Ural Philharmonic Orchestra Yekaterinburg Philharmonic Choir

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Ural Philharmonic Orchestra Yekaterinburg Philharmonic Choir 2019 20:00 11.11. Grand Auditorium Lundi / Montag / Monday Grands orchestres Ural Philharmonic Orchestra Yekaterinburg Philharmonic Choir Dmitry Liss direction Andrei Petrenko direction de chœur Yekaterina Goncharova soprano Egor Semenkov ténor Yuri Laptev baryton Nikolaï Lugansky piano résonances 19:15 Salle de Musique de Chambre Vortrag Christiane Tewinkel: «Musik im Gespräch mit Malerei, Dichtung und sich selbst?» (D) Sergueï Rachmaninov (1873–1943) L’Île des morts (Die Toteninsel) op. 29. Poème symphonique (1909) Lento – Tranquillo – Largo – Allegro molto – Largo – Tempo I 24’ Rhapsodie sur un thème de Paganini op. 43 (1934) Introduction, thème et 24 variations 27’ — Les Cloches (Die Glocken) op. 35 (1912/13) Allegro non troppo Lento Presto Lento lugubre 40’ D’Bazilleschleider Martin Fengel Morts et transfigurations Jean-Jacques Groleau Artiste protéiforme, Sergueï Rachmaninov (1873–1943) fut un compositeur à part dans un siècle tourné vers la modernité à tout crin, l’abandon de la tonalité et le refus de plus en plus marqué de l’émotion. Plus moderne qu’on ne le dit souvent, il est en réalité le chaînon manquant entre deux mondes, tissant incessamment des liens entre un héritage pluriséculaire (les cloches des églises de son enfance, les thèmes de chants grégoriens) et une liberté formelle nouvelle (ce dont témoigne pleinement le programme de ce soir : poème symphonique, fantaisie pour piano et orchestre, symphonie chorale). L’Île des morts Après avoir quitté sa Russie natale, c’est à Dresde que Rachmaninov choisit de s’installer avec sa femme et leur fille Irina – Tatiana, leur seconde fille, y naîtra en 1907. Ce choix n’a rien d’arbitraire : Rachmaninov aime le calme, mais il a également besoin d’un environnement culturel riche et de haut niveau. Or Dresde était en ce début de siècle une ville de culture d’une grande vitalité : après le passage remarqué, au siècle précédent, de Wagner puis de Schumann, Richard Strauss y incarnait l’éblouissante relève musicale. L’opéra y faisait alterner créations et reprises des grands ouvrages du répertoire, et l’orchestre, la célèbre Staatskapelle, n’était pas seulement le plus ancien orchestre du monde (sa fondation remonte à 1548), mais aussi l’un des plus exceptionnels par sa qualité. En outre, la proximité de Leipzig, avec sa riche tradition musicale (Bach, Mendelssohn) et son célèbre orchestre du Gewandhaus (dirigé par Nikisch), offrait 5 des perspectives attrayantes pour le jeune compositeur. Durant ses trois années dresdoises, Rachmaninov composera coup sur coup trois chefs-d’œuvre : sa Symphonie N° 2 en mi mineur op. 27 (1906/07), sa Sonate pour piano N° 1 en ré mineur op. 28 (1907) et le poème symphonique L’Île des morts op. 29 (1909) qui nous intéresse ici. Cette Île des morts, c’est à l’origine un tableau du peintre suisse Arnold Böcklin (1827–1901) qui la lui inspire – ou plutôt, une reproduction en noir et blanc qu’il découvre par hasard lors d’une courte tournée à Paris, en 1907. Il attendra de retourner en Saxe pour aller en admirer l’un des originaux, au musée de Leipzig. Rachmaninov est immédiatement saisi par l’atmosphère de cette œuvre apparemment si simple, et pourtant si riche et profonde : Charon, le nocher des morts, aborde sur une île rocheuse, majestueuse et inquiétante, plantée de cyprès… Ce romantique épris de classicisme y trouve en outre une pureté formelle qui le fascine. Il se lance alors dans la composition d’une des pages symphoniques les plus hypnotiques de son catalogue. Même s’il n’a pas à proprement parler de programme, ce poème symphonique donne à entendre les angoisses de l’artiste face à l’absurdité de son existence, toujours à courir d’une ville à l’autre, mais aussi devant celle, plus radicale, de l’homme devant les mystères de la mort et de « ce qu’il peut y avoir après ». Jamais Rachmaninov n’avait réussi à maintenir son inspiration dans un cadre aussi serré, aussi net, aussi lisible aussi. En une vingtaine de minutes à peine, il parvient à donner à entendre plus et mieux que dans ses deux premières symphonies réunies ! Le thème initial, avec son génial tempo à 5/8, l’apparition du Dies irae grégorien, intégré de manière aussi naturelle que saisis- sante, une orchestration prodigieuse, tout cela devait faire de cette Île des morts l’une de ses plus incontestables réussites pour orchestre seul. Ce sera d’ailleurs la seule page de Rachmaninov que dirigera le chef d’orchestre italien Arturo Toscanini (1867–1957), peu friand par ailleurs des œuvres de Rachmaninov. Leopold Stokowski 6 (1882–1977), chef d’orchestre britannique d’origine polonaise, en fera un éloge plus explicite : « En me replongeant dans L’Île des morts […], j’ai été profondément impressionné par son unité stylistique et formelle. Sa force métaphysique ne m’a jamais paru aussi grande, mais surtout je n’avais jamais mesuré la perfection de sa structure. Cela se déploie depuis les racines, jusqu’aux branches, aux feuilles, aux fruits – exactement comme un arbre, ou comme la musique de Bach. » (lettre au compositeur, 18 mars 1933). L’œuvre sera créée par Rachmaninov à la baguette le 18 avril 1909. Rhapsodie sur un thème de Paganini Nous retrouvons Rachmaninov un quart de siècle plus tard. Voilà trois étés qu’il se promet d’écrire une nouvelle œuvre, sans parvenir à mener aucun projet à bien. Mais là, il a le plaisir de s’installer pour plusieurs mois dans la villa qu’il vient de se faire construire sur les rives du Lac des Quatre-Cantons et c’est non seulement avec sérénité, mais aussi avec joie qu’il envisage de se remettre au travail. Dès juillet 1934, il commence sa Rhapsodie sur un thème de Paganini. Ce sera son plus éclatant succès de compositeur depuis son départ de Russie, et un formidable pied de nez à ceux qui voyaient en lui un compositeur âgé, pour ne pas dire fini. Tout ici respire le plaisir, la joie juvénile. Composée sous forme de variations sur le thème du 24e Caprice de Paganini, thème déjà exploité par Liszt (dans la dernière des Six Études d’après Paganini, 1838) et Brahms (Variations sur un thème de Paganini op. 35, 1867), cette « fantaisie », comme il aimait à l’appeler, n’est d’ailleurs pas sans rappeler les Variations Diabelli de Beethoven : elles aussi sont l’œuvre d’un compositeur qui sait qu’il est à la fin de sa carrière, un compositeur également blessé par la vie, et qui faisait pourtant preuve là d’un souffle et d’une créativité de jeune homme. Une phrase de Rachmaninov a pu amener certains musicologues à interpréter l’œuvre comme un concerto déguisé. Rachmaninov, parlant de sa longueur, dit en effet :« Ce morceau est assez long, 20 à 25 minutes, ce qui correspond à peu près à la longueur d’un concerto pour piano. » De là à chercher une structure en trois mouvements précis, le premier correspondant à un Allegro de concerto, vif, puissant, un deuxième plus rêveur, à partir de la 11e variation, puis le Finale, à partir de la 19e… 9 Philharmonie du Luxembourg 115x175.indd 1 23/05/2019 18:02 Ce serait sans doute par trop simplifier la souplesse d’écriture de ces pages, qui s’épanouissent avec une originalité déroutante. Et si la tonalité d’ensemble est bien celle de la joie et du sourire, le thème du Dies irae, si cher à Rachmaninov, s’insinue ici et là, semblant naître du thème initial comme par un tour de passe- passe ; mais ici, ce Dies irae n’a pas le poids mortifère qu’il avait pu avoir dans les compositions précédentes : la touche est ici de bout en bout nourrie d’humour et de tendresse. Les portes de l’Enfer de Dante sont bien loin…C’est un jeune sexagénaire visiblement réconcilié avec la vie qui se donne ici à entendre, toujours capable des mélodies les plus suaves, des traits les plus pyrotechniques, des allusions à la mort aussi – mais dans une unité de ton nouvelle : celle de la sérénité reconquise. L’œuvre sera créée le 7 novembre 1934 à l’Opéra lyrique de Baltimore, aux États-Unis : Rachmaninov était au piano tandis que son ami le chef d’orchestre Leopold Stokowski dirigeait l’Orchestre de Philadelphie. Les Cloches Pour la dernière œuvre présentée dans ce programme, nous devons remonter le temps : c’est en effet vingt ans plus tôt que naît ce chef-d’œuvre que sont Les Cloches. Nous sommes en 1912, et les nuages semblent s’accumuler sur la tête de notre composi- teur. La Société Musicale, à laquelle il a accepté de s’associer en tant que vice-président, souhaitait exclure un musicien sous le seul prétexte bien peu musical qu’il était de confession israélite. La réaction de Rachmaninov fut immédiate : il envoya sa propre démission au comité… Le compositeur, homme extrêmement sensible, souffre en silence de ce qu’il ressent bien comme une désagrégation de son propre sol, de ce qui fonde ses propres valeurs humaines et morales. Des douleurs, sans doute psycho- somatiques, se font sentir. Des cures lui sont prescrites. C’est alors qu’il décide de partir, et de changer radicalement de milieu : c’est vers le soleil de l’Italie qu’il décide de s’en aller, et se rend à Rome (automne 1912). D’aucuns verront là une fuite, à l’instar de celle qui l’avait conduit à Dresde quelques années plus tôt. Il s’installe dans l’appartement même où avait vécu, au siècle 10 Villa Senar, maison de Rachmaninov, sur les rives du Lac des Quatre-Cantons précédent, son cher maître et ami Tchaïkovski – une manière pour ce grand sentimental de garder quelques liens avec ses racines slaves.
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