OSJI-Options for Justice-FR-11-14-2018.Indd
ANNEXE 4 : MÉCANISMES EN EUROPE TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL POUR L’EX-YOUGOSLAVIE Historique du conflit et contexte politique La République fédérative socialiste de Yougoslavie (RFSY) était au sortir de la Seconde Guerre mondiale un pays communiste dirigé par le président Josip Broz Tito. Le nouvel État réunissait les Serbes, les Croates, les musulmans bosniaques, les Albanais, les Macédoniens, les Monténégrins et les Slovènes dans une fédération de six républiques distinctes (Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Monténégro et Serbie) et deux provinces autonomes de Serbie (Kosovo et Vojvodine). Dix ans après la mort de Tito en 1980, le pays connut une crise économique, tandis que les mécanismes conçus par Tito pour à la fois réprimer et équilibrer les exigences des différentes ethnies en RFSY furent mis à rude épreuve. Slobodan Milošević avait profité de la force du nationalisme pour consolider son pouvoir à la présidence de la Serbie. La Ligue des communistes de Yougoslavie fut dissoute en janvier 1990, et les premières élections multipartites furent organisées dans toutes les républiques yougoslaves, amenant des partis nationalistes au pouvoir en Bosnie, en Croatie, en Slovénie et en Macédoine.1763 Entre-temps, Milošević et ses alliés politiques revendiquèrent le contrôle du Kosovo, de la Vojvodine et du Monténégro, donnant au président serbe un contrôle de facto sur quatre des huit droits de vote au sein de la présidence collective de l’État fédéral. Cet événement et la consolidation du pouvoir serbe sur l’Armée populaire yougoslave (APY) amplifièrent les craintes et contribuèrent à la montée du nationalisme dans d’autres régions du pays. Les déclarations d’indépendance de la Croatie et de la Slovénie le 25 juin 1991 précipitèrent les choses.
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