Journal Des Débats
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PREMIÈRE SESSION QUARANTE-DEUXIÈME LÉGISLATURE Journal des débats de la Commission permanente des relations avec les citoyens Le jeudi 28 février 2019 — Vol. 45 N° 7 Consultations particulières sur le projet de loi n° 9 — Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec et à répondre adéquatement aux besoins du marché du travail par une intégration réussie des personnes immigrantes (4) Président de l’Assemblée nationale : M. François Paradis 2019 Abonnement annuel (TPS et TVQ en sus): Débats de l'Assemblée 145,00 $ Débats de toutes les commissions parlementaires 500,00 $ Pour une commission parlementaire en particulier 100,00 $ Index (une session, Assemblée et commissions) 30,00 $ Achat à l'unité: prix variable selon le nombre de pages. Règlement par chèque à l'ordre du ministre des Finances et adressé comme suit: Assemblée nationale du Québec Direction de la gestion immobilière et des ressources matérielles 1020, rue des Parlementaires, bureau RC.85 Québec (Québec) G1A 1A3 Téléphone: 418 643-2754 Télécopieur: 418 643-8826 Consultation des travaux parlementaires de l'Assemblée ou des commissions parlementaires dans Internet à l'adresse suivante: www.assnat.qc.ca Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0823-0102 Commission permanente des relations avec les citoyens Le jeudi 28 février 2019 — Vol. 45 N° 7 Table des matières Auditions (suite) 1 Document déposé 1 Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) 1 M. Stéphane Handfield 14 Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) 26 Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) 37 Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) 47 Mémoires déposés 57 Autres intervenants Mme MarieChantal Chassé, présidente M. Simon Jolin-Barrette M. François Jacques M. Christopher Skeete M. Louis-Charles Thouin Mme Marilyne Picard Mme Dominique Anglade Mme Paule Robitaille M. Gregory Kelley Mme Catherine Fournier M. Andrés Fontecilla M. Harold LeBel M. Luc Provençal * Mme Véronique Proulx, MEQ * M. Michel Leblanc, CCMM * M. Michel Paradis, CCIQ * M. Philippe-André Tessier, CDPDJ * M. Jean-Sébastien Imbeault, idem * Mme Geneviève St-Laurent, idem * Mme Amina Triki-Yamani, idem * Témoins interrogés par les membres de la commission Commission permanente des relations avec les citoyens CRC-7 page1 Le jeudi 28 février 2019 — Vol. 45 N° 7 Consultations particulières sur le projet de loi n° 9 — Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec et à répondre adéquatement aux besoins du marché du travail par une intégration réussie des personnes immigrantes (4) (Onze heures trente-trois minutes) La Présidente (Mme Chassé) : Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission des relations avec les citoyens ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes les personnes dans la salle de bien fermer leurs appareils électroniques. La commission est réunie afin de poursuivre les consultations particulières et les auditions publiques sur le projet de loi n° 9, la Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec et à répondre adéquatement aux besoins du marché du travail par une intégration réussie des personnes immigrantes. Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements? La Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. Mme Lachance (Bellechasse) est remplacée par M. Thouin (Rousseau); Mme Lecours (Les Plaines), par Mme Picard (Soulanges); M. Lévesque (Chauveau), par M. Provençal (Beauce-Nord); M. Birnbaum (D’Arcy-McGee), par M. Derraji (Nelligan); Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis), par M. Kelley (Jacques-Cartier); Mme Sauvé (Fabre), par Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne); M. LeBel (Rimouski), par Mme Fournier (Marie-Victorin); et Mme Dorion (Taschereau), par M. Fontecilla (Laurier-Dorion). Auditions (suite) La Présidente (Mme Chassé) : Merci. Ce matin, nous débuterons les auditions par l’organisme Manufacturiers et exportateurs du Québec, puis par Me Stéphane Handfield. Je comprends qu’il y a eu un consentement qui a été donné en Chambre pour poursuivre nos travaux au-delà de l’heure prévue, donc vers 13 h 30. Non... c’est ça. Oui, exactement. Document déposé Et aussi il y a un document à déposer. Donc, je dépose un document transmis par la Fédération québécoise des municipalités. Ce document sera accessible à tous, ici, sur notre site Web. Je souhaite donc la bienvenue aux représentants des Manufacturiers et exportateurs du Québec. Je vous rappelle que vous disposez de 10 minutes pour votre exposé et que nous procéderons par la suite à la période d’échange avec les membres de la commission. À une minute de la fin, je vous ferai un signe. Je vous invite donc à vous présenter puis à débuter. Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) Mme Proulx (Véronique) : Excellent. Alors, bonjour à tous. Mon nom est Véronique Proulx. Je suis présidente- directrice générale des Manufacturiers et exportateurs du Québec. Je suis accompagnée de ma collègue Isabelle Limoges, directrice, Affaires publiques, affaires gouvernementales. Merci aux membres de la commission de nous entendre aujourd’hui. On vous a tous remis le mémoire version papier. Il a été acheminé il y a quelques instants également à la commission par courriel. Alors, merci de nous donner cette opportunité aujourd’hui. Manufacturiers et exportateurs du Québec, on est l’une des quatre grandes associations patronales. On représente 1 100 entreprises manufacturières à travers le Québec, des entreprises de toutes tailles, de tous secteurs d’activité, vraiment à l’image du tissu industriel québécois. Dans un premier temps, on voulait vous entretenir sur les besoins en termes de main-d’oeuvre dans le secteur manufacturier, plus particulièrement sur les impacts de la pénurie de main-d’oeuvre sur le secteur. Alors, dans le secteur manufacturier québécois, au troisième trimestre de 2018, il y avait 18 000 postes vacants. Sur ces 18 000 postes vacants, 60 % des postes requéraient un niveau secondaire et moindre, donc des postes peu ou pas spécialisés, 40 % d’entre eux exigeaient un D.E.P., un D.E.C. ou un diplôme universitaire. Alors, connaissant le niveau de productivité du manufacturier québécois, connaissant le faible niveau d’intégration de nouvelles technologies, ce n’est pas étonnant de voir cette proportion-là. Donc, les entreprises n’ont pas encore pris le virage technologique. Ils ont besoin encore de gens qui ont peu ou pas de spécialisation. À terme, dans quelques années, on espère que cette tangente pourra changer. Présentement, la pénurie de main-d’oeuvre a un impact très important et concret sur le secteur manufacturier, et vous en entendez parler régulièrement aussi. On voit des entreprises qui refusent des contrats, qui ne peuvent pas se permettre de prendre de nouveaux contrats à l’international. Et même, récemment, on voyait, à l’émission 24/60, Radio-Canada, Rotobec qui a choisi d’investir aux États-Unis plutôt qu’au Québec, faute d’avoir la main-d’oeuvre nécessaire. Donc, on est en train de... on nuit à la compétitivité du secteur et, en plus, on est en train de se priver de certains projets d’investissement. Alors, pour nous, le lien entre la pénurie de main-d’oeuvre et l’immigration est très simple. L’immigration, pour nous, est vraiment la voie privilégiée pour pouvoir pallier à la pénurie de main-d’oeuvre à court, moyen et long terme. Et là, CRC-7 page 2 Débats de l’Assemblée nationale 28 février 2019 sachant que c’est la dernière journée de la commission, sachant aussi qu’on a perdu accès à nos serveurs depuis deux semaines, on est vraiment allés à l’essentiel, dans le mémoire, sur nos principales recommandations qui peuvent être pertinentes dans le cadre du projet de loi. Alors, je vais y aller avec les cinq recommandations en question. La première recommandation, c’est de mieux sélectionner nos travailleurs afin de faire un meilleur arrimage entre les besoins du marché du travail et les immigrants que l’on fait venir. Alors, cette recommandation comporte deux volets. La première, mettre en place le SDI le plus rapidement possible. On apprécie beaucoup l’effort qui est fait pour mieux arrimer les besoins du marché du travail avec l’immigration. On comprend que ça ne sera pas parfait, mais au moins on y tend. Ce qui est important pour nous, par contre, c’est que... Le SDI est en place depuis le mois d’août. Il n’est pas encore... bien, il est en place, mais il n’est pas en opération, et on souhaite que ça puisse se faire le plus rapidement possible parce qu’il y a urgence d’agir. Donc, on ne voudrait pas dire à nos membres : Bonjour, vous allez devoir attendre encore un an, deux ans avant qu’on puisse commencer à faire venir des gens qui répondent à vos besoins. Donc, pour nous, c’était essentiel de le souligner à ce stade-ci. Deuxième volet de cette recommandation, le niveau de français exigé. Je vais vous amener un peu plus tard à l’annexe où on a recensé dans les dernières semaines des cas d’entreprises manufacturières qui présentement utilisent le PTET pour faire venir des soudeurs. Alors, plusieurs de ces soudeurs viennent d’Amérique latine. On comprend que ces soudeurs-là n’auraient pas pu passer par l’immigration permanente pour entrer au Québec parce qu’ils n’ont pas le niveau 7 exigé. Ces gens-là sont en route vers le Québec ou sont arrivés, et tous leurs employeurs leur ont dit : On veut qu’éventuellement tu déposes une demande à l’immigration permanente. Alors, on peut s’attendre qu’au terme de leur visa, dans deux ans, trois ans, tout dépendant, ils vont parler le français, mais ils n’auront certainement pas un niveau 7 qui est exigé. Donc, ce qu’on demandait ici, ce qu’on recommande, c’est soit de réduire le niveau, de permettre aux candidats une plus longue période pour pouvoir atteindre le niveau souhaité ou de revoir la grille de pointage en conséquence.