2030 Un Projet Pour La Métropole Nantaise
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2030 Un projet pour la métropole nantaise 2030 Un projet pour la métropole nantaise ÉDITO 2 - 3 QUAND LA VILLE S’OUVRE, UNE HISTOIRE EN MOUVEMENT 6 - 13 le PROJET 2030 pour LA MÉTROPOLE nantaise 14 - 45 Deux années de préparation et D’Échanges, avec Ma Ville DeMain 46 - 59 remerciements 60 “le sens commun” La prospective n’est ni une science exacte ni une discipline académique. Certains parlent même d’une « indiscipline » intellectuelle. Pendant plus de deux années entières, les habitants de la métropole nantaise ont ainsi été invités à participer à ce grand remue-méninge Ma Ville Demain afin d’imaginer la métropole en 2030. C’était le pari audacieux, initié en juin 2010 par Jean-Marc Ayrault – alors maire de Nantes et président de Nantes Métropole – et les maires de l’agglomération, de mobiliser largement les citoyens de l’agglomération dans une véritable co-construction d’un avenir possible. Les préoccupations des habitants ont ainsi servi de fondation au projet de territoire. La démarche prospective et participative ainsi animée par l’Agence d’urbanisme Gilles Retière, Président de Nantes Métropole – Auran – fut durant ces deux années de coproduction, une attitude collective, un Maire de Rezé état d’esprit partagé, une manière d’être au service du « sens commun ». C’est l’ADN nantais, notre marque de fabrique. Celle-ci, faisant le succès de la métro- pole nantaise depuis plus de vingt ans, nous a permis de mener à bien ce proces- sus d’élaboration particulièrement innovant. Notre identité, notre force est de savoir s’associer, fédérer en ne se laissant jamais enfermer dans un réalisme de l’acceptation du fait accompli, « de l’adhésion à la surface du présent » comme dirait Edgar Morin. Tant de choses, tant d’évolutions se passent de façon presque imperceptible, invisible, et qui doivent pourtant influencer notre vision du présent. Ainsi, la réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compétences de la communauté urbaine mais a interrogé en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble, les choix de développement, le rapport de la métropole au monde. Il ne s’agissait ni d’ouvrir un débat sur les politiques publiques, menées à court et moyen terme par Nantes Métropole et les communes, ni de doter la communauté urbaine d’un plan d’actions. Ces réflexions existent déjà, ainsi que les grands documents de planification (Programme Local de l’Habitat, Plan de Déplacements Urbains,…). Ma Ville Demain s’est attachée à cerner les contours d’un modèle de société locale pour aujourd’hui et pour demain : c’est ce que propose le Projet 2030. >>> 2 Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou La force de notre nouveau cap, adopté lors du Conseil communautaire du 14 décembre 2012, est sa cohérence dans la façon d’appréhender la complexité et de manager la transition. Face à ce que nous pouvons appeler une crise globale de sens, notre projet de territoire est d’abord une réponse partagée à partir d’interrogations lucides d’un monde qui cherche à se réinventer. Face aux désordres du monde et forte de ce travail collectif de créativité et d’inno- vation sans précédent, la métropole nantaise a choisi d’éclairer l’avenir. Face aux défis énergétique et écologique, aux évolutions démographiques et de modes de vie, aux incertitudes économiques, notre Projet 2030, que vous décou- vrez ici, propose un nouveau cap pour une métropole à la fois attractive et agréable, ambitieuse et protectrice. Que ce cap ainsi fixé dans ce document référence continue de nous animer. Que chacune et chacun d’entre nous s’en emparent – quel que soit son niveau d’enga- gement et de responsabilité – en confiance, au service de la métropole nantaise. Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou >>> 3 La Chapelle Carquefou Mauves sur Erdre sur Loire Orvault Sautron Thouaré sur Loire Sainte Luce sur Loire Couëron Saint Herblain Nantes Basse Le Pellerin Saint Jean Indre Saint Goulaine de Boiseau Sébastien La sur Loire Montagne Brains Bouguenais Rezé Vertou Bouaye Saint Léger Les les Vignes Saint Aignan Sorinières de Grand Lieu AURAN Les 24 communes de Nantes Métropole >>> 4 Les grandes étapes de la démarche Le 25 juin 2010, le Conseil communautaire lance officiellement une démarche pour élaborer un nouveau projet pour la métropole nantaise, avec une ambition forte : faire participer de façon large les habitants et les forces vives du territoire. Sous l’autorité des 24 maires de l’agglomération, la conduite et la coordination de cette démarche sont confiées à l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran) : association créée en 1978, l’Auran est un observa- toire des territoires qui aborde de manière transversale les questions liées à l’aménagement, l’habitat, l’économie, le développement durable, la démographie, etc. Son objectif est d’accom- pagner ses adhérents, notamment les collectivités locales et les institutions publiques, dans leurs stratégies d’aménagement et de développement du territoire. Le statut des agences d’urbanisme prévoit qu’elles participent à la préparation des projets de territoire. Le 10 décembre 2010, les maires de l’agglomération lancent publiquement Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030 en invitant ceux qui le souhaitent à contribuer. Le 16 septembre 2011, les maires de Nantes Métropole présentent les 9 questions d’avenir, point d’appui aux débats sur l’ensemble du territoire de l’agglomération. Le 14 septembre 2012, au terme de deux ans d’échanges et d’analyses, l’Agence d’urbanisme de la région nantaise remet aux 24 maires son rapport d’étape : elle présente, sur la base des contributions et d’expertises, un socle commun et 3 visions pour 2030 afin d’aider les élus de Nantes Métropole dans leur choix. Le 16 octobre 2012 est inaugurée une exposition pour rendre compte auprès des contributeurs et des habitants de l’ensemble de la démarche. Le 14 décembre 2012, le Conseil communautaire adopte le projet de la métropole nantaise. Du lancement de la démarche le 10 décembre 2010, à l’adoption du projet le 14 décembre 2012, plus de 22 000 personnes ont participé et 16 000 visiteurs se sont rendus à l’exposition 3 visions pour 2030. >>> 5 Quand la ville s’ouvre Une histoire en mouvement>>> Quand La viLLe s’ouvre : une histoire en mouvement « Ville de tous les possibles » pour André sant payer à la Loire son ingratitude en la chas- termine par la fermeture du dernier chantier Breton, Nantes a toujours occupé une place à sant du paysage par de grands travaux de naval en 1987, enfin la période actuelle, qui part dans la géographie mentale de la France. comblement. La ville restait certes un centre de sonne le réveil spectaculaire de la ville et la Sa position singulière, au débouché du plus négoce, doté d’industries navales et agro-ali- constitution de la Métropole. Cette dernière grand fleuve du pays, son ouverture sur mentaire florissantes, mais perdait peu à peu période est celle du changement d’échelle, de la l’océan, son statut de porte d’entrée du son rôle de place portuaire de premier plan. réconciliation de Nantes avec son voisinage, de royaume, l’ont irriguée depuis le moyen-âge Plus grave, la cité des Ducs, qui s’était déve- l’inscription progressive de la ville dans un terri- pour en faire une place d’échanges, active loppée sans tenir grand compte de son voisi- toire plus large, qui fait aujourd’hui de la Métro- et décomplexée, quelque peu détachée nage, sinon comme réservoir de main d’œuvre, pole nantaise l’une des plus dynamiques, des de son environnement immédiat. Ce lieu qui avait négligé la formation de ses jeunes plus innovantes et les plus courues de l’Hexa- de rencontre et de brassage, fréquenté par gens - l’actuelle université ne sera créée qu’en gone. Mais cette réconciliation avec le territoire de nombreux négociants étrangers, 1962 -, perdait peu à peu son aura nationale, n’a pas été chose facile, en témoigne la mise en Espagnols ou Hollandais, « probablement sans pour autant gagner une place de capitale place de l’intercommunalité, qui n’a connu son la ville la plus européenne de France » selon régionale qu’elle avait négligée, écartelée entre véritable départ qu’en 1992, avec la création du l’historien Alain Croix, a légué à la ville Bretagne et Vendée. Une ville hors-sol en District de l’agglomération nantaise. Ce change- actuelle une bienveillance naturelle quelque sorte. ment d’échelle s’est traduit, dans le même temps, à l’égard des nouveaux venus, des apports Le géographe Jacques Fache distingue trois âges par un rapprochement avec Saint-Nazaire, un extérieurs. Il n’y a pas d’accent à Nantes, de Nantes : la période qui précède 1965, marquée nouveau rapport à l’estuaire et plus récemment pas de sentiment de propriété de la ville. par « l’héritage d’un système qui a fait vivre et par la constitution du réseau des grandes villes Il n’y a pas les Nantais de souche et les autres, grandir la ville pendant deux bons siècles », une de l’Ouest et la création de l’espace métropoli- il n’y a pas les gens du centre et ceux de la phase de transition, qui débute par l’élévation de tain Loire-Bretagne.