Diagnostic Plaine De La Sambre
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Guide technique du patrimoine bâti La Plaine de la Sambre MONS CHARLEROI BRUXELLES ERQUELINNES BINCHE VALENCIENNES LILLE Maubeuge N49 nt réalisé en décembre 2014 - copie et reproduction interdites 2014 - copie et reproduction nt réalisé en décembre Solre-le-Château Croix Caluyau Forest en Cambrésis LE CATEAU CAMBRAI Landrecies SAINT QUENTIN Pommereuil Ors Bazuel La Groise Catillon-sur-Sambre LA CAPELLE Mazinghien LAON REIMS Rejet-de-beaulieu LA CAPELLE LAON REIMS ; Photographies aériennes 1998 SMPNRA - Extrait BD Carto ®IGN Carte Etat Major©IGN 2005 Autorisation n°60.05092 Docume Rédaction, illustrations et photographies : Parc naturel régional de l'Avesnois (Corinne Bury - Thibault Roy - Emmanuel Cazier - Marc Grzemski - Grégory Rolland), CAUE (Anne Braquet - Claire Dewisme - Christophe Rouvres), Conseil Régional Nord - Pas de Calais (Karine Girard - Hubert - Pas de Calais (Karine Girard Conseil Régional Nord Dewisme - Christophe Rouvres), Grzemski - Grégory Rolland), CAUE (Anne Braquet Claire (Corinne Bury - Thibault Roy Emmanuel Cazier Marc régional de l'Avesnois naturel Rédaction, illustrations et photographies : Parc Bouvet) Le patrimoine bâti L’Avesnois est une région frontalière, terre de conflits mais aussi d’échanges écono- Panorama historique miques et culturels. Cette histoire se lit encore dans le paysage tout comme dans certains éléments du patrimoine bâti. Ce panorama historique retrace l’histoire du Hainaut frontalière de la région du Hainaut dont l’Avesnois fait partie. l’époque romaine, la terre de Hainaut était occu- pée par les Nerviens, peuplade d’origine celte. Le Hainaut formait alors le «Pagus Nerviorum». Le traité de Verdun de 843 prit certes l’Escaut comme limite entre le royaume des Francs et laA Lotharingie, mais l’existence politique du Hainaut ne commence réellement qu'en 870 avec la naissance de la dynastie des comtes de Hainaut, dont frontière en 843 le titre devient héréditaire en 911 avec frontière en 1558 Régnier au Long-Col. frontière en1678 Situé à la frontière du monde ger- frontière actuelle manique et du monde latin, le comté de Hainaut connaît successivement deux rapprochements avec le comté de Flandre aux XIe et XIIe siècles. Cependant en 1246, l’arbitrage du roi de France Saint Louis dans la que- relle des Avesnes et des Dampierre scelle la séparation des deux com- tés, qui sera définitive en 1278. Ce n’est qu’au XVe siècle, en 1433, que leurs destinées se rejoindront à nouveau, mais au sein cette fois d’une réalité politique beaucoup plus vaste : les Pays-Bas bourguignons de Philippe le Bon. Les idéaux de la Révolution française atteignent assez A la mort de Marie de Bourgogne en 1482, le Hainaut rapidement le Hainaut qui à partir de 1794 bascule dans passe successivement à la maison des Habsbourg son ensemble sous domination française. Il porte alors d’Autriche (Maximilien puis Charles-Quint) et d’Espagne le nom de «Département de Jemmapes». (Philippe II à partir de 1555). A la fin de l’Empire napoléonien, en 1815, la partie sep- Les campagnes de Louis XIV et le traité des Pyrénées tentrionale est finalement rattachée à la Hollande et en 1659 marquent le début de son démembrement. Les ce jusqu’à la Révolution belge de 1830. A cette date, le traités d’Aix-la-Chapelle (1668), puis de Nimègue (1678) «Hainaut» proprement dit devient une des neuf provinces confirment son morcellement. Vers la fin du XVIIe siècle, du Royaume de Belgique, tandis qu’en France, il corres- le roi de France tente même son annexion globale. Mais, pond désormais aux deux arrondissements d’Avesnes et en 1713, par le traité d’Utrecht, la séparation est consom- de Valenciennes, dans le département du Nord. mée entre la partie méridionale du Hainaut (Valenciennes, Maubeuge, Avesnes), rattachée à la France, et sa partie Sources : DE RYCKE Jean-Pierre, CAUCHETEUX Philippe, BRINDEL- BETH Sophie, Hainaut (collection Connaissance du bâti ancien en Europe septentrionale (Mons, Ath, Lessines), attribuée à l’Au- du Conseil de l’Europe), Limoges, Centre d’impression, 1992, p. 26. triche. La frontière franco-belge actuelle commence alors à se dessiner. Séparation Dynastie Régnier des comtés Les 2 comtés disparaissent Le Hainaut passe Nerviens des comtes au Long-Col Rapprochement de Flandre et au profit des Pays-Bas à la maison Peuplade celte du Hainaut (Suzerain) avec le comté de Flandre de Hainaut bourguignons de Philippe Le Bon des Habsbourg 870 911 X1 X11 1278 1433 1482 Partie septentrionale Aujourd'hui Traité d'Ultrecht Le Hainaut et son rattachée à la Hollande Hainaut français Traité Traité Traité séparation en deux parties ensemble portent le nom jusqu'à la révolution en 2 arrondissements des Pyrénées d'Aix la Chapelle de Nimègue méridionale et septentrionale de "département Jemmapes" belge de 1830 Avesnes et Valenciennes 1659 1668 1678 1713 1794 1815 Le patrimoine bâti La Plaine de la Sambre Glossaire AISSELIER : lien de renfort, souvent courbe, entre une pièce de ÉCART : groupement élémentaire de quelques habitations sans charpente verticale ou oblique et une pièce horizontale. autonomie administrative, situé en milieu rural. ALLÈGE : pan de mur situé sous l’embrasure d’une fenêtre et ENTABLEMENT : partie sommitale horizontale d’une élévation. allant jusqu’au sol. L’appui de fenêtre est une partie de l’allège. ESSENTAGE : revêtement en matériaux de couverture (générale- AURÉOLE BOCAGÈRE : couronne bocagère ceinturant un en- ment bardeaux ou ardoises) d’une paroi verticale. semble bâti. ESSARTAGE : synonyme de défrichement de la forêt. BANAL : soumis au droit de ban, taxe perçue par le seigneur en Le bocage d’essartage issu du défrichement des lisières est com- contrepartie de l’utilisation obligatoire de l’équipement, générale- posé de hautes-tiges forestières et densifié par des espèces ar- ment four, moulin ou pressoir, qu’il construit et entretient pour l’en- bustives locales. semble de la communauté villageoise. EXTENSION URBAINE : prolongement bâti solidaire du noyau, BARDEAU : courte planchette de bois utilisée en recouvrement d’époque plus tardive et de structure différente. (c’est-à-dire que celle du dessus recouvre une partie de celle du dessous) et fixée sur une ossature elle-même posée sur le mur ou INTERFLUVE : relief séparant deux vallées. le toit, pour réaliser le parement d’un mur ou une toiture. ISOLÉ : bâtiment unique ou bâtiment et ses parties constituantes, BÂTI ÉTIRÉ : structure généralement d’origine rurale, composée éloigné de toute autre construction. d’une succession de bâtiments le long d’un axe, disposés de ma- nière lâche mais régulière en alternance avec des espaces agri- coles. MUR BAHUT : mur bas portant une arcature, une grille ou un pan de bois. CLIN : bardeau de grande taille, utilisé en recouvrement pour réa- liser le parement d’un mur. NOYAU : partie principale d’un village, d’un bourg ou d’une ville marquée par une concentration du bâti et regroupant l’essentiel de la vie communautaire (église, mairie…). CORDON BÂTI : structure bâtie dense organisée de part et d’autre d’un axe. Apparaît comme une évolution du bâti étiré dû au comblement des dents creuses par de nouvelles constructions. OPENFIELD (paysage ouvert) : paysage agraire à champs ou- verts, sans clôture et sans haie. CORNICHE : ensemble de moulures en surplomb les unes des autres, disposées horizontalement ou en arc de cercle, couronnant PARTIES CONSTITUANTES : principaux éléments composant l’élévation d’une façade. un édifice et permettant de préciser ses fonctions (exemple : une grange pour une ferme, des dépendances pour une maison de maître). CHAÎNE : partie verticale ou horizontale d’un mur, construit avec des éléments de taille, de forme ou de mise en œuvre différentes de ceux du reste du mur, voire même avec d’autres matériaux. PLAINE : étendue sans relief, ou avec des reliefs très peu accen- tués, où les cours d’eau ne sont pas encaissés, ce qui la distingue des plateaux. CHAÎNE HARPÉE : chaîne présentant, en alternance régulière, des éléments de tailles différentes. RIOT : rivière temporaire. L’APPRÉHENSION DU PATRIMOINE NÉCESSITE UNE ANA- Le diagnostic raisonné du LYSE À PLUSIEURS NIVEAUX : patrimoine bâti Niveau 1 : le bâti dans le paysage Le niveau 1 s’attache à définir la manière dont le bâti s’inscrit dans le paysage. Il permet de mettre en évidence les liens que le bâti 1 - la méthode entretient avec les grands éléments naturels (relief, forêt, bocage, cultures, rivière...). Il révèle la relation du bâti à la topographie et dé- Le patrimoine bâti d’une région est fortement influencé par les données termine ainsi des modes d’organisation et d’implantation. L’échelle géographiques, écologiques, historiques et socio-économiques du terri- de travail est celle de l’entité paysagère (carte IGN, photo aérienne). toire. Dans le département du Nord, et dans l’Avesnois en particulier, ces données ont déjà permis de qualifier les paysages (grand pays, grands Niveau 2 : le bâti dans son cadre de vie paysages, entités paysagères, unités paysagères) dans le cadre de la poli- tique paysagère (Trame Verte) du Conseil Général du Nord. Le niveau 2 analyse le bâti comme composante de l’urbanisme et du cadre de vie. Il définit ses modes d’organisation, sa forme, son C’est sur cette forte corrélation entre paysages et bâti que repose la mé- mode d’implantation, sa densité. Il identifie les rôles, les usages thode du diagnostic raisonné du patrimoine bâti du Parc de l’Avesnois. et les interactions entre espaces bâtis et espaces non-bâtis. Les éléments de la structure communale (noyau du village, places, hameaux, écarts) sont analysés. Cette étude permet de définir 2 - les objectifs les enjeux liés à l’aménagement du territoire communal. Des cri- • améliorer la connaissance du patrimoine bâti du Parc afin de mieux le tères communs à l’ensemble des villages sont mis en évidence, gérer, le préserver et le mettre en valeur appuyant ainsi les spécificités urbaines de l’entité paysagère.