L'escroc Qui Fait Trembler Le Foot Français
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Bleu Rouge 1 Noir Jaune FOOTBALL NATATION RUGBY THORPE : VERMEULEN, L’ESCROC QUI FAIT LE DÉPART NOUVEAU TREMBLER DU MAÎTRE POIDS DE L’ONDE LOURD (Page 13 et notre (Page 12) LE FOOT FRANÇAIS éditorial, page 2) (Page 11) (Photo Richard Martin) (Photo Bernard Papon) e o / *61 ANNÉE - N 19 138 0,80 France métropolitaine Mercredi 22 novembre 2006 www.lequipe.fr T 00106 - 1122 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?b@b@c@m@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LYON PREMIER PARTOUT Grâce à son match nul (2-2) à Madrid face au Real, Lyon, qui a mené 2-0, est assuré de finir premier de sa poule de Ligue des champions SPÉCIAL FOOT avant de recevoir le Steaua Bucarest, le 6 décembre. L’OL jouera sonhuitièmedefinaleretouràdomicile,enmars.(Pages2et3) LILLE EN MAUVAISE POSTURE (Pages 4 et 5) Noir Bleu Noir Bleu Rouge Jaune Rouge Jaune Plestan (à gauche) ici à la lutte avec Tchité, c’est le symbole de Lillois tenus en échec par les Belges d’Anderlecht. (Photo Richard Martin) ARSENAL PREND UNE OPTION (Page 4) BARCELONE SOUS PRESSION (Page 8) BORDEAUX VISE L’UEFA (Page 8) LA LIGUE S’OPPOSE ÀLAFUSION MADRID. – La lutte a été âpre hier soir à Madrid entre le Real et Lyon, alors que Cris s’impose ici de la tête face à Sergio Ramos. Une image qui reflète l’intensité d’une rencontre de belle facture qui TPS-CANAL s’est soldée comme l’an dernier par un nul (2-2). Pourtant, Lyon assure sa place de leader du groupe E. (Photo Didier Fèvre) (Page 9) L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ;AUTRICHE,2/ ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,75 / ;GRÈCE,1,95/ ;ITALIE,1,7/ ;LUXEMBOURG,1,5/ ;PAYS-BAS,2/ ; PORTUGAL CONT., 1,8 /. Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 2 Noir Jaune L’HUMEUR FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1re phase, 5e journée)–REALMADRID-LYON:2-2 Un Carew de gala LES JOUEURS LYONNAIS. – Aligné pour la première fois de la saison en Ligue des champions, le Norvégien, auteur du premier but, a été éblouissant. MADRID – de notre envoyé spécial COUPET (7,5) : une claquette par- faite sur une tête de Raul (16e), deux arrêts importants en seconde période, et un penalty repoussé en fin de match qui permet à Lyon d’assurer la première place du groupe. Du très bon Coupet, malgré quelques relances au pied approxi- matives. RÉVEILLÈRE (6) : en un contre un, il n’a été vraiment dépassé qu’une fois, sur un geste magnifique de Robinho. Le reste du temps, il a été irréprochable, même s’il a subi la montée en puissance madrilène après la pause. Une participation offensive très limitée, en revanche. SQUILLACI (6,5) : il a été piégé de la tête par Van Nistelrooy sur le but de Diarra. Mais il a effectué plusieurs interventions décisives et, dans l’ensemble, il a quand même été le maître du jeu aérien. CRIS (5,5) : le Brésilien n’a pas été mis en difficulté de manière dérai- sonnable. Mais il est apparu moins NATATION tranchant que d’habitude, moins L’ÉDITO impérial dans les duels, correct, mais sans plus. Sanctionné d’un penalty injustifié en fin de match. ABIDAL (5,5) : un drôle de match. Il a été à la fois le plus brillant des SAVOIR défenseurs lyonnais et le plus dange- reux pour sa propre équipe. En pre- mière période, il s’est montré d’une dureté implacable dans les duels et a S’ARRÊTER effectué des passes magnifiques vers l’avant. Il fut ainsi à l’origine du L faut applaudir une dernière fois le nageur australien premier but. Mais il se troua totale- I Ian Thorpe, et l’applaudir aussi fort qu’à l’époque toute ment en tentant de couper une tra- récente de ses exploits aquatiques. En décidant, à vingt-quatre jectoire (36e) et perdit, en fin de ans, de mettre un terme à son exceptionnelle carrière sans avoir match, un ballon qu’il aurait dû attendu l’inévitable déclin qui n’épargne pas les meilleurs, il balancer sans se poser de question, laissera en effet de lui une éternelle image de perfection sur l’action qui amena le penalty de triomphale à tous ceux qui l’ont admiré. Van Nistelrooy (89e). Avec, pour s’en tenir aux sommets de son palmarès, cinq TIAGO (5,5) : en première période, médailles d’or olympiques, onze titres mondiaux – dont six dans il a effectué quelques mauvais choix les mêmes Championnats, en 2001 au Japon – et vingt-trois et manqué une sacrée occasion, tout records du monde, Ian Thorpe aura donc, si toutefois il ne en se montrant lumineux lorsqu’il se change pas d’avis, marqué l’histoire de son sport jusque dans projeta vers la moitié de terrain du Real. Par la suite, il se montra insis- Noir Bleu cette élégante manière de tirer sa révérence avec un halo de tant dans le harcèlement sans gloire intacte. Noir Bleu On retiendra, bien sûr, qu’il a pris cette décision après une année prendre le dessus sur ses adversaires sabbatique décidée après les Jeux d’Athènes, puis après une et perdit un duel aérien sur l’égalisa- nouvelle année creuse, celle-là à cause d’une mononucléose et tionmadrilène. Un bilan convenable. Rouge Jaune TOULALAN (5,5) : on a encore pu d’une fracture du poignet. C’est au moment de reprendre Rouge vérifier que le Toulalan des trois pre- Jaune sérieusement l’entraînement que l’Australien s’est rendu compte, miers mois de la saison avait cédé sa avec une magistrale lucidité, qu’il avait désormais la tête place à un Toulalan moins resplen- ailleurs : « Quand je me regardais dans le miroir, l’image me dissant. Dans une forme physique ressemblait bien. De l’extérieur, j’étais en forme. À l’intérieur, il quisembleprécaire, ilaquandmême n’y avait plus rien… » montré un acharnement qui compte e Circonstancielle ou pas, cette retraite pointe très précisément la beaucoup. Cela lui a peut-être coûté MADRID. – John Carew avait des ailes hier soir. Comme sur cette action, à la 11 minute, où il se joue de Cannavaro avant d’inscrire le pre- délicate question du moment des adieux pour un champion, quelques approximations dans l’uti- mier but lyonnais. (Photo Didier Fèvre) toujours tenté de continuer tant que ça marche et, souvent alors, lisation du ballon. Remplacé par jusqu’au déclin, voire jusqu’au « combat de trop ». A. DIARRA (90e + 2). amène le deuxième but duReal. Pour été déjà aussi fort avec Lyon ? À ce le troisième attaquant de l’OL pour dité d’une passe décisive si Tiago tion d’un coup franc de Juninho Si l’athlète Marie-Jo Pérec, ainsi, manqua sa sortie après son JUNINHO (5) : il s’est attaché à bien le reste, il a assez bien contrôlé son niveau, il est quand même rare de son premier match de Ligue des n’avait pas gâché l’offrande. Même (31e). Peu à peu, il monta en intensi- double triomphe d’Atlanta, pour avoir craqué ensuite à Sydney, se replacer à la perte du ballon et a couloir face à Roberto Carlos et, s’il voir un joueur effectuer autant de champions de la saison. Cannavaro si l’arbitrage lui a été plus favorable té, et s’il ne réalisa rien de vraiment d’autres ont su mieux tourner la page. Tel le pilote de F 1 délivré sa passe décisive de la soirée, ne possède pas le profil pour percu- différences individuelles. Médiocre s’ensouviendra. L’Italienapassé son qu’en L1, dans l’utilisation de son spectaculaire, il fit du mal au Real Michael Schumacher, qui avait programmé son départ cette sur coup franc, à Malouda. Mais tout ter, il étala une grande justesse tech- depuis de longs mois, dépassé par temps à courir après un Carew qui physique dos au but, il a été grâce à sa puissance. année en prouvant qu’il s’en allait au sommet de son art, tel le a semblé compliqué pour le Brési- nique. Fred, puis Benzema (blessés) dans avait tout pour lui : la puissance, la immense. SÉBASTIEN TARRAGO judoka David Douillet, encore plus impeccable avec son arrêt sur lien, qui n’a pas souvent opté pour l’esprit de ses patrons, considéré vitesse, le jeu de tête et le talent un titre olympique en 2000 à Sydney. les bonnes solutions. CAREW (8,5) : depuis combien de MALOUDA (6,5) : alors qu’il avait Les chiffres du match Mais que penser du sprinteur Maurice Greene, qui connut tous CLERC (6) : il fut responsable, pour temps le Norvégien n’avait-il pas été comme un partant potentiel au mer- technique. Il a marqué un but été quelconque jusque-là, il réussit à les triomphes – champion olympique, champion et recordman du une perte de balle, du coup franc qui aussi brillant ? Avait-il seulement cato d’hiver, il se présentait comme superbe et aurait même dû être cré- inscrire le deuxième but à la récep- Real Madrid Lyon monde du 100 m – avant de laisser ces distinctions à des rivaux 2 - 2 plus jeunes pour une inexorable descente dans les classements ? Tirs Eh bien, Maurice nous dit qu’il court encore tout simplement parce qu’il aime toujours courir. Et contre ça, il n’y a rien à dire ! Van Nistelrooy, le jour et la nuit 15 19 Tirs cadrés LES JOUEURS DU REAL. – Auteur du but égalisateur, le Néerlandais a manqué 8 5 le penalty qui aurait pu donner la victoire aux Espagnols, sur le fil.