SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

1.4.15 Richesse écologique du site et biodiversité

Préambule : Le projet de renouvellement d’exploitation de la carrière des « Barthes » est situé sur un flanc boisé de la haute-vallée de la , en extrémité Sud de la commune de Mayres (Puy de Dôme).

L’emprise du projet de carrière concerne l’installation autorisée et des terrains connexes en maitrise foncière. Le projet correspond à une prolongation d’activité avec extension en surface et un approfondissement du carreau d’exploitation. Le projet s’inscrit dans un environnement forestier et agricole commun qui ne présente pas, a priori, un enjeu majeur sur le plan de la biodiversité.

Lors de l’étude d’impact, plusieurs visites et reconnaissances ont été effectuées en 2017 et 2018 : ° visite et reconnaissance du 16 mars 2017, ° visite et reconnaissance du 22 juin 2017, ° visite et reconnaissance du 21 août 2017, avec prolongation nocturne, ° visite et reconnaissance du 23 septembre 2017, avec prolongation nocturne, ° visite et reconnaissance du 08 décembre 2017, ° visite et reconnaissance du 03 mai 2018. Ces visites du site ont été effectuées dans le but d’effectuer un inventaire faunistique et floristique, le plus exhaustif possible, sur la zone de carrière et son environnement rapproché.

Les diverses visites ont été définies en fonction des conditions météo et des saisons, afin de croiser un maximum d’espèces. Les visites estivales et automnales ont été ciblées notamment pour l’étude des amphibiens et des chiroptères, avec des prolongations au crépuscule et nocturnes.

Milieux et éléments biologiques en présence : Sur la zone de l’étude englobant le site de carrière et son environnement rapproché, nous recensons les 7 différents milieux suivants : ∑ un milieu dénudé minéral sur les fronts de taille, éboulis et carreau de la carrière, une flore de reconquête végétale sur sol remanié (code corine biotope 84.413 « carrière de pierre »), ∑ un milieu de fourrés et d’arbustes sur remblais non remaniés, banquettes, bordure de piste d’accès au carreau, talus bordant la route et merlons (code corine biotope 31.8 « fourrés »), ∑ un milieu de pâture et de prairie de fauche au Nord-Ouest de l’actuelle carrière, exploité pour l’élevage bovin (code corine biotope 38.1 « pâtures mésophiles »), ∑ un milieu de cultures de montagne (céréales, seigle) exploitée sur une terre agricole à l’Ouest de la carrière (code corine biotope 82.3 « culture extensive »), ∑ un milieu de forêt mixte à dominante pins sylvestres, sapins pectinés, hêtres en sommet Ouest de la carrière et de régénération forestière à essences diverses (code corine biotope 41.4 : « forêt mixte de pentes et ravins »), ∑ un milieu de sapinières des versants Nord de la haute-vallée de la Dore, à sapins pectinés dominants et hêtres (code corine biotope 42.1 « sapinières »), ∑ un milieu boisé en plantation de résineux sur une parcelle à l’Ouest de la carrière (code corine biotope 83.31 « plantation de conifères »).

Les milieux inventoriés dans la carrière et son environnement sont cartographiés ci-après :

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 63

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Méthodologie et résultats : La méthodologie employée est celle de l’inventaire le plus complet possible, pour toutes les espèces rencontrées.

Flore : La flore a été inventoriée de manière systématique avec des passages aux différents stades de végétation. Les milieux ont été parcourus à plusieurs reprises, avec observations photos (objectif 105 mm macro, objectif 35-105 mm, objectif 500 mm). Pour chaque milieu, un ou plusieurs carrés, les plus représentatifs possibles, de 1 m², ont été étudiés sur divers postes d’observation mentionnés en figure précédente. Les parcelles de la zone d’étude ont, par ailleurs, fait l’objet de nombreux cheminements, espacés d’une dizaine de mètres au maximum, afin de répertorier un maximum d’espèces végétales (carrière, haies, bosquets, prairies, bordure d’étang et ruisseau).

Faune : Toute faune effectivement rencontrée ou entendue sur les lieux a été notée. Les observations ont été réalisées en cheminement et postes, avec clichés photographiques (téléobjectif 300 mm), jumelles et enregistrements audio. Toute trace a également été comptée (crottes, empruntes, œufs, restes de repas…) pour les mammifères et oiseaux. Pour les oiseaux, trois points d’écoute ont été effectués sur les postes d’observations mentionnés en figure précédente, d’une durée de 10 minutes chacun. Ces écoutes ont été réalisées en deux temps, le matin, et au coucher du soleil. Des passages nocturnes ont également permis de rechercher la présence d’oiseaux nocturnes, chiroptères et batraciens.

Pour la faune et la flore, une étude bibliographique est venue compléter les relevés in situ, notamment concernant la faune (LPO, INPN, DREAL Rhône-Alpes) et la flore (Conservatoire Botanique National, DREAL Auvergne Rhône-Alpes).

Pour chaque espèce, il est indiqué leur niveau de protection en , et en Auvergne (liste rouge régionale), ainsi que leur fréquence.

Les codifications utilisées sont les suivantes :

Tableau C10 : Codifications utilisées pour l’inventaire de la flore et de la faune

Flore Faune Plus de 20 au m² +++ Plus de 15 individus +++ De 1 à 20 au m² ++ De 5 à 15 individus ++ Moins de 1 au m² + De 1 à 5 individus + Présence suspectée ? Présence suspectée ?

Cotations Liste rouge UICN et/ou Liste rouge régionale Danger critique CR Danger EN Vulnérable VU Quasi-menacée NT Préoccupation mineure LC Données insuffisantes DD

Pour la faune et la flore, une étude bibliographique est venue compléter les relevés in situ, notamment concernant la faune (sources : LPO Puy de Dôme, INPN, CEN Puy de Dôme, DREAL Auvergne Rhône-Alpes). Les abréviations « liste rouge des espèces menacées en France : LREMF » ou « liste rouge régionale » sont utilisées ci-après.

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Dates de visite : Six visites ont été effectuées : − visite et reconnaissance du 16 mars 2017, − visite et reconnaissance du 22 juin 2017, − visite et reconnaissance du 21 août 2017, avec prolongation nocturne, − visite et reconnaissance du 23 septembre 2017, avec prolongation nocturne, − visite et reconnaissance du 08 décembre 2017, − visite et reconnaissance du 03 mai 2018.

Ces dates ont été choisies en toutes saisons, en fonction de différentes conditions météo, de manière à croiser un maximum d’espèces. Les prolongations au crépuscule étaient nécessaires à l’inventaire de certaines espèces : mammifères, oiseaux, chiroptères, amphibiens.

Inventaire de la biodiversité rencontrée : Les résultats de la flore sont donnés par milieux. La zone étudiée étant de taille modérée, les résultats pour la faune sont donnés par famille.

Pour la flore : +++ : plus de 20 individus au m², ++ : de 5 à 19 individus au m², + : moins de 5 individus au m², ? : présence suspectée.

Pour la faune : +++ : plus de 15 individus vus ou entendus sur la zone d’étude, ++ : de 5 à 14 individus, vus ou entendus sur la zone d’étude, + : de 1 à 4 individus vus ou entendus sur la zone d’étude, ? : présence suspectée, mais non constatée, selon éléments écologiques en présence, P : individu survolant la zone, sans forcément s’y arrêter.

Pour l’avifaune : + : au moins 1 oiseau vu sur le site, ++ : de 1 à 5 oiseaux vus sur le site, +++ : plus de 5 oiseaux vus, ? : présence suspectée sur le site, P : oiseau passant par le site.

Un inventaire des différents milieux concernant le site du projet est dressé ci-après :

∑ Milieu minéral et zone de recolonisation végétale (code corine biotope 84.413 « carrière») :

Tableau C11 : Espèces végétales inventoriées en milieu minéral et zone de recolonisation végétale

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Achillée millefeuille Achillea millefolium + Aucune protection - LC Armoise vulgaire Artemisia vulgaris + Aucune protection - LC Bouillon blanc molène Verbascum thapsus + Aucune protection - LC Bouleau verruqueux Betula pendula + Aucune protection - LC

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Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Bouleau verruqueux Betula pendula + Aucune protection - LC Bourse à pasteur Capsella bursa pastoris + Aucune protection - LC Camomille inodore Tripleuraspermum inod. + Aucune protection - LC Cardamine hirsute Cardamine hirsuta + Aucune protection - LC Cirse épineux Cirsium spinosissimum + Aucune protection - LC Crépis bisannuel Crepis biennis + Aucune protection - LC Digitale pourpre Digitalis purpurea + Aucune protection - LC Epervière piloselle Hieracium pilosella + Aucune protection - LC Fougère aigle Pteridium aquilinum ++ Aucune protection - LC Genêt à balais Cytisus scoparius ++ Aucune protection - LC Houlque laineuse Holcus lanatus ++ Aucune protection - LC Jasione des montagnes Jasione montana + Aucune protection - LC Jonc épars Juncus effusus + Aucune protection - LC Laitue sauvage Lactuca serriola + Aucune protection - LC Léontodon hispide Leontodon hispidus + Aucune protection - LC Liseron des haies Calystegia sepium + Aucune protection - LC Lotier corniculé Lotus corniculatus + Aucune protection - LC Marguerite commune Leucanthemum vulgare + Aucune protection - LC Mauve musquée Malva moschata + Aucune protection - LC Mercuriale annuelle Mercurialis annua + Aucune protection - LC Millepertuis perforé Hypericum perforatum + Aucune protection - LC Ortie dioïque Urtica dioïca ++ Aucune protection - LC Oseille sauvage Rumex acetosa + Aucune protection - LC Orpin réfléchi Sedum rupestre + Aucune protection - LC Passerage des champs Lepidium campestre + Aucune protection - LC Picride fausse épervière Picris hieracioides + Aucune protection - LC Pin sylvestre Pinus sylvestris + Aucune protection - LC Pissenlit Taraxacum officinale + Aucune protection - LC Plantain lancéolé Plantago lanceolata + Aucune protection - LC Plantain majeur Plantago major + Aucune protection - LC Porcelle enracinée Hypochoeris radicata + Aucune protection - LC Renoncule âcre Ranunculus acris + Aucune protection - LC Ronce Rubus fructicosus ++ Aucune protection - LC Sapin douglas Pseudotsuga menziesii + Aucune protection - LC Sauge des bois Teucrium scorodonia ++ Aucune protection - LC Saule marsault Salix caprea + Aucune protection - LC Séneçon commun Senecio vulgaris + Aucune protection - LC Séneçon de Jacob Senecio jacobaea + Aucune protection - LC Thym pouillot Thymus pulegioides ++ Aucune protection - LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 67 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

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Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Trèfle blanc Trifolium repens + Aucune protection - LC Trèfle des prés Trifolium pratense ++ Aucune protection - LC Tussilage Pas d’âne Tussilago farfara + Aucune protection - LC Vipérine commune Echium vulgare + Aucune protection - LC

∑ Milieu de fourrés sur remblais non remaniés, bordure de piste d’accès, talus bordant la route et merlons (code corine biotope 31.8 « fourrés ») :

Tableau C12 : Espèces végétales inventoriées en milieu de fourrés

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Achillée millefeuille Achillea millefolium + Aucune protection - LC Armoise commune Artemisia vulgaris + Aucune protection - LC Aubépine à un style Crataegus monogyna + Aucune protection - LC Berce commune Heracleum sphondylium + Aucune protection - LC Bouillon blanc molène Verbascum thapsus + Aucune protection - LC Bouleau verruqueux Betula pendula + Aucune protection - LC Bourse à pasteur Capsella bursa-pastoris + Aucune protection - LC Brome stérile Bromus sterilis ++ Aucune protection - LC Callune Calluna vulgaris ++ Aucune protection - LC Camomille sauvage Matricaria chamomilla + Aucune protection - LC Campanule raiponce Campanula rapunculus + Aucune protection - LC Cardamine hirsute Cardamine hirsuta + Aucune protection - LC Carotte sauvage Daucus carotta + Aucune protection - LC Centaurée jacée Centaurea jacea + Aucune protection - LC Cirse des champs Cirsium arvense + Aucune protection - LC Cirse commun Cirsium vulgare + Aucune protection - LC Chêne pédonculé Quercus robur + Aucune protection - LC Compagnon rouge Silene dioca + Aucune protection - LC Crépis bisannuel Crepis biennis + Aucune protection - LC Crételle des prés Cynosurus cristatus + Aucune protection - LC Dactyle aggloméré Dactylis glomerata + Aucune protection - LC Digitale pourpre Digitalis purpurea + Aucune protection - LC Eglantier Rosa canina + Aucune protection - LC Epervière piloselle Hieracium pilosella + Aucune protection - LC Epilobe en épis Chamerion angustifolium + Aucune protection - LC Fétuque des bois Festuca altissima + Aucune protection - LC Fétuque des prés Schedonorus pratensis + Aucune protection - LC Folle avoine Avena sativa + Aucune protection - LC Fougère aigle Pteridium aquilinum + Aucune protection - LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 68 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

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Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Frêne élevé Fraxinus excelsior + Aucune protection - LC Galinsoga cilié Galinsoga quadriradiata + Aucune protection - LC Genêt à balais Cytisus scoparius ++ Aucune protection - LC Gratteron Galium aparine + Aucune protection - LC Gui Viscum album + Aucune protection - LC Hêtre commun Fagus sylvatica + Aucune protection - LC Houlque laineuse Holcus lanatus ++ Aucune protection - LC Jonc épars Juncus effusus ++ Aucune protection - LC Knautie des champs Knautia arvensis + Aucune protection - LC Lamier blanc Lamium album + Aucune protection - LC Lamier pourpre Lamium purpureum + Aucune protection - LC Lampsane commune Lapsana communis + Aucune protection - LC Laiteron âpre Sonchus asper + Aucune protection - LC Léontodon hispide Leontodon hispidus + Aucune protection - LC Lierre grimpant Hereda helix + Aucune protection - LC Liseron des haies Calystegia sepium + Aucune protection - LC Lotier corniculé Lotus corniculatus + Aucune protection - LC Marguerite commune Leucanthemum vulgare + Aucune protection - LC Mauve musquée Malva moschata + Aucune protection - LC Menthe suave Mentha suaveolens + Aucune protection - LC Millepertuis perforé Hypericum perforatum + Aucune protection - LC Myosotis des bois Myosotis sylvatica + Aucune protection - LC Noisetier Corylus + Aucune protection - LC Orpin réfléchi Sedum rupestre + Aucune protection - LC Oseille sauvage Rumex acetosa + Aucune protection - LC Ortie dioïque Urtica dioïca ++ Aucune protection - LC Passerage des champs Lepidium campestre + Aucune protection - LC Pâquerette Bellis perennis ++ Aucune protection - LC Pâturin commun Poa trivialis ++ Aucune protection - LC Petit chiendent Agropyrum repens ++ Aucune protection - LC Picride fausse épervière Picris hieracioides + Aucune protection - LC Pin sylvestre Pinus sylvestris + Aucune protection - LC Pissenlit Taraxacum officinale + Aucune protection - LC Plantain lancéolé Plantago lanceolata + Aucune protection - LC Plantain majeur Plantago major + Aucune protection - LC Porcelle enracinée Hypochoeris radicata + Aucune protection - LC Renoncule âcre Ranunculus acris + Aucune protection - LC Renouée persicaire Persicaria maculosa + Aucune protection - LC Ronce Rubus fructicosus ++ Aucune protection - LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 69 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Rumex feuilles obtuses Rumex obtusifolius + Aucune protection - LC Sapin de Douglas Pseudotsuga menziesii + Aucune protection - LC Sauge des bois Teucrium scorodonia ++ Aucune protection - LC Saule marsault Salix caprea + Aucune protection - LC Séneçon commun Senecio vulgaris + Aucune protection - LC Séneçon de Jacob Senecio jacobaea + Aucune protection - LC Silène enflé Silene vulgaris + Aucune protection - LC Sureau noir Sambucus nigra + Aucune protection - LC Stellaire holostée Stellaria holostea + Aucune protection - LC Thym pouillot Thymus pulegioides ++ Aucune protection - LC Trèfle blanc Trifolium repens + Aucune protection - LC Trèfle des prés Trifolium pratense ++ Aucune protection - LC Tremble Populus tremula + Aucune protection - LC Tussilage Pas d’âne Tussilago farfara + Aucune protection - LC Véronique de Perse Veronica persica + Aucune protection - LC Vesce cultivée Vicia sativa + Aucune protection - LC Vipérine commune Echium vulgare + Aucune protection - LC Vulpin des champs Alopecurus myosuroides + Aucune protection - LC

∑ Milieu de pâtures et prairies de fauche dans le versant au Nord-Ouest de l’actuelle carrière (code corine biotope 38.1 « pâtures mésophiles ») :

Tableau C13 : Espèces végétales inventoriées en milieu de pâtures mésophiles

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Achillée millefeuille Achillea millefolium + Aucune protection - LC Amourette commune Briza media ++ Aucune protection - LC Bourse à pasteur Capsella bursa pastoris + Aucune protection - LC Brome dressé Bromus erectus + Aucune protection - LC Brome mou Bromus hordeaceus ++ Aucune protection - LC Brome stérile Bromus sterilis ++ Aucune protection - LC Camomille sauvage Matricaria chamomilla + Aucune protection - LC Canche caryophyllée Aira caryoplyllea + Aucune protection - LC Carotte sauvage Daucus carotta + Aucune protection - LC Centaurée jacée Centaurea jacea + Aucune protection - LC Crépide capillaire Crepis capillaris + Aucune protection - LC Crépis bisannuel Crepis biennis + Aucune protection - LC Crételle des prés Cynosurus cristatus + Aucune protection - LC Dactyle aggloméré Dactylis glomerata ++ Aucune protection - LC Epervière poilue Hieracium piliferum + Aucune protection - LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 70 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Folle avoine Avena sativa + Aucune protection - LC Fétuque des prés Festuca pratensis ++ Aucune protection - LC Houlque laineuse Holcus lanatus ++ Aucune protection - LC Knautie des champs Knautia arvensis + Aucune protection - LC Lamier pourpre Lamium purpureum + Aucune protection - LC Lotier corniculé Lotus corniculatus + Aucune protection - LC Marguerite commune Leucanthemum vulgare + Aucune protection - LC Myosotis des bois Myosotis sylvatica + Aucune protection - LC Oseille sauvage Rumex acetosa + Aucune protection - LC Pâquerette Bellis perennis ++ Aucune protection - LC Pâturin commun Poa trivialis ++ Aucune protection - LC Pâturin bulbeux Poa bulbosa + Aucune protection - LC Petite amourette Briza minor + Aucune protection - LC Pissenlit Taraxacum officinale ++ Aucune protection - LC Plantain lancéolé Plantago lanceolata ++ Aucune protection - LC Plantain majeur Plantago major + Aucune protection - LC Ray-grass d’Italie Lolium multiflorum + Aucune protection - LC Renoncule âcre Ranunculus acris + Aucune protection - LC Rumex feuilles obtuses Rumex obtusifolius + Aucune protection - LC Sauge des prés Salvia pratensis + Aucune protection - LC Trèfle blanc Trifolium repens ++ Aucune protection - LC Trèfle des prés Trifolium pratense ++ Aucune protection - LC Vesce craque Vicia cracca + Aucune protection - LC Vesce cultivée Vicia sativa + Aucune protection - LC Vipérine commune Echium vulgare + Aucune protection - LC Violette sauvage Viola odorata + Aucune protection - LC Vulpin des champs Alopecurus myosuroides + Aucune protection - LC

∑ Milieu de cultures de montagne (céréales, seigle) exploitée sur une terre agricole à l’Ouest de la carrière (code corine biotope 82.3 « culture extensive ») :

Tableau C14 : Espèces végétales inventoriées en milieu de cultures de montagne

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Centaurée bleuet Centaurea Cyanus + Aucune protection - LC Dactyle aggloméré Dactylis glomerata + Aucune protection - LC Lotier corniculé Lotus corniculatus + Aucune protection - LC Marguerite commune Leucanthemum vulgare + Aucune protection - LC Oseille sauvage Rumex acetosa + Aucune protection - LC Pâquerette Bellis perennis + Aucune protection - LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 71 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Pissenlit Taraxacum officinale + Aucune protection - LC Plantain intermédiaire Plantago media + Aucune protection - LC Plantain majeur Plantago major + Aucune protection - LC Seigle Secale cereale +++ Aucune protection - LC Vesce craque Vicia cracca + Aucune protection - LC Vipérine commune Echium vulgare + Aucune protection - LC

∑ Un milieu de forêt mixte à dominante de pins sylvestres, sapins pectinés, hêtres en sommet Ouest de la carrière et de régénération forestière à essences diverses (code corine biotope 41.4 : « forêt mixte de pentes et ravins ») :

Tableau C15 : Espèces végétales inventoriées en milieu de forêt mixte et aires de régénération forestière

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Aubépine à un style Crataegus monogyna + Aucune protection - LC Bouleau verruqueux Betula pendula + Aucune protection - LC Bryophytes Bryophyta ++ Aucune protection - LC Callune Calluna vulgaris + Aucune protection - LC Chêne pédonculé Quercus robur + Aucune protection - LC Fétuque des bois Festuca altissima + Aucune protection - LC Frêne élevé Fraxinus excelsior + Aucune protection - LC Noisetier Corylus + Aucune protection - LC Fougère aigle Pteridium aquilinum + Aucune protection - LC Genêt à balais Cytisus scoparius ++ Aucune protection - LC Gratteron Galium aparine + Aucune protection - LC Gui Viscum album + Aucune protection - LC Hêtre commun Fagus sylvatica + Aucune protection - LC Houx commun Ilex aquifolium + Aucune protection - LC Liseron des haies Calystegia sepium + Aucune protection - LC Lotier corniculé Lotus corniculatus + Aucune protection - LC Mauve musquée Malva moschata + Aucune protection - LC Mélampyre des prés Melampyrum pratense + Aucune protection - LC Merisier Prunus avium + Aucune protection - LC Myrtillier sauvage Vaccinium myrtillus + Aucune protection - LC Noisetier Corylus + Aucune protection - LC Pin sylvestre Pinus sylvestris ++ Aucune protection - LC Ronce Rubus fructicosus + Aucune protection - LC Sureau noir Sambucus nigra + Aucune protection - LC Sureau de montagne Sambucus racemosa + Aucune protection - LC Sapin douglas Pseudotsuga menziesii + Aucune protection - LC Sapin pectiné Albies alba ++ Aucune protection - LC Violette sauvage Viola odorata + Aucune protection - LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 72 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

∑ Un milieu de sapinières des versants Nord de la haute-vallée de la Dore, à sapins pectinés dominants et hêtres (code corine biotope 42.1 « sapinières ») :

Tableau C16 : Espèces végétales inventoriées en milieu boisé de sapinières

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Bryophytes Bryophyta ++ Aucune protection - LC Callune Calluna vulgaris + Aucune protection - LC Fétuque des bois Festuca altissima + Aucune protection - LC Fougère aigle Pteridium aquilinum + Aucune protection - LC Gui Viscum album + Aucune protection - LC Hêtre commun Fagus sylvatica + Aucune protection - LC Myrtillier sauvage Vaccinium myrtillus + Aucune protection - LC Ronce Rubus fructicosus + Aucune protection - LC Sapin pectiné Albies alba ++ Aucune protection - LC Sureau de montagne Sambucus racemosa + Aucune protection - LC

∑ Milieu boisé en plantation de résineux à l’Ouest de la carrière (code corine biotope 83.31 « plantation de conifères ») :

Tableau C17 : Espèces végétales inventoriées en milieu boisé en plantation de résineux

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV Bouleau verruqueux Betula pendula + Aucune protection - LC Bryophytes Bryophyta ++ Aucune protection - LC Callune Calluna vulgaris + Aucune protection - LC Fougère aigle Pteridium aquilinum + Aucune protection - LC Noisetier Corylus + Aucune protection - LC Ortie dioïque Urtica dioïca + Aucune protection - LC Pin sylvestre Pinus sylvestris ++ Aucune protection - LC Ronce Rubus fructicosus + Aucune protection - LC Sapin douglas Pseudotsuga menziesii +++ Aucune protection - LC Sapin pectiné Albies alba ++ Aucune protection - LC

Faune inventoriée dans les milieux :

∑ Avifaune oiseaux :

Tableau C18 : Espèces d’oiseaux inventoriés dans les milieux

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV

Alouette des champs Alauda arvensis L. + Espèce non menacée sur la liste entendu rouge des oiseaux nicheurs de

France métropolitaine.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 73 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Réglementation internationale : convention de Berne annexe III. Liste rouge régionale : LC

Espèce non menacée d’après la Bergeronnette grise Motacilla alba + liste rouge des oiseaux nicheurs vu, entendu de France. Réglementation internationale : convention de Berne annexe III. Liste rouge régionale : LC

Buse variable Buteo buteo + Espèce non menacée d’après la vu, entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Espèce soumise à la réglementation communautaire : CITEX annexe A. Réglementation internationale : convention de Bonn, annexe II, oiseau protégé par l’article 3. Liste rouge régionale : LC

Chardonneret élégant Carduelis carduelis ++ Espèce quasi-menacée sur la liste vu, entendu rouge des oiseaux nicheurs de France. Réglementation internationale : convention de Berne annexe II.

Liste rouge régionale : NT

Corbeau freux Corvus frugeligus ++ Espèce non menacée d’après la vu, entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Espèce nuisible.

Liste rouge régionale : LC

Coucou gris Curculus canorus ++ Espèce non menacée d’après la entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Réglementation internationale : convention de Berne annexe II. Liste rouge régionale : NT

Faucon crécerelle Falco tinnunculus + Espèce non menacée d’après la vu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Réglementation internationale : convention de Berne annexe II.

Liste rouge régionale : LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 74 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Fauvette grisette Sylvia communis + Espèce non menacée d’après la entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Réglementation internationale : convention de Berne annexe II.

Liste rouge régionale : LC

Espèce non menacée d’après la Geai des chênes Garrulus glandarius ++ liste rouge des oiseaux nicheurs vu, entendu de France. Espèce chassable. Liste rouge régionale : LC

Grand corbeau Corvus corax + Espèce en préoccupation mineure entendu d’après la liste rouge des oiseaux au loin nicheurs de France. Réglementation internationale :

convention de Berne annexe III.

Liste rouge régionale : LC

Gros bec casse-noyaux Coccothraustes C. + Espèce en préoccupation mineure entendu d’après la liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Réglementation internationale : convention de Berne annexe II.

Liste rouge régionale : LC

Grive draine Turdus viscivorus ++ Espèce non menacée d’après la vu, entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Espèce chassable. Liste rouge régionale : LC

Espèce non menacée d’après la Merle noir Turdus merula ++ liste rouge des oiseaux nicheurs vu, entendu de France. Réglementation internationale : convention de Berne annexe III. Espèce chassable. Liste rouge régionale : LC

Espèce non menacée d’après la Mésange bleue Parus caeruleus ++ liste rouge des oiseaux nicheurs vu, entendu de France.

Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe III, oiseau protégé par l’article 3.

Liste rouge régionale : LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 75 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Mésange charbonnière Parus major + Espèce non menacée d’après la entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France.

Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe III, oiseau protégé par l’article 3.

Liste rouge régionale : LC

Mésange noire Periparus ater ++ Espèce non menacée d’après la vu, entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France.

Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe III,

oiseau protégé par l’article 3

Mésange longue queue Aegithalos caudatus ++ Espèce non menacée d’après la vu, entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe III, oiseau protégé par l’article 3

Liste rouge régionale : LC

Milan noir Milvus migrans + Espèce non menacée d’après la vu liste rouge des oiseaux nicheurs de France.

Espèce soumise à la réglementation communautaire.

CITES (annexe A), directive oiseau (annexe I).

Réglementation internationale : convention de Bonn, annexe II, oiseau protégé par l’article 3.

Liste rouge régionale : LC

Pic vert Picus viridis L. + Espèce non menacée d’après la entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France.

Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne annexe II, oiseau protégé par l’article 3.

Liste rouge régionale : LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 76 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Espèce non menacée d’après la Pigeon ramier Columba palumbus + liste rouge des oiseaux nicheurs vu, entendu de France métropolitaine. Réglementation internationale : convention de Berne annexe III. Espèce chassable.

Liste rouge régionale : LC

Pinson des arbres Fringilla coelebs + Espèce non menacée d’après la entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France.

Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe III, oiseau protégé par l’article 3. Liste rouge régionale : LC

Espèce non menacée d’après la Pie bavarde Pica pica + liste rouge des oiseaux nicheurs entendu de France.

Espèce classée nuisible

Liste rouge régionale : LC

Pouillot véloce Phylloscopus collybita ++ Espèce non menacée d’après la entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe II. Liste rouge régionale : LC

Espèce non menacée d’après la Rossignol philomèle Luscinia megarhinchos + liste rouge des oiseaux nicheurs entendu de France. Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe II, oiseau protégé par l’article 3. Liste rouge régionale : LC

Espèce non menacée d’après la Rouge gorge familier Erithacus rubecula + entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe II, oiseau protégé par l’article 3. ListGrenoue rouge régionale : LC

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 77 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

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Rouge queue noir Phoenicurus ochruros ++ Espèce non menacée d’après la vu, entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe II, oiseau protégé par l’article 3. Liste rouge régionale : LC

Tourterelle turque Streptopelia decaocto + Espèce non menacée d’après la entendu au loin liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Réglementation internationale : convention de Berne, annexe III. Liste rouge régionale : LC

Sittelle torchepot Sitta europaea + Espèce non menacée d’après la vu, entendu liste rouge des oiseaux nicheurs de France. Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne, annexe II, oiseau protégé par l’article 3. Liste rouge régionale : LC

Tableau C19 : Protection et référencement sur les espèces d’oiseaux inventoriées

Espèce Liste Rouge 2015-2016 Nom français Nom latin Identification protégée France Auvergne France Alouette des Champs Alauda arvensis entendu non LC LC Bergeronnette grise Motacilla alba vu, entendu oui LC LC Buse variable Buteo buteo vu, entendu oui LC LC Chardonneret élégant Carduelis carduelis vu, entendu oui NT VU Corbeaux freux Corvus frugeligus vu, entendu non LC LC Corneille noire Corvus corone vu, entendu non LC LC Coucou gris Curculus canorus entendu oui NT LC Faucon crécerelle Falco tinnunculus vu oui LC NT Geai des chênes Garrulus glandarius entendu non LC LC Grive draine Turdus viscivorus vu, entendu non LC LC Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta entendu oui LC LC Moineau domestique Passer domesticus vu, entendu oui LC LC Merle noir Turdus merula vu, entendu non LC LC Mésange bleue Parus caeruleus vu, entendu oui LC LC Mésange charbonnière Parus major entendu oui LC LC Mésange noire Periparus ater vu, entendu oui LC LC

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Mésange longue queue Aegithalos caudatus vu, entendu oui LC LC Milan noir Milvus migrans entendu oui LC LC Pic vert Picus veridis entendu oui LC LC Pigeon ramier Columba palumbus vu, entendu non LC LC Pinson des arbres Fringilla coelebs entendu oui LC LC Pie bavarde Pica pica entendu non LC LC Pouillot véloce Phylloscopus collybita entendu oui LC LC Rossignol philomèle Luscinia megarhinchos entendu oui LC LC Rouge-gorge familier Erithacus rubecula entendu oui LC LC Rouge queue noir Phoenicurus ochruros entendu oui LC LC Tourterelle turque Streptopelia decaocto entendu non LC LC Sittelle torchepot Sitta europaea vu, entendu oui LC LC

La classification de la Liste Rouge régionale ou nationale est indiquée ci-après :

Lors des journées d’inventaire, aucune espèce n’a été observée nichant sur le site exploité de carrière. Le carreau minéral et les fronts n’abritent aucun nid. Les oiseaux fréquentent et survolent le site, avec des lieux de nidification dans les fourrés et les zones boisées des alentours. De nombreux oiseaux ont été observés ou entendus de manière furtive dans l’environnement rapproché de la carrière (passereaux forestiers, vols au loin, postes sur sommets des arbres, clôtures ou arbres,…).

Les fourrés et boisements concernés par l’extension de la carrière abritent des espèces, avec des nidifications possibles. Ces espèces sédentaires ou migratrices restent peu dérangées par l’exploitation de carrière. Les phases d’extension et de défrichement devront être réalisées en dehors des périodes de nidification et après les migrations de fin d’automne.

L’ensemble forestier de la Haute-vallée de la Dore abrite bon nombre d’espèces d’intérêt majeur, dont certaines n’ont pas été observées lors des inventaires autour de la carrière. Il s’agit notamment de rapaces, dont les chouettes des forêts de sapinières (chouette de Tengmalm, Chevêchette d’Europe,…). L’extension de la carrière des « Barthes » ne menace pas directement de sapinières ou de zones de chaos rocheux propices à la nidification de ces espèces. Les grands rapaces tels que le milan royal et le milan noir sont également présents. Le grand corbeau a été entendu au loin.

La Haute-vallée de la Dore est une zone de plus en plus forestière, propice à l’abri de ces espèces.

Bon nombre d’espèces recensés autour de la carrière sont en préoccupation mineure. Notons toutefois que le chardonneret élégant et le coucou gris sont quasi-menacés (NT) sur la liste rouge régionale Auvergne. Ces espèces ont été observées uniquement en survols et dans l’environnement rapproché de la carrière (ensemble forestier).

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∑ Amphibiens, reptiles, gastéropodes :

Tableau C20 : Espèces d’amphibiens, reptiles et gastéropodes inventoriées dans les milieux

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRN FR

Espèce non menacée d’après la Crapaud commun Bufo bufo Présence liste rouge amphibiens de France Entendu métropolitaine (LC). Espèce soumise à la réglementation française : espèce protégée par l’article 3. Réglementation internationale : convention de Berne, annexe III.

Espèce non menacée d’après la Crapaud calamite Bufo calamita Présence liste rouge amphibiens de France Entendu métropolitaine (LC). Espèce soumise à la réglementation française : espèce protégée par l’article 3.

Réglementation internationale : convention de Berne, annexe II. Espèce en « quasi-menacé de disparition » NT sur la liste rouge Auvergne.

Espèce non menacée d’après la Grenouille rousse Rana temporaria Probable liste rouge amphibiens de France métropolitaine (LC). Espèce soumise à la réglementation française : espèce protégée par l’article 3.

Réglementation internationale : convention de Berne, annexe III.

Lézard des murailles Podarcis muralis Présence Espèce non menacée d’après la Vu liste rouge des reptiles de France métropolitaine (LC).

Espèce soumise à la réglementation nationale : reptile protégé par l’article 2.

Réglementation communautaire : directive habitat faune flore annexe IV. Réglementation internationale : convention de Berne annexe II.

Espèce non menacée d’après la Lézard vert Lacerta bilineata Présence très liste rouge des reptiles de France probable métropolitaine (LC).

Espèce soumise à la réglementation nationale : reptile protégé par l’article 2.

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Réglementation internationale : convention de Berne annexe II.

Couleuvre à collier Natrix natrix Présence très Espèce non menacée d’après la probable liste rouge des reptiles de France métropolitaine (LC). Espèce soumise à la réglementation nationale : reptile protégé par l’article 4. Réglementation internationale : convention de Berne annexe III.

Espèce non menacée d’après la Vipère aspic Vipera aspis Présence très liste rouge des reptiles de France probable métropolitaine (LC). Espèce soumise à la réglementation nationale : reptile protégé par l’article 4. Réglementation internationale : convention de Berne annexe III.

Espèce non menacée d’après la Escargot des haies Cepaea nomoralis Présence liste rouge européenne UICN (cotation LC).

Espèce non menacée d’après la Escargot Petit-Gris Cornu aspersum Présence liste rouge européenne UICN (cotation LC).

Espèce non menacée d’après la Escargot de Bourgogne Helix pomatia Présence liste rouge européenne UICN (cotation LC).

Pour les reptiles, seul le Lézard des murailles (Podarcis muralis) a été observé à de nombreuses reprises sur les milieux bien exposés de la carrière (pierriers, blocs). Le lézard vert, la vipère aspic et la couleuvre à collier fréquentent très probablement ces milieux autour de la carrière. Le lézard des murailles est protégé par l’article 1 de l’arrêté ministériel du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire français. La Directive Européenne 92/43/CE dite « Directive Habitats » mentionne dans son annexe IV le lézard des murailles comme « espèce animal d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte ». Ce reptile est présent dans toute l’Europe du Sud, et presque partout en France. Il affectionne les vieux murs, les tas de pierre, les rochers, carrières et éboulis. Il présente un caractère beaucoup plus urbain que les autres espèces de Lacertidés. Le Lézard des murailles ne présente qu’un intérêt patrimonial faible du fait de sa bonne représentativité sur l’ensemble du territoire régional et national.

Les amphibiens ont été entendus (chants répétitifs), au crépuscule, sur les milieux périphériques de la carrière des « Barthes ». Les chants de crapaud calamite ont été particulièrement nombreux lors des écoutes estivales au crépuscule (chant fort répétitif très caractéristique). Ces chants ont été perçus à proximité immédiate ou dans l’ensemble forestier au loin. Ces milieux fréquentés par ces amphibiens correspondent aux fossés, forêt, bordure de cours d’eau, où l’humidité est permanente.

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La carrière proprement dite ne voit pas d’individus, traces de reproduction ou de déplacement lors de nos inventaires, malgré la présence de flaques temporaires ou de sols remaniés propices à l’enfouissement. Nous n’avons remarqué aucune mortalité d’amphibien dans la carrière ou la route. Il apparait que les populations d’amphibiens sont réparties de manière diffuse dans les milieux propices autour de la carrière et dans l’ensemble forestier. Un chant a été perçu dans le fossé près de l’entrée de la carrière. Le fossé est surmonté d’un talus herbeux et d’une friche. Le sol forestier demeure apprécié des amphibiens où ils trouvent humidité et refuge (grenouille rousse, crapaud calamite). C’est également le cas des bordures de ruisseaux, zones humides de fond de talweg ou fossés bordant la route départementale. Les individus trouvent refuge dans les terrains meubles propices à l’enfouissement en période diurne ou en hiver : bordure de ruisseau, sols tourbeux, talus de fossés, friches, pierriers ou amas de bois mort…La présence d’eau demeure indispensable à leur reproduction (mars-avril), avec une prédisposition pour les zones peu profondes réchauffées rapidement. Les zones humides alentours ne sont pas détruites par le projet de carrière.

∑ Chiroptères :

Les chiroptères fréquentent et chassent sur les milieux au droit et dans l’environnement de la carrière. Les divers abris et cavités constituent des lieux communs de nidification.

Aucun point de nidification de chiroptères n’a été observé sur la carrière des « Barthes » ou les milieux boisés alentours. Les fronts d’exploitation de la carrière demeurent peu attractifs pour les chiroptères (cavités peu profondes, luminosité forte, ensoleillement, bruit et activité journalière).

Les chiroptères affectionnent les cavités naturelles ou artificielles comme refuge et lieu de séjour diurne (cavités naturelles, arbres creux, voutes d’ouvrages, clochers, galeries de mines, granges et ruines,…). Ces lieux de séjour sont calmes et les gîtes hors-gel servent à l’hibernation. Dans le secteur de la Haute-vallée de la Dore, les ouvrages d’art anciens, les ruines, les granges agricoles, les cavités sont pressentis comme gîtes pour l’hibernation. Ils n’ont pas été inspectés dans cette étude dans un souci de préservation de l’hibernation et compte tenu l’éloignement de la carrière.

Ce secteur de la commune de Mayres n’a pas été identifié comme à « enjeu fort » sur le territoire du Parc Naturel Régional Livradois-Forez (diagnostic biodiversité de 2011). Une vingtaine d’espèces ont été recensées à l’échelle du PNR, sur les 28 présentes en Auvergne.

Les observations nocturnes en période estivale (août et septembre 2017) montrent une densité notable d’individus qui chassent et survolent la carrière des « Barthes » depuis les alentours. Il s’agit d’espèces forestières pour l’essentiel qui affectionnent les grands espaces de cette vallée. Les écoutes ont été réalisées au détecteur à ultrasons (2 campagnes de 2h30) de manière à replacer les espèces suspectées dans leur plage de fréquence.

Les points d’observations étaient centrés sur le carreau de carrière et l’entrée sur le RD907. Les postes étaient essentiellement fixes avec quelques décalages sur la carrière.

Les espèces identifiées lors des campagnes crépusculaires et nocturnes sont la Pipistrelle commune, le Grand Murin, la Pipistrelle de Khul, la Barbastelle d’Europe.

Les individus chassaient en survol, en exploitant la lisière forestière bordant la carrière des « Barthes ». Ainsi les contacts répétitifs étaient décelés aux passages successifs entre la zone boisée et l’espace plus ouvert de la carrière.

Tableau C21 : Espèces de chiroptères inventoriées dans les milieux

Nom français Nom latin Contacts Protection – Cotation LRR AUV

Espèce soumise à la réglementation Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus +++ nationale : mammifère protégé par article 2.

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Réglementation communautaire : directive habitat annexe IV. Liste rouge régionale : LC

Espèce soumise à la réglementation Grand murin Myotis myotis ++ nationale : mammifère protégé par l’article 2. Réglementation communautaire : directive habitat annexes II et IV. Liste rouge régionale : VU

Espèce soumise à la réglementation Pipistrelle de Khul Pipistrellus kuhlii + nationale : mammifère protégé par article 2.

Réglementation communautaire : directive habitat annexe IV. Liste rouge régionale : LC

Espèce soumise à la réglementation Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus + nationale : mammifère protégé par l’article 2. Réglementation communautaire : directive habitat faune flore, annexe II et IV. Liste rouge régionale : VU

La pipistrelle commune et la pipistrelle de Khul ne sont pas considérées menacées parmi les 28 espèces de chauve-souris inventoriées en Auvergne (jusqu’à 20 espèces en Livradois-Forez).

A l’inverse, les espèces telles que les murins et la barbastelle d’Europe figurent parmi les espèces menacées ou vulnérables (inscrites à l’annexe II et IV de la directive communautaire habitat faune flore, liste rouge régionale des mammifères Auvergne de 2015).

La carrière des « Barthes » et son environnement immédiat apparaissent comme des lieux de survols et de chasse. La carrière actuelle et son aire d’extension apparaissent peu propices au refuge ou à la reproduction des chiroptères. Les grands arbres susceptibles de présenter des cavités sont rares à absents sur l’aire d’extension. Nous n’avons pas relevé de témoins de refuge pour les chiroptères. Enfin, les gîtes potentiels du secteur restent éloignés de plus de 150 m de la carrière des « Barthes » (vieux bâtiments, granges, ponts,…).

∑ Insectes : Papillons :

Les insectes et papillons sont apparus nombreux dans les milieux de fourrés en régénération, talus à plantes xérophiles et prairies de fauche. Autour de la carrière, les insectes et papillons se révèlent particulièrement abondants dans les talus protégés du vent, en bordure du RD907. Ils affectionnent ces talus thermophiles abritant de nombreuses espèces florales. La prairie mésophile de fauche, située au Nord-Ouest de la carrière, est également parcourue de plusieurs espèces d’insectes et de papillons, particulièrement des mois de mai à septembre.

Les milieux plus humides (fossés, bordure de ruisseau) abritent des insectes aquatiques et des odonates (visibles en période estivale).

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Les insectes et papillons fréquent peu la zone minérale de la carrière des « Barthes», beaucoup plus pauvre en espèces florales et plus exposée aux vents.

Tableau C22 : Insectes : Espèces de papillons inventoriées dans les milieux

Nom français Nom latin Observation Protection – Cotation LRR AUV Amaryllis Pyronia tithonus vu Aucune protection - LC Bel Argus Lysandra bellargus vu Aucune protection - LC Vulcain Vanessa atalanta probable Aucune protection - LC Mélitée des mélampyres Melitea athalia probable Aucune protection - LC Citron Gonepteryx rhamni vu Aucune protection - LC Tabac d’Espagne Argynnis paphia probable Aucune protection - LC Myrtil Maniola jurtina vu Aucune protection - LC Paon du jour Inachis io vu Aucune protection - LC Petite tortue Aglais urticae vu Aucune protection - LC Piéride de la rave Pieris rapae vu Aucune protection - LC Piéride du choux Pieris brassicae vu Aucune protection - LC Le Procris Fadet commun Coenonympha pamphilus vu Aucune protection - LC Le Souci Colias crocea vu Aucune protection - LC

∑ Mammifères :

Bon nombre de mammifères fréquentent l’environnement de la carrière des « Barthes » à Mayres.

Tableau C23 : Mammifères : Espèces de mammifères inventoriées dans les milieux

Nom français Nom latin Fréquence Protection – Cotation LRR AUV

Chevreuil Capreolus capreolus ++ Espèce non menacée d’après la liste rouge traces des espèces de mammifères de France nombreuses métropolitaine.

Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne annexe III. Liste rouge régionale : LC

Renard roux Vulpes vulpes Très probable Espèce non menacée d’après la liste rouge des espèces de mammifères de France métropolitaine. Liste rouge régionale : LC

Blaireau Meles meles Très probable Espèce non menacée d’après la liste rouge des espèces de mammifères de France métropolitaine. Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne annexe III. Liste rouge régionale : LC

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Espèce non menacée d’après la liste rouge Ecureuil roux Sciurus vulgaris + des espèces de mammifères de France vu 1 individu métropolitaine. Espèce soumise à la réglementation nationale : mammifère protégé par l’article 2. Réglementation internationale : convention de Berne annexe III.

Liste rouge régionale : LC

Espèce non menacée (LC) d’après la liste Lièvre d’Europe Lepus europaeus Très probable rouge des espèces de mammifères de France métropolitaine.

Espèce soumise à la réglementation internationale : convention de Berne annexe III. Liste rouge régionale : LC

Lapin de garenne Oryctolagus ++ Espèce quasi- menacée d’après la liste rouge cuniculus traces des espèces de mammifères de France nombreuses métropolitaine. Liste rouge régionale : NT

Sanglier Oryctolagus ++ Espèce non menacée d’après la liste rouge cuniculus traces des espèces de mammifères de France nombreuses métropolitaine. Aucune protection

Liste rouge régionale : LC

Lièvrelilièvre lllllfo

Le site de la carrière des « Barthes » et les terrains connexes sont certainement fréquentés par d’autres mammifères et rongeurs (hormis les chiroptères) : fouine, martre, belette, hérisson, rongeurs divers (campagnol terrestre, mulot, musaraignes,...).

L’ensemble des mammifères (hormis les chiroptères) sont en répertoriés en « préoccupation mineure » (LC) sur la liste des mammifères sauvages d’Auvergne de 2015.

Une carte de présence pour l’avifaune (oiseaux), ainsi qu’une carte de présence pour les amphibiens et reptiles sont reportées pages suivantes.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 85

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Figure C10 : Planche photographique – Inventaire dans les milieux

Zone de carrière et reconquête végétale Zone de carrière et reconquête végétale

Talus et fourrés en bordure de carrière Zone de carrière et reconquête végétale

Prairie de fauche mésophile et milieux boisés Cultures de céréales et prairies Ouest carrière

Milieux de fourrés et régénération forestière Milieux de forêt mixte à hêtres Ouest Carrière

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 88 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

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Le Procris (Coenonympha pamphilus) Le Procris (Coenonympha pamphilus)

Piéride (Pieridae) Citron (Gonepteryx rhamni)

Le Souci (Colias crocea) Petite Tortue (Aglais urticae)

Clichés GEOPROJET

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 89 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Synthèse et hiérarchisation des enjeux : Les inventaires de la flore et de la faune révèlent des enjeux faibles à modérés sur le plan de la biodiversité dans les milieux de la carrière des « Barthes » et les milieux alentours.

La carrière s’inscrit dans un ensemble forestier et rural très vaste, homogène et préservé, sur le flanc oriental des Monts du Livradois. Les zones naturelles protégées sont assez éloignées. La carrière ne jouxte pas de cours d’eau à intérêt halieutique fort.

Les milieux rencontrés sur la carrière et son environnement présente une flore caractéristique et relativement commune (milieux boisés, talus à fourrés, prairies de fauche). Les diverses espèces acidiphiles du secteur sont rencontrées. Les espèces inventoriées de la flore vasculaire sont en préoccupation mineure.

La faune révèle des espèces variées d’oiseaux appréciant ces grands espaces boisés (passereaux forestiers, petits rapaces, divers migrateurs). Ces espèces d’oiseaux sont relativement communes et le plus souvent en préoccupation mineure. Les mammifères fréquentant le secteur sont également communs et peu menacés. Les amphibiens sont apparus nombreux (selon écoutes crépusculaires) dans les milieux forestiers alentours, les fossés et zones humides.

La carrière proprement dite reste un lieu de passage et de chasse pour les oiseaux, mammifères et chiroptères. Il n’abrite pas de nids ou de refuge pour ces espèces affectionnant des milieux plus calmes et propices à la reproduction. Les terrains alentours faisant l’objet de l’extension peuvent servir de refuge ou de lieux de nidification pour des passereaux ou mammifères. Ces terrains n’offrent pas de gîtes pour les chiroptères forestiers qui chassent sur de longues distances.

La carrière des « Barthes » avec reconquête végétale - Terrains attenants d’extension au Nord-Ouest

Les enjeux s’articulent donc autour du maintien de l’actuelle biodiversité du site et de son environnement, avec une vigilance sur les conditions de défrichement préalable, les rejets atmosphériques (poussières), le bruit et les vibrations mécaniques en exploitation. La zone de carrière est exempte d’espèces sédentaires. Les zones de fourrés périphériques seront maintenues en l’état et préservées car fréquentées par beaucoup d’espèces.

La remise en état final de la carrière devra respecter rigoureusement le contexte local dans les choix de couverture végétale. Aussi, l’exploitant privilégiera la remise en état progressive et l’ensemencement naturel à partir des espèces acidiphiles avoisinantes.

Enjeux liés à la Trame Verte et Bleue (TVB) : La Trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence écologique ainsi que par les documents de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements. Elle constitue un outil d'aménagement durable du territoire.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 90 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

La Trame verte et bleue contribue à l'état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces et au bon état écologique des masses d'eau. Elle s'étend jusqu'à la laisse de basse mer et dans les estuaires, à la limite transversale de la mer.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) d’Auvergne est le document cadre à l’échelle régionale de mise en œuvre de la trame verte et bleue.

Le Schéma a été adopté par délibération du Conseil régional 30/06/2015 et approuvé par Arrêté Préfectoral du 07/07/2015. Il s’agit d’un outil d’aménagement du territoire en faveur de la biodiversité.

L’approche de la trame verte et bleue est plus globale : elle s’intéresse aux conditions nécessaires aux espèces remarquables et ordinaires pour assurer l’ensemble de leur cycle de vie, en particulier leur déplacement. Cette capacité est garante du brassage génétique des populations d’espèces, facteur déterminant pour maintenir et améliorer leur état de conservation.

L’examen des documents cartographiques sur les continuités écologiques régionales et leur fonctionnalité révèle les informations suivantes, dans l’environnement de la carrière :

Trame verte :

° le site intègre un éco-paysage forestier « forêt de montagne » (Monts du Livradois) bordant une « vallée escarpée » (vallée de la Dore) et des aires de « polyculture élevage » (versants et replats cultivés de Mayres en direction d’), ° le site n’intègre pas de réservoir de biodiversité de la sous-trame « thermophile » (absent des Monts du Livradois) ou sous-trame « subalpine » (absent des Monts du Livradois), ° la carrière n’intègre pas de zonage de protection. Les zonages de protection sont notés sur 3 au droit des ZNIEFF I les plus proches « Gorges de la », « Etangs de la Chaise Dieu », « Le Beilloux ». ° le site intègre un éco-paysage de « vallées escarpées », avec une sous-trame forestière de bonne potentialité écologique (échelle 3 à 5), ° le site n’intègre pas de zone de fragmentation anthropique (échelle faible de 0 à 1), ° le site intègre des corridors écologiques diffus à préserver

Trame bleue : ° le site intègre un secteur de densité « forte » du réseau hydrographique et une densité « moyenne » en zones humides, ° la carrière borde un réseau hydrographique dense avec la Dore, qualifiée de « cours d’eau à remettre en bon état» et ses ruisseaux affluents, qualifiés de « cours d’eau à préserver ».

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 91 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

1.5 Cadre humain 1.5.1 Population

Les informations suivantes sont extraites des données de l’INSEE de 2013 pour la commune de Mayres (63). Les populations légales millésimées entrent en vigueur le 1er janvier 2014.

La population de la commune de Mayres est de 184 habitants en 2014, soit une densité faible de 14,7 habitants au km2 sur un territoire d’une superficie totale de 12,49 km2. La population de cette commune reste relativement stable, autour des 180 habitants, depuis les années 1990. Une baisse significative de la population rurale est notée depuis 1945. En 1968, la commune compte encore 246 habitants. Le déclin démographique s’arrête ensuite en 1990.

Depuis 1990, la commune de Mayres voit sa population augmenter légèrement.

Tableau C24 : Données démographiques de Mayres

Années 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 Habitants 246 202 192 166 178 182 184

La pyramide des âges montre une population dominante dans la classe 45 ans-59 ans (32,4%) et la classe 60-74 ans. Les moins de 29 ans représente 25,7 % de la population totale. Les plus de 75 ans représentent 10,1 % de la population totale.

La pyramide révèle une population relativement vieillissante sur la commune, avec une majorité d’actifs et de retraités. Les terrains constructibles dominants le bourg de Mayres ont toutefois attirés des jeunes ménages.

Figure C11 : Evolution récente de la pyramide des âges de Mayres

La population de la commune est composée d’actifs travaillant dans l’agriculture, sylviculture (1), le commerce, transport, services (2), construction (3), l’industrie (4), l’administration publique (5). Les secteurs d’activité (2) (1) sont dominants avec 28,6% et 21,4% des actifs.

Le taux d’activité, parmi les 15 ans et plus, est de 55,3% en 2014, contre 52,7 % en 2009. La population active tend à augmenter légèrement.

La commune de Mayres voit sa population active travailler largement sur les communes extérieures du bassin d’emploi Ambertois : services, industrie, construction, artisanat, commerce,...

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 92 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

1.5.2 Habitat

Les abords de la carrière des « Barthes » à Mayres et sa périphérie rapprochée sont faiblement habités dans un environnement forestier et agricole.

Les habitations les plus proches de la carrière sont répertoriées ici : o hameau de « Garrait Haut » (altitude 800 m), à 150 m à l’Ouest, o hameau de « Compain » (altitude 830 m), à 350 m à l’Ouest, o village de « Besset » (altitude 755 m), à 460 m au Nord-Est, o village de « Mas Marchet », (altitude 875 m), à 620 m au Sud-Ouest, o hameau du « Procureur » (altitude 725 m), à 630 m au Nord-Est, o hameau de la « Marcherie » (altitude 940 m), à 920 m au Sud-Ouest, o hameaux « Cubelles – Les Combaux » (altitude 790 m), à 1000 m au Sud-Est, o le bourg de Mayres (altitude 800 m) est situé à 1300 m au Nord. L’habitat, souvent traditionnel en pierre de taille, est réparti en hameaux et villages en haute-vallée de la Dore. L’habitat apparaît dans les clairières agricoles, où les parcelles sont encore exploitées pour l’élevage et quelques cultures. Le bourg de Mayres est localisé à 1300 m au Nord du site, sans aucune perception. Quelques habitations récentes sont construites au-dessus du bourg.

Très peu d’habitations perçoivent la carrière des « Barthes » (Combaux, Compain).

Figure C12 : Typologie de l’habitat dans les environs du projet

Habitat traditionnel aux hameaux de « Garrait-Haut, Compain » et au village de « Mas Marchet »

Habitat traditionnel aux hameaux de « Combaux » et du « Procureur »

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1.5.3 Economie

Les informations suivantes sont extraites du recensement communal de l’INSEE de 2014 pour la commune de Mayres.

La population active à Mayres était de 121 en 2014 (soit 71,2 % de la population totale), avec 61,0 % actifs ayant un emploi. Depuis 2009, ce taux de population active a augmenté. Les actifs travaillent largement dans le bassin d’emploi Ambertois.

Le taux de chômage des 15-64 ans était de 14,3 % en 2014, contre 15,4 % en 2009. Le taux de chômage est plus important pour les femmes avec 20,0 % en 2014.

On dénombrait un total de 6 entreprises (au 31 décembre 2015) sur la commune de Mayres, avec 2 commerce, transport, services, 3 entreprises de construction, 1 entreprise industrielle et aucun établissement public. La commune de Mayres ne compte pas de zone d’activité industrielle ou artisanale. L’exploitation de la carrière des « Barthes » concerne un établissement.

Dans le domaine de l’agriculture, au recensement de 2010, Mayres comptait 10 exploitations, centrées autour de l’élevage bovin et de la polyculture. Ce chiffre est en légère baisse depuis 2000, avec 11 exploitations. Toutefois, la commune comptait 19 exploitations agricoles en 1988, ce qui révèle une baisse importante de nombre au profit de l’extension des surfaces exploitées.

Sur un territoire communal de 1249 hectares, la surface agricole utilisée (SAU) représente importante 372 hectares, soit 30 %. La superficie en terres labourables était en 2010 de 135 hectares, en augmentation par rapport aux 107 hectares de 1988. Près de 236 hectares étaient maintenus en prairies toujours en herbe en 2010.

Le cheptel comptait 565 UGB en 2010. Une tendance au poly-élevage est notée dès 2010.

1.5.4 Zones d’appellation d’origine

La commune de Mayres, dans le département du Puy de Dôme, peut voir les appellations AOC, AOP ou IGP apposées à la liste des produits suivants s’ils sont élaborés sur son territoire (source Institut National de l’Origine et de la Qualité : INAO).

L’INAO dénombre, sur la commune de Mayres, 11 appellations classées en Appellation d’Origine Contrôlée ou Protégée (AOC-AOP) ou Indication Géographique Protégée (IGP). Les appellations concernent fromages, viandes, vins.

Tableau C25 : Appellations d’origine sur la commune de Mayres

Appellations Produits AOC - AOP Fourme d’ AOC - AOP Bleu d’Auvergne AOC - AOP Saint-Nectaire IGP Jambon d’Auvergne IGP Porc d’Auvergne IGP Saucisson sec ou saucisse sèche Auvergne IGP Vins Val de IGP Vins Puy de Dôme IGP Volailles du Forez IGP Volailles du Velay IGP Volailles d’Auvergne

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1.5.5 Tourisme La commune de Mayres et plus largement le Pays d’Arlanc proposent une offre touristique attractive avec des activités de pleine nature et des visites du patrimoine. Ce secteur intègre le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez (Est du Puy de Dôme, l’Auvergne coté soleil levant).

La commune de Mayres dispose d’un bourg typique autour de son église, de gîtes et meublés, de la ligne ferroviaire touristique Ambert-La Chaise Dieu. La commune compte un petit patrimoine à découvrir : chapelles, croix, ponts, lavoirs, puits…

Arlanc compte deux églises (dont l’église romane Saint-Pierre classée XIIème siècle), le site du « Jardin de la Terre », le Musée de la dentelle, le Château de Mons… Les églises de Beurrières, de , de Dore l’Eglise, de Saint-Alyre d’Arlanc, de Saint Sauveur la Sagne, Saint-Victor d’Arlanc, Malvières sont également de facture romane. L’abbaye de La Chaise Dieu reste, dans la région, le joyau de l’Art roman mis en valeur lors du Festival de musique classique.

La ligne touristique Ambert-La Chaise Dieu emprunte la haute-vallée de la Dore, avec des trains et voitures anciennes rénovés par l’association AGRIVAP d’Ambert. Cette ligne est très fréquentée par de nombreux touristes en période estivale.

Le Pays d’Arlanc, le Pays d’Ambert et le Pays de La Chaise Dieu sont des secteurs favorables au tourisme de plein nature, dans le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez : randonnées pédestre, équestre, cycliste, baignade,… Le patrimoine bâti est très riche.

Les espaces de loisirs les plus proches de la carrière des « Barthes » restent éloignés : ligne ferroviaire touristique (à 350 m au Nord), plan d’eau baignade d’Arlanc et « Jardin de la Terre » (à 4,5 km au Nord), plan d’eau baignade La Chaise Dieu (à 4 km au Sud).

L’environnement rapproché de la carrière n’est pas concerné par des activités touristiques importantes et régulières. L’hébergement est très restreint dans les hameaux alentours. La RD907 est parcourue par les cyclistes et rallyes automobiles.

1.5.6 Patrimoine historique, culturel ou archéologique

∑ Patrimoine classé :

Le site de carrière et sa périphérie, dans un rayon de 500 mètres, sont dépourvus d’éléments figurant au patrimoine culturel protégé (monuments et/ou sites classés ou inscrits), comme l’atteste la liste des monuments historiques de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Auvergne (DRAC Auvergne Rhône-Alpes).

Les monuments historiques classés ou inscrits sont répertoriés sur les communes d’Arlanc, de Dore l’Eglise et de Saint-Sauveur la Sagne sont les suivants :

o Eglise romane de Saint-Sauveur la Sagne, à 3,6 km au Nord-Ouest du site, o Eglise romane de Dore l’Eglise, à 4,2 km à l’Est du site, o Maison (bourg d’Arlanc), à 4,5 km au Nord du site, o Eglise Saint-Pierre d’Arlanc, à 4,8 km au Nord du site, o Croix – Quartier Saint-Pierre à Arlanc, à 4,8 km au Nord du site, o Château de Mons, à 5,8 km au Nord du site, o Motte féodale de Cours, à 7,6 km au Nord du site.

En Haute-Loire, l’abbaye de La Chaise Dieu est un édifice exceptionnel classé avec rayonnement religieux Européen au Moyen âge. Sa construction s’effectue de 1043 à 1400.

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Ces monuments classés sont éloignés de plus de 3 km du site de carrière et n’ont aucun point de vue paysager sur ce dernier.

Figure C14 : Patrimoine historique classé ou inscrit

Site de carrière des « Barthes »

Monuments classés et rayon 500 m

Source : Atlas des patrimoines Base DRAC Rhône-Alpes Auvergne

∑ Patrimoine remarquable :

Sur la commune de Mayres, de nombreux édifices sont répertoriés dans la base « Mérimée » du Ministère de la Culture (gestion DRAC Auvergne Rhône Alpes).

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Nous citerons l’Eglise paroissiale de Saint-Martin du bourg, la Chapelle Notre Dame de la Roche, la Chapelle Saint-Roch à Rouaires, la Ferme de la Barbate, le puits de la Trenardie, des croix (8).

Le patrimoine bâti lié à la ligne ferroviaire Ambert-La Chaise Dieu est remarquable sur la commune de Mayres, avec de nombreux ouvrages d’art du 19ème siècle : viaducs, ponts, murs, aqueducs.

Des photographies anciennes issues de la base « Mérimée » sont présentées ci-après.

Sur les communes voisines, le patrimoine remarquable est du même type : édifices religieux, bâtisses, puits, moulins, lavoirs, croix monumentales, ponts, ouvrages d’art ferroviaire. La pierre de taille est très utilisée : gneiss d’Arlanc, leptynite de Mayres, granite.

Viaduc ferroviaire surplombant le « Pont du Merle » - Chapelle Notre Dame de la Roche (Mayres)

∑ Archéologie : Sur le plan de l’archéologie, aucun site ou vestige archéologique n’est recensé à ce jour dans l’emprise ou à proximité immédiate du projet, en l’absence de directives formulées par la Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes Auvergne (DRAC) et en l’absence d’indices dans la bibliographie.

La Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes Auvergne (DRAC) a été interrogée par courrier en date du 21/11/2017 sur l’inventaire Patriarche de vestiges dans la zone de la carrière des « Barthes » à Mayre. A ce jour, aucune réponse n’a été formulée par le service en charge de l’Archéologie et de la cartographie sur le Puy de Dôme.

La carrière des « Barthes » et ses abords sont localisés dans un versant boisé et agricole, apparemment dénué de vestiges historiques ou de traces d’occupation humaine.

Dans le secteur d’étude, le Groupement de recherches archéologiques et historiques du Livradois-Forez (GRAHLF) fait état de sites d’intérêt archéologiques et historiques dans ces publications : station du Bronze à Dore l’Eglise, glanes gallo-romaines à Dore l’Eglise, sites médiévaux à Dore l’Eglise, sites de , site de l’église de Bonneval. Les vestiges sont essentiellement rattachés aux édifices seigneuriaux, édifices religieux, habitats anciens ou sites proto-industriels dans ce secteur du Livradois-Forez.

Enfin, l’activité de carrière des « Barthes » est soumise à redevance d’archéologique préventive, acquittée par l’exploitant dans les délais légaux.

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1.5.7 Environnement sonore actuel

1.5.7.1 Généralités

Selon l’Association Française de NORmalisation (AFNOR), le bruit correspond à « toute sensation auditive désagréable ou gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation, tout en ayant un caractère aléatoire qui n’a pas de composantes définies ». Plus concrètement, un bruit se compose de sons d’intensités et de hauteurs différentes.

L’échelle des décibels suit la progression des pressions acoustiques suivant une loi logarithmique qui correspond approximativement à l’augmentation des sensations reçues par l’oreille. Cette pression doit être corrigée en fonction de la « hauteur » du son, soit en fonction de la fréquence de la vibration de l’objet bruyant qui s’exprime en « hertz » (Hz).

L’oreille humaine transforme les pressions sonores en sensations auditives. Le spectre audible s’étend environ de 20 Hz à 16 000 Hz. Plus un son est aigu, plus sa fréquence est élevée. L’oreille humaine est davantage sensible aux fréquences médium (500 à 2 000 Hz). Elle est d’autant moins sensible que le bruit généré s’écarte du médium vers les graves (de 20 à 500 Hz) ou vers les aigus (de 2 000 à 20 000 Hz).

L’émission sonore est donc caractérisée par l’intensité des fréquences. L’oreille procède naturellement à une pondération qui varie en fonction des fréquences.

La pondération est d’autant plus importante que les fréquences sont basses. Les hautes fréquences étant perçues telles qu’elles sont émises, d’où une plus grande sensibilité de l’oreille.

A titre d’illustration, une partie de l’échelle des bruits extraite d’un article de M. Jean Laroche, Inspecteur des Installations Classées de la région parisienne, intitulé « les méfaits du bruit ».

Tableau C26 : Echelle de sensation auditive des bruits

Possibilité de Sensation Nb Bruits Bruits de conversation auditive dB extérieurs Véhicules

Seuil d’audibilité 0

Silence habituel 5

10

Feuilles légères agitées Très calme A voix chuchotée par vent doux dans jardin 15 silencieux 20 Jardin tranquille

25 Calme 30 35 Bateau à voile 40 A voix normale Assez calme Bruits matinaux le jour Transatlantique de première 45 dans la rue classe 50 Rue très tranquille Auto silencieuse Bruits courants 60 Rue résidentielle Bateau à moteur Assez forte Automobile de 65 tourisme sur route Bruyant mais supportable 70 Circulation importante Wagons-lits modernes 75 Métro sur pneus

Bruit de métro en marche. 85 Circulation intense à 1 m klaxons d’auto Difficile Pénible à entendre Avion de transport à hélice à Rue à trafic intense 95 faible distance

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Marteau piqueur dans Moto sans silencieux à 2 m. 100 rue à 5 m wagon de train Obligatoire de crier Très difficilement pour se faire entendre Métro (intérieur de wagon de supportable 105 quelques lignes)

110 Rivetage à 10 m Train passant dans une gare

Moteur d’avion à quelques 120 mètres Seuil de douleur Impossible

130 Exige une protection spéciale 140

1.5.7.2 Mesures de bruit réalisées dans l’environnement de la carrière

Les mesures normalisées de bruit ont été réalisées par le bureau ALLIROL le 10 avril 2017. Les conditions météorologiques lors des mesures étaient les suivantes : temps sec dégagé, vent d’Ouest de 0 à 1 m/s, température de 4 à 11°C.

L’installation de carrière des « Barthes » était en fonctionnement lors de cette campagne.

Le traitement de matériaux par concassage-broyage s’opérait sur la carrière. La carrière était en exploitation de pointe avec extraction, traitement et transport de matériaux.

Les mesures ont été effectuées (sans déroger à aucune de ses dispositions) selon la norme AFNOR NF S 31-010 « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement » de décembre 1996, conformément à l’annexe de l’arrêté du 23 janvier 1997 intitulée « Méthode de mesure des émissions sonores ».

Les mesures ont une durée de 30 minutes. Les mesures ont été réalisées à l’aide d’un sonomètre intégrateur à stockage situé à 1,5 m au-dessus du sol de marque « KIMO » gamme DB200 calibré à l’aide d’un calibreur conforme à la Norme AFNOR NF S 31-109.

Les différents niveaux de pression acoustique mesurés sont :

° Leq en dB(A) : niveau acoustique équivalent continu pendant la durée de la mesure,

° LMAX en dB(A) : pression sonore maximale pendant la durée de la mesure,

° LMIN en dB(A) : pression sonore minimale pendant la durée de la mesure,

° L90 en dB(A) : niveau dépassé pendant 90 % de la durée de la mesure,

° L50 en dB(A) : niveau dépassé pendant 50 % de la durée de la mesure,

° L10 en dB(A) : niveau dépassé pendant 10 % de la durée de la mesure.

Localisation des points de mesures : Les points de mesures de bruit étaient localisés en limite de l’installation de carrière, aux habitations les plus proches et sur la RD907 :

o Point n°1 : Limite de l’installation : entrée de la carrière des « Barthes »,

o Point n°2 : Hameau de « Garrait-Haut » (altitude 800 m), à 150 m à l’Ouest,

o Point n°3 : Nord de la carrière RD 907 (altitude 335 m), à 200 m au Nord.

Sur le point n°1, en limite de périmètre autorisé en installation de carrière, l’enregistrement a été conduit en période de fonctionnement. Il s’agit d’une mesure réglementaire en limite d’installation (valeur maximale admissible en fonctionnement de 70 dB(A).

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Sur les points n°2 et n°3 correspondant à des zones d’émergence réglementée (habitations les plus proches), les enregistrements ont été effectués lors du fonctionnement de la carrière et à l’arrêt en période diurne.

Le fonctionnement correspondait à une journée d’exploitation de pointe avec extraction, transport et traitement par broyage-concassage, ceci configuration maximale de bruit.

Figure C15 : Localisation des points de mesure de bruit

Point n°3

Carrière des « Barthes »

Point n°2

Point n°1

Résultats des mesures :

Tableau C27 : Mesures de bruits réalisées en avril 2017

Leq Fonctionnement Points Mesures Durée Localisation géographique dB(A) de la carrière 1 1 30 mn Limite installation – Entrée carrière « Barthes » 49,2 oui 2 2 30 mn Hameau « Garrait-Haut » - Angle bosquet 36,4 oui 2 5 30 mn Hameau « Garrait-Haut » - Angle bosquet 36,9 non 3 3 30 mn Nord de la carrière – Bordure RD907 55,2 oui 3 4 30 mn Nord de la carrière – Bordure RD907 49,5 non

L min L max L Mesures Durée Type Unité 50 Observations dB(A) dB(A) dB(A) 1 30 mn Leq (A) dB 32,9 68,2 44,4 Limite d’installation, fonctionnement 2 30 mn Leq (A) dB 29,4 50,9 35,3 Hameau « Garrait-Haut », fonctionnement 5 30 mn Leq (A) dB 28,1 53,3 33,4 Hameau « Garrait-Haut », arrêt

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3 30 mn Leq (A) dB 35,3 78,0 39,1 Nord carrière RD907, fonctionnement 4 30 mn Leq (A) dB 35,4 72,2 39,9 Nord carrière RD907, arrêt

Emergence Points Mesures Durée Localisation géographique calculée dB(A) 2 30 mn Hameau « Garrait-Haut » - Angle bosquet 2 0 5 30 mn Hameau « Garrait-Haut » - Angle bosquet 3 30 mn Nord de la carrière – Bordure RD907 3 0 4 30 mn Nord de la carrière – Bordure RD907

Les mesures de bruit réalisées dans l’environnement de la carrière des « Barthes » révèlent un fond sonore « calme » à « assez calme », au droit de le zone à émergence réglementée la plus proche (hameau de « Garrait-Haut »).

Dans l’environnement rapproché, le bruit de fond sonore courant, en dehors du fonctionnement de la carrière, comprend les émissions de l’environnement : vent, oiseaux, animaux, circulation routière, activités agricoles, travaux divers, transport aérien. La circulation routière, les activités agricoles et forestières demeurent les principales sources sonores à l’arrêt de la carrière.

Lors du fonctionnement de la carrière, la principale source sonore était l’atelier de traitement par broyage-concassage-criblage positionnée dans le petit carreau encaissé de la carrière.

Conclusions : En limite d’installation de carrière, en période de fonctionnement, le niveau sonore était mesuré à 49,2 dB(A). Il est rappelé qu’en cas d’exploitation d’une carrière, le niveau sonore admissible en limite de l’installation est de 70 dB(A). Les émissions sonores des installations classées font l’objet d’un suivi périodique réglementaire par les exploitants.

Aux zones à émergence réglementée (hameau de « Garrait-Haut »), les niveaux d’émergence étaient non perceptibles et inférieurs au seuil réglementaire diurne de 6 dB(A).

L’activité de la carrière était peu ou pas perceptible. Au hameau de « Garrait-Haut », la source sonore est confinée par un important écran constitué des fronts de carrière. En bordure de RD907, le niveau sonore est plus élevé avec la circulation routière et l’activité de carrière peu perceptible. Aucune mesure de réduction de bruit n’apparaît nécessaire.

Il conviendra d’effectuer les campagnes de traitement par broyage-concassage dans le carreau de carrière, bien encaissé au pied d’écrans rocheux, à l’altitude 750 m.

Les mesures de bruit sont reportées en annexe C1.

1.5.8 Risques technologiques

Les informations sur les risques technologiques ont été communiquées par la Préfecture du Puy de Dôme, en application des chapitres I, II, III de l’article L. 125-5 du Code de l’Environnement.

L’arrêté DDPP/SSC/2013-263 du 1er juillet 2013 fait état, sur la commune de Mayres, des risques naturels, miniers et technologiques. Le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) a été publié en 2012.

La commune n’est située dans aucun périmètre de Plans de Prévention de Risques (PPR naturels prévisibles, PPR miniers ou PPR technologiques).

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La commune de Mayres et les communes des alentours comprennent établissements industriels ou agricoles soumis à la réglementation des installations classées (autorisation, déclaration).

Sur la commune de Mayres, seule la carrière MAGAUD des « Barthes » est répertoriée comme installation classée soumise à Autorisation. Sur les communes voisines, nous dénombrons bon nombre d’établissements industriels classés soumis à autorisation intervenant dans les domaines de l’industrie du bois ou l’industrie minérale (carrière). Les établissements sont indiqués ci-après.

Les installations industrielles classées et autorisées les plus proches sont ici répertoriées : ° Etablissement BTP du Livradois : carrière de roches massives (soumis à autorisation), (3,0 km au Sud-Est du site, commune de Dore l’Eglise), ° Etablissement LIVRABOIS : scierie, traitement bois (soumis à autorisation), (3,4 km Nord-Est du site, commune de Dore l’Eglise), ° Etablissement GRENIER FRERES : traitement bois (soumis à autorisation), (3,6 km à l’Est du site, commune de Dore l’Eglise), ° Etablissement RAZ et Fils : scierie, traitement bois (soumis à autorisation), (3,9 km à l’Est du site, commune de Dore l’Eglise), ° Etablissement USINAGE TRAITEMENT BOIS : traitement bois (soumis à autorisation), (4,6 km au Nord-Est du site, commune d’Arlanc), ° Etablissement VEYRIERE : scierie, traitement bois (soumis à autorisation), (4,6 m au Nord-Est du site, commune d’Arlanc), ° Etablissement GRANULES ARLANC : fabrication granulés bois (soumis à autorisation), (4,7 m au Nord-Est du site, commune d’Arlanc), ° Etablissement FILS PHILIPON, travail et traitement bois (soumis à autorisation), (5,7 km Sud-Ouest du site, commune de La Chapelle Geneste),

Dans le domaine de l’industrie du bois, les rubriques concernées sont essentiellement liées à des ateliers de sciage et travail ainsi que des produits d’imprégnation.

Hormis ces établissements soumis au régime d’autorisation, des activités artisanales et élevages sont soumis au régime déclaratif des installations classées ou au règlement départemental des Services Vétérinaires du Puy de Dôme.

En ce qui concerne les anciennes activités industrielles, la consultation de la base GEORISQUES ne révèle pas d’anciens sites sur la commune de Mayres. La base BASOL sur les sites et sols pollués ne mentionne pas de sites sur la commune.

1.5.9 Document d’urbanisme, PLUi, SCOT

La commune de Mayres ne dispose pas de document d’urbanisme à ce jour et reste actuellement soumise au Règlement National d’Urbanisme (RNU).

Le RNU fixe les dispositions applicables aux terrains constructibles dans les communes ne disposant pas d’un plan d’occupation des sols (POS), d’un plan local d’urbanisme (PLU), ou d’un document en tenant lieu. Toutefois, certaines règles sont d’ordre public et s’appliquent à l’ensemble du territoire.

Les règles générales applicables, en dehors de la production agricole en matière d'utilisation du sol, notamment en ce qui concerne la localisation, la desserte, l'implantation et l'architecture des constructions, le mode de clôture et la tenue décente des propriétés foncières et des constructions, sont déterminées par des décrets en Conseil d'Etat.

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Le PLUi à l’échelle intercommunale n’est pas engagé sur le Pays d’Arlanc et entrera dans la compétence de la Communauté de Communes Ambert Livradois-Forez.

Le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) du Livradois-Forez, animé par la structure du PNR Livradois-Forez, est au stade de la phase PADD (Projet de Développement et d’Aménagement Durables) qui a fait l’objet de réunions publiques en avril 2018. Le PADD est en version provisoire.

Les principes stratégiques proposés dans le PADD du SCOT sont les suivants : o Décliner de manière différenciée le projet de territoire, o Renforcer et améliorer le maillage territorial pour garantir une attractivité équilibrée, dans une logique de complémentarité, o Renforcer la capacité d’accueil des jeunes ménages d’actifs et des jeunes adultes, o Accompagner la mutation du tissu économique vers des activités durables, o Valoriser et protéger la biodiversité et les paysages.

1.5.10 Réseaux et canalisations

Réseau électrique : Le site de la carrière des « Barthes» n’est concerné par aucun réseau électrique. Aucun réseau ne borde la périphérie de la carrière. Les hameaux de « Garrait-Haut » et « Compain » sont desservis par un réseau provenant de Haute-Loire.

Réseau télécom Le site de la carrière est bordé par une ligne télécom aérienne ancienne posée sur poteaux en bordure de la RD907. Ce réseau dessert les hameaux de « Garrait-Haut » et « Compain ».

Canalisations d’eau potable : Le site de carrière n’est pas desservi par le réseau public d’alimentation en eau potable. Aucun réseau d’eau potable ne borde la périphérie de la carrière. Les hameaux de « Garrait-Haut » et « Compain » sont desservis par gravité par un réseau d’eau provenant de la commune de La Chapelle Geneste en Haute-Loire. Le SIAEP du Haut-Livradois, qui gère l’alimentation en eau potable sur la commune, réalise un achat d’eau à cette collectivité voisine.

Canalisation de gaz naturel : Aucune canalisation de gaz naturel n’est implantée à proximité du site d’étude.

Fibre optique : Aucun câble souterrain lié à la fibre optique n’est répertorié à proximité du site d’étude.

1.5.11 Voies de communication

Les principales voies de communication routière sur la commune de Mayres sont la RD907 et la RD38. La route départementale RD907, ancienne route nationale reliant Thiers au Puy en Velay, borde et assure la desserte routière de la carrière des « Barthes ». Cet axe est parfaitement est adaptée au trafic poids-lourds gros-gabarits.

La fréquentation de la RD907 s’est considérablement réduite dans les années 1980 avec la création d’un nouveau tracé entre Dore l’Eglise et La Chaise Dieu, aujourd’hui le RD906.

Les données de comptage routier fournies par la Division Routière Ambert Livradois-Forez du Conseil Départemental du Puy de Dôme indiquent sur la RD907 (au niveau de la carrière) : V un trafic moyen de 95 véhicules/jour (du 11 au 17 avril 2012),

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V un trafic minimum de 46 véhicules/jour et maximum de 140 véhicules/jour. Le trafic routier est donc très faible au niveau de la carrière des « Barthes ».

La commune de Mayres est également traversée par une ancienne liaison SNCF entre Ambert et La Chaise Dieu. Cette ancienne voie ferroviaire a été déclassée et rétrocédée par Réseau Ferré de France aux collectivités locales. Des activités touristiques et de fret sont développés par le Syndicat Ferroviaire du Livradois-Forez.

Aucune voie navigable ne concerne la commune de Mayres.

1.6 Scénario de référence

Selon l’article R122-5 alinéa 3 du Code de l’Environnement, l’étude d’impact comprend « une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement, dénommée “scénario de référence”, et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet ainsi qu'un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ». Etat actuel de l’environnement :

La carrière des « Barthes » à Mayres (63) est exploitée depuis 1983 dans un environnement isolé et boisé de la Haute-Vallée de la Dore. La carrière intègre un versant surplombant la Dore, occupé de sapinières et de rares prairies agricoles. La superficie autorisée de la carrière est actuellement de 3ha 95a 94a. Cette installation de carrière, très isolée, induit de faibles nuisances sur l’environnement naturel, humain et patrimonial proche.

Sur le plan de l’environnement naturel, nous notons la prédominance de milieux boisés intégrant une faune et une flore variées mais avec des enjeux faibles à modérés. Les milieux boisés sont très étendus sur l’ensemble de la Haute-Vallée de la Dore et jouxtent la carrière des « Barthes ». Ils offrent une large zone de refuge et de reproduction à toute espèce déplacée par l’activité.

Sur le plan de l’environnement humain et du patrimoine, la carrière occupe un secteur à très faible densité de population et éloigné des sites d’intérêt patrimonial. Les effets sont très réduits. Evolution de l’environnement :

La réalisation du projet correspond à la poursuite d’activité de la carrière des « Barthes ». La capacité de production sera réduite de 80000 tonnes par an maximum à 50000 tonnes maximum par an, en cohérence avec les besoins locaux et le projet de l’entreprise MAGAUD ETPPM.

La carrière s’étendra dans un périmètre autorisé de 4ha 96a 44ca, soit près de 1 ha supplémentaire. L’extension sera réalisée vers le Nord et le Nord-Ouest. Le carreau sera approfondi.

Les évolutions de l’état actuel de l’environnement, en cas de réalisation du projet, apparaissent limitées. Nous notons une activité modérée de cette carrière dans la continuité de l’exploitation actuelle et une extension de surface de l’ordre de 1 ha.

Le fonctionnement courant de la carrière, analogue à la situation actuelle, n’occasionnera pas d’effets supplémentaires notables. Seule l’extension, qui occasionnera un passage en carrière de surfaces boisées et de prairies, constitue une modification notable de l’environnement actuel. L’extension sera progressive avec des mesures décrites dans l’étude pour éviter et réduire les effets sur la biodiversité.

Sur le plan des effets sur l’environnement, nous retenons une surface étendue de carrière et des conditions d’exploitation maintenues. L’extension apparait progressive, maitrisée et proportionnée à des besoins en granulats utilisés localement.

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En l’absence de réalisation du projet, la carrière actuelle serait remise en état et boisée. La zone d’extension serait maintenue boisée et exploitée, sur une surface moindre, en prairie d’élevage.

La carrière actuelle aurait vocation à intégrer l’ensemble de forêt mixte-sapinière de la Haute-Vallée de la Dore, avec présence de falaises de leptynites et d’éboulis résiduels hérités de l’exploitation.

L’absence de réalisation du projet annulerait les effets courants de l’installation de carrière sur le milieu naturel et humain, en particulier bruit, émission de poussières, vibrations, dérangement de la faune, trafic routier. Ces effets demeurent limités dans un environnement naturel et humain très isolé. L’environnement de la carrière deviendrait alors exclusivement forestier et agricole.

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2

Analyse des effets directs ou indirects, temporaires ou permanents de l’installation projetée sur l’environnement

Les effets de l’installation sur l’environnement sont essentiellement de plusieurs ordres :

F Effets directs : ce sont les conséquences immédiates du projet, dans l’espace et le temps,

F Effets indirects : ils résultent d’une relation de cause à effets ayant à l’origine les effets directs. Ce sont les effets en chaîne et les effets induits,

F Effets temporaires : ce sont les effets liés à l’activité de l’installation et limités dans le temps (bruit, poussières, trafic routier,…),

F Effets permanents : ce sont les effets de l’exploitation illimités dans le temps (impact l’eau, le sol et le sous-sol, intégration paysagère et dans le milieu naturel…).

L’ensemble des effets du projet sur son environnement a été évalué à partir de la nature du projet et de l’état initial réalisé au préalable.

L’analyse des effets du projet sur l’environnement a permis de déterminer les mesures nécessaires et le réaménagement adapté pour réduire, limiter, et si possible, compenser toutes les incidences du projet. Le chapitre 4 détaille précisément ces différentes mesures.

Les méthodes utilisées pour analyser les impacts du projet sont définies dans le chapitre 6.

2.1 Effets sur le cadre physique 2.1.1 Effets sur le sol et le sous-sol

L’extraction des roches massives (leptynites) sur la carrière des « Barthes » à Mayres va engendrer une excavation de 4,09 ha avec trois grands fronts successifs de 15 m de hauteur et un petit front sommital de 5 m de hauteur. L’excavation finale s’établira entre les altitudes 750 m (carreau actuel à 752 m) et 800 m (sommet du site, bordure de bosquet).

Le sol sera décapé préalablement à l’extraction, avec récupération et stockage en vue d’une réutilisation ultérieure (découverte). Le couvert végétal des zones en friche non exploitées sera détruit par l’extraction. Le sol décapé sera mis en stockage en vue de la remise en état.

En extraction, les fronts rocheux métamorphiques présentent une bonne stabilité d’ensemble. Les 3 principaux fronts d’exploitation auront une hauteur unitaire de 15 m, avec un pendage de 1H/3V (71°). Un petit front supérieur aura une hauteur de 5 m maximum.

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Tous les fronts seront laissés en l’état lors de la remise en état final, avec un aspect de falaises de leptynites de couleurs dominantes ocre et grise.

Les fronts de hauteur importante sont créés par abattage après minage, avec un éclatement du massif rocheux selon des plans de fissuration. Ces plans sont très propres et laissent des dalles à pendages prononcés dans les fronts. Peu de blocs se détachent seuls des fronts. Ils s’écroulent en pied dans l’emprise de la carrière.

La configuration de la carrière des « Barthes » et son environnement morphologique excluent toute chute de blocs en dehors du périmètre d’exploitation autorisé. L’exploitation se fera normalement à la pelle mécanique, après les campagnes de minage destinée à déstructurer le massif rocheux.

La pollution des sols par les hydrocarbures sera nulle au prix de mesures de prévention et de consignes d’approvisionnement à respecter. L’alimentation régulière en carburant des engins présents sur la carrière s’effectue par un fournisseur externe en carburants. Le fournisseur dispose d’un camion réservoir normalisé avec pompe volumétrique.

Les effets sur le sol et le sous-sol seront ainsi circonscrits à la zone d’exploitation.

2.1.2 Effets sur la qualité des eaux

2.1.2.1 Effets sur les eaux souterraines

Le massif métamorphique exploité dans la carrière des « Barthes » étant dépourvu de circulations d’eaux souterraines notables ou de nappe, le projet n’aura pas d’effets sur les eaux souterraines.

Comme rappelé plus haut, la carrière est concernée par le socle métamorphique avec l’unité inférieure à leptynites. Toute la carrière, ses assises et l’environnement proche sont concernés par des leptynites massives. La roche est assez altérée en surface et fissurée en profondeur, avec une perméabilité d’ensemble faible.

Dans la carrière, les témoins de circulations d’eaux souterraines sont rares avec une formation rocheuse peu perméable. Le ruissellement superficiel prédomine sur le carreau, jusqu’à un point bas où les eaux pluviales stagnent, s’évaporent et s’infiltrent. Aucun rejet n’est visible à l’extérieur.

Dans les fronts, nous ne recensons pas de suintements ou d’interception de circulations d’eaux souterraines. Dans le relief amont, les eaux météoriques ruissellent largement ou sont évapotranspirées dans la couverture pédo-végétale.

La poursuite d’activité de la carrière n’aura pas d’impact sur les ressources et captages en eau potable. Ces derniers sont éloignés de plus de 1 km de la carrière et en amont hydrogéologique. 2.1.2.2 Effets sur les eaux superficielles

Le projet d’exploitation de carrière concerne le ruisseau de « Compain » et la rivière Dore dans sa haute-vallée en amont de Dore l’Eglise.

Les effets sur les eaux des cours d’eau sont considérés comme nuls, considérant l’absence de rejet d’eaux de ruissellement interne en dehors de l’installation. La carrière crée une cavité dans le versant rocheux, où les eaux sont captées et retenues sur le carreau (surcreusement bassin).

En situation actuelle, aucun rejet ne s’effectue en dehors du site. Les cours d’eau sont bien préservés. L’exploitant maintiendra les mêmes modalités d’exploitation avec la réservation d’une aire du carreau destinée à recevoir les eaux de ruissellement (surcreusement).

Le projet d’exploitation prévoit de retenir sur l’installation ces eaux de ruissellement interne, avec des dispositions édictées en chapitre 4.

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2.1.3 Effets sur la qualité de l’air

L’activité d’extraction et de traitement des matériaux rocheux occasionne des émissions de poussières et de gaz d’échappement (moteurs thermiques).

Dans ce gisement de leptynites, les poussières issues de l’extraction et du traitement de matériaux par broyage-concassage véhiculent essentiellement de la silice (quartz) et des feldspaths.

Les poussières et, de manière accessoire, les gaz d’échappement des moteurs diesel des engins, constituent les deux sources potentielles de pollution de l’air liées à l’exploitation de la carrière.

Les rejets atmosphériques auront donc plusieurs origines :

• activités d’extraction et de transport de matériaux sur l’installation, • installations de premier traitement de matériaux : rejets de poussières liées aux activités de concassage-scalpage de matériaux,

• circulation des camions : rejets de CO/CO2 et NOx liés au gaz d’échappement – rejets de poussières liés à la circulation des camions sur les pistes par temps sec,

• utilisation d’engins à moteurs : rejets de CO/CO2 et NOx liés aux gaz d’échappement.

Les retombées de poussières : Les émissions de poussières sont récurrentes sur une carrière à ciel ouvert : circulation des engins sur pistes non revêtues, extraction des roches, traitement de concassage et de criblage.

Sur le site, les retombées de poussières restent essentiellement circonscrites aux abords des pistes d’exploitation, ainsi qu’au droit des aires de traitement et de stockage. Les observations montrent que la végétation est temporairement recouverte de poussières blanchâtres (piste après entrée de carrière).

Les rejets de poussières du projet ayant plusieurs origines, toutes diffuses et pour la plupart directement dépendantes des conditions climatiques locales, la quantification des flux reste un exercice difficile. Ces rejets émis dans l’atmosphère vont s’y disperser pour rapidement représenter des concentrations insignifiantes comparables à celles de l’air du secteur.

En effet : V la tendance chimique naturelle est la dilution (migration des particules des zones de forte concentration vers les zones de faible concentration), V les conditions topographiques et climatiques locales assez favorables au phénomène de dispersion, avec un versant exposé régulièrement aux vents mais encadrés de zones boisées,

Les poussières soulevées se redéposeront sur le site et dans sa périphérie immédiate (végétation et terrains boisés périphériques). Elles pourront se propager plus loin, mais en très faibles concentrations (rappelons nettement inférieures aux objectifs de qualité de l’air).

La végétation locale en bordure immédiate de l’installation (friches-fourrés, bois mixtes, prairies de fauche) pourrait souffrir de ces dépôts. En effet, les poussières peuvent avoir plusieurs influences sur les plantes :

• une diminution de l’activité photosynthétique : l’accumulation de poussières sur les feuilles va former un écran qui diminuera, par effet de filtre, l’intensité lumineuse reçue sur les photorécepteurs. L’absorption de CO2 pourra, elle aussi, être gênée par la présence des poussières ou par des encroûtements, • le dépôt des poussières peut affecter deux autres fonctions physiologiques importantes du feuillage : la respiration et l’évaporation,

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• l’activité photosynthétique dépend de l’état physiologique général dans lequel se trouve la plante : une plante affaiblie par une pollution chronique aura une activité photosynthétique moins efficace qu’une plante parfaitement saine, • la conséquence directe de la pollution sera une diminution de la croissance des plantes.

Les effets seront essentiellement liés aux périodes météorologiques défavorables (sécheresse et vent) et à l’activité de la carrière.

Lors de nos visites, seule la végétation située à l’intérieur de l’installation recevait des retombées de poussières en bordure de pistes ou de zones en chantier (extraction, traitement).

Dans le cadre de l’étude d’impact, une campagne de mesures de retombées de poussières a été conduite durant 15 jours, du 18 novembre au 02 décembre 2017.

L’échantillonnage a été réalisé sur plaquettes enduites normalisées. Les mesures ont été conduites par gravimétrie par le laboratoire Eurofins de Saverne selon la norme NF X 43-007.

Figure C16 : Localisation des points de mesures de retombées de poussières

Carrière des « Barthes »

Point n°1

Point n°3

Point n°2

Sur cette période de fin d’automne, il y a eu 11 jours de précipitations, pour un cumul de 41 mm. Les vents dominants avaient des vitesses moyennes journalières de 0,5 à 4,5 m/s à une hauteur de 10 m. Ces données proviennent de la station météorologique d’Ambert gérée par Météo-France à 20 km au Nord de la carrière. L’activité de la carrière était modérée en cette période hivernale. Pour les trois stations contrôlées, les teneurs mesurées sont inférieures à la « valeur de référence » allemande de la TA LUFT de 350 mg/m²/jour pour les zones empoussiérées. Les teneurs mesurées sont toutes très largement inférieures à la valeur de 200 mg/m²/jour définissant le seuil de la TA LUFT des « zones faiblement empoussiérées ».

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Les résultats sont reportés dans le tableau suivant :

Tableau C28 : Mesures de retombées de poussières dans l’environnement de la carrière

Masse de Concentration Concentration N° station Implantation station poussières totales g/m²/mois mg/m²/jour

1 « Garrait Haut » – Bordure route 0,40 mg 0,162 5,4 2 Entrée carrière – Bordure RD907 0,40 mg 0,162 5,4

3 Bordure carrière – Bordure RD907 3,00 mg 1,217 40,5

Cette campagne montre un environnement des carrières très faiblement empoussiéré. La valeur la plus élevée est située en bordure de RD907, où la mobilisation de poussières est davantage due à la circulation automobile.

Le niveau de retombée de poussières est inférieur à 2 g/m2/mois. L’environnement de la carrière n’est pas exposé aux retombées de poussières, comme en témoignent les diverses observations.

Le seuil entre « zone faiblement polluée » et « fortement polluée » est fixé à 30 g/m2/mois selon la norme AFNOR NF X 43-007. La norme allemande du TA-LUFT mentionne un niveau d’empoussièrement faible en dessous de 200 mg/m2/jour soit 6 g/m2/mois.

Les gaz d’échappement : Une accumulation occasionnelle de gaz d’échappement, sur le carreau de l’exploitation, reste fort peu probable, sauf conditions atmosphériques exceptionnelles (temps très froid et sec et absence de vent). Cette accumulation serait alors susceptible d’entraîner des risques d’intoxication du personnel.

Les rejets de CO2, de NOx, de SO2 et de COv sont équivalents aux rejets dus à la circulation des voitures particulières et des camions sur la voie publique. Dans le cas présent, l’impact est directement lié au nombre d’engins et de camions en fonctionnement sur le site, soit 1 à 2 pelles mécanique, 8 camions par jour en moyenne et 1 broyeur-concasseur (occasionnel)

Les effets liés aux gaz d’échappement des moteurs thermiques sont circonscrits à l’installation et sont très faibles dans son environnement.

2.1.4 Effets sur le climat

Les effets de ce projet sur le climat demeurent faibles et très difficilement quantifiables.

Cette activité industrielle d’extraction et de production de granulats figure parmi les sources d’émission de gaz à effet de serre (GES), considérés comme facteur de dérèglement climatique. L’installation n’émet pas de rejets atmosphériques en continu.

Les effets du projet probables sur le climat apparaissent au niveau de l’émission de GES issus des moteurs diesel des engins et du déboisement (temporaire) nécessaire à l’extraction.

Ces effets sont temporaires et apparaissent sur la durée de l’exploitation de 30 ans. Ajoutons qu’une compensation forestière est demandée au début du projet d’exploitation et que la remise en état final prévoit un boisement en forêt mixte.

Cette activité locale de carrière s’inscrit dans un environnement du Livradois-Forez à faible densité de population, très boisé. Cette région entreprend des actions en faveur de la lutte contre les émissions de GES (valorisation forestière en bois de construction, production de bois énergie).

Les granulats de leptynite sont produits pour des usages locaux en travaux publics dans un rayon maximal de 50 km. Cette production locale évite, enfin, les transports longs de granulats.

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2.1.5 Effets sur le paysage

La carrière des « Barthes » à Mayres s’inscrit dans un paysage majoritairement boisé et très découpé en haute-vallée de la Dore (Monts du Livradois).

L’étude paysagère sur la perception du site dans son environnement éloigné et rapproché a fait l’objet de plusieurs campagnes de terrain en 2017. Les campagnes ont été conduites à différentes saisons afin d’appréhender les effets du couvert végétal.

Des prises de vue terrestres depuis les points de perception alentours ont été réalisées. Les clichés photographiques terrestres ont été réalisés depuis les principaux points de perception et les zones habitées notamment.

Effets sur le paysage dans l’environnement immédiat : Discrète et isolée, la carrière des « Barthes » demeure peu visible depuis ses abords immédiats. Ainsi, nous percevons les fronts et stockages en parcourant le RD907 au droit de quelques trouées dans le couvert boisé et au droit de l’entrée de carrière.

Un merlon avait été aménagé en bordure Sud, aujourd’hui recouvert de fourrés et d’arbustes.

La carrière est bien confinée par les écrans forestiers. Aucune habitation proche ne perçoit le site.

Perception de la carrière dans son environnement immédiat – Bordure Sud-Est du site RD907

Effets sur le paysage dans l’environnement rapproché : La carrière des « Barthes » reste peu perceptible dans le paysage découpé et boisé. Aux environs, les fronts clairs sont visibles sur quelques points du réseau routier, hameaux ou points singuliers. Le couvert boisé est sombre, avec une dominante de résineux.

Les effets sur le paysage dans l’environnement rapproché se résument ainsi :

° la carrière est perceptible au niveau des fronts supérieurs sur un petit tronçon du RD907 entre « Le Procureur » et « Le Pont du Merle » sur la commune de Mayres. Les habitations des secteurs du « Procureur », « Le Besset », « Oussargues » ne perçoivent pas le site,

° la carrière n’est pas visible depuis les secteurs habités proches de « Garrait-Haut » et « Compain » sur Mayres, masquée par la morphologie et le couvert boisé. En situation future, avec l’extension de la carrière, cet état se maintiendra,

° les secteurs de « Cubelles » et « Combaux » sur la commune de Mayres perçoivent partiellement la carrière, sur certaines lignes de perception. Les observations de terrain montrent que le site est visible depuis les abords de « Combaux ». La plupart des habitations, orientées vers le Sud, n’ont pas de point de vue sur la carrière. Au niveau de « Cubelles », la carrière est masquée par un versant boisé,

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Perception de la carrière dans son environnement immédiat – Bordure Sud-Est du site RD907

° les secteurs de « Mas Marchet », « Marcherie » sur la commune de La Chapelle Geneste ne perçoivent pas la carrière, plus encaissée en contrebas et masquée par le couvert boisé. L’extension de la carrière n’aura pas d’effets pour ces habitations,

° le secteur des gorges de la Dore et de La chapelle Notre Dame de la Roche aura des points de perception par la haute-vallée, notamment lors de l’extension Nord de la carrière. Les abords de la chapelle sont toutefois boisés de pins sylvestres et peu fréquentés. Sur la ligne ferroviaire touristique, la carrière ne sera perçue que furtivement dans le paysage,

° les bourgs de Mayres, La Chapelle Gesneste, Dore l’Eglise ne perçoivent pas le site.

Le projet d’extension de la carrière n’aura pas d’effets supplémentaires notables sur le paysage, compte tenu de la géomorphologie locale et du couvert boisé dominant. Une réduction des effets demeure souhaitable par une remise en état progressive et des mesures adaptées.

Effets sur le paysage dans l’environnement éloigné : Au-delà de 5 km de distance, la carrière est pratiquement invisible. Que ce soit dans le bassin d’Ambert, sur le Plateau de La Chaise Dieu, dans les Monts du Livradois nous ne percevons pas cette carrière encaissée dans la haute-vallée de la Dore.

Les seuls points de perception éloignés sont à rechercher dans les Mont du Forez, en altitude, sur les hauteurs de Dore l’Eglise, vraisemblablement en secteur inhabité ou peu fréquenté.

Enjeux paysagers :

S’agissant d’une installation de carrière existante dont la poursuite d’exploitation va avoir une influence limitée sur le paysage, les enjeux se déclineront autour de deux thèmes : V les enjeux de préservation, V les enjeux de réaménagement et d’intégration.

Pour les enjeux de préservation, il s’agira de maintenir la valeur paysagère actuelle, considérant que le projet d’exploitation peut constituer un risque en matière de paysage : ° maintien boisements et merlons en périphérie de carrière, ° exploitation en « dent creuse » avec encaissement du carreau à 750 m NGF, ° réaménagement progressif et végétalisation de la carrière de « haut en bas ».

Pour les enjeux d’intégration et de réaménagement, il s’agira de restituer de la valeur à un site de carrière laissant des « stigmates minérales » dans le paysage.

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Cela passera par les mesures suivantes : ° respect du plan d’exploitation avec exploitation depuis le sommet du site, extraction par phases successives jusqu’au carreau final, ° exploitation « encaissée » et non visible depuis les habitations proches, ° remise en état progressive des fronts et des banquettes visibles au loin, ° préservation des boisements et merlons (bande des 10 m).

Les enjeux de réaménagement et d’intégration paysagère seront appréhendés au cours de l’exploitation et lors de la remise en état final. L’étude sur la perception du site dans le paysage est présentée sur la figure suivante.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 114

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2.1.6 Effets sur les milieux naturels et écologiques

2.1.6.1 Effets dans l’emprise du projet

Effets sur la flore et la faune : Dans l’emprise actuellement autorisée de la carrière, la poursuite d’activité concernera la zone d’exploitation et une zone inexploitée au Nord (fourrés, forêt en régénération, boisements anciens).

En zone de carrière, seules quelques surfaces sont en reconquête végétale. La poursuite de l’extraction détruira le couvert végétal acidiphile installé (genêts à balais, saules marsault,…).

Lors de l’extension de la carrière, l’extraction concernera près de 4,09 ha au total. L’extension détruira le couvert végétal sur les parties Nord et Nord-Ouest de la carrière, dont les enjeux sont faibles à modérés : fourrés, forêt en régénération, boisements anciens, prairie mésophile.

L’effet sera direct sur la flore et la faune sur l’emprise de l’extraction.

Ailleurs, dans l’emprise du projet d’extension, la végétation sera conservée avec une végétation rase acidophile, des fourrés et des bandes boisées (bande de retrait des 10 m).

La faune et l’avifaune fréquentent le site, par passages réguliers pour la chasse et survols essentiellement. La carrière proprement dite ne constitue pas un lieu de nidification ou de refuge. Les espèces directement concernées dans l’emprise du projet d’extension de carrière sont des oiseaux (passereaux forestiers notamment), des reptiles (lézard des murailles), des amphibiens, des mammifères, des insectes (papillons, orthoptères) et des gastéropodes communs.

Les chiroptères qui chassent sur ces emprises ne disposent pas ici de gîtes de reproduction ou d’hibernation. Ils se déplacent pour chasser dans le grand ensemble forestier.

Les effets les plus importants concerneront l’avifaune, les amphibiens et reptiles, les mammifères et insectes, en particulier lors de la destruction du couvert végétal (défrichement préalable). Selon les conditions et saisons de réalisation, les effets seront très variables. Des mesures d’évitement et de réduction apparaissent nécessaires.

Ajoutons que les milieux forestiers ou agricoles alentours offrent de multitudes de possibilité de refuge pour des espèces déplacées par l’exploitation de la carrière. Le milieu forestier est extrêmement étendu et il n’y aura pas de destruction d’un habitat nécessaire aux espèces.

Dans l’environnement rapproché de la carrière, les habitats et espèces n’apparaissent pas ou peu impactés. Le dérangement s’opère en journée lors des périodes d’extraction, de traitement et de transport (bruit, activité). Les émissions de poussières restent circonscrites à la carrière. Les espèces des milieux humides aval ne subissent pas d’impact (ruisseau de Compain, rivière Dore).

Effets sur la trame verte et bleue :

Trame verte :

La carrière des « Barthes» intègre un éco-paysage forestier de « vallées encaissées » considéré localement en corridors écologiques diffus à préserver.

La surface totale d’emprise de la carrière de 4ha 96a 44ca, considérée comme modeste dans l’entité de la « Haute-Vallée de la Dore » n’affecte pas sensiblement les corridors écologiques diffus du secteur. La carrière en activité est un site industriel peu attractif pour la biodiversité, avec une zone minérale dénudée ou en recolonisation végétale. Après une remise en état final adaptée au contexte local, la carrière peut être un lieu original et attractif pour la biodiversité.

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Enclavée dans la Haute-vallée de la Dore aux milieux forestiers dominants, la carrière en exploitation reste un lieu restreint de passage et de chasse pour les espèces animales.

Les effets sur la trame verte apparaissent localisés à l’emprise même de la carrière, sans atteinte aux fonctions des corridors écologiques diffus. De surcroit, Il n’y aura pas de rupture de continuité ou de couloirs écologiques par rapport à la situation actuelle.

Trame bleue :

Le site de carrière le site intègre un secteur de densité « forte » du réseau hydrographique et une densité « moyenne » en zone humides. Le milieu hydraulique superficiel en Haute-vallée de la Dore présente des enjeux et doit être préservé.

La carrière ne rejettera pas d’effluents liquides ou d’eaux de ruissellement internes. Ces dernières sont retenues sur le carreau d’exploitation.

Les effets sur la trame bleue apparaissent donc négligeables.

Synthèse : Le tableau ci-dessous synthétise et évalue les différents impacts du projet sur la biodiversité.

Tableau C29 : Synthèse et évaluation des impacts sur la biodiversité

Appréciation Nécessité de Nature générale de l’impact des effets mesures

Destruction d’habitats d’intérêt patrimonial fort Non Non

Destruction d’habitats d’intérêt patrimonial faible à modéré Non Non

Impacts sur la flore : Destruction ou altérations d’habitats Faible Non favorables, destruction d’individus, dérangement…

Impacts sur l’avifaune : Destruction ou altérations d’habitats Faible à Oui favorables, destruction d’individus, dérangement… modérée

Impacts sur l’herpétofaune : Destruction ou altérations Faible Oui d’habitats favorables, destruction d’individus, dérangement…

Impacts sur les mammifères (hors chiroptères) : Destruction ou altérations d’habitats favorables, destruction d’individus, Faible Oui dérangement…

Impacts sur l’entomofaune (patrimoniale) : Destruction ou altérations d’habitats favorables, plantes-hôtes, destruction Très faible Non d’individus, dérangement…

Les effets non évitables correspondront au remaniement permanent de la zone minérale, à la destruction ponctuelle du couvert végétal de recolonisation (enjeux faibles), à la destruction ou au dérangement d’espèces plus ou moins mobiles lors du défrichement préalable au droit des surfaces d’extension de l’installation (oiseaux, reptiles, amphibiens, mammifères, papillons, insectes). La réduction des effets du défrichement par des mesures clés apparaît essentielle.

La carrière occasionne du bruit, des poussières et des vibrations essentiellement. Ces impacts seront effectifs durant toute la durée de l’exploitation en projet et demeurent circonscrits à l’emprise autorisée. Ces impacts restent faibles à négligeables dans les terrains jouxtant la carrière, fréquentés par faune riche et variée.

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Les mesures de réduction des effets consisteront à procéder aux défrichements et décapages des sols végétalisés des aires d’extension en dehors des périodes de nidification des oiseaux.

Les mois de novembre à janvier apparaissent les plus propices aux opérations de défrichement et de décapage des sols. Les oiseaux ont en partie migré et sont moins nombreux.

Les mesures prises pour réduire les émissions de poussières sur la végétation de bordure (bande retrait des 10 m, terrains riverains) et pour limiter les rejets de matières en suspension dans les eaux vont dans le sens d’une réduction des impacts. Ces mesures de réduction des effets sont décrites dans le présent dossier : notamment arrosage des pistes par temps sec, traitement des matériaux au centre du carreau minéral en période favorable, rétention des eaux de ruissellement internes, absence de rejets liquides.

Le pétitionnaire ne prévoit pas de mesures compensatoires à proximité de l’installation durant ce projet d’exploitation, eu égard des enjeux faibles à modérés sur le plan de la biodiversité et de la grande majorité d’espèces considérées en « préoccupation mineure ».

Après l’exploitation, la remise en état final du site visera à recréer un ensemble naturel. Il sera composé de falaises, de chaos rocheux, d’une forêt mixte. L’objectif sera alors d’apporter une solution intéressante sur le plan de la biodiversité et de l’attractivité pour diverses espèces.

2.1.6.2 Effets sur les zones naturelles proches

Les deux ZNIEFF de type 1 les plus proches du site sont les suivantes : ZNIEFF 1 « Gorges de la Dolore » à 2,9 km au Nord et ZNIEFF 1 « Etangs de La Chaise Dieu » à 4,0 km au Sud.

Le projet d’exploitation de la carrière des « Barthes » n’aura pas d’effets perceptibles directs ou indirects sur ces ZNIEFF suffisamment éloignées et dans des bassins versants hydrographiques distinctes. C’est également le cas pour le tronçon classé Natura 2000 sur la Dolore amont.

Les autres ZNIEFF sont très éloignées avec aucun effet provenant de la carrière. Le projet n’aura donc pas d’effets sur les zones naturelles proches.

2.1.6.3 Incidence du projet sur les zones « Natura 2000 » proches

Les zones inscrites au réseau « Natura 2000 » dans le Puy de Dôme les plus proches de la carrière des « Barthes à Mayres sont situées sur le cours amont de la Dolore (ZSC Natura 2000 type B « Rivières à moules perlières » n°FR8301094), au droit du complexe tourbeux de « Virennes » sur la commune du Monestier (ZSC Natura 2000 type B n°FR8302002), sur le cours de la Dore et ses affluents entre Ambert et Thiers (SIC « Dore et affluents » n° FR8301091), sur les Parties sommitales et Hautes-Chaumes du Forez (SIC, n°FR8201756).

En Haute-Loire, le complexe minier de la « vallée de la Sénouire » (ZSC, n°FR8302009) est référencé en façade ouest du Livradois, au-dessus du bassin de Paulhaguet.

D’une manière générale, les zones Natura 2000 sont éloignées et sans relation directe avec la carrière des « Barthes » à Mayres. Les incidences sur le plan de la biodiversité, des paysages ou de la qualité de l’eau sont négligeables.

La carrière reste toutefois située en amont hydrologique du SIC « Dore et affluents » à Ambert. Les effets actuels de l’installation et du projet sur la qualité des eaux de la Dore sont et doivent être négligeables en l’absence de rejets liquides. La carrière ne borde pas directement de cours d’eau du bassin de la Dore, ce qui permet une préservation de la qualité des eaux.

La carrière des « Barthes » demeure également isolée et éloignée des autres zones Natura 2000, avec aucune incidence avérée ou quantifiable.

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2.2 Effets sur le milieu humain 2.2.1 Effets sur la population et l’habitat

La carrière des « Barthes » à Mayres et sa périphérie rapprochée sont faiblement habités, dans un environnement forestier et rural. Pour les secteurs urbanisés, nous notons une répartition très diffuse de petits hameaux et villages, la présence de bourgs éloignés.

Les habitations les plus proches de la carrière sont répertoriées ici : o hameau de « Garrait Haut » (altitude 800 m), à 150 m à l’Ouest, o hameau de « Compain » (altitude 830 m), à 350 m à l’Ouest, o village de « Besset » (altitude 755 m), à 460 m au Nord-Est, o village de « Mas Marchet », (altitude 875 m), à 620 m au Sud-Ouest, o hameau du « Procureur » (altitude 725 m), à 630 m au Nord-Est, o hameau de la « Marcherie » (altitude 940 m), à 920 m au Sud-Ouest, o hameaux « Cubelles – Les Combaux » (altitude 790 m), à 1000 m au Sud-Est, o le bourg de Mayres (altitude 800 m) est situé à 1300 m au Nord.

L’activité de cette carrière est journalière en semaine, avec extraction, traitement périodique et transport de matériaux. La carrière peut présenter des jours d’inactivité. Le transport concerne uniquement le transit interne des matériaux, les chargements vers les chantiers extérieurs (entreprise MAGAUD et clients divers).

Les poussières, bruit et vibrations induites par cette carrière très isolée n’affectent pas les zones habitées et la population riveraine. Le transport induit reste modéré et diffus sur plusieurs axes routiers, avec une moyenne de 10 camions/jour en production maximale annuelle.

La population des bourgs de Mayres, Dore l’Eglise ou La Chapelle Geneste ne perçoivent pas la carrière des « Barthes », très isolée dans la Haute-vallée de la Dore.

Le projet de renouvellement de la carrière des « Barthes » n’aura pas d’effets directs ou indirects supplémentaires sur les zones habitées proches. Les effets sont seulement perceptibles aux horaires de travail lors du fonctionnement courant hebdomadaire.

2.2.2 Effets sur la salubrité publique

L’installation de carrière n’aura pas d’effets sur la salubrité publique. Les émissions de poussières issues de l’exploitation, circonscrites à la carrière des « Barthes », n’affectent pas les zones d’habitats ou les zones fréquentées par la population.

Les rejets d’eaux de ruissellement interne sont nuls.

2.2.3 Effets sur l’occupation des sols

Hormis la modification topographique résultant de l’extraction de roches massives, le projet d’exploitation de carrière n’aura pas d’effets sur l’occupation des sols. Les terrains périphériques à l’conserveront leur vocation actuelle : fourrés, bois-taillis, forêt, pâtures et prairies de fauche.

La remise en état final après exploitation prévoit le maintien d’un milieu naturel avec des falaises chaos, des banquettes boisées, un carreau réaménagé et boisé.

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2.2.4 Effets sur l’activité économique

Le projet d’exploitation de cette carrière n’aura pas ou peu d’effets négatifs sur l’activité économique locale. Les terrains concernés par l’extension sont exploités en pâture agricole ou forêt, en propriété MAGAUD. L’exploitant agricole a connaissance du projet d’exploitation.

La municipalité de Mayres reste favorable au projet sur les emprises définies et, plus largement, sur le maintien d’une activité industrielle sur cette commune rurale.

La carrière de Mayres emploie 1 à 3 conducteurs d’engin, qualifiés à temps complet, originaires de Mayres ou d’Arlanc. Cette installation industrielle permet, enfin, une valorisation de matériaux locaux du sous-sol (roche massive métamorphique : gneiss « leptynite »).

2.2.5 Effets sur l’agriculture et l’élevage

L’installation de carrière à un effet direct sur l’agriculture, lors de son extension, avec une perte de surface exploitable prairie pâturée de 60 a environ. Cette surface est actuellement exploitée pour l’élevage de bovins par un agriculteur de Mayres.

En périphérie du projet, l’activité agricole n’est pas perturbée. Les émissions de poussières n’atteignent pas les parcelles agricoles : absence d’effets sur les pâtures, le fourrage ou les cultures de montagne. Le dérangement des animaux est faible à négligeable.

Les effets de la carrière restent négligeables sur l’activité des exploitations agricoles.

2.2.6 Effets sur le tourisme

Le projet de carrière n’aura pas d’effets notables sur le tourisme. En l’état actuel, cette carrière très discrète n’affecte en rien l’activité touristique de ce secteur du Livradois-Forez.

Les points forts touristiques locaux sont assez éloignés de la carrière, sur les communes de Mayres, Arlanc ou La Chaise Dieu notamment. La ligne ferroviaire touristique, passant à 350 m au Nord, apparaît peu concernée par l’activité de carrière (perception furtive du site).

Les usagers pédestres et cyclistes ne perçoivent la carrière que furtivement dans l’ensemble boisé sur les sentiers, points de vue ou RD907. La perception paysagère sera modérée et analogue à la situation actuelle.

Les effets de la carrière restent négligeables sur l’activité touristique.

2.2.7 Effets sur le patrimoine

Aucun patrimoine bâti ou édifice remarquable n’est menacé directement ou indirectement par l’installation de carrière des « Barthes ». Les monuments classés sont éloignés de plus 500 m.

Les monuments classés sont tous distants de plus de 3 km de la carrière des « Barthes ».

La perception de la carrière des « Barthes » à Mayres est nulle depuis les différents bourgs de Saint-Sauveur la Sagne, Dore l’Eglise, Arlanc et La Chaise Dieu qui comportent des monuments historiques classés.

Dans le secteur, les autres monuments classés ou non du patrimoine restent éloignés de la carrière. Les visiteurs ne perçoivent pas ou peu la carrière depuis ces lieux de visite. Le point d’observation depuis la Chapelle Sainte-Anne à Mayres sur la carrière est occulté par un boisement de pins sylvestre. La carrière demeure peu perceptible en ce point.

Sur le plan de l’archéologie, les sites inventoriés restent éloignés et sans lien avec le site.

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2.2.8 Effets sur la sécurité publique

La sécurité publique n’est pas menacée par le fonctionnement de cette installation de carrière. L’accès au site sera interdit à toute personne étrangère à l’activité. Le site sera entièrement clôturé, avec affichage des interdictions et des dangers.

Le public et les usagers locaux fréquentent la RD907 et la route communale d’accès à Compain.

L’unique point de danger potentiel correspond à la sortie actuelle de la carrière sur la RD907. Cette sortie, bien visible et signalée, reste peu accidentogène. Une seconde sortie est également à l’étude plus basse sur la RD907. Ces sorties seront signalées et aménagées selon les exigences du Département, gestionnaire du réseau routier.

Actuellement, les conditions sont satisfaisantes et le Département n’a pas émis d’observation.

Enfin, la carrière des « Barthes » à Mayres n’intègre pas de zone sensible au regard des risques technologiques et naturels.

2.2.9 Effets sur la circulation et les transports

La circulation induite par l’exploitation de la carrière des « Barthes » concerne uniquement la RD907 et le réseau secondaire départemental du secteur. La RD907 est une route peu fréquentée aménagée pour des forts gabarits (grumiers, porteurs, divers camions, engins agricoles,…).

Avec une production moyenne annuelle de 40000 tonnes, la carrière des « Barthes » induit indirectement un trafic moyen journalier de 8 à 12 camions sur la RD907. Les comptages routiers indiquent un trafic moyen journalier de 95 véhicules-jour (VL et PL indifférenciés).

Ce flux routier induit par la carrière représente près de 10 % du trafic routier de la RD907, ce qui apparaît tout à fait acceptable au vu du trafic très faible comptabilisé.

2.2.10 Effets sur les réseaux et canalisations

Le projet d’exploitation de la carrière des « Barthes » n’aura pas d’effets sur les divers réseaux et canalisations en présence. L’extension de l’installation ne concerne aucun tracé. Les réseaux et canalisations ne seront aucunement perturbés par les vibrations. La ligne télécom bordant la RD907 et qui longe la carrière ne sera pas perturbée par l’exploitation à l’arrière d’écrans rocheux et de bosquets. Elle est davantage soumise aux défauts d’entretien et d’élagage dans ce secteur forestier isolé. Cette ligne a été partiellement enfouie.

2.2.11 Effets sur l’environnement sonore

2.2.11.1 Bruit

Généralités : Sur une exploitation de carrière de roches massives, le bruit provient de multiples sources : o abattage des matériaux à l’explosif (2 à 4 campagnes par an), o abattage des matériaux au godet, dent de déroctage, o engins de forage (préalable au minage), o engins d’exploitation (transport/alimentation, chargement au front, mise en stock/reprise, chargement des camions de transport), o matériel de traitement (broyage-concassage primaire, concassage, criblage),

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o trafic lié au transport. Certaines de ces sources sont mobiles (pelle mécanique, chargeurs, poids lourds), d’autres sont fixes ou semi-fixes (installation de traitement,…). Les sources provoquent des bruits élevés, de très courte durée, qui ne constituent pas de gêne à proprement parler, les autres provoquent des bruits qui sont pour la plupart fluctuants mais continus.

Les méthodes de mesures, utilisées pour caractériser et quantifier ces bruits, font appel au sonomètre. Le signal issu d’un sonomètre restitue les variations de pression captées par un micro. Pour rapprocher ce signal de celui perçu par l’oreille, il convient d’utiliser un filtre de pondération, en général le filtre (A). Les mesures s’expriment alors en décibels pondérés dB (A).

Si le niveau sonore varie dans le temps, on utilise le niveau énergétique pendant la durée du signal. Il correspond au niveau énergétique qu’aurait un bruit continu stable pendant la même durée et contenant la même énergie. On appelle ce niveau, le niveau équivalent Leq (valable pour une installation, dans son ensemble - avec engins et installation de traitement).

Sources et niveaux acoustiques : Les niveaux acoustiques couramment observés en carrière (et à 7 mètres de la source) avec des engins du type de ceux qui seront utilisés sur le site sont les suivants : o pelle hydraulique (à 7 mètres) = ~ 77 dB (A), o brise-roche hydraulique BRH (à 7 mètres) = ~ 110 dB (A), o chargeuse sur pneus (à 7 mètres) = ~ 78,5 dB (A), o foreuse pour minage (à 7 mètres) = ~ 82,0 dB (A), o camion ou dumper au ralenti (à 7 mètres) = ~ 74,0 dB (A), o camion ou dumper à pleine puissance (à 7 mètres) = ~ 78,5 dB (A), o compresseur mobile de soufflage (à 7 mètres) = ~ 60 dB (A).

Le niveau sonore cumulé de l'ensemble des véhicules ressort à 82,5 dB(A) en considérant que tous les véhicules sont au même endroit en même temps.

Ce niveau acoustique maximum peut être ramené à la baisse pour tenir compte des moments de la journée de travail où les véhicules ne fonctionnent pas. Statistiquement, on considère que sur un poste de travail, l’atténuation acoustique due à une pondération temporelle de 50 % des niveaux maximum est de 4 dB(A), ce qui ramène les niveaux de bruits équivalents engendrés par le fonctionnement des véhicules à 78,5 dB(A) à 7 mètres.

Nous observons, par ailleurs, les fourchettes de puissances acoustiques suivantes (à la source) sur quelques matériels de traitement courants : o cribles = 103 à 120 dB (A), o concasseurs = 97 à 122 dB (A), o broyeurs à barres = 105 à 118 dB (A).

Il faut noter que ces niveaux sonores sont très variables et s’atténuent avec la distance (atténuation de l’ordre de 7 dB (A) par doublement de distance, entre 50 et 600 m).

L’impact des engins est relativement limité dans la mesure où ils n’ont pas un fonctionnement continu, et dans la mesure où ils vont évoluer en partie au pied du front de taille qui va constituer une paroi de protection acoustique.

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Effets acoustiques en fonctionnement cumulé : Nous retiendrons ainsi, pour des installations de traitement de capacité de production moyenne, des niveaux sonores suivants (absence d’écran phonique) : o distance de 7 mètres = 78,5 dB(A), o distance de 20 mètres = 69,5 dB (A), o distance de 100 mètres = 51,9 dB(A).

Effets acoustiques des tirs de mine :

L’impact des tirs de mines est surtout dû à la soudaineté et à la violence de la déflagration. Ce n’est pas tant le niveau sonore qui est directement en cause mais la surprise.

Dans le cas d’espèce et en raison de la topographie et de l’éloignement de la carrière par rapport aux habitations, les effets sonores des tirs de mines seront limités. Deux à quatre campagnes de minage sont réalisées chaque année sur la carrière des « Barthes ».

Atténuation en fonction de la distance :

En fonction de la distance, le bruit s’atténue dans l’atmosphère. Cette atténuation se fait selon la formule mathématique de Zouboff :

LD = Ld - 20 Log D d

avec : LD : niveau équivalent à la distance D en dB(A) Ld : niveau équivalent à la distance d en dB(A) D : distance de « prévision » du bruit en m d : distance de « mesure » du bruit en m 20 : distance « source » / « prévision » inférieure à 50 m 23 : distance « source » / « prévision » supérieure à 50 m

On trouvera ci-après un tableau donnant les niveaux prévisibles de bruit ressenti à partir de chaque groupe d’engins ou d’installations recensés.

Tableau C30 : Atténuation des niveaux acoustiques selon la distance

Distance (en mètres) 7 20 100 200 300 400 500

Log D/d 0 0,45 1,15 1,46 1,63 1,76 1,86 Fonctionnement de 78,5 69,5 51,9 45,0 40,9 38,1 35,9 l’installation de traitement

Ces niveaux sonores sont évalués en considérant que l’influence du bruit de fond est faible et qu’il n’y a aucun obstacle entre la source d’émission et le point de perception.

Ces valeurs sont des niveaux sonores prévisionnels maximum atteints lors de certaines phases du fonctionnement. Elles ne constituent pas le niveau de bruit équivalent (Leq) ressenti par le voisinage d’autant que l’environnement du secteur participe aussi à l’élévation du niveau sonore ambiant.

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Statistiquement, on considère que sur un poste de travail, l’atténuation acoustique due à une pondération temporelle de 50 % des niveaux maximum est de 4 dB(A), ce qui ramène les niveaux de bruits équivalents engendrés par l’installation de traitement à : o distance de 200 mètres = 41,0 dB(A), o distance de 300 mètres = 36,9 dB (A).

Niveaux maximum de bruit en limite de propriété : Les niveaux sonores maximaux induits par les installations de traitement implantées sur le carreau de la carrière sont, en limite de propriété de la carrière, inférieurs à 70 dB(A) en période diurne. Ils doivent respecter la réglementation pour les Installations Classées.

L’exploitant mettra en œuvre des moyens de réduction des émissions sonores de l’atelier de traitement (distance de retrait suffisante, merlon écran phonique, engins normalisés,…).

En situation actuelle, un niveau de bruit de 49,2 dB(A) a été mesuré en limite d’installation de carrière en activité de pointe : extraction, transport, campagne de broyage-concassage. Le point de mesure était situé à l’entrée de la carrière, en bordure du RD907. Le seuil maximal de bruit de 70 dB(A) est respecté en limite d’installation.

Atténuation due à un obstacle phonique :

La position des installations et des matériels bruyants dans une carrière en dent creuse ou à l’arrière de fronts d’exploitation induit une atténuation acoustique supplémentaire pour tout récepteur situé en dehors. Cette réduction des effets est constatée sur la carrière des « Barthes ».

Les fronts rocheux et dénivelés se comportent alors comme des obstacles phoniques.

Dans le cas présent, les 3 fronts d’exploitation supérieurs hauts de 45 m constitueront un écran phonique très important pour les habitations proches de « Garrait-Haut » et « Compain » placées en direction Ouest.

En direction du village du « Besset » au Nord-Est, l’écran phonique sera limité au front de 15 mètres bordant le carreau de carrière.

Nous effectuons une simulation pour la première maison de « Garrait-Haut » située à 330 m à l’Ouest de la source sonore. Cette source correspond ici à l’atelier de traitement des roches par broyage-concassage placé au carreau de la carrière et entouré d’un front haut de 15 m.

L’atténuation du niveau sonore liée à l’interposition d’un écran phonique linéaire est donnée par la formule suivante.

A = 10 Log [2 (√(R² + h²) - R + √(D² + h²) - D)] avec : R : distance entre l’écran phonique et le récepteur (en m) = 330 m D : distance entre l’écran phonique et la source sonore (en m) = 15 m h : hauteur de l’écran phonique (en m) = 15 m A : atténuation acoustique (en dB(A))

L’écran constitué par le front d’exploitation le plus proche assurera une atténuation acoustique notable de 11,2 dB (A) à une distance de 330 m de la source sonore. Cette atténuation est bien complétée par l’atténuation des deux fronts supérieurs présents en direction Ouest.

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L’étude de bruit révèle qu’un « encaissement » de l’atelier de traitement au carreau de la carrière derrière des écrans acoustiques est très favorable à l’atténuation des effets.

Afin de réduire considérablement les effets du bruit, l’exploitant cherchera donc à placer son atelier de traitement au carreau de la carrière et derrière les fronts d’exploitation.

Niveaux d’émergence dans les zones à émergence réglementée : Depuis le 1er juillet 1997, l’arrêté du 23 janvier 1997, relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement, s’applique aux installations nouvelles et aux installations existantes faisant l’objet d’une modification autorisée. L’article 2 définit les zones à émergence réglementée :

Zones à émergence réglementée :

V L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers, existant à la date de l’arrêté d’autorisation de l’installation et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse),

V Les zones constructibles définies par des documents d’urbanisme opposables aux tiers et publiés à la date de l’arrêté d’autorisation,

V L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été implantés après la date de l’arrêté d’autorisation dans les zones constructibles définies ci-dessus et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l’exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones destinées à recevoir des activités.

Les niveaux d’émergence admis par la réglementation au droit des zones à émergence réglementée ont été calculés dans l’étude de bruit et sont communiqués ci-après.

Tableau C31 : Niveaux d’émergence pour les zones à émergence réglementée

Émergence admissible pour Émergence admissible pour la Niveau de bruit ambiant existant dans la période allant de 7 heures période allant de 22 heures à les zones à émergence réglementée à 22 heures, sauf dimanches 7 heures, ainsi que les (incluant le bruit de l’établissement) et jours fériés dimanches et jours fériés Supérieur à 35 dB(A) et 6 dB(A) 4 dB(A) inférieur ou égal à 45dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Selon les niveaux de bruit enregistrés lors du fonctionnement de l’installation et le bruit ambiant au droit points suivis en Avril 2017, l’émergence est calculée ci-après :

Niveau Bruit de Période Emergence Seuil sonore en fond sans considérée maximale autorisé activité activité Hameau « Garrait-Haut » diurne 36,4 dB(A) 36,9 dB(A) - 6 dB(A) Nord carrière RD907 diurne 39,1 dB(A) 39,9 dB(A) - 6 dB(A)

Dans le cas général, l’émergence est calculée sur la base des Leq des niveaux sonores initial et résiduel. Dans les cas particuliers où la différence Leq – L50 est supérieure à 5 dB(A) (situation rencontrée lorsqu’il existe un trafic très discontinu à proximité), l’émergence est calculée sur la base des indices fractiles L50 des niveaux sonores initial et résiduel.

L’émergence n’est pas détectée aux points suivis. Le seuil d’émergence est respecté.

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2.2.11.2 Vibrations mécaniques

Généralités : Pour l’essentiel, les vibrations du sol (chocs, ébranlements), constatées ou ressenties, sur/ou à la périphérie d’une exploitation de carrière de roches massives, sont principalement consécutives aux outils et méthodes utilisés pour l’abattage et le traitement des matériaux. L’échelle de perception des vibrations est reportée ci-après.

Figure C18 : Echelle de perception des vibrations

Les vibrations du sol sont ressenties comme une gêne par les personnes et, d’autre part, peuvent causer des dégâts sur les ouvrages, à partir d’un certain seuil (dépendant de la fréquence de la vibration et de la vitesse particulaire pondérée provoquée). Les vibrations du sol sont exprimées comme une vitesse particulaire : V (en mm/s).

Dans la bibliographie (M. Panet, J. Caracilli, bulletin LCPC 1969), nous disposons de l’échelle de valeurs suivantes pour les dommages dues aux vibrations sur les ouvrages.

Tableau C32 : Echelle des vibrations et dégâts occasionnés

Vitesse (en mm/s) Description des dégâts > 10 Chute de plâtre. Pas de fissuration > 17 Pas de fissuration > 25 Pas de fissures visibles > 33 Fissures insignifiantes > 50 Fissures > 75 Fissures importantes > 100 Chutes de pierres – Fissures dans les roches

En France, pour des bandes de fréquence de vibrations comprises entre 5 et 30 Hertz, la limite réglementaire de la vitesse particulaire, provoquée sur les constructions avoisinantes du site, ne doit pas dépasser 10 mm/s (Arrêté ministériel du 22/09/1995 – article 22-2). Il est définit comme « constructions avoisinantes » comme suit : « immeubles occupés ou habités par des tiers, immeubles affectés à toute autre activité humaine et les monuments ».

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 126 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Aux Etats Unis, les études d'impact sur l'environnement les tirs à l'explosif ont montré que pour éviter les plaintes, il fallait limiter les vibrations (les vitesses particulaires) à moins de 2,0 mm/s.

Le type de sol et sa stratification influent grandement sur l'amplitude des vibrations et les fréquences dominantes. Moins le sol est rigide et dispose d’un pouvoir amortissant, plus la vibration est forte. Dans le cas présent, le massif rocheux granitique se présente comme un ensemble de roches massives fissurées mais non stratifiées. Ce massif présente un fort pouvoir amortissant.

D’une manière simplifiée mais représentative, la propagation des vibrations dans les roches massives obéit à la loi de Chapot. L’énergie initiale est ici liée à l’explosion d’une charge de dynamite.

−α  D  = kV      Q  Où :

• V = vitesse particulaire en mm/s • D = distance horizontale (en mètres) entre le point de mesure et le tir • Q = charge unitaire instantanée (en kg) • k et α = constantes dépendantes du site

Avec, statistiquement dans les carrières de roches massives :

• k = 2 500 • α = 1,8

L’application de la Loi de Chapot sur des simulations de tirs (avec une charge unitaire 70 kg par trous) révèle un amortissement suffisant à près de 180 m des carrières de roches massives, permettant de respecter la valeur maximale de 10 mm/s au droit des constructions.

Vibrations induites par l’installation de carrière : Dans le cas présent, l’exploitant réalisera l’extraction des roches massives avec minage et pelle mécanique (2 à 4 campagnes annuelles). Pour cette exploitation de roches massives, la pelle mécanique est utilisée pour extraire le massif fissuré et déstructuré par minage.

Pour les tirs de grande masse et pour un front exploité de 15 m de hauteur, les artificiers spécialisés appliquent, en dehors de toute contrainte particulière, 70 kg d’explosif par trou. Lorsque les fronts ont une hauteur inférieure (10 m), la charge avoisine 50 kg par trou.

Notons que les explosions des trous sont séquencées de quelques millisecondes, provoquant un train d’ondes. Sur le tableau suivant des vitesses particulaires (calculées selon la loi de Chapot), la distance minimum des tirs pour ne pas dépasser 10 mm/s est de 180 m des constructions.

Un abaque indiquant les vitesses particulaires enregistrées selon les distances et les charges unitaires est reporté dans le tableau page suivante.

Cette distance de 180 m vis-à-vis de la première habitation de « Garrait-Haut » est respectée pour tout tir de mine sur la carrière des « Barthes ». Un chargement jusqu’à 70 kg sera possible.

Nous disposons également d’enregistrements de vibrations effectués par l’exploitant lors de campagne de minage. Ces données servent à vérifier les effets et à comparer les valeurs réelles avec les valeurs théoriques de l’abaque. En effet, le coefficient « k » est variable selon la capacité

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 127 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT d’amortissement ou de propagation du sous-sol. Nous considérons que les sous-sols rocheux et homogènes « en grand » amortissent davantage les vibrations. A l’inverse, les sols argileux, altérés et hétérogènes facilitent la propagation des ondes vibratoires consécutives aux tirs.

Dans le cadre d’une campagne de tir le 06 juin 2017, des mesures sismiques normalisées ont été réalisées sur le pont du ruisseau de (limite de département, à 350 ml du tir). Le tir de mine comprenait 36 trous chargés à 41,5 kg. La quantité totale d’explosif était de 1493 kg.

Les résultats indiquaient : Vertical V = 0,85 mm/s Longitudinal L = 1,52 mm/s Transversal T = 0,65 mm/s Ces valeurs de vibrations sont inférieures au seuil de 10 mm/s aux constructions proches.

Selon l’abaque présenté ci-après, avec une charge de 41,5 kg et à une distance de 350 ml, le niveau de vibrations se situe autour de 1,9 mm/s. L’abaque est légèrement pénalisant.

Les futurs tirs se situeront donc au moins à 180 m de distance de la première habitation, avec un chargement maximal de 70 kg par trou. Des mesures sismiques seront régulièrement réalisées à la première habitation de « Garrait-Haut » afin de suivre les effets.

Le suivi des vibrations est réglementaire. Les données seront communiquées à l’Inspecteur des Installations Classées.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 128 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Figure C19 : Vitesses particulaires selon distance et charge unitaire

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2.2.12 Effets des émissions lumineuses

Les émissions lumineuses liées à l’exploitation sont uniquement dues à l’éclairage des installations, engins et camions durant les périodes d’obscurité, principalement l’hiver.

Il n’y aura aucune émission lumineuse particulière, car la carrière restera exploitée principalement en bonnes conditions météorologiques et visuelles. Aucun éclairage fixe n’est prévu par l’exploitant, qui intervient habituellement en période sèche et en journée.

Les émissions lumineuses et leurs effets seront négligeables.

2.2.13 Effets sur les projections Mécanisme et effets des projections : En exploitation de carrière, les origines des projections concernent essentiellement les tirs de mine et, dans une moindre mesure, l’abattage mécanique et le traitement des matériaux.

La propulsion de fragments rocheux, par la détérioration des charges de mine, proviennent de phénomènes liés à l’expansion des gaz pouvant être résumés comme suit : o fissuration sous l’effet de l’onde générée dans la roche par la détonation de l’explosif, o ouverture des fissures, par les gaz de détonation portés à haute pression, et température, o dislocation puis propulsion de la roche fragmentée par les gaz qui se détendent.

Plus les blocs découpés sont petits, plus la vitesse initiale de propulsion est élevée et plus la distance de projection est grande.

Causes et origines des projections : Les causes de projections indésirables (projection à grande distance) sont à rechercher dans la conjonction de paramètres liés au plan de tir et à la structure géologique du massif à abattre (hauteur, fissuration, nature).

Définition et exécution des plans de minage : Les fronts devront être orientés de façon à minimiser les risques de projections dans les directions à protéger. Ainsi, le tir par mines horizontales sera exclu.

Pour ce site, il importe de positionner les trous de forage sur le haut des fronts à l’arrière de la « tranche » à abattre ou déstructurer.

L’importance et la répartition des charges doivent être adaptées aux objectifs du tir et le bourrage doit être adapté pour éviter toute expulsion prématurée.

Un contrôle rigoureux sera donc assuré durant la phase d’abattage.

Conséquences des projections induites par le minage : Les risques de projection de matériaux seront bien maîtrisés grâce notamment aux dispositions techniques prises en matière de forage et de minage. Les projections, qu’elles soient verticales ou horizontales, se cantonneront au périmètre autorisé et au front concerné.

Par ailleurs, le maire de la commune de Mayres sera informé des 2 à 4 campagnes annuelles de minage et des modalités de contrôle.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 130 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Autres projections induites par l’exploitation : Les projections induites en exploitation par des chutes de blocs seront faibles à nulles.

Le front d’exploitation sera purgé des blocs instables à l’avancement et après chaque campagne de minage. Le traitement des roches massives par broyage-concassage ne provoque pas de projections particulières.

2.2.14 Effets sur les odeurs

L’installation de carrière, avec une activité d’extraction et de traitement de matériaux minéraux, n’engendrera pas d’odeurs particulières. Les odeurs issues des gaz d’échappement des moteurs thermiques seront émises en cours d’exploitation, aux heures de travail. Ces odeurs sont dispersées et perceptibles uniquement au droit de l’installation.

2.2.15 Effets sur la consommation d’eau et d’énergie

La consommation d’eau potable est nulle sur la carrière. Le personnel dispose d’eau potable au dépôt de l’entreprise au « Pont du Merle ».

L’eau pluviale destinée à l’arrosage des pistes en temps sec proviendra exclusivement du site, avec puisage dans le bassin de rétention. L’eau est sera transportée par le godet de chargeuse.

L’exploitation de carrière n’utilisera pas d’énergie électrique directement, considérant que les engins de traitement sont entrainés par des moteurs au diesel.

Les besoins en énergie nécessaires à l’exploitation de la carrière seront uniquement liés au fonctionnement des engins thermiques installés : pelle mécanique, camions, foreuse, broyeur- concasseur, cribleuse. La consommation hebdomadaire en gasoil n’excédera pas 1000 l. 2.2.16 Production de déchets et sous-produits

2.2.16.1 Déchets non dangereux

L’exploitation de la carrière des « Barthes » concerne des matériaux naturels (roches massives métamorphiques). Les roches seront soumises à une succession de traitements physiques simples (broyage-concassage-criblage).

Les principaux sous-produits générés seront des « stériles de traitement » qui sont des produits inertes. Les stériles de traitement seront commercialisées et utilisées pour la remise en état final de la carrière. Un plan de gestion des déchets inertes figure en annexe de l’étude d’impact.

L’exploitation engendrera, en faible quantité, la production de résidus métalliques (pièces d’usure et/ou matériels usagés, ferrailles) et de déchets spéciaux (huiles de vidange des moteurs).

Les déchets et résidus métalliques produits par l’exploitation de l’installation projetée seront essentiellement constitués : o par les pièces d’usure (usagées) des engins : dents de godets des chargeuses sur pneus et des pelles d’extraction, manchons, o par les pièces d’usure des concasseurs : « noix » et « bols », plaques de blindage, o par des « ferrailles » diverses : pièces usagées, fragments de tôle, bidons, o par des emballages divers (plastiques variés, bois...), o par des déchets ménagers du personnel (quantité très faible).

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La majorité des déchets issus de la maintenance des engins sera produite hors de la carrière. Les maintenances des engins seront réalisées au dépôt de l’entreprise au « Pont du Merle » à Mayres. Les maintenances plus importantes sont réalisées en garages.

Tous les déchets issus des maintenances seront stockés conformément à la réglementation et acheminés vers des récupérateurs agréés.

Tous les autres déchets produits par l’exploitation sur le site, hors stériles minéraux issus du traitement et déchets verts, seront évacués vers des récupérateurs agréés.

Les stériles seront commercialisés ou utilisés pour la remise en état final. Les déchets verts seront stockés, broyés ou évacués, mais aucunement brûlés. Les feux sont interdits.

2.2.16.2 Stériles de traitement

Les « stériles de traitement » sont issus du broyage-concassage-criblage des roches massives.

Ces produits fins cristallins résultant du broyage-concassage seront commercialisés et utilisés pour la remise en état de l’exploitation (couverture des banquettes et du carreau, remblais divers). Les « stériles » correspondent à des produits fins utilisables dans certains chantiers du BTP.

Sur le site, les stériles de traitement seront répartis dans l’aménagement des merlons paysagers, la remise en état progressive des banquettes et du carreau d’exploitation.

2.3 Volet spécifique des effets sur la santé

Ce volet présente les risques d'atteinte sur la santé humaine liés aux différentes pollutions et nuisances résultant de la réalisation du projet, de son exploitation et de la remise en état final du site après exploitation. 2.3.1 Rappel du contexte de l’étude

Le projet de renouvellement de la carrière de roches massives de la société MAGAUD ETPPM est localisé sur la commune de Mayres (03), au lieu-dit les « Barthes ».

Les habitations les plus proches du projet sont situées : o hameau de « Garrait Haut » (altitude 800 m), à 150 m à l’Ouest, o hameau de « Compain » (altitude 830 m), à 350 m à l’Ouest, o village de « Besset » (altitude 755 m), à 460 m au Nord-Est, o village de « Mas Marchet », (altitude 875 m), à 620 m au Sud-Ouest, o hameau du « Procureur » (altitude 725 m), à 630 m au Nord-Est, o hameau de la « Marcherie » (altitude 940 m), à 920 m au Sud-Ouest, o hameaux « Cubelles – Les Combaux » (altitude 790 m), à 1000 m au Sud-Est, o le bourg de Mayres (altitude 800 m) est situé à 1300 m au Nord.

La carrière est située à 1300 m du bourg de Mayres. Les bourgs de Dore l’Eglise et d’Arlanc sont respectivement éloignés de 3,7 km et 4,2 km de la carrière. Les communes de Dore l’Eglise et d’Arlanc disposent d’établissements scolaires et d’une maison de retraite EHPAD. La population des trois bourgs proches et des environs rapprochés de la carrière est évaluée à 2000 habitants.

Les activités prises en compte pour l’étude des effets sur la santé sont les travaux d’extraction, le fonctionnement des installations de traitement et la circulation des engins.

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2.3.2 Identification des dangers

L'identification des dangers sur la santé porte sur le projet de carrière de la société MAGAUD ETPPM situé au lieu-dit les « Barthes », sur la commune de Mayres (63).

Les sources potentielles de danger sont édictées ci-après :

2.3.2.1 Les rejets liquides

Parmi les rejets liquides, nous distinguons :

° Les eaux de ruissellement : les eaux de ruissellement internes à l’installation seront drainées, canalisées, stockées et décantées dans le bassin de collecte situé sur le carreau de la carrière. Les eaux de ce bassin seront utilisées pour les arrosages de pistes, évaporées et infiltrées partiellement. Aucun rejet d’eaux de ruissellement n’est envisagé au milieu naturel.

° Les eaux d'écoulements souterrains : dans les terrains granitiques en présence, les circulations d’eaux souterraines sont très faibles à nulles à la profondeur d’exploitation prévue. L’exploitation n’a pas d’incidence sur la qualité des eaux souterraines.

F Ces sources ne sont donc pas retenues comme sources potentielles de danger.

2.3.2.2 Les rejets atmosphériques

° Les gaz d’échappement :

Les engins utilisés lors du chantier vont rejeter des gaz d'échappement dans l'atmosphère.

Ces gaz apportent des métaux lourds pouvant entraîner les maladies suivantes : • Monoxyde de carbone (CO) : intoxication aiguë, maux de tête, vertiges, troubles sensoriels (troubles de la vision), lésions artérielles, • Dioxyde de carbone (CO2) : troubles respiratoires, coma et mort (en cas de taux important : 25% dans l’air). Notons que ce gaz est un gaz à effet de serre (un bilan de rejet est présenté au paragraphe 5 du présent chapitre),

• Dioxyde de soufre (SO2) et autres composés soufrés émis principalement par les moteurs diesels : bronchopathie chronique, asthme, • Oxydes d'azote (NOx) : troubles respiratoires avec un accroissement de la sensibilité des bronches aux infections microbiennes et des maladies respiratoires chroniques (chez les fumeurs). De plus, l'oxyde d'azote (polluant primaire) se transforme en nitrosamine (polluant secondaire potentiellement cancérigène) sous l'action des UV, • Les Composés Organiques Volatils (méthane, benzène, 1-3 butadiène, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)) et les solvants peuvent avoir des actions mutagènes (qui provoquent des mutations) et cancérigènes (actions qui sont augmentées par les poussières qui les adsorbent). Les hydrocarbures polycycliques potentialisent l'effet cancérigène des UV sur l'épiderme, • Les métaux :

o Plomb (Pb) : troubles nerveux (chez l'enfant surtout), anémies (perturbation de la synthèse de l'hémoglobine), affections du foie et des reins,

o Cadmium (Cd) : affections respiratoires (cancers bronchiques), troubles rénaux,

o Mercure (Hg) : troubles du système nerveux (mémoire, fonctions sensorielles et de coordination), troubles rénaux,

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o Nickel (Ni) : maladies respiratoires, asthme, malformations congénitales, cancers des poumons,

o Chrome (Cr) : cancers (des bronches, gastro-intestinaux), dermatites,

o Arsenic (As) : cancers des bronches, troubles dermatologiques (dermatites), anémie,

o Béryllium (Be) : dermatites, cancers bronchiques, ulcère, inflammation des muqueuses.

La pollution occasionnée localement par le projet reste dérisoire et ne modifiera pas les teneurs atmosphériques de fond pour les raisons suivantes :

• activités uniquement pendant les heures ouvrables,

• écrans naturels existants entre la source sur l’installation et les « zones à risques » (écrans : merlons paysagers, topographie, espace boisé),

• dilution atmosphérique par les conditions météorologiques.

L’essentiel des mesures compensatoires réside en : • un contrôle des gaz d’échappement, • l’entretien des véhicules, • la limitation de la vitesse maximale de la circulation.

F Le nombre d'engins et de camions présents simultanément sur le site étant de 5 au maximum, cette source n’est pas une source potentielle de danger.

° Les rejets de poussières :

Ils sont liés à la circulation des camions sur les pistes par temps sec, à l'extraction, aux chargements ainsi qu’au broyage-concassage-criblage des roches massives.

Afin de limiter l’émission de poussières et leur dispersion dans le milieu naturel, les pistes et les stockages de matériaux seront arrosées en fonction des besoins pour contenir ces poussières sur le site. L'eau utilisée pour l'arrosage des pistes proviendra du bassin de rétention des eaux de ruissellement internes. Cette mesure permettra de limiter la production de poussières.

Précisons également, que des campagnes de mesures de retombées de poussières dans l’environnement seront réalisées conformément à la réglementation en vigueur.

Nous nous référerons par ailleurs à la publication : "L'analyse des effets sur la santé dans le cadre des études d'impact – Cas des carrières d'extraction" – X. de SOOS. L’étude considère les poussières comme représentant une source de danger.

La principale affection professionnelle constatée sur les sites de carrière (pneumoconiose) est liée à la présence dans l'air ambiant de silice libre (SiO2). La présence de silice reste notable dans le gisement métamorphique de leptynite en présence (taux de quartz de 15% dans les poussières alvéolaires mesurées en avril 2017). Des mesures individuelles seront régulièrement effectuées comme l’impose la législation.

F Cette source est donc retenue comme source potentielle de danger.

° Les rejets de silice cristalline (quartz) : Sur une carrière de roches massives cristallines, ces rejets sont liés aux émanations de poussières lors de la circulation des engins, à l’extraction et le concassage de matériaux.

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La carrière des « Barthes » à Mayres est une carrière de gneiss type « leptynite » (minéralogie : quartz, feldspaths plagioclase, grenat,…). Le taux de quartz à l’état minéral dans la roche est élevé. Ces matériaux granitiques ne contiennent pas de fibres d’amiante. La détermination du taux de quartz et des formes de silice cristalline (quartz, cristobalite, tridymite) dans les poussières de cette carrière a été réalisée en 2017 par ITGA Saint-Etienne. Les résultats indiquent l’absence de cristobalite et de tridymite dans les poussières alvéolaires. Les taux de silice cristalline dans les poussières de carrière de roche massives varient sensiblement selon la nature de la roche traitée. La silice cristalline se retrouve essentiellement à l’état de quartz naturel dans les poussières totales. Sur les installations de carrière, les campagnes de mesures des poussières totales en retombée dans l’environnement ou dans l’atmosphère de travail intègrent la détermination du taux de silice cristalline. La silice cristalline libre pénètre dans le corps humain par voie respiratoire.

En toxicité aiguë : les poussières de silice cristalline peuvent provoquer une irritation des yeux et du tractus respiratoire. En toxicité chronique : trois sortes d’atteintes chroniques sont liées à l’exposition aux poussières de silice cristalline : atteinte pulmonaire (la silicose), cancérogenèse (cancérogène du groupe 1), atteintes auto immunes (glomérulonéphrite…).

F Cette source est donc retenue comme source potentielle de danger.

2.3.2.3 Le bruit

Le bruit est défini comme "un ensemble de sons sans harmonie" ou par "toute sensation auditive désagréable ou gênante" : la notion de bruit est donc très relative.

Les bruits sont considérés comme fatigants à 75 dB(A) (le seuil de la douleur est aux environs de 120 dB(A)). A titre indicatif, un camion passant au ralenti à côté d’une maison bordant une route génère au niveau de celle-ci un bruit allant de 75 à 85 dB(A). Les effets du bruit sur la santé sont multiples : • sur l’audition : déficit provisoire de l’audition appelé fatigue auditive (à partir de 70 à 80 dB(A)), effet psychologique d’isolement, perte auditive définitive (>85 dB(A) pendant 8 heures par jour sur plusieurs années), • sur l’oreille interne : difficulté d’équilibre (vertiges), nausée, • hypertension artérielle, • troubles digestifs : glandes surrénales et hypophysaires touchées, • troubles psychiques, • troubles respiratoires, • troubles du sommeil, • troubles génitaux : chute de la fécondité.

Les horaires de l'activité seront limités à celles des heures ouvrables du lundi au vendredi. Les engins seront conformes à la législation en vigueur vis-à-vis des normes antibruit.

F Cette source est donc retenue comme source potentielle de danger.

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2.3.2.4 Le trafic routier

L’activité de la carrière des « Barthes » génère un trafic moyen de 8 à 12 camions par jour de semaine, avec une circulation très faible sur la route départementale RD907.

Le trafic s’effectue depuis la carrière voisine sur le réseau routier départemental du secteur.

Le trafic des camions pourrait avoir un impact sur la population : o pollution sonore, o pollution atmosphérique, o risque d’augmentation du nombre d’accidents corporels aux abords du site.

F Cette source est donc retenue comme source potentielle de danger.

Le tableau ci-dessous regroupe les sources retenues et non retenues pour cette étude :

Tableau C33 : Récapitulatif des sources potentielles de danger

Source Danger Potentiel Transmission Justification du choix

Rejets atmosphériques Circulation de camions de poussières et de Inhalation Source retenue Exploitation de la carrière silice cristalline

Engins d’exploitation Bruit Stress Source retenue

Trafic Bruit Stress Source retenue

Pas d’émission de polluants étant Rejets liquides d’eaux donné les mesures préventives Rejets liquides Ingestion polluées Source non retenue

Pas d’émission étant donné les Contact direct avec les Ingestion mesures préventives Sol polluants directe Source non retenue

F Les éléments traceurs de risques pour la santé retenus sont les poussières et le bruit.

2.3.3 Définition des relations doses-réponses

2.3.3.1 Généralités

Ce chapitre a pour but de caractériser les effets toxiques, qui dépendent : ° de la nature des polluants, ° de la sensibilité des organismes exposés (personnes âgées, enfants,…), ° des modalités d’expositions (fréquence, durée, niveau de concentration).

La toxicité peut prendre plusieurs formes qui se différencieront par l’intensité, la nature et le délai d’apparition des effets.

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Les notions de dose et de durée d’exposition sont primordiales en toxicologie. La prévision des effets en fonction de ces deux paramètres est la base de l’évaluation du risque. « C’est la dose qui induit la toxicité ».

La relation doses-effets est spécifique d’une voie d’exposition. Elle établit un lien entre la dose de substance mise en contact avec l’organisme et l’occurrence d’un effet toxique jugé critique. Cette fonction s’exprime par des indices toxicologiques regroupés sous le terme de valeurs toxicologiques de référence (VTR).

Nous distinguons deux types d'effets : - les effets à seuil (ou systémiques), - les effets sans seuil (ou cancérigènes). En l’absence de Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR), les valeurs guides fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2005 seront ici prises comme référence.

Sont distingués :

• pour les effets à seuil (non cancérigènes) :

La RfD (Reference Dose) qui est une estimation de l'exposition par ingestion journalière d'une population humaine (y compris les sous-groupes sensibles : enfants, personnes présentant des maladies, personnes âgées…) qui vraisemblablement, ne présente pas de risque appréciable d'effets néfastes durant une vie entière. Elle s'exprime en pg ou mg/kg de poids corporel/jour.

La RfC (Reference Concentration) est une estimation de l'exposition par inhalation continue d'une population humaine (y compris les sous-groupes sensibles : enfants, personnes présentant des maladies, personnes âgées…) sans risque appréciable d'effets néfastes durant une vie entière. Elle s'exprime en Ng/m3 inhalé.

• pour les effets cancérigènes :

L'ERU (Excès de Risque Unitaire) qui est une estimation haute du risque d’apparition d’un cancer par unité de dose liée à une exposition durant la vie entière applicable à tous les individus d’une population.

Les données exposées ci-dessous résument la connaissance des effets chroniques pour la santé à des expositions pour la plupart observables en milieu professionnel.

Ces doses d'exposition sont dans ces cas très supérieurs à celles auxquelles les populations pourraient être exposées dans le cadre du projet. Ces relations doses-effets sont fonction des polluants traceurs du risque sélectionnés auparavant.

2.3.3.2 Relation doses-réponses : Cas des poussières (PM 10, PM 2,5)

Selon la Société Française de Santé Publique, les poussières ne représentent pas un polluant en tant que tel mais elles sont composées de nombreux sous-groupes comprenant chacun des composés différents. Ces poussières ou particules se définissent généralement selon leur taille granulométrique. Les grosses particules sont issues d’opérations de broyage-concassage-criblage et se mettent en suspension dans l’air sous l’effet du vent. L’agriculture génère également ce type de particules, ainsi que les pollens, spores et plantes. Ces particules ont un diamètre de 2,5 à 10 µm (P.M. 10).

Les autres particules d’un diamètre inférieur à 2,5 µm (P.M. 2,5) sont issues de la combustion de matériaux ou de gaz précurseurs réagissant avec l’atmosphère.

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Elles sont de composition très variable et on y trouve des nitrates, de l’ammonium, des sulfates, des acides forts, des métaux, du carbone et de l’eau. Elles sont principalement issues de centrales thermiques, de l’industrie et de la circulation routière.

Ces particules peuvent rester plusieurs jours en suspension dans l’air et être transportées sur de très longues distances, alors que les PM 10 se déposent plus rapidement par gravité (rapport SFSP 1999).

La taille granulométrique des particules constitue le facteur déterminant de l’absorption. En effet, les fines particules (PM 2,5) pénètrent par la voie respiratoire inférieure, alors que les plus grosses (PM 10) sont généralement précipitées dans l’oropharynx pour être dégluties et absorbées.

Toujours selon le rapport SFSP 1999, les effets des particules sur la santé, sont de trois ordres : ° des effets immunotoxiques (dont certains allergiques) ; ° des effets génotoxiques (dont certains cancérigènes) ; ° des réactions inflammatoires non spécifiques.

Notons toutefois que les effets cités auparavant sont à mettre en relation avec les composés présents sous forme de particules.

D’une manière globale, les diverses études montrent que les PM 2,5 sont les plus préoccupantes vis-à-vis de la santé publique.

Les valeurs guides fixées par l’OMS seront prises en compte : ° PM 2,5 : 10 µg/m3 en moyenne annuelle et 10 µg/m3 en moyenne journalière, ° PM 10 : 20 µg/m3 en moyenne annuelle et 50 µg/m3 en moyenne journalière.

2.3.3.3 Relation doses-réponses : Cas de la silice cristalline :

Les voies essentielles de pénétration de la silice cristalline dans l’organisme sont la voie pulmonaire et les yeux.

En toxicité aiguë, les poussières de silice peuvent provoquer une irritation des yeux et du tractus respiratoire.

En toxicité chronique, la silice cristalline atteint le système respiratoire et les poumons. La silicose est une pneumoconiose fibro-santé secondaire à l’inhalation de particules de silice libre. Les manifestations cliniques sont tardives et fonction de la durée d’exposition ainsi que la concentration en silice dans l’air.

La silice cristalline joue un rôle certain dans l’apparition de cancers chez l’homme.

Chez l'homme, les particules d'un diamètre aérodynamique de 5 à 30 µm se déposent surtout dans la région naso-pharyngée. Les particules d'un diamètre de 0,5 à 5 µm peuvent se déposer dans les régions trachéobronchique et alvéolaire.

La valeur guide VTR proposée par l’Agence de protection de l’environnement de Californie (Cal EPA) est de 3 µg/m3 pour la silice cristalline.

2.3.3.4 Relation doses-réponses : Cas du bruit

Chaque individu réagit différemment face au bruit, il est donc difficile d’évaluer avec précision les relations doses-effets entre le bruit et les effets sur la santé.

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Néanmoins, différentes études ont montré que le bruit a des effets sur la santé et a des influences au niveau des : • élévation de la tension artérielle, • troubles du rythme respiratoire, • troubles du rythme cardiaque, • troubles du champ visuel, • détérioration de la vision nocturne, • troubles du sommeil, • diminution de la concentration, • fatigue psychique, • tendance à la violence chez certains sujets fragiles.

D’après une étude menée par l’OMS, il n’y aurait aucun effet pour une exposition à un niveau inférieur à 70 dB(A) pendant 24 heures, mais des niveaux de pressions acoustiques élevés et instantanés endommagent le système auditif (le seuil de douleur étant à 120 dB(A) et la limite étant 140 dB(A)).

De même, une exposition à 80 dB(A) pendant 24 heures serait susceptible d’entraîner des lésions auditives, ainsi qu’une exposition à 70 dB(A) associée à des vibrations ou à l’ingestion de drogues entraînent également des lésions auditives.

2.3.3.5 Relations doses-réponses : Cas du trafic

La circulation des camions et engins divers peut avoir un effet sur la santé publique par l’augmentation du bruit, de la pollution atmosphérique (gaz d’échappement, poussières) et des risques d’accidents corporels de la circulation.

2.3.3.6 Valeurs toxicologiques de référence retenues pour l’étude

Bruit : Les effets du bruit sont différents selon les individus, par conséquent, nous supposerons, selon la bibliographie, que la limite d’exposition pour les populations environnantes se situe à 65-70 dB(A), afin de ne pas causer certains des troubles cités auparavant.

Poussières : Sur la base de considérations énoncées ci avant, les Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) adoptées pour l'étude sont celles concernant une voie d'exposition par inhalation.

En l’absence de VTR pour les poussières, les valeurs guides édictées par l’OMS en 2005 sont ici prises en compte.

Tableau C34 : Valeurs guides de référence pour les molécules à effets seuils (inhalation)

Valeurs Guides OMS 2005 VTR retenues pour l'étude Molécules (µg/m3) (µg/m3) PM 2,5 : PM 2,5 :

Poussières 10 µg/m3 (moyenne annuelle) 1 0 µg/m 3 (moyenne annuelle) 10 µg/m3 (moyenne journalière) 10 µg/m 3 (moyenne journalière)

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Valeurs Guides OMS 2005 VTR retenues pour l'étude

Molécules (µg/m3) (µg/m3)

PM 10 : PM 10 :

Poussières 20 µg/m3 (moyenne annuelle) 2 0 µg/m 3 (moyenne annuelle) 50 µg/m3 (moyenne journalière) 50 µg/m 3 (moyenne journalière)

Silice cristalline :

Nous notons l’absence de VTR pour la silice cristalline dans les bases toxicologiques internationales communément utilisées.

Seule l’Agence de protection de l’environnement de Californie (Cal/EPA) propose une valeur VTR de 3 µg/m3.

Les Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP) réglementaires fixées dans le Code du Travail (article R.4412-19) sont les suivantes : • 0,1 mg/m3 pour le quartz ; • 0,05 mg/m3 pour la cristobalite et la tridymite.

2.3.4 Evaluation de l’exposition

L'évaluation de l'exposition est réalisée pour les éléments retenus comme traceurs du risque dans le chapitre identification des dangers.

2.3.4.1 Exposition aux poussières

Les vecteurs potentiels :

Les principaux vecteurs potentiels de risque pour la santé des populations :

° L'air peut constituer un vecteur important d'exposition des populations par le biais d'inhalation. Ce vecteur est retenu comme vecteur d'exposition des populations à proximité du site,

° L'eau souterraine : l’hydrogéologie du site montre un impact nulle de l’exploitation sur ces eaux ; ce vecteur n'est donc pas retenu comme vecteur potentiel de risque pour la santé des populations,

° Les eaux superficielles internes au site. Les eaux de ruissellement internes sont atoxiques et retenues sur l’installation de carrière (évaporation, recirculation, infiltration). Aucun captage d’eau destinée à la consommation humaine n’est présent en aval de la carrière des « Barthes ». Ce vecteur n’est donc pas retenu comme vecteur potentiel de risque pour la santé des populations,

° Le sol : l'accès au site est interdit à toute personne étrangère à l’activité et évite ainsi toute contamination des personnes extérieures. En dehors des heures d'ouverture le chantier sera fermé au public et l'accès aux zones dangereuses sera interdit par une clôture. Des panneaux signalant et interdisant de pénétrer sur le chantier sont implantés sur les chemins d'accès et sur le pourtour de la carrière.

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Les bords de l'excavation seront établis à une distance horizontale de 10 mètres au moins des limites du périmètre sur lequel porte la demande d’autorisation. Ainsi les risques d'ingestion directe du sol ou de contact cutané sont exclus. Ce vecteur n'est donc pas retenu comme vecteur potentiel de risque pour la santé des populations.

Les cibles « potentielles » :

Les cibles potentielles correspondent aux populations situées à moins de 1 km du projet, situées sur les communes de Mayres et La Chapelle Geneste. o hameau de « Garrait Haut » (altitude 800 m), à 150 m à l’Ouest, o hameau de « Compain » (altitude 830 m), à 350 m à l’Ouest, o village de « Besset » (altitude 755 m), à 460 m au Nord-Est, o village de « Mas Marchet », (altitude 875 m), à 620 m au Sud-Ouest, o hameau du « Procureur » (altitude 725 m), à 630 m au Nord-Est, o hameau de la « Marcherie » (altitude 940 m), à 920 m au Sud-Ouest, o hameaux « Cubelles – Les Combaux » (altitude 790 m), à 1000 m au Sud-Est, o le bourg de Mayres (altitude 800 m) est situé à 1300 m au Nord.

La carrière est située à 1300 m du bourg de Mayres. Les bourgs de Dore l’Eglise et d’Arlanc sont respectivement éloignés de 3,7 km et 4,2 km de la carrière. Les communes de Dore l’Eglise et d’Arlanc disposent d’établissements scolaires et d’une maison de retraite EHPAD. La population des trois bourgs proches et des environs rapprochés de la carrière est évaluée à 2000 habitants.

Vents : Les vents dominants sont de secteur secteur Sud-Ouest (les plus forts), Nord et Sud sur le bassin d’Ambert et le secteur d’étude. Ces vents dominants peuvent être ponctuellement modifiés dans la Haute-vallée de la Dore, compte tenu de son relief découpé. Les tendances sont conservées.

Les habitations situées dans le sens des vents dominants les plus proches sont celles du village du « Besset » (à 460 m au Nord-Est), du hameau du « Procureur » (à 630 m au Nord-Est), et dans une moindre mesure, celles du hameau de « Mas Marchet » (à 620 m au Sud-Ouest). Les habitations de « Garrait-Haut » et « Compain » apparaissent moins exposées compte tenu de la rareté des vents provenant de l’Est, mais leur proximité est à prendre en compte.

Sur la zone d’étude, la direction des vents, le relief et la pluviométrie conditionnent extrêmement les conditions d’exposition des populations aux éventuelles poussières résiduelles issues de la carrière. Le couvert forestier joue certainement un rôle favorable d’écran et de rétention.

En situation actuelle, les populations ne sont aucunement exposées aux poussières.

Les scénarios d’exposition : Les scénarios d’exposition envisageables, pour une telle installation, sont les suivants :

° le scénario impliquant l'air : l’exposition à l'inhalation de différents composés est dépendante de la situation d’habitat, du sens des vents et de l’éloignement des sources de pollution,

° le scénario impliquant l'eau souterraine : étant donné que les parcelles concernées sont en dehors de tout périmètre de protection de captage d’eau potable ainsi que des périmètres de protection des eaux minérales de la région, ce scénario n’est donc pas retenu pour la suite de l’étude,

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° le scénario impliquant l'eau superficielle : les rejets d’eaux de ruissellement internes étant nuls, ce scénario n’est pas retenu pour la suite de l’étude,

° le scénario impliquant le dépôt d'éléments traceurs du risque : seules des poussières sont émises par le site, l’unique voie pertinente est l’inhalation. Seules des prairies et des bosquets sont présents à proximité de l’installation de carrière. Ces zones ne sont pas exposées au dépôt d’éléments nocifs potentiellement mobilisés par les poussières,

° le scénario contact direct avec le sol et les déchets : l'ingestion de sol et de déchets n'est pas retenue dans la présente étude. En effet, le site est clôturé et interdit à toute pénétration de personne extérieure au service.

Exposition aux poussières et à la silice cristalline :

Nous avons précédemment défini comme la population la plus exposée aux poussières, les personnes présentent sous les vents dominants à 460 m au Nord-Ouest du projet (village du « Besset »), ainsi qu’à 630 m au Nord-Ouest du projet (hameau du « Procureur »).

Rappelons que le dépôt de l’entreprise au « Pont du Merle » n’est plus habité en permanence.

Nous tenons compte d’un scénario très pénalisant d’exposition à des poussières siliceuses, qui concernent cette exploitation de carrière de leptynite.

En considérant que la population est exposée en permanence aux poussières à dose maximale, c’est-à-dire un taux de poussières de référence maximal de 5 mg/m3 et un facteur empirique de dilution de 1°000 (utilisé généralement par les modélisateurs et météorologues).

Dans ces hypothèses, la dose d’exposition est remplacée par la concentration inhalée, dose moyenne qui est retranscrite par la formule :

( × )× FEtC ×T CMA = ii Tm

Avec : CMA = concentration moyenne inhalée

Ci = concentration dans l’air inhalé pendant le temps ti

ti = fraction de temps d’exposition à la concentration Ci T = durée d’exposition en année FE = fréquence d’exposition (jour/an) Tm = période de temps (en jours) sur laquelle la CMA est calculée

Nos hypothèses s’établissent avec 100 % de leur vie (75 ans).

Ces hypothèses sont très majorées :

CMA = 5 mg/m3 / 1000 x 365 x75 75 x 365

CMA poussières totales = 5 µg/m3

Pour le cas de la silice cristalline, nous considérons ici un taux de 15 % de silice dans les poussières totales (poussières « siliceuses » et « non siliceuses »). La Concentration Moyenne Inhalée (CMA) pour la silice cristalline serait alors de 0,75 µg/m3 pour la population sur la durée d’exposition de 75 ans.

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Exposition au bruit :

Le bruit généré par l'installation provient essentiellement de deux origines : ° l'activité des engins d’extraction et de manipulation, de l’activité des camions, ° le fonctionnement des installations de traitement (broyage-concassage-criblage).

L’arrêté du 23 janvier 1997 fixe (dans le cas des carrières qui fonctionnent de jour, et les jours ouvrables) un seuil maximal de 70 dB(A) en limite de propriété et une émergence (différence de pression acoustique entre exploitation en activité et exploitation à l’arrêt), dans les zones réglementées (immeubles occupés par des tiers et leurs parties extérieures (cour, jardins, etc.), de 5 à 6 dB(A) selon le niveau de bruit ambiant. En l’absence de relation doses / réponses pour le bruit et les effets sur la santé, on ne peut que se soumettre à des estimations.

Ainsi une installation telle que celle envisagée engendre une pression acoustique de 78,5 dB(A) à 7 m et de 65 dB(A) à 100 mètres, en application de la formule de Zouboff :

Leq(d) = Leq (D) – 23 log D/d

La formule indiquerait une valeur atténuée de Leq à 40 dB(A) à 330 mètres (niveau « assez calme »), au droit du secteur habité le plus proche (« Garrait Haut »). Cette valeur est très majorée, avec une source théorique de 78,5 dB(A) à 7 m lors du fonctionnement de la carrière.

Lors des mesures d’avril 2017, un niveau de bruit de 49,2 dB(A) était mesuré en limite d’installation, ce qui reste faible.

L’émergence était nulle aux points suivis de « Garrait-Haut » et sur le RD 907 au Nord de la carrière, avec des niveaux de bruits inférieurs à 40 dB(A). Aussi, le niveau de bruit perçu par la population la plus proche aux périodes de fonctionnement de la carrière se situe près de 40 dB (A), ce qui a été mesuré « in situ ». Le niveau de bruits aux habitations les plus proches correspond à un niveau de bruit « assez calme » très supportable, selon l’échelle présentée au tableau C26 et les recommandations OMS.

2.3.5 Caractérisation des risques sanitaires

2.3.5.1 Généralités

Selon le référentiel de l'INERIS, la caractérisation des risques se fait de la manière suivante :

F pour les effets systémiques un Quotient de Danger (QD) est calculé en faisant le rapport entre la Dose Journalière d'Exposition ou la Concentration Moyenne dans l'Air (CMA) et la valeur toxicologique de référence (VTR) pour la voie considérée ;

F pour les effets cancérigènes un Excès de Risque Individuel est calculé en multipliant la DJE ou la CMA avec l'Excès de Risque Unitaire (ERU).

2.3.5.2 Effets systématiques liés à l’inhalation de poussières

Nous constatons ici que le QD est inférieur à 1, ce qui entraîne un niveau de risque tolérable pour la population selon le référentiel INERIS.

Le calcul du quotient de danger est fourni ci-après :

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Tableau C35 : Calcul du quotient de danger pour la voie inhalation

Eléments traceurs CMA VTR Inhalation Source de rejet QD du risque (mg/m3) (mg/m3)

Circulation des camions Poussières totales 0,005 0,020 0,25

Extraction

Eléments traceurs CMA VTR Inhalation Source de rejet QD du risque (mg/m3) (mg/m3)

Circulation des camions Silice cristalline 0,00075 0,003 0,25

Extraction

2.3.5.3 Le bruit Nous pouvons ainsi confirmer, d’après les évaluations d’exposition, que les limites imposées par la réglementation sont respectées.

Nous estimons que l’impact sanitaire sensu stricto est négligeable sur le plan du bruit.

2.3.5.4 Le trafic routier Le trafic faible induit se fera avec passage prés de zones habitées (hameau du « Procureur », bourg de Mayres, autres habitations). L'impact sanitaire sera négligeable, hormis le risque d’accident corporel difficilement estimable.

Ces zones habitées bordant les axes routiers ne sont pas soumises à un trafic très important provenant de la carrière des « Barthes » (8 à 12 camions/jour).

D’autre part, aucune mesure n’est prévue quant au bruit généré par les camions, car ceux-ci sont soumis à une réglementation spécifique.

Toutefois si on considère que le bruit généré par un poids lourd est de l’ordre de 75 à 85 dB(A) à 5 mètres, l’application de la formule de Zouboff nous indique des niveaux acoustiques de l’ordre de 62,9 à 72,9 dB(A) à 20 mètres (riverains des axes routiers). 2.3.6 Conclusions

En conclusion, en l'état actuel des connaissances et des données disponibles, le volet santé de l'étude d'impact montre, selon le référentiel de l'INERIS et la circulaire du 10 décembre 1999, un impact sanitaire tolérable* de cette carrière pour les éléments traceurs du risque choisis.

*un individu peut être exposé tout au long de sa vie sans effet néfaste sur sa santé.

2.3.7 Discussion des incertitudes

2.3.7.1 Données toxicologiques Les relations doses-réponses utilisées dans la présente étude sont celles disponibles en l'état actuel des connaissances.

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2.3.7.2 Prise en compte des éléments traceurs du risque en marche dégradée La marche dégradée correspondant à un flux en éléments traceurs du risque plus important n'a pas été prise en considération. Aucun fonctionnement en marche dégradée n’est prévu.

2.3.7.3 Etude de sensibilité des paramètres de calcul approché Le calcul d'exposition est basé sur une utilisation du facteur dilution empirique de 1 000 souvent cité par les métrologues et les modélisateurs.

Ce calcul fournit un ordre de grandeur probablement majorant par rapport à la réalité, cependant des campagnes de mesures de poussières seront réalisées tous les ans conformément à la réglementation en vigueur (arrêté Ministériel du 22/09/94 modifié et R.G.I.E)

2.3.8 Cas de l’ambroisie L’ambroisie « à feuilles d’armoise » (ambrosia artesiimifolia) est une plante exotique invasive provenant d’Amérique du Nord. Cette plante progresse sur le territoire Français métropolitain en colonisant les diverses friches, bordures de route et grèves de cours d’eau notamment.

Deux autres espèces du genre ambroisie sont à signaler : l'ambroisie trifide (Ambrosia trifida L.) et l'ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya DC.).

Cette plante se développe rapidement au cours d’une saison avec une floraison printanière. Les graines se forment dans l’été et se dispersent à l’autonome. Elle apprécie les milieux nus avec une concurrence faible avec les autres plantes.

L’ambroisie, plante très allergisante par contact ou inhalation des pollens, constitue aujourd’hui un enjeu fort pour la santé publique.

Le département du Puy de Dôme est concerné par cette plante invasive, sur une proportion modérée de 10 à 25% des communes (selon données année 2016). Le Puy de Dôme figure parmi les départements impactés de France.

En avril 2014, la carte départementale des observations dans le Puy de Dôme n’indique pas d’observations sur la commune de Mayres.

F L’inventaire floristique réalisé sur la carrière des « Barthes » et son environnement ne révèle pas d’espèces du genre ambroisie. Une plante d’aspect proche, commune sur les carrières et friches en Auvergne et peu allergisante, est par contre retrouvée : l’armoise commune.

La carrière des « Barthes » apparait moins exposée au risque « ambroisie » en l’absence de stockage ou de transit de déchets inertes extérieurs, potentiellement vecteurs de plants ou de graines (chantiers divers, curages de fossés,…).

La carrière des « Barthes » assure uniquement une production de granulats vers l’extérieur.

Toutefois, l’exploitant doit prendre de mesures de surveillance et de lutte contre l’implantation et la prolifération de l’Ambroisie sur le milieu de la carrière et l’emprise autorisée. Ces mesures seront développées dans le chapitre 4.3. « Réduction des effets sur l’air ».

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2.4 Synthèse des effets du projet

Une synthèse des effets du projet de carrière sur le cadre naturel et humain est ici présentée dans le tableau récapitulatif page suivante :

Chaque effet recevra une notation semi-quantitative :

Tableau C36 : Notation semi-quantitative des effets

Impact Négatif Positif

Impact faible - +

Impact de portée moyenne - - ++

Impact fort - - - +++

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Tableau C37 : Synthèse des effets du projet

Impacts Sans effet Temporaire Permanent Direct Indirect Impact par rapport à l’état initial Effets sur le sol et le sous-sol Utilisation d’une ressource non renouvelable - - Faible Risque d’instabilité - - Faible Effets sur l'hydrogéologie Modification des écoulements souterrains X Faible Qualité des eaux souterraines X Aucun Ressources en eau potable X Aucun Effets sur l'hydrologie Modification des écoulements, ruissellements - - Très faible Qualité des eaux superficielles - - Très faible Effets sur l'air Emanations de poussières - - - - Faible à moyen Bruit - - - - Faible à moyen Vibrations – Excavation et traitement des roches - - Très faible Effets sur le milieu humain Impact sur la population et l’habitat X Très faible Impact sur la salubrité publique X Aucun Impact sur l’occupation des sols - - Faible Impact sur l’agriculture et l’élevage - - Faible Impact sur le tourisme X Aucun Impact sur le patrimoine X Aucun Impact sur le trafic routier - - Très faible Risque d’incendie et d’explosion - - Faible Impact sur la santé X Aucun Effets sur le milieu naturel Impact sur la faune et sur la flore - Biodiversité - - Faible à moyen Remise en état final + + Faible Effets sur le paysage Perception de l’exploitation - - - Faible Effets sur le climat Emission GES, effets sur le climat - - Très faible

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2.5 Effets cumulés avec installations ou projets connexes 2.5.1 Inventaire des installations présentes dans le secteur

Installations classées ICPE soumises à autorisation :

Conformément au Décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant sur la réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements, une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres installations classées (ICPE), installations industrielles ou projets connus à proximité du site, a été réalisée.

Au sein des communes situées dans un périmètre de 5 km autour du projet de carrière, 7 établissements sont recensés comme Installation Classée soumise à Autorisation (ou Enregistrement) pour la Protection de l’Environnement.

Ces établissements soumis à Autorisation (ou Enregistrement) sont ici répertoriés :

Tableau C38 : Inventaire des établissements ICPE soumis à autorisation (rayon de 5 km)

Communes Installations Classées Activités Distance Dore l’Eglise Ets BTP du Livradois Carrère de Dore l’Eglise 3,0 km Dore l’Eglise Ets Livrabois Scierie, traitement du bois 3,4 km Dore l’Eglise Ets Grenier Frères Traitement du bois 3,6 km Dore l’Eglise Ets Raz et Fils Scierie, traitement du bois 3,9 km Arlanc Ets Usinage Traitement Bois Traitement du bois 4,6 km Arlanc Ets Veyrière Scierie, traitement du bois 4,6 km Arlanc Ets Granulés Arlanc Scierie, traitement du bois 4,7 km

Nous notons une seule installation classée soumise à autorisation dans un rayon de 3 km autour de la carrière des « Barthes » à Mayres. Il s’agit de la carrière de roches massives située au lieu- dit « Teillerol » à Dore l’Eglise et exploitée par la société BTP du Livradois.

Autres installations classées soumises à déclaration : Les installations classées soumises à déclaration dans les communes concernées autour du projet correspondent, pour l’essentiel, à des élevages, des garages, stockages de carburant.

Nous ne notons pas d’installations classées soumises à déclaration dans un rayon de 500 m autour de la carrière des « Barthes ». Les petits élevages de bovins et de volailles sont soumis au Règlement Sanitaire Départemental (RSD).

2.5.2 Nouveaux projets d’installations ou de travaux dans le secteur

Les communes de Mayres, et surtout Arlanc et Dore l’Eglise, peuvent recevoir, à l’avenir, de nouvelles activités industrielles, agricoles ou de service pouvant relever de la réglementation des installations classées.

Les projets industriels récents dans ce secteur sont essentiellement liés à l’industrie du bois (sciage, transformation, traitement, valorisation énergétique biomasse,…). Ces industries sont implantées à Arlanc et à Dore l’Eglise essentiellement.

Un projet de chaufferie biomasse avec cogénération est mentionné sur la commune d’Arlanc. Ces projets innovants sont encouragés par les pouvoirs publics et l’Ademe.

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Les travaux publics sur la commune de Mayres se limitent à des travaux courants d’eau potable, d’assainissement et de voiries, réalisés dans le cadre des programmes annuels. L’environnement rapproché de la carrière est concerné par des travaux agricoles et forestiers réguliers : fauchages, labours, coupes forestières, débardage,… Les travaux routiers du Département du Puy de Dôme concernent des programmes annuels de réfection de chaussées, d’entretiens d’accotements et de talus (réseau départemental).

2.5.3 Analyse des effets cumulés sur l’environnement

Effets cumulés avec les Installations classées ICPE soumises à autorisation :

Les effets cumulés du projet de carrière des « Barthes » avec d’autres installations classées du secteur apparaissent négligeables. L’éloignement de la carrière de Dore l’Eglise ne fait pas craindre d’effets cumulés, eu égard des effets constatés autour de la carrière des « Barthes ». Le trafic routier induit par les deux carrières ne se cumule pas, car les axes de desserte sont distincts. Ces derniers se rejoignent à Arlanc où le trafic général est beaucoup plus important. Les effets tels que bruit, poussières et vibrations ne se cumulent pas. Enfin, l’environnement paysager, très forestier et découpé, n’apparait pas dégradé par l’exploitation de ces deux carrières. La carrière des « Barthes » ne présente pas d’effets cumulés avec l’industrie du bois.

Effets cumulés avec les autres installations classées soumises à déclaration : Les effets cumulés avec les autres installations classées soumises à déclaration seront négligeables, en raison des distances et des activités distinctes.

Effets cumulés avec des projets ou travaux dans le secteur : Les effets cumulés avec les nouveaux projets ou travaux concernant le secteur seront très limités. Les projets industriels, peu nombreux, seront centrés sur Arlanc et Dore l’Eglise.

Notons des effets cumulés temporaires lors des travaux routiers, publics ou agricoles proches de la carrière (réfections de chaussée, fauchages, travaux agricoles ou forestiers). Ces effets se cumulent temporairement en situation actuelle et n’augmenteront pas avec le projet de poursuite d’activité de la carrière.

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3

Raisons pour lesquelles le projet a été retenu

3.1 Choix du site

Le choix du site de carrière des « Barthes » à Mayres (63) par la société MAGAUD ETPPM, résulte du fait qu’il offre une conjonction des critères favorables :

o la qualité géologique du gisement de roches métamorphiques (leptynites), utilisées pour la production de granulats du BTP. Les leptynites du « Pont du Merle » sont exploitées par la famille MAGAUD depuis plusieurs générations,

o l’existence de la carrière des « Barthes » mise en exploitation depuis 1983,

o la disponibilité foncière des terrains de carrière par droits d’exploitation accordés par les propriétaires à la société MAGAUD ETPPM,

o la qualité de la desserte routière avec la RD907 passant à proximité immédiate de la carrière (voie large et adaptée aux gros gabarits, trafic faible),

o l’absence de servitudes réglementaires affectées au site ou à son environnement,

o un environnement rural peu sensible. La carrière se trouvant dans un secteur isolé en retrait des principaux secteurs urbanisés du secteur, sans impact direct ou proche,

o l’absence d’impact sur les habitats patrimoniaux et les espèces protégées des milieux naturels sensibles les plus proches,

o l’absence de possibilités locales de substitution pour ces granulats de leptynite.

3.2 Choix des modes d’exploitation et de traitement

Le choix du mode d’exploitation : extraction en fouille « à ciel ouvert », sur 3 fronts principaux d’une puissance de 15 mètres, avec abattage à l’avancement à la pelle mécanique et minage, est conforme aux règles de l’art et à la réglementation des carrières.

Deux à quatre campagnes annuelles de minage sont prévues, afin de déstructurer le massif rocheux et de rendre exploitable le front avec une pelle mécanique.

Le projet de poursuite d’exploitation correspond à l’avancée de trois fronts d’exploitation vers le Nord-Ouest, ainsi qu’à un approfondissement jusqu’à 750 m NGF.

L’exploitation du site sera coordonnée à une remise en état progressive des fronts, afin de permettre une végétalisation rapide avec des espèces locales. La reprise de végétation au droit des surfaces rocheuses les plus visibles dans l’environnement est essentielle pour l’intégration paysagère de la carrière.

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Le mode de traitement des matériaux se fera par broyage-concassage-criblage, avec des engins mobiles à moteur thermique. Les campagnes de traitement de matériaux seront de quelques semaines. Le stockage des matériaux finis s’effectuera sur une aire de la carrière.

L’exploitant ne prévoit pas de lavage des matériaux sur ce projet.

3.3 Choix du mode de desserte

Le mode de desserte choisi pour la carrière est un transport par voie routière. Le transport des matériaux produits sur la carrière s’effectue chaque jour de fonctionnement par plusieurs camions porteurs (type 6x4, 8x4, semi-remorques). Le trafic induit correspond à 8 à 12 camions par jour.

Le RD907 est une voie routière large, adaptée aux gros gabarits et peu fréquentée. La carrière des « Barthes » est directement embranchée sur le RD907.

3.4 Solutions de substitution

Les solutions de substitution examinées à ce projet de poursuite d’activité de carrière et production de granulats apparaissent incomplètes ou limitées.

Localement, des granulats sont produits à partir de carrières de granite ou à partir de matériaux de recyclage. Les carrières autorisées de granite se réduisent dans ce secteur du département, avec une exploitation à Chaumont-le-Bourg et une exploitation à Dore l’Eglise. Une plateforme de recyclage est autorisée sur la commune de Job, avec une production limitée au gisement du bassin d’Ambert.

D’une manière générale, les granulats provenant de ces installations ont une qualité moyenne sur le plan de la dureté, mais répondent à des usages locaux. Les fondations et revêtements de chaussées sont réalisés avec des gravillons basaltiques provenant de carrière plus éloignées dans le Puy de Dôme ou en Haute-Loire.

Le projet de poursuite d’activité de la carrière MAGAUD ETPPM vise à produire 40 000 tonnes de granulats de roches massives par an, sur une durée de 30 ans.

La demande en granulats de qualité dans le Livradois-Forez restera régulière à long terme pour les aménagements publics ou industriels, les aménagements et entretiens routiers, les projets privés. La façade orientale du département du Puy de Dôme (vallée de la Dore, bassin d’Ambert) reste dépourvue de carrières de roches dures telles que des basaltes.

Les leptynites constituent donc une ressource de qualité à maintenir pour des usages locaux. Seule la carrière des « Barthes » exploite cette ressource dans ce secteur du département.

Les essais de dureté montrent des possibilités d’application en enduits de chaussées pour des classes de trafic moyen. Ces granulats étaient autrefois commercialisés en gravillons et ballast. La carrière des « Barthes » constitue donc une ressource d’intérêt local pour les granulats, positionnée dans un environnement favorable. Les effets sur l’environnement et la santé humaine apparaissent maîtrisés, très faibles et acceptables.

3.5 Choix de la remise en état final

La carrière des « Barthes » à Mayres s’inscrit dans un paysage forestier et agricole, isolé, dans la Haute-vallée de la Dore. La carrière occupe un versant boisé.

La poursuite de l’exploitation en projet correspond, d’une part, à une avancée des trois fronts principaux jusqu’à 10 m des limites autorisées (en direction Nord et Ouest),.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 151 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

D’autre part, un approfondissement du carreau à l’altitude de 750 m NGF est en projet. Du point de vue morphologique, le projet est acceptable. Une remise en état adaptée est obligatoire pour assurer une bonne intégration paysagère dans son environnement.

La remise en état du site consistera à réaménager progressivement les fronts et banquettes exploitées. L’ensemencement naturel avec des espèces locales est privilégié car plus adapté et plus efficace. Les fronts et banquettes seront purgés des éléments instables, puis laissés en l’état pour la reprise de végétation. Des éboulis et recouvrements de surfaces rocheuses en stériles sont prévus pour favoriser l’ensemencement naturel.

Le réaménagement du carreau final interviendra dans les dernières phases quinquennales d’exploitation et au cours des 6 derniers mois d’exploitation.

Les travaux consisteront à un réglage de stériles et de découverte pour permettre la reprise d’une végétation locale. La petite dépression correspondant au bassin de rétention des eaux de ruissellement sera comblée. Le carreau sera boisé en forêt mixte.

Les falaises et banquettes de leptynite seront recolonisées en bonne partie par une végétation pionnière des sols acides. Seules des « dalles » et « chaos » seront apparents.

3.6 Compatibilité du projet avec le Schéma Départemental des Carrières du Puy de Dôme

Les Schémas Départementaux des Carrières (SDC) sont des documents prévus à l’article L 515-3 du Code de l’Environnement pour définir les conditions générales d’implantation des carrières sur les territoires.

Un Schéma Départemental intègre les diverses problématiques économiques, stratégiques et environnementales liés à l’approvisionnement en matériaux.

Le Schéma Départemental des Carrières du Puy de Dôme a été révisé et approuvé par arrêté préfectoral du 30 juin 2014. Les conclusions sur les enjeux de la ressource sont les suivantes :

- Conserver une bonne répartition des carrières sur l’ensemble des territoires, - Maintenir une production à proximité des pôles de consommation, - Veuillez à conserver les productions de matériaux spécifiques, - Economiser les matériaux et développer l’usage des matériaux recyclés, - Développer l’usage des bétons hydrauliques à partir de sables de roches massives, - Maintenir un certain niveau de production de matériaux alluvionnaires au-delà de 2020.

Les objectifs généraux du schéma révisé sont :

- Protéger la ressource en eau (nappes d’accompagnement, Chaîne des Puys), - Substituer des matériaux alluvionnaires par des matériaux de roches massives, - Economiser la ressource, - Prendre en compte l’environnement, les milieux naturels, les paysages, les nuisances dues au trafic routier, - Conserver une proximité entre production et consommation pour limiter les transports.

« Le schéma départemental des carrières définit les conditions générales d'implantation des carrières dans le département. Il prend en compte l'intérêt économique national, les ressources et les besoins en matériaux du département et des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles, la nécessité d'une gestion équilibrée de l'espace, tout

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Le schéma départemental des carrières est élaboré après consultation du plan régional de l’agriculture durable visé à l'article L. 111-2-1 du Code rural et de la pêche maritime. Il est approuvé, après avis du conseil général, par le Préfet. Il est rendu public dans des conditions fixées par décret. Les autorisations et enregistrements d'exploitation de carrières délivrées en application du présent titre doivent être compatibles avec ce schéma ».

L’exploitation de la carrière de roches massives des « Barthes » à Mayres respecte les orientations du Schéma Départemental des Carrières du Puy de Dôme, avec un gisement de qualité proche des chantiers locaux et des effets limités sur l’environnement.

La leptynite du « Pont du Merle » et ses propriétés de dureté permettent des usages locaux en BTP et travaux routiers sur les chantiers locaux. Une substitution au basalte plus éloigné est possible sur certaines applications routières (fondation de voirie, enduits pour des voies à classe de trafic T3). Cette caractéristique est propre aux leptynites seulement exploitées par la société MAGAUD ETPPM de Mayres.

Les dispositions réglementaires des carrières s’appliqueront à cette petite exploitation. Des mesures de prévention et de réduction des effets seront prises sur les compartiments sensibles de l’environnement.

3.7 Compatibilité du projet avec le SDAGE Loire-Bretagne

Créé par la loi sur l'eau de 1992, le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux, le SDAGE fixe, pour chaque bassin, les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau" (art.3).

Le SDAGE est un véritable programme de reconquête de la qualité de l’eau sur le bassin Loire- Bretagne. Il fixe des objectifs et des échéances pour les orientations fixées. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Loire-Bretagne et son programme pluriannuel de mesures pour 2016-2021 ont été approuvés fin 2015.

Le SDAGE 2016-2021 vient d’être adopté le 4 novembre 2015 par le Comité de Bassin.

Les orientations fondamentales du SDAGE sont classées en 4 rubriques : • La qualité de l’Eau et des écosystèmes aquatiques, • Un patrimoine remarquable à préserver, • Crues et inondations, • Gérer collectivement un bien commun.

Le SDAGE 2016-2021 s’inscrit dans la poursuite du SDAGE précédent, avec une volonté d’organiser ensemble la gestion de l’eau et des milieux aquatiques en cohérence avec les politiques publiques. Les orientations de travail inscrites au SDAGE 2016-2021 sont :

• La qualité de l’eau : o Pollutions diffuses : encourager la maîtrise et la réduction de l’usage des pesticides et fertilisants en vue d’en diminuer l’impact, o Pollutions ponctuelles des agglomérations et des industries.

• Les milieux aquatiques :

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• La quantité : o Approfondir et anticiper la prise en compte du changement climatique dans la gestion de l’eau, o Agir pour l’équilibre des milieux et la satisfaction de tous les usages, économiser l’eau et gérer les prélèvements, o Réduire les risques liés aux inondations.

Le SDAGE met également l’accent sur le partage de la ressource en eau, la préservation des zones humides, le développement des SAGE et contrats territoriaux.

Le projet de la carrière des « Barthes » prévoit les dispositions suivantes : V maintien et préservation des milieux « écrans » périphériques de la carrière (talus, fourrés, bois-taillis, forêt, cultures de montagne, prairies de fauche), V rétention sur site des eaux de ruissellement internes vers un bassin de rétention (surcreusement sur le carreau de carrière), absence de rejet vers l’extérieur, V fonctionnement en « circuit fermé » imposé avec réutilisation maximale de l’eau pour l’arrosage des pistes en temps sec, V prévention des pollutions accidentelles par les hydrocarbures sur l’installation, avec réalisation des maintenances hors de l’emprise de la carrière au dépôt proche du « Pont du Merle ». Les approvisionnements en carburant sont effectués par un prestataire spécialisé avec un camion normalisé, V remise en état progressive des zones exploitées par végétalisation naturelle et plantations locales pour limiter le ruissellement des eaux internes sur le site.

Le projet de carrière des « Barthes » à Mayres ne va pas à l’encontre des mesures et orientations clefs du SDAGE 2016-2021 sur le bassin Loire-Bretagne. 3.8 Compatibilité du projet avec le SAGE Dore Amont

Le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) est un document de planification qui guide l’ensemble des décisions des acteurs d’un territoire concernant les eaux souterraines (nappes), les eaux superficielles (rivières, milieux humides…) et par conséquent les usages des sols.

Le SAGE Dore amont, approuvé par l’arrêté inter-préfectoral du 07 mars 2014 (Puy de Dôme, Loire, Haute-Loire), répond à 4 objectifs : − améliorer la qualité des eaux et la gestion quantitative de la ressource, − préserver et améliorer la qualité écologique des milieux, − gérer préventivement les risques de crues et d'inondations, − valoriser le bassin-versant au plan touristique et paysager.

Le projet de poursuite d’activité de la carrière des « Barthes » à Mayres ne va pas à l’encontre des orientations du SAGE Dore Amont. Aucune interaction entre la carrière et le chevelu hydrographique du bassin de la Dore Amont n’est noté dans l’étude d’impact.

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4

Mesures envisagées pour éviter, réduire, et si possible, compenser (ERC) les effets de l’installation projetée sur l’environnement

4.1 Evitement et réduction des effets sur le sol et le sous-sol

Les fuites d’hydrocarbures ou le risque d’instabilité constitue les seuls risques du projet sur le sol et le sous-sol. L’utilisation d’explosifs sera strictement encadrée par une entreprise sous-traitante spécialisée lors des campagnes de tirs (2 à 4 campagnes/an).

Fuites d’hydrocarbures :

La pollution des sols par les hydrocarbures sera limitée par des mesures adaptées :

o approvisionnement en carburant des engins de la carrière par un fournisseur avec camions extérieurs normalisés. Les pleins seront effectués par un prestataire spécialisé dans les règles de l’art et avec un matériel normalisé (pistolet anti-retour). Le prestataire devra présenter un plan d’assurance qualité sur la prévention et le traitement de toute pollution accidentelle,

o aucun de stockage de carburants, d’huiles minérales sur la carrière des « Barthes »,

o présence, sur le site, d’un stock de sable sec ou de zéolithe destinés en cas de déversement notable d’hydrocarbures sur le carreau de la carrière, à absorber les produits répandus, puis à être récupérés pour traitement ultérieur par une entreprise agréée,

o présence de kits absorbant anti-pollution normalisés sur chaque engin de carrière,

o maintenances périodiques des engins hors de la carrière (dépôt de l’entreprise).

Instabilité du sol et du sous-sol :

Lors de l’exploitation, la zone d’extraction sera aménagée en conservant le mode d’exploitation actuel. Les trois fronts de taille principaux d’une hauteur respective de 15 m seront progressivement décalés vers le Nord et l’Ouest. Les fronts seront purgés des blocs instables, sans aucun sous cavage.

Les roches massives en place seront extraites par minage et abattage à la pelle mécanique. Les campagnes de tirs de mine seront effectuées 2 à 4 fois par an. Les fronts de taille seront sécurisés à l’avancement de l’extraction.

Un dernier front de 15 m de hauteur sera créé pour atteindre le carreau final à 750 m NGF. Lors de la remise en état, il sera parfaitement purgé des éventuels blocs instables.

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Ces fronts réalisés dans un encaissant rocheux métamorphiques sont stables « en grand ».

Les assises de la carrière et les terrains riverains ne seront aucunement impactés sur le plan de la stabilité compte tenu de la configuration géologique et hydrogéologique locale. Le sous-sol constitué du socle rocheux métamorphique, à couverture d’altération réduite et stable, ne subira pas d’instabilités avec le respect de la géométrie d’exploitation en projet.

4.2 Evitement et réduction des effets sur les eaux

4.2.1 Eaux souterraines

L’impact du projet sur les eaux souterraines apparait négligeable, en l’absence de ressources notables sur l’étendue du site et de son environnement proche. L’ensemble métamorphique exploité et le carreau de la carrière des « Barthes » sont dépourvus de circulations notables ou de réservoirs d’eaux souterraines.

La capacité aquifère du socle cristallin fissuré est très faible. Les témoins actuels de circulations souterraines, tels que suintements dans les fronts, sont inexistants.

Aucune mesure spécifique n’est envisagée pour la protection des eaux souterraines, mises à part les dispositions d’évitement et de prévention des pollutions accidentelles.

4.2.2 Eaux de ruissellement internes au site

La réduction de l’impact sur les eaux superficielles passera par une gestion rigoureuse des eaux de ruissellement interne de la carrière.

En situation actuelle, l’impact est nul en l’absence de rejet. L’exploitant utilise en effet le carreau comme réceptacle des eaux, qui s’accumulent, s’évaporent et s’infiltrent. Cette condition de gestion, simple et efficace, doit être conservée lors de l’exploitation future.

Les mesures particulières prises par l’exploitant seront les suivantes : F orientation des fronts et du carreau d’exploitation vers le point bas de l’installation, sur le carreau final en extension (cote altimétrique 750 m NGF), F drainage par gravité des eaux de ruissellement vers le point bas où sera implanté un bassin de rétention interne. Le bassin sera dimensionné pour stocker le volume consécutif à un évènement pluvieux journalier de fréquence décennale, F mise en place de mesures simples pour éviter la mobilisation de fines en direction et après le bassin des eaux de ruissellement interne (« écrans filtrants » en granulats), F absence de rejet d’eaux vers l’extérieur de la carrière. En cas de création d’accès au Nord, l’exploitant prévoit une dénivellation pour descendre sur le carreau et permettre une rétention suffisante des eaux de ruissellement, F végétalisation naturelle et reboisement progressif des fronts et banquettes, afin de limiter les surfaces soumises à l’érosion et limiter logiquement les ruissellements, F prévention des pollutions des eaux de ruissellement par les hydrocarbures.

Les eaux de ruissellement internes, infiltrées en partie, auront les caractéristiques suivantes : ° 5,5 < PH < 8,5, ° températures < 30 °C, ° Matière En Suspension Totale – concentration MEST < 35 mg/l,

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° Demande Chimique en Oxygène - concentration DCO < 125 mg/l, ° Hydrocarbures totaux dissous : concentration < 10 mg/l, ° Modification de couleur du milieu récepteur - concentration < 100 mg Pt/l, mesurée en un point représentatif de la zone de mélange.

La périodicité des contrôles de ces eaux sera fixée par arrêté préfectoral. L’exploitant confiera les analyses d’eaux à un laboratoire agréé COFRAC.

Les mesures suivantes seront adoptées pour éviter toute pollution par des hydrocarbures :

o aucun stockage d’hydrocarbures ne sera réalisé sur le site,

o des bacs de sable ou de zéolithe avec une pelle seront disposés à proximité de cette aire. En cas de fuite ou rejet accidentel, ce sable (ou zéolithe) pourra être utilisé comme absorbant (et récupéré pour traitement ultérieur),

o le bassin de collecte des eaux de ruissellement, installé en point bas de l’installation de carrière, permettra les puisages pour l’arrosage et le contrôle de qualité,

o présence de kits antipollution sur chacun des engins.

Dimensionnement du volume de stockage des eaux de ruissellement interne : Concernant le dimensionnement du bassin de rétention des eaux de ruissellement interne, son volume a été estimé au moyen de données statiques hydro-climatiques du secteur. La formule de Montana permet, de manière théorique, de relier une quantité de pluie h(t) recueillie au cours d’un épisode pluvieux avec sa durée t :

Formule de Montana : h (t) = a x t (1-b)

Les quantités de pluie h(t) s’expriment en millimètres et les durées t en minutes.

Les coefficients de Montana (a,b) sont calculés par un ajustement statistique entre les durées et les quantités de pluie ayant une durée de retour donnée.

Les données fournies par Météo-France à la station d’ (station la plus proche pour les valeurs des coefficients de Montana) sont les suivantes :

Durée de retour 10 ans : a = 9,44 b = 0,727

La pluviométrie de fréquence décennale est : P10 = 68,8 mm (sur 24 heures). Le volume de stockage des eaux de ruissellement internes au projet est donné par la formule suivante, avec une pluie décennale d’une durée de 24 heures :

3 Volume stockage ERI = P10 * ∑i (Si * Ci) en m

Avec : Si : surface individualisée en m², Ci : coefficient de ruissellement des surfaces individualisées.

Les surfaces et coefficients de ruissellement associés à considérer pour le calcul du volume de stockage des eaux sont les suivantes :

• surfaces d’exploitation mises à nu : 40 900 m² C = 0,70 (zones nues en exploitation : extraction, carreau, stockages)

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• surfaces végétalisées et amont : 9500 m2 C = 0,20 (bande 10 m, aires végétalisées, remises en état, surfaces en amont de carrière)

Le volume théorique de ruissellement pour une pluie journalière décennale est : V = 2100 m3

Ce volume est calculé sur une hypothèse de ruissellement pénalisante en carrière (70%). Suite aux observations de mai 2018, lors de forts orages sur la carrière des « Barthes », les volumes d’eau ruisselés et accumulés sur le carreau apparaissent moindres. Les stockages de granulats, les merlons, les aires en recolonisation végétale de la carrière permettent une réduction du ruissellement avec un effet tampon (stockage, restitution).

Le bassin sera positionné en point bas du carreau de la carrière, de façon à recevoir l’ensemble des ruissellements du site. Il correspondra à une aire approfondie du carreau, spécifique.

Aucun rejet d’eaux de ruissellement ne sera réalisé vers l’extérieur, comme actuellement.

4.3 Evitement et réduction des effets sur l’air et le climat 4.3.1 Evitement et réduction des émissions de poussières

Sur une installation de carrière, les poussières sont les principaux polluants aériens émis tant au niveau des engins lors de l’abattage, des installations de traitement, que des pistes de circulation.

La réduction de l’impact sur l’air passera par des mesures appropriées lors de l’exploitation de la carrière des « Barthes ». Ces mesures seront adaptées aux enjeux : ° maintien des écrans arborés, talus et merlons paysagers dans la bande des 10 m autour de la zone d’extraction et des installations de traitement, ° abattage à la pelle mécanique sur un atelier unique et localisé, ° traitement par broyage-concassage-criblage des roches massives avec des engins mobiles normalisés, réalisation des campagnes en dehors des périodes de vents forts pouvant disperser les poussières hors du site, placement des engins mobiles en position « encaissée » dans le carreau de carrière, ° forage de minage avec tête aspiratrice normalisée, ° tirs non réalisés en période de forts vents et de sécheresse (facteurs aggravants), ° arrosage régulier des pistes de circulation internes par temps sec (godet, citerne d’aspersion), curage régulier des fines sur les pistes, ° limitation de la vitesse (maximum 20 km/h sur le site), ° maintenance des moteurs et des échappements des engins thermiques, entretien régulier normalisé et changement des filtres.

La prise en compte des conditions météorologiques est incontestablement déterminante dans la lutte contre les émissions de poussière. Aussi, l’exploitant doit programmer, sur sa carrière, des phases de travail adaptées à la pluviométrie, l’hygrométrie des sols, le vent et l’ensoleillement : découverte, minage, abattage, traitement, transfert de matériaux.

A titre d’exemple, la dernière campagne de traitement de matériaux a été conduite fin mai 2018 dans une période humide, avec des émissions de poussières très réduites. Dans ces conditions, un arrosage sur l’atelier de traitement n’apparaît pas nécessaire.

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A l’inverse, les périodes estivales sèches et caniculaires sont à proscrire pour effectuer des campagnes de traitement de matériaux sur la carrière des « Barthes » à Mayres (matériaux secs, pistes sèches, chaleur, vent...). Le site peut être exposé aux vents en période estivale.

Conformément aux prescriptions du Décret du 30 août 2013 et à l’Arrêté du 04 novembre 2013, l’exploitant prendra toutes les dispositions utiles pour éviter l’émission et la propagation des poussières. Un réseau approprié de mesures des retombées de poussières dans l’environnement sera mis en place, sur prescriptions de l’arrêté préfectoral. 4.3.2 Evitement et réduction des émissions de GES

Les gaz à effets de serre émis sur la carrière des « Barthes » proviennent des échappements de moteurs thermiques alimentés au carburant diesel. Les GES émis sont essentiellement du dioxyde de carbone (CO2) et du protoxyde d’azote (NO2) dans une mesure moindre. Les moteurs émettent également des particules fines.

L’exploitant prendra toute disposition nécessaire avec les fournisseurs et constructeur de matériel pour se conformer à la réglementation en vigueur sur les émissions de GES.

L’exploitation de carrière est conduite pour une utilisation rationnelle de l’énergie et des carburants : opérations programmées, rationalisation des phases de travaux et manœuvres, arrêt des moteurs lors de stationnement prolongé,…Ces consignes vont dans le sens d’une réduction des émissions de CO2. Cette utilisation rationnelle de l’énergie, le carburant diesel, est également économique pour toute entreprise. Des solutions d’économie sont en permanence recherchées sur les carburants.

Enfin, la carrière de Mayres a vocation d’alimenter un marché local en granulats, sans transport sur de longues distances. Les granulats seront utilisés dans le Livradois-Forez et le Nord de la Haute-Loire, très majoritairement pour des besoins locaux dans un rayon de 50 km.

La valorisation locale de matériaux durs (leptynites), dans le Livradois-Forez en façade Est du Puy de Dôme, est pleinement adaptée à une demande locale. Elle va dans le sens d’un évitement des transports de granulats sur de longues distances et d’une réduction des émissions de GES. 4.3.3 Suivi et lutte contre la prolifération de l’ambroisie

L’ambroisie est une plante exotique envahissante très allergisante. La sensibilisation des professionnels des carrières au suivi et à la lutte contre la prolifération de l’ambroisie fait l’objet d’une concertation entre l’UNICEM, l’Agence Régionale de Santé et la FREDON Auvergne.

L’exploitant MAGAUD ETPPM a connaissance de la fiche signalétique de la plante émise par le groupe de travail et des sources documentaires du Ministère des Solidarités et de la Santé. L’exploitant en informe son personnel et reste vigilant sur les zones minérales de ses carrières propices à la prolifération de la plante.

En cas de doute sur la détermination d’un peuplement, l’exploitant MAGAUD ETPPM se réfère aux intervenants de la FREDON Auvergne ou de l’Agence Régionale de Santé.

Sur le plan préventif, la couverture des sols est un moyen efficace de mise en concurrence de la plante avec un frein à son implantation et à son développement. Sur une installation de carrière, des surfaces restent régulièrement à nu. L’exploitant veillera néanmoins à favoriser la reconquête végétale par les espèces naturelles locales sur les aires non exploitées de la carrière (talus, remblais, stockages de découverte,…), ceci également pour limiter l’érosion et réduire l’impact paysager. En de présence avérée d’ambroisie, les dispositions prises par l’exploitant seront les suivantes :

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• signalement de la présence d’ambroisie (ARS, FREDON, signalement-ambroisie.fr), • arrachage manuel des plants avant floraison (en juin), déchets végétaux laissés sur place, • fauchage broyage des plants avant-floraison (en juin), déchets végétaux laissés sur place.

L’arrachage, le fauchage ou le broyage, s’effectuent avec des Equipements de Protection Individuelle adéquats : gants, lunettes, vêtements de protection, éventuellement masque. Ils sont réalisés par des personnes peu sensibles aux allergènes concernés.

L’exploitant MAGAUD ETPPM effectue un suivi annuel des peuplements éventuels d’ambroisie sur son installation de carrière (mois de juin).

4.4 Evitement et réduction des effets sur le paysage

L’impact paysager de la carrière en projet tient essentiellement à la création d’une zone minérale (teintes ocres grises) dans un versant boisé de la Haute-vallée de la Dore.

La carrière est perçue dans le champ de visibilité Sud-Est, Est et Ouest, depuis quelques habitations (« Combaux », « Compain »), ainsi que depuis des courts tronçons sur la RD907. Ailleurs, la carrière reste très discrète ou invisible dans l’ensemble forestier.

Afin de réduire les effets sur le paysage, la société MAGAUD prendra des dispositions suivantes : ° maintien et développement d’écrans périphériques dans la bande des 10 m, avec des bosquets, fourrés, (essences locales : pins sylvestre, sapins pectinés, hêtres, chênes),

° exploitation des fronts supérieurs durant les premières phases quinquennales, mise en sécurité et végétalisation naturelle, aménagement de banquettes accessibles et boisées,

° remise en état final coordonnée à l’avancement de l’exploitation, avec exploitation définitive des fronts et reprise de végétation naturelle,

° végétalisation progressive du carreau dans les dernières phases quinquennales.

Par le confinement supplémentaire qu’ils apportent à la zone d’extraction et par l’encaissement du carreau, les écrans boisés périphériques auront également un effet bénéfique sur la rétention des poussières et du bruit.

4.5 Evitement et réduction des effets sur la faune et la flore 4.5.1 Mesures proposées

Aucun habitat ou espèce menacée d’intérêt patrimoniale ou communautaire n’est inventorié dans le périmètre et les alentours du projet de carrière. Cette installation, en activité depuis 1983, s’inscrit dans un environnement forestier et agricole, éloigné de toutes zones ou espaces naturels protégés. La carrière est bordée par des milieux variés abritant des espèces florales communes des sols granitiques. Aucune espèce végétale protégée n’a été inventoriée.

L’exploitation courante de la carrière des « Barthes » sensus stricto occasionne un minimum de bruits, poussières et vibrations qui dérangent la faune aux heures de fonctionnement. Les observations montrent que la faune commune des milieux connexes, assez riche et variée, s’accommode assez bien de la présence de la carrière. La fuite et l’adaptation ont été couramment observées sur les oiseaux, mammifères ou reptiles. En journée, les amphibiens n’ont pas été observés, dissimulés dans leurs refuges. Ils ont été entendus au crépuscule. Les amphibiens sont beaucoup moins mobiles et sont présents dans les milieux périphériques humides.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 160 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

L’exploitant n’envisage pas de mesures particulières visant à modifier son mode d’exploitation courant dans l’emprise de la carrière. L’aire de carrière reste minérale et très pauvre en espèces.

L’avancée de l’exploitation, prévue sur les milieux boisés et une prairie agricole, occasionnera une destruction du couvert végétal. Elle est susceptible d’impacter la biodiversité dans les milieux.

Pour limiter l’impact sur la faune, il est proposé d’effectuer exclusivement les travaux de défrichement et de décapage des sols en période hivernale (mois de novembre à janvier). A l’avancée des fronts, le déboisement sera programmé et réalisé par abattage conventionnel. Le dessouchage et le décapage des sols seront effectués par bandes de 20 m de largeur maximale afin d’éviter et réduire les impacts sur les sols forestiers.

De manière logique, l’exploitant réalise actuellement un déboisement sur une faible largeur l’avancée des fronts, puis un décapage des sols différé aux années suivantes. Le milieu forestier et les espèces abritées ne sont donc pas brutalement détruits. Ce mode opératoire progressif est une mesure d’évitement et de réduction intéressante à poursuivre. Il ne constitue en rien une contrainte sur cette carrière de capacité moyenne, où les phases d’extraction sont intermittentes. Il conviendra donc de poursuivre ce mode opératoire et de défricher de novembre à janvier.

Ainsi, en période hivernale, les oiseaux qui fréquentent les bois et fourrés sont déjà adultes et ont en partie migrés. Le défrichement et le décapage des sols des nouvelles aires exploitées doit s’opérer par petites surfaces, comme en situation actuelle. Ces coupes forestières seront analogues aux travaux forestiers communs dans les massifs boisés du secteur (coupes progressives par abattage et débardage). En hiver, les effets sur la faune seront largement plus limités, comme en témoignent nos dernières observations en novembre 2018. Quelques espèces sédentaires étaient encore présentes en forêt et sur les lisières bordant la carrière. Ces espèces peuvent fuir lors des travaux et se déplacer vers les milieux forestiers analogues qui jouxtent la carrière (mésanges variées, sitelle torchepot, pouillot véloce, pinsons, merle noirs, grive draine,…).

Les amphibiens n’ont pas été reconnus sur la carrière, mais ils fréquentent sa périphérie immédiate dans les fossés bordant la route départementale, les litières et zones humides forestières, les bordures de cours d’eau. Aucun travaux ou rejet liquide ne concerneront les fossés existants. Là encore, les opérations de défrichement et de décapage des sols peuvent impacter les espèces d’amphibiens en zones boisées. Il s’agira de procéder au décapage progressif des sols servant de refuge et de permettre le déplacement des espèces.

D’une manière générale, les travaux de défrichement et de décapage de grande ampleur, rapides, très mécanisés, apparaissent très préjudiciable pour les espèces peu mobiles. La carrière des « Barthes » étant une exploitation de capacité moyenne, l’exploitant MAGAUD ETPPM peut adapter ses méthodes de travail pour éviter ou réduire les impacts (travaux en saison hivernale, abattage et décapage des sols progressifs). Ces dispositions de bon sens pourront être notifiées.

Les mammifères sont davantage protégés du fait d’une grande mobilité dans un environnement très vaste et forestier. La carrière ne menace pas d’habitat particulier de mammifère.

Le maintien des fourrés et des arbres présents en périphérie de la zone d’exploitation favorise le refuge, le transit de nombreux oiseaux et mammifères. Ces derniers ne fréquentent la carrière minérale qu’en quête de nourriture en dehors des horaires de fonctionnement.

Les fronts d’exploitation seront sécurisés et réaménagés avec des petites falaises et éboulis, attractifs pour la faune et la flore appréciant les milieux rocheux thermophiles.

L’exploitation étant achevée sur les fonts et banquettes supérieurs, divers oiseaux et reptiles pourront à nouveau fréquenter ces lieux remis en état.

Après la remise en état final, le maintien de falaises et chaos rocheux (leptynite) conférera au site une originalité et un attrait sur le plan géologique. L’exploitation étant terminée, le site pourra alors servir de refuge et de lieux de reproduction pour de nombreux oiseaux, reptiles et mammifères.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 161 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

L’objectif est de disposer d’un site sécurisé et attractif pour la faune. Le cas échéant, l’ancienne carrière de leptynite pourra être inscrite à l’Inventaire du patrimoine géologique (« InPG »).

Les opérations de végétalisation complèteront les ensemencements naturels. Ces derniers restent prioritaires, favorisés par le couvert forestier connexe porteur de nombreuses graines. Les banquettes de fronts et dalles rocheuses du carreau seront recouvertes de 30 cm de terre meuble issue de la découverte ou de stériles fins siliceux, afin de favoriser l’enracinement des plants. 4.5.2 Dérogation à la protection des espèces

L’instruction d’une dérogation au titre de la protection des espèces n’apparait pas justifiée pour ce projet de renouvellement et d’extension de carrière des « Barthes » à Mayres.

Cette carrière est exploitée depuis 1983. La carrière s’étendra de manière très progressive sur des milieux boisés et une prairie agricole. Ces milieux ne présentent pas de zones humides. La carrière s’inscrit dans un ensemble forestier et agricole de grande étendue dans la haute-vallée de la Dore. Les milieux sont riches d’espèces variées qui se déplacent dans un environnement extrêmement vaste, très isolé et très calme.

Les mesures d’évitement et de réduction des effets sur la biodiversité concernent notamment les opérations de défrichement et de décapage des sols au droit des milieux boisés. La priorité est donnée aux travaux progressifs en période favorable permettant un déplacement des espèces.

Les bandes périphériques de retrait de 10 m de la carrière ne seront pas défrichées. Les fossés bordant la RD907 seront conservés en l’état et restent en dehors de l’installation.

La remise en état final de la carrière des « Barthes » comprendra une reconquête forestière, un maintien des escarpements rocheux et éboulis de leptynites.

La mise en œuvre des mesures d’évitement et de réduction proposées dans cette étude garantit l’absence d’impact résiduel significatif sur les espèces exposées en présence. Leur pérennité n’est en rien menacée dans le territoire naturel.

4.6 Réduction des effets sur l’agriculture

L’installation de carrière à un effet direct sur l’agriculture, lors de son extension, avec une perte de surface exploitable prairie pâturée de près de 60 a. Cette surface est actuellement exploitée pour l’élevage de bovins, en location par un exploitant agricole dans la propriété MAGAUD.

Des solutions sont habituellement recherchées sur la commune pour compenser les pertes de surface exploitable. Les terres exploitables pour l’agriculture font l’objet d’une recherche active dans le Livradois-Forez aujourd’hui très boisé et en déprise agricole. Des aides sont attribuées pour les projets de suppression des enrésinements (souvent isolés ou réalisés sur des anciens terrains agricoles) et le dessouchage et la remise en exploitation agricole. Une réflexion sera à engager dans ce sens, en concertation avec la société MAGAUD.

Ailleurs, en périphérie du projet, l’activité agricole n’est pas perturbée. Les émissions de poussières n’atteignent pas les parcelles agricoles : absence d’effets sur les pâtures, le fourrage ou les cultures de montagne. Le dérangement des animaux est faible à négligeable.

Il n’y aura pas de mesures spécifiques propres à la réduction des effets sur l’agriculture riveraine.

Les mesures courantes prises et proposées par l’exploitant sur le bruit, les émissions de poussières, les vibrations mécaniques, la protection de l’eau et des sols, la protection de la biodiversité apparaissent suffisantes.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 162 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT 4.7 Déchets générés par l’installation

4.7.1 Stériles de traitement

Les stériles de traitement représente au maximum 10 % des volumes rocheux extraits et traités selon les différentes étapes de broyage-concassage-criblage. Ces stériles sont valorisées et commercialisées au maximum par la société MAGAUD ETPPM, en applications secondaires du BTP ou en travaux forestiers. Ces stériles peuvent être utilisés seuls ou en mélange dans certaines applications : matériaux d’accotements routiers, remblais de plateforme, pistes,…

Les matériaux stériles non valorisés, les fines et boues issues des curages (pistes, bassin) seront réutilisés pour la couverture des banquettes et du carreau rocheux. Il s’agira de favoriser la reprise de la végétation sur une couche meuble (~ 30 cm).

Ces matériaux du site sont bien adaptés, mêmes s’ils sont peu fertiles. La végétation pionnière s’installera progressivement par ensemencement naturel et reste bien adaptée aux terrains siliceux acides : genêts, bruyères, divers graminées, arbustes.

On considère une commercialisation de 50% des stériles et une utilisation de 50 % pour la remise en état final de la carrière des « Barthes ». Le Plan de gestion des déchets inertes détaille l’utilisation des stériles en annexe C6.

4.7.2 Déchets et pièces renouvelables des engins

L’exploitant MAGAUD ETPPM générera un minimum de déchets sur cette installation de carrière. Les pièces usagées issues des maintenances imprévues sur le site des « Barthes » sont immédiatement acheminées au dépôt de l’entreprise situé au « Pont du Merle ».

Les maintenances régulières des engins sont effectuées au dépôt de l’entreprise disposant d’un garage abrité sur dalle béton. Les déchets générés tels que filtres, cartouches, joints, pièces diverses, pneumatiques, huiles et liquides usagées sont récupérés en récipients normalisés et acheminés vers un récupérateur agréé. Les autres maintenances seront effectuées dans des garages extérieurs par des prestataires spécialisés.

Les déchets ménagers et assimilés issues de l’activité seront récupérés et collectés. 4.7.3 Déchets spéciaux

La société MAGAUD ETPPM ne produira pas de déchets spéciaux sur la carrière des « Barthes ».

Les huiles usagées, liquides de moteurs et autres déchets spéciaux seront générés et collectés dans le dépôt de l’entreprise ou dans un garage prestataire.

Les liquides seront conditionnés dans des récipients à rétention normalisés utilisés en récupération industrielle. Ces déchets spéciaux seront récupérés en filière agréé. 4.7.4 Déchets inertes non dangereux

La société MAGAUD ETPPM n’accepte aucun déchet inerte extérieur sur la carrière.

4.8 Réduction de la pollution sonore Les puissances acoustiques de référence, relatives aux engins et au matériel utilisé sur le site de carrière sont détaillées dans le chapitre 2.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 163 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

L’émission de bruit est effective aux horaires et jours d’activités de la carrière. L’essentiel du bruit provient de l’activité d’extraction, de traitement et de transport de roches.

Par application de la formule de Zouboff, les niveaux sonores théoriques suivants devraient être constatés, en champ proche ou éloigné et hors incidence des effets d’écrans : o à 20 mètres de la source : un niveau sonore maximal d’environ 70 dB (A), o à 100 mètres : un niveau sonore maximal d’environ 51,9 dB (A), o à 300 mètres : un niveau sonore maximal d’environ 40,9 dB (A).

Ces niveaux sonores théoriques doivent être pondérés par les réductions du bruit en champ proche et en champ lointain (effets « d’écran »). Ce dernier est lié à la morphologie du site, aux vents dominants et aux mesures spécifiques prises à cet effet sur l’installation.

Les mesures de bruit effectuées en limite d’installation indiquaient un niveau de 49,2 dB (A) lors de la dernière campagne d’avril 2017. Le niveau de bruit était haut, avec campagne de traitement.

La réduction efficace de la pollution sonore passera par le maintien des écrans périphériques (fronts d’exploitation, stockages, merlons) et des consignes de travail appropriées.

Dispositions spécifiques : Certaines dispositions spécifiques, énoncées ci-dessous, permettront de réduire les bruits générés par l’exploitation :

o utilisation d’engins et de matériels de carrière récents, normalisés et conformes aux dispositions réglementaires pour le bruit,

o « encaissement » maximal de l’atelier de broyage-concassage-criblage sur le carreau bas de la carrière, à l’arrière des fronts et des stockages, afin d’atténuer les ondes sonores en propagation horizontale. Les engins de traitement seront placés à une distance de 20 m des fronts et des stockages, ce qui permet une réduction du bruit de 3 à 15 dB (A) selon les points de perception alentours,

o maintien des talus et merlons boisés périphériques, qui assurent un rôle de confinement et une bande « tampon » vis-à-vis de l’environnement proche,

o interdiction de traitement des matériaux lors des périodes estivales sèches avec vents,

o mesures de bruit régulières selon dispositions réglementaires (limite d’installation, zones à émergence réglementée), visant à réduire les facteurs aggravants et l’impact sonore des activités dans l’installation de carrière.

Les niveaux sonores prévisibles, en limite d’exploitation, seront inférieurs aux valeurs maximales réglementaires prescrites (soit un niveau de bruit de 70 dB(A)). 4.9 Réduction des vibrations

L’abattage des roches massives de la carrière sera réalisé, à la pelle mécanique après des campagnes annuelles de minage (2 à 4 campagnes/an).

Les campagnes de minage seront confiées à une entreprise prestataire spécialisée, qui établira annuellement les plans de tir coordonnés à l’exploitation. Des charges unitaires d’explosif de 70 kg/trou (profondeur 15 m) à 45 kg/trou (profondeur 10 m) seront utilisées.

Les tirs successifs auront des microretards normalisés de quelques millisecondes pour réduire efficacement les ondes vibratoires.

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Ces ondes seront mesurées aux zones réglementées conformément aux dispositions de l’arrêté préfectoral d’autorisation.

Le traitement des roches massives par broyage-concassage-criblage sera réalisé des engins normalisés qui occasionnent des vibrations perceptibles à proximité (rayon de 15 m). Ces vibrations sont circonscrites aux aires de travail, dans l’emprise de l’installation. Il n’est pas prévu d’autres dispositions spécifiques vis-à-vis de la situation actuelle. 4.10 Utilisation rationnelle d’énergie, d’eau et des transports

La société MAGAUD ETPPM conduira son exploitation dans le souci d’une utilisation rationnelle de l’énergie, tant pour des raisons environnementales qu’économiques.

L’énergie utilisée pour le fonctionnement de la carrière des « Barthes » est le carburant gasoil des moteurs thermiques des engins. Le fonctionnement des engins est optimisé, dans chaque phase de travail, dans le but de réduire les consommations, les émissions GES, les coûts inhérents.

L’eau potable n’est pas utilisée sur cette installation de carrière.

L’exploitant prévoit de réutiliser les eaux de ruissellement interne pour l’arrosage des pistes.

Pour les transports, la carrière engendrera un transport interne (dumpers, camions) et un transport externe vers les chantiers (camions routiers). Le trafic externe induit sur le réseau départemental est évalué entre 8 et 12 camions par jour de fonctionnement, en production maximale annuelle.

L’utilisation rationnelle de l’énergie dans les transports correspond ici au choix de matériels modernes et adaptés aux distances routières parcourues. Les bennes de semi-remorques sont choisies et dimensionnées selon les distances parcourues, avec une optimisation de la charge dans le respect de la réglementation.

Le transport est exclusivement routier. Le fret ferroviaire n’apparaît pas adapté pour cette production locale et diffuse. Le fret navigable est exclu dans ce secteur.

4.11 Sécurité publique 4.11.1 Dangers liés à l’installation projetée

Les dangers potentiels pour la sécurité du public seront repris dans l’Etude des Dangers.

Les mesures de prévention suivantes, conformes aux prescriptions réglementaires en la matière seront adoptées sur le site dès sa mise en exploitation :

° accès contrôlé, à l’entrée du site, pendant les heures d’ouverture de la carrière,

° accès interdit à l’ensemble du site à toute personne étrangère (le portail est tenu fermé à l’entrée, un affichage des interdictions sera réalisé),

° un dispositif de clôture matérialise le périmètre de la carrière, des panneaux en interdiront l’accès et rappelleront les dangers encourus. Les panneaux seront apposés à intervalles réguliers,

° conservation permanente des délaissés réglementaires (ou prescrits par l’Autorisation Préfectorale) de protection, à la périphérie du site et des emprises additionnelles éventuelles, requises au titre du respect de la sécurité et de la salubrité publique (prescrites par l’Autorisation Préfectorale).

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4.11.2 Desserte de la carrière L’installation de carrière est desservie par la RD907 adaptée aux larges gabarits et par le chemin communal revêtu de « Compain ». Le fret routier concerne surtout le réseau départemental.

La carrière sera signalée par des moyens adaptés répondant aux exigences du Département.

La sortie de la carrière des « Barthes » sur la route départementale sera régulièrement entretenue, nettoyée, dépoussiérée de manière à sécuriser la circulation routière en toute saison. Les eaux superficielles seront conservées dans l’installation de carrière. Les sorties seront drainées vers les fossés bordant la route départementale.

L’entrée de la carrière sera signalée par l’exploitant avec des panneaux appropriés (sécurité, vitesse limitée à 20 km/h, plan de circulation, interdictions, arrêté préfectoral d’autorisation,…). Chaque camion marquera un Stop en sortie de carrière, avant de s’engager sur la RD907. 4.12 Coûts prévisionnels des mesures envisagées

Les coûts des mesures réglementaires et spécifiques pour éviter, réduire, si possible compenser, les effets sur l’environnement ont été estimés. Ces coûts prennent en compte l’ensemble des investissements à réaliser et les coûts de fonctionnement sur la carrière de « Courte ».

Tableau C39 : Coûts prévisionnels de la réduction des effets sur l’environnement

TRAVAUX FONCTIONNEMENT

COUTS ESTIMATIFS DES MESURES DE PROTECTION :

TERRASSEMENTS DE SECURISATION DES FRONTS 1 000 € 1200 €/an

EAUX RUISSELLEMENT INTERNE 1 000 € 300 €/an

SUIVI ENVIRONNEMENTAL (eau, air, bruit, poussières) 1 000 €/an

SECURITE Aménagement et entretien des clôtures, élagages 2 000 € 500 €/an Equipements de sécurité (kits anti pollutions,…) 1 500 € 500 €/an Signalisation 500 €

PAYSAGE / REAMENAGEMENT Aménagements paysagers, plantations (période exploitation de 30 ans) 30 000 € Entretien des zones réaménagées 1000 €/an

FORMATION Sensibilisation du personnel pour sécurité-environnement 500 €/an

MONTANT TOTAL (en € HT) 36 000 € 5 000 €/an

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5

Conditions de remise en état final du site après exploitation

5.1 Cadre réglementaire

Selon le Code de l’Environnement (décret n°94.484 du 09 juin 1994 modifiant le décret du 21 septembre 1977), les exploitants d’Installations Classées, dont les exploitants de carrières, ont l’obligation de remise en état leur installation :

« L’exploitant remet le site en état tel qu’il ne s’y manifeste aucun danger ou inconvénient : soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, soit pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature et de l’environnement, soit pour la conservation des sites et des monuments ».

Le demandeur de l’autorisation d’exploiter a donc pour obligation : o la mise en sécurité du site, o le nettoyage de l’ensemble des terrains et d’une manière générale, la suppression de toutes les structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état, o l’insertion satisfaisante de l’espace affecté par l’exploitation dans le paysage, compte tenu de l’utilisation ultérieure du site.

Le demandeur a donc pour obligation de restituer les terrains : o susceptibles d’être réutilisables, soit dans leur ancienne affectation, soit dans une nouvelle, o intégrés harmonieusement dans le contexte paysager local.

5.2 Travaux de remise en état du site 5.2.1 Principes généraux

Le projet de remise en état final doit tenir compte de contraintes extérieures et intérieures propres à l’installation, des contraintes législatives et réglementaires.

Pour cette installation de carrière, la remise en état du site sera conduite pour une intégration paysagère dans son environnement d’origine : Haute-vallée de la Dore (Monts du Livradois).

D’autre part, l’ensemble des engins et équipements mobiles de traitement des roches massives sera évacué de la carrière des « Barthes ». Le site sera exempt de tout matériel, stockage et traces de l’activité industrielle extractive.

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Au cours de la remise en état final, il est important de compléter les mesures d’intégration visuelle prises pendant l'exploitation, afin de réhabiliter cette zone dans son environnement d'origine. L'objectif essentiel retenu par la société MAGAUD ETPPM est l'intégration paysagère de l’excavation créée par l’exploitation de la carrière.

Il s'agira de faire supprimer, de réduire, et si possible compenser, toutes les caractéristiques paysagères qui évoquent une carrière : front de taille géométrique rocheux, carreau uniforme, "trou" béant minéral, en proposant des modes de végétalisation adaptés à ces terrains siliceux.

Contraintes topographiques : Le modelé pour le talutage des fronts de taille doit être compatible avec le type de matériaux géologiques exploités : roche métamorphique massive de type « leptynite ». La pente des divers fronts ne doit pas évoluer dans le temps. Une stabilité à long terme doit être garantie.

Contraintes de sécurité : Les protections (clôtures) et distances de retrait en haut des fronts de taille seront mises en place à la création et à l’avancement de la carrière. Elles seront maintenues lors de la remise en état final. Ainsi, le front supérieur sera distant d’au moins 10 m des limites autorisées. Les banquettes successives auront une largeur de 10 m pour garantir sécurité en exploitation et accès après la remise en état final.

Tous les fronts de taille auront été soigneusement purgés des blocs instables et de tout sous-cavage ponctuel l’avancement de l’exploitation. Le carreau sera végétalisé, des essences forestières locales adaptées seront plantées et ensemencées naturellement. Le site sera parcouru de chemins carrossables normalement accessibles aux engins de sécurité incendie.

Contraintes environnementales et paysagères : Les contraintes environnementales et paysagères seront prises en comptes, en considérant notamment l’environnement géomorphologique, l’habitat et les usages périphériques. La perception de la géométrie abrupte des fronts doit être atténuée dans ce paysage vallonné.

5.2.2 Travaux de remise en état final

En fin d’exploitation, la remise en état du site sera lancée après la présentation et la validation du dossier de cessation d’activité transmis au Préfet pour avis.

Les principes de remise en état envisagés à ce jour sont ici présentés : Réaménagement paysager : L’exploitation progressive des fronts exploités par minage et à la pelle mécanique permettra une sécurisation à l’avancement. Sur les 3 fronts principaux résultant de l’exploitation de la carrière, tous les blocs rocheux instables seront purgés.

Les fronts terminaux correspondront à des falaises de roches massives, avec quelques cônes d’éboulis pour rompre l’effet géométrique hérité de cette carrière. Les falaises maintenues ont un intérêt géologique. Une flore et une faune thermophiles s’installeront progressivement dans ce milieu rocheux original Haute-vallée de la Dore. Ces falaises peuvent être des refuges pour des espèces sensibles (grands rapaces, chouettes, grand corbeaux,…).

La pente de 1H/3V (71°) sera conservée au droit des fronts. Leur hauteur n’excédera pas 15 m. Les éboulis constitués en pied auront une pente plus faible (45°).

Le sommet des fronts sera sécurisé par un merlon de 1 m de hauteur faisant obstacle à tout véhicule ou engins. Les merlons en bordure de banquettes permettront de retenir et de stabiliser les éventuels blocs.

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Les banquettes sécurisées accueilleront une végétation thermophile adaptée aux sols acides : genêts à balais, bruyères-callunes, ajoncs, orpins, graminées, pins sylvestres, chênes…

La remise en état du carreau sera réalisée durant les trois dernières phases quinquennales d’exploitation, avec un recouvrement en stériles et matériaux meubles issus de la découverte sur une épaisseur de 0,3 m minimum. L’objectif sera de remettre en état les surfaces inexploitées.

Le carreau aura une vocation forestière, avec des essences mixtes (résineux, feuillus). Il s’agira de conférer un caractère naturel et durable à ce boisement du site. Les essences pressenties sont analogues aux essences extérieures. L’ensemencement naturel sera privilégié, complété par quelques plantations de l’exploitant.

Les essences prévues sur le carreau de la carrière et le nombre d’arbres seront les suivants : o pins sylvestre (20 unités), o hêtre commun (10 unités), o sapin pectiné (15 unités), o chêne pédonculé (10 unités), o sapin douglas (10 unités), o arbustes : genêts, églantiers, sureaux, houx, saules marsault (100 unités).

L’exploitant maintiendra des chemins et des passages entretenus. Le bassin de collecte des eaux de ruissellement sera remblayé. Ces eaux de ruissellement seront davantage diffuses avec la couverture végétale installée. En cas de fortes pluies, le carreau réaménagé, légèrement encaissé, pourra être inondé partiellement bien que ce risque apparaisse faible.

Les clôtures périphériques de la carrière et les portails installés seront maintenus en bon état.

Le plan de remise en état final et une coupe descriptive sont reportés en Pièce F.

Démantèlement des installations et équipements, repli des engins : La remise en état du site intègrera le démantèlement des installations et des équipements en place sur la carrière : engins, concasseurs, stockages. Le repli de l’ensemble des engins sera réalisé. Cette opération sera relativement simple du fait de l’utilisation d’engins mobiles et de l’absence d’infrastructures fixes sur la carrière des « Barthes ».

Le bassin de collecte des eaux de ruissellement sera remblayé avec des matériaux meubles issus de la découverte et des stériles. Par la suite, le couvert végétal ayant repris ses droits, les ruissellements seront plus limités et diffus sur ce site.

Le site de l’ancienne carrière sera maintenu clos et interdit au public. Près des portails d’entrée, une signalisation des zones de danger et les modalités de circulation seront indiqués (risque de chute, pistes, interdictions). Le site sera interdit au public et toute personne non autorisée.

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5.3 Coûts des mesures de remise en état

Les coûts prévisionnels de remise en état du site après exploitation sont indiqués dans le tableau suivant :

Tableau C40 : Coûts estimatifs des mesures de remise en état du site

TRAVAUX MAINTENANCE

COUTS ESTIMATIFS DES MESURES DE REMISE EN ETAT :

DEMANTELEMENT DES INSTALLATIONS 1 000 €

TERRASSEMENTS DE REMISE EN SECURITE 20 000 €

EVACUATIONS DES MATERIELS ET EQUIPEMENTS DIVERS 2 000 €

REAMENAGEMENT PAYSAGER ET BOISEMENT 8 000 € 500 €/an

SECURITE Clôtures 2500 € 500 €/an Signalisation 500 € 200 €/an

MONTANT TOTAL (en € HT) 34 000 € 1 200 €/an

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 170 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

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Méthodes utilisées pour évaluer les impacts

La description détaillée du projet et la connaissance optimale de l’état initial de l’environnement sur le site et ses abords constituent le préalable indispensable à l’évaluation des impacts générés par le projet. Le recueil des informations disponibles et la phase d’observation sur le terrain ont été réalisés dans un souci d’objectivité et d’exhaustivité.

La démarche et le raisonnement consistant à estimer les impacts sont caractérisés par :

V une démarche inductive qui part des faits, observations et mesures, qui critique les résultats et tient compte de l’expérience,

V un souci d’objectivité pour les prévisions, tout en laissant une part de subjectivité aux appréciations évaluées non mesurables,

V une incertitude des résultats escomptés qui sont relatifs (et jamais absolus) et sous-entendent le rôle non négligeable de l’imprévisible et du hasard,

V un raisonnement rigoureux et scientifique, méthodique, à l’inverse d’une approche basée sur une opinion, caractérisée pour cette dernière par une appréciation ou fondée sur des sentiments, des impressions et des goûts.

6.1 Méthodes utilisées pour chacun des thèmes

Topographie et géomorphologie :

L’étude topographique et géomorphologique s’est appuyée sur les éléments suivants :

o la carte topographique 1/25 000ème et le site « Géoportail » de l’IGN, o les vues photographiques aériennes du site « Géoportail » de l’IGN, o les relevés topographiques NGF et le plan de la carrière (cabinet GEOVAL), o les données MNT disponibles, o les documents consultés sur le site DREAL Auvergne Rhône-Alpes (base Prodige), o les documents consultés sur le site DDT Puy de Dôme, o les documents consultés sur le site GRAIG, o l’Atlas des paysages d’Auvergne de la DIREN Auvergne, o les documents du Schéma Paysager du Livradois-Forez.

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Géologie et hydrogéologie : La connaissance du contexte géologique et hydrogéologique a été abordée d’après : o les cartes géologiques BRGM 1/50 000ème et 1/80 000 ème, o le site BRGM Infoterre et la Banque de données du Sous-Sol (BSS), o les données publiques sur la sismicité et les aléas du sous-sol, o les reconnaissances de terrain effectuées par GEOPROJET sur le site.

Hydrologie : L’analyse hydrologique s’est appuyée sur : o les données issues de la banque de données HYDRO, o les données des stations du Réseau National de Bassin Loire-Bretagne, o les études disponibles sur le SAGE Dore Amont, o les données de la DREAL Auvergne Rhône-Alpes et de la DDT Puy de Dôme, o le SDAGE Loire-Bretagne, o l’enquête de terrain effectuée par GEOPROJET sur le site.

Alimentation en eau potable : L’inventaire des ressources exploitées pour l’alimentation en eau potable a été permis après recherche d’informations auprès de l’ARS Auvergne Rhône-Alpes (UT Haute-Loire), de la Commune de Mayres et du SIAEP du Haut-Livradois.

Milieux naturels : L’étude bibliographique s’est appuyée sur les inventaires de zones protégées inscrites dans les bases de données de la DREAL Auvergne Rhône-Alpes (ZNIEFF, zones de protection Natura 2000…), les données de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel, les données du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez, les données de la LPO, les données de l’Association d’Etude Chiroptères Auvergne. Les données naturalistes disponibles ont été recherchées et visionnées.

Au cours de l’année 2017, les inventaires des espèces végétales et animales ont été réalisés avec des inspections diurnes et nocturnes, clichés photographiques, écoute de chants, enregistrements.

Patrimoine historique et archéologique : L’inventaire de ce patrimoine a été réalisé par la prise de connaissance de documents de référence du Ministère de la Culture et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Auvergne Rhône-Alpes (base Mérimée, base Patriarche, Atlas du Patrimoine). Les bases des publications du GRAHLF Livradois-Forez ont été consultées. L’étude de terrain a complété ces recherches.

Paysage : Un travail de terrain avec observations et photographies a permis de définir les principales perspectives paysagères du site de carrière. L’analyse des éléments paysagers, bien que restant subjective, a permis d’estimer les impacts probables des aménagements envisagés et des mesures de réduction des effets à proposer.

L’Atlas des paysages d’Auvergne de la DIREN Auvergne et le Schéma Paysager du Livradois- Forez ont été consultés comme documents de référence.

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Qualité de l’air : Les données présentées ont été recueillies auprès du site d’ATMO Auvergne Rhône-Alpes et à partir de documents régionaux sur la qualité de l’air. Les données de la station la plus proche d’ ont été consultées et présentées, bien que représentant un milieu plus urbanisé.

Bruit : L’environnement acoustique actuel a été étudié d’après une campagne de mesures du bureau ALLIROL. L’influence du projet a été replacée dans le contexte local et les contraintes réglementaires par estimation du bruit.

Trafic routier : Les données de trafic routier ont été transmises par le Conseil Départemental du Puy de Dôme (Division routière Livradois-Forez d’Ambert).

Servitudes et contraintes : Les diverses servitudes et contraintes ont été répertoriées après consultation des données fournies par les organismes compétents : Commune de Mayres, DREAL Auvergne Rhône-Alpes, DDT Puy de Dôme, ARS Auvergne Rhône-Alpes, DRAC Auvergne Rhône-Alpes, Département du Puy de Dôme, Agence de l’Eau Loire Bretagne, SIAEP Haut-Livradois, ENEDIS, France Télécom..

6.2 Principaux documents généraux consultés

Dans le cadre de cette étude, les principaux documents consultés ont été les suivants :

o Textes réglementaires en vigueur (notamment le Code de l’Environnement), o Cartes IGN 1/25 000ème, 1/100 000ème, 1/250 000ème, o Cartes géologiques BRGM 1/50 000ème, o Cartes géologiques BRGM anciennes au 1/80 000ème, o S.D.A.G.E. Loire-Bretagne 2016-2021, o SAGE Dore amont, o Données du Parc Naturel Régional Livradois-Forez (SCOT, Schéma Paysager, Etudes), o Données de l’Agence Régionale de Santé (ARS Auvergne Rhône-Alpes), o Données du SIAEP du Haut-Livradois, o Données démographiques de l’INSEE (base communale), o Données du recensement agricole de 2010, o Données sur les appellations de l’INAO, o Inventaire du patrimoine naturel, des risques, des sites industriels et des sites potentiellement pollués (DREAL Auvergne Rhône-Alpes), o Données naturalistes de l’INPN, o Inventaire du patrimoine archéologique et historique (DRAC, GRAHLF) o Données de la Direction Départementale des Territoires (DDT Puy de Dôme), o Données la division routière Livradois-Forez (Conseil Départemental Puy de Dôme).

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 173 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

6.3 Difficultés rencontrées

Dans le cas présent et compte tenu de la nature du projet, peu de difficultés d’ordre technique ou scientifique n’ont été rencontrées au cours des études.

Les différentes données ont été récoltées sans difficulté auprès des différents organismes publics et du pétitionnaire.

6.4 Auteurs de l’étude

Les intervenants sur cette étude d’impact sont les suivants : ° Bureau d’étude GEOPROJET – Saint-Amant (63), ° Bureau d’étude ALLIROL – Clermont-Ferrand (63).

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 174 Annexe C1 : ETUDE DE BRUIT - AVRIL 2017

“Entreprise MAGAUD” Le Pont du Merle

63220 MAYRES

ETUDE DE BRUIT (NF - S31-010)

Carrière du «Pont du Merle»

Commune de MAYRES (63)

Avril 2017 1

SOMMAIRE

SOMMAIRE ...... 1

1 – OBJECTIF DE L’ETUDE ...... 2 2 – DESCRIPTION DES MESURES ...... 3 3 – LOCALISATION DES POINTS DE MESURES ...... 3 4 – RESULTATS ...... 5 5 – INTERPRETATION DES RESULTATS ...... 13 5.1 – Rappel sur la réglementation ...... 13 5.2 – Limite de propriété ...... 13 5.3 – Calcul des émergences ...... 14 6 – CONCLUSION ...... 14

CERTIFICAT D’ETALONNAGE DE L’APPAREIL ...... 15 2

1 – OBJECTIF DE L’ETUDE

La société «MAGAUD» sise au Pont du Merle 63220 MAYRES a confié à Robert ALLIROL1, le 10/04/2017, la réalisation d’une étude du bruit ambiant représentative de l’Etat Actuel du site d’exploitation de la société (site d’Installation Classée = stockage, commercialisation et installation de traitement de granulats), en trois points du voisinage de l’exploitation (Carrière du Pont de Merle) sur la commune de MAYRES (63), dont un en périphérie et sur l’accès au site d’extraction et 2 en limite des propriétés voisines où l’émergence est règlementée.

(cf Plan de localisation des stations de mesures, ci-après).

Cette étude intervient dans le cadre réglementaire du contrôle de bruit ambiant induit par l’activité des installations classées sur ce site (activité d’extraction et installation de traitement des matériaux), et ce en période de jour entre 7 heures et 22 heures (intervalle de référence réglementaire).

1 Robert ALLIROL Ingénieur Conseil ICPE 132 Avenue de la Libération – 63000 Clermont Ferrand Responsable des mesurages : Robert ALLIROL, Ingénieur diplômé de l’Ecole des Mines d’Alès. 3

2 – DESCRIPTION DES MESURES

Les mesures ont été réalisées le 10 avril 2017. Les conditions météorologiques lors des mesures étaient les suivantes : temps dégagé, vent Ouest de 0 à 1 m/s, températures de 4 à 11°C.

Les mesures ont été effectuées (sans déroger à aucune de ses dispositions) selon la norme AFNOR NF S 31.010 «Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement» de décembre 19962, conformément à l’annexe de l’arrêté du 23 janvier 1997 intitulée « Méthode de mesure des émissions sonores ».

Les mesures ont une durée de 30 minutes.

Les mesures ont été réalisées à l’aide d’un sonomètre intégrateur à stockage situé à 1,5 mètres au dessus du sol de marque « KIMO » de type dB2003 étalonné le 07/09/2015 (conforme à la Norme AFNOR NF-S 31-109).

Les différents niveaux de pression acoustique mesurés sont : . Leq en dBA : niveau acoustique équivalent continu pendant la durée de la mesure . LMAX en dBA : pression sonore maximale pendant la durée de la mesure . LMIN en dBA : pression sonore minimale pendant la durée de la mesure . L90 en dBA : niveau dépassé pendant 90 % de la durée de la mesure . L50 en dBA : niveau dépassé pendant 50 % de la durée de la mesure . L10 en dBA : niveau dépassé pendant 10 % de la durée de la mesure

3 – LOCALISATION DES POINTS DE MESURES

4 points de mesures ont été contrôlés lors de cette campagne :

. Station N°1 : Mesure N°1, en limite d’exploitation, à l’entrée du site

. Station N°2 : Mesures N°2 et 5, à l’Ouest du site, en direction du hameau de Compains, et à environ 200 mètres de la source sonore principale (installation de traitement).

. Station N°3 : Mesures N°3 et 4, au Nord du site, sur la route départementale 907, en direction des habitations du Merle, à environ 200 mètres de la source sonore principale (installation de traitement).

Ces points sont reportés sur le document Google ci-après.

2 qui vient compléter la Norme AFNOR NF-S 31-110 (février 1985). 3 Type dB200 : classe 2 – n° de série : 15090710 4

Courte

5

4 – RESULTATS

POINT N°1

Mesure N°1, en limite d’exploitation, à l’entrée du site.

6 7

POINT N°2

Mesures N°2 et 5, à l’Ouest du site, en direction du hameau de Compains, et à environ 200 mètres de la source sonore principale (installation de traitement).

Ce point de mesure est situé dans une zone à émergence réglementée

8

9 10

POINT N°3

Mesures N°3 et 4, au Nord du site, sur le CD 907 en direction du hameau du Merle et à environ 200 mètres de la source sonore principale (installation de traitement).

Ce point de mesure est situé dans une zone à émergence réglementée

11

12 13

5 – INTERPRETATION DES RESULTATS

5.1 – Rappel sur la réglementation

Pour fixer les mesures d’émission sonore que doit respecter l’installation soumise à la législation des installations classées pour la protection de l’environnement, nous nous référons à l’article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997. Cet article stipule que les bruits émis ne doivent pas être à l’origine, à l’intérieur des locaux riverains habités ou occupés par des tiers, que les fenêtres soient ouvertes ou fermées, et le cas échéant, en tous points des parties extérieures (cour, jardin, terrasse) de ces mêmes locaux, d’une émergence supérieure à celles définies dans le tableau suivant :

Emergence admissible Emergence admissible pour Niveau de bruit ambiant existant dans les zones à pour la période allant de la période allant de 7 h à 22 émergence réglementée (incluant le bruit de 22 h à 7 h, ainsi que les h, sauf dimanches et jours l’établissement) dimanches et jours fériés fériés

Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou égal à 45 6 dB(A) 4 dB(A) dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

L’émergence est définie comme étant la différence entre les niveaux de bruit mesurés lorsque l’ensemble de l’installation est en fonctionnement et lorsqu’il est à l’arrêt.

Le contrôle de l’émergence est défini dans le chapitre B, point 2.5 de l’annexe de l’arrêté du 23 janvier 1997. Dans le cas général, l’émergence est calculée sur la base des Leq des niveaux sonores initial et résiduel. Dans les cas particuliers où la différence Leq – L50 est supérieure à 5 dB(A) (situation rencontrée lorsqu’il existe un trafic très discontinu à proximité), l’émergence est calculée sur la base des indices fractiles L50 des niveaux sonores initial et résiduel.

5.2 – Limite de propriété

Etat de Niveau sonore Lieu Résultat l’installation admissible

Point N°1 En fonctionnement 49,2 dB(A) 70 db(A)

14

5.3 – Calcul des émergences

Emergence Etat de Valeurs L Emergence Lieu L - L réglementaire l’installation eq 50 retenues calculée admissible

L - L = 1,1 dB En fonctionnement eq 50 (A) L = 36,4 dB (<5) eq (A) 6 dB Point N°2 Pas d’emergence (A) (A) L - L = 3,5 dB Lref<45dB A l’arrêt eq 50 (A) L = 36,9 dB (<5) eq (A)

L - L = 16,1 dB En fonctionnement eq 50 (A) L = 39,1 dB (>5) 50 (A) 6 dB Point N°3 Pas d’emergence (A)

L - L = 9,6 dB Lref<45dB(A) A l’arrêt eq 50 (A) L = 39,9 dB (>5) 50 (A)

Ces émergences sont donc inférieures au seuil de 6 dB(A) définit dans l’arrêté du 23 janvier 1997 (cas du niveau ambiant existant dans les zones à émergence réglementée – incluant le bruit de l’installation – Leq de référence inferieur à 45 dB(A)-)

6 – CONCLUSION

Le bruit mesuré en limite du site est inférieur au seuil réglementaire de 70 dB(A). Les émergences calculées sur le voisinage sont inférieures au seuil de 6 dB(A) définit dans l’arrêté du 23 janvier 1997.

Au vu de ces résultats, aucune mesure de réduction de bruit n’est nécessaire.

Fait à Clermont Ferrand le 04 avril 2017

Robert ALLIROL

15

CERTIFICAT D’ETALONNAGE DE L’APPAREIL

Annexe C2 : ESSAIS DE DURETE SUR ROCHES (LA-MDE)

ESSAIS LOS ANGELES ET MICRO DEVAL

Affaire : Mayres (63) - Essais carrière des Barthes Identification client : 0/31.5C

Client : GEOPROJET Nature du matériau : 0/31.5C (Leptynite)

Destinataire : Entreprise MAGAUD Provenance : Carrière des Barthes

Dossier : RCF3.H.068 Mode de prélèvement : Manuel, sur stock

N° d’enregistrement : 129181-1 Elaboration : Concassage, criblage

Prélèvement : Par le client Fraction soumise à essai : 10/14

Date prélèvement Date de réception Date des essais Préparation de la fraction : Par nos soins

05/07/17 06/07/17 12/07/17 Micro deval : en présence d'eau

COEFFICIENT LOS ANGELES (NF EN 1097-2) :

Résultat de l’essai LA = 23

COEFFICIENT MICRO DEVAL (NF EN 1097-1) :

Résultat de l’essai 1 MDE = 15 Résultat de l’essai 2 MDE = 15

Moyenne des deux essais MDE = 15

Observations : Néant

Le Technicien Sébastien GOYON

Le présent rapport d’essai comporte une page unique. Il ne concerne que les objets soumis aux essais. Sauf autorisation préalable, il n’est utilisable à des fins commerciales ou publicitaires qu’en reproduction intégrale Sauf demande écrite, les échantillons seront éliminés un mois après l’envoi du rapport.

Clermont - E080 V0 19/06/09

Annexe C3 : MESURES D’EVALUATION DU RISQUE D’EXPOSITION AUX POUSSIERES – AVRIL 2017

Annexe C4 : MESURES DE RETOMBES DE POUSSIERES DANS L’ENVIRONNEMENT – DECEMBRE 2017

Page 1/5 EUROFINS ANALYSES POUR L'ENVIRONNEMENT FRANCE SAS

GEOPROJET Monsieur Bertrand VERDIER 13, Allée du Bord de Veyre 63450 SAINT AMANT TALLENDE

RAPPORT D'ANALYSE

Dossier N° : 17E118014 Version du : 15/12/2017 N° de rapport d'analyse : AR-17-LK-143564-01 Date de réception : 09/12/2017 Référence Dossier : Exploitation de : Carrière des Barthes Référence Commande : Coordinateur de projet client : Caroline Gavalet-Eber / [email protected] / +33 3 88 02 90 13

N° Ech Matrice Référence échantillon 001 Air ambiant (AIA) N°1 - Habitation du Garrait Haut sur piquet 002 Air ambiant (AIA) N°2 - Entrée carrière - Bordure D907 sur poteau 003 Air ambiant (AIA) N°3 - Bordure D907 sur poteau

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr Page 2/5 EUROFINS ANALYSES POUR L'ENVIRONNEMENT FRANCE SAS

RAPPORT D'ANALYSE

Dossier N° : 17E118014 Version du : 15/12/2017 N° de rapport d'analyse : AR-17-LK-143564-01 Date de réception : 09/12/2017 Référence Dossier : Exploitation de : Carrière des Barthes Référence Commande :

N° Echantillon 001 002 003 Référence client : N°1 - N°2 - Entrée N°3 - Bordure Habitation du carrière - D907 sur Garrait Haut Bordure D907 poteau sur piquet sur poteau Matrice : AIA AIA AIA Date de prélèvement : 02/12/2017 02/12/2017 02/12/2017 Date de début d'analyse : 12/12/2017 12/12/2017 12/12/2017 Préparation Physico-Chimique

LS12H : Extraction à l'hexane - - - d'une plaquette de dépôt Mesures gravimétriques

LS07U : Mesure gravimétrique des retombées atmosphériques sur plaquette de dépôt Masse de poussières mg * 0.40 * 0.40 * 3.00 Incertitude de la mesure mg * 0.04 * 0.04 * 0.04 Surface utile de la plaquette cm² 50.0 50.0 50.0 Durée de l'exposition Heures 360 360 360 Teneur en poussières g/(m².mois) 0.162 0.162 1.217 D : détecté / ND : non détecté

La reproduction de ce document n'est autorisée que sous sa forme intégrale. Il comporte 5 page(s). Le présent rapport ne concerne que les objets soumis à l'essai.

Seules certaines prestations rapportées dans ce document sont couvertes par l’accréditation. Elles sont identifiées par le symbole *.

L'information relative au seuil de détection d'un paramètre n'est pas couverte par l'accréditation Cofrac. Les résultats précédés du signe < correspondent aux limites de quantification, elles sont la responsabilité du laboratoire et fonction de la matrice.

Tous les éléments de traçabilité sont disponibles sur demande.

Pour les résultats issus d'une sous-traitance, les rapports émis par des laboratoires accrédités sont disponibles sur demande. Laboratoire agréé par le ministre chargé de l’environnement - se reporter à la liste des laboratoires sur le site internet de gestion des agréments du ministère chargé de l’environnement : http://www.labeau.ecologie.gouv.fr Laboratoire agréé pour la réalisation des prélèvements et des analyses terrains et/ou des analyses des paramètres du contrôle sanitaire des eaux – portée détaillée de l’agrément disponible sur demande.

Laboratoire agréé par le ministre chargé des installations classées conformément à l’arrêté du 11 Mars 2010. Mention des types d'analyses pour lesquels l'agrément a été délivré sur : www.eurofins.fr ou disponible sur demande.

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr Page 3/5 EUROFINS ANALYSES POUR L'ENVIRONNEMENT FRANCE SAS

RAPPORT D'ANALYSE

Dossier N° : 17E118014 Version du : 15/12/2017 N° de rapport d'analyse : AR-17-LK-143564-01 Date de réception : 09/12/2017 Référence Dossier : Exploitation de : Carrière des Barthes Référence Commande :

Kevin Gomarin Coordinateur de Projets Clients

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr Page 4/5 EUROFINS ANALYSES POUR L'ENVIRONNEMENT FRANCE SAS

Annexe technique

Dossier N° : 17E118014 N° de rapport d'analyse :AR-17-LK-143564-01 Emetteur : Commande EOL :

Nom projet : Référence commande :

Air ambiant

Code Analyse Principe et référence de la méthode LQI Unité Prestation réalisée sur le site de : LS07U Mesure gravimétrique des retombées Gravimétrie - NF X 43-007 Eurofins Analyse pour l'Environnement atmosphériques sur plaquette de dépôt France Masse de poussières 0.21 mg Incertitude de la mesure mg Surface utile de la plaquette cm² Durée de l'exposition Heures Teneur en poussières g/(m².mois)

LS12H Extraction à l'hexane d'une plaquette de dépôt Méthode interne

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Page 5/5 EUROFINS ANALYSES POUR L'ENVIRONNEMENT FRANCE SAS

Annexe de traçabilité des échantillons Cette traçabilité recense les flaconnages des échantillons scannés dans EOL sur le terrain avant envoi au laboratoire Dossier N° : 17E118014 N° de rapport d'analyse : AR-17-LK-143564-01 Emetteur : Commande EOL :

Nom projet : Exploitation de : Carrière des Barthes Référence commande : Air ambiant

Référence Eurofins Référence Client Date&Heure Prélèvement Code-barre Nom flacon

17E118014-001 N°1 - Habitation du Garrait Haut sur piquet 17E118014-002 N°2 - Entrée carrière - Bordure D907 sur poteau 17E118014-003 N°3 - Bordure D907 sur poteau

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971

Annexe C5 : MESURES SISMIQUES LORS D’UN TIR DE MINE - JUIN 2017

ENREGISTREMENT M SISMOGRAPHE Site: MAGAUD le pont de Merle rE,14546

DATE DU TIR: HEARE DU TIR:

MATERIEL: INSTANTEL MCO15 Ix Personnel responsable de la mâse en place de l'appareil : REYEGNOT Marc

PARÀMETRES: Les différentes mesures réalisées I'ont été conformément à I'arrêté du 22 septembre 1994 (GFEE).

Echantillonnage : Standard : 1024 points 512T12

Echelle sensibilité : 31,7 mm/s max AUTO

Mode d'enregistrement : 1 mesure 1 mesure Seuil déclenchement sismique: 0,50 mm/s û,50 mm/s

Seuil déclenchement micro : 7O Pa 100 dB

Fin d'enregistrement : 75s 4S DECLENCHEMENT: POINT DE MESURE (voir p2) : Sismographe mis en æuvre chez : (adresse)

Distance du tir: 350 ml une photode la posedu capteura effi Tt\iON-n CARACTERISTIQUES DU TIR (voir p3) : Amorcase, l*"r*oro*I^l ffi ffi Electronique

Chargement : Bi-Détonation Tri-Détonation Détonation

Nb de trous :

Charge unitaire (kg) :

Quantité mise en oeuvre (kg) : OBLIGATIONS REGLEMENTAIRES :

SeuilGFEE Selon ta fréquence des vibrations mais touiours < 10 mmls

Seuil Arrêté Préfectoral d'Autorisation : Sans RESULTA TS DE LA MESURE Signaux Bruts Vertical V Longitudinal L Transversat T Bruit (dB ou Pa)* Yoir table ordres de grandeur ci en mm/s: 0,85 mmls 1,52 mm/s 0,65 mmls après Résultante maxi en mm/s

Signaux Vertical V Longitudinal L Transversal T Pondérés en mm/s. Résultante Aucune valeur ne franchit les seuils fixés suivant les pondérée en mmls fréquences et toutes les valeurc sont inférieures à 10 mm/s, Les mesures effectuées ce jour ne sont donc pas susceptibles de porêr dommage à I'ouvrage instrumenté, RECLAMATION RTYERRAIN : our

Coordonnées du plaignant :

Motifs de la plainte :

I E 1 4546-MAGAU D_LE PONT DE ME R LE-SI SM O _2A 1 7 0602 Date:0910612017 ni n>

Objet: Résultat du tir lB14546 dela.02/0612017 carrière PONT DE MERLE MAGA{ID

Une mesure sismique a été mise en æuvre avec ce tir

,r*, b.

!2.. . ;::f i" a '-'{,;!t;" :-7, ,.t'&§ *

Emplacement du sismographe fpont en amont de la carriére) Date:09lA612017 COMPTE RENDU A: CARRIERE/ MAGAUD Référence: IEl4546 IMPLANTATION Marc REVEGNOT vage:314 MAGAUD FORATION TIR De:

Objet: Résultat du tir 1814546 delaA210612017 carrière PONT DE MERLE MAGALID

!4g r§' al;i'lÈlË1.lcl 1Ë

o !, o,=. =oocL O6 o a

m .U v m D o G ô = 3 I o o ô o c o o o m @ r + r o ô. o a ! = J No o o = J G = z o o l o g o o ) v m o D o = ôl^ m tÏ À IY 3-t 3+ À) lfi râoa7 ao!z ü) lN) I Io H(â H(, r_ri v là o-t lo læ =o ,ÿ t- rp T f""* I t^ pt Ê1* ? { gEo l,/l i1 l,/ N 7 -l l§A o N Èû o 7 m Èoa rT* o m o l- oc. -l a r.r ü o fr Ë+§ { 0to = x I= à o ('t = (n§ G l§N =-l*1= § Nro "rê1 T tt r o1 J o» rgB z tJ a { l9 o 6' (}= =o, !l v z *1r 3 m T 3 ô o- rT U x c, o, o t- I » ô ô *l N z 0) o= ,9N -t (È CL EgU § oc û o o o m o -{ o o d o x E g o C) r o N N = f o I N+ m- o G) o (go m o- T o 3 N 3 o N@ j§ 3 _@ ô- a {N 0oü - o + o o ,o {, o 7 N l, e 6 JÔ N ê n § {o m o i T § g 7 o I T Jq { o D o a Ir 6 o o ô É. o o* = a o d a s v c êe ô{ oT o (, (., = ê ir' o o n o o cs à o o= o ct, À) ll@ È o JN o C e § 6 6 a { 6. o E @

! =T-) o \/ CL r/\ o :D o= o= = Les vibrations aussi appelées vitesse particulaire ou résultante sont fonctions : - Du ÿpe de roche du gisement, - De la distance d'éloignement séparant le tir du siège receveur (capteur), - De la charge unitaire qui correspond à la quantité d'explosif qui explose simultanément.

Une formule dite Loi de Chapôt permet d'évaluer le niveau de vibration suivant les trois critères définis ci-dessus et de modifier si besoin Ie mode d'ammorcage eUou de chargement du tir,

Plus la fréquence de vibrations auxquelles les constructions sont soumises est basse, plus les dommages peuvent être importants. En conséquence, le niveau de vibration à ne pas dépasser est fonction de la fréquence du phénomène.

Ainsi : * Pour les basses fréquences (de I à 5 Hz), le seuil admissible doit être compris entre 2 et 5 mm/s), * Pour les fréquences moyennes (de 5 à 30 Hz) ce seuil ne doit pas dépasser 10 mm/s, * Pour les fréquences supérieures à 30 Hz, ce seuil peut aller jusqu'à 20 mmls

NOTIONS D'ECHELLE DES PRESSIONS ACOUTIQUES

Chaque tir de mine engendre en plus des vibrations qui se transmettent dans le sol, une onde de surpression acoustique, généralement moins nocive pour les constructions mais importantes dans le ressenti du tir,

I-lânihplc Pression acoustique Commentaire {dB) {Pa) 632 Avion à réaction

200 Formule 1 LIMITE DE TOLERENCE 20 Seuil de la douleur 110 6,3 Sirène de oomoier 100 sû 0.63 Train entrant en oare 80 0.2 Tondeuse à oazon Salle de restaurant 70 6,3 x10-2 bruvant 2,O x1O-2 Voix normale 6,3 x10-2 2.0x10-3 Bruit rase campaone 6.3 x10r 2.0 x1O-a Chuchotement 10 6.3 x10-5 Bruissement de feuilles o 2,0 x10-5 Seuil d'audition

IE14546_MAGAUD_LE PONT DE MERLE_SISMO 2A170602

Annexe C6 : PLAN DE GESTION DES DECHETS INERTES

SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PLAN DE GESTION DES DECHETS INERTES ET DES TERRES NON POLLUEES DE LA CARRIERE

SOMMAIRE

1 Cadre réglementaire général ...... 2

2 Plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées ...... 3 2.1 Présentation du projet...... 3 2.2 Nature géologique du gisement ...... 4 2.3 Exploitation du gisement ...... 5 2.4 Caractérisation des déchets inertes et terres non polluées...... 5 2.4.1 Terres non polluées issues de la découverte ...... 6 2.4.2 Stériles d’exploitation ...... 6 2.4.3 Synthèse sur la gestion des matériaux ...... 7 2.5 Gestion et mise en œuvre des terres de découverte et des stériles siliceux pour la remise en état final ...... 7 2.6 Gestion des stériles destinés à la commercialisation ...... 8 2.7 Stockage de déchets inertes ...... 8 2.8 Dispositions préventives vis-à-vis de l’environnement ...... 8 2.9 Eléments issus de l’étude de dangers ...... 8

JUIN 2018 1

SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63) DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PLAN DE GESTION DES DECHETS INERTES ET DES TERRES NON POLLUEES DE LA CARRIERE

1

Cadre réglementaire général

L'arrêté ministériel du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et leurs installations de premier traitement a été modifié par arrêté ministériel du 5 mai 2010 (JORF du 27 août 2010) à titre de transposition de la directive européenne n°2006121/CE relative aux déchets de l'industrie extractive pour ce qui concerne la gestion des terres non polluées et des déchets inertes.

Cette modification : ° donne des définitions des terres non polluées et des déchets inertes et fixe les critères de détermination du caractère inerte des déchets d'extraction et de traitement des ressources minérales exploitées, ° impose à l'exploitant d'établir un plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées, ° établit des prescriptions d'exploitation des installations de stockage de déchets inertes en matière d'environnement de sécurité, de contrôle et de surveillance.

L'exigence relative au plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées résultant du fonctionnement de la carrière est établie par un nouvel article 16 bis de l'arrêté ministériel du 22 septembre 1994.

Ce plan de gestion doit être établi par l'exploitant avant le début d'exploitation. Les dispositions de l'article 16 bis sont applicables depuis le 27 août 2010 aux nouvelles installations et pour le 1er juillet 2011 pour les installations existantes autorisées avant le 27 août 2010, date de publication de l'arrêté modificatif du 5 mai 2010. Le décret 2015-1614 du 9 décembre 2015 précise que le Plan de Gestion des Déchets Inertes et des Terres Non Polluées des Carrières doit être joint au dossier de demande d’autorisation au titre de la réglementation ICPE. Pour la détermination du caractère inerte des déchets, le présent plan de gestion s'appuie sur la note d'instruction du MEDDTL aux DREAL du 22 mars 2011 (réf BSSS/2011-35/TL) qui fixe les principes applicables et établit une liste nationale de déchets inertes dispensés de caractérisation.

Le présent plan de gestion des déchets inertes et des terres polluées de la carrière des « Barthes » à Mayres (63) est édicté, dans le cadre de la présente demande d’autorisation, afin de répondre à cette exigence réglementaire.

F Plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées de la carrière

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Plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées

2.1 Présentation du projet

La présente demande de la SARL MAGAUD ETPPM porte sur l’autorisation d’exploiter une carrière de roches massives à leptynites située au lieu-dit les « Barthes », sur la commune de Mayres (Puy de Dôme). Cette carrière de roches massives est en activité, autorisée le 06 septembre 2004 pour 15 ans.

Tableau 1 : Caractéristiques du projet

Demandeur : SARL MAGAUD Entreprise Travaux Publics du Pont du Merle (ETPPM)

Nature de la demande Exploitation d’une carrière de roches massives (leptynites) d’autorisation : • exploitation de carrière (n° 2510-1) Rubriques de la • installation de broyage-concassage-criblage (n° 2515-1-b) nomenclature ICPE : • station de transit de produits minéraux (n° 2517-2)

Durée de la demande : 30 ans, dont 6 mois de remise en état

Localisation du site : Lieu-dit « Barthes » - Commune de MAYRES (Puy de Dôme)

Occupation des sols : Carrières, forêt sapinière, prairies d’élevage, rares cultures

Type de matériaux : Leptynites formation métamorphique cristallophyllienne (Primaire)

Superficie sollicitée en 4ha 96a 44ca autorisation :

Volume de terre ~ 15 000 m3 végétale et découverte :

Volume total exploité : 460 000 m3 (densité : 2,6)

Production annuelle : 40 000 tonnes/an, soit 1 200 000 tonnes sur 30 ans

Extraction par abattage à la pelle mécanique et minage, traitement des roches Mode d’exploitation : massives par broyage-concassage-criblage

Horaires de Lundi au Vendredi : 7h30/12h00 – 13h00/18h00 fonctionnement :

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Le gisement exploité dans la carrière de « Barthes » à Mayres (63) est constitué de roches massives métamorphiques du Primaire : leptynites (Dévonien, 400 Ma). Ces terrains côtoient les granites intrusifs plus récents dans le noyau Arverne et localement les Monts Livradois.

La région d’Arlanc, et la commune de Mayres notamment, sont concernées par des formations métamorphiques anciennes des séries cristallophylliennes. La série de Saint-Sauveur la Sagne comprend une unité supérieure représentée par des Leptynites (λ 3) en base. Cette roche dure est exploitée dans la carrière des « Barthes ». Du point de vue structural, les leptynites de Mayres concernent toute la carrière et ce secteur jusqu’aux gorges de la Dore aux environs du « Pont du Merle ». Dans la carrière des « Barthes », le gisement est exploité entre 750 m et 800 m NGF, avec trois fronts principaux hauts de 15 m.

Le carreau d’exploitation est fixé à 750 m NGF dans l’Arrêté d’autorisation et sera maintenu à ce niveau altimétrique dans le projet d’extension du site. L’exploitation se poursuivra dans le relief en directions Nord et Nord-Ouest, avec 3 fronts successifs de 15 m de hauteur unitaire.

Gisement de Leptynites exploité dans la carrière des « Barthes » à Mayres (Puy de Dôme)

Les caractéristiques de dureté de cette roche indiquent un coefficient Los Angeles (LA) de 23 et un coefficient Micro-Deval (MDE) de 15. Ces caractéristiques sont bonnes, mais inférieures aux valeurs des basaltes du secteur, avec un classement en code B.

Ces matériaux sont sains sous une épaisseur altérée assez variable (découverte). Les altérites sont composées de blocailles emballées dans une matrice fine ocre silico-argileuse. Ces matériaux de découverte sont décapés et stockés en vue d’une valorisation.

Exploitation de la carrière des « Barthes », traitement de matériaux par broyage-concassage mobile

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Pétrographie : Leptynites du « Pont du Merle » avec nombreux plis (origine méta-volcanique probable)

2.3 Exploitation du gisement

Le projet d’exploitation s’inscrit dans la continuité de l’exploitation actuelle sur l’emprise actuelle autorisée de 3ha 95a 94a et jusqu’à la surface totale de 4ha 96a 44ca. Le projet comprend un décalage des trois principaux fronts actuels de carrière (de hauteur unitaire 15 m) vers le Nord et un abaissement du carreau final à 750 m NGF.

L’altitude du carreau de 750 m NGF correspond à l’altitude de la route RD907 au Nord de la carrière, où un second point de sortie est envisagé dans le futur.

Le volume disponible avoisine 460 000 m3 sur les emprises autorisées, jusqu’à la côte 750 m. Les caractéristiques générales du projet d’exploitation sont synthétisées ci-après : - surface sollicitée en autorisation : 4ha 96a 44ca - surface totale consacrée à l’extraction : 4ha 09a (hors bande des 10 m) - volume de terre et de découverte : 15°000 m3 - volume total de gisement : 460°000 m3 - densité des roches du gisement : 2,6 - tonnage maximal annuel : 40 000 tonnes - durée de la demande d’autorisation : 30 ans - tonnage exploité sur 30 ans : 1 200 000 tonnes - volume des stériles issus du traitement : 50 000 m3 - cote altimétrique du carreau final : 750 m NGF.

La société MAGAUD ETPPM envisage d’exploiter le gisement des « Barthes » sur les emprises actuelles autorisées et sur une surface supplémentaire en directions Nord et Nord-Ouest. La surface totale du projet est de 4ha 96a 44ca.

Le phasage d’exploitation sera conduit en 6 phases de 5 ans sur la durée de 30 ans, avec une remise en état à l’avancement des fronts et des banquettes. Le carreau final sera à 750 m NGF.

Les campagnes de broyage-concassage-criblage avec un engin mobile sont réalisées selon la production et en moyenne 1 fois par an. Les granulats élaborés sont : GNT 0-31,5 mm, 0-60 mm, 0-100 mm, 0-150 mm, 0-40 primaire, GNT 20-40 mm, sable 0-4 mm. La carrière peut produire des sables et des gravillons. Des blocs d’enrochements, des produits destinés aux accotements routiers et routes forestières sont également élaborés sur la carrière.

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L’exploitation de cette carrière de roches massives génère des stériles et des terres de découverte, assimilables à des « déchets inertes » et des « terres non polluées ».

Nous présentons ci-après l’exploitation, la production de déchets inertes et de terres non polluées. 2.4.1 Terres non polluées issues de la découverte

Le décapage des sols silico-argileux naturels s’effectuera sur des épaisseurs de 0,5 à 2 m.

La « découverte » correspond sur cette carrière à des matériaux silico-argileux brun ocre, issus de l’altération naturelle du substratum naturel (socle métamorphique). La découverte est évaluée à un volume total de 15 000 m3 sur les 30 ans d’exploitation.

Ces terres de découverte sont assimilables à des déchets inertes provenant de l’extraction : « déchets provenant de l’extraction de minéraux non métallifères » (code 01 01 02).

Le fond géochimique local des sols silico-argileux développés sur les leptynites de la Série de Saint-Sauveur la Sagne montre des concentrations faibles en composés métalliques. Nous ne notons pas d’indices métallogéniques, ni d’indices uranifères localement. Enfin, la présence d’amiante est exclue dans ces matériaux métamorphiques compte tenu de leur pétrographie.

L’article R541-8 du Code de l’Environnement définit les déchets inertes et il présente une classification dans son annexe II. Ces déchets inertes ne nécessitent pas de caractérisation conformément à la note d’instruction du MEDDTL aux DREAL du 22 mars 2011 (réf BSSS/2011- 35/TL). La circulaire ministérielle du 22 août 2011 dispense de caractérisation physico-chimique cette catégorie de déchets.

F Ces terres de découverte sont décapées, transportées sur site sur de faibles distances dans la carrière et stockées. Elles pourront être valorisées pour une commercialisation (~ 50 %) ou l’utilisation pour la remise en état final de la carrière (~ 50 %). Ces terres représentent un volume de 15000 m3 décapé progressivement sur la durée d’exploitation de 30 ans.

2.4.2 Stériles d’exploitation

Le traitement de la roche massive métamorphique génère des stériles (fraction de fines) pouvant aujourd’hui être valorisés sur le site ou commercialisés. Un volume de 50 000 m3 est estimé.

La fraction restante, assimilable à un « résidu » ou « stérile », comprend une fraction de fines entre 0 et 20 mm (matériaux silico-argileux de couleurs brun-ocre ou grise, assimilable à une altérite).

Sur le plan géochimique, ces matériaux respectent les critères de « déchets inertes ». Ces matériaux ne contiennent pas de pyrite (sulfure), de métaux lourds référencés. L’uranium et l’amiante sont absents dans ces matériaux.

Ces stériles correspondants à un mélange de fines et d’éclats de roches sont assimilables à des déchets inertes provenant du traitement par broyage-concassage-criblage : V « déchets de graviers et débris de pierre autres que ceux visés à la rubrique 01 04 07 » (code 01 04 08) V « déchets de sable et d’argile » (code 01 04 09).

Ces matériaux ont une composition minéralogique équivalente à la roche mère dure traitée en granulats. Les stériles correspondent à la fraction de fines non commercialisable en granulats.

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L’exploitant envisage les modalités de gestion des stériles suivantes :

° utilisation pour la remise en état final de la carrière, en couverture des banquettes rocheuses et du carreau final. Les stériles pourront également être utilisés pour des aménagements de talus et merlons dans la carrière. Ces matériaux fins seront réglés en couche de 30 cm et permettront la reconstitution d’un sol propice à la végétalisation du site (50% des stériles, volume total ~ 25 000 m3).

° commercialisation pour des usages en accotements et matériaux tout-venant de calage, avec ou sans mélange avec d’autres granulats de la carrière. Ces matériaux seront commercialisés sur les chantiers locaux. (50% des stériles, volume total ~ 25 000 m3).

2.4.3 Synthèse sur la gestion des matériaux

Les travaux de remise en état final de la carrière utiliseront un volume total de matériaux de 32 500 m3 (avec 25 000 m3 de stériles siliceux et 7500 m3 de terre de découverte).

Ce même volume approximativement sera valorisé en vue d’une commercialisation en matériaux d’accotement ou de calage (utilisation en travaux publics locaux).

Figure 1 : Logigramme sur la gestion des matériaux sur la carrière des « Barthes »

Terre découverte 15000 m3 50% Remise en état final

50% Vente matériaux fins

Roches massives 460000 m3 Traitement et vente en granulats

50% Remise en état final Stériles siliceux fins 50000 m3 50% Vente matériaux fins

2.5 Gestion et mise en œuvre des terres de découverte et des stériles siliceux pour la remise en état final

Le principe retenu par l’exploitant vise à remettre en état à l’avancement l’exploitation de carrière et à assurer une intégration paysagère de l’installation.

Les plans de phasage de l’exploitation sont présentés en figures B5 du dossier B.

A chaque phase d’exploitation, la société MAGAUD ETPPM réalisera le décapage des terres de découverte, le transport et le stockage sur une aire de la carrière (carreau). Les terres seront stockées définitivement pour l’aménagement de merlons paysager ou de sécurité, ou provisoirement, en vue d’être remobilisé pour la réalisation de couverture finale (banquettes, carreau).

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Les stériles siliceux seront produits à l’avancement de l’exploitation et du traitement en granulats. Ces matériaux fins seront stockés sur le carreau de carrière, en vue d’une commercialisation ou de la remise en état finale.

Dès la seconde phase quinquennale (0 à 5 ans), les matériaux fins (terres, stériles) seront employés pour la couverture de banquettes et de certaines surfaces du carreau. La remise en état étant programmée progressivement sur les fronts et banquettes, les matériaux seront remobilisés et réglés en couverture à la fin de chaque phase quinquennale et conformément au plan prévisionnel d’exploitation.

Les matériaux siliceux fins couvriront les surfaces rocheuses mises à nue en vue de favoriser la reprise de la végétation (ensemencement naturel, plantations,). La remise en état final sera conduite dès la 5ème année d’exploitation, progressivement du haut vers le bas de la carrière.

Le carreau d’exploitation sera remis en état progressivement à partir de la seconde phase quinquennale d’exploitation, puis complètement recouvert en fin d’exploitation. 2.6 Gestion des terres de découverte et des stériles destinés à la commercialisation

Les terres de découverte et les stériles produits lors du traitement seront valorisés, pour partie, en commercialisation. Les engins de traitement permettent des coupures et mélanges de matériaux selon les usages choisis. Deux usages courants sont reconnus pour ces terres et ces stériles siliceux : les accotements routiers, les remblais tout-venant dits de « calage ».

Ces matériaux sont communément dénommés « déchets de carrière ».

Les terres et matériaux stériles seront stockés le carreau de carrière et vendus progressivement. Le stockage sera limité en emprise compte tenu des volumes (32 500 m3, ~ 1000 m3/an). 2.7 Stockage de déchets inertes

Aucun stockage définitif de déchets inertes (externes) n’est prévu sur la carrière des « Barthes ». Aucun déchet inerte provenant de l’extérieur n’est admis.

Tous les matériaux inertes issus de l’exploitation de la carrière seront revalorisés pour la remise en état final (interne) ou pour une commercialisation sur des chantiers extérieurs (externe). 2.8 Dispositions préventives vis-à-vis de l’environnement

Les dispositions courantes visant à prévenir la pollution des sols, des eaux et de l’air seront analogues à celles prévues lors de l’exploitation courante de la carrière. Les mesures envisagées par l’exploitant sont décrites dans l’Etude d’impact et s’appliquent à la gestion des déchets inertes.

Les matériaux mis en œuvre en remblaiement partiel et couverture finale seront stabilisés par un léger compactage. Les surfaces remises en état auront des pentes adoucies de façon à éviter des ravinements et à favoriser la reconquête végétale. 2.9 Eléments issus de l’étude de dangers

L’étude de dangers ne répertorie pas la gestion prévue des déchets inertes sur cette carrière

comme risque ou source potentielle de danger.

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