Education Newsletter Bulletin Pédagogique
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Education Newsletter Bulletin pédagogique June 2014 Education Newsletter / Bulletin pédagogique 1 June / Juin 2014 Contents Page Les Misérables à La Grande Boissière 3 Les Misérables at La Grande Boissière 5 Conrad Hughes Cartes Postales de Népal 7 Devy Philippart de Foy, Alice Ramazzotti Institute of Learning and Teaching: Beginnings, Endings and Celebrations... 9 Alison Ball, Frédéric Mercier Foundation Pedagogical Day 13 Marcia Banks Ecolint and CERN: bringing down the barriers of knowledge 15 Stephen Preece The Noblest Ecolintian of them all 16 Alejandro Rodriguez-Giovo Study Day / Journée d’Etudes et de Réflexion 19 Conrad Hughes Health & Mindfulness 26 Christine Blom, Jan Dijkstra The World Scholar’s Cup : A leap into compelling academic opportunities 29 Isabel Hahn Annexe VI reports 28 Education Newsletter / Bulletin pédagogique 2 June / Juin 2014 Les Misérables à La Grande Boissière Conrad Hughes (Directeur de l’Education) Alors que le discours pédagogique moderne est devenu une succession de platitudes concernant ce qui marche réellement dans les écoles et la baguette magique qu’il conviendrait d’agiter pour que tout se passe bien (et le prix qu’il en coûtera), c’est avec un grand soulagement parfois que l’on se sent transporté par quelque chose de beau et d’intemporel. Car, s’il y a bien une chose qui transcende la cacophonie, un appel du clairon qui raisonne au-dessus de tout, c’est le travail de qualité. La qualité n’a pas besoin de preuve scientifique et se passe de discours exalté : elle parle avec économie une langue qui lui est propre, et dans laquelle la forme et le contenu ne font qu’un. Une vérité extraordinaire, quasi magique se dégage de la qualité, une présence indéniable : vous la reconnaissez quand vous la voyez. En faire l’expérience signifie être ébloui par la force d’une essence, c’est comme sentir les rayons du soleil sur votre visage. La production des Misérables à La Grande Boissière en mars en est un bon exemple. L’exigence et la complexité de l’interprétation, l’obsession, la répétition, l’anxiété et l’épuisement que cela a certainement impliqué : tout a disparu dans « l’art de dissimuler l’art », et ce qui fut donné à voir n’était rien d’autre que la qualité sous sa forme la plus pure et la plus élevée. Photograph: Pascal Barollier (parent) Education Newsletter / Bulletin pédagogique 3 June / Juin 2014 Il fut également évident que les principes que nous chérissons dans notre école – une collaboration sérieuse, l’apprentissage fondé sur l’élève au centre, les valeurs de respect et de diversité – étaient mis en œuvre. Les producteurs, Marshall Sapherson et John Marc Davies ont clairement trouvé le juste équilibre entre diriger l’apprentissage, en l’étayant de manière que les élèves soient poussés plus loin, une petite coudée à la fois certes, mais de manière constante – et lâcher suffisamment de lest pour que les élèves puissent prendre les rênes et se guider les uns les autres vers un niveau supérieur. A la fin de la dernière représentation, Davies et Sapherson leur ont rendu hommage non seulement pour leur performance, mais aussi pour leur capacité à diriger le projet. Ils ont même refusé qu’on les appelle directeurs, préférant le titre de co-directeurs, à égalité avec les élèves. Comme nous le savons tous, l’un des éléments les plus importants et difficiles d’une production théâtrale concerne le choix des comédiens. Et il subsiste autour des auditions une rigueur désuète qui peut créer de l’inconfort puisque le procédé entraîne inévitablement jugement, franchise et rejet, des problèmes que nous préférons souvent éviter. Si le casting est mauvais, il ruine la production et laisse un goût amer teinté d’injustice dans la bouche des comédiens. Il était difficile d’objecter quoi que ce soit sur le casting des Misérables à La Grande Boissière, tellement le spectateur avait le sentiment que chaque chose était à sa place et que, pour cette raison, personne ne se sentait déplacé ou malheureux. Et pour cause. Il y avait certaines parties chantées durant la représentation qui, par elles-mêmes, envoyaient un message fort. Un type de chant bien maîtrisé, qui requiert une véritable technique. Quand l’interprète se lance, ces notes sont comme des déflagrations ; l’onde sonore se réverbère en vous, se propage jusqu’à pénétrer votre âme, fait courir des frissons le long de vos bras, vous étreint les poumons et vous tire les larmes des yeux. Il s’agit ici de vrai chant, à un niveau professionnel, et nous en avons eu quelques exemples. Quand Abha Calindi a reproduit cette qualité musicale quelques mois plus tard en reprenant « I dreamed a dream » lors de la soirée consacrée à la Zambie au Campus des Nations, une salve d’applaudissements a parcouru le public de manière spontanée, à peine le chant entamé ; et c’était des applaudissements automatiques et immédiats, venant du cœur et des tripes. Ces moments nous ont donné à tous la chair de poule et semblaient plus parlants et plus éloquents que les piles de recherches consacrées aux méthodes miracles en matière d’enseignement. Ce qui a fonctionné dans Les Misérables et qui fonctionne également pour l’humanité dans son essence, ce sont les vertus bien connues de discipline, de dévouement, de diligence, du travail en commun et, par-dessus tout, la transcendance à laquelle on parvient lorsqu’un tel labeur produit de la qualité. Les Misérables étaient une leçon sur l’éducation qui nous a insufflé l’envie de faire mieux et de voir plus loin. Merci pour cette expérience inoubliable qui nous rend si fiers de faire partie de l’Ecolint. Education Newsletter / Bulletin pédagogique 4 June / Juin 2014 Les Misérables at La Grande Boissière Conrad Hughes (Director of Education) As modern educational discourse has become cluttered with platitudes about what really works in schools and which magic wand needs to be waved for all to be well (and how much it will cost), it is a great relief sometimes to be swept away by something timeless and beautiful. For one thing that transcends the cacophony, a clarion call that rings out above it all, is work of quality. Quality does not need experimental evidence or excited discourse: it speaks its own economical language where form and content are one. Quality has an extraordinary, almost magical truth about it, an undeniable presence: you know it when you see it. To experience quality is to be dazzled by the force of an essence, like feeling the rays of the sun on your face. The production of Les Misérables at La Grande Boissière in March was an example. The scale and complexity of the performance, the obsession, repetition, anxiety and exhaustion that must have gone into it, all disappeared in “the art to hide the art”, and what one was left with was nothing but high and pure quality. Photograph: Pascal Barollier (parent) Education Newsletter / Bulletin pédagogique 5 June / Juin 2014 It was also clear that the things we cherish at our school: meaningful collaboration, student- centred learning, values of respect and diversity, were at work. The producers, Marshall Sapherson and John Marc Davies had clearly found the delicate balance between directing the learning, scaffolding so that students were challenged to reach just that arm’s length further - but constantly further – and letting go so that the students could take ownership and guide each other to the next level. At the end of the last production, Davies and Sapherson paid tribute to the students not only for their performance but for their leadership. They even refused to be called directors but only co-directors, alongside the students. As we all know, one of the most important and difficult elements of a theatrical production is the casting, and there is an old-fashioned rigour about casting that can cause unease since it inevitably entails judgement, frankness and rejection, issues we often prefer to avoid. If the casting is wrong, it spoils the production and leaves the performers with a bitter taste of injustice in their mouths. It was difficult to argue against the cast of Les Misérables at La Grande Boissière, one had the feeling that everything had found its place and because of that, no-one was out of place or unhappy, and for the right reasons. There were certain notes sung at the performance that in themselves sent out a message of power, the type of notes that are controlled and require genuine technique. When the singer opens up, these notes are like explosions - the ebb of the sound reverberates within you, reaches into your soul and sends shivers down your forearms, grips your lungs from within and squeezes tears to your eyes. We are talking about real singing at a professional level, and there were examples of it. When Abha Calindi reproduced such a note at a repeat performance of “I dreamed a dream” at the Zambia evening at Campus des Nations a few months later, a ripple of applause ran round the audience spontaneously, just as the full note blossomed, and it was the type of applause that is visceral and immediate. Those moments gave us all goose bumps and seemed to speak louder and more eloquently than the reams of research on what works in schools. What worked in Les Misérables and what works at the core of humanity, are the old virtues of discipline, dedication, industry, working together and, above all, the transcendence that is reached when such toil produces quality. Les Misérables was a lesson in education. It inspired us to do better and to look further. Thank you for such an unforgettable experience that made us so proud to be part of Ecolint.