L'extension Du Plateau Continental Au-Delà Des 200 Milles Marins : Un Atout Pour La France
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LES AVIS DU CONSEIL LES AVIS ÉCONOMIQUE, DU CONSEIL SOCIAL ET ÉCONOMIQUE, ENVIRONNEMENTAL SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL La Convention de Montego Bay de 1982, « véritable constitution des océans », et plus précisément son article 76, donne aux pays côtiers la possibilité d’étendre leur plateau continental au-delà des 200 milles marins. Ainsi, la France grâce aux outre-mer peut espérer étendre ses droits souverains sur les ressources naturelles du sol et du sous-sol marins sur près de deux millions de km2. L’avis du CESE vise à finaliser le programme intitulé EXTRAPLAC dont s’est dotée la France pour L’extension du plateau atteindre cet objectif. Il vise aussi à tirer les conséquences de l’acquisition de ces droits souverains en termes de connaissance de l’environnement marin et de ses ressources ; de leur préservation continental au-delà et de leur exploitation ; d’encadrement juridique des activités mises œuvre et d’implication des territoires ultramarins dans le cadre de leur développement durable. des 200 milles marins : Le CESE recommande que soit définie une véritable politique maritime digne d’un pays présent un atout pour la France sur tous les océans grâce aux Outre-mer. L’extension du plateau continental au-delà des 200 milles marins est un atout considérable que la France ne peut négliger. Gérard Grignon octobre 2013 CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL 9, place d’Iéna 75775 Paris Cedex 16 Tél. : 01 44 43 60 00 www.lecese.fr Direction de l’information légale et administrative accueil commercial : o N 41111-0022 prix : 21,30 e 01 40 15 70 10 ISSN 0767-4538 ISBN 978-2-11-120932-9 commande : Administration des ventes 23, rue d’Estrées, CS 10733 75345 Paris Cedex 07 télécopie : 01 40 15 68 00 Les éditions des -:HSMBLB=WU^XW^: ladocumentationfrancaise.fr JOURNAUX OFFICIELS 2013-22 NOR : CESL1100022X Jeudi 24 octobre 2013 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Mandature 2010-2015 – Séance du 9 octobre 2013 L’EXTENSION DU PLATEAU CONTINENTAL AU-DELÀ DES 200 MILLES MARINS : UN ATOUT POUR LA FRANCE Avis du Conseil économique, social et environnemental sur le rapport présenté par M. Gérard Grignon, rapporteur au nom de la délégation à l'Outre-mer Question dont le Conseil économique, social et environnemental a été saisi par décision de son bureau en date du 14 mai 2013 en application de l’article 3 de l’ordonnance no 58-1360 du 29 décembre 1958 modifiée portant loi organique relative au Conseil économique, social et environnemental. Le bureau a confié à la délégation à l'Outre-mer la préparation d’un avis et d’un rapport intitulé L'extension du plateau continental au-delà des 200 milles marins : un atout pour la France. La délégation à l’Outre-mer, présidée par M. Gérard Grignon, a désigné M. Gérard Grignon comme rapporteur. Sommaire ■ Synthèse de l’avis _________________________ 7 ■ Avis _____________________________________ 14 Introduction 14 La conquête des ressources du plateau continental : les difficultés rencontrées 16 Le cadre juridique international 16 Ê La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 : les limites extérieures du plateau continental 16 Ê Définition du plateau continental 17 Ê La Commission des limites du plateau continental (CLPC) 18 Ê Les critères de l’extension du plateau continental au-delà des 200 milles marins 19 La mise en place par la France du programme d’Extension raisonnée du plateau continental (EXTRAPLAC) et son bilan 20 Ê Les demandes déposées ayant fait l’objet de recommandations de la CLPC 22 Ê Les demandes en attente d’examen devant la CLPC 23 Ê Les informations préliminaires déposées 23 Ê Les territoires au large desquels aucune demande ou information préliminaire n’a été déposée 25 La gestion de l’extension du plateau continental 25 Ê Les droits et les ressources définis par la Convention de Montego Bay 26 Ê Un cadre juridique relatif aux activités d’exploration et d’exploitation (AEE) des ressources du plateau continental étendu à définir 28 Ê L’État face à sa responsabilité environnementale 30 Les préconisations 31 Finaliser le programme EXTRAPLAC 31 2 – AVIS DU CONSEIL ÉconomIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL Ê Préciser et assurer le financement de l’achèvement du programme EXTRAPLAC 32 Ê Déposer les demandes qui ont fait l’objet d’informations préliminaires 32 Ê Régler les problèmes diplomatiques empêchant le traitement du dossier calédonien 33 Ê Publier les limites extérieures du plateau continental étendu 33 Ê Conforter les moyens de la Commission des limites du plateau continental 34 Une France exemplaire face à un espace maritime nouveau 35 Ê Un devoir de connaissance des ressources et des écosystèmes marins 36 Ê Une responsabilité relative à l’encadrement juridique des activités d’exploration et d’exploitation à établir 37 Ê Un devoir d’implication et d’intégration des territoires ultramarins à l’élaboration de la politique maritime de notre pays 38 Ê L’élaboration d’une véritable politique maritime ambitieuse 39 Conclusion 40 ■ Déclaration des groupes __________________ 42 ■ Scrutin __________________________________ 56 L’EXTENSION DU PLATEAU CONTINENTAL AU-DELÀ DES 200 MILLES MARINS : UN ATOUT POUR LA FRANCE – 3 ■ Rapport _________________________________ 60 Introduction 60 La conquête des ressources du plateau continental 64 Le cadre juridique international 64 Ê Les différentes conventions sur le droit de la mer et le plateau continental 64 Ê La place du plateau continental étendu dans les principaux espaces maritimes définis dans la CNUDM 66 Ê Les instances internationales et les fonds marins 69 Ê La procédure d’extension du plateau continental au-delà des 200 milles marins 71 Le cadre national de l’extension du plateau continental français au-delà des 200 milles marins 72 Ê Le cadre juridique 74 Ê Les principales instances 76 Ê Le programme d’EXTension Raisonnée du PLAteau Continental (EXTRAPLAC) 79 Ê La publication des limites extérieures du plateau continental étendu 83 Le bilan de l’action d’EXTRAPLAC au début 2013 85 Ê Les demandes déposées ayant fait l’objet de recommandations de la CLPC 86 Ê Les demandes en attente d’examen devant la CLPC 102 Ê Les informations préliminaires déposées 115 Ê Les territoires au large desquels aucune demande ou information préliminaire n’a été déposée : les îles Éparses et Mayotte 128 Conclusion 132 La gestion de l’extension du plateau continental 135 Ê Les ressources du plateau continental étendu, connaissance et préservation 135 Ê Les ressources minérales énergétiques : les hydrocarbures 137 Ê Les sulfures hydrothermaux 140 4 – AVIS DU CONSEIL ÉconomIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL Ê Les encroûtements cobaltifères 141 Ê Les nodules polymétalliques 141 Ê L’hydrogène naturel 142 Ê Les terres rares 142 Ê Les ressources biologiques 143 Ê Les organismes vivants qui appartiennent aux espèces sédentaires 144 Quel cadre juridique relatif aux activités d’exploration et d’exploitation (AEE) des ressources du plateau continental étendu ? 145 Ê La situation spécifique du plateau continental étendu au sein des espaces maritimes 145 Ê La nécessaire adaptation du code minier au plateau continental étendu 147 L’État côtier face à ses responsabilités et à son devoir de protection de l’environnement du sol et du sous-sol. 148 Ê Les dangers encourus par la biodiversité marine et les écosystèmes dans le cadre des AEE 149 Ê Les responsabilités et devoirs de l’État à l’endroit de l’environnement 150 L’Outre-mer au premier plan de cette gestion 154 Ê Une réforme de la réglementation en matière d’exploitation des ressources marines intégrant les Outre-mer et prenant en compte ses intérêts 155 Ê Un environnement économique qui doit être renforcé pour plus de compétitivité et d’emplois 157 Ê Renforcer l’influence internationale de notre pays et de l’UE dans les domaines maritimes par une coopération régionale renforcée des Outre-mer 158 Conclusion 158 L’EXTENSION DU PLATEAU CONTINENTAL AU-DELÀ DES 200 MILLES MARINS : UN ATOUT POUR LA FRANCE – 5 Annexes ___________________________________ 160 Annexe n° 1 : liste des membres de la délégation à l’Outre-mer à la date du vote __________________________ 160 Annexe n° 2 : liste des personnalités auditionnées en délégation ou reçues en entretien privé par le rapporteur ______________________ 162 Annexe n° 3 : articles 76 et 77 de la Convention de Montego Bay _________ 164 Annexe n° 4 : références bibliographiques ____________________________ 166 Annexe n° 5 : table des sigles ________________________________________ 170 Annexe n° 6 : liste des illustrations ___________________________________ 172 6 – AVIS DU CONSEIL ÉconomIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL L’EXTENSION DU PLATEAU CONTINENTAL AU-DELÀ DES 200 MILLES MARINS : UN ATOUT POUR LA FRANCE Synthèse de l’avis1 La question de l’extension du plateau continental français est totalement étrangère à l’opinion publique, méconnue des milieux politiques et généralement absente des séminaires et des colloques relatifs à la mer ainsi que des débats sur la politique maritime de notre pays. À l’exception de quelques spécialistes et de la sphère très étroite des personnalités chargées de l’exécution du programme national EXTension RAisonnée du PLAteau Continental (EXTRAPLAC) destiné à l’extension du plateau continental français au-delà des 200 milles marins, cette question est ignorée. Qu’est-ce que le plateau continental étendu ? Pour la France, qui occupe déjà, derrière les États-Unis, le deuxième espace maritime au monde avec 11 millions de km² répartis sur tous les océans, grâce aux Outre-mer, c’est la possibilité : – d’étendre ses droits souverains sur les ressources naturelles du sol et du sous-sol marins sur près de 2 millions de km² supplémentaires ; – d’acquérir des droits souverains pour l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles sur ces espaces nouveaux ; – d’accroître sa puissance géostratégique. L’accès à des richesses potentielles (hydrocarbures, sulfures hydrothermaux, encroûtements cobaltifères, nodules polymétalliques, hydrogène naturel, ressources biologiques) peut être un atout considérable pour notre pays s’il contribue à un nouveau modèle de développement durable, en particulier dans les territoires ultramarins.