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Nouvelle série N" 16 Février 1985 [eiiÿ rssN 0753 - 8707 BULI-ETIN DE LIAISON DE L'AMICALE DU M.R.P. -2'l,rue §aint-Aupstin 2e - Téléphone: 296-02-20 Prix : 5 F. @@mmém@æ@G&em detæ fferudæG&oæ dw ffi.@.@,

Le 19 janvier, malgré un ftoid rtgoureux,le 40 ème anniversaire de la fondation duM.R.P.aréuniauPalaisdesCongrèspour un repas amical de nombreux membres de notre amicale autour de son président Jeun Letoumeau et du président du Sénat Alain Poher. Dans une ambiance chaleureuse contrastant avec la température extërieure, parlernentaires et militants actuels ou anciens, plusieurs anciens ministres et deux membres du Conseil Constitutionnel échangèrent leurs impression sur le pa:ssé et sur le présent. Nous reproduisons ciaprès le texte intégral du discours de Jean Letoumeau et un résumé des interventions de Dominique Magnant et dAlain Poher, Vous trouyerez ensuite la liste complète des 180 présents et des 125 excusés. Beaucoup de ceux

ce que nous ieur devons. gêres, cornme Chef de lEtat, corrme ment incarnés. Que Madame Joseph iean Lecanuet a eu le de courage venir Président du Conseil, coûlme Ministre de Fontanet, qui nous fait I'amitié de sa ce matin de sa mairie de Rouen par une la Défense Nationale. Son attachement à présence, soit assurée de la fidélité de route impossible. I1 sait tous les chers la cause de la présence franqaise en notre souvenir admiratif pour son mari, souvenirs personnels qui nous lient tous Algérie lui valut un dur exil et, à son qui fut l'un des fondateurs de France- ies deux. Mais, surtout, nous admirons retour, une vie dans une discrétion totale. Forum, avec Etienne Borne et Henri son dynamisme toujours jeune, son Puisje m'étonner qu'iI y ait peu de viiles Bourbon, que j'ai plaisir à saiuer ici. activité au Sénat, corrrme Présidenr de franqaises, s'il y en a, à vouloir honorer Cette liste nécrologique doit vous la Commission des Affaires Etrangêres sa mémoire en donnant son nom à une sembler bien fastidieuse. Elle est, hélas, et de 1a Défense, mais surtout son efficace de leurs artêres ? bien incomplète. Elle le serait à I'excès présence sur la scène politique de notre Vous ne serez pas surpris que je tienne si je ne rappelais les chères mémoires de pays, à tra tête d'une opposition, dont il à citer à ses côtés le nom de Robert Robert Cornilleau, de Raymond Laurent, est permis d'espérer que ses efforts lui Schuman Sa discrétion légendaire ne d'Alfred Bour, d'Alphonse Juge, qui permettront d'affronter dans l'union 1es i'empécha pas de remplir avec efficacité furent les créateurs et lcs animateurs du prochaines échéances électorales. et énergie les pius hauts postes de l'Etat. P.D,P., dont une ligure de prouê demeure Enfin, je voudrais me réjouir avec vous L'oubli dans lequel on voulut tenir le dans nos mémoires, celle d'Auguste rle la présence parmi nous d'Alfred Coste- principal fondateur de l'Europe unie à Champetier de Ribes. Et personne ne Floret, membre de l'Assemblée de Stras- la fin de sa vie le peina certes. mais encore comprendrait que nous ne rappelions pas, tr'', 'irg. A ce propos, il rne làut vous signa- plus ses amis. Lhistoire retiendra son au premier rang de nos grands ancêtres, la que j'ai requ une honne ieitre d'excu- oeuvre au Quai d'Orsay et à Matignon, le nom, qui nous demeure si cirer à ious, s€ du Président de cette Assemblée, même si, au jour de ses obsêques à Metz, de Marc Sangnier.. nr :;e ami Pierre Pflimiin. Aifred Coste- les plus hautes autorités de l'Etat brillai Ce rappei funêbre terminé, je dois vous Fi,:r':T fut touiours parmi nous i,un des ent par leur absence,au grand scandale des dire rnes regrets de l'absence de Maurice européens les pius ardents avec son fière anciens Présidents du Conseil de la IVe Schumann, sans doirte retenu dans le Faul, trop tôt disparu après une três République qui, eux, avaient tenu à venir, Nord par ses obligations sénatoriales, de féconde carliêre au gouvernement et tous, honorer sa mémoire. celle de Robert Bichet qui est bien une courageuse activité. avec son fière Cette liste nécrologique, bien insuffi- désoié nous ne pas moins . - le somnres - Aified, dans ies rangs de la Résistance. sante quoique trop longue, serait bien que le froid trop rigoureux l'empêche de Le nom de Paul Coste-Floret me fait incomplête si je ne mentionnais, au tout quitter Besancon. corrrmencer une liste nécrologique qui, premier rang, un autre de mes amis de Vous ne comprendriez pas que _ie ne hélas, mais c'est f inévitable caractéris" jeunesse, André Colin. Chacun sait le mentionne pas le nom d'Albert Gortais. tique d'une association d'anciens, âilonge rôie de tout premier plan qu'il joua Jel'ai connu au temps où il était secrétaire douloureusement chaque année. Le pre- d'abord dans la Résistance, puis dans la général de la Jeunesse Catholique. A ce mier de nos grands disparus est, n'est-ii création du M.RP., dont il fut l'un des propos me permettrez-vous de signaler le pas vrai, . Nous étions principaux c..:ateurs puis animateurs. rôle que jouêrent à la tête des mouve- amis de jeunesse. Il fut le premier Prési- Au Palais-Bourbon puis au Sénat, il mena, ments de démocrates chrétiens, les dent du Mouvement, dont il cofitmenqa pour la défense de nos thèses, un combat anciens dirigeants de cette A.C.J.F., à assembler les premiers éléments au sans relâche, sans oublier pour autant parmi lesquels. Georges Bidault, Charles temps de la Résistance" Je voudrais, sans tout au contraire sa chère province natale. Fiory, Franqois de Menthon; André attendre, associer à son nom celui de Ce breton bretonnant, si attaché en par- Colin. C'est d'André Colin qu'Albert Gilbert Dru, l'un des premiers miiitants ticulier à son fle d'Ouessant, Êiît à Plou- Gortais était l'adjoint rue d'Assas. Iis du M.R.L. clandestin, fusillé par la dalmezeau des obsèqueq où toute la se retrouvêrent dans la Résistance à Gestapo à , sur la piace Bellecour. Bretagne était venue lui rendre un juste Vichy, où ils posêrent les premiers Georges Bidault, c'était le briilant profes- hommage. Fermettez-moi de saluer avec linéamants du futur M.R.P., dont Albert seur d'histoife, le nom moins brillant une particulière émotion la présence Gortais devint rue de Poissy le Secrétaire éditorialiste de «L'Aube». Et à ce propos, parmi nous de Madame André Colin. Général. Malgré sa discrétion, nous savons personne ne comprendrait que je ne lui Comment, sans abuser de votrê patien- tous l'eff,rcacité du rôle qui fut le sien. associe pas ie nom de Francisque Gay, ce, ne pas mentionner parmi nos chers Retiré dans sa Bretagne, qu'il sache la lhomme de tous les combats pour la souvenirs Franqois de Menthon,courageux {idélité de nos pensées affectueuses et Démocratie Chréüenne. Mais le souvenir résistant s'il en fut. I1 fut ministre à Alger reconnaissantes. que tous les franqais devraient conserver puis à Paris tout en restant fidêlement Vous êtes en train de vous dire : il le plus précieusement de Georges Bidault, ancré dans sa chère terre de Savoie. parle vraiment longtemps. Comment n'en n'est+e pas celui du résistant, du courageux N'est-il pas significatif qu'un auteur qui parle-t-il pas ? Car, sans lui, sans son combattant de l'ombre, le successeur de ne porte pas spécialement dans son coeur dévouement d'une discrétion sans éga1e, Jean Moulin à la tête du Comité National les démociates chrétiens, Michel Debré, Rous ne serions pas réunis aujourdltui, de la Résistance. 11 me faut associer à ait tenu dans ses Mémoires récemment sans lui «Le M.R,P. vous parle» re son souvenir celui de l'amie qui vient de parus à rendre le plus vibrant hommage paraftrait pas, sans hti, le 21 rue Saint nous quitter , Solange Lamblin. qui assura à François de Menthon et à Pierre-Henri Augustin serait sans âme. Cependant, si si souvent logement et sécurité au chef de Teitgen ainsi qu'à Georges Bidault ? les anciens du M.R.P. lui doivent au la Résistance. Cependant, ce courage du Il me faut vous rappeler aussi l'abomina- moins tout cela, ses activités variées sont résistant ne peut faire passer sous silence b1e crime qui enleva à notre affection à un horizon plus vaste, puisqu'elles vont, l'oeuvre considérable menée par Georges Joseph Fontanet. Il nous a toujours entre autres, des oeuvres sociales de la. Bidault au Ministère des Affaires Etran- semblé être la pureté et le désintéresse- Mairie du VIe au combat incessant pour -2- lntervention Alfred COSTE-FLORET l'Europe Unie. Vous avez deviné bien d'Alain POHER Georges COTIDRAY str : il ne peut s'agir qle de Jean Coville, Mme Georges COLTDRAY François et Olivier COUDRAY auquel je suis heureux de pouvoir expri- Alain Poher clôtura le banquet en Jean COVILLE mer publiquement notre affectueuse re- célébrant les mérites de 1'union. telle Bruno COIRATON connaissance. qu'elle se manifeste au Sénat. Gérard J'ai abusé trop longuement de votre Certes, dit-il, constitutionnellement DÀII.Y ,dndré DAYOUST patience et je m'en excuse. Sauf, par ie nous n'avons pas le dernier mot, mais Jean-Marie DAILLET rappel de tant de noms de ceux qili l'union nous a permis de rernporter de Franqois et Jeanne DELAPLANCHE furent nos chefs, je n'ai rien dit de l'oeu- réels zuccês pour la liberté de 1a presse Pierre DELAVERN-HE vre accomplie dans des conditions très et pour celle de l'enseignernent. André DENIS difficitres par le M.R.P. Il est vrai que Cependant, rappelant l'épopée du M. cette oeuvre, vous la connaissez mieux R.P., le président de la Haute Assemblée Pierre DHERS que quiconque puisque vous en frtes les déplora que se soient séparés des hommes Michel DHUGUET artisans. Je suis srir que, tous, vous avez ia qui avaient le même idéal et rl lança un Cyriaçe DECAMME conscience du devoir accompli pour ia appel pour que cet idéai persiste dans M. DEGAND France et pour la République. Peut-être ies esprits et dans les coeurs. Marcelle DIETSCH pouvons-nous y joindre queique mé1an- André DILIGENT colie qu'un tel mouvement de foi et de Ropr DOBiGNY générosité ait été amené à trop tôt dis- G Robert DOURLENS paraitre. Robert DUBREITTIL LISTE DËS PRESENTS Antoinette DUCHET Christiane DTILIEU o Guy DUMENIL Raymond ADD.A Pierre et Mme DtIPtrIS Georges AGUESSE lntervention de Andrée ERNIE Jeanne AMBROSINI Yves FAGON Dominique Gdston AUBURTIN MAGNANT Yvette FAYON Jacques AUGARDE Anne -Marie FAUSSEMAGNE Dominique Magnant, président de la Moniçe BADENES É{enri et Gisêle FAVRE Ligue Franqaise des Auberges Anne-Marie et Pierre BARETS de la Jeu- Emile FONTÂII{E nesse (L.F.A.J) évoEra souvenir de JoÉ BELLEC le Fiélêne FûNTANET Marc Sangrier, fondateur de cette Yvonne BENOIT Ligue. André FOSSET Il occupe son bureau 38 bld. Rsapail. Père V. BENOIT Edciuard et Andrée FURSTûSS Marc Sangnier nous a larssé un mes- Roland BERNARD-CURTIL Marie-Thérèse GARDE sage opposé au marxisme, puisque Lucienne BERNARDON sa Robert GARDES devise était : «l'amoui est plus fort que Mme BONHOMME Raymond et Odette GERARD Charlette B0NNEFOUS la haine», laquelle ne s'accorde évidem- Cl. GIGNOUX Etienne BORI{E ment pas avec la lutte des classes et la Bernard GIRARDiN haine Suzanne BOULAY entre ies hommes qui en résulte. Marthe GROSSIORD Henriette BOSSELUT Nlais pour lui cet amour s'étendait à Alain GUTCHARD tous ies hommes [Ienri BOURBON et postuiait un maximun X, GUIMAE.ON de justice entre Marcel BOURRINET les individus, entre les Louis GUINEFORT classes, entre Fernand BOUXOM les races, entre les nations. Erwin G{JLDNER C'est ce qui Christiane BRINGE-DUMAS le conduisit à organiser à Edouard HEMMERLE Bierville ies premières réunions .Iosette BUCHOU d'anciens Roger HENNUYBR. combattants franqais Bernard CABANES et allemands de la Christiane HENRY premiêre guerre mondiale. Germaine CAMBRAY Georges HOFMAN C'est dans Pierre CATTIER. ie même esprit qu'il fonda Marcel HOULIER la Ligue Franqaise Pierre CAUCHOIS-HARMEL des Auberges de la Jean HUBERT jeunesse, destinée Jean et Marie-Louise CAYEUX à favoriser le rappro- Madeleine IBA-ZIZEN chement et soiidarité entre les jeunes Simone CEERON la Bernard JAVAUI-T de tous 1es pays. Fierre CTtrANTELARD Gabrielle JOtr-Y Dominique Magrrant souhaiterait que Bertrand CHAUTARD Vincent et Simone KARAYAN les membres de notre amicale qui exer- Jean-Jacques CHEMINEAU Madeleine et Henri KAYSER cent des responsabilités municipales réser- PauI CHEMINEAU Pierre KEUTEN vent leurs aides à la Ligue fondée par Pierre et Anne de CHEVIGNE Emmanuel LA GRAVIERE Marc Sangnier, qui est restée integrale- Genevieie CHOUANIERE Jacques et Janine LANSIER ment fidêle à son message, plutôt que Jean CHUZEVILLE Jean et Mme LARY de les disperser zur d'autres organisations Nicole CLABI\UT-LECABLE Jean et Geneviêve LAURET Henri CLOPPET analogues, qui n'ont pas ies mêmes Antoine LAWRENCE Odette de COCCOLA motifs de fidélité. Jean LECANUET Marguerite COLIN c Christiane COQUIDE (suite à la page 4)

-J- Ê.I§TE DE§ PRESEI\ITS I.ISTE DES EXCUSES (suite de la page 3 ) Robert HENRY Robert et Marguerite I-ECOURT I4arie-Henrie tte ALIMEN Marie-I-ouise HESPEL-VAIIDEITALLE Jacqueline LEGER Etnile ARRIGHI de CAS.{NOYA Georges HURE Rayrnond I-ABOIS Robert ASPORD Fernand JARRIE Gilbert LAUSENT Jean ASTRUC Marcel KLEIN Iæon I"APRA Etienne AIIDFRAY Suzanne LABIN Bernard LELARGE Roger AVENEAU Marcel LACOSTE .Iacques LELIEVRE Renée BALANANT Louis LAFFAY Paul LEFAUCONNIER Bernard BECK Paul LAIDET Reré LEMAIGRE Robert BICHET Pierre LAROCHE Louis LEPAGE Mme Georges BIDAULT Agrrès LAURANT .Iean et Mme Jacques BIDAULT LETOURNEAU Marie LAUSANNE René LIGER Armand BODIER. René L'HELGLIEN Marcel L0UF Guy BOUFFIMT Jean et Marguerite LOBJEOIS Dominique MAGNANT F'rancis BOUR Jean LARONDE André MAIGNE Jacques BOUR Pierre MAHIAS Pierre MARMINIA Louis et Odette BGUR Irêne MANCAUX ÿ-larie MAUROUX-FûNLtIPT Jean BOYER Lucien MÂSQUELIER ".ndré-FranEois et lr{rne MEECIER André CAD0T Jacques &iALLET ." .an et ï-ouis lvlER"CiEtri. Jean CAtrLLONNEAI] Marie MÂRTINIE-DUB OUSeUET : :,,*1s et htrne futXCÈ{A{-iD Alfi'ed CALLU Pierre MEHAIGNERIE ïri;:rre À{ICÉ{AUX Louis üAFERûNI Roger MENAGER .Iean MEGRE? RCné CÂRBÛNNIERB Gustave MEILLON Genevie\e ME{-]-i{IER Fierre CECC,{-DI-PAVÂRD Francine MENU R.ené MTI-TGEI{ Cai;riei CERTAIN Jean }'{ER.SCH §irnone h4CljiletARCF{E Fascal CHAIG]\IEAU I{enri L{AUDUIT Àndré MONTEII- Marie-Ân gêie CF{AR.VOLï},{ Jean MICIL{IID Georges I{OUTHON Jaeques et Ginette CHATEÂU Pierre MONCEAUX Gilbert OMIdES Fernand CI{AUSSEEOUR.G Claude MONT Jean OLDIN Charles CF{A{J\,'ETON Robert MORÀNI) André FETIT Àioiphe CHAU\ZIN Henri MOREATJ Jacques et Madeieine PAR.IM Yves CORNILI-EAU Iéon et Mme M0SSNER Jean et Anne-Marie Jean et PILOT Paulette DANNENMULLER R.ené NECTOUX André PLORMEL Jean DAUDIGNON André PAILLIEUX Àiain FOHER Henriette DELCAMP 'Louise Pierre FFLIMLIN PONTREMOLI Georges DELFOSSE Ândré PICHÀRD Jean POCHARD Maurice DEMARLE Jacques POIREL Hubert FR {NGEY Henri DEZIROT Maurice PREVOTEAU R.obert et Thérêse PRIGENT Marie-lvladeieine DTENESCF{ Georges QIJESTE Lucien PRLTDHOMI,IE Jean DOURY EMMANUEI- R.AIN Madeleine QUATREBOEUFS Lucien DUFRENOY René et Simone ROI-LIN Gabriel et Jeannine RGBIC Jean DONNADOU Jean-Marie R.ûEERT André ROMIEU Raymond EDELINE Robert ROUHAUD Maurice-René SIMONNET Georges ESCLTDIE Etienne ROUSSE-LACORDAIRE Jacques SOMMIER. Max EYZAT Roger ROUZAUD R.oger STASSE Albert FALQUET Jean SCELLES René TANNAY Raymond FAVIER Jean SEITLINGER. Jean TEITGEN Jacques FLALID R.enée SCHMITT Marie -Thérdse TlIAtl!,IN Andrée FLEURY Jean SCFINEIDER Charles et Marie-Thérèse TICHET Jean FONTE|{EAU Marie-Thérêse TARKOY- PEZET Robert et Cdette TR.OMEI-IN Lucien GAILLARD Jacques TESSIER Etienne et Mme de VERICOUR.T Henri GALABERT Mme de TINGUY Fernand GALLOT Maurice TRAMBOUZE Jacques GISSII.IGER ûdette VAINÀPEL THESE DE DOCTÛR.AT Maurice GERARD Robert VASSEUR Robert GROSFILLEY Jean VINAUGER Mr. Jean-Claude Delbreil soutiendra André GRLIYER Claude VITRE le ler mars prochain à l,Université de Lucrêce GUELFI Jacques WOUAQUET Nanterrer une thèse de doctorat sur «ie Paul GLIILLALIMIN Joseph WON Parti Démocrate Populaire, des ori- Bernard GLIYOMARD gines an M.R.P, : l9l9-1944» . R.ené GUYOMARD o -4- MA!NTEN!R LA PRE§E§SCE FHANCA'SË EN NOUVE I.LE . CALEDGNIE André-Franqois MERCIER Député honoraire

Une fois de plus, le pouvoir va-t-ii posait rnême pas. action pasde et des invesüssements de être obligÉ de reculer . . . ? Par quelle aberrante attitude, le gou- tqttes sortæ qu'elle a favori#s dans cette Sur la Nouvelle Calédonie, les erreurs vernement a-t-il dês le lendernain du 18 zone. Si el1e partait, elle serait aussitôt n'ont pas cesse de s'accumuler depuis 1es novembre, renié son oeuvre et prociamé remplacée par des puissances de l'Est élections du 18 Novembre 1984. que le «pays légai n'était pas le pays ou de l'Ouest qui ne feraient pas mieux Le projet de «siatut d'antonomie réel». Hantés par le «processus de décolo- qu'elle. interne» qui avait pour mission de trans- nisation», bourrés de iompiexes, les En allégeant les organes représentatifs férer I'exécutif de llEtat franq,ais - repré- socialistes se voilent la face au nom des du pouvoir métropolitain, sauf à conser- senté par le Haut Commissaire de la Ré- principes, sans jamais percevoir les réalités. ver le rnaintien de l'ordre et la justice, publique - à un gcuvernement élu par Pourquoi avoir fai.t sembiant d'ignorer la défense et la représentation diplomati- l'ensemble des populations locaies, sans le nouveau gûuvernement dans lequel que dans un systême rattaché à 7a zone distinction d'ethnies, correspondait à une cinq canaques et cinq européens donnai- franc, il est possible de concilier les nécessaire adaptation et à une évolution ent i'image ei'im équilibre harmonieux intérêts des uns et des autres. souhaitée par tous. entre ies $oupes raciaux ? Ne pas chercher à donner tort à ceux Que le résultat ait donné ie pouvoir à Fourquoi avoir constamroeni ntis sur qui nous soutiennent et raison à ceux qui une grande majorité d'élus souhaitant le ie devant iie la scène ceux qui avaient nous combattent, serait la première des rnaintien dans la République frangise tenté 11'empêcirer ies élections er qui mesures à prendre. Le reste nous serait celà n'était pas anormal et ceià aurait ensuite, par les barrages, incendies de donné par surcroit ... dii plaire aux dirigeants métropolitains. récol.tes et de mais*ns et ies premiers Me trouvant à Nouméa, un mois assassinats, se rnettaient hors la loi ? avant ies élections, j'avais bien remarqué Gn peut iire les diverses déclarations ANTOINE LAWRENCE OFFICIER grande que la majorité des populations de Monsieur TJïBAOU, notamment dans DE LA LEGION D'HONNEUR canaques, paisibles et confiantes, n'avai- «Le Nlonder, des 4 et 25 Janvier 1985, Bien qu'avec un certain retard" les ent pas le désir de mettre les Européens qui contituent un modêle d'illogisrne et anciens du M.R.P. sont ireureux de tèlr- à la porte. Quant à ces derniers, qui de mauvaise foi. 11 ne retient du plan citer un de leurs cainarades les plus constituaient avec diverses catégories de que partie .venues Pisani la concernant f indé- fidêles et les plus méritants, Antoine métis ou de populations des pendance et sur le référendum, pressen- lawrence, pour sa récente promotion régions voisines, une large majorité, ie tant qu'il ne I'emportera pas, il déclare : dans l'ordre de ia Iégion d'Honneur, choix pour ou contre la France ne se «nous continuerons la lutte, quel que au grade d'Officier. Les insignes lui ont soit le résultat». été remis ie 3 octobre 1984, par M. Jean LETÏRE DE LOUIS BOUR En poursuivant dans cette voie, c'est Pierre-Bloch, ancien ministre, président (suite de la page 6) l'impasse. de ia L,I.C.R.A. (Ligue internationale 11 serait temps que le gouvernernent, contre le racisme et 1'antisdmitisme) au scrutin majoritaire , a été un facteur reconnaissant ses illusions, prît conscien- au cours d'une cérérnonie qui a suiyi le décisif. J'ai dit pius haut que la propor- ce des réaiités en reyenant à la cæe Comité Central de la L.LC.R.A., où tionneiie avait libéré la familie d'esprit Dépari, c'est-à-dier au lendemain du tigurent plusieurs de nos amis, André démocrate chrétienne de toute alié- 18 Novernbre 1984. Monteil, Jean Teitgen, le pasteur Emma- geance, à droite cofiune à gauche. Le 11 existe un gouvernement légalement nuel La Graviêre, le RP Riquet. Iæs an- scrutin rnajoritaire mettait le L4.R.P. é1u en Nouvelle Calédonie : il doit exercer ciens du M.R.P. se souüennent avec érrption dans l'obligation d'opter pour un bloc son autorité et remplir sa tâche pour de l'action eificace d'un jeune afri. ,, ou pour un autre; il ne pouvait pius êtle acheminer f ile vers une autonemie enthousiaste et refléchi, Antoine Lawren- 1ui-même, malgré la présence d'un granci interne dont il reste à

Monsieur le Frésident, Monsieur le Pre- Face à cette montée de la üolence la ville de Thio, quand on assassinait lâ- mier ministre, mes chers coilègues, je subversive, qu'a fait votre Gouvernement, chement le jeune Yves Tual, I'ordre pu- rn'adresse à la Haute Assemblée en tant Monsieur le Prernier ministre ? I1 a laissé blic n'était donc pas troublé ! Mais quand qr,]e président du gouvernement de les forces de l'ordre assister impuissantes après ce crime,la population de Nouméa Ni",.rvelle-Calédonie. à l'enchaînement des exactions et des descend dans la rue pour manifester son ie me trouvais encore avant-hier zur voies de fait, quand eiles n'en étaient refus de la violence et son attachement Le ,*rriroire et je 1'ai quitté tout exprès pas elles-mêmes les victimes. Pour finir, à la France, alors 1à, le délégué du Gou- poiir pouvoir participer à ce débat sur enhardi par 1'absence de réaction du vernement juge la sécurité menacée et ia proiongation de l'état d'urgence. Gouvcrnement, le F.L.NK.S. s'est consti- décrète i'état d'urgence ! Hier soir, à l'Assemblée nationale,vous tué en un pseudo-gouvernement provi- Voilà maintenant douze jours que avez reproché à l'opposition, Monsieur soire dont i'existence rnême est uir défi cet état dïrgence a été imposé sur le Premier ministre , de ne pas vouloir aux institutions républicaines I l'ensemble du territoire. Or que consta- s'associer à une mesure d'intérêt genéral ' Confrontés à cette ultime provocation, tons-nous ? visant, di§ez-vous, à rétablir l'ordre sur ie Gouvernement et son délégué enNou- La situaiion ne s'est nullement amé- le territoire. Cette prise de position appei- velle-Calédonie n'ont rien fait pour liorée. Les désordres continuent, les tre de ma part queiques questions. mettre un terme aux activités de l'auto- sabotages de mines se multiplient et les Tout d'abord, Monsieur le Premier rité se disant gouvernement provisoire. assassins d'Yves Tual courent toujours i ministre, pourquoi avoir tant attendu Mieux : ils ont noué avec ses dirigeants Cela m'amène à vous poser une ques- pour s'apercevoir de la nécessité de réta- des relations privilégiées. Mais il y a plus tion, È{onsieur le Premier ministre : à blii 1'ordre ? Les désordres ne daient encore : votre Gouvernement a ajouté au quoi sert 1'état d'urgence ? Certainement pourtant pas dhier. Depuis des mois, désordre en ne respectant pas leslois dela pas à rétablir l'ordre, je viens de le dire. nous n'avons cessé de réclamer, en vain, République, même pas celles qu'il avait Sa totale inefficacité dans ce domaine que l'Etat assume sa mission élémentaire lui-même concues. Vous avez renié le s'explique par une raison bien simple : de maintien de la sécurité et de la paix statut Lemoine que vous aviez vous- l'état d'urgence ne touche pas les fauteurs publique. môme fait adopter par le Parlement Ce trouble. Ceux qui ont choisi une fois En ce qui me concerne, dês la fin dr.l voilà six mois et qui n'est toujours pas pour toutes de se situer en dehors des lois mois de novembre, j'avais attiré l'atten- complètement entré en application. Vous de la République ne se soucient pas plus tion du haut-commissaire de l'époque, avez considéré comme nulles et non de l'état d'urgence que de n'importe M. Roynette, sur la dégradation de la avenues les élections territoriales que quel autre loi ou décret qui pourrait situation et je lui avais demandé de pren- vous aviez vous-même organisées le 18 leur être oppo#. Ils étaient déjà dans dre les mesures qui s'imposaient pour novembre demier, semblant ainsi donner l'i1légalité1 eh bien, ils y restent ! J'ajoute rétablir l'ordre. Mais je n'ai pas été raison à ceux qui les avaient boycottées qu,ils continuent de commettre leurs entendu. par la violence. Autant dire que vous méfaits entoute tranquilité puisque, dans Depuis lors, les désordres n'ont cessé avez encouragé le F.LNK.S. à poursuivre la pratique, l'état d'urgence ne s'appliçe de s'étendre. Refusant le verdict du dans la voie qu'il s'était fixée tout en lui pas là où l'ordre est troublé : sur la côte suffrage universel qu'il devinait d'avance, assurant I'impunité pour les exactions est,, en brousse et dans les mines. 1e FI.NK.S. a décidé d'imposer sa loi quï commettait en chemin. En vérité, le paradoxe de 1'état d'ur- sur territoire par la violence. I1 gence est qu'il ne s'applique qu'à ceux le Tout au long de ces demiers mois, s'est rendu coupable de vols, de pillages, paur qui il est Monsieur le Premier ministre, votre inutile. d'incendies; il a séquestré des person- La population de Nouméa et du sud Gouvernement est resté so,lrd à nos nes privees et des représentants des de f nullement 1'ordre appels de plus en plus pressants at réta- ile ne trouble pouvoirs publics; il a occupé par la public, respectueuse qu'elle est des lois blissement de l'ordre. A vos yeux, la si- force des bâtiments publics, des mairies de la République. C'est pourtant sur elle tuation crêée par les pillages, les incendies, et des gendarmeries; il a organisé des que pêse tout le poids de l'état d'urgence, les attentats et même les morts dîommes rassemblements armés, des barrages rou- j'allais injuste», car est ne nécessitait donc aucune mesure parti' dire sa «force il tiers et des actions de sabotage; il a pris culiêre. Quand on brisaitlesurnes àcoup injuste cet état d'exception qui n'a pour le contrôle des communes où il s'est de hache, quand on séquestrait un sous' effet concret que de défavoriser les substitué à l'autorité légale. préfet, quand on occupait militairement Calédoniens loyalistes par rapport aux -8- Lettre de Louis Bour Mais la France profonde, au rnoins à cette époque, moins rongée par le mat{- A MONSIEUR NOEL COPIN rialisme - de droite ou de gauche - que maintenant, n'était pas aussi allergique Rédacteur en chef du loumal <«La Croixt» qu'on veut bien le dire aux aspirations qu'incarnait le M.R.P. Un exemple : l'Aude; un fief radical, bastion de l'anti- Monsieur le Rédacteur en Chef, eut aussi «l'Aube» de Francisque Gay. Et cléricalisme, de 1a Dépêche de Touiouse Vous avez eu la bonne idée de consa- si le M.R.P. a pu connaitre à la Libération et des frêres Sarraut; c'est là aussi que crer une page du forum du No de LA un succês éc1atant, c'est parce qu'à côté se fit élire Léon Blum avant la guerre de CROIX du 28 novembre au 40ême anni- des hommes jeunes formés par les mouve- 193940. Et bien l'Aude, à la Libération, versaire du MRP. ments chrétiens de jeunesse ou les syn- a confortablement élu un candidat MRP Abonné à LA CROIX et participant, dicats, il y avait des militants politiques et qui plus est ce candidat était un à l'époque, deléquipe qui a créé le MRP qui, vingt ans plus tôt, avaient fondé prêtre, I'abbé Gau. * -j'étais président de la fédéraüon de la le Parti Démocrate Populaire - dont 2 «Ne pas avoir compris le phénomêne actif gauiliste». Seine du MRP -j'apprécie cette initiative Georges Bidault était un membre - I1 va falloir ici rappeler un fait mais je ne permets de faire un certain ou la Jeune Répubiique - à laquelle capital, qui va sans doute faire grincer les nombre de réserves sur l'orientation appartenait Mauriee Schumann, premier dents de certains. assez tendancieuse de 1'article de Franqois président du M.R.P. Quand, en 1946,le Général de Gaulle BAZIN, qui s'apparente à un procês. Le J'ai bien connu ce que fut le P.D.P. annonqa son départ, ce fut un moment de ton est donné dês le début : «Quelques dès son origine, ayant eu ia chance de stupeur : bien des franqais se sentaient lignes rapides dans 1es manuels dhistoire, le ylre aux côtés dç mon pêre, qui en orphelins. tr-e Comité Directeur du M.R.P. un petit réseau de fidèies qui entreflen- fut un des fondateurs. I-eur idée, c'était se réunit en hâte chez Georges Bidauit. La nentdeslias, d'amitié avant que le temps de joindre dans une même action politi- question posée était simple : fallait-il fasse son oeuvre . . . Le M.R.P. est mort que la défense de la dignité ries travail- suivre ou non le Général de Gaul1e, dans depuis bienlongtemps . . . » leurs, dont seuie 1a gauche avait le mono- son retrait ? Certains, corrrme Edmond Autrement dit, pour F. BAZIN, le poie, avec la défense des valeurs morales Michelet, étaient pour; mais la très M.R.P. est mort, ayons une pensée pour et spirituelles, notamment la famille, gosse majorité fut contre, pour la rais,-,rr lui, mais n'en parlons plus. dont la droite avait l'apanage. suivante : C'est méconnaître le courant politique Le M.R.P. n'a fait que continuer le Si 1e'MRP qitte le powoir, les socialistes prises qu'a représenté le M.R.P. dans thistoire sillon déjà tracé, en accenilrant ses vont se trouver seuls en face des coûrmu- politique de la France, de position. Libéré qu'il était, par la loi nistes. Cbuxci alors beaucoup plus puis- électorale la proportionnelle d'une - Le M.R.P. n'a pas été une création - - sants et organisés que les socialistes - ne spontanée. Certes, à la Libération ses tutelle de droite @.D,P) comme de gau- feront qu'une bouchée de leurs partenai succês, inattendus, même pour ses créa- che (J.R.), il pouvait être lui-même. Ses res. Etant donné le désarroi général «le teurs, pouvaient paraître quelque peu créateurs ne se sont pas posé 1es questions coup de Paris» aurait eu lieu bien avani qu'imagine F. BAZiN Une revanche ? démesurés. L€ M.R.P. a été une phase - : «le coup de Prague»;la France serait rapi- importante - d'un mouvement politique Point; le désir du pouvoir ? Nenni; une dement devenue une démocratie populai- non confessionnel, qui trouvait sa rénovation des moeurs politiques ? Dans - re; adieu nos libertés I . . . ligne poiitique directrice dans la doctrine uae certaine mesure, oui; mais essentiel- Abusivement représentée comme un pff qui sociale de l'Eglise. lement « la révotrution la 1oi», reniement du Général de Gaulle, l'attitu- ins- Les premières manifestations de cette devait permettre, dans le cadre des de du M.R.P., à l'époque, a certainement «famille d'esprit», comme l'on dit, se titutions républicaines librement choisies. préservé la France, ia République et sont fait jour avec des hommes corrlme un changement profond de notre société théritage de la Résistance. En cela le justice Montalembert, Lamennais, Lacordaire, pour plus de sociaie dans le M.R.P., parti de la «fidélité» - à un Aibert de Mun, puis avec ceux que l'on respect des valeurs humaines tradition- idéal - et non, comme on aurait voulu a appelés « les abbés démocrates» : neiles. le faire croire, à un homme, si grand ffrt- des classes, prônée par les Lemire, Naudey, Dabry, Guyard etc . . . A la lutte il, a bien mérité de la Nation. Pour ces pionniers, le problème était de socialistes, le M.R.P. opposait le cri C'est peut-être là une vérité dure à réconcilier le Christianisme avec la Répu- évangélique de Marc Sangnier : «Si la entendre; je ne l'ai jamais vue écrite, ni quand donc blique : rares étaient ceux qui ne iefu- haine répond à 1a haine, même entendu dire; et pourtant c'est ia saient pas d'admettre que l'on pût être à finira la haine ?» "Voilà ce que voulaient vérité. républicain. ces militants. «réunis à Paris un dimanche la foi bon chrétien et bon 3- . Derniêre «erreur» ? «l'imprépara- glacé de la novemb 1944» L'évolution des esprits ne se fit que fin re tion des dirigeants du M.R.P. ». Pourquoi « erreurs», lentement. Iæs deux gueres, 1914'18 Voyons maintenant ces baptiser erreur ce qui ne dépendait en qu'aurait commises jeune I,l.R.F. et 193944, et plus particuiièrement la le aucune maniêre de la jeune volonté de Résistance, pendant lesqueiles tant de I - «I-a France est allergique à la démo' ses dirigeants. Ils étaient ce qu'ii étaient, chréüens, au péril de leur vie, térncigrrê- cratie chrétienne». I1 est certain que du c'est-à-dire des hommes et des femmes rent de leur attachement à la France et fait de son histoire, la structure et le courageux; ils l'avaient montré dans la à la Républillue, ÿ ont largement conti- elimat politiques de la France ne sont Résistance; ils avaient au surplus, pour bué. pas les rnêmes que ceux de l'Allemagne la plupart, une formation sociale, morale, Au plan politique, ilyartle Sillon de ou de l'Italie. Læ professeur d'histoire syndicale ou civique que bien des hom- Marc Sangrier, d'ai]leurs plus motlvement qu'était Georges tsidault le savait bien et (suite à la 6) de forrnation que parti poliüque. Il y avec lui les cofondateurs du M.R.P. Page ( LETTRE DE !.OI..!IS BOUR (suite de la page 5 ) Lettre de Coville rnes poiitiques pouvaienl leur envier. Jean D'aiileurs bon nombre de ces diri- A MONSIEUR NOEL COPIN geants avaient déjà fait leurs premières armes dans la politique, notamment au PD.P" A côté des noms de Bidault et de Monsieur 1e Rédacteur en Chef, dispersés en nombre plus ou moins égal Robert Schuman, il faut citer ceux de Puisque vous me faites depuis quelques dans 4 directions différentes, est éloignée P. H. Teitgen, Robert Lecourt (aujourd, jours le service de votre joumal, j,ai pu de la vérité. hui membre du Conseil Constitutionnel), lire dans le numéro du 4 janvier, sous la Ayant été pendant de ncimbreuses Jean Letourneau Paul Coste-Floret, , signature de Jacques-Yves Bellay, une années SecrétaireGénéral de la Fédération Robert Bichet, Franqois de Menthon, revue d'évènements marguants de l'année de la Seine du M.R.P. et ayant pris une qui furent ministres, Germaine Peyroles 1984. n est naturelçelechoixdetels évê- part active à la naissance du Centre (vice-présidente de l'Assemblée Nation- nements comporte une part de subjecti- Démocrate dans la Région Parisienne, je ale), Germaine Poinso-Chapuis (une des vité. Encore faut-il ne pas tropmalmener puis attester que la très grande majorité premiêres femmes ministres), sans oublier la vérite objective. des anciens militants du M.R.P. a adhéré le Rapporteur Général du Budget pendant C'est le cas lorsqu'est mentionnée au Centre Démocrate dans cette région de longues années, Charles Barangé avec éloge une émission télévi$e qualifiée et plus encore en province. Seul un (ancien militant syndicaliste C.G.T. de la de «série courageuse et lucide d'[Ienri de nornbre très faible de ces militants a fcnction publique). Turenne consacrée à l'Indochine» " adhéré, soit au parti socialiste, soit au La yét'.æ sur ia disparition du M.R.P. ? Connaissant bien le sujet, je dois à la R.P.F, devenu le R.P:R. E ie tient en trois points vérité d'affirmer que cette émission a Far contre le Centre Démocrate a -- n-a novation, que voulait le M.R.P., présenté une irnage scandaleusernent attiré à lui des miiitants et des éius sr.ilcosait une éducation politique et civi- déformée de ia colonisation franqaise venant d'autres formations politiques qui: ûon seulement de ses militants,. ce en Indochine. que le M.R.P. et qui se sont ralliés à une qrri fut fait, mais aussi de grande ia masse Ayant été pendant 20 ans administra- doctrine qui est la même que ceile qui ries sympathisants, ce qui plus fut diffi- teur dans ce pays, puis pendant 12 ans avait été propagée et soutenue autref"ois ciie, les dirigeants étant absorbés par les chef de service à l'Assemblée de l'Union par le M.R.P., ce qui est la preuve de sa tâches quotidiennes des Gouvernements Franqaise, je n'ai aucun mérite à mieux vipeur et de sa peffnanence. auxquels i1s participaient. fallu I1 eut connaitre le zujet que l'auteur de cet Le 19 janvier prochain se tiendra un davantage erpliquer : «l'Aube» n y article. Mais ayant été pendant quelques banquet destiné à rappeler le souvenir suffisait pas. L'évolution politique d,une années chef du service de presse de de la fondation du M.R.P. Plusieurs de opinion pubiique est une oeuvre de lon- l'assemblée précitée j'ai gafié pour votre ses anciens dirigeants y présents gue seront et haleine, presque de génération. journal une estime qui me fait déplorer y prendront la parole. «La déception». . - C'est avec ce mot un manquement aussi grave à la vérité. Si vous désirez assister à ce banquet, que l'on a tué le M.R.P. L'apparition du Veuillez trouver cij oints sur ce il vous suffit de me le faire savoir : je M.R.P., l'ampleur de ses succês ont au sujet deux articles parus dans le bulletin vous adresserai une inütation. début suscité beaucor-lp d'espoirs, mais de l'Amicale du M.R,P., qui réunit de Enfin , pour le cas où vous seriez tenté céla ne faisait pas l'affaire des vieux nombreux parlementaires actuels ou d'approuver 1a position gouvernementale partis, de gauche et de droite. Pour eux, anciens, ainsi que des militants ou sym- à propos de la Nouvelle Calédonie, je le bon jeu poiitique, c'est la droite et pàthisants de ce parti. crois utiie de vous communiquer sous ce la gauche. N'est-ce pas Guy Mollet qui, Cette référence me conduit à vous pli une corespondance relative à ce qui parlant du M.R.P., disait «ce parti qui : donner en outre mon appréciation sur s'est pas$ dans des cas semblabies. ne devrait pas exister». C'est encore ce l'articlÇ de Franqois Bazin, paru dans Dans le cas de f ile Mayotte, c'est le que nous vivcns aujourdhui. Le M.R.P. «La Croix» du 28 Novembre, accompa- courage sans défaiilance des ha-bitants était un troubie-fête, il failait l,abattre. gné de 4 déciarations d'.{lfred Coste- de l'ile qui a fait obstacle à un honteux Au lenciemain de la Libération, chacun Floret fhilippe Farine,Maurice Schumann reniement. espérait renouveau, un pensant que le et Jean Fonteneau, à propos du quaran- On ne voit pas approcher le moment M.RP., par un coup de baguette rnagi- tiême anniversaire de la fondation du où la Russie restituera la Sibérie aux que, allait transformer toutes choses'en M.R.P. Sibériens, 1'Afghanistan aux Afghans, peu de temps, corrune si l'évolution so- Mon ami Louis Bour, ancien député la Pologne aux Polonais etc ... ciale, économique et psychotrogique d,un de la Seine, vous a adressé à ce sujet une Par contre on voit três bien que pays ne devait pas être le résuitat d,une lettre qui,je I'espêre, a retenu votre atten- certains Franqais veulent «brader» encore action progressive, lente et continue. tion. A ses três pertinentes observations quelques iles découvertes par nos naviga- Ar{ ourd hui il faut aller vite : malheureu- j'ajoute les suivantes. teurs et dont les populations nous font sement rien de solide ne se fait sans la 11 est tout à fait inexact de prétendre confiance. durée. que 1e courant politique, représenté Soljenitsine a raison : certains en C'est bien ce qui se passe actuellement par M.R.P., disparu. 11 se poursuif le a Gccident ne croient plus en ses valeurs; pour les «déqus du socialisme», qui très vivant et très actif, dans le C.D.S. c'est ce qui fait la force des dictatures en pensaient très honnêtement que tout Permettez moi de souiigner à ce pro- tous genres. allait changer pour eux avec l'avênement pos combien tra présentation des 4 décla- Soyez assuré que dans modeste de la gauche au pouvoir. le rations ci-dessus, pouvant donner à bulletin de notre amicale nous lutterons Enfin le mode de scrutin. le retour - penser au iecteur peu ,averti que les avec viguzur contre cette funeste tendance. anciens miiitants du M.R.p. se sont (swite à la page 7 ) - -6- I séparaüstes. presque le statut aux oubiiettes. Un solennité et d'une certaine gravits. Je Tandis que le F.LNK.S. continuè nouveau scnltin d'autodétermination est Ies ai longrement pesés. {e ne méconnais de par s'exprimer ses voies habituelles - enüsagé qui, cette fois, devra conduire aucune des difficultés de tra situation que barrages, incendies, attentats - les Calé- sans faute tre territoire à l'independance. nous vivons. Je les éprouve dans rnon doniens favorables à la France se voient Encore f'aut-il conduire tres Calédoniens, coeur et dans ma chair. Mais je crois le retirer tous les moyens d'action poiitique. en majorité partisans de la présence nnoment yenu, dans le turnulte des Ils sont empêchés de se réunir, de s'orga- franqaise, à accepter l'abandon de leur passions et des invectives, d'en appeler à niser et de préparer le scrutin d'autodé- territoire par la Francê. Four y parvenir, la raison et de rompre, alors qu'il en est termination. La prolongaüon jusqu'au le Gouvernement ne lésine pas nu 1æ nnyers encore temps, I'engrenage des erreurs et 30 juin prochain de cet état d'urgence Il cherche à fausser tres conditions du des faux-semblants. réclamée par le Gouvernement aurait choix en déguisant l'indépendance en une Tout ce que j'ai pu entendre ces der- des conséquences très graves tant sur le «association» assortie de garanties aussi niers mois m'a convaincu que la France plan politique qu'en matiêre économique. séduisantes qu'illusoires. et 1es Franqais se sentent profondément Elie provoquerait une véritable régression Puis, comme cela ne suffit pas à em- concemés par le sort de la Nouvelle- économique du territoire, la ruine de porter 1'adhésion des Calédoniens, le délé- Calédonie. Ils sentent instinctivement oe nombreux commerqants, en particulier gué du Gouvernement les rnenace ouver- que les Calédoniens éprouvent profon- restaurateurs et hôteliers, et i'augmenta, tement du désordre et de f insécurité dément : il n'y a pas d'a.renir, il n'y a tion du nombre de chômeurs. Elle sigri- au cas où ils s'obstineraient à rester fran- pas dlnité, t\ nÿ a pas de paix possibles fierait, en outre, 1'absence totale de qais. pour notre territoire sans la Francç. garantie des libertés publiques pour ia Enfin, le Président de Ia Répubtique En aflirrnant cela, je me place, il fâut campagne électorale. iui-même se rend en Nouvelle-Calédcnie bien ie comprendre, bien au-dessus, Qu'on y songe I Le haut-cornmissaire pour voler au secours riu plan Fisani, bien au-delà des slogans élémentaires. pourrait censurer les joumaux et la radio- ébranlé par ia résistance des Calédoniens. Je sais que je suis cornpris rnême par télêvision à sa guise, expulser du teui- Sans rien changer à son objectif, il inflé- ceux de mes compatriotes, à très peu toire ou refouier tcute personne qu'il chit son ianpge et sa tactique afîn d'exceptions prês, dont 1'æpiration à jugerait indésirable. Compte tenu de d'abuser l'opinion publique locale et f identité est la plus forte et qui se sont f importance de l'enjeu, une teiie campâ- nationale. Ii s'agit de ieur tàire accepter fouwoyés dans des voies sans issue. En gne sous haute surveillance est inconve- eR douceur un processus d'indépendance effet, il ne faut pas se tromper, je suis le nable. Bref, loin de perrnettre un retour à contraire à la fois aux intérêts de la premier à affirmer ce besoin d'identité la vie normale, l'état d'urgence bâillonne France et aux voeux des Calédoniens. qui commanrle la recherche de solutions les libertés publiques et empêche le redé- Dans ce contexte de grandes manoeu- originales et généreuses àla crise actuelle. rnarrage économique sans pour autant vres, cofltment ne pas en voir une de plus On s'est en effet mépris sur l'extra- entraver le moins du monde l'action sutr- dans la prolongation de cet état d'urgence ordinaire complexité et diversité de la versive du F.LNK.S" qui sert à tout sauf à rétablir l'ordre, société calédonienne. Dans cette erreur de Dans ces conditions, corffnent ne pas qui gêne tous les Calédoniens sauf le jugement, l'éloigriement, mais aussi, hé- s'interroger sur 1es véritables buts de l'état FIN.K.S. ? las ! les prises de position partisanes et dhrgence ? En créant artificiellernent une Si cette suspicion n'est pæ légitime, idéologiques ont joué un grand rôle. siiuation de crise à Nouméa, le Gouverne- Monsieur le Premier minis,tre, Gouver- ie Toutes les analyses objectives se ment ne cherche"t-il pas à provoquer dans nement a tre moyen infaillible de la lever : conjuguent pour réfirter le schéma sim- la pcpulation un choc psychologique c'est

-9- je Mon gouvernement, dont rappelle, car d'exposer les aspirations et tres proposi- ment, à la sanfé, à ia fïsealité territoriaXe c'est, hélas ! nécessaire, qu'il est le gou- tiors des Calédoniens, c'est deva$t notre et au budget annuel. Il aurait un pouvoir vernement légitime et légal de tous les assemblée, en rna double qu"iité de Sna- de ré giementation générale. Calédoniens, n'a cesse de demander le teur-.et de président du gouvernement, Je yiens maintenant, en troisième lieu, dialogue daris l'esprit même de la posi- euu je viens rn'exprimer, que je viens à l'innovaüon essentielle qu'il me parait tion exprimée tout récemment par M. montrer que les voies de ia coriciliation indispensable d'introduire dans nos insti- Jacques Chirac. Ce dialogue lui a été existent et qu'il suffit de s'y engager avec tutions :la personnalité de trois ou quatre refusé; c'est probablement 1à l'erreur foi et déternrination. régions natureiies et humaines de Nou- fondamentaie comrnise ces demiers mois. tra ciouble qualité que j'évoque me velle-Caiédonie. Cette reconnaissance L'iromme qui a été désigné par le Gou- perrnet aussi de rappeler, avant de dessi- s'exprirnerait d'abord par le fait que cha- vernement de la R.épublique pour récon- ner ies contours de rapports rénovés entre cune de ces régions serait érigée en frères cilier les séparés, pour éiaborer de la France et son lointain territoire, que, si coliectivité territoriale à part entiêre, au nouvelles rôgles de vie commnne, s'est la Nouvelle-Caiédonie ne saurait être eile- sens de 1a Constitution; chacune d'entre três rapidement fouwoyé dans une même sans la France, ia France ne se eltres élirait une assemblée au suffrage impasse : au lieu de rechercher avec tous séparerait pas de 1a Nouvelle-Caiédonie universel, le président de l'assemblée ies acteurs de 1a vie locale, avec toutes les sans que sa mission et ses intérêts vitaux pouvant constifuer, avec le bureau, 1'or- forces vives de mon pays et d'abord avec en soient profondément affectés. gane exécutif de la région. I-es cornpé- ceux qul ont été démocratiquement élus, Souvenons-nous seuiernent en cet ins- terlces reconnues à cette assemblée les chemins difficiles, mais prornetteurs, tant que pius de ia moitié rie i'hl,lmanité comprendraient toutes ies rnatiêres qui d'un iarge consensus, il a choisi de ne vit Cans 1es pays riverains du Paciûque, intéressent le développement économique s'acresser qr-r'à ceux qui avaient décidé que d'immenses ressources dorment sous régional, la protection de i'environnernent, de sortir de ia légalité et de tenter d'impo- ses eaux et dans ses espaces, que tous la culture et I'artisanat, l'aide sociale, la ser, par la violence, à tout un peuple la ceux qui se préoocupent du futur situent gestioir du domaine public et du patri- loi d'une nrinorité. dans cette région le centre névralgicue du moine de la région. Je le ciis aujourdhui solennellement et monde à 1'aube du troisiêrne miliénaire. Le budget de la région serait aiimenté je pêse chacun de rnes mots : M. Edgard Souvenons-nous aussi que la Nouvelle- par une quote-part du produit de la fisca- Pisani a trompé la con{iance des Caié- Calédonie recèle des ressources natureiles iité tenitoriale, complétée par ies pro- doniens. trl a fait de l'Etat-arbitre un de très grande valeur stratégique,peu ou duits de la fiscalité régionale, les subven- Etat partisan. 11 a altéré dans nos coeurs pas exploitées jusqu'à ce jour. tions et fonds de concours et le produit l'image de la République et de ses lois. J'en viens maintenant au coeur de mon des emprunts. 11 a blessé la France en nous.Il n'a plus propos. Je vais ébaucher devant vous ies Ainsi seraient donnés aux régions de zujourdhui qualité aux yeux des Caiédo- principes institutionnels qui me paraissent Nouvelle-Calédonie tous les moyens niens pour conduire nos affaires et de nature à permettre, pour reprendre les propres à assurer librement leur dévelop- prdparé notre destin. termes du Président de la République, de pement humain, économique et social On a peine à imaginer ici le rnépris «renouer les fils du diaiogue» et d'élabo- dans le respect de leur originalité, de leurs dans lequetr le représentant de l'Etat a rer un projet susceptible d'assurer 1'avenir traditions, de leurs aspirations. r-enu les éir.rs du peuple. Ce mépris s'est de la Nouvelie-Calédonie. Telie est l'architecture três générale d'aille,.rrs étendu à tous ceux de mes Ces principes sont au nombre de trois : des institutions dont la Nouveile-Calé- c'ompatriotes qui réclament I'indépendan- 1e maintien de ia Nouvelie-Ca1édonie dans donie pourralt ôtre dotée afin de concilier ce tout en étant respectueux de la iégaiité. l'ensembtre franqais, I'unité du territoire, au mieux son unité et sa diversité. Jamais en France on ne se serait perrnis Ia reconnaissance cie la diversité et ia pel- Dans cette organisation, notre cou- de considérer aveÇ un tel dédain une sonnalité de toutes les parties du terii &:rne doit naturellement tenir la piace assemblée et un exécutif locaux. Jamais toire. énrinente qui est la sienne.Iinerreparait en France on n'aurait pu imaginer qu'un Je traiterai briêvernent. en piemier pas souhaitable de codiûer à lèxtrême représentant de l'Etat s'en prenne devant lieu. de la souveraineté de l'Etat po-;r ses institutions, coîlme on a eu tort de la presse étrangêre à un parlementaire dire qu'elie recouvrira ies cornpetences vouloir ";e fa'rre. de la Rdpriblique. qui iui sontintrinsdquemeniatl.achées et 11 cne sernble sage de demander à ses Ce n'est pas sans tristesse. mes chers celles-ià seuiement:;e veux dire la person- représentants habiiités de rechercher collêgues, que je me suis décidé à porter justice, nalité internationale, la dé fense, la ensemble ce qui pourrait être une sorte de devant vous jugement. un tel En ma les libertés. ia mormaie, la fonction Sénat coutumier à l'échelle du territoire qualité de sénateur de Répubiique, la publique d'Etat et les ressources straté- afin d'aboutir à une assemblée des sages j'aurais préféré, croyez-le bien, pouvoir gtques. Toutes ies autres rnatières relèvent disposant d'un large pouvoir consultatif éviter cette condamnation. Mais lTreure de la compétence des institutions territo- pour toutes les matiêres qui touchent est trop grave que je pour m'abstienne de riales. directement aux règles coutumières. dire toute lavérjté. En second lieu, l'unité du territoire Contrairement à ce que la loi du 6 Vous rnesurez je maintenant, pense, à serait incarnée par un gouvernement dont septembre 1984 a cru devoir imposer, quel point et pour quelles raisons les voies le président pourrait être élu suffrage i:ni- cette institution devra être le fruit d'un de la concertation en Nouvelle-Calédonie versen. Le gouvernement aurait encharge consensus êntre l'ensemble des Mélané- sont pour finstant bloquées. Cela doit l'administrations des intér€ts du territoi- siens. vous permettre aussi de juger avec moins re; auprês de iui siégerait une assembiée Souveraineté de l'Etat limitée à ses de Svérité peut.être l'état d'exaspération dénommée congrês, qui serait soit l,éma- constituants fondamentaux, unité du de notre population et ses manifestations nation des assemblées de chaque région, teritoire fondée sur la rêgle démocrati- parfois houieuses. soit éiue directement au zuffrage universei. que et, en définitive, compétence de droit Mais devoir n'en est pas moins mon Iæ congrês serait compétent notamment cofilmun reconnue aux régions dans ce puisqu'il clair : trn'est interdit ahez rnoi dans les rnatières relatives à i,enseigne- cadre pour que s'épanouissent leur diver- - 10- sité et leur originalité, tels sont, mes DOCTEUR XAVIER MORDRET chers collêges, les principes directeurs à IL Y A CENT ANS NAISSAIT Læ 28 Janvier, décédé, de partir desquels je propose que s'engage, FRANCISOUE GAY est à l'âge entre les Calédoniens d'abord, un nou- 94 ans, dans sa maison familiale de Saint veau dialogue. Rémy de Sillé" le Docteur Xavier Mordret Cet appel au dialogue, je le prononce quelquesjours après son épouse, dans cette enceinte sans aucune exclusive, Que c'est beau l'écorce (les monu- Très grandétait son rayonnernent dans sa profession. Il l'avait exercée de longues y compris en direction de mes compatri- ments et les muÉes) de Paris . . . Pourtant otes qui se sont jusqu'à présent égarés j'ai vu quelque chose de mieux. Des jeu- années au Mans, avec une capacité unani- dans I'aventure, y compris en direction nes gens intelligents et libres, fien de leur ment reconnue et un dévouement et une générosité du F.LNK.S., dont un représentant jeunesse et de leur foi, camarades du particulièrement exemplaires. jeunesse, vient de déclarer qu'il était un homme Sillon recrutés dans tous les rangs sociaux, Mais, dds sa il avait tenu à parti- de paix et de dialogue; je le prends au- millionnaires et prolétaires, s'aimant tous ciper à la vie politique de son pays. 11 jourdhui au mot et je I'invite à la table dTne affection toute fraternelle. toute fut l'un des fondateurs, dans la Sarthe, des négociations. divine. Quelles belies heures j'ai passe du Farti Démocrate Populaire, avec Paul I appartient maintenant au Gou- avec ces jeunes gens" Quels espoirs puis- Coussu et Franqois Saudubray, et, aprds la guerre principal animateur vernement d'examiner ces propositioûs. sanis j'ai conqus en ies approchant. Oh ! ie du Mou- Nous sommes, quant à nous, respec- qr'une ville est grande et betrle qui ren- vÊr$ent Républicain Populaire. Parcou- tueux des lois de la République. Nous ferme de telies énergies généreuses . . .» rant le ddpartement en tenant d'innom- n'avons jamais fait appel et nous ne fe- Francisque Gay n'avait pas rout à fait brables réunions, il ne brigua jamais rons jamais appel à la violence; nous en vingt ans quand, en avrii i905. il écrivait pour lui aucun poste honorifique. Il fut, avons, bien au contraire, été les victimes. cela à ses parents qui rentraient d'un eependant élu conseiller d'arrondissement Si 1e choix d'un scrutin d'autodétermi- séjour à Faris. Luimême quetrques années puis Conseiller Générai. Pendant la guerre nation est maintenu, nous confirmerons pius tôt, il avait pas# trois jours dans La il rendit des seryices considérables, en massivement notre refus du séparatis- capitale. Il n'en avait lr: que la salle de particulier en dvitant à beaucoup de me. Nous exigerons seulement que la la Démocratie (aujourd'hui Foyer Marc jeunes le départ pour le S.T.O. liberté de vote soit assurée et que la ques- Sangnier), b oulevard Raspail. Ài:ssi ne f,ûmes nous pas surpris de tion posée soit claire. Ensuite, nous '«Les espoirs puissants» qu'i1 a «con- constater, iors de ses obsêques à Silté emploierons tous nos efforts à obtenir cps» pendant ces trois journées consa- le Guillaume, ia présence d'une foule cette rénovation de nos institutions, si crées à gfisser des circulaires sous enveiop- emplissant l'église, au milieu de laquelle de nombreux nécessaire à notre avenir. pes, nous soflrmes témoins qu'il a eu militants sarthois du MRP venus lui rendre un ultime hommage. Mais faut-il perdre tout ce temps ? l'opiniâtre tenacité de les réaliser, sinon Faut-il laisser notre territoire retenir tous, du moins en três grande partie ehcore son souffle et connaitre l'anxiété (1'édition religieuse, «La Vie Catholique», Jean LETOURNEAU pendant de si longs mois ? Ne faut-il «L'Aube»etc...). pas, au contraire, dês aujourd?rui, inviter Le centenaire de sa naissance (8 mai les Calédoniens à trouver les moyens de 1885), sera commémoré le 10 mai pro- 1. CAYARD mieux vivre ensemble ? Telle est ma chain à Faris AIMEE conüction. Aprês une messe concélétrrée à Saint- Il se fait tard. Il est grand temps de Sulpice par le cardinal Marty et le pêre Aimée Cayard nous a quittés. Intel- reconstruire notre Nouvelle-Calédonie Franqois de Larminat, curé de la paroisse ligente, active, ouverte à la politique, éprouvée par des déchirements fratri iqui fr1t pendant 50 ans ceile de Francis- elle fut une militante de ia premiêre cides. Nous ne mériterons pas I'esrime que Gay), un dfner (70 Frs ) réunira heure. de nos fils si chacun d'eux ne peut y ses amis au Sénat sous la double prési Dès avant ie dernier conflit mondiat. trouver sa place, si chacün d'eux ne peut dence «i'Aain Poher et de Maurice elie adhérait au Parti Démocrate Fopuiai- y cultiver son champ, si chacun d'eux ne Schumann, de l'Académie franqaise. re @.D.F.), ainsi que son mari, Jean peut, en paix, en savourer les fruits et Fierre Pierrard rappeliera les grands Cayard; elle collaborait, à cette époque, en contempler le ciel. combats que mena Francisque Gay. avec Germaine Peyroles, Secrétaire Géné- J'adjure le Président de la République, A cptte occasion, «l'Ame cofirmune» rale de la Fédération Féminine du P.D.P. j'adjure le Gouvernement de 1a France publiera un numéro spécial avec la col- A 1a Libération, Aimée Cayard milite dëcouter ce soir la voix du Calédonien, laboration de Maurice Schumann, Jean activement dans les rangs du M.R.P., du Mélanésien qui s'exprime avec émo- Letourneau, Léo Hamon, Jacques de's sa fondation, et fut pendant long- tion dans cette noble enceinte. J'ai parlé Madaule, Elisabeth et Louis Terrenoire, temps 1'active animatrice de 1'Eouipe en consÇience pour le bien de ia France; André Lecomte, Franqoise Mayeur, Henri Féminine de la Fédération de la Seine «iu j'ai parlé en conscience pour le bien et Galabert et Francisque Gay lui- M.R.P. l'avenir de mon peuple. Il faut que ma rrême. Mais, aussi modeste qu'active, Aimée voix soit entendue. Cayard, malgré ses indéniables qualités, J.D. n'a jamais voulu briguer de mandat. Ses anciens camarades de 1'ex-Fédération (Affrchaqe décidé par le Bureau du Sénat) 1 - Renseignements : Les Aînis de Francis- de la Seine conservent pieusement son que Gay, 38 baulevatd Raspail, 7 5 007 souvenir et adressent à Jean Cayard leur o F"4 Rr,S témoignage de sympattrie attristée. L3. - 1l - COMMUNIOUE DE SCILANGE LAMBLIN: L'ASSOCIAT!ON AMITIE «MADEMOISELLE» FRANCE-VIETNAM A NOS LECTEURS

Profondément émue par les condam- «Mademoiselle» a été accompagÉe L'an demier plusieurs dizaines de nations à mort prononcées au Vietnam voilà quelques semaines en sa derniêre destinataires de ce joumal, qui ne sont aussi bien à l'encontre de ressortissants demeure par tout le village d'Oweaq pas adhérents de notre arnicale, ont franqais que vietnamiens, dénonce les auquel el1e s'était exclusivement consa- manifesté leur intérêt pour le joumal, abus permanents commis par le pouvoir crée depuis plus de trente ans. en souscrivant un abonnement. Nous les communiste, au mépris des droits de Devant sa tombe, le jeune maire de la en remercions et espérons quTs voudront l?romme constarment bafoués, à l'égard: cofirmune lui a rendu un hommage bien renouveler ce geste en 1985. des milliers d'opposants emprison- touchant de tendresse . . . Nous souhaitons que d'autres de nos - possible, nés depuis 10 ans sous le signe de la Agégée d'anglais, Solange Lamblin lecteurs fassent de même et, si les que pour «rééducation», avait été, au Lycée de Reims, dans certains deviennent adhérents, jeune que des victimes «boat people» du années vingt:, la collègue d'un soutenir l'action nous menons contre - qui régime qui par milliers ont peri €r rlêr; aE:ége d'histoirer, Georges Bidault.l le fléchissement d'une civilisation, catholi- signes de des condamnés à mort dont le seul l'avait entrafnée dans l'Action manifeste aujourdhui des - au Démocrate Populaire, faiblesse. crime est d'être opposants au pouvoir que, puis Parti jamais nombreux pour en place; puis à «L'Aube». On n'est trop C'est à elle que, prisonnier de guerre une telle mission ! demande gouvernement franqais de au et déjà «résistant», il avait adressé une rompre toutes relations avec un régime carte familiale sur laquelle il avait sim- o ar"ssi éioigné des principes de civilisa- plement écrit : «Job n'est Pas mort sur que pendant un les représen- tir:n, siêcle son fumier». Lorsqu'il fut libéré, elIe A NOS ADHERENTS tants France avaient sur place de la était déjà engagÉe dans la Résistance. et enseignés. respectés Son appartement du quartier latin était Pour 1985, la cotisation à l'amicale devenu un relais pour les aviateurs alliés du M.R.P. est mantenue à 40 francs et Iæ Président tombés en France et un refuge pour 1es l'abonnement au «M.RP. vous parle» à Jean LETOURNEAU Juifs recherchés par l'ennemi. Président 20 francs. ancien Ministre du CN.R., Georges Bidault était en visite Vous pouvez nous adresser ces sofllmes au moyen du bulletin Le Secrétaire Général ôt.ez elle, lorsque, un jour sombre, la dês maintenant joint journal. André -Franqois IvIERCIER Gestapo vint y arreter un vieil israélite à ce centaine d'entre vous I'ont Député honoraire autrichien, handicapé, inoffensif, qu'on Près d'une d'en n'a jamais revu . . , d'ailleurs déjà fait, sans attendre Iæ Delégué Général A la Libération, Solange Lamblin fut être sollicités. C'est la preuYe de I'intérêt Professeur Gustave MEILLON élue député de Faris. qu'ils portent à notre association. Elle siégea sur les bancs du M.R.P. Cetleci pourra étendre son audience si avec les deux Germaine @eyroles et viennent la rejoindre de nouveaux mem- Poinso-Chapuis), Jose Dupuis, Francine bres, anciens adhérents du M.R'P' ou ac- . DEUX ASSOCIATIONS Lefëvre. tuels sympathisants des idées dont il A l'expiration de son mandat, elle a été porteur. Deux associations méritent l'attentiorr décida de se donner, modestement mais I1 appartient à chacun d'entre vous de de nos lecteurs. complètement, aux gens du village de faire cette recherche. I-'une «France-Nouvelle-Calédonie», l'Essonne qui l'avaient adoptée. Pour accroitre notre rayonnement, i1 géné- constituée rl y a 2 ans, a pour président Elle y devint «Mademoiselle» ! a été et outre décidé à l'assemblée Mr. Claude Péninque et est parrainée par rale de l'an dernier d'établir un annuaire, le député Jacques Lafleur et le ænateur DUCROCQ qui pourrait permettre la constitution de Dick llkeiwé, dont le superbe discours groupes régionaux.Cette décision n'a pas au Sénat le 24 janrvier est Publié dans ce été perdue de vue et cet annuaire paraitra bulletin. Cette association appelle à la sous forme de supplément au prochain solidarité avec la Nouvelle-Calédonie numéro du «M.RP. vous parle », d'avril Son siêge est : 1985. 12 rue Saint Florentin 75001 PARIS. o L"autre association vient d'être cons- AII|IIS T'E CEDE tituée. Son titre est «France-Outre Mer». qI ASSEMBLEE GENERALE Son président est Henry Jean-Baptiste, LE 25 AVRIL conseiller à la cour des comptes et dans le BELLANGER, Montreuil sous Bureau Iigurent 2 membres de notre Georges Bois (Seine St Denis) L'assemblée'genérale des adhérents de amicale : Jacques Augarde, ancien minis' Paul BIOT, Paris 20e l'amicale, la messe du souvenir et la récep- tre et Fernand Chaussebourg. Son siêge Pierre DABEL, Levallois-Perret (Hauts de tion à la Présidence du Sénat sont fixées est : Seine au Jeudi 25 avril 1985. 8P,45,9210I BOULOGNE Solange LAMBLIN, Orveau (Essonne) Chaque adhérent sera informé par et son but est, àla faveur des évènements Andd PIQUET, Iævallois-Perret lettre de lteure et du lizu de chacune de dramatiques de Nouvelle'Calédonie, 'ces PauI SUBTIL, Reims réunions. Cette lettre sera exigée à d'alerter l'opinion frangaise $u l'ensem- I'entrée du Sénat. ble des problêmes d'Outre Mer.

LE M.R.P. VOUS PARLE - Directeur de la Publication : Jean LETOURNEAU - Commission paritaire de presse No AS 65-465 Composition et impression SUDASIE 326-98-86 - Siret 327 707 782 00014