Réalisation d’un réseau de chaleur urbain Nord Chézine Etude d’impact en application de l’article R 122-2 du Code de l’Environnement Volet 2 – Etat initial de l’environnement

Novembre 2017

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REDACTEUR Samuel GUY

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SOMMAIRE 2.3 Les enjeux écologiques à l’échelle du projet ...... 23 2.3.1 Les habitats naturels ...... 23

 TITRE E : L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ...... 8 2.3.2 La Flore et faune sauvage ...... 26 2.3.3 Les zones humides ...... 30 1 LE MILIEU PHYSIQUE ...... 9 2.3.4 La trame verte et bleue et les corridors écologiques à l’échelle des communes ...... 31 2.4 Synthèse des enjeux et contraintes concernant le milieu naturel ...... 33 1.1 Contexte géographique ...... 9

1.2 Contexte topographique ...... 9

1.3 Contexte géologique ...... 10 3 PAYSAGE ET PATRIMOINE ...... 34 1.3.1 Contexte géologique régional ...... 10 1.3.2 Contexte géologique local ...... 10 3.1 Contexte paysager ...... 34 1.4 Contexte hydrogéologique ...... 11 3.1.1 Organisation et structure paysagère ...... 34 1.4.1 Contexte hydrogéologique régional ...... 11 3.1.2 Composantes de la zone d’étude ...... 34 1.4.2 Contexte hydrogéologique local ...... 11 3.2 Monuments et patrimoine historiques ...... 37 1.4.3 Usages des eaux souterraines ...... 11 3.2.1 Monuments historiques classés et inscrits ...... 37 1.5 Contexte hydrologique ...... 12 3.2.2 Secteurs sauvegardés ...... 37 1.5.1 Réseau hydrographique ...... 12 3.3 Sites remarquables et proteges ...... 38 1.5.2 Caractéristiques des bassins versants ...... 12 3.3.1 Sites classés et inscrits ...... 38 1.6 Situation par rapport au SDAGE et aux SAGE ...... 13 3.3.2 Sites archéologiques et potentialités du sous-sol ...... 38 1.7 Contexte climatique ...... 15 3.4 Synthese des enjeux et contraintes concernant le paysage et le patrimoine ...... 38 1.7.1 Caractéristiques climatiques générales ...... 15 1.7.1 Températures ...... 15 4 LE MILIEU HUMAIN ...... 39 1.7.2 Ensoleillement ...... 15 1.7.3 Précipitations ...... 15 4.1 Contexte démographique ...... 39 1.7.4 Impacts prévisibles du changement climatique ...... 15 4.2 Contexte agricole et sylvicole ...... 39 1.8 Risques naturels ...... 16 4.3 Contexte économique ...... 40 1.8.1 Risque inondation ...... 16 4.4 Contexte touristique ...... 40 1.8.2 Inondation par remontée des eaux souterraines ...... 16 4.5 Infrastructures et réseaux ...... 40 1.8.3 Risque mouvement de terrain ...... 17 4.5.1 Infrastructures routières ...... 40 1.8.4 Risque sismique ...... 17 4.5.2 Le réseau de transport en commun ...... 41 1.8.5 Aléa retrait gonflement des argiles ...... 18 4.5.3 Autres infrastructures de transport ...... 41 1.9 Synthese des enjeux et contraintes concernant le milieu physique ...... 19 4.5.4 Réseaux aériens et enterres de transport d’énergie et de fluides ...... 41 4.5.5 Trafic ...... 42 4.6 Reglementation d’urbanisme ...... 42 2 LE MILIEU NATUREL ...... 20 4.6.1 Situation par rapport au SCOT ...... 42 2.1 La trame verte et bleue ...... 20 4.6.2 Situation par rapport aux Plans Locaux d’Urbanisme...... 43 2.1.1 Le schéma régional de cohérence écologique...... 20 4.6.3 Servitudes d’utilités publiques ...... 45 2.1.2 A l’échelle du SCOT ...... 21 4.7 Risques industriels et technologiques ...... 47 2.2 Les milieux naturels inventoriés et protégés ...... 22 4.7.1 Risques industriels ...... 47 2.2.1 Sites Natura 2000 ...... 22 4.7.2 Risques liés au transport de matières dangereuses...... 48 2.2.2 Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ...... 22 4.7.3 Risques de rupture de barrage ...... 48 2.2.3 Zones d'Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ...... 23 4.7.4 Risques de chutes d’aéronefs ...... 48 2.2.4 Arrêtés préfectoraux de Protection de Biotope (APB) ...... 23 4.8 Synthese des enjeux et contraintes concernant le Milieu humain ...... 48

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5 MILIEU AMBIANT ...... 49

5.1 Contexte acoustique ...... 49 5.2 Qualité de l’air ...... 49 5.2.1 Généralité sur les polluants atmosphériques ...... 49 5.2.2 Réglementation ...... 49 5.2.3 La qualité de l’air à Nantes ...... 50 5.3 Synthese des enjeux et contraintes concernant le Milieu ambiant ...... 50

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INDEX DES ILLUSTRATIONS Figure 41 : Boisement séparant la parcelle de la Chézine ...... 28 Figure 42 : les abords du tracé du réseau près de la Chezine ...... 28 Figure 43 : Inventaire des espèces identifiées sur le secteur de la Chezine ...... 28 Figure 1 : Topographie de la zone d'étude ...... 9 Figure 44 : les abords du tracé du réseau près de la vallée du Cens ...... 29 Figure 2 : Extrait de la carte géologique au 1/50 000 de la zone d’étude ...... 10 Figure 45 : Inventaire des espèces identifiées près de la vallée du Cens ...... 29 Figure 3 : Site de la banque du sous-sol ...... 10 Figure 46 : Situation du projet par rapport aux périmètres de prélocalisation des zones humides ...... 30 Figure 4 : Modèle conceptuel des altérations supergènes en domaine granitique ...... 11 Figure 47 : Prairie humide bordant le chemin près de la voie ferrée ...... 30 Figure 5 : Profondeur de la nappe mars 2008 ...... 11 Figure 48 : rive gauche du Cens, secteur en zone humide ...... 30 Figure 6 : Réseau hydrologique au voisinage du projet ...... 12 Figure 49 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Couëron ...... 31 Figure 7 : objectifs de qualité des cours d’eau hydrologique au voisinage du projet ...... 12 Figure 50 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Indre ...... 31 Figure 8 : questions importantes du SDAGE 2016-2021 ...... 13 Figure 51 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Saint Herblain ...... 32 Figure 9: enjeux et objectifs du SAGE Estuaire de la Loire ...... 13 Figure 52 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Orvault ...... 32 Figure 10 : Carte des zones humides à protéger et à gérer selon des modalités adaptées à leurs caractéristiques.... 14 Figure 53 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Nantes et Nantes Métropole ...... 32 Figure 11: liste des zones humides à protéger et à gérer selon des modalités adaptées à leurs caractéristiques ...... 14 Figure 54 : Enjeux et contraintes concernant le milieu naturel ...... 33 Figure 12 : températures moyennes ...... 15 Figure 55 : tracé du réseau de chaleur le long de la RD 107 et en limite de périmètre Natura 2000 ...... 34 Figure 13 : durée d'ensoleillement (moyenne en heures par mois) ...... 15 Figure 56 : tracé du réseau de chaleur sur talus en bordure de la RD et décrochement au niveau de la voie ferrée. . 34 Figure 14 : hauteur des précipitations (en mm) ...... 15 Figure 57 : Tronçon du tracé situé dans la zone Hermeland...... 35 Figure 15 : PPRi ...... 16 Figure 58 : Tronçon du tracé situé dans la vallée de la Chézine...... 35 Figure 16 : Aléas inondation des nappes des roches dures du socle ...... 16 Figure 59 : Tronçon du tracé situé dans la vallée du Cens...... 36 Figure 17 : Aléas inondation des nappes des formations sédimentaires ...... 17 Figure 60 : Tronçon du tracé situé en zones urbaines, à Saint-Herblain...... 36 Figure 18 : Position du projet au regard des zones à risque de mouvement de terrain ...... 17 Figure 61 : Tronçon du tracé situé en zones urbaines, entre le Cens et la Chézine...... 36 Figure 19 : Position du projet au regard de l’aléa retrait gonflement des argiles ...... 18 Figure 62 : Tronçon du tracé situé en zones urbaines, entre le Cens et la Chézine...... 37 Figure 20 : Enjeux et contraintes concernant le milieu physique ...... 19 Figure 63 : Position du projet au regard des zones de sensibilités archéologiques ...... 37 Figure 21: schéma régional de cohérence écologique, éléments de fragmentation ...... 20 Figure 64 : Enjeux et contraintes concernant le paysage et le patrimoine ...... 38 Figure 22: schéma régional de cohérence écologique, réservoirs de biodiversité ...... 20 Figure 65 : : L’agriculture sur le territoire de Nantes Métropole ...... 39 Figure 23 : schéma régional de cohérence écologique, préservation et remise en état des continuités ...... 20 Figure 66 : Infrastructures de transport en commun dans la zone d’étude ...... 41 Figure 24 : Les corridors écologiques définis dans le SCOT Nantes Saint Nazaire ...... 21 Figure 67 : Trafic journalier 2014 (effectués en 2012) ...... 42 Figure 25 : Les espaces naturels à fort intérêt patrimonial définis dans le SCOT Nantes Saint Nazaire ...... 21 Figure 68 : Localisation des différents zonages des PLU ...... 43 Figure 26 : Situation du projet par rapport aux périmètres d’inventaire et de protection du milieu naturel ...... 22 Figure 69 : Servitudes d’utilités publiques à Couëron ...... 45 Figure 27 : Repérage des zones à enjeux liés aux habitats naturels ...... 23 Figure 70 : Servitudes d’utilités publiques à Indre ...... 45 Figure 28 : tracé du réseau sous la D107 et habitats naturels le long de la voirie ...... 23 Figure 71 : Servitudes d’utilités publiques à Orvault ...... 45 Figure 29 : zone d’implantation de la chaufferie d’appoint secours ...... 23 Figure 72 : Servitudes d’utilités publiques à Saint Herblain ...... 46 Figure 30 : tracé du réseau le long de la D75 : passage en talus ...... 24 Figure 73 : Servitudes d’utilités publiques à Nantes ...... 46 Figure 31 : tracé du réseau au niveau de la voie SNCF ...... 24 Figure 74 : établissements autorisés de type Seveso seuil bas ...... 47 Figure 32 : tracé du réseau au niveau du parc Hermeland ...... 25 Figure 75 : Installations classées autour du tracé ...... 47 Figure 33: tracé du réseau au niveau du val de Chézine et site potentiel d’implantation de la sous-station ...... 25 Figure 76 : Enjeux et contraintes concernant le milieu humain ...... 48 Figure 34 : tracé du réseau au niveau de la vallée du Cens...... 25 Figure 77 : Carte du bruit ...... 49 Figure 35 : les abords du tracé du réseau près de la D75 et sous la voie ferrée ...... 26 Figure 78 : Critères nationaux de qualité de l'air ...... 49 Figure 36 : Inventaire des espèces identifiées sur le secteur D75 et sous la voie ferrée ...... 26 Figure 79 : : Moyennes des concentrations en polluants atmosphériques en 2013, données Air ...... 50 Figure 37 : Inventaire des espèces identifiées sur le secteur Hermeland ...... 27 Figure 80 : Enjeux et contraintes concernant le milieu ambiant ...... 50 Figure 38 : Pelouse du Zénith, boisements d’Eucalyptus, haies et fossés dans le secteur d'Hermeland ...... 27 Figure 39 : les abords du tracé du réseau près sur le secteur Hermeland ...... 27 Figure 40 : parcelle d'implantation potentielle de station de découplage ...... 28

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TITRE E : L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

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1 LE MILIEU PHYSIQUE 1.1 CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

La chaufferie d’appoint secours se situe sur la commune de Couëron, sur le secteur dit « le Pont de Retz », entre les équipements de la Cité navale et le Centre Technique de Valorisation des Déchets (CTVD). Le tracé de la canalisation relie le CTVD Arc-en-ciel de Couëron à différents quartiers de Nantes Ouest : Breil , Bout des Pavés, Boissière, Chêne des anglais, Bout des Landes … Il traverse les communes de Couëron, Indre, Nantes, Saint Herblain et Orvault. La sous-station de découplage sera localisée sur la commune de Saint Herblain, sur le secteur « la Bouvenière » près de la vallée de la Chézine. Les communes concernées par le projet ont les caractéristiques de population et de densité suivantes : Commune Population Superficie densité Couëron 20 255,00 44,03 km² 460 hab./km² 4,72 km² 838 hab./km² Indre 3 956,00 65,19 km² 4572 hab./km² Nantes 298 029,00 27,67 km² 915 hab./km² Orvault 25 305,00 31,02 km² 1477 hab./km² St-Herblain 44 337,00

 Synthèse : Le projet se situe au sein de l’agglomération nantaise. La partie sud du tracé se situe en secteur industriel puis traverse des zones naturelles (en accompagnement des infrastructures routières et ferroviaires). La majeure partie du projet se situe en zone urbaine, voir en zone urbaine dense.

1.2 CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE

Le réseau de canalisation traverse plusieurs vallées : vallée de la Loire, vallée de la Chézine et vallée du Cens. A chaque traversée de vallée, les dénivelés peuvent être importants : de l’ordre de 30 à 35 m de différence d’altitude sur des distances inférieures à d’1 km de distance (soit des pentes d’environ 5%). La chaufferie d’appoint secours se situe sur les secteurs à plus faible altitude, sur une parcelle relativement plane, dans la vallée de la Loire (altitude 5m) et la sous-station de découplage au niveau de la vallées de la Chézine (altitude de 20 mètres environ). Les altitudes les plus hautes se situent autour de 50-55 mètres sur le plateau granitique du Sillon.de Bretagne.

 Synthèse : Le projet accompagne la topographie locale. La traversée des différentes vallées implique une prise en compte de la topographie et des contraintes techniques pour la traversée de ces vallées.

Figure 1 : Topographie de la zone d'étude

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1.3 CONTEXTE GEOLOGIQUE

1.3.1 CONTEXTE GEOLOGIQUE REGIONAL

Le projet est situé dans le Massif armoricain et dans le bassin de la Loire. Il se trouve en partie central sur le plateau granitique dit du « Sillon de Bretagne », accident géologique et topographique formé lors du plissement hercynien, d’une longueur de 350 kilomètres (entre la pointe du Raz et le nord de la commune de Montaigu). D’altitude modeste, 50 à 70 mètres, il forme la bordure méridionale du plateau nantais. L'arête du Sillon est bordée au sud-ouest par une bande de mylonites et d’ultra-mylonites (granite écrasé). Ces dépôts sont délimités par deux failles dues aux mouvements tectoniques ayant abouti à la création du Sillon. Cette bande granitique est entourée de roches métamorphiques de type gneiss et micaschistes. L'érosion a considérablement évacué les dépôts éoliens qui ont recouvert la région sur les plateaux au nord de St- Herblain : ces sables et limons n'excèdent pas aujourd’hui un mètre de profondeur. Enfin, la Loire a déposé au cours du temps des alluvions fluvio-marins (vases et sables) en bordure de Loire. L'homme a contribué à la constitution de cette zone, en procédant à des remblaiements de terrains.

1.3.2 CONTEXTE GEOLOGIQUE LOCAL

Les forages des sites BSS informent sur la nature des sols et des sous-sols : Au niveau de Indre : en superficie (de 0 à, parfois jusqu’à 2m de profondeur), les sols sont essentiellement constitués de terres et de remblais du quaternaire. Sur l’étage inférieur qui s’étend jusqu’à 30 à 33 m de profondeur se sont les dépôts alluvionnaires du quaternaire qui dominent (alluvions, argiles, vases, sables et graviers). Enfin, on Figure 2 : Extrait de la carte géologique au 1/50 000 de la zone d’étude trouve le substrat (schiste). Sur St-Herblain : Au niveau du Sillon de Bretagne, on trouve très rapidement le socle granitique du Carbonifère. Au niveau du pont du Cens, le sous-sol est constitué de Schistes Anté-Secondaire.

 Synthèse : Concernant le réseau de chaleur, seuls les horizons superficiels du sol sont concernés et il s’agit majoritairement de remblais ou d’aluvions. Les matériels mis en œuvre seront adaptés en cas d’horizons plus durs. Des forages et test géotechniques seront réalisés sur les sites d’implantation des bâtiments afin de préciser les modalités constructives adaptées

Figure 3 : Site de la banque du sous-sol

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1.4 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

1.4.1 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE REGIONAL

Les pays-de-la-Loire ont la particularité d’être composés de nombreux petits systèmes imbriqués (en général de quelques dizaine d’hectares en surfaces) indépendants les uns des autres : un bassin versant, homogène sur le plan géologique, peut-être constitué de dizaines voire de centaines de systèmes unitaires. Le territoire de Nantes Métropole est principalement inscrit dans un domaine de socle. Des formations sédimentaires plus récentes sont venues se déposer sur ces formations anciennes. Certaines sont encore présentes aujourd'hui et recouvrent donc les formations de socle. Le domaine de socle englobe les formations magmatiques (granite) et métamorphiques (gneiss, schistes,…). Dans ce type d'aquifère, les altérites constituent un réservoir souvent peu perméable dans lequel l'eau s'écoule difficilement (fonction de réservoir). L'horizon fissuré situé au-dessous des altérites dans le profil d'altération a quant à lui une perméabilité plus importante liée à l'ouverture des fissures. Cet horizon permet donc l'écoulement des eaux souterraines (fonction d'écoulement). De façon générale, les aquifères de type socle sont caractérisés par une forte hétérogénéité spatiale de la ressource.

Figure 4 : Modèle conceptuel des altérations supergènes en domaine granitique

1.4.2 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE LOCAL (Wyns,1998)

Des mesures ont été effectuées pour connaitre le niveau des nappes, grâce aux résultats des 225 mesures de niveau d’eau, des cartes ont été réalisées par le BRGM : à proximité du tracé, le niveau des nappes est relativement peu profond, elle se situe entre 0 et 5 m au-dessous du niveau du sol.

1.4.3 USAGES DES EAUX SOUTERRAINES

Les nappes souterraines au niveau du tracé sont les nappes : la nappe alluviale « Alluvions Loire Armoricaine » (FRGG114) et la nappe de socle « Estuaire Loire » (FRGG022) toutes deux en bon état chimique et quantitatif. A proximité de la zone d’étude il n’y a pas de puit destiné à l’alimentation en eau potable, les puits présents sont destinés à des usages privés : eau domestique, eau agriculture)

 Synthèse : Le périmètre du projet peut interférer avec certaines nappes superficielles, issues de l’altération des couches superficielles du sol et formation imperméables proche du sol. Il s’agit de nappes peu fragiles, isolées, ne communiquant pas avec les aquifères majeurs que sont la nappe alluviale « Alluvions Loire Armoricaine » et la nappe de socle « Estuaire Loire ».

Figure 5 : Profondeur de la nappe mars 2008 (source : BRGM)

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1.5 CONTEXTE HYDROLOGIQUE

1.5.1 RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Le réseau hydrographique du territoire de Nantes Métropole est constitué d'un chevelu développé d'origine naturelle (cours d'eau) et artificielle (étiers de marais). La chaufferie d’appoint secours se situe à 200 m de la Loire et à proximité d’ouvrage de gestion des eaux pluviales. La sous-station de découplage sera implantée à une cinquantaine de mètre de la Chézine. Le tracé du réseau de chaleur interférera avec différents étiers ou cours d’eau notamment : l’étier de la Vallée de la Pâtissière, le cours d’eau La Chézine et le cours d’eau Le Cens. La Chézine : cette rivière de 21 km prend sa source sur la commune de Saint-Etienne-de-Montluc. Elle traverse ensuite les communes de , de Couëron, de Saint-Herblain, puis de Nantes où elle se jette dans la Loire au niveau du quai de la Fosse. La Chézine est recouverte à partir de Nantes jusqu'à sa confluence avec la Loire. Le Cens : cet affluent de l'Erdre long de 23 km prend sa source à Vigneux-de-Bretagne. Il traverse les communes de Sautron, Orvault et Nantes avant de se jeter dans l'Erdre. Ses débits d'étiage sont très faibles et la rivière est parfois à sec. Parmi la population piscicole présente, sont recensés l'Anguille, le Brochet et la Truite Fario. La Loire : le territoire de Nantes Métropole est traversé d'est en ouest par la Loire dont le bassin versant couvre environ 1/5 du territoire national. A partir de Nantes, le lit de la Loire s'évase progressivement pour dessiner l'estuaire proprement dit. Dans sa partie aval, la Loire connaît un régime hydraulique particulier, une dynamique estuarienne sous l'influence de la remontée du front salin et une dynamique sédimentaire complexe, avec la présence d'un bouchon vaseux :  jusqu'à Ancenis, le courant est irrégulier, souvent très rapide, avec une profondeur variant de 0,50 à 5 mètres ;  jusqu'à l'amont de Nantes, le profil est sensiblement le même mais le niveau varie sous l'effet conjoint de la marée et du débit du fleuve ;  lorsque les débits d'étiages sont très faibles, le bouchon vaseux peut remonter très en amont jusqu'à . Figure 6 : Réseau hydrologique au voisinage du projet La Loire draine sur le territoire deux principaux affluents en rive droite (l'Erdre et la Chézine) et trois principaux affluents en rive gauche (le canal de Goulaine, la Sèvre-Nantaise, l'Acheneau-le Canal de la Martinière). Code masse Etat écologique Objectif état Objectif état Objectif Nom masse d'eau Pression cause de risques 1.5.2 CARACTERISTIQUES DES BASSINS VERSANTS d'eau 2011-2012-2013 écologique chimique global Le Cens et ses affluents BE 2015 ou Le tracé traverse plusieurs bassins versant : Les bassins versants de la Chézine (34 km²) et du Cens (65 km²) ont FRGR0542 depuis la source jusqu'à la moyen ND BE 2021 Pas de risque identifié 2021 tous deux leur exutoire en Loire et ont la particularité de subir une forte pression anthropique lié à l’urbanisation. confluence avec l'Erdre La Chézine depuis la source FRGR0553 médiocre BE 2027 ND BE 2027 Pesticides, hydrologiques jusqu'à l'estuaire de la Loire  Synthèse : La Loire (depuis Ancenis FRGT28 moyen BP 2027 BE 2015 BP 2027 Non précisé Le tracé du réseau de chaleur implique la traversée de cours d’eau : des aménagements spécifiques jusqu'à Nantes) sont donc nécessaires pour préserver l’écoulement et la qualité des eaux, la préservation des milieux Figure 7 : objectifs de qualité des cours d’eau hydrologique au voisinage du projet associés.

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Le SDAGE définit le cadre des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) et identifie des secteurs 1.6 SITUATION PAR RAPPORT AU SDAGE ET AUX SAGE prioritaires. Le périmètre d’étude fait partie du SAGE Estuaire de la Loire qui a été approuvé par arrêté interpréfectoral le 9 septembre 2009. Depuis juin 2015, celui-ci est entré dans la première étape de sa révision. En Le périmètre d’étude se situe dans le bassin versant de l’estuaire de la Loire. Le Schéma Directeur d’Aménagement effet depuis l'élaboration du SAGE en 2009, de nouveaux textes sont venus s'ajouter à la réglementaire en vigueur. et de gestion des Eaux (SDAGE) Loire-Bretagne a été approuvé le 04 novembre 2015 par le Comité de Bassin Loire- Les enjeux et les objectifs du SAGE sont rappelés dans le tableau suivant. Bretagne ainsi que le programme de mesures associé pour la période 2016-2021. Le SDAGE arrête pour une période de 6 ans la politique du bassin autour de trois questions importantes développées dans le tableau suivant. Enjeux Objectifs Cohérence et organisation Coordonner les acteurs et les projets Question importante Thèmes Dégager les moyens correspondants La qualité de l'eau : que faire pour garantir des eaux de qualité pour la Pollutions diffuses : encourager la maîtrise et la réduction de l'usage des Faire prendre conscience des enjeux santé des hommes, la vie des milieux aquatiques et les différents pesticides et fertilisants en vue d'en diminuer l'impact : Qualité des milieux Préserver les fonctionnalités et le patrimoine biologique des milieux usages, aujourd'hui, demain pour les générations futures ? . Accélérer les changements de pratiques des différents humides acteurs ; Restaurer les habitats et faciliter la circulation piscicole au sein des cours d'eau . Agir collectivement à différentes échelles ; Trouver un nouvel équilibre pour la Loire . Gérer les espaces et les milieux. Qualité des eaux Atteindre le bon état sur la totalité des masses d'eau Pollutions ponctuelles des agglomérations et des industries : Satisfaire les usages liés à l'utilisation de la ressource en eau et des milieux aquatiques, en particulier la baignade et la conchyliculture . Garantir le niveau de traitement des eaux usées dans la Améliorer la connaissance des contaminations durée ; Inondations Prévenir les risques d'inondation par une meilleure connaissance de . Améliorer davantage la gestion des eaux pluviales ; l'aléa Diminuer les risques en réduisant la vulnérabilité des secteurs impactés . Améliorer la lutte contre les pollutions accidentelles ; Gestion quantitative et alimentation en eau Sécuriser les approvisionnements . Substances dangereuses et émergentes (substances Maîtriser les besoins futurs médicamenteuses et hormonales) : de la connaissance à la définition d'actions opérationnelles ; Figure 9: enjeux et objectifs du SAGE Estuaire de la Loire . Prévenir la contamination par les micro-organismes source : Plan d'Aménagement et de Gestion Durable – SAGE Estuaire Loire, 2009 pathogènes dans les zones protégées pour la santé humaine. Dans son objectif 2 « qualité des milieux », le SAGE note que l’estuaire de la Loire est l’un les moins anthropisé, c’est Milieux aquatiques : comment préserver et restaurer des milieux Empêcher toute nouvelle dégradation et restaurer le fonctionnement des aquatiques vivants et diversifiés, des sources à la mer ? milieux dégradés. un axe majeur de migration pour des espèces aussi emblématiques que le saumon et l’anguille. Zones humides : des milieux à sauvegarder, à restaurer et à gérer. Les milieux humides (marais littoraux saumâtres, marais d’eau douce, …) présentent une richesse biologique Mieux prendre en compte la préservation de la biodiversité en protégeant les milieux et les espèces remarques du bassin. d’intérêt remarquable mais sont menacés : déficit de gestion, dégradation du fonctionnement hydraulique, risque Poursuivre l'amélioration de la connaissance, la communication et la d’abandon de l’agriculture pastorale, etc. avec pour conséquence de banaliser et d’altérer leur fonctionnement prise de conscience du fonctionnement et des services rendus par les milieux aquatiques. écologique. Quantité : comment partager la ressource disponible et réguler ses Approfondir et anticiper la prise en compte du changement climatique De même, nombre de cours d’eau anthropisés sont difficilement colonisables par les poissons : absence de usages ? Comment adapter les activités humaines et les territoires aux dans la gestion de l'eau. continuité/connexion, seuils difficilement franchissables, disparition des habitats … La qualité des milieux inondations et aux sécheresses ? Pour l'équilibre des milieux et la satisfaction de tous les usages, économiser l'eau et gérer les prélèvements : aquatiques/humides est donc un enjeu majeur. La Commission Locale de l’Eau (CLE ) a donc fixé comme objectifs : . Une priorité : assurer l'alimentation en eau potable pour le futur ;  Préserver les fonctionnalités et le patrimoine biologique des milieux humides

. Poursuivre les efforts d'économie d'eau ;  Restaurer les habitats et faciliter la circulation piscicole au sein des cours d’eau . Revenir à l'équilibre dans les zones en déficit ;  Trouver un nouvel équilibre pour la Loire . Peut-on mobiliser la ressource hivernale, tout en préservant l'alimentation en eau potable et les milieux aquatiques ? ; Réduire les risques liés aux inondations : . Sauvegarder ou retrouver le caractère naturel et la qualité écologique des champs d'expansion des crues et les secteurs d'expansion des submersions marines ;

. Gérer les ruissellements à travers l'aménagement du territoire pour ne pas aggraver les inondations.

Figure 8 : questions importantes du SDAGE 2016-2021 source : SDAGE mode d'emploi – Agence de l'Eau Loire-Bretagne, Février Mars 2015

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Le SAGE défini notamment les objectifs et actions suivantes : 1. Améliorer la connaissance des zones humides et des cours d’eau

 QM 1 : Inventaires des zones humides à l’échelle parcellaire : La CLE demande que les communes ou établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) réalisent un inventaire des zones humides à l’échelle parcellaire dans un délai de 3 ans après l’approbation du SAGE.  QM 2 : Inventaires des réseaux hydrographiques à l’échelle locale : La CLE demande que les communes ou EPCI recensent les cours d’eau de leur territoire dans un délai de 3 ans après l’approbation du SAGE.  QM 3 : Réalisation conjointe des inventaires zones humides/réseaux hydrographiques : Les communes ou les EPCI pourront réaliser simultanément les inventaires « zones humides » et « cours d’eau ». 2. Protéger les milieux aquatiques/humides

 QM 4 : Zones humides déjà inventoriées : Dans l’attente des inventaires locaux à l’échelle parcellaire, les zones humides à protéger et à gérer sont identifiées au SAGE, avec une priorisation et une identification des :  zones humides d’intérêt environnemental particulier ;  zones stratégiques pour la gestion de l’eau.

 QM 5 : Prise en compte des zones humides dans les documents d’urbanisme : Les communes et EPCI veilleront à garantir efficacement la protection des zones humides sur leur territoire (intégrer les zones humides dans leurs documents d’urbanisme lors de leur réalisation ou de leur révision).  QM 6 : Mesures compensatoires et restauration de zones humides : Dès lors que la mise en oeuvre d’un projet Figure 10 : Carte des zones humides à protéger et à gérer selon des modalités adaptées à leurs caractéristiques Source : Plan d'Aménagement et de Gestion Durable – SAGE Estuaire Loire, 2009 conduit, sans alternative possible avérée, à la destruction d’une zone humide, les mesures compensatoires devront correspondre au moins au double de la surface détruite, de préférence près du projet, au sein du territoire du SAGE.  QM 7 : Prise en compte des réseaux hydrographiques dans les documents d’urbanisme : La protection juridique des cours d’eau sera réalisée à l’échelle : communale ou intercommunale et du bassin versant.  QM 8 : Avoir une maîtrise foncière cohérente : Les collectivités locales, territoriales ou autres organismes désirant mener une politique d’acquisition foncière de zones humides s’efforceront d’accompagner ces achats d’objectifs cohérents avec ceux du SAGE, notamment en terme de gestion et d’entretien de ces milieux et d’éviter de mettre en péril la pérennité des exploitations agricoles pratiquant une gestion extensive des marais ou des zones humides, par un mitage de leurs parcellaires.

Figure 11: liste des zones humides à protéger et à gérer selon des modalités adaptées à leurs caractéristiques Source : Plan d'Aménagement et de Gestion Durable – SAGE Estuaire Loire, 2009

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1.7 CONTEXTE CLIMATIQUE 1.7.4 IMPACTS PREVISIBLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE A partir des projections climatiques produites par Météo , l’étude « Stratégie d'adaptation au changement 1.7.1 CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES GENERALES climatique dans le Grand-Ouest » de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR) et la Préfecture de région des Pays de la Loire (rapport : « éléments de réflexion à l’horizon Le climat de la Loire-Atlantique se caractérise par l’influence océanique, qui pénètre par la vallée de la Loire. d’avril 2013 ») pose les évolutions probables suivantes :

1.7.1 TEMPERATURES  horizon 2030 et 2050 : Ainsi les températures estivales sont moyennes et les hivers sont doux sur le territoire métropolitain. Sur la période Hausse des températures moyennes annuelles entre 0,8 et 1,4°C (en 2030), plus marquée en été et d’observation 1981-2010, la température annuelle moyenne est de 12,5°C. L’amplitude thermique moyenne est s’accentuant pour 2050 et diminution modérée des précipitations annuelles moyennes : +10 à 30% du temps relativement faible entre le mois le plus froid (janvier avec 6°C) et les mois les plus chauds (juillet et août avec en état de sécheresse sur le Grand Ouest, hausse du nombre de jours de canicules : les territoires au sud 19,6°C). d’une ligne allant du Morbihan à l’Eure et Loir étant bien plus impactés que les autres. Aggravation des sécheresses (jusqu’à 50% selon les scénarios les plus pessimistes). Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année  À l’horizon 2080 : T°C 6.0 6.4 8.9 11.0 14.5 17.6 19.6 19.6 17.0 13.5 9.0 6.3 12.5 Hausse des températures moyennes estivales (jusqu’à +5,5°C) et élévation des températures moyennes hivernales (entre 1,4 et 3°C), diminution significative des précipitations annuelles moyennes : hausse du Figure 12 : températures moyennes nombre de jours de canicules (notamment pour les territoires sous influence de la Loire). Source : fiche climatologique Nantes 1981-2010 – Météo France Généralisation des périodes de sécheresse sur le territoire, avec, dans le scénario le plus optimiste, 40% du temps passé en état de sécheresse sur une majeure partie du territoire. 1.7.2 ENSOLEILLEMENT Si aujourd’hui il n’est pas observé des modifications significatives des précipitations sur le territoire nantais, leur La durée moyenne d’ensoleillement annuelle est de 1 791 heures. répartition pourrait changer avec plus de pluies en hiver et moins en été. Le réchauffement observé à l’échelle Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année mondiale est déjà perceptible localement : hausse des températures moyennes annuelles (augmentation de 1°C depuis les années 1970), baisse des jours de gels... La température moyenne de la Loire Atlantique Loire pourrait se Durée 73.2 97.3 141.3 169.8 189.0 206.5 213.7 226.8 193.8 118.2 85.8 76.1 1791.3 situer en 2080 entre 14°C et 15,6°C (15,9 °C en moyenne à Marseille aujourd’hui) Dans son Plan Climat Energie Territorial, Nantes Métropole évalue sa sensibilité aux changements climatiques selon: Figure 13 : durée d'ensoleillement (moyenne en heures par mois)  Les risques liés à la Loire et les inondations : étude du fonctionnement de la Loire avec un rehaussement du Source : fiche climatologique Nantes Bouguenais 1981-2010 – Météo France niveau de la mer de + 1 m.

1.7.3 PRECIPITATIONS  L’impact du végétal sur le climat urbain : rôle du végétal sur les ambiances et le confort microclimatique de la ville et enjeux liés à l’hydrologie, l’énergie et les ambiances dans la ville Les précipitations sont fréquentes, en moyenne 120 jours par an mais peu intenses (25 jours par an de hauteur quotidienne de précipitations supérieure à 10 mm). La hauteur moyenne s’élève à environ 820 mm par an. Les  le Plan canicule : organisation adaptée pour protéger les populations les plus fragilisées et plus événements particuliers d’orages et d’averses de grêle surviennent, quant à eux, en moyenne respectivement 16 et 3 particulièrement les personnes âgées afin de limiter les conséquences caniculaires jours par an.

Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année  Synthèse :

Hauteur 86.4 69.0 60.9 61.4 66.2 43.4 45.9 44.1 62.9 92.8 89.7 96.8 819.5 Le climat de l’agglomération nantaise se caractérise par une assez grande variabilité. La pluie y est très présente, non en quantité, mais par la fréquence des ses averses.

Figure 14 : hauteur des précipitations (en mm) La hausse des températures prévues par le GIEC suppose un travail sur les énergies renouvelables Source : fiche climatologique Nantes Bouguenais 1981-2010 – Météo France important ainsi qu’un travail l’efficacité énergétique. La forte présence de végétation sur une grande partie du site est favorable au confort d’été.

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1.8 RISQUES NATURELS

1.8.1 RISQUE INONDATION

1.8.1.1 Risque d’inondation de débordement de cours d’eau et Plan de Prévention des risques d’Inondation

Les communes de Couëron, Indre, Saint Herblain, et Nantes sont situées dans le périmètre du Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles d’inondation (PPRi) de la Loire aval dans l’agglomération nantaise approuvé le 31 mars 2014. Le plan de prévention du risque inondation est un document réglementaire qui vise à la sécurité des biens et des personnes face aux risques d’inondation. Il agit essentiellement sur le champ de l’urbanisme, notamment en rendant inconstructibles les terrains les plus exposés ou en édictant des mesures de construction spécifiques destinées à réduire la vulnérabilité des personnes et des biens à la crue. Il est une servitude d'utilité publique et s'impose à tous. Si une partie du réseau se trouve sur une zone du PPRi, la chaufferie d’appoint-secours et la sous-station de découplage ne sont pas sur des zones inondables.

1.8.1.2 Application de la directive « inondation »

En application de la directive « inondation » et au vu des enjeux lies aux débordements de la Loire, de la Sèvre Nantaise et de l'Erdre, le secteur de Nantes a été qualifié en Territoire à Risque Important d'Inondation (TRI) afin d'élaborer et de mettre en œuvre une Stratégie Locale de Gestion des Risques d'Inondation. Elle déclinera les principes du Plan de gestion des risques d'inondation du bassin Loire-Bretagne 2016-2021 arrêté le 23 novembre 2015. Les communes de Nantes Métropole identifiées au sein du TRI sont au nombre de 11 : Bouguenais ; Rezé ; Figure 15 : PPRi Couëron ; Saint-Herblain ; Indre ; Saint-Jean-de-Boiseau ; La Montagne ; Saint-Sébastien-sur-Loire ; ; ; Nantes.

1.8.2 INONDATION PAR REMONTEE DES EAUX SOUTERRAINES

Lorsque des éléments pluvieux exceptionnels surviennent, dans une période où la nappe est d’ores et déjà en situation de hautes eaux, une recharge exceptionnelle s’ajoute à un niveau piézométrique déjà élevé. Le niveau de la nappe peut alors atteindre la surface du sol. La zone non saturée est alors totalement envahie par l’eau lors de la montée du niveau de la nappe : c’est l’inondation par remontée de nappe. Les cartographies disponibles sur le site du BRGM montrent que sur le tracé de la canalisation les sensibilités inondation pour les nappes des roches dures du socle peuvent être fortes à très fortes sur certaine portion. Cette sensibilité est nettement plus faible pour les inondations de nappe dans les formations sédimentaire (an amont du tracé).

Figure 16 : Aléas inondation des nappes des roches dures du socle

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1.8.3 RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

Les mouvements de terrain comprennent les glissements de terrains, les chutes de pierres et de blocs, les écroulements de falaises, qui sont liés à l'érosion, la présence de pentes, d'escarpements ou de falaise dans la topographie du territoire et à l'action de la gravité sur les matériaux. Les mouvements de terrain incluent également les affaissements ou écroulement de la surface du sol dus à la présence de cavités naturelles ou anthropiques dans le sous-sol. Aucune cavité souterraine n'est recensée sur le territoire d’étude. Le diagnostic des risques liés aux mouvements de terrain sur le territoire de Nantes Métropole, réalisé en 2006, conclut que le territoire est peu concerné par des événements de type « mouvement de terrain » (source : diagnostic des risques liés aux mouvements de terrain sur le territoire de Nantes Métropole – BRGM – Juin 2006). Le cas le plus probable est celui du type chute de pierre et de blocs. L'aléa est qualifié dans la majorité des cas de faible. Il peut être localement qualifié de moyen dans les zones concernées par des événements de type chute de pierre ou de bloc, exceptionnellement par des phénomènes de type écroulement de falaise de faible ampleur, essentiellement dans d'anciennes carrières à ciel ouvert. Sur aucun site l'aléa ne peut être qualifié plus important que moyen. Les communes de Nantes, Saint Herblain, Couëron sont concernées par un aléa qualifié de moyen.

1.8.4 RISQUE SISMIQUE

La France dispose d'un zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante (articles R.563-1 à R.563-8, D.563-8-1 du code de l'environnement) :  une zone de sismicité 1 (très faible) où il n'y a pas de prescription parasismique particulière pour les ouvrages « à risque normal » ; Figure 17 : Aléas inondation des nappes des formations sédimentaires  quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux bâtiments et ponts « à risque normal ». Le territoire de Nantes Métropole est situé en zone de sismicité 3, c'est-à-dire en zone de sismicité modérée. Dans ces zones, les règles de construction parasismiques sont obligatoires, pour toute construction neuve ou pour les travaux lourds ou d'extension sur l’existant (hormis bâtiment dans lesquels il n'y a aucune activité humaine nécessitant un séjour de longue durée). Les grandes lignes de ces règles de construction parasismique sont :  la prise en compte de la nature du sol et du mouvement du sol attendu,  la qualité des matériaux utilisés,  la conception générale de l'ouvrage (qui doit allier résistance et déformabilité),  l'assemblage des différents éléments qui composent le bâtiment (chaînages),  la bonne exécution des travaux.

Figure 18 : Position du projet au regard des zones à risque de mouvement de terrain

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1.8.5 ALEA RETRAIT GONFLEMENT DES ARGILES

Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a réalisé une cartographie de l’aléa retrait gonflement des argiles à l’échelle de l’ensemble du département de Loire-Atlantique (échelle de validité : 1/50 000), dans le but de définir les zones les plus exposées au phénomène (Source :Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de Loire-Atlantique – BRGM – mars 2009). L'aléa est a priori nul à faible sur le territoire d’étude.

 Synthèse : Le projet est concerné par le plan de prévention des risques inondation : il s’agit d’une partie du réseau le long de la 107 et du sud de la D75. La chaufferie d’appoint-secours et la sous-station de découplage ne sont pas sur des zones inondables. Certains secteurs du tracé de la canalisation présentent une forte sensibilité par rapport au risque « inondation par remonté de nappe », particulièrement pour les nappes des roches dures du socle. Cette sensibilité est nettement plus faible pour les inondations de nappe dans les formations sédimentaire (an amont du tracé). La zone de projet n’est pas concernée par les enjeux mouvement de terrain, l’aléa sismique est faible, l’aléa nul à faible pour les argiles

Figure 19 : Position du projet au regard de l’aléa retrait gonflement des argiles

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1.9 SYNTHESE DES ENJEUX ET CONTRAINTES CONCERNANT LE MILIEU PHYSIQUE

Aspect Traduction en termes Niveau de Caractéristiques environnemental d’enjeu et contraintes sensibilité Pas de d’enjeu particulier pour vallée de la Loire, vallée de la Chézine et le réseau, le réseau suit le relief Topographie Faible vallée du Cens Traversées des cours d’eau à prévoir Bcp de terres et de remblais Sur St-Herblain / Sillon de Bretagne : socle Nécessité d’adapter les outils de Contexte granitique du Carbonifère. terrassement à la nature des Faible géologique Au niveau du pont du Cens, le sous-sol est terrains constitué de Schistes Anté-Secondaire. Précautions à prendre pour faible vulnérabilité des nappes, pas d’usage éviter le risque de pollution de la Contexte Faible des nappes phréatiques sensibles au niveau nappe lors des travaux, hydrogéologique du projet principalement sur formations d’altération Prévoir des aménagements Contexte Réseau hydrographique notable sur la zone spécifiques pour la traversée des Fort hydrologique (Loire proche, Chézine, Cens) cours d’eau Préservation des zones humides

Climat océanique tempéré, Bonnes Tenir compte des évolutions Contexte conditions d’ensoleillement, Pluviométrie climatiques pendant les périodes faible climatique régulière de travaux

Réseau en partie sur des zones PPRI Respect du PPRi Pas d’enjeux mouvement de terrain, aléa Risques naturels Ne pas aggraver le risque Modéré sismique faible, aléa nul à faible pour les inondation argiles

Figure 20 : Enjeux et contraintes concernant le milieu physique

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2 LE MILIEU NATUREL 2.1 LA TRAME VERTE ET BLEUE

2.1.1 LE SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE

Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) a été établi par la Région Pays de la Loire et la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) pour identifier les enjeux et les composantes de la trame verte et bleue ligérienne et cartographier les enjeux en matière de continuités écologiques. Le SRCE des Pays de la Loire a été adopté depuis le 30 Octobre 2015. Les objectifs du SRCE sont de :  Conserver et améliorer la qualité écologique des milieux terrestres et aquatiques ;  Favoriser le déplacement des espèces de faune et de flore pour les préserver ;  Préserver les services rendus par la biodiversité ; Figure 21: schéma régional de cohérence écologique, éléments de fragmentation  Contribuer à l’amélioration du cadre de vie, facteur d’attractivité du territoire ;  Pour au final, favoriser un aménagement durable des territoires. Les documents d’urbanisme comme les Schémas de Cohérence Territorial (SCoT), les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) doivent prendre en compte les enjeux sur les continuités écologiques en région Pays de la Loire, soit : patchwork d’espaces artificialisés, naturels et semi-naturels ; la dominance du bocage ; le réseau hydrographique et les milieux humides associés omniprésents ; les espaces agricoles en trame de fond. Les enjeux transversaux identifiés pour le SRCE sont :  Maitriser l’étalement urbain et limiter l’homogénéisation des pratiques et des paysages ;  Conforter et reconquérir les continuités longitudinales et transversales autour des cours d’eau ;  Préserver et renforcer les réseaux de zones humides et lutter contre la progression des espèces invasives ;  Améliorer et mutualiser la connaissance.

Le SRCE identifie sur la zone de projet :  De nombreux éléments de fragmentation de la trame verte et bleue (infrastructures, urbanisation dense) ; Figure 22: schéma régional de cohérence écologique, réservoirs de biodiversité  Des réservoirs de biodiversité majeurs : la Loire et la Vallée de la Patissière, la vallée de la Chézine et la vallée du Cens, les espaces boisés et humides liés à la Loire  Il n’identifie par contre aucun enjeu de préservation et remise en état des continuités

Figure 23 : schéma régional de cohérence écologique, préservation et remise en état des continuités Source : DREAL Pays de la Loire - carto.sigloire.fr

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2.1.2 A L’ECHELLE DU SCOT

La Métropole Nantes Saint Nazaire est riche d’un patrimoine naturel exceptionnel. Ce patrimoine est néanmoins fragile, du fait notamment de la fragmentation par l’urbanisation, les infrastructures et les activités humaines. Le territoire possède une armature naturelle constituée par l’estuaire de la Loire, une façade maritime et un écosystème composé des marais de Brière, du lac de Grand Lieu, du canal de Nantes à Brest et des affluents de la Loire. Essentielle au fonctionnement écologique, économique et social du territoire comme à la qualité de vie par les richesses et les aménités qu’elle peut offrir, cette armature est également fragile : sa vitalité dépend en effet de la qualité et de l’efficience des liens existants entre les différents milieux qui la composent. Ces milieux doivent être protégés, le bon fonctionnement des liens qui les relient assuré. Le SCoT, approuvé le 19 décembre 2016, entend faire de l’ensemble de ces milieux et de ces espaces l’armature structurante de l’organisation spatiale du territoire. Le SCoT poursuit un objectif de préservation des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques essentiels au maintien et à la restauration de la biodiversité du territoire. Il s’agit de porter un coup d’arrêt à une dynamique négative en stoppant la dégradation de la biodiversité, et initier une dynamique positive en travaillant à la préservation et surtout à la remise en bon état des continuités écologiques. La trame verte et bleue se compose de :  Réservoirs de biodiversité principaux : Il s’agit de zones écologiques majeures à protéger strictement qui présentent une biodiversité remarquable et dans lesquelles vivent des espèces patrimoniales à sauvegarder. Les espaces reconnus (ZNIEFF, Natura 2000,…) recèlent le «capital biodiversité » du territoire. La préservation et la restauration des réservoirs de biodiversité est un enjeu majeur pour le projet de SCoT.  Réservoirs de biodiversité complémentaires : Leur définition s’appuie sur la présence d’espèces déterminantes et dont la préservation est jugée prioritaire sur le territoire. Il s’agira donc de maintenir des conditions de vie et d’habitat acceptables pour l’espèce. Ces réservoirs complémentaires peuvent être positionnés en continuité directe de réservoirs de biodiversité principaux et fortement assimilables à ces derniers en matière Figure 24 : Les corridors écologiques définis dans le SCOT Nantes Saint Nazaire d’occupation du sol (ex : couverts forestiers, effet de lisière, maillage bocager dense, …)  Corridors écologiques : La fragmentation des habitats naturels est l’un des principaux facteurs de réduction de la biodiversité. Il est ainsi indispensable de raisonner en termes de maillage et de fonctionnalité des écosystèmes, en préservant les corridors écologiques. Ils sont constitués le plus souvent d’espaces de nature « ordinaire » (les espaces bocagers et les haies, les forêts, boisements ponctuels et boqueteaux, le réseau hydrographique, les zones humides, les espaces agricoles, les espaces verts et jardins au sein du milieu urbain), éléments de liaison fonctionnelle entre deux réservoirs de biodiversité du même milieu, permettant le déplacement des espèces entre ces zones.

 Synthèse : Le site d’étude est concerné par certaines continuités écologiques ou réservoirs de biodiversité d’importance régionale, liées aux vallées et milieux humides afférents à la Loire, à la Chézine et au Cens Le futur réseau est en partie situé au niveau du réservoir de biodiversité majeur que constitue la vallée de la Loire.

Figure 25 : Les espaces naturels à fort intérêt patrimonial définis dans le SCOT Nantes Saint Nazaire

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2.2 LES MILIEUX NATURELS INVENTORIES ET PROTEGES La ZNIEFF II « Vallée de la Chézine » concerne la partie de la Chézine en amont de l’avenue Louis Guilloux L’agglomération Nantaise bénéficie d’un patrimoine naturel remarquables et d’espaces de biodiversité complémentaires, avec notamment : Le réseau passe en encorbellement au-dessus de la rivière La ZNIEFF II « Vallée du Cens» et n’interfère pas directement avec les milieux concerne la partie de la Chézine en

2.2.1 SITES NATURA 2000 amont du boulevard Schuman Le réseau passe en encorbellement au- Le territoire d’étude compte deux sites Natura 2000, dont les périmètres s'étendent au-delà des limites de dessus de la rivière et n’interfère pas l'agglomération : sites FR5200621 (ZSC) et FR5210103 (ZPS) « Estuaire de la Loire ». directement avec les milieux Ces sites correspondent à une zone humide majeure sur la façade atlantique, maillon essentiel du complexe

écologique de la basse Loire estuarienne (lac de Grand-Lieu, marais de Brière, marais de Guérande). La ZPS est d’importance internationale pour les migrations sur la façade atlantique, tandis que la ZSC présente une importance particulière pour les habitats estuariens au sens strict, les milieux aquatiques, les roselières, les prairies humides et le bocage. De nombreuses espèces d'intérêt communautaire y sont recensées, dont l'Angélique des estuaires.

2.2.2 ZONE NATURELLE D’INTERET ÉCOLOGIQUE FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF)

On distingue deux types de ZNIEFF : Les ZNIEFF n'ont pas de protection juridique particulière mais peuvent faire l'objet d'une politique globale de gestion des espaces naturels. Trois ZNIEFF de type 2 « grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes » ont été repérées à proximité du périmètre d’étude :  Vallée de la Chézine (520616256) : cette portion de la vallée de la Chézine est constituée de prairies humides et de boisements abritant une flore intéressante avec quelques espèces peu communes dans la région.  Vallée de la Loire à l’aval de Nantes (520616267) : Cette vaste zone humide estuarienne d'un intérêt écologique élevé est constituée de milieux très diversifiés : importantes surfaces de prairies naturelles inondables, vasières et roselières. Sa valeur est exceptionnelle sur le plan botanique (nombreux groupements végétaux hygrophiles à mésophiles, présence de nombreuses plantes rares ou menacées, certaines protégées au niveau national ou régional). Le site présente une valeur internationale pour l'avifaune migratrice, hivernante et nicheuse (plusieurs espèces d’oiseaux rares ou menacés, dont certains concernées par la Directive Oiseaux). Les vasières encore existantes constituent des zones essentielles pour la croissance de diverses espèces de poissons marins.  Vallée du Cens (520006626) : Vallée d'un petit cours d'eau affluent de l'Erdre, une végétation encore assez diversifiée est présente, malgré les divers aménagements réalisés. Présence d'une flore variée avec entre autres plusieurs plantes rares, certaines protégées au niveau régional. Ce site abrite aussi un mammifère insectivore peu commun dans notre région, ainsi qu'une intéressante diversité d'Odonates, certaines rares dont une protégée au niveau national.

Les zones Natura 2000 « Estuaire de la Loire » sont limitrophes du site. La route sous laquelle

le réseau sera tracé fait la limite du site et constitue un certain obstacle aux continuités écologiques La ZNIEFF II « Vallée de la Loire à l’aval de Nantes » s’étend au-delà de la D75 et est limitée

par la voie ferrée.

Le réseau traverse (passage sous la voie ferrée) des terrains inclus dans le périmètre ZNIEFF

Figure 26 : Situation du projet par rapport aux périmètres d’inventaire et de protection du milieu naturel

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2.2.3 ZONES D'IMPORTANCE POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX (ZICO)

L'inventaire des Zones d'Importance pour la Conservation des Oiseaux vise à assurer la surveillance et le suivi des espèces d'oiseaux. Les ZICO sont des sites reconnus d'importance internationale, qui ont été sélectionnées à partir de la présence d'espèces d'oiseaux inscrites à l'annexe I de la directive 2009/147/CE dite directive « oiseaux ». Une ZICO est présente sur les communes concernées par le périmètre d’étude : Estuaire de la Loire (Saint-Jean-de- Boiseau, Le Pellerin, Couëron, La Montagne, Nantes, Bouguenais, Saint-Herblain, Indre),

2.2.4 ARRETES PREFECTORAUX DE PROTECTION DE BIOTOPE (APB) (5) Ces arrêtés fixent les mesures qui doivent permettre la conservation des biotopes nécessaires à la survie d'espèces (4) protégées. La réglementation vise le milieu lui-même et non les espèces qui y vivent. L’arrêté préfectoral suivant se situe à proximité du périmètre d’étude : station d'Angélique des estuaires des berges (3) de la Loire à Couëron (arrêté préfectoral du 17 septembre 2002)

 Synthèse

La chaufferie d’appoint secours se situe à proximité de la ZNIEFF de type 2 « Vallée de la Loire » Le tracé du futur réseau de chaleur borde ou traverse cette même ZNIEFF ainsi que la Zone Spéciale de (2) Conservation « Estuaire de la Loire », la zone d’importance pour la Conservation des Oiseaux « Estuaire de la Loire » et les ZNIEFF de la vallée de la Chézine et de la Vallée du Cens (1)

2.3 LES ENJEUX ECOLOGIQUES A L’ECHELLE DU PROJET

2.3.1 LES HABITATS NATURELS Figure 27 : Repérage des zones à enjeux liés aux habitats naturels La majeure partie du réseau de chaleur, tel qu’il est envisagé, est situé en milieu urbain. Cependant, des milieux sensibles ayant un rôle sur les circulations et la nidification de la faune ont été identifiés sur la carte ci-contre. Les milieux rencontrés sur le tracé du réseau de chaleur sont :  Sur le secteur Indre / Etier de la Pâtissière (1) : la chaufferie et le début du réseau de chaleur se situe en limite du site Natura 2000 « Estuaire de la Loire ». La zone ne projet ne recouvre pas directement les secteurs classés en zone natura 2000, qui concernent ici des prairies de fauche liées aux marais et cours d’eau. Il ne s’agit pas d’habitat communautaire mais ces milieux peuvent accueillir des espèces floristiques d’intérêt patrimonial (dont la Fritillaire pintade, Fritillaria meleagris). Ces prairies possèdent un intérêt patrimonial et paysager remarquable liés à leur taux d’hygrométrie élevé et aux pratiques de fauche qui

favorisent leur maintien. Figure 28 : tracé du réseau sous la D107 et habitats naturels le long de la voirie Le secteur de projet se positionne exclusivement au niveau de la voirie ou sur des zones fortement remaniées Figure 29 : zone d’implantation de la chaufferie d’appoint secours (plateforme d’implantation de la chaufferie). Les milieux naturels situés au nord de cette route ne seront donc pas impactés. La D107 est bordé d’un fossé tout le long des prairies.

Les habitats sur le site d’implantation de la chaufferie peuvent être rattachés au(x) groupe(s) suivant(s) selon la classification Corine Biotopes (CB) : Prairie mésophile rudéralisée : CB – 38.13

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 Le long de la D75 (2) : le tracé du réseau de chaleur quitte la voirie au niveau du rond point faisant l’intersection entre la D75 et la D107. Le tracé projeté se situe essentiellement en talus en bordure de la RD75. Au niveau de la voie ferrée, le tracé empruntera un chemin ancien et empierré passant sous la voie ferrée par le biais d’un ponceau existant. Ce chemin longe une prairie humide, des zones d’eau stagnante et traverse un boisement humide (dominance du Chêne pédonculé et du Frêne élevé). Sur la partie nord de la voie ferrée il est accompagné par un petit canal peu profond et longe un front de taille d’amphibolites lié à la création de la voie ferrée. Les habitats en présence peuvent être rattachés au(x) groupe(s) suivant(s) selon la classification Corine Biotopes (CB) et le cas échéant selon la classification européenne (EUR15) :

 Boisement = Saussaie marécageuse à Saule cendré : CB – 44.92,  Prairie humide = prairie humide atlantique : CB - 37.21,  Voie de chemin de fer : CB – 84.43,  Accotements RD et voie SNCF = zone rudérale : CB – 87.2.

 La zone Hermeland (3) : le tracé du réseau de chaleur traverse un parc urbain constitué essentiellement de zone de pelouses fauchées. Quelques fossés ont été creusés pour permettre la bonne évacuation des eaux pluviales. Le parc contient également une zone un bosquet bien arboré, avant de rejoindre l’avenue Louis Guilloux, voirie bordée de haies, de prairies et de boisements épars et accompagnés de fossés. Les habitats en présence peuvent être rattachés aux groupes suivants selon la classification Corine Biotopes (CB) et le cas échéant selon la classification européenne (EUR15) :  Pelouse de parc : CB – 85.12, Figure 30 : tracé du réseau le long de la D75 : passage en talus  Parcelle boisée de parc : CB – 85.11,  Zones rudérales : CB – 87.2 (accotement des voiries).

 la vallée de la Chezine (4) : le tracé du réseau de chaleur reste sous voirie. La traversée du cours d’eau se fait en encorbellement sur le pont existant. La voirie est bordée de haies. Après la traversée du cours d’eau, la route traverse une zone faiblement boisée, mais ornée par quelques vieux arbres. La sous-station de découplage pourrait être implantée sur ce secteur. Les parcelles pressenties sont actuellement composée de prairies non exploitées. La parcelle la plus proche de la Chézine correspond à une prairie mésophile à méso-xérophile. Elle présente une dynamique de fermeture avec le développement de boisements. Il s’agit d’un habitat, dont la présence, sans être rare, n’est pas si courante dans un contexte aussi urbanisé. Par ailleurs, en consultant le cadastre, il semble que la haie dense et haute qui entoure la prairie ait gagné en épaisseur au fil du temps. Les habitats en présence peuvent être rattachés au(x) groupe(s) suivant(s) selon la classification Corine Biotopes (CB) et le cas échéant selon la classification européenne (EUR15) :  Bocage : CB – 84.4,  Prairie atlantique à fourrage : CB – 38.21, EUR15 – 6510.

Figure 31 : tracé du réseau au niveau de la voie SNCF

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 la vallée du Cens (5) : le tracé prévu doit traverser la vallée Cens, sans passer dans son lit mais en s’appuyant sur un nouvel ouvrage à construire sur le côté est du pont déjà existant. Le tracé emprunte donc uniquement des surfaces de voirie existantes. Celles-ci sont majoritairement bordées de haies, voire de sujet de plus grande ampleur (Thuya, Sureau, Peuplier tremble, Frêne élevé et Érable champêtre). Les espaces verts qui sont aménagés sur la zone inondable du Cens bénéficient d’une gestion urbaine peu intrusive : la végétation spontanée se développe de part et d’autre du sentier de promenade. Les habitats en présence peuvent être rattachés aux groupes suivants selon la classification Corine Biotopes (CB) et le cas échéant selon la classification européenne (EUR15) :  Pelouse de parc : CB – 85.12,  Parcelle boisée de parc : CB – 85.11,  Prairie humide à Agropyre et Rumex : CB – 37.24.

 Synthèse

Les milieux concernés par le projet sont généralement de faible sensibilité, principalement concernés par des emprises de voiries. Néanmoins le projet impact des secteurs actuellement occupé par des surfaces végétalisés (prairie, friches) et les emprises de voiries mobilisées traverse des zones d’habitat intéressant pour la diversité écologique : boisement, haire, bord de cours d’eau, …

Figure 33: tracé du réseau au niveau du val de Chézine et site potentiel d’implantation de la sous-station

Figure 34 : tracé du réseau au niveau de la vallée du Cens

Figure 32 : tracé du réseau au niveau du parc Hermeland

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2.3.2 LA FLORE ET FAUNE SAUVAGE

 Sur le secteur Indre / Etier de la Pâtissière (1) : La plateforme de la chaufferie d’appoint secours et le réseau tracé se localisent en limite du site Natura 2000 « Estuaire de la Loire ». Néanmoins, il se positionne exclusivement sur la voirie (RD107) et la longe pour ensuite prendre la RD75. Les milieux naturels situés au nord de cette route ne seront donc pas concernés. Lors des prospections de terrain sur le site de la chaufferie, il a été constaté que celui-ci était colonisé par une végétation spontannée constituée d’un mélange d’espèces prairiales : Achillea millefolium, Jacobea vulgaris et rudérales : Ronciers, pousses d’Ailanthe glanduleux (espèce invasive).

 Le long de la D75 (2) : Sur les talus, les espèces végétales inventoriées sont toutes communes et typiques de ce type de milieu

(Achillée millefeuille, Centaurée noire, Carotte sauvage, Dactyle aggloméré, Liseron des champs…). Des Figure 35 : les abords du tracé du réseau près de la D75 et sous la voie ferrée insectes ont également été relevés (Decticelle cendrée, Cuivré fuligineux, Demi-deuil…) mais ils ne présentent Source : Etude Faune Flore, AEPE, 2017 pas de statut de protection. En revanche, le Lézard vert a été observé, il est protégé au niveau national, et ce talus propose des zones de fourrés favorables à sa présence. Classe Famille Nom Latin Nom Français

L’entretien du chemin est nécessaire pour pouvoir accéder au site au Sud de la voie ferrée, pour éviter que la voie ferrée végétation ne referme le layon du chemin. Le chemin est bordé par un bosquet principalement peuplé de Saule marsault Salix caprea et de Peuplier tremble Populus tremula avec plusieurs pieds de Carex au sol. Oiseaux Paridés Cyanistes caeruleus Mésange bleue Au niveau du passage sous la voie ferrée, les milieux sont potentiellement favorables aux amphibiens. De plus, Oiseaux Turdidés Turdus philomelos Grive musicienne quelques espèces d’oiseaux typiques des boisements ont également été observées : Mésange bleue et Oiseaux Paridés Parus major Mésange charbonnière charbonnière, Grive musicienne… et pourraient donc être impactées. Oiseaux Columbidés Columba palumbus Pigeon ramier Oiseaux Fringillidés Fringilla coelebs Pinson des arbres Insectes Piéridés Colias crocea Souci Insectes Nymphalidés Pyronia tithonus Amaryllis Insectes Nymphalidés Maniola jurtina Myrtil Insectes Lycaenidés Polyommatus icarus Azuré commun Reptiles Lacertidés Podarcis muralis Lézard des murailles talus Insectes Lycaenidés Polyommatus icarus Azuré commun Insectes Nymphalidés Pyronia tithonus Amaryllis Insectes Tettigonidés Metrioptera roesilii Decticelle bariolée Insectes Tettigonidés Pholidoptera griseoaptera Decticelle cendrée Insectes Libellulidés Sympetrum striolatum Sympétrum strié/fascié Insectes Nymphalidés Melanargia galathea Demi-deuil Insectes Lycaenidés Heodes tityrus Cuivré fuligineux Reptiles Lacertidés Lacerta bilineata Lézard vert Figure 36 : Inventaire des espèces identifiées sur le secteur D75 et sous la voie ferrée Source : Etude Faune Flore, AEPE, 2017

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 La zone Hermeland (3) : La végétation en présence mêle espèces spontanées et espèces ornementales : une chênaie s’est développée ainsi que plusieurs patchs constitués d’Eucalyptus. Quelques fossés ont été creusés pour permettre la bonne évacuation des eaux pluviales. La zone d’étude concerne une zone d’espaces verts, incluant un bosquet bien arboré. Étant donné que ce biotope boisé est situé non loin de plusieurs milieux urbains, il offre un habitat intéressant où un bon nombre d’espèces peut trouver un refuge ou un lieu de reproduction. En effet, plusieurs oiseaux de milieux boisés ont été observés dans ce bosquet : la Mésange charbonnière, le Pic vert et la Sitelle torchepot. À l’Est de la RN 844, le tracé du réseau s’insère entre la voirie et une chênaie, puis bifurque vers le nord où il longera une haie, puis la RN 844. Cette haie se présente sous la forme d’un alignement de chênes pédonculés. Figure 38 : Pelouse du Zénith, boisements d’Eucalyptus, haies et fossés dans le secteur d'Hermeland Elle borde un petit fossé, visible sur la photo ci-dessous. En date de la prospection, aucune espèce végétale Source : reconnaissance des zones humides, Eau Mega, 2017 caractéristique de zones humide n’a été recensée au droit du site, y compris dans le fossé.

Classe Famille Nom Latin Nom Français

Oiseaux Corvidés Corvus corone Corneille noire Oiseaux Muscicapidés Erithacus rubecula Rougegorge familier Oiseaux Paridés Parus major Mésange charbonnière Oiseaux Fringillidés Carduelis carduelis Chardonneret élégant Oiseaux Columbidés Columba palumbus Pigeon ramier Oiseaux Corvidés Pica pica Pie bavarde Oiseaux Fringillidés Fringilla coelebs Pinson des arbres

Oiseaux Picidés Picus viridis Pic vert Figure 39 : les abords du tracé du réseau près sur le secteur Hermeland Oiseaux Paridés Cyanistes caeruleus Mésange bleue Source : Etude Faune Flore, AEPE, 2017 Oiseaux Sittidés Sitta europaea Sittelle torchepot Oiseaux Falconidés Falco tinnunculus Faucon crécerelle Insectes Nymphalidés Pararge aegeria Tircis Insectes Tettigonidés Metrioptera roesilii Decticelle bariolée Insectes Gryllidés Nemobius sylvestris Grillon des bois Insectes Nymphalidés Maniola jurtina Myrtil Insectes Nymphalidés Pyronia tithonus Amaryllis Insectes Lycaenidés Polyommatus icarus Azuré commun Reptiles Lacertidés Podarcis muralis Lézard des murailles Figure 37 : Inventaire des espèces identifiées sur le secteur Hermeland Source : Etude Faune Flore, AEPE, 2017

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 la vallée de la Chezine (4) : Le secteur de la vallée de la Chézine, bien que non concerné par des milieux protégés ou en ZNIEFF est riche de nombreux arbres et haies arbustives. Ces haies ont un rôle important pour la faune, en servant de corridors de déplacement pour certaines espèces (notamment les chiroptères) ou de lieu de refuge voire de nidification pour les oiseaux. Plusieurs espèces végétales indicatrices de zones humides ont été identifiées sur les bords de la Chézine : Aulne glutineux, Frêne élevé, Carex… mais il s’agit d’espèces communes. La zone boisée au Nord du cours d’eau est ornée par quelques vieux arbres qui sont des refuges potentiels pour les insectes saproxylophages ou des zones de gîtes pour les chauves-souris arboricoles. En outre, des espèces d’oiseaux et d’insectes ont également été observées, notamment le Rougegorge, le Troglodyte mignon, le Merle, la Mésange charbonnière, le Myrtil et le Caloptéryx vierge. Il s’agit d’espèces communes. Enfin, les bords de la Chézine, qui sont assez enherbés, peuvent potentiellement accueillir des pontes amphibiens lorsque le niveau d’eau augmente et vient inonder les rives. Une des zones possibles d’implantation de la station de découplage est également proche de la vallée de la Chézine, en contre-haut lit du cours d’eau. La végétation en place est structurée par des Poaceae (Avoine sauvage Arrhenatherum elatius) Astéracées (Centaurée jacée Centaurea jacea, Achillée millefeuille Achillea millefolium, séneçon de Jacob Jacobea vulgaris) et Apiaceae(carottes sauvage Daucus carota). Elle présente une dynamique de fermeture avec le développement de jeunes Trembles et Chênes pédonculés. La station de découplage couvrira environ 200 m² et sera semi-enterrée afin de favoriser son intégration paysagère en masquant autant que possible ce bâtiment à la vue des habitants de la résidence. À l’heure actuelle, la surface disponible (c’est-à-dire sans arbre bien développé) est d’environ 2 300 m².

Figure 42 : les abords du tracé du réseau près de la Chezine Source : Etude Faune Flore, AEPE, 2017

Classe Famille Nom Latin Nom Français

Oiseaux Muscicapidés Erithacus rubecula Rougegorge familier Oiseaux Corvidés Pica pica Pie bavarde Oiseaux Troglodytidés Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon Oiseaux Paridés Parus major Mésange charbonnière Oiseaux Columbidés Columba palumbus Pigeon ramier

Oiseaux Turdidés Turdus merula Merle noir Figure 40 : parcelle d'implantation potentielle de station de découplage Figure 41 : Boisement séparant la parcelle de la Chézine Oiseaux Sylviidés Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire Source : reconnaissance des zones humides, Eau Mega, 2017 Insectes Nymphalidés Maniola jurtina Myrtil

Insectes Nymphalidés Argynnis paphia Tabac d'Espagne

Insectes Calopterygidés Calopteryx virgo Calopteryx vierge Insectes Tettigonidés Metrioptera roesilii Decticelle bariolée Reptiles Lacertidés Podarcis muralis Lézard des murailles Figure 43 : Inventaire des espèces identifiées sur le secteur de la Chezine Source : Etude Faune Flore, AEPE, 2017

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 la vallée du Cens (5) Le tracé du réseau de chaleur traverse ce cours d’eau sans passer dans son lit, mais sur un chemin appartenant à la voirie. Le tracé du réseau concerne essentiellement des surfaces de voiries. Les arbres bordant le tracé sont des Thuya, Sureau, Peuplier tremble, Frêne élevé et Érable champêtre. Ce ne sont donc pas des espèces possédant un intérêt particulier. De plus, aucune trace d’insectes saproxylophages ou de cavités propices aux chauves-souris n’ont été observées. En revanche, la Renouée du Japon a été identifiée en rive du Cens. Cette espèce est très envahissante et son expansion est à empêcher. Un « triangle » de végétation (délimité par trois chemins), où se fera la bifurcation du réseau, est composé entre autres d’Oseilles sauvages, dont certaines espèces sont listées comme « indicatrices de zones humides » selon l’arrêté du 24 juin 2008 ». Plusieurs espèces d’oiseaux ont également été identifiées : Pigeon domestique et Pigeon ramier, Bergeronnette des ruisseaux, Pie bavarde, Pouillot véloce et Sitelle torchepot. Il s’agit principalement d’espèces communes dans le département et au niveau national. Toutefois, plusieurs sont typiques des milieux boisés et peuvent donc nicher à proximité du Cens.

 les zones urbaines Figure 44 : les abords du tracé du réseau près de la vallée du Cens La majeure partie du réseau de chaleur, tel qu’il est envisagé, est situé en milieu urbain. Les travaux auront Source : Etude Faune Flore, AEPE, 2017 lieu exclusivement au niveau de la voirie, et aucun dégât écologique dommageable ne sera donc à déplorer.

Classe Famille Nom Latin Nom Français

Oiseaux Columbidés Columba livia domestica Pigeon biset domestique Oiseaux Motacillidés Motacilla cinerea Bergeronnette des ruisseaux Oiseaux Corvidés Pica pica Pie bavarde Oiseaux Columbidés Columba palumbus Pigeon ramier Oiseaux Phylloscopidés Phylloscopus collybita Pouillot véloce Oiseaux Sittidés Sitta europaea Sittelle torchepot Insectes Nymphalidés Maniola jurtina Myrtil Figure 45 : Inventaire des espèces identifiées près de la vallée du Cens Source : Etude Faune Flore, AEPE, 2017

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2.3.3 LES ZONES HUMIDES

Les zones humides sont définies réglementairement aux articles L221-1 et R211-018 du code de l’environnement comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ». Les critères sont relatifs à la morphologie des sols liée à la présence prolongée d'eau d'origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles (listes établies par région biogéographique). La recherche de pré localisation des zones humides a été effectuée préalablement aux prospections. Celle-ci issue d’une modélisation par la DREAL Pays de la Loire permet d’appréhender la présence éventuelle d’un sol humide en fonction de différents facteurs : présence d’un cours d’eau, masses d’eau souterraines, topographie, etc. Au droit de l’aire d’étude, de nombreux cours d’eau et leur lit majeur sont recensés. En certains endroits, le projet évite d’emblée ces cours d’eau, en passant en encorbellement le long des ponts par exemple. Dans ces situations, les zones humides n’ont pas été recherchées. En revanche, lorsque le passage du réseau en souterrain semble vraiment poser un problème, des sondages de vérification ont été effectués. Enfin, certains secteurs non notés comme zone humide potentielle mais non imperméabilisés ont fait l’objet de quelques sondages de vérifications : c’est le cas du Zénith, d’Hermeland et des abords de la RD 75.  Site d’implantation de la chaufferie  Caractérisation par la végétation : Aucune espèce typique de zone humide référencée sur l’arrêté du 24 juin 2008 n’a été recensée. Le critère « végétation » ne permet pas de considérer cette parcelle comme zone humide.  Caractérisation par sondages pédologiques : Les sondages ont mené à l’identification d’un sol sablo- graveleux mélangé à de la terre végétale. Le critère « sols » confirme l’absence de zone humide au droit du projet, tout comme sur son voisinage occupé par des parcelles d’activités industrielles.  Traversée de la voie SNCF et de l’étier de la Vallée de la Pâtissière  Caractérisation par la végétation : le chemin semble régulièrement submergé à cause d’un défaut d’entretien de buse(s) d’écoulement bouchée(s). Au droit du chemin, l’empierrement de celui-ci conduit à écarter toute possibilité de présence de zone humide et toute présence de végétation significative. En Figure 46 : Situation du projet par rapport aux périmètres de prélocalisation des zones humides revanche, le bosquet de part et d’autre du chemin présente une végétation caractéristique de zone Source : DREAL, Nantes Métropole humide.

 Caractérisation par sondages pédologiques : au vu de l’imperméabilisation du sol au droit de ce chemin, les critères sols ET végétation ne permettent pas de classer ce chemin en « zone humide ». En revanche, le chemin est bien situé dans un contexte de zone humide au droit des prairies et de la saulaie voisines. Il convient donc de veiller à ce que le réseau et les zones de travaux restent s’implantent au droit du chemin empierré.  Le talus de la D75  Caractérisation par la végétation : Le cortège de végétation est assez banal, constitué de rudérales typiques des remblais calcaires bien drainés, Ce type de milieu n’est pas favorable à l’émergence d’une zone humide.  Caractérisation par sondages pédologiques : les trois sondages réalisés montrent un refus peu profond compris entre 5 et 15 cm (terre végétale puis remblai structurant l’assise de la voie) et donc l’abse,ce de zone humide dans les talus.  Secteur du Zénith et du cours Hermeland

 Caractérisation par la végétation : aucune espèce végétale caractéristique de zones humide n’a été Figure 47 : Prairie humide bordant le chemin près de la voie ferrée recensée au droit du site, y compris dans le fossé. Figure 48 : rive gauche du Cens, secteur en zone humide  Caractérisation par sondages pédologiques : sol est à dominante sableuse, extrêmement friable, et quasi- Source : reconnaissance des zones humides, Eau Mega, 2017 absence de couche de terre végétale. Les talus des fossés récemment creusés ont permis de mettre en évidence l’absence d’horizon rédoxique dans les couches superficielles du sol.

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 Site d’implantation de la station de découplage  Caractérisation par la végétation : Le site prend place à proximité du cours d’eau la Chézine, en contre- haut lit du cours d’eau. Le bord de Chézine n’a pas été prospecté du fait du passage en encorbellement sur le pont. De fait, la zone humide contiguë au cours d’eau sera épargnée.  Caractérisation par sondages pédologiques : Le sol présente une texture sablo-limoneuse, donc bien drainante, le tout sous une couche de terre végétale de quelques centimètres. Les sondages ne sont pas caractéristiques d’une zone humide.  Quartier du Pont du Cens  Caractérisation par la végétation : La vallée du Cens est inondable. Un « triangle » de végétation (délimité par trois chemins) composé entre autres d’Oseilles sauvages (Rumex sp, sans fruit lors de la prospection) pourrait être indicateur de zones humides, ce que tend à confirmer la proximité du cours d’eau.  Caractérisation par sondages pédologiques : sur les secteurs de plus basse altimétrie, proche du cours d’eau, la probabilité de rencontrer une zone humide était très forte. Les sondages pédologiques ont permis de constater que le site était en grande partie remanié sur une assez grande partie de sa surface, avec la présence vraisemblable de remblais divers à l’exception d’un seul sondage où une zone humide a été caractérisée.

 Synthèse

2 secteurs de zones humides ont été localisés : - au droit du franchissement S.N.C.F. à proximité de la RD 75 - au Nord du Cens. Maintenir le réseau au droit des cheminements existants permettra d’éviter toute incidence directe sur

les zones humides Figure 49 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Couëron

2.3.4 LA TRAME VERTE ET BLEUE ET LES CORRIDORS ECOLOGIQUES A L’ECHELLE DES COMMUNES

L’analyse des éléments inscrits aux Plans Locaux d’Urbanisme des cinq communes reprend à une échelle plus fine la trame verte et bleue définie dans le cadre du SCoT Nantes Saint Nazaire.

Couëron Le PLU identifie à travers son document cadre :  L’espace naturel protégé de la Vallée de l’Estuaire de la Loire,  Les talus et espaces boisés longeant la route départementale D75.

Indre Le PLU identifie à travers son document cadre :  Le vaste espace naturel protégé de la Vallée de l’Estuaire de la Loire, qui couvre toute la partie Nord du territoire communal,  Les zones boisées à protéger de part et d’autre de la route départementale RD107.

Figure 50 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Indre

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Saint Herblain Le PLU identifie à travers son document cadre ci-dessous :  Les zones humides et espaces ruraux à préserver le long de la RD 75,  La zone Hermeland, élément structurant d’une liaison entre la vallée de la Chézine et la Loire.

Nantes Le PLU identifie à travers son document cadre ci-dessous :  La vallée de la Chézine,  La vallée du Cens et les parcs urbains qui la composent, notamment le parc de la Gaudinière situé sur le tracé du futur réseau de chaleur.

Orvault Le PLU identifie à travers son document cadre ci-dessous :  La vallée du Cens, axe structurant qui traverse la commune d’Est en Ouest.

 Synthèse : Les trames vertes et bleues des communes traversées reprennent les éléments de sensibilités identifiées à travers l’analyse des milieux et habitats, La vallée de la Loire et les zones humides près de la D107 / D45 , la vallée de la Chézine et la vallée du Cens sont les principales zones de sensibilités reconnues dans les Trames Vertes et Bleus communales Figure 51 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Saint Herblain Figure 52 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Orvault

Figure 53 : La trame verte et bleue et les corridors écologiques à Nantes et Nantes Métropole

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2.4 SYNTHESE DES ENJEUX ET CONTRAINTES CONCERNANT LE MILIEU NATUREL

Aspect Traduction en termes Niveau de Caractéristiques environnemental d’enjeu et contraintes sensibilité milieux naturels Proximité immédiate de Zone N2000 et inventoriés et ZNIEFF Respecter les milieux, habitat et protégés et sur Les milieux naturels à proximité de la RD ne Fort espèces liées à ces zonages les zones Natura sont pas des habitats d’intérêt 2000 communautaire Zone de remblais à faible valeur pour la chaufferie Tracé essentiellement sous voirie Maintien des milieux et limiter Pas d’enjeu floristique au niveau des talus l’artificialisation des sols (espèces végétales inventoriées communes Insérer le projet (chaufferie / La flore au Modéré et typiques de ce type de milieu) et zones sous station) dans les trames niveau du projet naturelles écologiques prairies régulièrement fauchées zone Lutte contre les espèces Hermeland) invasives Renouée du Japon identifiée en rive du Cens. La vallée du Cens : zone de nidification probable des oiseaux La vallée de la Chézine : zone de nidification probable des oiseaux, vieux arbres intéressants, zones favorables aux Adapter le projet pour éviter : La faune au amphibiens. La mortalité d’espèces protégées Fort niveau du projet La zone Hermeland : zone de nidification La perte d’habitat pour ces probable des oiseaux. espèces La zone du talus et la zone proche de la voie ferrée : présence du lézard vert, nidification probable des oiseaux et zones favorables aux amphibiens. Tracé du réseau interfère avec les TVB des Insérer le projet (chaufferie / Continuités communes et proximité de la Loire sous station) dans les trames Fort écologiques (réservoir de biodiversité majeur au Scot et écologiques au SRCE)

Maintenir le réseau au droit des Les zones cheminements existants 2 secteurs de zones humides ont été humides permettra d’éviter toute Fort localisés incidence directe sur les zones humides

Figure 54 : Enjeux et contraintes concernant le milieu naturel

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3 PAYSAGE ET PATRIMOINE 3.1 CONTEXTE PAYSAGER

3.1.1 ORGANISATION ET STRUCTURE PAYSAGERE

L’aire d’étude appartient à deux unités paysagères :  La Loire Estuarienne, paysage horizontal de fond de vallée, elle se démarque par sa grande platitude entre les coteaux du Pays de Retz et du sillon de Bretagne. L’eau y est omniprésente, des berges de Loire jusque dans de nombreuses ramifications de canaux et fossés et offre des paysages grandioses où la navigation et les activités industrielles jouent un rôle majeur dans les représentations de cette entité.  L’agglomération nantaise qui offre des ambiances très urbaines grâce notamment à la densité du tissu bâti et à un patrimoine architectural et culturel important. A forte valeur paysagère, l’agglomération se compose de pans entiers du tissu urbain installés entre la Loire, la Sèvre Nantaise et l’Erdre, associés à des paysages rivulaires caractéristiques. Les infrastructures de transport (voie ferrée, pénétrantes et contournements, franchissements) quadrillent le territoire, offrent d’importants repères et décomposent les perceptions du paysage. Figure 55 : tracé du réseau de chaleur le long de la RD 107 et en limite de périmètre Natura 2000 3.1.2 COMPOSANTES DE LA ZONE D’ETUDE

Du Sud-Ouest au Nord-Est, l’aire d’étude peut être découpée en plusieurs tronçons d’aspect paysager différent :  Le site de l’UIOM Arc-en-Ciel, implanté en bord de Loire le long de la route départementale D107 puis la D75 avec un paysage marqué par de nombreux étiers et canaux et des boisements de bords de routes. Le passage longeant la RD 75 est caractérisé par un habitat dispersé et des parcelles cultivées ou en jachère protégées ou non par une haie.

Figure 56 : tracé du réseau de chaleur sur talus en bordure de la RD et décrochement au niveau de la voie ferrée.

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 L’entrée dans la zone urbaine de Saint Herblain et sa traversée depuis la D75 jusqu’au périphérique nantais Elle est marquée par des paysages de secteur d’activité périurbain et la présence d’un équipement métropolitain, la salle de spectacle du Zénith. L’arrivée du tracé en zones urbaines, à Saint-Herblain marque la fin d’un paysage naturel et agricole et ouvre la porte de l’urbanisation avec les premières zones d’activités de Saint Herblain.  Le passage en limite des parcs urbains de la Bégraisière et de la Chézine, avec la traversée de la Chézine au niveau de l’Avenue Louis Guilloux.

Figure 57 : Tronçon du tracé situé dans la zone Hermeland.

Figure 58 : Tronçon du tracé situé dans la vallée de la Chézine.

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 Un secteur résidentiel situé sur les communes de Saint Herblain, Nantes et Orvault encadré au Sud par la Vallée de la Chézine et au Nord par la vallée du Cens Ce secteur est essentiellement constitué d’un tissu pavillonnaire mais également d’ensembles de logements collectifs.  La vallée du Cens et le parc de la Gaudinière. Ce passage est caractérisé par un paysage très boisé et de haies denses situé dans un parc en milieu urbain.  Les quartiers Nord de Nantes, constitués de nombreux équipements, d’ensembles collectifs et d’habitat pavillonnaire. En zone urbaine, sur les communes d’Orvault, Saint Herblain et Nantes, se mêlent habitat individuel et habitat collectif, secteur d’habitat pavillonnaire et de nombreux équipements publics, administratifs, scolaires et sportifs.

Figure 60 : Tronçon du tracé situé en zones urbaines, à Saint-Herblain.

Figure 59 : Tronçon du tracé situé dans la vallée du Cens.

 Synthèse : Le projet concerne des paysages très variés, du fait de son emprise sur un linéaire conséquent - paysages liés à la Loire Estuarienne aux vallées (Chézine, Cens) où la proximité de se ressent sur la végétation spécifique, paysage de, bocage et haies accompagnant les voiries, - paysages très urbains : zones pavillonnaires, zone d’habitat dense, Zones d’activité mais aussi parc urbain et espaces verts de grandes ampleurs

Figure 61 : Tronçon du tracé situé en zones urbaines, entre le Cens et la Chézine.

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3.2 MONUMENTS ET PATRIMOINE HISTORIQUES

3.2.1 MONUMENTS HISTORIQUES CLASSES ET INSCRITS

Les monuments historiques sont classés ou inscrits par l’État, leur classement ou inscription entraîne la définition d'un périmètre de 500 mètres dans lequel tous travaux ou toutes modifications des bâtiments sont soumis à l'avis de l'architecte des bâtiments de France. Le territoire de Nantes Métropole compte au total 149 monuments historiques sur 16 communes. La commune de Couëron compte un bâtiment classé au titre des Monuments Historiques. La commune de Saint Herblain compte 2 bâtiments inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques. La commune de Nantes compte deux bâtiments protégés au titre des Monuments Historiques en limite Nord Ouest de son territoire : La Villa Jeannette et l’ensemble Paroissial Sainte Thérèse.

 Synthèse : Le tracé de la canalisation est concerné par ces deux périmètres de protection des Monuments Historiques.

3.2.2 SECTEURS SAUVEGARDES

Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) de Nantes a été modifié après enquête publique et Commission locale du 3 mars 2017 et a fait l’objet d’une délibération en Conseil métropolitain du 24 mars 2014. Le PSMV, l’un des plus grands de France, couvre 126 hectares du cœur médiéval aux grands ordonnancements à l’Est et à l’Ouest et compte un peu plus de 10 000 logements. Figure 62 : Tronçon du tracé situé en zones urbaines, entre le Cens et la Chézine. Approuvé en 1983 puis modifié à deux reprises en 1993 et 2009, le PSMV nantais a fait l’objet d’une nouvelle modification en 2017. Cette révision a permis de :  Réévaluer les objectifs de protection du patrimoine, notamment celui des XIXe et XXe siècles,  Reconsidérer le document d’urbanisme au regard de l’évolution des fonctions urbaines et des espaces publics,  Intégrer la notion de ville durable à travers une approche environnementale spécifique.

 Synthèse : Le tracé de la future canalisation n’est pas compris dans le périmètre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur nantais.

Figure 63 : Position du projet au regard des zones de sensibilités archéologiques

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3.3 SITES REMARQUABLES ET PROTEGES 3.4 SYNTHESE DES ENJEUX ET CONTRAINTES CONCERNANT LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE 3.3.1 SITES CLASSES ET INSCRITS

Le territoire de Nantes Métropole compte cinq sites classés et huit sites inscrits. Le tracé des canalisations du futur réseau de chaleur est hors des périmètres des sites classés et inscrits. Les travaux ne nécessitent donc pas de Aspect Traduction en termes Niveau de procédures spécifiques d’autorisation. Caractéristiques environnemental d’enjeu et contraintes sensibilité

 Synthèse : La Loire Estuarienne, paysage horizontal de fond de vallée - l’eau est omniprésente Ces sites sont éloignés du tracé de la future canalisation. Ils ne présentent pas d’enjeu vis-à-vis du Agglomération nantaise - ambiances très projet. urbaines + paysages rivulaires S’intégrer dans les ambiances caractéristiques. infrastructures quadrillent traversées Paysage modéré le territoire, offrent d’importants repères et Vallées à valeur paysagère 3.3.2 SITES ARCHEOLOGIQUES ET POTENTIALITES DU SOUS-SOL décomposent les perceptions du paysage. notable Zones d’activité, bocage longeant les Les zones de présomption de prescriptions archéologiques (ZPPA) sont des secteurs dans lesquels les opérations voiries, vallées des cours d’eau, quartiers d'aménagement affectant le sous-sol sont présumées faire l'objet de prescriptions archéologiques préalablement à urbains, parc urbain leur réalisation (Code du patrimoine, livre V, Titre II, Art. L. 522.5). Les ZPPA sont définies par arrêté préfectoral Le tracé du réseau concerne 2 périmètres pour chaque commune concernée. A l'intérieur des "zones de présomption de prescriptions archéologiques" des de protection des Monuments Historiques : seuils d'emprise du sol des travaux sont susceptibles de faire l'objet de prescriptions archéologiques préalables Villa Jeannette et l’ensemble Paroissial (décret n°2004-490 du 3 janvier 2004, art. 4). Ce sont les zones réglementaires actuelles qui imposent, selon leur Sainte Thérèse Insertion du projet au regard seuil surfacique de déclenchement fixés par arrêté préfectoral pour chaque entité archéologique, la transmission des Patrimoine Projet hors des périmètres « Plan de des monuments inscrits et modéré Sauvegarde et de Mise en Valeur nantais » consultation de l’ABF et DRAC dossiers d'aménagement pour instruction par la DRAC. et « sites classés et sites inscrits » zone de présomption de prescription  Synthèse : archéologique Le tracé du futur réseau de chaleur est concerné pour la partie située sur la commune de Nantes par la zone de présomption de prescription archéologique. Figure 64 : Enjeux et contraintes concernant le paysage et le patrimoine

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4 LE MILIEU HUMAIN 4.1 CONTEXTE DEMOGRAPHIQUE

La zone d’étude est incluse à la fois sur les communes de Couëron, Indre, Saint Herblain, Nantes et Orvault. Couëron est une commune périurbaine de 20 255 habitants (2014) avec une croissance annuelle de +1,7 % de 2009 à 2014. Indre compte 3956 habitants (INSEE 2014). Le tracé du futur réseau de chaleur traverse la commune sur sa partie Ouest et longe sur la partie Nord de la RD 107. Saint Herblain est la deuxième commune la plus peuplée de la métropole nantaise avec 44 337 habitants (INSEE 2014) et voit sa population s’accroître annuellement de 0,6% depuis 2009. Le tracé du futur réseau de chaleur sur la commune de Saint Herblain traverse trois secteurs successifs : un espace dédié à l’activité agricole à l’Est de la route départementale D75, une zone d’activité puis un quartier résidentiel avec notamment l’écoquartier de La Bagatelle. Le tracé du futur réseau de chaleur se divise sur la commune en deux branches distinctes après le passage de la Chézine pour desservir les quartiers Nantes Nord et Breil Barberie. Nantes dénombre 298 029 habitants au dernier recensement de 2014. La commune connaît une croissance démographique annuelle de 1,1% depuis 2009, cela explique le poids démographique stable de la ville centre dans l’agglomération (+1,2% entre 2009 et 2014). La commune d’Orvault compte 25 305 habitants (INSEE 2014). Le réseau de chaleur est présent sur la partie Est et Sud de la commune dans des quartiers Ferrière, Cholière et Salentine.

 Synthèse : Le projet prend place au sein d’une zone fortement urbanisée, faisant preuve d’un fort dynamisme démographique et urbain, en, lien avec la forte croissance de l’agglomération Nantaise

4.2 CONTEXTE AGRICOLE ET SYLVICOLE

L’agriculture du territoire est marquée par une présence historique forte de l'élevage bovin et des productions maraîchère, horticole et viticole. Les surfaces agricoles ont été petit à petit repoussées sur la périphérie du territoire de Nantes Métropole avant de connaître une nouvelle forme d'attraction sous forme de projets agri-urbains. L’activité agricole a ainsi vu sa surface agricole utile (SAU) diminuer de près de 30% dans les années 90, et notamment les prairies permanentes qui ont diminué de près de la moitié (passant de 7 100 ha à 4 000 ha). Cette surface est relativement stable depuis les années 2000, soit environ 12 300 hectares. Cette surface représente aujourd'hui 23,5 % du territoire, contre 33 % à la fin des années 80. Sur la zone d’étude, le tracé du réseau n’empruntera pas de parcelles agricoles mais passera en bordure de certaines, notamment sur le tronçon le long des routes départementales D107 et D75. Figure 65 : : L’agriculture sur le territoire de Nantes Métropole

 Synthèse :

Des parcelles à vocation agricole bordent le projet le long des routes départementales D107 et D75. Les politiques publiques cherchent à enrayer la perte de surfaces agricoles et la reconquête de surfaces foncières au profit d’une agriculture périurbaine

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4.3 CONTEXTE ECONOMIQUE 4.5 INFRASTRUCTURES ET RESEAUX Les zones d’activités industrielles et logistiques mais également tertiaires et technologiques font des communes de Couëron, Indre et Saint Herblain un axe économique majeur et une entrée d’agglomération : 4.5.1 INFRASTRUCTURES ROUTIERES  Le long de la RN444 qui traverse Saint-Herblain et Couëron et dessert les zones d’Atlantis, de la Lorie, des Les communes de Couëron, Indre, Saint Herblain, Nantes et Orvault sont desservies par un réseau autoroutier et hauts de Couëron, du centre industriel et Cap 21. routier départemental assez dense ainsi que de voiries communales. Les principales voies concernées par le projet  En bord de Loire avec les sites industriels : la Zilo à Saint-Herblain, Arcelor Mittal, DCNS et le secteur de sont : reconversion de Soferti à Indre, le secteur de Port Launay et de la Navale à Couëron.  La route départementale D107 longeant un canal de l’étier de la Vallée de la Pâtissière  L’axe constitué par la route de Vannes au nord de Saint-Herblain est également stratégique en matière d’offre  La route départementale D75 qui relie la commune d’Indre à la Chapelle sur Erdre commerciale.  La route départementale D17 traversant la commune de Saint Herblain d’Est en Ouest  Le territoire accueille des équipements commerciaux (Atlantis à Saint-Herblain), culturels (le Zénith à Saint- Herblain) et de santé (Clinique de l’Atlantique à Saint-Herblain) au rayonnement métropolitain.  Les rue du Tisserand et rue du Chêne Lassé, axe Nord Sud de Saint Herblain  La route nationale N444, axe structurant à l’échelle métropolitaine et reliée au périphérique nantais  Synthèse :  La route nationale N844, périphérique nantais au niveau de la Porte d’Ar Mor Le principal enjeu réside dans la régulation du trafic à proximité des zones d’activités.  Le Boulevard du Val de Chézine qui longe le cours d’eau de la Chézine

 La route de Vannes matérialisant la limite entre les communes de Nantes et Saint Herblain 4.4 CONTEXTE TOURISTIQUE  La rue de la Patouillerie qui longe de cours d’eau du Cens et le Parc de la Gaudinière  La route de Rennes Les communes de Couëron, Indre, Saint Herblain et Nantes sont traversées par un itinéraire touristique majeur : la  L'avenue des Thébaudières Loire à Vélo. Ces quatre communes font également partie du large territoire du « Parcours Estuaire » et accueillent des œuvres pérennes en bord de Loire. Le réseau emprunte ensuite les voies de desserte des quartiers résidentiels de Saint Herblain, Nantes et Orvault.

 Synthèse :  Synthèse : Le passage du réseau de chaleur sur ces communes ne présente pas d’enjeu vis-à-vis du tourisme. Le tracé du futur réseau de chaleur concerne de nombreuses voiries publiques, dont certaines structurantes à l’échelle de l’agglomération

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4.5.2 LE RESEAU DE TRANSPORT EN COMMUN

Le territoire d’étude situé dans la métropole nantaise est desservi par un réseau de transport en commun dense. Les lignes suivantes sont traversées ponctuellement ou à plusieurs reprises par le tracé du réseau de chaleur :  Bus : lignes E1, 91, 71, 93, 59, 89, 96 et la ligne Chronobus C2.  Tram : Ligne 2 et ligne 3.

 Synthèse : Les lignes de bus C2 et 96 ainsi que la ligne 3 du tram sont particulièrement concernées par le tracé du réseau de chaleur.

4.5.3 AUTRES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT

Le territoire de la Métropole nantaise est traversé par plusieurs voies ferrées. La ligne qui relie Nantes à Saint Nazaire croise la route départementale D75 sur la commune de Saint Herblain.

 Synthèse : Le tracé du réseau prévoit le franchissement de la ligne ferroviaire Nantes Saint Nazaire.

4.5.4 RESEAUX AERIENS ET ENTERRES DE TRANSPORT D’ENERGIE ET DE FLUIDES

Le projet interfère avec de nombreux réseaux. L’ensemble des réseaux ont été inventoriés. Les principaux réseaux et gestionnaires identifiés sont : SNCF Voie ferrée Eclairage Public Pole Loire Chézine Nantes Métropole Distribution Eau Potable Figure 66 : Infrastructures de transport en commun dans la zone d’étude MAIRIE (Indre, Coueron, Saint-Herblain, Voirie & Assainissement, Fibre Optique Grdf Distribution de gaz Enedis Distribution d’électricité GRT GAZ transport de gaz RTE transport d’électricité Orange, Bouygues Telecom, SFR, Free, Completel, Covage Télécommunications et fibre optique Networks, GIGALIS, ILIAD, Numéricable) Saur Eaux usées Véolia Eaux usées Air liquide France industrie Réseau existant déclassé Nantes Habitat Réseau Eau chaude SEMITAN Tramway – alimentation électrique Les gestionnaires des réseaux concernés sont tous identifiés et seront sollicités dans le cadre de la procédure DICT (Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux).

 Synthèse : Le tracé du futur réseau de chaleur interfère avec de nombreux réseaux enterrés, qui ont été identifiés

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4.5.5 TRAFIC

Le tracé de canalisation suit ou « coupe » des routes à très fort trafics. Les routes concernées par les plus forts trafics en 2012 sont :  Le périphérique ouest : le tracé passe de part et d’autre du périphérique au niveau des Cochardières où le trafic est de 61 700 véhicules jours ;  La N444 : La canalisation longue la N444 sur près de 1,5km où le tracé est de 47 000 véhicules jours ;  Le tracé coupe la route de Vannes où son trafic est de 24 700 véhicules jours  Le tracé longe plusieurs routes sur lesquelles le trafic est supérieur à 10 000 véhicules jours, c’est le cas pour : la D117, le bd Charles de Gaulle, Av. Mme de Sévigné, av. Louis Guilloux, av. des Thébaudières.

 Synthèse : Le trafic est un enjeu important sur l’ensemble du tracé

4.6 REGLEMENTATION D’URBANISME

4.6.1 SITUATION PAR RAPPORT AU SCOT

Le périmètre d’étude est inclus dans le périmètre du SCOT Nantes Saint-Nazaire. Au travers du volet Energie du SCOT, les agglomérations de Nantes et Saint Nazaire s’engagent dans le développement d’un territoire sobre en énergie et favorisant les énergies renouvelables. La maîtrise des consommations d’énergie est par nature une démarche territoriale puisqu’elle touche l’ensemble des acteurs locaux : industriels, entreprises de transport, collectivités territoriales, services publics et privés, ménages.

Le SCOT affirme les engagements pour le développement du territoire à l’horizon 2030 afin de garantir son positionnement juste dans un contexte de métropolisation, de compétition entre territoires et de changements sociétaux nombreux. Le projet va dans le sens des objectifs du SCoT, à savoir :

 Défi 1 : des valeurs de cohésion sociale et territoriale pour accompagner la dynamique démographique.  Défi 2 : La performance économique et l’attractivité au service de l’emploi pour tous. Le Scot cible certains Figure 67 : Trafic journalier 2014 (effectués en 2012) secteurs d’activités prioritaires (économie maritime, aéronautique, agriculture et agro-alimentaire, santé, Source : Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise tourisme, industries culturelles et créatives, …). Il cible également, les secteurs et emplois liés à la transition énergétique (énergies renouvelables, isolation des bâtiments, nouvelles technologies...).  Défi 3 : L’estuaire de la Loire, laboratoire de la transition énergétique et écologique.  Défi 4 : Une éco-métropole garante de la qualité de vie pour tous ses habitants et le respect d’un principe d’économie d’espace.  Défi 5 : Une organisation des mobilités favorisant l’ouverture à l’international, les connexions entre les territoires et la proximité au quotidien

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4.6.2 SITUATION PAR RAPPORT AUX PLANS LOCAUX D’URBANISME

Le projet concerne les zonages suivants :  La parcelle d’implantation de la chaufferie est en zone UG, qui correspond aux secteurs déjà urbanisés destinés à recevoir toutes les activités économiques, ainsi que des constructions nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, à l’exception des bureaux et des commerces.  Les parcelles potentielles pour l’implantation de la station de découplage sont classées NLh ou NN  La Zone NL : est dédiée aux espaces naturels destinés à être aménagés pour des activités de loisirs de plein air et des activités sportives. Le secteur NLh correspondant aux espaces urbains végétalisés du Cours Hermeland. Y sont toutefois admises les constructions et installations « nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif » ou celles permettant « le développement des énergies renouvelables » dès lors qu’elles font l’objet « d’un traitement paysager de qualité, limitant l'imperméabilisation des sols ».  La Zone NN correspond à une zone de protection d'espaces naturels d'intérêt paysager ou écologique. Y sont toutefois admises les constructions et installations « nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif » dès lors qu’elles font l’objet « d’un traitement paysager de qualité, limitant l'imperméabilisation des sols ».  Sur les secteurs ou le réseau sera implanté sous la voirie, les zonages concernés sont :  Des zonages correspondant aux secteurs urbanisés : UA (zone déjà urbanisée, agglomérée et dense de centre ville, centre bourg ou centre de quartier) à Nantes, UB (zone déjà urbanisée à caractère d’habitat en périphérie immédiate des centres bourg –correspondant à une urbanisation le long des axes structurants de voirie – Uba - offrant des capacités de renouvellement - UBb - ou pavillonnaire - UBc) à Saint Herblain, UE (zone UE déjà urbanisée destinée à recevoir des activités économiques) à Saint Herblain et Orvault, UG (Couëron), UH (espaces ouverts construits, essentiellement constitués de "tours et de barres") à Orvault, Le réseau passe également en zone UBag 1, UBag2, UBag4 et , UBagE correspondant à l’OAP du secteur

Bagatelle et du secteur de l’Hopitau à Saint Herblain. Cette OAP prévoit d’ailleurs de privilégier le recours Figure 68 : Localisation des différents zonages des PLU aux énergies renouvelables (éolien, solaire, réseau de chaleur...) ;

Au niveau du « centre industriel » de Saint Herblain, le réseau est sous voirie, bordé de zones UE. Ce

secteur fait l’objet d’une Orientations d’Aménagement et de Programmation1 (OAP) visant notamment à requalifier cette zone industrielle vieillissante. Il longe également l’emplacement réservé sur le secteur Beauséjour ayant pour vocation de participer au renouvellement progressif de l’offre de logement social, sa diversification et sa meilleure répartition dans l’ensemble de la ville de Saint Herblain.  Des zonages correspondant aux secteurs à urbaniser : 2AU (Indre, Saint Herblain)  Le réseau passe à proximité de parcelles correspondant aux zones naturelles : NL, NN ou NNs (secteur protégeant des milieux naturels sensibles d’intérêt écologique) à Couëron, Indre, Saint Herblain, Orvault et Nantes

1 ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION - En application des articles L.123-1-4, R.123-3-1 et suivants du code de l’urbanisme, le PLU comporte des « orientations d’aménagement et de programmation relatives à des quartiers ou à des secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager. Ces orientations peuvent définir les actions et opérations d’aménagement nécessaires pour mettre en valeur l’environnement, les paysages, les entrées de villes et le patrimoine, lutter contre l’insalubrité, permettre le renouvellement urbain et assurer le développement de la commune ».

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 Les secteurs de travaux sous voirie longent de nombreux où le réseau devra être implanté sous des espaces non urbanisés (hors voirie) :  Au niveau de la route RD107, le réseau est totalement sous voirie, mais cette rout est bordée de parcelles en zonage NNs et les haies sont en majeure partie répertoriées en Espaces Boisés Classés  Sur la commune de Saint Herblain, le projet impact les parcelles au niveau de la voie ferrée, qui sont classées soit NN , soit 2AU au nord de la voie ferrée. Le boisement humide identifié au niveau du ponceau est classé en Espace Boisé Classé. Pour rappel, les constructions et installations « nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif » dès lors qu’elles font l’objet « d’un traitement paysager de qualité, limitant l'imperméabilisation des sols » sont admises en Zone NN et le réseau sera enfoui.  Au niveau du Zenith et du cours Hermeland, le réseau traverse des zones NLh (secteur NL correspondant aux espaces urbains végétalisés du Cours Hermeland), NL et NN jusqu’à la Chézine et le long du cours d’eau.  A proximité du Cens, le projet traverse les zonages NL et passe à proximité de zones NNs (à Orvault). Il borde des emplacements réservés (aménagement de parking, aménagement du Bois Saint-Louis, création de liaison piétonne …)  En secteur NNs, les opérations suivantes ne sont pas admises, contrairement à la zone NN 1. les constructions, leurs extensions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif 2. les constructions, ouvrages et travaux directement nécessaires au pâturage des animaux, dans la limite de 20 m² d’emprise au sol 3. les aménagements, ouvrages et installations directement nécessaires à la mise en valeur et à la gestion des boisements. 4. les affouillements et exhaussement du sol nécessaires à la réalisation d'ouvrages d'infrastructures.

 Synthèse : Le projet de par sa longueur traverse de nombreux zonages d’urbanisme. Il concerne des zones urbanisées (U) et à urbanisées (AU) mais également des secteurs de zones Naturelle à vocation de de loisirs de plein air (NL), de protection d'espaces naturels d'intérêt paysager ou écologique (NN) ou de protection des milieux naturels sensibles d’intérêt écologique (NS), ainsi que les espaces urbains végétalisés du Cours Hermeland (NLh)

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4.6.3 SERVITUDES D’UTILITES PUBLIQUES

Couëron Sur la commune de Couëron, les servitudes d’utilité publiques inscrites au Plan Local d’Urbanisme et concernées par le périmètre d’étude sont les suivantes :  Servitude de canalisation de gaz (I3)  Servitude de canalisation d’hydrocarbure (I1) Indre Sur la commune d’Indre, les servitudes d’utilité publiques inscrites au Plan Local d’Urbanisme et concernées par le périmètre d’étude sont les suivantes :  Servitude de canalisation de gaz (I3)

 Servitude de canalisation d’hydrocarbure (I1) Figure 69 : Servitudes d’utilités publiques à Couëron  Servitude de canalisations électriques (I4)  Liaisons hertziennes (zone de dégagement – PT2) Orvault Sur la commune d’Orvault, les servitudes d’utilité publiques inscrites au Plan Local d’Urbanisme et concernées par le périmètre d’étude sont les suivantes :  Servitude de canalisations électriques (I4)  Servitude de protection des centres de réception radioélectriques contre les perturbations électromagnétiques (PT1)

Figure 70 : Servitudes d’utilités publiques à Indre

Figure 71 : Servitudes d’utilités publiques à Orvault

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Saint Herblain Sur la commune de Saint Herblain, les servitudes d’utilité publiques inscrites au Plan Local d’Urbanisme et concernées par le périmètre d’étude sont les suivantes :  Servitude de canalisation de gaz (I3)  Servitude de canalisation d’hydrocarbure (I1)  Servitude de canalisations électriques (I4)  Liaisons hertziennes (zone de dégagement – PT2)  Servitude de chemin de fer (T1)  Servitude de canalisation d’eau (A5)

Nantes Sur la commune de Nantes, les servitudes d’utilité publiques inscrites au Plan Local d’Urbanisme et concernées par le périmètre d’étude sont les suivantes :  Servitude de réseaux de télécommunications (PT3)  Servitude de protection des monuments historiques (AC1)  Servitude de halage et de marchepied (EL3)

La liste de l’ensemble des servitudes identifiées est présentée en annexe.

 Synthèse : Figure 72 : Servitudes d’utilités publiques à Saint Herblain Le projet de réseau de chaleur devra tenir compte des prescriptions imposées pour les servitudes identifiées sur chaque commune.

Figure 73 : Servitudes d’utilités publiques à Nantes

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4.7 RISQUES INDUSTRIELS ET TECHNOLOGIQUES

4.7.1 RISQUES INDUSTRIELS

Le risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l'environnement.

La législation relative aux installations classées concerne toutes les installations susceptibles de présenter des dangers pour le voisinage. Elle distingue les établissements en fonction de l'importance du risque industriel qu'ils génèrent :

 les installations qui ne présentent pas de dangers ou inconvénients graves sont soumises à un régime de simple déclaration ;  les installations qui présentent des dangers ou inconvénients plus graves ne peuvent être exploitées sans un enregistrement préfectoral ou une autorisation préfectorale préalables ;  les établissements présentant des risques majeurs font l'objet d'un classement dans un régime spécial, appelé « AS » (autorisation avec servitudes). Des servitudes d’utilité publique sont ajoutées dans le but d’empêcher les tiers de s’installer à proximité de ces activités à risque. A proximité du réseau, on compte un établissement autorisé avec des servitudes d'utilité publique : il s'agit d'un dépôt de produits chimiques situés à Saint-Herblain (société Brenntag classée Seveso seuil haut).

En outre, des établissements autorisés de type Seveso seuil bas, sont également recensés autour du réseau :

Commune Société Activités

Indre Arcelor Mittal Métallurgie

Nantes Sogebras (ex Cogemar) Stockage engrais Figure 75 : Installations classées autour du tracé Saint-Herblain Messer France Production et fabrication de gaz industriels

Figure 74 : établissements autorisés de type Seveso seuil bas source : www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr (consultation 2015) – base nationale des installations classées – Ministère chargé de l'écologie

Il est à noter toutefois que le périmètre d’études n'est concerné par aucun plan de prévention des risques technologiques.

 Synthèse : Le tracé du futur réseau de chaleur ne présente pas de tronçons affectés par une zone à risque industriel.

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4.7.2 RISQUES LIES AU TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES

Le périmètre d’étude est traversé par différents types d'infrastructures de transport de matières dangereuses, en 4.8 SYNTHESE DES ENJEUX ET CONTRAINTES CONCERNANT LE partie en lien avec les zones industrielles présentes en Basse-Loire qui concentrent des activités générant des TMD :

 Voie fluviale : Nantes/Saint-Nazaire est le premier port de la façade atlantique française et le 4e Grand Port MILIEU HUMAIN Maritime pour le tonnage. Son territoire s’étend le long de l’estuaire de la Loire. De l’amont à l’aval sont implantés des sites très diversifiés. Sur le territoire de Nantes Métropole, trois sites sont présents : Le Pellerin, Indre et sites amont (Cheviré, quai Wilson) ;

 Transport par canalisation: plusieurs canalisations de transport de gaz traversent le territoire métropolitain, Aspect Traduction en termes Niveau de Caractéristiques essentiellement dans sa partie ouest. Les communes du périmètre d’étude concernées sont : Nantes, Couëron, environnemental d’enjeu et contraintes sensibilité Orvault, Indre ; Projet implanté en zones fortement Insérer le projet dans Contexte  Transport routier : l’ensemble du tracé est fortement concernée par le risque de TMD. L'importance du risque urbanisée, avec dynamisme démographique l’urbanisation démographique modéré est corrélée à l'intensité du trafic des voies concernées. Les infrastructures routières sur la zone d’étude et urbain, forte croissance de Limiter les impacts pour les et urbanistique présente un trafic important et forte fréquentation des poids lourds. l’agglomération populations (travaux)

 Voie ferrée : le risque de TMD par voie ferrée intéresse plus particulièrement l'axe Montoir-de-Bretagne / Contexte Plusieurs zones économiques proches du Limiter les impacts pour les Modéré Nantes / Ancenis, des sites industriels classés dans le cadre de la directive Seveso étant desservis. Le trafic est économique tracé et du projet entreprises essentiellement constitué d'hydrocarbures, de gaz, et minoritairement de produits toxiques. Le réseau traverse cette ligne au sud-ouest de St-Herblain. Pas de site à vocation touristique proche Ne pas impacter les itinéraires Contexte itinéraire touristique majeur : la Loire à Vélo Valoriser le projet depuis les faible touristique + « Parcours Estuaire » itinéraires  Synthèse : Le territoire n'est pas traversé par les oléoducs qui partent de la raffinerie de pétrole de et qui Deux projets urbains recensés dans le Les projets Phasage du projet avec les cheminent à travers le département. périmètre de la zone d’étude : Ecoquartier Faible urbains travaux liés à ces opérations Le tracé longe, traverse ou est à proximité de voie à fort trafic (notamment de PL) présentant un risque La Bagatelle + Parc tertiaire Ar Mor plus accru de TMD présence historique de l'élevage bovin et Le réseau de chaleur passe sous la voie ferrée, concernée par le risque de TMD des productions maraîchère, horticole et Contexte viticole. Perte de surfaces agricoles) : enjeu Limiter l’impact sur les activités agricole et de reconquête de l’agriculture périurbaine agricoles et ne pas générer de faible sylvicole Proximité de parcelles à vocation agricole pertes de surfaces 4.7.3 RISQUES DE RUPTURE DE BARRAGE (le long des routes départementales D107 et D75.) La zone d’étude n’est pas concernée par le risque de chute d’aéronefs. Nombreuses voiries, lignes TC et voie ferrée Limiter l’impact sur ces Infrastructures concernée le long du réseau infrastructures, notamment la faible et réseaux Recensement des infra énergétique en perturbation du trafic routier 4.7.4 RISQUES DE CHUTES D’AERONEFS cours La zone d’étude n’est pas concernée par le risque de chute d’aéronefs. Nombreux zonages d’urbanisme concernés par le projet servitudes : gaz, hydrocarbures, électriques, Occupation des liaisons hertziennes et télécom, Servitude Respect des servitudes faible sols et servitudes de chemin de fer, canalisation d’eau, Servitude de protection des monuments historiques, Servitude de halage et de marchepied Risques Projet non affectés par zone à risque industriels et industriel. Application du règlement TMD faible technologiques proximité de voies (route, fer) à risque TMD

Figure 76 : Enjeux et contraintes concernant le milieu humain

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5 MILIEU AMBIANT 5.1 CONTEXTE ACOUSTIQUE

Les routes départementales et communales ayant un TJMA (Trafic Journalier Moyen Annuel) supérieur à 16 400 véhicules/jour font l’objet d’un classement. La majorité des routes longées par le tracé sont circulantes et donc bruyantes comme le montre la carte ci-contre.

 Synthèse : Des précautions particulières devront être prises pour minimiser les nuisances acoustiques liées aux travaux, particulièrement sur les axes déjà fortement affectés comme la route nationale N444.

5.2 QUALITE DE L’AIR

5.2.1 GENERALITE SUR LES POLLUANTS ATMOSPHERIQUES

Les polluants atmosphériques se décomposent en deux catégories : polluants primaires (SO2, CO, Plomb…) et polluants secondaires, formés à partir de polluants primaires par des réactions chimiques complexes (NOx, O3…).

Les oxydes d’azote (monoxyde d’azote NO et dioxyde d’azote NO2) résultent de la combinaison de l’azote et de l’oxygène de l’air à haute température. Ils proviennent essentiellement de l’utilisation des combustibles fossiles.

Le NO2 est émis par le secteur industriel et par le trafic routier

Le dioxyde de soufre (SO2) : il se forme à partir des combustibles fossiles qui contiennent du soufre. Le SO2 est émis majoritairement par le secteur industriel

L’ozone (O3) : polluant secondaire majeur se formant au niveau du sol par l’action des rayons ultraviolets sur les Figure 77 : Carte du bruit polluants primaires que sont les oxydes d’azote, les composés organiques volatiles et le monoxyde de carbone. Il ne Seuils doit pas être confondu avec l’ozone stratosphérique ou "couche d’ozone". Objectifs de Valeurs limites recommandation qualité alerte Les particules en suspension de taille inférieure à 10 micromètres (PM10) : ce polluant, comme l’ozone, information provient de productions locales (industrie, transport, chauffage) et de phénomènes de transfert de pollution d’origine moyenne horaire : 400 µg/m³ moyenne annuelle : 40 µg/m³. moyenne En moyenne horaire : (200 µg/m³ si dépassement de ce lointaine parfois et s’étendant sur de vastes territoires. Les PM10 sont émises à par le secteur industriel et par le trafic NO En moyenne horaire : 200 µg/m³ à ne pas dépasser plus annuelle : 2 200 µg/m³ seuil à J-1 et risque de routier. de 18 heures par an. 40 µg/m³. dépassement de ce seuil à J+1 moyenne annuelle (équivalent NO ) : 30 µg/m³ NOx 2 5.2.2 REGLEMENTATION (protection de la végétation). moyenne annuelle (pour les écosystèmes) : 20 µg/m³ moyenne Les principales valeurs mentionnées dans la réglementation sont synthétisées dans le tableau ci-contre : moyenne journalière : 125 µg/m³ sur de 3 j/ an. moyenne horaire : moyenne horaire sur 3 heures SO annuelle : 2 moyenne horaire : 350 µg/m³ sur de 24 h/ an 300 µg/m³ consécutives : 500 µg/m³ 50 µg/m³. moyenne hivernale (pour les écosystèmes) : 20 µg/m³ moyenne Plomb moyenne annuelle : 0,5 µg/m³. annuelle : 0,25 µg/m³. moyenne annuelle : 40 µg/m³. moyenne moyenne sur 24 moyenne sur 24 heures : PM10 moyenne journalière : 50 µg/m³ à ne pas dépasser plus annuelle : heures : 80 µg/m³. 125 µg/m³. de 35 j/an. 30 µg/m³. CO moyenne sur 8 heures : 10 000 µg/m³. moyenne Benzène moyenne annuelle : 5 µg/m³ annuelle : 2 µg/m³ Figure 78 : Critères nationaux de qualité de l'air

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5.2.3 LA QUALITE DE L’AIR A NANTES

L’indice ATMO, caractérise la qualité moyenne de l’air d’une agglomération. Il est fondé sur la mesure en continu de 5.3 SYNTHESE DES ENJEUX ET CONTRAINTES CONCERNANT LE quatre polluants atmosphériques : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone et les poussières PM10 (<10 µm), provenant tous des activités humaines (activités industrielles, transports, chauffage…). MILIEU AMBIANT Ainsi 70% à 75% du temps, selon les années, la qualité de l’air est bonne à très bonne. La dégradation de la qualité de l’air qui se traduit par un indice évoluant entre 8 et 10, est observée essentiellement durant des périodes de pollution généralisée par les particules fines (hiver et printemps), représentant une dizaine de journées par an. Aspect Traduction en termes Niveau de En 2013 sur le territoire de Nantes Métropole, les concentrations de polluants atmosphériques ont été les suivantes : Caractéristiques environnemental d’enjeu et contraintes sensibilité

La majorité des routes longées par le tracé Limiter les émissions sonores, Moyenne annuelle Moyenne annuelle 3 3 Contexte sont circulantes et donc bruyantes notamment en phase travaux ug/m réglementaire ug/m faible acoustique Zones d’ambiance modérées, voir calme au Eloigner les bâtiments des zones 20 40 Poussières fines PM10 cœur du tissu urbain d’habitat 19 41 Dioxyde d’azote (NO2) Qualité de l’air à Nantes généralement Ozone (O3) 55-60 120 sur 8h bonne à très bonne Le trafic automobile est une cause majeure Figure 79 : : Moyennes des concentrations en polluants atmosphériques en 2013, données Air Pays de la Loire Le projet a vocation à réduire les Qualité de l’air de dégradation de la qualité de l’air faible émissions de polluant localement.  Synthèse : Le chauffage et la production énergétique La qualité de l’air à Nantes est généralement bonne à très bonne. Le trafic automobile reste la cause également principale de dégradation de la qualité de l’air localement. Figure 80 : Enjeux et contraintes concernant le milieu ambiant

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