Rapport Annuel 2008 Institut D’Emission D’Outre-Mer Sommaire
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RAPPORT ANNUEL 2008 INSTITUT D’EMISSION D’OUTRE-MER SOMMAIRE LEMOTDUDIRECTEUR GÉNÉRAL AVANT-PROPOS : LA SITUATION ÉCONOMIQUE DES COM P. 12 < PRÉSENTATION DE L’INSTITUT D’ÉMISSION D’OUTRE-MER 14 < LE SIÈGE DE L’INSTITUT D’ÉMISSION 15 < LES AGENCES DE L’INSTITUT D’ÉMISSION 16 < LE CONSEIL DE SURVEILLANCE 1P ACTIVITÉ ET LES MÉTIERS DE L NSTITUT D ÉMISSION D OUTRE MER . 18 < L’ ’I ’ ’ - 20 < LERÔLEDEL'IEOM DANS LES COLLECTIVITÉS 31 < LA CONNAISSANCE DES ENTREPRISES D’OUTRE-MER DU PACIFIQUE 36 < LE COÛT DU CRÉDIT 21 < L’ ÉMISSION DE LA MONNAIE FIDUCIAIRE 39 < LA MÉDIATION DU CRÉDIT 24 < LES ACTIVITÉS GRAND PUBLIC 40 < LES INSTRUMENTS DE POLITIQUE MONÉTAIRE 228 < LES ÉCHANGES DE VALEURS 47 < LE CONTRÔLE INTERNE, LA MAÎTRISE DES RISQUES, 30 < LE TRAITEMENT DES OPÉRATIONS POUR LA LUTTE ANTI-BLANCHIMENT ET LA SÉCURITÉ LE COMPTE DU TRÉSOR PUBLIC 50 < LA COMMUNICATION EXTERNE P. 54 < L’ÉVOLUTION MONÉTAIRE EN 2008 56 < LES ACTIFS FINANCIERS DES RÉSIDENTS 58 < LES PASSIFS FINANCIERS DES RÉSIDENTS 62 < LA MASSE MONÉTAIRE ET SES CONTREPARTIES 3P E SYSTÈME BANCAIRE ET FINANCIER DANS LES DU ACIFIQUE . 64 < L COM P 66 < L’ ORGANISATION BANCAIRE 68 < L’ACTIVITÉ BANCAIRE 4P NNEXES . 70 < A 71 < LISTE DES PUBLICATIONS DE L’IEOM 72 < COORDONNÉES DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT 74 < CHRONOLOGIE DES PRINCIPAUX FAITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX EN 2008 DANS LES COLLECTIVITÉS D’OUTRE-MER DU PACIFIQUE 578 < EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES ET SECTORIELS LEMOTDU DIRECTEUR GÉNÉRAL L’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) assure Cette nouvelle mission s’inscrit dans la continuité les missions de banque centrale pour les collectivités du rôle d’appui et de conseil au service du dévelop- d’outre-mer du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, pement de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie Polynésie française, Wallis et Futuna). française et de Wallis-et-Futuna que l’IEOM joue Le contexte de l’année 2008, marqué par l’aggravation depuis sa création. de la crise financière apparue à l’été 2007 et par Dans ce contexte de crise économique et financière, le ralentissement brutal de l’activité économique l’IEOM a mené, en cohérence avec la politique mondiale à partir de l’automne 2008, a montré toute monétaire de la Banque centrale européenne, une l’importance que revêt la réalisation de certaines politique de taux d’intérêt permettant de soutenir de ses missions. l’activité et le financement de l’économie des collecti- Ainsi, bien qu’en première analyse l’impact direct vités du Pacifique : ainsi, tout au long de l’année des désordres engendrés par la crise financière sur le 2008, le Conseil de surveillance a procédé à divers système bancaire de la zone d’intervention de l’IEOM assouplissements des procédures et à plusieurs ne soit pas significatif, l’Institut a veillé et continue ajustements à la baisse des taux d’intervention, de veiller au bon fonctionnement des établissements tant ceux relatifs au refinancement des entreprises de crédit et des systèmes de paiement et d’échanges, ou des particuliers (dispositif de réescompte) que en collaboration étroite avec les organismes nationaux ceux relatifs à la gestion de la trésorerie des banques chargés de la réglementation et de la surveillance (facilité de dépôt, facilité d’escompte de chèques, bancaires. facilité de prêt marginal). De même, pour limiter les effets du ralentissement Observateur privilégié de la vie économique et sociale économique mondial observé en fin d’année 2008, dans les collectivités du Pacifique, l’IEOM s’est attaché qui se manifestent avec une vigueur plus ou moins à assurer un suivi rapproché de l’évolution conjonctu- forte selon les géographies, des mesures d’accompa- relle des différentes économies ainsi qu’à en analyser gnement prises au plan national sont déclinées dans certains aspects plus structurels de leur développement chaque collectivité d’outre-mer du Pacifique ; ainsi, et à faire profiter l’ensemble des décideurs publics dans le cadre du plan de financement de l’économie et privés de ces informations et réflexions au travers française mis en œuvre en octobre 2008, l’IEOM de ses publications, périodiques comme thématiques, participe activement aux commissions de financement qui sont autant de contributions à la connaissance de l’économie mises en place dans chaque collectivité des économies des collectivités françaises du Pacifique. comme dans chaque département de métropole et intervient dans le mécanisme de médiation du crédit qui vise à aider les entreprises confrontées à un problème de financement ; dans ce cadre, les directeurs d’agence de l’IEOM sont, dans chacune des collectivités, les médiateurs locaux du crédit. YVES BARROUX 1 IEOM RAPPORT ANNUEL 2008 AVANT-PROPOS : LA SITUATION ÉCONOMIQUE DES COLLECTIVITÉS D’OUTRE-MER DU PACIFIQUE EN 2008 L’année 2008 aura été marquée par le ralentissement de Le Japon, dont l’économie est fortement dépendante de ses l’activité économique dans l’ensemble des régions du monde. exportations, a été particulièrement affecté par la contraction L’incidence négative de la crise financière sur l’économie de la demande extérieure. Sur l’ensemble de l’année 2008, réelle a entraîné une baisse très nette de la demande interne le PIB s’est contracté de 0,7 %, son premier recul depuis (consommation et investissement) et a été amplifiée en fin 1998, succédant à une croissance de 2,1 % en 2007. d’année par une contraction sensible du commerce interna- tional, générant alors un net recul de la production ainsi que La zone euro, malgré un repli historique de son PIB au cours des suppressions importantes d’emplois. du quatrième trimestre, a enregistré une croissance annuelle positive (à 0,7 % contre 2,7 % en 2007). Le niveau des prix a Dans ce contexte, des moyens très importants ont été mis augmenté en moyenne sur l’année plus qu’en 2007 (3,3 %, en œuvre rapidement par les banques centrales et les Etats après 2,1 % en 2007) et le taux de chômage s’est légèrement pour stabiliser le système financier et stimuler la demande. dégradé (8 % en décembre, contre 7,2 % un an auparavant). L’ensemble des banques centrales ont notamment procédé à des baisses successives de leurs taux directeurs, principale- En France, le décrochage de l’activité en fin d’année aura ment au cours de la seconde partie de l’année - caractérisée limité la croissance annuelle en 2008 à 0,7 %, en net ralen- par une baisse particulièrement rapide de l’inflation1- afin de tissement après + 2,1 % en 2007. En moyenne sur l’année soutenir l’activité économique. 2008, l’inflation s’est nettement accrue (2,8 %, après 1,5 % en 2007) en raison de la flambée des prix du pétrole et des Les Etats-Unis qui avaient affiché une certaine résistance en matières premières alimentaires au premier semestre. L’emploi début d’année, ont enregistré un repli significatif de leur activité au cours du second semestre. Sur l’année 2008, la croissance a été ramenée à 1,1 %, après 2,0 % en 2007. Le marché du travail a été particulièrement impacté avec un accroissement significatif du taux de chômage qui passe de 4,9 % en début d’année à 7,2 % à décembre. L’inflation annuelle a été de 3,3 % en moyenne sur l’année, après 2,6 % en 2007. Nouvelle-Calédonie • Saut du guerrier © Destination Iles Loyauté 1 Après un premier semestre caractérisé par des tensions inflationnistes liées au renchérissement des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, la seconde partie de l’année a enregistré une baisse rapide de l’inflation. Deux facteurs contribuent à cette évolution : (i) d’une part, la baisse des prix du pétrole et des matières premières ; (ii) d’autre part, la dégradation de l’activité économique et ses effets en matière de contraction de la demande. 2 AVANT-PROPOS s’est retourné à la baisse au printemps 2008, avec le recul de qui en découle. L’activité en Nouvelle-Calédonie a, pour sa l’activité. Cependant, malgré une forte dégradation du marché part, bien résisté grâce notamment au rythme soutenu de la du travail au dernier trimestre, le taux de chômage moyen demande interne ; seul le secteur du nickel a subi à la fois la est resté inférieur à celui de 2007, à 7,8 % de la population correction des cours et une baisse de la demande. A Wallis- active2. Le déficit commercial s’est amplifié et atteint - 55,7 et-Futuna, après une orientation favorable sur les neuf premiers milliards d’euros sur l’année. mois de l’année, un ralentissement notable a été observé au dernier trimestre. Dans les collectivités d’outre-mer du Pacifique, la conjoncture économique a suivi des évolutions contrastées au cours de En matière de politique monétaire, les taux de réescompte de l’année 2008, après une année 2007 globalement bien l’IEOM ont suivi assez étroitement les évolutions du taux de orientée. Si la crise financière n'a pas eu d'effet direct sur les refinancement de la BCE. En effet, suite aux trois baisses territoires, la crise économique qui en a découlé a en revanche successives du taux de refinancement de la BCE au dernier touché certains secteurs. L’économie polynésienne a ainsi trimestre 2008, l’IEOM a procédé à son tour à deux baisses été pénalisée par la diminution des exportations de biens et successives de son taux de réescompte, le ramenant à 2 % des dépenses touristiques ; elle a continué de souffrir de l’in- en décembre3 - après une période où le taux était maintenu stabilité politique et du déficit de confiance des investisseurs à 3 % (de novembre 2007 à septembre 2008). ACTIVITÉ ET POPULATION NOUVELLE-POLYNÉSIE WALLIS- CALÉDONIE FRANÇAISE ET-FUTUNA PIB par habitant (en euros)1 21 365 17 364 10 148 Population2 230 789 (2004) 259 700 (2007) 13 484 (2008) Superficie (km2) 18 575 3 600 142,2 1 Sources : INSEE, ISEE, ISPF, STSEE, comptes économiques 2005 (Métropole : 27 811 euros).