Région Dijonnaise Page 10
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Région dijonnaise Page 10 Pour la rentrée, les écoles 9h du 1er septembre ont fait peau neuve à partir N TOTALE QUIDATIO LI tivité ation d’ac avant cess 264375400 MAYET EVASION 32, rue d’Alsace - BEAUNE Tél : 03 80 22 61 64 Edition Région dijonnaise 21C Lundi 30 août 2021 - 1,20 € Le corps d’un homme a été retrouvé dans ce pavillon qui a pris feu dans la nuit de samedi à dimanche. Photo LBP/Geneviève ODIER Page 4 Économie Côte viticole Contre le gel, Brochon et Fixin : la taille tardive les restaurateurs a fait ses preuves peinent à trouver du personnel Page 17 Page 15 262569300 VENEZ TESTER DU 31 AOÛT VENEZ TESTER AU 4 SEPT 2021 VOTRE VOTRE VUE dans le Village Prév ention du Venez admirer 230 voitures de collection Tour Auto Mardi 31 août 2021 À partir de 17h30 sur le Parc Fermé VUE Palais des Congrès 19 Av. Charles de Gaulle à BEAUNE *Test à but non médical. 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En apprenant qu’à la suite du Brexit, il devrait être en possession d’un titre de séjour à partir du er CÔTE-D’OR dijonnaise Région Édition 1 octobre, cela lui a fait « bizar- re » : « Je suis un bon citoyen. Je paye mes impôts. Je fais comme un Français, sauf que je suis anglais. Je n’ai pas envie de partir. En Angleter- re, je ne connais personne ». Le retour de la carte de séjour Jusqu’à présent Alan Clark se con- tentait de son permis de conduire. La carte de séjour, il a toutefois déjà Le Brexit vu par les Britanniques de Côte-d’Or. Un casse-tête administratif. Photo LBP/Stéphane RAK connu. « Quand je suis arrivé en France, le Royaume-Uni ne faisait quant que je devais réaliser ma Désormais en règle, il va pouvoir pas partie de l’Union européenne. demande en ligne. Et, ça a fonction- tranquillement continuer à gérer Donc j’ai eu une carte de séjour né ». avec son épouse sa maison d’hôtes, entre 1980 et 1995. » Alan Clark n’a pas jugé nécessaire baptisée la Maison du capitaine, qui Pour obtenir de nouveau sa carte, de se faire naturaliser. « Avec ma se situe dans le hameau de Solle, ça n’a pas été si simple : « J’ai essuyé carte de séjour, je dispose de tous les près du lac de Panthier, à Comma- trois refus. Puis, le consulat britan- droits, à l’exception du droit de vote rin. nique m’a envoyé un e-mail m’indi- à la présidentielle. » Alexandra SIMARD « La moitié de mes salariés ont demandé la double nationalité » À la tête du centre de forma- mentaires ». « Il faut entre tion Langues & Compétences trois et quatre semaines pour à Dijon, Philip Gomis s’est recevoir un colis depuis le assuré que la dizaine de sala- Royaume-Uni contre quel- riés britanniques qu’il em- ques jours auparavant. » Mais ploie soit en possession d’un le chef d’entreprise l’assure, titre de séjour. côté business, il a trouvé sa « Ils ont tous obtenu leur vitesse de croisière. carte de séjour », assure-t-il. En effet, à partir du 1er octo- « Des contrôles de douane bre, ce document sera obliga- très poussés » toire pour tous les ressortis- Sur un plan plus personnel, sants britanniques majeurs le Franco-Britannique ne s’est séjournant en France. C’est pas rendu Outre-Manche de- une des conséquences du puis un an et demi. Il s’inter- Brexit. À la suite de la sortie roge sur le déroulement des de l’Union européenne du contrôles douaniers « Je sais Royaume-Uni, ce chef d’entre- qu’il y a des contrôles de prise d’origine britannique, douanes très poussés. Par installé en France depuis une exemple, j’ai un ami qui se trentaine d’années, a deman- rend régulièrement là-bas dé la double nationalité. « La Philip Gomis est directeur général chez Langues & Compétences à Dijon. avec son chien, mais depuis le moitié de mes salariés ont À la suite du Brexit, la moitié de son personnel d’origine britannique a Brexit, c’est devenu plus com- aussi demandé la double na- demandé la nationalité française. Photo archives LBP/Philippe BRUCHOT plexe. » Le transport d’ani- tionalité. » maux domestiques de compa- Philip Gomis est actuelle- pouvoir d’achat fluctuait avec que l’on récupère en partie. gnie nécessite désormais des ment dans l’attente de son la livre sterling », explique-t-il. Nous avons également beau- formalités et des contrôles nouveau passeport britanni- coup de paperasse quand supplémentaires. que. Exit le livret bordeaux de Côté business, il a trouvé nous envoyons nos sujets à la « Nous sommes aussi limités l’Union européenne place au sa vitesse de croisière correction en Angleterre. […] concernant les vêtements bleu foncé. Un document « fa- Au quotidien, la sortie du Il faut que le lien se fluidifie achetés au Royaume-Uni que briqué par une société franco Royaume-Uni a quelque peu entre le Royaume-Uni et la l’on souhaite rapporter en néerlandaise en Pologne », chamboulé le travail de l’en- France. » France. » Des contraintes qui ironise le Côte-d’Orien. treprise dijonnaise, égale- Pour Philip Gomis, égale- ne devraient pas, selon lui, À la suite du Brexit, plu- ment centre d’examen de ment représentant de la impacter le déplacement des sieurs de ses connaissances l’université de Cambridge. chambre de commerce et d’in- touristes français et britanni- britanniques qui vivaient en « Quand nous recevons nos dustrie franco-britannique de ques après la crise sanitaire. France ont quitté l’Hexagone sujets d’examen, nous devons Bourgogne-Franche-Comté, « La France et le Royaume- pour retourner au Royaume- payer des droits de douane le Brexit, « c’est beaucoup de Uni restent liés. » Uni. « C’était des retraités. Le assez élevés ainsi que la TVA, contraintes et de frais supplé- A. SI. 21C02 - V1 Lundi 30 août 2021 3 Côte-d’Or Brexit : les demandes de titres de séjour se multiplient Témoignage « Dijon, c’est un mes empreintes digitales, j’ai reçu ma carte de séjour peu chez moi au bout de trois semaines. maintenant » Je ne pensais pas que ça Jonathan Johnston, irait aussi vite. » 25 ans, originaire d’Écos- Cet Écossais de cœur a se l’impression de n’apparte- Arrivé à Dijon en 2019, nir ni à la France, ni à Jonathan Johnston s’est l’Écosse. Par contre, ce très vite acclimaté. « La dont il est certain, c’est .France m’a toujours attiré. qu’il n’est pas anglais C’est un peu chez moi « Je ne suis pas du tout maintenant. J’avais le anglais. Je suis Britanni- choix entre Dijon et Tours. que sur mon passeport, J’ai opté pour une ville à mais Écossais dans mon taille humaine. » Après un cœur. En Écosse, on est stage d’un an en tant qu’as- ouverts à la mondialisa- sistant d’anglais dans un tion, aux étrangers. Si je ne lycée à Pau en 2017, Jona- veux pas rentrer, c’est es- than retourne à Glasgow, sentiellement parce que en Écosse, sa ville natale, l’Écosse fait toujours par- pour terminer ses études. tie du Royaume-Uni. Si Aujourd’hui, il est profes- Jonathan Johnston vient d’obtenir sa carte de séjour pour une l’Écosse devient indépen- seur d’anglais contractuel durée de cinq ans. Photo LBP/A. SI. dante, je rentrerai peut- à l’université de Bourgo- être, mais ma vie est ici, en gne et formateur au centre France, le jeune homme a teforme en ligne a ouvert France. À Dijon, je profite d’apprentissage Wall dû demander une carte de en octobre (lire par mieux de la vie car je me- Street English à Di- séjour. « J’ai commencé les ailleurs). En janvier, mon sure la chance que j’ai jon. Son français est excel- démarches en septem- rendez-vous à la préfectu- d’être dans un pays étran- lent, son accent presque bre 2020. Puis, je les ai re était fixé pour le mois de ger. » Le Brexit vu par les Britanniques de Côte-d’Or. Un casse-tête administratif. Photo LBP/Stéphane RAK inexistant. Pour rester en poursuivies lorsque la pla- février. Après le dépôt de A. SI. En chiffres « C’est la pire décision que l’Angleterre ait prise » En 2018, Jane se découvre un cancer du permanent lui ôte automatiquement son sein. La Londonienne de 38 ans vit en Fran- droit à la couverture médicale anglaise, et ce depuis un an, chez son compagnon à par là même, les relations qu’elle a nouées Quetigny. Tous les deux mois environ, elle avec ses médecins. « Je les connais, ils me retourne dans son pays natal pour des exa- connaissent, ils connaissent mon histoire », mens médicaux.