RAPPORT FINAL
ATLAS DE LA RESSOURCE POUR DES PETITES CENTRALES HYDROÉLECTRIQUES AU NOUVEAU -BRUNSWICK
Chaire K.-C.-Irving en développement durable
Yves Gagnon, Jean-François Cyr et Mathieu Landry
Université de Moncton
Août 2011
Cette page a été volontairement laissée vide.
Rapport final Chaire K.-C.-Irving en développement durable Atlas de la ressource - Petites centrales hydroélectriques Université de Moncton
SOMMAIRE EXÉCUTIF
L’objectif de ce projet est de développer un atlas, à haute résolution, de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques (SHP) au Nouveau-Brunswick. L’atlas est constitué d’un ensemble de cartes représentant les sites potentiels de petites centrales hydroélectriques pour les configurations de réservoir hydroélectrique et les configurations au fil de l’eau sans réservoir.
Les résultats du développement de l’atlas de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques au Nouveau-Brunswick ont démontré que la province du Nouveau-Brunswick est dotée d’une bonne ressource pour établir de petites centrales hydroélectriques (SHP) et cette ressource est bien distribuée sur son territoire.
Le potentiel technique SHP total pour la configuration de réservoir hydroélectrique est de 352 MW distribué sur 695 sites. Le potentiel technique SHP varie entre 92 kW et 15 MW selon les sites; la moyenne du potentiel technique SHP des 695 sites est de 506 kW par site, tandis que la médiane du potentiel technique SHP des sites est de 303 kW.
Pour sa part, le potentiel technique SHP total pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir est de 56 MW. Le potentiel technique SHP varie entre 8 kW et 2 MW selon les sites; la moyenne du potentiel technique SHP des 695 sites est de 80 kW par site, tandis que la médiane du potentiel technique SHP des sites est de 47 kW.
Enfin, les résultats des cartes de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques (SHP) ont démontré que la province du Nouveau-Brunswick est dotée d’une bonne ressource SHP qui doit être développée non seulement pour ses bénéfices et attributs environnementaux, mais aussi pour les bénéfices sociaux et économiques de ses citoyens.
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TABLE DES MATIÈRES
Sommaire exécutif ...... 1
Liste des figures ...... 3
Liste des tableaux ...... 4
Contexte ...... 5
Méthodologie ...... 6
Ressource pour des petites centrales hydroélectriques ...... 6
Données d’entrée ...... 8
Cartes de la ressource - Petites centrales hydroélectriques ...... 13
Résultats ...... 13
Validation ...... 16
Discussion générale des résultats ...... 17
Références ...... 18
Annexe A : Cartes de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques (SHP) d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration de réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 21
Annexe B : Cartes de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques (SHP) d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau...... 34
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Division des zones Nord et Sud dans la région d’étude et localisations des stations de jaugeage ...... 8
Figure 2 : Erreur relative entre les aires de drainage estimées et les aires de drainage de référence ...... 11
Figure 3 : Carte de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques au Nouveau- Brunswick pour la configuration de réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 14
Figure 4 : Carte de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques au Nouveau- Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 15
Figure A1 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 22
Figure A2 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 23
Figure A3 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 24
Figure A4 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 25
Figure A5 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 26
Figure A6 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 27
Figure A7 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 28
Figure A8 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 29
Figure A9 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 30
Figure A10 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 31
Figure A11 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 32
Figure A12 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration réservoir hydroélectrique conventionnel ...... 33
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Figure B1 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 35
Figure B2 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 36
Figure B3 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 37
Figure B4 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 38
Figure B5 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 39
Figure B6 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 40
Figure B7 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 41
Figure B8 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 42
Figure B9 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 43
Figure B10 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 44
Figure B11 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 45
Figure B12 : Carte de la ressource SHP d’une section du Nouveau-Brunswick pour la configuration au fil de l’eau sans réservoir ...... 46
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Liste des attributs climatiques et physiques testés dans divers modèles de régression régionale ...... 10
Tableau 2 : Liste des stations de jaugeage utilisées dans cette étude...... 12
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CONTEXTE
La Chaire K.-C.-Irving en développement durable de l’Université de Moncton, en partenariat avec le Ministère de l’énergie du Nouveau-Brunswick, a développé un atlas à haute résolution de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques au Nouveau-Brunswick.
La définition des petites centrales hydroélectriques (SHP) varie selon les juridictions; dans certains cas, les centrales hydroélectriques ayant des capacités installées jusqu’à 15 MW sont considérées comme étant des petites centrales hydroélectriques [1], tandis qu’au Canada, la limite maximale des centrales SHP s’élève à 50 MW [2]. De façon similaire aux autres sources d’énergie renouvelable, la cartographie de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques sur un territoire donné est indispensable afin d’identifier les sites potentiels pour le développement des projets d’énergie renouvelable SHP.
Malgré qu’aux États-Unis, les études de préfaisabilité bénéficient de la cartographie à grande échelle du potentiel SHP, la Colombie-Britannique est la seule province canadienne ayant développée une carte officielle de la ressource SHP sur son territoire [4]. En ce qui concerne les autres provinces canadiennes, leurs sites potentiels SHP ont été cartographiés par l’Atlas des petites centrales hydroélectriques [5] en se basant sur d’anciennes études [6-9] qui sont généralement basées sur une combinaison de données historiques et d’observations.
Au Nouveau-Brunswick, une première étude a été préparée en 1984 afin d’identifier et de cartographier les sites potentiels SHP pour les provinces du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du- Prince-Édouard, Canada [6]. Les résultats démontraient qu’il y avait 52 sites ayant un potentiel SHP non-développé dans la province du Nouveau-Brunswick. Cependant, les sites potentiels SHP étaient sélectionnés manuellement par le biais d’une méthodologie basée sur des règles simples et des cartes topographiques et donc, plusieurs sites potentiels SHP ne furent pas identifiés.
A cette fin, la Chaire K.-C.-Irving en développement durable de l’Université de Moncton a développé, en utilisant des outils avancés de cartographie, un atlas à haute résolution de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques (SHP) pour la province du Nouveau- Brunswick. Ces cartes à hautes résolution représentent un outil afin de faciliter l’exploration initiale de sites potentiels de développement de petites centrales hydroélectriques. De plus, puisque ces cartes sont dans le domaine publique, leur développement permet d’informer les communautés, l’industrie et le secteur des affaires quant à la ressource pour de petites centrales hydroélectriques dans leur région.
C’est ainsi que l’objectif du projet est de développer un atlas à haute résolution de la ressource pour des petites centrales hydroélectriques (SHP) au Nouveau-Brunswick. L’atlas est constitué d’un ensemble de cartes représentant la ressource potentielle pour des petites centrales hydroélectriques pour les configurations de réservoir hydroélectrique et les configurations au fil de l’eau sans réservoir.
Ce rapport présente la méthodologie, les données d’entrée, les résultats et l’analyse de ce projet.
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MÉTHODOLOGIE
Ressource pour des petites centrales hydroélectriques
Le potentiel hydroélectrique, P, sur un site donné, peut être déterminé par :
P = ρ Q g h η (1) où ρ est la masse volumique de l’eau (kg/m 3), Q est le débit volumétrique (m 3/s), g est la constante gravitationnelle (9.81 m/s 2), h est la hauteur de chute (m), et η est la constante d’efficacité.
Dans cette étude, la masse volumique de l’eau est fixée à une valeur constante de 1000 kg/m 3. Pour sa part, la hauteur de chute est définie comme étant la différence d’élévation entre l’entrée et la sortie de la centrale de génération d’électricité. Typiquement, l’efficacité d’une centrale hydroélectrique varie entre 0,5 et 0,8 [2, 8]; dans cette étude, la constante d’efficacité est fixée à 0,8. Avec ces hypothèses, il ne reste que deux paramètres à déterminer, Q et h, afin de pouvoir estimer le potentiel hydroélectrique sur un site donné. Un troisième paramètre indirect, la longueur de la conduite d’eau, peut aussi être utilisé lors de la détermination de la hauteur de chute.
Avec l’hypothèse qu’une zone de drainage génère un débit suffisant pour être considérée comme un site potentiel, la première phase de la cartographie des sites potentiels SHP est de localiser toutes les hauteurs de chute potentielles sur tous les segments hydrauliques d’un bassin versant. À cette fin, des réseaux hydrauliques synthétiques (SHN) sont créés à partir des modèles numériques de terrain (DEM) afin d’augmenter la précision des estimations des hauteurs de chute. Cette étape est nécessaire puisque les entités spatiales du réseau hydraulique national (NHN) sont basées sur l’information de diverses agences provinciales et fédérale [10] et ne correspondent pas exactement au DEM. Puisque le SHN correspond parfaitement au DEM, l’interopérabilité entre les données spatiales (réseau hydraulique, aire de drainage, pente, accumulation de débit et direction du débit) est assurée. Des outils de systèmes d’information géographique (SIG) comme l’outil Terrain Analysis Using Digital Elevation Models (TauDem) [11], ainsi que des algorithmes utilisés dans des études similaires [12, 14] sont utilisés afin de créer le SHN à partir du DEM. Par la suite, le SHN est validé avec le NHN et tous segments hydrauliques présents dans le SHN qui ne correspondent pas à un segment hydraulique NHN sont exclus, comparativement aux autres études similaires [15].
À partir du SHN, les hauteurs de chute sont calculées par la soustraction de l’élévation minimale de l’élévation maximale d’un segment hydraulique synthétique. Par la suite, puisque la longueur de la conduite d’eau représente un facteur important des coûts capitaux d’un projet SHP, soit, dans certains cas, jusqu’à 51% des coûts capitaux [16], une limite est imposée sur la distance euclidienne entre le nœud ayant l’élévation la plus élevée et celui ayant l’élévation la plus faible, ce qui représente la longueur de la conduite d’eau. Quant à la longueur maximale de la conduite d’eau, certaines études suggèrent, dans une topographie similaire, qu’elle devrait être établie à 4000 pieds (1200 m) [17], tandis que des conduites d’eau de 5100 m ont été utilisées dans d’autres études [9]. Dans cette étude, la longueur maximale de la conduite d’eau est établie à 3000 m et tous les segments hydrauliques ayant jusqu’à cette valeur et ayant une hauteur de chute de moins de 10 m sont exclus du modèle, étant donné la précision altitudinale du DEM (± 5 m, 90 % du temps).
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Un modèle de régression régionale basé sur les travaux de Vogel et al . [18] est utilisé pour estimer le débit annuel pour tous bassins versants dans la zone d’étude, soit :