PROJET D’AMELIORATION DE L’ACCES A L’ELECTRICITE EN GUINEE (PAAEG)

NOTICE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (NIES) DU PROJET DE REHABILITATION, D’EXTENSION DU RESEAU ELECTRIQUE ET LA CONSTRUCTION DE POSTE SOURCE DANS LA PREFECTURE DE LOLA ET DANS LES LOCALITES DE KARANA, BANGOUETA ET KOGOLOUÉ PAR ELECTRICITE DE GUINEE

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RAPPORT FINAL JUIN 2021

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Table des matières

Sigles et abréviations ...... 9

Sigles et abréviations ...... 9

Liste des Tableaux ...... 10

LISTE DES FIGURES ...... 11

LISTE DES CARTES ...... 11

LISTE DES PHOTOS ...... 11

0.1. Description sommaire du projet ...... 11

0.2. Brève description du site de projet et des impacts environnementaux et sociaux majeurs de la zone du projet et de sa zone d’influence...... 12

0.2.1. Environnement physique ...... 12

0.2.2. Environnement biologique...... 12

0.3. Environnement humain ...... 14

0.3.1 La population ...... 14

0.3.2. Mines ...... 14

0.3.3. Infrastructures de transport ...... 14

0.3.3. Infrastructures de transport ...... 14

0.3.4. Traditions et Religions ...... 14

0.3.5. Enjeu foncier dans la préfecture ...... 15

0.4.-Cadre légal institutionnel de mise en œuvre du projet ...... 16

0.4.1. Cadre légal ...... 16

0.4.2. Cadre institutionnel ...... 16

0.5.2. Principaux impacts sociaux négatifs du projet et mesures de gestion ...... 18

0.6.-Consultation du public ...... 19

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Dans la préfecture de Lola, les consultations publiques ont été réalisées du 13 au 14 novembre 2020 et ont regroupé les services techniques (Direction Préfectorale de l’environnement des Eaux et Forêts, Direction Préfectorale de l’Agriculture, Direction Préfectorale de l’Elevage, Direction Préfectorale de l’Habitat, Direction Préfectorale de la Santé, Direction Préfectorale de l’EDG ), les autorités locales (le préfet, le Maire;),et les communautés riveraines de (Bangouéta, Karana, Homiakoly, , Tignem Moi, Suowlakoly Thiéta Woroyapo Camp Gogota I Gogota II Weyakoré Gbècké Tokpanata Gama Koni) ont été consultés. Au total trente-deux (32) personnes dont six (6) femmes ont été consultées...... 19

0.7.-Plan de Gestion Environnementale et Sociale ...... 20

0.8. Mécanisme de gestion des plaintes ...... 23

0.8.1. Suivi et évaluation du MGP ...... 28

0.10. Budget global de mise en œuvre du PGES ...... 29

EXECUTIVE SUMMARY ...... 32

0. NON-TECHNICAL SUMMARY ...... 32

0.1. Brief description of the project ...... 32

0.2. Brief description of the project site and the major environmental and social impacts of the project area and its area of influence...... 32

0.2.1. Physical environment ...... 32

0 .3. Human environment ...... 34

0 .3.1. Population ...... 34

0 .3.2. Mines ...... 34

0 .3.3. Transport infrastructure ...... 34

0 .3.4. Traditions and Religions ...... 35

0.4.-Institutional legal framework for project implementation ...... 35

0.4.1. Legal framework ...... 35

0.4.2. Institutional framework ...... 36

The administration responsible for the environment in is the Ministry of Environment, Water and Forest in which we find the Guinean Office of Environmental

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Audits and Compliance (BGACE) and other services both at the central level than deconcentrated and decentralized...... 36

0. 5. Main risks and negative environmental and social impacts of the project ...... 37

0.5.2. Main negative social impacts of the project and management measures ...... 37

0.6.- Public consultation ...... 38

0.7. Environmental and Social Management Plan (ESMP) ...... 39

0.8. Grievance redress Mechanism (GRM) ...... 43

0.8 .1. GRM monitoring and evaluation ...... 23

0.9. Mechanism and indicators for monitoring and evaluation of the implementation of the ESMP ...... 23

0.10. Overall budget for the implementation of the EMP S ...... 24

Chapitre III : ...... 27

PRESENTATION DU PROMOTEUR ET DU CABINET D’ETUDE ...... 27

3.1. Présentation du promoteur ...... 27

3.2. Présentation du bureau d’étude ...... 28

CHAPITRE IV : ...... 32

METHODOLOGIE ...... 32

CHAPITRE V : ...... 33

DESCRIPTION DU PROJET ...... 33

5.1.2 Option de réalisation du projet ...... 35

CHAPITRE VI : ...... 36

CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL...... 36

6.1. Cadre Politique ...... 36

6.2. Cadre Juridique ...... 37

6.3. Principaux Accords et Conventions internationaux ...... 41

4

6.3. Cadre institutionnel ...... 44

6.4. Cadre légal international ...... 46

6.4.1. Politique environnementale de la Banque Africaine de Développement (BAD) ...... 46

CHAPITRE VII : ...... 49

DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 49

7.1. Présentation de la zone d’insertion du projet ...... 49

7.2. Environnement biophysique ...... 49

7.3. Environnement social ...... 51

7.4. Accès aux services sociaux de base ...... 52

7.5. Traditions et Religions ...... 52

7.6. Activités socioéconomiques ...... 53

7.7. Développement minier ...... 57

7.8. Etude Socioéconomique des villages de Bangoueta et Karana ...... 57

7.8.1. Situation socioéconomique du village de : Bangoueta ...... 57

7.8.2. Démographie et mouvements migratoires ...... 58

7.8.3. Ethnie et religion ...... 59

7.8.4. Flux migratoire ...... 59

7.8. 5.. Questions foncières ...... 60

7.8.6. Activités économiques de la localité ...... 60

7.8.7. Ponction sur les ressources naturelles ...... 62

7.9. La localité de Karana ...... 63

7.9.1. Situation sociopolitique de la localité ...... 63

CHAPITRE VIII : ...... 65

RESULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES ...... 65

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8.1.1. Modalités et objectifs de la consultation du public ...... 65

8.1.2. Méthodes, outils et démarche de consultation du public ...... 65

8.1.3. Les résultats des consultations des parties prenantes ...... 66

CHAPITRE IX : ...... 73

IDENTIFICATION ET EVALUATION DES RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ...... 73

9.1. Risques et impacts environnementaux et sociaux ...... 73

9.1.1. Evaluation des impacts positifs ...... 80

9.1.2. Impact sur le développement ...... 80

9.1.3. Impact sur le genre ...... 80

9.1.4. Exploitation de l’alimentation électrique ...... 81

9.1.5. Impacts sur les revenus ...... 81

9.1.6. Impacts sur le secteur éducatif ...... 81

9.1.7. Impacts sur les conditions de vie ...... 82

9.2. Evaluation des impacts négatifs ...... 82

9.2.1. Pollution des sols ...... 82

9.2.2. Modification de la texture des sols ...... 83

9.2.3. Dégradation de la qualité de l’air ...... 84

9.2.4. Nuisances sonores ...... 85

9.2.5. Dégradation du couvert végétal...... 85

9.3. Impact sur le milieu humain ...... 86

9.3.1. Risque de perturbation du trafic routier ...... 86

9.3.2. Risques d’accidents de travail ...... 87

9.3.3 Risques d’électrocution ...... 88

9.3.4 Risques de conflits ...... 89

6

9.3.5 Risques d’accidents de circulation ...... 89

9.3.6 Risque de propagation de certaines maladies ...... 90

9.3.7. Risques de violences VBG/EAS/HS et travail des enfants ...... 91

9.3.8. Rayonnement électrique et électromagnétique ...... 92

9.3.9. Changement climatique ...... 92

9.3.10. Risque de conflits fonciers ...... 93

9.3.11. Perte des biens ...... 95

CHAPITRE X : ...... 96

PROGRAMME D’ATTÉNUATION ET DE BONIFICATION ...... 96

10.1 Mesures institutionnelles et administratives ...... 96

10.2. Mesures techniques ...... 99

10.2.1 Mesures environnementales et sociales pendant la réalisation des travaux ...... 99

10.2.2 Mesures relatives à la présence et à l’exploitation des équipements...... 101

10.2.2.1. Séances d’Information d’Education et de Communication pour la sécurité des populations ...... 101

10.2.3. Choix et engagement des entrepreneurs ...... 101

10.3. Mesures de compensation de la végétation détruite ...... 102

10.3.1. Méthode de calcul ...... 102

10.4. Mesures de préservation de l’environnement humain ...... 103

10.5. Mesures de conservation des eaux et du sol ...... 105

10.6. Principales dispositions prises pour la gestion des cas éventuellement de réinstallation ...... 105

10.7. Mesures de renforcement des capacités ...... 106

10.7.1 Formation sur la mise en œuvre et le suivi du PGES du projet...... 106

10.8. PROGRAMME DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PROJET ...... 108

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10.9. Principaux éléments de suivi et de surveillance ...... 110

Chapitre XI : ...... 114

MECANISME DE GESTION DES PLAINTES ...... 114

12. ESTIMATION DES COUTS DE MISE EN ŒUVRE DU PGES ...... 118

CONCLUSION ...... 120

Annexe 1 : Procès-verbaux des consultations publiques ...... 121

Annexe 2 : Page de signature ...... 123

Annexe 4 : Clauses environnementales à insérer dans les dossiers de travaux ...... 131

Annexe 5 : Ordre de Mission ...... 147

ANNEXE 6 : LISTE DES EXPERTS AYANT PARTICIPE AU RAPPORT ...... 149

ANNEXE 7 : MODELE DE FICHES D’ENREGISTREMENT DE PLAINTES ...... 150

Annexe 8 : Fiches d’inventaire des biens des PAPs ...... 152

Annexe 9: Procès-verbal de consultation publique des PAPs ...... 171

Annexe 10 : Référence Bibliographique ...... 175

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Sigles et abréviations BGACE Bureau Guinéen d’AuditSigles etet de abréviations Conformité Environnementale BT Basse Tension CC Certificat de Conformité DPEEF Direction Préfectorale de l’Environnement des Eaux et Forêts EDG Electricité De Guinée EEEAO Échange de l’Energie Électrique de l’Afrique de l’Ouest EIES Etudes d’Impact Environnemental et Social EPI Equipement de Protection Individuel E&S Environnementale et Sociale GES Gaz à Effet Serre IRAG Institut de Recherche Agronomique de Guinée kV Kilo Volt MEEF Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts MT Moyenne Tension MW Méga Watt NIES Notice d’Impact Environnementale et Sociale ONG Organisation non gouvernementale PACV Programme d’Appui aux Communautés Villageoises PAP Personne Affectée par le Projet PEES Procédures d’Evaluation Environnementale et Sociale PDLG Programme de développement local en Guinée PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale PNER Programme national d’électrification rurale PV Procès-verbal BAD Banque Africaine de Développement CPSES : Comité Préfectoral de Suivi Environnemental et Social DCEEF Direction Communale de l’Environnement, des Eaux et Forêts DNE Direction Nationale de l’Environnement DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté MDC Mission de Contrôle PME Petite et Moyenne Entreprises PMI Petite et Moyenne Industrie PNAE Plan National d’Action Environnemental PPS Plan de Protection Sanitaire SRP Stratégie de Réduction de la Pauvreté ZIP Zone d’Intervention du Projet

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Liste des Tableaux

Tableau 1 : Besoins en renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre et de suivi du PGES du projet Tableau 2 : Activités et coût de mise en œuvre du MGP Tableau 3 : Récapitulatif quelques expériences du Bureau d’études SICO CONSULTING.

Tableau 4: Investissement en réseau de distribution HTA/BT – Lola Centre Tableau 5 : Investissement en réseaux de distribution HTA et BT – Localités rurales – axe N’Zérékoré Lola Tableau 6 : les principales conventions liées au projet. Tableau 7 : Exigences du Système de Sauvegarde Intégré de la BAD déclenchées par le projet et dispositions nationales pertinentes Tableau 8: Liste des espèces floristiques rencontrées dans la zone d’études Tableau 9: liste des mammifères signalés dans la zone d’étude Tableau 10: Répartition de la population de Lola par quartier se présente comme suit :

Tableau 11: Tableau récapitulatif des études comparatives des campagnes agricoles de 2011 à 2017 à Lola. Tableau 12: Cultures pérennes (Initiative Présidentielle) Lola Tableau 13: Potentiel des superficies cultivables à Lola Tableau 14: Évolution du cheptel : 2014 – 2017 à Lola Tableau 15: Production en 2014 à 2017 à Lola Tableau 16: Taille de la population, composition par genre, nombre de ménage Tableau 17 : Présentation de la population de Bangoueta par tranche d’âge Tableau18 : Présentation des types d’animaux élevés, leurs nombres et leurs prix moyens

Tableau 19 : Les marchés fréquentés par les habitants de Bangoueta Tableau 20 : Liste des autres corps de métiers identifiés à Bangoueta Tableau 21 : Liste des fruits de la cueillette à Bangoueta Tableau 22 : Recensement des craintes et attentes / Evaluation commune des impacts sur la communauté Tableau 23: Grille de détermination de l’importance de l’impact Tableau 24 : Matrice des Impacts Tableau 25: Tableau de Synthèse des impacts du projet Tableau 26: Evaluation des impacts sur le développement socio- économique Tableau 27:Coût de mise en œuvre des actions d’IEC Tableau 28 : détails des coûts liés à l’organisation de l’atelier Tableau 29 : Coût détaillé de la Formation sur les VBG/EAS/HS et le travail des enfants Tableau 30 : Coût de suivi de la mise en œuvre du PGES par l’UGP Tableau 31: Principaux éléments à surveiller pendant les travaux Tableau 32:Liste non exhaustive de contrôle Environnemental Tableau 33 : Activités et coût de mise en œuvre du MGP

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Répartition de la population de Bangoueta par sexe Figure 2 : Présentation de la population de Bangoueta par tranche d’âge

LISTE DES CARTES Carte 1: Presentation du projet Carte 2 : Présentation de la Préfecture de Kankan Carte 3 : Présentation de la Préfecture de Kérouané Carte 4 : Présentation de la Préfecture de Beyla Carte 5 : Présentation de la Préfecture de Lola

LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Entretien avec les cadres du service de l’habitat Photo 2 : Entretien avec le Directeur Préfectoral de la Santé Photo 3 : Entretien avec les représentants des populations de Karana Photo 4 : Entretien avec les représentants des populations de Kogoloué

0. RESUME NON TECHNIQUE 0.1. Description sommaire du projet

Le Projet d’Amélioration de l’accès à l’électricité en Guinée (PAAEG) vise à améliorer le réseau de transport et de distribution de l’électricité dans les préfectures de Kankan, Kérouané, Beyla et Lola. De façon spécifique le projet contribuera à l’extension et au renforcement des réseaux électriques de distribution de HTA et BT de Lola centre et environnant. Ces travaux consisteront à :  La construction d’environ 47,37 km de lignes MT 33 kV en almélec 54,6 mm2,  La construction d’environ 88,00 km de ligne BT avec éclairage public,  La construction d’environ 22 postes transformateurs HTA/BT de type H61 et  La réalisation d’environ 5 348 branchements avec fourniture et pose comptage.

Deux (2) alternatives sont envisageables dans le cadre de la réalisation de ce projet. Elles se présentent comme suit : L’option sans projet correspond à la non réalisation du projet avec des besoins énergétiques importants affectant le développement socioéconomique de la préfecture de Lola. L’avantage de cette option est l’évitement des impacts négatifs sur l’environnement biophysique, l’évitement des risques d’incidents et d’accidents et l’évitement des compensations des biens des personnes/communautés affectées par le projet. L’option de réalisation du projet permettra en revanche l’amélioration des réseaux électriques de distribution avec des retombées positives sur l’économie locale et nationale. Toutefois, la

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Réalisation du projet aura des impacts environnementaux et sociaux négatifs tels que la dégradation du couvert végétal, la perte de quelques arbres fruitiers ou forestiers, risques d’incidents et d’accidents, etc. Ces impacts potentiels seront gérés avec la mise en œuvre effective des mesures contenues dans le PGES.

0.2. Brève description du site de projet et des impacts environnementaux et sociaux majeurs de la zone du projet et de sa zone d’influence. 0.2.1. Environnement physique

La préfecture de Lola, créée le 14 mai 1975, est située entre la 7°32 et le 8°13 de latitude Nord et entre le 8°03 et le 8°35 de longitude Ouest. Elle s’étend sur une superficie de 4 688 km2 soit 1,87% du territoire nationale et 10,4% du territoire de la Région Administrative de N’Zérékoré.

0.2.1.1. Relief

Le relief est dominé par la chaine des Monts Nimba qui culmine au point Richard Mollard à 1 752m d’altitude. Lola se caractérisé également par la chaine montagneuse de Tétini s’élevant par des falaises atteignant 1 257m d’altitude. À l’Ouest, existent des contreforts du Mont Béro, au centre s’étend un plateau dont l’altitude varie entre 400m et 700m.

0.2.1.2. Climat

Le climat de Lola est influencé par deux mouvements antagonistes : la Mousson atlantique de direction Sud-Ouest, chargée d’humidité et l’Harmattan de direction contraire qui détermine à la fois la rigueur et la durée de la saison sèche. Ainsi le climat de Lola est de type sub-équatorial caractérisé par des températures généralement élevées. Le pluviomètre atteint 2 368mm aux Monts Nimba. Deux saisons d’inégale durée sont enregistrées dans la préfecture : une saison sèche de trois (3) mois soit de Décembre à Février et une saison pluvieuse de neuf (9) mois soit de Mars à Novembre, avec des hauteurs maximales en Août et Septembre.

0.2.1.3. Hydrographie

Le réseau hydrographique, favorisé par la configuration du relief et du climat humide est constitué des bassins de Youkoun ou Cavally qui arrosent la partie septentrionale de la préfecture, du Gouan au Nord et du Mani, la partie Sud-Ouest de la préfecture. À Lola, les sociétés ont adopté le type patriarcal, l’autorité est détenue par le club de familles d’origine pour la plupart liées au culte des ancêtres, la succession y est patrilinéaire. Les religions pratiquées sont : le christianisme 18% l’islam 32% et l’animisme 50%. L’économie est essentiellement basée sur l’agriculture, l’Elevage, l’exploitation forestière et les mines.

0.2.2. Environnement biologique

0.2.2.1. Végétation et de la Flore Elle est caractérisée par des ilots de forêts au bas et au sommet des collines, des forêts classées et des plantations.

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On y rencontrait d'importantes essences forestières dont les dominantes étaient les Iroko, Acajous, les popo .... Mais à présent en voie de disparition suite à l'exploitation forestière par les sociétés évoluant sur le terrain et par des cultures sur brulis.

Les autres espèces citées par les populations et inventoriées figurent dans les suivants :

N° NOM SCIENTIFIQUE FAMILLE 1 excelsa Mellitia Meliacées 2 Elaeis guineensis Palmacées 3 Dichrostachusglomerata Mimosacées 4 Bombax costatum Bombacacées 5 Rottboelea exaltata Poacées 7 Ipomeacamoclite Convolvulacées 8 Nauclea latifolia Rubiacées 9 Terminalia ivorensis Combrétacées 10 Ficus capensis Moracées 11 Antiaris africana Moracées 12 Alchornea cordifolia Euphorbiacées 13 Ageratum conizoides Aracées 14 Euphorbiahirta Euphorbiacées 15 Pycnanthus angolensis Myristicacées 16 Sterculia tragacanta Sterculiacées 17 Pseudo spondia macrocarpa Anacardiacées

0.2.2.2. Faune La présence des ilots de forêts et de savanes favorise le développement des aulacodes (agoutis), Hérissons, civettes, antilopes, biches, rats et des oiseaux.

0.3 Liste des mammifères signalés dans la zone d’étude

N° Nom scientifique Nom scientifique Nom commun 1 Pantroglodytes verus Hominidae Chimpanzé 2 Erythrocbus patas Cercopithecidae Singe rouge 3 Chlorocebus sabaeus Cercopithecidae Singe vert 4 Potamochoerus porcus Suidae Potamochère 5 Lepus saxatilis Leporidae Lièvre 6 Hystrix cristata Hystricidae Porc-epic 7 Thryonomys swinderianus Thryonomidae Aulacode 8 Euxerus erythropus Sciuridae Ecureuil fouisseur

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0.3. Environnement humain

0.3.1 La population

Elle couvre une superficie totale de 394 Km2. Elle compte une population estimée environ à 47 995 habitants. Elle a été érigée en commune urbaine de type "C" en 1991. Elle compte douze (12) quartiers, treize (15) districts ruraux et onze (11) Communes rurales.

Les principales activités économiques de la préfecture sont l’agriculture, la pêche, l’exploitation minière, le commerce.

0.3.2. Mines

Lola est une zone minière, on y trouve en abondance du fer, du graphite, du Nickel en quantité et qualité supérieure et même de l’or.

0.3.3. Infrastructures de transport

0.3.3. Infrastructures de transport

Les activités dans les secteurs des travaux publics sont dominées par les travaux d’entretien et de réhabilitation des routes et pistes. Le projet de construction de la route Lola-Danané (frontière ivoirienne), sous financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), est en cours et le contrat des travaux est signé avec la société HENAN Chine.

0.3.4. Traditions et Religions

À l'instar des autres collectivités de la préfecture de Lola, la CU repose sur des traditions qui restent jusqu'ici des phénomènes incontournables auxquels chaque génération doit obligatoirement s'adapter. Dans la commune Urbaine, l'attachement à la famille reste et demeure l'élément fondamental de la tradition. La circoncision, l'excision, le mariage, le baptême, qui font l'objet de respect des rites (la présentation des colas par exemple) jouent jusqu'ici un rôle de maintien de la tradition de cette zone.

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Globalement le projet contribuera au développement socioéconomique de Lola mais aussi il pourrait engendrer les risques de propagation de maladies et d’accidents de travail et de circulation

0.3.5. Enjeu foncier dans la préfecture

Dans la zone de projet, trois types de droits fonciers se superposent. En premier, il y a le droit détenu par le lignage, droit de défriche, de première installation. Ce droit « inaliénable » détenu par le fondateur du village à cause des différents pactes qu’ils a scellé avec les génies des lieux. Ce droit est transmis d’abord à son lignage tout entier qui l’exerce dans l’intérêt du lignage, des Ensuite à chaque ménage faisant partie des lignages fondateurs, des droits individuels lui sont transmis par les fondateurs du village. Les propriétés individuelles concernent les plantations et les terres à grande valeur agricoles (les coteaux et Bas fond). Les terres communautaires sont gérées par les doyens du lignage fondateur. Ce sont eux qui légifèrent sur ces terres, veillent à la bonne gestion et contrôle les droits d’exploitation. Par ailleurs, des droits d’administration secondaires ont été accordés aux autres acteurs qui ont activement participé au développement du village après sa fondation. Ces derniers disposent aussi de terres qu’ils gèrent sans recours constant aux doyens du lignage fondateur. Les étrangers obtiennent des terres par achat. Ces achats de terre concernent généralement les terres d’habitations mais aussi les plantations. Les conflits fonciers liés à la limite des territoires existent entre les localités riveraines et remettent parfois en question les conventions ancestrales. À côté de cette gestion traditionnelle des terres, l’administration locale qui s’occupe des questions foncières est la direction préfectorale de l’habitat de Lola qui exerce ses activités selon les prescriptions du Code foncier domanial. Il y a une distinction entre les terres appartenant à l’Etat (réserve foncière) et celles appartenant aux particuliers ou aux communes. Pour les besoins de lotissement ou d’établissement de plans de masse les propriétaires coutumiers ont très souvent recours aux services de la direction préfectorale de l’Habitat. Le projet sera réalisé dans un domaine public appartenant à l’Etat.

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0.4.-Cadre légal institutionnel de mise en œuvre du projet

0.4.1. Cadre légal

Les travaux/activités du projet seront réalisés en conformité avec la règlementation nationale notamment : o Loi L/2019/0034/AN/ du 04 juillet 2019 portant Code de l’environnement ; o Ordonnance N°0/092/019/PRG/ SGG/ 92 du 30 mars 1992) et autres dispositions liées au processus d’expropriation portant Code foncier domanial ; o Loi L/2017/060/AN du 12 décembre 2017 portant Code forestier de la République de Guinée ; o Loi ordinaire N°2018/0049/AN du 20 juin 2018 portant Code de protection de la faune sauvage et de règlementation de la chasse, o Loi L/214/072/CNT du 10 janvier 2014 portant Code de travail ; o L/2017/040/AN du 26 mai 2017 portant Code révisé des collectivités locales (2006 et révisé en 2017) ;

o L/97/021/AN du 19 juin 1997 portant Code de la santé publique, etc.

L’Arrêté N°A/2013/474/MEEF/CAB du 11 mars 2013 portant Guide Général d’évaluation environnementale, décrit la méthodologie, le contenu et la procédure administrative de réalisation des études d’impact en République de Guinée tout en catégorisant les projets en fonction du niveau de l’étude à réaliser. D’après cet Arrêté, le projet électrique à cette phase est assujetti à la réalisation d’une Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES).

Il faut noter également que la Guinée a signé plusieurs accords et conventions internationaux auxquels le projet devrait se conformer. Le projet étant financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), la mise en œuvre de ses activités devra se conformer aux exigences du système de sauvegardes intégré (SSI) de la BAD. Conformément au SSI, le projet a été classé en catégorie 2. 0.4.2. Cadre institutionnel

L’administration responsable de l'environnement en Guinée est le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts au sein duquel on retrouve le Bureau Guinéen d’Audits et de Conformité Environnementale (BGACE) et d’autres services tant au niveau central que déconcentré et décentralisé.

Le BGACE assurera le suivi externe de la mise en œuvre du Plan de gestion environnementale et sociale et sera appuyé au niveau local par le comité préfectoral de suivi environnemental et social de Lola. Le BGACE n’est pas représenté sur le terrain. Pour assurer le suivi, le BGACE mobilise ses cadres et la logistique aux frais du promoteur du projet conformément aux Arrêtés N°A/2013/473/MEEF/CAB du 11mars 2013 portant Commissionnements administratifs du processus d’approbation des dossiers d’évaluation environnementale et sociale ; N°2012/8004/MDEEF/CAB/SGG du 21 août 2012 portant création, attributions, composition et fonctionnement des comités préfectoraux de suivi des plans de gestion environnementale et sociale ; à la décision N°05/MDEEF/CAB/012 du 23 mai 2012 portant attribution des frais de mission de suivi, de contrôle dans les sociétés et projets. Le BGACE a les ressources humaines et des capacités techniques limitées pour assurer le suivi environnemental et social des projets. Il ne dispose d’aucun moyen logistique et financier pour assurer son rôle régalien. Pour relever

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ses faiblesses, EDG mettra des moyens (logistique et financier) à la disposition du BGACE et renforcer ses capacités en suivi environnemental et social en ce qui concerne les exigences du SSI de la BAD pour une participation effective au suivi externe du projet. La signature d’une convention de collaboration ou d’un protocole de suivi entre EDG et le BGACE est nécessaire à cet effet.

L’Unité de gestion du projet aura en son sein un expert socio-environnementaliste qui veillera à l’application des mesures contenues dans le PGES du projet par les différentes parties prenantes.

La mission de contrôle aura en son sein un socio-environnementaliste qui assurera la surveillance environnementale et sociale qui travaillera en étroite collaboration avec le socio- environnementaliste de l’UGP. Chaque entreprise mobilisée pour les travaux dans le cadre du projet disposera d’un socio- environnementaliste qui veillera à l’exécution des mesures environnementales et sociales du projet. Il travaillera en étroite collaboration avec la mission de contrôle.

La BAD au cours des missions de supervision veillera à la mise en œuvre du projet en conformité avec les exigences du SSI de la Banque.

Chaque entreprise mobilisée pour les travaux dans le cadre du projet disposera d’un socio- environnementaliste qui veillera à l’exécution des mesures environnementales et sociales du projet. Il travaillera en étroite collaboration avec la mission de contrôle.

La BAD au cours des missions de supervision veillera à la mise en œuvre du projet en conformité avec les exigences du SSI de la Banque.

0.5 Principaux risques et impacts environnementaux et sociaux négatifs du projet

0.5.1. Principaux risques et impacts environnementaux négatifs du projet et mesures de gestion.

- Modification de la texture du sol La mise en œuvre des activités de fouille, de fondation et l’ouverture d’accès auront un impact sur la structure du sol et l’exposé à l’érosion. Le projet pourrait minimiser cet impact en évitant au maximum toute perturbation inutile des sols, en respectant autant que possible l’emprise des travaux concernés par les activités susmentionnées sources de cet impact, en évitant dans la mesure du possible les terrains susceptibles d’être inondés, en évitant toute perturbation des sols en cas de forte pluie et en réalisant les activités susceptibles d’entraîner une érosion importante, dans la mesure du possible pendant la saison sèche.

- Dégradation de la qualité de l’air

La dégradation de la qualité de l’air pourrait se manifester par les émissions de poussières et de gaz polluants sur les ouvriers lors du transport des matériaux de chantier et le mouvement des engins roulants, le déchargement des camions d’approvisionnement de chantier en matériaux de construction. Le dégagement de poussière et des polluants pouvant altérer la qualité de l’air et affecter la santé du personnel de chantier et des populations riveraines.

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Cet impact sera mitigé à travers une meilleure localisation de la base vie par rapport aux zones habitées et par un planning approprié des heures de travail, la limitation des charges des camions au ras bord assorti de l’utilisation des bâches, l’arrosage régulier des chantiers sur les voies non bitumées, la rationalisation du planning d’approvisionnement et de rotation des véhicules de chantier par l’entreprise des travaux et la limitation des vitesses des véhicules. 0.5.2. Principaux impacts sociaux négatifs du projet et mesures de gestion

- Risques de maladies La présence du personnel de chantier et les chercheurs d’emploi pourrait engendrer des risques de propagation des IST/VIH/SIDA ainsi que la contamination par le Covid19. Ces risques de maladies sont à prendre en compte dans la mise de ce projet à travers les actions de sensibilisation du personnel de chantier et les populations riveraines au projet sur les IST et le VIH/SIDA et en distribuant des préservatifs au personnel de travaux. En ce qui concerne le Covid19, le projet assurera la sensibilisation sur le mode de contamination et les gestes barrières sur les chantiers des travaux en exigeant le lavage des mains, le respect la distanciation physique dans la mesure du possible et la dotation de masques et de gel hydro alcoolique.

- Risques d’accident de travail Les accidents de travail pourraient survenir les chantiers. Ils pourraient provenir lors de l’implantation des poteaux, du montage des postes, de la maintenance et des activités de dépannage. Ces travaux pourraient mettre en danger la sécurité des travailleurs si les mesures idoines ne sont pas respectées sur les différents sites de réalisation des travaux. Ces risques seront anticipés à travers : l’établissement et le respect de règlements intérieurs et mesures de sécurité dans les chantiers, la maintenance périodique des installations électriques par un organisme agréé, le remplacement ou la réparation dans les meilleurs délais des équipements électriques défectueux, l’affichage des consignes de sécurité aux endroits nécessaires, la signature d’un protocole d’accord avec l’’hôpital préfectoral de Lola pour gérer les évacuations en cas de blessures graves des travailleurs sur le chantier.

- Risques de VBG/EAS/HS et le travail des enfants Les risques de conflits liés au VBG/EAS/HS et le travail des enfants pourraient survenir à cause de la présence du personnel de chantier et l’exécution des travaux. La présence du chantier va attirer les chercheurs d’emploi mais aussi des filles ou femmes vendeuses provenant des communautés riveraines et occasionner la dépravation des mœurs, us et coutumes. En effet le contact entre le personnel de chantier avec les femmes ou jeunes filles pourraient engendrer des VBG/EAS/HS. En outre au sein de l’Entreprise des femmes employées pourraient être victimes d’harcèlement de la part de leur supérieure hiérarchique. De même que certaines entreprises pourraient se permettre d’employer des mineurs pour l’exécution de certains travaux pénibles en toute violation du Code de travail. Pour atténuer ou prévenir ces risques le projet devra : - Sensibiliser le personnel sur leur droit, les VBG/ AES/HS - Faire signer un code de bonne conduite au personnel - Respecter la législation du travail et de la sécurité sociale - Transparence dans le recrutement du personnel - Signer un contrat de sous-traitance entre l’Entreprise et un service de sécurité ; Élaborer et mettre en œuvre un programme de renforcement des capacités du personnel de l’Entreprise sur les VBG/EAS/HS et le travail des enfants.

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0.6.-Consultation du public

Dans la préfecture de Lola, les consultations publiques ont été réalisées du 13 au 14 novembre 2020 et ont regroupé les services techniques (Direction Préfectorale de l’environnement des Eaux et Forêts, Direction Préfectorale de l’Agriculture, Direction Préfectorale de l’Elevage, Direction Préfectorale de l’Habitat, Direction Préfectorale de la Santé, Direction Préfectorale de l’EDG ), les autorités locales (le préfet, le Maire;),et les communautés riveraines de (Bangouéta, Karana, Homiakoly, Kokota, Tignem Moi, Suowlakoly Thiéta Woroyapo Camp Gogota I Gogota II Weyakoré Gbècké Tokpanata Gama Koni) ont été consultés. Au total trente- deux (32) personnes dont six (6) femmes ont été consultées.

Au cours des entretiens avec les différentes parties prenantes, les Consultants ont donné des informations sur le projet et les exigences légales de la réalisation des études environnementales et sociales avant le démarrage des activités dudit projet. Les consultants ont décliné leur méthodologie de travail avant de parler des impacts socio-environnementaux potentiels liés à la mise en œuvre des activités/travaux pendant les phases de construction et d’exploitation.

Après l’exposé des consultants, les participants ont réagi à travers les commentaires, questions, suggestions et recommandations.

0.6.1. Risques et impacts du projet identifiés par les parties consultées puis mesures proposées :

- Risques d’incendie. Éviter les branchements clandestins, sensibiliser les populations sur les dangers du courant électrique - Risques de mauvaises installations de câbles électriques. Utiliser un personnel compétent et les câbles répondant aux normes et standards internationaux. - Lenteur dans l’exécution du projet. Respecter les délais d’exécution des travaux - Risques d’accidents de travail et de circulation. Sensibiliser les travailleurs et exiger le respect des mesures d’hygiène et de sécurité sur le chantier. - Perte des biens. Procéder à une compensation juste et équitable des biens détruits par le projet ; - Maladies. Prévenir les risques de maladies.

0.6.2. Attentes des parties prenantes consultées

- Diminution de la pression sur les ressources naturelles (Bois de chauffe) ; - Accès facile à l’électricité à prix raisonnable ; - Création d’emplois et d’opportunités d’affaires pour les femmes et les jeunes ; - Baisse du prix de la glace ; - Amélioration du cadre de vie des populations (Santé, éducation, commerce, etc.) ; - Transformation et conservation des produits animaux ; - Développement de PME ; - Mécanisation de l’agriculture ; - Développement du secteur informel ; - Conservation des produits sanitaires (vaccins et médicaments de santé) ; - Amélioration du fonctionnement de certains appareils sanitaires ; - Amélioration des conditions de travail ; - Augmentation du niveau de vie des populations ; - Communication facile ;

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- Accès à l’information à temps réel ;

0.6.3. Craintes soulevées par les parties consultées et propositions formulées par ces dernières - Abattage des arbres le long de la route. Reboiser avec les espèces locales détruites avec l’implication des Eaux et Forêts ; - Incendies provoqués par les court-circuits. Éviter les branchements clandestins, utiliser les câbles électriques de qualité supérieure répondant aux normes et standards internationaux, utiliser un personnel compétent, sensibiliser les populations. - Exclusion des travailleurs locaux. Favoriser l’emploi de la main d’œuvre locale ; - Santé. Prévenir les risques de maladies. Expropriation. Compenser la perte des biens. Se référer au plan cadastral de la ville dans l’exécution du projet.

0.7.-Plan de Gestion Environnementale et Sociale

Le PGES a pour objectif de s'assurer de l'efficacité des mesures préconisées en fonction des attentes des différents partenaires impliqués. Il prend en compte la surveillance et le suivi environnemental et social pendant les phases de planification, de construction et d’exploitation.

0.7.1. Mesures spécifiques de gestion des risques et impacts significatifs identifiés

- Mesures liées à la gestion des impacts sur la végétation

Pour compenser les impacts liés à la perte de la végétation, le projet doit reboiser la superficie perdue avec les espèces locales.

- Mesures sur la protection des personnes sur le chantier

Des mesures suivantes permettront d’assurer la protection des personnes sur le chantier. Il s’agira :

o IEC en hygiène et santé des travailleurs ; o Doter le personnel de chantier en EPI et exiger leur utilisation correcte par les travailleurs ; o Faire des visites médicales périodiques des travailleurs ; o Sensibiliser le personnel sur leur droit, les VBG, AES, HS ; o Faire signer un code de bonne conduite au personnel ; o Mettre en place un MGP ; o Promouvoir la transparence dans le recrutement du personnel ; o Prévoir les trousses de premiers secours sur le chantier ; Avoir une ambulance pour le transport des blessés graves vers l’hôpital préfectoral ou régional.

- Information, Éducation et Communication pour la sécurité des populations.

Les risques d’accidents par électrocution seront atténués par des actions d’IEC sur les mesures et règles de sécurité vis-à-vis des équipements électriques (lignes, postes de transformateurs)

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nouvellement implantés, mais aussi par rapport aux technologies qui fonctionneront à base de cette énergie.

Ces actions d’IEC seront menées au moyen de séances de sensibilisation animées par l’Entreprise en charge des travaux au niveau de chaque quartier ou secteur nouvellement connecté au réseau électrique. Chaque séance pourra comporter au moins les trois points clés ci-après : o Les règles de sécurité vis-à-vis du réseau électrique et des appareils en général ; o Les bonnes pratiques en matière de consommation d’énergie électrique afin d’éviter les gaspillages nocifs à l’économie et à l’environnement ; o Les interdits (branchements illicites, manipulations de compteurs,) et autres infractions au code de l’électricité ainsi que les sanctions encourues. Des supports écrits (affichettes) seront diffusés dans chaque secteur pour permettre aux populations de disposer à tout moment des informations clés relatives à la sécurité.

- Équipements de sécurité des ouvriers chargés de la maintenance

La maintenance des équipements sera assurée par des ouvriers qualifiés. Ces derniers devront être munis de tous les équipements nécessaires garantissant leur sécurité au cours des différentes opérations.

0.7.2. Clauses Environnement-Santé-Sécurité (ESS) spécifiques à insérer dans les contrats des entreprises des travaux

• L’Entreprise doit veiller au port obligatoire des EPI sur le chantier, attribuer un badge à chaque membre du personnel pendant les heures de travail, interdire la consommation d’alcool pendant les heures de travail, récupérer tout son matériel, engins et matériaux. Elle n’abandonnera pas les équipements et matériaux sur le site, ni dans les environs. Les aires de bureaux au niveau de la base vie doivent être pourvues d’installations sanitaires (latrines, lavabos et douches), dont la taille est fonction du nombre des employés estimés à 40 personnes. Les aires éventuelles de cuisines et de réfectoires devront être pourvues d’un dallage en béton lissé, être désinfectées et nettoyées quotidiennement. • Sensibilisation au IST-VIH : L’Entreprise organisera des campagnes de sensibilisation de son personnel et des communautés riveraines sur les moyens de prévention des IST/VIH /SIDA. Elle distribuera des préservatifs au personnel et dans la mesure du possible aux riverains.

• Gestion de la relation entre les employés et les communautés de la zone du projet, en mettant l'accent sur la protection des mineurs et autres personnes vulnérables : L’Entreprise veillera au respect des us et coutumes des communautés riveraines et entretiendra des relations de bon voisinage avec les riverains. Elle organisera des réunions d’information sur le projet et sensibilisera les communautés sur le mécanisme de gestion des plaintes. Elle accordera la priorité aux travailleurs communautaires en fonction des besoins du chantier et s’abstiendra de recruter les mineurs. L’Entreprise se conformera au Code du travail guinéen.

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• Prise en compte de l'égalité des sexes et de la violence basée sur le genre (VBG) ainsi que de l'exploitation et des abus sexuels, le cas échéant : L’Entreprise doit : • Encourager le recrutement des filles/femmes à compétences égales. • Sensibiliser son personnel pour s’abstenir de comportements inacceptables envers les membres de la communauté locale, en particulier les femmes ; • Informer les travailleurs sur lois nationales qui traitent le harcèlement sexuel, l’exploitation et abus sexuels et la violence sexiste comme une infraction passible de poursuites ; • Introduire dans le contrat de travail un Code de Conduite des travailleurs y compris des sanctions pour non-conformité (ex. résiliation) ; et • Les contractants doivent adopter une politique de coopération avec les forces de l’ordre pour enquêter sur les plaintes liées à la violence basée sur le genre.

• Gestion des « découvertes fortuites » : L’Entrepreneur est tenu d’informer immédiatement les services compétents de l’Etat et le Maître d’Ouvrage en cas de découverte de particularités du sol et du sous-sol ou de vestiges de toute nature (historiques, archéologiques) lors des travaux qu’il exécute. Un arrêt provisoire des travaux pourra être programmé sur le site le temps que des fouilles de sauvegarde puissent être exécutées.

0.7.3. Besoins en renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre et de suivi du PGES du projet Tableau 1 : Besoins en renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre et de suivi du PGES du projet Acteurs concernés Thèmes de la formation Coûts de la formation en USD

Comité préfectoral de suivi Formation sur la mise en environnemental et social, œuvre et le suivi du PGES 36 455 EDG/Lola, Autorités locales du projet UGP, Mission de contrôle et Formation sur la mise en BGACE œuvre et le suivi du PGES et PM du PGES-chantier

Représentants du Ministère Formation sur les du droit et de VBG/EAS/HS et le travail l’autonomisation des femmes des enfants à Lola, UGP, Entreprise des 28 120 travaux, Justice de Lola, Gendarmerie de Lola, Directeur préfectoral de la

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santé, l’inspection de travail de Lola

Coût total lié au renforcement des capacités 64 575

0.7.4. Principales dispositions prises pour la gestion des cas éventuellement de réinstallation

0.7.4.1. Principales dispositions prises pour la gestion des cas éventuellement de réinstallation

Le passage des lignes est prévu exclusivement le long des voiries et devra éviter de surplomber les habitations. EDG prendra grand soin de ne pas empiéter sur des structures existantes, en particulier les habitations, les constructions à caractère culturel ou religieux ou porteuses de valeurs touristiques ou publiques.

Toutefois, en cas de destruction ou d’identification éventuel d’un bien quelconque sur les emprises des travaux, l’indemnisation sera prise en charge par les entreprises des travaux. Dans cette situation, le coût des travaux intègrera une provision pour la gestion des indemnisations de cette nature. L’entreprise concernée devra mener les actions suivantes : recensement des personnes affectées, estimation des coûts des biens touchés à la suite de la négociation avec chaque PAP concernée, élaboration d’un procès-verbal de négociation avec le PAP, paiement de l’indemnisation, rapport de paiement des indemnisations.

Le recensement des biens des personnes dans l’emprise de la ligne MT/BT, a été effectué du 17 au 19 avril 2021.

L’inventaire de ces personnes et de leurs biens a donc porté sur l’identification et l’évaluation des arbres fruitiers et essences forestières. Ce travail a été réalisé avec la participation des PAPs, des autorités locales et les services techniques. Au total, 39 personnes réparties selon les catégories socio-professionnelle suivantes : 26 agriculteurs ; 2 Commerçant(e), 4 Maçon, 1 Enseignants, 2 tailleurs, Menuisier 1, Tôlier 1, Chauffeur 1 et 1 Mécanicien sont concernées par l’indemnisation.

Les résultats de l’inventaire réalisé révèlent la destruction de 97 arbres fruitiers et forestiers appartenant à 39 personnes. Le coût de compensation de ces arbres est évalué à 6 136 USD soit 61 360 000 GNF. 0.8. Mécanisme de gestion des plaintes

Ce mécanisme repose sur le système de gestion des plaintes prévues dans le CGES du PAAEG.

Pour prévenir les litiges, le Projet mettra en place un mécanisme de participation qui favorisera l'appropriation du projet par les personnes affectées, ainsi que la diffusion de l'information auprès de toutes les parties prenantes.

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Aussi, l’EDG devra organiser au démarrage des activités du projet des rencontres avec l’ensemble des parties prenantes principalement les communautés locales de la zone d’influence du projet pour leur expliquer leur droit et devoir afin d'éviter les abus pendant la mise en œuvre du projet. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, la nature des plaintes susceptibles de survenir dans le cadre du projet seront entre autres :

• Plaintes des riverains à propos des nuisances sonores durant les travaux ; le non-respect des mesures de santé et sécurité au travail et les problèmes de main d’œuvre ; • Plaintes des riverains à propos de l’émission des poussières ou des polluants atmosphériques ; • Plaintes des riverains à propos de la vitesse des voitures de livraison ou d’approvisionnement ; • Désaccord sur les montants de compensation.

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Tableau 2 : Activités et coût de mise en œuvre du MGP Etape Lieu Description de l’approche de mise en œuvre Acteurs de mise en œuvre

Etape 1 : Formulation et Dépôt Le Projet mettra en place un comité local de gestion chargé de la Le Comité local de gestion des plaintes, des plaintes Bureau du réception des plaintes dans chaque quartier et/ou district. Le chef l’UGP et le Plaignant quartier de quartier ou le président de district en tant que président du comité aidera le plaignant à formuler sa plainte. Il y aura 18 comités locaux dans le cadre du projet dans la préfecture de Lola. Par respect du principe d’accessibilité et de mise en contexte, le mode de dépôt des plaintes sera diversifié. Ainsi, les plaintes seront reçues sous plusieurs formes et de plusieurs manières : Auto saisine du Comité de gestion des plaintes. À partir des faits relevés au cours des réunions, d’une descente sur terrain… Un appel téléphonique aux membres du comité où les gens peuvent déposer une plainte anonyme ou non au chef de quartier ou au président de district.

Etape 2 : Enregistrement des Mairie de La plainte sera dûment enregistrée dans un cahier spécialement Le Maire, l’UGP, le CLGP et le plaintes Lola ouvert à cet effet à la Mairie. Le Maire a la responsabilité de ce plaignant cahier dont la tenue sera aussi régulièrement contrôlée par l’UGP/EDG. Le Comité de gestion des plaintes au niveau de la Mairie adressera une lettre d’accusé de réception dans un délai maximal d’une semaine. La lettre renseignera les étapes à venir au destinataire. Dans cette lettre on demandera le cas échéant des éclaircissements ou des informations complémentaires pour la meilleure compréhension du problème

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Etape 3 : Classification des Mairie de À cette étape on s’assure que la plainte est pertinente par rapport Comité de gestion des plaintes de la plaintes (éligibles ou non) Lola aux activités ou aux engagements du projet. On recherchera le Mairie, UGP lien entre les faits incriminés et les activités et impacts du projet. L’Évaluation de l’éligibilité permettra également de savoir si le cas doit être traité dans le cadre de MGP ou déferré à d’autres mécanismes (audit interne, police…) Etape 4 : Traitement des plaintes Mairie de Le premier examen sera fait par le Comité local de gestion des Ce Comité comprendra au moins les Lola plaintes mis en place au niveau de la Mairie dans un délai de sept personnes suivantes : (7) jours. Si le Comité détermine que la requête est fondée, la Le Maire ou son représentant, président personne affectée devra recevoir le complément de son du Comité ; dédommagement, et bénéficier des réparations adéquates. Les Conseillers communaux un représentant d’une ONG UGP, MDC. Etape 5 : Retour au plaignant de Mairie de Le plaignant sera informé de la décision du comité de gestion des Comité de gestion des plaintes la résolution prise Lola plaintes par téléphone et par écrit. Etape 6 : Mise en œuvre de la Mairie de Le comité de gestion des plaintes mettra en œuvre les mesures Comité de gestion des plaintes, UGP, résolution prise Lola prises pour régler le problème à l’amiable. MDC. Etape 7 : Suivi de la mise en Mairie de Un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet afin d’assurer CLGP au niveau du quartier, Comité de œuvre de la résolution prise Lola le respect des engagements pris. gestion des plaintes au niveau de la Mairie, Plaignant. Etape 8 : Evaluation du niveau de Quartier Après le suivi de la mise en œuvre de la résolution, une enquête UGP, MDC, le CLGP au niveau du satisfaction du plaignant concerné sera menée auprès du plaignant afin d’évaluer son niveau de quartier. satisfaction par rapport aux mesures de compensation. Etape 9 : Clôture de la plainte Mairie de La procédure sera clôturée si la médiation est satisfaisante pour Plaignant, UGP, MDC, CLGP au niveau Lola les parties et mène à une entente. du quartier, Comité de gestion des plaintes au niveau de la Mairie. Etape 10 : Archivage de la Mairie de La résolution sera documentée et archivée ainsi que la leçon à UGP, Mairie

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plainte (numérique et papier) Lola tirer.

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0.8.1. Suivi et évaluation du MGP

Le suivi des réclamations sera assuré directement par le Spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale du projet. L’EDG veillera à l’amélioration du système de réception et de suivi des réclamations et des plaintes pour éviter à l’avance plusieurs problèmes et améliorer l’acceptabilité des activités. Le spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale organisera des campagnes d’information et de sensibilisation sur le mécanisme de gestion des plaintes durant les deux années d’exécution du projet.

Avant le démarrage des travaux, l’entreprise devrait soumettre un Plan de Gestion Environnementale et Sociale de chantier (PGES-Chantier à la mission de contrôle, puis à l’EDG pour validation. Après validation, ce PGES- Chantier devrait être mis en œuvre conformément aux prescriptions environnementales contenues dans le DAO.

Le suivi environnemental et social global de mise en œuvre du PGES sera assuré à trois niveaux par trois acteurs comme suit :

- Niveau 1 du suivi : UGP du projet : Le suivi sera assuré par le spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale de l’Unité de gestion du projet à l’EDG. Ce Spécialiste devra disposer des moyens techniques suffisants pour assurer le suivi environnemental et social, et le maintien de la certification environnementale. Le spécialiste devra être mobilisé par EDG avant que les Entreprises adjudicataires n’entament leur installation sur le site. Il produira un rapport trimestriel de suivi du projet qu’il soumettra à la Banque pour revue, approbation et publication dans le site Intranet de la Banque. Ce rapport sera élaboré conformément au canevas requis par la Banque.

- Niveau 2 de suivi : Mission de contrôle en qualité de maître d’œuvre délégué : Elle disposera dans son équipe d’un spécialiste environnemental et social pour assurer le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales par l’entreprise des travaux. Ce Spécialiste devra disposer des moyens techniques suffisants pour assurer le suivi environnemental et social. La MDC sera à pied d’œuvre avant le démarrage de travaux pour organiser et animer les actions de sensibilisation et de formation pour les personnels des Entreprises.

- Niveau 3 de suivi : Bureau Guinéen d’Audit et de Conformité Environnementale (BGACE) : Il assurera le suivi externe en collaboration avec le Comité préfectoral de suivi environnemental et social de Lola. Les indicateurs de suivi permettront de s’assurer de la performance environnementale et sociale du projet et de déceler les cas de non-conformité à corriger pour améliorer la qualité globale dudit projet.

- Niveau 4 de suivi : Les Entreprise des travaux

Elles disposeront dans leur équipe d’un spécialiste environnemental et social pour assurer le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales par l’entreprise des travaux. Ce Spécialiste devra disposer des moyens techniques suffisants pour assurer le suivi environnemental et social. Il élaborera des rapports mensuels de suivi environnemental et social conformément au format requis par la BAD.

Pour les 2 ans d’exécution du projet, le coût global de suivi de l’UGP s’élève à 56 160 USD équivalent de 561 600 000 GNF.

La Banque effectuera deux missions de supervision par an et procèdera chaque trimestre à la revue du rapport trimestriel produit par l’UGP. Les indicateurs de suivi de la mise en œuvre du PGES permettront de s’assurer de la performance environnementale et sociale du projet et de déceler les cas de non-conformité à corriger pour améliorer la qualité globale dudit projet. Les indicateurs de suivi seront documentés à travers les rapports périodiques qui seront produits par les différents acteurs impliqués dans le suivi environnemental et social du projet. Les principaux indicateurs sont entre autres : o Le nombre de plaintes enregistrées et traitées ; o Le nombre d’incidents et d’accidents survenus sur les chantiers ; o Le nombre de séance d’information et de sensibilisation réalisé ; o La superficie reboisée.

Pour les deux années d’exécution du projet, deux audits annuels de conformité environnementale et sociale du projet seront réalisés dont un par an. Un consultant sera recruté par le Maitre d’Ouvrage pour réaliser ces audits. Le coût de ces deux audits s’élève à 86 500 USD pour les quatre préfectures. Dans le cadre de l’évaluation du projet, les aspects environnementaux et sociaux seront pris en compte. Son coût sera intégré dans le coût global de l’évaluation du projet.

0.10. Budget global de mise en œuvre du PGES

Le budget global de mise en œuvre du Plan Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du projet s’élève à 276 151 dollars soit 2 761 510 000 francs guinéens. Le tableau détaillé des coûts est ci-après présenté.

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Estimation des coûts du PGES

Montant en USD Rubrique Montant en GNF (1 USD = 10 000 GNF taux du 14 /04/2021www.capital.fr

1 Mesures institutionnelles PM car pris en charge Rémunération du spécialiste en sauvegarde dans la NIES de 1.1. PM environnementale et sociale du projet sur 4 ans Kérouané pour toute la durée du projet PM car intégré dans le Rémunération du spécialiste en sauvegarde 1.2. coût global de PM environnementale et sociale de la MDC sur 24 mois prestation de la MDC PM car intégré dans le Rémunération du spécialiste en sauvegarde coût global de 1.3. environnementale et sociale de l’entreprise des prestation de PM travaux sur 24 mois l’entreprise

2. Mesures techniques Compensation des arbres fruitiers et forestiers 2.1. 61 360 000 6 136 (97 pieds)

Information Education Communication sur les 2.2 1 492 800 000 149 280 IST/VIH/SIDA

Formation sur la mise en œuvre et le suivi du PGES 2.3 364 550 000 36 455 du Projet PM car pris en charge Formation sur la mise en œuvre et le suivi du dans la NIES de 2.4 PM PGES et du PGES-chantier Kérouané pour toute la durée du projet Formation sur les VBG/EAS/HS et le travail des 2.5 281 200 000 28 120 enfants

3. Suivi du PGES par l’UGP 561 600 000 56 160 PM car pris en charge dans la NIES de 4. Mécanisme de gestion des plaintes PM Kérouané pour toute la durée du projet PM mémoire car 5. Provision pour les indemnisations éventuelles intégré dans le coût - des travaux

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PM intégré dans la NB : Audit annuel de conformité environnementale et NIES de Kérouané et 6. PM le sociale du projet valable pour le projet PAEEG

7. Suivi externe du BGACE Convention PM PM TOTAL GENERAL DU PGES 2 761 510 000 276 151 spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale sera recruté pour toute la durée du projet et va suivre l’ensemble des sous-projets au niveau des quatre (4) préfectures.

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EXECUTIVE SUMMARY

0. NON-TECHNICAL SUMMARY

0.1. Brief description of the project

The Project for Improving Access to Electricity in Guinea (PAAEG) aims to improve the electricity transmission and distribution network in the prefectures of Kankan, Kérouané, Beyla and Lola. Specifically, the project will contribute to the expansion and the strengthening of electrical network s distribution HV and LV of Lola center and surrounding. This work will consist of:  The construction of about 47.37 km of lines MT 33 kV Almelec 54.6 mm2  The construction of about 88.00 km of LV line with public lighting,  The construction of about 22 transformer stations MV / LV type and H61  The realization of about 5348 connections with supply and installation count.

Two (2) alternatives are possible within the framework of the realization of this project. They look like this: The option without project corresponds to the non-realization of the project with significant energy needs affecting the socio-economic development of Lola prefecture. The advantage of this option is the avoidance of negative impacts on the biophysical environment, the avoidance of the risk of incidents and accidents and the avoidance of compensation for the property of people / communities affected by the project.

On the other hand, the option of carrying out the project will allow the improvement of the electricity distribution networks with positive repercussions on the local and national economy. However, the implementation of the project will have negative environmental and social impacts such as the degradation of the plant cover, the loss of some fruit or forest trees, risk of incidents and accidents, etc. These potential impacts will be managed with the effective implementation of the measures contained in the ESMP.

0.2. Brief description of the project site and the major environmental and social impacts of the project area and its area of influence.

0.2.1. Physical environment

The prefecture of Lola, created on May 14, 1975, is located between 7 ° 32 and 8 ° 13 North latitude and between 8 ° 03 and 8 ° 35 West longitude. It covers an area of 4,688 km2 or 1.87% of the national territory and 10.4% of the territory of the Administrative Region of N'Zérékoré.

0.2.1.1. Relief

The relief is dominated by the chain of the Nimba Mountains which culminates at point Richard Mollard at 1,752m above sea level. Lola is also characterized by the mountainous chain of Tétini rising by cliffs reaching 1,257m of altitude. To the west, there are foothills of Mont Béro, in the center extends a plateau whose altitude varies between 400m and 700m.

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0.2.1.2. Weather

The climate of Lola is influenced by two antagonistic movements: The Atlantic Monsoon of southwest direction, loaded with humidity and the Harmattan of opposite direction which determines both the severity and the duration of the dry season. The climate of Lola is of the sub-equatorial type

characterized by generally high temperatures. The rain gauge reached 2368mm in the Nimba Mountains. Two seasons of unequal duration are recorded in the prefecture: a dry season of three (3) months either from December to February and a rainy season of nine (9) months or from March to November, with maximum heights in August and September.

0.2.1.3. Hydrography

The hydrographic network, favored by the configuration of the relief and the humid climate, is made up of the Youkoun or Cavally basins which water the northern part of the prefecture, Gouan in the north and Mani, the southwest part of the prefecture. In Lola, societies have adopted the patriarchal type, authority is held by the club of families of origin for the most part linked to the cult of ancestors, the succession is patrilineal. The religions practiced are: Christianity 18% Islam 32% and animism 50%. The economy is essentially based on agriculture, animal husbandry, forestry and mining.

0 .2. 2. Biological environment

0 .2. 2. 1. Vegetation and Flora It is characterized by islands of forests at the bottom and at the top of the hills, classified forests and plantations. There were important forest species, the dominant ones being Iroko, Mahogany, popo .... But now endangered following logging by companies operating in the field and by slash-and-burn crops. The other species cited by the populations and inventoried appear in the following:

No. SCIENTIFIC NAME FAMILY 1 Mellitia excelsa Meliaceae 2 Elaeis guineensis Palmaceae 3 Dichrostachusglomerata Mimosaceae 4 Bombax costatum Bombacaceae 5 Rottboelea exaltata Poaceae 7 Ipomeacamoclite Convolvulaceae 8 Nauclea latifolia Rubiaceae 9 Terminalia ivorensis Combretaceae 10 Ficus capensis Moraceae 11 Antiaris africana Moraceae 12 Alchornea cordifolia Euphorbiaceae 13 Ageratum conizoides Araceae 14 Euphorbiahirta Euphorbiaceae 15 Pycnanthus angolensis Myristicaceae

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16 Sterculia tragacanta Sterculiaceae 17 Pseudo spondia macrocarpa Anacardiaceae

0. 2 .2.2. Wildlife The presence of islands of forests and savannas favors the development of grasscutters (agoutis), Hedgehogs, civets, antelopes, hinds, rats and birds.

List mammals reported in the study area

No. Scientific name Scientific name Common name 1 Pantroglodytes verus Hominidae Chimpanzee 2 Erythrocbus patas Cercopithecidae Red monkey 3 Chlorocebus sabaeus Cercopithecidae Green monkey 4 Potamochoerus porcus Suidae Bush pig 5 Lepus saxatilis Leporidae Hare 6 Hystrix cristata Hystricidae Porcupine 7 Thryonomys Thryonomidae Grasscutter swinderianus 8 Euxerus erythropus Sciuridae Ecur e uil burrowing

0 .3. Human environment

0 .3.1. Population

It covers a total area of 394 km 2. It has an estimated population of approximately 47,995 inhabitants. It was erected into an urban commune of type "C" in 1991. It has twelve (12) districts, thirteen (15) rural districts and eleven (11) rural communes.

The main economic activities of the prefecture are agriculture, fishing, mining, trade.

0 .3.2. Mines

Lola is a mining area, there is an abundance of iron, graphite, nickel in quantity and quality and even gold.

0 .3.3. Transport infrastructure

Activities in the public works sectors are dominated by maintenance and rehabilitation works of roads and tracks. The construction project of the Lola-Danané Road (Ivorian border), under financing from the African Development Bank (ADB), is underway and the works contract has been signed with the company HENAN China.

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0 .3.4. Traditions and Religions Like the other communities in the prefecture of Lola, the UC is based on traditions which until now remain essential phenomena to which each generation must necessarily adapt. In the Urban commune, the attachment to the family remains and remains the fundamental element of the tradition. Circumcision, excision, marriage, baptism, ... which are subject to respect for rites (the presentation of colas for example) have so far played a role in maintaining the tradition of this area. Overall, the project will contribute to the socioeconomic development of Lola but also it could generate the risks of the spread of diseases and work and traffic accidents.

0 .3. 5. Land Issue In the project area, three types of land rights overlap. First, there is the right held by the lineage, right of clearing, of first installation. This “inalienable” right held by the founder of the village because of the various pacts that he sealed with the geniuses of the place. This right is transmitted first to his entire lineage who exercises it in the interest of the lineage, the households that make it up but also for the entire village (lineage right). Then, for each household belonging to the founding lineages, individual rights are transmitted to it by the founders of the village. The individual properties of the s concern high value agricultural plantations and lands (the hills and down the bottom). Community lands are managed by the deans of the founding lineage. They are the ones who legislate on these lands, ensure good management and control exploitation rights. In addition, secondary administration rights were granted to other actors who actively participated in the development of the village after its founding. The latter also have land which they manage without constant recourse to the deans of the founding lineage. Foreigners obtain land by purchase. These land purchases generally concern residential land but also plantations. Land disputes linked to the boundary of territories exist between neighboring localities and sometimes call into question ancestral conventions. Alongside this traditional land management, the local administration which deals with land issues is the prefectural management of Lola housing, which operates according to the prescriptions of the State Land Code. There is a distinction between lands belonging to the State (land reserve) and those belonging to individuals or municipalities. For the needs of subdivision or the establishment of master plans, customary owners very often have recourse to the services of the prefectural management of Habitat. The project will be carried out in a public domain belonging to the State.

0.4.-Institutional legal framework for project implementation

0.4.1. Legal framework

The work / activities of the project will be carried out in accordance with national regulations, in particular: o Law / 2019/0034 / AN / of July 4, 2019 on the Code of Environment; o Ordinance No. 0/092/019 / PRG / SGG / 92 of March 30, 1992) and other provisions related to the expropriation process relating to the State Land Code; o Law L / 2017/060 / AN of 12 December 2017 establishing the Forest Code of the Republic of Guinea;

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o Ordinary Law No. 2018/0049 / AN of June 20, 2018 on the Code for the Protection of Wildlife and the Regulation of Hunting, o Law L / 214/072 / CNT of January 10, 2014 on the Labor Code; o L / 2017/040 / AN of May 26, 2017 on the revised code of local authorities (2006 and revised in 2017); o L / 97/021 / AN of June 19, 1997 on the Public Health Code, etc.

Order N ° A / 2013/474 / MEEF / CAB of 11 March 2013 on the General Guide to Environmental Assessment, describes the methodology, content and administrative procedure for carrying out impact studies in the Republic of Guinea while categorizing projects according to the level of the

study to be carried out. According to this Decree, the electricity project at this phase is subject to the completion of an Environmental and Social Impact Notice (ESIN).

It should also be noted that Guinea has signed several international agreements and conventions with which the project should comply. The project is funded by the African Development Bank (AfDB), the implementation of its activities must comply with the requirements of integrated Safeguard System (ISS) of AfDB. In accordance with the ISS, the project has been classified in category 2.

0.4.2. Institutional framework

The administration responsible for the environment in Guinea is the Ministry of Environment, Water and Forest in which we find the Guinean Office of Environmental Audits and Compliance (BGACE) and other services both at the central level than deconcentrated and decentralized.

BGACE will ensure the external monitoring of the implementation of the Environmental and Social Management Plan and will be supported at the local level by the prefectural environmental and social monitoring committee of Lola. BGACE is not represented in the field. To ensure the follow-up, the BGACE mobilizes its executives and logistics at the expense of the project promoter in accordance with Decrees N ° A / 2013/473 / MEEF / CAB of March 11, 2013 establishing Administrative Commissions for the approval process of environmental and social assessment files; No. 2012/8004 / MDEEF / CAB / SGG of August 21, 2012 establishing, attributions, composition and functioning of prefectural committees for monitoring environmental and social management plans; to decision No. 05 / MDEEF / CAB / 012 of 23 May 2012 allocating the costs of the monitoring and the supervision of companies and projects. BGACE has the human resources and limited technical capacities to ensure the environmental and social monitoring of projects. It has no logistical and financial means to ensure its sovereign role. To address its weaknesses, EDG will ensure the availability of resources (logistical and financial) for BGACE and it will strengthen its environmental and social monitoring capacities with regard to the AfDB ISS requirements for effective participation in the external monitoring of the project. The signing of a collaboration agreement or a monitoring protocol between EDG and BGACE is necessary for this purpose.

The project management unit will have within its team, a socio-environmental expert who will ensure the follow- up of the implementation of measures contained in the ESMP of the project by the various stakeholders.

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The supervisor contractor will have among its team a socio-environmentalist who will among its team ensure the environmental and social monitoring and he will work in close collaboration with the socio-environmentalist of the PMU.

Each contractor mobilized for the work under the project will have a socio-environmentalist among its team and he will oversee the implementation of the environmental and social measures concerning the infrastructures in construction. He will work in close collaboration with the supervisor contractor.

The AfDB during the supervision missions will ensure the implementation of the project in accordance with the requirements of the Bank's ISS.

0. 5. Main risks and negative environmental and social impacts of the project

0.5.1. Main risks and negative environmental impacts of the project and management measures.

- Modification of the soil texture The implementation of excavation, foundation and access opening activities will have an impact on the soil structure and the exposure to erosion. The project could minimize this impact by avoiding the maximum unnecessary disruption of soil, preserving as far as possible the influence of the work involved in the activities mentioned above sources of this impact, avoiding the possible grounds that may be flooded, avoiding any disturbance of the soil in the event of heavy rain and carrying out activities likely to cause significant erosion, as far as possible during the dry season.

- Degradation of air quality

The degradation of air quality could be manifested by the emissions of dust and polluting gases on workers during the transport of construction materials and the movement of rolling machines, the unloading of construction material supply trucks. Construction. The release of dust and pollutants that can alter the quality of the air and affect the health of site personnel and neighboring populations.

This impact will be mitigated through better location of the base life to populated areas and a schedule appropriate working hour, to the imitation loads trucks to the brim accompanied by the use of tarpaulin s, has Regular watering of worksites on unpaved roads, rationalization of the planning of supply and rotation of worksite vehicles by the works company and limitation of vehicle speeds.

0.5.2. Main negative social impacts of the project and management measures

- Risk of disease The presence of site personnel and job seekers could create risks of the spread of STIs / HIV / AIDS as well as contamination by Covid19. These disease risks must be taken into account in the implementation of this project through the awareness of site personnel and local residents in the project on STIs and HIV / AIDS and distributing condoms work of staff. Regarding the Covid19, the project will sensibilization on the mode of contamination and decorative p gestures res on work sites by requiring handwashing, respect physical distancing in a measured e possible and the endowment of masks and hydroalcoholic gel.

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- Risks of occupational accidents The work accidents could occur worksites. They could come during the installation of the poles, the erection of the stations, the maintenance and the troubleshooting activities. This work could endanger the safety of workers if the appropriate measures are not respected on the various sites where the work is carried out. These risks are anticipated across : the ed establishment and the compliance with internal regulations and safety measures in construction sites , periodic maintenance of electrical installations by an authorized body e , r convenient location with lies or the reparation promptly to are defective electrical equipment, has fifth age safety instructions to places necessaires are, signing a memorandum of understanding with the 'prefectural hospital Lola to manage evacuations in case of serious injury of workers on chanter.

- Risks of GBV / EAS / HS and child labor

The risks of conflicts related to GBV / EAS / HS and child labor could arise due to the presence of site personnel and the execution of the works. The presence of the site will attract job seekers but also girls or women sellers from neighboring communities and cause the depravity of manners, habits and customs. In fact, contact between site personnel with women or young girls could lead to GBV / EAS / HS. In addition, within the Company, female employees could be victims of harassment by them supervisor. Likewise, certain companies could afford to employ minors for the performance of certain arduous work in any violation of the Labor Code. To mitigate or prevent these risks, the project must:

- Sensitize staff on their right, GBV / AES / HS

- Have staff sign a code of good conduct - Comply with labor and social security legislation - Transparency in staff recruitment - Sign a subcontract between the Company and a security service; Develop and implement a capacity building program for Company staff on GBV / SEA / HS and child labor.

0.6.- Public consultation

In the prefecture of Lola, the art public consultations were conducted on 13 and 14 November 2020 and brought together the technical services (Directorate Prefectural Environmental Water and Forests, Prefectural Agriculture Directorate, Prefectural Livestock Directorate , Prefectural Directorate of Housing, Prefectural Directorate of Health, Prefectural Directorate of EDG ) , local authorities (the prefect, the mayor;) , and the neighboring communities of (Bangouéta, Karana, Homiakoly , Kokota , Tignem Moi , Suowlakoly Thieta Woroyapo Camp Gogota I Gogota II Weyakoré Gbècké Tokpanata Gama Koni ) were consulted. A total of thirty-two (32) people including six (6) women were consulted.

During the interviews with the various stakeholders, the Consultants provided information on the project and the legal requirements for carrying out environmental and social studies before the start of the said project's activities. The consultants set out their work methodology before discussing the potential socio-environmental impacts linked to the implementation of activities / works during the construction and operation phases.

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After the presentation by the consultants, the participants reacted with comments, questions, suggestions and recommendations.

0.6.1. Risks and impacts of the project as identified by the stakeholders consulted and proposed measures:

- Risk of faire. Avoid illegal connections, educate the population about the dangers of electric current - Risks of poor installation of electric cables. Use competent personnel and cables meeting international norms and standards. - Slowness in the execution of the project. Respect the work execution deadlines - Risks of work and traffic accidents. Raise awareness among workers and demand compliance with health and safety measures on the site. - Loss of property. Provide fair and equitable compensation for property destroyed by the project; - Diseases. Prevent the risk of disease.

0.6.2. Expectations of stakeholders consulted

- Decrease in pressure on natural resources (firewood); - Easy access to electricity at a reasonable price; - Creation of jobs and business opportunities for women and young people; - Lower price of ice cream; - Improvement of the living environment of the populations (health, education, trade, etc.);

- Processing and conservation of animal products; - Development of SMEs; - Mechanization of agriculture; - Development of the informal sector; - Conservation health (vaccines and health medicines); - A melioration of the operation of certain fixtures; - A melioration of working conditions; - Increase in the standard of living of the populations; - Easy communication; - Access to information in real time;

0.6.3. Fears raised by the stakeholders consulted and proposals made - Felling of trees along the road. Reforest with local species destroyed with the involvement of water And Forest; - Fires caused by short circuits. Avoid illegal connections, use high-quality electric cables that meet international norms and standards, use competent personnel, raise awareness among the population. - Exclusion of local workers. Promote the employment of local labor; - Health. Prevent the risk of disease. Expropriation. Compensate for loss of property. Refer to the cadastral plan of the city in the execution of the project.

0.7. Environmental and Social Management Plan (ESMP)

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The objective of the ESMP is to ensure the effectiveness of the measures recommended according to the expectations of the various partners involved. It considers environmental and social surveillance and monitoring during the planning, construction and operation phases.

0.7 .1. Specific measures to manage identified significant risks and impacts

- Measures related to the management of impacts on vegetation

To compensate the impacts linked to the loss of vegetation, the project must reforest the lost area with local species.

- Measures on the protection of people on the work-site

The following measures will ensure the protection of people on the site. It will be:

o IEC in hygiene and workers' health; o Equip site personnel with PPE and demand their correct use by workers; o Make v periodic medical visits workers; o Make staff aware of their rights, GBV, AES, HS; o Have staff sign a code of good conduct; o Set up a grievance redress mechanism (GRM); o Promote transparency in the recruitment of staff; o Provide first aid kits on the site; Have an ambulance to transport the seriously injured to the prefectural or regional hospital.

- Information, Education and Communication for the safety of populations.

The risks of accidents by electrocution will be mitigated by IEC actions on safety measures and rules vis-à-vis newly installed electrical equipment (lines, transformer stations), but also in relation to technologies that will operate because of this energy.

These IEC actions will be carried out through awareness-raising sessions led by the Company in charge of the works in each district or sector newly connected to the electricity network. Each session may include at least the following three key points:

o Safety rules with regard to the electrical network and devices in general; o Good practices in terms of electrical energy consumption in order to avoid waste that is harmful to the economy and the environment; o Prohibitions (illegal connections, manipulation of meters,) and other violations of the electricity code as well as the penalties incurred. Written materials (posters) will be distributed in each sector to enable populations to have key information relating to safety at all times.

- Safety equipment for maintenance workers

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The maintenance of the equipment will be carried out by qualified workers. The latter must be equipped with all the necessary equipment to guarantee their safety during the various operations.

0.7 .2. Specific Environment-Health-Safety (EHS) clauses to be inserted in the bidding documents and business contracts of the contractors

• The Contractor must ensure the compulsory wearing of PPE on the site, assign a badge to each staff member during working hours, prohibit the consumption of alcohol during working hours, recover all its equipment, machinery and materials. It will not abandon the equipment and materials on the site or in the surrounding area. The office areas at the base life must be provided with sanitary facilities (latrines, sinks and showers), the size of which depends on the number of employees estimated at 40 people. Any areas of kitchens and refectories must be provided with smooth concrete paving, be disinfected and cleaned daily. • Awareness of STI / HIV: The Company will organize awareness campaigns for its staff and neighboring communities on the means of preventing STIs / HIV / AIDS. It will distribute condoms to staff and, if possible, to residents.

• Garment of the relationship between employees and the communities in the project area, focusing on the protection of minors and other vulnerable people: The Company will ensure that the customs of neighboring communities and maintain relationships good neighborliness with residents. It will organize information meetings on the project and sensitize communities on the complains management mechanism. It will give priority to community workers according to the needs of the site and will refrain from recruiting minors. The Company will comply with the Guinean Labor Code.

• Consideration of gender equality and gender-based violence (GBV) as well as sexual exploitation and abuse, where applicable: The Company must:

• Encourage the recruitment of girls / women with equal skills. • Sensitize its staff to refrain from unacceptable behavior towards members of the local community, especially women; • educate workers on national laws that treat sexual harassment, sexual exploitation and abuse, and gender-based violence as a prosecutable offense;

• Introduire in the contract of a Code of Conduct t including Regular worker’s penalties for non- compliance (termination.); and • The contractors must adopt a policy of cooperation with law enforcement to investigate complaints related to violence based on gender.

• Garment of "discoveries fortuitous": The Contractor is obliged to inform immediately the relevant departments of the State and the Client in case of discovery of features of the soil and subsoil or of any kind remains (historical, archaeological) during the work he carries out. A temporary stoppage of work may be scheduled on the site until the back-up excavations can be carried out.

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0.7 .3. Capacity building needs for actors involved in the implementation and monitoring of the project's ESMP

Stakeholders concerned Training topics Training costs in USD

Prefectural environmental Training on the and social monitoring implementation and 36,455 committee, EDG / Lola, local monitoring of the project authorities ESMP PMU, Control Mission and Training on the BGACE implementation and PM monitoring of the ESMP and the ESMP-site

Representatives of the Training on GBV / EAS / HS Ministry of Women's Rights and child labor and Empowerment in Lola, PMU, Works Company, Lola Justice, Lola Gendarmerie, 28 120 Prefectural Director of Health, Lola Labor Inspectorate

Total cost of capacity building 64 575

Table 1: Capacity building needs of actors involved in the implementation and monitoring of the project's ESMP

0.7 .4. Main arrangements made for the management of possible resettlement cases

0.7 .4. 1. Main arrangements made for the management of possible resettlement cases

The passage of the lines is planned exclusively along the roads and must avoid overhanging the dwellings. EDG will take great care not to encroach on existing structures, in particular dwellings, buildings of a cultural or religious nature or of tourist or public values.

However, in case of destruction or any identification of any property on rights of work, compensation will be made e borne by businesses work. In this situation, the cost of the works will include a provision for the management of compensation of this nature. The company concerned will have to carry out the following actions: census of the affected people, estimate of the costs of the affected goods following the negotiation with each PAP

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concerned, preparation of a negotiation report with the PAP, payment of the compensation, compensation payment report.

The inventory of the goods of the people in the right-of-way of the MV / LV line, was carried out from April 17 to 19, 2021.

The inventory of these people and their property therefore focused on the identification and assessment of fruit trees and forest species. This work was carried out with the participation of PAPs, local authorities and technical services.

In total, 39 people divided into the following socio-professional categories: 26 farmers; 2 Broker (e), 4 Builders, 1 Teachers, 2 tailors, Carpenter 1, Toiler 1, driver 1 and 1 Mechanic are affected by the compensation.

The results of the inventory carried out reveal the destruction of 97 fruit and forest trees belonging to 39 people. The cost of clearing the trees is estimated at 6 136 USD or 61 360 000 GNF.

0.8. Grievance redress Mechanism (GRM)

This mechanism is based on the complaints management system provided on the ESMF of PAAEG.

To prevent disputes, the Project will put in place a participation mechanism that will promote ownership of the project by affected people, as well as the dissemination of information to all stakeholders.

Also, at the start of project activities, the EDG should organize meetings with all the stakeholders, mainly the local communities of the project's area of influence to explain their rights and duties to them in order to avoid abuses during the project. Implementation of the project. Within the framework of the implementation of the project, the nature of the complaints likely to arise within the framework of the project will be among others: • Complaints of s residents about nuisances these sound during the work; non-compliance with occupational health and safety measures and labor problems; • complaints from residents about the emission of dust or atmospheric pollutants; • complaints from residents about the speed of delivery or supply cars; • disagreement on the compensation amounts.

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Table 2: Activities and cost of implementing the GRM

Step Location Description of the implementation Implementing actors approach

Step 1 : The Project will set up a local management The local Complaints Formulation and Neighborhood committee responsible for receiving Management Filing of office complaints in each neighborhood and / or Committee, the PMU complaints and the Complainant district. The ward chief or district chairperson as chair of the committee will help the complainant to formulate his complaint. There will be 18 local committees under the project in Lola prefecture. Out of respect for the principle of accessibility and contextualization, the method of filing complaints will be diversified. Thus, complaints will be received in several forms and in several ways: Self-referral to the Complaints Management Committee. From the facts raised during the meetings, from a field trip… A telephone call to the members of the committee where people can file an anonymous or non-anonymous complaint to the neighborhood chief or the district president.

Step 2 : Lola Town The complaint will be duly recorded in a The Mayor, the PMU, Registration of Hall notebook specially opened for this the CLGP and the complaints purpose at the Town Hall. The mayor is complainant responsible for this notebook, the keeping of which will also be regularly checked by the PMU / EDG. The Town Hall Complaints Management Committee will send a letter of acknowledgment of receipt within a maximum of one week. The letter will inform the recipient of the next steps. In this letter, clarifications or additional information will be requested if necessary for the better understanding of the problem. Step 3 : Lola Town At this stage we ensure that the complaint Town Hall Complaints Classification of Hall is relevant to the activities or Committee, PMU commitments of the project. We will seek

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complaints the link between the incriminated facts (eligible or not) and the activities and impacts of the project. The eligibility assessment will also make it possible to know whether the case should be treated within the framework of MGP or referred to other mechanisms (internal audit, police, etc.) Step 4 : Lola Town The first examination will be made by the This Committee will Complaints Hall local Complaints Management Committee include at least the handling set up at the level of the Town Hall within following people: seven (7) days. If the Committee the mayor or his determines that the complaint is well- representative, chairman founded, the affected person should receive of the Committee; additional compensation, and benefit from municipal councilors a adequate reparations. representative of an NGO UGP, MDC. Step 5 : Return to Lola Town The complainant will be informed of the Complaints the complainant of Hall complaint management committee's Management Committee the resolution decision by telephone and in writing. taken Step 6 : Lola Town The complaints management committee Complaints Implementation of Hall will implement the measures taken to Management the resolution resolve the problem amicably. Committee, PMU, taken MDC. Step 7 : Monitoring Lola Town A monitoring mechanism will be put in CLGP at district level, the implementation Hall place for this purpose in order to ensure Complaints of the resolution that the commitments made are respected. Management Committee taken at Town Hall level, Complainant. Step 8 : Neighborhood After monitoring the implementation of UGP, MDC, CLGP at Assessment of the concerned the resolution, a survey will be conducted neighborhood level. level of satisfaction with the complainant in order to assess his of the complainant level of satisfaction with the compensation measures. Step 9 : Closing the Lola Town The proceedings will be terminated if the Complainant, PMU, complaint Hall mediation is satisfactory to the parties and MDC, CLGP at district leads to an agreement. level, Complaints Management Committee at Town Hall level. Step 10 : Archiving Lola Town The resolution will be documented and PMU, Town Hall of the complaint Hall archived along with the lesson to be (digital and paper) learned.

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0.8 .1. GRM monitoring and evaluation

The follow-up of the complaints will be ensured directly by the Specialist in environmental and social safeguard of the project. The EDG will ensure the improvement of the system for receiving and monitoring complaints and complaints to avoid several problems in advance and improve the acceptability of activities. The environmental and social safeguard specialist will organize information and awareness campaigns on the complains management mechanism during the two years of project implementation.

0.8.2. GRM budget: F or memory because already taken into account in the ESIN of Kerouane

0.9. Mechanism and indicators for monitoring and evaluation of the implementation of the ESMP

Before starting work, the company should submit a site Environmental and Social Management Plan (ESMP-Construction site to the control mission, then to the EDG for validation. After validation, this ESMP-Construction site should be implemented) in accordance with the environmental requirements contained in the bidding documents.

The overall environmental and social monitoring of the implementation of the ESMP will be ensured at three levels by three actors as follows:

- Monitoring level 1: Project PMU: Monitoring will be provided by the environmental and social safeguard specialist from the Project Management Unit at EDG. This Specialist must have sufficient technical resources to ensure environmental and social monitoring, and the maintenance of environmental certification. The specialist must be mobilized by EDG before the contracted companies start their installation on the site. It will produce a quarterly project monitoring report which it will submit to the Bank for review, approval and publication on the Bank's intranet site. This report will be prepared in accordance with the template required by the Bank.

- Monitoring level 2: Supervisor contractor as delegated project manager: It will have in its team an environmental and social specialist to ensure the monitoring of the implementation of environmental and social measures by the works company. This Specialist must have sufficient technical resources to ensure environmental and social monitoring. The Supervisor contractor will be hard at work before the start of work to organize and lead awareness-raising and training actions for company personnel.

- Level 3 monitoring: Guinean Office of Environmental Audit and Compliance (BGACE): It will monitor external in collaboration with the Prefectural Committee for environmental monitoring and social Lola. The monitoring indicators will make it possible to ensure the environmental and social performance of the project and to detect cases of non-compliance to be corrected to improve the overall quality of the said project.

- Monitoring level 4: The works contractor

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It’s had in their team from an environmental and social specialist to monitor the implementation of environmental and social measures by the company work. This Specialist must have sufficient technical resources to ensure environmental and social monitoring. It will prepare monthly environmental and social monitoring reports in accordance with the format required by the AfDB.

P our 2 years of project implementation, the overall cost PMU monitoring amounted to 56 1 6 0 USD equivalent of 600 561 000 GNF.

The Bank will carry out two supervision missions per year and will review the quarterly report produced by the PMU every quarter. The indicators for monitoring the implementation of the ESMP will make it possible to ensure the environmental and social performance of the project and to detect cases of non-compliance to be corrected in order to improve the overall quality of the said project. The monitoring indicators will be documented through the periodic reports that will be produced by the various actors involved in the environmental and social monitoring of the project. The main indicators are among others: o the number of complaints registered and processed; o the number of incidents and accidents occurring on construction sites; o the number of information and awareness sessions carried out; o the reforested area.

For the two years of project implementation, two annual environmental and social compliance audits of the project will be carried out, one of which per year. A consultant will be recruited by the Client to carry out these audits. The cost of this s two audit s amounted to 86 500 U SD for the four prefectures. As part of the project assessment, environmental and social aspects will be taken into account. Its cost will be integrated into the overall cost of the project appraisal. 0.10. Overall budget for the implementation of the EMP S

The overall budget implementation of the Environmental Management Plan E and Social e (ESMP) of the project amounts to 276,151 dollars or 2 761 510 000 Guinean francs. The detailed cost table is presented below. ESMP cost estimate Amount in USD

Section Amount in GN F ( 1 USD = 10 000 GNF rate of 14/04/2021 www.capital.fr

1 Institutional measures PM because taken care of in the ESIN 1.1. Remuneration of the specialist in environmental of Kérouané for the PM and social protection of the project over 4 years entire duration of the project PM because Remuneration of the environmental and social integrated into the 1.2. safeguard specialist of the supervisor overall cost of PM contractor over 24 months Supervisor contractor

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PM because integrated in the Remuneration of the specialist in environmental 1.3. and social protection of the works company over overall cost of PM 24 months service of the company

2. Technical measures

Compensation of fruit and forest trees (97 2.1. 61, 360,000 6 136 feet)

2.2 Information Education Communication on STI / 1 492 800 000 149,280 HIV / AIDS

2.3 Training on the implementation and monitoring of 364 550 000 36,455 the Project ESMP PM because taken care of in the ESIN Training on the implementation and 2.4 of Kérouané for the PM monitoring of the ESMP and the ESMP-site entire duration of the project Training on GBV / EAS / HS and child 2.5 281 200 000 28 120 labor

3. Monitoring of the ESMP by the PMU 600 561 000 56 160 PM because taken care of in the ESIN 4. Grievance Redress Mechanism of Kérouané for the PM entire duration of the project PM memory because integrated 5. Provision for any compensation - in the cost of the work PM integrated into the ESIN of Annual environmental and social 6. Kérouané and valid PM compliance audit of the project for the PAEEG project

Convent on 7. External monitoring of BGACE PM PM GENERAL TOTAL OF ESMP 2 761 510 000 276,151

NB: the environmental and social safeguard specialist will be recruited for the entire duration of the project and will monitor all the sub-projects at the level of the four (4) prefectures. Malgré ses imposantes richesses agricoles, hydrauliques et minières, la Guinée fait partie des pays à faible revenu en Afrique de l’Ouest, son PIB/habitant n’atteignant que 882 USD en 2018

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selon le FMI. Sa faible croissance économique de ces dernières années est essentiellement due à une longue période d’instabilité politique, et à la crise sanitaire récente due au Coronavirus. De meilleures perspectives sont attendues dans les années à venir grâce au développement des projets énergétiques, miniers et industriels. Le secteur de l’électricité est aujourd’hui pénalisé par une insuffisance de l’offre par rapport à la demande en raison des conditions très dégradées des capacités de production des centrales thermiques et hydroélectriques, des insuffisances du réseau de transport et de distribution et de la mauvaise performance commerciale de la compagnie nationale d’électricité. Les mauvaises performances du secteur de l’électricité entrainent régulièrement des troubles sociaux, dans un contexte général fragile.

L’objectif général de l’étude est d’évaluer et de gérer les impacts environnementaux et sociaux du projet conformément à la règlementation nationale, les politiques de sauvegarde de BAD et les standards internationaux. La NIES sera préparée pour répondre aux objectifs principaux suivants : . Respecter les obligations législatives et réglementaires du Gouvernement guinéen susmentionnées ; . Apporter un appui à la planification du projet et aider à assurer la construction de lignes électriques avec un minimum d'impacts environnementaux et sociaux ; . Prendre en considération les opinions, les réactions et les principales préoccupations des populations, et structures avoisinantes du site du projet, ainsi que les groupes et les collectivités ayant un quelconque intérêt avec le projet ; . Démontrer comment le projet s'intègre dans sa zone, en présentant l'analyse des impacts potentiels (positifs et négatifs) et en définissant les mesures destinées à corriger les impacts néfastes sur l'environnement et sur les conditions sociales et à maximiser ceux susceptibles de l'améliorer. . Elaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale assorti d’un programme surveillance et de suivi.

Au regard de ces objectifs, les tâches du Cabinet SICO CONSULTING sont portées sur les points suivants : o Définition des objectifs et de la portée de la NIES ; o Description du cadre institutionnel et réglementaire du projet ; o Présentation/description des composantes de l'environnement naturel et humain susceptibles d'être impactées ; o Identification des impacts potentiels du projet et l'évaluation de ces impacts ; o Description des mesures d’atténuation et de protection de l'environnement proposées ; o Élaboration d'un Plan de Gestion Environnementale avec un programme surveillance et de suivi.

Dans le cadre du développement de la production hydraulique, des projets de lignes d'interconnexion ont été engagés. La construction de lignes 225 kV et de postes sources est en cours de réalisation pour un objectif de mise en service courant 2020. Ces lignes permettront d'évacuer la production vers les différents ménages de la ville de Lola mais également, à partir des postes sources, permettront d'alimenter les autres quartiers et villages environnants notamment : Bangoueta, Karana, Gokoloué, etc. ....

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La réalisation des investissements requis pour atteindre l’objectif du projet pourrait générer des effets néfastes sur le milieu biophysique et social dont il conviendra d’évaluer et de gérer conformément à la règlementation nationale et les politiques de sauvegardes de la Banque Africaine de Développement (BAD). Conformément à L’Arrêté N°A/2013/474/MEEF/CAB du 11 mars 2013 portant Guide Général d’évaluation le projet est placé dans la catégorie des projets qui nécessitent la réalisation des Notices d’impact environnemental et social (NIES) préalable aux travaux de construction et à l’exploitation des ouvrages, d’où l’objet de la présente NIES.

Chapitre III : PRESENTATION DU PROMOTEUR ET DU CABINET D’ETUDE 3.1. Présentation du promoteur

3.1.1. Ministère de l’Energie

Le Ministère en charge de l’Énergie (ME) qui n’assure en réalité que la tutelle institutionnelle du sous- secteur de l’électricité. Son organigramme comprend, sur le plan opérationnel, une Direction Nationale de l'Énergie (DNE), qui est responsable de la définition et de la mise en œuvre de la politique énergétique du pays. Cette Direction comprend deux Divisions (Division planification et réglementation et Division des énergies renouvelables). La création d’une troisième Division en charge de l’électricité est envisagée, et non effective à ce jour. Le Décret instituant le ME prévoit en outre dans son organigramme, les acteurs suivants :  Électricité de Guinée (EDG), qui est une Entreprise publique nationale en charge de l’exploitation, de la maintenance et de l’extension des infrastructures publiques de production, de transport et de distribution d’électricité et agissant sous la tutelle du ME ;  Agence Guinéenne d’Électrification Rurale (AGER), en charge du programme de développement de l’électrification rurale ;  Agence de Régulation des Services Publics d’Eau et d’Electricité (ARSPEE) qui joue le rôle de régulateur du secteur ; et le  Conseil national de l’électricité (CNE) qui est prévu par le décret 94/160 est désigné et agit comme organe consultatif. Il comprend des représentants de plusieurs départements ministériels, des délégués des industries, des représentants des consommateurs et des experts indépendants. Le conseil est un organe de médiation entre les divers acteurs du secteur. Le département de l’Energie est chargé de l'élaboration et de la mise en œuvre de la politique gouvernementale dans les domaines de l'énergie ainsi que le contrôle des autres secteurs dépendant de son autorité. Il assure la tutelle des entreprises et établissements publics qui relèvent de sa compétence (y compris l’EDG). Parmi ses missions :

. Définir les options et prendre les mesures nécessaires à même de garantir la sécurité des approvisionnements énergétiques, de généraliser l'accès aux services énergétiques commerciaux pour les populations rurales et urbaines, et d'assurer la sûreté des personnes et des installations énergétiques et hydrauliques ; . Assurer en permanence une vision stratégique et prospective permettant l'approvisionnement électrique du pays dans les meilleures conditions de sécurité et de qualité. Les Services du Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique liées à ce projet :

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o La Direction Nationale de l’énergie (DNE) ; o La Société d’Electricité de Guinée (EDG) ;

3.2. Présentation du bureau d’étude

Le Bureau d’études SICO a été créé en 2015 et est spécialisé dans les questions d’évaluation environnementale. Il dispose d’un personnel compétent et pluridisciplinaire ayant plusieurs expériences dans la réalisation des études d’impact. Il est également partenaire de plusieurs organisations professionnelles. Il a actuellement son siège dans la Commune de Ratoma sis à la Minière (Carrefour chinois).

Tableau 3 : Récapitulatif quelques expériences du Bureau d’études SICO CONSULTING.

Années Description des prestations fournies Clients Étude d’Impact Environnemental et Social La société (EIES) du Projet de complexe industriel de production et de distribution de bière, boissons BEVERAGE Août 2020 non alcoolisées et de produits alimentaires dans MARKET la sous-Préfecture de Tanènè, Préfecture de INCORPORATED Dubréka (BMI SARL) Etude d’impact environnemental et social du projet de construction et d’exploitation d’une Société Bobo Juillet 2020 unité industrielle de production de savon à Industrie SA Friguiadi, CR de Manéah, Préfecture de Coyah Etude d’Impact Environnemental et social du projet d’exploitation industrielle de l’or par la SO SIM Guinée Mai 2020 société SO SIM Guinée dans la préfecture de Sarlu Siguiri. Actualisation de l’étude d’impact environnemental et social et social du projet de Ministère de Avril 2020 construction et d’exploitation de la Ligne de l’Energie transmission HT 225Kv Labé-Koubia-Tougué- Dinguiraye-Siguiri Étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet de fabrication des articles en Société Mars 2020 PACEPLAST plastiques par la société spaceplast dans la préfecture de Coyah. Actualisation de l’Etude d’Impact Du décembre Environnemental et social du projet Société Niron 2019 au janvier d’exploitation de minerai de fer de Zogota dans Guinée 2020 la préfecture de N’Zérekoré. Etude d’Impact Environnemental et social du Société Ashanti Gold Juillet-Août 2019 projet d’exploitation du Bloc II de la Société Guinée (SAG)

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Années Description des prestations fournies Clients Ashanti Gold (SAG) Guinée dans les sous- préfectures de Kintinian et Maleah, préfecture de Siguiri. Etude d’Impact Environnemental et social du projet d’exploitation semi-industriel de l’or par TRUSTACO GOLD Janvier 2019 la société Trustaco Gold Sarl dans la sous- SARL préfecture de doko, préfecture de siguiri.

Notice d’Impact Environnemental et Social du SOCIETE projet de prospection de l’or par la société SPECTRUM Décembre, 2018 Spectrum Holding limited dans les sous- HOLDING préfectures de Kintinian et Maleya, préfecture LIMITED de Siguiri. Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’exploitation semi-industrielle de l’or SOCIETE DJOMA Septembre 2018 par la société Djoma Mining dans la préfecture MINING de Siguiri. Étude d’Impact Environnemental et Social du LA SOCIETE Février 2018 complexe hydroélectrique de kogbèdou- TRAMAG frankonèdou dans la région de kankan Etude d’Impact Environnemental et Social de SOCIETE l’exploitation de bauxite (projet houda) dans la ASHAPURA Octobre 2017 préfecture de Télimélé, sous-préfectures de GUINEE Daramagnaki et Missira par la société RESSOURCE SARL Ashapura Guinée ressource sarl. Etude d’Impact Environnemental et Social du LA SOCIETE SOL- Juillet 2017 projet d’exploitation d’une cimenterie dans la GUINEE SARLU sous-préfecture de Khorira Mars 2017 Notice d’impact environnemental et social des SAG permis Nord et Sud Février 2017 Etude d’Impact Environnemental et Social du POWER CHINA projet d’aménagement hydroélectrique de BEIJING Gozoguizia ENGINEERING CORPORATION LIMITED Novembre 2016 Etude d’Impact du projet d’aménagement d’une plateforme de stockage de produits pétroliers et ANAIM gaziers à Taigbé dans la Sous-préfecture de Kamsar Septembre 2016 Notice d’Impact Environnemental et Social du SUN AND SAND projet de recherche de l’Or et Minéraux Associés dans les préfectures de Siguiri et de Mandiana

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Années Description des prestations fournies Clients Mai 2016 Notice d’Impact Environnemental et Social du DJOMA MINING projet de recherche de l’Or et Minéraux Associés dans les préfectures de Siguiri et de Mandiana Avril 2016 Etude d’Impact Environnemental et Social du SOCIETE projet d’exploitation d’une Cimenterie à GUINEENNE DE Kamsar CIMENT Mars 2016 Etude d’Impact Environnemental et Social du SOCIETE KEBO projet d’exploitation d’une carrière de granite TECNOVIA de Kensea dans la préfecture de Dubréka Janvier 2016 Étude diagnostique des Opportunités de MAVA révision Ou d’intégration des Savoirs FONDATION traditionnels, Normes Et Pratiques associées à POUR LA NATURE la Conservation de la diversité biologique dans le Cadre juridique en Guinée Étude d’Impact Environnemental et Social des Juillet 2015 Aéroports Régionaux dans les préfectures de Forécariah, de Labé, Kankan, Siguiri, Faranah. Rapport de cadrage environnemental du projet de construction d’infrastructures de stockage et de distribution de produits pétroliers par la SIMO Avril 2015 société SIMO PETROLEUM dans la préfecture PETROLEUM de Kérouané, région administrative de N’Nzérékoré. Étude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement des Bluezones de Simbaya gare, Carrefour Cosa, Sonfonia et BLUE LINE Janvier 2015 Kagbélén gare par la société BLUE LINE GUINEE GUINEE du Groupe BOLLORE dans les Communes de Matoto, Ratoma et Dubréka. Etude d’impact environnemental et social du projet d’exploitation du minerai de fer de la WEST AFRICA société WEST AFRICA EXPLORATION Décembre 2014 EXPLORATION filiale de SABLE MINING dans la Zone (SABLE MINING) tampon de la Réserve de Biosphère des Monts Nimba,Préfecture de Kérouané. Etude d’impact environnemental et social du projet d’exploitation aurifère du gisement de WEILY MINING Novembre 2014 Sogon de la société WEILY MINING S.A. dans S.A la sous-préfecture de Niagassola, Préfecture de Siguiri.

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Années Description des prestations fournies Clients Notice d’impact environnemental et social du projet d’aménagement de la Bluezone de BLUE LINE Juin 2014 Dixinn par la Société BLUE LINE GUINEE du GUINEE Groupe Bolloré ; Etude d’impact environnemental et social du projet de construction d’une centrale thermique Septembre 2013 mobile pour la fourniture de 50Mw de courant AGGREKO électrique à la ville de par la société AGGREKO. Etude d’impact environnemental et social du Ministère de Juin 2013 projet de construction d’un abattoir moderne de l’Elevage type Halal à Kagbélen. Etude d’impact environnemental et social du projet d’installation de l’unité de production du Mars 2013 nitrate d’ammonium pour la fabrication EPC-Guinée d’explosifs à usage civil par la société-EPC Guinée à Kouria dans la Préfecture de Coyah. Etude des besoins d’évolution des instruments Août 2012 de la gestion foncière en Guinée, août 2012, Union Européenne sous financement de l’Union Européenne. Etude d’impact environnemental et social simplifiée des travaux d’extension de la Société Société Minière de Novembre 2011 Minière de Dinguiraye (SMD) sur les mines de Dinguiraye (SMD) Firifirini et Toumè-Toumè, novembre 2011. Etude d’Impact Environnemental et Social du Forécariah Guinea Avril 2011 projet d’exploitation de la Mine de Yomboyeli Mining par la Société Forécariah Guinea Mining. Etude d’impact environnemental et social des travaux d’extension du Terminal à Conteneurs Août 2011 Conakry Terminal du Port Autonome de Conakry au compte de la Société Conakry Terminal.

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CHAPITRE IV : METHODOLOGIE

La méthodologie utilisée pour la réalisation de la présente NIES s’articule en trois (3) temps : la mobilisation d’une équipe de travail, la collecte de données et leur analyse :

Mobilisation d’une équipe de travail - Formation des équipes de travail : les spécialistes engagés pour l’étude ont été répartis entre trois équipes de travail selon qu’ils appartiennent aux milieux physique, biologique ou humain afin de créer la synergie.

Collecte de données : - Revue documentaire : les équipes de spécialistes ont d’abord consulté la documentation disponible ; - Visites terrain : Des visites sur le site du Projet ont été entreprises, afin de recueillir des informations de terrain notamment à l’inventaire biologique (faune et flore), les entretiens (focus group) avec les riverains et autres parties prenantes au niveau local.

Analyse des données - Les données collectées ont été analysées en fonction des enjeux environnementaux et sociaux liées au projet ; - Le cadre politique, juridique et institutionnel a été analysé en lien avec projet. - Les impacts environnementaux et sociaux du Projet ont été identifiés à l’aide d’un croisement entre les activités sources d’impact et les composantes valorisées de l’environnement, puis analysés et évalués. - Rédaction du rapport de la NIES : L’équipe de l’étude a synthétisé les résultats, recommandations et conclusions de l’étude et les a consolidés dans le rapport provisoire de la NIES. - La NIES est présenté selon un plan largement inspiré de celui proposé dans le Guide Général d’EIES en République de Guinée et du canevas issu du Système de Sauvegardes Intégré de la Banque Africaine de Développement (BAD).

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CHAPITRE V : DESCRIPTION DU PROJET

Le projet porte sur les travaux d’extension et de renforcement des réseaux électriques de distribution HTA et BT de Lola centre et environnant comprennent :

 La construction d’environ 47,37 km de lignes MT 33 kV en almélec 54,6 mm2,  La construction d’environ 88,00 km de ligne BT avec éclairage public,  La construction d’environ 22 postes transformateurs HTA/BT de type H61 et  La réalisation d’environ 5 348 branchements avec fourniture et pose comptage.

Les investissements nécessaires pour les travaux de renforcement et d’extension du réseau de distribution électrique HTA/BT de Lola Centre sont présentés dans le tableau ci-après.

Tableau 4 : Investissement en réseau de distribution HTA/BT – Lola Centre Ligne HTA Ligne Postes Lola Centre 54,6mm2 BT+EP (km) HTA/BT Branchements (Quartiers) (km) (kVA) Homiakoly 1,35 7,60 2x160 433 Kokota 1,31 9,18 2x160 652 Tignem Moi 1,77 9,60 2x160 612 Suowlakoly 1,39 6,70 2x160 426 Thiéta 1,32 6,30 2x160 333 Woroyapo 0,44 4,10 1x160 295 Camp 0,88 2,70 1x160 98 Gogota I 2,65 6,71 1x100 280 Gogota II 4,61 1,57 1x100 70 Weyakoré 4,73 4,58 1x160 301 Gbècké 5,77 3,57 1x160 229 Tokpanata 6,50 2,47 1x100 123 Gama Koni 6,07 5,50 2x100 329 Karana 0,10 5,60 1x100 238 Bangouéta 0,18 8,53 1x160 763 Balémou 8,30 3,31 1x100 166 Total 47,37 88,02 22 5 348

LOT- 5 : LIGNES DE RACCORDEMENT ET ELECTRIFICATION DES LOCALITES RURALES Le lot 5 consiste à la construction de deux lignes aériennes de section 148 mm2 pour alimenter les villes de Lola et de Yomou à partir du poste source 225/33 kV de N’Zérékoré, et à l’électrification des localités rurales traversées par ces deux lignes.

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-Lignes de raccordement HTA 148 mm2 La première ligne d’une longueur de 36 km alimentera la ville de Lola et les grosses localités rurales situées le long de son parcours, lesquelles localités sont Karana, N’Zao, Bangouéta, Moita et Gama Koni.

-Localités rurales situées sur l’axe N’Zérékoré – Lola Les investissements pour la mise en œuvre des réseaux de distribution HTA et BT des localités rurales se trouvant sur le corridor de la ligne d’alimentation de la ville de Lola sont présentés dans le tableau ci-après

Tableau 5 : Investissement en réseaux de distribution HTA et BT – Localités rurales – axe N’Zérékoré Lola

Sous-Préfectures et Ligne HTA Ligne BT+EP Postes HTA/BT Branchement Districts 54,6mm2 (km) (km) (kVA) Karana 0,05 4,20 100 110 Bangouéta 0,05 6,85 2x160 375 Kogoloué 0,10 7,83 2x100 310 Total 0,20 18,88 5 795

Carte 1: presentation du projet

5.1.1. Option de non réalisation du projet L’option sans projet correspond à garder le statu quo avec des besoins énergétiques importants affectant le développement socioéconomique de la préfecture de Lola. Les conséquences de cette option seront entre autres :

o Le maintien des ménages dans des conditions de manque d’électricité ;

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o Le maintien des quartiers, villages concernés dans l’obscurité ; o Le maintien dans des conditions limitées de fonctionnement des administrations locales ; o Le blocage de possibilités de création de nouveaux métiers et d’emplois qu’offre la disponibilité d’énergie électrique ; o La perte d’occasions de travail temporaires et partant de revenus financiers pour plusieurs centaines de jeunes en manque d’emplois dans les quartiers concernés.

Les impacts socio- environnementaux positifs de cette option sont :

- L’évitement des impacts négatifs sur l’environnement biophysique ; - L’évitement des risques d’incidents et d’accidents.

5.1.2 Option de réalisation du projet

L’option réalisation du sous- projet permettra en revanche :

o La création de revenus financiers pour les centaines de jeunes des localités desservies à cause des emplois temporaires créés par l’exécution des chantiers ; o L’amélioration des conditions de vie des ménages à travers l’accès à l’électricité dans les habitations et de l’éclairage public des voiries des quartiers et secteurs ; o L’amélioration des conditions d’études pour les élèves ; o L’amélioration des conditions de travail des services de l’administration locale, du secteur privé et des organisations de la société civile ; o La création de nouveaux métiers pour les jeunes ; o Le développement des activités de commerce dans les quartiers et secteurs concernés.

En analysant les deux options, on arrive à la conclusion pour dire que l’option sans sous-projet évite l’apparition d’impacts environnementaux et sociaux négatifs associés à la réalisation du sous- projet, mais elle est inappropriée, car les retombées socio-économiques potentielles du projet (l’électrification, la commercialisation, opportunités d’affaires, recette de l’Etat) disparaîtraient alors qu’elles compensent de loin les effets négatifs potentiels qui peuvent être ramenés à un niveau acceptable. Elle représenterait un frein au développement énergétique et économique de la zone d’insertion du projet, et par conséquent, à celui de la Guinée en général ; ceci pourrait entraîner un maintien dans la précarité du niveau de vie des populations et la perte des opportunités d’emploi aux nombreux jeunes qui sont en situation de chômage. Toutefois, sur le plan environnemental et social, les impacts attendus n’affecteront pas l’intégrité de l’environnement naturel et social de façon catastrophique. Les impacts potentiels seront maîtrisables avec l’application correcte et le suivi des mesures (évitement, minimisation, atténuation, optimisation, compensation) contenues dans le PGES. C’est dans la logique de l’atteinte des objectifs « mise en service courant 2020 » du gouvernement Guinéen, que le projet de réhabilitation et d’extension des réseaux de distribution électrique des Capitales Régionales et du système Interconnecté a été engagé. En Guinée, les secteurs notamment de l’électricité et les routes sont confrontés à d’énormes difficultés compte tenu de la démographie galopante entrainant ainsi une demande accrue dans ces secteurs. En effet, le projet va générer des opportunités d’affaires, appuyer le développement socio- économique de la préfecture de Lola et l’augmentation des recettes de l’Etat. Le coût total de réalisation du projet est évalué à 5 099 416,8 euro.

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CHAPITRE VI : CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL. 6.1. Cadre Politique

• La politique de protection de l’environnement de 2011

L’élaboration de cette politique s’inscrit dans un contexte marqué par la volonté politique de créer ce cadre de référence pour la prise en compte des questions environnementales dans les politiques et stratégies de développement de la Guinée. Ce projet devra s’inscrire à son tour, dans cette politique de prise en compte des questions environnementales durant les phases de réalisation du projet.

• Lettre de Politique de Développement du secteur de l’Énergie 2009

La politique énergétique de la Guinée privilégie la mise en valeur du riche potentiel hydroélectrique (26 000 GWh) dans la satisfaction des besoins énergétiques du pays. Les objectifs poursuivis par cette politique incluent la préservation de l’environnement et le développement économique et social du pays. Cette politique est donc favorable à la contribution de l’hydroélectricité dans l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations locales. Cela suppose qu’il faut améliorer l’accès des populations guinéennes à l’électricité, en augmentant non seulement les capacités de production mais aussi en renforçant le réseau de transport et de distribution de l’énergie électrique.

• La stratégie nationale de conservation de la biodiversité

Le Gouvernement guinéen par respect pour les engagements ainsi pris en tant que partie à la convention sur le financement du FEM, a adopté en 2001, sa première stratégie nationale sur la diversité biologique en application de l’article6 de ladite convention. Cette stratégie a pour mission d’assurer en chaque lieu, non seulement un fonctionnement écologique satisfaisant, mais aussi un potentiel élevé de diversification et d’adaptation, en préservant, valorisant la biodiversité dans un esprit de solidarité écologique locale et globale, d’équité et un esprit de solidarité envers les générations présentes et futures. Le projet devra à son tour, s’inscrire dans une logique de développement durable afin de ne pas compromettre l’intérêt des générations futures. La préservation de la biodiversité doit être prise en compte pendant la phase de construction du sous-projet. Le projet doit éviter, minimiser, atténuer et/ou compenser les pertes en biodiversité notamment pendant le dégagement de l’emprise au niveau des sites d’implantation des infrastructures. Des efforts devront être faits pour préserver les espèces protégées et/ou procéder à un reboisement compensatoire.

• La stratégie nationale sur le changement climatique

L’objectif général de la stratégie est de renforcer la capacité d’adaptation de la Guinée, afin D’accroître la résilience au changement climatique et d’optimiser les possibilités d’atténuation en direction d’un développement durable sobre en carbone. La SNCC repose sur neuf (9) axes stratégiques.

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- Axe Stratégique 1 : Promotion des mesures de renforcement de la résilience et de la capacité d’adaptation de différents secteurs aux risques climatiques ; - Axe Stratégique 2 : Promotion des mesures d’atténuation sectorielles de séquestration du carbone et de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; - Axe Stratégique 3 : renforcement des capacités des acteurs, des institutions et de la recherche en matière de lutte contre le changement climatique ; - Axe Stratégique 4 : Promotion du développement, du transfert et de l’adoption de technologies en matière de lutte contre le changement climatique ; - Axe Stratégique 5 : incitation à la prise en considération des changements climatiques aux niveaux des politiques et stratégies sectorielles et la planification du développement national ; - Axe Stratégique 6 : renforcement de l’information, l`éducation, la communication et de la sensibilisation sur les changements climatiques ; - Axe Stratégique 7 : renforcement des services météorologiques et du suivi du climat de la Guinée ; - Axe Stratégique 8 : Prévention, gestion et réduction des risques et des catastrophes climatiques, y compris l’immigration ; - Axe Stratégique 9 : Promotion de l`accès aux financements liés au climat.

En accord avec l’axe stratégique 2, le projet évitera un déboisement massif et veillera à l’entretien régulier et la consommation en carburant des engins et véhicules pouvant contribuer aux émissions des gaz à effet de serre. • Stratégie Nationale du Développement Durable (SNDD), 2019

Avec l’appui du PNUD, le MEEF a élaboré la SNDD en 2019, avec 7 axes d’intervention sur (i) la promotion d’une bonne gouvernance, (ii) la promotion du développement humain et de l’accès aux services sociaux de bases, (iii) le développement d’une agriculture durable et moderne, préservant l’environnement, (iv) la gestion rationnelle des ressources naturelles et le renforcement de la conservation de la biodiversité, (v) la transition énergétique par le développement des énergies propres, (vi) la promotion d’une culture de paix, de cohésion sociale, de diversité culturelle et de développement durable, (vii) la promotion du genre, de l’équité et de la formation et des emplois verts pour les jeunes. Les axes stratégiques 2, 4, 6 et 7 sont en conformité avec les mesures environnementales et sociales prévues dans le cadre de la réalisation du projet. En effet, l’accès à l’électricité et la durabilité des investissements prévus s’inscrit en droite ligne avec les objectifs de cette stratégie. • Le Plan National de Développement Économique et Social 2016-2020 (PNDES)

Ce plan a pour objectif global : La promotion d’une croissance forte par le développement durable du capital humain et la gestion durable du capital naturel, la promotion de la bonne gouvernance au service du développement durable et la transformation économique durable et inclusive. Plus spécifiquement il s’agit de : la poursuite des objectifs du développement durable, l’amélioration de la gouvernance et les réformes institutionnelles, le développement des infrastructures économiques et des équipements socio-collectifs, le développement et l’expansion économique et promotion des secteurs porteurs de croissance. Le projet s’inscrit dans le cadre de ce PNDES

6.2. Cadre Juridique -

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- Constitution :

La Constitution Guinéenne du 06 avril 2020 (D/2020/073/PRG/SGG) fait mention des exigences de la protection de l’environnement, dans ses articles 22, 80 et 147. Pour tenir compte du principe de précaution, une étude environnementale est exigée pour tout projet de développement susceptible d’affecter l’intégrité des composantes environnementales. Elle est le préalable à la délivrance de toute autorisation environnementale.

La soumission d’une étude d’impact environnemental auprès du Ministère en charge de l’environnement, est requise par la Loi L/2019/0034/AN du 04 juillet 2019 portant Code de l’Environnement de la République de Guinée.

- Le Code de l’environnement de la République de Guinée Publié par le Décret D/2019/221/PRG/SGG portant promulgation de la Loi L/2019/0034/AN/ du 04 juillet 2019, le nouveau Code de l’environnement traite de l’évaluation environnementale à travers les articles 21 jusqu’à 34. En ce qui concerne la réalisation des études d’impact environnemental et social, l’article 28 stipule que tout projet de développement ou de réalisation d’ouvrage ou d’exploitation qui risque de porter atteinte à l’environnement fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et social préalable. Les enjeux environnementaux et sociaux du projet doivent ainsi être traités dans un rapport d’étude d’impact environnemental et social conformément à la réglementation nationale. En ce qui concerne le contenu de l’étude d’impact, l’article 29 précise que sans préjudice d’autres exigences qui pourraient être formulées par l’administration, l’étude d’impact environnemental et social comporte obligatoirement : - Une description du projet ; - Une analyse de l’état initial du site et de son environnement ; - Une évaluation des conséquences prévisibles de la mise en œuvre du projet sur le site et son environnement naturel et humain ; - Un énoncé et une description des mesures envisagées par le pétitionnaire pour éviter, réduire si possible ou compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement, y compris les impacts résiduels ; - La présentation des solutions et alternatives possibles et ; - L’estimation des coûts correspondants.

L’article 28 de ce Code stipule que « Tout projet de développement ou de réalisation d’ouvrage ou d’exploitation qui risque de porter atteinte à l’environnement fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et social préalable ». Le présent sous- projet est soumis à une étude d’impact environnemental et social simplifiée appelée Notice d’impact environnemental et social (NIES) en tenant compte de la nature du projet et des enjeux environnementaux et sociaux liés à sa mise en œuvre. L’article 31 précise « Lorsque l’étude d’impact environnemental et social est jugée conforme, le Ministre de l’Environnement délivre au Promoteur un Certificat de conformité Environnementale ».

- Loi L/2017/060/AN du 22 décembre 2017 portant Code forestier de la République de Guinée promulguée par Décret D/2017/338/PRG/SGG du 28 décembre 2017

Ce code fixe les principes fondamentaux de gestion durable et de valorisation des ressources forestières et vise à protéger et à valoriser lesdites ressources forestières. Comme dans les autres

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secteurs d’activités, la gestion et la valorisation des ressources forestières, faunique peut être dommageable pour l’environnement. C’est pourquoi, le code forestier subordonne la mise en œuvre de certaines activités à la réalisation préalable d’une étude d’impact ou d’une notice d’impact. - Article 120 « Tout défrichement, consistant à couper ou à extirper des arbres ou des végétaux d’une parcelle, par quelque procédé que ce soit, en vue de changer l’affectation du sol, est soumise à autorisation, accordée par permis ». - Article 121« Le permis de défrichement ne peut être accordé que dans les cas et aux conditions prévues par les textes d’application du présent code », - Article 122 « Tout défrichement doit être accompagné d’un reboisement équivalent, en qualité et en superficie, au boisement initial ». - Article 124 « Les espèces végétales en péril des forêts et zones boisées jouissent d’une protection intégrale et ne peuvent être coupées, abattues, arrachées ou mutilées, même pour l’exercice d’un droit d’usage forestier ». - Article 126 « Les travaux de fouille, d’extraction, d’exploitation de carrières ou de mines, de construction de grandes structures, dont l’exécution est envisagée dans le domaine forestier, sont soumis à l’autorisation du ministère en charge des Forêts, ainsi que, le cas échéant, à un permis de coupe ou de défrichement ». - Article 134 « Tout bénéficiaire d’un permis de défrichement, d’un permis de coupe ou d’un contrat de gestion forestière selon le cas doit réaliser les travaux d’assistance à la régénération naturelle, s’il y a lieu, ou de reboisement à ses frais sous le contrôle technique de l’Administration forestière ».

La présente étude est réalisée d’une part pour se conformer aux dispositions du code forestier dans la réalisation du projet et d’autre part, pour réduire au minimum, atténuer ou compenser ses impacts sur les ressources forestières dans la zone du projet.

Le Code Foncier et Domanial (Ordonne N°0/092/019/PRG/ SGG/ 92 du 30 mars 1992) et autres dispositions liées au processus d’expropriation. Le code foncier et domanial comporte deux options fondamentales : la reconnaissance de la propriété privée garantie par l’Etat et la décentralisation de la gestion de la ressource foncière. L’article 1er du CFD dispose : l’Etat, ainsi que les autres personnes physiques et morales privées, peuvent être titulaires du droit de propriété sur le sol et les immeubles qu’il porte. L’article 2 précise dans le même sens que le droit de propriété confère à son titulaire la jouissance et la libre disposition des biens qui en sont l’objet, de la manière la plus absolue et de l’exercer selon les règles du code civil et celles du présent Code. La reconnaissance de la propriété en cas d’occupation est réglementée par l’article 39 du CFD. - Les personnes physiques ou morales, titulaires d’un titre foncier ; - Les personnes physiques ou morales, titulaires d’un livret foncier, permis d’habiter ou autorisation d’occuper ; - Les occupants, personnes physiques ou morales, justifiant d’une occupation paisible, personnelle, continue et de bonne foi et d’un immeuble à titre de propriété. S’il y’a lieu, la preuve de la bonne foi peut être apportée par tous les moyens, et notamment par le paiement de taxes foncières afférentes audit immeubles, par la mise en valeur d’immeubles conformément aux usages locaux ou par une enquête publique contradictoire ». Les articles 55 à 83 sont consacrés à l’expropriation pour cause d’utilité publique. Le présent projet de construction de route devra en cas de déplacement des populations, se référer et se conférer à l’esprit des différentes dispositions du Code foncier et domanial.

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• Le Code de l’urbanisme La loi du 13 juillet 1998 portant code de l’urbanisme complète certaines dispositions du CFD. Elle précise que les règles générales qui s’appliquent à l’utilisation du sol sont déterminées par le règlement national d’urbanisme. La section 4 de ce Code consacré à la protection de l’environnement précise dans son article 121.19 « aucune construction ne peut être édifiée si elle est de nature, par sa localisation ou sa destination : à compromettre l’intégrité d’un espace naturel protégé, à remettre en cause des périmètres agricoles existants ou projetés, notamment en raison de la valeur agronomique des sols ou des structures agricoles ». En outre l’article 121.23 indique « les constructions doivent être édifiées de manière à respecter les arbres existants dans la mesure où ils ne compromettent pas la sécurité des constructions. Les cahiers des charges préciseront des densités minimales de plantation. Les parcs de stationnement à l’air libre doivent être pourvus d’arbres en nombre suffisant un ombrage satisfaisant et pour constituer un facteur d’agrément » • Le Code révisé des collectivités décentralisées La loi L/2017/040/AN du 26 mai 2017 portant code révisé des collectivités locales traite l’ensemble des questions liées aux collectivités locales (définition, types de collectivités locales, contrôle de l’Etat sur elles, responsabilités civiles des collectivités, les biens des collectivités etc.). L’article 33 : les biens propres de la collectivité locale sont constitués des biens qui lui ont été cédés par l’Etat et des biens qui sont devenus sa propriété par voie d’acquisition, d’expropriation, de don ou de legs et qui n’ont pas fait l’objet d’aliénation. Article36 : sont réputés biens de la collectivité locale notamment ceux acquis par voie d’expropriation Les communautés seront régulièrement informées, consultées et sensibilisées sur les mesures de prévention des maladies, la sécurité, le mécanisme de gestion des plaintes, les mesures compensatoires en cas de perte de biens communautaires et/ou individuels, etc.

• La Loi L/94/006/CTRN du 14 février 1994 instituant le Code de la sécurité sociale. Cette Loi régit la protection des travailleurs et de leur famille contre la pauvreté économique ou sociale et contre les difficultés pouvant découler d’une perte significative de revenus. Le projet devra dans sa politique, promouvoir la protection des travailleurs et de leur famille conformément aux dispositions du présent Code.

• Le Code de la santé publique La Loi L/97/021/AN du 19 juin 1997 portant code de la santé publique définit dans ses principes fondamentaux les droits et les devoirs inhérents à la protection et à la promotion de la santé de la population. De même que la promotion de la salubrité de l’environnement. Pendant l’exécution des travaux, le projet s’efforcera de respecter les dispositions réglementaires en vigueur en ce qui concerne les différentes pollutions du milieu (eau, air, sol) et les nuisances sonores. Concernant la médecine du travail l’Article 203 précise « Le Ministère chargé de la Santé Publique agissant conjointement avec le Ministère chargé du Travail détermineront les normes d’hygiène et de sécurité nécessaires applicables dans les établissements, en vue d’assurer la protection de la Santé des travailleurs contre les dangers et les nuisances pouvant résulter des déchets liquides, solides et gazeux ».

• Loi L/96/009 du 22 juillet 1996, relative à la gestion des catastrophes naturelles et anthropiques en République de Guinée

Cette loi établit un Comité National de Gestion des Catastrophes et Urgences Environnementales, chargé de l’élaboration et du suivi du plan national de prévention et d’organisation des secours

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en cas de catastrophes, ainsi que de sa mise en œuvre. Le projet devra travailler de concert avec le Comité National de Gestion des Catastrophes et Urgences Environnementales pour la mise en place d’un programme de prévention et d’organisation des secours en cas de catastrophes dans la zone du projet. 6.3. Principaux Accords et Conventions internationaux

Ces accords multilatéraux sur l’environnement à prendre en compte durant la mise en œuvre de ce projet sont : . Convention sur la diversité biologique adoptée le 5 juin 1992 à Rio de Janeiro, Brésil et entrée en vigueur le 29 décembre 1993 ; . Convention-cadre sur les changements climatiques adoptés le 9 mai 1992 à New York ; . Protocole de Kyoto adopté après la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Il est entré en vigueur en Février 2005 ; . Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone entrée en vigueur en septembre 1992 ; . Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone signé le 16 Septembre 1987 et entré en vigueur le 1er Janvier 1989 ; . Conventions OIT ratifiées par la Guinée, notamment la Convention 148 sur le milieu du travail (Pollution de l’air, bruit et vibration), la Convention 143 sur les travailleurs migrants, la Convention 100 sur l’égalité de rémunération, la Convention 119 relative à la protection des machines, la Convention 142 sur la mise en valeur des ressources humaines et la Convention relative à la protection de la maternité ; . Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, adoptée à Alger le 15 septembre 1968, entrée en vigueur le 16 juin 1969. Remplacée par la Convention de Maputo adoptée le 11 Juillet 2003.

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Tableau 6 : les principales conventions liées au projet.

Intitulé de la Lien possible avec le projet Date de ratification Objectifs de la Convention convention Convention cadre des Ratifiée en mai 1993 Convention fixant des objectifs et des règles générales Les émissions de gaz à effet de serre à Nations Unies et entrée en vigueur pour faire face au défi des changements climatiques. travers des groupes électrogènes, la sur les changements en mars 1994 L’objectif final de la convention est de stabiliser les Circulation des véhicules et engins, climatiques concentrations de gaz à effet de serre dans l’abattage des arbres, le fonctionnement l’atmosphère. des équipements frigorifiques contribuent au changement climatique. Convention de vienne Adhésion en juin Cette convention établit un cadre pour la coopération et Les produits et substances qui seront pour la protection de 1992, entrée en la formulation des mesures convenues pour protéger la utilisés dans le cadre du projet devront être la couche d’ozone vigueur en santé humaine et l’environnement contre les effets choisis de sorte à ne pas entrainer septembre 1992 néfastes résultant des modifications de la couche davantage de destruction de la couche d’ozone par les activités humaines d’ozone. Convention sur la Entrée en vigueur en Convention visant à garantir la conservation des Le projet veillera à protéger les espèces conservation des août 1993 espèces migratrices et du milieu naturel à travers une migratrices et interdira aux travailleurs espèces migratrices coopération intergouvernementale tout prélèvement (braconnage), achat d’animaux sauvages appartenant à la faune sauvage Convention africaine Adoptée à Alger le 15 o Améliorer la protection de l’environnement ; Dans la mise en œuvre du projet il faudra sur la conservation de septembre 1968, o Promouvoir la conservation et l'utilisation veiller autant que possible à la la nature et des entrée en vigueur le durable des ressources naturelles ; conservation des ressources naturelles o Harmoniser et coordonner les politiques dans ressources naturelles 16 juin 1969. qui se trouvent sur l’aire du projet comme ces domaines en vue de mettre en place des Remplacée par la politiques et des programmes de les espèces de flore et de faune. Convention de développement qui soient écologiquement

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Maputo adoptée le 11 rationnels, économiquement sains et Juillet 2003. socialement acceptables.

Convention relative à Ratifiée par la Guinée Cette convention a pour but de protéger le Patrimoine Les travaux construction des Lignes et la protection du le 18 mars 1979 Mondial, Culturel et Naturel. Elle instaure un Comité postes MT/BT respecteront l’intégrité Patrimoine Mondial, intergouvernemental de la protection du patrimoine des sites culturels des communautés. culturel et naturel mondial, culturel et naturel et d’un fonds pour cette protection. Convention sur la Ratifiée en janvier Cette convention établit le droit de tous les travailleurs Le projet devra garantir aux travailleurs liberté syndicale et la 1959 et les employeurs à constituer et à s’affilier à des le droit de s'affilier à une ou des protection du droit organisations de leur choix sans autorisation préalable organisations syndicales de leur choix syndical et énonce une série de garantie pour le libre sans aucune influence. fonctionnement des organisations sans interférence da la part des pouvoirs publics. Convention de Stockholm, 22 mai Instrument juridique spécifique visant à limiter les Le projet devra se conformer aux mesures Stockholm sur les 2001 risques que présente le rejet ou l’émission des produits prises allant dans le sens de réduire le Polluants Organiques s’accumulant dans les dans les écosystèmes terrestres volume total des rejets d’origine Persistants et aquatiques, et ayant la particularité de pénétrer les anthropique. êtres humains par la chaine d’alimentation.

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6.3. Cadre institutionnel

Plusieurs institutions sont concernées par la réalisation PAAEG. Les départements ministériels clés concernés par le projet sont le ministère de l’énergie et de l’hydraulique (ME), le ministère de l’environnement et des eaux et forêts (MEEF), le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD). D’autres ministères sectoriels seront aussi impliqués dans la mise en œuvre du projet.

• Ministère de l’énergie (ME)

Ce Ministère a pour mandat la conception et la mise en œuvre de la politique énergétique nationale. Il a en son sein des directions techniques dont la direction nationale de l'énergie. Ces deux directions clé représentent des acteurs importants dans le système énergétique guinéen. EDG est sous la tutelle du Ministère de l'énergie. Toutefois, les relations entre EDG et le Ministère de tutelle ne sont pas clairement définies. La production, le transport, la distribution et la commercialisation de l'énergie électrique sont confiés à la société d'État Electricité de Guinée. L’unité de gestion du PAAEG au sein de EDG intervient pour le compte du ME. Les infrastructures à construire dans le cadre du PAAEG seront exploitées par la Société Electricité de Guinée (EDG).

• Electricité de Guinée (EDG)

Le système de gestion environnementale d'une compagnie d'électricité doit permettre d'intégrer les préoccupations environnementales de l'étape de planification énergétique jusqu'à l'étape des opérations quotidiennes en passant par la construction des infrastructures. Globalement la capacité de EDG en matière de gestion environnementale et sociale demeure faible. La direction planification et équipements de EDG ne dispose pas de ressources humaines et les outils nécessaires en vue t'intégrer les préoccupations environnementales à la planification énergétique. Le processus de planification actuellement en cours ne considère que les critères économiques et techniques, et n'est pas très participatif en vue de considérer la diversité des enjeux. Le service environnement et sécurité de EDG ne dispose pas d'une masse critique de ressources humaines qualifiées, permettant de planifier et de suivre la réalisation d'étude d'impact sur l'environnement pour le compte de l'entreprise des futurs projets dans le cadre de la procédure nationale d'évaluation environnementale. L'EDG ne dispose pas de systèmes et d'outils permettant de s'assurer que ces activités quotidiennes reliées au fonctionnement et à l'entretien de ces installations se réalisent dans le respect de l'environnement. L'entreprise ne dispose pas de système de management environnemental. Au sein de EDG, il existe plusieurs projets dont quelques-uns ont au sein de l’unité de gestion du projet un spécialiste en sauvegarde de l’environnement. Toutefois, vu l’immensité des activités à réaliser, un seul spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale ne peut assurer le suivi environnemental et social de tous les projets de l’EDG. Pour la mise en œuvre de ce projet, un spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale doit être recruté et mis à la disposition de l’UGP. Un renforcement des capacités de l’équipe du projet en gestion environnementale et sociale est nécessaire. Ce renforcement des capacités en gestion environnementale et sociale devrait même être élargi à tous les parties prenantes et intéressées du projet.

• Le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts à travers :

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Le Ministère de l’Environnement a pour mission, la conception, l’élaboration et la coordination de la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans les domaines de la sauvegarde de l’environnement, de la gestion rationnelle des ressources naturelles et de l’amélioration de la qualité de la vie. Le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts à travers le BGACE, veillera au respect de la procédure environnementale et sociale en matière d’évaluation environnementale. Il sera impliqué dans le suivi environnemental et social du projet.

Le BGACE : En termes de capacités, le BGACE dispose de compétences techniques pour assurer le suivi des procédures des études d’impact environnemental, la supervision ainsi que le contrôle de conformité et de légalité, notamment des projets de développement. Toutefois, le BGEEE disposent de capacités techniques limitées pour le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Les ressources humaines existent (experts environnementalistes) mais les moyens et outils techniques de contrôle et de suivi font défaut. Le BGACE n’est pas représenté au niveau local mais il s’appuie sur les comités préfectoraux de suivi environnemental et social. Dans le cadre du suivi externe des projets, les frais de mission (perdiem, logistique, carburant, etc.) des cadres du BGACE sont à la charge des Promoteurs ou Maîtres d’ouvrage. Cette prise en charge des missions par les Promoteurs est fixé par les Arrêtés N°A/2013/473/MEEF/CAB du 11mars 2013 portant Commissionnements administratifs du processus d’approbation des dossiers d’évaluation environnementale et sociale ; N°2012/8004/MDEEF/CAB/SGG du 21 août 2012 portant création, attributions, composition et fonctionnement des comités préfectoraux de suivi des plans de gestion environnementale et sociale ; la décision N°05/MDEEF/CAB/012 du 23 mai 2012 portant attribution des frais de mission de suivi, de contrôle dans les sociétés et projets. Le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales contenues dans les plans de gestion environnementale et sociale du projet sera assuré par le BGACE, qui en définira les détails. Le BGACE effectuera des missions de contrôle en vue de s’assurer du respect des engagements pris par l’UGP conformément aux lois et règlements en vigueur et le système de sauvegarde intégré de la BAD. EDG signera une convention de collaboration avec le BGACE dans le cadre du suivi environnemental et social externe.

• Le Ministère du Droit et de l’autonomisation des femmes

Il est en charge de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement des questions liées aux droits et de l’autonomisation des femmes. La politique vise la promotion du genre et l’égalité de sexe et des chances dans l’accès à l’éducation, à la santé, au travail et la gestion des violences basées sur le genre, l’exploitation, abus sexuels et harcèlement sexuel. Il accorde un soutien aux personnes vulnérables en luttant contre le travail des mineurs. La mise en œuvre du projet va certainement impliquer les associations de femmes et de jeunes, mais aussi de personnes handicapées/vulnérables. Le Ministère veillera à travers ses services déconcentrés de lutter contre le travail des enfants mineurs pendant la phase des travaux.

Pour la prise en charge et la gestion des cas de VBG/EAS/HS, les services de ce Ministère collabore avec la Police, la Gendarmerie, la santé et la justice. Cependant, ce Ministère n’a pas suffisamment de moyens pour faire face aux exactions et assurer une prise en charge effective notamment en termes de prise en charge sanitaire, l'accompagnement juridique et judiciaire et la réinsertion économique de certaines victimes.

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Le projet pourra renforcer les capacités des services concernés au niveau de sa zone d’intervention pour les rendre plus opérationnels et efficaces.

• Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

Il est chargé d’organiser et de contrôler les collectivités, d’exercer le pouvoir de tutelle de l’Etat à l’égard des collectivités et de diriger et coordonner les opérations en cas de calamités naturelles en collaboration avec certains Départements. Les infrastructures de production, de transport et de distribution de l'énergie électrique sont réalisées à l'échelle des collectivités territoriales dont les communautés constituent les populations riveraines de ces infrastructures. La mise en œuvre du projet va nécessiter la collaboration avec les collectivités territoriales. Il joue également un rôle important dans la gestion des conflits entre les communautés riveraines et les projets. Ce Ministère sera très important dans la mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes.

• Le Ministère de la santé et de l’Hygiène publique.

Il intervient à travers ses services compétents responsables du suivi de la mise en œuvre de la politique d’hygiène. Il dispose des services déconcentrés et agents assermentés pour le contrôle des nuisances sanitaires au niveau des différentes zones du pays.

6.4. Cadre légal international 6.4.1. Politique environnementale de la Banque Africaine de Développement (BAD)

Principales Politique environnementale et sociale adoptées par la BAD

La BAD a adopté un ensemble de Procédures d’évaluation environnementale et sociale (PEES) en 2001 et une politique révisée sur l’environnement en 2004. Ces politiques ont servi de base aux sauvegardes environnementales et sociales actuelles de la Banque, qui énoncent les exigences relatives au niveau approprié d’évaluation environnementale et sociale et aux mesures de gestion visant à atténuer les risques liés aux projets.

Système de Sauvegarde Intégrée de la BAD Le Système de sauvegarde intégré de la BAD (SSI, 2014) vise à :  Mieux harmoniser les sauvegardes avec les nouvelles politiques et stratégies de la Banque, y compris la nouvelle stratégie décennale de la Banque (2013-2022) ;  Adopter les bonnes pratiques internationales, y compris sur le changement climatique ;  Adapter la mise en œuvre des politiques à une gamme évolutive de produits de prêts et de modalités de financement novatrices ;  Travailler à une meilleure harmonisation des pratiques de sauvegarde parmi les institutions financières multilatérales ;  Adapter les méthodes de sauvegarde à divers clients ayant des capacités différentes ;  Améliorer les processus internes et l’affectation des ressources.

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Les cinq sauvegardes opérationnelles de la BAD tel qu’elles se présentent ci-après sont déclenchées dans le cadre du présent projet :  Sauvegarde Opérationnelle N°1 (SO1) : Évaluation environnementale et sociale ;  Sauvegarde Opérationnelle N°2 (SO2) : Réinstallation involontaire : Acquisition de terres, déplacements des populations et indemnisation ;  Sauvegarde Opérationnelle N°3 (SO3) : Biodiversité, ressources renouvelables et services Écosystémiques ;  Sauvegarde Opérationnelle N°4 (SO4) : Prévention et contrôle de la pollution, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources ;  Sauvegarde Opérationnelle N°5 (SO5) : Conditions de travail, santé et sécurité.

La SO1 établit les prescriptions générales de la Banque qui permettent aux emprunteurs ou aux clients d’identifier, évaluer et gérer les risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels d’un projet, y compris les questions de changement climatique.

Les SO 2 à 5 soutiennent la mise en œuvre de la SO 1 et établissent les conditions précises relatives aux différents enjeux environnementaux et sociaux, y compris les questions de genre et la vulnérabilité, qui sont déclenchées si le processus d’évaluation révèle que le projet peut présenter un risque.

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Tableau 7 : Exigences du Système de Sauvegarde Intégré de la BAD déclenchées par le projet et dispositions nationales pertinentes Politique de la Législation environnementale Conformité et Banque Africaine de guinéenne observation développement SO 1 – Arrêté N°A/2013/474/MEEF/CAB Conformité totale Evaluation portant adoption du guide général environnementa d’évaluation environnementale du le et sociale 11 mars 2013 SO 2 – Réinstallation La loi L/99/013/AN du 30 mars Conformité partielle. En involontaire : 1992 adoptant et promulguant le effet, la législation Acquisition de terres, Code foncier et domanial fixe le guinéenne n’est pas aussi déplacements de cadre juridique global qui établit les précise dans sa définition populations et règles applicables aux terres des PAP et des modalités indemnisation guinéennes de compensation. SO 3 – Biodiversité, L/2017/060/AN du 12 Décembre Impacts communautaires 2017 adoptant et promulguant le Conformité totale ressources renouvelables Code forestier fixe le cadre juridique et services écosystémiques en Guinée concernant la protection des forêts SO 4 – Prévention et Le décret D/2019/221/PRG/SGG Conformité totale contrôle de la pollution, portant promulgation de la Loi matières dangereuses et L/2019/0034/AN/ du 04 juillet utilisation efficiente des 2019 ressources SO 5 – Conditions de Loi N°L/2014/072/CNT Du 10 Conformité partielle. Il travail, santé et sécurité janvier 2014 Portant et n’existe pas de promulgation du code travail de la prescriptions légales république de Guinée pour l’Employeur d’informer le salarié sur ces droits reconnus par le droit national.

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CHAPITRE VII : DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 7.1. Présentation de la zone d’insertion du projet

La préfecture de Lola, créée le 14 mai 1975, est située entre la 7°32 et le 8°13 de latitude Nord et entre le 8°03 et le 8°35 de longitude Ouest. Elle s’étend sur une superficie de 4 688 km2 soit 1,87% du territoire nationale et 10,4% du territoire de la Région Administrative de N’Zérékoré.

Elle a une population totale de 171 561 habitants dont 89 907 femmes selon le (RGPH3 de 2014) repartie entre une (01) commune urbaine et huit (08) S/Préfectures correspondant chacune à une Commune rurale qui sont : , , Gama-Bèrèma, Guéasso, Kokota, Lainé, N’Zoo et . S’agissant de la zone la zone d’influence directe du projet, elle comprend les quartiers de : Homiakoly, Kokota, Tignem Moi, Suowlakoly, Thiéta, Woroyapo : Camp, Gogota I Gogota II Weyakoré, Gbècké, Tokpanata, Gama Koni, Karana, Bangouéta, Balémou et les grosses localités rurales situées le long de son parcours, qui sont entre autres : Karana, N’Zao, Bangouéta, Moïta et Gama Koni, Kogoloué.

7.2. Environnement biophysique

Le relief est dominé par la chaine des Monts Nimba qui culmine au point Richard Mollard à 1 752m d’altitude. Lola se caractérisé également par la chaine montagneuse de Tétini s’élevant par des falaises atteignant 1 257m d’altitude. À l’Ouest, existent des contreforts du Mont Béro, au centre s’étend un plateau dont l’altitude varie entre 400m et 700m.

7.1.1. Climat

Le climat de Lola est influencé par deux mouvements antagonistes : la Mousson atlantique de direction Sud-Ouest, chargée d’humidité et le harmattan de direction contraire qui détermine à la fois la rigueur et la durée de la saison sèche. Ainsi le climat de Lola est de type sub-équatorial caractérisé par des températures généralement élevées. Le pluviomètre atteint 2 368mm aux Monts Nimba. Deux saisons d’inégale durée sont enregistrées dans la préfecture : une saison sèche de trois (3) mois soit de Décembre à Février et une saison pluvieuse de neuf (9) mois soit de Mars à Novembre, avec des hauteurs maximales en Août et Septembre.

7.1.2. Hydrographie

Le réseau hydrographique, favorisé par la configuration du relief et du climat humide est constitué des bassins de Youkoun ou Cavally qui arrosent la partie septentrionale de la préfecture, du Gouan au Nord et du Mani, la partie Sud-Ouest de la préfecture.

À Lola, les sociétés ont adopté le type patriarcal, l’autorité est détenue par le club de familles d’origine pour la plupart liées au culte des ancêtres, la succession y est patrilinéaire. Les

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Religions pratiquées sont : le christianisme 18% l’islam 32% et l’animisme 50%. L’économie est essentiellement basée sur l’agriculture, l’Elevage, l’exploitation forestière et les mines.

7.2.3. Végétation Elle est caractérisée par des ilots de forêts au bas et au sommet des collines, des forêts classées et des plantations. On y rencontrait d'importantes essences forestières dont les dominantes étaient les Iroko, Acajous, les popo. Mais à présent en voie de disparition suite à l'exploitation forestière par les sociétés évoluant sur le terrain et par des cultures sur brulis.

Tableau 8 : Liste des espèces floristiques rencontrées dans la zone d’études N° NOM SCIENTIFIQUE FAMILLE 1 Mellitia excelsa Meliacées 2 Elaeis guineensis palmacées 3 Dichrostachusglomerata mimosacées 4 Bombax costatum Bombacacées 5 Rottboelea exaltata Poacées 7 Ipomea camoclite Convolvulacées 8 Nauclea latifolia Rubiacées 9 Terminalia ivorensis Combrétacées 10 Ficus capensis Moracées 11 Antiaris africana Moracées 12 Alchornea cordifolia Euphorbiacées 13 Ageratum conizoides Aracées 14 Euphorbiahirta Euphorbiacées 15 Pycnanthus angolensis Myristicacées 16 Sterculia tragacanta Sterculiacées 17 Pseudo spondia macrocarpa Anacardiacées Source : Direction Préfectorale de l’Environnement de Lola, 2019 7.2.4. Faune La présence des ilots de forêts et de savanes favorise le développement des aulacodes (agoutis), Hérissons, civettes, antilopes, biches, rats et des oiseaux.

Tableau 9 : liste des mammifères signalés dans la zone d’étude N° Nom scientifique Nom scientifique Nom commun 1 Pantroglodytes verus Hominidae Chimpanzé 2 Erythrocbus patas Cercopithecidae Singe rouge 3 Chlorocebus sabaeus Cercopithecidae Singe vert 4 Potamochoerus porcus Suidae Potamochère 5 Lepus saxatilis Leporidae Lièvre 6 Hystrix cristata Hystricidae Porc-epic 7 Thryonomys swinderianus Thryonomidae Aulacode 8 Euxerus erythropus Sciuridae Ecureuil fouisseur Source : Direction Préfectorale de l’Environnement de Lola, 2019

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7.3. Environnement social

7.3.1. Démographie La ville de Lola, chef-lieu de la Préfecture de Lola depuis 1975, se situe à l'extrémité Sud-est de la région « naturelle » de la Guinée forestière, aux frontières du Liberia et de la Côte d'Ivoire. Lola est localisée au pied des Monts Nimba. Les populations Kônô, Kpèlè et Konianké qui occupent majoritairement la région auraient migré de la zone Nord de la savane, vers la partie Sud forestière suite à la décadence de l'empire du Mali aux XVe et XXIe siècle. Elle couvre une superficie totale de 394 Km2. Elle compte une population estimée environ à 47 995 habitants. Elle a été érigée en commune urbaine de type "C" en 1991. Elle compte douze (12) quartiers, treize (15) districts ruraux et huit (8) Communes rurales.

Tableau 10 : Répartition de la population de Lola par quartier se présente comme suit : N° Quartiers/Districts Population Hommes Femmes I Thiéta 1635 785 850 2 Tighen mo I 1859 892 967 3 Tighen mo II 1798 863 935 4 Woroyapo po 2537 1218 1319 5 Kpèlè koly 1440 691 749 6 Horaia koly 1 1887 906 981 7 Homia koly II 3382 1623 1759 8 Flaya po 2592 1244 1348 9 Gotté Koly 1774 852 922 10 wala Koly I 2192 1052 1140 11 Souo wala Koly II 1714 823 891 12 Manghan mo 2706 1299 1407 13 Balémou 1521 730 791 14 Gama Koni- Koni 1982 951 1031 15 Gama Yalé 1546 742 804 16 Gbeckè 1672 803 869 17 Gogota I 1453 697 756 18 Gogota II 1534 736 798 19 Goh 1158 556 602 20 Lamou 812 390 422 21 N'Zon 2131 1023 1108 22 Togbanata 1379 662 717 23 Wéyakoré 2037 978 1059 24 Zougouéta I 3668 1761 1907 25 Zougouéta II 1586 762 824 26 Doussou 1 540 570 970 27 Gonota Yalé 514 206 308 Total 50.049 23815 26234 Source : Collecte des données de terrain, SICO, Novembre 2020

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7.4. Accès aux services sociaux de base

La population de la zone d’études à un faible accès aux services sociaux. On note néanmoins la présence d’infrastructures scolaires, sanitaires, hydrauliques, de transports, etc. Le faible accès à l’électricité joue négativement sur les conditions de travail en général et l’apprentissage des élèves en particulier. 7.4.1. Infrastructures de transport Les activités dans les secteurs des travaux publics sont dominées par les travaux d’entretien et de réhabilitation des routes et pistes. Le projet de construction de la route Lola-Danané (frontière ivoirienne), sous financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), est en cours et le contrat des travaux est signé avec la société HENAN Chine.

7.4.2. Infrastructures sanitaires La préfecture de Lola comprend : o Un hôpital préfectoral dont la marche est assurée par un personnel de 35 professionnels de la santé avec des services médicaux et des services médicotechniques appuyés par un service financier (SAF) ; o Neuf centres de santé, dont un situé dans la commune urbaine ; et o 32 postes de santé intégrés. La médecine traditionnelle occupe une place importante dans le domaine sanitaire car, les populations de la CU y font beaucoup recours.

7.4.3. Infrastructures énergétiques

La préfecture de Lola dispose à l’instar des autres préfectures de la Guinée forestière des installations de l’Electricité de Guinée (EDG) avec un groupe électrogène qui fournit le courant électrique aux ménages de 19h à 00h. Le courant électrique fournit par l’EDG n’est pas accessible à tout le monde notamment les ménages pauvres. La faible couverture du réseau électrique affecte presque tous les secteurs d’activités en particulier la santé, l’éducation, les PME/PMI, l’hôtellerie, les mines.

Pour gérer cette contrainte, les populations ont recours à d’autres sources d’énergie alternatives comme le bois de chauffe, les lampes chinoises, les groupes électrogènes privés, et les panneaux solaires.

7.5. Traditions et Religions

À l'instar des autres collectivités de la préfecture de Lola, la Commune Urbaine repose sur des traditions qui restent jusqu'ici des phénomènes incontournables auxquels chaque génération doit obligatoirement s'adapter. Dans la commune Urbaine, l'attachement à la famille reste et demeure l'élément fondamental de la tradition. La circoncision, l'excision, le mariage, le baptême qui font l'objet de respect des rites (la présentation des colas par exemple) jouent jusqu'ici un rôle de maintien de la tradition de cette zone.

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La religion quant à elle, est fortement présente dans toutes les zones de la CU. La plus dominante est le Christianisme composé de plusieurs sectes, l'Islam en pleine expansion et l'Animisme en voie de disparition mais encore pratiqué par certains conservateurs.

7.6. Activités socioéconomiques

L’économie locale est basée sur l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’exploitation minière, le commerce.

7.6.1. Agriculture Ce secteur occupe plus de 80 % de la population préfectorale. L’agriculture est restée jusqu’à présent traditionnelle et pluviale. La production agricole comprend les cultures de : riz, maïs, arachide, patate, manioc, tubercules, piment, aubergine, mangue, banane, colas, citrons, palmier à huile, papaye, avocat et café Tableau 11 : Tableau récapitulatif des études comparatives des campagnes agricoles de 2011 à 2017 à Lola.  Cultures vivrières : Riz, Manioc ;  Cultures pérennes : Café, Cacao, Palmier. Campagne Spéculation Superficie Rendement Production Observations agricole (ha) moyen (Tonne) Riz 54.000 1.200(T/ha) 64.800 Maïs 25.289 1.800 45.520,2 Manioc 24.077 12 288.924 Café 40.135 1.35 54.182,25 2011-2012 Cacao 127,26 0.36 45,81 Palmier - - - Riz 56.700 1.200 68.500 Maïs 25.795 1.800 46.431 Manioc 25.281 12 303.372 Café 40.938 1,35 55.566,3 Cacao 128,53 0,36 46,27 Palmier - - - Riz 59.537 1,300 77.400 Période Ebola Maïs 26.311 1,800 47.360 Manioc 37.885 12 454.620 2013-2014 Café 41.757 1,35 56.372 Cacao 130 0,36 47 Palmier - - - Riz 23.258,72 1.100 26.793,77 Maïs 26.837 1.800 48.306,6 2014-2015 Manioc 39.779 12 477.348 Café 52.572 1,35 57.499,2 Cacao 131,3 0,36 47,26 Palmier - - - Riz 24.188,72 1.600 38.702 Maïs 27.374 2,000 54.748

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Manioc 41.768 12 501.216 Café 43.423 1.500 65.135 Cacao 132,6 0,500 66.3 215-2016 Palmier - - - Riz 122.547,03 2.316 283.818.92 Maïs 75.259,70 2.850 214.490.14 2016-2017 Manioc 523,80 26.650 13.959,27 Café 44.291 1500 66.437 Cacao 133,9 0.500 66,95 Palmier - - - Source : Direction préfectorale de l’agriculture de Lola, Août2019 Tableau 12 : Cultures pérennes (Initiative Présidentielle) Lola Années Spéculation Nombre de Superficie Observations Plants (ha) 2016 – 2017 Palmiers 4.750 33,22 En végétation Cacao 5.185 3,89 Source : Direction préfectorale de l’agriculture Lola, Août 2019

Principales contraintes liées à la production agricole

 La dégradation poussée des pistes rurales menant aux zones de production ;  La prolifération des fourmis rouges dans la plupart des bas-fonds ;  La destruction des plantations par les feux sauvages dans les Sous-préfectures de Lainé, Foumbadou, Guéasso, N’Zoo et Tounkarata ;  L’insuffisance du personnel d’encadrement.

Tableau 13 : Potentiel des superficies cultivables à Lola CR/CU Bas-fonds (ha) Coteaux Plaine Observations Aménagé Non Total (ha) (ha) aménagé Bossou - 250 250 15 185 300 Foumbadou - 243 243 66 974 450 Gama- - 717 717 34 150 500 Bèrèma Guéasso - 650 650 45 450 650 Kokota 12 591 603 9 197 0 Lainé - 729 729 15 871 200 Lola-Centre - 375 375 23 225 35 N’Zoo - 165 165 16 768 0 Tounkarata - 300 300 22 356 0 Total 12 4 020 4 032 249 176 2 135 Source : Direction préfectorale de l’agriculture Lola, Août 2019

7.6.2. Elevage Il constitue, après l’agriculture et le commerce, la troisième activité exercée dans la préfecture de Lola. Pratiqué de façon extensive et intensive, à travers les fermes de volailles et porcs, l’élevage connaît la transhumance dans les plaines.

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Quant à l’élevage, l’effectif des différentes espèces élevées dans la Préfecture est un témoignage éloquent.

Tableau 14 : Évolution du cheptel : 2014 – 2017 à Lola

Espèces Année 2014 2015 2016 2017 Bovins 15 978 18 402 20 679 10 352 Ovins 16 129 20 947 17 070 15 067 Caprins 14 173 16 296 9 805 10 082 Porcins 10 470 12 562 13 866 16 923 Aulacodes 54 65 - - Volailles 4 523 6 725 10 569 18 525 Source : Direction Préfectorale de l’Elevage de Lola, août 2019

Il ressort que le développement de l’élevage dans la Préfecture de Lola se heurte à des difficultés dont entre autres : o L’alimentation du bétail ; o Le logement des animaux ; o L’abreuvement ; o La délimitation des zones de pâtures ; o L’enclavement des zones de l’élevage.

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Tableau 15 : Production en 2014 à 2017 à Lola

N° CR/CU CAMPAGNE AGRICOLE 2014- CAMPAGNE AGRICOLE 2015-2016 CAMPAGNE AGRICOLE 2016- 2015 2017 Superficie R. Mory Production Superficie R. Mory Production Superficie R. Production (T/ha) (Tonne) (ha) (T/ha) (Tonne) (ha) Mory (Tonne) (ha) (T/ha) 1 Bossou 8872.72 1,100 9,760 10771 1,200 12 925,2 12 258,73 1,250 15 323,41 2 Foumbadou 9.234.70 1,150 10.620 13 165,4 1,300 17.115,02 14 572,54 1,350 19 729,29 3 Gama- 9081 ,32 1,200 10.897.58 12 689 1,400 17 764,6 13 323,45 1,400 18 652,83 Bèrèma 4 Guéasso 10,097 ,8 1,300 13.127.14 13 657,64 1,600 21 852,22 15 208,9 1,450 22 052,90 5 Kokota 9 050,62 1,200 10.860.74 11 205 1,500 16 807,5 12 227,05 1,600 19 563,28 6 Lainé 9 166,20 1,250 11.412.52 12, 503,8 1,350 16 880,13 13 352,86 1,400 18 694,00 7 Lola-centre 13 366,20 1,300 17.376.06 13 593 1,400 19 030,2 14 588,70 1,500 21 883,05 8 N’Zoo 8 833,32 1,100 9.716.65 10 932 1,150 12 571,8 11 478,60 1,200 13 774,32 9 Tounkarata 9,593 1,300 12.470.9 14 312,5 1,650 23 615,62 15 028,12 1,800 27 050,61 TOTAL 75 259,7= 1,211 106 241,59 112 829,9 1,400 158 562,29 122 038,95 1,45 176 723,69 75260 6=112 830 =122 039 NB : R.moy = Rendement moyen Source : Rapport annuel d’activité 2017, Direction préfectorale de l’agriculture Lola, Août 2019

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7.6.3. Pêche Les marigots et rivières de Lola sont très riches en poissons d’eau douce notamment les silures, les carpes et les crevettes. C’est généralement au début de chaque saison sèche que la pêche au filet est pratiquée par les femmes et pendant la saison pluvieuse les hommes font la pêche aux hameçons, nasses et éperviers.

7.6.4. Commerce Constitue un domaine d’activité privilégié, qui porte sur une gamme variée de produits importants : les produits agricoles (frais et secs) et les produits importés. Les produits importés sont commercialisés par les importateurs agréés et les détaillants. Les denrées alimentaires importées (riz, surtout) permettent de combler le déficit de la production locale. Les autres articles (tissus, tenues vestimentaires et chaussures ...) sont fournis aux populations au même titre que les denrées alimentaires. Ce commerce est généralement effectué dans les boutiques, les marchés et les kiosques.

7.7. Développement minier

Lola est une zone minière, on y trouve en abondance du fer, du graphite, du Nickel en quantité et qualité supérieure et même de l’or. Trois sociétés minières interviennent actuellement dans la préfecture de Lola dont la Société des Mines de Fer de Guinée (SMFG) et Zaly mining pour l’exploitation du Fer et Sama ressources pour l’exploitation du Graphite.

7.8. Etude Socioéconomique des villages de Bangoueta et Karana 7.8.1. Situation socioéconomique du village de : Bangoueta

La localité Bangoueta située dans la sous-préfecture de Yalenzou, préfecture de N’Zérékoré aurait été fondée vers 1800 par des frères : Sépélé Kolié, kpagwelie Kolié, Soulou Kolié, Gnephen Kolié) originaire de Gama Bèrèma et les raisons du déplacement du fondateur à cette époque sont liées aux conflits intestines et familiales affirment les notables interrogés au cours de cette étude. Ainsi dans le cadre du peuplement du village, d’autres familles auraient activement participés il s’agit : Kolié, Sonomi 7.8.1.1. Pouvoir local et hiérarchie sociale La hiérarchie sociale et le pouvoir local dans la localité de Bangoueta restent dominés par le lignage fondateur Sonomi. Etant toujours plus nombreux dans le village, ils dominent la hiérarchie sociale et conservent les privilèges obtenus grâce à leur ancêtre. Ainsi, ils assurent le rôle de doyen du village, celui de chef secteur et si possible celui du président du district. 7.8.1.2. Le genre dans l’organisation sociale à Bangoueta Selon les personnes interviewées, « les femmes sont parfois impliquées dans les prises de décisions » à Bangoueta. Ce qui dénote une relative participation des femmes à la gestion du pouvoir. Toutefois, les décisions importantes sont exclusivement réservées aux hommes. Les femmes ne

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sont informées qu’après. Par contre, les femmes de Bangoueta contribuent activement à l’amélioration des conditions de vie des ménages. Pour cela, elles réalisent des activités qui permettent à leurs ménages de se nourrir, de s’habiller, de payer les dépenses scolaires, sanitaires, les transports, etc. -Les activités auxquelles les femmes participent sont :  Extraction d’huile de palme ;  Agriculture (travaux champêtres, cultures maraîchères, etc.). 7.8.2. Démographie et mouvements migratoires

a. Démographie b. Population Selon les données du dénombrement réalisé dans le cadre de cette étude, la localité de Bangoueta compte une population totale de 1416 habitants. La proportion de femmes est de 731 soit (51,62%) au sein de cette population et est supérieure à celle des hommes qui est estimée à 685 (48,38). La population susmentionnée est regroupée au sein de 177 ménages, ainsi le nombre moyen d’individus par ménage est de 8. Tableau 16 : Taille de la population, composition par genre, nombre de ménage Population Total Nombre Nombre Féminin Masculin de individus/ménage Nombre % Nombre % ménage 731 51,62% 685 48,38% 1416 177 8

Répartition de la population de Bangoueta par sexe

Population Féminin; 51,62% 52,00% 51,00% 50,00% Population Masculin; 48,38% 49,00% 48,00% 47,00% 46,00% Féminin Masculin Population

Figure 1 : Répartition de la population de Bangoueta par sexe c. Répartition de la population par tranche d’âge

Pour analyser la population de Bangoueta par tranche d’âge, nous y avons établi trois fourchettes : D’abord, les individus masculins allant de 16 à plus de 64 ans ; ensuite les individus féminins de 16 à plus de 64 ans ; enfin les individus masculins et féminins dont l’âge est compris entre 0 et 15 ans. Cette analyse nous donne le tableau suivant :

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Tableau 17 : Présentation de la population de Bangoueta par tranche d’âge Hommes adultes Femmes adultes Individus de 0 à 15 ans Valeur absolue 354 501 561 % 25% 35,38% 39,61% Présentation de la population de Bangoueta par tranche d’âge

Hommes adultes 600 500 354 400 300 200 100 0

Individus de 0 à 15 561ans 501Femmes adultes

Figure 2 : Présentation de la population de Bangoueta par tranche d’âge d. Activité professionnelle des chefs de ménages La quasi-totalité des chefs de ménages de Bangoueta se consacrent essentiellement à l’agriculture, 78,9%. Alors que d’autres proportions (20%) réalisent d’autres activités dont : maçon, menuisier, mécanicien, marabout, etc. seulement 1,1% évoluent dans d’autres secteurs. 7.8.3. Ethnie et religion

Le village Bangoueta est constitué par une communauté cosmopolite selon les résultats du dénombrement réalisé dans cette localité. Fondée par les Mano, la localité reste encore majoritairement peuplée par cette ethnie, 58,2%. Les autres ethnies, notamment les Peulhs, guerzé, Soussou, Malinké et Kissien y représentent 41,8%. Deux (2) religions sont pratiquées par cette population, il s’agit de l’islam et le christianisme. 7.8.4. Flux migratoire

Les données collectées par le dénombrement dans le cadre de cette EIES analysent la migration de la façon suivante :

Une large majorité de la population est composée d’autochtones. Ces derniers représentent 88,1%, alors les allochtones font 11,9% de la population. Au sein de ces allochtones, la durée d’installation de 7,1% varie entre 1 à 3 ans. Alors que 4,8% d’entre eux sont installés depuis plus de 10 ans. L’émigration est un phénomène connu dans la localité de Bangoueta car, 61,9% des chefs de ménages dénombrés étaient déjà allés s’installer ailleurs avant de revenir. Alors que seulement, 38,1% d’entre eux ne se sont jamais sortis de cette localité. Les raisons d’installation des allochtones de la localité sont diverses. 50% de ces derniers s’y

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sont installés pour des raisons de trafic frontalier ; alors que 25% sont venus ici pour d’autres activités quotidiennes et 25% pour pratiquer l’agriculture ou l’élevage. 7.8. 5.. Questions foncières

7.8.5.1. Types de droits et usages sur les terres Trois types de droits se superposent sur les terres de Bangoueta. En premier, il y a le droit détenu par le lignage, droit de défriche, de première installation. Ce droit « inaliénable » détenu par le fondateur du village à cause des différents pactes qu’ils a scellé avec les génies des lieux. Ce droit est transmis d’abord à son lignage tout entier qui l’exerce dans l’intérêt du lignage, des ménages qui le composent mais aussi pour tout le village (droit lignager). Ensuite à chaque ménage faisant partie des lignages fondateurs. Des droits individuels lui sont transmis par les fondateurs du village. À ce jour, chaque actif (chef de ménage) faisant partie des lignages fondateurs est libre de cultiver où il veut sans formuler une demande particulière. Et pour ceux de ces ménages qui ont fait des plantations, ces terres leur reviennent d’office. Les propriétés individuelles concernent les plantations et les terres à grande valeur agricoles (les coteaux et Bas fond). Les terres communautaires sont gérées par les doyens du lignage fondateur. Ce sont eux qui légifèrent sur ces terres, veillent à la bonne gestion et contrôle les droits d’exploitation. Ces législateurs sur les terres sont Gongo Zomy. Par ailleurs, des droits d’administration secondaires ont été accordés aux autres acteurs qui ont activement participé au développement du village après sa fondation. Ces derniers disposent aussi de terres qu’ils gèrent sans recours constant aux doyens du lignage fondateur. Ils gèrent ces terres dans l’intérêt de leurs actifs. Les étrangers obtiennent des terres par vente. Et ces ventes concernent en général sur les terres d’habitations. Des cas de ventes de terres pour faire des plantations ont déjà été constatés dans le village. Ceci concerne les étrangers qui veulent faire l’arboriculture. 7.8.5.2. Conflits fonciers

Aucun conflit n’a encore été constaté entre les habitants de Bangoueta. Toutefois, de sérieuses discordances ont été signalées entre la localité et les villages environnants. Surtout ceux auxquels leurs ancêtres avaient donné des terres pour s’installer et pour cultiver.

7.8.6. Activités économiques de la localité

7.8.6.1. Agriculture L’agriculture constitue la principale activité économique de la localité, elle est l’occupation exclusive de 70% des chefs de ménages selon les résultats de l’enquête ménage. À part ces derniers, tous les ménages de la localité la pratiquent plus ou moins. C’est une agriculture extensive. La durée d’une saison culturale est de six (6) mois (Juin-Novembre). Ainsi, les types de terres répertoriés à Bangoueta sont : les coteaux et les bas-fonds. Les coteaux sont les plus répandus. Les activités liées à la production agricole sont : le défrichage, le brûlis, le labour, la semi, le désherbage, la moisson, le battage et transport.

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Les équipements de production sont : la houe, la daba, le coupe-coupe, la faucille, le couteau, etc. Ces équipements sont en général fabriqués par les forgerons installés dans la localité. Les cultures pratiquées sont les suivantes : Cultures vivrières : le riz, l’arachide, le maïs, le sorgho, le haricot, le manioc, la patate douce, etc. Cultures maraîchères : le piment, les aubergines, le gombo, le concombre, la tomate, etc. Cultures pérennes : la mangue, le palme, la banane, l’avocat, l’orange, etc. - Accès aux intrants : rares sont les cultivateurs de Bangoueta qui utilisent l’engrais. Aucune semence améliorée n’a aussi été signalée dans le village. Ils accusent à propos le manque de moyens économiques et les difficultés d’accès à ces intrants même quand ils disposent de moyens. - Accès au crédit : les agriculteurs de Bangoueta disent ne pas bénéficier de crédits institutionnels dans le cadre de la production. Pour cela ils avancent les raisons suivantes : la crainte des institutions de crédit et l’éloignement de ces institutions de crédit. Pour satisfaire leurs besoins en moyens de production, les populations font recours à la famille ou aux amis. Les difficultés : les producteurs agricoles de Bangoueta sont confrontés à plusieurs difficultés dont : Le manque d’outils, La destruction des champs par les animaux sauvages ; Le manque de moyens économiques ; La faiblesse de la production.

7.8.6.2. Elevage L’élevage constitue la troisième activité économique des populations de Bangoueta. Il s’agit d’un élevage extensif portant sur les moutons, les chèvres et la volaille. Il est pratiqué par tous les ménages du village. Il sert de complément aux sources de revenu des ménages. Les revenus issus de cet élevage sont destinés selon les personnes interrogées à gérer les urgences comme la nourriture durant les périodes de soudures, les maladies, les cérémonies, etc.

Tableau18 : Présentation des types d’animaux élevés, leurs nombres et leurs prix moyens Types d’animaux Nombres Prix moyens (GNF) Moutons 80 350 000 à 500 000 Chèvres 350 250 000 à 500 000 Volaille NE 20 000 à 50 000 Difficultés rencontrées par les éleveurs sont : - Les épidémies qui tuent les animaux ; - Le manque d’espace de regroupement des animaux ; - Le manque de grillage ; - Le manque d’auxiliaires d’élevage ;

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- - Le manque de médicament.

8.8.6.3. Commerce La localité de Bangoueta ne dispose pas de marché hebdomadaire. Car ils fréquentent d’autres localités de la zone d’étude. Ainsi, le commerce est une activité et une source de revenu importantes pour ses habitants. À cet effet, les échanges portent sur les produits agricoles, les produits de l’élevage, l’huile de palme, les savons d’huile de palmiste et quelques produits manufacturés. Tableau 19 : Les marchés fréquentés par les habitants de Bangoueta Localités Distance en km Niveaux d’importance N’Zérékoré 7 ++++++ Lola 20 +++  Difficultés : o Le mauvais état des routes ; o Le manque de moyens de transport ; o Les difficultés d’approvisionnement en marchandises. 7.8.6.4. Extraction d’huile de palme La production d’huile de palme est aussi une des activités génératrices de revenu pour les populations de Bangoueta. Les femmes assurent la majorité des activités du processus de production (du transport des régimes à la mise de l’huile extraite dans les bidons). La seule action réalisée par les hommes est la coupe des régimes de palmistes. La localité produirait plus 300 bidons de 20 litres d’huile de palme par an. Cette quantité est destinée à la vente et à la consommation. 7.8.6.5. Autres corps de métiers à Bangoueta Six (6) métiers ont été identifiés comme pratiqués par les habitants de Bangoueta. Ils sont répertoriés dans le tableau ci-après. Tableau 20 : Liste des autres corps de métiers identifiés à Bangoueta Métiers Nombres Maçon 5 Menuisier 8 Chauffeur 2 Cordonniers 2 Tailleur 4 Forgeron 5

7.8.6.6. Artisanat Deux types d’artisans ont été identifiés dans la localité de Bangoueta : forgerons et cordonniers. Les forgerons fabriquent les équipements agricoles, les fusils et autres outils. Quant aux cordonniers, ils fabriquent des objets en cuir de vaches, de chèvres ou de moutons. 7.8.7. Ponction sur les ressources naturelles

La ponction sur les ressources naturelles concerne la chasse, la coupe de bois, la cueillette et l’extraction de miel sauvage.

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7.8.7.1. La chasse Ce sont dix (10) individus qui se consacrent à la chasse à Bangoueta. Ils pratiquent cette activité à l’aide de fusils ou de pièges. Toutefois, les autres habitants de la localité font la chasse occasionnelle. Et les produits de cette chasse sont destinés à la consommation. Les animaux chassés sont : chauve-souris, Rat palmiste, Agoutis, etc. La cueillette : la cueillette dans la localité de Bangoueta porte sur les fruits qui suivent dans ce tableau.

Tableau 21 : Liste des fruits de la cueillette à Bangoueta

Noms vernaculaires des arbres utiles Niveau d’importances Café +++ Cacao ++ Cola +++ Orange ++

7.8.7.2. Coupe de bois de chauffe et de construction L’état de la végétation de Bangoueta ne favorise les coupes de bois intensives. Ainsi, les coupes de bois réalisées par les populations de cette localité sont destinées à assurer la préparation des aliments et à confectionner les charpentes des habitations. 7.8.7.3. Apiculture et extraction de miel sauvage Quelques habitants de Bangoueta pratiquent l’apiculture grâce à l’initiative présidentielle. Mais les efforts consentis sont énormes par rapport aux résultats attendus. 7.9. La localité de Karana

Noïnarnou 7.9.1. Situation sociopolitique de la localité

a. De la prise de décisions et du pouvoir traditionnel

À Karana, l'histoire révèle que Karana DAMEY qui a fondé le village. Mais par respect de la hiérarchie sociale, le rôle de chef du village a été confié au lignage du l’aïné. Ainsi, bien que le noïnamou jouisse des attributions classiques de la fonction, le MALE du village (un MALE, donc) est celui qui détient le droit éminent (se référer à la partie sur le foncier). Le noïnamou est le principal médiateur avec les esprits des ancêtres. Le MALE est Zanno MALE. Dans les prises de décisions concernant le village, le MALE est très écouté et semble être la personne incontournable dans le village.

b. Le Conseil des Sages Étant donné que le centre Karana est réparti en deux districts, chaque quartier a son Conseil des Sages et son Bureau de district. Les membres semblent être élus par l'ensemble de la population des districts. Leurs rôles se situent dans la résolution des conflits au sein des quartiers mais aussi dans la promotion du développement et l'organisation des membres du quartier autour des travaux communautaires de développement.

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Conseils des Sages de Karana Fonction Prénom et Nom Lignage

Président Gna kolié DAMEY

Vice-président Antoine Kolié MALE

Membre Ogbou Sonomi Sonomi

Chargé des affaires sociales Gerard Kolié Kolié

c. Bureau de district Comme le Conseil des Sages, le Bureau de district de Karana est reparti entre les deux districts. Il semble que ces entités soient des formations locales qui ne bénéficient pas d'une reconnaissance de l'administration centralisée. Cependant, les habitants du village reconnaissent ces deux districts. Les membres ont été élus par les habitants du district même si les Conseils des Sages semblent avoir joués de leur influence. À ces bureaux sont associées les femmes dans les prises de décision. Ces bureaux sont très actifs dans la promotion du développement communautaire au sein du village. L'une de leurs réalisations est la Maison des jeunes qui a été construite avec l'appui de la diaspora du village. d. Bureau de district de Karana e. Fonction Prénom et Nom Lignage

Présidente Tönhou SIALE

Vice president Eligé Lamah Lamah

Chargé de la jeunesse Moïse Lamah Lamah

Présidente des femmes Classia DAMEY

Vice-Présidente Christine MALE

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CHAPITRE VIII : RESULTATS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES 8.1.1. Modalités et objectifs de la consultation du public

La démarche d’élaboration de la Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) associe les parties prenantes à la planification de la gestion des aspects sociaux, environnementaux et de sécurité du projet. Cette démarche se traduit ainsi par une consultation desdites parties conformément à la réglementation nationale et aux directives de la Banque Africaine de Développement en matière de gestion environnementale et sociale. Ces deux référentiels consacrent ainsi une place cruciale à la participation du public dans le but : - De fournir une information juste sur le projet, notamment ses risques et enjeux environnementaux et sociaux ; - De faire participer les acteurs à l’identification et à l’évaluation des impacts environnementaux ; - De prévenir les risques de conflits et tensions entre parties prenantes pouvant constituer ainsi un facteur de blocage ; - D’apprécier le degré d’acceptabilité sociale du projet en considérant les impacts positifs et négatifs perçus ; - De fournir une boite à outils aux chargés de la mise en œuvre du projet. L’objectif est de rendre la politique de gestion environnementale et sociale conforme aux préoccupations des acteurs directement ou indirectement impactés. Cette approche est mue par un besoin de conformité par rapport aux deux référentiels précités, mais aussi d’entamer les travaux de réhabilitation et d’extension du réseau électriques et autres équipements dépendants dans un climat apaisé. Par conséquent, la réhabilitation et l’extension du réseau dans la commune de Lola devrait être respectueuse des craintes des acteurs en matière de sécurité des communautés, d’impacts environnementaux et socio-économiques.

8.1.2. Méthodes, outils et démarche de consultation du public

La nature de cet objet d’étude suggère que les méthodes qualitatives soient mises en avant dans les phases de collecte et d’analyse des informations. Ces méthodes se caractérisent par leurs exigences théoriques et pratiques d’accorder une place centrale aux impressions, représentations, perceptions, expériences, sentiments, avis, appréhensions, etc. Conformément à cette conception pratique et méthodologique, les techniques de collectes sont qualitatives avec comme outil l’entretien collectif ou focus-group dont le guide garde un caractère semi-directif. Les entretiens semi-directifs ont été déroulés sur la base d’un guide d’entretien. Cet outil qualitatif sera à même de permettre aux intervenants d’exprimer leur perception des enjeux socio-économique, environnemental, et sécuritaire liés à la mise en œuvre du projet de réhabilitation et d’extension du réseau dans la ville de Lola.

Cette option de consultation permettra ainsi de présenter des outils de gestion des contraintes sociales et institutionnelles auxquelles la mise en œuvre du projet pourrait être confrontée.

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8.1.3. Les résultats des consultations des parties prenantes

La démarche a consisté à prendre contact avec les acteurs en vue d’une large diffusion de l’information au public, puis à prendre rendez-vous avec ces derniers. C’est ainsi que les structures suivantes ont été consultées : Le Maire de Lola ; Le Préfet de Lola ; Le Directeur Préfectoral de l’environnement des Eaux et Forêts de Lola ; Le Directeur Préfectoral de l’Agriculture de Lola Le Directeur Préfectoral de l’Elevage de Lola Le Directeur Préfectoral de l’Habitat de Lola Le Directeur Préfectoral de la Santé de Lola Le Directeur Préfectoral de l’EDG de Lola Le secrétaire Général chargé des affaires administratives de Lola, La population de Bangoueta et Karana ; Également, les populations des quartiers de Homiakoly, Kokota, Tignem Moi, Suowlakoly Thiéta Woroyapo Camp Gogota I Gogota II Weyakoré Gbècké Tokpanata Gama Koni Koni Karana Bangouéta ont été consultés. Celles-ci ont exprimé leurs attentes et craintes par rapport au projet. La consultation du public menée dans le cadre de cette étude a permis de mettre en relief plusieurs enjeux sociaux et environnementaux dans les localités concernées par le projet. Les objectifs de la consultation ont été atteints grâce aux méthodes et techniques qualitatives de collecte et d’analyse des données. Les entretiens effectués avec ces différents acteurs confirment que le projet jouit d’une acceptabilité sociale. Les raisons qui expliquent cet état de fait sont nombreuses. En effet, la ville de Lola est alimentée par un groupe-électrique géré par la EDG. Ce dernier non seulement fournit l’électricité aux différents services, mais alimente aussi les quartiers qui ont déjà bénéficié le réseau électrique. Ce qui est une charge très lourde pour le groupe électrogène. Mais en retour, l’exploitation de ce groupe coûte chère à l’EDG et crée beaucoup de problèmes pour les habitants du quartier dans lequel elle est implantée. Ces derniers se plaignent fréquemment de désagréments.

Les parties prenantes consultées ont librement exprimé leurs opinions, inquiétudes/ préoccupations par rapport au projet. Parmi elles, certaines ont tenu à faire des suggestions et recommandations.

D’après les résultats des différentes consultations communautaires réalisées toutes les parties prenantes adhèrent au projet et pensent qu’il contribuera au développement socioéconomique de la préfecture à travers la création d’emplois et d’opportunités d’affaires, l’amélioration du fonctionnement de l’administration locale, le recul du viol et du banditisme, etc.

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Toutefois, les préoccupations relatives au délestage, les risques d’électrisation et d’électrocution, l’exclusion de la main d’œuvre locale, le non-respect des clauses environnementales et sociales par les Entreprises, à la pollution, la santé, la compensation des biens perdus, et la communication pour une meilleure cohabitation entre l’EDG, les autorités et les populations riveraines ont été évoquées.

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Tableau 22 : Recensement des craintes et attentes / Evaluation commune des impacts sur la communauté Prénoms et N° Statuts/Fonctions Contacts Perception Craintes/Attentes recommandations Nom Direction Préfectorale de l'Environnement 1 Doré Directeur 622 69 04 53 Nous sommes - La diminution de - La sensibilisation de la population FANGANA Préfectoral favorables à la l’exploitation des sur l’utilisation rationnelle du réalisation du projet ressources naturelles ; courant électrique, 2 Gbémou Chef Section Env. 620 16 81 86 - - SIAKO mais nous Elagage des arbres le Le respect des engagements par la souhaiterons qu’il long de route ; mise en œuvre du projet dans un soit réalisé dans un Amélioration du niveau bref délai afin de satisfaire les 3 Kolié Moussa Chef Section Env. 622 20 32 17 bref délai de vie de la population, attentes de la population ; Adjoint - La prolifération du petit - Éviter les branchements commerce ; anarchiques ; - Augmentation du cadre - L’utilisation du matériel adéquat de vie (Education, santé, le commerce etc... Direction Préfectorale de l'Elevage 4 Kenedy Directeur 624 40 61 13 Nous sommes - La transformation et la - L’implication des services CAMARA Préfectoral Adj. favorables et conservation des techniques et autorités locales dans enthousiastes à plus produits animaux ; l'exécution du projet; 5 Michel Stagiaire 628 60 32 67 d’un titre pour la - La diminution des GOMOU mise en œuvre de ce espaces de pâturages ; projet qui va - L'amélioration des certainement conditions de travail améliorer les dans le secteur de conditions de vie de l'élevage par le la population. fonctionnement de certains matériels

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(incubateurs, usines de fabriques de aliments

Direction Préfectorale de l'Agriculture 6 Lamine Chef sect. Product. 628 57 73 12 La mise en œuvre de - La mécanisation de - Que ce projet ne soit pas laissé DIAKITE Animale ce projet aura un l’agriculture ; pour compte ; impact positif sur le - La perte de champs de - Le respect des engagements par niveau de vie de la cultures et plantations ; toutes les parties prenantes ; population de Lola - L'amélioration du - Le reboisement des zones qui en Général et celle niveau de vie la seront dégradées ; des agriculteurs en population ; - Le port des EPI par les travailleurs particulier - Le développement du durant la mise en œuvre de ce PME ; projet. - La création de l'emploi pour les jeunes et femmes; Direction Préfectorale de la Santé 7 Amara Nana DPS 622 60 29 93 C’est un projet - L'amélioration des - Faire de très bonne installation CAMARA ambitieux pour les conditions de travail ; afin d’éviter les courts de circuits ; 8 Matho Tokpa CM 622 52 56 51 structures de santé - Le développement du DORE de Lola secteur informel ; - La conservation des 9 Molou CSBC 620 42 39 36 produits sanitaires LAMAH (vaccins et médicaments de santé) ; - L'amélioration du fonctionnement de certains appareils sanitaires; Direction Préfectorale de l'Urbanisme et de l'Habitat 10 Cécé Francis Chargé du cadastre 620 64 81 26 Ce projet sera un - La création de l'emploi - Se référer au plan cadastral dans la GOUMOU facteur d'impulsion direct et indirect ; mise en œuvre du projet ;

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11 Jacob Chargé d’études 626 72 70 09 pour plusieurs - Favoriser la - Le respect des normes et standards Kpoghomou secteur de la vie par conservation des internationaux dans le cadre de 12 Zaoro Stagiaire 625 67 70 09 conséquent, nous produits périssable ; l'exécution du projet; GBOUMOU souhaiterons qu’il - La mauvaise 13 Bangaly Stagiaire 626 72 70 63 soit réalisé dans un installation des câbles CONDE bref délai. électriques ; 14 Jonas HABA Stagiaire 662 29 85 74 - Favoriser la communication; Mairie de Kankan 15 Doro 1er Vice Maire La mise en œuvre de La lenteur dans - L'implication des autorités TRAORE ce projet favorisera l'exécution du projet car communales dans la mise en œuvre l'épanouissement la demande est très forte du projet ; Moussa Ijack Citoyen 622 44 69 86 tout en créant sur les autorités - La réalisation de ce projet dans un CISSE l'emploi de la main communales; bref délai ; d'œuvre locale dans - Réaliser ce projet en respectant les la ville de Lola normes et standards internationaux 16 Aliou TOURE DP/EDG de Lola 622 90 24 52 Ce projet sera Nous souhaiterons que le L’implication des toutes les parties avantagé pour maitre d’ouvrage respect prenantes. 17 Laye Nouan Chef réseau 621 25 82 53 l’EDG et au les normes nationales et DIAKITE consommateur les standards internationaux 18 Communauté Représentant des - « Nous sommes - La conservation -l’emploi de la main d’ouvre locale à riveraine quartiers et les favorables à la des denrées compétence égale ; grosses localités réalisation de ce alimentaires L’électrification de toutes les projet » localités concernées par le projet ; - Le développement -La compensation juste et équitable des petits de toutes les personnes affectées par commerces pour le projet ; les femmes -prendre toutes les dispositions afin d’éviter les courts de circuit pendant la phase d’exploitation du projet ;

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- Le maintien des enfants dans le foyer La diminution des corvées auxquelles les femmes font objet dans le foyer

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Quelques images illustratives des rencontres

Photo 1 : Entretien avec les cadres du service de l’habitat Photo 2 : Entretien avec le Directeur Préfectoral de la Santé

Photo 3 : Entretien avec les représentants des populations de Karana Photo 4 : Entretien avec les représentants des populations de Kogoloué

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CHAPITRE IX : IDENTIFICATION ET EVALUATION DES RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX 9.1. Risques et impacts environnementaux et sociaux

L’identification et l’évaluation des conséquences du projet sur son environnement constituent l’étape clé de l’évaluation environnementale. Ces conséquences, appelées plus couramment impacts, sont déterminées par l’analyse du contenu du projet, tant en phase de réalisation qu’en phase d’exploitation par superposition aux composantes des milieux en présence.

La détermination des impacts du projet sur les milieux récepteurs (biophysiques et humain) s’est appuyée sur :

- Les composantes du projet proposé ; - L’état de référence de l’environnement d’implantation du projet ; - Les visites de terrains ;

L’outil utilisé pour l’identification des impacts est la matrice d’impact. Il permet d’identifier et de mettre en exergue l’ensemble des relations de causes à effets en présence.

Les visites de terrain et les différents entretiens avec les acteurs ont permis de révéler les risques et les impacts sur les différents milieux récepteurs.

L’évaluation des risques et impacts est réalisée en fonction des deux phases du projet :

- Une phase de préparation et de construction des lignes et postes ; - Une phase d’exploitation des équipements.

Le tableau suivant résume l’identification des impacts durant ces deux phases.

Démarche méthodologique

L’évaluation des impacts consistera à déterminer l’importance des impacts potentiels et ce, aux différentes phases de réalisation du projet. L’importance d’un impact est fonction de l’intensité de sa perturbation, de sa portée spatiale, de sa durée. L’intensité de l’impact est déterminée en fonction de l’ampleur de modifications structurelles et fonctionnelles de cet élément, ainsi de la valeur écosystémique et socioéconomique accordée. Elle peut être qualifiée de forte, moyenne et faible. L’étendue spatiale d’un impact correspond à l’envergure des effets sur une composante. Elle peut être régionale, locale ou ponctuelle. La durée d’un impact sur une composante de l’environnement correspond à la période de temps pendant laquelle celle-ci sera affectée. Elle peut être qualifiée de temporaire ou permanente.

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Tableau 23 : Grille de détermination de l’importance de l’impact Valeur de la Intensité de Étendue de Durée de l’impact Importance de l’impact composante la l’impact perturbation Fort Moyenne Faible e Régionale Permanente X Temporaire X Forte Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X Régionale Permanente X Temporaire X Grande Moyenne Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X Régionale Permanente X Temporaire X Faible Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X Régionale Permanente X Temporaire X Forte Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X Régionale Permanente X Temporaire X Moyenne Moyenn Locale Permanente X e Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X Régionale Permanente X Temporaire X Faible Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X

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Régionale Permanente X Temporaire X Forte Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X Régionale Permanente X Temporaire X Petite Moyenne Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X Régionale Permanente X Temporaire X Faible Locale Permanente X Temporaire X Ponctuelle Permanente X Temporaire X Source : Hydro-Québec, 1995

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Tableau 24 : Matrice des Impacts Activités importantes Phase de préparation et de construction Phase d'exploitation Composantes Montage Exploitati Stockage De l’environnement Déboisement des Arrivée on de Fouilles et Prélèvem de Présence Fonctionne Gestio Entretie /élagages, et équipem Stockage Transport de main gravières, préparatio ent d’eau poteaux, Vidange des ment de n des n et travaux sur ents et hydrocarbur et Milieu Thème d’œuvre sablières n des pour les rouleaux des engins équipement l’équipeme déchet réparatio tracés des des e circulation extérieure et fondations chantiers et s nt s n lignes ouvrages transports matériaux connexes Air - - Poussière Poussière Poussière Pollution - Pollution Pollution - - - Poussière - Destructio Destructio Perturbati Contaminati Polluti Sol - Érosion - Érosion Pollution - - Tassement - n du sol n du sol on du sol on on Perte de Milieu Perte de Perte de Perte de Perte de la Contaminati Contamin Perte de la Végétaux - - Accident - - Naturel végétation végétation végétation végétation végétatio on ation végétation n Conta Perturbati Faune - - D’habitat D’habitat ------minati on de - on l’habitat L’accès au Cadre de ------courant - - - Vie électrique Risque de Contaminati Contamin Polluti Acciden Santé Poussière Accident Accident Poussière - Accident Accident Accident Poussière VIH on ation on t Trafic Acciden Accident Accident Accident Accident Accident - Accident - - - Accident - Accident routier t Milieu Changem Changem Humain ent Changement ent Paysage - - - Nouveau - - Nouveau - - - - physiono physionomie physiono mie mie Climat Bruit - Bruit Bruit Bruit - Bruit - - - Bruit - Bruit - sonore Biens gêne/dévi gêne/dév - _ - fonciers ations iations

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Conflit Climat Conflits Conflits Conflits Conflits Conflits s Conflits

social sociaux sociaux sociaux sociaux sociaux sociau sociaux x Arbres Abattage et ------fruitiers élagage Créati Emplois Création Création Création Création Création Création Création Création Création Création on Activités Amélioratio Diversific Diversificati socio- n/Diversific ation des on des - - - économiqu ation des activités activités es activités

Tableau 25 : Tableau de Synthèse des impacts du projet Phases Activités sources d’impact Impacts/Risques Intensité Durée Étendue Importance Présence de la main d’œuvre VBG/EAS/HS Forte Temporaire Locale Moyenne Présence du personnel de chantier et des chercheurs Forte d’emploi Risques de maladies Forte Permanente Locale Perte de la végétation Déboisement et élagages, travaux sur lignes Perte d’arbres fruitiers Faible Temporaire Ponctuelle Faible Perturbation des accès et activités

Exploitation de gravières, sablières et transports Faible Temporaire Ponctuelle Faible Risques d’accidents

Fouilles et préparation des fondations Forte Temporaire Locale Moyenne Préparation et Risques d’accidents Construction Fouilles, fondations, ouverture des accès Modification de la texture du sol Forte Permanente Ponctuelle Forte

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Fouille, implantation des poteaux Montage des postes, équipements et des ouvrages connexes, Forte Permanente Locale Forte maintenance, dépannage Risques d’accidents de travail Transport des matériaux et équipements Risques d’accidents de circulation Fort Temporaire Ponctuelle Moyenne Travaux de transport des matériaux de chantier, Dégradation de la qualité de l’air Moyenne Temporaire Locale Moyenne mouvement des engins, déchargement des camions,

Risque de perturbation du trafic Faible Temporaire Ponctuelle Faible Aménagement d’une voie d’accès et implantation routier des poteaux Risques d’insécurité, vols et de Recrutement de la main d’œuvre Faible Temporaire Ponctuelle Faible vandalisme Mouvements des engins et fonctionnement des Faible Temporaire Ponctuelle Faible générateurs électriques Nuisance sonore Installation des bases de chantier et de présence des Dégradation du paysage Faible Permanente Ponctuelle Faible poteaux Stockage d’hydrocarbure Pollution des eaux de surface Moyenne Temporaire Locale Moyenne Vidange des engins, stockage d’hydrocarbure et Faible Temporaire Ponctuelle Faible production des déchets solides et liquides Risques de pollution du sol Mouvements des engins/véhicules, fonctionnement des groupes électrogènes et des réfrigérateurs, Faible Temporaire Ponctuelle Faible déboisement Changement climatique Installation de la base vie, des postes MT/BT, l’ouverture des accès, libération du corridor Faible Permanente Ponctuelle Faible d’implantation des poteaux, Acquisition foncière L’ouverture des accès, la libération du corridor de Perte des arbres fruitiers et Moyenne Permanente Ponctuelle Moyenne la ligne électrique et l’implantation des poteaux. d’essences forestières

Risques d’électrocution Forte Temporaire Locale Forte Améliorations des conditions de vie des ménages, des femmes et des Forte Permanente Régionale Forte Fonctionnement des équipements activités Diversification activités de

maintenance Forte Permanente Régionale Forte Exploitation & Exploitation développement

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Entretien et réparation Accidents (agents EDG) Forte Temporaire Locale Moyenne Rayonnement électrique et Fonctionnement des postes transformateurs Faible Permanente Ponctuelle Faible électromagnétique Mouvements des engins/véhicules, fonctionnement Faible Permanente Ponctuelle Faible des groupes électrogènes et des réfrigérateurs, Changement climatique

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9.1.1. Evaluation des impacts positifs

Tableau 26 : Evaluation des impacts sur le développement socio- économique Phase du Sources Evaluation relative Impact Importance projet d’impact Qualité Intensité Étendue Durée Emplois de la main Chantier Positive Faible Locale Moyenne +Mineure d’œuvre locale

Promotion des activités Préparation et Présence des (restauration, petit Construction bases de Positive Faible Locale Moyenne + Mineure commerce et services chantier d’accompagnement) Promotion des activités Positive Moyenne Locale Longue +Moyenne féminines Promotion des services de proximité de santé Positive Majeure Locale Longue +Majeure

et d’éducation

Valorisation des

ressources Positive Moyenne Locale Longue +Moyenne

Naturelles Exploitation Amélioration Diversification de de la qualité du l’économie (installation Positive Moyenne Locale Longue +Majeure cadre de vie de nouveaux services) Gain de temps (prolongement de la Positive Forte Locale Longue +Majeure journée) Impacts multiplicateurs Positive Faible Régionale Longue +Majeure

9.1.2. Impact sur le développement

Le projet contribuera à l’amélioration de la qualité de vie des ménages de Lola. En effet, un total de 5 420 abonnés seront branchés sur le réseau électrique. Plus spécifiquement, les impacts transversaux du projet sur le développement économique et social sont : (i) la création d’emplois directs temporaires pendant la réalisation des travaux et les apports financiers aux entreprises ; (ii) la création d’un environnement favorable pour la multiplication de nouvelles activités génératrices de revenus, grâce en particulier à l’éclairage public permettant le prolongement de la journée de travail (ouverture de cafés et restaurants, vente de produits congelés, ouverture d’ateliers de coiffures et de soudure, etc.) ; (iii) l’amélioration de la qualité des services publics, dont particulièrement la santé et l’enseignement ; (v) une meilleure sécurité des populations et des biens à travers la disponibilité de l’éclairage public ; (vi) un meilleur accès aux technologies de l’information et de divertissement. 9.1.3. Impact sur le genre

Les objectifs globaux du projet n’ont pas de connotations particulières en fonction des genres car dans sa conception, la finalité du projet est de fournir et sécuriser la distribution de l’énergie aux quartiers de Lola. Cependant, le PAAEG peut être particulièrement bénéfiques pour les femmes parce que l’électricité allège certaines de leurs tâches, améliore le mieux être professionnel et familial. En effet, les femmes assurent toute une somme d’activités domestiques consommatrices de temps et indispensables au bon fonctionnement des ménages. La sécurisation de l’énergie contribuera à leur émancipation : la fourniture de l’énergie électrique augmentera directement et indirectement leurs chances d’emploi et modifiera rapidement leur position d’infériorité à caractère culturel qui restreint leur aptitude à réaliser

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leur plein épanouissement. Cette fourniture d’énergie électrique soulagera les femmes de certaines tâches et corvées, libèrera un capital "temps" qui pourra être valorisé dans des activités rémunératrices ou éducatives par un accès amélioré à l'enseignement et à la formation professionnelle. Durant la phase de construction du projet, un certain nombre d’emplois indirects tels que les services de restauration seront créés par les femmes dans la zone du projet à l’intention des ouvriers. En phase d’exploitation, les travaux ménagers tels que la cuisine, le lavage, le nettoyage, etc., qui sont réputés être le fait des femmes, sont susceptibles d’être considérablement allégés par l’utilisation d’appareils électroménagers. Le raccordement à l'électricité contribuera également à améliorer la productivité et la compétitivité des femmes dans le secteur des services où elles sont souvent mieux représentées que les hommes. Le développement du capital social des femmes se fera à travers des appuis à l’émergence d’organisations féminines et au développement de leurs capacités, notamment par l’alphabétisation, la formation en organisation et en gestion, et des actions d’information, d’éducation et de communication (IEC) sur les principales menaces qui accentuent leur vulnérabilité (notamment le VIH/SIDA, Paludisme). 9.1.4. Exploitation de l’alimentation électrique

À la fin des travaux, l’amélioration de la qualité de l’approvisionnement en énergie électrique permettra de réduire l’utilisation de carburants et huiles sur les sols par les usagers, réduisant ainsi les risques d’infiltration et de ruissellement. En outre, elle permettra d’améliorer les conditions d’apprentissage des enfants et le développement socioéconomique notamment les activités génératrices de revenus. 9.1.5. Impacts sur les revenus

Les projets d’infrastructures ont souvent d’importants impacts économiques dans les zones desservies. Pendant les travaux, les chantiers ouverts constitueront des opportunités d’emplois pour les populations locales. En effet, si le personnel qualifié des entreprises vient souvent de l’extérieur de la zone du projet, il est souvent conseillé de recruter la main d’œuvre non qualifiée au niveau local. Cela permet une meilleure appropriation du projet par les populations locales qui sont les plus directement concernées, et une optimisation de ses bénéfices. La finalité du projet concerne essentiellement la réduction des foyers de pauvreté en milieu défavorisé occasionnés par l'indisponibilité d'une source d'énergie permettant des initiatives de développement comme la création de PME/PMI, organisation de l'artisanat et des ateliers (couture, broderie, coiffure, menuiserie, scierie mécanique, chaudronnerie, peinture, carrosserie, plomberie, soudure), les chaînes du froid, l'éclairage de sécurité, l'usage des médias (télévision, internet, ordinateurs, etc.). L'énergie permet également de remettre à niveau différents secteurs de l'économie nationale et du développement. Les impacts sur les activités socio-économiques se manifestent également à travers des effets multiplicateurs découlant des rondes de transfert de revenus entre les différents acteurs, dont les occupations seront promues par la réalisation du projet. 9.1.6. Impacts sur le secteur éducatif

L'électrification permettra de moderniser les établissements d'éducation et de pouvoir prolonger le temps d'études des enfants. L’éclairage public motivera les enseignants et enseignantes qui n'hésiteront plus à accepter des sessions de révision et de préparation aux examens. Les jeunes filles et les femmes, soulagée de certaines tâches corvées, (pilage/mouture des aliments comme

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le manioc, le maïs, des gaines diverses, etc.) libèreront un capital "temps" qui pourra être valorisé dans des activités éducatives et rémunératrices. Il influera aussi sur l’allongement du temps de scolarité des filles, une diminution du taux d’abandon scolaire, et une amélioration de taux de scolarité. 9.1.7. Impacts sur les conditions de vie

L’extension et la réhabilitation des réseaux mises à disposition amélioreront considérablement l'habitat et les conditions de vie des ménages branchés et plus spécifiquement sera de nature à faciliter les conditions familiales d’études des enfants, l’accès aux médias (TV, radio), l'hygiène corporelle et l'hygiène alimentaire (eau potable et frigos). On assistera à une diffusion massive des équipements audio-visuels, qui vont influer sur les modes de consommation et de vie des populations : le monde urbain diffuse ses modes de consommation, ses évolutions culturelles et sociologiques et ses modes de production (diffusion technologique) dans un processus en “tâches d’huiles". Le projet contribuera à ‘‘fixer’’ les populations dans la zone de projet à travers la création d’opportunités d’affaires. L’électrification s’accompagnera aussi d’une progression de construction en matériaux durable, du réaménagement interne de l’habitat, et de son équipement. Une émulation à ce niveau se manifestera rapidement poussant les populations à rivaliser dans les conditions de confort de vie. 9.2. Evaluation des impacts négatifs 9.2.1. Pollution des sols

Activités sources d’impacts : Vidange des engins, stockage d’hydrocarbures et production des déchets solides et liquides. Phases du projet concernées : - Phases des travaux (préparation/construction) Description de la manifestation de l’impact : - La pollution du sol pourrait se manifester par les déversements accidentels d’hydrocarbures sur le sol pendant la vidange des engins, l’approvisionnement en carburant et la production des déchets solides et liquides. Conséquences de l’impact : - Plusieurs activités et facteurs liés au projet vont produire des déchets susceptibles de polluer le sol - Les déchets générés pourront être solides ou liquides et jetés au sol. Il pourra s’en suivre un encombrement ou une pollution du sol. Ces déchets seront entre autres des emballages/contenants des produits de construction, des laitiers de ciments, des métaux, des rebuts, des gravats - Lors du stockage et de l’utilisation des lubrifiants et carburants ainsi que de l’entretien des véhicules et engins, des quantités plus ou moins importantes de ces produits peuvent se verser sur le sol et le polluer. - Au terme des travaux d’achèvement, des carcasses d’engins et d’autres restes de matériaux peuvent être abandonnés sur les sites ou en périphérie. Ces carcasses d’engins vont laisser progressivement s’échapper des restes d’huile de moteur et de carburant.

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De tels écoulements vont polluer le sol, au-delà même de l’encombrement qui sera causé par leur présence. Evaluation de l’impact : - Les risques de pollution du sol par les hydrocarbures et les déchets seront très limités dans la mesure où les vidanges se feront dans un endroit étanche et les faibles quantités de déchets produits sur le site seront collectés et stockés avant leur transport vers une décharge. Ainsi, nous considérons que les risques de pollution du sol, pendant la phase de préparation et des travaux seront faibles. Mesures d’atténuation de l’impact : o Éviter le déversement d’hydrocarbure sur le sol pendant les travaux ; o Faire une remise en état à la fin des travaux de nettoyage des déchets solides (filtres usagés, pneus usés, gravats, déchets domestiques…) et liquides ; o Effectuer le dessouchage manuellement afin d’éviter une trop grande perturbation du sol o Collecter régulièrement les déchets solides et liquides du chantier ainsi que de base vie par des méthodes appropriées. o Construire une plateforme bétonnée avec rebord pour récupération des huiles de vidange o Élaborer et appliquer un manuel d’Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE) ; o Sensibiliser les employés sur la gestion des déchets ; o Mettre en place des bacs labélisés suivant les différents types de déchets (plastiques, papiers, biodégradables, ferraille, filtres à huiles, filtres à gasoil, huiles usagées, etc.); o Construire un bac couvert et étanche pour le stockage des hydrocarbures ; o Utiliser de la sciure pour adsorber les déversements accidentels d’hydrocarbures ; o Signer un contrat de récupération et de traitement des déchets d'hydrocarbures, de filtres, de fers, de batteries et autres déchets non biodégradables avec une société disposant d’un permis environnemental.

9.2.2. Modification de la texture des sols

Activités sources d’impact : - Réalisation des fouilles, dégagement des emprises des postes, stockages des équipements (poteaux, postes, armatures, conteneurs, etc.). Phases du projet concernées : - Phase des travaux Description de la manifestation de l’impact : - La modification de la texture du sol pourrait se manifester lors des travaux d’installation de base chantier, la réalisation des fouilles, l’ouverture des voies d’accès, stockage des équipements. Conséquences de l’impact : - Les travaux vont impacter considérablement la texture du sol. Plusieurs activités et facteurs liés au projet vont modifier la structure du sol. - L’acquisition d’agrégats/exploitation des carrières et sablières peut entrainer l’érosion des secteurs sensibles. Les travaux de construction peuvent aussi entrainer la perte de terres arables. - Le déplacement des engins de chantier et les travaux de terrassement peuvent déstabiliser les sols dans les secteurs des pentes sensibles.

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- L’utilisation de la machinerie pour la construction des routes d’accès et des infrastructures pendant la saison pluvieuse peut être sources de perturbations chimique et physique des sols. Evaluation de l’impact :

- Les impacts liés à la modification de la texture du sol par les activités/ travaux seront d’importance majeure dans la mesure où la plupart des travaux seront directement réalisés sur le sol et entraîneront la dégradation de sa structure. Ainsi, nous considérons que la modification de la texture du sol, pendant la phase de préparation et des travaux seront forts.

Mesures d’atténuation de l’impact : Les entreprises sélectionnées doivent :

o Utiliser des engins en bon état de fonctionnement ; o Limiter le défrichement aux limites des emprises des travaux o Éviter au minimum toute perturbation inutile des sols ; o Éviter dans la mesure du possible les terrains susceptibles d’être inondés ; o Éviter toute perturbation des sols en cas de forte pluie ; o Réaliser les activités susceptibles d’entraîner une érosion importante, dans la mesure du possible pendant la saison sèche ; o Respecter les consignes édictées dans la clause environnementale et sociale. 9.2.3. Dégradation de la qualité de l’air

Activités sources d’impact : - Travaux de transport des matériaux de chantier, remaniement du substrat, implantation des poteaux, déchargement des camions d’approvisionnement du chantier en matériaux de construction. Etant donné la faiblesse du trafic et l’existence des voies de déviation habituellement utilisées, les travaux n’entraîneront pas un surplus de circulation sur les voieries principales et secondaires, en dehors des engins de travaux. Phases du projet concernées : - Phases de préparation et des travaux Description de la manifestation de l’impact : - La dégradation de la qualité de l’air pourrait se manifester par les émissions de poussières et de gaz polluants sur les ouvriers Conséquences de l’impact : - Le mouvement des engins et véhicules va entraîner des dégagements de poussière et des polluants pouvant altérer la qualité de l’air et affecter la santé du personnel de chantier et des populations riveraines. Evaluation de l’impact : - Le faible mouvement des véhicules et autres engins sur les sites n’entraîneront pas un dégagement de polluants et de poussières de grande envergure de manière à affecter dangereusement la santé des travailleurs et des riverains. Avec l’entretien régulier des véhicules et le respect des consignes de sécurité notamment la limitation des vitesses, nous considérons que cet impact sera d’importance moyenne. Mesures d’atténuation de l’impact : Les mesures suivantes seront appliquées par l’entreprise des travaux : o Application des mesures de sécurité au travail o Meilleure localisation de la base de chantier par rapport aux zones habitées et par un bon planning des heures de travail ; o Limitation des charges des camions au ras bord assorti de l’utilisation des bâches ; o Arrosage régulier des chantiers sur les voies non bitumées ;

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o Rationalisation du planning d’approvisionnement et de rotation des véhicules de chantier par l’entreprise des travaux ; o Entretien régulier des engins et véhicules de chantier ; o Limitation de la vitesse des véhicules. 9.2.4. Nuisances sonores

Activités sources d’impact : - Mouvements des engins sur le site et fonctionnement des générateurs électriques Phases du projet concernées : - Phases de préparation, des travaux et d’exploitation Description de la manifestation de l’impact : - Les nuisances sonores pourraient se manifester par les émissions de bruits provenant des mouvements des véhicules et engins et des générateurs électriques. - Conséquences de l’impact : - Certaines activités en phase de préparation et de travaux vont générer des nuisances sonores qui affecteront la quiétude des populations riveraines et exposeront les ouvriers aux bruits émis par les engins et véhicules. L’exposition des riverains et des ouvriers au bruit pourra perturber leur sommeil et affecter leur santé surtout quand certains travaux sont réalisés la nuit. Evaluation de l’impact : - Le passage régulier des véhicules et de la machinerie peut perturber temporairement le climat sonore sur les sites du projet et les villages /quartiers riverains. Globalement, le bruit sera faiblement ressenti en phase de préparation et de construction. Mesures d’atténuation de l’impact : o Choisir des machines insonorisées dans la mesure du possible ; o Entretenir les véhicules et engins suivant les règles des constructeurs o Éteindre systématiquement les engins et les véhicules quand ils ne sont pas utilisés ; o Sensibiliser les employés sur l’hygiène, la santé et la sécurité au travail (port des EPI, etc.) ; o Éviter de réaliser les travaux plus bruyants la nuit.

9.2.5. Dégradation du couvert végétal

Activités sources d’impact : - Ouverture des layons pour la MT/BT et Travaux d’entretien de la ligne Phases du projet concernées : - Phases de préparation, de construction et d’exploitation. Description de la manifestation de l’impact : - Pendant les travaux, 97 pieds d’arbres fruitiers et forestiers seront susceptibles d’être coupé/élagués compte tenu de leur situation par rapport au tracé de la ligne électrique Evaluation de l’impact : - Le projet ne devra pas occasionner une importante destruction du couvert végétal, vu que le tracé des lignes et les postes transformateurs sont situés exclusivement dans les emprises des voiries qui sont bien dégagées et ne traverse pas de forêts classées ou communautaires. Ainsi, nous pouvons donc considérer que les impacts du projet, pendant la phase de préparation, sur les ressources végétales seront faibles.

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Mesures d’atténuation de l’impact : o Éviter autant que possible d’abattre les arbres ; o Minimiser le déboisement le long du tracé de la ligne ; o Reboiser les espèces locales détruites. 9.2.6. Degradation Du paysage Activités sources d’impact : - Installation de la base vie (1) et des dépôts de matériels et matériaux, Présence des poteaux et déchets issus des chantiers Phases du projet concernées : - Phases des travaux et d’exploitation Description de la manifestation de l’impact : - La dégradation du paysage pendant la phase des travaux du projet pourrait se manifester par l’installation de base vie et des dépôts de matériels, matériaux, la présence des poteaux électriques ainsi que les déchets de chantiers. Conséquences de l’impact : - Les travaux prévus en cette phase du projet entraineront la dégradation de la vue et la modification du paysage habituel à travers la présence des nouveaux équipements et matériaux. Evaluation de l’impact : - Compte tenu de la faible présence des équipements et autres infrastructures le long des voiries, la présence des poteaux électriques n’entraîneront pas un surplus sur les voiries principales et secondaires, en dehors des lampadaires déjà existant. Nous considérons que cet impact sera faible. Mesures d’atténuation de l’impact : - Après les travaux, la qualité de la vue sera restaurée et moderne. Toutefois, la présence des postes et poteaux, sans impact notoire sur la beauté du paysage peut être positivée par le démantèlement des anciennes installations vétustes et câblages illicites désordonnés et disgracieux ainsi que les réseaux clandestins dans certains quartiers.

9.3. Impact sur le milieu humain 9.3.1. Risque de perturbation du trafic routier

Activités sources d’impact : - Occupation de l’emprise Phases du projet concernées : - Phase des travaux Description de la manifestation de l’impact : - - - - Durant les travaux, et pour les besoins de manœuvres, l’occupation de l’emprise aura un impact sur le trafic par le fait des déviations ponctuelles qui peuvent être nombreuses pour un trafic qui logiquement continuera à emprunter ses cheminements habituels. Conséquences de l’impact : - Les travaux prévus vont perturber la circulation avec des restrictions d’accès et des déviations pour les automobilistes et les motards. Cette perturbation du trafic routier pourra augmenter sur la durée habituelle des trajets et éventuellement la consommation en carburant des usagers de la route.

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Evaluation de l’impact : - Le trafic actuellement sur les voiries urbaines est moins important (Lola-N’Zérékoré, Lola-Bossou, Lola- Kokota, N'Zoo et de Gama Berema et à un degré moindre sur les voies à l’intérieur des quartiers). Compte tenu de la faiblesse du trafic et l’occupation temporaire de la voirie pendant certains travaux nous considérons que cet impact sera globalement faible. Mesures d’atténuation de l’impact : o Sensibiliser les populations riveraines ainsi que les chauffeurs du projet sur la sécurité routière ; o Collaborer avec les services de sécurité routière pour le suivi du respect des mesures de sécurité routière par les chauffeurs ; o Mettre des panneaux pour signaler la présence des travaux. o Planifier la circulation des véhicules et engins pendant des heures de travail.

9.3.2. Risques d’accidents de travail

Activités sources d’impact : - Remaniement du substrat, le mouvement des véhicules et des engins, fouilles, implantation des poteaux, déchargement des camions d’approvisionnement du chantier en matériaux de construction, construction de la base vie exploitation des installations. Travaux de transport des matériaux de chantier Phases du projet concernées : - Phase des travaux et d’exploitation Description de la manifestation de l’impact : - Les accidents de travail pourraient survenir lors des travaux de transport des matériaux de chantier, remaniement du substrat, fouilles, implantation des poteaux, déchargement des camions d’approvisionnement du chantier en matériaux de construction, le mouvement des véhicules et des engins, construction de la base vie exploitation des installations. Conséquences de l’impact : - Plusieurs activités et facteurs liés au projet vont exposer les travailleurs aux risques de blessures graves et de traumatismes pouvant affecter leur intégrité physique notamment pendant les fouilles et l’érection des poteaux. Les risques d’accidents encourus en pendant la phase d’exploitation proviendront du non-respect par les travailleurs ou agents des consignes de sécurité lors des branchements et des travaux de maintenance et de dépannage. Evaluation de l’impact : - La situation actuelle dans la zone présente des risques d’accidents du fait des coupures fréquentes et des pertes de phases récurrentes, mais aussi des branchements illicites et hors normes, entrainant des courts circuits et incendies y compris dans les services de proximité et centres de santé. Les accidents de travail exposeront les travailleurs aux maladies professionnelles pouvant porté atteinte sévèrement dans certains cas à leur intégrité. Nous considérons ces risques comme étant majeurs.

Mesures d’atténuation de l’impact :

o Établir et respecter de règlements intérieurs et mesures de sécurité dans les chantiers o Procéder à la maintenance périodique des installations électriques par un organisme agrée,

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o Remplacer ou réparer dans les meilleurs délais les équipements électriques défectueux, o Mettre en place des moyens de lutte contre l’incendie (extincteur à poudre universelle ABC, au CO2) au niveau des zones à risque, o Former le personnel à l’utilisation des extincteurs, o Afficher des consignes de sécurité aux endroits nécessaires, o Se doter des trousses de premiers secours sur le chantier, o Prévoir une ambulance ou signer un protocole d’accord avec l’hôpital préfectoral de Lola pour gérer les évacuations en cas de blessures graves des travailleurs sur le chantier. o Former les Agents de l’EDG sur les consignes de sécurité à observer pendant les branchements des abonnés et le dépannage. 9.3.3 Risques d’électrocution

Activités sources d’impact : - Fonctionnement des postes MT/BT, les travaux de maintenance. Phases du projet concernées : - Phase d’exploitation Description de la manifestation de l’impact : - Les risques d’électrocution pourraient provenir des installations des câbles électriques, le fonctionnement des postes de moyennes tensions et l’utilisation du courant électrique dans les ménages. Conséquences de l’impact : - Pendant la phase d’exploitation, la défaillance des installations électriques peut provoquer des court-circuits entrainant la destruction des équipements électriques des consommateurs. Evaluation de l’impact : - Les risques encourus par les populations seraient moins importants et même en deçà de leur exposition avant-projet. En effet, le déploiement du réseau électrique contribue fortement à la sécurisation des populations de la zone. Globalement ces risques sont considérés d’importance majeure. Mesures d’atténuation de l’impact : - Une signalétique adéquate et une sensibilisation des populations riveraines sur les règles de sécurité devraient permettre d’accroitre la minimisation des risques d’accident et d’incendies.

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9.3.4 Risques de conflits

Activités sources d’impact : - Recrutement de la main d’œuvre pour les travaux de construction de la base vie, la fouille, l’implantation des poteaux. Phases du projet concernées : - Phase des travaux Description de la manifestation de l’impact : - Certaines populations ont exprimé une crainte d’insécurité dans les quartiers avec l’installation des ouvriers (cas de vol, vandalisme, etc.). L’exclusion des travailleurs locaux pendant le recrutement des ouvriers pourrait entraîner des frustrations chez les communautés riveraines notamment la couche juvénile en situation de chômage. Ces derniers ne se sentiront pas impliquer dans le projet et pourraient être hostiles à sa réalisation. Conséquences de l’impact : - Les conflits générés par l’exclusion des travailleurs locaux par les Entreprises pourront entraîner des cas de vol, de sabotage et de vandalisme des installations du projet. Les travailleurs migrants recrutés par le projet pourraient être confrontés à la cherté des logements. Evaluation de l’impact : - La réalisation de ce projet est une opportunité d’accéder à l’emploi pour de nombreux jeunes en situation de chômage dans les quartiers ou districts riverains. La non prise en compte des attentes de ces jeunes par l’Entreprise sera un handicap à la diminution du chômage et la réduction de la pauvreté dans la zone de projet. Ce risque sera globalement d’importance mineure car le projet va créer des opportunités d’emploi. L’accès à l’électricité est très attendu par les populations riveraines. Mesures d’atténuation de l’impact : - Le recrutement de la main d’œuvre locale, occasionnant une plus grande confiance entre les riverains et les bases de chantiers, et une rigueur dans le recrutement des ouvriers externes devraient permettre de réduire ces impacts. L’entreprise devra pour cela : - Promouvoir la transparence dans le recrutement de la main d’œuvre locale ; - Organiser des réunions et d’information et de sensibilisation sur le projet et la procédure de recrutement en sein de l’Entreprise ; - Consulter les autorités locales pour les besoins en main d’œuvre locale. 9.3.5 Risques d’accidents de circulation

Activités sources d’impact : - Mouvements des engins sur le chantier et traversée des routes dans les agglomérations Phases du projet concernées : - Phase des travaux. Description de la manifestation de l’impact : - La circulation des engins/véhicules de transport et de machinerie peut causer des accidents de circulation en cas collision avec les automobilistes, les motards, les piétons ou les animaux domestiques. Conséquences de l’impact : - Ces travaux peuvent causer des dommages aux infrastructures urbaines existantes Ils peuvent entrainer des risques d’accidents ainsi que de conflit entre les utilisateurs des ressources du territoire. Les mouvements des véhicules et des personnes pourraient

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s’intensifier avec les travaux du projet d’autant plus que les travaux sont réalisés en centre urbain le long des routes. Evaluation de l’impact : - Du fait la sensibilisation des chauffeurs sur la sécurité routière et de limitation du mouvement des engins sur les chantiers, les risques d’accidents de circulation seront minimes. Ainsi, les risques liés aux accidents de circulation seront faibles. Mesures d’atténuation de l’impact : o Limitation des vitesses et respect du code de la route. o Sensibilisation des chauffeurs du projet et des populations riveraines sur la sécurité routière. o Assurer la maintenance systématique des véhicules et des engins selon les indications des constructeurs ; o Collaborer avec les services de sécurité routière pour le suivi du respect des mesures de sécurité routière par les chauffeurs ; o Mettre des panneaux pour signaler la présence des travaux. 9.3.6 Risque de propagation de certaines maladies

Activités sources d’impact : - Présence du personnel de chantier et des chercheurs d’emplois, mouvement des engins et véhicules de chantier et le fonctionnement de la machinerie. Phases du projet concernées : - Phases des travaux et d’exploitation. Description de la manifestation de l’impact : - La propagation de certaines pathologies comme les infections respiratoires aigües, les IST/VIH/SIDA et la pandémie du Coronavirus. La présence du personnel et des chercheurs d’emplois présente des risques de développement des IST/VIH-SIDA, de grossesses précoces et de dépravation des mœurs. En effet, les nouvelles personnes dans la zone pourront sympathiser avec les populations locales et engager des relations de toutes sortes y compris les relations sexuelles.

En outre, la circulation des engins et véhicules de chantier et le fonctionnement de la machinerie pourraient entrainer des problèmes de santé pour les travailleurs et les populations locales exposés aux nuisances relatives aux émissions de bruits, vibrations et au soulèvement de poussière.

Également, le personnel et les communautés riveraines sont exposés à la pandémie du covid 19 qui se transmet par le contact avec les personnes infectées et le non-respect des mesures barrières. Conséquences de l’impact : - Durant l’évolution du projet, le risque de déstabilisation des couples, d’augmentation du taux des IST/VIH/SIDA et des grossesses non désirées sera d’autant plus aggravé que si le pouvoir d’achat des employés est supérieur à celui des populations locales. Ainsi, les jeunes filles et même les femmes mariées pourront succomber au charme d’argent.

- En outre, les nuisances relatives au soulèvement de la poussière, aux bruits et aux vibrations en lien avec la circulation des engins et véhicules de chantier et le fonctionnement de la machinerie pourraient entrainer des problèmes de santé pour les travailleurs et les populations locales exposées.

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- Également, dans un contexte de COVID-19, des risques de transmission de la maladie sont à craindre avec le non-respect des gestes barrières et les mouvements du personnel de la ville au chantier et vice versa. Evaluation de l’impact : - La faible couverture sanitaire et l’insuffisance du personnel soignant mettent le personnel de chantier les communautés riveraines dans une situation de vulnérabilité face aux maladies dont les IST/VIH/SIDA et le Coronavirus. Ainsi, les risques de transmission du Covid 19 avec les mouvements des travailleurs sur les chantiers et au sein des quartiers riverains seront élevés. Cette situation est d’autant préoccupante que l’Etat éprouve de sérieuses difficultés à faire face à cette pandémie. Nous estimons les risques de propagation du VIH/SIDA ainsi que de la pandémie du Covid19 seront d’importance majeure.

Mesures d’atténuation de l’impact : Maladies sexuellement transmissibles o Sensibiliser le personnel de chantier et les populations sur les IST et le VIH/SIDA o Distribuer des préservatifs au personnel de travaux et aux populations riveraines Maladies respiratoires o Recouvrir les camions de transport de matériaux et limiter leur vitesse o Arroser régulièrement les plates-formes o Équiper le personnel de masques à poussières et exiger leur port obligatoire o Informer et sensibiliser les populations sur la nature et le programme des travaux Péril fécal et maladies diarrhéiques o Installer des sanitaires et vestiaires en nombre suffisant dans la base-vie ; o Mettre en place un système d’alimentation en eau potable citerne ; château d’eau Covid 19 o Sensibiliser sur le mode de contamination et les gestes barrières et Moyens de prévention o Systématiser le lavage des mains o Respecter la distanciation physique dans les mesures du possible o Dotation de masques et de gel antiseptique

9.3.7. Risques de violences VBG/EAS/HS et travail des enfants

Activités sources d’impact : - Présence du personnel de chantier Phases du projet concernées : - Phase des travaux Description de la manifestation de l’impact : - Les risques de conflits liés au VBG/EAS/HS et le travail des enfants pourraient survenir à cause de la présence du personnel de chantier et l’exécution des travaux. Conséquences de l’impact : - Les VBG/EAS/HS et le travail des enfants seront à l’origine des conflits entre les travailleurs et les communautés riveraines d’une part et d’autre part entre le projet et l’administration et l’Entreprise d’autre part. Evaluation de l’impact :

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- La présence du personnel de chantier va attirer les chercheurs d’emploi mais aussi des filles ou femmes vendeuses. Le contact entre le personnel de chantier avec les femmes ou jeunes filles pourraient engendrer des VBG/EAS/HS. Au sein de l’Entreprise des femmes employées pourraient être victimes d’harcèlement de la part de leur supérieure hiérarchique. De même que certaines entreprises pourraient se permettre d’employer des mineurs pour l’exécution de certains travaux pénibles en toute violation du Code de travail. Globalement nous estimons que ces risques sont d’importance moyenne. Mesures d’atténuation de l’impact : - Sensibiliser le personnel sur leur droit, les VBG/ AES/HS - Faire signer un code de bonne conduite au personnel - Respecter la législation du travail et de la sécurité sociale - Transparence dans le recrutement du personnel - Signer un contrat de sous-traitance entre l’Entreprise et un service de sécurité ; - Élaborer et mettre en œuvre un programme de renforcement des capacités du personnel de l’Entreprise sur les VBG/EAS/HS et le travail des enfants.

9.3.8. Rayonnement électrique et électromagnétique

Activités sources d’impact : - Le transport de l’électricité. Phases du projet concernées : - Phase de fonctionnement Description de la manifestation de l’impact : - Les postes transformateurs destinés à abaisser la tension sont une seconde source d'exposition de la population liée au transport de l'électricité. Conséquences de l’impact : - L’exposition des populations riveraines aux champs magnétiques pourraient affecter leur santé lorsque les seuils et les recommandations édictés par les normes internationales sont en dépassement. Evaluation de l’impact : - Après la mise en service, l’impact spécifique des champs électriques et électromagnétiques sur la santé des populations riveraines au réseau MT/BT et des postes transformateurs est très en deçà des seuils et recommandations édictés par les normes internationales. Il est considéré comme insignifiant. Mesures d’atténuation de l’impact : o Respecter les normes et les seuils internationalement reconnus dans la distribution du courant électrique ; o Eloigner les travailleurs et les populations des champs électromagnétiques ; o Sensibiliser les populations sur les risques d’exposition aux champs électro magnétiques. o L’EDG devra sensibiliser les populations sur les risques d’exposition des populations et mieux sécuriser le site d’implantation des postes transformateurs en l’encerclant par des grillages.

9.3.9. Changement climatique

Activités sources d’impact :

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- Consommation de l’énergie électrique qui produit 180 g de CO2/KWh consommée. Le mouvement des engins et véhicules, le fonctionnement des groupes électrogènes, des équipements frigorifiques et le déboisement. Phases du projet concernées : - Phases de travaux et d’exploitation Description de la manifestation de l’impact : - Le changement climatique se manifestera par l’émission de gaz à effet de serre provenant du fonctionnement des groupes électrogènes et des engins frigorifiques, de la circulation des véhicules et engins et l’élagage des arbres capables de séquestrer le carbone. Conséquences de l’impact : - Les activités du projet vont entraîner des émissions de CO2 contribuant ainsi à une échelle inférieure à la variabilité climatique et ses effets néfastes sur le développement socioéconomique. Evaluation de l’impact : Elle demeurera globalement limitée pour les raisons suivantes : i. L’application des bonnes pratiques en matière de consommation d’énergie électrique (usage de lampes économiques, extinction des appareils en période de non utilisation,) ii. L’animation des actions d’IEC au profit des populations des quartiers sur les règles de sécurité, les bonnes pratiques en matière de consommation d’électricité et les interdits. iii. La plantation d’arbres permettra de mettre sur pieds des arbres qui participeront à la séquestration de CO2. Mesures d’atténuation de l’impact : o Utiliser des gaz réfrigérants homologués o Procéder aux visites techniques conformément aux règles du constructeur ; o Arrêter systématiquement les moteurs, véhicules et engins lorsqu’ils ne sont pas utilisés ; o Faire un reboisement compensatoire.

9.3.10. Risque de conflits fonciers

Activités sources d’impact : - L’installation des postes MT/BT. Phases du projet concernées : - Phase préparatoire/ travaux. Description de la manifestation de l’impact : - Les risques d’acquisition foncière pourraient se manifester par l’empiètement des domaines appartenant aux particuliers ou aux communautés et la revendication de ces derniers. Conséquences de l’impact : - L’acquisition foncière en cas d’occupation de domaines appartenant aux particuliers ou à la communauté sera une source de conflits entre le projet et les propriétaires des domaines illégalement occupés. L’empiètement sur ces domaines va donner lieu à des expropriations forcées et entrainer un sentiment de perte d’appartenance, d’insécurité et de traumatismes psychosociaux chez les personnes ou communautés affectées par le projet. Evaluation de l’impact : - Les terrains sur lesquels seront bâtis les différentes infrastructures du projet appartiennent à l’Etat. Sur cette base, les risques de conflits liés à l’acquisition foncière seront minimisés.

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Mesures d’atténuation de l’impact : - Conformément à la politique d’EDG et aux dispositions légales en Guinée en matière foncière, les terrains requis pour l’installation des postes BT/MT, seront choisis de manière à ne faire l’objet d’aucune expropriation. Le projet disposera de l’acte foncier du site dûment délivré par le Ministère de la ville, de l’aménagement du territoire et de la construction.

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9.3.11. Perte des biens

Activités sources d’impact : - L’ouverture des accès, la libération du corridor de la ligne électrique et l’implantation des poteaux. Phases du projet concernées : - Phase des travaux Description de la manifestation de l’impact : - La perte des biens pendant les travaux pourrait se manifester l’exécution des travaux liés à la libération du corridor de la ligne électrique, l’ouverture des accès, l’installation de la base vie et l’implantation des poteaux. Conséquences de l’impact : - L’élagage des arbres fruitiers et des essences forestières va entraîner la perte d’arbres ayant une valeur socioéconomique et environnementale. Ces arbres constituent une source de revenus pour les propriétaires. Ces travaux pourraient également endommager certaines infrastructures existantes de façon accidentelle. Evaluation de l’impact : - Les risques de destruction d’autres biens outre qu’arbres fruitiers et essences forestières se trouvant dans l’emprise du projet reste minime. Ces personnes affectées par le projet bénéficieront d’une indemnisation juste et équitable. Nous estimons que la perte des biens sera d’importance moyenne car cette perte de quelques arbres ne plongera pas les propriétaires dans une situation de précarité ou de vulnérabilité. Les propriétaires des biens potentiellement impactés bénéficieront d’une indemnisation juste et équitable conformément à la règlementation nationale. Mesures d’atténuation de l’impact : - Le passage des lignes est prévu exclusivement le long des voiries et devra éviter de surplomber les habitations. EDG prendra grand soin de ne pas empiéter sur des structures existantes, en particulier les habitations, les constructions à caractère culturel ou religieux ou porteuses de valeurs touristiques ou publiques. Les tracés des lignes électriques seront choisis de manière à éviter tous milieux sensibles. Le dédommagement dans le cas de dégâts apportés aux petits commerces, aux installations de la Société des Eaux de Guinée et autres, sera pris en charge par les entreprises dans la mitigation des travaux.

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CHAPITRE X : PROGRAMME D’ATTÉNUATION ET DE BONIFICATION

Le but du programme est de définir et de décrire les mesures d’atténuation et de bonification requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts environnementaux et sociaux négatifs, ou pour accroître les impacts positifs du projet. Il traite de la surveillance et du suivi environnemental.

Comme pour les impacts environnementaux, est traité successivement des mesures environnementales pendant la réalisation des travaux et celles en phase d’exploitation des équipements. 10.1 Mesures institutionnelles et administratives

Les différentes parties prenantes et leur rôle dans la gestion environnementale et sociale du projet

-Responsabilités et obligations du BGACE et du CPSES

Dans le cadre de la réalisation du sous-projet, le Bureau Guinéen d’Audit et de Conformité Environnementale (BGACE) en collaboration avec d’autres services du Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts veilleront au respect de la législation environnementale en vigueur. En résumé, dans le cadre de leur participation au développement durable, les services du Ministère de l’environnement, des eaux et forêts en Guinée sont responsables devant les populations de la zone de projet : - De l’application de la procédure d’évaluation environnementale en vigueur - Du contrôle de mise en œuvre des mesures d'atténuation des impacts du projet en conformité avec les recommandations de la notice d’impact environnementale et sociale - Du suivi environnemental et social du projet pour confirmer l'efficacité de ces mesures

Du point de vue opérationnel, et pour prendre en compte la pluridisciplinarité nécessaire à l'approche de toutes les composantes de l'environnement, les tâches décrites ci-dessus seront confiées au Comité Préfectoral de Suivi Environnemental et Social de Lola.

-Le CPSES est généralement composé comme suit : - Le Secrétaire Général chargé des Collectivités Décentralisées ; - Les Directeurs des Services Préfectoraux ; - Le chef de section Environnement ; - Le chef de section Eau et Forêt ; - Le chargé des questions Foncières et Domaniales ; - Deux représentants des Organisation non Gouvernementales dont un (1) du secteur de Développement et un (1) du secteur de l’Environnement ; - Un (1) représentant de la Chambre Préfectorale de l’Agriculture - Un (1) représentant de la Chambre Préfectorale du Commerce, Industrie et PME ; - Un (1) représentant du Syndicat Préfectoral des Transporteurs ;

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- Un (1) représentant de la société civile ; - Les Maires Communaux et Ruraux concernés par le projet ; - Les Secrétariat Généraux des Communes Urbaines et Rurales concernées par le projet ; - Un représentant des jeunes par Commune Urbaine et Rurale concernée par le projet ; - Une représentante des femmes par Commune Urbaine et Rurale concernée par le projet ; - Deux (2) représentants (dont une femme) des Groupements de Producteurs par Commune Urbaine et Rurale ; - Un représentant du Projet. Le BGACE et le CPSES interviennent dans le suivi externe du projet. Une Convention de collaboration sera établie entre le BGACE et EDG pour assurer ce suivi. Les coûts y afférents seront à la charge de l’UGP.

- Le Promoteur ou Maître d’ouvrage (EDG)

Pour s'assurer de la prise en compte effective et concrète des mesures environnementales et sociales préconisées par la notice d'impact environnemental et social pendant la mise en œuvre du projet, le Promoteur devra s’acquitter des tâches suivantes : - Respecter la procédure de réalisation et d’approbation du rapport de notice d’impact environnemental et social ; - Se prémunir de toutes les autorisations gouvernementales nécessaires avant le démarrage des travaux de construction ; - Incorporer dans le Dossier d’appels d’offre et le contrat de marché de l'entreprise (i) les clauses environnementales et sociales à respecter par l'entreprise et (ii) les travaux environnementaux à réaliser par l’entreprise conformément au PGES. - De la même manière, incorporer les procédures de surveillance environnementale - Evaluer et approuver le Plan de Gestion de l'Environnement du Chantier proposé par l'entreprise - Superviser le contrôle de l'exécution des pratiques et mesures environnementales et sociales par l’entreprise de construction - Approuver la conformité des travaux et pratiques de l'entreprise avec les spécifications environnementales et sociales contenues dans le contrat de marché lors de la réception provisoire et finale du chantier - Elaborer les rapports trimestriels de suivi environnemental et Social du projet sur la durée préconisée par le plan de suivi. Ce rapport sera soumis à la Banque à la fin de chaque trimestre pour approbation et publication dans le site intranet de la Banque. - Réaliser l’audit annuel de conformité environnementale et sociale du projet. Les termes de référence de cet audit seront soumis à la Banque pour approbation préalable ; de même que chaque rapport annuel de cet audit qui sera réalisé par un consultant indépendant recruté par le Promoteur. Pour effectuer cette mission, EDG disposera dans l’équipe du projet un spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale. Il sera mobilisé en permanence pendant les quatre (4) ans d’exécution du projet pour les quatre (4) préfectures concernées par le projet PAAEG. Il sera rémunéré à 36 000 euro par an environ 43 075, 80 USD soit 172 303, 2 USD pour les 4 ans. (1 724 200 215, 70 GNF)

- Mission de contrôle

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Le contrôle permanent (surveillance) de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales sur le terrain est fait par le bureau de contrôle qui devra avoir en son sein, un spécialiste environnemental et social dont la prise en charge sera intégrée dans le coût de prestation de la MDC. La mission de contrôle doit consigner par écrit (fiches de conformité ou de non-conformité) les ordres de faire les prestations environnementales et sociales, leur avancement et leur exécution suivant les normes. La mission de contrôle saisira l’Unité de gestion du projet pour tout problème environnemental et social particulier non prévu. La mission de contrôle doit soumettre à une fréquence prévue dans son contrat, un rapport mensuel sur la mise en œuvre des engagements contractuels de l’entreprise en matière de gestion environnementale et sociale.

- L'entreprise chargée des travaux

L'entreprise chargée des travaux sera dans l'obligation de se conformer aux clauses du contrat de marché contenant en particulier les spécifications environnementales et sociales. Elle élaborera sur la base du PGES du projet, un PGES-chantier.

Le respect de ces clauses environnementales et sociales conditionnera en particulier la réception finale du chantier et le règlement de l'échéance financière y afférente. Elle disposera dans son équipe d’un spécialiste environnemental et social qui sera chargé de mettre en œuvre l’ensemble des mesures environnementales et sociales sur le chantier concerné. Sa prise en charge sera intégrée dans le coût global de prestation de l’entreprise. Ce spécialiste produira un rapport mensuel sur les activités environnementales et sociales mises en œuvre. Ce rapport sera soumis chaque mois à la mission de contrôle.

- Clauses Environnement-Santé-Sécurité (ESS) spécifiques à insérer dans les contrats des entreprises des travaux

- Règles générales d'hygiène et de sécurité (HS) sur les chantiers de construction :

L’Entreprise de veiller au port obligatoire des EPI sur le chantier, attribuer un badge à chaque membre du personnel pendant les heures de travail, interdire la consommation d’alcool pendant les heures de travail, récupérer tout son matériel, engins et matériaux. Elle n’abandonnera pas les équipements et matériaux sur le site, ni dans les environs. Les aires de bureaux au niveau de la base vie doivent être pourvues d’installations sanitaires (latrines, lavabos et douches), dont la taille est fonction du nombre des employés. Les aires éventuelles de cuisines et de réfectoires devront être pourvues d’un dallage en béton lissé, être désinfectées et nettoyées quotidiennement.

- Sensibilisation au IST-VIH : L’Entreprise organisera des campagnes de sensibilisation de son personnel et des communautés riveraines sur les moyens de prévention des IST/VIH /SIDA. Elle distribuera des préservatifs au personnel et aux riverains. - Gestion de la relation entre les employés et les communautés de la zone du projet, en mettant l'accent sur la protection des mineurs et autres personnes vulnérables : L’Entreprise veillera au respect des us et coutumes des communautés riveraines et entretiendra des relations de bon voisinage avec les riverains. Elle organisera des réunions d’information sur le projet et sensibilisera les communautés sur le mécanisme de gestion des plaintes. Elle

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accordera la priorité aux travailleurs communautaires en fonction des besoins du chantier et s’abstiendra de recruter les mineurs. L’Entreprise se conformera au Code du travail guinéen. Prise en compte de l'égalité des sexes et de la violence basée sur le genre (VBG) ainsi que de l'exploitation et des abus sexuels, le cas échéant : L’Entreprise doit : • Encourager le recrutement des filles/femmes à compétences égales. • Sensibiliser son personnel pour s’abstenir de comportements inacceptables envers les membres de la communauté locale, en particulier les femmes ; • Informer les travailleurs sur lois nationales qui traitent le harcèlement sexuel, l’exploitation et abus sexuels et la violence sexiste comme une infraction passible de poursuites ; • Introduire dans le contrat de travail un Code de Conduite des travailleurs y compris des sanctions pour non-conformité (ex. résiliation) ; et • Les contractants doivent adopter une politique de coopération avec les forces de l’ordre pour enquêter sur les plaintes liées à la violence basée sur le genre.

- Gestion des « découvertes fortuites » : L’Entrepreneur est tenu d’informer immédiatement les services compétents de l’Etat et le Maître d’Ouvrage en cas de découverte de particularités du sol et du sous-sol ou de vestiges de toute nature (historiques, archéologiques) lors des travaux qu’il exécute. Un arrêt provisoire des travaux pourra être programmé sur le site le temps que des fouilles de sauvegarde puissent être exécutées. 10.2. Mesures techniques 10.2.1 Mesures environnementales et sociales pendant la réalisation des travaux

En général, les moyens à mettre en place pour limiter les impacts négatifs des travaux sur l’environnement consisteront à : - Mieux gérer le chantier et ses impacts sur l’environnement (eau, sol, déchet, hygiène, santé, sécurité, etc.) ; - En amont du choix de l’entreprise, faire preuve de rigueur dans la rédaction des cahiers des charges de la réalisation des travaux. Concrètement il s’agira de/d :

o Informer et sensibiliser les populations proches des travaux sur la nature des travaux à réaliser ; o Limiter la vitesse des camions et des engins sur les pistes susceptibles d’émettre de la poussière ; o Mettre en place un plan de circulation des voitures et des engins ; o Maintenir strictement et contrôler techniquement les véhicules pour minimiser la pollution à la suite d’une mauvaise combustion ;

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o Optimiser l’utilisation des véhicules en planifiant les activités de façon à minimiser leur usage ; o Entretenir les véhicules et autres engins dans des endroits étanches pour éviter tout déversement accidentel d’hydrocarbures sur le sol ; o Définir les spécifications techniques souhaitées pour les engins de chantier, au regard des normes internationales en termes de gaz d’échappement ; o Compenser la végétation détruite en reboisant au niveau de la zone du projet o Veiller à ce que le niveau sonore des activités de construction soit acceptable surtout au niveau des zones d’agglomération ; o Déterminer les horaires de travail afin de limiter les nuisances sonores. Les bruits étant plus perceptibles durant la nuit ; o Au besoin, doter de silencieux les machines dont les niveaux de bruit dépassent les normes admises ; o Utiliser des engins de chantier légers pour éviter l’affaissement du sol ; o Mettre en place des mesures antiérosives (trappes à sédiments, matelas anti érosifs, géotextiles, couvert végétal naturel etc.) o Limiter les travaux de terrassement ou d’excavation près des plans d’eau ; o Bien nettoyer les sites après les travaux ; o Remettre en état les sols en tenant compte des horizons de sols rencontrés (terre végétale notamment). o Réaliser des études géotechniques aux lieux d’emplacement des ouvrages ; o Prévoir une aire avec un système de collecte des effluents dédiée pour l’entretien et les maintenances ; o Limiter les déversements et fuites accidentels avec la mise à disposition des kits anti- pollution (produits absorbants, matériels de confinement) pour les opérateurs, préalablement sensibilisés et formés à leur utilisation ; o Former tout le personnel sur les mesures à prendre, en cas de pollution accidentelle ; o Collecter, stocker et éliminer les déchets de construction selon un plan de gestion des déchets conforme aux dispositions réglementaires nationales et internationaux ; o Préserver l’écoulement des eaux en respectant les pentes naturelles. o Offrir des contrats aux entreprises nationales compétentes ayant en leur sein des spécialistes en Environnement et en Sauvegarde sociale ; o Utiliser la main-d’œuvre locale à même de permettre aux populations locales d’accroître leurs revenus ; o Mettre en place des procédures de travail sécurisé ; o Utiliser des équipements (véhicules de chantier) conformes ; o Sensibiliser le personnel sur les risques ; o Interdire l’accès à toutes personnes non autorisées. o S’assurer que les niveaux d’émission sonores ne dépassent pas les limites contenues dans la réglementation guinéenne ou les Codes de Bonnes Pratiques ; o Fournir aux employés des EPI adéquats ; o Mettre en place des toilettes sur le site ; o Sensibiliser le personnel sur les méthodes de manutention mécanique et manuelle ; o Sensibiliser et former le personnel sur les risques HSE ainsi que les risques liés aux maladies contagieuses.

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10.2.2 Mesures relatives à la présence et à l’exploitation des équipements 10.2.2.1. Séances d’Information d’Education et de Communication pour la sécurité des populations

Les risques d’accidents par électrocution seront atténués par des actions d’information, d’éducation et de communication (IEC) sur les mesures et règles de sécurité vis-à-vis des équipements électriques (lignes, postes de transformateurs) nouvellement implantés, mais aussi par rapport aux technologies qui fonctionneront à base de cette énergie.

Ces actions d’IEC seront menées au moyen de séances de sensibilisation animées par une ONG sous-traitante d’EDG dans chaque quartier ou secteur nouvellement connecté au réseau électrique. Chaque séance pourra comporter au moins les trois points clés ci-après : o Les règles de sécurité vis-à-vis du réseau électrique et des appareils en général ; o Les bonnes pratiques en matière de consommation d’énergie électrique afin d’éviter les gaspillages nocifs à l’économie et à l’environnement ; o Les interdits (branchements illicites, manipulations de compteurs,) et autres infractions au code de l’électricité ainsi que les sanctions encourues. Des supports écrits (affichettes) seront diffusés dans chaque secteur pour permettre aux populations de disposer à tout moment des informations clés relatives à la sécurité.

-Les équipements de sécurité des ouvriers chargés de la maintenance La maintenance des équipements sera assurée par des ouvriers qualifiés. Ces derniers devront être munis de tous les équipements nécessaires garantissant leur sécurité au cours des différentes opérations. 10.2.3. Choix et engagement des entrepreneurs

10.2.1. Choix de l’entreprise

Lors de ce choix, le maître de l’ouvrage délégué devra imposer des critères sélectifs tels que la capacité d’élaborer un PGES-chantier, la présence dans le personnel de l’Entreprise d’un spécialiste en Hygiène Santé Sécurité Environnement (HSSE) et un spécialiste en relations communautaires ayant des connaissances sur la règlementation nationale et les sauvegardes opérationnelles de la BAD et retiendra l’entreprise à même de fournir les prestations les plus respectueuses des implications environnementales et sociales du projet. Aussi, les termes de référence des dossiers d’appel d’offre pour l’exécution des travaux doivent mentionner clairement les prescriptions environnementales et sociales à respecter. Dans le cadre de l’exécution du marché, l’Entrepreneur est tenu de respecter : • Les clauses contractuelles le liant au Maître de l’Ouvrage ; • Les éléments issus de la NIES, du PGES réalisés dans le cadre du sous-projet ; • Les lois et règlementations guinéennes et le système de sauvegarde intégré de la BAD applicables au sous- projet.

Les critères de notation pour la sélection des entreprises devront intégrer les critères environnementaux et sociaux dans toutes les opérations des chantiers.

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10.2.2. Engagement de l’entreprise adjudicataire

D’une façon générale, l’entrepreneur s’engagera à respecter les règlementations environnementales et sociales de la Guinée et les exigences du système de sauvegarde intégré de la BAD ainsi que les clauses de respect de l’environnement qui feront partie intégrante du cahier des charges (canevas proposé en annexe).

L’Entreprise est tenue de présenter un personnel clé, ayant en son sein un spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale. Pour ce faire, le PGES servira de référence pour l’accomplissement de ses tâches et missions. Une liste de recommandations est présentée en annexe. Cette liste de recommandations n’est pas exhaustive et toutes les initiatives sont à considérer en vue d’éviter le moindre problème qui ne pourrait qu’avoir des conséquences négatives sur l’environnement. L’entreprise fera des rapports mensuels et collaborera lors des audits annuels de performance environnementale et sociale du projet. 10.2.3. Extension de la garantie des travaux aux aspects environnementaux et sociaux Les aspects environnementaux et sociaux seront couverts par le délai de garantie au même titre que les aspects techniques. À cet effet, l’entrepreneur sera tenu, pendant cette période, d’effectuer l’entretien courant des ouvrages réalisés et de remédier aux impacts négatifs qui y seraient constatés. Les obligations de l’entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat. La caution de bonne fin ne sera restituée à l’entrepreneur qu’après constat (PV signé) de la mise en œuvre de l’ensemble des mesures environnementales et sociales sur lesquelles il s’est engagé.

10.3. Mesures de compensation de la végétation détruite

La méthodologie utilisée pour l’évaluation des coûts des compensations a combiné les approches suivantes : (i) les prix du marché, la note technique N°281/MAEEEF/CAB/DNA/2008 du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Environnement de 2007 relative aux questions des compensations des agriculteurs (comme les arbres fruitiers), et surtout les barèmes utilisés par d’autres projets similaires dans la préfecture de Lola. Le recensement des biens des personnes dans l’emprise de la ligne MT/BT, a été effectué du 17 au 19 avril 2021. L’inventaire de ces personnes et de leurs biens a donc porté sur l’identification et l’évaluation des arbres fruitiers et essences forestières. Ce travail a été réalisé avec la participation des PAPs, des autorités locales et les services techniques. Au total, 39 personnes réparties selon les catégories socio-professionnelle suivantes : 26 agriculteurs ; 2 Commerçant(e), 4 Maçon, 1 Enseignants, 2 tailleur, Menuisier 1, Tôlier 1, Chauffeur 1 et 1 Mécanicien sont concernées par l’indemnisation. Le coût total se chiffre à la somme de soixante un million trois cent soixante mille francs guinéens (61 360 000 GNF).

10.3.1. Méthode de calcul

L’indemnisation des cultures pérennes est basée sur le calcul de leur valeur de remplacement : on multiplie le rendement moyen annuel de production par le prix de détail de la production et

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par le temps nécessaire pour qu’un arbre atteigne son niveau de production adulte.

Dans la plupart des cas, les arbres inventoriés ont été volontairement plantés par leur propriétaire et il est donc nécessaire de compenser également les coûts relatifs à la mise en place de la culture. C = (P x R x D) ± CP, avec  C = Compensation pour la perte des revenus générés par l’arbre (en GNF)  P = Prix de détail du produit récolté (en GNF/kg)  R = Rendement annuel moyen d’un arbre (en kg/arbre)  D = Durée nécessaire pour qu’un arbre atteigne son rendement adulte  CP = Coûts de mise en place de la culture, dans le cas des cultures plantées (en GNF) Dans plusieurs projets le montant de la compensation est modéré en fonction du stade de production de l’arbre : sont distingués notamment les jeunes arbres qui ne sont pas encore entré en production (mise en terre supérieure à un an), les jeunes productifs, les arbres matures et les arbres déclinants. Par ailleurs, il est important de rappeler que l’évaluation des montants de compensation dans le cadre de cette étude a tenu compte du caractère dynamique et flexible du prix des intrants agricoles sur le marché, le coût de la main d’œuvre et certains paramètres socioéconomiques qui ne sont définissables que dans le temps. Caractéristiques des arbres fruitiers et forestiers impactés Totaux GNF Manguier local Néré Oranger G-Mélina Avocatier Nombre Qté P Qté C M Qté P Qté C M Qté P Qté C M Qté P Qté C M Qté P Qté C M de PAP 39 50 750000 11 500000 43000000 0 400000 0 200000 0 33 500000 0 0 16500000 0 650000 0 0 0 3 620000 0 0 1860000 61 360 000 Légende : Qté= Quantité, P=Production, C=Croissance, M=Montant.

10.4. Mesures de préservation de l’environnement humain

L’expérience d’autres projets d’électrification urbaine, rurale montre que les autorités guinéennes sont attachées au respect de ces lois et règlements et les exigences de système de sauvegarde intégrée de la BAD. La Mission de Contrôle procédera à l’identification de la nature des dégradations de biens, d’accès, d’équipement, et seront actualisées et arrêtées conjointement avec le Maitre d’Ouvrage. Il sera dressé les recommandations nécessaires à l’affinage des tracés de futures lignes et implantations définitives des postes transformateurs. Les postes travaux dédiées aux réparations inévitables figurent dans le marché d’entreprise. En outre, étant donné que les structures légères de commerces évoluent facilement en raison de la facilité avec laquelle elles sont créées, il est possible que l’on en rencontre davantage en phase d’exécution des chantiers. Mais au cas où elles seront impactées, des mesures compensatoires seront envisagées dans les circonstances. 10.4.1. Mesures de préservation de la sécurité humaine

En vue de garantir la sécurité des ouvriers, de la population riveraine et des usagers des voiries côtoyées par les tracés des futures lignes électriques, l’entreprise est tenue de prendre toutes les précautions utiles (limitation de vitesses, respect des consignes de sécurité, formation, sensibilisation) pour prévenir tout risque d’accident de la route, d’incendies, etc. Par ailleurs,

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les équipements de sécurité EPI/EPC (casques, gants, chaussures de sécurité et ceinture de sécurité, extincteurs, etc.) devront être effectivement mis à la disposition des ouvriers qualifiés comme déjà signalé plus haut. Tous les travailleurs seront enregistrés à la caisse nationale de sécurité sociale et bénéficieront de tous les droits liés à leurs statuts conformément à la législation nationale (Code du travail et Code de sécurité sociale). 10.4.2. Activités d’Information, d’Education et de Communication

- Sur les IST/VIH/SIDA Les activités de prévention de la propagation des IST/VIH-SIDA constituent des mesures importantes pour la préservation de la santé des populations riveraines aux chantiers s’étendant sur une grande zone urbaine. Elles porteront sur les actions de sensibilisation de proximité qui seront menées par les équipes compétentes d’une ONG active dans la lutte contre les IST/VIH/SIDA. Elles sont accompagnées d’opérations de démonstration d’utilisation de préservatifs et de distribution gratuite, etc. Dans les faits, une séance d’IEC sera menée dans chaque quartier avec au total de 16 quartiers et 3 districts. L’ONG veillera à établir les rapports d’exécution de ses activités, mentionnant pour chaque localité le nombre de participants, la répartition par sexe. L’ONG pourra exécuter les activités au niveau du projet pendant deux (2) ans. - Sur le Covid 19 La sensibilisation sur la pandémie du Covid 19 sera intégré dans les coûts des travaux de l’Entreprise. Elle devra sensibiliser sur le mode de contamination, les gestes barrières et les moyens de prévention. Il s’agira de systématiser le lavage des mains, de respecter la distanciation physique, d’assurer la dotation en masques et gel hydroalcoolique et d’encourager les employés à se faire vacciner. -Sur la sécurité des populations Les risques d’accidents par électrocution seront atténués par des actions d’information, d’éducation et de communication (IEC) sur les mesures et règles de sécurité vis-à-vis des équipements électriques (lignes, postes de transformateurs) nouvellement implantés, mais aussi par rapport aux technologies qui fonctionneront à base de cette énergie.

Ces actions d’IEC seront menées au moyen de séances de sensibilisation animées par les entreprises contractantes d’EDG dans chaque quartier ou secteur nouvellement connecté au réseau électrique. Chaque séance pourra comporter au moins les trois points clés ci-après : o Les règles de sécurité vis-à-vis du réseau électrique et des appareils en général ; o Les bonnes pratiques en matière de consommation d’énergie électrique afin d’éviter les gaspillages nocifs à l’économie et à l’environnement ; o Les interdits (branchements illicites, manipulations de compteurs,) et autres infractions au code de l’électricité ainsi que les sanctions encourues. Des supports écrits (affichettes) seront diffusés dans chaque secteur pour permettre aux populations de disposer à tout moment des informations clés relatives à la sécurité. Ces activités de sensibilisation sur la sécurité seront prises en charge dans les coûts des travaux.

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-Coût de mise en œuvre des actions d’IEC Le coût de réalisation des activités d’information, Education et communication sur les IST/VIH/SIDA est estimé 149 280 USD par an soit 1 492 800 000 GNF pendant deux (2) dont une année de sensibilisation pendant la phase de construction et une année pendant la phase d’exploitation. Tableau 27 : Coût de mise en œuvre des actions d’IEC Prix Total N° Rubriques/Activités Unités Quantité Fréquence Observations unitaire en USD Recrutement d’une I An 1 10 000 1 10 000 ONG spécialisée II Sensibilisation sur les IST/VIH-SIDA Prise en charge des 2.1 Jour 4 600 4 9 600 formateurs Personnel et Perdiem des 2.2 Pers/j 570 30 4 68 400 Communauté participants riveraine Location de salle et 2.3 Jour 4 180 4 2 880 autres 2.4 Restauration Jour 570 30 4 68 400 Total 149 280

10.5. Mesures de conservation des eaux et du sol

Les entretiens et les vidanges des engins des chantiers se feront dans une aire étanchéifiée et aménagée à cet effet par l’entreprise des travaux qui devront en tenir compte dans le coût global de ses travaux. Les huiles usagées des vidanges seront récupérées, stockées dans des réservoirs et futs étanches à prévoir dès le début des travaux. L’entrepreneur doit être conscient que tout rejet de filtres, de pièces usagées ou d’huiles de vidange dans la nature (particulièrement dans les rivières) constituera une infraction grave pour laquelle l’entreprise supportera une amende et il doit alors aviser ses ouvriers qu’ils assumeront de telles infractions. 10.6. Principales dispositions prises pour la gestion des cas éventuellement de réinstallation

Le passage des lignes est prévu exclusivement le long des voiries et devra éviter de surplomber les habitations. EDG prendra grand soin de ne pas empiéter sur des structures existantes, en particulier les habitations, les constructions à caractère culturel ou religieux ou porteuses de valeurs touristiques ou publiques.

Toutefois, en cas de destruction ou d’identification éventuel d’un bien quelconque sur les emprises des travaux, l’indemnisation sera prise en charge par les entreprises des travaux. Dans cette situation, le coût des travaux intègrera une provision pour la gestion de cette indemnisation. L’entreprise concernée devra mener les actions suivantes : recensement des personnes affectées, estimation des coûts des biens touchés à la suite de la négociation avec chaque PAP concernée, élaboration d’un procès-verbal de négociation avec les PAP, paiement de l’indemnisation, rapport de paiement des indemnisations.

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10.7. Mesures de renforcement des capacités

Afin de s’assurer de la mise en œuvre adéquate du PGES du sous-projet de PAAEG et de conforter les capacités des acteurs guinéens à gérer au mieux les implications environnementales et sociales des projets du secteur de l’énergie, des actions de renforcement des capacités sont préconisées. Les actions proposées tiennent compte du contexte de sensibilité environnementale et sociale du pays et du faible niveau d’appropriation des outils d’évaluation environnementale et sociale en particulier dans le secteur de l’énergie. 10.7.1 Formation sur la mise en œuvre et le suivi du PGES du projet

Objectif : Dans le but de créer les conditions optimales de sérénité nécessaire à l’exécution des travaux, il importe d’organiser au profit des acteurs du projet un atelier d’information et de sensibilisation sur la mise en œuvre du projet et du PGES. L’objectif général de l’atelier est de préparer les acteurs directs du projet et de son PGES à jouer leurs rôles et à travailler en synergie et en harmonie avec les populations des quartiers desservis. Les objectifs spécifiques sont : - Assurer une bonne connaissance du projet et des impacts environnementaux et sociaux du projet ; - Assurer une bonne connaissance des mesures d’atténuation et de bonification ainsi que des modalités de mise en œuvre ; - Favoriser la motivation des différents acteurs à user de leurs prérogatives dans la mise en œuvre du projet et du PGES. - Servir de tremplin pour la promotion des évaluations environnementales du secteur de l’énergie.

Durée et lieu : Cet atelier de 5 jours se tiendra dans le chef-lieu de la Préfecture de Lola. Cibles visées : L’atelier regroupera environ 50 participants dont, les autorités locales, les représentants du Comité Préfectoral de Suivi Environnemental et Social (CPSES) et d’EDG. Période de tenue de l’atelier : Il se tiendra avant le démarrage des activités du projet Coût de réalisation de l’atelier : Il coûtera 36 455 USD équivalent 364 550 000 GNF comprenant les honoraires et perdiem du formateur (trice), la logistique, le perdiem des participants, les frais de location de la salle de formation et la restauration. Le tableau ci-après présente les détails des coûts liés à l’organisation de l’atelier.

Tableau 28 : détails des coûts liés à l’organisation de l’atelier Prix Nbre de Total en N° Rubriques Unités Quantité unitaire jour USD Les honoraires du formateur 1 Jour 1 1000 9 9000 (trice) 2 Perdiem du formateur (trice) Jour 1 500 9 4500 Préparation de diapo et 3 Jour 50 15 1 750 matériels didactiques 4 Logistique Jour 1 120 9 1080 5 Carburant Litre 250 0,9 1 225 6 Perdiem des participants Pers/j 50 50 5 12500 7 Location de salle et autres Jour 1 180 5 900

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8 Restauration Jour 50 30 5 7500 Total 36 455

10.7.2. Formation sur la mise en œuvre et le suivi du PGES et du PGES-chantier

Objectif : La formation répond à des objectifs pédagogiques précis envers l’UGP, de la Mission de contrôle et du BGACE devant, au terme de la session, être capables : - De comprendre les procédures environnementales et sociales en matière de réalisation des EIES en Guinée et les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la BAD - Décrire les rôles des acteurs dans un processus d’EIES ; - Connaître les principaux impacts environnementaux et sociaux du sous-projet ainsi que les mesures d’atténuation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs ; - Présenter le contenu d’un PGES et d’un PGES-chantier ; - Participer au suivi d’un PGES et d’un PGES-chantier ; - Connaitre le contenu d’un rapport de suivi environnemental et social ; - Savoir rédiger un rapport de suivi du PGES conformément au format requis par la Banque Africaine de Développement (BAD) ; - Savoir apprécier un rapport de suivi d’un PGES-chantier. Durée et lieu : Cette formation sera d’une durée de dix (10jours) et se tiendra à Conakry. Cibles visées : Cette formation regroupera 10 personnes dont 4 de l’UGP, 2 de la Mission de contrôle et 3 du BGACE. Période de tenue de l’atelier : Cet atelier se tiendra avant le démarrage du projet. Coût de réalisation de l’atelier : Le coût est pris en compte dans la NIES de Kérouané.

10.7.3 Formation sur les VBG/EAS/HS et le travail des enfants Objectif : Cette formation sera assurée par un Consultant et permettra d’outiller les représentants du Ministère du Droit et de l’autonomisation des femmes au niveau de la préfecture de Lola, l’UGP, les Entreprises, les juges de paix, la gendarmerie, la direction préfectorale de la santé, l’inspection du travail afin de prévenir et de gérer les cas d’abus liés aux VBG/EAS/HS et le travail des enfants durant la mise en œuvre du projet. Les objectifs spécifiques sont entre autres : o Connaître les dispositions légales relatives aux VBG/EAS/HS et le travail des enfants ; o Sensibiliser sur les VBG/EAS/HS et le travail des enfants ; o Assurer la prise en charge des cas de VBG/EAS/HS ; o Identifier et renforcer les mesures d’accompagnement des victimes VBG/EAS/HS ; o Eviter le travail des mineurs sur les chantiers. Durée et lieu : Cette formation sera d’une durée de sept (7jours) et se tiendra à Lola. Cibles visées : Cette formation regroupera 15 participants dont 3 personnes du Ministère du Droit et de l’autonomisation des femmes au niveau de la préfecture de Lola, 3 personnes de l’UGP, 1 personne de l’Entreprise, 2 personnes de la justice de Lola, 2 personnes de la gendarmerie, 2 personnes la direction préfectorale de la santé, 2 personnes de l’inspection du travail. Période de tenue de l’atelier : Cet atelier se tiendra avant le démarrage du projet. Coût de réalisation de l’atelier : Le coût de cette formation est 28 120 USD équivalent de 281 200 000 GNF comprenant le recrutement d’un consultant, les honoraires et perdiem du

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consultant, les frais de déplacement, le perdiem des participants, la location de la salle de formation et la restauration. Tableau 29 : Coût détaillé de la Formation sur les VBG/EAS/HS et le travail des enfants Prix Total en N° Rubriques/Activités Unités Quantité Nombre unitaire USD I Récrutement d’un consultant An 1 10 000 1 10 000 II Formation sur les VBG/EAS/HS et le travail des enfants 2.1 Honoraire du consultant Jour 1 600 11 6 600 2.2 Perdiem du consultant Jour 1 330 7 2 310 2.3 Logistique Jour 1 120 10 1 200 2.4 Carburant Litre 250 0,9 1 225 Préparation du diapo et matériel 2.5 Jour 15 15 1 225 didactique 2.6 Perdiem des participants Pers/j 15 30 7 3 150 2.7 Location de salle et autres Jour 1 180 7 1 260 2.8 Restauration Jour 15 30 7 3 150 Total en GNF 28 120

10.8. PROGRAMME DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU PROJET

Objectif de suivi : le suivi vise à :  Vérifier les prévisions des risques /impacts ;  Vérifier l’efficacité des mesures mises en œuvre ;  Permettre à l’entreprise des travaux et à l’UGP de réagir promptement à la défaillance d’une mesure d’atténuation prévue ou toute autre perturbation du milieu non prévue, provoquée par les activités du projet ;  Présenter une évaluation environnementale et sociale en cas d’apparition d’impacts non prédits par la NIES et proposer des solutions adéquates ;  S’assurer de l’optimisation des retombées positives ;  D’apprécier l’évolution des composantes environnementales et sociales du projet. Activité de suivi : La surveillance environnementale, pendant la phase travaux, a pour objectif principal la vérification de la conformité des activités de l’Entreprise aux prescriptions environnementales et sociales contenues dans le PGES de chantier détaillé décliné en plans spécifiques intégrant les recommandations émises et visés par la Mission de Contrôle sous la supervision de la Cellule Environnementale et Sociale de l’EDG en sa qualité de Maitre d’Ouvrage Délégué. Les principales tâches de la mission de surveillance environnementale sont :

- L’examen du PGES de Chantier détaillé de l’entreprise et de ses procédures spécifiques ; - La vérification de l’évaluation des impacts négatifs identifiés ; - La vérification de l’efficacité des mesures proposées ; - L’étude des conditions spécifiques de l’applicabilité des mesures proposées ; - Le contrôle de l’application des mesures durant les phases d’exécution des travaux ;

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- Le suivi des mesures préconisées ; - La proposition de mesures de redressement en cas d’apparition d’impact majeurs ; - L’évaluation environnementale en fin de projet

Responsabilité : Le suivi environnemental et social global de mise en œuvre du PGES sera assuré à trois niveaux par trois acteurs comme suit :

- Niveau 1 du suivi : UGP du projet : Le suivi sera assuré par le spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale de l’Unité de gestion du projet à l’EDG. Ce Spécialiste devra disposer des moyens techniques suffisants pour assurer le suivi environnemental et social, et le maintien de la certification environnementale. Le spécialiste devra être mobilisé par EDG avant que les Entreprises adjudicataires n’entament leur installation sur le site. Il produira un rapport trimestriel de suivi du projet qu’il soumettra à la Banque pour revue, approbation et publication dans le site Intranet de la Banque. Ce rapport sera élaboré conformément au format requis par la Banque. - Niveau 2 de suivi : Mission de contrôle en qualité de maître d’œuvre délégué : Elle disposera dans son équipe d’un spécialiste environnemental et social pour assurer le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales par l’entreprise des travaux. Ce Spécialiste devra disposer des moyens techniques suffisants pour assurer le suivi environnemental et social. La MDC sera à pied d’œuvre avant le démarrage de travaux pour organiser et animer les actions de sensibilisation et de formation pour les personnels des Entreprises. La mission de contrôle produira un rapport bimensuel de suivi environnemental et social conformément au format requis par la BAD. - Niveau 3 de suivi : Bureau Guinéen d’Audit et de Conformité Environnementale (BGACE) : Il assurera le suivi externe en collaboration avec le Comité préfectoral de suivi environnemental et social de Lola. Les indicateurs de suivi permettront de s’assurer de la performance environnementale et sociale du projet et de déceler les cas de non-conformité à corriger pour améliorer la qualité globale dudit projet. Le BGACE produira des rapports trimestriels de suivi environnemental et social conformément au format requis par la BAD.

- Niveau 4 de suivi : Les Entreprise des travaux : Elles disposeront dans leur équipe d’un spécialiste environnemental et social pour assurer le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales par l’entreprise des travaux. Ce Spécialiste devra disposer des moyens techniques suffisants pour assurer le suivi environnemental et social. Il élaborera des rapports mensuels de suivi environnemental et social conformément au format requis par la BAD La Banque effectuera deux missions de supervision par an et procèdera chaque trimestre à la revue du rapport trimestriel produit par l’UGP.

Champ de suivi : Ce suivi concernera le respect de la réglementation, la gestion du ou des chantiers, la réalisation des travaux spécifiques environnementaux et sociaux et la recherche de solutions aux problèmes ponctuels environnementaux et sociaux. Ce programme de suivi comporte deux parties à savoir la surveillance et les activités de suivi. Par ailleurs, l’EDG centralisera les observations en : i) remontant les observations de l’unité environnementale et sociale de la MDC, et ii) effectuées par les autres services de Ministères et parties prenantes dans le projet, et effectuera le suivi régulier des réalisations jusqu’à la réception des travaux.

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Indicateurs environnementaux et sociaux de suivi : Ils aideront aussi bien à mesurer les progrès du projet, qu’à refléter les différents objectifs en adéquation avec les objectifs nationaux. Pour cela, ils seront :

i. Mesurables : on doit pouvoir les enregistrer et les analyser qualitativement ou quantitativement ; ii. Statistiquement fiables : le suivi quantitatif doit indiquer les changements significatifs ; iii. Précis et vérifiable : être défini et mesuré de la même manière par tout le monde iv. Sensibles : changer de manière proportionnée en réponse à des changements observés dans les conditions ou éléments mesurés ; v. Être utiles : utilisables par un large éventail de participants, y compris au niveau communautaire.

Coût de suivi de la mise en œuvre du PGES par l’UGP : Pour les 2 ans d’exécution du projet, le coût global de suivi s’élève à 56 160 USD équivalent de 561 600 000 GNF et les détails sont présentés dans le tableau ci-après. Tableau 30 : Coût de suivi de la mise en œuvre du PGES par l’UGP Unité de Coût Coût N° Activités Fréquence Quantité mesures Total en unitaire USD 1 Achat d’un véhicule 4X4 1 1 PM PM 2 Entretien véhicule 4 1 PM PM Perdiem du spécialiste en 3 8 15 300 36 000 sauvegardes E&S 4 Perdiem du chauffeur 8 15 150 18 000 5 Carburant 8 300 0,9 2 160 6 Achat de GPS 1 2 PM PM 7 Matériels informatiques 1 FF - PM 8 Equipement de bureau FF PM Total 56 160

Suivi externe du BGACE Une Convention de collaboration sera établie entre l’UGP et le BGACE. Elle définira le cadre de collaboration et les modalités. Le coût global du suivi externe de la mise en œuvre du PGES : PM car déjà pris en compte dans la NIES de Kérouané. 10.9. Principaux éléments de suivi et de surveillance

Les principaux éléments de surveillance sont synthétisés dans le tableau suivant :

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Tableau 31 : Principaux éléments à surveiller pendant les travaux Composantes Principaux éléments à surveiller pendant les travaux 1 Eaux Surveillance du rejet des huiles, hydrocarbures et matières polluantes Surveillance des pollutions et contaminations diverses des sols Identification des zones et contrôle des bases vies 2 Sols Contrôle des rejets des graviers/granulats Surveillance de l’érosion hydrique Evaluation des abattages et élagages d’arbres 3 Végétation Evaluation de la reconstitution des plantations d’ombrages Surveillance des pratiques de collecte et d’élimination des déchets Contrôle des lieux de rejets des résidus Pollution et 4 Contrôle de l’arrosage des emprises pour limiter les émanations de nuisances poussières Vérification du chargement approprié des camions Information des autorités administratives Communales et Nationales Environnement 5 Contrôle de l’occupation des voiries dans l’emprise publique humain Dédommagement des cas de dégradation de biens et/ou de servitudes Disponibilité d’un règlement intérieur HSE dans la base de chantier et de consignes de sécurité/ kits de premiers soins en cas d’accident Existence d’une signalisation appropriée du chantier Respect des dispositions de circulation Mesures Conformité des véhicules de transport et respect des limitations de 6 d’hygiène et de vitesse sécurité Port d’équipements de protection individuels adéquats par les ouvriers Respect des mesures de sécurité sur le chantier Sensibilisations du personnel et des populations riveraines en sécurité d’utilisation de l’électricité et risques sanitaires Disponibilité d’un Plan de Protection Sanitaire (PPS)

Tableau 32 : Liste non exhaustive de contrôle Environnemental Peu Non- CONTROLE HYGIENE, SECURITE ET ENVIRONNEMENT Satisfaisant Satisfaisan Conformit t é Aspects documentaires et suivi HSE du chantier Le Plan hygiène et sécurité est établi et à jour Le Plan de Gestion Environnemental et social du Chantier est établi et

à jour Le classeur HSE (référence et suivi) est complet et à jour Les Fiches d'identification des produits utilisés sur le site sont présentes Les non-conformités (NC) sont enregistrées par fiches de Non-

Conformité Affichage Les panneaux de chantier sont présents et maintenus lisibles L'Engagement QHSE est affiché

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Les consignes en cas d'accident sont affichées La liste des membres du Comité d'Hygiène et de Sécurité au travail est affichée L'affiche relative au port des EPI est affichée Le tableau mensuel des Accidents de Travail est affiché Les affiches de tri des déchets sont en place Signalisation La signalisation temporaire est adaptée (limitation de vitesse, déviation temporaire, etc… L'interdiction de fumer /porter une flamme est affichée à proximité de produits inflammables/dangereux Installation de chantier Les zones de circulation engins/piétons définies et respectées Les zones de stockage des éléments longs (poteaux) sont matérialisées et respectées Les zones de dépôts des matériels et rouleaux de câbles sont matérialisées et respectées L'aire d'entretien/réparation des véhicules/engins est présente et utilisée Les générateurs électriques sont stockés sur dalle munie d'un rebord Rangement – Propreté Le site et les locaux de chantier sont en ordre Le site et les locaux sont propres, la signalisation en bon état Les bacs de récupérations des huiles sont présents Absence de laitances au sol, bac de récupération des laitances de béton est bien utilisé Stockage - prévention des pollutions Les fûts d'huiles, lubrifiants et autres produits dangereux sont étiquetés et stockés sur rétention Pas de trace de pollution au sol ou dans les caniveaux (hydrocarbures, résines, peintures, solvants,) Gestion des déchets Les sites sont munis d'une aire de stockage des déchets de chantier Les déchets sont évacués régulièrement et éliminés conformément au

PGES Le tri des déchets non dangereux est correctement effectué (bois, ferraille, câblages, déchets banals) L’huile usagée est stockée sur rétention et envoyée à l'atelier et/ou

évacuée via un récupérateur agréé Les cartouches/toners d'imprimantes sont récupérées et évacuées via un récupérateur agréé Les piles et batteries (téléphone, ordinateurs) sont récupérées et

évacuées via un récupérateur agrée Les eaux usées sont collectées et évacuées Les filtres à huile sont stockés dans un contenant étanche

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Risques professionnels Les accès aux postes de travail sont sûrs Le maintien en sécurité au poste de travail est assuré Les fouilles supérieures à 1 m 30 sont blindées les échafaudages sont complets et reposent sur une surface stabilisée Les équipements de protection individuels (EPI) adaptés sont portés Les installations électriques sont conformes à la réglementation Les extincteurs sont présents, en nombre suffisants et vérifiés Toutes les protections collectives sont adaptées et conformes à la réglementation Les produits dangereux sont stockés et manipulés Les dispositifs de sécurité des véhicules-engins sont présents (bip de recul, câble de sécurité,) Nuisances au voisinage Obstruction à l’accessibilité des riverains signalée/observée Plainte formulée prise en charge et réserve levée Comportement inutilement bruyant signalé/observé Santé Une convention médicale a été signée par un médecin assurant une permanence sur site Une boite à pharmacie est présente sur les sites de chantier et installations Les enceintes de confinements des produits dangereux (irradiants) sont présentes et en bon état de fonctionnement Une sensibilisation VIH-SIDA a été organisée ou planifiée un dépistage volontaire et gratuit a été organisé ou planifié 2 carnets d'accidents sont présents sur le site Économie d'Eau d'Energie et de Matière Affiches ''économie d'énergie'' en place dans les bureaux de chantier Pas de gaspillage d'énergie (climatisation allumée + fenêtres ouvertes,

éclairages inutiles, …) dans les bureaux de chantier Pas de gaspillage d'eau (fuites de canalisations ou de citernes, robinets ouverts...) dans les bureaux de chantier et chantiers postes transformateurs

10.10. Audit annuel de conformité environnementale et sociale du projet Pour les deux années d’exécution du projet, deux audits annuels de conformité environnementale et sociale du projet seront réalisés dont un par an. Un consultant sera recruté par le Maitre d’Ouvrage pour réaliser ces audits. Le coût de réalisation de ces audits sur les deux années : PM 10.11. Evaluation

Dans le cadre de l’évaluation du projet, les aspects environnementaux et sociaux seront pris en compte. Son coût sera intégré dans le coût global de l’évaluation du projet.

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Chapitre XI : MECANISME DE GESTION DES PLAINTES

Ce mécanisme repose sur le système de gestion des plaintes prévues dans le CGES du PAAEG.

Pour prévenir les litiges, le Projet mettra en place un mécanisme de participation qui favorisera l'appropriation du projet par les personnes affectées, ainsi que la diffusion de l'information auprès de toutes les parties prenantes.

Aussi, l’EDG devra organiser au démarrage des activités du projet des rencontres avec l’ensemble des parties prenantes principalement les communautés locales de la zone d’influence du projet pour leur expliquer leur droit et devoir afin d'éviter les abus pendant la mise en œuvre du projet.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, la nature des plaintes susceptibles de survenir dans le cadre du projet seront entre autres : - Plaintes de riverains à propos des nuisances sonores durant les travaux ; - Non- respect des mesures de santé et sécurité au travail et les problèmes de main d’œuvre ; - Plaintes des riverains à propos de l’émission des poussières ou des polluants atmosphériques ; - Plaintes des riverains à propos de la vitesse des voitures de livraison ou d’approvisionnement ; - Désaccord sur les montants de compensation.

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Tableau 33 : Activités et coût de mise en œuvre du MGP Etape Lieu Description de l’approche de mise en œuvre Acteurs de mise en œuvre

Etape 1 : Formulation et Le Projet mettra en place un comité local de gestion chargé de la réception des Le Comité local de gestion des Dépôt des plaintes Bureau plaintes dans chaque quartier et/ou district. Le chef de quartier ou le président plaintes, l’UGP et le Plaignant du de district en tant que président du comité aidera le plaignant à formuler sa quartier plainte. Il y aura 18 comités locaux dans le cadre du projet dans la préfecture de Lola. Par respect du principe d’accessibilité et de mise en contexte, le mode de dépôt des plaintes sera diversifié. Ainsi, les plaintes seront reçues sous plusieurs formes et de plusieurs manières : Auto saisine du Comité de gestion des plaintes. À partir des faits relevés au cours des réunions, d’une descente sur terrain… Un appel téléphonique où les gens peuvent déposer une plainte anonyme ou non au chef de quartier ou au président de district.

Etape 2 : Mairie de La plainte sera dûment enregistrée dans un cahier spécialement ouvert à cet Le Maire, l’UGP, le CLGP et Enregistrement des Lola effet à la Mairie. Le Maire a la responsabilité de ce cahier dont la tenue sera le plaignant plaintes aussi régulièrement contrôlée par l’UGP/EDG. Le Comité de gestion des plaintes au niveau de la Mairie adressera une lettre d’accusé de réception dans un délai maximal d’une semaine. La lettre renseignera les étapes à venir au destinataire. Dans cette lettre on demandera le cas échéant des éclaircissements ou des informations complémentaires pour la meilleure compréhension du problème Etape 3 : Classification Mairie de À cette étape on s’assure que la plainte est pertinente par rapport aux activités Comité de gestion des plaintes des plaintes (éligibles ou Lola ou aux engagements du projet. On recherchera le lien entre les faits de la Mairie, UGP non) incriminés et les activités et impacts du projet. L’Évaluation de l’éligibilité permettra également de savoir si le cas doit être traité dans le cadre de MGP ou déferré à d’autres mécanismes (audit interne, police…) Etape 4 : Traitement des Mairie de Le premier examen sera fait par le Comité local de gestion des plaintes mis en Ce Comité comprendra au place au niveau de la Mairie dans un délai de sept (7) jours. Si le Comité moins les personnes suivantes :

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plaintes Lola détermine que la requête est fondée, la personne affectée devra recevoir le Le Maire ou son représentant, complément de son dédommagement, et bénéficier des réparations adéquates. président du Comité ; Les Conseillers communaux un représentant d’une ONG UGP, MDC.

Etape 5 : Retour au Mairie de Le plaignant sera informé de la décision du comité de gestion des plaintes par Comité de gestion des plaintes plaignant de la Lola téléphone et par écrit. résolution prise Etape 6 : Mise en œuvre Mairie de Le comité de gestion des plaintes mettra en œuvre les mesures prises pour Comité de gestion des plaintes, de la résolution prise Lola régler le problème à l’amiable. UGP, MDC. Etape 7 : Suivi de la mise Mairie de Un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet afin d’assurer le respect CLGP au niveau du quartier, en œuvre de la résolution Lola des engagements pris. Comité de gestion des plaintes prise au niveau de la Mairie, Plaignant. Etape 8 : Evaluation du Quartier Après le suivi de la mise en œuvre de la résolution, une enquête sera menée UGP, MDC, le CLGP au niveau de satisfaction du concerné auprès du plaignant afin d’évaluer son niveau de satisfaction par rapport aux niveau du quartier. plaignant mesures de compensation. Etape 9 : Clôture de la Mairie de La procédure sera clôturée si la médiation est satisfaisante pour les parties et Plaignant, UGP, MDC, CLGP plainte Lola mène à une entente. au niveau du quartier, Comité de gestion des plaintes au niveau de la Mairie. Etape 10 : Archivage de Mairie de La résolution sera documentée et archivée ainsi que la leçon à tirer. UGP, Mairie la plainte (numérique et Lola papier)

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Le suivi des réclamations sera assuré directement par le Spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale du projet. L’EDG veillera à l’amélioration du système de réception et de suivi des réclamations et des plaintes pour éviter à l’avance plusieurs problèmes et améliorer l’acceptabilité des activités. Le spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale organisera des campagnes d’information et de sensibilisation sur le mécanisme de gestion des plaintes durant les deux années d’exécution du projet.

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12. ESTIMATION DES COUTS DE MISE EN ŒUVRE DU PGES

Le budget global de mise en œuvre du Plan Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du projet s’élève à 276 151 dollars soit 2 761 510 000 francs guinéens. Le tableau détaillé des coûts est ci-après présenté.

Estimation des coûts du PGES Montant en USD Montant en Rubrique (1 USD = 10 000 GNF taux GNF du 14 /04/2021www.capital.fr

1 Mesures institutionnelles PM car pris en charge dans la Rémunération du spécialiste en sauvegarde NIES de 1.1. PM environnementale et sociale du projet sur 4 ans Kérouané pour toute la durée du projet PM car intégré dans le coût Rémunération du spécialiste en sauvegarde 1.2. environnementale et sociale de la MDC sur 24 global de PM mois prestation de la MDC PM car intégré dans le coût Rémunération du spécialiste en sauvegarde 1.3. environnementale et sociale de l’entreprise des global de PM travaux sur 24 mois prestation de l’entreprise

2. Mesures techniques Compensation des arbres fruitiers et 2.1. 61 360 000 6 136 forestiers (97 pieds)

Information Education Communication sur les 2.2 1 492 800 000 149 280 IST/VIH/SIDA

Formation sur la mise en œuvre et le suivi du 2.3 364 550 000 36 455 PGES du Projet PM car pris en charge dans la Formation sur la mise en œuvre et le suivi NIES de 2.4 PM du PGES et du PGES-chantier Kérouané pour toute la durée du projet Formation sur les VBG/EAS/HS et le 2.5 281 200 000 28 120 travail des enfants

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3. Suivi du PGES par l’UGP 561 600 000 56 160 PM car pris en charge dans la NIES de 4. Mécanisme de gestion des plaintes PM Kérouané pour toute la durée du projet PM mémoire Provision pour les indemnisations car intégré dans 5. - éventuelles le coût des travaux PM intégré dans la NIES de Audit annuel de conformité 6. Kérouané et PM environnementale et sociale du projet valable pour le projet PAEEG

Convention PM car pris en charge dans la 7. Suivi externe du BGACE NIES de PM Kérouané pour toute la durée du projet TOTAL GENERAL DU PGES 2 761 510 000 276 151 NB : le spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale sera recruté pour toute la durée du projet et va suivre l’ensemble des sous-projets au niveau des quatre (4) préfectures.

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CONCLUSION

L’évaluation des impacts environnementaux et sociaux a été réalisée sur la base d’une revue de littérature, d’enquêtes de terrain ainsi que de consultations avec les parties prenantes. Cette étude a permis d’identifier les préoccupations et les attentes des parties prenantes de même que les contraintes environnementales et sociales associées à la réhabilitation, l’extension, la construction et l’exploitation des postes sources. Cette étude permet de s’assurer que toutes les activités liées à l’implantation des lignes et des postes sont compatibles avec les niveaux de sensibilités environnementales des sites d’accueil, et conformes aux exigences réglementaires définies pour sa protection. La NIES a montré que ce projet aura un impact considérable sur la fiabilité du réseau électrique de la zone du projet et par conséquent boostera l’économie locale. Cette étude a identifié et recommandé des actions concrètes, pour la réduction des nuisances susceptibles d’être générées, à mettre en œuvre dans le cadre d’un programme d’accompagnement social et de gestion environnementale du projet. La prise en compte de ces actions par le prestataire permettra de réduire les impacts susceptibles d’être générés sur l’environnement biophysique et humains. La mise en œuvre du PGES s’appuie sur une démarche adaptative qui s’échelonne durant toute la durée de vie du projet. La surveillance ainsi que le suivi environnementaux et sociaux permettront d’effectuer l’analyse de la qualité et de l'efficacité des mesures prescrites, et permettront également de déceler des impacts non anticipés. Le PGES prévoit ainsi l’adaptation des mesures de gestion par la prise en compte des différentes réalités vécues, dans un souci de réduire les impacts réels du projet de Réhabilitation, d’Extension du Réseau Électrique et la Construction des Postes sources dans la Préfecture de Lola.

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Annexe 1 : Procès-verbaux des consultations publiques

PROJET D’EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX ELECTRIQUES DE DISTRIBUTION HTA ET BT DE KEROUANE

PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE Catégorie de partie Communauté riveraine prenante consultée Dénomination de la Population de Lola partie prenante Lieu de rencontre Au domicile de Monsieur Issiaga CAMARA, chef de quartier de Tokpanata. Date de la rencontre Vendredi, le 16 Novembre 2020 Nombre de Onze (11) dont six (6) femmes (voir la liste des participants en participants annexe) Objectif de la Informer, sensibiliser et recueillir les craintes et attentes de la rencontre communauté riveraine. Déroulement de la . La séance a commencé par les salutations d’usages avec reunion notamment les mots de remerciement et de bienvenue exprimés par Monsieur Issiaga CAMARA, de quartier. . Ensuite, les consultants participants à cette étude se sont présentés afin de permettre à la population de comprendre la composition de la mission. . Puis, Monsieur Mamady CAMARA, consultant socio- économique de SICO Consulting, a commencé par remercier tous les participants y compris les sages, les femmes, les jeunes pour l’accueil tant chaleureux ; . Il a par la suite autorité les participants à poser toutes les questions qui leur sembleraient pertinentes et a insisté sur la liberté de parole des femmes et des jeunes ; . La communication de Monsieur CAMARA a porté sur les points suivants : - La presentation du projet; - La présentation de SICO CONSULTING et sa mission ; - Les avantages et les inconvénients du projet sur les composantes biophysiques et humain ; . Par la suite, les participants ont posé des questions d’éclaircissement avant de s’apprêter aux différentes questions du consultant ; . Toutefois, les participants ont favorablement répondu aux questions soulevées par le consultant avant d’exprimer tour à tour les craintes et attentes suivantes :

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Avis, Craintes et . Monsieur Amara SYLLA de Gogota II, 1er Imam : Nous sommes Attentes. favorables à la réalisation du Projet d’extension du réseau pour cela ont s'engagent à soutenir sa mise œuvre dans le respect mutuel de toutes les parties prenantes. Cependant nos principales préoccupations sont entre autres: - Les risques d'occupation des plantations et des lieux de pâture du bétail ; - Le décapage de la couche végétale et l'augmentation de chaleur dans la zone ; . Nos attentes au nom de la communauté ici présente sont les suivantes : - L’électrification des quartiers concernés; - La compensation juste et équitable à toutes les Personnes affectées par le Projet ; - Le recrutement priori les jeunes des quartiers concernés, Monsieur Issiaga CAMARA, chef de quartier, prenant la parole à nouveau a d’abord remercié tous les participant pour leur présence effective et félicité le consultant pour qualité de leur exposé avant de formuler les recommandations suivantes : - La mise en place d’un comité de concertation entre toutes les parties prenantes au projet ; - Le respect strict des engagements qui seront tenus ; - Le recrutement à priori les mains d’œuvres locales ; . La séance a pris fin par une série de prière et de bénédiction pour la réussite du projet.

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Annexe 2 : Page de signature

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I. Contexte et Justification de la réalisation de la Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) Le gouvernement à travers le Ministère de l’Energie a sollicité auprès de la Banque Africaine de Développement (BAD) un financement du projet d’Amélioration de l’Accès à l’Electricité en Guinée (PAAEG) pour permettre de réaliser les travaux du projet concernant l’extension et la réhabilitation des réseaux de distribution électrique des villes de Kankan, Kérouané, Beyla et Lola et l’électrification des localités relevant de Lola à savoir : Bangouéta, Karana et Kogoloué.

Toutefois, la réalisation des investissements requis pour atteindre l’objectif du projet pourrait générer des effets néfastes sur le milieu biophysique et social dont il conviendra d’évaluer et de gérer conformément à la règlementation nationale et les politiques de sauvegarde de la Banque Africaine de Développement (BAD).

C’est pourquoi le Cadre de Gestion Environnementale et sociale (CGES) a prévu au niveau des différentes préfectures concernées la réalisation d’une Notice d’impact environnemental et social en prélude des travaux de construction et d’exploitation afin de gérer les impacts socio-environnementaux liés au projet.

II. Objectifs de la NIES

L’objectif général de l’étude est d’évaluer et de gérer les impacts environnementaux et sociaux du projet conformément à la règlementation nationale et les politiques de sauvegarde de la BAD. La NIES sera préparée pour répondre aux objectifs principaux suivants :

- Respecter les obligations législatives et réglementaires du Gouvernement guinéen, Code de l’environnement, Décret n°199/PRG/SGG/89 du 08 novembre 1989, codifiant les études d'impact sur l'environnement et l'Arrêté n° A/474/MEEF/CAB/ du 11 mars 2013 portant adoption du Guide Général d’Evaluation Environnementale qui définit la méthodologie et procédure de réalisation de l’étude d'impact sur l'environnement en Guinée. - Apporter un appui à la planification du projet et aider à assurer la construction de lignes électriques avec un minimum d'impacts environnementaux et sociaux ; - Prendre en considération les opinions, les réactions et les principales préoccupations des populations, et structures avoisinantes du site du projet, ainsi que les groupes et les collectivités ayant un quelconque intérêt avec le projet ; - Démontrer comment le projet s'intègre à la zone du projet, en présentant l'analyse des impacts potentiels (positifs et négatifs) et en définissant les mesures destinées à corriger les impacts néfastes sur l'environnement et sur les conditions sociales et à maximiser ceux susceptibles de l'améliorer. - Elaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale assorti d’un programme surveillance et de suivi.

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III. Résultats attendus Il s’agira pour la présente étude au minimum de : Faire la description du projet, y compris l'examen des solutions de rechange ; Décrire le cadre institutionnel et réglementaire du projet ; Organiser les consultations des parties prenantes ; Présenter les composantes de l'environnement naturel et social susceptibles d'être impactés ; Analyser les impacts potentiels ; Décrire les mesures d’évitement, d’atténuation et/ou de compensation proposées ; Elaborer un Plan de Gestion Environnementale et sociale avec un programme surveillance et de suivi.

IV. Mandat du Consultant

4.0 Méthodologie Le Consultant prendra connaissance de la documentation disponible et proposera la méthodologie détaillée qu’il compte adopter pour atteindre les objectifs de l’étude. Il travaillera sous la direction du Maître d’ouvrage en étroite collaboration avec les structures impliquées dans la mise en œuvre du projet, ainsi que les structures nationales en charge de la validation des études environnementales et sociales.

4.1. Organisation des Consultations publiques et Engagement des Parties prenantes Le but de l'engagement avec les parties prenantes au cours du processus de la NIES est de s’assurer que les opinions, les intérêts et les préoccupations de toutes les parties prenantes sont bien prises en compte au niveau de l'identification et de l'évaluation des impacts potentiels du projet, ainsi qu’au niveau des décisions relatives au projet, en particulier pour l’élaboration des mesures d'atténuation. Pendant le processus de l’élaboration de la NIES, l’accent sera mis sur les parties prenantes telles que les communautés affectées, les autorités locales, les organisations non-gouvernementales et autres organisations de la société civile mais aussi d’autres groupes d'intérêt locaux et toutes autres parties intéressées ou concernées. Le Consultant organisera des réunions communautaires dans chaque village de la zone d’étude pour donner des informations sur le projet, les études à réaliser mais aussi recueillir les attentes, craintes et préoccupations par rapport au projet. Des consultations institutionnelles seront également réalisées par le Consultant au niveau national, régional et préfectoral pour prendre les différentes réactions de chaque acteur dans le processus de mise en œuvre du projet notamment les ministères sectoriels et les services territoriaux. Les différentes consultations devront être exemptées de toute manipulation externe, ingérence, contrainte ou intimidation.

4.2 Description du Projet et de ses principales Composantes Il s’agit précisément de la description des principales composantes du projet et les activités/travaux associées à leur réalisation. Cette description se fera en fonction des informations mises à la disposition du Consultant par le Promoteur, ou selon les résultats de l’étude de faisabilité.

4.3 Présentation du Promoteur Le Promoteur du Projet ou Maître d’ouvrage sera présenté dans cette section.

4.4 Présentation du Cabinet d’Etudes ou Consultant

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Le Cabinet d’études ou Consultant mandaté pour réaliser cette NIES sera présenté. Cette présentation rendra compte de ses expériences dans la réalisation des EIES, son personnel et les études similaires réalisées en Guinée et/ou en Afrique.

4.5 Cadre Légal et Institutionnel Le Consultant procédera à une revue du cadre politique, administratif et juridique en analysant les exigences et normes nationales de la Guinée en matière d’évaluation environnementale et sociale qui sont pertinents avec le projet. Il analysera également les différents accords, conventions et normes internationales applicables. Un accent sera mis sur les politiques de sauvegarde de la BAD. En outre, il présentera toutes les institutions impliquées dans la mise en œuvre du projet et définira les rôles et responsabilité de chacune d’entre elles.

4.6 Description et Analyse de l’environnement et l’état actuel de l’environnement Cette description comporte les tâches suivantes : Le Consultant fera une description détaillée et une analyse des données de référence relatives aux milieux récepteurs de la zone de projet en mettant l’accent sur :

4.6.1 Le Milieu Physique La description et l’analyse du milieu physique tiendra compte des éléments ci- après : la localisation géographique, - La géologie, - La topographie, - L’hydrologie, - Le réseau hydrographique et les conditions hydrauliques, - Les sources d’eau et têtes de source ; - Les sols et utilisation des sols/terres, - le climat, etc. 4.6.2 Le Milieu Biologique Le Consultant devra faire une enquête sur la faune et la flore de la zone d’étude et préciser dans cette section les noms scientifiques et vernaculaires des espèces floristiques et fauniques. Il ressortira les valeurs scientifiques et socioéconomiques des espèces identifiées ou citées.

4.6.3 Le Milieu Social Les données socioéconomiques, culturelles, démographiques et sanitaires de la zone du projet seront recueillies. Les éléments d’analyse du milieu social concerneront : - Cadre administratif : - Divisions administratives du territoire ; - Tenure des terres et aspects fonciers ; -Communautés locales, mode de vie et culture : - Historique ; - Groupes ethniques et religion ; - Mode de vie traditionnel et culture locale ; - Situation de la femme (genre) -Conditions démographiques et phénomènes migratoires :

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- Situation actuelle et perspectives démographiques - Tranches d’âges -Scolarisation et éducation : - Infrastructures et effectifs scolaires ; - Niveau d’instruction. -Santé : - Profil socio-sanitaire (disponibilité et état des services) - Déterminants de santé (mortalité infantile, mortalité, principales causes de décès, principales maladies, vecteurs de maladies liées à l’eau). -Activités économiques et de subsistances : - Économie locale et régionale par secteur d’activités ; - agriculture : - Caractérisation de l’espace agricole, - Relevé des activités agricoles et pratiques culturales (types de culture, brûlis, engrais, revenus par type de culture, superficies cultivées, périodes de cultures, etc.) - Possibilité agricole des sols, - Infrastructure de drainage ou d’irrigation des terres en culture (localisation, type et superficie) ; - Élevage ; - Châsse ; - Arboriculture et produits de cueillette ; - Pêche (rendement, espèces exploitées, valeurs des prises, pourcentages d’autoconsommation, saison d’activités, technique, etc.) - Activités industrielles ; - Commerce - Autres activités. -Utilisation du territoire : - Utilisation actuelle du sol et évolution incluant les utilisations résiduelles, commerciales, industrielles, agricoles, etc. (description de l’habitat) ; - Mode et intensité d’exploitation des ressources naturelles (mines, eau, forêt, etc.) - vocation particulière du territoire et projets de développement ; - Usage de l’eau (alimentation, lessive, hygiène corporelle, navigation). -Infrastructures et services publics : - Équipements et infrastructures existants (routes, eaux potables, communication, etc.) ; - énergie (combustible employé pour cuire les aliments, éclairage, etc.) ; - Gestion de l’eau et des déchets (mode d’élimination des eaux usées et des déchets) ; - Services publics (éducation, santé, forces de l’ordre).

5. Analyse des Impacts Environnementaux et Sociaux Le Consultant analysera à partir de l’étude de base, des conséquences prévisibles directes et indirectes du projet sur les milieux physique, biologique et humain.

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Le Consultant déterminera avec une matrice simple et claire, les composantes environnementales susceptibles d’être affectées par les activités du projet. Il évaluera les impacts directs, indirects et cumulés attendus aussi bien des phases de construction que de celles de l’exploitation de la Ligne électrique. Il indiquera les impacts qui seront réversibles et ceux qui ne le seront pas. Bien qu’il n’y ait pas encore une méthode définie par la communauté internationale pour l’évaluation des impacts, le consultant devra tout de même tenir compte des critères suivants dans l’évaluation de l’importance des impacts : - La durée ; - L’intensité ; - L’étendue ; - La réversibilité ; - La conformité aux lois et règlement, etc.

6. Mesures d’atténuation Le Consultant proposera des mesures générales et des actions spécifiques en vue d’éviter, de réduire, ou compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement. Une distinction sera alors faite entre les mesures relatives aux phases de construction, et d’exploitation du projet.

7. Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) Il s’agira pour le Consultant de présenter les activités nécessaires à la mise en œuvre des différentes mesures, durant les différentes phases de réalisation du projet. Le Consultant devra plus particulièrement procéder aux tâches suivantes : Présenter un PGES qui décrit les mesures à mettre en œuvre pour chacune des phases du projet, les indicateurs de suivi, les responsables de l’exécution de chacune des mesures, ainsi que les responsables de surveillance et de suivi de ces mesures ; Estimer le coût de mise en œuvre de ces mesures. Le document du PGES devra comprendre : L’ensemble des mesures d’atténuation ou de compensation identifiées et retenues dans le cadre de l’exécution du projet ; L’identification et responsabilisation des acteurs concernés par la mise en œuvre du PGES (arrangement institutionnel) le calendrier de mise en œuvre du PGES en cohérence avec le calendrier global d’exécution du projet les indicateurs de la mise en œuvre des mesures du PGES ; Les dispositions prises en vue d’assurer le financement et la mise en œuvre effective du PGES aux différentes phases de l’exécution du projet ; le renforcement des capacités des différents acteurs. V. Rapportage

1) Rapport de cadrage : Rapport qui présente les enjeux environnementaux et sociaux de la zone d’insertion du Projet, à produire en cinq (5) exemplaires ; 2) Rapport provisoire à soumettre pour validation au Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts à produire en cinq (5) exemplaires et à EDG ;

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3) Rapport final à produire en dix (10) exemplaires ; 4) Délivrance de l’autorisation environnementale par le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts. VI. Rapportage

Un Expert environnementaliste : doit avoir 10 années d'expérience dans le domaine de gestion environnementale, étude d'impact environnemental et social, audit environnemental et social pour des projets d'infrastructure. Il doit avoir réaliser ou participer à la réalisation de 3 EIES/NIES/PGES durant les 5 dernières années dans la région.

Un Sociologue : titulaire d’un diplôme Universitaire (BAC+4 au moins) ou équivalent, ayant au moins cinq (5) ans d’expérience dans les études socio-économiques.

Un Juriste : titulaire d’un diplôme Universitaire (BAC+4 au moins) ou équivalent, spécialiste des aspects juridique et institutionnelle relative à l’Environnement.

Un Biologiste : titulaire d’un diplôme Universitaire (BAC+4 au moins) ou équivalent et doit avoir au moins cinq (5) ans d’expérience dans les études de biodiversité.

II-APERÇU GĖNĖRAL DES ZONES D’ĖTUDE

1. Prefecture de Kankan

Carte 2 : Présentation de la Préfecture de Kankan

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2. Préfecture de Kérouané

Carte 3 : Présentation de la Préfecture de Kérouané

3. Préfecture de Beyla

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Carte 4 : Présentation de la Préfecture de Beyla 1. Préfecture de Lola

Carte 5 : Présentation de la Préfecture de Lola

Annexe 4 : Clauses environnementales à insérer dans les dossiers de travaux

-Engagement de l’Entrepreneur Ce marché s’exécutera dans le respect intégral des prescriptions du Promoteur. Les parties prenantes au suivi et à la gestion environnementale et sociale du projet sont les suivantes : l’EDG, le BGACE et les CPSES de Lola.

Dans le cadre de l’exécution du marché, l’Entrepreneur est tenu de respecter : • Les clauses contractuelles le liant au Maître de l’Ouvrage ; • Les éléments issus de l’EIES, du PGES, réalisés dans le cadre du projet ; • Les lois et règlementations guinéens en vigueur applicables au projet.

Dans l’organisation journalière de son chantier, l’Entrepreneur doit prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement, en appliquant les prescriptions du contrat et veiller à ce que son personnel, les personnes à charge de celui-ci et ses employés locaux, les respectent et les appliquent également. L’entrepreneur devra désigner un responsable environnement qui aura à s’intégrer dans la dynamique du plan de gestion environnementale et sociale du projet pour mener à bien sa mission.

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L’Entrepreneur engagera autant que possible sa main d'œuvre (en dehors de son personnel cadre technique) dans la zone où les travaux sont réalisés, afin de favoriser les retombées socioéconomiques locales et de réduire la propagation des IST/VIH-SIDA et du Coronavirus. Dans ce cadre, une attention particulière devra être portée au recrutement de la main d’œuvre issue des femmes.

-Responsable environnement de chantier

L’Entrepreneur est tenu de nommer un responsable de contrôle environnemental interne de chantier; le personnel à mettre en place à temps partiel – la gestion des aspects qualité et environnement par le même responsable est une possibilité - doit être autonome en terme de moyens (véhicule, équipement informatique, bureau, appareil photo numérique, dictaphone, petit équipement de terrain) et de responsabilité (rattachement hiérarchique direct à la direction de travaux, aptitude à stopper l’exécution de travaux non-conformes, etc.). Il est responsable de l’adaptation du règlement interne de l’Entrepreneur, ainsi que de la conception, de la mise en œuvre et du suivi des prescriptions et des dispositions environnementales et sociales. Il est tenu de produire mensuellement le bilan de conformité environnementale et sociale de l’Entrepreneur quant à l’exécution des travaux.

-Payement Aucun paiement ne sera fait pour une prestation couverte par la mise en œuvre de la gestion environnementale et sociale des travaux telle que prévue ou induite par les présentes spécifications environnementales et sociales. L’entrepreneur sera responsable du paiement des frais associatifs avec les permis environnementaux, l’application, et ou les rapports obtenus par l’entrepreneur. Tous les coûts associés avec cette section seront inclus dans la charge du contrat et supposés pris en compte dans les prix unitaires repris aux bordereaux des prix. L’entrepreneur sera responsable du paiement de toutes les amendes/frais relatifs aux violations ou à la non-conformité avec les lois et règlementations nationales.

-Soumission du programme d’organisation prévue des travaux a) Dans un délai de quarante-cinq jours à compter de la notification de l'attribution du Marché, l’Entrepreneur devra établir et soumettre à l'approbation du Maître d’Œuvre un Plan de gestion environnementale et sociale du chantier, comportant notamment les informations suivantes :

• Les principaux enjeux environnementaux et sociaux rencontrés dans l’aire d’exécution des travaux, sous forme de schéma linéaire (ou itinéraire) ; • Une proposition de méthode d’exécution, disposition constructives et d’autres mesures pour réduire et ou supprimer les impacts environnementaux et sociaux ; • Un plan de gestion des déchets du chantier : type de déchets prévus, mode de collecte, mode et lieu de stockage, mode et lieu d'élimination, etc. • Un plan de gestion de l'eau : modes et sources d'approvisionnement, débits utilisés, système de gestion prévu pour les eaux sanitaires et industrielles du chantier, lieu de rejet et type de contrôle prévu, etc. Ces documents seront retournés à l’Entrepreneur avec l’approbation du Maître d’Œuvre ou avec toute observation utile dans un délai de 15 jours à compter de leur réception par le Maître d’Œuvre, sauf en cas de convocation de l’Entrepreneur par le Maître d’Œuvre pour discussion. b) Un mois avant l’installation des chantiers, des sites d'emprunt et des aires de stockage, l’Entrepreneur établit et soumet à l'approbation du Maître d’œuvre les documents suivants :

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• La localisation des terrains qui seront utilisés, • La liste des accords pris avec les propriétaires et les utilisateurs actuels de ces aires. • Un état des lieux détaillé des divers sites, • Un plan général indiquant les différentes zones du chantier, les implantations prévues et une description des aménagements prévus, • Un plan de protection de l’environnement du site détaillé pour la base-vie. Ce plan devra prévoir toutes les dispositions adéquates pour l'élimination des eaux usées et des ordures, afin qu'il n'en résulte aucune pollution et aucun danger pour la santé humaine ou animale. • Le Code de conduite des travailleurs, • Le plan de gestion de l'eau, • La description des mesures prévues pour éviter et lutter contre les pollutions et les accidents tels que pollutions du sol, des nappes et des eaux de surface, les incendies et les feux de brousse ainsi que les accidents de la route, • La description de l'infrastructure sanitaire prévue et son organisation, • La liste des mesures prévues afin d'assurer un approvisionnement des travailleurs en aliments et en énergie (gaz) et celles prévues afin de favoriser l'achat des produits locaux de la zone du projet, à l'exception de la viande de chasse, • Le plan de réaménagement des aires à la fin des travaux, • Les articles du règlement de chantier traitant du respect de l'environnement, de la gestion des déchets, des actions prévues en cas d'accident, des obligations en matière de conduite des véhicules, de la réparation et de l'entretien des véhicules, etc. L’Entrepreneur doit apporter aux documents, règlements et propositions qu'il a transmis au Maître d’œuvre, les corrections, mises au point et actualisations découlant des observations que celui-ci aurait émises à leur encontre dans un délai de quinze jours à compter de la notification de ces observations. Les documents sont de nouveau soumis à l'approbation du Maître d’œuvre suivant la même procédure. Le visa accordé par le Maître d’œuvre n'atténue en rien la responsabilité de l’Entrepreneur. Le journal des travaux comportera un chapitre dédié à l’environnement. Il reprendra tous les évènements survenus ayant donné lieu à une incidence significative sur l’environnement et aussi tout accident ou incident enregistré et les mesures correctives adoptées. La tenue de ce chapitre incombera au Responsable environnement de l’Entrepreneur.

-Règlement intérieur et procédures internes -Règlement intérieur Le règlement régissant la vie à l'intérieur du campement doit prévoir des mesures destinées à protéger l'environnement tels que : • Le contrôle de la consommation de viande de chasse, même par approvisionnement du fait de personnes extérieures au chantier, • La réglementation de l'exploitation forestière, • Des restrictions sur l’utilisation du feu. Un règlement interne de l’Entrepreneur et un Code de conduite, portant dispositions spécifiques à son ou ses installations de chantier, doit mentionner de manière non ambiguë pour l’ensemble du personnel les règles de sécurité, l’interdiction de la consommation d’alcool pendant les heures de travail, la sensibilisation et la formation obligatoire du personnel ainsi que les objectifs de protection de l'environnement, de lutte contre les IST/VIH-

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SIDA/Coronavirus et le comportement approprié entre eux et les membres des communautés environnantes et des relations humaines d’une manière générale.

Le règlement et le code de conduite devront être affichés visiblement dans les diverses installations et figurer dans les véhicules et engins de l’Entrepreneur. Il porte engagement de l’Entrepreneur à la mise en œuvre des dispositions environnementales et sociales prévues au marché, et à apporter toutes améliorations à son degré de conformité environnementale si celui-ci s’avérait incompatible avec les clauses contractuelles et réglementations applicables. Une présentation de ce règlement interne, du Code de conduite et des procédures sera faite aux nouveaux employés, quel que soit leur statut, ainsi qu’au personnel déjà en fonction, avant le démarrage des travaux, dont une copie qui sera remise à leur représentant. Le règlement interne original sera conservé en archivage interne à l’Entrepreneur, qui lui servira de preuve en cas de litige avec l’un de ses employés. Le Code de conduite fera partie du contrat de travail. Le règlement citera une liste de fautes graves donnant lieu, après récidive de la part du fautif et malgré la connaissance du règlement interne, à licenciement immédiat de la part de son employeur, et ce, sans préjudice des éventuelles poursuites judiciaires par l’autorité publique pour non-respect de la réglementation en vigueur :

• État d’ébriété pendant les heures de travail, entraînant des risques pour la sécurité des riverains, clients, usagers et personnels, ainsi que pour la préservation de l’environnement, • Propos et attitudes déplacés vis-à-vis des personnes de sexe féminin, à fortiori harcèlement sexuel, • Recours aux services de prostituées durant les heures de chantier, • comportements violents, • Atteintes volontaires aux biens et intérêts d’autrui, ou à l’environnement, • Refus de mise en application des procédures internes malgré rappel de la part de sa hiérarchie, • Le harcèlement sexuel et la violence sexiste, • Négligences ou imprudences répétées ayant entraîné des dommages ou préjudices à la population, aux biens, à l’environnement, notamment en rapport avec les prescriptions de lutte contre la propagation des IST/VIH-SIDA et le Coronavirus ; • consommation de stupéfiants, • Transport, possession et/ou consommation de viande ou de tout autre partie animale ou végétale issue d’espèces protégées au sens de la Convention de Washington (CITES) et de la réglementation nationale.

Les fautes plus graves encore telles que proxénétisme, les abus sexuels, pédophilie, coups et blessures, trafic de stupéfiants, pollution volontaire grave, etc. donneront lieu à licenciement immédiat dès la première constatation de la faute, ainsi qu’à la transmission des éléments caractéristiques de la faute aux services compétents de répression de l’État.

L’employeur établira une fiche de non-conformité pour chaque faute grave, dont copie remise à l’intéressé, portant mention des dispositions prises pour mettre fin aux actes fautifs de sa part. Il attirera l’attention des autres membres du personnel sur le type de dérive constatée. Cette fiche sera transmise au Maître d’œuvre en pièce jointe des rapports mensuels. -Procédures internes

L’Entrepreneur est tenu de présenter et d’appliquer les procédures internes suivantes :

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• Gestion des déchets. • Gestion des produits dangereux. • Stockage et approvisionnements en carburant. • Réduction des nuisances et des gênes aux riverains et aux activités économiques, incluant les tracés de déviations provisoires de chantier. • Code de conduite des travailleurs. • Contrôle des IST/VIH/SIDA/Coronavirus. • Comportement du personnel et des conducteurs. • Conservation de la nature (faune, flore, sols, eaux, air). • Conservation des patrimoines (archéologie et paysages). • Traitement des doléances. Ces procédures devront être simples, pragmatiques, intelligibles par tous (largement illustrées en particulier), affichées sur les sites de mise en application et/ou dans ou sur les engins selon le besoin, distribuées et enseignées au personnel quel que soit son niveau hiérarchique. Elles seront validées par le Maître d’œuvre. Des séances internes de contrôle de la connaissance et de la compréhension des procédures par le personnel seront organisées par l’Entrepreneur, qui procèdera aussi tous les mois à un audit partiel de l’application des procédures, et à un audit général tous les trois mois (modalités à établir en conformité avec le Plan Assurance Qualité).

-Personnel -Embauche L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus possible la main d'œuvre dans la zone où les travaux sont réalisés, afin de favoriser les retombées socioéconomiques locales et de réduire la propagation des IST/VIH/SIDA et le Coronavirus. Dans ce cadre, une attention particulière devra être portée au recrutement de la main d’œuvre féminine. À défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d'œuvre à l’extérieur de la zone de travail. Il favorisera dans ce cas le regroupement familial de ses employés.

-Identification et accès Chaque membre du personnel de l’Entrepreneur se voit attribuer un badge, qu’il porte visiblement sur lui en toutes circonstances durant les heures de travail. Ce badge porte la mention du nom et le logo de l’Entrepreneur, les noms, prénoms et fonctions de l’employé, sa photo, le nom officiel du projet et le lot de travaux, la durée de validité du badge à compter de la date d’établissement, également citée. Les personnels embauchés à titre intérimaire disposent du même badge, portant mention de leur date de fin de contrat. Le responsable environnement de l’Entrepreneur, ainsi que les représentants des institutions citées dans la clause, disposent d’un accès à toutes les installations et sites de l’Entrepreneur, à toute heure. -Responsable environnement de chantier L’Entrepreneur est tenu de mettre à disposition un responsable de contrôle environnemental interne de chantier; le personnel à mettre en place à temps partiel – la gestion des aspects qualité et environnement par le même responsable est une possibilité - doit être autonome en terme de moyens (véhicule, équipement informatique, bureau, appareil photo numérique, dictaphone, chaîne d’arpenteur, petit équipement de terrain) et de responsabilité (rattachement hiérarchique direct à la direction de travaux, aptitude à stopper l’exécution de travaux non-

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conformes, etc.). Il a à sa disposition une copie de l’ensemble des documents produits dans le cadre de la Notice d’Impact Environnemental du projet sur lequel il travaille. Il est responsable de l’adaptation du règlement interne de l’Entrepreneur, ainsi que de la conception, de la mise en œuvre et du suivi des procédures internes de mise en application de la politique environnementale de l’Entrepreneur. Il appuie la préparation du projet d’exécution de l’Entrepreneur, en veillant au respect des présentes clauses environnementales et sociales, de la réglementation nationale. Il élabore le PGES de chantier et assure sa validation auprès du Maître d’œuvre. Il effectue les évaluations initiales de sites (tous sites, emprunts, carrières et dépôts compris), suit leur exploitation ou utilisation, et préconise les modes de libération de sites ; les rapports correspondant sont transmis à la mission de contrôle pour approbation. Il préconise de manière générale toute disposition ou mesure environnementale nécessaire pour le respect des présentes clauses environnementales, de la réglementation nationale, des politiques de sauvegarde de la Banque Africaine de Développement applicables au projet. Il est tenu de produire mensuellement le bilan de conformité environnementale et sociale de l’Entrepreneur quant à l’exécution des travaux ; il a également à charge, en relation avec la direction de travaux, de la mise en œuvre des actions de redressement de la situation en cas de non-conformité(s) constatée(s). L’Entrepreneur reste responsable de l’efficacité environnementale du chantier. De niveau ingénieur, il est chargé des contacts avec les riverains, les propriétaires et/ou exploitants de sites ainsi que les autorités. Il recueille et traite les doléances en rapport avec son homologue de la mission de contrôle. Il assure de manière générale le suivi interne de l’ensemble des travaux.

-Extension de la garantie aux aspects environnementaux L’Entrepreneur est tenu pendant la période de garantie d’effectuer l'entretien courant des ouvrages réalisés et de remédier aux impacts négatifs des travaux exécutés qui seraient constatés dans la zone d’influence du projet, tels que les tassements, les érosions ou les éboulements de terrain.

-Choix et gestion des aires destinées à l'usage de l'Entrepreneur

En application de la Partie A des spécifications, l’Entrepreneur est tenu de présenter pour approbation au Maître d’œuvre un dossier de demande d’occupation de sites (portant constat de l’existant) qu’il compte utiliser durant la période des travaux, incluant pour les aspects environnementaux et sociaux, un descriptif : • Du site et de ses accès, • De l’environnement proche du site, • Des usages et des droits de propriétés du site, • Des procédures réglementaires engagées le cas échéant sous la responsabilité de la Coordination provinciale de l’environnement, • Des dispositions prises pour réduire les conséquences de la mise en exploitation du site, • Sécurité des personnes et des usagers des voies d’accès et sur le site, préparation du site en prévision des modalités de sa libération, nuisances et gênes éventuelles, etc., • Des dispositions de libération du site telles que convenues sur plan avec son propriétaire et/ou son utilisateur, intégrant toutes les dispositions environnementales et sociales propres à réduire les conséquences secondaires de son occupation, qu’il s’agisse de simple réhabilitation et/ou de réaménagement. Le projet des installations devra respecter les règles environnementales suivantes :

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• Les sites de travaux ne doivent pas être implantés ni porter atteinte d’une quelconque manière aux zones sensibles présentées dans la zone du projet. Le plan d’installation principale de chantier devra tenir compte des aménagements et mesures de protection suivantes : • Les limites du site choisi doivent être à une distance d’au moins : - 500 m de tout cours d’eau de surface, - 500 m d’un forage d’hydraulique villageoise, - 250 m d’équipements sensibles (infrastructures sanitaires, éducatives) et de quartiers d’habitations. La direction des vents dominants sera un critère de choix du site (pas d’habitations sous le vent), • Le site devra être délimité par une clôture ou un mur d'enceinte infranchissable, l'accès devra en être rigoureusement contrôlé. • Les sorties de véhicules et d’engins devront être localisées et aménagées de manière à ne présenter aucun risque pour la sécurité des piétons et automobilistes, notamment du point de vue de la visibilité de la signalisation et du règlement de la circulation. Les entrées et sorties de véhicules devront être possible sans perturbations des circulations locales, • Le site sera de préférence choisi sur un emplacement déjà dégradé par d’anciens travaux, par érosion, etc. Il devra être choisi afin de limiter le débroussaillement, l’arrachage d’arbustes, l’abattage des arbres. Les espèces protégées, les arbres utiles ou de grande taille (diamètre supérieur à 20 cm) seront à préserver sur le site et à protéger, • Le drainage adéquat des eaux sur l’ensemble de la superficie doit éviter les points de stagnation. -Aménagement et gestion des aires destinées à l'usage de l'Entrepreneur Les aires retenues par l'Entrepreneur pour ses installations et/ou comme aires de stockage ou d’emprunt de matériaux devront être aménagées afin d'éviter l'apparition d'un phénomène d'érosion sur le site ou aux abords immédiats et qu'il soit possible de maîtriser et contrôler toute pollution accidentelle ou non. À cette fin, les aires destinées au stockage ou à la manipulation de produits dangereux, toxiques, inflammables ou polluants devront être aménagées afin d'assurer une protection efficace du sol et du sous-sol et permettre la récupération et l'évacuation des produits et/ou des terres éventuellement polluées. Ces aménagements (aires de vidange bétonnées, fosses en béton, bacs de décantation, etc.) prendront en considération les conditions climatiques de la région (pluies abondantes pendant l’hivernage) afin d'éviter tout écoulement accidentel en dehors des aires aménagées. Les aires de stockage pour les déchets seront prévues et clairement identifiées par nature de déchets. Chaque aire comprendra:

• Une zone réservée au stockage des terres éventuellement contaminées/polluées ; • Une zone protégée équipée de récipients étanches pour la récupération des huiles usagées ; • Une zone pour le stockage des hydrocarbures respectant les dispositions définies ci- après : • Les aires d’avitaillement seront également étanches et pourvues d’un système de drainage étanche équipé d’une fosse. Un dispositif de lutte contre l’incendie ainsi qu’un bac à sable équiperont toutes les aires d’avitaillement. Les citernes d’avitaillement des engins lourds sur les chantiers et leurs équipements périphériques

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ne devront pas montrer de fuites visibles laissant s’échapper du carburant sur le sol et ce du début à la fin du chantier.

-Abandon des sites et installations en fin de travaux Dans le cas où l'Entrepreneur n'utiliserait plus un site d'installation à la fin du chantier, il réalisera tous les travaux nécessaires à la remise en état des lieux telle qu’initialement convenue avec son propriétaire ou utilisateur, et acceptée par le Maître d’œuvre. Il présentera à l’issue de la réhabilitation et/ou du réaménagement des sites un dossier de libération de ceux-ci – portant constat de libération – à transmettre au Maître d’œuvre pour approbation avant réception partielle provisoire des travaux de la zone concernée, ou, en tout état de cause, avant la réception provisoire générale des travaux objet du marché. L’Entrepreneur devra récupérer tout son matériel, engins et matériaux. Il ne pourra abandonner aucun équipement ni matériaux sur le site, ni dans les environs. Sauf accord initial au dossier de demande d’occupation de site, ou modification d’accord parties des termes de ce dossier, les aires bétonnées devront être démolies et les matériaux de démolition mis en dépôt ou enterrés sur un site adéquat approuvé par le Maître d’œuvre. S’il est dans l’intérêt du Maître d’Ouvrage en particulier ou d’une collectivité de récupérer les installations fixes, pour une utilisation future, le Maître de l’ouvrage pourra demander à l’Entrepreneur de lui céder sans dédommagements les installations sujettes à démolition lors d’un repli. Après le repli du matériel, la réalisation des travaux de réhabilitation et/ou de réaménagement du site et l’approbation du dossier de libération de site présenté au Maître d’œuvre, un procès- verbal constatant la remise en état conforme du site devra être dressé et joint au P.V. de la réception des travaux, les autres pièces en étant les annexes.

-Remise en état des sites après exploitation L’Entrepreneur est tenu de se conformer à la réglementation guinéenne en matière de réhabilitation des zones d’emprunts et de remise en état des lieux (Code minier) et aux présentes clauses. Un plan de remise en état de chaque site sera préparé par l’Entrepreneur et soumis à l'agrément du Maître d’Œuvre. La remise en état des lieux devra se faire en accord avec la destination d'usage du site après réhabilitation telle que souhaitée par les exploitants actuels du terrain en tenant compte de l'usage du site avant son exploitation ainsi que des aptitudes et contraintes du contexte écologique local. Le plan de remise en état spécifiera les obligations de l’Entrepreneur et les contributions éventuelles des populations locales à des aménagements productifs qu'elles auraient sollicités. Dès que l'exploitation d'un emprunt ou gisement est abandonné, la zone est réaménagée conformément aux plans proposés et un état des lieux est dressé en fin de réaménagement, en présence du Maître d’Œuvre. Les travaux minimaux à réaliser par l’Entrepreneur dans le cadre de la remise en état des aires utilisées sont : • Repli de tous les matériels et engins de l’Entrepreneur, ainsi que l'enlèvement de tous les déchets et leur mise en dépôt dans un endroit agréé, • Nivellement du terrain avec adoucissement des pentes et recoupage des fronts de taille, • Comblement des principales excavations avec matériau de découverte ou autre matériaux de comblement (débris issus de la destruction d’ouvrage), • Restitution en surface et étalement du matériau de découverte mis en réserve,

L'abandon de matériel ou d'épaves d'engins n’est absolument pas autorisé.

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L'Entrepreneur préviendra le Maître d’Œuvre de la remise en état d'une aire et fixera une date afin qu'un état contradictoire des lieux après travaux puisse être dressé. Si lors de l’établissement de l’état des lieux contradictoire final, il est établi que des matériaux ont chuté dans les lits de rivières et risquent de perturber le régime d’écoulement, le curage de ces cours d’eau devient obligatoire et demeure à la charge de l’Entrepreneur. L'Entrepreneur sera seul responsable des travaux et frais complémentaires afin de parachever la remise en état et des actions de dépollution complémentaires. Les travaux seront réalisés sur la base de l'accord préalable conclu avec le propriétaire ou l’exploitant du site en tenant compte de l’état des lieux initial et de la valeur initiale productive ou environnementale du site, sa configuration et la nature des matériaux récupérés en vue de sa réhabilitation.

-Gestion des déchets liquides et solides

-Gestion des déchets solides

L’Entrepreneur établira un plan de gestion des déchets du chantier, spécifiant le type de déchets prévus, mode de collecte, mode et lieu de stockage, mode et lieu d'élimination, etc. Les déchets solides de chantier doivent être collectés dans des réceptacles régulièrement enlevés et transvasés dans des zones de dépôts adéquats (décharges publiques formalisées). Aucun déchet ne doit être enterré ou brûlé sur place. L’Entrepreneur peut toutefois être autorisé à brûler certains déchets combustibles à condition de respecter toutes les conditions de sécurité et d'éviter le dégagement de fumées toxiques. Seuls les papiers et emballages cartons non pollués, ainsi que les feuilles mortes et branchages secs, peuvent être brûlés dans un incinérateur de chantier, dont le tirage sera assuré par une cheminée d’au moins 2 m de hauteur. L’Entrepreneur doit garantir une combustion dans une chambre la plus aérée possible. Les opérations de brûlage devront être effectuées en période de vent favorable (pas d’habitation sous le vent, dispersion rapide des fumées). Les batteries sont à stocker dans des contenants étanches et à diriger vers un centre de recyclage.

-Gestion des eaux usées

Les eaux usées provenant des cuisines – après dégraissage -, des aires de lavage des engins – après séparation des graisses, hydrocarbures et sables, des locaux de bureaux, etc. exceptées les eaux des toilettes, sont évacuées vers un puits perdu. Les eaux-vannes provenant des toilettes sont dirigées vers une fosse septique dimensionnée pour le nombre de personnels prévus par site. Cette fosse, conçue selon les règles de l’art, comprendra un des sableurs, une chambre double et des parois en béton étanche ; elle devra être régulièrement entretenue. Elle peut être déplacée d’un chantier de l’Entrepreneur vers un autre, son transport ne pouvant être effectué qu’après vidange dans un puits perdu en fin de service sur site et nettoyage. Son implantation est faite de telle manière qu’elle ne génère aucune pollution organique et bactériologique de la nappe phréatique susceptible d’affecter la qualité des eaux des puits ou autres dispositifs de captage d’eau environnants. Cette fosse sera désinfectée régulièrement avec de la chaux et déversera dans un puits perdu de façon que les eaux ne rejoignent le milieu naturel (nappe ou rivière) qu’après avoir subi un prétraitement minimal. La fosse septique et son puits perdu doivent être assez éloignés des lieux d’exploitation des eaux par la population locale (puits, rivières).

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-Gestion des huiles usées

Les opérations de vidanges de moteurs doivent être exclusivement réalisées au niveau d’installations fixes équipées pour ces besoins (étanchéité du revêtement au sol, collecte des huiles). Les aires d’entretien et de lavage des engins, doivent être bétonnées et prévoir un puisard de récupération des huiles et des graisses. Les eaux usées provenant de ces aires d’entretien doivent être canalisées vers le puisard et vers l’intérieur de la plate-forme afin d’éviter l’écoulement des produits polluants vers les sols non revêtus.

La totalité des huiles usées et des filtres à huile produits sur le chantier sera récupérée, stockées dans des réservoirs étanches et doit être reprise par leur(s) fournisseur(s) – société(s) de distribution de produits pétroliers – qui les récupère(nt) aux fins de recyclage. Les liquides de batterie (acides) seront préalablement neutralisés en les faisant réagir avec du béton de démolition d’ouvrages.

• Mesures liées au chantier avoisinant.

-Protection des ressources en eau et en sol Protection contre la pollution • Tout déversement ou rejet d’eaux usées, de boue, hydrocarbures, polluants de toute nature dans les puits, forages, nappes, cours d’eau, fossés ou à même le sol est strictement interdit. • Les installations doivent être dotées de bassin de décantation recevant les eaux de lavage des équipements. Dans la mesure du possible, ces eaux seront utilisées en circuit fermé pour minimiser les quantités d’eau exploitées et limiter au maximum les pollutions afférentes. • Le nettoyage des véhicules en dehors de ces aires aménagées ou des stations-service (et surtout à proximité des rivières) est strictement interdit. • L’Entrepreneur ne pourra importer, acquérir, stocker, utiliser, évacuer ou détruire sans autorisation écrite du Maître de l’Ouvrage un produit contenant un ou plusieurs des éléments figurant sur les listes de produits dangereux de la Convention de Stockholm.

• L’Entrepreneur est également tenu de : - Prendre toutes les mesures préventives et curatives ainsi que les précautions raisonnables pour empêcher les fuites et les déversements accidentels de produits susceptibles de polluer les ressources en eau ou le sol. - Prendre toutes les précautions possibles lors du ravitaillement des véhicules de transport et la machinerie. - Ne pas ravitailler les véhicules ou la machinerie à proximité des canaux de circulation des eaux de drainage et des rivières. - Prévoir des mesures en cas de contamination accidentelles (matières absorbantes, décapage de la couche de sol atteinte par les hydrocarbures et mise en décharge). Garder sur place une provision de matières absorbantes ainsi que des récipients étanches bien identifiés, destinés à recevoir des résidus pétroliers et les déchets en cas de déversements accidentels.

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• Les matériaux mis en œuvre par l’Entrepreneur pour le comblement éventuel de puits traditionnels doivent impérativement être sains et non pollués et la procédure de comblement doit être agrée par le Maître d’œuvre.

• L’Entrepreneur devra évaluer la nature et le caractère polluant ou non des matériaux qu’il évacue ; en cas de doute sur le degré de pollution d’un matériau, celui-ci doit être mis en œuvre ou en dépôt de telle manière à éviter toute atteinte en retour à l’environnement.

-Protection des besoins en eau des populations

• La protection des besoins des populations en eaux potables se fait en assurant les besoins en eau du chantier tout en respectant les besoins des populations, du bétail et de la faune tels qu'ils étaient satisfaits auparavant, qu'il s'agisse des eaux de surface ou des eaux souterraines. • Si, de l'avis du Maître d’œuvre, le pompage sur un site approuvé entraîne une diminution importante du débit des puits et des sources du voisinage, l’Entrepreneur devra alimenter en eau de quantité et de qualité au moins équivalentes les populations concernées.

-Limitation des atteintes aux perceptions humaines

-Protection contre le bruit

L’attention de l’Entrepreneur est spécialement attirée sur l’obligation de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail, soit par ces causes simultanément.

Le maintien des chantiers en activité pendant la nuit à proximité des habitations sera subordonné à l'autorisation du Maître d’œuvre, spécialement pour les travaux en zones proches de villages. -Protection contre les émissions atmosphériques

Les équipements du chantier doivent être entretenus et maintenus en bon état de fonctionnement, en vue d’éviter toute émission exagérée de polluants atmosphériques. Toute émission anormale de gaz d’échappement constatée sera notifiée à l’Entrepreneur, qui sera alors tenu de réparer ou de remplacer dans les meilleurs délais l’équipement source de nuisance.

-Protection contre les poussières

Des dispositions spéciales seront prises pour éviter la propagation des poussières dans les zones d’habitation. En période sèche, un arrosage efficace des pistes empruntées par les véhicules du chantier sera prévu sans qu’il puisse en résulter d’inconvénient pour le voisinage (boues, stagnation d’eau).

-Santé, hygiène et sécurité sur le chantier

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• L’Entrepreneur sera soumis aux régimes particuliers d’hygiène et de sécurité définis par la réglementation Sénégalaise en vigueur. Il organisera un service médical courant et d’urgence à la base-vie (dispensaire), adapté à l’effectif de son personnel. • Les aires de bureaux et de logement doivent être pourvues d’installations sanitaires (latrines, lavabos et douches), dont la taille est fonction du nombre des employés. Les aires éventuelles de cuisines et de réfectoires devront être pourvues d’un dallage en béton lissé, être désinfectées et nettoyées quotidiennement. • L'Entrepreneur imposera, pour les postes exposés, le port d'équipement de sécurité et de confort tel que casque de protection, casque antibruit, gants, chaussures de sécurité, vêtements fluorescents, etc. Les engins et véhicules devront également être équipés des dispositifs de sécurité adéquats. • Les équipes de chantier comportent au minimum un personnel secouriste qualifié permanent. L’Entrepreneur assure le transport des employés ou personnes extérieures à ses effectifs, et accidentés de son fait, vers le centre de santé adapté le plus proche. Il assure également le transport de ses employés malades dans les mêmes conditions. Il effectue l’avance des frais de santé pour permettre la prise en charge immédiate des personnes par les structures sanitaires. • L’Entrepreneur devra disposer dans son équipe d’un coordonnateur sécurité qui veillera à assurer une sécurité maximum sur le chantier et dans la base-vie, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. • Afin de limiter la progression des maladies sexuellement transmissibles tel que le Sida, l’Entrepreneur est tenu de prendre toutes dispositions utiles pour limiter les risques pour ses employés et la population riveraine. Il est tenu de se conformer aux dispositions prévues dans les programmes nationaux. L’Entrepreneur mettra en œuvre toutes les mesures et procédures prévues en la matière en étroite collaboration avec les autorités sanitaires. -Afflux de travailleurs et violence basée sur le genre L'entrepreneur, les gestionnaires et les employés de l’entrepreneur et les autres personnes travaillant sur le projet doivent signer un code de conduite concernant le comportement approprié entre eux et les membres des communautés environnantes. Les directeurs, employés et d’autres travailleurs ne doivent pas s’engager dans la violence basée sur le genre ou l’exploitation et l’abus sexuels des enfants (filles et garçons) et des adultes. Si l’on constate qu’ils le font, leur contrat de travail ou d’emploi sera résilié. L’entrepreneur se conformera aux lois nationales concernant la notification à la police ou aux autorités locales. Entrepreneur engage à: • Fournir une formation et une sensibilisation obligatoires et continues à l’intention des travailleurs pour s’abstenir de comportements inacceptables envers les membres de la communauté locale, en particulier les femmes ; • Informer les travailleurs des lois nationales qui traitent le harcèlement sexuel et la violence sexiste comme une infraction passible de poursuites ; • Introduire dans le contrat de travail un Code de Conduite des Travailleurs y compris des sanctions pour non-conformité (ex. résiliation) ; et • Les contractants doivent adopter une politique de coopération avec les forces de l’ordre pour enquêter sur les plaintes liées à la violence basée sur le genre.

De façon spécifique, l’entrepreneur prendra des mesures de sécurité comprenant, cette liste n’étant pas exhaustive, les volets ci-après.

-Clôtures temporaires

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L’Entrepreneur doit construire, entretenir puis démanteler les clôtures temporaires adaptées et approuvées autour des lopins de terre (notamment ceux abritant les bureaux et cours de l’Ingénieur/Entrepreneur, les travaux de construction en cours près des bâtiments, les voies publiques ou les voies piétonnières et tout autre lieu où les opérations de l’Entrepreneur sont susceptibles de constituer une menace pour la vie ou les biens publics) occupés par l’Entrepreneur sur le site, qui sont jugées nécessaires pour honorer ses obligations au titre du Contrat, à la satisfaction du Maître d’œuvre. Lorsqu’une clôture temporaire doit être construite le long d’une voie publique ou d’une voie piétonnière, elle doit être du type requis et construit selon les normes acceptables pour l’autorité compétente.

-Éclairage L’Entrepreneur doit fournir suffisamment d’éclairage afin de veiller à ce que, dans tous les endroits où les travaux sont en cours : o Il existe des conditions de travail sûres pour le personnel de l’Entrepreneur, le personnel des autres entrepreneurs employé par le Client et/ou le personnel de l’Ingénieur ; o Les travaux puissent être exécutés en parfaite conformité avec les termes du Contrat ; et o L’Ingénieur puisse procéder à une inspection complète de tous les travaux en cours.

Tous les équipements mobiles utilisés pendant les opérations nocturnes doivent être équipés de lumières et de réflecteurs suffisants pour assurer des conditions de travail sûres. Au minimum, 14 jours avant le démarrage des opérations nocturnes, l’Entrepreneur doit soumettre à l’Ingénieur ses propositions relatives à l’éclairage des zones où il entend travailler la nuit. Il doit modifier les propositions, à la demande de l’Ingénieur, et ne doit commencer les opérations nocturnes qu’une fois que ses propositions concernant l’éclairage, sous leur forme amendée, le cas échéant, ont été approuvées par l’Ingénieur. Ni la présentation par l’Entrepreneur de ses propositions relatives à l’éclairage au Maître d’œuvre ni l’approbation de ces propositions par le Maître d’œuvre n’exonère l’Entrepreneur de ses responsabilités et obligations au titre du Contrat.

-Activités à proximité des équipements électriques Pour des raisons de sûreté et de sécurité, l’Entrepreneur doit avoir achevé la construction de toutes les clôtures de sécurité nécessaires autour des appareils électriques et mécaniques, avant que lesdits appareils ne soient branchés à une quelconque source d’alimentation en électricité.

-Consignes de sécurité L’Entrepreneur doit donner à ses employés et à ceux de ses sous-traitants, ainsi qu’au personnel de l’Ingénieur, à ses propres frais, des instructions de sécurité imprimées en Français ou dans toutes autres langues utilisées par ses employés sur le chantier.

-Rapports sur les incidents L’Entrepreneur doit rendre compte à l’Ingénieur, dans les meilleurs délais, de tous accidents ou incidents entraînant la mort, de graves blessures causées à des membres du personnel ou aux autres travailleurs, des découvertes archéologiques fortuites, des dégâts aux biens publics ou privés, ou le déversement de matériaux ou liquides dangereux. En outre, il doit soumettre des rapports mensuels sur tous les accidents dont sont victimes les membres du personnel et autres travailleurs, qui se traduisent par une perte de temps, selon la formule exigée par le Maître d’œuvre.

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-Panneaux Il incombe à l’Entrepreneur de fournir toutes les signalisations nécessaires pour les travaux. Celles-ci doivent comprendre, cette liste n’étant pas exhaustive:

• la signalisation routière classique; • les signaux d’avertissement/danger; • les signaux de contrôle; • Les signaux de sécurité ; et • Les signaux d’orientation.

Le libellé sur toute la signalisation doit être en français. La taille, la couleur et les inscriptions sur tous les panneaux, ainsi que l’emplacement de ceux-ci seront soumis à l’approbation de l’Ingénieur. L’Entrepreneur doit assurer l’entretien de toute la signalisation mise en place par lui-même. Si le Maître d’œuvre estime que le système de signalisation mis en place par l’Entrepreneur est insuffisant pour assurer la sécurité ou n’est pas satisfaisant sous d’autres rapports, l’Entrepreneur doit compléter, amender ou changer le système, à la satisfaction du Maître d’œuvre.

-Vêtements et équipements de protection L’Entrepreneur doit fournir aux travailleurs des vêtements et équipements de protection qui soient appropriés pour l’exécution de leurs activités. Ceux-ci comprennent, cette liste n’étant pas exhaustive: • les bottes Wellington; • Les bottes de chantier, les bottes à embout d'acier ou des bottes similaires ; • les gants de travail; • les casques de protection; • les lunettes de protection; • les protège-oreilles; et • Les masques pour éviter l’inhalation de la poussière.

-Services de lutte contre l’incendie Il incombe à l’Entrepreneur de prendre toutes les mesures de prévention de l’incendie, de protection contre l’incendie et de lutte contre l’incendie sur le chantier, pendant la durée du Contrat. À cet égard, il doit se conformer aux recommandations des autorités locales compétentes (le cas échéant). L’Entrepreneur doit fournir, entretenir régulièrement et exploiter tous les équipements de lutte contre l’incendie, notamment, cette liste n’étant pas exhaustive, les pompes à eau, le cordage, les prises d’eau, les tuyaux et les extincteurs à base de produits chimiques, appropriés pour assurer la protection de tous les bâtiments et les ouvrages en construction.

Tous les services et équipements fournis au titre de la présente section doivent faire l’objet de l’approbation préalable du Maître d’œuvre. Au cas où ce dernier estimerait, à un moment donné, que ces services ou équipements sont inadéquats pour satisfaire les besoins du projet et le notifierait à l’Entrepreneur par écrit, celui-ci doit prendre immédiatement les mesures nécessaires pour combler les lacunes, tel qu’exigé par l’Ingénieur. Toutes ces mesures sont à la charge de l’Entrepreneur. L’Entrepreneur doit veiller à ce qu’un nombre suffisant d’employés maîtrisent la manipulation des équipements de lutte contre l’incendie et puissent prendre le contrôle des opérations, en

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cas de situation d’urgence. L’Entrepreneur aura pour obligation de réaliser des démonstrations périodiques de l’utilisation de ces équipements ou des simulations de sinistre à l’attention de tout le personnel de l’Entreprise. Concernant les mesures de santé, l’entrepreneur prendra des dispositions comprenant, cette liste n’étant pas exhaustive, les volets suivants :

-Services de premiers secours et services médicaux L’Entrepreneur est entièrement responsable de la fourniture à son personnel et à ses ouvriers des services de premiers secours nécessaires, y compris le transfert des membres du personnel blessé à l’hôpital ou dans d’autres lieux appropriés, le cas échéant. L’Entrepreneur doit fournir, gérer et conserver des stocks de médicaments et d’équipements médicaux dont la couverture, la quantité et les normes sont jugées satisfaisantes, par un médecin, pour les premiers secours. En outre, il doit veiller à ce qu’un ou plusieurs employés sur le site de travail soit/soient initié(s) à la fourniture des services de premiers secours et assurer l’évacuation médicale, le cas échéant. L’Entrepreneur doit obtenir et suivre les conseils d’un médecin sur des questions telles que l’alimentation en eau, l’assainissement, l’élimination des déchets et des eaux usées, ainsi que l’installation de grillages-moustiquaires, les mesures préventives contre la schistosomiase et le paludisme et concernant la santé et l’hygiène professionnelles. Il est nécessaire qu’une partie des employés de l’Entrepreneur, en principe un homme par groupe, soit initiée aux rudiments des premiers secours.

-Alimentation en eau L’Entrepreneur doit prendre ses propres dispositions afin d’installer un système d’alimentation en eau potable pour les infrastructures de construction, notamment les bureaux et le laboratoire de chantier, ainsi que pour les installations du Maître d’œuvre prévues au titre du Contrat. L’alimentation en eau se fera à partir des sources approuvées par le Maître d’œuvre.

-Installations d’assainissement L’Entrepreneur doit fournir, construire, exploiter des toilettes provisoires dans suffisamment d’endroits sur le chantier et en assurer l’entretien. Les installations doivent comprendre des latrines, des cabinets d’aisance, d’urinoirs et des lavabos, des fosses septiques, des tranchées d’absorption ou toutes autres installations d’élimination d’eaux usées approuvées.

-Élimination des déchets L’Entrepreneur est responsable de la collecte des déchets produits dans les aires de travail, y compris les bureaux de l’Ingénieur et les laboratoires, et de leur élimination. Les ordures doivent être collectées au moins deux fois par semaine, aux moments approuvés par l’Ingénieur, et ce service doit se poursuivre jusqu’à la fin de la Période de garantie pour l’ensemble des travaux.

Les ordures seront séparées entre biodégradables et non biodégradables. Les premiers seront, dans la mesure du possible, valorisés par compostage, en impliquant au besoin des personnes ou groupes locaux intéressés ou volontaires. Les ordures non biodégradables doivent être éliminés dans un incinérateur construit selon les normes, à l’exception des déchets non combustibles et des matériaux de construction usagés, ou enfouies dans des sites approuvés par l’Ingénieur et les autorités locales compétentes en matière d’environnement. En outre, l’Entrepreneur doit nécessairement enterrer tout déchet non combustible ou matériaux de construction usagés. Dans tous les cas, il convient d’éviter que les ordures

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enterrées n’entrent en contact direct avec la nappe phréatique ou les eaux de surface à un moment quelconque de l’année. Les déchets dangereux et les produits pétroliers doivent être éliminés selon les lois et règlements de Sénégal et ne doivent pas être mélangés aux eaux usées ou aux déchets éliminés.

-Logements des travailleurs Des toilettes et autres installations sanitaires doivent être construites à la satisfaction de l’Ingénieur et du Responsable local de la santé publique. L’Entrepreneur prendra les dispositions appropriées pour l’élimination des déchets et des ordures ménagères. Il veillera, par ailleurs, à assurer une alimentation suffisante en eau pour la lessive, la cuisine et la consommation humaine. Les dortoirs doivent être convenablement ventilés et éclairés. Découverte de vestiges ou de particularités du sol et du sous-sol L’Entrepreneur est tenu d’informer immédiatement les services compétents de l’Etat et le Maître d’Ouvrage en cas de découverte de particularités du sol et du sous-sol ou de vestiges de toute nature (historiques, archéologiques) lors des travaux qu’il exécute. Un arrêt provisoire des travaux pourra être programmé sur le site le temps que des fouilles de sauvegarde puissent être exécutées. Une modification de programmation des travaux sera alors engagée sans indemnité financière pour l’Entrepreneur tant que la date de livraison des travaux, les modes opératoires ou la composition des équipes et/ou matériels sur site restent inchangés. En cas de besoin, l’Entrepreneur prêtera son concours à des opérations de sauvetage archéologique. Il sera rémunéré, à cet effet, par application des prix unitaires pour les travaux en régie. Démolition d'ouvrages L'Entrepreneur est tenu de : • Évacuer tous les déchets et gravats aux endroits agréés par le Maître d’œuvre, • Régaler les matériaux de manière à ne pas entraver l’écoulement normal des eaux et les recouvrir par une couche de terre, sauf usage agréé de ces matériaux. Lorsque des travaux sont exécutés dans l’eau courante, l’Entrepreneur doit prendre les mesures nécessaires pour ne pas perturber ni polluer le milieu aquatique. En cas de chute de quantités non négligeables de matériaux dans une rivière, l’entrepreneur est tenu de curer le cours d’eau dans les meilleurs délais fixés en commun accord avec le Maître d’œuvre. Décapages Les emprunts seront déboisés, débroussaillés et essouchés. La terre végétale sera décapée ainsi que les couches de surface inutilisables. Ces matériaux seront mis en dépôts séparés et de telle manière qu'ils ne subissent pas une érosion rapide mais puissent être facilement réutilisés. Les emprunts seront aménagés de façon à assurer l’écoulement normal des eaux hors du site, sans entraîner d’érosion. La terre végétale décapée devra être stockée en un lieu de dépôt agréé afin d’être réutilisée ultérieurement lors des opérations de remise en état ou de végétalisation. Dépôts L'aménagement et l'entretien des zones de dépôts sont à la charge de l’Entrepreneur. Les prescriptions suivantes sont à prévoir: • Les dépôts seront organisés de façon à assurer l'écoulement normal des eaux sans que cela entraîne une modification du drainage naturel ou une érosion des dépôts ou des zones voisines, ou l'apport sur celles-ci de sédiments issus des dépôts. • En fin d'utilisation de la zone de dépôt, un réaménagement de la zone sera effectué, en accord avec le Maître d’œuvre.

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Annexe 5 : Ordre de Mission

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ANNEXE 6 : LISTE DES EXPERTS AYANT PARTICIPE AU RAPPORT

N° NOM ET PRENOM FONCTION / TACHES Contact (mail / tel) [email protected] 1 Fatoumata KEITA Expert biologiste 628 527 648 / 660532569 [email protected] 2 Moussa DIARRA Environnementaliste 655 289 706 / 620 001 776 [email protected] 3 Cyril ABOLY Juriste (00224) 626 65 92 14

[email protected] 5 Mamady CAMARA Sociologue 620 94 34 25

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ANNEXE 7 : MODELE DE FICHES D’ENREGISTREMENT DE PLAINTES

FICHE D’ENREGISTREMENT DES PLAINTES

Date de la plainte : ......

Numéro de la plainte......

Prénom et nom du plaignant : ...... Sexe : F H

Village ......

Fonction/Responsabilité : ......

Téléphone : ......

Date de l’incident : ......

Parties concernées : ......

......

......

......

Description de la réclamation : ......

Solution préconisée par le plaignant : ......

......

......

Signature du plaignant : ......

Traitement de la Plainte

Plainte enregistrée par (à remplir par mission d’ingénierie sociale) :

Plainte validée : oui Non

Commentaires : ......

......

......

Solutions proposées par l’entreprise : ......

......

......

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Responsable de l’action : ......

Date : ......

Signature : ......

Actions effectuées par l’entreprise : ......

Date de résolution : ...... /...... /......

Date de retour au plaignant : ...... /...... /......

Niveau de satisfaction et commentaires du plaignant : ......

......

......

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Annexe 8 : Fiches d’inventaire des biens des PAPs

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Annexe 9: Procès-verbal de consultation publique des PAPs

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Annexe 10 : Référence Bibliographique

1- Anteagroup, EIES Projet d’Interconnexion Guinée-Mali en ligne électrique (225 KV), la partie Guinéenne, Août 2014 2- Semafo, 2008, Rapport d’évaluation des ressources agricoles à Kignéro, (Kouroussa), 2008. Guinée 3- Organisation pour la Mise en valeur du Fleuve Gambie, Rapport du plan réinstallation des populations, projet d’interconnexion Sambangalou –Kaleta, 2006, Guinée 4- Bigot Y. 1983. Rapport de mission effectuée en Guinée forestière et en Haute Guinée du 20 au 30 novembre 1983. Banque Mondiale, Département du Développement Agricole et Rural, Projet de Recherche sur la Mécanisation Agricole en Afrique sub-saharienne, Washington DC, E-U. (F) 5- Huybens E. 1987. Les possibilités de l'extension de la traction animale dans la sous- préfecture de Bangouya, Guinée-Conakry. K.U. Leuven, Département d'Economie Rurale, Leuven, Belgique. (F). 6- Projet d’interconnexion électrique entre la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée (CLSG)- Section Guinéenne ; 7- Plan de Développement local de la commune urbaine de Lola

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