2030 Un projet pour la métropole nantaise

2030 Un projet pour la métropole nantaise

ÉDITO 2 - 3

QUAND LA VILLE S’OUVRE, UNE HISTOIRE EN MOUVEMENT 6 - 13

le PROJET 2030 pour LA MÉTROPOLE nantaise 14 - 45

Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain 46 - 59

remerciements 60 “Le sens commun”

La prospective n’est ni une science exacte ni une discipline académique. Certains parlent même d’une « indiscipline » intellectuelle. Pendant plus de deux années entières, les habitants de la métropole nantaise ont ainsi été invités à participer à ce grand remue-méninge Ma Ville Demain afin d’imaginer la métropole en 2030.

C’était le pari audacieux, initié en juin 2010 par Jean-Marc Ayrault – alors maire de et président de Nantes Métropole – et les maires de l’agglomération, de mobiliser largement les citoyens de l’agglomération dans une véritable co-construction d’un avenir possible. Les préoccupations des habitants ont ainsi servi de fondation au projet de territoire.

La démarche prospective et participative ainsi animée par l’Agence d’urbanisme Gilles Retière, Président de Nantes Métropole – Auran – fut durant ces deux années de coproduction, une attitude collective, un Maire de Rezé état d’esprit partagé, une manière d’être au service du « sens commun ». C’est l’ADN nantais, notre marque de fabrique. Celle-ci, faisant le succès de la métro- pole nantaise depuis plus de vingt ans, nous a permis de mener à bien ce proces- sus d’élaboration particulièrement innovant.

Notre identité, notre force est de savoir s’associer, fédérer en ne se laissant jamais enfermer dans un réalisme de l’acceptation du fait accompli, « de l’adhésion à la surface du présent » comme dirait Edgar Morin. Tant de choses, tant d’évolutions se passent de façon presque imperceptible, invisible, et qui doivent pourtant influencer notre vision du présent.

Ainsi, la réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compétences de la communauté urbaine mais a interrogé en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble, les choix de développement, le rapport de la métropole au monde. Il ne s’agissait ni d’ouvrir un débat sur les politiques publiques, menées à court et moyen terme par Nantes Métropole et les communes, ni de doter la communauté urbaine d’un plan d’actions. Ces réflexions existent déjà, ainsi que les grands documents de planification (Programme Local de l’Habitat, Plan de Déplacements Urbains,…). Ma Ville Demain s’est attachée à cerner les contours d’un modèle de société locale pour aujourd’hui et pour demain : c’est ce que propose le Projet 2030.

>>> 2 Basse-Goulaine / / / Brains / / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / / Thouaré-sur-Loire / La force de notre nouveau cap, adopté lors du Conseil communautaire du 14 décembre 2012, est sa cohérence dans la façon d’appréhender la complexité et de manager la transition. Face à ce que nous pouvons appeler une crise globale de sens, notre projet de territoire est d’abord une réponse partagée à partir d’interrogations lucides d’un monde qui cherche à se réinventer.

Face aux désordres du monde et forte de ce travail collectif de créativité et d’inno- vation sans précédent, la métropole nantaise a choisi d’éclairer l’avenir.

Face aux défis énergétique et écologique, aux évolutions démographiques et de modes de vie, aux incertitudes économiques, notre Projet 2030, que vous décou- vrez ici, propose un nouveau cap pour une métropole à la fois attractive et agréable, ambitieuse et protectrice.

Que ce cap ainsi fixé dans ce document référence continue de nous animer. Que chacune et chacun d’entre nous s’en emparent – quel que soit son niveau d’enga- gement et de responsabilité – en confiance, au service de la métropole nantaise.

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou >>> 3 La Chapelle Carquefou Mauves sur Erdre sur Loire Orvault Sautron Thouaré sur Loire

Sainte Luce sur Loire Couëron Saint Herblain Nantes Basse Le Pellerin Saint Jean Indre Saint Goulaine de Boiseau Sébastien La sur Loire Montagne Brains Bouguenais Rezé Vertou Bouaye Saint Léger Les les Vignes Saint Aignan Sorinières de Grand Lieu

AURAN

Les 24 communes de Nantes Métropole

>>> 4 Les grandes étapes de la démarche

Le 25 juin 2010, le Conseil communautaire lance officiellement une démarche pour élaborer un nouveau projet pour la métropole nantaise, avec une ambition forte : faire participer de façon large les habitants et les forces vives du territoire. Sous l’autorité des 24 maires de l’agglomération, la conduite et la coordination de cette démarche sont confiées à l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran) : association créée en 1978, l’Auran est un observa- toire des territoires qui aborde de manière transversale les questions liées à l’aménagement, l’habitat, l’économie, le développement durable, la démographie, etc. Son objectif est d’accom- pagner ses adhérents, notamment les collectivités locales et les institutions publiques, dans leurs stratégies d’aménagement et de développement du territoire. Le statut des agences d’urbanisme prévoit qu’elles participent à la préparation des projets de territoire. Le 10 décembre 2010, les maires de l’agglomération lancent publiquement Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030 en invitant ceux qui le souhaitent à contribuer. Le 16 septembre 2011, les maires de Nantes Métropole présentent les 9 questions d’avenir, point d’appui aux débats sur l’ensemble du territoire de l’agglomération. Le 14 septembre 2012, au terme de deux ans d’échanges et d’analyses, l’Agence d’urbanisme de la région nantaise remet aux 24 maires son rapport d’étape : elle présente, sur la base des contributions et d’expertises, un socle commun et 3 visions pour 2030 afin d’aider les élus de Nantes Métropole dans leur choix. Le 16 octobre 2012 est inaugurée une exposition pour rendre compte auprès des contributeurs et des habitants de l’ensemble de la démarche. Le 14 décembre 2012, le Conseil communautaire adopte le projet de la métropole nantaise.

Du lancement de la démarche le 10 décembre 2010, à l’adoption du projet le 14 décembre 2012, plus de 22 000 personnes ont participé et 16 000 visiteurs se sont rendus à l’exposition 3 visions pour 2030.

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Quand la ville s’ouvre Une histoire en mouvement>>> Quand la ville s’ouvre : Une histoire en mouvement

« Ville de tous les possibles » pour André sant payer à la Loire son ingratitude en la chas- termine par la fermeture du dernier chantier Breton, Nantes a toujours occupé une place à sant du paysage par de grands travaux de naval en 1987, enfin la période actuelle, qui part dans la géographie mentale de la . comblement. La ville restait certes un centre de sonne le réveil spectaculaire de la ville et la Sa position singulière, au débouché du plus négoce, doté d’industries navales et agro-ali- constitution de la Métropole. Cette dernière grand fleuve du pays, son ouverture sur mentaire florissantes, mais perdait peu à peu période est celle du changement d’échelle, de la l’océan, son statut de porte d’entrée du son rôle de place portuaire de premier plan. réconciliation de Nantes avec son voisinage, de royaume, l’ont irriguée depuis le moyen-âge Plus grave, la cité des Ducs, qui s’était déve- l’inscription progressive de la ville dans un terri- pour en faire une place d’échanges, active loppée sans tenir grand compte de son voisi- toire plus large, qui fait aujourd’hui de la Métro- et décomplexée, quelque peu détachée nage, sinon comme réservoir de main d’œuvre, pole nantaise l’une des plus dynamiques, des de son environnement immédiat. Ce lieu qui avait négligé la formation de ses jeunes plus innovantes et les plus courues de l’Hexa- de rencontre et de brassage, fréquenté par gens - l’actuelle université ne sera créée qu’en gone. Mais cette réconciliation avec le territoire de nombreux négociants étrangers, 1962 -, perdait peu à peu son aura nationale, n’a pas été chose facile, en témoigne la mise en Espagnols ou Hollandais, « probablement sans pour autant gagner une place de capitale place de l’intercommunalité, qui n’a connu son la ville la plus européenne de France » selon régionale qu’elle avait négligée, écartelée entre véritable départ qu’en 1992, avec la création du l’historien Alain Croix, a légué à la ville Bretagne et Vendée. Une ville hors-sol en District de l’agglomération nantaise. Ce change- actuelle une bienveillance naturelle quelque sorte. ment d’échelle s’est traduit, dans le même temps, à l’égard des nouveaux venus, des apports Le géographe Jacques Fache distingue trois âges par un rapprochement avec Saint-Nazaire, un extérieurs. Il n’y a pas d’accent à Nantes, de Nantes : la période qui précède 1965, marquée nouveau rapport à l’estuaire et plus récemment pas de sentiment de propriété de la ville. par « l’héritage d’un système qui a fait vivre et par la constitution du réseau des grandes villes Il n’y a pas les Nantais de souche et les autres, grandir la ville pendant deux bons siècles », une de l’Ouest et la création de l’espace métropoli- il n’y a pas les gens du centre et ceux de la phase de transition, qui débute par l’élévation de tain Loire-Bretagne. périphérie, il y a les gens qui aiment Nantes, la ville au rang de « Métropole d’équilibre » et se qui s’y sentent bien. On peut habiter Saint- Jean-de-Boiseau et travailler à Carquefou, aller au spectacle à Saint-Herblain ou faire ses courses à Orvault, peu importe. On partage le même univers, où l’ouverture d’esprit, la civilité, une certaine souplesse dans les rapports ne sont pas les moindres des vertus.

Les trois âges de la ville Pour autant, faute d’avoir bien négocié le tour- nant de la révolution industrielle, la ville s’est repliée sur elle-même à la fin du XIXe siècle, jalouse de la montée en puissance de Saint-Na- zaire, ce grand port maritime, qui lui prenait sa place à l’entrée du pays. La localisation de la gare Sncf est le témoignage le plus manifeste de cet aveuglement des responsables de l’époque, qui avaient décidé que la vie s’arrête- rait à Nantes, quitte à tourner le dos à l’estuaire. Les difficultés que pose aujourd’hui ce posi- tionnement, à l’est de la ville, et qui ont contraint le chemin de fer à s’enterrer le long du fleuve pour filer vers Saint-Nazaire, mon- trent à quel point les décisions d’un jour condi- tionnent la ville de demain. Durant toute la première partie du XXe siècle Nantes s’est, en quelque sorte, rétractée, fai- Schéma directeur d’aménagement de l’aire métropolitaine (1970).

>>> 8 Un long chemin vont donner un rôle majeur à deux syndicats L’ouverture sur l’estuaire vers la coopération intercommunaux : le Syndicat intercommunal L’ouverture de Nantes à son aire urbaine se Certes, la vision de l’agglomération existe de la voierie rapide de l’agglomération nantaise conjugue, dans le même temps, à l’insertion depuis bien longtemps, mais sa mise en œuvre (Sivran), fondé en 1973 et le Syndicat Inter- dans une géographie plus large, celle de l’es- a été rendue difficile durant de longues communal des Transports Publics de l’Agglomé- tuaire de la Loire. Et un nouveau rapport avec décennies en raison du traumatisme causé en ration Nantaise (Sitpan), créé en 1975. Ces deux Saint-Nazaire se dessine. C’est dans un premier 1908 par la fusion avec Nantes des communes syndicats poseront les bases de la politique de temps, en 1985, la création, à l’initiative du Port périphériques de Chantenay et de Doulon. Une déplacement dans l’agglomération en validant Autonome, de l’Association communautaire de première tentative a échoué en 1926 après la le scénario d’un boulevard périphérique plutôt l’Estuaire de la Loire, qui regroupe la Région, le tenue de conférences intercommunales regrou- que la réalisation de pénétrantes rapides, et Département, les Villes de Nantes et Saint-Na- pant les communes de Nantes, Orvault, Rezé, mettant sur pied un premier réseau de trans- zaire ainsi que les Chambres de commerce des Saint-Herblain et Saint-Sébastien-sur-Loire ports publics intercommunal. La Société d’éco- deux villes et l’Union maritime, afin d’intégrer dans la cadre de réflexions sur ce qu’on appelait nomie mixte des transports publics de la stratégie du Port dans celle des grandes insti- à l’époque « Le plan d’Extension et d’Embellisse- l’agglomération nantaise (Semitan), créée en tutions de l’estuaire. Cette structure évoluera à ment » de l’agglomération. Le projet n’aboutira 1979 ira même plus loin, en initiant la mise en partir de 1989, à l’initiative des maires de Nan- pas, mais certains principes de ce plan seront service du premier tramway moderne. Cette tes et de Saint-Nazaire, afin d’animer la réflexion repris en 1948, notamment par crainte de accélération de la coopération, qui n’a pas sur le repositionnement, dans une perspective fusions autoritaires de communes périphéri- encore de véritable traduction institutionnelle, globale, de la place de l’estuaire, qui n’est plus ques avec la ville-centre. Les essais ultérieurs de s’inscrit dans la foulée des élections munici- devenu au fil des ans qu’un gros tuyau dévolu planification n’auront pas plus de succès : ni le pales de 1977, à l’occasion desquelles les équi- au transport fluvial mais dont l’état se dégrade, Plan Directeur du Groupement d’Urbanisme pes ont été renouvelées, et qui, toutes tendances comme en témoigne la remontée du bouchon (1961) ni le Schéma Directeur d’Aménagement confondues, ressentent la nécessité de passer à vaseux à l’amont de Nantes. L’occasion est belle, et d’Urbanisme (1970) ne seront approuvés. la vitesse supérieure. également de réinventer un nouveau rapport Faute d’accord politique, et en dépit du déve- avec Saint-Nazaire, le pôle industrialo-por- loppement physique de l’agglomération, que Cette volonté politique se traduit en 1978 par la tuaire majeur de l’estuaire. Le monde économi- l’Insee évalue à dix-neuf communes en 1975, les création de l’Agence d’urbanisme de l’aggloméra- que est, dans cette affaire, en première ligne. seules structures de coopération intercommu- tion nantaise (Auran). Socle commun d’études et Les entreprises de Nantes et de Saint-Nazaire, nale seront longtemps les Syndicats inter- de prospective, l’agence a notamment pour objec- qui vivent au quotidien la complémentarité communaux à vocation unique (Sivu) qui vont tif de jeter les bases d’une structure unique, aux entre le pôle nazairien et la place de services fleurir du début des années 1970 à la fin des compétences élargies, et qui aboutira en 1982 à la nantaise, ressentent la nécessité de faire front années 1980. On en comptera pas moins d’une création du Syndicat intercommunal à vocation commun et créent en 1989, le Groupement cinquantaine, de taille et de compétences multiple de l’agglomération nantaise (Siman), interconsulaire de Loire-Atlantique (Gila), qui diverses en 1990. Cet éclatement des structures dont le périmètre correspond alors à celui de devient un outil commun aux deux chambres. de coopération intercommunale aura toutefois l’unité urbaine définie par l’Insee, caractérisée par Le monde politique n’est pas en reste, et s’ap- un mérite : celui de rapprocher les élus et les un bâti continu, soit dix-neuf communes. D’en- puyant sur la bonne entente entre les maires fonctionnaires territoriaux des différentes trée les élus manifestent leur volonté de des deux villes, va encourager les complémen- communes, leur permettra de discuter et de construire une structure de poids en lui confiant, tarités, multiplier les coopérations pour créer travailler ensemble. C’est dans ce cadre que la outre les six compétences obligatoires (urbanisme ce qui deviendra à terme la métropole Nantes conscience de l’agglomération a commencé à d’agglomération et études générales, transports Saint-Nazaire. véritablement émerger. Chacun pouvant, dès publics de voyageurs, voierie d’agglomération, Cette période, le début des années quatre-vingt- lors, mesurer que les intérêts de tous étaient hébergement des gens du voyage, traitement dix, est capitale à plus d’un titre. Elle marque un désormais imbriqués au sein d’une aggloméra- des déchets, actions foncières), cinq compéten- rapprochement des collectivités de toutes ten- tion urbaine composée de quartiers, de commu- ces complémentaires (assainissement, incendie dances, l’établissement d’une confiance réci- nes inscrits dans un même ensemble, qui et sécurité, équipement d’agglomération, envi- proque qui ne se démentira plus. La Région des n’avait pas attendu sa reconnaissance institu- ronnement et développement économique). Ces , le Département de Loire-Atlan- tionnelle pour exister dans les faits. L’organisa- compétences seront complétées au cours des tique, les Villes de Nantes et de Saint-Nazaire, tion spatiale d’une agglomération qui se années suivantes, à mesure que le cadre juri- s’accordent ainsi pour promouvoir de grands densifie, où les frontières communales s’effa- dique transforme les compétences optionnelles projets structurants, notamment dans le cent peu à peu sous une urbanisation continue, en compétences obligatoires. domaine de l’enseignement supérieur, et pour

>>> 9 Quand la ville s’ouvre : Une histoire en mouvement

Urbanisation en 1960. Urbanisation aujourd’hui.

encourager l’implantation de grandes entre- grande époque du développement des trans- coopération entre les communes. Le périmètre prises de services. Les élus, qui travaillent en ports collectifs, de l’extension du réseau de s’est encore élargi puisqu’il englobe désormais bonne intelligence avec le monde économique tramway, du bouclage du périphérique, de l’ar- vingt-quatre communes, du Pellerin à Mauves- et les services de l’Etat, font preuve d’une matu- rivée du TGV et plus généralement de réflexions sur-Loire, de Saint-Léger-des-Vignes à la rité qui va permettre à l’agglomération nantaise approfondies sur l’équilibre de l’agglomération. Chapelle-sur-Erdre. Si les élus sont désormais et, plus largement, à l’estuaire de la Loire, d’ou- L’implantation de grands équipements n’est rompus au travail en commun, si la répartition vrir une nouvelle page de son histoire. Le renou- plus pensée à l’échelle communale, mais au des responsabilités est la plus harmonieuse veau culturel de l’agglomération, porté par une niveau de l’agglomération, de la nécessaire har- possible entre la ville centre et les communes structure, le Centre de Recherche et de Dévelop- monisation entre le nord et le sud de la Loire et de la périphérie, il n’en reste pas moins pement Culturel (CRDC), qui a fait ses armes l’est et l’ouest. Entre 1995 et 1997, le District dans les communes de la périphérie nantaise et engage une démarche volontariste de struc- à Saint-Nazaire, participe de ce renouveau. Nan- turation de l’agglomération en adoptant le Pro- Le projet 2005 porté par le district tes redevient peu à peu la ville de tous les possi- jet 2005 et en intégrant la compétence de l’agglomération nantaise en 1996. bles, mais cette fois l’échelle a changé, c’est une d’animation du développement économique ; grande agglomération urbaine qui voit le jour, parallèlement, la création du Comité consulta- une métropole bipolaire même, qui entend s’im- tif d’agglomération, préfiguration du Conseil poser comme centre de gravité urbain du quart de développement, offre à la société civile la Nord-Ouest de la France. possibilité d’émettre des analyses et des propo- sitions sur le devenir de l’agglomération. La naissance de la Métropole Et c’est tout naturellement qu’au début des La traduction institutionnelle de cette nouvelle années 2000, dans le cadre des nouvelles dispo- géographie est officialisée le er1 janvier 1992 par sitions légales sur l’intercommunalité, que le la création du District de l’agglomération nan- District de Nantes, par la volonté de la quasi-to- taise, doté de ressources propres, qui regroupe talité des élus, choisit de se transformer en vingt, puis vingt-et-une communes. C’est la Communauté urbaine, le plus haut degré de

>>> 10 de grandes différences de culture entre les ser- de Blain) et permet de penser l’avenir de ce tissu périurbain où seraient assignés à résidence vices des communes, ce qui pose des problèmes vaste ensemble, en jetant les bases d’un déve- ou rejetés les ménages à revenus modestes ou pratiques et risque d’altérer l’égalité de traite- loppement maîtrisé, poursuivant trois objec- moyens. Notre engagement commun pour l’ave- ment des usagers en différents points de la tifs : favoriser le bien-être de la population, nir est fondé sur la volonté d’une solidarité ren- Communauté urbaine. La toute nouvelle garantir le fonctionnement de l’espace écono- forcée entre les territoires et sur une volonté Communauté lance alors un grand chantier mique et protéger l’environnement. Le risque politique forte que la croissance et le développe- d’harmonisation, en créant des pôles de proxi- commence en effet à pointer, en raison de la ment profitent à tous et soient facteurs de réduc- mité, transcendant les frontières communales, puissance d’attraction de la Métropole, de voir tion des inégalités territoriales, sociales et lesquels vont permettre de lisser la qualité des le territoire confronté dans les années qui culturelles » . C’est en ces termes que le prési - services publics sur l’ensemble de son péri- viennent à un développement incontrôlé, qui dent de Nantes Métropole et le celui de la mètre. Voierie, éclairage, déchets, transports… pourrait altérer la qualité de vie des habitants Carene (Communauté d’agglomération de la sont désormais pensés, réalisés, entretenus et dénaturer un espace dont chacun s’accorde à région nazairienne) affirment en 2008, à Lavau- avec la même philosophie, les mêmes moyens louer la qualité. C’est pour faire face à ce risque sur-Loire, leur volonté de renforcer leur coopé- sur l’ensemble de l’agglomération. Un tarif qu’est engagée la transformation concomi- ration pour créer à terme une « Éco-métropole », unique de l’eau est institué sur l’ensemble de la tante des anciens POS et Plans locaux d’ur- un archipel urbain qui conjugue les avantages Communauté urbaine, où pas moins de trente banisme pour les vingt-quatre communes de offerts par les deux pôles et conforte les nom- zones tarifaires existaient auparavant. Au fil l’agglomération, afin de traduire les orienta- breux atouts d’un territoire intermédiaire que des ans, le choix de ce haut degré de coopéra- tions du SCoT dans la construction de la ville. l’histoire et la géographie ont préservé. Plu- tion, qui permet à la fois de voir plus loin et plus « Il ne peut pas y avoir d’un côté des communes sieurs chantiers sont ainsi ouverts, notamment grand tout en garantissant, dans le détail, l’at- ou des quartiers dynamiques et bien équipés, dans les domaines de l’enseignement supé- tention portée aux habitants, emporte l’adhé- habités par les plus favorisés et de l’autre des rieur, de l’excellence économique, de l’acces- sion de l’ensemble des élus. zones délaissées à l’intérieur des villes ou dans le sibilité et des déplacements métropolitains.

Voir plus loin Voir plus loin et plus grand, c’est aussi conforter la métropole Nantes Saint-Nazaire. Dans la foulée des deux conférences métropolitaines, organisées en 2005 et 2006 pour permettre aux élus et aux acteurs du territoire de réfléchir ensemble à leur avenir commun, deux évène- ments majeurs vont marquer l’année 2007 : la première édition de la biennale Estuaire et la création du Schéma de cohérence territoriale (SCoT). Ces deux évènements, qui s’inscrivent dans des registres apparemment étrangers l’un à l’autre : la culture et l’aménagement, sont en fait complémentaires. En invitant les habitants à découvrir un espace méconnu et jusqu’alors difficilement accessible, Estuaire ouvre de nou- veaux horizons aux citadins en leur permet- tant de visualiser, de Couëron à , de à Saint-Brévin, la richesse et la diver- sité d’un estuaire que certains urbanistes n’hé- sitent pas à imaginer comme un immense parc métropolitain bordé de villages lacustres. Paral- lèlement à l’élaboration du SCoT, qui regroupe dans un premier temps cinq structures intercommunales (désormais six avec le Pays La charte de développement et d’aménagement de Nantes Métropole (2002).

>>> 11 Quand la ville s’ouvre : Une histoire en mouvement

Les responsables vont même plus loin, ils dres- de lance des villes dans la lutte contre le réchauf- Inventer la ville de demain sent de nouvelles perspectives en insistant sur fement climatique. Nantes Métropole occupe Pour autant, les habitants du centre de Nantes la nécessité de lancer de nouvelles coopérations par ailleurs une place de choix au sein du groupe et ceux de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, les avec les grandes villes de l’ouest, notamment Eurocités, réseau de cent quarante villes euro- employés de Sainte-Luce-sur-Loire ou d’Indre, Rennes, Angers et Brest. péennes de plus de 250 000 habitants qui réflé- les étudiants de la Chantrerie ou du Petit Port Réseau : c’est l’un des maîtres mots de l’élan chissent et expérimentent des solutions pour n’ont pas tous la même perception, forcément politique donné en 2008 par les nouvelles équi- une approche durable du développement subjective, de cette qualité de vie dans l’agglo- pes qui prennent en main les destinées de Nan- urbain. À tel point que la cité des Ducs a été élue mération, qu’ils fréquentent quotidienne- tes Métropole. Désormais, et c’est l’une des pour accueillir à l’automne 2012 l’assemblée ment. Certains veulent préserver un cadre conséquences heureuses de l’habitude qu’ont générale d’Eurocités. Mais la plus belle réussite résidentiel champêtre tout en évitant les pro- pris les uns et les autres de travailler ensemble, sur ce chapitre est sans contexte l’élection de blèmes de circulation, d’autres privilégient on ne raisonne plus en termes de frontières Nantes au titre de « Capitale verte de l’Europe l’accès aux services, qu’ils soient commerciaux communales ou intercommunales, départe- 2013 ». Cette élection salue le travail conduit ou publics, d’autres encore souhaitent vivre mentales ou régionales mais en termes d’inté- depuis des années sur l’agglomération en dans une ville animée, bien desservie au plan rêts communs et de logiques partagées. Des matière de protection des espaces naturels, de national et international. Tous ou presque coopérations à géométrie variable se mettent transports collectifs ou de réduction des émis- s’accordent pour bénéficier d’un emploi plai- en place, notamment avec les grandes villes de sions de gaz à effet de serre. La qualité de vie des sant dans un cadre agréable, préservant l’envi- l’Ouest. Nantes-Angers Opéra existe déjà, bien- citoyens est aussi un des critères de choix pour ronnement et la douceur de vie. Certes, mais tôt le Crédit municipal de Nantes installera une ce prix initié par la Communauté Européenne. ces souhaits sont parfois contradictoires, d’au- antenne à Angers. Nantes et Brest ont des Ce qui laisse à penser que cette qualité de vie est tant que la dynamique démographique de intérêts communs en matière de recherche remarquable en Europe. l’agglomération ne se dément pas et que la scientifique, d’économie maritime, des rappro­ ­­ Métropole devrait compter cent mille habi- chements sont mis en œuvre. Mais c’est sans doute avec Rennes que les choses vont le plus loin et le plus vite. Les deux agglomérations, qui entendent peser ensemble au plan national et international instituent dès 2009 une confé- rence permanente et ouvrent cinq grands chan- tiers. La coopération entre Rennais et Nantais au sein du pôle mondial de compétitivité « images et réseaux » est une belle illustration de ce rapprochement. Nantes apporte sa dyna- mique et son savoir-faire dans l’édition logi- cielle et les systèmes d’information, Rennes son expérience en télécommunications, audiovi- suel et télévision. Et ce n’est pas tout à fait un hasard si les deux premières cantines numéri- ques qui voient le jour en France, hors Paris, sont situées l’une à Rennes, l’autre à Nantes. Au-delà des frontières, Nantes Métropole s’ins- crit également dans de nombreux réseaux inter- nationaux, dans des registres aussi divers que les transports collectifs, les industries créatives ou la protection de l’environnement. C’est un enjeu capital pour une agglomération excentrée en l’Europe, à l’écart des flux naturels de circula- tion. Elle joue ainsi un rôle majeur, aux côtés de Manaus, Dakar et Durban, au sein du réseau Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), fer Le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire.

>>> 12 Le pôle métropolitain Loire-Bretagne.

tants de plus au terme des vingt prochaines l’avenir de leur territoire et préfigure les coo- majeure, celle d’associer concrètement les années, sous le double effet du solde naturel pérations qui pourront désormais soutenir la habitants à leur propre devenir, à faire émer- positif et de l’attractivité de la Métropole. mise en œuvre du projet. Elle a mis en lumière ger des questions, des enjeux insoupçonnés. Comment faire pour préserver cette qualité de un socle commun de valeurs, reposant sur une Une démarche singulière, dans l’esprit d’ou- vie au cours des prochaines années sans étaler authentique culture collective, nourrie d’un verture qui est, en quelque sorte, la marque de l’agglomération plus que de raison, multiplier esprit d’entraide, d’une envie d’échanges, fabrique de la culture locale et qui fait de Nan- les coûts et les temps de transport ? Comment d’une soif d’innovation et portée par la volonté tes Métropole une agglomération pionnière encourager intelligemment l’activité écono- de construire ensemble une ville durable et dans l’élaboration de son propre futur. mique pour que chacun dispose d’un emploi solidaire. Les habitants ont, dans le même dans les années à venir, alors qu’une partie des temps, exprimé un profond attachement à métiers de demain n’existe pas encore ? Bref, leur quartier, leur commune et leur souhait de comment la géographie urbaine doit-elle préserver un cadre de vie laissant une grande évoluer pour que chacune et chacun, enfants place à la nature et à l’eau. Ils ont, en outre, et personnes âgées, étudiants et actifs, y manifesté leur attachement à la tradition trouve son compte et, au-delà, y cultive un art d’accueil et d’ouverture au monde qui caracté- de vivre partagé ? rise le territoire. Les élus disposent ainsi d’une C’est tout l’enjeu de la réflexion conduite base de réflexion exceptionnelle pour esquis- depuis deux ans dans le cadre de Ma ville ser la nouvelle cartographie de l’aggloméra- demain, qui a mis à contribution citoyens et tion nantaise, pour arbitrer entre les souhaits associations, experts de la prospective et res- et les désirs des uns et des autres, pour ponsables locaux. Cette démarche a montré la résoudre au mieux les inévitables conflits d’in- maturité des habitants pour la chose publique, térêts. Cette réflexion aura eu une vertu

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Le projet 2030 pour la métropole nantaise >>> PROJET 2030 La Métropole que nous voulons >>> LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONS Cent mille habitants supplémentaires qui nous semblent naturels aujourd’hui ? Dans tive. Il faudra sans doute, à l’avenir, imaginer de au cours des vingt prochaines années, un univers en mutation accélérée, il est plus nouvelles formes de participation pour un nouveau rapport à l’espace, une économie que jamais nécessaire de penser la ville de répondre à cette demande de partage qui tra- qui se transforme, des technologies demain, de fixer un cap, pour ne pas être bal- duit la maturité des pratiquants de l’espace qui bouleversent la vie quotidienne… lottés au gré des mouvements, parfois erra- urbain. Certes, il a fallu trier, ordonner, fertiliser La Métropole ne sera plus en 2030 ce tiques, d’un monde qui se cherche. Il s’agit de pour mettre en perspective les multiples contri- qu’elle est aujourd’hui. Portée par dresser les grandes lignes d’un projet urbain butions. Et si certaines préoccupations, comme l’augmentation naturelle de sa population, connecté à son territoire dans toutes ses la place de la nature dans la ville, font l’unani- qui contribuera pour l’essentiel à sa dimensions : locale, régionale, nationale et mité, d’autres, comme la question de la rationa- croissance, renforcée par l’installation de internationale. Il s’agit, dans le même temps, lisation de l’espace, révèlent des tensions, des nouveaux arrivants, de nouvelles activités, de penser une cité à taille humaine, active, contradictions. Mais ce travail s’est avéré extrê - elle aura changé de costume pour endosser agréable à vivre pour toutes les générations, mement fécond et offre une base précieuse. les habits d’une grande agglomération fonctionnelle, animée, qui soit économe en « Aller vers l’excellence internationale », « Miser urbaine du XXIe siècle. Elle n’en restera pas espace et en énergie, qui optimise ses ressour- sur l’innovation et la créativité » ou « S’appuyer moins un lieu de vie, de travail, un espace ces, en premier lieu l’urbanisation existante, sur les ressources locales et la citoyenneté », partagé, qui devra répondre en premier lieu sans altérer cette alchimie singulière qui fait le la question n’était pas de choisir entre les trois aux besoins fondamentaux de ses habitants : plaisir de vivre dans la Métropole. visions qui se sont dégagées au fil de la disposer d’un logement, d’un emploi, offrir démarche, mais d’extraire la substantifique de bonnes conditions d’éducation aux Le pari d’associer un maximum d’acteurs à la moelle de chacune, pour construire un projet enfants, de formation aux jeunes gens, démarche prospective Ma ville demain, ce défi partagé, cohérent et viable, qui réponde au plus proposer un cadre de vie de qualité à tous. consistant à « construire collectivement un nou- près aux besoins et aux souhaits de ses habi- veau projet » était aussi risqué qu’ambitieux. tants. C’est ce choix qu’exprime ce document. Quelle forme va prendre cette Métropole ? Ville Une véritable soif de participation et de partage concentrique ou archipel ? Va-t-elle gagner en s’est manifestée à l’occasion des débats et des hauteur pour économiser l’espace ou pour- appels à contributions. L’émergence de cette suivre son expansion spatiale ? Comment « intelligence collective » est sans doute l’une des vivra-t-on ensemble demain ? Comment s’y grandes leçons de cette consultation. La ville ne déplacera-t-on ? Quels seront les moteurs de s’inventera plus demain sans la contribution son économie, comment battra le pouls de son des usagers, qui souhaitent être associés de activité ? Dans quelle mesure le numérique plus près non seulement au choix des destina- modifiera-t-il les comportements, les usages, tions finales d’usage mais aussi à l’action collec-

>>> 16 LA MÉTROPOLE QUE NOUS VOULONS

LA BONNE ÉCHELLE 18 - 21

Une Métropole qui respire 22 - 25

Un emploi pour tous et une économie innovante 26 - 29

Une métropole apprenante 30 - 33

Une mixité et une cohésion sociale renforcées 34 - 37

Une nouvelle culture de la mobilité 38 - 41

La forme de la ville 42 - 45

>>> 17 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

La bonne échelle

Les métropoles françaises ont pris une place Bretagne et les Pays de la Loire, afin de garantir dans les mêmes termes. Toutes deux sont pour- grandissante dans le paysage hexagonal ces sur le long terme le dynamisme et la prospérité tant nécessaires. dernières années, renforçant une armature de tous. Nantes Métropole n’est pas seulement urbaine quelque peu déséquilibrée au regard un périmètre de vingt-quatre communes, c’est L’échelle du quartier, du bourg, bien doté en des autres pays européens. Les grandes agglo- un ensemble de quartiers, de communes, d’es- commerces et en services, facilitant les rap- mérations urbaines se sont émancipées et ont paces naturels qui s’insèrent dans un territoire ports humains, restera vraisemblablement à créé de nouvelles centralités, mieux réparties périurbain, de campagnes, de villes avec qui il terme, l’échelle de base de la vie quotidienne. sur le territoire. Leur rôle de moteur économi- est nécessaire de travailler, de collaborer, pour Une vie quotidienne simplifiée par la proximité que, leur capacité d’innovation, leur rayonne- répondre ensemble aux défis qui se profilent, des services publics et rythmée par les activités ment, en font désormais des qu’il s’agisse de l’emploi, de la des associations, traduisant l’engagement lieux de concentration et de cohésion sociale ou de l’envi- collectif et volontaire des uns et des autres, la polarisation démographique. Nantes Métropole ronnement, mais aussi pour capacité à détecter des besoins sociaux, à por- Cette nouvelle épaisseur leur n’est pas seulement peser d’un poids suffisant à ter des initiatives. Le citoyen souhaitera, comme confère une responsabilité par- un périmètre de vingt- l’échelle hexagonale et euro- l’a mis en lumière la démarche Ma ville demain ticulière sur l’ensemble de leur quatre communes, péenne. Ces défis ne sont pas influer plus directement sur les choix qui condi- aire d’influence dans la crise c’est un ensemble simples à relever puisqu’il s’agit tionneront l’organisation de son existence. De économique, écologique et de quartiers, de de conjuguer les services quoti- ce point de vue, l’échelle fondamentale du ser- sociale que nous traversons. diens à la population et les vice public métropolitain, basée sur les pôles de L’agglomération nantaise a con- communes, d’espaces grandes fonctions métropoli- proximité, semble pertinente. Mais l’institu- quis dans ce contexte une place naturels qui s’insèrent taines (infrastructures, établis- tion, aujourd’hui assise sur le couple élu-techni- incontestée dans le Grand dans un territoire sements d’enseignement cien, devra à terme évoluer pour laisser une Ouest, comme en témoigne sa périurbain, de supérieur, sièges sociaux des plus grande place au citoyen-usager. Cette remarquable attractivité, tout campagnes, de villes. grands groupes, services de coproduction des politiques publiques ne va en préservant une qualité de haut niveau pour les entre- pas de soi, même si la culture locale, « le jeu à la vie à laquelle ses habitants sont prises, rayonnement culturel…). nantaise », fait de coopération et d’intelligence profondément attachés. Elle doit aujourd’hui Cela pose nécessairement la question de la gou- collective, est un indéniable atout. La commune penser son avenir en tenant compte d’un vernance : on ne décide pas à la même échelle est le premier échelon vécu de la démocratie double enjeu : conserver ses atouts d’agglomé- de la création d’une bibliothèque de quartier et locale, l’échelle métropolitaine est plus floue ration à taille humaine et assurer le rôle de de l’implantation d’un grand équipement dans les esprits et les usagers ont l’impression locomotive qui lui revient à l’échelle d’un terri- métropolitain. La gestion de la vie quotidienne diffuse qu’ils n’ont pas la main sur les décisions toire beaucoup plus vaste, en premier lieu la et la réflexion stratégique ne s’envisagent pas importantes. Une nouvelle forme de participa-

>>> 18 tion des citoyens-usagers est donc à inventer. Nantes Saint-Nazaire et Loire Bretagne. Les gouvernance à la carte est, à ces différentes Le dialogue citoyen doit être renforcé pour défi- intérêts de tous sont en effet étroitement échelles, peu à peu, entrée dans les mœurs. Il nir les politiques publiques métropolitaines. imbriqués et la géographie de la Métropole doit n’est désormais plus besoin d’habillage institu- Dans cette perspective, la collectivité va devoir se dessiner en tenant compte du fait qu’elle est tionnel pour travailler ensemble. C’est un se pencher avec attention sur une fonction qui le cœur d’un vaste ensemble, qui doit être bien acquis, qui donne de la souplesse à tous, qu’il va prendre une importance croissante : l’anima- irrigué, accueillant et attentif aux préoccupa- est nécessaire de préserver. Et c’est une chance tion du territoire. C’est l’une des dimensions tions de territoires périurbains qui ont leur pour l’Ouest que de bénéficier d’un socle cultu- que la réforme territoriale en cours d’élabora- propre histoire, leur propre logique. rel commun, qui permet de développer ce type tion devra prendre en compte, affirmant plus de coopérations. généralement le rôle central des Métropoles Cette gouvernance peut et doit s’inventer sur dans l’architecture institutionnelle. des périmètres à géométrie variable, qui ont tous leur pertinence, sur des champs différents. À l’échelle du bassin de vie la question de la C’est à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire que gouvernance se pose en d’autres termes, parce peuvent se résoudre certaines questions indus- qu’elle recouvre une géographie plus large et trielles ou environnementales, mais les ques- convoque des institutions différentes. Cer- tions posées aux habitants de la seconde ou de taines questions, qu’il s’agisse de la coordina- la troisième couronne nantaise ne peuvent se tion des transports, de la traiter à cette seule échelle. répartition des emplois et La collectivité va devoir se Les problèmes sociaux, le des logements, de l’iden- nécessaire équilibre entre tité fluviale et maritime, se pencher avec attention sur territoires ruraux et terri- posent à l’échelle de l’aire une fonction qui va prendre toires urbains, doivent éga- urbaine, du département, une importance croissante : lement être débattus à voire de la région. Il s’agit l’animation du territoire. l’échelle de la Loire-Atlan- donc de créer les condi- tique. Le schéma des trans- tions d’un dialogue fruc- ports ou le développement tueux avec les autres collectivités locales, le économique s’envisagent, quant à eux, au Conseil général et le Conseil régional, mais niveau régional. Enfin en matière d’enseigne- aussi avec les autres territoires, en premier lieu ment supérieur et de recherche, de tourisme ou ceux qui bordent l’agglomération, et en pre- de grands projets, il est nécessaire de débattre nant appui sur les deux pôles métropolitains, avec les grandes villes de l’Ouest. Une forme de

>>> 19 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

La bonne échelle >>> Orientations

1. Favoriser l’appropriation citoyenne 5. Penser dorénavant les grands équilibres de la dimension métropolitaine en du développement en dialogue avec créant des lieux pérennes d’information les territoires environnants de Loire- et de discussion, en poursuivant les Atlantique et de Vendée. expériences de démocratie participative et en promouvant la co-construction des 6. Jouer pleinement son rôle de capitale politiques publiques métropolitaines. régionale dans l’animation du territoire en développant les dynamiques 2. Approfondir la construction conjointes, avec en particulier les villes communautaire en respectant l’identité moyennes. et la diversité des communes dans la clarté des rôles de chacune des collectivités 7. Prioriser les coopérations à l’échelle publiques, en particulier en matière du pôle métropolitain Loire Bretagne d’excellence économique et de solidarité. avec les grandes villes de l’Ouest - Angers, Rennes, Brest, Saint-Nazaire - autour des 3. Répondre à l’échelle de Nantes Saint- grandes questions : des infrastructures, Nazaire aux défis d’équilibre urbains, du tourisme, de l’enseignement supérieur environnementaux et économiques à et de la recherche, et des coopérations l’échelle de la métropole Nantes Saint- spécifiques (les TIC et la recherche avec Nazaire. Rennes, le végétal avec Angers…). 4. S’appuyer sur le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire pour conforter les activités industrielles et portuaires, développer la fonction touristique et valoriser l’estuaire.

>>> 20 >>> 21 PROJET 2030 La Métropole que nous voulons

Une Métropole qui respire

L’élection de la Métropole au titre de « Capitale immense réservoir de verdure, qui se conjugue portes de la ville, sur le territoire de huit verte de l’Europe » en 2013 ne salue pas seule- avec une urbanisation douce sur l’ensemble de communes de l’agglomération. Un conseil de la ment une politique exemplaire en matière de la métropole, sera demain une ressource extrê- biodiversité est en place, qui planche protection de l’environnement, de déplace- mement précieuse dans un environnement notamment sur un parcours qui révèlera un ments ou de gestion des appelé à changer, sous le véritable réseau écologique traversant Nantes déchets, elle met en lumière Plus personne ne se voile double effet de l’augmenta- d’est en ouest. Du lac de Grand-Lieu à Brains, en les atouts préservés d’un tion de la population et des passant par la vallée du Cens ou la Roche-Ballue cadre naturel exceptionnel. la face. Le changement nouvelles donnes climatiques à Bouguenais, des sentiers de Goulaine à ceux L’Histoire a en effet permis climatique est en route, et énergétiques. Plus per- de Mauves-sur-Loire, des parcours permettent que l’estuaire de la Loire ne tout comme la raréfaction sonne, en effet, ne se voile la de découvrir cette diversité sur toute l’étendue soit pas urbanisé de façon des énergies fossiles. face. Le changement clima- de la Métropole et au-delà. Mais chacun est anarchique et que se dévelop- tique, susceptible de faire bien conscient que l’enjeu n’est pas seulement pent parallèlement deux grimper les températures du scientifique, esthétique ou récréatif. Il ne s’agit agglomérations complémentaires à taille globe de 1,4° à 4° au cours du siècle, est en route, pas uniquement de préserver l’environnement humaine, Nantes et Saint-Nazaire, aérées, pré- tout comme la raréfaction des énergies fossiles. visible, mais de traiter les questions au fond, servant entre elles un poumon de verdure d’une Ce qui va conduire progressivement à une évo- d’intégrer cette préoccupation à toutes les surface et d’une qualité rare en Europe à cette lution des modes de vie, qui devront être plus questions d’aménagement urbain, de gestion échelle. Il est presque surprenant, en effet, économes en énergie et globalement plus de la vie en commun. Les collectivités devront qu’une localisation aussi stratégique, au débou- sobres si chacun veut préserver un cadre de vie être exemplaires, en adoptant d’une part des ché de l’un des plus grands fleuves du conti- mis en danger par l’illusion de profusion et pratiques vertueuses dans le cadre de leurs nent, située en bordure de l’un des océans les d’impunité environnementale qui ont marqué politiques publiques (constructions économes, plus fréquentés de la planète ne soit pas, en ce le dernier demi-siècle. économie de l’espace, recyclage accru des début de XXIe siècle, colonisée plus avant, quand déchets…) et d’autre part en concevant une l’on sait l’attirance des populations, des activi- Les pouvoirs publics jouent déjà, et vont jouer réglementation qui aboutisse à la création tés humaines, pour les rivages. Certains grands dans les prochaines années, un rôle essentiel d’une ville plus sobre, en harmonie avec son voyageurs considèrent même que ce « désert dans la préservation de la biodiversité, menacée environnement. Chacun est toutefois bien urbain » au regard de sites comparables sur le ici comme ailleurs, et de l’environnement : avec conscient que, dans ce registre, les leviers ne globe, situé face au soleil couchant, est une les zonages Natura 2000, ZNIEFF, la réduction sont pas exclusivement locaux, loin s’en faut. bénédiction historique qui n’a pas encore été de l’usage des pesticides, C’est au niveau national, et appréciée à sa juste valeur. la création des forêts plus encore à l’échelle urbaines, les diagnostics Le projet de forêts urbaines est internationale que doi- Les habitants de l’agglomération nantaise, ins- biodiversité dans les engagé, en complément des vent être élaborées les tallés au chaud, au creux du fleuve, protégés exploitations agricoles, la coulées vertes déjà existantes. réponses aux principales par cet estuaire mal connu, ont une conscience restauration de cours menaces qui pèsent sur diffuse de cette chance, comme en témoigne la d’eau… Déjà le projet de forêts urbaines est l’ensemble de la planète, en particulier le fréquence des allusions à la nature dans leur engagé, lequel consiste à maintenir et dévelop- réchauffement climatique, qui pourrait à terme vision de la ville demain. Cette conscience a été per, à l’échelle de l’agglomération, des espaces modifier l’environnement de l’estuaire. Les col- opportunément rafraîchie par la manifestation boisés et bocagers contribuant à la diversité lectivités locales n’en ont pas moins un devoir Estuaire, laquelle a permis aux habitants de la des milieux naturels et au développement local, d’anticipation sur ce chapitre. Nantes Métro- métropole de découvrir ou de redécouvrir la en complément des coulées vertes déjà exis- pole qui a piloté plusieurs groupes de travail à richesse et la beauté du cadre naturel qui enve- tantes. Ce projet s’inscrit sur trois sites, consti- l’occasion des sommets mondiaux sur le climat, loppe les rives de Loire. Cet atout singulier, cet tuant un ensemble de 1 400 hectares, aux a été en pointe dans ce registre, soulignant le

>>> 22 fait que les concentrations urbaines jouaient qui conjugue la préservation des espaces natu- générateur de lien social, le marché, qui anime un rôle central dans la lutte contre l’émission de rels en limitant les gaspillages, qui touche la et humanise l’espace public, est le lieu idéal gaz à effet de serre et la préservation de la qua- question de la santé, c’est bien le développement pour favoriser le lien entre consommateurs et lité de l’environnement, des circuits courts en producteurs régionaux. Les collectivités sont, dans toutes ses dimensions. La responsabilité collective agriculture. La Métropole par ailleurs, appelées à jouer un rôle moteur en comprend 62 % d’espaces développant les coopérations avec les agricul- convoque irrémédiablement Cela étant, les politiques naturels dont la majorité est teurs locaux pour la restauration collective, publiques ne peuvent pas la responsabilité individuelle. entretenue par l’agriculture. notamment à destination des restaurants sco- tout et sont vouées à l’échec Certes les agriculteurs ne laires. N’oublions pas non plus une demande si l’ensemble de la population ne s’implique pas sont pas en mesure de nourrir l’ensemble de la sociale s’inscrivant dans la même logique : celle dans le processus. Certes la prise de conscience population locale, mais la marge de progrès de la création de jardins collaboratifs dans les des grands enjeux environnementaux pro- reste importante dans ce secteur. Pour conser- quartiers. Ces jardins permettent aux habi- gresse régulièrement, mais elle doit aller de ver une agriculture variée, respectueuse de ses tants de cultiver et de consommer des aliments pair avec des changements notables de com- sols et viable économiquement, l’aggloméra- sains qu’ils ont produits eux-mêmes, limitent portements, que ce soit en matière de déplace- tion nantaise doit continuer leurs dépenses de nourriture ments, de traitement des déchets ou de à encourager les change- La ville est peut-être ici et favorisent les liens consommation d’énergie. La responsabilité ments de pratiques qui se la solution de la campagne. sociaux. Pour toutes ces rai- collective convoque irrémédiablement la res- sont fait jour ces dernières sons, la collectivité doit être ponsabilité individuelle et le terme de cores- années. Changements de réceptive à ces demandes, et ponsabilité prend ici tout son sens. Rien ne se pratiques qui offrent le triple avantage de pro- faire en sorte que les espaces nécessaires soient fera de durable sans l’adhésion des habitants poser des produits sains au consommateur, des proposés dans les meilleures conditions. de la Métropole, sans leur engagement per- produits disponibles localement, et qui permet sonnel. La collectivité a, de son côté, un rôle aux agriculteurs d’avoir une plus grande visibi- d’alerte, de prévention auprès des populations. lité sur leur production. La ville est peut-être ici C’est notamment le cas pour la santé. La pro- la solution de la campagne, tout comme la cam- gression de l’obésité est, par exemple, un pro- pagne peut être la solution de la ville. L’agglo- blème qui doit interpeller les pouvoirs publics. mération a, dans ce domaine, une longue Ce phénomène contemporain, ­qui questionne tradition avec les filières viticoles et maraî- plusieurs champs – l’alimentation, le mode de chères, qu’il est capital de préserver, de réinven- vie, le rapport à la mobilité – doit être une ter. La prise en charge des friches agricoles, source de réflexion pour les fabriquants de la l’installation de jeunes agriculteurs, doivent ville, les aménageurs, lesquels doivent l’avoir dans ce sens rester des priorités de la collecti- présent à l’esprit en concevant des espaces, des vité, en dépit des problèmes de modèle écono- circulations douces encourageant le mouve- mique que cela pose. En deux mots, les filières ment, la marche à pied, l’usage de la bicyclette. locales doivent faire l’objet d’une grande atten- Plus généralement la question des temps, de tion, pour être préservées, sauvegardées. l’accélération (transports, information…), de la désynchronisation des temps sociaux font Le développement des circuits courts peut peser des risques sur le vivre ensemble, facteur cohabiter sans dommage avec les canaux de important d’inégalités. distribution classiques et participer à la dyna- S’il est un domaine qui permet de concilier la misation d’une institution millénaire qui plupart des préoccupations environnementales, revient en force : le marché. Simple, convivial,

>>> 23 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

Une Métropole qui respire >>> Orientations

1. Engager la transition vers une ville post- 6. Soutenir les initiatives citoyennes carbone afin d’anticiper les dérèglements de cogestion et donner les moyens climatiques et les risques futurs en de mesure et d’action aux habitants prônant la sobriété dans l’usage des (information, ressources, outils…) ressources environnementales, humaines afin de favoriser les comportements et financières. respectueux de l’environnement. 2. Structurer le développement urbain 7. Développer une stratégie de production autour de la trame verte et bleue, locale (biens et services, alimentation en renforçant la présence de la nature et énergie renouvelable). dans l’agglomération et faire de la métropole un lieu de biodiversité. 8. Organiser les conditions de la production d’énergies renouvelables pour 3. Valoriser et mettre en réseaux l’alimentation du territoire. les grands espaces naturels de l’agglomération et la Loire et ses affluents comme socle patrimonial commun et lieux de vie. 4. Intégrer les enjeux de santé environnementale dans tous les projets urbains, prévenir et lutter contre les pollutions (air, bruit, ondes, eau…) 5. Renforcer les interventions en matière de réhabilitation énergétique des bâtiments et lutter contre la précarité énergétique des ménages défavorisés.

>>> 24 >>> 25 PROJET 2030 La Métropole que nous voulons

Un emploi pour tous et une économie innovante

La diversité du tissu économique de la Métro- pose un problème de fond à la Métropole : les conforter les activités classiques, commercia- pole est aujourd’hui une force incontestable. entreprises sont trop petites et les centres de les, artisanales, les services aux entreprises, de L’équilibre entre les bases productive, publique, décision lui font défaut. La plupart des acteurs continuer à rapprocher l’offre et la demande sociale et résidentielle, est considéré par les éco- expriment ainsi la nécessité de pousser cer- notamment dans les filières sous tension (les nomistes comme l’une des clefs de la réussite taines filières d’excellence pour leur permettre métiers de l’agriculture, la propreté, la restau- nantaise. La Métropole a en effet réussi à conser- d’atteindre une taille critique, leur donnant ration, les travaux publics). Mais il existe ver une industrie puissante (aéronautique, une visibilité suffisante au plan international. d’autres viviers d’emplois qui s’ouvrent depuis agroalimentaire) en dépit de la crise de la Cela passe par une politique de formation et de quelques années. Ils recouvrent notamment les construction navale, à développer des secteurs recherche volontaire et adaptée. Plusieurs de énergies renouvelables, la valorisation des de pointe à forte valeur ces filières sont bien placées déchets, les écotechnologies… Autant de sec- ajoutée (numérique, santé, Cette diversité, qui mêle pour tirer la croissance du teurs sur lesquels la collectivité disposera de énergies renouvelables), à grandes entreprises et petites territoire, des matériaux leviers permettant d’encourager les entreprises s’imposer comme la capi- et moyennes unités, a permis composites aux biotechno- et les réseaux innovants, que ce soit dans la tale des services du quart logies, en passant par constitution de boucles locales ou dans le cadre nord-ouest de la France et à d’amortir les crises et l’éolien offshore. La Métro- du grand chantier de la transition énergétique. faire prospérer un solide a encouragé la créativité. pole doit, dans ce domaine, La France est en retard, on le sait, dans ce tissu de commerces et de poursuivre sa collaboration domaine et les opportunités ne manquent pas, services de proximité. Cette diversité, qui mêle avec la Région, à l’image de ce qui est fait pour qu’il s’agisse des nouvelles techniques d’isola- grandes entreprises et petites et moyennes uni- le pôle matériaux avec l’IRT Jules Verne, les bio- tion des bâtiments ou de l’optimisation de res- tés, a permis d’amortir les crises et a encouragé technologies ou la santé avec le CHU. sources, grâce à la valorisation des déchets une créativité qui est aujourd’hui l’une des notamment. Des places sont à prendre, des caractéristiques du territoire. La mondialisation est certes une donnée à expériences à encourager, des innovations à prendre en compte, mais il est une large part de soutenir, en particulier dans le secteur de l’éco- Pour autant, dans une économie qui s’interna- l’économie qui échappe aux échanges et aux nomie sociale et solidaire. Les collectivités tionalise chaque jour un peu plus, l’aggloméra- flux internationaux, l’activité proprement locales ont un rôle important à jouer, en tion souffre, aux yeux de certains, d’un locale, par définition non délocalisable. L’évolu- ouvrant la commande publique aux entre- handicap : elle ne possède pas de filière phare, tion de la pyramide des âges, le besoin grandis- prises innovantes, en travaillant l’imbrication qui permettrait d’identifier clairement le terri- sant de services à la personne, sont des données nature-ville, en intégrant la question du déve- toire, à l’image de Lyon, Toulouse ou Bordeaux. qu’il faut prendre en compte pour stimuler la loppement durable dans leurs projets urbains. Et au-delà de la reconnaissance du territoire - le créativité sociale, inventer de nouveaux marketing territorial ne fait pas l’unanimité - métiers, proposer de nouveaux services et donc La puissance publique a également un rôle à cette absence de grande filière d’excellence de nouveaux emplois. Il est nécessaire de jouer dans l’accompagnement d’un mouve-

>>> 26 ment qui s’est fait jour au début des années d’expérimenter les métiers de demain. Le dan- mixtes, associant habitat, activités associati- 2000 au cœur de l’agglomération, dans les fri- ger est que ce quartier devienne à terme une ves, commerces, ateliers et bureaux doit être ches industrielles des anciens chantiers navals, simple vitrine de la création nantaise, au voisi- encouragée. Une condition essentielle à cela : sur l’île de Nantes. Un rôle délicat puisqu’il nage des « Machines de l’île » mais ne donne pas un accès à tous et pour tout le territoire au s’agit d’accompagner les jeunes entreprises qui naissance aux industries créatives que chacun numérique. Mais l’activité économique de la se sont progressivement installées sur le site, à appelle de ses vœux. Une solution pourrait Métropole ne se réduit pas à son propre terri- la croisée des arts et du numérique, et qui consister à doubler le dispositif d’un système de toire. Elle rayonne sur l’ensemble du Grand inventent certains métiers de demain. Rôle déli- repérage, de stimulation et d’accompagne- Ouest. La complémentarité des fonctions avec cat parce que la créativité ne se décrète pas, ment des créateurs. Les évolutions sont rapides Saint-Nazaire est un fait acquis. La coopération qu’elle a besoin pour pouvoir s’exprimer d’une et difficilement prévisibles dans cet univers en avec Rennes, dans l’enseignement supérieur et grande liberté, et qu’elle se nourrit d’expérien- effervescence permanente, mais c’est un risque la recherche, est plus récente, mais des perspec- ces, de rencontres, par définition imprévues. à prendre pour faire prospérer ce que l’on consi- tives sont tracées dans d’autres secteurs, L’enjeu consiste donc à créer les conditions pour dère désormais comme une filière à part notamment dans le numérique, tout comme que les jeunes créateurs baignent dans un uni- entière. Une filière qui devra d’ailleurs essaimer elles le sont avec Angers pour le végétal. Tout vers qui stimule leur imagination et leur per- sur l’ensemble de l’agglomération, en raison du cela est porté par une préoccupation centrale : mette de mettre en œuvre leurs projets, sans besoin de locaux spacieux qu’expriment les l’économie doit être au service de l’emploi. subir une trop grande pression économique. Il créateurs, qui trouvent souvent leur bonheur Même si la Métropole est dynamique, la crise s’agit d’entretenir un bouillon de culture, dans les friches artisanales ou industrielles. est là, le chômage aussi. mêlant artistes, étudiants, chercheurs, créa- teurs et inventeurs de Voilà qui nous amène à tout poil, et qui donne Renouveler le tissu économique de la question spatiale. Si déjà des résultats dans la Métropole, soutenir de nouveaux chacun aspire à résider des domaines aussi acteurs, inventer et expérimenter au plus près de son lieu inattendus que le de travail, il n’y a pas de les métiers de demain. design, la mode ou l’édi- solution globale à la tion numérique. Ces question de la réparti- créations peuvent et doivent aboutir à l’émer- tion des emplois dans l’agglomération. Les gence ou au renouveau d’activités industrielles zones d’activités, les sites industriels dédiés, comme l’habillement ou l’ameublement. L’ini- qui préservent les habitants des conflits d’usage tiative a en effet pour objectif avoué de renou- restent la solution la plus pertinente. En veler le tissu économique de la Métropole, de revanche pour les activités individuelles, artisa- soutenir de nouveaux acteurs, d’inventer et nales ou de services, la création de quartiers

>>> 27 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

Un emploi pour tous et une économie innovante >>> Orientations

1. Garantir l’équilibre des bases de 7. Développer la vocation touristique l’économie métropolitaine (productive, et culturelle de la métropole Nantes publique, sociale et résidentielle) et son Saint-Nazaire. potentiel industriel. 8. Soutenir la création d’entreprises 2. Développer une stratégie d’excellence dans tous les domaines, notamment internationale autour du domaine de par une ingénierie repérant les initiatives compétences reconnues de la métropole émergentes. nantaise : le pôle santé biotechnologie, le numérique (informatique, robotique, 9. Favoriser le développement de l’activité logiciel, Internet) et les matériaux artisanale dans l’agglomération, en composites. particulier expérimenter de nouvelles formes d’installation. 3. Favoriser le rapprochement entreprises/ 10. Faire de l’agriculture une composante recherche/enseignement, en particulier à part entière de l’économie au cœur pour encourager toutes les innovations. de la métropole. 4. Structurer la filière des industries 11. Créer les conditions du développement créatives et favoriser son essaimage dans d’une économie circulaire (monnaie la métropole. complémentaire, agriculture, 5. Encourager la transition écologique commerces…) et promouvoir l’économie à travers l’accueil et le développement sociale et solidaire. des entreprises de la filière Green Tech 12. Faire du cadre de vie (services aux (renouvelables, etc.). salariés, petite enfance) un levier de 6. Soutenir le développement et l’attractivité et du développement la diversification de l’activité portuaire économique. à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire.

>>> 28 >>> 29 PROJET 2030 La Métropole que nous voulons

Une Métropole apprenante

Une partie des métiers de demain n’existe pas tème scolaire. La question n’est pas simple à de garde d’enfants ne doivent plus être pensées encore. Quelques pistes sont certes esquissées, résoudre à l’échelle locale puisque la formation comme un seul service public de devoir. C’est du côté du numérique et des emplois verts, initiale reste du ressort de l’État. À l’autre extré- un investissement pour l’avenir. C’est la condi- mais les effets de la mondialisation, la rapidité mité de l’échelle, Nantes accuse une faiblesse tion pour que les femmes puissent prendre des mutations technologiques, l’évolution des en matière d’enseignement supérieur et de toute leur place dans la cité. Une carence peut- modes de vie vont inévitablement ouvrir de recherche. Le chantier est gigantesque, mais la être ? La faiblesse relative des structures d’ini- nouveaux horizons, modifier le paysage actuel. question est essentielle. La jeunesse est par tiation au numérique. C’est un apprentissage Qui pensait, au tournant du siècle, que les définition, la clef du futur. Il est bien sûr néces- qui peut se faire en dehors de l’école, et dont « auxiliaires de vie » pour le maintien à domicile saire d’optimiser le système en place, mais il est certains enfants ne bénéficient pas à la maison. des personnes âgées allaient devenir un impor- aussi important d’expérimenter, de tenter de Paradoxalement les ordinateurs partagés, les tant vivier d’emplois ? Qui imaginait en 2005, nouvelles approches, pour préparer au mieux structures collectives où les adolescents ont que l’université formerait des « community les générations montantes à s’insérer dans le accès à internet pour quelques centimes sont managers » chargés de générer du trafic sur les monde du travail. beaucoup plus présents dans les pays en voie sites internet ? Les métiers changent, le rapport de développement qu’ils ne le sont chez nous. Il au travail aussi. La féminisation progresse, fait L’éducation, qui garantit la transmission des faut veiller à ce qu’aucune fracture numérique bouger les lignes, bouscule certaines rigidités. valeurs, des savoirs, qui émancipe les individus, ne vienne se conjuguer avec la fracture sociale. La perspective d’occuper le même poste tout au qui ouvre sur le monde, constitue un préalable, D’autant que cet apprentissage réconcilie de long de sa vie professionnelle s’estompe peu à un investissement pour l’avenir. Les efforts faits façon ludique les jeunes utilisateurs avec l’écrit. peu au profit d’itinéraires composites, de par- en direction de la petite enfance doivent, en D’une façon générale, une montée en compé- cours renouvelés. Les mentalités évoluent, une premier lieu, être encouragés et poursuivis. Le tence des générations qui arrivent est néces- plus grande souplesse développement des crè- saire, de façon à leur ouvrir l’horizon, à leur est requise et dans le il est important d’expérimenter, ches, de l’accueil périsco- donner un maximum d’atouts pour construire même temps la précari- de tenter de nouvelles approches, laire, qui permet aux leur avenir. sation gagne. Un fossé se enfants dont les parents creuse entre des jeunes pour préparer au mieux les travaillent de bénéficier En matière d’insertion professionnelle l’un des gens exigeants et mal générations montantes à s’insérer d’un encadrement formé problèmes majeurs est le décalage entre la préparés au monde du dans le monde du travail. et attentif avant et après vision théorique du monde du travail pro- travail et des employeurs l’école, est une conquête posée à l’école et la réalité. Les passerelles qui cherchent des moutons à cinq pattes, bien qu’il faut veiller à maintenir. Le tissu associatif, entre les deux univers restent trop rares et formés dans des techniques nouvelles et dotés les accueils de loisirs, les associations sportives trop étroites. Il est aujourd’hui extrêmement d’une solide expérience. L’enseignement et la et culturelles, sont également des canaux difficile pour un jeune de parvenir à l’auto- formation professionnelle peinent à s’adapter à importants pour favoriser l’insertion des nomie quand les seules possibilités qui lui cette nouvelle donne, d’autant que dès les pre- enfants et des adolescents dans la cité et pour sont offertes pour accéder au monde du tra- mières années d’école une partie des enfants les préparer à leur future vie d’adultes. Il est vail sont des stages non rémunérés, sans pers- est laissée sur le bord du chemin. Aujourd’hui 15 impératif que tous les enfants aient accès à la pective d’emploi. Le cloisonnement entre à 20 % des enfants ne maîtrisent pas correcte- culture, aux savoirs fondamentaux, à l’appren- filières classiques et filières professionnelles ment la lecture et l’écriture au sortir du sys- tissage des langues étrangères. Les questions participe aussi de cette étanchéité entre deux

>>> 30 mondes et ne favorise pas l’orientation vers Pour les jeunes gens qui suivent des filières Enfin, et c’est une priorité qui doit être affirmée : les métiers manuels, qui ont pourtant de classiques, l’enseignement secondaire est la formation continue doit devenir la norme. beaux jours devant eux. En 2030 il est vrai- réputé performant puisque la région affiche Dans l’économie de la connaissance, la mise à semblable que l’on aura encore besoin de l’un des taux les plus élevés de réussite au bac- niveau et l’adaptation permanente deviennent plombiers, de cuisiniers, calauréat. Pour autant, essentielles. La Métropole doit pouvoir offrir à de soudeurs ou d’électro- Nantes peut et doit devenir Nantes accuse une fai- toutes celles et tous ceux qui souhaitent appro- niciens. Des métiers une grande place universitaire. blesse relative en matière fondir leurs connaissances, explorer un nouvel manuels vont également d’enseignement supérieur univers professionnel, à toutes celles et tous apparaître, dans l’artisa- et de recherche. En dépit ceux qui par choix ou par contrainte, envisa- nat, les savoir-faire locaux, la création de nou - des efforts déployés ces dernières décennies gent de s’engager dans une nouvelle voie, la veaux objets, de nouveaux instruments, l’écart reste élevé avec les villes d’importance palette de formations la plus large possible. répondant aux exigences d’une société plus comparable. La force de Nantes est la pluridisci- Cela d’autant qu’il faudra être prêt à exercer préoccupée de qualité que de quantité. Para- plinarité. C’est un atout important pour les for- plusieurs métiers durant une vie profes- doxalement, certains métiers de l’industrie mations de premier cycle, grâce à un choix très sionnelle appelée à s’allonger. Une nouvelle peinent aujourd’hui à recruter, alors que le ouvert, qui ne cesse de s’élargir, notamment culture du travail va s’imposer, qui ne sera pas taux de chômage des jeunes est au plus haut. dans l’univers du numérique. seulement faite de savoir-faire, La perception du monde du travail joue pour Mais cela peut devenir une La formation continue mais aussi de savoir-être et de beaucoup dans cette désaffection. Cette per- faiblesse en raison de l’éclate- savoir-devenir. La Métropole devra ception négative, souvent liée à une représen- ment de l’offre en second et doit devenir la norme. travailler, dans cette perspective, à tation datée des conditions de travail, à une troisième cycles. Des mutua- l’accompagnement plus poussé image dégradée de certains métiers, est un lisations sont à encourager dans ce domaine des parcours personnels avec l’ensemble des obstacle à l’insertion professionnelle de nom- avec les villes universitaires voisines, en parti- partenaires institutionnels, en premier lieu la breux jeunes. Actualiser ces représentations, culier Rennes et Angers, au niveau des masters, Région et le Département. apprendre aux jeunes l’intérêt d’avoir un pro- en mettant en place, par exemple, des cours jet professionnel et leur permettre de le partagés. Pour conforter la recherche, il est construire est l’une des clefs de leur insertion. nécessaire de faire émerger des pôles phares, Cela d’autant que certains métiers pourraient en s’appuyant sur les filières nantaises les plus réapparaître dans une société plus sobre et performantes, comme la santé, les matériaux, plus attentive au gaspillage, notamment des les technologies de l’information et de la métiers liés à l’entretien de matériels utilisés communication ou les métiers du lien social, quotidiennement. D’autres filières profes- afin de leur permettre d’atteindre une masse sionnelles sont, par ailleurs, appelées à se critique et une visibilité suffisantes au niveau renouveler, à se développer dans l’univers des national et international. Le développement de carrières sociales, des services à la population. passerelles entre les disciplines et de projets de Il y a là un chantier à ouvrir pour adapter recherches interdisciplinaires est nécessaire. Le l’offre de formation aux demandes nouvelles socle est en place, Nantes peut et doit devenir qui se profilent. une grande place universitaire.

>>> 31 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

Une Métropole apprenante >>> Orientations

1. Faire de Nantes une grande place 6. Contribuer aux politiques de universitaire en continuant à offrir des réussite éducative de la petite enfance formations généralistes et en développant à la formation professionnelle et à des filières d’excellence reconnues en l’enseignement supérieur, notamment France et à l’international, s’inscrivant de façon plus précise participer à la lutte dans les réseaux internationaux de contre le décrochage scolaire et proposer la connaissance (recherche, accueil une expérimentation partenariale d’un d’étudiants étrangers, mobilité). service universel de l’orientation. 2. Favoriser toutes les coopérations 7. Soutenir les acteurs de la formation complémentaires nécessaires entre continue et les initiatives visant à garantir les universités du grand ouest en lien l’accès aux savoirs à tous et tout au long avec la région en prenant appui sur de la vie (culture scientifique le pôle métropolitain Loire Bretagne et technique, langues, les Humanités). pour créer des synergies permettant de rayonner. 8. Favoriser les transferts de savoirs intergénérationnels. 3. Conforter la place de l’université dans 9. Soutenir l’organisation de formations la ville à la fois pour assurer le bon offrant des débouchés professionnels fonctionnement et la bonne liaison des locaux (artisanat…) sites d’enseignement supérieur et de recherche entre eux et pour offrir aux 10. Favoriser l’enseignement par alternance étudiants les meilleures conditions et l’apprentissage. possibles de qualité de vie. 4. Soutenir toutes les initiatives qui permettent de renforcer les liens entre l’enseignement supérieur et les acteurs au bénéfice du territoire métropolitain en termes économiques, sociaux et culturels. 5. Accompagner l’insertion professionnelle des jeunes et la réinsertion à tous les âges.

>>> 32 >>> 33 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

Une mixité et une cohésion sociale renforcées

La civilité des relations dans l’agglomération, la le Château à Rezé ou Plaisance à Orvault, est de nature avec le temps. Ce ne sont plus néces- souplesse des rapports humains, qu’illustre capitale, puisqu’elle influera durablement sur sairement les familles nombreuses qui traver- assez bien le respect des automobilistes pour la cohésion sociale de demain. Ce n’est pas seu- sent les plus grandes difficultés, mais de plus les piétons, sont des acquis que chacun sou- lement dans les cours d’immeubles, dans les en plus les jeunes adultes, les familles monopa- haite préserver. Plus généralement, l’attache- rues que se nouent les rapports sociaux, c’est rentales. La proportion de femmes seules éle- ment des habitants à leur territoire semble aussi dans les commerces, les écoles, les ser- vant plusieurs enfants ne cesse de grimper et créer le sentiment d’un destin collectif qui les vices publics. C’est égale- nombreuses sont les rend particulièrement réceptifs aux valeurs de ment dans les salles de En 2030 la proportion des plus détresses silencieuses solidarité et de cohésion sociale. On parle spectacles, les cours de de soixante ans passera de 19 % qui n’apparaissent pas même de solidarité joyeuse, faite de rencontres dessin ou de théâtre. La à 28 %, et la plupart des personnes dans les statistiques. de voisinage, de convivialité et d’entraide. Tout culture partagée est une Les situations sont n’est pas rose pour autant, et certains quartiers donnée fondamentale de âgées souhaitent, ce qui se mouvantes, difficiles à à forte proportion d’habitat social restent per- la cohésion sociale. comprend, rester chez elles. appréhender, et les çus comme des univers à part. Il y a toujours les critères d’attribution quartiers « bourgeois » et les « cités », la ban- Il ne faut pas sous-estimer la menace de rup- de logements sociaux ne répondent pas tou- lieue chic et les villes populaires, même si cette ture que représente le déséquilibre social. Rap- jours à cette évolution de la sociologie. L’accès géographie évolue et n’est pas aussi marquée pelons, pour mémoire, que trente-cinq au logement pour tous est l’une des questions que dans d’autres agglomérations. Le travail mille personnes vivent en 2012 sous le seuil de fondamentales sur laquelle la Métropole doit sur l’insertion du quartier Malakoff dans le pauvreté dans la Métropole. Le risque de creu- continuer, sans relâche, à se pencher. tissu urbain, effectué dans la cadre du grand sement des injustices, la paupérisation d’une projet de ville, est dans ce sens une avancée partie de la population sur fond de discours Il est un autre aspect de la solidarité qu’il est notable. La grande consultation publique en identitaires érigeant les communautés les unes nécessaire de prendre en compte, au regard des cours sur Bellevue, qui s’inscrit dans la logique contre les autres, est réel. Il est impératif de évolutions attendues de la démographie, c’est d’intelligence collective construire une ville pour la solidarité intergénérationnelle. En 2030 la convoquée pour Nantes tous, basée sur l’intégration proportion des plus de soixante ans passera de 2030, devrait également Une ville sans ségrégation est et l’égalité et la question du 19 % à 28 %, et la plupart des personnes âgées participer à l’effacement une ville où chacun se sent lien social doit être envi- souhaitent, ce qui se comprend, rester chez des frontières mentales bien dans son quartier mais sagée avec la plus grande elles. Cette donnée n’est peut-être pas suffi- qui perdurent entre quar- où tous les quartiers sont attention. Une ville sans samment intégrée aujourd’hui. Faute de tiers favorisés et quartiers ouverts et praticables par tous. ségrégation est une ville où moyens, ces personnes âgées ne risquent-elles plus déshérités. L’atten- chacun se sent bien dans pas de se retrouver reléguées dans des quar- tion de la collectivité à la son quartier mais où tous tiers périphériques, éloignées des commerces mixité de l’habitat dans toute l’agglomération les quartiers sont ouverts et praticables par et des services de première nécessité, et notamment dans les quartiers en renouvel- tous. La solution au problème n’est pas simple notamment les services médicaux ? Et au-delà lement, le Sillon de Bretagne à Saint-Herblain, parce que les déséquilibres sociaux changent de la question sociale, l’espace public ne va-t-il

>>> 34 pas devoir être pensé en fonction des besoins associations culturelles ou sportives ne sont diants sont évidemment les plus familiers de de personnes moins autonomes, se déplaçant pas toujours suffisants, et certains néo-nantais cet univers. Mais pas seulement. Déjà fleuris- plus difficilement et plus sujettes aux stress mettent parfois plusieurs années à se sentir sent sur internet des réseaux d’accueil de nou- urbains ? De gros efforts ont été faits, chez eux dans la Métropole. Des initiatives ont veaux arrivants, pour leur faire découvrir la notamment en direction des personnes handi- été prises, comme le printemps des voisins, le ville, organiser des sorties, des rencontres. Pour- capées, ils doivent être poursuivis. La collecti- pique-nique annuel au parc de Procé, qui doi- quoi ne pas imaginer, comme cela se pratique vité doit concevoir ces espaces pour les vent être encouragées dans toutes les commu- ici ou là, des ateliers numériques où les enfants personnes les plus fragiles (personnes âgées, nes de l’agglomération. apprendraient aux seniors à se familiariser handicapés, enfants), pour permettre à tous les avec ces outils, à en tirer tout le bénéfice que usagers de se l’approprier, le rendant ainsi plus Si l’on revient à la solidarité intergénéra- l’on peut imaginer pour des personnes privées convivial, plus sûr. Elle doit veiller à garantir tionnelle, il est des expériences positives qui de mobilité. Le champ d’investigation, les nou- l’exercice de l’autonomie, l’intégration sociale, peuvent se généraliser, comme celle des can- veaux usages qui se profilent, avec des tablet- la participation à la vie de la cité. tines partagées entre écoles maternelles et tes adaptées à une utilisation très simple, maisons de retraite, ou des logements collectifs intuitive, est énorme. Une entreprise nantaise On peut également s’interroger sur l’actuelle partagés entre seniors et jeunes gens. Dans le s’est d’ailleurs spécialisée dans ces tablettes conception « masculine » de l’espace public, le même registre, l’échange de bons procédés tactiles pour les seniors qui connectent les plus souvent conçu par des hommes pour des entre étudiants et per- générations entre elles. hommes. Cette question est l’un des aspects sonnes âgées doit être Il est un terrain qui commence L’émergence de ces nou- d’un problème plus général, celui de prise en encouragé. Cet échange à jouer un rôle important en velles technologies, de considération du genre dans la vie de la cité, à du gîte contre de menus ces nouveaux réseaux, matière de lien social, c’est laquelle la Métropole doit être attentive, en services (notamment est une des voies à relayant les politiques publiques dans tous les les courses) est non seu- justement celui des réseaux sociaux. suivre pour conforter et domaines de la vie et en prenant, dans son lement profitable aux améliorer les liens champ de compétences, toutes les initiatives deux parties, mais il participe à la restauration sociaux dans la Métropole. La qualité de ces utiles pour réduire les inégalités. La place des d’un lien social qui s’est parfois distendu entre liens, sous toutes leurs formes, doit rester une femmes est-elle suffisamment prise en compte les générations. Il permet en outre d’optimiser préoccupation centrale de la collectivité dans dans l’espace public ? Ce n’est pas certain, l’occupation de l’espace dans une aggloméra- les années à venir. notamment en matière de sécurité et d’am- tion où, comme partout ailleurs, le vieillisse- biance urbaine, de transports, de lieux de par- ment de la population et le départ des enfants, tage et d’échanges. La considération du genre pourrait entraîner la multiplication de grands dans la conception de l’espace public doit être logements sous-occupés. une règle et s’inscrire dans les faits. Une grande attention doit également être portée à l’accueil Enfin il est un terrain qui commence à jouer un des nouveaux arrivants. Les canaux d’intégra- rôle important en matière de lien social, c’est tion naturels que sont le voisinage, l’école, les justement celui des réseaux sociaux. Les étu-

>>> 35 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

Une mixité et une cohésion sociale renforcées >>> Orientations

1. Offrir des logements pour tous, adaptés 9. Lutter contre la fracture numérique aux besoins spécifiques (personnes âgées, et favoriser l’usage des technologies personnes handicapées, jeunes, étudiants, de l’information et de la communication gens du voyage, …), avec une attention par tous. aux familles et aux ménages à revenus modestes. 10. Accentuer la lutte contre toutes les formes de précarité par l’ensemble des 2. Expérimenter et développer les politiques publiques mais aussi en relais formes d’habitat qui concilient la volonté de toutes les initiatives émergentes des d’intensification et l’aspiration à l’intimité citoyens, des associations et des acteurs. dans son logement. 11. Accompagner le développement 3. Soutenir toutes les innovations des emplois de services à la personne et permettant de répondre aux grands soutenir la professionnalisation des actifs enjeux énergétiques (amélioration de tous les métiers de la filière sociale. du bâti…). 12. Favoriser le partage des cultures 4. Encourager les formes d’habitat prenant et la coexistence entre toutes en compte l’évolution des modes de vie les générations sur le territoire (de type colocation intergénérationnelle). métropolitain. 5. Aménager la métropole avec le souci 13. Promouvoir l’égalité hommes/femmes permanent de favoriser la rencontre et soutenir toutes les initiatives dans et le lien social. tous les domaines de la vie. 6. Penser la ville pour les plus fragiles au bénéfice de tous ; porter une attention particulière aux personnes en situation d’isolement. 7. Renforcer l’action volontariste engagée de longue date de l’agglomération en direction du handicap. 8. Garantir aux plus modestes un socle commun de service public et de droits et faciliter l’accès aux droits sociaux et aux services publics par des actions volontaristes de médiation et d’accompagnement.

>>> 36 >>> 37 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

Une nouvelle culture de la mobilité

La question des déplacements reste l’un des accompagner les nouvelles pratiques de mobi- manence à l’évolution des modes de vie et des problèmes les plus difficiles à résoudre dans lité, en s’appuyant sur l’information, la sensibi- rythmes urbains. Il est également nécessaire de une agglomération en développement lisation et le conseil. Le stationnement, outil de garantir le droit à la mobilité pour tous en tra- constant, dont l’aire urbaine croît à un rythme régulation et facilitateur des changements de vaillant à une grande équité dans la tarification soutenu. Nantes Métropole est aujourd’hui comportement, est un des premiers leviers de sociale afin de permettre le développement de l’une des agglomérations françaises où le la culture de mobilité, pour favoriser les rési- la mobilité pour les plus démunis. réseau de transports collectifs est le plus déve- dents, mieux accueillir les loppé, où des solutions innovantes sont réguliè- visiteurs. Le stationnement Plus globalement, la ques- rement mises en œuvre, à l’image du vélo pliant est intégré à une stratégie L’organisation du territoire tion de la mobilité reste liée dans le tramway, où les habitants prennent globale des déplacements doit désormais s’effectuer à la forme de la ville, au eux-mêmes des initiatives comme les pédibus, mais doit être segmenté prioritairement autour type de développement de le covoiturage. La création régulière de nou- car il ne se pose pas de la des pôles urbains existants. l’agglomération. Comme le veaux services, qu’il s’agisse des chronobus ou même façon lorsque l’on souligne le Plan de déplace- de tram-trains, le développement des pistes parle de parkings-relais, de ments urbains (PDU) cyclables, la création de parkings relais… sont stationnement autour de la gare, en cen- 2010/2015 : l’organisation du territoire doit des succès indéniables mais se heurtent à la tre-ville, dans les bourgs ou autour des ensem- désormais s’effectuer prioritairement autour croissance mécanique du volume des déplace- bles de logement social. Plus généralement, il des pôles urbains existants (les centres-villes ments, qui exige toujours de nouveaux efforts, est important d’impulser une nouvelle culture des communes et les grands quartiers), là où se de nouvelles solutions pour éviter l’embolie. La d’usage, une nouvelle culture du partage. La concentrent les principaux services. Et pour mobilité n’en est pas moins un enjeu majeur location de vélos en libre-service, qu’il s’agisse favoriser les déplacements de proximité, il pour certains territoires enclavés ou certaines du bicloo ou de formules à la carte, est une pre- convient de construire un espace public de populations. C’est un facteur déterminant d’au- mière avancée qu’il convient de consolider, qualité à l’échelle du piéton et du cycliste tout tonomie et d’accès à l’emploi et aux loisirs. Il ne d’étendre. La possibilité de louer désormais des en modérant la place de la voiture et sa vitesse s’agit pas de chasser l’automobile de l’agglomé- vélos électriques ajoute une nouvelle carte au là où la vie urbaine est intense. Ces zones dites ration, mais d’en diminuer la place au profit des dispositif. L’auto-partage, à l’image du réseau « apaisées » donnent ainsi la priorité à la autres modes, afin de maintenir la fluidité de la « Marguerite », qui permet de disposer d’une marche, au vélo et aux transports en commun. circulation pour tous. voiture à tout moment, sans L’organisation du territoire doit également subir les charges et les incon- prendre en compte les axes de transports L’évolution des mœurs, aussi Il est important d’impulser vénients d’un véhicule à collectifs, comme le prévoient les contrats lente soit-elle, la prise de une nouvelle culture demeure, s’inscrit également d’axes, qui font travailler de concert les autori- conscience des enjeux clima- d’usage, une nouvelle dans cette logique. Ce type tés de transport et les responsables de l’urbani- tiques, une politique pro- culture du partage. de services, qui se heurte sation pour concevoir une urbanisation gressive mais déterminée de encore à la culture de la pro- cohérente et concertée autour des axes lourds promotion des modes de priété, de l’usage individuel de transport. Cela n’a pas toujours été le cas par déplacement doux, laissent à penser qu’en du moyen de transport, doit se développer dans le passé et l’expérience montre qu’il est beau- 2030 les mentalités et les usages auront beau- les années qui viennent. De nouvelles techni- coup plus difficile d’aménager l’espace lorsque coup évolué, qu’une nouvelle culture du ques de paiement, plus souples, s’appuyant sur les infrastructures sont en place. C’est la raison déplacement sera acquise. Pour encourager ces des outils électroniques comme le téléphone pour laquelle, par exemple, un travail est effec- changements de comportements, il faut favori- portable, seront, à cet effet, des alliés précieux. tué en amont dans le cadre de la réouverture de ser la combinaison des modes et des réseaux et L’offre de déplacements doit s’adapter en per- la ligne ferroviaire Nantes Châteaubriant. La

>>> 38 Région Pays de la Loire et Nantes Métropole solutions, à l’image du couple vélo-train. Le bus 2030 de développer de nouvelles dessertes de planchent ensemble pour desservir de la façon peut s’avérer plus efficace sur certaines liaisons proximité, innervant l’ensemble de l’agglomé- la plus fine possible les zones d’emploi et les telles Nantes/Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, le ration et de l’aire urbaine. L’accessibilité inter- zones résidentielles en forte croissance sur le train pour d’autres, comme Nantes/. L’ag- nationale sera singulièrement améliorée avec nord de l’agglomération. glomération nantaise a été pionnière en la mise en service de l’aéroport du Grand-ouest, matière d’intermodalité, elle doit poursuivre qui connectera l’Ouest aux grandes villes euro- Il est nécessaire, dans cette perspective, de pro- dans cette voie, et affiner le dispositif existant, péennes en évitant les plates-formes pari- mouvoir les déplacements courts à l’intérieur en se penchant notamment sur l’adaptation siennes. Un autre chantier doit être ouvert : de la Métropole. Le télétravail, les espaces de des réseaux aux différents moments de la jour- celui des liaisons maritimes. Le succès de la co-working et l’e-administration sont des évo- née. Ce n’est pas seulement ligne Saint-Nazaire-Gijon lutions qui s’inscrivent dans cette logique et une affaire de tuyaux, c’est Il s’agit de travailler sur est, dans ce registre, encou- permettent d’envisager, dans des quartiers aussi une affaire de flux, rageant. Il ouvre des pers- la complémentarité entre mixtes, la multiplication de liaisons douces. Le qu’il faut parvenir à réguler pectives pour la desserte de réseau de transports collectifs existant doit de la façon la plus fine pos- les modes de transport, toute la façade atlantique. Le être optimisé, en travaillant sur les fréquences sible. La Métropole doit aussi avec les différentes transport maritime reste le et l’élargissement de la palette horaire. Son veiller à la répartition des autorités organisatrices, mode de transport domi- extension est également nécessaire pour des- activités économiques sur de développer les pôles nant sur la planète. Peu servir, par exemple, le nouveau CHU. Ces efforts l’aire urbaine, de façon à d’échanges, d’encourager gourmand en énergie, il est de la collectivité doivent être consentis pour aboutir à un meilleur équi- la diversité des solutions. d’évidence une alternative permettre à tous les usagers, en particulier les libre du territoire entre habi- sérieuse au transport rou- personnes à mobilité réduite, quel que soit leur tat et emploi, certaines tier, ferroviaire ou aérien lieu de résidence dans l’agglomération, d’avoir activités n’ayant pas nécessairement vocation pour les liaisons intra-européennes, qu’il accès à tous les grands services de la Métropole. à être localisées en proximité immédiate de la s’agisse de fret ou de passagers. La question d’un nouveau franchissement de la ville-centre. Loire à l’ouest de l’agglomération et à l’intérieur du périphérique est également posée. L’accessibilité nationale et internationale de la Métropole est, enfin, une question majeure. La Ces aménagements à l’intérieur du périphé- situation de Nantes, à l’Ouest de la France et à rique ne règleront toutefois pas la question de l’extrême-ouest de l’Europe, exige en effet que la périurbanité, de ces milliers de voitures qui cette accessibilité soit optimisée pour assurer à convergent chaque matin vers le cœur de l’ag- l’économie locale une bonne connexion avec les glomération, provenant de la deuxième, voire grands flux d’échanges intra-européens. De ce de la troisième couronne nantaise. La question point de vue de nombreux chantiers sont d’ores ne peut pas être résolue à la seule échelle de et déjà ouverts : l’accessibilité nationale sera Nantes Métropole. Elle doit être envisagée à simplifiée grâce à une nouvelle gare SNCF, dont l’échelle du bassin de vie et du département. Il la capacité sera notablement supérieure à l’ac- s’agit de travailler sur la complémentarité entre tuelle gare, en voie de saturation. La mise en les modes de transport, avec les différentes service de cette gare-pont, qui assurera égale- autorités organisatrices, de développer les ment une liaison urbaine entre le nord et le sud pôles d’échanges, d’encourager la diversité des des voies ferrées, aura par ailleurs permis en

>>> 39 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

Une nouvelle culture de la mobilité >>> Orientations

1. Garantir pour tous la liberté de se 9. Soutenir, en lien avec la Région, déplacer, qui conditionne l’accès le développement de l’étoile ferroviaire à l’autonomie, l’emploi, la formation, métropolitaine et la réalisation de la ligne la culture et aux loisirs. ferroviaire cadencée entre Nantes et Rennes. 2. Permettre un accès facilité au cœur d’agglomération pour tous les habitants 10. Assurer la bonne connexion de l’agglomération et au-delà. de la métropole avec le reste du monde (entreprises, jeunes en formation, 3. Assurer la fluidité des déplacements touristes…). sur tout le territoire, notamment en développant les axes de transport en 11. Accroître l’accessibilité internationale commun entre les pôles de l’agglomération en développant les infrastructures et en développant l’intermodalité,… aéroportuaires, ferroviaires et maritimes.

4. Adapter l’offre de transports aux 12. Favoriser le développement des navettes évolutions des modes de vie (amplitude fluviales et des transports fluviaux de horaire, fréquence, gestion temporelle des marcha ndises. flux) et sécuriser les modes de transports. 13. Envisager un nouveau franchissement 5. Avoir une politique volontariste pour de la Loire à l’ouest et à l’intérieur la mobilité des publics les plus fragiles du périphérique. et les moins mobiles. 6. Anticiper les besoins liés au vieillissement de la population (offre de transports en commun, transports à la demande, covoiturage…). 7. Inciter les usagers à faire évoluer leur comportement de mobilité vers plus de sobriété en encourageant les pratiques alternatives (type Pédibus, partage...) et en expérimentant (espaces de télétravail et de co-working à disposition des entreprises et des particuliers). 8. Développer les moyens des technologies de l’information et de la communication pour permettre aux usagers de faire les bons choix.

>>> 40 >>> 41 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons

La forme de la ville

Tout le monde, ou presque, connaît la célèbre pour développer des centralités économiques, au cœur de l’agglomération comme dans la formule de Julien Gracq : « La forme d’une ville culturelles…) et d’éviter les continuités urbaines. périphérie, qui craignent, en d’autres termes, change plus vite, on le sait, que le cœur d’un Récemment l’atelier des densités, l’élaboration l’entassement, la promiscuité. Une crainte mortel ». Les érudits ajouteront que cette for- des actuels Plans locaux d’urbanisme des vingt- infondée puisque la densité urbaine est aussi mule est, en fait, un habile détournement d’un quatre communes de l’agglomération, ont synonyme de diversité, de qualité urbaine, de vers de Charles Baudelaire : « La forme d’une engagé des actions en faveur de la maîtrise de fonctions (emplois, nature, services, habitat, ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un l’étalement urbain, de l’accélération de la activité), de capacité à produire de l’émotion, mortel ». Cette nuance de regret ne change pas construction de logements d’épanouissement. La densifi- grand-chose à l’affaire. La forme d’une ville ne (dont du logement social), de La densité urbaine cation doit être assumée et cesse de changer. Il n’est, pour s’en convaincre, la maîtrise des déplacements est aussi synonyme convertie en intensification que d’effacer les ponts qui ont été construits automobiles. Aujourd’hui les pour conserver et améliorer la sur la Loire depuis trente ans, ou d’observer la enjeux portent sur l’adapta- de diversité, de qualité qualité de la vie « à la nan- façon dont la physionomie des centres-villes, tion de la Métropole à l’ère urbaine, de fonctions taise ». Elle doit conserver, des centres-bourgs a évolué ces vingt dernières post-carbone, à la conception (emplois, nature, services, sublimer l’âme des lieux et années. L’aspect de la métropole est donc irré- d’une organisation logistique habitat, activité), des quartiers. C’est un critère médiablement appelé à se modifier, non seule- plus sobre, à une meilleure de capacité à produire d’acceptabilité de la ville. Elle ment dans sa proposition visuelle, mais aussi régulation des flux de déplace- de l’émotion, doit se conforter à l’affirma- dans la configuration de ses espaces publics, de ments, à une répartition plus d’épanouissement. tion du caractère de chaque ses circulations, dans sa géographie même. On fine de l’habitat, des services quartier, de chaque commune, sait à quel point, par exemple, la création d’une et des activités économiques. en évitant la banalisation, ligne de tramway modifie le paysage, le res- Et les choix qui seront faits ne sont pas sans synonyme d’ennui. La qualité du travail effec- tructure, le réinvente. Pour autant, il semble conséquences. Le fait d’opter pour des quar- tué dans les centres-bourgs ces dernières bien que l’ère des grands bouleversements, de tiers mixtes dessinera nécessairement une années, montrant que la densification ne passe nouveaux quartiers s’éle- nouvelle géographie des pas nécessairement par l’empilement de loge- vant sur une table arasée, usages et des déplace- ments, mais par une meilleure utilisation de soit révolue. L’aménage- La ville sait désormais se ments. Le mode de déve- l’espace, par la confection d’un tissu urbain ment de l’île de Nantes, où reconstruire sur elle-même en loppement des communes habilement conçu, montre que des solutions les urbanistes ont été très respectant sa propre histoire. métropolitaines, la place existent, qu’elles génèrent un cadre de vie plai- attentifs au respect de qui sera dévolue à l’auto- sant, animé et respectueux de l’intimité de cha- l’histoire de l’île, sauvant un maximum de bâti- mobile, l’attention qui sera portée aux espaces cun. Dans cette perspective il est important de ments existants, travaillant de façon très fine, naturels, dans une agglomération peu dense prévoir une diversité de logements, qui favorise montre que la ville sait désormais se recons- au regard des villes d’importance comparable, le brassage des générations, des milieux truire sur elle-même en respectant sa propre influeront aussi beaucoup sur la forme de la sociaux. L’ingéniosité des architectes et des histoire. Ce travail de couture, cette transition ville future. urbanistes doit, en priorité, s’exercer à proxi- douce, moins traumatisante, est d’évidence mité des grands axes de transport collectifs, où une voie qui est appelée à être poursuivie. La question centrale qui se pose est celle d’une une densification maîtrisée est impérative utilisation plus rationnelle et plus subtile de pour permettre au plus grand nombre de se Mais si les urbanistes sont aujourd’hui moins l’espace. Si chacun est aujourd’hui convaincu loger et de se déplacer dans les meilleures radicaux dans leurs choix qu’ils ont pu l’être par des dangers de l’étalement urbain, dévoreur conditions. le passé, la question de la forme de l’aggloméra- d’espace, gourmand en réseaux et en trans- tion n’en reste pas moins posée. Dans le projet ports, consommateur de temps et émetteur de La solution d’une agglomération plus com- 2005, rédigé en 1995, il s’agissait de hiérarchiser gaz à effet de serre, nombreux sont aussi ceux pacte, plus verticale, où la nature serait pré- (la ville-centre à développer, des choix à opérer qui craignent de voir la ville gagner en hauteur, sente visuellement (toits ou murs végétalisés)

>>> 42 pour rapprocher Nantes des grandes villes représentent aujourd’hui 61 % de la surface de manifestations qui se multiplient sur le fleuve. européennes ne semble pas la plus partagée. la Métropole, et participent de la qualité de vie Il doit aussi reprendre sa place de trait d’union L’idée d’une agglomération plus horizontale et de tous les habitants, doivent, selon les vœux entre les hommes, entre les différents ports qui multipolaire, avec un cœur qui rassemble les de tous, conserver une place prépondérante à jalonnent son parcours. Stendhal prenait le grands services et les équipements majeurs et l’avenir, et pas seulement à la périphérie de la vapeur à Nantes pour découvrir Saint-Nazaire, des centres-villes vivants et apaisés, est plus ville. La verdure sous toutes ses formes doit res- le jeune Jules Verne partait avec son frère sur volontiers choisie. Il n’en est pas moins néces- ter présente dans le centre, dans les bourgs : un frêle esquif découvrir l’estuaire. Cet usage saire de muscler ce cœur, de lui donner le visage parcs, jardins, rues ou places arborées. L’am- naturel, dans tous les sens du terme, doit être et la dimension du centre d’une grande agglo- biance urbaine proposée par les urbanistes est encouragé grâce à la création de nouveaux mération, en élargissant sa géographie et en souvent perçue comme trop minérale. Elle doit pontons, de nouveaux accès, pourquoi pas de respectant son histoire. Le choix d’une métro- gagner en humanité en associant commerces, nouvelles liaisons régulières, desservant pole horizontale économe en espace exige une équipements éducatifs, sportifs, sociaux, Couëron, le Pellerin ou Paimbœuf. Il y a là un grande inventivité, puisqu’elle suppose d’opti- structures de santé. Longtemps ignorée, la véritable champ d’investigation, qui offre le miser les volumes et les espaces, d’encourager place de l’eau, et notamment les cent-dix kilo- double avantage de réconcilier la ville avec la une offre innovante et variée de petits collec- mètres de rives de Loire que compte la Métro- Loire et de réinventer un mode de transport tifs et de maisons de ville, tout en respectant pole, est ressentie comme essentielle dans une doux, plaisant et peu coûteux en énergie. l’histoire et la culture de chaque lieu. Optimiser ville jadis considérée comme « La Venise de le tissu urbain existant est une priorité à ins- l’Ouest ». Le travail entamé dans ce domaine Cette nouvelle géographie, épousant de façon crire dans l’histoire de la ville et de ses quar- doit être poursuivi pour permettre un meilleur plus fine le site naturel sur lequel elle s’est déve- tiers ; prendre en compte le patrimoine et les accès aux rives, créer de loppée, respectant l’histoire identités doit permettre de favoriser la créa- nouveaux cheminements, des lieux, les différentes La forme de la ville n’est pas tion et l’innovation architecturale en refusant et replacer les cours d’eau phases de son urbanisation, la banalisation et la standardisation des paysa- au centre de la géographie seulement dessinée par ses doit se déployer en prenant ges urbains. Cela suppose également la créa- urbaine d’une aggloméra- équipements, ses bâtiments, en compte les grands équili- tion de nouveaux types d’espaces publics ou tion née au confluent de la ses voies de circulation, elle bres qui rythment la vie et semi-publics - places, squares, parcs, jardins, Loire, de l’Erdre et de la l’est aussi par ses espaces l’activité de la Métropole. Il espaces ludiques - qui permettent de concilier Sèvre. Pour autant, il ne faut naturels et ses cours d’eau. s’agit d’articuler urbanisme la vie intime et la vie collective et de cultiver de pas méconnaître les conflits et transports pour assurer précieuses relations de voisinage au sein de d’usage qui peuvent se pro- la fluidité des déplace- chaque quartier, de chaque commune. Espaces filer. Tout le monde voudrait vivre au bord du ments, mais aussi de travailler sur une réparti- publics ou semi-publics qui devront allier créa- fleuve, mais chacun aimerait également se tion harmonieuse des activités économiques et tion contemporaine, valeur patrimoniale et déplacer sur les rives en toute liberté, tout en de l’habitat. offre de services. Elle implique enfin l’aménage- préservant leur faune et leur flore. ment de voies de circulation douce, favorisant la marche et le vélo, capables d’innerver la ville Ce fleuve, trop longtemps considéré comme un sans la découper en tronçons infranchissables. simple rail de transport de marchandises, doit aussi reprendre toute sa place dans la cité. Il La forme de la ville n’est pas seulement des- doit s’animer, se repeupler, en s’ouvrant à la cir- sinée par ses équipements, ses bâtiments, ses culation des bateaux de tout gabarit, de toute voies de circulation, elle l’est aussi par ses vocation. Il doit renouer avec sa tradition de espaces naturels et ses cours d’eau. La consulta- plan d’eau ouvert aux loisirs, comme le mon- tion a, de ce point de vue, dégagé une vision lar- trent le succès grandissant des régates qui se gement partagée. Les espaces naturels, qui déroulent chaque année à Trentemoult et les

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La forme de la ville >>> Orientations

1. P rioriser dans le développement de 5. Apaiser les centres-villes et aménager l’agglomération le renouvellement urbain les places, squares et parcs publics afin en préservant les espaces naturels de garantir la qualité de vie et d’animation et en maîtrisant les espaces stratégiques dans les quartiers. d’avenir. 6. Intégrer le vert et le bleu dans tous 2. Intensifier les centralités pour accueillir les projets d’aménagements urbains. les nouveaux habitants en préservant l’identité de chaque quartier et en 7. Impliquer les habitants dans la améliorant le cadre de vie. définition de cette stratégie urbaine et de sa mise en œuvre en particulier 3. Organiser l’agglomération autour concernant l’intensification. de polarités et définir clairement leurs fonctions respectives (nouveau cœur d’agglomération, ville-centre, centres bourgs, quartiers). Les relier en étant attentifs aux transports collectifs et aux déplacements doux. 4. Mixer dans chaque pôlarité et en proximité activités, services publics, habitat, commerces. Identifier et définir par ailleurs les grandes zones qui resteront spécialisées (commerciales, logistiques, industrielles…).

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Deux années de préparation et d’échanges avec Ma Ville Demain>>> Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain

En 1995, le District adoptait le Projet 2005. métropole au monde. Ma Ville Demain cher- Conçu comme le « cahier des charges d’une chait à cerner les contours d’un modèle de ambition partagée », son objectif était alors de société locale pour aujourd’hui et pour demain. « rassembler et de mobiliser autour de la dyna- mique d’un projet élaboré collectivement (…) Autre principe fondamental : la participation face à quelques grands enjeux d’avenir ». de tous à la définition de ce nouveau projet Aujourd’hui, face aux mutations du monde, pour la métropole. Pour renouveler l’ambition aux questions climatiques et énergétiques, à collective, la réflexion s’est engagée au-delà des la crise économique et sociale qui touche les schémas traditionnels, auprès des habitants, territoires, la question est posée en des termes des forces économiques, sociales, associatives différents. et culturelles, de tous les citoyens et acteurs L’agglomération nantaise se trouve à une nou- désireux de faire progresser le territoire. Les velle étape de son histoire. La feuille de route communes et les instances de démocratie 1 fixée par le Projet 2005 et la mobilisation des participatives existantes, au premier rang institutions, communes, acteurs socio-écono- desquelles le Conseil de développement de miques, associatifs, culturels… a permis de faire Nantes Métropole, ont donc été les relais fonda- de Nantes Métropole un lieu de vie favorable mentaux de la mobilisation et de la réflexion pour ses habitants et un territoire dynamique. sur le devenir de l’agglomération. Cette Les acteurs locaux n’en sont pas moins confron- recherche, large de points de vue divers, a tés à des enjeux majeurs (éducation, protection conduit l’Auran à prendre en compte toutes les des personnes, enjeux écologiques, raréfaction expressions, sans hiérarchiser entre les paroles des moyens…). spontanées ou argumentées, les contributions En 2010, pour engager un nouveau cycle de expertes ou sensibles, pour que chacun ait voix développement et rendre lisible le sens de l’action au chapitre. Cette manière de faire se justifiait collective, les 24 maires de l’agglomération ont pleinement à la fois pour laisser la créativité pris l’initiative d’un nouveau projet pour la s’exprimer et pour co-construire le projet. métropole. Par la délibération du 25 juin 2010, le Conseil communautaire de Nantes Métropole a Aussi, par la durée de la démarche, comme par adopté les grands principes d’une démarche la multiplicité des moyens mis à disposition, 2 ouverte, visant à partager collectivement une chacun (citoyens, chefs d’entreprises, agents du vision pour les 20 ans à venir. C’est la démarche service public, associations, institutions, collec- prospective et participative Ma Ville Demain, tifs) a eu la possibilité de s‘exprimer, de se saisir inventons la métropole nantaise de 2030 visant de Ma Ville Demain pour faire entendre son tion de T. Violland, directeur général de l’Auran, à définir et rendre accessibles à tous les grandes point de vue. Pour la conduite de la démarche, une équipe-projet plurielle, (référents de options pour lesquelles la métropole et ses par- le choix a été fait de ne pas surajouter de dispo- l’Agence, représentants de la direction générale tenaires doivent se mobiliser. Ma Ville Demain a sitifs, la métropole et les 24 communes étant mutualisée de Nantes Métropole et de la Ville été lancée en décembre 2010 et s’est terminée déjà riches de lieux de débats et d’expression. de Nantes, prestataires) s’est surtout attachée à en décembre 2012, par l’adoption d’un texte par Sous l’autorité de la Conférence des maires de proposer un cadre, avec un calendrier, des outils le Conseil communautaire. l’agglomération garante de l’esprit de la de participation, et à accompagner les multiples démarche, l’Agence d’urbanisme, dont une des initiatives prises sur le territoire. La mobilisation Un cadre ouvert missions définies par le législateur dans le code des 24 communes de l’agglomération, coor- La démarche a reposé sur un cadre ouvert. La de l’urbanisme est la préparation des projets de donnée au sein d’un groupe des référents des réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compé- territoire, s’est mobilisée pour recueillir les communes, a été essentielle pour la dynamique tences de la communauté urbaine mais a interrogé contributions des habitants et des forces du et la réussite de la démarche, contribuant ainsi en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble, territoire, en accompagnant, si cela était à repérer les envies et capter les points de vue. les choix de développement, le rapport de la nécessaire, les réflexions. Aussi, sous la direc-

>>> 48 1• 6 décembre 2011 - Temps contributif du Conseil Nantais pour la Citoyenneté des étrangers (CNCE). 2• 20 septembre 2011 - Conférence de Virginie Raisson organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole et la revue Place Publique, en partenariat avec Ma Ville Demain. 3• 15 septembre 2011 - Présence d’un mur d’expression à la rentrée étudiante de l’Université de Nantes. 4• 17 et 18 septembre 2011 - Présentation de la démarche Ma Ville Demain lors de la manifestation « Couëron en fête ». 5• 27 octobre 2011 - Temps contributif de l’Office des 3 5 Retraités et des Personnes Agées de Nantes (ORPAN).

desquels deux groupes ont joué un rôle fonda- collaborative et maison commune de la mental. Le Conseil de développement de Nantes démarche, ont été des moteurs essentiels dans Métropole a été un partenaire fondamental et la conduite et la coordination de la démarche. un lieu de création de sens : il a fait de Ma Ville Demain le fil rouge de ses nombreux travaux La méthode : rigueur prospective pendant plus de deux ans et a remis aux élus et participation citoyenne de la métropole un rapport intitulé Ambitions Ma Ville Demain n’avait pas pour vocation de Mutations Nantes 2030, présenté au Conseil prédire l’avenir, mais de contribuer à sa communautaire du 19 octobre 2012. Le Groupe construction. Les 4 temps de la démarche ont Témoin Prospectif, un atelier prospectif com- visé à interroger le souhaitable pour définir, posé d’une vingtaine de citoyens choisis pour au terme de deux ans d’échanges et de leur parcours personnel, leur pratique du terri- réflexions, une vision globale de la ville en 2030. 4 toire et leur connaissance des habitants et des La démarche a donc misé sur l’imagination et acteurs de l’agglomération, a également produit la co-construction. une contribution au long cours en travaillant Commencer par interroger les habitants sur les Au cœur de la conduite de cette démarche de en cohérence : réuni durant une dizaine de questions d’avenir. Confronter et croiser à projet de territoire, les principes de consensus séances organisées et animées de décembre chaque étape les souhaits des habitants pour et de respect se sont également incarnés pour 2011 à mai 2012 par le cabinet RCT-Réseau demain avec le réel, les tendances travaillées faciliter une participation large et sereine. Conseil en Développement, son apport a été par les experts et les ruptures possibles, voilà D’une part, une instance composée d’élus essentiel. l’originalité de la démarche. représentant la diversité politique de l’agglo- L’ensemble de ce travail aura permis d’élaborer mération, le groupe de suivi permanent, a été Au total, Ma Ville Demain, inventons la métropole les éléments et des propositions qui ont servi associée aux réflexions prospectives et aux nantaise de 2030 s’est présentée comme une de base à la construction par les élus d’un Pro- débats. D’autre part, une charte éthique du proposition à réfléchir ensemble, lancée à tous, jet 2030, adopté par le Conseil communautaire débat a été proposée dès le lancement public de et se diffusant, par pollinisation, à l’ensemble du 14 décembre 2012. la démarche, en décembre 2010. du territoire. Aussi, la transparence et la prise en compte réelle des points de vue, grâce aux La richesse des suggestions et propositions multiples réunions, aux temps de restitution, à recueillies a été permise par la diversité et la la publication des contributions sur le site multiplicité des contributeurs, au premier rang internet www.mavilledemain.fr, plate-forme

>>> 49 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain

4 étapes pour ma ville demain

Première étape 1. L’économie à la nantaise dans la mondialisa- Sociale pour l’Habitat, le Club Immobilier Nan- (fin 2010 - printemps 2011) : tion : quelle stratégie ? tes l’Atlantique…). Ce sont plus de 12 000 per- « La mise en mouvement » 2. Enjeux climatiques et énergétiques : jusqu’où sonnes qui ont participé au travers des temps Dans la première étape de Ma Ville Demain, il produire et consommer localement ? de rencontres divers (réunions publiques, cafés s’agissait d’informer sur la démarche, d’expli- 3. Se former, travailler : s’épanouir demain ? citoyens, ateliers, conférences, venues d’ex- quer l’intérêt de se projeter et de recueillir le 4. Ville nature, dense ou intense ? perts) ou au moyen d’outils variés (des docu- regard de chacun sur le « territoire souhaité ». 5. Ville active et ville à vivre ? ments comme L’Épisode 2, de la mise en Une interrogation large ouverte à l’ensemble 6. Une ville vraiment pour tous : où en seront mouvement au Temps des idées, un kit d’anima- des habitants et acteurs intéressés au devenir les solidarités ? tion ludique travaillé avec la Ville de Nantes, du territoire : quelles sont les bonnes questions 7. Vivre sa ville : en collectif ou en solo ? des photomontages sur des visions imaginaires pour demain ? Une consultation sur la ville 8. Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes de la métropole de demain pour susciter les idéale et les pistes pour y parvenir a été lancée, échelles pour agir ? réactions, de conseils méthodologiques pour par le biais d’un questionnaire, pour être à 9. Quelle place pour les nouvelles initiatives, une contributions prospective, un kit pédago- l’écoute, sentir les mouvements du territoire et nouvelles idées, nouvelles pratiques ? gique, un kiosque sur l’espace public relayant co-élaborer les termes du débat. les initiatives de l’ensemble de l’aggloméra- Pour ce faire, un document à la fois ludique et tion…). De nombreux moments et des espaces sérieux - L’Abcd’ère, les premiers mots du débat Deuxième étape pour multiplier les opportunités d’engage- - a été diffusé pour donner des repères à cha- (printemps - rentrée 2011) : ment et de prise de parole. cun tout au long de la réflexion. Document- « Le temps des idées » guide de la démarche, vivant, non exhaustif, c’était aussi un support destiné à être enrichi. Organisés autour de ces neuf questions d’avenir, Troisième étape Chacun a en effet été invité à réagir, par cour- les débats ont eu lieu dans toute l’agglo- (1er semestre 2012) : rier ou par l’envoi de messages sur le site inter- mération : plus d’une centaine de rencontres, « Imaginer les possibles » net www.mavilledemain.fr pour compléter les débats, ateliers, conférences… ont été proposés, définitions, proposer de nouveaux mots, propo- à l’initiative des communes, des instances parti- Après le foisonnement des initiatives et le ser de nouvelles questions. Sur la base des cipatives, des institutions, des associations, des bouillonnement des idées, la troisième étape réponses au questionnaire (5 000 retours), des écoles et de nombreux habitants. de la démarche a été consacrée à l’analyse et au contributions via L’Abcd’ère, mais aussi d’une travail de mise en cohérence : l’Auran, assistée vingtaine d’entretiens « visions d’avenir » Afin de donner la possibilité de participer en par des prospectivistes, a analysé près de 1 500 auprès d’acteurs du territoire, de l’ensemble étant bien informé, l’Agence d’urbanisme a mis contributions recueillies. Ces souhaits, ces des comptes-rendus des réunions publiques de à disposition de tous les informations et visions d’avenir et toutes les propositions ont présentation ainsi que des contributions de repères nécessaires autour des 9 thématiques été croisés avec les travaux de l’atelier prospec- partenaires comme le Conseil de développe- (enjeux, cartographies, chiffres clés, ten- tif, un groupe d’une vingtaine de citoyens ment de Nantes Métropole ou une consulta- dances…) sous la forme de 6 pages diffusées métropolitains constitué dans le cadre de Ma tion de la Chambre de Commerce et dans toutes les communes et téléchargeables. Ville Demain, et les schémas de développement d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire auprès L’Agence a animé un réseau pour multiplier les construits par les experts de l’agence d’ur- des chefs d’entreprise, ont été définies les contacts et les sources, en travaillant banisme. L’ensemble a permis de révéler un questions d’avenir. notamment avec les municipalités, les ins- socle commun et d’écrire les trois visions pour Ces remontées du territoire, scrutées égale- tances de démocratie participative existantes 2030, au croisement du possible et du souhaité. ment au regard des tendances locales et natio- (Conseil de quartiers, Conseils des jeunes, des Cette étape était aussi un temps pour que les nales, ont en effet permis de proposer 9 thèmes sages, des personnes handicapées, des citoyens écoles, du primaire aux grandes écoles, se de réflexion grâce à la mobilisation de plus de étrangers…) et d’institutions (comme la saisissent de la réflexion sur la ville de demain. 10 000 personnes. Chambre de Commerce et d’Industrie, l’Union

>>> 50 1• 24 septembre 2011 - événement SPOT « L’appartement DD en 2030… ». 2• 14 novembre 2011 - Atelier de travail dans le cadre de Bouguenais 2030. 3• 25 juin 2011 - Manifestation des Audaces et Jeunes Talents (AJT). 4• Maquette en 3D réalisée par Clara (10 ans) et Zoé (10 ans). 5• 1er décembre 2011 - Colloque organisé par Véolia « En 2030, Nantes Métropole performante et désirable ? ». 6• Photomontage réalisé par les personnes âgées des résidences l’Océane et Les Hauts 2 de Saint-Aignan, à Nantes.

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>>> 51 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain

Quatrième étape complexité des attentes des habitants et des d’organisations locales au service des habi- (2e semestre 2012) : évolutions de la ville et d’éclairer sur les effets tants (agriculture, artisanat, industries…) et à « Le Choix du cap » des choix d’aujourd’hui pour la métropole toutes les échelles (quartiers, pôles, métro- de demain. pole). Cette vision suppose une forte implica- Un rapport d’étape a été remis officiellement Aucune de ces visions ne constituait en tant tion des citoyens pour la bonne marche de par l’Auran le 14 septembre 2012 à la Conférence que tel un projet pour la métropole nantaise l’ensemble, aussi bien dans la vie sociale que des maires. Ce rapport présentait à la fois : de 2030. Elles étaient des propositions inté- professionnelle. C’est la métropole sobre, des - un rappel de la démarche et des actions entre- grant le fruit des échanges organisés pendant proximités et de l’utilité sociale de chacun. prises, deux années sur l’ensemble de l’aggloméra- - une synthèse des contributions autour des tion, et s’articulant autour des potentiels L’ensemble de ces contenus a ensuite été pré- 9 questions Ma Ville Demain, du territoire. senté aux habitants dans une exposition - une présentation des grands repères et ten- organisée à la Cale 2 (Île de Nantes) du 15 dances (locales, nationales et mondiales) qui > Vision 1 : « Aller vers l’excellence octobre au 23 décembre 2012, attirant plus de permettent de comprendre notre territoire et l’international » 16 000 visiteurs. Une exposition mobile et des (mobilité, économie, démographie etc.), Forte d’un tissu économique diversifié et équi- réunions publiques ont également été proposées - un socle de valeurs communes identifiées à libré, l’agglomération nantaise décide de s’ap- dans les communes de l’agglomération. travers l’analyse de l’ensemble des contribu- puyer sur ses secteurs porteurs pour passer tions (cohésion sociale - proximité - ouverture un nouveau cap : le développement interna- au monde - créativité), tional et l’excellence. La métropole développe - 3 propositions de visions pour 2030 (1/ Aller ainsi une logique de filières, l’intensité de ses vers l’excellence et l’international - 2/ Miser activités lui permet de rayonner à l’internatio- sur l’innovation et la créativité - 3/ S’appuyer nal au bénéfice de l’ensemble des habitants. sur les ressources locales et la citoyenneté). La métropole devient leader du Grand Ouest et « donne l’impulsion ». > Les 3 visions À partir de l’ensemble des matériaux de > Vision 2 : « Miser sur l’innovation Ma Ville Demain, 3 visions pour l’aggloméra- et la créativité » tion nantaise en 2030 ont été construites. Nantes mise sur ses potentiels de créativité et Chacune mettait plus particulièrement en d’innovation : l’agglomération nantaise devient avant une des valeurs du socle commun « le lieu où il faut vivre / aller / travailler ». S’ap- (ouverture au monde, créativité et proximité) puyant sur sa crédibilité et son expérience et décrivait ce que serait l’agglomération dans dans le domaine, le territoire nantais a, plus 20 ans aussi bien sur la vie économique, la vie qu’ailleurs, favorisé un état d’esprit propice à sociale, la forme de la ville, l’organisation l’émergence (tous azimuts) et attire les talents de ses mobilités etc. La cohésion sociale, (ou les potentiels) de demain. quant à elle, pilier essentiel, était inhérente C’est la métropole des possibles et de l’expéri- aux 3 visions. mentation. Elles étaient issues d’une synthèse des points de vue des participants, croisées avec l’exper- > Vision 3 : « S’appuyer sur les ressources tise de l’agence d’urbanisme en matière de locales et la citoyenneté » projections (démographiques, économiques, Face à la limitation des ressources à l’échelle spatiales…) et avec le travail imaginatif de planétaire, la métropole nantaise décide de l’atelier prospectif : il s’agissait d’illustrer la privilégier toutes les formes de production et 1

>>> 52 1• Exposition 3 visions pour 2030 : espace des visions pour 2030 avec la projection d’une vidéo-fiction. 2• Graff réalisé par le collectif « Plus de couleurs ». 3• Exposition 3 visions pour 2030 : espace d’accueil avec la « timeline », frise chronologique des événements Ma Ville Demain. 4• Exposition 3 visions pour 2030 : espace des contributions. 5• Exposition 3 visions pour 2030 : jeu de l’urbaniste. 6• Exposition 3 visions pour 2030 : coucher de soleil sur la Cale 2. 7• Exposition 3 visions pour 2030 : vue globale. 2

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>>> 53 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain

florilège des initiatives

Pendant plus de deux ans, 22 000 personnes ont participé au travers d’un questionnaire, d’un site internet et aussi grâce à de très nom- breux temps d’échanges (réunions publiques, ateliers, débats, conférences…). Ces initiatives prises par des habitants, des entreprises, des réseaux professionnels, des associations, des institutions et partenaires de la Métropole sont rappelées dans ce florilège ainsi que les grandes étapes de la démarche Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030.

Le Conseil de développement de Nantes Métropole, partenaire fondamental, à l’origine de nombreuses initiatives et contributions

Le Conseil de développement de Nantes Métropole a fait de la démarche Ma Ville Demain le fil conducteur de ses réflexions et ses travaux. Avec plus de 200 contributions, le Conseil de développement s’est fortement mobilisé durant ces deux années de débats et d’échanges. Il a apporté un regard décalé et a ouvert des pistes de réflexion prospective en marge des questions territoriales classiques. On peut citer par exemple certaines de leurs productions collectives : « Un grand projet sportif pour 2030 » ; « Nantes 2.30 - Nouveaux médiats, nouveaux réseaux numériques » ; « La démarche métropolitaine Ma Ville Demain et le Conseil de développement » ; « Pour une économie “à la nantaise” dans la mondialisation » ; « Pour une métropole résiliente - Connaître nos vulnérabilités » ; « Volontaires 2030 » et notamment la synthèse de leurs travaux intitulée « Ambitions - Mutations Nantes 2030 - Le scénario des possibles ». En plus des conférences organisées par le Conseil de développement, des moments d’échanges ont rythmé la démarche aux étapes clés de l’élaboration du projet de territoire : > 14 septembre 2010 et 2 novembre 2010 : présentation de la méthode envisagée pour la conduite de Ma Ville Demain par l’Auran auprès du bureau et ensuite auprès de l’ensemble des membres du Conseil ; > 9 décembre 2011 : rencontre entre le Conseil de développement et les élus communautaires sur la base des contributions des membres ; > 27 septembre 2012 : présentation par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, Patrick Rimbert, Maire de Nantes et Thierry Violland, Directeur Général de l’Auran du rapport d’étape Ma Ville Demain et des 3 visions pour 2030 ; > 19 octobre 2012 : présentation par Philippe Audic, Président du Conseil de développement de Nantes Métropole de la synthèse intitulée « Ambitions - Mutations, Nantes 2030 - Le scénario des possibles » lors du Conseil communautaire ; > 7 décembre 2012 : présentation par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, au Conseil de développement de la proposition de projet de territoire soumis au Conseil communautaire du 14 décembre 2012.

>>> 54 Juin 2010 Février 2011 > Conférence de Julien Damon sur la thématique « Éradiquer la pauvreté ». > Adoption par les élus communautaires > P résentation de la démarche devant de la délibération sur le lancement du projet la Chambre régionale de la Fédération > R éunion publique organisée par la commune de territoire. des promoteurs immobiliers. de Rezé. > Journée de sensibilisation organisée > T ravail avec le lycée Jules Rieffel à Saint-Herblain. Septembre - Octobre 2010 par l’association Médiagraph sur le thème > T ravail avec le lycée Nicolas Appert > Présentation de la démarche Ma Ville « Contribuer à la vie de sa ville : Ma Ville à Orvault et la revue Place Publique. Demain et échanges techniques : Nantes Demain ». Métropole, Ville de Nantes, Agence > P résentation de la démarche aux Réseaux > Conférence sur Ma Ville Demain devant d’urbanisme de la région nazairienne des femmes entrepreneurs. le Club Immobilier Nantes Atlantique (CINA). (ADDRN), Comité d’Expansion Economique > R éunion publique organisée par la commune de Loire-Atlantique (Codela)… > P résentation de la démarche devant le de Basse-Goulaine. Conseil nantais des personnes handicapées Novembre 2010 (CNPH). avril 2011 > P résentation du cadre de la démarche > P résentation de la démarche devant au Conseil de développement de Nantes le Conseil nantais des jeunes (CNJ). > P résentation de la démarche devant Métropole. le Conseil municipal de La Montagne. > P résentation de la démarche dans le cadre > Présentation devant le CIF (Crédit Immobilier d’un atelier de travail Politique de la Ville. > P résentation de la démarche lors de la Familial). Conférence des DGS de Nantes Métropole. > P résentation de la démarche devant > Atelier Ma Ville Demain dans le cadre des Décembre 2010 le Conseil nantais de la citoyenneté des étrangers (CNCE). Assises Métropolitaines Politique de la Ville. > Présentation aux pôles de compétitivité. > Présentation de la démarche devant la Jeune > Séance plénière du Comité économique, > Conférence de presse de lancement de Chambre Économique de Rezé Sud Loire. social, environnemental local (CESEL) la démarche par les 24 maires de Nantes à Saint-Sébastien-sur-Loire. Métropole. > P résentation de la démarche durant le marché du Pellerin. > P oint d’information au réseau SCET et SEML-EPL (Fédération des entreprises Janvier 2011 > P résentation de la démarche dans le cadre publiques locales). du séminaire « I-ville une nouvelle > P résentation de la démarche devant > Séminaire de travail des agents d’Orvault. le Conseil consultatif d’Indre. gouvernance » organisé par l’association des professionnels de l’urbanisme de Midi- > Séminaire de travail des cadres de Nantes > P résentation ouverte au public devant Pyrénées (APUMP). Métropole et de la Ville de Nantes. les instances participatives de Saint- Sébastien-sur-Loire et les associations > Intervention devant les Présidents des > P résentation de la démarche Ma Ville d’entrepreneurs et de commerçants. Conseils de développement des grandes Demain lors de la journée Agenda 21 agglomérations. de Nantes Métropole. > P résentation devant l’association de l’Institut d’économie et de management > P résentation et ateliers sur le questionnaire de Nantes (IAE). dans le cadre du projet ONIRIS - Audencia. Mai 2011 > Atelier diagnostic « Développement durable » > P résentation de la démarche devant Mars 2011 le Conseil des Sages de Couëron. dans le cadre de l’Agenda 21 à La Montagne. > « Atelier dialogue » organisé par Écopôle > Conférence-débat sur Ma Ville Demain lors sur le thème : « L’empreinte écologique de la journée des cadres de Nantes Métropole de Saint-Sébastien-sur-Loire au travers et de la Ville de Nantes. de l’alimentation et de l’habitat ».

>>> 55 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain

> P résentation d’éléments prospectifs lors Septembre 2011 et de l’urbanisme/urbanisation. du 3e Forum de l’emploi à Saint-Sébastien- sur-Loire. > P etit déjeuner organisé par Nantes > P résence d’un mur d’expression à la rentrée Métropole Développement autour étudiante de l’Université. > Journée citoyenne consacrée aux de la question 3 : Se former, travailler : > P résentation de Ma Ville Demain lors thématiques de Ma Ville Demain s’épanouir demain ? e à Saint-Sébastien-sur-Loire. de la 5 édition des Rencontres associatives > P etit déjeuner organisé par la CCI pour à Bouguenais. > P résentation de la démarche Ma Ville une contribution des dirigeants du Réseau > Conférence de presse de présentation Demain à la Foire de Brains. Atlantique. des 9 questions d’avenir par les 24 maires > Organisation de deux réunions publiques > L’appartement de DD en 2030, pour une de l’agglomération nantaise à Bouguenais. réflexion autour de la consommation responsable dans le cadre de l’événement > Café-citoyen organisé par la Maison Octobre 2011 SPOT organisé par la Ville de Nantes. des citoyens du monde sur les enjeux > Atelier de contribution de l’ORPAN (Office de la solidarité. > Dé b a t sur la place de l’eau « Construire des retraités et personnes âgées de Nantes), la ville autour du fleuve » organisé par > P résentation de la démarche devant organisé par la Ville de Nantes. la commune du Pellerin dans le cadre le Conseil des sages de Couëron. de l’exposition Petite Planète. > Contribution des enfants du centre de loisirs du Pellerin. Juin 2011 > Contribution du Conseil nantais des personnes handicapées sur la question 4 : Ville nature, > Contribution des enfants de Bellevue > M édias 2030, une journée consacrée dense ou intense et sur la question 6 : Une ville pendant les vacances de la Toussaint sur aux médias de demain. vraiment pour tous : où en seront les solidarités ? leur vision de la ville en 2030. Organisé par l’association Regart’s avec la Ville de Nantes. > M anifestation des Audaces et Jeunes > R éunion publique organisée par la commune Talents (AJT). Possibilité d’envoyer un de Saint-Jean-de-Boiseau. > Temps d’échanges avec le Conseil des sages « petit courrier » pour 2030 avec la troupe de Sautron sur le devenir de l’agglomération du Facteur d’amour. > Intervention de Virginie Raisson, auteure nantaise et de la commune. de « L’Atlas des futurs du monde », invitée de > Ateliers sur la démocratie participative Questions Publiques, conférence-débat > Conférence sur la démocratie participative sur l’habitat durable et sur la nature organisée par le Conseil de développement organisée par la commune d’Orvault. en ville organisés par la commune d’Orvault, de Nantes Métropole, la revue Place Publique, dans le cadre de son Agenda 21. > Intervention de Bliss Browne sur la démocratie le CCO, en partenariat avec l’Auran. participative et son expérience dans Imagine > Intervention à l’école Salengro à Rezé. > P etit déjeuner organisé par Nantes Métropole Chicago, organisée par la Ville de Nantes. > Fresque des graffeurs de Humanit’art Développement autour de la question 2 : > Conférence Ma Ville Demain organisée lors à Nantes, passage du square Mercœur. Enjeux climatiques et énergétiques : jusqu’où des 48h Immo, le Salon de l’Immobilier neuf. produire et consommer localement ? > Intervention devant le Conseil municipal > Intervention de l’agence d’urbanisme du Pellerin. > P résentation de la démarche lors de la région nantaise et pilote de Ma Ville de la manifestation « Couëron en fête ». Demain, dans le cadre de l’exposition > Séminaire annuel du Cina consacré « Nantais venus d’ailleurs » au Château à Ma Ville Demain autour de la question 4 : > P résentation de la démarche lors du Forum des associations à Brains. des ducs de Bretagne : 100 000 habitants Ville nature, dense ou intense. supplémentaires dans la métropole nantaise > Intervention de Nicolas Tenzer, auteur > P résentation de la démarche lors du week-end de 2030 : une richesse et des défis. « Fêt’Escale! au Pellerin. » de l’ouvrage « Le Monde en 2030 », invité e > D ébat dans le cadre de la 7 édition de Place de Questions Publiques, conférence-débat > Séance plénière du CESEL (Comité économique, Publique organisé par la commune de organisée par le Conseil de développement social et environnemental local) à Saint- Saint-Herblain : Nantes et la mondialisation : de Nantes Métropole, la revue Place Publique, Sébastien-sur-Loire autour des questions faut-il dépasser la métropole ? le CCO, en partenariat avec l’Auran. de l’emploi/ entreprises, de l’environnement

>>> 56 > R encontre organisée par la Ville de Nantes > R éunion inter-conseils de quartiers > R éunion interne entre les élus et les dans le cadre de Questions de Parents : de Saint-Herblain autour de la question 4 : fonctionnaires organisée par la municipalité Vie familiale, professionnelle et sociale : Ville nature, dense ou intense ? de Saint-Sébastien-sur-Loire sur la place comment concilier l’ensemble ? de la société civile dans la vie de la cité. > P rojection du film Waste land suivie > R encontre organisée par la Ville de Nantes d’un débat sur la prévention des déchets > T emps contributif de l’Union Sociale dans le cadre de Questions de Parents : et la nécessité de réfléchir à la gestion pour l’Habitat (USH). Quelle ville pour les familles en 2030 ? de nos consommations. Organisée par Nantes Métropole. > Atelier de contribution de la Direction des > R éunion publique organisée par la commune personnes âgées, organisé par la Ville de Nantes. de Carquefou. > Café citoyen organisé par la commune d’Orvault : Comment conjuguer éducation > Atelier de la Tchatche 2011 : une trentaine > R éunion inter-conseils de quartiers et liberté des enfants ? de Nantais âgés de 13 à 25 ans se sont organisée par la Ville de Nantes pour rassemblés dans un restaurant pour une contribution à Ma Ville Demain. > R encontre des professionnels de la imaginer le temps d’une soirée des scénarios démocratie locale, membres de la Fing pour le futur. Organisé par Cité-Monde. > Journée inter-instances participatives (Fondation internet nouvelle génération), organisée par la commune de Saint- sur la démocratie numérique. Sébastien-sur-Loire sur la question 8 : Décembre 2011 Du quartier au Grand Ouest : à quelles > Conférence-débat organisée par la Ville > R éunion publique organisée par la commune bonnes échelles agir ? de Vertou dans le cadre de la manifestation de Saint-Herblain sur les enjeux du « Le dessein d’une ville, 1960-2010 : 50 ans numérique, dans le cadre de la question 9 : Novembre 2011 d’aménagement ». Quelle place pour les nouvelles initiatives, nouvelles idées, nouvelles pratiques ? > « A-t-on encore besoin de journalistes ? » > R éunion des conseils de quartier de Couëron Intervention de Eric Schérer, directeur autour des questions 2 : Production et > 1 ère réunion d’un groupe constitué de la prospective à France Télévision, invité consommation locales et 3 : Se former, de femmes, organisée par la commune de Questions Publiques, conférence-débat travailler : s’épanouir demain ? de Carquefou, afin de contribuer aux organisée par le Conseil de développement > Café citoyen à la Maison des citoyens du 9 questions de Ma Ville Demain. de Nantes Métropole, la revue Place Publique, monde, autour de la question 6 : Une ville le CCO, en partenariat avec l’Auran. > R estitution de La Tchatche 2011, pendant laquelle vraiment pour tous : où en seront les une trentaine de Nantais âgés de 13 à 25 ans > R éunion des conseils de quartiers organisée solidarités ? se sont rassemblés dans un restaurant pour par la commune de Couëron, autour de > Commission extra-municipale élargie imaginer le temps d’une soirée des scénarios la place de la voiture, la question de l’habitat à Bouguenais, sur le thème : Bouguenais, pour le futur. Organisé par Cité-Monde. et de la densification. ville à la campagne ? > TedX Nantes - La ville, Utopies et Réalités. > R éunion du conseil de quartier Hauts-Pavés > Soirée à destination des chefs d’entreprise - Saint-Félix sur la question 4 : Ville nature, > R éunion publique organisée par la commune organisée par Nantes Métropole de Saint-Herblain sur le thème du dense ou intense et la question 5 : Ville active Développement, autour des questions 2 et 3 : et ville à vivre. numérique, dans le cadre de la question 8 : Production locale et emploi en 2030. Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes > Conférence métropolitaine Nantes - Saint- > T emps contributif de lycéens (Séance échelles pour agir ? Nazaire : présentation de 11 démarches Cit’Jeunes) sur la question 7 : Vivre sa ville : > Conférence-débat - 2030 : une question prospectives actives sur le territoire de en collectif ou en solo ? à Saint-Herblain. la Loire-Atlantique, dont Ma Ville Demain. d’énergie ? dans le cadre du cycle des > Conférence-débat - Science fiction ou conférences développement durable organisé > R éunion des conseils de quartiers de prospective : à quoi ressembleront nos villes par la Ville de Nantes avec Terra Eco. Couëron : En quoi les habitants peuvent-ils en 2030 ? dans le cadre du cycle de être acteurs du changement ? > R éunion publique organisée par la commune conférences développement durable organisé de Basse-Goulaine, sur le thème de la ville > Café 2030 organisé par la ville de Nantes : par la Ville de Nantes avec Terra Eco. nature, dense ou intense. Sur qui je peux compter en 2030 ?

>>> 57 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain

> R éunion inter-conseils de quartiers > Atelier contributif du Conseil nantais > Conférence-débat - 2030 : comment nourrira- organisée par la commune de Saint-Herblain pour la Citoyenneté des Étrangers organisé t-on la cité ? dans le cadre du cycle des sur la question Ville active et ville à vivre. par la Ville de Nantes. conférences développement durable organisé par la ville de Nantes avec Terra Eco. > Commission extra-municipale élargie > Colloque organisé par le Canard Social : organisée par la commune de Bouguenais : Comment et pourquoi intégrer les personnes > R éunion du Conseil municipal des enfants Quelles évolutions pour le sud de Bouguenais ? les plus fragiles en 2030 ? de Carquefou pour réfléchir à la place de l’enfant dans l’espace urbain. > R éunion des instances participatives > Atelier contributif des personnes âgées à l’initiative de la commune de Saint- du Restaurant Club Marion Cahour, organisé > R éunion des élus de Carquefou pour Sébastien-sur-Loire, autour de la question 8 : par la Ville de Nantes. contribuer à Ma Ville Demain. Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes échelles pour agir ? > Café 2030 organisé par la Ville de Nantes : En > R éunion du groupe éco-citoyen, des seniors 2030, qui je croise en ville et pour quoi faire ? et des associations organisée par la > R encontre entre les élus du Conseil commune de Carquefou pour contribuer communautaire de Nantes Métropole > 2 balades urbaines organisées par aux 9 questions de Ma Ville Demain. et les membres du Conseil de développement l’association Place au Vélos. de Nantes Métropole. > T emps contributif de l’Union Sociale > Café 2030 organisé par la Ville de Nantes : pour l’Habitat (USH). 24h dans la vie d’un(e) Nantais(e) en 2030 ? > T emps contributif de la Commission Jeunesse de la Ville de Saint-Herblain > R éunion organisée par la commune de Février 2012 sur la question de l’emploi en 2030. Couëron sur la densification urbaine. > Conférence-débat - 2030 : vers des maisons > Forum public organisé par la commune > Colloque organisé par Véolia : En 2030, intelligentes ? dans le cadre du cycle des de Rezé : quelles places pour les nouvelles Nantes métropole performante et désirable ? conférences développement durable organisé initiatives, nouvelles idées et nouvelles par la Ville de Nantes avec Terra Eco. pratiques ? Janvier 2012 > M édias et quartiers populaires : de l’image à > R éunion des instances participatives à > La culture dans la métropole nantaise : l’imaginaire, débat organisé par Fragil à Rezé. l’initiative de la commune de Thouaré-sur- public cherche culture à tout prix, débat > Vieillir en ville - Intervention de l’Auran, Loire pour réfléchir à la vie quotidienne organisé par Fragil à Rezé. en 2030. au Conseil de développement de Nantes > Intervention de Gilles Pinson, professeur Métropole. > R éunion inter-conseils de quartiers de sciences politiques et président du groupe > T emps contributif du Conseil de quartier de la commune de Saint-Herblain sur la « systèmes métropolitains » de Territoires question 8 : Du quartier au Grand Ouest : Bellevue - Chantenay - Saint-Anne sur la 2040 (Datar), invité de Questions Publiques, question 4 « Ville nature -Ville dense ». quelles bonnes échelles pour agir ? conférence-débat organisée par le Conseil ère de développement de Nantes Métropole, la > 1 réunion de l’association carquefolienne Mars 2012 des professionnels de l’agriculture (ACPA) revue Place Publique, le CCO, en partenariat à l’initiative de la commune de Carquefou. avec l’Auran. > Conférence-débat sur 2030 : cap sur e la mobilité collective ? dans le cadre du cycle > D ébat organisé par la commune de > 2 réunion du groupe de femmes organisée par la commune de Carquefou pour contribuer des conférences développement durable La Chapelle-sur-Erdre - Ville nature, solidaire organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco. et production locale : le rôle des politiques aux 9 questions de Ma Ville Demain. d’aménagement ? > 2 e réunion de l’association carquefolienne > Intervention auprès du collège Pont- Rousseau à Rezé. > R éunion inter-conseils de quartiers des professionnels de l’agriculture (ACPA) organisée par la commune de Saint-Herblain, organisée par la commune de Carquefou. > P résentation de la contribution de autour de la question Vivre sa ville : > 2 e réunion avec les habitants pour contribuer la Fédération des Promoteurs Immobiliers en collectif ou en solo ? à Ma Ville Demain organisée par la commune à l’Auran. de Carquefou.

>>> 58 Avril 2012 octobre 2012 décembre 2012 > 4 e Rencontres Nationales CapCom - « Comment > Inauguration de l’exposition 3 visions pour > R éunion publique à Couëron. contribuer à la e-démocratie locale ? ». 2030 sur la cale 2 (Ile de Nantes). > P résentation de la proposition de projet 2030 > R estitution des 3 visions pour 2030 lors de aux membres du Conseil de développement Juin 2012 l’événement Place Publique à Saint Herblain. de Nantes Métropole. > P résentation de la démarche Ma Ville Demain > Exposition mobile à Saint-Herblain et > R estitution des 3 visions pour 2030 devant le lors d’une session de formation organisée à Bouguenais. Conseil municipal et les instances par Futuribles « La prospective, instrument participatives de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu. d’élaboration d’un projet de territoire ». novembre 2012 > Soirée de lancement du « club des estuarians » > Intervention de Nadine Cattan, géographe de l’Agence internationale Nantes spécialiste des flux et impliquée dans la > Assemblée générale d’Eurocities accueillie Saint-Nazaire. prospective de la Datar Territoires 2040, par Nantes - atelier de travail Ma Ville Demain. sur « Métropoles : quel choix pour 2040 ? » > R estitution devant les instances participatives - Conférence-débat organisée par le Conseil > R estitution des 3 visions pour 2030 devant de Thouaré-sur-Loire. de développement de Nantes Métropole, le Conseil municipal et les instances >  du nouveau projet pour la la revue Place Publique, le CCO, en participatives d’Indre. Adoption Métropole nantaise. 86 voix pour, 1 abstention, partenariat avec l’Auran. > Présentation lors d’un petit déjeuner 26 ne participent pas au vote. > P résentation Ma Ville Demain lors Atlanpolitain « L’open innovation ». >  des 3 visions pour 2030 devant les d’un séminaire des cadres organisé par Restitution > Réunion publique de restitution à Rezé. Directeurs de l’Agglomération Nantaise (DAN) la Ville de Saint-Herblain. > R estitution devant les instances participatives du Crédit Mutuel. > Exposition de créations d’enfants à l’école de Saint-Sébastien-sur-Loire. >  mobile à Basse Goulaine, à François Dallet à Nantes. Exposition > R estitution lors du Salon des entrepreneurs Couëron, à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, à > Exposition de créations d’enfants à l’école « Développer votre activité sur Nantes et Thouaré-sur-Loire, à Sautron et à Carquefou. Chateaubriand à Bouguenais - « Ma ville hier, Nantes Saint-Nazaire : les filières porteuses >  de l’exposition pour les Conseils aujourd’hui et demain ». Visite guidée et les projets d’avenir ». de quartier de Nantes, le groupe La Poste, > M édias 2030, journée consacrée aux médias > R estitution devant les membres du Conseil le Master 2 Villes et Territoires, une délégation de demain. Intercommunal de Développement (Mauves- de la French American Foundation, le Master 2 option géographie et aménagement à > Conférence organisée par l’Université sur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce sur-Loire). l’Université d’Angers, le Conseil Nantais des de Nantes, en collaboration avec l’Auran - Personnes Handicapées (CNPH), le lycée Alcide « Quelle place pour l’Université dans la ville ? ». > Exposition mobile à la Chapelle-sur-Erdre, d’Orbigny à Bouaye (classe de seconde), à Indre, à Rezé, à Saint-Sébastien-sur-Loire le lycée Notre Dame à Rezé (classe de seconde), septembre 2012 et à la Chambre de Commerce et d’Industrie le Conseil Nantais de la Jeunesse (CNJ), de Nantes Saint-Nazaire. > Conférence de presse de présentation le Conseil municipal de Bouaye, l’Union Sociale pour l’Habitat. du rapport d’étape Ma Ville Demain par > V isite guidée de l’exposition pour la les 24 maires de l’agglomération nantaise. Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), le collège Sophie Germain à Nantes (classe > P résentation du rapport d’étape Ma Ville de 5ème), un collège des Deux Sèvres (classe de Demain devant le Conseil de développement 3ème), le Club Immobilier de Nantes Atlantique de Nantes Métropole. (CINA).

>>> 59 REMERCIEMENTS

Le Projet 2030 pour la métropole nantaise n’aurait pas été le même sans la participation de tous ceux qui se sont, d’une manière ou d’une autre, engagés dans cette aventure collective qu’a été Ma Ville Demain, Inventons la métropole nantaise de 2030. Ceux qui ont fait parvenir leur contribution, ceux qui ont travaillé sur le sujet dans le cadre de leurs études, ceux qui ont accepté de se soumettre à un entretien, ceux qui ont organisé un événement, ceux qui ont répondu au questionnaire à l’hiver 2010-2011, ceux qui ont alimenté le site internet de leurs réflexions, analyses, rêves, critiques, ceux qui ont pris sur leur temps pour participer à une conférence, à un atelier, ceux qui en ont simplement parlé autour d’eux. Les élus et les agents des 24 communes, les élus communautaires et les agents de Nantes Métropole, qui ont été à la fois des contributeurs et des relais auprès des habitants du territoire. Les institutions qui non seulement ont contribué, mais se sont mobilisées pour relayer auprès de leurs membres et ont participé à la mise en mouvement du territoire. Les instances participatives de l’agglomération et des communes comme le Conseil de déve- loppement de Nantes Métropole, le Conseil de développement intercommunal de Mauves- sur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce-sur-Loire, le Conseil de quartier Hauts-Pavés Saint-Félix, l’équipe de quartier Malakoff Saint-Donatien, le groupe senior de Thouaré-sur- Loire, le Conseil des sages de Couëron, le Conseil économique, social et environnemental de Saint-Sébastien-sur-Loire, le Conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers (CNCE), le conseil nantais des personnes handicapées (CNPH), le Conseil nantais des jeunes (CNJ), le conseil de quartier de Bellevue Chantenay Sainte-Anne, les instances participatives de Bouguenais, Thouaré-sur-Loire, Saint-Herblain, Couëron, Saint-Sébastien-sur-Loire, le Conseil municipal des enfants de Carquefou, la commission jeunes de Saint-Herblain… Les membres de l’atelier prospectif pour leur disponibilité et leur implication. Les autres démarches prospectives et les institutions qui les portent pour leurs regards croi- sés : Conseil général de Loire-Atlantique et CODELA, Saint-Nazaire Agglomération et Addrn, Conseil régional Pays de la Loire et Pays de la Loire 2040… Les institutions, réseaux professionnels et entreprises comme le Club Immobilier Nantes Atlantique, l’Union Sociale de l’Habitat, l’Université de Nantes, Nantes Habitat, Nantes Métro- pole Développement, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire, le Réseau Atlantique, la Jeune Chambre économique Nantes Métropole Sud Loire, Véolia, la Jeune Chambre économique de Nantes, la Samoa, la Fédération des Promoteurs Immobiliers, la Fédération des entreprises publiques locales, le réseau des femmes entrepreneurs…

>>> 60 Les présidents, directeurs, professeurs, élèves et étudiants des établissements d’enseigne- ment comme l’Université, l’École nationale supérieure d’Architecture, Michel Velly, Bruno Sumer, Élise Roy, Michel Bertreux, l’École de Design, Florent Orsini, Clémentine Laurent Polz, SciencesCom, Éric Warin, le lycée Jules Rieffel, Denis Baron, Thierry Cussonneau, le lycée Nicolas Appert, Gwénaël Guillaume, le lycée Alcide d’Orbigny, Gwénaëlle Crom-Cotillon, Hervé Camus, l’école primaire François Dallet à Nantes, Christine Onillon, l’école primaire La Martellière à Saint-Sébastien-sur-Loire, l’école primaire Châteaubriand à Bouguenais, l’École des Mines, l’École Centrale, le PONANTS, Audencia, l’Institut d’Économie et de Manage- ment de Nantes IAE, le collège Pont-Rousseau à Rezé, Jean-Paul Trouillet, le centre de formation professionnelle Presqu’Île, l’école primaire Roger Salengro à Rezé, Matthieu Brochard, le centre de valorisation des ressources humaines, Gwénaëlle Le Bourrhis, Patrick Pajot, l’espace éducatif de la Croix Jeannette… Les associations et les collectifs comme Erdre Voile Passion, Place au vélo, Pick Up production, Plus de couleurs, Regart’s, le Passage Sainte-Croix, Décidons Mieux, Place o Vélo, Médiagraph, PiNG, À l’Abord’âge, la Maison des Citoyens du Monde, l’Office des Retraités et Personnes âgées de Nantes (ORPAN), CitéMonde, à la Nantaise, le Centre Unique du Bricolage CUB-ACCORD, l’AMAP Paradis du Petit-Bois, Humanit’art, les restaurants-clubs Breil-, Clos-Toreau, Bout des Landes et , le cours de gym Marion Cahour, le foyer ADOMA, les résidences Océane et Hauts de Saint-Aignan, le Journal de quartier Malakocktail, les centres de loisir du Pellerin et de la petite Sensive, la médiathèque George-Sand au Pellerin, Voix Plu- rielles, le Lieu Unique, Ecorev, le Centre régional information jeunesse (CRIJ)… Les personnes interviewées dans le cadre des entretiens « vision d’avenir » comme Philippe Audic président du Conseil de Développement de Nantes Métropole, Yves Aumont, adjoint au maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, Jacques Auxiette, président du Conseil régional des Pays de la Loire, Philippe Bataille, directeur de l’école nationale supérieure d’architecture, Joël Batteux, président de Saint-Nazaire Agglomération, Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes, Éric Boistard, directeur de Stéréolux, Benoît Cailliau, président du conseil économique, social et environnemental des Pays de la Loire, Christiane Coudrier, directrice du CHU, Ronan Dantec, conseiller municipal à Nantes, Georges Décréau, président de l’Union sociale pour l’habitat, Daniel Delaveau, président de Rennes Métropole, Joseph Deniaud, président d’Harmonie Mutualité, Charles Gautier, maire de Saint-Herblain, Jean-François Gendron, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire, Yannick Guin, conseiller muni- cipal à Nantes, Bertrand Guilbaud, directeur du pôle de compétitivité Images&Réseaux, André Lebot, directeur du restaurant social Pierre Landais, Yves Lecointe, ancien président de

>>> 61 REMERCIEMENTS

l’Université, Laurent Manach, directeur du pôle de compétitivité EMC2, Sylvain Martini coor- dinateur de l’ÉclectiC - Léo Lagrange, Myriam Naël, conseillère municipale à Nantes, Alain Supiot, directeur de l’Institut d’Études Avancées, Yasmina et Farida Abid de la SCOP Les Petites Mains, Marie Godard, présidente du Centre des Jeunes Dirigeants, Sylvie Huron présidente de l’association Les Greeters de Nantes, André Sobczak directeur du Centre pour la Responsa- bilité globale à Audencia, Marcel Verger président du CODELA… Les institutions qui ont accueilli des ateliers et des manifestations comme l’Institut d’études avancées, la Maison des syndicats, le Château des ducs de Bretagne, l’École de la deuxième chance de l’estuaire de la Loire, la Maison de quartier les Haubans, la Fabrique, le CCO… Les intervenants et experts qui ont participé à des événements, écrit des articles, nourri la réflexion dans le cadre deMa Ville Demain : Julien Damon professeur associé à Sciences Po, Bliss Browne présidente de la fondation Imagine, Virginie Raisson chercheur-analyste en rela- tions internationales, Nadine Cattan géographe, Nicolas Tenzer philosophe, Martin Vanier géographe et consultant, Eric Schérer directeur de la prospective et de la stratégie numérique à France Télévision, Gilles Pinson professeur à l’Université de Lyon et à Sciences Po Paris, Jacques Attali économiste, écrivain et haut fonctionnaire français, Michel Romestain délégué régional Véolia Environnement, Philippe Martin directeur Véolia Environnement Recherche et Innovation, Gérard Pénot gérant de l’Atelier Ruelle, Hervé Bonnet responsable des statis- tiques à Pôle emploi, Christophe Le Bret directeur de l’agence internationale Nantes Saint- Nazaire, Sylvette Denèfle sociologue, Sophie Marinopoulos psychologue et psychanalyste, Vincent Priou directeur de Trempolino, Christian Lefèvre directeur de l’Institut français d’urbanisme, Geneviève Férone directrice du développement durable à Véolia Environne- ment, Alain Croix historien, Yves Morvan professeur émérite d’économie, Francky Trichet maître de conférences, Jacques Fache professeur de géographie, Gérard Fries directeur tech- nique et scientifique chez Véolia, Laure Desprès professeur émérite d’économie, Serge Bonnefoy secrétaire du réseau Terres en villes, Sébastien Séguin chef de projets et d’études à l’Insee, Christian Van Oost designer, Julie Rieg sociologue et consultante du groupe Chronos, Hugues de Jouvenel directeur général de Futuribles International, Ouest Médialab, Édith Heurgon du centre culturel international de Cerisy, Pierrick Beillevaire architecte, Nicolas Visier Atlanbois, Bruno Parmentier directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agricul- ture, Jean-Michel Péard producteur, Joëlle Kergréis déléguée régionale de l’Ademe, Bernard Bourges professeur à l’École des Mines, Alain Clément chercheur à l’École Centrale, Pascal Joanne professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, Michel Chauvière sociologue, Jocelyn Leclerc délégué régional de la FNARS, Anne Postic directrice

>>> 62 de l’URIOPSS, Yann Desdouets délégué régional de la Fondation de France, Thomas Le Beux Directeur Véolia Eau, Anthony Cariolet agriculteur membre du GAB 44, Patrick Auribault Amap La Chapelle sur Erdre, Alfred Gambou professeur de philosophie et doctorant en philo- sophie de l’éducation, Antoine Frérot PDG de Véolia Environnement, Noël Lemasson dirigeant de la société informatique Sopra Group, Laurent Pastier dirigeant de Cotecna, Thierry Ferey dirigeant de Darqroom, Marie Launay dirigeante du bureau d’études Euro Project Consult, Hélène Combe professeur à l’Ecole des Mines, Catherine de Silguy écrivain, Gwennola Gauvrit directrice de l’association chantier d’insertion « L’Homme Debout », Jeanne Fagnani, consul- tante à l’OCDE, Marion Guerry du cabinet Araïs, Patrick Gyger, directeur du Lieu unique, Pierre Bordage écrivain, Eric Vidalenc chargé de l’économie et de la prospective à l’Ademe, Laurent Devisme enseignant chercheur et directeur du laboratoire LAUA, Alain Boeswillwald, directeur général de la Semitan, Victor Massip Designer industriel, Luc Schuiten architecte et dessinateur belge, Massimo Amato chercheur en économie et professeur à l’Université de Milan, Saskia Sassen professeur de sociologie à l’Université Columbia et à la London School of Economics, Philippe Roux, José Luis de Vicente journaliste, chercheur, spécialiste des relations entre art numérique, culture et société, Miguel Aubouy écrivain et chercheur en physique théorique au Commissariat à l’Energie Atomique, Bernard Prud’Homme Lacroix directeur du GIP Estuaire… Les partenaires, prestataires, relecteurs attentifs qui se sont mobilisés : RCT réseau conseil en développement territorial, Cap, DSetO, Strat’Com, Et Alors, Double Mixte, Anima Productions, MG Design, Les Polypodes, Pierrick Sorin Production, Dwemma, Le Kwalé, Rue Prémion, Bureau 17, le Canard Social, Terristoires, Fragil, Place Publique… Les soutiens pendant les temps forts de la démarche : Anaïta Bostoni, Laura Benhamou, René Lenormand, Marie-Pierre Groud, Marion Abbé, Bérangère Hoyet. Les personnes qui se sont particulièrement mobilisées pour informer sur la démarche : David Pouilloux, Cécile Faver, Isabelle Robin, Emmanuelle Morin. L’équipe de l’Auran. Les membres de l’équipe-projet pour leur engagement : Thierry Violland, Nathalie Hopp, Frédéric Vasse, Hélène Maury, Soline Berthereau, Jean-Pascal Hebrard, Patrick Pailloux, Lionel Pouget, Franck Albert, Francine Fenet, Gaëlle Baron, Sandra Rataud, Amandine Barbarit, Jean-Noël Février, Mathieu Baradeau, Paul Cloutour, Pierre Joseph, Jacques Degermann, Stéphane Rozès, Marcel Lepetit, Guy Lorant, Jean-Luc Charles, Stéphane Dauphin, Ludovic Grousset, Marianne Thiery-Sene, Patrick Forgeau, François Blouvac.

>>> 63 Publication éditée par Nantes Métropole. Coordination de la publication : Frédéric Vasse Référent Auran pour la publication : Nathalie Hopp Réalisation : Double Mixte. Cartes : Auran. Images : Jean-Dominique Billaud, Stéphan Ménoret, Régis Routier / Ville de Nantes, Patrick Garçon / Nantes Métropole Christian Maillard / Auran, Valéry Joncheray, DR. Imprimé par VAL PG, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu sur papier cocoon 140 g.

Basse-Goulaine Bouaye Bouguenais Brains Carquefou Couëron Indre La Chapelle-sur-Erdre La Montagne Le Pellerin Les Sorinières Mauves- sur-Loire Nantes Orvault Rezé Saint-Aignan-de-Grand-Lieu Saint- Herblain Saint-Jean-de-Boiseau Saint-Léger-les-Vignes Sainte-Luce- sur-Loire Saint-Sébastien-sur-Loire Sautron Thouaré-sur-Loire Vertou