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Fig. 001 Fig. 002 Fig. 003 Fig. 004 Fig. 005 Fig. 006 Fig. 007 Fig. 008 Fig. 009 Fig. 010 Fig. 011 Fig. 012 Fig. 013 Fig. 014 Fig. 015 Fig. 016 SIGMA SIGMA SIGMA SIGMA SIGMA SIGMA CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux

Archives municipales de Bordeaux

Institut National de l’Audiovisuel 19

Le CAPC continue de souffler les bougies de ses 40 ans en proposant l’exposition SIGMA. De 1965 à 1995, Sigma est, depuis Bordeaux, le rendez-vous des avant- gardes en Europe. Aujourd’hui, c’est cette mémoire vivante qui nous est offerte. Porté par Roger Lafosse, le festival fut l’occasion pour les Bordelais de vivre la création en direct et, pour notre ville, de rayonner mondialement dans le champ de l’expérimentation et de l’audace artistique.

Cette mémoire est aujourd’hui déposée aux Archives municipales de Bordeaux à travers le fonds d’archives de son fondateur, que ses proches ont souhaité ouvrir aux amateurs, aux chercheurs et à tous les Bordelais. Qu’ils en soient ici remerciés.

C’est bien la question de notre conscience culturelle collective qui est ici posée, à travers cette exposition organisée par le CAPC, les Archives municipales de Bordeaux et l’Institut national de l’audiovisuel (INA), à travers la richesse de ces documents, mais aussi les témoignages de celles et ceux qui ont fait Sigma : artistes, organisateurs ou simples spectateurs. Le choix d’organiser des événements avec de nombreux acteurs de la culture donne une résonance et une impulsion contemporaines à une énergie fondatrice qui s’est diffusée, depuis, dans toute la ville et reflète la richesse actuelle de la dynamique artistique bordelaise.

Institut National de l’Audiovisuel Le Maire de Bordeaux UNE HISTOIRE POSSIBLE ?! 20 UNE HISTOIRE POSSIBLE ?! Sigma : trente ans de rencontres dédiées à la création expérimentale sous toutes ses formes, des milliers de spectacles, de concerts, de films, d’expositions, de débats, des centaines de créations et de premières mondiales. Et ce qu’il en reste : environ dix mille clichés (principalement en noir & blanc), trois cents affiches et flyers, une quarantaine de publications, des coupures de presse, de trop rares moments filmés ou enregistrés (grâce à la télévision), et les souvenirs immatériels, mais toujours vifs et intenses, de dizaines de milliers de participants qui ont été bousculés, bouleversés, et transformés par cette aventure esthétique radicale.

Comment rendre compte dans l’espace et la durée d’une exposition, de ce qui fut une expérience de l’instant, de la rencontre, et du « trafic dans l’inconnu », pour reprendre une expression de Rimbaud ? C’est la problé- matique qui se joue dans ce projet inédit de collaboration entre un musée dédié à la création artistique contempo- raine, et deux institutions qui conservent les sources écrites, dessinées, photographiées, et filmées de notre mémoire collective.

Seule une lecture diachronique et transdisciplinaire nous semblait représenter de manière appropriée l’effort de décloisonnement, de quête de nouveauté, et l’entre- prise d’émancipation que Roger Lafosse poursuivit sans relâche de 1965 à 1996. Face aux milliers d’événements artistiques présentés à Sigma, nous avons choisi de privilégier les pratiques les plus expérimentales, celles qui ont redéfini les contours de leur discipline, quitte à en inventer de nouvelles. Et nous avons choisi des mots qui semblaient caractériser ces profondes évolutions pour guider notre recherche. Les expériences prenant le temps et l’espace comme matériau pulvérisent ainsi les cadres figés des catégories : le théâtre sort de scène, les corps se délient, l’exposition devient œuvre et l’art exige la participation du spectateur. L’aléatoire et l’impro- visation sont les nouveaux mottos permettant à la UNE HISTOIRE POSSIBLE ?! UNE HISTOIRE POSSIBLE ?! UNE HISTOIRE POSSIBLE ?! UNE HISTOIRE POSSIBLE ?! 21 Une Histoire possible ?! musique, au cinéma, à la littérature et aux autres disciplines évoquées ci-dessus de s’engager dans des contrées esthétiques inconnues. Le dialogue avec la technologie, cher à Roger Lafosse, reflète les aspira- tions à une société modernisée. La dérision, le sens de l’absurde, la provocation constituent des outils de prise de conscience au sens politique. Les sens et l’intel- lect sont volontairement éprouvés afin de porter un nouveau regard sur le monde.

Le noir et blanc des photographies, les textes d’intention d’époque, et les extraits télévisés semblent impuissants à rendre compte de cette effervescence, de cette expérience esthétique qui fut totalisante. Afin d’honorer l’esprit de rencontre de Sigma, nous nous sommes donnés pour objectif de diffuser chaque jour l’enregistre- ment d’une œuvre dans son entièreté : une pièce de théâtre, une chorégraphie, un concert, un film, en fonc- tion des documents que nous avions à disposition ou en sollicitant les prêts généreux des artistes eux-mêmes, lorsque nous faisions face à de cruels manques. La consultation des archives originales sera possible à ceux qui le souhaitent, chercheurs ou simples curieux, grâce à la complicité d’un archiviste-médiateur. L’activation des archives devait aussi passer par la sollicitation de la mémoire, cette archive immatérielle : chaque semaine la conférence d’un spécialiste et la rencontre avec un « fidèle » de Sigma permettront de faire une expérience différente de ce que fut Sigma.

En définitive, une telle histoire ne pouvait se transmettre que par l’entremise d’un récit choral et d’une invitation, pour chacun, à vivre une aventure humaine singulière. Cette exposition n’aurait pas vu le jour sans le soutien et la confiance de la famille et des proches de Roger Lafosse que nous remercions vivement.

Charlotte Laubard Agnès Vatican UNE HISTOIRE POSSIBLE ?! UNE HISTOIRE POSSIBLE ?! SIGMA FACTEUR D’ACTIVATION 22 SIGMA FACTEUR D’ACTIVATION 1 1965 est Entreprendre de raconter Sigma est aussi impossible aussi l’année que de tenter de dresser un répertoire exhaustif des de la sortie du film Alphaville de manifestations produites entre 1965 et 1996, à moins de Jean-Luc Godard. posséder un goût vertigineux pour les listes jouant d’associations les plus extravagantes ; car quoi de plus éloigné, voire d’antinomique au sens fécond du terme, que Karlheinz Stockhausen et Soft Machine, Nicolas Schöffer et Errò (ou Noël Dolla, Robert Malaval ou encore Erik Dietman), Sankaï Juku et le cinétisme, Lucinda Childs, Philip Glass et le Play-House of Ridiculous de John Vaccaro, Jan Fabre et sa propension à la perfor- mance ou le Performance Group et le théâtre tel que pouvaient le concevoir les troupes bordelaises, Sun Ra et son Intergalactic Research Arkestra et Giovanna Marini, Carmelo Bene et Werner Herzog, etc.

Plus que la volonté de spécialistes versés dans une discipline particulière, c’est l’effervescence d’une époque qui a été le moteur de Sigma. À rajouter à cela l’attitude visionnaire d’un homme, Roger Lafosse, entouré de proches tels Robert Escarpit, Abraham A. Moles, Michel Philippot et quelques autres attachés à imaginer faire de Bordeaux – cité bourgeoise par excellence – la ville la plus explosive de France, creuset d’événements culturels sans précédent. Nous sommes en 1965, la « nouvelle société » dont Jacques Chaban-Delmas caresse politi- quement le projet (comme Président de l’Assemblée nationale mais aussi, naturellement en tant que maire de Bordeaux) saura emprunter certains de leurs traits pré- curseurs et audacieux aux événements proposés lors de cette semaine de recherche et d’action culturelle.

Car si Bordeaux n’est pas Alphaville, 1 (métropole « futuriste » délibérément grise et déshumanisée), elle témoigne au contraire avec euphorie des incontestables bouleversements artistiques et de conceptions du monde autres. Elle en est même la caisse de résonnance avec Sigma. Son créateur, versé dans le jazz, tout en frayant avec le Groupe de Recherches Musicales SIGMA FACTEUR D’ACTIVATION SIGMA FACTEUR D’ACTIVATION SIGMA FACTEUR D’ACTIVATION SIGMA FACTEUR D’ACTIVATION 23 Sigma facteur d’activation 2 Désormais (GRM) se fait l’introducteur des hardiesses artistiques visible grâce prônées par l’art cybernétique, le spatiodynamisme à un partenariat avec les Archives (et le lumino-dynamisme), la créativité artificielle, l’art municipales. cinétique (au travers des artistes du GRAV - Groupe de recherche d’art visuel : François Morellet, Julio Le Parc, Joël Stein, Véra Molnar), la musique concrète (Pierre Henry, Karlheinz Stockhausen, François Bayle), le happening et un certain art de situations (avec Jean- Jacques Lebel), l’art à portée prospective (Jean Dupuy, ou autrement Pierre Restany et Michel Ragon sensibles à la place de l’artiste dans cette perspective de muta- tions esthétiques, sociales et architecturales). La pleine adhésion à un ordre du monde que préfigurait idéalement, pensait-on, l’alliance libératrice de l’art et de la technologie avait son pendant en quelque sorte dans l’utopie de l’autonomie conquise par l’individu avec la participation active du spectateur dans le champ de la création, élargie à la conscience d’être lui-même acteur de sa propre vie.

S’il ne s’agit pas de retracer une quelconque histoire du théâtre (prépondérant dans celle de Sigma) et ses croisements multiples avec les autres arts, ni une histoire des mentalités et de leurs mutations au tournant de ces années 1960, cette exposition, non réductible à une présentation de documents, vise à s’emparer de plu- sieurs questions qu’augurait la place centrale accordée au spectateur, en l’immergeant à nouveau dans ce que fut l’énergie de Sigma. Mettre en effet à jour un magma de création inextricablement combiné à l’histoire ne participe pas de la documentation au sens d’une résurrection d’un passé définitivement enfui. Il s’agit davantage d’une plongée dans la matière que constitue l’archive (inédite et exhumée pour la première fois au travers du don de Michèle et Roger Lafosse 2) laquelle parcellaire, lacunaire, ne peut certes prétendre qu’aux lecture(s) subjective(s). Inscrire l’archive dans un présent actif implique que l’historicité cède un peu d’im- mortalité au profit d’une pensée mobile à même de faire émerger, comme le dirait Marc Augé, la « mémoire SIGMA FACTEUR D’ACTIVATION SIGMA FACTEUR D’ACTIVATION 24 Sigma facteur d’activation

3 Marc Augé, dans l’actualité ou une actualité dans l’histoire » 3. Georges Didi- Huberman, Umberto Eco, L’Expérience L’invasion généralisée de la vie intégrée à une concep- des images, , tion de la création ouverte à tous les possibles (sur Ina Éditions, 2011. fond de liberté revendiquée et de contestation) a cédé

4 Jean-Jacques le pas au fil des quatre décennies de Sigma à une Lebel, Entretiens inflexion en direction d’un Zeitgeist qui, s’il ne s’annonce avec Le Living pas encore comme totalement désenchanté, fait le Theatre, Editions Pierre Belfond, constat de principes de réalité en opposition avec 1969. p. 16. certaines formes d’utopies propres aux années 1960. À la conscience politique et volonté de changer le 5 Ibid, p. 16. monde (ce à quoi souscrit le happening), alliés aux vertus 6 Sauf en de la créativité comme mode opératoire succèdent musique et tout l’implacable pouvoir marchand et l’industrie culturelle, particulièrement en jazz (et pas rendant caduque une des fonctions de l’art chère seulement le free à Julian Beck qui est de « révéler » au travers de l’émanci- jazz on songe à pation 4. Le Living Theatre comme « société expérimen- Keith Jarrett, Miles 5 Davis, pour ne citer tale » voit cette expérimentation occuper d’autres que ces grandes territoires. La mise en doute remplacera les assertions, figures invitées l’ère de l’individualité et du professionnalisme les projets à Sigma). À ce titre, les improvisations collectifs et les liens communautaires ; l’improvisation musicales et et l’expression libre (le travail du corps, l’attention dansées associant aux sens, la nudité revendiquée) tendront à disparaître Pierre Henry 6 et Carolyn Carlson ; du processus créateur . tout comme le « concert couché » L’après se décline en « post » : post-libéralisme et post- d’une nuit de celui-ci, ou inscrits moderniste, qui, se profilant, nourrissent un contexte dans une durée (post-marxiste et post-situationniste) dans lequel de plusieurs heures « toute protestation (devient) un spectacle (…) et tout chez Jean-Claude 7 Eloy demeurent spectacle une marchandise » . De nouvelles formes des paradigmes de libérations, par le rire (poétique ou sarcastique), indépassés l’absurde, le dérisoire, la violence, la mort et la maladie de la technique de l’improvisation. conjurées, la dénonciation, la provocation, le kitsch, mais aussi le dépassement des genres, l’avènement de 7 Jacques formes de beauté dérangeantes s’invitent dans ce pano- Rancière, Le spectateur rama, portées par des pratiques artistiques amenées émancipé, La à se redéfinir sans cesse. Le collectif prend des accents Fabrique éditions, différents si l’on songe à Hauser Orkater (troupe 2008. p. 39. initialement baptisée : La société Hauser Orkater), au Taller d’Amsterdam, « atelier » ayant transité de 25 Sigma facteur d’activation

8 La critique Montevideo à Milan, Amsterdam, jusque dans n’était pas pour le Lot-et-Garonne) ou à La Fura dels Baus (collectif autant absente de la première décennie, catalan volontiers sulfureux). si l’on pense à Sylvano Bussotti et Regard critique (davantage distancié) 8 et conscience à son Après la passion selon Sade exacerbée reconfigurent certains schémas de pensée, au scandale reten- d’autres modes d’être : la croyance à « un sens de tissant, présenté la vie renouvelé par le théâtre » (Antonin Artaud) comme sur le programme (SIGMA 3) comme modèle cesse d’être opérante, les Ubus Roi jouent du une « critique transformisme, l’universalité du jazz (en lien avec l’exis- en scène » tentialisme) fait place à des genres moins clairement de son opéra. définissables, campés par des figures iconiques comme 9 Texte figurant Klaus Nomi, Divine (et John Waters), Michael Clark dans le programme (et Leigh Bowery) ou encore Copi et Marucha Bo (prota- de SIGMA 11, daté de mars 1978 gonistes du groupe TSÉ fondé par Alfredo Arias) qui (initialement paru revisitent les notions d’intensité, d’extrêmes, mais aussi dans Libération, de plaisir et divertissement. avril 1975). Le rapport de soi au monde, l’autre, le bonheur, l’amour (comme autant de termes en vogue dans ces années mythiques fondatrices) se font plus complexes ; change- ments de mentalités dont témoigne le titre program­ matique d’un texte de Félix Guattari en ouverture d’un spectacle des Mirabelles : « J’ai même rencontré des travelos heureux » 9.

La traversée de cette exposition sera le support de toutes ces facettes, densifiées par l’activation des archives en regard d’apports annexes. Des focus éclairés par des événements, des concerts, des rencontres constitueront une approche prismatique bouillonnante à l’image de ce que fut l’aventure Sigma à l’histoire non close.

Patricia Brignone SIGMA, LES ARCHIVES VIVANTES 26 SIGMA, LES ARCHIVES VIVANTES À partir du 14 novembre 2013, date de l’ouverture de l’exposition SIGMA au CAPC, l’École d’Enseignement Supérieur d’Art de Bordeaux décide de rendre publics les travaux des laboratoires de recherche en art et en design consacrés depuis deux ans à Sigma. Au jour le jour, à travers l’édition d’un numéro spécial de Rosa B, l’école publie et met en ligne images, textes historiques, textes critiques, récits, expériences, maquettes. Un comité de rédaction, formé d’ensei­gnants, d’étudiants et de la direction, validera la publication de ces documents. Parce qu’il est consacré aux « archives vivantes », ce numéro de Rosa B sera mené « en temps réel ». Une temporalité active, réactive et dynamique qui donne à voir la façon dont les étudiants héritent ou déshéritent ce festival Sigma qu’ils n’ont jamais vécu : quelles images en retiennent-ils ? Quelle histoire en font-ils ? Cette publication s’offre comme une caisse de réso- nance à l’exposition proposée par le CAPC, les Archives municipales de Bordeaux et l’INA autant qu’à la recherche menée par l’école sur Sigma. Elle répond aussi, avec des moyens numériques, aux fanzines qui, du temps du festival, servaient de contre-champ aux événements. Une chronique en ligne, installée dans l’école, pilotée par les étudiants, tout au long de l’année.

EBABX — École d’Enseignement Supérieur d’Art de Bordeaux

SIGMA, LES ARCHIVES VIVANTES SIGMA, LES ARCHIVES VIVANTES SIGMA, LES ARCHIVES VIVANTES EXPOSITION : MODE D’EMPLOI SIGMA, LES ARCHIVES VIVANTES 27 EXPOSITION : MODE D’EMPLOI L’exposition SIGMA met en jeu un ensemble de documents d’archives et de propositions artistiques contemporaines. Pour rendre l’archive « vivante », nous avons choisi d’articuler plusieurs niveaux de perception.

L’ARCHIVE L’exposition présente tout d’abord une archive « brute », c’est-à-dire l’ensemble des documents originaux de Sigma, donnés par Michèle et Roger Lafosse aux Archives municipales de Bordeaux (AMBx) en 2011, ainsi que des documents audiovisuels mis à disposition par l’Institut National de l’Audiovisuel (INA). La consulta- tion de ces documents se fait sur place, par le biais d’un archiviste-médiateur (horaires indiquées p. 180).

Une sélection de cet ensemble considérable d’archives L’EXPOSITION réalisée par le CAPC, les Archives municipales de Bordeaux et l’INA, est mise en espace dans la nef du musée sous la forme de reproductions et de montages audiovisuels. Cette sélection incarne le point de vue spécifique, le « regard » que portent sur Sigma, les insti- tutions qui ont élaboré ce projet. L’exposition propose aussi de réévaluer l’archive et par conséquent l’histoire de Sigma à l’aune du présent et de la réalité culturelle d’aujourd’hui. Chaque jour et pendant toute la durée de l’exposition, un document différent est mis en évi- dence, et régulièrement, une programmation spécifique d’évènements artistiques, de rencontres et de confé- rences vient ponctuer cette valorisation de l’archive.

SIGMA, LES ARCHIVES VIVANTES EXPOSITION : MODE D’EMPLOI SIGMA, LES ARCHIVES VIVANTES EXPOSITION : MODE D’EMPLOI 28 Exposition : mode d’emploi

SIGMAFOCUS Si l’ensemble des documents mis en espace relève pour la plupart du fragment (extraits de textes, de films, d’interviews, photographies de spectacles…), les Sigma- focus proposent au contraire la diffusion au quotidien d’une archive plus substantielle (conférences, documen- taires ou spectacles, la plupart du temps dans leur intégralité). Pour le public, c’est la possibilité de faire l’expérience d’une archive dans la durée et de s’immer- ger dans le travail d’un artiste pour mieux l’appréhender. C’est en même temps l’occasion de réévaluer pour les documents audiovisuels, la matérialité de l’archive en regard de notre culture de l’image contemporaine.

SIGMATOUR Les Sigmatours proposent des rendez-vous artistiques contemporains (projections, concerts, performances) qui ont lieu soit au CAPC soit dans d’autres institutions culturelles partenaires de l’exposition. Il s’agit de pro- mouvoir la création actuelle, comme a pu le faire Sigma en son temps, de continuer à porter un regard vers le futur, d’offrir une lecture contemporaine de la situation culturelle dans une exposition vouée essentiellement à l’archive et donc au passé.

SIGMASTER Les Sigmasters sont un rendez-vous proposé en soirée au CAPC. C’est une invitation, offerte à un spécialiste, à prendre la parole sur un sujet spécifique - la musique, les arts visuels ou le cinéma - en écho aux œuvres et aux artistes présents dans l’exposition. Le rendez- vous propose de s’immerger de manière plus approfondie dans l’histoire, d’enrichir sa réflexion sur ce que fut Sigma, mais aussi de prendre du recul en portant un regard contemporain, actuel et distancié sur le contexte historique de cette manifestation. 29 Exposition : mode d’emploi

SIGMASTORIES Sigma fourmille d’anecdotes et de micro-histoires qui n’ont pas trouvé place dans le discours officiel ou qui se sont dissoutes dans ce qu’on appelle aujourd’hui la rumeur ou « le mythe » Sigma. En remplacement des traditionnelles visites guidées, les organisateurs de l’exposition ont souhaité donner la parole à des « fidèles » de Sigma. Qu’il s’agisse d’anonymes, de pro- fessionnels ayant participé à la réalisation de cette aventure, de journalistes ayant couvert les évènements ou encore de personnalités qui revendiquent ouverte- ment l’influence profonde qu’a pu avoir le « festival » sur leur destinée, chaque invité proposera une vision orientée de cette histoire.

PASS SIGMA En dehors des tarifs habituels, un Pass est proposé pour toute la durée de l’exposition. Ce Pass donne accès à toutes les manifestations du CAPC, en dehors des co-productions et des évènements qui ont lieu dans d’autres institutions culturelles. L’ensemble des détails sur les rendez-vous, la tarification et sur les lieux partenaires est disponible p. 179, 180 et 181. 30

Suivez l’actualité quotidienne : événements, focus, rendez-vous, spectacles... autour de l’exposition SIGMA dans le dossier spécial de www.mouvement.net Sigmatour CAPC 18 h 14 Nov. 2013 BATAILLE 1 Hassan Razak & Pierre Cartonnet Pierre Rigal Mise en scène

Création scénique — En partenariat avec Novart À l'occasion du vernissage de l'exposition SIGMA

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 15 Nov. 2013 KARLHEINZ 2 STOCKHAUSEN Momente, 1965

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 16 Nov. 2013 ALBERT AYLER 3 Live in Greenwich Village, 1967

Musique 1 De « se colleter » à la ren- l’auditeur se sente non pas contre à se « collecter réellement », intégré dans un acte administratif, il y a également dans le cadre mais effectivement en rapport de la programmation de Novart avec l’essence même des choses. ». 2013, cette Bataille dont Pierre Rigal Momente, collage sonore hybride, a réglé les assauts. Le chorégraphe est un chant d’amour primordial multi-arts, complice régulier du et reste une œuvre fondatrice pour circassien Aurélien Bory dont il règle le compositeur. les mouvements, retourne presque à ses premiers pas cinémato­ 3 Le jazz abonde d’artistes graphiques avec cette courte pièce maudits, mais Albert Ayler en confiée à Hassan Razak et Pierre est un exemple à l’état pur. Avec Cartonnet. Ou comment se battre Ghost en 1964, il signera l’album, élégamment, avec cette choré­ qui aujourd’hui, vaut comme le graphie esthétisant la violence manifeste du free jazz. Vivant dans que l’on retrouve sur grand écran le rejet, le sarcasme permanent, mais que l’on a rarement l’occasion sa musique en sera l’incarnation. de voir sur scène, sorte de danse Jeu très physique mobilisant d’une violence stylisée tenant tout la puissance du souffle, scansions à la fois du cirque, de la danse, brutales, improvisations rageuses de percussions corporelles et de et exultantes, il s’éloigne de toutes la peignée de cour de récréation. les contraintes harmoniques ou rythmiques pour célébrer dans un 2 Karlheinz Stockhausen chant qu’on pourrait croire déses- fait partie des grandes figures incon­ péré, une beauté « convulsive » ; tournables de la musique contem- une esthétique « dirty » avant l’heure. poraine du XX e siècle. Sa musique Dans le sillage des transes negro explorera très tôt les possibilités spirituals, Ayler répète à foison offertes par les moyens de l’électro­ des thèmes simples, sans acoustique. Au-delà des apports complaisance, qui valent comme incontestables que représente des cantiques obsessionnels. l’écriture musicale de Stockhausen, La critique crie à la cacophonie, son œuvre a également bouleversé alors qu’il faudrait voir dans les conditions d’écoute tradition- sa musique un geste de révolte. nelles. Renouvelant de manière Sigma l’accueille « par hasard » radicale les rapports entre le son en 1966, en remplacement de son et l’espace, l’exécution de ses mentor, John Coltrane. œuvres, dans le cadre de Sigma et ailleurs, impliquera souvent une orchestration monumentale et complexe combinée à des exigences existentielles : « J’ai voulu que Sigmastories CAPC 16 h 17 Nov. 2013 FRANCK ANCEL 4 Hommage à Roger Lafosse

Rencontre

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 19 Nov. 2013 MARGUERITE DURAS 5 La Femme du Gange, 1974

Cinéma 84 min

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 20 Nov. 2013 JÉRÔME SAVARY 6 Magazine Sigma : 25 ans, 1990

Création scénique 4 Artiste et théoricien, littéraire. En préambule Franck Ancel explore la numéri­ à son film, Marguerite Duras précise sation planétaire avec des créations « La Femme du Gange, c’est en post-scénographiques, autour quelque sorte deux films : parallè­ d’un « Global Poétique Système ». lement au film qui se déroule en Hommage à Roger Lafosse est images, se déroule un film purement un projet d’édition vinyle qui s’inscrit vocal non accompagné d’images… ». dans la collection Le bruit de Carlos d’Alessio, compositeur la conversation. C’est une concréti- argentin, signe sa première colla­­bo­ sation d’une idée émise en 2011, ration avec Marguerite Duras. lors d’une communication, L’oméga de Sigma, à l’École des beaux-arts 6 Curiosité artistique et souci de Bordeaux. En quoi 1987 fut d’innovation toujours renouvelés : une année initiatique ? Franck Ancel Jérôme Savary bouscule, démo­ reviendra également sur son travail cratise la scène artistique française d’investigation et de recherche des années 70 et invente le sur les archives du festival en 1992 spectacle-fête. À huit reprises, qui lui a permis de devenir l’assistant Savary et son Grand Magic Circus du scénographe Jacques Poliéri. « nés à Sigma », emportent la C’est une invitation à un parcours manifestation dans des tourbillons dans le temps, où l’espace potaches de théâtre de boulevard, de l’exposition sera le terrain de jeu de music-hall et de farce. Lors avec les visiteurs / spectateurs. de Sigma 7, en 1971, est présentée franckancel.tumblr.com une pièce écrite par son jeune fils, parodie de l’opéra musical sur 5 Sublime, forcément sublime : scène : Les derniers jours de solitude La Femme du Gange… Le cinquième de Robinson Crusoé. Le trublion film de Marguerite Duras est arrive sur scène en fauteuil présenté lors de Sigma 10, en 1974. roulant, demande de l’aide au public, L’écrivain et cinéaste évoque puis houspille les gens qui l’ont longuement ce film dans un livre aidé. Le Grand Magic Circus d’entretiens avec Xavière Gauthier, et ses animaux tristes est créé Les Parleuses, texte féministe en 1966 ; il succède au Grand Panic brut et sans censure. Un homme Circus, la compagnie de Savary, revient aux endroits où il a vécu Jodorowsky, Arrabal et Topor. un amour passionné avec une femme aujourd’hui décédée ; une histoire d’amour fou, où l’oubli menace la mémoire, dans le cycle d’India Song. Cette œuvre est une tentative d’intégrer le langage cinématographique à une démarche Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 21 Nov. 2013 KLAUS NOMI 7 Adrian and The Mutant Dance — The Cold Song — After The Fall

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 22 Nov. 2013 ROGER LAFOSSE 8 Ben, 1948

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 23 Nov. 2013 MIKLÓS JANCSÓ 9 Psaume rouge, 1972

Cinéma 81 min 7 Icône de la New Wave, s’attendre à ce qu’il ne reste aucune Klaus Sperber, alias Klaus Nomi trace de cette période, de cette va surgir comme un météorite dans vie tumultueuse et créative, anté- le paysage musical des années rieure à la naissance de Sigma. 1980. Les premiers pas de cette Pourtant, Roger Lafosse a laissé « Castafiore rock » se font à la marque de son jeu musical New York, à l’époque où la ville dans les sillons de quelques rares ouverte à toutes les extra­vagances vinyles enregistrés à la fin des créatives, accueille toute une faune années 1940 où on peut l’entendre atypique sous influence warholienne. impro­viser sur des standards… Le personnage au visage livide, fraîchement débarqué de Berlin, 9 Cinéaste de l’allégorie, à l’allure d’un dandy hiératique Miklós Jancsó utilise systématique- surprend, séduit et provoque, avec ment de larges plans-séquences sa voix d’opéra, ses costumes afin d’accentuer le réalisme au cœur compassés et son look « coldglam » de chacun de ses films. Faisant d’un nouveau genre. C’est pourtant écho aux grandes plaines ouvertes un succès fulgurant qui est au des pays de l’Est balayées par rendez-vous même si, face à un tel le vent, la lenteur des mouvements anti-conformiste, certains crient panoramiques de la caméra permet au scandale. Le concert qui eut lieu une approche poétique des au Sigma 17, première apparition événements violents de l’Histoire française très attendue de cet ovni traduits en tableaux vivants. Les tragi-comique, suscita une réelle armées de figurants mises en scène euphorie. par Jancsó sont prises dans un tourbillon narratif absolument maî- 8 Roger Lafosse n’a pas trisé où s’enchaînent sans heurt été seulement un « organisateur de les différentes actions. Par ailleurs, festival ». L’histoire de Sigma, la nudité féminine, très présente née d’une passion, s’origine dans chez Jancsó, s’oppose à la brutalité ce qui fut peut-être dans sa militaire et virile, mais elle est jeunesse une ambition personnelle : aussi une figure de style évoquant devenir musicien. Lorsqu’il se rend la contrainte ou la soumission à Paris, il fréquente assidûment des populations à l’autorité. L’esprit les clubs, côtoie les jazzmen révolutionnaire qui anime ces les plus charisma­tiques de l’époque, œuvres se retrouve jusque dans les et n’oublie pas d’emporter son bandes-son faites de chants révo­ saxo­phone. Il aura même l’occasion lutionnaires comme La Carmagnole de s’essayer à quelques impro­ ou La Marseillaise, et forgeant ce visations avec des personnalités fameux style qualifié de « politique aussi vertigineuses que Charlie musical ». Parker ou Max Roach. On aurait pu Sigmastories CAPC 16 h 24 Nov. 2013 SYLVIE TARRAUBE 10 – MARTIGNY L’arbitre des élégances

Une conversation avec Jacques Albert-Canque, Danièle Fresnel et Dany Garralon

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 26 Nov. 2013 ABRAHAM A. MOLES 11 L’Impact de la technologie sur l’art et la pensée contemporaine, 1965

Théorie

Sigmafocus CAPC 11 h — 20 h 27 Nov. 2013 RÉGINE CHOPINOT 12 K.O.K., Halle de la Villette, 1989

Création chorégraphique 10 Sylvie Tarraube-Martigny Sciences Humaines. Ses recherches crée sa première chorégraphie : alliant observation scientifique Mékane, sur une musique originale et pensée philosophique donneront de Jean Courtioux (créateur lieu à un travail trans­disciplinaire de l’école Sigma-Jazz Focus et du considérable : sociologie,­ esthé- Jazz Forum Big Band). Ce com­ tique, musique contemporaine, pagnonnage sera assorti d’autres, économie, linguistique. Il accordera comme avec Jacques Albert- cependant une place privilégiée Canque (et la Compagnie Drama- à la psycho­logie sociale tique Universitaire) ou Jacky et aux sciences de l’information Craissac. Directrice de l’École et de la communication. municipale de musique et de danse de Mérignac, et de sa propre 12 Révélée par Sigma 18, école, c’est avec sa troupe l’ARC la chorégraphe Régine Chopinot (Atelier de Recherche Choré­ revient en 1988 avec sa compagnie graphique) que viendra le succès. pour la 24e édition de Sigma. Régulièrement accueillie à Sigma, Chopinot va « dépoussiérer elle aura su attirer et former de l’Entrepôt Lainé » avec K.O.K, une brillantes personnalités, toutes sin- création musclée qui s’inspire gulières, comme Catherine Diverrès, de la gestuelle de la boxe. Quatre Bernardo Montet, Bernard Glandier, danseurs habillés par Jean-Paul Jérôme Bel et Frédéric Seguette Gaultier se succèdent pendant ou Benjamin Millepied. douze rounds sur un ring tournant conçu par Marc Caro. Usant 11 En 1964, Roger Lafosse du lexique corporel de ce sport, réunit un groupe d’intellectuels qui elle règle ses propres « combats » deviendront les piliers de l’équipe et questionne la place qu’occupe Sigma. Parmi eux, Abraham André le ballet dans la danse contem­ Moles, professeur de sociologie poraine. Dans ses créations Régine de l’Université de Strasbourg Chopinot s’inspire des formes alimentera le festival de ses inter- d’expression extérieures au champ ventions et articles. Sa première lexical de la danse. Sigma conférence intitulée L’impact de la réin­vitera de nouveau à deux la technologie sur l’art et la pensée reprises en 1991 (Saint-Georges) contemporaine, donnée à l’occasion et en 1995 (Végétal). de Sigma 1, s’inscrit dans une ré- flexion autour de l’unicité de l’œuvre d’art et de sa « survivance » à l’ère industrielle. Détenteur d’un Doctorat de Physique sur le signal acoustique (1952), Abraham A. Moles poursuit une formation en Sigmaster CAPC 19 h 28 Nov. 2013 FRANÇOISE TALIANO 13 DES GARETS

Conférence 3 euros — Pass Sigma — Carte abonné

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 29 Nov. 2013 LIVING THEATRE 14 Antigone, 1966

Création scénique

Sigmatour CAPC 20 h — minuit 30 Nov. 2013 CARLOTTA IKEDA 15 & HAMID BEN MAHI Les Rencontres improbables

Création scénique — En partenariat avec Novart 8 euros — 5 euros 13 Françoise Taliano des la liberté offerte par l’improvisation Garets est professeure d’histoire est particulièrement visible dans contemporaine à Sciences Po Antigone ou l’acteur se libère Bordeaux, spécialisée en histoire de tout comportement social pour politique et culturelle. Elle travaille redonner vie aux gestes, aux corps notamment sur les politiques et aux cris. culturelles urbaines dans une pers- pective comparée. Ses premiers 15 Initiateur de l’idée, porte- travaux dans les années 1990 parole de ce grand chambardement se sont intéressés à la vie culturelle que sont Les Rencontres impro- bordelaise au XX e siècle et au cas bables, le chorégraphe Hamid Ben Sigma en particulier, grâce à Mahi joue des contrastes incongrus l’accueil amical de Roger Lafosse entre deux langages du corps. qui lui a ouvert ses archives. Elle Elle, le butō, « danse des ténèbres » a écrit de nombreux ouvrages sur qui engage le corps dans sa la vie culturelle bordelaise ainsi globalité articulaire, organique que sur Sigma (La vie culturelle et sensible. Lui, le hip hop poussé à Bordeaux 1945 – 1975, PUB, 1995 dans ses retranchements, entre et « Sigma à Bordeaux », Vingtième prouesses physiques et sensualité. Siècle revue d’histoire, octobre- Les deux danseurs se connaissent décembre 1992). et maîtrisent suffisamment leur art pour pouvoir les allier, les fusionner. 14 Invité plusieurs fois par En préambule, une personne Roger Lafosse, le Living Theatre fait proche du mouvement Sigma sa première apparition à Sigma vous propose « son Sigma », une en 1967 avec Mysteries and Smaller lecture insolite et personnelle Pieces. Représentant exemplaire de l’exposition, puis Hamid Ben Mahi du théâtre engagé, le Living Theatre et Carlotta Ikeda investiront se distingue par ses positions l’espace scénographique du musée radicales, sa critique acerbe de pour une rencontre hors du cadre la culture bourgeoise, de l’indi­ et du temps, en écho au goût vidualisme et de la société consu- prononcé de Roger Lafosse pour mériste. S’opposant à l’idée de l’art la performance. Pour le final du comme simple divertissement ou festival Novart, la compagnie Hors « opium du peuple », farouchement Série convie le public à prolonger contre toutes les formes de violence la soirée en musique avec et de discrimination, Julian Beck DJ Francis à l’Impro’bar au Salon et Judith Malina, les fondateurs à l’entrée du musée. de la troupe, revendiquent un théâtre expérimental, un théâtre du geste de l’action au service du réel. La libre mise en jeu du corps, Fig. 017 Fig. 018 Fig. 019 Fig. 020 Sigmastories CAPC 16 h 1er Déc. 2013 ANDRÉ LOMBARDO 16 Rencontre

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 3 Déc. 2013 ANTHONY BRAXTON 17 Live, Milan, 1979 / 1980

Musique 16 Ardent défenseur des d’Anthony Braxton est partout cultures alternatives, André traversée par un souffle créatif syn- Lombardo programme, depuis 1979, crétique exprimant la possibilité de nombreuses manifestations d’une fusion des genres musicaux, visant à promouvoir les musiques des instruments de musique et expérimentales et toutes les formes des diverses conceptions musicales de création postées hors des à travers le monde. Principalement circuits consensuels. C’est sous connu pour son jeu volubile de l’égide de Roger Lafosse, dont il est saxophone, Anthony Braxton est proche dès le début des années un musicien surprenant et secret qui 1980, qu’il organise dans le cadre s’illustre également dans les années de Sigma un premier événement 90 par sa pratique anti-académique regroupant de nombreux artistes du piano, avec lequel il « exécute » appartenant aux tendances littéralement des standards de jazz de la musique industrielle, jusque-là dans une manière expressionniste jamais programmés à Bordeaux. qui a fini de sceller sa réputation Selon lui, Sigma donne à voir beau- d’artiste radical et subversif. Il a coup mais pas tout ce qui se fait participé à Sigma à deux reprises à l’époque de plus radical et en 1978 et 1982. Comme novateur. Roger Lafosse saura plusieurs autres musiciens noirs entendre la critique et lui donnera américains des seventies, Anthony sa chance. Entre 1984 et 1991, Braxton fut membre de l’Association André Lombardo crée avec for the Advancement of Creative Catherine Cammas l’association Musicians. DMA2 et le festival Divergences Divisions pour produire de nombreux concerts dont certains furent mémorables (Laibach, Die Form, Test Department…). Depuis 1999, c’est par l’intermédiaire de l’Asso­ciation Présence Capitale, fondée avec Franck Ancel, qu’André Lombardo poursuit son action.

17 Anthony Braxton définit lui-même sa musique comme trans-idiomatique et revendique un certain nombre d’influences allant de Karlheinz Stockhausen à Fats Waller, en passant par John Cage, et bien sûr John Coltrane. La musique Sigmaster CAPC 11 h — 20 h 4 Déc. 2013 FRANÇOIS BAYLE 18 Les espaces inhabitables, 1973

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 5 Déc. 2013 CORTICALART 19 Concert, Abbaye Saint-Victor, Marseille, 1973

Musique 18 François Bayle anime de relaxation, de détente, de repos), le Groupe de Recherches Musicales les ondes Bêta sur le devant (GRM) de 1966 à 1997. Il est du crâne (état d’éveil, d’attention, l’inventeur et le promoteur de la d’activité) et les signaux de l’artefact musique « acousmatique » qui trouve liés à l’activité du globe oculaire. son credo théorique dans les for- L’intérêt de Pierre Henry pour mules philosophiques de Pythagore : les expérimentations sonores et « Ecouter sans voir, les yeux les impro­visations ne pouvait que fermés pour mieux goûter les sons ». stimuler une collaboration avec L’écoute aveugle se fait alors vision, Roger Lafosse. Plusieurs disques elle se fait aussi espace et matière faisant usage de la machine ont été auditive. A travers un savant enregistrés en direct, notamment mélange de composition et de en 1971 et 1973. C’est le cas notam- ressources technologiques, l’œuvre ment de l’enregistrement public de François Bayle se construit du concert de l’Abbaye Saint-Victor et se décline à partir de paysages. de Marseille le 5 septembre 1973, Elle déploie des superpositions lors du congrès international de nappes sonores qui s’étirent, d’électron-encéphalographie et se compressent, se resserrent, de neurophysiologie. s’agrègent ou se délitent en texture fluides ou granuleuses. Le son est perçu avant tout comme un matériau qui s’inscrit dans l’espace et dont le musicien s’engage à travailler la plasticité. Ses créations, nombreuses, seront régulièrement jouées dans le cadre de Sigma.

19 Imaginé et mis au point par Roger Lafosse, le Corticalart est composé d’un dispositif complexe destiné à traduire les ondes électriques du cerveau en sons électroniques. Le système d’électrodes est fixé directement en contact avec le cuir chevelu de l’utilisateur. Ces électrodes captent alors trois sortes de signaux électriques traduisant l’activité caractéristique de certaines zones du cortex cérébral. Les ondes Alpha sur l’arrière du crâne (état Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 6 Déc. 2013 PIERRE RESTANY 20 Après l’art abstrait, quoi ?, 1965

Théorie

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 7 Déc. 2013 SUN RA & L’INTER- 21 GALACTIC RESEARCH ARKESTRA Jazz session, 1972

Musique

Sigmatour CAPC 11 h 8 Déc. 2013 CONSERVATOIRE 22 Concert

Musique

En partenariat avec le Conservatoire de Bordeaux — Jacques Thibaud 20 C’est lors du premier nique et du synthétiseur, entouré Sigma, qui se tint à Bordeaux en des vingt-trois danseurs et octobre 1965, que le théoricien musiciens de l’Intergalactic Arkestra. et critique d’art Pierre Restany tient Dans leurs costumes à paillettes, une conférence intitulée Après l’Art les musiciens organisent une Abstrait, quoi ? Si, dès les années grande fête « dont le prétexte et 50, le critique prit part au débat le but mythique sont un voyage opposant peinture lyrique et dans l’espace sous la conduite du abstraction géométrique, c’est sa prophète du soleil : Sun Ra » (Daniel rencontre avec Yves Klein (vers Caux). Le groupe improvise un 1959) qui le conduit à délaisser ces cocktail musical explosif où percus- problématiques au profit d’une sions, chants et danses s’entre- ouverture vers la culture industrielle mêlent jusqu’à la transe collective. et son impact sur les avant-gardes. La conférence développe une 22 Le Conservatoire de théorie selon laquelle les pratiques Bordeaux Jacques Thibaud répond de la sociologie prospective, des présent à l’invitation du CAPC dans sciences et art expérimentaux, le cadre de l’exposition SIGMA. de l’architecture mobile et de En écho à l’onde de choc qui élec- l’urbanisme spatial s’accorderaient trisa Bordeaux pendant trois décen- pour fonder les conditions d’un nies, le conservatoire retrouve, modèle sociétal progressiste. Dans au cœur de l’exposition, la grande cette société utopique « les œuvres nef de l’Entrepôt Lainé qui a accueilli d’art, enfin, fonctionnelles, nous ses jeunes artistes en formation, aideront à communiquer avec créateurs et interprètes, pour quatre autrui, à trouver notre équilibre, éditions de la Nuit de la Création à recharger notre sensibilité, entre 2008 et 2011. Des prestations bref à vivre ». musicales et chorégraphiques contemporaines conçues sur le 21 Connu pour ses compo­ thème « Sigma est aujourd’hui » y sitions et ses performances phéno- seront présentées. Trois types ménales autant que pour son d’approche contemporaine, danse, étrange « philosophie cosmique » musique électroacoustique et empreinte de considérations musique contemporaine — instru- mystiques, Sun Ra apparaît comme mentale ou mixte — de création le pionnier du jazz cosmique. ou de répertoire, seront combinées Sun Ra et son Intergalactic et mises en espace au cœur de Research Arkestra sont invités l’exposition. Le répertoire de mu- en 1971, à Sigma 7, pour un concert sique électroacoustique, qui prend au Palais des Sports. En maître une part importante dans l’histoire de cérémonie, le mystérieux Sun Ra de SIGMA est confié à cette occa- joue du piano, de l’orgue électro- sion à une nouvelle génération. Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 10 Déc. 2013 ANNE GILLIS 23 Aha, 1984

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 20 h 11 Déc. 2013 LIVING THEATRE 24 Street Songs (Mysteries and Smaller Pieces), 1966

Création scénique

Sigmatour CAPC 11 h — 18 h 12 Déc. 2013 IANNIS XENAKIS 25 Champ visuel, 1970

Musique 23 Anne Gillis se définit revendiquent un théâtre expéri­ elle-même comme une « pygmée mental, un théâtre du geste et à l’ère du digital ». Très active de l’action au service du réel. La dans les années 1980, dans le libre mise en jeu du corps, la liberté sillage des tendances de l’époque offerte par l’improvisation, le rôle que l’on regroupe sous le terme primordial accordé au spectateur de musique industrielle, elle déve- pendant les représentations, sont loppe une activité pluridisciplinaire, les moyens que le Living Theatre produisant des performances mettra à profit pour concilier aux accents surréalistes où se l’art et la vie. mêlent musique, arts plastiques et jeux de scène théâtralisés. Influen- 25 Ingénieur et mathématicien cée par les sons et les objets de formation, Iannis Xenakis de la vie quotidienne, l’artiste franco- parviendra en quelques années à anglaise combine ses expérimen­ synthétiser des formes de création tations vocales à des sonorités où se rencontrent musique, mécaniques. Il en ressort une poésie architecture et mathématique. Sous à la fois sombre et caustique, où l’impulsion et le conseil d’Olivier les froides et lancinantes mises en Maessien, il se dégage très vite dans boucle de machines folles s’enlisent les années 1950 des règles dans des cris, des vagissements classiques d’écriture musicale et ou autres vocalises gutturaux et élabore des modes de composition organiques qui constituent la texture où le calcul par ordinateur et les de son registre sonore. formes aléatoires se substituent aux valeurs traditionnelles de 24 Invité plusieurs fois par l’inspiration. Proche des artistes Roger Lafosse, le Living Theatre fait du Groupe de recherches musicales sa première apparition à Sigma (GRM), son œuvre joue également en 1967 avec Mysteries and Small sur le renouvellement des modes Pieces. Représentant exemplaire de spatialisation du son. Loin de du théâtre engagé, le Living Theatre s’être perdu dans des abstractions se distingue par ses positions déshumanisées, la musique de radicales, sa critique acerbe de la Xenakis reste chargée d’une grande culture bourgeoise, de l’indivi­ puissance émotive que le calcul dualisme et de la société consumé- analogique n’aura jamais entravé. riste. S’opposant à l’idée de l’art comme simple divertissement ou « opium du peuple », Street Songs est un pamphlet contre toutes les formes de violence et de discri- mination. Julian Beck et Judith Malina, les fondateurs de la troupe, Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 13 Déc. 2013 EDGARD VARÈSE 26 Les grandes répétitions, 1966

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 14 Déc. 2013 JEAN-CLAUDE ELOY 27 Anahâta, 1986

Musique

Sigmastories CAPC 16 h 15 Déc. 2013 GUY LENOIR 28 Rencontre 26 Ardent défenseur d’une d’origine » est conçue pour deux forme de musique expérimentale et voix solistes de moines chanteurs intégrant les possibilités acoustiques bouddhistes accompagnés par de nouveaux instruments (notam- trois instrumentistes de l’orchestre ment le thérémine, les ondes du « Gagaku ». Anâhata regroupe Martenot, les sirènes et diverses percussions et instruments électro­ percussions), Edgard Varèse choisit acoustiques pour une « mise en de partir vers les États-Unis vibration » de 3 h 45. en 1915, où il fonde à New York le New Symphony Orchestra. 28 Homme de théâtre, Ce « nouveau monde », que enfant de Sigma, Guy Lenoir y parti- Dvořák traduisit en symphonie cipera à de nombreuses reprises, en 1893, lui semble plus à l’écoute et notamment en 1969 en tant de ses recherches musicales. que metteur en scène des Mamelles Varèse y trouve les moyens de de Tirésias de Guillaume Apollinaire, concrétiser ses idées sur une mu- et en 1975 de L’Empereur de Chine sique enfin libérée de ses différents de Georges Ribemont-Dessaignes a priori académiques. Proposant et à travers ses collaborations une conception plus spatiale au sein B.L.T.. Dès 1982, il rencontre et basée sur la dynamique de sono- l’Afrique et toute une génération rités inédites, il explore à travers d’auteurs, d’écrivains et de des œuvres souvent déstabilisantes dramaturges africains qui réinter- des territoires vierges. Il préfigure rogent notre rapport au continent, aussi une conception libératrice modifiant ainsi notre perception, de la musique au XX e siècle, donnant à voir, à sentir et à dont Boulez, Xenakis, ou même entendre une Afrique moderne et Frank Zappa dans un autre registre, contemporaine, liée au corps, seront les grands héritiers. à l’âme, aux sens, résolument humaine. Sa démarche artistique : 27 Dès les années 70, une volonté de questionner l’art Jean-Claude Eloy parle de sa mu- établi, la rencontre avec l’autre. sique comme d’une « hybridation » Il crée alors une structure associa- des musiques orientales et occi­ tive dédiée à l’Afrique, aux Afriques : dentales. Il procède à une mise MC2a — Migrations Culturelles en vibration longue dans le temps aquitaine afriques. De par des musiques qui se répondent son histoire et celle de l’Afrique, et résonnent entre elle. Ce compo- Bordeaux est la ville idéale pour siteur du timbre n’écrit pas la un tel projet. musique note à note. Le musi- cien revient à Sigma pour la 22 e édition de 1986 avec Anâhata. Cette création qui signifie « vibration Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 17 Déc. 2013 ART ENSEMBLE 29 OF CHICAGO Phase one, 1970

Musique

Sigmaster CAPC 19 h 18 Déc. 2013 JEAN-YVES BOSSEUR 30 Karlheinz Stockhausen

Conférence — En partenariat avec le Goethe Institut Gratuit 29 Il est pratiquement dans ses ouvrages théoriques impossible de citer tous les instru- les rapports qu’entretient la musique ments que pratiquent les cinq avec les autres arts (Le Sonore membres de ce groupe de jazz afro- et le Visuel, 1992 ; Musique et Arts américain, tant la liste est longue. Plastiques : interactions au XX e Cela explique aussi la difficulté siècle, 2006). Jean-Yves Bosseur d’en cerner précisément le est également compositeur « style » musical, qui oscille entre (Mémoires d’oubli ; Satie’s Dream) musique polytonale, atonale, impro- et a reçu en 1998 le Diapason d’or visation collective, bebop, swing et pour La Messe. Il est aujourd’hui même à l’occasion reggae, airs considéré comme une personnalité populaires ou variété. Cette incontournable dans le domaine formation initiée par l’Association de la musicologie contemporaine. for the Advancement of Creative Jean-Yves Bosseur viendra musicians est un magnifique nous faire partager ses connais- exemple d’une pratique musicale sances, son expérience, et ses basée sur la générosité et l’esprit souvenirs qui le relient à l’œuvre d’ouverture. L’AEC (Art Ensemble de Karlheinz Stockhausen. of Chicago) fit ses débuts en France, à Paris, où il enregistra son premier album A Jackson In Your House, en 1969. À partir de cette date, les membres du groupe, mus par une énergie et une cohésion remarquables, arboreront des maquillages tribaux colorés (excepté Lester Bowie) et s’emploieront à brouiller les frontières entre musique savante bien réglée et tintamarre expé­rimental. Art Ensemble of Chicago a participé à Sigma à deux reprises, en 1971 et 1979.

30 Né en 1947 à Paris, Jean-Yves Bosseur a fait des études de composition à la Rheinische Musikschule de Cologne et fut l’élève de Karlheinz Stockhausen. Couvrant un champ d’activité très large, auteur de plusieurs biographies (John Cage, Morton Feldman), il a notamment étudié Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 19 Déc. 2013 PINK FLOYD 31 Forum musiques, 1969

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 20 Déc. 2013 PIERRE KAST 32 La Brûlure de mille soleils, 1965

Cinéma 25 min

Sigmatour CAPC 17 h 21 Déc. 2013 TAKANAKUY 33 Concert

Musique — En partenariat avec Acapulco + Toto’ s Club + Les Potagers natures 31 A saucerful of secrets, chez cet auteur un certain goût ce titre extrait du deuxième album du libertinage. La Brûlure de mille éponyme du jeune groupe de soleils est un film de science-fiction, Cambridge, souvent rebaptisé SOS, réalisé en 1965 et projeté à Sigma donne le ton d’une musique la même année. Cette fiction planante caractérisant le psyché­ littéraire mise en image, s’accorde délisme musical des années 70. avec les questionnements qui C’est aussi l’album qui précipite agitent les débats de la semaine le divorce entre Syd Barrett, Sigma, sur le devenir de la société guitariste et membre fondateur de dont chacun s’accorde à penser Pink Floyd, et les autres membres qu’elle est en pleine mutation du groupe. Dorénavant ce sera technologique. Pierre Kast nous David Gilmour qui s’occupera invite à un voyage intersidéral des parties guitare et chant, dans une fiction où un astronaute devenant donc, avec Roger Waters, s’éprend d’une extraterrestre. Celle- le « porte-parole » de Pink Floyd. ci appartient à une société dont le Le son du groupe est d’ores et déjà niveau de conscience et de culture reconnaissable avec son style nous est totalement étranger… aérien, ses rythmes insistants, la longueur inhabituelle de certaines 33 Au Pérou, Takanakuy plages musicales et la recherche (sang bouillonnant en quechua) permanente de sonorités nouvelles. est une coutume qui revient tous Le morceau mythique A saucerful les ans : un rituel collectif où of secrets est, à ce titre, un se déploient danses, combats et bon exemple de cette recherche rencontres explosives entre les d’horizons nouveaux dont corps et où les hommes viennent la musique est le viatique idéal. en public faire l’éloge de leur virilité. Quelques jours avant le concert À Bordeaux, c’est une formation prévu à Bordeaux, les télé­ musicale initiée en 2012, sous spectateurs français découvrent l’influence de sono­rités d’inspiration la musique du Pink Floyd, groupe andine, qui réunit trois rockers quasi inconnu en France, expérimentaux portés par l’énergie dans l’émission Forum musiques festive de l’improvisation.­ Une en présence de Iannis Xenakis. musique déambulatoire, directe et fiévreuse, un bouillon­nement 32 L’œuvre de Pierre Kast musical carnavalesque, célébrée est celle d’un intellectuel engagé, en costumes et sans amplification, passionné de littérature, qui qui se joue au travers des s’oppose à toutes les conventions foules pour les laisser sans voix. bourgeoises et cherche à explorer Une approche festive de les relations entre culture et plaisir. l’euphorie collective tel qu’a pu Cette quête n’est pas sans trahir l’être Sigma. Sigmastories CAPC 16 h 22 Déc. 2013 GÉRALD LAFOSSE 34 Rencontre

Sigmatour CAPC 15 h — Acapulco 22 Déc. 2013 17 h — Nef DAVID CHIESA SOLO 35 Contrebasse

Musique — En partenariat avec Acapulco + Toto’s Club

Sigmafocus CAPC 11 h — 17 h 24 Déc. 2013 JACQUES THOLLOT 36 Résurgence, 1977

Musique 34 Diplômé de l’École et la diffusion des pratiques des beaux-arts de Bordeaux, Gérald de l’improvisation. En tant Lafosse s’oriente vers le spectacle qu’improvisateur, il multiplie les vivant où il officie à la conception collaborations avec des musiciens et à la réalisation lumière. Théâtre, tels que Jean Luc Guionnet, Mathieu opéra, concert, danse, son savoir- Werchowski, Jean-Sébastien faire se forge au sein de cet horizon Mariage, Anne Julie Rollet… Il a joué kaléidoscopique. Gérald Lafosse en Europe, aux États-Unis, au Liban, va dans un premier temps assurer en Afrique, au Japon, en Estonie. des responsabilités à la direction technique de Sigma. Durant 36 Enfant prodige du jazz, les années 1980, il s’associe avec moins connu du grand public, Jean-Pierre Bouyxou et met en Jacques Thollot est né avec place une programmation filmique le rythme dans l’âme. Chose qui qui fait l’éloge de « la part maudite » pourrait paraître extravagante du cinéma. Découleront de cette aujourd’hui, il n’a que 13 ans lorsqu’il programmation les inoubliables fréquente, en présence de son palmarès du Navet Doré et de père, les clubs de jazz parisiens la Palme de Caoutchouc qui récom- et se voit offrir l’occasion de jouer pensent les plus mauvais films et avec d’éminentes personnalités les films les plus ringards produits comme Bud Powel ou Chet Baker. par le 7 e art. Porte-parole d’un jazz libertaire, Jacques Thollot rejoint la formation 35 Travaillant depuis 1997 de Don Cherry en 1968. La colla­ l’improvisation, David Chiesa boration avec le trompettiste nourrit son travail de la relation américain durera plusieurs années aux autres pratiques artistiques et reste une période fondatrice comme la danse (Fine Kwiatkowski, pour le batteur. Musicien mais aussi Marie Cambois, Yukiko Nakamura, passionné de cinéma, d’art et de Abdesalam Raji, Masaki Iwana), littérature, il signera la musique la poésie (Charles Pennequin), de plusieurs courts-métrages. le cinéma expérimental (Xavier Connu également pour ses longs Quérel, Gaëlle Rouard) ou encore silences et ses secrètes dispa­ la lumière (Christophe Cardoen). ritions de la scène musicale Il est aussi fortement influencé à partir du milieu des années 1970, par les articulations propres Jacques Thollot sera bel et bien aux musiques électroacoustiques. présent à Sigma, en 1976 et 1977. Après avoir participé à l’aventure du réseau d’artistes La Flibuste et avoir travaillé avec le Collectif Ouïe Dire, il co-fonde l’association Le Clou engagée dans la réflexion Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 26 Déc. 2013 NICOLAS SCHÖFFER 37 Sculpture et architecture modernes, 1965

Théorie

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 27 Déc. 2013 DAVID HYKES 38 & L’HARMONIC CHOIR A l’écoute des vents solaires, 1983

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 28 Déc. 2013 LES ANNÉES SIGMA : 39 LA PROVOCATION AMOUREUSE Jean-Philippe Clarac & Olivier Deloeuil

Documentaire 37 Avant d’être un artiste, des Chartrons pour la 21e édition Nicolas Schöffer est avant tout un de Sigma et présente A l’écoute des chercheur ouvert sur la modernité vents solaires. Pièce décrite dans et curieux de toutes formes le catalogue du festival comme d’explorations dans le domaine « des sons qui habitent l’espace ». de la cybernétique, mettant en jeu A l’écoute des vents solaires, les relations entre l’œuvre et le enregistré en 1983, est le disque spectateur. À l’origine du concept de chant harmonique le plus écouté de « lumino-dynamisme » qui fera au monde. David Hykes a récem- éclater toutes les idées préétablies ment été choisi par Terrence Malick sur la sculpture, celle-ci prend, pour collaborer à la musique de selon lui, toute sa dimension The Tree Of Life. lorsqu’elle combine l’interaction entre espace réel, lumière, temps et 39 En revisitant une histoire, mouvement, mais aussi lorsqu’elle ce film de 2008 dresse un pano- sert une expérience plurielle rama mondial des arts du spectacle qui associe également l’architecture depuis les années 1960 et permet et l’urbanisme pour accéder au spectateur de réaliser à quel à l’expérience de « l’art total ». point Sigma fut le reflet d’une révo- En 1965, Nicolas Schöffer est invité lution culturelle effervescente. à défendre ses idées et à exposer Le documentaire retrace les ses théories révolutionnaires grands moments de Sigma, en dans les tribunes de Sigma, dans éclairant certaines périodes choi- le cadre des débats qui furent sies, tout en les resituant dans organisés à l’Auditorium de une perspective bordelaise globale. la Radio Aquitaine. Trois types d’images se confrontent en une constante inter­ 38 Les expérimentations action : images d’archives du festi- sonores de David Hykes l’ont val, entretiens filmés de nos jours conduit à s’intéresser aux musiques avec des artistes et des personna­ du Tibet et de la Mongolie lités du monde de la culture (pro- parmi lesquelles le chant « höömi » grammés à Sigma ou apportant un ou chant de gorge. Il crée ainsi regard extérieur et critique sur un répertoire associant traditions cette période), points de vue intimes anciennes et musique contempo- de spectateurs qui livrent leurs raine. Musique du temps suspendu, souvenirs des spectacles évoqués. le chant harmonique consiste Le documentaire sera égale- à vocaliser les différentes compo- ment diffusé les 14, 17, 18, 30 janvier, santes d’une note. Connu en France 6 et 15 février 2014. depuis 1982 l’Harmonic Choir de David Hykes se produit en novembre 1985 dans l’église Saint Louis Sigmastories Départ du CAPC 15 h 28 Déc. 2013 DÉAMBULATION 40 URBAINE

Rencontre — En partenariat avec Chahuts Sur inscription auprès de Léo Corréa (limité à 5 participants) T. 05 56 00 81 50 — [email protected] Gratuit

Sigmastories CAPC 16 h 29 Déc. 2013 AURÉLIE GOUSTANS 41 En conversation avec Yann Potin

Rencontre

Sigmafocus CAPC 11 h — 17 h 31 Déc. 2013 MICHEL RAGON 42 Prospective et architecture, 1965

Théorie 40 Sigma, paradis perdu, 2011 et œuvre pendant plus baleine blanche, poussière d’étoiles d’un an au classement du fond qui n’en finissent pas de retomber et notamment de ses 5.400 sur la Belle Endormie désormais photographies. Devenue réveillée : d’accord. Mais au-delà une connaisseuse avertie de Sigma, des analyses d’experts, qu’en reste- elle retrace les étapes et péripéties t-il dans la mémoire des gens ? de ce travail passionnant. Travail Chahuts est parti à l’affût de ces discret, mais indispensable témoignages de passants, pour mettre ces documents à la techniciens, spectateurs, de ceux disposition du public. que l’on entend rarement mais qui sont aussi légataires des empreintes 42 Egalement connu pour sensibles laissées par la manifesta- ses travaux d’historien de l’art, tion. D’anonymes, ils se transforment Michel Ragon étend, dès 1956, en Greetchahuteurs 1, ces guides ses recherches à d’autres domaines d’un jour qui vous invitent à une et fonde le Groupe International balade dans les rues bordelaises, d’Architecture Prospective (GIAP). à la recherche des lieux emblé­ Les deux premières éditions matiques et des petites histoires de Sigma sont ainsi l’occasion pour savoureuses et inconnues le GIAP de présenter, par le biais de Sigma. de conférences et d’expositions, 1 À la façon des Big Apple Greeters les travaux d’architectes et de de New York, avec leurs balades sensibles chercheurs tels que Jacques Polieri, et poétiques loin des sentiers battus et des circuits touristiques, les Greetchahuteurs Georges Patrix et André Parinau. vous dévoilent leurs coins et recoins La volonté de Michel Ragon étant favoris dans l’intimité d’une visite en tout d’orienter la réflexion autour d’une petit groupe. architecture « qui ne se construit pas encore ». Plusieurs grands 41 En 2011, Mme Lafosse principes sont ainsi dégagés donne aux Archives municipales de impliquant les progrès de l’urbani­ Bordeaux les archives de Sigma. sation, l’expansion des villes, la L’exposition présentée aujourd’hui manière d’exploiter l’espace vital au CAPC s’en nourrit largement. sans surcharger les territoires, etc. Pourtant, son exploitation a néces- Autant de principes dont nous sité un patient et méticuleux travail sommes aujourd’hui les légataires. préalable d’identification et de classement. Devant une tâche d’une telle ampleur, la Ville décide de confier cette mission à un archi- viste professionnel. Jeune diplômée en master d’archivistique, Aurélie Goustans est recrutée en juillet Fig. 021 Fig. 022 Fig. 023 Fig. 024 Fig. 025 Fig. 026 Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 2 Janv. 2014 KEITH TIPPET / 43 CENTIPEDE Septober Energy, 1971

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 3 Janv. 2014 BARTABAS 44 Chimère, 1994

Théâtre équestre

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 4 Janv. 2014 JERZY GROTOWSKI 45 Le théâtre laboratoire de Wroclaw, 1968

Théorie 43 Compositeur et pianiste du Rajasthan, un éclatement des de jazz anglais, Keith Tippet formes : ce nouveau cirque casse rassemble dans les années 1970 le carcan de l’ancien pour avec son big band Centipede engendrer une œuvre et non plus une gigantesque assemblée qui seulement un spectacle. Bartabas, réunit pas moins de 25 musiciens génial chef d’orchestre équestre, issus d’horizon divers mais essen- cherchant l’épure, livre des senti- tiellement du jazz rock, dont Julie ments plus que des performances. Driscoll, Robert Fripp et Robert Wyatt pour parler des plus connus. 45 En 1968, le metteur La formation qui se veut chorale en scène polonais Jerzy Grotowski et orchestrale ne se produira que donne à Bordeaux une conférence très rarement dans son ensemble. manifeste sur les principes de Sigma organise cependant la fonctionnement de son théâtre venue de cette énorme machinerie laboratoire de Wroclaw. Créé musicale pour un concert vibrant en 1965 dans un pays où cette au Théâtre de l’Alhambra en 1970. discipline est fortement valorisée, Le rôle de bandleader rejoint ici le Théâtre laboratoire oriente celui de chef d’orchestre. Avec ses recherches et expérimentations le Centipede, une formation autour du jeu d’acteur. Grotowski à l’incomparable énergie créative, présente ce qu’il nomme le Keith Tippet aura contribué à briser « théâtre pauvre » : une pratique les frontières entre rock, jazz et dépouillée de moyens techniques musique classique. où l’homme vivant doit construire une relation aux autres, acteurs 44 De ses débuts commedia ou spectateurs. Peu à peu, les effets dell’arte au Théâtre Emporté de lumière et le maquillage sont en 1976, aux tribulations punks du éliminés ; décors et costumes Cirque Aligre en 1979, Clément ne sont employés que s’ils sont Marty, alias Bartabas, crée en 1984 signifiants. Le jeu d’acteur devient le théâtre équestre Zingaro (tzigane le « tout » de l’art théâtral. en italien, du nom du cheval fétiche Les répétitions sont basées de la troupe). Bartabas met le pied sur l’élaboration par chacun du à l’étrier et Sigma 20 parie sur son spectacle et de sa partition au sein premier spectacle et ose la création de cette structure. Les spectateurs de Cabaret équestre I. sont également sollicités ; les En 1994, Chimère est pièces se jouent donc devant une présenté à Sigma. Vingt-six chevaux, audience restreinte permettant un dispositif scénique original ainsi une réelle rencontre. (un miroir d’eau au centre de la piste), une dramaturgie inspirée de la danse et de la musique Sigmastories CAPC 16 h 5 Janv. 2014 FLORENCE MOTHE 46 Rencontre

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 7 Janv. 2014 CORTICALART 47 Improvisation, MNAM, Paris, 1971

Musique

Sigmaster CAPC 19 h 8 Janv. 2014 PHILIPPE MÉZIAT 48 Le jazz à Sigma, une somme de tous les jazz(s)

Conférence 3 euros — Pass Sigma — Carte abonné 46 Critique musical pour expérimentations sonores et les Sud Ouest et France Culture entre improvisations ne pouvait que 1966 et 1990, Florence Mothe stimuler une collaboration avec a assuré la couverture presse de Roger Lafosse. En 1971, à l’occasion nombreuses manifestations des concerts organisés au musée artistiques et culturelles à Bordeaux. national d’Art moderne de la Issue d’une formation classique, ville de Paris (MNAM) Pierre Henry elle est très tôt séduite par le explique à un jeune public le foisonnement d’idées nouvelles fonctionnement du Corticalart. que représente Sigma. Les quinze jours annuels de frénésie bordelaise 48 Professeur à Bordeaux lui ouvre des horizons culturels — où il enseigna la philosophie — inattendus et agit sur elle comme Philippe Méziat est également un un révélateur. Le Living Theatre, fidèle auditeur des concerts John Cage ou Cathy Berberian sont de Sigma depuis 1972. Passionné autant de découvertes, de démons- de jazz, il développe rapidement trations d’engagement, d’audaces une activité d’écriture et de pro­ et de vitalité qui lui rappellent duction. Chroniqueur spécialisé que l’art est un « fleuve intranquille à Jazz Magazine depuis 1989 et ininterrompu », au fondement et au journal Sud Ouest entre 1989 de l’expérience humaine. et 2008, il est aussi collaborateur du site Citizen Jazz. Il fonde 47 Imaginé et mis au point entre 2001 et 2008 le Bordeaux par Roger Lafosse, le Corticalart est Jazz Festival, sur des options composé d’un dispositif complexe qui devaient beaucoup au créateur destiné à traduire les ondes de Sigma. D’une curiosité toujours électriques du cerveau en sons en éveil, il continue aujourd’hui électroniques. Le système d’élec- de s’aventurer dans la découverte trodes est fixé directement des musiciens les plus vifs du jazz en contact avec le cuir chevelu de d’aujourd’hui en se déplaçant l’utilisateur. Ces électrodes captent dans le monde entier pour satisfaire alors trois sortes de signaux son insatiable plaisir de l’écoute. électriques traduisant l’activité caractéristique de certaines zones du cortex cérébral. Les ondes Alpha sur l’arrière du crâne (état de relaxation, de détente, de repos), les ondes Bêta sur le devant du crâne (état d’éveil, d’attention, d’activité) et les signaux de l’artefact liés à l’activité du globe oculaire. L’intérêt de Pierre Henry pour les Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 9 Janv. 2014 PATRICE ENARD 49 Pourvoir, 1982

Cinéma 90 min

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 10 Janv. 2014 JOHN WHITNEY 50 Experiments in Motion Graphics, 1968 — Permutations, 1968 — A personal search for the complementarity of musica and visual art, 1992

Cinéma 49 Radical dans ses formes de couleurs qui s’enchaînent et extrêmement exigeant dans sa dans un continuum fluide et hypno- pratique, le cinéma de Patrice Enard tique. Poèmes électroniques, s’oppose sur le plan formel, à toute mantras algorithmiques, l’œuvre classification. Cinéma expérimental, de John Whitney se teinte d’une cinéma d’auteur ou cinéma d’ana- dimension psychédélique dans lyse, peu importe les étiquettes les années 1970. La musique auxquelles le cinéaste n’accordait persane classique ou répétitive que peu d’intérêt. Pour Patrice (Terry Riley) accompagna Enard, filmer n’a rien d’un divertisse- ses productions visuelles qui sont ment : le cinéma est une recherche, autant de supports modernes une prise de parole en image qui, à la méditation. pour devenir un langage à soi, passe inexorablement par un travail d’analyse critique du langage ciné- matographique. Proche des milieux bordelais de la contre-culture, il participe dans les années 1970 à l’effervescence théorique ambiante en côtoyant des personnalités actives et politiquement très engagées telles que Philipe Bordier, cinéaste, programmateur pendant les premières années de Sigma, et ardent défenseur d’un « autre » cinéma. Son film Pourvoir est le résultat de cet engagement intellectuel et politique.

50 Considéré comme le père de l’animation graphique par ordinateur, John Whitney incarne le mariage réussi de l’art et de la technologie. Dès les années 1950, il explore les possi­ bilités créatives de la machine analogique. Elaborant des abstrac- tions graphiques à partir du vocabulaire élémentaire de l’ordi­ nateur, il les met en mouvement et crée des jeux chorégraphiques de lignes, de points, de formes et Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 11 Janv. 2014 JEAN-CLAUDE ELOY 51 Yo-In, 1980

Musique

Sigmastories CAPC 16 h 12 Janv. 2014 ARMANDO BERGALLO 52 Rencontre

Sigmatour Utopia 21 h 13 Janv. 2014 9 EVENINGS : 53 THEATER AND ENGINEERING

Cinéma — En partenariat avec le Cinéma Utopia Projection en présence de la réalisatrice, Barbro Schulz-Lundestam Une programmation Bertrand Grimault, Monoquini 6,50 euros 51 Dès les années 70, présentera deux créations qui Jean-Claude Eloy parle de feront date dans l’histoire de Sigma : sa musique comme d’une « hybri­ Le Désert et La nuit du 3e jour. dation » des musiques orientale Toujours animé par la pulsion et occidentale. Son œuvre procède créatrice et habité par l’émerveil­ de la mise en résonance des sons lement, Armando Bergallo poursuit et d’un travail de recherche aujourd’hui avec ferveur une des effets de la vibration acoustique carrière de peintre. sur la durée. Ce compositeur du timbre n’écrit pas la musique 53 Le projet 9 evenings note à note. Lorsque Sigma rassemble une série de perfor- l’invite en 1980, il présente Yo-In, mances combinant théâtre, danse, une œuvre électro-acoustique son et image présentée à New York réalisée au Japon. Yo-In qui signifie en octobre 1966, sous l’égide de écho, rime ou réverbération psy- Billy Klüver et Robert Rauschenberg. chique, est une création en quatre Ces neuf soirées demeurent actes de plus de cinq heures. célèbres pour leur incroyable Les instruments de musique richesse créative née de la collabo- et la création elle-même diffèrent à ration avec des ingénieurs de Bell chaque nouvelle représentation. Telephone Laboratories et l’accès, Asian sound, la version la plus pour la première fois dans un connue, regroupe des appareils contexte artistique, à des techno­ électro-acoustiques et un percus- logies de pointe. À partir d’une sionniste qui suit un parcours documentation filmique oubliée précis parmi deux cents pendant plus de quarante ans, instruments. Barbro Schultz-Lundestam redonne à voir les traces de cet événement 52 Artiste, homme de scène historique, accompagnées et peintre, Armando Bergallo d’entretiens avec ses initiateurs. fonde en 1977 avec Hector Vilche Kisses Sweeter than Wine / le Taller d’Amsterdam, un projet Öyvind Fahlström (1966 – 2010), Variation VII / John Cage (1966 – 2008), artistique global porté par le désir de Barbro Schultz-Lundestam. de vivre et de rassembler toutes Ces séances sont dédiées à la mémoire les forces agissantes dans le de Philipe Bordier, réalisateur, domaine de la création. Dans les écrivain, dessinateur et programmateur spectacles du Taller, sont convo- cinéma pour le festival Sigma, décédé le 7 janvier 2013. qués la musique, la danse, le théâtre, la peinture que les deux artistes créateurs fusionnent avec génie pour les mettre au service de l’émancipation et de l’expression du désir. En 1982 et 1985, le Taller Sigmatour Utopia 21 h 14 Janv. 2014 LOST & FOUND FILMS 54 Cinéma — En partenariat avec le Cinéma Utopia Une programmation Bertrand Grimault, Monoquini 6,50 euros

Sigmaster CAPC 19 h 15 Janv. 2014 PASCAL ROUSSEAU 55 Art, cybernétique et communication

Conférence 3 euros — Pass Sigma — Carte abonné

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 16 Janv. 2014 JEAN-PIERRE 56 LAJOURNADE Werther, 1968

Cinéma 60 min 54 Pratique courante à l’ère Pompidou – Metz (2015) consacrée de la reproduction numérique aux liens entre art et cultures mais aussi tradition avant-gardiste, psychiques au XXe siècle. Pascal l’emploi d’archives filmiques dans Rousseau abordera les liens entre la production artistique contempo- art cybernétique et communication raine et le détournement de à travers le prisme du Corticalart sources préexistantes affirment inventé par Roger Lafosse. la puissance esthétique du cinéma. Ces emprunts visent souvent 56 Werther est l’un des à dépasser le matériau d’origine derniers longs métrages de fiction en lui conférant une nouvelle dimen- que réalise Jean-Pierre Lajournade sion critique, plastique ou narrative. pour la télévision. La version que Cette séance de courts métrages Lajournade donne de Werther, aborde sur des modes variés compose une relecture critique et originaux — du documentaire de l’œuvre de Goethe à travers à l’expérimentation formelle —la vie une remise en cause de la société seconde des images, soumises bourgeoise. Le film nous montre à l’investigation, la manipulation, la révolte hors de toute dimension l’hybridation. spectaculaire, comme filmée Une troisième version de l’imaginaire pour une télévision à la première de Benjamin Tiven (2012) personne. La présentation de Hollywood Movie de Volker Schreiner (2012) A Story for the Modlins de Sergio Oksman (2012) Werther répond à un mouvement Zuse Strip de Caspar Stracke (2003) de libération ambiant et exprime Silver de Takeshi Murata (2006) une volonté de soulèvement, Mirror Mechanics de Siegfried F. Fruhauf (2005) Outer Space de Peter Tscherkassky (1999) par tous les canaux que propose l’art, face à une morale vieillissante et un système pesant. 55 Pascal Rousseau est Ainsi, Sigma accueille des professeur d’histoire de l’art expressions et des réalisations qui contemporain à l’Université de le caractérisent politiquement Paris I Panthéon Sorbonne. à l’image de ce Werther de 1968, Spécialiste des avant-gardes histo- année de révolte où le festival riques, des débuts de l’abstraction sera annulé. et des liens entre imaginaires scientifiques et pratiques artistiques, il a été notamment commissaire des expositions Robert Delaunay au Centre Pompidou (1999), Aux origines de l’abstraction au Musée d’Orsay (2003) et prépare actuellement une exposition intitulée Cosa mentale au Centre Sigmatour Utopia 21 h 17 Janv. 2014 IN SEARCH OF UIQ 57 Cinéma — En partenariat avec le Cinéma Utopia Projection en présence des réalisateurs Une programmation Bertrand Grimault, Monoquini 6,50 euros

Sigmastories Départ du CAPC 15 h 18 Janv. 2014 DÉAMBULATION 58 URBAINE

Rencontre — En partenariat avec Chahuts Sur inscription auprès de Léo Corréa (limité à 5 participants) T. 05 56 00 81 50 — [email protected] Gratuit

Sigmastories CAPC 16 h 19 Janv. 2014 RENAUD COJO 59 Rencontre 57 S’il a très peu écrit guides d’un jour qui vous invitent sur le cinéma, le philosophe et psy­ à une balade dans les rues chanalyste Félix Guattari était bordelaises, à la recherche des cinéphile et s’intéressait aux enjeux lieux emblématiques et des politiques du cinéma populaire petites histoires savoureuses en tant que machine de subjecti­ et inconnues de Sigma. vation. Au cours des années 1 À la façon des Big Apple Greeters 80, il travailla en collaboration de New York, avec leurs balades sensibles et poétiques loin des sentiers battus et avec le cinéaste Robert Kramer des circuits touristiques, les Greetchahuteurs au scénario d’un film de science- vous dévoilent leurs coins et recoins fiction, Un amour d’UIQ, qui ne favoris dans l’intimité d’une visite en tout petit groupe. fut pas réalisé. Entre docu- mentaire, fiction et essai, au travers du déploiement d’archives filmiques 59 Comédien, metteur en et sonores qui se mêlent dans scène, auteur, performeur et photo- une série de fabulations, In search graphe, Renaud Cojo rencontre le of UIQ explore ce que le cinéma théâtre grâce à la musique. En 1991, de « l’infra quark » guattarien aurait il crée le label Ouvre le Chien pu être (et pourrait encore devenir) à Bordeaux avec lequel il dirige en observant ses relations avec plusieurs projets. La sponta- les transformations sociales et poli- néité de son langage s’oppose tiques les plus marquantes de notre aux mécanismes de la représenta- époque, depuis les luttes auto­ tion, pour une forme esthétique nomistes jusqu’à l’encodage digital. libre. Il articule son travail autour de In Search of UIQ, de Graeme Thomson thématiques complexes alliant & Silvia Maglioni (2013) des notions d’instinct, d’ambiguïté, de fragmentation et d’ébauche. 58 Sigma, paradis perdu, Renaud Cojo traverse le théâtre baleine blanche, poussière d’étoiles institutionnel en questionnant qui n’en finissent pas de retomber la représentation de la figure sur la Belle Endormie désormais humaine, son entendement mons- réveillée : d’accord. Mais au-delà trueux, grâce à sa « trilogie invo­ des analyses d’experts, qu’en reste- lontaire ». Ses premiers t-il dans la mémoire des gens ? spectacles sont créés pour Sigma Chahuts est parti à l’affût de ces à Bordeaux (W)hat In The World témoignages de passants, techni- en 1994 et Do Hit en 1996. ciens, spectateurs, de ceux que l’on entend rarement mais qui sont aussi légataires des empreintes sensibles laissées par la manifesta- tion. D’anonymes, ils se transfor- ment en Greetchahuteurs 1, ces Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 21 Janv. 2014 GRM 60 L’électroacoustique qu’est-ce que c’est ?, 1968

Théorie

Sigmafocus CAPC 11 h — 20 h 22 Janv. 2014 SANKAÏ JUKU 61 Graine de Cumquat, 1983

Création chorégraphique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 23 Janv. 2014 PIERRE HENRY 62 Pierre Henry : Un film sur quelqu’un, 1972

Musique 60 Le Groupe de Recherches çantes, semblables à des fantômes Musicales (GRM) est créé à la fin ou des chauves-souris géantes. des années 1950 sous l’impulsion Le corps s’exprime à minima mais de Pierre Schaeffer, initiateur l’impact sur le spectateur est de la musique concrète et des inévitable. Empreint de poésie et expérimentations sonores électro­ de philosophie, ce mouvement acoustiques, soucieux de mettre chorégraphique alors révolution- les outils radiophoniques au service naire fait aujourd’hui partie de la création musicale. Dès les du répertoire classique japonais. premières années, le travail de recherche s’ouvre à l’interdiscipli­ 62 En 1967, pour Sigma 3, narité et met en jeu de nombreuses Pierre Henry propose une collaborations auxquelles parti- expérience musicale avec Messe cipent des personnalités issues de de Liverpool. Au centre de la salle, disciplines aussi variées que un ring de boxe est recouvert la musique, la danse ou le cinéma. d’instruments de musique et de L’intérêt et la curiosité de Roger bandes magnétiques. Pierre Henry Lafosse pour les formes nouvelles crée ainsi en direct un environ­ et expérimentales, son goût du nement sonore (concert ? cérémo- risque et de l’innovation, sauront nie ?) que les spectateurs écoutent le rapprocher de ce groupe allongés au sol. Thierry Vincens de chercheurs qui fait l’apologie accompagne cette « musique de formes d’expression nouvelles concrète » d’une projection en totale rupture avec les concep- de vidéos psychédéliques. Pierre tions séculaires de la musique. Henry continue à expérimenter la musique électronique notamment 61 La venue en 1980 de avec le Corticalart de Roger Lafosse, la troupe japonaise Sankaï Juku fait qu’il met en musique en 1971 découvrir au public bordelais le et 1973. Ce dispositif, branché théâtre butō, forme dansée apparue directement sur le crâne du musi- au Japon en réaction au drame cien, traduit son activité cérébrale d’Hiroshima, qui trouve son essor en sons modulés manuellement. auprès des manifestations étu- Sigma invitera sept fois Pierre Henry. diantes des années 60. Pour Entre fiction et documentaire, la 16e édition de Sigma en 1980, François Weyergans propose une deux créations sont présentées exploration subjective de l’univers dans l’Entrepôt Lainé : Shoriba du compositeur. et Graine de Cumquat. Cette pièce fondatrice met en scène les rêveries métaphysiques d’un jeune garçon. Le public se trouve confronté à des silhouettes blanches, grima- Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 24 Janv. 2014 JEAN DUPUY 63 Neck mouvement (Paris-Bordeaux), 1969

Arts visuels

Sigmatour CAPC 16 h 25 Janv. 2014 Conservatoire 64 Danse & Arts Plastiques — En partenariat avec le Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud

Sigmastories CAPC 16 h 26 Janv. 2014 PIERRE-HENRI 65 ARDONCEAU

Rencontre 63 Aujourd’hui artiste ana- 2008 et 2011. Des prestations grammiste, Jean Dupuy continue musicales et chorégraphiques d’étonner par sa vitalité et son contemporaines conçues sur parcours. Peintre abstrait dans les le thème « Sigma est aujourd’hui » années 1950, il quitte Paris pour y seront présentées. Trois types New York et l’art techno­logique. d’approche contemporaine, Proche de l’ingénieur Billy Klüver danse, musique électro­acoustique (directeur de E. A. T. — Experiment et musique contemporaine — instru- in Art and Technology), Robert mentale ou mixte — de création Rauschenberg et de Pontus Hulten, ou de répertoire, seront combinées il participe à des expositions et mises en espace au cœur devenues historiques dont L’art de l’exposition. La proposition du et la machine (au Moma) avec Conservatoire, menée par Blandine son œuvre majeure Cône pyramide Courel, met en avant le riche (sculpture de poussière éclairée, répertoire de danse contemporaine activée par les pulsations cardiaques largement représenté à Sigma.. du spectateur), dont Chorus for six Hearts présenté à Sigma 5 65 Pierre-Henri Ardonceau en 1969 est le point d’orgue. fut maître de conférences à Ami de George Maciunas, l’esprit l’Université de Pau et des Pays post fluxus ne l’a jamais quitté, de l’Adour. Collaborateur de Jazz en témoigne l’installation sonore Magazine depuis 1968 (il est aussi Neck mouvement (Paris-Bordeaux), pigiste pour Libération et Sud-Ouest 1969, issue de prélèvements de Dimanche au début des années 80), sons de train captés lors d’un il s’installe en Aquitaine en 1973 et, de ses voyages (intégrés à l’origine dès 1974, Roger Lafosse l’accueille à quelques 1800 diapos projetées, comme « envoyé spécial » de Jazz disparues depuis). Magazine à Sigma. Leur rencontre est un vrai choc. Leur passion 64 Le Conservatoire de commune du jazz rend la complicité Bordeaux Jacques Thibaud répond des deux hommes fulgurante et présent à l’invitation du CAPC chaleureuse. Il couvrira alors sans dans le cadre de l’exposition interruption toutes les éditions SIGMA. En écho à l’onde de choc de Sigma jusqu’en 1995. Témoin qui électrisa Bordeaux pendant régulier de Sigma pendant plus trois décennies, le Conservatoire de vingt ans, il doit à celui qu’il retrouve, au cœur de l’exposition, appelait « Ben » Lafosse (comme la grande nef de l’Entrepôt beaucoup de jazzfans) moult Lainé qui a accueilli ses jeunes découvertes musicales et artistiques artistes en formation, créateurs lui ayant procuré des émotions et interprètes, pour quatre éditions inoubliables et ce bien au-delà du de la Nuit de la Création entre « petit monde » du jazz. Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 28 Janv. 2014 JAN FABRE 66 C’est du théâtre comme c’est à espérer et à prévoir, 1983 – 2012 — Elle était et elle est, même, 1994

Création scénique

Sigmaster CAPC 19 h 29 Janv. 2014 JEAN-JACQUES 67 LEBEL

Conférence 3 euros — Pass Sigma — Carte abonné Sous réserve 66 En 1982, pour Sigma 19, entre l’art et l’écriture. Introducteur Jan Fabre présente sa première du happening en France (initié création articulant théâtre et par son ami Allan Kaprow) son nom chorégraphie, réel et fiction. Dans est aussi attaché à la Beat C’est du théâtre comme c’était Generation qu’il va faire découvrir. à espérer et à prévoir, les acteurs Convaincu de la nécessité de faire répètent leurs gestes et déclament se rencontrer poésie, action en quatre langues pendant politique, arts plastiques, musique huit heures. Cette expérience et film, ses compagnons de route de la durée qui représente selon sont des figures aussi emblé­ l’auteur une métaphore d’une matiques que Marcel Duchamp, « journée de travail au théâtre » Erró, Julian Beck et Judith Malina, aboutit à l’épuisement des huit Allen Ginsberg ou Félix Guattari. acteurs. En face de ce Ses actions, comme ses écrits, qui ressemble à une épreuve, les s’inscrivent dans une volonté de spectateurs restent libre d’aller subvertir l’art officiel et la pensée et venir quand bon leur semble. consensuelle, comme le fut le À travers cette critique du théâtre happening organisé dans les rues présenté comme un outil de de Bordeaux en 1966, marquant falsification et de diversion, Jan fortement les esprits. Fabre mène une réflexion sur l’aliénation de l’homme par la répé­ tition. Pour Sigma 20, Jan Fabre réitère la décon­struction du genre théâtral avec Le pouvoir des folies théâtrales. Pour Sigma 30, Jan Fabre propose Elle était et elle est, même, est une performance solo inspirée de l’œuvre de Marcel Duchamp La mariée mise à nue par ses célibataires mêmes. Sur scène, une femme incarne la quête troublante d’un désir inaccessible.

67 Agitateur inspiré, « artiste, poète, anarchiste » comme il aime se désigner lui-même, Jean-Jacques Lebel est avant tout un créateur polymorphe, peintre, traducteur, passeur, collecteur, historien, passionné par les rapports Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 30 Janv. 2014 SOFT MACHINE 68 Concert, Paris, 1970

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 31 Janv. 2014 KARLHEINZ 69 STOCKHAUSEN Interview par André Limoges, 1974

Théorie 68 Au carrefour du free jazz les conditions traditionnelles et du rock dit « progressif » Soft de l’écoute. Renouvelant de manière Machine, groupe phare des années radicale les rapports entre le son 1970 mené par Robert Wyatt et et l’espace, l’exécution de ses Daevid Allen, prodigue une musique œuvres, dans le cadre de Sigma pulsée et pleine d’emphase, consti- et ailleurs, impliquera souvent tuée essentiellement de plages une orchestration monumentale et instrumentales frénétiques, entre- complexe combinée à des exi- coupées de longues séquences gences existentielles : « J’ai voulu suspensives, anticipant ce que l’auditeur se sente non pas que l’on trouvera dans la veine plus intégré dans un acte administratif, tardive du jazz fusion. Mais il y a, mais effectivement en rapport avec au-delà de la recherche purement l’essence même des choses. ». musicale, dans la tradition rituali- sante de la culture psychédélique,­ la volonté lors des représentations publiques d’offrir une expérience artistique dans sa globalité. Le concert de Bordeaux organisé pour Sigma 5 fut rehaussé par la pré- sence d’un éléphant (performance proposée par le Guinch Experiment) et le dispositif scénique imaginé par Jeffrey Shaw, fait de structures gonflables sur lesquelles étaient projetées des images. Un an avant le concert mythique de Paris, en 1970, la soirée bordelaise fut une des aventures les plus « synes- thésiques », et une des dernières proposées par le groupe.

69 Karlheinz Stockhausen fait partie des grandes figures incon­ tournables de la musique contem- poraine du XXe siècle. Sa musique explorera très tôt les possibilités offertes par les moyens de l’électro­ acoustique. Au-delà des apports incontestables que représente l’écriture musicale de Stockhausen, son œuvre a également bouleversé Fig. 027 Fig. 028 Fig. 029 Fig. 030 Fig. 031 Fig. 032 Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 1er Févr. 2014 JÉRÔME SAVARY 70 Le Grand Magic Circus Interview par Madeleine Debras, 1975

Création scénique

Sigmastories CAPC 16 h 2 Févr. 2014 YVAN BLANLOEIL 71 Mekänik Destruktiw Kommandoh

Rencontre

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 4 Févr. 2014 JEAN-EDERN HALLIER 72 La culture et l’art dans la société actuelle. Situation et évolutions prévisibles ou souhaitables, 1979

Théorie 70 Curiosité artistique et et y a été présent à divers titres souci d’innovation toujours renouve- jusqu’en 1990. Co-metteur en lés : Jérôme Savary bouscule, scène du trio BLT (Blanloeil-Lenoir- démocratise la scène artistique Tiberghien) aux festivals de française des années 70 et invente 1976 et 1977, il a créé en 1986 et le spectacle-fête. À huit reprises, 1987 l’audiospectacle Inside: Night, Savary et son Grand Magic Circus dispositif fondateur de l’Audio- « nés à Sigma », emportent la mani- Théâtre Intérieur Nuit actuel. Il est festation dans des tourbillons également le compositeur de la potaches de théâtre de boulevard, suite Lentement l’Imagination Popu- de music-hall et de farce. Lors de laire dont la production par Sigma a Sigma 7, en 1971, est présentée eu lieu en 1979 à l’Entrepôt Lainé. une pièce écrite par son jeune fils, parodie de l’opéra musical sur 72 À l’occasion des débats- scène : Les derniers jours de soli- conférences organisés pour Sigma tude de Robinson Crusoé. Le Grand 15, le grand auditorium de la Radio Magic Circus est créé en 1966 ; il Aquitaine à Bordeaux accueille succède au Grand Panic Circus, la plusieurs personnalités du monde compagnie de Savary, Jodorowsky, intellectuel, invitées à faire état Arrabal et Topor. Dans ce docu- de la situation de la culture en 1979 ment, Jérôme Savary est interviewé en France. Cette tribune réunit par Madeleine Debras. Des extraits Jean-Edern Hallier, célèbre pam- des spectacles du Grand Magic phlétaire souvent provocateur Circus accompagnent également et extrêmement critique vis-à-vis cet échange. du pouvoir et de ses acteurs, ainsi que Philippe Nemo, Alain de Benoist 71 Acteur, musicien, metteur et Guy Hocquengheim. À l’issu en scène, réalisateur son et vidéo, d’une longue prise de parole de Yvan Blanloeil a été membre fonda- Philippe Nemo, le débat s’électrise. teur des compagnies de Théâtre Jean-Edern Hallier, provocant, Fartov et Belcher et Intérieur Nuit. jette du poisson dans le public, en Il est l’auteur d’une vingtaine référence aux « colins froids » qui de mises en scène de théâtre ou gangrènent la culture d’une pensée de théâtre musical, de 15 audio­ trop rationaliste, et dont Nemo spectacles, de travaux sonores se fait le défenseur. notamment avec Philippe Adrien, Bob Wilson, Richard Foreman. Il a participé pour la première fois au festival Sigma en 1971 avec la création de Requiem pour Durand, concert multimédia par le groupe de rock progressif Lucy dans le ciel, Sigmafocus CAPC 19 h 5 Févr. 2014 ALEXANDER KLUGE 73 Willi Tobler et le déclin de la 6 e flotte, 1972

Cinéma — En partenariat avec le Goethe Institut Présentation du film par Claire Kaiser, Maître de conférences, Université de Bordeaux 3 Gratuit

Sigmafocus Goethe Institut, 19 h 6 Févr. 2014 Bordeaux ALEXANDER KLUGE 74 Anita G., 1966

Cinéma — En partenariat avec le Goethe Institut Présentation du film par Claire Kaiser, Maître de conférences, Université de Bordeaux 3 Gratuit

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 7 Févr. 2014 TONY OXLEY QUINTET 75 The Baptised Traveller, 1969

Musique 73 Réalisé en 1972, Willi Alexander Kluge y explore cette Tobler et le déclin de la 6e flotte société, et à travers elle, les marque un tournant dans la structures rigides et vidées de leurs filmographie d’Alexander Kluge. sens, qui la régissent. Dans le C’est à travers la science-fiction contexte de la 12e édition de Sigma, et plus précisément le film le travail de Kluge rencontre un d’anticipation que les questionne- public attentif et partisan de ses ments politiques et sociaux vont tentatives à dépoussiérer un s’incarner dans cette œuvre cinéma traditionnel. Anita G. est un peu à part du cinéaste allemand. un essai poétique autant que Le film retrace les pérégrinations politique, il porte en lui les idéaux du professeur de cybernétique de ce festival hors norme. Willi Tobler durant la guerre civile qui frappe la galaxie en 2040. 75 Le Tony Oxley Quintet En réchappant de justesse à est une formation free jazz la mort, lui et sa famille décident qui réunit dans les années 1970 de migrer au plus près de la tour des musiciens d’exceptions : de contrôle, pour plus de sécurité… Tony Oxley à la batterie, Jeff Clyne Jusqu’à lors diffusé seulement à la basse, Evan Parker au saxo- à la télévision, la projection de phone tenor, Kenny Wheeler ce film dans le cadre de Sigma 12 à la trompette et Derek Bailey en 1976, fait écho aux préoccu­ à la guitare. Le groupe qui n’aura pations entre création, répression enregistré qu’un seul opus et sciences. Ces questionnements en 1969 (The Baptised Traveller) sont au cœur des enjeux de aujourd’hui quasiment introuvable, Sigma, qui fut un des premiers sera invité à la 5e édition de terrains en France de « futurologie » Sigma. Cette approche très libre et de réflexion entre art et et décloisonnée du jazz aura pu cybernétique. décontenancer le public bordelais. Elle marque l’intérêt de Roger 74 Anita G. est le premier Lafosse pour les formes plus long métrage du réalisateur expérimentales du jazz, poussant allemand Alexander Kluge. Sortie le jeu et l’interprétation jusqu’à en 1966 en Allemagne, le film la dissonance, voire au cri exubé- se pose comme l’un des chefs rant, parfois aux confins de l’expé- d’œuvres initiateur du Nouveau rience de l’écoute pour les oreilles Cinéma allemand. Primée par le sensibles. Il s’agit là d’un savant Lion d’Argent à la Mostra de Venise mélange de structure et de rigueur la même année, l’œuvre se com- harmonique, contrebalancé par pose autour des tribulations et un sens unique de l’improvisation. des errances de la jeune Anita G. dans la société allemande. Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 8 Févr. 2014 MILES DAVIS SEPTET 76 Concert, Théâtre national de Paris, 1971

Musique

Sigmatour CAPC 11 h 9 Févr. 2014 CONSERVATOIRE 77 Création chorégraphique — En partenariat avec le Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud

Sigmatour Rocher de Palmer, 20 h 30 11 Févr. 2014 Cenon 78 Concert

Musique — En partenariat avec le Rocher de Palmer 15 euros — 13 euros — 17 euros, le soir 76 Miles Davis fait partie présentées. Trois types d’approche des grands noms du jazz qui contemporaine, danse, musique ont participé à Sigma. Depuis 1955, électro­acoustique et musique le jazzman a l’habitude de jouer, contemporaine — instrumentale ou en quintet ou en septet, et parvient, mixte — de création ou de réper- par une étrange alchimie, à toire, seront combinées et mises « une qualité de l’ensemble supé- en espace au cœur de l’exposition. rieure à la somme de ses individu­ Une proposition chorégraphique et alités » (Ian Carr). Ce « créer musicale des élèves, menée ensemble » fait écho à l’esprit par Blandine Courel et Marie Bé Sigma qui invite le Miles Davis Charrier, est présentée à cette Septet à jouer au théâtre français occasion. Ce projet est conçu en en 1971. Lors de cette deuxième collaboration avec la section design participation, Keith Jarrett est d'espace de l'École d'art et de aux claviers, Gary Bartz aux saxo- design, CREASUD. phones alto et soprano, Michael Henderson à la basse, Leon 78 En mars 1977, le Mike Chancler à la batterie, Charles Westbrook Brass Band collabore Don Alias et James Mtume Forman avec la chanteuse folklorique aux percussions. Miles Davis Frankie Armstrong et Henry Cow reviendra avec son septet en 1973 pour former The Orckestra. pour un concert exceptionnel à L’ensemble joue dans plusieurs l’Entrepôt Lainé. Il sera invité quatre villes d’Europe, notamment à fois à Sigma jusqu’en 1982. Bordeaux en 1978. Edité à l’origine en 1997, le projet Glad Day, 77 Le Conservatoire de du pianiste et compositeur de jazz Bordeaux Jacques Thibaud répond anglais Mike Westbrook s’appuie présent à l’invitation du CAPC sur la relecture de la comédie dans le cadre de l’exposition SIGMA. musicale Tyger d’Adrian Mitchell, En écho à l’onde de choc qui hommage au poète anglais du XIXe électrisa Bordeaux pendant trois siècle William Blake. Une nou- décennies, le Conservatoire velle version de Glad Day, est au- retrouve, au cœur de l’exposition, jourd’hui interprétée par Phil Minton la grande nef de l’Entrepôt Lainé qui et Kate Westbrook, duo auquel a accueilli ses jeunes artistes en s’adjoint parfois une chorale et un formation, créateurs et interprètes, quatuor original de jazz composé pour quatre éditions de la Nuit de Karen Street à l’accordéon, Billy de la Création entre 2008 et 2011. Thompson au violon, Steve Berry Des prestations musicales et à la double bass et Mike Westbrook chorégraphiques contemporaines au piano. Un hommage renouvelé conçues sur le thème « Sigma aux poèmes du célèbre écrivain et est aujourd’hui » y seront artiste anglais. Sigmatour CAPC 21 h 12 Févr. 2014 BERROCAL / 79 EPPLAY / FENECH Concert

Musique — En partenariat avec Présence Capitale 5 euros

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 13 Févr. 2014 PIOTR KAMLER 80 Chronopolis, 1982

Cinéma 67 min

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 14 Févr. 2014 TALLER AMSTERDAM 81 Le Désert, 1982 La nuit du 3 e jour, 1985

Création scénique 79 Jac Berrocal, Vincent tants de la musique concrète ou Epplay et David Fenech se réu- électroacoustique comme François nissent pour cette expérience qui Bayle, ou Bernard Parmegiani. mobilise autant l’ouie (trompette Tourné d’abord vers des formes tibétaine Rkan-Dung en fémur d’animation abstraites qui mettent humain, boîte à tonnerre) que la en jeu de simples rapports de vision (projection d’après des films couleur et de lumière, son travail 8 mn en vidéos). Une étrange évoluera avec Chronopolis cérémonie d’un monde visionnaire vers des formes plus complexes où l’on reconnaîtra la silhouette et figuratives. Les films de de Jack The Ripper, une troupe Piotr Kamler ont fait l’objet de de chamanes des faubourgs… nombreuses projections à Sigma. Autant d’apparitions sorties de l’obscurité par le pouvoir des 81 « Guidé par le désir des ondes sonores. En trio, formes et couleurs, je me tourne ils ont joué à Berlin, Nice et Paris vers l’univers de la musique, de (Centre Pompidou, Espace B) ; la poésie, de la danse, de la vidéo, des concerts uniques et sur­ du théâtre… Chaque création est prenants, où tout peut arriver ! pour moi le résultat d’un va-et-vient Jac Berrocal (trompette, chant) est inévitable entre l’art et la vie ». à la croisée du free jazz, du punk Ainsi parlait Armando Bergallo, et de la poésie sonore. Vincent co-fondateur en 1977 du Epplay (synthétiseurs, percussions) Taller Amsterdam. Conjuguant est musicien et plasticien. Il création collective et création indivi- pratique l’hypnose musicale, entre duelle, enchevêtrant mythes et autres. David Fenech (guitare) concepts, réel et imaginaire, la est un musicien qui transforme démarche pluridisciplinaire du Taller les sons du monde en musique. Amsterdam engendra le décloi­ sonnement artistique et le brassage 80 La démarche expérimen- des cultures. Deux œuvres seront tale qui s’affirme dans les studios présentées à Sigma : Le Désert, du Service de la Recherche de une méditation sur l’être humain en L’ORTF dans les années 1960 va tant qu’individu ; la démonstration rapidement séduire le réalisateur que l’art peut être envisagé comme Piotr Kamler qui vient de quitter une extraordinaire possibilité Varsovie pour s’installer à Paris. de dissidence ; La nuit du 3 e jour, Peintre de formation, il explore par un opéra provocant, vénéneux, le biais qu’offre le cinéma d’ani­ attirant et métaphysique, voué mation, les relations possibles entre à Éros et Thanatos. l’image et le son. Ses recherches l’entraîneront vers de nombreuses collaborations avec les représen- Sigmastories Départ du CAPC 15 h 15 Févr. 2014 DÉAMBULATION 82 URBAINE

Rencontre — En partenariat avec Chahuts Sur inscription auprès de Léo Corréa (limité à 5 participants) T. 05 56 00 81 50 — [email protected] Gratuit

Sigmastories CAPC 16 h 16 Févr. 2014 JEAN-DIDIER VINCENT 83 Sigma entre rêve et réalité

Rencontre

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 18 Févr. 2014 MAGMA 84 Interview par Denise Glaser, 1970

Musique 82 Sigma, paradis perdu, qui examine les relations entre le baleine blanche, poussière d’étoiles cerveau, les glandes et les compor- qui n’en finissent pas de retomber tements, il crée pour Sigma 18 avec sur la Belle Endormie désormais un autre chercheur Allan Hobson, réveillée : d’accord. Mais au-delà la Dreamscreen, une exposition des analyses d’experts, qu’en reste- performance qui propose d’étudier t-il dans la mémoire des gens ? les relations entre sommeil, images Chahuts est parti à l’affût de ces mentales et création visuelle. témoignages de passants, techni- ciens, spectateurs, de ceux que l’on 84 Magma s’impose depuis entend rarement mais qui sont les années 1970 dans le registre aussi légataires des empreintes des musiques inclassables. sensibles laissées par la manifesta­ À la fois violente, virtuose, traversée tion. D’anonymes, ils se transforment par des rythmes aussi puissants en Greetchahuteurs 1, ces guides qu’implacables, Magma a développé d’un jour qui vous invitent à une un langage musical unique qui balade dans les rues bordelaises, agrège influences jazz et mélopées à la recherche des lieux emblé­ frénétiques tout droit issues matiques et des petites histoires du rock. Christian Vander, musicien savoureuses et inconnues rigoureux et exigeant, batteur de Sigma. mythique et fondateur du groupe, 1 À la façon des Big Apple Greeters envoûte, charme et hypnotise de New York, avec leurs balades sensibles son public à travers son jeu habité et poétiques loin des sentiers battus et des circuits touristiques, les Greetchahuteurs et explosif. Le concert organisé vous dévoilent leurs coins et recoins à Sigma 8 en 1972 reste un moment favoris dans l’intimité d’une visite en tout unique dans l’histoire du festival, petit groupe. aussi bien par le souvenir musical qu’il a laissé que par le jeu de 83 Après un brillant cursus scène, les discours et l’attitude en neurologie, Jean-Didier Vincent provocatrice de son leader, souvent est professeur de médecine teintée d’ironie et de cynisme. et biologiste des Hôpitaux du CHU de Bordeaux entre 1966 et 1989. La création successive de l’INSERM à Bordeaux (1970 – 1989) et de l’Institut de Neurobiologie Alfred Fessard du CNRS à Gif-sur-Yvette (1990 – 2005) font de lui une personnalité inter­nationale dans le monde de la recherche en neurosciences. Pionnier de la neuroendocrinologie, discipline Sigmaster CAPC 19 h 19 Févr. 2014 JEAN-PIERRE 85 BOUYXOU Cinéma, Cinéma

Conférence 3 euros — Pass Sigma — Carte abonné

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 20 Févr. 2014 LUCINDA CHILDS 86 Dance, 1979

Création chorégraphique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 21 Févr. 2014 MICHAEL CLARK 87 COMPANY No Fire Escape in Hell, 1986

Création chorégraphique 85 Jean-Pierre Bouyxou D’infimes variations sont opérées est une personnalité emblématique sur le nombre de danseurs, de la contre-culture, une figure les figures géométriques dans incontournable du « mauvais lesquelles ils évoluent, leur vitesse genre » dans le cinéma. Auteur de déplacement ainsi que d’une trentaine de livres, dont sur leur orientation dans l’espace. La Science-Fiction au cinéma (1971), La répétition est aussi visible au L’Aventure hippie (1992) et Dans sein du dispositif scénique qui les coulisses de Cannes (2010), intègre la projection d’un film noir il est également l’ex-rédacteur en et blanc réalisé avec les danseurs chef de Fascination­ , journaliste d’origine. Cette œuvre a ainsi à Paris Match et à Siné Mensuel. combiné en une création totale Il est aussi connu comme réalisateur toutes les formes, toutes de courts-métrages expérimentaux, les expressions du minimalisme. de longs-métrages classés X et de documentaires pour la télévision. 87 Figure atypique du champ Acteur important de Sigma, il fut chorégraphique, Michael Clark le conseiller de Philipe Bordier pour qui se dit artiste « queer post-punk » la programmation cinéma (1967- allie une formation classique (jeune 1974), puis responsable de celle-ci il pratique la danse écossaise avant avec Gérald Lafosse (1983-1988) d’intégrer la Royal Ballet School Dans le cadre de son de Londres) ouverte à la modernité intervention, il expliquera comment (stages avec Cunningham). Après il s’est efforcé, pendant toutes des débuts au Ballet Rambert, ces années, de trouver dans la sub- il rejoint la compagnie de Karole version le dénominateur commun Armitage avant de fonder la sienne, entre films avant-gardistes et films à l’orée des années 80. Sa sensi­ populaires. bilité le porte à concevoir des créations où raffinement et sophis­ 86 Dénué de tout effet tication se conjuguent à une spectaculaire, cette création à la étrangeté parfois à la limite du partition chorégraphique d’une dérangeant et de la provocation. rigueur mathématique répond et Son univers singulier, issu de souligne le caractère répétitif de la ce que la New Wave britannique musique. En effet, Lucinda a de plus « hype », associe des Childs a su, au fur et à mesure artistes de tous bords, visuels, de ses mises en scène, s’entourer de la mode ou de la musique aussi des artistes « avant-gardistes » légendaires que Charles Atlas, de l’époque : Sol LeWitt conçut Leigh Bowery, Sarah Lucas, Wire les effets visuels du ballet soutenu ou Simon Rogers, comme pour par la musique de Philip Glass, No Fire Escape in Hell au titre évo­ Robert Wilson et Jon Gibson. cateur, donné à Sigma 22, en 1986. Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 22 Févr. 2014 HENRY COW 88 Unrest, 1974

Musique

Sigmatour CAPC 17 h 23 Févr. 2014 FRANCK LEIBOVICI 89 Mini-opéra pour non musiciens

Performance Sur inscription auprès de Léo Corréa T. 05 56 00 81 50 / [email protected]

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 25 Févr. 2014 CATHERINE DIVERRÈS 90 L’arbitre des élégances, 1986

Création chorégraphique 88 Le nom de Henry Cow est Les partitions qui en sont tirées automatiquement associé à une sont interprétées par des « non certaine vision de l’anticonformisme musiciens », au cours de répétitions, musical. Et la date de création puis exécutées publiquement. du groupe, 1968 est là pour Aucune de ces performances nous rappeler à quel point la forma- ne relève du spectacle vivant. Elles tion créée par et Tim sont des actes de re-description Hodgkinson, à l’époque deux d’objets ou de situations nécessitant étudiants anglais en pleine crise un ralenti. Une vue des séquences d’insurrection, trouve ses fonde- sera proposée dans le cadre ments dans une certaine idée de l’exposition SIGMA. de la contestation. Henry Cow, telle une vache enragée, entraînera 90 Catherine Diverrès fait dans son tourbillon révolté un ses débuts au studio de danse réseau de production dissident et de Sylvie Tarraube-Martigny (ainsi toujours politiquement « incorrects » qu’au sein de sa troupe l’ARC) que l’on reconnaîtra désormais à Bordeaux avant d’intégrer l’École sous le terme de . Mudra de Maurice Béjart avec De l’improvisation la plus débridée Bernardo Montet, rencontré peu frôlant avec les extrêmes, aux avant. Alors que New York avec compositions complexes et décom- Merce Cunningham demeure à cette plexées de toutes les contraintes époque la destination de prédilec- harmoniques destinées à rassurer tion, ils opteront pour le Japon l’expérience de l’écoute, Henry Cow afin d’y suivre l’enseignement de prodigue une musique sans com- Kazuo Ohno. À leur retour en 1983, promis. Le groupe enregistre Unrest ils fondent le Studio DM et signent en 1974 à quelques mois de leur Instance, leur plus fameuse cho­ concert pour Sigma. régraphie. L’arbitre des élégances, créé trois ans plus tard prolonge 89 Un mini-opéra pour certaines de ces préoccupations, non musiciens est un cycle de dix sous l’angle d’ « un rapport vivant séquences, organisé depuis à la vieillesse ». Elle participe 2009, portant sur les conflits dits à Sigma 22 en 1986. En 1994 de « basse intensité ». Chaque elle co-dirige avec Bernado Montet séquence est composée à partir le Centre chorégraphique national d’un système de notation propre de Rennes et de Bretagne, puis à une discipline (musique expé­ seule de 1998 à 2008, avant de se rimentale, danse, linguistique). consacrer exclusivement à la Ces systèmes de notation sont création au travers de sa compagnie. appliqués à des ensembles de matériaux formant les archives du mini-opéra pour non musiciens. Sigmaster CAPC 19 h 26 Févr. 2014 JEAN-MARC ADOLPHE 91 Culture et Contre-culture

Conférence 3 euros — Pass Sigma — Carte abonné

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 27 Févr. 2014 GLOBE UNITY 92 ORCHESTRA Intergalactic blow, 1982

Musique

Sigmafocus CAPC 11 h — 18 h 28 Févr. 2014 MIKE KUCHAR 93 Sins of the Fleshapoïds, 1965

Cinéma 97 min 91 Tout d’abord critique pourtant la musique est bel et bien dans la revue Pour la danse présente — hurlante, déchirante Jean-Marc Adolphe devient ensuite et somptueusement démembrée. responsable de la rubrique « Danse » du journal L’Humanité. C’est en 93 Le 15 novembre 1967, 1993 qu’il fonde la revue Mouvement pour la troisième édition de Sigma, consacrée à la création contempo- sont présentés plusieurs films raine. La revue qui se qualifie expérimentaux underground. comme « indisciplinaire des arts Le cinéaste Jonas Mekas y explique vivants » s’aventure aussi bien que les artistes cherchaient à sur le terrain de la danse, des arts « exprimer une plus vaste échelle visuels, des musiques que de de rapports émotionnels, des explo- la philosophie ou de la littérature. sions de vérité, des clameurs Vivement intéressé par la danse et d’avertissement, des accumulations le monde du spectacle, Jean-Marc d’images… pour exprimer pleinement Adolphe a rédigé de nombreux les hésitations de la conscience articles à propos d’artistes présents humaine ». Parmi ces créations, à Sigma, tel que Jan Fabre ou est projetée le premier film de Carlotta Ikeda. l’américain Mike Kuchar, Sins of the Fleshapoïds. Dans cette œuvre 92 Dans la multitude des de science-fiction, l’humanité concerts de jazz qu’a pu a opéré un retour à la nature suite proposer Sigma, la dissonance à une guerre nucléaire. Entièrement a sûrement atteint son paroxysme servis par les « Fleshapoïds », robots avec la venue du Globe Unity d’apparence humaine, les hommes Orchestra. En 1966, le pianiste devenus oisifs ne se doutent pas et compositeur allemand Alexander qu’une révolution est en marche. von Schlippenbach convoque Tourné en 16 mm avec un budget de deux des groupes avec lesquels 1500 dollars, ce film jette les bases il travaillait (le Manfred Schoof d’un cinéma expérimental associant Sextett et le Hampel Gunter group) outrance et fantastique dans et greffe à cette constellation un univers de couleurs saturées. une foule d’étoiles montantes du free jazz devenues mythiques. Une vingtaine de musiciens se donne le change dans une bourrasque sonore qui semble incontrôlable, chacun des musiciens se frayant un chemin aventureux et solitaire, dans une totale indé- pendance par rapport à l’ensemble. La cacophonie est reine et Fig. 033 Fig. 034 Sigmatour CAPC 16 h 1er Mars 2014 UN 94 Concert

Musique — En partenariat avec Einstein on the Beach Gratuit

Sigmastories CAPC 16 h 2 Mars 2014 MICHEL 95 APHESBERO

Rencontre 94 UN est un orchestre, formé d’artistes devenue style de vie en décembre 2011, dans lequel inclassable à l’origine de multiples les musiciens ont un rôle créatif activités artistiques mêlant majeur et dont la recherche person- éditions, événements ou installa- nelle sur leur instrument leur permet tions in-situ et enseignement d’appréhender les nouvelles écri- (atelier Pensée nomade, chose tures musicales de façon extrê­ imprimée). 4 Taxis a arpenté mement singulière. Issus d’horizons quelques villes du monde (Berlin, différents, les musiciens de la Barcelone, Los Angeles, Madrid, formation se retrouvent autour d’un New York, Rome, Sao Paulo, Séville) répertoire, sujet d’un travail sur posant, au gré de ses séjours, les la liberté de choix de leurs matériaux bases d’une construction mentale sonores et la tension performative échappant aujourd’hui à la seule de l’orchestre. Laurie Battista : forme de la revue. Sigma et 4 Taxis voix, Tanguy Bernard : tuba, ont en commun le port d’attache Eric Camarat : contrebasse, David bordelais qui les réunit, et l’amour Chiesa : cadre de piano, Thomas de Michel Aphesbero pour une Dubois : trompette, Thomas culture nomade, désenchaînée. Lachaize : saxophones, Juliette C’est en 1974 que Michel Lacroix : violoncelle, Delphine Lafon : Aphesbero est invité à Sigma. voix, Guillaume Laidain : synthèse analogique, Didier Lasserre : caisse claire et cymbales, Bruno Laurent : contrebasse, Johann Loiseau : flutes, petites percussions, Johan Mazé : batterie, Mathias Pontévia : percussions, Jean-Marc Reilla : électroniques, Jean Rougier : guitare acoustique, Frédéric Roumagne : guitare électrique, Claude Saubole : objets amplifiés, Julien Sellam : violon, Fabrice Viera : guitare électrique. www.einsteinonthebeach.net

95 Michel Aphesbero est artiste et enseignant à l'EBABX – École d’Enseignement Supérieur d’Art de Bordeaux. Graphiste, trafiquant d’idées, il fonde avec Danielle Colomine la revue 4 Taxis en 1978. Revue Fig. 035 Fig. 036 Fig. 037 Fig. 038 Fig. 039 Fig. 040 Fig. 041 Fig. 042 Fig. 043 Fig. 044 Fig. 045 Fig. 046 Fig. 047 Fig. 048 Fig. 049 Fig. 050 Fig. 051 Fig. 052 Fig. 053 Fig. 054 Fig. 055 Fig. 056 Fig. 057 Fig. 058 Fig. 059 Fig. 060 Fig. 061 Fig. 062 Fig. 063 Fig. 064 Fig. 065 Fig. 066 Fig. 067 Fig. 068 Fig. 069 Fig. 070 Fig. 071 Fig. 072 Fig. 073 Fig. 074 Fig. 075 Fig. 076 Fig. 077 Fig. 078 Fig. 079 Fig. 080 Fig. 081 Fig. 082 Fig. 083 Fig. 084 Fig. 085 Fig. 086 Fig. 087 Fig. 088 Fig. 089 Fig. 090 Fig. 091 Fig. 092 GÉNÉRIQUE 175 GÉNÉRIQUE Rezah Abdoh Laurie Battista David Chiesa Abracadabra Michel Baulez Lucinda Childs Kathy Acker François Bayle Michel Chion Pepper Adams Jérôme Bel Farid Chopel Julian Cannonball Hamid Ben Mahi Régine Chopinot Adderley Carmelo Bene Cirque Aligre Nat Adderley Cathy Berberian Cirque Archaos Jean-Marc Adolphe Armando Bergallo Jean-Philippe Clarac Jo Albany Tanguy Bernard Michael Clark Jacques Jac Berrocal Michael Clark Albert-Canque Steve Berry Company Jean-Paul Albinet Ernest Beumont Henri-Georges Caroline Alexander Schoedsack Clouzot Franck Ancel Emmanuel Bex Renaud Cojo Marcelli Antunez Yvan Blanloeil Ornette Coleman Roca B.L.T Joë C. Colombo Michel Aphesbero Philipe Bordier Compagnie de l’Orbe Pierre-Henri Jean-Yves Bosseur Jean Courtioux Ardonceau René Bouilly Henry Cow Compagnie Ariadone Jean-Pierre Bouyxou La Cubana Karole Armitage Anthony Braxton Merce Cunningham Art Ensemble Gary Burton Quartet Merce Cunningham of Chicago Sylvano Bussotti Dance Company Ron Athey Michael Aufenfehn Martine Cadieu Dominique Darzacq Albert Ayler John Cage Miles Davis Guénolé Azertiope Eric Camarat Miles Davis Septet E.G Camarero Déficit des Années Frédéric Baal Roland de Candé Antérieures Catherine Jacques Carelman Michel Delaporte Backes-Clement Carolyn Carlson Olivier Deloeuil Claude Baignères Il Carrozzone Marc Devade Ballet Atlantique Pierre Cartonnet Daniel Dezeuze Ballet de Lyon Bernard Cazaux Erik Dietmann Ballet Theatre Joseph Chaïkin Catherine Diverrès Epiphane Janine Charbonnier Noël Dolla Barbwire Theatre Compagnies La Volière Dromesko François Barré Charleroi/Danses Thomas Dubois Bartabas David Chazam François Dufrêne GÉNÉRIQUE GÉNÉRIQUE 176 Générique

Douglas Dunn The Giants of Jazz Jazz Workshop Jean Dupuy Danielle Gillemmon ORTF Marguerite Duras Anne Gillis Warren Jenkins Globe Unity Els Joglar Jango Edwards Orchestra Pierre-Alain Jolivet Hartmunt Ehrenfeld Grand Magasin Xavier Jouvelet Duke Ellington Grand Magic Circus Orkestra Jerzy Grotowsky Claire Kaiser Jean-Claude Eloy Groupe Actuel Piotr Kamler Patrice Enard Groupe Pierre Kast Epigonenteater de recherches Ferdinand Khittel Vincent Epplay musicales Yves Klein Robert Escarpit Groupe international Alexander Kluge Étant Donnés d’architecture Mike Kuchar Bill Evans Trio prospective Groupe Tsé La la la Jan Fabre & Groupe Untel Human Step Troubleyn La Guardia Thomas Lachaize Öyvind Fahlström Félix Guattari Juliette Lacroix Jean-Paul Farré Guinch’ Experiment Delphine Lafon Fartov & Belcher Gérald Lafosse David Fenech Jean-Edern Hallier Roger Lafosse Fenomenal Bazaar Harmonic Choir Guillaume Laidain Illimited Pierre Henry Jean-Pierre Maurice Fleuret Jacques Higelin Lajournade Armand Floréa John Allan Hobson Didier Lasserre Peter Foldes Hotel Pro Forma Bruno Laurent Folkwang Tanzstudio The House Jean-Jacques Lebel Danièle Fresnel Eric Hurtado Franck Leibovici Friends Roadshow Marc Hurtado Guy Lenoir International David Hykes Julio Le Parc Siegfried F. Fruhauf Jean Lescure La Fura dels Baus Miyabi Ichikawa Roland Lethem Karlota Ikeda Suzanne Linke Monsieur Gadou Jean-Claude Living Theatre Dany Garralon van Itallie Johann Loiseau Philippe Garrel Djoka Ivackovic André Lombardo Gérald Bernard Lubat Gassiot-Talabot Miklós Jancsó Barbro Schultz- Gérard Gelas Alfred Jarry Lundestam 177 Générique

Silvia Maglioni Etienne O’Leary Michel Ragon Colette Magny Odin Theatre Martial Raysse Magma Sergio Oksman Hassan Razak Robert Malaval Ben Oldenbourg Jean-Marc Reilla Sarah Maldoror Serge Oldenbourg Pierre Restany Judith Malina One thousand Pierre Rigal Pierre Mariétan years of jazz Catherine Ribeiro Ged Marlon Open theatre Nigel Rolfe Graziella Martinez Hauser Orkater Aldo Romano compagnie Compagnie Jean Rougier Jean Masse Ouvre le Chien Frédéric Hugues Maurin Tony Oxley Roumagne Les Maximalist ! Quintet Pierre Roumel Johan Mazé Pascal Rousseau Jonas Mekas Bernard Pagès Roy Hart Theatre Medecine Show Compagnie Sara Royal de Luxe Theatre Pardo Xavier Ryon Méta-art Bernard Parmegiani Metalovoice Georges Patrix Sankaï Juku Mexicanse Hond The Performance Claude Saubole Philippe Méziat group Jérôme Savary Phil Minton Perspekt Pierre Schaeffer Les Mirabelles Oscar Peterson Nicolas Schöffer Abraham A. Moles Le Phénoménal Volker Schreiner Vera Molnar Théâtre Barbro Schultz- Meredith Monk Patrick Piet Lundestam Bernardo Montet Pilobolus Dance Frédéric Seguette Eylita Mood Theatre Julien Sellam François Morellet Pink Floyd Jeffrey Shaw Christian Morin Pierre Pinoncelli Compagnie Morte & Antunez Pip Simmons Shigehiro Florence Mothe Theatre Group Yamamoto Takeshi Murata Plan K Soft Machine The Playhouse of Martial Solal The New Troupe Ridiculous Soto Klaus Nomi Theatre Joël Stein Gérôme Nox Mathias Pontévia Karlheinz Charles Nugues Frank Popper Stockhausen Michael Nyman Michel Portal Caspar Stracke Michael Nyman Band Angelin Preljocaj Karen Street 178 Générique

Studio DM Jean-Didier Vincent Kate Westbrook (Diverrès / Montet) Paul Virilio Mike Westbrook Sun Ra & Mike Westbrook l’Intergalactic Brass Band Research John Whitney Arkestra Phil Woods Bernard Szajner Phil Woods Quartet The Wooster Group Takanakuy Françoise Taliano Iannis Xenakis des Garets Taller Amsterdam Young Giants of jazz Sylvie Tarraube-Martigny Frank Zappa Paul Taylor Pr Dr S. Zielinski Henri Texier Zingaro Théâtre en vol Theatre Job Théâtre Laboratoire Vicinal Jacques Thollot Jacques Thollot Quintet Billy Thompson Graeme Thomson Gilbert Tiberghein Keith Tippet Benjamin Tiven Troupe l’Embardée Peter Tscherkassky

Un

John Vaccaro André Valensi Edgar Varèse Victor Vasarely Claude Viallat Fabrice Viera Philippe du Vignal LES LIEUX 179 LES LIEUX CAPC Cinéma Utopia musée d’art contemporain 5 place Camille Jullian, Bordeaux Entrepôt Lainé T. 05 56 52 00 03 — 7 rue Ferrère, Bordeaux www.cinemas-utopia.org/bordeaux/ T. 05 56 00 81 50 [email protected] Accès tram Ligne A, arrêt Place www.capc-bordeaux.fr du Palais Ligne B, arrêt Place Horaires de la Bourse 11 h — 18 h. Les mercredis, jusqu’à 20 h. Le musée est fermé ASSOCIATIONS ET INSTITUTIONS les lundis, le 25 décembre PROGRAMMATRICES et le 1er janvier

Accès tram Association CHAHUTS Ligne B, arrêt CAPC / www.chahuts.net Ligne C, arrêt Jardin public Conservatoire de Bordeaux Goethe Institut Jacques Thibaud 35 cours de Verdun, Bordeaux www.bordeaux.fr T. 05 56 48 42 60 [email protected] Monoquini www.goethe.de/ins/fr/bor/ www.monoquini.net

Accès tram Novart Ligne C, arrêt Jardin public www.novartbordeaux.com

Rocher de Palmer Présence Capitale 1 rue Aristide Briand, Cenon http://transparadox. T. 05 56 74 80 00 over-blog.com/ [email protected] www.lerocherdepalmer.fr

Accès tram Ligne A, arrêt Buttinière

LES LIEUX TARIFS 180 TARIFS ENTRÉE DU MUSÉE CONSULTATION DES ARCHIVES

Plein tarif : 5 € L'archiviste-médiateur Tarif réduit : 2,50 € est présent sur place pour vous accueillir. PASS SIGMA Horaires 14 h — 18 h, les mardis, Chaque jour pendant jeudis et vendredis l’exposition, un rendez-vous 14 h — 17 h 30, les mercredis (Sigmafocus, Sigmaster, 11 h — 18 h, les samedis et dimanches Sigmastories, Sigmatour) met l’accent sur une Possibilité de rendez-vous archive, une personnalité, auprès de Fleur Cattiaux un événement. [email protected] Pour faciliter l’accès T. 05 56 00 81 50 renouvelé à l’exposition et à ses nombreux rendez-vous, le Pass Sigma vous permet l’entrée illimitée au musée pendant toute la durée de l’exposition*. * Quelques rendez-vous programmés et organisés en partenariat avec d’autres Tarif unique : 15 € institutions font l’objet d’une tarification spéciale. LA CARTE CAPC

Abonnement annuel pour une personne Tarif unique : 31 € Offre parrainage : un second abonnement à 15,50 €

TARIFS TARIFS PARTENAIRES 181 PARTENAIRES PARTENAIRES FONDATEURS

Amis du CAPC

PARTENAIRES BIENFAITEURS

Air France

PARTENAIRES DONATEURS

Lyonnaise des Eaux Château Chasse-Spleen Fondation d'entreprise Hermès Lacoste Traiteur Château Haut Selve Hôtel La Cour Carrée Farrow & Ball

PARTENAIRES MEDIA

Radio Nova Libération Mouvement

L’exposition SIGMA a reçu le soutien technique de Khilim imprimerie, Laplante et Panofrance

PARTENAIRES PARTENAIRES REMERCIEMENTS 182 REMERCIEMENTS Le CAPC musée d’art contempo- INSTITUTIONS rain, les Archives municipales & ASSOCIATIONS de Bordeaux, et l’Institut National de l’Audiovisuel remercient Bibliothèque de Bordeaux particulièrement les personnes, Centre National de associations et institutions qui ont la Danse (CND), Paris contribué à rendre possible Chahuts l’exposition. Cinéma Utopia Cinémathèque de la danse, Paris Cinémathèque française, Paris Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud École d’enseignement supérieur d’art de Bordeaux Einstein on the Beach Goethe Institut La Mémoire de Bordeaux, de la Communauté urbaine et de ses communes Les potagers natures Novart Monoquini Présence Capitale Rocher de Palmer Toto’s club

REMERCIEMENTS REMERCIEMENTS 183 Remerciements

PERSONNALITÉS Laurent Sébillotte, Françoise Taliano des Garets, Patrick Troudet, Rosa Arnaiz, Didier Arnaudet, Sophie Vandenbroeck, Frederik Virginie Aubry, Pierre Barnier, Van Kleij, Ellen Van Schuylenburch, Jean-Pierre Bouyxou Cristina Berio, Pierre Vasarely, Patrick Veyssière, Gertrud de Blay de Gaïx, Catherine Vigneron, Jean-Didier Craig Baldwin, Jérôme Bel, Vincent, Thomas Walker, Armando Bergallo Isabelle Warnier Yvan Blanloeil, Margot Bloemen, Ilka de Wilde Roland Bonias, Karim Bourouba, Martine Boyer, Nicole Brenez, Michel Briau, Geneviève Caillabet, Emilie Cauquy, Philippe Cazal, David Chiesa, Régine Chopinot, Michael Clark Compagny, Morgane Clerc, Pierre Coussy, Nicole Ducourau, Jean Dupuy, Patrick Duval, Pascal Enard, Sandie Fabre Louie Fleck, Armand Floréa, Jan Fabre & Troubleyn, Armand Floréa, Bertrand Grimault, Sarah Hasson, Pierre Henry, Michel Hervé, Will Holder, Andrew Horn Françoise Houzelot, Maïté Jogeix, Claire Kaiser, Benoit Lafosse, Gérald Lafosse Michèle Lafosse, Roland Lanoe, André Limoges, Living Theatre, Alessandro Lombardo Nadine Massias, Henri Marquier, Caroline Melon, Celine Morice, Cédric Moris-Kelly François Parrot, Barre Philips, Mathias Pontévia, Jean-Luc Portelli, Emmanuelle Rault LÉGENDES 184 LÉGENDES Fig. 001 Fig. 006 Fig. 011 Théâtre Job, Öyvind Fahlström, Plan K, La chute Ectoplasme, Kisses sweeter than d’Icare, Conservatoire Théâtre Fémina, wine, 1966 – 2010 national de région, Sigma 24, © Barbro Schultz Sigma 26, 1990, 1984, détail Lundestam détail © Benoît Lafosse © Benoît Lafosse Fig. 007 Fig. 002 Taller Amsterdam, Fig. 012 Pierre Henry, Concert La nuit du troisième Catherine Ribeiro, couché, Théâtre de jour, Conservatoire Sigma 8, 1972, détail l’Alhambra, Sigma 3, national de région, © Jean-Pierre Roche 1967, détail Sigma 21, 1985, © Jean-Louis Casalis détail Fig. 013 © D.R. Kathy Acker, Fig. 003 Richard Foreman, Expositions Art Fig. 008 Ma vie, ma mort, et cybernétique et Pierre Henry, Concert de Pier Paolo Pasolini, Nouvelle scéno­ couché, Théâtre de Théâtre Fémina, graphie, Galerie l’Alhambra, Sigma 3, Sigma 20, 1984, détail des Beaux-Arts, 1967 © Benoît Lafosse Bordeaux, Sigma 1, © D.R. 1965, détail Fig. 014 © D.R. Fig. 009 Pierre Pinoncelli, Julio Le Parc, A bas le pain, Fig. 004 7 mouvements- Sigma 5, 1969, détail Jean Dupuy, Chœur surprises, Galerie © Burdin pour six cœurs, des Beaux-Arts, Galerie des Beaux- Bordeaux, Sigma 2, Fig. 015 Arts, Sigma 5, 1969, 1966, détail Jean Dupuy, Choeur détail © D.R. pour six coeurs, © Burdin Galerie des Beaux- Fig. 010 Arts, Sigma 5, Fig. 005 Medicine Show 1969, détail Pierre Henry, Theatre Ensemble, © Burdin Concert couché, Medicine Show, Théâtre de l’Alhambra, Entrepôt Lainé, Fig. 016 Sigma 3, 1967, détail Sigma 9, 1973, détail Théâtre Zingaro, © Jean-Louis Casalis © Gérard Dubos Théâtre équestre LÉGENDES LÉGENDES 185 Légendes et musical, Place des Habbe und Meik, de fer blanc, Hangar Quinconces, Sigma Hangar 5, Sigma 25, 5, Sigma 27, 1991, 20, 1984, détail 1989, détail détail © Benoît Lafosse © D.R. © Benoît Lafosse, Patrick Veyssière Fig. 017 Fig. 023 Compagnie Chopinot, Ballet de Lyon, Page Fig. 029 K.O.K, Hangar 9, Blanche & Page Noire, Reza Abdoh Sigma 24, 1988 Théâtre de l’Alhambra, & la troupe Dar a Luz, © D.R. Sigma 8, 1972, détail The Hip-Hop Waltz © D.R. of Eurydice, Fig. 018 Conservatoire Emmanuel Bex Fig. 024 national de région, & Xavier Jouvelet, Bartabas, Spécial Sigma 28, 1992, détail Création de la Zingaro Sigma, © D.R. bande-son du film Théâtre Fémina, « King Kong », Sigma Sigma 30, 1994, détail Fig. 030 20, 1984, détail © D.R. Reza Abdoh © D.R. & la troupe Dar a Luz, Fig. 025 The Hip-Hop Waltz Fig. 019 Roger Lafosse, of Eurydice, Conser- Affiche, Sigma 13, Corticalart vatoire national 1977, détail (diagramme), détail de région, Sigma 28, 1992, détail Fig. 020 Fig. 026 © D.R. Living Theatre, Jean-Jacques Lebel, Sigma 3, 1967, détail Happening, Bordeaux, Fig. 031 © Jean-Louis Casalis Sigma 2, 1966, détail The Wooster Group, © D.R. Brace up!, Hangar 5, Fig. 021 Sigma 28, 1992, détail Grand Magic Circus, Fig. 027 © Patrick Veyssière Zartan, le frère Ouvre le chien, malaimé de Tarzan, What in the W (orld) ?, Fig. 032 Théâtre de l’Alambra, Hangar 5, Sigma 5, Living Theatre, Sigma 7, 1971, (détail) 1994, détail Sigma 3, 1967, détail © D.R. © Patrick Veyssière © Jean-Louis Casalis

Fig. 022 Fig. 028 Fig. 033 Hartmut Ehrenfeld, Grand Magasin, Studio DM, L’arbitre Michael Aufenfehn, Une exposition des élégances, 186 Légendes

Conservatoire Théâtre de l’Alhambra, Fig. 044 national de région, Sigma 5, 1969, détail Pierre Restany, Sigma 22, 1986, © D.R. Après l’art abstrait, détail quoi ? Auditorium © Patrick Veyssière Fig. 039 de l’ORTF, Sigma 1, Guénolé Azerthiope 1965, détail Fig. 034 et le Phénoménal © D.R. Epigonenteater, Théâtre, Ubu roi, Couteauoiseau, Casino de l’Alhambra, Fig. 045 Conservatoire Sigma 8, 1972, Living Theatre, national de région, détail Sigma 3, 1967, détail Sigma 21, 1985, détail © Jean-Pierre Roche © Jean-Louis © D.R. Casalis Fig. 040 Fig. 035 Living Theatre, Fig. 046 Sun Ra & l’Inter­ Sigma 3, 1967, détail Couverture, galactic Research © Jean-Louis Casalis Programme, Sigma 2, Arkestra, Palais 1966, détail des sports, Sigma 7, Fig. 041 1971, détail Affiche, Sigmarmite, Fig. 047 © D.R. Sigma 12, 1976, Merce Cunningham détail Dance Company, Fig. 036 3 events pour Living Theatre Fig. 042 trois soirées, Conser- (Julian Beck), Karole Armitage, vatoire national Sigma 3, 1967 Paradise, Conser­ de région, Sigma 18, © Jean-Louis vatoire national 1982, détail Casalis de région, Sigma 19, © Michel Briau 1983, détail Fig. 037 © Benoît Lafosse Fig. 048 Hotel Pro Forma, Fartov et Belcher, Pourquoi la nuit Fig. 043 Ailleurs et corridors, tombe-t-elle maman ? Groupe Untel Théâtre de l’Alhambra, Hall de la Bourse, & The Mike Westbrook Sigma 16, 1980, Sigma 26, 1990, détail Brass Band, détail © D.R. Le bonheur pour vous, © Patrick Veyssière Sigma 11, 1975 Fig. 038 © Groupe Untel Fig. 049 Jeffrey Shaw, Courtesy Groupe Untel, Fin, Guinch’experiment, Philippe Cazal Sigma 11, 1975, détail 187 Légendes

© Groupe Untel Bernard Szajner, Fig. 061 Courtesy Philippe Théâtre de l’Alhambra, Compagnie Douglas Cazal Sigma 17, 1981, Dunn and dancers, détail Skid, View et Hitch, Fig. 050 © D.R. Théâtre Fémina, Mexicaanse Hond, Sigma 17, 1981, détail Granit, Entrepôt Fig. 056 © Patrick Veyssière Lainé, Sigma 18, 1982, La Cubana, Grand détail Théâtre, Sigma 23, Fig. 062 © Michel Briau 1987, détail Open Theatre, © D.R. Le serpent, Casino Fig. 051 de l’Alhambra, La Fura dels Baus, Fig. 057 Sigma 5, 1969, détail Accions, Hall Grand Magic Circus, © Burdin de l’ancienne gare Les chroniques Saint-Louis, Sigma 23, coloniales et Zartan, Fig. 063 1987, détail le frère malaimé Jean-Claude Eloy, © Patrick Veyssière de Tarzan, Théâtre Anâhata, Conser­ de l’Alhambra, vatoire national Fig. 052 Sigma 7, 1971, détail de région, Sigma 22, Exposition Nature © Jean-Pierre Roche 1986, détail et technologie, © D.R. Galerie des Beaux- Fig. 058 Arts de Bordeaux, Compagnie de L’orbe, Fig. 064 Sigma 7, 1971 Oratorio concentra- Jeffrey Shaw, © Jean-Pierre Roche tionnaire, Casino de Guinch’experiment, l’Alhambra, Sigma 5, Théâtre de l’Alhambra, Fig. 053 1969, détail Sigma 5, 1969 Sainkai Juku, © Burdin © Burdin Graine de Cumquat, Sigma 16, 1980, détail Fig. 059 Fig. 065 © Michel Briau The Wooster Group, Performance Group, Brace up !, Commune, Casino Fig. 054 Hangar 5, Sigma 28, de l’Alhambra, Affiche, Sigma 5, 1992, détail Sigma 8, 1972, détail 1969, détail © Patrick Veyssière © D.R.

Fig. 055 Fig. 060 Fig. 066 Concerts Musiques Programme, Sigma 1, Roy Hart Theatre, adjacentes, 1965, détail And, Église 188 Légendes

Notre-Dame- national de région, Sigma 5, 1969, détail des-Anges, Sigma 8, Sigma 28, 1992, détail © D.R. 1972, détail © Patrick Veyssière © Jean-Pierre Roche Fig. 077 Fig. 072 Les Mirabelles, Fig. 067 Plan K, Scan Lines Les guerilleroses, Affiche, Sigma 15, ou Le paradis de l’œil Entrepôt Lainé, 1979, détail artificiel, Entrepôt Sigma 12, 1976, Lainé, Sigma 21, 1985, détail Fig. 068 détail © Gérard Dubos Open Theatre, © D.R. Terminal, Théâtre Fig. 078 de l’Alhambra, Fig. 073 Pierre Henry, Sigma 5, 1969, détail Jean Dupuy Complexe générateur- © Burdin & Charles Nugues, modulateur Sigma 5, 1969, détail (diagramme), détail Fig. 069 © Burdin Grand Magic Circus, Fig. 079 Les grands Fig. 074 Pierre Henry sentiments, Cinéma Jean-Paul Farré, & Carolyn Carlson, National Populaire Le Farré sifflera Enivrez-vous, Capitole, trois fois, Entrepôt Salle des sports Sigma 11, 1975, détail Lainé, Sigma 15, de La Benauge, © François 1979, détail Sigma 9, 1973, détail Ducasse © Michel Briau © Gérard Dubos

Fig. 070 Fig. 075 Fig. 080 Ariadone, Reza Abdoh Compagnie Zarathoustra, Entre- & la troupe Dar a Luz, Dramatique Unive­ pôt Lainé, Sigma 17, The Hip-Hop Waltz rsitaire-Bordeaux, 1981, détail of Eurydice, Les Ubus enchaînés © Jean-Michel Conservatoire Casino de l’Alhambra, Destang national de région, Sigma 6, 1970, Sigma 28, 1992, détail Fig. 071 détail © Burdin Reza Abdoh © D.R. & la troupe Dar a Luz, Fig. 081 The Hip-Hop Waltz Fig. 076 Recherche et province of Eurydice, Pierre Pinoncelli, (exposition), Galerie Conservatoire La momie vivante, des Beaux-Arts, 189 Légendes

Sigma 5, 1969, détail Théâtre de Galerie des Courtesy Noël Dolla l’Alhambra, Sigma 8, Beaux-Arts de 1972, détail Bordeaux, Sigma 1, Fig. 082 © D.R. 1965, détail Farid Chopel & Ged © D.R. Marlon, Les aviateurs, Fig. 088 Entrepôt Lainé, Jacques Higelin, Malgré nos Sigma 16, 1980 Sigma 8, 1972 recherches, certains © Patrick Veyssière © Jean-Pierre auteurs et ayants- Roche droit n’ont malheureu- Fig. 083 sement pas été Les Mirabelles, Fig. 089 retrouvés. Vous êtes Les contes Affiche, Sigma 8, l’auteur de ces de la dame blanche, 1972, détail images, merci de Théâtre Fémina, nous contacter. Sigma 13, 1977, détail Fig. 090 © François Ducasse Fartov & Belcher, Ailleurs et Fig. 084 corridors, Théâtre De La Guarda, de l’Alhambra, Periodo Villa Villa, Sigma 16, 1980, Conservatoire détail international de la © D.R. Plaisance, Sigma 32, 1996, détail Fig. 091 © D.R. Royal de Luxe, La véritable histoire Fig. 085 de France, Place Affiche, Sigma 14, des Quinconces, 1978, détail Sigma 26, 1990, détail Fig. 086 © D.R. Miles Davis, Palais des sports, Sigma 18, 1982 Fig. 092 © D.R. Expositions Art et cybernétique Fig. 087 et Nouvelle Ballet de Lyon, scénographie­ , Page Blanche Nicolas Schöffer et & Page Noire, Roger Lafosse, COLOPHON 190 COLOPHON L’exposition SIGMA est organisée Archives municipales : par le CAPC musée d’art contempo- Jean-Cyril Lopez, Céline Morice, rain, les Archives municipales Aurélie Goustans de Bordeaux, et l’Institut National INA : Hélène Bettembourg, de l’Audiovisuel avec le concours Chantal Delmont de Patricia Brignone, critique et Commissaire invitée : historienne de l’art, du 14 novembre Patricia Brignone 2013 au 2 mars 2014, sous le haut patronage du maire de Bordeaux CONSEIL et de l’adjoint au maire, chargé SCIENTIFIQUE de la culture. Didier Arnaudet DIRECTION Yvan Blanloeil Nicole Ducourau Charlotte Laubard (CAPC), Françoise Houzelot Agnès Vatican, Frédéric Laux Benoît Lafosse (Archives municipales) Gérald Lafosse et Mathieu Gallet (INA) Michèle Lafosse Henri Marquier COMMISSARIAT François Parrot GÉNÉRAL Françoise Taliano des Garets Jean-Didier Vincent Charlotte Laubard et Agnès Vatican SCÉNOGRAPHIE COMMISSARIAT SCIENTIFIQUE CAPC et Maquette & Mise en page avec le concours de Will Holder Commissaire invitée : Patricia Brignone RÉALISATION CAPC : Charlotte Laubard, Romaric Favre CAPC Archives municipales : Organisation : Alexis Vaillant Agnès Vatican, Jean-Cyril Lopez et son équipe Technique : Christophe Houdent COORDINATION ET et son équipe RECHERCHE Administration : Maryse Le Bars et son équipe CAPC : Romaric Favre, Education : Sylvie Barrère Fleur Cattiaux (stagiaire) et son équipe COLOPHON COLOPHON COLOPHON COLOPHON 191 Colophon Communication : Blaise Mercier Coordination éditoriale : et son équipe Fleur Cattiaux, Karine Daviaud, Partenariat : Thomas Boisserie Romaric Favre, Blaise Mercier, Stagiaires : Fleur Cattiaux, Clara Lassoudière et Mona Pouillon Cécile Delavigne, Mickaël Dion, Relecture : Patricia Brignone, Adèle Lasne, Clara Lassoudière, Cyril Chaumeau, Romaric Favre, Audrey Mari, Mona Pouillon, Charlotte Laubard, Béatrice Vigué Mathilde Rivoire, Marie Volle et les Conception graphique : élèves de l’École d’Enseignement Maquette & Mise en page Supérieur d’Art de Bordeaux (Hugo Anglade, Thomas Petitjean, Archives municipales de Bordeaux Antoine Stevenot avec l’aide Numérisation : Bernard d’Emmanuelle Buchet) Rakotomanga Impression : imprimerie Laplante Coordination informatique : Velléda Robin © 2013 CAPC musée d’art contemporain, INA Archives municipales de Bordeaux, Institut National de l’Audiovisuel, Délégation Ina Pyrénées les auteurs, photographes, héritiers Déléguée régionale : ou légataires Hélène Bettembourg Responsable documentaire : Tous droits réservés Chantal Delmont Technique : Bernard Dutrieux Cette publication est éditée Administration : Nicole Manzato avec le soutien des Amis du CAPC Ina Paris Coordination : Sophie Malrieux Communication : Nelly Pousset

PUBLICATION

Rédaction : Sylvie Barrère, Thomas Bernard, Patricia Brignone, Véronique Darmante, Michaël Dion, Romaric Favre, Clara Lassoudière, Charlotte Laubard, Frédéric Laux, Thibault Mahieux, Stéphane Mallet, Blaise Mercier, Julie Nio et Agnès Vatican COLOPHON COLOPHON

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