Répub lique centrafricain e C ommission E uropée nne

F o nds E u ropéen de D évelop pemen t Zones Cynégétiques Villageoises

SCHÉMA D'ORIENTATION POST ECOFAC IV Informations générales Evaluation interne Prospectives à 10 ans

VERSION PROVISOIRE Août 2010

GROUPEMENT BRL Ingénierie -SECA / GFA GmbH / DFS

ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 2 TABLE DE MATIERES Préambule ______5 Synthèse du complexe écologique de la zone Nord‐est de la RCA (zone d'intervention de la composante ZCV du programme ECOFAC) ______6 Informations générales ______6 Valeur pour la conservation ______9 Politique nationale en matière de gestion des Aires Protégées ______9 Cadre juridique ______11 Cadre réglementaire du tourisme cynégétique en RCA ______11 Cadre institutionnel ______11 Evolution de la structure de gestion des ZCV ______12 Contexte territorial ______14 Population humaine ______14 Héritage culturel ______15 Histoire des Aires protégées ______16 Histoire des ZCV______17 Situation géographique ______20 Accès au Parc ______20 Milieu physique ______21 Climat ______21 Les tendances phénologiques à long terme et le climat ______21 Caractère saisonnier environnemental______26 Hydrographie ______37 Végétation ______37 Les formations végétales et leur structure ______38 Le couvert végétal et son milieu naturel ______38 Faune ______39 Catégories IUCN des espèces fauniques ______39 Les espèces considérées menacées par IUCN dans les aires protégées du Nord‐est de la RCA ______40 Indicateurs caractérisant le Parc ______40 Aperçu de l'"irremplaçabilité" d'espèces et des indicateurs de pression du Parc ______41 Indicateurs de l'"irremplaçabilité" des espèces du Parc (IE) ______43 Indicateur de l'"irremplaçabilité" d'habitat du Parc (IH) ______48 Indicateurs de pression sur le Parc (PP et AP) ______51 Eléments d'aménagement et de gestion ______56 Mise à feu des savanes des ZCV – Nord‐est de la RCA ______56 Recherche scientifique fondamentale et appliquée ______63 Cogestion des Ressources Naturelles ______63 Gestion des ressources fauniques ______63 Gestion des ressources autres que la faune ______63 Valorisation touristique ______63 Education environnementale ______64 Les ressources financières______64 Analyse FFPM ______65 FFPM ECOFAC 3, février 2003 ______66 FFPM ECOFAC 4, janvier – mars 2010, Analyse ______70 GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 3 Scénarios, perspectives et mesures à prendre ______75 Scénarios "Développement pour le Nord RCA" ______75 Scénarios "Interventions ZCV" ______75 Perspectives et mesures à prendre ______80 Hypothèses de risques ______81 Evaluation interne (cadre CMAP) ______82 Prospectives à 10 ans (cadre CMAP) ______93 Indicateurs caractérisant la gestion du Parc ______101 Considérations générales ______102 Contexte ______102 Planification ______102 Intrants ______103 Processus ______103 Extrants ______103 Résultats (Impact) ______103 Tableau de référence des indicateurs caractérisant la gestion des aires protégées de la Zone Nord‐est de la RCA ______104 Indicateurs "Importance" et "Menaces et Vulnérabilité" ______105

Liste des figures Figure 1 : Carte des secteurs de chasse en RCA ...... 10 Figure 2 : ZCV, architecture institutionnelle actuelle et à évoluer ...... 12 Figure 3 : Structure simplifiée de gestion des ZCV jusqu’en 2008 ...... 13 Figure 4 : Organigramme des ALGEST ZCV à partir 2009 ...... 13 Figure 5 : Organigramme du réseau des ZCV du Nord (RZCV Nord) en 2010 ...... 14 Figure 6 : Evolution des superficies exploitées en tourisme cynégétique en RCA, entre 1997‐ 1998 et 2006‐2007 ...... 17 Figure 7 : Carte de référence ...... 20 Figure 8 : "Irremplaçabilité" et indicateurs de pression ...... 41 Figure 9 : Indicateurs de l'"irremplaçabilité" des espèces (SI) de la RCA et de l’écorégion, Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 43 Figure 10 : L’"irremplaçabilité" de l'habitat de la RCA (en haut à gauche) et de l’écorégion (en bas à gauche), et Carte des habitats semblables (à droit). Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 48 Figure 11 : Indicateurs de pression sur le Parc (en haut à gauche) et sur l'écorégion (en haut à droite) et Densité de la population pour l'année 2000 (en bas à gauche) et la localisation du Parc (en bas à droite). Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 51 Figure 12 : La pression agricole du pays (à gauche) et celle de l'écorégion (à droite). Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 54 Figure 13 : Carte de la végétation du complexe d'aires protégées de la région nord à partir d'une mosaïque d'images satellitaires (Découverte du Nord de la Centrafrique, ECOFAC) ...... 56 Figure 14 : Les feux saisonniers détectés dans les aires classées et leurs zones tampons de 25 km (MRR). Source : JRC, Overview of PA of the CAR North‐East area ...... 57 Figure 15 : L'ampleur du de feu dans le Parc (PA) et sa zone tampon de 25 km, les valeurs sont cumulées par mois et couvrent la période 2000‐2009 (MODAPS). Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 59 Figure 16 : Indicateurs caractérisant la gestion des ZCVs et du Nord‐est de la RCA ...... 101

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 4 Liste des tableaux Tableau 1 : Zones d'intervention de la composante ZCV du Programme ECOFAC ...... 8 Tableau 2 : Fiscalité relative au tourisme cynégétique ...... 11 Tableau 3 : Synthèse sur les Aires protégées du complexe ZCV ...... 19 Tableau 4 : Catégories de classification d'espèces sur la liste rouge de l'IUCN et critères de la version 3.1 (2001) ...... 39 Tableau 5 : Les espèces considérées menacées par IUCN dans la zone nord‐est de la RCA ...... 40 Tableau 6 : "Irremplaçabilité" et indicateurs de pression de la ZCV – Nord‐est de la RCA ...... 42 Tableau 7 : Détections des feux : totaux, durée et mois maximal. Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area...... 60 Tableau 8 : Ampleur des superficies brûlées et pourcentage par rapport à la taille des AP. Source : JRC, Overview of Zone Nord‐est de la RCA...... 62 Tableau 9 : Valeurs numériques des indicateurs caractérisant la gestion des ZCV – Nord‐est de la RCA ...... 102 Tableau 10 : Tableau de référence des valeurs numériques des indicateurs caractérisant la gestion des aires protégées de la Zone Nord‐est de la RCA ...... 104 Tableau 11 : Valeurs de référence pour les aspects "Importance" et "Menaces et Vulnérabilité" en phase d'évaluation ...... 105 Tableau 12 : Valeurs de référence pour les aspects "Importance" et "Menaces et Vulnérabilité" en phase prospective à 10 ans ...... 105

Liste des graphiques Graphique 1 : Données historiques de phénologie dérivées des courbes de GAC NDVI. (Voir VGT4Africa pour la méthodologie) ; Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 22 Graphique 2 : Données climatiques moyennes basées sur les données climatiques mensuelles WorldClim sur 50 ans. Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 25 Graphique 3 : Modèles à long terme des précipitations, de petits cours d'eau, NDWI, NDVI et des feux actifs. Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 27 Graphique 4 : Tendances dans les précipitations, petits cours d'eau, NDWI et NDVI. Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area ...... 32 Graphique 5 : Visualisation de la priorisation des secteurs d'intervention comme différence entre l'évaluation et les prospectives à 10 ans ...... 102 Graphique 6 : Analyse du "Contexte permettant d'évaluer l'influence entre les lignes "Importance ; "Menaces et Vulnérabilité" et les autres lignes ...... 106

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 5 Préambule Le Programme Régional ECOFAC IV a reçu le mandat par le Comité de Pilotage et la Coordination régionale de réaliser une capitalisation, de formuler une analyse critique de l'intervention et de définir des orientations de l'après ECOFAC IV. Sur la base de ce mandat, le Programme ECOFAC, avec l'appui d'une mission d'expertise, présente les résultats sous forme d'une monographie pour chaque composante et des considérations d'ordre général en recherchant les liens et en faisant des considérations d'ordre transversales et stratégiques par rapport aux Aires protégées (AP), objectif de l'intervention du programme ECOFAC. Chaque monographie est composée : − d'une Synthèse − d'une Analyse Force, Faiblesse, Potentialité et Menaces (FFPM) − d'une Evaluation − d'une Prospective à 10 ans La synthèse est élaborée à partir de plusieurs sources des données disponibles sur le WEB et les documents techniques et scientifiques élaborés par l'AP. La composition présente des informations générales du cadre politique et institutionnel, du contexte territorial, des populations riveraines, du milieu physique, de la végétation de la faune, etc. La synthèse est illustrée aussi à l'aide des indicateurs caractérisant l'AP (source JRC). Le document présente l'analyse FFPM réalisée au cours de l'Evaluation prospective et l'audit du programme ECOFAC de février 2003 (si disponible) et l'analyse FFPM conduite en janvier‐mars 2010. Cette dernière a été réalisée avec les éléments disponibles y compris ceux de la mission d'évaluation d'ECOFAC IV. Le cadre FFPM a été ensuite analysé avec un travail de groupe ou bien singulièrement par les responsables de l'AP. L'évaluation interne suit le cadre d'évaluation1 des aires protégées mis au point par la Commission Mondiale des Aires Protégées (CMAP). L'évaluation est effectuée en six points et s'appuie sur les indications du manuel (voir note bas de page). Pour maximiser le potentiel des aires protégées et améliorer les processus de gestion, il est impératif de comprendre les forces et les faiblesses des modes de gestion ainsi que les menaces auxquelles ils sont confrontés (voir exercice FFPM). Les prospectives sont établies à 10 ans et suivent le cadre d'évaluation de la CMAP comme check‐list en essayant de proposer des indications sur la base des analyses précédentes et de l'exercice FFPM. La monographie de chaque AP présente aussi des indicateurs caractérisant la gestion de l'AP. Ces indicateurs ont été élaborés pour une représentation simplifiée des aspects de l'évaluation de la gestion actuelle et des prospectives. Les indicateurs mettent en évidence les priorités d'interventions comme différence entre la situation actuelle et celle envisagée à 10 ans. Quoique les indicateurs facilitent la compréhension, ils ne remplacent pas pour autant l'analyse détaillée de différents aspects de la gestion d'une AP et les relatives élaborations des prospectives en vue d'améliorer la protection d'un AP. Pourtant, une lecture attentive des tableaux "Evaluation interne" et "Prospectives à 10 ans" (cadre CMAP) est toujours nécessaire pour avoir une bonne compréhension du processus de conservation de l'AP en examen.

1 Hockings, Marc avec Sue Stolton et Nigel Dudley (2000); Assessing Effectiveness – A Framework for Assessing Management Effectiveness of Protected Areas; Université de Cardiff et UICN, Suisse.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 6 Synthèse du complexe écologique de la zone Nord‐est de la RCA (zone d'intervention de la composante ZCV du programme ECOFAC) Il s’agit d’une description synthétique du complexe écologique dénommé Zones de Chasse Villageoises (ZCV). La région prise en examen est constituée de plusieurs aires protégées à différent statut. Les données biophysiques sont relatives aux Parcs nationaux de , renfermant la Réserve Naturelle Intégrale de la Vassako Bollo, et de ‐St Floris et aux Réserves de faune d'Aouk‐Aoukalé et Yata Ngaya2. La description synthétique a été élaborée à partir de plusieurs sources, en premier lieu le site "Assessing protected areas in Africa" du "Joint Research Centre" de l'Union Européenne, qui comprend des liens avec les bases de données externes tels que le CMAP, Ramsar, BirdLife International, le Centre du Patrimoine Mondial, l'UNESCO et Google Earth. D'autres données ont été obtenues à partir des documents techniques et scientifiques élaborés par la composante ZCV du Programme ECOFAC et par l'aide d'autres partenaires techniques et financiers. Des informations supplémentaires sur le Parc sont disponibles sur The World Database on Protected Areas ce qui est tenu à la conservation d'UNEP‐Monde surveillant le centre (UNEP‐WCMC) et est contrôlé en association avec IUCN ‐ l'union de conservation du monde. Informations générales3 Site Bamingui‐Bangoran Catégorie UICN II‐ Parc National (définition : Les aires protégées de la catégorie II sont de vastes aires naturelles ou quasi naturelles mises en réserve pour protéger des processus écologiques de grande échelle, ainsi que les espèces et les caractéristiques des écosystèmes de la région, qui fournissent aussi une base pour des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans le respect de l'environnement et de la culture des communautés locales) Superficie (Km²) 11.191,18 Coordonnées Centre : 8°11' Nord – 20°14' Est Localisation Nord‐est de la République Centrafricaine dans la Préfecture de Bamingui‐ Bangoran Création 1er janvier 1933 Statut actuel Parc National (création en 1933) Biome Tropical sec ; Mosaïque des forêts sèches, savanes arborées (caractérisée par Terminalia spp., Anogeissus spp., Isoberlinia doka) et prairies, savanes arbustives, forêts galerie (forêts claires et de la forêt dense selon la classification de Trochain, 1980) Statut spécial Réserve de la Biosphère MAB/UNESCO (1979) WDPA code du site Site code = 639 from the World Database on Protected Areas UNEP‐WCMC Ecorégion Soudanaise Paysage écologique Prospective de création d'un paysage avec le P.N. de Zakouma (Tchad) et le P.N. Gounda‐Radom (Soudan) Pluviométrie (mm) 1.183 Altitude (m) de 363 à 583

2 Malgré les Réserves de faune d'Aouk‐Aoukalé et Yata Ngaya ne faisant pas partie de l'intervention ZCVs/ECOFAC ont été prises en considération pour compléter les informations de la région du Nord‐est de la RCA, objet de l'intervention du Schéma Général post ECOFAC IV. 3 Protected areas extrated from "WDPA Consortium 2006 World Database on Protected Areas" ‐ Copyright UNEP‐ WCMC (2006). Altitude from SRTM data. Rainfall from WorldClim data.

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Site Vassako‐Bolo Catégorie UICN I.a Superficie (Km²) 842,96 Coordonnées Centre : 8°17' Nord – 19°77' Est Localisation Nord‐est de la République Centrafricaine dans la Préfecture de Bamingui‐ Bangoran Création 1er janvier 1960 Statut actuel Réserve Naturelle Intégrale Biome Tropical sec ; Mosaïque des forêts sèches, savanes arborées (caractérisée par Terminalia spp., Anogeissus spp., Isoberlinia doka) et prairies, savanes arbustives, forêts galerie Statut spécial ‐ WDPA code du site Site code = 1249 from the World Database on Protected Areas UNEP‐WCMC Ecorégion Soudanaise Paysage écologique Prospective de création d'un paysage avec le P.N. de Zakouma (Tchad) et le P.N. Gounda‐Radom (Soudan) Pluviométrie (mm) 1.161 Altitude (m) de 385 à 459

Site Manovo‐Gounda‐Saint Floris Catégorie UICN II‐ Parc National (définition : Les aires protégées de la catégorie II sont de vastes aires naturelles ou quasi naturelles mises en réserve pour protéger des processus écologiques de grande échelle, ainsi que les espèces et les caractéristiques des écosystèmes de la région, qui fournissent aussi une base pour des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans le respect de l'environnement et de la culture des communautés locales) Superficie (Km²) 18.908,67 Coordonnées Centre : 8°89' Nord – 21°43' Est Localisation Nord‐est de la République Centrafricaine dans la Préfecture de Bamingui‐ Bangoran Création 1er janvier 1933 Statut actuel Parc National Biome Tropical sec ; mosaïque de savane arbustive, boisée et arborée (domaine soudano‐sahélien : forêts claires et des savanes selon la classification de Trochain, 1980), de plaines d’inondation, de forêts‐galeries, de mares, de rivières, de rôneraies, de bambouseraies, d’escarpements, de plateaux cuirassés… Statut spécial Patrimoine Mondial UNESCO (1988), inscrit dans les sites en périls en 1997 WDPA code du site Site code = 2256 from the World Database on Protected Areas UNEP‐WCMC Ecorégion Soudanaise Paysage écologique Prospective de création d'un paysage avec le P.N. de Zakouma (Tchad) et le P.N. Gounda‐Radom (Soudan) Pluviométrie (mm) 1.084 Altitude (m) de 386 à 9383

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Site Aouk‐Aoukale Catégorie UICN IV ‐ Réserve de faune Superficie (Km²) 3.451,53 Km² Coordonnées Centre : 9°81' Nord – 21°35' Est Localisation Nord‐est de la République Centrafricaine dans la Préfecture de Bamingui‐ Bangoran et de Vakaga Création Réserve de faune en 1935 et ensuite Réserve de chasse (1er janvier 1939) Statut actuel Réserve de chasse Biome Tropical sec ; savane arbustive Statut spécial ‐ WDPA code du site Site code = 2555 from the World Database on Protected Areas UNEP‐WCMC Ecorégion Soudanaise Paysage écologique Prospective de création d'un paysage avec le P.N. de Zakouma (Tchad) et le P.N. Gounda‐Radom (Soudan) Pluviométrie (mm) 973 Altitude (m) de 390 à 442

Site Yata‐Ngaya Catégorie UICN IV ‐ Réserve de faune Superficie (Km²) 5.404,86 Km² Coordonnées Centre : 9°18' Nord – 23°33' Est Localisation Nord‐est de la République Centrafricaine dans la Préfecture de Vakaga Création 1er janvier 1960 Statut actuel Réserve de faune Biome Tropical sec ; savane arbustive Statut spécial ‐ WDPA code du site Site code = 2261 from the World Database on Protected Areas UNEP‐WCMC Ecorégion Soudanaise Paysage écologique hors paysage Pluviométrie (mm) 964 Altitude (m) de 508 à 1367

Tableau 1 : Zones d'intervention de la composante ZCV du Programme ECOFAC Aire protégée Catégorie UICN Superficie (Km²) Coordonnées Avakaba IV 1.746 8°57' N – 19°96' E Bamingui‐Bangoran II 11.140 8°11' N – 20°14' E Gribingui‐Bamingui IV 4.363 7°94' N – 19°14' E Manovo‐Gounda‐Saint Floris II 19.110 8°89' N – 21°43' E Ouandjia‐Vakaga IV 4.800 8°97' N – 22°33' E Vassako‐Bolo I.a 860 8°17' N – 19°77' E Zone Pilote de la Sangba néant : Forêt classée 8.500 7°81' N – 20°75' E

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 9 Valeur pour la conservation La région, considérée le Sirengeti de l'Afrique francophone, est constituée d'un écosystème périodiquement inondé et d’un écosystème de terre ferme comprenant des communautés d'espèces animales et végétales de très forte valeur patrimoniale. L'ensemble est constitué d'une mosaïque de savanes arbustive, boisée et arborée, de plaines d’inondation, des forêts galeries, de mares, de rivières, de rôneraies, de bambouseraies, d’escarpements, de plateaux cuirassés… permettant à une flore et une faune très diversifiée de vivre dans de bonne conditions, avec quelques espèces phares lors de l’inscription comme le Rhinocéros noir, l’Eléphant, la Girafe, le Lycaon, le Lion, le Guépard, le Léopard, l’Eland de Derby, l’Hippopotame, la Gazelle à front roux (sud de son aire de répartition) etc. Egalement de nombreux oiseaux, sédentaires ou migrateurs, en particulier le long des cours d’eau, notamment le Bec en Sabot, le Serpentaire, l’Autruche, de grandes colonies de marabouts, etc.. Ci‐dessous sont reportés les critères de classement du Parc National de Manovo‐Gounda‐Saint Floris, site du Patrimoine Mondial UNESCO. Critères et valeurs du bien lors de l’inscription Le classement comme bien naturel a été justifié lors de l’inscription par les critères suivants : − (ix) Formations naturelles exceptionnelles, avec des surfaces considérables présentant plusieurs biotopes (bassins versants de rivières, prairies inondables, mares, plaines, savanes boisées, forêts‐ galeries et le Massif montagneux de Bongo…) et suffisamment grandes pour former un écosystème complet avec des populations animales viables. − (x) Habitat de nombreuses espèces animales, dont au minimum huit espèces importantes du point de vue de la conservation, à l’époque de l’inscription, pour lesquelles le parc pourvoit une surface suffisante à leur survie.

Politique nationale en matière de gestion des Aires Protégées Les aires protégées sont incluses dans le code de la faune dont la police d’application et de contrôle a été confiée au Ministère des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches, de l’Environnement et du Tourisme. Ce code date du 27 juillet 1984. Il définit les aires de protection (Réserves naturelles intégrales, Parcs nationaux, réserves de faune) et les statuts juridiques qui s’y rattachent. La faune en RCA fait partie intégrante du patrimoine national. Cela explique l’engagement de l’Etat pour la protection des espèces animales, de leurs biotopes, et du maintien des équilibres biologiques. Des aires de protection de la faune sont établies et se distinguent de par leurs spécificités et fonctions : − les réserves naturelles intégrales soustraites à toute présence humaine et d’en survoler à moins de 200 mètres d’altitude ; − les parcs nationaux qui sont des aires affectées à la protection des espèces animales et végétales dans leur état sauvage, des minéraux et formations géologiques des biotopes et écosystèmes, des sites naturels et paysages présentant une valeur scientifique ou esthétique, ainsi qu’à la récréation du public. − les réserves affectées à la protection de la faune et de son environnement naturel dans lesquelles les activités agropastorales traditionnelles sont réglementées. La RCA est signataire des plus importants accords internationaux en défense de la biodiversité : − Conférence de Rio (1992) − Johannesburg (2003) − Ratification des instruments internationaux de conservation de la nature, dont la CDB − Membre de la COMIFAC − Pacte du Millénaire pour le développement − Convention de Ramsar − Convention de Bonn

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 10 − CITES − Promouvoir le développement durable (PNAE, 1999) − Stratégie Nationale et Plan d’action en matière de Diversité Biologique (SNPA‐DB, 2001), − Engagement vis‐à‐vis des ressources transfrontières partagées (OCSFA, TNS).

Dernièrement, la RCA a démarré un projet pour s'acquitter, selon un processus participatif impliquant l’ensemble des acteurs de la biodiversité, des obligations relatives à la "Stratégie Nationale et Plan d’action en matière de Diversité Biologique". Le but est de constituer un cadre de référence en matière de planification dans le domaine de la biodiversité intégrant les concepts de durabilité économique et écologique et de développement humain. Le déroulement de ce processus est fondamental pour les activités dans la région du Nord‐est.

Figure 1 : Carte des secteurs de chasse en RCA

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 11 Cadre juridique La RCA dispose des instruments juridiques, codes, lois, ordonnances pour la gestion durable des ressources naturelles dont celles de référence : − le code forestier, − le code de protection de la faune sauvage (en cours de révision), − loi n°96.013 du 13 janvier 1996 (processus de décentralisation) Plus spécifiquement pour les activités du tourisme cynégétique en général et plus particulièrement pour la région du Nord‐est, on doit se référer aussi à : − la loi 60088 du 19 août 1960, réglementant la profession de chasse,

− l'ordonnance n) 84.045 du 27 juillet 1984 portant sur la protection de la Faune Sauvage et réglementant l'exercice de la chasse en République Centrafricaine, − les récépissés n°004/P.BB/SG.09 du 17 mars 2009 certifiant l'enregistrement de l'Association locale de gestion de la Zone Cynégétique Villageoise (ALGEST et ZCV), − le statut de l'Association locale de gestion de la Zone Cynégétique Villageoise de Da Bangoran, votés le 13 aout 2008 à Sangba, − le règlement intérieur de l'association locale de gestion de la zone cynégétique villageoise de Dingo Da Bangoran, voté le 13 août 2008 à Sangba. Il apparait évident la faiblesse des dispositions législatives en faveur des associations villageoises de valorisation de la faune. A ce propos les lacunes doivent être dépassées par la nouvelle loi sur faune de prochaine émanation. Tableau 2 : Fiscalité relative au tourisme cynégétique Typologie/Bénéficiaires Communautés Gestion zone Communes Fonds forestiers Locations du territoire 50% 30% 20% Utilisation du territoire 50% 50% Taxes d'abattage 45% 20% 15% 20% Forfait viande 50% 50%

Cadre réglementaire du tourisme cynégétique en RCA En RCA, la chasse sportive se pratique dans un contexte institutionnel et législatif depuis toujours très favorable à son développement et à sa pérennité. Le principal texte réglant les questions d’exploitation et de gestion de la faune sauvage, le Code de la faune de 1984, est en effet très nettement focalisé sur le cadre juridique d’application du tourisme cynégétique, cela au détriment d’autres formes d’exploitation des ressources cynégétiques, et faisant l’économie de tous les concepts à l’origine des nouvelles pratiques de conservation : participation des populations locales, décentralisation, approches foncières multi‐usages, etc. Ainsi, aujourd’hui encore, la législation centrafricaine ne fait que de brèves allusions aux droits et usages coutumiers des populations rurales en matière cynégétique dans des articles insuffisants, parfois contradictoires et dans la pratique, jamais appliqués, car inapplicables. Cadre institutionnel Le système ZCV est encore à la recherche d'un cadre institutionnel fonctionnel et adapté à sa gestion. "Par exemple, le BaminguiBangoran est composé d’espaces presque exclusivement consacrés à l’exploitation ou la conservation des ressources naturelles, très contraignantes pour les systèmes de production des populations, quels qu’ils soient. Tous types d’espaces pris en compte, pas moins de 54 848 km² sur les 58 200 de la Préfecture sont classés, soit 94% du territoire. Cette simple donnée permet de mieux comprendre la nature et l’intensité des conflits opposants des populations vivant encore majoritairement de l’exploitation des ressources que celles‐ci soient sédentaires et dans des stratégies de chasse‐pêche‐collecte associées à une agriculture faiblement extensives, ou nomades et utilisant l’espace pour leurs troupeaux transhumants (Roulet, 2005)".

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 12 Le système, comme pour le PNMB, doit rester toutefois sur la dépendance institutionnelle du Ministère des E&F, Châsse et Pêche vu que la gestion concerne la faune, la pêche, les produits non ligneux et la bonne gouvernance des fiscalités du tourisme cynégétique. Puisque l'actuel cadre institutionnel n'est pas encore consolidé et la réflexion est en cours, on doit élaborer une architecture institutionnelle qui prenne en considérant la multiplicité d'interventions de conservation, de gestion des RN et la bonne gouvernance avec les administrations territoriales de référence. Ce processus pourrait être géré par un système de concertation échelonné, de la base territoriale au pouvoir central, à garantie de la cohérence d'intervention et du respect des différentes logiques d'intervention qui ne sont pas antagonistes, mais complémentaires. L'architecture institutionnelle et de prise de décision vise la gestion durable des RN dans le respect des intérêts et des principes de vie des acteurs y compris ceux des communautés et des groupements défavorisés.

Figure 2 : ZCV, architecture institutionnelle actuelle et à évoluer Légende : ACs = ALGEST = Associations Locales de Gestion des ZCV APs = Aires protégées CNs = DFAP = Direction nationale de la Faune et des Aires Protégées PTF = partenaires techniques et financiers RZCVN = Réseau des zones de chasse villageoise du Nord/ Bureau de Gestion des AP du Nord" (BUGAPNO SAs = Superficies amodiées ZCV = Zones de Chasse Villagoeises ZETs = Zone d'Encadrement de Transhumants

Evolution de la structure de gestion des ZCV Jusqu’en 2008 les ZCV étaient gérées avec le chapeau institutionnel d’ECOFAC qui était également en charge de leur gestion administrative et financière (Figure 2) (Boulet & al. 2003). La structure avait le mérite d’être simple, mais souffrait de certaines insuffisances : tout d'abord, les comités de gestion en place n’avaient jamais été réélus depuis leur apparition dans les années 90, rendant ceux‐ci peu ou pas légitimes. D'autre part, les décisions prises par ces comités n’étaient jamais validées par les communautés locales qui n’avaient que peu d’idée de ce qu’il advenait des recettes de la ZCV rendant la gestion peu transparente.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 13 Cette structure représentait surtout un risque majeur pour leur survie : en cas de disparition du Programme ECOFAC, les structures de gestion perdaient automatiquement leur parapluie institutionnel donc leur existence légale.

Figure 3 : Structure simplifiée de gestion des ZCV jusqu’en 2008 Après un long processus participatif avec les différentes communautés de 7 ZCV en activité, un nouvel organigramme fut approuvé par les communautés (Figure 3). Les communautés en charge des ZCV se sont constituées en Association Locale de Gestion de ZCV (ALGEST ZCV) enregistrée en Préfecture disposant de statut et règlement intérieur basé sur des principes démocratiques (Zowoya & Bouché 2009 a&b). Désormais c’est l’assemblée générale qui définit les choix financiers stratégiques. De nouveaux comités de gestion ont été élus pour 2 ans par les communautés. Désormais les communautés disposent d’une légitimité institutionnelle propre en plus de leur autonomie financière issue des recettes des ZCV.

Figure 4 : Organigramme des ALGEST ZCV à partir 2009 Une fois cette étape réalisée il semblait nécessaire de renforcer le cadre institutionnel des ZCV en les organisant en réseau afin de leur donner un poids plus important au niveau local et national. Ce réseau est constitué d’un comité représenté par les présidents des ZCV qui élisent en leur sein un président du réseau (Figure 4). Ce réseau dispose d’un Fonds Intercommunautaire d’Ecodéveloppement (FICED) qui a une vocation de fonds de microcrédit au bénéfice des communautés locales de la région d’un montant de 76000 Euro alimenté à la base par la Composante ZCV Nord et complété par les ALGEST ZCV à hauteur de 5% de leurs recettes annuelles. Sur consultation des présidents des ZCV menée par la Composante ZCV d’ECOFAC, le réseau a ensuite désigné un membre du staff à Bangui pour gérer la comptabilité à Bangui mais également représenter le réseau sur le plan national et international.

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Figure 5 : Organigramme du réseau des ZCV du Nord (RZCV Nord) en 2010 Contexte territorial L'actuelle structuration territoriale de la région Nord‐est est le résultat des actions de protection et de valorisation de la faune depuis l'époque coloniale et à partir de 1916, avec des dispositions d'interdiction de la chasse (1916), de création de réserve de chasse (1925) et des premiers parcs naturels et réserves naturelles intégrale (1933). Une autre importante étape était aux années 1980 avec le partage du territoire centrafricain en secteurs amodiables. Avant 1981, la chasse sportive développée dans le Nord et nord‐est du pays (Préfectures de Bamingui‐Bangoran, Vakaga et Haute‐Kotto) ne concerne que trois grands domaines de chasse de D’orgeix, Laboureur (qui reprend le parc Manovo) et Quintard. Le niveau de braconnage accru des années 1970, associé parfois à des pratiques minières de certaines sociétés de safaris, provoque une diminution drastique des populations animales du nord et de l’est du pays. En même temps que peu de très grosses sociétés exploitent plusieurs très grands secteurs du nord et de l’est du pays, les derniers rhinocéros du fameux "triangle des rhinos" dans le nord du pays sont braconnés, le projet PDRN s’installe à Sangba. En 1984, 10 Sociétés de chasse exploitent à elles seules 42 secteurs sur 103.508 km². En 1988, ce sont 18 Sociétés qui exploitent 48 secteurs sur 132.078 km², soit pas moins de 21,2 % du territoire national. Près de 10 000 animaux (toutes espèces confondues) seront accordés aux quotas la saison 1988‐1989. Une législation un peu plus contraignante et la résultante d’excès divers (exploitation minière et braconnage) vont provoquer une réduction de l’activité. Entre 1997 et 2003, notamment en raison des troubles récurrents dans le pays, l’activité va plus ou moins stagner en restant cantonnée dans le centre nord du pays. Les premières ZCV apparaissent et le modèle se développe dans la Vakaga et que des Réserves de faune sont déclassées en ZCV (‐Bamingui, Ouandja‐Vakaga). A partir de 2004 une évolution très nette du secteur se fait sentir, puisque la "stabilité" du pouvoir politique à Bangui redonne confiance à certains investisseurs, mais l'insécurité, l'enclavement, le braconnage et la transhumance sont des aspects à prendre en compte dans la formulation des interventions pour le futur de la conservation et de la valorisation de la faune dans la région. La zone du projet se trouve principalement sur les préfectures de Bamingui‐Bangoran et de la Vakaga. La préfecture de la Haute‐Kotto est intéressée seulement partialement. La zone souffre d'insécurité pour la grande diffusion des armes et de l'enclavement, pourtant le peu des services publics de l’Etat sont concentrés dans les Chefs lieux des Préfectures. Population humaine La région a été peu peuplée pendant de longues périodes. Elle pouvait être classifiée comme un "no man's land " entre opposés sultanats. Actuellement, le nord de la République Centrafricaine (Préfectures de la Vakaga et du Bamingui‐Bangoran), l’est du Tchad (triangle Abéché ‐ Abou Deïa ‐ Sarh) et l’ouest du Soudan (les trois provinces du Darfour) constituent un seul vaste écosystème, avec des groupements d’agriculteurs‐

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 15 chasseurs‐pêcheurs installés principalement au pied des montagnes et des populations d’éleveurs transhumants exploitant en saison sèche les vastes pâturages des zones d’inondations. Dans les Préfectures du Nord de la RCA, trois ethnies d’agriculteurs‐chasseurs‐pêcheurs dominent : les Banda, les Runga et les Sara. Les éleveurs transhumants présents ou de passage entre novembre et mai appartiennent aux divers groupes : Peuls (M’Bororo, Fellata, Ouddas), ‘Arabes’ dits Salamat (Missérié, Ouled Rachid) d’origine tchadienne essentiellement, Hemat, Taaïchah, Barara ou Al Fallatah, surtout d’origine soudanaise. Héritage culturel Durant la première moitié du 19e siècle, la région nord était nettement plus peuplée qu’actuellement. Dès la seconde moitié du 19e siècle, la région fut parcourue par des esclavagistes arabes à la recherche d’esclaves et de produits destinés au commerce. Ces raids esclavagistes ont atteint leur paroxysme durant la période 1890‐1911 où Rabih et Mohammed Al‐Sanusi mirent à feu et à sang les villages de la région. A cette époque, Mohammed Al‐Sanusi : fu fait Sultan d’un district connu sous le nom de Dar‐Al‐Kuti, dont la capitale était Ndélé, et qui s'étendait de la frontière du Soudan à la rivière Gribingui (limite ouest de l’actuel parc national Bamingui‐Bangoran). Vers 1905, la région était quasi dépeuplée à l’exception de Ndélé où de nombreux fugitifs avaient recherché un abri précaire. Après la défaite du Sultanat Dar‐Al‐Kuti en 1911, le pouvoir colonial pacifia la région et déplaça les anciens villages en bordure des voies de communication. En 1930, ce processus était achevé. Dès 1933, furent créés les deux grands parcs nationaux de la région. Dés 1933 fut fondé le premier parc national centrafricain appelé Parc National de l’Oubangui‐Char de 26.000 km². Le second Parc National, créé par arrêté du 10 décembre 1933 ne comprenait qu’une zone de 135 Km² centrée autour de la mare de Gata, il prit le nom du Parc National Manovo‐Gounda‐Saint‐Floris d'une superficie de 17.400 km² (voir après) Dès 1933, furent créés les deux grands parcs nationaux de la région. Dés 1933 fut fondé le premier parc national centrafricain appelé Parc National de l’Oubangui‐Chari et qui s’étendait sur 26.000 km. Rebaptisé Parc National Bamingui‐Bangoran des 1935, son étendue fut modifiée à plusieurs reprises pour être enfin fixée à 10.700 km² en 1980. La réserve naturelle intégrale de Vassako‐Bolo, au cœur du parc national Bamingui‐Bangoran, fut créée par arrêté du 27 juillet 1940 pour protéger le rhinocéros noir. Le second Parc National, créé par arrêté du 10 décembre 1933 ne comprenait qu’une zone de 135 Km² centrée autour de la mare de Gata en vue de protéger les populations d’hippopotames. Nommé parc national de Matoumara en 1935, il vit sa superficie augmenter progressivement pour atteindre en 1979 la superficie actuelle de 17.400 km². Par la même occasion, il prit le nom du Parc National Manovo‐Gounda‐Saint‐Floris (Saint‐Floris est le nom de plume d’Henri Bouvard, inspecteur des chasses, qui proposa les sites pour la création des premiers parcs nationaux de la région). Malgré les efforts du pouvoir colonial puis des autorités centrafricaines, l’appui de nombreuses aides extérieures (FAO, United States Peace Corps Volunteers, Fonds d’aide et de coopération française, Caisse française de développement, ONG diverses) et l’action remarquable de personnalités telles qu’André Félix, Michel Cabaille, Jean‐Luc Temporal, Ernest Betibangui Laboureur, les aires protégées du nord ont subi les assauts répétés des troupeaux des nomades tchadiens et des braconniers tchadiens, soudanais et nationaux. Vers 1986, la situation était critique. Le rhinocéros noir, dont on estimait les effectifs à 3.000 en 1981, avait disparu en quelques années (le dernier exemplaire a été vu fin 1986). Dans le même espace de temps, les trois quarts de la population d’éléphants avaient braconnés. Girafes, crocodiles du Nil, léopards, guépards, éléphants et autruches avaient régressé sensiblement vu, la chasse excessive leur était faite. La situation s’est encore empirée du fait d’une épidémie de peste bovine qui les années 1983‐85, fit des milliers de victimes parmi les buffles, élands, girafes, bongos, grands kudus, roannes, phacochères et hylochères des aires protégées de la région nord. Alarmées par cette situation catastrophique, les autorités centrafricaines demandent l’assistance de l’Union européenne.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 16 Histoire des Aires protégées L'ensemble des Aires protégées de la République Centrafricaine se retrouve réparti à 80 % dans la partie Nord‐Est du pays. Dans l'histoire des Aires protégées de la RCA, on distingue deux périodes : − la période coloniale ; − la période postcoloniale. Période coloniale Pendant la période coloniale, les Aires protégées ont fait l'objet de la promulgation de la part du pouvoir colonial, d'une loi relative à la protection de la faune sauvage et l'interdiction de la chasse en 1916. Son texte d'application, est un décret portant création de Parcs et de Réserves. Dès 1933 fut fondé le premier parc national centrafricain appelé Parc National de l’Oubangui‐Chari (8 juillet 1933) et qui s’étendait sur 26.000 km. Rebaptisé Parc National Bamingui‐Bangoran des 1935, son étendue fut modifiée à plusieurs reprises pour être enfin fixée à 10.700 km² en 1980. Le second Parc National, créé par arrêté du 10 décembre 1933 ne comprenait qu’une zone de 135 Km² centrée autour de la mare de Gata en vue de protéger les populations d’hippopotames. Nommé parc national de Matoumara en 1935, il vit sa superficie augmenter progressivement pour atteindre en 1979 la superficie actuelle de 17.400 km². Par la même occasion, il prit le nom du Parc National Manovo‐Gounda‐Saint‐Floris (Saint‐Floris est le nom de plume d’Henri Bouvard, inspecteur des chasses, qui proposa les sites pour la création des premiers parcs nationaux de la région). Entre 1940 et 1954, d'autres textes définissant le statut d'Aires protégées ont été adoptés sur le modèle des textes internationaux relatifs à la conservation de la faune et de la flore à l'état naturel. C'est ainsi que fut créée, le 27 juillet 1940, pour protéger le rhinocéros noir la Réserve naturelle intégrale de Vassako‐Bolo, située au cœur du Parc National Bamingui‐Bangoran d'une superficie de 2.860 km². Par définition, une aire protégée est un espace sur lequel il y a des enjeux de conservation soit de la faune, soit de la flore ou des sites pittoresques, appuyés par un statut juridique qui permet le contrôle, l'accès et la valorisation de l'aire. Ainsi les Aires protégées se distinguent par leurs spécificités ou leurs fonctions : − les Réserves naturelles intégrales sont des Aires protégées soustraites à toute présence humaine ; − Les Parcs nationaux sont des aires affectées à la protection des espèces animales et végétales dans leur état sauvage, des minéraux et formations géologiques, des biotopes et écosystèmes, des sites naturels et paysages présentant une valeur scientifique, culturelle ou esthétique ainsi qu'à la récréation du public ; − Les Réserves de chasse, devenues des Réserves de faune sont des aires affectées à la protection de la faune et son environnement naturel dans lesquelles les activités agropastorales, traditionnelles sont réglementées, ainsi que l'accès de public. Période postcoloniale Après l'accession à l'indépendance et conscients de l'importance de la faune sauvage sur le double plan environnemental et économique, les différents régimes politiques qui se sont succédés, se sont attelés plus tard dans les années 80, à résoudre les différents problèmes relatifs à la protection de la faune notamment le braconnage sous ses multiples formes, le braconnage transfrontalier, la prolifération des armes de guerre et celles de fabrication artisanale, la transhumance, et la présence des artisans miniers dans les Aires protégées. La législation Centrafricaine divise le territoire national en deux zones distinctes : − la Zone d'Intérêt Cynégétique (ZIC), couvrant les préfectures de l'Est et du Nord du pays, d'une superficie approximative de 247.000 km² soit environ 41 % du territoire national, vise à maximiser la valorisation de la faune. Elle comprend outre les Aires protégées décrites ci‐haut, les secteurs de chasse que l'Etat loue à des opérateurs privés de safari à l'année ou sur plusieurs années en cas de signature de convention entre l'amodiataire et l'Etat. Sur la ZIC, les droits de chasse des populations

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 17 locales ne s'appliquent qu'au petit gibier. Le statut de Parc national et de Réserve intégrale exclut toute forme de prélèvement. − La Zone Banale, constituée du reste du territoire à l'exception de la pointe sud où sont installés le complexe Dzanga‐Sanga et le Parc National Mbaere Bodingue. La chasse importante est tolérée, mais en respectant un certain nombre de règles relatives au mode de chasse et en statut de protection des espèces animales. En vue de mieux gérer la ZIC du Nord‐est le Gouvernement de la République Centrafricaine, a négocié et obtenu un financement de l'Union Européenne pour la mise en œuvre d'un Programme de Développement de la Région Nord (PDRN) en 1988. Cet ambitieux Programme qui avait pour but de mettre en place un développement harmonieux de la vaste région peu peuplée du Nord a eu à son actif plusieurs réalisations dont la plus novatrice est le modèle ‘'Zone Cynégétique Villageoise'' (ZCV) initié en 1989. Ce modèle consiste en la mise en valeur de la faune sauvage par les communautés locales elles‐mêmes qui en retour sont bénéficiaires des retombées financières à hauteur de 78%. Cette approche a séduit plusieurs guides de chasse et c'est en 1992 que furent mises en exploitation les premières ZCV à savoir : Idongo‐Da‐Bangoran, ‐Bangoran (devenu Bamingui‐Bangoran) et Krakoma Kpata. Après plusieurs années d'expérience, 7 autres ZCV ont été crées, mais sur les 10 en existence, seules 6 sont actuellement fonctionnelles dû aux troubles sociopolitiques et pressions croissantes des transhumants pastoraux et des bandes de braconniers soudanais. Cette forme de valorisation de la faune dans les 6 ZCV fonctionnelles procure des revenus annuels de l'ordre de 95 à 110 millions de FCFA depuis bientôt huit ans (Roulet 2009) entièrement au bénéfice des communautés locales, avec des parts supplémentaires revenant aux communes et à l'État. Les parts des communautés sont orientées vers le financement d’actions telles que l'implantation et l'entretien des puits, la construction et l'appui au fonctionnement des écoles, des pharmacies, des postes de santé, l'octroi des pensions pour les vieux des villages, etc. Le système ZCV n'attend qu'à être institutionnalisé à travers le code de faune en relecture. En 2001, le contenu de cet imposant Programme a été très sensiblement réduit et intégré dans le Programme ECOFAC. Entre temps, une autre catégorie d'Aires protégées, définie sous l'attribut de secteur de chasse amodié, apparût en 1981 grâce aux travaux de Monsieur Spinage agissant dans le cadre d'un projet de la FAO. Le nombre total des secteurs de chasse amodiés est passé de 65 à 75 puis à 80 en 2001 et couvre une superficie totale de près de 150.000 km², sur l'ensemble de la ZIC. Il convient ici de souligner que selon la classification établie par l'Union Mondiale pour la Nature (UICN) en 1994, les secteurs de chasse amodiés ou concédés et les autres formes d'utilisation durable des ressources naturelles (y compris les ZCV) ont été pris en compte comme étant des Aires protégées de la catégorie VI (utilisations multiples).

Figure 6 : Evolution des superficies exploitées en tourisme cynégétique en RCA, entre 1997‐ 1998 et 2006‐2007 Histoire des ZCV A la fin des années 80 apparaît le Programme de Développement de la Région Nord (PDRN financé par l’Union Européenne) à la suite de l’alarme lancée par les résultats d’un inventaire aérien faisant état à la

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 18 fois de la quasi‐extinction du rhinocéros noir et à l’abattage massif de l’éléphant (Douglas‐Hamilton et coll. 1985). A son arrivée en 1988, le PDRN impose une lutte anti‐braconnage vigoureuse qui suscite une réaction négative des populations locales, mais contribue à une récupération progressive des effectifs fauniques (PDRN 2008). Ce programme arrive cependant trop tard pour sauver le rhinocéros noir qui s’éteint en 1986. Dans les années qui suivent le démarrage du PDRN, les responsables réfléchissent à développer un moyen pour que les populations locales bénéficient légalement de la faune. Des essais de chasse contrôlée sont menés, mais abandonnés rapidement. En 1992 nait la première ZCV inspirée par les expériences de gestion communautaire de la faune menées au Zimbabwe (CAMPFIRE) et au Burkina Faso autour du Ranch de Gibier de Nazinga (d’Espinay & al 2002). Elle est le résultat du classement en ZCV par arrêté ministériel d’une zone banale qui est devenue la ZCV Idongo Da Bangoran. En quelques années 10 ZCV seront ainsi créées (Boulet et coll. 2003, Delvingt & Tello 2004). Un comité de gestion sera élu pour chaque ZCV et les ZCV bénéficieront du chapeau institutionnel, l’appui technique et financier du PDRN. Les ZCV sont louées à des guides de chasses professionnels qui y font chasser leurs clients. Bien que le système ZCV ait été une création de projet et non une émulation des populations elles‐mêmes, cette initiative a été assez rapidement perçue comme un outil de prospérité économique dans une région très isolée et très pauvre. En 2000, le PDRN se termine après 12 ans d’intervention et les activités des ZCV font l’objet d’une nouvelle Composante au sein du Programme ECOFAC (Conservation et Utilisation Rationnelle des Ecosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale financé par l’Union Européenne). A partir de 2002 les comités de gestions sont renforcés par la création d’un staff technique (Boulet & al. 2003, Renaud 2005). Ce staff technique est composé de jeunes villageois originaires de la région Nord dont certains ont fait des études universitaires. Grâce au projet ECOFAC ce staff bénéficiera d’une longue formation grâce au projet ECOFAC dans des domaines divers : aménagement, suivi écologique, comptabilité, etc. Ce staff employé par les comités de gestion des différentes ZCV est devenu progressivement l’interlocuteur privilégié des guides de chasses locataire des ZCV. En 2005 les ZCV doivent faire face à leur moment de vérité. La phase III du Programme ECOFAC ferme ses portes. Une phase IV est prévue, mais personne ne s’imagine qu’il faudra attendre 2,5 ans pour qu’elle démarre. Cette période correspond de plus à une période des plus troublée pour le Nord de la RCA. Une rébellion apparaît en 2006 et entreprend de marcher sur Bangui. Elle sera arrêtée quelques mois plus tard, mais cette rébellion envahit 2 bases du projet ECOFAC. Les cadres du Ministère des Eaux et Forêt chargé d’appuyer les ZCV et les comités de gestion évacuent la zone. En 2007 encouragé par l’absence d’activité de lutte antibraconnage l’année précédente, un massacre systématique des éléphants est opéré par les braconniers soudanais qui abattront plusieurs centaines d’éléphants au cours de cette même saison (Chardonnet & Boulet 2007) anéantissant les dernières grandes hardes de la région. Par ailleurs, un guide de chasse expatrié est assassiné au cours d’une embuscade. Les guides de chasses et les ZCV se demandent alors si la grande chasse dans le Nord RCA ne vit pas ses dernières heures. Les ressources mises à disposition par le gouvernement de RCA ne permettent pas aux ZCV de disposer des moyens à la hauteur de ceux disponibles durant la phase III d’ECOFAC. Les ZCV doivent donc se débrouiller à partir de leurs recettes pour effectuer de travaux dans les ZCV et maintenir la lutte antibraconnage. Elles sont appuyées par les guides de chasse pour supporter cette période difficile (D’huart 2009). L’arrivée de la phase IV est accueillie comme un soulagement de la part des communautés comme des partenaires (guides de chasse et Etat).

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Tableau 3 : Synthèse sur les Aires protégées du complexe ZCV

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 20 Situation géographique La région d'intervention est localisée dans la partie Nord‐est de la République Centrafricaine. La majeure partie est située sur le territoire de la Préfecture de Bamingui‐Bangoran. La partie Est est située dans la préfecture de la Vakaga. La préfecture de la Haute‐Kotto est intéressée seulement partialement. La région est incluse dans les coordonnées géographiques : − Nord : o Latitude : 10° 50' o Longitude : 22° 29' − Est : o Latitude : 9° 12' o Longitude : 23° 39' − Sud : o Latitude : 7° 50' o Longitude : 22°06' − Ouest : o Latitude : 8° 50' o Longitude : 18° 54' Pour la zone ZCV, l'analyse du rapport pourtour/surface n'est pas à prendre en compte puisqu’il s'agit d'une extension territoriale gigantesque avec des problématiques de gestion qui sortent de l'ordinaire. Toutefois, le système des aires classées se présente sous la forme de deux massifs constitués par les Parcs de Bamingui‐ Bangoran à l'Est et Manovo‐Gounda‐St Floris à l'ouest connectés par une zone plus étroite. La partie Est constituée du Parc de Bamingui‐ Bangoran s'élonge au Sud par le système de ZCV de Sangha. Le système ZCV présente une configuration favorable puisque très compacte, toutefois son intégrité est menacée par l'insécurité et la conflictualité pour le caractère de zone refuge des mouvements de rébellion de la sous‐région puisque située à proximité des frontières avec le Tchad au Nord et le Soudan à l'Est et par la transhumance transfrontalière qui Figure 7 : Carte de référence traverse avec ses couloirs les systèmes des aires à différent classement.

Accès au Parc La zone est située à environ 850km de la capitale Bangui par la route nationale goudronnée vers Sibut et en suite par une piste en latérite pour Kaga Bandoro et Ndelé. Le parcours selon la saison peut durer entre 2 et 4 jours. En saison de pluies, la région reste fortement enclavée.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 21 Les touristes de safari‐chasse utilisent la liaison aérienne d'une durée environ de 1 h 30. La zone ne dispose pourtant pas de plusieurs pistes d'atterrissage. Milieu physique La région nord de la République Centrafricaine regroupe les préfectures du Bamingui‐Bangoran et de la Vakaga couvrant environ 105.000 km². Le principal intérêt écologique de cette région réside dans le fait qu’elle constitue une zone de transition, entre les régions sahéliennes et les régions équatoriales humides d’une part, et entre les domaines naturels occidental et oriental d’autre part. Si on prend l’exemple des mammifères de la région nord, il est possible de rencontrer des gazelles à front roux (espèce sahélienne et des cercopithèques ascagne (espèce de forêt dense humide), des céphalophes à flancs roux (espèce plutôt occidentale) et des colobes guéréza (espèce plutôt orientale). Par ailleurs, à côté d’espèces présentes en diverses régions d’Afrique comme le lion, le buffle et l’éléphant, on trouve des espèces à aire de distribution réduite comme l’éland de Derby. Et l’exemple des mammifères s’étend bien entendu au reste de la faune et a la flore. Ainsi, la situation géographique privilégiée de la région nord permet de découvrir un patrimoine naturel d’une grande diversité. La République Centrafricaine constitue une dorsale séparant le bassin du Lac Tchad de celui du Congo. Ensellée au centre vers 550 mètres, cette dorsale, ou cette bouclier centrafricain, se relève progressivement vers l’est jusqu’au massif du Dar Challa (1.330 mètres), plus brutalement vers l’ouest sur les plateaux de Bouar‐Bocaranga (simples prolongements de l’Adamaoua camerounais, qui culminent à 1.410 mètres). Plus de la moitié du territoire se situe entre 400 et 600 mètres d'altitude un tiers entre 600 et 800 mètres et moins de 10% au dessus de 800 mètres Ainsi les deux tiers du pays appartiennent au bassin congolais et presque un tiers au bassin tchadien.

Climat La Centrafrique appartient à la zone des basses pressions équatoriales, située entre l’anticyclone de Libye au nord et celui de Sainte‐Hélène au sud. Durant l’hiver boréal, le premier soumet la Centrafrique à un flux d’air très sec, chaud le jour et frais la nuit, c’est l’harmattan. Durant l’été boréal, le second dirige sur l'Afrique intertropicale un flux d’air austral humidifié sur l’océan, c’est la mousson. La région nord‐est est située dans la zone du climat: soudan guinéen et elle a une pluviométrie moyenne annuelle qui varie de 800 mm à 1.300 mm. Cependant, on remarque un accroissement de la sécheresse depuis quelques années. Celui‐ci est généralisé à plusieurs pays (Nigeria, Bénin, Soudan,..) et s’accompagne d’une extension du Sahel vers l’Équateur. Pour le développement et la composition de la végétation, les pluies sont le facteur climatique le plus important, tant par leur volume total annuel que par leur rythme (érosion) et leur répartition au cours de l’année. On estime que la saison des pluies démarre en mars‐avril, avec un maximum de juillet à septembre, pour se terminer octobre‐novembre.

Les tendances phénologiques à long terme et le climat Le premier graphique ci‐dessous (graphique 1.) montre le début, la crête et la fin de toutes les saisons de croissance détectées dans la ZCV de 1983 à 2002. Les données peuvent être employées pour "évaluer des déviations dans le calendrier de végétation, comme indicateur de variation interannuelle de statut de végétation, pour prévoir le développement des maladies liées au climat, et pour soutenir l'analyse à long terme en termes de changement de couverture de terre, tel qu'un changement du type de végétation lié au changement permanent du calendrier de végétation (voir la Feuille de produit de Phénologie)". Ces données sont régulièrement mise à jour.

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Graphique 1 : Données historiques de phénologie dérivées des courbes de GAC NDVI. (Voir VGT4Africa pour la méthodologie) ; Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 23 Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 24 Réserve de faune de Yata‐Ngaya

Les données historiques de phénologie ont dérivé des courbes de GAC NDVI. La méthodologie est disponible en ligne : VGT4Africa. Le deuxième graphique (graphique 2.) montre les moyennes à long terme pour des précipitations mensuelles et des températures ambiantes de la ZCV au Nord‐est de la RCA. Cette information aide à interpréter les données de phénologie ci‐dessus. Ces données sont prises des surfaces de climat interpolées par résolution de 1 km, et ainsi elles devraient être prises comme vue d'ensemble générale du climat du Parc et de la région environnante.

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Graphique 2 : Données climatiques moyennes basées sur les données climatiques mensuelles WorldClim sur 50 ans. Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

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Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

Réserve de faune de Yata‐Ngaya

Caractère saisonnier environnemental Les deux graphiques suivants montrent les mêmes conditions ambiantes dans différentes manières. Le premier graphique (graphique 3.) montre les valeurs par décades (période de 10 jours) pour les précipitations, les petits cours d'eau, l'indice de l'eau (NDWI), l'indice de la végétation (NDVI) et les feux actifs pendant les 10 dernières années, où les données étaient disponibles. Ce graphique montre clairement les tendances de n'importe quelle variation des facteurs environnementaux d'année en année.

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Graphique 3 : Modèles à long terme des précipitations, de petits cours d'eau, NDWI, NDVI et des feux actifs. Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 28 Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 29 Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 30 Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 31 Réserve de faune de Yata‐Ngaya

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 32 Le deuxième graphique (graphique 4.) fait une comparaison des facteurs environnementaux entre 2009 et 2010. Les valeurs par décade sont mises à jour régulièrement. La ligne gris‐foncé sur chaque graphique est la moyenne pour chaque décade basée sur les séries chronologiques disponibles, et les secteurs gris clair indiquent les limites de fiabilité de 95% autour de cette moyenne. De ces graphiques il est possible de voir s'il y a des différences entre les années comparées et si ces différences sont sensiblement différentes de la moyenne. Graphique 4 : Tendances dans les précipitations, petits cours d'eau, NDWI et NDVI. Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 33 Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 34 Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 35 Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 36 Réserve de faune de Yata‐Ngaya

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 37 Hydrographie Tous les cours d’eau, permanents ou temporaires, des zones protégées de la région nord, appartiennent au bassin du Chari (donc du Lac Tchad), dont les trois principaux affluents sont l’Aouk, le Bamingui et le Cribingui. Seules les rivières Bohou‐Pata et Youhamba appartiennent au bassin de l’Oubangui (donc du Congo). Les rivières de la région nord ont des débits extrêmement différents entre leurs régimes de crue (en septembre‐octobre) et d’étiage (en mars‐avril). Certaines d’entre elles peuvent même cesser de couler pendant une courte période de la saison sèche. La quantité d’eau disponible dépend surtout de la pluviométrie (total des précipitations annuelles, durée de la saison sèche), ainsi que de la nature du sol et de la topographie influençant la qualité du drainage des eaux. Végétation La région nord de la République centrafricaine présente une grande diversité de formations végétales allant de la forêt dense sèche à la savane herbeuse. Il en est de même pour les habitats parmi lesquels on peut citer les rivières et marigots, les lacs et mares, les kagas granitiques, les escarpements et les salines. La diversité et la distribution de ces différents biotopes sont liées aux variations pluviométriques, à la répartition des différentes unités géomorphologiques et aux conditions édaphiques qui restent sous l’influence de la topographie. Cette végétation se rattache principalement à deux domaines phytogéographiques distincts; le domaine médio‐soudanais au sud et le domaine soudano‐sahélien au nord. Toutefois, le domaine guinéo‐congolais est bien représenté localement au sud du méridien 09.00 N et à l’est du parallèle 20.00 E. Le domaine médio‐soudanien correspond aux zones où la saison sèche est de durée sensiblement équivalente à celle de la saison des pluies (indices d’Aubreville4 : 5.2.5, 6.1.5 ou 6.2.4). Il couvre le parc national de Bamingui‐Bangoran, la zone pilote de Sangba et le secteur ouest du parc national Manovo‐Gounda‐St‐Floris et se caractérise par la présence importante des forêts claires à Isoberlinia doka et Anageissus leiocarpus. Il est également la zone d’élection des savanes à Terminalio laxilflora, Burkea africana, Erythrophleum africanum, Daniella oliveri, Lamnea acida, etc. La bambousaie à Oxythenanthera abyssinica et une Gymnosperme (Encephalartos septentrionales) caractérisent ce domaine. On notera cependant qu'Oxythenanthera abyssinica est aussi présent en zones plus sèches, mais c’est dans le domaine médio‐soudanais qu’il est à la fois le plus abondant et de taille plus élevée (parfois 10 mètres ou plus). Les savanes arbustives sont principalement formées par Annona senegalensis, Piliostigma thonningii, Nauclea latilfolia, Hymenocardia acida, Detariom microcarpum, Combretum sp. et Srychnos spinosa. Les graminées les plus abondantes dans les savanes boisées et arbustives sont Hyparrhenia sp., Panicum maximum, Rottboellia cochinchinensis et Pennisetum sp. Au nord de l’escarpement gréseux des Bongo, la durée de la saison sèche l’emporte progressivement sur celle de la saison des pluies (indices d’Aubrevffle: 4.3.5 et 4.2.6); des influences sahéliennes se font sentir petit à petit dans un domaine que l’on peut qualifier de soudano‐sahélien. Celui‐ci couvre le secteur est du parc national Manovo‐Gounda‐Saint‐Floris et s’allonge vers le nord et l’est (zones cynégétiques villageoises de Bahr‐Aouk‐Ouandja‐Vakaga et Delombe‐Sergobo), se caractérisant par l’apparition de genres adaptés aux régions sahéliennes plus sèches (Balanites, Capparis, Ziziphus, Crateva, Boscia, Calotropis, ...) ainsi que par l’abondance de Tomarindus indica. Parmi les savanes boisées, on notera les savanes à Scleroscaria birrea dans les secteurs les plus arides (surtout à l’est de Tiringoulo) et les savanes à Acacia sp. (ataxacantha, polyacantha, sieberiana et seyal). Acacia seyal peut se présenter en formations pures d’une hauteur de quinze mètres ou plus, sous la forme de parcs forestiers (parklands) et cela en bordure des plaines alluviales ou de la mare Cata. Par contre, les autres espèces d’Acacia sont essentiellement sous la forme arbustive. Dans les plaines alluviales (notamment dans la région de Delembe‐Sergobo et localement sur la rivière Vakaga), on trouve de très belles savanes à Borassus aethiopium. Dans ce domaine, les savanes arbustives sont la règle. Elles se composent surtout dans les dépressions alluvionnaires de Acacia seyal, A. polyacantha, A. nilotica et Bauhinia reticulata et partout ailleurs: Bauhinia thonningii, Ximenia

4 Indices pluviométriques d'Aubreville : donnée en trois chiffres où : indice 1: nombre de mois où les précipitations dépassent 100 mm ; indice 2: nombre de mois où les précipitations se situent entre 30 et 100 mm ; indice 3: nombre de mois où les précipitations sont inférieures à 30 mm.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 38 americana, Lonchocarpus lorixflorus, Gardonia erubescens, G. aquella, Combretum glutinosum et Crossopterix febrifuga.

Les formations végétales et leur structure La dénomination et la classification des formations végétales observées dans la région nord s’inspirent des principes définis par le traité de Yangambi (C.5.A./C.C.T.A, 1956). La savane herbeuse : Le couvert des arbres et arbustes ne dépasse pas 5% tandis que la strate herbacée graminéenne est dense et continue. La savane arbustive : Le couvert des arbres (hauteur > 8 m) ne dépasse pas 5%, celui des arbustes (hauteur < m) est compris entre 5 et 70%. Le tapis graminée reste dense et continu. La savane arborée : Le couvert des arbres est compris entre 5 et 35%, leur hauteur pouvant atteindre les 18 mètres. Le couvert des arbustes est compris entre 5 et 70% et le tapis graminée est moins dense, mais toujours continu. La savane boisée : Le couvert des arbres est compris entre 35 et 70%, leur hauteur pouvant atteindre 25 mètres. Le couvert arbustif est compris entre 5 et 70% tandis que la strate herbacée graminéenne est peu dense et présente quelques discontinuités. La forêt claire : Le couvert des arbres est compris entre 70 et 90%, leur hauteur pouvant atteindre 36 mètres. La strate arbustive est rarement présente. La strate herbacée graminéenne est discontinue et peu développée si bien que les feux de brousse sont moins violents dans ces formations. Ces cinq formations végétales sont parcourues par les feux de brousse en saison sèche et la quasi‐totalité des espèces ligneuses perd momentanément toutes leurs feuilles au cours de la saison sèche. La forêt dense sèche : Le couvert des arbres est compris entre 80 et 100%, leur hauteur pouvant atteindre 40 mètres. Le sous‐bois (de hauteur inférieure à 10 mètres) est très dense et impénétrable; les graminées sont clairsemées, de petite taille et très spécialisées et les feux ne parcourent pas cette formation. Les espèces du sous‐bois sont pour la plupart sempervirentes alors que dans la strate supérieure, des espèces caducifoliées viennent se mélanger aux espèces sempervirentes. La galerie forestière : Formation forestière (pouvant atteindre 40 mètres de haut), relativement étroite, elle forme une voûte plus ou moins compacte d’arbres et arbustes sur les berges des rivières. La forêt ripicole : Formation forestière du même type que la précédente, mais qui, en raison de conditions édaphiques favorables, est plus large (jusqu’à 100 mètres et plus) et plus haute (peut dépasser les 45 mètres). Les formations “galerie forestière” et “forêt ripicole” sont édaphiques et présentent une flore particulière proche de celle de la forêt dense humide. Les espèces ligneuses y sont sempervirentes.

Le couvert végétal et son milieu naturel Dans la région nord de la République centrafricaine, les facteurs abiotiques (tels que le climat la nature des sols, la géologie,...) influencent fortement la distribution des différentes formations végétales. C’est la quantité d’eau disponible pour les plantes et non les températures qui influence avant tout la nature de la végétation5. Un autre fait remarquable est la présence sur le plateau gréseux de formations beaucoup plus forestières et plus humides que sur les surfaces planétaires du socle ancien (piémonts). Deux causes non exclusives peuvent expliquer ce phénomène :

5 La strate herbacée graminéenne et la strate ligneuse entrent en compétition dans la recherche de l’eau. Chez les graminées, les racines sont surtout importantes dans les vingt premiers centimètres du sol avec un système racinaire intensif, très dense, très ramifié et à croissance rapide. Celui de la strate ligneuse (arbres et arbustes) est extensif; il occupe un grand volume souterrain, est lâchement vascularisé et développé en profondeur (les racines peuvent descendre sur plus de quinze mètres).

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 39 − le plateau gréseux se caractérise par la présence d’une nappe phréatique importante à faible profondeur; l’eau disponible pour les ligneux (au système racinaire profond) est, dès lors, nettement plus importante ; − les sols sableux résultant de l’altération des grès du plateau sont très pauvres et n’auraient donc pas été le siège des défrichements effectués par les anciennes populations. Faune

Catégories IUCN des espèces fauniques Cette section énumère les espèces de trois taxums (mammifères, oiseaux, amphibiens) qui sont potentiellement associés à la ZCV. Le premier tableau récapitule le nombre d'espèces par taxa et par catégorie de la liste rouge de l'IUCN. Tableau 4 : Catégories de classification d'espèces sur la liste rouge de l'IUCN et critères de la version 3.1 (2001) Parc National Bamingui‐Bangoran Espèces potentiellement associées à l'AP par des taxums et par la catégorie d'IUCN (clic sur les liens pour plus de détails). http://www.iucnredlist.org/technical‐documents/categories‐and‐criteria Catégorie Total Mammifères Amphibies Oiseaux Total 83 56 27 0 En danger critique d'extinction (CR) 0 0 0 0 En danger (EN) 1 1 0 0 Vulnérable (VU) 3 3 0 0 Quasi menacée (NT) 14 14 0 0 Préoccupation mineure (LC) 65 38 27 0 Données insuffisantes (DD) 0 0 0 0 Non Évalué (NE) 0 0 0 0

Réserve intégrale de Vassako‐Bolo Espèces potentiellement associées à l'AP par des taxums et par la catégorie d'IUCN (clic sur les liens pour plus de détails). http://www.iucnredlist.org/technical‐documents/categories‐and‐criteria Catégorie Total Mammifères Amphibies Oiseaux Total 79 54 25 0 En danger critique d'extinction (CR) 0 0 0 0 En danger (EN) 1 1 0 0 Vulnérable (VU) 3 3 0 0 Quasi menacée (NT) 14 14 0 0 Préoccupation mineure (LC) 61 36 25 0 Données insuffisantes (DD) 0 0 0 0 Non Évalué (NE) 0 0 0 0

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris Espèces potentiellement associées à l'AP par des taxums et par la catégorie d'IUCN (clic sur les liens pour plus de détails). http://www.iucnredlist.org/technical‐documents/categories‐and‐criteria Catégorie Total Mammifères Amphibies Oiseaux Total 89 60 29 0 En danger critique d'extinction (CR) 0 0 0 0 En danger (EN) 1 1 0 0 Vulnérable (VU) 4 4 0 0 Quasi menacée (NT) 17 17 0 0 Préoccupation mineure (LC) 67 38 29 0 Données insuffisantes (DD) 0 0 0 0 Non Évalué (NE) 0 0 0 0

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 40 Réserve de faune de Aouk‐Aoukale Espèces potentiellement associées à l'AP par des taxums et par la catégorie d'IUCN (clic sur les liens pour plus de détails). http://www.iucnredlist.org/technical‐documents/categories‐and‐criteria Catégorie Total Mammifères Amphibies Oiseaux Total 76 54 22 0 En danger critique d'extinction (CR) 0 0 0 0 En danger (EN) 1 1 0 0 Vulnérable (VU) 4 4 0 0 Quasi menacée (NT) 16 16 0 0 Préoccupation mineure (LC) 55 33 22 0 Données insuffisantes (DD) 0 0 0 0 Non Évalué (NE) 0 0 0 0

Réserve de faune de Yata‐Ngaya Espèces potentiellement associées à l'AP par des taxums et par la catégorie d'IUCN (clic sur les liens pour plus de détails). http://www.iucnredlist.org/technical‐documents/categories‐and‐criteria Catégorie Total Mammifères Amphibies Oiseaux Total 77 55 22 0 En danger critique d'extinction (CR) 0 0 0 0 En danger (EN) 1 1 0 0 Vulnérable (VU) 3 3 0 0 Quasi menacée (NT) 16 16 0 0 Préoccupation mineure (LC) 57 35 22 0 Données insuffisantes (DD) 0 0 0 0 Non Évalué (NE) 0 0 0 0

Les espèces considérées menacées par IUCN dans les aires protégées du Nord­est de la RCA Les espèces considérées menacées par IUCN dans l'AP en objet. Résultats obtenus par l'analyse croisée des données de la "IUCN Red List of Threatened Species 20066" et de "African Mammals Databank (1999)7". Tableau 5 : Les espèces considérées menacées par IUCN dans la zone nord‐est de la RCA Nombre des AP Base de données liste UICN Nome Nome scientifique Famille étudiées ou des espèces rouge UICN trouvées EN Lycaon Lycaon pictus Hominidae 286 12436

Indicateurs caractérisant le Parc Cette section a été totalement reprise avec des petites adaptations du site le site "Assessing protected areas in Africa" du "Joint Research Centre" de l'Union Européenne. Les indicateurs ont été développés pour les menaces et les pressions sur les espèces et leurs habitats d'une aire protégée donnée.

6 IUCN Red List of Threatened Species(2006) : http://www.iucnredlist.org 7 African Mammals Databank (1999) IEA (Institute of Applied Ecology), Italy : http://www.gisbau.uniroma1.it/amd.php GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 41 Aperçu de l'"irremplaçabilité" d'espèces et des indicateurs de pression du Parc Parc National Bamingui‐Bangoran Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

Réserve de faune de Yata‐Ngaya

Figure 8 : "Irremplaçabilité" et indicateurs de pression

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 42 Les indicateurs d'"irremplaçabilité" d'espèces portent sur les Mammifères, les Oiseaux et les Amphibiens. Les indicateurs ont été estimés en comptant le nombre d'aires protégées dans lesquelles une espèce se trouve (n), et en y ajoutant 1/n à l'index IE ("irremplaçabilité" d'espèces) du Parc. L'étude de l'habitat du Parc est basée sur le climat, le terrain, la superficie et la population humaine pour créer un indicateur d'"irremplaçabilité" d'habitat. Plus l'habitat d'une AP est irremplaçable, plus est élevé le niveau potentiel de priorisation. Enfin, il y a l'estimation de deux indicateurs de pression qui visent à mesurer la menace sur les espèces du Parc : (i) la pression de la population riveraine et (ii) les surfaces agricoles situées à proximité immédiate du Parc. Ces indicateurs sont représentés dans une série de graphiques et de tables qui donnent une vue d'ensemble de l'"irremplaçabilité" du Parc et les pressions auxquelles il est soumis, relativement aux valeurs moyennes du pays et de l'écorégion.

La parcelle de terrain de radar (vers la droite) expose chacun des six indicateurs du Parc dans le rouge avec les moyennes de pays qui sont grises. Chaque indicateur a été mesuré de 0 (le plus bas) à 100 (le plus haut) pour en faciliter la comparaison. Tableau 6 : "Irremplaçabilité" et indicateurs de pression de la ZCV – Nord‐est de la RCA "Irremplaçabilité" d'espèces et indicateurs de pression du Parc National Bamingui‐Bangoran Indicateur Rang de pays (de 15) Rang d'Ecorégion (de 81) "Irremplaçabilité" des mammifères 7 21 "Irremplaçabilité" des oiseaux 0 0 "Irremplaçabilité" des amphibiens 7 26 "Irremplaçabilité" de l'habitat 2 19 Pression agricole néant néant Pression anthropique 6 72

"Irremplaçabilité" d'espèces et indicateurs de pression de la Réserve intégrale de Vassako‐Bolo Indicateur Rang de pays (de 15) Rang d'Ecorégion (de 81) "Irremplaçabilité" des mammifères 10 25 "Irremplaçabilité" des oiseaux 0 0 "Irremplaçabilité" des amphibiens 11 35 "Irremplaçabilité" de l'habitat 4 44 Pression agricole néant néant Pression anthropique néant néant

"Irremplaçabilité" d'espèces et indicateurs de pression du Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris Indicateur Rang de pays (de 15) Rang d'Ecorégion (de 81) "Irremplaçabilité" des mammifères 4 13 "Irremplaçabilité" des oiseaux 0 0 "Irremplaçabilité" des amphibiens 4 14 "Irremplaçabilité" de l'habitat 3 42 Pression agricole néant néant Pression anthropique 13 79

"Irremplaçabilité" d'espèces et indicateurs de pression du Réserve de faune de Aouk‐Aoukale Indicateur Rang de pays (de 15) Rang d'Ecorégion (de 81) "Irremplaçabilité" des mammifères 13 29 "Irremplaçabilité" des oiseaux 0 0 "Irremplaçabilité" des amphibiens 13 59 "Irremplaçabilité" de l'habitat 1 3 Pression agricole 1 52 Pression anthropique 8 74

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 43 "Irremplaçabilité" d'espèces et indicateurs de pression de la Réserve de faune de Yata‐Ngaya Indicateur Rang de pays (de 15) Rang d'Ecorégion (de 81) "Irremplaçabilité" des mammifères 11 26 "Irremplaçabilité" des oiseaux 0 0 "Irremplaçabilité" des amphibiens 14 64 "Irremplaçabilité" de l'habitat 10 58 Pression agricole néant néant Pression anthropique 5 71

Indicateurs de l'"irremplaçabilité" des espèces du Parc (IE) L'élaboration de ces indicateurs a était faite en premier lieu à partir d'une carte de résolution de 1 km des répartitions géographiques de toutes les espèces pour les trois taxa différents afin de fournir une vue générale de la distribution spatiale d'espèces, de l'endémisme et de la menace sur tout le continent. Ensuite l'index de l'"irremplaçabilité" des espèces (IE) a été calculé pour chaque aire protégée en tenant compte de toutes les espèces de chaque taxon. Les indicateurs ont été estimés en comptant le nombre d'aires protégées dans lesquelles une espèce se trouve (n), et en y ajoutant 1/n à l'index IE ("irremplaçabilité" d'espèces) du Parc. Le même procédé a été suivi pour toutes les espèces d'un taxon donné. Figure 9 : Indicateurs de l'"irremplaçabilité" des espèces (SI) de la RCA et de l’écorégion, Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 44

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 45 Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 46 Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 47 Réserve de faune de Yata‐Ngaya

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 48 Indicateur de l'"irremplaçabilité" d'habitat du Parc (IH) Cet indicateur vise à caractériser l'habitat de chacune des aires protégées d'Afrique qui couvrent une superficie d'au moins 1.000 hectares. Typiquement une aire protégée contient un habitat spécifique qui peut être caractérisé par le climat, le terrain, la couverture de terre et la population humaine. Avec une telle caractérisation, il est possible d'identifier les aires de biomes semblables (par leurs habitats des aires protégées seront plus semblables et d'autres peuvent être uniques). Les aires protégées ont été identifiées et classées sur la base de la similitude d'habitat, et un indicateur de l'"irremplaçabilité" de l'habitat (IH) du Parc a été créé. La similitude d'habitat est calculée en utilisant la distance métrique de Mahalanobis. Figure 10 : L’"irremplaçabilité" de l'habitat de la RCA (en haut à gauche) et de l’écorégion (en bas à gauche), et Carte des habitats semblables (à droit). Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 49 Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 50 Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

Réserve de faune de Yata‐Ngaya

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 51 Indicateurs de pression sur le Parc (PP et AP) Cet indicateur estime le niveau des menaces sur le Parc, et par conséquent la menace sur les espèces : (i) en estimant la pression des populations riveraines et (ii) mesurant les surfaces agricoles situées en proximité immédiate du Parc. L'index de Pression des Populations (PP) dans et autour d'une aire protégée implique : i. la pression pour la conversion par l'utilisation des terres (exploitations agricoles) dans la zone tampon périphérique et dans l'aire protégée ; ii. des niveaux plus élevés de la pêche et de la chasse dans et autour de l'aire protégée ; iii. un plus gros risque du déboisement pour le bois de construction et le chauffage ; iv. un plus gros risque de brûlage et de dégagement intentionnels.

Figure 11 : Indicateurs de pression sur le Parc (en haut à gauche) et sur l'écorégion (en haut à droite) et Densité de la population pour l'année 2000 (en bas à gauche) et la localisation du Parc (en bas à droite). Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐ East area Parc National Bamingui‐Bangoran

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 52 Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

Réserve intégrale de Vassako‐Bolo Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 53

Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 54 Réserve de faune de Yata‐Ngaya

Pour l'indice de la Pression Agricole (PA), il est proposé que plus l'ampleur est grande dans région agricole située immédiatement à proximité de la zone tampon de l'aire protégée, plus la pression peut être s'étendre dans les limites de l'aire protégée. Ce qui constitue une menace pour l'habitat.

Figure 12 : La pression agricole du pays (à gauche) et celle de l'écorégion (à droite). Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 55 Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

Réserve de faune de Yata‐Ngaya

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 56

Figure 13 : Carte de la végétation du complexe d'aires protégées de la région nord à partir d'une mosaïque d'images satellitaires (Découverte du Nord de la Centrafrique, ECOFAC) Eléments d'aménagement et de gestion

Mise à feu des savanes des ZCV – Nord­est de la RCA Les feux sont un outil très important pour l'écologie des savanes tropicales africaines. Ils sont utilisés généralement comme outil pour contrôler l'équilibre arbres‐herbesd'arbre‐herbe dans les aires protégées.secteurs protégés. En raison de leurs impacts sur les habitats, les feux sont également employés pour la conservation. Le centre JRC surveille le caractère saisonnier du feu en considérant le nombre d'événements du feu par unité de superficie sur une période de dix jours (décade).(décennie). Il est important de comprendre le niveau de protection dans l'aire classée et dans la zone tampon. La densité des feux observés à l'intérieur et en dehors d'une aire protégée secteur protégé est utilisée comme indicateur de sa particularité écologique. L'information sur les feux est dérivée des données satellitairessatellites acquises par l'instrument de MODIS à bord des satellites dénommés "TERRA" et "AQUA". Sur la base de ces observations, le centre JRC surveille l'activité du feu à l'intérieur des parcs et des réservesréservations et dans une zone tampon de 25 kilomètres autour des aires protégées.secteurs protégés. Les ensembles des données de MODIS se composent de deux types de produits : le feu actif et les cartes des surfaces brûlées. de secteur. Ces ensembles de données sont complémentaires. Le donc le Centre JRC les emploie donc tous les deux pour une analyse plus complète de l'activité du feu, en tenant compte de regardant la distribution temporelle et spatiale des événements du feu. Les données illustrées ci‐dessous représentent la série chronologique de données d'environ dix ans allant de 2000 jusqu'à 2009/2010 respectivement pour les surfaces brûlées secteur brûlé et les feux actifs (MRR). respectivement.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 57

Figure 14 : Les feux saisonniers détectés pendant le feu courant assaisonnent, dans les aires classées secteur protégé et leurs zones tamponsl'amortisseur de 25 km (MRR). Source : JRC, Overview of PA of the CAR North‐EastNord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 58

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

Réserve de faune de Yata‐Ngaya Yata : données pas disponibles

Les statistiques vont de la fin de l'année 2000 jusqu'à juillet 2009 pour les données sur l'activité du feu et août 2009 pour les données sur les superficies brûlées dans le Parc.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 59

Figure 15 : L'ampleur du de feu dans le Parc (PA) et sa zone tampon de 25 km, les valeurs sont cumulées par mois et couvrent la période 2000‐2009 (MODAPS). Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area Parc National Bamingui‐Bangoran

Bamingui-Bangoran

7000 PA 6000 5000 4000 3000 2000

burned areas (km2) areas burned 1000 0 2000-04 2000-08 2000-12 2001-04 2001-08 2001-12 2002-04 2002-08 2002-12 2003-04 2003-08 2003-12 2004-04 2004-08 2004-12 2005-04 2005-08 2005-12 2006-04 2006-08 2006-12 2007-04 2007-08 2007-12 2008-04 2008-08 2008-12 2009-04

year-month

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris

Manovo-Gounda-Saint Floris 6000 PA 5000

4000

3000 fire counts 2000

1000

0 2000-11 2001-02 2001-05 2001-08 2001-11 2002-02 2002-05 2002-08 2002-11 2003-02 2003-05 2003-08 2003-11 2004-02 2004-05 2004-08 2004-11 2005-02 2005-05 2005-08 2005-11 2006-02 2006-05 2006-08 2006-11 2007-02 2007-05 2007-08 2007-11 2008-02 2008-05 2008-08 2008-11 2009-02 2009-05 year-month

Réserve intégrale de Vassako‐Bolo

Vassako-Bolo 600 PA

400

fire counts fire 200

0 2000-11 2001-02 2001-05 2001-08 2001-11 2002-02 2002-05 2002-08 2002-11 2003-02 2003-05 2003-08 2003-11 2004-02 2004-05 2004-08 2004-11 2005-02 2005-05 2005-08 2005-11 2006-02 2006-05 2006-08 2006-11 2007-02 2007-05 2007-08 2007-11 2008-02 2008-05 2008-08 2008-11 2009-02 2009-05 year-month

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 60

Réserve de faune de Aouk‐Aoukale

Aouk-Aoukale

1400 PA

700 fire counts fire

0

2 2 0 -11 -08 0 -11 01-05 02-02 02 03-02 03-11 04 04-11 05-08 06-05 07-05 08-02 08 09-02 2000-112001- 20 2001-082001-1120 2002-052002-0820 20 2003-052003-0820 2004-022004-0520 20 2005-022005-0520 2005-112006-0220 2006-082006-112007- 20 2007-082007-1120 2008-052008-0820 20 2009-05 year-month Réserve de faune de Yata‐Ngaya Yata : données pas disponibles

Tableau 7 : Détections des feux : totaux, durée et mois maximal. Source : JRC, Overview of PA of the CAR Nord‐East area. Parc National Bamingui‐Bangoran Année Détections de feu Début/fin de saison du feu Mois maximal (détections de Index de feu) spécificité de l'AP Bamingui‐ Zone Bamingui‐ Zone tampon Bamingui‐ Zone tampon Bangoran tampon Bangoran Bangoran 2000/01 3430 ‐ Nov.‐Avr ‐ Janvier ‐ ‐ 2001/02 3212 ‐ Oct.‐Mai ‐ Janvier ‐ ‐ 2002/03 7875 ‐ Nov.‐Mai ‐ Janvier ‐ ‐ 2003/04 8382 ‐ Nov.‐Juin ‐ Janvier ‐ ‐ 2004/05 8578 ‐ Oct.‐Mai ‐ Décembre ‐ ‐ 2005/06 9367 ‐ Nov.‐Mai ‐ Décembre ‐ ‐ 2006/07 8352 ‐ Nov.‐Juin ‐ Janvier ‐ ‐ 2007/08 8372 ‐ Nov.‐Avr ‐ Décembre ‐ ‐ 2008/09 8874 ‐ Oct.‐Juin ‐ Décembre ‐ ‐

Réserve intégrale de Vassako‐Bolo Année Détections de feu Début/fin de saison du feu Mois maximal (détections de Index de feu) spécificité de l'AP Vassako‐ Zone Vassako‐Bolo Zone tampon Vassako‐Bolo Zone tampon Bolo tampon 2000/01 234 ‐ Déc.‐Fév. ‐ Janvier ‐ ‐ 2001/02 297 ‐ Nov.‐Fév. ‐ Décembre ‐ ‐ 2002/03 536 ‐ Déc.‐Mars ‐ Janvier ‐ ‐ 2003/04 624 ‐ Nov.‐Fév. ‐ Janvier ‐ ‐ 2004/05 637 ‐ Nov.‐Fév. ‐ Décembre ‐ ‐ 2005/06 714 ‐ Nov.‐Mars ‐ Décembre ‐ ‐ 2006/07 638 ‐ Nov‐Mars ‐ Janvier ‐ ‐ 2007/08 612 ‐ Nov.‐Fév. ‐ Décembre ‐ ‐ 2008/09 673 ‐ Nov.‐Mars ‐ Décembre ‐ ‐

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 61

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris Année Détections de feu Début/fin de saison du feu Mois maximal (détections de Index de feu) spécificité de l'AP Manovo‐ Zone Manovo‐ Zone tampon Manovo‐ Zone tampon Gounda‐ tampon Gounda‐Saint Gounda‐Saint Saint Floris Floris Floris 2000/01 5330 ‐ Nov.‐Mai ‐ November ‐ ‐ 2001/02 5460 ‐ Oct.‐Juin ‐ January ‐ ‐ 2002/03 12383 ‐ Oct.‐Juil. ‐ Décembre ‐ ‐ 2003/04 12191 ‐ Oct.‐Juil. ‐ Décembre ‐ ‐ 2004/05 12668 ‐ Oct.‐Juin ‐ Décembre ‐ ‐ 2005/06 12775 ‐ Oct.‐Juil. ‐ Décembre ‐ ‐ 2006/07 13255 ‐ Oct.‐Mai ‐ Décembre ‐ ‐ 2007/08 13023 ‐ Oct.‐Mai ‐ Décembre ‐ ‐ 2008/09 12134 ‐ Sept.‐Juin ‐ Décembre ‐ ‐

Réserve de faune de Aouk‐Aoukale Année Détections de feu Début/fin de saison du feu Mois maximal (détections de Index de feu) spécificité de l'AP Aouk‐ Zone Aouk‐Aoukale Zone tampon Aouk‐Aoukale Zone tampon Aoukale tampon 2000/01 1207 ‐ Nov.‐Juil. ‐ Décembre ‐ ‐ 2001/02 1165 ‐ Oct.‐Mai ‐ Décembre ‐ ‐ 2002/03 2499 ‐ Oct.‐Juin ‐ Décembre ‐ ‐ 2003/04 2343 ‐ Oct.‐Juin ‐ Novembre ‐ ‐ 2004/05 2256 ‐ Oct.‐Juin ‐ Novembre ‐ ‐ 2005/06 2470 ‐ Oct.‐Mai ‐ Novembre ‐ ‐ 2006/07 2361 ‐ Oct.‐Mai ‐ Décembre ‐ ‐ 2007/08 2093 ‐ Oct.‐Avr ‐ Décembre ‐ ‐ 2008/09 2603 ‐ Oct.‐Mai ‐ Novembre ‐ ‐

Réserve de faune de Yata‐Ngaya Yata : données pas disponibles

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Tableau 8 : Ampleur des superficies brûlées et pourcentage par rapport à la taille des AP. Source : JRC, Overview of Zone Nord‐ est de la RCA. Parc National Bamingui‐Bangoran

Année Superficies brûlées (Km²) % sur la superficie de l'AP Bamingui‐Bangoran Zone tampon Bamingui‐Bangoran Zone tampon 2000/01 8715.6 ‐ 77.9 ‐ 2001/02 7783.7 ‐ 69.6 ‐ 2002/03 8317.6 ‐ 74.3 ‐ 2003/04 5860.2 ‐ 52.4 ‐ 2004/05 3102.7 ‐ 27.7 ‐ 2005/06 5806.2 ‐ 51.9 ‐ 2006/07 2324 ‐ 20.8 ‐ 2007/08 2357 ‐ 21.1 ‐ 2008/09 2343 ‐ 20.9 ‐

Réserve intégrale de Vassako‐Bolo Année Superficies brûlées (Km²) % sur la superficie de l'AP Vassako‐Bolo Zone tampon Vassako‐Bolo Zone tampon 2000/01 760.3 ‐ 90.2 ‐ 2001/02 661.0 ‐ 78.4 ‐ 2002/03 633.7 ‐ 75.2 ‐ 2003/04 451.3 ‐ 53.5 ‐ 2004/05 263.6 ‐ 31.3 ‐ 2005/06 501.7 ‐ 59.5 ‐ 2006/07 718.3 ‐ 85.2 ‐ 2007/08 641.0 ‐ 76.0 ‐ 2008/09 575.2 ‐ 68.2 ‐

Parc National Manovo‐Gounda‐Saint Floris Année Superficies brûlées (Km²) % sur la superficie de l'AP Manovo‐Gounda‐Saint Floris Zone tampon Manovo‐Gounda‐Saint Floris Zone tampon 2000/01 15404.1 ‐ 81.5 ‐ 2001/02 13092.4 ‐ 69.2 ‐ 2002/03 13080.2 ‐ 69.2 ‐ 2003/04 12643.9 ‐ 66.9 ‐ 2004/05 3468.0 ‐ 18.3 ‐ 2005/06 12370.6 ‐ 65.4 ‐ 2006/07 13367.2 ‐ 70.7 ‐ 2007/08 11809.9 ‐ 62.5 ‐ 2008/09 13712.4 ‐ 72.5 ‐

Réserve de faune de Aouk‐Aoukale Année Superficies brûlées (Km²) % sur la superficie de l'AP Aouk‐Aoukale Zone tampon Aouk‐Aoukale Zone tampon 2000/01 2458.7 ‐ 71.2 ‐ 2001/02 2050.1 ‐ 59.4 ‐ 2002/03 2951.4 ‐ 85.5 ‐ 2003/04 2825.8 ‐ 81.9 ‐ 2004/05 138.0 ‐ 4.0 ‐ 2005/06 2653.8 ‐ 76.9 ‐ 2006/07 3024.0 ‐ 87.6 ‐ 2007/08 2272.1 ‐ 65.8 ‐ 2008/09 2422.5 ‐ 70.2 ‐

Réserve de faune de Yata‐Ngaya Yata : données pas disponibles

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 63 Recherche scientifique fondamentale et appliquée Le territoire de la région Nord‐est ne fait pas l'objet de recherches scientifiques spécifiques.

Cogestion des Ressources Naturelles

Gestion des ressources fauniques En 1992, naît la première ZCV (Idongo Da Bangoran) à partir d’une zone banale. L'action était inspirée par les expériences de gestion communautaire de la faune menées au Zimbabwe (CAMPFIRE) et au Burkina Faso autour du Ranch de Gibier de Nazinga. Elle est le résultat de la volonté politique d'impulser la cogestion de la faune comme action envisageable en faveur du développement de la région. En quelques années, 10 ZCV seront ainsi créées grâce à l'action du PDRN/UE. Un comité de gestion constitué des représentants des communautés gère chaque ZCV qui bénéficie du chapeau institutionnel et de l'appui technique et financier du PDRN, suivi après le Programme ECOFAC. Les ZCV gérées par les communautés sont louées à des guides de chasses professionnels qui y font chasser leurs clients. L'initiative des ZCV a été assez rapidement perçue comme un outil de prospérité économique dans une région très isolée et très pauvre. L'action d'ECOFAC porte sur le renforcement des comités de gestion par la création d’un staff technique composé de jeunes villageois originaire de la région Nord dont certains ont fait des études universitaires. Grâce au projet ECOFAC ce staff bénéficiera d’une longue formation dans des domaines divers : aménagement, suivi écologique, comptabilité, etc. Ce staff, employé par les comités de gestion des différentes ZCV, est devenu progressivement l’interlocuteur privilégié des guides de chasses locataires des ZCV. La période de transition de 2,5 ans qui correspond à l’attente du redémarrage du Programme ECOFAC fut une période très troublée pour le Nord de la RCA et représente un moment de vérité pour les ZCV qui durent surmonter les difficultés par leurs volonté et moyens propres. Les ZCV durent donc se débrouiller à partir de leurs recettes pour effectuer des travaux dans les ZCV et maintenir la lutte antibraconnage. Elles sont appuyées par les guides de chasse pour supporter cette période difficile. Les difficultés sont dépassées et l’analyse de l’interphase, la perspective de la fermeture définitive du Programme d'appui de l'UE en 2010 et l’optique de durabilité ont encouragé les responsables d'ECOFAC IV à ne pas, comme dans les phases précédentes, intervenir massivement dans les aménagements courant des ZCV. L'appui de la Composante a été plutôt orienté vers des actions en termes d'appui‐conseil, d’outils de formation, de restructuration des ZCV, d’exécution d’inventaires fauniques, d'aménagements spécifiques (points d'eau), de LAB. Toutes ces actions ayant pour but de conduire vers l’autonomisation des ZCV.

Gestion des ressources autres que la faune Les immenses zones de pâturage, la cueillette et la pêche dans les zones limitrophes des aires protégées ne font pas l'objet d’une véritable gestion. Il s’agit plutôt d’une exploitation dans le cadre de l’économie de subsistance des communautés locale et d'une utilisation anarchique par les groupements en provenance du Soudan et du Tchad.

Valorisation touristique La valorisation touristique se limite au tourisme cynégétique, mais qui assume une importance considérable pour la zone Nord‐est et le pays. La zone accueille environ 140‐160 touristes du safari‐chasse par an (avec en moyen 4,4 animaux prélevés par chasseur). Les bénéfices de l'activité (6 ZCV de la saison cynégétique 2008‐2009) correspondent à environ 23.000 FCFA/Km² soit 35 €/Km² par an. Ces recettes n'incluent pas les salaires versés au personnel par les opérateurs de safari‐chasse, la création d'embauche dans les ZCV (actuellement le projet ECOFAC y contribue également). L'activité de valorisation faunistique contribue efficacement aux ressources budgétaires du pays, notamment par les équipements en matériel et par les prestations diverses (taxes, redevances, patentes et impôts, hôtels, carburant et entretien des véhicules, vivres, déplacement des clients par avion, etc.). Les concessionnaires, par leur longue expérience, sont bien organisés et offrent un produit de qualité. GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 64 L'activité de safari‐chasse offre un produit qui survit malgré les troubles politiques. Par exemple, une rébellion éclata en 2006 dans le Nord de la RCA. Cependant, au cours de cette période difficile, des clients courageux, ou mal informés, mais en tout cas motivés par la chasse d’animaux prestigieux, effectuèrent tout de même leur safari, ce qui permit à l’activité de se maintenir. Toutefois, le danger vient de l'activité de braconnage entreprise par des bandes très organisées en provenance du Soudan (principalement l’ivoire) ou bien par les communautés même (principalement la viande). Face à cette problématique grandissante, les guides de chasses et les ZCV se demandent alors si la grande chasse dans le Nord RCA ne vit pas ses dernières heures. Malgré sa forte potentialité, la zone pour n'attire pas du tourisme de vision. A priori, et abstraction faite de l'insécurité et des infrastructures manquantes, la zone, dénommée "Sirengeti de l'Afrique francophone" dans les années '80, possède une bon potentiel pour l’écotourisme et le tourisme scientifique.

Education environnementale La composante ZCV n'effectue pas un programme d’éducation environnemental, mais il adopte plutôt un discours d’éducation à l’environnement par les larges actions de formation de membres des ZCV dans la connaissance de la faune et de leurs habitats et de leur gestion et valorisation durables.

Les ressources financières L’ordre des besoins émergés est estimé pour : − les aires protégées (Parcs et Réserve intégrale) d'environ 150 €/Km²/an ; − les activités en zone périphérique pour la gestion des RN d'environ 20 €/Km²/an.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 65 Analyse FFPM L'analyse FFPM (forces, faiblesses, possibilités et menaces) a comme objectif de recenser les points forts, les points faibles, les possibilités et les menaces concernant l'AP, et voir comment ces différents éléments évoluent au fil du temps. Du point de vue du suivi‐évaluation, cette méthode est utile pour effectuer une évaluation qualitative, par exemple, des services fournis par site, des liens existants entre les bénéficiaires et les partenaires de mise en œuvre, les groupes locaux et l'équipe en charge du projet. Ce paragraphe reporte dans sa forme intégrale l'analyse FFPM conduite pour les interventions relatives à la composante ZCV du Programme régional ECOFAC au cours de l'Evaluation prospective et audit du programme ECOFAC du février 2003 et l'analyse FFPM conduite en janvier‐mars 2010. La possibilité de faire une comparaison entre le même type d'analyse à un intervalle de 7 ans permette une meilleure compréhension des problématiques de gestion de l'AP, même si l'analyse 2003 prenait en compte le programme ECOFAC et l'AP et l'analyse FFPM du 2010 est plutôt ciblée sur l'AP.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 66 FFPM ECOFAC 3, février 2003

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ZCV, FFPM des évaluations Synthèse SWOT du système des ZCV en 2009 (Dr Jean‐Pierre d'Huart) FORCES FAIBLESSES

− Formule de partenariat tripartite simple, réaliste et pratique − Vulnérabilité sans une légalisation complète − Potentiel faunique encore attractif et prometteur − Staffs techniques trop peu nombreux et trop peu valorisés − Responsabilisation citoyenne conférée par l'État − Capacités insuffisantes des Comités de Gestion − Structures décisionnelles communautaires valorisantes − Niveau des recettes des ZCV trop bas − Conscientisation et réappropriation des terroirs villageois − Promotion faible des droits d'usage légaux − Production de bénéfices communautaires tangibles − Inobservances du Protocole d'accord non pénalisées − Qualité et motivation du staff technique − Contexte opérationnel défavorable − Esprit de solidarité démontré par les Locataires en cas de difficulté − Déficit flagrant de communication entre tous les partenaires − Dépendance encore forte du système vis‐à‐vis de l'appui d'ECOFAC OPPORTUNITES MENACES

− Potentialités offertes par un zonage participatif − Absence de légalisation des ZCV − Aménagements mieux planifiés pour favoriser les villageois et la faune − Risques d'instrumentalisation des ZCV − Constitution et officialisation du RZCVN et du FICED − Absence virtuelle de l'État dans la région Nord − Sécurisation de nouveaux financements et de nouveaux partenaires − Persistance d'une augmentation du braconnage − Appui limité d'ECOFAC à l'autonomisation complète des ZCV − Retrait de Locataires vers des secteurs amodiés − Promotion internationale du modèle ZCV au bénéfice de la RCA − Incapacité de la Composante de focaliser son appui sur la pérennisation des ZCV avant son retrait

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 70 FFPM ECOFAC 4, janvier – mars 2010, Analyse FFPM ECOFAC 4, janvier – mars 2010, Analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐est RCA Forces (les choses qui fonctionnent bien dans un Parc et ou une situation ‐ Les Faiblesses (ce qui na pas marche si bien que ça) aspects dont les participants sont fiers de parler) 1. Gestion 1. Gestion − Staffs techniques très insuffisants et trop peu valorisés − Diligence du Ministère des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche dans le traitement − Contexte opérationnel défavorable (enclavement, insécurité…) des dossiers du projet ; − Dépendance encore forte du système vis‐à‐vis de l'appui d'ECOFAC − Qualité et motivation du staff technique − Inobservance du Protocole d'accord non pénalisées − Valorisation de la grande faune comme base du départ pour le développement − Capacités insuffisantes des Comités de Gestion d'une région − Les activités se déroulent malgré l'absence des informations et des connaissances de base certaines − Elaboration d'une Feuille de Route participative qui prévoit le zonage et la et la faible expérience de gestion gestion durable et professionnelle des ressources forestières et fauniques du − Réduction de la zone d'intervention ‐ Recentrage rationnel, mais peu réaliste Nord RCA − Faibles compétences du personnel dans le domaine de la faune et de la conservation − Professionnalisation lente, mais constante des ZCV y compris des cadres LAB − Un insuffisant système d'aménagement des ZCV et des aires protégées (pistes, bases de gestion, − Début des aménagements hydrauliques à but faunistiques créés dans les ZCV points d'eau, bases avancées, etc.) − Plusieurs instruments de gestion (plan de brûlis, plan points d'eau, plan − Enclavement de la région et réseau de pistes locales en très mauvais état d'inventaire et protocole de gestion de la périphérie des AP, stratégie LAB, etc.) − Insuffisance d’instruments de travail du personnel de terrain (fusils, GPS, radio, véhicules), − Connaissance du contexte d'intervention, mais nécessité d'approfondissement − Inefficacité de la LAB (effectif 11 fois inférieur aux normes, durée insuffisante, absence de bases ou pour les aspects faunistiques, transhumance, etc. postes avancés ou secondaires) 2. Institutionnels − Exécution de la mission de défense du territoire hors du mandat des ZCV et de la LAB − Un système intégré des AP et des ZCV en cours de reconnaissance au niveau du − Réalisations (infrastructures et aménagements) économiquement lourdes à entretenir cadre législatif − Sur les 10 en existence, seules 6 ZCV sont actuellement fonctionnelles malgré les efforts fournis − Transfert de compétences projet‐administration à la suite d'une bonne et − Le modèle ''domaine faunique communautaire'' est une adaptation du modèle ZCV en zone de étroite collaboration Forêt. Certains thèmes de formation sont dispensés au profit des communautés sur les deux − Des fortes compétences et la stabilité du personnel du partenaire national ; composantes. Les locataires se plaignent de la qualité des travaux réalisés dans les ZCV − Prise en compte du modèle ZCV dans le projet du code de protection de la − Conservation et valorisation des parcs nationaux et des réserves de faune délaissées au profit des faune ZCV 3. Implication − Forte dépendance de l'appui projet (technique et financier) − Formule de partenariat tripartite simple, réaliste et pratique − Les Surveillants Pisteurs des ZCV qui se tournent vers le braconnage, la pêche anarchique et les − Structures décisionnelles communautaires valorisantes activités diamantaires pendant les périodes où leur salaire est interrompu − Esprit de solidarité démontré par les locataires en cas de difficulté − Statut précaire des surveillants pisteurs (ce ci sont des contractuels payés par le projet) − Un fort engagement dans la gestion même en interphase afin de garantir de 2. Institutionnels l'appropriation − Un manque de moyens financiers, humains et logistiques pour que l’administration de tutelle puisse − Etablissement des liens entre conservation des écosystèmes et de la faune suivre le secteur dans les meilleures conditions sauvage et revenus économiques / amélioration de certains services de base − Un texte de base (Ordonnance n°84.045 dite "Code de la faune de 1984") obsolète, en inadéquation − Mise en place institutionnelle (RZCVN, ALGEST), transfert et renforcement des avec la réalité des pratiques, les changements intervenus depuis sa rédaction et les nouveaux enjeux capacités et risques pour une gestion durable de la faune sauvage et du tourisme cynégétique − Prise en compte des nécessités sociales de base par les ZCV (écoles, postes de − Vulnérabilité des ZCV sans une légalisation complète santé) − Promotion faible des droits d'usage légaux − Démarche avec effet de tâche d'huile pour l'intégration d'autres villages dans le − Mauvaise gouvernance et implication dans les exploitations illégales y compris des installations dans système les AP

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FFPM ECOFAC 4, janvier – mars 2010, Analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐est RCA − 6 ZCV fonctionnelles sur les 10 créées − Impunité et soutien en faveur des braconniers (récidivistes et armes saisies retrouvées sur le terrain, − Une gestion financière des ZCV plus transparente agression des guides de chasse par des pêcheurs illégaux) − Création de l'association pour la Protection de la faune de Centrafrique (APFC − Faiblesse des liens avec les administrations étrangères (Tchad, Soudan) concernant particulièrement 2002) la problématique du grand braconnage à l’éléphant et du pastoralisme transhumant − Mise en place des Associations de gestion des ZCV dotées de statut juridique et − Difficultés de transformer la valorisation de la biodiversité en actions de développement réglementaire ; − Turnover important des cadres de la conservation − Mise en place du Fonds intercommunautaire d'Eco‐développement (FICED) en − Déficit flagrant de communication (activités, flux financiers) entre partenaires vue de créer un lien d'interdépendance entre les populations locales et les − Reconnaissance légale des ZCV (sécurisation juridique pour les droits des parties prenantes : ressources fauniques de leur espace vital ; populations locales, comités de gestion, opérateurs) en voie d'être prise en compte, mais pressions − Synergie entre les opérateurs économiques du secteur de la chasse sportive et des opposants à leur reconnaissance les Associations de gestion des ZCV. − Disparités dans le respect des accords entre les parties (poids des sociétés de chasse) 4. Valorisation biodiversité − Manque la dimension régionale − Production de bénéfices communautaires tangibles − Faiblesse des passerelles institutionnelles avec les autres ministères concernés par la gestion et/ou − Un mécanisme de valorisation de la biodiversité qui produit des bénéfices l’exploitation des ressources (Mines, Agriculture, Elevage) tangibles − Une absence de documents de procédures pour l’aménagement des secteurs de chasse (du type des − L'AP est un site UNESCO normes nationales d’aménagement du secteur forestier, rédigées conjointement par le PARPAF / − Nombreux sites sacrés et sanctuaires MEFCPE) 5. Valorisation RN − Une absence de procédures claires concernant les modalités d’attribution des secteurs et absence − Une forme de conscientisation et de réappropriation des terroirs villageois de la de lancement de procédures d’appels d’offre (critères techniques, financiers, déontologiques, etc.) part des communautés − Inadaptation des Conventions d’établissement, des cahiers des charges des opérateurs type, aux − Une gestion des ressources naturelles sur la base d'un modèle multi acteurs et nouvelles problématiques foncières, aux politiques décentralisées qui met en synergie plusieurs groupes d'intérêts 3. Implication 6. Suivi − Bonne communication entre tous les partenaires (Tutelle, ZCV, concessionnaires, PTF) − Inventaires fauniques qui, pour la première fois, permettent d'établir des − La promotion des droits d'usage légaux des communautés sur la gestion des RN dans lel ZCV est quotas sur une base scientifique faible et les éloigne de l'appropriation, et donc la bonne gestion − Un bon niveau de capitalisation des acquis au départ − Manque d'une implication concrète et structurée des acteurs locaux (privés, communes, − Données scientifiques permettant de gérer la faune, mais pas d'approche communautés) pour la gestion et le développement local écosystème − Tâtonnement dans le système de PPP à mettre en place comme s'ils ne croyaient pas à ses réelles − Un suivi écologique ciblé à la gestion avec la définition des priorités et des chances de succès (certains guides ne jouent pas le jeu du système ZCV) indications sur la récolte des données − Un fossé culturel sépare encore les communautés et les locataires − Une planification et un suivi‐évaluation participatif − Cadre de gestion des ZCV trop stricte avec pour conséquence une collaboration difficile entre les − Bonne implication du Ministère des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche dans le guides de chasse et les ZCV suivi du projet ; − Faible implication de certains acteurs de la communauté locale et marginalisation des groupes − Interface Ministère des Eaux et Forêts /projet assurée en plein temps par une défavorisés − direction nationale. La distance entre le "pouvoir" des ALGEST et le "savoir" du staff technique doit être amenuisée (problématique hiérarchique, de compétences et de gratification financières) 7. Biodiversité 4. Valorisation biodiversité − Potentiel faunique encore attractif et prometteur − Le niveau des recettes des ZCV limite l'atteinte d'un seuil critique de bénéfices tangibles pour les − Une biodiversité extrêmement riche, composée d'un assemblage inhabituel villageois d'espèces animales et végétales en zone d'interpénétration (forêts / savanes) à − Les ZCV ne donnent pas des revenus pour la famille, mais pour la communauté donc un cette latitude développement au niveau des individus est nécessaire 8. Financements GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 72

FFPM ECOFAC 4, janvier – mars 2010, Analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐est RCA − Un début d'engagement financier de l'Etat (100 Ml/an par le CAS DFT fonds − Un manque de valorisation et médiatisation des acquis des actions de protection et de gestion des forestiers) ZCV 5. Valorisation RN − Manque d'appuis spécifiques par des organisations professionnelles spécialisées (Associations, ONG, Projets, etc.). Sans leur intervention, les efforts dans ces domaines resteraient vains en termes d'efficacité − Les opérations des ZCV se déroulent dans un contexte très défavorable : enclavement, éloignement des centres commerciaux, absence de l'Etat, insécurité, les pressions exercées par les exploitations illégales − Faiblesse d'identification d'initiatives AGR et des microprojets via le FICED 6. Suivi − Programmes de suivi préparés et lancés du temps du PDRN mais, malheureusement aucun n'a été appliqué suffisamment longtemps pour produire des références utiles. − Une volonté de prise en compte insuffisante des données scientifiques disponibles pour l’attribution des quotas d’abattage − Absence de documents de synthèse sur les bilans financiers annuels du secteur (données D‐faune, CAS DFT et Annuaire statistique divergentes) − Insuffisance de contenu du document type valant pour "Rapport annuel d’activité" des opérateurs cynégétiques, à l’origine de carences en terme de données techniquement exploitables 7. Biodiversité − Début de connaissance de l'état et de la distribution des espèces phares et de la préservation des habitats par les inventaires faunistiques − Seules quelques recherches (élands, lions) ont une réelle application directe dans la gestion durable de la faune 8. Financements − Niveau des recettes des ZCV trop bas − Inadéquation des moyens consacrés à la vaste superficie (budget de l'Etat, des PTF) − Le niveau des recettes des ZCV limite la fourniture de services de qualité : les fonds payés par le Locataire ne couvrent donc pas correctement les coûts réels, et les guides s'attendent à ce que la Composante continue à couvrir le solde Possibilités (Les idées sur la manière de surmonter les points faibles et de tirer Menaces (Les choses qui limitent ou mettent en danger les diverses possibilités d'évolution) parti des points forts) 1. Gestion 1. Gestion − La dissémination des armes de guerre, l'émergence du grand banditisme (coupeurs de routes) et − L'impact de la structuration des espaces et de l'aménagement territorial pour la l'installation des bandes armées rebelles et donc l'insécurité de la région valorisation des sites fauniques justifie le financement par leur apport en − L'impossibilité de limiter le braconnage termes socio‐économiques en faveur du développement local, de diminution de − L'absence de réalisme entre les moyens matériels et financiers et le choix de la zone d'intervention la conflictualité, l'établissement de la sécurité, de la bonne gouvernance et de la − L'incompatibilité entre les activités fauniques et le pastoralisme sur la même zone protection et valorisation de la biodiversité des écosystèmes du Nord RCA à − Impossibilité du projet de focaliser son appui sur la pérennisation des ZCV avant son retrait moyen et long terme − La persistance du fort enclavement de la région − La professionnalisation de la gestion durable de la biodiversité dans une 2. Institutionnels approche écosystémique − L'absence de légalisation des ZCV pourrait annihiler tous les efforts de viabilité du système GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 73

FFPM ECOFAC 4, janvier – mars 2010, Analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐est RCA − L'adoption d'une approche qui répond à son contexte et sa spécificité (par − L'absence d'une architecture décisionnelle claire et reconnue (plusieurs préfectures, nombreuses exemple : le tourisme de vision dans un lieu sacré) communes, multiple ZCV, etc.) au niveau de la région 2. Institutionnels − L'incapacité de l'Etat à juguler l'insécurité, les exploitations illicites et le braconnage étranger pour − Intégration de l'environnement dans les décisions sectorielles et les processus assurer le développement de la région et la survie des ZCV de développement du contexte territorial d'intervention − L'absence d'accords de gestion des problématiques des frontières entre la RCA, le Tchad et le 3. Implication Soudan − La constitution et la formalisation du RZCVN, Réseau des ALGEST (Association − La mauvaise gouvernance locale avec l'impunité et l'implication des autorités (notables, militaires, Locale pour la Gestion de la ZCV) et du FICED (Fonds Intercommunautaire magistrats, même les forestiers) dans les actes illégaux d'Ecodéveloppement), peuvent asseoir la viabilité des ZCV − Difficulté de trouver du personnel qualifié et motivé − Des potentialités nouvelles sont offertes par un zonage participatif des ZCV 3. Implication (renforcement du PPP, gestion multi‐usages, aménagements les plus pertinents, − L'image d'une forme de valorisation des ressources locales au profit des communautés dont ils ne etc.) Associer la bonne gestion de l'environnement à la mise à disposition des peuvent retirer de profit personnel de nombreux administrateurs et représentants de l'Etat ressources financières en provenance des taxes de concessions et afficher la − Risques d'instrumentalisation des ZCV transparence et la bonne gouvernance sur les fonds − La mauvaise gestion des ressources issues des ZCV 4. Valorisation biodiversité − La marginalisation des groupements défavorisés dans le processus de gestion des RN − Valeur commerciale de la faune et sous‐produits tendant à la hausse peuvent 4. Valorisation biodiversité assurer le financement de sa gestion durable appropriée − Le fatalisme des opérateurs privés dans une amélioration de la situation et un retrait de locataires − Image positive de la valorisation faunique auprès du public national et vers des secteurs amodiés international. − Une diminution importante des populations de grands mammifères et la disparition progressive de 5. Valorisation des RN plusieurs espèces par le braconnage − Multiplication des activités génératrices de revenus par le secteur vivrier et le − La Faune comme le seul élément de développement de la région pastoralisme en plus de la cueillette − Perception d'une instabilité politique, du risque de maladies tropicales et du fort risque 6. Suivi d'investissement financier 5. Valorisation des RN 7. Biologique − Dépendance des RN engendrée par la grande pauvreté avec une tradition culturelle basée sur − les ZVC hébergent aujourd'hui parmi les plus fortes densités fauniques du pays. l'agriculture de subsistance, d'importantes activités de braconnage, la pêche et la cueillette Sur cette base, il est à considérer que les Aire protégées de la Région du Nord anarchiques, la transhumance transfrontalière, l'exploitation minière illégale aujourd'hui renferment plus de la moitié de la faune du pays − Les difficultés de valorisation des produits liées à la faible densité de population et à l'éloignement 8. Financements des centres de consommation, qu'aggravent un réseau routier inexistant et un pouvoir d'achat en − Le développement des formes de partenariat public privé de conservation et constante diminution valorisation de la biodiversité en faveur du développement local − L'absence d'un processus de développement d'accompagnement : enclavement, faibles services − L'intérêt des PTF dans la formule ZCV (EU, COMIFAC, RAPAC, UICN, Conseil sociaux de base (scolarisation et une couverture sanitaire), absence de production agricole, International de la Chasse, etc.) industrielle ou artisanale, persistance de l'utilisation anarchique des RN − Les ZCV sont bien placées pour sécuriser de nouveaux financements et de 6. Suivi nouveaux partenaires dans les secteurs de développement communautaire qui − Manque d'une bonne connaissance quantitative et qualitative du capital faune de la région et de les intéressent : agriculture, santé, éducation, formation professionnelle, etc. suivre son évolution dans le temps − Opportunités avec les Crédits Carbone 7. Biologique − Création d'un cadre ouvert et international pour la gestion à long terme du − Des aléas climatiques importants et un pillage accéléré des ressources naturelles Nord RCA (différentes formes de partenariats avec des opérateurs) − Une redistribution importante de la faune suite à l'inégal processus de protection dans les ZCV, − Engagement des bailleurs de fonds dans la conservation et l'utilisation Secteurs amodiés, AP rationnelle et durable des écosystèmes forestiers en "Afrique Centrale". 8. Financements

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FFPM ECOFAC 4, janvier – mars 2010, Analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐est RCA − L'insuffisance des recettes des ZCV pour assurer un réel intérêt des populations locales − Une viabilité du modèle ZCV dépendante d'une LAB financée par un projet − L'insuffisant apport de l'Etat en ressources − Trop d'attentes des partenaires de la part de l'administration (excessifs engagements demandés aux PTF) et désengagement des partenaires techniques et financiers.

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Scénarios, perspectives et mesures à prendre Compte tenu des forts changements et des évolutions en cours portant sur des contraintes quant à la préservation de la biodiversité et l'avenir du secteur tourisme cynégétique à terme, des choix stratégiques pour l'avenir de la région doivent être appréhendés avec la plus grande circonspection. Des différents scénarios, perspectives et mesures à prendre sont donc à formuler et à analyser. Trois divers scénarios pour la région du Nord‐est sont proposées et, en cascade logique, quatre hypothèses pour les ZCV. Ci‐dessous sont formulés des scénarios de deux cas et quelques recommandations accompagnées des risques sont présentées par la suite. Scénarios "Développement pour le Nord RCA"

A. Valorisation faunistique comme seule base du développement puisque seule réalité économique à proposer et capable de surmonter les contraintes de la région. Recentrer les efforts, protéger et valoriser les AP, ZCV et SA selon un schéma d'aménagement modernisé et optimisé, avec ou sans déclassement de certaines parties de la ZIC selon la stratégie qui contribuera de la manière la plus significative à l'atteinte du but stratégique d'optimisation des bénéfices socio‐économiques B. Approche pour un développement progressif se basant sur les points d'ancrage disponibles : la valorisation faunistique, lutte contre l'impunité pour établir un début de bonne gouvernance, le renforcement des capacités, l'appui aux nécessités de base (éducation, santé). Cette approche est accompagnée des actions d'implication des populations et de améliorations progressives de la situation de développement de la région via aussi un progressif désenclavement de la région. C. Intervention de développement comme instrument pour déclencher une véritable action de gestion de la région. L'action doit se dérouler selon une action de désenclavement et de gouvernance de la région avec l'élaboration d'un plan d'aménagement global du territoire et en mettant en cohérence les plans de gestion des AP, du pastoralisme, d'exploitations agricoles, des RN, minières, etc. Scénarios "Interventions ZCV"

1. Abandonner la conservation des Aire protégées dans la ZIC (y compris dans la Région du Nord) et laisser aller les processus en cours qui, par la simple force des choses, convertiront les systèmes naissants de production et de valorisation faunique (secteurs de chasse amodiés, ZCV) en aires d'élevage transhumant. 2. S'en tenir au niveau actuel des efforts consentis, ne rien faire de différent que cela, maintenir le statu quo et accepter les tendances en cours et assumer les conséquences. 3. Essayer de réellement protéger et d'intensifier la valorisation des Aires protégées selon le schéma d'aménagement actuel, en priorisant l'approche conservation des AP. 4. Recentrer les efforts, protéger et valoriser les Aires protégées selon un schéma d'aménagement modernisé et optimisé, avec ou sans déclassement de certaines parties de la ZIC selon la stratégie qui contribuera de la manière la plus significative à l'atteinte du but stratégique d'optimisation des bénéfices socio‐économiques.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 76 Scénarios "Développement pour le Nord RCA" Scénarios Nord RCA Points forts Points faibles A. Valorisation faunistique comme seule − L'impact pour la valorisation des sites fauniques en termes de diminution de − Retard dans l'implication de l'État dans la région Nord base du développement la conflictualité, l'établissement de la sécurité, de la bonne gouvernance − Retard dans la multiplication des activités génératrices − Faisabilité immédiate de revenus (secteur vivrier, pastoralisme, cueillette) − La professionnalisation de la gestion durable de la biodiversité dans une − Affaiblissement des potentialités offertes par un zonage approche écosystémique participatif des ZCV (renforcement du PPP, gestion multi‐ − La constitution et la formalisation du RZCVN, du Réseau des ALGEST usages, aménagements les plus pertinents, etc.) (Association Locale pour la Gestion de la ZCV) et du FICED (Fonds Intercommunautaire d'Ecodéveloppement) − Bénéfices limités en faveur du développement local − Associer la bonne gestion de l'environnement à la mise à disposition des − Persistance de la conflictualité territoriale entre activités ressources financières en provenance des taxes de concessions et afficher la fauniques et la transhumance transparence et la bonne gouvernance sur les fonds − La persistance du fort enclavement de la région − Image positive de la valorisation faunique auprès du public national et − L'absence d'une architecture décisionnelle et d'un international processus orienté au développement − Bénéfices de la gestion en faveur des activités sociales de base − Manque d'intérêts réels de l'élaboration d'accords de − L'intérêt des PTF dans la formule ZCV (EU, COMIFAC, RAPAC, UICN, Conseil gestion des problématiques des frontières entre la RCA, International de la Chasse, etc.) le Tchad et le Soudan − La marginalisation des groupements défavorisés dans le − Engagement des bailleurs de fonds dans la conservation et l'utilisation rationnelle et durable des écosystèmes forestiers en "Afrique Centrale" processus de gestion des RN − Dépendance des RN engendrée par la grande pauvreté − Opportunités avec les Crédits Carbone avec une tradition culturelle basée sur la cueillette, même dans les AP − L'insuffisance des recettes des ZCV pour assurer un réel intérêt des populations locales − Une viabilité du modèle dépendant d'une LAB coûteuse B. Approche pour un développement − L'impact d'un développement progressif en termes de diminution de la − Démarche sur le moyen et long terme progressif se basant sur les points conflictualité, l'établissement de la sécurité, de la bonne gouvernance − Moyens matériels et financiers nécessaires d'ancrage disponibles − Le déclenchement des activités liées aux services sociaux de base − Difficulté de trouver du personnel qualifié et motivé (scolarisation et une couverture sanitaire) − Les difficultés de valorisation des produits liées à la faible − L'adoption d'une approche qui répond au contexte, aux spécificités et à la densité de population et à l'éloignement des centres de valorisation des potentialités de la région consommation − L'intégration de l'environnement dans les décisions sectorielles et du processus de développement − Une gestion progressive des RN orientée au développement − Un processus ZCV valorisé pour sécuriser de nouveaux financements et de nouveaux partenaires dans les secteurs de développement communautaire qui les intéressent : agriculture, santé, éducation, formation professionnelle, etc. − Création d'un cadre ouvert et international pour la gestion à long terme du Nord RCA (différentes formes de partenariats avec des opérateurs)

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Scénarios Nord RCA Points forts Points faibles − Une viabilité du modèle coûteuse dépendant d'un système de contrôle du territoire (dont la LAB), mais orientée au développement d'une des plus pauvres régions d’Afrique et aussi à la pacification de la conflictualité en générale − L'intérêt des PTF dans la formule ZCV (EU, COMIFAC, RAPAC, UICN, Conseil International de la Chasse, etc.) − Engagement des bailleurs de fonds dans la conservation et l'utilisation rationnelle et durable des écosystèmes forestiers en "Afrique Centrale" − Opportunités avec les Crédits Carbone C. Intervention de développement comme − Stratégie globale d'aménagement du territoire, incorporant les différents − Démarche sur le long terme instrument pour déclencher une plans (communaux, sociaux, faune, AP, transhumance, agricole, etc.) et en − Moyens matériels et financiers nécessaires véritable action de gestion de la région les mettant en cohérence − Fort risque d'investissement financier − Déclenchement des processus de développement : désenclavement, − Difficulté de trouver du personnel qualifié et motivé services sociaux de base (scolarisation et une couverture sanitaire), − Les difficultés de valorisation des produits liées à la faible production agricole et pastorale, industrielle ou artisanale densité démographique et à l'éloignement des centres − L'impact du développement en termes de diminution de la conflictualité, de consommation l'établissement de la sécurité, de la bonne gouvernance − Trop d'attentes des partenaires de la part de − L'intégration de l'environnement dans les décisions sectorielles et du l'administration (excessifs engagements demandés aux processus de développement PTF) et désengagement des partenaires techniques et − Création d'un cadre ouvert et international pour la gestion à long terme du financiers Nord RCA (différentes formes de partenariats avec des opérateurs) − Opportunités avec les Crédits Carbone

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 78 Scénarios "Interventions ZCV" Scénarios ZCV Points forts Points faibles 1. Abandonner la conservation et laisser − Faisabilité immédiate − Retard dans l'implication de l'État dans la région Nord convertir les systèmes de valorisation de la − Multiplication des activités anarchiques génératrices de faune en aires d'élevage transhumant. revenus (secteur vivrier, pastoralisme, cueillette) − Persistance de la conflictualité territoriale entre activités fauniques et la transhumance − La persistance du fort enclavement de la région − L'absence d'une architecture décisionnelle et d'un processus orienté au développement − Manque d'intérêts réels de l'élaboration d'accords de gestion des problématiques des frontières entre la RCA, le Tchad et le Soudan − La marginalisation des groupements défavorisés dans le processus de gestion des RN − Dépendance des RN engendrée par la grande pauvreté avec une tradition culturelle basée sur la cueillette même dans les AP 2. S'en tenir au niveau actuel des efforts − Faisabilité immédiate − Bénéfices limités en faveur du développement local consentis et accepter les tendances en − La constitution et la formalisation du RZCVN, du Réseau des ALGEST − Persistance de la conflictualité territoriale entre activités cours et assumer les conséquences (Association Locale pour la Gestion de la ZCV) et du FICED (Fonds fauniques et la transhumance Intercommunautaire d'Ecodéveloppement) − La persistance du fort enclavement de la région − Bénéfices de la gestion en faveur des activités sociales de base − L'absence d'une architecture décisionnelle et d'un processus orienté au développement − Manque d'intérêts réels de l'élaboration d'accords de gestion des problématiques des frontières entre la RCA, le Tchad et le Soudan − La marginalisation des groupements défavorisés dans le processus de gestion des RN − Dépendance des RN engendrée par la grande pauvreté avec une tradition culturelle basée sur la cueillette même dans les AP − L'insuffisance des recettes des ZCV pour assurer un réel intérêt des populations locales − Une viabilité du modèle dépendant d'une LAB coûteuse 3. Essayer de réellement protéger et − L'impact pour la valorisation des sites fauniques en termes de − Affaiblissement des potentialités offertes par un zonage d'intensifier la valorisation selon le schéma diminution de la conflictualité, l'établissement de la sécurité, de la participatif des ZCV (renforcement du PPP, gestion multi‐ d'aménagement actuel bonne gouvernance usages, aménagements les plus pertinents, etc.) − La professionnalisation de la gestion durable de la biodiversité dans − Bénéfices limités en faveur du développement local une approche écosystémique GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 79

Scénarios ZCV Points forts Points faibles − La constitution et la formalisation du RZCVN, du Réseau des ALGEST − Persistance de la conflictualité territoriale entre activités (Association Locale pour la Gestion de la ZCV) et du FICED (Fonds fauniques et la transhumance Intercommunautaire d'Ecodéveloppement) − La persistance du fort enclavement de la région − Associer la bonne gestion de l'environnement à la mise à disposition − L'absence d'une architecture décisionnelle et d'un des ressources financières en provenance des taxes de concessions et processus orienté au développement afficher la transparence et la bonne gouvernance sur les fonds − La marginalisation des groupements défavorisés dans le − Image positive de la valorisation faunique auprès du public national et processus de gestion des RN international − Dépendance des RN engendrée par la grande pauvreté − L'intérêt des PTF dans la formule ZCV (EU, COMIFAC, RAPAC, UICN, avec une tradition culturelle basée sur la cueillette même Conseil International de la Chasse, etc.) dans les AP − Engagement des bailleurs de fonds dans la conservation et l'utilisation − L'insuffisance des recettes des ZCV pour assurer un réel rationnelle et durable des écosystèmes forestiers en "Afrique Centrale" intérêt des populations locales − Une viabilité du modèle dépendant d'une LAB coûteuse 4. Essayer un schéma d'aménagement, − L'impact pour la valorisation des sites fauniques en termes de − Bénéfices limités en faveur du développement local modernisé et optimisé des AP, diminution de la conflictualité, l'établissement de la sécurité, de la − Persistance de la conflictualité territoriale entre activités d'optimisation des bénéfices socio‐ bonne gouvernance fauniques et la transhumance économiques − La professionnalisation de la gestion durable de la biodiversité dans − La persistance du fort enclavement de la région une approche écosystémique − L'absence d'une architecture décisionnelle et d'un − La constitution et la formalisation du RZCVN, du Réseau des ALGEST processus orienté au développement (Association Locale pour la Gestion de la ZCV) et du FICED (Fonds − La marginalisation des groupements défavorisés dans le Intercommunautaire d'Ecodéveloppement) processus de gestion des RN − Associer la bonne gestion de l'environnement à la mise à disposition − Dépendance des RN engendrée par la grande pauvreté des ressources financières en provenance des taxes de concessions et avec une tradition culturelle basée sur la cueillette même afficher la transparence et la bonne gouvernance sur les fonds dans les AP − Image positive de la valorisation faunique auprès du public national et − L'insuffisance des recettes des ZCV pour assurer un réel international intérêt des populations locales − L'intérêt des PTF dans la formule ZCV (EU, COMIFAC, RAPAC, UICN, − Une viabilité du modèle dépendant d'une LAB coûteuse Conseil International de la Chasse, etc.) − Importantes ressources financières nécessaires − Engagement des bailleurs de fonds dans la conservation et l'utilisation rationnelle et durable des écosystèmes forestiers en "Afrique Centrale" − Opportunités avec les Crédits Carbone

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Perspectives et mesures à prendre − PLANIFICATION o Analyser les scénarios pour la gestion des AP de la Région du Nord de la RCA et définir une feuille de route pour déterminer des interventions appropriées, finançables et graduelles. o Elaborer une stratégie globale d'aménagement du territoire, incorporant les différents plans (plans de développement, concessions faune, aires protégées, pastoralisme, agriculture, etc.) en les mettant en cohérence o Développer un programme (au moins décennal) multi‐bailleurs à l’échelle nationale pour le suivi de la filière faune sauvage doté d’une composante Tourisme cynégétique o Poursuite du processus de refonte législative en cours, aboutissant à terme à une révision totale du Code de la faune de 1984 et autres textes (Arrêtés et décrets) o Mise au point d’un document de Normes techniques nationales dans le domaine du tourisme cynégétique sur le modèle des normes nationales d'aménagement forestier o Renforcement des relations institutionnelles avec les ministères des Mines, du Tourisme, de l’Elevage, de l’Intérieur, de l’Agriculture o Fusionner les composantes pour sortir de la logique projet, les mettre en synergie par partage de trois grands thèmes (conservation des écosystèmes, appui au renforcement des compétences de gestion, soutien au développement local) o Réhabiliter les cadres de concertation et d'accords déjà convenus (Accord de Moundou, Accord tripartite entre le Tchad, le Soudan et la RCA relatif aux relations de bon voisinage (conservation, gestion de l'eau, la transhumance, etc.) et à la lutte anti braconnage, traités (CEBEVIRHA), initiatives sous régionales (COMIFAC, RAPAC, Tri‐National) o Une synergie transfrontalière de gestion des écosystèmes et de la biodiversité au moyen de la mise en place de couloirs sécurisés entre P.N. Manovo/Gounda‐Zakouma (RCA/Tchad) et P.N. Manovo/Gounda‐Radom (RCA/Soudan) o Elaborer des cahiers des charges adaptés aux réalités de chaque site de gestion − MISE EN OUEVRE o Une meilleure prise en charge de la sécurité de la région par l'État (appui des FACA pour la sécurisation des frontières et du territoire) et du système LAB articulé en actions de terrain, de renseignements, de sensibilisation, de contacts internationaux (Soudan et Tchad) o Intervention directe sur le contrôle du territoire, compte tenu de la nécessité d'appliquer le principe de précaution à une situation en détérioration progressive, avec une intervention spécifique de lutte contre l'impunité pour établir un début de bonne gouvernance. o Continuer l'accompagnement avec des actions d'appui institutionnel vers une stratégie de sortie pour un transfert total des responsabilités o Amélioration de la densité de la grande faune à travers les notions de la "Gestion Essentielle" d'une aire de faune et de la "Valorisation Durable" qui concilient les actions d'aménagement et les mesures d'accompagnements afin de rehausser les densités fauniques au niveau pouvant générer le financement de la gestion et la création des bénéfices significatifs aussi bien à la population locale, à l'Etat qu'aux acteurs privés. o L'optimisation des bénéfices socio‐économiques des communautés locales à travers la gestion durable et professionnelle des ressources forestières et fauniques o Doter le corps des agents des Eaux et Forêts d'un statut particulier lui permettant de recruter et de former les agents pour assurer la sécurité des Aires protégées du nord‐est o Elaborer un zonage dans les secteurs de chasse et dans les ZCV afin de dégager des zones qui seront gérées directement par les populations des villages impliqués dans le cadre de leurs activités d'agriculture, d'élevage, de pêche, de collecte des produits forestiers non ligneux (PFNL) et de chasse pour la réduction des conflits − FINANACEMENT o Afficher la volonté de sortir de la logique projet pour rechercher et bâtir un système apte à gérer des ressources financières de provenances diverses sur le long terme

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 81 o Obtenir les garanties de l'appui de l'administration en ressources humaines, matérielles et financières o Rechercher les partenariats techniques et financiers pour la mise en œuvre de la "Stratégie de gestion" o Mettre en place une structure autonome appropriée pour la gestion des Aires protégées du Nord, financée par les redevances et taxes reversées actuellement au CAS‐DFT (Fonds forestier) par les opérateurs de chasse de la Région o Adopter des dispositions fiscales pouvant permettre l'épanouissement des activités économiques du secteur faunique o Organiser une table ronde des Partenaires Techniques et Financiers pour la recherche des financements o Médiatiser au niveau national et international, en collaboration avec tous les acteurs, les objectifs et les grands axes d'intervention du "Programme Nord‐est" − FORMATION o Renforcement de la coopération en appui technique et scientifique auprès de la D‐Faune pour une modernisation des outils de suivi à disposition du personnel du MEFCPE. Poursuivre les initiatives similaires au PGTCV et IGF (actions diverses) dans le domaine cynégétique au sens large o Continuer le renforcement des capacités des institutions étatiques, des ONG et de la société civile visant à la mise en œuvre du "Programme Nord‐est" o Investir dans des actions de base : éducation, capacités, structuration des collectivités et des groupements humains qui soient fonctionnels au niveau décisionnel − SUIVI o Assurer le suivi sur le long terme pour garantir de la réussite d'un processus de gestion adaptative pour la région (conservation et développement) o Mise au point de procédures de suivi aboutissant au montage d’une base de données officielle, mise à jour et spécialisée sur le Secteur tourisme cynégétique Hypothèses de risques Différentes hypothèses de risques / contraintes se posent quant à une pérennité de l'intervention : − persistance d’une faiblesse institutionnelle dans la gestion des aires protégées et du tourisme cynégétique en RCA ; − association et professionnalisation du secteur du tourisme cynégétique ; − pression foncière due au pastoralisme transhumant, l'exploitation minière (diamant, or, fer) ou pétrolière ; − insécurité liée tant au banditisme qu’aux mouvements rebelles à connotation politique et aux braconniers soudanais ; − vente d’animaux vivants et perte du particularisme centrafricain "bradage" d’Elans de derby en faveur des ranchs et lodges d’Afrique australe ; − dépendance d’un marché mondial tributaire : i) d’un contexte économique mondial favorable pour quelques élites financières, ii) d’une stabilité géopolitique à l’échelle planétaire n’entravant pas les déplacements internationaux.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 82

Evaluation interne (cadre CMAP) Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués 1. Contexte (Situation) Importance La situation actuelle − En République Central Africaine, la Zone d'Intérêt Cynégétique (ZIC) s'étend au Nord et à l'Est du pays pour environ 247.000 km², soit environ 41% de la superficie totale du pays. Elle génère annuellement environ 1,3 milliard de FCFA à l'État et aux communes grâce aux activités de chasse. Evaluation de l'importance, des − La Région Nord‐est de la RCA abrite plusieurs catégories d'aires classées : parcs nationaux, réserves intégrales, zones cynégétiques et forêts classées. menaces et du cadre politique − Le Parc National de Manovo – Gounda ‐ Saint Floris est reconnu par l'UNESCO et l'UICN comme ayant une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) d'intérêt

mondial de part le fait qu'il couvre une superficie importante (environ 17.000 km²) et renferme des biotopes naturels exceptionnels de plaines L'aire prise en examen concerne d'inondation, savanes, forêts et massif montagneux. Ce complexe est de taille suffisante pour assurer l'effectif minimum nécessaire à la survie biologique à l'espace d'intervention de la long terme pour plusieurs espèces clés qui y vivent (éland de Derby, girafe, éléphant, hippopotame, lion, guépard, lycaon, bongo, damalisque, hylochère, composante ZCV (Zones céphalophe à dos jaune, bec en sabot, serpentaire, autruche, etc.). Vu la forte baisse de densité faunique observée depuis 1985, le Parc est actuellement Cynégétiques Villageoises). Cet sur la liste du Patrimoine Mondiale en péril de l'UNESCO. espace est constitué des Réserves de faune d'Aouk‐ − Le Parc National de Bamingui‐Bangoran, couvrant environ 11.940 km², est une Réserve de la Biosphère pouvant disposer d'un système de zonage progressif Aoukalé et Yata Ngaya, les Parcs d'intensification de la gestion et de la production des bénéfices au profit des populations riveraines, mais pas encore mises en œuvre. nationaux de Bamingui‐ − Les zones cynégétiques formant le corridor biologique entre les AP du nord de la RCA, du Tchad (PN de Zakouma) et du Soudan (PN de Radom), ainsi que Bangoran (renfermant la vers le reste de la ZIC allant vers le sud‐ouest. Réserve Naturelle Intégrale de la − A remarquer que la Région du Nord n'a pas des zones banales ou zones tampons riveraines des aires classées (la seule zone tampon située autour d'Ndélé Vassako Bollo, avec une est tolérée compte tenu de son caractère périurbain). superficie globale de 11.943 − La zone abrite des espèces clés pour la conservation et est dotée de fortes potentialités écologiques et économiques demeurant non valorisées compte km²), de Manovo‐Gounda‐St tenu des pressions des activités pastorales transhumantes, du braconnage et des phénomènes d'insécurité Floris (17.000 km²), 10 ZCV, dont Catégorie UICN 6 gérées (pour un total de 8.030 − I.a, II (Parc National), IV et hors classement UICN (Forêts classées) Km²) et 24 surfaces Classements internationaux d'amodiation, dont 15 gérées, − Le Parc National de Manovo‐Gounda‐St. Floris est inscrit sur la site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO et est reconnu par l'UNESCO et l'UICN comme ayant pour un total de 30.870 Km². une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) − Le Parc National de Bamingui‐Bangoran est une Réserve de la Biosphère UNESCO Menaces − L'insécurité due à la grande diffusion d’armes de guerre dans la région. − La transhumance transfrontalière, l'exploitation minière illégale, la pêche anarchique et le grand braconnage en plein cœur des aires fauniques ainsi que dans les Parcs Nationaux, avec la perte d'environ 65% des grands ongulés sauvages entre 1985 et 2005 − La dépendance des communautés des ressources naturelles engendrée par la grande pauvreté, l'enclavement de la région générant d'importantes activités de braconnage, de cueillette anarchique, de pêche illégale et d'exploitation des ressources naturelles des Parcs et des aires protégées. Vulnérabilité − Les changements climatiques avec la réduction des précipitations − L'aménagement des cours d'eau par la création de barrages dans la partie soudanaise, avec pour conséquente considérable la réduction des disponibilités en eau dans la zone Nord‐est de la RCA située en aval ; − La différenciation des habitats par l'action des populations des éléphants et des hippopotames aujourd'hui disparus et qui ne peuvent plus apporter leur influence comme régulateur contre le buissonnement progressif et la réduction des lits des rivières Contexte national − Malgré l'élaboration du Plan National d'Action Environnementale (PNAE) et d'une stratégie Nationale pour la Conservation de la Biodiversité, les GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 83 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués interventions politiques nationales dans le domaine de l'environnement n'ont commencé à se structurer que récemment. Elles apparaissent sous forme de projets de conservation, de réhabilitation écologique, d'assainissement, de gestion des catastrophes. Actuellement, les autorités sont en train d'améliorer le système global de planification et de contrôle des menaces et des atteintes. Toutefois, les initiatives forestières et touristiques sur la base des taxes fiscales ne privilégient ni l'analyse de l'impact ni ne prennent en compte les coûts des dégradations et de réhabilitation. Un effort reste à faire pour la mise en œuvre d'une véritable politique de gestion durable de l'environnement. − Dans ce contexte de politique environnementale en pleine évolution, la contribution de l'intervention des ZCV se focalise sur le principe fondamental d'assurer le développement humain de manière durable à travers des actions de conservation et plus spécifiquement de la valorisation de la ressource faune, vu qu’il est considéré que les activités de chasse dans la ZIC apportent environ 1,3 milliard de FCFA à l'État et aux communes chaque année − Insuffisance du soutien des autorités en ressources humaines, matérielles et financières. Contexte transfrontalier ou Ecorégion − La région Nord‐est de la RCA, dénommée ZCV, ne fait pas partie d'un paysage écologique identifié Partenaires − L'Union Européenne focalise son apport dans le domaine de la protection de la faune et du développement local autour des Parcs nationaux Bamingui‐ Bangoran et Manovo‐Gounda‐St Floris et sur les secteurs de chasse et les ZCV localisées en périphérie − Les investisseurs privés des activités de safari‐chasse qui interviennent dans 15 sur les 24 secteurs de chasse 2. Planification (Faisabilité) Contexte juridique et politique de l'aire protégée La situation recherchée − Loi portant code forestier − Loi du 27 juillet 1984 portant code de protection de la faune sauvage (en cours de révision, surtout pour la prise en compte des ZCV) Evaluation de la planification de − Loi n°96.013 du 13 janvier 1996 fixant le processus de décentralisation l'aire protégée − Concessions de chasse − Loi 60.088 du 19 août 1960, réglementant la profession de chasse − Ordonnance n°84.045 du 27 juillet 1984 portant sur la protection de la Faune Sauvage et la réglementation de l'exercice de la chasse en République Centrafricaine − Récépissés n°004/P.BB//SG.09 du 17 mars 2009 certifiant l'enregistrement de l'Association locale de gestion de la Zone Cynégétique Villageoise (ALGEST6ZCV) − Statut de l'Association locale de gestion de la Zone Cynégétique Villageoise de Idongo Da Bangoran, voté le 13 août 2008 à Sangba − Règlement intérieur de l'association locale de gestion de la zone cynégétique villageoise de Dingo Da Bangoran, voté le 13 août 2008 é Sangba − Dispositions législatives : Le contexte législatif d'intervention est complet, mais dans certains cas à mettre en syntonie avec les évolutions de gestion (code faune, compétences aux collectivités locales). Toutefois, on dot enregistrée des administrations déconcentrées trop indépendantes entre elles et par rapport aux politiques nationales. − ZCV : Les ZCV disposent d'un statut légal défini par un arrêté ministériel et à travers des actes de reconnaissance comme des conventions de partenariat entre le ministère et les ZCV. Plan national du système d'aires protégées − Les aires protégées sont incluses dans le code de la faune (en révision actuellement) dont la police d'application et de contrôle a été confiée au Ministère des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches, de l'Environnement et du Tourisme. Le code définit les aires de protection (Réserves naturelles intégrales, Parcs nationaux, Réserves de faune) et les statuts juridiques qui s'y rattachent. En réponse aux problématiques environnementales nationales, l'Etat a mis en place une politique de conservation et d'aménagement pour assurer la protection du patrimoine naturel et de valorisation de la faune. La matérialisation de cette volonté politique est aujourd'hui perceptible à travers la création des aires protégées, l'élaboration et l'adoption des cadres juridiques et institutionnels formels. Toutefois, les instruments de planification ne sont pas mis en œuvre et/ou sont en‐cours de révision (PNAE et la SNPA‐DB), d'autres ne sont pas encore disponibles notamment les "Plans nationaux d'aménagement et de gestion des aires protégées". Configuration de la réserve

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 84 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués − La zone ZCV est située dans la partie Nord‐est de la République Centrafricaine. Le système écologique occupe une superficie d'environ 85.000 Km² et est constitué des Parcs nationaux Bamingui‐ Bangoran et Manovo‐Gounda‐St Floris, qui comprend 3 préfectures (Bamingui‐Bangoran, Vakaga et Haute‐Kotto). L'actuelle structuration territoriale est le résultat de la mise en œuvre de la politique environnementale de l'Etat pour la valorisation durable des ressources naturelles et faunistiques. Pour la zone ZCV, l'analyse du rapport pourtour/surface n’est pas à prendre en compte puisqu’il s'agit d'une extension territoriale gigantesque avec des problématiques de gestion qui sorte de l'ordinaire. Toutefois, le système des aires classées se présente sous la forme de deux massifs constitués par les Parcs de Bamingui‐ Bangoran à l'Est et Manovo‐Gounda‐St Floris à l'ouest, connectés par une zone plus étroite. La partie Est, constituée du Parc de Bamingui‐ Bangoran, s'étend au Sud par le système de ZCV de Sangha. Le système ZCV présente une configuration favorable puisque très compacte. Toutefois son intégrité est menacée par l'insécurité et la conflictualité pour le caractère de zone refuge des mouvements de rébellion de la sous‐région, puisque située à proximité des frontières avec le Tchad au Nord et le Soudan à l'Est, et par la transhumance transfrontalière qui traverse, avec ses couloirs, les systèmes des aires à différents classements. Connaissances de la région définie comme ZCV − La région du Nord de la RCA dispose des études et des recherches concernant les aspects environnementaux, économiques, sociaux et politiques, héritage des précédentes interventions d'ECOFAC. Les informations ont été capitalisées dans l'ouvrage "Découverte du Nord de la Centrafrique – Sur la terre de la grande faune", ECOFAC 2004. Vision et Mission (source document "Stratégie de gestion") − L'optimisation des bénéfices socio‐économiques des communautés locales à travers la gestion durable et professionnelle des ressources forestières et fauniques qui implique plusieurs aspects importants : o une meilleure prise en charge de la sécurité et du développement de la région par l'État ; o la sauvegarde de l'intégrité écologique et de la biodiversité des AP ; o le développement durable des potentialités économiques ; o l'élargissement de la participation réelle des populations ; o l'implication de davantage d’investisseurs‐opérateurs privés professionnels ; o un apport significativement accru des partenaires au développement afin de financer les investissements de caractère hors commercial nécessaires pour amorcer le programme. Objectifs (synthèse, source document "Stratégie de gestion") 1. Fournir un encadrement des acteurs sur le terrain pour organiser les filières de production 2. Assurer une concertation permanente entre acteurs nationaux et internationaux 3. Rendre effective la protection des ressources 4. Entreprendre les aménagements essentiels (pré‐plan de gestion, réseau de pistes, points d'eau, suivi écologique, etc.) 5. Valoriser les unités de production faunique pour la création de bénéfices en faveur des populations Instruments de gestion − Plan de gestion : Un document de "Stratégie de gestion" pour la valorisation faunistique d'un complexe d'aires classées sur une surface d'environ 104.000 Km² a été réalisé par le projet ZCV/ECOFAC. La proposition, de 14 ans en sept phases de deux ans chacune, est structurée sur la base des indications de la législation nationale et l'adoption des normes techniques internationales et des meilleures pratiques afin d'obtenir le soutien de la communauté internationale, l'adhésion des investisseurs privés et le rendement économique en faveur des acteurs. La stratégie prend en compte plusieurs paramètres : o l'approche écosystème, afin de tenir compte des mouvements des animaux et de la gestion des aires adjacentes et contigües; o le respect du principe d'inclure l'ensemble des communautés et villages riverains ; o la nécessité d'intervenir dans l'ensemble du système afin de garantir un niveau minimal d'impacts et de ne pas répercuter les pressions sur d'autres aires classées ; Le plan prévoit 6 axes d'intervention : 1) Organisation ; 2) Concertation et Communication ; 3) Encadrement ; 4) Sensibilisation et Formation ; 5) Protection ; Gestion et Aménagement ; 6) Valorisation. Les axes incluent des actions de détail en associant des actions de structuration et de responsabilisation des populations, conjointement à l'aménagement des espaces pour la valorisation de la faune : Parcs Nationaux, Secteurs de Chasse Amodiés ou Concédés, GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 85 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués ZCV, Ranches de Gibier. Le plan d'intervention précise les hypothèses d'intervention qui exigent des interventions en cohérence et en synergie (transhumance, sécurisation, bonne gouvernance, amélioration de condition de base, désenclavement). Le document de stratégie ne chiffre que les actions de conservation et de valorisation faunistique sans fournir des estimations du nécessaire engagement financier complémentaire des actions en synergie, pourtant indiquées comme indispensables au succès de l'intervention. Vu que la problématique de la région Nord ne peut pas se réduire à la recherche d'une solution technique isolée comme le document le met en évidence, il serait intéressant d'avancer des activités complémentaires et des alternatives stratégiques. On pourrait analyser la faisabilité de la protection et la valorisation de certaines espèces phares qui ne sont pas liés à un territoire donné ou une stratégie de valorisation faunistique échelonnée dans le temps, suite à la progressive structuration institutionnelle et sociale de la région. Les variantes ne voudraient pas remplacer la proposition, mais plutôt prendre en compte les spécificités et le facteur temps pour atteindre l'objectif d'une gestion durable et professionnelle des ressources forestières et fauniques. − Plan financier : Le document de "Stratégie de gestion" de la région Nord présente une analyse financière avec les estimations des coûts des six volets d'intervention, les possibilités de financement et l'impact économique avec les recettes actuelles et estimées. L'intervention sur une surface d'environ 104.000 Km² exige des investissements directs de 21,4 Md de FCFA, soit 14.500 CFCA Km²/an (22 €/Km²/an) et produit, selon les estimations, des bénéfices de l'ordre d'environ 10 % par an. Actuellement l'AP fonctionne selon une approche projet avec des actions orientées selon les Devis programme du projet ECOFAC, composante ZCV. − Plans de Travail Annuel (PTA) : A l'exception des parcs et de la réserve intégrale, les zones de chasse (amodiés et à gestion villageoise) évoluent actuellement sur la base des plans de travail annuels. Le document de "Stratégie de gestion" de la région définie comme ZCV présente des tableaux biannuels dans la partie qui pourrait être définie comme Plan financier. − Réglementation intérieure : En considération de la spécificité de l'intervention ZCV, certains instruments, telle que la réglementation intérieure, ne sont pas à prendre en compte sauf pour des composantes spécifiques des ZCV comme les Parcs et la Réserve intégrale. Actuellement ces aires protégées ne disposent pas de réglementation intérieure. − Manuel de suivi écologique : Les aires protégées à différents classements ne disposent pas d'un système et d'un manuel de suivi écologique. Ils adoptent occasionnellement des recensements aériens et pédestres sur l'état et la distribution spatiale de la grande faune. En considérant la forte prépondérance de la valorisation cynégétique, le système doit se baser sur le suivi de feux et les tendances de la grande faune. Actuellement la composante ZCV du Programme ECOFAC assure ces deux aspects du suivi écologique. − Programme de recherche : La région définie comme ZCV ne dispose pas d'un programme de recherche. Cet instrument qui devrait être prévu dans le temps pour les Parcs et la Réserve intégrée n'est toutefois pas indispensable pour la gestion de la zone des ZCV − Cogestion en périphérie (planification territoriale et RN) : L'action de la composante ZCV du programme ECOFAC a été toujours fondée sur la gestion des ressources faunistiques de la part des populations. Le document de "Stratégie de gestion" appuie et renforce cette démarche avec la prise en compte des aspects complémentaires comme la bonne gouvernance des recettes issues de la valorisation cynégétique et la gestion de la transhumance. Les propositions de cogestion identifient comme indispensables la nécessité de sécurité, de désenclavement et de développement de la région. Implicitement, le processus de cogestion de la faune nécessite alors une intervention élargie et à long terme par un plus fort engagement de la part de l'Etat et des PTF. Puisque cette dernière conditionnalité ne sera pas facilement satisfaite, une alternative peut être envisagée : i) considérer la valorisation faunistique comme seul élément déclencheur d'une lente, mais progressive structuration sociale et territoriale suite aux bénéfices économiques de l'initiative ; ii) démarrer à petite échelle un noyau d'interventions qui associe la valorisation faunistique aux aspects de développement pour un effet à tâche d'huile progressive. − Plan de développement du tourisme : Le document de "Stratégie de gestion" base son action sur le fort développent du tourisme cynégétique en premier lieu avec des possibilités d'exploitation du tourisme de vision dans les phases avancées de l'intervention. Les propositions sont à juger correctes, mais il serait nécessaire de mieux identifier la typologie et la spécificité du tourisme cynégétique et de vision du nord RCA qui doit assumer son identité et sa spécificité pour avoir la chance de s'insérer, à juste titre, dans le vaste marché touristique en Afrique. − Dispositions de la gestion du patrimoine historique et culturel : Il n’existe aucune disposition pour la gestion du patrimoine historique et culturel. Mais la zone semble par contre porter un intérêt historique particulier relatif à un passée lié à la zone de commerce d'esclaves et de grande chasse. Une analyse plus attentive pourrait certainement offrir des valeurs ajoutées à la zone. La situation actuelle de la région suggère de reporter les analyses des aspects GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 86 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués culturelles dans le futur. − Plans de gestion faunistique : 10 ZCV, dont 6 gérées (pour un total de 8.030 Km²) et 24 surfaces d'amodiation, dont 15 gérées, pour un total de 30.870 Km². Aucune zone d'amodiation ne dispose d'un plan d'aménagement et de gestion. Les amodiataires évoluent sur la base des Protocoles d'accord entre les parties qui définissent les dispositions de gestion (règles et devoir) conformément au code de la faune en vigueur − Cahier des charges des exploitations faunistiques : Les amodiataires ne sont pas soumis à un contrôle d'exploitations de la ressource faunistique et à un contrôle de qualité de l'activité cynégétique. Système de suivi‐évaluation interne − Le système des ZCV ne dispose pas d'un système spécifique de suivi‐évaluation interne. − Le document de "Stratégie de gestion", bien qu’il ne le précise pas clairement, vise un indicateur stratégique et quatre indicateurs opérationnels, à savoir : o indicateur stratégique ƒ un impact économique dû à l'aménagement faunistique, accru par 10%/an et apportant des bénéfices socio‐économiques aux communautés locales o indicateurs opérationnels ƒ une densité moyenne des ongulés (point zéro, 2009 : 13 animaux/km² ; les densités dans les surfaces de chasse amodiées ‐SCA‐ demeurent actuellement inconnues sur le plan scientifique) ayant une croissance annuelle de 6‐8% pour atteindre une densité de 25‐30 animaux/km² (points d'eau pérennes chaque 10 km) durant des périodes allant de 6 à 10 ans ƒ des zones destinée à l'aménagement faunistique (point zéro, 2009 : 40.000 Km²) avec une croissance annuelle de 7% pour atteindre le total d'environ 100.000 Km² après 14 ans ƒ une densité de pistes d'environ 100 Km chaque 1.500 Km², soit 70 m de piste chaque 1 Km² 3. Intrants (Ressources) Financement de l'agence Les besoins − Inconnus Evaluation des ressources Financement du site nécessaires − Budget de l'Etat : Compte d'Affectation Spéciale du Développement Forestier et Touristique (CASDFT), donc l'Etat centrafricain, pour 33 Ml FCFA/an − Programme ECOFAC : environ 1,03 Ml € par an Personnel − La zone ZCV dispose actuellement des ressources humaines inadéquates à la vaste superficie couverte par les aires protégées : o 1 Conservateurs nationaux o ## Agents forestiers (donnée non disponible) o 70 Surveillants Pisteurs (SVP) du ressort du programme ECOFAC o 26 Lutteurs à la charge des guides de chasse o 14 Gardes Chasse Villageois (GCV) des Associations Locales de Gestion des ZCV (ALGEST‐ZCV) soit au total 110 surveillants de diverses catégories ƒ le nombre de surveillants atteint seulement 44% de l’effectif nécessaire, dans les 6 ZCV fonctionnelles sur le 10 créées ƒ le nombre de surveillants atteint seulement 9% de l’effectif nécessaire pour 76.000 km², sous le mandat du programme ECOFAC Infrastructures − Existant : Important déficit en infrastructures de gestion comparé à l'étendue des AP à gérer. o 2 bases, mais 1 fermée à cause des troubles ethnico‐politiques dans le Parc National Manovo‐Gounda‐St Floris o 2 bases dans le Parc Bamingui‐Bangoran Réseau des pistes: − Existant : o ## Km de pistes (donnée non disponible) o 3 pistes d'atterrissage (Bamingui, ##, ##) Moyens GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 87 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués − Existant : o ## (donnée non disponible) 4. Processus (Efficacité et Processus décisionnel faisabilité) − Architecture institutionnelle : L'architecture est cohérente et fonctionnelle. Le système ZCV est régi par le Ministère des E&F, Châsse et Pêche via la Les moyens Direction nationale de la Faune et des Aires protégées. La seule observation porte sur la faiblesse apparente des liens entre les Communautés des ZCV et l'Administration Décentralisé. Le Programme ECOFAC est conscient que son rôle est actuellement prépondérant dans le processus en cours (voir le point Evaluation du mode de gestion Instance de Coordination), mais la faiblesse de la structure administrative dans le Nord de la RCA exige actuellement la médiation du projet. − Organigramme de ZCV : Le système" des ZCV dépend encore fortement de l'apport du programme ECOFAC. Les ZCV sont réunies dans l'Association Locale de Gestion (ALGEST) des ZCV, qui est insérée dans le Réseau des zones de chasse villageoise du Nord. Cette dernière instance est soutenue par la Cellule de coordination du réseau d'émanation d'ECOFAC. Le Bureau de Gestion des AP du Nord" (BUGAPNO) supervise le système des aires à différents classements du nord de la RCA. − Instance de Coordination : Les trois acteurs principaux de la zone des ZCV (Administrations, Communautés des ZCV et opérateurs cynégétiques) ne disposent pas d'un système institutionnalisé de concertation. Le programme ECOFAC est en train d’agir comme catalyseur, mais ne reste qu'un appui extérieur et limité dans le temps. − Les populations autochtones ne disposent pas encore de la reconnaissance légale sur la gestion des RN en périphérie du PNMB. Instruments de gestion − Existant : o Le Plan d'action/Feuille de Route relatif aux aires classées à différents titres de la région nord‐est incluant un Plan Financier et des Plans de Travail Annuel. Toutefois, le document représente le schéma directeur d'intervention et doit être suivi par des instruments techniques de gestion spécifiques et appropriés selon le classement et les objectifs de chaque zone classée. − Besoins : o Plans de gestion et d'aménagement des parcs et réserves intégrales, accompagnés de Plans Financiers et des Plans de Travail Annuel o Plans d'aménagement faunistique des zones amodiées, ZCV, etc. o Cahiers de charges techniques des zones à aménagement faunistique o Manuel de suivi écologique o Programme de recherche (à évaluer l'éventuelle nécessité) o Cogestion en périphérie (planification territoriale et RN) o Plan de développement du tourisme et dispositions de la gestion du patrimoine historique et culturel (à évaluer l'éventuelle nécessité) Processus de gestion − Gestion des aires à différentes classifications de protection o La collaboration entre les communautés villageoises et les sociétés de safari de chasse, locataires des ZCV, doit être considérée comme bonne. o La location annuelle des ZCV et les taxes diverses de chasse et d'abattage créent des recettes non négligeables pour les populations, les villages et les communes impliquées, ainsi que pour l'État. L’utilisation correcte des recettes issue de la valorisation de la faune est à considérer comme important dans le processus d'amélioration des conditions de vie des populations. o Les quotas d'abattage annuels sont fixés par le Ministère des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche sans aucune base technique et scientifique à l'exception de ces dernières années suite aux travaux de recensement d'ECOFAC o Les ZVC hébergent aujourd'hui parmi les plus fortes densités fauniques du pays (Bouché 2009), soit plus de la moitié de faune du pays. o Les Parcs nationaux de Bamingui‐Bangoran et de Manovo‐Gounda‐St Floris, ou d'André Félix sont sujets à un fort braconnage et à l'occupation par les transhumants o Les données comparées des 2 derniers recensements aériens révèlent de manière générale que : ƒ la zone Nord‐est a subi une perte de grands mammifères de l'ordre de 65% au cours des 20 dernières années (1985 ‐ 2005) ƒ on observe la stabilisation et le renversement de la tendance pour certaines espèces dans des ZCV (buffles, hippotragues et élands de Derby, avec des GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 88 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués densités d'environ 20 ongulés/km²) par l'effet de la gestion par les communautés locales, les amodiataires et le programme ECOFAC. Toutefois, le fort braconnage peut aussi pousser la grande faune à se concentrer dans des aires plus sécurisées. o Inadéquation des moyens consacrés à la vaste superficie couverte par les aires protégées : ƒ le nombre de surveillants atteint seulement 44% de l’effectif nécessaire dans les 6 ZCV fonctionnelles sur les 10 créées ƒ le nombre de surveillants atteint seulement 9% de l’effectif nécessaire pour 76.000 km², sous le mandat du programme ECOFAC o Suite aux changements climatiques, la réduction des points d'eau pérennes, associée au braconnage et la transhumance, constitue une de cause majeure dans réduction des populations fauniques des AP o La planification tient compte que les grandes proportions des AP du Nord‐est sont improductives en termes d'exploitation faunistique, à l'exception d'une augmentation des disponibilités en eau o Un important déficit en infrastructures de gestion comparé à l'étendue des AP à gérer : ƒ une très faible densité de pistes d'accès et de délimitation des zones classées avec une carence importante surtout pour les Parcs ƒ un nombre insuffisant (11% du nombre requis pour une gestion ordinaire) et mauvais emplacement des infrastructures qui obligent à dépenser énormément des ressources pour la surveillance et les activités de gestion (entretient des pistes, suivi écologique, etc.) o La gestion et la surveillance limitées à la période de saison sèche. Cet aspect empêche la stabilité des gestionnaires et des surveillants pour une meilleure connaissance des sites (absence d'une culture de gestion du site) de pérenniser les acquis et valoriser les investissements des PTF o L'absence d'implication des populations dans la cogestion des RN. Cet aspect est spécifique à certains villages riverains (Ndélé, Bamingui), qui ne sont pas bénéficiaires directs des retombées des ZCV (bénéfices de la taxation, emplois temporaires des activités d'aménagement), ou d'autres exclues depuis quelques années, alors qu’elles en faisaient partie (Kotissako). Par conséquemment, il y a des villages qui ne font aucun effort pour l'application des règles de gestion mises en place et ils s'adonneen au braconnage et à la connivence avec les transhumants qui envahissent chaque saison les Parcs nationaux. o Les activités de braconnage menées dans les AP par les populations du fait de l'absence d'une gestion essentielle, appropriée et effective de ces AP et de leur valorisation pour générer des bénéfices aux populations o Le recrutement d'environ 70 Surveillants Pisteurs (SVP) ayant subi plusieurs formations depuis qu'ils ont été recrutés. A cet effort s'ajoutent ceux des guides de chasse qui œuvrent dans la Région et financent des "lutteurs", dont l'effectif global s'élève à 26 (Bonal et coll. 2008), et ceux des Associations Locales de Gestion des ZCV (ALGEST‐ZCV) qui prennent en charge 14 Gardes Chasse Villageois (GCV); soit en tout 110 surveillants de diverses catégories. − Recherche et Suivi écologique o La région du Nord de la RCA dispose des études et des recherches concernant les aspects environnementaux, économiques, sociaux et politiques héritage des précédentes interventions d'ECOFA. Toutefois, les informations nécessitent des mises à jour pour prendre en compte l'importante évolution de la région. o Les différentes aires classées bénéficient du suivi écologique d'ECOFAC comme aide à la gestion de la région. Les dénombrements aériens et pédestres (2008, 2009 et 2010) ont permis d'analyser l'évolution de la faune par rapport aux informations historiques, des changements climatiques, de l'évolution du braconnage et de tracer des indications pour la gestion. Les informations sur la grande faune permettent d'orienter les systèmes de gestion et de valorisation (attribution des quotas en faveur des amodiataires). o Le Plan d'action/Feuille de Route prévoit des comptages pédestres pendant la phase de restauration avec une échéance quinquennale et une moyenne de 10 dénombrements par an à répartir sur l'ensemble des 86 aires classées o La formulation d'un programme de recherche ne semble pas indispensable à la gestion de la région des ZCV − Cogestion des espaces et des RN en périphérie o La valorisation faunistique (secteurs chasse amodiés et ZCV) constitue depuis leur mise en place, une source importante de recettes pour les communes de la Région Nord‐est. 25% des taxes d'abattage et 40% de taxe d'amodiation génèrent un montant annuel d’environ 300 Ml FCFA, soit 0,45 Ml €. Cette valorisation est toutefois mise en cause par les pressions du braconnage et de la transhumance. La diffusion progressive et l’intensification de cette dernière exploitation, en plus d'apporter une menace à la sécurité de la région (les transhumants sont très nombreux et armés) comporte une réduction de bénéfices en faveur des populations par la diminution des recettes cynégétiques et le refus du payement des taxes de pacage. GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 89 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués o La cogestion des RN dans la région Nord est établie sur le Réseau des zones de chasse villageoise du Nord (RZCVN), géré par les Associations Locales de Gestion des ZCV (ALGEST, ces structures sont strictement liées aux communautés villageoises sous la coupe administrative des Communes). La structure RZCVN /ALGEST est renforcé par la Cellule de coordination du réseau soutenue par le programme ECOFAC. Le système fonctionne convenablement et a permis le maintien d'un minimum d’acquis des précédentes phases d'ECOFAC en assurant la fonctionnalité de 6 sur les 10 ZCV. Dans ce processus, d’appui aux ZCV, l'apport des amodiateurs doit aussi être mentionné vu son importance. o Les ZCV sont pourvoyeuses de recettes pour les Mairies et de nombreux bénéfices pour les populations locales. Pour le compte de la saison cynégétique 2008‐2009, les sommes reversées par les locataires des 6 ZCV fonctionnelles du Nord‐est correspondent à un bénéfice d'environ 23.000 FCFA/Km² soit 35 €/Km² par an. Ces recettes n'incluent pas les salaires versés au personnel par les opérateurs de safari‐chasse, la création d'embauche dans les ZCV (actuellement le projet ECOFAC y contribue également). L'activité de valorisation faunistique apporte d'importantes sommes au bénéfice du pays relativement au matériel et les prestations diverses (taxes, redevances, patentes et impôts, hôtels, carburant et entretien des véhicules, vivres, déplacement des clients par avion, etc.). o La valorisation de la faune par le système ZCV n'apporte pas une contribution au contrôle des règles de gestion des RN, dont la terre, le pâturage, les ressources halieutiques. − Exploitations en périphérie : o 24 surfaces d'amodiation, dont 15 gérées pour un total de 30.872 Km² pour 9 opérateurs de safari. o 10 ZVC dont 6 fonctionnelles. o Les transhumants en provenance du Nord et de l'Est exploitent anarchiquement le pâturage de la région. Les transhumants agissent en s'assurant leur autodéfense directement par l'utilisation des armes ou par des milices armées. Forts de leur pouvoir (armes et argents), les transhumants ignorent les limites territoriales et les obligations du respect des règles (braconnage, support des grands braconniers des éléphants, payement de taxes, etc.) en constituant une véritable menace dans la région puisque ses ressources sont continuellement pillées sans aucun apport concret à son développement. o Aucun permis minier n'est actuellement délivré sur la zone d'intervention, toutefois il y a des exploitations artisanales des diamants. − Contrôle des menaces et de la vulnérabilité o Le massacre de la totalité des éléphants, à l'exception de quelques groupes (recensement 2010 : 280 individus estimés), et des hippopotames a conduit les braconniers à abandonner la région. L'insécurité, certes en baisse, persiste par la présence des transhumants armés. Toutefois, l'absence dans la région des bandes de braconniers d’éléphants a fait surgir le braconnage local qui s'attaque sans relâche à l'abattage d’autres espèces pour la viande. La situation est très critique et peut porter à la disparition du potentiel malgré des densités très importantes dans des territoires car ceux‐ci représentent des zones refuge ou par des phénomènes de migration saisonnière. o La valorisation de la faune représente une forte motivation pour les populations directement concernées par la protection de leur capital faunistique. Pour cette raison, les amodiataires et les villageois des ZCV ont pu freiner la pression sur les ressources malgré l’arrêt de l'intervention d'ECOFAC et le faible appui de l'Etat dans la région. o L'insécurité de la région représente la plus importante menace sur l'environnement puisqu’elle empêche la cogestion des RN et le contrôle du territoire. Dans ces conditions, le Nord de la RCA va vers une dégradation progressive et la perte de tout espoir de développement. o La période intermédiaire entre les phases 3 et 4 du programme ECOFAC a affaibli le système économique de valorisation de la faune qui ne dispose pas suffisamment d’encrage et d’ampleur pour s'opposer validement aux menaces. En bref, une continuité dans l'appui de la démarche aurait probablement apporté une réduction des menaces. − Valorisation de la biodiversité et du patrimoine historique et culturel o La forte insécurité de la région empêche l'exploitation du tourisme de vision, bien que la région représentait le Sirengeti de l'Afrique francophone jusqu'au aux années 80 o Aucune action de protection et de revalorisation du patrimoine historique et culturel car elle n’est certainement pas une priorité dans le contexte actuel de forte conflictualité − Partenariat de gestion o L'insécurité de la région freine la possibilité d'établir des partenariats d'intervention à l'exception des amodiataires de safari‐chasse GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 90 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués o Les ZCV ne disposent pas de partenaires pour les actions de formation, de connaissances scientifiques, etc. − Programme de formation o Les ZCV ont organisé des formations spécifiques sur la gestion de la faune qui portaient sur les modules suivants : dénombrement aérienne et pédestres, SIG, aménagement des points d'eau, réalisation et entretient du réseau des pistes, gestion administrative et financière, etc. Système de suivi et évaluation interne − Le ZCV ne dispose pas et donc n'utilise pas un système de suivi évaluation interne. − Un exercice PAMETT en 2007 en faveur des Parcs de Manovo‐Gounda‐St Floris et Dzanga Sangha dont les résultats sont très partiels et à prendre avec beaucoup de réserve vu que souvent on observe une confusion entre les effets et les causes. − Malgré la forte dominance de l'approche projet, l'analyse des coûts des actions et les principes d'une gestion basée à l'efficacité et à l'économie des activités de gestion de la faune commencent à s'installer au niveau des gestionnaires des ZCV. Toutefois, le contexte d'intervention caractérisée par une insécurité et une conflictualité permanentes ne peut que fausser et altérer une bonne gestion administrative 5. Extrants (Efficacité) Contexte national Les effets − L'Etat, avec l'appui des PTF, essaye de mettre en œuvre un modèle de développement pour la région du Nord du pays, qui ne peut pas offrir d'autre avenir économiquement soutenable actuellement à l'exception de la valorisation des ressources cynégétiques. La volonté politique de l'administration est de Evaluation de mise en œuvre valoriser le patrimoine faunistique du pays avec la mise en œuvre d'un système de gestion et de conservation moderne des RN dans les grands espaces du des programmes et activités de nord du pays. gestion; produits et services − Les ZCV représentent un modèle de gestion pour la RCA qui a destiné 40% de la surface de son pays à la valorisation faunistique. Les ZCV sont un projet fournis pilote de pointe pour la RCA mais qui peut devenir aussi une référence pour la sous‐région. − La difficulté de la part de l'Etat d’affirmer son autorité dans la région et le fort enclavement du Nord ne permettent pas au système de valorisation durable de la faune d'apporter une contribution considérable à l'amélioration d es conditions de vie des populations riveraines et à l'économie du pays. Contexte d'intervention de la zone ZCV − L'habitat a changé et l'état de conservation général s'est dégradé suite à : o la disparition des éléphants qui constituent un élément fondamental dans l'équilibre entre savane et forêt avec comme conséquences le buissonnement des prairies et l'apparition des zones très fermées, pas propice à la faune et l’encaissement des rivières par l'absence de l'action de passage des éléphants et des hippopotames (également menacés d’extinction) ; o la réduction de la portée des rivières par la création des barrages en amont par le Soudan ; o les modifications apportées par l’expansion progressive de la transhumance ; o l'action des feux sans des règles d'application ; o changements climatiques qui portent vers des phénomènes de diminution des pluies. − Une importante diminution des populations faunistiques par le massacre des éléphants et des hippopotames, les modifications de l'habitat (voir points précédents), les changements climatiques, etc. − La gestion faunistique (Parcs, ZCV, zones de safari, etc.) représente une réponse technique viable, une proposition de valorisation des grands espaces du Nord, un système orienté à la bonne gouvernance, une mesure avec des avantages économiques et, peut‐être, la seule solution dans les conditions d'insécurité actuelle. − Les actions conduites dans les ZCV sont la démonstration de la volonté des responsables de s'investir pour la conservation. − La valorisation de la faune en faveur des populations représente un exemple concret de gestion concertée et harmonisée de la faune en RCA. − Le système des aires protégées du Nord de la RCA dispose de la formulation d'un schéma directeur de valorisation de la faune même si la proposition nécessite des actions de développement de la région en synergie et cohérence. − Un service LAB insuffisant pour manque d’effectifs, mais qui se déroule en collaboration avec les populations riveraines et qui parvient à dépasser ses fonctions en assurant un minimum de sécurité sociale dans la région Nord. − Personnel de terrain et de gestion formé à la gestion de la faune.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 91 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués Actions de partenariat − Formation et renforcement des organismes de la gestion des ZCV et leur organisation (ALGEST et RZCVN). − Bonne relation avec les amodiataires de safari‐chasse pour la valorisation de la ressource, mais qui ne partagent pas la vision à long terme de gestion ayant plutôt une approche à court terme car ils tiennent compte de la situation en régression au point de vue de la sécurité et du braconnage. − Bonnes relations avec les administrations décentralisées pour la politique de gestion de la faune − La gouvernance locale nécessite des avancées significatives pour accompagner le processus de gestion durable orienté au développement en cours et pour la bonne gestion des ressources financières issues de l'exploitation de la faune. Services et produits − La ZCV : o est un site pilote pour l'aménagement faunistique au niveau du Pays et de la zone de l'Afrique centrale (Tchad, RCA, Soudan, etc.) ; o génère un bénéfice d'environ 23.000 CFA/Km² (35 €/Km²) grâce aux activités de conservation des habitats et de gestion de la faune ; o accueille environ 140‐160 touristes de safari‐chasse par an (avec en moyenne 4,4 animaux prélevés par chasseur) ; o n'est pas visitée par les touristes de vision ; o ne dispose pas d'une renommée au niveau du pays, de l'Afrique et international. 6. Résultats (Efficacité et Impacts: retombées des activités de gestion par rapport aux objectifs faisabilité) − L'intervention dans le Nord de la RCA (ZCV) essaye de préserver la richesse environnementale en valorisant les ressources faunistiques. La zone est soumise Les résultats à une forte insécurité par les bandes des braconniers et des transhumants armés. Les habitats sont en dégradation pour plusieurs causes dont la diminution progressive de l'eau par les changements climatiques, et la portée des rivières a un impact très fort sur l'évolution des couvertures végétales et en Evaluation des résultats et de conséquence de la grande faune. Dans le contexte actuel, l'optimisation des bénéfices par une gestion durable et professionnelle des ressources fauniques leur contribution aux objectifs (et des produits forestiers non ligneux)" est encore loin d'être atteinte à cause de : o l'absence de la sécurité et du développement de la région ; o la dégradation des habitats et la réduction du patrimoine faunistique qui impose des actions d'aménagement (points d'eau et pâturage) ; o un manque de participation réelle des populations ; o la réticence aux investissements sur le long terme de la part des opérateurs privés ; o l'absence des interventions en cohérence et synergie pour entamer le développement durable de la région (y compris son désenclavement) ; En conclusion, l'impact de l'action des ZCV est faible actuellement, mais l'intervention représente la seule solution dans le contexte actuel de la région du Nord RCA pour obtenir des résultats dans le court terme dans des zones définies avec une démarche d'élargissement à tâche d'huile si les dispositions envisagées par le schéma directeur (Plan d'action/Feuille de Route) sont mises en œuvre avec le support de l'Etat dans la réhabilitation de la sécurité et des PTF pour des projets d'intégration et d'accompagnement.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 92 Eléments d'évaluation Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Critères évalués Visualisation de l'analyse (pour L'analyse représentée visuellement par un diagramme la méthodologie appliquée, voir radar montre : le chapitre "Indicateurs − un contexte en dégradation pour différentes caractérisant la gestion du Parc") causes, et pas seulement environnementale, mais aussi de ses grandes potentialités − une planification d'ordre du schéma général élaboré, mais en attente d'approbation et qui doit être suivie par des plans plus détaillés − des intrants très insuffisants pour les objectifs affichés dans le passé et identifiés dans le schéma général actuel − un processus de gestion revitalisée et en progression, mais qui nécessite des ressources et un contexte de sécurité et de collaboration par l'intervention respective de l'Etat et des PTF − des résultats significatifs dans les zones où l'intervention a pu se dérouler avec un minimum de respect des conditions de base − un impact très faible, d’une façon générale, mais important pour le maintient des noyaux de conservation et pour la valorisation des RN, en particulier de la grande faune qui peuvent représenter des points d'ancrage pour renverser la situation dans région du Nord‐est de la RCA,

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 93 Prospectives à 10 ans (cadre CMAP) Eléments d'analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Prospectives à 10 ans 1. Contexte (Situation) Importance La situation actuelle − La Zone d'Intérêt Cynégétique (ZIC) maintien son importance dans la région Nord‐Est. Elle représentant une extension considérable du pays et génère des revenus importants aux populations et à l’administrations aussi bien au niveau central que décentralisé. Evaluation de l'importance, des − La Région Nord‐est de la RCA évolue dans sa structuration territoriale et abrite toujours plusieurs catégories d'aires classées : parcs nationaux, réserves menaces et du cadre politique intégrales, zones cynégétiques et forêts classées.

− Le Parc National de Manovo – Gounda ‐ Saint Floris sort de la liste des Patrimoines Mondiales en péril et préserve la reconnaissance par l'UNESCO et l'UICN L'aire prise en examen concerne comme site ayant une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) d'intérêt mondial de par le fait qu'il couvre une superficie importante (environ 17.000 km²) l'espace d'intervention de la renferme des biotopes naturels exceptionnels des plaines d'inondation, savanes, forêts et massifs montagneux, et est une zone refuge pour plusieurs composante ZCV (Zones espèces clés (éland de Derby, girafe, éléphant, hippopotame, lion, guépard, lycaon, bongo, damalisque, hylochère, céphalophe à dos jaune, bec en sabot, Cynégétiques Villageoises). Cet serpentaire, autruche, etc.). espace est constitué des Réserves de faune d'Aouk‐ − Le Parc National de Bamingui‐Bangoran (couvrant environ 11.940 km²) maintient le statut de Réserve de la Biosphère et dispose d'un système de zonage Aoukalé et Yata Ngaya, les Parcs progressif d'intensification de la gestion et de la production des bénéfices au profit des populations riveraines. nationaux de Bamingui‐ − La zone est gérée comme un complexe écosystémique disposant de corridors biologiques entre les AP du nord de la RCA, du Tchad (PN de Zakouma) et du Bangoran (renfermant la Soudan (PN de Radom), ainsi que vers le reste de la ZIC allant vers le sud‐ouest. Réserve Naturelle Intégrale de la − La zone dispose d'un zonage permettant une claire définition entre les aires à différents usages (conservation, safari‐chasse, agriculture, pastoralisme, etc.) Vassako Bollo, avec une − La zone continue à abriter des espèces clés pour la conservation et la sauvegarde ses potentialités écologiques et économiques par une diminution superficie globale de 11.943 progressive des problématiques précédentes liées aux activités transhumantes, au braconnage et aux phénomènes d'insécurité. km²), de Manovo‐Gounda‐St Catégorie UICN Floris (17.000 km²), 10 ZCV, dont − La zone Nord‐est de la RCA renferme toujours des aires protégées de catégorie : I.a, II (Parc National), IV et hors classement UICN (Forêts classées) 6 gérées (pour un total de 8.030 Classements internationaux Km²) et 24 surfaces − Le Parc National de Manovo‐Gounda‐St. Floris est toujours inscrit comme site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO et est reconnu par l'UNESCO et l'UICN d'amodiation, dont 15 gérées, comme ayant une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) pour un total de 30.870 Km². − Le Parc National de Bamingui‐Bangoran maintient l'inscription dans la liste des Réserves de la Biosphère de l’UNESCO Menaces − La région avance dans une lente, mais nécessaire affirmation de l'Etat dans la région avec l'instauration de la sécurité. − L'adoption des normes environnementales et sociales par les exploitants des RN permet de réduire l'attente au patrimoine environnemental de l'écosystème et la reprise de la grande faune. − Les actions de gestion durables de RN et les synergies avec des interventions d'amélioration de conditions de sécurité et de vie permettent d'adopter un changement dans l'exploitation de l'environnement et réduisent l'ampleur des activités de braconnage, pêche anarchique, de pastoralisme anarchique et d'exploitation des ressources naturelles des Parcs et aires protégées. Vulnérabilité − Les aires protégées adoptent des dispositions d'atténuation et de réduction de l'impact dû aux changements climatiques. − La région adopte, selon une analyse par zones, des aménagements hydrauliques tendant à réduire l'impact négatif de la création de barrages par le Soudan et la conséquente considérable réduction des disponibilités en eau dans le Nord‐est de la RCA située en aval ; − La sécurisation partielle de la région permet aux populations d’éléphants et d’hippopotames d'agir en faveur de la différenciation des habitats et contre le buissonnement progressif et la réduction des lits des rivières. Contexte national − L'État Centrafricain propose un plan de sortie de crise mettant en exergue le rôle, la participation et les bénéfices des populations riveraines qui seront à la base de la sécurisation réelle à long terme du Parc et pouvant déclencher des appuis financiers.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 94 Eléments d'analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Prospectives à 10 ans − La stratégie nationale pour la Conservation de la Biodiversité et le Plan National d’Action Environnementale (PNAE) sont mis en œuvre et tiennent compte des atteintes et du contrôle des menaces pour la mise en œuvre d'une véritable politique de gestion durable de l’environnement. − Dans le contexte de politique environnementale nationale, la contribution de l'intervention des ZCV se focalise sur le principe de contribuer au développement humain à travers des actions de conservation et de valorisation de la ressource faune − Les autorités au niveau central et décentralisé soutiennent les initiatives de valorisation des ressources cynégétiques du Nord‐est de la RCA en ressources humaines, matérielles et financières. Contexte transfrontalier ou Ecorégion − La région Nord‐est de la RCA, dénommée ZCV, fait partie du paysage écologique constitué du PN de Zakouma (Tchad) et du PN de Radom (Soudan) Partenaires − Les Partenaires Techniques et Financiers, dont l'Union Européenne, apportent leur soutien dans le domaine de la protection de la faune et du développement local autour des Parcs nationaux Bamingui‐ Bangoran et Manovo‐Gounda‐St Floris et sur les secteurs de chasse et les ZCV localisées en périphérie − Les investisseurs privés des activités de safari‐chasse interviennent seuls ou en collaboration avec les ZCV dans tous les secteurs de chasse du Nord‐est de la RCA. 2. Planification (Faisabilité) Contexte juridique et politique de l'aire protégée La situation recherchée − Le contexte législatif d'intervention (code de la faune, compétences aux collectivités locales) est en syntonie avec les évolutions de la gestion des aires protégées et des actions de valorisation de la faune. Evaluation de la planification de − Les populations autochtones disposent de la reconnaissance légale sur la gestion des RN. l'aire protégée − Les instances de gérance des aires protégées et de valorisation de la faune à différents statuts disposent d'une personnalité juridique, des dispositions et actes orientés à la gestion validée par des lois d'application et non par des dispositions d'une portée inférieure (arrêté, ordonnance, disposition, etc.) − Les instruments de gestion du complexe d'aires protégées du Nord‐est de la RCA sont approuvés par les autorités compétentes − Les instruments de gestion des espaces et des RN de la région du Nord‐est sont rendus obligatoires. Ils sont formulés et légalisés par les administrations compétentes − Le principe d'élaboration des Plans de Gestion Environnementale et Sociale et des Cahiers de Prescription Environnementale pour chaque exploitation commerciale est mis en vigueur. Plan national du système d'aires protégées − La politique de conservation et d’aménagement pour assurer la protection du patrimoine naturel mise en place par l’Etat dépasse la première étape de création des aires protégées pour atteindre la phase de mise en œuvre par les dispositions législatives, l'élaboration des instruments de planification et l'action sur le terrain avec des ressources humaines, matérielles et financières approprié de la mission à accomplir. Configuration de la réserve − Les aires protégées et de valorisation de la faune à différents statuts maintiennent l'agrégation entre elles et une configuration favorable contre les menaces extérieures. Connaissances de la région définie comme ZCV − Les données issues de la recherche et du suivi écologique sont collectées et structurées selon un Système de Gestion de Banques de Données Relationnelles ‐ SGBD et SIG et peuvent générer des capitalisations à l’image de l'ouvrage "Découverte du Nord de la Centrafrique – Sur la terre de la grande faune", ECOFAC 2004. − Les connaissances de l'écosystème du Nord‐est de la RCA sont mises à la disposition de la gestion des systèmes environnementaux Vision, Mission et Objectifs − Les interventions dans le Nord‐est de la RCA sont coordonnées pour ce qui concerne l'identification des résultats, des services et de l'impact attendus par le maintien d'une structuration simple entre la Vision, la Mission et les Objectifs stratégiques et opérationnels comme dans le document de "Stratégie de gestion" avec la prise en compte de l'intégration des activités en faveur de l'environnement, en cohérence et synergie avec les programmes et les projets

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 95 Eléments d'analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Prospectives à 10 ans de développement de la région. Ces différents buts correspondent à l'importance, au rôle du Nord‐est de la RCA dans la conservation nationale et internationale et sa contribution comme élément du développement dans le contexte territorial de référence. Instruments de gestion − Plan de gestion : Le Nord‐est de la RCA PNMB dispose d'un document de "Stratégie de gestion" pour la conservation et la valorisation faunistique du complexe et des instruments de gestion simple et appropriés pour les aires à différents statuts. Les instruments sont conformes à la stratégie nationale et aux dispositions du Plan National des AP et au document de stratégie de gestion pour le Nord‐est de la RCA. Les instruments de gestion disposent des paramètres (indicateurs stratégiques et opérationnels) et adoptent des systèmes de suivi‐écologique et de suivi évaluation pour permettre l'appréciation des actions. Sur la base de ce suivi permanent, les instruments de gestion évoluent au fil du temps. Les instruments de gestion s'articulent sur l'intégration entre conservation et développement pour adopter un approche de réduction des pressions et des menaces portées au système. Dans ce cadre les plans de conservation s'intègrent aux plans de gestion territoriale et des RN élaborés pour la région de référence selon une approche écosystémique. − Plan financier : Le système des aires protégées du Nord‐est de la RCA dispose d'un Plan financier élaboré pour la mise en œuvre du document de stratégie globale de la région Nord et des plans relatifs à chaque aire protégée. Le document financier est validé par l'administration technique de tutelle et approuvé par l'instance politique compétente. Le Plan financier présente les estimations des besoins en ressources, les stratégies de financement, les dispositions pour la mise en œuvre, l'analyse des coûts et recettes, détaillée par activité, les propositions pour l’atteinte de l’équilibre financier et les mécanismes de financement innovants. Les contributions et les apports des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) se conforment au Plan Financier. Le budget estimatif correspond à un coût de protection conforme à la moyenne des aires protégées d'environ 150 €/Km²/an. Pour les zone de chasse le coût de gestion est d'environ 20 €/Km²/an. − Plans de Travail Annuel (PTA) : Les PTA des aires protégées et des zones de safari‐chasse sont élaborés régulièrement sur la base des indications des instruments de gestion et des plans financiers. Les PTA sont disponibles sur le format plus indiqué à l'action (p.ex. un tableau détaillé des actions) avant le début de chaque année d'activités − Réglementation intérieure : Les aires protégées disposent des réglementations intérieures. Compte tenu de la spécificité de l'intervention, les ZCV disposent de réglementations intérieures dans une formule très simplifiée. − Manuel de suivi écologique : Vu à la fois l'importance environnementale des AP et commerciales des zones de chasse, le système utilise des dispositions, tel que le suivi écologique, appropriées en faveur des AP et des recensements aériens et pédestres sur l'état et la distribution spatiale de la grande faune pour l'ensemble de l'écosystème. Deux paramètres fondamentaux sont retenus : les suivis des habitats (feux et disponibilité en eau) et les tendances de la grande faune. − Programme de recherche : Bien que cet instrument ne soit pas indispensable pour la gestion du Nord‐est de la RCA, les recherches sont orientées à la gestion des particularités et spécificités de la région par la contribution des partenaires scientifiques au niveau national et international. − Cogestion en périphérie (planification territoriale et RN) : Les aires protégées du Nord‐est de la RCA adoptent des dispositions de cogestion des RN en périphérie pour : o diminuer la pression sur l'AP et les zones de chasse o influencer les processus de planification pour le maintien de grands espaces à destination faunistique et les corridors biologiques o s'impliquer dans la gestion du pastoralisme, des ressources halieutiques et des produits forestiers non ligneux pour mieux valoriser durablement la biodiversité au bénéfice des populations o promouvoir le processus de développement de la région (désenclavement, sécurité, actions sociales, etc.) o encourager la bonne gouvernance locale pour l’utilisation correcte des recettes issues de la valorisation cynégétique − Plan de développement du tourisme : Le document de stratégie de gestion et les instruments de gestion proposent des typologies du tourisme cynégétique et de vision du nord RCA qui peuvent susciter une attraction pour leur identité et spécificité dans le vaste marché touristique en Afrique. − Dispositions de la gestion du patrimoine historique et culturel : Le document de stratégie de gestion et les instruments de gestion identifient les aspects du patrimoine historique et culturel pour sauvegarder et promouvoir des microprojets pilotes pour leur valorisation touristique. − Plans de gestion faunistique : Toutes les ZCV et les zones d'amodiation disposent d'un plan d'aménagement et de gestion simple et très opérationnel. Les gestionnaires poursuivent la collaboration, évoluent sur la base des Protocoles d'accord entre les parties qui définissent les dispositions de gestion (règles GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 96 Eléments d'analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Prospectives à 10 ans et devoirs) conformément au code de la faune en vigueur. − Cahier des charges des exploitations faunistiques : Les gestionnaires des ZCV et les amodiataires des zones de safari‐chasse ne sont pas soumis à un contrôle d'exploitations de la ressource faunistique et à un contrôle de qualité de l'activité cynégétique. Système de suivi‐évaluation interne − Les aires protégées du Nord‐est de la RCA disposent d'un système simple et spécifique de suivi‐évaluation interne. Ce dispositif s'appuie sur la collaboration des réseaux extérieurs pour garantir la conformité du système et son évolution. − Le système de S&E dispose des indicateurs d'impact et opérationnels. Les indicateurs ont été adoptés sur la base des considérations spécifiques du document de stratégie de gestion et sur la base des indications suggérées par les partenaires techniques et scientifiques, à savoir : o indicateur stratégique ƒ l'accroissement de l'impact économique dû à l'aménagement faunistique o indicateurs opérationnels ƒ la densité moyenne des ongulés (tendance) ƒ la surface des zones destinées à l'aménagement faunistique (croissance et diminution) ƒ la densité des pistes (Km /Km²) 3. Intrants (Ressources) Financement de l'agence Les besoins − A déterminer, mais suffisant pour permettre à l'agence d'apporter sa contribution au réseau des AP et à la gestion de chaque Parc. Evaluation des ressources Financement du site nécessaires − Concernant les aspects environnementaux, le système des aires protégées du Nord‐est de la RCA fonctionne avec différentes lignes de financement et plus (Efficience) précisément : les Redevances Forestières Annuelles (RFA), les recettes du tourisme cynégétique, les contributions des PTF et des financements innovateurs comme le crédit carbone. − Les coûts relatifs au système Nord‐est de la RCA sont pour : o les aires protégées (Parcs et Réserves intégrales) d'environ 150 €/Km²/an ; o les activités en zone périphérique pour la gestion des RN d'environ 20 €/Km²/an. Personnel Le système Nord‐est de la RCA dispose (besoins exprimés, document de "Stratégie de gestion") : − d’un personnel de commandement chaque 5.000 km² − d’un surveillant chaque 100 km² − d’un personnel auxiliaire chaque 1.500 km² Infrastructures Le système Nord‐est de la RCA dispose (besoins exprimés, document de "Stratégie de gestion") : − d’une base de gestion par 1.000 km² (p.ex. 15 bases secondaires pour le Parc National Manovo‐Gounda‐St Floris) Réseau des pistes: Le système Nord‐est de la RCA dispose (besoins exprimés, document de "Stratégie de gestion") : − de 100 Km par 1.500 km² soit environ 70 m par 1 Km² un total d'environ 7.000 Km des pistes − de 3 pistes d'atterrissage (Bamingui, ##, ##) Moyens Le système Nord‐est de la RCA dispose (besoins exprimés, document de "Stratégie de gestion") : − d’1 voiture 4x4 chaque 2.500 km² à reformer chaque 4 ans − d’1 camion 4x4 chaque 25.000 km² à reformer chaque 6 ans 4. Processus (Efficacité et Processus décisionnel faisabilité) − Architecture institutionnelle : Le système Nord‐est de la RCA fonctionne avec l'architecture mise en œuvre par l'administration au cours des activités

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 97 Eléments d'analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Prospectives à 10 ans Les moyens d'ECOFAC, améliorée par le renforcement des liens entre les Communautés des ZCV et l'Administration Décentralisée et par la progressive appropriation des structures administrative au niveau central et décentralisé. Evaluation du mode de gestion − Organigramme du système : Le système Nord‐est de la RCA dispose d'un organigramme directement lié à la mission et aux objectifs identifiés par le document de stratégie adoptée par les acteurs et qui est structuré indépendamment des appuis extérieurs. − Instance de Coordination : Les acteurs principaux de la zone Nord‐est de la RCA disposent d'un système institutionnalisé de concertation chargé d'assurer la cohérence et les synergies des interventions de conservation et de développement de la région. Les populations autochtones y participent activement suite à la reconnaissance légale sur la gestion des RN. Instruments de gestion − Le système Nord‐est de la RCA a fait un choix des instruments nécessaires à la gestion de la région. Les instruments sont élaborés dans des formulations simples et très orientées à la sécurité et au développement de la région. Ils sont approuvés par les instances compétentes. − Les acteurs privés et publics qui agissent dans la conservation collaborent à l'élaboration des instruments de coordination et d'harmonisation des différentes logiques d'intervention sur le territoire de référence (conservation, exploitation, développement, satisfaction des besoins de base et spirituels, etc.). − Les instruments de gestion sont utilisés, mis à jour et permettent d'accompagner et d'inspirer les changements nécessaires (gestion adaptative) pour la sécurisation progressive et le développent de la région. Processus de gestion − Gestion des aires à différente classification de protection o Les instruments de gestion des AP, pour la période de compétence, sont approuvés et mis en œuvre en partenariat avec les différents intervenants (communautés villageoises et sociétés de safari‐chasse, locataires des ZCV), à l'aide de plusieurs instruments d'appui à la gestion. o Le fonctionnement du patrimoine environnemental de la région se conforme à ses instruments de gestion plutôt qu’aux projets d'appui des PTF o Les AP adoptent une planification territoriale qui tient compte des réelles potentialités en termes d'exploitation faunistique et des disponibilités en eau o Les acteurs adoptent des dispositions de réduction et de compensation en faveur des ressources en eau et des habitats suite aux changements climatiques. o La zone du Nord‐est de la RCA héberge toujours les plus fortes densités fauniques du pays et on observe une stabilisation, soit un renversement de la tendance pour toutes les espèces. o Les quotas d'abattage annuels sont fixés par le Ministère des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche sur des bases techniques et scientifiques o Les Parcs nationaux de Bamingui‐Bangoran et de Manovo‐Gounda‐St Floris, ou d'André Félix maintiennent leur statut grâce à l'action de prévention contre le braconnage et la pénétration du territoire par les transhumants o Le personnel de terrain subit une formation continue dans le domaine de la faune, de la conservation et de la cogestion des espaces et des RN, et dispose des instruments de travail. o Le système dispose des ressources financières suffisantes à son fonctionnement minimal pour garantir la préservation du patrimoine et pour gérer les relations avec les partenaires en périphérie. o Les redevances des activités du tourisme (principalement safari‐chasse, mais aussi de vision) créent toujours des recettes non négligeables pour l'État et pour les populations, les villages et les communes qui sont, sans exception, impliqués dans le système de gestion des RN. o Les actions de gestion du territoire et des RN sont restituées et affichent de bons résultats (suivi écologique et suivi‐évaluation). − Recherche et Suivi écologique o La région du Nord de la RCA a établi des relations avec des partenaires scientifiques pour la mise à jour des aspects environnementaux, économiques et sociaux, indispensables à la gestion. o Les différentes aires classées bénéficient des activités orientées à la gestion comme les dénombrements aériens et pédestres de la grande faune pour disposer des éléments de gestion et de valorisation (attribution des quotas en faveur des amodiateurs). o Le système du Nord‐est de la RCA s'appuie sur un système de suivi écologique pour la préservation des habitats, la tendance des populations phares, la conservation du patrimoine culturel, les pressions et les menaces qui aide à l'orientation de la gestion de l'écosystème de référence. GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 98 Eléments d'analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Prospectives à 10 ans − Cogestion des espaces et des RN en périphérie o La cogestion des RN dans la région Nord est établie sur les principes de concertation affirmés par des instances décisionnelles, représentants tous les acteurs et qui se réunissent périodiquement o La valorisation faunistique (secteurs chasse amodiés et ZCV) constitue toujours la source la plus importante des recettes pour les communes de la Région Nord‐est grâce à l'amélioration de la sécurité de la région et à la maîtrise des exploitations anarchiques (braconnage, transhumance, pêche illégale, etc.) o Le système du Nord‐est de la RCA vise la conscientisation de la légitimation des populations à la gestion des RN, la bonne gouvernance locale, la valorisation durable des ressources naturelles et la diminution de la conflictualité o La région du Nord‐est adopte une planification territoriale qui tient compte des réelles potentialités en privilégiant l'exploitation faunistique, mais sans négliger d'autres utilisations comme l'agriculture, le pastoralisme, etc. o Les instances décentralisées disposent de plans de développement de leur territoire administratif. L'approche répond aux principes d'écodéveloppement et est supportée par les redevances de la gestion des RN (principalement par les taxes d'exploitation faunistique) o L'éducation environnementale, en tant que processus permanent pour résoudre les problèmes environnementaux présents et futurs et pour satisfaire leurs besoins sans compromettre ceux des générations futures, est promue à plusieurs niveaux : des enfants jusqu'aux adultes et aux décideurs. − Exploitations en périphérie : o 90% des surfaces à amodier attribuées en concessions. o Toutes les ZCV sont fonctionnelles. o Structuration des espaces selon la destination d'exploitation (agriculture, transhumance, etc.) et faible taux de conflictualité sur la gestion des RN o Les permis d'exploitation industrielle (minière) répondent à un plan environnemental et social et sont soumis à des Cahiers des prescriptions environnementales (CPE). − Contrôle des menaces et de la vulnérabilité o La zone du Nord‐est de la RCA présente, avec la contribution des populations, un début de sécurisation vis‐à‐vis des pénétrations des braconniers de la grande faune et des transhumants armés. o La continuité dans l'appui au système économique de valorisation des RN contribue à la réduction des menaces. Pour cette raison les amodiateurs et les villageois collaborent en aide à l'Etat pour freiner la pression sur les ressources et améliorer la sécurité de la région. − Valorisation de la biodiversité et du patrimoine historique et culturel o La zone marque le début de quelques microprojets pilotes de tourisme de vision et culturel. o Par la diminution de la conflictualité, on peut entamer des analyses d'actions de protection et de revalorisation du patrimoine historique et culturel. − Partenariat de gestion o La progressive réappropriation du Nord‐est de la RCA par l'Etat marque le début de partenariats d'intervention pour le développement de la région, y compris les aspects liés à l'environnement o Le système des ZCV recherche et favorise le partenariat pour les actions de formation, de connaissances scientifiques, etc. − Programme de formation o Les AP et les ZCV disposent de programmes de formation qui sont mis en œuvre sur la base des secteurs et des priorités d'action en partenariat avec des structures privées et publiques au niveau technique et scientifique Système de suivi et évaluation interne − Le système des AP du Nord‐est de la RCA dispose d’un système simple et très orienté à la gestion de suivi évaluation interne et exécute périodiquement une analyse de la gestion portant sur des indicateurs de réalisation et d'impact spécifique. − Les résultats de l'analyse de S&E sont transférés à la gestion des AP et des ZCV, alimentant un processus adaptatif. − Le système des AP du Nord‐est de la RCA réalise systématiquement un contrôle budgétaire et financier pour renforcer une gestion basée sur l'analyse des coûts, des actions à garantir, de l'efficacité et de l'économie des activités. 5. Extrants (Efficacité) Contexte national − Les systèmes des AP du Nord‐est de la RCA : GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 99 Eléments d'analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Prospectives à 10 ans Les effets o usufruit de la volonté politique et de l'appui des PTF de mettre en œuvre un modèle de développement pour la région, fondé sur la valorisation des ressources cynégétiques pour s'étend à un système de gestion et de conservation moderne des RN dans les grands espaces du nord du pays Evaluation de mise en œuvre o représente un modèle de gestion pour la RCA qui a destiné une grande surface de son pays à la valorisation faunistique ; des programmes et activités de o constitue un projet pilote de pointe de valorisation de la faune comme moteur de développement pour la RCA mais qui peut devenir aussi une gestion; produits et services référence pour la sous‐région ; fournis o assiste l'Etat à affirmer son autorité et à l'amélioration des conditions de vie des populations riveraines et de l'économie du pays en général ; o supporte la formulation d’une politique nationale et d’un organisme spécialisé en charge de la gestion coordonnée des AP dans le pays en vue de se garantir le soutien des autorités en ressources humaines, matérielles et financières, et dans le suivi du contentieux relatif au braconnage. Contexte d'intervention du Nord‐est de la RCA − Le système : o Contribue à un service LAB insuffisant pour manque des effectifs, mais qui se déroule en collaboration avec les populations riveraines et qui arrive à dépasser ses fonctions en assurant un minimum de sécurité sociale dans la région Nord o contribue à la préservation des habitats et l’équilibre entre savane et forêt contre le buissonnement des prairies, l'apparition des zones très fermées et l’encaissement des rivières par le maintient des populations des grands mammifères o préserve les populations de grands mammifères avec une attention particulière aux espèces menacées o porte des réponses techniques viables à la gestion des AP et de la faune (Parcs, ZCV, zones de safari, etc.) o représente, peut‐être, la seule solution, de valorisation des grands espaces du Nord, dans des conditions de sécurité à renforcer o un système orienté à la structuration territoriale et des exploitations pour lutter contre une transhumance anarchique, la diffusion des feux sans des règles d'application, l'application des dispositions de réduction et de compensation des changements climatiques o apporte une excellente contribution à la bonne gouvernance o contribue à assurer les connaissances nécessaires à la gestion durable de l'AP et la valorisation des RN o recherche les ressources complémentaires (contribution des PTF et des financements innovateurs comme le crédit carbone) pour les actions de gestion durable des RN et de développement des communautés de la région Actions de partenariat − Le système : o promeut, par un cadre formel entre partenaires, la coordination et la collaboration des interventions dans les contextes territorial, administratif et écosystémique de référence o contribue au renforcement des capacités à la gestion de la faune et des RN des ZCVs et de leurs organisations de coordination o agit pour les actions de formation, de connaissances techniques et de valorisation touristique de son patrimoine environnemental o intervient en faveur les échanges entre les administrations techniques décentralisées, les amodiateurs de safari‐chasse et les communautés qui partagent la vision à long terme de gestion, pour la mise en application des plans de gestion environnementale et sociale, o favorise la bonne gouvernance locale indispensable pour accompagner le processus de gestion durable orientée à la sécurisation et au développement de la région Services et produits − Le système : o permet le maintien des classifications des aires protégées o confirme le rôle de site pilote pour l'aménagement faunistique au niveau du Pays et de la zone de l'Afrique centrale (Tchad, RCA, Soudan, etc.) ; o offre un bénéfice d'environ 20.000 CFA/Km² (30 €/Km²) comme action de conservation des habitats et de gestion de la faune ; o accueille 600‐800 touristes du safari‐chasse par an ; o accueille en forme des microprojets pilotes des touristes de vision ; o donne le coup d'envoi d'une renommée de la région Nord‐est au niveau du pays, de l'Afrique et international. 6. Résultats (Efficacité et Impacts: retombées des activités de gestion par rapport aux objectifs GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 100 Eléments d'analyse Zones Cynégétiques Villageoises – Région Nord‐Est RCA, Prospectives à 10 ans faisabilité) − L'intervention représente la meilleure solution dans le contexte de la région du Nord RCA pour obtenir des résultats dans le court terme dans les domaines Les résultats de la sécurisation, du développement et de la conservation − Le système dans le Nord de la RCA assure un minimum de préservation du patrimoine environnemental en valorisant les ressources faunistiques et pour ce Evaluation des résultats et de fait contribue à l'action de l'Etat orientée à la sécurisation et au développement de la région. leur contribution aux objectifs − L'action représente une réponse de réduction et de compensation à la perte des habitats et de la biodiversité comme suite aux chhangements climatiques et à l'action anarchique d'exploitation des RN comme les barrages d'eau au Soudan, le braconnage, la transhumance incontrôlée, etc. − L'action de conservation et de gestion est structurée sur le long terme avec une réelle participation des populations par la forte valorisation de la ressource faune qui contribue à la préservation du patrimoine environnemental et au développement des communautés résidentes − L'action d'amélioration des conditions de vie comporte une réduction de la pression des populations sur le RN et plus particulièrement la faune et les AP − L'action se déroule en cohérence et synergie avec les autres interventions pour entamer le développement durable de la région (y compris sont désenclavement) et bénéficie de l’appui des partenaires techniques et financiers − L'intervention représente un atout pour les populations et on observe un élargissement à tache d'huile dans la région des actions de gestion de la faune. Visualisation de l'analyse (pour L'analyse représentée visuellement par un diagramme radar montre : la méthodologie appliquée, voir − un le chapitre "Indicateurs contexte en légère amélioration pour la caractérisant la gestion du diminution des menaces, mais une lente Parc") récupération du patrimoine environnemental perdu bien que les potentialités persistent − une planification approuvée et adoptée par les parties, affinée du point de vue stratégique et technique, respectueuse des spécificités de la région et des multiples fonctions de la conservation − des intrants encore insuffisants pour les objectifs affichés, mais en augmentation et progressivement plus efficaces pour assurer la réduction des menaces et la conscientisation des communautés − un processus de gestion toujours en évolution et appuyée, au point de vue institutionnel et financier, par les interventions de l'Etat et des PTF − des résultats importants dans des zones données, mais qui commencent à se diffuser à tâche d'huile dans la région − un impact toujours faible par rapport à la tâche de gestion des RN dans un contexte extrêmement difficile, mais important pour la conservation en générale et pour la contribution au développement de la région offert par la valorisation de la grande faune

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 101 Indicateurs caractérisant la gestion du Parc Les indicateurs, caractérisant la gestion de l'AP, portent sur l'état actuel (ligne rouge) et les prospectives à 10 ans (ligne verte) pour permettre de mettre en évidence les priorités d'interventions (ligne bleue) comme différence entre la situation actuelle et celle envisagée. Les indicateurs ne sont qu’une forme représentative et simplifiée des aspects de l'évaluation de la gestion actuelle et des prospectives détaillés dans les tableaux précédents : Evaluation interne et Prospectives à 10 ans (cadre CMAP). En conséquence, les indicateurs portent sur les éléments d'évaluation du cadre de suivi évaluation de la Commission Mondiale des Aires Protégées : 1) Contexte (Situation) ; 2) Planification (Faisabilité) ; 3) Intrants (Ressources) ; 4) Processus (Efficacité et faisabilité) ; 5) Extrants (Efficacité) ; 6) Résultats (Efficacité et faisabilité). Chaque indicateur a été mesuré de 0 (le plus bas) à 100 (le plus haut) pour en faciliter la comparaison, selon un tableau de référence (voir ci‐dessous). Un indicateur est composé de plusieurs éléments tout en tenant compte des indications du document de référence de la CMAP8. Chaque indicateur a été estimé par rapport à l'échelle de référence représentant une situation optimale pour l'état actuel et les prospectives à 10 ans. La différence entre les deux échelles a été quantifiée en termes d'écart dans l'échelle de 0 à 100 pour mettre en évidence les priorités d'intervention. Quoique les indicateurs facilitent la compréhension, ils ne remplacent pas l'analyse détaillée de différents aspects de la gestion de l'AP et les relatives élaborations des prospectives en vue d'améliorer la protection d'un AP. Ainsi, une lecture attentive des tableaux "Evaluation interne" et "Prospectives à 10 ans" (cadre CMAP) est toujours nécessaire.

Evaluation ZCV ‐ Nord‐estContexte de la RCA 100,0 Prospectives à 10 80,0 ans 60,0 Résultats Planification 40,0

20,0

0,0

Extrants Intrants

Processus

Figure 16 : Indicateurs caractérisant la gestion des ZCVs et du Nord‐est de la RCA

8 Hockings, Marc avec Sue Stolton et Nigel Dudley (2000); Assessing Effectiveness – A Framework for Assessing Management Effectiveness of Protected Areas; Université de Cardiff et UICN, Suisse.

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 102 Tableau 9 : Valeurs numériques des indicateurs caractérisant la gestion des ZCV – Nord‐est de la RCA Echelle 0‐100 Eléments d'évaluation Evaluation Prospectives Priorisation 1. Contexte 37,9 54,6 16,7 2. Planification 30,5 58,0 27,5 3. Intrants 8,0 49,5 41,5 4. Processus 25,0 56,0 31,0 5. Extrants 27,5 49,0 21,5 6. Résultats 15,0 30,0 15,0

ZCV ‐ Priorisation des interventions

Planification

Processus

Intrants

Graphique 5 : Visualisation de la priorisation des secteurs d'intervention comme différence entre l'évaluation et les prospectives à 10 ans

Considérations générales

Contexte L'histoire de la région raconte d'une zone sujette cycliquement à des actes de prédation pour l'esclavage et à d'importants safaris de grande faune : une zone de frontière caractérisée cycliquement par de fortes pressions suivies des renaissances spectaculaires. Jusqu'aux années 80, pour sa beauté et richesse, la région représentait le Sirengeti de l'Afrique francophone. Aujourd'hui, vu l'ampleur et les caractéristiques des pressions, la zone est en train de subir une forte dégradation sociale et environnementale : les changements climatiques dont les effets sont renforcés par les barrages des rivières réalisés en amont pae le Soudan voisin, les fortes modifications des habitats, un braconnage continu sur toute la faune, une transhumance conduite sans aucun respect et un contexte d'insécurité pour la grande diffusion des armes. La zone abrite de vastes aires protégées, d'importantes classifications internationales, mais toutes inscrites dans la liste des sites en péril en considérant les importants actes illégaux perpétrés contre le patrimoine. Dans ce cadre négatif, on peut signaler toutefois la volonté affichée par l'Etat de renverser la tendance et donner de l'espoir à la région par un développement fondé sur la valorisation de sa principale ressource : la faune. Le contexte national de politique environnementale est pourtant positif puisqu'en pleine évolution vers des formes d'exploitation durable des RN avec l’appui des partenaires techniques et financiers, bien que la démarche soit encore faiblement accompagnée d’un contrôle des menaces et des atteintes aux patrimoines.

Planification La zone Nord‐est de la RCA ne disposait pas d’instruments de gestion du système, particulièrement de la faune, jusqu'à la production, par le Programme ECOFAV IV, d'un schéma général de valorisation des

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 103 ressources cynégétiques de la région. Le document, excellent au point de vu technique, doit faire l'objet d'une approbation et être suivi par des plans plus détaillés, en particulier pour les Parcs. Le système de la région du Nord‐est nécessiterait aussi d'un schéma d'orientation en cohérence et synergie avec la valorisation de la grande faune, seule réalité actuellement exploitable dans l'actuel contexte d'intervention très conflictuel. Par ailleurs, des instruments simples et très orientés à la gestion seraient nécessaires pour préciser les modalités de valorisation de la faune. A ce sujet, il serait nécessaire d'exploiter les grandes capacités et expériences des amodiataires de zones de chasse qui, jusqu'à ce jour, ne se traduisent pas en aide aux planifications ou comme apport à un système d'appréciation des interventions dans la zone. Les études de la zone Nord‐est de la RCA ont concerné fondamentalement les aspects faunistiques. Mais ils sont datés et mériteraient d'être mis à jour, au moins pour les aspects plus importants, en tenant compte de l'important changement dans la région (disponibilité en eau, habitats, grande faune, transhumance, etc.). En bref, dans une région extrêmement vaste, à forte conflictualité et caractérisée par de forts changements, il serait nécessaire de disposer des instruments de planification de base, approuvés et adoptés par les parties, qui prennent en compte les spécificités de la zone et les multiples fonctions de la conservation.

Intrants Le système ZCV et la région Nord‐est manquent d'une manière fragrante des ressources humaines, financières et matérielles pour atteindre les objectifs affichés. Les nécessités pour les aspects liés à la gestion faunistique ne sont couvertes qu'à environ 10 %. Les infrastructures en termes de pistes, de bases opérationnelles, d’aménagements faunistiques, se réduisent à quelques unités pour une aire d'intervention d'environ 85.000 Km². Les moyens employés sont largement insuffisants et deviennent rapidement obsolètes vu la dureté de leur utilisation. Le schéma général estime les ressources financières, pour la gestion de la grande faune sur une surface d'environ 105.000 Km², à raison de 22 €/Km²/an. Les coûts pour les actions en cohérence, synergie et appui à la valorisation de la faune (désenclavement, sécurité, interventions sociales de base, etc.), ne sont pas estimés, bien qu’indispensables, d’où la nécessité d'évaluer les investissements futurs dans la région dans leur globalité.

Processus Le processus de gestion (acteurs : amodiataires de chasse et phases précédentes d'ECOFAC) était adéquat dans le passé. Il est actuellement en évolution suite aux importants changements survenus dans la région et aux échanges et discussions pour la recherche de solutions viables aux problématiques de la région Nord‐est. Bien que le processus soit actuellement appuyé par une partie des communautés, des amodiataires de safari‐chasse et, au point de vue institutionnel et financier, par les interventions de l'Etat et des PTF, il nécessité des instruments techniques de support et une importante action de formation des acteurs de base pour passer de la phase de formulation à son actuation.

Extrants Malgré les efforts de conservation et de gestion, le système est en dégradation rapide puisque les intervenants dans les aires protégées agissent dans un contexte fortement défavorable avec un faible support de l'Etat. On doit considérer les résultats des actions de conservation comme faibles par rapport aux pressions sur le patrimoine, mais significatives dans certaines zones. L'analyse permet pourtant de considérer comme positifs la sauvegarde des noyaux du patrimoine et l'espoir d'amélioration par une diffusion à tâche d'huile dans la région des principes d'une gestion moderne de la grande faune et le démarrage d'une nouvelle phase de renaissance comme dans le passé. L'analyse est donc positive avec des résultats significatifs dans les zones où l'intervention a pu se dérouler avec le minimum de respect des conditions de base. Par contre, les résultats sont à juger largement insuffisants par rapport à l'extension actuelle de la zone d'intervention qui couvre environ 85.000 km².

Résultats (Impact) L'impact reflète les résultats des actions : très faible en terme général, mais basique pour l’avenir, non seulement de la conservation mais aussi pour l'avenir de toute la région du Nord‐est de la RCA. GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 104 L'intervention des ZCV a pourtant un impact dans l'espoir d'amélioration du contexte d'intervention et des conditions de vie des communautés y résidant.

Tableau de référence des indicateurs caractérisant la gestion des aires protégées de la Zone Nord­est de la RCA Tableau 10 : Tableau de référence des valeurs numériques des indicateurs caractérisant la gestion des aires protégées de la Zone Nord‐est de la RCA Eléments d'évaluation Référence Evaluation Prospectives 1. Contexte (Situation) La situation actuelle : Evaluation de 100,0 37,9 54,6 l'importance, des menaces et du cadre politique Importance 100 58,1 58,1 Menaces et Vulnérabilité 10 3 6 Classements internationaux ‐50 ‐32,2 ‐27,5 Contexte national 10 3 7,5 Contexte transfrontalier ou Ecorégion 10 1 3 Partenaires 20 5 7,5 2. Planification (Faisabilité) La situation recherchée : Evaluation 100,0 30,5 58,0 de la planification de l'aire protégée Contexte juridique et politique de l'aire protégée 5 3 4 Plan national du système d'aires protégées 2,5 1 2 Configuration de la réserve 5 4 4 Connaissances 10 3 4 Vision et Mission 5 2,5 3,5 Instruments de gestion 72,5 17 40,5 A. Plan de Gestion 12,5 5 7,5 B. Plan Financier 12,5 4 7,5 C. Plans de Travail Annuel (PTA) 10 3 5 D. Manuel de suivi écologique 7,5 0 3 E. Réglementation Intérieure 2,5 0 1,5 F. Programme de Recherche 2,5 0 1 G. Cogestion en périphérie (planification territoriale et RN) 7,5 3 5 H. Plan de développement du tourisme 5 2 4 I. Dispositions de la gestion du patrimoine historique et culturel 5 0 1 J. Plans d'aménagement forestiers en périphérie pm pm pm K. Cahier des prescriptions environnementales (CPE) pm pm pm L. Système de Suivi et Evaluation Interne 7,5 0 5 3. Intrants (Ressources) Les besoins : Evaluation des ressources 100,0 8,0 49,5 nécessaires Financement de l'agence 5 1 3 Financement du site (coût €/Km²/an) 30 3 12 Personnel 20 1 12 Infrastructures 15 1 7,5 Réseau des pistes 15 1 7,5 Moyens 15 1 7,5 4. Processus (Efficacité et faisabilité) Les moyens : Evaluation 100,0 25,0 56,0 du mode de gestion Processus décisionnel 12 5 9,5 Architecture institutionnelle 4 2 3 Organigramme 4 2 3,5 Instance(s) de Coordination 4 1 3 Utilisation des instruments de gestion 15 3 9 1. Plan de Gestion, Plan Financier, PTA, Réglementation Intérieure 5 1,5 3 2. Programme de Recherche, Manuel de suivi écologique 3 0 1 3. Cogestion en périphérie (planification territoriale et RN) 4 1,5 2 4. Tourisme et patrimoine culturel 3 0 1 5. Cahier des prescriptions environnementales (CPE) pm 0 2 Processus de gestion 63,0 14,0 30,5 GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 105 Eléments d'évaluation Référence Evaluation Prospectives Gestion de l'AP 15 3 7,5 Recherche et Suivi écologique 8 2 4 Contrôle de menaces et de la vulnérabilité 8 1 3 Cogestion en périphérie (planification territoriale et RN) 8 2 5 Valorisation de la biodiversité et du patrimoine historique et 8 0 1 culturel Partenariat de gestion 8 3 5 Programme de formation 8 3 5 Système de suivi et évaluation interne 10,0 3,0 7,0 Indicateurs 5 2 4 Suivi et évaluation 5 1 3 5. Extrants (Efficacité) Les effets : Evaluation de mise en œuvre 100,0 27,5 49,0 des programmes et activités de gestion; produits et services fournis Résultats des activités de gestion : Contexte National 10 7,5 9 Résultats des activités de gestion : Contexte AP 50 10 20 Partenariat de gestion 15 5 10 Services et produits 25 5 10 6. Résultats (Efficacité et faisabilité) Les résultats : Evaluation 100,0 20,0 45,0 des résultats et de leur contribution aux objectifs Impacts (retombées des activités de gestion par rapport aux 100 15 30 objectifs) Note : une valeur supérieure à 100 de la ligne "Importance" est acceptée dans la mesure que l'aspect "Menaces et Vulnérabilité" apporte en réduction. Toutefois, la valeur relative à la ligne "Contexte" sera plafonnée à 100 dans le cas du dépassement.

Indicateurs "Importance" et "Menaces et Vulnérabilité" Les valeurs relativesrelatifs à l’"Importance" et "Menaces et Vulnérabilité" sont estimées à partir des mesures des indicateurs élaborés par le JRC reportés sur l'échellel'échèle de 100. Concernant l'aspect "Menaces et Vulnérabilité" l'aspect exploitation commerciale (forestière, minière, etc.) a été ajoutée. Ci‐dessous les tableaux de référence pour Importance et "menace et Vulnérabilité".

Evaluation Tableau 11 : Valeurs de référence pour les aspects "Importance" et "Menaces et Vulnérabilité" en phase d'évaluation Indicateurs Indicateurs Menaces et Echelle Ecorégion RCA Echelle Ecorégion RCA Importance Vulnérabilité Amphibiens 0‐100 16,7 9,7 Agriculture 0‐100 1,1 20,0 Oiseaux 0‐100 0 0 Pression 0‐100 12,5 30,8 Mammifères 0‐100 37,5 15,5 Exploitations commerciales pm pm pm Habitat 0‐100 84,2 68,9 Totale échelle 0‐200 13,6 50,8 Totale échelle 0‐400 138,4 94,1 Proportion échelle 0‐100 6,8 25,4 Proportion échelle 0‐100 34,6 23,5 Total 32,2 Total 58,1

Prospectives à 10 ans Tableau 12 : Valeurs de référence pour les aspects "Importance" et "Menaces et Vulnérabilité" en phase prospective à 10 ans Indicateurs Indicateurs Menaces et Echelle Ecorégion RCA Echelle Ecorégion RCA Importance Vulnérabilité Amphibiens 0‐100 16,7 9,7 Agriculture 0‐100 1,0 18,0 Oiseaux 0‐100 0 0 Pression 0‐100 11,0 25,0 Mammifères 0‐100 37,5 15,5 Exploitations commerciales 0‐100 pm pm Habitat 0‐100 84,2 68,9 Totale échelle 0‐200 12,0 43,0

GROUPEMENT BRLi‐SECA / GFA / DFS ECOFAC IV ZCV, Evaluation interne et perspectives post ECOFAC IV – Version provisoire 106

Totale échelle 0‐400 138 94,1 Proportion échelle 0‐100 6,0 21,5 Proportion échelle 0‐100 34,6 23,5 Total 27,5 Total 58,1 Note : une valeur supérieure à 100 de la ligne "Importance" est acceptée dans la mesure que l'aspect "Menaces et Vulnérabilité" apporte en réduction. Toutefois, la valeur relative à la ligne "Contexte" sera plafonnée à 100 dans le cas du dépassement.

ZCV ‐ Nord‐est de la RCA

‐ Analyse du "Contexte" 24,0

12,0 58,1 58,1

54,6 37,9

‐32,2 ‐27,5

Evaluation Prospectives Contexte Importance M&V Autres Graphique 6 : Analyse du "Contexte permettant d'évaluer l'influence entre les lignes "Importance ; "Menaces et Vulnérabilité" et les autres lignes

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