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Agenda 21 Communauté de communes Porte Océane du Limousin

Expertise Technique Novembre 2017

Fiche d’identité du territoire :

diagnostic des éléments structurants et des grandes tendances d’évolution

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires

Nombre d’habitants en 2013 : 25 785 Nombre d’habitants en 2013 : *en Haute-Vienne : 35 856 Densité de la population en 2015 : 76 hab/km² *en Limousin : 741 047

Catégorie de densité selon l’INSEE: Densité de population en 2015 : Intermédiaire : Saint-Junien *en Haute-Vienne : 68 hab/km² Peu dense : Chaillac-sur-Vienne, , Oradour-sur-Glane, *en Nouvelle-Aquitaine : 70 hab/km² , Saillat-sur-Vienne, Saint-Brice-sur-Vienne, Saint- *en de province : 97 hab/km² Martin-de-Jussac, Saint-Victurnien. (hors Ile-de-France) Très peu dense : Chéronnac, Les Salles Lavauguyon, Vayres, . Evolution de la population entre 2008 et Evolution de la population entre 2008 et 2013 : +2 % 2013 : *en Haute-Vienne : +0,51 % Un regain démographique, dû principalement au solde *en Limousin : +0,04 % migratoire positif des « entrées-sorties » du territoire.

1. Une localisation stratégique permettant d’offrir stabilité et opportunités de développement

Située en limite ouest du département de la Haute-Vienne, entre le département de la à l’ouest (ancienne région Poitou-Charente), les monts de Blond au nord et le début du plateau de l’ancienne région Limousin au sud, la Communauté de communes Porte Océane du Limousin est née de la fusion au 1er janvier 2016 entre les Communautés de communes Vienne-Glane et du Pays de la Météorite. Le territoire regroupe 13 communes et 25 785 habitants (INSEE 2013), sur une superficie de 34 002 ha. Ces dernières s’articulent autour d’un ville centre, Saint- Junien, centrale aussi bien par sa localisation géographique sur le territoire que par la proportion de ses habitants qui représente 44 % de l’intercommunalité. La Porte Océane du Limousin se définit comme un espace autonome rural autonome attractif, se situant à moins de 30 minutes de et de 60 minutes de la ville d’Angoulême. Par sa dénomination même, la Porte Océane du Limousin entend pleinement s’inscrire dans la grande région, grâce à la RN 141, qui est aussi la Route Centre Europe Atlantique, traversant le territoire en reliant Limoges à Angoulême. A l’échelle régionale, le territoire de l’intercommunalité devient un axe naturel entre les métropoles de la grande région ALPC, Bordeaux et Limoges. Le territoire s’articule selon une orientation est-ouest, de part et d’autre d’un axe majeur, la Vienne : les principaux pôles urbains et axes de communication longent ce fleuve. On y retrouve ainsi la RN 141 à proximité, qui permet de de porter le développement de 3 des 4 pôles économiques de la POL, ainsi que la voie ferrée longeant les bords de Vienne. L’A20 est à Limoges et se situe donc à 30 km du territoire de la POL. Ce territoire bénéficie donc d’une position géographique privilégiée : il est relativement bien desservi et accessible depuis les principaux pôles urbains et d’emplois régionaux. Mieux encore, son implantation entre les deux agglomérations de Limoges et Angoulême lui offre des opportunités importantes. La Communauté de communes Porte Océane du Limousin fait également partie de la Chataigneraie Limousine qui s’organise autour de 3 pôles : Saint-Yrieix-la-Perche, l’agglomération de Limoges et Saint-Junien. Le territoire regroupe six communautés de communes, soit 73 communes pour plus de 87 000 habitants. Parallèlement, la POL s’engage avec les territoires Ouest Limousin et Charente Limousine a donné forme et cohérence au bassin de vie qui s’organise autour du point central que représente Saint-Junien, constituant ainsi un bassin de vie de 70 000 habitants. Cette démarche prend forme dans le processus d’un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), actuellement proposé aux élus des trois territoires. Le territoire de la POL fait également partie d’autres établissements publics à vocation plus spécifique : le Syndicat Départemental d’Elimination des Déchets (SYDED87) pour la gestion des déchets, du Syndicat d’Aménagement des Bassins de la Vienne (SABV) pour la gestion d’une part des milieux aquatiques du territoire, ainsi que l’adhésion récente au Syndicat Energie Haute-Vienne (SEHV87) dans le cadre de la mise en œuvre de son PCAET.

2. Une organisation du territoire qui s’appuie sur sa géomorphologie

La vallée de la Vienne, située au centre du territoire intercommunal, accueille les axes de communication principaux qui longent le fleuve, ainsi que la commune de Saint-Junien et les communes qui s’agglomèrent de part et d’autre du fleuve.

Un réseau hydrographique dense

Le territoire est drainé par un cours d’eau majeur, la Vienne, qui s’écoule en prenant la forme de méandres, d’ouest en est. Ce fleuve traverse ainsi les communes de Saillat-sur-Vienne, Saint-Junien, Chaillac-sur-Vienne, Saint-Martin- de-Jussac, Saint-Brice-sur-Vienne et Saint-Victurnien. La présence de ce fleuve induit un réseau hydrographique très dense. De nombreux affluents secondaires maillent en effet la vallée. On peut citer parmi eux la Glane, au nord du territoire, traversant les communes de Saint-Junien et d’Oradour-sur-Glane, ou la ainsi que la Graine au sud, traversant Rochechouart et rejoignant la Vienne à la frontière de la Charente. On observe également le fleuve de la Charente qui prend sa source à Chéronnac et qui se dirige vers le nord en traversant la commune de Videix. Il s’agit du cinquième fleuve de France par sa longueur après la Loire, la Garonne, la Seine et le Rhône. On constate aujourd’hui de nombreuses actions qui se mettent en place autour de la mise en valeur de ce réseau hydrographique en tant qu’atout paysager et réservoir de biodiversité. Ce phénomène est particulièrement visible sur le fleuve de la Vienne : de nombreux aménagements ont été réalisés sur ses rives ou sont en cours, permettant à la population d’accéder à ces milieux et de profiter des promenades et loisirs qu’ils peuvent offrir (sentiers d’interprétation, parcours de canoë, chemins de randonnée, …). Tout en tenant compte des risques inhérents à ces espaces et de la nécessité de préservation des milieux d’intérêt écologique, le réseau hydrographique de la Porte Océane du Limousin constitue d’ores et déjà une richesse pour bénéficier d’un cadre de vie agréable. C’est aussi un potentiel à valoriser plus encore (aménagements doux sur les bords de Vienne, projet de la base de loisirs, …) permettant de conforter une attractivité résidentielle et de promouvoir une valorisation touristique, de loisirs, de connaissance de l’environnement et d’éco-citoyenneté.

La présence de grands ensembles boisés

La présence de nombreux boisements constitue une autre spécificité physique du territoire : 20 % du territoire, soit 7000 ha sont recouverts par ces boisements dont les ¾ sont composés de feuillus. On peut citer par exemple la forêt ancienne de Rochechouart qui représente sans doute l’un des plus beaux patrimoines naturels du territoire, localisée sur le périmètre du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin. Cette immense surface s’étend essentiellement sur la commune de Rochechouart. On observe également une part de la forêt de Brigueuil en Haute- Vienne sur la commune de Javerdat aux portes de la Charente limousine et inventoriée comme Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF). Ces grands ensembles boisés constituent un puits de carbone à l’échelle locale et régionale. En effet, les arbres accumulent durant leur croissance d’énormes quantités de carbone dans leur bois et dans l’écosystème via la photosynthèse. Ils absorbent le CO2 de l’atmosphère, stockant une partie du carbone prélevée et rejetant de l’oxygène dans l’atmosphère. Ce processus naturel de stockage du carbone est à signaler dans un contexte avéré de changement climatique.

3. Un territoire occupé en majorité par des communes au densité de population peu dense

Le territoire de la POL est un territoire étendu, avec globalement une faible densité de population. En 2013, 25 785 habitants y vivent. Ils se répartissent sur 338,07 km² et 13 communes. La densité de population de 76 habitants par km² est plus importante que celle du département (68 hab/km²) ou encore celle de la Nouvelle-Aquitaine (70 hab/km²), mais en revanche inférieure à celle de la France de province (hors Ile-de-France, 97 hab/km²). Cependant, cette densité est très variable selon les communes du territoire et elle peut être analysée au travers de la grille communale de densité. Pour prendre en compte la population communale et sa répartition dans l’espace, la nouvelle grille communale de densité s’appuie sur la distribution de la population à l’intérieur de la commune en découpant le territoire en carreaux de 1 kilomètre de côté. Elle repère ainsi les zones agglomérées. C’est l’importance de ces zones agglomérées au sein des communes qui va permettre de les caractériser (et non la densité communale habituelle).

Ainsi, 3 catégories de densité ont pu être identifiées sur le territoire de la POL :  Catégorie intermédiaire : Saint-Junien ;  Catégorie peu dense : Saillat-sur-Vienne, Rochechouart, Chaillac-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac, Saint-Brice-sur-Vienne, Saint-Victurnien, Oradour-sur-Glane et Javerdat ;  Catégorie très peu dense : Les Salles Lavauguyon, Videix, Chéronnac et Vayres.

Saint-Junien fait partie de la catégorie intermédiaire de densité de population, avec 44 % de la population pour seulement 16 % de la surface totale du territoire. Les communes peu densément peuplées représentent 50,1 % de la population du territoire de la POL et se répartissent sur 57 % de la surface totale du territoire, ce qui signifie que 5 % de la population se réparti sur 22,4 % du territoire et représentent alors les communes très peu densément peuplées. Au regard de cette grille, le territoire de la POL se dessine comme un territoire fortement rural, plus encore que l’ensemble du territoire français. En effet, les communes peu denses et très peu denses regroupent plus de la moitié de la population de l’intercommunalité et couvrent à elles seules 84 % de la superficie du territoire.

Catégorie de Dense Intermédiaire Peu dense Très peu dense Communes densité (1) (2) (3) (4) Chaillac-sur-Vienne 3 0% 5% 94% 1% Chéronnac 4 0% 0% 0% 100% Javerdat 3 0% 0% 55% 45% Oradour-sur-Glane 3 0% 0% 86% 14% Rochechouart 3 0% 0% 88% 12% Saillat-sur-Vienne 3 0% 0% 96% 4% Saint-Brice-sur-Vienne 3 0% 0% 100% 0% Saint-Junien 2 0% 67% 31% 2% Saint-Martin-de-Jussac 3 0% 0% 85% 15% Saint-Victurnien 3 0% 0% 95% 5% Les Salles-Lavauguyon 4 0% 0% 0% 100% Vayres 4 0% 0% 0% 100% Videix 4 0% 0% 0% 100%

Grille communale de densité à l’échelle des communes de la POL (Source, INSEE 2016)

Densité des populations sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : INSEE 2016

4. Evolution de la population de 1968 à 2014 : une tendance à la stagnation

A l’échelle des 13 communes, on observe des disparités concernant cette croissance démographique avec une perte importante entre 1968 et 1999 sur les communes les plus urbanisées du territoire : Saint-Junien et Rochechouart. Les petites communes du sud telles que Chéronnac, Videix et Les Salles Lavauguyon connaissent également une perte démographique très importante qui n’a pas encore cessé aujourd’hui, contrairement à Saint-Junien qui a connu un regain démographique important à partir de 1999. Au contraire, certaines communes connaissent une croissance importante entre 1968 et 1999 : il s’agit en particulier des communes localisées en périphérie de la ville centre de Saint-Junien, sur le territoire de l’ancienne Vienne Glane, avec les communes de Saint-Victurnien, Chaillac-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac ou encore de Saint-Brice-sur- Vienne.

POP POP POP Variation POP POP POP Variation Communes 1968 1982 1999 1968-1999 2008 2013 2014 2008-2013

Chaillac-sur-Vienne 574 774 951 65,68 % 1077 1217 1234 12,99 % Chéronnac 611 371 308 -49,59% 310 333 335 7,41 % Javerdat 591 555 523 -11,50 % 622 711 717 14,30 % Oradour-sur-Glane 1671 1941 2025 21,18 % 2222 2424 2464 9,09 % Rochechouart 4059 4053 3667 -9,65 % 3831 3807 3798 -0,62 % Saillat-sur-Vienne 1232 1112 905 -26,54 % 799 849 851 6,25 % Saint-Brice-sur-Vienne 1242 1274 1396 12,40 % 1482 1656 1650 11,74 % Saint-Junien 11298 10805 10666 -5,60 % 11539 11301 11196 -2,06 % Saint-Martin-de-Jussac 367 344 442 20,43 % 502 553 562 10,15 % Saint-Victurnien 1190 1259 1458 22,52 % 1652 1712 1724 3,63 % Les Salles-Lavauguyon 332 233 198 -40,36 % 172 178 167 3,48 % Vayres 1388 991 873 -37,10% 826 822 799 -0,48 % Videix 393 282 243 -38,17% 244 222 217 -9,01% Territoire de la POL 24948 23994 23665 -5,14 % 25278 25785* 25174 2,00 % Haute-Vienne 341589 355737 353893 3,6 % 373940 375856 376199 0,51 % Limousin 736323 722850 710792 -3,47 % 740743 741047 741072 0,04 %

Evolution de la population sur les communes du territoire de la POL de 1968 à 2014 (Source, INSEE 2017)

*Population en 2013 : 25 758 habitants ; c’est cette donnée qui sera utilisée tout au long de cette expertise en raison de la disponibilité des autres données.

Evolution de la population sur le territoire de la POL de 1968 à 2014 (Source, INSEE 2017)

26000 On peut observer d’après ce graphique un affaiblissement de la dynamique 25500 démographique sur le territoire de la POL. Il s’explique par un certain 25000 équilibre existant entre les pertes démographiques des deux 24500 communes les plus peuplées du territoire, en particulier sur celles 24000 situées au sud du territoire autour de Saint-Junien (soldes naturels à 23500 tendance négative) et les gains 23000 enregistrés sur les autres communes autour de la ville de Saint-Junien. 22500 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2014

5. Une dynamique démographique résultant d’un solde migratoire positif

D’après les données de 2008 à 2013 de l’INSEE, le solde naturel est positif sur 6 des communes de la POL (il s’agit de la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période. Les mots « excédent » ou « accroissement » sont justifiés par le fait qu'en général le nombre de naissances est supérieur à celui des décès, mais l'inverse peut se produire, et le solde naturel est alors négatif). Il est excédent sur Chaillac- sur-Vienne, Javerdat, Oradour-sur-Glane, Saint-Brice-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac et de Saint-Victurnien. Ceci indique que le solde naturel participe en partie au regain démographique entre 2008 à 2013 pour la moitié des communes du territoire qui dispose d’un excédent naturel.

Le solde migratoire est positif sur la majorité des communes du territoire (il s’agit de la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l'année. Ce concept est indépendant de la nationalité). Des nouveaux habitants viennent s’installer sur le territoire et les taux annuels moyens positifs sont au-dessus de ceux de la Haute-Vienne et de la Nouvelle-Aquitaine. On constate également que le solde migratoire est responsable en grande partie de la dynamique positive du solde démographique du territoire de la POL, avec des taux annuels moyens par commune, en majorité bien plus élevés que ceux du solde naturel.

Cette variation de population entre 2008 et 2013 se traduit donc par un regain démographique, dû principalement au solde migratoire positif de ses « entrées-sorties » du territoire, par ses liens forts avec la Charente et témoigne du rayonnement du territoire (en particulier sur le périmètre SCoT) sur l’ensemble du territoire, notamment par le développement de ces pôles d’équilibre s’articulant autour de la commune de Saint-Junien, véritable pôle de centralité du territoire. Taux annuel moyen Dont solde naturel : taux Dont solde migratoire : Communes entre 2008 et 2013 annuel moyen entre 2008 taux annuel moyen entre (%)* et 2013 (%) 2008 et 2013 (%) Chaillac-sur-Vienne 2,5 0,4 2,1 Chéronnac 1,4 -0,6 2 Javerdat 2,7 0,7 2 Oradour-sur-Glane 1,8 0,3 1,5 Rochechouart -0,1 -1,2 1,1 Saillat-sur-Vienne 1,2 -0,3 1,5 Saint-Brice-sur-Vienne 2,3 0,5 1,8 Saint-Junien -0,4 -0,3 -0,1 Saint-Martin-de-Jussac 2 0,1 1,9 Saint-Victurnien 0,7 0,4 0,3 Les Salles-Lavauguyon 0,7 -0,8 1,5 Vayres -0,1 -1,1 1 Videix -1,9 -1,6 -0,3

Evolution de la population des communes de la POL entre 2008 et 2013 (Source, INSEE 2016)

*Indication : l’évolution de la population est la somme du solde naturel et du solde migratoire.

Evolution de la population entre 2008 et 2013 sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : INSEE 2016

Fiche expertise n°1

FINALITE 1 : La lutte contre le

réchauffement climatique et la pollution atmosphérique

Volet 1 - Energie et émission de GES

1. Contexte national

Dans le cadre des principales dispositions du Grenelle de l’environnement I et II, la France s’est engagée à diviser par 4 ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) entre 1990 et 2050, avec une réduction de 3% par an en moyenne. Les collectivités jouent un rôle prépondérant dans la lutte pour la diminution des émissions de ces GES, la maîtrise des consommations d’énergie, la promotion des énergies renouvelables ou encore l’amélioration de la qualité de l’air. Elles ont la responsabilité d’investissements sur le plan énergétique aussi bien par des interventions sur les bâtiments que sur les moyens et les aménagements des transports. Au travers de leurs politiques économiques, d’urbanisme et d’aménagement du territoire, elles organisent la répartition des activités et des lieux d’habitation et déterminent la valorisation du potentiel énergétique de leur territoire. De plus, les acteurs publics ont la responsabilité de la planification (spécialement à l’échelle régionale) et de l’animation (spécialement à l’échelle intercommunale) de la transition énergétique. Grâce à quatre décennies de politiques de maîtrise de l’énergie et de décarbonisation du mix électrique, la France a l’un des niveaux d’émission de GES par habitant le plus faible parmi les pays développés. Mais cela ne suffit plus. Pour aller plus loin, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TECV) instaure des outils de mise en œuvre de l’économie bas-carbone : la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) qui définit les priorités d'action du gouvernement pour atteindre les objectifs de politique énergétique définis par la loi, en étant conforme aux objectifs fixés par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), qui elle, donne les orientations stratégiques pour mettre en œuvre dans tous les secteurs d’activité la transition vers une économie bas-carbone et durable. La réduction de la consommation énergétique et de la prévention des émissions de GES sont ensuite pris en compte à l‘échelle des régions dans les Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), instaurés par la loi Grenelle 2 du 2 juillet 2010. Il s’agit d’un document stratégique et les Plan Climat Air Energie Territoriaux (PCAET) réalisés à l’échelle des EPCI doivent être compatibles avec ses orientations et ses objectifs. Le SRCAE doit également être pris en compte par les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT) ainsi que dans les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Il sera remplacé à l’horizon 2019 à l’échelle des grandes régions par le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET), en application de la loi NOTRe du 7 août 2015. Au niveau national, les objectifs théoriques ont donc été posés de la manière suivante pour 2020 : 20 % d’économies d’énergie, 20% de GES en moins et 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires Pas encore de données sur les émissions de GES à l’échelle du territoire. En Limousin : Conventionnement entre la POL et le Syndicat Energie Haute-Vienne le Emission de GES en 2008 : 7600 kteq 25/01/2017, dans le cadre de l’élaboration du futur Plan Climat Air Energie CO2 émis, soit 1,5 % des émissions Territorial. nationales qui s’élèvent à 506 000 kteq CO2. 53 % du territoire représenté par la Surface Agricole Utilisée (dont 35 % de prairies) ; Capacité de stockage par forêts et 20 % du territoire représenté par la forêt (dont 15 % de résineux). prairies : 3600 kteq CO2, soit 5 % des absorptions nationales qui s’élèvent à 48 % des résidences principales du territoire de la POL ont été construites 72 000 kteq CO2. avant 1970 ; 30,5 % ont été construites avant 1990. Secteurs émetteurs : Agriculture (51 2 Territoires à Energie Positive pour la Croissance Verte : le Pnr Périgord- %), Transport (24 %), Industrie (9 %), Limousin qui comprend les communes de l’ancien Pays de la Météorite ; la Bâtiment (17 %). commune de Saint-Junien (Contrat Local de Transition Energétique). 14 Territoires à Energie Positive Trois projets d’énergie renouvelable et de maitrise de l’énergie : pour la Croissance Verte.  Projet photovoltaïque sur la zone d’activités Les Plats à Rochechouart  Projet éolien aux Salles Lavauguyon  Projet photovoltaïque aux Salles Lavauguyon

A l’échelle du périmètre de la Communauté de communes POL, très peu d’études sont réalisées pour permettre d’analyser plus finement les émissions de GES et les secteurs émetteurs. C’est pourquoi, certaines des données qui sont étudiées dans cette fiche proviennent des analyses réalisées à l’échelle du Limousin. Cependant, dans le cadre de la mise en œuvre de son PCAET, la POL s’est engagée dans un conventionnement avec le Syndicat Energie Haute-Vienne, signé le 25 janvier 2017. Cette convention permettra la réalisation d’un diagnostic à l’échelle du territoire, qui servira de document stratégique permettant d’identifier les grands axes de travail du futur plan d’actions du PCAET. Quelques données sont malgré tout disponibles et permettent de situer le territoire sur ses démarches, ses ambitions et ses efforts concernant notamment la consommation en énergie pour le secteur du bâtiment et ses émissions de GES. Le territoire intercommunal est encore assez peu doté de dispositifs produisant des énergies renouvelables, si ce n’est à l’échelle de la maison individuelle ou dans le cadre de projets de particuliers (pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques,…), mais quelques projets et équipements ont pu être identifiés sur le territoire. L’intercommunalité dispose d’une réelle opportunité au travers de l’élaboration de son PCAET pour réaliser un diagnostic territorial complet, qui lui permettra probablement de tendre vers un territoire durable, œuvrant pour une diminution des consommations en énergie et des émissions de GES à l’échelle de son territoire.

3. Les émissions de GES : étude à grande échelle sur le Limousin

Les gaz à effet de serre : identité et unité de mesure

Le protocole de Kyoto mentionne 6 gaz à effet de serre principalement dus à l’activité humaine : le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O), les hydrofluorocarbones ((HFC), les hydrocarbures perfluorés (PFC), l’hexafluorure de soufre (SF6). Par convention, le CO2 sert « d'étalon » des GES et au lieu de mesurer les émissions de chaque gaz et de les comparer, on utilise une unité commune : l’équivalent CO2 ou l’équivalent carbone eq CO2. C’est cette forme qui est principalement retenue par le CITEPA, lorsqu’il publie ses données. L’équivalent CO2 est également appelé Pouvoir de Réchauffement Global (PRG), qui est de 1 pour le dioxyde de carbone. Par exemple, pour une même quantité de carbone, l’oxyde nitreux (N2O) a un PRG de 310, ce qui signifie qu’il a un pouvoir de réchauffement 310 fois supérieur au dioxyde de carbone (CO2).

L’agriculture et la sylviculture : un potentiel de séquestration à préserver et à valoriser

Les émissions de GES en Limousin En 2008, les émissions de GES s’élevaient en Limousin à 7,6 millions de teq CO2 brutes (7600 kilos tonnes équivalents CO2), soit environ 1,5 % des émissions nationales qui s’élèvent à 506 000 kteq CO2. Ces émissions sont dues pour moitié à des émissions énergétiques, c’est-à-dire à des émissions provoquées par les consommations énergétiques liées principalement à la combustion de combustibles fossiles (transport, industrie, …). L’autre moitié des émissions, dites non énergétiques, est principalement liée à l’activité agricole très développée en Limousin (productions animales en particulier herbivores). Ces émissions correspondent majoritairement à des mécanismes biologiques diffus et s'avèrent difficiles à mesurer. L’agriculture et la sylviculture contribuent le plus aux émissions brutes en émettant 51 % des émissions régionales, suivi des transports (24 %), des bâtiments (17 %) et de l’industrie (9 %). Cette répartition des émissions est identitaire à la région du Limousin : la part de l’agriculture y est plus élevée que dans le bilan national et celles des combustions de l’industrie manufacturée plus faible.

Les puits de carbone en Limousin

Mesures Pourcentage des d'émissions et émissions et des Mesures des émissions et des absorptions de GES par secteurs Secteurs 2008 des absorptions sur la région Limousin en 2008 (kteq CO2) absorptions régionales par (kteq CO2) secteur 5000

Agriculture + 4000 3870 51 Sylviculture 3000 Transport 1820 24 2000

Industrie 680 9 1000

0 Agriculture Transport Bâtiment Industrie Absorptions Absorptions Bâtiment 1290 17 -1000 + forêts prairie Sylviculture -2000 Absorptions -3190 -42 forêts -3000

Absorptions -400 -5 -4000 prairie

Emission de GES par secteurs émetteurs en 2008 (Sources, SOes, Climagri, CITEPA, facteurs d’émissions de l’ADEME) Cependant, il importe également de prendre en considération d'autres spécificités des secteurs agricoles et forestiers, telles que leur capacité à stocker le carbone, permettant ainsi de réduire l’impact des émissions de GES à l’échelle d’un territoire. En effet, par la photosynthèse, les végétaux ont la capacité d’absorber le CO2 contenu dans l’air et en utilisent le carbone pour construire leur tissu. Une partie du carbone se retrouvera alors dans le sol et constitue avec la biomasse, un réservoir de carbone très important. La forêt et les sols jouent ainsi le rôle de véritable puit de carbone : c’est lorsque la quantité de carbone absorbée est supérieure à la quantité de carbone émise. Cependant, ces réservoirs peuvent parfois se vider lors du changement d’usages des sols, par le bais de certaines pratiques agricoles ou sylvicoles ou lors d’évènements climatiques ayant un impact sur la composition du milieu (tempête, canicule). La place centrale des écosystèmes forestiers dans la régulation du climat en fait donc un élément majeur de la lutte contre le changement climatique, comme l’a souligné le groupe III du GIEC (Groupe International d’Experts sur le Climat) en mai 2007 : « les activités d’atténuation dans le secteur forestier peuvent réduire considérablement les émissions des sources et augmenter l’absorption du CO2 par les puits pour des coûts faibles. ». Ainsi, les forêts du Limousin sont capables d’absorber environ 3,2 millions de teq CO2 (3190 kteq CO2), ce qui correspond à compenser 42 % des émissions de GES sur le territoire, un chiffre bien plus élevé que la moyenne nationale (25 %). Il est important de préciser que ces puits de carbone ne sont pas infinis et que l’absorption dépend de l’accroissement des forêts gérées de manière durable. Les prairies sont également considérées à leurs échelles comme des puits de carbone qui participent à l’absorption des GES, s’élevant en 2008 à 400 kteq CO2, soit 5 % des émissions régionales. La somme des absorptions liées aux différents milieux stockeurs de GES (forêts et prairies) s’élève à 3,6 millions de teq CO2, soit 47 % des émissions régionales. Ces émissions représentent 5 % des absorptions nationales en 2008, qui s’élèvent à 72 000 kteq CO2. Le territoire de la POL présente un potentiel de séquestration en GES également très intéressant puisque 20 % de la superficie de son territoire est représenté par le milieu forestier et que 53 % est représenté par la Surface Agricole Utilisée (terres arables, prairies permanentes, cultures pérennes, jardins familiaux). Ces différents milieux permettent d’offrir une compensation des émissions de GES du territoire comme expliqué précédemment, en jouant le rôle de puits de carbone. C’est pourquoi le maintien et la préservation des terres de culture, prairies et forêts, représentent un enjeu majeur dans la lutte contre le changement climatique et la pollution atmosphérique. Leur rôle est d’autant plus crucial que les écosystèmes associés risquent d’être fortement touchés par les impacts du changement climatique. La prise en compte des secteurs agricoles et forestiers dans les politiques locales est donc essentielle et constitue un levier d’intervention important dans la diminution des GES dans le cadre d’une gestion durable. De plus, ce secteur représente un énorme potentiel d’énergies renouvelables (méthanisation, éolien, solaire, …) à développer à l’échelle d’un territoire comme celui de la POL.

Les autres facteurs de GES en Limousin : des premiers leviers d’actions possibles ?

Un parc de logements anciens à dominante individuelle

La mesure des consommations d’énergie d’un bâtiment existant ou rénové, d’une nouvelle construction ou d’un équipement permet de quantifier en partie l’impact de nos actions sur les ressources naturelles et de mieux les préserver. Les enjeux du changement climatique incitent désormais les personnes privées, les entreprises et les administrations à évaluer également ces impacts en termes d’émissions de GES, lesquelles sont liées aux consommations d’énergie du bâtiment et à l’énergie utilisée pour les produire et les acheminer sur leur lieu d’utilisation. En 2008, le bâtiment est le premier secteur consommateur d’énergie dans la région Limousin : 30% dans le logement et 11% dans les bâtiments tertiaires, représentant ainsi 17 % des émissions régionales. La consommation d’énergie de ce secteur a tendance à diminuer, alors qu’elle augmente de manière significative au plan national. La dynamique de construction et les travaux de réhabilitation contribuent ici comme ailleurs à réduire les consommations d’énergie des bâtiments, mais les dynamiques régionales, bien que réelles comme le regain démographique, sont de moindre ampleur qu’en moyenne nationale. Parmi les différents facteurs permettant d’évaluer le potentiel d’émission de GES d’un logement, ceux de l’ancienneté du bâtiment et de la typologie du logement font partis des données disponibles et efficientes pour en mesurer le résultat à l’échelle de tout un territoire. Les données de l’INSEE de 2013 ont alors permis de croiser les dates de construction des résidences principales du territoire de la POL en fonction de la typologie de l’habitat et celles des principales Règlementations Thermiques mises en œuvre depuis 1974.

Réglementations Qui ? Objectifs Eléments pris en compte thermiques

Nouveaux bâtiments Réduction de 25 % des Isolation thermique des parois RT 1974 d’habitation consommations énergétiques extérieures, renouvellement de l’air

Bâtiments neufs Résidentiels : réduction de 20 % Intègre les besoins de chauffage et RT 1988 résidentiels et non Non résidentiels : réduction de 40 % d’eau chaude sanitaire résidentiels

Consommation globale d’énergie du Bâtiments neufs et Amélioration de 15 % de de la bâti pour le chauffage, l’eau chaude RT 2005 aux extensions. performance thermique sanitaire, le refroidissement, les auxiliaires (ventilation) et l’éclairage.

Spécificités des trois grandes Réglementations Thermiques Ainsi, concernant la période de Période de construction des résidences principales par commune construction des résidences sur le territoire de la POL principales, on constate que 6 sur 13 (Source, INSEE 2013)

des communes du territoire ont une % part majoritaire des résidences qui 80 ont été construites avant 1970, soit 70 avant la première RT de 1974, plus 60 particulièrement sur les communes 50 localisées sur l’ancien Pays de la 40 30 Météorite. On observe une dynamique de 20 construction toujours élevée entre 1971 10 et 1990 soit, avant la RT de 1988. 0 L’ensemble de ces logements construits avant 1990 (30,5 % des logements construits entre 1971 et 1990) et en particulier ceux d’avant 1970 (48 % des logements construits avant 1970) puisque non soumis aux réglementations thermiques, sont les plus énergivores, et présentent donc un potentiel d’émission Part des résidences construites avant 1970 (%) de GES plus important en raison de leur Part des résidences construites entre 1971 et 1990 (%) importante consommation énergétique Part des résidences construites entre 1991 et 2005 (%) (dans la mesure où aucun travaux, ni aucune intervention de rénovation n’y ont été réalisés).

Ensuite, concernant la typologie des logements, on observe que la majorité des logements construits avant 1970 correspond à des constructions de type pavillons individuels, ce qui d’un point de vue énergétique, est plus consommateur qu’un appartement. Si l’on observe également la taille des logements, on constate qu’une grande partie d’entre eux sont en plus de grandes tailles, ce qui signifie une plus grande consommation en énergie (tout dépend du type de chauffage). Ainsi, avec un parc ancien, de résidences à dominante individuelle et de grands logements, la problématique de la vulnérabilité énergétique de l’habitat participe sans aucun doute à la part des émissions des GES sur le territoire de la POL. L’atteinte des objectifs d’efficacité énergétique repose en partie sur l’amélioration des performances énergétiques des logements existants.

Période de construction des logements selon la typologie sur le territoire de la POL Les résidences principales selon leur nombre de (Source, INSEE 2013) pièces sur le territoire de la POL 4668 (Source, INSEE 2009, 2013) 5000

4000 2916 3000 2009

1318 2000 990 687 2013

Nombrede logements 1000 Nombrede logements 122

0 Avant 1970 1971-1990 1991-2005 1 2 3 4 5 ou plus Maison Appartement Nombre de pièces

Aménagement et mobilité : la solution SCoT

Ce sont les pratiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme qui façonnent la forme de nos milieux de vie et leur organisation. Elles déterminent ainsi une bonne partie de la consommation énergétique d’un bassin de vie et influencent de nombreux facteurs d’émissions de GES. L’aménagement d’un territoire se fixe ses caractéristiques pour au moins une ou deux générations : une autoroute, un gymnase, un quartier ou encore une zone d’activité sont construits pour plusieurs décennies. Ainsi, si les modes de transport collectifs (bus, tram, etc.) et doux (vélo, marche à pied) sont de plus en plus utilisés en ville, l’impossibilité de développer des solutions alternatives à l’automobile individuelle en milieu rural, notamment du fait de l’étalement urbain et de la faible densité de population, est souvent évoquée. En effet, en Limousin, les transports représentent 32 % de la consommation d’énergie régionale et 24 % des émissions de GES. La dispersion de l’habitat et la présence d’une autoroute gratuite (A20) incitent aujourd’hui à l’usage de la voiture. Favorisée par la poursuite de la périurbanisation et la mise en service de voies rapides à vocations autoroutières, la consommation d’énergie du secteur a augmenté près de deux fois plus vite comparé au plan national sur les deux dernières décennies (+40 % contre + 23 % en France, entre 1990 et 2007) et représente la quasi-totalité des émissions de GES des transports (96 %). En Haute-Vienne, ils représentent 45 % des émissions régionales, dont 20% pour l’agglomération de Limoges. A l’échelle du territoire de la POL, aucune donnée n’est encore disponible concernant l’impact de ces secteurs dans l’émission des GES. Cependant, la faible densité de population (intermédiaire à très peu dense), qui reste toutefois plus importante que celle du département de la Haute-Vienne, accompagnée par le phénomène de périurbanisation, ne permet pas au territoire de répondre aux grandes finalités du développement durable, en particulier sur les questions d’émission de GES.

La lutte contre le changement climatique se joue sur plusieurs fronts. Une partie de la solution passe par les innovations techniques et les gestes du quotidien. Toutefois, face aux défis actuels, la prise en compte du développement durable dans les modes de développement urbain représente sans doute l’une des meilleures façons de surmonter ensemble les obstacles qui ne peuvent être surmontés individuellement. Il apparait donc que les pouvoirs publics détiennent de multiples leviers d’actions possibles à l’échelle du territoire de la POL en intégrant dans les politiques d’urbanisme et les documents cadres ou contractuels (PLU, SCoT, PLH, …), les objectifs qui seront fixés par le futur PCAET. Ainsi, la lutte contre l’étalement urbain, la conciliation entre urbanisme et biodiversité, l’aménagement et l’accessibilité aux transports doux, la protection et la valorisation du foncier agricole, forestier et naturel ou l’accompagnement pour l’amélioration des performances énergétiques des logements et des bâtiments existants représentent des pistes de travail concrètes pour répondre au mieux aux critères du développement durable. De plus, la réduction des émissions de GES est rappelée comme l’un des objectifs des documents d'urbanisme dans la nouvelle rédaction des principes fondateurs du code de l'Urbanisme (art L121-1 du 17 mai 2011). Ainsi, depuis 2012, plusieurs outils sont dédiés à la prise en compte des émissions de GES dans les documents d’urbanisme, avec notamment le GES SCoT qui s’utilise dans la phase d’élaboration du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) en amont du DOO (Document d’Orientations et d’Objectifs). Le futur SCoT représente donc un outil clé dans la mise en œuvre d’une planification stratégique intercommunale à l’échelle des 3 EPCI concernées (CC Ouest Limousin, CC Charente Limousine, CC POL), qui servira alors de cadre de référence pour les différentes politiques sectorielles, notamment celles centrées sur les questions d’organisation de l’espace et d’urbanisme, d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial, d’environnement....

4. Des efforts réalisés vis-à-vis des consommations d’énergie par les communes de la POL

Certaines communes de la Communauté de communes sont adhérentes à différents services et programmes du Syndicat Energie Haute Vienne 87 (SEHV87). Ces adhésions permettent notamment la réalisation d’un diagnostic et d’un suivi pour chacune des communes adhérentes au service Energie Service Public 87 (ESP 87), permettant de mesurer les évolutions de consommation en énergie des bâtiments, de l’éclairage public, des équipements techniques ainsi que des consommations des véhicules, et de mesurer ainsi les économies suite à des travaux de rénovation et d’installation de nouveaux dispositifs. Des projets et équipements sont mis en œuvre sur le territoire, mis en place par les acteurs publics locaux mais aussi par des acteurs privés, avec notamment la mise en place de panneaux photovoltaïques et de projet éolien sur la commune des Salles Lavauguyon.

Evolution des consommations énergétiques des communes de la POL adhérentes au service ESP87 du SEHV (Source, SEHV 2017)

1 500 000

CHERONNAC JAVERDAT 1 000 000 ORADOUR-SUR-GLANE SAILLAT-SUR-VIENNE SAINT-BRICE-SUR-VIENNE 500 000 VAYRES

Consommation Consommation kWh en VIDEIX 0 2013 2014 2015

*Saint-Junien et Rochechouart ont leurs propres diagnostics énergétiques

D’après le diagramme ci-dessus, on constate que toutes les communes adhérentes au service énergie ESP 87 du SEHV, ont globalement diminué leur consommation en énergie et ont donc réduit leurs émissions de GES à l’échelle de leur territoire. Ces diminutions ont été rendues possibles par la réalisation de quelques opérations de rénovation énergétique notamment sur les bâtiments communaux, suite à la réalisation du diagnostic énergétique. On peut également noter que les communes de Javerdat et Saillat-sur-Vienne ont répondu favorablement à l’adhésion d’un groupement pour la maintenance des chaufferies, mis en place par le SEHV depuis le 01/01/17, permettant de répondre à une réelle problématique qui s’installe sur l’entretien et la maintenance des chaufferies des bâtiments communaux sur l’ensemble du territoire.

Communes Opérations publiques menées sur le territoire Adaptation des bâtiments pour économiser avec des travaux de rénovation à la mairie Chéronnac  installation du chauffage au sol (salle des fêtes en travaux). Territoire TEPCV.

Réglage de régulation sur tous les équipements de chauffage des bâtiments communaux. Révision du contrat de fourniture en gaz. Accompagnement du SEHV Javerdat pour la maintenance des chaufferies. Extinction nocturne de l’éclairage sur certaines parties de la commune.

Réglage sur la chaufferie de l’école. Installation d’équipements de régulation aux salles polyvalentes (Saint-Maur et les Carderies). Rénovation du chauffage de la salle Oradour-sur-Glane des fêtes. Passage au gaz pour le chauffage de la mairie. Accompagnement pour les contrats de maintenance. Isolation de la mairie. Extinction nocturne de l’éclairage public, seulement deux rues éclairées.

Réglage de régulation thermique sur les bâtiments communaux. Extinction nocturne Saint-Brice-sur-Vienne de l’éclairage public sur certaines parties et diminution de l’intensité sur d’autres.

Equipements de régulation pour les chaufferies de l’école et de la salle des fêtes. Saillat-sur-Vienne Installation d’une chaufferie bois à l’école, à la mairie, salle polyvalente et cantine. Extinction nocturne de l’éclairage public sur certaines parties de la commune. Pas de diagnostic. Installation d’une chaufferie à copeaux bien avant l’adhésion qui permet de chauffer mairie, et 3 logements à proximité. Extinction nocturne de Les Salles Lavauguyon l’éclairage public sur une partie de la commune. Projet éolien et photovoltaïque. Territoire TEPCV.

Diagnostic en cours de réalisation. Futur projet de rénovation énergétique de la Vayres mairie. Territoire TEPCV.

Rénovation de la mairie en bâtiment BBC. Extinction nocturne de l’éclairage public sur Videix l’ensemble de la commune. Territoire TEPCV. Etude d’une chaufferie bois pour le musée de la Cité du cuir. Les nouveaux bâtiments de la POL s’inscrivent dans une logique BBC (siège intercommunal, école de musique). Convention entre avec le SEHV le 25/01/2017 dans le cadre de POL l’élaboration de son futur PCAET. Extinction des lumières au gymnase d’Oradour-sur- Glane. Réhabilitation de bâtiments pour la maison scientifique et de stockage à Rochechouart (projet soutenu TEPCV porté par le Pnr). Acquisition de deux vélos électriques pour les agents et élus de la CdC.

Chaillac-sur-Vienne Extinction de l’éclairage public sur certaines parties de la commune.

Réhabilitation de l’école maternelle. Projet photovoltaïque à la zone d’activités des Rochechouart Plats. Extinction nocturne de l’éclairage public sur certaines parties de la commune, et diminution de l’intensité sur d’autres. Territoire TEPCV. Actions de Saint-Junien Habitat pour la maitrise énergétique : sensibilisation des habitants, investissement « vert » sur le patrimoine, nouveaux projets immobiliers qui intègrent la question environnementale, remplacement de 243 chaudières gaz murales à Bellevue de Glane, réhabilitations thermiques des logements (30 logements à DEFAYE et 17 à l’ancienne gendarmerie), construction de 4 logements passifs à Fayolas (anticipation de la réglementation thermique de 2020). Couverture partielle Saint-Junien du palais des sports avec membrane photovoltaïque. Extinction nocturne de l’éclairage public sur certaines parties de la commune et diminution de l’intensité sur d’autres. Installation de deux bornes de recharge accélérée pour les véhicules électriques dont une sur un site de covoiturage (champ de foire). Territoire TEPCV  signature du Contrat Local de Transition Energétique. 1 voiture électrique pour les services de la ville. Saint-Martin-de- Participation des familles au défi Energie (Limoges). Jussac

Saint-Victurnien Extinction de l’éclairage sur certaines parties de la commune.

Liste des opérations réalisées sur le territoire de la POL engagées par les acteurs publics locaux contribuant aux économies de consommation en énergie (Source, SEHV 2017)

Territoires adhérents ESP 87 Territoires non adhérents

En plus de ce service, certaines communes sont également adhérentes au service éclairage public du SEHV, qui a notamment permis la participation de ces communes au Programme d’Eclairage Public Spécifique 1 (PEPS 1). Il s’agit d’un projet d’ampleur de rénovation de l’éclairage mené par le SEHV et lancé en 2012 par l’ADEME. Son objectif est de diviser au moins par 2 les consommations et les coûts de l’éclairage public des communes de la Haute-Vienne en rénovant 8500 luminaires. Ce programme a permis : 1) le remplacement des lampadaires de type « boule » par des luminaires à LED, 2) le remplacement des sources de type « incandescente » (désormais interdit à la vente) par des fluocompacts, 3) l’application en parallèle d’une réduction de la consommation de l’éclairage par la mise en place d’un système de commande permettant une régulation/variation de la puissance des lampes durant la nuit, en conservant un éclairage suffisant mais permettant de diminuer la tension et donc la consommation en énergie.

Certaines communes procèdent également à l’extinction nocturne de l’éclairage public sur une partie de leur territoire ou en totalité. Le programme PEPS 2 est en cours de projet, directement mené cette fois par le SEHV. L’adhésion à ce type de service identifie la volonté de certaines communes à effectuer des efforts sur leurs consommations en énergie sur leur territoire. Cependant, quelques communes restent en retrait.

Communes Participation au PEPS 1 Chaillac-sur-Vienne NON Chéronnac OUI Javerdat OUI Oradour-sur-Glane OUI Rochechouart OUI par convention Saillat-sur-Vienne OUI Saint-Brice-sur-Vienne OUI Saint-Junien OUI Saint-Martin-de-Jussac NON Saint-Victurnien NON Les Salle Lavauguyon OUI Vayres OUI Videix OUI

Point sur la participation des communes au PEPS 1

5. La force d’un Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte

Un Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte est une collectivité ou un groupement de collectivités qui a bâti un projet de territoire global lui permettant de viser à l’horizon 2050, l’équilibre attendu entre production et consommation locale. Trois axes d’intervention prioritaires sont identifiés :  Accélérer les économies d’énergie.  Favoriser l’émergence d’une société bas-carbone.  Développer les énergies renouvelables.

Les communes de la POL qui appartiennent à ce territoire sont celles situées dans le périmètre de l’ancien Pays de la Météorite, qui s’explique notamment par la présence du Parc Naturel Régional Périgord Limousin initiateur de cette démarche, ainsi que la ville de Saint-Junien dans le cadre du Contrat Local de Transition Energétique, signé en avril 2017 au titre du développement de l’électromobilité (installation de deux bornes de recharge accélérée pour véhicules électriques). L’appel à projet Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte a été lancé par le Ministre en Septembre 2014. Il permet une subvention de 500 000 € jusqu’à 2 M€ (sous conditions) afin de financer une série d’actions d’investissement « leviers » réalisables à court terme (horizon 2018) et permettant d’initier la dynamique TEPCV sur le territoire. Le Pnr Périgord Limousin qui fait donc partie des lauréats, procédera prochainement à la signature de la convention « territoire à énergie positive ». Soutenu par la DREAL du Limousin, le Pnr a donc proposé un ensemble de projets pouvant être financé dans le cadre de cet appel à projet. Les actions relatives aux énergies renouvelables et à la mobilité sont retenues au titre de la convention TEPCV. Les actions relatives aux rénovations énergétiques de bâtiment et à l’éclairage public ne sont pas retenues au titre de la convention TEPCV, mais vont se voir proposer un financement alternatif pouvant atteindre 66 % de taux d’intervention. Ce dispositif d’intervention fait intervenir les Certificats d’Economie d’Energie. Les communes de Rochechouart, de Vayres et de Chéronnac ont chacune présenté un projet :  Rochechouart : Axe écologique des espaces publics, pour une réduction des consommations de l’éclairage public.   Non retenu. Un dispositif de financement alternatif sera proposé.  Vayres : Axe bâtiments publics exemplaires : rénovation énergétique de bâtiment communal (mairie)  Non retenu. Un dispositif de financement alternatif sera proposé.  Chéronnac : Axe habitat : rénovation énergétique d’un logement communal.  Non retenu. Un dispositif de financement alternatif sera proposé. L’ancien Pays de la Météorite avait également présenté un projet TEPCV porté par le Pnr et qui a pu obtenir un subventionnement à hauteur de 50 000 euros. Il s’agit de la réhabilitation de bâtiments à Rochechouart qui appartiennent désormais à la POL, pour réaliser et mettre à disposition une maison scientifique et de stockage visant à accueillir les travaux de forage réalisés dans le cadre de l’étude portant sur l’impact de la météorite, sur le site de la RNN de l’Astroblème Rochechouart-.

Les engagements et les démarches pour l’énergie des communes de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : SEHV, POL, Pnr Périgord-Limousin Fiche expertise n°2

FINALITE 1 : La lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique

Volet 2 - La qualité de l’air sur le territoire

1. Contexte national

La qualité de l’air constitue un enjeu majeur de la santé publique puisqu’il s'agit en 2016 de la troisième cause de mortalité en France derrière le tabac et l'alcool. Une mauvaise qualité atmosphérique a des répercussions multiples sur la santé mais également sur l’environnement (dépérissement de végétaux, acidification des eaux, …). Aujourd’hui, elle est surveillée au nom du « Droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé », selon la directive 2008/50/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 mai 2008 (elle régit les émissions des polluants les plus connus, à savoir les particules fines et le dioxyde d’azote), fixant les seuils d’alerte et les valeurs limites à ne pas dépasser par les indices de qualité calculés pour chaque polluant, par les réseaux régionaux de surveillance de la qualité de l’air. Cet indice et son mode de calcul actuel est précisément défini au niveau national par l'arrêté du Ministère de l'Environnement du 22 juillet 2004, modifié par l'arrêté du 21 décembre 2011. Les directives européennes de qualité de l’air sont donc transposées dans la réglementation française et permettent d’évaluer les données d’un territoire à toutes les échelles. Afin de formaliser la stratégie de l’Etat en vue d’améliorer la qualité de l’air sur le territoire français, un Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prepa) a été établi, composé d’un décret et d’un arrêté. Le décret fixe les objectifs de réduction à horizon 2020, 2025 et 2030, conformément aux objectifs européens. Il détermine les orientations et actions pour la période 2017- 2021, dans tous les secteurs d'activités (industrie, transport, résidentiel tertiaire, agriculture). Au-delà de l'obligation réglementaire, le Prepa est un plan d'actions pour la réduction des émissions de polluants. Il se nourrit également des plans locaux existants, notamment des SRCAE et des Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA), pour lesquels il propose de soutenir l'engagement des collectivités.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires

Deux stations de mesure de qualité de l’air : à Quatre stations de mesure de qualité de l’air en Haute Saint-Junien et à Saillat-sur-Vienne. Vienne dont 2 sur le territoire de la POL : Saillat-sur-Vienne, Saint-Junien, Le Palais-sur-Vienne et Limoges. Identification de 4 polluants atmosphériques : SO2, NO2, PM10 et O3. Identification de 5 polluants atmosphériques sur la Haute- Vienne: SO2, NO2, O3, PM 10, PM 2,5. Objectif de qualité respectée en 2016 pour l’ensemble des polluants. Emissions en Limousin plus faibles qu’à l’échelle nationale.

L’émission de polluants atmosphériques (principalement d’origine industrielle) dans la région du Limousin est la plus faible en France. La surveillance était assurée sur le Limousin par l’association LIMAIR. Cependant, cet observatoire de la qualité de l'air a également été touché par la réforme territoriale pour devenir en janvier 2017, Atmo Nouvelle-Aquitaine, fruit de la fusion d’AIRAQ, Atmo Poitou- et LIMAIR. Dans le cadre de la réalisation du PCAET, un diagnostic plus spécifique sera réalisé sur le territoire de l’intercommunalité d’ici février 2018. Cet outil constituera le volet Climat/Air/Energie du plan d’actions de l’Agenda 21 intercommunal, et permettra notamment d’identifier les principaux enjeux liés à la qualité de l’air et d’en déterminer les axes de travail prioritaires à mettre en œuvre par les différents acteurs du territoire. En attendant les résultats de ce diagnostic, quelques données sont disponibles à partir des deux stations de mesure de la qualité de l’air présentes à Saillat-sur-Vienne et à Saint-Junien. Elles permettent ainsi d’identifier une « bonne » qualité de l’air à l’échelle du territoire de la POL.

3. Les dispositifs de mesure de qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine

Un nouvel observatoire de l’air : Atmo Nouvelle-Aquitaine

Atmo Nouvelle-Aquitaine est l’observatoire régional de l’air, membre du réseau national Atmo, qui réunit les dix- neuf Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA). Il est agréé par le Ministère de l’écologie pour assurer cette surveillance régionale. Cet agrément au titre de l’article L.221-3 du code de l’environnement a été renouvelé le 14 décembre 2016, pour la nouvelle structure, pour une durée de trois ans. En 2017, Atmo Nouvelle-Aquitaine a engagé un nouveau Programme Régional de Surveillance de la Qualité de l'Air pour cinq ans. Ce Programme définit les actions à mener sur le territoire notamment pour préserver la santé des populations et l'environnement. Ce document stratégique est le résultat d'un long travail d'écoute, d'échanges avec l’ensemble des partenaires du territoire de la Nouvelle-Aquitaine (collectivités, associations, acteurs économiques, acteurs de la recherche, représentants de l'Etat). Aujourd’hui, il constitue la colonne vertébrale du nouvel observatoire de l’air et définit les prochaines actions à mettre en œuvre par Atmo Nouvelle-Aquitaine, s'ajustant aux attentes et aux exigences réglementaires. Il présente ainsi les moyens mis en œuvre par l'observatoire pour répondre à ses différents enjeux, à savoir :  développer un expertise de façon homogène sur l’ensemble du territoire,  renforcer le partenariat et devenir un véritable outil d’aide à la décision,  poursuivre la communication, l’information et la sensibilisation,  mettre en place une organisation opérationnelle adaptée à la nouvelle dimension d’Atmo Nouvelle-Aquitaine,  véhiculer une image environnementale positive, pérenniser un environnement de travail sain et sécuritaire.

Deux typologies de station à l’échelle de la POL

Deux typologies de stations de mesure sont localisées sur le territoire de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin :  la première est située à Saint-Junien, rue de la Fontaine sur le toit de l’ancienne école de musique. Il s’agit d’une station « urbaine de fond », c’est-à-dire éloignée de toute source de pollution proche, par opposition à une station de proximité. Cette station de fond ne subit donc pas les impacts immédiats d'une source de pollution, et permet au contraire de mesurer un air moyen, un air « de fond », dans le secteur concerné ;  la seconde est située à Saillat-sur-Vienne, sur l’installation d’INTERNATIONAL PAPER. Il s’agit d’une station « périurbaine industrielle de proximité » c’est-à-dire située à proximité plus ou moins grande de la source émettrice qu'elle est censée mesurer, ici, à proximité d'un émetteur industriel, et capable d'en relever les émissions polluantes.

Les stations de Saillat-sur-Vienne et de Saint-Junien surveillent les concentrations de quatre principaux polluants présents sur le territoire : en dioxyde de soufre (SO2), en dioxyde d’azote (NO2) et en poussières de particules (PM10). La station de Saint-Junien surveille également les concentrations en ozone (O3). Atmo Nouvelle Aquitaine n’indique pas d’autres sources de pollution atmosphérique significative à l’échelle de ces deux stations.

4. Une « bonne » qualité de l’air à l’échelle des sites étudiés sur le territoire de la POL

Exploitation des indices annuels sur les deux stations de mesures : Saint-Junien et Saillat-sur-Vienne

L’indice annuel d’un polluant permet d’évaluer et d’analyser l’évolution de la qualité de l’air globale d’année en année à l’échelle d’un territoire, en étant comparé aux normes françaises de qualité de l'air. Cet indice s'appuie sur les moyennes annuelles de polluants, comparées aux valeurs limites annuelles et mis à jour une fois par an. Ainsi, l'indice annuel vise à une meilleure prise en compte de l'exposition à la qualité de l'air sur le long terme. Les normes de la législation française sur lesquelles il s'appuie prennent en compte la plupart du temps les recommandations sanitaires données par l'Organisation Mondiale de la Santé. Pour les mesures des stations situées à Saint-Junien et à Saillat-sur-Vienne, nous nous sommes intéressés à l’évolution de ces moyennes annuelles pour la période de 2010 à 2016. Elles permettent de donner une vision globale de la qualité de l'air sur ces territoires en fonction de leur typologie. D’après les différentes mesures réalisées sur ces deux stations, on constate en observant les données des graphiques et les informations du tableau ci-dessus, que la qualité de l’air pour chaque polluant étudié est de bonne qualité à proximité de ces sites depuis 2010. On constate quelques variations notamment pour le dioxyde de soufre de la station située à Saillat-sur- Vienne, qui s’explique probablement par l’activité d’INTERNATIONAL PAPER, mais qui ne représente aucune inquiétude quant à la qualité de l’air atmosphérique. En effet, on peut remarquer que les valeurs d’émissions de chaque polluant des deux stations de la POL sont toujours inférieures à celles de la moyenne nationale, exceptée pour l’ozone qui présente tout de même une légère baisse depuis quelques années. Dioxyde de carbone NO2 Particules PM10 Evolution de la moyenne annuelle en quantité de dioxyde de Evolution de la moyenne annuelle en quantité de particules PM10 à carbone NO2 à Saillat-sur-Vienne et à Saint-Junien de 2010 à 2016 Saillat-sur-Vienne et à Saint-Junien de 2010 à 2016

35 30

30 ³ 25 Moyenne Moyenne Nationale

³ ³ pour une 25 Nationale 20 Saillat-sur-Vienne 20 Saillat-sur-Vienne 15 15 Saint-Junien Saint-Junien 10 année année civile 10

5 Particules PM10 µg/m 5

0 0 Dioxydede carbone µg/m 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Dioxyde de soufre SO2 Ozone O3

Evolution de la moyenne annuelle en quantité de dioxyde de Evolution de la moyenne annuelle en quantité de Ozone O3 à Saint- soufre SO2 à Saillat-sur-Vienne et à Saint-Junien de 2010 à 2016 Junien de 2010 à 2016 3,5 60

³ 3 Moyenne ³ 2,5 Nationale 50 Saillat-sur-Vienne 2 40 Moyenne Nationale 1,5 Saint-Junien 30 Saint-Junien

1 OzoneO3 µg/m 20

0,5 Dioxydede soufre µg/m 0 10 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

(Source, ATMO Nouvelle-Aquitaine 2016) D’après ces graphiques, on constate que les polluants mesurés ont des moyennes annuelles inférieures aux moyennes nationales et qu’elles ont plutôt tendance à diminuer depuis ces dernières années pour 3 des 4 polluants. En effet, on remarque que les moyennes annuelles en dioxyde de soufre (SO2) ont augmenté ces trois dernières années, mais restent cependant bien inférieures à la moyenne nationale.

Valeur Indice Objectif de Polluants Origine Effets sur la santé Effets sur l’environnement limite annuel qualité annuelle 2010-2016

Gaz irritant qui provoque des irritations Il se transforme en acide En moyenne oculaires, cutanées et respiratoires. Saillat-sur- Combustion d’énergies sulfurique au contact de journalière : L’exposition prolongée augmente l’incidence Vienne fossiles contenant des l’humidité de l’air et participe au En moyenne 125 µg/m³ à Dioxyde de des pharyngites et bronchites chroniques, il impuretés soufrées, soit phénomène des pluies acides. Il annuelle : 50 ne pas souffre SO2 peut engendrer ou exacerber des affections l’activité industrielle et le contribue également à la µg/m³ dépasser plus respiratoires et entrainer une augmentation chauffage. dégradation de la pierre et des de 3 jours par du taux de mortalité par maladie Saint-Junien matériaux des bâtiments. an respiratoire ou cardio-vasculaire.

Activités industrielles, de transports. Il est produit dans Saillat-sur- Gaz nocif qui agresse les muqueuses l'atmosphère par l’action des Il contribue à l’acidification de Vienne oculaires et respiratoires, entraînant des rayons ultraviolets du soleil l’environnement qui perturbe la Ozone o3 crises d'asthme, de la toux, des - - sur des substances polluantes composition de l’air, des eaux de essoufflements, irrite le nez, les yeux et la émises par les véhicules surface et du sol. gorge, et altère les fonctions pulmonaires. automobiles, le dioxyde Saint-Junien d’azote (NO2) notamment.

Saillat-sur- Complexe de substances Leur degré de toxicité dépend de leur nature Les Les poussières absorbent la Vienne organiques ou minérales et de leur association avec d’autres poussières ou lumière, limitant ainsi la visibilité. En moyenne En moyenne (inférieures à 10 µm). Il polluants. Les particules fines peuvent irriter particules en Elles suscitent la formation de annuelle : 30 annuelle : 40 résulte de processus de les voies respiratoires, à basse salissure par dépôt et peuvent µg/m³ µg/m³ suspension combustion (industries, concentration, surtout chez les personnes avoir une odeur désagréable. Saint-Junien (PM10) chauffage, transport, …). sensibles.

Les NOx Saillat-sur- interviennent dans la formation Vienne Toxique pour l’homme qui peut entrainer En moyenne En moyenne Le dioxyde Véhicules et installations de d’ozone troposphérique et une altération de la fonction respiratoire et annuelle : 40 annuelle : 40 d’azote NO2 combustion. contribuent au phénomène des une hyper activité bronchique. µg/m³ µg/m³ pluies acides qui attaquent les Saint-Junien végétaux et les bâtiments.

Tableau de synthèse des polluants atmosphériques présents sur le territoire de la POL

Les cases du tableau peuvent être colorées : si c'est le cas, cela signifie que des seuils réglementaires à respecter sont applicables à la valeur (une case blanche signifiant l'absence de seuils pouvant évaluer de manière annuelle). Le vert signifie que tous les seuils sont respectés et le rouge signifie que les deux seuils sont dépassés. Un manque de données malgré tout

Toutes ces données permettent donc d’évaluer la qualité de l’air à proximité des stations de mesure situées à Saint- Junien et à Saillat-sur-Vienne, qui correspondent à une typologie de mesure distincte de par leurs localisations stratégiques. On remarque que ces dernières sont localisées sur la partie nord-ouest de la collectivité. Le reste du territoire (sud et nord-est) ne dispose d’aucun système permettant d’analyser la qualité de l’air, mais où il n’y probablement pas lieu de s’inquiéter au vu des activités présentes et de la typologie des territoires. Toutefois, si l’on souhaite affirmer que la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire de la POL est bonne, et que les émissions des polluants par l’activité industrielle, du trafic (proximité de la RN 141 depuis peu) ou des activités de fonds urbains et ruraux ne présentent aucun impact sur la santé humaine et l’environnement, il pourrait être envisagé d’effectuer des mesures supplémentaires en d’autres points stratégiques. Des stations fixes ou des stations mobiles pourraient être mises en place, et il s’agirait dans les deux cas de station urbaine ou périurbaine de fond. Elles permettraient ainsi d’obtenir des mesures de qualité de l’air significatives à l’échelle de l’ensemble du territoire de la POL.

Fiche expertise n°3

FINALITE 1 : La lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique

Volet 3 - La mise en place d’un PCAET : entre opportunité, volonté et devoir

1. Contexte national

La Loi relative à la Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) renforce le rôle des collectivités territoriales dans la lutte contre le changement climatique dont le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) constitue un dispositif opérationnel central. En actant la mutation des nouveaux Plans Climat Air Energie Territoriaux, dont la responsabilité revient désormais à l’échelon intercommunal, l’article L229-26 du code de l’environnement, modifié par la LOI n°2016-1087 du 8 août 2016 – art.87, précise que « les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre existants au 1er janvier 2017 et regroupant plus de 20 000 habitants doivent adopter un Plan Climat Air Energie Territorial au plus tard le 31 décembre 2018 ». Ceci implique une organisation et une coordination à plusieurs niveaux : avec la région, avec les acteurs socio-économiques du territoire, avec les outils de planification et documents d’urbanisme, avec les démarches de développement durable. Ce document-cadre de la politique énergétique et climatique de la collectivité est un projet territorial de développement durable dont la finalité est la lutte contre le changement climatique et l’adaptation du territoire aux différentes problématiques environnementales.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

Conventionnement avec le Syndicat Energie Haute- Indicateurs supplémentaires Vienne de la POL signé le 25/01/2017. En Haute-Vienne : 8/13 des communes de la POL adhérentes au service 113/201 communes adhérentes au service ESP 87 du SEHV. Energie Service Public 87 du SEHV. 115/201 communes adhérentes au service Eclairage public 9/13 des communes de la POL adhérentes au service du SEHV. Eclairage public du SEHV. 34/201 adhérentes au programme de maintenance des 2/13 des communes de la POL adhérentes au service de chaufferies du SEHV. maintenance des chaufferies du SEHV. 93/201 ont participé au PEPS 1. 10/13 ont participé au PEPS 1.

En tant que territoire de plus de 20 000 habitants, la Communauté de communes Porte Océane du Limousin est dans l’obligation d’élaborer et de mettre en place un Plan Climat Air Energie Territorial. Selon la législation, il est précisé que « lorsque les établissements publics mentionnés aux deux premiers alinéas s’engagent dans l’élaboration d’un projet territorial de développement durable ou Agenda 21 local, le PCAET en constitue le volet Climat. ». Cet outil est à la fois un devoir mais il présente également une réelle opportunité pour le territoire de pouvoir rassembler tous les acteurs concernés par l’ensemble de ces thématiques. Il s’agit d’avancer ensemble sur les problématiques identifiées à l’échelle du territoire, à partir d’un diagnostic complet, ainsi que d’une stratégie collective élaborée par l’ensemble des acteurs ressources. Pour cela, la POL a signé le 25/01/2017 une « Convention cadre de partenariat pour la mise en œuvre de la Transition Energétique » avec le Syndicat Energie Haute-Vienne. Cette convention cadre a pour objectif d’accompagner et d’assister l’ensemble des EPCI de la Haute-Vienne dans leur démarche afin d’élaborer une véritable Stratégie Départementale de Transition Energétique.

3. Les éléments contextuels pour l’élaboration du PCAET

Le Plan Climat Air Energie Territorial

Il représente « l’outil opérationnel de coordination de la transition énergétique sur le territoire » et confère à l’EPCI un rôle important de pilote de la transition énergétique locale.

Le PCAET doit être constitué de plusieurs éléments :  un bilan des émissions de gaz à effet de serre du territoire ;  des objectifs stratégiques et opérationnels en matière d’atténuation du changement climatique et d’adaptation au changement climatique ;  un plan d’actions portant sur : - l’amélioration de l’efficacité énergétique, - le développement coordonné des réseaux de distribution d’électricité, de gaz et de chaleur, - l’augmentation de la production d’énergies renouvelables, - la valorisation du potentiel d’énergie issue de la récupération, - le développement du stockage et optimisation de la distribution d’énergie, Diagnsotic - le développement de territoires à énergie positive, - la limitation des émissions de gaz à effet de serre, - l’anticipation des impacts du changement climatique, - la mobilité sobre et décarbonée (si compétence EPCI), - la maîtrise de la consommation d’énergie de l’éclairage Suivi et Stratégie public (si compétence EPCI), évaluation territoriale - le schéma directeur de développement de réseau de chaleur (si compétence EPCI), - la lutte contre la pollution atmosphérique (s’il existe un plan de protection de l’atmosphère) ;  un dispositif de suivi et d’évaluation (il doit être révisé tous les 6 ans). Mise en Programme Plusieurs étapes constituent ainsi l’élaboration d’un PCAET. oeuve d'ations L’accompagnement pris en charge par le SEHV concerne les deux premières étapes de réalisation du diagnostic et de la stratégie territoriale.

Le Syndicat Energie Haute-Vienne : acteur historique de la transition énergétique depuis 10 ans

Le SEHV est autorité concédante, c’est-à-dire qu’il est chargé d’établir et de contrôler le contrat de concession qui confie à un tiers (aujourd’hui ERDF) le soin de mettre en place l’ensemble des installations et des équipements nécessaires à l’exploitation du service public de l’énergie. Les communes lui ont transféré la propriété des réseaux de basse et moyenne tension. Il réalise donc, en tant que propriétaire des réseaux, de gros investissements pour l’entretien et la création des infrastructures. Il assure la maîtrise d’œuvre et d’ouvrage des travaux. Le SEHV a donc pour principale compétence l’électrification sur l’ensemble des communes de la POL. Depuis 1998, il propose à toutes les collectivités du département un service performant d’accompagnement optionnel centré sur la gestion de l’éclairage public. Les communes peuvent adhérer ou solliciter ponctuellement ce service du SEHV. On dénombre 8/13 des communes du territoire de la POL adhérentes à ce service.

Communes Date d’adhésion

Chéronnac 01/01/2011 Javerdat 01/07/1999

Les Salles Lavauguyon 15/03/2010 Oradour-sur-Glane 01/04/1999

Saillat-sur-Vienne 01/01/2000 Saint-Brice-sur-Vienne 01/01/2000

Saint-Junien 15/04/2004

Videix 01/07/2010

Vayres En attente d’adhésion

Liste des communes de la POL adhérentes au service « éclairage public » du SEHV

De plus, crée en 2006, le service Energie Service Public 87 (ESP87) accompagne les collectivités qui le souhaitent dans leurs démarches d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables. Les communes adhérant à ce service ont la possibilité de pouvoir bénéficier d’un accompagnement personnalisé : bilan énergétique proposant des axes de progrès, suivi, conseils et assistances techniques, ainsi que des études spécifiques aux frais de l’adhérent, pour des projets d’envergures avec un accompagnement sur les demandes de subvention. Le service ESP87 peut aussi accompagner les collectivités dans la mise en place de leur organisation territoriale énergétique (Agenda 21, PCAET…). Actuellement, on dénombre 8/13 des communes du territoire de la POL adhérentes à ce service, dont 7 ont souhaité souscrire à la réalisation du bilan et du suivi énergétiques personnalisés (gratuit par adhésion) de leur patrimoine. On peut noter que les communes de Saint-Junien et de Rochechouart ont déjà réalisé leurs diagnostics énergétiques à l’échelle de leur territoire : Saint-Junien le réalise par ses propres moyens et Rochechouart a fait appel à un bureau d’étude.

Autres actions/Etudes Interventions en Date Commune Statut Bilan/Suivi BILAN en 2016 cours/programmées d’adhésion

Bilan en attente de Diagnostic énergétique Accompagnement Chéronnac OUI 20 /10/16 données communales maison Giry projet maison Giry

Suivi complet Consultation achat gaz Javerdat jusqu’en 2014-En propane pour la mairie OUI 19/01/09 attende de données et l’ancienne mairie

Suivi complet Oradour-sur-Glane OUI 13/11/08 jusqu’en 2015 Suivi complet Saillat-sur-Vienne jusqu’en 2014-En OUI 27/06/06 attente de données Note technique Suivi complet Saint-Brice-sur-Vienne amélioration chauffage OUI 25/07/08 jusqu’en 2015 salle des fêtes

Conseil rénovation de Les Salles Lavauguyon Sans bilan NON 03/10/06 logements

Accompagnement Bilan programmé en Diagnostic énergétique Vayres travaux réalisation OUI 21/07/16 2017 mairie + logements mairie

Suivi complet Videix OUI 12/01/11 jusqu’en 2015

Récapitulatif des éléments d’informations des communes de la POL adhérentes au service ESP87 du SEHV

4. Conduite de la transition énergétique par le SEHV sur le territoire de la Haute-Vienne

En décembre 2015, le SEHV instaure la Commission Consultative Paritaire Energie (CCPE) constituée en vertu de l’article L2224-37-1 du CGCT avec l’ensemble des EPCI à fiscalité propre de la Haute-Vienne. Elle est chargée de coordonner l’action de ses membres dans le domaine de l’énergie, de mettre en cohérence leurs politiques d’investissements ainsi que de faciliter l’échange de données. Elle permet également pour les EPCI membres, d’apporter toute l’expertise et la mutualisation nécessaire à l’élaboration d’un Plan Climat Air Énergie Territorial ainsi qu’à la réalisation d’actions dans le domaine de l’efficacité énergétique. En novembre 2016, la CCPE initie la conclusion d’une « Convention cadre de partenariat pour la mise en œuvre de la Transition énergétique avec chacun des 13 EPCI de la Haute-Vienne permettant ainsi :  L’affirmation d’une collaboration active entre le SEHV et les EPCI  L’engagement du SEHV d’accompagner les EPCI dans l’élaboration des PCAET dans une démarche et une volonté de mutualisation départementale.

La démarche d’élaboration du PCAET se présente alors comme une étude mutualisée à l’échelle du département puisqu’elle concerne l’ensemble des EPCI de la Haute-Vienne (même celles non concernées par l’obligation de mettre en œuvre un PCAET). Elle s’organise autour de deux groupes de prestations. La prestation 1 est prise en charge par le SEHV sur tout le département. Elle comprend la réalisation du diagnostic, de la stratégie territoriale mais également d’un Schéma Directeur des réseaux d’énergies (électricité, gaz, chaleur). Elle permet d’offrir une étude détaillée à la maille des EPCI, en couvrant la totalité de La Haute-Vienne. L’élaboration de la Stratégie Départementale de Transition Energétique réalisée à partir des éléments du diagnostic permettra de répondre à divers objectifs et enjeux :  Apporter une dimension globale et intégrée à l’action conduite sur le territoire pour l’ensemble des enjeux climatiques, énergétiques et atmosphériques ;  Etablir un état des lieux détaillé et cartographié des ressources, besoins et enjeux ;  Définir des priorités et objectifs à l’échelle du département articulés avec ceux du Schéma Régional ;  Planifier, coordonner et optimiser le développement des réseaux (électricité, gaz, chaleur) ;  Apporter les données et analyses nécessaires pour guider les plans d’actions et éclairer les choix d’investissement ;  Mettre en place un outil de planification climat air énergie avec des accès collaboratifs pour les EPCI et les partenaires institutionnels ;

La prestation 1 est réalisée par une équipe de prestataire constituée de deux entreprises ayant d’ores et déjà une stratégie commune et des habitudes de travaux en collaboration sur de nombreux territoires :  Energie Demain : expert sur les sujets énergie-climat et planification de la demande.  AEC : spécialiste de la planification de l’offre énergétique/réseaux.

La prestation 2 est accessible à tous les EPCI et permet une assistance dans l’élaboration des étapes suivant celle de la stratégie du PCAET, pour les EPCI qui le souhaitent. Le SEHV prend en charge intégralement le financement de la prestation 1 « Stratégie Départementale de Transition Energétique ». En revanche, l’EPCI prend en charge le montant TTC de la prestation 2 « Mission d’assistance à l’élaboration de son PCAET ».

Il a donc été décidé par le Bureau Communautaire du 16 janvier 2017, de l’adhésion de la POL aux services du SEHV, notamment et en particulier pour la réalisation de la prestation 1 du PCAET. Le conventionnement a été signé le 25 janvier 2017. Une proposition avait été faite à toutes les communes du territoire de maintenir leur adhésion ou de se lancer pour certaines, aux services du SEHV, en proposant l’engagement financier de la POL de l’adhésion des communes volontaires. Si cette dernière n’a pas été retenue, l’adhésion est en cours pour certaines communes et en réflexion pour d’autres. Concernant l’élaboration des étapes suivant la prestation 1, elles s’effectueront en interne par la chargée de mission Agenda 21 en poste et les services de la POL.

FINALITE 1 : La lutte contre le

réchauffement climatique et la pollution atmosphérique

Synthèse - AFOM - Enjeux

1. Résumé des principaux enjeux

Les enjeux en matière d’énergie, d’air et de climat sont à la fois d’intérêt global avec la réduction des consommations énergétiques et des GES, et d’intérêt local avec une valorisation accrue des ressources pour la production d’énergie, notamment pour le bois, l’éolien, le solaire et l’hydro-électricité. Plusieurs enjeux sont à cibler au regard de la finalité de la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique :

 Préserver et valoriser les espaces naturels, vecteurs d’absorption. L’efficacité des puits de carbone dans l’absorption des émissions de GES représente une force considérable à l’échelle d’un territoire : leur maintien est donc essentiel.

 Maintenir les efforts engagés. Le territoire dans son ensemble doit continuer à fournir des efforts dans le domaine du bâtiment et de la construction, afin d’œuvrer en faveur de l’économie d’énergie : ce domaine est en effet le levier sur lequel le territoire a le plus d’emprise pour limiter les déperditions d’énergies et les émissions de GES. Sur la question du bâtiment privé, il y a des leviers d’actions possibles. De plus, le territoire dispose de quelques opportunités à saisir pour le développement d’énergies renouvelables et de maitrise de l’énergie : - Projet photovoltaïque Zone d’Activités Les Plats à Rochechouart - Projet éolien aux Salles Lavauguyon - Projet photovoltaïque aux Salles Lavauguyon

 Prioriser les actions sur l’habitat. A l’échelle de la POL, le risque potentiel de précarité énergétique des ménages est élevé, en particulier au sud du territoire. De nombreux leviers d’actions sont possibles concernant les possibilités de rénovations et de travaux énergétiques sur le parc de logements.

 Développer les aménagements et les infrastructures à l’échelle du territoire, dans un souci de cohérence et d’efficience. En effet, la limitation des émissions de GES passe également par le développement des modes de déplacements doux, jusqu’à présent très peu aménagé, et par le renforcement de l’utilisation des transports collectifs (bus, train, covoiturage). Les acteurs publics doivent davantage se mobiliser sur la question des transports en commun mais aussi d’aménagement du territoire, qui relève d’une compétence régionale. La réflexion à l’échelle du bassin de vie (cf SCoT) peut apparaitre comme pertinente.

 Etendre l’appréciation de « la bonne qualité de l’air » mesurée à une échelle restreinte, à l’ensemble du territoire. Le territoire de la POL émet probablement des GES dans des proportions assez similaires qu’au niveau régional. Le manque de données ne permet pas d’évaluer plus finement l’impact du territoire sur le changement climatique. Il s’agit donc d’améliorer la quantité des données par des études ou des dispositifs supplémentaires.

 Soutenir et accompagner la mise en place du PCAET dont la démarche de diagnostic est engagée par le SEHV suite au conventionnement avec la POL. L’élaboration du PCAET permettra un diagnostic complet de l’ensemble du territorial, qui aboutira à la mise en place d’un plan d’actions au regard des principaux enjeux identifiés grâce à ce travail d’expertise.

2. Analyse des AFOM

Les points forts Les points faibles

TEPCV sur une partie du territoire (Pnr Périgord - Peu de mesures permettent d’évaluer plus finement Limousin) + la commune de Saint-Junien (CLTE). l’impact des activités du territoire sur la qualité de l’air et des émissions de GES (industrie, transport, La forêt ancienne présente en partie sur le territoire de agriculture). Rochechouart constitue un véritable puit de carbone. Les nuisances olfactives ressenties parfois à proximité Deux stations de mesure de la qualité de l’air présentes d’International Paper (situation améliorée depuis sur Saint-Junien et Saillat-sur-Vienne. quelques années).

Les activités présentes ne semblent pas entrainer une Un habitat ancien et pavillonnaire, souvent mal isolé en dégradation importante de la qualité de l’air. particulier sur l’ancien territoire du Pays de la Météorite.

La qualité de l’air vis-à-vis des polluants mesurés est Très peu d’aménagement pour les transports doux sur conforme à la règlementation. les parties du territoire les plus urbanisées.

Adhésion de la POL au SEHV87 permettant un travail et Certaines communes n’ont pas connaissance des un diagnostic plus détaillé sur les notions de transition différents services du SEHV (ESP87, Eclairage public, énergétique et d’énergies renouvelables. PEPS 1).

Adhésion de 8 communes au service ESP87 du SEHV87, permettant la réalisation d’un diagnostic énergétique à l’échelle du patrimoine communal.

Adhésion de 9 communes au service Eclairage public permettant la gestion et l’entretien du réseau d’éclairage.

10 communes ont participé au PEPS 1.

Les acteurs publics s’engagent sur de nombreuses actions diverses à l’échelle de tout le territoire pour une optimisation de la maitrise en énergie.

Les opportunités Les menaces

Mise en place d’un PCAET prévue pour décembre 2018. Le caractère rural du territoire appelle à un usage quasi exclusif de la voiture ne favorisant par les réductions La réforme territoriale a également permis la fusion des d’émission de GES. observatoires de la qualité de l’air : Atmo Nouvelle- Aquitaine. L’indice sera sur 100 et non plus sur 10, ce La fermeture de la ligne de transport SNCF entre Limoges qui permettra une visualisation plus fine de la qualité et Angoulême. de l’air.

Développer l’usage des transports alternatifs par l’utilisation du transport ferroviaire et le covoiturage déjà présent sur le territoire en prévoyant des points de connexion.

Le développement de l’éco-exemplarité des collectivités par le biais de leur patrimoine immobilier et parc véhicule. L’aménagement de quartiers/lotissements intercommunaux éco-exemplaires.

Le SCoT est une question interterritoriale qui peut travailler sur la question des transports et de l’aménagement du territoire.

La question de réhabilitation de l’habitat privé représente un réel levier. Fiche expertise n°4

FINALITE 2 : La préservation et la valorisation des ressources naturelles et de la biodiversité

Volet 1 - Recensement des espaces et des espèces et leurs actions de préservation

1. Contexte national

La préservation et la gestion des milieux naturels est un axe à prendre en considération dans l’aménagement du territoire. Cette prise en compte se traduit au niveau national par le respect du Grenelle de l’environnement I et II, préconisant de stopper le déclin alarmant de la biodiversité, de restaurer et de maintenir ses capacités d’évolution. Au terme du code de l’environnement, un intérêt scientifique particulier ou les nécessités de la préservation du patrimoine naturel justifient la préservation et la protection des sites d’intérêt géologique, d’habitats naturels, d’espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats. Ces espaces naturels remarquables concentrent généralement une biodiversité particulièrement riche et souvent exceptionnelle. Ainsi, la connaissance des milieux naturels et semi-naturels (caractéristiques, composition floristique et faunistique, répartition géographique) apparaît aujourd’hui comme un préalable nécessaire à une bonne gestion et protection des espaces naturels. Cette connaissance s’est construite progressivement à partir des années 1980. L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a été et demeure l’un des programmes majeurs ayant apporté une large contribution. Afin de constituer un réseau d’espaces protégés représentatifs de la biodiversité, une grande variété d’outils a été mise en place en France, chacun ayant des objectifs, des contraintes et des modes de gestion spécifiques. Cinq grands types de préservation de l’espace peuvent ainsi être distingués :  les engagements de niveau international : les réserves de biosphère du programme Man and Biosphere de l’Unesco et la Convention de Ramsar relative aux zones humides d’importance internationale ;  la protection de niveau européen : élaboration du réseau Natura 2000 avec la désignation des zones de protection spéciales (ZPS) au titre de la directive "Oiseaux" et des zones spéciales de conservation (ZSC) au titre de la directive "Habitats" ;  la protection réglementaire nationale : cœurs des parcs nationaux, réserves naturelles nationales, réserves naturelles de la collectivité territoriale de Corse, réserves naturelles régionales, arrêtés préfectoraux de protection de biotope, réserves biologiques, forêts de protection et sites classés ;  la politique de maîtrise foncière menée par le Conservatoire du littoral (CdL) et les Conservatoires d’espaces naturels (réseau des CEN) ainsi que par certaines collectivités locales (Espaces naturels sensibles notamment) ;  la protection et la gestion contractuelle, mise en œuvre dans les zones aux enjeux mixtes de développement et de conservation : aires d’adhésion des parcs nationaux, parcs naturels marins et parcs naturels régionaux ; certains sites des Conservatoires d’espaces naturels sont également concernés par ce mode de protection.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

9 sites ZNIEFF 1 et 2

1 Réserve Naturelle Nationale de l’Astroblème-Chassenon (3 communes) Indicateurs supplémentaires

5 communes adhérentes au Parc Naturel Régional Périgord-Limousin + Sites ZNIEFF : la ville Porte de Saint-Junien. *en Haute-Vienne : 133 *en Limousin : 356 Forêts : 20 % de la surface du territoire (7000 ha) *en France : 18 157 dont feuillus (chêne et châtaigniers) : 15,6 % Conifères : 2,9 % Réserve Naturelle Nationale : Mélangés : 2 % *en Haute-Vienne et en Limousin : 3 Forêt : Conventionnement entre le CEN Limousin et la POL. *en Limousin : 1/3 de la surface (33%) Conventionnement entre le CEN Limousin et la commune de Javerdat. dont résineux : 33 % Feuillus : 67 % Superficie des espaces naturels : 560 ha ZNIEFF 1 et 2 95 % de la forêt du Limousin appartient à Kilométrage des sentiers d’interprétation : 14,2 km des forestiers privés.

Kilométrage des chemins de randonnés inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de

Randonnée (PDIPR) : 332,500 km

Le territoire de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin est concerné par de nombreux zonages environnementaux qui témoignent d’une richesse naturelle importante. Les différentes entités paysagères sont à l’origine d’une diversité de conditions écologiques, source d’un patrimoine naturel riche et varié, constitué de nombreuses vallées protégées (la Vienne, la Gorre, la Glane, la Tardoire, la Graine…), de milieux naturels remarquables et préservés ainsi que de forêt de feuillus, dont les essences principales sont les chênes et les châtaigniers. Outre sa grande diversité biologique, le territoire de la POL abrite également un patrimoine géologique exceptionnel avec un impact de météorite aux alentours de Rochechouart où affleurent des roches spécifiques appelées impactites mais aussi des filons d’or, de quartz, de serpentine… qui là encore attirent une flore et une faune bien spécifiques. La protection et la mise en valeur de l’environnement est l’une des compétences optionnelles de la POL. Elle a notamment en gestion le site de la Réserve Naturelle Nationale de l’Astroblème Rochechouart-Chassenon située sur le territoire de l’ancien Pays de la Météorite et est également propriétaire de l’île la plus importante de la Vienne : l’île de Chaillac.

3. Un patrimoine naturel riche et remarquable à l’échelle du territoire

Des espaces « inventoriés »

Le territoire de la POL abrite 9 sites inventoriés comme Zones Naturelles d’Intérêts Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF). Lancé en 1982, l’inventaire des ZNIEFF a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation (voir tableau en fin de fiche). Il existe deux types de ZNIEFF :  les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;  les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. L’inventaire ZNIEFF est réalisé à l’échelle régionale par des spécialistes dont le travail est validé par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) nommé par le préfet de région, puis au niveau national par le Muséum national d’histoire naturelle. Cet inventaire est devenu aujourd’hui l’un des éléments majeurs de la politique de protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire (document d’urbanisme, création d’espaces protégés, élaboration de schémas départementaux de carrière….) et constitue un élément d’expertise pour évaluer les incidences des projets d’aménagement sur les milieux naturels.

Des espaces protégés

Le territoire intercommunal accueille également deux sites protégés sur son territoire :  Un espace protégé à prescription réglementaire : la Réserve Naturelle Nationale de l’Astroblème de Rochechouart-Chassenon. Il fait partie des 3 RNN présentes sur l’ex-région du Limousin. Le décret n°2008-977 portant création de la Réserve Naturelle Nationale de l’Astroblème de Rochechouart-Chassenon a été signé le 18 septembre 2008. Plusieurs motivations sont à l’origine de la création de cette réserve : - Des intérêts géologiques et scientifiques : les roches observées sur le territoire de l’Astroblème témoignent de la chute d’un objet céleste, un astéroïde, et de la formation d’un cratère d’impact météoritique, aujourd’hui en grande partie érodé. - Sa rareté au niveau national et international. C’est en effet le seul site connu en France où sont observées des impactites. L’intérêt de ce site pour la communauté scientifique internationale réside dans la diversité des roches présentes issues de l’impact. De nombreuses études restent encore à mener pour mieux connaître l’Astroblème.

Sur les 53 affleurements répertoriés actuellement sur ce territoire, 19 présentent un intérêt scientifique majeur, et 12 ont été retenus pour la création de la réserve naturelle de l'Astroblème de Rochechouart-Chassenon (représentant une superficie totale d'environ 50 ha), dont 3 localisés sur les communes adhérentes à la Communauté de communes POL : Rochechouart, Chéronnac et Videix.

Les réserves naturelles en France correspondent à des zones spécifiques bénéficiant d’une règlementation permettant leur protection. Un plan de gestion est alors réalisé par l’organisme gestionnaire du site, prévoyant les objectifs et les moyens à mettre en œuvre sur le terrain afin d’entretenir et de restaurer les milieux. Le plan de gestion de la RNN de l’Astroblème Rochechouart-Chassenon est prévu sur la période de 2016-2020. La gestion de la RNN de l’Astroblème Rochechouart-Chassenon relève d’une compétence optionnelle de la POL, qui participe à la valorisation du site notamment au travers de la Maison de la réserve-Espace Météorite Paul Pellas, qui réalise la conduite de nombreuses animations sur le site de la Réserve dédiées à tout public. Puis, l’aménagement récent du sentier d’interprétation de l’Astroblème autour du château, qui permet de faire connaitre et comprendre ce qu’il s’est passé il y a 200 millions d’années.

La RNN a récemment réalisé son plan de gestion 2016-2020, qui répond à des impératifs législatifs et administratifs fixés par l’Etat, par l’intermédiaire du ministère chargé de la protection de l’environnement. L’objectif de ce document est de réaliser un diagnostic du territoire de la Réserve, puis en fonction de ce diagnostic, de définir des objectifs à long terme et de programmer la gestion de manière objective et transparente pour une durée de 5 ans. Au-delà de la rédaction du plan de gestion et des actions de gestion courante, de nombreuses opérations ont été menées depuis la désignation de l’ancien Pays de la Météorite comme gestionnaire de la RNN, le 18 août 2009.

En octobre 2016 est né le Centre International de Recherches sur les Impacts et Rochechouart (CIRIR). Il a pour objectif de constituer à Rochechouart un centre de ressources scientifiques pour les universitaires, les scientifiques, les enseignants voire le grand public. Le projet est gigantesque car il concerne les spécialistes et les étudiants du monde entier qui trouveront dans la sous-préfecture les infrastructures nécessaires à leurs recherches. La POL va utiliser des locaux qui appartenaient à l'ancienne communauté de communes du Pays de la Météorite que nous avons évoqué précédemment. Là seront installés deux bâtiments : le premier abritera un centre de ressources scientifiques et d'échantillons qui proviendront des forages effectués dans le sous-sol sur le site de la Réserve ; un deuxième sera aménagé en centre d'accueil pour une dizaine de personnes souhaitant y effectuer les recherches. Cet investissement modeste (en termes financiers) de la POL est une immense ouverture sur la science et sur le monde. Il bénéficie du parrainage des plus grands scientifiques du monde (Hubert Reeves par exemple) mais il est surtout conduit par un homme passionné : Philippe Lambert s'implique avec détermination et met tout son immense savoir au service de la création et du développement du CIRIR.

Forages carottés sur 8 sites de la RNN de l’Astroblème de Rochechouart-Chassenon

L’idée de réaliser des forages carottés a été proposée en 2013 par Philippe Lambert, membre du conseil scientifique de la réserve. Les instances et le gestionnaire de la réserve ont tout de suite approuvé cette idée. Depuis 2013, l’équipe de la réserve a travaillé en partenariat avec Philippe Lambert et le conseil scientifique au montage de ce projet, tant sur les aspects scientifiques et techniques qu’administratifs. Les objectifs de ce programme de forages sont multiples :

- Améliorer la connaissance du patrimoine géologique de la réserve naturelle ; - Favoriser la recherche scientifique sur le thème de l’astroblème ; - Obtenir des informations de première qualité à restituer au public ;

Les résultats à venir de ce programme (répartis sur au moins 10 ans) vont également contribuer à faire connaître le territoire de l’astroblème, et donc de la POL, pour ses enjeux scientifiques à l’échelle internationale. L’amélioration de ces connaissances pourra également jouer un rôle dans l’attractivité touristique du territoire. Les travaux ont débuté le 5 septembre 2017 à Chassenon. Le premier site a fait l’objet du forage le plus profond du programme à savoir 120 mètres. Les forages se sont ensuite poursuivis à , Rochechouart, Videix et ils ont lieu en ce moment (novembre 2017) à Chéronnac sur le site de Montoume. Le suivi administratif est assuré par la réserve tandis que le suivi géologique et technique est assuré par le CIRIR (Centre Internationale de Recherche sur les Impacts et sur Rochechouart) par l’intermédiaire de Philippe Lambert. Pour l’heure, les échantillons obtenus sont satisfaisants avec un bon taux de récupération des roches et de nombreuses études en perspective. A la fin du programme, la RNN et le CIRIR devraient disposer d’environ 500 mètres d’échantillons, les carottes de roches mesurent 8.5 cm de diamètre. Ces échantillons seront mis à disposition de la communauté scientifique sur demande et sous conditions (validation par la DREAL Nouvelle-Aquitaine).

A moyen terme, ce programme de forages combiné au développement de l’activité du CIRIR a également pour objectif de faire reconnaitre l’impactisme dans les institutions de recherche française. Cette reconnaissance serait une nouvelle étape dans le développement de la recherche sur notre territoire et permettrait aux structures de recherche française d’obtenir des moyens pour travailler sur le sujet.

 Un espace protégé à prescription non réglementaire : le Parc naturel régional Périgord-Limousin qui correspond à l’un des deux Parcs présents sur l’ancienne région Limousin et qui est donc reconnu au niveau national pour sa valeur patrimoniale et paysagère, qui s'organise autour d’un projet de développement durable fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine. Son action relève prioritairement de l'information, de l'animation et de la sensibilisation à la richesse patrimoniale de son territoire des personnes y vivant, y travaillant, s'y implantant ou y passant, dans l'objectif de modifier leurs comportements.

Le Pnr Périgord-Limousin s’étend sur 1850 km² à cheval sur les départements de la Haute-Vienne et de la Dordogne. «Le Parc naturel régional Périgord-Limousin, beaucoup mieux préservé que la grande majorité des autres régions est non seulement très diversifié géologiquement mais aussi représente un carrefour où se mélangent espèces atlantiques, continentales et méridionales. […] Il existe une richesse faunistique et floristique tout à fait remarquable, qui représente à mon avis, un « hot spot » sur le plan national et européen ».

Desmond KIME, membre du Conseil Scientifique Pnr Périgord-Limousin

Les communes de la POL adhérentes au territoire du Pnr Périgord Limousin sont les communes de Rochechouart, Chéronnac, Videix, Les Salles Lavauguyon et Vayres. Une convention a également été réalisée entre le Pnr et la ville de Saint-Junien, ville porte de ce territoire au paysage remarquable.

La nouvelle charte 2011-2023 du Pnr Périgord-Limousin prévoit, de manière renforcée par rapport à la première, la préservation de la biodiversité parmi ses principaux axes. Cette initiative implique des études (inventaires des espèces et habitats) mais aussi de l’animation sur le terrain pour la mise en œuvre de mesures de gestion adaptées. L’un des objectifs très précieux de la charte du Parc est de protéger et d’assurer la conservation et la gestion du milieu forestier. Un tiers du Parc est recouvert par la forêt et la ressource en bois est bien présente dans le paysage naturel, social et économique du territoire. L’emploi industriel lié à la forêt représente par exemple 17% des emplois industriels du territoire, et à cela s’ajoutent les activités générées par des filières difficilement quantifiables (bois bûche) ou indirectes (offre de loisir). Toutefois, des questions se posent à l’heure actuelle sur la qualité et la disponibilité de cette ressource bois, ainsi que sur ses débouchés. La forêt du Parc naturel régional Périgord-Limousin est à 99 % privée et elle est très morcelée. Ce morcellement ne facilite pas la mise en place d’une gestion forestière selon des objectifs partagés. Des opportunités pour la valorisation durable des ressources bois dans le respect de l’environnement, des usages et des besoins des filières forêt-bois sont à développer sur le territoire du Parc.

La forêt ancienne de Rochechouart localisée sur le périmètre du parc, constitue l’un des plus beaux patrimoines du territoire de la POL. Cette immense surface boisée s'étend essentiellement sur la commune de Rochechouart même si elle déborde un peu sur celle de Saint-Auvent. C'est un territoire apprécié des chasseurs, des promeneurs et des chercheurs de muguet et de champignons. En plus des espaces boisés, on y trouve quelques étangs. La forêt est aussi riche de son passé car c'est là que fut fondée une abbaye de l'ordre de Grandmont. Des moniales s'y installèrent au Moyen-Age et fondèrent l'abbaye des Cailloux-Blancs ou Aubepierre dont il restait quelques vestiges au début du XXème siècle. Tout a disparu depuis sous la végétation. Au vu de l'intérêt que présente cette forêt par ses dimensions, son écologie et sa fréquentation, le Pnr a donc consulté les habitants des communes de Rochechouart et Saint-Auvent, en juin 2017. Il a s’agit de recueillir le plus de témoignages possibles permettant de déterminer les liens et attaches des citoyens avec cette forêt et l'affection qu'ils portent à ce lieu.

D’autres domaines tels que l’énergie, l’agriculture durable, le patrimoine bâti, le tourisme durable ou encore la gestion des zones aquatiques, que nous aborderons dans une prochaine fiche expertise, constituent des thématiques de travail pour le Pnr Périgord Limousin.

Les communes de la POL inclues dans le périmètre du Pnr Périgord Limousin

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source POL

Des espaces à protection contractuelle

Dans le cadre de leurs missions, les Conservatoires d’Espaces Naturels assurent la gestion de nombreux sites naturels par l’intermédiaire d’une contractualisation avec les propriétaires de ces terrains (particuliers, collectivités,…). Le Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin (CEN) gère ainsi quelques sites sur le territoire de la POL dont il est soit propriétaire, soit par la mise en place d’une convention de gestion et d’animation ou encore par une assistance technique sur les sites à préserver. La POL a par ailleurs souhaité adhérer au CEN Limousin en 2016, suivant les traces des deux anciens territoires avant la fusion. De plus, la commune de Javerdat a signé courant 2017, une convention d’adhésion au Réseau Zones humides en Limousin avec le CEN limousin, qui permettra à la commune de bénéficier d’une expertise et de conseils en matière de gestion des zones humides ouvertes ou forestières et de leur bassin versant immédiat, mais également un accompagnement pour mener à bien son projet de conservation du site.

Les sites gérés par le CEN : en maitrise foncière et d’usage

 Prairies des Bordes à Oradour-sur-Glane

 Le site Corot. Ce magnifique chaos rocheux situé au nord-ouest de la ville est traversé par la Glane qui va se jeter quelques mètres plus loin dans la Vienne. Le site correspond à une partie de la vallée de la Glane. Classé Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, le site abrite une espèce végétale rare : l'Osmonde Royale. Cette fougère à l'allure majestueuse peut s'admirer de mai à septembre. Elle forme le long de la Glane de gros bouquets dont les tiges peuvent atteindre deux mètres de haut. Ce site naturel porte le nom du célèbre peintre paysagiste Jean Baptiste Camille Corot (1796-1875). Originaire de Paris, Jean Baptiste Camille Corot découvre le Limousin grâce à des amis vivant près de Limoges. Après avoir exploré les environs de Limoges, il décide vers 1852 d'aller un peu plus loin et découvre le site de la vallée de la Glane. Le peintre tombe sous le charme de cette vallée encaissée. Le site Corot est un lieu regroupant une palette d’intérêts qui vont de l’attention du paysage à la curiosité scientifique ou naturaliste, à la volonté de sauvegarde d’un patrimoine culturel de nature vairée et à la pratique de nombreuses activités de loisir. Il suscite aujourd’hui une réelle dynamique largement enclenchée sous la direction de la commune de Saint-Junien. Le CEN du Limousin réalise un accompagnement technique de gestion sur ce site.

Les sites bénéficiant d’une assistance technique

 L’ïle de Chaillac : le dernier cadeau de la Vienne avant sa sortie du Limousin. C’est une propriété de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin depuis 2006 (Communauté de communes Vienne- Glane). Formée progressivement par les dépôts d’alluvions autour d’un gros amas rocheux, l’île de Chaillac est la plus importante de toutes celles de la Vienne. Avec ses 48 ha et ses 2km et demi de long, elle est aussi la seule régulièrement habitée de la région, et ce depuis bien longtemps : des hommes y séjournaient déjà, peu après sa formation, il y a 7000 ou 8000 ans. Dernier cadeau de la rivière avant sa sortie vers les plaines du Poitou-Charentes, l’île de Chaillac est au carrefour des milieux naturels et des espèces sauvages de la vallée. Elle est un bon témoin des pratiques humaines, des efforts faits, et de ceux qui restent à faire, pour l’amélioration de la qualité des eaux et aussi pour réduire et supprimer nos déchets. On y décèle aussi l’évolution de la biodiversité, le maintien ou le retour de certaines espèces (la loutre), la raréfaction ou la disparition de bien d’autres (les truites), mais aussi l’essor des invasives, plantes, mollusques, insectes ou vertébrés (le ragondin). Les divers projets qui y seront mis en place dans les années qui viennent devront tous concourir à la préservation des véritables trésors que sont l’eau et les milieux aquatiques. Espace naturel rouvert au public, la communauté de commune y a défini 3 axes de travail : - l’installation d'une activité agricole durable, - la construction d'une maison de la Vienne à l'intérieur d'une partie des bâtiments actuels, - la mise en place d'un sentier d'interprétation de la nature.

 La carrière de Séguines à Oradour-sur-Glane. En effet, ce gisement de sable de haute-terrasse, exploité par les Carrières de Condat sur la commune d’Oradour-sur-Glane correspond à un ancien lit de la Vienne. L’évolution de l’extraction a conduit en 2008 à l’ouverture d’un front orienté plein sud, exposition qui a fourni des conditions favorables pour la colonisation du site par l’hirondelle des rivages (espèce qui creuse, dans le sable, des nids allant jusqu’à 40 cm de profondeur). Les zones humides du site fournissent un « garde- manger » de choix pour cette espèce migratrice protégée, inscrite à la Convention de Berne. Un partenariat, mis en place en 2009 avec le Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin, a débouché, un an plus tard, sur la réalisation d’opérations annuelles de baguages des hirondelles venant nicher et se reproduire sur la sablière.

Les sentiers d’interprétation : participation à la valorisation et à la préservation des espaces naturels remarquables

Le sentier botanique de Vayres-les-Roses Au départ de la place du champ de foire à Vayres et sur environ 2,8 km, ce sentier botanique permet de faire découvrir les beautés et les richesses des fleurs sauvages dont la grande famille des rosacées : 33 espèces de plantes y sont regroupées et présentées avec des panneaux explicatifs.

L’Ile de Chaillac Situé entre deux bras de la Vienne sur une île préservée de 2 km de long pour 60 à 400 m de large, ce sentier d’interprétation d’une promenade de 1,6 km aménagée par le SABV, offre la possibilité de découvrir la faune et la flore de cet environnement remarquable de façon ludique et pédagogique. Après une importante étude réalisée entre 2012 et 2013, un plan d'interprétation a pu être rédigé pour définir de nouveaux aménagements à réaliser sur la seconde partie de l'île, pour un sentier pédestre d’environ 5 km et au départ de Saint-Victurnien pour un parcours nautique.

Le sentier de l’arbre et l’abeille Un terrain communal de 6 hectares laissé à l’abandon à la suite de la tempête de 1999 a été restauré et planté de trois essences d’arbres : chêne sessile, érable sycomore et châtaignier. Un sentier de découverte implanté sur le site permet de mesurer les enjeux du réchauffement climatique, de l’impact sur l’environnement et sur la biodiversité. Sur 1,5 km, la promenade permet ainsi de mieux comprendre l’abeille, son environnement et son utilité pour tout notre écosystème. Le projet de l’Arbre et l’Abeille est né de la volonté de la commune de Javerdat en partenariat avec EDF et L’ONF, de valoriser un espace naturel propice à la protection de l’abeille.

Le sentier de l’Astroblème Rochechouart-Chassenon Lors d’une promenade tout autour du Château de Rochechouart et dans la cité, le sentier de l’Astroblème offre la possibilité de mieux comprendre ce qui s’est passé il y a 200 millions d’années : 5 stations le long de 2 km de balade permettent de saisir l’importance de l’évènement, de découvrir les hypothèses qui expliquent la chute de la météorite ou encore les légendes qui se sont créées autour de ce phénomène.

Le sentier de l’étang de Boischenu Prochainement relié au sentier de l’astroblème, durant 1.3 km, il sera possible d’apprécier durant cette promenade toute la richesse de la faune et de la flore qui se niche au cœur de l’Astroblème : les arbres qui participent à l’écosystème de la rivière, une présentation des oiseaux que l’on trouve tout autour de l’étang ou encore l’histoire de cet étang.

Les espaces naturels remarquables à l’échelle du territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : Pnr PL, CEN Limousin, DREAL

4. Actions des communes pour la préservation de la biodiversité

Objectif Zéro Pesticide

Aujourd’hui, l’utilisation des produits phytosanitaires génère de nombreux avantages économiques et sociaux. Cependant, l’exposition directe ou indirecte de l’environnement et de l’Homme a des effets néfastes. De ce fait, la réduction de l’usage de ces pesticides devient plus que nécessaire. Cette nécessité se traduit au travers du plan ECOPHYTO 2018 qui correspond à l’une des mesures proposées par le Grenelle de l’environnement fin 2007. Ce plan vise à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires en France, tout en conservant une agriculture économiquement performante. Il s’agit de réduire d’ici 10 ans (à dater de 2008) l’usage des pesticides. Ainsi, la loi Labbé de février 2014 définit des échéances précises sur l'utilisation et la vente de ces produits. Leur utilisation est interdite depuis le 1er janvier 2017 dans tous les espaces verts, jardins publics et les voiries. Leur vente au grand public sera quant à elle, interdite en 2022. Les voies ferrées, les pistes d'aéroport et les autoroutes sont exemptées. En cas d'urgence sanitaire, les pesticides pourront être utilisés. Avant même cette nouvelle réglementation de janvier 2017, la majorité des communes appartenant au territoire de la POL n’utilisaient plus de pesticides pour l'entretien de tous leurs espaces verts situés en zone non agricole (ZNA), sauf sur les cimetières et les terrains de sport pour certaines, qui représentent des espaces à contraintes pour leurs gestionnaires. L’ensemble des agents communaux suivent des formations aux techniques alternatives (usage de matériels ou de produits « bio ») pour les entretiens de ces espaces verts publics et des aménagements ont été ou vont être réalisés d’ici peu au niveau des cimetières (Saint-Martin-de-Jussac, Chéronnac, Saint-Brice-sur-Vienne) afin de simplifier l’entretien de ces espaces.

Impact de l’éclairage public sur la biodiversité

Comme la coccinelle ou l'abeille, le papillon est l'un des rares insectes à bénéficier d'un capital sympathie auprès de l'homme. Leur disparition inquiète les scientifiques : les papillons sont en effet étroitement liés à la santé des milieux naturels. L’éclairage public représente l’une des causes d’extinction des papillons de nuit puisqu’il représente de véritables pièges pour ces lépidoptères. Les efforts sur l’éclairage public des communes du territoire permettront de participer à la préservation et à la protection des espèces.

Une gestion raisonnée et différenciée des espaces publics

Sur l’ensemble des communes du territoire de la POL, les collectivités ont mis en œuvre une gestion raisonnée des espaces verts publics avec notamment la diminution du passage de fauchages d’accotements sur l’ensemble des voiries favorisant ainsi le maintien et la préservation de la biodiversité et entrainant par la même occasion, la diminution de consommation d’énergie. La mise en œuvre d’une gestion différenciée des espaces publics sur les réserves foncières entretenues exclusivement pour la fenaison par des agriculteurs, et sur les espaces verts où certaines zones sont traitées seulement deux à trois fois par an.

Fiche expertise n°5

FINALITE 2 : La préservation et la valorisation des ressources naturelles et de la biodiversité

Volet 2 - Préservation de la ressource en eau

Thème 1 : La gestion et la protection des milieux aquatiques

1. Contexte national

L’eau est une source et un milieu de vie pour l’ensemble des espèces présentes sur notre planète bleue mais également un fluide essentiel pour les activités économiques. Elle est prélevée pour de multiples usages : eau potable, irrigation, production d'énergie, activités industrielles… Les milieux aquatiques sont aussi le réceptacle des rejets liquides des villes, industries et activités agricoles. La Directive Cadre sur l’Eau (DCE), adoptée en décembre 2000, permet de définir un cadre pour la gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan européen, avec une perspective de développement durable. Elle fixe ainsi des objectifs pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et pour les eaux souterraines, par la mise en place de plan de gestion ou de programme d’actions comme les Schémas Départementaux d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), à l’échelle des territoires concernés. Aujourd'hui, l'entretien et la restauration des cours d'eau et des ouvrages de protection contre les crues incombent à tous les niveaux de collectivités. Les régions, les départements, les communes et leurs intercommunalités peuvent s'en saisir, mais aucune de ces collectivités n'en est spécifiquement responsable. Cependant, la loi de Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles (MAPTAM) adoptée le 27 janvier 2014, introduit une nouvelle compétence : la compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI), relative à la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations. A compter du 1er janvier 2018, la compétence est transférée de droit aux EPCI : communautés de communes, communautés d’agglomération, communauté urbaines et métropoles et tous les travaux concernant la gestion de ces milieux seront bientôt exclusivement confiés à ces entités.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

Deux grands bassins : Loire-Bretagne et Adour-Garonne.

Deux sous-bassins versants : Vienne médiane et Charente.

Trois syndicats des eaux : SABV, SMVG, SIBBT.

12/13 des communes adhèrent à un syndicat qui a la compétence « rivière ».

Conventionnement entre le CEN et Javerdat pour la gestion des zones humides.

Distance du réseau hydrographique simplifié : environ 70 km, dont 60 km géré par 3 syndicats.

Etat écologique des cours d’eau : objectifs de qualité atteints pour la majorité des cours d’eau

La Communauté de communes Porte Océane du Limousin est caractérisée par un réseau hydrographique très dense chapelé de zones humides et réparti de manière diffuse sur la totalité de son territoire qui se situe au carrefour de deux grands bassins hydrographiques nationaux : Loire-Bretagne et Adour-Garonne. Le territoire se trouve ainsi drainé par une multitude de cours d’eau traversant le département d’ouest en est. Au nord, par la Vienne qui représente l’un des principaux affluents de la Loire avec le Cher et l’Allier, et qui dispose de nombreux affluents traversant le territoire tels que la Glane, la Graine et la Gorre. Au sud, la Charente qui prend sa source à Chéronnac pour continuer son chemin en Charente. Actuellement, la Communauté de communes adhère à trois syndicats qui disposent de la compétence hydraulique pour la gestion et la valorisation de ces milieux aquatiques présents en nombre sur le territoire. Sur l’ensemble de ces bassins versants, l’élevage de bovins et d’ovins dominent. L’activité agricole façonne les paysages naturels du bocage limousin. ZNIEFF, sites inscrits, réserve naturelle volontaire protègent les espaces remarquables généralement situés autour des rivières. En 2018, la compétence GEMAPI sera confiée à la POL. Alors que les zones humides sont de véritables richesses pour la préservation des espèces et la qualité des eaux, une seule commune du territoire s’est engagée dans le recensement des zones humides de son territoire (Javerdat).

3. Un réseau hydrographique dense aux multiples acteurs

Le bassin Loire-Bretagne

Au regard de l'état des lieux réalisé en 2013, le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021, s'oriente sur deux enjeux qui restent majeurs sur ce territoire malgré les actions menées ces dernières années. Il s’agit de :  Diminuer la pollution diffuse (nitrates, phosphores et pesticides) : l'amélioration des pratiques doit se poursuivre et se renforcer pour réduire l'eutrophisation des plans d'eau et des eaux côtières mais également pour préserver la qualité des ressources en eau potable.  Diagnostiquer l'altération physique des cours d'eau et continuer à entreprendre des programmes de restauration.

L’ensemble du bassin de la Vienne représente l’un des bassins versants du grand bassin Loire-Bretagne et occupe une superficie d’environ 10 300 km², où un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est en place depuis 2006, et mis à jour depuis 2013. C’est l’Etablissement Public Territorial de Bassin de la Vienne (EPTB Vienne) qui porte l’élaboration du SAGE du bassin versant de la Vienne. Dans les régions Limousin et Poitou Charente et plus particulièrement dans les départements de la Haute Vienne et de la Charente, la vallée de la Vienne est un axe majeur du développement économique et touristique des communes et groupements de communes riveraines. Le territoire de la Communauté de communes est localisé en majorité sur le bassin versant de la Vienne, et de manière encore plus précise sur le bassin de la Vienne médiane et de ses affluents (Gorre et Glane en Haute- Vienne et Graine ou « Grene » en Charente). L’ensemble du réseau fluvial sur cette partie de l’intercommunalité est géré par deux syndicats de rivières : le Syndicat d’Aménagement du Bassin de la Vienne (SABV) et le Syndicat Mixte Vienne Gorre (SMVG). Ils représentent respectivement les bassins versants de la Vienne et de la Glane et les bassins versants de la Graine et de la Gorre. Les communes concernées sont Javerdat, Oradour-sur- Glane, Saint-Victurnien, Saint-Brice-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac et Saint-Junien pour le SABV (la Glane et la Vienne), les communes de Vayres et de Rochechouart pour le SMVG (la Graine). Les communes de Chaillac-sur- Vienne, Saillat-sur-Vienne sont concernées par les deux syndicats (La Vienne et la Gorre). Un premier contrat de restauration et d’entretien des cours et des zones humides avec l’Agence de l’eau Loire Bretagne, la Région Limousin et le Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin a été mis en place sur la période 2008-2014, sur le territoire de la Vienne. Il a été renouvelé récemment sous la forme d’un contrat territorial des milieux aquatiques « Vienne médiane et ses affluents » pour la période 2015-2019.

Le bassin Adour-Garonne

L'état des lieux de 2013 sur le bassin Adour-Garonne a permis de conforter les enjeux et les objectifs du territoire. Le SDAGE 2016-2021 ainsi que le programme de mesures se veulent plus opérationnels que le précédent. Au total, six enjeux majeurs vont orienter le nouveau SDAGE :  Poursuivre la réduction des rejets des substances dangereuses et prendre en compte les polluants impactant les milieux aquatiques.  Poursuivre la réduction des pollutions diffuses liées aux nitrates et aux produits phytosanitaires.  Restaurer l'équilibre quantitatif des ressources en eau.  Poursuivre la restauration de la continuité, de la biodiversité et de la dynamique physique des milieux aquatiques.  Développer la connaissance au service des milieux aquatiques.  Renforcer la gouvernance en privilégiant l'approche territoriale, la contractualisation et l'efficience des actions avec l'objectif du bon état des masses d'eau fixé par la DCE pour 2015.

L’ensemble du bassin versant de la Charente représente le plus petit des bassins versants du grand bassin Adour- Garonne et occupe une superficie de 10 549 km², où un SAGE est en cours d’élaboration. C’est l’Institution Interdépartementale pour l’aménagement du fleuve Charente et de ses affluents (EPTB Charente) qui porte l’élaboration du SAGE du bassin versant de la Charente. Située au nord-ouest du bassin Adour-Garonne, la Charente échappe à l’attirance de la Garonne pour former un bassin bien individualisé, à la limite de deux grands systèmes hydrographiques : celui de la Garonne et celui de la Loire. Le territoire de la Communauté de communes est localisé en majorité sur le bassin versant de la Charente, et de manière encore plus précise sur deux sous-bassins : le sous bassin de la Charente amont et le sous bassin de Tardoire Bandiat, socle cristallin dont les principaux cours d’eau sont respectivement la Charente et la Tardoire. L’ensemble du réseau fluvial sur cette partie de la collectivité est géré par le Syndicat Intercommunal des Bassins Bandiat-Tardoire, dont les communes de Chéronnac et des Salles Lavauguyon sont adhérentes pour la rivière de la Tardoire, un sous-affluent de la Bonnieure elle-même étant un affluent de la Charente. Les sources de la Charente localisées sur Videix et sur Chéronnac ne sont pour l’instant gérées par aucune entité publique pour le moment. L’EPTB Charente a également entrepris la mise en place d’un Plan de Gestion des Etiages ayant pour objectif de retrouver une situation d’équilibre entre les usages de la ressource en eau et le milieu naturel, en respectant ces valeurs de débit quatre années sur cinq. Les outils de planification stratégiques pour la gestion des milieux aquatiques

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : EPTB Vienne et Charente, Agences de l’eau

4. Un réseau d’acteurs des zones humides qui se développe sur le bassin de la Vienne médiane

Les zones humides présentent une grande importance pour la préservation de la ressource en eau. Elles sont en effet parfois comparées à des stations d’épuration naturelles puisque les végétaux qui les composent jouent le rôle de filtre pour l’eau qui les traverse. On les considère également comme des éponges, qui ont la capacité de se gorger d’eau lors de périodes particulièrement humides, limitant ainsi par exemple les risques d’inondation. Eau qu’elles redistribuent gracieusement lorsque celle-ci se fait plus rare, évitant ainsi les sécheresses. Ces milieux sont des zones de sources importantes, notamment pour la qualité et la quantité d’eau. Il existe différents statuts de protection et outils de gestion pour préserver ces zones humides.

Dans le cadre du Contrat Territorial des Milieux Aquatiques (CTMA) « Vienne médiane », anciennement Contrat de Restauration et Entretien des cours d’eau et zones humides, le Conservatoire d’Espaces Naturels du Limousin en partenariat avec le SABV (et autres partenaires financiers) a mis en place de nombreuses actions de préservation et de restauration des zones humides. Elle mène notamment des actions d’acquisition foncière, de baux, ou encore des conventions de gestion ainsi que de nombreuses actions d’animations. Le principal objectif est bien de restaurer, préserver et mettre en valeur près de 320 km de cours d’eau et leurs zones humides adjacentes pour répondre aux exigences du bon état écologique pour 2015, 2021 et 2027.

Les zones humides occupent 2,6 % du territoire du Pnr Périgord Limousin avec une prédominance en Limousin où le terrain est imperméable. C’est un pourcentage peu élevé et qui pourtant, permet de rendre de nombreux services à la collectivité. Les zones humides du Parc et plus particulièrement celles du Limousin, situées en tête de trois bassins versants, voient cet intérêt encore exacerbé. Historiquement ancré sur le bassin versant de la Dordogne grâce au partenariat avec l’Agence de l’eau Adour Garonne, la Cellule d’Assistance Technique Zones Humides (CATZH) Périgord-Limousin a étendu en 2015 son territoire d’intervention sur le bassin versant de la Vienne. Grâce à son expertise reconnue, la CATZH Périgord-Limousin s’est associée au Syndicat Mixte Vienne- Gorre pour intervenir sur les zones humides de leur territoire de compétence. Ainsi, intégré dans le nouveau Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) de la Vienne Médiane, le Parc en partenariat avec 9 autres opérateurs a contractualisé avec l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne et la Région Limousin sur la période 2015-2019. En 2015, le Réseau Zones Humides en Limousin regroupe 120 gestionnaires pour plus de 1000 ha de zones humides conventionnées. L’animation de ce réseau par le CEN Limousin vise à répondre à des demandes d’agriculteurs, de forestiers, de particuliers et de collectivités pour des conseils en matière de gestion des zones humides. A ces conseils s’ajoutent des journées d’échanges et la mise en place de chantiers participatifs. Les activités existantes sur le bassin versant immédiat d’une zone humide entraînent des répercussions sur le fonctionnement de celle-ci. C’est pourquoi, l’assistance technique du CEN Limousin s’applique aussi sur les bassins versants jouxtant des zones humides et des têtes de sources. Elle s’attache plus particulièrement aux milieux de pelouses, prairies maigres, … qui fonctionnent en solidarité écologique avec les zones humides. Ce réseau permet d’accompagner les gestionnaires dans leurs démarches volontaires de conservation de ce patrimoine. Sur le territoire de la POL, la commune de Javerdat a récemment signé (2017) une convention d’adhésion au Réseau Zones humides en Limousin avec le CEN limousin, qui permettra à la commune de bénéficier d’une expertise et de conseils en matière de gestion des zones humides ouvertes ou forestières et de leur bassin versant immédiat, mais également un accompagnement pour mener à bien ses projets de conservation du site.

5. GEMAPI, une opportunité pour travailler avec les acteurs gestionnaires

Le territoire de la POL est donc traversé par un réseau hydrographique dense, aux multiples enjeux. Cependant, la multitude des acteurs complique les modes et les moyens de gestion. La compétence GEMAPI transférée en 2018, va permettre de visualiser l’état actuel de cette organisation à partir de l’élaboration d’un diagnostic. Il s’agira d’envisager et de saisir cette opportunité du transfert de la compétence GEMAPI pour développer des moyens et des modes de gestion de ces milieux aquatiques plus efficaces. Deux scénarios sont possibles : une rationalisation des acteurs ou de nouvelles modalités de travail avec chacun de ces acteurs.

Les syndicats à compétence rivière sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : EPTB Vienne et Charente, Agence de l’eau

6. Un état écologique des cours d’eau plutôt satisfaisant

La qualité de l’eau est l’évaluation des concentrations en différentes substances physico-chimiques ou en éléments biologiques qui la composent, au regard de concentrations référentielles établies en fonction des usages de destination (eau potable, eau de baignade, enjeu environnemental, …). Par exemple, l’eau destinée à la consommation humaine doit respecter des exigences de qualité réglementaire fixées par la Commission européenne et le ministère chargé de la santé. L’estimation de ces concentrations est réalisée d’une part sur l’eau brute, qui correspond à l’eau superficielle ou souterraine prise directement dans le milieu naturel et n’ayant subi aucun traitement, et d’autre part, sur l’eau traitée, prélevée et stockée avant usage. Ces deux niveaux de contrôle permettent de suivre l’état des ressources dans le milieu naturel et de garantir une eau potable de bonne qualité au robinet. La qualité des eaux de baignade, reflète quant à elle la présence d’éventuels dysfonctionnements dans la maitrise des rejets en amont (problèmes d’assainissement d'eaux usées domestiques, rejets d’eaux pluviales souillées,…). Son suivi permet aux collectivités locales d’améliorer la maitrise des causes de pollution.

Etude de l’état écologique des cours d’eau

La qualité biologique (de l’état écologique) des masses d’eau superficielles est appréciée notamment à travers le calcul d’indices spécifiques sur les organismes aquatiques, établis selon des protocoles bien définis. Il s’agit par exemple de l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN, concernant les invertébrés), de l’Indice Biologique Diatomées (IBD), de l’Indice Poissons Rivière (IPR) pour les cours d’eau, …. L’évaluation de l’état chimique des eaux superficielles porte sur une liste de substances prioritaires présentant un risque significatif pour l’environnement aquatique. Des Normes de Qualité Environnementales (NQE) à ne pas dépasser ont été définies au niveau européen par la directive 2008/105/CE du 16 décembre 2008 pour une quarantaine de substances.

Une campagne de suivi analytique des cours d’eau sur les bassins versants de la Glane et de la Vienne réalisée en 2015 par le SABV, montre dans l’ensemble une très bonne qualité nutritive des cours d’eau (résultats des IBD) et une bonne qualité vis-à-vis de la pollution organique (résultats IBG-DCE). Du côté du bassin de la Charente et de ses affluents, en 2016, la très grande majorité des stations atteint les objectifs fixés par la DCE alors même que la plupart des cours d’eau sont exemptés d’atteinte du bon état en 2015, au vu des pressions recensées sur les masses d’eau. Concernant les cours d’eau de la Graine et de la Gorre, aucune étude récente n’est disponible concernant l’état écologique de ces cours d’eau.

Cependant, même si ces conclusions apparaissent dans la littérature, ces données positives ou favorables peuvent toutefois être remises en question car certains indicateurs contredisent parfois ces appréciations : certains sites en bord de Vienne où la baignade est impossible, certaines espèces disparues au cours de ces dernières décennies, …. S’agit-il de la prise en compte de différents paramètres mesurés ? Des études supplémentaires seront à prévoir, notamment aux alentours des sites les plus fréquentés.

7. Zoom sur le Contrat Territorial des Milieux Aquatiques « Vienne médiane et ses affluents »

Le Contrat Territorial des Milieux Aquatiques est financé par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne est conclu pour une durée de 5 ans, il va permettre à la collectivité d’améliorer l’état des cours d’eau par :  Des analyses et des études pour mieux connaitre la qualité des eaux, des milieux et de la biodiversité et améliorer la continuité écologique ;  Des travaux pour restaurer et préserver la ripisylve et les berges des cours d’eau (abreuvoirs et clôtures, avec les agriculteurs notamment) ;  Des interventions pour améliorer la qualité des rejets d’assainissements et des baignades présentes sur le bassin ;  L’animation de différentes politiques de l’eau liées : aux milieux aquatiques, aux zones humides et à l’utilisation raisonnée des pesticides ;  La communication sur les résultats obtenus.

Quatre enjeux déclinés en 13 objectifs ont ainsi pu être identifiés dans le Contrat Territorial des Milieux Aquatiques :  Améliorer l’Hydromorphologie des cours d’eau  Maintenir une activité agricole préservant les zones humides  Suivre et améliorer la qualité des eaux et des milieux  Informer et sensibiliser les populations aux politiques de l’Eau

Les contrats territoriaux à l’échelle du Sous-bassin Vienne moyenne

Fiche expertise n°6

FINALITE 2 : La préservation et la valorisation des ressources naturelles et de la biodiversité

Volet 2 - Préservation de la ressource en eau

Thème 2 : La gestion de l’assainissement collectif et non collectif

1. Contexte national

Depuis une vingtaine d’année, l’Etat français s’est fortement investi pour assurer la mise en conformité de l’assainissement des collectivités, permettant d’améliorer ainsi la qualité des milieux aquatiques et de préserver notre ressource en eau. Un premier plan d’actions a permis la mise en conformité des stations de traitement des eaux usées identifiées fin 2006 comme non conforme à la directive 91/271/CEE, relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (ERU). Afin d’achever la mise en œuvre de la directive ERU et d’atteindre les objectifs de bon état des eaux fixés dans les SDAGE, un nouveau plan d’action « pour une politique d’assainissement contribuant aux objectifs de qualité des milieux aquatiques » a été mis en place pour la période de 2012 à 2018.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

Nombre de communes en régie directe : 6

Nombre de commune en contrat d’affermage : 7

Sur le territoire de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin, 6 communes sont en régie directe concernant la gestion de l’assainissement collectif. Les communes restantes sont en contrat d’affermage avec la SAUR Vienne Charente Limousin Berry. Au titre de l’assainissement non collectif (Service Public d’Assainissement Non Collectif , soit SPANC), les communes ont transféré la compétence à la Communauté de communes Porte Océane du Limousin. Elle est donc chargée de contrôler les installations d’assainissement non collectif afin de prévenir les risques sanitaires. Le SPANC peut également être apte à réaliser et à entretenir les installations d’assainissement autonome. Prochainement, la loi Notre du 7 août 2015 impose le transfert obligatoire des compétences eau et assainissement des communes vers les EPCI, y compris communautés de communes et agglomération, à compter du 1er janvier 2020. Un travail en amont est donc nécessaire et des études préalables vont bientôt être réalisées afin de définir clairement la réorganisation des services et régies existantes, en une seule, tant du point de vue de la gestion du personnel que des organisations territoriales, administratives et matérielles.

Assainissement collectif Assainissement non collectif Communes Entité publique Entité publique Mode de Mode de gestion gestionnaire gestionnaire gestion Chaillac-sur-Vienne Commune DSP SAUR (affermage) Chéronnac Commune DSP SAUR (affermage) Javerdat Commune Régie directe Oradour-sur-Glane Commune DSP SAUR (affermage) Rochechouart Commune Régie directe Saillat-sur-Vienne Commune Régie directe Communauté de communes Porte Saint-Brice-sur-Vienne Commune DSP SAUR (affermage) Régie directe Océane du Saint-Junien Commune Régie directe Limousin Saint-Martin-de-Jussac Commune Régie directe Saint-Victurnien Commune DSP SAUR (affermage) Videix Commune Régie directe Vayres Commune DSP SAUR (affermage)

Les Salles Lavauguyon Commune DSP SAUR (affermage)

Tableau de synthèse des informations concernant l’assainissement collectif et non collectif sur le territoire de la POL La gestion du réseau d’assainissement sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : Communes et Syndicats

Fiche expertise n°7

FINALITE 2 : La préservation et la valorisation des ressources naturelles et de la biodiversité

Volet 2 – Préservation de la ressource en eau

Thème 3 : Sa distribution

1. Contexte national Contrairement à d'autres services publics, la gestion de l'eau n'a jamais été centralisée en France. Il s’agit d’une compétence dévolue aux communes ou à leurs groupements en vertu de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992. Les communes se sont donc vues confier la gestion des services de l’eau et ont le choix d’assumer directement en régie la gestion de leurs services d’eau et d’assainissement ou d’en confier tout ou en partie à des structures spécialisées en délégant leurs compétences. Pour le service « eau potable », ¾ des communes sont regroupées dans des structures intercommunales contre seulement 44 % pour le service « assainissement ».

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

Nombre de communes en régie directe : 4.

Trois syndicats qui ont confié par DSP la gestion de la distribution à la société SAUR.

Un syndicat de transport d’eau potable (SYTEPOL).

L’eau potable est de « bonne qualité » sur la majorité des communes.

Sur le territoire de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin, on dénombre 7 entités publiques gestionnaires de la compétence « eau potable » dont 3 syndicats et 4 communes. La multiplicité des acteurs pouvaient s’avérer être un frein pour mettre en place une gestion intégrée et cohérente sur l’ensemble de son territoire. Cependant, la loi Notre du 7 août 2015 impose le transfert obligatoire des compétences eau et assainissement des communes vers les EPCI, y compris communautés de communes et agglomération, à compter du 1er janvier 2020. La POL se mobilise puisque à moins de trois ans de l’échéance de 2020, le moment est venu de préciser les principales orientations afin de préparer le cahier des charges de ou des études préalables. Ces études permettront d’uniformiser l’ensemble des données et informations du territoire, sur les éléments concernant les acteurs, le captage, le traitement, le transport et la distribution de l’eau aux adhérents. Pour les élus de la POL, à l’aune de ce transfert de compétence, l’eau se définie comme un bien public : comment construire concrètement ce bien public, tant dans son mode de gestion que de distribution, tel est l’enjeu des décisions et des études à venir. Concernant la qualité de l’eau distribuée dans les réseaux d’eau potable, elle est reconnue comme « bonne » sur la majorité des communes, comme à l’échelle de l’ancienne région Limousin et de la Nouvelle- Aquitaine.

3. Présentation des acteurs intervenant dans la distribution de l’eau potable sur le territoire

Le Syndicat de Transport d’Eau Potable de l’Ouest de Limoges

Face aux difficultés quantitatives et qualitatives d’approvisionnement en eau potable constatées sur le Sud-Ouest du département de la Haute-Vienne, et particulièrement sur le secteur des communes de Saint-Junien (12 000 habitants) et de Rochechouart (4000 habitants), le Conseil Général de la Haute-Vienne a réalisé dès 2004 une étude comparative des différentes solutions techniques susceptibles de répondre aux besoins des abonnés du sud et de l’ouest du département. Les conclusions de cette étude ont révélé que les ressources et les capacités de production des installations de la Ville de Limoge offraient les meilleures garanties d’approvisionnement en eau potable pour ces deux communes, par une canalisation de transfert et une interconnexion de sécurité entre le Syndicat AEP Vienne-Briance-Gorre et Limoges. Ainsi en décembre 2006, les communes de Limoges, Rochechouart et Saint-Junien ont constitué le SYTEPOL, afin de permettre la construction et l’exploitation d’une canalisation de transport d’eau potable de 42,7 km pour relier le réseau d’eau potable de Limoges, à partir de la station de traitement des eaux de la Bastide à ceux des communes de Saint-Junien et de Rochechouart, effective depuis juillet 2010. De plus, depuis novembre 2010, SYTEPOL fournit également de l’eau potable au Syndicat Vienne-Briance-Gorre pour sécuriser son secteur Nord- Ouest. Le Syndicat d’Alimentation en Eau Potable Vienne-Briance-Gorre

Ce syndicat comprend l’adhésion de 5 communes de la POL : Chaillac-sur-Vienne, Oradour-sur-Glane, Saint-Brice- sur-Vienne, Saint-Victurnien et Saint-Martin-de-Jussac. Le syndicat est propriétaire des installations qui permettent de produire, stocker, acheminer et distribuer l'eau potable aux usagers. Il est le seul décideur des investissements nécessaires au service. Il assure et finance le renouvellement, le renforcement, les extensions des réseaux, la construction et l'entretien des ouvrages d'art nécessaires au bon fonctionnement de la distribution d'eau. La gestion technique du patrimoine syndical a été confiée, par délégation de service public à la société SAUR en janvier 2005 pour une durée de 12 ans et qui a été renouvelé pour 12 ans en 2017 avec une nouvelle filiale locale de la SAUR : le service des eaux des Trois-Rivières.

Le Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable Vayres-Tardoire

Ce syndicat comprend l’adhésion de 3 communes de la POL : Chéronnac, Videix et Vayres. La gestion du service a été confiée, par délégation de service public à la société SAUR.

Le Syndicat d’Alimentation en Eau Potable Val de Tardoire

Seule la commune des Salles Lavauguyon est adhérente à ce syndicat. La gestion du service a été confiée par délégation de service public à la société SAUR.

Les communes en régie directe

Quatre communes du territoire sont en régie directe pour la distribution de l’eau sur leur territoire : Saint-Junien et Rochechouart qui achètent la ressource en eau à la ville de Limoges, ainsi que les communes de Saillat-sur-Vienne et Javerdat. Saillat-sur-Vienne possède en plus une connexion avec Rochechouart et Javerdat possède 3 points d’achats : Saint-Junien, et le Syndicat Vienne-Briance-Gorre, avec 4 points de connexion possibles.

Les syndicats et les modes de gestion de la distribution d’eau potable sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : Communes

4. Globalement une « bonne qualité » de l’eau du robinet

Le Ministère de la santé a publié une synthèse à partir des analyses de l’eau effectuées entre février 2014 et août 2016 sur l’ensemble des communes de France. Ces données permettent d’évaluer le niveau de conformité pour 50 contaminants et paramètres physico-chimiques définis par la réglementation (critères mesurables définis par l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique). Les limites de qualité sont les critères les plus importants, pour lesquels des non-respects des normes peuvent être dangereux pour la santé, selon le niveau et la fréquence de dépassement. Il s’agit notamment de critères microbiologiques (Escherichia coli, entérocoques) et de substances toxiques (pesticides, nitrates, plomb, nickel, cuivre, arsenic, solvants chlorés, …). Pour les critères étant définis comme des limites de qualité :  Qualité de l’eau « Bonne » : moins de 5 % d’analyses non conformes  Qualité de l’eau « Satisfaisante » : entre 5 % et 25 % d’analyses non conformes  Qualité de l’eau « Médiocre » : entre 25 % et 50 % d’analyses non conformes  Qualité de l’eau « Mauvaise » : entre 50 % et 75 % d’analyses non conformes  Qualité de l’eau « Très mauvaise » : plus de 75 % d’analyses non conformes

La Nouvelle-Aquitaine est plutôt bonne élève par rapport à la moyenne nationale. Sur l’ancienne région Limousin, là aussi, la qualité microbiologique est également supérieure à la moyenne nationale mais certaines communautés de communes sont plus en difficulté que d’autres dont notamment celles situées à l’est de la Corrèze. Pour autant, ils sont au-dessus de la moyenne nationale. On constate que pour la majorité des communes du territoire de la POL, la qualité de l’eau est évaluée comme « bonne » et sur les communes de Chéronnac et Videix, la qualité de l’eau est satisfaisante. Pour la commune de Javerdat, avant 2017, la situation était plus délicate qu’aujourd’hui. En effet, la qualité de l'eau distribuée dans les 320 foyers de la commune était insuffisante, trop agressive au regard des normes fixées par la loi. De plus, les installations des stations de pompages (deux sur trois) n'étaient plus conformes à la réglementation. Réalisés en deux tranches dès 2013, les travaux réalisés n'ont duré que trois années au lieu des quatre initialement prévues. Ainsi, la station principale de Lavergne a été réhabilitée (renforcement des canalisations, modification de la distribution), et une station de reminéralisation a été bâtie juste à côté. Les connexions avec les réseaux voisins de Saint-Junien et de Cieux ont été améliorées et les deux anciennes stations de pompages de Laplaud et de La Valette ont été supprimées.

Fiche expertise n°8

FINALITE 2 : La préservation et la valorisation des ressources naturelles et de la biodiversité

Volet 3 - La gestion des déchets sur le territoire

1. Contexte national

En France, les communes et leurs groupements doivent assurer la gestion des déchets ménagers et assimilés (DMA) qui regroupent les déchets produits par les ménages, les déchets d’origine artisanale ou commerciale collectés par la même voie que les ordures ménagères et ayant les mêmes caractéristiques que les déchets ménagers, ainsi que les déchets produits par ses soins (espaces verts, voirie…). Les impacts sur l’environnement et la santé humaine associés à la production et à la gestion des déchets sont multiples : émissions de gaz à effet de serre (GES), consommation de ressources naturelles, dégradation de la qualité de l’air (émissions liées à l’incinération par exemple), pollution de l’eau, toxicité pour la santé humaine, nuisances locales (bruit, nuisances olfactives), changement d’affectation des sols (espaces consacrés au stockage). Ces impacts ne se limitent pas à la phase de traitement des déchets et sont étroitement dépendants de la nature du déchet concerné. Consciente de ces enjeux depuis le début des années 1970, la France a inscrit dans la loi relative aux déchets du 15 juillet 1975 la nécessité de «prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, notamment en agissant sur la fabrication et la distribution des produits». Cette priorité a été renforcée avec l'élaboration, dès février 2004, d'un Plan National de Prévention des Déchets (PNPD) avec comme objectif une stabilisation de la production des déchets. Le présent PNPD 2014-2020 cible toutes les catégories de déchets. Il se donne comme ambition de rompre progressivement le lien entre la croissance économique et la production de déchets et il constitue un levier pour la mise en œuvre de la transition énergétique et environnementale. A l’échelle du département de la Haute-Vienne, un Plan de Prévention et de Gestion des Déchets non dangereux a été approuvé en 2015 et a pour objectif de coordonner l’ensemble des actions à entreprendre sur une période de 12 ans, en orientant les politiques publiques de gestion des déchets sur le territoire.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires Ratio de la collecte sélective en 2016 : 75,16 kg/hab/an *Territoire du SYDED Ratio de la collecte des OMR en 2016 : 233,95 kg/hab/an Ratio de la collecte des OMR en

2016 (hors POL) : 212,8 kg/hab/an Evolution de la collecte des OMR entre 2014 et 2016 : -2% Evolution de la collecte des OMR entre Evolution de la collecte sélective entre 2014 et 2016 :+6 % 2014 et 2016 : -3,7 %

er Depuis le 1 janvier, dans le cadre de la loi NOTRe, la collecte et la gestion des DMA est l’une des compétences obligatoires de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin. La collecte est assurée en régie par les services techniques de la POL et le traitement est exercé par le Syndicat Départemental pour l'Elimination des Déchets ménagers et assimilés en Haute-Vienne 87 (SYDED87) qui assure la prise en charge des déchets ménagers et assimilés en Haute-Vienne en application du Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA). La production des déchets sur l’ensemble du territoire est supérieure à celle du territoire du SYDED. Toutefois, on peut noter une évolution positive entre 2014 et 2016. On constate donc une dynamique positive et une appropriation des enjeux, mais qui reste insuffisante : dépôts sauvages hors et autour des éco-points, non-respect des consignes de tri, non-respect des jours de tri, …. Ces difficultés vont demander une sensibilisation forte et une responsabilisation des habitants. Le territoire présente pourtant certains atouts locaux concernant la collecte et le traitement de ces déchets : une déchetterie fonctionnelle sur Rochechouart et une récemment entièrement réhabilité sur Saint-Junien, une station de transit et une filière de valorisation des déchets (ALEAS)…. Pour l’avenir, les élus de la Communauté de communes étudient la possibilité de la mise en place de la redevance incitative et de la collecte aux portes à portes pour le tri sélectif. Objectif unanimement partagé par les élus du territoire. Selon les élus locaux, cet objectif correspond à une attente forte des habitants justifiant le coût du service. Dans l’attente d’un tel niveau de service, l’harmonisation des pratiques imposées par la loi entre les deux anciennes Communautés de communes créent des difficultés tarifaires chez les habitants du territoire.

3. Collecte et traitement des déchets : entre atouts et difficultés

Plusieurs problèmes sont rencontrés face à ce dispositif :  La localisation du site de transit à Rochechouart reste discutable stratégiquement puisque la majorité des déchets sont produits sur le territoire de l’ancienne Vienne-Glane et sont ensuite transportés vers ce site pour ensuite être acheminés à Limoges. L’optimisation du transport est donc un axe à travailler sur le territoire de la collectivité.  Présence importante de déchets recyclables ;  Non-respect des modalités de dépôt (horaire, jour, contenant) ;  Certains points de collecte nécessitent des manœuvres dangereuses.

Plusieurs problèmes sont rencontrés face à ce dispositif :  Problème d’accès aux ECO-POINTS par défaut de moyen de déplacement (concerne principalement les populations de personnes âgées et/ou handicapées) ;  Problème de dépôts sauvages au pied des conteneurs ;  Actes de vandalismes sur certains ECO-POINTS ;  Efforts de sensibilisation à la prévention et à la valorisation des déchets à entreprendre.

Depuis la suspension en mai 2012 de l'unité de traitement mécano-biologique (UTMB) qui traitait par compostage accéléré les ordures ménagères, et dont le dysfonctionnement plaçait le site au cœur de nombreuses polémiques, Alvéol traite à ce jour deux types de déchets : les encombrants issus des déchetteries de la Haute-Vienne, et les déchets dits « d'Activités Économiques » (non recyclables) qui proviennent des entreprises. Concernant les déchèteries intercommunales, des travaux ont été réalisés récemment sur celle de Saint-Junien par la mise en place d’un quai supplémentaire ainsi que le renforcement des conditions de sécurité.

Plusieurs problèmes sont rencontrés face à ce dispositif :  Faire respecter les conditions de dépôt (tri des déchets, règle de circulation et de stationnement sur la déchèterie).  Aménagement de la déchetterie de Rochechouart à revoir.  Harmonisation des horaires entre les deux déchèteries.

Dispositif de Modalité de Type de déchet Modalité de traitement collecte (POL) gestion (SYDED) Collecte en porte à Station de transit à OMR Centrale Energie Déchets de Limoges porte Rochechouart Bouteilles en Apport volontaire en VEOLIA  Centre Acheminés vers les filières de recyclage plastique ECO-POINT de tri (Vielpa, ESP et Artenius/APPE, 21) Apport volontaire en VEOLIA  Centre Acheminés vers les filières de recyclage Aluminium ECO-POINT de tri (Cornec SAS, 60) Apport volontaire en VEOLIA  Centre Acheminés vers les filières de recyclage Acier ECO-POINT de tri (Arcelor Mittal,ESP) Acheminés vers les filières de recyclage Apport volontaire en VEOLIA  Centre Briques alimentaires (Georgia Pacific, 27) ECO-POINT de tri

Acheminés vers les filières de recyclage Apport volontaire en VEOLIA  Centre Cartonnettes (Papeteries Emin Leydier, 26 et Smurfit ECO-POINT de tri Kappa, 87) Apport volontaire en VEOLIA  Centre Acheminés vers les filières de recyclage Papiers ECO-POINT de tri (La Chapelle Darblay, 76) Apport volontaire en VEOLIA  Centre Acheminés vers les filières de recyclage Verre ECO-POINT de tri (OI Manufacturing) Broyage puis stockage chez agriculteur Déchets verts Déchèterie pour compostage et épandage

Déchets filière R.E.P (DDS, DEEE, piles, Acheminés vers les filières spécifiques afin Déchèterie Eco-organismes mobilier, ampoules, de les valoriser ou de les recycler huiles de vidange)

Autres déchets valorisables Acheminés vers les filières spécifiques de Déchèterie Centre de tri (ferraille, carton, recyclage ou de réemploi bois, textile…) Déchets non Déchèterie ISDND (Alvéol 87) valorisables

Mode de traitement et de valorisation des déchets sur le territoire de la POL

Il existe un conventionnement entre la POL, le SYDED, ACAS de Saint-Junien et ALEAS. Cette association a pour but de permettre l’accès au travail de personnes en difficultés par des actions d’insertion ou de réinsertion, dans le cadre d’actions de promotion des filières de réemploi d’objets (mobiliers, bibelots, vêtements) en fin de vie. On identifie plusieurs structures sur le territoire de la POL, toutes présentes à Saint-Junien : la Ressource rit, le dépôt vente La TROC et la friperie LYSA. De plus, un partenariat avec la bouquinerie Mille Pages donne une seconde vie à des centaines de livres récupérés. Ces différentes structures sont complémentaires et travaillent toutes en étroite collaboration avec la déchetterie de Saint-Junien qui possède un conteneur destiné à la récupération des objets valorisables (textile, matériels, meubles, …).

La collecte des cartons chez les commerçants

La collecte chez les commerçants s’effectue deux fois par semaine par les services de la collectivité et sont ensuite apportés en déchetterie. Plusieurs problèmes sont rencontrés face à ce dispositif :  Présence d'éléments indésirables (plastiques, polystyrène...) dans les cartons  Cartons non pliés et donc plus volumineux et plus long à collecter. Les encombrants (porte à porte)

Depuis peu, un nouveau calendrier de collecte des encombrants a été mis en place sur le modèle adapté par l’ancien territoire du Pays de la Météorite. Il s’effectue sur inscription et a lieu une fois par mois, sur les différents secteurs du territoire. Ce modèle de fonctionnement, qui a pour avantage d’’être moins couteux et de responsabiliser les citoyens dans la gestion de leurs déchets, fonctionnait plutôt bien sur l’ancienne Communauté de communes. Ce service ne ramasse uniquement que les gros encombrants (est exclu ce qui peut être emmené par une voiture) et seulement les objets qui ont été déclarés

Plusieurs problèmes sont rencontrés face à ce dispositif :  Une impression de perte de services pour les habitants du territoire.  Des difficultés pour les personnes sans moyen de transport.

4. Des efforts visibles se traduisant par un meilleur rendement de la collecte sélective

Les Ordures Ménagères et Assimilées (OMA)

Les ordures ménagères et assimilés sont les déchets ménagers et assimilés qui sont produits « en routine » par les acteurs économiques dont les déchets sont pris en charge par le service public de collecte des déchets (ordures ménagères résiduelles et déchets collectés sélectivement, soit en porte à porte, soit en apport volontaire : verre, emballages et journaux-magazines).

Ratio Tonnage de Ratio Tonnage (kg/hab/an) la collecte (kg/hab/an) Rendement de la de la collecte Entité publique des ordures de la de la collecte collecte des ordures ménagères collecte sélective (%) sélective ménagères résiduelles sélective * résiduelles

CC POL 2016 1938,2 6029,9 75,16 233,85 32,14

SYDED 2016 ? 36 615 ? 212,8 ?

CC POL 2015 1850,01 6127,7 71,74 237,64 30,19

SYDED 2015 12 521 37 507 73,21 219,02 33

CC POL 2014 1826,19 6156,02 70,8 238,74 29,67

SYDED 2014 12 274 38 039 74,47 223,43 32,2

*Population prise en compte sur le dernier recensement de l’INSEE de 2013, soit 25 785 habitants

Evolution de la collecte des ordures ménagères et assimilées (OMA) par an sur le territoire de la POL et du SYDED (Hors POL) de 2014 à 2016 (Source, SYDED87 2017) On remarque à partir des données fournies par le SYDED87 que le tonnage de la collecte des ordures ménagères résiduelles (OMR) sur le territoire de la POL a diminué de 2014 à 2016, avec respectivement un tonnage variant de 6156,02 tonnes à 6029,90 tonnes (2%). Cette diminution s’associe à l’augmentation du tonnage de la collecte sélective de 2014 à 2016, correspondants respectivement à une évolution du tonnage de 1826,19 tonnes à 1938,20 tonnes (6%). En comparant les chiffres de la POL et ceux du SYDED 87, on observe une similitude sur l’évolution du tonnage des OMA de 2014 à 2016. En effet, on constate une diminution du tonnage de la collecte des ordures ménagères résiduelles au profit du tonnage de la collecte sélective. Cependant, le calcul des ratios pour chaque entité, permet de mettre en lumière les difficultés du territoire de la POL : un ratio d’OMR d’une moyenne de 236,74 kg/hab/an pour la POL de 2014 à 2016 contre 221,25 kg/hab/an pour le territoire du SYDED 87. Le calcul pour la collecte sélective est moins exploitable par le manque de données en 2016, cependant, on peut malgré tout observer un rendement de collecte sélective plus important sur l’ensemble du territoire du SYDED en 2014 et en 2015 que sur le territoire de la POL qui améliore cependant son rendement depuis 2014.

Ratio ordures ménagères (kg/hab/an) en 2015 Ratio collecte sélective (kg/hab/an) en 2015

237,64 78

226 74,1 221,9 71,24

Communauté de Moyenne SYDED Moyenne nationale Communauté de Moyenne SYDED Moyenne nationale communes POL rurale communes POL rurale

D’après ces graphiques, on constate pour la collecte des ordures ménagères résiduelles sur la POL, que le ratio de production de déchets par habitant est supérieur à celui de la moyenne nationale rurale et à celui du SYDED, comme nous avons pu le constater précédemment. Concernant le ratio de la collecte sélective, on peut observer que celui de la POL est inférieur à celui de la moyenne nationale rurale et du SYDED, malgré une augmentation en 2016.

La collecte en déchèterie

Tonnages en Ratio (kg/hab/an) Entité publique déchèterie collecte en déchèterie CC POL 2015 7328 284,19 SYDED 2015 38 354 259,13 CC POL 2010 6706,88 264,29 SYDED 2010 38 422 208,12

Evolution de la collecte de déchets sur les déchèteries de la POL et du SYDED entre 2010 et 2015 (Source, SYDED87 2017)

On observe une augmentation du tonnage total collecté sur les deux déchèteries du territoire de l’intercommunalité entre 2010 et 2015 avec une augmentation de 9,3 % d’utilisation par les différents usagers du territoire (collectivités, entreprises, particuliers, artisans …). En comparant les données de l’intercommunalité avec celles du territoire du SYDED, on peut constater que les ratios (kg/hab/an) de collecte en déchèterie du territoire de la POL en 2010 et en 2015 sont supérieurs à ceux du SYDED. Ces chiffres s’expliquent notamment sur le territoire de l’EPCI par un dépôt important des déchets verts sur les deux déchèteries. Ratio (kg/hab/an) de la Ratio (kg/hab/an) de la Entité publique collecte des déchets verts en collecte des déchets verts déchèterie en 2010 en déchèterie en 2015 SYDED 89,45 82,7 Saint-Junien 67 136 Rochechouart 75 92

Evolution de la collecte des déchets verts en déchetterie sur le territoire de la POL et du SYDED entre 2010 et 2015 (Source, SYDED87 2017) En comparant les données, plusieurs observations peuvent être notées :  Le ratio de déchets verts collectés en déchèterie sur le territoire du SYDED a diminué de 2010 à 2015 contrairement à ceux des déchèteries de Rochechouart (+ 25%) et de Saint-Junien (+ 102 %).  Le ratio de déchets verts collectés sur les deux déchèteries intercommunales est supérieur au ratio de la collecte de déchets verts sur le territoire du SYDED qui indique donc une production de déchets verts plus importante sur le territoire de la collectivité, qui par conséquent, engendre des frais de traitement et de gestion plus importants.

Une campagne de pesée et de caractérisation des déchets verts mais aussi d’identification des gros apporteurs a été réalisée sur la déchèterie de Saint-Junien. Sur l’année 2015, en moyenne, les tontes représentaient 32 % des flux en déchetterie. Outre la quantité importante de dépôt, cette étude a également montré que les gros apporteurs de déchets verts étaient les professionnels et surtout les collectivités : 30 % des apports étaient dus à la commune de Saint-Junien. Le SYDED a sensibilisé les usagers à la réduction des déchets verts lors de 5 journées en juin et septembre, des guides y ont alors été diffusés et 350 personnes ont été contactées. Le SYDED a également pu mettre à disposition un broyeur semi-professionnel à la commune de Saint-Brice-sur-Vienne. Certaines communes ont également recours à des broyeurs par leurs propres moyens : la commune des Salles Lavauguyon procède au broyage de ses déchets verts par la mise à disposition d’un broyeur par un habitant.

5. Quelques pistes d’actions visant à l’amélioration de la gestion des déchets sur le territoire

Certaines pistes d’actions sont étudiées ou vont être étudiées, afin d’améliorer la gestion, l’organisation et la valorisation des déchets sur le territoire de la Communauté de communes. Ces actions visent prioritairement une meilleure sensibilisation au tri sélectif, une diminution des OMR, et qui permettra probablement une meilleure prestation tarifaire à l’égard des habitants.

Territoires Zéro déchet-Zéro Gaspillage

Attribuée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, cette distinction est un idéal à atteindre : ne pas gaspiller, limiter au maximum la production de déchets, réemployer localement, valoriser au mieux en respectant la hiérarchie des modes de traitement les déchets qui n’ont pu être évités, recycler tout ce qui est recyclable, limiter au maximum l’élimination, et s’engager dans des démarches d’économie circulaire.

Ce projet, pour lequel le SYDED a été retenu comme lauréat par le Ministère de l’environnement, a donc pour objectif de mettre en œuvre différentes actions de prévention, de réutilisation et de recyclage des déchets dans une logique d’économie circulaire, tout en fédérant différents partenaires dans une démarche participative de co-construction. Le SYDED mène depuis plusieurs années une politique intégrée de prévention et de gestion des déchets, avec un souci d’optimisation et de maitrise des coûts. S’engager dans un projet de territoire « zéro déchet, zéro gaspillage » s’inscrit parfaitement dans la continuité de ces intentions. Dans le cadre de cette initiative, un travail pourra être mené prochainement avec le SYDED, la CCI de Limoges et les nombreux acteurs économiques du territoire afin d’analyser les flux entrants et sortants des principes actifs de chaque acteur économique du territoire afin d’évaluer les synergies possibles à l’échelle locale par la mise en place d’une logique d’économie circulaire.

La démarche d’éco-exemplarité des collectivités

L’éco-exemplarité permet aux collectivités de contribuer à la réduction des déchets produits par leurs services et de se montrer exemplaire pour inciter les citoyens à adopter des bonnes pratiques dans le respect de l’environnement et de la réglementation. Il s’agit pour le SYDED de proposer un accompagnement des collectivités et des établissements publics dans une démarche de prévention et de réduction des déchets produits par leurs services et par les usagers. Le SYDED se propose un accompagnement sur 6 actions prédéterminées :  Prévention et gestion autonome des déchets verts produits par les collectivités  Mise en place du tri dans les cimetières  Lutte contre le gaspillage alimentaire dans les écoles  Compostage dans les écoles  Tri du papier dans les services publics  Prévention et tri des Déchets Dangereux Spécifiques des collectivités

Les différents territoires concernés sur notre territoire peuvent être : La communauté de commune et ses services  Mise en œuvre des actions dans ses services  Facilitatrice auprès des communes  Facilitatrice et incitative auprès des usagers Les communes adhérentes et leurs services  Mise en œuvre des actions dans ses services  Facilitatrices incitatives auprès des usagers Etude comparative de la redevance incitative

Une étude a été menée à bien en 2016 sur le territoire de la POL, visant à étudier et à analyser l’efficience et la possibilité de mise en place du système de la redevance incitative des OMR. Pour l’instant, cette étude n’a donné lieu qu’à une réflexion de la part des élus, mais elle reste encore à exploiter.

6. Exemplarité des collectivités à l’échelle du territoire

Certaines communes procèdent à de nombreuses actions de préventions, de communication et de sensibilisation sur le territoire, en interne et en externe.

Communes Interne Externe Tri sélectif en mairie amené aux Chaillac-sur-Vienne éco-points. Tri sélectifs et papiers collectés Les agents communaux récupèrent le tri sélectif chez les Chéronnac par les pompiers de Rochechouart personnes âgées de la commune pour les emmener aux en fin d’année pour le Téléthon. dispositifs éco-points. Tri sélectif en mairie et à l’école Participation des écoles à des actions de sensibilisation au Javerdat primaire amené aux éco-points. tri et au gaspillage alimentaire. Oradour-sur-Glane Tri sélectif en mairie. Tri sélectif et papiers collectés par Participation des écoles à des actions de sensibilisation au Rochechouart les pompiers de Rochechouart en tri dans le cadre des TAP et de l’Agenda 21 communal. fin d’année pour le Téléthon. Participation des écoles à des actions de sensibilisation au Saillat-sur-Vienne Tri sélectif en mairie. tri et au gaspillage alimentaire. Tri sélectif en mairie (RECY’GO) Saint-Brice-sur- Mise à disposition par le SYDED

Vienne d’un broyeur semi-professionnel pour les déchets verts. Participation des écoles à des actions de sensibilisation au Tri sélectif en mairie et au centre tri et au gaspillage alimentaire. technique uniquement, collecté Saint-Junien Mise à disposition de composteurs sur les écoles de Glane par les agents des services et Chantemerle. techniques.

Saint-Martin-de- Tri sélectif en mairie et à l’école

Jussac primaire amené aux éco-points. Tri sélectif sur la mairie et l’école Saint-Victurnien primaire amené aux éco-points. Tri sélectif et papiers collectés par Les Salles les pompiers de Rochechouart en Lavauguyon fin d’année pour le Téléthon. Tri sélectif en mairie amené aux Vayres éco-points. Tri sélectif et papiers collectés par Videix les pompiers de Rochechouart en fin d’année pour le Téléthon. Action de sensibilisation au travers de la mise en place de l’Agenda 21 intercommunal : Distribution de flyer « guide du tri » à l’entrée des déchèteries. Réalisation de boîtes aux lettres à partir de matériau de Tri sélectif collecté par les agents récupération, avec les structures d’accueil pour enfants des services techniques (écoles, CME, CMJ, ALSH) pour les retours de POL (uniquement cartons et verres). questionnaires destinés à la population dans le cadre de

la première étape de consultation citoyenne.

Soutien de l’exposition « La mer, destination finale » en partenariat avec la Mégisserie et le SYDED. ALSH intercommunal mène à bien une démarche de prévention et de sensibilisation sur la gestion des déchets, « le Gaspi tour ».

FINALITE 2 : La préservation et la valorisation des ressources naturelles et de la biodiversité

Synthèse - AFOM - Enjeux

1. Résumé des principaux enjeux La création de la POL représente un véritable levier pour donner de la lisibilité et de l’efficience aux actions à engager pour mener à bien les projets sur la conservation et la valorisation des richesses géologiques, aquatiques et biologiques locales. Il est à noter que si le territoire dispose de « ressources vertes » importantes, les phénomènes qui agissent négativement sur ces ressources sont nombreux (manque de données, travail de sensibilisation et de valorisation à développer davantage). Dans ce cadre, l’engagement et l’exemple de l’ex-Pays de la Météorite apparaissent comme un moteur pour tirer vers le haut l’ensemble du territoire, particulièrement en termes de valorisation et de sensibilisation. Ainsi, la préservation et la valorisation des ressources naturelles et de la biodiversité dépendent de plusieurs enjeux sur le territoire de la POL :

 Accompagner les collectivités dans leurs démarches engagées sur l’utilisation des produits phytosanitaires. Des actions de communication et de sensibilisation doivent être mises en place à l’échelle du territoire, afin de prévenir les particuliers qui devront également bientôt répondre à la même obligation. Anticiper la réglementation d’interdiction chez les particuliers représente également un enjeu important.

 Protéger et préserver les espaces naturels. Les outils mis en place comme le prochain SCoT, le conventionnement ou l’adhésion de certaines communes à des associations, permettent d’offrir une connaissance plus accrues des sites et des espèces du territoire, et la protection plus encadrée de ces entités.

 Approfondir les connaissances des espaces et espèces. Certains acteurs procèdent à la réalisation d’inventaires afin d’améliorer les connaissances des espaces et des espèces présents sur la POL. Cependant, les données concernant les espèces et les milieux de type zone humide sont très peu alimentées. Il apparait donc nécessaire de préciser davantage l’état de connaissances des espèces faunistiques et floristiques présentes sur le territoire, qui sont aujourd’hui encore insuffisamment identifiées. Cela pourrait être réalisé dans le cadre du SCoT à venir.

 Mettre davantage en valeur le patrimoine géologique et biologique naturel. Sous le modèle du travail effectué par la RNN, le développement d’une valorisation touristique, de loisirs et éco-citoyenne des sites d’intérêts, respectueuse des milieux naturels, permettrait de sensibiliser davantage les citoyens et à prendre soin et à apprécier les nombreuses richesses du territoire.

 Profiter de l’opportunité du transfert de GEMAPI pour mieux préserver et valoriser les milieux aquatiques. Le transfert de la compétence GEMAPI en 2018 dans le cadre de la loi MAPTAM va permettre la redéfinition des rôles de chaque acteur ressource agissant sur le territoire, sur les différents aspects concernant la préservation et la gestion des milieux aquatiques. Les échanges autour et à l’échelle du SCoT ont d’ores et déjà permis de penser et d’envisager une nouvelle organisation. Les discussions ont en effet permis de mettre en place une rationalisation des acteurs qui entrera en vigueur en janvier 2018.

 Profiter du transfert de la compétence « eau et assainissement » afin d’optimiser le traitement de la qualité de la ressource en eau. Le transfert de la compétence eau et assainissement en 2020 dans le cadre de la loi NOTRe, va permettre la réalisation de diagnostics territoriaux plus poussés et plus précis, ainsi que la redéfinition des rôles de chaque acteur ressource agissant sur le territoire, sur les différents aspects concernant la préservation et la gestion de la ressource en eau, sur le plan quantitatif comme qualitatif.

 Améliorer la collecte sélective et la production des déchets sur l’ensemble du territoire, en particulier sur le territoire de l’ex-Vienne-Glane. L’exploitation de l’étude sur la redevance incitative, l’orientation et l’incitation à destination des citoyens ainsi que l’engagement des acteurs dans les différentes démarches lancées par le SYDED (Territoire Zéro Déchet, Zéro Gaspi, Eco-exemplarité des collectivités) pourraient permettre une amélioration qualitative et quantitative de la collecte sélective ainsi que de la valorisation des principes actifs de chaque acteur.

2. Analyse des AFOM

Les points forts Les points faibles

Grande diversité des espaces naturels remarquables et Déséquilibre concernant la répartition des acteurs du des espèces associées (patrimoine biologique et territoire : ex-Vienne-Glane est beaucoup moins géologique). mobilisée sur son patrimoine naturel qu’ex-Météorite, notamment dû à la présence du Pnr Périgord Limousin et Bonne gestion des espaces naturels publics par de la RNN Astroblème Rochechouart-Chassenon sur l’ensemble des communes (Objectif Zéro Pesticide). celui-ci.

Multiplicité des acteurs travaillant à la protection, à la Manque de données et de connaissances au niveau local préservation et à la valorisation de ces patrimoines. sur la richesse des espaces naturels biologiques Gestion et préservation du patrimoine géologique de la notamment sur le recensement des espèces et du réseau RNN de l’Astroblème Rochechouart-Chassenon assurées de zones humides. par la POL, avec la création du CIRIR qui vise à la Multiplication des intervenants concernant la valorisation scientifique des richesses géologiques. préservation et la gestion de la ressource en eau : Partenariats entre acteurs du territoire (Pnr, RNN, implique un manque de coopération entre les différents collectivités, associations) pour optimiser la protection intervenants du territoire sur certains aspects, et la valorisation des sites remarquables (classés ou notamment sur la distribution en eau. non) au travers de différents outils : CTMA, Un réseau d’assainissement collectif en partie méconnu, conventions, acquisitions foncières, …. et incomplet, empêchant une bonne gestion et une Intégration des problématiques environnementales préservation efficace des cours d’eau. dans les compétences de la POL (GEMAPI, NOTRe, Une partie du réseau hydrographique n’est gérée par SRU). aucun syndicat au sud du territoire, au niveau des Les bassins hydrographiques de la Vienne et de la sources de la Charente. Charente disposent tous les deux d’un SAGE. Ils sont La gestion tarifaire de la collecte et du traitement des respectivement compatibles avec le SDAGE Loire- déchets suite à la fusion des deux territoires. Bretagne et le SDAGE Adour-Garonne. Difficulté concernant la collecte sélective par apport Une qualité des eaux « bonne » sur la majorité des volontaire sur certaines communes par manque de communes du territoire. moyens humains et/ou technique, de connaissances ou Trois syndicats référencés sur le territoire pour la de volonté. gestion, la valorisation et la préservation des milieux Un tonnage de la collecte des OMR sur le territoire de la aquatiques sur le territoire : SABV, SMVG, SYMBA. POL supérieur à celui du territoire du SYDED et de la Collecte des déchets en régie sur l’ensemble du France rurale. territoire qui facilite l’organisation et la gestion en cas Un tonnage du tri sélectif sur le territoire de la POL de dysfonctionnement. inférieur à celui du territoire du SYDED et de la France Une amélioration des tonnages d’ordures ménagères au rurale. profit du tri sélectif. Effort nécessaire des collectivités sur la communication Traitement délégué a à un seul syndicat (SYDED87), qui et la sensibilisation sur le tri sélectif. facilite la coordination et la coopération entre acteurs. Effort de coordination à faire entre les acteurs Existence de différents dispositifs pour le traitement et partenaires de la POL et du SYDED sur les moyens à la valorisation des différents types de déchets sur le mettre en œuvre pour une meilleure gestion des territoire et à proximité : Ressource rit à Saint-Junien déchets. (ALEAS), Alvéol, station de transit à Rochechouart, Usine d’incinération de Limoges, 45 éco-points placés répartis sur les 13 communes.

Les opportunités Les menaces

Valorisation du territoire par ses nombreux atouts et ses Non-maitrise de la pression anthropique (agricole, richesses naturelles à relier au potentiel touristique. foncière, économique).

Prise en compte de la préservation de la biodiversité et Le transfert de la compétence GEMAPI implique une des écosystèmes dans le PADD du futur Schéma de redistribution des rôles et des fonctions de chacun des Cohérence Territorial. acteurs, mais surtout une réorganisation collective, notamment sur la gestion de l’assainissement et de la Mettre en place certains projets d’aménagements distribution en eau. Certains désaccords en rapport à la touristiques et de loisirs des bords de cours d’eau gestion et à la redistribution de la compétence pourraient (Vienne, Glane, Gorre, Graine) en vue d’une apparaitre entre les différentes communes du territoire. préservation et d’une valorisation environnementale de ces milieux naturels. Les différences de pratique en lien avec la gestion du tri sont très différentes sur les deux territoires. Ex-Vienne- Compétence GEMAPI 2018 transférée à la POL Glane produit plus de déchets que le territoire de l’ex- permettra d’identifier les acteurs communs à la gestion Météorite. En revanche, le tri est visiblement moins ancré des milieux aquatiques. dans les mentalités sur Vienne-Glane, même si Transfert de la compétence assainissement en 2020 l’évolution des quantités sur l’ancienne Vienne-Glane permet la réalisation d’un diagnostic à l’échelle du montre une dynamique collective. territoire de la POL, réalisé par l’agence de l’eau Loire- Le dysfonctionnement de la station Alvéol ne permet plus Bretagne. que le traitement de deux types de déchets : les Intégrer la politique menée par le SYDED pour la encombrants des déchèteries et les déchets d’activités prévention et la gestion des déchets : Programmes économiques provenant des entreprises. « Territoire zéro déchet, zéro gaspillage » et la démarche « Eco-exemplarité des collectivités ».

Etude réalisée sur la redevance incitative sur le territoire de la POL à exploiter.

La fusion des deux territoires permet de relancer une campagne de communication et de sensibilisation chez les particuliers et les professionnels.

Opportunité de mener à bien une étude dans le cadre de l’initiative Territoire Zéro déchet Zéro Gaspi du SYDED, avec la CCI Limoges sur les possibilités d’économie circulaire entre les acteurs du territoire.

Fiche expertise n°9

FINALITE 3 : L’épanouissement

de tous les êtres humains

Volet 1 - Les spécificités du logement

1. Contexte national

Depuis les années 2000, le logement est redevenu l’un des sujets de préoccupation majeur pour les Français. La forte hausse des prix de l’immobilier, alimentée notamment par le déficit de constructions par rapport aux nouveaux besoins, mais aussi les différentes questions d’accessibilité aux services du quotidien rendent de plus en plus difficile le choix d’un lieu d’habitat ainsi que l’accession à la propriété. Durant toute la période de reconstruction d’après- guerre jusqu’aux premières lois de décentralisation, l’essentiel des décisions en matière de logement appartenait à l’État. Les interventions des collectivités relevaient davantage d’une déclinaison locale d’orientations définies à l’échelon national. Dans les années 2000, l’intercommunalité s’impose alors progressivement comme la mieux adaptée pour traiter, de façon solidaire entre communes, la question de l’accueil des personnes défavorisées et de la mixité sociale. Elle apparaît également, aux yeux des principaux acteurs, comme la « bonne échelle » face à la nécessité de proximité dans la réponse aux besoins et face à l’impératif de cohérence territoriale pour articuler les questions d’habitat, d’économie ou de transport. Le développement de l’intercommunalité, suite à la loi Chevènement de 1999, permet d’envisager un nouveau partage de compétences à cette échelle. Créés de façon facultative par les lois de décentralisation Deferre de 1983, les Programmes Locaux de l’Habitat (PLH), qui pouvaient alors être mis en œuvre au niveau communal ou intercommunal, deviennent obligatoires en 1999, avec la loi Chevènement du 12 juillet 1999, pour les communautés urbaines et les communautés d’agglomération dotées d’une compétence obligatoire d’équilibre social de l’habitat. La loi responsabilités locales du 13 août 2004 affirme les intercommunalités comme chefs de file en matière d’habitat, en leur confiant une nouvelle responsabilité optionnelle : la délégation des aides à la pierre de l’Etat, conditionnée au fait que l’intercommunalité dispose d’un PLH. C’est à partir de ce moment que les PLH vont connaître un véritable développement, alors que parallèlement, plusieurs textes étoffent leur contenu, comme la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (SRU) qui fait du PLH l’outil de mise en œuvre des objectifs de production de logements sociaux pour atteindre les 20 % fixés par la loi SRU. La loi Molle du 25 mars 2009 lie même le Plan Local d’Urbanisme au PLH, en prévoyant que lorsqu’un PLUI est élaboré par l’EPCI sur l’intégralité de son territoire, un volet habitat doit y être intégré ; une disposition rendue facultative par la loi ALUR. Celle-ci transfère la compétence d’élaboration du PLU à l’intercommunalité, sauf opposition d’une minorité de blocage, tandis que le caractère opérationnel du PLH est renforcé, et l’intercommunalité rendue pilote des politiques d’attribution des logements sociaux. De nombreuses mesures et de dispositions en matière d'urbanisme et d'habitat se mettent en place en 2017. Certaines ont déjà été adoptées dans le cadre des diverses lois Alur, Notr, SRU, Transition énergétique, Liberté de création, architecture et patrimoine, sans omettre les mesures prévues par la loi n°2017-86 relative à l’Egalité et à la Citoyenneté (LEC) du 27 janvier 2017.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires

Nombre de logements en 2013 : 14 167 (+ 6,6 % entre 2006 et 2013). Taux de vacance en 2013 : *en Haute-Vienne : 9,6% Part des logements vacants : 1287 logements vacants, soit 9 % en 2013. *en Limousin : 9,5% (+5,6 % entre 2006 et 2013,). Part des propriétaires en 2011 : Part des résidences principales en 2013 : 83,4 %. *en Haute-Vienne : 61 % *en Limousin : 65 % Part des propriétaires en 2013 : 71 %. *en France : 58 %

Risque potentiel de vulnérabilité énergétique : 48 % des logements 1 ménage sur 4 est en situation de construits avant 1971. vulnérabilité énergétique en Limousin.

Le développement d’une stratégie territoriale liée à l’habitat n’est pas envisagé sur le territoire de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin. Elle ne dispose pas à ce jour de la compétence habitat et ne dispose donc que d’une palette très restreinte pour répondre aux besoins en hébergement et pour favoriser la mixité sociale et le renouvellement urbain sur son territoire. En effet, l’une de ses compétences supplémentaires liée au développement démographique lui offre la possibilité de maitriser la création et la gestion de lotissements d’intérêt communautaire. Il s’agit certes d’une compétence très limitée, mais qui peut toutefois permettre de travailler sur une stratégie autour des lotissements avec du foncier disponible. Les communes du territoire, selon les dispositions légales en vigueur, ont choisi de en pas aller vers un PLU-I, privilégiant le chemin du SCoT à l’échelle du bassin de vie qu’ont en partage la POL, Ouest-limousin et Charente-Limousine. Ce document planificateur offre la possibilité de renforcer les dispositions relatives à la densification et à la lutte contre l’étalement urbain à partir d’une stratégie globale, en le mettant en cohérence avec les différents territoires concernés. Quelques constats sont identifiables concernant les spécificités du logement sur le territoire : une augmentation des constructions neuves de quasiment 7 % entre 2006 et 2013, notamment liée à la poursuite de la périurbanisation, avec une part du logement individuel très importante. L’attractivité du territoire se fait essentiellement sur des habitats de type familiaux (logements de 4-5 pièces construits dernièrement). Cependant, dans le même temps, le poids du parc ancien, qui concentre la majorité de l‘inconfort et de la vacance, est très prononcé. Les équilibres entre la construction neuve et l’existant sont primordiaux. Les risques sont réels de voir la construction neuve se développer aux dépens du parc ancien, provoquant ainsi une vacance structurelle, mais également des « déséquilibres » sur les marchés locatifs, la concurrence du neuf pouvant laisser un parc ancien en difficulté. Par conséquent, l’amélioration de l’habitat, la lutte contre la vacance et l’adéquation des logements neufs aux besoins quantitatifs des ménages, sont des questions centrales sur le territoire de la POL.

3. Une dynamique sociale de construction qui accentue le phénomène de périurbanisation

Sur le territoire, le nombre de logements a augmenté de 10 % entre 2005 et 2013 : 90 % des logements construits correspondent à des maisons individuelles, ce qui implique une forme d’occupation spatiale qui s’étend, indiquant que la volonté actuelle dans la satisfaction de besoin de se loger est synonyme sur le territoire d’avoir un logement individuel. En effet, en 2013, selon l’INSEE, la POL comptabilise 14 167 logements dont l’habitat individuel représente 83,5% du parc total des logements, contre 71% en Limousin et 56 % en moyenne pour l’ensemble de la France. Le parc de logements collectifs représente donc une faible proportion avec une part de 16,5%, témoignant de la forte densité de population qui favorise les constructions individuelles.

En 2013, 83,4 % sont Communauté de communes POL 2006 2009 2013 représentés par des résidences principales (11 813 logements) Nombre de logements 13 285 13 766 14 167 mais on dénombre toutefois 8 % Nombre de résidences principales 11 427 11 666 11 813 de résidences secondaires (1066) et 9 % de logements vacants Nombre de résidences secondaires 1 032 1 097 1 066 (1288). Le nombre de logements et dits « occasionnels » vacants a augmenté de 5,6 % Nombre de logements vacants 826 1003 1288 entre 2006 et 2013.

Synthèse des données sur le logement du territoire de la POL (Source, INSEE 2006, 2009, 2013)

La plupart des logements du territoire sont de grands logements, de 4 chambres et plus. L’effort de construction des logements du territoire entre 2009 et 2013 s’est concentré principalement sur les logements de 4 à 5 pièces alors que l’on peut observer une diminution des 2 pièces et des studios. Ainsi le nombre moyen de pièces par résidence principale est de 3 en 2013.

On observe donc sur l’ensemble du Les résidences principales selon leur nombre de pièces territoire, une augmentation des (Source, INSEE 2009, 2013) constructions neuves individuelles, et de 5000 grandes tailles, qui entrainent dans son évolution une augmentation du nombre de 4000 logements vacants depuis 2006. Cette dynamique sociale, qui se traduit par la 3000 2009 recherche d’un logement individuel de 2013 grande taille, avec un terrain suffisant 2000 pour avoir un jardin et de l’espace pour les familles, accentue le phénomène de 1000 périurbanisation, au détriment d’un bâti existant disponible, souvent localisé dans

Nombrede logements 0 les centre-bourgs, ainsi que des terres 1 2 3 4 5 ou plus situées en périphérie, qui pour certaines Nombre de pièces présentent un potentiel d’exploitation agricole. Ce phénomène d’étalement urbain peut aujourd’hui être maitrisé au travers des documents d’urbanisme des communes (carte communale, POS, PLU), accompagné d’une revitalisation des centre-bourgs afin de créer une nouvelle dynamique pour attirer de nouveaux arrivants (propriétaires, locataires et commerçants).

Parmi les résidences principales, la part des résidences occupées par les propriétaires est de 71,8 %, 26,5 % étant occupées par des locataires (dont logements sociaux) et le reste occupées gratuitement. Saint-Junien représente la commune avec un pourcentage nettement plus faible que les autres communes, ce qui s’explique par la présence de la part importante des logements sociaux du bailleur social Saint-Junien Habitat. Ces données représentent une réelle opportunité pour entreprendre une campagne de communication et d’accompagnement à destination des logements en situation de précarité énergétique détaillés dans une prochaine partie.

Résidences principales Résidences principales Résidences Part des Communes occupées par occupées par principales occupées propriétaires propriétaires locataires gratuitement (%) Chaillac-sur-Vienne 455 43 2 91 Chéronnac 139 20 5 84 Javerdat 227 47 11 79 Oradour-sur-Glane 771 227 13 76 Rochechouart 1363 403 36 75 Saillat-sur-Vienne 329 65 3 82 Saint-Brice-sur-Vienne 583 91 16 84 Saint-Junien 3311 2029 88 60 Saint-Martin-de-Jussac 190 37 1 83 Saint-Victurnien 599 105 17 83 Les Salles Lavauguyon 76 11 2 84 Vayres 334 45 6 86 Videix 105 5 3 92 POL 8482 3128 203 71

Part des différents statuts d’occupation des résidences principales (Source, INSEE 2013)

4. Un risque potentiel de précarité énergétique significatif pour 48% des résidences principales

La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement pose une définition de la précarité énergétique : « est en situation de précarité énergétique une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat ». Ainsi, on considère qu’un foyer qui dépense plus de 10 % de son budget pour payer ses factures énergétiques est en situation de précarité énergétique. Si certains la jugent restrictive car elle ne traite que du logement (et pas du transport par exemple), cette définition a le mérite de bien faire le lien entre deux aspects : les ressources et les conditions d’habitat. L’amélioration des performances énergétiques des logements anciens représente un enjeu majeur tant sur le plan environnemental que sur le plan social, les dépenses de chauffage se posant comme une charge financière parfois insoutenable pour des locataires ou des propriétaires modestes.

L’explosion de la précarité énergétique résulte d’une augmentation de la pauvreté, d’un parc de logement non performant et d’une hausse inéluctable du coût des énergies. Lutter efficacement contre cette forme de précarité implique d’intervenir de manière coordonnée sur les logements et le budget des ménages. Selon l’ONPE, en 2016, la France compte 8 millions de logements passoires thermiques pour plus de 12,2 millions de personnes, soit un ménage sur 5 est touché par la précarité énergétique. Propriétaires ou locataires, en habitat individuel ou en immeuble collectif, les personnes qui subissent de telles conditions de logement sont prises au piège de dépenses contraintes beaucoup trop lourdes. En Limousin, un ménage sur quatre est considéré comme vulnérable d’un point de vue énergétique pour ce qui concerne le logement. Les ménages aux revenus les plus modestes sont logiquement les plus touchés mais les caractéristiques de l’habitat, en particulier les performances énergétiques, la taille des logements et le type de combustible participent au constat. Au final, l’ancienne région fait partie des régions où le risque de vulnérabilité énergétique liée tant au logement qu’aux déplacements est le plus marqué.

Comme précisé dans la fiche expertise n°1, au-delà des niveaux de revenus des ménages, des caractéristiques propres au logement augmentent le montant de la facture énergétique. Parmi elles, on précise notamment que les ménages les plus exposés à la précarité énergétique résidentielle ont une date de construction antérieure à 1974, date de la première réglementation thermique mise en œuvre suite au premier choc pétrolier de 1973. Les données de l’INSEE de 2013 ont alors permis de croiser les dates de construction des résidences principales du territoire de la POL ainsi que de la typologie des logements avec celles des principales Règlementations Thermiques mises en œuvre depuis 1974. Les données ont permis de constater que 48 % des logements (résidences principales) situés sur le territoire de la POL ont été construits avant 1970, ce qui signifie que quasiment un logement sur deux est en situation de risque potentiel de précarité énergétique. On constate que 6/13 des communes ont une part majoritaire de logements construits avant 1970, en particulier sur les communes de l’ancien Pays de la Météorite. Le risque potentiel de précarité énergétique des résidences principales sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : INSEE 2013

La carte ci-dessus permet de mettre en évidence le risque potentiel de précarité énergétique sur chaque commune de la POL, en prenant en considération que le risque d’exposition à la précarité énergétique est le plus important sur les logements construits avant 1970. On constate donc que sur Vayres, Les Salles Lavauguyon et Chéronnac, la part de logements construits avant 1970 est supérieure à 60 %, ce qui signifie que plus de 3/5 des logements situés sur ces communes présentent un risque potentiel de précarité énergétique de par leur construction ancienne. Seules les communes de Chaillac-sur-Vienne et de Saint-Martin-de-Jussac présentent une part très restreinte des logements conçus avant 1970. Pour aider ces foyers à se chauffer correctement sans que leur budget limité ne soit un obstacle, différentes aides sociales et environnementales existent. Suite au Programme de Rénovation Energétique de l'Habitat (PREH) initié par les pouvoirs publics, l'ADIL 87 a été désignée Point Info Service (PRIS) pour les propriétaires occupants éligibles aux aides de l'ANAH, les propriétaires bailleurs et les locataires. A l’échelle du territoire de la POL, le FAIE (Fonds d’Aide aux Impayés d’Energie) est une aide qui concerne les factures d’électricité, de gaz, de fuel ou encore de bois de chauffage selon les critères prédéfinis. En cas de difficultés dans le règlement d’une facture d’énergie, la Maison Du Département instruit les dossiers.

5. La POL : un soutien de poids pour les besoins de se loger dans les communes

La volonté de soutenir le dynamisme démographique des communes fait du lotissement une réponse efficiente et nécessaire. En totalité, 161 lots aménagés ont été proposés à la vente, 152 d’entre eux ont été vendus dont 6 en 2016. Le territoire dispose donc de 9 lotissements intercommunaux sur 7 communes du territoire, dont 94 % des lots ont été vendus. Ils ont permis d’accueillir plus de 300 nouveaux habitants. La POL dispose actuellement de 3 réserves foncières pour des lotissements, (23 000 m² à Chaillac- sur-Vienne, 45 000 m² à Oradour-sur-Glane, 12 000 m² à Saint-Martin-de-Jussac). Les élus ont choisis de lancer ces opérations en passant par des opérateurs extérieurs. Cette solution, par la souplesse financière qu’elle apporte, a trouvé l’appui de tous les maires de la POL. Cependant, désormais, les élus souhaitent davantage retravailler sur une revitalisation des centre-bourgs et de leur redonner de la densité afin de permettre de lutter contre la vacance observée, de maitriser le phénomène de périurbanisation et de justifier les petits commerces installés au cœur des bourgs des communes. Fiche expertise n°10

FINALITE 3 : L’épanouissement de tous les êtres humains

Volet 2 - La prévention des risques naturels et technologiques

1. Contexte national

La prévention des risques est une priorité de l'Etat au travers de la politique menée par le Ministère de l'écologie. En effet, certains phénomènes à l'origine des risques naturels ne peuvent être évités. Face à des populations de plus en plus exposées, la politique de prévention vise d'abord à réduire les conséquences des dommages potentiels en amont ; elle est complémentaire à la politique de protection civile qui permet de gérer la crise. Depuis la loi du 2 février 1995 dite « loi Barnier », la prise en compte des risques naturels par l’Etat dans l’urbanisme et l’aménagement des communes est unifiée grâce aux Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN) prévisibles. Puis, la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels a instauré les Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT), pour les communes concernées par un ou plusieurs sites industriels classés SEVESO « seuil haut » existants à cette date. L’objet de ces plans est de cartographier les zones soumises à des risques naturels, miniers ou technologiques et d’y définir les règles d’urbanisme, de construction et de gestion qui s’appliqueront au bâti existant ou futur. Il permet également de définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde à prendre par les particuliers et les collectivités territoriales. A l’échelle départementale, le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) est conçu comme un outil de prévention des dangers auxquels les citoyens sont susceptibles de se trouver exposés. Il constitue dans chaque département le document de référence de l’information préventive, droit consacré depuis 20 ans par le législateur et inscrit dans le code de l’environnement, dont l’article L 125-2 souligne que « les citoyens ont un droit à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent ». Les modalités de cette information, précisées par le décret n° 90-918 du 11 octobre 1990 modifié, reposent sur un partage de responsabilité entre le préfet, chargé d’élaborer le DDRM, et le maire, à qui revient la responsabilité d’élaborer le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) sur sa commune. Le maire et le préfet contribuent à l’identification et à l’amélioration de la connaissance sur les risques majeurs présents sur leur territoire. La responsabilité de l’Etat et/ou de la collectivité peut être engagée pour absence ou insuffisance de mesures de prévention, soit dans le cadre des activités de police générale, soit en matière d’urbanisme.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires 5 risques identifiés : -Inondation Haute-Vienne : 12 PPRI, 2 PGRI, 18 AZI + 4 établissement -Rupture de barrage « seuil haut et assimilé » + 1 établissement seuil bas et -Transport de marchandises dangereuses assimilé ». - Séisme Limousin : 50 PPRI, 2 PGRI, 35 AZI + 6 établissement « seuil -Industriel haute et assimilé » + 2 établissements « seuil bas et assimilé ». 1 PPRI, 2 PGRI, 2 AZI. France : 598 établissements « seuil haut et assimilé » + 503 1 établissement SEVESO «seuil haut et assimilé ». établissements « seuil bas et assimilé ». 1 établissement «seuil bas et assimilé ».

La Communauté de communes Porte Océane du Limousin est un territoire rural où les enjeux liés aux risques sont très limités. Cependant, plusieurs types de phénomènes naturels et industriels sont présents sur l’ensemble des communes de l’intercommunalité. En effet, concernant les risques naturels, le risque d’inondation est le plus élevé, la Vienne étant la rivière la plus importante en Haute-Vienne. Ses inondations dans la traversée du département sont de type « inondation de plaine » (il s’agit d’une inondation qui dure généralement quelques jours et qui fait suite au débordement lent et progressif du cours d’eau, à une remontée de la nappe phréatique et/ou à une stagnation des eaux pluviales) et plusieurs crues majeures ont marqué l’ensemble du territoire ces derniers siècles. Le risque de sismicité est également présent sur l’ensemble des communes mais à un niveau très faible. Concernant le risque technologique, le risque industriel est pris en compte sur le territoire de l’intercommunalité dû en particulier à des établissements présents sur certaines communes, relevant des dispositions applicables aux établissements dangereux, dits « SEVESO ». L’ensemble des risques naturels et technologiques présents sur le territoire de la POL sont connus, identifiés et encadrés par des dispositifs réglementaires ainsi que des outils de préventions et d’informations, permettant de maitriser et de réduire au mieux les conséquences que pourraient générer ces différents types de risques. Cette compétence en matière de prévention des risques via le droit de l’urbanisme ne donne pas de compétence particulière autre en matière de gestion des risques : elle est limitée au droit de l’urbanisme. Cependant, la loi MAPTAM adoptée le 27 janvier 2014, introduit une nouvelle compétence : la compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI), relative à la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations. Les communes membres d’un EPCI à fiscalité propre peuvent confier à celui-ci la réalisation d’un Plan Intercommunal de Sauvegarde (PICS), la gestion et le cas échéant, l’acquisition des moyens nécessaires à son exécution (article 13 de la Loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile).

3. Des risques naturels très faibles à l’échelle du territoire

Le risque d’inondation

Les mesures de prévention

Si plusieurs évènements sont constatés sur un secteur donné ou si des enjeux importants sont manifestement exposés, l’élaboration du Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles d’Inondation (PPRI) peut être décidée par le Préfet. Les PPRI ont été institués par la loi n° 95-101 du 2 février 1995 (loi BARNIER) relative au renforcement de la protection de l’environnement. Ils constituent aujourd’hui l’un des instruments essentiels de l’action de l’État en matière de prévention des risques naturels. Ce document existe sur le territoire de la POL puisque certaines communes sont concernées par ce risque d’inondation aux abords de la Vienne. Il s’agit du PPRI Vienne 2 selon la DDRM de la Haute-Vienne approuvé le 12/10/2007, qui concerne les communes de Saint-Victurnien, Saint-Brice-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac, Saint-Junien, Chaillac-sur-Vienne et de Saillat-sur-Vienne.

Un autre outil est également mis en place sur le territoire de la POL à l’échelle de chaque grand bassin hydrographique Loire-Bretagne et Adour-Garonne : le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI). Il s’agit d’un document de planification, qui fixe des objectifs et qui précise des dispositions pour les atteindre. Il s’applique à l’ensemble du bassin concerné, constituant ainsi un cadre commun aux actions mises en place et garantissant leur cohérence. Il accompagne et contribue également à dynamiser les démarches déjà engagées. Le PGRI suit le même calendrier que le SDAGE (2016-2021). Le PGRI est un document opposable à l'administration et à ses décisions (il n'est pas opposable aux tiers). Il a une portée directe :  sur les programmes et décisions administratives dans le domaine de l’eau et sur les Plans de Prévention des Risques d’Inondation,  sur les documents de planification urbaine (schémas régionaux d’aménagement, SCoT, PLU, cartes communales).

A défaut de précisions hydrauliques acquises dans le cadre d’études spécifiques ou d’études préalables à l’élaboration d’un PPRI, la connaissance du risque inondation est assurée et diffusée par les Atlas des Zones Inondables (AZI). Ce sont des documents d’information qui représentent les zones inondables. Ils sont établis généralement par vallées. Ils n’ont pas de valeur réglementaire contrairement au PPRI mais permettent de situer un bien par rapport au risque inondation et de faire prendre conscience de l’existence d’un risque. Sur le territoire de la POL, nous sommes concernés par 3 AZI :  AZI de la Glane, réalisé en 2005 et comprenant les communes de Oradour-sur-Glane, de Javerdat, de Saint-Brice-sur-Vienne et de Saint-Junien  AZI de la Tardoire, réalisé en 2007 et comprenant les communes de Chéronnac et Les Salles Lavauguyon.  AZI de la Vienne aval, réalisé en 2000 et comprenant les communes de Saint-Junien, Saint-Victurnien, Saint Brice-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac, Chaillac-sur-Vienne et Saillat-sur-Vienne.  AZI de la Charente amont (atlas hydrogéomorphologique) diffusé le 01/07/08 et comprenant la commune de Videix.

La surveillance et la prévision des crues

Le SCHAPI (Service Central d'Hydrométéorologie et d'Appui à la Prévision des Inondations), créé en juin 2003, assure sur l'ensemble du territoire national une mission d'animation, d'assistance, de conseil et de formation auprès des services intervenant dans le domaine de la prévision des crues et de l'hydrologie. Il travaille en liaison avec Météo France et réunit des experts en hydrologie En parallèle, le dispositif de prévention des crues, géré par le Service de Prévention des Crues (SPC) Vienne Thouet existe dans le département de la Haute-Vienne et permet de surveiller en permanence l’effet des précipitations sur les écoulements de rivières du bassin versant « Vienne Limousine » (Limoges-limite ouest du département).

Le risque sismique

Le risque sismique est présent sur l’ensemble des communes du territoire de l’intercommunalité mais se situe dans une zone de sismicité faible (zone 2).

Tableau de synthèse du risque naturel d’inondation et des mesures de prévention associées sur le territoire de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin

Informations Communes AZI inondation PPRN Arrêtés de catastrophes préventives Vienne : diffusé le TIM transmis par PPRI Vienne aval : -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Chaillac-sur- 01/12/2000 Préfet le 24/02/2006 approuvé le Arrêté 29/12/1999 Vienne Vienne aval : non PCS/DICRIM 2014 12/10/2007 -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. diffusé -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Tardoire : diffusé le Chéronnac × × Arrêté 29/12/1999 20/12/2005 -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Javerdat × × × Arrêté 29/12/1999. -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Oradour-sur- Glane aval : diffusé le Arrêté 29/12/1999 × × Glane 20/12/05 -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. -Inondation et coulées de boue du 16/06/1988 au 16/06/1988. Arrêté 24/08/1988. TIM transmis par -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Préfet le 13/09/2004 Arrêté 29/12/1999 Rochechouart × × DICRIM approuvé le -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. 01/11/2002 -Inondation et coulées de boue du 22/061993 au 22/06/1993/ Arrêté 28/09/1993. TMI transmis par Vienne : diffusé le PPRI Vienne aval : -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Saillat-sur- Préfet le 16/12/2004 01/12/2000 approuvé le Arrêté 29/12/1999. Vienne DICRIM 2016 Vienne aval : non 12/10/2007 -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. PCS en cours diffusé Vienne : diffusé le -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. TMI transmis par 01/12/2000 Arrêté 29/12/1999 PPRI Vienne aval : Saint-Brice-sur- Préfet le 16/12/2004 Vienne aval : non -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. approuvé le Vienne DICRIM diffusé -Inondation, coulées de boue du 16/06/1988 au 16/06/1988. Arrêté 24/08/1988. 12/10/2007 PCS 2014 Glane aval : diffusé le -Inondation et coulées de boue du 21/04/1993 au 24/09/0993. 20/12/2005 Arrêté 29/11/1993. TIM transmis par Glane aval : diffusé le -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Préfet le 04/03/2002 20/12/2005 Arrêté 29/12/1999 PPRI Vienne aval : DICRIM approuvé le Vienne aval : non -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. Saint-Junien approuvé le 28/08/2007 diffusé -Mouvements de terrains différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation 12/10/2007 PCS approuvé le Vienne : diffusé le des sols du 01/07/2003 au 30/09/2003. Arrêté 06/02/2006. 28/08/2007 01/12/2000 -Inondation et coulées de boue du 22/09/1993 au 24/09/1993. Arrêté 11/10/1993. Vienne aval : non PPRI Vienne aval : -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Saint-Martin-de- TMI transmis par diffusé approuvé le Arrêté 29/12/1999 Jussac Préfet le 16/03/2007 Vienne : diffusé le 12/10/2007 -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. 01/12/2000 -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Vienne aval : non PPRI Vienne aval : Arrêté 29/12/1999 DICRIM approuvé le diffusé Saint-Victurnien approuvé le -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. 07/03/2006 Vienne : diffusé le 12/10/2007 -Inondation et coulées de boue du 16/061988 au 16/06/1988. Arrêté 24/08/1988. 01/12/2000 -Inondation et coulées de boue du 22/09/1993 au 24/09/1993. Arrêté 11/10/1993. -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Vayres × × × Arrêté 29/12/1999 -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. La Charente amont : Videix × × Arrêté 29/12/1999 diffusé le 21/07/2008 -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. -Inondation, coulées de boue et mouvements de terrains du 25/12/1999 au 29/12/1999. Les Salles Tardoire : diffusé le × × Arrêté 29/12/1999. Lavauguyon 20/12/2005 -Tempête du 06/11/1982 au 10/11/1982. Arrêté 18/11/1982. 4. Des risques technologiques maitrisés et peu nombreux à l’échelle du territoire

Le risque industriel

Les établissements SEVESO

Le territoire de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin est concerné par un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT), dû la présence des établissements à haut risque, dits « SEVESO 2 à seuil haut et assimilés » qui en plus d’être soumis au régime de l’autorisation avec servitudes, doivent faire l’objet d’une étude de dangers et d’un PPRT. Il s’agit de l’établissement EUROCUP, à Saint-Junien, spécialisé dans la fabrication de produits agro-pharmaceutiques. EUROCUP dispose uniquement d’un CSS (Commissions de Suivi de Site, outil de prévention et d’information) tandis que le PPRT est en cours d’élaboration. Les établissements « SEVESO seuil bas et assimilé » sont également soumis au régime de l’autorisation simple mais aussi à quelques dispositions spécifiques prévues par l’arrêté ministériel du 10 mai 2000. Un seul est présent sur le territoire : INTERNATIONAL PAPER, à Saillat-sur-Vienne, qui correspond à une papeterie utilisant notamment des substances toxiques (dioxyde de chlore) et explosibles (chlorate de sodium).

Ces documents, issus de la loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels, ont été rendus obligatoires. Mesure phare de la loi, les PPRT sont destinés à permettre aux sites industriels de poursuivre leurs activités tout en préservant et protégeant les riverains alentours.

Les mesures de prévention des sites industriels

Les mesures de prévention qui sont mises en place sur les deux sites passent par :  Une réduction des risques à la source par l’appui des études de dangers qui permet la rédaction des prescriptions qui encadrent l’activité.  Une maitrise de l’urbanisation (étude de dangers et le PPRT à venir pour EUROCUP).  La mise en place de plans de secours : Plan Particulier d’Intervention (PPI) mis en place sur les sites EUROCUP et d’INTERNATIONAL PAPER, visant à protéger les populations riveraines et l’environnement de l’installation lorsque le sinistre déborde les limites de celle-ci. Les communes concernées par ce PPI sont Saint-Junien, Saillat-sur-Vienne, Chaillac-sur-Vienne et Rochechouart ;  Un Plan d’Opération Interne (POI) pour éviter que le risque ne s’étende à l’extérieur de l’installation.  L’information du public réalisé par l’industrie avec l’appui des collectivités locales (Comité Local d’Information et de Concertation, CLIC associé au PPRT).

Le risque de rupture de barrage

Deux grands barrages intéressent la sécurité publique et constituent un risque majeur en cas de rupture pour les communes de Chaillac-sur-Vienne, Saint-Brice-sur-Vienne, Saint-Junien, Saint-Martin-de-Jussac, Saint- Victurnien et de Saillat-sur-Vienne : Vassivière sur la Maulde et Saint-Marc sur le Taurion (tous deux affluents de la Vienne). Le temps d’arrivée de l’onde de submersion de Vassivière est de 4h40 et de 3h45 pour Saint-Marc. Chaque barrage fait l’objet d’un Plan Particuliers d’Intervention comprenant une obligation d’information préventive envers la population afin d’organiser l’alerte et l’intervention des secours.

Le risque de Transports de Marchandises Dangereuses (TMD)

Le territoire de la POL ne peut être qualifié comme un périmètre à fort risque concernant le TMD. Néanmoins, 3 types de TMD ont pu être identifiés sur les communes de Javerdat, Oradour-sur-Glane, Saillat-sur-Vienne, Saint- Brice-sur-Vienne, Saint-Junien et Saint-Victurnien : le transport routier, ferroviaire et par canalisation (gaz). Cependant, depuis 2000, grâce au contournement par la RN 141, le risque de transport de marchandises dangereuses a quasiment été éliminé du territoire.

5. Une culture du risque à travailler sur l’ensemble du territoire de la POL

Les outils d’information communaux

Les communes soumises à un risque majeur ont une obligation d’information de la population et de préparation à la gestion de crise. Deux documents doivent être établis :  Le Dossier d'Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) : il s’agit d’un document destiné à l’information de la population. Il recense les risques sur le territoire de la commune et décrit les mesures de sauvegarde répondant à chacun des risques énumérés.  Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) : il s’agit d’un document opérationnel qui vise à - Recenser et analyser les risques dans la commune, présentés dans le DICRIM ; - A définir les mesures immédiates de protection des personnes, le rôle des différents acteurs locaux ; - A prévoir l’organisation locale de l’alerte et du soutien de la population ; - A recenser les moyens humains et matériels publics ou privés de transport, de ravitaillement, de travaux et d’hébergement. Attention, le DICRIM même s’il doit être contenu dans un PCS, ne vise pas le même objectif. C’est un outil de communication dont la forme et le contenu doivent être adaptés au grand public. Ce document de gestion de crise s’impose aux communes couvertes par un PPRN approuvé et/ou un PPI et doit être établi dans un délai de 2 ans à compter de l’approbation de l’un ou l’autre de ces plans. Il doit être révisé tous les 5 ans notamment afin d’être pris en compte par chacune des municipalités successives.

La mise en place d’actions de prévention

La culture du risque est très peu travaillée à l’échelle du territoire de la POL, probablement lié à la faible présence des risques possibles. Cependant, ils existent, et à l’aune de ces derniers, un travail de prévention, d’information et de sensibilisation est à réaliser auprès de la population du territoire. Quelques manifestations ont pu avoir lieu sur la rupture de barrage et le risque d’inondation, mais elles sont ponctuelles et remontent à plusieurs années maintenant. Les risques naturels et technologiques à l’échelle du territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : DREAL, DDT87

Fiche expertise n°11

FINALITE 3 : L’épanouissement de tous les êtres humains

Volet 3 : L’accès aux services

Volet 3.1 – L’offre de santé

1. Contexte national La désertification médicale concerne un nombre toujours plus important de Français, les inégalités entre les territoires s’accumulent, les délais et l’accessibilité pour un médecin spécialiste sont de plus en plus long voir même refusé. Dans ce contexte, l’accès de tous les français sur l’ensemble du territoire à des soins de qualité constitue un enjeu national majeur. Dans le cadre d’une méthode volontariste, le gouvernement a ainsi élaboré le « Pacte Territoire Santé » version 2012, et version 2015. A travers 10 nouveaux engagements, cet outil a pour objectif d’amplifier les actions menées depuis 2012 et propose de nouvelles initiatives pour soutenir et accompagner les médecins au service des patients. Il propose des mesures innovantes pour s’adapter aux besoins des médecins et des territoires.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

Ratio de médecins généralistes pour 1000 Indicateurs supplémentaires habitants en 2015 : 0,89 Ratio de médecins généralistes pour 1000 habitants Moyenne d’âge des médecins généralistes : en 2015 : *en 2015 : 48 ans *en Haute-Vienne : 1,98 *en 2017 : 50 ans *en Nouvelle-Aquitaine : 1,67 <40 ans : 25% ; ≥60 ans : 20 % *en France : 1,57

Projet de Maison de Santé Pluridisciplinaire à Moyenne d’âges des médecins généralistes en Rochechouart porté par la POL. 2015 : *en Haute-Vienne : 51 ans ; <40 ans : 19 % ; ≥60 Centre Hospitalier de Saint-Junien : 69 000 patients en ans : 25 % 2016 ; 395 lits et places disponibles. *en Limousin : 51 ans ; <40 ans : 18,2 % ; ≥60 ans : 26,2 % 48 % des médecins généralistes sont localisés sur Saint- *en France : 52 ans ; <40 ans : 17,4 % ; ≥60 ans : Junien. 26,4 %

Présence de l’IFAS (Institut de Formation des Aides- Soignants) à Saint-Junien.

Sur le territoire de la Communauté de communes, l’organisation de la santé doit relever un double défi : assurer des soins de qualité au plus près des habitants tout en répondant de manière satisfaisante aux besoins d’une population vieillissante. La présence de l’Hôpital de Saint-Junien fournit entre Limoges et Angoulême l’assurance de soins de proximité et qui permet d’offrir une possibilité de soins d’urgences ainsi que divers autres services de choix (maternité, pôle gériatrie, pôle médecine-chirurgie-obstétrique, pôle médico-technique). Si la partie nord du territoire est globalement bien pourvue en offre de médecins généralistes, spécialistes, il en est tout à fait le contraire sur la partie sud du territoire, dont les communes n’offrent quasiment aucun accès à l’ensemble de ces services. Cette question d’accessibilité se lie principalement à la densité de population. Les habitants vivants dans des espaces densément peuplés, urbanisés sont proches de ces services à l’inverse des territoires ruraux, plus ou moins isolés, qui doivent faire face à des difficultés pour y accéder. Cependant, l’aménagement du territoire avec une offre qui se situe entre la ville centre et les pôles d’équilibres de Saint-Victurnien, Oradour-sur-Glane et de Rochechouart permet d’offrir une offre de santé de proximité et diversifiée. De plus, la POL s’est engagée dans la construction d’une Maison de Santé Pluridisciplinaire à Rochechouart, qui permettra de couvrir les faiblesses en offres de soins sur la partie sud du territoire.

3. Un aménagement qui permet de structurer et d’équilibrer l’offre de soins sur le territoire

La présence du Centre Hospitalier de Saint-Junien comme premier atout du territoire

La présence du Centre Hospitalier Roland Mazoin de Saint-Junien offre au territoire un véritable atout en offre de soins, avec un service des urgences, une maternité avec un service de pédiatrie, un pôle médecine-chirurgie- obstétrique, un pôle médico-technique- Scanner, IRM, radio, ..), un pôle gériatrie. Il constitue un pôle médical structuré sur la POL et permet d’assurer entre Limoges en Angoulême, l’assurance de soins de proximité pour les pathologies lourdes et les urgences, sur un bassin de 70 000 habitants, la Charente fournissant un contingent important de la patientèle. En 2016, ce sont près de 69 000 patients qui ont été pris en charge par les différents pôles du centre hospitalier. L’établissement dispose 395 lits dont 177 en court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique, urgence), 60 lits de SSR (soins de suite de rééducation), 218 lits de gériatrie dont 60 lits d’USLD (unité de soins de longue durée).

Une offre qui se concentre sur la ville centre

Si l’on observe la carte ci-dessous, on constate que la ville de Saint-Junien concentre la majorité des structures et des professionnels de santé : on dénombre notamment 23 médecins généralistes sur le territoire de la POL, dont 11 sont donc installés sur la ville centre. On y note également la présence du centre hospitalier évoqué précédemment, de l’unique laboratoire d’analyses médicales du territoire ainsi que de certains professionnels spécialisés, uniquement présents sur la partie urbanisée qui en est elle-même sous dotée (podologue, ophtalmologiste, psychiatre, …). Cependant, les différents pôles d’équilibres de Saint-Victurnien, Rochechouart et Oradour-sur-Glane permettent de conforter une offre de soins accessible et variée sur le reste du territoire (masseur-kinésithérapeute, infirmier, chirurgien-dentiste). On observe autour de ces pôles d’équilibres des offres de soins possibles mais on constate malgré tout une faiblesse sur la partie sud du territoire. L’offre de soins sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : INSEE 2015, Conseil National de l’Ordre des Médecins

Si l’on observe la densité de la présence médicale sur le département de la Haute-Vienne, on y constate un ratio de 1,98 médecin généraliste pour 1000 habitants. Il représente le ratio le plus élevé de l’ensemble des départements de l’ancienne région Limousin. Pourtant, avec un ratio de 0,89 médecins généralistes pour 1000 habitants, le territoire de la POL se situe en dessous de la moyenne départementale, régionale et nationale. Ceci est dû notamment à ce désert médical observé sur la partie sud du territoire : la distance maximale pour se rendre chez un médecin sur ce secteur est de 10 km pour les habitants les plus isolés. Ce constat rend la situation plus délicate si l’on observe les données des indices de vieillissement de la population pour ces différentes communes, qui sont les plus touchées par le vieillissement et l’isolement des personnes âgées (Fiche expertise n°16). Il entraine obligatoirement, en plus du temps de trajet et de l’offre réduite, une contrainte liée aux moyens et aux conditions de transports pour certaines personnes âgées de ce secteur. C’est pourquoi la POL s’est lancée en 2017 dans la construction d’une Maison de Santé Pluridisciplinaire sur la commune de Rochechouart, qui permettra de répondre à ce manque, afin d’assurer la couverture en offre de soins au sud et de renforcer l’offre de professionnels de santé de proximité accessible et plus étoffée.

-

dentiste

-

femme

-

analyses

Infirmier

Masseur

Médecins

médicales

Psychiatre

Pharmacie d’ Podologue

Ambulance

Laboratoire

généralistes

Sage

Gynécologue

psychiatrique

Etablissement

Dermatologue

Orthophoniste

Centre de santé

Ophtalmologiste

kinésithérapeute

Centre Hospitalier

Imagerie médicale

Chirurgien

Chaillac-sur-Vienne 1 Chéronnac Javerdat Oradour-sur-Glane 3 4 4 2 1 1 Rochechouart 4 2 7 3 1 1 1 Saillat-sur-Vienne 3 2 1 Saint-Brice-sur-Vienne 1 3 5 1 Saint-Junien 11 7 1 12 13 1 2 5 1 4 2 2 2 5 3 4 1 2 Saint-Martin-de-Jussac Saint-Victurnien 3 5 1 2 Les Salles Lavauguyon 1 Vayres 1 2 3 Videix Total 23 13 2 36 29 1 3 10 1 8 2 2 2 5 3 4 1 2

Nombre de professionnels et d’établissements de santé par commune sur le territoire de la POL en 2015 (Source, INSEE 2015)

Cette répartition en offre de soins entre les différents secteurs urbanisés et ruraux du territoire présente deux conséquences :  Le territoire souffre d’une offre de proximité en médecin insuffisante. Les temps d’attente pour obtenir un rendez-vous chez un généraliste ou un spécialiste peuvent s’avérer très long, ou même impossible pour certains d’entre eux (refus de nouveaux patients) ;  Les difficultés liées au transport s’avèrent être un réel problème, notamment pour le déplacement des personnes âgées, localisées principalement sur les communes isolées.

Une formation qui offre une certitude de débouchés

Parmi les établissements de santé, on peut également citer comme un atout important la présence de l’Institut de Formation des Aides-Soignants (IFAS), rattaché au centre hospitalier de Saint-Junien. Il propose une formation professionnelle diplômante d’un an et une formation continue des personnes des établissements de santé et demandeurs d’emploi. Médecine, chirurgie, pédiatrie, gériatrie ou encore soins à domicile, les élèves aides-soignants ont une année pour découvrir un large panel de secteurs dans lesquels les mènera très prochainement leur future profession. Nul doute d'ailleurs que tous n'auront guère de mal à mettre leurs compétences à l'épreuve une fois leur diplôme acquis, tant les besoins dans le secteur sont nombreux du pays d'Ouest jusqu'en Charente-Limousine. Ainsi, l’IFAS permet d’assurer une offre de formation d’un personnel qualifié pour les structures de soins locales.

4. Une pyramide des âges des médecins généralistes plus rassurante à l’échelle de la POL

C’est un phénomène qui inquiète depuis plusieurs années : le vieillissement des médecins. En 2015, en Limousin, ils avaient en moyenne 51 ans (Homme : 53 ; Femme : 49). Bien que légèrement en dessous de l’âge de l’ensemble des praticiens au niveau national, ce chiffre reste malgré tout élevé. En effet, 26,2 % des spécialistes ou généralistes régionaux ont au moins 60 ans. Inversement, ceux qui n’ont pas 40 ans ne sont que de 18,2 %, ce qui représente une réelle inquiétude concernant le renouvellement des générations à venir. Sur le terrain, des disparités existent entre les départements, entre zones rurales et urbaines, en fonction des disciplines d’exercice aussi. La Creuse est le département où les médecins sont plus vieux qu’ailleurs : 55 ans en moyenne. Plus préoccupante, la proportion des praticiens sexagénaires : 38 % approchent ainsi de la retraite, pour 9 % dont l’âge est inférieur à 40 ans. À l’opposé, la Haute-Vienne est un peu mieux lotie : une plus grande “jeunesse” y est présente avec 19 % des médecins généralistes âgés de moins de 40 ans et 25 % de 60 ans et plus. Plusieurs raisons permettent d’expliquer cette problématique : l’allongement de la durée des études, le manque d’attractivité de certains territoires très peu denses qui attire très peu la jeunesse, la peur de franchir le pas et de s’installer en tant que médecin libéral, …. La situation sur le secteur de la POL semble moins alarmante concernant la pyramide des âges des médecins généralistes : la moyenne d’âge située à 48 ans en 2015 (50 ans en 2017) permet de placer le territoire légèrement en dessous de la moyenne régionale. En 2015, 25 % d’entre eux ont moins de 40 ans, ce qui représente un pourcentage élevé par comparaison aux territoires et départements voisins et donc une inquiétude moins pesante concernant le renouvellement des générations futures, même si elle reste toutefois présente. Ensuite, 20 % de ces professionnels de santé sont âgés de 60 ans et plus, ce qui est nettement moins élevé comparé aux autres territoires. Cependant, les médecins concernés par l’approche de la retraite sont ceux localisés sur les communes déjà peu pourvues en professionnels de santé : Saint-Brice-sur-Vienne, Vayres.

5. Une évolution imminente par la naissance de nouveaux outils territoriaux : les MSP

Dans le cadre de ses compétences statutaires des services à la population en offre de soins, la Communauté de communes Porte Océane du Limousin a entrepris la construction d’une maison de santé pluridisciplinaire. Cet établissement a pour objectif d’éviter la désertification médicale en favorisant le maintien et la venue des professionnels de santé. Elle permettra également de mutualiser les moyens et d’assurer ainsi plus de temps de soin par praticien. Le site prévu pour accueillir cette MSP est localisé sur la commune de Rochechouart. La réalisation de ce projet permet l’arrivée de nombreux professionnels de santé : 3 médecins, 5 infirmières, 1 podologue, 1 kinésithérapeute et 2 ostéopathes. Les professionnels de santé s’organiseront en association pour la location des lieux (appel à un prestataire pour la gestion) et bénéficieront de tarifs de location identiques à ceux qu’ils ont actuellement. La date de fin du projet est prévue pour fin 2018. Une seconde maison de santé interdisciplinaire est également en cours d’élaboration et concerne les communes de Saint-Mathieu, Oradour-sur-Vayres et la commune de Vayres, cette dernière étant située au sud du territoire de la POL, à proximité des communes les plus isolées, dont le degré de densité de population est qualifié de très peu dense.

La mise en place de ces deux établissements représente une réelle opportunité qui permet de répondre à certaines des problématiques évoquées ci-dessus. En effet, le regroupement de professionnels avec les possibilités d’échanges et d’organisation que cela engendre rassure et permettra de renforcer l’attractivité des différentes professions médicales sur le territoire. Ils semblent représenter la solution la plus efficace pour lutter contre la désertification médicale du territoire engendrée par les départs en retraite et le faible renouvellement des générations futures.

Fiche expertise n°12

FINALITE 3 : L’épanouissement de tous les êtres humains

Volet 3 : L’accès aux services

Volet 3.2 – Les besoins d’épanouissement

1. Contexte national Les activités socioculturelles, le sport et plus largement l’ensemble des activités de loisirs sont à la fois facteurs d’épanouissements des individus et vecteurs de cohésion sociale. L’accessibilité aux équipements, l’animation du territoire et la citoyenneté sont donc des enjeux majeurs du développement durable, en particulier pour les territoires ruraux, qui souffrent parfois d’un manque de dynamisme et d’attractivité en raison de l’absence d’équipements et de structures associatives. Il s’agit à la fois d’offrir les services dont la population a besoin au quotidien, mais également de développer une offre qui puisse être un facteur d’attractivité touristique.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

Nombre d’associations en 2016 : 434 ; 16 associations Indicateurs supplémentaires pour 1000 habitants. Nombre d’associations en 2016 : Nombre d’équipements sportifs recensés : 168 ; *en Haute-Vienne : 8000 à 9000 ; 22,6 associations ratio : 6,5 équipements pour 1000 hab. pour 1000 habitants *en Nouvelle-Aquitaine : 120 000 à 130 000 ; 21 Adhésion de la POL à l’EPCC Vienne-Glane pour les associations pour 1000 habitants équipements transférés à l’EPCC (Mégisserie et Ciné *en France : environ 1,3 millions Bourse). Nombre d’équipements sportifs recensés : 1 ALSH intercommunal *en Haute-Vienne : 2254 ; ratio : 5,99 équipements pour 1000 habitants 6 sentiers d’interprétation (14,2 Km)

Kilométrage du PDIPR : 355 km

Le territoire de la POL dispose d’atouts incontestables concernant l’offre en équipements et d’activités de loisirs, de culture et de sports. Ces atouts se concrétisent notamment au travers du nombre important d’associations présentes sur le territoire. La diversité et l’offre en infrastructures et activités permettent d’offrir aux habitants du territoire une multitude de loisirs et d’animations pour tous les goûts. Dans ce cadre, les communes jouent un rôle majeur à la fois par la subvention aux associations mais aussi pour les équipements mis à disposition sur les communes dont elles ont la gestion. La POL exerce un rôle complémentaire en soutenant les associations et les équipements d’intérêt communautaire. En effet, elle exerce de manière optionnelle, la compétence liée à la construction, à l’entretien et au fonctionnement des équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire, qui sont très nombreux à l’échelle du territoire. Ainsi, offrir à chacun le droit d’accéder à la culture et aux sports, dans des équipements de qualité avec des intervenants compétents, permettant de pratiquer son loisir, sa passion, voilà l’ambition première qui préside à la politique d’équipement menée dans l’espace communautaire. A ceci s’ajoute une volonté de construire un réseau d’équipements complémentaires à celui des communes, au service de l’équilibre territorial entre les communes et de l’attractivité du territoire pris dans sa globalité. L’importance du rayonnement territorial concernant les associations et les équipements restent le critère prioritaire pour la gestion et la distribution des rôles des acteurs publics, où le rôle des communes reste fondamental. L’intervention de la POL sur la question culturelle est sans doute la plus importante au regard des subventions accordées et des investissements pour la création, la gestion, l’entretien des nombreux équipements d’intérêts communautaires. La POL dispose également dans le cadre de ses compétences supplémentaires, de la gestion et de l’entretien de l’Accueil de Loisirs Sans Hébergements Intercommunal (ALSH), qui permet de développer une offre d’aménagements à destination de la jeunesse dans le cadre des activités périscolaires.

3. Une offre diversifiée et de qualité qui s’équilibre à l’échelle communautaire

L’accès aux activités de sports, de loisirs et de culture sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : INSEE, 2015

Comme le montre la carte ci-dessus, on remarque dans un premier temps que l’offre en équipements socioculturels, sportifs et de loisirs est relativement satisfaisante sur le territoire de la Communauté de communes. Elle présente une diversité de choix et une autonomie intéressante concernant l’accès aux différentes activités.

Comme pour la plupart des territoires ruraux, si quasiment chaque commune dispose d’une salle des fêtes et/ou d’une salle polyvalente, qui garantit un minimum d’animation sur le territoire, la majeure partie des équipements est destinée à une activité sportive. En effet, le ratio des équipements sportifs pour 1000 habitants est de 6,5 sur le territoire de la POL, ce qui est supérieur au ratio du département de la Haute-Vienne qui se situe à 5,99. Côté loisirs et culture, le territoire est également doté d’infrastructures de choix avec le Ciné Bourse et le centre culturel de la Mégisserie, tous deux localisés à Saint-Junien, ainsi que la Maison de la Réserve et l’espace Météorite à Rochechouart ou encore les différents sentiers d’interprétation et chemins de randonnée inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée, répartis sur les différentes communes du territoire.

Malgré une offre suffisante de services et d’infrastructures, permettant ainsi aux habitants de s’épanouir à partir de cette palette d’activité diversifiée, il peut toutefois être identifié une certaine inégalité concernant la répartition de ces équipements. En effet, la ville centre concentre à elle seule plus d’un tiers des équipements, qui sont par ailleurs les plus structurants. Parallèlement, certaines communes sont peu dotées d’équipements, en particulier sur la partie sud du territoire : c’est le cas pour les communes de Videix, Vayres ou encore des Salles Lavauguyon. Ces communes sont donc confrontées à des difficultés d’accès aux équipements, qui plus est sur un territoire rural et vallonné, où la voiture représente le moyen de transport le plus répandu. Cette répartition n’est pas une particularité, étant donné la démographie du territoire, puisque la réalisation d’un équipement nécessite un seuil de population minimum, permettant de garantir sa fréquentation. Ce sont donc en règle générale, les communes les plus peuplées, situées le long des axes de transport principaux, qui disposent des principaux équipements. Par ailleurs, la présence d’équipements sur les pôles d’équilibres de Saint-Victurnien, Rochechouart ou Oradour-sur- Glane permet d’assurer une offre de proximité satisfaisante pour la majorité des communes du territoire. On peut également observer une bonne qualité des équipements mais une accessibilité un peu plus mitigée envers les publics en difficulté sur certains dispositifs. En effet, l’ensemble des équipements du territoire sont entretenus et sont fréquentés assez régulièrement, comme le terrain de football de Vayres, dont la commune a réalisé récemment la mise aux normes de l’éclairage afin que les matchs de football puissent avoir lieu en soirée, ce qui renforce le maintien de ces activités. D’autres équipements sont aujourd’hui anciens et pas forcément aux normes, mais restent malgré tout très fréquentés, tel que le gymnase à Rochechouart qui accueille un bon nombre d’associations sportives, ainsi que les écoles communales et le collège.

Concernant les activités de loisirs offerts à la jeunesse du territoire, on comptabilise 6 ALSH sur l’ensemble de la POL. On note également la mise en place d’un Plan d’Action Communautaire pour la jeunesse qui vise à à définir une stratégie de mutualisation des moyens et des objectifs entre les différentes structures ALSH du territoire intercommunal.

4. La présence d’un tissu associatif remarquable

Tout territoire a besoin d’une société civile dynamique et les associations présentes en sont le terreau. Partenaires essentiels des acteurs publics, elles sont des vecteurs de citoyenneté, d’engagement et d’attractivité. Les associations jouent un rôle irremplaçable sur tous les territoires. Dans les communes du territoire, elles sont actives au quotidien, mais au final, se rendons-nous vraiment compte de leur nombre, et de leurs actions à l’échelle de notre territoire ? Ce sont en tout 434 associations qui sont présentes sur la Communauté de communes Porte Océane du Limousin, de toutes tailles, et actives dans tous les domaines de la société : l’éducation, la culture, le social, la santé, l’environnement, la défense des droits, les loisirs, les sports, …. On observe que sur le territoire, les associations sont plus nombreuses dans le sport, le social et le loisir. Quelle que soit leur taille et leur vocation, ces associations animent le territoire et rendent des services essentiels à la population. Leurs emplois sont précieux, et ils ne se délocalisent pas. C’est donc là un atout incontestable dont dispose la Porte Océane du Limousin et les communes de son territoire. Ce tissu peut toutefois être menacé par la baisse des dotations des collectivités qui peut faire du budget associatif une variable d’ajustement et peut parfois essouffler le mouvement associatif.

5. Une animation territoriale et communale permanente

Le territoire de la Porte Océane du Limousin accueille toute l’année des évènements d’envergures, devenant des évènements à rayonnement intercommunal, organisés par les différents acteurs publics et le mouvement associatif et qui drainent un public dont la provenance dépasse le territoire intercommunal. Il peut s’agir d’animations culturelles, sportives, ludiques ou éducatives, qui sont donc ponctuelles, mais qui ne concernent pas uniquement la ville centre et les pôles d’équilibres. Ainsi, plusieurs d’entre elles peuvent être citées :

 En mars, journée du livre de Saint-Martin-de-Jussac : cette journée dédiée aux livres voit la venue de très nombreuses maisons d’édition régionales. C’est l’occasion de la remise du prix littéraire régional, le prix Panazô (du nom d’un célèbre auteur limousin) des lycéens.

 Mi-avril, l’autocross à Saint-Junien : cet évènement des sports mécaniques accueille des milliers de passionnés chaque année.

 Fin mai, à Saint-Junien : Faîtes des Livres : né de la volonté des enseignants de lutter contre les difficultés de lecture des jeunes et de donner aux jeunes l’envie de lire, cet évènement a tout de suite su trouver sa place, avec des concours de poésie et une dictée ouverte à tous. Festival de la BD : c’est une rencontre d’auteurs avec son jeune public. L’occasion pour ces amateurs de découvrir la création d’une BD lors d’ateliers animés par les auteurs.

 Tous les 7 ans en juin, les Ostensions septennales de Saint-Junien : Les ostensions limousines sont inscrites sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l'humanité (UNESCO) à Bakou en Azerbaïdjan le 5 décembre 2013. S'il est une manifestation qui identifie Saint-Junien, ce sont les Ostensions. Les premières organisées à Limoges datent de 994 après J-C et avaient pour but, en présentant les reliques des saints à la foule, de conjurer le Mal des Ardents. Le mal a disparu mais la tradition se perpétue toujours tous les sept ans dans une dizaine de communes du Limousin, dont Saint-Junien depuis 1519. En 2023 seront célébrées les 73èmes Ostensions

 Tous les deux ans, durant l’été, à Rochechouart, Saint-Brice, Saint-Junien, la biennale d’arts naïf et singulier : cet évènement qui s’installe de plus en plus dans le paysage national, se découvre sur trois communes du territoire. Il accueille à chaque édition les meilleurs artistes et des milliers de personnes pour découvrir un art populaire, plein d’humour et de couleurs.

 Tout l’été, à Javerdat, Saint-Brice, Saint-Martin de Jussac, Saint-Victurnien, Videix, les Marchés Festifs : dans ces communes du territoire, l’été rime avec « bien manger ». En famille, entre amis, dans la détente, au soleil et dans une ambiance de fête, l’occasion de déguster de nombreux produits locaux. Cet évènement s’organise autour d’un partenariat entre les communes, les associations

 et la POL. Oradour-sur-Glane organise également son propre marché festif tous les ans.

 Juillet-Aout à Saint-Junien, Festival Saxophonie : né il y a 7 ans déjà, de l’esprit de plusieurs personnes qui souhaitaient animer l'été, la ville de Saint-Junien. Ils ont décidé de créer une immense fête culturelle autour de l’art. Le mot immense prend d’année en année de plus en plus son sens car le festival ne cesse de grandir et de faire venir des artistes internationaux, mais pour tous les bénévoles chaque édition est unique et immense à organiser. Musique, humour, peinture, photographie, tout se mélange sans-gêne dans Saxophonie, avec comme point commun beaucoup de talent, l’amour de l’art, du partage et évidemment le saxophone.

 De mi-juillet à fin août, à Saint-Junien, Tricot graffiti : né à New-York, cet art du graffiti de laine a fait sensation lors de sa première édition. Sur le mobilier urbain, autour de des arbres, sur les bâtiments, la laine est partout.

 A partir de la 3ème semaine de juillet et pour trois semaines, à Rochechouart, Le labyrinthe de la voix : c’est un évènement qui accueille plusieurs milliers de personnes, à la Cité du canon et dans les communes environnantes. Chaque année, des groupes phares et des découvertes sont à faire, dans le bel écrin que constitue la cours du château. Ouvert à tous, le festival mêle évènements gratuits et payants.

 Mi-août, à Saint-Junien, Cuivres en fête : ce n’est pas un hasard si Cuivres en fête a décidé depuis plusieurs éditions d’installer son festival à Saint-Junien. L’engagement de la commune et du territoire pour l’accès de tous à la musique a rejoint la volonté des organisateurs de Cuivres en fête. A Saint-Junien, ce festival alterne temps d’académie avec les élèves et concerts, gratuits et payants, avec de grands noms du cuivre. Cuivre en fête est présent dans la ville, dans les équipements municipaux et intercommunaux, profitant de la belle école de musique intercommunale et du centre culturel de la Mégisserie. Au-delà de Saint-Junien, le festival rayonne à Rochechouart, à Limoges, et dans bien d’autres lieux.

 3ème weekend d’août, à Saillat/Vienne, Les Cheminées du Rock : dans le cœur industriel du territoire de la Porte Océane du Limousin, le Rock indé a trouvé un site à sa mesure. Sous les hautes cheminées de l’usine emblématique de la commune de Saillat-sur-Vienne, guitares, batteries et voix raisonnent et font entendre un autre son à découvrir. Ce festival s’installe dans le paysage culturel avec force, comme une chanson de Rock.

 Week-end fin aout, à Vayres, la traditionnelle fête de la batteuse : concours de pétanque, bal en plein air, randonnée et feu d’artifice sont au programme pour animer ce week-end avec pour principale animation, le battage et l’exposition de tracteurs et de divers matériels anciens.

 1er weekend de septembre, à Saint-Junien, Légend’Air : entre 10 000 et 20 000 personnes chaque année lèvent les yeux au ciel pour cette grande fête populaire qu’est Légend’Air. Dans la plus pure tradition des fêtes aériennes champêtres des années 50, Légend’Air réunit sur l’aérodrome de Saint-Junien des passionnés d’avions anciens.

 Tous les trois ans, 1er weekend de septembre, à Chéronnac, la Fête de l’huître : au moyen-âge, les fruits de la mer et en particulier les huitres d’Oléron trouvaient à Chéronnac leur autoroute pour regagner les capitales du Royaume. C’est en souvenir de ce périple partant depuis les sources de la Charente que tous les 3 ans, la commune célèbre en costume l’arrivée des huitres pour ensuite faire place à un grand moment de dégustation collective avec plus de 3 000 convives.

 Fin septembre / début octobre, les Portes du cuir : près de 7 000 visiteurs venus de la France entière se pressent pour ce rendez-vous annuel. Les Portes du cuir, c’est un salon grand public et professionnel qui réunit l’ensemble des acteurs de la filière cuir : entreprises, professionnels métiers d’art, éleveurs et établissements de formation. Il propose également, exposition-vente, démonstrations, ateliers d’initiation, conférences, table-ronde, et projections de documentaires. Ce salon a pour volonté de fédérer tout un territoire où le travail du cuir trouve son excellence. Quatre villes (Montbron, Nontron, Saint-Junien et Saint- Yrieix), une intercommunalité (la Porte Océane du Limousin), agissant sur 3 départements (Charente, Dordogne et Haute-Vienne), avec le Parc naturel régional Périgord-Limousin, qui s’associent pour mettre en lumière la filière cuir et la diversité de son savoir-faire.

 Tous les weekends de la Toussaint, à Saint-Junien, le salon des vignerons et des gourmets : plusieurs milliers de personnes viennent découvrir à la veille de l’hiver, à la salle des congrès de Saint- Junien, les meilleurs produits à déguster et à emporter. Des viticulteurs choisis pour la qualité de leurs produits, mais aussi des spécialités locales réalisées par les meilleurs artisans du territoire y sont présentés à la dégustation.

 Dernier weekend d’août, le camion-cross à Saint-Junien : plus de 20 éditions au compteur, le camion- cross est un évènement qui attire des milliers de spectateurs. Mais si le dimanche, les camions rugissent dans une compétition sans merci, le samedi, ces mêmes camions se mettent sur leur 31 pour un défilé dans les rues de Saint-Junien suivis par des milliers de personnes.

Les manifestations traditionnelles sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : POL

6. L’intercommunalité comme acteur et facteur d’égalité territoriale

Une offre territoriale qui résulte d’une stratégie d’intérêt communautaire

Le maintien d’une offre variée et accessible à tous (financièrement, physiquement et géographiquement), la gestion et l’entretien d’équipements sportifs et culturels d’intérêts communautaires, la préservation et la valorisation d’un patrimoine naturel et culturel remarquable au travers de la création et de la gestion de structures d’accueil ou d’animations, sont identifiés comme les principaux enjeux du territoire de la POL. De par ses statuts, l’intercommunalité exerce de manière optionnelle la compétence liée à la construction, à l’entretien et au fonctionnement des équipements culturels et sportifs d’intérêts communautaire qui se décline en 2 volets :

 Le développement de l’action culturelle et mémorielle dans l’espace communautaire : - l’adhésion à l’EPCC pour les équipements du centre culturel et du pôle cinématographique transféré à l’EPCC Vienne Glane en participant à son animation, à son équipement et à son entretien, - la création du CIRIR à Rochechouart, - la création de l’école de musique intercommunale, - la création et gestion de la Maison d’Oradour-sur-Glane, - la création d’un musée du papier à Saillat-sur-Vienne.

 Le développement et l’aménagement sportifs de l’espace communautaire : - la construction, l’aménagement, l’entretien et la gestion des équipements sportifs considérés comme pôle structurant ou d’équilibre communautaire (entretien et gestion du centre aquatique, du complexe sportif à Oradour-sur-Glane, de la base de VTT à Saint-Martin-de-Jussac, la future création et gestion d’une base de loisirs à Saint-Victurnien), - l’égalité entre les enfants scolarisés sur le territoire pour l’accès à des équipements communautaires (transport dans le temps scolaire de premier degré des enfants vers le centre aqua récréatif, transport dans le temps scolaire de premier degré pour l’activité de VTT).

Concernant le développement de l’action culturelle et mémorielle, on constate un fort investissement de la POL à l’échelle communautaire, avec une volonté des communes de s’allier pour porter une véritable politique culturelle, avec notamment l’élargissement du conseil d’administration aux communes du sud. A l’égard de l’aménagement des activités sportives et de nature, la POL joue là aussi un rôle très important puisqu’il s’agit également de développer une stratégie d’intérêt communautaire à l’échelle du territoire avec par exemple la gestion et l’entretien du complexe sportif intercommunal à Oradour-sur-Glane ou la création et la gestion de la future base de loisirs de Saint-Victurnien. Présentation des structures sportives et culturelles d’intérêt communautaire

Le centre culturel de la Mégisserie

La Mégisserie est un théâtre ouvert toute l’année qui propose une programmation artistique pluridisciplinaire : théâtre, cinéma, danse, musique, chanson, humour, conte, cirque, photographie. Une orientation forte est mise autour de la voix. Sont également programmées des expositions photographiques. Avec les Brigades d’Intervention Poétiques, la Mégisserie met en place un travail de proximité : petites formes de spectacle « hors les murs » chez les habitants, dans les quartiers, les écoles, les cafés, les commerces, les jardins, les bibliothèques, les fermes… Ce centre culturel propose entre trente et quarante spectacles par saison. Des spectacles où souvent l’humour, l’humanité, l’émotion, la virtuosité et l’intelligence sont très présents. Elle propose également des ateliers, des rencontres, des résidences d’artistes et des projets artistiques avec les habitants. Elle dispose d’un théâtre de 350 places, d’une salle de répétition et de résidence, d’un hall. La Mégisserie est subventionnée par la Communauté de communes Porte Océane du Limousin, le Département de la Haute-Vienne, le Conseil Régional du Limousin, le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC du Limousin.

En chiffre : En 2015 : 20 692 personnes ont fréquenté La Mégisserie ; 120 manifestations dont 33 spectacles gratuits, 54 spectacles publics et 3 évènements hors les murs ; 24 associations partenaires ; Une scène conventionnée pour les arts, les imaginaires et l’éducation populaire.

Le Ciné Bourse

Tous les jours, il est possible de se « faire une toile », avec un tarif très attractif, permettant à chacun de découvrir le 7ème art dans toute sa diversité : films populaires, films art et essai, documentaires, mais aussi des soirées citoyennes souvent organisées avec des associations, ouvertes à l’histoire, aux mouvements du monde, aux réveils des consciences, à la préservation de notre planète.

En chiffre : En 2016 : une fréquentation globale de 33 111 spectateurs ; 250 films programmés ; 21 évènements organisés ; Ouverture 7 jours sur 7 ; 2 salles de projection ; 1 classement Art&Essai.

La communauté de communes Porte Océane du Limousin assure l’entretien et les besoins en équipement et soutient financièrement La Mégisserie et le Ciné Bourse dans toutes ses actions, dans le cadre de son adhésion à l’EPCC Vienne-Glane.

Le Complexe sportif intercommunal à Oradour-sur-Glane

En 2014, à son inauguration, le gymnase intercommunal représentait une opportunité de développer la pratique associative. Aujourd’hui, la preuve est faite. On compte désormais une dizaine d’associations et des centaines de licenciés. En œuvrant pour le sport, la POL œuvre aussi pour la cohésion sociale, l’aménagement du territoire et l’engagement associatif. Afin de donner aux habitants du territoire de nouveaux moyens pour pratiquer leur sport et pour développer le mouvement sportif, on retrouve dans ce gymnase un dojo de 200 m². L’espace dédié au badminton peut se convertir en terrain de basket et de handball. C’est l’installation la plus moderne du département. Enfin, avec une tribune de 250 places, l’équipement peut accueillir pour des compétitions importantes, le public dans de bonnes conditions.

En chiffre : En 2016 : 2052 h pour les associations et 420 h pour les écoles ; Partenariat particulier avec la ligue et la fédération de badminton ; Plus de 57 h d’entrainements par semaine ; 8 associations installées ; 3 associations ponctuellement ; 3 écoles bénéficiaires (Oradour-sur-Glane, Saint-Brice-sur-Vienne, Javerdat) ; 1 collège bénéficiaire (collège Langevin) ; En 2017 : création d’un club de handball.

L’Accueil de Loisirs Sans Hébergement intercommunal (ALSH)

Dans le cadre de ses compétences supplémentaires, la Communauté de Communes POL assure la gestion de l’accueil de loisirs, depuis juillet 2008. Construit en 2002, il se situe dans un cadre fait de grands espaces verts arborés, attenants au plan d’eau de Bujaras. C’est dans un esprit ludique que les enfants sont accueillis tout au long de l’année. Derrière les activités, se cachent des objectifs précis, comme la recherche de l’autonomie, la responsabilisation, l’épanouissement et la socialisation des enfants. L’objectif est de développer leur imagination et leur créativité. Pour cela, différents thèmes sont abordés : les initiations sportives, le cirque, l’écologie, le cheval, la découverte du milieu naturel et les rencontres intergénérationnelles. De plus, des activités et sorties diverses sont proposées. Cette entité est destinée à promouvoir une politique éducative, sportive et de loisirs de qualité.

En chiffre : En 2016 : + 15,5 % de fréquentation ; 4774 enfants accueillis ; Augmentation globale de la fréquentation sur chacune des périodes : + 34 % pendant les vacances d’hiver, + 13,5 % pendant les vacances d’été, + 53 % d’accueil le mercredi depuis 2014.

Le Centre aqua-récréatif L’Aïga Bluïa à Saint-Junien

Le Centre Aqua-récréatif est composé d’un bassin sportif, d’un bassin ludique (banquette bouillonnante, jets massants, …) et d’un espace de détente (sauna-hammam). Il offre de nombreuses installations et aménagements, destinés à faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite (ascenseur et des équipements spécifiques). Le centre est ouvert tous les jours et propose diverses activités, telles que l’aquagym, l’aqua stand, l’aquaphobie ou l’école de natation (bébés nageurs). Le complexe propose également deux salles de squash. De plus, il propose en partenariat avec la Ligue contre le cancer, une activité aquagym à destination des personnes atteintes du cancer.

En chiffre : En dix ans : 1 650 000 nageurs ; En 2016 : 126 583 nageurs, dont 99 396 nageurs hors scolaires ; En été : 42 630 nageurs ; Pass’sport : 6090 entrées gratuites offertes aux jeunes (+9%). Soucieux de favoriser l'accès au plus grand nombre, Pierre Allard, maire de Saint-Junien, a décidé d'octroyer un Pass'sport par an, d'une valeur de 21 €, à tous les jeunes âgés de 4 à 17 ans domiciliés sur la commune (pour les moins de 4 ans l'accès est gratuit). Cette mesure a été étendue à l’ensemble des communes de la Communauté de communes. Les pass’sports piscine sont désormais délivrés par le centre aquarécréatif. La prise en charge des transports entre l’école de premier degré et le centre aqua est assurée par la POL.

EMI – Ecole de Musique Intercommunale

Localisée sur 3 communes du territoire, à Saint-Junien, à Rochechouart et à Saint-Victurnien, l’EMI regroupe 27 professeurs diplômés de un ou de plusieurs instruments. Le droit à la musique pour tous sur le territoire de la POL, dans les faits, c’est par exemple pour les moins de 23 ans, des cours à moins de 10 euros par mois. A court terme, des actions vont être engagées pour accroitre le rayonnement de l’EMI (ouverture à de nouveaux élèves, à de nouveaux publics, aux jeunes). A moyen terme, il s’agit d’engager une demande de classement de l’EMI en Conservatoire à Rayonnement Intercommunale, par le Ministère de la Culture.

En chiffre : En 2016 : 569 élèves, 432 familles concernées ; 17 disciplines instrumentales (classiques ou instrumentales) ; 20 ensembles ou ateliers de pratique collective ; 30 à 40 diplômes délivrés chaque année ; 20 manifestations par année scolaire.

La future Station sport nature à Saint-Victurnien

L’enjeu est de convertir le potentiel actuel que représente la pratique du canoë et du kayak dans la commune de Saint-Victurnien, en un centre de « sport nature ». La base de loisir intercommunale de Saint-Victurnien vise à être la première station sport nature du département. Le canoë kayak sera au cœur d’un site qui côtoie la course d’orientation, un parcours VTT, un mini accrobranche, une aire de tir à l’arc, une aire de pique-nique et un parcours de pêche. L’objectif de réalisation est prévu pour 2019, avec comme première réalisation la base de kayak, l’aménagement de l’embarcadère et de la voirie de desserte nécessaire.

La base de VTT à Saint-Martin-de-Jussac

Située à Saint Martin de Jussac, la base VTT a pour objectif d’initier les jeunes à la pratique du VTT. D’une longueur de 300 mètres, la piste est constituée de huit agréées dont un pont à bascule, une échelle, un tremplin, quatre ponts et une passerelle. Cet équipement est mis à disposition à titre individuel ainsi qu’aux accueils de loisirs sans hébergement pour les enfants âgés de plus de 12 ans. Possibilité de location gratuite de VTT sur demande écrite au pôle loisir.

Fiche expertise n°13

FINALITE 3 : L’épanouissement de tous les êtres humains

Volet 3 : L’accès aux services

Volet 3.3 – L’accessibilité des équipements publics et des services d’intérêt général

1. Contexte national Les inégalités territoriales ne cessent de s’accentuer en France. Les habitants des quartiers populaires, des campagnes périurbaines, des territoires ruraux sont les premiers confrontés aux difficultés quotidiennes d’accès aux services nécessaires à la vie en société. De profondes mutations technologiques et sociales ont bouleversé les rapports des citoyens aux services publics. Ceux-ci, bien qu’en transformation, peinent à répondre avec efficacité aux nouvelles demandes, toujours plus hétérogènes. Parallèlement, la réorganisation de nombreux services publics, justifiée par une rationalisation de la dépense publique, a entrainé ces dernières années des fermetures en cascade, touchant fréquemment les mêmes territoires. Ce phénomène a accéléré le creusement d’inégalités territoriales déjà bien installées car l’accessibilité des services est un élément clé pour le dynamisme et l’attractivité des territoires. Ces changements ont poussé les pouvoirs publics, l’Etat et les collectivités, à engager une réflexion d’ampleur pour assurer la continuité du service public. La redynamisation des territoires fragiles, vitale pour leurs habitants, passe en ce sens par une refonte globale de l’offre de services. Il s’agit dans ce cadre d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services offerts par l’Etat, les collectivités, mais aussi les opérateurs privés et le secteur de l’économie sociale et solidaire. Dans cette optique, des initiatives innovantes émergent et dessinent de nouvelles façons de garantir l’offre de services aux habitants des zones fragiles, qu’elles soient peu denses ou urbaines sensibles. Toutes ces expériences participent du développement et de la redynamisation locale et favorisent l’attractivité de ces territoires. Accessibilité, mutualisation, télé-services et accompagnement de proximité sont les maîtres mots de ces initiatives qui renouvellent la notion de services au public. Ainsi, en instaurant les Schémas Départementaux d’Amélioration de l’Accessibilité des Services au Public (SDAASAP), la loi NOTRe du 7 aout 2016 vise à l’amélioration de l’accès aux services essentiels de la vie quotidienne sur les territoires. À ce jour, la quasi-totalité des départements s’est engagée dans la démarche d’élaboration du schéma.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires Administration générale : Présence d’une sous-préfecture à Rochechouart, d’un Centre *En Haute-Vienne Hospitalier à Saint-Junien, et de deux Maisons du Département. Administration générale : 30 % de l’emploi sur le territoire est dans l’administration publique. Une Préfecture à Limoges, deux sous-préfectures à et Rochechouart, 13 Centres Hospitaliers, 29 Education : MdD. er 10/13 des communes ont un établissement du 1 degré. 3 collèges et 2 lycées sur la ville centre et Rochechouart. Education : Deux formations supérieures : IFAS et BTS tourisme. Nombre d’établissements de 1er degré : 378 Nombre d’établissements du 2nd degré : 72 Transport : Train : Réseau TER Limousin avec la ligne Limoges-Angoulême, 2 Transport : (Transfert de la compétence à la gares ferroviaires, 2 haltes ferroviaires. Région le 01/09/17) Bus : 6 lignes MOOHV 87 dont une estivale. Train : 36 gares et haltes ferroviaires, 6 lignes Voiture : axe de la 2* 2 voies RN 141, 2 sites de covoiturage. ferroviaires. Vélo : 2,6 km de piste cyclable à Saint-Junien (en extension). Bus : 27 lignes MOOVH 87 dont deux « express » vers Limoges. En 2013, 30 % des flux de personnes qui viennent travailler sur Voiture : 11 aires de covoiturage. la POL proviennent de l’extérieur du territoire. En 2013, 40 % des actifs travaillent sur leur commune d’origine. En 2008, 60 % des actifs des deux anciennes CdC travaillent sur leur territoire d’origine.

Le développement du territoire trouve en partie sa force par une armature urbaine équilibrée, au sein d’un territoire rural. Le point de centralité urbaine se fait autour de la ville de Saint -Junien, centrale tant dans la démographie du territoire que par la proportion des habitants. La commune accueille les équipements de services publics structurants, lui permettant de répondre aux besoins en aménités urbaines attendus des populations du territoire et au-delà. Mais autour de ce pôle de centralité s’articulent des pôles d’équilibre, donnant des points de densité

complémentaires à la ville centre et accueillant un panel de services publics et privés, allant au-delà des besoins de premières nécessités. Ces pôles d’équilibres irriguent vers le sud avec la commune de Rochechouart et son pôle de près de 4 000 habitants, siège de sous-préfecture ; à l’est avec les communes d’Oradour-sur-Glane et de Saint- Victurnien s’ouvre un pôle de 4 000 habitants, de part et d’autre de la RN 141. Les communes du territoire de la POL sont très impliquées, que ce soit pour assurer l’accès aux services publics fondamentaux, mais aussi pour répondre aux attentes des habitants en matière de cohésion sociale, de scolarité, de logements ou de nouveaux services. En effet, le développement du territoire a trouvé pour socle depuis une quinzaine d’années un principe vertueux de services publics de proximité qui confortent l’attractivité du territoire, par une mise en pratique forte de la subsidiarité permettant complémentarité entre communes et intercommunalité.

3. « Un premier rideau » de services publics assurés

L’accès au premier volet des services publics sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : INSEE 2013

La présence de la Sous-Préfecture sur la commune de Rochechouart permet à l’Etat d’être au plus près du terrain, de répondre à des services proposés aux administrés au cœur de la ruralité sans imposer un trajet à Limoges et aux élus locaux de trouver un interlocuteur de proximité. Administrations de mission, les sous-préfectures sont des acteurs du développement local, de l'intercommunalité et de l'ingénierie de projet sur leur territoire. Les services de gendarmerie et de secours présents sur le territoire assurent une présence de proximité, à partir de Saint-Junien et de Rochechouart. Déjà cité précédemment, le Centre Hospitalier permet également de conforter l’offre de soins pour l’ensemble d’un bassin de vie de 70 000 habitants.

4. De la petite enfance à la formation : une offre scolaire qui s’équilibre à l’échelle du territoire

Un mode d’organisation satisfaisant et la nécessité de le maintenir

Le maillage des écoles du 1er degré est plus fragile au sud du territoire compte tenu de l’absence d’établissement sur les communes de Chéronnac, Videix et Les Salles Lavauguyon et du faible effectif des classes de l’école élémentaire de Vayres. Le maintien de cette école se justifie justement compte tenu de l’éloignement qui entrainerait des déplacements plus longs pour les enfants provenant du sud du territoire. Cependant, on constate malgré tout que 10 sur 13 des communes disposent d’un (ou des) établissements du 1er degré et permet ainsi de conforter une offre de proximité accessible à l’échelle du territoire. La présence de 3 collèges et de 2 lycées (2nd degré) permet aux élèves entrant dans l’enseignement du second degré et provenant des communes du territoire, de ne pas effectuer de trajets supérieurs à 40 minutes environ (transports scolaires ou parentaux). La présence d’un internat permet également d’accueillir les élèves qui sont à plus d’une heure de trajet. A cet effet, le Conseil Départemental de la Haute-Vienne a mis en place l’attribution de bourses d’aide à l’internat pour les élèves de familles à revenus modestes.

Les services d’éducation de la petite enfance à la formation supérieure sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : CD87, INSEE 2017

Formation Petite enfance Premier degré Second degré supérieure

enfants enfants

crèche

-

ou

RAM

IFAS

Ecole Ecole

Lycée Lycée

Collège

Maternelle Maternelle

élémentaire

Multi accueil Multi

Micro

professionnel professionnel

Lieu d’accueil d’accueil Lieu

Lycée général général Lycée

technologique technologique

Parents Parents

Chaillac-sur-Vienne 1 1

Chéronnac

Javerdat 1 Oradour-sur-Glane 1 1 1 1 Rochechouart 1 1 1 1 1 1 Saillat-sur-Vienne 1 1 Saint-Brice-sur-Vienne 2 2 Saint-Junien 1 1 1 2 4 4 2 1 1 1 Saint-Martin-de-Jussac 1 Saint-Victurnien 1 1 1 Les Salles Lavauguyon

Vayres 1 1 1

Videix TOTAL 3 4 2 3 12 14 3 1 1 1

Offres en services pour la jeunesse, de la petite enfance à la formation supérieure (Source, INSEE 2015)

On distingue sur le territoire la présence de deux formations supérieures :  l’IFAS (Institut de Formation pour les Aides-Soignants) qui favorise la formation de la jeunesse du territoire dans le milieu de la santé, avec pour les jeunes diplômés la possibilité d’intégrer le Centre Hospitalier de Saint-Junien,  un BTS tourisme au lycée général Paul Eluard à Saint-Junien. Aucune formation (supérieure ou de second degré) autour des filières d’excellence n’est actuellement disponible sur le territoire de la POL, mais pourrait représenter une possibilité et une opportunité au regard des structures grandissantes de ces pôles d’excellence (cuir/porcelaine/papeterie).

On peut noter également la présence de l’Institut Médico-Educatif (IME) à Saint-Junien. Il a pour mission d’accueillir des enfants et adolescents handicapés atteints de déficience intellectuelle quel que soit le degré de leur déficience. L’objectif des IME est de dispenser une éducation et un enseignement spécialisés prenant en compte les aspects psychologiques et psychopathologiques et recourant à des techniques de rééducation.

Un réseau de transports scolaires qui dessert tout le territoire

Les difficultés sont nombreuses et réelles concernant les transports scolaires : horaires des enfants, durées du transport, coût croissant pour les collectivités responsables et bien qu’il y ait heureusement peu d’accidents, la sécurité. Depuis le 1er septembre 2017, la compétence "Transport" est transférée du Conseil départemental à la Région Nouvelle-Aquitaine conformément aux dispositions de la loi NOTRe. Seul le transport des élèves et étudiants handicapés demeure une compétence départementale. Certaines communes font appel au Syndicat Mixte Vienne Gorre, organisateur de second rang pour les Transports Scolaires. Le Conseil Départemental de la Haute- Vienne avait confié au Syndicat l’organisation du transport scolaire sur les communes de Chaillac-sur-Vienne, Saint- Brice-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac et Saint-Victurnien. Chaque année, les titres de transport sont distribués soit au bureau du Syndicat, soit dans les mairies où des permanences sont assurées. Le transport scolaire des écoles primaires sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : DC87

Le transport scolaire des écoles secondaires sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : DC87

Le transport des enfants pour les écoles primaires (premier degré) se découpe en 3 bassins et plusieurs lignes de bus permettent d’assurer le transport des écoliers sur l’ensemble du territoire avec en précision, la commune de Javerdat qui possède son propre service de transport scolaire. Le transport des enfants pour les écoles secondaires (second degré) se découpe également en 3 bassins afin de desservir les établissements présents sur Saint-Junien, Rochechouart mais également Saint-Mathieu pour les enfants provenant des communes de Videix et des Salles Lavauguyon.

5. Une palette de transports qui se structure autour de la ville centre

Les transports personnels : l’impact de ruralité sur les moyens alternatifs de transport

En voiture : La voiture est le mode de déplacement le plus utilisé en milieu rural : 93 % des trajets effectués en automobile, contre 87 % en moyenne en France, 80 % dans les villes de plus de 100 000 habitants et 64 % en région parisienne. La voiture s’est ainsi développée inéluctablement dans les milieux ruraux, au détriment des autres modes (5 % des déplacements seulement se font en transport en commun, contre 12 % dans les agglomérations). La raison évidente est la facilité d’usage de la voiture, malgré son coût économique et environnemental induit. Si les modes de transport collectifs (bus, tram, etc.) et doux (vélo, marche à pied) sont de plus en plus utilisés en ville, l’impossibilité de développer des solutions alternatives à l’automobile en milieu rural, notamment du fait de la faible densité de population, est souvent évoquée. Les alternatives au tout-voiture sont peu nombreuses : l’habitat dispersé ne favorise pas la mise en place de lignes de transport en commun régulières, la faible densité de population rend difficile le développement du covoiturage. Se rajoute à cela le phénomène relativement récent de la disparition des services proposés dans les centres-bourgs au profit des villes, ou de leur périphérie, imposant aux habitants des déplacements plus longs, donc plus coûteux… et plus polluants. Si le rôle des acteurs publics est évidemment essentiel pour assurer la réorganisation de l’espace et la mise en place d’une politique de déplacements en zones peu denses, leur mobilisation doit également servir à soutenir les initiatives privées, voire citoyennes.

Le territoire de la POL est traversé d’est en ouest par la 2X2 voies RN 141, permettant une entrée facilitée sur le territoire, en particulier vers les communes du bassin de la Vienne. La poursuite de l’aménagement de la RN 141 est prévue avec deux prochaines opérations : la liaison entre la rocade d’Angoulême et la RN 141 au lieu-dit La Vigerie, et l’aménagement de la RN 141 reliant Angoulême à Limoges par la mise à 2X2 voies entre Chasseneuil- sur-Bonnieure et Exideuil. Les efforts actuels engagés par l’Etat et la Région sont des signes positifs de cette avancée, qui permettra de débloquer la situation en Charente autour de ce réseau, essentiel pour conforter l’ensemble du bassin de vie dont fait partie le territoire de la POL, en permettant ainsi de nourrir le développement global du territoire.

Le territoire est également accessible aux réseaux plus lointains par la route depuis Paris ou Toulouse par l’autoroute A20, autrement appelée «L’Occitane », qui traverse le territoire de la Haute-Vienne du nord au sud en passant par Limoges, puis en empruntant la RN 141. Des zones de covoiturage sont également mises en place sur le territoire et à proximité :  Saint-Junien : les Séguines : Axe Routier desservi : RD 941 ; Places de stationnement : 13  Saint-Junien : Champ de foire : Axe Routier desservi : RD 941 ; Places de stationnement : 3. On peut noter comme particularité sur cette aire l’installation récente d’une borne de rechargement pour voiture électrique.  : Beauvalet : Axes Routiers desservis : RN 141 - RD 9 ; Places de stationnement : 20  : Anglard : Axes Routiers desservis : RN 520 - RD 947 ; Places de stationnement : 15  Oradour-sur-Vayres : Chez Fiateau : Champagnac-la-Rivière : Axes Routiers desservis : RD 669 - RD 901 ; Places de stationnement : 15

Cependant, il serait intéressant de réaliser une étude sur ces différentes aires de covoiturage afin d’en mesurer la fréquentation et l’efficience. L’exploitation des résultats pourraient amener à une réflexion sur les possibilités d’aménagements et de mise en réseau des dispositifs existants.

En vélo : Le « réseau » de piste cyclable sur le territoire de la POL est très limité : 2,6 km de piste cyclable à Saint-Junien. Cependant, la ville de Saint-Junien a récemment réalisé un travail de réflexion sur la mise en continuité des tronçons de piste cyclable déjà existants sur la commune (carte ci-contre), qui permettrait ainsi aux habitants du territoire de se déplacer sur différents sites identifiés. Les premiers travaux débuteront en novembre 2017. La réalisation de tronçons et d’aménagements de piste cyclable sur les autres communes de la POL n’est malheureusement pas envisageable en raison des contraintes d’espaces et de circulation. En revanche, une étude a été réalisée en 2017, sur les possibilités d’aménagements d’un réseau cyclable le long de la Vienne, qui s’étendrait d’Aixe- sur-Vienne à Saint-Junien. Les résultats de l’étude sont en attentes et devraient être bientôt disponibles.

Les transports collectifs

En bus : Une partie des communes du territoire de l’intercommunalité sont desservies par le Réseau interurbain Haute-Vienne en bus Moohv87, organisé par le Conseil Départemental. En tout, 6 lignes, dont une estivale, parcourent le territoire de la POL : ville centre et pôles d’équilibres sont desservis, avec une organisation plus dense sur la partie sud du territoire, compensant les infrastructures du réseau ferroviaire et de la RN 141 au nord, permettant ainsi une continuité d’accès des services sur l’ensemble du territoire. Cependant, la logique d’organisation des modes de transport n’est perçue qu’à l’échelle départementale : le bus ne prend pas la question des liens économiques entre les territoires. On observe un cloisonnement départemental qui n’a pas de sens et où le SCoT en revanche a toute sa légitimité pour intervenir et qui permettra ainsi de travailler sur une stratégie cohérente à l’échelle du bassin de vie.

En train : Le territoire de la POL est également traversé et desservi par une ligne historique du réseau TER Limousin de la SNCF, qui suit le bassin de la Vienne et qui relie Angoulême à Limoges en traversant le territoire d’ouest en est. Une gare est implantée à Saint-Junien, à proximité du centre-ville, et les communes de Saint-Brice- sur-Vienne et de Saint-Victurnien disposent de haltes ferroviaires (points d’arrêts dépourvus de bâtiments voyageurs). Les dessertes sont assurées par des liaisons TER vers Angoulême, proposant 6 allers et 5 retours par jour en semaine depuis Saint-Junien. L’offre est plus limitée le week-end et la continuité de desserte sur les communes du territoire entre Angoulême et Limoges n’est pas assurée. Cependant, un questionnaire réalisé par les syndicalistes CGT cheminots en 2017 auprès des habitués de cette ligne de transport, relève une inadaptation horaire incompatible avec les habitudes pendulaires de ces derniers. De plus, ce mode de transport est sous- utilisé, pour le transport des personnes comme pour les activités industrielles. En effet, le manque de cohérence entre cadence ferrée et cadence des transports en commun n’anticipent pas une utilisation accrue. L’avenir de la voie SNCF est prioritaire pour une politique d’aménagement du territoire comme d’accès à la capitale régionale et aux métropoles voisines. Cependant, il est même question à l’heure actuelle de supprimer d’autres trajets journaliers entre sur la ligne Angoulême-Limoges. Une motion commune de la part des élus de la POL et la Communauté de communes Charente Limousine a été adoptée pour garantir l’avenir de la voie SNCF.

En avion : Le territoire est accessible en avion grâce à son aérodrome classe D, et bénéficie du rayonnement de l’aéroport international de Limoges Bellegarde, à des quelques dizaines de kilomètres, où des vols réguliers pour Paris, Lyon, ou la Grande Bretagne et saisonniers, sont disponibles.

On constate que le territoire est plutôt bien alimenté en termes d’infrastructures et de modes de transports. Cependant, on observe un certain nombre de problèmes : certaines communes ne sont desservies par aucun transport public collectif, ce qui représente une contrainte pour l’accessibilité aux services du reste du territoire et accentue l’isolement et l’enclavement d’un certain public, notamment au sud du territoire dont la population se veut vieillissante. On distingue deux types de problématique intra et extra-communautaire qui touchent le territoire : la cohérence des dispositifs à l’échelle du bassin de vie et l’enclavement d’un certain public. Le SCoT en cours d’élaboration représente l’outil idéal pour penser à cette échelle du bassin, l’ensemble des problématiques de transports : penser les déplacements intercommunaux, interdépartementaux, agir sur des publics prioritaires, répondre aux enjeux de désenclavement, la question de l’accessibilité aux services, développer une stratégie de réduction de GES liés à l’usage des automobiles. L’adéquation entre les enjeux de réduction de l’empreinte carbone issue de l’usage de la voiture individuelle et le caractère fondamental pour les déplacements de la voiture dans les zones rurales représente l’un des premiers axes de travail à développer dans le cadre de l’élaboration des futurs documents tels que le SCoT ou l’Agenda 21.

Les services de mobilité à l’échelle du territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : CD87, INSEE 2017

Les déplacements intra territoriaux et interterritoriaux

Le bassin d’emplois (2ème pôle économique du département) et de services que représente le territoire est un facteur de déplacements important sur le territoire et l’affaiblissement de la dynamique démographique depuis 2008, dont nous avons fait part en début d’expertise, peut influer sur la situation de bassin de vie autonome. L’équilibre entre développement économique et les modes d’infrastructure de déplacements territoriaux est fragile. Pour avoir une action cohérente et efficace, il faut maintenir cet effet cumulé de la dynamique économique et cette armature urbaine équilibrée qui permet de construire un territoire rural attractif, répondant à l’ensemble des besoins d’installation, en fonction des aspirations individuelles ou des opportunités économiques. Avec un nombre d’entrée supérieur au nombre de sortie. Selon le diagnostic territorial économique de 2010, 30 % des flux de personnes qui viennent travailler sur la POL proviennent de l’extérieur du territoire, ce qui conforte la réflexion d’une stratégie de mobilité sur le territoire.

La question des transports constitue un enjeu majeur sur le territoire de la Communauté de communes et en rejoint plusieurs autres : environnementaux, urbanistiques, démographiques, … Le territoire connait visiblement un solde positif dans « ses entrées et ses sorties » par ses liens forts avec la Charente. Les liens avec l’agglomération de Limoges sont d’autant plus importants qu’ils définissent une continuité entre le cœur de la Haute-Vienne et celui de la Charente, avec le territoire de la POL, identifié comme étant le carrefour d’un bassin de vie. Cette mobilité en milieu rural représente donc un enjeu majeur, à la fois économique, environnemental et sociétal. On ne peut pas penser au développement du territoire sans penser aux questions de mobilités et vice-versa.

Si l’on observe les déplacements intra-territoriaux professionnels des habitants actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 40 % d’entre eux travaillent sur leur commune d’origine, principalement sur les communes de Saint- Junien et de Videix (Agriculture et industrie). Travailler sur sa commune d’origine n’est pas synonyme de non- utilisation de la voiture personnelle, même si cela diminue la distance parcourue. De nombreux aménagements sont possibles à réaliser sur certaines communes pour l’utilisation des transports doux, particulièrement sur la commune de Saint-Junien.

Nombre d’actifs Nombre d’actifs % des actifs Nombre d’actifs travaillant dans travaillant dans travaillant de 15 ans ou plus la commune une autre sur leur ayant un emploi résidentielle commune commune Chaillac-sur-Vienne 537 73 464 13,59 % Chéronnac 99 40 59 40,40 %

Javerdat 284 52 232 18,31 %

Oradour-sur-Glane 1068 284 784 26,59 %

Rochechouart 1352 641 711 47,41 %

Saillat-sur-Vienne 294 53 241 18,02 % Saint-Brice-sur-Vienne 688 124 564 21,98 %

Saint-Junien 4103 2270 1833 55,32 %

Saint-Martin-de-Jussac 266 54 212 20,30 %

Saint-Victurnien 714 109 605 15,26 % Les Salles Lavauguyon 37 29 8 78,38%

Vayres 269 91 178 33,82 %

Videix 73 42 31 57,53 %

Total 9734 3862 5922 39,67 %

Déplacements intra-territoriaux professionnels des habitants du territoire de la POL (Source, INSEE 2013)

FINALITE 3 : L’épanouissement de tous les êtres humains

Synthèse - AFOM - Enjeux

1. Résumé des principaux enjeux Le développement du territoire a trouvé pour socle depuis une quinzaine d’années un principe vertueux de services publics de proximité qui confortent l’attractivité du territoire, par une mise en pratique forte de la subsidiarité entre communes et intercommunalité. L’importance d’une armature urbaine équilibrée est soulignée à la fois pour favoriser l’accès aux différents besoins du quotidien des habitants du territoire : accès aux logements, accès aux services (publics ou privés), l’accès aux soins, l’accès aux besoins d’épanouissements,…. Cependant, on constate pour certains enjeux, des difficultés quant à la répartition et à l’accès à l’offre pour tous à l’échelle du territoire. Plusieurs enjeux ont donc été identifiés au regard de cette finalité d’épanouissement et de qualité de vie des êtres humains sur le territoire :

 Penser une stratégie intercommunale en matière de logements. Contenu de la diversité des difficultés liées à l’habitat, elle permettrait notamment de mener à bien des actions et un accompagnement pour les nombreux ménages en situation de risque potentiel de précarité énergétique.

 Développer des actions de prévention sur l’ensemble des risques identifiés à l’échelle du territoire. Une meilleure gestion des politiques de lutte contre les risques naturels et technologiques avec le développement de l’information préventive, l’identification et la prévention des risques en sensibilisant davantage la population.

 Conforter l’offre de l’accès aux soins. Un ratio de médecins généralistes particulièrement défavorable s’ajoute aux difficultés pour l’accès aux soins sur la partie sud du territoire. La Maison de Santé Pluridisciplinaire représente une solution en renforçant l’accessibilité à l’offre de santé.

 Comprendre et anticiper les conditions de maintien des services publics à l’échelle des communes. Il se peut que certains services soient en difficultés ou sur la sellette : prévenir leurs difficultés est fondamental.

 Préserver et valoriser un riche tissu d’associations, de loisirs et d’équipements. Le territoire de la POL dispose d’atouts incontestables concernant l’offre en équipements et d’activités de loisirs, de culture et de sports. Ces atouts se concrétisent notamment au travers du nombre important d’associations présentes sur le territoire. La diversité et l’offre en infrastructures et activités permettent d’offrir aux habitants du territoire une multitude de loisirs et d’animations pour tous les goûts.

 Développer et promouvoir des modes de déplacement durables en proposant une offre adaptée. Soutenir les opportunités d’amélioration de la mobilité à l’intérieur du territoire tout en pensant également le territoire pour ce qu’il est : le carrefour d’un bassin de vie et d’un développement économique. La question de la mobilité par le SCoT entre là comme un outil essentiel.

2. Analyse des AFOM

Les points forts Les points faibles

Une disponibilité foncière importante sur le territoire qui L’augmentation de la vacance de 2009 à 2013. se renforce notamment par l’action de l’intercommunalité. La part importante de logements en situation potentielle de précarité énergétique, en particulier au sud du Ensemble des risques naturels et technologiques territoire. identifiés et considérés comme très limités. Malgré le faible risque, certaines communes ne disposent Les offres en médecins spécialistes ne sont pas toutes d’aucun document de prévention à l’échelle de leur présentes mais il y a une offre, concentrée territoire, particulièrement au sud, où le risque est encore territorialement, mais accessible. Concernant les autres plus limité. personnels de santé, les infirmières et les kinésithérapeutes sont présents principalement sur la A l’échelle du territoire, l’offre de médecins généralistes ville centre et les pôles d’équilibres. est en dessous de la moyenne départementale, régionale, et nationale. L’Hôpital de Saint-Junien fournit, entre Limoges et Angoulême, l’assurance de soins de proximité pour les La densité de présence médicale est encore plus pathologies lourdes et les urgences, sur un bassin de préoccupante et se situe largement en dessous de la 70 000 habitants, la Charente fournissant un contingent moyenne départementale et régionale, en particulier au important de la patientèle. sud du territoire.

L’inquiétude sur le renouvellement et l’âge des La moyenne d’âge des médecins de certaines communes, médecins est moins importante à l’échelle de la POL que déjà peu pourvues en offres de soins, reste cependant sur la Haute-Vienne et l’ex-région Limousin. préoccupante tant qu’au renouvellement de l’offre.

Un tissu associatif qui couvre tout le territoire (plus de L’offre de médecins spécialistes est particulièrement 400 associations dénombrées), présent dans toutes les concentrée sur la partie urbanisée du territoire, qui est communes, et agissant dans tous les domaines (sportif, en elle-même sous dotée. culturel, loisirs, environnemental, touristique, ….). Le renouvellement peut poser un futur problème, étant Des animations/évènements d’envergure devenant des donné le vieillissement des cadres associatifs. évènements à rayonnement intercommunal, organisés La conséquence de la baisse des dotations des par le mouvement associatif et les communes très collectivités qui peut faire du budget associatif une actives. variable d’ajustement et peut essouffler le mouvement Une offre de qualité en équipements d’intérêt associatif. communautaire, très développée à l’échelle du Les coûts des mises aux normes et d’entretien courant territoire. Une offre d’équipements structurante et des équipements sont élevés. diversifiée, au service d’une pratique familiale ou d’une pratique individuelle sur la ville centre et des pôles Les projets réalisés à l’échelle du territoire en termes d’équilibres. d’aménagement de loisirs et de culture demandent un investissement de plus en plus important. Les communes sont très impliquées, que ce soit pour assurer l’accès aux services publics fondamentaux, mais Si le premier rideau de services publics est assuré, des aussi pour répondre aux attentes des habitants en situations « d’efficiences » peuvent conduire à une matière de cohésion sociale, de scolarité, de logements rationalisation de services, dont la ruralité est souvent la ou de nouveaux services. variable d’ajustement : les écoles, les services postaux, les gares, les trésoreries sont des services publics qui La palette de transports qui existent sur le territoire est peuvent facilement être mis en danger. importante et variée : SNCF, avion, bus, …. La RN 141 permet de plus une entrée facilitée sur le territoire, en L’avenir de la voix SNCF est prioritaire pour définir une particulier vers les communes du bassin de la Vienne. politique d’aménagement du territoire comme d’accès à la capitale régionale et aux métropoles voisines. Une armature urbaine organisée autour de la ville centre et de quelques pôles d’équilibres permet d’assurer une Certaines communes ne sont pas touchées par le réseau offre de proximité pour la quasi-totalité des services. de transport public collectif.

L’adéquation entre les enjeux de réduction de l’empreinte carbone issue de l’usage de la voiture individuelle et le caractère fondamental pour les déplacements de la voiture dans les zones rurales.

Les opportunités Les menaces

L’engagement de l’Etat sur ces enjeux liés au logement. Une lettre adressée par les médecins du territoire alerte sur la situation de la démographie médicale, la non- La part importante des résidences occupées par des progression du numérus claussus pour le CHU Limoges propriétaires constitue un levier d’action dans la lutte inquiète sur les volontés de l’Etat à lutter contre la baisse contre la précarité énergétique des logements. de la démographie médicale dans les territoires ruraux.

Les outils tels que les MSP représentent une véritable Problème d’attractivité des territoires ruraux pour les solution et qui répond aux nouvelles pratiques des jeunes médecins. professionnels de santé. La stabilisation démographique du territoire doit Le numérique représente une opportunité forte, si tant entrainer une vigilance accrue : retrouver un dynamisme est qu’il soit utilisé comme une plus-value de services démographique est une condition du maintien des et non comme un moyen de se substituer à un service. services publics de proximité.

L’action pour les loisirs et les offres d’activité est un Le tissu associatif est fondamental dans le facteur d’attractivité territorial fort. développement des loisirs. La baisse du bénévolat Le projet du pont sur la Vienne (MOuCD) est une pourrait être une difficulté forte à terme. opportunité majeure d’organiser un développement sur La nécessité de maintien des services publics de le sud du territoire et même au-delà. proximité comme moyen de garantir l’attractivité du L’engagement de l’Etat et de la Région pour le territoire. déblocage de la situation sur la RN 141 au niveau de la Le caractère rural appelle à un usage quasi exclusif de la Charente est fondamental. voiture.

La mise en place du SCoT permettra de penser à Tout retard pris sur l’aménagement de la RN 141 pénalise l’échelle du bassin l’ensemble des problématiques de l’ensemble du secteur Limousin et Charente-Limousine. transport. Toute menace ou manque d’investissement sur la ligne historique SNCF « Limoges-Angoulême » représente un risque majeur pour cette ouverture à l’ouest que la régionalisation implique.

Fiche expertise n°14

FINALITE 4 : La cohésion

sociale et les solidarités

Volet 1 - La précarité des ménages

1. Contexte national

En 2015, la France compte 8,9 millions de pauvres si l’on utilise le seuil à 60 %, selon les données de l’Insee. La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008 avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le taux de pauvreté à 60 % s’est élevé de 13,2 à 14,2 %. Depuis 2012, le taux et le nombre de pauvres stagnent. Cette stagnation est trompeuse, car la crise s’étend pour partie aux couches moyennes. Mais cette hausse n’est pas de même ampleur selon les âges. Les jeunes sont aux premières loges de la crise. Les moins de trente ans sont les plus touchés par la pauvreté mais augmente aussi chez les aînés. Pour définir la pauvreté, il est nécessaire de déterminer la distance à ce niveau de vie médian. Pour cela, il faut mesurer le seuil de pauvreté, qui correspond au seuil exprimé en pourcentage de ce niveau de vie. En Europe, le plus souvent, on utilise le seuil à 60 % du niveau de vie médian. Ce mode de calcul fait que pour un même revenu, des personnes comptabilisées comme pauvres en 2011 ne le sont plus en 2015. Dans la plupart des pays riches, le « peu » s’applique au niveau de vie : on est pauvre parce que l’on vit avec beaucoup moins d’argent que la médiane qui correspond à la valeur du niveau de vie pour laquelle autant de personne gagnent plus et autant gagnent moins : elle sépare la population en deux. Quelques « hyper-riches » ne modifient pas le revenu médian de la population. En France, le niveau de vie médian est de 1 692 euros mensuels pour une personne seule en 2015. Le seuil de pauvreté à 60 % est donc de 1 015 euros. Tous ceux qui vivent avec moins de 1 015 euros par mois sont donc considérés comme pauvres. Mais avec 1 015 euros, on ne vit pas de la même façon si on est seul ou au sein d’une famille avec trois enfants. Pour en tenir compte, l’Insee utilise un système de parts. Chacun ne vaut pas une part entière car on fait des économies en vivant à plusieurs. Donc, selon l’Insee, une personne seule est pauvre si elle perçoit moins de 1 015 euros par mois et un couple avec deux enfants en bas âge si ses ressources ne dépassent pas 2 132 euros. Concernant les inégalités de revenus, l’outil le plus souvent utilisé pour les mesurer est appelé le rapport interdécile, qui correspond au rapport entre le niveau de vie minimum des 10 % les plus riches (9ème décile) et le niveau de vie maximum des 10 % les plus pauvres (1er décile). Avec cet outil, et si on observe les choses depuis les années 1970, la diminution des inégalités est nette : en 1970, les plus modestes avaient un niveau de vie maximum 4,6 fois moins élevé que les 10 % les plus riches. En 2015, ce rapport est de 3,5. La baisse des inégalités de revenus a été continue des années 1970 au début des années 1990. Depuis, ce rapport stagne aux alentours de 3,5 avec un pic à 3,6 en 2011.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires Taux de pauvreté en 2014 : *Vienne-Glane : 12,3 % Taux de pauvreté en 2014 : *Pays de la Météorite : 16,4 % *Haute-Vienne : 15,3 % *Nouvelle-Aquitaine : 13,6 % Niveau de vie médian annuel en 2014 : *France : 14,7 % *Vienne-Glane : 19 784,3 euros *Pays de la Météorite : 18 765 euros Niveau de vie médian annuel en 2014 : *Haute-Vienne : 19 698 euros Niveau de vie médian mensuel en 2014 : *Nouvelle-Aquitaine : 19 991,7 euros *Vienne-Glane : 1648,7 euros *France : 20 369,3 euros *Pays de la Météorite : 1567,7 euros Niveau de vie médian mensuel en 2014 : Ecarts des revenus fiscaux moyens en 2014 (rapport *Haute-Vienne : 1641,5 euros interdécile) : *Nouvelle-Aquitaine : 1665 euros *Vienne-Glane : 2,8 *France : 1697,4 euros *Pays de la Météorite : 3,1 Ecarts des revenus fiscaux moyens en 2014 : Taux de pauvreté propriétaires/locataires en 2014 : *Haute-Vienne : 3,2 *Nouvelle-Aquitaine : 3,2 *Vienne-Glane : 6,4 % / 27,8 *France : 3,5

*Pays de la Météorite : 12,2 /31,4 Taux de pauvreté propriétaires/locataires en 2014 : En 2014, 6/13 des communes vivent avec un niveau de vie *Haute-Vienne : 7,5 / 32 médian annuel supérieur à celui du département et de l’ancienne *Nouvelle-Aquitaine : 7,7 / 25,9 région, et seulement 3/13 au-dessus du niveau de vie médian *France : 6,8 / 27,3 annuel français.

En raison de la fusion récente, les chiffres disponibles concernant le niveau de pauvreté monétaire sur la Communauté de communes Porte Océane du Limousin sont définis à l’échelle des deux anciennes communautés de communes Vienne Glane et du Pays de la Météorite. Cependant, cela a pu permettre de constater les différences de niveau de vie et de revenus des ménages entre les deux anciens territoires qui constituent la POL aujourd’hui. En effet, le taux de pauvreté est plus élevé sur le territoire de l’ancien Pays de la Météorite, dont le pourcentage est également plus élevé qu’aux échelles départementales, régionales et nationales. En comparant à ces mêmes échelles, on observe que la majorité des communes du territoire présente également un niveau de vie médian annuel inférieur, toujours sur le sud de l’intercommunalité et sur la ville de Saint-Junien mais on peut malgré tout constater que les écarts de revenus fiscaux sont moins importants à l’échelle de la POL. Ceci indique que le modèle économique du territoire permet d’équilibrer les revenus fiscaux sans avoir trop d’écarts entre les riches et les pauvres. L’état des données créée ainsi une réelle rupture entre les deux anciens territoires que de nouvelles données pourraient faire évoluer.

3. Un territoire globalement harmonieux mais un îlot de difficulté au sud et à Saint-Junien

Vienne Pays de la Haute- Nouvelle- France Glane Météorite Vienne Aquitaine Ménages fiscaux 9230 2453 166 333 2 575 240 26 924 251 Niveau de vie médian annuel (€) 19 784,3 18 765 19 698 19 991,7 20 369,3 Niveau de vie médian mensuel (€) 1 648,7 1 563,7 1 641,5 1 665 1 697,4 Seuil de pauvreté mensuel (€) à 60 % 989,2 938,2 984,9 999 1 018,4 Taux de pauvreté (%) à 60 % 12,3 16,4 15,3 13,6 14,7 1e décile du niveau de vie D1 (€) 11 484,6 10 217,3 10 474 11 033 10 682 9ème décile du niveau de vie D9 (€) 31 758,1 31 607,3 33 877,8 35 039,3 37 590,7 Ecart interdécile (D9/D1) 2,8 3,1 3,2 3,2 3,5 Taux de pauvreté (%) - Propriétaire 6,4 12,2 7,5 7,7 6,8 Taux de pauvreté (%) - Locataires 27,8 31,4 32 25,9 27,3

Synthèse de la situation de précarité des ménages en 2014 sur le territoire de la POL (Source, INSEE 2014)

Ecarts des revenux fiscaux moyens en 2013 Pourcentage de ménages à bas revenus (Source INSEE, 2013 : écarts interdéciles) (Source INSEE, 2013 : taux de pauvreté)

France 3,5 France 14,7

Nouvelle-Aquitaine 3,2 Nouvelle-Aquitaine 13,6

Haute-Vienne 3,2 Haute-Vienne 15,3

Pays de la Météorite 3,1 Pays de la Météorite 16,4

Vienne Glane 2,8 Vienne Glane 12,3

0 1 2 3 4 0 5 10 15 20

Le taux de pauvreté à l’échelle de ces deux territoires est très inégal en 2013 : la population de l’ancien Pays de la Météorite est relativement modeste comparée à celle de l’ancienne Vienne Glane. En effet, la part des ménages pauvres dont le niveau de vie est inférieur à un seuil de pauvreté mensuel de 938,2 euros sur le territoire du Pays de la Météorite est de 16,4 %, avec la commune de Rochechouart qui améliore la moyenne des revenus avec un taux de pauvreté de 12,6 %, contre 12,3 % sur Vienne Glane, avec un seuil de pauvreté mensuel de 989,2 euros. La commune de Saint-Junien où se trouve la majorité des services d’aide aux personnes, regroupe malgré tout de nombreux ménages pauvres en 2013 avec un taux de pauvreté de 13,7 %, supérieur à celui de son ancien territoire intercommunal. Ces deux territoires se situent donc à l’opposé l’un de l’autre concernant la tendance des taux de pauvreté du département de la Haute-Vienne, de l’ancien Limousin et du niveau national français si l’on compare les données ci-dessous, avec une population aisée sur l’ex-Vienne Glane par rapport aux autres échelles comparées. De plus, on constate d’après les données ci-dessus, que les inégalités financières sont sensiblement différentes à l’échelle des deux anciennes collectivités. En effet, si l’on compare les écarts entre les revenus fiscaux des 10 % de ménages les plus riches (D9) et ceux des 10 % des ménages les plus pauvres (D1) pour chaque ancien territoire, l’écart est légèrement supérieur au sud du territoire mais les deux indices restent toutefois inférieurs à celui des échelles supérieures et les écarts interdéciles identifient un territoire dont le modèle économique permet d’atténuer les écarts de revenus fiscaux entre les ménages du territoire. On peut observer que les écarts de revenus fiscaux moyens (écart interdécile) en 2014 sont donc moins importants sur les deux anciens territoires de la POL qu’à l’échelle de la Haute-Vienne, de la Nouvelle-Aquitaine et de la France où les inégalités sont plus marquées.

Niveau de vie Niveau de vie Seuil de pauvreté Taux de pauvreté médian annuel médian mensuel mensuel (€) à 60 % (%) à 60 % (€) (€) Chaillac-sur-Vienne 21 087 1757,25 1054,2 Chéronnac 15 916 1326,33 795,8 Javerdat 19 060 1588,33 952 Oradour-sur-Glane 19 542 1628,5 977,1 10,7 Rochechouart 19 509 1625,75 975,9 12,6 Saillat-sur-Vienne 18 749,3 1562,44 937,5 Saint-Brice-sur-Vienne 20 443,3 1703,60 1022,2 Saint-Junien 19 514 1626,16 975,7 13,7 Saint-Martin-de-Jussac 19 145,7 1595,47 957,3 Saint-Victurnien 21 093,3 1757,77 1054,6 Les Salles Lavauguyon 15 838,5 1319,87 791,9 Vayres 16 712 1392,66 835,7 Videix 16 696,5 1391,37 834,8 Haute-Vienne 19 698 1641,5 984,9 Nouvelle-Aquitaine 19 991,7 1665 999 France 20 369,3 1697,4 1018,2

Répartition des indicateurs de précarité des ménages sur chaque commune de la POL (Source, INSEE 2014)

D’après ce tableau, on constate que seulement 6 communes sur 13 du territoire de la POL ont un niveau de vie médian annuel supérieur à celui de la Haute-Vienne ainsi que de l’ancienne région Limousin et 3 sur 13 ont un niveau de vie médian annuel supérieur à celui du territoire français. Par conséquent, le seuil de pauvreté sur ces communes est donc moins élevé. Les collectivités concernées par les niveaux de vie médian les plus faibles sont celles localisées sur la partie sud du territoire telles que Vayres, Videix, Les Salles Lavauguyon et de Chéronnac.

Moins de 30 Entre 30 et Entre 40 et Entre 50 et Entre 60 et 75 ans et ans 39 ans 49 ans 59 ans 74 ans plus Pays de la Météorite 23,6 19,8 19,4 15,7 10,9 13,4 Vienne-Glane 22,6 11,5 11,9 11,4 6,8 9,2 Haute-Vienne 28,1 17,6 17,5 12,8 9,2 12,2 Limousin 26,3 17,4 17,4 13,6 10 14,8 France 21,9 15,8 16,3 13,4 10,1 10,2

Taux de pauvreté en fonction des catégories d’âges (Source, INSEE 2012)

D’après les données INSEE de 2012 ci-dessus, on constate des inégalités entre les différentes catégories d’âges, mais aussi entre les deux anciennes communautés de communes. On observe que le taux de pauvreté est plus important chez les moins de 30 ans mais comparé à l’échelle départementale et régionale, ce taux de pauvreté sur les deux anciens territoires est cependant moins élevé. On constate également que le taux de pauvreté pour toutes les catégories d’âges sur le territoire de l’ancien Pays de la Météorite, contrairement à celui de l’ancienne Vienne Glane, est supérieur à celui du département, de l’ancienne région Limousin et de la France (hormis pour le taux de pauvreté des 75 ans et plus si on le compare à l’échelle de l’ex-Limousin). Cette inégalité peut s’expliquer par plusieurs phénomènes : - L’isolement des personnes sur ces territoires très peu denses, - Le phénomène de vieillissement de la population, - La situation familiale : famille monoparentale, personne vivant seule,… - La situation socio-professionnelle des parents pour les catégories d’âges de moins de 30 ans,

Cette situation est d’autant plus préoccupante au regard du vieillissement de la population constaté sur le territoire de la POL (fiche expertise n°15), notamment sur la partie sud et sur la ville de Saint-Junien, où les indices de vieillissement mesurés sont les plus importants.

Fiche expertise n°15

FINALITE 4 : La cohésion sociale et les solidarités

Volet 2 : Une offre de logements sociaux satisfaisante à l’échelle du territoire

1. Contexte national Le niveau de revenu conditionne en particulier les choix en matière de logement sur un territoire, et ce d’autant plus que les dépenses de logements pèsent lourd sur les ménages aux revenus modestes que sur les autres ménages. Les dépenses de logement, de manière générale, représentent le premier poste de dépense des ménages. En 2013, elles représentent 29,1 % du revenu disponible brut des ménages, une part en hausse de 0,3 point en un an. L’essentiel des dépenses pré-engagées des ménages (78,7 % en 2013) correspond à leurs dépenses pour se loger et pour chauffer et éclairer leur logement. Dans cette dépense, le coût de l’énergie représente une part très variable selon le lieu d’habitation et le type d’habitation. Le budget énergies est supérieur dans les communes rurales et pour le chauffage des logements vétustes, mal isolés où la seule ressource est l’énergie électrique. Face à ces difficultés financières, l’accès à un logement social peut constituer une aide importante. Certaines communes, en fonction de leur taille et de leur localisation, sont soumises à l’article 55 de la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain, qui instaure un seuil minimal de 20 % de logements sociaux à atteindre dans certaines communes. Sont concernées, les communes qui comptent au moins 3 500 habitants (1 500 en Ile-de- France), et qui sont situées dans une agglomération ou un Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) à fiscalité propre d’au moins 50 000 habitants, comptant une ville de plus de 15 000 habitants. La loi du 18 janvier 2013 a étendu cette obligation aux communes dites « isolées », c’est à dire n’appartenant pas aux agglomérations ou EPCI définis ci-dessus, mais qui ont plus de 15 000 habitants et qui sont en croissance démographique. Cette même loi a par ailleurs porté le taux légal de 20 à 25 % dans les secteurs qui nécessitent une production de logements sociaux supplémentaires. Ce taux doit être atteint en 2025. En 2016, 1 218 communes n’avaient pas encore atteint cet objectif, elles avaient pour la plupart, engagé des programmes pour rattraper leur déficit. Pour chacune d'elles, le ministère rend public le taux de logements sociaux à atteindre en 2025 par la commune, via un rattrapage progressif fixé par période triennale (20 % ou 25 %).

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires

Nombre de logements sociaux (uniquement bailleurs Nombre de logements sociaux en 2013 : sociaux) : *en Haute-Vienne : 25 200 En 2013 : 1307 *en Limousin : 39 765 En 2017 : 1436 *en Corrèze : 9120 Soit une augmentation de 9,8 % (dont 7,8 % pour Saint-Junien Habitat). Densité pour 1000 hab en 2013 : *en Haute-Vienne : 67 Nombre de logements par bailleurs sociaux au *en Limousin : 54 01/08/2017 : *en Corrèze : 38 Saint-Junien Habitat : 1155 *en France : 72 ODHAC 87 : 256 Dom’aulim : 25 Parc locatif social en 2016 : *en Nouvelle-Aquitaine : 10 % Parc locatif social POL en 2013 : 9 % *en Haute-Vienne : 14 %

Densité pour 1000 habitants en 2013 : 50,7 Typologie des logements en 2016 : *en Nouvelle-Aquitaine : 24,9 % individuels Typologie des logements en 2017 : *en Haute Vienne : 12,3 % individuels 80 % collectifs ; 20 % individuels *en France : 16 %

L’accès aux logements sociaux sur le territoire représente un enjeu considérable, visant à faciliter les conditions de vie de certains habitants qui en ont le plus besoin. Cette situation de pauvreté d’une partie de la population du territoire est à rapprocher vis-à-vis de l’emploi et du logement. En effet, au-delà de la pauvreté monétaire, les difficultés se manifestent bien évidemment dans les conditions de vie. La disposition de la loi SRU ne s’applique pas pour le territoire de la Communauté de communes POL puisqu’il n’atteint pas les seuils de population fixés par la loi. Néanmoins, cette proportion de 20 % permet d’avoir une indication d’objectif, surtout pour les communes dont le seuil de foyers et de population est élevé, à savoir Saint-Junien, Rochechouart et Oradour-sur-Glane. Outre les enjeux de mixité et de cohésion sociale, l’offre en logements sociaux peut être considérée comme une opportunité pour l’accueil des jeunes ménages sur le territoire et le maintien d’une démographie dynamique. L’action de l’intercommunalité est faible, étant donné que l’EPCI ne dispose pas de la compétence, mais elle a proposé en 2016 une aide à la création de 37 logements sociaux, en partenariat avec Saint-Junien Habitat. On constate une offre de qualité sur le territoire malgré une importante concentration de ces logements sur la ville centre puisque 80 % des logements sociaux sont localisés sur la commune de Saint-Junien.

3. Une offre de qualité mais concentrée dans la ville centre

Trois bailleurs sociaux gèrent l’ensemble de ces logements sur tout le secteur : Saint-Junien Habitat, DOMAULIM 87 et l’ODHAC 87. On constate une augmentation du nombre de logements sociaux de 9,8 % entre 2013 et 2017, avec notamment la construction de 90 nouveaux logements à Saint-Junien par Saint-Junien Habitat. En effet, en 2013, on comptait 1307 logements sociaux parmi les 11 814 résidences principales recensées par l’INSEE, soit un ratio de 9 % de logements sociaux. Au 01/08/201, la POL compte 1436 logements sociaux sur l’ensemble de son territoire. La densité de logements sociaux pour 1000 habitants était de 50,7 en 2013 sur la POL, contre 67 en Haute-Vienne, 54 en Limousin et 72 en France, ce qui situe le territoire en dessous des indicateurs départementaux, régionaux et nationaux. On peut donc constater un certain déficit de logements sociaux sur le territoire au regard de ces indicateurs. Cependant, plusieurs autres facteurs sont à prendre en considération, avec notamment le niveau de précarité des ménages selon les territoires, qui sera forcément lié à la demande en logements sociaux mais aussi et surtout la densité de population des territoires concernés. En effet, l’agglomération de Limoges par exemple, permet sans doute une hausse de cette densité de logements sociaux pour la Haute- Vienne. De plus, comme indiqué précédemment, on a pu constater une augmentation des logements sociaux qui a donc pu avoir un impact sur les résultats de cette densité de logements.

*

Junien Junien

-

T2 T3 T4

87

T5+

Total

Habitat

collectifs

ODHAC 87 ODHAC

individuels

Logements Logements (T1 bis)T1

DOMAULIM DOMAULIM

Communes

Saint

Chaillac-sur-Vienne 5 5 5 5 Chéronnac 6 6 1 4 1 6 Javerdat 6 1 7 6 7 Oradour-sur-Glane 95 30 65 8 30 45 12 95 Rochechouart 67 25 56 36 13 28 41 10 92 Saillat-sur-Vienne 24 24 12 12 24 Saint-Brice-sur-Vienne 13 13 10 3 13 Saint-Junien 1155 1015 140 27 329 460 264 75 1155 Saint-Martin-de-Jussac 14 14 14 14 Saint-Victurnien 28 16 12 4 8 15 1 28 Les Salles Lavauguyon 0 Vayes 4 4 2 2 4 Videix 0

Total 1155 256 25 7 1147 296 27 357 544 411 102 1436 *Chiffres non pris en compte dans les calculs. Sont uniquement pris en compte les chiffres des bailleurs sociaux

Les logements sociaux sur le territoire de la POL au 01/08/17

(Sources : INSEE 2015, DOMAULIM87, ODHAC87, Saint-Junien Habitat, 2017)

Si l’on observe la carte ci-dessous qui présente la part des logements sociaux selon celle des résidences principales en 2013 pour chaque commune du territoire (méthode de calcul selon la loi SRU), on observe une concentration de ces derniers sur la partie centrale du territoire. En effet, on observe en 2017, 1155 logements sur la commune de Saint-Junien, ce qui représente 80 % des logements sociaux localisés sur la POL, gérés uniquement par l’OPH de Saint-Junien Habitat, dont le parc représentait en 2013, 17 % des résidences principales. Il n’est donc pas surprenant d’identifier un manque de logements sociaux sur les communes situées plus au sud du territoire (ancien Pays de la Météorite) où les demandes ne sont pas les plus importantes. L’explication des données est multifactorielle : la question de la proximité et l’accès aux services, la cohérence des réseaux de services de transports, l’accessibilité et l’adaptation des logements sociaux aux personnes âgées et les Personnes à Mobilité Réduite ainsi que la volonté des communes d’accueillir des logements sociaux ou des outils adaptés aux attentes des communes.

La part des logements sociaux parmi les résidences principales sur le territoire de la POL en 2013

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source INSEE 2013

Toujours concernant l’offre des logements, on observe que la part de l’individuel est de 20 %, ce qui est plus élevé qu’à l’échelle nationale (16 %) et du département (12,3 %) mais en revanche, en deçà de la Nouvelle- Aquitaine, ce qui conforte les constats liés à l’attractivité démographique du territoire au regard de la construction des résidences individuelles : le territoire accueille des familles qui souhaitent disposer d’un logement isolé, avec jardin et le territoire s’est adapté à la demande.

4. Une évolution de la demande ciblée par typologie de logements et composition familiale

D’après les données du Système National de la demande du logement social (SNE), on constate une évolution de la demande entre 2013 et 2016 sur le territoire de la POL avec une augmentation de 17,57 % de la demande sur l’ensemble du territoire. Sur la période de début janvier 2015 à fin décembre 2015, on constate en comparant les taux de succès des attributions de chaque entité étudiée, que celui du territoire de la POL est de 27,27 % (il correspond au rapport du nombre d’attributions en fin d’année sur le nombre de demandes en stock en fin d’année) et qu’il est inférieur aux taux de succès de la Haute-Vienne (42,82 %) et du Limousin (49,81%). On peut également noter la différence flagrante qui existe entre les deux anciens territoires de la POL, avec un taux de succès de 69 % sur l’ancien Pays de la Météorite, nettement supérieur à celui de l’ancienne Vienne-Glane qui est seulement de 25,71 %, en partie dû au peu de demandes effectuées sur le territoire de l’ancienne Météorite. En 2016, la situation a quelque peu évolué puisque le territoire de la POL présente un taux de succès de 40 % pour la période de janvier 2016 à fin décembre 2016, avec 387 demandes en stock restantes fin 2016, et 156 attributions au courant de l’année 2016, ce qui peut s’expliquer par la construction de nouveaux logements courant 2016, qui a permis d’augmenter le nombre d’attributions sur le territoire. Nombres de demandeurs en fonction de la Nombres d'attributions en fonction de la typpologie typologie de demande d'attribution 160 150 70 61 140 125 60 120 50 44 100 38 40 75 80 30 60 20 40 25 11 Nombres Nombres d'attributions 10 Nombres Nombres demandeurs de 20 8 2 0 0 T1 T2 T3 T4 T5 et plus T1 T2 T3 T4 T5 et plus Typologie de l'habitat Typologie de l'habitat

Typologie de Taux de l’habitat succès T1 8 % Demandes et attributions des logements sociaux selon T2 30 % T3 40 % la typologie de l’habitat (Source, SNE 2016) T4 57 % T5 et + 138 % D’après les graphiques ci-dessus, on observe que la demande et l’attribution sont plus importantes pour les T3 en 2016 sur le territoire et les moins importantes pour les T5 et plus. Les taux de succès pour chaque typologie permettent ainsi de définir les manques visibles sur certaines typologies de construction sur le territoire, et donc que l’offre disponible est à développer davantage en particulier pour les T3 et moins.

T1 T2 T3 T4 T5 Plus petit que demandé 0 3 10 0 0 Au moins deux pièces en plus que demandé 0 0 3 4 9 Une pièce en plus que demandé 0 13 13 48 55 Conforme à la demande 0 79 74 48 36

Adéquation entre l’attribution et la demande assurée de logements sur le territoire de la POL (Source, SNE 2016)

En 2016, on observe que l’adéquation entre l’attribution et la demande satisfaite est plus que réussie sur l’ensemble des typologies. En effet, si l’on observe par exemple la demande en T3, 74 % des attributions sont conforms à la demande effectuée, et 13 % demandaient en fait un T2. Ce qui signifie que malgré le manque de logements, la demande pour un logement social sur le territoire est généralement satisfaite lors d’une attribution. De plus, 90 % des attributions étaient conformes à la demande concernant la localisation souhaitée.

Répartition de l'attribution en fonction de la localisation (Source, SNE 2016)

4% 3%3% Commune demandée en 1er choix

Commune demandée en autre choix

Commune dans l'EPCI environnant

Autre commune

90%

Enfin, d’après le graphique ci-dessous, on observe que le taux le plus important de demandes Couple avec Personne correspond aux personnes seules avec 50 % de enfant(s) 12% seule la demande en 2016 et 54 % en 2015, puis aux 50% familles monoparentales (27 % en 2016). Les Couple sans données de la SNE ont également permis de mettre enfant en évidence un fort taux de roulement et de 11% rotation concernant l’attribution des logements. Le logement est en effet aujourd’hui considéré comme un bien de consommation : le rythme des typologies de ménages des demandeurs évolue plus vite qu’auparavant (période de travail plus courte, période de cohabitation, …). On constate ainsi une Famille mono- augmentation du taux d’attribution par mutation, parentale qu’elles soient sur ou en dehors du territoire, qui 27% évolue de 21 % en 2015 à 32 % en 2016.

Répartition de la demande en fonction de la composition familiale (Source, SNE 2016)

Fiche expertise n°16

FINALITE 4 : La cohésion

sociale et les solidarités

Volet 3 - Un territoire qui doit faire face à l’isolement des personnes âgées

1. Contexte national

Selon le vieillissement de la population, la prise en charge des personnes âgées dépendantes constitue un enjeu majeur sur un territoire. La dépendance d’une personne âgée est définie comme un état durable de la personne entraînant des incapacités et requérant des aides pour réaliser des actes de la vie quotidienne. Le degré de dépendance d’une personne âgée dépend du niveau des limitations fonctionnelles et des restrictions d’activité qu’elle subit, et non directement de son état de santé ou de son âge. Cependant, certains indicateurs comme l’indice de vieillissement ou le taux de dépendance vieillesse permettent d’identifier les territoires qui seront les plus enclins à devoir s’adapter sur l’offre de services à mettre en œuvre pour l’accompagnement de ces personnes parfois en difficultés. Le vieillissement de la population française conduira dans les années à venir à une augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes. Ainsi, en supposant une stabilité de la durée de vie moyenne en dépendance, 1 200 000 personnes seront dépendantes en 2040, contre 800 000 actuellement. Aujourd'hui, la prise en charge de ces personnes combine à la fois solidarité familiale, à travers l'aide apportée par les proches, et solidarité collective, par le biais de prestations comme l'allocation personnalisée d'autonomie. Ces deux formes de solidarité évolueront à l'avenir. D'une part, la solidarité familiale pourrait diminuer car le nombre moyen d'aidants potentiels par personne âgée dépendante aura tendance à diminuer. D'autre part, l'évolution des dépenses au titre de l'allocation personnalisée d'autonomie dépendra fortement de ses modalités d'indexation. Le Code de l’action sociale et des familles a prévu la réalisation tous les 5 ans d’un Schéma Départemental de l’Organisation Sociale et Médico-Sociale ; le Schéma Départemental de l’Autonomie en est une déclinaison. Le Conseil Départemental de la Haute-Vienne l’a élaboré pour la période 2015-2019 afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. La première partie de ce schéma présente notamment un état des lieux de la situation départementale, et particulièrement, dans son chapitre 1, un certain nombre de données sur le contexte démographique et socio-économique du département.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires Indice de vieillissement POL en 2013 : 119 *Femme : 143 Indice de vieillissement en 2013 : *Homme : 95 *en Haute-Vienne : 99,3 *en Limousin : 111,8 Population de 60 ans et + en 2013 : *en France : 68,5 Environ 1 habitant sur 3 plus de 60 ans. Population 60 ans et + en 2013 : Taux de dépendance vieillesse en 2013 : 43,57 % *en Haute-Vienne : 1 habitant sur 4 a plus de 60 ans

En 2013, 8% de la population est représentée par des Taux de dépendance vieillesse personnes de 65 ans et + qui vivent seules dont 80 % sont *en France : 25 % en 2009 des femmes. En Haute-Vienne, en 2013, parmi les 65 ans et +, En 2013, parmi les 65 ans et +, 23 % sont représentés par 26,9 % sont représentés par des personnes de 65 à 79 des personnes de 65 à 79 ans vivant seules, et 41 % par des ans vivant seules, et 49 % par des personnes de plus personnes de plus de 80 ans vivant seules. de 80 ans vivant seules.

Définitions :

Taux de dépendance vieillesse : il correspond au rapport entre le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus, âge auquel elles sont généralement économiquement inactives, et le nombre d’actifs de 15 à 64 ans. La valeur est exprimée par 100 personnes en âge de travailler, soit 15-64 ans.

Indice de vieillissement : il correspond au rapport de la population des 65 ans et plus sur celle des moins de 20 ans. Un indice autour de 100 indique que les 65 ans et plus et les moins de 20 ans sont présents dans à peu près les mêmes proportions sur le territoire ; plus l’indice est faible plus le rapport est favorable aux jeunes, plus il est élevé plus il est favorable aux personnes âgées. Nous sommes en présence d’un enjeu important sur le territoire de la POL dont la population est plus âgée que sur le reste de la région. Le territoire dispose globalement de nombreux services performants pour répondre aux besoins des personnes âgées ou dépendantes. Cependant, l’offre d’hébergement en maison de retraite n’est pas toujours appropriée aux ressources d’une population mais il existe cependant un modèle original avec un espace qui combine logement social adapté pour les personnes âgées et espace de vie commun, avec un lieu intergénérationnel souvent modeste et il existe peu d’offre d’hébergement en toutes petites unités insérées dans les milieux urbains. Le tissu familial et associatif, et les relations de voisinage restent importants sur les communes de l’intercommunalité, ce qui favorise un maintien à domicile, mais parfois malgré tout, un certain isolement des personnes âgées, avec un taux de dépendance vieillesse du territoire important de 43,57 %, ce qui est très élevé si on le compare à l’échelle nationale (environ 25 % en 2009). Cet indicateur est à prendre en compte dans les politiques locales car il indique que les besoins spécifiques aux personnes âgées sont, et seront très importants. Cette structure de la population représente également une certaine chance pour l’implication des « jeunes retraités » dans le tissu associatif mais il faut toutefois veiller à maintenir l’équilibre entre population active et population retraitée, afin de conserver une dynamique du territoire.

3. Une tendance au vieillissement, plus particulièrement au sud du territoire

Pyramide des âges sur le territoire de la POL (Source, INSEE 2013)

95 ans et plus Hommes 90-94 ans Femmes 85-89 ans 80-84 ans 75-79 ans 70-74 ans 65-69 ans 60-64 ans 55-59 ans 50-54 ans 45-49 ans 40-44 ans 35-39 ans 30-34 ans 25-29 ans 20-24 ans 15-19 ans 10-14 ans 5-9 ans 0-4 ans -1500 -1000 -500 0 500 1000 1500

La pyramide des âges réalisée ci-dessus montre que la tendance au vieillissement se manifeste sur ce territoire, comme sur l’ensemble de la région Limousin, et particulièrement chez les femmes.

Répartition de la population sur le territoire de la POL De plus, on constate d’après le diagramme selon l'âge (Source, INSEE 2013) ci-contre qui indique la répartition par tranche d’âge de l’ensemble de la population du territoire, que 21 % des 0 à 19 ans personnes ont moins de 20 ans (soit 5435 personnes), que 25 % ont plus de 65 ans (soit 6533 personnes), dont 9 9% 20 à 64 ans % ont 80 ans et plus (soit 2376 21% 16% personnes), ce qui est plus élevé qu’à l’échelle du département et de l’ancienne région Limousin. Cette situation favorise 65 à 79 ans l’isolement des personnes âgées et cette précision met en évidence le niveau de 54% dépendance de ces personnes en termes de services et d’accessibilité, en particulier 80 et + concernant les offres de soins et de services à domicile. Indice de vieillissement de la population globale sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : INSEE 2013

Indice de Moins de 20 ans [20 ; 64 ans] 65 ans et + vieillissement Chaillac-sur-Vienne 303 784 129 42 Chéronnac 44 170 119 270 Javerdat 198 396 117 59 Oradour-sur-Glane 621 1340 463 74 Rochechouart 672 2003 1131 168 Saillat-sur-Vienne 156 420 273 175 Saint-Brice-sur-Vienne 422 956 277 65 Saint-Junien 2291 5846 3165 138 Saint-Martin-de-Jussac 145 334 73 50 Saint-Victurnien 392 986 334 85 Les Salles Lavauguyon 25 87 65 260 Vayres 144 438 240 166 Videix 22 118 82 372 CC POL 5435 13878 6468 119

Identification du profil de la population féminine à partir des indices de vieillissement sur le territoire de la POL (Source, INSEE 2013)

D’après les indices de vieillissement à l’échelle de chaque commune calculés ci-dessus, on peut constater que la population connait une tendance au vieillissement sur le territoire de la POL, avec un indice de 119, bien supérieur aux indices de vieillissement du département de la Haute-Vienne qui est de 99, de l’ancienne région Limousin qui est de 111 et à l’échelle nationale qui est de 68. De plus, on peut observer qu’elle est particulièrement marquée sur les communes de la partie sud du territoire ainsi que sur la ville de Saint-Junien.

Indice de vieillissement de la population féminine sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : INSEE 2013

Indice de Moins de 20 ans [20 ; 64 ans] 65 ans et + vieillissement Chaillac-sur-Vienne 131 391 68 52 Chéronnac 20 87 63 315 Javerdat 103 199 63 64 Oradour-sur-Glane 309 686 248 80 Rochechouart 322 988 653 202 Saillat-sur-Vienne 61 210 151 247 Saint-Brice-sur-Vienne 203 473 154 76 Saint-Junien 1167 3000 1953 167 Saint-Martin-de-Jussac 67 167 36 54 Saint-Victurnien 187 482 195 104 Les Salles Lavauguyon 11 44 32 290 Vayres 64 218 136 212 Videix 8 58 52 650 CC POL 2649 7003 3804 143

Identification du profil de la population féminine à partir des indices de vieillissement sur le territoire de la POL (Source, INSEE 2013)

On constate pour la population féminine que les indices de vieillissement de la majorité des communes, ainsi que celui de la POL, sont supérieurs à 100, ce qui indique globalement une tendance au vieillissement sur l’ensemble du territoire, notamment sur celui de l’ancien Pays de la Météorite.

Indice de vieillissement de la population masculine sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : INSEE 2013

Indice de Moins de 20 ans [20 ; 64 ans] 65 ans et + vieillissement Chaillac-sur-Vienne 172 393 61 35 Chéronnac 24 83 56 233 Javerdat 99 197 54 24 Oradour-sur-Glane 32 654 215 68 Rochechouart 350 1015 478 136 Saillat-sur-Vienne 95 210 122 129 Saint-Brice-sur-Vienne 219 483 123 56 Saint-Junien 1124 2846 1212 107 Saint-Martin-de-Jussac 78 167 37 47 Saint-Victurnien 205 504 139 68 Les Salles Lavauguyon 14 43 33 236 Vayres 80 220 104 130 Videix 14 60 30 214 CC POL 2785 6875 2664 95

Identification du profil de la population masculine à partir des indices de vieillissement sur le territoire de la POL (Source, INSEE 2013)

Concernant les indices de vieillissement de la population masculine, on remarque que le profil de la population est quasiment identique à celui des femmes et donc que la majorité des rapports est plus favorable aux personnes âgées qu’aux jeunes sur les communes. On constate toutefois des rapports d’indices beaucoup plus élevés chez les femmes. En revanche, à l’échelle de la POL, on observe que l’indice de vieillissement est de 95 et que par conséquent, le rapport entre les 65 ans et + et les moins de 20 ans masculins sont présents quasiment dans les mêmes proportions sur l’ensemble du territoire, contrairement à la population féminine qui présente un indice plus important et qui explique la tendance générale au vieillissement sur le territoire.

4. Un isolement des personnes âgées vivant seules moins important qu’à l’échelle du département

Femmes de 65 Hommes de Population de % de la population ans et + 65 ans et + 65 ans et + qui de 65 ans et + qui vivant seules vivant seuls vit seule vit seule Chaillac-sur-Vienne 40 4 44 3,61 % Chéronnac 20 5 25 7,51 % Javerdat 36 16 52 7,31 % Oradour-sur-Glane 100 36 136 5,61 % Rochechouart 253 80 333 8,75 % Saillat-sur-Vienne 61 0 61 7,18 % Saint-Brice-sur-Vienne 45 20 65 3,92% Saint-Junien 827 180 1007 8,91 % Saint-Martin-de-Jussac 18 0 18 3,25 % Saint-Victurnien 76 8 84 4,91 % Les Salles Lavauguyon 12 8 20 11,23 % Vayres 64 24 88 10,70 % Videix 15 0 15 6,76 % CC POL 1567 381 1948 7,55 %

Population de 65 ans et plus vivant seule sur le territoire (Source, INSEE 2013)

D’après les données ci-dessus, on constate que quasiment 8 % de la population du territoire sont représentés par des personnes de 65 ans et + vivant seules. Certaines communes sont moins touchées que d’autres par cette problématique, comme à Chaillac-sur-Vienne ou à Saint-Martin-de-Jussac. En revanche, les communes des Salles Lavauguyon ou de Vayres ont les pourcentages les plus élevés : 1 habitant sur 10 est une personne de 65 ans et + qui vit seule sur ces communes, ce qui ne semble pas être surprenant au regard des indices de vieillissement calculés précédemment. Il peut également être observé que 80 % des 65 ans et + qui vivent seuls sont des femmes, ce qui corrobore avec les indices de vieillissement.

Pourcentage des Pourcentage des personnes âgées de 65 à personnes âgées de 80 79 ans vivant seules ans et + vivant seules CC POL 23 % 41 % Haute-Vienne 26,9 % 49 %

Répartition des personnes âgées de 65 ans et + en fonction de l’âge (Source, INSEE 2013)

Cependant, en comparant avec les pourcentages disponibles à l’échelle de la Haute-Vienne, on constate que parmi les personnes âgées de 65 ans et +, le pourcentage de personnes âgées qui vivent seules est moins important à l’échelle du territoire de la POL qu’à l’échelle du département. Ces indicateurs constituent donc une alerte sur la nécessité d’anticiper sur des nouveaux besoins nouveaux en termes de services de proximité, comme en termes de moyens humains et budgétaires, pour que chacun puisse disposer de conditions de vie favorables à son épanouissement, à tout âge de la vie. De plus, les données présentées attirent davantage l’attention sur un enjeu encore plus particulier lié à la présence des femmes très âgées, relativement nombreuses, et qui vivent seules sur le territoire de la POL.

5. Une offre de services et de structures envers les personnes âgées globalement satisfaisante

L’offre en infrastructures et en services pour les personnes âgées est globalement satisfaisante à l’échelle de la POL. De nombreux services d’aides et de services à domicile sont disponibles pour l’accompagnement dont les structures publiques à Saint-Junien et à Rochechouart sont les ports de rattachement. L’implication des acteurs publics est grande : l’Etat soutient la modernisation du site de Chantemerle à Saint-Junien, le Conseil Départemental développe des moyens importants pour favoriser l’autonomie des personnes âgées en soutenant certains projets au travers son Schéma Départemental de l’Autonomie. De plus, les aides financières pour les aides de maintien à domicile sont nombreuses : aides ménagères, aides médicales, aides pour l’adaptation de la maison, …. Concernant les dispositifs exemplaires du territoire, on peut notamment citer celui du site des résidences Lavergnas II (26 logements) : il s’agit de logements adaptés réalisés par la commune de Saint-Junien en partenariat avec l’office de Saint-Junien Habitat. On peut également mentionner Liberbus, qui correspond à un service de transport destiné aux plus de 65 ans ou aux personnes handicapées autonomes et mis en place par le CCAS (Centre Communal d'Action Sociale). Il fonctionne à la demande, sur le territoire de la commune et est réservé aux habitants de la commune. C’est l’association Pouce Travail de Saint-Junien qui gère ce service, les chauffeurs étant formés par des professionnels du centre hospitalier. Le territoire dispose donc de nombreux acteurs importants dans ce domaine. Offre des services et de structures pour les personnes âgées sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : INSEE 2013, MDD87

Sous un autre volet, le vieillissement peut représenter un moyen de développer l’économie de services à l’échelle du territoire : toutes ces structures représentent une ressource d’emplois pour des personnes à faible qualification, que ce soit dans l’accompagnement des personnes âgées ou que ce soit dans la prise en charge lorsqu’il n’y a plus d’autonomie.

Fiche expertise n°17

FINALITE 4 : La cohésion

sociale et les solidarités

Volet 4 : La solidarité envers les publics en difficulté

1. Contexte national Les élus locaux sont depuis longtemps les interlocuteurs privilégiés des habitants. Pour autant, le manque de moyens nécessaires à la mise en œuvre d’une véritable politique d’action sociale de proximité entrave bien souvent la capacité de répondre aux besoins et aux attentes des usagers au quotidien, et cela plus particulièrement en milieu rural. Le CCAS, lorsqu’il existe, en est alors réduit à sa plus simple expression. Dans ces conditions, le recours à l’intercommunalité peut parfois ouvrir de nouvelles perspectives. En effet, l’intercommunalité sociale témoigne d’une même volonté de rassembler, de fédérer les différents acteurs autour d’un projet de territoire dans lequel le social, en tant que facteur de cohésion sociale, a toute sa place. L’intercommunalité est un moyen essentiel pour mutualiser des dispositifs de solidarité sur l’ensemble d’un territoire. A plus grandes échelles, plusieurs outils sont créés : le Conseil départemental de la Haute-Vienne a ainsi élaboré un Schéma Départemental de l’Autonomie pour la période 2015-2019, afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes de certains publics en difficulté, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Ce schéma définit et précise, pour les 5 années à venir et dans un cadre cohérent, les orientations et articulations de la politique publique départementale. Réforme territoriale et décentralisation, politique européenne, loi ESS, … les collectivités sont de plus en plus impliquées dans le développement de l’Economie Sociale et Solidaire. C’est donc au niveau local que se joue aujourd’hui la création d’un écosystème favorable à son essor au niveau national. À tous les échelons locaux (régional, départemental ou communal) il existe des leviers permettant aux collectivités de soutenir l’Economie Sociale et Solidaire. Les départements ont perdu certains pouvoirs dans l’attribution d’aides aux structures d’ESS avec les dernières réformes de la loi NOTRe, bien qu’ils gardent les compétences de l’action sociale. Les régions ont gagné, dans des proportions variables, la gestion de fonds européens (FEDER, FSE) et sont tenues de mettre en place une politique ESS dans leurs schémas de développement économique. Enfin, les communes ou intercommunalités peuvent jouer un rôle de chef de file et d’animateurs de la politique ESS sur leur territoire.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL On observe à l’échelle du territoire de la Communauté de communes POL, de Epicerie sociale et solidaire en 2016 : nombreuses associations tournées envers * 115 foyers et 288 personnes bénéficiaires de l’épicerie sociale et solidaire. les différents publics en difficulté *Public bénéficiaire : (handicap, maladie, démunies, …). -des femmes, Cependant, si quasiment toutes les -des personnes seules sans enfant, -des personnes âgées de 26 à 64 ans, communes de la POL disposent d’un -des personnes à la recherche d’un emploi. Centre Communal d’Action Sociale, ils sont très peu utilisés sur certaines d’entre Le chantier d’insertion : elles, et ne fonctionnent uniquement *Un partenariat entre la POL et Association Limousine Emplois, Activités, qu’au travers de la mise en place de Services (ALEAS). certaines actions ponctuelles. D’autres *3 chantiers réalisés sur le territoire ont pu réaliser des actions plus concrètes, *en 2015, 60 personnes étaient engagées dans un processus de retour vers comme la réalisation d’une enquête l’emploi. sociale à Rochechouart par exemple, Aménagement et gestion des aires d’accueil : visant à mieux connaitre les habitants de *en 2016, 157 familles, soit 807 personnes dont 453 enfants. son territoire. La politique de solidarité en faveur de certains publics fait partie Gestion des aires de stationnement : intégrante des compétences obligatoires *en 2016, 109 personnes dont 65 enfants ou optionnelles de la Communauté de communes POL. Elle ne dispose pas à ce jour de Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) mais assure cependant la gestion de l’épicerie sociale et solidaire localisée à Saint-Junien, ainsi que la mise en place d’un partenariat avec l’association ALEAS et l’ACAS. L’action sociale qu’entend porter la Communauté de communes veut placer le principe de la solidarité dans une double ambition : une solidarité à destination de certains publics en difficulté sur l’espace communautaire et soutenir les actions citoyennes en faveur de la cohésion sociale et territoriale. La main est avant tout communale, cependant il existe une véritable volonté intercommunale, sur des publics et des dispositifs ciblés et spécifiques dans ses modes d’’action sociale territorialisée. Dans le cadre de sa compétence liée à l’aménagement, à l’entretien et à la gestion des aires d’accueil des gens du voyage suite à la 1ère lecture de la loi NOTRe, la POL a également pour ambition de répondre aux obligations de la loi et aux enjeux de solidarité conduisant à mettre en place des espaces d’accueil qui assurent la dignité aux familles nomades et favorisent leur inclusion dans l’espace communautaire.

3. Une aide importante localisée envers de nombreux publics en difficulté Comme évoqué lors d’une précédente fiche expertise, la précarité des ménages touche le territoire de la POL, en particulier sur l’ancien Pays de la Météorite. En effet, la ruralité confère une spécificité aux situations de précarité des ménages (isolement social et géographique). De plus, le vieillissement de la population, particulièrement présent sur la partie sud également, implique une attention particulière et prioritaire envers ce secteur et ce public souvent en difficulté. De nombreuses structures et dispositifs sont mis en place à l’échelle globale du territoire de la POL. Leurs actions se concentrent en majorité sur la ville centre de Saint-Junien et sur le pôle d’équilibre de Rochechouart mais cela permet une territorialisation de l’aide et une proximité. Cependant, derrière la notion de publics en difficulté, on peut distinguer une pluralité de situations. La question des difficultés économiques ou celles sur l’habitat trouve sur le territoire une multitude de réponses et d’accompagnements. En revanche, à l’égard de certains publics, l’action est-elle aussi forte que sur les précédentes dans leurs prises en charge ? Concernant les violences faites aux femmes par exemple, des moyens d’urgences existent sur la ville centre, mais sont-ils suffisants ? La même question pourrait être envisagé au regard du public handicap, en dépit des quelques services d’aides et d’accompagnement déjà présents sur le territoire. Une étude plus ciblée sur les moyens et les modes d’interventions auprès de ces différents publics en difficulté pourrait être envisagée, afin d’analyser les possibilités d’évolution et d’amélioration pour les accompagner de manière plus efficiente.

Structures d’entraides et de solidarité envers certains publics en difficulté sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : POL, CD87

4. L’action sociale intercommunale : un portage avant tout communal, une volonté intercommunale

La gestion et l’équipement de l’épicerie sociale et solidaire intercommunale à Saint-Junien : une histoire

A Saint-Junien, en Haute-Vienne, de 1902 à 1972, un fort mouvement coopératif, de consommation et de production, a irrigué toute la vie sociale, économique et politique de la petite cité limousine : l’Union Syndicale Ouvrière. Au début du XXème siècle, les conditions de vie des ouvriers sont très difficiles, leur salaire ne suffisant même plus à assurer les dépenses de première nécessité comme la nourriture. Les patrons restent sourds à leurs revendications pour élever leur niveau de vie. En janvier 1902, les mégissiers de Saint-Junien se mettent en grève, rejoints bientôt par les palissonneurs. Le conflit dure et les patrons font pression sur les commerçants pour qu’ils refusent de vendre à crédit aux familles de grévistes. Les saint-juniauds ont déjà connaissance du mouvement coopératif et de ses avantages car c'est à Saint-Junien qu'a été créée, le 1er septembre1869, la plus ancienne société coopérative de boulangerie de la Haute Vienne. Sans ressources, sans ravitaillement les grévistes tentent une expérience : mettre en commun le peu d’économies de certains d’entre eux pour acheter en gros des denrées revendues à prix coûtant. Cette expérience va se prolonger dans les mois qui suivent la fin du conflit et le 7 septembre 1902, 12 fondateurs vont déposer devant notaire les statuts d’une société anonyme coopérative à capital et personnel variables : « L’Union Syndicale Ouvrière ». C'est une coopérative créée par des ouvriers pour des ouvriers. Au 18 rue Codet à Saint-Junien, les coopérateurs installent la première épicerie coopérative qui est à la fois le premier magasin de vente coopératif, qui deviendra par la suite le siège social de l’Union Syndicale Ouvrière (USO) en 1904. Suite à cela, l’USO se développe dans différents secteurs avec la création de nouveaux magasins, de nouvelles unités de production comme une ganterie en 1919, une mégisserie en 1927 et une papeterie en 1933. Elle se développe aussi dans le domaine social avec l’ouverture d’une caisse de retraite, d’une sécurité sociale, d’une caisse dentaire et d’une pharmacie mutualiste. Ils mettent aussi en place une société mutuelle qui gère toutes les succursales. L’USO se développe dans les domaines des loisirs et culturels, avec une bourse du travail (actuellement Ciné Bourse) en 1926, une colonie de vacances à La Giboire en 1935, des équipes de sport et une chorale. Mais petit à petit, dans les années 60, les problèmes apparus dans le recrutement de nouveaux coopérateurs ou dans la maîtrise du fonctionnement surtout concernant les magasins en gérance et le développement de la grande distribution vont inciter l'USO à arrêter l'expansion pour envisager l'idée de la concentration. L'USO s'engage alors dans le processus de fusion des coopératives de Limoges, Vierzon et Saint- Junien au sein de la coopérative de Saintes pour en définitive constituer le groupe « Coop Atlantique ».

Créée à l’initiative du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Saint-Junien, l’épicerie sociale et solidaire s’identifie comme la continuité d’une dynamique coopérative bien ancrée sur le territoire. Elle a été transférée à la Communauté de communes Porte Océane du Limousin dans le cadre de la fusion des deux anciens territoires. Perte d’emploi, précarité, séparation ou maladie, les accidents de la vie ont souvent des conséquences financières dramatiques. Elle est aussi un lieu de rencontre, d’écoute, de réconfort qui rompt l’isolement et favorise la reconstruction sociale et personnelle. Elargie dans son action à l’ensemble du territoire, elle permet d’engager une autre forme d’aide, à destination des publics en difficulté. Elle passe par une stratégie de dignité, de prise en charge et de reconnaissance. Une convention tripartite entre la POL, Hyper U et la banque alimentaire 87 permet d’assurer l’approvisionnement de l’épicerie qui ouvre ses portes à ses bénéficiaires 3 fois par semaine. Rien n’est gratuit mais tout est moins cher. Cette démarche solidaire mobilise de nombreux partenaires associatifs et privés : Leclerc, U Express, Rosetta, Biocoop, la Maison de Fleurance, Leader Price, le verger Maynard à Saint-Laurent-sur-Gorre ainsi que les dons de légumes des jardins de particuliers, …. De nombreux ateliers sont également organisés avec des professionnels tels que des ateliers cuisine, ou d’accompagnement pour la recherche d’emploi ou encore d’estime de soi (beauté, coiffure, …). En 2016, 115 foyers, soit 288 personnes ont bénéficié de l’aide proposée par l’épicerie sociale. Toutefois, on peut malgré tout évoquer quelques difficultés dans son fonctionnement, sur certains types d’approvisionnement comme les légumes et les fruits ou encore les produits frais qui sont de manière générale, toujours très convoités.

SITUATION FAMILIALE DES Nombre % BÉNÉFICIAIRES Foyers inscrits avec droits en cours 115 100 % Au moins 2 Personnes Personnes seules sans enfant 45 39 % adultes avec seules sans enfant Personnes seules avec enfants 21 18 % enfants Au moins 2 adultes sans enfant 18 16 % Au moins 2 adultes avec enfants 31 27 % Nouveaux foyers inscrits sur la période 78 68 % Total des personnes physiques inscrites 288 - (tous les membres du foyer confondu) Au moins 2 Nombre moyen de bénéficiaire par foyer 2,5 - adultes sans enfant Personnes seules avec enfants

Âge moyen 29 ans - Répartition des bénéficiaires par âge Nombre % RÉPARTITION DES BÉNÉFICIAIRES EN FONCTION DE L'ÂGE 0 – 3 ans 19 7 % 4 – 14 ans 74 26 % 65 ans et 15 – 25 ans 55 19 % plus 0 – 3 ans 26 – 64 ans 132 46 % 65 ans et plus 8 3 % 4 – 14 ans Répartition des bénéficiaires par sexe Nombre % Homme 119 41 % 26 – 64 Femme 169 59 % ans

Répartition par sexe des bénéficiaires 15 – 25 ans 200 169

150 119 Homme SITUATION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES 100 BÉNÉFICIAIRES Femme Autres En 50 (RSA, AAH, recherche …) d’emploi 0 Retraité

Situation socio-professionnelle des Pension % bénéficiaires d’invalidité En recherche d’emploi 39 % Contrat CDI aidé CDI 11 % CDD/intérim Etudiant/en CDD/intérim 7 % formation Contrat aidé 1 % Etudiant/en formation 1 % Pension d’invalidité 1 % Retraité 13 % Autres (RSA, AAH, …) 27 %

D’après les données et les graphiques ci-dessus, on observe que les bénéficiaires les plus nombreux sont généralement des femmes, ou des personnes seules sans enfant, le plus souvent âgées de 26 à 64 ans ou qui sont généralement à la recherche d’un emploi. On peut également ajouter que 39 % de l’action de l’épicerie solidaire se situe hors de Saint-Junien et que la présence moyenne des bénéficiaires dans le dispositif est de 5,8 mois.

La prise en charge du chantier d’insertion

Depuis de nombreuses années est engagé un partenariat fort entre la Communauté de Communes POL et l’association ALEAS (Association Limousine Emplois, Activités, Services). Cette association a été créée le 12 décembre 1981 par un groupe de travailleurs sociaux dans le but de favoriser le retour à l'emploi sur la Haute- Vienne, de publics en difficulté d'insertion dans le respect des dispositions de l'article 2 des statuts. Elle regroupe ainsi plusieurs structures toutes localisées à Saint-Junien : dépôts Vente LA TROC, les friperies LYSA, la ressource rit. De plus, en partenariat avec l'ACAS de Saint-Junien, la bouquinerie Mille Page donne une seconde vie à des centaines de livres pour le plus grand bonheur des amateurs. Par ce partenariat, la POL accorde des chantiers à l’association qui ensuite le gère et donne ainsi l’occasion à des personnes en situation de réinsertion, de découvrir ou d’apprendre un métier. Le droit à la seconde chance est un droit qu’il est fondamental de soutenir, qui plus est lorsqu’il est efficace. Les chantiers d’insertion réalisés :  à Saint-Martin de Jussac, sur le presbytère ;  sur l’Ile de Chaillac ;  sur le sentier d’interprétation de l’Astroblème.

Sur le territoire de la Porte Océane du Limousin, en 2015, près de 60 personnes étaient engagées dans un processus de retour vers l’emploi, ce qui signifie pour beaucoup d’entre eux, un nouveau pas dans la vie active. A l’échelle du département, en 2015, 450 personnes ont bénéficié de projets portés par ALEAS, avec un taux de retour vers une formation ou un CDD de 50. Ce secteur participe à la diversité des modes d’organisation économique. Il intéresse particulièrement les démarches de développement durable car il se définit par l’ancrage territorial ainsi que par l’efficience collective ou l’efficience sociale d’un projet : une structure de l’économie sociale est nécessairement au service d’un projet collectif à l’aide de nombreux acteurs et non d’un projet conduit par une seule personne dans son intérêt particulier. Cet « assemblage » peut être un territoire : les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC), par exemple, sont généralement des outils de développement local.

L’aménagement et la gestion des aires d’accueil et de stationnements des gens du voyage

Dans le cadre de la loi NOTRe, la compétence de l’aménagement et de la gestion des aires d’accueil et de stationnement des gens du voyage a été transférée à la POL. Dans un souci de bien être, d’épanouissement et de solidarité envers un public qui se différencie par son mode de vie mais aussi pour répondre aux préconisations réglementaires conformément au Schéma Départemental d’Accueil et d’Habitat des gens du voyage, le territoire de la POL assure donc l’aménagement et l’entretien des sites destinés à ce public, localisés sur la zone du Pavillon à Saint-Junien. En 2016, c’est 157 familles qui y ont été accueillies, soit un total de 807 personnes dont 453 enfants, ce qui représente une évolution du taux d’occupation de 15 % par rapport à 2015. Un partenariat entre l’intercommunalité, Ma camping 87 et l’ACAS de Saint-Junien a pu être mis en place afin de venir en aide aux différentes familles qui se rendent sur cette aire. A titre volontaire, le territoire s’occupe également de trois aires de stationnement : une à Javerdat et une à Oradour-sur-Glane qui ont pu bénéficier de travaux de rénovations en 2016, et une à Saint-Victurnien qui est momentanément fermée en raison de nombreux problèmes de gestion et d’incivilités. Ces aires de stationnement ont permis d’accueillir 109 personnes dont 65 enfants en 2016.

Un état des lieux réalisé conjointement par l’Etat, la POL et la commune de Javerdat considère que sur l’aire de stationnement, le manque d’un équipement sanitaire ou encore la carence en points d’accès électrique engendre des difficultés. Un projet de création de type habitat adapté sur cette aire peut être envisagé et répondrait aux attentes. Il est à noter qu’un espace a été prévu comme constructible dans le cadre de la révision en cours de finalisation de la carte communale.

Toujours en 2016, la POL a mis l’accent sur la priorité à la scolarisation des enfants accueillis sur l’aire d’accueil : le changement de règlement a permis de lier la scolarisation des enfants et la durée de présence sur le site. Chaque mois, un certificat d’assiduité est demandé aux enseignants. Les résultats ont été très concluants au cours de cette année.

Fiche expertise n°18

FINALITE 4 : La cohésion sociale et les solidarités

Volet 5 – L’accès à l’emploi

1. Contexte national

L’accès ou le retour à l’emploi sont considérés comme les premiers moyens de la lutte contre la pauvreté et représentent de véritables garants de l’insertion sociale. En effet, les revenus d’activité représentent en moyenne près de 70 % du revenu d’un ménage et l’emploi permet d’intégrer les personnes dans un cadre social. De plus, l’accès à l’emploi facilite la recherche d’un logement et donne parfois accès à d’autres droits comme les régimes complémentaires de santé et de retraite. Les politiques publiques privilégient donc l’insertion professionnelle à une situation de non emploi qui pourrait fournir à la personne le même niveau de ressource mais qui ne l’intègrerait pas dans la société. Dans la période dite des Trente Glorieuses, la politique de l’emploi est une politique du « plein- emploi ». Avec la montée du chômage dans les années 70, apparaissent des politiques spécifiques d’emploi qui tentent d’accompagner les transformations du travail (les restructurations industrielles par exemple) mais aussi d’octroyer un revenu et des droits sociaux à des personnes jusqu’alors exclues du marché du travail. La politique en faveur de l’accès à l’emploi mobilise ainsi des instruments de soutien, de formation et de mise en activité. Les dispositifs mis en place s’articulent autour de trois logiques principales : améliorer les capacités d’insertion par des stages de formation, favoriser l’embauche par des contrats aidés avec allègement du coût salarial, créer des emplois d’intérêt général et d’insertion. L’année 2015 a vu l’adoption du Programme Départemental d’Insertion (PDI) en Haute-Vienne, ainsi que le lancement de la démarche partenariale du Pacte Territorial d’Insertion (PTI), réunissant l’ensemble des acteurs. Ces deux documents « cadre » marquent l’engagement du Département dans le domaine de l’accompagnement des personnes bénéficiaires de l’allocation du Revenu de Solidarité Active (RSA). Les objectifs poursuivis visent à faciliter leur retour à l’emploi et à favoriser leur insertion sociale et professionnelle, dans un contexte de crise économique et de chômage élevé.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires Taux de chômage selon l’INSEE : *en 2008 : 8 ,9 % *en Haute-Vienne *en 2013 : 10,5 % Taux de chômage en 2013 : 9,7 % Données sociodémographiques : Données sociodémographiques : *selon l’INSEE : un chômage qui touche davantage les *selon Pôle emploi : un chômage qui touche davantage femmes, et la catégorie d’âge des 25-54 ans. les femmes et la catégorie des 26 à 49 ans parmi les *selon Pôle emploi en avril 2017 : un chômage qui touche DEFM ABC avec des taux toutefois moins élevé qu’à davantage les femmes et la catégorie des 26 à 49 ans parmi l’échelle de la POL. les Demandeurs d’emplois en fin de mois (DEFM) ABC.

Plus de 2/3 des DEFM de 50 ans et plus sont des Demandeurs Evolution entre 2016 et 2017 selon Pôle emploi : d’emplois de longue durée (DELD). Une légère diminution du nombre de demandeurs 1/4 des DEFM sont des personnes de moins de 26 ans. d’emplois inscrits.

Une diminution de 6,4 % des DEFM cat A mais une Evolution entre 2016 et 2017 selon Pôle emploi : augmentation des DEFM cat B (4,8 %) et (9,3 %). Une stagnation du nombre de demandeurs d’emplois inscrits.

Une diminution de 5,6 % des DEFM cat A mais une Niveau de diplôme en 2013 : 34 % des personnes de augmentation des DEFM cat B (9,7 %) et C (7,4 %). plus de 16 ans ne sont titulaires d’aucun diplôme

qualifiant. Niveau de diplôme en 2013 : 40 % des personnes de 16

ans et plus ne sont titulaires d’aucun diplôme qualifiant.

L’étude des données concernant l’emploi et le chômage sur le territoire de la POL peut être réalisée à partir de deux types d’indicateurs : l’INSEE et Pôle emploi. La grosse différence entre ces deux derniers est leur méthodologie. Quand l’INSEE tire ses données d’une enquête sur les ménages, Pôle emploi se base sur du déclaratif, à savoir le nombre de demandeurs d’emploi inscrits. C’est pourquoi l’exploitation est différenciée. Ainsi, on observe à partir des données de l’INSEE, une augmentation du taux de chômage de 8,9 % à 10,5 % entre 2008 et 2013, ce qui situe le territoire de la POL légèrement au-dessus du taux de chômage du département. Les femmes et la catégorie des 25-54 ans sont les plus touchées, ce qui s’observe également par les données disponibles de Pôle emploi en avril 2017. Ce dernier indicateur permet également de mettre en avant la situation préoccupante des personnes âgées de 50 ans et plus inscrits en fin de mois (Demandeurs d’Emplois en Fin de Mois), dont plus de 2/3 sont au chômage de longue durée (Demandeurs d’Emplois de Longue Durée). On constate également une stagnation sur le nombre de DEFM entre 2016 et 2017, mais avec une augmentation du nombre de DEFM de catégorie B et C, ce qui indique donc un glissement vers la précarité par la reprise d’un emploi qui s’effectue principalement par des temps partiels. Les niveaux d’études sont également un indicateur qui permettent de mettre en avant la nécessité d’un soutien des structures de formations et d’insertion à l’égard de la jeunesse, puisque 40 % des personnes de 16 ans et plus ne sont titulaires d’aucun diplôme qualifiant à l’échelle de la POL, ce qui est supérieur au chiffre du département (34%). La POL définit un espace équilibré. Son aménagement se fait en profondeur, par une structuration permettant de répondre à la plupart des besoins des habitants. L’offre en structures dédiées à l’insertion professionnelle est de qualité mais reste toutefois très concentrée sur Saint-Junien, qui assume alors son rôle de pôle d’équilibre à l’échelle du grand bassin de vie.

3. Une augmentation du chômage VS une reprise de l’emploi en temps partiel

Les tendances du chômage selon l’INSEE : une vision plus globale du territoire Taux de chômage (au sens du recensement) des Le taux de chômage (au sens du recensement : il s’agit 15-64 ans par sexe et âge en 2008 de la proportion du nombre de chômeurs dans la 50% population active) de la population active des 15 à 64 ans est en hausse : de 8,9 % en 2008 à 10,5 % en 40% 2013, ce qui représente un taux de chômage 30% légèrement plus élevé que celui du département qui s’élève à 9,7 % en 2013. On peut également observer 20% d’après ces graphiques, que sur l’ensemble des 10% catégories d’âges en 2008, le chômage touche davantage les femmes, mais on constate cependant 0% Taux de chômage (au sens du recensement) des une légère inversion en 2013 dans la tranche d’âge des 15 - 2415 -ans64 ans par 25sexe - 54 et ans âge en 201355 - 64 ans 15-24 ans, avec une légère augmentation pour les 40% hommes. Ces données sont en décalage avec les chiffres des demandeurs d’emploi (Pôle emploi) puisqu’il s’agit 30% d’une exploitation des données de l’INSEE de 2013. Elles 20% permettent tout de même d’avoir une photographie plus globale de la situation du chômage sur le territoire. Ces 10% données sont ainsi à considérer au sens d’une dynamique globale économique du territoire et de 0% son impact social mais parce qu’elles diffèrent des 15 - 24 ans 25 - 54 ans 55 - 64 ans données de Pôle emploi. Les données sur les Homme Femme demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont en fonction des catégories suivantes : Les tendances du chômage selon Pôle emploi : des données récentes à exploiter pour les inscrits Catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des Etude des données sociodémographiques actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ; Catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ; Catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ; Catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ; Catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : les contrats aidés).

La répartition homme/femme des DEFM est légèrement en défaveur des femmes sur le territoire de la POL puisque leur part représente 53,6 % des DEFM ABC et 50,5 % des DELD. Ensuite, la catégorie d’âge la plus représentée est celle des 26 à 49 ans, suivie de celle des 50 ans et plus. La situation de cette dernière catégorie est d’ailleurs préoccupante et se stagne puisque la part des 50 ans et plus des DELD, parmi le nombre total des DEFM ABC de 50 ans et plus, est de 68,5 % (65,6 % en Haute-Vienne). Autrement dit, plus des deux tiers des DEFM de 50 ans et plus sont des demandeurs d’emplois de longue durée. Concernant les DEFM âgés de moins de 26 ans, plus de 1 sur 4 sont des demandeurs d’emplois de longue durée, ce qui indique la difficulté de ces personnes à trouver un emploi, en particulier pour les 50 ans et plus.

Porte Océane du Limousin Haute-Vienne France Données 2017-04 Nombre Evol a-1 Répartition Nombre Evol a-1 Répartition Répartition DEFM cat A 1 092 -5,6 % 47,3 % 16 859 -6,4 % 50,7 % 54,0 % …dont femmes 545 -1,1 % 49,9 % 7 991 -4,1 % 47,4 % 47,7 % …dont moins de 26 186 -4,1 % 17 % 2 944 -5,2 % 17,5 % 15,9 % ans …dont 50 ans et plus 331 -4,6 % 30,3 % 4 368 -1,8 % 25,9% 26,8 % …dont DELD (12 514 -5,9 % 47,1 % 7 221 -8,1 % 42,8 % 38,8 % mois et +) …dont BOE 149 -5,1 % 13,6 % 2 435 -2,3 % 14,4 % 11,4 % …dont RSA 28 -* 25,9 % 4 257 -* 25,3 % 19,4 % DEFM cat B 340 9,7 % 14,7 % 4 352 4,8 % 13,1 % 12,1 % DEFM cat C 569 7,4 % 24,7% 7 059 9,3 % 21,2 % 21,4 %

DEFM ABC 2 001 0,2 % 86,7 % 28 270 -0,6 % 85,1 % 87,5 % …dont femmes 1 073 3,2 % 53,6 % 14 485 -0,2 % 51,2 % 50,7 % …dont moins de 26 357 2,3 % 17,8 % 4 816 -3,4 % 17,0 % 15,9 % ans …dont 50 ans et + 540 1,7 % 27,0 % 6 866 2,8 % 24,3 % 24,8 % …dont DELD (12 1 020 -1,1 % 51,0 % 13 600 -2,2 % 48,1 % 44,1 % mois et +) …dont BOE 206 -4,6 % 10,4 % 3 105 5,0 % 11,0 % 8,9 % …dont RSA 345 -* 17,2 % 5 004 -* 17,7 % 13,8 %

DEFM cat D 123 -10,2 % 5,3 % 2 300 -10,6 % 6,9 % 5,7 % DEFM cat E 183 4 % 7,9 % 2 653 5,1 % 8,0 % 6,8 % Totalité DEFM 2 307 -0,1 % 100 % 33 223 -0,9 % 100 % 100 %

Les principales caractéristiques des demandeurs d’emplois sur le territoire de la POL (Source, Observatoire de l’emploi Nouvelle-Aquitaine, données à fin avril 2017)

Plusieurs observations sont à noter d’après le tableau ci-dessus :

- Entre 2016 et 2017, on observe une stagnation des demandeurs d’emplois sur le territoire de la POL (-0,1 %), contrairement à l’échelle du département (-0,9 %). - En observant les DEFM des catégories ABC, on constate qu’entre 2016 et 2017, le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 0,2 % à l’échelle de la POL, contrairement à l’échelle du département où l’on observe une diminution de 0,6 %. - Parmi les DEFM cat ABC, on constate que le nombre des DEFM cat À a diminué de 5,6 % sur le territoire de la POL (-6,4 % à l’échelle du département). - En revanche, les DEFM de catégories B et C ont augmenté respectivement de 9,7 % et de 7,4 %, ce qui indique que le retour à l’emploi est plutôt réalisé sur des emplois à durée réduite. - La part des DELD des DEFM ABC est de 51,0 % sur le territoire de la POL ce qui est plus élevé que celui du département (48,1 %) et de la France (44,1 %). - Les personnes de 50 ans et plus sont de 27 % parmi les DEFM ABC du territoire de la POL, ce qui est supérieur au taux du département (24,3 %) et de la France (24,8 %). - La part des personnes touchant le RSA dans la DEFM ABC sur le territoire de la POL est de 17,2 %, ce qui est supérieur à la moyenne nationale (13,8 %).

D’après ces différents éléments, les tendances du territoire se distinguent de celles du département et de la France métropolitaine sur certains aspects. Les populations plus vulnérables sur le marché de l’emploi (femmes, 15-24 ans et 50 ans et plus) sont légèrement plus touchées par le chômage et notamment par le chômage de longue durée. En effet, à l’échelle de la POL, les DELD représentent 47,1 % des DEFM cat A en avril 2017 sur la POL, contre 42,8 % en Haute-Vienne et 38,8 % en France. On observe une stagnation du nombre de demandeurs d’emplois sur le territoire, mais avec à l’intérieur un glissement vers la précarité au regard des augmentations des DEFM B et C, qui signifie que le retour à l’emploi s’effectue principalement sur des temps partiels.

Les Offres d’Emplois Enregistrées : une reprise importante de l’activité économique sur le territoire

Entre 2016 et 2017, on constate une augmentation de 78,3 % des Offres d’Emplois Enregistrées en cumul sur 12 mois sur le territoire de la POL. Ces données peuvent s’expliquer par la reprise économique de certains secteurs avec notamment le secteur du papier-carton ou du cuir avec Hermès. Ces résultats permettent de mettre en évidence une fois de plus ce glissement vers la précarité avec une répartition de 50,2 % pour les emplois temporaires parmi les OEE, et donc plus importante que les autres types d’emploi, ce qui conforte les tendances identifiées précédemment.

Porte Océane du Limousin Haute-Vienne Données 2017-04 Nombre Evol a-1 Répartition Nombre Evol a-1 Répartition OEE en cumul sur 12 mois 1419 78,3% - 13 087 16,2 % - …dont emploi durable 440 103,7 % 31,0 % 6 305 13,6 % 48,2 % ………dont CDI 267 67,9 % 18,8 % 4 423 16,4 % 33,8 % …dont emploi temporaire 713 59,5 % 50,2 % 5 537 24,0 % 42,3 % …dont emploi occasionnel 265 99,2 % 18,7 % 1 146 2,9 % 8,8 % …dont emploi non qualifié 609 92,1 % 42,9 % 5 704 31,5 % 43,6 % …dont emploi qualifié 746 73,1 % 52,6 % 5 971 12,6 % 45,6 % …dont emploi amt/cadre 64 33,3 % 4,5 % 1 412 -12,7 % 10,8 %

Les Offres d’Emplois Enregistrées sur le territoire de la POL (Sources, Observatoire de l’emploi Nouvelle-Aquitaine, données à fin avril 2017)

4. Un niveau de diplôme qualifiant inférieur à celui du département

Le niveau de diplôme qualifiant des plus de 15 ans est un bon indicateur des chances d’insertion sociale. En 2013, sur le territoire de la POL, 40 % des personnes de 16 ans ou plus ne sont titulaires d’aucun diplôme qualifiant, contre 34 % seulement en Haute-Vienne. Un peu plus du tiers seulement de la population (32 %) est titulaire d’un diplôme du niveau baccalauréat ou brevet professionnel, ou de l’enseignement supérieur, ce qui est nettement inférieur à la valeur du département (41 %). Or les études confirment que les chances de trouver un emploi sont nettement supérieures pour les personnes titulaires d’un diplôme qualifiant, même si l’efficience des diplômes de niveau supérieur se discute entre eux, il est toujours mieux de sortir avec un diplôme d’études supérieures. Ceci représente un enjeu majeur pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes.

Porte Océane du Haute-Vienne Limousin Aucun diplôme (sauf brevet des collèges, BEPC) 40% 34 %

Diplôme CAP, BEP 27 % 25 %

Diplôme BAC (général, technologique, professionnel) 15 % 17 %

Diplôme d’études supérieures 17 % 24 %

Niveau d’études de la population âgée de 16 ans ou plus et non scolarisée (Source, INSEE 2013)

5. Une concentration de l’offre sur la ville centre

Les structures d’insertion pour le retour à l’emploi sont concentrées sur la ville centre de Saint-Junien. En effet, on y observe une mobilisation importante de différentes structures à l’échelle d’une action territoriale, visant à favoriser l’insertion professionnelle des personnes en difficulté dans la recherche d’un emploi. Le territoire est dans une logique métropolitaine et l’avantage est que ces fonctions métropolitaines permettent de constituer un véritable pôle d’équilibre, où Saint-Junien joue son rôle de Ville centre.

Les structures pour l’insertion par l’emploi et les organismes de retour à l’emploi sur le territoire

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : POL, INSEE 2013

FINALITE 4 : La cohésion sociale et les solidarités

Synthèse - AFOM - Enjeux

1. Résumé des principaux enjeux

Le territoire se démarque du reste des échelles supérieures du point de vue de la précarité : une grande partie de de la population du territoire est très modeste et donc fragile en cas de crises économiques. La part des personnes âgées, voire très âgées est importante, et parmi elle, celle des femmes vivant seules. L’accompagnement des publics en difficulté est présent et important mais nécessitent davantage d’efforts concernant certains types de publics. Plusieurs enjeux ont donc pu être identifiés dans le cadre de cette finalité dédiée à la cohésion sociale et aux solidarités :

 Sur la pauvreté, réfléchir à l’offre de services et d’équipements en fonction des ruptures territoriales. A l’aune d’un territoire qui sur la question de la précarité, est marquée par une véritable différence nord/sud, le tout dans un territoire restant homogène sur chaque ancienne intercommunalité, comment les actions publiques sont-elles adaptées à cette situation ? Que ce soit les personnes seules, en famille, avec ou sans enfant, l’accès à certains types de services du quotidien et/ou d’activités est parfois difficile voire impossible.

 Maintenir et conforter l’offre de qualité en logements sociaux. Malgré la concentration de 80 % des logements sociaux proches de la plupart des aménités urbaines sur la ville centre, la qualité des logements sociaux ainsi que les constats sur l’adéquation entre l’attribution et la demande sont globalement satisfaisants. Cependant les rapports mesurés selon les bases de la loi SRU identifient également un déséquilibre et permet d’isoler 3 communes : ces rapports représentent-ils ou non un handicap ?

 Renforcer l’offre en fonction de la demande. On constate tout de même un manque de logements de type T3 et moins, pour une demande provenant à plus de moitié des personnes vivant seules.

 Anticiper sur les évolutions démographiques. Renforcer et maintenir l’offre et le développement de structures d’accueil pour les personnes âgées ou leur maintien à domicile et ainsi lutter contre l’isolement des personnes âgées en milieu rural. Le territoire doit faire face à l’isolement des personnes âgées, en particulier sur la partie de sud de son territoire. Pouvant être perçu comme un atout pour l’implication des retraités dans la vie associative, il faut toutefois veiller à préserver un équilibre entre populations active et retraitée du territoire afin de maintenir une certaine dynamique.

 Renforcer l’articulation des acteurs pour maintenir un maillage de la solidarité efficace. Trois principaux acteurs : la ville centre Saint-Junien, Rochechouart, et l’intercommunalité. Cette articulation des acteurs permet de répondre à une structuration de l’action publique et à un maillage de la solidarité efficace sur le territoire. Mais faut-il une plus grande diffusion de structures à l’ensemble du territoire. A l’aune de l’étude de la précarité qui marque nettement une distinction nord/sud du territoire, les dispositifs sont-ils assez étoffés ?

 Favoriser et participer à l’activité économique et développer l’emploi durable. Contenu de l’évolution du chômage depuis la crise, on peut observer une reprise de l’emploi mais qui s’effectue principalement sur des temps partiels. En plus de participer à la reprise de l’activité économique de son territoire au travers de sa compétence développement économique (zone de Boisse, Pépinière d’entreprises, Hermès…) s’ajoute des actions plus spécifiques (ADECT, GEIQ papier carton) pour réduire les emplois précaires en trouvant des dispositifs qui permettent la création d’emplois durables.

2. Analyse des AFOM

Les points forts Les points faibles

Des écarts de revenus fiscaux moyens moins Des données disponibles sur la précarité des ménages importants à l’échelle des deux anciens territoires que uniquement sur les deux anciens territoires, et non à ceux du département, de la région NA et de la France., l’échelle de la POL. soit un équilibre des revenus entre les différents niveaux de vie. Un taux de pauvreté plus élevé sur l’ancien Pays de la Météorite dont le pourcentage est également supérieur Un modèle économique qui permet donc d’atténuer les comparé au département, à la région NA et à la France. écarts de revenus fiscaux entre les ménages du territoire. Un niveau de vie médian annuel sur les deux territoires inférieur à celui de la région NA et de la France. Un taux de pauvreté pour la catégorie d’âge de moins de 30 ans inférieur à celui du département, de la région Une précarité des ménages davantage localisée sur la Limousin et de la France. partie sud du territoire, avec des seuils de pauvreté inférieurs aux échelles supérieures. Une offre de logements sociaux satisfaisante et de qualité à l’échelle du territoire malgré sa faible densité. Une précarité qui touche davantage les catégories d’âges de moins de 30 ans. Une augmentation du nombre de logements sociaux de 9,8 % entre 2013 et 2017. Une situation préoccupante au regard du vieillissement de la population constaté à l’échelle du territoire. Une offre de logements sociaux adaptés à la demande. Une densité de logements sociaux qui est inférieure à L’adéquation entre l’attribution et la demande est très celle du département, de la région Limousin et de la satisfaisante en fonction de la typologie de l’habitat France. ainsi que la localisation souhaitée. Une multiplicité des bailleurs sociaux qui ne permet pas Le territoire connait un vieillissement structurel. Il est pour l’instant de créer une stratégie et une dynamique une chance pour l’implication des « jeunes retraités » transversale d’aménagements des logements. dans les milieux associatifs. Une concentration de la majorité des logements sociaux Pour le grand âge, l’offre visant à accompagner le sur la ville centre. vieillissement est importante. Des taux de succès qui permettent de mettre en avant le Les structures publiques à Saint-Junien et à manque de logements type T3 et moins notamment. Rochechouart sont les pivots de l’accompagnement. L’implication des acteurs publics est grande : l’Etat Au regard du vieillissement de la population, il est soutient la modernisation de Chantemerle, le Conseil nécessaire de veiller à maintenir l’équilibre entre départemental développe des moyens importants pour populations active et retraitée pour maintenir une favoriser l’autonomie des personnes âgées, la dynamique au territoire. commune de Saint-Junien en partenariat avec l’office Veiller à la structuration d’une typologie suffisante de de l’habitat a développé avec Lasvergnas II un moyens d’accueil pouvant répondre à l’ensemble des dispositif original de logements adaptés. situations des publics en difficulté, en particulier pour les Le vieillissement est un moyen de développer personnes âgées localisées au sud du territoire. l’économie de services (économie résidentielle) : c’est Un vieillissement qui touche davantage les femmes que une ressource d’emplois pour des personnes à faible les hommes. qualification, que ce soit dans l’accompagnement des personnes âgées ou que ce soit dans leur prise en Parmi les personnes âgées de 65 ans et plus qui vivent charge lorsqu’il n’y a plus d’autonomie. Le territoire a seules, la majorité est représentée par des femmes. des acteurs importants dans ce domaine. Derrière la notion de publics en difficulté, il y a une Une forte implication des communes et des équipes pluralité de situations. La question des difficultés municipales comme du département agissent envers économiques ou celle sur l’habitat trouve sur notre les publics en difficulté. territoire des réponses multiples. En revanche, à l’égard des violences faites aux femmes, des moyens d’urgence De nombreuses associations sont tournées vers l’aide existent mais sont-ils suffisants ? La même question aux plus démunis. Leurs actions se concentrent sur la pourrait être posée pour le handicap. ville de Saint-Junien et sur le pôle d’équilibre de Rochechouart : cela permet une territorialisation de Une évolution du chômage entre 2018 et 2013. l’aide et une proximité. Un chômage plus important sur le territoire qu’à l’échelle du département en 2013.

Pour les gens du voyage, si les changements récents Des difficultés pour le retour à l’emploi plus marquées dans la gestion des aires permettent une amélioration du chez les femmes, et les personnes âgées de 50 ans et taux de scolarisation, des efforts sont encore à mener plus. pour garantir une meilleure réussite à leur intégration. Une stagnation du nombre de demandeurs d’emplois L’épicerie sociale et solidaire intercommunale élargie sur le territoire, mais avec à l’intérieur un glissement dans son action à l’ensemble du territoire, permet vers la précarité, le retour à l’emploi s’effectuant d’engager une autre forme d’aide, à destination des principalement sur des temps partiels. publics en difficulté. Elle passe par une stratégie de dignité, de prise en charge, de reconnaissance. Un pourcentage important, et supérieur au département, de personnes de 16 ans et plus sans A l’égard des gens du voyage, grâce à l’implication des diplôme qualifiant. communes, des associations et de la POL, une action de fond est menée à destination de la scolarisation des habitants.

On voit se mettre en place sur la question du handicap ou des maladies comme le cancer des structures. Les pouvoirs publics s’engagent aussi. Pour le handicap, l’action pour l’accessibilité est engagée partout dans les communes. La POL par son centre-aqua récréatif s’engage pour soutenir le droit à la nage des enfants autistes.

Saint-Junien constitue un véritable pôle d’équilibre et permet d’offrir de nombreuses structures pour l’aide du retour à l’emploi.

Les opportunités Les menaces

Un bailleur social sensibilisé à la performance L’explosion de la précarité touche le territoire de la POL énergétique du logement. comme les autres.

Les aides financières pour le maintien des personnes Un fort taux de roulement et de rotation pour l’attribution âgées à domicile sont nombreuses : aides ménagères, des logements, considérés aujourd’hui comme de simple aides médicales, aides pour l’adaptation de la maison… bien de consommation  le rythme d’évolution des typologies de ménages des demandeurs évoluent plus Le projet d’habitat adapté pour les gens du voyage à vite qu’auparavant (période de cohabitation plus courte, Javerdat permettra d’accueillir davantage les familles période de travail également, …). de gens du voyage, et dans de meilleures conditions sanitaires. La ruralité confère une spécificité aux situations de précarité (isolement sociale et géographique).

Le taux de dépendance vieillesse est deux fois supérieur à celui du territoire français.

Une concentration des structures à l’emploi sur la ville centre.

Fiche expertise n°19

FINALITE 5 : Modes de développement et de production

sobres et propres

Volet 1 – Fonctionnement économique du territoire : un rôle clé au cœur de la Haute-Vienne

1. Contexte national

Le cadre de référence des démarches de territoire de développement durable, tout comme la stratégie territoriale, s’intéressent de plus en plus à la maitrise des impacts négatifs liés aux différents modes de production (consommation des ressources naturelles, risques, pollutions, surproduction, …). Les collectivités ont peu de maitrise dans ce domaine qui est principalement maitrisé par des textes réglementaires. Elles ont cependant un rôle nécessaire, d’une part grâce à leurs compétences en matière d’aménagement du territoire pour organiser la coexistence des diverses fonctions de l’espace tout en préservant les milieux naturels : activités productives, habitat, vie sociale, … ; d’autre part, elles ont un rôle d’animateur du territoire et sont souvent partenaires des entreprises dans des projets de développement. La stratégie « Europe 2020 » ou UE 2020 est une stratégie de coordination des politiques économiques au sein de l'Union Européenne sur une période de dix ans. Adoptée le 17 juin 2010 par les états membres de l’Union Européenne, cette stratégie succède à la Stratégie de Lisbonne pour la croissance économique et l'Emploi qui avait été adoptée par le Conseil européen des 23 et 24 mars 2000, puis révisée à mi- parcours en 2005. La stratégie Europe 2020 veut concilier l'amélioration des indicateurs de développement durable en matière de croissance économique, d'emploi et de protection de l'environnement tout en augmentant la compétitivité de l'Europe au niveau mondial. Axée sur les investissements dans la recherche et de l’innovation, la croissance verte ou encore l’éducation et l’emploi, la stratégie Europe 2020 identifie des objectifs quantifiés à l'échelle de l'Union européenne et entend créer une nouvelle forme de « gouvernance économique » pour mieux piloter la réalisation de ceux-ci. Ces objectifs sont ensuite divisés en initiatives phares détaillant leur modalité d'opérationnalisation. Ils sont ensuite articulés avec des objectifs nationaux découlant des ambitions fixées au niveau européen. La SNDD (Stratégie Nationale de Développement Durable), tout comme l’Union européenne, retient comme objectif global de « rendre progressivement tous les modes de production et de consommation durables » avec une forte priorité sur le respect de l’environnement. L’un des objectifs de développement durable est d’engager les entreprises, ou tout acteur qui relève du secteur productif, à mettre en place des démarches d’éco- responsabilité : il s’agit pour tout type d’entreprise et d’exploitation agricole, d’adopter des mesures pour maitriser et diminuer l’impact négatif que peut avoir son activité sur l’environnement (eau, air, sol, énergie). Par ailleurs, en matière économique, l’enjeu principal pour la France et ses territoires est de découpler la croissance économique de l’émission de CO2 ainsi que des autres gaz à effet de serre. Une grande partie des émissions de ceux-ci sont généralement dû à l’agriculture et à l’industrie sur le territoire du Limousin. Pour se faire, il s’agit donc de développer des activités locales ancrées sur le territoire et non-délocalisables, en mobilisant davantage les ressources locales ainsi qu’en favorisant l’émergence d’une économie circulaire.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL Indicateurs supplémentaires Sphère productive/présentielle selon les postes salariés en 2013 : 40,3 % / 59,7 % Sphère productive/présentielle selon les postes salariés : Sphère présentielle (postes salariés) : *en Haute-Vienne :27,2 % / 72,8 % (2013) *32,1 % dans l’administration publique *en Limousin : 27,7 % / 72,3 % (2013) *28,7 % dans les commerces, transports et services divers *en Nouvelle-Aquitaine : 33 % / 67 % (2012) Sphère productive (postes salariés) : *en France : 34 % /66 % (2012) *33,7 % dans l’industrie *0,6 % dans l’Agriculture Surface Agricole Utilisée en 2010 : *6,04 % dans la construction *en Haute-Vienne : 53 % (291 348 ha) *diminution de 7,7 % de la SAU entre 1988 et Part des entreprises de moins de 10 salariés : 94 % 2010. *diminution de 53,8 % des exploitations agricoles Deux filières d’excellence : papier-carton et cuir entre 1988 et 2010

Surface Agricole Utilisée en 2010 : 54 % soit (18 226 ha) *en Limousin : 51 % (839 000 ha) *diminution de 60 % des exploitations agricoles entre 1988 et 2010. *diminution de 5,3 % de la SAU entre 1988 et *diminution de 3,9 % de la Surface Agricole Utilisée entre 1988 et 2010 2010 avec une stagnation entre 2000 et 2010.

Part des entreprises de moins de 10 salariés : Mon repas vient de chez moi : *en Haute-Vienne : 94 % Edition 1 : mai 2016 : 5 communes, 1000 enfants *en Limousin : 94 % Edition 2 : novembre 2016 : 8 communes, 2000 enfants.

Marchés festifs : 8 communes ont participé en 2017

Située au cœur du troisième bassin industriel du Limousin, le territoire de la POL constitue le second pôle structurant du département de la Haute-Vienne après Limoges, et le troisième pôle de l’ancienne région Limousin. Représentant près de 10 000 emplois, le territoire répond à la règle des trois tiers : en 2015, 33,7 % des postes salariés dans l’industrie contre seulement 13,9 % en France en 2014, 28,7 % dans les commerces, transports et services divers et 32,1 % dans l’administration publique contre 31 % en France. Cette dynamique permet de décrire la POL comme un territoire équilibré, construit sur un modèle de bassin de vie rural attractif, qui s’appuie notamment sur un bassin industriel majeur constitué de pôles d’excellences reconnus (luxe/papeterie). Autour de cette culture industrielle bien ancrée, c’est l’assemblage d’un tissu d’entreprises de productions commerciales et de services qui lui donne sa dynamique et qui lui confère un fort pouvoir d’attractivité. Ainsi, plusieurs facteurs permettent de définir l’intercommunalité comme un environnement favorable au développement économique : son équilibre au travers de cette logique de 30/30/30, sa forte population avec ses plus de 25 000 habitants, son niveau d’équipements en services et en commerces, sa position sur la RN 141 (Route Centre Europe Atlantique) ainsi que la multitude d’espaces d’accueils d’entreprises bien équipés. A l’échelle du territoire de la POL, en particulier au sud du territoire sur l’ancien Pays de la Météorite, on constate également une activité agricole encore importante. Cependant, la diminution de la SAU et du nombre d’exploitants contribuent au phénomène de déprise agricole sur le territoire et participe ainsi à la transformation de certains paysages en profondeur.

3. Une armature urbaine qui s’équilibre autour de 4 grands pôles économiques

Comme on peut le constater sur la carte ci- contre, le territoire de la POL se distingue nettement en 4 grands pôles économiques, répartis sur des zones d’activités commerciales et de services d’envergure couvrant une zone de chalandise de 70 000 habitants. Comme on a pu le voir précédemment, le développement du territoire trouve en effet sa force par une armature urbaine équilibrée au sein d’un territoire rural dont Saint-Junien en est le point de centralité, avec ses nombreux équipements et services structurants, permettant ainsi de répondre aux besoins des aménités urbaines attendues des populations du territoire et au-delà (services publics, commerces, activités culturelles ou de loisirs, …). Mais autour de ce pôle de centralité s’articulent des pôles d’équilibres, donnant des points de densité complémentaires à la ville centre et accueillant un panel de services publics et privés : vers le sud avec la commune de Rochechouart et son pôle de près de 4000 habitants ; à l’est, avec les communes d’Oradour-sur-Glane et de Saint-Victurnien s’ouvrent un pôle de 4000 habitants de part et d’autre de la RN 141, qui porte alors 3 de ces 4 pôles économiques. Cet axe permet d’offrir une opportunité majeure de développement, en construisant une liaison forte entre la façade atlantique et le Massif Central. A l’échelle régionale, elle devient un axe naturel entre les métropoles de la grande Région ALPC, Bordeaux et Limoges. Dans ce cadre, le territoire se trouve stratégiquement à l’interface entre l’agglomération d’Angoulême et celle de Limoges, faisant ainsi naitre la possibilité d’un couloir de développement le long de la RN 141, tout en confortant l’attachement du Limousin et de la Haute-Vienne à la façade atlantique.

4. Une économie qui se tertiarise

Comme le montre le graphique ci-dessus, l’évolution de l’emploi salarié au sein des différentes sphères économiques a connu un inversement des tendances depuis 1975. En effet, les effectifs des entreprises relèvent en 2013, principalement de l’économie présentielle qui représente 61,2 % des postes salariés, ce qui était l’inverse en 1975 où la majorité des effectifs relevait de la part productive (63 %). La Communauté de communes détient malgré tout une part encore importante de l’effectif dans la sphère productive (38,8 %), notamment dû à ses filières d’excellence et au nombre d’emplois agricoles qui reste une activité présente, particulièrement au sud du territoire sur l’ancien Pays de la météorite. Cependant, que ce soit pour l’ancien territoire Vienne-Glane ou celui du Pays de la Météorite, c’est la sphère présentielle qui est aujourd’hui la plus dynamique en termes d’emploi, avec une part importante de l’administration publique qui représente 32,1 % des postes salariés. A titre de comparaison, en France métropolitaine, l’activité dite présentielle représentait en 2011, 65 % de l’emploi total contre 56 % en 1982.

Définition : Répartition des postes salariés en fonction des sphères Les activités économiques (Source, INSEE 2013) présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et Sphère productive de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes Sphère présentielle dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes. Total Les activités productives sont

déterminées par RÉPARTITIONS DES EMPOIS SALARIÉS SALARIÉS EMPOIS DES RÉPARTITIONS différence. Il s'agit des 1975 1982 1990 1999 2008 2013 activités qui produisent des biens majoritairement Forte de son 3ème pôle économique de l’ancienne région Limousin comprenant près de consommés hors de la 10 000 emplois, la POL s’équilibre sur une logique des trois tiers : 28,7 % des zone et des activités de postes salariés sont représentés dans le secteur du commerce, du transport et services tournées principalement vers les autres services, 32,1 % dans l’administration publique et 33,7 % dans entreprises l’industrie. Cette logique de répartition confère un certain équilibre au territoire de la correspondantes. POL et constitue une force supplémentaire pour son développement.

Territoire de la POL Haute-Vienne Région (NA) Nombre Nombre Secteurs d’établissements Taux 1 Taux 2 Taux 1 Taux 2 Taux 1 Taux 2 de postes actifs Agriculture, sylviculture, 197 8,9 % 44 0,6 % 9,6 % 0,8 % 10,2 % 2,7 % pêche Industrie 210 9,6 % 2571 33,7 % 7,1 % 14,6 % 6 % 14,2 % Construction 244 11,2 % 462 6,04 % 9,6 % 5,2 % 10,6 % 6,4 % Commerces, transports, 1251 57 % 2165 28,7 % 58,6 % 38 % 59,3 % 41,3 % services divers Administration publique, enseignement, 291 13,2 % 2453 32,1 % 15,1 % 41,4 % 13,9 % 35,5 % santé et action sociale TOTAL 2193 100 % 7645 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %

Nombre d’établissements actifs et de postes par secteurs d’activités (Sources : INSEE, CLAP, champ ensemble des activités, 2015)

5. Une économie productive au cœur de l’écosystème territorial et organisée autour de filière d’excellence

Le secteur de l’industrie représente une part majeure du fonctionnement économique du territoire de la POL. Le graphique ci-contre permet de représenter les particularités industrielles appelées secteurs spécialisés. On peut constater que le secteur « travail du bois, industries du papier et imprimerie » ressort clairement : il occupe près de 70 % (1735 emplois sur 2521) des salariés de la sphère productive sur le territoire (15 % en Limousin). Le secteur « fabrication textiles, industries de l’habillement, industrie du cuir et de la chaussure » est lui aussi plus important, en termes de poste salariés sur le territoire de la POL (10 %) que sur l’ancienne région Limousin (5 %). Un troisième secteur spécialisé apparait sur le territoire. Il s’agit de la « fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que d’autres produits minéraux non métalliques », dans lequel on retrouve la fabrication de porcelaine. Ainsi, le territoire de la POL apparait comme un territoire très spécialisé (2 ou 3 secteurs d’activités), alors que le tissu économique de la région est plus varié. En effet, c’est à Saint-Junien et en partie à Saillat-sur-Vienne que se trouvent deux géants de la papeterie : International Paper et Smurfit. C’est en partie par ces deux acteurs que le territoire doit son dynamisme économique et lui permet d’être identifié comme un véritable pôle industriel. Cependant, la sphère présentielle reste toutefois la plus majoritaire puisque 32 % des emplois salariés sont issus de l’administration publique, et que 28 % sont issus des commerces et autres services. Deux de ces trois filières d’excellence sont reconnues et sont soutenues par la POL et l’Etat : le cuir au travers de la Cité du cuir et le papier-carton au travers du GIEQ papier-carton.

Répartition des postes salariés par secteurs d'activité de la sphère productive (Source, INSEE,CLAP 2015)

60

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné Autres industries manufacturières; réparation et installation de machines et d'équipements Fabrication de matériels de transport Fabrication de machines et équipements Fabrication d'équipements électriques Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques Métallurgie et fabrication de produits métalliques à l'exception des machines et des équipements Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que d'autres produits minéraux non métalliques Industrie pharmaceutique Industrie chimique Cokéfaction et raffinage Travail du bois, industries du papier et imprimerie Fabrication de textiles, industries de l'habillement, industrie du cuir et de la chaussure Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac Industries extractives

D’après le diagnostic économique réalisé en 2013 avant la fusion des deux territoires, les données révélées ci-dessus sont similaires. Ce diagnostic avait également permis de mettre en avant les coefficients de spécificités (un secteur spécifique est un secteur sur-représenté sur un territoire par rapport à un territoire de référence) des secteurs spécialisés du Pays de la Météorite, de Vienne-Glane et du Limousin. Tous les secteurs spécialisés des deux communautés de communes sont également spécifiques. C’est le Pays de la Météorite qui enregistre la plus forte valeur avec un coefficient de spécificité supérieur à 5 dans le travail du bois, industries du papier et imprimerie. Cela signifie que la part de l’emploi de ce secteur dans l’effectif productif total est 5 fois supérieure à la part de l’emploi du même secteur dans l’effectif productif total de la région. Le second secteur spécialisé du Pays de la Météorite (fabrication de textiles, industries de l’habillement, industrie du cuir et de la chaussure) est lui aussi spécifique. Concernant Vienne-Glane, les trois secteurs spécialisés sont également spécifiques, même si c’est peu pour la « fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que d’autres produits minéraux non métalliques (porcelaine) ». Pour le Limousin, seulement trois secteurs spécialisés sont spécifiques : « travail du bois, industries du papier et imprimerie » (comme les deux anciens territoires), « fabrication d’équipements électriques » et « fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac ».

Comme partout en France, la majorité Nombre d'établissements actifs en fonction du nombre de des entreprises du territoire de la POL postes salariés (Source INSEE, 2015) sont des établissements de moins de 1800 10 salariés (94 %), et 31 entreprises 1600 industrielles ont plus de 50 salariés. 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 Etablissements Etablissements Etablissements Etablissements Etablissements

actifs sans actifs de 1 à 9 actifs de 10 à 19 actifs de 20 à 49actifs de plus de salariés salariés salariés salariés 50 salariés

6. Le secteur agricole : un acteur économique signifiant, une mutation en cours

Une diminution de la SAU inégale selon les territoires de la POL

En Limousin, l’agriculture occupe une part majoritaire du territoire avec 51 % de la surface totale dédiée à cet usage en 2010. Mais la tendance est à la régression des terres. Entre 2000 et 2010, la Surface Agricole Utilisée régionale (elle correspond à la surface de l’ensemble des terres dédiées à l’activité agricole. Elle comprend les terres arables, y compris le pâturage temporaire, jachères, cultures sous serres, jardins familiaux, les surfaces toujours en herbe et les cultures permanentes soit les vignes, les vergers, …) a diminué de 2,7 %. C’est autant que sur la décennie précédente (-2,8 % entre 1988 et 2000). Le territoire du Limousin n’est pas concerné partout avec la même intensité. L’agriculture à proximité des zones urbaines et sous influence de ces zones, connait aujourd’hui une perturbation plus importante liée à l’aménagement de l’espace et à l’urbanisation en particulier. La « non aggravation » des pertes de terres agricoles depuis les années 1990 masque des écarts départementaux croissants : entre 2000 et 2010, on constate une accélération de la consommation en Haute-Vienne, un ralentissement en Creuse et des dynamiques contrastées en Corrèze. Avec une diminution de SAU de 4,5 % soit près de 13 800 hectares entre 2000 et 2010, le département de la Haute-Vienne a connu la plus forte régression des surfaces de terres agricoles mises en valeur.

SAU (en Hectares) Evolution Evolution du nombre d'exploitations agricoles entre Communes Entre 1988 1988 et 2010 (Source, INSEE 2010) 1988 2000 2010 et 2010 1000 876 Chaillac-sur-Vienne 769 813 579 -24,7 % Chéronnac 1091 1057 901 -17,4 % 800 Javerdat 1704 1813 1980 16,2 % 600 482 Oradour-sur-Glane 2255 2081 2186 -3 %

agricoles 400 339 Rochechouart 2520 2544 2511 -0,3 % Saillat-sur-Vienne 141 97 139 -1,4 %

200 Saint-Brice-sur-Vienne 1157 1184 1381 19,4 % Nombre d'exploitations d'exploitations Nombre

0 Saint-Junien 3332 2746 2858 -14,2 % 1988 2000 2010 Saint-Martin-de-Jussac 971 872 842 -13,3 % Evolution de la Surface Agricole Utilisée entre 1988 Saint-Victurnien 1114 1176 1002 -10 % et 2010 (Source, INSEE 2010) 19200 Les Salles Lavauguyon 759 839 775 2,1 % 19017 19000 Vayres 2191 2109 2420 10,4 % Videix 1013 892 692 -31,6 % 18800 POL 19017 18223 18266 -3,9 % 18600

18400 18266

18223 Evolution de la Surface Agricole Utilisée entre 1988 et 2010 (Hectares) 18200 (Source, Agreste, Recensement agricole 2010) 18000

Surface Agricole Utilisée Utilisée Agricole Surface *Localisation : les données se rapportent aux exploitations 17800 ayant leur siège sur la zone considérée. En particulier, la SAU 1988 2000 2010 est celle des exploitations ayant leur siège dans la commune et non celle de la commune. A l’échelle du territoire de la POL, en particulier au sud du territoire sur l’ancien Pays de la Météorite, on constate une activité agricole encore importante. La filière bovin-mixte représente l’orientation technico- économique de la majorité des communes du territoire. Cependant, l’évolution de la SAU a suivi le même schéma qu’à l’échelle du Limousin avec une diminution de 4 % entre 1988 et 2000 (19 017 ha en 1988 à 18 223 ha en 2000). Aucune variation n’est à constater entre 2000 et 2010 (18 226 ha en 2010). Ce phénomène de diminution de la SAU peut s’expliquer par différents facteurs, mais au regard de l’évolution du nombre d’exploitations agricoles qui a diminué de 60 % entre 1988 et 2010, les zones de consommation des terres sont surtout soumises à une déprise agricole. En effet, ne sont comptabilisées dans la SAU que les surfaces utilisées dans le cadre d’une activité agricole. De plus, même si les zones plus rurales ne font pas l’objet de dynamique particulière d’urbanisation ou d’aménagement, la localisation le long d’un axe routier important du territoire de l’ancienne Vienne-Glane (RN 141) a pu malgré tout accentuer le phénomène ces dernières années.

Un engagement et une volonté d’agir avec les producteurs

Plusieurs actions de valorisation sont mises en œuvre pour promouvoir, préserver et soutenir l’activité des producteurs locaux. Des producteurs « Lait » du territoire (Vayres et Chéronnac) et de Charente développent une stratégie « hors groupe » en construisant leur propre marque désormais disponible dans les grandes surfaces. Depuis plusieurs mois, un partenariat entre la POL et certains producteurs a permis de mettre place un espace de travail visant à la valorisation de la production locale. L’enjeu de ce projet porté par le groupe de travail est de participer à la valorisation et au soutien de l’agriculture locale en favorisant une vraie dynamique de travail transversale avec les producteurs locaux. Les collectivités qui veulent s’engager peuvent être des vecteurs d’innovation et des leviers pour favoriser le « bien manger » local. L’enjeu est à travers cette mobilisation de réduire les intermédiaires et de toucher les consommateurs. Une première action appelée « Mon repas vient de chez moi » a donc pu prendre forme à l’échelle du territoire, engagée avec les différentes communes volontaires. Lors de la seconde édition, ce sont 8 restaurants scolaires qui ont pu travailler avec les différents producteurs du territoire, et 2000 enfants bénéficiaires de ce repas 100 % local. Cette action s’accompagne de la mise en place d’un catalogue de « fournisseurs locaux » par 5 communes volontaires de la POL. Si des signes sont envoyés à l’échelle territoriale d’une volonté d’agir avec les producteurs, une autre conclusion peut être tirée d’un nécessaire réseau de producteurs à construire, qui dans un périmètre de 30 km, peuvent fournir les restaurants scolaires (en particulier sur la question du maraichage).

7. Un secteur industriel vertueux

Selon l’étude annuelle de l’ISO (Organisme International de Normalisation), la France comptait en 2008, 3482 organismes certifiés ISO 14001 pour 78118 certificats en Europe, soit 4,5 % en représentation nationale. L’accès à cette certification ISO 14001 semblait difficile pour un grand nombre d’entreprises, notamment les TPE/PME. C’est pourquoi la Chambre de commerce et d’industrie avec la CCI France et l’AFNOR ont lancé en 2004, une initiative française visant à développer une norme adaptée aux PME, facilement lisible, progressive et cohérente avec la norme ISO 14001. L’action nationale « 123 environnement » est née. Entre 2008 et 2013, c’est plus de 150 entreprises du Limousin, représentant plus de 7500 salariés, qui ont participé à cette opération, parmi lesquelles :  30 entreprises ont atteint le niveau 3 et sont certifiés ISO 14001.  14 entreprises ont obtenu la Marque ENVOL.

D’autres entreprises actuellement dans la démarche viendront augmenter le nombre d’entreprises certifiées et labellisées en région durant ces prochaines années. Tous les secteurs d’activités sont représentés avec 80 % d’industrie et 20 % d’activités de services. La majorité des entreprises engagées et certifiées sont des PME de 10 à 49 salariés. En 2014, 18 nouvelles PME ont rejoint 123 environnement : l’opération raisonne au niveau régional et national puisque le Limousin reste proportionnellement, la première région de France en nombre d’engagés dans un tel dispositif.

Ainsi, on peut citer sur le territoire de la POL quelques grands groupes qui représentent près de 80 % de l’emploi tels que Smurfit Kappa, SITCO, DS SMITH PLc, Saica, et International Paper, tous engagés dans une démarche environnementale. Elles ont ainsi pu mener à bien différentes opérations dans le but d’améliorer leurs performances et de diminuer leurs impacts environnementaux. De plus, le caractère industriel du territoire, qui représente plus de 30 % des postes salariés sur les 10 000 emplois du territoire, permet d’identifier une forme de sensibilisation envers les citoyens salariés de ces entreprises.

INTERNATIONAL PAPER, exemple d’un modèle vertueux

Si l’usine International Paper de Saillat-sur-Vienne était l’un des sites les plus écologiques au monde, elle est devenue en 2009 la première papeterie française à avoir reçu l’écolabel pour ses papiers graphiques et ses papiers bureautiques. Première papeterie française certifiée ISO 14001 dès 1996, certifiée par le PEFC dès 2006, l’usine de Saillat-sur-Vienne a toujours mis en œuvre des pratiques durables strictes. La totalité du bois qu’elle utilise provient de sources contrôlées. Elle est autonome et produit 2/3 de son électricité et a réduit considérablement ses émissions de gaz à effet de serre depuis les années 1990. Dans l’objectif de réduire les émissions polluantes, le leader français du papier qui produit chaque année 262 000 tonnes de papier blanc et couleur a investi en 2015 la somme de 20 millions d’euros afin de mettre en œuvre un processus de fabrication visant à optimiser les performances du site sur les rejets d'eau, ce qui permet d'atteindre des normes de respect de l'environnement. Les émissions polluantes de l'usine dans la Vienne sont ainsi diminuées de 35 %.

Dès 1996, le groupe International Paper a également pu mener une réflexion sur la valorisation agricole de ses cendres. Fédérant les agriculteurs et l'industriel, Cendrecor (contraction de cendres d'écorces) assure le suivi de la valorisation des cendres à chacune des étapes : qualitative, logistique, agronomique et administrative. Les premiers épandages ont eu lieu sur les terres agricoles en 2001. L'association regroupe aujourd'hui 100 agriculteurs des cantons de Saint-Junien et Rochechouart en Haute-Vienne et Confolens, Chabanais pour la Charente. Elle valorise 9.000 tonnes de cendres et 5.500 tonnes de carbonates chaque année sur 3.000 ha de terres. Ce partenariat qui s’inscrit dans une démarche sociétale, permet aujourd’hui de répondre au principe de l’économie circulaire, à partir d’un travail de valorisation des cendres, qui sont un déchet de déchets (issus de la combustion de l’écorce, résidu valorisé pour produire de l’énergie et de l’électricité), et qui permet de créer une valeur sur le territoire en augmentant l’acidité du sol. Cette « pépite » a des enjeux aussi bien écologiques qu'économiques (tant pour l'industriel que les agriculteurs) tout en développant l'aspect humain en tissant des liens et en rapprochant deux secteurs. Ce partenariat a notamment permis la mise en place d’un projet « De la terre à l'assiette » avec la production de pommes de terre pour la Banque alimentaire depuis 2015, et qui permet de fournir entre autre, l’épicerie solidaire du territoire de la POL.

Fiche expertise n°20

FINALITE 5 : Modes de développement et de production sobres et propres

Volet 2 – La POL au service d’une attractivité et d’un développement économique

1. Contexte national

Le développement économique comme l’aménagement de l’espace constituent aujourd’hui des compétences obligatoires et essentielles des collectivités territoriales. Elles participent ainsi au développement local entendu comme un développement équilibré d'un territoire qui allie la dimension économique, sociale, culturelle et environnementale. La loi NOTRe du 7 aout 2015 renforce le rôle de coordination des régions en matière de développement économique, en limitant la capacité des départements à intervenir et en imposant un transfert quasi intégral aux communautés des compétences économiques du bloc local. En substance, là où intervenaient quatre échelons institutionnels différents, le législateur a souhaité que le développement économique repose à l’avenir sur deux nouveaux pivots : les régions et les intercommunalités. Dans les communautés de communes comme d’agglomération, le développement économique faisait l’objet d’un partage entre communes et communautés. Le législateur a supprimé cette possibilité de partage en imposant le transfert intégral des compétences économiques et des moyens afférents aux intercommunalités. Il aligne ainsi toutes les catégories d’intercommunalités sur le régime des communautés urbaines et des métropoles. Cela s’est traduit par une obligation de transfert au 1er janvier 2017, de l’ensemble des zones d’activités économiques et commerciales mais aussi des autres leviers d’intervention. La loi NOTRe enrichit par ailleurs le libellé des compétences économiques des intercommunalités de la promotion du tourisme et de la politique locale du commerce. En décembre 2016 a été adopté le nouveau Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’internationalisation (SRDEII) de la Nouvelle-Aquitaine. Auparavant, il n’avait qu’une valeur expérimentale et conditionnait la décentralisation aux régions de certains systèmes d’aides aux entreprises gérés par l’Etat. Aujourd’hui redéfini par la loi NOTRe, le SRDEII a pour effet d’élargir les thèmes traités par ces documents mais surtout d’en renforcer le caractère prescriptif. Contrairement aux SRDE en 2004, la loi NOTRe impose la réalisation d’un SRDEII et en fait, de plein droit, un document de la collectivité régionale. Il devient en outre directement prescriptif sur les autres acteurs et notamment sur les communautés qui devront exercer leurs propres compétences économiques « dans le respect des orientations du SRDEII ». Le SRDEII de la Nouvelle-Aquitaine s’est construit dans la concertation avec les collectivités territoriales concernées (Bordeaux Métropole, communautés d'agglomération, communautés de communes, Départements) et les acteurs de l’économie régionale. Quatre défis majeurs, 7 principes à respecter, 9 actions stratégiques : la feuille de route est clairement établie, elle donne à chacun les moyens d'agir au quotidien avec une vision à long terme, partagée par tous. A la suite de ce schéma, des conventions seront établies avec chaque territoire pour organiser l’application concrète des orientations à respecter.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

9 zones d’activités sur le territoire de la POL dont l’intercommunalité Indicateurs supplémentaires en assure la gestion. 60 zones d’activités en Haute-Vienne. Extension de la zone d’activité du Petit Boisse à Saint-Junien. 9 pépinières d’entreprises en Limousin en dont 1 pépinière d’entreprises généraliste à Saint-Junien : un 2 spécialisées : 5632 m² de locaux, 80 bureaux, ensemble immobilier de 1 000 m2 à la location, 8 bureaux de 19 à 27 21 ateliers, 375 entreprises hébergées, 950 m2, 8 ateliers de 50 à 70 m2. 47 porteurs de projets reçus et 200 emplois créés ou maintenus. emplois créés. Internet pour tous : le SDAN Limousin Cité du cuir de Saint-Junien : extension de 1 500 m² avec 4 espaces 18 territoires sélectionnés : 4 en Corrèze, 7 en distincts : un espace muséal, un espace de valorisation, un espace de Haute-Vienne et 7 en Creuse. production et un espace d’animations. 21 millions d’euros de travaux. 6 200 prises fibre optique. Internet pour tous 2014-2020 : 10 000 nouvelles lignes dégroupées environ. Entre 2017 et 2018, ce sont 2708 lignes qui vont bénéficier d’un débit 10 350 lignes montées en débit. internet de 8 mégas minimum.

Dans un territoire au positionnement particulièrement stratégique, dont le potentiel économique est structuré autour d’un tissu industriel dense où l’on distingue des filières productives reconnues et par une économie de services en pleine croissance, l’enjeu d’un aménagement de l’espace équilibré et dynamique en chaque point du territoire appelle des interventions communautaires, visant à planifier et soutenir le développement local à conforter un pôle d’envergure régionale. Les communes du territoire, selon les dispositions légales en vigueur, ont choisi de ne pas aller vers un PLU-I, privilégiant le chemin d’un SCoT à l’échelle du bassin de vie partagé entre la POL, Ouest-Limousin et Charente limousine. Sur l’attractivité du territoire, l’état des lieux laisse voir un engagement fort de l’intercommunalité. Ainsi, considérant l’efficacité des leviers publics pour l’attractivité et la dynamique économique du territoire, la volonté est de poursuivre une action dans le domaine économique visant à agir globalement : sur la question des moyens dédiés à l’installation des activités économiques, sur l’émergence et le développement de filières fortes et structurantes, sur la requalification d’espace favorisant l’attractivité territoriale. L’analyse territoriale laisse voir deux situations distinctes : les communes le long de la RN 141 qui peuvent s’appuyer sur leur dynamisme démographique et les communes en déprise démographique. Le développement démographique est la clef : toute stratégie de revitalisation doit donc prendre globalement le problème. Sur cette question d’attractivité économique, la mise en place d’un SCoT est un moyen fort d’engager la mise en place d’une réelle stratégie globale et positive à l’échelle d’un bassin de vie, sur laquelle la POL pourra s’appuyer davantage pour assurer une dynamique à l’échelle de son territoire qui ne dispose pour l’instant pas d’une véritable stratégie de développement économique formalisée. Le SCoT permettra ainsi d’affirmer les excellences complémentaires de territoires ruraux voisins et la vitalité d’un territoire rural pensé globalement entre deux métropoles, sans omettre d’aborder la question des modes de développement et de production sobres et responsables. De plus, aujourd’hui, l’accès à internet sur tout un territoire représente un facteur d’attractivité important pour un territoire. L’enjeu est de taille pour les territoires ruraux, d’autant plus que si dans les Métropoles, ce sont les opérateurs privés qui font les investissements, dans les zones rurales, ce sont aux acteurs publics de réponde à la carence de ces opérateurs. C’est pourquoi, avant même la fusion au 1er janvier 2016, les intercommunalités Vienne-Glane et Pays de la Météorite ont engagé une action commune pour proposer un territoire 100 % haut débit d’ici 2020 dans le cadre du plan « Internet pour tous » 2014-2020. Face au risque de concurrence des territoires, l’organisation stratégique de la ruralité est un moyen de garantir un aménagement équilibré du territoire.

3. Développement d’une dynamique économique à partir d’un savoir-faire local

Si le développement et l’aménagement économique est une compétence obligatoire pour les intercommunalités, il revient à chaque territoire de définir, en fonction de ses caractéristiques propres, ce qu’est son intérêt communautaire unique. La POL a donc pu définir lors de sa fusion, trois grandes missions, de par leur ampleur et leur caractère structurant, s’inscrivent dans une logique intercommunale : le développement économique, la requalification des friches industrielle et enfin la promotion du tourisme que nous traiterons dans une dernière fiche expertise. Que ce soit comme chef de file ou comme coordinateur, la POL assume son rôle d’animateur économique. Cet objectif entend assurer au territoire les moyens présents et futurs d’un développement autonome, en s’appuyant sur les filières d’excellences économiques du territoire et une culture industrielle forte, en renforçant son potentiel touristique, en offrant sur ce territoire rural autant les droits aux aménités urbaines qu’à un cadre de vie préservé et responsable et en développant une stratégie de coopération pertinente avec les territoires voisins qui forment ensemble un bassin de vie commun.

Orientation 1 : Action visant à agir sur la question des moyens dédiés à l’installation des activités économiques

Zone de Boisse : 31,88 hectares d’activités en bord de RN 141

Compétence statutaire : Développement et aménagement économique. a-Développement économique. Création, aménagement, gestion et entretien des zones d’activités.

Le territoire de la POL dispose de 9 zones d’activités sur son territoire, dont il en a la gestion et l’entretien :

 La zone des Pavillons (industrielle) à Saint-Junien  La zone de la Croix Blanche (commerciale) à Saint-Junien  La zone des Plats (industrielle) entre Rochechouart et Saint-Junien  La zone des Martines (commerciale) à Saint-Junien  La zone de La Vergne (mixte) à Saint-Junien  La zone de Saint-Victurnien (industrielle)  La zone du Puy Gaillard (industrielle/artisanale) à Oradour-sur-Glane  La zone de Boisse + son extension (industrielle) à Saint-Junien  La zone de l’âge (artisanale) à Saint-Brice-sur-Vienne Pour répondre à la demande générée par l’activité de la RN 141 mise en 2×2 voies et par le succès des zones d’activités (du Petit-Boisse et La Vergne) tournées vers l’industrie et les services spécialisés, et de la zone commerciale des Martines, il a été engagé le projet de l’agrandissement de la zone de Boisse. Le projet permet un découpage du site en 4 ilots aménageables (22,9 ha de foncier cessible), de tailles très diverses, qui permettront ainsi une grande souplesse d’accueil des futures activités. Ces ilots pourront être redécoupés ultérieurement pour répondre aux besoins d’installation des entreprises. Pour desservir la zone, une voie sera aménagée depuis une nouvelle entrée créée directement depuis la RD 767, après le pont sur la RN 141. La future zone proposera un accès à la fibre pour les entreprises. La date de fin de projet est prévue pour 2018/2019

Les enjeux  Répondre aux besoins des entreprises du territoire ou souhaitant s’y installer.  Améliorer l’accessibilité de la zone d’activités existante aux entreprises de taille intermédiaire.  Insérer le projet dans son environnement naturel et paysager.

Intégration du développement durable dans le projet  La réalisation d’une étude d’impact environnementale pour l’aménagement du site.  La réalisation d’accès cyclables.  La création de nombreux emplois.

POL-Avenir : Pépinière d’entreprises intercommunale

Compétence statutaire : Développement et aménagement économique. a-Développement économique. Action en faveur du développement économique.

La POL rempli le rôle d’aménageur ainsi que d’animateur économique du territoire : elle apporte un appui à la création d’entreprises, notamment par le biais d’une des pépinières d’entreprises les plus efficaces de l’ancienne région Limousin : POL-Avenir. Elle propose des solutions à la création et à la reprise d'entreprises. Elle accueille tous types d’activités et offre aux porteurs de projet, créateurs d’entreprise ou en phase de développement les moyens nécessaires pour réussir : accompagnement, recherche de financement, assistance logistique, intégration économique, développement et suivi.... Elle offre aussi des solutions d'hébergements (bureau, ateliers) aux jeunes entreprises, et apporte son soutien dans la recherche de fonciers disponibles ou dans le montage de projet : Un ensemble immobilier de 1 000 m2 à la location, 8 bureaux de 19 à 27 m2, 8 ateliers de 50 à 70 m2. La pépinière d'entreprises est un outil de développement économique de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin avec le soutien du Conseil Régional Nouvelle Aquitaine. Que ce soit pour des activités qui demandent de la proximité directe avec un axe rapide, que ce soit pour une implantation commerciale, que ce soit pour une production industrielle demandant de l’espace, que ce soit pour une activité artisanale… l’ensemble des zones d’activités de la POL répond aux besoins des entrepreneurs, artisans, dirigeants de PME ou d’ETI. La pépinière permet une mutualisation des services en étant héberger sur le site : au total, 6 possibilités d’hébergements + 6 domiciliations d’entreprises (établir le siège de la société à la pépinière). C’est donc 47 porteurs de projets qui ont pu être reçu par la POL : 87 % de taux d’occupation des bureaux et 27 % de taux d’occupation des ateliers et a permis la création de 200 emplois depuis sa création. Le territoire rencontre cependant quelques difficultés concernant la création d’entreprises dans le secteur industriel. De plus, le problème structurant de l’accès aux banques pour les « petits porteurs de projet » est un réel blocage à l’installation de petites activités qui pourraient trouver place dans le tissu rural, que ce soit dans les communs « grandes » ou « petites ». La faiblesse du stock de foncier disponible au sein des zones d’activités les plus attractives ainsi que la faiblesse des structures de formation sur les deux pôles d’excellence représentent également un frein à l’aménagement et à la création d’entreprises sur le territoire.

Les enjeux  Accompagner les porteurs de projets dans la création ou la reprise d’entreprises.  Développer un tissu local économique par le biais de ces nouveaux porteurs de projets.  Répondre aux besoins des entreprises souhaitant s’installer en facilitant leur installation et en les aidant à s’implanter durablement sur le territoire.

Intégration du développement durable dans le projet  Création ou maintien d’emplois.  Aménagement d’un tissu local économique en assurant une pérennité financière et économique.

Action visant à agir sur l’émergence et le développement des filières fortes et structurantes

L’ADECT : Action de Développement des Emploi et des Compétences Territoriale

Compétence statutaire : Développement et aménagement économique. a-Développement économique.

Dans le cadre de l’animation territoriale, l’Unité départementale de la Haute-Vienne de la DIRECCTE Nouvelle- Aquitaine pilote et anime une démarche d’ADECT. Cette démarche a débuté le 31 mars 2015 et s’inscrit dans la continuité de la convention de revitalisation signée le 20 novembre 2013 entre l’Etat et ALBANY International France SAS. Ce travail permet d’effectuer un travail de fond autour des filières majeures du territoire : le transport, le papier-carton, le cuir, les services à la personne. Pour cela, un chargé de mission a été recruté dans les locaux de la POL et a pu réaliser un diagnostic auprès des différents secteurs étudiés et identifier ainsi les principaux constats et difficultés que rencontrent chacun d’entre eux en termes de fonctionnement et de recrutement. Quelques effets sont déjà visibles aujourd’hui sur le territoire de la POL suite à la mise en place de l’ADECT avec notamment le lancement d’une étude de faisabilité autour de la création du premier GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification) Papier- Carton de France : 5 entreprises localisées sur le territoire de la POL (Saica Pack, DS Smith, Pusterla 80 France, Euro PLV, AFC emballage) se sont réunis, et vont travailler avec les différents prescripteurs (pôle emploi, mission locale, cap-emploi, l’APEC) en fonction des besoins en recrutement de leurs entreprises. Le GEIQ co-financé par l’Etat, la POL et les entreprises, est intégré dans filières prioritaires de la Région Nouvelle-Aquitaine et une priorité pour la POL.

Les enjeux  Création d’un GIEC papier-carton (6 à 7 grandes entreprises du territoire qui se sont engagées).  Répondre aux exigences du SREII.  Accompagner et répondre aux besoins des acteurs économiques du territoire.  Offrir des opportunités d’emplois et de formations aux personnes sans emploi.  Mettre en lien les entreprises qui ont des difficultés de recrutement avec les gens qui cherchent du travail.  Emmener les personnes éloignées de l’emploi vers une réinsertion.

Intégration du développement durable dans le projet  Accompagnement des demandeurs d’emploi dans un projet de réinsertion.  Une offre d’emploi pérenne adaptée aux orientations des demandeurs d’emploi.  Accompagnement des entreprises pour une meilleure efficacité de recrutement.  Faciliter la mise en relation entre les entreprises et les demandeurs d’emplois.

Action visant à agir sur la requalification d’espaces favorisant l’attractivité territoriale

La Cité du Cuir

Compétence statutaire : Développement et aménagement économique. c-Promotion du tourisme. Aménagement, entretien, gestion et promotion d’équipements et sites touristiques.

C’est dans la qualité des eaux de la Vienne et de la Glane, exemptes de calcaire et dans sa situation au cœur d’un important bassin d’élevage que la ville de Saint-Junien a trouvé les sources de sa vocation industrielle : le travail du cuir. La tradition fait remonter au XIe ou XIIe siècle la naissance de l’activité gantière à Saint-Junien. Dès la fin du XVIIe, la ganterie est la principale activité de la ville. Jusqu’au milieu du XXe siècle, mises à part quelques courtes périodes de récession, mégisseries et ganteries ne vont cesser d’accroître leur production et faire de Saint-Junien, la capitale du gant de luxe qu’elle reste aujourd’hui. A la fin des années trente, la ville compte 11 400 habitants et l’industrie du cuir est le plus gros employeur. La crise économique de la fin du vingtième siècle, la concurrence étrangère et sans doute la mode vestimentaire qui a relégué le gant au rang d’accessoire, ont fait chuter la production. Il ne reste aujourd’hui que deux mégisseries et trois ganteries. Mais les savoir-faire accumulés tout au long des siècles permettent à cette production de garder sa notoriété. Toujours marquée par le cuir et particulièrement par la ganterie, plus de 60 % de la production française de gants de cuir est réalisée à Saint-Junien. Depuis 2004, un comité de pilotage a été mis en place par les services de la Mairie pour mener à bien le travail de réflexion autour de la création de la Cité du Cuir et du gant de peau. La Cité du cuir comportera 4 pôle distincts : un espace muséal, un espace d’animation complémentaire (hébergements, restaurants, accueil de séminaire), un espace de valorisation (showroom, ateliers pédagogiques, boutiques, …) et un espace de production (entreprise Hermès, ateliers d’artisans). Inaugurée le 9 juin 2017, La Ganterie de Saint- Junien, acquise en 1998 par le sellier-maroquinier Hermès, va bénéficier d’une extension de 1 500 m² dans l'ancienne usine Vaugelade spécialisée dans le traitement de laine, soit un investissement. Le site comptera, à terme, près de 120 artisans maroquiniers gantiers dans des locaux totalement réhabilités et dédiés à la fabrication de gants et d'articles de petite maroquinerie (portefeuille, porte-cartes et porte-monnaie). Cette localisation intéressait particulièrement le groupe qui a profité du projet de création de la Cité du cuir porté la Communauté de communes Porte Océane du Limousin, pour conforter son implantation sur ce secteur. De plus, il dispose de deux autres unités de production dans les départements voisins, à Nontron (Dordogne) et Montpon (Charente), soit quelques 600 emplois sur cette zone dénommée "Le triangle d'or du cuir". Plus de 1600 objets déjà référencés ont permis l'organisation d'expositions sur le thème des métiers du cuir, "Mémoires de peau" en 2005, "Couleur cuir" en 2006. Chacune de ces présentations est ponctuée d'animations et de démonstrations, grâce à l'aimable participation d'anciens professionnels des métiers du cuir. Cette manifestation est désormais remplacée par le salon « Les Portes du Cuir », dans le cadre de la création de l'association éponyme qui regroupe 4 villes souhaitant mettre en valeur les savoir-faire de la filière cuir. Montbron (16), Nontron (24), Saint-Yrieix et Saint-Junien (87) se sont associées avec le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin ainsi qu’à la Communauté de communes POL et accueilleront chaque année le salon. Saint-Junien a accueilli le salon en 2014.

Les enjeux  La création d’une structure permanente des savoir-faire afin de promouvoir, conserver et animer ce patrimoine local.  Mettre en valeur la filière cuir présente sur le territoire afin de soutenir les entreprises et de favoriser l’implantation des nouvelles.  Promouvoir le savoir-faire dont la Cité du Cuir sera le fleuron, inscrit comme le pôle d’attractivité capable de soutenir l’activité des prestataires touristiques.  Valoriser l’entrée sud de la commune de Saint-Junien, bassin de vie des ouvriers du cuir.

Intégration du développement durable dans le projet  Valorisation et promotion d’un savoir-faire ancestral.  Création de nombreux emplois.  Revalorisation de l’ancienne usine Vaugelade (spécialisée dans le traitement de la laine).**

4. Redynamisation des bourgs-centres et des commerces, renforcement des centralités et soutien aux commerces de proximité

L’enjeu posé par l’Etat autour des centres bourgs est une problématique importante sur le territoire de la POL. L’armature urbaine équilibrée du territoire lui permet d’ores et déjà d’éviter les problèmes de « désert de services » sur des zones entières. En revanche, la question du lien entre zones commerciales aux entrées de ville et commerce de centre-ville est fondamentale : Rochechouart et la POL veulent engager une réflexion sur ce point, à la suite de l’aménagement du centre-ville que met en place la commune. La ville de Saint-Junien est elle aussi dans une étude analogue ainsi que la commune de Saint-Victurnien et de Javerdat. Cet objectif vise à soutenir les communes dans leur développement. Il s’agit de construire une solidarité territoriale qui mutualise les ressources, de mettre en œuvre des projets qui confortent leur attractivité ou leur accessibilité, d’appuyer leur projets structurant d’aménagement suivant des modes de développement économique responsable. La POL soutient ainsi de nombreux projets de réhabilitation de bourgs centres, permettant le renforcement et le maintien des commerces de proximité.

Aménagement du centre bourg à Javerdat

Le projet de la commune vise à donner à la croissance démographique de la commune (+25 % de 2000 à 2013) un débouché touristique et économique. Un aménagement de qualité, offrant une perspective d’installations de commerces (un commerce à ce jour) de proximité permettra de conforter l’identité communale autour d’un patrimoine bâti de son centre bourg ancien, en interaction avec le niveau intercommunal structurant.

Revitalisation du centre-ville/commerce/accessibilité à Saint-Junien : action pour le commerce

Face au constat de dépérissement du petit commerce de détail dans son centre-ville, la ville de Saint-Junien souhaite activer la redynamisation commerciale de son centre bourg en mettant en place une structure d’études prenant en compte l’ensemble des procédures permettant la revitalisation des fonds de commerce (inventaire, descriptif de l’immobilier vacant, analyse des besoins). Face à ce problème qu'ils ne veulent pas qualifier d'inéluctable, Pierre Massy, président de la CCI de Limoges /Haute-Vienne et Pierre Allard, le maire de Saint-Junien ont décidé d'initier une vaste enquête pour étudier le fonctionnement des commerces en centre-ville et poser des jalons sur l'avenir commercial des principales rues qui concentrent les boutiques, avec pour objectif de faire des propositions de redynamisation du centre-ville.

Revitalisation de centre-ville/habitat/commerces à Rochechouart : réaménagement global du centre- ville

Engagée dans la phase active du projet de réhabilitation et de revitalisation de son centre bourg, les travaux menés portent un double enjeu : conforter Rochechouart comme une ville de tourisme et comme une ville de développement durable. Ils s’engagent dans une synergie d’actions publiques, dans lequel la POL est notamment un partenaire privilégié par des investissements dans la cité du Canon. Les travaux consisteront à mettre en valeur le cadre historique et patrimonial du cœur de ville, à créer des liaisons douces, à mettre en place de nouveau aménagement paysager, à rénover la mairie. Le plan global de revitalisation global s’étend de 2016 à 2019 et s’étend sur 3 tranches. A la suite du projet d’aménagement, la commune souhaite procéder à un travail sur la question de l’habitat et du commerce dans le centre bourg. Avec la POL, compétente en matière de commerce, il s’agira alors de mener les réflexions pouvant déboucher sur un plan d’actions de moyen terme et faisant suite aux travaux.

5. Un outil d’aménagement du territoire : objectif posé « internet partout et pour tous »

Pour attirer de nouvelles entreprises sur le territoire et permettre à celles existantes de se développer, la couverture complète du territoire par l’accès à internet Haut-débit est une condition essentielle. L’utilisation de l’informatique professionnelle requiert maintenant le transfert de telles masses de données que l’on parle même de très haut débit. Le développement de l’usage de l’Internet rejoint certaines préoccupations du développement durable : ainsi le rapport gouvernemental de décembre 2008 intitulé TIC et développement durable, précise « de nombreuses pistes sont ouvertes concernant le développement d’applications reposant sur l’usage et la diffusion des TIC et permettant des économies d’émissions de GES. Certaines de ces applications se développent naturellement et en premier lieu du fait des seules économies de coûts qu’elles génèrent, comme le courrier électronique, le e-commerce ou l’électronique dans les véhicules. D’autres applications peinent cependant à se développer, comme par exemple le télétravail. » Adopté en 2012, le Schéma Directeur de l’Aménagement Numérique (SDAN) Limousin fixe l’ambition des collectivités locales en matière d’aménagement numérique et de passage progressif au Très haut débit. Le territoire à faible densité, est caractérisé par un important mitage et une topographie accidentée. Le déploiement de la fibre optique y est, en toute logique, plus long et plus onéreux que dans d’autres régions françaises. Mais l’objectif est clair : atteindre à terme une couverture en fibre optique à domicile pour 100% du territoire. L’enjeu est de répondre à la situation de ces sites isolés d’ici à 2020, par la technologie la plus appropriée. C’est à cette condition que pourront se développer et se Le Schéma directeur de l’aménagement numérique généraliser de nouveaux usages dans des domaines aussi variés que le travail, la santé, l'éducation, Ce document, appelé SDAN pour schéma directeur l'administration, la culture ou les loisirs. Voici quelques d’aménagement numérique, pose le cadre de l’intervention exemples de nouveaux services qui changent le publique en matière d’aménagement numérique sur le long quotidien : terme. Il fixe les axes stratégiques et les ambitions  Le télétravail et tout type de visio-conférence ; régionales. Il est non prescriptif mais indicatif. L’objectif du  Le maintien à domicile des personnes SDAN est la mise en place d’un réseau fibre optique FTTH (Fiber To The Home), qui signifie fibre optique jusqu'au dépendantes, téléconsultation médicale ; domicile, afin de couvrir la quasi-totalité de la population d’un  L’utilisation des espaces numérique de travail, territoire en Très Haut Débit. universités connectées (cours en ligne) ; Ce dispositif est décrit à l’article L.1425-2 du Code général  La dématérialisation des démarches des collectivités territoriales et son existence conditionne les administratives ; aides de l’État. La plupart des Régions et Départements  La télévision 3D connectée, visite virtuelle en français ont initié une telle démarche. 3D d’un musée.

Le plan « Internet pour tous » : 2014-2020 Avant même leur fusion au 1er janvier 2016, les intercommunalités Vienne-Glane et Pays de La Météorite ont engagé une action commune pour proposer un territoire 100 % haut-débit d’ici à 2020. La POL a repris à son compte intégralement ce projet fondamental pour l’attractivité du territoire et les besoins, désormais quotidiens, des habitants. Entre 2017 et 2018, ce sont 2708 lignes qui vont bénéficier d’un débit internet de 8 mégas minimum. Ce sont donc autant de familles et d’entreprises locales qui vont aussi pouvoir profiter de nouveaux services.

La phase pilote : 1944 lignes ouvertes au haut-débit fin 2016-début 2017 Sur 8 communes du territoire (Chaillac-sur-Vienne, Javerdat, Oradour/Glane, Rochechouart, Saint-Brice, Saint- Junien, Saint-Martin, Les Salles-Lavauguyon), ce sont 1944 lignes qui vont être ouvertes au triple-play (internet, téléphonie, télévision). (Investissement : 1,5 millions dont 300 000 par la Porte Océane du Limousin)

La phase 1 : 764 lignes ouvertes au haut-débit fin 2017-début 2018 Les communes de Rochechouart, Saint-Junien, Saint-Victurnien et Videix sont concernées par cette seconde vague de montée en débit, permettant aussi aux 764 foyers concernés de bénéficier du triple-play. (Investissement : 500 000 euros dont 100 000 euros de la Porte Océane du Limousin)

S’engager pour les « lignes isolées » 2708 lignes vont bénéficier d’un débit internet supérieur à 8 mégas. Il restera cependant à traiter le cas des villages trop éloignés des sous-répartiteurs pour profiter de la montée en débit. L’enjeu est de répondre à la situation de ces sites isolés d’ici à 2020, par la technologie la plus appropriée.

Le Très Haut Débit est une priorité pour les zones économiques communautaires prioritaires dont la règle générale pour l’accès au numérique est de permettre une connexion THD et ou FFTH. Pour ces questions, les entrepreneurs ont un interlocuteur à la POL qui leur est dédié permettant une réponse adaptée et un appui technico-administratif.

Fiche expertise n°21

FINALITE 5 : Modes de développement et de production

sobres et propres

Volet 3 - Un environnement touristique aux multiples atouts

1. Contexte national

Le tourisme en France est une activité importante, aussi bien concernant les Français qui choisissent de rester sur leur territoire pour passer leurs vacances que pour l’ensemble des étrangers qui s’y rendent pour faire un séjour. Ainsi, selon des chiffres de l'Organisation Mondiale du Tourisme, depuis les années 1990, la France est devenue la première destination touristique au monde (84 millions d'arrivées de touristes internationaux en 2014), mais est restée cependant à la troisième place (derrière les États-Unis et l'Espagne) concernant les recettes tirées du tourisme international jusqu'en 2015, année qui la voit descendre à la quatrième place derrière la Chine. L'attrait touristique de la France s'explique par le grand nombre et la grande variété des points d'intérêt, la diversité des paysages, la richesse du patrimoine historique, culturel et artistique, le climat tempéré et les facilités d'accès et d'infrastructures de transport, mais aussi par l'équipement important et varié du pays en structures d'accueil diverses et variées (hôtellerie, restauration, autres modes d’hébergements, ...). Ainsi, chaque département français est un département touristique présentant chacun ses propres points d’intérêts. Le tourisme a des impacts économiques positifs, mais génère des impacts environnementaux importants, dans l'espace (flux de transports, d'énergie, de déchets) et dans le temps (impacts immédiats et différés) que cherche à réduire le Tourisme durable et l'écotourisme. Pour rester leader, la Région doit jouer le chef d’orchestre d’une mosaïque d’acteurs publics et privés. Le tourisme est une compétence partagée entre les collectivités, la promotion du tourisme ayant emporté le transfert au 1er janvier 2017 de la gestion des offices de tourisme, mais non de l’ensemble des activités touristiques. Celle de la Région en sera l’animatrice. Pour cela, elle conduira l’élaboration concertée d’un Schéma Régional de Développement Touristique et des Loisirs (SRDTL), qui permettra de penser « au tourisme de demain » sur l’ensemble des territoires concernés.

2. Contexte local

Indicateurs de situation sur le territoire de la POL

En 2016 : 45 000 visiteurs accueillis par les 3 offices de tourisme dont 23 000 au centre de la mémoire, à l’espace Météorite et au Musée d’Art contemporain.

Terre de mémoire et de patrimoine : *29 sites inscrit ou classés Monument Historique Indicateurs supplémentaires *Le Centre de la Mémoire à Oradour-sur-Glane (300 000 visiteurs). Sites inscrit ou classés Monument Terre de nature : Historique : *La Météorite et sa richesse géologique (RNN et CIRIR) à Rochechouart *en Haute-Vienne : 364 *Le site Corot et la Vallée de la Glane, RNN, PNR et 560 ha classés en *en Limousin : 1007 ZNIEFF 1 et 2. *en France : environ 45 000 *332,500 km de chemins de randonnées PDIPR. Entreprise du Patrimoine Vivant labélisés Terre de savoir-faire : par l’Etat : *Saint-Junien, capitale française du gant de peau, future cité du cuir. *en Haute-Vienne : 40 *6 Entreprise du Patrimoine Vivant labélisés par l’Etat. *en Nouvelle-Aquitaine : 134 *en France : 1300 Terre de culture : *Musée Départemental d’Art Contemporain à Rochechouart. Hébergements touristiques : *Centre Culturel de la Mégisserie et Ciné Bourseà Saint-Junien. *en Haute-Vienne (2017) : 891 hébergements touristiques dont 341 qualifiés NN (70 % en 2 Terre d’activités : et 3 étoiles). *Le centre aqua à Saint-Junien, golf 18 trous, base de sports nautiques, *en NA : 395 828 hébergements touristiques, boulodromes,…. soit 2,6 millions lits touristiques *434 associations.

Terre d’accueil : *1 163 hébergements touristiques, soit 3 400 lits touristiques. *68 gîtes, 14 chambres d’hôtes, 10 hôtels, 5 campings dont 70 cassés NN en 2015 (63 % en 2 et 3 étoiles). *2 restaurants « Maitre restaurateur »

La loi NOTRe, du 7 août 2015, obligeant à opérer un transfert de la compétence «promotion du tourisme» aux intercommunalités à partir du 1er janvier 2017, a placé la question du tourisme de façon prioritaire lors de la fusion des deux anciennes communautés de communes Vienne-Glane et du Pays de la Météorite. L’attractivité du tourisme est souvent plus pertinente à l’échelle d’un territoire que d’une commune puisqu’elle correspond alors à une destination touristique et permet de mener ainsi une politique cohérente et efficace. C’est pourquoi le nouvel Office de Tourisme Intercommunal a vu le jour le 1er janvier 2017. Cette nouvelle structure qui regroupe les anciens offices de Saint-Junien, Oradour-sur-Glane et Rochechouart, a eu lors de la fusion, une volonté de créer une offre et une stratégie touristique autour de la valorisation du patrimoine, des activités et des savoir-faire du territoire. Le diagnostic touristique effectué dans le cadre de la fusion a permis de réaliser un bilan sur l’ensemble du territoire et de se projeter dans l’avenir grâce à la création d’un schéma de développement touristique. Ce schéma mis en œuvre depuis mars 2016, est un cadre de référence et un outil de travail qui permet d’identifier une stratégie de développement pour l’activité touristique à l’échelle du territoire. Il permet donc de donner du sens et de structurer l’action touristique de la Communauté de communes Porte Océane du Limousin. Le territoire de la POL dispose de nombreux atouts : un patrimoine historique important, des espaces naturels remarquables, des savoir-faire qui façonnent l’économie du territoire, des activités pour les tous les goûts, des structures et établissements d’accueil qualifiés. Tous ces éléments permettent ainsi de valoriser et de promouvoir cette notion du bien-vivre sur le territoire de la POL pour les touristes extérieurs, mais aussi les locaux.

3. Stratégie de développement touristique de la POL : un héritage des deux anciens territoires

Un héritage transmis lors de la fusion

Les deux anciennes communautés de communes ont pu développer plusieurs projets dans le cadre de leurs compétences respectives.

La CC Vienne-Glane n’a pas pris la compétence tourisme (ce sont des associations qui s’en occupaient) mais s’est vue attribuée la compétence chemins de randonnées et loisirs, ce qui lui a permis de réaliser des projets à vocation touristique tels que : - La construction du centre aqua-récréatif en 2006 ; - La construction d’air de repos pour camping-car à Oradour-sur-Glane et à Javerdat ; - La mise en fonction d’un gîte de groupe à Saint-Martin-de-Jussac ; - L’animation de marchés de producteurs de Pays en partenariat avec la chambre d’agriculture ; - L’inscription de 10 sentiers de randonnés au PDIPR ; - L’aménagement de l’Ile de Chaillac avec l’installation d’agriculteurs et de deux sentiers d’interprétations ; - Suite à la rédaction d’un diagnostic touristique du territoire en 2011, la ville de Saint-Junien a réalisé un schéma de développement touristique qui lui a permis de réaliser un certain nombre d’actions. Un second plan d’actions a été rédigé pour la période 2015-2017. De plus, la ville a délégué à l’office de tourisme les missions de base d’un office de tourisme ainsi que des missions complémentaires définies dans le schéma de développement touristique de la ville.

Le Pays de la Météorite a repris en régie directe en 2010 l’office de tourisme qui a pour mission l’accueil, l’information et la promotion du territoire, la coordination des prestataires ainsi que la gestion et l’exploitation de 16 gîtes situés à Videix (gîtes de la Chassagne). Elle a également repris en régie directe en 2013 la gestion de l’espace météorite Paul Pellas et a pu inscrire au PDIPR 15 sentiers sur son territoire. Un travail de maillage a été effectué et a permis de relier tous les sentiers entre eux.

Mise en place d’une stratégie d’après fusion

Depuis le 1er janvier, l’Office de Tourisme Intercommunal de la Porte Océane du Limousin a vu le jour. Cette nouvelle structure qui regroupe les anciens offices de Saint-Junien, Oradour-sur-Glane et Rochechouart, a pour ambition de faire une promotion globale et plus visible des multiples sites remarquables du territoire. C’est la suite logique d’un rapprochement déjà amorcé depuis quelques années. Les sites ne changent pas, des lieux d’accueil existent toujours sur les trois villes, mais les méthodes de travail et la communication ont évolué : une stratégie de communication notamment au travers de la page Facebook de l’OT qui est très efficace, et bientôt un site internet commun des 3 OT. Au total, sept personnes sont en poste sur cette structure. Chacun tourne sur les sites pour pouvoir partager les expériences, les savoir-faire, développer la polyvalence et afin de mieux connaître le territoire. L’une des premières ambitions est de faire la promotion du territoire en interne, avec ceux qui habitent ici : les treize communes ont chacune leur atout que l’OTI tente à valoriser au travers de ses programmations et de sa stratégie de valorisation régie par le schéma de développement touristique.

4. Analyse complète du public et de l’offre en hébergement sur le territoire Un territoire qui accueille une large diversité de public

Il n’existe pas encore d’études Les 3 principales clientèles étrangères Répartition des clientèles du des clientèles spécifiques sur le du territoire de la POL territoire de la POL territoire de la POL mais quelques pistes d’études ont pu 57% 81% être identifiées dans le cadre d’une analyse réalisée à l’échelle de la Chataigneraie Limousine (La Châtaigneraie Limousine est l'un des 11 territoires limousins 15% sélectionnés pour porter un 19% programme européen Leader. Le 9% territoire regroupe six communautés de communes, soit 73 communes pour plus de Anglais Hollandais Belges Français Etrangers 87 000 habitants), datant de 2013, ainsi que des statistiques et ressentis de chacun des trois offices de tourisme du territoire de la POL datant de 2014. Pour ce qui est des marchés à l’international, la région Limousin conserve des acteurs historiques dont la Belgique, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne et souhaite en développer d’autres comme la Chine et le Brésil. En 2016, on a pu dénombrer 45 000 visiteurs accueillis par les OT du territoire, dont 23 000 visiteurs qui se sont rendus au Centre de la mémoire à Oradour-sur-Glane, au Musée d’art contemporain et à l’Espace météorite à Rochechouart. Selon le recensement, 81 % étaient français (Ile de France et Pays de la Loire principalement) et 19 % étaient étrangers (britanniques, hollandais et belges essentiellement).

OT Chataigneraie Limousine OT Oradour-sur- OT Saint- Département Rochechouart (étude 2013) Glane 2014 Junien 2014 Haute-Vienne 2014 Couples sans Couples sans Couples sans enfants : 60 % Clientèles enfants : 47,5 % Familles avec enfants Couples ou grands- / principales Familles avec enfants : 30 % Familles avec parents avec enfants : 36,1 % enfants enfants : 20 % Retraités : 29,1 % Catégories Retraités : 26,7 % Retraités : 60 % Employés Retraités Cadres : 22,9 % socio- Employés : 25,2 % Employés : 20 % Retraités Employés Employés : 18,3 % professionnelles Cadres : 17,6 %

Une semaine : 50 % Longs séjours (9 jours et Une semaine : 41,1 Durée du séjour plus) : 36,1 % / / / % Courts séjours (1 à 3 1 à 3 jours : 30,7 % jours) : 13,4 % Marchands Gîte : 32,7 % Les modes Hôtel : 14,9 % / / / / d’hébergement Camping : 12,9 % Non Marchand Famille-Amis : 15,1 % Patrimoine bâti Visites de villages : Centre de la Promenade : 73,8 % Randonnées Visite de 65,6 % Activités mémoire : 80 % Randonnées : 51,5 % Manifestations ganterie ou Promenades : 64,6 % pratiquées Patrimoines et Visites de village : 71,8 % Visites Mégisserie Découverte de la durant le séjour visite : 10 % Visites de musées : 42,1 % Manifestations – nature : 46,8 % Randonnées : 10 % Animations Français : 87 % Ile de France : 17,1 % Français : 86 % Centre : 6 % Ile de France : 24,88 % Français : 72 % Français : 72 % Pays de la Loire : 6,3 Pays de la Loire : 8,4 % Etrangers : 28 % Etrangers : 28 % % Origines des Nord Pas de Calais : 5,9 % Britanniques Britanniques / Rhône-Alpes : 6 % clientèles Etrangers : 14 % Belges Hollandes Poitou-Charentes : Néerlandais Allemands Belges 5,6 % Belges Etrangers : 13 % Britanniques Britanniques Belges Néerlandais

Comparaison des éléments d’analyses sur les différents territoires d’études (Source, Diagnostic touristique Vienne-Glane-Météorite, Février 2015) D’après le tableau ci-dessus, on constate à l’échelle de la POL que les clientèles principales diffèrent en fonction des OT : le territoire offre donc une multitude de loisirs adaptés, que ce soit pour les familles sans enfants, avec enfant, des retraités, des employés, des étrangers ou des locaux qui viennent profiter des paysages remarquables et du patrimoine historique qu’offre le territoire, ainsi que de ses nombreux savoir-faire et activités culturelles et sportives.

Une offre en hébergements qui permet de satisfaire tous les publics

Nombre de Nombre % de Types structures Nombre de classés Capacité Classement d’hébergements classées de lits structures NN NN* Gîtes 68 54 79,4 % 389 De 2 à 16 De 1 à 5 Chambres d’hôtes 14 9 64,3 % 99 De 2 à 16 De 2 à 3 Hôtels 10 5 50 % 408 De 10 à 96 De 2 à 3 Campings 5 2 40 % 518 De 18 à 233 De 2 à 4 Auberge de jeunesse 0 0 0 0 / / Village de vacances 0 0 0 0 / / TOTAL 97 70 72,2 % 1414 / / Résidences 2132 1066 secondaires (2 lits par hébergements) TOTAL 1163 3546

Total des structures et des lits touristiques sur l’ensemble du territoire de la POL (Source, Diagnostic touristique Vienne-Glane-Météorite, Février 2015)

*Classement NN : Nouvelles Nomes de classement des hébergements touristiques. Réforme introduite par la loi du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques et l’ensemble des dispositions réglementaires prises pour son application.

Répartition par type d'hébergements marchands Répartition par nombre de lits marchands (Source, Diagnostic Vienne-Glane-Météorite, (Source, Diagnostic Vienne-Glane-Météorite, Février 2015) Février 2015) 36,63 % 70,10% 27,51 % 28,85 %

7 % 14,40% 10,30% 5,20%

Gîtes Chambres Hôtels Campings Gîtes Chambres Hôtels Campings d'hôtes d'hôtes L’offre en termes d’équipements pour l’hébergement et la restauration permet de satisfaire les nombreux visiteurs souhaitant se rendre sur les différents sites du territoire de la POL : que ce soit en famille, en couple, en solitaire ou en groupe, les hébergements répartis de part et d’autre du territoire permettent au public de séjourner sur le territoire et de profiter des nombreux loisirs qui leur sont proposés. Les gîtes sont le type d’hébergement le plus représenté (70,1 %) grâce au hameau de 16 gîtes de la Chassagne à Videix ainsi que ceux situés à Saint-Martin- de-Jussac, qui relèvent de la gestion et de l’entretien de l’intercommunalité dans le cadre de ses compétences statutaires obligatoires liées au développement écconomique. Loin derrière viennent les chambres d’hôtes (14,4 %) un peu plus représentées que les hôtels (10,3 %) et les espaces de camping-cars (5,2 %), dont certains de ces sites sont gérés et entretenus par la POL également : l’aire de repos à Oradour-sur-Glane, l’aire de repos et de pique- nique à Javerdat et les bornes de camping-cars à Rochechouart et à Vayres. Malgré tout, ce sont les campings (36,63 %) et les hôtels (28,85 %) qui ont la plus grande capacité d’hébergement en dur (jusqu’à 96 lits pour le Bœuf Rouge). Il n’existe pourtant que trois hôtels sur dix pouvant accueillir un car et ils sont tous basés sur la ville de Saint-Junien.

En 2016, 32,7 % des visiteurs ont séjournés dans les gîtes présents sur différentes communes, 14,9 % ont séjournés à l’hôtel et 12,9 % sur les espaces prévus pour camping-car. Les différents points d’accueil sont plutôt bien répartis sur l’ensemble du territoire et permettent d’assurer un drainage des visiteurs qui est à exploiter davantage. Enfin, les Nouvelles Normes de classement, entrées en application le 28 décembre 2009, propose un classement dynamique, lisible, exigeant et impliquant directement le gérant et doit contribuer à l'amélioration de la qualité des équipements mais aussi des services touristiques pour l'ensemble des modes d'hébergement concernés. Ce nouveau CLASSEMENT DES HÉBERGEMENTS MARCHANDS classement issu d’une demande volontaire et valable durant 5 5* ans, a pour objectif d'indiquer au client un niveau de confort et 4* 7% 1% de prestation. Mais il constitue également un outil de Non commercialisation pour le loueur. La grille de classement classé contient de 112 à 252 critères selon le type d'hébergement, 27% 3* répartis en trois grands chapitres : 30% 1*  Les équipements ; 2%  Les services ;  L'accessibilité et le développement durable. 2* 33% Catégorie d’étoiles  1 étoile correspond à un hébergement économique.  2 et 3 étoiles correspondent à un hébergement milieu de gamme.  4 et 5 étoiles indiquent un hébergement haut de gamme et très haut de gamme.  "Palace" est une distinction attribuée à un hôtel 5 étoiles présentant des caractéristiques exceptionnelles (situation géographique, intérêt historique, esthétique, patrimonial particulier, service sur mesure).

Le territoire présente 70 établissements classés en NN : 63 % en 2 et 3 étoiles, 7 % en 4 étoiles, et les non classés représentent 27 % des établissements. Ces données semblent présenter les mêmes tendances qu’au niveau de la Haute-Vienne qui présente également une majorité d’établissements classés NN qualifiée en 2 et 3 étoiles.

Le territoire dispose également de deux restaurants classés « Maitre restaurateur » : le Bœuf Rouge à Saint- Junien et Hôtel de France à Rochechouart (le titre de maître restaurateur est le titre d'Etat pour promouvoir la cuisine entièrement faite maison et les restaurateurs de métier).

Les offres d’hébergements et de restauration sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : OTI, POL

5. Un territoire aux multiples atouts

Un patrimoine historique qui rayonne au-delà du territoire

Outre ses paysages remarquables, déjà décrits NOMBRE DE VISITEURS PAR SITES EN 2014 lors d’une précédente fiche expertise, le territoire de la POL se présente comme un territoire riche Espace Musée d'art et diversifié concernant les points d’intérêts Météorite contemporain localisés sur l’ensemble de son secteur. 5 000 13 000 L’intercommunalité développe alors des filières en adéquation avec ses ressources et ses valeurs : tourisme de nature et activités en plein Centre de la air, tourisme de mémoire, tourisme de Village mémoire découverte économique et des savoir-faire, Martyr 105 000 155 000 tourisme scientifique, tourisme culturel et patrimonial. Le territoire se présente donc comme un territoire d’exception, reposant sur 3 grands piliers : le village martyr à Oradour-sur- Glane, le métier du cuir et la météorite de Rochechouart. Les nombreux sites de visites permanents sur le territoire sont relativement bien structurés et permettent d’accueillir de nombreux visiteurs chaque année. Le site le plus visité du département est d’ailleurs le site d'Oradour-sur-Glane, mondialement connu pour avoir été le lieu du massacre de 642 de ses habitants par la division SS Das Reich le 10 juin 1944. Le site est composé du village martyr conservé en l’état et du centre de la mémoire, qui est une aide à la compréhension de cette journée. Deux autres sites sont également très visités sur le territoire chaque année : le musée départemental d’art contemporain inauguré en 1985 et reconnu Musée de France, qui propose près de 1500 m² d’espaces d’exposition et l’Espace Météorite qui permet de mieux comprendre l’effet provoqué par la météorite qui s’est écrasée sur Rochechouart et Chassenon il y a 200 millions d’années. Différents organismes proposent des visites guidées sur des thèmes spécifiques, des bâtiments ou au sein des lieux de visites précédemment identifiés.

En plus de ces différents sites, le territoire de la POL dispose également de nombreux éléments classés et inscrits aux monuments historiques ainsi que de différents labels : 29 objets mobiliers inscrits ou classés au titre des Monuments Historiques (10 classés et 19 inscrits) et se définit comme un territoire d’excellence par la présence de 6 Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) sur la Ville de Saint-Junien, labélisés pour une durée de 5 ans par l’Etat : ~ Feutres Depland SAS (Feutres et toiles pour machine à papier et de non-tissés) ~ SAS Georges Morand (Spécialisé dans la fabrication des gants en cuir) ~ Agnelle (Fabricant de gant couture depuis 1937) ~ Daguet (Maroquinerie) ~ Mégisserie Colombier (Traitement des peaux d’Ovins et de Caprins) ~ Ganterie de Saint-Junien, Hermès (Fabrication de gants)

Avec 40 EPV, le département de la Haute-Vienne se situe à la 1ère place des départements de la Nouvelle- Aquitaine et à la 5ème place à l’échelle nationale, qui en dénombrent respectivement 134 et 1300. Ce label permet de valoriser et d’apporter une reconnaissance des savoir-faire mais surtout du caractère rare de ces derniers. De plus, en novembre 2007, Saint-Junien a rejoint le réseau de valorisation des savoir-faire locaux « Ville et métiers d’art ». Ce label est un outil de promotion et de communication important sur le plan touristique. Une tentative d’élaboration d’une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) avait été entreprise il y a plusieurs années mais n’a cependant pas abouti.

Commune Monument Historique Protection Date Chaillac-sur-Vienne Décor intérieur de l’Eglise Saint-Saturnin Classé 1996 Dolmen de Rouffignac Inscrit 1987 Javerdat Menhir du Pic Inscrit 1987 Château de Laplaud Inscrit 1995 Lanterne des morts Inscrit 1926 Oradour-sur-Glane Eglise Saint-Martin Inscrit 2012 Enceinte de terre et sa rampe d’accès Inscrit 1979 Village martyr Classé 1946 Château Classé 1840 Eglise de Biennat Inscrit 1949 Rochechouart Pont du Moulin de la côte Inscrit 1990 Ancien Prieuré Saint-Sauveur Inscrit 1993 Eglise de Saint-Julien Inscrit 1979 Saint-Brice-sur-Vienne Eglise Inscrit 1926 Abbaye de Saint-Amand Classé 1987 Chapelle du Cimetière (Chapelle du Civoire) Inscrit 1994 Chapelle Notre-Dame du pont Classé 1910 Saint-Junien Collégiale romane Classé 1840 Maison ancienne et ses caves Inscrit 1988 Pont Saint-Elisabeth sur la Glane Classé 1990 Pont Notre-Dame Inscrit 1986 Eglise Inscrit 1974 Saint-Martin-de-Jussac Motte castrale Inscrit 1993 Eglise Inscrit 1926 Saint-Victurrnien Lanterne des morts Classé 1910 Manoir du Loubier Inscrit 1992 Eglise Saint-Eutrope Classé 1907 Les Salles Lavauguyon Ancien Prieuré Classé 1989 Videix Eglise Inscrit 1991

Le nouveau bourg 2 éléments Label « Patrimoine Oradour-sur-Glane Eglise du nouveau bourg du XXème siècle » 1 ville Label « Ville et métiers Saint-Junien Depuis 2007 d’art » Rochechouart Château de Rochechouart 3 inscriptions Route Richard Les-Salles-Lavauguyon Eglise Saint-Eutrope Cœur de Lion Saint-Junien Abbaye de Saint-Amand

Rochechouart 2 villes Label « Ville et villages Saint-Junien fleuris » Javerdat Liste représentative du Rochechouart Les ostensions septonnales patrimoine culturel immatériel limousins Saint-Junien et l’humanité (UNESCO) Saint-Victurnien

Liste des Monuments Historiques classés ou inscrits sur le territoire de la POL (Source, DRAC ALPC 2015)

Le Patrimoine historique du territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : DRAC ALPC, EPV Limousin, 2017

Une offre de divertissements pour tous les goûts

Le territoire de la POL dispose de nombreux atouts concernant l’offre d’activités de pleine nature, de loisirs de culture et d’animations comme nous avons déjà pu le décrire lors d’une fiche expertise précédente dans le cadre de la finalité « Épanouissement des êtres vivants ». L’ensemble de ces activités et de ces équipements permet de répondre à une demande diversifiée des visiteurs du territoire, et se répartit de façon propice de part et d’autre du territoire. Ainsi, les équipements comme le centre aqua, les terrains de tennis, les parcours de canoé, le centre culturel de la Mégisserie, le ciné Bourse, le Musée d’Art Contemporain à Rochechouart et autres structures permettent d’offrir aux habitants et aux touristes extérieurs, le choix entre de nombreuses offres pour se divertir et découvrir le territoire.

Ensuite, les nombreuses manifestations organisées par les associations, les 3 OT, les communes ou l’intercommunalité attirent également de nombreux visiteurs chaque année. Certaines d’entre elles se révèlent être des manifestations d’ampleurs et rayonnent à l’échelle du département et de la région. D’autres sont plus locales et mériteraient d’être valorisées et développées davantage.

L’une des pistes de développement durable d’une activité touristique pourrait être le développement d’un tourisme « vert » : ceci suppose d’avoir des capacités d’accueil adaptées ainsi que de réfléchir à une stratégie de continuité de part et d’autre du territoire, en se concentrant sur les opportunités que nous offre la physionomie du territoire par son réseau hydrographique particulièrement dense. Les 340 km de chemins de randonnée inscrits au PDIPR (Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées) pourraient être mis davantage en valeur par la promotion de l’activité de randonnée et des espaces du territoire à découvrir pour les touristes locaux ou extérieurs.

Certaines communes possèdent également sur leur territoire des sentiers d’interprétations cités précédemment dans la fiche expertise dédiée aux espaces naturels, et permettent une découverte et une aide à la compréhension des espaces et évènements remarquables localisés sur le territoire.

L’offre en divertissement sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Sources : OTI, POL Le réseau des chemins de randonnée sur le territoire de la POL

Réalisée le : 07/06/17 Par la POL Source : CD 87, 2017

Un maintien du savoir-faire qui constitue en partie l’économie du territoire

Savoir-Faire Nombre Localisation Visite de l’atelier Autres mises en valeur Savonnerie au 1 Vayres Oui Magasin lait d’ânesse Maraichage 1 Ile de Chaillac-sur-Vienne Oui Marché et vente à la ferme Laitier 1 Ile de Chaillac-sur-Vienne Non Marché et vente à la ferme Peinture 1 Oradour-sur-Glane Oui 2 Saint-Brice-sur-Vienne Porcelaine 4 Oui pour 1 Magasin d’usine 2 Saint-Junien Ganterie 3 Saint-Junien Oui pour 1 Magasin d’usine Mégisserie 1 Saint-Junien Oui Magasin d’usine Maroquinerie 1 Saint-Junien Non Magasin d’usine Chaussures 1 Rochechouart Non Magasin d’usine Maraichage 2 Rochechouart Non Vente à la ferme Usine de feutre 1 Saint-Junien Oui Email 1 Saint-Junien Oui Magasin Céramique 1 Saint-Junien Possible Papeterie 2 Saillat-sur-Vienne Non

Liste des savoir-faire présents sur le territoire de la POL (Source Diagnostic touristique Vienne-Glane-Météorite, Février 2015)

Le territoire recèle de nombreux savoir-faire uniques au monde. Des produits fabriqués localement nés des mains d'artisans d'arts, de créateurs et d'ouvriers qui ont acquis au fil des ans un talent unanimement reconnu et dont les réalisations s'exportent dans le monde entier. L’excellence des savoir-faire se décline à travers la porcelaine, l’email, la papeterie et notamment avec le cuir dont Saint-Junien n’est autre que la capitale du gant de cuir et du gant de peau. Les gants de peau de la cité représentent 80 % de la production en France. Cette matière est magnifiée au travers de gants luxueux, de chaussures très haut de gamme et des articles maroquiniers prestigieux sous des marques de luxe. Certains de ces savoir-faire mériteraient cependant d’être valorisés davantage.

6. Les projets qui s’inscrivent autour de la stratégie touristique

Centre International de Recherches sur les Impacts et sur Rochechouart

Les élus de la POL ont décidé de valoriser la richesse que représente le site de la Réserve Naturelle de l’Astroblème Rochechouart-Chassenon, par son originalité et son caractère unique en France. Un projet qui va voir le jour en septembre 2017 avec la réalisation des premiers forages, et avec pour objectif de constituer à Rochechouart un centre de ressources scientifiques pour les universitaires, les scientifiques, les enseignants voire le grand public.

La cité du cuir de Saint-Junien

L’enjeu fondamental est de bâtir dans la capitale française du gant de cuir une structure permanente de conservation et de valorisation des métiers du cuir, les travaux pour la Cité du cuir de Saint-Junien sont lancés depuis début 2017. Ce projet, labélisé « Pôle d’Excellence Rurale », soutenu par les collectivités territoriales, l’Etat et l’Europe, est piloté par la POL. Les missions de la Cité du Cuir de Saint-Junien se développent sur quatre axes : la conservation du patrimoine, l’économie, le tourisme et la formation.

La base de loisirs multi-activités intercommunale à Saint-Victurnien

L’enjeu est de convertir le potentiel actuel que représente la pratique du canoe et du kayak dans la commune de Saint-Victurnien, en un centre « sport-nature ». La base de loisir intercommunale vise à être la 1ère station sport- nature du département. L’objectif de réalisation est prévu pour 2019.

Le Musée du papier à Saillat-sur-Vienne

Une étude a été réalisée en 2012, établissant un programme très détaillé pour ce musée. Ce lieu valoriserait la filière auprès des habitants et des visiteurs de notre territoire et serait aussi un lieu où les industries du secteur trouvent les moyens de renforcer et représenter ensemble la filière. Le projet est en cours d’étude. Une réactualisation de cette étude vient d’être finalisée par une stagiaire qui permet d’envisager une finalisation de ce projet d’ici la fin du mandat intercommunal.

L’Ile de Chaillac

Avec ses 48 hectares de nature préservée, cet espace qui relève de la propriété de la POL, est la plus grande île naturelle sur la Vienne. Un sentier d'interprétation offre une balade facile, ludique et instructive idéale pour les familles. Un second sentier d’interprétation est en cours d’élaboration sur la seconde boucle de l’île. Le premier sentier qui fait tout le tour de l'île offre environ 5 km de balade. L’accès de l’Ile se fait par une passerelle piétonne, le début du sentier d’interprétation se situe là où se trouvait l'arrivée du bac qui était l'unique moyen d'atteindre l'île avant 1980. Deux types d’exploitations issues d’une agriculture durable sont présentes sur le site par une convention avec l’intercommunalité : un maraicher et un éleveur. De plus, l’association l’Arbre et l’Abeille, a inauguré récemment un espace qui permettra d’animer et de présenter le monde apicole pour les petits et grands.

FINALITE 5 : Modes de développement et de production sobres et propres

Synthèse - AFOM - Enjeux

1. Résumé des principaux enjeux Les choix de consommation (d’énergie et de matières), comme les choix de production industrielle ou les choix de fonctionnement de l’économie (solidaire ou non) sont autant de dimensions d’importance à décrire pour apprécier la nature d’un développement durable ou non à l’échelle d’un territoire. Certains choix de développement, d’aménagement, de consommation et de production se reflètent d’ailleurs de manière synthétique dans l’empreinte écologique qui confronte ces choix aux ressources que la planète peut fournir. Plusieurs enjeux peuvent alors être identifiés à l’échelle du territoire de la POL :

 Conforter le modèle de développement économique équilibré du territoire. Plusieurs facteurs permettent de définir l’intercommunalité comme un environnement favorable au développement économique. La mise en place d’un SCoT est un moyen fort d’engager une stratégie économique dynamique et coopérative au sein d’une ruralité partagée et attractive.

 Soutenir une organisation territoriale équilibrée qui permet de répondre à l’ensemble des besoins commerciaux. Autour de cette culture industrielle bien ancrée, c’est l’assemblage d’un tissu d’entreprises de productions commerciales et de services qui lui donne sa dynamique et qui lui confère un fort pouvoir d’attractivité. L’entrée de la compétence « commerce » au sein de l’intercommunalité offre une opportunité de réflexion globale et d’une stratégie adaptée.

 Maitriser l’urbanisation pour protéger les potentiels agricoles, forestiers et naturels. Ressource non renouvelable, le foncier constitue un enjeu pour l’aménagement du territoire et pour la pérennité de l’activité agricole dans le département. Afin de maîtriser l’importance de l’artificialisation de terres agricoles, les constructions en zone agricole sont particulièrement réglementées.

 Valoriser les terres en friche. Si la vue des champs verdoyants évoque le dynamisme agricole d’un territoire, la présence de terres agricoles abandonnées en milieu rural suggère la déprise agricole et un déclin de la vitalité d’un milieu. À quoi attribuer cet abandon des terres agricoles ? Serait-il possible de redonner une vocation agricole à ces terres? Quels sont les obstacles à surmonter et les meilleurs moyens d’y parvenir ?

 Soutenir et promouvoir une agriculture issue d’une production locale. A partir d’une meilleure structuration de l’offre locale ainsi que de la commande publique, l’objectif est à travers cette mobilisation de réduire les intermédiaires et de toucher les consommateurs. Si des signes sont envoyés à l’échelle territoriale d’une volonté d’agir avec les producteurs (Mon repas vient de chez moi), une autre conclusion peut être tirée d’un nécessaire réseau de producteurs à construire.

 Promouvoir et conforter les filières d’excellence sur le territoire. Au-delà de l'attractivité, il est indispensable pour l’économie d’un territoire de conforter les atouts considérables et différenciateurs ou encore la dynamique des filières d'excellence.

 Prendre en compte les impacts sur l’environnement dans les projets d’aménagement. A l’aune des trois grands piliers du développement durable, la prise en compte systématique des impacts sur l’environnement dans les projets d’aménagement représente un enjeu majeur : la question est de savoir comment aménager et transformer le sol et l'espace, sans pour autant altérer l'environnement, ou tout au moins en y minimisant les atteintes, voire en les compensant (cas exemplaire de l’aménagement de la zone de Boisse avec étude d’impact et aménagement cyclable).

 Couvrir le territoire d’une offre numérique qui permet un accès au haut débit à l’ensemble de la population. Il s’agit ici de répondre au dernier tiers du problème et d’atteindre à terme une couverture en fibre optique à domicile pour 100% du territoire (SDAN).

 Conforter une stratégie touristique autour des valeurs du bien vivre, de qualité de vie (qualité des espaces verts, qualité du patrimoine, les évènements, les activités, les randonnées). Le territoire de la POL dispose de nombreux atouts : un patrimoine historique important, des espaces naturels remarquables, des savoir-faire qui façonnent l’économie du territoire, des activités pour les tous les goûts, des structures et établissements d’accueil qualifiés. Le schéma de développement touristique ces éléments permettent ainsi de valoriser et de promouvoir cette notion du bien-vivre sur le territoire de la POL pour les touristes extérieurs, mais aussi les locaux. 2. Analyse des AFOM

Les points forts Les points faibles

Une armature urbaine du territoire bien équilibrée et Dans les pôles d’équilibre ou la ville centre, l’attractivité qui permet d’avoir une situation d’offre commerciale des zones commerciales fragilisent les zones centrales de relativement importante et diversifiée : la ville centrale chalandise. permet la plupart des aménités urbaines pour une zone de chalandise de 70 000 habitants très accessible ; les Une offre de proximité à conforter dans la partie sud du pôles d’équilibres assurent une densité d’offres territoire. permettant de répondre à des besoins diversifiés. Pas de stratégie de développement économique Positionnement du territoire le long de la RN 141 qui formalisée. ouvre la voie à une stratégie d’accueil d’entreprises Faiblesse du stock de foncier disponible au sein des zones adaptée à cet axe majeur. d’activités les plus attractives.

Pôle industriel de 10 000 emplois : 30 % de la main La faiblesse des structures de formation sur les deux d’œuvre sur le territoire est dans l’industrie. pôles d’excellence.

Une logique des trois tiers qui permet de décrire le Faiblesse des créations des PME dans le secteur territoire de la POL comme un territoire équilibré. industriel.

Deux pôles d’excellences reconnues : cuir et papier- Pris dans le détail, la situation se complexifie avec des carton avec une forte implication de la POL et situations de commerces de centre-ville en difficulté par l’engagement de partenariats avec les entreprises des rapport à des zones d’entrée de ville plutôt dynamiques. filières (Cité du Cuir, projet du 1er GEIQ papier-carton de France en partenariat avec des entreprises du De même, entre la zone du « bassin de la Vienne » avec territoire). une certaine dynamique et la zone « Météorite » où le commerce à l’extérieur de Rochechouart est en Un territoire, en particulier au sud où la présence des souffrance. agriculteurs est encore importante. Manque d’une structuration d’un réseau de producteurs Mon repas vient de chez moi. La POL et les producteurs qui dans un périmètre de 30 km peuvent fournir les ont mis en place un espace de travail qui depuis restaurants scolaires (en particulier sur la question du plusieurs mois vise à la valorisation de la production maraichage). locale : une première action à l’échelle du territoire engagée avec des communes volontaires. Encore 1/3 des problèmes à résoudre pour couvrir l’ensemble du territoire pour l’accès au numérique. Des producteurs « lait » du territoire (Vayres et Chéronnac) développent une stratégie « hors groupe » Une seule cible de la région pour laquelle le territoire peut en construisant leur propre marque. aujourd’hui proposer une offre : les amateurs de bien vivre et de savoir-faire. Implication de l’Etat à travers l’ADECT qui permet un travail de fond autour des filières majeures du Une signalétique touristique souvent inexistante ou territoire. vieillissante.

Création d’une zone d’activité de 30 ha en bord de la Les thématiques du cuir et des savoir-faire qui RN 141 qui offre une perspective de développement des mériteraient davantage d’être mieux mises en valeur. services commerciaux (Zone de Boisse). Des restaurants qui ne jouent pas le jeu du tourisme en Une offre qui se densifie sur la partie vallée de la Vienne fermant les dimanches et assez tôt en soirée. du territoire, le long de la RN 141 : Saint-Victurnien, Saint-Brice-sur-Vienne, Saillat-sur-Vienne, voient des Beaucoup d’hébergements non promus par les OT car installations de commerces. passant par Airbnb, abritel, …

Des signes concrets d’engagement dans des Un calendrier des manifestations assez condensé sur la dynamiques de développement durable : acteurs saison estivale. économiques, collectivités, région, secteur agricole.

Un secteur industriel vertueux : les grands groupes qui représentent 80 % de l’emploi sur le territoire sont engagés dans une démarche de développement durable.

Le numérique : une action posée comme prioritaire Un classement des hébergements moyen (2 ou 3 étoiles). avant la fusion : inscription des deux territoires à fusionner dans le SDAN. Combler les zones blanches de 3 G.

Objectif posé « internet partout et pour tous » et mise Conforter, valoriser et structurer l’offre d’hébergements en place effective du plan fin 2016-début 2017 avec 50 privés. % des problèmes traités avec des communes entières Une offre de nature qui doit être davantage structurée qui ont désormais accès au haut débit. Fin 2017 avec et valorisée. 66 % des problèmes traités. D’ici fin 2020, fin du plan de Montée En Débit sur l’ensemble du territoire. De nombreux visiteurs passant à Oradour-sur-Glane mais qui ne sont pas à ce jour drainés sur le territoire : Un interlocuteur à la POL pour répondre aux questions tourisme uniquement de passage. et offrir un appui technico-administratif pour l’accès au numérique pour les entrepreneurs. Appui à la création d’entreprises par une des pépinières les plus efficaces de l’ancienne région Limousin : POL- avenir.

Soutien dans la recherche de fonciers disponibles ou dans le montage de projet.

Des cibles touristiques déterminées depuis 4 ans pour la région avec des moyens conséquents mis en œuvre pour les attirer.

Un potentiel fort pour un tourisme axé sur les secteurs « famille », « nature », « qualité de vie », « mémoire », définit par la POL dans le cadre du schéma de développement touristique.

Mise en place d’une OTI pouvant s’appuyer sur :

1-une territorialisation forte avec 3 sites d’accueil à

Oradour-sur-Glane Saint-Junien et Rochechouart ;

2-une équipe d’agents formés et compétents ;

3-une équipe associative dirigeante bien implantée.

Des équipements structurants intercommunaux qui agissent sur l’action touristique (centre aqua-récréatif, gites, base nautique de Videix, sentiers de randonnées), des évènements associatifs majeurs, l’entretien patrimonial par les communes et les projets intercommunaux à venir (Cité du Cuir, station de sport nature à Saint-Victurnien) qui doivent participer à irriguer plus encore l’économie touristique.

Le site d’Oradour-sur-Glane qui attire 300 000 visiteurs par année.

Une offre de nature importante (PNR, randonnées, sentiers d’interprétations, ...) ainsi que des activités à destination des familles : équestres, géocaching, baignade, golf.

La thématique du cuir, des savoir-faire et de la météorite rare au niveau régional, national et mondial.

Une bonne répartition géographique de l’offre en général qui permet de drainer sur tout le territoire.

Un parc d’hébergement public qui offre de bonnes prestations et une capacité d’accueil qui est suffisante.

Réponse commune avec la CC de Charente-Limousine pour répondre à l’APP de l’Etat afin de résoudre les difficultés d’accès à la 3G sur le site en partage de

Lavaud.

Les opportunités Les menaces

L’entrée de la compétence « commerce » au sein de C’est à partir d’un certain seuil de développement l’intercommunalité qui offre une opportunité de démographique que l’opportunité d’installation se créée. réflexion globale et d’une stratégie adaptée : A l’inverse, toute déprise démographique entraine une 1-S’engager pour avoir une offre de « premier rang » situation rédhibitoire. (boulangerie, épicerie, …) dans les communes hors des pôles d’équilibres ; La situation des villes centres est partout la même : 2-Conforter les pôles d’équilibre (par une offre plus renforcement des zones commerciales périphériques au étoffée : coiffeur, pharmacie, pôles médicaux, …) ; détriment des centres villes. 3-Positionner la ville centre sur une offre suffisamment Risque de concurrence des territoires par le diversifiée répondant aux enjeux actuels de la positionnement entre deux métropoles, si une stratégie « promenade cliente ». globale comme le SCoT n’est pas formalisée.

La ville de Saint-Junien engage une étude sur la Lien entre baisse démographique et développement des situation des commerces de centre-ville. services commerciaux.

La commune de Rochechouart veut également, avec la Faible image touristique de la région et du département. POL, engager une réflexion sur cette question des commerces de centre-ville ainsi que les communes de Un nouveau schéma (SRDTL) de la Nouvelle-Aquitaine Saint-Victurnien et de Javerdat. qui risque de modifier les axes de développement touristique préconisés. Faire du levier de la commande publique un moyen de développement de valorisation et de légitimation de l’approvisionnement local.

La volonté de mettre en place un SCoT pour construire une stratégie économique dynamique et coopérative au sein d’une ruralité partagée et attractive. Internet partout et pour tous : un enjeu fondamental d’attractivité en zone rurale.

La nouvelle règlementation permet de répondre aux enjeux : mises en place de l’offre en PRM spécifique dans laquelle veut s’engager la POL dans la continuité de son engagement à l’accès à internet partout et pour tous.

Proximité d’offres structurées : Parc Archéologique de

Cassinomagus, Mont de Blond, , …

Des territoires environnants qui proposent des thématiques en cohérence avec l’offre du territoire : pleine nature, savoir-faire, …

Notoriété internationale du territoire sur des thématiques des savoir-faire.

Des projets touristiques qui promettent une offre riche sur le territoire : Musée de Papier, Base multi-activités,

CIRIR, …

Oradour-sur-Glane voit 300 000 visiteurs se recueillir sur le site du village du martyr Cela représente un potentiel touristique pour le territoire.

Une réflexion SCoT prend d’autant plus de sens pour la question touristique : à cette échelle et autour du bassin de la Vienne peut être pensé une dynamique d’activités « nature ».