PRÉFET DE LA

Plan local d’urbanisme intercommunal de la communauté de communes de la région de Oisemont Note d’enjeux

Direction départementale des territoires et de la mer de la Somme Centre administratif départemental - 1, boulevard du port - BP 92612 - 80 026 cedex 1 Tél. : 03 22 97 21 00 - Fax : 03 22 97 23 08 - Horaires d’ouverture 9H - 12H et 14H - 16H - CADRAGE GÉNÉRAL -

Cette note d’enjeux identifie et contextualise les principales politiques publiques prioritaires des services de l’État en fonction des résultats du diagnostic réalisé. Elle servira de fil conducteur au positionnement de l’État tout au long de la procédure. Elle ne se veut pas exhaustive.

Il est rappelé que les objectifs de développement durable de l’action des collectivités publiques en matière d'urbanisme définis à l’article L101-2 du code de l’urbanisme, visent principalement à promouvoir : • l'équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; le développement urbain maîtrisé, la revitalisation des centres urbains et ruraux et une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières ; • la conservation et la restauration du patrimoine culturel ; • la qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ; • la diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat ; • la prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ; • la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ; • la lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement et la mobilité durable ;

Le présent document s’inscrit dans le cadre de l’association des personnes publiques listées aux articles L132-7 à L132-11 du code de l’urbanisme.

Le « Porter à connaissance » relatif à l’élaboration de ce Plan local d’urbanisme intercommunal vous a été transmis le 7 octobre 2016, en application des dispositions de l’article L132-2 du code de l’urbanisme.

Le Plan local d’urbanisme de la communauté de communes de la Région de Oisemont doit mettre en œuvre le Schéma de cohérence territoriale du Grand Amiénois, approuvé le 21 décembre 2012 et exécutoire depuis le 20 mai 2013, dans un régime de comptabilité et en application des dispositions de l’article L131-4 du code de l’urbanisme.

A ce titre, le document d’orientations et d’objectifs du Schéma de cohérence territoriale du Grand Amiénois prévoit notamment : - une densité minimale à respecter en fonction des typologies de communes, à savoir 20 logements à l’hectare pour les pôles intermédiaires (commune de Oisemont) et 13 logements à l’hectare pour les communes rurales, - la part de la production de logements qui devra intervenir par renouvellement urbain : 35 % pour Oisemont et 10 % pour les communes rurales, - que le développement de commerces d’une surface de vente supérieure à 1 000 m² ne sera permis que sur la commune de Oisemont en tissu urbanisé mixte.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 2 sur 21 - DÉROULÉ DE LA PROCÉDURE -

En premier lieu, le contenu du Plan local d’urbanisme est précisé à l’article L151-2 du code de l’urbanisme.

Le rapport de présentation, décrit aux articles L151-4 et 5 du code de l’urbanisme, permet d’exposer le diagnostic du territoire, de justifier les choix qui seront traduits dans les orientations générales du projet d’aménagement et de développement durables et débattues en conseil communautaire. Il permet de définir l’ensemble des enjeux du territoire et mérite d’être assez fourni et détaillé car c’est un outil essentiel d’aide à la décision et de justification des choix.

Ces choix de développement seront ensuite mis en œuvre par application des dispositions définies dans les différentes pièces du Plan local d’urbanisme intercommunal opposables aux projets d’aménagement ou aux autorisations d’urbanisme à savoir le règlement graphique, le règlement écrit et les orientations d’aménagement et de programmation.

Il est préconisé d’apporter un soin particulier à la cohérence des différentes pièces du Plan local d’urbanisme, souvent rédigées sur des pas de temps différents.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 3 sur 21 - LE TERRITOIRE -

Limitrophe du département de la Seine-Maritime et de la région Normandie, le territoire de l’ancienne communauté de communes de la Région d’Oisemont appartient à l’aire d’influence de la métropole Amiénoise. En 2014, la communauté de communes de la région de Oisemont comptait 6 599 habitants et regroupait 34 communes, soit 42 hab/km2.

La part des surfaces agricoles, naturels et forestiers est importante et montre bien que le territoire est ancré dans le monde rural. Elle est principalement composée de petites communes et occupe une position géographique singulière à la limite de la vallée de la .

Le territoire est donc un point de passage entre la Normandie et la vallée de la Somme.

Elle est connue pour son pôle verrier (la Glass Vallée) et ses paysages. Au 1er janvier 2017, elle a fusionné avec deux autres EPCI (CC du Contynois et CC du Sud-Ouest- Amiénois) et a intégré la nouvelle Communauté de Communes Somme- Sud-Ouest.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 4 sur 21 - LES ESPACES AGRICOLES, L’ENVIRONNEMENT, LE PAYSAGE -

PRENDRE EN COMPTE LES ENJEUX AGRICOLES :

Entre 2000 et 2010, la surface agricole exploitée a diminué de 1 % ce qui cache une forte disparité entre les prairies (- 16 %) et les terres labourables (+ 3%). Il y a donc eu plus de 16 % de prairies qui ont été retournées.

La communauté de communes compte 49 élevages sous le régime de déclaration et 3 installations sous le régime de l’enregistrement. Ce nombre est à mettre en parallèle avec l’importance de l’élevage notamment bovin par rapport à la moyenne départementale qui est supérieure de dix points. Les données disponibles sont en cours d’actualisation (cf carte ci-jointe) et pourront être fournies à nouveau dans le cadre du « Porter à connaissance » en continu.

La communauté de commune de la Région de Oisemont fait partie de la nouvelle zone vulnérable aux pollutions diffuses par les nitrates. Ce classement va impliquer des périodes d’épandage plus contraignantes pour les éleveurs qui devront avoir des capacités de stockage suffisantes pour leur effluent. En conséquence, suivant les diagnostics réalisés, certains devront réaliser des travaux de mise aux normes et seront prioritaires

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 5 sur 21 dans le cadre de demandes de subventions relatives au plan de compétitivité et de l’accompagnement des exploitations agricoles. Il est donc probable que des projets de construction de fosse apparaissent et que certains éleveurs revoient leur système d’élevage pour reconstruire de nouvelles stabulations.

En conclusion, il est donc nécessaire de : - préserver et permettre le développement et les mises aux normes des élevages en évitant le rapprochement des zones d’habitation des bâtiments d’élevage isolés - être vigilant sur la destruction de prairie sur 12 communes de la vallée de la Bresle

PRÉSERVER LE CADRE DE VIE, L’ENVIRONNEMENT ET LES PAYSAGES :

En terme de patrimoine, on peut noter la présence du château de et son jardin remarquable qui accueille chaque année entre 30 000 et 40 000 visiteurs. Il est classé monument historique. D’autres monuments sont aussi à signaler dans les autres communes, par contre peu de structures existent pour accueillir les touristes.

Le territoire de la communauté de communes est couvert par l'unité de paysage "Vimeu et Bresle" découpé en 3 sous-unités de paysage (Source : Atlas des paysages de la Somme).

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 6 sur 21 Les Vallées vertes du Vimeu :

À l'est du territoire se trouve la vallée de l' et ses vallées sèches qui concernent 9 communes. Les vallées de craie sont dissymètriques. Le versant ouest, à pente moins marquée, permet l'installation de prairies et de cultures. Les masses boisées occupent le versant opposé, plus pentu, ou le haut des pentes. Vues du plateau, ces masses boisées soulignent le tracé des vallées.

La Bresle et le Liger

Le territoire est concernée par la Bresle et le Liger sur 7 communes.

La Bresle et le Liger sont des vallées larges et profondes avec des versants dissymétriques et un versant nord pentu. Le plateau de craie surplombe en moyenne de 80m le lit du fleuve. De nombreuses vallées sèches dessinent des entailles profondes et étroites perpendiculaires aux cours de la Bresle et du Liger.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 7 sur 21 Le plateau agricole du Vimeu

Le territoire est majoritairement compris dans le plateau agricole du Vimeu qui couvre 18 communes.

Le plateau agricole comprend de grandes surfaces de "plaines" crayeuses recouvertes de limon. La surface du plateau est modelée par de nombreux fonds qui prolongent le réseau des vallées affluentes de la Somme (fonds d'Oisemont,...).

La communauté de communes de la région d’Oisemont concentre de nombreux enjeux paysagers et donc par voie de conséquence des enjeux en termes d’aménagement et de développement. Les vallées de la Bresle et du Liger disposent de ripisylve (principalement des peupliers). Au sud, les pâturages et les « hayures » (haies bocagères) sont beaucoup plus étendues autour des villages. On note en particulier la présence d’une structure bocagère (haie) au sud du territoire (Sénarpont) à protéger.

Les sensibilités paysagères des deux vallées de la Bresle et du Liger liées à la topographie des fonds de vallée, à la présence d’espaces naturels singuliers à préserver, à des cônes de vues depuis les points hauts et la présence de nombreux éléments patrimoniaux remarquables, notamment le château de Rambures, doivent amener des réflexions en termes : • de développement du parc éolien, • de potentiel d’accueil touristique (hôtellerie, restauration, gestion des mobilités douces, du stationnement, etc.), • d’enveloppe urbaine et de gestion des lisières entre les espaces bâtis et la campagne environnante, (haies bocagères, tour de villes, …), • de réflexion sur la localisation des équipements publics, la mutualisation des usages sur un même lieu (tiers-lieu),

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 8 sur 21 Par ailleurs, le parti d’aménager devra assurer la préservation des continuités écologiques pour les Vallées de la Bresle et du Liger, notamment les berges de rivières à protéger de part et d'autre de toute urbanisation, ainsi que la protection des zones humides.

ASSURER LA GESTION DES EAUX USÉES :

Sur Sénarpont, les conformités des deux stations d’épuration sont en cours de finalisation. Concernant Oisemont, une nouvelle station d’épuration (1750 EH) a fait l’objet d’une demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau récemment. Toute croissance démographique de Oisemont et des communes concernées par le raccordement doit être précédée par cette mise en service.

ASSURER LA GESTION DES EAUX PLUVIALES, LIMITER L’ÉROSION DES SOLS :

La commune de Oisemont a fait l’objet de quatre arrêtés de catastrophe naturelle pour l’aléa inondations et coulées de boue entre 1995 et 2014. L'établissement d'un schéma de ruissellement et de gestion des eaux pluviales doit permettre de définir des secteurs soumis à des risques de ruissellement et à les prendre en compte dans le permis d’aménager. La protection des éléments limitant l’érosion des sols (haies…) sera mise en place en parallèle.

PRISE EN COMPTE DES RISQUES NATURELS :

La communauté de communes de Oisemont est concernée par l'Atlas des Zones Inondables de la Bresle. Même non opposable, ce document doit être pris en compte dans le Plan local d’urbanisme.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 9 sur 21 - DÉMOGRAPHIE, LOGEMENT, VACANCE -

ANALYSER L’ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE ET LES CAUSES DE LA BAISSE DE POPULATION DES PÔLES STRUCTURANTS

Moyenne taux d’évolution /an Structure Population 1999 Population 2009 Population 2014 Taux d’évolution 1999-2014 1999-2014 Communauté de communes de la 6 377 6 692 6 599 3,5% +0.22 % région d’Oisemont Commune de Oisemont 1 239 1 214 1 175 -5,2% Commune de Sénarpont 765 684 666 -12,9% Communauté d’Agglomération 175 703 175 519 175 201 -0,3% Amiens Métropole Grand amiénois hors Amiens 154 448 162 043 164 739 6,7% Métropole Département de la Somme 555 479 569 775 571 632 2,9% +0.18 %

Il est à souligner que Oisemont et Sénarpont sont les deux seules communes du territoire à compter plus de 500 habitants et concentrent à elles deux un peu moins de 30% de la population du territoire. Néanmoins, leur population n’a pas cessé de diminuer entre 1999 et 2014, période pendant laquelle, la population de la communauté de communes a progressé.

Concernant le phénomène de desserrement des ménages, entre 1999 et 2013, la taille des ménages sur la communauté de communes de Oisemont est passée de 2,63 à 2,44 (-0,21 points), évolution légèrement moins marquée que pour la moyenne de l’ensemble des territoires ruraux de la Somme.

Au regard des caractéristiques du territoire couvert par le plan local d’urbanisme intercommunal, il semble essentiel d’analyser les causes de la baisse de la population de Oisemont et de Sénarpont.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 10 sur 21 RÉSORBER LA VACANCE DES LOGEMENTS ET PRIVILÉGIER LA RÉHABILITATION DU BÂTI ANCIEN

Catégorie de logements (Sources : Insee logement 2013) La vacance des logements est importante sur ce territoire, avec 9 % de vacance, contre Logements 8% au niveau départemental. Cet état engendre des situations alarmantes dans certains Zonage vacants en 2013 villages où le taux de vacance peut atteindre 14 % (Saint Maulvis et Fresnoy- (princ) ). Dans la communauté de communes, plus de 25 % des communes possèdent CC de la Région d'Oisemont 9% un taux de logements vacants supérieur à 10 %. Grand amiénois (sans Amiens 7% métropole) Le taux de vacance atteint 9,9 % à Oisemont, alors que la commune de Oisemont a centralisé entre 2006 et 2014 le plus de constructions neuves (12 %, soit 30 logements) Grand amiénois 8% dans la communauté de communes.

Département 8% Le taux de vacance atteint 11,6 % à Sénarpont.

Les collectivités doivent donc s’interroger sur l’origine de cette vacance, avant d’envisager la nécessité de construire de nouveaux logements, ce qui ne pourra qu’aggraver ce phénomène.

On note que 46 % du parc immobilier de la communauté de communes de Oisemont a été construit avant 1946, ce qui engendre un taux élevé d’habitation sans ou avec peu d’équipements sanitaires de confort. Le taux de logements potentiellement indignes de la communauté de communes de Oisemont est supérieur à 10 %, contre 7 % pour le département de la Somme. Dans ce cadre, la réhabilitation des logements anciens, dégradés ou énergivores du parc privé doit être conduite, en lien avec les modalités d’accompagnement de l’Agence nationale de l’habitat. La mise en œuvre d’une offre de logements adaptés aux seniors et accessible devra être regardée. Aussi, avant d'envisager des ouvertures de zones à l'urbanisation au-delà de l'enveloppe actuellement bâtie, la communauté de communes devra travailler à la diminution de la vacance des logements, en se fixant un objectif de réhabilitation et d'adaptation de ces derniers, permettant d’atteindre la moyenne départementale.

Les choix de développement du territoire devront intégrer un objectif lié à la diminution de la vacance des logements pour tendre vers la tendance départementale voire plus (soit environ 100 logements). Le document doit donc établir un diagnostic fin du parc de logements et une stratégie en termes de diversification et d’adaptation aux différents besoins de l’offre, prenant en compte les outils opérationnels ou financiers existants.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 11 sur 21 ADAPTER LA PRODUCTION DES LOGEMENTS A L’ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE CONSTATÉE :

Le plan local d'urbanisme intercommunal devra permettre de produire suffisamment de logements pour répondre aux besoins induits par le phénomène de décohabitation et une légère augmentation de la population. Cette dernière ne pourra pas être considérée comme supérieure à 0,2 % par an, qui correspond à l’évolution constatée sur le territoire entre 1999 et 2014, aux objectifs fixés par le schéma de cohérence territoriale du Grand Amiènois et s'inscrit dans les prévisions de l'INSEE à long terme pour le département de la Somme.

Le besoin en logement lié au desserrement des ménages et à l’évolution démographique est estimé à 300 logements environ dont une centaine doit être pourvue par renouvellement urbain.

Cela implique pour la collectivité de permettre la production d'environ 200 logements nouveaux à l’horizon 2030.

Le territoire de la communauté de communes compte 68 logements sociaux (2,5 % du parc de résidences principales) dont l’essentiel se trouve à Oisemont. Les ménages éligibles au parc très social représentent sur ce territoire 29 % des ménages, taux légèrement supérieur à la moyenne départementale et ceux éligibles à un logement social classique représentent plus de 53 %. Un accroissement du parc social sera utilement envisagé pour Oisemont, voire Sénarpont.

Par ailleurs, il conviendra de s’interroger sur la localisation des logements neufs à venir qui, là encore, devront pour la majeure partie, être construits à proximité des pôles structurants de proximité pour la satisfaction des besoins quotidiens (écoles, services, équipements publics, etc.). Ainsi, les nouveaux logements devront être localisés en priorité sur la commune d'Oisemont (et dans une moindre mesure la commune de Sénarpont), comme le prévoit le Schéma de cohérence territoriale du grand amiènois.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 12 sur 21 RATIONALISER LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE:

Les pôles structurants de Oisemont et de Sénarpont ont vocation à accueillir de façon préférentielle les activités économiques du territoire au sein des enveloppes des zones d’activités existantes, au sein du tissu bâti des communes ou sur les sites de friches industrielles, commerciales ou agricoles existantes, ou dont l’activité est amenée à disparaître prochainement.

Ainsi, un travail fin d’analyse en termes de potentiel foncier devra également être mené au sein des zones d’activités existantes, la zone d’aménagement concerté des Quarante à Oisemont et le zone d’activités située le long de la RD 1015 à Sénarpont.

La zone d’activités des Quarante ainsi que la zone d’activités économiques située le long de la RD 1015 ne sont à ce jour pas remplies. La zone des Quarante a une capacité d’acceuil de 6,3 hectares à court et moyen terme et 8,7 hectares à long terme. Il s’agira d’étudier les causes de la sous-occupation de ces zones d’activités et de ne pas en permettre l’extension dans le Plan local d’urbanisme intercommunal sauf à justifier le projet d’agrandissement au vu d’un projet bien avancé dont l’État n’aurait à ce jour pas connaissance. Le développement de commerces d’une surface de vente supérieure à 1 000 m² n’est permis que sur la commune de Oisemont en tissu urbanisé mixte par le document d’orientations et d’objectifs du schéma de cohérence territoriale du Grand Amiénois. L’élaboration du plan local d’urbanisme doit être un moment privilégié pour réfléchir au développement des activités économiques, notamment touristiques : -anticiper la nécessaire production de points d’accueil comme des hôtels, des restaurants, des parcours de randonnées, -prévoir le classement, si besoin, de parcelles en emplacement réservé.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 13 sur 21 FACILITER L’ACCÈS AUX SERVICES ET AU TRANSPORT POUR LIMITER LES DÉPLACEMENTS

La communauté de communes bénéficie d'un réseau de communication uniquement routier. Elle se situe à proximité de l'A28 qui relie Rouen à accessible à 8 km de la commune de Oisemont. Le territoire est néanmoins desservi par de nombreuses routes départementales, avec un trafic journalier qui reste important. La communauté de communes est dépourvue de gare SNCF TER ou TGV. Trois lignes du réseau TRANS 80 (9 communes desservies) constituent la seule alternative à la voiture individuelle. La voiture reste donc essentielle pour les déplacements.

Moyens de transport utilisés par les actifs – 2013 Grand Amiénois CA Amiens CC Oisemont (sans Amiens Département Métropole Métropole) Voiture, camion, fourgonnette 83,3% 66,8% 84,0% 77,2% Transports en commun 1,4% 13,7% 2,9% 6,2% Pas de transport (télétravail, 7,8% 3,0% 5,6% 4,9% travail à domicile) Marche à pied 5,0% 11,7% 5,5% 8,3% Deux roues 2,5% 4,7% 2,2% 3,4%

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 14 sur 21 En terme d’accidentologie, on peut souligner qu’entre 2012-2016, 19 accidents ont été répertoriés, dont deux mortels et 13 accidents avec au moins une personne décédée ou hospitalisée.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 15 sur 21 CONFORTER LES PÔLES STRUCTURANTS

Seule commune du territoire identifiée comme pôle intermédiaire par le schéma de cohérence territoriale du Grand Aminénois, Oisemont est donc amenée à recevoir l’essentiel du développement en son sein. Sénarpont, dans une moindre mesure, pourra également être considéré comme un pôle secondaire, vu les services et commerces présents (épicerie, docteur, pharmacie, garage, école...).

Pour les communes rurales, aucune extension de la trame urbaine ne peut être envisagée sauf à démontrer que la commune ne dispose d'aucun terrain disponible dans cette trame.

Dans le cadre de ces aménagements, la réflexion de la collectivité prendra en compte également le développement des mobilités douces pour innerver le territoire mais aussi à penser lors de la réhabilitation ou la restructuration d’îlots (création de liaisons piétonnes entre les équipements publics structurants...),

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 16 sur 21 ASSURER UNE GESTION ÉCONOME DU FONCIER :

Entre 2006 et 2015, la communauté de communes de la région d’Oisemont a perdu 50 hectares d’espaces agricoles, naturels et forestiers (cf carte de consommation ci-dessous).

La loi n°2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l'agriculture et de la pêche renforce le principe de préservation de ces espaces et de réduction de la consommation des terres agricoles, et fixe comme objectif de réduire de moitié le rythme annuel de l’urbanisation d'ici 2020. Elle stipule que la préservation du foncier agricole doit devenir un axe prioritaire des politiques de planification et d’aménagement de l’espace.

La consommation foncière totale (logements, activités et services) prévue dans le Plan local d’urbanisme intercommunal ne pourra pas excéder 25 hectares.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 17 sur 21 DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 18 sur 21 RÉHABILITER LES FRICHES : En 2016, on comptabilisait deux friches sur ce territoire, qui se situent dans la commune de Sénarpont : – la première friche est un ancien silo (Silo NORIAP). Le site a une superficie globale de 2233 m² avec une emprise au sol des bâtiments de 597 m2, 6 bâtiments sont présents sur le site. À ce jour, aucun projet de reconversion du site n’est engagé, – la seconde friche est l’ancien siège de l’entreprise AUDAX, spécialisée dans la fabrication d’autres meubles et industries connexes de l’ameublement. L’activité de l’entreprise s’arrêta dans les années 2000. La superficie globale du site est de 7253 m² avec une emprise au sol des bâtiments bâties estimée à 2152 m² et 6 bâtiments construits. À ce jour, aucun projet de réhabilitation du site n’est envisagé malgré une forte dégradation des bâtiments.

Le potentiel de ces friches doit inciter la commune de à envisager des projets d’aménagement sur ces sites.

Source : ADUGA

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 19 sur 21 FAVORISER LE REMPLISSAGE DES DENTS CREUSES ET LA DENSIFICATION AU SEIN DE LA TRAME URBAINE :

Les logements produits ne devront pas être réalisés en extension urbaine, avant d’avoir examiné l’ensemble des autres possibilités au sein de la trame existante. Ainsi, le potentiel foncier constructible au sein des enveloppes urbaines des trente-quatre communes que compte la communauté de communes de la Région d’Oisemont devra être défini. Toute exclusion de parcelle non bâtie en zone urbaine de ce potentiel devra être justifiée (présence de risques, topographie, présence de périmètre d’exploitation agricole relevant du régime des installations classées pour la protection de l’environnement, etc.).

L’utilisation des outils fiscaux ou réglementaires est de nature à lever des difficultés de rétention de certains terrains.

Pour mémoire, le Schéma de cohérence territoriale du Grand Amiénois indique des surfaces moyennes maximales à construire de 600 m² dans les pôles intermédiaires et 700 m² dans les communes rurales. L’utilisation d’orientations d’aménagement et de programmation sur de grandes parcelles (supérieures à 3 000 m²) en zone urbaine U et AU est un outil à utiliser pour garantir une densité minimale.

Au vu de cette analyse, le constat pourra conduire à la nécessité de reclasser en zone naturelle ou agricole certaines zones identifiées comme à urbaniser à long terme dans les documents d’urbanisme en vigueur.

Il est préconisé la mise en œuvre d’orientations d’aménagement et de programmation sur les parcelles de taille importante en cœur de ville afin de garantir une densité minimale répondant aux objectifs fixés par le Schéma de cohérence territoriale.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 20 sur 21 CONCLUSION :

Au regard du diagnostic réalisé par les services de l’État, il paraît donc nécessaire d’analyser les causes de la baisse de population sur les deux seules communes pouvant être considérées comme pôles structurants du territoire, à savoir Oisemont et Sénarpont, et de définir les choix stratégiques qui permettent d’en renforcer l’attractivité. Ces choix devront permettre de concilier le développement urbain et la gestion économe de l’espace agricole et naturel.

Dans le cadre de leur association à l’élaboration de ce Plan local d’urbanisme, les services de l’État seront particulièrement vigilants sur la nécessité de dimensionner les besoins de développement de façon rationnelle, de privilégier l’implantation des projets au sein de la trame urbaine existante et de favoriser le retour sur le marché d’une centaine de logements vacants. À ce titre, il est estimé, à l’échelle du périmètre de ce Plan local d’urbanisme, une production nécessaire de 200 logements nouveaux à l’horizon 2030. En terme d’activités, le développement économique devra prendre en compte l’espace encore actuellement disponible sur Oisemont et Sénarpont et les prescriptions du Schéma de cohérence territoriale du Grand amiènois. La consommation foncière induite totale ne pourra pas excéder 25 hectares, à situer principalement sur les pôles structurants de Oisemont et Sénarpont.

DDTM 80 / SAP / BPAD 15/01/2018 Note d’enjeux 21 sur 21