MONTMORENCY YANICK PATERNOTTE ± 3 263 €/m2 Député-maire de L’acquéreur est roi « Depuis vingt ans, notre règlement d’urbanisme limite la densité urbaine Des loyers dissuasifs, des taux historiquement à Sannois. Nous privilégions le pavillonnaire, si recherché par les jeunes bas, beaucoup de jeunes couples optent pour cadres. Les couples qui viennent s’installer chez nous sont, nous le consta- l’achat : « Ils viennent de la région, du 92 ou tons, de plus en plus qualifiés. Surtout depuis que nous avons obtenu une de . Certains sont nés ici, se sont éloignés Sipa/Sichon liaison SNCF directe Sannois - Saint-Lazare. Moi-même, j’utilise le train et pour leurs études et reviennent s’installer en je mets trente-cinq minutes de mon domicile à l’Assemblée nationale. ménage, détaille Marc Boccara, de l’agence Le Val-d’Oise a un problème d’équilibre entre emploi et habitat : il est le département qui a le Laforêt. Et ils ont raison : en ce moment, les ac- moins d’offres par habitant. Les gens sont donc obligés de migrer. Or, il y a un déficit de trans- quéreurs sont rois. » La demande est forte ports : la Francilienne n’est pas bouclée entre Méry et Orgeval, la A 86 n’a que deux voies vers pour les maisons qui, entre 300 000 et 400 000 La Défense, d’où des bouchons, la A 15 n’est pas reliée au périphérique… Et il n’y a pas, non euros, se vendent vite. Un jeune couple d’ingé- plus, de transports en commun pour relier efficacement à Roissy, les deux pôles d’acti- nieurs en a acheté une de 85 m2, 5 pièces, pour vités. Mais le cadre de vie est enviable : plus de la moitié de sa superficie est occupée par les 375 000 euros. Le haut de gamme, à plus d’un parcs naturels régionaux du Vexin et d’Oise-Pays de . » Propos recueillis par N. G. million d’euros, redémarre aussi. Pour ceux qui préfèrent un appartement : un F3 de 73 m2, dans une jolie résidence du Haut- facilement preneur, autour de 150 000 euros, eux viennent de ou des communes Montmorency, avec piscine et tennis, s’est parmi les primo-accédants. est aussi voisines : Garges, Pierrefitte, Stains, quelques- vendu 190 000 euros et un 3-pièces, à la limite la porte du Vexin, la clientèle pour le charme, uns des Hauts-de-Seine, très peu de Paris. de Soisy, 135 000 euros. Les investisseurs – les poutres et les vieilles pierres dans un écrin Parmi eux, des primo-accédants. L’agence a souvent des cadres supérieurs – s’intéressent de verdure, avec des budgets au-delà de vendu en un an autant de pavillons que d’ap- aux petites surfaces et aux petits immeubles. 500 000 euros, n’a jamais déserté le terrain. partements. De 160 000 euros, pour une mai- L’un d’entre eux, comprenant trois apparte- - 1,7% en trois mois son de ville années 1930 de 51 m2,, 3 pièces, bien ments de 35 m2, une boutique avec sous-sol, située, rue de Chaussy, habitable immédiate- s’est négocié à 230 000 euros : les travaux de SANNOIS ment à 243 000 euros pour une autre de 90 m2, ravalement ont été financés par le magasin. ± 2 807 €/m2 5 pièces en bon état, avec 400 m2 de jardin. Les - 1,6% en trois mois Le centre-ville plébiscité investisseurs, eux, s’intéressent à nouveau aux Est-ce le charme de cette butte boisée ou son appartements à petits prix, comme ce 48-m2 PONTOISE moulin à vent qui font courir les foyers en dans une résidence de 1999, dans le Village, ± 2 640 €/m2 quête d’un petit jardin ? Les primo-accédants acheté à 110 000 euros, qui pourra être loué Fini la prudence reviennent sur le marché et envisagent même 650 euros par mois. Des acheteurs, qui avaient adopté une attitude l’achat d’un pavillon. « Environ 60% des clients - 1% en trois mois prudente en entendant le mot crise, reprennent recherchent un appartement, souligne Philippe leur projet : « Mon problème est de savoir ce Martinez, de l’agence Orpi, mais la demande TAVERNY que nous allons pouvoir leur montrer, en fonc- s’accentue sur les pavillons à petits prix, entre ± 2 645 €/m2 tion de notre stock de biens à vendre, explique 250 000 et 350 000 euros. Ça part vite ! » Forte reprise Jean-François Grenier, de Century 21. Nous as- D’autant que les Sannoisiens rachètent sur Les jeunes couples salariés peuvent à nouveau sistons aussi au retour des propriétaires ven- Sannois. Ils plébiscitent le centre-ville, proche rêver d’accession à la propriété dans les rési- deurs qui avaient retiré leur offre de vente. » de la gare, avec un train toute les dix minutes dences premiers prix de Taverny. Il y a, par Cergy, tout proche, et son bassin d’emploi atti- en direction de Saint-Lazare. Une aubaine aussi exemple, ce 4-pièces de 67 m2, pour 165 000 rent dans le secteur des cadres ou des salariés pour ces ingénieurs, agents SNCF ou mana- euros. Des familles qui songent à un deuxième de province mutés. Ils trouvent leur bonheur gers… originaires de la capitale ou des Hauts- achat trouveront des offres de 250 000 à dans le moyen de gamme, entre 350 000 et de-Seine, et qui travaillent à Paris. Non loin de 300 000 euros et visiteront des 5-pièces, 400 000 euros, comme ce 150-m2, dans une ré- la mairie, des 3/4 pièces, autour de 60 m2, dans 3 chambres, autour de 100 m2, de bien meil- sidence pavillonnaire de bon standing, à des résidences fin des années 1970, avec as- leure facture que du simple lotissement. 390 000 euros. De petits 2-pièces trouvent censeur et balcon, se vendent entre 160 000 et Stéphane Naveau, de Century 21, observe une 180 000 euros. Pour les studios et les 2-pièces, « reprise forte des ventes depuis le début de l’an- les investisseurs répondent présent. née », et voit revenir les investisseurs. Dans la - 0,5% en trois mois résidence Les Lignières, il a vendu pour 143 000 euros un 3-pièces de 57 m2, dont le loyer SARCELLES est évalué à 800-850 euros/mois. Des investis- ± 1 842 €/m2 seurs de plus en plus attentifs au montant des Les pavillons très recherchés charges, qui atteignent parfois 150 à 200 euros Grâce à la baisse des prix, une partie de ceux par mois, sans gardien. Les charges sont beau- qui cherchaient un appartement à Sarcelles coup plus abordables dans le rural, existant à ont pu acheter un pavillon : « Nous avons da- Taverny : des petites surfaces, comme ce vantage de demandes de maisons », constate 27-m2 à 124 000 euros, dans des maisons de Alain Watelle, de Laforêt Immobilier. Les ville divisées ou dans d’anciens corps de ferme. clients types : des couples de 30-35 ans, em- - 2,8% en trois mois Pontoise a ses inconditionnels

Jean-Yves Lacote Jean-Yves ployés, travaillant tous les deux. 80% d’entre N. G.

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