RECHERCHE D ' ARGILES NOBLES . EM> LANGUEÏ)OÇ-R0VSSIÎ.L0N

Bassins .'OlligëèèiÉies. 'de àbnimi'èreâ, "d'Àl'ês, de ,^ai^l>^nrïé.-f-Sige"aii .-et du iíaielgiti, Bâ'ss"in,s>,cré1iià'cés supérieurs garjaôis

BRGM piar m: -éulry "avec là -collajDoratipn "dé. A. i.CAMÛ-S.

87 SGN '667 LRO

Etablissement Public Régional Languedoc-Roussillori"

Comité de 1 Inventaire Ministère de 1 ' Industrie

Fonds Interministériels d'Aménagement du Territoire

19a7'

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES: ET MlNIER^St SERVICE- GÉOLOGIQUE NATIONAL Service Géologique Régional Languedoc - Roussillon 1039, rue de Pinville - 34000 MONTPELLIER - Tél.: 67.65.81.13 SOMMAIRE

page

SOMMAIRE

LISTE DES ANNEXES

1 - INTRODUCTION 1

2 - MOTIVATIONS DE CETTE RECHERCHE 2

3 - PROSPECTION DES ARGILES DU BASSIN DE SOMMIERES 2

3.1 - LITHOSTRATIGRAPHIE DES FORMATIONS OLIGOCENES DU BAS

SIN DE SOMMIERES 3 3.1.1 Le conglomérat de St Drézéry 3 3.1.2 Le calcaire de Pendres ou de Montredon 3 3.1.3 Les marnes et grès de la Bénovie 4 3.1.4 Le calcaire de 4 3.1.5 Les cailloutis de la plaine de Campagne 5

3.2 - , MINERALOGIE DES ARGILES ET MILIEU DE SEDIMENTATION 5

3.3 - PROSPECTION ET ETUDE DES NIVEAUX ARGILEUX 7 3.3.1 Analyses physico-chimiques 10 3.3.2 Test d'aptitude industrielle 11 3.4- PERSPECTIVES 14

4 - PROSPECTION DES ARGILES DU BASSIN D ' ALES 15

4.1 - LITHOSTRATIGRAPHIE DES FORMATIONS OLIGOCENES DU BAS SIN D' ALES 15

4.2 - PROSPECTION ET ETUDE DES NIVEAUX ARGILEUX 16 4.3- ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES 16 4.4 - PERSPECTIVES 18

5 - PROSPECTION DES ARGILES DU BASSIN. DE NARBONNE-SIJEAN 19

5.1 - LITHOSTRATIGRAPHIE DES FORMATIONS OLIGO-MIOCENES DU

BASSIN DE NARBONNE-SIJEAN . 19

5.2 - PROSPECTION ET ETUDE DES NIVEAUX ARGILEUX 21 5,3- ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES 21 5,4 - PERSPECTIVES 23 6 - PROSPECTION DES ARGILES DU CRETACE SUPERIEUR - DEPARTEMENT

DU 23

6.1 - LITHOSTRATIGRAPHIE ET PALEOGEOGRAPHIE DU CRETACE SU PERIEUR GARDOIS 24 6.2 - LES EXPLOITATIONS D'ARGILE 28

6.3 - PROSPECTION ET ETUDE DES NIVEAUX ARGILEUX . . . 29 6.3.1 Extrémité occidentale du synclinal de l'Uzège, sec¬ teur Serviers-Baron 30 6.3.2 Extrémité orientale du synclinal de l'Uzège, secteur St Quantin-la-Poterie, la Capelle et Masmolène ... 34 6.3.3 Le synclinal de la Tave, secteur de la Bruguière- 35 6.3.4 Bordure sud-ouest du bassin de Bagnols-sur-Cèze .. 36 6.4 - PERSPECTIVES 37

7 - LES BASSINS OLIGOCENES DE LA MARGERIDE (Lozère) - RAPPEL DES TRAVAUX EFFECTUES 39

8 - CONCLUSION GENERALE 40 LISTE DES CARTES

Carte n° 1 - Localisation, des bassins oligocènes et crétacés supé¬ rieurs étudiés. Carte n° 2 - Bassin de Sommieres. Schéma géologique d'après F. BEL et N. TRAUTH. Carte n° 3 - Emplacements des coupes étudiées dans le bassin de Sommieres - Echelle 1/50 000. Carte n° 4 - Localisation des niveaux à sépiolite du bassin de Sommieres. Emplacement des travaux - Echelle 1/25 000. Carte n° 5 - Fosse oligocène d'Alès. Localisation, des coupes étu¬ diées - Echelle 1/100 000. Carte n° 6 - Bassin oligo-miocène de Narbonne-Sijean, Localisation des coupes étudiées. Carte n° 7 - Bassin de Narbonne-Sijean, Secteur de Portel-le-Lac. Localisation des travaux miniers et des sondages étu¬ diés - Echelle 1/25 000. Carte n° 8 Schéma géologique des bassins crétacés supérieurs du Département du Gard (d'après J.L, DUCREUX). Carte n° 9 Extrémité occidentale du synclinal de l'Uzège. Secteur Serviers-Fontcouverte - Echelle 1/50 000. Carte n° 10 - Extrémité orientale du synclinal de l'Uzège. Secteur St Quentin-la-Poterie-La Capelle - Echelle 1/50 000; Carte n° 11 - Synclinal de la Tave et partie sud-ouest du bassin de Bangols-sur-Cèze - Echelle 1/50 000.

Carte n° 12 - Carte géologique du bassin du Malzieu (Rapport BRGM 83

SGN 806 GMX). - 1 -

1 - INTRODUCTION

Dans le cadre du Plan de Relance Grand-Sud-Ouest, il a été confié au

Service Géologique Régional Languedoc-Roussillon du BRGM, une opération de recherche de gisements d'argiles nobles dans les bassins sédimentaires du Languedoc-Roussillon. Cette étude a été financée par des crédits d'Etat (Ministère du Redé¬ ploiement Industriel et du Commerce Extérieur et -FIAT) et de l'Etablissement Public Régional Languedoc-Roussillon. D'abord axée sur les bassins de Sommieres (Hérault), du Crétacé Supérieur gardois et du Malzieu (Lozère) en 1982, elle a été élargie au bassin de Narbonne-Sigean (Aude) et d'Alès (Gard) en 1983, Cette étude entre dans le cadre d'un programme général de recherche d'argiles nobles tant dans le Gard sud-ouest (régions Midi-Pyrénées et Aquitaine)

qu'au niveau national : programme pluriannuel de prospection des bentonites et des argiles fibreuses (Bassin de Paris., Massif Armoricain, Massif Central, Sud-Est

de la ) . L'objet général de cette étude était de mettre en évidence des secteurs favorables à l'exploitation d'argiles nobles, afin de favoriser le maintien et le développement des exploitations actuelles et de permettre la mise en exploitation de nouveaux gisements. Sous le terme d"'argiles nobles" on regroupera, par opposi¬

tion aux argiles dites "communes" destinées à la tuilerie, la briqueterie et la céramique ordinaire, trois grands types d'argiles :

- les argiles kaoliniques : utilisées dans les réfractaires et la céra¬ mique fine,

- les argiles montmorilloni tiques ou smectiques : dites bentonites, utilisées dans les boues de forages et en génie civil, en fonderie, dans l'industrie chimique et dans le secteur agroalimentaire.,,

- les argiles fibreuses : sépiolite et attapulgite, utilisées en granu¬ lés absorbants, boue de forages en milieu salé, industrie chimique... Les argiles smectiques et fibreuses ont été recherchées (Cf. carte n° 1) dans les bassins oligocènes de Sommieres (Gard et Hérault), de Narbonne-

Sigean (Aude et Hérault), d'Alès (Gard) , du Malzieu et de Saint-Alban (Lozère) où des formations géologiques favorables, témoins de milieu de dépôts calmes et confinés, étaient présentes. Les argiles kaoliniques ont été prospectées dans les bassins crétacés supérieurs du Département du Gard, région d'Uzès et de Bagnols-sur-Cèze où certains niveaux ont fait l'objet autrefois d'une exploitation très active. Des arènes kaoli¬ niques blanchâtres signalées en bordure du bassin du Malzieu ont également été re¬ connues. - 2 -

2 - MOTIVATIONS DE CETTE RECHERCHE

La production française d'argile, toutes catégories confondues, est de l'ordre de la dizaine de millions de tonnes. La production d'argiles nobles re¬

présente environ 15 % de ces matériaux, ce sont presque exclusivement des argiles kaoliniques destinées aux réfractaires et aux céramiques. En Languedoc-Roussillon, l'extraction d'argiles fibreuses dans le bassin de Sommieres qui produisait 1 000 à 2 000 tonnes de sépiolite a vu l'arrêt de son activité en 1980. Seules subsistent actuellement deux petites extractions artisanales d'argile kaolinique dans le bassin d'Uzès, utilisée localement pour la confection de briques et de revêtements réfractaires et pour la céramique. Le marché français des argiles smectiques et fibreuses est largement importateur, puisque la consommation apparente est d'environ 250 000 t/an, alors

que la production de ces matériaux est de l'ordre de 1 % (2 500 à 3 000 t). Ces importations massives en provenance de la Grèce, de l'Italie, de l'Espagne, de la R.F.A., du Sénégal et des U.S.A. représentent un déficit de plus de 150 millions de francs. La recherche de gisements de bentonite et d'argiles fibreuses, entre¬ prise par le B.R.G.M. dans le cadre de l'Inventaire métropolitain, a pour princi¬ pal objectif de créer de nouvelles activités et de tenter de réduire ces importa¬ tions. Le marché des argiles kaoliniques qui était largement excédentaire en 1980 est en nette régression, La production française est, en effet, passée de 1,8 à 1,2 millions de tonnes de 1980 à 1984 et les importations (en tonnage) ten¬ dent à égaler les exportations. Ces argiles sont essentiellement produites en

France dans deux bassins distincts : le bassin des Charentes et le bassin de Provins. En Languedoc-Roussillon, l'activité d'extraction de ces argiles et la confection de matériau réfractaire, autrefois très active, n'est plus aujourd'hui que réduite et artisanale. La mise en évidence de nouveaux gisements d'argile assurerait le maintien de ces activités et pourrait permettre d'en créer de nouvelles.

3 -: PROSPECTION DES ARGILES DU BASSIN DE SOMMIERES

Le bassin de Sommieres est situé à 30 km au Nord-Est de Montpellier, à cheval sur les départements du Gard et de l'Hérault. Il s'étend sur 20 km selon une direction Nord-Est/Sud-Ouest entre Fontanes (Gard) et Saint Drézery (Hérault) . Ce bassin qui se rattache vers le Nord-Est au bassin de Saint-Chaptes et au fossé d'Alès (Cf. carte n°l), s'est mis en place lors de la phase de distention oligocène qui fait rejouer les grandes failles du bâti pyrénéo-provençal et en particulier - 3 -

la faille qui borde le bassin à l'Ouest et lui donne une allure de demi-graben. Le comblement du bassin s'effectue en milieu continental, d'abord par dépôt de sédiments détritiques souvent grossiers à proximité des reliefs, puis à l'Oligocène supérieur par une sédimentation lacustre plus calme avec des niveaux calcaires et des marnes. La mer miocène vient partiellement recouvrir ces dépôts sur la bor¬ dure est du bassin (Cf. carte n°2) .

3. 1. Lithostratigraphie des formations oligocènes du bassin de Sommieres (Cf. carte géologique à 1/50 000 de Sommieres -r Thèse F. BEL 1963)

On distingue, dans le bassin de Sommieres, depuis les travaux de

F. ROMAN (1897), quatre entités lithologiques reposant sur le conglomérat de Saint-

Drézery ; ce sont, de bas en haut : le calcaire de Pendres ou de Montredon, les marnes et grès de la Bénovie, le calcaire de Salinelles et les cailloutis de la plaine de Campagne, Ces quatre formations, d'âge oligocène supérieur (Stampien supérieur) reposent sur les niveaux conglomératiques de l'Oligocène inférieur : conglomérat de Saint Drézery, C'est dans le calcaire de Salinelles que se rencontre la sépiolite ou magnésite, appelée couramment "terre de Sommieres" ou "terre de Salinelles".

Déjà exploitée au début du siècle dernier comme terre dégraissante, cette argile a été extraite en carrière souterraine jusqu'en 1980,

3. 1. 1. Le conglomérat de Saint Drézery

Cette formation détritique, que l'on rencontre à la base de l'Oligocène dans la plupart des bassins du Languedoc , se présente comme une association désor¬ donnée de marnes gréseuses ocres ou rose saumonnées, de grès et d'importantes len¬ tilles de poudingues à éléments essentiellement calcaires, en particulier en bor¬ dure de bassin (faille active sur les marges nord-ouest),

3. 1. 2. Le calcaire de Pendres ou de Montredon

Cet ensemble, essentiellement carbonaté, est constitué par des bancs massifs et continus de calcaires blancs à pâte fine, souvent silicifiés et caver¬ neux, devenant plus tendres et prenant un aspect crayeux dans la partie supérieure de la série. Un niveau de marne d'une dizaine de mètres s'intercale dans le pre¬ mier tiers de cette unité dont la puissance totale passe de 100 m à l'Est à 25 m à l'Ouest. Sur la bordure nord-ouest du bassin, le calcaire de Pendres passe laté¬ ralement à un conglomérat, puis, au contact de la faille de bordure, à une véri- - 4

table breche d'écroulement (Cf, fig. n°l)

N.W. S.E.

Flanc sud

[JO» Il Echeilt a*% nouteurt ~~-~ ? CXecordonce 0

1 1 1 1 1 I O.t l,« 1,4 ],1 4 tm

Ech*l* a*% longueur!

S Os Caillouti» Ot la plaine a» Compagn*

4 Oj< Cakoirt d« Salin«ll«t Mornei 3 - Ot» Morn«» «t gr«t d* la Btnovj* Conglomérat du Vallon de Fontibui I Grèi S Calcaire locuitre liliceui 2 . Ote Calcaire de Montredon et de Pondre* Calcoire lacuilre ES Conglomerate ) - Ol Conglomérat de Saint Drézery tréi liliceui , cavirneui

« 4 » C» Crétacé 4 » Brèchee \ f r Calcaire lacuilre

FIGURE 1 - Variations de faciès entre flanc Sud et flanc Nord du synclinal de Campagne (d'après F. BEL, 1963).

3. 1. 3. Les marnes et grès de la Bénovie

Cette formation présente une alternance irrégulière de marnes grises, blanches, jaunes ou rosées et de lentilles de grès et de conglomérats à galets

siliceux ; son épaisseur varie d'Est en Ouest de 30 à 60 m.

3. 1. 4. Le calcaire de Salinelles

C'est dans cet ensemble essentiellement carbonaté que ss situe le gisement de sépiolite exploité à Salinelles. Les travaux souterrains et les sondages de reconnaissance effectués autour de l'exploitation permettent de décrire de façon - 5 - détaillée cette formation qui peut être divisée en 3 zones (N. TRAUTH, 1977).

A la base, la zone 1 est essentiellement formée de bancs réguliers de dolomie blanche, d'aspect crayeux, souvent très silicifiée et caverneuse. C'est dans la partie supérieure de cette assise que se situent les 4 à 6 couches de sépio¬

lite de 15 à 70 cm de puissance, séparés entre eux par des bancs de calcaire dolomi¬ tique (Cf. fig. n°2). La puissance totale de cette zone varie de 15 à 25 m. La zone 2 (10 à 12 m) présente essentiellement des bancs de calcaire beiges eu bruns compacts, d'aspect sublithographique, devenant crayeux à la base. La zone 3 (2 à 5 m) plus réduite, est essentiellement formée par des

marnes grises eu vertes plus eu moins sableuses eu s ' intercalent de minces niveaux dolomitiques. Le calcaire de Salinelles, bien que gardant un faciès assez constant sur l'ensemble du bassin, passe latéralement au Nord-Ouest à des marnes et des conglomérats. Les niveaux à sépiolite ne sont connus, quant à eux, que dans la par¬ tie est du synclinal de Salinelles.

3. 1. 5. Les cailloutis de la plaine de Campagne

Situés au coeur du bassin, ils sont constitués par des marnes plus ou moins sableuses, jaunes ou rougeâtres, entrecoupées par des lentilles de grès et de conglomérats. Leur épaisseur varie de 10 à 30 m.

3. 2. Minéralogie des argiles et milieu de sédimentation

Les niveaux argileux de l'Oligocène supérieur du bassin de Sommieres, et, plus particulièrement les argiles à sépiolite de Salinelles, ont été étudiées par de nombreux auteurs : E. DUMAS ( 1876), H. LONGCHAMBON et F. MOURGUES (1927), F, BEL (1963) et surtout N. TRAUTH (1977), Les argiles rencontrées dans le calcaire de Pendres sont essentiellement formées de montmorillonite accompagnée d'illite et de kaolinite, toutefois, un épisode à sépiolite et attapulgite est signalé dans le secteur de Montredon. Dans les marnes et grès de la Bénovie, la fraction argileuse n'est pas homogène ; mais au Sud, l'illite domine accompagnée par la kaolinite et la montmo¬ rillonite ; au Nord, c'est la montmorillonite (associée à l'illite et la kaolinite) qui est prédominante. Dans le calcaire de Salinelles, la fraction argileuse des calcaires et des dolomies est constituée par la montmorillonite associée à l'illite ; de petits lits argileux constitués par une smectite magnésienne et de 1 'attapulgite 6 -

.- eAíaA/n< ycLCofÜiajii. ^JiauueUte, * XaicaiAJl \cxrwífuxet, cluK, JbttAt - S^JUaJJve. JiJJuxüuxtJuaUJt

XtxJLceu){jt KKoñytÁtoC' , .

.. jCnleniKt, xleConûtûiue .Julo, J^uU.tiux, -at/tc (")

*. Juoüynuj». yctuuuCuM ^«uccXe ^»jvc£, (")

^JUx/ráéJiaíhjt, Z-i. -.JDoumajt. Mitm

MÁAXaju, .rtuM.

- uíuymit. XCam^Jíe , ..

;^^ » JOcXe.yMM. MauuJít., xfUUJLttiM. , jCOAt^Krmtíf. , jOamc- tuuLutA .o4 jíjM/X.

FIGURE 2 - Description des faciès du calcaire de Salinelles. Coupe synthétique au niveau des travaux de la C.E.C.A. (d'après N. TRAUTH, 1977) . - 7 -

séparent les bancs carbonates. Les couches de "terre de Sommieres" dj gisement contien¬

nent exclusivement de la sépiolite' parfois plus ou moins calcaire ; en masse humide

(40 % H20), elle est grasse, de couleur brun-noir, ou présente un aspect corné.

Séchée à l'air (10 à 12 % H20), elle durcit et devient compacte ou feuilletée et prend une couleur beige eu rosé pâle. Les bancs d'argile ne sont pas continus mais forment plutôt des lentilles qui se relaient. La sépiolite de Salinelles contient fréquemment des rognons de silex noirs ou bruns (ménilite). Dans les cailloutis de la plaine de Campagne, les niveaux de marnes con¬ tiennent principalement de l'illite, de la montmorillonite et accessoirement de la kaolinite,

A l'Oligocène supérieur, le bassin de Sommieres se caractérise par une alternance de dépôts détritiques (argile-marne, grès et conglomérat) où les niveaux

argileux sont essentiellement hérités : illite, kaolinite et de dépôts essentielle¬ ment chimiques (calcaires, dolomie, silex) auxquels sont associées des argiles néo¬ formées: montmorillonite, attapulgite et surtout sépiolite. Cependant, des variations latérales de faciès rapides sont visibles notamment sur les bordures du bassin et l'en passe rapidement d'un conglomérat à un calcaire. Ceci est particulièrement vrai le long de la faille de bordure nord-ouest où la sédimentation conglomératique se poursuit pendant tout l'Oligocène.

3. 3. Prospection et étude des niveaux argileux

L'ensemble des niveaux argileux des bassins de Sommieres et plus parti¬ culièrement les niveaux d'argilites interstratifiés dans les calcaires susceptibles de contenir des argiles fibreuses (sépiolite et/ou attapulgite) ont été reconnus. Des prélèvements sur affleurements, tranchées ou à la tarière à main ont été réali¬

sés ; et sur une vingtaine de coupes, 34 échantillons ont été sélectionnés. Les em¬ placements de ces prélèvements sont indiqués sur la carte n°3.

Ces travaux ont permis de cartographier avec précision les zones d'af¬ fleurement des calcaires à couches de sépiolite, de mettre en évidence un nouveau niveau d'argile fibreuse dans le calcaire de Pondres et de mieux connaître les ni¬ veaux argileux des formations détritiques du bassin. Les extractions de "terre de Sommieres" situées à la périphérie du vi- lage de Salinelles ent d'abord eu lieu à ciel ouvert, puis le taux de découverte augmentant, en carrières souterraines. Elles furent exploitées par la C.E.C.A. jus¬ qu'en 1980 ; l'abandon de l'exploitation est lié d'une part au coût de cette extrac- - 8 -

tien souterraine sur quatre couches d'épaisseur modeste (de 0,2 à 0,7 m) séparées par des bancs de calcaire massif et, d'autre part, à des problèmes d'exhaure, une partie des travaux s'étant noyés^ accidentellement. La société C.E.C.A. a effectué à plusieurs reprises des campagnes de sondages carottés pour déterminer l'extention du gisement (Cf. carte n°4) . Ces sondages montrent, et cela peut se vérifier sur le terrain, une rapide diminution de puissance du calcaire de Salinelles et la réduction des couches de sépiolite vers l'Ouest en direction du Mas Haut, D'anciennes extractions ont également eu lieu en surface au Sud de Salinelles, au lieu-dit Coulés (où les excavations ont été en grande partie remblayées par une décharge) et à Pinchinat, Vers le Sud, ces niveaux semblent disparaître et l'en note, comme pour le flanc nord, une réduction de puissance du calcaire de Salinelles vers l'Ouest, peut-être liée à un ravinement de cette formation par les cailloutis de la plaine de Campagne. Dans 2 secteurs de Pinchinat, on observe 3 à 4 couches de sépiolite, séparées par des bancs de dolomie blanche ; la puissance de ces couches varie de 0,3 à 0,5 m. L'épaisseur globale de la formation à sépiolite est de l'ordre de 5 à

6 m (les remblais des anciens travaux gênent l'observation) ; elle affleure en sur¬ face structurale avec un pendage de 5 à 10°~ vers l'Ouest. Un niveau argileux situé au tiers inférieur de la formation des calcaires massifs de Pondres qui affleure en bordure de la D. 178 en rive droite du Vidourle, est constitué de sépiolite plus ou moins calcaire, .bitumineuse. Une tranchée a été ouverte sur cet affleurement pour déterminer la puissance et prélever des échantil¬ lons ; à cet endroit, son épaisseur est de 1,9 m, il est visible sur 50 m environ. On le retrouve en rive gauche du Vidourle, au Domaine de la dette, puis on le suit au Sud-Est et au Nord-Est par une nette dépression dans la topographie. Une série de 5 sondages à la tarière a été effectuée pour suivre ce niveau argileux. Il res-, sort de cette reconnaissance que la puissance et la nature de cette formation argi¬ leuse varie très rapidement puisque l'en passe, en moins de 3 kilomètres, de con¬ glomérat (2 à 20 m) à une marne à sépiolite (1,5 à 2 m), puis à des. argiles vertes plus ou moins sableuses (5 à 10 m) (Cf. fig. n°3) . Les niveaux argileux les plus développés de l'Oligocène inférieur (con¬ glomérats de Saint Drézery) ont été échantillonnés aux extrémités sud-ouest (Saint Jean de Cornies) et nord-est (entre et Montpezat) du synclinal de Campagne. Ils sent fréquemment envahis par des lentilles sableuses eu conglomérati¬ ques qui en limitent l'extension latérale. Ces niveaux, que l'on rencontre aussi dans le petit bassin de Brouzet situé à 6 km au Nord-Ouest de Salinelles, associés - 9 -

La dette Le Grand Cardayre

i

1

1 © a ^ ^--.7 G) ? -"

«Í. A vUif 1 J

1 Vy\ \

\^A !*«* 1 «Il A -ç* A tiW ^ 2 1 A 1 A 1 A 1 A 1 A

A 1 A 1 A 1 A 1 A 1 _?

1

, 1

1

.

1 M

FIGURE 3 - Variations latérales de faciès du niveau à sépiolite du calcaire de Pondres :

1 - Calcaire lacustre blanc en banc massif 2 - Calcaire dolomitique souvent siliceux 3 - Niveau de marne à sépiolite 4 - Argiles vertes et ocre localement sableuses devenant calcaires au sommet 5 - Alternances de marnes ocre ou orangées plus ou moins sableuses et de lentilles de conglomérats - 10 -

à des lentilles calcaires, ent également été échantillonnés.

3. 3. 1. Analyses physico-chimiques

Sur les échantillons prélevés à l'affleurement, en tranchée ou sur les sondages à la tarière à main, une mesure de la teneur en carbonate (calcimétrie) a été effectuée d'une manière systématique de façon à réaliser une première sélec¬ tion (les argiles tertiaires du Languedoc-Roussillon étant généralement très riches en carbonate). Sur les échantillons dont la teneur en calcite était inférieure à 30

eu 40 %, une analyse minéralogique par diffractemétrie des rayons X a été réalisée, à partir, soit de poudre de l'échantillon brut pour connaître la composition globale, soit de plaquettes orientées de la fraction fine (^2i*.m) donnait la composition minéralogique spécifique de la phase arjgileuse. Sur les échantillons les plus intéressants, en a mesuré la teneur en

sable supérieur! à 100 Ü m ainsi que la valeur de la capacité d'échange cationique

(C.E.C.) par 1' adsorption de bleu de méthylène ; cette méthode permet d'approcher la teneur en smectites ou en minéraux fibreux (attapulgite et sépiolite) contenus dans une argilite. En effet, les smectites ont une capacité d'absorption très élevée,

de l'ordre de 180 à 220 mg/g , les argiles fibreuses de 80 à 120 mg, la kaolinite et l'illite de 30 à 50 mg/g. Ces analyses sent données en annexe avec les coupes géologiques des af¬

fleurements et des sondages à la tarière. On constate que les argiles du bassin oli¬ gocène de Sommieres sont très calcaires, exceptés certains niveaux à sépiolite de

Salinelles. La teneur en carbonate varie en moyenne de 20 à 50 % et il s'agit donc le plus souvent de marnes et non pas d'argilites. La minéralogie de ces niveaux ar¬ gileux est très variable, aussi bien verticalement que latéralement. Les argiles de l'unité des conglomérats de Saint Drézery sent constituées du mélange d'illite très dégradée (prédominante) accompagnée de montmorillonite eu d' interstratifié illite-montmorillonite. On constate également dans la fraction fine de ces argiles, l'omniprésence de quartz, souvent abondant et de carbonates. Les niveaux argileux des calcaires de Pondres et de Salinelles sont en général formés de montmorillonite et d'illite. La montmorillonite est dominante dans le faciès carbonaté ; l'illite, au contraire est abondante dans les faciès dé¬ tritiques. Les niveaux à sépiolite et attapulgite sont très localisés dans le temps et dans l'espace : sommet des calcaires de Salinelles, partie inférieure du calcaire de Pondres. - 11 -

Seuls- les niveaux contenant une forte teneur ( )> à 70 ou 80 %) en argile fibreuse ou smectique présentent un intérêt. Les résultats d'analyses des niveaux les plus intéressants sont regroupés dans le tableau 1.

On remarque que les niveaux à sépiolite du calcaire de Salinel.'î.es de¬

viennent plus calcaires sur le flanc sud du synclinal et que de 1 'attapulgite se substitue en partie à la sépiolite. Dans le calcaire de Pondres, le niveau argileux à sépiolite découvert en rive -droite du Vidourle est remplacé rapidement par un mélange d'illite et de montmorillonite sur la bordure orientale du synclinal (Le Grand Cardayre - Cf. fig. n°3).

3. 3. 2. Test d'aptitude industrielle

Les niveaux d'argile à sépiolite exploités dans la carrière souterraine de Salinelles par la C.E.C.A. étaient destinés par ordre d'importance aux usages

suivants : - réalisation de boue en milieu salé, ces argiles ne floculant pas, contrairement aux smectites des bentonites ;

- épuration et décoloration des huiles ; - fabrication de la terre de Sommieres, pour détacher linges et vête¬ ments. Actuellement, les minéraux argileux fibreux sont surtout recherchés pour la fabrication de granulés absorbants destinés essentiellement aux litières d'ani¬ maux domestiques. Les niveaux à sépiolite mis en évidence lors de cette campagne de pros¬ pection sent moins purs et surtout plus calcaires en général que ceux exploités à

Salinelles ; leur usage peur la préparation de boues de forage ou le traitement des huiles et corps gras ne serait possible que pour certains niveaux ; par centre, l'utilisation en tant que granulats absorbants ne demande que de bonnes caractéris¬ tiques physiques : densité, pouvoir absorbant, résistance mécanique. Les essais ont été effectués sur les échantillons de granulés de dimen¬ sion comprise entre 0,8 et 3,15 mm, préalablement calcinés à 400°C pendant 15 mn. La mesure de l'absorption d'eau a été réalisée selon. le mode opératoire décrit dans la norme américaine "Federal Specification n° P. A. 1056 A" d'avril 1969 : TABLEAU 1

CARACTERISTIQUES DES ARGILES INTERSTRATIFIEES DANS LES CALCAIRES DE SALINELLES ET DE PONDRES

N" d'échantillon Teneur en % Minéralogie de la fraction fine Teneur en sable Capacité d'absorption du bleu de méthylène Observations Localisation calcite, dolomite diffraction des R X refus â ICX) Mm en % éch. brut mg/g

, FACIES : CALCAIRE DE SALINELLES

SAL 1 - Salinelles 2 Sep. 90 à 100 H 0 à 10 > 1

SAL 2 - Salinelles, Saint Xl/ . £ Sep. 80 - Att. 20 3 %* Grains de silice Julllan très fins

SAL 3 - Salinelles sec¬ 20 Sep. 70 - Att. 30 2 %' Grains de silice teur de Montredon très fins

l\) FACIES : CALCAIRE DE PONDRES I

SAL 5 - Tranchée Domaine 49 Sep. 100 - I. tr. - H. tr. 3 5Í»* 97 Débris de coquil¬ de la Clotte les de mollusques

FON A - Sondage tarière 22 I. 50 - IM. 50 - Ch. tr. 1 82 Grains de quartz Grand Cardayre

* Elément d'ftrgile indurée ne se délitant pas dans l'eau

** Fragments de coquilles de mollusques - 13 -

dans un tube incliné à 30° et fermé à son extrémité par un tamis, on place 50 g de granulés sur lesquels en verse 75 ml d'eau distillée. La quantité d'eau non absorbée par les granulés et recueillie dans une éprouvette graduée après 1/2 heure permet de calculer la capacité d'absorption d'eau de l'argile. La dureté des granulés après absorption d'eau a été appréciée de la

manière suivante :

1. granulés se dilatant en présence d'eau ;

2. granulés s 'écrasant entre les doigts ;

3. granulés assez durs s 'écrasant peu entre les doigts ; "4. granulés très durs.. Les caractéristiques des échantillons étudiés sont rassemblées dans le tableau 2,

Produit sec Produit calciné N° échantillon Absorption Dureté ds* Coloration de** Coloration après absorption Provenance d'eau d'eau

Cale, de blanc à 0,67 77 % blanc 3 Salinellles 0,67 granules à granules SAL 2 beiges gris

Cale, de 0,58 blanc 0,55 83 % gris clair 3 Salinelles rosé Pinchinat SAL 3

Cale, de Salinelles 0,75 Blanc 0,75 56 % blanc 3 Pinchinat SAL 3'

Cale, de Pondres 0,64 beige 0,61 87 % gris noir 3 La Clotte SAL 4

ds* : densité sèche en vrac de** : densité calcinée en vrac

Tableau 2 : Caractéristiques des granulés à base de sépiolite du bassin de Sommieres, secteurs de Montredon-Pinchinat et de La Clotte,

Ces résultats montrent que les échantillons SAL 2 et surtout SAL 3 présentent après calcination des caractéristicjues correctes, en vue d'une utilisation comme granu¬ lés absorbants (les échantillons non calcinés se délitent en présence d'eau). - 14 -

A titre de comparaison, les granulés de sépiolite espagnole, qui constituent 90 %

de nos importations, présentent les caractéristiques suivantes :

- coloration beige clair ;

- densité 0 , 54 ;

- absorption d ' eau 98 % ; - dureté après absorption 2. L'échantillon SAL 4 présente aussi une densité en vrac et une absorption d'eau correctes, mais la coloration gris-noir, obtenue après calcination, est dé¬ favorable en vue de cette utilisation. Cette coloration est liée à la présence de bitume dans ce matériau argileux. Par contre, la densité en vrac et l'absorption d'eau de l'échantillon SAL 3' sent moins bonnes que celles des autres échantillons à cause de la présence de calcite en assez forte proportion.

3. 4. Perspectives

La prospection des argiles oligocènes du bassin de Sommieres a permis de mettre en évidence, en dehors du site de l'ancienne carrière de Salinelles, la présence de deux zones à niveaux de sépiolite dominante. - L'une de ces zones est la prolongation au Sud des niveaux exploités dans le calcaire de Salinelles ; la présence de plusieurs couches minces (4 à 5 couches de 0,30 à 0,70 m), mais rapprochées, de sépiolite, dans une position topo¬ graphique relativement élevée par rapport au niveau piézométrique et l'allure en surface structurale à faible pendage du secteur de Pinchinat-Montreden sont des facteurs favorables. - L'autre, située au tiers inférieur des calcaires de Pondres, au Nord de Salinelles, Domaine de La Clotte, correspond à un banc à sépiolite calcaire de 1,5 m à 2 m de puissance en bordure de la vallée du Vidourle. Ce niveau a une extension latérale réduite, il est surmonté par une puissante série calcaire qui exclut une extraction à ciel ouvert. Les analyses et tests réalisés sur les échantillons prélevés dans ces deux zones montrent que les argiles du secteur Montredon-Pinchinat présentent, en général , des caractéristiques favorables pour la confection de granulats absorbants ; les niveaux les plus riches en sépiolite et les moins carbonates pourraient être utilisés comme ceux jadis exploités à Salinelles (boues et traitement des huiles). Peur le secteur du Domaine de La Clotte, dont les horizons à sépiolite sont forte¬ ment calcaires, les résultats des mesures d'absorption d'eau sent positifs mais la coloration sombre que prennent les granulés lors de la calcination est défavo¬ rable à cette utilisation. - 15

Dans l'état actuel des choses, le secteur de Montredon-Pinchinat -au Sud d¤ Salinelles (Cf. carte n° 4) qui est situé dans un contexte géologique favorable, et présente des matériaux utilisables pour la fabrication des granulats, peut seul

être retenu comme digne d'intérêt. Une campagne de sondages carottés de 10 à 20 m de profondeur devra être faite en aval pendage (vers l'Ouest) pour vérifier et 1- dentifier un éventuel gisement exploitable.

4 - PROSPECTION DES ARGILES DU BASSIN D'ALES

Le bassin d'Alès est situé sur la bordure orientale des Cévennes, à

40 km environ au Nord de Nîmes, dans le département du Gard et se prolonge vers le Nord-Est dans le département de l'Ardèche. Bordé à l'Ouest par le faisceau d'acci¬ dents majeurs couramment dénommé "faille des Cévennes", ce fossé d'effondrement s'allonge sur 50 km parallèlement à cette structure selon une direction SSW-NNE. Il est limité à l'Est par la faille de Barjac, sa largeur moyenne variant de 5 à

7 km. Ce bassin qui se met en place dès la fin de 1 'Eocene (Ludien) est le siège d'une sédimentation active pendant la phase de distention oligocène (plus de 500 mètres de sédiments au centre du fessé) qui remet en mouvement la faille des Céven¬ nes. Au Sud-Est, il communique par un ensellement transverse avec le bassin de Saint-Chaptes et le bassin de Sommieres.

4. 1. Lithostratigraphie des formations oligocènes du bassin d'Alès (Cf. carte géologique à 1/50 000 d'Alès et d' et carte n° 5)

Repesant sur les calcaires bitumineux et les marnes feuilletées du Ludien supérieur, l'Oligocène est représenté par une épaisse formation continentale déposée lors de la subsidence du bassin, contrôlée par les mouvements de la faille des Cévennes. Il résulte de cette activité prépondérante de la bordure occidentale du bassin, une puissante accumulation dans ce secteur des faciès détritiques gros¬ siers provenant d'une érosion des reliefs actifs de cette bordure ; les terrains les plus anciens et les milieux de sédimentation les plus calmes s'observent quant à eux sur la bordure orientale du fessé d'Alès. Aucune coupure chronostratigraphique n'a pu être établie, mais il semblerait qu'il y ait absence de l'Oligocène inférieur (Stampien inférieur). La série débute par une assise de grès jaunâtre comportant à la base deux à trois bancs lenticulaires de poudingues ; elle se poursuit par une alternance de marnes grises, jaunes ou saumonées et d'argiles sableuses entrecoupées de lentil- -le¬

les de conglomérats. Au Sud de l'Auzennet, un niveau de calcaires sublithographiques blancs et des lentilles de poudingues à galets de quartz s'intercalent dans la sé¬ rie, au Nord, on observe une alternance d'argiles et de marnes jaunes-ocres ou rou¬ geâtres et de bancs de microconglomérats vacuolaires gris et calcaires graveleux. Dans la moitié ouest du bassin, la série se continue par une alternance de marnes, d'argiles jaunes ou rosées plus ou moins sableuses et de bancs calcaires blanchâtres graveleux ou crayeux contenant parfois des niveaux ligniteux. Les termes supérieurs de cette formation lacustre se composent de marnes gréseuses, de grès jaunes et surtout de poudingues et de brèches particulièrement

développées entre Rousson et Saint-Ambroi . Ces puissantes brèches proviennent du démantellement des falaises crétacées consécutives aux mouvements de la faille des Cévennes. Au Sud de , des olistotremes de calcaire crétacé, de taille parfois imposante reposent sur les formations argile-marneuses oligocènes. La fraction fine des dépôts argileux du fossé d'Alès est marquée par la prédominance de la montmorillonite sur l'illite et la présence fréquente d'une faible quantité de kaolinite ; des traces de sépiolite ont été signalées par J. VALETTE (1966).

4. 2. Prospection et étude des niveaixx argileux

Les principaux affleurements de niveaux argileux en particulier ceux situés dans la moitié est du bassin, ainsi que les coupes signalées par J. VALETTE (1966) ent été reconnus et une dizaine d'échantillons prélevés. La localisation de ces prélèvements est indiquée sur la carte n° 5

4. 3. Analyses physicochimiques

L'étude des niveaux argileux a été effectuée comme peur le bassin de

Sommieres (Cf. 3. 3. 1.) avec les méthodes suivantes :

- teneur en sable supérieure à 100 microns ;

- teneur en carbonate (calci.-dolomimétrie) ; - diffraction de rayons X. Les résultats de ces analyses sont donnés dans les tableaux 3 et 4. On constate que les argiles du bassin d'Alès contiennent généralement des teneurs élevées en sable et en calcite. L'analyse minéralogique de la fraction argileuse montre que, si. la montmorillonite est le minéral argileux prépondérant, celle-ci - 17

Tableau 3 - Teneur en carbonate et en sables d'argiles oligocènes du fossé d'Alès

N° échantillon Teneur en Teneur en sable - Observations Description Localisation CaCo3 (%) 100 jAm {%)

LS 1 - MONS-CATIVEL marnes beige rosé 34 5 - Eléments durs " carbonates

LS 2 - SERVAS-LA argile sableuse ocre 20 16 - Petites poupées calcaires LIQUIERE

LS 3 - SALINDRES- marnes ocre rouge 31 10 - Sable siliceux LES COMBES

.S 4 - ALLEGRE- argile sableuse beige 12 32 - Idem MAS SARRELE et grise

.S 5 - POTELIERES marne versicolere 58 9 - Eléments carbonates LE BOUC

,S 6 - POTELIERES marne gris-brun 48 22 - Sable siliceux et élément: LE BOUC ligniteuse carbonates

,S 7 - ST ETIENNE

; SERMANTIN - marnes beige-orangé 29 15 - Idem ,LAT DE LEROU

S 8 - Idem argiles ocre 17 5 - Idem

S 9 - Idem marnes jaunes 37 3 - Idem

S 10 - Idem argiles versicolores 18 1 - Idem

Tableau 4 - Analyses minéralogiques par diffraction des rayons X de fractions fines d'eu?giles oligocènes du fossé d'Alès

N" échantillon Montmorillonite Illite Kaolinite Interstratifiés I-M Quartz

ALS 4 60 40 traces traces abondant

ALS 7 50 30 10 10 présent

abondant - ALS 8 70 20 10

ALS 10 60 30 10 traces traces - 18 -

n'est jamais pure puisque toujours associée à de l'illite et à de la kaolinite ; de plus, une proportion non négligeable de quartz finement divisé accompagne ces miné¬ raux argileux,

4. 4. Perspectives

Cette reconnaissance des niveaux argileux du fossé d'Alès confirme le

caractère essentiellement détritique de la sédimentation lacustre de 1 'Eocene supé¬ rieur et de l'Oligocène tant par la permanence d'une phase détritique grossière au sein des niveaux argileux et carbonates (sables et silts) que par la présence

de minéraux des argiles héritées(illite et peut-être kaolinite) ; les épisodes à sédiments chimiques restent fugaces et localisés ( niveaux calcaires). Le nombre limité de coupes étudiées est dû aux mauvaises conditions d'affleurement des niveaux argileux (excepté au Nord, la vallée du Lérou) ; nous pensons cependant que les formations argileuses analysées sont représentatives de l'ensemble du bassin et que les probabilités de rencontrer des niveaux d'argiles nobles (smectiques ou fibreuses) dignes d'intérêt sont très faibles. - 19 -

5 - PROSPECTION DES ARGILES DU BASSIN DE NARBONNE - SIGEAN

Le bassin de Narbonne-Sigean est situé en bordure du littoral méditerra héeri. Il occupe une gouttière orientée NNE-SSW et s'étend sur 40 km de Roquefort des Corbières (Aude) à Béziers (Hérault). Large de 8 à 15 km, il est limité au Sud et au Sud-Ouest par le massif des Corbières, à l'Est par le massif de la Clape (Cf, carte n^ô). Il est recouvert au Nord et au Nord-Ouest par les sédiments mio¬

cènes du bassin de Béziers ; au Sud-Est, il s'enfonce sous la Méditerranée, au ni¬ veau de Port La Nouvelle.

Ce bassin se met en place lors de la phase de distention oligocène ; la sédimentation débute à l'Oligocène supérieur et se prolonge au Miocène (Aquita-

nien) ; dans sa partie centrale, les formations tertiaires sont masquées par les alluvions de l'Orb et de l'Aude ainsi que par les limons palustres et les étangs

de Bages et de Sigean ; c'est donc principalement sur les bordures du bassin que ces niveaux peuvent être observés.

5. 1. Lithostratigraphie des formations oligo-miocènes du bassin de Narbonne- Sigean (Cf. carte géologique â 1/50 000 de Leucate, Narbonne et Béziers)

Succédant aux phases de tectonique tangentielle responsable de la mise en place de la nappe des Corbières et de l'Arc de Saint Chinian, les dépôts post- orogéniques accumulés dans ce bassin d'effondrement correspondent à des sédiments essentiellement continentaux, localement évaporitiques. Les conditions et les milieux de dépôts étant très divers, les forma¬ tions observées dans le bassin de Narbonne changent rapidement de faciès tant la¬ téralement que verticalement. On peut cependant distinguer trois grandes unités : - une unité básale complexe argilo-conglomératique et calcaire oligo¬ cène terminal (Stampien supérieur) ;

- l'unité des calcaires de Sigean, ensemble marnocalcaire, d'âge aqui- tanien ; - un complexe argilo-conglomératique supérieur qui recouvre en discor¬ dance les unités sous-jacentes. - 20 -

L'unité básale (Stampien supérieur) est particulièrement bien observable sur la bordure occidentale du bassin, à l'Ouest de la faille de Portel, entre

Sálleles d'Aude et Lastours, commune de Portel (Cf. cartes n" 6 et 7). A la base, des niveaux de marnes beiges, ocref ou grises souvent gréseuses sont recoupés par des lentilles conglomératiques. Ils sont surmontés et passent latéralement à une alternance de marnes blanchâtres et de calcaires lacustres massifs, de couleur claire Tous ces faciès se changent en véritables brèches en bordure du bassin (brèche d'ef¬ fondrement de falaise, par endroits). Plusieurs niveaux à gypse s'intercalent dans cette série marne-calcaire en particulier à la base et surtout au sommet, notamment

à l'Est de Portel, où une couche de gypse ^ saccharoîde de 17 m de puissance est exploitée en carrière souterraine par les P-lâtres Lafarge. Au Nord de Narbonne, un ensemble de marnes sapropéliques"^brunes ou noires, de marnes ligniteuses, de schis¬ tes et de calcaires bitumineux contenant du soufre, a été exploité à Malvesi.Le soufre associé au gypse se présente sous forme de fines lamines au sein des marnes ou en rognons et en lentilles imprégnant des marnes gypseuses et les calcaires bitu¬ mineux plus eu moins silicifiés. L'unité des calcaires de Sigean (Stampien supérieur et Aquitanien) est, en fait, représentée par une alternance monotone de bancs calcaires et de marnes de couleur claire (gris à blanc) qui affleure largement à l'Est de la faille de

Portel, sur le pourtour de l'Etang de Bages et de Sigean ; dans le compar-timent occidental, l'assise marnocalcaire du Pech Vermeille peut être rattaché à cette

unité, de même que les niveaux calcaires qui surmontent les marnes ligniteuses et gypseuses de la bordure nord-est, secteur d'Armissan, Fleury et Nissan-Lespignan. Des niveaux à cristaux ou lentilles de gypse sont également connus dans cette série notamment au Hameau du Lac et à Bages (Cf. Ch, Rosset, 1964), associés à des argiles et des marnes souvent bitumineuses, contenant localement des lamines de soufre (D, Dumas, 1983). Sur la bordure occidentale du bassin, des niveaux de conglomérat s'intercalent dans cette unité. Le complexe supérieur montre une alternance d'argiles et de conglomérats rutilants devenant de plus en plus grossiers lorsque l'on monte dans la série ou que l'on se rapproche des bordures du bassin. Il affleure en bordure des Corbières au Sud-Est et au Nord-Est de Narbonne et en bordure de La Clape entre Gruissan et Nissan. Les niveaux argileux, situés à la base de cette unité ont été exploités à - 21 -

Narbonne et à Nissan pour la fabrication de tuiles et de briques.

5. 2. Prospection et étude des niveaux argileux

Les principaux affleurements de niveaux argileux ont été reconnus, en particulier les coupes décrites par Ch. Rosset (1964) ; ceux qui présentaient des caractéristiques intéressantes ont été échantillonnés (42) dans les trois unités stratigraphiques du bassin. Les sondages carottés effectués pour la recherche des niveaux de gypse auteur de la carrière souterraine de Portel ont également été examinés et échantillonnés, ainsi que les déblais argileux de cJécouverte de l'ancien¬

ne mine de soufre de Malvesi (Cf. carte n<'7). . Les coupes géologiques de terrain et des sondages étudiés sont données

en annexe.

5. 3. Analyses physicochimiques

L'étude des échantillons d'argiles a été effectuée comme pour le bassin

de Sommieres, grâce aux analyses suivantes :

- teneur en carbonates, calcite ou dolomite (42) : cette mesure a servi pour la sélection des échantillons, les moins calcaires étant seuls analysés plus

finement ; . .

- teneur en sable supérieur à 100 U. m ) ' ) (27) - diffractemétrie des R X (minéralogie) ) - mesure de la capacité d'a^orption de bleu de méthylène (6). Ces analyses montrent que lés niveaux argileux des formations oligocènes du bassin de Narbonne-Sijean sont le plus souvent des marnes, la teneur en car-, bonate dépassant très souvent 40%.

La teneur en sable (refus à 100p-m)est très variable, elle est due soi -t à la présence d'éléments détritiques, en particulier dans les faciès argileux asso¬ ciés aux grès et conglomérats de base où de bordure de bassin, soit à des éléments d'argile plus ou moins indurés se délitant mal ou des cristaux de gypse plus ou moins fragmentés. La composition minéralogique des niveaux argileux des 3 unités du bassin se caractérisa^ par un assemblage où dominent en général l'illite associée à la montmorillonite et une proportion variable de kaolinite ou de chlorite. La phase illitique est souvent très dégradée (illite très ouverte) et s'accompagne fréquem¬ ment de minéraux interstratifiés irréguliers, du type illite-montmorillonite (I-M) ou illite -chlorite (I-C) (Cf. tableau 5).

Unité Unité . .

base base de de des des Unité Unité calcaires calcaires

de Sigean de Sigean Complexe Complexe supérieur supérieur Tableau 5

Composition minéralogique et teneur en carbonate de quelques échantillons^types des trois unités du bassin de Narbonne-Sigean

N" échantillon Teneur en Interstratifiés Illite Montmorillonite Kaolinite Chlorite Divers \ Localisation CaCo3 (%) I-M ou I-C

NIS 1 39 30 20 - 20 30 quartz abondant NISSAN-PUECH ROUGE

Il II NAR 1 - NARBONNE- . 26 40 30 traces 10 20 TERRIER DE GOUDONNE

SIG 1 - SIGEAN- 12 60 20 20 - - Sépiolite-traces LES CAVETTES gypse

ro SIG 10 - SIGEAN- 22 70* traces 30 - - - LE LAC

PSC 3 - PORTEL- 12 40* 60 traces traces - - PUITS D'AERAGE

PSC 4 - Idem 16 60* traces - traces 40 gypse abondant

PSC 12 - PORTEL 16 20 40 - 40 (I-M) - - SONDAGE N» 7

POR 1 - PORTEL 3 50 40 10 - - quartz abondant

POR 2 - Idem 40 . . 0 50 traces - - idem

* Illite dégradée à nombreux feuillets ouverts - 23 -

On constate donc que les argiles présentes dans le bassin de Narbonne- Sigean sont issues principalement des apports détritiques (Illite, kaolinite). Elles subissent dans le milieu de dépôt eu pendant la diagénèse des transformations res¬ ponsables de la dégradation de l'illite et de la formation d' interstratifiés et de montmorillonite. La présence d'argiles fibreuses en traces accompagne certains ni¬ veaux particuliers témoins d'un confinement du milieu (marnes à lamines algaires

ligniteuses ou bitumineuses, associées au gypse et parfois au soufre : Portel, Le Lac, Malvesi). Les mesures de capacité d'adsorption de bleu de méthylène dont les va¬ leurs varient de 38 à 97 mg/g, confirment la teneur relativement faible en smectites de ces mélanges argileux à illite généralement dominante. Les autres minéraux présents dans la fraction fine sont la calcite, la dolomite, le quartz et le gypse.

5, 4. Perspectives

Cette campagne de prélèvement soit sur affleurements soit sur carottes de sondages ou de déblais d'exploitation montre que dans les secteurs étudiés, bor¬

dure ouest et nord-est et surtout l'extrémité sud (secteur de Sigean-Pertel ) , les niveaux argileux sont généralement très calcaires. La composition minéralogique très variable ne présente jamais de forte teneur en argiles smectiques (montmoril¬ lonite) ou fibreuses (sépiolite ou attapulgite). Il est, par conséquent, peu proba¬ ble de trouver dans le périmètre prospecté des niveaux d'argiles dignes d'intérêt. Il faut cependant remarquer que les parties centrale et septentrionale de ce bassin qui semblent,. a posteriori, les plus favorables pour de tels dépôts (éloignement des bordures et des apports détritiques) n'ont pu être prospectées en raison de la couverture quaternaire qui en masque la majeure partie. Une prospection de ces zones nécessiterait, en dehors du domaine des étangs, la réalisation de nombreux sondages, ce recouvrement pouvant atteindre 10 à 12 mètres.

6 - PROSPECTION DES ARGILES DU CRETACE SUPERIEUR - DEPARTEMENT DU GARD

Les formations argileuses du Crétacé supérieur sent localisées dans une série de synclinaux est-ouest, situés à l'Est du département du Gard, entre Uzès au Sud et la vallée de l'Ardèche au Nord ; elles disparaissent à l'Est sous les alluvions du Rhône mais se prolongent au-delà dans le département du Vaucluse. - 24 -

On distingue du Sud au Nord (Cf. carte n° 8) : - le synclinal de l'Uzège, - le synclinal de la Tave, - les synclinaux du bassin de Bagnols-sur-Cèze.

Le synclinal de l'Uzège est situé immédiatement au Nord d'Uzès, il s'é¬ tend de Peuzilhac à l'Est, jusqu'à Baron à l'Ouest. Dans sa partie médiane, les for¬ mations crétacées et éocènes sont masquées par un épais recouvrement de molasse mio¬ cène (Nord d'Uzès) qui délimite deux secteurs d'affleurements : le secteur de Saint- Quentin la Poterie - Peuzilhac à l'Est et le secteur de Serviers et Labaume- Fencouverte à l'Ouest. Le synclinal de la Tave, aligné est-ouest comme l'ensemble des structures pyrénéo-provençales de la région, est étroit et présente des flancs très redressés. Il s'étend de la Bruguière à l'Ouest â Saint Victor la Coste à l'Est. Le bassin de Bagnols-sur-Cèze comprend 3 grands synclinaux disposés en

éventail ; ce sont du Sud au Nord : le synclinal de Sabrán, le synclinal de La Reque- sur-Cèze et le synclinal de .

6. 1. Lithostratigraphie et paléographie du Crétacé supérieur gardois

Déjà remarquablement étudiés et décrits au siècle dernier par Emilien Dumas et Louis de Sar^ran d'Allard, fondateur de la stratigraphie locale, les forma¬ tions du Crétacé supérieur du département du Gard furent du fait de la présence des substances utiles (argiles réfractaires, lignite, sable siliceux et spongolites. . . ) l'objet de nombreuses études et recherches.

Une synthèse lithostratigraphique récente, réalisée par, J.L. DUCREUX

(1982) permet de distinguer, reposant sur le Crétacé inférieur (calcaire barrémien : faciès urgoinien, marne, marne-calcaire et grès glauconieux albo-aptien) la succes¬ sion des 5 ensembles suivants (Cf. figure 4) : le Cénomanien, le Turonien, le Conia¬ cien, le Santonien, le Crétacé terminal et la base de 1' Eocene, parmi lesquels 4 as¬ sises contenant des argiles sont connues.

Le Cénomanien

Il est subdivisé en 4 unités lithostratigraphiques : - à la base, on rencontre les grès verts calcaires (glauconie) à orbito- lines (Cl), - puis, viennent des sables rutilants et des quartzites ou grès lustrés dénommés "faciès tavien" par E. Dumas (1875). Cette formation dérive d'une al-téra- tien météorique intense des grès verts du Cénomanien basai (C. Parren, 1975) , IKAIIÜHAPI LITHOLÜGIE ca Harnn* colorió* UJ BGíjubo-RofjnfiCKír Calcnlrns laciiatrea Cale Camp.inien euqullllora gi'l* Marnos rouL)GS_ Harnea rouge* 'i biiUlíta-elMirü* Lnnplexe anblo-l I fini l>-ii* Li(jnit"cs Cul rnnne r¿rrugliinuae SlCâlc. orGseux Qrl* enlealr** «up.

Calcnlrn* aarnaux A -Cale, marneux ludiatoa 2 Cale. Mornas (Irla caleairau Inf. Orla Klaiicnnleux A Inlerllt* lienlteui Ucéfion COMjilaie aakleux A ^ lentlllaa llKnlluua** UJ Couelia* d* ba*a i giAa calcaire» A geatiopod*» Ca|cnl.r*n grtacui Cale. Picjneres rActfouX

I Calcelren (rAaeux A Ligerien Hn>iiilteo et Inoceraaua Qr4« glauconieux UongtowAtat A caillou» noir* / 1 " Calcalren A eberl* al ' Ja *1 W 1 A exogyraa ' T '1 Cénomanien sup, QrA* cXolaonnA* ' \*\ t IV) Ï t) CJl Couche* A g»iitropoil»« :j¡; i.« 1 Paiilelien Calcntra* "Lacuatr**** al " o 1 ) gnlla» o e ilul rnaiié lArru.lneuae j * Tavien Sabia* farruglnaux .( -1 . QrA*' varta A « H n UJ C - Il n V en órname n~iñir orbttollneri 'Wl 11 >, *» - o 1. u n Vraconien Calootreo grAeoux UJ X^CXI. -JE?ulL^-l'.ilii Álbien s s 'Íy^^^.i^¿¿-21¡'/ Sable* verla A chanaux ii.i lili ÍS, \ Cordon phoniihati -, : 2 OrAa A rfiaeoldaa UJ riarqasien N6 l3édoiilicn Ns Hnrnna.A gxogyra anuil»

.p^^ ni'ii'na el argile* ("iii-:.'.''.'! «ablan al grAa "CirVJl ealciili-HO |««»"| congloa^rat* Légende pnij cnlc/il rpn.f,r4n.>ux CS^T] chenaux

1 1 guitón.

Fig.' 4 - .Coupe- lithostratigraphique du Crétacé supérieur du Gard -

. . d'après J.L. DUCREUX - 1982, - 26 -

- à ces sables succède le faciès paulétien (Dumas, 1975) qui regroupe des calcaires lacustres et un ensemble argilo-ligniteux (C2a), - le Cénomanien se termine par des calcaires siliceux à exegyres et des spongolites surmontant localement des sables cloisonnés (C2b).

Le Turonien Le Turonien inférieur (Ligérien) est formé de calcaire gréseux et glau¬ conieux livrant une faune marine (ammonites, inecérames, oursins), La base du Ligé¬ rien est représentée par des grès verts reposant sur un petit niveau conglomératique à "cailloux noirs". La limite entre le Ligérien et l'Agoumien purement lithostrati¬ graphique est soulignée par la disparition de la glauconie et l'apparition des ru- distes. Le Turonien supérieur ou Agoumien est divisé en deux unités lithostrati¬

graphiques : - à la base des calcaires gréseux récifaux dénommés "calcaires de Pignères" (Sernay, 1959), - au sommet se développe l'épaisse formation sableuse à lentilles argi¬ leuses et ligniteuses du "faciès ucétien" de E. Dumas. Le passage au Coniacien s'effectue par l'intermédiaire de grès ver-ts glauconieux.

Le Coniacien Il forme un ensemble assez homogène de calcaires et de grès glauconieux calcaires jaunâtres à patine rousse au sein desquels sent répartis trois épisodes récifaux à rudistes.

Le Santonien Il n'est représenté que très localement dans le bassin de Bagnols-sur- Cèze (Vénéjean et Saint Michel d') et dans l'extrémité occidentale du syncli¬ nal de l'Uzège entre Serviers-Labaume et Fontcouverte. Il correspond à un complexe argileux versicolere et sablo-ligniteux associé à des croûtes ferrugineuses surmon¬ tées par des marnes rouges et jaunes plus ou moins sableuses avec des niveaux de boulets algaires.

Le Crétacé terminal (Valde-Fuvelien) et Eocene basal Cette formation n'est présente que dans le secteur de Serviers- Fontcouverte. Elle comprend des calcaires lacustres compacts rosés et gris, des cal¬ caires graveleux blancs et des marnes roses. - 2.1 -

Ces niveaux sent recouverts par des argiles et des marnes colorées, associées à des lentilles sableuses et conglomératiques à boulets algaires non datés, appartenant probablement aux assises de base de 1' Eocene. Les variations latérales de faciès sont très variables suivant les for¬

mations et le secteur concerné :

Dans le bassin de la Cèze, les variations de faciès sont faibles ; on observe principalement une diminution de la puissance totale du Crétacé supérieur ainsi qu'un passage d'une série à dominante carbonatée à une prépondérance des faciès gréseux de l'Est vers l'Ouest. Dans le synclinal de la Tave et dans la partie orientale du synclinal de l'Uzège (secteur de Saint Victor des Oules-La Capelle) l'érosion a enlevé le Coniacien et une grande partie du Turonien. On remarque que le faciès tavien est largement développé et présente à son toit d'importantes silicificatiens donnant des dalles quartziques associées à des croûtes ferrugineuses qui sont localement de véritables cuirasses. Dans le synclinal de l'Uzège, les couches ligniteuses du "Paulétien" passent à un complexe d'argiles kaoliniques bariolées et de croûtes

ferrugineuses ; elles sont scellées par des spongolites et des sables. Dans sa partie occidentale, le synclinal de l'Uzège (secteur de Serviers- Labaume-Fontceuverte) présente une grande dissymétrie dans la série coniacienne entre son flanc nord où la série inf racénomani enne est largement représentée (une centaine de mètres de sable, d'argile bariolée et de lignite) et son flanc sud où elle est pratiquemen-t absente (une vingtaine de mètres de sable à intercalations ligniteuses dont seule la base serait cénomanienne). Le Sénonien (C4-7) est, par contre, rela¬ tivement bien représenté par un cycle complet, débutant par des calcaires à rudistes et se terminant par des marnes et des calcaires lacustres. La paléographie du Crétacé supérieur, gardois est complexe car étroite¬ ment liée aux phases tectoniques nombreuses de cette période géologique. Le bassin du Sud-Est subit, à partir du Crétacé inférieur, une phase de compression nord-sud (phase autrichienne : Albien supérieur) responsable de la structuration est-ouest et qui aboutit à l'individualisation de deux bassins séparés par le bon':îe:r;ent durancien : le bassin sud-provençal au Sud et le bassin vocentien au Ncrd. Le bassin gardois correspond donc au golfe rhodanien, terminaison occiden¬ tale du domaine vocentien.

A la fin du Cénomanien inférieur, une emersion très généralisée, liée à l'apparition de rides anticlinales .'serait responsable d'importantes altérations des grès verts marins donnant naissance au faciès "tavien", à sable rutilant, quartzites et cuirasses ferrugineuses (Triât, 1975), Le Cénomanien moyen est une période de - 28 -

régression où la sédimentation ligniteuse du Paulétien est liée aux ondulations locales.

La fin du Cénomanien et le début du Turonien (phase pévoluy ) correspon¬ dent à une nette transgression marine suivie au Turonien supérieur du comblement du bassin par les puissants dépôts deltaïques du faciès "ucétien" auxquels sent associés des lentilles de lignite et des niveaux argileux.

Le Sénonien est une période complexe : le cycle débute par la transgres¬ sion du Coniacien avec, localement, discordance sur le Turonien. Au Coniacien supé¬ rieur, une nouvelle phase de serrage (phase ante-campanienne) accentue la formation de cuvettes synclinales guidant la sédimentation santenienne et induit le recul des formations marines. A partir du Santonien supérieur s'effectue un changement fondamental dans la structuration du bassin sud-est : celle-ci devient nord-est/ sud-ouest, annonçant la mise en place des bassins tertiaires. La sédimentation de¬ vient continentale et le restera jusqu'à 1' Eocene. Si les minéraux argileux dominants du Crétacé supérieur sont les smec¬ tites associées aux épisodes grésecarbonatés marins à glauconie, il apparaît néan¬ moins 4 épisodes marginaux -littoraux ou continentaux où la kaolinite domine le plus souvent associée à des lentilles eu des niveaux de lignite ; ee sont les formations du Cénomanien moyen : "faciès paulétien", du Turonien supérieur : "faciès ucétien", du Santonien et du Bégudo-Rognaeien et Vitrollien.

6. 2. Les exploitations d'argile

L'exploitation des argiles du Crétacé du Gard et plus particulièrement du bassin d'Uzès, remonte très probablement à l'antiquité comme en témoignent de nombreux tessons de poterie retrouvés sur les anciens sites d'exploitation. Exploitées tout d'abord peur la confection de poteries et de tuiles, les argiles fines du Crétacé supérieur deviennent, compte tenu de leur propriété réfractaire, le siège d'une intense exploitation au XVIIIème' et surtout au XIXème siècle. E. Dumas décrit en 1877 de façon très complète les niveaux argileux, les méthodes d'extraction ainsi que les utilisations des matériaux extraits.

On procédait au siècle dernier à Saint Victor des OUles, de la façon suivante :

"l'extraction des argiles se fait au moyen de puits ronds de 1 mètre de diamètre (...). Lorsqu'un puits est complètement foncé," (15 à 20 m, parfois plus) "l'extraction a lieu au moyen de galeries poussées (en tous sens) dans les diverses couches d'argile. Ces galeries sont d'abord ouvertes dans la partie infé_ - 29 -

rieure du puits, et successivement, en remontant à mesure que l'en veut abandonner les travaux. (...) Ces galeries sont souvent poussées jusqu'à 15 ou 20 mètres" (et souvent davantage) "de profondeur, c'est-à-dire jusqu'à ce que l'air eu la solidité du toit viennent à manquer" (ou lors d'une venue d'eau) "En battant en retraite, l'ouvrier mineur a sein d'enlever" ...la couche d'argile... "qu'il avait laissée pour toit. Les ouvriers abendennent alors le fond du puits et poussent, un peu plus haut en remontant. .. de nouvelles galeries d'extraction. (...) Ces diverses opéra¬ tions terminées, l'ouvrier abandonne définitivement son puits pour en creuser un nouveau" .

On conçoit aisément que ce mode d'exploitation, sélectif (quant aux cou¬ ches) et anarchique qui a été pratiqué jusqu'à une date relativement récente (1950- 1960) au moyen de puits ou de descenderles, n'a permis de récupérer qu'une faible partie des argiles concernées ; il a, par contre, irrémédiablement rendu inexploita¬ ble, dans de nombreux secteurs, les niveaux encore présents. Il suffit, en effet, de se rendre au droit de ces anciens travaux pour constater que la surface du sol présente une succession de cuvettes et de cratères liés à l'effondrement de ces anciens ouvrages. Les dégâts engendrés par ces fentis sont également visibles en coupe, en bordure de la carrière de quartzite de Saint Victor où l'on observe au milieu d'un enchevêtrement de bois de mine, un mélange par fluage d'argiles de tou¬ tes natures ainsi qu'un soutirage de niveaux finement sableux du toit qui viennent polluer les couches argileuses sous-jacentes.

A partir des années 50, une extraction par carrière à ciel ouvert se développe, en particulier dans le secteur de La Capelle-Saint Victor des Ouïes (carrière de Mas Cavalier). Actuellement l'extraction est réduite à deux petites carrières situées dans le synclinal de l'Uzège, exploitées de façon artisanale par des entreprises locales ; il s'agit de la carrière de Rouziganet à l'Est (communes de Saint Victor les Ouïes et Saint Hippolyte de Montaigu) et la carrière de Font de Levât (commune de Serviers et Labaume) à l'Ouest.

6. 3. Prospection et étude des niveaux argileux

Cette prospection avait pour but, compte tenu de la présence des nombreu¬ ses anciennes extractions, d'une part de localiser avec le plus de précision possible les zones déjà exploitées, d'autre part de rechercher les secteurs susceptibles, en fonction des paramètres géologiques et des critères économiques actuels, de re¬ présenter des gisements potentiels d'argiles nobles. - 30 -

Les 4 principaux niveaux argileux du Crétacé supérieur gardois : - Cénomanien moyen à faciès "paulé-tien", - le Turonien supérieur faciès "ucétien", - le Santonien, - le Bégudo-Rognaeien et la base de 1' Eocene ent été étudiés et échantillonnés à la faveur de coupes de terrain et des sondages à la tarière Etant donné les rapides variations de faciès d'un bassin à l'autre, mais aussi de puissance des principaux niveaux argileux, 4 secteurs distincts doivent

être définis : .

- le secteur Serviers-Fontcouverte : partie occidentale du synclinal de l'Uzège,

- le secteur de Saint Quentin La Poterie-La Capelle et Masmolène : partie orientale du synclinal de l'Uzège,

- le secteur La Bruguière-Pougnadoresse : synclinal de la Tave,

- le secteur -Goussargues : bordure Ouest et Sud-Ouesjb de

Bagnols-sur-Cèze .

6. 3. 1. Extrémité occidentale du synclinal de l'Uzège, secteur

. Serviers-Fontcouverte (Cf. carte n°9)

Les formations argileuses sont nombreuses dans ce secteur, ce sont : - les argiles du Crétacé terminal et de 1' Eocene inférieur, - les argiles à lignite du Santonien, - les sables siliceux et les argiles du Cénomanien moyen. La partie occidentale du synclinal de l'Uzège montre une structure re¬

lativement complexe : entre Serviers et , le synclinal a une morphologie en U, caractérisée par des flancs sud et nord très redressés et un fond relativement plat (Cf. fig. 5), Vers l'Ouest, cette structure s'évase progressivement. Le flanc

sud montre un pendage de plus en plus faible ; sa terminaison occidentale est tron¬ quée par une série de failles donnant les petits panneaux de Foissanc, Baron et

Fontcouverte .

Les argiles du Crétacé terminal et de 1 'Eocene inférieur

Elles sont exploitées 1,5 km à l'Ouest de Serviers par l'entreprise

Dupuy frères. Ce sont des argiles de couleur rouge violacé, rose, jaune ou gris, souvent marbrées, contenant localement de petites concrétions d'hydroxyde de fer. - 31 -

Figure n 5 .... Coupe géologique du bassin de serviers et labaume

A Nord 6u¿ 5 500

1 ^2 ills ^í ^

1 - Calcaire urgonien blanc à rudistes. 2 - Aptien-Albien : marnes, sables et grès. 3 - Cénomanien inférieur : sables et quartzites (Tavien) . 4 - Cénomanien moyen : sables et argiles réfractaires. 5 - Coniacien : calcaire gréseux roux à rudistes. 6 - Valdo-Fuvélien : lignites et argiles ligniteuses. 7 - Crétacé terminal et Eoce¬ ne inférieur : (a) argiles, (b) lentilles de conglomérat calcaire. 8 - Colluvions, sols calciques beiges. - 32 -

La puissance apparente de ces niveaux est de 15 m dans la carrière. Un recouvrement de colluvions calcaires d'une épaisseur de 1 à 2 m forme la découverte du gisement. Il est largement étendu sur l'ensemble de ces formations argileuses dont il masque les affleurements. Au centre du bassin, l'épaisseur de cette unité est importante, en effet, un puits de mine pour l'exploitation des lignites santoniens l'a recoupé sur 60 m environ et un sondage minier effectué 750 m au Nord de Serviers l'a traver¬ sé sur 108 m. Des mesures de calcimétrie sur des échantillons prélevés en carrière et par sondages à la tarière montrent que la teneur en carbonate (CaCoS) de ces argiles varie de 0 à 45 %. Cette teneur augmente nettement lorsque l'on s'élève dans la série, le niveau de base ayant une teneur inférieure à 5 %. L'analyse chimique montre que ces argiles ent une teneur en alumine comprise entre 18 et 20 %. L'analyse minéralogique par diffraction des R X donne la composition suivante : kaolinite : 50 à 60, illite ouverte : 20 à 30, smectite : 10 à 20. La teneur en quartz finement divisé est importante. Cette argile pauvre en kaolinite et par conséquent en alumine n'est donc pas une argile réfractaire ; son exploitation actuelle permet, par un appoint de "terre" peu calcaire, de corriger les marnes plaisanciennes pour la fabrication de parefeuilles à la briqueterie C.M.P.R. de Fournes (Remeulins - Gard)

Les argiles et les sables réfractaires du Turonien (Cf. carte n° 9) Ils affleurent soit en couches très redressées sur le flanc du synclinal entre Marignac et Saint Mediers et sur le flanc sud entre la forêt de Massargues et Serviers, soit dans des panneaux à faible pendage à la Besearasse, Feissac et Baron. Ces niveaux argileux ont été activement exploités dans le passé, en particu¬ lier dans les zones à fort pendage, à l'aidecfe puits et de descenderles. Actuelle¬ ment, une petite carrière est encore en activité, exploitée par l'entreprise Dupuy frères à Font de Levât (commune de Serviers et Labaume) à 1 km au Sud-Est de Feissac. Cette carrière fournit de l'argile et du pisé réfractaire. La puissance et la diversité des couches argileuses est moindre dans ce secteur que dans celui de La Capelle et Masmolène. Le niveau généralement exploi¬ té est une couche d'argile blanche, grise eu noire fréquemment associée à des ligni¬ tes dont l'épaisseur varie de 2 à 4 m. Ces argiles sombres, riches en matières or¬ ganiques ont la propriété de cuire blanci L'étude minéralogique et chimique de ces argiles montre qu'elles sont constituées presque exclusivement de kaolinite à laquelle s'ajoute une proportion variable de sable siliceux très fin ( ^ 50 Um) qui explique que les teneurs en alumine - 33 -

de ces argiles ne dépassent, en généd, pas 3C% (25 â 3D% en moyenne), La teneur en fer

varie de 1% à 4-5% les niveaux noirs eu gris étant en général ceux qui contiennent

le moins de fer, La teneur en titane est élevée : 1 à 1,5%, Elle donne à la cuis¬ son une coloration jaune paille à ces argiles, La teneur en chaux est très faible (< 1%), La teneur en carbonate est nulle.

Dans la carrière en exploitation, on observe la coupe suivante :

- terre végétale = sol : 0,50 m

- sable siliceux fin, ocre : 2 à 3 m

- lentilles d'argile grise à violacée avec niveau hématitique ; 0,5 m

à 1,5 m

- sable argile-siliceux fin (pisé) : 5 à 6 m ) exploité

- argile rouge à ocre :1m )

- argile blanche à beige : 2,5 m . couches exploitées - argile "marbrée" beige et violette :1m ) Le sable siliceux et argileux fin de découverte est utilisé pour la confection de pisé réfractaire à l'usine Selmer de Fes. Les argiles servent, après ajout de chamottes, à la confection de bri¬ ques réfractaires (usine Mathon, près d'Uzès). Les argiles du Turonien de l'extrémité occidentale du secteur de l'Uzège ont été activement exploitées par le passé : il subsiste toutefois des secteurs où les couches d'argile sont à faible profondeur sous la surface du sol, en particulier dans le secteur de Feissac, flanc sud de synclinal. Les teneurs en alumine sont relativement modestes et la puissance de couches réduites bien que mises en valeur par un matériau de découverte utilisable. Cette zone constitue probablement un gise¬ ment potentiel dont les caractéristiques géologiques et minéralogiques montrent que seule une exploitation de type artisanal, .. telle que celle actuellement en activité, peut mettre en valeur.

Argiles et lignites du Santonien Cette formation comprend une alternance de lignites et d'argiles ligni¬ teuses et quelques niveaux de calcaires roux. La puissance de ee niveau est d'envi¬ ron 15 m. Il affleure à la faveur d'une fouille au Nord de la R.N. 581, à l'Ouest de Serviers. On observe une couche d'argile grise de 4 à 5 m de puissance surmon¬ tant deux niveaux de lignites. La teneur en carbonate de cette argile est pratique¬ ment nulle. Sa composition chimique est la suivante :

Si02 = 56 % A1203 = 29 % Fe203 = 1,9 %

Ti02 = 1,4 % . CaO = 0,5 % P. F. = 12 % - 34 -

Elle est constituée essentiellement de kaolinite (90 %) , d'illite et

de smectite (10 %) . La proportion de quartz finement divisé est assez importante

(environ 20 %) . Cette couche plonge vers l'Est avec un pendage de 25 à 30° ; elle est recouverte par des calcaires gréseux beiges. Le Santonien a été retrouvé en son¬ dage sous les marnes et argiles du Crétacé terminal et.de 1' Eocene inférieur.

6, 3. 2. Extrémité orientale du synclinal de l'Uzège, secteur de Saint Quentin La Poterie - La Capelle et Masmolène (Cf. carte n° 10)

C'est dans ce secteur que se rencontrent les niveaux argileux les plus puissants et les plus alumineux et par conséquent, c'est dans cette zone que les extractions ent été les plus importantes. Dans cette partie du synclinal, les couches d'argile sont, en général,

comprises dans une seule formation : les argiles et sables réfractaires du Cénomanien moyen. Ce synclinal dissymétrique montre un flanc nord plongeant de 15 à 30° vers

le Sud et un flanc sud plongeant fortement vers le Nord, localement même vertical. Les niveaux d'argiles et de sables réfractaires ont été largement exploités au Nord- Est de Saint Victor les Ouïes à Rouziganet (en particulier au quartier dit de ter¬ riers : Cf. E. Dumas, 1875), au Sud de La Capelle et à Mas Cavalier . L'extraction a été réalisée au moyen de puits et de descenderles jusqu'à 20 à 30 mètres de pro¬ fondeur ; dans les zones à faible pendage , des extractions à ciel ouvert ont été réalisées en particulier à Mas Cavalier où la Compagnie Générale de Construction de Fours a exploité de 1948 à 1960 une importante carrière. La coupe géologique de cette carrière est la suivante :

- terre végétale 1,00 m

- sable ocreux et encroûtement d'hématite 1 à 2,50 m

- argile violette et jaune 1,00 m

- argile blanche . 0,50 m

- argile rouge- jaunâtre 1,80 m

- argile grise (couche exploitée) 1,50 m

- sable rose-blanchâtre 1,50 à 2,00 m

- argile rose 0 , 60 m

- argile grise (couche exploitée) 1,30 m

- sable et grès 0,50 m

- argile noire (couche exploitée) 2,00 m Les argiles de couleur violett.e, rouge eu jaune n'ont pas été exploitées car leur teneur en fer (en général supérieure à 3 ou 4 %) était trop élevée pour - 35 -

une terre réfractaire. La teneur en chaux de ces argiles est généralement faible (teneur en CaC03 nulle) on notera toutefois localement un niveau à poupées calcaires dans les argiles sableuses blanches. Des extractions à ciel ouvert ont également eu lieu à l'Ouest de Mas Cavalier à Peyreguil et Capette. Actuellement, seule une petite carrière est en activité à Rouziganet, sur la commune de Saint Hippolyte de Montaigu.

Tout comme les niveaux argileux du Turonien du bassin de Serviers, les argiles du secteur de Saint Quentin-La Capelle sent constituées par un mélange où domine la kaolinite associée à une fraction sableuse et siliceuse très fine dent la proportion est variable tant verticalement que latéralement. Les autres minéraux argileux parfois présents en faibles quantités sont l'illite dégradée (des micas flottés) et des interstratifiés illite-montmorillonite. La teneur globale en alumine de ces argiles dépend donc essentiellement du pourcentage de quartz finement divisé présent dans le matériau ; elle varie, en général, de 31 à 40 % en fonction de la teneur en silice (exjprimée). La teneur en fer est très variable. Elle est en effet liée à d'anciens phénomènes d'altération responsables de lessivages et d'aecumula- tions(croûtes et cuirasses ferrugineuses) qui oblitèrent ^souvent la stratification.

Elle varie de 1 à 3 % dans les niveaux faiblement colorés eu riches en matières organiques (gris eu noirs qui sent souvent les plus pauvres en fer) et peut attein¬ dre 6 à 8 % pour des argiles de couleur ocre ou bleu-violacé. La teneur en titane est généralement élevée : 1 à 2 %, celle des éléments fendants (Cao + MgO + K20 + Na20) est faible, généralement inférieure à 2 %.

On constate donc que la qualité de ces argiles réfractaires dépend de deux paramètres distincts : la teneur en silice et la teneur en fer qui varient rapidement, tant latéralement que verticalement en fonction des conditions de dépôts et phénomènes d'altérations qui ent présidé à la formation de ces niveaux argileux.

6. 3. 3. Le synclinal de la Tave, secteur de La Bruguière-Pougnadoresse (Cf. carte n° 11)

Ce synclinal, étroit, présentant des flancs très redressés, en particu¬ lier le flanc sud contient deux formations argileuses dignes d'intérêt :

- le Cénomanien moyen : faciès "paulétien",

- le Turonien supérieur : faciès "ucétien".

Le Cénomanien moyen a été exploité autrefois à La Bastide d'Engras, à Pougnadoresse, au Pin et entre La Bruguière, Fontarèche et le Mas de Gineste. Ces - 36 -

niveaux, visibles à l'affleurement sur le flanc nord, au Mas Carrière (commune de Pougnadoresse) et Fontarèche montrent une alternance de bancs de grès calcaires et des lits d'argiles grises, bleues ou beiges, très plastiques, d'une puissance de 1 à 2 m. Sur le flanc sud, des argiles grises et bariolées dont la puissance atteint

5 m localement sont observables au Nord de la Bastide d'Engras et au Sud de Saint Laurent La Vernède. Ces argiles constituées essentiellement de kaolinite ont des teneurs en alumine qui varient de 30 à 37 % et des teneurs en fer comprises entre 1,5 et

3 % (Fe203) pour les argiles grises. Ces argiles pauvres en chaux sont du même type que celles du secteur de Saint Quentin-La Capelle.

Le Turonien supérieur présente, au Nord de Saint Laurent La Vernède, des niveaux de sables ocreux dans lesquels s 'interstratifient des lits d'argiles très fines de couleur blanche, rose ou violette, d'une puissance d'un mètre environ, séparés par plusieurs mètres de sables siliceux présentant des paléoaltératiens à ocres et croûtes ferrugineuses en particulier aux interfaces sable/argile. Ces argiles sent fermées de kaolinite et d'une proportion variable de sable siliceux très fin. Leur teneur en fer varie de façon extrême en fonction de la position des fronts d'altération de type latéritique, ce qui limite fortement l'intérêt de ces niveaux argileux.

6. 3. 4. Bordure sud-ouest du bassin de Bagnols-sur-Cèze (Cf. carte n°ll)

Comme dans le synclinal de la Tave, les deux principaux niveaux argileux sent le Cénomanien moyen et le Turonien supérieur, ils sont associés en général à des lentilles de lignites ou d'argiles ligniteuses noires. Les argiles du Turonien supérieur sont interstratifiées dans la puissante masse sableuse du faciès "ucétien" principalement dans la partie supérieure de cette formation, La puissance de ces niveaux argileux est faible (1 à 2 m). Leur étude minéralogique montre qu'ils sont le plus souvent. constitués par un mélange de kaoli¬ nite et de smectites (Cf, J,L. Ducreux, 1982). Une couche d'argile blanche kaolini¬ que très pure, d'un mètre de puissance environ a été exploitée à Cornillon au siè¬ cle dernier (Cf. E, Dumas, 1877). L'exploitation en était rendue très délicate par la présence au toit et au mur de sables meubles. Les niveaux argileux du Cénomanien moyen affleurent sur la bordure des synclinaux de Saint Marcel de Careiret et de Goussargues et de l'anticlinal de

Saint André d ' Olérargues. Les flancs de ces plis étant très redressés, c'est surtout - 37

dans les terminaisons périclinales que les niveaux argileux ent été observés, en particulier à l'Ouest de Saint Marcel de Careiret et à l'Est et au Nord de Saint André d' Olérargues. Plusieurs couches d'argiles bigarrées, grises ou noires sont

visibles à l'affleurement ; leur puissance atteint 3 à 4 m ; elles sont séparées par des lits de grès et contiennent des niveaux de lignite. Ces argiles, très plas¬ tiques renferment fréquemment de nombreux fragments de matière organique, des nodules

de pyrite et des cristaux de gypse. A l'Est de Saint. André de 1 'Olérargues, ces ni¬ veaux, dent la puissance atteint 5 à 10 m, ont été recoupés par sondage sous une importante couverture de colluvions et de grès.

Ces argiles sent consituées par de la kaolinite (de 70 à 100 %) et une

proportion variable de smectites (de 0 à 30 %) , auxquelles sont parfois associés des interstratifiés du type kaolinite-montmorillenite (Cf. coupes et analyses en annexe). La teneur en quartz finement divisé est "très variable (en moyenne 30 à

40 %) mais peut localement dépasser 60 % ; la teneur en carbonates est généralement nulle. La richesse en alumine de ces argiles dépend de l'importance de la frac¬ tion finement sableuse et de la teneur en kaolinite (teneur probablement comprise entre 25 et 35 % A12 03). La teneur en oxyde de fer varie rapidement d'un niveau à l'autre. Les niveaux où elle est la plus basse sont ceux riches en matière orga¬ nique mais' le fer s'y exprime sous forme de nodules de sulfures de fer (pyrite et marcassite) souvent associés à des cristaux de gypse. La présence de sulfures et de sulfates d'une part et les teneurs relativement faibles en alumine d'autre part, déprécient les matériaux argileux de ce' secteur.

6.4 . Perspectives

La prospection et l'étude des niveaux argileux du Crétacé supérieur du département du Gard permettent de préciser les peints suivants :

. - présence de 4 niveaux argileux où la kaolinite domine : le Cénomanien moyen : faciès "paulétien", le Turonien supérieur, faciès "ucétien", le Santonien et le Crétacé terminal (Bégudo-rognacien et base du Vitrollien ?). Ces niveaux sent fréquemment associés à des lentilles ou des bancs de lignite ; - certains de ces niveaux ont fait l'objet par le passé d'une très active exploitation (Cénomanien et Turonien principalement). Ces extractions ont fortement perturbé à leurs abords les niveaux argileux encore présents et interdi¬ sent d'envisager dans la plupart des cas une reprise des exploitations <3e ces sec¬ teurs ; elles sent, le plus souvent, localisées dans les zones à fort pendage. Ac¬ tuellement, seules deux petites carrières restent en activité ; - 38 -

- les propriétés chimiques et physiques de ces argiles dépendent d'une part des conditions de dépôts (teneurs en sable et donc en alumine) et d'autre part de la présence de phénomènes d'altération ayant principalement peur effet un lessi¬ vage eu une concentration du fer. Seules les argiles du Cénomanien inférieur et du Turonien supérieur présentent un réel intérêt ainsi que les niveaux santoniens

du secteur de Serviers ; .

- la puissance des bancs argileux exploitables est réduite (1 à 5 m maxi¬ mum). Ces niveaux sent le plus souvent séparés par des bancs d'argile de moins bon¬ ne qualité (sable, teneur en alumine trop faible, teneur en fer trop forte...) et des sables fins plus ou moins argileux. En conclusion, les seules zones où une extraction à ciel ouvert est

encore possible doivent répondre aux critères suivants :

- absence de vieux travaux (du moins importants) ;

- pendages faibles : conditions réalisées en particulier aux extrémités

des structures plissées (terminaisons- périclinales) ; - découverte peu importante. Les produits de cette découverte peuvent

être localement valorisés : pisé réfractaire à Serviers, spongolite à La Capelle ; - teneur en alumine importante, teneurs en sable, en fer et en chaux

faibles ;

- réserves potentielles importantes ; - contraintes.

Ces zones sont au nombre de deux :

- zone de la Besearasse : extrémité occidentale du synclinal de l'Uzège

(Cf. carte n° 9) ;

- zone de Rouziganet-Mas Cavalier : extrémité orientale du synclinal de l'Uzège (Cf. carte n°. 10).

Etant donné les conditions de gisement : couches d'argiles réfractaires intercalées dans des argiles kaoliniques plus sableuses, présence de fronts d'oxy¬ dation et de croûtes ferrugineuses, seule une exploitation de taille relativement modeste d'argiles nobles peut être envisagée. La mise en valeur des couches d'ar¬ giles sableuses qui peuvent être utilisées en poterie eu en céramique ainsi que cel¬ le de certains matériaux de la découverte (sables argileux réfractaires eu spongo¬ lites) peut permettre de rentabiliser ce type d'exploitation. Le secteur de La Capelle est toutefois celui où les argiles réfractaires sont les plus puissantes et les plus alumineuses. En dehors de ces deux zones favorables, il en existe d'autres où une exploitation artisanale pourrait éventuellement être possible, compte tenu de la puissance et de la nature des niveaux argileux. Ces zones sent les suivantes : - 39 -

- zone de Plamangeen, 2 km à l'Ouest de Serviers-Labaume, de part et d'autre de la nationale 581 : argile grise et noire du Santonien (Cf. carte n° 9) ;

- zone de Fontcouverte : extrémité occidentale du synclinal de l'Uzège : argiles du Turonien (Cf. carte n° 9) ;

- zone de Saint Laurent la Vernède, synclinal de la Tave : argile et sable ocreux du faciès "ucétien" Turonien supérieur (Cf. carte n°ll) ; - zone des Opiats (commune de Saint Marcel de Careiret) - zone de Saint André d' Olérargues

X niveaux argilo-ligniteux du faciès "paulétien" , Cénomanien .moyen (Cf. carte n° 11)

Sur l'ensemble de ces zones et en particulier sur les zones de la Besearasse et de Rouzinaguet-Mas Cavalier, une prospection détaillée doit être entre¬ prise afin de pouvoir cerner avec précision les gisements, d'en apprécier les ré¬ serves ainsi que la qualité de matériaux. Cette prospection comprendrait : - une cartographie détaillée, - une détermination des contraintes, - une campagne de sondages à la mototarière, des sondages carottés ainsi que" des prélèvements à la pelle mécanique, - des analyses minéralogiques et chimiques ainsi que des essais et des tests industriels.

7 - LES BASSINS OLIGOCENES DE LA MARGERIDE (Lozère) - RAPPEL DES TRAVAUX EFFECTUES (Cf. carte n°42)

Dans le cadre d'une recherche de gisements de bentonite dans le Massif

Central, le Département Matériaux du BRGM a effectué une campagne de prospection des bassins oligocènes de la Margeride : le bassin de Malzieu et les bassins de

Saint Alban et ciu Rouget (Cf." rapport BRGM 83 SGN 806 GMX). Il a été mis en évidence, au sein des formations argile-sableuses gros¬ sières oligocènes du bassin du Malzieu, une zone présentant des argiles vertes, ri¬ ches en smectite. Ces argiles vertes semblent s'être dépesées dans un étroit chenal creusé au sein d'argiles sableuses rouges. Elles peuvent être décomposées en deux niveaux, un niveau inférieur plus marneux et un niveau supérieur plus sableux et montrent qu'une évolution s'est produite au cours de la sédimentation d'un milieu confiné vers un milieu plus ouvert où l'apport détritique était important. L'épais¬ seur de l'ensemble de ces argiles vertes est de l'ordre de 25 m. Un sondage a été réalisé dans le bassin de Saint Alban au Sud du bassin du Malzieu où des argiles vertes de même nature ont été également mises en évidence. Les analyses de laboratoire ent montré que les couches d'argile les plus pures sont logiquement situées au voisinage du passage entre argiles marneuses et - 40 - argiles sableuses vertes. Les niveaux les plus épais et les plus riches en semctite ont été repérés dans les sondages MS 3, MS 4 et M 16, situés à l'Est du bourg de Saint Léger du Maizieu. Les mesures de viscosité effectuées sur des échantillons favorables, prélevés aux sondages MS 3 et MS 4, qui sont constitués par un mélange de smectite et d'illite donnent des rendements OCMA (nombre de m3 de boue de viscosité 15 cp réalisables à partir d'une tonne d'argile activée, séchée et broyée) compris entre 19 et 25 m3/t, nettement supérieurs aux seuils exigés (rendement minimal 16 m3/t). Les mesures du filtrate loss ainsi que les mesures de temps d'écoulement à l'enton¬ noir de Marsh après ajout de ciment sent également favorables à leur emploi poten¬ tiel dans les boues de forages et les travaux publics , Ces argiles à forte viscosité pourraient constituer une couche continue. Des sondages complémentaires devront être faits afin de le vérifier et préciser s'il existe un gisement exploitable dans le bassin du Malzieu. Enfin, -des sables argileux ou des arènes blanches signalés lors du creu¬ sement des fondations de l'école de Verdezun, en bordure du bassin du Malzieu ont pu être échantillonnés par un sondage à la tarière à main. Il s'agit vraisemblable¬ ment d'arènes, dérivant d'un leucogranite à muscovite dont il est impossible de pré¬ ciser dans l'état actuel des choses si elles sont en place ou remaniées. Ce matériau est constitué par du sable quartzeux grossier et anguleux emballé dans une matrice argile-micacée blanche ou jaune clair. La fraction fine qui représente 20 à 30 % de l'ensemble est constituée essentiellement de kaolinite (70 %) , d'illite (30 %) , de séricite et de damourite et de traces de smectite. Cette arène blanchâtre pourrait être située à la base eu sous les dépôts oligocènes, étant donné la faible extension et la position de l'affleurement (sous le village de Verdezun, ces matériaux ne pré¬ sentent actuellement aucun intérêt ) .

8 - CONCLUSION GENERALE

La prospection des argiles nobles menée de 1982 à 1984 en Languedoc- Roussillon dans les bassins oligocènes et crétacés supérieurs a permis la mise en évidence de secteurs favorables, susceptibles de receler de petits gisements dans le bassin de Sommieres (Oligocène), le synclinal de l'Uzège (Crétacé supérieur) et dans le bassin du Malzieu (Oligocène). Par centre, dans les bassins d'Alès et de Narbonne (Oligocène), la recherche s'est avérée négative. Dans le bassin de Sommieres, les travaux de terrain ont conduit à - 41 -

la mise en évidence de nouveaux niveaux d'argile à sépiolite au Sud de Salinelles, secteur de Montredon-Pinchinat et au Nord, en bordure du Vidourle-La Clotte. Les analyses de laboratoire ont montré que les argiles du secteur de Montredon-Pinchinat permettaient la réalisation de granulés absorbants aux caractéris¬ tiques correctes. Les argiles à sépiolite du calcaire de Pondres constituent égale¬ ment des granulés absorbants efficaces mais la coloration sombre que prennent ces matériaux lors de la calcination en limite fortement l'intérêt. Dans le secteur de

Montredon-Pinchinat, 4 à 5 couches d'argile fibreuse de 0,30 à 0,70 m de puissance , séparées par des bancs de calcaire plus ou moins crayeux ont été mises en évidence. Les conditions géologiques favorables de ce secteur (faible pendage, affleurement en surface structurale donc faible découverte, position élevée par rapport au ni¬ veau piézométrique) pourraient permettre l'exploitation de. ces niveaux argileux, La prospection de niveaux argileux du Crétacé supérieur du département du Gard a permis de localiser, en dehors des zones anciennement exploitées, des secteurs dans les extrémités orientales et occidentales du synclinal de l''Uzège, où des niveaux argileux riches en kaolinite, puissants de plusieurs mètres, présen¬ tent de fortes teneurs en alumine qui permettrait de lés utiliser comme argiles réfractaires. Ces niveaux sent associés à des couches d'argiles moins alumineuses et à des bancs de sables fins plus ou moins argileux susceptibles d'être également valorisés comme argiles céramiques et sables réfractaires (pisé). Ces deux secteurs ainsi que plusieurs autres de moindre importance localisés dans les bassins de la Tave et de Bagnols-sur-Cèze seraient susceptibles de représenter de petits gisements d'argiles réfractaires et céramiques.

La prospection réalisée en 1983 par le Département Matériaux du ÍBRGM a permis la mise en évidence dans le bassin oligocène du Malzieu (Lozère) d'un che¬ nal de 0,5 à 1 km de long contenant des argiles vertes dont la puissance atteint localement 25 m. Les analyses de laboratoire ont permis de circonscrire une zone à l'Est de Saint Léger du Malzieu, où ces argiles vertes, riches en smectites, développent, après activation, une forte viscosité.

A l'issue de cette campagne de prospection, des travaux de reconnais¬ sance complémentaires sont indispensables pour définir la géométrie du gisement et l'extension des couches exploitables, dans les secteurs favorables reconnus dans ces trois bassins. De plus, la réalisation de tests industriels et d'analyses sera nécessaire peur contrôler les caractéristiques des matériaux prélevés lors de cette phase ainsi qu'une étude des produits de découverte associés qui peuvent, dans certains cas, être valorisés. Carte n°1

LOCALISATION

DES BASSINS Le Malzieu OLIGOCENES ,£-

J.' ..- T> > ï ••"i ' •->., ET CRETACES

BasSir^S oliaoc*

in cr¿íac¿ supérieur gardais

50 km i i

EcUWe

87 SGN 667 LRO Carte n° 2

BASSIN DI SOMMIERES ~- ÓCHEMA GÉOLOGIQUE

i'opria F.BEUt N.TflAUTH

REGION SUD OUEST DU BASSIN DE SOMMIERES Esquisse Géologique

67 SGN 667 LRO fc¿-4e§K|i:'

Forraatioos o!iqocen£S

ecKes et conglomérat de bordure.

A 8 Coupe sur «affleurement

O f7 Sorulage a la tariere

• 12.

Echelle 1/5ÛÛ0Û EMPLACEMENTS D&S COUPES ETUDIÉES DANS LE BASSIN DESOMMIEDEÔ Carte n° 3 87 SGN 667 IPD Carte n°4 LOCALISATION DES NIVEAUX A SEPIOLITE DU BASSIN DE SOMMIERES

EMPLACEMENT DES TRAVAUX

Affleurement de sepiolite du. colraire dfi. Pondres Food- topogpar>hix)Uí. extrait, dfc lo- tarte IGN SOMMIERES rv.e5-6

Affleurements des nLveauï à septûlite du-calcaire dtSalinelles [¿ recotuuifi- par sondage

da Montredon.- Pi (SxtensLon, recoruuiÊ du- ru.v6CUL o-rQil£iix du. caLcairÊ d£

Emprise d¿s trcu/aux souterrainÊ de la. CCCA ¿ lo- tariere, et traacKcas

travaux, a. cîeL ouvert EcWle 87 5GN 667 LRO V25000 Carte n° 5 F055E OLIGOCENE D'ALES

LOCALISATION DES 00UPE5 ETUDIEES

Fond, extrcûE dt la c^rte IGW PRIVAS- ALES n'59 ¿ 1/100000

1 [ Formation, oligocène >— FaiJle de bordure mBBBll BrecKe de. bordure ß Coupe [ | OlistoliLhes feretace- inférieur)

87 SGN 667 LRO Carte n°6 BASSIN OLIGO-MIOCÈNE DENARBONNE- SlGEAN LOCALISATION] DES COUPES ETUDIEES

Couverture, postdcjuitanienne

Formatioas oÜgo-mioce/ies

Br¿cKe de bordure oligoct

~ ~ Faille affectant le bassin,

17 Coupe affïturante, ou sondage, a la tariere

0 i 2 3 4.1cm. 1 ' ' i I tonA. topogrophioue extrait delatarte fGN tcheJle 7 SGN 667 LRO Be'zieri - Perpignan, À 1/100000 et réduit dx. l\°¡a Carte n° 7 BA5SIN DE NAR,BONNJE-SIGEAN DE P0RTEL-LE LAC

LOCALISATION DB5 TRAVAUX MINIERS ET DES 5ONDAGES ETUDIES

Forui tûpograpk^ae extrait dela-mrte IGM NARBONNE n * 56 a. 1/25000

E I >

Emprise des travaux mxnÍ£rs O 6 Sondage étudié Puits d'aérage 10 Sondare - foiJIe de PorUi

57 5GN 667 LRO 1/25000 f -egende

Tortlalre & Quaternaire QLIHICX

Crétücé torminal

n Ionien

Con! acien

TiD'oni.cn

Conütnanion

Al bien

uircxzri:xn i I J_ l» IrKJirif » ¿ ;.'

ZnHL__L..l I

^y-¿"-J-dj¿ÉÍ™ A ^'Ji%^'/5tt'¡è$?í^s^ê$r

O ¿CHEMA GEOLOGIQUE DES BA55IN5 CfcETACES SUPEBlEUfcS~&AßD «o d'opreî J.LDUCREUX, 19S2 57 SGA/ 667 LRO OB carte n°9 EXTREMITE OCCIDENTALE DU SYNCLINAL DE L'UZEGE

SECTEUR, ÔE&VIERA-FONTCOUVEBTE,

feVieur et Cri ~U~ Carrière en ¿ctivitc.

Valdo-Fuvelien.: argile, gns« et Mgnit*s ZONE FAVORABLE pouvant être, .â ci« r OUïKtl C¿riomanien nxoyen,: sable et argiles rèfractaires •••••• Z0Mtsii5c«pL!ble de, receler dfi petits 3 h— —H Localisation cU la coupe A-D potencie

Fond topog raphia ne extrait dus cartea IGN AWDUZEet UZES

¿¿W^^XfT^- ^ ¡*>^ DE L'UZEGE

• SECTEUE. 57 QUENTIN LA POTERIE- LA CAPELLE

Ceiujroaníen, iaF¿n.eur(Tav¡en) ; sable et. gres

Ceru>maiU£H mo^en,: sable« et argitei refractairee

Zooe» art£L

Tj Carrière, de. ßouziganet

ZONE TAVÛE^ABLC pouvant être exploitée- i cid ouvert

•^^™***l.t( •v"^—ï • '»t'a •/rRÄs~^-r*r Carte n° 11

SYNCLINAL DE LA TAVE; ET

êt Coftim "? de Ia fio'qil» A PARTIE SUD-ÛUEÔT DU BA55IW DE

•l- _ --HÍ1

• ¿ones susceptibles, de receler • d« petits qisemenfcs potentiels d£â 0PIAT5

Anciens travaux d'extraction^

f'::':-.':'='• ;,::Vj Turoalail : &abls siliceux *t nivoaux A'argîU et d. ocres

Cafiomarùio. moyifv : gf¿a; lignites, argiles réfractai res

Echell« 1/50000

extrait des cartas IGN PQNT-Sl.ESPftlTet UZESÍ 1/50000 73",

.•,-•'• roper COMM^ÍE ••/;''•.• "^

y • ) . - • .lió i 4 X- .r 1 A ' '> / ,/ .1» leulfidouirt t. *-) ^^\?5.»JÍ9"kJ'

•<\ûi^-^fe

'/•'•/ ^ 'V ,••' ^'. i • In- I Vos ^. > ~tt -lar--! --' >5fîra-.

S^F^ãFSvS115^^ Carte n° 12 87 5GN 667 LRO

GEOLOGIE DES ABGU5 VERTES OU BASSIN DU MALZIEU (Extrait du rapport &RGM 85 SGN 806 GMX )

h ~^ 'z ^ W3 _ *—'* . p* — —— •*^"* ^**- —^x—4^**.A r^^*-i - _* - / _"

ar^^-^^>-2^-r>^cL_-t^Í! . ^L-:. _ . #L^.

^^e- ^c^^^v

i- ~ -On!».. _

] Argiles lableut« rouges + + Socle crisuilin

• MS 9 Sonújg» à U tariert • M 9 Sondag» à la tariere à m*in A- 8 Coupes géologiques 0 Artleuremtnt obtervt

I» SOO WOO m