Commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX SITE DE L’AGE BOURGET

DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

4 ETUDE D’IMPACT

SAS CARRIÈRES IRIBARREN - 1 chemin du Désert - 86350 USSON-DU-POITOU

Juin 2018 révision Novembre 2018 / Dossier E 1986 5401

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact

SOMMAIRE GENERAL DE L'ETUDE D'IMPACT

Référence II article R122- Chapitres Intitulés Pages 5 du CE1

1° - Résumé non technique Pièce 3

2° 1 Description du projet 3 Description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement et de leur évolution en cas de mise en œuvre 3° 2 31 du projet et aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet Description des facteurs mentionnés au III de l'article L 122-1 4° 3 39 susceptibles d'être affectés de manière notable par le projet Description des incidences notables que le projet est 5° 4 99 susceptible d'avoir sur l'environnement Description des incidences négatives notables attendues du projet sur l'environnement qui résultent de la vulnérabilité du 6° 5 135 projet à des risques d'accidents ou de catastrophes majeurs en rapport avec le projet Description des solutions de substitution raisonnables examinées par le maître d'ouvrage, en fonction du projet proposé et de ses caractéristiques spécifiques, et indication 7° 6 143 des principales raisons du choix effectué, notamment une comparaison des incidences sur l'environnement et la santé humaine Mesures prévues par le maître d’ouvrage pour : - éviter les effets négatifs notables du projet sur l’environnement ou la santé humaine et réduire les effets 8° 7 n'ayant pu être évités - compenser lorsque cela est possible les effets négatifs 157 notables du projet sur l’environnement ou la santé humaine qui n’ont pu être ni évités ni suffisamment réduits Modalités de suivi des mesures d'évitement, de réduction et de 9° compensation proposées - 8 Conditions de remise en état des lieux 183 Description des méthodes de prévision ou des éléments 10° 9 probants utilisés pour identifier et évaluer les incidences 201 notables sur l'environnement Noms, qualités et qualifications des experts ayant préparé 11° 10 209 l'étude d'impact et les études ayant contribué à sa réalisation 12° 11 Eléments figurant dans l’étude de dangers 215

Fiches de résultats des mesures de bruit Volet sanitaire Expertise de la faune, de la flore et des habitats naturels - Incidences écologiques Suivi piézométrique Annexes 221 Plan de surveillance des émissions de poussières et résultats de la campagne de mesure d’état initial Courrier du propriétaire de la maison de l’Age Bourget Avis de la Direction Interdépartementale des Routes du Centre Ouest (DIRCO)

1 Code de l’environnement

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 1

CHAPITRE 1 :

DESCRIPTION DU PROJET

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 1

SOMMAIRE

Page 1. NATURE DU PROJET ...... 7 2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ...... 9 2.1. LOCALISATION ...... 9 2.2. OCCUPATION DES LIEUX ...... 11 3. ACTIVITES CLASSEES ...... 14 4. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE L’ENSEMBLE DU PROJET ET EXIGENCES EN MATIERES D’UTILISATION DES TERRES LORS DES PHASES DE CONSTRUCTION ET DE FONCTIONNEMENT ...... 15 4.1. DESCRIPTION GENERALE DU PROJET ...... 15 4.2. PRINCIPALES DONNEES CHIFFREES ...... 15 4.3. AMENAGEMENTS PREPARATOIRES ...... 16 4.3.1. Aménagements préliminaires ...... 16 4.3.2. Aménagement de l’accès ...... 16 4.3.3. Mise en place de l’installation de concassage-criblage ...... 16 4.4. UTILISATION DES TERRES LORS DES PHASES DE CONSTRUCTION ET DE FONCTIONNEMENT...... 17 4.4.1. Découverte ...... 17 4.4.2. Remise en état ...... 18 5. CARACTERISTIQUES DE LA PHASE OPERATIONNELLE DU PROJET ...... 22 5.1. RESSOURCES NATURELLES UTILISEES ...... 22 5.1.1. Nature ...... 22 5.1.2. Volume exploitable ...... 22 5.2. DESCRIPTION DE LA PHASE OPERATIONNELLE DU PROJET...... 23 5.2.1. Travaux d'extraction ...... 23 5.2.2. Concassage et criblage ...... 25 5.2.3. Destination des matériaux élaborés sur la carrière ...... 25 5.3. DEMANDE ET UTILISATION DE L’ENERGIE ...... 26 5.4. OUVRAGES RELEVANT DE LA « LOI SUR L’EAU » ...... 26 5.4.1. Piézomètres ...... 26 5.4.2. Forage ...... 27 6. RESIDUS ET EMISSIONS ATTENDUS ...... 28 6.1. RESIDUS ...... 28 6.1.1. Rebuts d’exploitation ...... 28 6.1.2. Déchets d’entretien du matériel ...... 28 6.1.3. Déchets domestiques ...... 29 6.2. EMISSIONS ...... 29

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1. NATURE DU PROJET

Le projet porté par la société CARRIERES IRIBARREN est détaillé dans la pièce 2 du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Localisé sur la commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX, dans le département de la , il concerne l’ouverture d’une carrière de dolomie et la mise en service d’une installation de concassage-criblage dont les produits finis sont destinés à l’amendement des terres agricoles.

La carrière est destinée à prendre le relais de celle des Aubières, située à 1 km environ au Sud- Ouest, sur la commune voisine de PERSAC, dont les réserves sont en voie d’épuisement.

Pour rappel, la société exploite ce site depuis plus de 30 ans, où elle dispose pour ce faire d’une autorisation préfectorale obtenue en dernier lieu le 22 octobre 2012 pour 17 ans (arrêté n°2012- DRCL/BE-230).

La superficie cadastrale concernée par le projet est d'environ 16,1 ha, dont 14,1 ha environ exploitables compte-tenu de la bande de 10 m conservée en limite d’emprise.

Les réserves représentent 4 millions de tonnes environ. Compte tenu de la production moyenne prévue (140 000 tonnes par an) et du délai nécessaire à l’achèvement de la remise en état en fin d’exploitation, la durée d’autorisation demandée est de 30 ans.

L'exploitation sera généralement réalisée sur une période annuelle de 5 à 6 mois, entre novembre et avril. Néanmoins, la période d’activité pourra être plus étalée.

L'exploitation aura lieu uniquement les jours ouvrables, entre 7h et 19h, en général de 8h à 12h et de 13h30 à 18h.

L’évacuation des matériaux aura lieu toute l’année, dans ces mêmes plages horaires, avec des cadences variables par mois : en moyenne, 35% (environ 49 000 t) sera évacuée entre novembre et mai (5% par mois), 15% en juin (environ 21 000 tonnes) et le reste entre juillet et octobre (50% soit 70 000 tonnes). Ces pourcentages intègrent la part de dolomie destinée à la fabrication de produits secs au niveau de la carrière des Aubières, où le poste de séchage sera conservé, et dont l’approvisionnement sera fait de façon régulière, à une cadence moyenne de 2 500 tonnes par mois (sur la base d’une moyenne de 30 000 tonnes par an.)

◄ Carte de localisation à 1/25 000

7 PLAN PARCELLAIRE N

LA MIGNONNIÈRE

Voie communale n°1 RD 727

SECTION C

1071 L’AGE BOURGET

LA MIGNONNIÈRE

Chemin rural Chemin rural

N147

SECTION AN GRANDE ROUTE

Périmètre du projet

1071 Numéro de parcelle concernée

Echelle : 1/4 000 Source : cadastre.gouv 0 80 160 m Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 1

2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

2.1. LOCALISATION

D'un point de vue administratif, les terrains objet de la présente demande d’autorisation sont localisés comme suit :

 Région : NOUVELLE AQUITAINE  Département : VIENNE (86)  Commune : LUSSAC-LES-CHATEAUX  Lieu-dit : La Mignonnière1  Section : C  N° parcelles : 1071  Superficie : 16 ha environ (16 ha 09 a 22 ca)

◄ Plan parcellaire

L’installation de traitement mobile sera mise en place sur la partie Sud-Est de la parcelle dès lors que la surface du carreau sera suffisante (vraisemblablement en fin de phase 1 ou en début de phase 2, soit au bout de 5 ans d’exploitation environ). Elle sera repliée et évacuée après chaque campagne d’extraction et remontée lors de la suivante, au même endroit ou sur une autre partie de la carrière selon l’avancement des fronts.

La commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX est située dans la partie Sud-Est du département de la Vienne, à 40 km environ au Sud-Est de , à 20 km environ au Sud de et à 15 km environ à l’ouest de .

Elle est traversée par la RN 147 et la voie ferrée qui relient POITIERS à LIMOGES, et par la rivière la Vienne, qui coule dans le secteur selon un axe orienté globalement Sud / Nord.

Les terrains objet du projet d’exploitation de carrière sont localisés 1,5 km environ à vol d’oiseau du centre-ville de LUSSAC, sur le plateau qui surmonte la Vienne, entre la RD 727 au Nord (route de MONTMORILLON), le contournement Est de la ville et la RN 147 au Sud-Ouest.

L’accès aux parcelles le plus simple se fait actuellement depuis le giratoire aménagé à l’Est de LUSSAC par la voie communale n°1 dite de Lussac à Saulgé.

Les camions qui transporteront la dolomie extraite sur le site n'emprunteront pas cet itinéraire : la sortie se fera par le Sud, via le chemin rural qui rejoint la RN 147.

1 Par convention, les terrains sont communément appelés "L’Age Bourget" du nom des fermes les plus proches à l’Est

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2.2. OCCUPATION DES LIEUX

Les terrains de la carrière en projet ont actuellement une vocation agricole : culture et jachère sur 13 ha et prairie sur 2,8 ha environ au Sud-Est, au milieu de laquelle se trouve une petite excavation de 1 500 m2 environ. Une petite dépression humide est placée en bordure Sud- Ouest (500 m2 environ).

La parcelle est bordée de haies au Sud, et partiellement à l’Ouest et à l’Est.

 Plan d’état actuel

► Coupes schématiques à l’état actuel

► Vues sur le site

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3. ACTIVITES CLASSEES

Le présent dossier constitue la demande d’autorisation environnementale requise par le Code de l’environnement relative à l’exploitation d’une carrière (dolomie), pour une durée de 30 ans. Cette demande intègre l’ensemble des éventuelles autorisations, enregistrements et déclarations relevant du même Code ou d’autres législations en lien avec le projet.

Celui-ci concerne des activités visées par la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) :  autorisation pour la rubrique 2510-1 « Exploitation de carrières à l’exception de celles visées au 5 et 6 » : exploitation de carrière sur une superficie cadastrale de 16,1 ha environ (14,1 ha exploitables) ; production maximum de 190 000 t/an ;  enregistrement pour la rubrique 2515-1 « Installations de broyage, concassage, criblage, ensachage, pulvérisation, nettoyage, tamisage, mélange de pierres, cailloux, minerais et autres produits minéraux naturels ou artificiels ou de déchets non dangereux inertes autres que celles visées par d’autres rubriques et par la sous-rubrique 2515-2, la puissance maximale de l’ensemble des machines fixes pouvant concourir simultanément au fonctionnement de l’installation étant comprise entre 200 et 550 kW1 » : installation de concassage- criblage de 500 kW.

Le projet vise également des installations, ouvrages, travaux et activités relevant de la nomenclature « loi sur l’eau » :  déclaration pour la rubrique 1.1.1.0 « Sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits ou d'ouvrage souterrain, non destiné à un usage domestique, exécuté en vue de la recherche ou de la surveillance d'eaux souterraines ou en vue d'effectuer un prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux souterraines, y compris dans les nappes d'accompagnement de cours d'eau () » : réalisation de 4 piézomètres ;  autorisation pour la rubrique 1.3.1.0 « Ouvrages, installations, travaux permettant un prélèvement total d'eau dans une zone où des mesures permanentes de répartition quantitative instituées ont prévu l'abaissement des seuils (notamment au titre de l'article L.211-2) à l'exception des prélèvements faisant l'objet d'une convention avec l'attributaire du débit affecté prévu par l'article L.214-9 » : poursuite de l’utilisation d’un forage situé sur la carrière des Aubières pour l’arrosage des pistes (si besoin, par temps sec et venteux), selon un débit maximum de 10 m3/h.

Le projet ne relève d’aucune des autres dispositions prévues par l’article L181-2 du Code de l’environnement. En particulier, aucun défrichement ne sera nécessaire et aucune dérogation aux interdictions édictées relevant du 4e de l’article L411-2 du Code de l’environnement n’est requise (cf. étude des incidences écologiques jointe en annexe de l’étude d’impact).

1 un décret en date du 22/10/2018, postérieur à la date de dépôt du dossier, a modifié les règles de classement, supprimant le régime d’autorisation pour les installations de puissance supérieure à 550 kW. Cela n’entraîne pas de modification du régime de classement de l’installation objet du projet. Il faut lire « la puissance maximale (…) étant supérieure à 200 kW. »

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4. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE L’ENSEMBLE DU PROJET ET EXIGENCES EN MATIERES D’UTILISATION DES TERRES LORS DES PHASES DE CONSTRUCTION ET DE FONCTIONNEMENT

4.1. DESCRIPTION GENERALE DU PROJET

Comme pour la carrière actuelle des Aubières, l'exploitation sera réalisée à ciel ouvert, à l'aide d'engins mécaniques (pelle hydraulique, chargeur, tombereau). Le cas échéant, il pourra être fait usage d’explosifs (cf. paragraphe 5.2.1).

Les travaux d'extraction et de remise en état seront coordonnés et comporteront successivement les opérations suivantes :  les aménagements préliminaires,  le décapage de la terre végétale et des stériles sous-jacents,  l'extraction de la dolomie,  l’acheminement vers l’installation de traitement,  le traitement par concassage et criblage,  la remise en état des lieux.

4.2. PRINCIPALES DONNEES CHIFFREES

minimale 1 m environ Découverte1 moyenne 2,2 m environ maximale 4 m environ Épaisseurs minimale 15 m environ Gisement moyenne2 19,6 m environ maximale 25 m environ Découverte en place à décaper 311 000 m3 Gisement en place 2 764 000 m3 Estimation des volumes Stériles 414 000 m3 Gisement commercialisable 2 350 000 m3 Densité moyenne Gisement 1,7 tonne/m3 Tonnage estimé Gisement 4 000 000 tonnes Production moyenne 140 000 tonnes Production annuelle Production maximale 190 000 tonnes Durée théorique d’extraction3 28,5 ans Durée Durée d’autorisation demandée 30 ans

1 Y compris poches argileuses mises en évidence par la prospection géophysique 2 Moyenne pondérée par la surface (volume de gisement en place / surface à exploiter) 3 Sur la base de la production moyenne (140 000 t/an)

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4.3. AMENAGEMENTS PREPARATOIRES

4.3.1. AMENAGEMENTS PRELIMINAIRES

Les aménagements préliminaires, au sens des articles 4 et 5 de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières, réalisés avant le début de l’exploitation seront les suivants :  bornage des terrains,  mise en place d’un panneau réglementaire à l’entrée (comportant notamment le nom de l'exploitant, la référence de l'arrêté préfectoral et le lieu où le projet de remise en état peut être consulté) ;  fermeture de la zone d’extraction par un merlon en limite de la zone découverte lors de chaque campagne de décapage.

4.3.2. AMENAGEMENT DE L’ACCES

L’accès à la carrière sera aménagé au niveau de la pointe Sud-Est du site, via le chemin rural existant au Sud qui permet de rejoindre la RN 147. Des travaux de stabilisation de l’assise (recouvrement par des matériaux grossiers et par un enrobé ou bicouche côté RN 147) et d’élargissements ponctuels (création de refuges) seront réalisés par la société et à ses frais.

Précisons que la localisation des refuges a été déterminée de façon à éviter les vieux arbres (cf. étude des incidences écologiques en annexe du dossier).

Cet itinéraire présente l’avantage d’éviter le passage devant des habitations, telles que celles situées au Nord le long de la voie communale n°1 (lieu-dit la Mignonnière) et permet un accès aisé à la carrière des Aubières à PERSAC sur laquelle seront valorisés les matériaux extraits dans les premières années, puis une partie de la production ensuite (cf. paragraphe 4.4.4).

4.3.3. MISE EN PLACE DE L’INSTALLATION DE CONCASSAGE-CRIBLAGE

Les matériaux extraits seront valorisés dans l’installation de traitement mobile utilisée actuellement sur la carrière des Aubières, qui sera déplacée sur le site de l’Age Bourget dès que la progression des travaux d’extraction le permettra, vraisemblablement en fin de phase 1 ou en début de phase 2.

Dans les premiers temps, l’installation continuera à fonctionner sur la carrière des Aubières, vers lequel les matériaux extraits à l’Age Bourget seront acheminés par camions. Le refus de scalpage sera utilisé pour la remise en état de cette carrière (l’arrêté d’autorisation du 22-10- 2012 permet la mise en remblai de matériaux extérieurs au site (article 4.3)). Eventuellement, il pourra être ramené à l’Age Bourget où il sera régalé en fond de fouille. Le transport serait alors fait en double fret avec les matériaux qui seront acheminés aux Aubières pour fabriquer des produits séchés.

Le principe de fabrication est présenté au paragraphe 5.2.2.

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4.4. UTILISATION DES TERRES LORS DES PHASES DE CONSTRUCTION ET DE FONCTIONNEMENT

4.4.1. DECOUVERTE

Cette opération vise à mettre à nu le gisement en retirant les matériaux de recouvrement que l'on appelle la découverte, qui est constituée ici de terre végétale (environ 30 cm), puis d'argiles selon les endroits, en épaisseur variable (jusqu’à 4 m).

La surface totale qui sera décapée sera de 14,1 ha, ce qui représente un volume de matériaux de l'ordre de 311 000 m3, dont 42 000 m3 environ de terre végétale.

Les travaux de découverte seront réalisés préalablement aux campagnes d'extraction, sur des surfaces unitaires représentant approximativement la surface qui sera exploitée durant la campagne annuelle d’extraction. Ils concerneront des surfaces de 5 000 m2 environ à chaque fois. La durée d’une campagne sera de l’ordre de 1 à 2 semaines.

La découverte sera réalisée au moyen d'une pelle hydraulique ou d’un chargeur, et d’un à deux tombereaux pour le transport vers les zones de stockage ou de réaménagement (selon les phases).

Elle sera faite par passes successives, pour séparer la terre végétale des stériles argileux sous- jacents. Une partie de la terre sera stockée en merlon en limite d’emprise (au niveau de la bande périphérique inexploitable) ou en tas, ou utilisée directement pour la remise en état des terrains précédemment exploités (cf. paragraphe 4.4.2).

Le tableau ci-après indique les surfaces et les volumes décapés par phase quinquennale.

Volume de découverte en m3 Durée en Phase Surface en m2 Terre Stériles Total années

1 24 700 7 400 47 100 54 500 5 2 24 700 7 400 47 100 54 500 5 3 24 700 7 400 47 100 54 500 5 4 24 700 7 400 47 100 54 500 5 5 24 700 7 400 47 100 54 500 5 6 17 500 5 000 33 500 38 500 3,5 Total 141 000 42 000 269 000 311 000 28,5

A ces volumes s’ajoutent les matériaux ne présentant pas la qualité physico-chimique requise pour la fabrication de dolomie, dont il n’est pas possible d’évaluer le volume.

La localisation des phases est présentée au paragraphe 5.2.1.

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Tant que la zone d’extraction n’aura pas atteint une ouverture suffisante pour débuter la remise en état de la carrière, la découverte sera gérée de la façon suivante :  mise en stock des stériles en tas sur les terrains naturels à l’Ouest (reprise durant la deuxième partie de la phase 1),  stockage de la totalité de la terre en merlon en limite de la phase 1 et le long du chemin rural au Sud.

Durant la phase 2, hormis la terre nécessaire à la constitution du merlon périphérique, l’intégralité de la découverte et des stériles sera utilisée pour taluter les fronts et débuter la reconstitution du sol sur le carreau, sans stockage intermédiaire.

La quasi-totalité des volumes décapés en phase 3 sera stockée en fond de fouille, pour provisionner la remise en état des fronts Ouest, opération qui sera réalisée en début de phase 4.

De même, en prévision de la remise en état finale, des stocks seront constitués sur le carreau en phases 5 et 6.

Les volumes de découverte stockés à la fin de chacune des phases sont indiqués dans le tableau suivant.

Volume stocké en m3 Phase Terre Stériles Total 1 6 900 24 000 30 900 2 12 000 - 12 000 3 19 700 47 100 64 800 4 12 000 - 12 000 5 8 000 37 000 45 000 6 11 000 54 000 65 000

A ces volumes, s’ajoutent les stériles de traitement en phases 3 et 6.

4.4.2. REMISE EN ETAT

Le phasage a été défini de façon à restituer une surface à vocation agricole, en régalant progressivement les matériaux de découverte et les stériles de traitement en fond de fouille et en talutant les fronts.

Le volume de matériaux disponibles pour la remise en état permettra de remblayer le fond de fouille au-dessus du niveau de la nappe, là où l’extraction sera réalisée sous eau. Pour rappel (cf. pièce 2), l’exploitation ne sera pas réalisée de façon systématique sous le niveau de la nappe. Cela sera fonction de la qualité du gisement. En tout état de cause, la surface concernée sera limitée et l’épaisseur limitée à la portée du bras de la pelle, soit 3 à 4 m maximum.

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Les matériaux disponibles pour la remise en état correspondent :

- au refus de criblage, qui représente environ 15% du volume de gisement selon l’expérience obtenue sur le gisement de la carrière des Aubières et les résultats de la prospection, soit 414 000 m3. Répartis sur la surface exploitable, ces matériaux permettent de remblayer le fond de fouille sur 3 m, - à la découverte, qui représente une épaisseur de 2,2 m en moyenne, qui sera intégralement remise sur le fond de fouille, - les matériaux ne présentant pas la qualité physico-chimique requise pour la fabrication de dolomie (dont il n’est pas possible d’évaluer le volume).

Il existe donc une réserve de matériaux permettant largement le remblaiement du fond de fouille au-dessus du niveau de la nappe.

A la fin de l’exploitation, l’ensemble des engins et des équipements nécessaires à la carrière (installation de traitement, groupe électrogène, cuves de GNR, rétentions …) sera évacué, comme ce sera le cas à la fin de chaque campagne annuelle d’exploitation.

La progression du réaménagement prévu est présentée dans le tableau ci-après.

Echéance en Phase Surface remise en état en m2 années

1 3 000 5 2 17 000 10 3 - 15 4 32 600 20 5 33 700 25 6 54 700 30 Total 141 000 -

► Plan d’état final

► Coupes

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5. CARACTERISTIQUES DE LA PHASE OPERATIONNELLE DU PROJET

5.1. RESSOURCES NATURELLES UTILISEES

5.1.1. NATURE

Le matériau qui sera extrait sur la future carrière est une dolomie pulvérulente et massive correspondant à des dépôts du Bajocien (Jurassique moyen).

Elle se présente généralement sous l'aspect d'un sable fin, composée à 80% (en poids) d’éléments de granulométrie inférieure à 2 mm, et à 50% d'éléments compris entre 20 et 200 µm. Localement, des passages indurés peuvent être rencontrés.

5.1.2. VOLUME EXPLOITABLE

L'estimation des réserves de dolomie exploitables a été effectuée sur la base des résultats de la prospection géophysique1 réalisée en juin 2015 par le bureau d’études Terraqua, ainsi que du suivi piézométrique mis en place entre 2015 et 2016. Il s’agit d’une méthode de prospection électrique, basée sur l’étude de la distribution de la résistivité du sous-sol, qui permet de caractériser la nature des formations géologiques.

La prospection géophysique a permis de confirmer la présence du gisement connu et identifié de longue date par le BRGM2 (cf. chapitre 6 de l’étude d’impact), jusqu’à une profondeur de 60 m environ.

Néanmoins, compte tenu de la surface de la parcelle et de la production moyenne envisagée (équivalente à celle réalisée sur le site actuel des Aubières à PERSAC), la profondeur d’exploitation a été réduite à une vingtaine de mètres, correspondant à 30 années de réserves (durée maximale d’autorisation pour une exploitation de carrière). Ceci permet en outre de maintenir le carreau au-dessus du niveau moyen de la nappe, présente à une profondeur comprise entre 18 et 22 m par rapport au sol. La partie basale du gisement pourra néanmoins être exploitée sous le niveau de la nappe (3 à 4 m maximum, correspondant à la portée du bras de la pelle), en fonction de la qualité du gisement.

Par ailleurs, l’expérience obtenue sur le gisement de la carrière des Aubières et les résultats de la prospection conduisent à prendre en considération un pourcentage de stériles (argiles présentes sous forme de lentilles dans le gisement et stériles de scalpage) de l'ordre de 15%.

Sur ces bases, le volume de dolomie commercialisable est estimé à 2,35 millions de m3, soit 4 millions de tonnes.

La production annuelle moyenne sera de 140 000 tonnes, avec un maximum de 190 000 tonnes.

1 Il s’agit d’une méthode de prospection électrique, basée sur l’étude de la distribution de la résistivité du sous-sol, qui permet de caractériser la nature des formations 2 Bureau de Recherches Géologiques et Minières

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5.2. DESCRIPTION DE LA PHASE OPERATIONNELLE DU PROJET

5.2.1. TRAVAUX D'EXTRACTION

MODALITES D’EXTRACTION

L’extraction sera réalisée en général par campagnes, dans la période comprise entre novembre et avril, sur une période de 6 mois par an environ. Le cas échéant, l’activité pourra s’étaler sur toute l’année.

L'extraction sera réalisée sur deux fronts d’une hauteur unitaire maximale de 15 m et de pente de 70 à 80° par rapport à l’horizontale, séparés par une banquette de 15 m de large minimum. Elle sera faite à l'aide d'une pelle équipée d’une dent de déroctage qui permet de désolidariser les matériaux plus durs du gisement, majoritairement à sec. La partie basale du gisement pourra être exploitée sous le niveau de la nappe (quelques mètres). La surface concernée sera limitée et la zone sera remblayée à l’aide de découverte et/ou de stériles issus de l’installation durant la campagne d’extraction suivante.

Les matériaux extraits seront repris à l'aide du godet de la pelle pour créer un stock tampon avant d’être soit repris au chargeur pour alimenter l’installation de traitement, soit chargé dans un tombereau qui acheminera le tout-venant à proximité de la trémie-recette.

Les matériaux impropres à la fabrication d’amendement (poches d’argiles) seront purgés et utilisés pour la remise en état des lieux.

Dans le cas où les matériaux en place s'avéreraient par endroits trop durs pour être extraits à l’aide d’un engin, l'entreprise aura recours à l'utilisation ponctuelle d'explosifs. La foration des trous de mines sera réalisée à l'aide d'une perforatrice, équipée d’un récupérateur de poussière. Chaque trou sera ensuite chargé d'explosifs suivant un plan de tir défini. La mise à feu sera effectuée à l’aide de détonateurs à micro retard placés en fond de trou. La charge unitaire employée sera faible (10 kg environ).

Il n'y aura pas de fabrication ni de stockage d'explosifs sur la carrière. Ceux-ci sont amenés en fonction des besoins et utilisés à réception. Les explosifs non utilisés seront repris par le fournisseur.

La mise en œuvre des explosifs et la réalisation des tirs seront réalisées par un membre de la société titulaire d’une habilitation préfectorale, du Certificat de Préposé aux Tirs et du permis de tir, et qui suit les cessions de recyclage annuelles.

PHASAGE

Les terrains ont été découpés en 6 phases d’exploitation. Sur la base de la production annuelle moyenne envisagée, les cinq premières auront une durée approximative de 5 ans chacune. La dernière représentera environ 3,5 ans de production et sera ensuite consacrée à l’achèvement des travaux de remise en état.

Les données chiffrées sont indiquées dans le tableau ci-après.

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 1

Volume en m3 Surface Tonnage Durée en Phase 2 Dolomie en m Découverte Extraction Stériles en tonnes années commercialisable 1 24 700 54 500 484 200 72 500 411 700 700 000 5 2 24 700 54 500 484 200 72 500 411 700 700 000 5 3 24 700 54 500 484 200 72 500 411 700 700 000 5 4 24 700 54 500 484 200 72 500 411 700 700 000 5 5 24 700 54 500 484 200 72 500 411 700 700 000 5 6 17 500 38 500 343 000 51 500 291 500 500 000 3,5 Total 141 000 311 000 2 764 000 414 000 2 350 000 4 000 000 28,5

 Plan de phasage

Les plans figurant l’évolution de l’exploitation sont présentés dans la partie demande et repris au chapitre 8 de l’étude d’impact.

5.2.2. CONCASSAGE ET CRIBLAGE

L’unité principale comporte :  une trémie de réception, équipée d’une grille de scalpage, qui assure la séparation des matériaux de granulométrie supérieure à 100 mm (stériles),  un premier crible qui sépare la fraction commercialisable 0/2 mm,  un concasseur qui réduit le refus du crible à une granulométrie de 0/30 mm,  un deuxième crible qui sépare le 0/2 mm du stérile (2/30 mm).

Le 0/2 mm produit au niveau de chaque crible sera soit commercialisé tel quel, soit acheminé jusqu’au site des Aubières situé à 1 km environ, où il sera stocké sous hangar avant d’être repris et séché dans l’installation dédiée existante (et autorisée). Pour information, ce poste de séchage est constitué d'un tube sécheur rotatif LUHR fonctionnant au fioul lourd très basse teneur en soufre et équipé d'un dépoussiéreur à manche.

Une partie du refus de scalpage pourra être broyé au moyen d’un concasseur mobile par campagnes ponctuelles (1 campagne de 1 à 2 mois environ, une fois tous les ans voire tous les deux ans) et commercialisé. Le reste sera utilisé pour la remise en état.

5.2.3. DESTINATION DES MATERIAUX ELABORES SUR LA CARRIERE

Les produits finis seront des dolomies très fines et très solubles, dont les caractéristiques physico-chimiques en font d’excellents amendements agricoles. Comme actuellement, ils seront principalement distribués dans un rayon de 300 km environ.

Les camions utilisés pour évacuer les matériaux de la carrière seront des semi-remorques ou des camions de 30 et 20 tonnes de charge utile. Les produits qui seront séchés aux Aubières seront quant à eux évacués par des camions-citerne ou des camions-plateau pour les big-bags.

25 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 1

La sortie se fera par le chemin rural au Sud-Est qui permet de rejoindre la RN 147.

La pesée des chargements se fera au moyen d’un peson sur le godet du chargeur tant qu’il n’y aura pas de commercialisation directe depuis l’Age Bourget (les premières années), puis ensuite au moyen d’un pont-bascule.

5.3. DEMANDE ET UTILISATION DE L’ENERGIE

Il n’est pas prévu de transformateur sur la carrière pour l’alimentation électrique de l’installation de traitement. L’unité principale sera alimentée à partir d’un groupe électrogène fonctionnant au gasoil non routier. Il sera stocké dans une cuve de 5 m3, positionnée sur un bac de rétention couvert.

Les engins de chantier fonctionneront également au Gasoil Non Routier. Le ravitaillement sera réalisé sur une aire étanche mobile, à l’aide d’un pistolet à coupure automatique, à partir d’une cuve aérienne double-paroi de 2,5 m3.

5.4. OUVRAGES RELEVANT DE LA « LOI SUR L’EAU »

5.4.1. PIEZOMETRES

Quatre piézomètres ont été mis en place sur ou à proximité des terrains du projet, pour les besoins de l’étude d’impact. ▼ Carte de localisation des piézomètres

26 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 1

Les piézomètres ont fait l’objet de suivis du 2 juin 2015 au 9 juin 2016, afin de connaître le niveau piézométrique de la nappe du Dogger au droit du projet, ses fluctuations et ses modalités d’écoulement.

Les coupes des piézomètres sont jointes dans l’annexe relative au suivi piézométrique.

5.4.2. FORAGE

L’exploitation de la carrière pourra nécessiter l’aspersion des pistes par temps sec et venteux, afin d’éviter le soulèvement de poussière (peu probable puisque l’exploitation sera réalisée durant la période la moins favorable aux envols, entre novembre et avril).

L’eau sera prélevée dans le forage de la carrière des Aubières, qui est autorisé via l’arrêté préfectoral d’exploitation du 22 octobre 2012, pour un volume annuel de 25 000 m3 et un débit instantané de 10 m3/h.

Les besoins actuels correspondent à 2 500 m3 environ, pour l’aspersion des pistes lors des périodes sèches, le lavage des engins et la compensation des pertes de la réserve incendie.

Ce forage sera conservé au-delà de l’échéance de l’autorisation aux Aubières (2029).

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6. RESIDUS ET EMISSIONS ATTENDUS

Ces aspects sont traités en détail dans le chapitre 4 de l’étude d’impact, dans des paragraphes spécifiques.

6.1. RESIDUS

6.1.1. REBUTS D’EXPLOITATION

Ces rebuts sont constitués par :  la découverte, composée de terre végétale qui se développe sur une épaisseur moyenne de 30 cm, et de stériles argileux dont l’épaisseur moyenne est de 2 m environ, pour un volume total estimé à 311 000 m3.  les matériaux ne présentant pas la qualité physico-chimique requise pour la fabrication de dolomie (dont il n’est pas possible d’évaluer le volume) et la fraction non commercialisable du gisement, triée au niveau de l’installation de traitement, représentant environ 15% environ du gisement, soit 414 000 m3.

Ces matériaux sont strictement inertes. Le plan de gestion des déchets d’extraction est fourni dans la pièce 2 du dossier.

6.1.2. DECHETS D’ENTRETIEN DU MATERIEL

La carrière engendrera la production de différents types de déchets, résultant de l’entretien courant des engins et des appareils de traitement. Les volumes indicatifs pour 1000 h de travail sont :  Déchets Non Dangereux (DND) : ferrailles diverses (dents, lames de godets, grilles de crible, rouleaux de tapis…) résultant de l’entretien des installations (700 kg),  Déchets Dangereux (DD) : huiles usagées (150 litres), filtres (25), cartouches de graisse (85).

Ces déchets polluants ne seront pas produits sur le site de l’Age Bourget puisque l’entretien courant des engins ne sera pas fait sur place mais au niveau de l’atelier de la carrière des Aubières. La révision et l’entretien des unités mobiles de traitement seront réalisés en dehors des campagnes d’exploitation, avant que le matériel soit amené sur le site. Aux Aubières, les déchets sont collectés sélectivement, puis amenés sur le site de Mouterre d’où ils sont évacués par des entreprises agréées qui pourront justifier de leur élimination.

Les quelques pièces d’usure (type rouleaux de tapis, morceaux de bandes…) qui pourront être changées en carrière ne présentent pas de caractère polluant.

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6.1.3. DECHETS DOMESTIQUES

Le personnel disposera des locaux (vestiaires, réfectoire, sanitaires) de la carrière des Aubières. A ce niveau, les eaux sont traitées suivant les modalités règlementaires prévues pour l’assainissement non collectif. Les déchets ménagers sont pris en charge par le service intercommunal de collecte par le service intercommunal de collecte.

6.2. EMISSIONS

Les émissions susceptibles de résulter du projet concernent :  les émissions sonores liées à l’emploi de matériels. Elles dépendent du nombre, de la nature et de la position du matériel mis en œuvre. Cet aspect fait l’objet d’une étude spécifique réalisée par ENCEM, jointe en intégralité au dossier, et dont les principaux éléments sont repris au chapitre 4 de la présente étude d’impact (paragraphe 1.1) ;  les émissions lumineuses, résultant de l’éclairage des postes de travail et engins, selon les conditions météorologiques et la période de travail. L’analyse des effets est traitée au paragraphe 1.3 du chapitre 4 ;  les poussières et les gaz, résultant du déplacement des engins de carrière et des opérations de traitement. Ces aspects sont traités en annexe de l’étude d’impact et synthétisés au paragraphe 1.6 du chapitre 4 ;  les vibrations engendrées par les éventuels tirs de mines, dont les effets sont étudiés au paragraphe 1.2 du chapitre 4.

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CHAPITRE 2 :

DESCRIPTION DES ASPECTS PERTINENTS DE

L'ETAT ACTUEL DE L'ENVIRONNEMENT ET DE

LEUR EVOLUTION EN CAS DE MISE EN

ŒUVRE DU PROJET ET APERÇU DE

L'EVOLUTION PROBABLE DE

L'ENVIRONNEMENT EN L'ABSENCE DE MISE

EN ŒUVRE DU PROJET

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SOMMAIRE

Page

1. DESCRIPTION DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT : SCENARIO DE REFERENCE ...... 35 2. EVOLUTION DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET ...... 36 3. EVOLUTION DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT EN L’ABSENCE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET ...... 37 4. SYNTHESE DES SCENARIOS ...... 38

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d’impact - Chapitre 2

1. DESCRIPTION DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT : SCENARIO DE REFERENCE

Les aspects pertinents de l’état actuel sont déterminés en fonction des facteurs mentionnés au III de l'article L. 122-1 du Code de l’Environnement et hiérarchisés en fonction des enjeux dans le chapitre 3 de l’étude d’impact. Les thématiques retenues sont celles qui présentent un enjeu.

Il s’agit :  de la population qui occupe les habitations dont les plus proches sont situées : - à l’Age Bourget à l’Est : une habitation occupée dans le corps de ferme le plus à l’Est du lieu-dit, à 200 m de la limite d’emprise, - à la Mignonnière : 2 habitations, à 250 m au Nord.  de l’agriculture, du fait de l’usage actuel des terrains. La surface cultivée sur les terrains du projet est de l’ordre de 9,5 ha.  des espaces de loisirs, en raison de la présence d’un chemin de promenade en bordures Sud et Est des terrains du projet.  de la biodiversité, au niveau de la haie bocagère en limite Sud de l’emprise et de vieux arbres présents en bordure Est du chemin d’accès.  des eaux souterraines, en raison de la présence de la nappe du Dogger dont le niveau se trouvera ponctuellement au-dessus de la cote de fond de fouille. Il n’y a cependant pas d’enjeu qualitatif et quantitatif sur l’alimentation en eau potable en raison de l’absence de captage public à l’aval dans les environs. L’enjeu quantitatif est lié à l’usage ponctuel de l’eau pour l’agriculture (alimentation du bétail), mais l’effet sera nul puisque l’exploitation sous le niveau de l’eau se fera sans pompage.  des voies de communication, du fait de la présence de chemins ruraux en bordures Sud et Est, empruntés par une boucle locale de promenade, et de l’utilisation par les camions du chemin au Sud-Est pour l’amenée et le repli du matériel d’exploitation (installation et engins) et l’évacuation de la production.  de la topographie locale, caractérisée par une absence de relief marqué dans la zone du projet, qui ne fait l’objet d’aucun enjeu paysager spécifique (zone agricole sans caractère remarquable, absence de monuments historiques aux abords).

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2. EVOLUTION DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Le projet consiste en l’ouverture et l’exploitation par campagnes d’une carrière de dolomie destinée à alimenter le marché de l’amendement agricole. La carrière de l’Age Bourget est destinée à prendre le relais de celle qui est actuellement exploitée sur la commune de Persac, à 1 km environ au Sud.

Le projet comprend également l’installation et l’exploitation d’unités mobiles de concassage et de criblage, qui seront positionnées en fond de fouille. Par ailleurs, il prévoit l’aménagement du chemin existant au Sud-Est pour l’évacuation de la production (cf. détail dans la pièce 2 du dossier et rappel au chapitre 1 de la présente étude).

Il concerne une parcelle à vocation essentiellement agricole, située sur la commune de Lussac-les-Châteaux.

La mise en exploitation de la carrière entraînera une évolution du contexte sonore actuel, ainsi que l’émission maîtrisée de vibrations dans le cas où des tirs de mines s’avèreraient nécessaires. L’évolution des engins de chantier, la circulation des camions sur le chemin d’accès (chemin rural dont l’assise sera aménagée) et le fonctionnement de l’installation de concassage-criblage pourront occasionner des envols de poussières, qui seront faibles du fait de la période d’exploitation (en général de novembre à avril, donc à des saisons assez pluvieuses).

En l’absence de prélèvement d’eau dans la nappe, il n’y aura pas d’effet sur la piézométrie locale, et pas de rejet d’eau issue de la carrière dans les eaux de surface (il n’en existe d’ailleurs pas aux abords des terrains).

La vocation des sols sera progressivement modifiée, du fait du décapage des sols. Cette opération entraînera une modification de texture et de couleur (selon la saison) des terrains. Les perceptions seront limitées, du fait de l’absence de points de vue dominants. Par ailleurs, la modification de vocation sera progressive, puisque le décapage sera réalisé à l’avancement de l’extraction. De plus, le projet prévoit une remise en état coordonnée des terrains exploités, avec une restitution d’une zone agricole. Seule la topographie sera définitivement modifiée décaissement d’une vingtaine de mètres) en l’absence d’apports de matériaux inertes extérieurs pour compenser le volume de dolomie extrait.

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3. EVOLUTION DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT EN L’ABSENCE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Le scénario décrit ci-après correspond au scénario le plus probable d’évolution de l'état actuel de l'environnement en l’absence de mise en œuvre du projet et jusqu’à une échéance correspondant à la durée d’autorisation du projet sollicitée (30 ans) pour que la comparaison avec l’évolution décrite au paragraphe précédent ait un sens. Le scénario tient compte de l’ensemble des informations disponibles sur le secteur d’étude, comme :  les orientations d’aménagement définies à l’échelle locale dans Plan Local d’Urbanisme ;  les tendances d’évolution pressenties sur le territoire, compte-tenu de l’orientation socio-économique du secteur ;  des éventuels projets connus sur la zone ;  des connaissances scientifiques, notamment en matière d’évolution des milieux et du climat le cas échéant.

Dans le cas présent, et compte tenu des informations et des connaissances disponibles à la date de dépôt du dossier, le scénario d’évolution le plus probable est que les terrains concernés par la demande d’autorisation d’exploitation de carrière conserveront leur morphologie et leur vocation actuelles.

En effet, aucun autre projet n’est à notre connaissance envisagé sur le secteur, et aucune évolution naturelle notable, lié au changement climatique notamment, susceptible de modifier le mode d’occupation actuel des sols n’est prévisible à échéance de 30 ans. Il est donc probable que les terrains de la carrière en projet conservent une vocation agricole.

Un tableau de synthèse des scénarios présentés est fourni page suivante.

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4. SYNTHESE DES SCENARIOS

Scénarios d’évolution de l’état actuel Aspects pertinents Enjeux (cf. chapitre 3) Scénario 2 : sans mise en œuvre de l’état actuel Scénario 1 : avec mise en œuvre du projet du projet Modification du contexte sonore actuel, limitée au niveau des habitations en raison de l’éloignement et de l’encaissement des travaux d’extraction Emissions maîtrisées de vibrations en cas de mise en œuvre de tirs d’abattage Population les plus proches des terrains étudiés présentes au niveau d’un corps Envols de poussières, principalement liées à l’évolution des engins de chantier de ferme à l’Age Bourget à l’Est, à 200 m de la limite d’emprise (la ferme la plus Population et au fonctionnement de l’installation de concassage-criblage, faibles du fait de Identique à l’état actuel proche à 60 m n’est pas occupée), et de 2 maisons au Nord, à la Mignonnière, à la période d’activité, et contenus dans la fosse. 250 m environ La voie d’accès (chemin rural au Sud-Est) sera régulièrement entretenue et humidifiée en tant que de besoin afin de limiter les risques de gênes des riverains (au lieu-dit le Vinatier) Vocation agricole inchangée, à moins que l’activité actuelle soit Substitution progressive de sols agricoles par des terrains minéraux pour les Vocation agricole des terrains objet du projet de carrière (13 ha de culture ou abandonnée, auquel cas il est Agriculture et sols besoins de l’exploitation, avec restitution coordonnée permettant un retour à la jachère et 3 ha environ de prairie) probable que les terrains évoluent vocation agricole initiale vers une friche puis une lande puis un boisement. Substitution progressive et temporaire d’une zone agricole par une excavation Pas d’évolution probable par qui s’avèrera plus favorable pour la seule espèce à enjeu notable observée rapport à l’état actuel, sauf si (Alouette lulu) l’activité agricole est abandonnée Enjeu principal lié aux haies bocagères présentes notamment en bordure Sud Biodiversité Toutes les haies sont évitées par le projet d’exploitation et les refuges qui seront Le scénario 2 varie fortement du site et le long de la bordure Est du chemin qui sera utilisé pour l’accès aménagés en bordure du chemin d’accès éviteront les vieux arbres à enjeu. selon la poursuite ou non de la Moyennant ces mesures, le bilan sur les espèces animales et végétales est nul culture des terrains concernés, et (pas de perte de biodiversité) des procédés de culture. Pas d’impact sur les captages d’eau potable et les forages agricoles du fait de leur situation géographique et de l’absence de pompage et de rejet liés à l’exploitation Présence de la nappe du Dogger dont le niveau se trouve au-dessus de la cote Pas d’évolution probable par Eaux En situation accidentelle (perte de confinement au niveau d’un engin ou d’une de fond de fouille rapport à l’état actuel cuve de carburant), le risque d’affecter la qualité des eaux sera maîtrisé par la mise en œuvre de mesures adaptées et dans la carrière actuelle des Aubières à PERSAC Pas de modification des itinéraires de chemins Présence de chemins ruraux en bordures Sud et Est, empruntés par une boucle Effet lié à l’utilisation par les camions du chemin au Sud-Est pour l’amenée et le Pas d’évolution probable par Voies de communication locale de promenade, et au Sud-Est repli du matériel d’exploitation (installation et engins) et l’évacuation de la rapport à l’état actuel production Terrain sans relief marqué, à l’instar de ses environs proches Apparition progressive de contrastes de vocation et de couleur, ne générant Pas d’évolution probable de la Absence d’enjeu paysager spécifique (zone agricole sans caractère Topographie et paysage qu’un impact faible du fait de la faible extension du bassin visuel et de l’absence topographie et de l’occupation du remarquable, absence de monuments historiques aux abords) de point de vue dominant sol par rapport à l’état actuel Perception du site limitée

38 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

CHAPITRE 3 :

DESCRIPTION DES FACTEURS

MENTIONNES AU III DE L’ARTICLE L122-1

SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES DE

MANIERE NOTABLE PAR LE PROJET

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

SOMMAIRE

Page 1. POPULATION ET SANTÉ HUMAINE...... 43 1.1. DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES ...... 43 1.2. HABITAT ...... 47 1.3. ENVIRONNEMENT SONORE ...... 49 1.3.1. Mode opératoire ...... 49 1.3.2. Localisation des points de mesures ...... 49 1.3.3. Résultats ...... 51 1.4. SANTÉ HUMAINE ...... 51 2. BIODIVERSITÉ ...... 53 2.1. CONNAISSANCE DOCUMENTAIRE ...... 53 2.2. FORMATIONS VÉGÉTALES ...... 56 2.3. FAUNE ...... 58 2.3.1. Oiseaux ...... 58 2.3.2. Reptiles et amphibiens ...... 58 2.3.3. Mammifères ...... 58 2.3.4. Invertébrés ...... 59 2.4. SENSIBILITÉ BIOLOGIQUE ET ÉCOLOGIQUE GLOBALE ...... 61 3. TERRES ET SOL ...... 62 3.1. GÉOLOGIE ...... 62 3.1.1. Contexte général ...... 62 3.1.2. Investigations de reconnaissance ...... 64 3.1.3. Caractéristiques physico-chimiques de la dolomie ...... 65 3.2. PÉDOLOGIE ...... 65 4. EAUX ...... 6 7 4.1. EAUX SOUTERRAINES ...... 67 4.1.1. Contexte général ...... 67 4.1.2. Usage local de l’eau ...... 68 4.2. HYDROLOGIE ...... 72 5. AIR ET CLIMAT ...... 73 5.1. QUALITÉ DE L’AIR ...... 73 5.2. MESURES DE RETOMBÉES DE POUSSIÈRES ...... 73 5.3. CLIMATOLOGIE ...... 75 5.3.1. Températures ...... 75 5.3.2. Précipitations ...... 75 5.3.3. Vents ...... 75 5.3.4. Bilan hydrique ...... 76 5.3.5. Changement climatique ...... 77

41 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

6. BIENS MATÉRIELS ...... 79 6.1. RÉSEAUX DE DISTRIBUTION ...... 79 6.2. VOIES DE COMMUNICATION ...... 79 6.2.1. Réseau routier ...... 79 6.2.2. Réseau ferroviaire et aérien ...... 80 6.2.3. Bâti et terrains ...... 80 7. PATRIMOINE CULTUREL ...... 81 8. PAYSAGE ...... 8 4 8.1. CONTEXTE GÉNÉRAL ...... 84 8.2. LE SITE ET SES ABORDS ...... 86 9. INTERRELATIONS ENTRE LES ELEMENTS DU CHAPITRE ...... 87 10. SERVITUDES ET CONTRAINTES ...... 88 10.1. DOCUMENT D'URBANISME COMMUNAL ...... 88 10.2. SCHÉMA DIRECTEUR D'AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX ...... 89 10.3. SCHÉMA D'AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX ...... 90 10.4. SCHÉMA RÉGIONAL DU CLIMAT, DE L’AIR ET DE L‘ÉNERGIE ...... 91 10.5. SCHÉMA RÉGIONAL DE COHÉRENCE ÉCOLOGIQUE ...... 92 10.6. SCHÉMA RÉGIONAL DES CARRIÈRES ...... 93 10.7. PLAN DÉPARTEMENTAL DES ITINÉRAIRES DE PROMENADE ET DE RANDONNÉE ...... 94 10.8. CODE DE LA SANTÉ ...... 94 10.9. CODE FORESTIER ...... 94 10.10. PROTECTION DES SITES ET DES MONUMENTS ...... 95 10.11. ANTIQUITES HISTORIQUES ET PRÉHISTORIQUES ...... 95 10.12. AUTRES SERVITUDES ...... 95 10.13. PROTECTIONS DES ESPACES NATURELS ...... 95 11. BILAN DES ENJEUX ...... 96

42 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

1. POPULATION ET SANTÉ HUMAINE

1.1. DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES

Sources : - INSEE : Recensement de la population - AGRESTE : Recensement de l'agriculture - Site internet de la commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX

POPULATION

LUSSAC-LES-CHATEAUX est une commune urbaine de 2 346 habitants répartis sur 28 km2, soit une densité d’environ 84 habitants au km2 (données 2015). C’est un chef-lieu de canton appartenant à l’arrondissement de MONTMORILLON.

La population a augmenté jusqu’en 1999 où elle atteignait 2 532 personnes. Depuis et jusqu’en 2014, la tendance était à la baisse (2 320 habitants), en raison de soldes migratoire ou naturel négatifs (selon les périodes). Une légère augmentation est toutefois enregistrée en 2015.

La pyramide des âges établie en 2014 montre que la classe la plus représentée est celle des 60-74 ans (20% environ). L’évolution est globalement stable depuis 2009.

ACTIVITES ECONOMIQUES - SERVICES

- Population active

En 2014, la population active totale regroupait 933 personnes, soit 74% de la population de 15 à 64 ans. Le taux de chômage était de 12,1%.

Le secteur de l’administration, l’enseignement et les secteurs de la santé et de l’action sociale représente la majorité des emplois (40,2%). Suivent ceux du commerce, des transports et des services (31,5%), de l’industrie (16,1%), la construction (9%) et l’agriculture (3,2%)

- Entreprises hors agriculture

La répartition des entreprises par secteur d’activités marchandes au 31 décembre 2015 est la suivante :

Secteur Nombre d’entreprises Pourcentage Industrie 14 9,6 Construction 27 18,5 Commerce, transport, 47 32,2 hébergement et restauration Services aux entreprises 23 15,8 Services aux particuliers 35 24 Ensemble 146 100

43 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

La commune dispose de tous les commerces, artisans et services de proximité : garages automobiles, entreprises du bâtiment (couvreurs, maçons, …) et de travaux d’entretien, boucherie, boulangeries, cave à vin, coiffeurs, banques et assurances, magasins de vêtements, de bricolage et matériel agricole, supermarchés... Les services de santé sont également bien représentés (médecins, dentistes, kinésithérapeutes, infirmières,… pour certains regroupés au sein d’un établissement pluridisciplinaire).

On compte également plusieurs activités à caractère industriel, dont une entreprise de fabrication de matériaux en fibres naturelles et une cartonnerie. Il existe aussi une carrière de dolomie exploitée par la société Garcia, au lieu-dit les Ors, au Sud de la commune, en limite de la commune voisine de PERSAC, où la société CARRIÈRES IRIBARREN exploite actuellement un gisement et une installation de traitement.

Parmi les structures d’hébergements disponibles sur la commune, l’INSEE recense au 1er janvier 2017 trois hôtels d’une capacité d’accueil totale de 43 personnes et 1 camping de 67 emplacements. Le site Internet de la commune mentionne par ailleurs des gîtes et des chambres d’hôtes.

Plusieurs établissements scolaires sont présents : deux écoles et un collège. Ils se trouvent dans le centre-ville ou en périphérie immédiate. Aucun ne se trouve à proximité des terrains objet du projet. Le plus proche correspond à l’école maternelle Jean Rostand, à plus de 1 km au Nord-Ouest, dans le centre-ville.

- Agriculture

La surface agricole utilisée (SAU) en 2010 était de 963 ha (environ 390 ha de moins qu’au recensement précédent en 1988), dont 885 ha de terres labourables et 78 ha d’herbages. Elle représente 34% de la surface de la commune, ce qui est très inférieur à la moyenne départementale (68%).

Le nombre d'exploitations ayant leur siège sur la commune a diminué d’environ la moitié entre 1988 et 2010, puisqu'il est passé de 26 à 14. La surface moyenne des exploitations est passée de 51 à 69 ha.

On dénombre 19 actifs sur les exploitations agricoles (en équivalent à temps plein), orientées vers la polyculture et le polyélevage, avec un cheptel de 634 animaux (en équivalent gros bétail) essentiellement constitué d’ovins.

Le site, tout comme le reste du territoire de la commune, est notamment répertorié dans les aires géographiques d'Appellations d'Origine Contrôlée (AOC) et Protégées (AOP) et d'Indications Géographiques Protégées (IGP) suivantes :

Type Groupement Dénomination Beurre Charentes-Poitou Produits laitiers AOC-AOP Beurre des Charentes Beurre des Deux-Sèvres Agneau du Poitou-Charentes Porc du Limousin Produits carnés IGP Porc du Sud-Ouest Jambon de Bayonne

A cela s’ajoutent des IGP de vins (Val de Loire…).

44 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

Les fermes les plus proches des terrains du projet sont celles de l’Age Bourget, à l’Est. Seule la plus éloignée des terrains du projet de carrière est habitée. La plus proche appartient à la famille Gourdeau (indivision) et n’est pas occupée.

Deux autres corps de ferme sont présents à la Maison neuve et au Vinatier, au Sud-Est (cf. paragraphe 1.2).

La parcelle objet du projet de carrière appartient à Monsieur Thierry GOURDEAU, gérant de l’EARL Chez Bourlot, dont le siège d’exploitation se trouve sur la commune de , au Sud-Ouest de LUSSAC-LES-CHATEAUX. L’exploitation produit des agneaux fermiers et dispose, selon les données disponibles en ligne sur le site de l’EARL, de 188 ha de terre, dont 92 ha de pâture, le reste étant cultivé en céréales pour l’alimentation des animaux. Selon Monsieur GOURDEAU, la parcelle du projet représente 10% des terres cultivables de son exploitation agricole, en cohérence avec les données en ligne.

Les rendements sont de 37 à 38 quintaux/ha pour le colza et de 70 quintaux/ha pour le blé. Ce sont de bons rendements pour des terres non irriguées.1 ha de terre lui donne un revenu annuel de 200 €, soit 1 900 € environ pour la surface cultivée sur la parcelle (9,5 ha environ). L’activité de l’EARL est tournée vers l’élevage ovin, nourri à partir des céréales cultivées, avec vente directe de viande d’agneaux découpée à la ferme.

Aucun bois n’est présent sur les parcelles du périmètre. Les haies présentes en périphérie le long des voies de communication seront conservées.

ESPACES DE LOISIRS

La commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX dispose des équipements de loisirs adaptés à sa taille et à son statut de chef-lieu de canton (gymnase, dojo, terrains de football et de tennis, salle des fêtes, bibliothèque, médiathèque,…), ainsi que d’espaces aménagés en relation avec son patrimoine culturel et naturel (itinéraires de promenade, dont un sentier de Grande Randonnée (GR 48)).

Le tissu associatif est particulièrement dynamique et diversifié (chasse, théâtre, chorale, football, tennis, cyclotourisme, comité des fêtes, etc.).

A noter l’existence d’un musée consacré à la préhistoire locale et en particulier au Paléolithique supérieur, où sont présentés, parmi les objets, des pierres gravées découvertes dans la grotte de la Marche. Des visite-conférences et des animations ont lieu régulièrement.

Un espace naturel, situé entre la " Voie Verte " (ancienne voie ferrée réaménagée en chemin de promenade, reliant LUSSAC à L'ISLE-JOURDAIN) et les rives de la Vienne, est propice aux promenades, au footing, au pique-nique, et à la pêche. Il est équipé d'un parking aménagé avec toilettes, d'une aire de jeux pour enfants et d'un skate-park. Le Camping de LUSSAC fait partie de ce grand ensemble.

Aucun de ces équipements ne se trouve à proximité du projet ou ne présente de covisibilité avec le projet.

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Le chemin de grande randonnée GR 48 de AIXE-SUR-VIENNE (HAUTE-VIENNE) à CHINON (INDRE-ET-LOIRE) longe la Vienne à LUSSAC-LES-CHATEAUX puis bifurque vers l’Est en direction de MONTMORILLON. Au plus près des terrains du projet, il emprunte la voie communale n°1 (VC 1) dite de Lussac à Saulgé au Nord, à 200 m environ au plus près.

Un autre chemin de promenade passe au Sud et à l’Est des terrains du projet, où il emprunte les chemins ruraux qui les bordent (circuit n°3 « le Gué de la Biche »).

 Carte des sentiers de randonnée

1.2. HABITAT

A LUSSAC-LES-CHÂTEAUX, le développement de l’habitat s’effectue essentiellement dans la continuité du bâti plus ancien du centre-ville, avec un étalement vers le Sud. Localement, le bâti, composé de fermes, d’habitations traditionnelles et de constructions récentes, est dispersé en une multitude de petits hameaux, souvent composés d’une seule ferme.

On dénombrait 1 328 logements en 2014, dont 1 089 résidences principals, 86 résidences secondaires ou occasionnelles (6,5%) et 152 logements vacants (11,5%). La majorité des residences principales date de la période 1971-1990 (34,6%). L'habitation type est une maison individuelle de taille importante (4 à 5 pièces ou plus).

Les terrains objet du projet d’exploitation de carrière sont situés à 1 km environ au Sud-Est du centre de LUSSAC (pris au niveau de l’église) et à 750 m environ de ses plus proches habitations. A noter que celles-ci se trouvent séparées des terrains par la RD 729 bis (contournement Est du centre-ville).

Les habitations les plus proches du site se trouvent au Nord et à l’Est. Elles sont listées, avec les distances qui les séparent du projet, dans le tableau ci-dessous.

Distance en mètres Désignation dans Lieu-dit Type / nombre d’habitations Limite le dossier Périmètre d’exploitation Ancien corps de ferme avec L’Age Bourget 60 70 une habitation non occupée* “Ouest” L’Age Bourget L’Age Bourget Ferme avec une habitation 200 210 “Est”

Deux habitations La Mignonnière 250 260

La Mignonnière Une habitation et une ADECL 270 280 structure collective ADECL** * elle appartient en indivision à la famille Gourdeau ** Association Dynamique d’Entraide du Canton de Lussac

► Carte de l’environnement humain

Au Sud des terrains, le bâti le plus proche correspond à 2 corps de ferme, comportant chacun une habitation, aux lieux-dits le Vinatier (550 m) et la Maison neuve (580 m). Ils sont respectivement à 50 et 200 m du chemin rural par lequel se fera l’accès à la future carrière.

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1.3. ENVIRONNEMENT SONORE

1.3.1. MODE OPÉRATOIRE

Une campagne de mesures de bruit a été réalisée autour du site le 25 septembre 2015. Elle permet de dresser un bilan de l’état actuel et sert de base à l'estimation des niveaux sonores qui pourront être engendrés au niveau des zones à émergence réglementée dans le cadre de l'exploitation de la future carrière.

Les mesurages ont été réalisés conformément à la méthode de contrôle présentée par la norme NF S 31-010, relative à la caractérisation et au mesurage des bruits de l’environnement, sans déroger à aucune de ses dispositions.

Chacun des mesurages a été effectué sur une durée supérieure à 30 minutes.

DATE, PERIODE ET OPERATEUR DE MESURAGES  date : 25 septembre 2015 ;  période : diurne ;  opérateur : Karine Billet, chef de projets

CONDITIONS METEOROLOGIQUES  ensoleillement : ciel dégagé ;  température : 15°C à 17°C ;  vent : Nul.

MATERIEL DE MESURES ET DE DEPOUILLEMENT

Le sonomètre utilisé est de type intégrateur et répond aux exigences des normes EN60804 et EN60651.

Durant les mesurages, l'appareil était équipé d’une boule anti-vent.

Le dépouillement des mesures a été réalisé via le logiciel dBTRAIT32 de 01dB-Metravib.

1.3.2. LOCALISATION DES POINTS DE MESURES

Les mesures ont été réalisées à hauteur des habitations les plus proches, ainsi qu’à proximité des corps de ferme situés sur le trajet futur des camions.

Point 1 : en limite de propriété d’une habitation à l’Est du lieu-dit la Mignonnière, à environ 250 m au Nord du projet. Point 2 : en limite de propriété d’une habitation du lieu-dit l’Age Bourget, à environ 200 m à l’Est du projet. Point 3 : en limite de propriété de l’association EDECL, à environ 270 m au Nord-Ouest du projet. Point 4 : en limite de propriété d’une habitation du lieu-dit le Vinatier, à environ 550 m au Sud du projet.

► Carte de localisation des mesures de bruit

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1.3.3. RÉSULTATS

Le tableau suivant récapitule les valeurs des niveaux sonores résiduels en dB(A) relevés lors de la campagne de mesure. Les valeurs sont arrondies au demi-décibel le plus proche (NF S 31-010).

Point Niveau sonore en dB(A) 1- La Mignonnière 38,5 2- L’Age Bourget Est 36,5 3- ADECL 46,5 4- Le Vinatier 41,5

Les évolutions temporelles sont présentées en annexe.

L’environnement sonore diffère selon les points. Il est influencé par la circulation routière :

 sur la RD 729 et sur la VC 1 pour le point 3, et dans une moindre mesure pour le point 1,  sur la RN 147 pour le point 4, très légèrement le jour des mesures car les vents n’étaient pas portants par rapport à la route.

A l’Age Bourget, le trafic routier n’est pas perceptible. En l’absence d’activité dans la ferme lors de la mesure, le niveau enregistré est relativement faible (36,5 dB(A)).

1.4. SANTÉ HUMAINE

Certaines composantes de l’environnement sont déterminantes pour mener à bien l'évaluation des effets pour la santé humaine, compte tenu des risques potentiels identifiés : bruit, émissions atmosphériques et rejets aqueux (cf. annexe « volet sanitaire »).

Les voies de transfert et les émissions engendrées par le projet sont présentés au chapitre 4.

La population potentiellement concernée correspond à celle présente aux abords du projet, et plus particulièrement celle située sous les vents dominants (cf. paragraphe 6.2 sur la climatologie). Aucun établissement de santé (hôpital ou clinique) n’a été recensé à proximité immédiate des terrains. L’établissement le plus proche accueillant des populations sensibles correspond à l’école maternelle Jean Rostand, à plus de 1 km au Nord-Ouest, dans le centre-ville. La structure d’accueil de personnes âgées la plus proche est à près de 2 km (Réseau Gérontologique), dans la partie Nord-Ouest du centre de LUSSAC.

Pour les émissions acoustiques, la population cible retenue correspond aux occupants des habitations les plus proches du projet (cf. carte au paragraphe précédent).

51 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

Les populations potentiellement concernées par les émissions atmosphériques (poussières et gaz) sont celles présentes aux abords immédiats du périmètre. Il n’en existe pas dans le cas présent.

Pour ce qui concerne les rejets, ils ne pourraient provenir que d’une fuite accidentelle d’hydrocarbures sur le site (l’exploitation ne sera à l’origine d’aucun rejet). Les populations potentiellement concernées sont celles qui consomment l’eau captée pour la boisson en aval immédiat du site. A notre connaissance, il n’en existe pas dans le cas présent.

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2. BIODIVERSITÉ

Ce volet de l'étude d'impact fait l'objet d'une étude spécifique réalisée par un écologue naturaliste, Christophe Chambolle, qui s’appuie sur des relevés réalisés sur le site et ses abords entre juin 2015 et janvier 2018.

2.1. CONNAISSANCE DOCUMENTAIRE

Les terrains de la zone d’étude ne sont concernés par aucun statut de protection (Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, Réserve Naturelle Nationale, Réserve Naturelle Régionale, Forêt de protection, Site Classé, Espace Naturel Sensible,...). Ils ne sont pas dans un parc naturel régional.

Les terrains concernés par la présente étude (terrains du projet de carrière et chemin d’accès) sont situés en dehors de toute ZNIEFF1 de type 1 et de type 2 et toute zone Natura 2000).

► Carte des zonages biologiques

Les zonages les plus proches sont :

 la Zone Spéciale de Conservation Forêt et pelouses de LUSSAC-LES-CHATEAUX (qui englobe une ZNIEFF de type 2), dont le sous-ensemble le plus proche du projet se trouve à 800 m environ au Nord. 13 habitats d’intérêt communautaire sont identifiés parmi lesquelles des grottes, des eaux stagnantes et courantes, des landes, pelouses et forêts,  la Zone de Protection Spéciale Bois de l’Hospice, étang de Beaufour et environs (qui comprend également une ZICO2), à 2,2 km à l’Est. Il s’agit ensemble paysager diversifié incluant un bois de 400 hectares, une zone humide principale et un bocage généralement ouvert, localement serré, où le pâturage ovin est encore très présent,  la ZNIEFF de type 2 Forêt et pelouses de LUSSAC, avec 12 ZNIEFF de type 1 dans son emprise, placée au plus près à 650 m au Nord. A l’échelle de la ZNIEFF de type 2, les enjeux de conservation correspondent au maintien d’une trame verte et bleue de qualité, de manière à conserver une connectivité écologique entre les sous- ensembles de la ZNIEFF de type 1.

Apr ailleurs, le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (Trame Verte et Bleue) identifie des réservoirs de biodiversité sur le territoire, reliés les uns aux autres par des corridors écologiques, de manière à garantir une continuité écologique jugée suffisante, entre les sous-ensembles les plus riches du territoire.

L'emprise du projet n’est pas située dans une sous-trame, c'est-à-dire dans l’un des différents types de réservoirs et corridors de biodiversité retenus à l'échelle de cette région. Elle est à proximité immédiate d’une zone de corridor diffus et d’un réservoir de biodiversité de systèmes bocagers.

En concordance avec les observations de terrain, il existe donc un enjeu à propos des quelques haies bocagères présentes sur le site, proches d’ensembles plus vastes de même nature

1 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique 2 Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux

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▼ Carte des zonages biologiques

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2.2. FORMATIONS VÉGÉTALES

La description de la flore et de la végétation des terrains étudiés est développée à partir des dix formations végétales ayant été distinguées sur l'aire d'étude rapprochée. Les formations concernées par le projet en partie ou en totalité, d’une manière directe ou d’une manière indirecte, sont surlignées en gris.

1- Cultures intensives 2- Jachères 3- Prairie fauchée 4- Prairie pâturée 5- Vigne 6- Bâti et espaces verts 7- Petit étang 8- Dépression humide 9- Excavation de dolomie 10- Haies bocagères

 Carte des formations végétales

Les formations 1, 2, 3, 8 et 9 sont concernées par les effets directs du projet, en totalité ou pro parte. Les formations 4, 5, 6, 7 et 10 sont évitées par les effets directs du projet. Parmi ces dernières, les formations 7 (petit étang) et 10 (haies bocagères) sont toutefois placées pro parte à proximité immédiate du projet.

169 espèces de végétaux vasculaires ont été inventoriées au sein de l’aire d’étude rapprochée. Ce nombre indique une diversité floristique modeste à l'échelle locale, surtout dans un contexte basophile1.

La sensibilité floristique est synthétisée dans le tableau suivant. Les lignes grisées correspondent aux formations concernées toute ou partie par le projet.

1 Le contexte alcalin induit par la présence de calcium et de magnésium est généralement favorable à une diversité floristique élevée.

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Aucune espèce végétale d'intérêt communautaire n'a été observée dans l'aire d'étude rapprochée.

Au regard des espèces végétales sensibles observées, il convient de retenir les idées suivantes :

 Les grandes cultures intensives ont une faible sensibilité floristique. La Gesse sans feuilles, vue en bordure de champ en 2016, est une annuelle commensale des moissons basophiles plutôt rare dans le département de Vienne, sensible aux molécules herbicides.  Le petit étang a une végétation de ceinture en bon état de conservation, avec une bonne richesse en espèces comparée à sa faible taille, lui conférant une sensibilité moyenne.  Les haies bocagères ont une bonne diversité floristique quelle que soit la strate de végétation considérée, avec de nombreuses espèces.

Ces deux dernières formations ont une sensibilité demeurant moyenne du point de vue floristique, en l’absence de taxons à enjeu de conservation significatif.

L’évaluation des habitats naturels au titre de Natura 2000 et de la protection de la Nature est figurée dans le tableau ci-après.

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2.3. FAUNE

2.3.1. OISEAUX

42 espèces d'oiseaux ont été notées lors de l'étude.

Parmi les 42 espèces notées, celles se remarquant pour des raisons patrimoniales ou réglementaires sont :

 L'Alouette lulu fréquente la zone du projet, notamment le tas de dolomie de la petite excavation. Il s’agit d’une espèce d’intérêt communautaire, dont la population nationale est néanmoins considérée comme stable.  L'Oedicnème criard a été contacté de manière auditive une fois dans l’aire d’étude élargie, près de la RN 147. Sa présence est par ailleurs connue des terrains placés au-delà de cette route, où il avait été contacté plusieurs fois avant 2014. Il n’a jamais été contacté dans l’aire d’étude rapprochée. Il s’agit d’une espèce d’intérêt communautaire. Sa population française a été évaluée en amélioration en 2013.  Le Guêpier d’Europe est une espèce déterminante en région Poitou-Charentes, dont les petites populations fluctuantes doivent à ce titre faire l’objet d’une attention particulière faisant l’objet d’une préoccupation mineure à l’échelle nationale, mais les effectifs départementaux sont par contre très modestes. Il s’agit d’une espèce se reproduisant de manière avérée sur les carrières proches, à l’Ouest de la RN 147. Un contact auditif le 18 juin 2015 a été réalisé dans la zone du projet. Il s’agit d’un oiseau en phase de déplacement ou d’alimentation. Aucun site de nidification n’est à rapporter sur le secteur du projet.  La Chevêche d’Athéna occupe sans doute les bâtiments proches de la zone du projet. Il s’agit d’une espèce déterminante, faisant aujourd’hui l’objet d’une préoccupation mineure au plan national, où ses effectifs sont considérés comme stables, avec des effectifs dans la fourchette de 21000 à 50000 couples. L’emprise du projet correspond sans doute à une partie de son territoire de chasse, mais ne concerne pas son repos et ses sites de reproduction.

Aucun oiseau protégé à enjeu de conservation significatif ne concerne les terrains du projet. Seule l’Alouette lulu a été observée, parmi les espèces d’intérêt communautaire. Cette espèce a été contactée une seule fois, le 23 mars 20161, au bord de l’excavation de dolomie, mais sans indice de nidification probant.

2.3.2. REPTILES ET AMPHIBIENS

Aucun Reptile n’a été observé, mais il est probable que le Lézard des murailles soit présent sur le site. Aucune espèce d'amphibien n'a été observé lors de nos passages, hormis la Grenouille verte, dont une population abondante est présente au sein du petit étang.

2.3.3. MAMMIFÈRES

Aucune espèce de mammifère à enjeu n'a été contactée au cours de l'étude. Aucun arbre à bois mort et cavités n'existent à l’intérieur de l'emprise du projet, ni aucune construction. Le site peut correspondre à un territoire de chasse concernant les Chiroptères. Les seuls gîtes potentiels intéressent les vieux arbres des haies, mais ces derniers sont évités par le projet.

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2.3.4. INVERTÉBRÉS

Parmi les Insectes, 19 espèces de papillons ont été inventoriées, témoignant d'un niveau de biodiversité plutôt modeste concernant les Invertébrés, en cohérence avec la faible diversité des habitats naturels présents. Il est toutefois intéressant de signaler plusieurs espèces intéressantes, parce qu’elles sont peu répandues, en régression possible ou avérée, ou représentatives de milieux riches en biodiversité :

 le Nacré de la ronce, la Thècle du chêne et la Grande tortue. Ils correspondent par leurs compartiments de vie à un milieu arboré. Dans le cas du site ils signent la qualité de la trame arborée bocagère, et de sa bonne connectivité avec la trame verte locale,  l’Hespérie de la mauve, car elle paraît peu commune dans le département de Vienne,  l’Azuré du trèfle. Il s’agit d’un papillon des prairies et des landes, en régression notoire en .

Concernant les Odonates, une seule espèce a été vue.

A signaler enfin l’observation en 2016 et 2017 dans une ornière de tracteur d’un des chemins communaux d’un crustacé d’eau douce : le Chirocéphale diaphane. Il s’agit d’une espèce fugace des mares et des eaux temporaires, peu commune et inféodée à des habitats de faible occurrence dans le paysage. En 2017, la population était très faible, et l’espèce avait été visiblement prédatée par le Canard colvert. Le lieu d’observation de l’espèce est évité par le projet.

La dépression humide (formation 8) est parfois inondée, elle peut être connectée à cette ornière. Il s’agit aussi d’un habitat potentiel de l’espèce, mais elle n’y a pas été observée.

La sensibilité faunistique est synthétisée dans le tableau suivant.

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La zone d’extraction s’avère dépourvue d’observations sensibles, hormis l’Alouette lulu (espèce d’intérêt communautaire) et un cortège d’oiseaux de plaine d’occurrence comparable, mais bénéficiant de mesures de protection moindres (Linotte mélodieuse, Bruant proyer, Bruant zizi, Chardonneret élégant, Faucon crécerelle, Alouette des champs, Tourterelle des bois et la Fauvette grisette notamment).

Les haies bordant le chemin d’accès et celui de la limite méridionale de la future carrière correspondent à de bonnes potentialités fauniques, comme en témoigne le cortège de papillons inventoriés, riche de plusieurs espèces patrimoniales.

2.4. SENSIBILITÉ BIOLOGIQUE ET ÉCOLOGIQUE GLOBALE

Les terrains du projet de carrière concernent des habitats de sensibilité écologique estimée faible, à l’instar de la majorité des habitats présents dans l’aire d’étude rapprochée.

Plusieurs habitats interstitiels revêtent néanmoins une sensibilité plus élevée, se traduisant par une bonne diversité floristique et surtout faunique.

 la dépression humide (formation 8) pourrait être sensible à cause de son caractère inondable. Elle correspond à des potentialités pour un crustacé d’eau douce d’observation peu fréquente : le Chirocéphale diaphane, observé deux années de suite à proximité immédiate, au sein d’une ornière de la formation 10 (Haies bocagères). Mais ce dernier n’a pas été vu dans les eaux de la dépression, et rien ne permet d’affirmer qu’il peut être présent dans cette dernière formation.  les haies bocagères (formation 10) et le petit étang (formation 7) ont une sensibilité assez élevée, à cause de leur grande importance fonctionnelle, démontrée par les espèces inventoriées dans ces deux formations.

◄ Carte des éléments de sensibilité de la zone du projet

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3. TERRES ET SOL

Sources : - Carte géologique de la FRANCE à 1/50 000, feuille de Montmorillon (n°614) - Prospection géophysique par tomographies électriques (Terraqua 2015) - Sondages mécaniques réalisés par la Société Carrières Iribarren

3.1. GÉOLOGIE

3.1.1. CONTEXTE GÉNÉRAL

Le Seuil du Poitou correspond grossièrement à un plateau calcaire qui se relève au Nord- Ouest vers la Gâtine vendéenne et au Sud-Est vers le Limousin, où affleure le socle cristallin primaire. Ces terrains forment un bombement anticlinal (de direction Nord-Ouest/Sud-Est), entre le Bassin Parisien et le Bassin Aquitain.

Le contexte géologique local est caractérisé par la présence de formations sédimentaires d’âge secondaire (série du Jurassique moyen) recouvertes par des dépôts détritiques tertiaires.

A l’Ouest, la vallée de la Vienne permet d’observer les affleurements du Bajocien (J1) de part et d’autre du lit majeur qui correspond sensiblement au domaine d’extension des alluvions actuelles (Fz) et des alluvions anciennes (Fy). D’après les coupes de forages locaux connus à la Banque de Données du Sous-Sol (BDSS), le mur des alluvions pourrait être assez proche de la base du Bajocien qui repose sur des formations calcaro-marneuses et argileuses de l’Aalénien.

Au-dessus de ce substratum argilo-marneux, il est donc possible de décrire :

- Le Bajocien (J1) : dans la région de LUSSAC-LES-CHATEAUX, l’étage débuterait par une vingtaine de mètres de calcaires dolomitiques et de dolomies à bancs de silex reposant sur des calcaires argileux et noduleux. Le Bajocien supérieur est constitué d’environ 15 m de calcarénites à entroques plus ou moins dolomitisées (30 m environ au total). La puissance totale du bajocien est de 45 m.

- Le Bathonien (J2) : ce sont des calcaires à oolithes et à oncolithes dont seule la partie inférieure, voire basale, affleure dans le secteur de LUSSAC. Localement, la puissance de cet étage se limite à une dizaine de mètres maximum.

Les formations continentales tertiaires recouvrent en discordance les assises du Dogger. Elles comprennent successivement :

- Des argiles à minerai de fer (eA) qui comblent les irrégularités d’origine karstique du substratum jurassique. Elles sont donc discontinues. Ce sont des argiles ocre, à pisolites. Elles étaient autrefois exploitées à l’Age Bourget selon la notice de la carte géologique ;

- Les sables quartzo-feldspatgiques argileux (eG), localement indurés en grès à ciment argileux.

- Les calcaires blancs pulvérulents, marnes blanches et argiles d’origine lacustres (e - g) qui forment quelques placages comme sur la bordure de la RN 147 au Sud des terrains du projet.

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

Enfin, les parties sommitales du plateau sont recouvertes d’un plaquage mio-pliocène (m- pQ). Il s’agit de formations détritiques (argiles sableuses bariolées et sables plus ou moins argileux, souvent grossiers). Ils occupent notamment un large territoire au Sud-Est des terrains étudiés.

◄ Carte géologique

Compte-tenu de la position topographique des terrains, la puissance du Bajocien pourrait atteindre les 30 à 35 m compte tenu des épaisseurs visibles sur les flancs de la vallée de la Vienne et des indications de la notice géologique.

D’un point de vue structural, la carte géologique met en évidence la présence de plusieurs failles :

 une structure orientée N20°W dont le tracé est cartographié depuis les terrains du projet et qui se poursuit vers le Nord au-delà du ruisseau des Grands Moulins ;  deux structures parallèles orientées N70°W dont le tracé est représenté depuis les terrains à l’Ouest et au Sud-Est et qui traverse la vallée de la Vienne à l’Ouest.

Ces failles ont une influence perceptible sur les domaines d’affleurement des formations continentales. Compte-tenu de l’épaisseur vraisemblablement limitée de ces dernières, les rejets n’apparaissent cependant pas nécessairement très importants.

3.1.2. INVESTIGATIONS DE RECONNAISSANCE

Une soixantaine de sondages mécaniques d’une profondeur de l’ordre de 20 m ont été réalisés sur la zone du projet afin de vérifier la présence du gisement.

En complément, une campagne de prospection géophysique a été réalisée, afin de préciser l’exploitabilité des réserves disponibles et de préciser les faciès.

Il s’agit d’une méthode de prospection électrique, basée sur l’étude de la distribution de la résistivité du sous-sol, qui permet de caractériser la nature des formations.

Globalement, les résultats mettent en évidence :

- La présence discontinue d’une couverture riche en argile de faible à très faible épaisseur. Sur la parcelle 1071, cette couverture est quasi-absente dans la moitié Est. Dans la moitié Ouest, elle apparaît de manière plus homogène, mais reste peu épaisse.

- Une frange de résistivité intermédiaire attribuable à un horizon d’altération des formations bajociennes, qui présente une épaisseur assez homogène, de l’ordre de la dizaine de mètres. Par comparaison avec les coupes géologiques levées lors de la réalisation des piézomètres, cet horizon pourrait correspondre à des formations nommées « dolomies » par le foreur, qu’il distingue de l’horizon suivant (résistant) nommé « calcaires dolomitiques ».

- L’horizon résistant attribué au Bajocien non altéré. Il est observé jusqu’à une profondeur de l’ordre de 60 m sur la partie Ouest des terrains. Sur une partie Est, un horizon de plus faible résistivité apparaît en profondeur. Il est interprété comme l’atteinte probable du toit de l’Aalénien plus argilomarneux, atteint sur certains profils à une altitude relative de 60 m.

64 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

3.1.3. CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DE LA DOLOMIE

Les matériaux exploitables sur le site correspondent à la dolomie du Bajocien (J1).

Elle se présente sous l'aspect d'un sable fin, composée à 80% (en poids) d’éléments de granulométrie inférieure à 2 mm, et à 50% d'éléments compris entre 20 et 200 µm.

La couleur de la dolomie essentiellement due à la présence d'oxydes de fer, passe de l'ocre brun au jaune orangé. On rencontre également des sables dolomitiques blancs à peine teintés de beige.

Des analyses de calcidolomimétrie réalisées par le BRGM1 sur le secteur montrent une relative homogénéité des matériaux, avec les teneurs moyennes de d’oxydes de magnésium supérieures à 18,5% (90% des échantillons).

Les analyses faites sur des prélèvements réalisés lors des sondages mécaniques ont confirmé les caractéristiques du gisement.

3.2. PÉDOLOGIE

D’après les données de la Chambre d'agriculture de Poitou-Charentes, la répartition des sols sur la commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX est la suivante :

Source : Chambre d'agriculture de Poitou-Charentes, Programme IGCS (Inventaire, Gestion, Conservation des Sols), 2007

Sur le site, la majeure partie des sols correspond à des groies dolomitiques. Il s’agit de sol argileux ou argilo-sableux, peu profond, de 30 cm en moyenne.

1 Bureau de Recherches Géologiques et Minières - "Les gisements potentiels de dolomie pulvérulente entre les vallées de la Vienne et de la Gartempe dans la région de Lussac les Châteaux et Montmorillon" (83 SGN 272 POC – Mai 1983)

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Le tableau ci-après fournit les résultats d’une analyse de sol réalisée sur la parcelle objet du projet en 2002.

Paramètres mesurés Caractéristiques Souhaitable Remarque Diagnostic Matières organiques 24,2 g/kg terre - Satisfaisant humus Anhydride 0,051 g/kg terre 0,04 ; 0,06 Satisfaisant phosphorique P2O5 Oxyde de potassium 0,237 g/kg terre 0,15 ; 0,20 Riche K2O Eléments Oxyde de magnésium 0,350 g/kg terre 0,10 ; 0,12 Très riche majeurs MgO Potassium K 0,237 g/kg oxyde - Magnésium Mn 0,350 g/kg oxyde - Sol saturé en Calcium Ca 3,110 g/kg oxyde - cations Sodium Na 0,016 g/kg oxyde - Somme des cations 13,41 Cmol/kg terre - Capacité d’échange cationique CEC 9,42 Cmol/kg terre - Rapport K / CEC 5,3 2,5 ; 4,0 Elevé

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4. EAUX

Sources : - Carte géologique de la FRANCE à 1/50 000, feuille de Montmorillon (n°614) - Relevés piézométriques réalisés par TERRAQUA.

4.1. EAUX SOUTERRAINES

4.1.1. CONTEXTE GÉNÉRAL

Dans le secteur d'étude, plusieurs formations sont susceptibles de contenir de l’eau, mais leur importance est inégale. Seul l’aquifère du Jurassique moyen (Dogger) présente un intérêt économique.

LA NAPPE INFRA-TOARCIENNE

La nappe est contenue dans les formations du Lias inférieur et moyen. L'aquifère est captif sous les marnes du Toarcien ou les argiles de l’Aalénien.

LA NAPPE SUPRA-TOARCIENNE (DOGGER)

Cette nappe est développée dans les calcaires et les dolomies du Dogger principalement drainé par les cours d'eau. La circulation de l'eau est liée à une fissuration importante des calcaires (nombreuses diaclases) et à une karstification développée.

Cette nappe correspond à la masse d’eau FRGG066 « Calcaires et marnes du Dogger du bassin versant de la Vienne » dont l’état chimique et quantitatif est bon (objectif de bon état global défini pour 2015 (selon le SDAGE Loire-Bretagne).

La nappe est en relation avec le réseau hydrographique. Localement, le ruisseau de la Font Serein et le ruisseau des Grands Moulins au Nord de LUSSAC sont alimentés totalement par le drainage de l’aquifère du Bajocien. La structure locale semble jouer un rôle important dans la circulation des eaux souterraines. Il est possible d’observer un alignement des sources de la Font Saint Martin, de la source de la Roche et de la résurgence de la Fond Serein sur l’accident orienté N20°W qui passe par les terrains du projet.

Au point de vue hydrochimique, les eaux présentent un faciès bicarbonaté calcique parfois magnésien ; elles sont en général assez dures, leur titre hydrotimétrique variant de 20° au Sud à 40° au Nord. Elles présentent une qualité bactériologique variable en fonction de l'état de protection naturelle du bassin vis-à-vis des pollutions véhiculées par les eaux superficielles.

L'aquifère du Jurassique moyen fournit une part notable de l'alimentation en eau potable à partir des captages de La Crouzette à Persac, de Font de Sazat et de la Jarrouie à Saulgé notamment.

L'aquifère est de plus en plus sollicité pour l'irrigation ; les forages productifs sur les communes de et Persac notamment fournissent des débits compris entre 45 et 120 m3/h.

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LES AQUIFÈRES TERTIAIRES ET NAPPE ALLUVIALE

Les dépôts détritiques argilo-sableux tertiaires renferment de petites nappes perchées et discontinues, directement alimentées par les eaux météoriques. Ces formations mettent en réserve en période humide une certaine quantité d'eau qui n'est cédée que progressivement aux terrains jurassiques sous-jacents. Elles sont peu perméables, comme en témoignent les nombreux étangs qu'elles supportent.

Localement, la nappe des alluvions de la Vienne est captée.

4.1.2. USAGE LOCAL DE L’EAU

ADDUCTION EN EAU POTABLE

La commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX est alimentée en eau potable à partir des captages dits du Pont-sous-Villars (puits dans la nappe alluviale et le Jurassique moyen) et des Buissonnières (forage supratoarcien), situés dans la vallée de la Vienne, sur la partie Ouest du territoire communal.

Ces ouvrages font l’objet d’une protection instaurée par Déclaration d’Utilité Publique (DUP) le 28-12-2000 pour un prélèvement de 150 m3/h. Ces captages se trouvent à 3 km environ à l’Ouest-Nord-Ouest du projet et le périmètre de protection éloignée commun aux deux passe à plus de 2 km. ► Localisation des captages de LUSSAC

Le Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable (SIAEP) de LUSSAC-LES- CHATEAUX dispose également d’un captage sur la commune de Sillars (captage de la Poudrière). Les périmètres de protection sont distants de 3 km environ du projet, au Nord- Est.

Les autres captages du secteur bénéficiant de périmètres de protection sont ceux de la Balifère, à SILLARS, et de la Jarrouie et Sazas, à SAULGE, sur le bassin versant de la Gartempe (Syndicat Intercommunal de la Gartempe d’Alimentation en Eau Potable). Les périmètres passent respectivement à 3 et 7 km à l’Ouest.

Les habitations de la Mignonnière et de l’Age Bourget sont reliées au réseau d'adduction public en eau potable.

FORAGES AGRICOLES ET PUITS

Quelques forages agricoles sont répertoriés dans la BDSS dans le secteur. Les plus proches sont indiqués dans le tableau suivant.

Localisation N°BDSS Profondeur Nappe captée Usage Non 06141X0054/P Non renseignée Dogger L’Age Bourget renseigné 06141X0055/F 50 m Dogger Cheptel Non Le Vinatier 06141X0067/P 22,5 m Eocène renseigné ll existe également un puits à la Maison neuve et au Vinatier, utilisé pour la boisson.

Un autre est présent à la Mignonnière.

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PIÉZOMÉTRIE LOCALE

La Société a réalisé 3 piézomètres en périphérie du site (Pz1, Pz2 et Pz3) et 1 au Nord-Est (Pz4). Les coupes géologiques du foreur (cf. annexe) mettent en évidence la présence en tête d’un recouvrement argileux (en Pz1, Pz2 et Pz3) à limoneux (en Pz4), d’une épaisseur variant de 2,25 à 4,5 m. Jusqu’à 25 m de profondeur, les terrains sont formés d’une alternance de dolomies pulvérulentes et de calcaires dolomitiques.

Les principales caractéristiques sont fournies dans le tableau suivant.

Les 4 piézomètres ont fait l’objet de suivis du 2 juin 2015 au 9 juin 2016, afin de connaître le niveau piézométrique de la nappe du Dogger au droit du projet, ses fluctuations et ses modalités d’écoulement.

Sur la période de suivi (cf. chronique ci-après), on constate que :

- les niveaux les plus hauts ont été observés en juin 2015 et les plus bas en avril et mai 2016 ;

- la nappe évolue à plus de 18 mètres de profondeur par rapport au terrain naturel avec une moyenne de 21 mètres entre les 4 piézomètres. Selon le positionnement topographique des piézomètres, les cotes piézométriques oscilent entre 91 m NGF au Pz4 (minimum observé en avril 2016) et 99 m en Pz1 (maximum observé en juin 2015).

- les variations saisonnières sont relativement homogènes et de faible ampleur (1 m au maximum au Pz1).

La cartographie de la piézométrie ci-après montre un écoulement global de la nappe vers le Nord, en cohérence avec un drainage général par les ruisseaux qui traversent LUSSAC- LES-CHATEAUX. Le Pz1 est situé sur un secteur hydrogéologique amont et le Pz4 sur un secteur hydrogéologique aval.

Le gradient hydraulique est relativement important, de 1,2% en moyenne, et relativement constant dans le temps (1,1 à 1,3%) sur l’année de mesures.

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SUIVI PIEZOMETRIQUE

CARTE PIEZOMETRIQUE

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4.2. HYDROLOGIE

L'élément majeur du réseau hydrographique régional correspond à la rivière la Vienne. Elle trouve ses sources sur le plateau de Millevaches à 650 m NGF, sur les contreforts Nord du Massif Central. De morphologie très allongée, le bassin versant s'étend tout d'abord vers l'Ouest puis, dans le Confolentais, bifurque vers le Nord pour atteindre la plaine tourangelle.

Ses affluents s'écoulent globalement selon une direction sud-armoricaine (Sud-Est / Nord- Ouest).

La Vienne coule à 3 km environ à l’Ouest du site étudié, à une cote de 70 m NGF, soit 40 m sous le niveau des terrains naturels du projet. A LUSSAC-LES-CHATEAUX, ses affluents sont constitués par le ruisseau des Ages au Sud, et par celui de l’Arrault au Nord, formé par le Grand et le Petit Moulins. Ce dernier, formé par les résurgences de la Roche de Font Salive (96 m NGF), de Fond Serein (92 m NGF) et de la Roche (91 m NGF) transite par l’étang de Lussac, au Nord du centre-ville. Il se trouve à 1 km environ au Nord des terrains.

Il n’existe aucun cours d’eau sur ou à proximité immédiate des terrains objet du projet. Les eaux pluviales s’infiltrent dans le sol.

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5. AIR ET CLIMAT

5.1. QUALITÉ DE L’AIR

Selon le bilan régional de la qualité de l’air pour Poitou-Charentes (2015) établi à partir des mesures réalisées sur 15 stations (dont 1 seule en milieu rural, en Deux-Sèvres), les valeurs réglementaires et les objectifs de qualité sont respectées pour les composés suivants : benzène, benzo[a] pyrène, dioxyde d’azote, oxydes d’azote, dioxyde de soufre, monoxyde de carbone, métaux lourds. Seuls trois polluants dépassent les seuils réglementaires en 2015 lors des épisodes de pollution : l’ozone et les particules fines (PM10 et PM2.5).

Globalement, on constate une amélioration globale de la qualité de l'air dans les agglomérations de la région depuis 2000 (-32% pour le dioxyde d’azote, -31% pour les PM10, -19% pour les PM2.5 et -10% pour l’ozone).

Le réseau de surveillance de la qualité de l’air ATMO ne comporte pas de station de mesure dans le secteur de LUSSAC-LES-CHATEAUX. Les stations les plus proches sont des stations urbaines, situées à POITIERS, et ne sont donc pas représentatives du secteur.

5.2. MESURES DE RETOMBÉES DE POUSSIÈRES

Une campagne de mesures d’état a été réalisée du 27 août au 26 septembre 2018 en 4 points positionnés sur des terrains privés, sur et à proximité du site. La méthode et les résultats complets sont présentés en annexe, dans le plan de surveillance des émissions de poussières.

La carte de localisation des mesures est présentée page suivante.

▼ Résultats des mesures d’état initial

Teneur moyenne en poussières Point de mesure (mg/m²/jour) 1 141,34 2 282,68 3 94,23 4 117,79

Les concentrations mesurées sont variables, de 94,23 mg/m²/jour au sud du site à 282,68 mg/m²/jour aux abords de la ferme de l’Age Bourget.

On notera que la période de prélèvement a été exceptionnellement sèche.

► Carte de localisation des mesures de retombées de poussière (campagne d’état initial)

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5.3. CLIMATOLOGIE

Les données climatologiques fournies dans ce paragraphe proviennent des relevés effectués par Meteo France aux stations suivantes :

- pour les précipitations : . L'ISLE-JOURDAIN (15 km au Sud-Est du site, altitude de 110 NGF) - pour les temperatures : . POITIERS (35 km au Nord, altitude de 117 NGF) - pour les vents : . (10 km au Nord-Ouest, altitude de 86 NGF)

5.3.1. TEMPÉRATURES

Les températures moyennes mensuelles sont données en °C :

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc 4 5,2 7,5 9,9 13,4 16,7 18,8 18,5 16,2 12,1 7,2 4,9

La valeur moyenne maximale (18,8˚C) est atteinte au cours du mois de juillet et la moyenne mensuelle minimale est de 4˚C en janvier. La moyenne annuelle est de 11,2°C.

Les températures, assez basses en hiver, favorisent les gelées (54 jours par an).

5.3.2. PRÉCIPITATIONS

Les hauteurs moyennes mensuelles sont données en mm :

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc 65,7 62,0 57,6 49,4 62,7 50,0 45,9 53,6 62,9 55,8 66,7 70,5

Ces données montrent une assez bonne répartition des précipitations au cours de l'année. On note des minima de 45,9 mm au mois de juillet, le maximum se trouvant en décembre (70,5 mm). La moyenne sur l'année est peu élevée (702,8 mm), mais il n’y a généralement pas de période de sécheresse relative, de par la régularité des précipitations.

5.3.3. VENTS

Les vents dominants sont de secteurs Sud-Ouest, Sud et Nord-Est (dans l’axe de la vallée de la Vienne), avec des vitesses modérées. Les vents de Nord-Est sont notés en hiver.

75 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

▼ Rose des vents de la station Météo France de Civaux

Les vents de vitesse supérieure à 8 m/s (30 km/h) sont rares et toujours en provenance du quart Sud-Ouest.

Les habitations de la Mignonnière sont sous les vents dominants de Sud-Ouest par rapport aux terrains du projet de carrière.

Il n’y a pas d’habitation sous les vents de Nord-Est dominants, en période hivernale.

5.3.4. BILAN HYDRIQUE

De nombreuses formules mathématiques permettent d'estimer le bilan hydrique en un point donné. La méthode la plus communément utilisée à ce jour consiste à soustraire aux précipitations locales la part liée à l'évapotranspiration (ETP réelle, conditionnée notamment par les températures), estimée grâce à la formule de THORNWHAITE.

Le tableau ci-dessous synthétise les résultats obtenus sur la base des données météorologiques présentées ci-dessus :

Moyenn Mois janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc e ou Total T° (en °C) 4 5,2 7,5 9,9 13,4 16,7 18,8 18,5 16,2 12,1 7,2 4,9 11,20 Pluie 65,7 62 57,6 49,4 62,7 50 45,9 53,6 62,9 55,8 66,7 70,5 702,80 (en mm) ETP brute 14,2 19,4 30,0 41,8 60,0 78,0 89,9 88,2 75,3 53,1 28,6 18,1 596,70 ETP réelle 11,4 15,7 30,6 47,3 64,8 50,0 45,9 53,6 62,9 50,0 22,6 13,6 468,36 P-ETP 54,3 46,3 27,0 2,1 -2,1 0,0 0,0 0,0 0,0 5,8 44,1 56,9 234,44

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Tandis que les précipitations apportent en moyenne 702,8 mm d'eau par an, l'évapotranspiration est quant à elle estimée à 596,7 mm. Les apports annuels effectifs susceptibles de s'infiltrer ou de donner lieu à ruissellement sont donc estimés en moyenne à 234,4 mm.

5.3.5. CHANGEMENT CLIMATIQUE

Selon le Guide pratique du changement climatique de l’Ademe (mai 2015), à l’échelle de la France, les effets se traduisent selon les scenarios d’émissions de gaz à effet de serre (scenarios optimiste et pessimiste selon le niveau de maîtise des émissions) comme suit :

 une augmentation des températures moyennes d’ici 2100 entre 2°C et 3,5°C.  une baisse des précipitations moyennes de printemps et d’été de 10% au maximum vers 2050, particulièrement dans le Sud-Ouest. Les variations pour les pluies d’hiver et d’automne sont plus fluctuantes.  des extrêmes plus marqués : les jours très chauds (dépassant de 5°C la moyenne) vont être plus nombreux : de 36 aujourd’hui, ils passeraient vers 2030 à plus de 40 (scénario optimiste) ou à plus de 70 (scénario pessimiste). Dans le Sud-Est, cette hausse devrait être plus importante : vers 2090, il est prévu 80 jours très chauds supplémentaires par rapport à la moyenne actuelle. Toutes les régions subiront des sécheresses estivales plus longues. Les résultats restent incertains concernant les pluies très intenses et les vents violents.

Les effets se traduisent sur la répartition des espèces animales, sur le niveau de la mer (d’ici 2100, l’augmentation moyenne pourrait être de 20 à 43 cm dans le scénario optimiste) et les cours d’eau, avec des débits d’étiage plus précoces et plus prononcés et un réchauffement de l’eau (qui influent sur les systèmes aquatiques, la ressource en eau, les capacités d’irrigation de l’agriculture) et une augmentation des débits en hiver.

Les conséquences pour le projet, qui peuvent résulter d’épisodes pluvieux intenses plus fréquents et de périodes sèches prolongées sont pris en compte dans les chapitres relatifs aux incidences du projet et aux mesures (chapitre 4 et 7).

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6. BIENS MATÉRIELS

6.1. RÉSEAUX DE DISTRIBUTION

Il n’existe aucun réseau de transport d’électricité, de téléphone, d’eau potable ou de gaz sur les terrains du projet. Le plus proche (canalisation d’eau potable) passe en bordure Nord- Est, le long du chemin rural (cf. plan d’ensemble en pièce 2). Il ne sera pas affecté par les travaux d’extraction, qui se tiendront à 10 m minimum du chemin (et de façon générale de la limite d’emprise cadastrale).

6.2. VOIES DE COMMUNICATION

6.2.1. RÉSEAU ROUTIER

La principale voie de communication du secteur correspond à la Route Nationale 147 (RN 147) qui relie POITIERS à LIMOGES, et qui traverse la commune de LUSSAC-LES- CHATEAUX selon un axe Nord-Ouest / Sud-Est en passant par le centre-ville.

L’autre axe principal est la RD 727 qui relie LUSSAC à MONTMORILLON. Le réseau secondaire est constitué par un maillage assez développé de rues (dans le centre-ville), de voies communales et des chemins ruraux.

Selon les comptages réalisés par le Conseil départemental en 2014, le trafic moyen annuel journalier (TMAJ) sur les RN 147 et RD 727 est le suivant :

TMAJ TMAJ Routes tout véhicule poids-lourds RN 147 6 650 1 630 (24.5%) PR 10.9 * RD 729 4 405 280 (6.5%) PR 30 ** * au Sud du département, entre MOULINES et la HAUTE-VIENNE ** entre LUSSAC et MONTMORILLON

Les terrains objet du projet sont distants de 400 m de la RD 729 (au Nord) et de 500 m de la RN 147 (au Sud).

Précisons qu’il existe un projet de déviation de la RN 147 à hauteur de LUSSAC-LES- CHATEAUX, qui passera au Sud du centre-ville. Le projet de tracé est reporté sur la carte page suivante et sur l’itinéraire des camions au chapitre 1.

 Tracé du projet de déviation de la RN 147 (d’après le bilan de la concertation menée par la DREAL du 03-10 au 04-11-2016)

L'accès aux terrains objet du projet se fait actuellement par le Nord, à partir du giratoire à l’Est du centre-ville de LUSSAC, par la voie communale 1, puis par un chemin rural qui dessert la ferme de l’Age Bourget Ouest.

Lors de l’exploitation, il se fera par le Sud, par un chemin rural situé face à la voie d’accès de l’installation de traitement et de la carrière actuelle de la Société.

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6.2.2. RÉSEAU FERROVIAIRE ET AÉRIEN

La commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX est traversée d’Ouest en Est par la voie ferrée reliant Poitiers à Limoges. Elle passe au Nord de la RD 729, à plus de 800 m des terrains objet du projet.

Il n’existe par ailleurs aucun aérodrome aux environs.

6.2.3. BÂTI ET TERRAINS

Dans le secteur, les biens matériels sont essentiellement constitués par les voies de communication, les bâtiments et les terrains. Ces aspects ont été traités aux paragraphes précédents.

On rappellera simplement ici que les biens matériels présents à proximité immédiate du site sont constitués par :

 2 corps de ferme de l’Age Bourget, à l’Est (la plus proche étant inoccupée),  2 habitations à la Mignonnière, au Nord,  les routes et chemins : VC 1 au Nord et chemins ruraux desservant ces habitations et fermes, et passant en limite d’emprise,  les réseaux de distribution d’électricité, de téléphone et d’eau,  les terres agricoles, au droit du site et aux abords.

80 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

7. PATRIMOINE CULTUREL

Sources : Base mérimée Base de données du service territorial de l’architecture et du patrimoine Base cartographique du SIGORE Site Internet de la commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX

A LUSSAC-LES-CHATEAUX, l’occupation humaine date de la préhistoire, comme l’atteste la présence de nombreux mobiliers archéologiques, retrouvés dans les grottes situées au Nord du centre-ville, en bordure de l’étang de Lussac.

Deux d’entre elles font l’objet d’une protection :

 la grotte de la Marche, au Nord du centre-bourg, qui contient un gisement préhistorique (monument classé),  un ermitage du paléolithique moyen, situé à l’Est de la grotte de la Marche (monument inscrit).

Les autres monuments protégés sur la commune sont :

 une maison du XVè siècle, située dans le centre-ville au sud de l’église (monument inscrit partiellement),  les vestiges du pont (piles) qui permettait l’accès à un château médiéval qui aurait été construit en 780 (inscrits à l’inventaire des monuments historiques).

Aucun des périmètres de protection de ces monuments historiques (500 m) n’interfère avec les terrains objets du projet de carrière ; ces édifices sont à des distances comprises entre 1 et 2 km.

Il n’y a pas non plus de périmètre lié à des monuments historiques situés sur les communes voisines susceptibles d’empiéter sur le périmètre du projet.

D’autres grottes sont signalées à proximité de celles de la Marche et de l’Ermitage, comme celles de la Tannerie et de Font Serein, ainsi qu’en bordure du vallon du ruisseau des Ages, au Sud du centre-bourg.

D’autres sites et monuments remarquables sont également présents sur la commune, parmi lesquels :

 l’église paroissiale Saint-Maixent, qui contient une statue en terre cuite (Vierge à l’enfant) classée au titre des objets (29-12-1983),  une ancienne usine de meubles installée en 1921 par Louis Lebon, Henri et Louis Couturier dans une propriété du centre de LUSSAC-LES-CHATEAUX, comprenant une maison de maître de la fin du 18e / début 19e siècles.

Ils sont à 2 km environ du projet.

La nécropole mérovingienne de Civaux, classé monument historique, est à plus de 8 km.

► Carte des monuments historiques classés et inscrits

Il n’existe par ailleurs aucun site classé ou inscrit dans les environs.

Carte des monuments historiques protégés

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Selon l'inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes, il y a 1 arbre remarquable sur la commune (châtaignier) au lieu-dit le Mauvillant, à l’extrémité Sud-Ouest du territoire communal, à 3 km environ du site.

En ce qui concerne le patrimoine archéologique, le Service Régional de l'Archéologie ne mentionne aucun vestige archéologique connu sur les terrains du projet (courrier du 11-04- 2016).

Le plus proche correspond à des traces de villa gallo-romaine, à 400 m environ au Sud-Est (repère 5 sur la carte ci-dessous).

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8. PAYSAGE

8.1. CONTEXTE GÉNÉRAL

Le paysage du Sud-Est du Poitou est celui d'un plateau légèrement vallonné caractérisé par de vastes cultures délimitées par un réseau bocager souvent interrompu et de petits bosquets. Quelques étangs ponctuent le plateau, parfois en relation avec le réseau hydrographique.

Selon l’Inventaire Régional des Paysages, réalisé par le Conservatoire d’Espaces Naturel et des Sites de Poitou-Charentes, le paysage de la commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX se découpe en 3 entités paysagères :

- 1 paysage de vallée : le paysage de la vallée de la Vienne et de ses affluents, en bleu sur la carte ci-dessous, - 2 paysages de plaines vallonnées et/ou boisées :  les Terres froides, au Sud-Est,  les Terres des brandes, au Nord-Ouest.

Site

Source : SIGORE

« Le passage reste cependant très progressif en terme de paysage : les terres sédimentaires recouvrent peu à peu les terres granitiques du massif ancien, et le bocage caractéristique des Terres Froides semble, imperceptiblement, laisser place au système moins affirmé des motifs de la végétation des Terres de Brandes, que certains auteurs qualifient de "semi-bocage". » (Source : Conservatoire d’Espaces Naturels et des Sites de Poitou-Charentes)

84 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

Les terrains étudiés se trouvent au sein des Terres de Brandes. Très étendu, il forme un des secteurs les plus vastes de la région et occupe un tiers du département de la Vienne. Il s’agit d’un paysage de plateau, limité à l’Ouest par la vallée du Clain, au Nord par POITIERS et au Sud-Est par les terres granitiques du massif ancien sur lequel se développe le bocage des Terres Froides.

Dans le secteur d’étude, le plateau oscille entre 110 m NGF à l’Ouest où il surplombe la Vienne de plus de 30 m, et 120 m NGF au Sud-Est, où il s’élève légèrement en direction des Terres Froides au Sud-Est (160 m NGF au bois de l’Hospice sur la commune de SAULGE).

« La perception des paysages des plateaux, [...], est principalement conditionnée par la platitude du relief, qu’occupent des cultures et des prairies sans originalité. [...] Cette apparente monotonie est accentuée par la présence discrète de l’eau, la faible implantation du bâti et la faible densité du réseau routier. [...] Chaque petit mouvement du relief, micro vallée, dépression, apporte une scène plus animée dans les parcours » (Source : Conservatoire d’Espaces Naturelles et des Sites de Poitou-Charentes).

Le paysage est structuré par quelques haies qui soulignent le parcellaire et par des étendues boisées sur les versants des vallées. Sur le plateau, les surfaces boisées sont généralement de superficie assez réduite (quelques hectares à quelques dizaines d'hectares), comparé au vaste massif de la forêt de Lussac, situé sur les communes de LUSSAC-LES-CHATEAUX et de CIVAUX (500 ha environ). Elle forme, avec la multitude d’excavations souvent en eau résultant d’anciennes exploitations de pierre de meulière et les brandes à bruyères qui les entourent, une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique.

La vallée de la Vienne et de ses affluents est quant à elle façonnée par l’histoire de l’activité humaine. On y trouve des dolmens, des grottes à flanc de coteau, une nécropole mérovingienne (à CIVAUX), des châteaux (ruine de celui de LUSSAC)… (cf. paragraphe sur le patrimoine culturel). Le secteur est également associé à la production d’énergie nucléaire (centrale de CIVAUX, dont les tours de refroidissement et des lignes électriques sont visibles depuis le plateau à l’Est), aux carrières de sables (à MAZEROLLES : société Bailly) et de dolomie (à LUSSAC : société Garcia et PERSAC : société Iribarren).

Aucune agglomération n'est spécifiquement inscrite dans le paysage des Terres de Brandes : les localités les plus importantes sont toutes situées dans les vallées, à l’instar de LUSSAC-LES-CHATEAUX, et n'entrent en contact avec les Terres de Brandes que lorsqu'elles ont, par leurs extensions les plus récentes, débordé de leur site historique.

A LUSSAC, quelques rares hameaux sont disséminés sur le territoire communal, les plus importants étant ceux de Villeneuve au Nord-Est, les Vaux à l’Est et Chantegros au Sud- Ouest (le long de la RD 11 en direction de Persac).

Aucun site inscrit ou classé n’est recensé sur la commune et ses environs immédiats. Il n’y a pas non plus d’Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (la plus proche se trouve à Montmorillon, à plus de 10 km à l’Est).

Les enjeux de l’unité paysagère sont définis comme suit :

85 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

« C’est une campagne très « retirée », qui ne présente ni l’abandon des terres trop difficiles, ni le pittoresque des campagnes vallonnées : les terres de brandes portent l’image d’une campagne très calme. Ses principaux atouts reposent sur la présence des motifs végétaux, sur la belle forme que prennent les chênes dans ces terres difficiles. Les faiblesses viennent de l’entretien difficile des mêmes motifs, qui procure un sentiment de « pas fini »…mais il faut remarquer que les paysages actuels sont, part rapport à d’autres secteurs, très récents historiquement : les terres de brandes n’ont pas encore trouvé leur « maturité paysagère », et doivent encore préciser l’image à laquelle répondront les pratiques.

Les potentialités résident essentiellement dans la présence des motifs de la végétation, qu’il reste à entretenir, à pérenniser, et à compléter, notamment dans le rôle qu’ils doivent jouer au bord des routes. Un autre potentiel est celui des brandes, quasi disparues, mais qui représentent une double valeur : celle d’un paysage oublié, mais porteur d’une mémoire spécifique (terres pauvres pâturées extensivement), ainsi que celle d’une formation végétale au potentiel environnemental fort, et dont le paysage émerge dans l’époque actuelle comme une valeur d’expression de la nature (paysages de friches) en même temps que plastique (floraison et matière des genêts, ajoncs, bruyères…) ».

8.2. LE SITE ET SES ABORDS

Dans le secteur du projet, de grandes parcelles de prairies ou de champs cultivés composent un paysage agricole, généralement ouvert. Les arbres, sous forme de bois, de bosquets, de haies ou d’arbres isolés apportent une variation, en créant des volumes et en multipliant les plans visuels.

L’eau est peu présente sur le plateau. Quelques mares cependant occupent les pâtures ou les terrains à proximité des fermes. Le plateau est également ponctué par de nombreux étangs, généralement créés par l’homme pour irriguer les cultures ou éventuellement développer une activité complémentaire piscicole.

Dans le secteur du projet, le bâti est composé de fermes et de quelques habitations traditionnelles, dispersées en une multitude de petits hameaux.

A l’Age Bourget, 2 fermes sont présentes. La plus à l’Ouest appartient à la famille Gourdeau (indivision) et n’est pas habitée. L’autre est le siège d’une exploitation agricole (polyculture avec élevage d’ovins). Au Nord, à la Mignonnière, 2 habitations sont présentes, 1 assez récente (à l’Est) et 1 plus ancienne en retrait de la VC 1 (à l’Ouest). Les bâtiments au Nord- Ouest, à proximité du giratoire à l’entrée de LUSSAC, sont occupés par une association d’insertion (Association Dynamique d’Entre aide du Canton de Lussac-les-Châteaux - ADECL) qui dispose ici d’une habitation et de serres.

Les terrains objet du projet sont occupées par des terres agricoles (16 ha environ), délimitées par des haies. Ils sont subplats, avec une légère pente orientée vers le Nord-Est ; l’altitude oscille entre 112 m NGF au Nord-Est et 117,5 m NGF au Sud-Ouest et à l’Ouest.

Sur la partie Sud, une petite excavation de 1500 m2 environ et de 3 à 5 m de profondeur est visible.

86 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

9. INTERRELATIONS ENTRE LES ELEMENTS DU CHAPITRE

Les interrelations entre les facteurs mentionnés au III de l’article L.122-1 dont la description est faite dans le présent chapitre (population, faune et flore, sites, paysages, biens matériels, facteurs climatiques, patrimoine, sol, eau, air, bruit, …) ont été traitées dans chaque paragraphe abordant le thème concerné.

Dans la mesure où l’étude d’impact n’a pas vocation à étudier ces interrelations (habitat- géomorphologie, climat-géologie, flore-hydrométrie, …), qui existent et existeraient indépendamment du projet, celles-ci ne sont pas davantage développées dans l’analyse de l’état initial.

Cependant, les liens entre ces éléments sont pris en compte dans l’analyse des effets du projet (chapitre 4) ; ils sont plus particulièrement traités dans les volets relatifs aux effets indirects.

87 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

10. SERVITUDES ET CONTRAINTES

10.1. DOCUMENT D'URBANISME COMMUNAL

La commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX est dotée d’un Plan Local d’Urbanisme dans lequel les terrains du projet de carrière sont cartographiés dans un « secteur protégé en raison de la richesse du sol et du sous-sol ». Un extrait est joint ci-dessous.

88 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

En surimposition, l’angle Sud-Est est couvert par un figuré correspondant à un « secteur agricole contribuant aux continuités écologiques et à la trame verte », bien que ne figurant pas dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Les aspects liés aux continuités écologiques sont traités dans l’étude des incidences écologiques et rappelés au paragraphe 10.5 relatif au SRCE. Cette étude montre que le projet n’aura pas d’incidence.

En outre, il ne modifiera pas le cheminement des chemins de randonnée situés aux abords.

 Le projet est compatible avec le PLU.

10.2. SCHÉMA DIRECTEUR D'AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX

Les conditions d'exploitation des carrières doivent être compatibles avec les objectifs de gestion équilibrée de la ressource en eau visés par l'article L. 211-1 du Code de l’environnement. Cette compatibilité est assurée par le respect des mesures individuelles et réglementaires prises en application du titre I du livre V du Code de l’environnement.

Les terrains sont concernés par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin Loire-Bretagne, approuvé par arrêté en date du 18-11-2015 pour la période 2016-2021. 14 chapitres définissent les grandes orientations et des dispositions à caractère juridique pour la gestion de l’eau :

1. Repenser les aménagements de cours d'eau, 2. Réduire la pollution par les nitrates, 3. Réduire la pollution organique et bactériologique, 4. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides, 5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses, 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau, 7. Maîtriser les prélèvements d'eau, 8. Préserver les zones humides, 9. Préserver la biodiversité aquatique, 10. Préserver le littoral, 11. Préserver les têtes de bassin versant, 12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques, 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers, 14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

Le SDAGE 2016-2021 s’inscrit dans la continuité du SDAGE 2010-2015, tout en apportant deux modifications de fond : renforcement du rôle des commissions locales de l’eau et des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) et plus ample prise en compte de l’adaptation au changement climatique (priorité aux économies d’eau).

Les orientations qui peuvent concerner spécifiquement les exploitations de carrière sont les suivantes :

Point 1 : Repenser les aménagements de cours d’eau. Le projet ne prévoit aucun ouvrage hydraulique et n’aura aucun effet sur la continuité longitudinale des cours d’eau.

Point 5 : Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses. De par sa nature, le projet ne génèrera aucun rejet de substances dangereuses.

89 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

Point 6 : Protéger la santé en protégeant la ressource en eau. L’activité ne présentera pas de risque particulier. Les mesures prévues permettront d’éviter tout risque pour la protection des eaux.

Point 7 : Maîtriser les prélèvements d’eau. L’exploitation de la carrière n’engendrera aucun prélèvement d’eau dans le milieu naturel.

Point 8 : Préserver les zones humides. Le projet n’induira aucune destruction de zones humides (cf. étude des incidences écologiques).

 L’exploitation de la carrière n'aura pas d’effet néfaste sur la qualité et la quantité des eaux souterraines et superficielles. Elle est compatible avec le SDAGE.

10.3. SCHÉMA D'AMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX

Le secteur d’étude est concerné par le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Vienne, dont la 1ère révision a été approuvée le 08-03-2013.

Les enjeux et les objectifs sont présentés ci-après.

Enjeux Objectifs Gestion qualitative de l’eau 1. Améliorer la connaissance de la qualité de l’eau 2. Diminuer les flux particulaires de manière cohérente 3. Maîtriser les sources de pollutions dispersées et diffuses

4. Stabiliser ou réduire les concentrations en nitrates Enjeux généraux : 5. Poursuivre la diminution des flux ponctuels de matières organiques et

de phosphore - Assurer un bon état 6. Sécuriser les ressources en eau de la zone cristalline écologique des eaux de Gestion quantitative de la ressource en eau la Vienne et ses affluents 7. Mieux gérer les périodes d’étiage, notamment sur les affluents

sensibles - Valoriser et développer 8. Optimiser la gestion des réserves d’eau l'attrac tivité du bassin 9. Sécuriser les ressources en eau et limiter l’augmentation des

prélèvements Enjeux particuliers : 10. Conserver et compenser les zones d’infiltration naturelles

Gestion des crises - Garantir une bonne 11. Prévenir et gérer les crues qualité des eaux 12. Prévenir les pollutions accidentelles superficielles et Gestion des cours d'eau souterraines 13. Restaurer la qualité hydromorphologique des cours d'eau du bassin

14. Contrôler l’expansion des espèces envahissantes, autochtones et - Préserver les milieux introduites humides et les espèces 15. Gérer les déchets flottants à l’échelle du bassin pour maintenir la 16. Assurer la continuité écologique biodiversité Gestion des paysages et des espèces

17. Maintenir ou restaurer la qualité piscicole des cours d’eau - Restaurer les cours 18. Préserver, gérer et restaurer les zones humides de l’ensemble du d'eau Optimiser la bassin gestion quantitative des 19. Préserver les têtes de bassin eaux 20. Maintenir et améliorer la biodiversité du bassin de la Vienne 21. Gérer les étangs et leur création 22. Préserver et mettre en valeur le patrimoine culturel, architectural et paysager

90 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

Aucune mesure particulière ne concerne l’exploitation des carrières.

L’objectif 12, relatif à la prévention des risques de pollution, et plus généralement l’enjeux de qualité des eaux superficielles et souterraines, est pris en compte dans le projet.

Aucun cours d’eau ou plan d’eau n’est concerné par le projet. A noter qu’une pièce d’eau, alimentée par les eaux pluviales, est aménagée au Sud-Est.

Le projet ne prévoit aucun rejet d’eaux pluviales ; celles-ci s’infiltreront en fond de fouille (cf. chapitre 3 et 7 de l’étude d’impact). Le volet concernant les continuités écologiques est traité au paragraphe 10.5.

 Moyennant les mesures de prévention des risques de pollution, le projet est compatible avec le SAGE de la Vienne.

10.4. SCHÉMA RÉGIONAL DU CLIMAT, DE L’AIR ET DE L‘ÉNERGIE

En France, le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) est l’un des grands schémas régionaux créés par les lois Grenelle I et Grenelle II dans le cadre des suites du Grenelle Environnement de 2007.

Il doit permettre à chaque région de définir ses objectifs et orientations propres afin de contribuer à l’atteinte des objectifs et engagements nationaux, à l’horizon 2020, de réduction de 20% des émissions des gaz à effet de serre (GES), de réduction de 20% de la consommation d’énergie, et de satisfaction de nos besoins à hauteur de 23% à partir d’énergies renouvelables.

En résumé, le SRCAE est un document d'objectifs et d'orientations en matière :

 de réduction des émissions de GES portant sur la maîtrise de l’énergie,  de développement des énergies renouvelables,  d'adaptation aux effets du changement climatique,  de réduction ou prévention de la pollution atmosphérique.

En région Poitou-Charentes, le SRCAE a été arrêté le 17-06-2013. L’objectif est de tripler à minima la part des énergies renouvelables dans la consommation régionale d’énergie finale d’ici 2020, soit un objectif plancher de 26% et une ambition de 30 %.

Les mesures destinées à limiter les effets sur l’air et le climat (cf. paragraphe 6 du chapitre 7 de l’étude d’impact) permettront de se conformer au SRCAE. Elles consistent en :

 l’utilisation de gazole non routier (GNR) pour les engins et le groupe électrogène de l’installation de concassage-criblage, conformément à la réglementation en vigueur en remplacement du fioul domestique, réduisant la production de GES et de particules,  la maintenance régulière du moteur et de l'échappement des engins d'exploitation, respect de l'interdiction de brûlage (hors emballage des produits explosifs qui est obligatoire), mesures de réduction des envols de poussières (arrosage des pistes en cas de besoin, limitation de la vitesse sur les pistes…),  l’organisation rationnelle de l’exploitation, pour permettre une remise en état coordonnée et limiter les distances de transport de découverte.

91 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

10.5. SCHÉMA RÉGIONAL DE COHÉRENCE ÉCOLOGIQUE

Le Grenelle de l'environnement a fixé l’objectif de création d’une trame verte et bleue (TVB) nationale, qui s’accompagne au niveau régional par les Schémas Régionaux de Cohérence Écologique (SRCE).

Les objectifs sont de :

 diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats et prendre en compte le déplacement des espèces dans le contexte du changement climatique ;  identifier, préserver et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques ;  atteindre le bon état des eaux et préserver les zones humides ;  prendre en compte la biologie des espèces sauvages ;  faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces sauvages ;  améliorer la qualité et la diversité des paysages.

Le SRCE de la région adopté par arrêté préfectoral le 03-11-2015.

La Trame Verte et Bleue correspond aux réservoirs de biodiversité identifiés sur le territoire, reliés les uns aux autres par des corridors écologiques1, de manière à garantir une continuité écologique jugée suffisante, entre les sous-ensembles les plus riches du territoire.

Le tableau ci-après identifie la position de l'emprise du projet par rapport aux différentes sous-trames, c'est-à-dire les différents types de réservoirs de biodiversité retenus à l'échelle de cette région.

1 Il existe deux grands types de corridors : les corridors linéaires valables à l'échelle régionale, et ceux diffus résultant d'une analyse plus fine du paysage.

92 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

En concordance avec les observations de terrain, il existe donc un enjeu à propos des quelques haies bocagères présentes en bordure du site, proches d’ensembles plus vastes de même nature.

L’ensemble de la haie qui borde la chemin rural au Sud sera préservée, et les refuges aménagés sur le chemin d’accès éviteront les vieux arbres.

 Le projet est compatible avec le SRCE.

On se reportera à l’étude des incidences écologiques pour les détails, ainsi qu’à la synthèse présentée au paragraphe 4 du chapitre 7.

10.6. SCHÉMA RÉGIONAL DES CARRIÈRES

Le Schéma Régional des Carrières est un document qui définit, en vertu de l’article L. 515-3 du Code de l’environnement, les conditions générales d’implantation des carrières dans le département.

Il prend en compte l’intérêt économique national, les ressources et les besoins en matériaux du département et des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux sensibles, la nécessité d’une gestion équilibrée de l’espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières. Il fixe également les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites.

Toutes les autorisations de carrières doivent être compatibles avec ce schéma.

En région Nouvelle Aquitaine, les différents volets du SRC sont en cours d’élaboration. L’approbation par le Préfet de région est prévue en 2020.

Le Schéma Départemental des Carrières de la Vienne a été approuvé le 09-06-1999. Depuis, une révision a été lancée à l’échelle du Poitou-Charentes, mais stoppée suite à la refonte des régions intervenue en 2015.

Le Schéma Départemental des Carrières de la Vienne, dans sa version approuvée en 1999, définit des zones de contraintes environnementales pour l’implantation des exploitations. Bien qu’il soit obsolète à ce jour (validité de 10 ans), la situation du projet vis-à-vis de ces critères est fournie dans le tableau ci-après.

Critères Situation du projet Critère d’exclusion Site classé Réserve naturelle Espace boisé classé Forêt de protection Lit mineur des cours d’eau Périmètre de protection de monument Le projet de carrière n’est concerné par aucun de ces historique critères Secteur sauvegardé Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP) Périmètre de protection immédiate d’un captage d’eau potable Critères de classement Site inscrit Il n’y a pas de site inscrit, ni de monument historique aux

93 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

Critères Situation du projet Monument historique (au-delà du abords du projet, et il n'existe pas de covisibilité rayon de 500 m) possibles avec les plus proches éléments du patrimoine Périmètre de protection rapprochée historique. ou éloignée d’un captage d’eau Le site se trouve en dehors de toute zone naturelle potable (ZNIEFF, ZICO, ZPS et ZSC), et ne recoupe aucun Zone de Protection Spéciale (ZPS) et périmètre de protection de captage. Zone Spéciale de Conservation (ZSC) Il n’est pas non plus dans un PNR ou en zone Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique inondable. Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Zone d’intérêt communautaire pour la conservation des oiseaux (ZICO) Parc Naturel Régional (PNR) Zone inondable Autres critères Arrêté de biotope Le site n’est pas concerné par ce type de critère Directive d’aménagement du territoire

 Les terrains se trouvent donc dans un secteur compatible avec les critères du SDC version 2009.

 Les conditions d’exploitation intègrent, comme prévu par le schéma, la protection du paysage et des milieux écologiques sensibles (haies bocagères), et prévoient l’utilisation des stériles dans le cadre du réaménagement (cf. chapitre 8).

10.7. PLAN DÉPARTEMENTAL DES ITINÉRAIRES DE PROMENADE ET DE RANDONNÉE

Aucun chemin inscrit au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée ne passe sur les terrains étudiés (cf. carte page 44).

10.8. CODE DE LA SANTÉ

Les terrains objet du projet se trouvent en dehors de tout périmètre de protection de captage public d'alimentation en eau potable (cf. paragraphe 5).

Précisons qu’aucune canalisation d’eau potable ne traverse les terrains. La plus proche longe le chemin rural à l’Est et dessert les fermes de l’Age Bourget ; elle ne sera pas affectée par les travaux d’exploitation qui se tiendront à 10 m minimum de la limite d’emprise.

10.9. CODE FORESTIER

Les terrains exploitables ne sont pas boisés.

94 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 3

10.10. PROTECTION DES SITES ET DES MONUMENTS

Les terrains objet du projet ne recoupent aucun périmètre de protection de monument historique (cf. paragraphe 8).

Il n’existe pas de site classé ou inscrit dans les environs.

Il n'y a pas non plus de site patrimonial remarquable1 aux abords.

10.11. ANTIQUITES HISTORIQUES ET PRÉHISTORIQUES

Le Service Régional de l’Archéologie n’a pas connaissance de vestiges archéologiques sur les terrains objet du projet et leurs abords (cf. paragraphe 7).

Les surfaces décapées donnant lieu à redevance d'archéologie préventive sont fournies dans le tableau suivant.

Phases quinquennales Surfaces décapées 1 24 700 m2 2 24 700 m2 3 24 700 m2 4 24 700 m2 5 24 700 m2 6 17 500 m2

10.12. AUTRES SERVITUDES

Il n'y a pas de réseau téléphonique, de gaz, d’eau potable ou usées sur le site ou aux abords (cf. paragraphe 6).

10.13. PROTECTIONS DES ESPACES NATURELS

Les terrains étudiés ne sont inclus dans aucun milieu bénéficiant d’une protection réglementaire et dans aucun zonage biologique (Arrêté préfectoral de protection de biotope, réserve naturelle, ZNIEFF2, ZICO3, zone Natura 2000, zone d’intérêt communautaire pour les oiseaux…).

Le zonage le plus proche correspond à la ZNIEFF de type 2 « Forêt et pelouses de Lussac- les-Châteaux », située à 650 m environ au Nord.

1 Site se substituant depuis le 7 juillet 2016 aux anciens dispositifs de protection « secteur sauvegardé », « aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine » et « zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager » 2 ZNIEFF : Zone Naturelle d'Intérêts Ecologique, Faunistique ou Floristique. 3 ZICO : Zone d’Importance Communautaire pour les Oiseaux

95 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 3

11. BILAN DES ENJEUX

Enjeux Commentaires Enjeu moyen : habitations situées à 200 m de la limite d’emprise et Population et santé itinéraire de randonnée présent en bordure Sud et à l’Est (boucle humaine locale) Enjeu global faible les haies placées en bordure de l’emprise du projet Biodiversité et le long du chemin d’accès Enjeu agricole faible : surface agricole de 16 ha environ sur les terrains Terres et sols du projet (1,7% de la SAU) Enjeu qualitatif faible du fait de l’absence de cours d’eau et de périmètre de protection de captage sur les terrains du projet et aux Eaux abords Enjeu quantitatif nul Air et climat Enjeu faible à l’échelle du projet

Enjeu vis-à-vis des voies de communication nul sur les terrains du projet (aucun chemin directement concerné par l’exploitation) et moyen Biens matériels vis-à-vis du chemin au Sud par lequel se fera la sortie (cf. chapitre 4)

Enjeu nul vis-à-vis des réseaux (pas de canalisation ou de lignes électrique ou téléphonique sur le site) Enjeu nul: aucun site classé ou inscrit et aucun périmètre de protection Patrimoine culturel de monuments empiétant sur le site. Aucun vestige archéologique connu sur les terrains Paysage Enjeu faible : paysage sans originalité et faible bassin visuel

96 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

CHAPITRE 4 :

DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES

DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

SOMMAIRE

Page 1. EFFETS SUR LA POPULATION ET LA SANTE HUMAINE ...... 101 EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT SONORE ...... 101 EFFETS LIES AUX VIBRATIONS ...... 104 EFFETS LIES AUX EMISSIONS LUMINEUSES ...... 106 EFFETS SUR LA SECURITE PUBLIQUE ...... 106 EFFETS SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET LES ESPACES AGRICOLES, FORESTIERS ET DE LOISIRS ...... 107 EFFETS SUR LA SANTE HUMAINE ...... 108 2. EFFETS SUR LA BIODIVERSITE ET LES ESPACES NATURELS ...... 110 EFFETS DIRECTS ...... 110 EFFETS INDIRECTS ...... 111 INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ET LA PROTECTION DE LA NATURE ...... 111 3. EFFETS SUR LES SOLS ...... 112 4. EFFETS SUR LES EAUX ...... 113 MODE ET CONDITIONS D'APPROVISIONNEMENT EN EAU ...... 113 EFFETS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ...... 113 EFFETS SUR LES EAUX SOUTERRAINES ...... 113 5. EFFETS SUR L’AIR ET LE CLIMAT ...... 116 EFFETS LIÉS AUX POUSSIÈRES ...... 116 EFFETS LIES AUX ODEURS, AUX FUMEES ET AUX GAZ ...... 116 EFFETS SUR LE CLIMAT ...... 117 VULNERABILITE DU PROJET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ...... 118 6. EFFETS SUR LES BIENS MATERIELS ...... 119 EFFETS SUR LE BÂTI ...... 119 EFFETS SUR LES RESEAUX DE DISTRIBUTION ...... 119 EFFETS ASSOCIES AU TRANSPORT DE LA MATIERE ...... 119 EFFETS SUR LA STABILITE DES TERRAINS ...... 122 7. EFFETS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ...... 123 MONUMENTS HISTORIQUES ‐ SITES INSCRITS OU CLASSES ...... 123 ARCHÉOLOGIE ...... 123 8. EFFETS SUR LE PAYSAGE – IMPACT VISUEL ...... 124 EFFETS SUR LE PAYSAGE ET LES SITES ...... 124 IMPACT VISUEL ...... 124 9. EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ...... 127 10. ARTICULATION ENTRE LES EXPLOITATIONS DES AUBIERES ET DE L’AGE BOURGET ...... 128 11. BILAN DES EFFETS NEGATIFS ET POSITIFS, DIRECTS OU INDIRECTS, TEMPORAIRES OU PERMANENTS ...... 129 12. ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX ...... 132

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

1. EFFETS SUR LA POPULATION ET LA SANTE HUMAINE

EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT SONORE

Rappelons en premier lieu que l’exploitation de la carrière aura lieu uniquement les jours ouvrables, en général de 8h à 12h et de 13h30 à 18h (au maximum entre 7 et 19h). Il n’y aura donc aucune émission sonore liée à la carrière en période nocturne.

Par ailleurs, l'exploitation sera généralement réalisée sur une période de 5 à 6 mois par an, entre novembre et avril.

1.1.1. MÉTHODOLOGIE DES CALCULS PRÉVISIONNELS

L'analyse prévisionnelle, avec fonctionnement de l'activité de la carrière, a été réalisée à l’aide du logiciel CadnaA (Datakustik). Ce logiciel de calcul de la propagation sonore en milieu extérieur prend notamment en compte la topographie du site, le bâti, les conditions météorologiques, l’aspect fréquentiel des puissances acoustiques des matériels.

Les étapes de l’étude prévisionnelle se dérouleront selon le principe suivant :  Digitalisation du site et de ses alentours via le logiciel CadnaA,  Calcul des niveaux sonores engendrés par le projet aux points de réception via ce logiciel,  Calcul du niveau sonore ambiant équivalent pondéré A futur (LAeq résultant) aux points de réception, en tenant compte du niveau résiduel mesuré.  Calcul de l'émergence et comparaison avec les seuils réglementaires en vigueur.

Leq résultant = Leq engendré par l’activité au point i + Leq initial au point i (niveau sonore résiduel mesuré au point i correspondant)

LAeq résultant = Leq résultant pondéré A (voir définitions en annexe n°1) Note : l'addition des niveaux sonores est une addition logarithmique.

Emergence = LAeq résultant - LAeq initial (résiduel) Note : simple soustraction arithmétique.

1.1.2. NIVEAU ACOUSTIQUE DES APPAREILS EMPLOYES

Les activités exercées et les engins utilisés sur le site seront les suivants :

 Découverte (et remise en état) : pelle mécanique ou chargeur, tombereaux,  Extraction : pelle mécanique,  Acheminement du tout-venant jusqu’à l’installation : chargeur ou tombereau,  Traitement : installation de concassage et de criblage mobile,  Chargement des camions : chargeur,  Evacuation du produit fini : camions.

101 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

Les niveaux de puissance acoustique globaux de ces équipements pour leur activité sur le site sont issus d’une base de données interne et de mesures réalisées au niveau des appareils de concassage-criblage fonctionnant sur la carrière des Aubières :

Equipement Puissance acoustique

Chargeur 105,0 dB(A)

Pelle mécanique 107,3 dB(A)

Tombereau 75 dB/m

Bull 107,2 dB(A)

Alimentation de la trémie / scalpage 106,7 dB(A)

Crible 110,0 dB(A)

Concasseur 111,1 dB(A)

Camions 75,0 dB/m

1.1.3. CONFIGURATION DES SIMULATIONS

Les conditions prises en compte dans les simulations sont celles qui correspondent à la situation la plus défavorable pour l’exploitant :

 simultanéité des postes de travail, bien que cela ne sera pas toujours le cas (extraction, concassage-criblage, décapage/réaménagement (noté terrassement dans le tableau de résultat) ;  localisation des activités la plus défavorable par rapport aux habitations les plus proches. Il s’agit l’exploitation de la phase 6, avec positionnement des postes de concassage- criblage sur la phase 5.

Les simulations ont été faites en intégrant la circulation des camions sur le chemin rural. Le merlon de terre végétale disposé en limite d’emprise est pris en compte.

1.1.4. RÉSULTATS

Les simulations ont été réalisées au niveau des zones à émergence réglementée (ZER) les plus proches, étudiées dans l’état initial (cf. chapitre 3), c’est-à-dire des immeubles habités ou occupés par des tiers. La ferme de l’Age Bourget la plus proche à l’Ouest n’est pas prise en compte, dans la mesure où elle n’est pas habitée et qu’elle demeurera inoccupée durant la période d’activité de la carrière (30 ans). Un courrier du propriétaire en ce sens est joint en annexe.

Les résultats des simulations par point sont synthétisés dans le tableau ci-après.

BR : niveau de bruit résiduel mesuré (sans activité) ; BE : niveau de bruit engendré par l’activité ; BA : niveau de bruit ambiant estimé (avec activité) ; E : émergence (différence entre BA et BR).

102 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

Niveaux sonores (dB(A)) ZER BE BE BE BR BA E Seuil (1) extraction traitement terrassement 1- La Mignonnière 38,5 27,5 39,0 37,5 43,0 4,5 6 2- Est de L’Age 36,5 24,0 30,0 40,0 42,0 5,5 6 Bourget 3- ADECL1 46,5 37,0 29,0 34,0 47,0 0,5 5

4- Le Vinatier 41,5 19,5 29,5 34,0 42,5 1,0 6 (1) : seuil admissible en ZER fixé par l’arrêté ministériel du 23-01-1997

Les simulations réalisées dans la situation la plus défavorable montrent que les activités prévues sur le site n'engendreront pas des niveaux sonores élevés à hauteur des habitations les plus proches.

Ils correspondent à des niveaux courants en zone agricole, lors des travaux dans les champs.

Sur la base du fond sonore mesuré, les niveaux attendus à la hauteur des habitations les plus proches seront conformes à la réglementation en vigueur. Il en sera a fortiori de même au niveau des autres lieux dits situés à des distances plus importantes.

Pour rappel, ces niveaux correspondent à une situation « maximale » puisqu’elle prend en compte le décapage de la découverte, bien que cette activité ne soit que très ponctuelle (1 à 2 semaines environ par an). En dehors des campagnes de décapage, les niveaux sonores estimés pour l’exploitation de la phase la plus défavorable sont les suivants :

Niveaux sonores (dB(A)) ZER BE BE BR BA E Seuil (1) extraction traitement 1- La Mignonnière 38,5 27,5 39,0 42,0 3,5 6 2- Est de L’Age 36,5 24,0 30,0 37,5 1 6 Bourget 3- ADECL 46,5 37,0 29,0 47,0 0,5 5

4- Le Vinatier 41,5 19,5 29,5 42 0,5 6 (2) : seuil admissible en ZER fixé par l’arrêté ministériel du 23-01-1997

Le bruit sera un effet direct et temporaire de l'exploitation, limité à la période diurne et à 5 à 6 mois par an généralement, et peu important. Des aménagements techniques seront mis en place pour limiter au maximum le risque de gêne et des contrôles de niveaux sonores seront réalisés régulièrement (cf. § 1.1 du chapitre 7).

1 Association Dynamique d’Entraide du Canton de Lussac

103 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

EFFETS LIES AUX VIBRATIONS

L’exploitation réalisée à l’aide d’engins mécaniques (pelle hydraulique) ne sera pas susceptible de générer des vibrations, des projections ou même des explosions.

Dans le cas où les matériaux en place s'avéreraient par endroits trop durs pour être extraits à l’aide d’un engin, l'entreprise aura recours à l'utilisation ponctuelle d'explosifs.

L’abattage à l'explosif engendrera des vibrations du sol autour du lieu de tir, qui s’atténueront avec la distance. Le paramètre utilisé pour évaluer le risque de nuisance est la vitesse de vibration, mesurée suivant chacune des directions de l'espace.

Les mesures réalisées lors de chaque tir réalisé sur la carrière des Aubières montrent que la vitesse est très faible, voire inférieure au seuil de déclenchement du sismographe (0,5 mm/s), et en tout état de cause inférieure à la vitesse maximale admissible fixée à 10 mm/s (arrêté ministériel du 22/09/1994 modifié) au-delà de laquelle des dégâts peuvent être observés sur les structures bâties.

L’historique depuis 2012 est synthétisé dans le tableau suivant (il n’y a eu aucun tir en 2016 et un seul en 2017). Lorsque le sismographe ne s’est pas déclenché, la vitesse est notée comme étant inférieure au seuil de détection « < 0,5 mm/s ».

Charge unitaire Distance entre le tir et le Vitesse de vibration Date du tir en kg sismographe en mètre enregistrée en mm/s 21/02/2012 10 700 < 0,5 23/02/2012 10 700 < 0,5 09/01/2013 12 500 < 0,5 22/11/2013 11 300 0,5 30/01/2014 9 600 < 0,5 14/11/2014 10 300 < 0,5 05/12/2014 12 300 0,6 15/01/2015 10 300 < 0,5 11/02/2015 10 300 1,2 27/02/2015 8 300 0,7 21/04/2015 9,5 300 1,2 23/04/2015 8,2 300 2,3 24/04/2015 8,5 300 0,6 06/05/2015 9,5 300 1 01/10/2015 12 300 0,9 06/10/2017 19 300 0,53

On constate qu’avec une charge d’explosif de l’ordre de 10 kg, la vitesse de vibration est comprise entre 0,5 et 2 mm/s environ à 300 m, soit une distance équivalente à celle qui sépare les plus proches habitations du site des premières phases.

104 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

Les résultats des mesures permettent, à partir d’un traitement informatique développé par CEFICEM (méthode des charges unitaires) d’évaluer la vitesse maximale de vibration prévisible des tirs (Vmax en mm/s) en fonction de la charge unitaire (Q en kg) et de la distance (D en mètre) en définissant une loi de propagation spécifique au site. Le logiciel est basé sur la formule de CHAPOT (Laboratoire des Ponts et Chaussées). Cette loi, établie à partir de nombreux tirs d'essai, s'écrit selon la formule suivante :

Vmax = K (D/Q)-

Les coefficients K,  et  sont des paramètres propres aux matériaux et à la configuration de tir.

 K est un coefficient représentatif du rendement du tir,   est un coefficient qui traduit principalement la capacité des terrains à amortir la vibration en fonction de la distance,   est un exposant de la charge unitaire.

Les vitesses estimées pour des tirs de charge unitaire de 10 kg réalisés au plus près des habitations des environs sont indiquées dans le tableau ci-dessous.

Lieu-dit Distance en m Vitesse maximale estimée en mm/s L’Age Bourget “Est” 210 1,84 La Mignonnière 260 1,27 ADECL 280 1,12 Le Vinatier 560 0,35

Les vitesses calculées sont largement inférieures à la vitesse maximale admissible (10 mm/s selon l’arrêté ministériel du 22/09/1994 modifié).

Les gênes physiologiques que peuvent entraîner les vibrations sont très variables d'une personne à une autre. On cite cependant souvent le seuil de 1 à 2 mm/s comme seuil de sensibilité humaine, soit une valeur bien plus faible que le seuil de l’arrêté ministériel, et du même ordre de grandeur que les vitesses calculées. Ces gênes sont fonction de la fréquence des tirs, qui sera peu importante dans le cas présent, et de la durée d’explosion des personnes, très faible dans le cas de tir (de l’ordre d’une seconde). Il n’y aura donc pas de risque de gêne. Rappelons en outre que la ferme la plus proche, à l’Age Bourget « Ouest », où la vitesse estimée est de l’ordre de 10 mm/s, est inoccupée.

La circulation des engins, ainsi que le fonctionnement de l’unité de traitement pourront engendrer de légères vibrations, dont les effets ne seront perceptibles que sur quelques mètres autour des pistes et des appareils. Il n'y aura pas d'effet au niveau des terrains voisins, donc pas de gêne possible pour les riverains, ni de risque de dommage sur les biens matériels alentours.

Il n’existe aucune structure (type conduite de gaz) à proximité du site, donc aucun risque d’endommagement des ouvrages (directement par un engin ou indirectement par affaissement de terrain) susceptible de provoquer une explosion.

En l’absence d’impact, aucune mesure spécifique ne s’avère nécessaire. Les mesures mises en œuvre sur la carrière des Aubières (établissement d’un plan de tir adapté, mise en œuvre des tirs par un personnel qualifié, contrôle des vitesses de vibrations…) seront observées sur la carrière en projet (cf. chapitre 7).

105 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

EFFETS LIES AUX EMISSIONS LUMINEUSES

L’exploitation sera généralement réalisée lorsque la luminosité naturelle sera suffisante. L'éclairage des postes de travail pourra être nécessaire pour permettre le travail en toute sécurité, selon les conditions météorologiques et la période de travail. Il sera réalisé au moyen des phares des engins et des camions, et de projecteurs sur l’installation.

L'exploitation pourra donc être à l'origine d'émissions lumineuses, dont la durée n’excèdera pas quelques heures par jour en automne et en hiver.

Ces émissions ne seront pas susceptibles d’éblouir un automobiliste ou de gêner le voisinage, compte tenu de l'orientation des éclairages (en direction des postes de travail), des distances par rapport aux routes et aux habitations et de l'encaissement des travaux.

Les émissions lumineuses constitueront un effet indirect et temporaire de l'exploitation, sans conséquence néfaste. Aucune mesure spécifique ne s’avère nécessaire.

EFFETS SUR LA SECURITE PUBLIQUE

Les dangers présentés par l'exploitation font l'objet de l’étude de dangers. On rappellera néanmoins ici les sources potentielles de dangers.

- au niveau de la zone d’exploitation stricto-sensu :

 existence d’un talus de découverte et de fronts de taille : risques d’instabilité, de chute ;  circulation et manœuvre d'engins de chantier : risques d’accidents corporels ;  présence d’un stockage et emploi de carburant : risques d’incendie, de pollution du sol et des eaux souterraines ;  présence occasionnelle d’une zone en eau en fond de fouille : risques d’enlisement, voire de noyade.

A ces sources peut s’ajouter le risque d’explosion de matières explosives et de projections en cas de mise en œuvre de tirs de mines. Ce type d’incident ne pourrait exister qu’en cas de mise en œuvre inadaptée des explosifs.

- au niveau des installations :

. existence de structures élevées et de trémies : risques de chute ; . présence de matériels en mouvement : concasseurs, cribles, bandes transporteuses : risques d’accidents corporels ; . présence d’un groupe électrogène, avec stockage de carburant : risques d’incendie, de pollution du sol et des eaux ; . présence d’installations électriques : risques d’électrisation.

106 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

- pour ce qui concerne le transport du produit fini :

. d’accidents corporels, en cas de collision avec un autre usager de la voie d’accès (peu probable compte tenu de la très faible fréquentation du chemin qui sera utilisé), . d’envols de poussières, susceptible d'entraîner un risque de gêne de visibilité (très peu problable pour la même raison), . de dégradation de l’assise du chemin si celui-ci n’est pas aménagé.

Ces risques sur la sécurité sont des effets indirects et temporaires, liés à la durée de l’exploitation. Les mesures propres à assurer la sécurité publique sont exposées dans l'étude des dangers et rappelées au chapitre 7 de l’étude d’impact. Elles consisteront à interdire l’accès à la zone en cours d’exploitation par un merlon de terre et à aménager l’itinéraire d’accès (renforcement de l’assise du chemin, création de refuge, panneaux de signalisation…).

EFFETS SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET LES ESPACES AGRICOLES, FORESTIERS ET DE LOISIRS

1.5.1. AGRICULTURE

L’exploitation de la carrière entraînera une diminution progressive de la surface agricole communale, dans la mesure où les terrains ont actuellement une vocation agricole. Elle sera faible (1,7%), compte tenu de la surface concernée (16 ha environ).

L’exploitation entraînera une réduction progressive de 10% des terres cultivables du propriétaire des terrains (EARL Chez Bourlot). S’agissant de terres dont la culture est délicate, occupées par des céréales non irriguées, et présentant des rendements moyens (notamment pour le colza), le projet n’est pas susceptible d’avoir un impact notable sur l’entité agricole concernée.

En outre, l’ensemble de la surface ne sera pas décapé d’un seul tenant mais par campagnes successives sur 5 000 m2 environ à chaque fois (tous les ans), et les terrains non encore exploités pourront continuer à être utilisés par l’agriculteur (propriétaire de la parcelle).

La remise en état qui se fera par régalage de stériles puis de terre végétale (celle décapée) permettra de restituer progressivement une zone à vocation agricole.

L’effet sera direct et temporaire, dans la mesure où la remise en état prévoit la restitution d’un terrain agricole.

Il pourra exister un effet indirect, lié à un éventuel dépôt de poussière sur les cultures environnantes. Cet éventuel effet serait temporaire, dans la mesure où les dépôts éventuels pourraient être facilement évacués par les pluies.

107 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

1.5.2. ESPACES FORESTIERS

L’exploitation de la carrière n’entraînera aucun effet sur les espaces forestiers, dans la mesure où les terrains ne sont pas boisés. Le maintien en l’état des terrains originels dans la bande de 10 m au Sud évitera toute altération du système racinaire des grands arbres qui composent la haie bordant le chemin rural (habitat naturel à enjeu moyen).

1.5.3. LOISIRS

Le projet n'aura pas de conséquence directe sur les activités de loisirs, puisque les terrains exploitables n’ont pas actuellement ce type de vocation.

Les structures publiques de loisirs les plus proches se trouvent dans le centre-ville de LUSSAC- LES-CHATEAUX, à 1 km environ.

L’itinéraire d’accès empruntera un chemin cartographié comme chemin de randonnée, cependant peu emprunté car débouchant sur la RN 147, et traversera au niveau de l’accès une boucle locale (circuit n°3 « le Gué de la Biche »). Des consignes de sécurité seront mises en place auprès des chauffeurs.

L’activité sera audible à leur niveau, compte tenu de la proximité, mais ne sera pas source de gêne, compte tenu de la mise en place d’écrans sonores (merlons).

On précisera que ces chemins sont préférentiellement empruntés aux beaux jours, alors que l’activité sur la carrière se déroulera en général entre novembre et avril.

L’exploitation n’aura pas d’effet prévisible sur le niveau du plan d’eau aménagé au Sud-Est, dont les berges sont colmatées et dont l’alimentation est réalisée par les eaux pluviales.

Quelques points de vue sur l’exploitation seront possibles depuis l’itinéraire de randonnée qui passe au Sud et à l’Est, ainsi que depuis le GR48 au Nord-Est (cf. paragraphe 8).

Il n’y aura pas d’effet direct sur les espaces de loisirs. Les effets indirects, liés à l’usage de chemins ruraux empruntés pour la randonnée, font l’objet de mesures.

EFFETS SUR LA SANTE HUMAINE

L’analyse des effets sur la santé humaine est faite dans un volet spécifique présenté en annexe de l'étude d'impact. Seuls les principaux éléments sont rappelés ici.

1.6.1. POUSSIÈRES

Les conséquences de l'inhalation de poussières, qui peuvent être graves dans le cas de poussières alvéolaires siliceuses (risque de pneumoconiose), ne seront pas ressenties ici du fait que la dolomie n’est pas un matériau siliceux et du fait des distances qui séparent le site des habitations (200 m minimum) et de l'encaissement des travaux (carreau d’exploitation à une vingtaine de mètres sous les terrains naturels).

108 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

1.6.2. GAZ

Les émissions de gaz (composés carbonés CO et CO2, soufrés SO2, azotés NO et NO2 et aromatiques) seront peu importantes, compte tenu du faible nombre d’engins amenés à fonctionner sur le site, de l’entretien régulier des matériels et de la fréquence d’exploitation.

De ce fait, et compte tenu de l’éloignement des habitations, les émissions ne présenteront pas de risque sanitaire pour les riverains.

1.6.3. BRUIT

Vis-à-vis de la santé, les risques liés à l'exposition au bruit, tels que la perte de l'audition, ne sont pas à craindre ici car les niveaux sonores qui seront atteints au droit des habitations sont très inférieurs au seuil de dangerosité fixé par le Code du Travail (80 dB(A)).

L’atténuation des ondes sonores est d’autant plus importante que la source est éloignée. De la même manière que les poussières, les habitations situées sous les vents dominants sont plus exposées que les autres.

Même sans atteindre ce niveau, un éventuel non-respect de l'émergence admissible pourrait également engendrer des réactions de stress et d'inconfort pour les riverains.

Si l’on compare les valeurs calculées (cf. paragraphe 1.1 du présent chapitre) à celles de l’Organisation Mondiale pour la Santé, on constate que les niveaux attendus à la hauteur des maisons du secteur sont inférieurs à la valeur guide pour la période concernée (50 dB).

1.6.4. VIBRATIONS

Les vibrations susceptibles d’être perceptibles par les riverains les plus proches seront celles liées aux tirs de mines si ceux-ci devaient être mis en œuvre. L’importance des émissions est à relier à la fréquence des tirs et à la vitesse particulaire pondérée des vibrations.

Dans le cas présent, il n’y aura pas de risque sanitaire, compte tenu du caractère tout au plus ponctuel de mise en œuvre des tirs et des vitesses de vibrations attendues à la hauteur des habitations les plus proches.

1.6.5. EAUX

La seule source potentielle de pollution des eaux serait une pollution accidentelle. Il s'agirait d’une situation au caractère exclusivement temporaire et exceptionnel, d'autant que des mesures seraient rapidement prises pour remédier à la situation (cf. paragraphe 5). De ce fait, et compte tenu de l’absence de captage d’eau potable public ou privé aux abords des terrains, il n’y a pas de risque sanitaire envisageable.

109 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

2. EFFETS SUR LA BIODIVERSITE ET LES ESPACES NATURELS

EFFETS DIRECTS

L'impact du projet sur la flore sera lié au décapage des terrains. Cette opération sera toutefois échelonnée dans le temps, puisque toute la surface ne sera pas exploitée d’un seul tenant.

L'impact du projet sur la faune aura les mêmes caractéristiques de permanence et d'échelonnement concernant les espèces les moins mobiles, ou celles dont le territoire de vie est de petite dimension. Dans un certain nombre de cas, les avancées progressives du chantier auront tendance à entraîner un déplacement spontané des populations animales sur les habitats évités par le projet.

En l'état des connaissances présentées dans l’étude écologique, aucune espèce végétale d’intérêt communautaire et aucune espèce végétale protégée ne sont concernées par le projet, car aucune n’a été observée sur les terrains de la future carrière et de l’accès.

Aucun habitat d’intérêt communautaire n’est concerné par le projet.

L’enjeu principal lié aux habitats naturels concerne les haies bocagères, qui comportent un cortège floristique diversifié et de nombreux vieux arbres, et présentent de bonnes potentialités fauniques (enjeu moyen à fort).

Les haies bocagères en bordure des terrains de la future carrière seront évitées (cf. chapitre 7).

Par ailleurs, l’accès à la carrière par le chemin rural au Sud-Est nécessitera l’aménagement de refuges pour permettre le croisement des camions.

Ils seront placés de manière à éviter les vieux arbres.

Concernant les espèces animales, le projet évite les habitats des espèces d’intérêt communautaire, hormis celui de l’Alouette lulu, qui fréquente la zone du projet, et notamment le tas de dolomie de la petite excavation. Toutefois, la carrière introduira une diversité supplémentaire des habitats, favorable à l’espèce.

Les mesures d’évitement intéressant les habitats naturels contribuent aussi à protéger la faune.

Parmi les espèces sensibles, on rappellera que le Chirocéphale diaphane (crustacé des eaux temporaires) a été vu deux années de suite dans une ornière de tracteur au niveau du chemin rural placé à proximité immédiate du projet (au Sud). Cette espèce n’est pas protégée et n’a pas été observée au sein de la dépression humide située dans l’emprise.

En outre, la carrière pourra induire l’apparition temporaire d’une biodiversité originale, pas connue des terrains originels du site.

110 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

EFFETS INDIRECTS

Ce sont les effets induits par l’exploitation de la carrière sur la flore et la faune des milieux situés en périphérie. Ces effets portent donc sur les équilibres biologiques existants sur ces milieux.

Le projet ne provoquera pas de fragmentation significative d'habitats naturels, à cause des surfaces en jeu (le projet concerne avant tout la disparition d’une grande parcelle agricole, dominant nettement le paysage local).

Par ailleurs, il est connu par les observations répétées réalisées en périphérie de carrières en activité, que les perturbations liées au bruit sont limitées, la majorité des espèces animales s'habituant rapidement à une activité sonore cyclique qui n'est pas source de danger.

Le projet induit évidemment un caractère artificiel temporaire aux terrains en exploitation, mais les caractéristiques de l'état final peuvent être considérées. Dans le cas présent, la remise en état conduira à la restitution d’une zone à vocation agricole.

INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ET LA PROTECTION DE LA NATURE

Le projet n'impacte aucun habitat d’intérêt communautaire (il n’en existe aucun dans l’aire d’étude rapprochée).

111 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

3. EFFETS SUR LES SOLS

Le décapage et le stockage de la terre arable présentent généralement un certain nombre d’inconvénients (modification des caractéristiques structurales et agronomiques du sol), dont l'importance est fonction des caractéristiques initiales des sols et de l'utilisation future des terrains (après exploitation).

Dans le cas présent, où la remise en état prévoit la restitution d’un terrain agricole, ces incidences pourraient avoir un effet préjudiciable.

Indirectement, les sols pourraient être concernés par un risque de pollution par les hydrocarbures, lors des opérations de manipulation. Compte tenu des précautions qui seront prises (cf. paragraphe suivant), ce risque est très faible.

Les effets sur les sols seront direct et temporaire (décapage) et indirect et temporaire (en cas de pollution accidentelle). Des mesures sont prévues dans le cadre de la manipulation des terres et de la remise en état.

Par ailleurs, le sol constitue un substrat pour les espèces végétales et représente un support d’habitats, qui ne présentent aucune sensibilité significative. Ces aspects font l’objet de l’étude des incidences écologiques jointe au dossier et sont synthétisés au paragraphe 3 du présent chapitre.

Les effets sur la stabilité sont traités au paragraphe 7 relatif aux biens matériels.

112 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

4. EFFETS SUR LES EAUX

MODE ET CONDITIONS D'APPROVISIONNEMENT EN EAU

L'exploitation de la carrière ne nécessitera pas d'apport en eau, puisqu’il n’y aura pas de lavage de matériaux au niveau de l’installation de concassage-criblage.

L’eau utilisée pour l’humidification des voies de circulation en cas de besoin (en cas de période sèche et venteuse) sera prélevée dans le forage existant sur la carrière de PERSAC, dans lequel le prélèvement est autorisé via l’arrêté préfectoral d’exploitation du 22 octobre 2012, et acheminée sur le site de l’Age Bourget dans une citerne.

Le personnel disposera des locaux présents sur le site de PERSAC, qui sont équipés de vestiaires et de sanitaires. Sur le site, il aura à sa disposition des bouteilles d’eau pour se désaltérer.

EFFETS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES

Les terrains du projet sont situés en dehors de tout espace de mobilité de cours d’eau. Aucun cours d’eau permanent ou temporaire n’est présent sur le site ou à proximité ; le plus proche, au Nord (ruisseau des petits Moulins), est à plus de 1 km et coule à une cote de l’ordre de 92 m NGF au plus près, soit 20 m minimum sous le niveau des terrains naturels du site.

Celui-ci n’aura donc aucun effet direct sur le réseau hydrographique.

La résurgence de Fond Serin, qui participe à l’alimentation du ruisseau, correspond à une résurgence d’une perte située à 3,5 km à l’Est-Sud-Est du site, au Sud du hameau de la Bobinière (commune de SILLARS). L’axe de circulation des eaux est décalé du site et passe à 800 m environ au Nord. L’exploitation n’aura donc pas d’influence sur l’alimentation de la résurgence et donc du cours d’eau.

Les eaux pluviales interceptées par la fouille s’infiltreront sur le carreau ou rejoindront directement la nappe sur la zone qui pourrait être en cours d’extraction sous eau.

Les effets qualitatifs éventuels sont traités au paragraphe suivant.

EFFETS SUR LES EAUX SOUTERRAINES

4.3.1. EFFETS DIRECTS

L’exploitation n’aura pas d’effet direct sur la nappe. Elle sera principalement réalisée à sec et la base du gisement située sous la nappe sera extraite sans rabattement de nappe.

Elle pourra être partiellement réalisée sous eau (quelques mètres), sur des surfaces limitées, qui seront progressivement remblayées à l’aide de la découverte et des stériles issus des installations (il n’y aura aucun apport de matériaux extérieurs dans le cadre de la remise en état). La perméabilité de ces matériaux étant similaire à celle de la dolomie en place, il n’y aura pas d’effet notable sur la piézométrie, et en tout état de cause pas de conséquence sur les usages de l’eau du secteur.

113 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

D’une manière générale, la mise à l’air libre de la nappe entraîne, par équilibrage avec la pression atmosphérique, une élévation du niveau de l'eau à l'aval du site (ici au Nord), et un abaissement à l'amont (au Sud). La surface de la nappe se stabilise à une cote intermédiaire entre les niveaux amont et aval initiaux.

En considérant une exploitation de 100 m de long dans le sens d’écoulement de la nappe, la variation serait de l’ordre de 50 cm en bord de fosse, ce qui est inférieur aux variations saisonnières (1 m environ). Elle serait limitée en extension (aux abords immédiats de la zone en eau), et n’aurait pas d’incidence sur les puits des environs ; le plus proche dans le sens d’écoulement de la nappe, à la Mignonnière, est à 300 m, et celui de l’Age Bourget, à 60 m à l’Est, se trouve en position latérale.

Le gradient hydraulique relativement important au droit du site (plus de 1%) indique que la nappe est contenue dans des formations peu perméables. Le secteur du site ne participe donc pas de façon préférentielle à l’alimentation de la nappe et des résurgences au Nord.

L’exploitation aura cependant pour effet de réduire l’épaisseur du recouvrement et facilitera la recharge de la nappe.

L’exploitation n’aura pas d’influence sur les captages d’eau potable ; aucun n’est situé en aval du projet. Pour rappel, aucun périmètre de protection n’interfère avec les terrains du projet (le plus proche passe à 2 km).

L’exploitation n’aura donc pas d’incidence quantitative notable sur la nappe. Elle n’aura pas d’incidence sur les captages d’eau potable, ni sur les puits du secteur.

4.3.2. EFFETS INDIRECTS

Ils pourraient être liés à une pollution accidentelle en cas de fuite d’hydrocarbures lors du fonctionnement courant de la carrière (rupture d’un flexible, écoulement accidentel lors du plein par exemple). Ceux-ci pourraient se retrouver entraînés par les eaux de pluie en fond de fouille où ils s’accumuleraient sur les terrains sous-jacents ou sur la surface de l’eau si la nappe était mise à nu. Ils seraient facilement repérables, ce qui permettrait de mettre en œuvre un traitement approprié (récupération des hydrocarbures par curage des terrains concernés ou pompage de l’eau souillée).

Le risque doit cependant être relativisé, car :  les stockages de GNR seront réalisés dans des cuves double-paroi (cuve de ravitaillement des engins) ou positionné sur rétention (cuve d’alimentation du groupe électrogène de l’installation),  il n’y aura pas d’entretien d’engin sur le site, ni de stockage de déchets dangereux,  l’entretien courant et le lavage des engins seront faits en dehors des campagnes d’exploitation, sur la carrière des Aubières, où les équipements appropriés sont disponibles. Les déchets1 y sont collectés et stockés dans les conteneurs étanches placés dans le local technique, et sur rétention pour ce qui concerne les produits dangereux (huiles).

1 La nature et le volume des déchets générés par l’exploitation sont fournis au chapitre 1 (paragraphe 6).

114 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

 les quelques pièces d’usure (type rouleaux de tapis, morceaux de bandes…) qui pourront être changées en carrière ne présentent pas de caractère polluant. Elles seront évacuées après chaque intervention et stockées aux Aubières avant d’être amenés sur le site de Mouterre d’où ils sont évacués par des prestataires spécialisés dans la collecte des déchets.

Ceci étant, une pollution sur le site n’aurait pas de conséquence sur l'alimentation en eau potable, car le site se trouve en dehors de tout périmètre de protection de captage et les habitations du secteur sont reliées au réseau d’adduction.

Le volume susceptible d'être mis en jeu serait quoi qu’il en soit très faible (pas de lavage ou de vidanges d’engins sur le site, entretien régulier du matériel, …), et la très faible solubilité des hydrocarbures dans l’eau permettrait une intervention avant que le fluide ne rejoigne la nappe en fond de fouille.

Les mesures de protection des eaux prévues sont celles déjà en place sur le site des Aubières ; elles concernent essentiellement en la mise en place de mesures de prévention des pollutions accidentelles.

Les eaux pluviales, en ruisselant sur le carreau, seront susceptibles de se charger sensiblement en matières en suspension. Sur la partie exploitée à sec, ces fines décanteront naturellement. Une barrière physique (cordon de matériaux) sera mise en place en périphérie de la zone exploitée sous eau, de sorte que ces particules ne puissent rejoindre directement la nappe et augmenter sa turbidité (cf. chapitre 7).

Une pollution externe, par déversement volontaire de déchets polluants sur le site, ne peut être exclue. Le risque est peu probable compte tenu des faibles possibilités d’accès et des mesures prises.

Des mesures seront prises pour clore le site et limiter au maximum le risque d'intrusion et d'actes de malveillance (mise en place d’une clôture et/ou de merlon en périphérie de la carrière, pose de panneaux…).

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5. EFFETS SUR L’AIR ET LE CLIMAT

EFFETS LIÉS AUX POUSSIÈRES

D'une façon générale, les envols de poussières sont favorisés par des conditions climatiques sèches et venteuses. Dans le cas présent, l’exploitation sera généralement réalisée par campagnes, dans la période la moins favorable aux envols (entre novembre et avril).

Les émissions peuvent présenter des inconvénients de différentes natures :  gêne de la visibilité des conducteurs circulant aux abords du site,  dépôts sur la végétation naturelle et les cultures voisines qui peuvent éventuellement, dans un cas extrême, provoquer un ralentissement de la croissance,  pénétration de poussières dans les habitations alentour,  irritations et autres problèmes sanitaires.

L'extraction proprement dite ne sera pas non plus à l’origine d’envols significatifs de poussières, compte tenu de la granulométrie et de l’humidité naturelle des matériaux extraits.

Ils pourraient être plus particulièrement liés :  aux opérations de découverte (pelle ou chargeur et tombereaux),  à la foration des trous de mines le cas échéant,  au concassage et au criblage des matériaux extraits,  à la circulation des camions sur les pistes internes et la voie d’accès.

Par temps sec et venteux, les poussières pourraient être dispersées et indisposer les tiers situés aux abords. En règle générale, les personnes les plus exposées sont celles qui habitent au plus près et sous les vents dominants par rapport au site. Dans le cas présent, il n’existe pas d’habitation occupée sous les vents dominants (secteur Nord-Est durant la période d’activité envisagée et Sud-Ouest le reste du temps).

L’éloignement des terrains par rapport aux habitations les plus proches, l’encaissement des travaux d’exploitation et de traitement des matériaux et la présence de haies sur une partie de la périphérie du site rend très peu probable le risque de gêne.

Les émissions de poussières liées à l’exploitation constitueront un effet direct et temporaire de l’exploitation, qui ne présentera pas a priori de risque de gêne pour les riverains. Des mesures seront prises pour limiter les envols sur la voie d’accès (chemin rural au Sud-Est).

EFFETS LIES AUX ODEURS, AUX FUMEES ET AUX GAZ

Sur le site, ces émissions seront constituées par :

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 les gaz d'échappement des engins, du groupe électrogène de l’installation de concassage-criblage et des camions évacuant les produits finis, si ces véhicules et matériels ne faisaient pas l’objet d’un entretien et d’un contrôle réguliers. Il s’agira d’effets indirects et temporaires de l'exploitation peu importants, compte tenu du faible nombre d'engins amenés à travailler sur le site : 2 engins sur place en général (pelle et chargeur).  les fumées qui se dégageraient lors d'un incendie accidentel au niveau d’un engin, d’un stockage de carburant ou de l’unité de concassage-criblage. A noter qu'un feu sur le site ne se propagerait pas compte tenu du caractère minéral du sol. Il s’agirait d’un impact très temporaire, le temps que le personnel et/ou les services d’intervention traitent l’accident.

L’émission d'odeurs et de fumées constituera un effet indirect et temporaire de l'exploitation, peu important compte tenu de l’activité. Afin d’éviter les émissions anormales, les moteurs des équipements présents sur site feront l’objet d’un entretien régulier. Les engins sont et seront à jour de leur Visite Générale Périodique (VGP).

Signalons que les engins et le groupe électrogène utilisés seront alimentés par du gazole non routier (en remplacement du fioul domestique dont l’usage est désormais limité aux installations fixes), qui présente notamment :  une très faible teneur en soufre (≤ 10 mg/kg en sortie de raffinerie ou 20 mg/kg au stade de la distribution), qui diminue la production de GES et de particules,  un indice cétane élevé, permettant une meilleure combustion du carburant et une diminution des imbrûlés et autres impuretés présentes dans les gaz d’échappement.

EFFETS SUR LE CLIMAT

D’une manière générale, l’effet sur le climat peut être dû aux émissions de gaz à effet de serre (GES), et principalement aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) résultant de la combustion de matières carbonées fossiles.

Sur le site, la consommation énergétique et les émissions de CO2 seront liées au fonctionnement des engins et du groupe électrogène alimentant les appareils mobiles de concassage-criblage, utilisant du gasoil non routier.

La quantité annuelle utilisée sera de l’ordre de 150 m3.

Compte tenu du caractère généralement périodique de l’exploitation, du faible nombre d’engins amenés à travailler sur le site et des normes de rejet en vigueur, les quantités générées seront faibles et en tout état de cause ne seront pas susceptibles d'affecter le climat local.

Selon une étude réalisée par l’UNICEM Normandie en 2009, les émissions de GES dans les carrières représentent 6,3 kg eqC/tonnes de matériaux extraits et commercialisés.

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En se basant sur ces valeurs, l’exploitation émettrait, pour une production annuelle de 140 000 tonnes, environ 900 tonnes d’équivalent carbone par an (ce qui représente l’équivalent des émissions de 90 personnes1).

Les effets micro-climatiques qui peuvent se manifester au droit et aux abords immédiats des excavations (augmentation de l'amplitude thermique, diminution de l'humidité relative, …) sur les grandes carrières ne seront pas mesurables ici, compte tenu de la taille du site (en surface et en profondeur).

En l'absence d'effet mesurable sur le climat, aucune mesure spécifique ne sera nécessaire. Néanmoins, les mesures de limitation de la consommation d’énergie seront de nature à limiter la contribution de l’activité dans les phénomènes globaux de changement climatique (réglage des moteurs, circulation à vitesse réduite, …).

L’utilisation d’une unité de concassage-criblage mobile sur le site même est intéressante puisque les matériaux extraits sont traités sur place. Ceci évite une rupture de charge liée à un éventuel transfert des matériaux vers un autre site, ainsi que les effets indirects inhérents au trafic routier (consommation de carburant notamment, mais également bruit, poussière, …).

La coordination de l'exploitation de la carrière et de la remise en état permettra de limiter les distances de transport des terres de découverte stockées, donc les mouvements d'engins et du même coup la consommation de gasoil (et les émissions de gaz).

VULNERABILITE DU PROJET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

On a vu au chapitre 3 que les effets de ce changement se traduisent globalement sur le territoire national par :  une augmentation des températures moyennes et du nombre de jours de forte chaleur,  une diminution des précipitations au printemps et en été,  des extrêmes plus marqués : sécheresse estivale plus longue, le cas échéant augmentation des pluies intenses et vents violents.

A l’échelle du projet, ces effets se traduiraient théoriquement par des risques d’envols de poussières accrus. Ils seront faibles, compte tenu de la période d’exploitation, qui s’étalera en générale entre novembre et avril. Ils seraient quoi qu’il en soit maîtrisés par une adéquation de la fréquence d’arrosage des pistes.

Les terrains du projet étant situés hors zone inondable, une augmentation de l’intensité des épisodes pluvieux serait sans conséquence sur l’inondabilité de la carrière. Les eaux pluviales seront collectées et contenues dans la fouille, y compris pour des évènements pluvieux rares.

La zone du projet ne présente pas de vulnérabilité notable au changement climatique.

1 En tenant compte d’une émission de 10.1 t d’eq C par an et par habitant en France (source : Cabinet Carbone 4 ‐ 2013)

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6. EFFETS SUR LES BIENS MATERIELS

EFFETS SUR LE BÂTI

En l’absence de bâti sur les terrains, le projet de carrière n’aura aucun effet direct (démolition) sur le bâti.

Les seuls effets indirects qui pourraient résulter de l’exploitation de la carrière sont liés aux vibrations qui seraient engendrées en cas de mise en œuvre de tirs de mines. Cet aspect a été traité au paragraphe 1.2.

EFFETS SUR LES RESEAUX DE DISTRIBUTION

Il n’existe aucun réseau de transport d’électricité, de téléphone ou de gaz sur les terrains du projet. La canalisation d’eau potable qui passe en bordure du chemin rural à l’Est ne sera pas affectée par l’extraction, puisque les travaux se tiendront à 10 m de la limite d’emprise. Il n’y aura donc pas d’effet à ce niveau.

EFFETS ASSOCIES AU TRANSPORT DE LA MATIERE

L'évacuation des matériaux produits sur la carrière se fera par le chemin rural au Sud-Est, qui permet d’accéder à la RN 147 et au site des Aubières, sur lequel sera traitée la dolomie dans les premières années (avant que l’ouverture de la fosse ne soit suffisante pour mettre en place une installation sur le carreau) et où une partie de la production sera séchée sur la durée de l’exploitation.

Actuellement, ce chemin n’est pas adapté à la circulation de camions ; il s’agit en effet d’un chemin empierré, de faible largeur.

La sortie sur la RN 147 se fera dans des conditions équivalentes à celles qui existent actuellement en sortie de la carrière des Aubières. L’avis de la direction interdépartementale des routes centre ouest (DIRCO) a été sollicité. Aucune objection de principe n’a été formulée. La correspondance est jointe en annexe.

Le transport de la matière constitue un effet direct et temporaire de l'exploitation. Des aménagements du chemin d’accès sont prévus (cf. chapitre 7) pour conforter son assise et permettre le croisement de véhicules. Un aménagement de l’intersection avec la RN 147 sera mis en place (panneau stop, enrobé ou bicouche à l’extrémité du chemin sur une centaine de mètres…).

Les produits finis (humides ou séchés) seront évacués, comme c’est le cas actuellement dans le cadre de l’exploitation des Aubières, par la RN 147 au moyen de camions de 30 tonnes de charge utile.

Dans la mesure où la carrière de l’Age Bourget est destinée à prendre le relais de celle des Aubières, selon une production équivalente, il n’y aura pas de modification du trafic induit par l’activité sur le réseau routier.

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Comme actuellement, les cadences de commercialisation, et par conséquent le trafic induit, seront variables en fonction de l’année.

Sur la base de l’activité actuelle des Aubières, les cadences mensuelles sont indiquées dans le tableau ci-dessous (pour la production moyenne de 140 000 tonnes par an).

Novembre Juillet à Cadences Mai Juin à avril octobre Production annuelle 140 000 t 0 0 0 Commercialisation de annuelle 27 000 t 4 500 t 18 500 t 60 000 t dolomie humide depuis l’Age Bourget mensuelle 4 500 t 4 500 t 18 500 t 15 000 t Commercialisation de annuelle 15 000 t 2 500 t 2 500 t 10 000 t dolomie séchée via le poste de séchage des Aubières mensuelle 2 500 t 2 500 t 2 500 t 2 500 t annuelle 42 000 t 7 000 t 21 000 t 70 000 t Commercialisation globale mensuelle 7 000 t 7 000 t 21 000 t 17 500 t

Durant les mois où la commercialisation est la plus importante (entre juillet et octobre), le trafic induit correspond à une trentaine de rotations par jour, soit 3 à l’heure environ1. Il n’est plus que d’une dizaine de rotations durant la période de production.

Ces passages de camions représentent entre 1 et 3 % environ du trafic routier de la RN 147, ce qui est faible.

Le trafic de camions constitue un effet indirect et temporaire de l’exploitation. Il n’y aura pas d’augmentation du trafic sur la RN 147 liée à l’exploitation de la carrière de l’Age Bourget. Il restera identique à l’actuel, dans la mesure où la carrière de l’Age Bourget est destinée à prendre le relais de celle des Aubières et où la production sera identique à celle qui est actuellement réalisée (aucune augmentation prévue).

Précisons que la déviation de LUSSAC-LES-CHATEAUX, qui passera au Sud du centre-ville, ne modifiera pas les éléments présentés dans ce paragraphe (conditions d’accès au site, trafic sur la RN 147 et estimation des effets), dans la mesure où le raccordement à la RN 147 se fera au niveau du giratoire existant au Sud-Est du centre-ville (cf. carte au chapitre 3).

Les risques liés au trafic des camions seront localisés au débouché sur la RN 147. Ils seront pratiquement identiques à ceux qui existent actuellement au débouché sur la carrière des Aubières, dans la mesure où les accès aux deux sites se font face. Le seul changement correspondra à la traversée de la route par les camions acheminant aux Aubières la dolomie extraite à l’Age Bourget et destinée à la fabrication de produits séchés. Compte tenu du faible nombre de camions concernés (4 rotations par jour, soit 1 traversée toutes les heures) et de la bonne visibilité, il n’y aura pas de risque particulier.

1 Base de 9 heures / jour

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Des mesures de sécurité seront mises en place comme c’est le cas à PERSAC (stabilisation du chemin d’accès, panneau Stop à l’extrémité, pesée systématique des chargements des camions).

Les inconvénients ponctuels liés au bruit seront limités aux périodes d’exploitation et de commercialisation. L’exploitant se conformera aux horaires prévus (entre 7h et 19h, le plus souvent de 8h à 12h et de 13h30 à 18h) afin d’éviter tout risque de gêne des riverains en période nocturne.

Dans des conditions normales d'utilisation, et compte tenu des mesures en place, les camions ne présenteront pas de risque ou de danger particulier.

Les aspects liés aux chemins de randonnée, empruntant l’itinéraire d’accès, ont été traités au paragraphe 1.5.3.

EFFETS SUR LA STABILITE DES TERRAINS

De manière générale, la création d’une excavation peut générer un risque d’éboulement de fronts et de glissement des terrains limitrophes. Dans le cas présent, il sera inexistant, compte tenu :

 de la distance minimale observée entre le bord de fouille et la limite du site (10 m minimum),  de la cohésion naturelle des matériaux (dont l’exploitation nécessite parfois le déroctage),  des observations réalisées sur la carrière actuelle de PERSAC, qui montrent que les fronts sont stables à 70 à 80° par rapport à l’horizontale,  de la hauteur limitée des fronts d’exploitation (10 à 15 m au maximum chacun),  du talutage des fronts en limite d’emprise (25° environ – cf. chapitre 8).

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7. EFFETS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL

MONUMENTS HISTORIQUES - SITES INSCRITS OU CLASSES

Aucun périmètre de monument historique ou de site classé ou inscrit n'interfère avec le site (le plus proche est à une distance de plus de 1 km). De plus, il n'existe aucune covisibilité possible entre les éléments du patrimoine protégé (monuments inscrits ou classés) et les terrains exploitables.

Il n'y a donc pas d'effet à ce niveau.

ARCHÉOLOGIE

Un effet possible concerne la découverte fortuite de vestiges archéologiques.

Pour rappel, aucun vestige archéologique n’est connu sur les terrains du projet (courrier du Service Régional de l'Archéologie du 11-04-2016).

L’exploitant prendra toutes les précautions nécessaires pour éviter toute destruction de ce patrimoine éventuel, et se conformera aux prescriptions de diagnostic préalable qui pourraient être émises. En cas de découverte, il s’agirait d’un effet indirect et permanent.

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8. EFFETS SUR LE PAYSAGE – IMPACT VISUEL

EFFETS SUR LE PAYSAGE ET LES SITES

L'impact paysager lié à l’exploitation de la carrière se traduira par :

 une modification de l’occupation des sols : mise à nu progressive des terrains, disparition du couvert végétal, apparition de surfaces minérales de teinte beige à ocre, pouvant contraster selon les saisons avec les couleurs des cultures et prairies qui occupent actuellement les terrains,  une modification de la topographie : apparition de fronts d’exploitation et création d'une excavation, constitution de stocks de dolomie en fond de fouille (sauf en début d’exploitation) et de merlons de terre,  une modification de la vocation des terrains : passage de terrains agricoles à une vocation industrielle, avec la présence d’engins et d’une installation de traitement, avec mise à nu de la roche et apparition possible d’une surface en eau.

Ces modifications seront comparables à celles qui existent sur la carrière actuelle de la société aux Aubières où l’exploitation a débuté il y a plus de 30 ans, et sur celle de la société Garcia aux Ors. Elles n'introduiront donc pas de composantes entièrement nouvelles dans le paysage local.

La création possible d’une surface en eau de taille limitée (compte tenu de la remise en état coordonnée) n’introduira pas non plus de nouvelle composante, dans la mesure où il existe déjà des étangs aux abords des terrains (au Sud-Est).

Aucun site classé ou inscrit et aucun élément présentant une valeur patrimoniale ou paysagère intrinsèque (éléments majeurs du patrimoine architectural, culturel et touristique) n’est présent dans le bassin visuel du site. Il n’y aura donc pas d’effet à ce niveau.

L’impact paysager constituera un effet direct et soit temporaire (occupation du sol), soit permanent (topographie).

L’exploitation progressive des terrains et la remise en état coordonnée permettront de réduire les effets sur le paysage. Le réaménagement des terrains, avec notamment la restitution d’une zone agricole entourée de talus contribueront à restituer au site un aspect plus naturel et à assurer une intégration satisfaisante dans le paysage local. A noter que le maintien ou le renforcement des haies périphériques limitera également l’impact paysager.

IMPACT VISUEL

L'impact visuel est évalué à partir du recensement des possibilités de vue sur le site. D’une manière générale, elles sont induites par les caractéristiques topographiques : vue dominante depuis les hauteurs et vues rasantes partout ailleurs. Ces vues peuvent être arrêtées par des obstacles tels que des bois, des haies ou des secteurs bâtis, et atténuées, voire annulées, par la distance qui sépare l'observateur du site.

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On distingue alors la perception visuelle éloignée, depuis un point situé à plus de 500 m du site, et la perception visuelle rapprochée, depuis un point situé à moins de 500 m du site.

Du fait de l’isolement du site par rapport aux routes du secteur et aux zones d’habitats denses du centre-bourg de LUSSAC-LES-CHATEAUX, de l’absence de variations topographiques marquées et de la présence de haies en bordure des chemins du secteur, les possibilités de vue sur le site sont très limitées et restreintes aux abords. Il n’existe aucune perception éloignée.

Il n’existe pas de vue statique, en dehors d’une habitation à la Mignonnière au Nord-Est, mais elle est limitée par la haie qui borde la propriété et le type de perception (vue rasante), et de la ferme la plus proche de l’Age Bourget, mais celle-ci est inhabitée.

Les seuls points de vue dynamique possibles se font depuis quelques portions de la voie communale au Nord (empruntée par le GR 48) et du chemin rural à l’Est là où ces voies ne sont pas bordées de haies. Quelques trouées dans celles qui bordent le site au Sud permettent des perceptions ponctuelles. Globalement, le linéaire de perception n’excédera pas 1 km de voirie.

► Carte de l’impact visuel

Les effets visuels sont des effets directs et temporaires, car liés à la durée de l'exploitation, et peu importants. Des écrans végétaux seront conservés ou créés en limite de la zone en exploitation, afin de limiter la vue sur les travaux, notamment depuis les chemins au Sud et à l’Est empruntés par une boucle locale de randonnée. Les mesures prévues pour le paysage (exploitation progressive des terrains et remise en état coordonnée) limiteront également l’impact.

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9. EFFETS CUMULÉS AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

Les projets connus à prendre en compte dans l’analyse des effets cumulés sont ceux définis au à l’alinéa e) du 5° du II de l’article R. 122-5 du Code de l’environnement.

Il s’agit de ceux, qui, au moment du dépôt de l’étude d’impact :  ont fait l’objet d’une étude d’incidence environnementale au titre de l’article R.181-14 du Code de l’environnement et d’une enquête publique ;  ont fait l’objet d’une évaluation environnementale au titre du Code de l’environnement et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a été rendu public.

Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d’autorisation est devenue caduque, dont l’enquête publique n’est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le maître d’ouvrage.

A notre connaissance, aucun projet répondant à ces critères n’existe dans les environs des terrains étudiés.

Selon le SIGENA (Services de l’Information géographique de l’Etat en Nouvelle-Aquitaine), les projets les plus proches ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale sont situés sur les communes de :

 SILLARS : création d’un forage d’eau, à 3,5 km au Sud-Est du projet (avis émis en 2016, non disponible en ligne),  MONTMORILLON : création d’un parc photovoltaïque (avis du 24-03-2017), exploitation d’un abattoir (avis du 06-10-2017) et aménagement de la zone d’activités de la Barre (avis du 05-12-2017), à plus de 10 km à l’Est.

Ces projets sont situés dans la vallée de la Gartempe, donc dans un bassin versant différent de celui du site de l’Age Bourget, en dehors de son bassin visuel et à l‘écart de sa voie de desserte (RN 147). Il n’y a donc pas d’effet cumulé envisageable sur les eaux superficielles, les perceptions visuelles et le trafic routier. Le projet de la société Carrières Iribarren n’entraînant aucun effet quantitatif mesurable sur les eaux de la nappe du Dogger, il n’y a pas d’effet cumulé sur les eaux souterraines.

Il n’y a pas non plus d’effet cumulé possible avec des travaux de restauration de la continuité écologique sur l’ouvrage de la Prade, situé sur le territoire de la commune de SAULGE, dont l’enquête publique a été prescrite par arrêté préfectoral en date du 27 novembre 2017 (arrêté 2017-DCPPAT/BE-193 préalable à la déclaration d’intérêt général et à l’autorisation unique au profit du Syndicat Intercommunal d’Aménagement de la Gartempe). Ces travaux projetés concernent en effet le bassin versant de la Gartempe.

Le projet de carrière à l’Age Bourget se trouve par ailleurs en dehors du fuseau de la LGV Poitiers- Limoges, qui passe sur la partie Sud de la commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX. Il n’est pas non plus concerné par le projet de déviation du centre-ville (dont la concertation publique s’est déroulée du 03-10 au 04-11-2016), qui passe au Sud.

127 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

10. ARTICULATION ENTRE LES EXPLOITATIONS DES AUBIÈRES ET DE L’AGE BOURGET

En envisageant l’obtention de l’autorisation préfectorale au début de l’été 2019, le début d’exploitation à l’Age Bourget interviendrait soit à l’automne 2020 soit à l’automne 2021 pour acter l’ouverture de la carrière.

Si les réserves disponibles aux Aubières ne sont pas épuisées à cette date, l’exploitation sera réalisée sur l’une ou l’autre des carrières. Il ne pourra jamais y avoir de cumul d’activité, pour des raisons de disponibilité d’engins et de capacité de production des machines. Il n’y a donc pas d’impact cumulé.

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11. BILAN DES EFFETS NEGATIFS ET POSITIFS, DIRECTS OU INDIRECTS, TEMPORAIRES OU PERMANENTS

Le bilan des effets est présenté sous la forme d’un tableau pages suivantes.

Le niveau d’impact brut, en l’absence de mesures, est gradué de la façon suivante : « fort »; « moyen », « faible », « négligeable » à « nul ».

En ce qui concerne la durée des effets, il faut entendre par « court terme » la phase de mise en exploitation (les premières années), « moyen terme » la phase d’exploitation jusqu’à la fin de l’autorisation et « long terme » au-delà de la remise en état du site.

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Nature des principaux effets en l’absence de mesures de protection Niveau Domaines Effets pris en compte A court terme A moyen terme A long terme Remarques d’effet brut Direct Indirect Temporaire Permanent Positif Négatif Positif Négatif Positif Négatif

Bruit limité aux jours et heures d’exploitation, sans risque de gêne pour les riverains Modification des niveaux sonores faible X X X X Emergences conformes, y compris dans la configuration d’exploitation la plus défavorable Vibrations en cas de mise en œuvre de tirs de négligeable Population Vibrations X X X X mines, non impactantes pour les habitants du voire nul (commodité du secteur voisinage) Emissions lumineuses nul X X X X Eclairage limité dans le temps Peu de risque de gêne compte tenu de Poussières nul X X X X l’éloignement des habitations et de l’orientation des vents dominants Emissions limitées aux jours et heures Odeurs et fumées nul X X X X d’exploitation, et sans risque de gêne pour le voisinage

Chutes depuis un front fort X X X X Lié à l’extraction Risque lié aux engins et à l’installation, en cas Heurt/écrasement fort X X X X d’entrée illicite Risque lié à la présence possible d’eau en Sécurité Noyade faible X X X X fond de fouille (nappe), sur une surface limitée, et uniquement en cas d’entrée illicite Risque lié aux appareils électriques et aux Incendie faible X X X X engins, peu probable et ne pouvant concerner que des tiers entrés illicitement sur le site

Faible réduction de la surface agricole, Agriculture faible X X X X X compensée après remise en état Activités Effets liés à l’utilisation par les camions de la Loisirs faible X X X X voirie communale, susceptible d’être empruntée par des promeneurs

Poussière nul X X X X Gaz nul X X X X Pas de risque sanitaire compte tenu des Santé Bruit nul X X X X niveaux d’exposition attendus Vibrations nul X X X X Liquides nul X X X X

Aucune espèce d’intérêt communautaire et Suppression de la flore négligeable X X X X aucune espèce protégée dans la zone du projet Sensibilité des habitats faible sur la zone faible à moyen, d’extraction et moyenne à forte au niveau des Effet sur les habitats ponctuellement X X X X X X X X haies bocagères en bordure Sud d’emprise et fort le long du chemin d’accès, et à la présence d’un étang en bordure de celui-ci Biodiversité Enjeu lié à l’Alouette lulu (espèce d’intérêt communautaire) observée notamment au moyen à niveau de la petite excavation au Sud-Est et à Effet sur la faune ponctuellement fort un cortège d’oiseaux de plaine Intérêt de la carrière apportant une diversité des habitats, favorable à l’Alouette lulu Continuités écologiques faible X X X X X Pas de fragmentation significative d’habitats Aucun habitat d’intérêt communautaire dans Natura 2000 nul la zone du projet

130 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 4

Nature des effets en l’absence de mesures de protection Niveau Domaines Effets pris en compte A court terme A moyen terme A long terme Remarques d’effet Direct Indirect Temporaire Permanent Positif Négatif Positif Négatif Positif Négatif

Sensibilité floristique faible sur les terrains du projet de carrière Suppression du substrat pour la flore faible X X X X Absence d’espèce végétale d’intérêt Sols communautaire Restitution progressive d’une zone agricole, Modifications structurales moyen X X X X X après régalage des stériles et des terres décapées

Extraction possible sous eau mais sans Modification piézométrique nul X X X rabattement de nappe (pas de pompage d’exhaure) Risque en cas de fuite accidentelle (pas Eaux Pollution par déversement d’hydrocarbures faible X X X d’entretien sur le site) En cas d’entraînement de particules fines par Augmentation de la turbidité des eaux souterraines faible X X X les eaux de ruissellement dans la zone extraite sous eau

Peu de risque de gêne compte tenu de Poussières faible X X X l’éloignement des habitations et de Air et climat l’orientation des vents dominants Activité non polluante générant peu de rejets Emissions de gaz à effet de serre Faible X X X atmosphériques

Risque limité à la portion de chemin rural empruntée (900 m) Accidents corporels faible X X X Trafic généralement saisonnier, important à l’échelle local, sur le chemin d’accès, et Transport négligeable sur la RN 147 Utilisation d’un chemin d’accès actuellement Dégradation des chaussées moyen X X inadapté au trafic qui sera généré Pas d’habitation en bordure immédiate de Génération de bruit et de poussière faible X X l’itinéraire d’accès

Absence de risque du fait des modalités Stabilité Affaissement d’un talus nul X X X d’exploitation (respect de la pente de stabilité des matériaux…)

Patrimoine Découverte archéologique faible X X X Absence de vestiges connus sur le site

Suppression de la couverture végétale moyen X X X X X Disparition progressive de la végétation Création d’une excavation, de 20 m de Modification topographique moyen X X X X profondeur, dont les fronts seront talutés Sites et paysages Apparition d’un chantier, peu visible depuis les Modification des ambiances ressenties moyen X X X X X environs, puis restitution d’une zone agricole entourée de talus

131 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 4

12. ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX

L’addition et l’interaction des effets entre eux ont été étudiées, lorsqu’il y avait lieu, dans les différents paragraphes du présent chapitre, par le biais des effets indirects notamment.

Afin d’éviter les redondances, et alourdir le document sans apporter d’informations complémentaires, une synthèse est présentée sous la forme du tableau ci-après.

N’y sont pas repris les éléments pour lesquels il n’y a pas d’effet envisageable.

132 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 4

Eléments avec lesquels une addition ou une interaction Domaines Effets potentiels / Commentaires est possible

Pas d’habitation occupée en bordure du site, mais présence de 2 maisons non loin de la voie d’accès (50 m pour la Circulation plus proche) Bruit Santé Pas de risque sanitaire compte tenu des niveaux sonores attendus Présence de chemins aux abords susceptibles d’être utilisés par des promeneurs (itinéraire balisé au Sud et à l’Est, Loisirs et chemin au Sud-Est proposé au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée)

Vibrations Santé Pas de risque compte tenu de la fréquence des tirs et des effets attendus

Pas de gêne possible compte tenu de l’éloignement des habitations, de la période d’exploitation, et l’orientation des Emissions lumineuses Voisinage éclairages

Biens matériels Gêne possible des promeneurs éventuels sur le chemin qui sera emprunté par les camions Poussières Santé Pas de risque sanitaire compte tenu des distances et du faible niveau d’émission

Odeurs, fumées, gaz Santé Pas de risque sanitaire compte tenu des faibles niveaux d’émissions attendus

Risque de dégradation des milieux naturels en cas de pollution des eaux ou des sols Eaux et sols Milieux naturels Pas d’incidence sur les zones humides (maintien et protection de l’étang le long de la voie d’accès) Bruit Dérangement potentiel de la faune

Eaux souterraines Pas de risque d’altération des eaux de la nappe en cas de pollution accidentelle Sols Milieux naturels Pas de perte de biodiversité moyennant les mesures

Poussières Envol potentiel lié à la manipulation des terres de découverte

Sols Altération de la qualité des eaux et/ou des sols en cas de pollution accidentelle Eaux Voisinage Pas d’effet sur la santé des populations (compte tenu de l’activité et de la localisation des captages d’eau potable) Paysage Création possible d’une surface en eau durant la phase d’exploitation

Voisinage Climat Pas d’effet sur le climat donc pas d’effet susceptible de résulter sur la santé des populations ou sur les eaux Eaux

Bruit Evacuation des matériaux par camions Vibrations Sans objet Transport Poussières Gêne potentielle en cas de soulèvement de poussières Biens Dégradation possible de l’assise du chemin qui sera emprunté par les camions (en l’absence d’aménagement)

Loisirs Itinéraire d’accès susceptible d’être emprunté par des promeneurs

Sols Stabilité des talus et terrains limitrophes Biens matériels Réseaux de distribution Absence sur le site

133

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CHAPITRE 5 :

DESCRIPTION DES INCIDENCES NEGATIVES

NOTABLES DU PROJET SUR

L'ENVIRONNEMENT QUI RÉSULTENT DE LA

VULNÉRABILITÉ DU PROJET À DES RISQUES

D'ACCIDENTS OU DE CATASTROPHES

MAJEURS

135

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SOMMAIRE

Page

1. PREAMBULE ...... 139 1.1. DEFINITIONS ...... 139 1.2. ETAT DES LIEUX ...... 139 2. VULNÉRABILITÉ DU PROJET À DES RISQUES D'ACCIDENTS OU DE CATASTROPHES MAJEURS ...... 140

137

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1. PREAMBULE

L’objectif de ce chapitre est d’examiner les incidences négatives notables du projet sur l'environnement qui pourraient résulter de son éventuelle vulnérabilité à des risques d'accidents ou de catastrophes majeurs. En d’autres termes, il s'agit de recenser les risques majeurs, dont la matérialisation pourrait constituer un évènement initiateur d’un danger sur les terrains du projet susceptible d’entraîner une incidence notable sur l’environnement.

1.1. DEFINITIONS

Le risque majeur est la possibilité qu’un événement d’origine naturelle ou anthropique occasionne des dommages humains et matériels importants et dépasse les capacités de réaction de la société. Il est caractérisé par une faible fréquence et une extrême gravité.

Selon l’échelle de gravité produite par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie la catastrophe majeure correspond à des dommages humains correspondants à plus de 1 000 morts et des dommages matériels de plus de 3 milliards d’euros.

Sur le territoire national, les principaux types de risques majeurs sont :

- 9 types de risques naturels : inondation, séisme, éruption volcanique, mouvement de terrain, avalanche, feu de forêt, cyclone, tempête et tornade ; - 4 types de risques technologiques d’origine anthropique : nucléaire, industriel, lié au transport de matières dangereuses et rupture de barrage.

La prise en compte de ces risques se traduit par une maîtrise de l’aménagement du territoire, qui vise à éviter l’augmentation des enjeux sur les personnes et les biens et à diminuer la vulnérabilité des zones déjà urbanisées. Cette politique se traduit par la mise en place de Plans de Prévention des Risques (PPR) instaurant des règles d’aménagement, lesquelles sont reprises dans les documents d’urbanisme.

1.2. ETAT DES LIEUX

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Vienne adopté par arrêté préfectoral en date du 25 juin 2012, identifie les types de risques suivants :

- 5 types de risques naturels : inondation, mouvement de terrain, sismicité, feu de forêt et tempête ; - 4 types de risques anthropiques : rupture de barrage, industriel, transport de matières dangereuses (TMD) et nucléaire.

Il identifie sur le territoire de la commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX des risques liés aux inondations, aux mouvements de terrain (présence de cavités souterraines, aléa retrait gonflement dans les argiles, coulée de boues), à la sismicité, au feu de forêt (forêt de Lussac au Nord de la commune classée à risque), aux tempêtes (comme l’ensemble de la région), au transport de matières dangereuses (sur la RN 147) et au nucléaire (en raison de la présence de la centrale de Civaux, au Nord de Lussac).

Les terrains du projet sont en dehors de tout Plan de Prévention des Risques.

139 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 5

2. VULNÉRABILITÉ DU PROJET À DES RISQUES D'ACCIDENTS OU DE CATASTROPHES MAJEURS

Plan de Prévention des Vulnérabilité du projet et incidences Risques Positionnement du projet Risques éventuelles induites En l’absence de risque d’inondation, les Le site est hors périmètre du PPRI et terrains du projet ne présentent pas de Plan de Prévention des hors zone inondable : les terrains se vulnérabilité vis-à-vis du risque d’accident Débordement Risques Inondation de la trouvent à 3 km de la Vienne et 1 km majeur lié à une inondation par débordement de cours vallée de la Vienne amont du ruisseau des Moulins, largement au- de cours d’eau d’eau (approbation par arrêté en dessus des cotes d’écoulement (40 et Le projet n’aura donc aucune incidence date du 24-12-2009) 20 m au minimum respectivement) négative sur l’environnement en relation avec ce type de risque. Inondation Compte tenu du niveau d’aléa, les terrains du projet ne présentent pas de vulnérabilité vis- à-vis du risque lié à l’aléa d’inondation dans Aléa les sédiments. Il n’existe pas d’enjeu D’après le site Infoterre du BRGM1, inondation particulier sur l’activité envisagée : les Sans objet l’aléa est faible à très faible au droit du dans les matériaux recouvrant le gisement seront site. sédiments décapés et aucun projet de construction n’est prévu. Ce type de risque ne peut donc avoir une incidence négative sur le projet de carrière Le projet ne présente donc pas de Eboulement D’après le site Infoterre du BRGM, vulnérabilité au risque d’éboulement et Mouvement et aucune cavité souterraine n’est Sans objet d’effondrement de terrain. de terrain effondrement répertoriée dans l’emprise des terrains Il n’y a donc pas d’incidence négative liée au de terrain du projet, ni à proximité immédiate. projet à attendre dû à ce type de risque.

1 Bureau de Recherches Géologiques et Minières

140 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 5

Plan de Prévention des Vulnérabilité du projet et incidences Risques Positionnement du projet Risques éventuelles induites L’ensemble des matériaux recouvrant la dolomie (terre végétale et argiles) sera Aléa retrait- Selon la carte établie par le BRGM, les décapé. Il n’y a pas d’incidence négative à gonflement Sans objet formations géologiques du projet sont à attendre en relation avec ce type de risque, des argiles sensibilité moyenne (aléa moyen) d’autant qu’il n’est pas prévu de construction de bâtiment sur le site

Aucun risque de coulée de boue ou Aucune vulnérabilité vis-à-vis du risque de Autres Sans Objet d’érosion de berges n’est identifié par coulée de boue ou d’érosion le BRGM au droit du site Les vents forts peuvent être à l’origine de chute d’arbres par exemple, qui peuvent créer des dommages sur le L’exposition des éléments du projet aux vents bâti et les réseaux aériens. forts n’entraînerait pas d’incidence négative Sans objet Les terrains exploitables ne sont pas sur l’environnement à l’extérieur du périmètre. Mesures de sécurité selon boisés et il n’existe pas de structures La chute d’un arbre en périphérie dans le Tempête la vigilance définie par aux abords immédiats susceptibles de périmètre n’aura pas de conséquence sur Météo France souffrir de vents violents. l’environnement extérieur. Le projet ne Il n’aura pas de structure élevée sur la présente pas de vulnérabilité vis-à-vis du carrière. De plus, l’installation de risque de tempête Météorologie traitement sera positionnée en fond de fouille. A l’échelle du projet, le nombre théorique de coup de foudre sur la Compte tenu du faible aléa et moyennant la totalité de l’emprise est de 1 tous les 3 mise en œuvre de mesures, la vulnérabilité du ans, ce qui représente un risque très projet au risque lié à la foudre est Foudre Sans objet réduit, d’autant que la majeure partie extrêmement faible. du site correspondra à des surfaces Il n’y a donc pas d’incidence négative à minérales. attendre pour l’environnement et les tiers liée Le risque d’atteinte des équipements à ce type de risque du site est donc très faible. Le projet ne présente pas de vulnérabilité vis- Il n’existe pas de risque sismique Autres à-vis du risque sismique ; Il n’y a donc pas Sismicité Sans objet particulier ; le secteur est en zone 2 risques d’incidence négative à attendre liée à ce type d’aléa faible de risque

141 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 5

Plan de Prévention des Vulnérabilité du projet et incidences Risques Positionnement du projet Risques éventuelles induites Aucun site industriel à proximité du site et aucune interaction possible liée à la Le projet ne présente pas de vulnérabilité vis- Pas de Plan de présence des carrières de PERSAC Risque à-vis du risque industriel Prévention des Risques (Société Carrières Iribarren) et de industriel Il n’y a donc pas d’incidence négative à Industriels LUSSAC-LES-CHATEAUX (Société attendre liée à ce type de risque Garcia), compte tenu du type d’activité et des distances (plus de 1 km) Transport de Site à l’écart de la RN 147 concernée Le projet ne présente pas de vulnérabilité matières Sans objet Risque par le risque TMD particulière vis-à-vis du risque TMD anthropique dangereuses Plan d’Organisation de la Réponse de Sécurité Le projet ne présente pas davantage de Civile (01-04-2016) vulnérabilité que l’ensemble du territoire La commune est concerné par le périmètre. Le personnel Le rayon de sécurité intègre la partie Nucléaire concernée par le connait les consignes d’alerte. Ouest du site périmètre de sécurité La présence de la carrière n’aura pas autour de la centrale d’incidence sur les conséquences d’un nucléaire de Civaux (10 accident nucléaire. km)

Au vu de l’analyse ci-dessus, le projet ne présente pas de vulnérabilité à des risques d'accidents ou de catastrophes majeurs. Il n’y a donc pas d’incidences négatives possibles sur l'environnement à attendre en cas d'accidents ou de catastrophes de ce type sur le territoire.

142 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 6

CHAPITRE 6 :

DESCRIPTION DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION

RAISONNABLES EXAMINEES PAR LE MAITRE

D’OUVRAGE EN FONCTION DU PROJET PROPOSE ET DE

SES CARACTERISTIQUES SPECIFIQUES ET INDICATION

DES PRINCIPALES RAISONS DU CHOIX EFFECTUE

143

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SOMMAIRE

Page

1. PRESENTATION 147

1.1. RAISONS A L'ORIGINE DU PROJET 147 1.2. MARCHE DE L’AMENDEMENT AGRICOLE 147 2. SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES 149

3. CHOIX DU SITE 151

3.1. CRITERES GEOLOGIQUES ET TECHNIQUES 151 3.2. CRITERES ENVIRONNEMENTAUX 152 3.3. CRITERES FONCIERS ET URBANISME 152 4. CHOIX DES MODALITES D'EXPLOITATION 153

4.1. CHOIX DE LA METHODE D'EXPLOITATION 153 4.2. CHOIX DE LA REMISE EN ETAT 153 5. MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES 154

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1. PRESENTATION

1.1. RAISONS A L'ORIGINE DU PROJET

La société exploite de la dolomie depuis plus de 30 ans sur la commune de PERSAC, où elle dispose pour ce faire d’une autorisation préfectorale en date du 22 octobre 2012 pour 17 ans (arrêté n°2012-DRCL/BE-230).

Une installation de concassage-criblage mobile, ainsi qu’une installation de séchage sont présents sur la carrière afin de valoriser les matériaux extraits.

Du fait de l’épuisement des réserves autorisées et de l’absence de perspective d’extension à l’heure actuelle (cf. paragraphe 2), la société a mené une campagne de reconnaissance sur des terrains situés à 1 km environ à vol d’oiseau au Nord-Est, sur la commune de LUSSAC- LES-CHATEAUX, au lieu-dit la Mignonnière (site dit de l’Age Bourget, comme identifié sur la carte IGN), afin d’y vérifier la présence de dolomie et préciser la géométrie et la qualité du gisement.

Les résultats satisfaisants obtenus conduisent aujourd'hui la Société CARRIÈRES IRIBARREN à demander une nouvelle autorisation, pour « prendre le relais » de l'exploitation de PERSAC.

La superficie concernée est d'environ 16,1 ha au total, dont 14,1 ha environ exploitables compte-tenu de la bande de 10 m conservée en limite d’emprise.

Compte tenu des réserves de gisement disponibles (4 millions de tonnes), de la production moyenne prévue (140 000 tonnes par an) et du délai nécessaire à l’achèvement de la remise en état en fin d’exploitation, la durée d’autorisation demandée est de 30 ans.

1.2. MARCHE DE L’AMENDEMENT AGRICOLE

Les informations fournies dans ce paragraphe sont issues de documents établis et édités par l’UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrières Et de Matériaux).

Lors de leur apport appelé "chaulage", les produits crus (calcaires broyés, dolomie ou marne) ou cuits (chaux vive, éteinte ou magnésienne) permettent :

 d'apporter les ions Ca2+ et Mg2+ consommés par les cultures (80 à 100 kg de CaO/ha/an, 20 à 40 kg de MgO/ha/an), lessivés par les pluies (350 à 450 kg de CaO/ha/an, 10 à 50 kg de MgO/ha/an).  de diminuer l'acidité des sols (un sol acide a son pH compris entre 4,5 et 6,7), cette acidité étant soit naturelle soit apportée par les engrais. L'utilisation peut donc être pertinente au niveau d'une parcelle pour les cultures, mais également à l'échelle de massifs forestiers1. Pour augmenter le pH de 0,5 unité, il faut pour une terre sableuse, de 400 à 1 000 kg de CaO/hectare. Le pH optimal d'un sol varie, selon les cultures, entre 6,5 et 7,5.  d'améliorer le travail du sol.

1 Cette méthode curative est préconisée par l'INRA de NANCY pour lutter contre l'acidification du massif vosgien. http://www.nancy.inra.fr/acidification/Remedes/remedes.html

147 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 6

Les carbonates de calcium (CaCO3) entrent également dans la composition de l'alimentation animale.

La production d'amendements à base de calcaire, de craie, de dolomie ou de marne, sans distinction d'usage agricole ou industriel, est en constante diminution depuis 1995 (-20%), notamment en relation avec le retrait progressif des groupes leaders. Elle était de 3,25 millions de tonnes en 2013, dont près de 60% de produits crus (1,86 million de tonnes).

Cependant, la demande reste importante et s'exprime essentiellement à l'échelon local et régional.

La commercialisation d’amendement agricole réalisée par la Société CARRIERES IRIBARREN est passée de 140 000 t à 250 000 tonnes / an entre 2000 et aujourd’hui.

148 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 6

2. SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES

La faisabilité d’une exploitation dépend de nombreux facteurs :

 Quantité de matériau, en tenant compte du taux de recouvrement,  Aptitude à satisfaire un marché,  Accessibilité du gisement et facilité de transport,  Compatibilité administrative (SCoT, POS, PLU1),  Sensibilité environnementale,  Maîtrise foncière,  Influence de ces paramètres sur les coûts de production.

Comme indiqué au paragraphe précédent, aucune possibilité d’extension de la carrière actuelle des Aubières à PERSAC n’est envisageable à l’heure actuelle.

En effet, comme le montre la carte ci-après, la limite Ouest est constituée par un ruisseau (ruisseau des Ages) et une autre carrière est située au Nord immédiat, de l’autre côté d’un vallon sec (Fonds Gigou) présentant en outre des milieux écologiques remarquables (cortèges de pelouses et ourlets mésoxérophiles du Mesobromenion). Au Sud, la proximité de la ferme des Aubières restreint les perspectives d’extension. Enfin, côtés Nord et Est, il n’existe à l’heure actuelle aucune possibilité de maîtrise foncière, et le PLU ne permet pas actuellement l’exploitation des carrières.

► Carte de situation de la carrière des Aubières

Le choix des terrains de l’Age Bourget est justifié au paragraphe suivant.

Précisons qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de matériaux de substitution aux amendements minéraux naturels.

1 Schéma de Cohérence Territoriale, Plan d’Occupation des Sols, Plan Local d’Urbanisme (cf. chapitre 3 de l’étude d’impact)

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3. CHOIX DU SITE

Le site a été retenu pour des motifs d'ordres géologiques, environnementaux et fonciers notamment. La Société a effectué des investigations spécifiques, de manière à avoir en sa possession une somme satisfaisante de connaissances sur les terrains et leurs alentours. Le choix est donc le résultat d'un développement raisonné s'appuyant sur des études spécifiques réalisées pour les besoins du dossier.

3.1. CRITERES GEOLOGIQUES ET TECHNIQUES

Le critère géologique est fondamental dans la mesure où les matériaux recherchés correspondent à des caractéristiques précises, destinées à l’amendement agricole.

La formation géologique exploitée correspond à la dolomie du Bajocien, présente entre LUSSAC-LES-CHATEAUX et MONTMORILLON.

Le BRGM1 a réalisé dans le cadre d’une étude sur « les gisements potentiels de dolomie pulvérulente entre les vallées de la Vienne et de la Gartempe dans la région de LUSSAC LES CHATEAUX et MONTMORILLON » (rapport 83 SGN 272 POC - Mai 1983), des analyses de calcidolomimétrie. Elles montrent une relative homogénéité des matériaux, avec les teneurs moyennes de d’oxydes de magnésium supérieures à 18,5% (90% des échantillons).

Le secteur de l’Age Bourget ne fait pas partie de la cartographie établie par le BRGM, qui identifie les gisements au plus près au Nord et à l’Est (secteurs de LUSSAC et de SILLARS Sud) et au Sud-Ouest (secteur des Ages, au sein duquel se trouvent les carrières des Ors et des Aubières).

La Société a procédé à la réalisation d’investigations de reconnaissance par sondages mécaniques et prospection géophysique, qui ont confirmé la présence d’un gisement exploitable (cf. paragraphe 3 du chapitre 3), déjà mis à jour au niveau d’une ancienne excavation sur la partie Sud-Est.

La Société dispose des compétences techniques pour réaliser l'exploitation (voir partie 2 du dossier). Elle produit de la dolomie à PERSAC depuis plus de 30 ans, et connaît donc bien les caractéristiques de l'exploitation de ce type de matériau. Elle dispose en interne du personnel qualifié et des engins nécessaires à ce type d’exploitation.

Par ailleurs, l’emploi d'une installation de concassage-criblage sur la carrière-même (hors phase d’ouverture où elle continuera à fonctionner sur la carrière des Aubières à PERSAC) permettra de produire des matériaux commercialisés directement depuis le site, en évitant une rupture de charge liée à un éventuel transfert des matériaux vers un autre site, ainsi que les effets indirects inhérents (trafic routier, bruit, poussière…). Seule une faible part de la production sera acheminée vers la carrière des Aubières, où sera conservée l’installation de séchage.

La nouvelle carrière bénéficiera de la logistique en place sur le site de PERSAC (installation de séchage, hangars de stockage, atelier, locaux techniques et sociaux).

11 Bureau de Recherches Géologiques et Minières - "Les gisements potentiels de dolomie pulvérulente entre les vallées de la Vienne et de la Gartempe dans la région de Lussac les Châteaux et Montmorillon" (83 SGN 272 POC – Mai 1983)

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3.2. CRITERES ENVIRONNEMENTAUX

Le choix de l'exploitation du site de l’Age Bourget repose sur des critères qui entrent dans un contexte de gestion de l’environnement.

Vis-à-vis des servitudes et des contraintes d’environnement, les terrains présentent les caractéristiques suivantes :

 ils se trouvent en dehors de tout périmètre de protection de site, de monument inscrit ou classé, et de captage d’alimentation en eau potable,  ils ne sont pas non plus couverts par un zonage biologique (ZNIEFF, NATURA 2000…) et le projet évitera toute perte de biodiversité moyennant les mesures prévues,  les impacts paysagers et visuels seront très limités (absence de points de vue dominants, présence d’écrans boisés, …),  le site est éloigné de tout secteur d'habitation dense ; il se trouve au sein d'une zone agricole, où l’habitat est peu présent.

En outre, les terrains sont proches de la carrière actuelle des Aubières, où l’installation de séchage continuera à fonctionner.

D'une manière globale, ce projet tient compte des facteurs environnementaux, dans la mesure où les conditions d’exploitation et de remise en état intègrent la préservation des milieux naturels remarquables, des paysages, des eaux, de la santé et de la sécurité publique.

3.3. CRITERES FONCIERS ET URBANISME

Pour exploiter une carrière, il est indispensable de bénéficier des droits d'extraction sur les terrains concernés. Dans le cas présent, la Société dispose de ces droits, au terme d’un contrat de fortage signé avec le propriétaire.

La commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX est dotée d’un Plan Local d’Urbanisme dans lequel les terrains du projet de carrière sont cartographiés dans un « secteur protégé en raison de la richesse du sol et du sous-sol ».

152 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 6

4. CHOIX DES MODALITES D'EXPLOITATION

4.1. CHOIX DE LA METHODE D'EXPLOITATION

Compte tenu de la nature, de l'épaisseur et des volumes, la découverte sera réalisée en 2 passes, de façon à séparer la terre végétale des horizons minéraux sous-jacents (argiles). Elle sera faite à l'aide d’un chargeur ou d'une pelle hydraulique. Un à deux tombereaux assureront le transport vers les zones de stockage ou de réaménagement suivant les phases.

Du fait du caractère meuble du gisement, l'extraction sera généralement réalisée à l'aide d'une pelle hydraulique dotée d'une dent de déroctage qui permet de dérocher les matériaux en place. L'entreprise se réserve néanmoins la possibilité d'avoir recours à l'utilisation ponctuelle d'explosifs, dans le cas où les matériaux en place s'avéreraient par endroits trop durs pour être extraits à l’aide d’un engin.

Le matériel de concassage-criblage utilisé sera celui employé actuellement aux Aubières. Il est adapté aux besoins de la société, et permet de produire la granulométrie requise pour les amendements agricoles (0-2 mm). Il est dimensionné pour la production envisagée.

4.2. CHOIX DE LA REMISE EN ETAT

En règle générale, le choix des modalités de remise en état d'une carrière est effectué en fonction des critères suivants :

 paramètres techniques et géologiques (nature du substratum, pourcentage et nature des stériles, possibilités d’approvisionnement en remblais extérieurs,…),  contraintes d'environnement garantissant ou non une bonne réintégration du site dans son environnement humain, naturel et paysager,  contraintes réglementaires (document d'urbanisme…) ou orientations administratives (politique départementale ou régionale d'ouverture et d'exploitation de carrières),  volonté et choix des municipalités et organismes publics et/ou des propriétaires des terrains.

Ici, le choix de la remise en état est un compromis entre ces différents critères.

Il a été établi en concertation avec le propriétaire des terrains et en fonction :

 des données d'exploitation, avec notamment la base présumée du gisement exploitable, les volumes théoriques de découverte et de stériles disponibles,  de la cote de la nappe,  de la vocation de la zone (agricole),  de l’absence d'apports importants de matériaux inertes économiquement envisageables pour l'instant dans le secteur, et d’infrastructures de transport adaptées aux abords immédiats, supprimant la possibilité de combler totalement ou même partiellement la fouille.

Il en résulte que la remise en état se fera sous la forme d’une zone à vocation agricole, subplane sur le carreau résiduel et en pente douce sur la périphérie (cf. chapitre 8). Au terme de l’exploitation, les terrains seront restitués à leur propriétaire qui en aura un usage privé.

153 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 6

5. MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

La Directive relative aux émissions industrielles (directive 2010/75/UE relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution, dite IED) définit au niveau européen une approche intégrée de la prévention et de la réduction des pollutions émises par les installations industrielles et agricoles entrant dans son champ d’application.

Elle prévoit que les Etats membres prennent les dispositions nécessaires pour que les autorités compétentes s'assurent que l'installation sera exploitée de manière à ce que :

a) toutes les mesures de prévention appropriées soient prises contre les pollutions, b) les meilleures techniques disponibles soient appliquées ; c) aucune pollution importante ne soit causée ; d) la production de déchets soit évitée ; e) à défaut, ceux-ci sont recyclés, valorisés ou, lorsque cela est impossible techniquement et économiquement, ils sont éliminés en évitant ou en limitant toute incidence sur l'environnement ; f) l'énergie soit utilisée de manière efficace ; g) les mesures nécessaires soient prises afin de prévenir les accidents et de limiter leurs conséquences ; h) les mesures nécessaires soient prises lors de la cessation définitive des activités afin d'éviter tout risque de pollution et afin de remettre le site de l'exploitation dans un état satisfaisant.

Elle prévoit les mesures visant à éviter et, lorsque cela s'avère impossible, à réduire les émissions des activités susvisées dans l'air, l'eau et le sol, y compris les mesures concernant les déchets, afin d'atteindre un niveau élevé de protection de l'environnement considéré dans son ensemble."

Bien que le secteur d’activité concerné par le dossier (carrières et installations de traitement) n’entre pas dans le champ de la Directive, et qu’il n’existe pas par conséquent de référentiel le concernant sur les meilleures techniques disponibles, une analyse des techniques employées sur le site est présentée ci-après (on se reportera également utilement au chapitre 7, relatif aux mesures de protection).

- en matière de lutte contre les pollutions :

 utilisation d'engins tenus en conformité avec la réglementation en vigueur en matière de rejets atmosphériques (RGIE, Directive du Conseil européen concernant les mesures à prendre contre la pollution de l'air par les gaz émis par les véhicules à moteur),  réalisation de l’entretien et du lavage des engins hors site,  respect des prescriptions réglementaires concernant les modalités de stockage et de manipulation des hydrocarbures,  mise en place d'une procédure de gestion des fuites accidentelles d'hydrocarbures, impliquant la mise à l'arrêt immédiat du véhicule incriminé et sa réparation, ainsi que le nettoyage des souillures,  présence d’extincteurs vérifiés : situés au plus près des zones potentielles d’incendie (près de l’installation et dans les engins), ils permettraient en cas de besoin une intervention rapide et efficace limitant ainsi la dispersion de fumées.

154 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 6

- en matière de gestion des déchets :

 pas d’entretien sur le site, donc pas de déchets produits sur place ; collecte, tri et évacuation depuis le site des Aubières à PERSAC vers des circuits légaux adéquats (faible volume dans la mesure où le gros entretien n’y est pas réalisé),  fermeture des accès au site (barrière ou chaîne à l’entrée et merlons en périphérie de la zone en exploitation) afin d'éviter tout acte de malveillance (dépôt d'ordures…).

- en matière d'utilisation d'énergie :

 énergie utilisée adaptée à l’usage qui en est fait,  énergie réduite aux stricts besoins de l'exploitation.

D'une manière générale, les mesures prises par la société limiteront les émissions de toute nature. De plus, les engins évoluant sur le site seront régulièrement vérifiés par des personnes compétentes.

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CHAPITRE 7 :

MESURES PREVUES PAR LE MAITRE D’OUVRAGE POUR :

- EVITER LES EFFETS NEGATIFS NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT OU LA SANTE HUMAINE ET REDUIRE LES EFFETS N'AYANT PU ETRE EVITES - COMPENSER LORSQUE CELA EST POSSIBLE LES EFFETS NEGATIFS NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT OU LA SANTE HUMAINE QUI N’ONT PU ETRE NI EVITES NI SUFFISAMMENT REDUITS

MODALITES DE SUIVI DES MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION PROPOSEES

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SOMMAIRE

1. MESURES RELATIVES A LA POPULATION ET A LA SANTE HUMAINE ...... 161 1.1 BRUIT ...... 161 1.2 VIBRATIONS - PROJECTIONS - EXPLOSIONS ...... 163 1.3 EMISSIONS LUMINEUSES ...... 163 1.4 SECURITE PUBLIQUE ...... 163 1.5 ACTIVITES ET ESPACES DE LOISIRS ...... 165 1.6 SANTE HUMAINE ...... 165 2 MESURES RELATIVES A LA BIODIVERSITE ...... 167 2.1 MESURES D’EVITEMENT ...... 167 2.2 MESURES DE REDUCTION DES EFFETS ...... 168 2.3 EFFETS RESIDUELS ...... 168 2.3.1 Effets directs ...... 168 2.3.2 Effets indirects ...... 169 3 MESURES RELATIVES AU SOL ...... 170 4 MESURES RELATIVES A LA PROTECTION DES EAUX ...... 171 4.1 DISPOSITIF CONCERNANT LES EAUX DE RUISSELLEMENT ...... 171 4.2 PREVENTION DU RISQUE DE POLLUTION ACCIDENTELLE ...... 171 5 MESURES CONCERNANT L’AIR ET LE CLIMAT ...... 173 5.1 POUSSIERES ...... 173 5.2 ODEURS - FUMEES - GAZ ...... 175 5.3 CLIMAT ...... 175 6 MESURES RELATIVES AUX BIENS MATERIELS ...... 176 6.1 BATI ET RESEAUX DE DISTRIBUTION ...... 176 6.2 MESURES ASSOCIEES AU TRANSPORT ...... 176 6.3 STABILITE DES TERRAINS ...... 176 7 MESURES RELATIVES AU PATRIMOINE CULTUREL ...... 177 8 MESURES RELATIVES AU PAYSAGE ET A LA PROTECTION VISUELLE ...... 178 9 EVALUATION DU COUT DES MESURES ...... 179 10 BILAN DES EFFETS ET MODALITES DE SUIVI DES MESURES ...... 180

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1. MESURES RELATIVES A LA POPULATION ET A LA SANTE HUMAINE

NB : Les mesures relatives aux poussières sont présentées au paragraphe 5 relatif à l’air.

1.1 BRUIT

Nous avons vu au chapitre 4 que les travaux d'exploitation de la carrière entraîneront une augmentation modérée du niveau sonore dans les environs durant les périodes de travail (5 à 6 mois par an en général). Les niveaux attendus seront du même ordre de grandeur que le fond sonore habituellement rencontré dans une zone agricole lors des travaux dans les champs.

Pour limiter au maximum les émissions sonores, plusieurs aménagements techniques seront réalisés :  Mise en place d’un merlon de terre en limite de la zone d’exploitation,  utilisation d'engins répondant aux normes en vigueur en matière de bruit (fixant les dispositions communes applicables aux matériels et engins de chantier et la limitation des émissions sonores des différents engins ou matériels de chantier),  entretien régulier des voies de circulation internes afin d’éviter les ornières génératrices de bruit,  proscription de l’utilisation de klaxons,  interdiction de l'usage d'appareils de communication sonore gênants pour le voisinage, sauf si leur emploi est réservé à la prévention ou au signalement d'incidents graves à la sécurité des personnes,  réglementation de la vitesse dans l’enceinte du site (limitation à 20 km/h),  usage d’avertisseurs sonores de recul à bruit large bande (type « crix du lynx », plutôt que bande étroite (« bips de recul »).

Niveaux sonores en limite de site

Pour que l’émergence soit respectée à la hauteur des habitations les plus proches (5 ou 6 dB(A) selon le niveau de bruit ambiant), les simulations montrent que le niveau sonore en limite de site doit être au maximum de :  68,0 dB(A) en direction de l’Age Bourget (ferme Est),  71,5 dB(A) en direction de la Mignonnière.  79,0 dB(A) en direction de l’habitation de l’ADECL.  80,0 dB(A) en direction de l’habitation du Vinatier.

Toutefois, la réglementation applicable aux installations classées (arrêté ministériel du 23 janvier 1997) fixe le niveau maximal admissible en limite d’emprise à 70 dB(A).

C’est donc ce niveau qui est retenu pour les limites Nord-Sud et Ouest du site, alors qu’en limite Est, il sera de 68 dB(A).

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Un constat des niveaux sonores sera réalisé tous les 3 ans, en zones à émergence réglementée (points 1, 2 et 3) et en limite d’emprise (points A, B ou C selon l’avancement de l’exploitation).

◄ Carte de localisation des mesures de bruit

Le suivi permettra de s’assurer que l’émergence maximale réglementaire est respectée, en fonction du niveau de bruit résiduel et ambiant mesuré in situ.

1.2 VIBRATIONS - PROJECTIONS - EXPLOSIONS

Aucune mesure ne s’avère nécessaire puisqu’il n’y aura pas d’effet ou de risque de gêne pour le voisinage lié à l’exploitation sur ces points.

Néanmoins, chaque tir fera l’objet d’un examen préliminaire du front de taille et d’un plan de tir adapté à la zone à exploiter. L’optimisation des plans de tirs permet de minimiser la quantité d’explosif utilisée et ainsi de diminuer la part de l’énergie non utilisée pour fragmenter la roche et par voie de conséquence de réduire le niveau des vibrations. Le personnel chargé de la mise en œuvre des tirs disposera d’un certificat d’aptitude (Certificat de Préposé aux Tirs) et des habilitations préfectorales nécessaires.

Un signal sonore est émis avant chaque tir, afin d’éviter l’effet de surprise.

Un contrôle des vitesses de vibration sera réalisé à chaque tir. La surpression aérienne sera également enregistrée.

► Carte de localisation des mesures de vibrations

1.3 EMISSIONS LUMINEUSES

De même, en l’absence de gêne possible pour les tiers (émissions lumineuses limitées dans le temps, orientation des éclairages en direction des postes de travail, éloignement des routes et des habitations), aucune mesure particulière ne sera mise en œuvre.

1.4 SECURITE PUBLIQUE

Les mesures prévues pour assurer la sécurité des tiers visent à interdire l'accès du site à toute personne étrangère et à mettre en place les moyens de prévention et de secours réglementaires. Il s'agira :  de clore la périphérie de la zone en chantier par un merlon ou une clôture,  de mettre en place en limite de site une signalisation de la carrière et des risques encourus en cas d’entrée illicite,  de disposer une bouée sur le site aux abords de la zone en eau,  de disposer des extincteurs en nombre suffisant, afin d'éteindre rapidement un éventuel incendie.

Ces mesures sont présentées en détail dans l’étude de dangers.

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1.5 ACTIVITES ET ESPACES DE LOISIRS

La diminution progressive de la surface agricole communale (faible, de 1,7%) sera compensée après remise en état, puisque le réaménagement prévoit la reconstitution d’une zone agricole. Au terme de la remise en état, l’effet sera donc compensé.

De plus, l’ensemble de la surface ne sera pas décapé d’un seul tenant mais par campagnes successives sur 5 000 m2 environ à chaque fois (tous les ans), et les terrains non encore exploités pourront continuer à être utilisés par l’agriculteur (propriétaire de la parcelle).

Rappelons qu’il n’y a pas de site remarquable aux abords de la carrière susceptible de donner lieu à une fréquentation touristique notable.

Les mesures destinées à limiter l’impact visuel depuis les chemins de promenade des environs sont présentées au paragraphe 8 relatif au paysage.

1.6 SANTE HUMAINE

En l'absence de risque sanitaire (cf. paragraphe 1.6 du chapitre 3 et annexe), aucune disposition particulière n'est à prévoir en matière de santé publique, en dehors de celles exposées aux paragraphes spécifiques, auxquels on se reportera utilement :  paragraphe 1.1 pour les mesures de réduction des émissions de bruit,  paragraphe 4 pour les mesures concernant les émissions de poussières et les gaz,  paragraphe 5 pour celles qui concernent la protection des eaux.

Il convient de rappeler que l'exploitation sera assujettie au Règlement Général des Industries Extractives (R.G.I.E.) et au Code du travail, ensemble de mesures strictes et contraignantes visant à assurer d'une part la sécurité du travail et la santé des opérateurs d'autre part.

Elles ne concernent pas le voisinage proprement dit ; toutefois, elles fixent des limites d'exposition qui garantissent l'hygiène et la santé du personnel travaillant sur le site même, et donc à fortiori celle du voisinage.

Le personnel de la carrière sera sous le contrôle régulier des services de la Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail, seuls organismes habilités à décider de l'aptitude des personnes à tel ou tel poste de travail. La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement assurera le rôle de l'Inspection du Travail.

165 Elargissement du tracé du chemin

Elargissement du tracé du chemin

Refuge

Refuge

Refuge

Elargissement et renforcement de l’accès

IMPLANTATION PREVISIONNELLE DES REFUGES Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 7

2 MESURES RELATIVES A LA BIODIVERSITE

Seules les grandes lignes des mesures sont présentées dans ce paragraphe. On se reportera utilement à l’étude écologique intégrale jointe en annexe pour les détails.

2.1 MESURES D’EVITEMENT

Aucune mesure d’évitement concernant la flore ne s’avère nécessaire puisqu’aucune espèce végétale d'intérêt communautaire ou protégée n'existe dans la zone du projet.

Concernant les habitats naturels, l’enjeu principal est aux haies bocagères, qui comportent un cortège floristique diversifié et de nombreux vieux arbres, et présentent de bonnes potentialités fauniques (enjeu moyen à fort).

Placées en bordure extérieure de l’emprise, elles ne sont pas directement concernées par le projet d’exploitation de carrière.

Cependant, le projet évitera par ailleurs toute modification des terrains originels dans la bande de dix mètres inexploitables, de manière à écarter toute altération du système de racines des grands arbres en présence sur cette bordure.

Par ailleurs, les refuges aménagés le long du chemin d’accès pour permettre le croisement des camions seront tous placés sur le côté occidental du chemin, dans une logique de moindre impact. Leur localisation a fait l’objet d’un repérage sur le terrain avec le pétitionnaire. Ils seront positionnés de manière à éviter les vieux arbres présents, et les racines de ces derniers.

 Carte d’implantation prévisionnelle des refuges

Le fossé parfois en eau placé en continuité du petit étang à l’Est du chemin sera également évité.

Les mesures d’évitement concernant les habitats contribueront également à protéger la faune.

Au sein de l’aire d’étude rapprochée, l’évitement des habitats naturels est évalué comme suit.

L'évitement des habitats d'intérêt communautaire est avéré, puisqu’il n’en existe aucun au sein de l’aire d’étude rapprochée.

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2.2 MESURES DE REDUCTION DES EFFETS

Une mesure de réduction des effets du projet porte sur la bordure du petit étang placée à proximité immédiate du chemin rural qui sera utilisé par les camions.

Afin de protéger ses eaux d’éventuels ruissellements chargés en particules fines provenant de la circulation des camions, la bande terrestre séparant l’étang de la section roulante sera conservée en l’état de façon à permettre le développement d’un rideau de végétation spontanée.

Moyennant les mesures d'évitement et de réduction des effets du projet, le projet n’entraînera aucune perte nette de biodiversité. Aucune mesure de compensation ne paraît donc requise.

2.3 EFFETS RESIDUELS

2.3.1 EFFETS DIRECTS

Effets sur la flore et la faune

Avec les mesures de réduction d'impact décrites, il peut être attendu un bilan à peu près nul, voire positif, concernant les populations d’espèces animales et végétales présents sur le site.

Les extractions peuvent même induire l’apparition temporaire d’une biodiversité originale, pas connue des terrains originels du site.

L'impact sur la flore sera prolongé dans le temps, les terrains concernés devant au préalable être décapés, la remise en état intervenant au bout de plusieurs années. Ces opérations seront toutefois échelonnées, puisque la remise en état sera coordonnée à l'extraction.

L'impact du projet sur la faune aura les mêmes caractéristiques de permanence et d'échelonnement concernant les espèces les moins mobiles, ou celles dont le territoire de vie est de petite dimension.

Dans un certain nombre de cas, les avancées progressives du chantier auront tendance à entraîner un déplacement spontané des populations animales sur les habitats évités par le projet.

Effets sur les habitats naturels

Les habitats ne pouvant être évités et les surfaces approximatives concernées sont indiqués dans le tableau ci-dessous.

Formation végétale Surface indicative concernée en ha 1- Cultures intensives 9,5 2- Jachères 3,4 3- Prairie fauchée 2,8 8- Dépression humide 0,05 9- Excavation de dolomie 0,15 Total 16

168 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 7

Effets au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature

Le projet n'impacte aucun habitat sensible, ni aucun habitat d’intérêt communautaire.

Les deux habitats sensibles placés à proximité immédiate du projet (le petit étang bordant le futur chemin d’accès (formation 7) et les haies bocagères (formation n°10)) seront conservés dans leur état actuel de conservation compte tenu des mesures d’évitement et de réduction édictées.

2.3.2 EFFETS INDIRECTS

Ces aspects ont été traités au chapitre 3. On rappellera que le projet ne provoquera pas de fragmentation significative d'habitats naturels. Il concerne avant tout une parcelle agricole, qui sera restituée progressivement dans sa vocation d’origine.

Moyennant les mesures d’évitement et de réduction décrites ci-avant, le projet évite toute perte nette de biodiversité dans la durée.

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3 MESURES RELATIVES AU SOL

Il a été exposé au chapitre 3 que la manipulation et le stockage inadaptés de la terre arable pouvaient présenter des inconvénients. Compte tenu de la vocation de la remise en état (restitution de terres agricoles), des mesures spécifiques de gestion des sols seront mises en place.

Afin d’optimiser le retour à une vocation agricole, les modalités de gestion des sols ont été définies sur la base des sources bibliographiques (CEMAGREF, BRGM, schémas départementaux des carrières). L’objectif poursuivi est de réduire les risques de modifications structurales qui pourraient résulter d’une manipulation inadaptée, d’une hauteur de stockage trop importante et d’une durée de stockage trop longue.

Afin de favoriser la reprise ultérieure de la végétation, des précautions seront observées lors de la manipulation et de la remise en place des terres de découverte. Il s’agira :

 de réaliser le décapage en deux passes, de façon à séparer la terre végétale des stériles sous-jacents,  de remettre en place cette découverte dans l’ordre d’origine (avec en sous-couche les stériles de purge du gisement et ceux issus du refus de l’installation de traitement),  de limiter les stockages en réalisant une remise en état coordonnée à l’avancement de l’extraction ; lorsque cela s’avèrera nécessaire (en fin d’exploitation, pour conserver des matériaux pour terminer le réaménagement), la hauteur du stockage sera limitée,  de ne pas effectuer de mouvement de terres sur un sol détrempé ou par temps pluvieux (incidences négatives sur la stabilité structurale),  de ne pas utiliser les surfaces à découvrir comme plan de roulement (tassements préjudiciables),  de ne pas effectuer de poussage du sol sur des distances supérieures à 20 m (risque de laminage).

L’ensemble des opérations de manipulation des terres sera réalisé à l’aide d’engins régulièrement entretenus, afin de réduire le risque de pollution accidentelle. En cas d’incident, les matériaux contaminés seraient récupérés puis évacués et traités dans les locaux d'une entreprise agréée (cf. paragraphe suivant).

Le plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées issues de la carrière est fourni dans la partie Demande du dossier (paragraphe 7).

170 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 7

4 MESURES RELATIVES A LA PROTECTION DES EAUX

En l’absence d’impact quantitatifs sur les eaux superficielles et souterraines (absence de pompage et de rejet d’eau), les mesures concernent uniquement la prévention du risque lié à l’entrainement de particules fines dans la nappe au niveau de la zone exploitée sous eau et du risque de pollution accidentelle.

4.1 DISPOSITIF CONCERNANT LES EAUX DE RUISSELLEMENT

Les eaux pluviales, en ruisselant sur le carreau, seront susceptibles de se charger sensiblement en matières en suspension. Sur la partie exploitée à sec, ces fines décanteront naturellement. La zone exploitée sous eau sera isolée des ruissellements potentiellement chargés en fines par une barrière physique constituée par un cordon de matériaux, de sorte que les particules ne puissent rejoindre directement la nappe et augmenter la turbidité des eaux souterraines.

Rappelons que l’ensemble des eaux pluviales sera géré sur la carrière et que par conséquent, aucun rejet ne sera effectué à l’extérieur.

4.2 PREVENTION DU RISQUE DE POLLUTION ACCIDENTELLE

On a vu au chapitre 3 que les risques étaient extrêmement limités du fait :  qu’il n’y aura pas d’entretien d’engins sur le site, ni de stockage de déchets. Les interventions (vidanges, réparations, lavages) seront réalisées sur la carrière des Aubières, où les équipements appropriés sont disponibles (atelier et aire de lavage étanche reliée à un séparateur à hydrocarbures),  que les huiles, graisses et déchets (faibles quantités) seront également stockés sur le site de PERSAC, dans des conteneurs étanches placés dans un local, et sur rétention pour les produits dangereux (huiles), avant évacuation vers des filières appropriées.

Sur le site, les mesures de prévention des risques qui seront mises en œuvre seront les suivantes :  stockage de carburant réalisé dans des cuves double-paroi (cuve de ravitaillement des engins) ou positionné sur rétention (cuve d’alimentation du groupe électrogène),  plein réalisé à l’aide d’un pistolet à arrêt automatique, sur une rétention mobile,  entretien régulier des engins et du groupe électrogène.

Les quelques pièces d’usure (type rouleaux de tapis, morceaux de bandes…) qui pourront être changées en carrière ne présentent pas de caractère polluant. Elles seront évacuées après chaque intervention et stockées aux Aubières.

Tous les déchets regroupés sur ce site seront amenés sur le site de Mouterre d’où ils sont évacués par des prestataires spécialisés dans la collecte des déchets.

171 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 7

Concernant les mesures d’intervention :  mise à l'arrêt immédiat de l'engin incriminé en cas de fuite, et réalisation de la réparation qui s'impose dans les meilleurs délais, sur le site ou à l’extérieur selon la nature. Dans cette éventualité, les matériaux souillés seraient immédiatement récupérés puis évacués et traités par une entreprise agréée,  mise en œuvre d’absorbants et/ou décapage des terres souillées et évacuation en cas d’écoulement accidentel lors du plein.

Rappelons que la très faible perméabilité de la dolomie limiterait l’infiltration dans le sol et l’extension des conséquences. Si une fuite venait à être constatée aux abords d’un point de collecte des eaux, la pollution pourrait être facilement circonscrite compte tenu du caractère hydrophobe des hydrocarbures. Les eaux polluées par les fluides écoulés seraient pompées et évacuées vers un centre de traitement.

Afin d’éviter une pollution externe, par déversement volontaire ou involontaire de déchets polluants sur le site, les terrains seront clos (merlon ou clôture).

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5 MESURES CONCERNANT L’AIR ET LE CLIMAT

5.1 POUSSIERES

Nous rappellerons tout d'abord que :  l’exploitation sera généralement réalisée par campagnes, dans la période la moins favorable aux envols (entre novembre et avril),  l'extraction proprement dite ne sera pas non plus à l’origine d’envols significatifs de poussières, compte tenu la granulométrie et de l’humidité des matériaux extraits,  l’installation de traitement sera positionnée sur des terrains préalablement exploités, donc 20 m en moyenne sous le niveau des terrains naturels, limitant fortement les possibilités d'envols vers l'extérieur de la fouille.

Par ailleurs, l’éloignement des terrains par rapport aux habitations les plus proches rend très peu probable le risque de gêne pour les riverains.

Pour limiter les envols, les mesures suivantes seront néanmoins prises :  circulation à vitesse réduite sur le site (20 km/h),  dans la mesure du possible, réalisation des opérations de décapage en dehors des périodes de sécheresse ou de vent fort,  stabilisation par des matériaux grossiers de la voie d’accès (chemin rural au Sud-Est) et recouvrement par un enrobé ou un bicouche sur une centaine de mètres à son extrémité (côté RN 147),  humidification des voies de circulation internes et de la voie d’accès si besoin (en cas de période sèche et venteuse),  bâchage des bennes des camions,  pour la réalisation des trous de mines, utilisation d’une foreuse équipée d’un dispositif de dépoussiérage.

Un suivi spécifique sera réalisé dans le cadre de l’hygiène du personnel (au titre du Code du travail). Les prescriptions réglementaires seront respectées pour le personnel, et bénéficieront à fortiori aux tiers situés à l’extérieur de la carrière.

En outre, un plan de surveillance des émissions de poussières sera mis en place. Il est joint en annexe.

Les points du réseau sont donnés dans le tableau et sur la carte ci-après.

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Référence Localisation Commentaires Station témoin / type (a) A Angle nord-ouest du site Point hors des directions des vents dominants Stations dans l’environnement humain / type (b) A proximité des habitations de la Point au nord-est du site, sous les vents de sud- B1 Mignonnière ouest par rapport à la partie centrale du site A proximité de la ferme occupée de Point à l’est du site, sous les vents de sud-ouest B2 l’Age Bourget par rapport à la partie sud-est du site Point sous les vents de nord-est par rapport à B3 Au nord du Vinatier une partie du chemin d’accès Stations en limite d’emprise / type (c) Points en limite d’emprise sous les vents C1 Au nord-est du site dominants de sud-ouest NB : Les points sont susceptibles d’être décalés en fonction des circonstances de terrain et des conditions d’exploitation.

 Plan de surveillance des émissions de poussières

5.2 ODEURS - FUMEES - GAZ

Les émissions d'odeurs et de fumées anormales seront évitées par :  l'emploi de matériel conforme à la réglementation en vigueur,  la maintenance régulière du moteur des engins et du groupe électrogène de l’installation,  le respect de l'interdiction de brûlage.

Des extincteurs seront disposés sur le site (dans les engins et à proximité de l’installation) pour éteindre un éventuel incendie accidentel.

5.3 CLIMAT

En l'absence d'effet prévisible sur le climat, aucune mesure spécifique ne sera nécessaire.

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6 MESURES RELATIVES AUX BIENS MATERIELS

6.1 BATI ET RESEAUX DE DISTRIBUTION

En l’absence d’effet sur le bâti et sur les réseaux (électricité, téléphone, eau potable, gaz), aucune mesure spécifique ne sera nécessaire.

6.2 MESURES ASSOCIEES AU TRANSPORT

L'évacuation des matériaux produits sur la carrière se fera par le chemin rural au Sud-Est, qui permet d’accéder à la RN 147 et au site de PERSAC, sur lequel sera traitée la dolomie dans les premières années (avant que l’ouverture de fa fosse ne soit suffisante pour mettre en place une installation sur le carreau) et où une partie de la production sera séchée sur la durée de l’exploitation.

Actuellement, ce chemin n’est pas adapté à la circulation de camions ; il s’agit en effet d’un chemin empierré, de faible largeur.

Aussi, des aménagements seront réalisés. Il s’agira :  de conforter son assise, par rechargement à l’aide de matériaux grossiers,  d’aménager des zones de croisement.

La pesée des chargements sera systématiquement réalisée avant d’emprunter la voie publique, ce qui limitera les risques de dégradation de la chaussée. Elle se fera soit au moyen d’un pont-bascule installé sur l’itinéraire de sortie des camions, soit au moyen d’un peson sur le godet du chargeur.

De plus, des panneaux signalant la sortie des camions seront apposés de part et d’autre de l’accès.

6.3 STABILITE DES TERRAINS

Le respect du périmètre d’extraction (maintien d’une bande inexploitée de 10 m de large minimum en limite d’emprise) et de la pente de stabilité des matériaux éviteront le risque d’affaissement des terrains limitrophes. Au terme de l’exploitation, l’ensemble des fronts aura été taluté (cf. chapitre 8 relatif à la remise en état des lieux).

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7 MESURES RELATIVES AU PATRIMOINE CULTUREL

Concernant le patrimoine culturel, nous avons vu que le seul effet possible concerne la découverte fortuite de vestiges archéologiques.

La société prendra les précautions nécessaires pour éviter toute destruction de ce patrimoine éventuel en se conformant aux prescriptions de la réglementation en vigueur (titres II et III du livre V du Code du patrimoine, relatifs à l’archéologie préventive et aux découvertes fortuites).

Rappelons qu’il n’existe aucun périmètre de monument historique ou de site classé ou inscrit interférant avec le site (le plus proche est à une distance de plus de 1 km) et aucune covisibilité entre les éléments du patrimoine protégé (monuments inscrits ou classés) et les terrains exploitables.

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8 MESURES RELATIVES AU PAYSAGE ET A LA PROTECTION VISUELLE

L'analyse effectuée au chapitre 3 a montré que l'impact visuel de l’exploitation sera limité à quelques portions de voirie peu fréquentées (chemins ruraux à l’Est et au Sud à la faveur d’interruption ou de trouées ponctuelles de haies et voie communale au Nord-Est), et à une habitation à la Mignonnière (vue rasante limitée par une haie).

Afin d’atténuer l'accroche visuelle, les mesures suivantes seront adoptées :  Positionnement de l’installation et des stocks associés sur un secteur préalablement exploité, donc encaissé (dans les premiers temps au Sud-Est, donc au plus loin des maisons les plus proches),  Maintien des haies périphériques,  Mise en place de merlon en limite de la zone en cours d’exploitation,  Réaménagement réalisé au fur et à mesure de l’avancée des travaux d’extraction, pour limiter la surface en chantier, les stockages de terre de découverte et restituer progressivement les terrains dans leur vocation initiale (agricole).

Après remise en état, les modifications topographiques induites par l’extraction ne seront pas compensées. Toutefois, le fond de fouille sera remblayé sur une hauteur moyenne de 3 m environ et l’ensemble des fronts d’exploitation sera taluté. Le régalage de terre permettra la remise en culture (prairie dans un premier temps) qui contribuera à restituer un aspect naturel au site.

Par ailleurs, la Société veillera au bon ordonnancement du chantier (entretien des abords des zones d'exploitation, de la signalisation...), à l'entretien de la végétation périphérique (haies et merlons) et des matériels et équipements présents sur la carrière.

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9 EVALUATION DU COUT DES MESURES

Certaines mesures ne sont pas chiffrables, soit parce qu'il s'agit davantage de précautions, soit parce qu'elles constituent des mesures réductrices dont les coûts entrent dans les frais d'exploitation : entretien des engins, précautions lors de la manipulation d'hydrocarbures, talutage des fronts de taille, mesures pour assurer la stabilité des terrains, préservation de la haie en bordure Sud de l’emprise de la carrière, positionnement des refuges en bordure de la voie d’accès de façon à préserver les vieux arbres etc.

Ne sont indiquées ici que les mesures chiffrables qui seront prises dans le cadre de la présente demande. Les coûts sont exprimés en euros, prix hors taxes.

- Protection des eaux

* Entretien des engins inclus dans les frais d'exploitation * Réserves de carburant en cuve double-paroi ou sur rétention pour mémoire * Mise à disposition d’absorbants (feuilles et boudins) 400 €/an

- Réduction de l'impact visuel et paysage

* Réalisation d'une remise en remise en état coordonnée pour mémoire * Entretien de la végétation sur les merlons 800 €/an

- Protection du voisinage - air - sécurité - transport

Bruit

* Utilisation d’engins conformes à la réglementation pour mémoire * Entretien régulier des engins inclus dans les frais d'exploitation * Réglementation de la vitesse pour mémoire * Mesures acoustiques de contrôle 1 500 € tous les 3 ans

Poussières, odeurs et fumées

* Arrosage des voies de circulation si besoin inclus dans les frais d'exploitation * Maintenance des engins inclus dans les frais d'exploitation * Entretien de l'échappement du matériel de chantier inclus dans les frais d'exploitation

Sécurité publique - transport

* Mise en place d’un enrobé ou d’un bicouche (100 m de long à l’extrémité ) 18 000 € * Création de refuges (4) 8 000 € * Entretien de l’assise de la voie d’accès pour mémoire

- Stabilité des sols – Protection des biens et des réseaux

* Maintien d’une bande de terrains 10 m de large minimum en limite du périmètre d’extraction pour mémoire * Talutage des fronts inclus dans les frais d'exploitation

Total Environ 53 000 € sur 30 ans

179 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 7

10 BILAN DES EFFETS ET MODALITES DE SUIVI DES MESURES

Les principaux effets attendus des mesures et leurs modalités de suivi sont présentés sous la forme d’un tableau pages suivantes.

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Mesures prévues Niveau Niveau Domaines Effets pris en compte Compensation / Modalités de suivi d’effet d’effet brut Evitement Effets attendus Réduction Effets attendus Effets attendus Accompagnement résiduel Suppression du risque Surveillance et entretien Modification des niveaux Evacuation des de gênes lié au trafic Entretien des pistes, Limitation des du matériel Faible Négligeable sonores matériaux par le Sud de camions à hauteur des moteurs émissions sonores Mesures de bruit de la Mignonnière périodiques Mise en œuvre d’un Pas de mesure plan de tir adapté par Négligeable Réduction des Mesures de vibrations à Négligeable Vibrations spécifique (absence du personnel qualifié voire nul vibrations chaque tir voire nul d’effet négatif attendu) Quantité d’explosifs Population limitée au strict besoin (commodité du Pas de mesure voisinage) Emissions lumineuses Nul spécifique (absence Nul d’effet négatif attendu) Limitation des Arrosage des pistes si Poussières Nul envols de Gestion courante du site Nul besoin poussières Interdiction de brûlage Surveillance des engins Entretien du matériel Limitation des de déchets Evitement d’émissions et de l’unité de traitement Odeurs et fumées Nul d’exploitation (engins / émissions Nul Utilisation d’engins de fumées toxiques (tenue d’un cahier machines) atmosphériques conformes aux normes l’entretien) Mise en place d’un Chutes depuis un front Fort merlon en périphérie de Négligeable la zone en cours Heurt/écrasement Fort d’exploitation Evitement du risque Négligeable Fermeture de l’accès d’intrusion involontaire Sécurité (barrière) Gestion courante du site Noyade Faible Mise en place de Négligeable panneaux Limitation du risque Entretien régulier du Présence d’extincteurs et Extinction d’un éventuel Incendie Faible d’incendie Négligeable matériel d’une réserve d’eau incendie accidentel accidentel Suivi du phasage d’extraction et de remise Restitution progressive Retour à la vocation Agriculture Faible en état Négligeable de surface agricole agricole initiale Mise à jour régulière du Activités plan d’état des lieux Mise en place d’un merlon en périphérie de Limitation de Loisirs Faible Gestion courante du site Négligeable la zone en cours l’impact visuel d’exploitation Poussière Nul Nul Gaz Nul Pas de mesure Nul Santé Bruit Nul spécifique (absence Nul Vibrations Nul d’effet négatif attendu) Nul Liquides Nul Nul Aucune mesure nécessaire (pas Suppression de la flore Négligeable d’espèce d’intérêt Négligeable communautaire ou protégée) Préservation du Maintien des terrains Maintien du rideau de système racinaire des Protection des eaux originels en bordure végétation spontanée grands arbres de la de l’étang d’un Faible à moyen Sud en bordure de l’étang le haie éventuel Biodiversité Effet sur les habitats ponctuellement Positionnement des long du chemin d’accès Négligeable Maintien du fossé ruissellement d’eau fort refuges côté Ouest du (isolement de la section bordant l’étang et chargée en chemin d’accès, et en roulante du chemin des préservation des vieux particules fines évitant les vieux arbres eaux de l’étang) arbres Moyen à Evitement des haies et Préservation des Effet sur la faune ponctuellement Négligeable des grands arbres habitats des oiseaux fort Conservation de la Continuités écologiques Faible Conservation des haies Négligeable trame verte

181 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 7

Mesures prévues Niveau Niveau Domaines Effets pris en compte Compensation / Modalités de suivi d’effet d’effet brut Evitement Effets attendus Réduction Effets attendus Effets attendus Accompagnement résiduel

Pas de mesure Suppression du substrat Négligeable spécifique (absence Négligeable pour la flore d’effet négatif notable) Sols Gestion courante du site Décapage sélectif et Optimisation de la Mise à jour régulière du Faible à Modifications structurales Moyen progressif des sols reconstitution du sol plan d’état des lieux du négligeable site

Modification piézométrique Nul Nul

Stockage de carburant sur bacs de rétention Absence d’entretien et Décapage des sols Pollution par déversement Suppression des Pistolet de distribution à Limitation du risque Suppression de la Faible de lavage d’engins sur souillés en cas de Négligeable d’hydrocarbures risques inhérents arrêt automatique de fuite pollution Eaux le site pollution Entretien régulier des engins Limitation du Augmentation de la Isolement de la zone en ruissellement en turbidité des eaux Faible eau par un cordon de Négligeable direction du plan souterraines matériaux d’eau Limitation des Arrosage des pistes si Poussières Faible envols de Négligeable besoin poussières Air et climat Remise en état Limitation de la Emissions de gaz à effet coordonnée Suivi des postes de Faible consommation de Négligeable Installation de traitement de serre carburant consommation d’énergie sur site Panneaux d’avertissement en Réduction de la Accidents corporels Faible place probabilité d’un Négligeable Respect du Code de la accident route par les chauffeurs Contrôle de la charge des camions Limitation des Dégradation des Gestion courante du site Transport Moyen Aménagement et risques de Négligeable chaussées et de son accès entretien de la voie dégradation d’accès Entretien de la voie d’accès et des voies Limitation des Génération de bruit et de Faible internes émissions à la Négligeable poussière Humidification en cas source de besoin Stabilité Affaissement d’un talus Nul Nul Respect de la Conservation du Patrimoine Découverte archéologique Faible réglementation en Gestion courante du site Nul patrimoine éventuel vigueur Suppression de la Décapage progressif Limitation de la Moyen Faible couverture végétale des sols surface en chantier Suppression Talutage progressif des Modification topographique Moyen progressive des Moyen fronts fronts Paysages Remise en état Limitation des progressive stocks de Modification des Moyen Positionnement de découverte Faible ambiances ressenties l’installation en fond de Retour progressif de fouille la végétation

182 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 8

CHAPITRE 8 :

CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 8

SOMMAIRE

Page

1. PRINCIPE DE LA REMISE EN ETAT 187 1.1. ASPECTS JURIDIQUE ET TECHNIQUE GENERAUX 187 1.2. ORIENTATIONS GENERALES 187 2. MISE EN OEUVRE DE LA REMISE EN ETAT 189 2.1. TRAVAUX 189 2.2. PHASAGE 190 2.3. ETAT FINAL 198

185

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 8

1. PRINCIPE DE LA REMISE EN ETAT

1.1. ASPECTS JURIDIQUE ET TECHNIQUE GENERAUX

La législation nationale oblige l'exploitant d'une installation classée, après l'arrêt définitif de l'activité, à remettre le site dans un état tel qu'il ne manifeste aucun des dangers ou inconvénients mentionnés au titre I du livre V du Code de l'Environnement.

L'exploitant devra joindre à la notification de l'arrêt définitif de l'exploitation un dossier comprenant le plan à jour des terrains et un mémoire sur l'état du site. Ce mémoire précisera les mesures prises ou prévues pour assurer la protection des intérêts visés dans le Code d'Environnement.

Dans le cas spécifique des carrières, c'est l'article 12.2 de l'arrêté du 22 septembre 1994 modifié qui a repris et précisé l'ensemble des mesures obligatoires, qui comporte :  la mise en sécurité des fronts de taille,  le nettoyage de l'ensemble des terrains, et d'une manière générale, la suppression de toutes les structures n'ayant pas d'utilité après la remise en état,  l'intégration du site dans le paysage, compte tenu de sa vocation ultérieure.

L’article 10.1 précise entre autres que l'horizon humifère et les stériles sont décapés et stockés séparément et réutilisés pour la remise en état des lieux.

La remise en état peut comporter toute autre mesure utile, et notamment l'engazonnement, la remise en végétation des terrains exploités, la remise en état du sol à des fins agricoles ou forestières.

1.2. ORIENTATIONS GENERALES

Compte tenu des incertitudes sur les réserves de dolomie effectivement exploitables (du fait de la présence de zones ou d’inclusions argileuses dont il n'est pas possible d'avoir de cartographie précise avant l'exploitation), le phasage a été établi en tenant compte d’une situation "maximale" en termes de surfaces et de volumes de gisement, de découverte et de stériles (voir pièce 2 du dossier). De ce fait, les mouvements de matériaux envisagés dans le cadre de la remise en état seront susceptibles d’être adaptés au fil de l’exploitation.

Cependant, les principes de réaménagement seront identiques.

Le but de la remise en état est de restituer une zone à vocation agricole.

Les aménagements prévus sont :  le régalage du fond de la fouille à l’aide des terres de découverte et des stériles issus des purges du gisement et produits au niveau de l’installation de traitement,  le talutage des bords de fouille, à l’aide de ces mêmes matériaux, et par écrêtage du sommet de talus.

Dans la mesure du possible, la remise en état sera coordonnée à l'avancement des travaux d'extraction.

187 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 8

Ce principe de remise en état coordonnée permet de sécuriser le site et de favoriser une intégration rapide dans l’environnement, puisque les zones réaménagées perdent plus rapidement l'aspect de chantier qui caractérise toute exploitation de carrière.

Pour ce faire, il est nécessaire d'organiser le travail de façon à ne manipuler qu'une seule fois les matériaux de découverte et les stériles, et à les utiliser au plus près de son lieu d'origine. Les travaux sont donc échelonnés dans le temps et les coûts d’exploitation en sont réduits d'autant.

Précisons que l’installation de traitement, et de manière générale l’ensemble des équipements associés nécessaires à l’exploitation (groupe électrogène, cuves de GNR, rétentions…), seront évacués, comme à la fin de chaque campagne annuelle d’exploitation.

188 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 8

2. MISE EN OEUVRE DE LA REMISE EN ETAT

2.1. TRAVAUX

Afin de recréer un espace agricole, la découverte sera mise en place dans l’ordre d’origine. L’horizon argileux sera mis en place en sous-couche avec les stériles du gisement (purge du gisement et matériaux issus du refus de l’installation de traitement) et recouvert par la terre végétale.

Ces travaux seront effectués de préférence par temps sec, et de manière à éviter le compactage des horizons. Ainsi, les surfaces à recouvrir ne seront pas utilisées comme plan de roulement afin d'éviter des tassements préjudiciables à l'infiltration des eaux météoriques et à l'aération du sol.

La surface recréée sera égalisée avec la lame d'un bouteur sur chenilles, ce qui permettra d'assurer un léger compactage en surface pour "asseoir" le terrain et diminuer les risques d'enlisement dans un sol trop meuble.

Les engins de régalage les mieux adaptés sont la pelle mécanique pour les stériles et le bouteur sur chenilles (bull) pour la terre végétale.

En limite d’exploitation, les fronts seront talutés à l’aide de stériles puis recouverts de terre végétale. Afin de créer une pente la plus douce possible, leur sommet sera écrêté depuis la bordure du site sur la quasi-totalité du linéaire (hormis côté Sud où la bordure de site sera maintenue en l’état pour préserver le système racinaire des grands arbres1).

▼ Schéma de principe d’un écrêtage de front

La pente du talus périphérique sera de l’ordre de 2/1 par rapport à l’horizontale (25° environ).

1 Voir mesures relatives aux habitats naturels au chapitre 7

189 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 8

2.2. PHASAGE

Les volumes décapés estimés et les surfaces remises en état à la fin de chaque phase sont les suivants :

3 Surface remise Volume en m 2 Phase en état en m Découverte Stériles Total

1 54 500 - 54 500 3 000

2 54 500 72 500 127 000 17 000

3 54 500 72 500 127 000 -

4 54 500 72 500 127 000 32 600

5 54 500 72 500 127 000 33 700

6 38 500 51 500 90 000 54 700

Total 311 000 414 000 725 000 141 000

L’évolution de l’exploitation est présentée sur les planches ci-après. Elles permettent de visualiser la progression de l’extraction et de la remise en état, avec les mouvements de terre de découverte associés.

La remise en état débutera durant la 2ème partie de la première phase, lorsque la zone exploitée aura atteint une surface suffisante. Aussi, dans les 1ers temps, l’intégralité de la découverte sera stockée, soit en merlons (terre végétale ≈ 7 000 m3), soit en tas sur les terrains proches (argiles ≈ 24 000 m3). Le stock de stériles sera repris pour débuter le talutage des fronts en bordure Sud au cours de la 2ème partie de la phase.

La quasi-totalité de la découverte (hormis la terre nécessaire pour poursuivre le merlon périphérique ≈ 5 000 m3) et des stériles de traitement produits durant la phase 2 sera utilisée pour poursuivre le talutage des fronts arrivés en position définitive côté Sud et Est, et débuter la reconstitution du sol sur le carreau, sans stockage intermédiaire (volume ≈ 110 000 m3).

190 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 8

La quasi-totalité de la découverte et l’intégralité des stériles de traitement générés en phase 3 seront stockées en fond de fouille (≈ 122 000 m3 dont 3 000 m3 de terre), pour provisionner la remise en état des fronts Ouest et combler le secteur Nord-Ouest. Ces opérations seront réalisées en début de phase 4, avec les matériaux non commercialisables de cette phase (≈ 127 000 m3).

En prévision de la remise en état finale, des stocks seront constitués sur le carreau en phases 5 et 6 (≈ 39 000 m3 dont 2 000 m3 de terre en phase 5 et 47 000 m3 dont 4 000 m3 de terre en début de phase 6).

Les merlons mis en place par endroits sur le pourtour de la zone en cours d’exploitation seront arasés progressivement ; la terre correspondante sera régalée sur les zones proches.

► Plans de phasage

191

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 8

2.3. ETAT FINAL

A l'état final, le site formera une zone subplane en dépression sous les terrains naturels voisins, entourée d’un talus en pente douce. Le sol recréé en fond de fouille présentera des caractéristiques similaires à l’actuel, et pourra être réutilisé à des fins agricoles.

►Plan et coupes à l’’état final

Après dépôt d’un dossier de cessation d’activité et établissement d’un procès-verbal de récolement par la DREAL, les terrains seront restitués à leur propriétaire qui en assurera la gestion ultérieure.

198

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CHAPITRE 9 :

DESCRIPTION DES METHODES DE PREVISION OU

DES ELEMENTS PROBANTS UTILISES POUR

IDENTIFIER ET EVALUER LES INCIDENCES

NOTABLES DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT

201

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 9

SOMMAIRE

Page

1. METHODES DE CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT 205 2. METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES INCIDENCES DU PROJET 206

203

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 9

1. METHODES DE CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT

Le préalable à l’évaluation des incidences réside dans la caractérisation de l’état actuel de l’environnement qui comprend la description des facteurs mentionnés au III de l’article L122- 1 susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet. Cette description fait l’objet du chapitre 3 de l’étude d’impact. Les principaux facteurs de l’environnement des terrains du projet de carrière sont analysés de façon thématique, à deux échelles :  une analyse couvrant de vastes surfaces, qui a pour objet de préciser les grands traits des principales unités humaines ou physiques. Cette analyse est nécessaire pour appréhender le degré de spécificité du site, ou au contraire son caractère banal ou commun,  une étude précise du site dans un but descriptif et analytique.

C’est au vu de cette analyse de l’état actuel du site et de son environnement que la recherche des impacts est possible. Elle permet de mettre en évidence l’existence ou non de contraintes pour l’activité étudiée. Elle est établie à partir :  de recherches bibliographiques auprès des différents services concernés (échanges téléphoniques, réunions de travail, collecte d’informations en ligne…),  de la consultation de sources générales : Météo France (climatologie), IGN- Géoportail (topographie, photographies aériennes, réseau hydrographique), BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières : banque de données du sous-sol, carte géologique de la France, site Infoterre), bases de données BASOL (sites et sols pollués ou potentiellement pollués) et BASIAS (inventaire historique des sites industriels et activités en service), cartographies CARMEN (CARtographie du Ministère de l’Environnement) et INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) et informations associées (zonages biologiques, sites et paysages,..), Atmo (données sur l’air), Agence de l’eau, etc.  de la consultation d’études d’impact antérieures,  d’observations de terrain (campagnes photographiques), de métrologie (acoustique, piézométrique), de levés écologiques, de sondages géophysiques,  de l’analyse des avis de l’autorité environnementale permettant d’identifier les éventuels projets connus, afin de les prendre en compte dans la réflexion sur les impacts cumulés.

Compte tenu des enjeux, les reconnaissances de terrain et les études et analyses préalables ont notamment porté sur les thématiques de la géologie, de l’eau, de l’écologie et de l’acoustique.

Les méthodes utilisées pour chaque composante des milieux susceptibles d’être concernés par le projet sont présentées sous la forme d’un tableau, aux pages suivantes.

205 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 9

2. METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES INCIDENCES DU PROJET

L’évaluation des effets repose sur une bonne connaissance de l’activité projetée et de ses caractéristiques physiques et techniques (utilisation du sol, procédés d’exploitation, produits utilisés, …). Celles-ci sont décrites en détail dans la partie demande du dossier (pièce 2) et rappelées au chapitre 1 de l’étude d’impact.

Les méthodes utilisées pour caractériser chaque composante des milieux susceptibles d’être concernés par le projet et évaluer les effets sont présentées sous la forme d’un tableau, aux pages suivantes.

206 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 9

Méthodes utilisées Composantes des milieux / Thématiques Caractérisation de l’environnement Evaluation des effets

Données des recensements (INSEE), cartographie (IGN, cadastre, plan géomètre, photos aériennes…) Démographie / Habitat Cf. lignes suivantes Recensement de l’habitat aux abords des terrains par des observations de terrain Etablissement de niveaux de bruit de référence à partir de mesure réalisées in- Analyse prévisionnelle, avec fonctionnement de l'activité projetée, réalisée à l’aide du logiciel situ selon la méthode de contrôle (norme NF S 31-010, relative à la caractérisation CadnA Datakustik (logiciel de calcul de la propagation sonore en milieu extérieur qui prend et au mesurage des bruits de l’environnement), en différents points choisis en notamment en compte la topographie du site, le bâti, les conditions météorologiques, l’aspect Bruit fonction des exigences réglementaires, en zone à émergence réglementée fréquentiel des puissances acoustiques des matériels) (Z.E.R.) Cf. Etude acoustique en annexe Analyse prévisionnelle réalisée à partir de la formule établie par Chapot (Laboratoire centrale Vibrations - Projections Sans objet des Ponts et Chaussées), en fonction de la charge unitaire prévue

Emissions lumineuses Sans objet Recensement des sources lumineuses potentiellement employées et des populations

Evaluation de l’effet sur la surface agricole communale réalisée en fonction de la surface du Données issues du recensement de la population et du recensement agricole Activités économiques et projet, des données fournies par le propriétaire des terrains et issues du recensement agricole (INSEE, AGRESTE), des sites Internet des structures publiques locales, services Les effets indirects sur l’agriculture liés aux envols de poussière sont étudiés à partir des d’observations de terrain, de données fournies par le propriétaire des terrains Population et santé données climatologiques locales et de la bibliographie humaine En l’absence d’activités directement impactées, aucun développement spécifique n’est Données issues d’observations de terrain, des sites Internet des structures nécessaire Espaces de loisirs publiques locales, du Conseil général (PDIRP…) Effet visuel depuis les chemins de promenade des abords du projet étudié à partir du recensement des points de vue Description des dangers découlant de l’activité en fonction de ses caractéristiques et des risques encourus par la population, en tenant compte de l'efficacité des mesures de prévention et de protection Description de la population aux abords du projet faite au paragraphe relatif à Partie traitée spécifiquement dans l’étude de dangers, selon les termes de l’arrêté du Sécurité publique l’environnement humain 29/09/2005 et la circulaire du 10/05/10 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003 Méthodologie des guides « Evaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires, démarche intégrée pour la gestion des émissions de substances chimiques par les installations classées » (INERIS 2013), « Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact » Recensement de la population-cible aux abords du projet, faite au paragraphe (Institut de Veille Sanitaire 2002), « Document d’orientation sur les risques sanitaires liés aux Santé humaine relatif à l’environnement humain carrières » (BRGM 2004) Prise en compte des vecteurs (eaux, air, sols) Identification des sources, de la nocivité des émissions en fonction des cibles et du niveau d’exposition (valeurs limites, objectifs de qualité, valeurs toxicologiques de référence, valeurs d’exposition…)

Contexte établi à partir des données bibliographiques Faune et flore, habitats et Description des habitats, de la flore et de la faune établie par un écologue lors Etude de la compatibilité entre le projet et le statut des espèces (réglementation et/ou des espaces naturels, continuités de relevés étalés sur plusieurs années outils de bio-évaluation pour évaluer la rareté des espèces présentes : listes rouges, synthèses Biodiversité écologiques et équilibres Evaluation de leur intérêt et de leur sensibilité selon les critères réglementaires et régionales ou départementales, littérature naturaliste...) biologiques la bibliographie Cf. Etude écologique en annexe

207 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Etude d'impact – Chapitre 9

Méthodes utilisées Composantes des milieux / Thématiques Caractérisation de l’environnement Evaluation des effets

Effets sur la topographie étudiés à partir des caractéristiques de l’exploitation (épaisseur de Topographie - Morphologie Description faite à partir des cartes IGN à 1/25000 et d’observations de terrain découverte, profondeur d’extraction, modalités de stockage des matériaux, caractéristiques de l’installation de traitement…) Contexte local établi à partir des sondages de reconnaissance, d’observations Effets traités sur la base de la bibliographie (travaux du CEMAGREF et du BRGM, schémas Terres et sols de terrain et de données fournies par le propriétaire des terrains départementaux des carrières) Etat des lieux réalisé à partir des données qualitatives et quantitatives issues du Effets étudiés à partir des modalités d’exploitation (emprise exploitable, nature du gisement SDAGE, du SAGE, de la banque de données du Service d’Administration Hydrologie et du substratum, …), en tenant compte des données pluviométriques locales et de la Nationale des Données et Référentiels sur l’Eau (Sandre), d’observations de sensibilité des éléments du réseau hydrographique local terrain Composantes Evaluation du volume de matériaux à extraire à partir des sondages réalisés sur le site et à physiques proximité Etude de la compatibilité de l’exploitation avec les enjeux de préservation de la ressource en Contexte local établi à partir de la carte géologique à 1/50 000, des sondages eau locale archivés à la Banque de Données du Sous-Sol (BDSS), de sondages réalisés Analyse des risques potentiels sur la qualité réalisée en tenant compte des modalités Géologie par la Société et d’une campagne de reconnaissance géophysique réalisée par d’entretien du matériel utilisé sur le site, des données fournies par l’exploitant sur la base des Hydrogéologie la Société Terraqua volumes générés dans le cadre de l’exploitation de la carrière actuelle, et du caractère polluant des déchets en fonction des fiches de données de sécurité (FDS) et de leurs conditions de stockage Cf. Rapport de suivi piézométrique en annexe

Paramètres pris compte dans l’étude acoustique prévisionnelle et dans l’analyse des effets Climatologie Données de Météo France liés aux émissions de poussières

Air et climat Identification des sources d’émissions atmosphériques susceptibles de résulter de l’exploitation à partir des caractéristiques du projet Qualité de l’air Données d’Atmo Effets liés aux émissions atmosphériques traitées à partir de l’identification des sources, des populations-cibles et des relations doses-réponses

Recensement de l’habitat aux abords des terrains par des observations de Effets uniquement indirect en l’absence de bâti sur les terrains étudiés, lié aux vibrations - cf. Bâti terrain ligne correspondante Réseaux de distribution Renseignements collectés auprès des services gestionnaires des réseaux Sans objet (pas de réseau sur le site) Description des réseaux à partir du recensement des voies présentes aux Biens matériels abords (observations visuelles, cartographie du cadastre, IGN…), de la Quantification des effets sur le trafic réalisée à partir des données de production de la Voies de communication consultation des services de gestion concernés pour les comptages routiers carrière (détermination des flux) et des comptages routiers existants (Conseil départemental) Effets étudiés à partir des modalités d’exploitation, de la nature du gisement et des Stabilité - observations faites sur la carrière des Aubières à PERSAC

Données fournies par les services de l’état (Direction Régionale des Affaires Analyse traitée dans le cadre de l’étude paysagère, à partir du recensement des points de Patrimoine culturel Culturelles, la base de données Mérimée…) vue Patrimoine culturel et archéologie Aucun développement spécifique n’est nécessaire, en dehors des aspects réglementaires, Archéologie Consultation du Service Régional de l’Archéologie dans la mesure où aucun site n’est connu par Service Régional de l’Archéologie sur le secteur

Analyse des enjeux paysagers du secteur (caractéristiques, voisinage, sites remarquables, perceptions sociales etc.) réalisée à partir d’études Paysage bibliographiques (base Mérimée, Inventaire régional des paysages, études Recensement des points et axes de vue possibles sur le site lors de campagnes de terrain antérieures réalisées sur le secteur…) d’une part, et de relevés de terrain spécifiques d’autre part

208 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 10

CHAPITRE 10 :

NOMS, QUALITES ET QUALIFICATION

DES EXPERTS AYANT PREPARE

L'ETUDE D'IMPACT ET LES ETUDES

AYANT CONTRIBUE A SA REALISATION

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Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 10

SOMMAIRE

Page

1. DEMANDEUR 213 1.1. NOM DE LA SOCIETE 213 1.2. PERSONNES AYANT PARTICIPE A L’ETUDE 213 2. BUREAUX D'ETUDES ASSOCIE A L'ETUDE 214

211

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 10

1. DEMANDEUR

1.1. NOM DE LA SOCIETE

Nom de la Société : CARRIÈRES IRIBARREN

Forme juridique : Société par Actions Simplifiée au capital de 1 000 000 €

Adresse du siège social : 1, chemin du Désert 86350 USSON DU POITOU Tél : 05 49 59 53 31 Fax : 05 49 59 57 78

Siret : 422 872 564 000 14

Registre du commerce : RC POITIERS 422 872 564

Code NAF : 0811Z

Représentée par : Monsieur Jean-François IRIBARREN, de nationalité française, domicilié au siège et agissant en qualité de Président du directoire.

1.2. PERSONNES AYANT PARTICIPE A L’ETUDE

Jean-François IRIBARREN - Président du directoire Jean HUET - Chargé de mission sécurité/environnement

213 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 10

2. BUREAUX D'ETUDES ASSOCIE A L'ETUDE

Conception et rédaction de l’étude d’impact, hors volet écologique et suivi piézométrique

(ENvironnement, Carrières Et Matériaux) 3 rue Alfred Roll 75849 PARIS Cedex 17 Tel : 01 44 01 47 61 [email protected]

Hélène LEJEUNE - Responsable régionale - Diplôme d’études supérieures en hydrogéologie Karine BILLET - Chef de projets - Diplôme d’études supérieures en géosciences Sébastien DUFOUR - Acousticien - Diplôme d’études supérieures en acoustique Sonia LANDREAU - Infographiste - Formation interne

Conception et rédaction du volet écologique de l’étude d’impact

Fernot 47380 MONTASTRUC Tel : 05 53 01 28 85 [email protected]

Chistophe CHAMBOLLE - Ecologue naturaliste - Ingénieur horticole

Suivi piézométrique

9 place de l’église 86340 NIEUL L’ESPOIR Tel : 05 49 53 69 06 [email protected]

Franck GIRARDEAU - Gérant - Ingénieur hydrogéologue Coralie PELLERIN – Hydrogéologue - Master 2 Géotechnologie Environnementale

214 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 11

CHAPITRE 11 :

ELEMENTS PERTINENTS FIGURANT DANS L’ETUDE DE

DANGERS

215

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 11

SOMMAIRE

Page

1. PRINCIPES GENERAUX 219 2. ELEMENTS DE L’ETUDE D’IMPACT FIGURANT DANS L’ETUDE DE DANGERS 219

217

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 11

1. PRINCIPES GENERAUX

Les éléments de l’étude d’impact figurant dans l’étude de dangers (pièce 5), dans une forme synthétique, sont présentés dans le présent chapitre.

D’une manière générale, il s’agit des éléments des chapitres suivants :  Chapitre 1, qui constitue une présentation du projet,  Chapitre 3, relatif à l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet,  Chapitre 4, sur les effets du projet sur l’environnement,  Chapitre 5, pour ce qui concerne l’exposition du site aux risques d’accident majeurs  Chapitre 7, concernant les mesures d’atténuation, de réduction et de compensation prévues, dans la mesure où l’estimation des risques doit prendre en compte les mesures mise en œuvre pour limiter la probabilité des accidents potentiels (mesures préventives) ou en réduire les conséquences (mesures d’intervention).

Seuls sont pertinents les éléments permettant de définir les cibles (populations, milieux) et ceux susceptibles de jouer un rôle dans la propagation ou l’intensité d’un accident, ou d’en éviter la matérialisation ou d’en limiter les conséquences.

2. ELEMENTS DE L’ETUDE D’IMPACT FIGURANT DANS L’ETUDE DE DANGERS

Outre les éléments figurant au chapitre 5, qui présente les types de risques d’accidents majeurs identifiés sur le territoire de la commune, les éléments de l’étude d’impact figurant dans l’étude de dangers sont présentés dans le tableau suivant.

219 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Château (86) Exploitation de carrière Etude d'impact - Chapitre 11

Domaines Etat initial (chapitre 3) Projet / Effets (chapitres 1 et 3) Mesures (chapitre 7)

Site hors zone inondable Emploi et stockage d’hydrocarbures Mesures de prévention des risques de déversement d’hydrocarbures Eaux Absence de captage d’adduction en eau potable à proximité Absence d’entretien sur le site Mesures d’intervention en cas de pollution Absence de cours d’eau sur les terrains et à proximité Mise à nu ponctuelle possible de la nappe

Géologie Décapage des sols Mesures de fermeture du site Géologie / Sols Terres de découverte, constituées par de la terre végétale et Création d’une excavation, avec talus de découverte et front Respect de la pente de stabilité des matériaux (découverte et dolomie) des formations argileuses d’extraction Limitation de la hauteur des stocks

Sites et paysages Sans objet

Milieu naturel Sans objet

Entretien des engins et des appareils de concassage-criblage Bruit Tirs de mines éventuels réalisés par du personnel qualifié Vibrations et projections Voisinage Habitations situées au plus près à 200 m Arrosage des pistes en cas de besoin Poussières Limitation de la vitesse de circulation des engins et des camions Odeurs, fumées, gaz Interdiction de brûlage de déchets

Vent Poussières Climat / air Mesures de réduction des émissions (cf. ci-avant) Précipitations Odeurs, fumées, gaz

Evacuation des produits finis par un itinéraire passant à l’écart des habitations de la Mignonnière Aménagement du chemin d’accès (création de refuges) Réseau routier Voies de communication périphérique Effets liés au transport des produits finis Contrôle de la charge des camions en sortie Respect du Code de la route Entretien de la voie de sortie

Réseau de distribution Sans objet

Collecte systématique et sélective des déchets (hors site) Déchets Sans objet à l’état initial Absence de stockage de déchets dangereux sur le site Evacuation vers des filières appropriées

220 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

ANNEXES DE L’ETUDE D’IMPACT

L’étude d’impact comporte 7 annexes :

1- Fiches de résultats des mesures de bruit, 2- Volet sanitaire, 3- Expertise de la faune, de la flore et des habitats naturels - Incidences écologiques, 4- Suivi piézométrique, 5- Plan de surveillance des émissions de poussières et résultats de la campagne de mesure d’état initial, 6- Courrier du propriétaire de la maison de l’Age Bourget, 7- Avis de la Direction Interdépartementale des Routes du Centre Ouest (DIRCO)

221

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

ANNEXE 1 FICHES DE RESULTATS DES MESURES DE BRUIT

223

POINT DE MESURE 1 - Bruit Résiduel DIURNE ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété d’une habita tion à l’Est du lieu-dit le Mignonière. 80 Localisation 75

70 Evolution temporelle IRIBARREN – Lussac – 2015 – Lussac – IRIBARREN 65

60

55

50

45

40

35

30

25 Données des mesurages 20 14h10 14h15 14h20 14h25 14h30 14h35 14h40 14h45 14h50 Période DIURNE Caractéristique de la BRUIT RESIDUEL Fichier BR 1.CMG mesure

Début 25/09/15 14:10:00 Sonomètre SOLO N°10096

Fin 25/09/15 14:52:05 Date 25 septembre 2015 Heure de début 14h10 Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50 #39 Leq A dB 44,5 27,8 71,4 33,2 38,4 Heure de fin 14h52 Ciel Dégagé Vent Nul

Le niveau de bruit résiduel retenu est de 38,5 dB(A) (L50).

POINT DE MESURE 2 - Bruit Résiduel DIURNE ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété d’une habita tion à l’Est du lieu-dit l’Age Bordet. 90 Localisation 85

80 Evolution temporelle 75 2015 – Lussac – IRIBARREN 70

65

60 55 50

45

40 35 30

25 Données des mesurages 20 14h00 14h05 14h10 14h15 14h20 14h25 14h30 14h35 Fichier BR2.CMG Véhicul e Rési duel Lieu DUO_10604

Type de données Leq Période DIURNE

Pondération A Caractéristique de la BRUIT RESIDUEL Début 25/09/15 13:59:29 mesure

Fin 25/09/15 14:39:53 Sonomètre DUO N°10604

Leq Durée Date 25 septembre 2015

particulier Lmin Lmax L90 L50 cumulée Heure de début 13h59

Source dB dB dB dB dB h:min:s Heure de fin 14h39

Véhicule 65,4 31,2 82,4 34,3 46,1 00:02:26 Ciel Dégagé Vent Nul Résiduel 36,6 27,1 50,4 30,0 33,4 00:37:58 Global 53,3 27,1 82,4 30,1 33,7 00:40:24

Le niveau de bruit résiduel retenu est de 36,5 dB(A).

POINT DE MESURE 3 - Bruit Résiduel DIURNE ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de EDECL. 90 Localisation 85

80 Evolution temporelle IRIBARREN –Lussac2015 75

70

65

60

55 50

45 40

Données des mesurages 35 30 15h10 15h15 15h20 15h25 15h30 15h35 15h40 15h45 Période DIURNE

Caractéristique de la Fichier BR3.CMG BRUIT RESIDUEL mesure Début 25/09/15 15:06:59 Fin 25/09/15 15:47:00 Sonomètre BLUE SOLO N°60159 Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50 Date 25 septembre 2015 Solo 060159 Leq A dB 57,1 31,2 80,1 39,0 46,3 Heure de début 15h06 Heure de fin 15h47

Ciel Dégagé

V Nl

Le niveau de bruit résiduel retenu est de 46,5 dB(A) (L50).

POINT DE MESURE 4 - Bruit Résiduel DIURNE ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété d’une habita tion du lieu-dit le Vinatier. 70 Localisation 65 Evolution temporelle IRIBARREN – Lussac – 2015 – Lussac – IRIBARREN 60

55

50

45

40

35 Données des mesurages 30 16h20 16h25 16h30 16h35 16h40 16h45 16h50 16h55 Période DIURNE Caractéristique de la BRUIT RESIDUEL mesure Fichier BR4.CMG Sonomètre BLUE SOLO N°60159 Début 25/09/15 16:15:47 Date 25 septembre 2015 Fin 25/09/15 16:58:43 Heure de début 16h15 Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50 Heure de fin 16h58 Solo 060159 Leq A dB 41,5 32,2 60,9 35,3 38,4 Ciel Dégagé Vent Nul

Le niveau de bruit résiduel retenu est de 41,5 dB(A). Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

ANNEXE 2 VOLET SANITAIRE

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SOMMAIRE

Page

1. INTRODUCTION 233

2. POUSSIERES 234 2.1. IDENTIFICATION DES DANGERS 234 2.2. RELATIONS DOSE-REPONSE 235 2.3. EVALUATION DE L’EXPOSITION 236 2.4. CARACTERISATION DES RISQUES 237 3. GAZ 237 3.1. IDENTIFICATION DES DANGERS 237 3.2. RELATIONS DOSE-REPONSE 239 3.3. EXPOSITION DES POPULATIONS 239 3.4. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE 240 4. BRUIT 240 4.1. IDENTIFICATION DES DANGERS 240 4.2. RELATIONS DOSE-REPONSE 242 4.3. EXPOSITION DES POPULATIONS 243 4.4. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE 244 5. VIBRATIONS 244 5.1. IDENTIFICATION DES DANGERS 244 5.2. RELATIONS DOSE-REPONSE 245 5.3. EXPOSITION DES POPULATIONS 245 5.4. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE 246 6. REJETS AQUEUX 246 6.1. IDENTIFICATION DES DANGERS 246 6.2. RELATIONS DOSE-REPONSE 246 6.3. EXPOSITION DES POPULATIONS 247 6.4. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE 248

231

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

1. INTRODUCTION

L'analyse des effets sur la santé prend en compte le fonctionnement normal et représentatif de l'activité (à savoir l’exploitation de la carrière et de l’installation de traitement) et envisage également les phases de fonctionnement critique (dysfonctionnement, arrêt d'un système de protection…). Elle ne concerne pas le fonctionnement accidentel comme l'explosion ou l'incendie ou l'émission de substances anormalement confinées (l'accident correspond à un flux brutal de substances polluantes), traité dans l'étude de dangers.

Elle s'effectue par l'inventaire des catégories de substances, rejets et nuisances pouvant provenir de l'installation, susceptibles d'avoir un effet sur la santé publique, et comprend :  une détermination de leurs effets néfastes, directs et indirects, intrinsèques et conjugués1,  une analyse des voies de transfert des polluants ou nuisances et une identification des populations potentiellement affectées,  une évaluation des niveaux d'exposition des populations aux polluants et nuisances (en prenant en compte le niveau initial d'exposition),  une évaluation du risque sanitaire par comparaison entre les niveaux d'exposition et d'éventuelles valeurs de référence.

Les catégories de substances, rejets et nuisances engendrés par l'activité sont les suivantes :  émissions de poussières,  émissions de gaz,  émissions de bruit,  émissions de vibrations,  émissions liquides.

Les composantes de l’environnement du site ont été décrites en détail dans le chapitre 3 de l’étude d’impact ; elles ne sont pas reprises ici.

Les éventuels risques sur la santé publique constitueront des effets indirects et temporaires de l'exploitation.

1 La description des effets présentés ci-après résulte notamment d'une étude bibliographique.

233 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

2. POUSSIERES

2.1. IDENTIFICATION DES DANGERS

2.1.1. SOURCES

Les principales émissions de poussières proviendront du fonctionnement de l'installation de traitement et du roulage des engins sur le site.

Les opérations d'extraction ne seront pas à l'origine d'envols de poussière significatifs compte- tenu de la granulométrie des matériaux bruts. Les opérations de décapage et de remise en état et la circulation des camions pourront également être source d’émissions.

D’une manière générale, l’importance de l’empoussièrement dépend de plusieurs facteurs tels que la fréquence d’apparition de la source (ponctuelle, semi-permanente ou permanente), les conditions météorologiques, la nature des matériaux (abrasivité, humidité…), la granulométrie, l’humidité de l’air...

2.1.2. NOCIVITE

La nocivité des poussières en carrière est plus classiquement analysée au regard de la silice libre SiO2, présente dans presque tous les matériaux silicatés, quartz (silice cristalline pure) et silicates (en combinaison avec d’autres éléments : Al, Fe, Mg, Na, K,…). Notons que les formes amorphes (silex, opale, calcédoine…) sont peu nocives contrairement aux formes cristallines (quartz, tridymite, cristobalite…).

Le risque sanitaire dépend de plusieurs facteurs :

 la nature des matériaux (silice libre SiO2),  la taille des particules,  la quantité de poussière déposée dans les alvéoles pulmonaires,  la durée d’exposition.

L’inhalation de particules de silice cristalline entraîne leur dépôt dans les voies respiratoires en fonction de la taille :  les particules dont le diamètre est supérieur à 2,5 µm constituent la fraction thoracique, c’est-à-dire qu’elle va au-delà du larynx,  les particules dites « alvéolaires » de diamètre inférieur à 2,5 µm atteignent les bronchioles et les zones alvéolaires.

L’exploitation concerne de la dolomie, qui ne contient pas de silice. Ce type de risque est donc écarté.

234 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

2.1.3. VOIE D'EXPOSITION

Chez l’homme, par voie orale, la plupart des particules de silice cristalline ne sont pas absorbées et sont éliminées sous forme inchangée. De plus, les particules ont peu de chance de se retrouver dans la chaîne alimentaire lorsqu’il s’agit de particules fines (faible tendance à se déposer au sol).

La voie principale d’exposition est l’inhalation, entraînant le dépôt des particules dans les voies respiratoires.

2.1.4. SENSIBILITE PARTICULIERE D’UN GROUPE D’INDIVIDUS EXISTANT DANS LA POPULATION EXPOSEE

Les populations sensibles concernées par l’exposition aux poussières sont :  les jeunes enfants, qui, d'une manière générale, sont beaucoup plus sensibles que les adultes à n'importe quelle forme de pollution atmosphérique, car leur appareil respiratoire est immature. En effet il se constitue jusqu'à l'âge de trois ans et se développe jusqu'à l'âge de huit ans,  les personnes souffrant de problèmes respiratoires : patients asthmatiques, sujets allergiques et insuffisants respiratoires chroniques, car leurs muqueuses respiratoires sont déjà sensibles. Les asthmatiques sont dix fois plus sensibles que les sujets normaux,  les personnes âgées car leurs défenses immunitaires sont diminuées,  les fumeurs : ils sont plus sensibles aux polluants.

2.2. RELATIONS DOSE-REPONSE

2.2.1. VALEUR LIMITE CONCERNANT LES POUSSIERES SUR LES LIEUX DE TRAVAIL

Les poussières sont dites alvéolaires siliceuses lorsque la teneur en quartz de la fraction des poussières alvéolaires excède 1 % (la fiche toxicologique de l'INRS n°23 - Silice cristalline - précise que les particules de 0,5 à 5 m de diamètre atteignent la trachée, les bronches et les zones alvéolaires).

Pour la silice, l'OEHHA (Base de données développé par l'agence californienne de l'US EPA) propose un REL (Reference Exposure Level) de 3 μg/m3 pour une exposition chronique par inhalation (2005).

Les valeurs limite d’exposition professionnelle (VLEP) définies par le Code de travail sont les suivantes, pour une période de 8 heures :

 pour les poussières totales : 10 mg/m3 d’air inhalé (article R 4412-10),  pour les poussières alvéolaires : 5 mg/m3 d’air inhalé (article R 4412-10),  pour la silice libre des poussières alvéolaires : 0,1 mg/m3 pour le quartz et 0,05 mg/m3 pour la cristobalite et la tridymite (article R 4412-149).

Toutes les concentrations en poussières totales et alvéolaires mesurées lors de la dernière campagne sur la carrière des Aubières à Persac, qui exploite le même type de matériaux, sont

235 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact inférieures à la Valeur Limite d’Exposition Professionnelle, et les Indices d’Exposition calculés sont inférieurs à 1, situant le risque d’exposition aux poussières en niveau faible.

2.2.2. PARTICULES PM10 ET PM2.5

Pour les poussières de diamètre aérodynamique de moins de 10 et 2.5 μm (poussières dépourvues de caractérisation chimique), on citera les valeurs de référence ci-après.

Valeurs de référence Voies en µg/m3 d’air inhalé Références d'exposition (période de calcul de la moyenne) 50 µg/m3 (24h) Ligne directrice OMS 20 µg/m3 (année)

Inhalation Code de l'environnement 50 µg/m3 (24 h) PM 10 (valeur à ne pas dépasser plus de 35 fois par année civile)

40 µg/m3 (année) Valeur limite Directive CE et code de l'environnement 30 µg/m3 (année) Objectif de qualité du code de l’environnement 25 µg/m3 (24 h) Ligne directrice OMS 10 µg/m3 (année)

Inhalation Valeur cible Directive CE et valeur limite du code de 25 µg/m3 (année) PM 2,5 l'environnement pour 2015

20 µg/m3 (année) Valeur cible code de l'environnement 10 µg/m3 (année) Objectif de qualité du code de l’environnement

2.3. EVALUATION DE L’EXPOSITION

2.3.1. VOIES DE TRANSFERT

Il s'agit de l'air.

2.3.2. IDENTIFICATION DE LA POPULATION-CIBLE

Les populations potentiellement concernées par les émissions de poussière engendrées par l'activité sont, en dehors du personnel de l'exploitation (le plus exposé), les habitants ou tiers situés à proximité immédiate du site et plus encore ceux exposés sous les vents dominants (en fréquence). Dans le cas considéré, il n’y a pas d’habitation occupée en bordure de site sous les vents dominants (secteur Sud-Ouest).

Par ailleurs, des facteurs tels que la susceptibilité individuelle, les habitudes de vie, les infections virales et bactériennes peuvent notablement catalyser l'évolution de la maladie. Ici, aucune infrastructure susceptible d'accueillir des personnes de constitution fragile (hôpital, clinique, maison de retraite, école…) n'a été recensée aux abords du site, dans un rayon de 1 km.

236 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

2.3.3. EVALUATION DU NIVEAU D'EXPOSITION

Sur la carrière des Aubières, le suivi réalisé dans le cadre de l’application du Code du travail montre qu’il n’y a pas de risque pour le personnel lié aux poussières, et donc a fortiori pour les habitants des environs.

Il en sera de même lors de l’exploitation du site de l’Age Bourget, compte tenu de l’éloignement des terrains par rapport aux habitations occupées les plus proches et de l’encaissement des travaux.

Rappelons qu’il n’existe pas d’établissement susceptible d'accueillir des personnes de constitution fragile dans les environs (le plus proche est à plus de 1 km), et que l’exploitation sera généralement périodique (6 mois par an).

Le niveau d’exposition aux poussières sera très faible, voire nul.

2.4. CARACTERISATION DES RISQUES

Compte tenu de ce qui vient d’être exposé, l’exploitation ne présentera pas de risque sanitaire lié aux émissions de poussière. Un suivi du taux d'empoussiérage aux postes de travail sera néanmoins assuré. Ce suivi visera à assurer la santé des opérateurs, et donc a fortiori celle des tiers à l'extérieur du site.

3. GAZ

3.1. IDENTIFICATION DES DANGERS

3.1.1. SOURCES

Les émissions de gaz (composés carbonés CO et CO2, soufrés SO2, azotés NO et NO2 et aromatiques) proviendront du fonctionnement des engins et du groupe électrogène qui alimentera l’unité de concassage-criblage et seront donc à relier à la production.

Elles seront dans le cas présent peu importantes, compte tenu du faible nombre d’engins amenés à fonctionner sur le site, de l’entretien régulier des matériels et de la fréquence d’exploitation.

3.1.2. NOCIVITE

Composés carbonés :

Le CO se fixe à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine du sang, conduisant à un manque d'oxygénation du système nerveux, du cœur, des vaisseaux sanguins. Les premiers symptômes sont des maux de tête et des vertiges. Ces symptômes s'aggravent avec l'augmentation de la concentration de CO (nausée, vomissements...).

De telles teneurs ne s’observent pas en plein air. Comme tous les polluants, ses effets sont amplifiés par le tabagisme.

237 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

Le dioxyde de carbone n’est quant à lui pas considéré comme un gaz dangereux.

Composés soufrés :

Le SO2 est un irritant des muqueuses, de la peau, et des voies respiratoires supérieures (toux, dyspnée). Il agit en synergie avec d'autres substances, notamment avec les fines particules.

Composés azotés :

Le NO2 est un gaz irritant pour les bronches :  pénétration dans les plus fines ramifications respiratoires pouvant entraîner une dégradation de la respiration, une hyper-réactivité des bronches chez les asthmatiques,  chez les enfants, une augmentation de la sensibilité des bronches aux infections microbiennes.

Une trop forte exposition au dioxyde d'azote peut entraîner des effets plus importants (toxicité aiguë) sous certaines conditions de concentration et de durée qui ne sont pas réunies dans le cas de l’activité présente.

Composés aromatiques ou COV (Composés Organiques Volatils) :

Les effets sont très divers selon les polluants : ils vont de la simple gêne olfactive à une irritation (aldéhydes), à une diminution de la capacité respiratoire jusqu’à des risques d’effets mutagènes et cancérigènes (benzène).

Les effets observés les plus fréquemment cités sont :  symptômes irritatifs : irritation des yeux, du nez, de la gorge, toux,  malaises généraux, maux de tête, perte de coordination, nausées, vomissements, étourdissements,  effets neuropsychologiques : pertes de mémoire, troubles de la concentration, fatigue, troubles du sommeil.

3.1.3. VOIE D’EXPOSITION

La voie d’exposition principale est l’inhalation.

3.1.4. SENSIBILITE PARTICULIERE D’UN GROUPE D’INDIVIDUS EXISTANT DANS LA POPULATION EXPOSEE1

Monoxyde de carbone :

Les personnes à risque développent des troubles cardio-vasculaires, c'est-à-dire les personnes souffrant de troubles cardio-vasculaires ou respiratoires chroniques, les personnes âgées, les jeunes enfants, les femmes enceintes et leurs fœtus.

1 Source : DRIRE Ile de France. Les effets sur la santé humaine.

238 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

Composés soufrés et azotés :

Les asthmatiques sont tout particulièrement sensibles à ces gaz.

3.2. RELATIONS DOSE-REPONSE

En l’absence de valeur toxicologique de référence, on citera les valeurs suivantes, pour l’inhalation :

Valeurs de référence Substances en µg/m3 d’air inhalé Références (période de calcul) 200 µg/m3 (1 h) Ligne directrice OMS Ligne directrice OMS, valeur limite Directive CE et objectif de 40 µg/m3 (année) qualité Code de l’environnement NO2 Valeur limite Code de l'environnement (moyenne journalière à ne 125 μg/m³ (24h) pas dépasser plus de 3 fois/an) Code de l'environnement (moyenne horaire à ne pas dépasser 350 μg/m³ (1h) plus de 24 fois/an) 20 µg/m3 (24 h) Ligne directrice OMS 500 µg/m3 (10 min) SO2 Valeur limite Code de l'environnement (moyenne horaire à ne pas 350 µg/m3 (1 h) dépasser plus de 24 fois/an) Valeur limite Code de l'environnement (moyenne journalière à ne 125 µg/m3 (24 h) pas dépasser plus de 3 fois/an) 50 µg/m3 (année) Objectif de qualité Code de l’environnement

CO 10 mg/m3 (8 h) Valeur limite Directive CE et Code de l'environnement

100 µg/m3 (8 h) Ligne directrice OMS O3 Valeur cible Directive CE et Code de l'environnement (seuil à ne 120 µg/m3 (8 h) pas dépasser plus de 25 jours/an en moyenne calculée sur 3 ans) Objectif de qualité Code de l’environnement (maximum pour 1 an)

3.3. EXPOSITION DES POPULATIONS

3.3.1. VOIES DE TRANSFERT

Le monoxyde de carbone n'est que faiblement soluble dans l'eau. Il est à peu près aussi lourd que l'air. Il migre dans l'atmosphère par l'intermédiaire des gaz d'échappement des voitures, se transforme rapidement en dioxyde de carbone.

Les composés azotés ne sont que faiblement solubles dans l'eau mais ils forment de l'acide nitreux ou nitrique quand ils entrent en contact avec de l'eau. Par ailleurs, ils favorisent une acidification des sols pouvant entraîner le déplacement et le lessivage des éléments nutritifs.

239 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

Le dioxyde de soufre s'introduit dans les eaux de surface et les eaux souterraines par des dépôts secs et humides. La solution aqueuse réagit à la manière d'un acide puissant. Par ailleurs, il fixe l'humidité de l'air et forme des aérosols d'acide sulfurique et d'acide sulfureux se déposant comme pluie acide.

Les voies de transfert sont donc l'air, l'eau et le sol.

3.3.2. POPULATION CIBLE

D'une manière générale, les populations potentiellement concernées sont celles situées aux environs immédiats de la zone d'exploitation, et plus particulièrement sous les vents dominants, et exposées de façon permanente. Il n’y en a pas dans le cas présent.

3.3.3. EVALUATION DU NIVEAU D'EXPOSITION

Le faible volume des émissions et la rapide dilution dans l'air des gaz émis entraînent un niveau d'exposition négligeable.

3.4. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

Compte tenu des faibles quantités de gaz d’échappement susceptibles d'être émises (peu de matériels sur le site, utilisation d’engins entretenus, exploitation périodique en général) et de l’éloignement des habitations, les émissions ne présenteront pas de risque sanitaire pour les riverains.

4. BRUIT

4.1. IDENTIFICATION DES DANGERS

4.1.1. SOURCES

Dans une carrière, les sources de bruit peuvent constituer une nuisance que l’on peut estimer et mesurer. Il existe différents types d'exposition sonore qu'il faut prendre en considération lors de l'évaluation.

 exposition à un bruit stable et continu,  exposition à un bruit intermittent,  exposition à un bruit impulsionnel.

L’importance des émissions est aussi à relier :

 au nombre et aux caractéristiques des appareils et machines bruyants utilisés,  au niveau sonore prévisible de ces machines,  à la fréquence d'utilisation.

240 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

4.1.2. NOCIVITE

Il est possible d’établir une échelle de niveaux de bruit fonction de la source d’émission. Ainsi, l’ensemble de ces sources peut être répertorié sur une échelle partant d’un seuil minimal audible (105 Pascals) et passant par le seuil dit de « danger » pour la santé (seuil au-delà duquel des dommages peuvent survenir, estimé à 85 dB(A) sur 8 heures).

L'oreille humaine est sensible aux sons dont la fréquence est comprise entre 20 et 20.000 Hz.

La gêne dépend de plusieurs facteurs :

 niveau sonore,  durée d’exposition,  provenance d’une ou plusieurs sources,  sensibilité individuelle.

Il convient de souligner que les relations bruit/santé doivent prendre en compte de très nombreux facteurs, liés à la structure propre de chaque individu ainsi qu’à la structure des divers environnements de sa vie quotidienne.

Pour ce qui concerne les tirs de mines, qui provoquent des ondes sonores transmises par l’air, le signal électrique (traduction électrique de l'onde sismique engendrée par le tir de mine et perçue par le géophone) est caractérisé par une crête très brève suivie d'oscillations dont l'amplitude est beaucoup plus faible. Le maximum d'énergie est concentré dans les fréquences inférieures à 20 Hz, imperceptibles à l'oreille humaine.

 Les effets auditifs du bruit1

Le bruit intervient de manière complexe sur le système de l’audition. En effet, les conséquences d’une exposition au bruit dépendent de plusieurs paramètres reliés les uns aux autres : par exemple, l’exposition à des niveaux sonores élevés est sans danger si la durée est suffisamment courte. Les ondes sonores exercent une pression sur les organes de l’oreille dont chaque partie présente une sensibilité au bruit différente.

L’exposition à un bruit intense peut provoquer :  au niveau de l’oreille externe : atteinte de l’oreille moyenne, la rupture du tympan et la luxation des osselets, en cas d'exposition à un niveau sonore très élevé (supérieur à 120 dB(A), seuil de la douleur) ;  au niveau de l’oreille interne : baisse de l’acuité auditive en cas d’exposition prolongée ou répétée à des niveaux sonores supérieurs à 80 dBA. La perte d’audition, sous l’effet du bruit, est le plus souvent temporaire. Mais cette perte peut être également définitive lorsqu’elle détruit les cellules ciliées de l’oreille interne.

Les lésions de l’oreille interne peuvent être la conséquence de facteurs multiples parmi lesquels ce n’est pas toujours le niveau de bruit qui est à retenir, mais sa composition dans la gamme de fréquence vibratoire, sa durée, la brusquerie de son déclenchement, sa répétition, ou le milieu dans lequel il est émis.

1 Source : Ministère de l’Emploi et de la Solidarité. Les effets du bruit sur la Santé, 1998.

241 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

 Les effets non auditifs du bruit

L’organisme peut transmettre les informations qu’il reçoit à d’autres systèmes que celui de l’audition. En effet, le bruit peut également entraîner un sentiment de malaise chez les sujets qui y sont exposés. Les effets non auditifs du bruit apparaissent suite à une exposition intense et sont principalement associés au stress. Le bruit peut aussi influer au niveau cardio-vasculaire et sur l’hypertension.

Plusieurs conséquences ont été mises en évidence :

 altération du champ visuel,  altération de la concentration,  perturbation du sommeil,  augmentation de la fréquence cardiaque,  tension artérielle élevée,  nervosité,  troubles gastro-intestinaux …

A long terme, une exposition chronique à des bruits supérieurs à 85 dB(A) peut entraîner une fatigue physique et/ou nerveuse, insomnie, boulimie, hypertension artérielle, anxiété, comportement dépressif ou agressif… Ces conséquences liées au stress sont plus durables mais, dans la plupart des cas, elles n'aboutissent pas à des lésions irréversibles.

Ces phénomènes correspondent à des situations critiques (exposition de longue durée, bruits intenses…) et sont conditionnés par des facteurs environnementaux internes et externes à l’individu.

4.1.3. VOIE D’EXPOSITION

Le bruit intervient de manière directe sur le système auditif humain, mais le corps tout entier y est sensible. En effet, les informations perçues se manifestent dans l’ensemble de l’organisme puisqu’il s’agit d’un phénomène vibratoire.

4.1.4. SENSIBILITE PARTICULIERE D’UN GROUPE D’INDIVIDUS EXISTANT DANS LA POPULATION EXPOSEE

Les personnes âgées, présentant des fragilités cardio-vasculaires, ainsi que les enfants, sont les plus sensibles au bruit.

Les personnes dépressives, hypocondriaques ou anxieuses, ainsi que les personnes qui se trouvent dans des situations difficiles (divorce, chômage, difficultés relationnelles) présentent une hypersensibilité au bruit.

4.2. RELATIONS DOSE-REPONSE

Pour les bruits mécaniques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a proposé en 2000 les valeurs guides suivantes :

242 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

Environnement Effets critiques sur la santé Laeq Lamax Gêne sérieuse, le jour et en soirée 55 Zone résidentielle, en extérieur Gêne moyenne, le jour et en soirée 50 Intérieur d’une habitation Intelligibilité du discours 35

Chambre à coucher, intérieur Troubles du sommeil, la nuit 30 45

Chambre à coucher, extérieur Troubles du sommeil, fenêtre ouverte 45 60

Salle de classe, à l’intérieur Intelligibilité du discours 35

Chambre dans une garderie Trouble du sommeil 30

Ecole, terrain de jeux extérieur Gêne 55

Si l’on compare les valeurs calculées (cf. § 1.1 du présent chapitre) à celles de l’OMS, on constate que les niveaux attendus à la hauteur des maisons du secteur sont inférieurs à la valeur guide de l’OMS pour la période concernée (50 dB).

Pour les ICPE, la réglementation définit des émergences maximales admissibles (article 3 de l'arrêté ministériel du 23/1/1997), qui permettent une évaluation de la relation dose/réponse.

Niveau de bruit ambiant existant Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la dans les zones à émergence période allant de 22 h à 7 h période allant de 7 h à 22 h réglementée incluant le bruit de ainsi que les dimanches et sauf dimanches et jours fériés l'établissement jours fériés Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou 6 dB(A) 4 dB(A) égal à 45 dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Pour ce qui concerne les tirs de mines, le paramètre de mesure utilisé est le niveau de pression aérien, exprimé en Pascal (Pa) ou en décibels linéaires (dBL). Il n’existe pas de seuil réglementaire pour la surpression aérienne, mais uniquement des recommandations, établies à 139 dBL par l’Organisation Mondiale de la Santé et 125 dBL par une circulaire du 02/07/1996 prise en application de l'arrêté du 22/09/1994.

4.3. EXPOSITION DES POPULATIONS

4.3.1. VOIES DE TRANSFERT

Il s'agit de l'air.

4.3.2. IDENTIFICATION DE LA POPULATION-CIBLE

La propagation des ondes acoustiques entre les émetteurs et les récepteurs dépend de nombreux paramètres tels que la topographie, la présence d’écran ou de réflecteurs, les caractéristiques d’absorption du sol, les effets météorologiques…

243 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

L’atténuation des ondes sonores est d’autant plus importante que la source est éloignée. De la même manière que les poussières, les habitations situées sous les vents dominants sont plus exposées que les autres.

Ici, les habitants des maisons les plus proches représentent la population cible de la carrière. Il s’agit de ceux de l’Age Bourget et de la Mignonnière.

4.3.3. EVALUATION DU NIVEAU D'EXPOSITION

Les estimations montrent que le niveau sonore ambiant lié à l’exploitation de la carrière au niveau des habitations les plus proches restera proche des niveaux sonores résiduels, et engendrera des émergences conformes aux seuils réglementaires.

Le niveau d'exposition sera donc faible.

Il en sera de même pour les effets sonores liés aux éventuels tirs de mines. Les niveaux de pression mesurés aux abords de la carrière des Aubières à Persac à une distance proche de celles qui séparent le périmètre des habitations sont largement inférieurs aux valeurs de recommandations : ils varient de 106 à 118 dBL, avec une moyenne de 112 dBL.

4.4. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

Le faible niveau d'exposition des populations concernées par les émissions sonores qui seront engendrées par l'activité vis-à-vis des critères de risque pour la santé, et le respect des seuils réglementaires permettront d'assurer l'absence de risque sanitaire.

5. VIBRATIONS

5.1. IDENTIFICATION DES DANGERS

5.1.1. SOURCES

Les vibrations engendrées par l'activité seront liées au fonctionnement des engins de chantier et de l'installation de traitement, mais ce type de vibrations ne se propage pas au-delà de quelques mètres.

Elles pourraient également être liées aux tirs de mines si ceux-ci devaient être mis en œuvre. L’importance des émissions est à relier à la fréquence des tirs et à la vitesse particulaire pondérée des vibrations.

5.1.2. NOCIVITE

La gêne dépend dans une large mesure de la sensibilité intrinsèque des individus.

244 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

Les vibrations peuvent interférer avec les activités humaines et être à l’origine, à plus ou moins long terme, de pathologies de la colonne vertébrale ou des membres supérieurs. Ces effets dépendent de la façon dont les vibrations sont transmises au corps humain, de leurs caractéristiques, de la durée d’exposition, de la posture, des efforts exercés par l’opérateur et des autres paramètres d’environnement tels que le froid (le froid est le facteur déclencheur des crises du syndrome de Raynaud).

Les vibrations globales du corps peuvent causer fatigue, insomnie, céphalée et un « tremblement » peu de temps après ou pendant l'exposition. L'exposition quotidienne pendant un certain nombre d'années aux vibrations globales du corps peut avoir des effets sur le corps entier et causer des problèmes de santé.

5.1.3. VOIE D’EXPOSITION

Les vibrations se transmettent à l’ensemble du corps par contact direct avec la source de vibrations ou par contact avec le sol à proximité.

5.2. RELATIONS DOSE-REPONSE

Selon le Code du travail, l'exposition journalière d'un travailleur aux vibrations mécaniques, rapportée à une période de référence de 8 heures, ne peut dépasser les valeurs limites d'exposition suivantes :

- 5 m/s2 pour les vibrations transmises aux mains et aux bras ; - 1,15 m/s2 pour les vibrations transmises à l'ensemble du corps.

En moyenne, on considère que la sensibilité humaine aux phénomènes sismiques est de l’ordre de 1 à 2 mm/s.

5.3. EXPOSITION DES POPULATIONS

5.3.1. VOIES DE TRANSFERT

Il s’agit du sol et du sous-sol. Les vibrations émises lors de tirs de mines se propagent dans le sous-sol à des vitesses de l'ordre de trois cents à plusieurs milliers de mètres par seconde selon la nature du milieu traversé. Ces ondes sont dispersées de manière radiale et l'intensité des vibrations diminue donc rapidement.

5.3.2. IDENTIFICATION DE LA POPULATION-CIBLE

Compte tenu la charge unitaire qui serait mise en œuvre en cas de recours à des tirs, la vitesse de vibration estimée à hauteur des habitations occupées serait faible et inférieure au niveau de sensibilité.

5.3.3. EVALUATION DU NIVEAU D'EXPOSITION

Compte tenu de ce qui a été vu, le niveau d'exposition est nul.

245 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

5.4. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

Le risque sanitaire sera totalement nul compte tenu du niveau d'exposition.

6. REJETS AQUEUX

6.1. IDENTIFICATION DES DANGERS

6.1.1. SOURCES

Les modifications de la composition chimique des eaux des captages publics liées à l'activité peuvent être liées à :  un déversement accidentel d'hydrocarbures lors du plein,  une augmentation de la teneur en éléments métalliques en cas de stockage de ferraille à l'air libre,  un développement de micro-organismes, liés à un rejet d'eaux usées non traitées.

Il n'y a pas de risque de modification du pH (pas de sulfures dans le matériau extrait), ni d'apports en matières en suspension dans le milieu extérieur (pas de lavage de matériaux sur le site, collecte des eaux au point bas où les particules fines décanteront avant infiltration).

6.1.2. RISQUES SANITAIRES

La qualité et la composition des carburants sont très variables. Le principal effet sur la santé humaine est un risque de dermatite suite à un contact direct sur la peau. Les hydrocarbures contiennent des COV, dont le benzène qui est un produit cancérigène en fonction de la concentration et du degré d’exposition. Par ailleurs, des études ont montré que certaines substances appartenant au groupe des HAP avaient un pouvoir cancérogène et que certaines d'entre elles avaient même des effets mutagènes en fonction du degré d’exposition et de la concentration.

Une éventuelle pollution micro-biologique (pollution fécale) avec des germes pathogènes peut entraîner des gastro-entérites, voire des affections comme les hépatites.

6.1.3. VOIE D’EXPOSITION

Les populations visées seraient exposées aux divers éléments par l’intermédiaire de l’eau de boisson essentiellement. Des études montrent également que la contamination peut se produire par inhalation et voie dermique lors d’une douche ou d’un bain.

6.2. RELATIONS DOSE-REPONSE

L’annexe I de l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique fixe les valeurs seuils, parmi lesquelles :

246 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

Paramètres Limite de qualité Paramètre organoleptique Turbidité 1 NFU Paramètres physico-chimiques Nitrates 50 mg/l Nitrites 0.5 mg/l Hydrocarbures aromatiques 0.1 µg/l Cuivre 2 mg/l Chrome 50 µg/l Arsenic 10 µg/l Cadmium 5 µg/l Mercure 1 µg/l Nickel 20 µg/l Plomb 10 µg/l Pesticides (par substances) 0.1 µg/l Benzène 1 µg/l Paramètres micro-biologiques Echerichia colii 0

6.3. EXPOSITION DES POPULATIONS

6.3.1. VOIES DE TRANSFERT

L'eau entraîne la dispersion d'une éventuelle pollution par hydrocarbures ou lixiviats. Les eaux souterraines constituent la voie de transfert. Il n’y a pas de réseau hydrographique à proximité des terrains, et l’exploitation ne génèrera aucun rejet.

D'une manière générale, le transfert des polluants est également possible via les eaux de baignade et les eaux superficielles, où la pêche est pratiquée. Dans le cas présent, il n'y a pas à notre connaissance de zone de baignade autorisée à proximité immédiate.

6.3.2. IDENTIFICATION DE LA POPULATION-CIBLE

Si l'on considère la réglementation et les modalités d'établissement des périmètres de protection des captages AEP, les personnes susceptibles de boire l'eau captée au niveau des pompages AEP sont à exclure de la population cible.

Par ailleurs, il n’existe aucun puits utilisé pour la boisson à l’aval de la carrière dans ses environs proches.

247 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

6.3.3. EVALUATION DU NIVEAU D'EXPOSITION

Rappelons que la présence d'hydrocarbures dans le sol ou dans l’eau n'est envisageable qu'en période de fonctionnement critique de l'activité. Il s'agit dans tous les cas de situations au caractère exclusivement temporaire et exceptionnel, d'autant que des mesures seraient rapidement prises pour remédier à la situation.

La probabilité qu'une pollution sur le site ait des conséquences sur les eaux potables est quoi qu'il en soit improbable, car :  le site se trouve en dehors de tout périmètre de protection de captage,  les habitations les plus proches sont reliées au réseau publique d’adduction en eau potable,  cela supposerait que le temps d'intervention soit supérieur au temps de transit du fluide incriminé vers les eaux souterraines en fond de fouille,  le volume susceptible d'être mis en jeu serait très faible (pas de lavage ou de vidanges d’engins sur le site, entretien régulier du matériel, …),  les hydrocarbures potentiellement entraînés par les eaux pluviales termineraient au point bas où ils pourraient être récupérés.

D'autre part, même à très faible concentration (et en deçà du seuil de potabilité), des eaux polluées par des hydrocarbures présentent une odeur et un goût caractéristiques, qui limitent le risque d’ingestion.

Compte tenu de ce qui vient d’être dit et des mesures d’intervention prévues en cas d’incident, le niveau d'exposition est négligeable.

6.4. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

Compte tenu des éléments présentés précédemment, l'exploitation ne présentera pas de risque sur ce point.

248 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

ANNEXE 3 EXPERTISE DE LA FAUNE, DE LA FLORE ET DES HABITATS NATURELS - INCIDENCES ECOLOGIQUES

249

Conseil en Horticulture, Paysage, Espaces naturels Décrire le vivant dans son milieu

Christophe Chambolle Ingénieur Horticole, Ecologue Naturaliste CARRIERES IRIBARREN Expert GEEPP/AFPP Signataire de la charte d'engagement des bureaux d'étude dans le domaine de l'évaluation environnementale

Fernot – 47380 Montastruc T : 05 53 01 28 85 [email protected]

N° 18D130 Juin 2018

V. Ref : LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Expertise de la faune, de la flore et des habitats naturels Incidences écologiques au titre de la Protection de la Nature et de Natura 2000 d'un projet d’ouverture

d'une carrière de dolomie

Au plan écologique, les terrains de la zone du projet sont dégradés par des pratiques agricoles intensives intéressant les champs cultivés et les prairies. Bien qu’elle soit assez lâche, la trame verte formée par les haies bocagères a conservé beaucoup d’intérêt, comme en témoigne le cortège de papillons inventorié. Il appartient au pétitionnaire de respecter l’intégrité de haies placées à proximité immédiate du projet, et notamment les arbres adultes en présence. Ci- contre, le Flambé, l’une des espèces se reproduisant le long de ces haies.

Siège social : ITG Conseil – 18, rue de la Ville-l'Évêque – 75008 Paris – www.itg.fr SAS au capital de 40000 euros – RCS Paris 444 633 085 - Siret : 44463308500022 - N° Formateur 11 75 42 20 675 - NAF : 7022Z

INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

SOMMAIRE

1 Présentation générale ______4 1.1 Contexte de l’étude et méthodologie générale ______4 1.2 Rappel des exigences réglementaires ______6 1.3 Résumé de l’étude ______7 1.4 Localisation, périodes et objectifs des relevés de terrain ______8 1.5 Données biogéographiques locales ______9 2 Présentation de la connaissance documentaire ______10 2.1 Le site concerné par le projet ______10 2.2 Etude de la connaissance naturaliste relative aux zonages biologiques de l'aire d'étude de référence ______10 2.3 ZSC FR 5400457 Forêt et pelouses de Lussac-les-Châteaux ______10 2.4 ZPS FR 5412017 Bois de l'hospice, étang de Beaufour et environs ______12 2.5 ZNIEFF 2 FR 540007649 Forêt et pelouses de Lussac et les ZNIEFF 1 incluses dans celle-ci 13 2.6 Vallon de Chantegros ______15 2.7 Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique ______15 2.8 Conclusion sur l’étude documentaire ______16 3 Description de la flore et des formations végétales______17 3.1 Méthode des relevés ______17 3.2 Description des formations végétales ______18 3.2.1 Cultures intensives ______18 3.2.2 Jachères ______19 3.2.3 Prairie fauchée ______19 3.2.4 Prairie pâturée ______19 3.2.5 Vigne ______20 3.2.6 Bâti et espaces verts ______20 3.2.7 Petit étang et mare ______20 3.2.8 Dépression humide ______21 3.2.9 Excavation de dolomie ______21 3.2.10 Haies bocagères ______21 4 Description de la faune ______23 4.1 Méthodes d'observation ______23 4.2 Oiseaux ______23 4.3 Reptiles et amphibiens ______25 4.4 Mammifères ______25 4.5 Invertébrés ______26 4.6 Récapitulatif concernant les espèces relevant de Natura 2000 ______27

CARRIERES IRIBARREN 1 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

5 Evaluation de la sensibilité biologique et écologique des terrains étudiés ______28 5.1 Sensibilité floristique ______28 5.1.1 Méthode d’évaluation ______28 5.1.2 Evaluation ______28 5.1.3 Evaluation au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature ______29 5.2 Sensibilité faunique ______29 5.2.1 Méthode d’évaluation ______29 5.2.2 Evaluation ______30 5.2.3 Evaluation au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature ______30 5.3 Sensibilité des habitats naturels ______31 5.3.1 Méthode d’évaluation ______31 5.3.2 Evaluation au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature ______31 5.4 Sensibilité biologique et écologique globale ______32 5.5 Avis sur la nécessité de demande de dérogation concernant les espèces protégées de la faune et de la flore ______33 6 Mesures d'évitement mises en oeuvre dans le cadre du projet ______34 6.1 Mesures d'évitement concernant la flore ______34 6.2 Mesures d'évitement concernant la faune ______34 6.3 Mesures d'évitement concernant les habitats naturels ______35 6.4 Analyse au titre de Natura 2000 et de la protection des habitats naturels ______36 7 Mesures de réduction et de compensation des effets du projet ______37 8 Effets résiduels du projet sur la faune, la flore et les habitats naturels ______38 8.1 Effets directs ______38 8.1.1 Effets sur la flore et la faune ______38 8.1.2 Effets sur les habitats naturels ______38 8.1.3 Analyse des effets directs du projet au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature ___ 39 8.2 Effets indirects ______39 8.2.1 Généralités______39 8.2.2 Cas du projet ______39

CARRIERES IRIBARREN 2 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Table des annexes :

1 : Zonages biologiques et aires d'étude 2 : Carte des formations végétales 3 : Eléments sensibles de la zone du projet 4 : Inventaire commenté de la flore 5 : Inventaire commenté de la faune 6 : Trame verte et bleue dans la zone du projet 7 : Photographies commentées prises sur site 8 : Bibliographie 9 : Habitat d’espèce de l’Oedicnème criard Burhinus oedicnemus dans la zone du projet 10 : Habitats d’espèces d’oiseaux protégés inféodés au bâti et/ou à une trame verte de qualité 11 : Habitats d’espèces d’oiseaux protégés ubiquistes ou caractéristiques du bocage

CARRIERES IRIBARREN 3 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

1 Présentation générale

1.1 Contexte de l’étude et méthodologie générale Dans la perspective d’un projet d’ouverture d'une carrière de dolomie, sur le territoire de la commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX (86), la société CARRIERES IRIBARREN nous a confié la réalisation d’une étude du milieu naturel en présence à l'état initial, et des incidences écologiques d'un tel projet.

Les conditions de réalisation de l’étude permettent de satisfaire la doctrine Eviter Réduire Compenser, requise à propos de tout projet de nature à porter atteinte à la biodiversité comme détaillé dans la partie suivante.

L'étude considère dans un premier temps la connaissance documentaire relative au site, elle décrit ensuite l'état initial à travers une synthèse de toutes les observations ayant été réalisées lors de nos passages de terrain successifs. Elle met parfois à contribution notre connaissance naturaliste antérieure à l’échelle de l’aire d’étude de référence. Ce rapport vise à satisfaire toutes les obligations réglementaires à propos de la Protection de la Nature. L'analyse documentaire porte sur les zonages biologiques alentour (annexe 1) et les standards de données leur correspondant. L’étude prend aussi en considération les résultats d’études naturalistes locales relatives à d’autres carrières de dolomie. Le Schéma Régional de cohérence écologique est considéré, afin de porter aussi attention à l’écologie du paysage.

L'étude de terrain présentée ensuite fait état de 7 séries d'observations naturalistes réalisées de 2015 à 2018, à l'échelle d'une aire d'étude élargie, et d'une aire d'étude rapprochée, ces dernières englobant la zone du projet. A partir des principaux résultats et de notre connaissance du terrain, les enjeux biologiques et écologiques relatifs au projet sont analysés. Etalé dans le temps, l'ensemble des observations de terrain permet de couvrir différents stades biologiques, afin de déterminer de nombreuses espèces animales et végétales en présence, et de fournir une base d'analyse fiable. Les relevés sont cependant ponctuels ; ils correspondent à un inventaire le plus exhaustif possible des espèces animales et végétales du site étudié, avec une attention particulière dédiée à celles patrimoniales, sténoèces1 ou bénéficiant de mesures de protection. Complétées par d'autres données documentaires, les observations sur le terrain permettent : - de caractériser précisément les différents habitats décrits dans la présente étude, - d’évaluer leur niveau de sensibilité biologique,

1 A la niche écologique étroite.

CARRIERES IRIBARREN 4 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

- de formuler des constats, destinés à apprécier comment sont évités les éléments sensibles, aboutissant si nécessaire à des mesures afin de réduire, voire de compenser les effets négatifs du projet sur le milieu naturel. Les observations ont été collectées au cours de déplacements visant à avoir une connaissance la plus étendue et la plus complète possible de l'aire d'étude. Les méthodes de collecte des observations ont été adaptées aux groupes taxonomiques étudiés et à leurs spécificités biologiques. De nombreuses périodes de points d'écoute ont été intercalées, plus particulièrement consacrées au repérage auditif et visuel des oiseaux.

Les incidences écologiques du projet sont décrites de la manière la plus complète possible, en considérant la fonctionnalité écologique des habitats naturels en présence. La zone étudiée comprend l'emprise retenue par le projet, et les terrains périphériques à celle-ci. L'emprise de la demande d'autorisation correspond pour l’essentiel à des terrains dévolus à une agriculture intensive. Le projet1 étudié inclut aussi l’utilisation d’un chemin rural, d l’exportation des matériaux extraits.

Les localisations des terrains concernés par le projet et des aires d'étude sont indiquées sur la cartographie de l'annexe 1, au regard des zonages biologiques alentour. L'aire d'étude rapprochée correspond à la zone ayant fait l'objet des inventaires floristiques et faunistiques commentés (annexes 4 et 5), uniquement élaborés à partir des observations effectives de terrain. L'annexe 2 distingue les grands types de formations végétales présents dans la zone du projet ou sa périphérie, chacune de ces dernières correspondant à un, ou à plusieurs, habitats naturels. Les éléments sensibles font l'objet d'une cartographie les localisant (annexe 3). Les taxons mentionnés dans les inventaires sont présents ou absents de l'emprise incluant le projet, sur la base des observations réalisées, et d'une évaluation se référant à la biologie et l'autécologie2 des espèces. Ces distinctions sont exposées au cas par cas, autant que nécessaire à une évaluation des effets avérés ou potentiels du projet.

L'objectif premier de cette étude consiste à discerner le niveau de sensibilité écologique et biologique de la zone observée à l'état initial, au regard des dispositions réglementaires existantes, tout en prenant aussi en compte la valeur patrimoniale3 des éléments biologiques et écologiques en présence.

1 Dans la suite de l’étude, le terme de projet inclut les deux composantes que sont l’emprise d’extraction d’une part et le chemin rural dévolu au transport d’autre part. 2 Exigences écologiques propres à une espèce. 3 Beaucoup d'espèces ne sont pas protégées, tout en correspondant à un enjeu de conservation significatif.

CARRIERES IRIBARREN 5 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Les effets envisagés du projet sur les éléments biologiques et écologiques de la zone d'étude sont ensuite tour à tour étudiés de manière détaillée et globale, afin de considérer les incidences écologiques du projet, et de formuler des recommandations en conséquence. L'étude de l'état initial débouche sur une description des mesures d'évitement et de réduction des effets négatifs du projet, dans une logique de moindre impact et d'absence de perte nette de biodiversité sur le site. Ces différentes mesures ont été définies à partir des observations naturalistes réalisées et de l’agencement des entités naturelles présentes. Des vues photographiques (annexe 7) et quelques références bibliographiques (annexe 8) sont aussi présentées. L'annexe 6 donne une lecture de l'écologie du paysage, en montrant comment le projet s’insère dans les sous-ensembles de la base de données Corine Land Cover.

1.2 Rappel des exigences réglementaires L'article 1386-19 de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages mentionne : toute personne responsable d'un préjudice écologique est tenue de le réparer. Aussi l'avancée d'un projet doit respecter la séquence "éviter, réduire, compenser", conformément à l'article L122-3 du Code de l'Environnement, dans une logique impérative de moindre impact. Ce concept donne la priorité à l'évitement des impacts sur le milieu naturel, y compris au niveau des choix fondamentaux liés au projet (nature du projet, localisation, voire même opportunité), puis à la réduction des impacts sur le milieu naturel, de manière à intégrer l'environnement dans les processus d'élaboration des projets, au même titre que les enjeux économiques ou sociaux. Limiter les impacts s'avère donc une préoccupation constante, dont le porteur du projet doit faire preuve. Par la suite, si les impacts résiduels, après la programmation des deux précédentes étapes, peuvent être qualifiés de significatifs, il est alors nécessaire de définir des mesures compensatoires, sous la responsabilité du porteur du projet, quant à leur définition, leur mise en oeuvre et leur efficacité. Des objectifs de résultats sont attendus par l'autorité administrative, afin de mesurer l'état de réalisation des mesures et leur efficacité, obligeant ainsi le pétitionnaire à s'inscrire en force de proposition. Par ailleurs, dans le cadre de la Directive "Habitats" du 21 mai 1992 (n°92/43/CE), l'Europe met en place une politique de conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages, afin d'assurer le maintien de la biodiversité sur son territoire. Cette Directive complète les dispositions déjà prises en faveur des Oiseaux dans le cadre de la Directive du 2 avril 1979 (n° 79/409/CE). Le réseau formé par les Sites d'Importance Communautaire a pour objet le maintien ou le rétablissement en état de conservation favorable, des habitats naturels de l'annexe I de la Directive 92/43/CE et des espèces animales et végétales faisant l'objet de mesures de conservation et cités aux annexes de ces mêmes directives.

CARRIERES IRIBARREN 6 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

La protection et la préservation des sites Natura 2000 exigent une appréciation des effets des programmes et projets susceptibles d'affecter de façon notable ces espaces. A cette fin, un régime d'évaluation des incidences a été prévu par l'article 6, paragraphes III et IV, de la Directive Habitats. Sa transposition en droit français a été intégrée dans le Code de l'Environnement. Cette évaluation permet d'étudier, le plus en amont possible, la compatibilité des programmes et projets avec les objectifs de conservation des richesses naturelles dont l'intérêt est communautaire. L'évaluation des incidences est ciblée sur les habitats naturels et les espèces ayant justifié la désignation des sites concernés. Le régime d'évaluation des incidences est détaillé dans l'article R. 414-21 du Code de l'environnement et dans la circulaire DNP/SDEN du 5 octobre 2004. Ces exigences sous-tendent les développements successifs de la présente étude. Il s'agit de décrire de manière objective le milieu naturel en présence d'une part, et de le placer d'autre part dans la perspective des exigences réglementaires citées, et des obligations en découlant.

1.3 Résumé de l’étude L'ouverture de la carrière projetée correspond à des terrains revêtant une sensibilité biologique et écologique modérée, parce que des pratiques intensives sont mises en œuvre dans les champs et dans les prairies de la zone du projet. Ce dernier concerne en premier chef une parcelle de grandes cultures, dont la sensibilité intrinsèque s’avère faible. Le parcours récurrent d’un chemin rural par les camions transportant la dolomie fait aussi partie du projet analysé. Somme toute, la sensibilité biologique et écologique de l’aire d’étude est focalisée sur les haies bocagères, dont les plus conséquentes sont placées à proximité immédiate du projet. Il s’agit d’une part des haies bordant l’emprise de la zone destinée aux extractions. Il s’agit d’autre part des haies bordant le chemin destiné au transport des matériaux. Des mesures d’évitement et de réduction doivent être prises par le pétitionnaire, afin de conserver la bonne qualité actuelle de ce réseau de haies.

CARRIERES IRIBARREN 7 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

1.4 Localisation, périodes et objectifs des relevés de terrain

Région : Nouvelle-Aquitaine Département : Vienne (86) Commune : LUSSAC-LES-CHÂTEAUX Lieu-dit : "L’Age-Bourget"

Les terrains originels du projet1 sont approximativement compris entre les cotes 112 et 117 NGF. La surface totale du projet atteint environ 16 hectares.

Les observations naturalistes ont été faites lors du passage d'un écologue2 aux dates suivantes : - 18 juin 2015 - 23 octobre 2015 - 23 mars 2016 - 06 juillet 2016 - 13 avril 2017 - 21 juin 2017 - 17 janvier 2018

A noter que notre connaissance naturaliste locale est confortée par plusieurs jeux de données naturalistes collectées de 2009 à 2014 sur la commune de Persac à propos de l’autorisation d’une carrière de dolomie exploitée par le pétitionnaire, et en 2010 sur la commune de Sillars, dans le cadre d’un pré-diagnostic.

1 Zone d’extraction et chemin rural de transport des matériaux. 2 C.CHAMBOLLE « Fernot » 47380 Montastruc - tél. 05 53 01 28 85 mel : [email protected]

CARRIERES IRIBARREN 8 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

1.5 Données biogéographiques locales Le paysage du département de la Vienne se caractérise encore assez souvent par un réseau bocager, et par la fréquence élevée des zones humides et des eaux dormantes dans le paysage. Au plan local, le parcellaire est aujourd’hui occupé de manière intensive, l’essentiel des parcelles étant labouré, de manière récurrente ou épisodique. Les plus belles haies bocagères se trouvent le long de chemins communaux. Les grandes cultures occupent une bonne part des exploitations, sans doute sur les meilleurs sols. La part restante est pâturée par des ovins. Sur la zone, il s’agit alors de prairies artificielles, agronomiquement améliorées par l’emploi de semences fourragères et d’engrais de synthèse. A noter qu’aucun secteur de pelouse, même restreint, n’a été observé au sein de l’aire d’étude rapprochée.

CARRIERES IRIBARREN 9 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

2 Présentation de la connaissance documentaire Cette partie s'appuie sur les données standardisées publiques disponibles. D'autres informations proviennent aussi d’une étude réglementaire relative à une autorisation de carrière, sur la commune voisine de Persac

2.1 Le site concerné par le projet Une photographie aérienne datant des années 1950-1965 montre que la zone du projet comportait déjà un bocage ouvert semblable à celui actuel, et les haies actuelles sont restées les mêmes. Le petit étang le long du chemin rural, au Sud-Est, était semble-t-il une mare, et la petite dépression humide de la zone du projet existait déjà.

2.2 Etude de la connaissance naturaliste relative aux zonages biologiques de l'aire d'étude de référence

Les espèces ou les habitats soulignés dans cette partie sont communs à nos inventaires et à ceux de la connaissance antérieure, cette présentation étant adoptée afin de rendre mieux lisible une comparaison entre les données documentaires, et celles ayant été collectées sur le terrain.

La présentation des zonages et des espèces et habitats leur correspondant est présentée de manière résumée, afin d'établir éventuellement des liens objectifs entre l'emprise du projet et les secteurs à biodiversité élevée alentour. Les listes d'espèces présentées ci-dessous ciblent les plus patrimoniales mais aussi celles caractéristiques des écosystèmes en présence.

2.3 ZSC1 FR 5400457 Forêt et pelouses de Lussac-les-Châteaux

Ce Site d’Importance Communautaire correspond aussi à une ZNIEFF1 de type 2 d'une surface indicative de 540 hectares, dont la limite sud est à environ 650 mètres à vol d'oiseau de la zone du projet en se dirigeant vers le Nord.

1 ZSC : Zone Spéciale de Conservation (Site d’Importance Communautaire relevant de la Directive "Habitats")

CARRIERES IRIBARREN 10 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Elle a été superposée au Site d'Importance Communautaire FR 5400457 Forêt et pelouses de Lussac-les-Châteaux qui couvre une surface de 932 ha, dont la limite la plus proche est placée à 800 mètres environ du projet. Il s’agit d’un Site éclaté en onze sous-ensembles disjoints, séparés les uns des autres par un paysage plus artificiel, urbain ou agricole. Le DOCument d’OBjectifs date de 2003. Au sud, il s’agit de buttes de sables dolomitiques portant des pelouses sèches, tandis que la partie forestière au nord constitue un autre ensemble diversifié sur un plateau argileux, avec de nombreux habitats naturels, notamment des landes, mares, escarpements rocheux, bas- marais, et un étang. L’agriculture et la sylviculture, les extractions de sables, l’élevage de grand gibier en enclos et la déprise du pâturage sont identifiés comme des facteurs de dégradation s’additionnant. Treize habitats d’intérêt communautaires sont identifiés par le Formulaire Standard de Données : grottes, eaux stagnantes et courantes, landes, pelouses et forêts. L'ensemble englobe des habitats très diversifiés, souvent en conditions oligotrophes2 et avec des ambiances acides et alcalines très variables à cause de la géologie de la zone. Les pelouses abritent des cortèges très rares dans la région, et quelques espèces à très fort enjeu de conservation : la Sabline des chaumes Arenaria controversa (endémique française), la Passerage des montagnes Alyssum montanum (unique station régionale) et la Spirée à feuilles de millepertuis Spiraea hypericifolia (très proche de sa limite d’aire septentrionale sur la zone atlantique). On peut aussi mentionner la présence d’orchidées rares dans les bas-marais alcalins, et de la Pilulaire Pilularia globulifera dans les mares oligotrophes. Les espèces végétales intéressantes comprennent aussi la Pulsatille commune Pulsatilla vulgaris, la Renoncule à feuilles de graminée Ranunculus gramineus et le Thésion divariqué Thesium divaricatum, Les espèces animales d’intérêt communautaire comptent la Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii, la Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis, l’Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale, la Cuivré des marais Lycaena dispar, le Damier de la succise Euphydryas aurinia, le Lucane cerf-volant Lucanus cervus, le Triton crêté Triturus cristatus, le Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum, le Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros, le Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale, la Barbastelle d’Europe Barbastellus barbastellus, le Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii, le Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus, le Murin de Bechstein Myotis bechsteinii et le Grand murin Myotis myotis. Les autres espèces importantes de la faune comprennent le Lézard des murailles Podarcis muralis, le Lézard vert Lacerta bilineata, la Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus, le Triton marbré Triturus marmoratus, le Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus, le Crapaud calamite Epidalea calamita, la Rainette verte Hyla arborea, la Grenouille agile Rana dalmatina, la Grenouille de Lessona Pelophylax lessonae, la Bondrée apivore Pernis apivorus, le Milan noir Milvus migrans, le Circaète jean-le-blanc Circaetus gallicus, le Busard saint-martin Circus cyaneus, le Busard cendré Circus pygargus, l’Oedicnème criard Burhinus oedicnemus, la Tourterelle des bois Streptopelia turtur, l’Engoulevent d’Europe Caprimalgus

1 ZNIEFF : Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. Le type 1 correspond à des sites, de superficie en général limitée, identifiés et délimités parce qu'ils contiennent des espèces ou un type d'habitat de grande valeur biologique ou écologique. Le type 2 à des ensembles plus vastes aux habitats remarquables. 2 pauvres en éléments minéraux.

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europaeus, le Pic noir Dryocopus martius, l’Alouette lulu Lullula arborea, le Pipit rousseline Anthus campestris, la Pie-grièche écorcheur Lanius collurio, la Fauvette pitchou Sylvia undata, l’Azuré du serpolet Maculinea arion, le Criquet des friches Omocestus petraeus, la Sérotine commune Eptesicus serotinus, le Murin à moustaches Myotis mystacinus , le Murin de Natterer Myotis nattereri, le Murin de Daubenton Myotis daubentoni, la Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus, l’Oreillard roux Plecotus auritus et l’Oreillard gris Plecotus austriacus,

2.4 ZPS1 FR 5412017 Bois de l'hospice, étang de Beaufour et environs

Il s'agit aussi de la ZICO2 PC15, formée d'un ensemble paysager diversifié incluant un bois de 400 hectares, une zone humide principale et un bocage généralement ouvert, localement serré, où le pâturage ovin est encore très présent. La surface totale est de 3760 hectares, la distance par rapport au projet de l’ordre de 2,2 km. De nombreuses espèces d'oiseaux visés par l’article 4 de la Directive 2009/147/CE sont citées à propos du site : l'Alouette lulu Lullula arborea, l'Oedicnème criard Burhinus oedicnemus, le Grand cormoran continental Phalacrocorax carbo sinensis, le Grèbe huppé Podiceps cristatus, le Grèbe à cou noir Podiceps nigricollis, la Pie-grièche écorcheur Lanius collurio, la Fauvette pitchou Sylvia undata, l'Engoulevent d'Europe Caprimalgus europaeus, le Milan noir Milvus migrans, la Bondrée apivore Pernis apivorus, le Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus, le Busard Saint-Martin Circus cyaneus, le Busard cendré Circus pygargus, le Bihoreau gris Nycticorax nycticorax, le Héron cendré Ardea cinerea, le Héron pourpré Ardea purpurea, le Héron crabier Ardeola ralloides, le Martin-pêcheur Alcedo atthis, la Grande Aigrette Casmerodius albus, l'Aigrette garzette Egretta garzetta, la Cigogne noire Ciconia nigra, la Cigogne blanche Ciconia ciconia, le Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus, la Guifette noire Chlidonias niger, la Guifette moustac Chlidonias hybrida, la Grue cendrée Grus grus, l’Oie cendrée Anser anser, le Tadorne de Belon Tadorna tadorna, le Canard siffleur Anas penelope, le Canard chipeau Anas strepera, la Sarcelle d’hiver Anas crecca, le Canard colvert Anas platyrhynchos, le Canard pilet Anas acuta, la Sarcelle d’été Anas querquedula, le Canard souchet Anas clypeata, le Fuligule milouin Aythia ferina, le Fuligule morillon Aythia fuligula, le Faucon pèlerin Falco peregrinus, le Râle des genêts Crex crex, le Pluvier doré Pluvialis apricaria, le Petit gravelot Charadrius dubius, le Grand gravelot Charadrius hiaticula, le Vanneau huppé Vanellus vanellus, le Combattant varié Philomachus pugnax, le Courlis cendré Numenius arquata, le Chevalier gambette Tringa totanus, le Chevalier guignette Actitis hypoleucos, la Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus, et le Pic noir Dryocopus martius.

Parmi les autres espèces importantes sont citées la Tourterelle des bois Streptopelia turtur, la Chevêche d’Athéna Athene noctua, le Guêpier d’Europe Merops apiaster, la Huppe fasciée Upupa epops, l’Alouette des champs Alauda arvensis, et le Pipit farlouse Anthus pratensis.

1 Zone de Protection Spéciale (Directive "Oiseaux"). 2 ZICO : Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux.

CARRIERES IRIBARREN 12 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Ces oiseaux ne sont pas tous nicheurs, mais le Site est au moins important pour ces espèces comme lieu d'alimentation ou de halte migratoire.

2.5 ZNIEFF 2 FR 540007649 Forêt et pelouses de Lussac et les ZNIEFF 1 incluses dans celle-ci

Il s’agit d’une vaste zone d’un seul tenant couvrant une surface totale de 2148 hectares, avec douze ZNIEFF de type 1 contenues dans son emprise. Son emprise est placée à 650 mètres environ de la zone du projet, au plus près. Les sous-ensembles les plus proches de la zone du projet sont les suivants : Etang de l’Hermitage, La Roche, Le Ribalon, La Borlière, et les Buttes de la Bastière.

- L’étang de l’hermitage est un site exceptionnel au plan pittoresque, archéologique, historique et naturel. La création de l’étang date de 1942. Des altérations écologiques marquantes datent de 1978, avec la suppression d’une partie des îles boisées flottantes développées au fil du temps sur l’étang, et surtout l’épandage irraisonné de la vase retirée du fond, épandue sur la plus grande partie des pelouses dolomitiques à Ranunculus gramineus et Arenaria controversa présentes sur le site, et conduisant ainsi à leur disparition.

- La Roche est un site naturel remarquable par la présence de sources et d’une résurgence, d’une grotte, d’un marais et d’un magnifique pré-bois sur un plateau boisé. Le site offre une riche végétation de pelouses, avec notamment l’Ophrys sillonné Ophrys sulcata, l’Hélianthème des apennins Helianthemum apeninnum, la Cardoncelle molle Carthamus mitissimus, le Buplèvre du Mont Baldo Bupleurum baldense et la Véronique de Scheerer Veronica prostrata subsp. scheereri. Par ailleurs, le marais abrite de nombreuses espèces d’orchidées.

- Le Ribalon correspond à une pelouse xérophile sur calcaires dolomitiques. Malgré le surpâturage, des espèces patrimoniales comme la Renoncule à feuilles de graminée Ranunculus gramineus et la Sabline des chaumes Arenaria controversa sont présentes.

- La Borlière correspond à des pelouses calcicoles dégradées par l’abandon du pâturage. Les espèces déterminantes comptent le Bugle de Genève Ajuga genevensis, la Sabline des chaumes Arenaria controversa, la Pulsatille Pulsatilla vulgaris et la Renoncule à feuilles de graminée Ranunculus gramineus.

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- Les Buttes de la Bastière correspondent à un des sites majeurs des pelouses dolomitiques locales. Le cortège des espèces végétales patrimoniales est ici particulièrement complet avec la totalité des plantes de pelouse citées supra, auxquelles s’ajoutent notamment l’Hutchinsie des rochers Hornungia petraea, le Spiranthe d’automne Spiranthes spiralis et la Phalangère rameuse Anthericum ramosum. La nidification d’oiseaux à affinités steppiques est aussi rapportée : Outarde canepetière Tetrax tetrax, Oedicnème criard Burhinus oedicnemus, Pipit rousseline Anthus campestris et Traquet motteux Oenanthe oenanthe. A l’échelle de la ZNIEFF 2, les enjeux de conservation correspondent au maintien d’une trame verte et bleue de qualité, de manière à conserver une connectivité écologique entre les sous-ensembles décrits supra. Les Oiseaux cités dans l’Inventaire du Patrimoine Naturel sont notamment le Pouillot siffleur Phylloscopus sibilatrix, le Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli , le Gros-bec casse-noyaux Coccothraustes Coccothraustes, le Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula, le Gobemouche gris Muscicapa striata, le Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus, le Bruant jaune Emberiza citrinella, la Fauvette pitchou Sylvia undata, la Fauvette grisette Sylvia communis, la Fauvette des jardins Sylvia borin, la Tourterelle des bois Streptopelia turtur, le Hibou moyen- duc Asio otus, l'Effraie des clochers Tyto alba, le Milan noir Milvus migrans, la Bondrée apivore Pernis apivorus, l'Epervier d'Europe Accipiter nisus, le Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus, le Busard Saint-Martin Circus cyaneus et le Busard cendré Circus pygargus. Au niveau du Formulaire Standard de Données du Site d'Importance Communautaire, les espèces d'intérêt communautaire ci-dessous sont mentionnées : -Reptiles : Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus, Lézard vert occidental Lacerta bilineata et Lézard des murailles Podarcis muralis. - Mammifères (Chiroptères) : Grand rhinolophe Rhinolophus hipposideros, Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros, Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale, Murin de Daubenton Myotis daubentonii, Murin à moustaches Myotis mystacinus, Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus, Murin de Natterer Myotis nattereri, Murin de Bechstein Myotis bechsteinii, Grand murin Myotis myotis, Sérotine commune Eptesicus serotinus, Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus, Oreillard roux Plecotus auritus, Oreillard gris Plecotus austriacus, Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii et Barbastelle d’Europe Barbastellus barbastellus. Une grotte (Font Serin, Znieff de type 1) est utilisée par la plupart de ces espèces. - Amphibiens : Rainette verte Hyla arborea, Grenouille agile Rana dalmatina, Crapaud calamite Epidalea calamita, Grenouille de Lesson Pelophylax lessonii, Triton marbré Triturus marmoratus et Triton crêté Triturus cristatus. - Oiseaux : Pipit rousseline Anthus campestris, Oedicnème criard Burhinus oedicnemus, Bondrée apivore Pernis apivorus, Circaète-Jean-le-Blanc Circaetus gallicus, Milan noir Milvus migrans, Busard St Martin Circus cyaneus, Busard cendré Circus pygargus, Pie- grièche écorcheur Lanius collurio, Engoulevent d'Europe Caprimalgus europaeus, Pic noir Dryocopus martius, Fauvette pitchou Sylvia undata et Alouette lulu Lullula arborea - Odonates : Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale, Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis, Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii - Coléoptères : Lucane cerf-volant Lucanus cervus - Espèces végétales protégées : Sabline des chaumes Arenaria controversa, Pilulaire à globules Pilularia globulifera, Thésion divariqué Thesium divaricatum, Porcelle maculée

CARRIERES IRIBARREN 14 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Hypochaeris maculata, Lis martagon Lilium martagon, Anémone pulsatille Pulsatilla vulgaris, Renoncule à feuilles de graminée Ranunculus gramineus, Vesce de Cassubie Vicia cassubica.

2.6 Vallon de Chantegros Cette ZNIEFF de type 1 couvre une superficie proche de 25 ha. Elle est placée à environ deux kilomètres à vol d'oiseau de la zone du projet en se dirigeant vers l'Ouest. Il s’agit d’un vallon parcouru par un ruisseau, abritant de nombreuses espèces végétales à affinités montagnardes. Les espèces végétales inventoriées comprennent notamment le Hêtre Fagus sylvatica, l'Ail des ours Allium ursinum, l'Anémone des bois Anemone nemorosa, l'Isopyre faux-pigamon Isopyrum thalictroides, la Primevère élevée Primula elatior, la Lathrée clandestine Lathraea clandestina, le Buis Buxus sempervirens, la Colchique d'automne Colchicum autumnalis et le Lys martagon Lilium martagon.

2.7 Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de la région Poitou-Charentes a été approuvé en 2015. La Trame Verte et Bleue correspond aux réservoirs de biodiversité identifiés sur le territoire, reliés les uns aux autres par des corridors écologiques1, de manière à garantir une continuité écologique jugée suffisante, entre les sous-ensembles les plus riches du territoire. Le tableau ci-après identifie la position de l'emprise du projet par rapport aux différentes sous-trames, c'est-à-dire les différents types de réservoirs et corridors de biodiversité retenus à l'échelle de cette région. La cartographie en annexe 6 donne une image illustrant l’analyse ci-dessous, à une échelle adaptée à celle du projet, à partir de la couverture Corine Land Cover.

Sous-trame Position du Précisions sur le SRCE apportées projet Composante bleue Non incluse Le projet est placé à distance de toute régionale continuité aquatique ou réservoir lui correspondant. Corridor pelouses Non incluse Le projet est placé à distance de ce corridor sèches calcicoles (pas japonais) Zones de corridor diffus Non incluse La zone du projet est placée à proximité immédiate de ce corridor

1 Il existe deux grands types de corridors : ceux linéaires établis à une échelle régionale, et ceux diffus résultant d'une analyse plus fine du paysage.

CARRIERES IRIBARREN 15 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Sous-trame Position du Précisions sur le SRCE apportées projet Réservoir de biodiversité Non incluse Le projet est placé à distance de ce réservoir pelouses sèches calcicoles Réservoir de biodiversité Non incluse La zone du projet est placée à proximité systèmes bocagers immédiate de ce réservoir Réservoir de biodiversité Non incluse Le projet est placé à distance de ce réservoir forêts et landes Zone de conflit potentiel Non incluse La zone du projet est placée à proximité de fragmentation d’une telle zone écologique

Les sous-trames en gris interfèrent avec le projet, d'une manière ou d'une autre.

En concordance avec les observations de terrain, il existe donc un enjeu sensible à propos des quelques haies bocagères présentes sur le site, notamment parce qu’elles sont proches d’ensembles plus vastes et de même nature.

2.8 Conclusion sur l’étude documentaire Les enjeux de conservation propres aux zonages biologiques étudiés sont presque tous absents de la zone du projet. Les enjeux de conservation portent donc plutôt sur la Trame verte et bleue et sur le maintien d’une connectivité écologique dans la zone du projet, en conservant le réseau de haies en sont état actuel.

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3 Description de la flore et des formations végétales

3.1 Méthode des relevés

Des relevés floristiques ont été effectués selon une méthode similaire à celle utilisée lors de relevés phytosociologiques, avec une approche surtout qualitative (listes des taxons observés par formations, dans une prospection hypothético-déductive visant à appréhender de manière prioritaire l'ensemble des terrains concernés par le projet). Il s'agit donc de parcourir l’aire d’étude et de dresser une liste d’espèces par formation végétale en présence. Autant que nécessaire à une lecture assez précise des habitats naturels en présence, des relevés homogènes et quantitatifs, destinés à mieux enregistrer la spécificité des groupements observés, ont aussi été réalisés. Un paramètre d'abondance relative est alors attribué aux taxons du groupement, sur une aire d'étude limitée, l'objectif étant de pouvoir décrire de manière scientifique les communautés végétales présentes, notamment sur les secteurs à enjeu, selon les méthodes de la phytosociologie synusiale intégrée1. Par ailleurs, lorsqu'une espèce sensible est rencontrée, une recherche orientée vise à acquérir une connaissance la plus précise possible de sa distribution. La description de la flore et de la végétation des terrains étudiés est développée à partir des dix formations végétales ayant été distinguées sur l'aire d'étude rapprochée. Les formations concernées par le projet en partie ou en totalité, d’une manière directe ou d’une manière indirecte, sont marquées de gris.

1. Cultures intensives 6. Bâti et espaces verts

2. Jachères 7. Petit étang

3. Prairie fauchée 8. Dépression humide

4. Prairie pâturée 9. Excavation de dolomie

5. Vigne 10. Haies bocagères

Chaque formation végétale peut correspondre à un ou plusieurs habitats naturels. Lorsqu'il en existe plusieurs, ils peuvent être agencés dans l'espace de manière variable, juxtaposés ou superposés.

1 concept scientifique développé à partir des années 80 par De Foucault, Julve et Gillet. La nomenclature utilisée est celle proposée par Ph. JULVE (Base de données Baseveg., 1998 et régulièrement actualisée en ligne par l'auteur).

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Ces distinctions sont exposées au cas par cas.

Les formations 1, 2, 3, 8 et 9 sont concernées par les effets directs du projet, en totalité ou pro parte. Les formations 4, 5, 6, 7 et 10 sont évitées par les effets directs du projet. Parmi ces dernières, les formations 7 (petit étang) et 10 (haies bocagères) sont toutefois placées pro parte à proximité immédiate du projet.

Dans la partie suivante, des précisions sont données au cas par cas, à propos de chacune des formations, et des localisations par rapport à l'implantation du projet. Dans un premier temps, le descriptif concerne les caractéristiques scientifiques de chacune des formations, quelle que soit sa localisation dans l'aire d'étude. Dans un deuxième temps, les spécificités des terrains concernés par le projet sont précisées. 169 espèces de végétaux vasculaires ont été inventoriées au sein de l’aire d’étude rapprochée. Ce nombre indique une diversité floristique modeste à l'échelle locale, surtout dans un contexte basophile1. Les espèces citées dans la description de chacune des formations justifient la typification phytosociologique2 des habitats naturels, ou sont mentionnées à cause de leur protection réglementaire, ou de leur degré de rareté3.

3.2 Description des formations végétales

Au plan pédologique, les sols de la localité sont parfois marqués par des affleurements du gisement de dolomie sous-jacent, leur conférant alors une texture plus sableuse et séchante que les autres terres de la localité.

3.2.1 Cultures intensives Dans cette formation, le cortège de commensales des cultures comprend des annuelles de l'ordre des Papaveretalia rhoeadis, avec parmi les espèces notées le Coquelicot commun, la Moutarde des champs, la Véronique de Perse, l’Avoine stérile, la Folle avoine, la Luzerne maculée et le Géranium disséqué.

1 Le calcium et le magnésium sont des bases échangeables, induisant un contexte alcalin généralement favorable à une diversité floristique élevée. 2 A chaque formation végétale est attribué un ou plusieurs syntaxons, c'est-à-dire le nom d'une ou plusieurs communautés de végétation, dont certaines des espèces caractéristiques sont citées. 3 L'échelle de rareté, évaluée au niveau départemental, comprend les niveaux : rare, assez rare, peu commun, assez commun et commun. Se reporter à l'inventaire de la flore en annexe 6.

CARRIERES IRIBARREN 18 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

L’alliance du Caucalidion platycarpi est caractérisée par le Vulpin des champs, la Linaire bâtarde, le Torilis des champs et la Gesse sans feuilles. Cette dernière espèce, assez rare dans le département de la Vienne, a été trouvée de manière ponctuelle en bordure de champ, sur la limite de l’emprise du projet.

Cette formation est évitée par le projet pro parte.

3.2.2 Jachères Il s'agit de zones observées en 2015, colonisées plus activement par les commensales de cultures du fait d’une déprise temporaire.

Outre les annuelles des Stellarietea mediae avec comme espèces caractéristiques la Capselle bourse-à-pasteur, le Chénopode blanc, le Mouron rouge, la Renouée des oiseaux, le Séneçon commun et la Morelle noire, un cortège d’ourlet vernal des Cardaminetea hirsutae comprend la Cardamine hirsute, la Drave printanière, le Géranium mou et la Renoncule à petites fleurs, avec aussi le Céraiste aggloméré et le Myosotis des champs, des Bromo sterilis- Cardaminetalia hirsutae.

Cette formation, très proche de la précédente par la composition floristique, est évitée par le projet pro parte.

3.2.3 Prairie fauchée

Il s’agit d’une parcelle artificielle semée de dactyle sur une zone sableuse, affine aux Arrhenatheretalia elatioris. Le Dactyle aggloméré est en population presque monospécifique, accompagné notamment par le Trèfle rampant, le Plantain lancéolé et le Pâturin commun.

Cette formation est entièrement concernée par le projet.

3.2.4 Prairie pâturée

Il s’agit de nombreuses parcelles pâturées par des ovins, occupées de manière constante par des formations artificielles, ayant été semées et fertilisées, de sorte que les cortèges observés sont pauvres en espèces. Ils sont représentatifs des Lolio perennis - Plantaginion majoris, avec le Plantain majeur, le Sporobole tenace, le Dactyle aggloméré, le Ray-grass anglais, la Pâquerette commune, la Brunelle commune et le Trèfle rampant. A noter que les plantes compagnes des pelouses des Bromopsidetalia erectae sont toujours absentes, hormis ça et là, le Panicaut champêtre et la Laîche glauque, taxons très répandus.

CARRIERES IRIBARREN 19 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Cette formation est évitée par le projet en totalité.

3.2.5 Vigne

Il s'agit d’une petite parcelle de vigne, où les annuelles sont assez différentes des grandes cultures alentour, avec un groupe représentatif des cultures sarclées basophiles.

Il s’agit de l’alliance des Fumario officinalis-Euphorbion helioscopiae, avec l’Euphorbe réveil- matin, le Lamier pourpre, le Lamier hybride, la Mercuriale annuelle et le Laiteron rude.

Cette formation est évitée par le projet en totalité.

3.2.6 Bâti et espaces verts Les terrains proches des habitations sont souvent surpâturés et eutrophisées, avec une flore des Lolio perennis - Plantaginion majoris augmentée d’espèces des Agrostienea stoloniferae comme l’Agrostide stolonifère, la Laîche hérissée, la Potentille rampante, la Renoncule rampante, la Patience agglomérée et la Patience crépue. Un cortège d’espèces de friches des Dauco carotae - Melilotion albi est assez fourni, avec le Chardon à petites têtes, la Picride épervière, la Picride vipérine, la Verveine officinale et de nombreuses compagnes d’alliances voisines, notamment l’Armoise commune, la Laitue vireuse, la Mauve sauvage et le Chiendent rampant.

Cette formation est entièrement évitée par le projet.

3.2.7 Petit étang et mare Le petit étang près du chemin rural comprend un herbier aquatique du Nymphaeion albae, avec le Potamot nageant. La végétation rivulaire relève de l’Oenanthion aquaticae, avec le Jonc des chaisiers, le Rubanier négligé (espèce probable), le Plantain d’eau et le Rorippe amphibie. Assimilable à cette formation, il existe aussi une mare, mais elle est dépourvue de végétation. Elle est placée à proximité immédiate des bâtiments orientaux de la ferme de l’Age Bourget, et donc à distance du projet.

Le petit étang est évité par le projet. L’une de ses berges est placée cependant à proximité du chemin rural destiné au transport des matériaux extraits.

CARRIERES IRIBARREN 20 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

3.2.8 Dépression humide

Il s’agit d’une petite dépression d’une surface de l’ordre de 500 m2, pouvant être inondée l’hiver, affine aux Loto glaberi - Schedonorenalia arundinacei, avec le Dactyle aggloméré (semé), la Fétuque roseau, la Menthe à feuilles rondes et le Jonc glauque.

Cette formation est contenue par la formation 3. Elle est concernée par le projet en totalité.

3.2.9 Excavation de dolomie

Il s’agit de terrains perturbés résultant d’extractions artisanales de dolomie sur une surface de quelques centaines de mètres carrés. Beaucoup de plantes des autres formations végétales décrites se retrouvent dans cette formation. Le cortège dominant correspond aux Dauco carotae - Melilotion albi, avec notamment la Picride vipérine, la Picride épervière, la Linaire commune et la Luzerne cultivée.

Cette formation est contenue par la formation 3. Elle est concernée par le projet en totalité.

3.2.10 Haies bocagères

Il s'agit de haies arborées ou frutescentes1 dont l’existence est ancienne comme en témoignent les plus vieux arbres, notamment des chênes pubescents de dimensions assez importantes. Cette formation, dont les plus beaux linéaires sont doubles, placés le long des chemins, se remarque par la diversité des étages de végétation lui correspondant, et par la présence occasionnelle de fossés et d’ornières temporairement inondés Le cortège est représentatif des Aceri campestris - Carpinion betuli, avec l’Erable champêtre, le Charme, le Merisier, l’Orme champêtre, le Noyer commun et le Poirier. Les arbustes sont affines aux Crataego laevigatae - Sambucetalia nigrae, avec le Sureau noir, le Nerprun cathartique, le Prunellier, le Troène commun, le Fusain d’Europe, l’Aubépine monogyne et le Cornouiller sanguin. L’ourlet correspond aux Lapsano communis - Geranion robertiani avec le Gaillet gratteron, l’Alliaire pétiolé et la Lampsane commune.

A noter la présence ponctuelle de la Filipendule commune, caractéristique de la classe des Festuco valesiacae - Bromopsidetea erectae, en compagnie de celle du Géranium luisant, des Cardaminetea hirsutae.

1 Constituées d’arbustes.

CARRIERES IRIBARREN 21 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Sans être rares, ces deux espèces sont plutôt peu communes et paraissent relictuelles sur le site. Elles témoignent peut-être d’un contexte pédologique moins eutrophe dans le passé.

Cette formation est concernée par le projet pro parte. Il s’agit alors d’une part des haies bordant le chemin rural, et d’autre part de celles bordant l’emprise d’extraction.

CARRIERES IRIBARREN 22 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

4 Description de la faune

4.1 Méthodes d'observation

La fréquentation d'un secteur par une espèce donnée est notamment dépendante de la nature des sols et de la végétation en place. Elle est d'un déterminisme complexe et doit être étudiée en fonction de l'autécologie1 de chaque taxon. Les espèces animales ont été repérées, soit par observation directe, soit par identification d'indices de présence. Les déterminations sont parfois étayées par des photographies prises lors des passages. La présence de toutes les espèces repérées a été enregistrée. L'existence d'espèces potentielles, pour lesquelles aucune observation n'a été enregistrée, est analysée à partir des biotopes en présence, et des données documentaires consultées. L'inventaire faunistique présenté correspond à l'aire d'étude rapprochée, car il a paru plus pertinent de lister les observations récentes et proches de la zone du projet. Outre ces espèces avérées, l'impact sur d'autres espèces potentielles est analysé à partir des biotopes en présence. Certains groupes fauniques sont plus faciles à observer que d'autres, dans l'approche généraliste d'investigation mise en oeuvre. Toutefois, la recherche orientée ou le contact occasionnel d'individus appartenant à des espèces cryptiques, notamment les Reptiles et Amphibiens, permet d'accéder à une connaissance suffisante de la réalité locale, afin de discerner les enjeux naturalistes spécifiques au site. Les données documentaires peuvent aussi aider à apprécier les présences potentielles.

4.2 Oiseaux

42 espèces d'oiseaux ont été notées lors de l'étude. La plupart des espèces observées dans l'aire d'étude rapprochée sont communes ou assez communes, mais quelques-unes sont toutefois très localisées dans le département de Vienne et correspondent donc à un enjeu de conservation à cette échelle. Leurs observations seront détaillées infra. Il convient aussi de distinguer celles vues en période de reproduction et pouvant nicher dans la zone du projet, de celles en activité d'alimentation, ou parfois en phase de déplacement ou de migration.

1 exigences écologiques d'une espèce vis-à-vis des facteurs ou descripteurs écologiques fondamentaux.

CARRIERES IRIBARREN 23 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Plusieurs cortèges peuvent être distingués, encore que cette segmentation soit quelque peu artificielle dans le cas de certaines des espèces citées. Les oiseaux des milieux ouverts sont bien représentés, avec l'Alouette des champs, le Pipit farlouse (uniquement migrateur sur le site), l'Oedicnème criard (nicheur probable à l’échelle de l’aire d’étude élargie, et donc jamais observé sur les terrains du projet), la Buse variable, la Chevêche d’Athéna, la Linotte mélodieuse, le Bruant proyer, le Bruant zizi, le Chardonneret élégant, le Corbeau freux (en phase d’alimentation), le Faucon crécerelle, l'Alouette lulu, la Caille des blés, la Tourterelle des bois et la Fauvette grisette. Les oiseaux forestiers ou liés aux arbres du bocage comprennent la Mésange à longue queue, le Coucou gris, la Mésange bleue, le Pinson des arbres, le Pinson du Nord, le Geai des chênes, le Rossignol philomèle, la Mésange charbonnière, le Pouillot véloce, l’Accenteur mouchet, le Roitelet à triple bandeau et le Roitelet huppé. Les autres espèces observées ont un caractère ubiquiste, hormis le Guêpier d’Europe.

Parmi les espèces se remarquant pour des raisons patrimoniales ou réglementaires, observées, au sein de l'aire d'étude rapprochée, les précisions suivantes peuvent être apportées :  L'Alouette lulu fréquente la zone du projet, notamment le tas de dolomie de la petite excavation. Il s’agit d’une espèce d’intérêt communautaire, dont la population nationale est néanmoins considérée comme stable.

 L'Oedicnème criard n’a jamais été contacté dans l’aire d’étude rapprochée. Il a été contacté de manière auditive une fois dans l’aire d’étude élargie, près de la Route Nationale 147. Sa présence est par ailleurs connue sur des terrains placés au-delà de cette route, où il avait été contacté plusieurs fois avant 2014. Il s’agit d’une espèce d’intérêt communautaire. Sa population française a été évaluée en amélioration en 2013.

 Le Guêpier d’Europe est une espèce faisant l’objet d’une préoccupation mineure à l’échelle nationale, mais les effectifs départementaux sont par contre très modestes. Il s’agit d’une espèce déterminante en région Poitou-Charentes, dont les petites populations fluctuantes doivent à ce titre faire l’objet d’une attention particulière. Il s’agit d’une espèce se reproduisant de manière avérée sur les carrières proches, de l’autre côté de la Route Nationale. Un contact auditif le 18 juin 2015 a été réalisé dans la zone du projet. Il s’agit d’un oiseau en vol, en phase de déplacement ou d’alimentation au-dessus du site. Aucun site de nidification n’est à rapporter sur le secteur du projet.

 La Chevêche d’Athéna occupe sans doute les bâtiments proches de la zone du projet. Il s’agit d’une espèce déterminante, faisant aujourd’hui l’objet d’une préoccupation mineure au plan national, où ses effectifs sont considérés comme stables, avec des effectifs dans la fourchette de 21000 à 50000 couples.

CARRIERES IRIBARREN 24 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

L’emprise du projet correspond sans doute à une partie de son territoire de chasse, mais ne concerne pas ses aires de repos et ses sites de reproduction.

Les autres espèces citées correspondent généralement à un enjeu de conservation plus modeste, avec une évolution stable ou favorable à l’échelle de la France, à l’exception de deux espèces. La Tourterelle des bois a une population classée vulnérable au plan national, européen et mondial. Malgré que cette espèce ne soit pas protégée, ayant un statut de gibier, il s’agit d’un oiseau dont la population française nicheuse est évaluée en net déclin, avec la dernière estimation dans la fourchette de 397 000 à 481 000 couples. Trois individus ont été observés en phase d’alimentation le 18 juin 2015, et il est probable que le site corresponde à une zone de nidification. Les terrains du projet étant dépourvus d’arbres, l’habitat de cette espèce n’est toutefois pas directement concerné par le projet. De même, l’Alouette des champs, non protégée car ayant un statut de gibier, est considérée comme en déclin et presque menacée à l’échelle de la France, avec un nombre de couples nicheurs estimé entre 900 000 et 1 500 000 couples. Plusieurs couples sont nicheurs probable sur l’emprise du projet ou à proximité de ce dernier.

Somme toute, aucun oiseau protégé à enjeu de conservation significatif ne concerne les terrains du projet. Seule l’Alouette lulu a été observée sur les terrains du projet, parmi les espèces d’intérêt communautaire. Cette espèce a été contactée une seule fois, le 23 mars 20161, au bord de l’excavation de dolomie, mais sans indice de nidification probant.

4.3 Reptiles et amphibiens

Aucun Reptile n’a été observé, mais il est probable que le Lézard des murailles soit présent sur le site en faible population. Aucune espèce d'amphibien n'a été observé lors de nos passages, hormis la Grenouille verte, dont une population abondante est présente au sein du petit étang.

4.4 Mammifères Aucune espèce de mammifère à enjeu n'a été contactée au cours de l'étude.

1 Au début de sa phase de reproduction.

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Aucun arbre à bois mort et cavités n'existent à l’intérieur de l'emprise du projet, ni aucune construction. Le site peut correspondre à un territoire de chasse concernant les Chiroptères. Les seuls gîtes potentiels intéressent les vieux arbres des haies, mais ces derniers sont tous évités par le projet1.

4.5 Invertébrés Parmi les Insectes, 19 espèces de papillons ont été inventoriées (Rhopalocères et Hétérocères), témoignant d'un niveau de biodiversité plutôt modeste concernant les Invertébrés, en cohérence avec la faible diversité des habitats naturels présents. Il est toutefois intéressant de signaler plusieurs espèces, parce qu’elles sont peu répandues, en régression possible ou avérée, ou représentatives de milieux riches en biodiversité. Le Nacré de la ronce, la Thècle du chêne et la Grande tortue2 sont à citer en premier lieu dans l’inventaire. Ils correspondent par leurs compartiments de vie à un milieu arboré. Dans le cas du site ils signent la qualité de la trame arborée bocagère, et de sa bonne connectivité avec la trame verte locale3. L’Hespérie de la mauve est aussi à signaler, car elle paraît peu commune dans le département de Vienne. L’Azuré du trèfle se remarque également, il s’agit d’un papillon des prairies et des landes, en régression notoire en France. Les autres papillons inventoriés sont plus communs.

Concernant les Odonates, une seule espèce a été vue. La présence d’une forte densité de poissons dans le petit étang limite sans doute la diversité de ce groupe.

A signaler enfin l’observation en 2016 et 2017 dans une ornière de tracteur d’un des chemins communaux d’un crustacé d’eau douce : le Chirocéphale diaphane. Il s’agit d’une espèce fugace des mares et des eaux temporaires, peu commune et inféodée à des habitats de faible occurrence dans le paysage. En 2017, la population était très faible, et l’espèce avait été visiblement prédatée par le Canard colvert. Le lieu d’observation de l’espèce est évité par le projet. La dépression humide (formation n°8) est parfois inondée, elle peut être connectée à cette ornière. Il s’agit aussi d’un habitat potentiel de l’espèce. Toutefois, le Chirocéphale diaphane a été observé uniquement dans l’ornière du chemin bordant l’emprise sur son côté méridional.

1 Des mesures de réduction des effets du projet sont prévues à ce sujet. 2 Beaucoup plus communs, le Robert-le-diable, le Vulcain, le Tircis et le Flambé ont le même biotope. 3 Il a été signalé supra la permanence des haies actuelles, dont le réseau s’avère identique à celui des photographies aériennes anciennes disponibles.

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4.6 Récapitulatif concernant les espèces relevant de Natura 2000

Certaines espèces de la faune et de la flore relèvent du droit communautaire. Elles sont citées de manière exhaustive dans le tableau ci-dessous, lorsque l'emprise du projet peut correspondre de manière avérée ou potentielle à leur habitat d'espèce.

GROUPE NOM DE L'ESPECE PRESENCE OBSERVATIONS D'ESPECES AVEREE (A) OU POTENTIELLE (P) Insectes Sans objet Sans objet Sans objet Reptiles Sans objet Sans objet Sans objet Mammifères Sans objet Sans objet Sans objet Oiseaux Alouette lulu Lullula A Espèce observée sur le site, arborea nidification possible Oiseaux Oedicnème criard P Espèce présente dans l’aire Burhinus d’étude élargie, mais oedicnemus absente de la zone du projet en l’état des connaissances1 Poissons Sans objet Sans objet Sans objet Plantes Sans objet Sans objet Sans objet

1 Les zones des champs occupées par cette espèce sont connues pour être très stables dans le temps.

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5 Evaluation de la sensibilité biologique et écologique des terrains étudiés

5.1 Sensibilité floristique

5.1.1 Méthode d’évaluation L'évaluation1 du niveau de sensibilité floristique peut être réalisée en prenant en compte le niveau de sensibilité des espèces végétales inventoriées. Les éléments de référence pour évaluer le niveau de sensibilité des espèces végétales correspondent aux principales données réglementaires et législatives d'une part, et aux références documentaires quant à la distribution géographique des différentes espèces et leur évolution dans le temps d'autre part. La valeur patrimoniale des espèces est aussi à prendre en compte, estimée selon les données chorologiques2, populationnelles, scientifiques et culturelles, et concernant chacune d'entre elles. En résumé, l'évaluation considère les taxons les plus sensibles de l'aire d'étude rapprochée, soit par leur valeur intrinsèque, soit par la nature des habitats leur correspondant.

5.1.2 Evaluation Nota : les formations en gris sont concernées en totalité ou en partie par le projet, de manière directe ou indirecte. Les autres sont incluses dans l'aire d'étude rapprochée, mais totalement évitées par le projet.

Formation Evaluation de la sensibilité Taxons sensibles végétale floristique 1. Cultures Gesse sans feuilles Lathyrus aphaca Généralement faible intensives 2. Jachères Sans objet Faible 3. Prairie Sans objet Faible fauchée 4. Prairie Sans objet Faible pâturée 5. Vigne Sans objet Faible 6. Bâti et Sans objet Faible espaces verts Rubanier Sparganium gr. erectum Moyenne. La rareté du taxon ci-contre 7. Petit étang et est à préciser. Le Jonc des chaisiers mare Schoenoplectus lacustris se remarque aussi. 8. Dépression Sans objet Faible humide

1 L'échelle d'évaluation comprend les niveaux faible, moyen, fort, très fort et leurs intermédiaires. 2 science s'intéressant à la distribution des êtres vivants dans le temps et dans l'espace.

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Formation Evaluation de la sensibilité Taxons sensibles végétale floristique 9. Excavation Sans objet Faible de dolimie 10. Haies Sans objet Moyenne, avec un cortège floristique bocagères diversifié et de nombreux vieux ligneux

5.1.3 Evaluation au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature Aucune espèce végétale d'intérêt communautaire n'a été observée dans l'aire d'étude rapprochée. Au regard des espèces végétales sensibles observées, il convient de retenir les idées suivantes.

Les grandes cultures intensives ont une faible sensibilité floristique. La Gesse sans feuilles est une annuelle commensale des moissons basophiles plutôt rare dans le département de Vienne, sensible aux molécules herbicides. Cette espèce a été vue en bordure de champ en 2016, sur le bord Nord-Est de l’emprise du projet.

Le petit étang a une végétation de ceinture en bon état de conservation, avec une bonne richesse en espèces comparée à sa faible taille, lui conférant une sensibilité moyenne.

Les haies bocagères ont une bonne diversité floristique quelle que soit la strate de végétation considérée, avec de nombreuses espèces.

Ces deux dernières formations ont une sensibilité demeurant moyenne du point de vue floristique, en l’absence de taxons à enjeu de conservation significatif.

5.2 Sensibilité faunique

5.2.1 Méthode d’évaluation La sensibilité de la faune peut être évaluée en considérant le nombre d'espèces sensibles occupant de manière régulière les différentes formations végétales, quant à leur reproduction ou leur repos. Pour les Oiseaux, la sensibilité d'une espèce peut être déterminée à partir des statuts de protection européen, national et régional, et des données sur l'état des populations à ces différents niveaux. Concernant les Insectes et Mammifères, la sensibilité peut être établie en se référant également aux mesures de protection existantes, à l'évolution connue des populations, et aux données en matière de rareté à différentes échelles spatiales.

CARRIERES IRIBARREN 29 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Les espèces potentielles sont prises en considération, au regard des données documentaires, de la biologie des espèces et des habitats naturels en présence. La valeur patrimoniale des espèces est aussi à prendre en compte, estimée selon les données chorologiques1, populationnelles, scientifiques et culturelles, et concernant chacune d'entre elles.

En résumé, l'évaluation considère les taxons les plus sensibles de l'aire d'étude élargie, soit par leur valeur intrinsèque, soit par la nature des habitats leur correspondant.

5.2.2 Evaluation Nota : les formations en gris sont concernées en totalité ou en partie par le projet, de manière directe ou indirecte. Les autres sont incluses dans l'aire d'étude élargie, mais totalement évitées par le projet.

Habitat d'espèce sensible (avéré ou Evaluation de la Formation végétale potentiel) préférentiel dans le sensibilité faunique contexte du site 1. Cultures intensives Alouette lulu Moyenne 2. Jachères Alouette lulu Moyenne 3. Prairie fauchée Alouette lulu Moyenne

4. Prairie pâturée Alouette lulu, Oedicnème criard, Moyenne à forte Guêpier d’Europe, Azuré du trèfle 5. Vigne Alouette lulu, Oedicnème criard Moyenne 6. Bâti et espaces verts Chevêche d’Athéna Moyenne 7. Petit étang et mare Thècle du chêne Moyenne 8. Dépression humide Chirocéphale diaphane Moyenne 9. Excavation de dolomie Alouette lulu Moyenne Chirocéphale diaphane, Thècle du Moyenne à forte chêne, 10. Haies bocagères Chevêche d’Athéna, Alouette lulu, Hespérie de l’alcée, Grande tortue, Nacré de la ronce Les espèces citées de présence avérée (en fonction des circonstances des observations effectuées) sont marquées de gras.

5.2.3 Evaluation au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature

La zone d’extraction s’avère dépourvue d’observations sensibles, hormis l’Alouette lulu (espèce d’intérêt communautaire) et un cortège d’oiseaux de plaine d’occurrence comparable, mais bénéficiant de mesures de protection moindres.

1 science s'intéressant à la distribution des êtres vivants dans le temps et dans l'espace.

CARRIERES IRIBARREN 30 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Il s’agit notamment des taxons1 suivants : la Linotte mélodieuse, le Bruant proyer, le Bruant zizi, le Chardonneret élégant, le Faucon crécerelle, l'Alouette des champs, la Tourterelle des bois et la Fauvette grisette.

Les haies bordant le chemin destiné au transport et celui de la limite méridionale de la zone d’extraction correspondent à de bonnes potentialités fauniques, comme en témoigne le cortège de papillons inventoriés, riche de plusieurs espèces patrimoniales.

5.3 Sensibilité des habitats naturels

5.3.1 Méthode d’évaluation C’est la liste des habitats d'intérêt communautaire (annexe I) de la Directive « Habitats » 92/43/CE qu’il convient ici de considérer. L'intérêt patrimonial des habitats naturels est aussi à prendre en compte.

5.3.2 Evaluation au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature Les codes Corine Biotopes correspondants aux formations végétales sont renseignés dans le tableau ci-dessous.

Les habitats d'intérêt communautaire sont indiqués en gras avec le code Natura 2000 leur correspondant.

L'intérêt communautaire est évalué en fonction de la nature de l'habitat, de son état de conservation, et des espèces qu'il abrite2, à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée.

Les formations en gris sont concernées en totalité ou en partie par le projet, de manière directe ou indirecte.

Les autres sont incluses dans l'aire d'étude rapprochée, mais totalement évitées par le projet.

Intérêt Sensibilité évaluée Code Corine Formation végétale Habitat naturel commu- Biotopes nautaire 1. Cultures intensives 82.11 Grandes cultures non Plutôt faible 2. Jachères 87.1 Jachères non Plutôt faible 81.1 Pré de fauche intensif 3. Prairie fauchée non Plutôt faible mésohydrique 4. Prairie pâturée 38.111 Pâturages à ray-grass non Faible à moyenne

1 Certains d’entre eux ne sont pas protégés à cause de leur statut de gibier, tout en correspondant à un fort enjeu de conservation, comme la Caille des blés et la Tourterelle des bois. 2 Il s'agit alors d'un habitat d'espèce, abritant une ou plusieurs espèces, d'intérêt communautaire.

CARRIERES IRIBARREN 31 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Intérêt Sensibilité évaluée Code Corine Formation végétale Habitat naturel commu- Biotopes nautaire 83.212 Vignobles intensifs 5. Vigne non Faible à moyenne désherbés 6. Bâti et espaces 85.2 X 87.2 Petits parcs, zones non Faible à moyenne verts rudérales 22.13 X Eaux eutrophes, 7. Petit étang et mare 53.146 Communauté à Rorippe non Moyenne à forte amphibie 8. Dépression 37.217 Prairie à jonc glauque humide non Faible 9. Excavation de 86.411 Carrières de dolomie dolomie non Faible 10. Haies bocagères 84.4 Bocages non Moyenne à forte

Hormis les haies bocagères et le petit étang, aucun habitat ne correspond à une sensibilité significative. Ces habitats ne sont pas directement concernés par le projet, mais viennent à proximité immédiate de ce dernier, le long d’interfaces linéaires et conséquentes.

Il n’existe par ailleurs pas d’habitat d’intérêt communautaire dans la zone du projet.

5.4 Sensibilité biologique et écologique globale Le projet d'extraction concerne des habitats de sensibilité écologique estimée comme faible, à l’instar de la majorité des habitats présents dans l’aire d’étude rapprochée, dégradés car soumis aux pratiques de l’agriculture intensive. Plusieurs habitats interstitiels revêtent néanmoins une sensibilité plus élevée, se traduisant par une bonne diversité floristique et surtout faunique. La dépression humide (formation n°8) pourrait être sensible à cause de son caractère inondable. Elle correspond à des potentialités pour un crustacé d’eau douce d’observation peu fréquente : le Chirocéphale diaphane, observé deux années de suite à proximité immédiate, au sein d’une ornière de la formation n°10 (Haies bocagères). Mais ce dernier n’a pas été vu dans les eaux de la dépression, et rien ne permet d’affirmer qu’il peut être présent dans cette dernière formation. Les haies bocagères (formation n°10) et le petit étang (formation n°7) ont une sensibilité assez élevée, à cause de leur grande importance fonctionnelle, démontrée par les espèces inventoriées dans ces deux formations.

CARRIERES IRIBARREN 32 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

5.5 Avis sur la nécessité de demande de dérogation concernant les espèces protégées de la faune et de la flore

Sur la base de la connaissance floristique et faunique acquise, aucune dérogation aux interdictions relevant du 4e alinéa de l’article L411-2 du Code de l’environnement ne paraît requise. Ce type de dérogation s'avère nécessaire dès lors qu'une perte nette s'avère prévisible, concernant les populations locales d'une espèce protégée, au regard des conditions de réalisation du projet. Aucune espèce végétale protégée n'est concernée par le projet (cartographie en annexe 4), car aucune n’a été inventoriée au cours de l’étude.

Concernant la faune, il n'existe pas d'espèce protégée à enjeu de conservation significatif, dont les populations locales sont exposées à des effets négatifs liés au projet (cartographie en annexe 5). Plus précisément, les terrains concernés par le projet n'exercent pas de preferendum, comme aire de repos ou comme site de reproduction, vis-à-vis des espèces à enjeu inventoriées. La seule espèce notable observée dans l’emprise du projet est l’Alouette lulu. Il s’agit d’une espèce répandue sur la localité. A l’échelle du site, les extractions projetées introduisent une diversité supplémentaire des habitats, favorable à cette espèce.

CARRIERES IRIBARREN 33 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

6 Mesures d'évitement mises en oeuvre dans le cadre du projet

6.1 Mesures d'évitement concernant la flore

Concernant la flore, la station de Gesse sans feuilles peut éventuellement être considérée. Mais il s’agit d’une espèce annuelle, et rien ne permet d’affirmer que la station observée et localisée, soit dotée de pérennité.

En l'état des connaissances présentées, aucune espèce végétale d'intérêt communautaire, ni aucune espèce protégée n'existe dans la zone du projet. Aucune mesure d’évitement ne se justifie concernant la flore.

6.2 Mesures d'évitement concernant la faune

Parmi les espèces sensibles mentionnées, le Chirocéphale diaphane (crustacé des eaux temporaires) a été vu deux années de suite dans une ornière de tracteur, dans un chemin bordé de haies (formation N°10), placé à proximité immédiate du projet et de la dépression humide (formation n°8). Il aurait été souhaitable d’éviter cette dépression humide (formation n°8), de manière à conserver entièrement intact1 l’habitat de ce taxon plutôt rare. Mais cette espèce n’est pas protégée. De plus, elle n’a pas été observée au sein de la dépression humide, malgré des recherches. Compte tenu de la nature du projet (vaste excavation liée aux extractions) et de la nature de l’habitat de cette espèce (eaux stagnantes temporaires), un évitement de la petite dépression humide impliquerait une emprise d’évitement conséquente, toutefois incertaine dans son résultat comme dans sa justification.

Le projet évite les habitats des espèces d’intérêt communautaire, hormis celui de l’Alouette lulu. Concernant cette espèce, un couple est nicheur possible sur la zone du projet en 2016.

A noter enfin que les mesures d’évitement intéressant les habitats naturels contribuent aussi à protéger la faune. L’évitement de la quasi-totalité des haies et de la totalité des grands arbres bénéficie notamment aux Chiroptères et à de nombreux oiseaux.

1 L’ornière de tracteur et la petite dépression humide sont écologiquement connectées. Elles sont proches et leurs eaux communiquent.

CARRIERES IRIBARREN 34 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

6.3 Mesures d'évitement concernant les habitats naturels Cette évaluation est basée sur les habitats présents à l'intérieur de l'aire d'étude rapprochée.

Formation végétale Evitement prévisible 1. Cultures intensives 75% 2. Jachères 75% 3. Prairie fauchée 0% 4. Prairie pâturée 100% 5. Vigne 100% 6. Bâti et espaces verts 100% 7. Petit étang 100% 8. Dépression humide 0% 9. Excavation de dolomie 0% 10. Haies bocagères 95%

Concernant le site, au regard du projet, l’enjeu principal concerne les haies bocagères (formation n°10). Elles sont généralement toutes évitées par le projet, mais celui-ci est au contact direct d’une grande partie du linéaire de haies sur le site. Une attention particulière devra donc être mise en œuvre concernant ces haies, les nombreux vieux arbres qu’elles contiennent, et plus généralement l’habitat linéaire mais très stratifié, auxquelles elles correspondent.

Concernant les arbres du chemin bordant l’emprise sur sa limite méridionale, le projet évitera toute modification des terrains originels dans la bande des dix mètres, de manière à écarter toute altération du système de racines des grands arbres1 en présence sur cette bordure.

Une autre mesure d’évitement concerne le chemin rural destiné au transport des matériaux extraits. La section disponible d’ores et déjà utilisée par les convois agricoles mesure une dizaine de mètres de large et sera donc suffisante, afin d’être parcouru par les camions de la carrière.

1 Quelle que soit l’implantation des arbres au regard du cadastre, dans l’objectif de conserver la vitalité des gros sujets, il convient d’éviter toute perturbation des terrains originels à moins de dix mètres du tronc. Cette mesure concerne les remaniements, mais aussi le passage d’engins, hormis les actuelles bandes de roulement dans les chemins existants.

CARRIERES IRIBARREN 35 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

De cette manière, il sera possible d’éviter presque toute la trame arborée des haies bocagères (formation n°10). Il s’avère toutefois nécessaire de créer des refuges destinés au croisement des camions. Ces refuges seront tous placés sur le côté occidental du chemin, dans une logique de moindre impact. Leur localisation a fait l’objet d’un repérage sur le terrain avec le pétitionnaire. Ils sont positionnés de manière à éviter les vieux arbres présents, et les racines de ces derniers. De même, un fossé parfois en eau placé en continuité du petit étang sera ainsi évité. Aucune autre mesure d’évitement n’a été identifiée.

6.4 Analyse au titre de Natura 2000 et de la protection des habitats naturels

L'évitement des habitats d'intérêt communautaire est avéré, puisqu’il n’en existe aucun au sein de l’aire d’étude rapprochée.

CARRIERES IRIBARREN 36 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

7 Mesures de réduction et de compensation des effets du projet

Une mesure de réduction des effets du projet porte sur la bordure du petit étang placée à proximité immédiate du chemin rural. Il serait souhaitable de protéger les eaux du petit étang des fines éventuelles provenant de la circulation des camions, en laissant un rideau de végétation spontanée se développer sur la bande terrestre séparant les eaux de la section roulante.

Avec l’aide des mesures d'évitement et de réduction des effets du projet, le projet correspond à une absence de perte nette de biodiversité sur le site.

Aucune mesure de compensation ne paraît donc requise dans le cadre de ce projet.

CARRIERES IRIBARREN 37 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

8 Effets résiduels du projet sur la faune, la flore et les habitats naturels

8.1 Effets directs

8.1.1 Effets sur la flore et la faune Avec les mesures d'évitement et de réduction décrites, il peut être attendu un bilan à peu près nul, voire positif, concernant les populations des espèces animales et végétales présentes sur le site. Les extractions peuvent même induire l’apparition temporaire d’une biodiversité originale, pas connue des terrains originels du site. L'impact d'un tel type de projet sur la flore sera prolongé dans le temps, les terrains concernés devant au préalable être décapés, la remise en état intervenant au bout de plusieurs années. Ces opérations seront toutefois échelonnées, coordonnées à l'extraction. L'impact du projet sur la faune aura les mêmes caractéristiques de permanence et d'échelonnement concernant les espèces les moins mobiles, ou celles dont le territoire de vie est de petite dimension. Dans un certain nombre de cas, les avancées progressives du chantier auront tendance à entraîner un déplacement spontané des populations animales sur les habitats évités par le projet.

8.1.2 Effets sur les habitats naturels La disparition des habitats naturels ou semi-naturels ne pouvant être évités correspond aux surfaces approximatives suivantes.

Formation végétale Surface indicative concernée par les effets du projet (ha) 1. Cultures intensives 9,5 2. Jachères 3,4 3. Prairie fauchée 2,9 8. Dépression humide 0,05 9. Excavation de dolomie 0,15 Total ~ 16

CARRIERES IRIBARREN 38 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

8.1.3 Analyse des effets directs du projet au titre de Natura 2000 et de la Protection de la Nature

Le projet n'impacte aucun habitat sensible ni aucun habitat d’intérêt communautaire. Deux habitats sensibles sont néanmoins placés à proximité immédiate du projet : le petit étang (formation n°7) et les haies bocagères (formation n°10). Des mesures d’évitement et de réduction ont été proposées, de manière à conserver ces deux habitats dans leur actuel état de conservation. Il s’agit de cloisonner l’étang à l’aide de la végétation spontanée bordant le chemin rural. Il s’agit de respecter les arbres présents dans les haies, et notamment les plus gros sujets.

8.2 Effets indirects 8.2.1 Généralités Ce sont les effets induits par le projet sur la faune et la flore des milieux situés en périphérie et donc sur les équilibres biologiques en place sur ces milieux. Les effets généralement envisageables sont de deux ordres : > abiotique : bruit et émission de poussières lors des travaux d’exploitation, modification des écoulements hydrologiques, modification de la qualité des eaux en périphérie de l’emprise. > biotique : isolement génétique des populations par fragmentation de l'habitat, modification de la ressource alimentaire.

8.2.2 Cas du projet Le projet ne provoquera pas de fragmentation significative d'habitats naturels. Le projet concerne avant tout la disparition temporaire d’une parcelle agricole, dominant nettement le paysage local. Par ailleurs, il est connu par les observations répétées réalisées en périphérie de carrières en activité, que les perturbations liées au bruit sont limitées, la majorité des espèces animales s'habituant rapidement à une activité sonore cyclique qui n'est pas source de danger. Le projet induit évidemment un caractère artificiel temporaire aux terrains dévolus aux extractions, mais les caractéristiques de l'état final sont proches de celles de l’état initial, par la programmation d’une zone à vocation agricole. Sous la réserve d'une mise en oeuvre adéquate, le projet évite toute perte nette de biodiversité dans la durée. L’étude ayant montré la stabilité et la qualité de la trame verte sur la localité, il appartient donc au pétitionnaire de prendre toutes les mesures d’évitement et de réduction nécessaires à la conservation de la trame de haies, pendant la durée de l’autorisation, et dans le cadre des travaux de remise en état.

XXXXXXXXXXXXXXXXX

CARRIERES IRIBARREN 39 Juin 2018

ANNEXES

INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

ZNIEFF1 La Roche Forêt et pelouses de Lussac-les- Châteaux SIC FR 5400 457

ZNIEFF1 Les Buttes ZNIEFF1 Le Ribalon de la Bastière

Pelouses et forêts de Lussac-les- ZNIEFF1 Etang de l’eritage Châteaux SIC FR 5400 457

ZNIEFF2 Forêt et pelouses de Lussac ZNIEFF1 La Borlière

ZNIEFF 1 Vallon de Chantegros

Emprises du projet

Bois de l’Hospice, Etang de Beaufour et environs SIC FR 5400 457

Aire d’étude rapprochée

Aire d’étude élargie

L’aire d’étude de référence correspond au fond de carte

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 1 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

CARTE DES FORMATIONS VEGETALES

²

Emprises du projet 1. Cultures intensives 2. Jachères

3. Prairie fauchée 4. Prairie pâturée

5. Vigne

6. Bâti et espaces verts

7. Petit étang et mare 8. Dépression humide 9. Excavation de dolomie Sur le fond 10. Haies bocagères de carte

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 2 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

LOCALISATION DES ELEMENTS SENSIBLES DE LA ZONE DU PROJET

Emprises du projet 7. Petit étang Sur le fond 10. Haies bocagères de carte Gesse sans feuilles Lathyrus aphaca Rubanier Sparganium gr. erectum Alouette lulu Lullula arborea Oedicnème criard Burhinus oedicnemus Gupier d’Europe Merops apiaster (en vol) Chevche d’Athéa Athene noctua Thècle du chêne Quercusia quercus Chirocéphale diaphane Chirocephalus diaphanus Grande tortue Nymphalis polychloros Hespérie de l’alcée Carcharodus alceae Nacré de la ronce Nota bene : Parmi les espèces Brenthis daphne patrimoniales citées ci-contre, seuls Azuré du trèfle Cupido l’Alouette lulu, l’Oedice criard, argiades le Gupier d’Europe et la Chevche d’Athéa s’avret protégés.

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 3 Juin 2018

INVENTAIRE DE FLORE Commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX (86)

6. Bâti et 7. Petit 8. Rareté Dpt. 1. Cultures 3. Prairie 4. Prairie 9. Excavation 10. Haies Nom scientifique Nom français 2. Jachères 5. Vigne espaces étang et Dépression 86 intensives fauchée pâturée de dolimie bocagères verts mare humide Acer campestre L., 1753 Érable champêtre C X XX Acer platanoides L., 1753 Érable plane C X X Agrimonia eupatoria L., 1753 Aigremoine eupatoire C X X Agrostis stolonifera L., 1753 Agrostide stolonifère C X XX Alisma plantago-aquatica L., 1753 Plantain d'eau commun C X Alliaria petiolata (M.Bieb.) Cavara & Grande, 1913 Alliaire officinale C X X Allium vineale L., 1753 Ail des vignes C X X Alopecurus myosuroides Huds., 1762 Vulpin des champs C X Amaranthus hybridus L., 1753 Amarante hybride C X X X Anisantha diandra (Roth) Tutin ex Tzvelev, 1963 Brome à deux étamines AC X X Anisantha sterilis (L.) Nevski, 1934 Brome stérile C X X Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., 1814 Cerfeuil des bois C X Arabidopsis thaliana (L.) Heynh., 1842 Arabette de thalius C X Arctium minus (Hill) Bernh., 1800 Bardane à petites têtes C XX Arrhenatherum elatius (L.) P.Beauv. ex J.Presl & C.Presl, 1819 Fromental élevé C X X X Artemisia vulgaris L., 1753 Armoise commune C X X Arum cf. maculatum L., 1753 Gouet tacheté AC X Arum italicum Mill., 1768 Gouet d'Italie C X X Asparagus officinalis L., 1753 Asperge officinale C X Atriplex patula L., 1753 Arroche étalée PC X Avena fatua L., 1753 Avoine folle PC XX Avena sativa L., 1753 Avoine cultivée C X Avena sterilis L., 1762 Avoine à grosses graines PC X Bellis perennis L., 1753 Pâquerette C XX Brachypodium rupestre (Host) Roem. & Schult., 1817 Brachypode penné C X X Bromus catharticus Vahl, 1791 Brome purgatif AC X Bryonia cretica subsp. dioica (Jacq.) Tutin, 1968 Bryone dioïque C X Capsella bursa-pastoris (L.) Medik., 1792 Capselle bourse-à-pasteur C X X X Cardamine hirsuta L., 1753 Cardamine hérissée C X X X Carduus tenuiflorus Curtis, 1793 Chardon à petites fleurs C XX Carex flacca Schreb., 1771 Laîche glauque C XXX Carex hirta L., 1753 Laîche hérissée C XX Carex otrubae Podp., 1922 Laîche cuivrée C X Carex riparia Curtis, 1783 Laîche des rives C X Carex spicata Huds., 1762 Laîche en épis C X X X Carpinus betulus L., 1753 Charme C X Cerastium glomeratum Thuill., 1799 Céraiste aggloméré C XX Chelidonium majus L., 1753 Grande chélidoine C X X Chenopodium album L., 1753 Chénopode blanc C X X X Cirsium arvense (L.) Scop., 1772 Cirse des champs C X X X X X X X X X Cirsium vulgare (Savi) Ten., 1838 Cirse commun C X XXXXXX Clematis vitalba L., 1753 Clématite des haies C X XX Clinopodium vulgare L., 1753 Sariette commune C X X Convolvulus arvensis L., 1753 Liseron des champs C X X X X X Cornus sanguinea L., 1753 Cornouiller sanguin C X Corylus avellana L., 1753 Noisetier C X Crataegus monogyna Jacq., 1775 Aubépine à un style C X Crepis sancta (L.) Bornm., 1913 Crépide de Nîmes AC X Cruciata laevipes Opiz, 1852 Gaillet croisette C XXXX Dactylis glomerata L., 1753 Dactyle aggloméré C XXXXXXXX

C. CHAMBOLLE ANNEXE 4 Juin 2018 INVENTAIRE DE FLORE Commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX (86)

6. Bâti et 7. Petit 8. Rareté Dpt. 1. Cultures 3. Prairie 4. Prairie 9. Excavation 10. Haies Nom scientifique Nom français 2. Jachères 5. Vigne espaces étang et Dépression 86 intensives fauchée pâturée de dolimie bocagères verts mare humide Datura stramonium L., 1753 Stramoine C X X X X X Dioscorea communis (L.) Caddick & Wilkin, 2002 Tamier commun C X Dipsacus fullonum L., 1753 Cabaret des oiseaux C X X Draba verna L., 1753 Drave de printemps C X Echinochloa crus-galli (L.) P.Beauv., 1812 Pied-de-coq C X XX Elytrigia repens (L.) Desv. ex Nevski, 1934 Chiendent commun C X X X X Epilobium tetragonum L., 1753 Épilobe à quatre angles C XX X Erigeron sumatrensis Retz., 1810 Vergerette C XX X Eryngium campestre L., 1753 Panicaut champêtre C X Euonymus europaeus L., 1753 Fusain d'Europe C X Euphorbia helioscopia L., 1753 Euphorbe réveil matin C X X Ficaria verna Huds., 1762 Renoncule ficaire C XX Filipendula vulgaris Moench, 1794 Filipendule commune PC X Fraxinus excelsior L., 1753 Frêne commun C X X Galium aparine L., 1753 Gaillet gratteron C X X XX X Galium mollugo L., 1753 Gaillet commun C X XXXX Galium palustre L., 1753 Gaillet des marais C X Geranium dissectum L., 1755 Géranium découpé C X X X X X X X X X Geranium lucidum L., 1753 Géranium luisant PC X Geranium molle L., 1753 Géranium à feuilles molles C X X Geum urbanum L., 1753 Benoîte commune C X Glechoma hederacea L., 1753 Lierre terrestre C X Hedera helix L., 1753 Lierre commun C X Helminthotheca echioides (L.) Holub, 1973 Picride fausse Vipérine C X X X X Hordeum murinum L., 1753 Orge Queue-de-rat C XX X Hypericum hirsutum L., 1753 Millepertuis velu PC X Hypericum perforatum L., 1753 Millepertuis perforé C X X X Hypochaeris radicata L., 1753 Porcelle enracinée C XXXX Iris pseudacorus L., 1753 Iris des marais C X Juglans regia L., 1753 Noyer commun C X Juncus effusus L., 1753 Jonc épars C X Juncus inflexus L., 1753 Jonc glauque C X Kickxia spuria (L.) Dumort., 1827 Linaire bâtarde C X X X Knautia arvensis (L.) Coult., 1828 Knautie des champs C X Lactuca virosa L., 1753 Laitue vireuse C X Lamium hybridum Vill., 1786 Lamier hybride PC X Lamium purpureum L., 1753 Lamier pourpre C XX XX Lapsana communis L., 1753 Lampsane commune C XX XX Lathyrus aphaca L., 1753 Gesse sans feuilles AR X Lathyrus hirsutus L., 1753 Gesse hérissée C X Ligustrum vulgare L., 1753 Troëne commun C X Linaria vulgaris Mill., 1768 Linaire commune C X Lolium perenne L., 1753 Ivraie vivace C XX Lycopsis arvensis L., 1753 Lycopside des champs AC X X Lycopus europaeus L., 1753 Chanvre d'eau C X Lysimachia arvensis (L.) U.Manns & Anderb., 2009 Mouron rouge C X X X Lythrum salicaria L., 1753 Salicaire commune C X Malva moschata L., 1753 Mauve musquée AC X Malva sylvestris L., 1753 Mauve sauvage C XX Medicago arabica (L.) Huds., 1762 Luzerne tachetée C X XXXXXX

C. CHAMBOLLE ANNEXE 4 Juin 2018 INVENTAIRE DE FLORE Commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX (86)

6. Bâti et 7. Petit 8. Rareté Dpt. 1. Cultures 3. Prairie 4. Prairie 9. Excavation 10. Haies Nom scientifique Nom français 2. Jachères 5. Vigne espaces étang et Dépression 86 intensives fauchée pâturée de dolimie bocagères verts mare humide Medicago lupulina L., 1753 Luzerne lupuline C X X X X Medicago sativa L., 1753 Luzerne cultivée C X Melissa officinalis L., 1753 Mélisse officinale AC X Mentha aquatica L., 1753 Menthe aquatique C X Mentha suaveolens Ehrh., 1792 Menthe à feuilles rondes C XX Mercurialis annua L., 1753 Mercuriale annuelle C X X X X Myosotis arvensis (L.) Hill, 1764 Myosotis des champs C X X X X Onopordum acanthium L., 1753 Chardon aux ânes AC X Papaver rhoeas L., 1753 Coquelicot des champs C X X Picris hieracioides L., 1753 Picride éperviaire C XX XX Plantago lanceolata L., 1753 Plantain lancéolé C XXXX Plantago major L., 1753 Plantain majeur C X Poa annua L., 1753 Pâturin annuel C X X X Poa trivialis L., 1753 Pâturin commun C X XXX Polygonum aviculare L., 1753 Renouée des oiseaux C X X X Potamogeton natans L., 1753 Potamot nageant C X Potentilla reptans L., 1753 Potentille rampante C XXXXXXX Primula veris L., 1753 Primevère officinale C X Prunella vulgaris L., 1753 Brunelle commune C X X Prunus avium (L.) L., 1755 Merisier C X Prunus spinosa L., 1753 Épine noire C X X Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, 1879 Fougère aigle C X Pyrus communis L., 1753 Poirier commun C X Quercus pubescens Willd., 1805 Chêne pubescent C XX Ranunculus bulbosus L., 1753 Renoncule bulbeuse C X X X X X Ranunculus parviflorus L., 1758 Renoncule à petites fleurs AC X X Ranunculus repens L., 1753 Renoncule rampante C XXX Ranunculus sardous Crantz, 1763 Renoncule sarde C X X X Raphanus raphanistrum L., 1753 Ravenelle C X X X Rhamnus cathartica L., 1753 Nerprun purgatif C X Rorippa amphibia (L.) Besser, 1821 Rorippe amphibie C X Rubus L., 1753 Ronce pbt. C X X Rumex conglomeratus Murray, 1770 Patience agglomérée C XX Rumex crispus L., 1753 Patience crépue C X XXX Rumex obtusifolius L., 1753 Patience à feuilles obtuses C X XX Rumex pulcher L., 1753 Patience élégante C X X Salix atrocinerea Brot., 1804 Saule roux C X X Salix caprea L., 1753 Saule marsault C X X Sambucus nigra L., 1753 Sureau noir C X X Schedonorus arundinaceus (Schreb.) Dumort., 1824 Fétuque roseau C X XX X Schoenoplectus lacustris (L.) Palla, 1888 Jonc des chaisiers AC X Senecio vulgaris L., 1753 Séneçon commun C X X X Setaria italica subsp. viridis (L.) Thell., 1912 Sétaire verte C X X Setaria pumila (Poir.) Roem. & Schult., 1817 Sétaire glauque C X Silene latifolia subsp. alba (Mill.) Greuter & Burdet, 1982 Compagnon blanc C X Sinapis arvensis L., 1753 Moutarde des champs C X X X X Sison amomum L., 1753 Sison C X Solanum nigrum L., 1753 Morelle noire C X X Sonchus asper (L.) Hill, 1769 Laiteron rude C X X XX X Sonchus oleraceus L., 1753 Laiteron potager C XX

C. CHAMBOLLE ANNEXE 4 Juin 2018 INVENTAIRE DE FLORE Commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX (86)

6. Bâti et 7. Petit 8. Rareté Dpt. 1. Cultures 3. Prairie 4. Prairie 9. Excavation 10. Haies Nom scientifique Nom français 2. Jachères 5. Vigne espaces étang et Dépression 86 intensives fauchée pâturée de dolimie bocagères verts mare humide Sparganium gr. erectum Rubanier dressé à préciser X Sporobolus indicus (L.) R.Br., 1810 Sporobole tenace PC X Stachys sylvatica L., 1753 Épiaire des bois C X Stellaria holostea L., 1753 Stellaire holostée C X Taraxacum F.H.Wigg., 1780 Pissenlit pbt. C X X Tordylium maximum L., 1753 Tordyle majeur C X Torilis arvensis (Huds.) Link, 1821 Torilis des champs C X Torilis japonica (Houtt.) DC., 1830 Torilis du Japon C X Trifolium repens L., 1753 Trèfle rampant C X X X X X X X Ulmus minor Mill., 1768 Orme C X Urtica dioica L., 1753 Ortie dioïque C XXXX Valerianella Mill., 1754 Mâche C X Verbascum blattaria L., 1753 Molène blattaire PC X Verbascum pulverulentum Vill., 1779 Molène pulvérulente AC X Verbena officinalis L., 1753 Verveine officinale C X X XX X Veronica persica Poir., 1808 Véronique de Perse C X X X X Vicia cracca L., 1753 Jarosse C X Vicia segetalis Thuill., 1799 Vesce des moissons C X Viscum album L., 1753 Gui des feuillus C X

C : espèce commune, estimée présente dans au moins 30 % des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne AC : espèce assez commune, estimée présente dans 15 à 30 % des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne PC : espèce peu commune, estimée présente dans 7 à 15% des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne AR : espèce assez rare, estimée présente dans 3 à 7% des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne R : espèce rare, estimée présente dans moins de 3% des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne All : espèce allochtone . Les espèces surlignées correspondent à une valeur patrimoniale significative

C. CHAMBOLLE ANNEXE 4 Juin 2018 INVENTAIRE DE FAUNE Commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX (86)

Statut de Lien fonctionnel conservation Directive par rapport à Protection Dpt.16 Nom français Nom scientifique Rareté Dpt.86 Habitats ou l'aire d'étude nationale (tendance Oiseaux rapprochée estimée sur 20 ans) Mollusques Cepaea hortensis Escargot des jardins AC R   ➘

Crustacés Chirocephalus diaphanus Chirocéphale diaphane R R   ➘

Odonates Agrion élégant Ischnura elegans C R   ➙

Orthoptères Tettigonia viridissima Grande sauterelle verte C R   ➙

Lépidoptères Iphiclides podalirius Flambé C R   ➙ Anthocaris cardamines Aurore C R   ➙ Carcharodus alceae Hespérie de l'alcée PC RP   ➘ Aricia agestis Collier de corail C R   ➚ Cupido argiades Azuré du trèfle PC R   ➘ Pieris brassicae Piéride du chou C R   ➚ Colias crocea Souci C R   ➙ Quercusia quercus Thècle du chêne AC R   ➙ Pieris napi Piéride du navet C R   ➙ Melanargia galathea Demi-deuil C R   ➙ Polygonia c-album Robert-le-diable C R   ➙ Pieris rapae Piéride de la rave C R   ➚ Gonepteryx rhamni Citron C R   ➙ Maniola jurtina Myrtil C R   ➚ Zeuzera pyrina Zeuzère du poirier C R   ➚ Vanessa atalanta Vulcain C R   ➙ Pararge aegeria Tircis C R   ➙ Nymphalis polychloros Grande tortue PC RP   ➘ Brenthis daphne Nacré de la ronce AC RP   ➘

Hyménoptères Vespa crabro Frelon européen C RP   ➘

Reptiles et Amphibiens Pelophylax sp. Grenouille verte C R   ➙

Oiseaux Aegithalos caudatus Mésange à longue queue C RP PNO3  ➙ Alauda arvensis Alouette des champs C RP   ➘ Anas platyrhynchos Canard colvert C D   ➙ Anthus pratensis Pipit farlouse C D PNO3  ➘ Athene noctua Chevêche d'Athéna AC RP PNO3  ➘ Burhinus oedicnemus Oedicnème criard PC RP PNO3 I ➙ Buteo buteo Buse variable C RP PNO3  ➚ Carduelis cannabina Linotte mélodieuse C RP PNO3  ➘ Carduelis carduelis Chardonneret élégant C RP PNO3  ➘ Columba palumbus Pigeon ramier CR   ➚ Corvus corone Corneille noire C RP   ➚ Corvus frugilegus Corbeau freux C D   ➙ Coturnix coturnix Caille des blés AC RP   ➙ Cuculus canorus Coucou gris C RP PNO3  ➙ Cyanistes caeruleus Mésange bleue C RP PNO3  ➘

C. CHAMBOLLE ANNEXE 5 Juin 2018 INVENTAIRE DE FAUNE Commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX (86)

Emberiza calandra Bruant proyer AC RP PNO3  ➘ Emberiza cirlus Bruant zizi C RP PNO3  ➙ Erithacus rubecula Rougegorge familier C RP PNO3  ➚ Falco tinnunculus Faucon crécerelle C RP PNO3  ➙ Fringilla coelebs Pinson des arbres C RP PNO3  ➙ Fringilla montifringilla Pinson du nord C D PNO3  ➙ Gallinula chloropus Poule-d'eau C R   ➙ Garrulus glandarius Geai des chênes C RP   ➙ Hirundo rustica Hirondelle rustique C RP PNO3  ➘ Lullula arborea Alouette lulu AC RP PNO3 I ➙ Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle C RP PNO3  ➙ Merops apiaster Guêpier d'Europe AR D PNO3  ➙ Motacilla alba Bergeronnette grise C Rp PNO3  ➚ Parus major Mésange charbonnière C RP PNO3  ➚ Passer domesticus Moineau domestique C RP PNO3  ➙ Phasianus colchicus Faisan de Colchide C Rp   ➙ Phylloscopus collybita Pouillot véloce C RP PNO3  ➘ Pica pica Pie bavarde CR   ➚ Prunella modularis Accenteur mouchet C RP PNO3  ➘ Regulus ignicapilla Roitelet à triple bandeau C RP PNO3  ➙ Regulus regulus Roitelet huppé C D PNO3  ➙ Streptopelia decaocto Tourterelle turque CR   ➚ Streptopelia turtur Tourterelle des bois C RP   ➘ Sturnus vulgaris Étourneau sansonnet CR   ➚ Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire CR PNO3  ➚ Sylvia communis Fauvette grisette C RP PNO3  ➙ Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon C R PNO3  ➙ Turdus merula Merle noir CR   ➚

Mammifères Cervus elaphus Cerf élaphe ACD   ➚ Lepus europaeus Lièvre d'Europe C RP   ➙ Martes foina Fouine C RP   ➙ Myocastor coypus Ragondin CR   ➚ Oryctolagus cuniculus Lapin de garenne AC R   ➙ Sus scrofa Sanglier C Rp   ➚ Vulpes vulpes Renard roux C RP   ➙

C : espèce commune, estimée présente dans au moins 30 % des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne AC : espèce assez commune, estimée présente dans 15 à 30 % des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne PC : espèce peu commune, estimée présente dans 5 à 15 % des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne AR : espèce assez rare, estimée présente dans 3 à 5 % des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne R : espèce rare, estimée présente dans moins de 3% des mailles de 25 km2 couvrant le département de Vienne

(1) Il s'agit d'une évaluation, quel que soit le lieu effectif d'observation dans l'aire d'étude rapprochée. Rp : reproducteur possible, RP : reproducteur probable, R : reproducteur avéré, D : en halte occasionnelle, en déplacement erratique ou en migration active.

Les espèces correspondant à un enjeu de conservation significatif sont surlignées

PNI2 : Taxon de l'entomofaune protégé sur le territoire national, inscrit à l'article 2 de l'arrêté ministériel modifié du 23 avril 2007. PNH2 : Taxon de l'herpétofaune protégé sur le territoire national, inscrit à l'article 2 de l'arrêté ministériel modifié du 19 novembre 2007. PNH3 : Taxon de l'herpétofaune protégé sur le territoire national, inscrit à l'article 3 de l'arrêté ministériel modifié du 19 novembre 2007. PNO3 : Taxon de l'avifaune protégé sur le territoire national, inscrit à l'article 3 de l'arrêté ministériel modifié du 29 octobre 2009.

I : espèce d'intérêt communautaire, inscrite à l'annexe II de la Directive 2009/147/CE, dite Directive Oiseaux II : espèce d'intérêt communautaire, inscrite à l'annexe II de la Directive 1992/43/CE, dite Directive Habitats IV : espèce nécessitant des mesures de protection strictes, inscrite à l'annexe IV de la Directive 1992/43/CE

C. CHAMBOLLE ANNEXE 5 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

A gauche, vue représentative de la formation n°1 (Cultures intensives), ici les fruits du colza, sur la parcelle de l’eprise du projet. E liite d’eprise vers le Sud, la haie peuplée de vieux chênes de la formation 10 (Haies bocagères). A droite, vue sur la formation n°3 (Prairie fauchée), près de la même haie.

A gauche, vue représentative de la formation n°4 (Prairie pâturée) et à droite, vue représentative de la formation n°5 (Vigne). Ces deux formations sont évitées par le projet.

A gauche, vue représentative de la formation n°6 (Bâti et espaces verts), et à droite vue représentative de la formation n°7 (Petit étang). Ces deux formations sont évitées par le projet.

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 6 – 1/2 Juin 2018

INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

A gauche, vue de la formation n°8 (dépression humide), en bordure de la limite sud du projet, le log d’u chei coual ordé d’ue doule haie. Cette zone a été intégrée au système cultural intensif, elle ne justifie pas de esure d’éviteet, e l’asece d’éléets sesiles oservés. A droite, vue de la formation n°9 (excavation de dolomie) placée près de la même haie. Cette formation est concernée par le projet.

A gauche, vue de la foratio ° Haies ocagres. Il s’agit de la e haie ue sur les deux photographies précédetes. A droite, u crustacé d’eau douce d’oservatio peu coue a été trouvé deux années de suite dans cette ornière de tracteur, le Chirocéphale diaphane (en médaillon).

Ces deux photographies montrent à nouveau la formation n°10 (haies bocagères), le long du chemin communal destiné au parcours des camions de transport. La création de refuges destinés au croisement de ces camions doit faire l’ojet de esures d’éviteet cocerat les vieux arres. E édaillo, ue partie des papillos forestiers patrimoniaux observés le long de ce chemin, de g. à dr. : la Grande tortue, la Thècle du chêne et le Nacré de la ronce.

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 6 – 2/2 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Surfaces essentiellement agricoles interrompus par des espaces naturels importants (bocage fermé)

Systèmes culturaux et parcellaires complexes (bocage ouvert) Systèmes culturaux et parcellaires complexes (bocage ouvert)

Terres arables

Forêt de feuillus Emprise du projet

Carrière

Prairies et autres surfaces toujours en herbe

Exemples de continuité écologique préférentielle dans la zone du projet TRAME VERTE ET BLEUE DE LA ZONE DU PROJET

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 7 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Principales références bibliographiques

ANTONETTI et al, 2006 Atlas de la Flore d'Auvergne, Conservatoire botanique du Massif Central, 984 p. BENSETTITI F. et GAUDILLAT V., Coord.,2002 - Cahiers d'habitats Natura 2000. Tome 7 Espèces animales. 352 p. BISSARDON M. et GUIBAL L., 1997. CORINE biotopes manuel. Types d’habitats français. (Adaptation française de CORINE biotopes manual, Habitats of the European community. EUR 12587/3). COMMUNAUTE EUROPEENNE, 1999. Manuel d’interprétation des habitats de l’Union européenne. EUR 15/2. COSTE H., 1937. Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes. Librairie scientifique et technique Albert BLANCHARD. Paris. DUBOIS PH.-J. et al, 2008 - Nouvel inventaire des oiseaux de France, Ed. Delachaux, 559 p. DUPONT P., 1990. Atlas partiel de la flore de France. Muséum National d'Histoire Naturelle. Paris. ECTARE, 2014 – Eurl Garcia, Demande d’autorisation d’exploitation d’une carrière de dolomie et sables dolomitiques à Lussac-les-Châteaux. FOURNIER P., 1961. Les Quatre Flores de France. Ed. Paul LECHEVALIER. Paris. HTTP://www Vienne.lpo.fr HTTP://www.mnhn.fr/ - vigie-nature / spip.php?rubrique2 - Tendances des évolutions des populations des oiseaux communs HTTP://www. ofsa.fr - Observatoire de la biodiversité végétale de Nouvelle-Aquitaine. JULVE Ph., 1998. Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. http://perso.wanadoo.fr/philippe.julve/catminat.htm JULVE Ph., 1998. Baseveg. Répertoire synonymique des groupements végétaux de France. http://perso.wanadoo.fr/philippe.julve/catminat.htm LAFRANCHIS T., 2000 Les papillons de jour de France, belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Editions Biotope, Mèze (France). 448p. LERAUT P., 2016 Papillons de jour d'Europe et des contrées voisines, NAP, 1111 p. RAMEAU J.C et al., 1989 - Flore forestière française, tome 1 : plaines et collines. Institut pour le Développement Forestier. Paris. TISON J.-M., JAUZEIN P. & MICHAUD H., 2014 Flore de la France méditerranéenne continentale. TISON J.-M. & de FOUCAULT B., Coord., 2014 Flora Gallica, Flore de France, Biotope.

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 8 Juin 2018 INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Emprises du projet Ensemble où dominent les prés pâturés favorales à l’espèce, au regard de ses traits de vie et des observations effectives d’individus sur le secteur.

HABITAT D’ESPECE DE L’OEDICNEME CRIARD BURHINUS OEDICNEMUS DANS LA ZONE DU PROJET

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 9 Juin 2018

INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Emprises du projet Bâti favorable aux espèces suivantes : Chevche d’Athéna, Moineau domestique.

Trame verte de qualité favorable aux espèces suivantes : Mésange à longue queue, Chevche d’Athéna, Rougegorge familier, Pinson des arbres, Rossignol philomèle, Pouillot véloce et HABITAT D’ESPECE D’OISEAUX PROTEGES INFEODES AU BATI Roitelet à triple ET/OU A UNE TRAME VERTE DE QUALITE bandeau.

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 10 Juin 2018

INCIDENCES ECOLOGIQUES AU TITRE DE LA PROTECTION DE LA NATURE COMMUNE DE LUSSAC-LES-CHATEAUX (86)

Emprises du projet Ensemble bocager favorable aux espèces suivantes : Buse variable, Linotte mélodieuse, Chardonneret élégant, Coucou gris, Mésange bleue, Bruant proyer, Bruant zizi, Faucon crécerelle, Alouette lulu, Bergeronnette grise, Mésange charbonnière, Pie bavarde, Accenteur mouchet, Fauvette à tête noire, Fauvette HABITATS D’ESPECES D’OISEAUX PROTEGES UBIQUISTES OU grisette, Troglodyte CARACTERISTIQUES DU BOCAGE. mignon et Merle noir.

CARRIERES IRIBARREN ANNEXE 11 Juin 2018

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

ANNEXE 4 SUIVI PIEZOMETRIQUE

251

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dZZYhͲdϭϱϬϯϭ Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

ANNEXE 5 PLAN DE SURVEILLANCE DES EMISSIONS DE POUSSIERES

253

Commune de LUSSAC-LES-CHÂTEAUX SITE DE L’AGE BOURGET

PLAN DE SURVEILLANCE DES EMISSIONS DE POUSSIERES

SAS CARRIÈRES IRIBARREN - 1 chemin du Désert - 86350 USSON-DU-POITOU

Octobre 2018 / Dossier E 1986 5401

CARRIERES IRIBARREN Projet d’exploitation d’une carrière de dolomie – LUSSAC-LES-CHATEAUX (86) Plan de Surveillance des Emissions de Poussières ______

SOMMAIRE

1. Présentation du plan de surveillance ...... 3 2. Présentation de l’exploitation ...... 3 2.1. Localisation ...... 3 2.2. Principales caractéristiques de l’activité ...... 3 2.3. Zones d’émissions potentielles de poussières ...... 5 2.4. Mesures des retombées de poussières ...... 5 2.4.1. Localisation des points de mesures ...... 5 2.4.2. Méthode et matériel utilisés ...... 6 2.4.3. Résultats ...... 6 3. Présentation du contexte ...... 7 3.1. Environnement physique ...... 7 3.1.1. Conditions topographiques ...... 7 3.1.2. Conditions météorologiques ...... 7 3.1.2.1. Origine des données ...... 7 3.1.2.2. Pluviométrie / Températures ...... 7 3.1.2.3. Vent ...... 8 3.2. Environnement humain ...... 8 3.2.1. Habitations ...... 8 3.2.2. Populations sensibles ...... 10 3.3. Sources potentielles de poussières identifiées ...... 10 4. Surveillance des émissions de poussières ...... 10 4.1. Choix de la localisation des stations de mesure ...... 10 4.2. Méthode de mesure des retombées ...... 11 4.3. Fréquence des mesures ...... 13 4.4. Bilan de la surveillance ...... 13 Annexe……………………………………………………………………………………………………….15

1

CARRIERES IRIBARREN Projet d’exploitation d’une carrière de dolomie – LUSSAC-LES-CHATEAUX (86) Plan de Surveillance des Emissions de Poussières ______

1. Présentation du plan de surveillance

L’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié impose aux carrières ayant une production de plus de 150 000 tonnes, à l’exception de celles exploitées en eau, de mettre en place un plan de surveillance des émissions de poussières.

La société CARRIERES IRIBARREN envisage d’exploiter une carrière de dolomie sur la commune de LUSSAC-LES-CHATEAUX, selon un rythme annuel de 190 000 tonnes au maximum et de 140 000 tonnes en moyenne. Un groupe mobile de concassage-criblage sera mis en place.

2. Présentation de l’exploitation

2.1. Localisation

Région Nouvelle-Aquitaine Département Vienne (86) Commune LUSSAC-LES-CHATEAUX Lieu-dit La Mignonnière Superficie du projet 16,1 ha dont 14,1 ha exploitables

2.2. Principales caractéristiques de l’activité

Substance à extraire : Dolomie pour l’amendement agricole Cote des terrains naturels 112 à 117,5 m NGF Cote minimale d’extraction : 90 m NGF Découverte : terre végétale et argiles Nature des stériles : Stériles : argiles Production annuelle 190 000 tonnes au maximum : envisagée 140 000 tonnes en moyenne A ciel ouvert, majoritairement en fouille sèche Décapage à la pelle hydraulique ou au chargeur, et transport vers les zones de stockage ou de réaménagement Mode d’exploitation : par tombereaux (1 à 2) Extraction à la pelle hydraulique équipée d’une dent de déroctage, avec recours si besoin à des tirs de mines Nature du traitement : Concassage et criblage par un groupe mobile Evacuation des matériaux : Par camions (30 rotations par jour maximum) 7h-19h maximum, du lundi au vendredi (hors jours fériés), en Horaires et période de : général sur une période annuelle de 6 mois, entre novembre fonctionnement et avril., le cas échéant sur toute l’année Remblaiement partiel de l’excavation à l’aide de la Remise en état : découverte et des stériles

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Carte mesures état initial

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2.3. Zones d’émissions potentielles de poussières

Les zones d’émissions potentielles de poussières pour cette future carrière sont les suivantes :

Activité Localisation Mesures en place Décapage / - Décapage progressif, limité en surface et dans le Remise en état temps (1 à 2 semaines par an), et réalisé dans la Extraction mesure du possible hors des périodes de sécheresse ou de vent fort - Humidification des voies de circulation internes et de Zone la voie d’accès si besoin d’extraction - Vitesse limitée à 20 km/h Concassage et - Pour la réalisation des trous de mines (en cas de criblage recours aux explosifs), utilisation d’une foreuse équipée d’un dispositif de dépoussiérage - Groupe mobile positionné sous le niveau des terrains naturels - Stabilisation de la voie d’accès (chemin rural au Sud- Chemin rural Est) par des matériaux grossiers et recouvrement par Evacuation des au Sud-Est puis un enrobé ou un bicouche sur une centaine de matériaux réseau routier mètres à son extrémité (côté RN 147) - Bâchage des bennes des camions

Compte tenu de la période d’exploitation (en général entre novembre et avril) et des mesures en place, l’activité ne génèrera pas ou peu émissions de poussières.

2.4. Mesures des retombées de poussières

2.4.1. Localisation des points de mesures

Une campagne de mesure pour caractériser l’état initial a été réalisée du 27 août au 26 septembre 2018 en 4 points positionnés sur des terrains privés sur les terrains du projet et à proximité.

- Point 1 : à proximité des habitations de la Mignonnière, au nord-est des terrains, - Point 2 : à proximité de la ferme de l’Age Bourget, à l’est, - Point 3 : au nord de l’habitation du Vinatier, au sud, - Point 4 en limite nord-ouest.

La localisation est fournie sur la carte ci-jointe.

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2.4.2. Méthode et matériel utilisés

Les mesures et l’analyse des poussières totales, portant sur la fraction soluble et insoluble ont été réalisées suivant la méthode des jauges, conformément à la norme NF X 43-014.

Au terme de la mesure, le volume collecté dans la jauge a été filtré, centrifugé, et séché à 105°C. L’extrait sec a été pesé puis pesé. La teneur en poussières, exprimée en mg/m2/jour à partir de la formule indiquée dans la version de novembre 2017 de la norme, a ensuite été calculée.

Les jauges sont constituées d’un entonnoir de diamètre externe de 200 mm et d’un flacon de récupération, en polyéthylène. L’ensemble du système est inséré sur un pied servant de support. La hauteur de collecte est située à au moins 1,5 mètre du sol. La durée d’exposition des jauges pour les mesures a été de 30 jours.

Au terme de la mesure, le volume d’eau collecté dans la jauge a été filtré, afin d’éliminer toutes particules supérieures à 1 mm. Une fois l’échantillon d’eau filtré, il a été centrifugé, afin de séparer la phase solide de la phase liquide. Les matières insolubles ont ensuite été séchées à 105°C, puis pesées, afin de déterminer la masse et ainsi d’évaluer la quantité de poussières contenues dans chaque jauge.

2.4.3. Résultats

Les résultats de la campagne d’état initial sont donnés dans le tableau ci-après.

Teneur moyenne en Point de mesure poussières (mg/m²/jour) 1 141,34 2 282,68 3 94,23 4 117,79

Les concentrations mesurées sont variables, de 94,23 mg/m²/jour au sud du site à 282,68 mg/m²/jour aux abords de la ferme de l’Age Bourget.

On notera que la période de prélèvement a été exceptionnellement sèche.

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3. Présentation du contexte

3.1. Environnement physique

3.1.1. Conditions topographiques

A l’instar de leurs environs, les terrains objet du projet sont subplats, avec une légère pente orientée vers le Nord-Est ; l’altitude oscille entre 112 m NGF au Nord-Est et 117,5 m NGF au Sud- Ouest et à l’Ouest.

Sur la partie Sud, une petite excavation de 1500 m2 environ et de 3 à 5 m de profondeur est visible.

3.1.2. Conditions météorologiques

3.1.2.1. Origine des données

Les conditions météorologiques des différentes périodes de mesures sont décrites à partir de la direction et la vitesse du vent, de la température et de la pluviométrie.

Les données climatologiques fournies dans ce paragraphe proviennent des relevés effectués par Meteo France aux stations suivantes :

- pour les précipitations : L'ISLE-JOURDAIN (15 km au Sud-Est du site, altitude de 110 NGF), - pour les températures : POITIERS (35 km au Nord, altitude de 117 NGF), - pour les vents : CIVAUX (10 km au Nord-Ouest, altitude de 86 NGF).

3.1.2.2. Pluviométrie / Températures

La quantité de précipitations et les températures moyennes mensuelles sont fournies dans le tableau et sur le graphique ci-après.

Mois Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Températures 4 5,2 7,5 9,9 13,4 16,7 18,8 18,5 16,2 12,1 7,2 4,9 Précipitations 65,7 62,0 57,6 49,4 62,7 50,0 45,9 53,6 62,9 55,8 66,7 70,5

La moyenne annuelle des températures est de 10,7°C. L’amplitude est de 15,8°C.

La moyenne des précipitations sur l'année est peu élevée (702,8 mm), mais il n’y a généralement pas de période de sécheresse relative, de par la régularité des précipitations.

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3.1.2.3. Vent

Les vents dominants sont de secteurs Sud-Ouest, Sud et Nord-Est (dans l’axe de la vallée de la Vienne), avec des vitesses modérées. Les vents de Nord-Est sont notés en hiver.

3.2. Environnement humain

L’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié fixe un rayon de 1,5 km autour du site dans lequel les habitations et bâtiments accueillant des personnes sensibles doivent être recherchés.

3.2.1. Habitations

Plusieurs habitations sont situées à moins de 1,5 km du périmètre du projet (cf. carte page 12). Les plus proches dans chacune des directions sont indiquées dans le tableau ci-après.

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Distance et direction par Lieu-dit Type / nombre d’habitations rapport à la limite du site Ancien corps de ferme avec 60 m à l’est L’Age Bourget une habitation non occupée* Ferme avec une habitation 200 m à l’est Deux habitations 250 m au nord-est La Mignonnière Une habitation et une structure 270 m au nord-ouest collective ADECL** Le Vinatier Ferme avec une habitation 550 m au sud-sud-est Maison neuve Ferme avec une habitation 580 m au sud-est Lussac-les-Châteaux Environ 1300 habitations 750 m au plus près à l’ouest (Bourg) La Faillodrie Ferme avec une habitation 1300 m au sud-ouest * elle appartient en indivision à la famille Gourdeau (dont le propriétaire des terrains du projet) ** Association Dynamique d’Entraide du Canton de Lussac

Les habitations se trouvant sous les vents dominants par rapport au site sont les suivantes :

- ferme habitée de l’Age Bourget, sous les vents de sud-ouest au début de l’exploitation (phase 1), - habitations de la Mignonnière, sous les vents de sud-ouest en milieu d’exploitation (phase 4), - la Faillodrie, sous les vents de nord-est en début et fin d’exploitation (phases 1 et 6).

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L’exploitation aura généralement lieu entre novembre et avril, période durant laquelle les vents dominants sont de nord-est. L’habitation la plus proche sous ces vents (la Faillodrie) est à 1300 m. Elle est séparée du site par des champs, des haies, des voies de circulation dont la RN147, et se trouve à proximité d’autres carrières.

Les habitations les plus proches, à l’Age Bourget et la Mignonnière, ne seront pas sous les vents dominants durant la période comprise entre novembre et avril. Cette période est en outre la plus arrosée, donc la moins propice aux envols de poussières.

La maison du Vinatier se trouve par ailleurs sous les vents de nord-est par rapport à une partie du chemin d’accès.

3.2.2. Populations sensibles

Les bâtiments accueillant des personnes sensibles au sens de l’article 19.6 de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié sont reportés sur la carte page 12.

Le plus proche établissement de ce type correspond à l’école maternelle Jean Rostand, dans le centre-bourg de LUSSAC-LES-CHATEAUX, à 1,2 km au nord-ouest. Elle ne se trouve pas sous les vents dominants par rapport au site

Il n’existe aucun hôpital, maison de retraite, collège, lycée et établissement d’enseignement supérieur dans un rayon de 1,5 km autour des terrains du projet sous les vents dominants.

3.3. Sources potentielles de poussières identifiées

Les abords du projet sont occupés par des parcelles agricoles, dont le travail peut engendrer des envols de poussières.

La circulation des véhicules sur les chemins de terre séparant les parcelles et sur les routes du secteur (RN 147 à l’ouest, voie communale 1 au nord…) peut également être source d’émissions de poussières.

4. Surveillance des émissions de poussières

4.1. Choix de la localisation des stations de mesure

L’arrêté du 22 septembre 1994 modifié précise que le plan de surveillance comprend :

- Au moins une station de mesure témoin correspondant à un ou plusieurs lieux non impactés par l’exploitation de la carrière (a). - Le cas échéant, une ou plusieurs stations de mesure implantées à proximité immédiate des premiers bâtiments accueillant des personnes sensibles (centre de soins, crèche, école) ou des premières habitations situées à moins de 1 500 mètres des limites de propriétés de l’exploitation, sous les vents dominants (b). - Une ou plusieurs stations de mesure implantées en limite de site, sous les vents dominants (c).

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La localisation des différentes stations de mesures tient compte de la direction des vents dominants, de la position des habitations et bâtiments accueillant des personnes sensibles, de l’accessibilité des parcelles et de l’accord des propriétaires.

Les stations proposées sont présentées dans le tableau et sur la carte ci-après.

Elles ont été positionnées sur des terrains dont la société détient la maîtrise foncière (points A et C1) ou dont elle possède l’autorisation du propriétaire (points B1, B2 et B3).

Référence Localisation Commentaires Station témoin / type (a) Point hors des directions des vents A Angle nord-ouest du site dominants Stations dans l’environnement humain / type (b) Point au nord-est du site, sous les A proximité des habitations de la B1 vents de sud-ouest par rapport à Mignonnière la partie centrale du site Point à l’est du site, sous les vents A proximité de la ferme occupée B2 de sud-ouest par rapport à la de l’Age Bourget partie sud-est du site Point sous les vents de nord-est par B3 Au nord du Vinatier rapport à une partie du chemin d’accès Stations en limite d’emprise / type (c) Points en limite d’emprise sous les C1 Au nord-est du site vents dominants de sud-ouest

Les points sont susceptibles d’être décalés en fonction des circonstances de terrain et des conditions d’exploitation.

4.2. Méthode de mesure des retombées

Conformément à l’article 19.7 de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié, la méthode utilisée pour mesurer les retombées de poussières des carrières dans l’environnement dans le cadre du plan de surveillance des émissions de poussières sera celle des jauges de type OWEN, également appelée jauges de retombées.

Cette méthode est celle mise en œuvre dans le cadre des mesures d’état initial, présentées au paragraphe 2.4.2..

Les mesures et l’analyse des poussières totales, portant sur la fraction soluble et insoluble, seront réalisées suivant la norme NF X 43-014 dans sa version actualisée du 11 novembre 2017, intitulée « Détermination des retombées atmosphériques totales ».

Les jauges sont constituées d’un entonnoir de diamètre externe de 200 à 300 mm et d’un flacon de récupération, en polyéthylène. L’ensemble du système est inséré sur un trépied servant de support. La hauteur de collecte est située à au moins 1,5 mètre du sol. La durée d’exposition des jauges pour les mesures est de 30 jours.

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Carte loc des points du PSEP

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Exemple de jauge

4.3. Fréquence des mesures

L’arrêté ministériel modifié du 22 septembre 1994 spécifie qu’il faut réaliser une campagne de mesure tous les trois mois, ce qui représente 4 campagnes de mesure dans l’année.

Si, à l’issue de huit campagnes consécutives, les résultats pour les stations de type (b) sont inférieurs à 500 mg/m²/jour en moyenne annuelle glissante, la fréquence trimestrielle deviendra alors semestrielle. Mais par la suite, si un résultat excède la valeur de 500 mg/m²/jour en moyenne annuelle glissante et sauf en cas de situation exceptionnelle explicitée dans le bilan annuel, la fréquence semestrielle redeviendra trimestrielle.

4.4. Bilan de la surveillance

Conformément à l’article 19.9 de l’arrêté ministériel modifié du 22 septembre 1994, un bilan des mesures effectuées sera réalisé chaque année et transmis à l’Inspection des installations classées au plus tard le 31 mars de l’année suivante.

Ce bilan annuel reprend les valeurs mesurées. Elles sont commentées sur la base de l’historique des données, des valeurs limites, des valeurs de l’emplacement témoin, des conditions météorologiques et de l’activité et de l’évolution de l’installation.

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Pour les stations de mesure de type (b), les concentrations moyennes annuelles glissantes mesurées sont comparées à l’objectif de 500 mg/m²/jour.

En cas de dépassement de l’objectif de 500 mg/m²/jour au niveau d’une ou plusieurs stations de type (b), et sauf situation exceptionnelle qui sera expliquée dans le bilan annuel, l’inspection des installations classées sera informée et des mesures correctives seront recherchées et rapidement mises en œuvre.

Le Plan de surveillance des émissions de poussières sera mis à jour en cas de modification notable de l’exploitation, susceptible d’avoir une incidence sur les émissions.

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ANNEXE : RAPPORT DE MESURES D’ETAT INITIAL

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17 CARRIERES IRIBARREN Projet d’exploitation d’une carrière de dolomie – LUSSAC-LES-CHATEAUX (86) Plan de Surveillance des Emissions de Poussières ______

18 Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

ANNEXE 6 COURRIER DU PROPRIETAIRE DE LA MAISON DE L’AGE BOURGET

255

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

ANNEXE 7 AVIS DE LA DIRECTION INTERDEPARTEMENTALE DES ROUTES DU CENTRE OUEST (DIRCO)

257

Carrières IRIBARREN Commune de Lussac-les-Châteaux (86) Exploitation de carrière Annexes de l’étude d'impact

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RÉGION NORD-CENTRE ORLÉANS Pôle 45 – Le Galaxie Rue des Châtaigniers 45140 Ormes 33 (0)2 38 74 64 36

PARIS 3 rue Alfred Roll 75849 Paris cedex 17 33 (0)1 44 01 47 61

RÉGION GRAND-OUEST BORDEAUX 32 allée d’Orléans 33000 Bordeaux 33 (0)5 56 81 90 82

NANTES 25 rue Jules Verne 44700 Orvault 33 (0)1 44 01 47 61

RÉGION GRAND-EST NANCY Technopôle Nancy – Brabois 5 allée de la Forêt de la Reine 54500 Vandoeuvre-lès-Nancy 33 (0)3 83 67 62 32

STRASBOURG 27 avenue de l’Europe 67300 Schiltigheim 33 (0)3 88 25 00 34

RÉGION GRAND-SUD MONTPELLIER Techniparc – Bât. A 385 rue Alfred Nobel – BP 63 34935 Montpellier cedex 09 SIÈGE 33 (0)4 99 52 62 52 3, rue Alfred Roll 75849 Paris Cedex 17 LYON Tél : 33 (0) 1 44 01 47 61 Parc du Moulin à Vent – Bât. 51 [email protected] 33 bd du Docteur Levy 69693 Venisieux cedex www.encem.com 33 (0)4 78 78 80 60