Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Samedi 9 février 2013 | David Grimal

Dans le cadre du cycle En boucle du 6 au 16 février

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Les Dissonances | David Grimal | Samedi Grimal 9 février 2013 | David Les Dissonances Cycle En boucle

« Musique et répétition sont termes presque synonymes. » Cette formule de Clément Rosset, dans son essai L’Esthétique de Schopenhauer, met l’accent sur l’une des caractéristiques essentielles (c’est-à-dire par essence) de la musique, art du temps. La répétition musicale semble en effet aussi inévitable que diverse. Elle irrigue, sous toutes ses formes et à tous les niveaux, le morceau : au-delà des reprises, da capo ou refrains, des « idées fixes » ou leitmotive, des réexpositions ou variations, qui forment une bonne part de l’économie formelle « apparente » de la pièce, elle intervient aussi au niveau des attractions tonales, des hauteurs de son, des durées… La liste de ses occurrences paraît en fait interminable.

Le champ de la répétition oscille entre deux pôles extrêmes, ceux du fondamentalement identique et du fondamentalement différent. Ni l’un ni l’autre ne se laissent appréhender si facilement. Tout comme on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, l’acte même de répétition change la signification de ce qui est répété. De cet état de choses, les musiciens de la Renaissance et de l’ère baroque donneront des interprétations qui en accentuent le côté potentiellement vertigineux. Chaconne et passacaille tendent ainsi toutes deux à se construire (comme le ground anglais) sur une basse obstinée. La contrainte, de taille, revient donc à proposer à la fois du nouveau et de l’identique.

De temps à autre, l’une de ces formes de la répétition se cristallise sur une redite supérieure encore, tel ce thème obstiné de la folía, qui traverse l’Europe et le temps, depuis ses origines vraisemblablement populaires et portugaises jusqu’à ses lointains rejets chez Liszt ou Rachmaninov, tout en inspirant Vivaldi, Corelli, Marin Marais, Couperin ou Bach père et fils… entre autres : car on en trouve aussi des traces dans le répertoire mêlé des conquistadors que fait revivre Jordi Savall avec Hespérion XXI.

Dans une certaine mesure, la période classique et romantique élargira le point de vue, abordant la notion plus volontiers sous l’angle de la variation, du rondo ou de la forme sonate. De temps à autre, des exceptions accrochent l’oreille, chez Brahms notamment, grand connaisseur de la musique de ses aînés. Le finale de la Quatrième Symphonie, comme avant lui la dernière des Variations sur un thème de Haydn, propose ainsi une passacaille monumentale, qui utilise une variante de la basse obstinée achevant la cantate de Bach Nach Dir, Herr, verlanget mich.

La musique sérielle, ou plus particulièrement le sérialisme intégral des années cinquante, a voulu poser le tabou de la répétition (même si, comme le reconnaît finalement Adorno, « aucune répétition n’y est permise, et tout – puisque tout dérive d’une matrice unique – y est répétition »). Schönberg, lui, avait appuyé une part importante de sa réflexion sur la notion de « variation développante », qu’il relie notamment au geste brahmsien dans son célèbre article « Brahms, le progressiste », expliquant ici que « la forme dans la musique sert à réaliser l’intelligibilité au moyen de la remémorabilité » et là que « l’intelligibilité en musique semble impossible sans répétition ». Quant à Boulez, il explique dans ses Leçons de musique la nécessité conjointe des règles et de leur transgression. Il évolue donc d’une idée de « temporalité musicale irréversible », affirmée en 1966, à des architectures marquées par la notion de retour.

Angèle Leroy

2 DU mercredi 6 AU samedi 16 février

Mercredi 6 FÉVRIER – 20H SAMEDI 9 FÉVRIER – 20H SAMEDI 16 FÉVRIER – 20H

Folías criollas – La Route du Nouveau Arnold Schönberg Gérard Grisey Monde Symphonie de chambre n° 1 Modulations Le dialogue musical entre l’ancienne Johannes Brahms Brice Pauset Iberia, le baroque mexicain et les Sextuor à cordes n° 1 Vita nova traditions vivantes Huasteca, Llanera Symphonie n° 4 Pierre Boulez et Jarocha. Dérive 1 Les Dissonances Philippe Manoury Hespèrion XXI David Grimal, violon Gesänge-Gedanken mit Friedrich Jordi Savall, direction Hans Peter Hofmann, violon Nietzsche La Capella Reial de Catalunya Natasha Tchitch, alto Tembembe Ensamble Continuo Hélène Clément, alto Ensemble intercontemporain Christophe Morin, violoncelle Pierre Boulez, direction Maja Bogdanović, violoncelle Christina Daletska, mezzo-soprano VENDREDI 8 FÉVRIER – 20H Hae-Sun Kang, violon

Ad infinitum DIMANCHE 10 FÉVRIER – 14H30 Un avant-concert est proposé à 19h Florilège de canons, chaconnes et CONCERT-PROMENADE à la Médiathèque. ostinati (1513-1749) Les Talens Lyriques au Musée Capriccio Stravagante Skip Sempé, direction Les Talens Lyriques Christophe Rousset, direction

SAMEDI 9 FÉVRIER – 19H LUNDI 11 FÉVRIER – 19H SAMEDI 16 FÉVRIER – 11H MERCREDI 13 FÉVRIER – 19H CLASSIC LAB CONSERVATOIRE DE Les Musiques répétitives Philippe Boesmans Reigen (Version de chambre) Avec les élèves du , Lucie Kayas et Benoît Faucher Orchestre du Conservatoire de Paris élèves du département des Le Classic Lab se déroule disciplines vocales du Conservatoire à La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, de Paris 75020 Paris Tito Ceccherini, direction Marguerite Borie, mise en scène

3 SAMEDI 9 FÉVRIER – 20H Salle des concerts

Arnold Schönberg Symphonie de chambre n° 1

Johannes Brahms Sextuor à cordes n° 1 entracte

Johannes Brahms Symphonie n° 4

Les Dissonances David Grimal, violon Hans Peter Hofmann, violon Natasha Tchitch, alto Hélène Clément, alto Christophe Morin, violoncelle Maja Bogdanović, violoncelle

Enregistré par Musique, ce concert sera retransmis le mercredi 6 mars à 20h.

Coproduction Cité de la musique, Opéra de Dijon et Les Dissonances.

Fin du concert vers 22h20. Arnold Schönberg (1874-1951) Symphonie de chambre n° 1 op. 9

Composition : 1906. Création : 8 février 1907 à Vienne par le Quatuor Rosé et des membres de l’Orchestre Philharmonique de Vienne sous la direction du compositeur. Effectif : flûte/flûte piccolo, hautbois, cor anglais, clarinette en mi bémol, clarinette en si bémol/clarinette en la, clarinette basse, basson, contrebasson, 2 cors, violon I, violon II, alto, violoncelle, contrebasse. Durée : environ 22 minutes.

Dans un texte écrit aux États-Unis à l’âge de 75 ans (Comment j’ai évolué, 1949), Schönberg situe l’Opus 9 (1906) à l’apogée de sa première période de composition. Avec cette Première Symphonie de chambre, il a la conviction d’avoir atteint son « propre style de compositeur » en étant notamment parvenu « à un progrès considérable dans la libération de la dissonance ». Bien qu’inscrite dans la tonalité générale de mi majeur, cette œuvre repose en effet sur un matériau étranger au système tonal. Schönberg y accumule des procédés tels que la prolifération des ambiguïtés harmoniques, le chromatisme et la gamme par tons (dans le premier thème de la section initiale, Sehr rasch, par exemple). Mais c’est surtout l’utilisation d’harmonies de quartes qui mine définitivement le sentiment tonal, et ce dès la première page, avec le signal du cor construit sur la succession ré-sol-do-fa-si bémol-mi bémol. Schönberg souligna lui-même le rôle fondamental de cet intervalle dans son Traité d’harmonie (1911) : « Ces quartes se répandent à travers l’œuvre entière de façon architecturale [...]. Elles n’apparaissent pas seulement en tant que mélodie ou simple effet d’accord impressionniste, mais leur caractère particulier pénètre la structure harmonique tout entière : ce sont des accords comme les autres. »

Quant à la forme générale de cette composition en un seul tenant, Alban Berg est le premier à en avoir cherché la combinatoire dans une analyse thématique qu’il publie en 1918. Il ramène la structure à l’imbrication d’un vaste premier mouvement de sonate avec les quatre moments de la symphonie traditionnelle (exposition / scherzo / développement / mouvement lent / récapitulation). L’extrême concentration de cette construction confère un caractère plutôt ramassé à la partition qui se retrouve dans l’effectif instrumental. Il s’agit en effet d’un orchestre réduit dans lequel tous les pupitres sont représentés à l’exception de la percussion. Après son installation aux États-Unis, Schönberg effectue une version pour grand orchestre de cet opus (comportant d’importantes modifications au niveau des parties secondaires et d’accompagnement), qu’il dirige pour la première fois à Los Angeles en 1935.

Corinne Schneider

5 Johannes Brahms (1833-1897) Sextuor à cordes n° 1 en si bémol majeur op. 18

Allegro ma non troppo – Poco più moderato Andante, ma moderato Scherzo. Allegro molto Rondo. Poco allegretto e grazioso

Composition : achevée en septembre 1860. Création : le 20 octobre 1860 à Hanovre, par Joseph Joachim au premier violon. Durée : environ 34 minutes.

Première œuvre de musique de chambre véritablement achevée par Brahms (puisque le Trio op. 8 sera retravaillé à la fin du siècle), le souriant Sextuor op. 18 est incontestablement une réussite. Sa formation, empruntée à Boccherini (avec les six Sextuors op. 23 composés en 1776), adjoint au traditionnel quatuor à cordes un alto et un violoncelle supplémentaires, équilibrant ainsi parfaitement les tessitures et conférant à l’œuvre des sonorités pleines, plus graves, que Brahms affectionnait. L’équilibre de ses formes, le moelleux de ses lignes, la fluidité de son inspiration conquirent immédiatement tant les amis (Clara Schumann ainsi que Joseph Joachim, qui s’en fit aussitôt l’ardent défenseur) que le public, à Hanovre comme à Leipzig ou à Hambourg, où l’œuvre fut donnée le même automne.

L’Allegro ma non troppo initial, aux couleurs chaudes, est schubertien aussi bien dans son caractère que dans sa construction formelle (forme sonate avec un double second thème utilisant deux tonalités différentes, ici la et fa majeur). D’un lyrisme soutenu, il s’achève – à l’exception de la dernière cadence – sur la pointe des pieds. C’est d’un passé plus lointain que se souvient le célèbre mouvement lent, magnifiquement instrumenté. Le distingué musicologue (car Brahms, qui manifesta dès ses années de jeunesse un intérêt profond pour les œuvres de ses prédécesseurs, compte parmi les grands musicologues du XIXe siècle) rejoint ici le compositeur inspiré, et ce grave thème et variations en ré mineur porte clairement la trace d’une influence baroque – l’on pourrait presque croire, dans les premières variations, une passacaille ou une chaconne. Les quatrième et cinquième variations, en majeur, marquent une détente avant une dernière reprise du thème. Le Scherzo a des allures de danse paysanne, avec son troisième temps accentué, et encadre un trio tournoyant et tonalement très instable, qui formera le thème de la coda. Le finale, qui joint la forme en arche avec la forme rondo (ABACABA), combine des traits classiques et romantiques (notamment dans la présentation du thème principal par le violoncelle) tout en renouant avec la détente du premier mouvement.

6 Symphonie n° 4 en mi mineur op. 98

Allegro non troppo Andante moderato Allegro giocoso Allegro energico e passionato

Composition : 1884-1885, Mürzzuschlag. Création : 25 octobre 1885, à Meiningen, sous la direction de l’auteur. Effectif : 2 flûtes (et piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 3 bassons – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones – timbales, triangle – cordes. Durée : environ 42 minutes.

Tout comme Beethoven, qui mit un point final à son corpus orchestral avec l’apothéose de la Neuvième (la « dernière des symphonies », pour Wagner), Brahms fit ses adieux au genre de la symphonie par cette Symphonie en mi mineur : les esquisses d’une cinquième ne nous sont pas parvenues, contrairement à la Dixième de Mahler ou à la Neuvième de Bruckner… Et s’il y eut bien une autre symphonie en chantier (vers 1890), elle fut rapidement abandonnée ; l’un de ses fragments fut phagocyté par le Quintette à cordes op. 111, mais pour sa majeure partie, elle disparut corps et biens. Celle-ci est un chef-d’œuvre qui clôt cette courte décennie symphonique (1876-1885) dans ce qui semble les derniers rayons d’un soleil couchant. La « triste symphonie » – selon les mots du compositeur lui-même – allie la perfection formelle (équilibre architectural achevé conjugué à un discours phantasievoll, liens motiviques complexes) à la profondeur du sentiment (les automnales dernières pages pour piano, de l’Opus 116 à l’Opus 119, se feront l’écho de cette mélancolie pleine de gravité). Le public de l’époque, qui fit un accueil extrêmement chaleureux à l’œuvre, ne s’y trompa pas : « cette symphonie a une portée monumentale », s’enthousiasma ainsi le Hamburger Correspondent.

Début in medias res, sans introduction, avec un thème de violons en tierces descendantes (et de sixtes montantes, l’intervalle miroir) entrecoupé de silences : voici donnée dès les premières mesures la cellule originelle qui, comme bien souvent chez Brahms, va nourrir la suite de l’œuvre par propagation et développement organique. Ce premier mouvement, de forme sonate, pour la première fois sans reprise de l’exposition (mais avec un bel effet de fausse reprise), a des allures de sombre ballade, tantôt passionnée, tantôt en suspens. L’Andante moderato qui suit semble, malgré sa tonalité majeure, un requiem par ses sonorités feutrées (couleurs de cors, pizzicati des cordes) et son rythme pointé. À cette intense poésie répond un troisième mouvement en ut majeur animé d’une énergie turbulente, empli d’accents, de notes répétées, de brusques tutti renforcés de trois timbales, d’un triangle et d’un piccolo.

Si Beethoven achève sa Symphonie héroïque par un thème et variations, Brahms, lui, couronne sa partition d’une monumentale passacaille – du jamais-vu dans l’histoire de la symphonie –, qui fait écho à sa première grande œuvre pour orchestre, les Variations sur un thème de Haydn

7 op. 56, dont le finale utilisait la même technique. Trente-cinq itérations du thème hérité de Bach, d’abord à la mélodie, puis à la basse, dans une structure en arche suivie d’une coda : pour « le grand initié admis dans la confrérie des maîtres d’autrefois » (Alfred Einstein), l’histoire féconde véritablement l’imagination.

Angèle Leroy

8 David Grimal a enregistré les sonatines de Schubert Long-Thibaud à Paris. Il a été fait Apres le Conservatoire de Paris avec Valery Afanassiev. En 2009, son chevalier dans l’ordre des Arts et des (CNSMDP), où il travaille avec Régis intégrale des Sonates et Partitas de Lettres par le ministre de la Culture en Pasquier, David Grimal bénéficie des Bach, accompagnée de Kontrapartita 2008. Il joue sur le « ex-Roederer », un conseils d’artistes prestigieux, tels que – une création de Brice Pauset qui lui Stradivarius de 1710, et sur un violon ou Isaac Stern, passe un est dédiée –, a obtenu le Choc de conçu pour lui par le luthier français an à Sciences-Po Paris, puis fait la Classica – Le Monde de la Musique. Jacques Fustier, le « Don Quichotte ». rencontre, décisive, de Philippe Son enregistrement du Concerto pour Hirschhorn. Il est sollicité par de violon de avec Hans-Peter Hofmann nombreux orchestres : Orchestre de l’Orchestre National de Lyon a quant Hans-Peter Hofmann commencé le Paris, Orchestre Philharmonique de à lui reçu le Choc de Classica en 2011. violon à l’âge de quatre ans, étudiant Radio France, Orchestre National de En marge de sa carrière de soliste, tout d’abord au sein de la Russie, Orchestre National de Lyon, David Grimal a souhaité s’investir Musikhochschule de Sarrebruck avant New Japan Philharmonic (Tokyo), dans des projets plus personnels. de suivre l’enseignement d’Yfrah Orchestre de l’Opéra de Lyon, L’espace de liberté qu’il a créé avec Neaman à la Guildhall School of Music Orchestre du Mozarteum de Les Dissonances lui permet de de Londres. Professeur à la Salzbourg, Orchestre Symphonique développer son univers intérieur en Musikhochschule de Nuremberg, de Jérusalem ou encore Sinfonia explorant d’autres répertoires, qui ont il a été premier violon des orchestres Varsovia, sous la direction de chefs de déjà fait l’objet de quatre de chambre de Bavière et de Berlin, l’envergure de , enregistrements : Métamorphoses ainsi que de l’Orchestre Symphonique , Michael Schønwandt, consacré à Strauss et Schönberg, paru du Vorarlberg (Bregenz) depuis 1998. Péter Csaba, Heinrich Schiff, Lawrence en 2007 chez Naïve-Ambroisie (ƒƒƒƒ Que ce soit en tant que soliste ou au Foster, , Mikhaïl de Télérama, BBC Music Choice, Arte sein d’ensembles de chambre, Pletnev, Rafael Frühbeck de Burgos, Sélection) ; le Concerto pour violon et Hans-Peter Hofmann a sillonné Péter Eötvös… De nombreux la Symphonie n° 7 de Beethoven, l’Angleterre, la France, les Pays-Bas, compositeurs, parmi lesquels publié par Aparté en 2010 (ƒƒƒƒ de l’Espagne et l’Autriche, où il s’est Marc-André Dalbavie, Brice Pauset, Télérama, Sélection 2010 du Monde) ; produit au Musikverein et au Thierry Escaich, Jean-François Zygel, Les Quatre Saisons de Vivaldi et de Konzerthaus de Vienne. En 1999, Alexandre Gasparov, Victor Kissine, Piazzolla (en 2011 chez Aparté) ; il fonde l’Ensemble Plus et en 2006 Fuminori Tanada, Ivan Fedele, Philippe la Symphonie n° 5 de Beethoven la rejoint l’ensemble Les Dissonances. Hersant, Anders Hillborg, Oscar même année chez Aparté (ƒƒƒƒ Ses interprétations ont été diffusées Bianchi, Guillaume Connesson et de Télérama). Sous l’égide des à la radio en Allemagne (Berlin, SDR Frédéric Verrières, lui ont dédié leurs Dissonances, il a également créé et SWR), en Suisse et en Autriche. œuvres. Depuis de nombreuses « L’Autre Saison », une saison de Sa discographie compte dix‐sept années, David Grimal poursuit par concerts en faveur des sans-abri, enregistrements allant du baroque ailleurs une collaboration avec en l’église Saint-Leu à Paris. David au jazz. en récital. Grimal est artiste en résidence à Ils se produisent dans le monde entier l’Opéra de Dijon depuis 2008. Natasha Tchitch et leur discographie, qui comprend Il enseigne le violon à la Natasha Tchitch est née en Russie. des œuvres de Ravel, Debussy, Bartók, Musikhochschule de Sarrebruck en Elle étudie le violon et l’alto à l’École Franck, Strauss, Enesco, Szymanowski Allemagne, donne de nombreuses de Musique et au Conservatoire et Janáček, a obtenu de prestigieuses master-classes et a été membre du Tchaïkovski de Moscou auprès de récompenses. David Grimal jury du dernier Concours International Michael Waiman et Fiodor Drouzhinin.

9 Elle poursuit son apprentissage nommée assistante de la classe d’alto d’Auvergne ; elle joue régulièrement à l’École de Musique Reina-Sofia de de Gérard Caussé au Conservatoire de avec le Mahler Chamber Orchestra. Madrid dans la classe de Gérard Paris (CNSMDP) et enseigne depuis Hélène Clément se perfectionne Caussé. En 2000, elle remporte le Prix 2007 à Musikene, Centre Supérieur de auprès de Lars Tomter, Barbara spécial du Concours Lionel-Tertis en Musique du Pays-Basque. Elle est Westphal, Antoine Tamestit, Atto Angleterre et le Grand Prix du membre des Dissonances depuis Beyerle, Tatjana Masurenko. Concours international d’Almaty 2008. Natasha Tchitch joue sur un alto (Kazakhstan). Depuis 1998, Natasha Jacques Fustier (créé en 1985). Christophe Morin Tchitch a été membre de l’Orchestre En tant que soliste, Christophe Morin Symphonique de Galice, de Hélène Clément se produit avec l’Ensemble l’Orchestre National d’Espagne, Née en 1988, Hélène Clément se Instrumental de Grenoble, l’Orchestre de l’Orchestre Philharmonique de perfectionne dans la classe de Tabea de Chambre de Toulouse ainsi qu’au Grande Canarie, de l’Orchestre de Zimmemann à la Musikhochschule Conservatoire de Paris (CNSMDP). Il l’Opéra de Paris (2003-2008) et invitée Hanns Eisler à Berlin, après avoir est le violoncelle solo de l’European comme alto solo au Théâtre Royal de étudié avec Hariolf Schlichtig à la Camerata, orchestre à cordes La Monnaie de Bruxelles. En tant que Musikhochschule de Munich. Elle se constitué principalement de membres soliste ou chambriste, elle est l’invitée rend régulièrement en Allemagne, du London Symphony Orchestra et de de nombreux festivals : Grande attirée par l’intense activité culturelle l’Orchestre National de France. Il se Canarie, Santander, Naples, Journées de ce pays. Lauréate du Concours produit aux côtés de solistes de Musicales de Belém, Festival GAIA de International de Tokyo, elle a obtenu notoriété internationale comme Thoune, Festival de Radio France et un premier prix du Conservatoire de Renaud Capuçon, Jérôme Ducros Montpellier Languedoc-Roussillon, où Paris (CNSMDP) en juin 2010, après (avec lesquels il a enregistré un disque elle partage la scène avec des artistes avoir étudié dans la classe de Jean live du Trio op. 100 de Schubert salué comme Tatiana Samouil, Maria João Sulem. Remarquée très jeune lors de par la critique, notamment Diapason), Pires, Augustin Dumay, Christian prestigieux festivals de musique de Nicholas Angelich, Augustin Dumay, Ivaldi, Gérard Caussé, Christian chambre tels que ceux de Marlboro Jean-Marc Luisada ou Sarah Nemtanu. Poltéra, Gordon Nikolic, Alain Meunier (États-Unis) et des Arcs (France), ainsi Sa réussite est le fruit d’un parcours ou Luciano Berio. En 2005, Natasha qu’à l’occasion de récitals en France, peu conventionnel mais néanmoins Tchitch est l’invitée du projet culturel en Allemagne et en Italie, elle s’est exemplaire : il débute le violoncelle de la Fondation Caja Duero de produite depuis depuis avec les avec sa mère à l’âge de cinq ans. Salamanque dont elle rejoint l’équipe artistes Mitsuko Uchida, Richard À dix-sept ans, il obtient un premier artistique pour dessiner la Goode, Marie-Elizabeth Hecker, les prix de violoncelle à l’unanimité au programmation du Festival Florilegio membres du Quatuor Guarneri ou Conservatoire de Paris (CNSMDP) Musical. Avec le pianiste Felipe Pinto Kim Kashkashian. Lauréate du dans la classe de Roland Pidoux et un Ribeiro, la violoniste Tatiana Samouil programme Révélation Spedidam premier prix de musique de chambre et le violoncelliste Pavel Gomziakov, 2009, elle obtient également l’aide dans la classe de Christian Ivaldi. Il est elle fonde en 2006 l’Ensemble généreuse du Lyons Club de ensuite admis en cycle de Chostakovitch, formation très active Clermont-Ferrand en juin 2011, ainsi perfectionnement et, durant deux au large répertoire collaborant que de la Société Générale en 2010. ans, il suit parallèlement les master- régulièrement avec des musiciens Attirée par le répertoire d’orchestre, classes de János Starker, Mstislav invités : Sofia Goubaidoulina, José Van elle est appelée en tant qu’alto solo à Rostropovitch et Yo-Yo Ma, qui lui Dam, Christian Poltéra, Pascal l’Orchestre du Gewandhaus à Leipzig donne l’opportunité de suivre des Moraguès… En 2003, elle est et à l’Orchestre de Chambre cours particuliers avec lui. Sa carrière

10 est alors freinée par un problème St Bartholomew à Londres, et se Peter Frankl, des violonistes Gil physique à la main gauche qui produit dans différents festivals Sharon, Grigori Zhislin, Nemanja l’empêche de se produire en concert – Radio France à Montpellier, Périgord Radulovic, des clarinettistes Philippe pendant de longues années, avant de Noir, Giverny, Festival de Violoncelle Berrod et Mate Bekavac. Très trouver une solution en 2010 : sa de Beauvais, Annecy, Festival de intéressée par la musique technique exceptionnelle, travaillée Violoncelle de Belgrade (Serbie), contemporaine, elle a collaboré avec sans cesse durant cette période Biennale de Violoncelle des compositeurs comme Krzysztof d’arrêt, la maturité et l’envie d’Amsterdam… La saison 2009 est Penderecki, Sofia Gubaidulina, Ivan décuplées par cette expérience marquée par son interprétation du Jevtic, Philippe Hersant, Nicolas Bacri, difficile font aujourd’hui de Concerto n° 2 de Penderecki dirigé par Éric Tanguy, Benjamin Yusupov… Christophe Morin un violoncelliste qui le compositeur à la Philharmonie de Maja Bogdanović joue sur un allie un talent remarquable au Belgrade. S’ensuivent plusieurs violoncelle de Frank Ravatin 2012. caractère hors du commun d’un tournées en Amérique Latine, musicien poursuivant sa carrière avec Polynésie française, Corée du Sud. En Les Dissonances passion. Il est un invité régulier du octobre 2008, Maja obtient le Grand Créées en 2004, Les Dissonances sont Mahler Chamber Orchestra depuis Prix de la Fondation Safran ; en 2007, en résidence à l’Opéra de Dijon 2010. Curieux et passionné, il passe elle remporte le 1er Prix du Concours depuis 2008, et se produisent chaque année de l’autre côté de la International Aldo Parisot en Corée du régulièrement à la Cité de la musique barrière en tant que directeur du Sud ; en 2006, elle obtient le 2e Prix et et au Volcan – Scène Nationale du Printemps Musical en Ré. le Prix du public au Concours Havre. Les Dissonances organisent International Gaspard Cassado au également « L’Autre Saison », une série Maja Bogdanović Japon. Elle a été récompensée par un de concerts en l’église Saint-Leu à Maja Bogdanović est une prix spécial au Concours International Paris, en faveur des sans-abri. violoncelliste Franco-Serbe, née à Rostropovitch 2005 et a remporté la L’ensemble donne carte blanche à ses Belgrade. Après avoir étudié à l’École même année le 3e Prix ainsi que trois musiciens qui proposent ainsi un de Musique Kosta Manojlovic à prix spéciaux au Concours concert par mois. Leur premier Belgrade, elle poursuit sa formation International Jeunesses Musicales à enregistrement, paru sous le label au Conservatoire de Paris (CNSMDP), Belgrade. Elle a joué en soliste avec Ambroisie-Naïve et consacré aux où elle obtient des premiers prix de l’Orchestre de Chambre de Munich, Métamorphoses de Richard Strauss et violoncelle et de musique de l’Orchestre de la Radio Serbe, à La Nuit transfigurée d’Arnold chambre. Elle entre ensuite en cycle l’Orchestre Philharmonique de Schönberg, a reçu un accueil de perfectionnement dans la classe Belgrade, l’Orchestre des Lauréats du enthousiaste de la critique : ƒƒƒƒ du professeur Michel Strauss. Elle Conservatoire de Paris, les Sejong de Télérama, BBC Music Choice, Arte reçoit également les conseils de Soloists, la Philharmonie de Tokyo, le Sélection. Les Dissonances confient Pierre-Laurent Aimard, d’Itamar Wonju Philharmonic, l’Orchestre désormais leurs enregistrements au Golan, de Jens Peter Maintz à Berlin, Symphonique d’Aguascalientes, Label Aparté : le disque regroupant du Trio Wanderer, de Bernard l’Orchestre de Chambre de Monterrey, la Symphonie n° 7 et le Concerto pour Greenhouse ou d’Alban Gerhardt. le Salta Sinfonica… Ses qualités de violon de Beethoven, sorti en octobre Au cours de la saison 2010/2011, elle chambriste ont été appréciées lors de 2010, a reçu les ƒƒƒƒ de Télérama et joue en soliste avec l’Orchestre divers festivals en compagnie des été choisi dans la sélection 2010 du National des Pays-de-Loire au Festival quatuors Ébène et Talich, des Monde. Les bénéfices réalisés par la Penderecki à Nantes, avec la pianistes Macha Belooussova, Julien vente des disques Les Quatre Saisons Philharmonie de Belgrade, l’Orchestre Gernay, Jean-Claude Vanden Eynden, (2010) et Beethoven #5 (2011,

11 également salué par les ƒƒƒƒ de Doriane Gable Flûtes Télérama) sont intégralement reversés Arnaud Vallin Julia Gallego à l’association Les Margéniaux (qui Yorrick Troman Bastien Pelat soutient les projets menés par des Anna Göckel personnes en situation de précarité). George Tudorache Hautbois De nouveaux enregistrements Pablo Schatzman Alexandre Gattet (Sérénade de Bernstein, Amanda Favier Gildas Prado Symphonies n° 2 et 6 de Beethoven) Samuel Nemtanu sont en cours avec le label Aparté, Clarinettes ainsi que des films sur chacun des Violons II Vicent Alberola programmes (produits par Heliox Hans Peter Hofmann Michel Raison Films et réalisés par Frédéric Jin-Hi Paik Christèle Pochet Delesques). Au-delà des concerts, Maud Grundmann David Grimal s’engage plus que François Girard Garcia Bassons jamais sur le terrain pédagogique et Nathalie Crambes Lionel Bord social. Le projet des Dissonances Christina Dimbodius Rui Lopez repose sur un engagement éthique : Leslie Levi Alessandro Battaglini « nous sommes des citoyens musiciens ». Dorothée Node Langlois Né du désir de David Grimal, musicien Cors mutant descendu de son piédestal de Altos Antoine Dreyfuss soliste isolé, de donner un sens David Gaillard Hugues Viallon nouveau à son activité de musicien, Natasha Tchitch Pierre Burnet l’orchestre Les Dissonances a, en Delphine Tissot Anne Boussard moins de dix ans d’existence, réussi Hélène Clément son pari : imposer artistiquement le Marie Chilemme Trompettes modèle d’un orchestre radical jouant Claudine Legras Joseph Sadilek sans chef et s’engager socialement en Alain Martinez Karel Mnuk jouant pour les sans-abri. En un mot, retrouver le chemin des autres, qu’ils Violoncelles Trombones soient musiciens ou spectateurs. Christophe Morin Guillaume Cottet Dumoulin L’Ensemble Les Dissonances est en Jérôme Lefranc Guihlem Kusnierek résidence à l’Opéra de Dijon. Il est Maja Bogdanović Maxence Moercant subventionné par le ministère de la Bruno Philippe Culture et de la Communication. Il est Hermine Horiot Timbales membre de la Fevis. L’Autre Saison reçoit Samuel Etienne Javier Eguillor le soutien de la Caisse d’Épargne – Île-de-France. Ce programme est Contrebasses Percussions rendu possible grâce au soutien des Maria Chirokolyiska Emmanuel Curt Amis des Dissonances Laurène Durantel Grégoire Dubruel Violons I Diego Zecharies David Grimal Guillaume Chilemme Concert enregistré par France Musique

12 Et aussi… mezzo-soprano Wilke te Brummelstroete, Michel Brussels Philharmonic L’Oiseau defeu(version de1919) Le Rossignol(Suite) Igor Stravinski LiedderWaldtaubeDas La Nuit transfigurée Arnold Schönberg SAMEDI 13AVRIL, 20H PidouxRaphaël , violoncelle Amihai Grosz, alto AvramovicMaja , violon , violon Daishin Kashimoto Langlamet,harpe Marie-Pierre Paul Meyer Emmanuel Pahud, flûte clarinetteQuintette pour etcordes Johannes Brahms flûte, pour Sonate alto etharpe Prélude àl’après-midi d’unfaune C etAllegroIntroduction Maurice Ravel Paris –Berlin VENDREDI 1 Piotr Anderszewski, piano Paavo, direction Järvi Orchestre deParis n°1 Sérénade Johannes Brahms Symphonie n°4 Karol Szymanowski Symphonie parisiennen°86 Joseph Haydn 20H MER > C laude Debussy

ONCERTS IER, JEUDI 28FÉVR CREDI 27ET É diteur Tabachnik, direction : Hugues de Saint Simon | Rédacteur enchef : Hugues deSaint Simon|Rédacteur , clarinette ER MARS, 20H : Pascal Huynh |Rédactrice , alto,Chris Martineau voix Julie Läderach , violoncelle Les Fleurs deBach pourcordesConcert Elixir sonore MER > SPEC Alexei Wenzel Fuchs, clarinette Zvi Plesser, violoncelle Amihai Grosz, alto BraunsteinGuy , violon pianoetcordes pour Quatuor op. 26 violonetpianoop. pour Sonate 100 Trio clarinette, pour violoncelle etpiano Johannes Brahms DIMANCHE 21AVRIL, 16H Stephen Kovacevich, piano Wenzel Fuchs, clarinette Zvi Plesser, violoncelle Amihai Grosz, alto BraunsteinGuy , violon pianoetcordes pour Quatuor op. 60 clarinetteQuintette pour etcordes op.115 violoncelle pour Sonate etpianoop. 38 Johannes Brahms SAMEDI 20AVRIL, 20H PhilharmonikerBerliner C > SALLE PLEYEL ycle Brahms, autour dessolistes des

CREDI 3AVRIL, 15H Volodin, piano TA CLE JEUNE PUBLIC : Gaëlle Plasseraud: Gaëlle | Graphiste : Ariane F : Ariane Pleyel en2010 enregistré concert (direction), àlaSalle Philharmoniker , SimonRattle parlesBerliner Schönberg Symphonie dechambre n°1d’ les « Concerts » : … d’écouter unextrait audiodans 1995 enregistré àlaCité delamusiqueen Blomstedt concert (direction), Herbert par The Chamber Orchestra ofEurope, Symphonie n°4deJohannesBrahms les « Concerts » : … deregarder unextrait vidéodans http://mediatheque.cite-musique.fr > S En > L Dominique Jameux •L’ÉcoleJohn Horton deVienne par symphonies, par concertos, ouvertures • La Musique d’orchestre deBrahms : Leonard Stein) d’ Le etl’Idée(choix d’écrits Style réunis par … delire : Zemlinsky parleQuatuor Johannes àcordesQuatuor n°2d’ … d’écouter avec lapartition : > À la les « repères musicologiques » Le Brahms Romantisme :Johannes dans pédagogiques » : … deregarder dansles« Dossiers delamusique.) intégralité delaCité àlaMédiathèque (Les sont accessibles concerts dansleur ermont |Stagiaires écho àce concert, nousvous proposons…

a ur lesite internet

sélec médiathèque tion : Emma Granier, Colin Bevot. Arnold Schönberg de la Alexander Médiathèque Arnold

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