BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES

74, rue de la Fédération - 75-Paris (ISème) - Tél. 783 94-00

DIRECTION DU SERVICE GEOLOGIQUE ET DES LABORATOIRES

Bofte postale 818 45-Orléans-La Source - Tél. 87-06-60 a 64

DONNÉES GÉOLOGIQUES ET HYDROGEOLOGIQUES SUR LE SYNCLINORIUM CARBONIFÈRE

DE BACHANT - FERRIÈRE-LA-PETITE

()

par

G. DASSONVILLE - R. PLAT

avec la collaboration scientifique de :

G. WATERLOT

Service géologique régional Nord- Pas-de-Calais

Fort de - 59 -Lezennes

Tél. 53-10-13

68 SGL 059 NPA Lezennes, le 10 mai 1968 2.

.BE SUME

Le présent rapport fait le point des connaissances géologiques et

hydrogéologiques acquises en 196? sur le Calcaire carbonifère du synclino¬

rium de Bachant-Ferrière la Petite . Ce travail a été effectué dans le cadre

de l'inventaire des ressources hydrauliques entrepris par les Services géo¬

logiques régionaux du B.R.G.M., sur le territoire métropolitain, en appli¬

cation de la convention passée entre l'Etat (Ministère de l'Industrie) et

cet organisme.

Cette étude a permis, du point de vue géologique, de compléter la

connaissance des ensembles lithologiques du Carbonifère et de préciser leurs

épaisseurs. La présentation d'un écorché du Carbonifère a eu pour but essen¬

tiel de mettre en évidence la structure de cet ensemble.

En ce qui concerne les eaux qui s'écoulent dans le sous-sol, on a

montré que le drainage s'effectue naturellement vers la Solre d'izne part,

dans la partie est du synclinorium, et vers la Sambre d'autre part à l'ouest.

Le chiffre global des prélèvements pour I966, exhaure des carrières comprise,

s'établit à ^4^4 millions de m3 (soit -an peu moins de 0,5 m3/s), dont plus

de 4 millions dans le bassin de la Solre. En 1967» ce total sera certainement

moindre, par suite de la diminution de l'exhaure. Nous avons pu supposer que

la Sambre et la Solre réalimentaient la nappe dans des proportions probable¬

ment importantes, ce qui rassiire stir les possibilités d'exploitation futiires, notamment dans le bassin de la Solre . Nous avons par conséquent tenté de

définir des zones propices à un développement des captages, ainsi que les

horizons géologiques favorables poirr la création éventuelle de nouveaux fora¬

ges. Nous avons proposé, dans im programme d'études complémentaires, que

l'effort soit porté vers ime meilleure connaissance des rapports entre la nappe souterraine et les cours d'eau, par des jaugeages systématiques de ceux- 3.

ci, mais aussi, dans la mesure du possible, par des tests de pression effeo-

tués siir les ouvrages de captage existants, en vue non seulement d'établir

la valeior des caractéristiques hydrauliques, mais aussi de préciser les li¬ mites hydrauliques du système influencé. 4.

SOMMAIRE

Pages

RESUME .... s«eooeoe*«eo«eQoeei »eaooaa9oeo«*esoe0OO . 2-3

INTRODUCTION , eo««rte««os«« a a a o « 6

1 PRESENTATION DE LA REGION ETUDIEE o e o o e o e I 7

2 UCjUJjULiX JZf ooe«900»«aoe«6««oe o s « o o e I oo eotteoooe* 10

21 - Stratigraphie ««oeotteo «ooaeo 10

22 - Structure géologique . . e « a I a«oe«»«soooo 17

3 - HYDROGEOLOGIE . o««oea»eoe«e* eoe«o«ooeaoeoesooe90eo* 20

31 - Surface piézométrique .

32 Comparaison avec la surface piézométrique de I96O 26

33 - Variations piézométriques . . .9.ao.*«oo..ooe..o..«o 00000 26

34 - Caractéristiques hydrauliques de la nappe ooo...oe 29

35 " Exploitation de la nappe 29

4 - CONCLUSIONS o , eoe.«.o. is.oee.e. 35

41 - Niveaux stratigraphiques et zones aquifères 35

^C ~ ili uULU-GS ci T)X*6V0XX' a9« ooooooooo ooo eos oooooooooeooooo OOOOO 36

0

0 0 LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 Carte de situation et réseau hydrographique ...... 8

Figure 2 Coupe géologique du synclinal à Ferriere la Petite ...... 11

Figure 3 Coupe géologique du synclinorium à Limont-Fontaine ...... 12

Figure 4 Lithologie et stratigraphie du synclinoriiim de Bâchant-

-r0j?X^16J?6 1.0, xG UXX3 eooooooooeoeooooooeooDooo&eooaoeooeaeo IO

Figure 5 Profil en long de la Solre dans la région de Ferriere

la Petite et rapport entre la rivière et la nappe ...... 23

Figure 6 Implantation des points de jaugeages ...... 24

Figure 7 Evolution comparée du niveau de la nappe et de la Sambre

^ CX^1-X6 G>G CL 3 C 61110X^6 \ y Ou J oooeoaoooaaooooooeeo«oeeoeeooa«ce ¿O

LISTE DES ANNEXES

Annexe I Ecorché du Primaire

Annexe II Carte de la surface piézométrique de la nappe du Calcaire

carbonifère et des prélèvements à la nappe

Annexe III Niveaux piézométriques au puits SNCF de l'Horipette

Annexe IV Historique de l'exhaure des carrières SACRA à Ferriere la Grande,

o

o 0 6.

INTRODUCTION

Cette étude est le résultat du dépouillement de la documentation et du

travail sur le terrain, de 1957 à I96O (I), repris et complété en 1967j sur

les feuilles topographiques suivantes s

- 7 et 8

- 5 et 6

- Avesnes 3 et 4

- Trélon 1 potir la partie intéressant le Calcaire carbonifère et la bordure famennienne du synclinorium de Bachant-Ferrière la Petite .

Ce travail a été effectué dans le cadre de l'inventaire des ressources hydrauliques entrepris par les Services géologiques régionaux du B.R.G.M.,

sur le territoire métropolitain, en application de la convention passée entre

l'Etat et cet organisme.

Il fait le point des connaissances d'ordre hydrogéo logique acquises sur

la nappe du Calcaire carbonifère en 1967 dans la région considérée.

Initialement, le programme d'inventaire avait prévu l'étude d'ensemble des terrains primaires de l'Avesnois en deux ansf il a été jugé préférable,

en accord avec l'Arrondissement minéralogique, au oo-urs de cette année, de

publier vm rapport relatif au synclinorium de Bachant-Ferrière la Petite. Tou¬

tefois, le ratissage complet des feuilles Avesnes 3-4j 7--8> Guise 3 et Trélon

1, ainsi qu'une partie des feuilles Trélon 2, 5 et 6 est réalisé. Il reste donc

à effectuer ou terminer les feuilles Avesnes 1-2, 5 6y Maubeuge 1, 5-6, et 7,

Trélon 2, 3y 5-6 et 7» Hirson 1-2 pour établir un rapport d'ensemble relatif

à l'Avesnois.

(1) Voir rapport B.R.G.M. A. I562. ^nolinoriiim de Bâchant g données hydrogéo¬ logiques acquises à la date du 5 janvier I96O. DONNEES OBOLOGIQÜES ET HYDROGEOLOGIQUES

SUR LE SYNCLINORIUM CARBONIFERE DE BACHANT-FERRIERE LA PETITE

1 - PRESENTATION DE LA REGION ETUDIEE (v. fig. l)

Le synclinorium dit de Bachant-Ferrière la Petite forme une bande de 20 km de longueur, occupée par le Calcaire carbonifère, orientée Est-Ouest, entre les communes d' et de . D'abord très étroite sur les 8 premiers kilomètres, puisque la largeur de l'affleurement carbonifère ne dé¬ passe pas 1,2 km jusqu'à Ferriere la Petite, cette bande s'élargit ensuite vers l'ouest jusqu'à atteindre 10 km et plus au niveau de la Sambre, soit ap¬ proximativement à la limite du recouvrement crétacé, où elle rejoint d'ailleurs

le synclinoriiom carbonifère de , situé plus au Sud.

La région étudiée appartient essentiellement à deux sous-bassins de la Sambre, celui du ruisseau des Cligneiix, et celui de la Solre, dont elle ne représente qu'une faible partie de la siirface . A l'extrémité sud-ouest, la

jonction avec le synclinoriiom de Dourlers s'effectue dans le bassin hydrogra¬ phique de l'Helpe majeure.

Le relief est peu accusé 5 à l'ouest, la Sambre coule à une altitude

comprise entre +129 et +127} alors que l'extrémité est du synclinorium est à

+200, soit -one dénivellation de moins de 75 m pour 20 km. La limite des bassins versants du Cligneux et de la Solre se situe à +175» la Solre coulant à +135 environ à travers le synclinorium. Ce type de relief est caractéristique de l'Avesnoisi il ne permet pas d'individualiser la région étudiée. BAVAI

LA LONGUEVIUE

BERLAJMONT . . .-r-Nï-kiMONT.FONTAlNE

AULNOVE - AYMERES c—.—i 1 i i

iJJilUJi . . , Limite d'ttat - Limite de bassin wrsant _ Y I H| i Limita d extension des bandes Ljj\ du calcaire carbonifère _ Carte de situation et reseau hydrographique Fig. 1 9.

Essentiellement rurale, cette région est un bocage ; les forêts entourent la zone calcaire où sont installées des prairies et préfèrent l'im¬ perméable des schistes famenniens. Les industries existantes de la zone étudiée sont groupées le long de la Sambre, à Berlaimont, Aulnoye et Bâchant. Mais il existe également d'importantes carrières à Bâchant (l'Horipette) Limont-Fontaine

(Moreau) et Ferriere la Petite (SACRA) dont l'exploitation nécessite une exhaure importante d'eau.

Les données rolatives à la pluviométrie ne permettent pas l'établisse¬ ment d'une carte d'isohyètes» On admet généralement pour cette région une plu¬ viométrie moyenne minimale annuelle de BOO mm. Les relevés pluviométriques effec¬ tués en 1958 à Pont-sur-Sarabre donnent IOO5 mm de pluie (1). Une station provi¬ soire installée à l'école d'Eclaibes nous a par ailleurs fourni les renseigne¬ ments suivants s

- 1962 o , c , c . o o .. o . = .,,, o , o .780 mm pour I7I jours de pluie

- 1963 . . 0 . 0 o o o o o o = o o o . o o o ,863 mm

- 19 64 .. o. .0. .000.0. 00. .ooo710 mm

A la station de Maubeuge de la Société Eau et Force, la moyenne des précipitations enregistrées depuis 1951 est de 844 mm. A titre indicatif, les précipitations annuellec depuis 1954 sont les suivantes s

- 1954 o.o.,.o..o.. 892,5 mm - 1961 . o , . o , o . o o o o o o 1000,5 mm

- 1955 .0.0,00.0.0. 643 - 1962 o . ., o . . o . . , , . . 760

- 1956 000,. 00, 0.00 828 - 1963 . o . o .. . .. ,.00 . 801

~~ ^ iy D l oaooooooeooo 0¿ff ~" I_70¿j-ooo9eoooo«oo9o í^*-'-

- 1958 o. oooooo. .00 946 - 1965 0,00..,,...,,, 1155

^ ' i/ _/y oooooooaooao '-fj? ^ ""l^yOOoooaooooooo»»» lWO¿j-

-~ \ y 0\J oeooaoooooooyw^ IjyOf 9eooeooeo«*eoc D^ O

(1) Voir rapport B.R.G.M. A.I562, 10,

2 - GEOLOGIE

L'ensemble de la région est recouvert de dépôts quaternaires

(limons) d'une épaisseur très variable pouvant atteindre 5 et raême 8 mètres ?

ces limons limitent considérablement le nombre des affleurements primaires.

Par ailleurs, il existe quelques buttes-témoins de sable landénien notam¬

ment à l'est de Perrière la Petite où cette assise a une épaisseur supé¬

rieure à 20 mètres. Cependant, grâce aux carrières en exploitation, et plus

encore à celles, nombreuses et anciennes que l'on rencontre à Ferriere la

Petite et à Limont-Fontaine, nous avons pu construire deux coupes géologiques

dans ces régions (v, fig. 2 et 3), Les récentes cartes géologiques au

1/50 000 Avesnes et Maubeuge de G Waterlot ont servi de base à l'établisse¬

ment d'un écorché des terrains carbonifères à l'échelle du 1/25 000 (voir

annexe l) qui perraet la différenciation de toutes les assise s o Nous avons

également tenu corapte dans la mesure du possible des contours du Strunien

levés par G. ¥aterlot en 1957 (I) et des coupes interprétatives consécutives

à l'étude géophysique faite par le B.R.G.M. en 1957 également (2),

Ces éléments serviront d'illustration à l'étude structurale que nous

avon,3 tenté d'aborder à l'issue de la stratigraphie des terrains rencontrés

que nous donnons ci-dessous.

21 - Stratigraphie

Nous allons étudier successivement les différentes assises primaires

composant le synclinorium, du Famennien au Namurien, en donnant pour chacune

d'entre elles une description lithologique sommaire, et en précisant les

changements de faciès rencontrés,

(1) Rapport BRGTÎ.A.1 136 - Carte tectonique du Synclinal carbonifère de Bachant-

Ferrière la Petite du 20 raai 1957,

(2) Rapport BRGM. A0I 180 - Prospection hydrogéologique par méthodes électriques du Synclinorium carbonifère de Bachant-Ferrière la Petite du 1o8

.Tl-

COUPE GEOLOGiQUE DU SYNCLINAL A FERRIERE-LA-PETITE (Nord)

Fig.2

200

150

100

SO 40 30 20 - 10 0-

10 30 50 100 130 200"!

0 20 40

(D Calcair» dt SAÍNT HÍLAÍRE

(D Calciirt à PRODUCTUS CORA VISEEN ® Dolomit dt NAMUR

(D Calcairt dt BACHANT

Calcair» Dolomit du CAMP DE CÉSAR II II (D

^ Dolomit ® Calcairt d' YVOÍR - TOURNAISIEN ^ Calcair» i phtanitts (2) PETÍT GRANItE de MARBAÍX

^m Catcair» crinoldiqu» ^'"A" rf- Calcairt

Schistts 0 ZONE d'ÉTRxUNGT IK^ STRUNiEN

LEGENDE LITHOLOGIQUE LEGENDE STRATIGRAPHIQUE _ -12-

COUPE GEOLOGIQUE DU SYNCLINORIUM A LIMONT-FONTAINE (Nord)

Fig. 3

LE QUESNOY 8 AVESNES 4 >K

S t RÉMY DU NORD LIMONT-FONTAINE

N

-200'

150

-100

90 40 30 20 « O ^

10 so 50 IQO 150 200

0 20 40

(D Calcair» d» SAJNT HÍLAÍRE

® Calcair» à PRODUCTUS CORA - ViSÉEN (2) Dolomi» dt NAMUR

(D Calcaire dt BACHANT

E Calcair» (D Dolomit du CAMP DE CÉSAR

E^ Dolomie ® Calcaire d' YVOJR - TOURNAISIEN Calcair» à phtanitts (D PETÍT 6RANÍTE DE MARBAÍX

Schistes Calcair» crinoidiqu» eg (D calcaire " AVESNELLES

Schistts (Î) ZONE d'ÉTROEUNGT ~_ STRUNJEN

LEGENDE LITHOLOGIQUE LEGENDE STRATIGRAPHIQUE 13.

2 11 - Famennien

Il est composé essentiellement de schistes argileux ou psammiti¬ ques imperméables, d'une épaisseur de plusieurs centaines de mètres (600 à

800 ra)o Cependant, l'assise supérieure du Famennien inférieur est gréseuse

(Grès de Watissart) et par conséquent légèrement aquifère.

212 - Zone d'Etroeungt = Strunien

Cette assise, d'une épaisseur mal définie, sans doute voisine de

80 mètres, est formiée d'une alternance de schistes argileux ocres, semblables aux schistes famenniens, et de bancs calcaires noirs noduleux et souvent écra¬ sés. Cet ensemble, constitue le terme de passage entre le Famennien et le

Tournaisien, c'est-à-dire entre le Dévonien supérieur et le Dinantien ou sys¬ tème du Calcaire carbonifère »

213 - Tournaisien inférieur

2133 - Calcaire d'Avesnelles (= Schistes et calcaire d'Hastière en Belgique) - Schistes d'Avesnelles (= Schistes à Spiriferellina. pe.ra..c.uta)

Rencontrés uniquement à l'affleurement (30-5-109 et 147) à Ferriere la Petite, au lieu-dit le Colençon, nous observons à la base de cette assise un calcaire dur, fin, très noir, et veiné de calcite, d'épaisseur indéterminée

(10 m d'après G. Waterlot) surmonté de 1 5 m de schistes argileux feuilletés, ocres et fossilifères.

2134 - Petit granite dit "de " (calcaire de Landelies et calcsehistes de Maredsous en Belgique)

Cette appellation désigne un calcaire cristallin, noir, dur, très crinoïdique, en bancs épais, réguliers, bien stratifiés, avec surtout à la base, plusieurs petits niveaux de schistes calcaires écrasés (calcsehistes) de 10 à

20 centimètres (cf. affl. 30-5-120 ou 30-5-1 12) 5 l'épaisseur observée est de

20 à 30 m. 14.

214 - Tournaisien supérieur

2141 - Calcaire bleu à phtanites (_= Calcaire d'Yvoir en Belgique)

Cette assise, épaisse de 4O à 50 m est composée d'un calcaire plus

fin que précédemment, noir ou gris sombre, encore crinoïdique, et caractérisé par

l'abondance de grosses phtanites cornues, en bancs plus ou moins irréguliers. Les bancs épais d'un mètre environ sont irréguliers, et assez fissurés, A Limont-

Fontaine, notamment, le sommet de l'assise est partiellement dolomitisé (v, coupe fig. 3),

2142 - Dolomie du Camp de César ou dolomie tournaisienne (= Cal¬

caire de Leffe et "Petit granite" en Belgique)

Epaisse d'environ 20 mètres, cette assise débute à Ferriere la

Petite, sur le flanc sud du synclinal par un calcaire fin et de couleur sombre, avec quelques lits schisteux de 10 à 20 centimètres, surmonté d'une dolomie pure,

cristalline ou pulvérulente suivant l'altération. Sur le flanc nord, les premiers bancs montrent en carrière une dolomie très altérée et caverneuse, de mime à

Limont-Fontaine, et à Levai, où le faciès est essentiellement dolomitique; la roche contient fréquemment des encrines "déchaussées".

215 - Viseen inférieur

2151 - Calcaire de Bâchant (= marbre noir de Dinant en Belgique)

Le Calcaire de Bâchant, d'une épaisseur de 40 m environ? est noir,

très fin et très dur à cassure conchoîdale, en bancs réguliers et plus épais

que précédemment. Cependant, cette assise intercalée entre deux niveaux dolomi¬

tiques, celui décrit précédemment, et la doloraie dite de Naraur qui le surmonte,

offre souvent un caractère de dolomitisation plus ou moins accusé. Sur le flanc nord du synclinal, à Perrière la Petite par exemple, il semble que toute l'épais¬

seur ait un faciès franchement dolomitique | il en est de raême à Limont-Fontaine,

à la carrière Lebrun (38-4-6), De toute façon, l'importance de la dolomitisation

secondaire semble varier latéralement d'une manière très rapide, ce qui témoigne d'une transformation minéralogique tardive. 15.

2152 - Dolomie viséenne (= Dolomie du Jovet en Belgique)

Ce niveau de 60 m d'épaisseur constitue le faciès le plus dolomi¬ tique de toute la série. Grise, cristalline et aussi très souvent pulvérulente sur des épaisseurs importantes atteignant parfois 20 m (29-8-1), la dolomie est caverneuse, et semble être de très loin l'assise la plus karstifiée de l'ensemble. Elle se différencie de la dolomie du Camp de César par l'absence quasi-totale de crinoïdes.

21 6 - Viseen moyen

21 6l - Calcaire de Fontaine ou calcaire à Productus cora

Le Calcaire à Productus cora est facilement identifiable par sa teinte claire, par opposition à l'ensemble du Calcaire carbonifère de teinte gris sombre ou noire. Cependant, sa couleur peut varier, et, de blanc à gris très clair, devenir parfois, mais très localement, plus sombre (mésocrate).

G, Waterlot appelle aussi cette roche s "Calcaire à points cristallins", à cause de sa texture spathique, fine mais granuleuse (cassure esquilleuse). A noter la présence de l'arecj encrines. Ce calcaire est également très caractéris¬ tique par la fréquence de gros Productus et par l'absence totale de stratifi¬ cation ne permettant pas la mesure dos pendages. Il se présente la plupart du temps, en masses diaclasées suivant trois directions plus ou raoins perpendi¬ culaires, indépendantes du plan de stratification. Il peut offrir un faciès oolithique, plus fréquent au sud de l'Avesnois que dans ce synclinorium. Les six premiers mètres de l'assise peuvent également apparaître plus ou moins dolomitisés. Epaisseur § 45 m

217 - Viseen supérieur

2171 - Banc_d'or

En principe, le Viseen supérieur débute par un niveau bréchlque, noduleux, rougeâtre, appelé Banc d'or, dont la couleur rouge serait due à l'épigénisation en hématite des pyrites contenues dans le ciraent schisto- argileux de la brèche . 16.

En fait, ce niveau ne semble pas constant 5 s'il existe réellement

à la carrière de l'Horipette (38-4-26) à Bâchant, ainsi qu'à la carrière Hanno- tiaux (38-4-3) à Limont-Fontaine, où son épaisseur est de 1,20 m on ne le re¬ trouve plus, par exemple, dans les exploitations Moreau (38-4-157 et 29-8-59)

situées à quelques centaines de mètres de là sur le flanc nord du synclinorium,

2172 - Calcaire de St-Hilaire (= Grande brèche de Namiir + marbre bleu belge_en Belgique)

G, Waterlot individualise les premiers mètres de cette assise sous le nom de Calcaire de Limont-Fontaine décrit comme étant bréchlque . Effective¬ ment, à la carrière Hannotiaux (38-4-3) et à celle située juste en face (38-5-

175)j nous observons au-dessus du Banc d'or une alternance de calcaire très noir, bleuté, et de calcaire bréchlque plus clair, ceci sur une quinzaine de mètres, avant d'arriver au véritable calcaire de St-Hilaire, Comme pour le

Banc d'or il semble bien que ce faciès bréchlque soit local puisqu'on ne le re¬ trouve pas aux carrières Moreau (38-4-157 et 29-8-59).

Le Calcaire de St-Hilaire proprement dit est un calcaire bleu-noir,

à patine blanchâtre, veiné de calcite, formant souvent des blocs disjoints, en¬ robés d'argile au sommet, (c'est-à-dire sous les limons), ce qui donne une cou¬

leur rougeâtre caractéristique à l'affleurement. L'épaisseur totale de l'assise n'est pas connue puisque partout affectée par l'érosion, mais les carrières

Moreau de Limont-Fontaine en raontrent 70 m.

218 - Houiller

Des schistes houillers rapportés au Namurien ont été rencontrés notamment à Aulnoye et à Berlaimont au lieu-dit "la Brasserie" où l'on peut d'ailleurs observer à l'affleurement des schistes noirs, fins, très fissiles

avec de minces niveaux charbonneux. 17.

219 - Conclusion;;

Comme on peut s'en rendre compte sur le log ci-joint (fig. 4) le

Calcaire carbonifère a donc une épaisseur totale de plus de 300 m. Il est à noter que l'on y inclut ni la zone d'Etroeungt, ni les schistes houillers et

que l'épaisseur de 70 m accordée au Calcaire de St-Hilaire parait vraisembable, bien que cette assise n'apparaisse jamais complète à l'affleurement. Il semble donc que la puissance de l'ensemble soit supérieure à celle que l'on avait cou¬ tume de lui accorder jusqu'à présent.

Sur le bord nord du synclinorium, la dolomitisation semble plus poussée que sur le bord sud s elle affecte l'assise du Carap de César qui devient entièrement dolomitique et localement l'assise du Calcaire de Bâchant. Par ailleurs, le faciès bréchlque des assises du Banc d'or et du Calcaire de Limont-

Fontaine n'est pas constant,

22 - Structure géologique

Les différentes séries stratigraphiques étant bien individualisées,

il importe maintenant d'examiner dans le détail le comportement tectonique de

cet ensemble et de préciser ainsi la structure du synclinorium.

L'étude de 1' écorché géologique du Primaire (annexe l) ainsi que

la coupe géologique de Ferriere la Petite (fig. 2), montrent l'existence d'un

seul synclinal régulier, symétrique, où le pendage peut atteindre des valeurs

élevées (45 à 80°), dans la partie est de la région étudiée jusqu'à Ferriere

la Grande, au lieu-dit "le Champ-le-Loup. Les couches s'enfoncent progressive¬ ment et lentement vers l'ouest.

Au niveau du lieu-dit "la Marlière", nous observons un brusque

élargissement et un décalage vers le sud de l'ensemble carbonifère, à partir

duquel la structui'e se complique s les observations que l'on peut faire dans

la carrière de M, Heuclin Léandre (30-5-149) semblent conduire à invoquer

l'existence d'une faille orientée ESB-WiJW; au-delà de cette faille hypothétique 18. LiTHOLOGÍE ET STRATÍGRAPHÍE DU SYNCLÍNORÍUM DE BACHANT _FERRiÈRE. LA. PETITE

(Nord)

m ¿00

l

Calcaire bleu dt

SAINT HILAIRE 350 Q. 1 ' =X SANC d'or

c 300 Calcaire gris ou bl^nc à >. o U PRODUCTUS CORA

IJ)

> / . / 250

, Dolomie de NAMUR / 3 / 1 200 Calcaire noir de

BACHANT

/ / Dolomie et calcaire dolomitique du CAMP DE CESAR 150 1

- - Calcaire à phtanites : 1 - UJ Calcaire rf' YVOÍR. -

- z 100 en Calcaire crinoïdique : O i-X- PETÎT GRANÍTE DE MARBAÍX

' Schistes ocres d AVESNELLES

llll 50 Calcaire noir rf 'AVESNELLES 1 1 1 (0 1 ! ' 1 2 .UJ 30 Schistes et calcaires de la I 1 1 1 "z 20 1 1 1 Z) ZONE D ETRCEUNGT en 10 ^- 1,1,1,1 0 in

Fig. 4 19.

le plissement se complique pour donner à l'ensemble une structure de synclino¬ rium.

A Beaufort, G. Waterlot, en 1957 (l) a mis en évidence un pli, orienté E-¥ et confirmé par la géophysique, qui pourrait également correspondre

à une cassure. Toutefois, il convient de noter que tout l'ensemble, malgré l'apparente rigidité des terrains, se plisse très facilement s nous pouvons observer à la carrière de l'Horipette des plis très aigus, à peine cassés.

Vers Limont-Fontaine, à partir de la route nationale n° 2, la structure devient beaucoup plus compliquée, La coupe de Limont-Fontaine (fig.3) met en évidence l'allure générale à ce niveau du synclinorium qui comporte dès lors un troisième synclinal séparé du précédent par l'affleurement des Schistes d'Avesnelles dont on a pu relever la présence en éléments dispersés, au centre du village de Limont-Fontaine .

Vers Bâchant, le synclinorium s'élargit, les couches sont légère¬ ment moins redressées, et sans doute beaucoup plus plissées encore. On observe, au nord de la carrière de l'Horipette, un changement de dii^ection des couches, qui d'E-W s'orientent NE-SVÎ à la faveur d'un nouvel anticlinal dont le coeur est occupé par la Dolomie du Carap de César,

Les forages de l'E.D.F. à Pont-sur-Sarabre ont mis en évidence une faille d'un rejet assez important (au moins 50 m puisque mettant en contact le

Calcaire de Bâchant et le Calcaire à Productus cora dans le forage n° 2 (38-3-

29)), mais dont la direction reste mal définie,

A Berlaimont, donc à l'extrémité ouest, juste avant lo recouvrement crétacé, les affleurement sont peu nombreux, le tracé des contacts plus imprécis mais les couches s'enfoncent toujours à la faveur peutêtre d'autres accidents et la série stratigraphique se complète par des schistes houillers reconnus par sondages ou fouilles.

(1) Rapport BRGM 1957 - A, 11 36, Carte tectonique du synclinal carbonifère de

Bachant-Ferrière la Petite , 20.

3 - HYDROGEOLOGIE

L'ensemble des formations du Calcaire carbonifère de la structure

étudiée détermine, par sa nature lithologique, un aquifère d'une capacité irapor- tante, par circulation des eaux du sous-sol à travers les fissures. A la périphé¬ rie, les schistes du Famennien, légèrement gréseux et toujours altérés en surface sous des limons faiblement perraéables, contiennent une nappe phréatique assurant la continuité de l'écoulement général des eaux souterraines, (A. noter cependant que les circulations d'eau ne sont sans doute pas négligeables dans l'assise des Grès de Watissart).

Nous avons donc affaire, dans les terrains primaires de la région

étudiée, à un système d'hydraulique libre, dans lequel il n'existe pas de dis¬ continuité à l'écoulement des eaux souterraines . Le drainage de cet ensemble est assuré en direction de la Solre d'une part et de la Sambre d'autre part 5 l'implantation de captages importants de la nappe souterraine a accentué les conditions initiales du drainage. La nappe est libre jusqu'à la limite du re¬ couvrement crétacé au-delà de laquelle nous n'avons plus aucun élément d'infor¬ mation permettant d'apprécier l'allure de la surface piézométrique.

31 - Surface piézométrique (v, annexe II)

Les mesures ont été effectuées en trois jours, les 2, 3 et 4 octobre

1967, c'est-à-dire durant une période pouvant être assez valablement considérée, d'après la surveillance piézométrique permanente, comrae représentative de l'éti¬

age .

L'allure de la surface piézoraétrique de la nappe est conditionnée par trois facteurs différents = la topographie, les porapages, et accessoirement la structure géologique dont le seul effet consiste en une accentuation brutale 21.

du gradient à l'endroit où le synclinal devient synclinorium, c'est-à-dire au niveau de la faille présumée de la Marlière.

A l'extrémité est du synclinal, la nappe est drainée par le ruisseau de Quiévelon vers la Solre. D'une manière générale, les différents cours d'eau, ruisseau des "Prés à Forêt" (ou ruisseau de la Warenne), ruisseau d'Eclaibes (ou ruisseau d'Ecuelin), et mêrae la Sarabre, sont autant de drains bien individualisés pour la nappe. Il en va de même de la Tarzy et de l'Helpe majeure à l'extrémité sud-ouest, dans le .synclinorium de Dourlers. Cette rela¬ tion entre la topographie et la surface piézométrique est d'ailleurs bien caractéristique des nappes libres, lorsque leur régime d'écoulement n'est pas trop affecté par les dérivations des ouvrages de captage.

Au point de vue de l'effet de pompage sur l'allure de la surface piézométrique, la zone de captage de Limont-Fontaine ne se remarque pas parti¬ culièrement. En revanche, dans la région d' Aulnoye, Bâchant et Pont-sur-Sambre, région où grâce à la proximité du recouvrement crétacé et à l'élargissement de la structure du Primaire, le gradient est naturellement très faible, la surface piézométrique montre l'existence d'un cône de dépression centré sur chacun des

captages de cette zone (1)5 la dépression de la "Grande Fâche" entraine selon toute vraisemblance, une réaliraentation artificielle de la napipe sur la Sambre,

comme il en est pour les forages de l'E.D.F, à Bâchant, L'influence des pompa¬

ges est la plus marquante au "Champ-le-Loup" à Ferriere la Petite, dans la ré¬

gion des carrières de la SACRA, où la dépression artificiellement créée par

l'exhaure et les pompages de la distribution publique supprime le drainage qui pouvait initialement exister par l'intermédiaire du ruissea.u de la Radière,

affluent de rive gauche de la Solre, et surtout celui de la Solre, en aval de

la zone considérée 5 ainsi donc, si la Solre draine effectivement la nappe phré¬

atique des schistes famenniens, elle se trouve située nettement au-dessus de

(1) Il a été montré à l'occasion des divers essais de débit effectués sur les

forages de la centrale E,D.F. de Bâchant que les pompages donnaient lieu à une réalimentation de la nappe par la Sambre, (v, en particulier rapport BRGM. A, 1281 du 20.2.1958.) 22,

la surface de la nappe du Calcaire carbonifère (plus de 5 ni à Ferriere la Petite

V. fig, 5).

REMARQUES % La réaliraentation de la nappe par la Solre.

La question se posait, à la suite de l'établissement de la carte piézométrique, de savoir dans quelles proportions la rivière pouvait alimenter la nappe carbonifère dans la région de Perrière. Une série de mesures de jau¬ geage a donc été entreprise dans ce but le 24 octobre 1967 sur la Solre et ses affluents (v. fig. 6), cette époque correspondant à l'étiage. Les résultats en sont les suivants % le débit de la. Solre à l'entrée dans la bande de Calcaire carbonifère est de 400 l/s 5 à la sortie, il n'est plus que de 220 l/s § bien qu'elle ait reçu, dans l'intervalle, du ruisseau de Quiévelon environ 20 l/s 5 elle a donc perdu 200 l/s au cours de la traversée du Calcaire carbonifère, par infiltration selon toute vraisemblance, dans la nappe (i).

Dans le but de vérifier ces résultats, une deuxième série de mesures a été effectuée le 20 novembre I967 s

- débit d'entrée .,.,,..,, ^ ., ..,.., , 515 l/s

- apports du ruisseau de Quiévelon . 25 l/s

- débit de sortie ,..,,,. ,,0 .,..,.,. , 550 l/s

d ' où un gain de ,,. o,..,, o,., .,,,..,,.... . 10 l/s ( 2 ) ,

Ces résultats ne permettent pas d'élucider le problème qui reste posé, mais les rapports entre les eaux de surface et les eaux souterraines tels qu'ils nous apparaissent à l'examen de la carte piézométrique, nous font présumer de pertes d'eau de la Solre par infiltration dans la nappe, non négli¬ geables. Nous proposons une siirveillancc des débits de la Solre à l'entrée et

(1) A noter ici que l'exhaure des carrières SACRA ne peut être ici mise en cause puisqu'elle a cessé en septembre 1967»

(2) La SACRA dispose d'une prise d'eau de 1 50 m3/h (soit environ 40 l/s) dans la Solre à Ferriere la Petite, laquelle est utilisée 8 à 9 h par jour. Cette

eau est utilisée pour lavage des matériaux, et, après décantation, elle est re jetée intégralement (aux pertes près par evaporation) dans la Solre, par l'intermédiaire, comrae pour les eaux d'exhaure des carrières (cf, A.P. d'autorisation du 25 mars 1955)du Blanc-Rieu ou ruisseau de la Radiève . Donc, ces 40 l/s n'interviennent pas ici. Profil en long de la Solre dans la région de Ferriere- la -Perile

et rappor^ enfre la rivière e^ la nappe _

X= 719,340 X= 720,138

Y =284^510 Y= 281, 342

Zona d attlauremant du CaLcaire carbonifère

145 - -

1

lO ro

Q

«1

140 - -

1 LL Ü

Cl

\ 135 H1 Í Laro ~~~~~-~^

\ T^n - Pont ^ ""'^oAétri^^

^3 PontS.N Fig: 5 24.

Limite du synclinorium carbonifère

ÉCHELLE: 1/25 000

N? des stations Noms des cours d'eau Débits en rr?fs

2/. .10 20.11

1 La Solre . 0/00 0,515

2 Ruisseau du Chateau L'Agace .

3 Ruisseau de QuiaveLon 0,020 0,025

4 Ruisseau de Perrière La Petite (au droit de L église). 0,015

5 Ruisseau du bois de Maubeuge

6 Ruisseau de la Radiare (ou blanc rieu ).

7 La Solre (pont S.N.C.F ) 0,220 0,550

Implantation des points de jaugeagQS

Fig. 6 ?5.

à la sortie de la bande calcaire, par des jaugeages à caractère systématique,

pendant au moins un an .

Le drainage des schistes famenniens

ÎTous avons vu précédemment que la Solre draine la nappe phréatique

des schistes famenniens. Les raesures de jaugeage dont il vient d'être question

permettent d'apprécier l'importance du phénomène s le débit spécifique de la

Solre rapporté à la surface du bassin versant fermé à l'entrée du Calcaire car¬ bonifère, d'après les deux mesures d'octobre et novembre 1967 - donc d'étiage -

est de l'ordre de 5 l/s/k:m2. Cette valeur, non négligeable (l), correspond donc

aux apports d'un bassin dont le sous-sol est essentiellement composé de schistes

du Famennien (v, fig. l).

(2) Nous rappelons que des jaugeages de la Solre à Perrière la Petite

ont été effectués par le Service hydrogéologique centralisateur des Voies navi¬

gables dans le cadre des études de pollution des cours d'eau poursuivies par le

Comité technique de l'eau de la zone ÏTord? les résultats de ces jaugeages sont

les suivants s

13,9.1966 ,,...,,,,,,,. o ,,.,, o o 0,85 m3/s

¿liai I o \ y 00 oaeooaaoooaoQaecooaoo ' J (

¿(oi_« l_/Df oo9ao9Ciaoaeoo«eeooao4 'jpH

CL y a y 9 \ y G I oaoao9«0*ooooC39e««oo Wa^D

Il serait intéressant que de telles mesures soient poursuivies

pour déterminer le régime de l'écoulement dans ce bassin et apprécier l'importan¬

ce de l'apport des eaux souterraines à la Solre.

(1) On admet généralement 9 l/s/km2 comrae débit spécifique moyen annuel dans le

bassin de la Sambre,

(2) A proximité du point où les mesures du BRGM ont été faites (c'est-à-dire à l'entrée du Calcaire carbonifère). 32 - Comparaison avec la surface piézométrique de I96O

Il est difficile d'établir une comparaison entre la surface pié¬

zométrique actuelle, et celle de I96O donnée dans le rapport BRC3Î A.l 562. En effet, d'une part la précédente étude ne traitait pas uniquement du synclinorium de Bâchant, raais d'une région plus vaste comprenant en outre les feuilles topo¬ graphiques Le Quesnoy 4? 7 et 8 et Maubeuge 1 et 5? cette carte, à l'échelle du

1/50 000 a donc été dressée avec une densité de repères de niveaux de la nappe moins grande. D'autre part, ces niveaux ont été mesurés à des époques différen¬ tes et l'on peut alors s'interroger sur la valeur de la carte établie.

Cependant, on peut dire que l'allure générale est à peu près la même dans les deux cas, avec un drainage vers la Solre de part et d'autre de

cette rivière, et un écoulement est-ouest vers la Sambre, à partir de Limont-

Fontaine o

Pourtant, la surface piézoraétrique se situe actuellement 5 à 10 m plus bas (sauf vers la Sambre) et l'influence des captages sur le drainage de la nappe dans la vallée de la Solre est beaucoup plus marquée, ce qui s'explique par l'augmentation des prélèveraents de 6,5 millions de m3, en 1959? à 14^4 millions en 1966, Mais il convient cependant d'examiner cette baisse de niveaux avec prudence car la carte piézométrique de 19 67 reflète l'état de la nappe en période d'étiage, ce qui n'est pas le cas pour la carte établie précédemment.

L'étude ci-après de variations ponctuelles nous fournira des données plus exac¬ tes .

33 - Variations piézométriques

L'ancien forage SÎJCF de l'Horipette (38-3-13) constitue le seul

ouvrage pour lequel nous disposons d'une surveillance piézométrique prolongée( 1 ) .

( 1 ) voir annexe III . 27.

La nappe se situait en 1921 à la cote -t- 128. Les variations annuelles ne dé¬

passent jamais une amplitude de 2,50 m, et, de 1921 à 1944; 1© niveau se main¬

tient constamraent entre +127,5 e't +130 i il n'y a donc eu aucune baisse géné¬

rale du niveau de la nappe pendant cette période. Après une interruption des

observations entre 1944 et 1953 on note que les niveaux entre 1953 et 1957 se

stabilisent à une cote légèreraent inférieure (entre +126,5 et +129). Il semble

donc que la nappe ait accusé une très légère baisse entre 1944 et 1953, d'en¬

viron 1 m, que l'on pourrait attribuer à l'effet des prélèvements au cours de

cette période, mais cet abaissement se stabilise apparemment ensuite. Or, l'on

sait que depuis 1953, l'accroissement des prélèvements s'est poursuivi. Le

phénomène pourrait s'expliquer de la manière suivante t à l'origine, la nappe

alimentait la Sambre, puis entre 1944 et 1953, les pompages accrus ont induit une réalimentation de la nappe par la Sambre entraînant au voisinage du point

d'observation une stabilisation du niveau piézométrique qui se poursuit de nos

jours malgré l'accroissement des pompages (i).

Les observations du B.R.G.M, depuis 1963 au puits de la Mairie à

Bâchant mettent en évidence les fluctuations annuelles de la nappe dans cette

région. On remarque notamment une forte crue en fin d'année, le plus souvent en

décembre, le niveau redescendant très vite en janvier-février j une légère crue

voire un palier interrompt la baisse des niveaux vers avril-mai, baisse qui se

poursuit ensuite insensiblement jusqu'à la fin du mois d'octobre. On remarque

d'ailleuirs, grâce au pluviomètre d'Eclaibes, que les mois de janvier-février

sont les plus secs do l'année, et l'évolution des niveaux traduite par ce puits,

malgré sa faible amplitude, semble homogène avec le régime des pluies.

Depuis 1966, la Société Eau et Force établit des graphiques des

variations du niveau de la nappe dans ses ouvrages, comparés à celles du niveau

de la Sambre (voir fig. 7). On constate qu'il existe une étroite affinité entre

les différentes courbes 5 la crue de décembre I966 se répercute sur la nappe avec

un retard de 3 à 4 jours qui témoigne de la rapidité de réaction de cette der¬

nière .

(1) En fait, jusqu'en I966 tout au moins, la Sarabre se situe à 1 m à 1,50 m au- dessous du niveau statique du forage, La baisse saisonnière observée dans le piézomètre est d'environ 1 , 50 à 1 , 80 m. Il y a donc effectivement équilibre voire réalimentation en période d'étiage. (repère de la Sambre = Pont reliant Pont-sur- Sambre à Bâchant ) . 29.

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1 , 29.

34 - Caractéristiques hydrauliques de la nappe

Les principales données relatives aux essais de débit effectués dans la nappe du Calcaire carbonifère se résument à des valeurs de rabatteraent ou de débit consignées dans le tableau ci-joint.

On en déduit des ordres de grandeur du débit spécifique s celui-ci est extrêmement variable et rend compte du caractère aléatoire de la fissuration de la roche et par conséquent des circulations souterraines (régime karstique).

Toutefois, cotte appréciation doit être pondérée par l'observation suivante s ces essais de débit ont été réalisés à des époques très variables dans le jeu des variations piézométriques saisonnières et leurs résultats sont par consé¬ quent assez difficilement comparables entre eux (l). Même remarque pour les valeurs trouvées de la transraissivité qui sont probablement par ailleurs affec¬ tées par les pertes de charge du puits comme semblent en témoigner les résul¬ tats des essais effectués récemment sur le nouveau forage de la Société Eau et

Force à Bâchant (l'Horipette) où l'on disposait d'un piézomètre.

35 - Exploitation de la nappe (v. annexe II)

La plupart des ouvrages de captage de la nappe du Calcaire carboni¬ fère servent à la distribution publique d'eau potable assurée par la Société

Eau et Force et le SIDEIT, Les communes dont la distribution dépend de la Société

"Eau et Force" groupées en un syndicat intercommunal dit "du Bassin de la Sambre"

(SIBS) sont toutes alimentées et les seuls travaux à prévoir consistent en aug¬ mentation ou amélioration du réseau existant. Sur les 16 communes rattachées au SIDEïI, par l'intermédiaire du groupement de Perrière la Petite, , n'est pas encore desservie, tandis qu'Eclaibes bénéficie provisoirement d'une distribution Eau et Force, Les réseaux existants doivent être améliorés, car'

(l) Cette remarque semble de peu d'importance étant données les faibles varia¬

tions saisonnières du niveau de la nappe 5 en fait, on doit considérer que la fissuration extrêmement développée à la tête du Calcaire carbonifère di¬

minue très rapidement avec la profondeur la plupart du temps, et en profon¬

deur, un captage ne rencontre que de rares fissures par lesquelles arrive

l'eau souterraine dans l'ouvrage. .30-

DONNEES sua LES ESSAIS DE DEBIT

Niveau NlToau Rabattement Débit Débit (l) Niveau stratigraphique capté n» BRGM C ommuae Désignation statique dyn a mique spécifique Observations m m m m3/h m3/h/a

29-8-11 LIllONT-FONTAINE F. n* 1 de la Société Eau et Force 2,60 9,90 7,3 42 5,7 Calcaire de St-Hilaire

29-8-12 LILfONT-FONTAINE Fo n* 2 de la Société Eau et Force 10,50 10,80 0,3 110 365 Calcaire de St-Hilalre (débit actuel 250 m3/fa)

29-8-13 LIMONT-FONTAINE F. n» 3 de la Société Eau et Force 10,60 18,45 7,85 111 14 Calcaire de St-Hilaire

30-5-10 FERRIERE-LA-PETITE Puits du SIDEN à la btorlut 13 23 10 20 2 Dolomie de Hamur (avant percement de la

galerie dans le Calcaire à Productus Cora).

30-5-17 FERRIE RE-LA-G RA NÛE F. n" 1 de la Société Eau et Force 27 38,20 10,20 90 8 Calcaire à Productus Cora au Champ-le-Loup

30-5-16 FERRI ERE-LA-PETITE Puits de la Haute Vue du Génie 20 22,50 2,5 12 5 TournaisieosCalcaire d'Yvoir rural (SIDEN) ou petit granite

30-5-47 FERRI ERE-LA-GRANDE F, n" 2 de la Société Eau et Force 32,5 43,5 11 127 11,5 Calcaire à Productus Cora au Champ-leLoup (débit critique supérieur à 250 m3/h) Transmissivité =: 5 m2/h.

30-5-106 FERRI ERE-LA-GRANDE F. du SIDEN 33 40,62 7,62 199 26 Calcaire à Productus Cora Transraissivité = 10 m2/h

38-3-12 AULNOYE F. du pensionnat Jeanne d*Arc 18,5 41,00 22,50 2,5 0^1 Schistes houillers et Cal¬ caire de St-Hilaire

36-3-13 BACHANT F. SNCF de l'Horipette - Exploita¬ 6,90 7,80 0,90 70 80 Calcaire de StHilaire et tion Eau et Force calcaire à Productus Cora

38-3-21 BACHANT F. n« 1 de l'E.D.F. 1,22 9,50 8,28 200 24 Calcaire de StHilaire et Calcaire à Productus Cora

36-3-29 BACHANT F. n° 2 de l'E.D.F, 0,98 5,91 4,93 250 70,7 Calcaire à Productus Cora

38-3-3 3 AULNOYE F. n**^ 2 et 3 Eau et Force 17 1>9,50 2,50 115 46 Calcaire de St-Hilaire

38-3-46 AULNOYE F. n« 1 du SIDEN 12,25 35 22,75 115 5 Calcaire à Productus Cora

38-3-47 AULNOYE F. n" 2 du SIDEN 9,85 34,63 24,98 45 1,8 Calcaire à Productus Cora

36-4-166 BACHANT F. n» 1 de la Société Eau et Force ,

à la Grande Fâche 23,80 40,40 16,60 120 7,2 Calcaire à Productus Cora

et Dolomie de Namur.

38-4-169 BACHANT F. n<=' 2 de la Société Eau et Force 26,35 42,55 14,20 150 10,5 Calcaire à Productus Cora à la Grande Fâche et Dolomie de Namur. (Des essais de débit ont été ré¬ alisés par la S. E.F. qui auraient donné pour le fo¬ rage testé 0,9olO-3 ia2/s comme transmissivité et 3.10*"2 ni2/8 au piézomètre oil le coefficient d'emmagasi nement serait de l'ordre de T 1 n^.1 1 ^, .31.

Niveau Niveau Rabattement Débit Débit (l) Niveau stratigraphique capté spécifique n» BRGM Cocifflune Désignation statique dynamique

m m m m3/h m3/h/m Observations

Calcaire de St-Hilaire 38-4-170 BACHANT F, n** 3 de la Société Eau et Force 30 13 à la Grande Fâche (débit maximum après acidi¬ fication et dynamitage).

3Ô-4-192 BACHANT Forage de l'Horipette - Société 6,21 15,95 9,74 267 27 Transmissivité forage Eau et Force - 7,7.10"^ (28 m2/h)

Transmissivité piézomètre 3,9.10"^ m2/e (140 m2/h)

Coefficient d'emmagasinement 5,6.10"^

(l) pour autant que l'on puisse considérer le niveau dynamique comme stabilisé à l'issue ( 'un pompage de durée suffisante au débit constant donné. 32.

nombreuses sont les comm"unes partiellement desservies. Les besoins en eau pour la distribution publique iront donc en augmentant.

D'autres prélèvements importants sont également effectués à la nappe par des pompages industriels z les carrières SACRA (l) et BOSCHETTI, et la centrale E.D.F, de Pont-sur-Sarabre, laquelle est tenue de compenser ses prises d'eau à la Sambre par im rejet d'eau de nappe.

Le tableau ci-joint rassemble les renseignements chiffrés des pré¬ lèveraents pour l'année 19 66.

Le total de ces prélèvements pour l'année 1966 a été de s

14.421,000 m3 (alors qu'il n'était que de 6,500.000 vers 1959). H faut noter que la carrière Boschetti à Bâchant prélevait à elle seule près de 3.500,000 m3 (2), Ce chiffre des prélèvements de 1966 de 14=400.000 ra3 ne sera pas atteint dans les prochaines années s en effet, l'entreprise Boschetti n'exploi¬ te plus sa carrière au-dessous du niveau piézoraétrique et le porapage pour 19 67 sera d'environ 65O.OOO m3 soit une diminution de 2.800.000 m3 . Par ailleurs, la Société SACRA a elle aussi, tout réceraraent, interrompu l'exhaure (3).

On peut donc supposer que le total prélevé dans le synclinoriijjn sera pour 19 67 de l'ordre de 11,000,000 de m3 .

(1) V. annexe IV

(2) Une faible partie de cette eau pompée était re jetée à la nappe par l'inter¬

médiaire de la carrière Adam située à proximité de la carrière de l'Hori¬

pette. Le reste s'évacuait à la Sambre par l'intermédiaire d'un fossé s'écoulant sur des limons en faible épaisseur au-dessus du Calcaire carbo¬

nifère, de sorte qu'ione fraction de son débit gagnait vraisemblablement

la nappe par infiltration.

(3) Les pompages ont été interrompus le 9/9/1967 (date de mise en service du forage du SIDEN), et comme nous l'avons vu précédemment, la satisfaction

des besoins en eau de la carrière est assurée par une prise d'eau de I50 m3/h (quelques heures par jour) dans la Solre à Perrière la Petite, Au cours

des semaines précédant l'arrêt de l'exhaure, le débit prélevé n'était plus que de 5OO m3/j . De raai à juillet 1967? il était de 1000 à I5OO m3/j . (cf. annexe IV). _33_

IK)NNE':S RECUEILLIES SUR LES PRELEVEMENTS DANS LES FORAGES CAPTANT LA NAPPE DU CALCaIRE CAuLO Iil FERE

Nombre de jours

Prélèvements Temps de pompage Journalier Prélèvements de pompage Prélèvements n° B.iî.G.:a. Commune Désignation de l'ouvrage données brutes hebdomadaire et oba&£xations en tB3/j our pendant en m3/an 1 ' année (pour 1966)

29-8-1 St RExuY-du-NORD Carrière Vanbrout 70m3/h 9h/j pendant 4 mois Variable 240 176o400 12h/j pendant 4 mois

29-6-12 LIImONT-FONTAINE F.n°2 Eau et Force 104m3/h 6o671 h en 1966 Variable 360 69 4 o 660

en moyenne

29-8-13 LIMONT-FONTAINE F.n**3 Eau et Force 72m3/h 5.141 h en 1966 Variable 360 369.630

en moyenne

29-8-14 LIMONT-FONTAINE F,n°4 Eau et Force 42a3/h 1.724 h en 1966 Variable ? 71<.630

en moyenne

29-6-10 LIMONT-FONTAINE F,n°5 Eau et Force 82m3/h 6.226 h en 1966 Variable 360 508.210

en moyenne

30-5-10 FERP.IERE-LA- F. du SIDEN 30in3/h Remplacé en 1967 par le Forage ? 3Ó0 237.398 PETITE de Ferrière-la-Grande 30-3-106

30-5-17 FERRI ERE-LA- F. Eau et Force 122m3/h 6,650h en 1966 Variable 360 832o290

GRANDE Champ le Loup n°l en moyenne

30-3-47 FERRIERE-LA- F. Eau et Force 90m3/h 8.175 h en 1966 2.000 environ 360 734.990

GRANDE Chaap le Loup h''^ ea moyenne

30-5-110 FERRIERE-LA- Carrière Nordi 90m3/h Pompage dans les sables lan¬ 360 50 18. OOG PETITE déniens en intercommunication avec la nappe du Carbonifère

30-5-140 FERRI ERE-LA- Fo Eau et Force 14 3m3/h 6.330h en I960 Variable 360 901,770 GRANDE Champ le Loup n**3

30-5-148 FERRIERE-LA- Carrière Sacra 200m3/h 24h/jour 4.000 environ 360 1.343.000

GRANDE environ

33-3-21/29 PONT-SU R-SAllBRE F.n°l, 2, 5 et 6 de l'EDF Variable Variable Variable 330 509,500 43 et 44

38-3-33 AULNOYE F. juiaelés de Eau et Force 101m3/h 6o230h en 1966 Variable 360 626.060

en moyexuie

36-3-42 BACHANT Fon<'4 de l'EDF exploitation 60,7m3/h 7oS40 h en 1966 1,400 environ 360 482o740

Eau et Force en moyenne

38-3-46 AULNOYE F, n'I du SIDEN 30m3/h 161.510

36-3-164 BERLAIMONT F, de la Frigorifique de 20m3/h 20m3/j óoOOO la Sambre

38-4-157 LIiùONT-FONTAINE Carrière Moreau 40 à 150m3/h 60J 12h/j à 40m3/h 75J 4h/j à 40m3/h Variable 270 110.600 105J 8h/j à 75m3/h 30J 24h/j à 150m3/h -34-

DONNEES RECUEILLIES SUR LES PRELEVEMENTS DANS LES FORAGES C-APTAiJT LA NAPPE DU CALCAIRE CARBONIFERE

Nmibre d« Jours

Temps de pompage Journalier Prélèvements d» pompage Prélèvements Désignation de l'ouvrage Prélèvements n® B.R.G.M. Commune pendant en Bi3 /an données brutes hebdomadaire et observations en m3/jour l'année (p«ar 1966)

30-4-168 BACHANT F. Eau et Force 117m3/h 8o593h en 1966 2o&00 environ 360 1 Grande Fâche n^l

38-4-169 BACHANT F. Eau et Force 85m3/h 5.715h en 1966 Variable 467.660 Grande Fâche n*>2

38-3-24 DERLAIAÍONT F. de l'usine Marlchal- 80m3/h 24h/jour 1.920 360 691.200 et 25 Kétin. (REJET A LA NAPPE)

36-1-26 BACHANT Carrière Boschetti 650m3/h 24h/jour pendant 7 mois 15.600 210 3 o 456.000 1 .200m3/J 6h/J pendant 5 mois 1.200 150

(REJET A LA NAPPE PRO PARTE) 35.

Nous n'avons pas la possibilité d'établir le bilan hydrologique

de la région étudiée et de préciser les possibilités de la nappe. Toutefois, nous avons pu invoquer l'hypothèse que les prélèvements concentrés dans la

région de Ferriere la Petite et de Bâchant-Aulnoye entraînent une réalimenta¬

tion artificielle de la nappe par la Solre et la Sambre 5 seuls, les prélève¬ ments effectués dans le bassin de Cligneux ne se traduisent pas par -one réali¬ mentation d'eau de rivière.

Dans ces conditions, les possibilités aquifères du sous-sol de

la région seraient assez importantes mais le\ir exploitation se ferait au détri¬ ment du débit d'étiage des cours d'eau, au moins en ce qui concerne la Solre.

L'hypothèse invoquée mériterait un examen approfondi par l'interprétation, notamment, d'essais de débit prolongés sur des ouvrages situés assez loin de

l'influence des captages existants, en zone de réalimentation induite présumée, et surtout, à la suite d'observations prolongées des variations piézométriques, effectuées en relation avec les variations du niveau des rivières ou de leur débit .

4 - COITCLUSIONS

41 - Niveaux stratigraphiques et zones aquifères

Les prélèvements tendant à diminuer sensiblement, dans l'immédiat

à cause du ralentissement de l'exhaure des carrières, il est donc possible dans

ces conditions, d'envisager vme augmentation des pompages industriels ou de dis¬

tribution publique. L'équilibre supposé de la. nappe, avec les rivières par réa¬

limentation induite ainsi que l'examen de la carte piézométrique montrant l'exis¬

tence de zones non influencées, sont deiix éléments permettant de supposer que

les possibilités aquifères du synclinorium sont supérieures au chiffre de 14» 4 millions prélevés en I966. 36.

Du point de vue géologique, il semble que les assises les plus

aquifères soient s le Calcaire à Productus cora et le calcaire de St-Hilaire,

tous deux très fissurés et d'ailleurs activement exploités en tant qu' aquifères.

D'autres niveaux apparaissent également comme très fissurés, voire même kars¬

tiques, ce sont les assises dolomitiques : dolomie viséenne principalement,

Dolomie tournaisienne du Camp de César, et peut-être même le Calcaire de Bâ¬

chant. Une étude effectuée en Belgique (l) montre que les débits prélevés dans

certains forages ont quadruplé en atteignant des niveavix dolomitiques. L'ex¬

ploitation dans la doloraie présente cependant une difficulté s cette roche,

souvent pulvérulente, se désagrège entraînant des remontées de "sable" fin lors

du pompage. Jusqu'à présent, les forages n'étant généralement pas adaptés à de

telles conditions, la dolomie a toujours été évitée avec soin. Certains ouvrages

(à Sars-Poteries par exemple, dans la bande de Dourlers) ont du être abandonnés

pour cette raison. Or, cette difficulté peut être surmontée à condition de

réaliser des forages avec massifs filtrants et crépines adaptés à la granulo¬ métrie des sédiments fins.

Les régions qui apparaissent, sur la carte piézométrique, les plus

drainées, sont dans l'ensemble celles effectivement exploitées, à savoir s

région de Perrière la Petite, région de Fontaine, et région d ' Aulnoye-Baohant .

D'autres zones jusqu'à présent non utilisées pourraient également être favora¬ bles à l'implantation de nouveaux captages. En outre, la région d' Aulnoye-

Baohant pourrait sans doute être exploitée plus activement encore qu'elle ne

l'est jusqu'à ce jour, à la condition de pouvoir être en mesure d'apprécier

l'influence sur les ouvrages existants.

42 - Etudes à prévoir

Les résultats de devtx campagnes de jaugeage effectuées sur la

Solre n'ont pas permis de préciser les hypothèses invoquées sur les rapports

entre la rivière et la nappe. Il conviendrait d'effectuer des mesToxes systé¬

matiques en plusieurs points (au minimum dexix s\ir la Solre, à l'entrée et à

la sortie de la bande calcaire) pour établir le profil des débits, qui, sur

(1) Bull. Soc. Belge de géologie - T.LXXIX, fase. 2 et 3, p. 234 à 241 - Le captage de Ligne-Aubrechies par R. Marlière. 1966. 37.

une année, apporterait déjà des informations sur l'importance de la réalimen¬

tation et la limite d'extension géographique du phénomène. De même, l'inter¬ prétation d'essais de débit en régime de non-équilibre effectués dans de bonnes conditions sur les ouvrages existants, notamment oeux situés à proximité de la Sambre, permettrait de confirmer la réalimentation induite de la nappe par la rivière, que nous avons pu précédemment envisager.

La même étude géologique et hydrogéologique devra être entreprise pour les trois bandes d ' affle\irement carbonifère dites de "Dourlers", d' "Avesnes" et d'"Etroeungt", d'autant plus facilement d'ailleiors que le ra¬

tissage en est presque terminé. Poiir chacime de ces structvires, il serait nécessaire de connaitre avec plus de précision les rapports existants entre

les eaux de suirface et la nappe, donc de prévoir également des jaugeages siir

les co\irs d'eau qui les drainent ou sont susceptibles de la réalimenter en

étiage.

La connaissance hydrogéologique du synclinorium de Perrière nécessiterait l'étude complète des trois bassins hydrographiques qu'il supporte

comme d'ailleurs l'étude des autres structures nécessiterait celle des bassins

correspondants. Alors seulement, pourra-t-on apprécier l'importance des possi¬ bilités aquifères de tout l'ensemble carbonifère de l'Avesnois.

Dans l'impossibilité actuelle de définir oes ressources, quelques

remarques s'imposent. Le régime irrégulier des pompages d'exhaure des carrières ne permet pas d'apprécier avec précision les volvuaes d'eau considérables ainsi

prélevés. Il serait dono nécessaire pour l'avenir de pouvoir contrôler ces

prélèvements, malgré leiir récent ralentissement. Il semble également irration¬ nel que ces exhaures ne puissent trouver une autre utilisation que le rejet en

rivière alors que les différentes sociétés de distribution publique entrent en 38.

compétition dans une même zone et risquent par conséquent de se créer des pré¬ judices réciproques.

Q. DASSOITVILLE Ingénieur au B.R.G.M.

R. PLAT Technicien-géologue

au B.R.G.M.

avec la collaboration scientifique de s

G. WATERLOT Professeur de géologie à la Faculté des Sciences de .

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...... :,... j . i 4. Dojssier BRGM ...;.._ ...... !_...... J.. .._:... -.., ...- .... nS38.3Jl3 i ... - / ------.-- - -- i 1 - - -:-:--- - / f /-- V ' - '^ i 1 ': 1 ¡ 4 1 - - ¡ - ! ---4 ' ': \' - \ J T Tïï 4 - . -- ---' --- \ \-x 1 1 i 1 i i . . _. ... ! : 1 ' 1 . 1 1 ^ í . . , -A 1 . .A.. j 1 ._.__ ..J...... 1 ...... ;. . . -._.L...... _..;.... X. - -. i .:. .4 i. j 1 ' : i ' - -;------! -- - - :- - .... ----- ^- .- -- .j-, -i -. 1 i 4-j- ; i ;\1 A I . i ¡ A' î I'î 7^ 7; 1 . , , , - - ^ \ ; í I : : 1 ^ i 1 1 1 ( i : , -! 1

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HISTORIQUE DE L'EXHAURE DES CARRIERES SACRA

A FERRIERE LA GRMDE (NORD)

Le rabattement de la nappe nécessité par l'exploitation du calcaire a conduit la SACRA à procéder à des porapages importants dans ses carrières ;

- de 1951 à octobre 19 65 dans la carrière Boucly

- de février I966 à septembre 19 67 dans la carrière Taverne

Les pompages sont effectués à niveau pratiquement constant et l'évo¬ lution du rabattement est par conséquent directement liée à la profondeur de l'exploitation. Nous donnons ci-dessous les débits mensuels pompés depuis juillet 1962.

Débits moyens pompés dans les carrières de la SACRA à Perrière la Grande (en m3/j . )

T

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre Annexe IV ( 2 )

On sait qu'à cette époque, dans la carrière Boucly, alors seule en

exploitation, le niveau de la nappe était rabattu à la cote -)-130 NGP (1)«

Cette situation s'est poursuivie jusqu'à la fin de 1963, époque à laquelle

le fond de la carrière a été porté à -(-125 (2), C'est le 3.2.1964 que le ni¬

veau de la nappe est passé de +130,57 à +124,60, et ce niveau a été maintenu

jusqu'au 22.12,1965 (3), date à laquelle l'exploitation de cette carrière a

cessé. A partir de décembre 1965» le niveau de la nappe est remonté jusqu'à

+132 (v. graphique ci-joint de la remontée du niveau de l'eau dans la carrière

Boucly), et cette remontée nous a permis, en considérant un débit moyen d'ex¬

haure, avant l'arrêt, de 290 m3/h (d'après renseignements S.E.F.), de calculer

la transmissivité de la nappe pour la (vaste) zone intéressée par le rabatte¬

ment (et en supposant évidemment le milieu homogène) s on a trouvé 20 à 30

m2/h (soit 5 à 8.10~" m2/s, ce qui est relativement bon - à rapprocher des

28 m2/h trouvés sur le nouveau forage de l'Horipette. Cf. § 34) -

Les pompages d'exhaure ont repris en février I966 dans la carrière

Taverne (4)j dont l'exploitation avait été préparée en 1965^ un pallier inter¬ médiaire a été réalisé à +135j40 et le fond de la carrière se situe à +128,30.

Le niveau de la nappe a été rabattu et maintenu à +12 6,40 (point le plus bas de

la carrière). Les pompages ont pratiquement cessé (5) dans le courant du mois

d'août 1967, par suite de la baisse saisonnière de la nappe, et ne reprendront

vraisemblablement qu'en janvier I968 (6).

(1) La surface du sol est à +162,60 NGF,

(2) Niveau le plus bas dans la carrière à +125,19 NGF

(3) Entreteraps, la Société Eau et Force avait réalisé un forage dans la carrière Boucly, lequel a été mis en service en juin I964 (forage n° 3 de "Champ-le- Loup" - dossier BRGM 30/5/140) - débit moyen prélevé de l'ordre de 200 m3/h au niveau +121 NGP).

(4) Cote du sol +159 NGF - En fait, déjà en 19 65, des pompages ont eu lieu à Taverne dont nous ne connaissons pas l'historique. Nous savons seulement qu'à partir du 7 février, l'exhaure est passée d'environ 35^0 m3/j » à env. 8000, pendant quelque temps.

(5) Depuis la mise en route du nouveau forage du SIDEN dans la pâture Gillet (30/5/106) le 9«9»1967, les pompages sont complètement arrêtés.

(6) Vers la mi-janvier, avec la fonte des neiges, le pompage a repris à un débit de l'ordre de 200 m3/h pendant quelques heures par jour. Annexe IV ( 3 )

L'abaissement du niveau de la nappe en 19 64 dans la carrière Boucly a

été ressenti évidemment par les ouvrages de captage de la distribution publique s forages n 1 et 2 de "Champ-le-Loup" de la S. E.F. (I) et puits de Perrière la

Petite du SIDEN (2). Le débit du forage n° 1 de la S.E .F. par exemple passait de 200 à 100 m3/h pour un abaissement de son niveau de 2 m seulement (3)5 et face à cette situation, la S.E.F. exécutait un nouveau forage ( Champ-le -Loup n° 3) rais en service en juin I964. L'ouvrage du SIDEN à Perrière la Petite, bien que situé en rive droite de la Solre, et beaucoup plus loin de la carrière Boucly que les forages de Champ-le-Loup, a été très affecté par le rabattement de la nappe puisqu'il a été asséché en mai I964 (4)» Le SIDEN exécuta alors un forage

à Perrière la Grande, à proximité de la carrière Taverne, en avril 1964« Nous avons vu précédemment que ce forage avait été mis en service en septembre 19 67 et que son effet, ajouté à la décrue de la nappe, avait permis l'arrêt de l'ex¬ haure de la SACRA.

Ces deux nouveaux captages de la Société Eau et Force et du SIDEN, à proximité des points d'exhaure, ont permis d'éviter qu'une trop grande quantité d'eau de bonne qualité soit, par le rejet dans la Solre des eaux d'exhaure, perdue pour l'alimentation des collectivités locales. Il eût sans doute été préférable, compte-tenu des moyens de stérilisation dont disposent la S.E .F. et le SIDEN, d'utiliser directement l'eau pompée pour la distribution publique, e t l'on ne peut que souhaiter vivement que les rejets d'eau de nappe pompée pour les besoins de l'exploitation des carrières soient à l'avenir d'un débit négligeable .

(1) Dossiers BRGffi, 3O/5/17 et 47

(2) Dossier BRGM 30/5/IO

(3) Avant approfondissement de la carrière Boucly, débit de 200 m3/h à +122 env, en mai I964, I50 m3/h à +120, en décembre I964 s 100 m3/h à +120,

(4) Les caractéristiques techniques de cet ouvrage sont ici à considérer s le

puits n'a que 25 m de profondeur 5 il a été complété d'une galerie de 4O m^ à sa création en 1954» la marge de sécurité en pompage était inférieure à 2 m (hauteur d'eau disponible dans le puits hors pompage s 12 m et rabatte¬ ment de plus de 10 m pour un débit de 85 m3/h).