COMMUNIQUÉ DE PRESSE Charles Pollock à Rome photographié par Aaron Siskind © Charles Pollock Archives Aaron Siskind © Charles Pollock Charles Pollock à Rome photographié par

Charles Pollock « Color Field, 1967-70 » 7 octobre – 6 décembre 2020 Ouverture Presse : lundi 5 octobre de 15H à 18H

Communiqué de presse rédigé à l’occasion de la seconde exposition évènement de l’artiste Charles Pollock à Paris à la galerie ETC du 7 octobre au 6 décembre 2020 Vernissage le dimanche 4 octobre 2020 de 14 heures à 19 heures.

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Charles Pollock, « Color Field, 1967-70 » Galerie ETC, 7 octobre – 6 décembre 2020

« La couleur – la résonance de la couleur, et la tension et le flux de cette résonance – et la luminosité, voilà par quoi le dialogue est possible entre le peintre et son monde » Charles Pollock

Après le succès de la première exposition à Paris consacrée à l’artiste Charles Pollock en octobre 2019, la galerie ETC est heureuse d’en présenter une seconde. Il s’agit cette fois d’évoquer ce maître de la couleur par le biais d’œuvres réalisées dans le Michigan puis à New York, à la fin des années 1960. À la retraite de sa carrière de professeur il peut dé- sormais s’adonner librement et tout entier à la peinture. Le retour à New York, dans cette ville où il a vécu de 1926 à 1935, est attendu. Les deux années sabbatiques qu’il a prises – l’une au Mexique, en 1955-56, et l’autre à Rome, en 1962-63 – ont galvanisé sa pratique artistique. Plein d’espoir, il rêve d’un retour à New York, où il a toujours des amis précieux, dont Jules Olitski, Annalee et Barnett Newman, et Robert Motherwell. Un an plus tôt, il a reçu une bourse Guggenheim, et ses expositions récentes ont connu un certain succès. Bien sûr, New York a changé – tout comme la scène artistique. Il prend ses quartiers dans un très grand atelier situé au 222 Bowery, un lieu iconique fréquenté par des artistes prestigieux, de Fernand Léger à William S. Burroughs – Mark Rothko, lui, y a même peint les Seagram Murals. Si l’atelier est assez sombre, Charles Pollock n’y conçoit pas moins la série New York, une cinquantaine de toiles lumineuses, lyriques et atmosphériques, qui le font entrer résolument dans le mouvement du Color Field. En 1971, Charles Pollock quitte New York pour Paris, où il passe les dix-sept dernières années de sa vie. Ces œuvres stockées durant une trentaine d’années dans un entrepôt de Harlem (New York) seront pour la première fois montrées en France.

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] PRESS RELEASE

Charles Pollock, “Color Field, 1967–70” ETC Gallery, October 7 – December 6, 2020

“Color – the resonance of color, and the tension and flux of this resonance – and lu- minosity is the means by which a dialogue is possible between the painter and his world.” Charles Pollock

After the success of the first Charles Pollock exhibition in Paris in October 2019, ETC Gallery is pleased to host the second, celebrating this master of color through the works he produced in Michigan, and later in New York, at the end of the 1960s. Retired from teaching, he could now devote himself fully and freely to painting. His return to New York, where he had lived from 1926 to 1935, was eagerly anticipated. The two sabbaticals he took – one in Mexico, in 1955–56, and the other in Rome, in 1962–63 – galvanized his practice. Full of spirit, he dreamt of returning to New York, where he still had many valued friends, including Jules Olitski, Annalee and Barnett Newman, and Robert Motherwell. A year earlier, he had been awarded a Guggenheim Fellowship, and his most recent exhibitions had been met with some success. New York had changed, obviously – and so had the art scene. He settled into a very big studio on the Bowery, an iconic place frequented by prestigious artists such as Fer- nand Léger and William S. Burroughs – not to mention Mark Rothko, who painted the Seagram Murals there. Although the studio was fairly dimly lit, Charles Pollock made the New York series there – some fifty luminous, atmospheric and lyrical paintings, which directly associated him with the Color Field movement. In 1971, Charles Pollock left New York for Paris, where he spent the last seventeen years of his life. These works, stored for thirty years in a warehouse in Harlem (New York) will be shown in France for the very first time.

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] NY20, acrylique sur toile, 182 x 126 cm, 1969

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] NY21, acrylique sur toile, 182 x 126 cm, 1969

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] ENTRETIEN AVEC LE GALERISTE

Thomas Benhamou

C’est la seconde exposition consacrée par la galerie ETC à Charles Pollock. Quelle sera la différence avec celle de 2019 ?

Cette seconde exposition nous permet de présenter des œuvres qui n’ont jamais été exposées en France et vient conclure un cycle entier consacré à Charles Pollock. Après le voyage à Rome et la série des «Rome» puis le retour dans le Michigan avec la série des «Black and Gray», œuvres qui ne sont pas sans rappeler les œuvres de ses contemporains et amis (Rothko et Barnett Newman), nous allons évoquer maintenant le mouvement du color field et montrer de la couleur !

Que représente pour un galeriste de montrer une oeuvre comme celle-ci ?

Une véritable rencontre en fait, du genre de celles pour lesquelles le métier de galeriste est fabuleux. Une rencontre avec la famille de l’artiste qui fait un travail formidable depuis 20 ans autour de l’œuvre de Charles Pollock. Et une rencontre avec cet artiste et des oeuvres profondes, douces et mystérieuses à bien des égards. Une oeuvre morale et éthique qui semble sans cesse se renouveler. C’est aussi une véritable entrée pour le public parisien à l’histoire de cette scène new-yorkaise des années 60-70. Quelles sont les particularités de la période exposée ?

Comme toujours chez cet immense artiste on se trouve face à une oeuvre profonde qu’on peut découvrir graduelle- ment. Outre la variation de couleurs aux tonalités légères et travaillées on découvre un jeu de formes, tantôt symé- triques ou asymétriques déployé selon une sorte de méthode unique de placement de l’image dans l’image qui restera propre à l’artiste jusqu’à la fin de sa vie. Enfin, et comme toujours chez Charles Pollock, on sent en regardant ces toiles une sorte de mystère non dévoilé et omniprésent. À quoi est dûe la méconnaissance de l’oeuvre de Charles Pollock dans l’histoire ?

La connaissance d’une œuvre repose sur la rencontre de l’œuvre avec le public or, bien que Charles Pollock ait été expo- sée en galerie de son vivant, les expositions muséales n’ont véritablement commencées qu’en 2003. Cette œuvre, si elle était saluée notamment par des critiques comme Clement Greenberg, est restée assez confidentielle jusqu’à l’exposition du Guggenheim de 2015 où il y a tout même eu plus de 200 000 visiteurs ! Cette exposition, la première à Paris de ces œuvres, sera aussi l’occasion de permettre cette rencontre.

Comment expliquez-vous le succès que rencontre cette oeuvre auprès du public ?

On ne regarde pas ces œuvres sans émotions à mon avis. L’oeuvre en elle-même provoque ce petit tresaillement d’âme qui est l’essence de la recherche de notre galerie. De plus, au delà du grand frère et mentor d’un peintre célèbre dont il a toujours été un profond soutien, l’engagement de cet artiste et son inflexible idéalisme nous touchent. Baudelaire expliquait que toute œuvre d’art suggère naturellement une morale. Celle de Charles Pollock devrait inspirer nos visi- teurs et résonner aujourd’hui plus encore.

SELECTED MUSEUM EXHIBITIONS 2003 - Charles Pollock, a retrospective. Ball State University Museum, Muncie, Indiana, USA 2009 - Charles Pollock. Espace d’Art Contemporain Fernet-Branca, Saint-Louis, France 2013 – Abstraction Américaine. Espace d’Art Contemporain Fernet-Branca, Saint-Louis, France 2015 - Charles Pollock, a retrospective. Peggy Guggenheim Collection, Venise, Italie 2016 - Charles Pollock in the 1960s. Butler Institute of American Art, Youngstown, Ohio, USA 2017 - Pollock the Elder, Master of Color. Museum Pfalzgalerie, Kaiserslautern, Allemagne 2018 - Charles Pollock: Modernism in the making. Broad Museum, East Lansing, Michigan, USA

PRIVATE COLLECTIONS Ackland Art Museum, The University of North Carolina at Chapel Hill American University, Washington, D.C. Broad Art Museum, Michigan State University, East Lansing, Michigan Butler Institute of Art, Youngstown, Ohio David Owsley Museum of Art, Ball State University, Muncie, Indiana The Institute of Arts, Detroit, Michigan mpk - Museum Pfalzgalerie, Kaiserslautern, Germany National Gallery of Art, Washington, D.C. New Orleans Museum of Art, New Orleans, Louisiana Peggy Guggenheim Collection, Venice, Italy Smith- sonian American Art Museum, Washington, D.C.

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] Vue de l’exposition «Pollock l’aîné - Maître de la couleur» en 2017 à la Museum Pfalzgalerie Kaiserslautern.

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] #78, acrylique sur toile, 213.5 x 127 cm, 1967

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] BIOGRAPHIE

Charles Cecil Pollock est né le 25 décembre 1902 à Denver, dans le Colorado. Aîné d’une famille de cinq garçons, il passe son enfance entre le Colorado, le Wyoming, l’Arizona et la Californie. En 1922 il part pour Los Angeles. Afin de subvenir à ses besoins, il travaille pour le Los Angeles Times, tout en suivant des cours à l’Otis Art Institute. Au début des années 1920, il prend goût à l’art mexicain, particulièrement au travail d’Orozco et Rivera. Il envisage même de se rendre au Mexique mais se ravise en découvrant dans un musée le travail de Thomas Hart Benton.

En 1926 il part pour New York pour étudier avec Benton à l’Art Students League. En 1930, il persuade son frère Jackson de quitter la Californie pour s’installer à New York et se former lui aussi avec Benton. En 1935, convaincu de ce que l’art peut contribuer à l’émancipation so- ciale, il va travailler à Washington pour la Resettlement Administration, et collabore au projet de partitions de chansons de Charles Seeger. Deux ans plus tard il devient caricaturiste po- litique pour le journal du syndicat United Automobile Workers (à Detroit dans le Michigan).

De 1938 à 1942, Charles est Superviseur des Peintures murales et des arts graphiques au (WPA). Après la réalisation d’une fresque murale au Michigan State College (devenu par la suite Michigan State University), il est invité à rejoindre le département des Arts plastiques de cette université ; il y enseignera pendant plus de vingt ans la gravure, la calligraphie et le graphisme.

En 1945, il passe trois mois à peindre et à dessiner dans le désert de l’Arizona. Cette expé- rience marque l’abandon du réalisme social et le début de l’engagement dans l’abstraction. De 1955 à 1956, il prend une année sabbatique aux bords du lac Chapala au Mexique. Il épouse Sylvia Winter en 1957.

En 1962, pour la seconde année sabbatique de l’artiste, le couple voyage à travers l’Europe avant de se fixer pour une année à Rome. Après que Charles a pris sa retraite de l’enseigne- ment en 1967, la famille part pour New York.

Il s’installe avec sa femme et sa fille à Paris en 1971, où il passera les dernières dix-sept années de sa vie. Charles Pollock meurt le 8 mai 1988 à Paris.

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] BIOGRAPHY

Charles Cecil Pollock was born on December 25, 1902 in Denver, Colorado. The eldest of five brothers, he spent his childhood between Colorado, Wyoming, Arizona and California. In 1922, he moved to Los Angeles where he worked as a copyboy for the Los Angeles Times while attending classes at the Otis Art Institute. By the early 1920s he nurtured an interest in Mexican art, particularly in the mural work of Orozco and Rivera, which had a lasting impact on his own art.

In 1926 Pollock left Los Angeles and settled in New York where he studied under Thomas Hart Benton at the Art Students League. In 1930, Charles persuaded his brother Jackson to leave California and move to New York to study with Benton. In 1935, persuaded that art could have a social impact, he went to Washington D.C. to work with the Resettlement Administration and Charles Seeger’s song sheet project. Two years later he moved to De- troit, Michigan, where he became a political cartoonist for the United Automobile Workers’ newspaper.

Between 1938 and 1942 Pollock was Supervisor of Mural Painting and Graphic Arts for the Michigan Federal Arts Project (WPA). After working at Michigan State College (later Michi- gan State University) in 1942 for a mural commission, the artist joined the Art Department faculty, where he taught etching, calligraphy and graphic design for over two decades. In 1945, he spent three months drawing and painting in the Arizona desert. This experience marked a turning point in his career: he abandoned and began experimenting with abstraction. In 1955-56 Pollock spent a sabbatical year in Ajijic, a small village on Lake Chapala in Mexico. In 1957, he married Sylvia Winter and in 1962 the couple traveled across Europe before settling in Rome for the artist’s second sabbatical year.

After retiring from teaching in 1967, he moved to New York with his family, where he had an atelier on the Bowery. In 1971, he moved, with his wife and daughter, to Paris, where he spent the last seventeen years of his life. Charles Pollock died on May 8, 1988 in Paris.

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] SELECTED GALLERY EXHIBITIONS

2019 Charles Pollock at GALERIE ETC, 28 rue Saint Claude 75003 Paris until December 1st. 2018 Charles Pollock: Modernism in the Making at the Broad Museum, Michigan State University 2017 Pollock the Elder, Master of Color, Museum Pfalzgalerie, Kaiserslautern Germany 2016 Charles Pollock at the Butler Institute of American Art (Youngstown, Ohio, USA) 2015 “Black to color.” Jason McCoy Gallery, New York 2015 “Charles Pollock: A Retrospective.” Peggy Guggenheim Collection, Venice, Italy 2015 “Charles Pollock.” American Contemporary Art Gallery, Munich, Germany 2009 “Paintings and works on paper from the 60s.” American Contemporary Art Gallery, Munich, Germany 2009 “Charles Pollock.” Espace d’Art Contemporain Fernet-Branca, Alsace 2009 “Stacked Color.” Jason McCoy Gallery, New York 2009 The Art Show, ADAA, at the Park Avenue Armory, exhibitor: Jason McCoy Inc., New York 2008 “Paintings and drawings from the 50s.” American Contemporary Art Gallery, Munich, Germany 2007 “The Chapala Series.” Jason McCoy Gallery, New York 2003 “Charles Pollock” (retrospective). Ball State University Museum, Muncie, Indiana 1989 “The Rome Series.” Jason McCoy Gallery, New York 1987-88 “Paintings.” Jason McCoy Gallery, New York 1984 “Passim: Paintings of the 70s.” Jason McCoy Gallery, New York 1984-85 “Passim.” Dimock Gallery, Washington, DC 1981 Paris Art Center, Paris, France 1979 “Recent Paintings, 1974-1978. “Acme Gallery, London; the exhibition travels in Great Britain 1968 Gertrude Kasle Gallery, Detroit , Michigan 1967 Gertrude Kasle Gallery, Detroit, Michigan 1966 Henri Gallery, Washington, DC 1966 Gertrude Kasle Gallery, Detroit, Michigan 1964 Kalamazoo Institute of Arts, Kalamazoo, Michigan, Kresge Art Center, Michigan State University, East Lansing, Michigan 1963 Galeria Pogliani, Rome, Italy 1961 Latow Gallery, Washington, DC 1952 Circle Gallery, Detroit, Michigan 1934 Ferargil Gallery, New York

Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected] Galerie ETC 28 rue Saint-Claude 75003 Paris [email protected]

11h - 19 h du mercredi au samedi 14h - 18h chaque dimanche

Contact presse Elora Weill-Engerer [email protected]