Histoire De Flexbourg
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Histoire de Flexbourg Découvrir Flexbourg Flexbourg est desservi par la Départementale 118, qui après avoir croisé la Départementale 422 traverse Bergbieten, longe la façade Nord de l’église et son parvis de grés rose coeur du village construit en Y, puis gagne la bourgade de Still. Le ban communal a une superficie de 170 hectares auxquels il faut ajouter les 40 hectares d’une très giboyeuse forêt de feuillus et de pins localisée à Haslach. Flexbourg est situé dans les collines sous-vosgiennes, au fond d’un vallon demi-circulaire d’où partent vers l’est deux petits cours d’eau, le Bergaechel au nord et le Wildbaechel au sud. Ce sont les branches initiales du Kehlbach, ruisseau qui traverse Bergbieten et Dangolsheim et affluent de la Mossig. Le relief aux alentours du village reste très marqué par de nombreuses carrières de gypse très actives jusqu’à la fin du XIXème siècle. Cette exploitation de la pierre à plâtre reprise en 1947 disparaît en 1951 après une tentative industrielle. La commune possède un vignoble de 3,5 hectares classé en AOC, inclus dans le Syndicat du vignoble de la Couronne d’Or dont elle est une des portes géographiques. Guidés vers les villages proches par des calvaires anciens sur des chemins confortables, les promeneurs d’aujourd’hui peuvent contempler vers l’ouest les vosges toutes proches et le massif du Nideck et, vers l’est les collines sous-vosgiennes dominées par le Mont Scharrach. La population atteint 486 habitants. Elle était de 624 habitants au milieu du XIX siècle et de 280 habitants en 1950. C’est une population parmi les plus jeunes de la région, plus d’un quart ont moins de 18 ans. Ils peuvent profiter des espaces entourant le village et des équipements de jeux. Patrimoine Touristique La vie toute entière de Flexbourg a été longtemps essentiellement rythmée par les fêtes religieuses. L’église ST HIPPOLYTE fut construite en 1888 en style néo- roman avec un fier clocher de 42 m qui domine les collines. La petite église ancienne fut remplacée par un monument majestueux qui apparait comme surdimensionné dans le village. Il était destiné alors à accueillir les très nombreux pélerins venus d’Alsace ou même de la Moselle proche, pour honorer ST HIPPOLYTE reconnu Pâtron de Flexbourg à partir de 1666. Le site de pélerinage à Flexbourg, très ancien, remonte au milieu du XIVème siècle lié alors sans doute à l’existence de reliques et à une source réputée curative située sous l’église. Le pélerinage se déroule encore aujourd’hui dans les rues principales un dimanche proche du 13 août jour de la fête du St Patron. Un livret vendu en mairie qui relate l’histoire de l’église et du pélerinage ST HIPPOLYTE fait découvrir l’église de Flexbourg et ses richesses dont l’orgue de 21 jeux construit en 1894 par François KRIESS et l’horloge constuite en 1863 par l’entreprise SCHWILGUE UNGERER. Répertorié dans l’inventaire général du patrimoine culturel, le bâtiment de l’ancienne école, place de l’église, contient des vestiges du XIVème siècle. Il présente quatre chaines d’angles en grès à bossage rustique et large liseré plat caractéristique de cette époque. Les fenêtres ont été perçées en façade à la fin du XIX siècle pour y installer l’école. Seule subsiste côté ouest, d’origine, une ouverture en plein cintre. L’ensemble des constructions médiévales disparues dont le clocher-choeur roman incluait l’actuelle Maison du village avec son ancienne pierre chasse-roue et un mur retrouvé plus loin au 10 rue des Seigneurs. Le village compte quelques maisons remarquables : rue des Seigneurs, des petites maisons à colombages de la fin du XVIIème siècle, une grande maison de maître au toit à la française de la fin du XVIIème siècle et l’ancien presbytère maison d’un riche vigneron construite en 1809, en face de l’église une grande maison à colombages du début du XVIIIème siècle et du début du XIXème siècle, la maison du maréchal ferrant reconstruite à l’identique en 2011. Enfin rue de la Paix datant de 1863 la maison du charron porte les emblèmes caractéristiques du métier. Vers Still construite par un habitant de Flexbourg qui s’était enrichi à Paris la Villa DIEBOLD érigée vers 1910 fut longtemps avec l’église la représentation de Flexbourg sur les cartes postales du début du XXème siècle. Construit sur un sol imperméable de marne, l’ancien village contient presque autant de puits que de maisons. Remarquer vers l’ouest au dessus de l’église un puits daté de 1740 portant la sculpture du gril de Saint Laurent patron de Bergbieten. Il fut donné par ce village à son annexe paroissiale de Flexbourg qui devint indépendante en 1820. Le Cercle d’histoire de Marlenheim Kronthal-Mossig a publié en 2009 l’épopée des carrières de gypse de Flexbourg. Pour la visite guidée gratuite de l’église se renseigner en mairie. Quelques repères historiques Le site de Flexbourg fut occupé déjà au haut moyen âge comme l’attestent des tombes mérovingiennes. Les terres du village étaient alors incluses dans le domaine royal de Marlenheim- Kirchheim lequel devint bien de l’Empire romain germanique au X° siècle. Cité par écrit sous le nom de Vleckensberg en 1264, le territoire de Flexbourg devint ensuite propriété de nombreux seigneurs successifs dont l’évèque de Strasbourg. FLEXBOURG est situé dans un magnifique vallon au pied des Vosges. Excentré par rapport à la Communauté de communes, c’est aussi l’un des plus petits villages. Il est dominé par un plateau où pousse le vignoble classé en AOC. Déjà, en 1292 l’activité viticole du village apparaît dans les écrits. Flexbourg sur la route du vin, fait partie de la Couronne d’or. Cette appartenance au vignoble de Strasbourg repose sur un fait historique. En 1504, la République libre de Strasbourg décidait d’acheter la moitié du village pour une somme considérable afin de garantir son approvisionnement en vin. Non entouré par une enceinte, Flexbourg a semble t-il été détruit pendant la guerre de 30 ans. La date de 1668 est portée sur l’une des plus anciennes habitations, petites maisons à colombages construites autrefois autour de la place de l’église et de son cimetière qui sera déplacé en bas du village en 1833. L’exploitation de la forêt était essentielle pour la vie locale. L’un des sobriquets des habitants était en effet « Axtschliffer » (aiguiseurs de hâches), l’autre totem reste le Renard. Dépendant de la paroisse de Bergbieten jusqu’en 1820, Flexbourg était une commune indépendante dès le XII° siècle. Elle reçoit en 1676 son blason de l’Administration de Louvois, double croix d’encre bleue sur fond d’or. Notre histoire démographique reflète les aléas politiques de l’Alsace. Le village comptait au XIXème siècle 625 habitants lorsqu’il fut un centre important d’extraction souterraine de gypse et de fabrication d’un plâtre de grande qualité. Basé sur des documents des Archives départementales un dossier consultable en mairie relate cette épopée. L’exode rural très important a fait que la population était de 280 habitants en 1950. Elle en atteint aujourd’hui 486, du fait du retour à la campagne lié aux qualités de vie : environnement préservé et grande sérennité. L’histoire de Flexbourg, c’est essentiellement celle de son pèlerinage cité dèjà au XIVème siècle. A Vendelin, Quirin, Rémy succède Saint Hippolyte reconnu Saint patron du village en 1666. La petite église au clocher médiéval traditionnel en forme de tour carrée, délabrée et trop petite ne suffit plus à accueillir l’afflux des pélerins. Le village construit en 1888 une grandiose église dont le clocher de 42 m de haut pointe aux milieux des collines. Aujourd’hui, la grande église de grès rose accueille toujours les pélerins le dimanche d’août proche de la St Hippolyte lors d’une traditionnelle procession dans les rues du village, toujours précédée par deux enfants habillés en soldats romains en l’honneur de Saint Quirin et Saint Hippolyte. Un livret vendu en mairie relate l’histoire de l’église et celle du pélerinage St Hippolyte d’hier à aujourd’hui. Le cadastre de 1831 montre que alors qu’il était plus peuplé, le village était moins étendu qu’aujourd’hui. Il se présentait alors sous forme d’un Y centré sur l’église. Rue de la Paix seule la bordure est était alors habitée. Les constructions en bande étaient toutes orientées à l’identique : l’habitation en façade sur la rue, les bâtiments de la ferme à l’arrière prolongés par un jardin en accès direct avec le ruisseau qui abreuvait les animaux. Les chemins ruraux bordant les deux ruisseaux étaient dotés chacun d’un lavoir (quelques pierres apparaissent encore sur le Wildbaechel). Un bain pour chevaux était situé à l’emplacement de la Batteuse sur le Bergbaechel. De nombreuses maisons datant probablement du XVIIème siècle, trop vétustes, ont été démolies au sud de l’église. De même de nombreuses granges anciennes ont disparu. Un grave incendie a détruit en 1912 la quasi-totalité des maisons côté sud de la rue du Pièmont des Vosges. Au début du XIXème siècle rue du Moulin un pont fut construit sur le Wildbaechel pour permettre l’acheminement du gypse de la carrière alors très exploitée vers la rue principale. Des fours à plâtre existaient sans doute dans de nombreuses maisons. Il subsiste une dizaine de meules à plâtre datant de cette époque. Dans tout le village, l’écoulement des eaux sur le sol peu perméable du vallon se faisait par un maillage de rigoles rejoignant les ruisseaux beaucoup plus approvisionnés qu’aujourd’hui.