DEPARTEMENT DU

COMMUNES DE et CONCORET

PROJET D’AUGMENTATION DES EFFECTIFS D’UN ELEVAGE AVICOLE EXPLOITE par L’EARL DU CLIO A MAURON et CONCORET

ENQUÊTE PUBLIQUE DU 3 septembre au 4 octobre 2018

ARRÊTE PREFECTORAL du 8 août 2018

Conclusions et avis du commissaire enquêteur

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Sommaire 1-Présentation du projet ...... 3 1.1-Situation géographique ...... 3 1.2-Historique de l’élevage ...... 3 1.3-Situation actuelle...... 3 1.4-Le projet ...... 3 1.5-Méthode d’élevage retenu : ...... 4 2-Déroulement de l’enquête et synthèse des observations ...... 4 3-Conclusions du commissaire enquêteur ...... 5 3.1-Le dossier d’enquête ...... 5 3.2-Analyse des effets directs et indirects du projet ...... 6 3.2.1-Urbanisme ...... 6 3.2.2-Impact sur le paysage ...... 6 3.2.3-Impact sur le patrimoine bâti, sites classés et inscrits ...... 6 3.2.4-Incidence sur les sites Natura 2000 ...... 6 3.2.5-Impact sur les continuités écologiques ...... 7 3.2.6-Impact sur les équilibres biologiques ...... 7 3.2.7-Impact sur les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes et de loisirs ...... 7 3.2.8-Impact sur l’eau ...... 7 3.2.9-Impact sur le sol ...... 7 3.2.10-Commodité du voisinage ...... 7 3.2.11-Emissions polluantes atmosphériques ...... 8 3.2.12-Etude du risque sanitaire ...... 8 3.2.13-Impact sur le climat ...... 8 3.2.14-La consommation énergétique ...... 8 4-Avis du commissaire enquêteur ...... 9

2 E18000088 / 35 1-Présentation du projet

1.1-Situation géographique Les communes de Mauron et Concoret sont situées au Nord-est du département du Morbihan, en limite des départements d’Ille et Vilaine et des Cotes d’Armor. Mauron est situé sur la RD 766 reliant (57 km), Ploërmel à Dinan (50 km) et Saint Malo. Ces 2 communes dépendent de l’arrondissement de , du canton de Ploërmel, elles appartiennent à la communauté de communes de Ploërmel Communauté depuis le 1er janvier 2017. Le site d’élevage est situé à 3 km au Sud-Sud-est du bourg de Mauron et est implanté sur les 2 communes. 1.2-Historique de l’élevage Monsieur DREANO Yvonnick s’est installé en 1981 en élevage de poules pondeuses sur 1 bâtiment au Clio. En 1993, l’arrêté du 8 juin autorise 52 000 poulets de chair et 15 000 poules pondeuses, construction du bâtiment P1 éloigné des habitations du village (commune de Mauron). En 1995 modernisation du site par construction du bâtiment P2 éloigné des habitations du village (commune de Mauron). En 2007, arrêté de prescriptions complémentaires, du 30 mai, autorisant 75 000 Animaux Equivalents volaille. En 2009, arrêté de prescriptions complémentaires du 29 décembre confirmant l’autorisation pour 75 000 AE. En 2012, reconversion du bâtiment d’origine, près du hameau, en stockage. En 2013 l’arrêté de prescriptions complémentaires du 6 mars autorise 96 950 places poulets de chair ; construction du bâtiment P3 et d’une station de compostage (commune de Concoret). En 2013 la société EARL du Clio est créée par M. Romain DREANO, la déclaration du 17 avril autorise 30 000 animaux dans un bâtiment construit à coté du P3 sur la commune de Concoret. Le fumier de l’élevage est composté dans la station de M. DREANO Yvonnick. 1.3-Situation actuelle • M. DREANO Yvonnick : exploite 3 bâtiments (P 1, P2 et P3) de volailles de chair pour une capacité de 96 950 animaux. Le fumier produit est composté dans la station. Le produit normalisé produit est repris par la société TERRIAL pour commercialisation. • EARL du Clio (M. DREANO Romain) : exploite un bâtiment (baptisé P4 dans le projet) de volailles de chair pour une capacité de 30 000 animaux. Le fumier est traité dans la station de compostage de M. DREANO Yvonnick (déclaration du 13 avril 2013). Les 2 exploitations sont sous contrat de production avec le même groupement qui dans un souci d’optimisation coordonne les plannings de production des 2 élevages. Le groupement a besoin de conserver la capacité de production des 2 élevages. 1.4-Le projet Le projet porte sur la reprise par l’EARL DU CLIO des installations d’élevage et de compostage de M. DREANO Yvonnick, portant ainsi la capacité maximum de l’élevage de l’EARL DU Clio à 126 950 emplacements. M. DREANO Yvonnick cessant toute activité d’élevage et de compostage. L’EARL du Clio projette la construction d’un local sanitaire et stockage de petit matériel pour améliorer les pratiques de l’élevage. Le projet prévoit la création d’un local réfrigéré pour le stockage des animaux morts. Le 22 aout 2018, lors de ma visite des installations, j’ai constaté que local a été créé au Sud-ouest du site, accessible directement depuis la voie communale n° 10 (ce qui évite l’entrée des camions d’équarrissage sur le site). La présente demande porte sur une capacité de production de poulets standards. La production prise en référence dans le document est celle de poulets lourds engendrant le plus de contraintes au niveau des quantités d’azote et du tonnage de fumier brut à traiter. L’EARL du CLIO ne possède pas de terres cultivées, l’ensemble du fumier sera composté et exporté.

3 E18000088 / 35 Le tableau ci dessous récapitule la liste des espèces pouvant être élevées sur le site après projet.

Catégories d'animaux Poulet standard Poulet lourd Dinde medium

Surface d’élevage (m²) 5100 5100 5100

Densité (animaux/m²) 24.89 21 7.5

Emplacements/lot 126950 poulets 107100 poulets 38250 dindes

Nombre de lots/an 6.5 6.0 2.5

Animaux produits/an 825175 poulets 642600 poulets 95625 dindes

Azote produit/an 23105 kg 25061 kg 22663 kg

Phosphore produit/an 12378 kg 16708 kg 21994 kg

Fumier brut produit/an 798 t 865 t 755 t

Tonnage à traiter par jour 2.19 2.37 2.07

1.5-Méthode d’élevage retenu : La filière élevage de volailles de chair est constituée d’élevages recevant des poussins (venant des couvoirs) destinés à la production de viande et s’occupant de leur élevage jusqu'à leur départ vers l’abattoir. Au sein du parc d’élevage français la majorité des éleveurs sont spécialisés dans l’une ou l’autre des filières du fait de la différence de types de bâtiments, de conduite d’élevage et de mode de logement des animaux.

Les bâtiments ont une hauteur de 3 à 4 mètres et les animaux sont élevés au sol sur un lit de sciure de bois qui est remplacé avant l’arrivé de chaque nouveau lot de poussins. Les élevages de volailles de chair sont menés par lot (ou bande) unique. Le bâtiment alimenté en poussins ne peut en recevoir de nouveaux que lorsque l’ensemble du lot est arrivé au poids souhaité et envoyé en abattoir. Les bâtiments d’élevage de volailles de chair reçoivent des animaux âgés d’un jour. Les bâtiments sont donc préchauffés avant l’arrivée des poussins et maintenu à une température d’environ 35°C les premières semaines. Cette température est progressivement abaissée pour atteindre 18 à 20°C. Les installations sont donc équipées de moyens de chauffage mais aussi d’une ventilation qui peut être mécanique (ouvertures variables et trappes), motorisée (ventilateurs) ou une combinaison des deux. Afin de garantir la santé des animaux élevés, les bâtiments sont nettoyés, désinfectés et désinsectisés entre chaque lot. Un vide sanitaire (absence d’animaux) est également systématiquement effectué. Toujours pour une sécurité sanitaire des installations mais aussi pour préserver la commodité du voisinage une surveillance continue des nuisibles est réalisée aux abords du site. Le logement est réalisé sur un lit de sciure de bois, en liberté sur toute la surface d’élevage du bâtiment

2-Déroulement de l’enquête et synthèse des observations La publicité réalisée pour informer de l’enquête : annonce presse (sur les départements du Morbihan et d’Ile et Vilaine), affichage du maitre d’ouvrage, affichage des communes et annonce sur le site internet des services de l’état en Morbihan me parait suffisante pour avoir permis une information de la population. Malgré cette publicité, je n’ai eu aucune visite lors de mes permanences, personne n’est venu consulter le dossier en mairie de Concoret et une personne favorable au projet a déposé une observation en mairie de

4 E18000088 / 35 Mauron. Cette personne, ancien agriculteur semble-t-il, est voisin du sir du Clio ; dans sa déposition il critique le principe de l’enquête publique inutile dans ce cas et couteuse. Déposition de M. LECOMTE Philippe-Haligan-56430 Concoret-d4 19/09/18 : Pourquoi faire une enquête publique ?  les bâtiments existent depuis plusieurs années,  il s’agit d’une transmission de bâtiments à son fils par un éleveur qui part à la retraite,  encore de l’argent gaspillé pour une enquête injustifiée,  ce jeune éleveur a-t-il besoin de ce stress, je le soutiens dans son projet

3-Conclusions du commissaire enquêteur Le projet concerne la reprise par l’EARL DU CLIO, gérée par M. Dréano Romain et exploitant actuellement le poulailler P4, des 3 poulaillers exploités par M. Dréano Yvonnick sur le site du Clio. Le mode d’élevage, le nombre d’animaux et le traitement des fumiers par compostage seront rigoureusement identiques aux pratiques actuellement mise en œuvre :  le groupement support fournissant les poussins, l’alimentation et enlevant les animaux élevés,  la société TERRIAL reprenant le compost produit pour commercialisation. La seule amélioration est la construction d’un local sanitaire et de stockage, la création d’un local réfrigéré pour stocker les animaux morts en attente du ramassage par l’équarisseur et la création d’une réserve incendie.

3.1-Le dossier d’enquête Dossier présenté à l’enquête était clair, il faut noter quelque imperfections : historique des élevages et tableau récapitulatif des espèces pouvant être élevées. D’autre part il manque 2 rubriques de la nomenclature des installations ouvrages travaux activité concernant les eaux pluviale et les prélèvements dans la nappe.

Dans le procès verbal d’enquête j’ai demandé des précisions concernant :  L’historique des élevages (paragraphe 1.1 du résumé non technique (page 17),  Sur le tableau récapitulatif des espèces amenées à être élevées un jour sur le site.

Dans son avis du 25 mai 2018 la DDTM liste quelques absences dans le dossier : 1. Eau : Absence des rubriques de la nomenclature ‘’eau’’ : prélèvements (rubrique 1.1.1.0- déclaration) et rejets d’eaux pluviales (rubrique 2.1.5.0-déclaration), 2. Absence d’une carte indiquant la topographie, l’écoulement des eaux à l’échelle du projet et de son environnement ainsi que le cheminement des eaux pluviales. Absence de précisions concernant le forage alimentant le site, il ne figure pas sur la base de données BRGM. Ce prélèvement de 4 853 m3 est il conforme à la disposition 7B-3 du SDAGE Loire Bretagne. Quel est la répartition de la consommation entre le réseau public et le forage ? 3. Traitement des fumiers :  Il existe une différence entre la capacité d’abattement de 30% de l’azote présentée dans le bilan annexe 6 et celle retenue dans la convention de mise sur le marché,  La convention de mise sur le marché est incomplète, il manque l’identité du repreneur et les signatures des intéressés.

Appréciation du commissaire enquêteur : Concernant les points 2 et 3 je n’ai pas constaté ces absences dans le dossier soumis à enquête :

5 E18000088 / 35  Le dossier comporte une carte au format A3 (chapitre II.3 plans des installations) figurant les 2 bassins versants interceptés, les sens des écoulements, les fossés infiltrant, les canalisations eaux pluviales et les points de rejet.  Le forage a fait l’objet d’une déclaration le 25 octobre 2005 qui a été enregistrée le 10 janvier 2007 par la DDAF service de la police des eaux. La description de l’installation semble correspondre aux préconisations réglementaires. Le rapport de l’inspecteur des installations classées, du 1 septembre 2015, concernant l’élevage de M. Dréano Yvonnick a noté conformes les dispositions concernant le forage, les prélèvements d’eau, l’absence de rejet direct et la collecte des eaux de pluie.  Concernant le plafonnement des prélèvements (disposition 7B-3 du SDAGE Loire Bretagne) le projet ne prévoit pas d’augmentation de la consommation.  Le bilan d’activité compostage (annexe 6) prévoit un abattement de 5012 unité d’azote (25 061-20 049) et la convention prévoit (article 2) une équivalence COPREN de 20 049 unités d’azote après traitement de 865 tonnes de fumier brut.  La convention (datée du 9 mars 2018) en annexe 6 du dossier d’enquête est bien complète : nom du repreneur, signature et paraphe de toutes les pages.  Les rubriques de la nomenclature ‘’eau’’ : prélèvements (rubrique 1.1.1.0-déclaration) et rejets d’eaux pluviales (rubrique 2.1.5.0-déclaration) doivent être ajoutées au dossier d’enquête.

3.2-Analyse des effets directs et indirects du projet Sont reproduits ci dessous les conclusions des analyses réalisées dans le dossier d’enquête auxquelles sont ajoutés les avis des services et mon appréciation.

3.2.1-Urbanisme Le secteur est classé en zone agricole ; les projets de construction sont compatibles avec l’activité agricole : élevage de volailles.

3.2.2-Impact sur le paysage L’impact paysager du projet depuis l’extérieur du site est très faible, aucune mesure n’est prévue pour atténuer cet impact. Appréciation du commissaire enquêteur : Les projets de construction, moins de 61 m², sont négligeable par rapport à l’existant : 6 900 m² comme le prouve les montages photographiques en annexe 7.

3.2.3-Impact sur le patrimoine bâti, sites classés et inscrits Le bâtiment en projet ne sera pas visible depuis le patrimoine bâti le plus proche : le site inscrit ‘’église Saint Pierre de Mauron’’ située à plus de 3 km. Le château de Comper sur la commune de Concoret est plus éloigné. Aucun impact supplémentaire n’est donc à signaler

3.2.4-Incidence sur les sites Natura 2000 LE SITE Natura 2000 ‘’Forêt de Paimpont’’ est situé dans le rayon des 3 km autour du site. Ce site est localisé à plus de 2,2 km des installations d’élevage. Incidence sur les habitats et espèces (végétales et animales) : l’incidence du projet est considérée comme non notable vu l’éloignement du site. Incidence sur l’eau : elle est considérée comme non notable ; le stockage des effluents est protégé des intempéries et les réseaux eaux pluviales et eaux usées sont indépendants. Incidence sur l’air : les précautions prises (utilisation d’alimentation multiphase, logement des animaux sur litière…) limitent les émissions d’ammoniac et la distance par rapport aux zones Natura 2000 font que l’incidence est considérée non notable. Incidences sonores : sont considérées comme non notables. 6 E18000088 / 35 L’incidence des installations est considérée non notable pour le site Natura 2000 recensé sur la zone d’étude. Appréciation du commissaire enquêteur : Le site est trop éloigné géographiquement ou hydro graphiquement des zones Natura 2000 pour avoir des impacts potentiels significatifs.

3.2.5-Impact sur les continuités écologiques La nouvelle construction est située sur un site existant et n’affecte pas de corridor écologique, son impact ne sera pas notable.

3.2.6-Impact sur les équilibres biologiques L’activité agricole présente l’intérêt de participer au maintien et à l’entretien du paysage de prairies, de cultures, de haies et la faune, la flore qui y sont attachées. L’EARL du Clio ne possède pas de terres cultivées, son impact est lié au périmètre du site d’exploitation qui n’est pas en zone naturelle protégée. Appréciation du commissaire enquêteur : L’absence de plan d’épandage minimise l’impact de l’élevage sur les équilibres biologiques.

3.2.7-Impact sur les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes et de loisirs Il n’y a pas d’espace maritime ou de loisirs dans la zone d’étude. La zone d’étude est peu marquée par des espaces remarquables.

3.2.8-Impact sur l’eau Les eaux pluviales des bâtiments sont collectées par des fossés infiltrant ouverts, sauf celles des poulaillers P3 et 4 qui sont collectées par des canalisations avant envoi au fossé. Les rejets sont effectués dans les fossés en bordure des voies de circulation VC N° 10 à l’Ouest et CR N° 148 au Nord. Les voies de circulation internes au site sont réalisée en empierrement, elles sont donc perméables, le terrain inutilisé entre les bâtiments est enherbé ce qui participe à l’infiltration des eaux pluviales. La consommation d’eau de l’élevage est estimée à 4853 m3 par an ; elle est principalement fournie par le forage existant. Cette consommation ne subira pas d’évolution notable. L’eau est utilisée pour l’abreuvement des animaux et le lavage des bâtiments après départ du lot 180 m3 par an environ). Cette consommation d’eau est surveillée régulièrement. Concernant l’existence du forage et la valeur du prélèvement notés par le DDTM, j’ai donné mon avis au paragraphe 3.1-Le dossier d’enquête. Les eaux de lavage des poulaillers sont récupérés au niveau de chaque bâtiment (caniveau dans le sol béton) et dirigées vers le stockage situé à proximité du hangar de compostage (sauf sur le P 1 et ou elles sont récupérés dans une fosse et transférées à l’aide d’un tonne). Les jus de la station de compostage sont récupérés par un caniveau et renvoyés vers le stockage des eaux de lavage. Les eaux usées de futur bâtiment sanitaire seront traitées par un dispositif d’assainissement autonome avec épandage situé à plus de 50 m du forage alimentant le site Appréciation du commissaire enquêteur : L’ensemble des mesures mise en œuvre me semblent de nature à minimiser les impacts de l’installation sur la ressource en eau

3.2.9-Impact sur le sol Les impacts sur le sol sont intiment liés aux impacts sur l’eau. En effet, l’eau peut être transporteur d’éléments potentiellement polluants. L’ensemble des bâtiments dispose d’un sol bétonné avec pour les bâtiments d’élevage un caniveau de collecte dirigé vers un ouvrage étanche. L’EARL du CLIO n’as pas de plan d’épandage, le fumier est composté puis exporté. Appréciation du commissaire enquêteur : les mesures mise en œuvre permettent d’éviter une pollution des sols

3.2.10-Commodité du voisinage Les déchets sont évacués par les filières normales pour leur élimination. Les cadavres sont stockés dans un local réfrigéré en attente d’enlèvement par l’équarisseur.

7 E18000088 / 35 L‘aération du bâtiment par des ventilateurs et la brumisation génèrent des bruits mais les points bruyants sont situés à plus de 160 m des habitations de tiers au minimum. Ces équipements fonctionnent à pleine puissance quelques jours par an uniquement en cas de température élevée. Lors de ma visite sur le site j’ai pu constater que les bruits de ventilation sont très faibles Le groupe électrogène de secours génère du bruit lors des essais et lors du fonctionnement en cas de coupure de réseau électrique. Le trafic routier est générateur de bruit. Le trafic nécessaire au fonctionnement de l’élevage est de 73 camions par lot de poulets, soit 438 camions par an. Celui-ci correspond à moins de 7% du trafic annuel de la RD 141. La pointe de trafic correspond à l’enlèvement des animaux : 29 camions dans la journée 6 fois par an. Le plan d’ensemble et le plan des abords du dossier intègrent un périmètre de 100 m autour de l’ancien poulailler Hm qui n’est pas justifié car il n’abrite pas d’animaux (déclassement de 2012). Appréciation du commissaire enquêteur : Le projet n’entraine aucune augmentation des bruits générés, les 4 bâtiments sont exploités dans les mêmes conditions depuis 2013. Les sources sonores identifiées sur les sites sont intermittentes et en dessous des seuils réglementaires, elles ne seront pas une gêne pour le voisinage. Le périmètre de 100 m autour du bâtiment Hm devrait être supprimé sur les différents plans.

3.2.11-Emissions polluantes atmosphériques L’activité d’élevage de volailles et le compostage des fumiers émettent des gaz polluants dans l’atmosphère :  Les émissions d’ammoniac du site d’élevage sont estimées 8341 kg par an,  Les émissions Protoxyde d’azote du site d’élevage sont estimées à 198 kg par an,  Les émissions méthane du site d’élevage sont estimées à 497 kg par an,

 Les émissions de particules PM10 (diamètre inférieur à 10 microns) sont estimées à 2260 kg par an. Au vu des émissions polluantes estimées le pétitionnaire sera dispensé de déclaration annuelle (seuil 10 000 kg et 50 000 kg pour les particules). Appréciation du commissaire enquêteur : Les émissions polluantes du site d’élevage n’évoluent pas, elle reste largement en dessous des seuils de déclaration. L’impact de l’élevage sur la pollution atmosphérique est négligeable.

3.2.12-Etude du risque sanitaire Étant donné les mesures de réduction mises en place, les émissions non significatives des poussières dans l’atmosphère par l’élevage, et les mesures d'hygiène mises en place pour éviter les risques liés aux agents biologiques, les risques sanitaires de l’élevage sur la population environnante sont pratiquement nuls. L’Agence Régionale de Santé considère que l’évaluation des risques sanitaires réalisée dans le cadre de ce dossier est complète et elle émet un avis favorable.

3.2.13-Impact sur le climat

Du fait de la production de gaz azoté (NH3, CH4, N2O), d’ammoniac et de protoxyde d’azote du fait de l’alimentation et les rejets des volailles et lors du compostage des fumiers, l’élevage a un impact sur le climat. Bien qu’il ne soit pas possible de quantifier précisément cet impact, des mesures sont mises en place pour réduire ces émissions gazeuses. Appréciation du commissaire enquêteur : l’impact de l’élevage sur le climat est négligeable.

3.2.14-La consommation énergétique La consommation énergétique annuelle de l’élevage restera inchangée, elle se compose de :  Electricité : 135 000 KWh, éclairage, ventilation, alimentation et abreuvement  Gaz ; 17 tonnes, Chauffage,  Fuel : 5 m3, groupe électrogène de secours

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4-Avis du commissaire enquêteur L’enquête publique n’a provoqué aucune remarque de la population locale et des riverains. Les élevages semblent être admis dans le paysage de ce secteur rural du département. Le projet n’augmente pas le nombre d’emplacement d’animaux pouvant être élevés sur les 2 communes ; c’est uniquement un changement d’éleveur pour 3 poulaillers représentant 96 950 emplacements. Ces 4 poulaillers sont exploités depuis 2013 sous contrat avec le même groupement qui optimise les plannings de production. Le compostage des fumiers fonctionnera dans les mêmes conditions qu’actuellement et le circuit d’exportation reste le même. La présence d’animaux et la station de compostage entrainent des dégagements gazeux qui sont inférieurs aux seuils de déclaration et leur niveau n’est pas de nature à avoir un impact significatif sur le climat. Je n’ai constaté, lors de ma visite du site, aucune odeur, aucun bruit fort, ni présence d’insectes pouvant gêner les quelques riverains situé à plus de 100 m des bâtiments d’élevage. M. Dréano Romain prévoit d’améliorer les conditions sanitaires pour le personnel, le stockage des cadavres avant enlèvement et la sécurité incendie. Les atteintes à l’environnement du site d’élevage : 4 poulaillers, bâtiments annexes et station de compostage me semblent très faibles au vu de la production qui sera réalisée.

J’émets un avis favorable à l’autorisation d’exploiter un élevage de volailles par l’EARL DU CLIO pouvant accueillir 126 950 poulets dans 4 poulaillers représentant une surface de 5 100 m² sur les communes de Mauron et Concoret département du Morbihan.

A le 16 octobre 2018

Alain GUYON

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