1- Réponses Commune De Taverny
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Enquête publique sur le nouvel accès au centre commercial « Les Portes de Taverny » Réponses apportées à la synthèse du commissaire–enquêteur quant aux observations et remarques du public Personnes Publiques Associées Observation : La ville de Franconville-la-Garenne émet un avis réservé du fait qu'il ne serait pas tenu compte dans votre projet de la réalisation d'une piste cyclable le long de la chaussée Jules César. Réponse : Un nouvel avis a été formulé par la commune de Franconville en date du 31 juillet 2019, lequel annule et remplace celui du 05 juillet 2019. En effet, dans son premier courrier, la commune de Franconville semble s’être méprise : l’observation mentionne la chaussée Jules-César, située à plus d’1 km du centre commercial Les Portes de Taverny. Ce premier avis réservé de la commune de Franconville est motivé par l’absence de création d’une piste cyclable sur cette chaussée. Le projet de requalification de la Chaussée Jules-César, porté par la Communauté d’agglomération Val Parisis, concerne les villes de Pierrelaye, Beauchamp, Taverny, Franconville et Le Plessis- Bouchard. Il prévoit bien la réalisation d’une piste cyclable sur Taverny le long du Bois de Boissy. Par courrier du 31 juillet 2019, la commune de Franconville a donné un avis favorable au projet de déclaration de projet valant mise en compatibilité du PLU concernant la seconde sortie des Portes de Taverny. Remarques de forme Observation : Enquête pendant les congés d'été. Réponse : En application des articles L. 153-54 et suivants, R.153-13 et suivants du Code de l'Urbanisme, la commune a saisi le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise en date du 7 mai 2019 afin de demander la désignation d'un commissaire-enquêteur pour l’enquête publique, initialement prévue par la commune du 17 juin 2019 au 17 juillet 2019. Le Tribunal administratif n’ayant pu trouver de disponibilité pour cette période, l’enquête a débuté le 1 er juillet 2019. La Compagnie Nationale des Commissaires Enquêteurs (CNCE) a été interrogée « à plusieurs reprises sur la réglementation et la jurisprudence concernant les enquêtes publiques qui se déroulent pendant les périodes de vacance. Michèle Bordenave, responsable CNCE du secteur technique "Législation, réglementation, jurisprudence", a dressé le bilan suivant (article Bulletin 46 d'octobre 2002) /Texte issu du site de La Compagnie Nationale des Commissaires Enquêteurs. L'enquête publique qui est issue de la loi du 12 juillet 1983 modifiée a pour objet essentiel l'information du public, qui est invité à émettre ses appréciations, suggestions voire contre-propositions ; les enquêtes dites de droit commun répondent au même souci d'organiser une bonne information du public. Partant de là, l'on peut concevoir que le choix de l'époque à laquelle l'enquête publique doit se dérouler ne doit pas être laissé au hasard et que certaines périodes devraient être évitées : la période estivale, les vacances scolaires de Noël et de Pâques… 1 En réalité, aucun texte législatif ou réglementaire n'interdit la tenue d'enquêtes publiques à telle ou telle époque. Tout au plus une directive du 14 mai 1976, relative à l'information du public et à l'organisation des enquêtes publiques, recommande-t-elle de ne pas faire coïncider, sauf si l'opération intéresse les touristes, une enquête publique avec les périodes des vacances d'été ou d'hiver. Mais cette directive n'a aucune valeur réglementaire, en ce sens qu'elle ne s'impose pas à l'autorité organisatrice de l'enquête publique. L'article R123-9 du Code de l'Environnement est ainsi rédigé : "L’autorité compétente pour ouvrir et organiser l’enquête précise par arrêté, quinze jours au moins avant l’ouverture de l’enquête et après concertation avec le commissaire enquêteur ou le président de la commission d’enquête : (…)" De même, l'Article R123-10 du Code de l'environnement est ainsi rédigé : "Les jours et heures, ouvrables ou non, où le public pourra consulter un exemplaire du dossier et présenter ses observations sont fixés de manière à permettre la participation de la plus grande partie de la population, compte tenu notamment de ses horaires normaux de travail. Ils comprennent au minimum les jours et heures habituels d’ouverture au public de chacun des lieux où est déposé le dossier ; ils peuvent en outre comprendre des heures en soirée ainsi que plusieurs demi-journées prises parmi les samedis, dimanches et jours fériés." Les textes n'interdisent pas expressément que les enquêtes publiques se déroulent à telle ou telle période. Tout doit être simplement fait pour que la participation de la population soit la plus grande possible. Aussi, le juge administratif procède-t-il à une appréciation in concreto et au cas par cas de l'adéquation de la période choisie avec l'objet de l'enquête. Et il est rare qu'il sanctionne l'autorité administrative pour ce seul motif. Ainsi le Conseil d'Etat (11.07.1984, Epoux MARTIN) a jugé qu'une enquête peut légalement se dérouler pendant les fêtes de fin d'année (en l'espèce du 21 décembre au 15 janvier). Dans la continuité, le tribunal administratif d'Orléans (05.07.1991, Commune d'Oullins) a, concernant l'installation d'une usine d'incinération, considéré que «le choix pour le déroulement de l'enquête de la période du 14 juin au 13 juillet n'a pas eu d'effet dans les circonstances de l'espèce d'empêcher le recueil par le commissaire enquêteur des avis des populations intéressées» (Bulletin de la C.N.C.E. n° 16, page 27). En revanche, s'agissant d’une enquête préalable à la constitution de servitudes de passage de lignes électriques et relative à la modification corrélative du plan d'occupation des sols, en première instance, le tribunal administratif de Nancy (08.09.1992, Commune d'Herserange et autres c/ Min. de l'industrie et du commerce extérieur) a estimé que les requérants étaient «fondés à soutenir que, pour cette enquête relative à une opération dont l'impact sur la zone concernée est considérable, enquête dont la durée a été strictement limitée à un mois à une période de l'année (18 décembre 18 janvier) où la disponibilité des habitants est moindre, il n'a pas été satisfait aux dispositions (…) du décret du 23 avril 1985» (in Droit des enquêtes publiques, de R. HOSTIOU et J.C. HELIN, page 196). Si l'on ne veut pas perdre de vue l'objectif essentiel de l'enquête publique, il convient également de rappeler que le rôle du commissaire enquêteur commence bien avant l'ouverture de l'enquête. En conclusion, aucun motif n’interdit la tenue d’une enquête publique pendant le mois de juillet. Les éléments mis maintenant en place tels que la dématérialisation et la possibilité de s’exprimer via internet et/ou le site de la Ville sont autant de moyens qui permettent aux usagers, administrés, résidents de s’exprimer. Le grand nombre de contributions et d’intervenants (430 remarques formulées par 330 personnes) pour cette enquête publique indique que la période de consultation n’a pas eu d’impact sur la qualité de la concertation. A titre comparatif, l’enquête publique qui s’est déroulée du 29 avril au 3 juin 2019, relative à une requalification urbaine importante du cœur de ville nécessitant, là-aussi, la mutation d’un espace boisé classé (EBC ; déclaration de projet emportant mise compatibilité du PLU pour la réalisation de 132 logements et de 200 m² de cellules commerciales au rez-de-chaussée, ainsi que le réaménagement d’un espace public sis rue de Paris – rue de la Tuyolle et rue de Paris), a fait l’objet de 112 observations, représentant 450 remarques. En tout état de cause, l’enquête publique avant la rentrée de septembre a pour but de caler un chantier sur l’année 2020, entre deux périodes d’hiver, pour permettre aux utilisateurs du centre commercial d’effectuer leurs achats avec le moins de gêne possible lors des fêtes de fin d’année. 2 Observation : Critique envers l'intervention du directeur du cabinet de Madame la Maire Réponse : L’observation de Monsieur Loïc DROUIN a été portée au registre d’enquête publique en sa qualité d’habitant de Saint-Leu-la-Forêt depuis 20 ans, d’usager du centre commercial Les Portes de Taverny et de conseiller municipal de ladite commune, ainsi qu’en atteste la signature de sa contribution. D’où son apport consistant, d’une part, à mettre en avant la nécessité de créer une seconde sortie pour des questions de sécurité et, d’autre part, à faire un rapide historique du projet antérieur porté par les précédentes municipalités de Taverny et de Saint-Leu-la-Forêt ; projet antérieur que le maire de Saint-Leu-la-Forêt, élu en 2008, a fait abandonner du fait des nuisances qu’il suscitait sur le territoire de sa commune. Ce maire, M. MEURANT, devenu Sénateur du Val-d’Oise, a finalement lui-même déposé une observation fondant et complétant le propos de M. DROUIN, dans le cadre de l’enquête publique en cours. Au-delà de ses fonctions professionnelles actuelles, M. DROUIN est un administré et un élu d’une commune limitrophe de Taverny, bien placée par cette situation pour être potentiellement concernée par ce type de projet ; le principe de l’enquête est bien d’assurer l’information et la participation du public, ainsi que de recueillir l’avis du public sur les opérations soumises. Remarques sur le fond Observation : Où est l'intérêt général ? L'intérêt public n'est pas convaincant. L’étude du trafic contredit l'intérêt général du projet.