MINISTERE DES RESSOURCES HALIEUTIQUES ET DE LA PECHE Public Disclosure Authorized ------SECRETARIAT GENERAL ------DEUXIEME PROJET DE GOUVERNANCE DES PECHES ET DE CROISSANCE PARTAGEE DU SUD-OUEST DE L’OCEAN INDIEN ------Unité de Gestion du Projet SWIOFish2 ------Public Disclosure Authorized

Public Disclosure Authorized

Public Disclosure Authorized S t a t : n ° 7 0 2 0 2 - 23- 2004- 0 - 0 0 0 0 9 – NIF : 4000418823 Siège : Centre Commercial (Ex-service Plus) Tanambao – MANAKARA Succursale : Lot 179 B bis Antanandrano – Ankadikely Ilafy T é l : 0 3 4 0 2 6 2 8 2 7 – 0 3 4 2 0 4 7 7 1 7 E - m a i l : [email protected]; [email protected]

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SOMMAIRE

TABLE DES ILLUSTRATIONS

SIGLES ET ACRONYMES

1 Introduction ...... 1

1.1 Mise en contexte ...... 1

1.2 Justification et objet de l’EIES ...... 2

1.3 Plan du présent EIES ...... 2

2 Description du sous-projet ...... 4

2.1 Objectifs du sous-projet ...... 4

2.2 Délimitation géographique du site d’intervention ...... 4

2.3 Zone d’influence du SOUS-projet ...... 5

2.4 Description technique du sous-projet ...... 6

2.4.1 Caractéristiques du bâtiment à construire ...... 6

2.4.2 Description des travaux et besoins en matériaux ...... 7

2.4.3 Source d’approvisionnement des matériaux ...... 14

2.4.4 Source d’approvisionnement en eau et électricité ...... 14

3 Présentation cadre juridique et institutionnel ...... 15

3.1 Législation nationale appliquee ...... 15

3.1.1 Texte environnemental de base ...... 15

3.1.2 Texte sectoriel ...... 16

3.2 politique de sauvegarde de la banque mondiale et cges ...... 18

3.3 Statut foncier et utilisation antérieure du site ...... 19

4 Approche méthodologique ...... 20

4.1 etude bibliographique ...... 20

4.2 Visite de terrain ...... 20

4.3 Consultation publique ...... 21

5 Description de l’environnement du site ...... 23

2

5.1 Localisation ...... 23

5.2 Environnement physique ...... 23

5.2.1 Relief ...... 23

5.2.2 Pédologie et Hydrographie ...... 23

5.2.3 Sols ...... 24

5.2.4 Climatologie ...... 24

5.3 Faune et flore ...... 25

5.4 Situation socio-économique ...... 25

5.4.1 démographie ...... Erreur ! Signet non défini.

5.4.2 Santé ...... 25

5.4.3 Education ...... 26

5.4.4 Religion ...... 26

5.4.5 Sécurité ...... 26

5.4.6 Activités économiques ...... 26

5.5 Particularités du site du sous-projet ...... 27

5.6 Principaux enjeux environnementaux ...... 27

5.6.1 Enjeux environnementaux dans la zone du sous-projet ...... 27

5.6.2 Enjeux sociaux dans la zone du sous-projet ...... 28

6 Détermination des impacts ...... 29

6.1 Identification et analyse des impacts ...... 29

6.1.1 Identification des impacts ...... 29

6.1.2 Evaluation des impacts ...... 31

6.1.3 Evaluation des impacts négatifs ...... 33

6.1.4 Impacts négatifs en phase d’exécution ...... 37

6.1.5 Impacts positifs du sous-projet ...... 39

7 Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) ...... 41

7.1 Plan de Gestion environnemental et social en phase préparatoire ...... 45

3

7.2 Plan de gestion environnementale et sociale en phase de réalisation ...... 46

8 Clauses environnementales et sociales ...... 48

8.1 Obligations générales ...... 48

8.2 Obligations spécifiques ...... 49

9 Mesures Environnementaux et sociales à intégrer dans le bordereau des prix ...... 55

10 conclusion ...... 57

ANNEXES

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Surface du Bureau ...... 6 Tableau 2: Les différentes phases des travaux ...... 7 Tableau 3 : Besoin en matériaux pour les travaux de construction du bâtiment ...... 11 Tableau 4 : Lieu d’approvisionnement des matériaux ...... 14 Tableau 5 : Identification des impacts ...... 29 Tableau 6 : Evaluation des impacts négatifs en phase préparatoire ...... 33 Tableau 7 : Evaluation des impacts négatif en phase d’exécution ...... 37 Tableau 8 : Evaluation des impacts positifs du sous-projet ...... 39 Tableau 9 : Plan de gestion environnementale et sociale avant les travaux ...... 45 Tableau 10 : Plan de gestion environnemental et social en phase d’exécution ...... 46 Tableau 13 : Mesures environnementaux et sociaux à insérer dans le bordereau des prix ...... 55

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Localisation du site d’implantation par Google Earth ...... 5 Figure 2 : Vues 3D des bâtiments à construire dans les CirRHP ...... 7

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SIGLES ET ACRONYMES AMI : Appel à Manifestation d'Intérêt BM : Banque Mondiale CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CirRHP : Circonscription en charge des Ressources Halieutiques et de la Pêche DRRHP : Direction Régionale des Ressources Halieutiques et de la Pêche DDR : Direction du Développement Rural EIES : Etude d’impact environnemental et social GELOSE : Gestion Locale Sécurisée IDA : Association Internationale de Développement MECIE : Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement MRHP : Ministère en charge des Ressources Halieutiques et de la Pêche NAP : Nouvelle Aire Protégée ONE: Office National pour l'Environnement PGES : Plans de Gestion Environnementale et Sociale PREE: Programme d’Engagement Environnemental PSSE : Plans de Sauvegarde Environnementaux et Sociaux SWIOFish2 : Deuxième Projet de gouvernance des pêches et de croissance partagée dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien TPF : The Peregrine Fund UGL : Unité de Gestion Locale VOI : Vondron’olona Ifotony WWF : World Wildlife Fund for Nature

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1 INTRODUCTION

1.1 MISE EN CONTEXTE Le secteur de la pêche représente 5% du PIB malgache et 13% des exportations. Ce secteur est un contributeur clé à la balance des paiements du pays, fournissant un demi- million d’emplois. Pourtant, les ménages de pêcheurs représentent une part importante des ménages vivant sous le seuil de pauvreté. En effet, le secteur pêche fait face à un double défi dont le sous-développement ainsi que la raréfaction des ressources. Ainsi, avec l’appui de la Banque mondiale, le Gouvernement Malagasy à travers le Ministère des ressources Halieutiques et de la Pêche (MRHP) finance le Deuxième Projet de Gouvernance des Pêches et de Croissance Partagée dans le Sud- Ouest de l’Océan Indien (SWIOFish2).

Le projet SWIOFish2 a pour objectif d'améliorer l’aménagement des pêcheries prioritaires aux niveaux régional, national et communautaire et l’accès aux activités alternatives pour les pêcheurs cibles. En bref, le projet vise à :

 La réforme de la gouvernance des pêches (politique, stratégies, cadre juridique et institutionnel;

 L’accroissement de bénéfices extraits des pêcheries marines durables (amélioration des pratiques des pêches et valorisation des produits, microcrédit, diversification de moyens de subsistance des pêcheurs;

 La professionnalisation et renforcement de la capacité des acteurs du secteur de la pêche

A travers sa composante 2 : « Amélioration de la gouvernance, des pêcheries prioritaires », ce projet prévoit un appui institutionnel au MRHP pour qu’il puisse mettre en place ses structures déconcentrées afin de pouvoir bien accomplir ses fonctions régaliennes. Et le district d’Antsalova a pu bénéficier de ce projet par la construction du bureau de la Circonscription Régionales des Ressources Halieutiques et de la Pêche (CirRHP) d’Ambanja, District d’Ambanja, Région DIANA.

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1.2 JUSTIFICATION ET OBJET DE L’EIES L’EIES est un outil privilégié de gestion et de planification. En particulier, elle permet de protéger l’environnement et, grâce à l’évaluation a priori des impacts potentiels pouvant être engendrés par le projet considéré, elle oriente le promoteur dans sa prise de décision quant au choix de la variante la mieux appropriée au contexte naturel et socio-économique du projet.

La présente étude d’impact environnemental et social, menée sur la base des études techniques mettra en évidence, non seulement les enjeux environnementaux potentiels liés au sous-projet, mais aussi les principales mesures d’atténuation des impacts et les recommandations y relatives.

Pour ce faire, le principal objectif visé est de s’assurer que, dans des limites acceptables, la réalisation des travaux de construction du bureau de la Circonscription Régionales des Ressources Halieutiques et de la Pêche (CirRHP) d’Ambanja n’entraînera pas d’effets nuisibles sur sa zone d’influence.

1.3 PLAN DU PRESENT EIES

L’étude se subdivise en plusieurs parties :

1. Description du projet,

2. Présentation des cadres juridiques et institutionnelles,

3. Description du milieu récepteur,

4. Identification et mesures d’atténuation des impacts,

5. Elaboration du plan de gestion environnemental et social,

6. Clauses environnementales et sociales à intégrer dans les dossiers d’appels d’offres.

Les résultats attendus de l’Etude d’Impact Environnemental et Social sont :

. La liste des impacts que chaque activité du projet risque de produire et l’évaluation de l‘importance de chaque impact ;

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. Le plan de gestion environnementale et sociale donnant les détails des mesures d’atténuation et des modalités d’élimination des impacts ; et

. Des prescriptions environnementales ;

. Des clauses environnementales et sociales.

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2 DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

2.1 OBJECTIFS DU SOUS-PROJET L’objectif global de la mission consiste à :  Réaliser des études techniques relatives aux différentes constructions ou extensions/réhabilitations de bureaux administratives pour les 8 circonscriptions Régionales des ressources halieutiques et de la pêche (CirRHP) où siégeant les Unités de Gestion Locales (UGLs) du projet SWIOFish2,  Préparer des études d’exécutions ou construction/réhabilitation des travaux par site,  Préparer une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) pour produire le Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES),  Elaborer des dossiers d’appels d’offres correspondants.

2.2 DELIMITATION GEOGRAPHIQUE DU SITE D’INTERVENTION Le site d’intervention faisant l’objet du sous-projet de construction de bureau administratif pour la circonscription des ressources halieutiques et de la pêche d’Ambanja se trouve dans le Fokontany Mahavelona, Commune Urbaine d’Ambanja, Région Diana. Pour s’y rendre au site, il faut prendre la route nationale 6 vers , environ à 5km du Bureau de la Commune, poursuivre la route en terre environ 800m. La route en terre battue est praticable en voiture et en très bon état pour l’approvisionnement des matériaux. La carte suivante indique la localisation et le plan de masse des travaux

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Figure 1 : Localisation du site d’implantation par Google Earth

2.3 ZONE D’INFLUENCE DU SOUS-PROJET La zone d’influence directe du sous-projet constitue celle qui bénéficie directement des futurs travaux de construction et /ou qui subit les impacts directs du sous-projet. Le Fokontany Mahavelona est la première zone d’influence du sous-projet. Cependant, le projet concerne également des Fokontany tels que Antanambao, Begavo, étant donné que les matériaux de construction sont fourni par ces fokotany (cf plus de détaille dans le tableau des lieux d’approvisionnement des matériaux). Les villages des pêcheurs y gagnent beaucoup par ce sous-projet du fait de l’existence du représentant du Ministère de la Pêche dans le District. La commune urbaines d’Ambanja siégeant le bureau est aussi une zone d’influence du projet. La zone d’influence indirecte du projet constitue principalement le District d’Ambanja.

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2.4 DESCRIPTION TECHNIQUE DU SOUS-PROJET 2.4.1 Caractéristiques du bâtiment à construire 2.4.1.1 Consistance des travaux Les principaux travaux prévus dans le cadre du présent financement seront des Travaux de construction des bâtiments pour le bureau administratif de la circonscription Régionale des Ressources halieutiques et de la Pêche d’Ambanja. 2.4.1.2 Descriptions des variantes retenues C’est la variante n°05 qui a été considéré comme la plus adaptée au sous-projet dont les caractéristiques sont les suivantes :  Surface totale de l’emprise du Bâtiment : 157,52m2  La superficie de chaque pièce est résumée dans les tableaux ci-après :

Tableau 1 : Surface du Bureau Désignation Pièces Surfaces m2 Réception et dégagement 24,30 Bureau pour 3 pers 1 18,22 Bureau pour 3 pers 2 17,46 Salle de réunion 30,38 Open office 33,26 Toilette 6,24 Archive 4,62 Total Bureau 134,48 Source : APD pour l’étude de construction des bureaux administratifs des CirRHP

A l’issus de l’étude technique, deux vues 3D sont présentés ci-après à échelle réduite afin de montrer les façades de la variante sélectionnée.

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Figure 2 : Vues 3D des bâtiments à construire dans les CirRHP

2.4.2 Description des travaux et besoins en matériaux 2.4.2.1 Description des travaux Les travaux prévus dans le cadre du sous-projet, selon les trois (3) scénarios de dimensionnement des bâtiments à construire : variante 1 : 10,78 x 13,90 ; variante 2 : 10,20 x 14,96, variante 3 : 10,20 x 14,83, sont principalement présentés dans le tableau ci-après :

Tableau 2: Les différentes phases des travaux

Phases Travaux à réaliser Description des travaux des travaux

Avant Installation de chantier • Amenée de matériels et personnel ; travaux • mise en place de baraque de chantier et bureau pour l'Administration ; • installation du magasin ou parc de stockage des matériaux ; • mettre deux (02) panneaux de chantier ; • montage de WC provisoire pour le personnel de l’entreprise.  TERRASSEMENT Exécution • Débroussaillage et décapage de • Fouille en rigole ou en tranchée sur terre travaux franche

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• Remblai de terre franche • Chargement, transport et évacuation de terres excédentaires  OUVRAGES EN • Béton de propreté dosé à150kg/m3 de INFRASTRUCTURE ciment CEM 1 42,5

• Béton armé dosé à 350 kg/m3 de ciment CEM 1 42,5 • Coffrage en bois ordinaire • Armatures en aciers doux et tors, de tous diamètres • Hérissonnage en pierres sèches (ép.0,15m) • Maçonnerie de moellons, hourdée au mortier ciment à 300kg/m3 • Béton de forme dosé à 250 kg/m3 de CEM 1 42,5 (ép.0,10m)

 OUVRAGES EN • Béton armé dosé à 350 kg/m3 de ciment SUPERSTRUCTURE CEM 1 42,5

• Coffrage en bois ordinaire • Armatures en aciers doux et tors, de tous diamètres  MAÇONNERIE – • Maçonnerie de parpaing creux de RAVALEMENT 20(épaisseur parois : 3cm)

• Maçonnerie de parpaing creux de 10(épaisseur parois : 3cm) • Enduit intérieur au mortier de ciment dosé à 350kg/m3 • Enduit extérieur au mortier de ciment dosé à 350kg/m3

 CHARPENTE - • Charpente en bois non assemblé (tasseaux COUVERTURE - 4x5) PLAFONNAGE – ETANCHEITE • Demi-ferme en fer cornière de long 6,00m • Couverture en Tôle écaillée Prélaqué

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50/100ème, • Faîtière en Tôle Galvabac Prélaqué 50/100ème, couleur vert (Cf. logo AIM) • Solin en TPP 50/100è, avec 0,30m de développement au Tôle plane prélaqué vert (Cf. logo AIM) • Descente des eaux pluviales en tuyau PVC100 • Gouttière en PVC • Plafond en volige de pin lame de 14 traité au xylophène • Planche de rive

 MENUISERIE • MALU 1: Porte vitrée alu 2V/OF 200x210 METALLIQUE – QUINCALLERIE • MALU 2: Porte vitrée coulissante à deux vantaux 200x210 • MALU 3: Fenêtre alu vitrée coulissante 2V/OF 150x110 • MALU 4: Jalousie 40x60 • MEB 1 : porte pleine en bois 1V/OF 90x210 • MEB 2 : porte pleine en bois 1V/OF 80x210 • MEB 3 : porte pleine en bois 1V/OF 70x210 • MEM.1: grille de protection en Tor 12 de 150x110 • MEM.3 : grille de protection en Tor 12 de 40x60

 PEINTURE • Badigeon avec une couche de peinture à l'eau (int+ext) • Peinture vinylique pour intérieur, couleur • Peinture plastique pour extérieur

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• Peinture glycérophtalique sur ouvrages bois • Peinture glycérophtalique sur ouvrages métalliques

 REVETEMENT • Carrelage en carreaux grès cérame 30x30

• Plinthe en grès cérame de 30x10 • Carrelage mural en faÏence 20x30 (h=1,8m) • Carrelage antidérapant 30x30

 PLOMBERIE ET • Fourniture et pose de canalisations SANITAIRE d'alimentation d'eau potable en ppr

• Fourniture et pose de canalisations d'évacuation EU en tuyau PVC de tout diamètre • Fourniture et pose de WC siège à l'anglaise y compris chasse d'eau dorsale et tuyau d'évacuation • Fourniture et pose de lave main en porcelaine • Fourniture et pose receveur de douche en porcelaine 90x90 avec tous ses accessoires y compris toutes sujétions • Fourniture et pose d'évier simple bac • Fourniture et pose d'urinoir y compris toutes sujétions de mise en œuvre

 ELECTRICITE • Fourniture et pose du tableau général muni d'un disjoncteur de 20A, un départ de prise de courant de 20A, un départ des prises de courant lumière 10-16A, un départ des points lumineux • Fourniture et pose de câblage général de distribution à partir du tableau général , encastré en fils isolés de 2,5mm² jusqu'aux appareils, y compris tube orange et toutes sujétions de mise en œuvre

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• Fourniture et pose de points lumineux à simple allumage avec interrupteurs encastrés • Fourniture et pose des prises de courant 2P+T 10-16A

 ASSAINISSEMENT • Cunette en perré maçonné

• Puisard absorbant 2,5x2, 5x1,5 int • Fosse septique pour 10 personnes

 AUTRE • Mise en place de cheminée y compris revêtement et toutes sujétions de mise en œuvre

Fin Remise en état de • Nettoyage des emprises des travaux ; travaux l’installation du chantier • démolition des installations provisoires ; • remise en état des sites d’extraction des matériaux ; • repli des matériels et personnel ; • évacuation des agrégats hors du lieu. Source : APD pour l’étude de construction des bureaux administratifs des CirRHP, 2018

2.4.2.2 Besoin en matériaux Le besoin en matériaux pour la construction du bâtiment de la CirRHP d’Ambanja est présenté dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3 : Besoin en matériaux pour les travaux de construction du bâtiment

N° DESIGNATION DES MATERIAUX UNITE Nb Quantité RESULTAT P.S. unitaire Partiel Définitif 1 Moellons 20x20x20 U Concerne : fondation (Maçonnerie de moellons) 15,75 125,00 1968,60 1968,600 2363,00 2 Blocage Concerne : fondation (Maçonnerie de moellons) m3

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1,00 15,75 15,75 15,749 16,00 3 Tout venant 40/70 Concerne : dallage int et ext m3 16,77 1 18,44 18,444 19,00 4 Gravillon 5/15 ; 15/25 m3 Concerne : Granulats pour béton tout dosage Taux Quantité Béton de propreté 3,57 1,00 0,80 2,85 Béton armé en infra 7,79 1,00 0,80 6,23 Béton ordinaire 14,57 1,00 0,80 11,66 Béton armé en supers 16,30 1,00 0,80 13,04 33,778 38,00 5 Sable moyen, gros m3 Concerne : Granulats pour béton tout dosage, mortier Taux Quantité Béton de propreté 3,57 1,00 0,45 1,61 Béton armé en infra 7,79 1,00 0,45 3,50 Béton ordinaire 14,57 1,00 0,45 6,56 Béton armé en supers 16,30 1,00 0,45 7,33 Confection de parpaings 20 305,11 1,00 12,50 27,64 Confection de parpaings 10 8,82 1,00 12,50 0,53 mortier de pose des carreaux 133,49 1,00 0,06 8,01 110,65 1,00 0,06 0,66 23,67 1,00 0,06 1,42 6,48 1,00 0,06 0,39 Mortier des maçonneries de moellons 15,75 1,00 0,25 3,94 Mortier des maçonneries de parpaing 20 305,11 1,00 0,10 6,10 Mortier des maçonneries de parpaing 10 8,82 1,00 0,10 0,09 67,772 82,00 6 Sable fin m3 Concerne : pour enduit Taux Quantité enduit 484,02 1,00 0,02 7,26 309,43 1,00 0,02 4,64 11,902 15,00 7 Eau Concerne : eau de gâchage, eau de lavage, eau pour cuisson m3 Béton de propreté 3,57 1,00 0,45 0,26 Béton armé en infra 7,79 1,00 0,45 0,56

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Béton ordinaire 14,57 1,00 0,45 1,05 Béton armé en supers 16,30 1,00 0,45 1,17 Confection de parpaings 20 305,11 1,00 12,50 2,76 Confection de parpaings 10 8,82 1,00 12,50 0,05 mortier de pose des carreaux 133,49 1,00 0,06 0,96 110,65 1,00 0,06 0,80 23,67 1,00 0,06 0,17 6,48 1,00 0,06 0,05 Mortier des maçonneries de moellons 15,75 1,00 0,25 0,47 Mortier des maçonneries de parpaing 20 305,11 1,00 0,10 0,73 Mortier des maçonneries de parpaing 10 8,82 1,00 0,10 0,01 Humidification des maçonneries de parpaing 20 305,11 1,00 0,02 6,10 Humidification des maçonneries de parpaing 10 8,82 1,00 0,02 0,18 consommation eau pour ouvriers 21,00 120,00 0,03 75,60 Enduit 484,02 1,00 0,02 0,87 309,43 1,00 0,02 0,56 Autres 1,00 20,00 1,00 20,00 112,353 124,00 8 Electricité Concerne : éclairage, matériels kWh Eclairage de chantier 3,00 120,00 0,10 432,00 Matériel électrique (perceuse, visseuse, scie...) 1,00 30,00 0,60 108,00 Autres (radio, téléphone…) 1,00 120,00 0,15 108,00 648,000 648,00 9 Planche 4m pin pour coffrage U Concerne : ouvrage en BA 62,28 103,80 130,38 217,30 321,099 322,00 10 Bois rond U Concerne : échaffaudage, étais, ouvrage en BA 133,49 400,47 400,470 401,00 11 Madrier 4m U Concerne : Charpente assemblée et non assemblée 2,51 83,58 3,25 108,25 191,829 212,00 Source : APD pour l’étude de construction des bureaux administratifs des CirRHP

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2.4.3 Source d’approvisionnement des matériaux Le tableau ci-après résume les lieux d’approvisionnement ainsi que la distance par rapport au site d’Ambanja.

Tableau 4 : Lieu d’approvisionnement des matériaux Matériaux Lieu d’approvisionnement Distance approximative d’approvisionnement par rapport au site Ciment Fer Antanambao Mission 5km Peinture Tôle 236km Bois (planche, madrier, …) Begavo I 7km Sable Rivière de Sambirano 8km Moellon Ankify 22km Gravillon Source : APD pour l’etude de construction des bureaux administratifs des CIRRHP, 2018

Il faut noter que les materiaux tels que moellons et gravillons sont disponible a 18km du site mais ne sont pas de bonne qualite. alors, pour en trouver mieux, il faut les chercher aux carriere d’ankify, sur la RN6 vers antsohihy. et les moyen de transport sont les camions et les tracteurs. Concernant les tôles, il est possible d’en trouver à Ambanja mais ce sera sur commande pour choisir la bonne qualité.

2.4.4 Source d’approvisionnement en eau et électricité

Les travaux de construction du bâtiment ont besoin des ressources en eau et en électricité.

Electricité Eau

Groupe électrogène, panneau solaire Rivière de Sambirano

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3 PRESENTATION CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

3.1 LEGISLATION NATIONALE APPLIQUEE 3.1.1 Texte environnemental de base 3.1.1.1 Charte de l’Environnement La charte de l’environnement malgache établie en 1990 conformément à l’article 10 de la loi n° 90-033 du 21 Décembre 1990 constitue la loi fondamentale sur l’environnement sur le territoire malgache. Elle relate les principes généraux et les dispositions qui doivent être mises en place pour la protection de l’environnement dans la grande île. Les grandes lignes de la politique nationale de l’environnement mise en œuvre dans le plan d’action environnemental (PAE) sont définies suivant cette charte. Elle permet de réconcilier l’homme avec l’environnement pour un développement économique et social de façon pérenne et harmonieux.

Cette charte a pour objectifs de :

 Développer les ressources humaines  Promouvoir une gestion durable des ressources naturelles  Conserver et gérer le patrimoine biologique  Améliorer le cadre de vie de la population  Veiller à l’équilibre entre la croissance de la population et celle des ressources A , le décret n°99-954 du 15 décembre 1990 fixe les règles et procédures à suivre en vue de la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement (MECIE) et précise la nature, les attributions respectives et le degré d’autorité des institutions ou organismes habilités à cet effet (article 1).

3.1.1.2 Décret MECIE A Madagascar, le décret n°99-954 du 15 décembre 1990 fixe les règles et procédures à suivre en vue de la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement (MECIE) et précise la nature, les attributions respectives et le degré d’autorité des institutions ou organismes habilités à cet effet (article 1).

Le décret n°2004-167 du 3 février 2004 modifie certaines dispositions du décret n°99-954 : les modifications visent notamment à simplifier les tâches concernant les EIE, et à consacrer

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le rôle de Maître d’Ouvrage délégué et de guichet unique en matière de MECIE à l’Office National pour l’Environnement (ONE).

3.1.1.3 Participation du publique L’arrêté n°6830/2001 fixe les modalités et les procédures de participation du public à l’évaluation environnementale. Selon son Article 2, « la participation du public à l’évaluation environnementale peut être définie comme étant son association dans l’évaluation environnementale des dossiers d’étude d’impact environnemental (EIE) afin de fournir les éléments nécessaires à la prise de décision. Elle a pour objectif d’informer le public concerné par le projet sur l’existence du projet et de recueillir ses avis à ce propos ».

3.1.2 Texte sectoriel 3.1.2.1 Code de l’eau La Loi n° 98-029 du 20 janvier 1999 portant Code de l’Eau est un instrument juridique ayant pour fondement la reconnaissance de l’eau, qu’elle soit de surface ou souterraine, comme composante du patrimoine malgache. Il a pour objectifs la conservation, la mise en valeur, la protection et la gestion en général de la ressource en eau.

L’eau est un bien public, sous contrôle de l’administration. « Tous travaux et prélèvements d’eau sont soumis à autorisation. Toute personne exerçant une activité polluante pour la ressource en eau doit mettre en œuvre les moyens pour éliminer ou prévenir cette pollution par un circuit qui garantit la protection de l’environnement.»

L’article 24 stipule que : « pour la protection des rivières, lacs, étangs, tout plan et cours d’eau, eaux souterraines, il est interdit de jeter ou disposer dans les bassins versants des matières insalubres ou objets quelconques qui seraient susceptibles d’entraîner une dégradation quantitative et qualitative des caractéristiques de ressources en eau. »

Selon l’article 25, les actions à entreprendre doivent respecter les normes de qualité des eaux, régulariser les régimes hydrologiques et empêcher de graves inondations.

3.1.2.2 Code minier La Loi n°2005-021 portant Code minier stipule que tous les gîtes de substances minérales situés en surface, dans le sous-sol, les eaux et les fonds marins du Territoire National sont des propriétés de l’Etat.

Toutefois, les emprunts, gîtes pour MS et carrières pour produits rocheux sont liés à la propriété de la terre.

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Les Communes sont responsables de la gestion et de la surveillance administrative des activités de carrières et de mines menées à l’intérieur de leurs circonscriptions respectives.

Concernant la protection de l’environnement, toute personne physique ou morale, qui exerce des activités minières, a l’obligation de prendre les mesures de protection nécessaires pour minimiser et réparer tout dommage pouvant résulter des travaux conduits dans le cadre de son activité. L’autorisation d’ouverture de carrière par la commune est subordonnée à l’approbation d’un plan de mesures de protection environnementale. Le titulaire est tenu d’exploiter au mieux les gisements et de se conformer aux mesures générales ou particulières pouvant être ordonnées pour une meilleure utilisation des ressources.

3.1.2.3 Code de l’urbanisme et de l’habitat Le Décret n°63-192 du 27 mars 1963 était le décret de référence en matière d’urbanisme. Il a été abrogé en 2015 et remplacé par une loi spécifique, la Loi n°2015-052 du 3 février 2016.

Cette réforme du Code de l’urbanisme et de l’habitat, adapté au contexte actuel, tourne autour des considérations ci-après:

- la mise en œuvre de la responsabilité des Communes, aussi bien urbaines que rurales, dans le développement urbain;

- l’élaboration des différents outils de planification territoriale accessible aux Communes urbanisées ou en voie d’urbanisation;

- la couverture de toutes les agglomérations par le biais du règlement national d’urbanisme dictant tout octroi de permis de construire dans les Communes;

- l’aménagement de certaines dispositions de l’ancien Code de l’urbanisme et de l’habitat qui trouvent son utilité dans le contexte actuel;

- l’introduction de systèmes nouveaux de planifications telles que la Zone d’Aménagement Différée et la Zone d’Aménagement Concertée;

- l’amélioration des procédures de délivrance du permis de construire dans le sens d’une simplification et de raccourcissement des délais de traitement des dossiers y afférents;

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- la révision en hausse du quantum des peines en matière d’infractions relatives à l’urbanisme et à l’habitat.

Elle détermine les règles générales relatives à la gestion de l’espace, l’aménagement urbain et l’utilisation du sol et définit les dispositions s’appliquant à la gestion des actes d’urbanisme et de construction dans le cadre de la politique de développement économique, social et d’aménagement du territoire ainsi que de la protection de l’environnement et du paysage. Elle instaure aussi (art. 24) des exigences en matière de réseaux urbains d’eau et d’assainissement, qui sont en réalité des objectifs à terme, au vu de la situation actuelle du service:

- Les eaux usées domestiques ou industrielles ne doivent pas être mélangées aux eaux pluviales avant traitement, à moins que n’en découle aucun difficulté d’épuration.

- Les équipements industriels groupés doivent être desservis par un réseau séparé permettant un prétraitement avant leur rejet dans le réseau public.

- Les réseaux privés d’eau potable et d’assainissement doivent venir du/aboutir au plus petit nombre de points possible, pour faciliter le contrôle et le raccordement ultérieur aux réseaux publics.

Tous les travaux qui se font en milieu urbain doivent par ailleurs respecter les prescriptions d’urbanisme du Plan Directeur d’Urbanisme.

3.2 POLITIQUE DE SAUVEGARDE DE LA BANQUE MONDIALE ET CGES Le Cadre de Gestion Environnemental et Social (CGES) est un instrument qui définit les lignes directrices à suivre pour la conception et la mise en œuvre des projets en cohérence avec la législation nationale et les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale. Il définit les principes, règles, directives et procédures nécessaires pour évaluer les impacts environnementaux et sociaux. Le CGES du projet SWIOFish2 définit quatre politiques de sauvegarde qui peuvent être déclenchée par ses sous-projets :

 PO 4.01: Évaluation Environnementale

 PO 4.04 : Habitats naturels

 PO 4.11 : Patrimoine culturel

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 PO 4.12 : Réinstallation Involontaire

Toutefois, le sous-projet de construction du bureau CirRHP d’Ambanja déclenche uniquement la politique opérationnelle PO 4.01 Evaluation environnementale. Cela implique donc à évaluer les éventuels impacts de ce sous-projet sur son environnement (physique, biologique et humain) afin d’éviter ou d’atténuer ou de compenser ses effets négatifs tout en renforçant ses effets positifs. Cette partie sera entièrement traitée dans le chapitre ultérieurement. 3.3 STATUT FONCIER ET UTILISATION ANTERIEURE DU SITE Le terrain appartient à la Commune Urbaine d’Ambanja. Le terrain est en cours de mutation entre la Commune et la CirHP Ambanja.

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4 APPROCHE METHODOLOGIQUE

Cette étude a été élaborée selon l’entente entre les différents acteurs et partenaires considérés par le projet à savoir : le ministère y afférant, les collectivités locales décentralisées, les services techniques, le bureau d’étude. Une démarche participative a été réalisée pour mieux appréhender les problématiques du secteur des ressources halieutiques et de la pêche de la zone d’intervention, mais encore pour connaître les avis et les argumentations de ces acteurs notamment la population bénéficiaire. L’étude se concentre sur l’analyse des conséquences après et durant la réalisation du projet qui se répercute à la fois sur le milieu biophysique que sur le milieu humain de la zone concernée. Cette étude analytique requiert une méthodologie.

4.1 ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE La démarche consiste à identifier et collecter les informations relatives à la région concernée (Etude, programmes, monographies, les conventions auxquelles Madagascar a ratifié et signé). La revue de principaux documents permet ainsi la compréhension de la problématique posée, des dernières études, données et des structures pouvant intervenir dans la gestion environnementale. Pour favoriser une bonne synergie et une complémentarité des données, toutes les études pertinentes et mesures de sauvegardes environnementales et sociales mises en œuvre dans d’autres zones cibles sont mises à contribution.

4.2 VISITE DE TERRAIN Des descentes de terrain dans la zone cible (site d’installation de chantier, carrière des moellons, gravillons et sables) ont été effectuées dans l’optique de mieux observer les réalités biophysique et socioculturelle du site retenu et des conditions futures de l’intervention. Cette descente a été effectuée pour compléments des données manuscrites.

Ainsi, des réunions avec les autorités administratives et la population ont été accomplies des enquêtes socio-économiques (entretien semi-directive). Elles ont permis l’évaluation des activités de pêcherie, la gestion des ressources naturelles, les aspects culturels et historiques, le foncier de la région, mais également d’identifier, de mesurer les impacts potentiels directs et indirects, et les risques potentiels environnementaux et sociaux des activités attendues et voir les zones à risques pour l’humain.

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4.3 CONSULTATION PUBLIQUE Cette étape a été précédée par des visites de courtoisie auprès des autorités et des responsables concernées. Ainsi, les séances de consultation publiques consistent à discourir avec les autorités locales, les bénéficiaires, l’association des pêcheurs, et les partenaires. Elle contribue à comprendre les réels besoins de la population et d’évaluer le degré d’acceptabilité sociale du projet et permettra ainsi d’éviter des éventuels litiges sociaux et faciliter l’entente des parties prenantes sur les travaux de construction. L’information et la consultation du public vont concourir à la participation active de la population dans la mise en œuvre du projet. Les approches suivantes sont adoptées pour mener à bien la séance de consultation publique :  Fournir aux participants le maximum d’informations sur le projet ;  Informer les acteurs locaux sur les Études effectuées en vue des travaux de construction du bureau de Circonscription des Ressources Halieutiques et de la Pêche siégeant l’UGL de SWIOFish2 ;  Expliquer la démarche méthodologique des experts pour la réalisation de l’EIES ;  Informer les acteurs locaux sur les impacts environnementaux et sociaux potentiels d’une part, et d’autre part informer les communautés sur les terrains qui pourraient être affectés (propriétaire, superficie, cultures pratiquées…) ;  Informer la Commune sur la donation d’une partie de leur parcelle pour la construction du bureau ;  Recueillir auprès des participants leurs avis et leurs suggestions.

Durant la séance, la zone d’emprunt et la carrière pour les matériaux locaux sont identifiées. Pendant la séance, des problèmes ont été soulevés :  Inexistence du branchement électrique, des réseaux d’eau et du système d’assainissement  Montée d’eau pluviale pendant la période de cyclone  Eloignement du terrain par rapport à la ville (environ 5km) Des solutions et des recommandations ont été proposées : - Mise en place de panneau solaire - Mise en place de puit et château d’eau - Mise en place de canal d’évacuation, fosse septique, et puisard - Accélération de la procédure pour l’octroi de l’acte de mutation - Construction du logement pour les personnels

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- Panneau de visibilité - Plan de masse Aucun problème lié aux éventuelles perturbations pendant les phases du travaux n’a été évoqué. Les participants ont spécialement revendiqués de mettre en valeur les ouvriers locaux pendant la mise en œuvre des travaux de construction. En effet, ce sous-projet est vu comme une opportunité de création d’emplois dans le district (recrutement des mains d’œuvre locaux, accroissement de flux commercial, embellissement du paysage) Les PV sont dans les annexes.

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5 DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DU SITE

L’appréciation du milieu récepteur est nécessaire pour établir une situation de référence ou état zéro qui vont subir ultérieurement l’impact du projet. Les composants du milieu récepteur sont :

- Environnement physique - Environnement biologique - Environnement humain

5.1 LOCALISATION L’étude a été menée au Nord-Ouest de Madagascar, dans la Commune Urbaine d’Ambanja. Ce dernier se trouve à 237 km au Sud de Diégo-Suarez, à 862 km au Nord d’Antananarivo, à 25 km du port d’Ankify qui assure la liaison avec , et à 30 km du port du commerce d’ qui permet l’écoulement de tous les produits de la région. Avec une superficie totale de 187,300 km². Ambanja est un chef-lieu de commune urbaine et de District. Elle est délimitée au Nord, par la commune rurale d’ ; Nord-Est, par la commune rurale d’ ; au Sud, par la commune rurale d’ ; à l’Est et au Sud-Est, par la commune rurale de Benavony, à l’Ouest, par les communes rurales d’ et d’Ambohimena. La CU d’Ambanja est subdivisée en quinze (15) Fokontany dont Ambaibo, Ambatomenavava, Bemangaoko, Ankatafahely, Ambanja centre, Antanambao Mission, Antanambao V, Begavo I, Begavo II, Mahavelona, Ampamakia, Andzavibe, Androhibe CNIA, Ambalavelona et Antsahampano. Leur éloignement, par rapport au chef-lieu de la commune, varie de 0 à 15 km. 5.2 ENVIRONNEMENT PHYSIQUE 5.2.1 Relief Le relief est caractérisé par l’ensemble des plaines et des montagnes et particulièrement la présence de Tsaratanana et de Manongarivo. Mais la zone est constituée en majorité de plaines qui favorisent tous types de culture, grâce à sa fertilité considérable. D’où son appellation plaine du Sambirano. 5.2.2 Pédologie et Hydrographie La plaine littorale du Bas-Sambirano est en partie constituée de dépôts alluviaux drainés par le fleuve Sambirano. Ces couches argilo-limoneuses donnent un sol profond et très fertile. L’étude pédologique de la région du Sambirano réalisée par BOUCHARD en

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1968 distingue des sols peu évolués, formés d’alluvions micaciennes à texture grossière ; des sols hydromorphes minéraux formés sur alluvions faiblement micacées avec une nappe phréatique proche de la surface ; et des sols à profils complexes formés d’alluvions récentes ayant recouvert des sols hydromorphes. Les sols d’origine volcanique et alluvionnaire peu évolués de la zone bénéficient d’une bonne structure et d’une bonne fertilité chimique et organique, et constituent de ce fait une condition favorable pour le développement des cacaoyers. De plus la pression parasitaire y est encore faible. Ainsi, les producteurs n’ont pas besoin de faire des apports pour les cultures. Un apport de fumier serait un plus pour les sols dégradés et pour entretenir la couche humifère. L’hydrographie de la zone est caractérisée par le fleuve Sambirano, qui prend sa source dans le massif du Tsaratanana. Il détermine une plaine alluviale propice à l’agriculture, dominée par les cultures de cacaoyers. 5.2.3 Sols On trouve 4 types de sols à Ambanja, mais ils ont tous un point commun :  Sols ferralitiques : Ce type de sol se rencontre sur socle, sur les zones montagneux. Les sols fortement rajeunis sont plus riches en éléments minéraux mais plus sensibles à l’érosion une fois que la couverture végétale disparait. On y trouve souvent des bananiers ou « katakata » après la dégradation de la forêt.  Sols hydromorphes : Fréquemment rencontrés dans les vallons encaissés du versant des massifs montagneux et dans la plaine d’Ifasy. Ce sol à texture argileuse est souvent utilisé pour la riziculture ; c’est le cas de la rizière d’Antsakoamanondro.  Sols de Baiboho : Ce sont des alluvions récemment apportées par le ruissellement et déposées sur les plaines sillonnées par le grand fleuve Sambirano. Ce type de sol est riche en éléments minéraux (sablo-limoneux, limono-sableux et limono-argileux). Ces sols sont intensivement exploités pour les cultures industrielles (cacao, café, ylang- ylang).  Sols de mangrove : Ils se trouvent dans les dépressions littorales et sont caractérisés par l‟abondance des matières organiques et par la présence de sulfate. Mais compte tenu de la pression démographique et l’insuffisance des terres à cultiver, les zones de mangroves sont transformées en terrains agricoles surtout en riziculture. 5.2.4 Climatologie Le District d’Ambanja est caractérisé par un climat de type tropical. La saison annuelle est formée par une alternance d’une saison fraîche et sèche du mois d’Avril au mois de Novembre et d’une saison pluvieuse et chaude du mois de Décembre au mois de Mars. Il

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connait des températures douces de 13°C en moyenne pour le mois le plus froid et de 22°C pour le plus chaud. La pluviométrie moyenne annuelle est de l’ordre de 2000mm. 5.3 FAUNE ET FLORE On peut observer quelques types homogènes, du Nord au Sud, le paysage est marqué par :  Des mangroves, qui constituent des zones protégées et qui sont soumises à de graves déforestations ;  Des cultures d’exportation, notamment le cacaoyer qui se localise surtout le long du fleuve Sambirano et dans le delta, et du riz localisés sur l’ensemble de la plaine d’Ambanja ainsi que les rives du fleuve Sambirano ;  Une mosaïque de cultures : café, riz pluvial, manioc, haricot ; des jachères, des lambeaux de forêts et des formations graminéennes servant de pâturages au bétail sur les collines qui ont été mises en valeur par l’abattis brûlis ;  Des forêts denses humides de moyenne et de basse altitude, menacées par les activités anthropiques, et des forêts secondaires dégradées, les Savoka, résultant d’une déforestation abusive et de la pratique du Tavy ;  Des prairies côtières et des pseudos steppes avec des éléments ligneux au Nord du District et dans la presqu’île d’Ampasindava à l’Ouest.

5.4 SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE 5.4.1 Démographie L’effectif de la population du district d’Ambanja est évalué à environ 50 000 habitants contre 42 986 en 20111 avec une densité environ à 133 habitants/km². La population de moins de 25 ans représente environ 75% de la population totale. Cette population jeune s’explique par un indice de fécondité élevé et une courte espérance de vie. Les habitants sont mixtes et constitués par plusieurs groupes ethniques. On y trouve principalement des Sakalava, des Antandroy et des Antaimoro mais aussi de deux principales ethnies qui viennent des Hauts Plateaux (Merina, Betsileo) dont le nombre est toujours croissants. 5.4.2 Santé Les infrastructures sanitaires de la Commune se présentent comme suit :  Centre de Santé de Base (CSB) : 01  Centre Hospitalier de District : (CHD) : 01  Nombre de pharmacie communautaire : 03  Centre Henseinien Saint François (Privé)

1 Source : Commune Urbaine d’Ambanja 25

 Clinique Médico-Chirurgicale Saint Damien (Privé)  Centre de Santé pour les Travailleurs - SMIA  Les médecins libres payants Ce sont ces centres qui assurent le service sanitaire pour la CU d’Ambanja. Les maladies les plus fréquentes au niveau du CSB et du CHD sont le paludisme, diarrhée, malnutrition. Néanmoins, il existe aussi d’autres maladies telles les dermatoses, tuberculose et l’insuffisance respiratoire aigüe. 5.4.3 Education Etant donné qu’elle fait partie des fonctions régaliennes de l’Etat, l’éducation constitue un des éléments essentiels au niveau d’une région, d’une zone et même d’un pays. Le district d’Ambanja compte 212 écoles primaires, 24 établissements de niveau II dont 10 publics et 14 privés. Il ne dispose que 08 établissements publics de niveau III dont 02 publics (lycée d’enseignement général et lycée technique professionnel) et 06 privés2. La CU d’Ambanja dispose aussi un établissement d’enseignement supérieur (CNTEMAD). 5.4.4 Religion On trouve presque tous les types de Religion dans la CU d’Ambanja. En faisant le tour de la ville, on peut apercevoir les édifices religieux tels que l’Eglise Catholique, l’Eglise Protestante, le Mosquée,… 5.4.5 Sécurité Des unités de sécurité existent dans la commune. Elle est dotée d’un commissariat de police nationale, d’une brigade de la gendarmerie nationale, des quartiers mobiles repartis dans chaque Fokontany ainsi qu’un sapeur-pompier. 5.4.6 Activités économiques L’économie de la zone repose essentiellement sur le secteur primaire, notamment l’agriculture. Il tient une place importante en tant qu’activité de la population. La zone est renommée par ses fortes potentialités en cultures d’exportation comme le cacao, le café, la vanille, le poivre et les plantes aromatiques. L’élevage comme la pêche, reste peu développé dans la zone. Le secteur secondaire est caractérisé par les industries de transformation liées à l’agriculture telles que la transformation des plantes aromatiques en huiles essentielles et la transformation primaire des produits de rentes ou des produits forestiers. Il faut noter toutefois que ce secteur reste marginal et peu développé. Le secteur tertiaire se démarque par la prédominance du commerce des produits agricoles d’exportation (café, cacao, poivre) et le

2 Source : Circonscription Scolaire d’Ambanja 26

déploiement des petits commerces ambulants influencés par la RN6 ainsi que le développement du tourisme  COMMUNICATION ET INFORMATION En tant que chef-lieu du District, tous les services administratifs et les organismes d’appui intervenant dans les environs y sont représentés. L’implantation des différents locaux des services déconcentrés et décentralisés fait de cette commune un carrefour de développement. Les moyens de communication présents dans la Commune sont : la Télévision et la Radio Nationale ainsi que trois radios privées connue sous le nom de Radio Feon’i Sambirano, Radio Hafaliana et la Radio Ankoay. Les 3 opérateurs téléphoniques (Orange, Telma, Airtel) existent aussi dans la ville ainsi que 2 agences postales : Paositra Malagasy et Colis Express.  ROUTES ET ACCESSIBILITES Les infrastructures routières ne sont plus actuellement compétitives à cause de leurs anciennetés. Seule la route principale RN6 qui traverse le plein cœur de la ville qui est bitumé mais en très mauvaise état. Toutes les rues reliant les quartiers de la commune restent depuis des années des routes secondaires, dont nombreux sont dans des états critiquables faute d’inexistence d’entretien routier. Les moyens de transports principales existantes, reliant les 15 Fokontany d’Ambanja et accessible à la population, sont les cyclopousses.

5.5 PARTICULARITES DU SITE DU SOUS-PROJET Les particularités du site du projet se résument comme suit : - Superficie du terrain : 400m2 ; - Couverture du sol : Végétale ; - Type du sol : Sablonneux – Argileux ; - Aspect du terrain : plat ; - Sens du vent dominant : Ouest vers Est ; - Accessibilité : Facile (Route goudronné puis route en terre).

5.6 PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX 5.6.1 Enjeux environnementaux dans la zone du sous-projet L’identification des enjeux environnementaux à partir de l’analyse des données et des documents se posent sur les enjeux thématiques suivants : - Dégradation des sols, - Dégradation des ressources floristiques,

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- Accroissement de l’exploitation forestière ; - Prolifération des déchets

5.6.2 Enjeux sociaux dans la zone du sous-projet Il se rapporte sur les nombreux enjeux sociaux de la zone d’implantation. Ce sont les suivants : - Développement des maladies - Risque sur la santé, l’hygiène, et la sécurité de la population et des travailleurs dans la zone du projet (population et personnel) - Perturbation de la circulation de la population environnante - Perturbation des us et coutumes - Retombés économiques

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6 DETERMINATION DES IMPACTS

6.1 IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS 6.1.1 Identification des impacts Les impacts probables du projet construction des bâtiments administratifs de la Circonscription régionale des ressources halieutiques et de la pêche siégeant l’UGL de SWIOFish2, sont constatés au niveau des trois phases : préparation, réalisation et exploitation. Cette partie identifie les conséquences de chaque phase de la réalisation du projet sur l’environnement. Le tableau suivant illustre l’identification des impacts.

Tableau 5 : Identification des impacts

Phase des travaux Sources d’impacts Impacts possibles

Recrutement des personnels Creation d’emplois Perturbation et pollution Installation de chantier sonore Préparation Perturbation de la circulation

Transport et stockage des matériaux et Pollution air, sol (par huile et carburant) Décapage et Débroussaillage Perte de la vegetation Perte de la vegetation, Fouille pollution Pollution air, sol, Remblayage perturbation de la nappe phréatique Terrassement Pollution de l’air, sol, eau souterraine par le depôt transport et évacuation de terres d’huile et carburant, excédentaires densification de la circulation Confection béton de propreté, armé, et Contamination du sol,

forme pollution

Ouvrages en Dégradation de la Confection coffrages en bois ordinaire infrastructure végétation, pollution sonore Confection armature en acier Risque sur la santé humaine,

Réalisation pollution de l’air

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Phase des travaux Sources d’impacts Impacts possibles

Risque sur la santé humaine Mise en œuvre de maçonnerie de moellons et pollution du sol par les dépôts gravillons Contamination du sol, Confection béton armé pollution Ouvrages en Dégradation de la Confection coffrages en bois ordinaire superstructure végétation, pollution sonore Risque sur la santé humaine, Confection armature en acier pollution de l’air Confection maçonnerie de parpaing creux Contamination du sol et de Maçonnerie - de 10 et de 20 cm l’eau, risque sur la santé ravalement Confection enduit intérieur et extérieur au Contamination du sol et de mortier de ciment l’eau, risque sur la santé Charpente - Dégradation de la Couverture - Mise en place de Charpente - Couverture - végétation, pollution sonore Plafonnage - Plafonnage – Etanchéité Etanchéité Mise en place des portes vitrés alu, des Risque sur la santé humaine Menuiserie portes en bois, des fenêtres alu, des Métallique - jalousies, des grilles de protection et des Quincaillerie Volets roulant électrique pour porte Mise en peinture: peinture à l’eau, peinture Risque sur la santé humaine vinylique pour intérieur, peinture plastique et contamination du sol et de Peinture pour extérieur, peinture glycérophtalique la nappe phréatique sur ouvrages bois et sur ouvrage métalliques carrelage en carreaux grès cérame Risque sur la santé humaine plinthe en grès cérame Risque sur la santé humaine Revêtement carrelage mural en faÏence Risque sur la santé humaine carrelage antidérapant Risque sur la santé humaine Pose de canalisations d'alimentation d'eau Degradation du sol, potable, d’évacuation d’eaux usées contamination de l’eau Pose de WC siège à l'anglaise y compris Risque sur la santé humaine chasse d'eau dorsale et tuyau d'évacuation, d’ d'urinoir y compris toutes sujétions de Plomberie et mise en œuvre sanitaire Pose de lave main en porcelaine et d’évier Risque sur la santé humaine simple bac Pose receveur de douche en porcelaine Risque sur la santé humaine 90x90 avec tous ses accessoires y compris toutes sujétions Pose du tableau général muni d'un Risque sur la santé humaine disjoncteur de 20A, un départ de prise de Electricité courant de 20A, un départ des prises de courant lumière 10-16A, un départ des points lumineux

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Phase des travaux Sources d’impacts Impacts possibles

Pose de câblage général de distribution à Risque sur la santé humaine partir du tableau général, encastré en fils isolés de 2,5mm² jusqu'aux appareils, y compris tube orange et toutes sujétions de mise en œuvre Pose de points lumineux à simple Risque sur la santé humaine allumage avec interrupteurs encastrés Pose des prises de courant Risque sur la santé humaine Mise en place de cunette en perré maçonné Degradation du sol, pollution Mise en place de puisard absorbant de l’eau. Risque sur la santé 2,5x2,5x1,5 int Assainissement humaine Degradation du sol, pollution Mise en place de fosse septique pour 10 de l’eau. Risque sur la santé personnes humaine Papier administrative plus Exploitation des bâtiments efficace, developpement du Exploitation secteur pêche Entretien du bâtiment Risque sur la santé humaine

6.1.2 Evaluation des impacts 6.1.2.1 méthodologie L’analyse des impacts est effectué suivant la durée, l’étendue et ainsi que l’intensité du projet  Durée : - occasionnelle : l’impact dure la durée des travaux ou du projet ; - temporaire : l’impact présente une durée limitée dépassant la durée des travaux ; - permanente : l’impact ne présente pas de durée limitée.  Etendue :  Locale, l’impact est ressenti uniquement dans le rayon immédiat du site du projet;  Zonale, l’impact est ressenti en dehors du périmètre immédiat du site du projet  Régionale, l’impact est ressenti à l’échelle communale et au-delà.  Intensité :

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- Forte, associée à un impact qui résulte en des modifications importantes de la composante du milieu, qui se traduisent par différences également importantes au niveau de son utilisation, de ses caractéristiques ou de sa qualité. - Moyenne, engendrant des perturbations de la composante du milieu touchée qui modifient modérément son utilisation, ses caractéristiques ou sa qualité. - Faible, associée à un impact ne provoquant que des faibles modifications à la composante visée, ne remettant pas en cause son utilisation, ses caractéristiques ni sa qualité

 Importance La corrélation entre les descripteurs de durée, d’étendue et d’intensité permet d’établir une appréciation globale des divers impacts. A cet effet, le tableau suivant qui sert de guide pour évaluer l’importance d’un impact, mais revient à l’évaluateur de porter en jugement global sur l’impact en fonction des spécialités du milieu. L’appréciation globale est classée selon les trois catégories suivantes :  Impact majeur ou enjeu environnemental : les répercussions sur le milieu sont très fortes et peuvent difficilement être atténuées ;  Impact moyenne : les répercussions sur le milieu sont appréciables mais peuvent être atténuées par des mesures spécifiques ;  Impact mineur : les répercussions sur le milieu sont significatives mais réduites et exigent ou non l’application de mesures d’atténuation

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6.1.3 Evaluation des impacts négatifs 6.1.3.1 Impacts négatifs en phase préparatoire Tableau 6 : Evaluation des impacts négatifs en phase préparatoire

Importan Intensité de Source des impacts Milieu récepteur Impacts Etendue spatiale Durée ce de l’impact l’impact Risque de maladies Local : au environ du Temporaire : pendant Faible : pour Mineure (pollution de l’air) site et les personnels l’installation de les personnes de l’Entreprise chantier sensibles Transport et stockage Perturbation des us et Local : au niveau du Occasionnel : pendant Faible : culture Mineure Humain des matériaux : coutumes, non-respect site l’installation de de la - Campement des de la culture de la chantier population ouvriers région locale - Circulation des véhicules de Contamination des Local : zone de Temporaire : transport Moyenne : Moyenne chantier sols stockage et zone du des hydrocarbures Matériaux très - Fuite Sol chantier polluants pour d’hydrocarbure le milieu et d’huile Dégagements gazeux Local : zone de Occasionnel : passage Moyenne : Mineure - Entreposage stockage et zone du du camion passage des chantier utilisateurs de la piste publique Air Soulèvement Local 1 : zone de Occasionnel : passage Moyenne : Mineure poussières stockage et zone du du camion passage des chantier utilisateurs de la piste publique Destruction de la Local 1 : zone de Permanente Faible : faible Mineure Flore végétation stockage et zone du densité de chantier couverture

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6.1.4 Impacts négatifs en phase d’exécution Tableau 7 : Evaluation des impacts négatif en phase d’exécution

Source d’impacts Milieu récepteur Impact Etendue spatiale Durée Intensité de l’impact Importance de l’impact Sol Risque d’ensablement et d’érosion Local : en aval, vers Permanant : Moyenne Mineure le village de durant et après le proximité sous-projet Risque de pollution du sol due aux Local : zone du Temporaire : Moyenne Moyenne éclats et débris rocheux, à projet, zone de durant le sous- l’éparpillement des emballages des stockage, site de projet produits de quincaillerie, substances chantier liquides, des déchets solides et gravois, déchets ménagères Eau Pollution de l’eau en aval Local : zone aval du Occasionnelle : Moyenne Mineure site de durant le sous- Construction du l’infrastructure projet bâtiment et ses Air Pollution de l’air (passage répété des Local : zone de Temporaire : Faible Mineure dépendances camions : poussière et fumées, stockage et site durant le sous- émanation de gaz) Carrière et site du projet barrage projet Soulèvement poussières (déblayage) Local : zone de Temporaire : Faible Mineur stockage et zone du durant les travaux chantier Faune Modification d’habitat faunistique Local : site du sous- Permanente Faible Faible projet et gite d’emprunt Perturbation de la faune Local : site du sous- Permanente : Faible : bruit Mineure projet et gite irréversible faiblement perceptible d’emprunt

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Flore Destruction de la couverture végétale Local : site du projet Temporaire : Faible Mineure et gite d’emprunt durant le sous- projet Déboisement due à l’utilisation des Local : site du projet Temporaire : Moyen Moyen matériels de construction (coffrage, et gite d’emprunt durant le sous- piquet pour clôture, panne et planche projet de rive) Humain Risque de maladies hydriques/fièvre, Local : au niveau du Temporaire : Moyenne Moyenne diarrhée, paludisme site, campement durant les travaux Risque de maladies respiratoires et Local : au niveau du Temporaire : Moyenne : tous les Moyenne cutanées site durant les travaux personnels de l’entreprise et les surveillants des travaux Temporaire : Moyenne : tous les Moyenne Propagation de MST, SIDA, Locale : commune durant les travaux personnels de harcèlement sexuel urbaine d’Ambanja l’entreprise et la population locale Conflits sociaux avec la population et Local : site de Occasionnelle Faible Mineure le personnel du chantier l’ouvrage Perturbation de la vie quotidienne Local : site de Temporaire : Moyenne Moyenne (accès) l’ouvrage durant les travaux Nuisance sonore, nuisance olfactive Local : site de Temporaire : Moyenne Moyenne l’ouvrage, durant les travaux campement Risque d’accident professionnel Local : site de Temporaire : Moyen : manutention Moyenne l’ouvrage, carrière durant les travaux des matériels et équipements Risque d’accident par les morceaux de Local Temporaire : Moyen Moyen roches durant les travaux

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6.1.5 Impacts positifs du sous-projet Tableau 8 : Evaluation des impacts positifs du sous-projet

Milieu Importance Sources d’Impacts Impacts Etendue spatiale Durée Intensité de l’impact récepteur de l’impact Transport des matériaux Humain Réduction de la Locale : Dans le campement Temporaire : Durant le Moyenne Moyenne délinquance juvénile sous-projet Débroussaillage et Humain Recrutement des emplois Locale : Alentour du site de Temporaire : Durant le Faible : Recrutement de quelques Mineure décapage projet sous-projet mains d'œuvre Exploitation des carrières Humain Recrutement des mains Locale : dans la commune Temporaire : Elevée : Recrutement de Majeure et des gites d’emprunts d’œuvre pour urbaine d’Ambanja Durant le sous-projet quelques mains d'œuvre l'exploitation des remblais Mise en œuvre des travaux Humain Création d’emploi : Locale : Sur la zone à Temporaire : Moyenne Majeur de construction. recrutement des ouvriers construire Durant le sous-projet Amélioration de revenu Régionale : Au niveau de la Temporaire : Forte 3 : approvisionnement des Majeur des marchands et commune d’Ambanja Durant le sous-projet matériaux, et équipements, commerçants approvisionnement en nourriture Remise en état du site Flore Restauration des gites Locale : Sur la zone Permanente Moyenne Moyenne d’intervention d’emprunts d’installation et les carrières Humain Récupération et Locale Occasionnelle Faible Mineure réutilisation de la baraque provisoire et des restes des matériaux par les bénéficiaires Exploitation du bâtiment Humain Amélioration de l’appui Locale : pêcheurs, Permanente Forte Majeure administratif, financier et collecteurs associatif des structures paysannes

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Milieu Importance Sources d’Impacts Impacts Etendue spatiale Durée Intensité de l’impact récepteur de l’impact Amélioration des services Locale Permanente Forte Majeure rendus par la Circonscription Régionale des Ressources Halieutiques et de la Pêche ainsi que le projet SWIOFish2

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7 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)

Après avoir identifié et évalué les impacts; l’élaboration du plan de gestion environnemental et social du projet ou PGES est obligatoire. Effectivement, la suivie de l’évolution et du changement de certains paramètres s’avère nécessaire pour pouvoir apporter à la zone un équilibre environnemental et social.

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7.1 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL EN PHASE PREPARATOIRE Tableau 9 : Plan de gestion environnementale et sociale avant les travaux

Impacts Mesure Travaux Coût Indicateur Méthode de suivi Outil de Fréquence Responsable Résultats probables d’atténuation environnementaux (Ar) suivi de suivi attendus Accident de Information et - Formation des Nombre de PV de Carnet Au début Entreprise Notion de sécurité travail formation en ouvriers en matière de sensibilisation sensibilisation/formation de des sur chantier matière de sécurité et de chantier, travaux, maitrisé par les sécurité - Formation sur formation en Photo installation personnels/ouvriers les gestes de premier matière de du chantier soin sécurité - Distribution des équipements de protection individuelle 150 000 Transmission Sensibilisation - Sensibilisation Nombre de PV de Carnet Au début Entreprise Aucunes infections maladies du personnel des ouvriers sensibilisation réunion/information de des (paludisme, sur les risques - Mise à la et de chantier travaux MST, disposition des formation VIH/SIDA, équipements rougeole…) préventifs (moustiquaires, préservatifs, vaccin contre le rougeole) Non Information, Information et Nombre de PV réunion de Carnet Au début Maître Aucuns conflits implication sensibilisation sensibilisation des conflits concertation avec les de des d’œuvre, survenant au cours des paysans et accord en bénéficiaires survenus bénéficiaires chantier travaux, bénéficiaires des travaux 70000/séance pour les cession pendant les durant les travaux volontaire de travaux travaux terrains

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7.2 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE EN PHASE DE REALISATION Tableau 10 : Plan de gestion environnemental et social en phase d’exécution

Impacts Mesure d’atténuation Travaux Coût Indicateur Méthode de Outil de Fréquenc Responsable Résultats probables environnementaux (Ar) suivi suivi e de suivi attendus Pollution air - Utilisation de 400000 - Nomb Surveillance de Carnet de Journalièr Entreprise Emission véhicule et de matériels Vérification du bon re de chantier chantier e Maître de gaz et en bon état et réduction état des voitures véhicules en d’œuvre dégageme de la vitesse en période bon état nt de sèche poussière limités - Arrosage Arrosage des pistes - Quanti périodique des sentiers té de en terre poussière émise Pollution eau en Installation de dispositifs - le test du 200000 Taux Surveillance du Carnet Hebdoma Entreprise Ensablem aval appropriés au moins teneur en sable de d’ensablemen chantier chantier daire ent faible 100m de tous les cours l’eau temps en t en aval de surtout à d’eau temps de l’eau l’eau la fin du - Mise en chantier place du système de gestion déchet (tri, collecte, transport, élimination) - Dessableme nt Perturbation de - Prévision des Mis en place des 400000 Nombre de Surveillance du - Car Journalièr Entreprise Aucune la mobilité des passages temporaires panneau de panneau mis chantier net de e Maître plainte personnes pour les usagers, avec signalisation en place chantier d’œuvre recensée concertation avec la population et autorité - Ph otos

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Risque de Remise en état du site Préparation et destruction du d’installation et gîte libération des Surveillance du Carnet de Site site d’emprunt emprises chantier chantier A la fin Entreprise d’installat d’installation et 1 500 000 Zone stabilisée des Maître ion des gîtes Nettoyage de la carrière et Nettoyage des travaux d’œuvre stabilisé d’emprunt transport et carrières photos entreposage des gravois. Risque de - Mise en affichage - Suivi - Nombr Suivi du carnet Carnet de Pendant Entreprise, Transmiss transmission de la sensibilisation des périodique de l’état e de personne de chantier chantier les Maitre ion des maladies maladies, de santé des atteint par la travaux d’œuvre maladies (paludisme, personnels/ ouvriers maladie minime MST, VIH/SIDA, - Mise à la 600000 - Nombr rougeole…) disposition des - Suivi des e des équipements préventifs stocks équipements (moustiquaires, préventifs préservatifs, vaccin) consommés,

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8 CLAUSES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES

Les présentes clauses concernent les travaux et investissements prévus dans le cadre du Projet SWIOFish2 et seront intégrés dans les dossiers d’appel d’offres. Elles sont destinées à optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-économique. Ces clauses doivent être prises en compte par l’Entrepreneur et doivent être incluses dans les dossiers d’exécution des travaux. Dans sa soumission, l’Entrepreneur proposera :  un exposé méthodologique décrivant les travaux de remise en état des sites de prélèvement de matériaux, des zones dégagées ainsi que les obstacles physiques érigés sur l’emprise et les manières d’éviter et minimiser les effets négatifs résultant des travaux de construction et de réhabilitation ;  un plan d’action relatif à la réalisation des mesures de sauvegarde environnementale et sociale définies ;

8.1 OBLIGATIONS GENERALES Le titulaire du marché devra : • Disposer des autorisations nécessaires en conformité avec les lois et règlements en vigueur • Etablir un règlement de chantier (ce que l'on permet et ne permet pas dans les chantiers) • Mener une campagne d’information et de sensibilisation des riverains avant les travaux • Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers • Procéder à la signalisation des travaux • Employer la main d’œuvre locale en priorité • Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux • Protéger les propriétés avoisinantes du chantier • Eviter au maximum la production de poussières et de bruits • Assurer la collecte et l’élimination écologique des déchets issus des travaux • Impliquer étroitement les services techniques locaux dans le suivi de la mise en œuvre

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• Veiller au respect des espèces végétales protégées lors des travaux • Fournir des équipements de protection aux travailleurs • Zéro tolérance pour la violence de genre

8.2 OBLIGATIONS SPECIFIQUES Le titulaire du marché devra prendre en considération les points suivants :

 Respect des lois et réglementations nationales L’Entrepreneur et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en vigueur dans le pays et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc. ; prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non-respect de l’environnement.  Permis et autorisations avant les travaux Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, L’Entrepreneur doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat : autorisations délivrées par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, d’élagage, etc.), les gestionnaires de réseaux, etc. Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers.  Réunion de démarrage des travaux Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur et le Maître d’œuvre sous la supervision du Maître d’ouvrage doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra aussi à l’entrepreneur de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.  Repérage des réseaux des concessionnaires Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit instruire une procédure de repérage des réseaux des concessionnaires (eau potable, électricité, téléphone, égout, etc.) sur un plan qui sera formalisée par un Procès-verbal signé par toutes les parties (Entrepreneur, Maître d’œuvre, concessionnaires).

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 Libération des domaines public et privé L’Entrepreneur doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le périmètre susceptible d’être concerné par les travaux. A présent le terrain est en cours de mutation entre la Commune d’Ambanja et la CirHP Ambanja. Ce sera mieux de d’accélérer les procédures et de sécuriser le terrain. Mais avant tous, il faut dès à présent clôturer le terrain pour éviter l’occupation illicite du terrain. De plus, c’est une année électorale à Madagascar (élection législative) donc il sera important d’entamer des démarches pour sécuriser le terrain pour que le changement dans le pouvoir ne pourrait pas influencer ou perturber le déroulement de la construction.  Plan de gestion environnementale et sociale : L’Entrepreneur doit établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’ouvrage, un programme définitif de gestion environnementale et sociale détaillé comportant les indications suivantes:  l'organigramme du personnel dirigeant avec identification claire de la (des) personne(s) responsable(s) de la gestion environnementale et sociale du projet et son (leur) curriculum vitae ;  un plan de gestion environnementale et sociale du chantier comportant notamment :  un plan d’occupation du sol indiquant l’emplacement du chantier et les différentes zones du chantier selon les composantes du projet et les implantations prévues ;  un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ;  le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu, le programme inclura des sensibilisations sur le VIH/SIDA, infections sexuellement transmissibles, rougeole, la violence de genre et le sexe commerciale ;  l’ensemble des mesures de protection du site ; la sécurité, et le plan prévisionnel d’aménagement du site en fin de travaux ;  une description générale des méthodes de réduction des impacts négatifs sur l'environnement physique et biologique de chaque phase de travaux ;  une description générale des mesures favorisant l’optimisation des impacts socio- économiques positifs ;  un system de suivi pour faire la supervision des mesures proposées.

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 Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : les règles d’hygiène et les mesures de sécurité, les comportements à adopter par son personnel, incluant la question de la violence de genre, ou intervenant pour le compte du chantier. L’Entrepreneur doit aussi sensibiliser son personnel notamment sur le respect des us et coutumes des populations de la région où sont effectués les travaux et sur les risques des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/SIDA, rougeole.  Emploi de la main d’œuvre locale L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main- d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé à engager de la main-d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail. Il faut donc afficher les offres d’emplois dans le bureau de la commune, dans les bureaux du fokontany.  Information et sensibilisation de la population riveraine L’Entrepreneur est tenu de : - informer et de sensibiliser les personnes qui occupent ou s’activent dans le voisinage du site du chantier sur les travaux à effectuer ainsi que les nuisances qui peuvent se produire ; - rencontrer périodiquement ces personnes pour connaitre leurs éventuelles préoccupations ; - offrir la possibilité d’accéder, au besoin, à un responsable du chantier à qui elles peuvent exprimer leurs préoccupations dans leur cohabitation avec le chantier.  Respect des horaires de travail L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. L’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés.  Signalisation des travaux L’Entrepreneur doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de carrières ou de bases vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui répond aux lois et règlements en vigueur.

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 Protection du personnel de chantier L’Entrepreneur doit mettre à la disposition du personnel de chantier, des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc.). L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.  Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement L’Entrepreneur doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier.  Mesures contre les entraves à la circulation L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. L’Entrepreneur veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’œuvre. L’Entrepreneur doit veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger.  Approvisionnement en eau du chantier La recherche et l’exploitation des points d’eau sont à la charge de l’Entrepreneur. L’Entrepreneur doit s’assurer que les besoins en eau du chantier ne portent pas préjudice aux sources d’eau utilisées par les communautés locales. Il est recommandé à l’Entrepreneur d’utiliser les services publics d’eau potable autant que possible, en cas de disponibilité. En cas d’approvisionnement en eau à partir des eaux souterraines et de surface, l’Entrepreneur doit adresser une demande d’autorisation au service responsable et respecter la réglementation en vigueur.  Protection contre la pollution sonore et les émissions de poussières de chantier L’Entrepreneur est tenu de limiter l’usage des engins bruyants au strict nécessaire et arrêtera ceux qui ne servent pas (groupe électrogène par exemple). Les nuisances sonores (engins, véhicules, etc.) à proximité d’habitations, seront prohibées de 19 heures à 7 heures ainsi que le week-end et les jours fériés. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour; 40 décibels la nuit.

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 Gestion des déchets solides L’Entrepreneur doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets.  Journal de chantier L’Entrepreneur doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre. L’Entrepreneur doit informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.  Repli de chantier et réaménagement A toute libération de site, l’Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. L’Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs.  Notification des constats Le Maître d’œuvre notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non-exécution des mesures environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la charge de l’Entrepreneur.  Sanction En application des dispositions contractuelles, le non-respect des clauses environnementales et sociales, dument constaté par le Maitre d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat. L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminé par le Maitre d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.  Réception des travaux Le non-respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure

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environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les services compétents concernés.  Obligations au titre de la garantie Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat.  Contrôle de l’exécution des clauses environnementales et sociales Le contrôle du respect et de l’effectivité de la mise en œuvre des clauses environnementales et sociales par l’Entrepreneur est effectué par le Maître d’œuvre, dont l’équipe doit comprendre un expert environnementaliste qui fait partie intégrante de la mission de contrôle des travaux.  Violence basée sur le genre L’Entrepreneur est tenu à prendre les dispositions ou mesures prévues pour prévenir, interdire et sanctionner les cas d’harcèlement, abus sexuels sur les femmes ou Violences Basées sur le Genre (VBG), et l’exploitation des enfants. Les mesures de prévention pourraient comprendre par exemple des activités de sensibilisation et formation obligatoire du personnel sur les textes nationaux, régionaux et internationaux sur le harcèlement et violences sexuelles contre les femmes, ainsi que l’exploitation des enfants L’entrepreneur devra également faciliter le partage d’information sur les VBG, susciter chez son personnel un comportement responsable et une attitude participative en vue de prévenir les VGB et d’assurer la protection des personnes vulnérables à risque dans l’exercice de leur fonction. Ces dispositions devront préciser le mécanisme qui sera mis en place par l’entrepreneur pour identifier, traiter et rapporter des cas d’harcèlement, abus et violences sexuelles sur les femmes, et l’exploitation des enfants sur les chantiers.

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9 MESURES ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIALES A INTEGRER DANS LE BORDEREAU DES PRIX

Tableau 11 : Mesures environnementaux et sociaux à insérer dans le bordereau des prix

Prescription environnementales et sociales Prix en Ariary Préparation et libération des emprises Fft  Information des populations concernées Repérage des réseaux des concessionnaires Fft Installation chantier Fft  Installation eau potable, sanitaire et sécurité Equipements de protection individuels Fft  Tenues, Bottes, Gants, masques, etc.  Boite à pharmacie de premiers soins  Suivi médical du personnel Aménagement des voies d’accès et déviations Fft  Voies de contournement et chemins d’accès temporaires  Passerelles piétons et accès riverains Signalisation du chantier (balisage, etc.) Fft Prévention de l’érosion et stabilisation des zones sensibles du chantier Fft Mesures de protection lors du transport d’équipements et de matériaux Fft Ouvrages d’assainissement existant Fft  Dégager les produits végétaux et solides obstruant les ouvrages  Entretien des fossés  Stabilisation des fosses et accotements Entretien des bordures, caniveaux et descentes d’eau Fft  Exécuter les raccordements entre les bordures et les descentes d’eau  Réparer les descentes d’eau, caniveaux et réceptacles  Poser des enrochements en pied de talus et raccordement des descentes d’eau

Lutte contre l’érosion, stabilisation des talus Fft Protection des activités économiques Fft  Compensation des impenses et pertes temporaires d’activités Sensibilisation des ouvriers Fft  Sensibilisation des ouvriers à la protection de l’environnement  Sensibilisation sur le respect des us et coutumes de la zone des travaux  Sensibilisation sur l’hygiène et la sécurité au travail

Approvisionnement en eau du chantier Fft Repli chantier et réaménagement Fft

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 Remise en état des lieux  Retirer les battements temporaires, le matériel, les matériaux et autres infrastructures connexes  Rectifier les défauts de drainage  Régaler toutes les zones excavées  Nettoyer et éliminer toutes formes de pollution

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10 CONCLUSION

Le présent document est établi pour le projet « Deuxième Projet de gouvernance des pêches et de croissance partagée dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien (SWIOFish2) qui est mené avec l’appui de la Banque Mondiale pour but d’offrir des directives visant à assurer que la sélection, l’évaluation et l’approbation des sous-projets et leur mise en œuvre, leur suivi et leur surveillance soient conformes tant aux politiques, aux lois et réglementations environnementales et sociales du pays, qu’aux politiques de sauvegarde sociales et environnementales de la Banque Mondiale. C’est le fruit d’une étude pour prendre en compte les aspects spécifiques comme les grandes problématiques environnementales et sociales notamment en matière de gestion de l’eau et des terres ; les risques liés au changement climatique ; les questions culturelles et historiques ; la problématique des groupes vulnérables et les évolutions ressentes intervenues notamment dans le cadre institutionnel de la zone. Le résultat attendu est un rapport d’Étude d’Impacts Environnemental et Social assorti d’une description détaillée des mesures d’atténuation, de bonification et de compensation. Ce rapport est également assorti d` un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) et des clauses environnementales. La nouvelle construction du bureau de la CirRHP d’Ambanja sur le terrain de 400m2 ne révèle pas d’impacts environnemental et social majeurs pouvant empêcher sa réalisation. Cependant, des impacts négatifs, positifs et des risques liés à la existent et doivent régulièrement retenir l’attention de tous les acteurs du développement de la zone en général et de l’équipe de gestion des projets en particulier. Par ailleurs, le projet intervient dans un contexte où les impacts cumulés de la mise en œuvre de la construction sont assez marqués. Ces impacts se manifestent à travers :  L’augmentation des risques d’accident qui est causé par des transports fréquents des divers matériaux de construction, de l’évacuation des déblais, et de l’installation et repli des titulaires des travaux ;  L’augmentation des risques de maladies ;  Des faunes et des flores de la Région par les travaux d’extractions des matériaux  La modification des profils pédologique ; et  De la contamination de l’eau en aval après l’exécution du projet Tous les impacts décrient dans le présent document et qui ont de l’importance moyenne et majeur ont fait l’objet d’une mesure d’atténuation et d’un plan de Gestion Environnement et Social.

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : PV DE REUNION

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ANNEXE 2 : PROCESSUS DE SELECTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES ACTIVITES DU PROJET

Les sites d’intervention du projet, y compris les sous-projets, ne sont pas tous formellement connus. Dans ce chapitre, le PCGES va proposer une procédure de tri et de sélection des activités et sous-projets à réaliser. L’ampleur des mesures environnementales et sociales requises pour les activités du SWIOFish2 dépendra des résultats du processus de sélection.

Ce processus de sélection vise à :

(i) déterminer les activités du projet SWIOFish2 qui sont susceptibles d’avoir des impacts négatifs au niveau environnemental et social ; (ii) déterminer les mesures d’atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables ; (iii) identifier les activités nécessitant des EIE séparées ; (iv) décrire les responsabilités institutionnelles pour l’analyse et l’approbation des résultats de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et la préparation des rapports EIE séparés ; (v) assurer le suivi des paramètres environnementaux au cours de la mise en œuvre et de la construction ou la réhabilitation des locaux et la gestion des infrastructures et équipements,

Les étapes de la sélection environnementale et sociale (screening) Il faut noter que même si les sous-projets qui seront élaborés par le projet pourront passer un processus de présélection au niveau de l’UGP, les sous-projets auront besoin de passer par la procédure de sélection de l’ONE pour la classification et l’approbation éventuelle du gouvernement.

Classification Nation ale La classification des projets par la législation environnementale à Madagascar établit trois catégories :

• Catégorie 1 : Projets soumis à une Étude d’Impact Environnemental (EIE) : les projets soumis à l’EIE sont des projets qui de par leur nature technique, leur contiguïté, l’importance de leurs dimensions ou de la sensibilité du milieu d’implantation, sont susceptibles d’avoir des conséquences dommageables sur l’environnement. Une liste de projets qui requièrent des EIE se trouve dans l’Annexe I du Décret MECIE. L’EIE doit contenir un Plan de Gestion Environnementale du Projet (PGEP, autrement dit PGE ou PGES)

• Catégorie 2 : Projets soumis à Programme d’Engagement Environnemental (PREE) : les projets qui se trouvent à l’Annexe II du Décret MECIE sont soumis au PREE. Ce sont des projets

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que la nature, l’ampleur et d’autres caractéristiques connexes ont le potentiel nécessaire pour provoquer certains impacts sur l’environnement, impacts qui ne sont cependant pas suffisamment importants pour nécessiter une EIE scientifique indépendante.

• Catégorie 3 : Projets qui ne nécessitent aucune étude, car ils n’ont aucune incidence sur l’environnement, mais qui devront requérir l’autorisation de l’ONE.

Classification de la Banque Mondiale Comme indiqué dans le chapitre 3, la Banque mondiale classifie ces projets en trois catégories. L’essentiel à retenir en ce qui concerne les catégories de la Banque dans la sélection de sous-projets du projet SWIOFish2 est le fait qu’aucun sous-projet de Catégorie A (avec risque environnemental et social majeur) ne sera éligible pour un financement du projet.

Les Étapes de Sélection Environnementale et Sociale De manière générale, le processus de la sélection environnementale et sociale (screening) comprend les étapes suivantes :

Étape 1 : Identification des activités à réaliser et préparation des sous-projets Les activités à réaliser seront identifiées par l’UGP du Project SWIOFish2 et les UGL dans les zones d’intervention, avec la coordination et l’engagement d’autres unités du MRHP (surtout le DEVRH qui est le responsable du volet environnemental du MRHP) et d’autres partenaires, dont les Agences d’Exécution (AGEX), et proposées à la coordination du projet. Les différents experts vont coordonner la préparation des dossiers d’exécution des sous-projets (en rapport avec les services techniques appropriés au sein du MRHP et d’autres ministères et/ou partenaires ONG).

Étape 2 : Remplissage du formulaire de sélection et classification environnementale et sociale des sous- projets Lors de la préparation des dossiers techniques d’exécution, le Responsable Environnemental et Social (RES) du Projet SWIOFish2 doit coordonner avec les agents des Directions centrales ou régionales du MRHP, des UGL, ou des AGEX qui sont responsables de leurs sous-projets (et/ou d’autres experts ou consultants auxquels MRHP choisit confier cette responsabilité), vont faire le remplissage de la fiche de sélection environnementale et sociale (voir en Annexe 1 de ce CGES) et procéder à la présélection de l’activité, pour voir si oui ou non un travail environnemental et/ou social est requis, conformément aux termes du Décret MECIE (EIE ou PREE requiert). En plus des impacts environnementaux et sociaux potentiels, les résultats de la sélection indiqueront également : (i) le besoin de l’acquisition des terres (ce qui rend inéligible un tel sous-projet pour SWIOFish2) ; et (ii) le type de consultations publiques qui ont été menées pendant l’exercice de sélection.

Idéalement, ce tri préliminaire sera fait sur le terrain par le RES en présence des agents des UGL, en rapport avec les collectivités et les services techniques décentralisés et déconcentrés appropriés.

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Étape 3 : Validation de la sélection et classification des sous-projets Les résultats de ces premiers exercices de remplissage du formulaire seront transmis au Responsable Environnemental et Social du Projet SWIOFish2 (RES) pour être validés avec la coordination du projet et le DEVRH. Après vérification, le RES de l’UGP SWIOFIsh2 va transmettre le formulaire pour l’approbation à L’Office Nationale de l’Environnement (ONE). Alternativement, les fiches préparées par les agents des DRRHP, après validation par les UGL, l’UGP et le DEVRH, peuvent être soumises aux Directions Régionales de l’Environnement (DREEF)

Le Responsable Environnemental et Social (RES) du projet SWIOFish2 sera disponible pour donner un appui au responsable des évaluations environnementales de l’ONE qui fera l’analyse des informations contenues dans les formulaires et procéder ensuite à la classification du sous-projet.

Une fois la classification faite, le PV de réunion sera établi séance tenante mentionnant la catégorie et le type d’étude à préparer.

Il faut souligner que le Projet SWIOFish2 a été classé en catégorie « B » par la Banque mondiale. La raison en est que le projet comprend des activités qui peuvent avoir des impacts modérés sur l’environnement et le social. En outre, le projet comporte des aspects sociaux relativement sensibles, surtout si l’accès aux ressources halieutiques et de la pêche sont limités par des fermetures, prohibitions de certains engins habituels, etc.

Les activités classifiées comme Catégorie 1 par ONE (Annexe 1 du décret MECIE) nécessiteront la préparation d’une EIE.

Suite à cet exercice qui aura déterminé la catégorie environnementale de l’activité, et donc l’ampleur du travail environnemental requis, le RES de l’UGP de SWIOFish2 avec l’appui du DEVRH, fera une recommandation pour dire si : (a) un travail environnemental ne sera pas nécessaire ; (b) ou s’il faut l’application de simples mesures d’atténuation ; un PGES ou PREE séparé devra être effectuée, ou (c) s’il faut réaliser une Étude d’Impact Environnemental (EIE).

Étape 4 : Réalisation du travail environnemental et social a. Lorsqu’un EIE est nécessaire (ONE Catégorie 1) : Le RES du projet SWIOFish2 effectueront les activités suivantes avec si nécessaire, l’appui du DEVRH : • Préparation des termes de référence pour l’EIE • Recrutement des consultants qualifiés pour effectuer l’EIE conformément aux termes de référence • Conduite des consultations publiques conformément aux termes de référence • Soumission de l’EIE à l’ONE pour revue et délivrance du permis environnemental • Le rapport d’EIE sera également soumis à la non-objection de la Banque Mondiale.

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Selon le décret MECIE, une directive générale précise le contenu d’une EIE qui doit au moins comprendre :

• Un document certifiant la situation juridique du lieu d’implantation du projet ; • Une description du projet d’investissement ; • Une analyse du système environnemental affecté ou pouvant être affecté par le projet ; cette analyse doit aboutir à un modèle schématique faisant ressortir les principaux aspects (statique ou dynamique, locale ou régionale) du système environnemental, en particulier ceux susceptibles d’être mis en cause par l’investissement projeté ; • Une analyse prospective des effets possibles sur le système précédemment décrit, des interventions projetées ; • Un Plan de Gestion Environnementale du Projet (PGEP, ou PGES) • Un résumé non technique rédigé en malagasy et en français, afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l’étude ; ce résumé joint à l’étude et qui en fait partie intégrante indiquera en substance en des termes accessibles au public, l’état initial du site et de son environnement, les modifications apportées par le projet et les mesures envisagées pour pallier les conséquences dommageables de l’investissement à l’environnement.

Le PGES ou PREE pourra être effectué par des consultants qualifiés qui seront recrutés par l’UGP et gérés/appuyé par le RES avec un appui de DEVRH.

b. Lorsqu’un PGES est nécessaire (ONE Catégorie 2) : Le RES du projet SWIOFish2 (avec, si nécessaire, l’appui du DEVRH) effectuera les activités suivantes : • Préparation des termes de référence pour l’EIE simplifiée ou le PGES/PREE • Recrutement des consultants qualifiés pour effectuer le PGES/PREE • Conduite des consultations publiques conformément aux termes de référence ; • Revues des PGES ou PREE et soumission à la Cellule environnementale du MRHP pour autorisation et délivrance de l’autorisation environnementale.

c. Lorsqu’un PGES n’est pas nécessaire : Dans ces cas, nécessitant uniquement de simples mesures d’atténuation comme travail environnemental). Le RES du projet intègre néanmoins les bonnes pratiques et des clauses environnementales et sociales (voir un modèle en Annexe 5 de ce CGES) afin de réduire les risques et impacts négatifs que toute activité pourrait avoir sur les milieux.

Étape 5 : Examen et approbation des Rapports d’EIE ou de PGES a. Examen : En cas de réalisation d’une EIE ou de PGES, le responsable des Évaluations Environnementales de l’ONE, avec les membres du Comité Technique d’Évaluation (CTE) provenant des autres services techniques concernés, va procéder à l’examen : (i) des résultats et

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recommandations présentés dans les formulaires de sélection environnementale et sociale ; (ii) des mesures d’atténuation proposées figurant dans les listes de contrôle environnementales et sociales pour assurer que tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et que des mesures d’atténuation ont été proposées ; (iii) des études environnementales réalisées pour les activités.

Toutefois, les évaluations environnementales à faire devront être en conformité avec la législation environnementale nationale ainsi qu’avec les politiques de sauvegarde déclenchées de la Banque Mondiale. Dans le cas échéant, les Directives Environnementales, Sanitaires et Sécuritaires Générales, et les Directives EHS particulières pour le traitement des ressources halieutiques et/ou pour l’aquaculture de la Banque mondiale doivent être suivi s’il s’agit des projets de ce genre. b. Approbation/désapprobation : Sur la base des résultats du processus d’analyse susmentionné, et des discussions avec les partenaires concernés et les personnes susceptibles d’être affectées, l’ONE va proposer l’approbation ou le rejet aussi bien du processus de sélection ayant abouti à la classification du projet que du PGES même de l’activité. En cas d’avis défavorable, celui-ci doit être dûment motivé. Dans le cadre de l’examen du dossier, l’ONE peut demander un complément d’information au consultant ayant réalisé le PGE ou au RES du projet SWIOFish2. L’ONE donne, par écrit, à l’UGP SWIOFish2/MRHP, un avis sur la faisabilité environnementale du sous-projet.

Étape 6 : Consultations publiques et diffusion La législation environnementale malgache préconise la participation du public dans la préparation de l’EIE et la validation par la tenue d’une audience publique. Pour le PGES, le décret MECIE demande préparer une audience publique. En outre, pour être en conformité avec le PO 4.01 décrivant les exigences de consultation et de diffusion, et dans le cadre de la Politique de diffusion de la Banque mondiale (BP 17.50), il a été préconisé que le projet SWIOFish2 adopte un mécanisme de participation publique, comme élément constitutif de l’étude d’impact environnemental, à toutes les étapes des PGES des projets pour assurer une meilleure prise de décision. Ces consultations pourront être menées par les agents des UGL, du DEVRH et/ou des AGEX selon la discrétion de UGP/MRHP. Un plan-cadre de consultation publique est présenté dans la sous-section 7.5 de ce chapitre.

Les résultats des consultations seront incorporés dans le rapport de l’EIE et/ou /PGES et seront rendus accessibles au public. Pour satisfaire aux exigences de consultation et de diffusion de la Banque Mondiale, le projet devra se conformer à la procédure de publication des instruments de sauvegarde par le pays telle que pratiquée avec les projets financés par la Banque. Les EIE doivent aussi être approuvées par la Banque mondiale et publiées dans l’Infoshop de la Banque mondiale à Washington.

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Étape 7 : Intégration des dispositions environnementales et sociales dans les Dossiers d’appel d’offres et d’exécution des travaux Pour les projets soumis à une EIES, les mesures environnementales et sociales proposées sous forme de clauses (en Annexe 5 de ce CGES) seront intégrées dans les dossiers d’appel d’offres et d’exécution des travaux par les entreprises.

Étape 8 : Surveillance et Suivi environnemental Le suivi environnemental des activités du projet SWIOFish2 sera mené dans le cadre du système de suivi général du projet.

Le suivi environnemental concerne aussi bien la phase de mise en œuvre que l’exploitation des ouvrages, infrastructures et équipements à réaliser dans le cadre du projet. Le programme de suivi peut permettre, si nécessaire, de réorienter les travaux et éventuellement d’améliorer le déroulement de la construction et de la mise en place des différents éléments du projet. Le suivi va de pair avec l’établissement des impacts et la proposition de mesures de prévention, d’atténuation ou de compensation.

Le suivi est essentiel pour s’assurer que : (i) les prédictions des impacts sont exactes (surveillance des effets) ; (ii) des mesures de prévention, d’atténuation et de compensation permettent de réaliser les objectifs voulus (surveillance des effets) ; (iii) les règlements et les normes sont respectés (surveillance de la conformité) ; (iv) les critères d’exploitation de l’environnement sont respectés (inspection et surveillance).

• Suivi au niveau national : Au niveau de l’Unité de Gestion du Projet du SWIOFish2, le RES, en étroite collaboration avec la DEVRH, à travers son Service Suivi Environnemental est responsable du volet environnemental du MRHP, feront en sorte que le suivi des indicateurs environnementaux et sociaux soit effectué, et que des mesures correctives soient prises dans le cas où les résultats de suivi indiqueraient par exemple une détérioration dans la qualité de l’environnement. Le suivi national pourra faire aussi appel à des Consultants nationaux ou internationaux, pour l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation finale du CGES du Projet SWIOFish2. • Suivi au niveau Régional et Local : Au niveau régional et local, idéalement le suivi sera effectué par les agents des UGL, DEVRH, les DRRHP, des AGEX, et/ou d’autres points focaux environnement et social des services techniques déconcentrés et/ou les administrations locales. L’essentiel c’est qu’il y a un suivi fait sur le terrain de manière générale, pour prévoir et répondre aux impacts ou problèmes éventuels. Il est recommandé que le projet choisit une unité parmi ceux qui sont cités plus haut (par exemple, les UGLs, ou les AGEX) ayant une présence et d’expertise en matières sociales et environnementales dans chaque région et/ou district prioritaire pour être les points focaux et source d’expertise en matière environnementale et sociale pour les activités du

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projet. La figure ci-après récapitule les étapes à suivre pour l’évaluation environnementale des sous-projets dans le cadre du projet SWIOFish2.

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