Souvenirs Provisoires Du Même Auteur

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Souvenirs Provisoires Du Même Auteur SOUVENIRS PROVISOIRES DU MÊME AUTEUR chez d'autres éditeurs : THÉATRE L'EMPEREUR DE CHINE. L'ILE HEUREUSE. UN BEAU DIMANCHE. JEAN-PIERRE AUMONT SOUVENIRS PROVISOIRES RENÉ JULLIARD 30, rue de l'Université PARIS IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE SUR CORVOL L'ORGUEILLEUX DES PAPETERIES PRIOUX TRENTE EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS DE 1 A 30 PLUS QUELQUES EXEMPLAIRES D'AUTEUR LE TOUT CONSTITUANT L'ÉDITION ORIGINALE © 1957, by René Julliard. IMPRIMÉ EN FRANCE. Ces souvenirs, ces joies, ces larmes, c'est à toi que je les dédie, Maria-Christine. A les revivre, je m'en suis un peu libéré, et je me sens rajeuni pour accepter mon lot futur. Mes armes les plus sûres : une curiosité inces- sante, un incessant besoin d'admirer, et d'aimer. Pour le reste, Maria-Christine, tu en sais tellement plus avec l'instinct de tes onze ans, que moi, avec cette longue expérience... qui ne m'a rien appris. Vous intéresse-t-il d'être tenu au courant des livres que publie l'éditeur de cet ouvrage ? Envoyez simplement votre carte de visite aux Editions René JULLIARD, service « Vient de paraître », 30, rue de l'Université, Paris 7 et vous recevrez chaque mois, gracieusement et sans aucun engagement de votre part, son bulletin illustré « Vient de paraître », qui présente, avec les explications nécessaires, toutes les nouveautés, romans, voyages, documents, histoire, essais, etc., que vous trouverez chez votre libraire. PREMIÈRE PARTIE LOUIS JOUVET Je suis né à l'âge de seize ans (et vlan, seize ans de moins d'un seul coup). Pour un acteur est-il d'autre naissance que le jour où il pénètre pour la première fois dans les coulisses d'un théâtre ? Ces coulisses étaient celles de la Comédie des Champs- Elysées. A cette époque, Louis Jouvet y jouait Amphi- tryon 38, et je ne me doutais guère, entrant dans cette salle, le cœur battant, qu'un jour, dans ces mêmes lieux, je jouerais à mon tour cette même pièce. Sur la pointe des pieds, je m'aventurai dans le réduit attenant au plateau. Par bouffées, la musique de Jean Giraudoux parvenait jusqu'à moi : « Je n'accepte mon plaisir que sans bornes, mon abandon que sans limites. » Valentine Tessier étirait des bras charnels dans la lumière glauque de Thèbes. « Un enfant doit naître de la rencontre de ce soir, il a nom, Hercule. » « Pauvre petite fille, elle ne naîtra pas. » « C'est un garçon, et il naîtra », répondait Jouvet, et les rires en houle venaient mourir à ses pieds. « C'est la future chambre historique ? » Lucienne Bogaert apparaissait, couleuvre éclatante et blanche, une rose à la main. « Si le mot plaire ne vient pas seulement du mot plaisir, mais du mot biche en émoi, du mot amande en fleurs, Alcmène, tu me plais. » C'était la voix grave, le regard fixe, l'immobilité de Pierre Renoir. Nul avertissement prophétique, nulle prescience, nul espoir même, ne vinrent m'avertir que des années plus tard, cette phrase, ce poème en deux lignes, c'est moi qui les dirais. J'attendais immobile, envoûté, comblé. Je comprenais que ces sortilèges, ces textes, cette lumière et cette pénombre, seraient à jamais mon univers, ma joie, ma vie. Jouvet sortait de scène. Tout était bleu en lui. Vêtu de la cape et du bonnet de Mercure, l'œil plus bleu encore que son costume, souriant avec ironie mais aussi, déjà, avec tendresse, il me tutoya avant de me dire bon- jour : — Qu'est-ce que tu travailles en ce moment ? — Perdican. — Pourquoi pas ? Et qu'est-ce que tu en penses de Perdican ? Je perdais pied, j'avais préparé un discours pour lui dire mon estime et mon admiration, mon désir aussi de travailler avec lui, et voilà que, sautant toutes formules de politesse, il me demandait à brûle-pourpoint ce que je pensais de Perdican ! J'étais incapable de répondre. J'étais rivé à l'œil bleu de Jouvet, j'avais envie de pleurer. Il enchaîna : « Je vois... Tu ne penses pas grand-chose de Perdican, ça ne fait rien, mon petit gars, ça ne fait rien, reviens me voir demain. » Le lendemain il m'expliqua qu'il voulait nous engager, Janine Crispin et moi, pour jouer avec sa troupe Le Prof' d'anglais de Régis Gignoux. Ah ! comme je l'aimais déjà ! Vingt ans plus tard je l'appelais encore « Monsieur », lui continuait à m'appeler « Mon Jean-Pierre qui res- semble tant à mon Jean-Paul » (Jean-Paul était son fils, plus jeune que moi de plusieurs années). Je lui disais « vous », et il me tutoyait ; je lui témoignais de la déférence, et il me flanquait des claques. Après la pre- mière répétition du Prof' d'anglais, je lui demandai : « Vous croyez vraiment que je fais l'affaire ? », il éclata de rire, me gifla, m'embrassa : « Mais oui, imbécile, tu fais l'affaire. » Janine Crispin, brune avec un nez retroussé, un corps ravissant, et des yeux étonnés, avait l'air d'une midi- nette curieuse de l'amour. Jouvet lui demanda : « Que fait ton père ? », elle répondit : « Mon père, il fait dans le vide. » (Nous comprîmes plus tard qu'il vendait des aspirateurs.) Jouvet trouvait que Janine manquait de passion, il me prenait dans un coin : « Il faut qu'elle prenne un amant, peux-tu t'en occuper ? » Dans les couloirs (et ceci n'a rien à voir avec cela) errait un jeune homme secret, myope, hâve. Il servait plus ou moins de secrétaire à Jouvet : c'était Jean Anouilh. Jusqu'alors, mes expériences théâtrales s'étaient bor- nées à prendre des leçons de diction chez monsieur Eugène Larcher. Emmitouflé dans une couverture douil- lette, il habitait rue d'Aumale, au 7 étage, un petit appartement rouge comme un théâtre. Le salon, par- tagé en deux par une marche, s'ornait d'une estrade où sévissaient les élèves et d'une partie en contrebas où le maître officiait. Moustaches blanches bien lissées, rides roses, œil malin, il avait la silhouette classique du vieux beau retiré des affaires, et qui lorgne, encore, mi-attendri, mi-narquois, les boulevards, théâtre de ses exploits. Quand mon père s'était rendu compte qu'il n'obtien- drait jamais rien de moi s'il ne consentait pas à me laisser prendre des leçons de diction, il était allé trouver monsieur Larcher, et lui avait tenu ce langage peu rai- sonnable : « Je consentirai à laisser mon fils faire du théâtre, si vous m'assurez qu'il deviendra un grand acteur comme son oncle Georges Berr. C'est un métier qui ne permet pas la médiocrité, vous êtes bien de mon avis, n'est-ce pas ? » Sans doute fut-il pénible à Larcher de répondre, il murmura cependant que ce n'était pas en entendant un garçon de quinze ans réciter : « Au roy pour avoir été dérobé » qu'on pouvait garantir une car- rière, qu'il fallait au moins quelques semaines pour se prononcer, etc... A peu près à la même époque, j'eus l'idée hardie de susciter l'avis des sœurs Picard, Gisèle et Nadine. Elles m'écoutèrent et parurent effondrées par le zézaiement qu'elles me découvrirent. Quant à mon oncle, quand je le forçais à m'entendre déclamer mon épître de Clément Marot — décidément ma mule de bataille —, il hochait tristement la tête et distillait : « Je ne dis pas que ce soit inintelligent, mais de là à faire du théâtre... » Ce manque d'enthousiasme de la part de mes auditeurs ne me décourageait nullement. En même temps que des rôles, Larcher, pour assouplir ma diction, me faisait tra- vailler des syllabes, et j'emplissais les rues de Paris de consciencieux : « beda, bede, bedi, bedo, bedu ». De mon enfance, et c'est heureux pour le lecteur, je ne me rappelle rien. On m'a raconté depuis que, voyant les pompiers dans la rue éteindre un incendie, j'avais voulu à tout prix que nous ayons notre incendie, nous aussi, et que, par jalousie pour ces privilégiés qui flam- baient, j'avais essayé de mettre le feu à notre appar- tement. On m'a accusé d'avoir voulu crever les yeux de ma grand-mère avec un porte-plume. Bagatelles... quel est l'enfant qui n'en fait pas autant ? Mon premier souvenir précis est, quand j'avais neuf ans, la visite faite à un éducateur, à Ville-d'Avray. Il habitait une de ces horribles maisons de banlieue qu'on qualifie hardiment de « coquettes ». Son système d'éducation consistait à fouetter les malheureux enfants confiés à sa garde. Mais il avait un tel ascendant sur nous, il nous effrayait à tel point, que jamais aucun de nous n'osa se plaindre à ses parents des tortures qu'il endurait. Un jour, le professeur fit couper mes cheveux. Je n'y vis guère d'inconvénient jusqu'au moment où le travail du coiffeur terminé, je me regardai dans la glace, et aperçus un être chauve qui ressemblait à un forçat. Sur l'ordre du professeur, le coiffeur m'avait complètement rasé la tête. Nous devions partir en vacances, je rejoignis mes parents sur le quai de la gare, et reconnus ma mère à la portière d'un des wagons. Je me précipitai pour l'em- brasser, j'enlevai poliment mon chapeau, un hurlement retentit, tout le monde s'affola, on crut à un accident ; c'était seulement la réaction de ma mère qui venait de s'apercevoir de ma calvitie. Elle cria, sanglota, tira la sonnette d'alarme, piqua une crise de nerfs, ameuta toute la gare. Mon père essayait en vain de la calmer. Quant à moi, j'avais envie de pleurer.
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