L'ostal En Margeride
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Centre Régional de Publications de Nlleudon-Bellevue OSA n MAGEIE hlpp OI lrtn EO ldn d l SOUIÈE Editions du CNRS OSA E MAGEIE halshs00375717 2004.04.21 avec l'aimable autorisation de CNRS Editions CENTRE RÉGIONAL DE PUBLICATIONS DU C.N.R.S MEUDON-BELLEVUE CENTRE D'ETHNOLOGIE SOCIALE ET DE PSYCHOSOCIOLOGIE L'OSTAL EN MARGERIDE Pour une analyse des modèles sociaux de l'organisation de l'espace : la transformation du modèle topologique d'un type d'habitation rurale Philippe BONNIN Martyne PERROT Martin de la SOUDIÈRE Editions du Centre National de la Recherche Scientifique 15, quai Anatole-France 75007 Paris halshs00375717 2004.04.21 avec l'aimable autorisation de CNRS Editions Le terme d'espace apparaît depuis quelques temps, et de plus en plus fréquemment, dans les textes sociologiques avec un sens figuré de latitude, d'extension, de domaine constitué par un phénomène variable. Nous tâcherons ici de lui conserver son sens tradi- tionnel de lieu où peut se situer quelque chose, de dimension du réel contenant l'objet (et non constituée par lui), éventuellement structurée par un système de lois permettant d'y situer cet objet. © Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, 1983 ISBN 2 222 03193 1 halshs00375717 2004.04.21 avec l'aimable autorisation de CNRS Editions Aa-oos à a euième iio C p nt pblé tll ll frnt rédé n 197 rn hté lr pprtr l rrtn d tl l rétltn nrnnt l dnné ntttv rn élnt é lr ffrr rtn prlnnt rltf d d prdtn té- rl d hbttn rrl n x rpprt plx l rltr ntrtnnnt v l nx t trtrnt lr p tr pbl- tn n prttrnt n dt d rélr vx r lntl d t vr — l prp t l dérh — n n pnn p dvr pprtr d dftn fndntl n dn ntnté ddjndr n bblrph pléntr fn dndr l pbltn pl rént r l tn t l rén A prtr dn hpthè né r d n préédnt rhrh né n Mrrd dp 1973 v pnn d bn t v jr Mrtn rt t Mrtn d l Sdèr j d dr ll- nrt p prndr rp n ld d Cté pr l hrh t l évlppnt n Arhttr (COA tn élnt à rrr t x nt flté trvl pr l br d Cntr dEthn- l Sl t d Cntr tnl d l hrh Sntf t pl prtlèrnt l hbtnt d lpr t d lntr hlpp nnn halshs00375717 2004.04.21 avec l'aimable autorisation de CNRS Editions ae es maièes ages Ph. Bonnin Avant-propos 5 Introduction 7 p Ph. Bonnin La Margeride 27 Le hameau 59 Le «type» de la maison 75 Les habitations : données quantitatives 83 Les habitations : l'abord 89 La maison centrée : l'ostal 105 Les locaux d'exploitation 131 Trois histoires de maisons 141 M. Perrot : la maison Rocher 143 Ph. Bonnin : la maison Fage 153 M. de la Soudière : la maison de l'agriculteur éclairé 173 vé M. Perrot Le corps et la maison 183 Ph. Bonnin Les relations domestiques 195 M. de la Soudière Maison et sociabilité villageoise 223 Le travail agricole 236 Ph. Bonnin Conclusion 267 Annx M. de la Soudière Notre regard, notre demande ; leurs réactions, leurs réponses 295 L'habitat rural vu par les juristes 299 La réglementation des bâtiments ruraux et son application en Lozère 303 L'approche géographique des phénomènes d'habitat rural 307 Les données de la géographie de la Lozère et du Massif Central 311 Sources documentaires 319 Bibliographie 319 Bibliographie complémentaire 331 Index des auteurs 337 halshs00375717 2004.04.21 avec l'aimable autorisation de CNRS Editions IOUCIO Jusqu'à la fin du siècle dernier au moins, la grande majorité des habitations se composaient d'une seule et unique pièce, aussi bien en milieu urbain que rural. C'est un fait historique que l'ouvrage de R.H. Guerand, parmi d'autres, a bien souligné' . On sait qu'il n'en va plus de même aujourd'hui, et que la plupart de ces habitations réunissent plusieurs pièces aux vocations différentes. Mais que signifie cette apparition d'espaces différenciés ? Par quoi et comment s'est-elle opérée, a-t-elle été possible ou nécessaire ? Quelle transfor- mation sociale représente-t-elle, que réalise-t-elle dans l'espace bâti, et par quels procédés ? Autant de questions qui nous paraissent de première importance. Les quelques auteurs qui les ont approchées, n'y fournissent malheureusement que des réponses partielles et incomplètes, voire des réponses toutes faites ou dogmatiques n'ayant qu'un rapport fort lointain avec la réalité observable. Pourtant, tout conduit à penser que les transformations de l'organisation des espaces bâtis peuvent nous révéler de manière exemplaire : — d'une part les transformations des structures sociales et culturelles qui ont mené de la «société traditionnelle» (selon la dénomination la plus courante) à notre «société indus- trielle» ; elles contribueraient par là à la reconnaissance du fond sur lequel s'est constitué le mode d'habiter actuel ; — d'autre part, l'existence et la transformation de modèles spatiaux et globaux que les acteurs sociaux utilisent pour imprimer à l'espace organisé les normes, valeurs, modèles sociaux de comportement qu'ils respectent, partagent, transforment et pérennisent. C'est là le thème de notre interprétation, point de départ d'une multitude de questions qu'il faudrait au minimum tenter de poser de manière cohérente, et tenter d'éclairer, sinon de résoudre. C'est ce constat qui était à l'origine des travaux que nous menons depuis plusieurs années. L'occasion de ce rapport de recherche nous permettra d'en exposer une partie, de formuler quelques hypothèses. Le projet de notre recherche portait au départ sur l'ensemble des modèles d'un «système d'habitat», organisant l'occupation de l'espace aux trois niveaux de la maison, du village et de la ville 2 . Les circonstances de la recherche contractuelle l'on 1 Grrnd — Les origines du logement social en France. Ed Ovrèr r 197 (f pp 1- 15 prén pl ln tt tn halshs00375717 2004.04.21 avec l'aimable autorisation de CNRS Editions 8 Ph. Bonnin réduit au seul problème des transformations du modèle d'organisation de l'habitation. C'est donc de celui-là seul dont nous traiterons ici, en évitant cependant de ie déformer en l'isolant du contexte où il prend place. Arhttr t rntn d lp Les problèmes que soulève l'organisation de l'espace, ceux de la transformation des modèles spatiaux et bien d'autres, nous sembleraient devoir être l'objet d'une théorie de l'architecture qui serait constituée comme champ scientifique et qui offrirait les moyens d'en traiter. Mais on ne peut malheureusement que constater qu'il n'en est pas encore ainsi, et le regretter. Il est difficile, en effet, de concevoir que cette discipline, d'où provient la notion de structure qui a depuis conquis la quasi-totalité du champ scientifique et lui a permis d'exprimer des notions parmi les plus importantes, n'ait pas elle aussi mené cette démarche. Telle est la situation, mais pourquoi ? Ce n'est pas notre propos d'y répondre. Il nous semble seulement qu'à n'avoir longtemps considéré de l'Architecture que ce qu'elle avait produit de plus monumental ou ornemental, les architectes n'ont guère développé, surtout jusqu'à ces dernières années, qu'une histoire et une théorie pratique du style, de la forme, de l'apparence. En n'acceptant que tardivement, et encore avec réticences et lacunes, de reconnaître l'immense domaine d'un bâti plus modeste, ils se sont privés de la possibilité d'élaborer une théorie générale qui leur fait aujourd'hui défaut. L'architecture de l'habitation rurale connaît à coup sûr une vague d'intérêt nouvelle : de nombreuses plaquettes sont consacrées aux constructions régionnales ; des ouvrages de plus grande ampleur sont récemment édités ou réédités. Mais ils n'ont pour la plupart que le but de la conservation ou de la sauvegarde d'une architecture ancienne. Une fascination et une nostalgie pour le passé et le monde rural y sont sous-jacentes, longuement développées, mais jamais explicitées. La coïncidence avec l'idéologie néo-ruraliste et les mouvements de «retour à la nature» est assez nette. Il y flotte comme une volonté naive de reproduire les formes d'espaces anciens, ou ce que l'on croit tel, d'y revivre en s'entourant des pauvres signes d'un paradis perdu, puisés dans une histoire mal connue, refuge contre un présent mal compris, inquiétant parce que conçu sans origines. Le point de vue y est le plus souvent celui d'un voyageur, de l'aperçu extérieur, rarement celui de l'habitant et du groupe social qui a donné naissance à des époques précises à ces modes d'habitat. Pourtant, la démarche la plus élémentaire pour comprendre le rapport de notre société à son espace bâti, serait bien d'analyser comment il s'est formé, d'en recons- tituer la genèse, l'histoire. Car derrière les transformations techniques et esthétiques les plus évidentes, d'autres se sont opérées, qui nous semblent plus pertinentes et révélatrices : celles des structures et des modèles d'organisation de l'espace. halshs00375717 2004.04.21 avec l'aimable autorisation de CNRS Editions L'Ostal en Margeride 9 érph t l tp rénx d hbttn rrl Heureusement, les habitations populaires traditionnelles ont intéressé depuis plus longtemps les sciences humaines, essentiellement la géographie et l'ethnologie qui s'en partagèrent le domaine. Leurs observations, leurs classifications, leurs théories demeurent un point de départ solide pour les rares études plus récentes, en sociologie par exemple.