ETUDE DE CAS SUR LES STATIONS DE SKI

Fiche d’identité station - Décembre 2014

PRAZ DE LYS - SOMMAND

Communes de et (Haute Savoie)

Préambule

Cadre Dans le cadre de sa politique d’aménagement du territoire et en continuité de la démarche prospective « Montagne 2040 », la Région développe une approche spécifique sur les stations de ski de Rhône Alpes, avec pour objectifs :

 de cerner la fragilité et la vulnérabilité des modèles de développement des stations au regard du changement climatique, des enjeux environnementaux et de planification et ce dans le respect des orientations régionales (ORADDT, OFR, Montagne 2040) ;

 d’appréhender les différents modèles de développement des stations de Rhône Alpes, afin d’améliorer les politiques territoriales et foncières menées avec les collectivités supports de stations ;

 d’être en capacité d’analyser en tant que PPA (personne publique associée) les documents d’urbanisme portant sur les communes supports de station (SCOT et PLU) et d’étayer la formulation de l’avis ;

 enfin, d’appuyer les avis de la Région en tant que membre de la Commission spécialisée des UTN du Comité de massif des Alpes.

La Région s’est appuyée sur le réseau des agences d’urbanisme de Rhône-Alpes, urbA3, en collaboration avec l’Irtsea, centre de Grenoble (unité de recherche Développement des Territoires Montagnards), afin de développer une approche des modèles de gouvernance et développement des stations de ski de Rhône- Alpes, articulée autour de plusieurs axes de travail :

 identification des « bonnes questions à se poser » pour l’appréciation de la vulnérabilité des stations et proposition des thématiques pertinentes pour l’analyse ;

 élaboration d’une grille d’analyse des modes de développement et d’aménagement des stations au travers d’indicateurs robustes et utilisables à l’échelle de Rhône- Alpes, l’idée étant d’être en capacité d’appréhender la diversité des cas de figure des stations de Rhône-Alpes : forces, faiblesses et fragilités dans le cadre du changement de contexte (économique, climatique, environnemental…) ;

 réalisation de fiches d’identité (« études de cas ») de stations rhônalpines permettant le test et la consolidation des bons critères d’analyse et des indicateurs afférents.

Objectifs de la fiche A partir de la diversité des massifs et des situations de Rhône Alpes, la Région a identifié un panel de stations comme territoires tests des indicateurs : L’Alpe d’Huez (38), Villard de Lans (38), La Ruchère , Saint Christophe sur Guiers (38), Mieussy (74), Le Bessat (42), Samoëns (74), Lelex-Mijoux (01) et Bonneval-sur-Arc (73).

Cette fiche restitue l’application des indicateurs au cas des communes de Mieussy et Taninges (Haute Savoie), supports du domaine skiable « Praz de Lys– Sommand».

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Sommaire CONTEXTE TERRITORIAL.…………………………………………………………………………...…………………………………………………………………………………………………..P5

GOUVERNANCE DE LA STATION………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………...…………………P7

OFFRE D’ACTIVITÉS TOURISTIQUES ET DE LOISIRS……………………………………………………………………………...…………………………………………………………………….P9

DYNAMIQUES IMMOBILIÈRES ET FORMES URBAINES……...…………………………………………………………………………………………………………………………………………..P11

SYNTHÈSE ET PISTES DE RÉFLEXIONS ……………………………………………………………………………………………………………………..……………………..………………….P14

Source : IGN Scan 100.

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Flux domicile—travail

Pas de cartographie représentant l’indicateur Co2 (Part des actifs employés résidants dans la commune support de la station) car aucun actif employé ne réside dans les communes supports de la station

Cartes : Irstea d’après INSEE

4000

Evolution de la population 140

170

5000

3000

Démographie 130

160

4000

150

2000

Population

120

Evolution de la po- Solde 140 Population en 3000 pulation entre 1999 Solde naturel Migratoire Taux de chômage Population active 2010

Population

et 2010 (apparent)* 130

110

1000

2000 Taninges 3 398 8,3 % 126 134 6,6 % 54,3 % 1968 en 100 base population: la de Evolution

120 Mieussy 2 116 21,7 % 165 212 5,1 % 54,3 %

Evolution de la population: base 100 en 1968 en 100 base population: la de Evolution

1000

110

100

0

* Le solde migratoire apparent est calculé à partir des « chiffres clés du recensement » 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2010

100 Source : INSEE, 2010. de l’INSEE. Il est obtenu en comparant les volumes de population des années N et N-x, 0 annee avec le solde naturel. 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2010 Population des communesannee supports de la station Communes supports des stations de même type (typologie DSF) Population des communes supports de la station -4- Communes supports des stations de même type (typologie DSF)

Contexte territorial

Localisation Fonctionnement territorial Activité agricole Le domaine s’est développé sur les communes de Mieussy et Taninges, en Quelles sont les relations entre les communes supports de Quelle contribution de l’activité agricole au modèle de développe- Haute-Savoie, dans le massif du Chablais. station et le reste du territoire en termes d’actifs et de flux ment territorial ? Quelle place de l’agriculture dans l’activité lo- Il se situe entre le lac Léman et le Mont- domicile – travail ? Quel niveau de rayonnement et de cale ? Blanc et bénéficie de la proximité de polarisation du territoire par la station ? l’agglomération genevoise.

Flux domicile-travail > SAU (année 2010) (Co4) : 1 891 ha pour les 2 communes, dont 1 Accessibilité 525ha sur Mieussy et 366 ha sur Taninges. > Part des actifs locaux employés dans les communes Principaux accès routiers : supports de la station (Co1)  Depuis Genève : 45 min. pour accéder à Praz de Lys (52 km), 55 min. Pour  Mieussy : 33 % > Evolution 2000-2010 de la SAU (Co5) : - 139 ha Sommand (47 km).  Taninges : 37,5 %  Depuis Thonon : 50 min. pour accéder 2 autres communes, plus éloignées du domaine skiable, ont plus à Praz de Lys (48 km) et 1 h. pour > SAU (2010) moyenne des exploitations agricoles (Co6) : de 10 % des actifs polarisés par les communes supports de la Sommand (44 km). station :  Mieussy: 57,08 ha  Depuis (via l’A410) : 1 h. pour accéder à Praz de Lys ou Sommand  : 11 %  Taninges: 27,28 ha (71 km).  La Rivière Enverse : 15,5 %

Un modèle qui se dessine ici : des actifs en provenance de toute > Nombre d’exploitations agricoles en activités (Co7) : 38 exploi- En transports en commun : la vallée élargie, sans pour autant avoir un effet d’entraînement tations agricoles encore en activité en 2010 à l’échelle des 2 com-  Autocars SAT : local avéré. munes supports Ligne 102 (—Sixt) : 4 passages tous les jours en hiver, > Part des actifs employés résidants dans la commune seulement la semaine en été. > Part des chefs d'exploitations âgés de plus de 50 ans sans suc- support de la station (Co2) : cession assurée (Co9) : sur les 38 exploitations agricoles, en 2010, Ligne 91 () : 3 Aucun actif employé ne réside dans les communes supports de passages tous les jours de en été, 16 relevaient de ce cet enjeu, soit 42 % des exploitations 5 passages en hiver. la station (sachant les communes supports sont exclues en tant que telles, l’information étant contenu dans la carte précédente Ligne 93 (Cluses—Praz de Lis) : 6 représentant l’indicateur Co1). Avec une perte de près de la moitié des exploitations agricoles en passages en hiver dont 4 10 ans, l’activité agricole constitue un facteur de vigilance important, seulement le week-end. vigilance d’autant plus importante que l’avenir paraît incertain avec 42  Train : gare SNCF la plus proche à Répartition de la population active % de chefs d’exploitations de plus de 50 ans sans succession assu- Cluses, à environ 15 min. de Praz de rée. Lys. Station

Grandes stations Attractivité : part des actifs locaux employés dans les communes support de station. Département Actifs occupés Chômeurs RGA : Recensement Général Agricole 16-64 ans Alpes (montagne) (dernière publication avec données 2010) Autre

SAU : Surface Agricole Utile

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Aperçu de la station

Source : IRSTEA

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Gouvernance de la station

Définitions : Mode de gestion du domaine skiable Autorité organisatrice du service Quel est le mode de gestion en vigueur pour le domaine public des remontées mécaniques : skiable ? Le service des remontées mécaniques peut être organisé par trois types d’autorités organisatrices différentes : Exploitation et gestion du domaine skiable :  Communes, groupements de communes sur le territoire  Mode de gestion simplifiée des remontées mécaniques desquelles les remontées (Go1) : public mécaniques sont situées  Type de DSP (Délégation de service public) : régie  Départements par convention de délégation des communes :

 Départements eux-mêmes : à Quelle est l’organisation territoriale en place pour la gestion de l’intérieur d’un périmètre limité et la station, mise en regard de l’organisation de l’exploitant ? Quid défini par décret, lorsqu’il organisait du fractionnement des interventions ? déjà le service avant la publication de la loi Montagne. Organisation de la station : (Source : DSF)  Type(s) d’autorité(s) organisatrice(s) : communes (Go2) multiples Unité de gouvernance (UG) :  Nombre et Nom des autorités organisatrices (Go2) : les 2 Cette notion renvoie à la gouvernance communes supports de la station (Taninges et Mieussy) des stations, c’est-à-dire, à leur mode de gestion, aux types d’autorités organisatrices et aux politiques publiques Type d’emprise de la station par rapport au(x) territoire(s) de la / qui contribuent à leur développement. des commune(s) support(s) (Go3)

Les Unités de Gouvernance sont ainsi  La station possède une emprise sur les 2 communes supports constituées par les autorités (Taninges et Mieussy) organisatrices du service public des remontées mécaniques. Il s’agit des communes et de leurs groupements ainsi que des départements. Cette notion doit être distinguée de la notion de « commune support » de station qui est le support physique des remontées mécaniques à proprement parler. (Source : Irstea)

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Niveau d’équipement du domaine skiable : plan des pistes de Praz de Lys—Sommard

Le domaine skiable de Praz de Lys-Sommand, c’est : > 45 km de pistes - 55 pistes balisées (6 noires, 14 rouges, 29 bleues, 6 vertes) > 24 remontées mécaniques > 726 m de dénivelé > 1 snowpark, 2 boarder cross, 1 big airbag > 2 salles « hors sacs » > 2 espaces débutants

Equipement en neige de culture : > 25 enneigeurs sécurisent les pistes.

Parallèlement au ski alpin, la station de Praz de Lys - Sommand propose une offre tout public variée, été comme hiver : 14 pistes de ski nordique (60km), 7 sentiers balisés pour la raquette et la randonnée (30km), de la motoneige, de la luge, une patinoire extérieure, des circuits de VTT, du parapente, des refuges, auberges et restaurants d’altitude...

Source : www.prazdelys-sommand.com

Source : IRSTEA

Evolution des journées skieurs (Of6)

-8- Source : IRSTEA

Offre d’activités touristiques et de loisirs

Lexique Le parc de remontées mécaniques Le moment de puissance (MP) rend Le parc de remontées mécaniques de la station représente-t-il compte de la taille des domaines skiables et permet d’évaluer le volume une offre attractive adaptée aux standards actuels ? Permet-il Fréquentation de la station global d’un parc de remontées de se prémunir d’un déficit d’enneigement ? mécaniques, et donc la comparaison > La moyenne des journées skieurs (js) (Of6) vendues entre les entre stations. Composition du parc de remontées mécaniques hivers 1999- 2000 et 2011 - 2012 est de 304 349 avec : Il se définit comme le produit du débit (personne /heure) par le dénivelé > Moment de puissance de la station (Of1) : estimé à 5 385 km x  Meilleure année par rapport à la moyenne des stations parcouru (en kilomètres). Il est exprimé sk / h équivalentes depuis 1999 : 0,72 (2008-2009) en kilomètres par skieurs par heure (Km > Altitude du domaine skiable :  Plus mauvaise année par rapport à la moyenne des stations x sk / h). (Source : DSF) équivalentes depuis 1999 : 0,28 (2007-2008) .

 (Of2) Altitude min : 1 200 m / Altitude max : 1 961 m Petites stations : MP < 2 500 Stations moyennes : MP < 5 000  (Of3) Altitude moyenne des remontées mécaniques, pondérée Grandes stations : MP < 15 000 Très grandes stations : MP > 15 000 par le moment de puissance : 1 501 m. Evolution de la répartition altitudinale du moment de Le domaine de Praz de Lys-Sommand possède une altitude puissance : mise en évidence de l’effort de moyenne des remontées mécaniques inférieure à la moyenne des (Of4) grandes stations des Alpes (1757 m). renouvellement du parc de remontées mécaniques selon les tranches altitudinales. Type et positionnement de la station > La station Praz-de-Lys—Sommand, Evolution de la répartition altitudinale du moment dont la surface développée totale est de de puissance (Of4) 193 000 m², est qualifiée selon la typologie des Domaines Skiables de > A partir de 1995 : le domaine d’altitude est progressivement (DSF) de grande station sécurisé en termes d’équipements (renouvellement, (moment de puissance total : 5 385 km x développement). sk /h). Etat du parc de remontées mécaniques

> L’âge moyen du parc de remontées mécaniques pondéré par le moment de puissance (Of5) est de 23 ans mais il présente de Données de référence fortes disparités puisque

 8 % du parc est âgé de moins de 10 ans. Age moyen des parcs de remontées mécaniques :  34 % du parc est âgé de plus de 30 ans.  En Haute-Savoie: 21 ans > A noter que l'âge moyen du parc sans les téléskis est de 17 ans.  Des « grandes stations » des Alpes : 19 ans L’âge moyen du parc s’inscrit pleinement dans la moyenne des grandes stations des Alpes. Altitude moyenne des remontées mé- caniques des domaines : > 1 757 m pour les Alpes Source : IRSTEA Au regard de l’effort d’équipement du domaine d’altitude, la station paraît globalement sécurisée vis-à-vis d’un manque d’enneigement.

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Dynamiques immobilières : modèle de développement et formes urbaines

Poids du tissu urbain diffus ou isolé (AURG d’après MAJIC III, 2011)

TANINGES

Bâti groupé Bâti d iffus

Bâti is olé MIEUSSY

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Occupation fiscale du sol (AURG d’après MAJIC III, 2011)

Taninges Bois

Espace naturel

Terres et prés

Infrastructures

Urbain Mieussy Autres espaces artificalisés

0% 20% 40% 60% 80% 100%

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Dynamiques immobilières et formes urbaines

> La densité urbaine (en m² de PEV/ha de surface Description du tissu urbain et de ses (Dy5) Données et chiffres clés artificialisée): caractéristiques Altitude moyenne du bâti des  2 249 pour Mieussy communes supports par type de Comment caractériser le mode de développement de la  2 238 pour Taninges. stations (AURG d’après IGN Bd Topo) : station ? Quel est l’héritage du modèle de développement initial  Très grande station : 1 537 m de la station sur sa forme urbaine actuelle ? > Forme du bâti (nombre d’étage moyen des bâtiments) (Dy6) :  Grande station : 1 065 m Quelles sont les spécificités du tissu urbain de la station et son  2,1 pour Mieussy rapport à l’espace (densité, dispersion, emprise foncière,  Station moyenne : 1 041 m  2,7 pour Taninges altitude du bâti, modalités d’extensions urbaine…) ?  Petite station : 856 m Cet ensemble d’indicateurs met en évidence un modèle de > Part des surfaces artificialisées (Dy1) : respectivement 2 % et développement se caractérisant par un bâti plutôt groupé, Densité urbaine nette des communes 4% pour Mieussy et Taninges. relativement peu dense au regard des stations de même catégorie supports par types de stations en m² (les grandes stations). de PEV/ha de surface artificialisée

(AURG d’après MAJIC III, 2011) : Le poids des surfaces artificialisées dans l’occupation du sol ne  Très grande station : 2700 permet pas à lui seul de décrire la pression urbaine en station. Il  Grande station : 2200 s’agit notamment de le relativiser au regard du moment de puissance  Station moyenne : 1900 de la station et de le mettre en relation avec les indicateurs suivants.

 Petite station : 2000

> Occupation fiscale du sol (Dy2) : volume des surfaces Nombre d’étages moyen des artificialisées (MAJIC III, 2011) bâtiments par type de stations (AURG d’après IGN Bd Topo) :  107 ha pour Mieussy  194 ha pour Taninges  Très grande station : 3,9

 Grande station : 2,8 > Surface de la tâche urbaine (Dy3) :  Station moyenne : 2,4  202 ha pour Mieussy  Petite station : 2,2  255 ha pour Taninges

A noter : les différences entre occupation fiscale du sol et tâche Les surfaces artificialisées représentent urbaine s’expliquent par les disparités de formes urbaines en moyenne seulement 2,2% des spécifiques. Concernant la station de Praz de Lys- Sommand, on surfaces des communes supports de observe une concentration du bâti dans la tâche urbaine. stations. > L’altitude moyenne du bâti (pondérée par la surface Les communes supports de stations développée) (Dy4) : rhônalpines comptabilisent un total de 32  793 m pour Mieussy 526 ha de surfaces artificialisées.  824 m pour Taninges

L’altitude moyenne du bâti est ainsi relativement basse, inférieure à la moyenne de celle des grandes stations (qui est de1065 m).

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Dynamiques immobilières : modèle de développement et formes urbaines

Evolution du nombre de logements cumulés dans les Evolution du rythme de constructions de surfaces d'habitation communes supports de Mieussy (Dy8) (en m²/an) dans les communes supports de Mieussy (d'après DGI, MAJIC III 2011) (d'après DGI, MAJIC III 2011 - moyenne mobile sur 5 ans) 6000 (Dy9) 10000 5000 8000 4000 6000 3000 Taninges Taninges Mieussy Mieussy 4000 2000

1000 2000

0 0 1960 1970 1980 1990 2000 2010 1960 1970 1980 1990 2000 2010

Nombre de lits Taux de résidences Taux de résidences Nombre de lits Ratio RS/RP touristiques par principales (RP) secondaires (RS) touristiques habitant

Ensemble de la zone 46,9 47,8 1,02 11 829 2,15

Taninges 42,3 52,13 1,23 8818 2,6

Mieussy 56,4 38,8 0,69 3011 1,4

Source : INSEE, 2010.

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Dynamiques immobilières et formes urbaines

Dynamiques immobilières et intensité de la Capacité d’accueil du parc d’hébergement Données et chiffres clés touristique construction Altitude moyenne du bâti des Comment qualifier l’intensité de la croissance immobilière de la Quelles sont le volume et la composition du parc communes supports par type de d’hébergement touristique ? stations (AURG d’après IGN Bd Topo) : station ? > Taux de résidences secondaires (Dy10) : 48 % pour  Très grande station : 1 537 m Comment retracer les cycles successifs d’urbanisation ? l’ensemble des 2 communes supports de la station, avec un taux de  Grande station : 1 065 m Comment analyser la nature des liens entre croissance du parc 39 % pour Mieussy et 52% pour Taninges.  Station moyenne : 1 041 m et dynamiques d’équipement ? Comme l’indique le tableau ci-contre, la majorité des lits touristiques  Petite station : 856 m se situent sur la commune de Taninges puisqu’elle présente 8 818 > Surfaces construites (Dy7) (surfaces totales de PEV): lits touristiques contre 3 011 à Mieussy (INSEE, 2010 ). Densité urbaine nette des communes  242 954 m² pour Mieussy supports par types de stations en m² de PEV/ha de surface artificialisée  436 460 m² pour Taninges (AURG d’après MAJIC III, 2011) : Sur l’ensemble de la station, les surfaces construites restent entre 10  Très grande station : 2700 et 15% en deçà de la moyenne des stations de même catégorie.  Grande station : 2200

 Station moyenne : 1900  Petite station : 2000 > Evolution des logements déclarés (Dy8) : l’évolution du nombre de logements cumulés (appartements et maisons) montre un marché relativement dynamique depuis les années 80 avec une Nombre d’étages moyen des bâtiments par type de stations (AURG hausse homogène qui subit toutefois une inflexion à partir du début d’après IGN Bd Topo) : des années 90.  Très grande station : 3,9  Grande station : 2,8 > Evolution du rythme de construction (Dy9) : ce graphique met  Station moyenne : 2,4 en valeur l’évolution des surfaces de l’ensemble des PEV (en milliers 2  Petite station : 2,2 de m ). Il est corrélé aux indicateurs précédents et donne un aperçu de l’historique de la station.

Les deux courbes, notamment celle de Taninges où les pics de constructions sont accentués, confirment la dynamique du début des années 80 (fin de la phase d’implantation de la station) puis la mise en place d’un cycle de consolidation / développement avec deux pics marqués (début des années 90 puis 2009-2010). La station n’est pas épargnée par la morosité du marché des années 90, mais le phénomène ne se manifeste qu’à partir de 1995 environ.

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Synthèse et pistes de réflexions :

 Des actifs provenant de toute la vallée élargie, sans avoir un effet d’entrainement local avéré.

 Une activité agricole presque diminuée de moitié en 10 ans et qui constitue un facteur de vigilance fort : 42% des chefs d’exploitations de plus de 50 ans sans succession assurée.

 Une unité de gouvernance structurée autour des 2 communes supports, organisées en régie.

 Un parc de remontées en altitude qui a fait l’objet d’effort d’équipement : un domaine qui paraît globalement sécurisé vis- à-vis d’un manque d’enneigement.

 Une progression forte des surfaces construites et des logements, avec un rythme soutenu et homogène depuis les années 70.

 Un modèle de développement se caractérisant par un bâti plutôt groupé.

 Un taux de résidences secondaires relativement peu important (48 % pour l’ensemble des 2 communes supports de la station).

Le cercle central en pointillé représente la moyenne des stations de même catégorie de moment de puissance.

Avec la collaboration de :  E. George-Marcelpoil et H. François. IRSTEA Grenoble Pour le réseau urbA3 des agences d’urbanisme de Rhône-Alpes :  F. Pontoire, H. Merle, G. Fablet, P. Colleu, E. Zydownik, A. Miqueau, C. Lomakine. Agence d’urbanisme de la région grenobloise  X. Laurent. Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise  L. Meyer, G. Papet. Agence d’urbanisme de la région stéphanoise

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