I.5. L’ENVIRONNEMENT

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 48 I.5.1. L’environnement

I.5.1.a. Le Marais de Rochefort et ses zones protégées

Tonnay- est composée de nombreux marais qui font partie du site des marais de Rochefort. La diversité de ce milieu où s’articulent marais, prairies, vasières, canaux, dunes, dépressions, zones bocagères et boisements, contribue à une richesse faunistique et floristique du site. Ces marais sont situés sur l’une des principales voies de migrations des oiseaux en Europe. Ces milieux présentent une forte productivité et un climat hivernal tempéré : ce sont des lieux privilégiés de halte migratoire et de stationnements en hiver pour les oiseaux. En période de nidification, les prairies des marais constituent des zones d’alimentation.

Natura 2000 est un réseau écologique européen cohérent des sites d’importance communautaire des Etats membres. Elle regroupera les ZSC (Zone Spéciale de Conservation) désignées au titre de la directive Habitat 92/43 et les ZPS (Zone de Protection Spéciale) désignées au titre de la directive Oiseaux 79/409. Les sites retenus doivent être remarquables du point de vue des habitats naturels et des espèces qu’ils hébergent. Le réseau Natura 2000 doit permettre d’assurer le maintien ou le rétablissement des types d’habitats naturels et d’espèces. Les Etats membres élaborent des mesures de conservation cohérente et des plans de gestion, appelés des « Documents d’Objectif » en . Le document d’objectif sur les marais de Rochefort a été élaboré en concertation avec l’ensemble des partenaires. L’étude a débuté en janvier 2002 pour se clore en janvier 2006.

Les marais de Rochefort ont été recensés depuis les années 1890 en ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique). Les ZNIEFF de type I abritent des espèces végétales et animales patrimoniales et les ZNIEFF de type II correspondent à de grands ensembles écologiques préservés.

Les ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux) soulignent l’intérêt des marais sur le plan international pour la conservation de l’avifaune.

Par ailleurs, le site des marais de Rochefort a été désigné en Zone de Protection Spéciale au titre de la directive Oiseaux. Il a également été proposé au titre de la directive Habitats pour intégrer le réseau Natura 2000.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 49 Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 50 I.5.1.b. Les Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 51 . ZNIEFF II n°588 : Cette ZNIEFF de 13 640 ha s’étend sur plusieurs communes de Charente Maritime : , Ardillières, Ballon, Breuil-Magné, Chatelaillon-Plage, Ciré-d’, , Genouillé, , Loire-les-Marais, , , Rochefort, Saint-Crépin, Saint-Germain-de-Marencennes, Saint-laurent- de-la-Prée, Saint-Vivien, Salles-sur-Mer, Thairé, Tonnay-Charente, et Yves.

Cette zone forme un ensemble de prairies arrière-littorales saumâtres bordées sur leurs façades maritimes par des vasières tidales de la Baie d’Yves. Ceci permet des échanges faunistiques forts entre l’estran et les prairies humides internes. Ces marais sont constitués essentiellement de ces prairies et vasières séparées par un réseau de fossés à eau douce. D’autres éléments plus localisés augmentent l’intérêt de la zone : les dunes et dépressions arrière-dunaires, les bois marécageux, les roselières, les pelouses calcicoles xérophiles. Ce site est très riche sur le plan phytocénitique et floristique du fait de la présence de nombreuses espèces végétales et sur le plan ornithologique. Plus de 20000 oiseaux d’eau sont dénombrés chaque année en migration ou en hivernage et cette ZNIEFF est une zone de nidification pour 38 espèces considérées comme menacées à l’échelle régionale.

. ZNIEFF II n°712 : Cette zone d’une superficie de 10 780 ha comprend plusieurs communes : Ile-d’Aix, , , , Echillais, Fouras, Geay, , Mung, Puy-du-lac, Rochefort, , Saint-Coutant-le-Grand, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent-de-la-Prée, Saint-Nazaire-sur-Charente, Saint- Porchaire, Saint-Savinien, Soubise, Tonnay-Charente, La Vallée, Vergeroux et Port-des-Barques. A Tonnay-Charente, ce sont les espaces au Sud de la commune qui présentent de riches espaces naturels.

Ce site est centré sur les 40 km intérieur du fleuve Charente. Il représente un ensemble diversifié de milieux estuariens composés de vasières tidales, de prés salés, d’un fleuve côtier soumis aux marées, de prairies hygrophiles, etc.

. ZNIEFF I n° 718 : Cette zone s’étend sur les communes de Tonnay-Charente, Genouillé, Moragne, Muron et Saint-Crépin, ce qui représente 673 ha.

Ce site est un vaste ensemble de marais arrière-littoral sur alluvions fluvio-marines saumâtres, séparé par un important réseau de fossés. Plusieurs espèces caractéristiques des marais saumâtres thermo-atlantiques sont présentes dont plusieurs sont rares et/ou protégées : Renoncule à feuilles d’ophioglosse, Cardamine à petites fleurs, trèfle faux pied d’oiseaux, etc.

. ZNIEFF I n° 880 : Cette zone est située au Sud de la commune de Tonnay-Charente et s’étend sur les communes de Bords, Cabariot, Romegoux, Saint-Hippolyte et La Vallée. Elle borde la Charente dans sa partie aval soumise aux marées.

Il s’agit d’un vaste ensemble de prairies alluviales inondables, parfois bocagères, quadrillé d’un réseau dense de fossés et de canaux. Elle présente plusieurs intérêts écologiques et sa faune et flore y sont très riches.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 52 Il est à noter que ces sites peuvent être soumis à de fortes pressions telles que : - la réalisation d’infrastructures linéaires (voies routières à grande vitesse, lignes électriques hautes tensions), - la dégradation de la qualité de l’eau des fossés et l’artificialisation du régime hydraulique, - la disparition des prairies naturelles humides au profit des cultures céréalières, - le creusement des retenues d’eau (bassins de chasse, irrigation, tourisme, etc.), - le rejet de substance polluante dans les sols, - le comblement, l’assainissement, le drainage, la poldérisation des zones humides, - l’envahissement d’une espèce ou d’un groupe, - l’antagonisme avec une espèce introduite, - le traitement de fertilisation et de pesticides - la pêche et la chasse - le débroussaillage, la suppression des haies et des bosquets. Ces perturbations directes ou indirectes peuvent jouer sur leur équilibre écologique.

Sont intégrées en suivant les listes des espèces déterminantes pour chacune des ZNIEFF. Ces listes sont extraites des inventaires des ZNIEFF transmis par la DIREN Poitou-Charentes. Les listes de la ZNIEFF du marais de Rochefort et de la ZNIEFF de l’estuaire et basse vallée de la Charente ont été remises à jour en 2002. La listes de la ZNIEFF de la cabane de la Minaude a été remise à jour en 1996 et celle de Val de Charente entre Bords et Rochefort en 1998.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 53 Inventaire des espèces de la ZNIEFF II n° 588

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 54 Inventaire des espèces de la ZNIEFF II n° 712

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 55 Inventaire des espèces de la ZNIEFF I n° 718

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 56 Inventaire des espèces de la ZNIEFF I n° 880

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 57 I.5.1.c. Les Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 58 . Les zones humides de la basse vallée de la Charente et des Marais de Rochefort

En Poitou-Charentes, les zones humides constituent un type d’espaces emblématiques de la région dans son ensemble. La commune de Tonnay Charente comporte une large bande de zones humides le long de la Charente et dans les marais de Rochefort. Parmi les plus riches qui soient et d’une grande productivité biologique, les zones humides regorgent d’espèces animales et végétales remarquables et sont des étapes migratoires, des sites de reproduction ou d’hivernage pour de nombreux oiseaux.

De plus, les zones humides participent à l’autoépuration de l’eau par décantation des matières en suspension sur lesquelles sont fixés de nombreux polluants mais aussi en consommant les éléments nutritifs tels que les nitrates ou phosphates. Elles jouent un rôle dans le cycle de l’eau, notamment dans la régulation des crues, dans le soutien d’étiage et dans l’alimentation des nappes. Or les zones humides figurent parmi les milieux les plus menacés qu’il est nécessaire de préserver en les maintenant ou en les restaurant.

. ZICO PC O5 : Anse de Fouras, Baie d’Yves et Marais de Rochefort

Cette zone englobe une grande diversité de milieux : les vasières de la Baie d’Yves, la lagune de la réserve d’Yves, les marais doux à saumâtres, incluant les zones bocagères et les boisements humides localisés en bordure du site. La zone est constituée de deux ensembles de marais, la partie Est étant davantage morcelée par les cultures.

Le site s’étend dans son ensemble entre Fouras au Sud-Ouest, Salles-sur-Mer / Angoulins au Nord-Ouest, Tonnay-Charente au Sud-Est et Landrais / Muron au Nord-Est. La superficie totale de la ZICO est de 13 640 ha.

Ces marais comprennent des vasières tidales et des prairies hygrophiles plus ou moins saumâtres séparées par un réseau de fossés à eau douce. Les dunes et dépressions, les bois marécageux, les roselières et les pelouses calcicoles xérophiles complètent l’intérêt écologique de la zone. Cette zone est peuplée de nombreuses associations végétales endémiques et d’espèces faunistiques et floristiques caractéristiques. Chaque année, plus de 20 000 oiseaux d’eau y sont dénombrés en période hivernale et en halte de migration. 70 de ces espèces sont protégées. 57 sont menacées au niveau national et 38 espèces nicheuses sont menacées dans la région du Poitou-Charentes.

Parmi les espèces d’oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants, plusieurs sont d’intérêt communautaire (annexe 1 de la Directive Oiseaux) : - le Héron pourpré (Ardea purpurea) : 163 nids occupés ont été dénombrés en 1999 ; - la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) : 7 plates-formes ont été occupées par des couples nicheurs en 1999 ; - la Milan noir (Milvus migrans) : 30 à 50 couples nichent dans les zones arborées et les petits bois des pourtours de la zone ; - le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) : une population importante niche dans les prairies humides ; - le Busard cendré (Circus pygargus) : les couples nicheurs sont regroupés en quelques colonies lâches ; - l’Echasse blanche (Himantopus himantopus) : 80 à 100 couples ont été recensés en 1999 ; - la Guifette noire (Chlidonias niger).

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 59 Ces espèces justifient à elles seules la désignation de Zone de Protection Spéciale du fait de leur abondance sur le site. 7928 ha sont désignée en ZPS (ZPS FR5410013 : Anse de Fouras, Baie d’Yves et Marais de Rochefort). D’autres espèces remarquables sont présentes sur le site notamment des oiseaux d’eau tels que le Canard souchet (Anas clypeata), le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), le Bécasseau variable (Calidris alpina), le Tadorne de Bélon (Tadorna tadorna), la Sarcelle d’hivers (Anas crecca) ou le Chevalier gambette (Tringa totanus).

. ZICO PC 01 : Estuaire de la Charente Cette zone est constituée de marais humides dominés par un estuaire, le cours d’eau de la Charente soumis aux marées et des prairies humides du Val de Charente.

Elle s’étend des communes de Saint-Savinien à Port-des-Barques et à l’Ile d’Aix incluant tout le cours de la Charente, les vasières et l’estran dans l’estuaire et les prairies humides de la plaine alluviale. Sa superficie totale est de 10 780 ha.

Les prairies naturelles constituent un habitat essentiel pour diverses espèces. Le milieu estuarien est particulièrement diversifié comprenant des vasières tidales, des prés salés, un fleuve côtier soumis aux marées, des prairies hygrophiles. De nombreuses communautés animales et végétales y sont présentes. Cinq espèces répondent aux critères de sélection ZICO (abondance remarquable d’espèces d’intérêt communautaire) : le Héron pourpré, l’Echasse blanche, l’Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), le Bécasseau maubèche (Calidris canutus) et le Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica). Parmi les espèces inventoriées sur le site, 32 sont protégées, 28 sont menacées au niveau national et 20 sont menacées dans la région Poitou-Charentes.

Si on se réfère à la liste des oiseaux inventoriés durant toute l’année, ce sont 19 espèces d’intérêt communautaire (annexe 1 de la Directive Oiseaux) qui sont présentes sur cette ZICO. Parmi ces espèces, on compte : - le Râle des genêts (Crex crex) : présent dans la prairie de fauche ; - la Cigogne blanche : cinq couples sont installés dans cette ZICO ; - le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) : présent chaque année en période de migration sur l’estuaire de la Charente ; - la Guifette noire : présente en migration sur ce site. Les autres espèces remarquables présentes sur cette zone sont le Héron cendré (Ardea cinerea), la Mouette rieuse (Larus ridibundus), le Canard souchet ainsi que de nombreux effectifs d’oiseaux d’eau tels que le Tadorne de Belon, le Bécasseau maubèche et variable, le Grand Gravelot (Charadrius hiaticula).

Plusieurs programmes favorisent la prise en compte des enjeux de conservation de cette zone. A Tonnay-Charente, une opération locale agri- environnementale (OLAE) s’est effectuée jusqu’en 2005 et a été mené sur 2800 ha. Elle vise à apporter une aide aux élevages pour les exploitations en zones de marais et zones humides

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 60 Espèces d’intérêt communautaire (annexe 1 de la directive Oiseaux) présentent sur la ZICO PC05

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 61 Autres espèces d’oiseaux remarquables présentes sur la ZICO PC05

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 62 Espèces d’intérêt communautaire (annexe 1 de la directive Oiseaux) présentes sur la ZICO PC01

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 63 Autres espèces d’oiseaux remarquables présentes sur la ZICO PC01

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 64 I.5.1.d. Le projet de réseau européen Natura 2000

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 65 . Le marais de Rochefort Ce site s’étend sur les communes de Angoulins, Ardillières, Ballon, Breuil-Magné, Chatelaillon-Plage, Ciré d’Aunis, Fouras, Genouillé, Landrais, Loire- les-Marais, Moragne, Muron, Rochefort, Saint-Crépin, Saint-Germain-de-Marencennes, Saint-Laurent-de-la-Prée, Saint-Vivien, Salles-sur-Mer, Thairé, Tonnay-Charente, Vergeroux et Yves. Sa superficie est de 13 640 ha.

Cette zone est constituée de marais arrière-littoraux associés à de nombreux milieux caractéristiques de cet écosystème en région centre-atlantique : vasières, prairies humides plus ou moins saumâtres séparées par un dense réseau de fossés et de canaux, zones marécageuses, bosquets de Frênes, buttes de calcaires jurassiques.

Plusieurs espèces et habitats sont d’intérêt communautaire inventoriés également en ZICO et en ZNIEFF en raison de la grande richesse tels que la Rosalie des Alpes, la Loutre d’Europe, les pelouses arrière-dunaires à Raisin de mer. Ainsi, 21 habitats naturels et 30 espèces végétales et animales sont d’intérêt communautaire.

La constitution de ce site présente plusieurs objectifs : - préserver les habitats d’intérêt communautaire (vasières, dépressions des prairies saumâtres, mares temporaires, milieux aquatiques) ainsi que les habitats d’espèces menacées (bois, prairies humides, végétations riveraines des fossés) ; - conserver ou restaurer des connexions entre les différents noyaux d’habitats remarquables (corridors pour la faune et la flore) en maintenant un tissu interstitiel semi-naturel de qualité (prairies et réseaux hydrographiques) ; - maintenir l’originalité et la qualité paysagère endémique de ce marais.

Plusieurs éléments et actions sont susceptibles de dégrader ce milieu qu’il est nécessaire de réduire : - la modification des conditions de milieu du fait du drainage et de l’assainissement, - le changement de l’utilisation des sols en remplaçant les prairies en cultures céréalières et en créant des plans d’eau artificiels, - l’intensification de l’utilisation des milieux herbacés en augmentant l’utilisation d’engrais par exemple, - la limitation des constructions et des infrastructures routières sur les milieux fragiles.

Afin de poursuivre cette politique, il est important de favoriser le développement de pratiques agricoles compatibles avec le milieu des habitats naturels. Les politiques d’aide au pâturage extensif (OGAF Environnement) vont dans ce sens. Par ailleurs, les secteurs les plus défavorisés pourraient être achetés par le Conservatoire Régional des Espaces Naturels à des fins de gestion et de conservation. Afin de conserver l’avifaune hivernante et migratrice, des mesures de protection des surfaces offrant des potentialités alimentaires optimales sont à privilégier. De plus, les milieux aquatiques devront faire l’objet d’une attention particulière pour les protéger (bandes herbacées le long des fossés, réduction de la pollution des eaux).

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 66 . La Basse Vallée de la Charente Les communes concernées par cette zone Natura 2000 sont Fouras, Saint-Laurent-de-la-Prée, Vergeroux, Port-des-Barques, Rochefort, Ile d’Aix, Soubise, Echillais, Saint-Hippolyte, La Vallée, Roumegoux, Geay, , Saint-Savinien, Bords, Cabariot et Tonnay-Charente. Cette zone s’étend sur 8261 ha.

Ce site est une vaste zone humide estuarienne comprenant l’embouchure du fleuve Charente ainsi que les 40 derniers kilomètres de son cours inférieur et des milieux riverains de son lit majeur. La diversité du milieu et de ses associations végétales en fait une zone très riche : vasières, roselières saumâtres à plantes endémiques, prairies subhalophiles, bosquets de forêt alluviale à Frêne, fourrés et bois thermophiles à Chêne vert et Filaria, marais tourbeux calcaires. Il abrite plusieurs espèces et habitats d’intérêt communautaire tels que la Rosalie de Alpes ou l’Angélique à fruits variables. Cette zone est également inventoriée comme ZICO et ZNIEFF. Son patrimoine naturel est très riche. Le site comprend 25 habitats naturels et 42 espèces végétales d’intérêt communautaire.

Des objectifs principaux afin de conserver cette zone sont nécessaires à élaborer : - préserver la structure et les fonctions des habitats naturels remarquables (vasières et prés salés, dépressions des prairies saumâtres, milieux aquatiques) ; - préserver les habitats d’espèces menacées (praires alluviales, grottes, haies et bosquets, réseau hydraulique) ; - maintenir et restaurer des corridors d’habitats naturels ou semi-naturels entre des secteurs séparés par des zones fortement anthropisées ; - maintenir l’originalité et la qualité de certains types de paysages caractéristiques.

Le principe de gestion de cette zone est proche celui de la zone des marais de rochefort. Il consiste à : - éviter les modes de mise en valeur destructeurs de l’état naturel des milieux (le drainage, l’assainissement, l’augmentation des cultures céréalières, l’accroissement des engrais) - favoriser le développement de pratiques agricoles compatibles avec le maintien des habitats naturels (aide OGAF Environnement) ; - promouvoir l’acquisition des secteurs les plus défavorisés par le Conservatoire Régional des Espaces Naturels ; - éviter l’artificialisation du fonctionnement hydraulique et la dégradation de la qualité des eaux.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 67 Les habitats et espèces d’intérêt communautaire sur le site Natura 2000 marais de Rochefort

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 68 Les habitats et espèces d’intérêt communautaire sur le site Natura 2000 Basse Vallée de la Charente

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 69

I.5.1.e. Les rives de Charente

Les rives de la Charente sur la commune de Tonnay Charente ont été décrites dans une étude d’incidences sur l’eau et les milieux aquatiques réalisée en 2001 par le Conseil Général et le bureau d’étude SCE. Ce site n’est pas le seul concerné par Natura 2000 sur la commune mais c’est le plus en prise avec le développement d’activités humaines et particulièrement la réalisation d’une route le long de la voie ferrée. La réalisation d’une étude actualisée et de plus longue durée sera indispensable pour la réalisation de projets pouvant impacter la richesse écologique. La réalisation de tels projets, comme la construction de la route sur l’emprise ferroviaire, nécessitera un recensement de la richesse écologique et permettra de définir les modalités à mettre en œuvre pour la protéger. Cette étude pour être plus ciblée et utiliser les données retranscrite si dessous comme premier état des lieux.

Présentation

D’un point de vue écologique, la commune de Tonnay-Charente est découpée en deux zones très distinctes : Les zones humides occupant une place prépondérante, situées en moyenne à 3 mètres d’altitude et un plateau calcaire diversement urbanisé s’étendant à 15 mètres plus haut. Le projet de terminal multi-activité est situé en bordure de Charente, entre la zone industrielle (TIMAC) à l’Ouest et de vastes prairies humides à l’Est. Le site est en partie situé en ZNIEFF de type II de l’estuaire de la Charente, en ZICO, en ZPS et en proposition du Site Natura 2000, cf. paragraphes précédents.

Les habitats naturels d’Intérêts divers

● Des habitats banalisés : les fourrés, prairies et friches des zones remblayées au Sud de l’usine TIMAC et au Nord de SICA, les abords de la voie ferrée. ● Des habitats naturels moins anthropisés et plus riches :

- les roselières soumises à la marée - la forêt alluviale bordant la Charente les boisements de frêne et orme plus internes - les prairies et cariçaies entre la voie ferrée au nord et les boisements - les boisements au Sud de la voie ferrée menant à SICA.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 70 La flore

Une centaine d’espèces ont été recensées en septembre 2000 et mais 2001.

Les friches, prairies et fourrés

Ces milieux sont situés au Sud de l’usine TIMAC, au Nord de SICA et aux abords de la voie ferrée reliant ces deux usines.

● Usine TIMAC

On trouve aux abords des voies de communication et sur les substrats récemment remaniés de nombreuses rudérales dont : Amarante hybride Amarenthus hybridus Arroche hastée Atriplex prostrata Chénopode blanc Chenopodium album Stramoine Datura Stramonium

Des vastes surfaces sont recouvertes d’une haute friche dominée par :

Armoise vulgaire Artemisia vulgaris Cardère sauvage Dipsacus fullonum Cirse vulgaire Cirsium vulgare Grande cigüe Conium maculatum Moutarde noire Brassica nigra Ortie dioïque Urtica dioica

La végétation prend localement un aspect prairial avec notamment les espèces dominantes suivantes :

Achillée millefeuille Achillea millefolium Agrostide stolonifère Agrostis stolonifera Chiendent rampant Elytrigia repens Fétuque élevée festuca arundinacea Fromental Arrhenatherum elatius Plantain lancéolé Plantago lanceolata

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 71 Une Orchidée a également été trouvée, l’Ophrys abeille (Ophrys apifera), en Juin 2001. Elles sont plus ou moins associées à des espèces de friches (Cirsium vulgare, Picris echoides, Phieracoides…) et à des ligneux qui annoncent l’évolution vers des formations plus fermées :

Aubépine Crataegus monogyna Orme champêtre Ulmus campestris s.l. Ronce Rubus sp. Saule roux Salix acuminata Sureau noir Sambucus nigra

Ponctuellement, à la faveur de dépressions localisées et de fossés irrégulièrement entretenus, des massifs de Roseau commun se développent.

● Usine SICA

De nombreuses espèces rudérales croissent sur les zones goudronnées ou gravillonnées.

● Abords de la voie ferrée

On distingue :

- la flore des remblais constituée d’espèces communes telles que Linaire rampante (Linaria repens), Linaire vulgaire (linaria vulgaris), Chiendent dactyle (Cynodon dactylon), Millepertuis perforé (Hypericum perforatum), ou Picride vipérine (Picris echioides). - Les pelouses bordant les chemins dominées par les espèces prairiales suivantes : Houlque laineuse (Holcus lanatus), fétuque élevée (Fetusca arundinacea), Trèfle rampant (Trifolium repens), Lotier corniculé (Lotus corniculatus), Plantain lancéolé (Plantago lanceolata) ; - Les fourrés et friches herbacées colonisant les délaissées entre les voies SNCF et les voies ferrées privées : ronces, orme, peuplier tremble, Clématite, Chiendent rampant…

Les roselières soumises à la marée et autres formations de berges vaseuses.

Les berges de la Charente sont marquées par les importantes roselières saumâtres à Roseau commun (Phragmites australis). Cette formation compte peu d’espèces, la composition floristique s’enrichit surtout sur la bordure interne de la roselière (partie haute) : Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 72 Arroche hastée Atriplex prostata Baldingère Phalaris arundinacea Bident triparti Bidens tripartita Céleri Apium graveloens Douce amère Solanum dulcamara Epiaire des marais Stachys palustris Liseron des haies Calystegia sepium Lycope d’Europe Lycopus europaeus Œnanthe de Foucaud Oenanthe foucaudii Poivre d’eau Polygonum hydropiper

On trouve 2 espèces remarquables et protégées au niveau national dans la partie haute de la berge : l’angélique à fruits variables et l’Œnanthe de Foucaud. L’Angélique a été trouvée en septembre 2000 et mai 2001 à plusieurs endroits en bordure de la zone boisée et sa présence a été mise en évidence ponctuellement au droit de l’usine TIMAC. L’Œnanthe de Foucaud est présente un peu partout dans la roselière soumise à la marée.

De même, au droit de l’usine TIMAC, une zone de vase molle a été colonisée par 2 espèces pionnières caractéristiques : Scirpe maritime Bolboschoenus maritimus Scirpe triquètre Scirpus triqueter

Ainsi que par :

Ache Apium nodiflorum Véronique mouron d’eau Veronica anagallis - aquatica Renoncule scélérate Ranunculus sceleratus Cresson des fontaines Nasturtium officinale

La forêt alluviale bordant la Charente

Il s’agit d’un boisement de frêne, régulièrement inondé par le fleuve qui y dépose d’importants débris. Leur décomposition est favorable au fort développement d’espèces nitrophiles telles que l’Ortie dioïque. On rencontre également en strate herbacée :

Bardane Arctium lappa Petite bardane Arctium minus Eupatoire chanvrine Eupatorium cannabinum

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 73 Gaillet des marais Galium palustre Iris faux-acore Iris pseudacorus Laîche des rives Carex riparia Renoncule rampante Ranunculus repens

La strate arbustive comprend essentiellement :

Aubépine Crataegus monogyna Orme champêtre Ulmus campestris s.l. Prunellier Prunus spinosa Ronce rubus sp.

Les boisements de frênes et forme plus internes

Il s’agit d’un boisement de frênes installés au moins en partie sur des remblais de l’usine aujourd’hui abandonnée. La strate herbacée y est souvent clairsemée (Ronce bleuâtre – Rubus caesius – Ortie – Urtica dioica -, Patience sang de dragon – Rumex sanguineus-, Cardamine des prés – Cardamine pratensis). Quelques fossés et dépressions permettent d’accueillir l’Iris faux-acore (Iris pseudacorus) la laîche des rives (carex riparia) et le Scirpe jonc. Sur le talus on rencontre des espèces des ourlets nitrophiles telles que le cerfeuil ou l’Alliaire officinal.

Entre la voie ferrée au nord et les boisements, on trouve des prairies mésophiles assez pauvres, dominées par le Fromental et le Chiendent.

Les boisements au sud de la voie ferrée menant à SICA Il s’agit d’une frênaie avec des dépressions humides et des trouées régulières où se développent :, l’Eupatoire chanvrine, la Grande prêle, l’Iris faux- acores, le Jonc glauque, la Laîche des rives, la Salicaire.

On trouve associé au frêne de nombreux arbustes parmi lesquels, l’Aubépine monogyne, le Fusain, le Prunellier ou le Saule roux.

La faune

Des prospections de terrains on été effectuées au mois de septembre et mai 2001 :

- Avifaune

- Berges de la Charente : Mouette rieuse, Goéland leucophée, Goéland brun, Héron cendré, Aigrette garzette ; Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 74 - Roselières des bords de Charente : site de reproduction du Bruant des roseaux, de la Rousserolle effarvatte ; site d’alimentation et dortoir en période internuptiale pour les fauvettes aquatiques (Rousserolles, Phragmite des joncs,…) notamment. Bien que fréquent dans la vallée de la Charente, les massifs de roseau sont très localisés dans la région. Ce sont des sites privilégiés pour la migration (phragmites, locustelles, rousserolles), la reproduction, et l’hivernage (Panure à moustaches, Rémiz penduline) des passereaux.

- Bâtiments désaffectés et usine : Moineau domestique, pigeon de ville, Rouge-queue noir, Tourterelle Turque.

- Boisements : site de nidification d’oiseaux courants : Mésange charbonnière, mésange bleue, Pouillot véloce, Fauvette à tête noire, geai des chênes. En période hivernal et en migration, le bois est utilisé par le pigeon ramier comme dortoir. La bécasse des bois est également signalée. Le Gobe-mouche noir, passereau migrateur originaire d’Europe du nord exploite le site à l’automne.

- Friches et prairies : terrain de chasse du Faucon crécerelle et du Busard des roseaux et de la buse variable. Zone d’alimentation des Chardonneret et Verdier. Nidification du Faisan de colchide.

- Cariçaies et roselières internes : nidification du colvert.

- Fourrées denses et frais : présence de la Bouscarle de Cetti.

- Mammifères

Le lapin de garenne est présent sur le site. Même s’ils n’ont pas pu être observés, faute d’étude prolongée, les caractéristiques du site permettent de supposer la présence de renard, fouine ou belette. Les chevreuils occupent en nombre important le site. La loutre est signalée dans la fiche de description du site NATURA 2000 de la Basse vallée de la Charente.

- Amphibiens et reptiles

La couleuvre verte et jaune a été rencontrée au niveau de TIMAC dans les friches bordant la Charente. Les grenouilles vertes occupent les bassins. La cistude d’Europe (tortue aquatique indigène) est signalée dans la fiche du site NATURA 2000. Le site ne semble pas être un habitat permanent pour l’espèce.

Autres espèces

La Mante religieuse a également été trouvée dans les prairies au nord.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 75 - La flore remarquable

Les espèces les plus remarquables du site figurant sur la liste rouge de la flore menacée en Poitou-Charentes (LAHONDERE C 1998. Bull. Société botanique du Centre-Ouest) sont les suivantes : Angelica heterocarpa, Œnanthe foucaudii, Scirpus triqueter.

La faune remarquable

Les oiseaux :

Le Milan noir, l’aigrette garzette, le busard des roseaux, le Gorgebleue, le Héron garde-bœufs, rousserolle turdoïde sont les espèces les plus remarquables à surveiller du site.

D’après la fiche descriptive du site Natura 2000 plusieurs espèces d’intérêt communautaire d’autres groupe faunistique sont potentiellement sur le site, au moins une partie de l’année : - des mammifères : loutre, putois, grand et petit rhinolophe. - des reptiles : Cistude d’Europe, couleuvre verte et jaune, couleuvre d’esculape, lézard vert, lézard des murailles. - Des amphibiens : Triton crêté, triton marbré, rainette verte, rainette méridionale, grenouille agile - Les poissons : saumons, truite de mer, alose feinte, grande alose, lamproie marine, anguille Le saumon, les aloses et les lamproies sont des espèces d’intérêt communautaire, inscrites à l’annexe II de la directive européenne 92/43 du 21 mai 1992. (Directive Habitats)

- La flore remarquable

Les espèces les plus remarquables du site figurant sur la liste rouge de la flore menacée en Poitou-Charentes (LAHONDERE C 1998. Bull. Société botanique du Centre-Ouest) sont les suivantes : Angelica heterocarpa, Œnanthe foucaudii, Scirpus triqueter.

La faune remarquable

Les oiseaux :

Le Milan noir, l’aigrette garzette, le busard des roseaux, le Gorgebleue, le Héron garde-bœufs, rousserolle turdoïde sont les espèces les plus remarquables à surveiller du site.

D’après la fiche descriptive du site Natura 2000 plusieurs espèces d’intérêt communautaire d’autres groupe faunistique sont potentiellement sur le site, au moins une partie de l’année :

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 76 - des mammifères : loutre, putois, grand et petit rhinolophe. - des reptiles : Cistude d’Europe, couleuvre verte et jaune, couleuvre d’esculape, lézard vert, lézard des murailles. - Des amphibiens : Triton crêté, triton marbré, rainette verte, rainette méridionale, grenouille agile - Les poissons : saumons, truite de mer, alose feinte, grande alose, lamproie marine, anguille Le saumon, les aloses et les lamproies sont des espèces d’intérêt communautaire, inscrites à l’annexe II de la directive européenne 92/43 du 21 mai 1992. (Directive Habitats)

Synthèse

Le site d’étude est particulièrement remarquable et sensible au niveau écologique. Les zones humides font partie intégrante de l’estuaire de la Charente, inventoriée en ZNIEFF de type II, en ZICO, inscrit en ZPS et en site Natura 2000. Sur le site les prairies humides (ZPS et les berges de la Charente) constituent les milieux plus contraignants pour le développement urbain.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 77 I.5.1.f. Les enjeux de la biodiversité

. Les enjeux agricoles - Le maintien et la gestion des prairies et des marais afin que ces espaces n’évoluent pas en friche et ne deviennent pas des territoires fermés ce qui réduirait la diversité biologique. L’élevage doit donc être maintenu. En ce sens, l’OLAE (Opération Locale Agri-Environnementale) apporte une aide pour les élevages. Deux opérations ont été instaurées dont une à Tonnay-Charente, les communes appartenant au périmètre de l’opération sont Tonnay- Charente, Genouillé, Moragne et Muron. - L’amélioration des fonctions environnementales des espaces cultivés en mettant en place des corridors écologiques (haies en bordure de fossés par exemple).

. Les enjeux hydrauliques - L’amélioration de la qualité de l’eau. - L’entretien du réseau hydraulique. En effet, l’absence d’entretien des fossés provoque une accumulation de vases et un colmatage progressif. Il est donc nécessaire d’entretenir les fossés pour un bon fonctionnement hydraulique et la préservation des milieux aquatiques et d’espèces qu’ils abritent. - La gestion des niveaux d’eau afin d’éviter la submersion des terres agricoles et de conserver l’eau au début du printemps sur certaines zones basses. - La lutte contre les ragondins à l’échelle du marais de Rochefort. - La lutte contre les plantes aquatiques envahissantes.

. Les enjeux vis-à-vis de la chasse et de la pêche - Le maintien d’habitats favorables à l’avifaune du marais. - La mise en commun des données issues des suivis sur l’avifaune. Afin de connaître l’état des populations d’oiseaux, un dispositif de mise en commun des données issues des suivis serait intéressant à mettre en place entre les différents acteurs (Associations de protection de l’environnement, Fédérations des chasseurs, etc.). - La préservation de la qualité de l’eau et en ce sens de la faune piscicole. - Le maintien de la connectivité des réseaux hydrauliques afin de permettre une connexion entre milieux aquatiques.

. Les enjeux touristiques - L’information et la sensibilisation du public à l’intérêt environnemental du marais. - La préservation du paysage et des trames bocagères du marais.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 78 I.5.2. La gestion des risques

La commune a fait l’objet de six constatations de l’état de catastrophe naturelle par arrêtés interministériels : -Inondations et coulées de boues survenues en décembre 1982 -Mouvements de terrains et tassements différentiels en décembre 1990 -Inondations et coulées de boues survenues en juin 1993 -Mouvements de terrains et tassements différentiels en décembre 1997 -Inondations et coulée de boue, mouvements de terrains, inondations et chocs mécaniques liés au vague pour les intempéries en décembre 1999 -Mouvements de terrains différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols de juillet à septembre 2003.

I.5.2.a. Les risques littoraux

La commune est incluse dans le périmètre des plans de prévention des risques naturels (PPRN) « Estuaire de la Charente, marais d’Yves île d’Aix » et portant sur les risques littoraux de submersion marine. Suite à la tempête Xynthia du 28 février 2010, le Préfet de Charente-Maritime a décidé la mise en application anticipée de certaines mesures du PPR de submersion sur la commune de Tonnay-Charente, conformément au code de l’environnement (art. L562-2 et R562-6). Ces mesures ne concernent que les nouveaux projets d’urbanisation. Le PPR, une fois approuvé, s’impose en tant que servitude d’utilité publique et figure sur le plan de zonage (zones indicées i).

La submersion marine est une inondation temporaire de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques (fortes dépressions et vent de mer) et marégraphiques sévères provoquant des ondes de tempête.

Définition des enjeux • Les enjeux sont constitués par l’ensemble des personnes, des biens, des moyens, du patrimoine et des activités • Les enjeux sont appréciés de façon qualitative, à partir de l’occupation des sols actuelle et future. Pour la suite de l’étude, seuls ne seront retenus que les enjeux situés dans les zones exposées à l’aléa submersion marine.

L’inventaire et la délimitation des zones à enjeux ont été réalisés pour l’essentiel à partir : • de rencontres avec les élus et / ou les services techniques de la commune • d’enquêtes écrites suivies de visites sur le terrain • d’analyses de photographies aériennes. Cet inventaire ne préjuge pas d’une autorisation future.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 79 Classification des enjeux inventoriés • zone habitat • zone économique • zone sport loisir • zone naturelle protégée • équipements collectifs • voies de communication

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 80 L’évaluation de l’Aléa s’appui sur un événement de référence. Il peut être soit l’évènement historique le plus fort, s’il présente une période de retour au moins centennale, soit un événement d’occurrence centennale calculé, c’est ce dernier qui est utilisé à Tonnay-Charente. Sur la commune, l’événement de référence, affiché en cote des plus hautes eaux marines (PHEM), est de 4,5m NGF (IGN 69).

La définition de l’aléa se base sur 4 critères : - La hauteur d’eau (épaisseur de la tranche d’eau recouvrant les terres, obtenue par différence entre l’événement de référence et la topographie locale). - La vitesse du courant. - L’accessibilité à la zone (capacité d’évacuation) - La durée de submersion.

Différents niveaux d’aléas ont été définis qui induise l’application d’un règlement par zone définie :

Réglementation applicable aux projets nouveaux : – les types de constructions, d’ouvrages, d’aménagements ou d’exploitations interdits, – les types de constructions, d’ouvrages, d’aménagements ou d’exploitations dont l’autorisation est soumise à des prescriptions particulières, – les recommandations qui n’ont pas force réglementaire mais qui peuvent utilement être prises par le maître d’ouvrage, et ce, dans les zones soumises à l’aléa submersion marine définies dans la carte du zonage réglementaire, à savoir : – la zone rouge Rs1, – la zone rouge Rs2, comportant les sous-secteurs Rs2-1, Rs2-2 et Rs2-3, – la zone rouge Rs3, comportant le sous-secteur Rs3-1, – la zone bleue Bs1. La réglementation concerne également la zone bleue Bs2, non soumise à l’aléa submersion marine mais dont l’ensemble des accès est submersible.

Les grands principes du règlement En zone rouge (Rs) —> inconstructibilité et en zone bleue (Bs) —> constructibilité limitée La commune de Tonnay Charente est concernée par les zonages réglementaires : Rs1, Rs2, Rs3, Bs1, Bs2.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 81 Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 82 Le PPR a pour but de maitriser l’urbanisation dans les zones à risques et de définir les mesures en vue de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens existants au regard des risques étudiés. Le zonage règlementaire a été établi à partir de l’analyse croisée des niveaux d’aléas et des niveaux d’enjeux. Ils délimitent à la fois : - les zones exposées aux risques en tenant compte des aléas encourus (nature et intensité) et des enjeux - les zones qui sont indirectement exposées aux risques lorsque les enjeux présents ou à venir sont susceptibles d’aggraver les risques La commune de Tonnay Charente est concernée par le risque de Submersion Marine. Sur certains secteurs, une adaptation spécifique du zonage règlementaire a été nécessaire.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 83 I.5.2.b. Le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux et la sismicité

La commune est concernée par le risque lié au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux. Ce phénomène a été intégré en 1991 au régime des catastrophes naturelles mis en place par la loi du 13 juillet 1982.

Trois niveaux d’aléas sont été présents sur la commune :

Faible

Moyen

Fort

Un matériau argileux voit sa consistance se modifier en fonction de sa teneur en eau, ce qui s’accompagne de variations de volumes. Le matériau est dur et cassant quand il est desséché et pastique et malléable quand il est humide. En période sèche, l’évaporation et la présence d’arbres dont les racines absorbent l’eau provoquent le retrait des argiles c'est-à-dire le tassement et l’ouverture de fissures dans le sol. Ce phénomène peut ainsi provoquer des fissurations en façade, des décollements entre éléments jointifs (garage, perron, terrasse), des distorsions de portes et de fenêtres, des dislocations des dallages et des cloisons, voir la rupture de canalisations enterrées.

L’aléa retrait-gonflement des argiles est plus important en ce qui concerne les maisons individuelles du fait que leur construction soit légère et peu rigide et qu’une étude géotechnique préalable pour identifier les argiles gonflantes est le plus souvent absente.

Ce phénomène peut entraîner des coûts de réparation très lourd. Afin de limiter les coûts financiers et humains, une cartographie des aléas climatiques peut être consultée sur le site www.argiles.fr et des règles préventives sont utiles à mettre en place.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 84 Tonnay-Charente est concerné par ce phénomène. La cartographie nous indique que cet aléa est soit faible, moyen ou fort suivant les secteurs. Les risques les plus importants se situent dans la partie Nord et Est de la commune. Quelques conseils de construction pour limiter voir éviter cet aléa peuvent être intéressants pour les futures constructions situées dans des secteurs concernés par ce risque :

- Les fondations sur semelle doivent être suffisamment profondes pour s’affranchir de la zone superficielle où le sol est sensible à l’évaporation. Une construction sur vide sanitaire ou avec sous-sol généralisé est préférable à un simple dallage sur terre-plein. - Les fondations doivent être ancrées de manière homogène sur tout le pourtour du bâtiment (ceci vaut notamment pour les terrains en pente (où l’ancrage aval doit être au moins aussi important que l’ancrage amont) ou à sous-sol hétérogène. En particulier, les sous-sols partiels qui induisent des hétérogénéités d’ancrage sont à éviter à tout prix. - La structure du bâtiment doit être suffisamment rigide pour résister à des mouvements différentiels, d’où l’importance des chaînages haut et bas. - Deux éléments de construction accolés et fondés de manière différente doivent être désolidarisés et munis de joints de rupture sur toute leur hauteur pour permettre des mouvements différentiels. - Tout élément de nature à provoquer des variations saisonnières d’humidité du terrain (arbre, drain, pompage ou au contraire infiltration localisée d’eaux pluviales ou d’eaux usées) doit être le plus éloigné possible de la construction. On considère en particulier que l’influence d’un arbre s’étend jusqu’à une distance égale à au moins sa hauteur à maturité. - Sous la construction, le sol est à l’équilibre hydrique alors que tout autour il est soumis à évaporation saisonnière, ce qui tend à induire des différences de teneur en eau au droit des fondations. Pour l’éviter, il convient d’entourer la construction d’un dispositif, le plus large possible, sous forme de trottoir périphérique ou de géomembrane enterrée, qui protège sa périphérie immédiate de l’évaporation. - En cas de source de chaleur en sous-sol (chaudière notamment), les échanges thermiques à travers les parois doivent être limités par une isolation adaptée pour éviter d’aggraver la dessiccation du terrain en périphérie. - Les canalisations enterrées d’eau doivent pouvoir subir des mouvements différentiels sans risque de rompre, ce qui suppose notamment des raccords souples au niveau des points durs

Le zonage sismique

Le nouveau zonage sismique de la France conduirait à classer la commune de Tonnay Charente en zone d’aléa modéré (voir ci-contre la cartographie extraite du site : http://www.planseisme.fr/La-nouvelle- carte-d-alea-sismique.html). En effet, le département de la Charente Maritime s’est vu classé en zone d’aléa faible à modéré, par décrets n°2010-1254 et n°2010-1255 du 22 octobre 2010.

Ce nouveau zonage a pour conséquence de renforcer les mesures constructives des bâtiments existants ou futurs.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 85 Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 86 I.5.2.c. Les nuisances sonores

À Tonnay-Charente, 16 km d'infrastructures de transport terrestre sont estimés par l'Atlas départemental comme potentiellement gênants en terme de bruit environnant généré par le trafic. La zone de nuisance sonore* impliquée par ces infrastructures représente une superficie de 2.8 km² soit environ 8 % de la surface communale. (Source : DDE Vienne, DDE Charente, DDE Charente-Maritime et DDE Deux-Sèvres)

La commune est concernée par l’article L.111-1-4 du Code de l’urbanisme pour l’autoroute 837 et les routes départementales 137, classées route à grande circulation.

Cet article interdit en dehors des espaces urbanisés les constructions ou installations de part et d’autre de l’axe de ces infrastructures : -dans une bande de 100 mètres pour l’A 837, -dans une bande de 75 mètres pour la RD 137. Cependant, ces dispositions ne s’appliquent pas dès lors que les règles concernant les zones concernées définies au POS/PLU sont justifiées et motivées au regard notamment des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale ainsi que de la qualité de l’urbanisme et des paysages.

Cette commune est concernée au titre des articles L.571-9 et 10 du Code de l’Environnement et de l’arrêté préfectoral de septembre 1999 par le classement à l’égard du bruit des infrastructures routières interurbaines en Charente-Maritime pour : -l’A 837 classée en catégorie 2, -la RD 137 classée successivement en catégorie 3 et 2, -la RD 739 classée en catégorie 4, -la RD 911 classée successivement en catégorie 4 et 3.

Réglementation générale en vigueur

Arrêté du 30 mai 1996 consolidée au 20 avril 2009 : Il est relatif aux modalités de classement des infrastructures de transports terrestres et à l'isolement acoustique des bâtiments d'habitation dans les secteurs affectés par le bruit. (http://www.legifrance.gouv.fr)

Cet arrêté a pour objet, en application des dispositions du décret n° 95-21 du 9 janvier 1995 :

- de déterminer, en fonction des niveaux sonores de référence diurnes et nocturnes, les cinq catégories dans lesquelles sont classées les infrastructures de transports terrestres recensées ;

- de fixer la largeur maximale des secteurs affectés par le bruit situés de part et d'autre de ces infrastructures ;

- de fixer les modalités de mesure des niveaux sonores de référence et les prescriptions que doivent respecter les méthodes de calcul prévisionnelles ; Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 87 - de déterminer, en vue d'assurer la protection des occupants des bâtiments d'habitation à construire dans ces secteurs, l'isolement acoustique minimal des façades des pièces principales et cuisines contre les bruits des transports terrestres, en fonction des critères prévus à l'article 7 du décret susvisé.

Ces infrastructures seront classées en cinq catégories à partir d’un niveau sonore moyen diurne (entre 6h et 22h) ou nocturne (entre 22h et 6h) estimé en un point de référence situé : 2 m en avant d’une façade A 10 m du bord de voie, à une altitude de 5m par rapport au terrain naturel.

Pour chacune de ces catégories on définira : Une bande de nuisances sonores potentielles centrée sur l’infrastructure, Des prescriptions d’isolement acoustique minimal à respecter, Une méthode de calcul de l’isolement acoustique.

Les caractéristiques des cinq catégories d’infrastructures sont les suivantes :

ISOLEMENT STANDARDISÉ PONDÉRÉ CATÉGORIE pour un bruit de trafic DnT, A, tr minimal 1 40 dB 2 37 dB 3 33 dB 4 Sans objet 5 Sans objet

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 88 I.5.2.d. Les installations classées pour la protection de l’environnement

Etablissements soumis à autorisation

La DRIRE indique, en ce qui concerne les installations classées pour la protection de l’environnement, que les établissements suivants soumis à autorisation sont présents sur le territoire communal : -TIMAC situé au 21 avenue du Pont rouge -Société LCC (Lamy Combustibles Carburants située quai de la libération -Déchetterie de la Communauté d’agglomération du pays Rochefortais située rue Nicolas Appert -SICA atlantique qui correspond au silo sur le port -SEOSSE Eco qui est une installation de transformation de broyage de déchets de bois sur la zone industrielle -Société GRALL, 33 avenue du Pont Neuf, dépôts de ferraille -Société RULLIER Distribution, DR 911 route de Surgères, travail et transformation du bois -Les Carrières Puy Puy, Carrières d’extraction localisées au lieu-dit Puy Puy.

Le silo de Tonnay Charente exploité par la société SICA atlantique a un périmètre d’isolement qui correspond à une distance d’isolement de 100 m par rapport à la tour de manutention du silo et à une distance d’isolement de 54 m par rapport aux cellules de stockage correspondant à 1,5 fois la hauteur des cellules comme fixé par l’arrêté ministériel du 29 mars 2004. (Voir périmètres de protection autour des silos sur le plan) Par définition, ces installations sont susceptibles de générer des nuisances ou des inconvénients vis-à-vis du voisinage ou de l’environnement immédiat du site. Il y a donc lieu de veiller à maîtriser l’urbanisation autour de ces sites afin de ne pas créer de nouvelles zones d’habitations à proximité immédiate de ces établissements.

Etablissements soumis à déclaration

Un autre stockage de céréales soumis à déclaration est exploité par la société SYNTEANE sur la commune. Cette installation en béton de type « Blaye » présente des risques potentiels importants pour le voisinage. Il convient donc de veiller à la maîtrise de l’urbanisation autour de ce site. Elle a fait récemment l’objet d’une étude de découplage en vue de limiter les distances d’effets d’une éventuelle explosion en supprimant les phénomènes de propagation d’explosion les plus pénalisants.

Au vu de ces simulations et des barrières de sécurité à mettre en œuvre, une proposition d’arrêté complémentaire va prochainement être adressée à monsieur le Préfet de Charente-Maritime imposant à l’exploitant la réalisation de travaux sur son silo permettant de réduire sensiblement les distances d’effets en cas d’explosion (effets de surpression et distances de projection).

La perspective de ces travaux permet par conséquent de réduire quelque peu le périmètre d’isolement qui était jusqu’à présent affiché au niveau de cette installation. En effet, au lieu des 50 m d’isolement imposés jusqu’à présent, il est proposé d’adopter un périmètre d’isolement de 43 m par rapport à la tour de manutention et de 31 m par rapport aux cellules. Nous avons repris le tracé proposé sur la carte ci-après.

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 89 RULLIER

GRALL TIMAC

LCC

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 90 Industries agro-alimentaires a IDENTIFIANT ENTITE ADRESSE NOMENCLATURE REGIME NOMBRE UNITE DATE RECEPISSE EDE 17449077 Bachelier Anne-Marie La Chalonnière 2101-2b (vache déclaration 64 Vaches 23/03/93 laitières et/ou mixtes) Siret Dalle Philippe Ile de la 2120 (chiens) autorisation 135 Chiens 17/06/81 32182082100015 Mazarine EDE 17449110 EARL La Fontaine des Les Forges 2101-2b (vache déclaration 100 Vaches 28/08/96 Forges laitières et/ou mixtes) EDE 17449064 EARL Rainjonneau La Petite 2101-1c (bovins à déclaration 150 Bovin a 17/02/06 Gérard Moulière l’engrais) l’engrais EDE 17449061 GAEC Le Clou Le Clou 2101-2b (vache autorisation 105 Vaches 03/03/00 laitières et/ou mixtes) Animaux 2111-1 (volailles) 42 900 équivalents EDE 17449098 Gaec le Touchereau Le Touchereau 2101-2b (vache déclaration 78 Vaches 23/07/02 laitières et/ou mixtes) EDE 17449060 SCEA du Bois D’arnais Le Bois 2101-2b (vache déclaration 80 Vaches 09/09/05 d’Arnais laitières et/ou mixtes) ILU 174491013 SUPER U ZA de la 2221-2 (IAA) déclaration 658 Kg/jour 16/06/06 Varenne

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 91 I.5.3. L’eau

A partir de Tonnay Charente, la Charente est sous l’influence des marées et sa qualité est plus difficile à évaluer. Cependant la qualité apparaît mauvaise vis-à-vis de l’azote, des matières organiques et du phosphore. La pollution par les nitrates reste également importante. Sa qualité mauvaise est due aux rejets industriels, agricoles et domestiques et des prélèvements importants sont faits en été.

Le SDAGE

La commune doit prendre en considération le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour Garonne de 1996 (approuvé par l’arrêté du 1er décembre 2009); Ce dernier, s’impose aux décisions de la commune dans le domaine de l’eau. Sur le territoire communal, il y a lieu de porter une attention particulière aux orientations de cette révision :

Six grandes orientations guident la révision du SDAGE de 1996. Elles intègrent les objectifs de la DCE et du SDAGE précédent qu'il est nécessaire de poursuivre ou de renforcer. • créer les conditions favorables à une bonne gouvernance • réduire l'impact des activités sur les milieux aquatiques • gérer durablement les eaux souterraines, préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides • assurer une eau de qualité pour les activités et usages respectueux des milieux aquatiques • maîtriser la gestion quantitative de l'eau dans la perspective du changement climatique • privilégier une approche territoriale et placer l'eau au cœur de l'aménagement du territoire

Eve LAGLEYZE - Eric ENON - Atelier URBANOVA 92 Le SAGE Boutonne

La Charente n’est pas encore concernée par SAGE, en revanche la Boutonne fait l’objet d’un SAGE. Les caractéristiques physiques du bassin repose sur un régime très contrasté avec des débits quasiment nuls en étiage sévère (étiage chronique) et des rivières soumises à de fréquents débordements localisés.

Le SAGE Boutonne a été approuvé le 9 décembre 2005, mais l'arrêté a été annulé par le tribunal administratif le 15 février 2007. La CLE a dû rédiger un rapport environnemental et une évaluation financière du programme de mesures avant une nouvelle approbation du SAGE. Une seconde consultation du public a eu lieu entre le 26 décembre 2007 et le 26 février 2008. Un nouvel arrêté d'approbation du SAGE a été pris le 29 décembre 2008.

Les Enjeux du SAGE Boutonne sont les suivants : Restaurer les débits d'étiage sur la Boutonne et les affluents ■ Préserver la qualité de la nappe captive du Lias pour l'alimentation en eau potable ■ Se concentrer sur la répartition des efforts de réduction de pollution ■ Préserver et restaurer les écosystèmes aquatiques ■ Limiter les risques d'inondation sur la Boutonne amont et moyenne ■ Accompagner la régulation des écoulements en situation normale, de crues et d'étiage sur la Boutonne moyenne.

Les problèmes majeurs sur la Boutonne sont : les conditions d'écoulement dégradées : ouvrages hydrauliques, fortes consommations, débits très faibles, eutrophisation et nitrates, dévalorisation piscicole. Hydrographie sur la commune de Tonnay Charente

La commune de Tonnay-Charente est rattachée au territoire de l'Agence de l'Eau Adour Garonne , elle se situe dans le bassin versant de la Charente et intègre les sous-bassins suivants : - La Charente: la Boutonne, affluent de la Charente La commune dispose de 27% de surface de zones humides en Marais maritimes.

Au niveau de la ressource en eau souterraine, la commune se situe sur les aquifères suivants :

• Cognaçais / Cénomanien du Nord Charente : 59% • Charente Nord : 41% • Saintonge / Cénomanien Entre Charente et Seudre : Moins 1%

La commune contient 29 Kms de cours d'eau, avec comme rivière principale la Charente sur une longueur de 6 kms Quatre autres cours d’eau traversent la commune : Le canal de la Daurade, le canal de Genouillé, la ceinture des Treize Prises et le canal de Saint-Louis.

Quatre zones hydrographiques ont par ailleurs été déterminées : Le canal de la Daurade La Charente du confluent de la Boutonne au confluent du canal Seudre-Charente La Charente du confluent du canal Seudre-Charente au confluent du canal de la Daurade La Boutonne du confluent de la Trézence au confluent de la Charente

- Zonages réglementaire : (Src SIE Adour-Garonne)

Classée en Zone sensible sur 22.06 % de sa surface Classée en Zone vulnérable Classé en Zone de répartition des eaux (ZRE) Pas de cours d'eau réservé Pas de cours d'eau classé Pas de cours d'eau avec espèce migratrice Natura 2000 - Gestion intégrée :

Code Type Nom Avancement 03 PGE CHARENTE Mis en oeuvre SAGE05001 SAGE Boutonne Première révision du SAGE SAGE05019 SAGE Charente SAGE en phase d'émergence Src SIE Adour-Garonne

- Qualité des eaux : Des stations de mesure de la qualité des eaux de Rivières ont été installées : Le Canal de la Daurade à Loire-les-Marais Le Canal de Genouillé à Tonnay Charente Le Canal de Saint Louis à Tonnay Charente Le Canal de Longées à Tonnay Charente Aucune station de mesure de qualité d'un lac n’existe en revanche.

-Prélèvements de l'année 2009 (en mètres cubes)

Irrigation Eau Potable Total Nature\Usage Volume Nb d'ouvr. Volume Nb d'ouvr. Volume Nb d'ouvr. Total 137 870 5 0 1 137 870 6 Eau de surface 52 840 2 52 840 2 Nappe phréatique 4 500 1 0 1 4 500 2 Retenue 80 530 2 80 530 2 Src SIE Adour-Garonne

La gestion des eaux pluviales La création de nouvelles zones urbanisées, par l’imperméabilisation du sol qu’elle entraîne, a des effets directs sur la quantité des flux transitant par les axes drainants et la qualité des flux provenant au milieu naturel. Les effets dus au ruissellement sont parfois aggravés par des phénomènes de submersion marine réduisant la capacité d’écoulement des exutoires. Cela induit la recherche de solutions techniques, si possible alternatives du « tout tuyau » pour limiter l’imperméabilisation du sol et ainsi ne pas augmenter les flux dans le réseau et dans le milieu naturel. Selon la loi sur l’eau, le flux d’eau pluviale restitué au milieu naturel ou au réseau, dans le cadre d’une opération d’aménagement ne doit pas être supérieur à celui généré avant l’aménagement, il ne doit pas y avoir aggravation de la situation du fait de l’homme. I.5.4. La prise en compte de l’environnement dans le SCOT

Le PADD du SCOT défini les objectifs pour le Pays Rochefortais.

Ainsi le constat présenté dans le Scot pour la partie « Cadre de Vie et Environnement » indique : « Le Pays Rochefortais est marqué par la présence de l’estuaire de la Charente et de marais qui constituent un pôle écologique majeur illustré par de nombreuse zones d’inventaire écologique ou de protection (Natura 2000, ZNIEF, ZICO, …). A ces terres basses, s’ajoutent le littoral, les terres hautes (campagnes, îles, presqu’îles) et la trame boisée, qui possèdent tous une biodiversité à préserver. »

Le PADD du Scot note 4 axes principaux pour la préservation de l’environnement (les passages extraits du Scot sont encadrés de guillemets et écrits en italique) et qui concernent : - « Poursuivre les politiques pour la préservation des équilibres fragiles des milieux humides du marais et du littoral » avec pour action plus spécifique au territoire de Tonnay-Charente : - « Poursuivre les efforts pour l’entretien et la gestion hydraulique du marais. - Diversifier et valoriser l’activité agricole. - Réduire les risques en bordure de Charente, notamment en limitant le phénomène d’érosion des rives du fleuve. - Maintenir, entretenir et créer des haies et bosquets. - Poursuivre la mise en œuvre d’une politique foncière de la préservation et de la valorisation des espaces naturels et agricoles ».

- « Développer la valorisation des patrimoines naturels et culturels sur l’ensemble du territoire » Tonnay-Charente sera particulièrement concernée par la préconisation définie ainsi - « Reconquérir les quais de la Charente. Ils sont prolongés par le Pont et le Château. - Il convient également de réhabiliter le petit patrimoine rural (fontaines, lavoirs, puits….) et le patrimoine bâti dans le Pays Rochefortais (maison de marais, de passeurs, bâtiments agricoles, …). »

- « Préserver les valeurs paysagères du Pays » ou une majeure partie des principes d’aménagement applicable intéresse la commune de Tonnay- Charente : - « Reconnaître au marais sa triple valeur paysagère, agricole et environnementale ; - Préserver et renforcer les transitions entre les terres hautes et marais ; - Préserver les structures boisées qui soulignent les coteaux et sont les horizons du marais ; - Intégrer les structures bocagères qui accompagnent les villages des terres hautes - Conforter les coupures vertes interurbaines ; - Donner de la qualité et réfléchir aux franges urbaines sensibles par leur impact sur le paysage ouvert du littoral ou des marais, et vues depuis les axes routiers majeurs ; - Qualifier les abords des grands axes routiers par les alignements d’arbres - Prendre en compte les cônes de vues remarquables et les sites de panoramas dans les projets d’aménagement du territoire »

- « Poursuivre les politiques de préservation de l’environnement » ou certains points nécessitent une prise en considération dans le cadre du projet de développement de Tonnay-Charente : - « Poursuive la politique d’élimination des déchets ; - Promouvoir les actions visant à l’amélioration de la qualité de l’eau et garantir une alimentation en eau potable ; - Accorder une attention particulière à un assainissement adapté des centres bourgs et des hameaux ; - Inciter les entreprises à lutter contre les rejets polluants ; - Anticiper les risques d’inondation et de submersion ; - Développer l’utilisation des énergies renouvelables ; - Promouvoir les nouveaux quartiers d’habitat et d’activités intégrant le développement durable tant dans leur conception que dans leur fonctionnement (gestion de l’énergie, de l’eau, du bruit, intégration paysagère…). »