J>Ierre-Fvoëlllobichon Et Louis Dupuis

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J>Ierre-Fvoëlllobichon Et Louis Dupuis La publicatio n de la série "LA MAURICIE À L'ÂGE DU FER" fut rendue possible grâce à une subve ntio n du ministère de l'Enseignement supérie ur et de la Science du Québec. L 'équipf de production Rédaction : Benoît Gauthier Conception graphique et montage: Yves Nadeau Coordination: Denise Béchard Dist'ribution Diffusion Coll ective Radisson, Trois-Rivières, Québec Tous droits réservés. 1991 Corporation pour le patrimoine sidérurgique de la Mauricie c.P. 1059 Trois-Rivières, Québec, G9A 5K5 ISBN 2-9802125-0-4 (série) ISBN 2-9802125-4-7 (vo l. 4) Dépôt légal, 1er trimestre 1991 , Bibliothèque nationale du Québec. lA MAURICIE À L'ÂGE DU FER Volume 1- Deux siècles d'histoire Volume 2- Technologie en mouvement Volume 3- Fer aux multiples usages Volume 4- Entreprises et gens d'affaires Volume 5- Destin des travailleurs du fer Volume 6- Renée-Anne et le gueulard La série "LA MAURICIE À L'ÂGE DU FER" relate , à travers ses six volumes, l'activité humaine et technologique entourant l'industrie de la sidérurgie mauricienne aux XVIIIe et XIXe siècles. Elle expose un volet significatif de l'évolutio n économique et sociale de cette région. L'ouverture des Forges du Saint-Maurice, en 1736, et la fermeture des Forges Radnor, en 1910, délimiten t cette histoire qui se déploie sur près d e deux siècles. Principal foyer de la sidérurgie canadienne durant la seconde moitié du XlXe siècle, la Mauricie est tan t la scène d 'implan tation des forges que celle de l'explo itation d es sites d 'extraction minière et de carbonisation du bois. Cette industrie génère la naissance d 'un entreprenariat local et le développe­ men t des techniques; elle entraîne la création de vi llages industriels qui densifient la trame spatiale de la région ; e lle influence les coutumes e t les modes de vie. Une histoire industrielle, unique au Québec, que notre série interprète à partir des hommes, des sites, des équipements, des produits et m ême à travers les aventures d 'une enfant. LAMAURICIE ..... A.. A L'AGE DU FER Volume 4 Entreprises et gens d'affaires Texte de Benoît Gauthier Page couvertuTe Portrait de George Benson Hall, peint par Samuel Palmer en 1844. Un des principaux marchands de bois de Québec, Benson Hall fut aussi promoteur des Forges Radnor. ManoiT MontmoTency, Beauport (Québec) Photo: Michel Bédard, 1986 ENTREPRISES ET GENS D'AFFAIRES aconter l'histoire de la sidérurgie mauri­ ganiser la production, principalement des ingé­ cienne, c'est en partie raconter celle des nieurs miniers et métallurgistes formés dans les R entrepreneurs qui ont investi temps, éner­ grandes écoles. Il met donc la science au service gies et capitaux à la faire prospérer. C'est en de l'industrie. Les stratégies de pénétration du même temps faire l'histoire des entreprises qu'ils marché sont nationales et visent une prise de ont bâties, des espoirs qu'ils y ont mis, des contrôle de segments plus amples du marché. épreuves qu'ils on t dû surmon ter et des obstacles L'avenir de la sidérurgie mauricienne est désor­ qui en ont fait trébucher plus d 'un. Ils ont été mais subordonné à ces stratégies nationales. nombreux à croire qu' il était possible de s'enri­ Les neuf personnages qui ont été retenus té­ chir en exploitant les richesses du sous-sol mau­ moignent de cette évolution de l'entrepreneu­ ricien. Bien peu ont réussi. riat dans la sidérurgie mauricienne. Les trois Il n'est guère possible de refaire l'itinéraire de premiers (François Poulin de Francheville,John chacun d'eux à l'intérieur des quelques pages de Craigie et Mathew Bell) représentent cette caté­ ce volume. Aussi, retracerons-nous la carrière de gorie de chefs d'entreprises liés au grand com­ neuf de ces hommes d'affaires. À travers eux, merce et à l'administration coloniale. Les cinq nous explorerons non seulement les entreprises qui suivent (Auguste Larue, Louis Dupuis, qu'ils ont créées, mais aussi les milieux d'affaires Pierre-Noël Robichon, John McDougall et Hya­ dans lesquels ils ont évolué. cinthe Grondin) représentent dignement ces pe­ Par l'entremise de ces quelques portraits d'en­ tits entrepreneurs locaux qui ont pris d'assaut trepreneurs, nous voulons également suivre l'é­ cette industrie. Enfin le dernier, George Edward volution de l'entrepreneuriat dans cette Drummond, est celui qui a mis la sidérurgie industrie. Les contours de cette évolution sont mauricienne sur les rails du grand capital. les suivants. Jusque vers le milieu du XIXe siècle, les chefs d'entreprises graviten t autour du grand commerce et de l'administration coloniale. Plu­ sieurs d 'en tre eux on t pris une part active à la vie politique de la colonie. Enfin, ils sont presque tous étrangers à la région, ils n'y sont pas nés et n 'y élisent que rarement leur domicile perma­ nent. À partir de 1850 environ, les bases sociales de cette élite industrielle s'élargissent. La fonction d'entrepreneur se "démocratise". Des commer­ çants, des avocats, des journalistes, des artisans et des agriculteurs se lancent en affaires dans le secteur sidérurgique. En somme, l'industrie est prise d'assaut par le petit capital. Presque tous ces petits entrepreneurs proviennent de la ré­ gion ou y résident en permanence depuis long­ te~ps. A la fin du XIXe siècle, le développement de l'industrie sidérurgique canadienne est pris en charge par la grande entreprise. La Mauricie n'échappe pas à la règle et le petit capital doit s'incliner devant le grand. Ce patronat de la grande entreprise s'entoure d'experts pour or- 1 F Les autorités françaises faisaient la sourde oreille François Paulin de Francheville aux demandes de la colonie, craignant surtout le fondateur des Forges du Saint-Maurice de devoir supporter les frais de l'établissement. L'acceptation de la demande de Francheville François Poulin de Francheville est né à Mon­ mettait donc fin à une soixantaine d 'années d'at­ tréal en 1692. Comme un grand nombre tente et d'hésitation. d'hommes d'affaires de cette époque en Nou­ C'est avec beaucoup de prudence que Fran­ velle-France, il a bâti sa fortune en s'adonnant à cheville met en branle son projet. Pour remédier différentes activités reliées au commerce des à l'absence de main-d'oeuvre spécialisée dans la fourrures. Il avançait des crédits pour les trafi­ colonie, il fait venir deux fondeurs de France quants de fourrures et recrutait des engagés pour inspecter le minerai de fer et s'assurer de pour aller faire la traite avec les Amérindiens. En sa qualité. Il envoie ensuite en Nouvelle-Angle­ peu de temps, il s'est acquis une solide réputa­ terre un forgeron de la colonie, un dénommé tion dans ce secteur d'activité. Beslisle, pour ét~dier les méthodes de fondage Seigneur de Saint-Maurice, Francheville n ' i­ en usage là-bas. A son retour, Beslisle dirige des gnorait pas l'énorme potentiel minier de la ré­ essais de fondage dans une boutique de forge de gion de Trois-Rivières. En 1729, fort de sa Québec en utilisant le procédé de réduction réputation comme marchand et des appuis qu'il directe ou forge catalane observé durant son avait au sein du gouvernement, il sollicite du voyage d 'étude. Satisfait des résultats, Franche­ ministre de la Marine (ministre responsable des ville décide d 'ouvrir une forge de ce type près de colonies de la France) un monopole d'exploita­ Trois-Rivières, quitte à construire un haut four­ tion des mines de fer dans les environs de Trois­ neau plus tard lorsque ses ressources financières Rivières. L'intendant Hocquart, désireux le lui permettront. d'assurer le développement de la Nouvelle­ Même si les coûts d 'établissement d'un four à France, certifie au ministre que Francheville est réduction directe sont nettement inférieurs à un h0mme de confiance et qu'il est assez fortuné ceux d'un haut fourneau, Francheville n 'est pas pour mener à bien le projet d'établir des forges en mesure d 'en supporter les frais à lui seul. Dès dans sa seigneurie. Le 20 mars 1730, le ministre J'automne 1732, le capital qu'il pouvait investir émet un brevet octroyant le monopole demandé est presque tout dépensé dans les travaux préli­ par Francheville. minaires. Pour compléter les travaux d'installa­ Francheville n'était pourtant pas le premier à tion et lancer la production, il doit donc solliciter s'intéresser à l'exploitation des mines de fer de un prêt du gouvernement. Quelques mois plus la région de Trois-Rivières. C'est vers le milieu tard, il recrute quatre associés avec qui il forme des années 1660 que les premiers gisements sont la société Francheville et Compagnie dans la­ découverts. Peu après cette découverte, l'inten­ quelle il détient la moitié des parts. Les autres dant Talon fait venir de France un fondeur, le partenaires sont Louis-Frédéric Bricault de Val­ Sieur de la Potardière, pour examiner le minerai mur, secrétaire de l'intendant de la colonie, et veiller à l'établissement de forges dans la colo­ François-Étienne Cugnet, directeur du Domaine nie. Du minerai a été extrait, puis envoyé en d 'Occident, Ignance Gamelin, marchand de France pour des essais de fondage. Les résultats, Montréal et Pierre Poulin, frère de Francheville bien que jugés satisfaisants, n'ont pas réussi à et marchand de Québec. co~vaincre les autorités du bien fondé du projet. Francheville n'aura cependant pas l'occasion A plusieurs reprises par la suite, les adminis­ de voir fonctionner ses forges. Àgé de quarante trateurs de la colonie ont tenté d'intéresser les et un ans, il meurt en novembre 1733, quelques milieux d 'affaires au projet et de convaincre le semaines à peine avant leur ouverture.
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