Plan d’ouverture aux publics et d’interprétation

de l’espace naturel sensible

« Lac et marais de Viremont »

Commune de Valzin en Petite Montagne ()

© https://jurauneterredeshommes.blogspot.com

Rapport de phase 1 – Etat des lieux

novembre 2019

Document à diffusion restreinte destiné au maître d’ouvrage et aux membres du comité de pilotage

BOURGOGNE FRANCHE- BOURGOGNE FRANCHE- COMTÉ COMTÉ Auteur : Thierry Nézot

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 1 Sommaire

1. CONTEXTE ET GESTION POLITIQUE DU PROJET ...... 3 1.1 Situation et contexte foncier ...... 3 1.2 Gestion partenariale du site ENS ...... 4 1.3 Conduite de l’étude d’ouverture aux publics et d’interprétation ...... 6

2. L’ETAT DES LIEUX ...... 9 2.1 Les dispositifs de protection et de gestion du site ...... 9 2.2 L’accès au site ...... 11 2.3 La valeur émotionnelle du site ...... 14 2.4 La valeur sociétale du site ...... 16 2.5 Les actions de gestion écologique ...... 18 2.6 Les variations de niveaux d’eau...... 19 2.7 La fréquentation actuelle du site, locale et touristique ...... 21 2.8 Les équipements d’accueil ...... 23 2.9 Les actions de promotion et la notoriété du site ...... 24 2.10 Synthèse des attentes locales ...... 25 2.11 Enjeux de la fréquentation ...... 28

3. LA STRATEGIE D’ACCUEIL ...... 33 3.1 Quels publics ? ...... 33 3.2 Les objectifs de communication ...... 36 3.3 L’organisation de l’espace ...... 40 3.4 Les cheminements de visite ...... 46 (les 7 scénarios) ...... 47

4. AMENAGEMENTS ET AUTRES PRECONISATIONS ...... 57

5. LES OUTILS POTENTIELS DE MEDIATION ...... 70

6. LES THEMATIQUES PEDAGOGIQUES ET CULTURELLES ...... 74

7. METHODOLOGIE POUR LA SUITE ...... 78

8. ANNEXES ...... 79

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 2 1. CONTEXTE ET GESTION POLITIQUE DU PROJET

1.1 Situation et contexte foncier

Le site est situé sur le territoire de la Petite Montagne, qui occupe l’extrémité sud du département du Jura.

Il se trouve à 10 km d’Arinthod, en passant par le village de Légna et le hameau de Montadroit.

Il est également accessible à pied depuis le hameau de Viremont, en 1,5 km.

A 650 m d’altitude, le site occupe le cœur d’une chaine montagneuse, prise entre : - la vallée de la Valouse à l’ouest

- la vallée de l’Ain à l’est et La Petite Montagne son lac artificiel du dans le département du Jura barrage de Vouglans.

La commune est propriétaire de tout le site labellisé et de la majeure partie de la zone d’étude. Sur la carte ci-dessous, toutes les parcelles entourées de vert, à l’exception de la parcelle 0025, privée) sont communales. D’autre part, la parcelle 0066 appartient à l’Association Foncière de Légna. Cette situation favorise la maitrise foncière de futurs aménagements pour l’accueil des publics.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 3 1.2 Gestion partenariale du site ENS

La politique départementale des Espaces Naturels Sensibles

Depuis fin 2015, le Conseil départemental du Jura a voté son schéma des Espaces Naturels Sensibles. Le site de l’ENS Viremont figure en tête de liste des sites ciblés (site d’initiative locale de priorité 1).

Extrait du cahier des charges : « Dans le cadre de la politique « Espaces Naturels Sensibles » (ENS), le Département du Jura, la Communauté de Communes Petite Montagne et la commune de Valzin en Petite Montagne ont signé le 6 septembre 2018 une convention relative à la gestion du site « Lac et marais de Viremont », complexe humide situé sur la commune de Valzin en Petite Montagne. »

La politique des Espaces Naturels Sensibles vise à préserver des milieux naturels fragiles voire menacés présentant des enjeux écologiques et/ou paysagers. Dans ce cadre, la part départementale de la Taxe d’aménagement affectée aux ENS peut servir à financer des études et inventaires du patrimoine naturel nécessaires à l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de protection et de gestion des espaces naturels sensibles.

Deux types de sites labellisés ENS constituent le réseau départemental : - Les ENS d’initiative Départementale, propriétés du Département et gérés principalement en régie par la Cellule Départementale d’Entretien des Rivières et des Espaces Naturels (CDEREN), - Les ENS d’initiative locale, sous maîtrise d’ouvrage d’une collectivité locale ou associations, dotés d’un gestionnaire naturaliste qualifié et accompagnés financièrement et/ou techniquement et/ou administrativement par le Département.

Le site ENS « Lac et marais de Viremont » est un ENS d’initiative locale de priorité 1. Cette priorité est définie par :  l’absence de programmes de financement tiers majeurs  le besoin de travaux de gestion, de restauration voire d’aménagements nécessitant un accompagnement fort du Département. Les financements éligibles portent sur : l’acquisition foncière, l’élaboration du plan de gestion et d’interprétation, la gestion d’entretien et l’animation technique, les aménagements, la communication et l’animation de pilotage, voire l’ouverture au public (sous réserve du respect de l’intégrité des lieux).

Au sein des services du Département, le Pôle d’appui aux territoires est au service des intercommunalités. Il dispose de chargés de mission, missionnés pour accompagner le projet du site « Lac et marais de Viremont ». Leur rôle est de soutenir la démarche de la CCPM.

Le Pôle met en œuvre des plans d’actions présentés dans des fiches-actions. Quatre de ces fiches sont en rapport avec l’ouverture aux publics et l’interprétation : 6.1. Développer et soutenir des programmes d’éducation à l’environnement sur les sites ENS 6.3. Accueillir le public et concilier les usages sur les sites ENS 6.4. Analyser les capacités d’accueil des sites ENS 6.5. Favoriser l’accessibilité aux milieux naturels pour les personnes en situation de handicap. Ces fiches nous inspirent pour l’élaboration de la présente étude.

En réunion de comité de pilotage le 25 juin 2019, M. Franck DAVID a rappelé la forte volonté du Département de s’investir sur les ENS. Il a tenu à exprimer que les ENS sont des emblèmes du département, avec deux facettes : la sauvegarde des milieux sensibles, et la volonté d’amener le public dans ces espaces, de le sensibiliser, en tenant compte de la vulnérabilité du site. Il ne s’agit pas d’une mise sous cloche mais d’une volonté de partage de ces espaces. M. DAVID précise également qu’un soin particulier doit être apporté à la qualité de l’interprétation, entre autre la sensibilisation des visiteurs. Ceci légitime la présente étude.

Le maître d’ouvrage : la CCPM

Communauté de Communes de la Petite Montagne 15 rue des Tilleuls 39240 Arinthod https://www.petitemontagne.fr/

La collectivité compte 23 communes et 7000 habitants. Ses domaines d’actions en rapport avec le présent projet sont : - l’environnement et l’aménagement durable de l’espace - GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) - le tourisme : promotion touristique, randonnée, signalétique

La collectivité est très soucieuse de son environnement puisqu’elle a en charge l’animation et le suivi de la zone Natura 2000 de la Petite Montagne. Elle dispose donc de compétences scientifiques et techniques en matière de gestion de l’environnement.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 4 La commune : Valzin en Petite Montagne (39240)

La commune compte 500 habitants et comprend les villages de : Chatonnay, Fétigny, Givria, Légna, Montadroit, Savigna, Ugna, Agéa.

Le site « Lac et marais de Viremont » est situé sur le territoire de l’ancienne commune de Légna, à l’est de son territoire.

Le conseil municipal comprend une commission « forêts, lac de Viremont, pâturage, environnement, Natura 2000 » composée de 10 membres.

La commune est propriétaire de tout le site labellisé et de la majeure partie de la zone d’étude.

Le partenariat des 3 acteurs et la répartition des rôles

Extraits du diaporama d’illustration de la réunion du groupe de travail « gestion » tenue le 15.10.19 :

L’année 2019 marque le lancement de l’élaboration d’un plan de gestion et d’interprétation de cet espace naturel, dont le plan d’action sera mis en œuvre pendant 5 ans.

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1.3 Conduite de l’étude d’ouverture aux publics et d’interprétation

La commande

Pour rappel, la commande comprend 2 volets indissociables :

L’ouverture aux publics L’interprétation

Etude des conditions d’accès et de circulation dans l’espace, en Imaginer les conditions d’accueil, les aménagements, le tenant compte des enjeux patrimoniaux, des contraintes du site potentiel d’interprétation et les modes de sensibilisation et de l’état futur des abords du lac suite aux travaux de des publics. restauration.

L’étude se déroule en 3 phases :

 Phase 1 : état des lieux  6 mois, de juin à novembre 2019

 Phase 2 : proposition de  4 mois, de novembre 2019 à scenarii février 2020

 Phase 3 : précision du  4 mois, de février à mai 2020. scenario retenu Durée totale de l’étude : 12 mois.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 6 L’équipe chargée de l’étude

Les CPIE du Haut-Doubs et du Haut-Jura, Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement, s‘associent pour mutualiser leurs compétences pour cette étude.

4 personnes sont missionnées pour conduire cette étude.

Nous sollicitons également plusieurs experts et

entreprises spécialisées (gestionnaires de sites, travaux d’aménagement, signalétique et mobiliers d'interprétation en site naturel…)

L’interprétation du patrimoine, qu’est-ce ?

L’interprétation du patrimoine est un ensemble de concepts et de méthodes,  intégrant une approche globale et cohérente d’un espace ou d’un patrimoine,  appliquant des principes de prudence et de qualité,  appliquant des principes pour une médiation performante,  afin d’accueillir des publics à des fins récréatives, culturelles ou éducatives,  en s’appuyant sur les acteurs locaux,  et dans le respect durable du patrimoine.

Les conditions de réussite du projet d’interprétation

 prudence, cohérence, pertinence  prise en compte des études scientifiques et techniques  prise en compte du schéma départemental des ENS du Jura  prise en compte du plan de gestion  concertation étroite et régulière  information des acteurs et des habitants

La méthodologie propre à cette phase 1

 Prise en compte des volontés du COPIL  Lecture de documents  Recherche d’archives  Etude de cartes  Observations sur le site  Rencontres d’acteurs locaux  Rencontres de visiteurs  Rencontres de propriétaires ou résidents riverains  Animation de la réunion du groupe de travail « interprétation »  Avis d’experts en aménagements en zone humide  Concertation avec les personnels de la CCPM  Concertation avec les services ENS du département  Concertation avec la commune de Valzin en Petite Montagne  Rassemblement d’informations  Analyse et croisement des données, réflexion  Rédaction du présent rapport

Le comité de pilotage ou COPIL

L’étude d’ouverture aux publics et d’interprétation est suivie par un comité de pilotage constitué par la CCPM. Il se réunit 4 fois :  en début de mission (25.06.19)  en fin de phase 1 (objet du présent document)  en fin de phase 2  en fin de phase 3 Chaque réunion étudie à la fois le volet « Gestion » et le volet « Ouverture aux publics et interprétation ».

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 7 Les groupes de travail

La CCPM a constitué des groupes de travail ouverts largement aux acteurs et à la population :  un groupe de travail « Gestion »  un groupe de travail « Ouverture aux publics et interprétation ». Ils favorisent une démocratie participative. Ils se réunissent quelques semaines avant les réunions de COPIL. A ce jour une réunion de chaque groupe s’est tenue mi-octobre.

Le calendrier de l’étude

Juin 2019 à mai 2020 J Jl A S O N D J F M A M 2019 2020 Phase 1 Etat des lieux Réunion de lancement Terrain, enquête Évolution future du site Attentes locales Étude des publics Capacité du site Thématiques, potentiels Définition des objectifs Esquisse des scenarii Rapport Phase 1 Réunion COPIL 1 Phase 2 Les scénarii Potentiels à valoriser Stratégie et comm. (interprétation) Aménagements et équipements Estimation financière Comparaison des scenarii Rapport Phase 2 Réunion COPIL 2 Phase 3 Le scénario retenu Descriptif technique Chiffrage, planification Indicateurs de suivi Dispositifs de financement Rapport Phase 3 Réunion COPIL 3 Rendu final

Aire d’étude de l’interprétation

Nous avons bien cerné le périmètre d’étude, précisé par le cahier des charges, illustré ci-contre.

Toutefois, notamment lors de la phase 1, une étude d’interprétation doit prendre en compte l’environnement large de ce périmètre, notamment en ce qui concerne :  l’étude des publics locaux,  la signalisation routière d’accès,  les itinéraires de randonnée qui desservent le site  l’intégration du site dans la promotion touristique du territoire.

Notre aire d’étude n’est donc pas limitée dans l’espace et s’intéresse à la Petite Montagne en général et au territoire touristique « Juralacs Petite Montagne ».

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 8 Terminologie utilisée par cette étude

Aux fins de simplification, nous suggérons d’employer des expressions courtes pour désigner « l’ENS Lac et marais de Viremont ». Ainsi, nous pourrons parfois évoquer « le site », l’ENS », l’ENS Viremont ». Naturellement, nous invitons le lecteur à comprendre qu’il s’agit bien du site du lac et de son marais, et non du hameau de Viremont, situé à proximité.

2. L’ETAT DES LIEUX

2.1 Les dispositifs de protection et de gestion du site

Loi sur l’eau

Toute personne qui souhaite réaliser un projet ayant un impact direct ou indirect sur le milieu aquatique (cours d’eau, lac, eaux souterraines, zones inondables, zones humides...) doit soumettre un dossier auprès des services de l’Etat. L’autorité compétente est la DDT – Direction Départementale des Territoires du Jura, service Police de l’Eau.

Le Périmètre de Protection Rapprochée de Captage – PPRC

Afin de protéger les ressources en eau et constituer un moyen efficace pour faire obstacle aux pollutions susceptibles d’altérer la qualité de ces eaux destinées à la consommation humaine, un périmètre de protection est déclaré d’utilité publique par l’application d’une DUP en date du 4 janvier 2008.

Il concerne :  un périmètre immédiat au captage de la source du Valzin, à Fétigny  un périmètre rapproché qui comprend le site du lac et des marais de Viremont, qui englobe la zone d’infiltration (carte ci-contre).

Les parcelles doivent conserver leur vocation actuelle de prairie, de marais, de tourbière ou de forêt.

En outre, l’article 6.2 précise, entre autres, les activités interdites :  les constructions  l’extraction de matériau alluvionnaire  les exhaussements et les affouillements de sol  la mise en place d’abreuvoirs  l’entretien du chemin par des moyens chimiques  les déboisements  les terrains de camping

Or, le projet de restauration de la zone humide comprend des travaux d’exhaussements et d’affouillements de sol. La remontée probable du niveau d’eau aura des conséquences sur la répartition de plantes protégées. Le Département du Jura, Maître d’Ouvrage, a déposé une demande d’autorisation de travaux à la DDT – Direction Départementale des Territoires du Jura, service Police de l’Eau qui pourra demander un avis à l’Agence Régionale de santé (ARS) de Bourgogne Franche-Comté.

Le projet d’interprétation aura, quant à lui, et selon les choix d’aménagements retenus (réfection du parking, nouveaux cheminements, promontoires d’observation, abreuvoir…), l’éventuelle nécessité de travaux de sol, voire de constructions. A l’issue de la présente étude et si nécessaire, un dossier de demande d’autorisation devra être constitué par le Maître d’Ouvrage et adressé à la DDT.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 9 Natura 2000

L’ENS est compris dans le site Natura 2000 « FR4301334 et FR4312013 - Petite Montagne du Jura », géré par la CCPM.

3 contrats ont été signés depuis 2006. Le document d'objectifs (DOCOB), réactualisé en janvier 2015, donne des orientations de gestion concernant, entre autres, les zones humides.

Le volet réglementaire du dispositif Natura 2000 précise : Les programmes ou projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagement soumis à un régime d’autorisation ou d’approbation administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, font l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site. L’autorité compétente ne peut autoriser ou approuver un programme ou projet s’il résulte de l’évaluation que sa réalisation porte atteinte à l’état de conservation du site.

A l’issue de l’étude d’interprétation, en fonction des travaux à réaliser, le maitre d’ouvrage est susceptible de devoir déposer un dossier

d’évaluation d’incidence. Source : DOCOB Natura 2000 ADAPEMONT

L’autorité compétente du site Natura 2000 est la DDT – Direction Départementale des Territoires du Jura.

Pêche en 1ère catégorie

Afin de tenir compte de la biologie des espèces et d’assurer une gestion piscicole adaptée, les cours d’eau, canaux et plans d’eau sont classés en deux catégories piscicoles :  La première catégorie comprend les rivières, plans d’eau et lacs principalement peuplés de truites, ainsi que ceux où il paraît souhaitable d'assurer une protection spéciale des poissons de cette espèce (salmonidés dominants).  La seconde catégorie regroupe tous les autres cours d'eau, canaux et plans d'eau (cyprinidés ou carnassiers - brochets, sandres, ... - dominants).

Le lac de Viremont est actuellement classé en première catégorie, ce qui limite les possibilités de pêche (dates d’ouverture et de fermeture, techniques de pêche, quotas de capture, nombre de lignes…) afin d’assurer la protection de certaines espèces. Par exemple, la période de pêche est ici limitée de début mars à mi-septembre, alors qu’elle pourrait être autorisée toute l’année en seconde catégorie.

L’autorité compétente est la DDT – Direction Départementale des Territoires du Jura.

Gestion forestière publique

Théoriquement, toutes les parcelles de forêts communales sont soumises au régime forestier et gérées par l’ONF, mais celles-ci ne sont pas encore intégrées au plan d’aménagement (non soumises).

L’aménagement forestier de la forêt communale doit être révisé en 2020. Il est important que l’étude foncière qui sera prochainement lancée et le plan de gestion et d’interprétation de l’ENS s’articulent bien.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 10 2.2 L’accès au site

A pied

Un bon accès pédestre est primordial pour le site de l’ENS dans le but de réduire autant que possible un accès en véhicule, aux impacts non négligeables.

Les itinéraires de randonnée à pied, à cheval et à V.T.T. sont inscrits au PDIPR - Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et Randonnée. L’organisation du PDIPR est compétence du Département du Jura. Aux côtés des territoires, le département soutient le financement de l’entretien et du balisage des itinéraires ainsi que la mise en place d’une signalétique directionnelle permettant de se déplacer en toute sécurité. La CCPM signe avec le Conseil départemental du Jura et le Comité Départemental du Tourisme, une convention tripartite dite « Convention pour l’organisation de la Randonnée dans le Jura » (ou « Convention COLORANDO ») précisant le rôle et la responsabilité de chacun des 3 partenaires. Les clubs de marcheurs affiliés à la FFRP et les clubs de VTT affiliés à la F.F.C. ou à la F.F.C.T. participent localement aux travaux des COLORANDO (Commissions Locales pour la Randonnée). En Petite Montagne, l’entretien des itinéraires est confié à l’ADAPEMONT, acteur historique, à travers ses équipes vertes. Les marques de jalonnement ainsi que les contenus et graphismes des panneaux directionnels obéissent à une charte départementale spécifique.

La communication est confiée au Comité départemental de Tourisme (édition des cartoguides, panneaux de départ…). Le CDT39 édite un cartoguide « Promenades et de randonnées » pour la Petite Montagne et la région d’ comprenant une carte au 1/30 000ème. On y découvre que le site de l’ENS est traversé par des itinéraires balisés, venant de Montadroit, Légna, Fétigny et plus loin Arinthod.

D’autre part, actuellement, par la Côte des Etards, un itinéraire provient du belvédère du Chatelet et de Cernon. Celui-ci est destiné à être abandonné sous peu et remplacé par un itinéraire entretenu et balisé provenant d’Onoz et de Cernon et passant par le hameau de Viremont.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 11

Cette opportunité est intéressante pour la desserte du site. En effet, elle permettra aux promeneurs séjournant ou traversant la région du lac de Vouglans de stationner à Viremont pour rejoindre le site de l’ENS en 1,5 km à pied seulement, économisant un aller-retour routier de 10 km par Montadroit. Le site ENS portant le nom de « Viremont », certains touristes chercheront le mot « Viremont » sur des cartes ou un système de guidage GPS. Un départ depuis Viremont leur permettra de rejoindre le site sans égarement et dans une démarche de mobilité douce.

Attention : la cartographie actuelle mentionnant « lac de Viremont », nous préconisons que le PDIPR prenne désormais en compte l’appellation « Lac et marais de Viremont ».

A vélo

La route provenant de Montadroit est goudronnée jusqu’à l’approche du site puis se transforme en chemin carrossable. Cette route est fréquentable par des cyclistes malgré une pente non négligeable. Toutefois, nous n’observons que peu de cyclistes sur le site, du fait qu’il se trouve en impasse et ne permet pas de réaliser un circuit. Cela dit, l’amélioration des routes autour du site ne nous semble pas souhaitable.

Comme le montrent les cartes ci-contre, aucun circuit balisé VTT ne passe à proximité du site du lac de Viremont.

Cela dit, le site est accessible à VTT pour un randonneur sachant lire une carte pour suivre un itinéraire personnel.

Dans le cadre d’une filière touristique « lacs, rivières et cascades », animée par le PNR du Haut-Jura et le pays Lédonien, la CCPM étudie l’opportunité d’un itinéraire praticable en vélo électrique et passant par le site. Le groupe de travail « Interprétation » réuni le 17 octobre 2019 a souhaité alerter le maitre d’ouvrage sur le risque d’augmenter la fréquentation actuelle par la promotion d’un produit touristique nouveau.

A cheval

Le site de l’ENS est traversé par un itinéraire équestre venant de Montadroit et se dirigeant vers Cernon, avec le même tracé que l’itinéraire pédestre. Il est actuellement sujet à la même modification que l’itinéraire pédestre, à savoir desservir le hameau de Viremont.

Un centre équestre est installé à 2,5 km du site : la Cavalerie de la Petite Montagne ».

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 12 En voiture

Le site de l’ENS est accessible par la route provenant de Montadroit à 2,5 km. Une unique flèche de signalisation indique « chemin du lac » au départ de la route RD130 de Montadroit à Viremont. Cette route est un chemin communal, assez étroit. Certains virages n’offrent que très peu de visibilité. Malgré les dangers de collision, la vitesse n’y est pas limitée. A noter, cette route est également fréquentée à pied et à cheval par des promeneurs. Toutefois, la commune ne nous signale aucun incident.

Avant le premier parking (parking Ouest), la route se transforme en chemin carrossable. Ce chemin présente des nids de poule en 2 secteurs principaux. Il dessert le parking principal (parking Est), contourne le lac au pied de la Côte des Etards, dessert une place à bois et aire de retournement (parking Sud), puis pénètre en forêt. A partir de ce point, le chemin est interdit à la circulation, s’éloigne du site et devient non carrossable.

Le parking Ouest est en minéral stabilisé et offre 3 à 4 places de stationnement parallèles au chemin, non délimitées. Le parking Est est en terre avec de forts dévers, sous couvert d’épicéas, destinés à être abattus sous peu de temps. Le parking est de forme asymétrique et dépourvu d’organisation du stationnement. Il permet au plus d’accueillir 7 voitures. Le parking Sud est en réalité une aire de stockage de bois et de retournement de poids lourds. Il est constitué de graviers. Entre le parking Est et le parking Sud, il est possible de stationner sur le côté sud du chemin, ce qui est utilisé par les pêcheurs.

Cet itinéraire se trouve hors-crues et hors d’atteinte des futures montées de niveaux d’eau du lac.

Depuis le parking Ouest, le lac est accessible en 285 m de marche. Depuis le parking Est, 85 m de marche. Depuis le chemin en rive sud, 30 m de marche. Depuis le parking Sud, au bord du futur lac, 15 m de marche.

En conclusion, malgré une route en impasse, le site reste très accessible aux visiteurs.

Cliché T. Nézot - 14/07/19

En autocar

Malgré les nids de poule et un défaut d’élagage au passage sous les arbres, la route provenant de Montadroit puis le chemin carrossable restent fréquentables par des camping-cars et des petits autocars.

A ce jour, un autocar local transporte les élèves de l’école primaire et du collège d’Arinthod pour les animations scolaires.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 13 2.3 La valeur émotionnelle du site

La quiétude du site

La première impression générée par la fréquentation du site est sa tranquillité, notamment son silence. En effet, le site est entouré de collines faisant barrière aux activités humaines intenses. Un seul chemin carrossable, en impasse, dessert le site, sorte de « bout du monde ». Les routes d’accès depuis les villages dans les vallées, qu’ils s’agisse de Légna ou d’Onoz, puis le chemin de cailloux, ne s’offrent qu’aux visiteurs initiés ou motivés. Même lors des beaux week-ends prolongés de printemps, le dérangement sonore est faible. On est certes perturbé par l’activité mécanique de fauche en début d’été, mais cela n’est que temporaire. Et l’activité sonore des enfants, lors des animations scolaires, n’est que rare, globalement.

La beauté du paysage

Le site donne l’impression d’un joyau naturel, un bijou, constitué du lac en son centre, orné de nénuphars, puis d’une végétation aquatique diversifiée en ceinture, et enfin de collines boisées aux couleurs diversifiées, constituant son écrin. Le tout est dépourvu de constructions humaines : ni bâtiment, ni plage,…ce qui est rare pour un lac. Malgré son histoire fortement marquée par l’action de l’homme, le site donne l’impression d’être « naturel ». Il n’est perturbé que par la ligne électrique, souvent masquée par les arbres. L’ensemble est majestueux en automne.

Cliché Conseil départemental du Jura

La valeur sentimentale

Sa tranquillité et sa perception « naturelle » contribuent à donner En guise d’illustration, nous pouvons citer un poème à ce site une forte valeur sentimentale auprès des habitants. écrit par Gérard Saez, sculpteur, poète, gendre de Jean La faible notoriété du site et son accès discret entretiennent cette Pons, lors d’un passage à Montadroit le 13 septembre atmosphère de jardin secret ouvert aux seuls initiés. 2019 : La plupart des personnes rencontrées expriment cet attachement et le souhait que cela ne change guère. Cette donnée La grande forêt vous domine psychologique est importante à prendre en compte dans la Le temps n’a plus d’emprise communication. En effet, si les habitants se sentent gardiens du Seul le brochet s’anime lieu, il est essentiel qu’ils puissent s’approprier la démarche de Sous le souffle léger de la brise restauration, de gestion et d’interprétation. En comparaison d’autres sites interprétés, ici, l’écoute et la Il reste un écrin de verdure sensibilisation des habitants est aussi importante, sinon plus, que Où coule une source limpide celle de nouveaux visiteurs pour réussir l’interprétation. Oublie tes maux qui durent Laisse ton âme faire le vide

On y vient pour revivre L’air est chargé d’amour On respire à être ivre Pour y mourir un jour.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 14 Les saisons

printemps été automne hiver Température Temps frais Très chaud en période Temps frais et humide Temps froid, mais humidité de canicule modéré par une altitude peu élevée (650 m) Insectes peu Moustiques peu néant Tiques Nombreux autres dont espèces patrimoniales Beauté du paysage printanière Prairies fauchées et automnale hivernale brunes (cuites par soleil) Sensibilité des habitats Dérangement en Dérangement en peu très peu et des espèces période de période de reproduction reproduction Accessibilité de la bonne bonne bonne Parfois gelée ou route enneigée. Les promeneurs stationnent à la sortir du village de Montadroit. Accessibilité des Sentiers gorgés d’eau Sentiers secs à humides Sentiers gorgés d’eau Sentiers gorgés d’eau sentiers et parfois inondés et parfois inondés et parfois inondés et parfois inondés

La saison estivale n’est pas la plus agréable pour visiter le site. Dans la réalité, le site est fréquenté toute l’année, certes peu, mais surtout par des habitués et des habitants.

Cliché T. Nézot – 14/07/19

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 15 2.4 La valeur sociétale du site

Un historique impactant

Malgré son allure « naturelle », le site a été fortement marqué par l’homme à travers les siècles.

Périodes / dates Evènements supposés ou connus Moyen-âge Possession seigneuriale Défrichements Avant 1830 Pose d’un bouchon d’argile au centre du lac, pour le rétrécir et rendre accessible la tourbière située en amont des pertes 18-19e siècle Tirage de la tourbe (combustible de chauffage) pour des usages familiaux 1816 Citation du « lac de Viremont » Première moitié du 20e siècle Fauche importante pour nourrir le bétail 1938 - 1969 Exploitation pastorale importante et recouvrement forestier quasi inexistant A partir de 1969 Abandon du pâturage. Enfrichement progressif (saule cendré, pin sylvestre…) 1951 Captage de la source du Valzin à Fétigny Années 1970 Remembrement ? Plusieurs tentatives d’abaisser le niveau du lac : - Rectification de ruisseaux - Détournement du lit du ruisseau Danfia et creusement du drain aval du lac - Creusement de drains d’assèchement. Surcreusement du drain aval du lac 1975 Construction d’un déversoir avec vanne de vidange 1975 Projet d’aménagement touristique à des fins de loisirs (plage, pataugeoire, arbres ornementaux…) 1976 Plantation d’épicéas au nord du site. 1976 Plantation de Peupliers noirs au sud-est du site. ? Plantation de Peupliers Faux Tremble / baumiers d’Amérique 1975 - 1978 Aménagement d’une aire de jeux et du parking 1976 - 1987 Expérience de culture de Gentiane jaune (location Etablissements Pernod-Ricard) 1979 Projet de plantations de 90 arbres (peupliers noirs, aulnes glutineux, pins sylvestres) 1980 - ? Absence de gestion. Colonisation ligneuse importante. 2006 Abattage de pins sylvestres pour réouvrir les prairies Depuis 2006 Fauche annuelle de lutte contre le Solidage géant 2013 Abattage de la peupleraie 2006 Abattage de pins sylvestres pour réouvrir les prairies Depuis 2014 Bail de location des pâturages équins 2018 Sondages pédologiques 2018 Classement en Espace Naturel Sensible 2020… Restauration du lac et du marais : remonter le niveau de la nappe et redonner une richesse écologique au site.

Les efforts de la société humaine pour rétrécir le lac, abaisser son niveau, assécher les terrains contigus ont été nombreux et ne sont guère visibles pour le visiteur non averti. Cette histoire n’est pas banale. Parsemée d’erreurs et d’échecs, mais ayant fortement altéré la fonctionnalité de la zone humide, puis se poursuivant par un projet positif, il s’agit d’un potentiel de révélation non négligeable. Il s’agit de la face cachée de l’histoire du site, qui peut constituer une thématique d’interprétation originale, généralement peu développée dans les sites interprétés.

La ressource en eau potable

Une autre information importante non perceptible par le visiteur est constituée par la présence de pertes en aval du lac, d’une circulation souterraine et de plusieurs résurgences, dont celle qui est captée à Fétigny. Certes, les thématiques karstiques sont fréquentes dans les sites interprétés de la région. Mais ici, il ne s’agit pas seulement de connaissances géologiques, mais d’un enjeu important pour la société humaine : l’alimentation en eau potable. A ce propos, cet enjeu est suffisamment important pour motiver en partie le projet de restauration. Montrer la relation qui existe entre des travaux de restauration, l’intérêt écologique d’une zone humide et la qualité et la quantité d’eau au robinet, constitue une forte thématique de sensibilisation et peut aider les usagers et les visiteurs à accepter tant le changement paysager du site que les contraintes liées à la restauration.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 16 La valeur des habitats actuels et des espèces

Les études missionnées par l’ADAPEMONT, la CCPM, dans le cadre de Natura 2000, du Contrat d’Objectifs du bassin versant de la Valouse et de la création de l’ENS « Lac et marais de Viremont » révèlent la richesse patrimoniale du site. En effet, malgré les efforts pour abaisser le niveau du lac et assécher les terrains, malgré l’enfrichement et les plantations, le site conserve une flore intéressante qu’il s’agit d’entretenir et d’accroitre.

Les prairies humides à Molinie comprennent des plantes rares et protégées (dont la gentiane pneumonanthe et le Glaïeul des marais). La conservation de certaines d’entre elles est un enjeu extrêmement fort pour la biodiversité tant locale, régionale qu’européenne. Mais aussi, cette flore favorise la présence de plusieurs espèces d’animaux indissociables d’une zone humide fonctionnelle, dont des libellules, des papillons, des amphibiens, dont plusieurs sont rares et protégées. La découverte de ces plantes et de ces animaux, en plus d’être concrète et plaisante, favorisera la compréhension des principaux enjeux du site : - la biodiversité essentielle aux équilibres planétaires et à la survie des populations futures - une zone humide fonctionnelle (filtre d’épuration naturelle, valeur paysagère, stockage de l’eau et régulation des débits, ressource en eau potable…). et pourra aider les usagers et les visiteurs à accepter tant le changement paysager du site que les contraintes liées à la restauration.

Les secteurs et périodes peu propices à une pénétration

Afin de garantir autant que possible la préservation des plantes sensibles dans les prairies humides à Molinie, nous préconisons de canaliser les visiteurs de telle sorte qu’ils ne s’approchent pas de ces prairies.

D’autre part, la restauration du site visant une montée du niveau d’eau de la nappe, les actuelles prairies et mégaphorbiaies situées au nord du site, et actuellement pâturées par les chevaux, pourraient évoluer vers des prairies humides à Molinie dans les années futures, ce qui est l’un des objectifs de la restauration. Nous préconisons donc de ne pas les ouvrir à la fréquentation :  tant qu’elles sont pâturées, le dérangement des chevaux étant à proscrire  pour leur évolution future et la préservation des plantes associées.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 17 2.5 Les actions de gestion écologique

Les actions de gestion déjà entreprises

Extrait tu tableau précédent : Années Actions 2006 Abattage de pins sylvestres pour réouvrir les prairies Depuis 2006 Fauche annuelle de lutte contre le Solidage géant 2013 Abattage de la peupleraie 2006 Abattage de pins sylvestres pour réouvrir les prairies 2014 Bail de location des pâturages équins 2018 Sondages pédologiques 2018 Classement en Espace Naturel Sensible

A cela s’ajoute de nombreuses études scientifiques et techniques dans le cadre de Natura 2000, du Contrat d’Objectifs du bassin versant de la Valouse et de la création de l’ENS « Lac et marais de Viremont », sur les volets topographiques, hydrologiques, faunistiques et floristiques. Elles ont permis le dimensionnement des travaux de restauration et contribuent à l’élaboration du plan de gestion de l’ENS.

Le projet de restauration de la zone humide

Initialement conduit au titre du Contrat d’Objectifs du bassin versant de la Valouse, ce projet est repris au titre du Plan de Gestion de l’ENS. Il s’agit d’une restauration du lac et du marais : remonter le niveau de la nappe et redonner une richesse écologique au site. Les travaux pourraient débuter en 2020.

Le plan de gestion de l’ENS

Il comprend 3 phases d’étude : 1. Etat des lieux 2. Objectifs de préservation du site 3. Programme d’actions

L’étude est conduite en régie par la CCPM.

L’état des lieux fournit une description du site à partir des données disponibles au moment de la rédaction du plan de gestion, et pourra être actualisé au fur et à mesure de l’avancée des connaissances.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 18 Il oriente la définition des enjeux, à partir de laquelle la stratégie de gestion sera déclinée (objectifs à long terme, objectifs opérationnels, actions…). L’identification des enjeux propres à l’ENS « Lac et marais de Viremont » doit permettre d’identifier les responsabilités du site et d’orienter la stratégie de gestion dans la suite de la démarche d’élaboration du plan de gestion. La méthode de priorisation des enjeux « habitats » et « espèces » prend en compte trois critères : l’intérêt patrimonial, la représentativité et le rôle fonctionnel sur le site. Les enjeux définis comme prioritaires/forts/secondaires conditionnent en partie la réalisation des actions.

Le plan de gestion pourra être modifié dans les années à venir en fonction de l’évolution des connaissances et de l’état du site. De nouvelles données sont susceptibles de faire évoluer la hiérarchisation présentée. L’actualisation des inventaires et l’adaptation des actions se feront notamment dans le cadre de l’évaluation périodique du plan de gestion.

Pour l’élaboration du Plan d’ouverture aux publics et d’interprétation, nous prenons en compte les données du Plan de gestion au fur et à mesure de l’avancée de l’étude.

2.6 Les variations de niveaux d’eau

En période pluvieuse, les sentiers du tour du lac sont gorgés d’eau et parfois inondés, ce qui nécessite le port de bottes, voire de cuissardes. Le site est également sujet à de fréquentes inondations.

niveau moyen 21 juin 2016 22 janvier 2018 cote 655.90 cote 657.80 cote 658.20 Cliché Jacky Gras Cliché Jacky Gras

Certains sites internet mentionnent : « On peut suivre les berges à la belle saison, de mai à octobre, et y pique-niquer. Hors saison, le sentier devient impraticable, il faut alors suivre le chemin carrossable. ». Ces fluctuations sont un inconvénient du point de vue de l’accès au site, mais sont également une curiosité qui concoure à sa beauté globale.

D’autre part, le projet de restauration, qui vise à remonter le niveau de la nappe et redonner une richesse écologique au site, dont les travaux pourraient débuter en 2020, va probablement modifier les variations de niveaux d’eau. En niveau moyen, on attend une remontée moyenne de 70 cm. Pour les usagers et les visiteurs du site, l’impact est non négligeable puisque l’ensemble du sentier du tour du lac sera noyé et que les prairies pourraient être gorgées d’eau la plupart du temps.

Le sentier de rive nord inondé - Cliché T.P. Hans – 24/10/19

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 19 Ci-dessous, l’étendue du lac envisagé, en situation de crue maximale : - décennale (limite rose) - centennale (limite jaune)

Les scénarios de cheminement présentés plus loin, prennent en compte ces futures contraintes.

Le marais depuis le parking sud - Cliché T. Nézot – 22/04/19

Le marais de puis la parking sud - Cliché T.P. Hans 24/10/19

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 20 2.7 La fréquentation actuelle du site, locale et touristique

Notre étude des publics se base : - sur les observations des acteurs locaux et des habitants, - sur nos observations physiques sur site.

Nous sommes allés plus de 20 fois sur le site, répartis sur 19 journées. Globalement, à l’exception, du week-end de Pâques et de deux animations scolaires, nous constatons une faible fréquentation, y compris au cœur de l’été, en pleine période de fréquentation touristique. Sur l’ensemble des visiteurs, nous remarquons peu de touristes - le site étant peu promu - et nous remarquons davantage d’habitants.

Les prairies à molinie, depuis le chemin carrossable - Cliché T. Nézot – 12/06/19

Voici ce que nous retenons de nos observations estivales :  La moitié des visiteurs fréquentent le site plusieurs fois dans l’année.  Les autres visiteurs connaissent le site ou sont venus sur recommandation de la part de professionnels locaux (dont la Cavalerie de la Petite Montagne).  30 % d’enfants  25 % des visiteurs accompagnés de chiens  2 visiteurs arrivés à cheval

Les attentes sont les suivantes :  Maintenir la tranquillité  Peu d’aménagements  Améliorer la signalétique d’information et d’orientation  Un bassin pour abreuver les chevaux  moustiques et tiques : donner des conseils pour se prémunir des piqûres et/ou se soigner.  Randonneurs : manque de fléchage au départ du hameau de Viremont.

Nos rencontres avec des acteurs locaux nous indiquent que :  on constate peu de conflits d’usage  on constate peu de comportements néfastes

Nous sommes convaincus des points suivants :  La saison estivale n’est pas révélatrice pour une étude complète.  La fréquentation est faible mais étalée sur toute l’année, comme indiqué par les acteurs locaux lors de réunions.  Il est davantage intéressant de prendre en compte les impacts prévisibles d’une modification de la fréquentation, que ceux, modestes, de la fréquentation actuelle.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 21 Les publics et usagers les plus représentés sont :

 les propriétaires riverains  les pêcheurs  les promeneurs, dont beaucoup de familles avec enfants, y compris avec poussette, et dont des seniors.  les groupes d’enfants en animations scolaires (au moins 2 fois par an) et venant par autocar  les randonneurs pédestres  les randonneurs équestres

Actuellement, on peut considérer que ces publics ont peu d’impact négatif sur le site, à l’exception des promeneurs qui viennent accompagnés de chiens, dans le cas où ils ne sont pas tenus en laisse, notamment en période de reproduction de la faune. L’étude d’ouverture aux publics et d’interprétation doit prendre en compte ces publics en termes d’aménagements (canalisation, confort d’usage…) et d’outils de médiation.

Le parking Est - Cliché T. Nézot – 22/04/19

Les publics et usagers peu représentés sont :

 les campeurs en camping-cars, présents surtout à l’occasion d’évènements festifs dans la région.  les chasseurs. D’après nos informations, les chasseurs fréquentent davantage les zones forestières situés plus à l’ouest.  les randonneurs à VTT. Nous n’en avons pas observé et ils ne peuvent guère emprunter les petits sentiers trop humides.  les groupes de scoutisme en bivouac sous tente. Nous avons croisé un groupe de 43 scouts ayant bivouaqué une nuit, en juillet, sur une prairie de fauche proche du lac et incluse dans le périmètre de l’ENS. Ils n’ont pas fait de feu mais ont utilisé des réchauds à gaz.  les conducteurs de quads ou de motos vertes.

Actuellement, on peut considérer que ces publics n’impactent pas ou peu le site. Toutefois, l’étude d’ouverture aux publics et d’interprétation doit prendre en compte ces publics en termes d’évaluation des risques d’impacts (sécurité des visiteurs, incidences sur les habitats…), de réglementation, de sensibilisation et d’ouvrages contraignants.

Les publics et usagers non représentés sont :

 les personnes en situation de handicap moteur, par manque d’accessibilité.

La fréquentation par des visiteurs en situation de handicap visuel, auditif, intellectuel ou psychique est difficilement évaluable car les déficiences concernées sont souvent peu ou non visibles. L’EHPAD d’Arinthod pourrait fréquenter le site s’il était plus accessible, mais restera limité par de faibles possibilités budgétaires et matérielles (pas de minibus disponible). Par contre, un foyer pour adultes handicapés situé à Oyonnax serait fortement intéressé pour envisager la visite du site. Et d’autres, probablement.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 22 2.8 Les équipements d’accueil

Actuellement, tous les équipements d’accueil sont soit vétustes, soit obsolètes, soit disgracieux,…qu’il s’agisse de barrières, passerelles, pontons, tables de pique-nique, panneaux… Ces équipements mériteraient, au minimum, d’être déposés voire remplacés.

Si quelques tables de pique-nique sont observables, nous n’avons remarqué aucun banc. Or, pour de nombreux publics (pêcheurs, seniors, familles, handicapés…pour ne citer que les plus exigeants), ces équipements favorisent un confort d’usage. D’un point de vue interprétatif, ils invitent à la pause et à la contemplation et constituent, en eux-mêmes, des équipements interprétatifs sensoriels, sans intellect. Plusieurs points mériteraient d’être équipés de bancs, même rudimentaires. Cependant, le nombre et la nature des équipements de confort devront être mesurés.

Les panneaux sont parfois disgracieux, ou mal intégrés dans le paysage, ou faisant écran à une perception du paysage. Il est sage d’imaginer l’histoire et les contextes des créations de ces panneaux et de ne pas être sévère. Mais il convient désormais d’imaginer une signalétique esthétique, accueillante, intégrée, cohérente et d’actualité, tout en étant lisible. Un effort sera fait pour respecter les chartes graphiques qui s’imposent et tenter d’intégrer les contrastes inévitables.

En phase 2, l’étude émettra des propositions raisonnées d’équipements d’accueil, en fonction des publics attendus et de leurs besoins, de l’importance des aménagements souhaités et des cheminements retenus.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 23 2.9 Les actions de promotion et la notoriété du site

Le territoire de la Petite Montagne fait probablement partie des territoires les moins fréquentés du département du Jura ou du massif du Jura, en nombre de nuitées vendues. On constate des handicaps touristiques :  un parc hôtelier modeste en comparaison du Pays des Lacs, voisin.  l’absence de restaurant en capacité d’accueillir 50 couverts, pour accueillir un groupe en excursion par autocar.  un nombre restreint de sites d’intérêt touristique. La tentation serait donc grande de valoriser le site de l’ENS pour accroitre la notoriété du territoire et sa fréquentation et contribuer au développement socio-économique.

A ce propos, le projet de Territoire 2018-2022 pour la Petite Montagne comporte : - l’environnement et l’aménagement durable de l’espace avec notamment Natura 2000 - la valorisation des espaces naturels, paysagers et agricoles - faire de l’excellence environnementale un vecteur d’attractivité. Cette notion d’attractivité mérite d’être approfondie. Il ressort de nos rencontres qu’il s’agit d’être prudent pour le site de l’ENS, en comparaison d’autres sites du territoire.

Globalement, le site de l’ENS est peu promu par les documents touristiques ou par les sites internet et peu connu du public à l’échelle régionale.

Pour anecdote, le personnel de l’Office de tourisme d’Orgelet rencontré ne connait pas l’existence du lac de Viremont. Il en est de même pour l’hôtel Le Galoubet à Cernon.

Cela est en cohérence avec la faible fréquentation observée. Ceci dit, si cette faible fréquentation serait regrettable dans bien des sites touristiques, elle semble avoir contribué à la préservation du site jusqu’à présent.

De notre point de vue, nous aurions tendance à penser que l’action menée pourrait améliorer les conditions de visite (confort, accessibilité, sensibilisation, gestion des flux…) mais en limitant les impacts négatifs (secteurs préservés/secteurs ouverts au public, canalisation des visiteurs…).

Nous citons également ici un avis formulé en groupe de travail « ouverture aux publics et interprétation, réuni le 17 octobre : « Si la filière « Lacs, rivières, cascades » vise à répartir les flux sur des sites touristiques secondaires et éviter ainsi une trop forte concentration des visiteurs en un même lieu, il faut tenir compte de la fragilité de certains milieux qui ne peuvent tolérer une forte affluence sous peine de dégradations. Dans « ENS », l’adjectif « sensible » fait bien référence à la prise en compte de cette fragilité. La question du maintien du lac de Viremont comme site d’intérêt touristique dans cette filière est ainsi posée. »

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 24 2.10 Synthèse des attentes locales

Nous faisons ici la synthèse des attentes exprimées par les habitants et les acteurs locaux : - en réunion de COPIL du 25 juin - lors de rencontres individuelles (domiciles, bureaux, sur le terrain…) - lors de contacts téléphoniques - en réunion du groupe de travail du 17 octobre

Les attentes Les suggestions

AAPPMA  Maintenir la possibilité de pêcher,  Nettoyer l’accumulation de branches à la La Truite de la notamment en famille, sur des pontons. perte sud-est Valouse  Pouvoir, autant que possible, s’approcher  Indiquer « feux interdits » des postes de pêche en véhicule  Place à feu : non souhaitable  Préférence pour des postes de pêche  Sanitaires : non souhaitable au regard de la permettant d’accueillir 3 à 4 pêcheurs. faible fréquentation.  Repasser en 2ème catégorie ou en eau close.

ADAPEMONT  Un tourisme modéré  Etudier la faisabilité d’un belvédère sur le  Envisager un sentier d’accès distinct du flanc d’un coteau chemin carrossable  Eviter les engins mécaniques pour les  Sobriété des mobiliers et panneaux chantiers : risque de protestations locales.

Office de  une valorisation moins confidentielle  une interprétation ludique enfants et tourisme qu’actuellement mais ciblée : familles, donner un rôle de guide à l’enfant d’Arinthod - pour des publics motivés par la nature et respectueux du site - pour des familles - pour des publics handicapés  améliorer la qualité de visite pour les publics et la qualité d’usage pour les pêcheurs.

ONF  Intégrer le plan d’interprétation dans le  Chemin carrossable : boucher les ornières plan de gestion forestière ONF et les nids de poules  Parking sud : attention à ne pas gêner le  Ne pas prolonger l’enrobé car risque dépôt de bois et les manœuvres des d’augmenter la vitesse camions grumiers.  Après déboisement au parking est,  Barrière au-delà du parking sud accélérer la végétalisation par la plantation d’aulnes et arbres typiques du milieu.  Prévoir la fauche annuelle des zones en herbe.  Source indiquer « eau non surveillée ».  Cheminements : sentier en stabilisé pour éviter la colonisation végétale.  Thématiques d’interprétation : l’histoire et l’évolution du site.  Médiation interactive, ludique.

La cavalerie de la  un tourisme modéré  Un belvédère sur le coteau est Petite Montagne  canaliser les visiteurs : ne pas pénétrer les pâtures, sensibiliser au respect des chevaux  organiser le ramassage des déchets  éviter d’installer des barrières contraignantes pour le travail quotidien

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 25

Ecole et collège  des animations gratuites d’Arinthod  des tables, des bancs

Habitants  Le plus récurrent : maintenir la tranquillité.  Un bassin pour abreuver les chevaux Plusieurs usagers du site et acteurs locaux nous ont  Une meilleure accessibilité, dont séniors, signifié leur préférence pour ne pas accroitre la mobilité réduite : stationnement, bancs, fréquentation, parfois jugée déjà trop importante ponton de pêche… ainsi que leur inquiétude d’impacts négatifs.  Canaliser les visiteurs  Une interprétation adaptée aux enfants  Peu d’aménagements  Médiation : jeux de découverte, contes,  Pouvoir accéder à des lieux de pêche sur anecdotes, faire rêver. pontons (contexte familial)  Une liaison piétonne fléchée entre  L’interprétation ne doit pas s’adresser Viremont et le lac. qu’aux touristes mais aussi aux habitants  Sur le lac, un ilot flottant pour les oiseaux (usagers et responsables) d’eau  Un abri en cas de pluie, avec table PN et/ou bancs + expo de photos ou dessins d’enfants  Informer sur la qualité réelle de l’eau de la petite source au parking Est  Rendre carrossable le chemin vers Viremont, pour échappatoire des visiteurs en cas d’incendie

Les inquiétudes

Un développement non maitrisé ?

Un avis a été exprimé en groupe de travail « ouverture aux publics et interprétation » : il faudrait éviter un développement touristique massif comme cela s’est produit aux cascades du Hérisson ou au lac du Petit Maclu. Concernant ce dernier exemple, on se trouve, comme au lac de Viremont, dans une zone d’alimentation en eau potable peu aménagée. Malgré cela, la fréquentation est forte et le dérangement de la faune sauvage important, car la beauté du site attire le monde et la perspective des amendes n’empêche pas la pratique de la baignade. A première vue, nous pourrions craindre un dérapage tel que celui-ci.

En approfondissant, si nous comprenons le bien-fondé de cette inquiétude, le risque d’un tel développement est faible pour le site de l’ENS Viremont. En effet, les contextes diffèrent entre le lac du Petit Maclu et le lac de Viremont.

Lac du Petit Maclu Lac de Viremont Superficie  21 ha  2,2 ha (5,8 ha après restauration) soit 3 fois moins étendu Possibilités d’accès à la  nombreuses  aucune baignade (même non surveillée) Accès routiers  nombreux et bien entretenus  Petite route en impasse  accès de toutes parts  Signalisation modeste  proximité de la RN5 Contexte touristique  Pays des lacs : grande  Petite Montagne : faible fréquentation fréquentation  Fréquentation néerlandaise  Petite Montagne : peu demandeuse de baignade. d’équipements de loisirs  Nombreux équipements de loisirs  Baignade peu promue et peu  Nombreux lacs ouverts à la pratiquée, à l’exception du lac de baignade. Vouglans, proche. Hébergements touristiques  Nombre important de lits  Nombre de lits touristiques modeste. touristiques, dont des campings à  Eloignement du camping proximité

En conclusion, de notre point de vue, le risque de l’évolution non maitrisée d’un développement touristique important est très faible au lac de Viremont. A cela s’ajoute la démarche protectrice de l’ENS qui est un garde-fou non négligeable.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 26 Des peurs, des rumeurs

Dès le début de notre étude, le maître d’ouvrage nous a signalé l’existence de rumeurs au sujet du projet de restauration ou de l’ouverture au public. Notre équipe n’en n’a rien entendu, mais ne vivant dans le territoire, cela n’a rien d’étonnant.

Nous avons proposé au maître d’ouvrage de ne pas attendre la fin de l’étude d’interprétation, prévue en mai 2020, pour communiquer auprès des habitants, informer sur la réalité du projet et démentir les rumeurs, par le biais de la presse locale d’une part, et par le remplacement des panneaux obsolètes encore présents sur le site. Nous restons à sa disposition pour concevoir le contenu de panneaux provisoires.

Des oppositions tranchées

Au cours de notre étude, nous avons pu entendre quelques rares oppositions au projet de restauration d’une part, et surtout au concept même de la présente étude. Nous avons pu percevoir la crainte d’une altération des usages actuels ainsi que le refus quasi systématique d’une fréquentation touristique, fut-elle maitrisée. Si la fréquentation est amenée à augmenter sur le site, il ne faudrait pas que cela soit au détriment des usagers actuels (restrictions d’accès, équipements faisant obstacle à la libre circulation, travail accru…).

Certes, les efforts de communication, d’écoute, de concertation, de démocratie participative…ne suffisent pas toujours à redonner confiance et à faire évoluer des prises de position tranchées. Néanmoins, nous invitons le maître d’ouvrage à communiquer plus largement qu’il ne le fait aujourd’hui auprès des habitants.

Les points positifs

Depuis de nombreuses années, les habitants prouvent leur attachement au site par des initiatives.  Certains habitants ramassent les déchets au cours de leurs promenades.  Quelques habitants participent à des séances d’arrachage manuel de Solidage géant.  Un propriétaire de parcelle voisine du site effectue aussi manuellement et chaque année l’arrachage du Solidage géant.  L’AAPPMA La truite de la Valouse fauche les abords du lac et évacue, avec des moyens limités, des vestiges de pontons vétustes.  Cette même société de pêche organise chaque année, fin juin, bénévolement, une journée d’initiation à la pêche pour des classes de l’école primaire d’Arinthod.  Plusieurs habitants et responsables associatifs participent aux groupes de travail ou aux réunions du COPIL

Le groupe de travail « ouverture aux publics et interprétation » comprend des habitants et des acteurs locaux. Il met en évidence l’importance de la réflexion sur l’ouverture aux publics avant tout schéma d’interprétation : nécessité d’un accueil prudent, pertinent et sélectif des usagers et des publics, volonté de privilégier les habitants et leurs usages, prévention des risques liés à une éventuelle augmentation de la fréquentation, nécessité d’une promotion touristique restreinte, d’aménagements mesurés, modérés, d’une sensibilisation des visiteurs et d’une implication citoyenne des habitants.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 27 2.11 Enjeux de la fréquentation

Principe de soumission aux objectifs de gestion

Trois données guident la réflexion. 1. Le groupe de travail « ouverture aux publics et interprétation » réuni le 17 octobre a affirmé une volonté que le plan d’interprétation soit soumis aux objectifs et contraintes exposées dans le plan de gestion. 2. D’une manière générale, l’accueil du public ne doit pas aller à l’encontre du respect du site, de ses atouts écologiques et paysagers, de ses fragilités, de ses enjeux. 3. Pour rappel, le site est un ENS d’initiative locale de priorité 1 qui précise que les financements départementaux éligibles peuvent porter, entre autres, sur l’ouverture au public, mais sous réserve du respect de l’intégrité des lieux.

Il faut donc admettre le principe de prudence selon lequel, si la présente étude révélait une inadéquation totale entre l’accueil du public et les objectifs de gestion, le maître d’ouvrage pourrait décider de minimiser, voire d’interdire l’accès au site. Pour autant, les activités touristiques n’ont pas systématiquement un impact négatif. Une mise sous cloche pourrait également avoir des conséquences regrettables (infractions) et écarterait toute possibilité de valorisation.

Les fragilités actuelles et futures du site

Nous disposons déjà de cartes indiquant les stations de plantes sensibles en l’état actuel du lac. Afin d’anticiper les fragilités futures, il serait idéal de disposer de carte de localisations futures (Glaïeul des marais, Gentiane pneumonanthe, Hydrocotyle, autres…), en intégrant la colonisation des prairies humides au nord du lac. Il serait également utile de disposer d’une carte des habitats futurs, notamment des milieux de vie d’animaux sensibles (abri, nourriture, reproduction...), entre-autres batraciens et oiseaux…. ? Malheureusement, de telles cartes seraient basées sur des données hypothétiques et ne seront pas produites dans le cadre du plan de gestion. Nous devons donc tenter d’imaginer l’évolution des habitats.

Enjeux et conditions de l’ouverture aux publics

Le tableau ci-dessous évalue les enjeux et les impacts d’une fréquentation proche de l’actuelle.

Publics Impacts et nuisances à craindre Réponse possible

Piétinements hors sentier et flaques de Cheminements balisés. boue. Cordes et panneaux contraignants. Les pêcheurs « sportifs »

Piétinements hors sentier et flaques de Cheminements confortables. boue. Pontons de pêche. Les pêcheurs « confort » ou « famille » Nombre excessif de véhicules stationnés Carte de pêche obligatoire. sur le chemin. Connaissance du texte de l’arrêté.

Echanges de paroles bruyantes. Communication amont bien choisie. Course sur les cheminements. Inviter les parents à surveiller leurs enfants. Les promeneurs en général

(dont familles avec enfants) Abandon de déchets. Invitation à emporter ses déchets.

Dérangement des chevaux. Consignes de respect.

Altération des cheminements (à vélo). Chicanes ou portillons. Interdictions.

Chiens en liberté. Panneau avec obligations.

Peu de nuisances Peu de nuisances

Les promeneurs avec poussette d’enfant

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 28 Course sur les cheminements. Inviter les parents à surveiller leurs enfants.

Les promeneurs avec vélo d’enfant Altération des cheminements (à vélo). Chicanes ou portillons. Interdictions.

Divagation de chiens en liberté, Panneau avec obligations. Tenue en dérangement de la faune, notamment laisse. oiseaux d’eau en période de nidification. Les promeneurs avec chien

(1/4 des usagers et visiteurs actuels) Rappel de la réglementation : du 14/04 au 30/06, les chiens ne doivent pas sortir des voies principales (art. 428-6 du Code de l’Environnement) ; en dehors de cette période, ils doivent rester à portée de voix de leur maître (art. 215-5 du Code Rural).

Abandon de déchets. Invitation à emporter ses déchets.

Les randonneurs pédestres Abandon de déchets. Invitation à emporter ses déchets.

Les randonneurs équestres Altération des cheminements non Chicanes ou portillons. Interdictions. adaptés.

Echanges de paroles bruyantes (peu car Consignes données aux enseignants. l’encadrement y est attentif). Abandon de déchets. Les groupes d’enfants en animation Dérangement des chevaux. scolaire (au moins 2 fois par an) et venant par autocar Echanges de paroles bruyantes. Consignes données aux parents ou Cueillette. éducateurs. Les personnes en situation de handicap mental Abandon de déchets. Invitation à emporter ses déchets.

Les campeurs Feux et cuisine avec réchaud à gaz. Panneau avec interdictions. Vidange d’eaux usées Localisation de l’aire de vidage la plus proche.

Tous publics Baignade. Panneau xavec interdictions. Canotage. Cueillette

1ère conclusion : la fréquentation actuelle ne semble pas incompatible avec les objectifs de préservation du site. Il n’y a donc pas lieu d’interdire l’accès au site.

La fréquentation actuelle étant peu impactante, les réponses proposées ne peuvent qu’améliorer une situation déjà satisfaisante. Nous estimons que les usages actuels de pêche, de promenade et de randonnée peuvent être conservés. Il sera toutefois nécessaire de veiller à ce que les usages ne créent pas de nouveaux impacts négatifs, consécutifs à une montée du niveau d’eau et à l’inondation des cheminements actuels.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 29 La question la plus importante est maintenant : quelle seraient les enjeux et les impacts d’une importante augmentation de fréquentation consécutive à une démarche de valorisation ?

Impacts probables dans ce site improbable dans ce site et conditions

 Saturation du parking  érosion des sols : NON si l’équipement est destiné à  Piétinement hors cheminement s’il n’est pas assez l’éviter dimensionné  destruction de la végétation : NON si communication  Dérangement de la faune (notamment en période de ciblée nidification des oiseaux d’eau)  disparition d'espèces végétales ou faunistiques : NON  Dérangement des autres visiteurs et usagers si zones en défens et canalisation des visiteurs  Usure prématurée des équipements  Les habitants ne vivant pas directement du tourisme n'apprécient pas la promiscuité, le bruit, les déchets, la circulation sur la route, le stationnement abondant de véhicules…  Usages actuels restreints pour compenser les risques et impacts d’une fréquentation touristique

Les impacts listés ci-dessus sont d’autant plus difficiles à contenir que le site, de par sa modeste dimension et de par les possibilités budgétaires, ne peut probablement pas bénéficier d’une surveillance suffisante effectuée par des gardes.

Il est également prudent d’anticiper la fréquentation par les campings-caristes, une pratique touristique en fort développement en et posant souvent des difficultés de gestion des impacts. Il est utile de savoir que la communication par internet et le bouche-à-oreille est difficilement contrôlable.

Dans le cadre du développement du cyclotourisme en Petite Montagne, le lac de Viremont est situé sur une boucle touristique de vélos à assistance électrique de 40 km. L’intégration du site dans une telle boucle n’est pas souhaitable, dans la mesure où elle risquerait de générer davantage de fréquentation sur le site.

2ème conclusion : les impacts dus à une augmentation importante de la fréquentation seraient difficiles à gérer ou à contenir.

Etant donné la vulnérabilité du site et tenant compte de l’absence d’intérêt économique à augmenter la fréquentation, nous préconisons de modérer celle-ci autant que possible et de la contenir à un niveau raisonnable.

L’idée selon laquelle le projet doit rester mesuré a été clairement exprimée depuis le départ par les porteurs du projet et par tous les acteurs. Cette vision est confirmée par les attentes locales. L’objectif n’est pas de sur-aménager le site ni d’augmenter la fréquentation, mais d’améliorer les conditions de visite, en priorité pour les usagers actuels.

Dans la suite du présent document, nous proposons des actions visant à contenir la fréquentation à un niveau raisonnable. Il sera entre autres question de cadrer l’ampleur des équipements, par le choix prudent de scenarii d’aménagements, que nous soumettrons à l’avis du maître d’ouvrage et du comité de pilotage. Les cheminements et aménagements pourront être étudiés sous la forme de différents scénarios d’importance croissante, avec pour chacun d’eux les avantages, les inconvénients et les risques d’impact sur le milieu et les usages actuels.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 30 Estimation d’une capacité d’accueil

Extrait des objectifs de la fiche action 6.4. Analyser les capacités d’accueil des sites ENS :  Analyser les capacités d’ouverture au public d’un site ENS en fonction de la capacité de charge des écosystèmes :  Prévoir des aménagements générant les nuisances minimales sur le biotope, en cas d’ouverture au public  Etudier l’incidence des aménagements et de l’ouverture au public sur le milieu

A la recherche d’une méthode idéale

Par « capacité d'accueil » d'un site, nous entendons le niveau de fréquentation humaine qu'un site naturel peut supporter :  sans que ses qualités ne se détériorent, par exemple par érosion, destruction de la végétation, tassement des sols, disparition d'espèces végétales ou faunistiques…)  sans que les populations locales soient submergées, les habitants ne vivant pas directement du tourisme n'appréciant pas la promiscuité, le bruit, les déchets, la circulation sur la route, le stationnement abondant de véhicules….  sans que la qualité de la visite soit anéantie.

L’objectif de la réflexion est de maintenir un équilibre entre conservation du site et ouverture au public. Il s'agit de donner accès au plus grand nombre possible de visiteurs, sachant qu'il n'est justement pas possible d'accueillir tout le monde, au même moment, au même endroit.

Cliché C.D. du Jura - 2018

Pour cela, il est nécessaire de définir : - - le nombre de visiteurs que le site peut accueillir, dans un état donné, sans mettre en péril sa viabilité à long terme - le seuil à ne pas dépasser sans précautions supplémentaires de la part du gestionnaire - la manière d'accueillir les visiteurs afin de réduire les impacts sur le site, afin de mieux répartir la fréquentation dans le temps ou dans l'espace, ou afin de mieux absorber les pics de fréquentation. Cette définition est délicate parce qu’il ne semble pas exister de méthode de calcul universelle et que si celle-ci existait, nous n’avons pas la certitude qu’elle serait applicable au site de l’ENS. On se trouve donc en présence d’une notion d’allure scientifique mais de contenu totalement soumis aux représentations de ceux qui la produisent.

D’un point de vue théorique, la capacité d'accueil serait à considérer à des échelles de temps différentes. On pourrait ainsi distinguer : - la capacité d'accueil «en instantané» d'un site, c'est-à-dire le nombre de personnes maximum que le site peut accueillir en un instant donné, - la capacité journalière, - la capacité annuelle.

Notre appréciation vise à définir une capacité d’accueil instantanée. En effet, nous admettons être dans l’incapacité de définir une capacité journalière ou annuelle. Ceci dit, compte tenu que le site n’est pas un grand site, qu’il est peu fréquenté, avec un objectif de ne pas trop augmenter cette fréquentation, avec l’absence d’objectifs économiques, il nous semble que la détermination de capacités journalières ou annuelles ne présenterait qu’un intérêt modéré.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 31 Notre estimation, forcément subjective, découle d'une approche globale prenant en compte : - le niveau de fréquentation actuelle lors des pics des week-ends de printemps - le niveau de fréquentation par une école se déplaçant par autocar - une tentative de prévision d’augmentation de la fréquentation suite à la valorisation et générée par un simple bouche à oreille - la qualité médiocre de la desserte routière - l’éloignement des grands sites et des bassins de vie importants - l’étendue du site, les cheminements accessibles, les stationnements disponibles, la capacité de répartition des visiteurs dans l’espace - une durée moyenne de séjour sur le site allant de 1h pour les promeneurs à 3h pour les pêcheurs. ainsi que l’analyse des impacts, nuisances et dérangements générés par cette fréquentation vis-à-vis de la végétation, de la faune, des autres visiteurs et usagers, de la durabilité de l’équipement… (chapitre précédent).

Contexte de fréquentation ordinaire :

Nous estimons la possibilité de stationnement actuel à environ 12 voitures simultanées réparties en différents lieux. En se basant sur une moyenne de 2 occupants par véhicule, cela constituerait une moyenne de 24 personnes simultanées, au maximum, sur le site. Cela nous semble assez proche de ce que nous avons pu observer lors du week-end de Pâques 2019. Sans augmenter la qualité de la desserte routière actuelle, on peut estimer que les nouveaux aménagements et le bouche à oreille positif généré, sans autre communication, pourrait faire augmenter de 50% le niveau de fréquentation maximum actuel, lors de certains week-ends. Nous pensons qu’une fréquentation de 36 personnes en simultané n’est pas improbable, après mise en œuvre du plan d’interprétation. Ces visiteurs et usagers n’étant pas encadrés et n’étant pas tous sensibilisés aux fragilités du site, malgré les efforts de sensibilisation que le plan d’interprétation proposera, il nous semble prudent de limiter, autant que possible, la fréquentation à 40 personnes maximum, tout en étant capable de maitriser les impacts.

Capacité d’accueil maximum en contexte ordinaire : environ 40 visiteurs et usagers.

Naturellement, il est impensable de clôturer le site et d’installer des postes de contrôle ! Cependant, ces chiffres doivent nous guider pour concevoir une communication particulière et des aménagements dimensionnés en adéquation. Il est également envisageable d’installer un éco-compteur sur chaque parking afin de disposer de statistiques de fréquentation.

Contexte de fréquentation scolaire :

Nous nous basons sur l’expérience de l’animation pêche de fin juin pour laquelle nous avons pu observer : - 8 adultes et 50 enfants encadrés, venant par autocar - 12 adultes (animateurs et autres accompagnants), occupant 6 à 8 voitures individuelles

Afin de permettre le déroulement de telles animations, nous déterminons la capacité d’accueil à 80 personnes maximum au même moment sur le site.

Ce nombre est élevé. De fait, nous déconseillons de permettre à 2 autocars de desservir le site simultanément. L’encadrement devra être informé des enjeux, donner des consignes claires aux élèves et maitriser des comportements inappropriés. Les sorties scolaires ayant lieu en semaine, la fréquentation simultanée des autres usagers, notamment des retraités, sera très faible et ne génèrera pas d’impacts importants.

Capacité d’accueil maximum en contexte scolaire : 80 visiteurs.

Clichés T. Nézot – 04/07/19 et 22/09/19

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 32 3. LA STRATEGIE D’ACCUEIL

3.1 Quels publics ?

Parmi les 5 principes de cadrage approuvés par consensus en COPIL, le 25 juin 2019, 2 concernent les publics :  Penser une communication modérée et ciblée vers des publics potentiellement respectueux  Étudier l’opportunité et la faisabilité de s’ouvrir à une diversité de publics (par exemple des séniors, des personnes à mobilité réduite ou porteuses d’autres handicaps…) en tenant compte des contraintes et vulnérabilités du site.

Les publics prioritaires et les réponses adaptées

Première préconisation : maintenir l’accès et l’usage aux publics fréquentant déjà le site. En effet, globalement, le public qui fréquente l’ENS Viremont n’est pas le même qu’à Bellecin, qui constitue également un ENS. En effet, à Viremont, il est plus averti et sensibilisé.

Deuxième préconisation : les publics suivants ne sont pas souhaités :  Rassemblements  Groupes non encadrés  Baigneurs  Conducteurs de quads et de motos vertes  Consommateurs d’activités à sensation

Troisièmement, pour attirer des publics potentiellement respectueux et démotiver les précédents, nous préconisons :  en amont de la visite : - de véhiculer surtout une image de nature fragile, de découverte bienveillante, - d’ajouter systématiquement le mot « marais » à la dénomination fréquente sur les cartes, dans les textes et en signalisation routière, « lac et marais de Viremont », un lac étant perçu comme une zone de loisir, un marais étant perçu comme un site moins hospitalier), - d’éviter de donner une image unique de loisir/plaisir, - d’associer cette image à une idée d’expérimentation éco-citoyenne.  sur site : - présenter la visite comme une sensibilisation environnementale - effectuer une sélection prudente des informations sur les espèces sensibles…

Parmi ces publics potentiellement respectueux, voici un éventail de la diversité, de leurs besoins et des réponses adaptées.

Publics potentiellement respectueux Besoins et réponses adaptées

Les pêcheurs « sportifs » Maintenir les accès pour les pêcheurs.

Les pêcheurs « confort » ou « famille » Maintenir les accès pour les pêcheurs. Ponton (s) de pêche bien dimensionné.

Les promeneurs en général Panneaux de situation et d’orientation. Des équipements de repos. Les familles avec enfants Des équipements de repos.

Enfants en poussette Des cheminements praticables.

Les seniors Des cheminements praticables. Des équipements de repos. Les randonneurs pédestres Un balisage de qualité pour rejoindre le site. Tables de pique-nique. Un abri ? Les randonneurs équestres Tables de pique-nique. Un abreuvoir ?

Les groupes d’enfants en animations scolaires (au moins 2 fois par Des bancs, voire des tables. an) et venant par autocar Un abri ? Les personnes en situation de handicap Voir les distinctions ci-après

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 33 La conception universelle pour tous publics

L’une des fiches-actions du Pôle ENS du Département est : 6.5. Favoriser l’accessibilité aux milieux naturels pour les personnes en situation de handicap.

Dans cette étude, notamment en phase 2, nous pouvons étudier l’opportunité d’accueillir des publics à besoins spécifiques :

les illettrés

les 4 grandes déficiences

les autres situations de handicap

Certes, les publics handicapés ne sont pas majoritaires dans la population (heureusement). Alors, quelles peuvent être les motivations à les accueillir ?  une démarche humaniste  la loi de 2005 sur l’égalité des chances des citoyens handicapés  des publics en augmentation dans la population  des publics en augmentation dans les pratiques touristiques  l’universalité : s’adapter aux publics handicapés, c’est satisfaire les besoins des publics en général, dont les publics les plus représentés ou les plus nombreux comme nous le présentons ci-dessous.

Pour les publics… Les adaptations suivantes… …intéressent les publics

Pour les déficients  Textes en Français facile  groupes scolaires

auditifs et intellectuels  Illustrations  groupes d’enfants en

 Signalétique d’orientation loisirs

 Pictogrammes universels  familles (parents et

enfants)  séniors déficients auditifs

 étrangers  illettrés

Pour les déficients  Participation active  groupes scolaires

intellectuels  Jeu  groupes d’enfants en

loisirs  familles (parents et

enfants)  illettrés

Pour les déficients  Textes et images en agrandi-contrasté  groupes scolaires visuels (malvoyants)  Banc, sièges, repose-fesses  groupes d’enfants en

 Visite guidée, animation loisirs  familles (parents et

enfants)  séniors mal voyants

 illettrés  déficients intellectuels

Pour les déficients  Informations sonores  groupes scolaires visuels  Informations tactiles (dessins en relief,  groupes d’enfants en

maquettes, fac-similé…) loisirs  Banc, sièges, repose-fesses  groupes de touristes en

 Visite guidée, animation excursion autocar  familles (parents et

enfants)  séniors déficients visuels

 étrangers  déficients intellectuels

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 34 Pour les déficients  Banc, siège, repose-fesses  déficients visuels moteurs debout  familles (parents et

enfants)  séniors déficients moteur

 déficients intellectuels

Pour les déficients  Panneau à faible hauteur (vertical ou  groupes scolaires moteurs assis incliné…)  groupes d’enfants en

 Cheminement sans obstacle (seuils, pentes, loisirs largeurs, sols durs, lisses et non glissants…)  familles (parents et

enfants)  famille avec poussette

d’enfant

 personnes de petite taille

 séniors déficients moteur

 déficients visuels

Tourisme et Handicap, une opportunité pour l’ENS Viremont

Comme la plupart des zones humides, le site dispose d’atouts pour améliorer son accessibilité : - l’absence de relief, - le faible surcoût d’adaptations accessibles à la mobilité réduite sur des platelages classiques Même dans l’hypothèse d’aménagements minimalistes, il est possible de former des guides et animateurs à l’accueil de personnes handicapées dans leurs animations.

D’autre part, nous pouvons prendre en compte que les promenades en sites naturels, accessibles aux personnes handicapées, sont très rares dans le massif du Jura et qu’elles constituent une demande réelle.

Les pontons de pêche accessibles à la mobilité réduite sont également rares dans le massif du Jura et, pour la plupart, mal conçus voire peu accessibles en réalité. Or, le territoire de la Petite Montagne compte au moins une personne déficiente moteur assise pratiquant la pêche.

Enfin, si le maître d’ouvrage le désire, nous pouvons étudier l’éligibilité d’une promenade et/ou d’un poste de pêche à la labellisation via la marque Tourisme et Handicap.

Notre équipe compte une personne expérimentée et compétente dans les domaines de l’accessibilité, de la conception universelle et de la marque Tourisme et Handicap.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 35 3.2 Les objectifs de communication

Les choix de publics prioritaires, d’une capacité d’accueil maximum, de l’organisation de l’espace seraient insuffisants pour garantir une fréquentation modérée.

La communication en amont est déterminante pour faire réussir ou pour faire échouer le projet.

De plus, l’interprétation ne doit pas s’adresser qu’aux touristes mais aussi et d’abord aux habitants (usagers et responsables) : les éduquer, les responsabiliser, les impliquer.  en amont de la visite, la communication doit être ciblée pour attirer de préférence les publics prioritaires et démotiver les publics non souhaités. Elle doit préparer les visiteurs à une visite particulière, non un site de loisirs uniquement destiné au plaisir du visiteur.  sur place, la sensibilisation est essentielle pour générer des comportements respectueux et adaptés.

La communication en amont de la visite

Compte-tenu des orientations présentées, il ne nous semble pas opportun de proposer ou d’encourager une promotion touristique du site, notamment par les canaux dédiés : Montagnes du jura, Comité Régional du Tourisme, Comité Départemental du Jura, Offices de tourisme… Nous préconisons de ne pas présenter l’ENS Viremont par ces canaux.

La communication amont devrait se limiter à : - bouche à oreille par les habitants - communication institutionnelle des territoires et exclure toute promotion touristique.

Pour n’attirer que des publics potentiellement respectueux et démotiver les publics non souhaités, nous préconisons aussi d’être attentif aux informations fournies, afin de préserver les espèces sensibles. Nous devons réfléchir à :  La présentation souhaitable du site, les mots employés, les illustrations  La communication différenciée selon l’émetteur

La présentation souhaitable du site

Pour n’attirer que des publics potentiellement respectueux et démotiver les publics non souhaités, nous préconisons de véhiculer une image de nature fragile, de découverte instructive, d’attitude bienveillante, d’expérimentation éco-citoyenne. La communication doit préparer le visiteur à une visite particulière, instructive, non un site de loisirs uniquement destiné à son plaisir.

La communication au sujet des plantes sensibles

Même si la communication est destinée à être lue par des habitants ou des naturalistes, le système de référencement des pages internet par les moteurs de recherche s’effectue par mots-clés. Il est donc nécessaire d’être prudent en évitant de citer trop souvent les espèces sensibles comme le Glaïeul des Marais ou la Gentiane des marais (ou Gentiane pneumonanthe). Nous préconisons d’être attentif aux informations fournies, afin de préserver les espèces sensibles. On évitera, autant que possible de les nommer. Dans le cas où il serait judicieux d’en nommer (voir « l’émetteur de la communication », ci-après), il est souhaitable de ne jamais fournir d’information permettant de les localiser et de mentionner l’enjeu de leur préservation, plutôt qu’un élément de valorisation.

Afin de simplifier le message pour le visiteur et d’éviter de le contraindre à identifier les plantes pour déterminer celles dont la cueillette est interdite, des autres, nous préconisons d’étudier la faisabilité d’interdire toute cueillette sur le site.

Le choix des mots employés

Dans « ENS », l’adjectif « sensible » fait bien référence à la prise en compte de la fragilité. Nous recommandons donc que l’appellation « Espace Naturel Sensible » soit systématique.

Le mot « lac » peut évoquer la baignade et les loisirs nautiques, surtout avec la proximité du Pays des lacs et l’inclusion de la Petite montagne dans un territoire touristique voué en priorité à ces loisirs. Bien que le lac de Viremont ne pas soit propice à ces loisirs et ne le devienne jamais, il semble judicieux d’éviter tout malentendu. Or, un marais est perçu comme un site ne permettant pas de tels loisirs, voire un site peu hospitalier. Nous suggérons donc d’ajouter systématiquement le mot « marais » à la dénomination fréquente sur les cartes, dans les textes et en signalisation routière : « lac et marais de Viremont »,

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 36 Le choix des illustrations

Les photographies et images devront représenter : - une nature fragile, - des visiteurs en attitude de découverte instructive - des visiteurs en attitude bienveillante. S’il est nécessaire d’illustrer le propos par des images de plantes, on choisira de préférence des plantes peu sensibles à une éventuelle cueillette et on évitera, autant que possible de montrer les plantes sensibles. Le site est suffisamment riche en beauté naturelle, tant dans les plantes, que les animaux, que les paysages, que les ambiances changeantes selon les saisons qu’il n’est point besoin de focaliser la communication sur ce qui est le plus fragile.

La communication différenciée selon l’émetteur

Collectivité émettant une Préconisations communication institutionnelle (pouvant être lue par les habitants mais rarement par les touristes)

Département du Jura L’information est surtout lue par les habitants du département, peu par les touristes. Actuellement, le site internet du Conseil Départemental du Jura Elle peut donc s’autoriser à délivrer des informations sur les évoque peu la politique ENS. Cette communication est en projet. espèces sensibles, en évitant toutefois de fournir des http://www.jura.fr/missions/environnement/espaces-naturels/ localisations de plantes. L’ENS Viremont n’est pas présenté.

CCPM L’information est surtout lue par les habitants du département, peu par les touristes. https://www.petitemontagne.fr/environnement-et- Elle peut donc s’autoriser à délivrer des informations sur les urbanisme/natura-2000/ espèces sensibles, en évitant toutefois de fournir des Actuellement, le site internet de la CCPM évoque sa politique localisations de plantes. environnementale, et notamment concernant Natura 2000. https://www.petitemontagne.fr/decouvrir-le- territoire/tourisme/patrimoine-naturel/ Concernant l’ENS Viremont, il n’est pas évoqué parmi les sites d’intérêt patrimonial.

Commune de Valzin en Petite Montagne L’information est surtout lue par les habitants du département, moins par les touristes, le site étant peu référencé par les Actuellement, le site internet de la commune présente une page moteurs de recherche, via des mots-clés touristiques. dédiée à l’ENS Viremont. Le texte évoque les plantes sensibles, La commune peut donc s’autoriser à délivrer des informations notamment le Glaïeul des Marais, avec photo d’illustration. sur les espèces sensibles, en évitant toutefois de fournir des https://www.valzinenpetitemontagne.fr/patrimoine/patrimoine- localisations de plantes. naturel/lac-de-viremont/ De notre point de vue, la communication au sujet du Glaïeul ne doit pas aller au-delà. Comme nous le suggérons plus loin, il serait judicieux de modifier l’appellation du site en ajoutant le mot « marais ».

Organisme public ou privé Préconisations émettant une communication promotionnelle destinée aux touristes.

Le CDT du Jura L’information est surtout lue par les touristes, avant leur séjour ou pendant leur séjour. Le site de Viremont n’est pas cité dans la liste des lacs. https://www.jura-tourism.com/vivre-le-jura/visiter/patrimoine- Nous recommandons de ne rien changer. naturel/lacs/ Le site de Viremont n’est pas cité dans la liste des patrimoines naturels. https://www.jura-tourism.com/vivre-le-jura/visiter/patrimoine- naturel/tout-le-patrimoine-naturel/page/3

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 37 Les Offices de tourisme Pays des Lacs Petite Montagne L’information est surtout lue par les touristes, avant leur séjour ou pendant leur séjour. Le site est évoqué dans les pages internet : https://www.juralacs.com/fr/les-lacs Nous recommandons de réfléchir à l’opportunité d’évoquer le https://www.juralacs.com/fr/les-lacs/etang-de-viremont- site dans ces pages, dans un objectif de ne pas augmenter la 319000807 fréquentation et de ne compter que sur le bouche à oreille « Etang de Viremont. Petit lac perdu à 656m d'altitude dans un local. coin de verdure à la faune et la flore très riches (site Natura 2000). On peut suivre les berges à la belle saison, de mai à Si ces informations devaient être maintenues : octobre, et y pique-niquer. Hors saison, le sentier devient Nous ne sommes pas convaincus de l’intérêt du mot « étang », impraticable, il faut alors suivre le chemin carrossable. le lac de Viremont ayant toujours été appelé « lac ». Baignade interdite sur ce site ». Nous encourageons l’emploi du mot « marais » et de la https://www.juralacs.com/fr/insoupconnable désignation « Espace Naturel Sensible ». « Marais de Viremont : A 656 mètres d'altitude, le lac de Nous recommandons fortement de ne pas évoquer l’existence Viremont reste un site d'exception malgré les drainages dont il a de plantes protégées en les nommant. Fort heureusement, les fait l'objet. Le marais occupant la bordure orientale du lac espèces sensibles sont localisées à l’ouest du lac et non à l’est constitue la plus importante station du Jura à Glaïeul des marais comme l’indique le texte. sur les deux présentes en Franche-Comté. »

Les hébergeurs touristiques L’information est surtout lue par les touristes, avant leur séjour ou pendant leur séjour. Par exemple, celle d’un gite à Thoirette-Coisia : https://www.gitedujura.fr/activites-jura/lac-de-viremont/ Nous recommandons aux offices de tourisme d’inciter les « A 656 m d’altitude, le lac de Viremont reste un site prestataires à appliquer les mêmes règles que celles qu’ils exceptionnel malgré les drainages dont il a fait l’objet. appliqueront. Le marais occupant la bordure orientale du lac constitue la plus importante station du Jura à glaïeul des marais sur les deux Employer l’appellation « lac et marais » et la désignation présentes en Franche-Comté. » « Espace Naturel Sensible ». Le texte est un copié-collé d’un site de promotion touristique. Ne pas évoquer l’existence de plantes protégées en les nommant.

Autres émetteurs Préconisations

Les randonneurs et naturalistes L’information est surtout lue par des passionnés de nature. Donc peu de risques de comportements néfastes. Par exemple : https://jurauneterredeshommes.blogspot.com/2014/07/le- Inviter les auteurs identifiés à employer l’appellation « lac et glaieul-des-marais.html marais » et la désignation « Espace Naturel Sensible ». http://champa.over-blog.com.over-blog.com/article-le-glaieul- des-marais-53683412.html Les plantes sont nommées et le site de Viremont évoqué. Mais on ne lit aucune localisation précise et les auteurs invitent les lecteurs à ne pas cueillir cette plante.

La presse L’information est lue par le grand public. Pour éviter que les journalistes et correspondants de presse ne Par exemple : fassent des erreurs, nous recommandons que le maitre https://www.leprogres.fr/jura/2011/07/11/journee-nature- d’ouvrage constitue un petit dossier de presse à destination environnement-dans-le-marais-du-lac-de-virement des rédacteurs, comprenant des recommandations. Ne pas localiser les plantes sensibles. Employer l’appellation « lac et marais » et la désignation « Espace Naturel Sensible ».

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 38 La communication sur place

Sur place, la sensibilisation est essentielle pour générer des comportements respectueux et adaptés de la part des visiteurs.

Elle sera mise en œuvre par des outils de médiation. Voir le chapitre spécifique, plus loin. Ces outils s’adresseront tant aux habitants, usagers, pêcheurs, promeneurs…qu’aux visiteurs étrangers au territoire. Parmi les outils, il ne faut pas oublier le grand potentiel de sensibilisation que constitue la médiation en direct en face à face du public, sous forme de visite guidée, d’animation, d’atelier, de maraudage, de scène théâtrale, de démonstration… Les outils matériels tels que observatoires, panneaux, brochures permettront une sensibilisation permanente, sans rendez-vous, sans atteindre toutefois la performance éducative de la médiation en direct.

La médiation étant accessible au grand public, nous recommandons de :  employer l’appellation « lac et marais » et la désignation « Espace Naturel Sensible ».  éviter de nommer les plantes sensibles, sinon, au minimum, mentionner l’enjeu de leur préservation, plutôt qu’un élément de valorisation.  ne pas localiser les plantes sensibles.  montrer la fragilité des habitats et des espèces.  montrer l‘intérêt de la biodiversité.  inviter à une découverte instructive, sans toutefois ennuyer le visiteur  inciter à une attitude bienveillante.

Les thématiques pédagogiques et culturelles potentielles sont abordées dans un chapitre spécifique, plus loin.

Les actions de responsabilisation des habitants

Comme nous l’avons vu, l’interprétation de l’ENS Viremont ne doit pas s’adresser qu’aux visiteurs extérieurs mais aussi et d’abord aux habitants (usagers, responsables associatifs et politiques, hébergeurs touristiques..).

Il s’agit de :  les sensibiliser (connaitre le site, son histoire, sa valeur, ses enjeux, les attitudes néfastes, la bonne communication…),  les responsabiliser par rapport au respect du site  les impliquer dans la manière d’en parler, afin de générer un bouche-à-oreille adapté au site et ses enjeux  les impliquer dans la manière d’observer et faire remonter des observations  les impliquer dans des actions citoyennes de terrain

Cette responsabilisation pourrait se faire au moyen de :  Publications dans des bulletins et sites internet de territoires (communes, CCPM, ADAPEMONT…)  Courriers ciblés à des personnes identifiées comme intéressées au devenir du site  Rencontres thématiques conviviales avec échanges de savoirs  Présentations thématiques en salle, conférences et débats  Animations sur site  Action citoyenne concrète sur le terrain

Elle pourrait commencer dès maintenant, sans attendre la fin de l’étude d’interprétation et profitant des chantiers de restauration annoncés.

Nous suggérons aussi d’étudier l’opportunité d’intégrer les actions de sensibilisation de l’AFB : Agence Française pour la Biodiversité - https://www.afbiodiversite.fr/ à travers les « sciences participatives » sur la biodiversité https://www.afbiodiversite.fr/partager-mes-observations-sur-la-biodiversite-terrestre-et-aquatique et notamment le programme «OPEN », le portail des Observatoires Participatifs des Espèces et de la Nature, qui permet à tous de participer à l’observation de la biodiversité : https://www.open-sciences-participatives.org/home/

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 39 3.3 L’organisation de l’espace

Définition des zones protégées

Afin de garantir autant que possible la préservation des plantes sensibles dans les prairies humides à Molinie, nous préconisons de canaliser les visiteurs de telle sorte qu’ils ne s’approchent pas de ces prairies. Il s’agit de la zone en défens (rouge) sur la carte ci- dessous.

D’autre part, la restauration du site visant une montée du niveau d’eau de la nappe, les actuelles prairies et mégaphorbiaies situées au nord du site (zone en jaune sur la carte), et actuellement pâturées par les chevaux, pourraient évoluer vers des prairies humides à Molinie dans les années futures, ce qui est l’un des objectifs de la restauration.

Aujourd’hui Demain ?

Nous préconisons donc de ne pas ouvrir ces prairies à la fréquentation :  tant qu’elles sont pâturées, le dérangement des chevaux étant à proscrire  pour leur évolution future et la préservation des plantes associées.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 40 D’autre part, la rive nord du lac est actuellement colonisée par une plante sensible, l’Ecuelle d'eau commune - Hydrocotyle vulgaris.

Bien que nous puissions difficilement connaitre son avenir suite à une montée du niveau de la nappe, il pourrait être prudent de créer une zone protégée sur la rive nord, pour les premières années d’évolution de son habitat. Dans l’étude des cheminements possibles (voir plus loin), il est nécessaire de prendre en compte l’évolution probable du sol : un sol gorgé d’eau en permanence, l’incertitude sur la portance des promeneurs et pêcheurs, les risques de piétinements… Une attitude prudente pourrait être d’observer le comportement de la zone et les comportements avant d’y implanter tout aménagement.

Ci-dessus, en violet, la zone fragile

La zone fragile - Cliché T.P. Hans – 24/10/19

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 41 Répartition des stationnements

Il pourrait être judicieux de réfléchir à mieux répartir la fréquentation du site dans l’espace, notamment par la création ou le maintien de parkings existants. Actuellement, on dénombre 9 zones de stationnement plus ou moins utilisées.

A proximité immédiate du site :

Ainsi qu’à Montadroit et à Viremont :

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 42 Notre analyse :

Nombre de places Usages actuels Perspectives

1 Parking Est 4 à 7, selon la Parking le plus utilisé par les Opportunité d’améliorer le discipline de promeneurs. stationnement à la faveur de stationnement des Proximité des berges pour les l’abattage des résineux, prévu à conducteurs pêcheurs. courte terme. 2 Parking Sud Le moins possible, Non utilisé par les promeneurs Possibilité de pêche dans le variable selon car éloignement. futur lac, si nettoyage régulier encombrement par Non utilisé par les pêcheurs de l’accumulation de les travaux (absence de lac en dehors des branchages flottants. forestiers crues, accumulation de branchages flottants). 3 Chemin carrossable rive sud 3 à 8, en bordure de Utilisé par les pêcheurs Difficulté d’accès des berges chemin (proximité des berges). inondées, sauf installation de ponton de pêche. 4 Parking Ouest 3 à 4 Utilisé par des promeneurs. Proximité de stations botaniques sensibles en prairies humides. Agrandissement non souhaitable. 5 Chemin ouest 3 à 4 Utilisé par les pêcheurs Proximité de stations (proximité des berges). botaniques sensibles. Ambiance paysagère de qualité. 6 Place à bois Le moins possible, Non utilisé. Incompatibilité d’un (Bois des Perrières) variable selon stationnement touristique avec encombrement par des usages forestiers. les travaux forestiers 7 Aire de pique-nique (dans la 4 à 5 places Peu utilisé : éloignement du site, Maintenir sans plus. montée, peu après la sortie paysage environnant assez du village) banal. 8 Montadroit Non estimé Malgré l’éloignement, utilisé en Maintenir et encourager à (sortie de village, près des tas hiver, quand la circulation sur la l’utilisation. de bois) route est glissante ou enneigée. 9 Viremont 10 places environ. Pratiquement aucun. A valoriser. Parking très éloigné, Etudier la faisabilité d’un au nord du village parking plus proche, plus au sud.

Compte-tenu de cette analyse, et étudiant une suggestion du COPIL, il serait envisageable de créer un nouveau stationnement déporté à l’ouest du site (n°10). Celui-ci devrait alors se trouver à l’écart des stations botaniques sensibles, se situer sur terrain sec et stable, et être réservé à usage de stationnement (pas de dépôt de bois). Cela suppose une acquisition foncière de terrain privé en bordure de route.

Les avantages seraient d’inciter les visiteurs à marcher pour rejoindre le site et de réduire les nuisances et les risques de la circulation automobile sur le chemin carrossable.

Cependant, si l’on désire maintenir autant que possible les usages actuels des pêcheurs, il est nécessaire de prendre en compte leur besoin de s’approcher en véhicule au plus près du lieu de pêche. De fait, la route et le chemin carrossable resteraient empruntés par les véhicules de certains usagers sur une grande distance (d’où les nuisances et les risques pour les piétons), ou au contraire interdit à toutes circulations à usage de loisirs.

En outre, la circulation piétonne sur cette route et le chemin carrossable, à grande proximité des stations botaniques sensibles n’est guère envisageable. Voir extrait de carte ci-contre.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 43

En conclusion, voici nos préconisations :

 Concentrer la majeure partie des visiteurs et usagers au parking est (1), sur terrain « sec », à la fois proche du lac mais éloigné des zones sensibles, en améliorant sa fonctionnalité, et considérer cet accès comme étant principal. Limiter ce parking à 10 places environ (nombre fixé en application de la capacité d’accueil, voir plus haut).

 Limiter la circulation sur le chemin en rive sud (3) et le parking sud (2) pour privilégier les piétons. Autoriser l’accès en véhicule uniquement aux ayants droits spécifiés par un arrêté, dont des pêcheurs informés du contenu de l’arrêté et détenteurs d’une carte de pêche.

 Ne pas modifier le parking ouest (4), à utiliser par des usagers actuels, mais interdire la circulation automobile sur le chemin ouest (5), pour la quiétude du site (sauf usage pastoral).

Le parking Est (1) pourra profiter du projet de l’ONF d’abattage des résineux.

Cet abattage permet de concevoir un nouvel espace paysager comprenant le stationnement, l’accueil, des équipements d’information et de détente, en tenant compte également du projet de reméandrement du ruisseau (voir extrait Etude TELEOS).

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 44 La question de la pêche

Le projet de restauration, qui vise à remonter le niveau de la nappe et redonner une richesse écologique au site va probablement avoir une conséquence sur les berges et leur accès. En effet, actuellement, les berges du lac son abruptes. Dans l’avenir, une beine lacustre pourrait se créer, favorisant la colonisation par les végétaux, les poissons, les oiseaux d’eau et les batraciens. Mais la faible profondeur d’eau rendra la pêche impraticable.

Pour maintenir l’usage de la pêche, il sera certainement nécessaire d’installer un ou des pontons d’accès à l’eau libre. Les pêcheurs actuels fréquentant le site sont dans l’attente de tels aménagements.

Les berges actuelles de la rive sud – Cliché T. Nézot – 22/04/19

La conception de ces pontons est abordée dans le chapitre des aménagements. Cela peut être l’opportunité de concevoir un poste de pêche ouvert à tous publics mais accessible aussi aux personnes à mobilité réduite.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 45 3.4 Les cheminements de visite

Les cheminements actuels qui seront noyés

L’actuel sentier qui fait le tour du lac (pointillés rouges), parfois inondé dans l’année, le sera en quasi-permanence.

Pour approcher les futures rives, il ne subsistera que 3 accès :  le parking Est, mais sans cheminement à gauche ou à droite  le parking Ouest, mais sans cheminement à gauche ou à droite  le chemin carrossable sur la rive sud, qui dominera la future rive du haut d’un talus, sans toutefois s’approcher facilement de l’eau.

Les cheminements écartés pour des parcours de visite balisés

Le chemin de desserte des parcelles forestières privées, à l’ouest du site (en pointillés blancs ci-contre), longe des stations botaniques sensibles et rejoint le secteur des pertes, très sensible. De plus, il ne nous semble présenter de grand intérêt émotionnel ni pédagogique, n’ayant aucun point de vue sur le lac.

Plus au sud, l’approche des pertes ne nous semble d’aucun intérêt pour le public. On ne peut y voir que des flaques d’eau boueuse. Bien qu’elles ne soient pas classées en périmètre de protection immédiat, l’approche de ces pertes par le public peut présenter des risques de pollution. Enfin, il sera possible d’aborder la thématique des pertes et de l’alimentation en eau potable au niveau du parking sud.

Le chemin de débardage qui part du parking sud (place à bois) et rejoint le secteur des pertes, présente l’avantage d’être surélevé mais pour le rejoindre, le visiteur devrait s’enfoncer dans la forêt sur un chemin montant, avant de redescendre, ce qui constitue une expérience négative. D’autre part, la découverte de la forêt ne nous semble pas en rapport avec la thématique essentielle de la zone humide.

Par cette analyse, nous excluons donc l’aménagement et le balisage de ces cheminements, y compris pour faire le tour du site. Cela n’empêche pas le visiteur aventurier, explorateur ou sportif de s’y aventurer. Mais nous préconisons de ne fournir aucune information.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 46 Comme nous l’avons évoqué dans le chapitre précédent (parkings), nous suggérons de réserver l’usage du chemin Ouest (pointillés blancs) aux seuls piétons, promeneurs ou pêcheurs, afin de garantir la tranquillité de la faune, la survie des pontes de crapaud sonneur, et de limiter les impacts sur la flore, notamment à proximité des prairies à molinie.

Nous préconisons également de ne pas l’aménager ni le baliser.

La circulation automobile y serait autorisée pour l’usage pastoral.

Une importante station à glaïeuls des marais, visible et accessible depuis le chemin ouest – Cliché T. Nézot – 25/06/19

Les cheminements balisés possibles

Se basant sur nos conclusions concernant la capacité d’accueil, nous proposons de contenir la fréquentation à un niveau raisonnable. Il est donc question de cadrer l’ampleur des équipements, par le choix prudent de cheminements et d’aménagements, que nous soumettons à l’avis du maître d’ouvrage et du comité de pilotage. Les cheminements et aménagements sont étudiés sous la forme de différents scénarios d’importance croissante, avec pour chacun d’eux les avantages, les inconvénients et les risques d’impact sur le milieu et les usages actuels. Ces scenarios prennent en compte nos préconisations de stationnements évoqués précédemment ainsi que les zones en défens proposées. Ils prennent aussi en compte les prévisions de montée du niveau d’eau du lac, de montée du niveau de la nappe et de l’augmentation de la superficie du lac.

Les fiches des scénarios qui suivent sont donc à comparer (opportunité, avantages, inconvénients, risques potentiels de la fréquentation, opportunités d’accessibilité PMR,…)

Des terrains qui deviendront plus humides

Les actuelles prairies humides (prairies à molinie, mégaphorbiaies) sont destinées à être gorgées d’eau par remontée du niveau de la nappe. On peut se rendre compte de cette humidité après des périodes de pluie abondantes. Les pêcheurs « sportifs », équipés de cuissardes, ou des promeneurs équipés de bottes, peuvent y cheminer sans aménagement particulier. Cependant, il est probable que leurs passages répétés génèreront des piétinements, avec des contournements et déviations multiples pour contourner les flaques, agrandissant progressivement les sentiers..

Prairie humide restaurée La Merlue à Exemple de sentier naturel en prairie Risques d’évolution d’un sentier naturel fréquenté et non Ecrille, un sol gorgé d’eau (cliché humide, en basses eaux. stabilisé. TELEOS)

Cette évolution n’est pas souhaitable au regard de la présence de plantes sensibles. Même un balisage des cheminements n’empêcherait pas les impacts des piétinements, l’érosion du sol, les atteintes aux plantes sensibles.

Nous préconisons donc de recourir à des aménagements minimum qui permettront de canaliser le passage des pêcheurs et des promeneurs, là où la sensibilité est importante.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 47 Pour information, les techniques de stabilisation légères telles les dalles de pierre ou de bois sont inadaptées à un sol trop humide. Elles finiraient par s’enfoncer ou se déboiter. De plus, les techniques de stabilisation minérale par l’apport de matériaux minéraux (pierres, graviers, sables) sont exclues car ceux-ci freineraient la circulation de l’eau en partie supérieure de la prairie. Quant aux dalles alvéolaires, elles nécessitent de reposer sur un stabilisé minéral.

Dalles de pierre Pavement de bois Plaques alvéolaires Stabilisé minéral

Ces techniques, bien qu’esthétiques, sont inapplicables à l’ENS Viremont. Seuls les caillebotis et platelages sont adaptés (voir le chapitre aménagements).

Exemples de caillebotis et platelages

Attention ! Plus les aménagements sont confortables, plus le site est susceptible de générer une augmentation de fréquentation par bouche à oreille. On peut en effet considérer que les objectifs d’accessibilité s’opposent à ceux de préservation du site. Un compromis sera probablement nécessaire. Cela dit, même le scénario n°6 ne nous semble pas disproportionné par rapport aux enjeux de la fréquentation et la capacité d’accueil définie précédemment.

Pour la rive nord en particulier, il est nécessaire de prendre en compte l’évolution probable du sol. Une attitude prudente pourrait être d’observer celle-ci et les comportements des visiteurs avant d’y implanter tout aménagement.

Ci-dessus, en violet, la rive nord, zone fragile

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 48

On peut aussi envisager que les cheminements soient aménagés par tranches, ce qui permettrait : - d’observer l’évolution du site et le comportement des ouvrages, donc de rectifier le projet si besoin - d’observer la fréquentation et les comportements, donc de rectifier l’ampleur du projet si besoin. Le maitre d’ouvrage souhaite ainsi se donner la possibilité de modifier les scénarios en cours de restauration et après observation des effets et la possibilité de différer certaines décisions. Nous pourrons approfondir ces éventualités en phase 2.

A ce propos, il sera utile d’envisager certains travaux d’aménagements en même temps que les travaux de restauration afin de ne pas faire supporter au milieu une dégradation après restauration. A l’inverse, certains travaux peu impactants pourraient être différés. Tout dépendra des techniques et des engins mis en œuvre et de leurs impacts.

La rive sud - Cliché T. Nézot – 22/04/19

Dans les pages qui suivent sont décrits 7 scénarios de cheminements possibles. Nous demandons aux membres du COPIL d’en débattre afin de retenir 2 ou 3 scénarios qui seront approfondis en phase 2 de l’étude. Pour la compréhension des équipements proposés, nous vous recommandons de consulter le chapitre des aménagements.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 49 Scénario 1

Description Opportunités d’accessibilité PMR

 Aucun platelage Pas de promenade accessible PMR, le chemin carrossable  Cordages et panneaux aux accès de la rive nord. ne pouvant être rendu accessible, sauf enrobé ou béton.  2 promontoires d’observation en rive sud

Optionnel : Pas de pêche accessible PMR.  accès à la pêche par ponton de pêche en rive sud.

Avantages Inconvénients

 Aucun impact sur l’esthétique paysagère sur toute la  Pour le promeneur, un simple aller-retour rive.  Risque de piétinements et d’érosion du sol en rive  Aucune gêne pour la faune. nord  Investissement minime.

N.B. : Par de modestes cheminements fléchés, le site ne sera que partiellement découvert par les visiteurs en autonomie. Cette limitation peut être compensée par la programmation de visites guidées, d’animations et autres formes de médiation directe qui leur permettrait de découvrir d’autres secteurs du site. Celles-ci présentent l’avantage de limiter les impacts par le choix d’itinéraires, de saisons, de tailles de groupe, par la communication de consignes claires et la surveillance des comportements.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 50 Scénario 2

Description Opportunités d’accessibilité PMR

 Aucun platelage de promenade. 1 Ponton de pêche tous publics et accessible PMR.  1 ponton de pêche tous publics accessible PMR de 3 à 4 postes.  Cordages et panneaux aux accès de la rive nord.

 2 promontoires d’observation en rive sud Pas de promenade accessible PMR, Optionnel : le chemin carrossable ne pouvant être rendu accessible,  accès à la pêche par ponton de pêche en rive sud. sauf enrobé ou béton.

Avantages Inconvénients

 Impact paysager restreint près du parking.  Pour le promeneur, un simple aller-retour.  Aucune gêne pour la faune.  Risque de piétinements et d’érosion du sol en rive  Investissement faible. nord

N.B. : Par de modestes cheminements fléchés, le site ne sera que partiellement découvert par les visiteurs en autonomie. Cette limitation peut être compensée par la programmation de visites guidées, d’animations et autres formes de médiation directe qui leur permettrait de découvrir d’autres secteurs du site. Celles-ci présentent l’avantage de limiter les impacts par le choix d’itinéraires, de saisons, de tailles de groupe, par la communication de consignes claires et la surveillance des comportements.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 51 Scénario 3

Description Opportunités d’accessibilité PMR

 1 ponton de pêche tous publics accessible PMR de 3 à 1 Ponton de pêche tous publics accessible PMR. 4 places.  Caillebotis rudimentaire longueur 100 m, desservant 1 ponton de pêche en rive nord.

 Cordages et panneaux aux accès de la rive nord.  2 promontoires d’observation en rive sud Pas de promenade accessible PMR : - le chemin carrossable ne pouvant être rendu Optionnel : accessible, sauf enrobé ou béton.  accès à la pêche par ponton de pêche en rive sud. Variante optionnelle : platelage large et accessible au lieu d’un caillebotis rudimentaire

Avantages Inconvénients

 Impact paysager léger.  Pour le promeneur, un simple aller-retour.  Aucune gêne pour la faune.  Risque de piétinements et d’érosion du sol en rive  Investissement faible. nord

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 52 Scénario 4

Description Opportunités d’accessibilité PMR

 1 ponton de pêche tous publics accessible PMR de 3 à 1 Ponton de pêche tous publics accessible PMR. 4 places.  Caillebotis rudimentaire longueur 160 m, desservant 2 pontons de pêche en rive nord.

 Cordages et panneaux aux accès de la rive nord.  2 promontoires d’observation en rive sud Pas de promenade accessible PMR : - le chemin carrossable ne pouvant être rendu Optionnel : accessible, sauf enrobé ou béton.  accès à la pêche par ponton de pêche en rive sud. Variante optionnelle : platelage large et accessible au lieu d’un caillebotis rudimentaire

Avantages Inconvénients

 Impact paysager léger.  Pour le promeneur, de simples aller-retour.  Aucune gêne pour la faune.  Risque de piétinements et d’érosion du sol en rive  Investissement faible. nord

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 53 Scénario 5

Description Opportunités d’accessibilité PMR

 1 ponton de pêche tous publics accessible PMR de 3 à 1 Ponton de pêche tous publics accessible PMR. 4 places.  Caillebotis rudimentaire longueur 300 m, desservant 2 pontons de pêche en rive nord.

 Cordages et panneaux aux accès de la rive nord.  2 promontoires d’observation en rive sud Pas de promenade accessible PMR : - le chemin carrossable ne pouvant être rendu Optionnel : accessible, sauf enrobé ou béton.  accès à la pêche par ponton de pêche en rive sud. Variante optionnelle : platelage large et accessible au lieu d’un caillebotis rudimentaire

Avantages Inconvénients

 Eviter le piétinement et l’érosion du sol dans la zone  Pour le promeneur, de simples aller-retour. fragile

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 54 Scénario 6

Description Opportunités d’accessibilité PMR

 1 ponton de pêche tous publics accessible PMR de 3 à 1 Ponton de pêche tous publics. 4 places. + platelage entièrement accessible  Platelage classique longueur 470 m, desservant moyennant une largeur plus importante toute la rive nord, 2 pontons de pêche et traversant et des butte-roues. le lac (un caillebotis rudimentaire serait trop dangereux pour traverser le lac)  1 promontoire d’observation en rive sud Soit 470 m de promenade accessible en aller-retour

Optionnel :  accès à la pêche par ponton de pêche en rive sud.

Avantages Inconvénients

 Permettre un circuit  Gêne de certains oiseaux d’eau entre les zones de  470 m de promenade accessible PMR reproduction et d’abri et l’eau libre.  Eviter le piétinement et l’érosion du sol dans la zone  Impact paysager du platelage traversant le lac. fragile  Investissement important.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 55 Scénario 7

Nous reprenons ici l’idée d’un caillebotis au plus près de l’eau libre (étude TELEOS dans le cadre du dossier DLE).

Description Opportunités d’accessibilité PMR

 Platelage, au plus près de l’eau, longueur 400 m.  Pas de promenade accessible PMR :  Platelage au nord, au départ du chemin carrossable, le chemin carrossable ne pouvant être rendu longeant un ruisseau (quelle utilité ? quelle accessible, sauf enrobé ou béton. fonctionnalité ?)  Accès au cheminement compliqué depuis le parking,  Pas de pêche accessible PMR. risque de raccourci « sauvage »

Avantages Inconvénients

 Accès facilité à la pêche  Investissement très important.  Impact fort sur l’esthétique paysagère  Gêne de certains oiseaux d’eau entre les zones de reproduction et d’abri et l’eau libre.  Risque de piétinement et d’érosion du sol en rive nord  Risque d’accident ou de conflit d’usage entre piétons et véhicules sur le chemin carrossable

Nous préconisons d’abandonner cette proposition de scénario.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 56 4. AMENAGEMENTS ET AUTRES PRECONISATIONS

Pour affiner l’étude des scénarios de cheminements qui précèdent, voici une présentation succincte des aménagements potentiels. L’opportunité, la nature, la dimension, la localisation des ouvrages…peuvent être débattus par le COPIL et le maître d’ouvrage. S’ils sont retenus, la faisabilité de ces ouvrages sera étudiée au cours de la phase 2 et en adéquation avec les scénarios de cheminement retenus.

Des exigences de qualité  Durabilité des matériaux, autant que possible  Matériaux écologiques  Esthétique des mobiliers  Intégration paysagère des équipements  Sécurité des visiteurs

4.1 L’accès

La signalisation routière

Actuellement, l’unique panneau de signalisation du site se trouve à la sortie de Montadroit. Il est visible dans le sens de circulation Montadroit – Viremont. Il indique « Chemin du Lac ». Le peu de signalisation routière a probablement contribué à la tranquillité du site jusqu’à présent.

Conformément à nos préconisations du chapitre « communication », nous recommandons de le remplacer par un panneau indiquant « Lac et marais de Viremont ». Nous recommandons aussi de placer un 2ème panneau visible dans le sens de circulation Viremont-Montadroit. Ceci aidera les visiteurs cherchant la dénomination Viremont de la trouver effectivement. L’intégration du mot « marais » dissuadera les baigneurs et appuiera l‘image de site naturel.

A part cette amélioration, nous ne préconisons pas de signalisation routière en amont, afin de ne destiner le site qu’à des visiteurs déjà informés et ciblés.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 57 Le chemin carrossable d’accès

Le chemin est en impasse. Afin de limiter davantage la circulation automobile non souhaitable, nous préconisons l’installation d’un panneau spécifique C13A.

Le chemin est étroit ; le croisement de véhicules nécessite de ralentir fortement. Dans une partie relativement plate et de bonne visibilité, entre 2 lignes droites, subsiste un léger virage en bosse et sans visibilité ; un véhicule arrivant trop vite peut percuter un véhicule arrivant en face. En outre, le chemin est fréquenté par des piétons, notamment en hiver et notamment avec enfants en poussette ou à vélo. Nous préconisons la réduction de vitesse sur l’ensemble du chemin, à 30 km/h, avec panneau B14 ou mieux, classer le chemin en zone 30, avec panneau B30. Une zone 30 se justifie lorsque l'aménageur souhaite imposer la coexistence du trafic avec une forte fréquentation piétonne ou la présence d'enfants.

Le virage en bosse et sans visibilité entre 2 lignes droites

Ayant parcouru 1,1 km sur le chemin goudronné, l’enrobé se termine et le revêtement est en cailloux. La commune de Légna prévoyait de prolonger l’enrobé jusqu’au parking Est, ce qui n’a jamais pu être concrétisé. Ce défaut de confort participe au ralentissement des véhicules et à la sécurité des piétons. Nous préconisons de ne rien y changer.

Par contre, en 3 points, ce chemin est sujet à une érosion avec formation de « nids de poules ». Nous préconisons une restauration du chemin sur tout ou partie de ses 800 mètres de distance.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 58 4.2 Le parking Ouest

Comme évoqué dans le chapitre « parkings », nous préconisons de ne pas modifier le parking ouest (4) : ne pas l’agrandir, ne pas le signaliser. En effet, il peut rester ouvert aux usagers actuels, mais nous suggérons de ne pas inciter les touristes à y stationner. La présence immédiate de stations de plantes sensibles justifie cette limitation.

Afin de diriger les touristes vers le parking Est, nous suggérons l’idée d’implanter un panneau indiquant « Lac et Marais de Viremont 650 m » ou « Parking 650 m ».

4.3 Le parking Est

Plusieurs données sont à prendre en considération.

 Nous approuvons le projet de l’ONF de couper les résineux de cet espace. Cette coupe permettra d’ouvrir la vision vers le lac depuis le lieu.  Si aucun aménagement n’intervient, l’absence de racines sous le passage de véhicules favorisera un sol boueux.  Pour offrir de l’ombre aux visiteurs, il serait idéal de pouvoir conserver arbres, notamment des feuillus, mais la plupart sont également en mauvaise santé. Il faut donc considérer que l’espace nu.  D’autre part, quel que soit le scénario de cheminement retenu, ce parking restera le point de départ principal des visiteurs.  La remontée du niveau de la nappe d’eau et les crues potentielles

inonderont davantage l’espace qu’actuellement.  Enfin, la source et le ruisseau sont destinés à une restauration.

Il sera donc nécessaire de concevoir un aménagement paysager durable, esthétique, agréable, fonctionnel, et compatible avec la préservation des habitats voisins.

Nous suggérons de créer deux zones aux fonctionnalités distinctes :

 à l’ouest du ruisseau, une zone de stationnement de 10 places environ, organisées et marquées, dont 1 à 2 places réservées GIG-GIC

 à l’est du ruisseau, une zone d’accueil, d’information-sensibilisation et de détente.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 59 La zone de stationnement

Actuellement, l’espace est en dévers, bosselé, dissymétrique et non organisé. Les automobilistes y stationnent avec plus ou moins de discipline pour loger 7 voitures au maximum.

L’exiguïté incite à stationner à l’extrémité, face à l’entrée d’une prairie de fauche, neutralisant son accès par l’agriculteur. Cet accès devra être maintenu fonctionnel (panneau d’interdiction de stationnement, autre moyen…)

Si la zone actuelle de stationnement est en dévers, la partie actuellement boisée est beaucoup plus plate, bien que non inondable dans le futur (à gauche sur la photo). Nous suggérons d’y implanter les futurs stationnements.

L’allée centrale actuelle et le ruisseau en parallèle

Le terrain sera trop humide et boueux pour éviter un traitement de stabilisation.

La pose d’un enrobé, qui soit composé d’hydrocarbures ou de liant végétal est peu compatible avec l’esthétique souhaitée et la préservation des habitats. La meilleure solution est celle d’un espace en cailloux (minéral stabilisé) d’épaisseur suffisante pour supporter le poids des véhicules et permettant l’infiltration des eaux de pluie. Un film géotextile maintiendra les matériaux en place. Une surface en cailloux ne permettant un marquage au sol, la délimitation des places pourra s’envisager au moyen de poutres de bois fixées et/ou enfoncées dans le sol. Exemple de parking en cailloux

Les places réservées GIG-GIC devront se situer au plus près de l’accès aux sentiers de promenade. Elles devront être plates (dévers maxi 2% dans les 2 sens), avec un sol dur, lisse et non glissant. Une entreprise devra proposer les meilleures alternatives à l’enrobé. On pourrait envisager :  une dalle en béton  un minéral stabilisé avec une couche de sables liés et compactés  la pose de plaques alvéolaires remplies de béton ou de terre végétale. Le choix d’un stationnement en herbe nécessite un entretien régulier et de vérifier qu’il ne soit pas glissant.

Ci-dessus, minéral stabilisé graviers et sables Ci-dessus, parking en herbe avec dalles alvéolaires. liés et compactés

La plantation d’arbres et d’arbustes adaptés au milieu (aulnes, saules…) autour du parking, apportera de l’ombre après quelques années et masquera la vision des véhicules depuis les cheminements de promenades autour du lac. Cette plantation complètera l’équipement destiné à la protection des cheminements et l’interdiction de rouler sur les prairies (voir plus loin).

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 60 L’aire d’accueil, d’information et de détente

Elle pourrait être située à l’est du ruisseau reméandré et accessible par une passerelle. Elle sera de préférence en herbe, ce qui nécessitera une fauche. La plantation d’arbres et d’arbustes adaptés au milieu (aulnes, saules…), disséminés, apportera de l’ombre après quelques années.

L’espace pourra comporter un P.A.I. (Panneau d’Accueil et d’Information) dont le contenu, la forme, les dimensions seront étudiés en phases 2 et 3. Il sera essentiel pour la sensibilisation du public. Il précisera les itinéraires de promenade et les équipements de

confort.

L’aire pourra comporter des bancs, du plus rudimentaire au plus confortable.

L’aire pourra comporter un petit espace d’animation de groupe.

L’aire pourra comporter 2 à 3 tables de pique-nique, classiques ou adaptées à la mobilité réduite.  2 tables permettront à 20-25 élèves de prendre des notes au cours d’une animation.  1 table supplémentaire permettrait l’accueil d’un groupe de 24 randonneurs adultes.

Les animations pouvant se dérouler par temps pluvieux, et l’aire étant dépourvue d’ombre durant quelques années, l’opportunité d’un abri reste à étudier. Toutefois, le collège nous signale qu’un abri n’est pas nécessaire pour les scolaires. D’autre part, on peut craindre que le lieu soit squatté ou qu’il suggère d’autres utilisations (rassemblements familiaux, fêtes…). Si l’idée de l’abri était maintenue, il n’est pas utile qu’il soit bétonné à la base, le sol pouvant rester à l’état naturel. Il devrait être de dimension modeste et dépourvu de parois.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 61 Le captage de la source et le ruisseau

Nous constatons que l’ouvrage actuel est rudimentaire, vétuste et disgracieux. Nous constatons aussi que le ruisseau est rectiligne, à l’est du chemin actuel, et nous comprenons l’intérêt de son reméandrement.

Nous suggérons de prendre en compte le projet de restauration dès qu’il sera plus précis afin d’envisager la suite de l’aménagement de l’ensemble de l’espace du parking Est. Peut-être le recours aux services d’un paysagiste-conseil ou architecte-paysagiste sera-t-il judicieux ?

La source, état actuel

A la recherche d’autres possibilités, plus esthétiques et plus fonctionnelles, et prenant en compte l’une des attentes des usagers à cheval, nous suggérons au maitre d’ouvrage d’étudier l’opportunité et la faisabilité d’installer un abreuvoir.

Attention : le projet d’un abreuvoir devra être soumis à l’avis de la DDT et/ou de l’ARS.

Dans tous les cas, il serait judicieux de fournir au visiteur une information fiable sur la qualité de l’eau de cette source : potable, surveillée, non surveillée, non potable ? Exemple d’abreuvoir

La protection des cheminements

Il sera nécessaire d’étudier les possibilités d’empêcher ou dissuader la circulation des véhicules (voitures, motos, quads, VTT…) sur les sentiers de promenade. Il est question de sécurité et de tranquillité de la faune et des visiteurs. Mais aussi de durabilité des équipements. Si les itinéraires devaient être accessibles aux personnes à mobilité réduite ou aux familles avec enfant en poussette, ces équipements devraient ne pas empêcher leur passage. Il sera peut-être nécessaire également, de ne pas empêcher le passage de chevaux, notamment dans l’objectif de pâturage d’entretien. La phase 2 sera propice à un approfondissement, en concertation avec les acteurs concernés.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 62 4.4 Le chemin carrossable de rive sud

Dans les scénarios de cheminement, nous préconisons de limiter la circulation automobile sur ce chemin afin de privilégier les piétons. Nous préconisons l’installation d’un panneau à l’entrée de ce chemin.

Afin de permettre la circulation : - aux pêcheurs détenteurs d’une carte de pêche - aux forestiers - aux propriétaires riverains - aux autocars - aux autres usagers désignés Nous préconisons ajouter un panneau rectangulaire mentionnant : « Sauf ayants-droits spécifiés par l’arrêté municipal xxxx du xxxx ». L’arrêté en question mentionnerait tous les usagers autorisés et serait connu des associations de pêche.

Il est courant d’interdire ou d’autoriser des accès à telle ou telle catégorie d’usagers. Cette solution est d’ores et déjà mise en œuvre sur l’ENS du lac de Bouverans et du marais du Varot, dans le Doubs, géré par la Communauté de Communes Frasne-Drugeon.

Rappelons que nous avons suggéré que le chemin soit limité à 30 Km/h.

Certains pêcheurs pouvant souhaiter approcher au plus près de leur zone de pêche, ils stationnent le long du chemin. Nous suggérons de ne pas interdire cette pratique, peu impactante, peu dérangeante.

Sur les 500 mètres de linéaire de ce chemin, nous préconisons la coupe de quelques arbres et arbustes pour pratiquer des ouvertures de visions vers le lac.

Le chemin pourra être ponctué de bancs.

Un ou deux pontons de pêche pourront être envisagés en rive sud (voir plus loin), en nombre et cohérence globale sur le lac. Quelques marches d’escaliers et mains courantes seront nécessaires pour en faciliter l’accès.

A mi-distance des 500 mètres, un promontoire de vision permettrait d’observer le lac historique, le lac futur et le marais environnant depuis un point haut. Il serait de préférence implanté sous la domination d’un bosquet d’arbres afin de l’intégrer au mieux dans le paysage vu de l’autre rive.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 63 Au parking sud, non aménagé et disponible en tant que place à bois et aire de retournement des camions et autocars, possibilité d’un promontoire similaire aux précédents, pour observer la perte et interpréter le sujet de la ressource en eau et de l’alimentation en eau potable.

A l’entrée du chemin forestier, et en complément du panneau d’interdiction actuel, une barrière serait bienvenue.

4.5 Les caillebotis, platelages et passerelles

Ils seront choisis, localisés et dimensionnés en fonction : - du ou des scénarios de cheminement choisis par le maitre d’ouvrage, en fin de phase 1 - du niveau de confort d’usage et d’accessibilité visé.

Le caillebotis rudimentaire

Avantages Inconvénients

Coût modique Inconfortable Impact esthétique faible Risque de glissage ou de déséquilibre Croisements impossibles sur les planches  Peut générer un piétinement parallèle Pas d’accessibilité PMR

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 64 Le platelage étroit

Avantages Inconvénients

Coût modéré Croisements périlleux Impact esthétique faible Pas d’accessibilité PMR

Le platelage moyen

Avantages Inconvénients

Coût modéré Pas d’accessibilité PMR Impact esthétique faible

Le platelage PMR

Avantages Inconvénients

Coût important Impact esthétique non négligeable Accessibilité PMR

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 65 Les équipements de repos sur les platelages

Ils ne sont envisageables que sur les platelages suffisamment larges, sur des aires de croisement ou des stations d’observation. En cas de manque d’espace, des repose-fesses ou assis-debout sont faciles à mettre en œuvre, notamment lorsque qu’un garde- corps s’impose.

4.6 Les pontons de pêche

Ils seront choisis, localisés et dimensionnés en fonction : - du nombre maximum au regard de l’esthétique paysagère autour du lac - du nombre de pêcheurs pouvant y être accueillis - du niveau de confort d’usage et d’accessibilité visé.

Le principe :

Le ponton fixe

Avantages Inconvénients

Coût modéré Pas d’accessibilité PMR Impact esthétique faible Hauteur de chute en situation d’étiage

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 66 Le ponton flottant

Avantages Inconvénients

Coût important Pas d’accessibilité PMR possible Impact esthétique faible

Le ponton fixe tous publics et PMR

Avantages Inconvénients

Coût important Impact esthétique non négligeable Accessibilité PMR

N.B. : nous déconseillons l’installation d’un poste de pêche individuel réservé PMR :  la pêche sur un ponton offrant un certain confort se pratique en famille ou entre amis. Un ponton de pêche doit pouvoir accueillir au moins 2 pêcheurs. Un poste individuel réservé est stigmatisant et peut être vécu comme une punition.  un poste de pêche individuel réservé PMR, s’il est occupé en priorité par une personne à mobilité réduite venant fréquemment, devient inaccessible à l’ensemble des autres pêcheurs. Nous recommandons la conception d’un ponton de pêche pouvant accueillir au moins 3 pêcheurs, ce qui dégage suffisamment de place pour poser du matériel et disposer de l’aire de giration obligatoire (150 cm).

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 67 4.7 Le belvédère des Etards

Il est possible de créer un belvédère permettant une vision (presque) générale du site, avec de la distance et de la hauteur. Il serait accessible aux marcheurs en 450 m de distance et 35 mètres de dénivelé. Il serait implanté sur une butte, situé sur une parcelle privée.

Cheminement et localisation. Champ de vision sur le site, à 90 °. Il sera nécessaire de créer un sentier en sous-bois, sur la butte, sur une Il sera nécessaire de couper la végétation pouvant gêner la vision sur distance de 40 m. une dénivellation suffisante en contrebas du belvédère.

Idée de structure Idée de structure

Le sentier d’accès La butte. A droite, l’arrivée du sentier d’accès.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 68

Essai de localisation sur la côte (rectangle blanc) et impact visuel depuis les rives du lac.

4.8 La liaison pédestre avec Viremont

Dans le chapitre « l’accès au site – à pied », nous avons approuvé le projet de liaison pédestre avec le hameau de Viremont, inscrite au PDIPR. Nous préconisons que les futures lames implantées sur les futurs poteaux nomment le site « Lac et marais de Viremont ». Nous préconisons que le poteau situé au carrefour de chemins proche du site soit l’objet d’un remplacement de la lame supérieure : « Lac et marais de Viremont » à la place de « Lac de Viremont ».

4.9 Le fléchage des itinéraires de promenade du site ENS

A partir du poteau PDIPR ci-dessus et à partir du parking Est (au départ du P.A.I., nous préconisons des itinéraires de promenade soient fléchés.

Le design graphique des flèches pourra s’appuyer :  sur la charte graphique PDIPR  ou être libre, afin de renforcer l’image du site.

Pour répondre aux attentes des visiteurs en situation de handicap moteur ou visuel, nous préconisons d’indiquer les distances entre les points.

Pour répondre aux besoins des visiteurs mal-voyants et déficients intellectuels, nous préconisons l’usage de textes en agrandi-contrasté et de polices bâton.

Les phases 2 et 3 étudieront la faisabilité de cette signalisation.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 69 5. LES OUTILS POTENTIELS DE MEDIATION

Une diversité d’outils de médiation s’offre à nous. Notre travail est de choisir les bons. On peut citer :

Médiation hors site Médiation in situ

 La conférence  L’animation, la visite guidée  La publication de périodiques  Le spectacle, le maraudage  L’exposition fixe  Les œuvres d’art  L’exposition temporaire  Les actions citoyennes de terrain  Le livre  Le promontoire, le belvédère  Les jeux  L’équipement de repos  Les médias numériques  Le panneau d’interprétation durable  Le site internet  Le panneau d’information temporaire  Les brochures, cartes et dépliants de terrain  L’audioguide  Les médias numériques

Avantages Avantages  Impact limité sur les habitats et les espèces  Permet un contact sensoriel direct avec le site par  Permet une découverte avant visite et après visite tous les sens (visuel, auditif, olfactif, kinesthésique…)  Offre une médiation renouvelée qui entretient  Potentiel émotionnel fort l’intérêt  Favorise la compréhension par l’observation directe  Apporte une information approfondie pour les des objets d’origine personnes avides de savoir et de compréhension

Inconvénients Inconvénients  Risque de promotion touristique  Risque d’impacts sur les habitats et les espèces si  Communication intellectuelle mais peu émotionnelle défaut de précautions  Risque d’artificialisation si défaut de cadrage

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 70 Les outils seront choisis et proposés en phase 2, selon les cheminements et aménagements préférentiels et selon les thématiques envisagées. Il y a une tendance compréhensible à rechercher l’originalité pour chaque site. Mais elle est souvent limitée par les contraintes.

Les outils de médiation devront répondre à des exigences de qualité :

Mobiliers Textes et Graphismes Médiation

Des formes originales, attractives Esthétique Des données scientifiques vulgarisées Esthétique L’adaptation aux enfants Une médiation originale, attractive Intégration paysagère L’adaptation aux publics déficients La performance pédagogique L’adaptation aux enfants et personnes de intellectuels et illettrés L’encouragement à l’écocitoyenneté petite taille L’adaptation aux publics malvoyants L’adaptation aux enfants L’adaptation aux personnes en fauteuil L’adaptation aux publics déficients roulant intellectuels et illettrés Sécurité des visiteurs L’adaptation aux publics sourds et Durabilité des matériaux, robustesse des malentendants assemblages (humidité, températures…) L’adaptation aux publics aveugles Résistance à la manipulation La prise en compte des publics non Résistance au vandalisme, au vol francophones Possibilités de maintenance Matériaux écologiques

Esprit de l’interprétation

Principes d’une bonne interprétation selon Freeman Tilden (Etats-Unis, années cinquante) :

 L’information seule n’est pas de l’interprétation.  Messages, illustrations et autres présentations visent plus à provoquer l’intérêt ou la curiosité qu’à instruire.  La participation du public est sollicitée, notamment à travers l’usage de plusieurs sens.  Il faut établir un lien entre le lieu (ou le sujet traité) et l’expérience personnelle des visiteurs.  Il faut établir des liens entre les faits relevant du passé et les réalités du temps présent, entre les situations locales et les réalités d’une portée beaucoup plus large.  L’information délivrée sur un site par des moyens divers est construite comme une histoire à travers un fil conducteur. Elle s’organise autour d’un thème ou d’un problème. Ainsi, au-delà des apparences et des idées reçues, on révèle au visiteur une signification cachée ou plus profonde des choses : l’esprit du lieu.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 71 Les mobiliers

Situés en bout de chaîne informative, face au paysage ou à l’élément à découvrir, les mobiliers d’interprétation ont pour rôle de le mettre en valeur. Bien que ces outils doivent être agréables à regarder, ce ne sont pas des objets d’art. Ils ne rivaliseront jamais avec le sujet dont ils parlent et sont à considérer comme des outils de médiation entre le site et le visiteur. Il faut donc autant rechercher l’efficacité communicative que la beauté de l’objet. Les dimensions, les matériaux et la localisation doivent leur permettre de s’intégrer au mieux dans l’intimité de chaque site.

Textes et graphismes

Pour une visite détendue, les illustrations seront privilégiées. Les textes seront courts, les graphismes devront être faciles à décrypter. Pour les personnes mal-voyantes, nous pourrons concevoir les informations en agrandi-contrasté. Nous pouvons suivre les recommandations émises par l’UNAPEI et rédiger des textes en FALC (Facile A Lire et à Comprendre), adaptés aux publics sourds, déficients intellectuels, illettrés et enfants. Nous proposerons une ligne graphique attractive, esthétique et en harmonie avec le site.

La performance pédagogique

La performance pédagogique sera recherchée à travers quelques techniques éprouvées parmi :

 Répondre aux besoins fondamentaux : physiologiques, sécurité, amour, estime, épanouissement, accueil, se sentir attendu et valorisé, confort, bien-être, se détendre, se changer les idées  Plaisir des sens, admiration, contemplation  Plaisir intellectuel = de la connaissance, de la culture  Plaisir relationnel = de la rencontre, du dialogue  S’appuyer sur la personnalité, le vécu, la culture ou l’expérience du visiteur  Informations sélectionnées et fournies pas à pas  Illustrer par l’exemple, le concret  Textes courts  Privilégier l’image au texte  Humour, poésie  Analogies, métaphores, images  Poser des questions, présenter un problème, donner une énigme  Projeter dans une situation autre : identité, action, paysage, saison, événement, époque, taille, espèce…  Préférer l’action, le geste, l’expérience, faire agir, faire faire, faire jouer  Eveiller la curiosité  Faire jouer l’esprit curieux  Donner à imaginer, ne pas tout montrer  Donner à rêver  Ménager les effets de surprise  Montrer la spécificité du site, son caractère unique, l’esprit du lieu  Dévoiler la signification des choses et leurs relations  Souligner la relation entre tout ce qui est observé et la propre vie des visiteurs  Une mise en scène, un fil conducteur

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 72 Nos préconisations pour l’ENS Viremont

Nous esquissons ici une réflexion sur l’opportunité de chaque outil de médiation pour le site de l’ENS Viremont.

Adapté aux… …enjeux …contraintes …enfants Conclusion du site du site Médiation hors site

La conférence Responsabiliser les habitants Pas d’artificialisation non

Suivi de l’évolution du site La publication dans les périodiques Responsabiliser les habitants Pas d’artificialisation non

Suivi de l’évolution du site L’exposition fixe Responsabiliser les habitants Pas d’artificialisation Oui si ludique

L’exposition temporaire Responsabiliser les habitants Pas d’artificialisation Oui si ludique

Suivi de l’évolution du site Le livre Risque de promotion Pas d’artificialisation Oui si adapté touristique ! Les jeux Risque de promotion Pas d’artificialisation oui

touristique ! Les médias numériques Suivi de l’évolution du site, Pas d’artificialisation oui

mais…. Risque de promotion touristique ! Le site internet (à usage des Responsabiliser les habitants Pas d’artificialisation Oui si version habitants) enfants Médiation in situ

L’animation programmée, Itinéraire choisi Itinéraire choisi Pédagogie la visite guidée programmée Pédagogie performante Pas d’artificialisation performante Le maraudage Itinéraire choisi Fréquentation trop Pédagogie

Pédagogie performante faible performante Le spectacle Risque de sur-affluence et Site trop petit. oui d’impacts Parkings insuffisants. Les œuvres d’art Sans rapport Intégration délicate oui

Les actions citoyennes de terrain Pour responsabiliser les Itinéraire choisi oui

habitants Pas d’artificialisation Le promontoire, le belvédère Canalisation des visiteurs Implantation choisie oui

L’équipement de repos Canalisation des visiteurs Implantation choisie oui

Le panneau d’interprétation durable Canalisation des visiteurs Implantation choisie Oui si adapté

Le panneau d’information Canalisation des visiteurs Implantation choisie Oui si adapté temporaire Suivi de l’évolution du site Les brochures, cartes et dépliants de Risque de promotion Pas d’artificialisation Oui si adapté terrain touristique ! L’audioguide Risque de dérangement Pas de guichet proche peu

Les médias numériques Suivi de l’évolution du site Pas de réseau GSM Oui si adapté

Nous retenons en priorité la possibilité de mettre en oeuvre les outils de médiation suivants notés d’un pouce vert.

Nous préconisons de ne pas se limiter à tel ou tel outil de médiation, mais d’utiliser les potentiels de chacun pour satisfaire les besoins des différents publics, diversifier leurs expériences, et afin de :  sensibiliser le plus grand nombre d’usagers et d’habitants à la valeur et la fragilité du site,  les responsabiliser,  offrir une expérience de qualité aux visiteurs.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 73 L’animation, la visite guidée et les actions citoyennes de terrain restent les outils de médiation les plus adaptés et les plus performants car ils permettent :  le choix d’itinéraires spécifiques en fonction des thématiques, des publics, des fragilités du site, du niveau d’eau, de la météo…  la meilleure réponse aux besoins fondamentaux des visiteurs  la convivialité  l’évaluation de la performance pédagogique  l’absence de risque d’impact durable par l’évolution des scénarios

Si le recours aux panneaux d’interprétation peut manquer d’originalité - voire d’entretenir une banalisation si l’on prend en compte leur abondance dans nos paysages - il nous faudra compenser par l’originalité du design, un effort dans l’interactivité, un effort dans l’adaptation aux enfants, un effort dans l’adaptation aux publics handicapés.

6. LES THEMATIQUES PEDAGOGIQUES ET CULTURELLES

Dans ce volet d’étude, il s’agit de déterminer ce que l’on souhaite communiquer au public :  Quelle émotion veut-on lui susciter ?  Que veut-on lui dire, lui expliquer, qu’il comprenne, qu’il retienne ?  Que veut-on qu’il fasse ?…ou ne fasse pas !

Dans une étude d’interprétation classique, notamment lorsque les cheminements existent et qu’il n’y a pas d’enjeu de l’ouverture au public, il est courant de déterminer des thématiques et de les positionner sur une carte afin d’imaginer un parcours et une histoire, un fil conducteur…

A l’ENS Viremont, les enjeux de l’ouverture au public et la réflexion sur les cheminements possibles - ce qui occupe plus de la moitié du présent rapport - ont prévalu avant toute réflexion d’ordre pédagogique. Durant cette phase 1, nous nous limitons donc à : 1. inventorier les thématiques potentielles, 2. les hiérarchiser 3. esquisser des scénarios d’interprétation.

Pour hiérarchiser les thématiques, nous avons qualifié chacune d’elle par des notes, attribuées pour certains critères tels que :  Visibilité ou possibilité de perception dans le lieu  Potentiel esthétique/affectif  Anecdote sympathique  Relation avec l’homme (cueillette, culture, médecine, cuisine, vannerie, teinture…  Potentiel pédagogique scolaire  Lien écologique avec une autre espèce (relation trophique, symbiose, prédation, parasitisme, invasion…)  Importance dans l’habitat : bio-indicateur, témoin de la biodiversité ou de la qualité de l'habitat, fonction d’épuration naturelle…  Concerné par une action de gestion menée  Sensibilité par rapport à la fréquentation (risque de cueillette, de dérangement…)

Les thématiques ayant obtenu les meilleures notes sont retenues parmi les plus intéressantes. Nous avons également modéré ces résultats par une appréciation plus subjective, plus sensible, plus intuitive. Un croisement est fait avec d’autres données telles que : suggestions et attentes locales, centres d’intérêt des publics, avis du groupe de travail « interprétation »…

Les scénarii sont élaborés de manière intuitive et avec bon sens, en croisant les données traitées et exposées précédemment. La phase 2 va approfondir cette étude en tenant compte des cheminements et aménagements préférentiels.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 74 6.1 Liste des thématiques actuellement identifiées :

FLORE FAUNE ACTIONS HUMAINES SCIENCES, TECHNIQUES

Arbres et arbustes : Papillons et libellules Les pratiques humaines Saule cendré / gris Aeschne isocèle La pêche Osier pourpre / Osier rouge / Saule pourpre Agrion délicat La chasse Aulne glutineux Agrion joli La gestion forestière Pin sylvestre Agrion mignon Le pâturage équin Epicéa commun Épithèque bimaculée Peuplier Noir Cordulie à taches jaunes L'histoire Peuplier Faux tremble / Baumier Mélibée / Fadet de l'élyme L'évolution du paysage autour du lac Genévrier Bacchante Les sondages pédologiques et le lac ancien Nénuphar Blanc Azuré de la Croisette Le creusement des drains Azuré des mouillères / Protée La rectification des ruisseaux Plantes non protégées : Damier de la Succise La culture de gentiane jaune 1976 Nénuphar jaune Azuré des Coronilles Projet touristique 1975 Roseau commun Cuivré des Marais Plantations 1975 Laiche des marais Grand Nègre des bois La tournerie Laiche dorée Les tombes militaires Laiche de Davall Amphibiens Laiche à beaux fruits Alyte accoucheur Les atouts écologiques d'une zone humide Spirée filipendule Sonneur à ventre jaune Biodiversité végétale Molinie bleue Crapaud commun Biodiversité animale Reine des prés Triton palmé Epuration naturelle de l'eau Salamandre tachetée Rétention/régulation d'eau Plantes protégées : Triton alpestre Les pertes et la ressource en eau Grassette commune Choin ferrugineux Reptiles Les actions de gestion écologique du site Gentiane des marais / pneumonanthe Orvet fragile / Orvet commun Re-méandrement des ruisseaux Glaieul des Marais Couleuvre à collier Obturation des drains Épipactis des marais Les mares pour le crapaud sonneur Serratule des teinturiers Chauve-souris Abattage des peupliers Pédiculaire des bois Murin de Daubenton Abattage de résineux (pins, épicéas) Lotier maritime / à gousses carrées Pipistrelle commune Lutte contre le Solidage géant (fauche, pâturage) Scorsonère des prés Pipistrelle de Kuhl Modification de la topographie du lac Sélin à feuilles de cumin Pipistrelle de Nathusius Prairies à molinie et plantes menacées (GP, GDM...) Ecuelle d'eau commune Sérotine commune Rhinolophe Euryale Thématiques globales Plantes disparues : Notre environnement est en perpétuelle évolution. Nénuphar du Jura Autres mammifères Notre environnement a été façonné par l’homme Sanglier L’action de l’homme sur le milieu, passé, présent, Chamois futur, comment et pourquoi ? Chevreuil L’eau source de vie Cerf Lien entre les plantes et les animaux Lynx boréal La paix, l’harmonie des lieux La conservation de la nature à travers le temps Poissons Histoire de l’homme dans le site : acteurs Rotengle d’aujourd’hui et d’hier Gardon Les caractéristiques principales qui confèrent au site Perche son unicité Perche soleil Présenter les travaux réalisés et le rôle des Brême commune gestionnaires Brême bordelière Protection pour favoriser la biodiversité Brochet La dégradation des milieux, autrefois et leur Tanche restauration Chevaine Ressource en eau potable Soutien d’étiage Oiseaux Stockage de carbone Canard colvert Bécassine des marais Martin pêcheur Grande aigrette Héron cendré

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 75

SENSIBILISATION

Consignes de visite Slogans Interdictions, autorisations, conseils Patrimoine commun à préserver pour le transmettre Encourager à la contemplation Une biodiversité exceptionnelle et relictuelle dont nous sommes tous Règles pour la tranquillité de la faune responsables Respecter la quiétude nécessaire des animaux Fragilité du milieu, nécessité de préserver, une découverte raisonnée Respecter la quiétude de leurs habitats Rappeler aux visiteurs que ce sont des lieux de vie et de travail Règles pour le respect de la flore Les visiteurs sont de simples « invités » Observer oui, ramasser non Vous entrez dans un ENS : respectez la faune, la flore et le milieu. Eviter de piétiner Règles pour le respect des autres usagers Les dangers et risques du site Présence des tiques Feux interdits Chiens tenus en laisse Remporter ses déchets Qualité de l'eau à la source Circulation auto Canotage interdit Baignade interdite Camping interdit

En complément, voici une citation de propos entendus lors de la réunion du groupe de travail « interprétation » : « Ce qui intéresse les visiteurs, c’est de comprendre le milieu, comment il s’est formé, l’influence de l’homme. Ici, le thème de l’eau semble faire lien avec tout le reste : le milieu naturel, les espèces et l’action de l’homme. »

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 76 6.2 Esquisse de scénario d’interprétation

De notre point de vue, ce qui fait la force du lieu, c’est son histoire singulière : voir le chapitre « la valeur sociétale du site ».

Le thème central de l’interprétation pourrait être : l’homme et la zone humide de Viremont

Nous voyons 8 arguments pour défendre ce thème central :  C’est ce qui a produit son état actuel.  C’est ce qui a abouti à la préservation sous la forme d’un ENS.  C’est ce qui motive le projet de restauration.  Etre conscient des erreurs humaines du passé et comprendre le bien-fondé de la restauration sont essentiels dans la communication auprès des habitants : le public prioritaire.  Etre conscient des fragilités du site et de la valeur des habitats préservés sont essentiels pour aider les visiteurs à comprendre les règles, les accepter et les respecter.  Cela permet d’expliquer au public des concepts abstraits et peu vulgarisés tels que la protection de la biodiversité et ses enjeux, ou l’importance des zones humides, tant à l’échelle locale que planétaire  Au-delà de la connaissance et de l’émerveillement sur la nature, ce thème favorisera une réflexion personnelle chez le visiteur  Souvent, les scénarios d’interprétation traitent de l’histoire et des caractéristiques d’un site, mais rarement à l’action de gestion qui y est menée. Ce thème apportera une originalité, inspirée de la spécificité du site.

La découverte de telle ou telle espèce faunistique ou floristique favorisera l’émerveillement devant les « trésors » vivants du site, mais ne constitueront pas un scénario botanique ou faunistique. Les quelques espèces présentées seront choisies, certes en fonction des critères précédemment exposés, mais surtout pour leur capacité à illustrer l’action de l’homme, passée et présente.

En phase 2, nous approfondirons quelques pistes de mise en scène telles que celles-ci : - La découverte du site s’effectuerait en faisant s’exprimer des acteurs et usagers locaux (anonymes, évidemment) - La découverte serait guidée par un naturaliste ou technicien de la gestion du site - L’histoire du site serait contée, à la manière d’un conte d’autrefois - Le visiteur piloterait une machine à voyager dans le temps (imaginaire, bien entendu) - Le visiteur deviendrait ingénieur écologue et devrait faire les bons choix de gestion écologique Naturellement, à ce stade, nous restons ouverts à toutes les bonnes idées.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 77 7. METHODOLOGIE POUR LA SUITE

Nos propositions méthodologiques

Nos exigences de qualité

 Durabilité des matériaux, autant que possible  Matériaux écologiques  Esthétique des mobiliers  Intégration paysagère des équipements  Sécurité des visiteurs  Des données scientifiques vulgarisées  Une médiation originale, attractive  L’adaptation aux enfants  La prise en compte des publics non francophones

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 78 8. ANNEXES

Les personnes contactées lors de cette étude Par ordre alphabétique :

Romuald ARRIBAS Professeur de SVT au collège d'Arinthod Stéphanie AYMONIER Déléguée PDIPR - ADAPEMONT Téodora BAMDE Habitante – propriétaire Fétigny Fabien BENACCHIO Garde forestier - Office National des Forêts Alain BERNADA Restaurant La Caborne - Arinthod Daniel CANTALOUBE Président de l’ADAPEMONT Gérard CHARRIERE Maire de Valzin en Petite Montagne / Vice-Pdt CCPM envirt/eau Stéphane CLEAU Rédacteur – Le Progrès Odette COLIN Habitant – propriétaire Montadroit Léon DAVID Habitant - propriétaire Nicolas DAVID Habitant - Pêcheur – Personne à mobilité réduite Quentin DUCREUX Technicien - FPPMA du Jura Pierre DURLET Technicien - PNR du Haut-Jura Mathilde FERRANDO Chargée de communication – Sté Pernod-Ricard Eric GOIFFON Président AAPPMA La Truite de la Valouse Jacky GRAS Trésorier AAPPMA La Truite de la Valouse Pascal GURY Membre AAPPMA La Truite de la Valouse Patricia GUYARD Directrice – Archives départementales du Jura Pascal GUYOTON Directeur – Ports Equipements – Saint Badolph Théo-Paul HANS Chargé de mission ENS au Département du Jura Adrien LAVIGNE Technicien - FPPMA du Jura Yolande JANNET Directrice - Ecole élémentaire Arinthod Guillaume JEANTET Chargé de mission randonnée / PDIPR au CD39 Laurence LYONNAIS Com. Communes CFD Frasne-Drugeon Carole MAGREAULT d’ATTOMA Chargée du développement économique et de l’urbanisme - CCPM Samuel MAAS Chargé d'études - LPO Michel MEIGNIER Animateur - CHI - Maison de Retraite - EHPAD Reydellet Linda NOURRY Resp. santé environnement - DTARS Bourgogne Franche-Comté Tristan NOYERE Chargé de mission Natura 2000 - CCPM Anne-Sophie OBELLIANNE-PERROD La Cavalerie de la Petite Montagne Louis PAGET Ancien maire de Légna – Correspondant de Presse Guy PERIAT Directeur - TELEOS Claude PERROD Habitant – propriétaire Montadroit Dominique PERROD Habitant – La Cavalerie de la Petite Montagne Isabelle PERROD Habitant – propriétaire Montadroit Laurent POIREL Hôtel Le Galoubet - Cernon Stérenn RAMOND Fédération de Chasse - Chef de projets - Coordinatrice CDZH39 Martial REGIS Président - Randonneurs de la Petite Montagne Céline RENAUD Mairie de Valzin en Petite Montagne Claire RENAUD Chargée de mission ENS au CD39 Céline ROUX Chargée de mission ENS Viremont- CCPM Laure THUILLIER Chargée de mission tourisme - CCPM Damien VENDE Directeur - Jura Natura Services – Arc s/s Cicon

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 79 Sigles

AAPPMA Association Agréée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques ADAPEMONT Association pour le Développement et l’Animation de la Petite Montagne AFB Agence Française pour la Biodiversité ARS Agence Régionale de Santé CCPM Communauté de Communes de la Petite Montagne CD39 Conseil Départemental du Jura CDT Comité Départemental du Tourisme CDZH39 Comité Départemental en faveur des Zones Humides du Jura COLORANDO Commission Locale pour la Randonnée COPIL Comité de Pilotage CPIEHD CPIE du Haut-Doubs CPIEHJ CPIE du Haut-Jura DDT Direction Départementale des Territoires DOCOB Document d'objectifs Natura 2000 ENS Espace Naturel Sensible EHPAD Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes FALC Facile A Lire et à Comprendre FFC Fédération Française de Cyclisme FFCT Fédération Française de Cyclotourisme FFRP Fédération Française de Randonnée Pédestre FPPMA Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique GEMAPI Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations GIC Grand Invalide Civil GIG Grand Invalide de Guerre GPS Global Positioning System (Géo-positionnement par satellite) GR Grande randonnée GRP GR de Pays GSM Global System for Mobile Communications (système mondial de communication avec les mobiles) GT Groupe de Travail LPO Ligue pour la Protection des Oiseaux ONF Office National des Forêts OPEN Observatoire Participatif des Espèces et de la Nature OT Office de Tourisme PAI Panneau d’Accueil et d’Information PDIPR Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée PMR Personne à Mobilité Réduite PN Pique-Nique PNR Parc Naturel Régional PPRC Périmètre de Protection Rapprochée de Captage SVT Sciences de la Vie et de la Terre UNAPEI Union Nationale des Associations de Parents, de personnes handicapées mentales, et de leurs amis VL Véhicule Léger VTT Vélo Tout Terrain

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 1 - 29.11.19 –page 80

Plan d’ouverture aux publics et d’interprétation

de l’espace naturel sensible

« Lac et marais de Viremont »

Commune de Valzin en Petite Montagne (Jura)

© https://jurauneterredeshommes.blogspot.com

Rapport de phase 2 – Proposition de scenarii

mars 2020

Document à diffusion restreinte destiné au maître d’ouvrage et aux membres du comité de pilotage

BOURGOGNE FRANCHE- BOURGOGNE FRANCHE- COMTÉ COMTÉ Auteur : Thierry Nézot

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 1 Préambule de dernière minute

A la fin du rapport d’étude de phase 1-Etat des lieux, les CPIE avaient rappelé le travail à effectuer en phase 2 – également exprimé dans le cahier des charges de notre mission (point 2.2 page 4). « Pour chacun des scenarii proposés, le prestataire précisera : • les éléments à mettre en valeur dans le plan d’interprétation ; • la stratégie et les moyens de communication à mettre en œuvre (cibles, messages, médias) ; • les aménagements et équipements à prévoir (accueil, information, signalétique, protection, etc) ; • une estimation financière du coût de mise en œuvre ; • les avantages et inconvénients du scenario. »

A l’issue de la réunion du COPIL, en décembre, le maître d’ouvrage a pu apporter des précisions sur les orientations du projet et nous avons travaillé dans le respect de cahier des charges.

Notre étude a également permis une réflexion et des propositions quant à :  la configuration de l’aire d’accueil  la configuration des cheminements  les aménagements et équipements nécessaires  les outils de médiation et stations  le scénario d’interprétation  les impacts paysagers  les mesures de préservation des habitats et des espèces  le comportement des aménagements et des mobiliers face aux variations de niveau d’eau  l’accessibilité aux personnes handicapées

Enfin, notre étude apporte une comparaison des 3 scenarios sélectionnés en phase 1, destinée à permettre au COPIL et au maitre d’ouvrage de choisir le plus adapté.

Nous pensons avoir accompli cette mission et nous avons fourni nos propositions au maitre d’ouvrage. Elles sont nombreuses, détaillées et concernent l’ensemble du plan d’interprétation pour l’ensemble du site.

Nous en avons présenté quelques éléments en réunion de groupe de travail le 03.03.2020, constitué d’habitants et d’acteurs locaux. Cette réunion a apporté de nouveaux éclairages que nous devons prendre en compte, en concertation avec le maitre d’ouvrage et les services du Département, dont plusieurs interrogations ou remises en question de nos propositions. Cela montre l’intérêt d’avoir mis en place des groupes de travail.

Cependant, pris par un délai très court avant la réunion du COPIL prévue le 17.03.2020, il ne nous est pas possible de faire toutes les adaptations ou modifications pour une insertion dans le présent rapport avant son envoi. D’autre part, la lecture de tous les détails serait fastidieuse pour les lecteurs. Enfin, le maitre d’ouvrage préfère privilégier la discussion sur le choix définitif du scénario de cheminement et l’ampleur des aménagements et remettre à plus tard, c’est-à-dire en phase 3, l’appréciation du scénario d’interprétation, des outils de médiation, des messages, ainsi que l’étude du budget et la planification de mise en œuvre.

Par conséquent, d’un commun accord avec le maître d’ouvrage et le Département du Jura, le présent rapport d’étude n’expose qu’une partie de notre production, à savoir les points sur lesquels une discussion et une validation des choix sont importantes à ce stade de l’étude.

Nous restons à la disposition de tous les acteurs pour apporter d’éventuelles précisions, notamment en répondant à vos questions au cours de la prochaine réunion, et nous restons ouverts à toutes suggestions par des échanges directs.

Merci pour votre confiance.

Thierry Nézot Chargé d’étude au CPIE du Haut-Doubs

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 2 Sommaire

1 - LES CONCLUSIONS DE L’ETAT DES LIEUX ...... 4 1.1. L’organisation de l’espace ...... 4 1.2. Répartition des stationnements ...... 5

2 - LES CHEMINEMENTS DE VISITE ...... 5

3 - L’AIRE D’ACCUEIL ...... 11 3.1 - Le stationnement ...... 11 3.2 - Le Panneau d’Accueil et d’Information (PAI) ...... 14 3.3 - Les 3 Panneaux de consignes Eco-Attitude ...... 16 3.4 - Le panneau temporaire ...... 17 3.5 - Les équipements de repos ...... 18 3.6 - Les barrières de préservation de la végétation ...... 18 3.7 - Le ponton de pêche 4 places Tous publics et accessible PMR ...... 19

4 - LE CHEMINEMENT DE RIVE SUD ...... 21 4.1 - La barrière d’interdiction ...... 21 4.2 - Passage de promeneurs et de véhicules, coupes d’éclaircies ...... 21 4.3 - Les 2 promontoires d’interprétation en rive sud ...... 22 4.4 - Le ponton de pêche en rive sud ...... 23 4.5 - Les bancs de rive sud ...... 23

5 - LE CHEMINEMENT DE RIVE NORD ...... 24 5.1 - Option 5 - Le caillebotis rudimentaire ...... 24 5.2 - Option 5bis - Le platelage confortable ...... 24 5.3 - Une station d’interprétation ...... 25 5.4 - Le ponton de pêche en rive nord ...... 25

6 - AUTRES AMENAGEMENTS ...... 26

7 - PLANIFICATION DES TRAVAUX ...... 31

8 - LE SCENARIO D’INTERPRETATION ...... 32

9 – LES ANIMATIONS ...... 33

10 – AUTRES ACTIONS ...... 40

11 - ANNEXES ...... 42

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 3 1 - LES CONCLUSIONS DE L’ETAT DES LIEUX

Pour rappel, la commande comprend 2 volets indissociables :

L’ouverture aux publics L’interprétation

Etude des conditions d’accès et de circulation dans l’espace, en Imaginer les conditions d’accueil, les aménagements, le tenant compte des enjeux patrimoniaux, des contraintes du site potentiel d’interprétation et les modes de sensibilisation et de l’état futur des abords du lac suite aux travaux de des publics. restauration.

L’étude se déroule en 3 phases :

 Phase 1 : état des lieux  6 mois, de juin à novembre 2019

 Phase 2 : proposition de  4 mois, de novembre 2019 à scenarii février 2020

 Phase 3 : précision du  4 mois, de février à mai 2020. scenario retenu Durée totale de l’étude : 12 mois.

Le présent rapport rend compte de la phase 2 de l’étude. Les propositions de scenarii trouvent leur fondement dans les réflexions et conclusions de la phase 1 (Etat des lieux). Afin de ne pas alourdir ce rapport, nous ne reprenons pas les réflexions et argumentations propres à la phase 1 et nous invitons le lecteur à se reporter au document concerné, au besoin, ainsi qu’au compte-rendu de réunion du Comité de Pilotage du 19 décembre 2019. Toutefois, il nous semble important de citer, en encarts tramés de vert, et dans cette introduction, les principaux éléments qui guident les propositions.

1.1. L’organisation de l’espace

N.B. : la « zone à déboiser » est dénommée ainsi en reprise du projet de restauration soumis à l’état au titre de la loi sur l’eau. Il ne s’agit donc pas d’une idée produite par l’étude d’ouverture aux publics et d’interprétation.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 4 1.2. Répartition des stationnements

Conformément à notre rapport de phase 1, nous étudions la faisabilité d’améliorer l’actuel stationnement dans la zone à déboiser, en tenant compte des objectifs de la restauration, de contraintes réglementaires et d’une meilleure accessibilité.

Conformément à notre rapport, nous préconisons que le parking Ouest (3 à 4 places) reste ouvert aux usagers, notamment aux pêcheurs

En phase 1, le COPIL a suggéré d’étudier la faisabilité d’un stationnement déporté afin d’alléger la charge de l’aire de stationnement EST, et d’inciter les visiteurs à rejoindre le cœur de site à pied. En effet, il existe plusieurs espaces le long de la route qui permettent déjà de stationner et qui sont déjà utilisés par les habitants. Voir la mention « 10 – création » au nord-ouest de la carte. Comme nous l’avons déjà exprimé, il ne nous parait pas utile de les aménager ou de les matérialiser. En effet, dans l’optique de ne pas bouleverser les usages par les pêcheurs et les propriétaires riverains, la route ne pourrait être interdite à la circulation en véhicule. Des conflits d’usages pourraient apparaitre entre automobilistes et piétons, sans parler d’éventuels dangers. D’autre part, la restriction de circulation empêcherait toute démarche d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.

En conclusion, nous maintenons nos préconisations :

 Concentrer la majeure partie des visiteurs et usagers au parking est (1), sur terrain « sec », à la fois proche du lac mais éloigné des zones sensibles, en améliorant sa fonctionnalité, et considérer cet accès comme étant principal. Limiter ce parking à 9 places environ (nombre fixé en application de la capacité d’accueil, voir plus haut).

 Limiter la circulation et le stationnement sur le chemin en rive sud (2 et 3) pour privilégier les piétons. Autoriser l’accès en véhicule uniquement aux ayants droits spécifiés par un arrêté, dont des pêcheurs informés du contenu de l’arrêté et détenteurs d’une carte de pêche.

 Ne pas modifier le parking ouest (4), à utiliser par des usagers actuels, mais interdire la circulation automobile sur le chemin ouest pour la quiétude du site (sauf usage pastoral).

Après concertation, le maître d’ouvrage préfèrerait maintenir la circulation sur le chemin carrossable et souhaiterait concentrer les efforts sur la qualité du parking Est. Toutefois, les usages de stationnement dans l’ensemble du site restent libres pour tous.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 5 2 - LES CHEMINEMENTS DE VISITE

Les scénarii de cheminement proposent des itinéraires de visite préférentiels, balisés et aménagés, sur l’ensemble du site, y compris la rive sud. Les différences entre ces scénarios apparaissent dans la manière d’envisager l’accès à la rive nord. Parmi les 7 scénarios de cheminements de visite proposés en COPIL, en décembre 2019, 3 ont été retenus pour être approfondis, estimés et comparés en phase 2 : - le scénario n°2 qui ne donne pas accès à la rive nord - le scénario n°5 qui donne accès à la rive nord par un caillebotis rudimentaire - un scénario 5bis, offrant une variante par un platelage confortable.

N.B. : il s’agit de cheminements destinés à être balisés et aménagés. D’autres cheminements peuvent et pourront être empruntés par les habitués, librement et sans restriction.

2.1 – Etude du scénario n°2 – une dissuasion d’accès

Suite à la réunion du groupe de travail Interprétation tenue le 03.03.2020, le maitre d’ouvrage, en concertation avec les services du Département du Jura, propose de ne pas retenir ce scénario.

Les raisons sont les suivantes.

Raison 1 – usages des promeneurs actuels De nombreux habitants ont l’habitude d’emprunter la rive nord. plusieurs promeneurs effectuent une boucle en passant par la rive nord, le chemin ouest et le chemin carrossable au nord. Une dissuasion d’accès à la rive nord serait une restriction des usages et serait contraire aux principes de cadrage du projet.

Raison 2 – efficacité relative des équipements de dissuasion En l’absence de cheminement aménagé, les usagers du site ayant l’habitude de cheminer le long de la rive nord auront tendance à y pénétrer, y compris en bottes. La mise en place de cordages et/ou de panneaux dissuasifs, de chaque côté de la zone fragile, à l’est et à l’ouest, ne garantirait pas la non-pénétration par des connaisseurs du site (pêcheurs, promeneurs). La préservation de la flore de la zone fragile resterait aléatoire et suspendue au respect des incitations.

Raison 3 – scénario d’interprétation et de sensibilisation Le maintien de l’accès à la rive nord est important pour une valorisation éducative et une sensibilisation. En effet, la rive sud, même valorisée par des promontoires et pontons, n’offrira jamais la même ambiance, la même esthétique de l’expérience de visite, ni le même potentiel de découverte éducative que la rive nord.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 6 2.2 - Scénario n°5 – un accès aménagé simple

Suite à la réunion du groupe de travail Interprétation tenue le 03.03.2020, le maitre d’ouvrage, en concertation avec les services du Département du Jura, propose de retenir ce scénario.

Raison 1 – la préservation des sols, des habitats, de la flore Comme nous l’avions formulé en phase 1, une canalisation du public est plus efficace qu’une tentative de dissuasion.

Attention cependant. Malgré un effort pour canaliser les visiteurs, la solution du caillebotis rudimentaire n’est pas satisfaisante pour le confort de tous les visiteurs et d’autres expériences montrent que des piétinements « sauvages » se développent en parallèle. Si le visiteur est effectivement canalisé, on ne peut garantir l’absence de piétinements, avec le risque de nuire à la flore sensible de cette zone. Le scénario n°5 est donc envisagé comme une solution transitoire de quelques années afin d’observer l’évolution des sols et les comportements, d’en tirer des leçons, avant d’envisager, éventuellement, le scénario n°5bis.

Raison 2 – le potentiel éducatif La rive nord présente des ambiances et des habitats de zone humide de manière plus proche, plus perceptible, qu’en rive sud.

Avantages Inconvénients

Coût modique Inconfortable Impact esthétique faible Risque de glissade ou de déséquilibre Croisements impossibles sur les planches  Peut générer un piétinement parallèle Pas d’accessibilité PMR

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 7 2.3 - Scénario n°5bis – un accès aménagé confortable

Suite à la réunion du groupe de travail Interprétation tenue le 03.03.2020, le maitre d’ouvrage, en concertation avec les services du Département du Jura, propose de retenir ce scénario, de façon optionnelle, pour une éventuelle tranche future.

C’est la solution qui garantit la préservation de la flore sensible dès l’ouverture au public, le platelage étant confortable et ne nécessitant pas d’en sortir, en principe.

Avantages Inconvénients

Coût modéré Pas d’accessibilité PMR Impact esthétique faible

2.4 - Tous scénarios

Tous les scénarios de cheminement comportent l’utilisation de la rive sud et de l’aire d’accueil, avec un ponton de pêche tous publics accessible mobilité réduite.

Des propriétés privées

Un approfondissement de la situation foncière a révélé que le chemin de rive sud traverse plusieurs propriétés privées. La phase 2 intègre la nécessité d’installer les équipements de préférence sur l’unique parcelle communale.

Cliché T. Nézot - 14/07/19

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 8 2.5 - Le nouveau scénario n°5

Il s’agit bien de cheminements aménagés, balisés et mentionnés sur le plan du panneau d’accueil. Cependant, d’autres cheminements existent et restent ouverts à la libre circulation des piétons (voir ci-après). La non-mention de ces cheminements répond à ces raisons :  ne pas inciter les publics nouveaux à s’approcher ou longer la zone en défens  ne pas inciter les publics à emprunter à pied le chemin carrossable, source potentielle de conflits d’usage ou d’accidents  ne pas multiplier les balisages et les panneaux  proposer une lecture la plus simple possible de la géographie du site.

Ci-dessous, une mise à jour du scénario n°5 prenant en compte les réflexions issues de la réunion du groupe de travail Interprétation, en date du 03.03.2020.

La question des boucles

Rive sud, rive nord : quel est l’intérêt d’un aller-retour ? N’y a-t-il pas de possibilité de proposer une boucle ?

 un aller-retour n’est pas inintéressant dans le cadre d’une promenade, surtout si le site est agréable à parcourir et surtout s’il y a valorisation par l’interprétation  la boucle empruntant un platelage traversant le lac (scénario n°6) n’a pas été retenue, ni en GTI d’octobre, ni en COPIL de décembre, pour plusieurs raisons.  une boucle passant par le secteur des pertes et empruntant l’ancien chemin de débardage ouest traverserait la zone en défens  la boucle parcourue spontanément par les habitants et qui emprunte le chemin ouest n’est pas interdite. Simplement, elle n’est pas balisée. Elle n’a pas été retenue dans l’étude afin de ne pas générer de conflits d’usage entre piétons et automobilistes et de ne pas inciter les visiteurs à s’approcher de la zone en défens, notamment par l’ouverture du parc à chevaux où se trouve une importante station à glaïeuls. Le scénario n°2 aurait d’empêché le public d’effectuer cette boucle et aurait été contradictoire avec le maintien des usages actuels. C’est une des raisons pour lesquelles le scénario n°2 n’est pas retenu.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 9 2.6 - Une évolution nécessaire, raisonnable, aux impacts positifs

Comparaison entre la configuration actuelle et la situation future, du point de vue des usagers.

Configuration actuelle Scénario n°5

4 itinéraires sont pratiqués : La restauration écologique du lac et marais de Viremont va mettre en  le tour du lac par les rives, vouées à être submergées eau les rives actuelles.  le grand tour par le chemin ouest et le chemin carrossable De nouveaux cheminements sont à imaginer pour maintenir les usages  la rive sud en aller-retour de promenade et de pêche.  l’accès à ces itinéraires à pied depuis la route ou depuis A l’exception de ceux-ci, tous les cheminements autrefois empruntés Montadroit. restent ouverts à la promenade. Le chemin OUEST est ouvert à la circulation. Le stationnement EST est peu commode et doit être repensé avec le La distance totale des cheminements ouverts reste inférieure. projet de déboisement. Le stationnement OUEST reste disponible, non modifié. De nombreux équipements sont vétustes et méritent d’être déposés. Le chemin ouest est rendu aux piétons. Le stationnement EST est amélioré et éloigné du lac. Le stationnement EST reste de même dimension sauf la création de 2 places GIG-GIC. L’aire d’accueil est totalement repensée de manière qualitative. Des pontons de pêche permettent le maintien de cette pratique. Le caillebotis permet d’accéder à la rive nord et de laisser les itinéraires de promenade librement ouverts. Il canalise les visiteurs dans la zone fragile. Le chemin de rive sud est dédié en priorité aux piétons mais reste accessible aux véhicules des pêcheurs.

Des promontoires permettent de valoriser le chemin de rive sud, peu exploité jusqu’à présent.

Une station d’interprétation en extrémité de rive nord remplace l’actuel contournement aval du lac.

En conclusion : Dans le scénario n°5 :  le projet permet de maintenir, autant que possible, les usages de promenade et de pêche  il n’entrave pas les activités professionnelles actuelles  il n’entrave pas la libre desserte des propriétés privées  à l’exception de la circulation sur le chemin OUEST, il ne comporte aucun interdit  les équipements vétustes ou obsolètes sont déposés  des équipements qualitatifs mais mesurés favorisent la sensibilisation des visiteurs : aire d’accueil, ponton de pêche accessible PMR, 2 promontoires d’observation, 1 station dinterprétation adaptée aux groupes, notamment scolaires.

Globalement, le projet se contente d’améliorer l’existant, en tenant compte de la restauration projetée, et sans remettre en question les usages.

Du point de vue du gestionnaire, des équipements et outils de médiation répondent à l’un des trois enjeux de l’ENS de Viremont, en terme d’accueil et de sensibilisation du public mais en restant dans une dimension raisonnable, afin de ne pas trop accroitre la fréquentation touristique et de rester dans les capacités d’accueil définies en phase 1.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 10 3 - L’AIRE D’ACCUEIL

3.1 - Le stationnement

Le stationnement actuel n’a aucune organisation, sur un espace dissymétrique, en sous-bois, bosselé, avec une pente/dévers progressive, sur un sol de terre tassée (parfois boueux et glissant). Les automobilistes y stationnent avec plus ou moins de discipline pour loger 7 voitures au maximum.

Nous préconisons d’améliorer l’existant.

Quel que soit le scénario de cheminement retenu, cet espace restera le point de départ principal des visiteurs, tant pour la pêche que pour la promenade. L’idéal serait d’offrir 7 places, stabilisées, à savoir autant que le nombre actuel, dans le but de ne pas accroitre l’attractivité du site par trop d’aménagements.

L’exiguïté actuelle incite à stationner à l’extrémité nord, face à l’entrée d’une prairie de fauche, neutralisant son accès par l’agriculteur. Cet accès devra être maintenu fonctionnel.

Ci-contre le plan du site actuellement.

Le projet de restauration prévoit le déboisement des résineux qui représentent 90 à 95 % du peuplement. La restauration prévoit de laisser la végétation se régénérer seule, en prévoyant l’installation spontanée d’essences plus adaptées au milieu. La remontée du niveau de la nappe d’eau et les crues potentielles inonderont davantage la partie aval qu’actuellement. Enfin, la source et le ruisseau doivent être restaurés (le tracé du lit des cours d’eau sera méandriforme comme à son origine).

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 11

Il est donc nécessaire de concevoir un aménagement paysager modeste, mais durable, esthétique, agréable, fonctionnel, et compatible avec la préservation des habitats naturels voisins. Pour offrir de l’ombre aux visiteurs, il serait idéal de pouvoir conserver des arbres, notamment des feuillus.

7 places ordinaires

Une étroite concertation sur place, entre le maître d’ouvrage, la commune, l’OFB, l’ONF, et nous-même a permis d’avancer l’idée que 7 places de stationnement ordinaires seraient créées en parallèle au chemin carrossable, soit côté nord, sous l’actuelle pessière (destinée à déboisement) soit côté sud en apportant des matériaux sur le talus qui domine la prairie de fauche. Grattage ou aménagement d’un talus pour dégagement d’une surface plate pour 7 places de stationnement en épis perpendiculaires au chemin. Soit 25 m de longueur – profondeur 5 m

2 places réservées GIG-GIC

Si la zone actuelle de stationnement est en dévers, la partie actuellement boisée est beaucoup plus plate, bien que non inondable dans le futur (à droite sur la photo ci-dessous). Nous suggérons d’y implanter 2 places de stationnement réservées GIG-GIC. Cela ajouterait 2 places globalement sur la zone pour atteindre un total de 9 places. Nous préconisons de ne pas dépasser ce nombre. Le nombre de 2 places réservées, et non 1 seule, est dicté par le souhait d’un accueil de qualité pour les personnes handicapées qui pourraient venir à deux personnes, mais dans leurs véhicules respectifs, sachant que pour une grande partie des publics en situation de handicap moteur, le covoiturage est difficile à pratiquer. Ces 2 places permettraient également à un long minibus adapté de stationner perpendiculairement, à cheval sur les 2 emplacements, afin de disposer d’une longueur correcte pour abaisser la plateforme ou pour faciliter les manœuvres du véhicule. Ces places de stationnement seront plus éloignées de la source que les places actuelles et n’empièteront pas sur les futurs méandres du ruisseau.

Les places devront se situer au plus près de l’accès aux sentiers de promenade. Elles devront être plates (dévers maxi 2% dans les 2 sens), avec un sol dur, lisse et non glissant.

Surface totale largeur 7 m x profondeur 4 m = 28 m² + chemin/rampe d’accès largeur 4 m x longueur 40 m = 160 m²

Devant les 2 places de stationnement, une aire de giration automobile de 35 m².

Un panneau « stationnement interdit sauf GIG-GIC »

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 12 Techniques et travaux

La pose d’un enrobé, qui soit composé d’hydrocarbures ou de liant végétal est peu compatible avec l’esthétique souhaitée et la préservation des habitats naturels. La meilleure solution est celle d’un espace en cailloux (minéral stabilisé) d’épaisseur suffisante pour supporter le poids des véhicules et permettant l’infiltration des eaux de pluie.

Une surface en cailloux ne permettant pas un marquage au sol, la délimitation des places pourra s’envisager au moyen de poutres de bois fixées et/ou enfoncées dans le sol.

Ci-dessus, coupe de principe d’un minéral stabilisé Ci-dessus, minéral stabilisé graviers et sables liés et compactés

Ci-dessous un plan schématique de l’aire d’accueil projetée.

L’accès à l’aire d’accueil pourrait se faire par une descente stabilisée et régulière de 40m, en remplacement de l’actuel passage de descente, de forte pente. Chemin/rampe d’accès largeur 4 m x longueur 40 m = 160 m².

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 13

Autour des accès et des stationnements stabilisés, le sol sera de préférence en herbe, ce qui nécessitera un débroussaillage et/ou une fauche annuels. La colonisation naturelle d’arbres et d’arbustes adaptés au milieu (aulnes, saules…), disséminés, apportera de l’ombre après quelques années. Il sera utile de les repérer et de les protéger avant tout débroussaillage.

La Direction Départementale des Territoires du Jura informe le maître d’ouvrage que ce projet nécessiterait une demande de défrichement. En effet, certains sols vont perdre leur vocation forestière et d'autres vont la retrouver. D'autre part, l'ouverture au public fait partie du projet de restauration et d’ouverture au public. Par conséquent, l'impact du nouveau scénario de parking doit faire partie du dossier d'autorisation environnementale. Les calculs indiquent que l’on réduirait de 301m² l’aire de stationnement d’origine pour créer 225m² de nouvelle surface, passant ainsi d’environ 378m² de surface stabilisée au total (sol forestier mis à nu depuis de nombreuses années du fait du passage des voitures et des visiteurs) à 125 + 176 = 301m² (-20%). Le bilan surfacique serait donc favorable aux surfaces forestières. Ce calcul permet d’envisager un avis favorable de l’état.

3.2 - Le Panneau d’Accueil et d’Information (PAI)

Au minimum, le panneau a pour fonction :  de souhaiter la bienvenue au visiteur  de présenter les possibilités de découverte du site  d’informer sur les promenades, lui donner envie de les emprunter et l’aider à faire un choix  donner des conseils et des consignes de prudence ou de respect du site

Contenus

Le plan sera l’illustration centrale, principale et essentielle. Les textes comprendront  une accroche invitante  une introduction, un résumé ou une synthèse du thème central et des thématiques  les informations pratiques sur les sentiers, leurs difficultés, leur accessibilité, les équipements de confort.  les consignes de bonne visite Outre le plan et les textes, le panneau comportera :  une illustration invitante évocatrice du site  les logos des financeurs du projet

Le plan permettra d’organiser sa visite en pleine connaissance des atouts du site et des conditions de confort ou d’accessibilité. Il pourra mentionner :  le tracé des cheminements balisés  les routes d’accès  les parkings  le lac  les marais  les zones boisées  les ruisseaux  l’échelle  le nord  la légende

Nous déconseillons fortement l’emploi d’une photographie aérienne, celle-ci étant davantage difficile à lire qu’une carte, pour la majorité des gens.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 14 D’autre part, sachant que peu de personnes savent lire une carte, nous préconisons un dessin en vue cavalière. Ci-contre un exemple.

Sa conception doit être soignée, attractive dans le choix des couleurs et comporter des graphismes très évocateurs de la réalité du paysage.

Nous préconisons que le dessin montre le site après travaux de restauration : végétation éclaircie, ruisseaux reméandrés, lac agrandi…. Le dessinateur devra donc s’appuyer sur des informations fournies par le maître d’ouvrage pour extrapoler à partir de la réalité physique du moment.

Informations pour pêcheurs ?

Il semble que le site ENS Viremont restera un site de pêche modeste, compte tenu de l’incertitude en peuplement de poissons. De fait, la fréquentation en nombre de pêcheurs ne devrait pas augmenter et la pratique pourrait rester aussi confidentielle qu’aujourd’hui. Nous nous demandons s’il est judicieux d’intégrer des informations concernant la pêche, comme la fédération le préconise sur plusieurs sites. Nous souhaitons donc poser la question aux acteurs concernés, notamment la fédération de pêche.

Forme, structure, dimensions

Le site étant destiné à se trouver nu d’arbres et d’arbustes durant quelques temps, le panneau ne doit pas faire écran à la vision du paysage ou être trop visible depuis les alentours. Nous proposons donc une forme en pupitre, avec visuels inclinés. La structure en 3 visuels distincts permettrait de séquencer les informations, lues en principe de gauche à droite, pour en faciliter l’assimilation. Ces 3 visuels pourraient être plus ou moins rapprochés.

Dans l’hypothèse où aucun panneau thématique ne serait implanté sur les itinéraires de rive sud et de rive nord, seule l’aire d’accueil permettrait de présenter certaines thématiques. Dans cette hypothèse il est souhaitable qu’un ou plusieurs visuels de ce panneau présentent des thématiques en lien avec le thème central.

Une mise en page esthétique et attrayante devra être conçue par un graphiste.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 15 Idées de structure, pour inspiration :

Les consignes de bonne visite

Comme cela se pratique en général, le PAI pourrait indiquer les consignes de bonne visite (interdictions, autorisations, conseils…) : 1. Règles pour la tranquillité de la faune 2. Règles pour le respect de la flore. 3. Eviter de piétiner, rester sur les itinéraires aménagés et balisés 4. Ne pas s’approcher des chevaux 5. Règles pour le respect des autres usagers, éviter le bruit 6. Les dangers et risques du site : lac gelé 7. Présence des tiques et de moustiques 8. Feux interdits 9. Chiens tenus en laisse 10. Remporter ses déchets 11. Canotage interdit 12. Baignade interdite 13. Camping interdit 14. Stationnement nocturne de camping-cars interdit

Nous pourrions préconiser l’usage de pictogrammes, comme cela se pratique couramment.

Néanmoins, les consignes de bonne visite sont nombreuses. Une trop grande abondance d’informations sur le PAI nuirait à sa lecture. Nous ne sommes pas convaincus de l’efficacité de cette communication. Nous suggérons plutôt l’implantation de 3 panneaux spécifiques, plus informatifs, plus éducatifs (voir ci-après).

3.3 - Les 3 Panneaux de consignes Eco-Attitude

Comme exposé ci-dessus, certaines des consignes sont essentielles pour garantir le respect du site et sa préservation. Elles sont complémentaires aux actions de gestion et sont prioritaires face aux enjeux. Il est nécessaire de les connaitre et de les comprendre avant de partir en visite. Or, nous ne sommes pas convaincus que l’apposition de pictogrammes suffise à être lus et compris. Afin d’accroitre cette garantie de respect, nous suggérons l’implantation, à l’aire d’accueil, de 3 panneaux de consignes Eco- Attitude. Ils permettront d’expliquer le fondement de chaque consigne : danger, risque, dérangement d’une espèce, sensibilité de l’habitat. Ils favoriseront la responsabilisation du visiteur. Nous proposons un principe d’utilisation ludique. Ce type de panneaux pour sensibiliser à des attitudes est très peu fréquent : nous n’en n’avons encore jamais rencontré mais nous pensons que c’est plus performant que de simples petits pictogrammes.

Structure des panneaux de consignes

3 cubes rotatifs à 4 faces informatives, tournant autour d’un axe entre deux poteaux. Principe de l’interactivité : Le visiteur fait tourner les 4 cubes, lit et réfléchit, jusqu’à composer une suite logique, de gauche à droite : - 1er cube : le risque - 2ème cube : la bonne attitude - 3ème cube : le pictogramme associé L’interactivité n’est pas uniquement dans le geste de faire tourner les cubes mais surtout dans la lecture et la réflexion afin de faire coïncider les informations de même rapport. Cette lecture et cette réflexion donnent une meilleure garantie d’assimilation. L’utilisation ludique motive davantage à lire les informations. Enfin, plutôt que de donner seulement une interdiction ou une recommandation, comme souvent, les cubes permettent d’en expliquer les raisons.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 16

Idées de panneaux :

3.4 - Le panneau temporaire

Dans l’hypothèse où les aménagements d’accueil du public ne seraient engagés qu’à partir de 2021, nous suggérons d’implanter dès que possible un panneau temporaire à l’aire d’accueil EST. Le visuel devra être conçu et réalisé spécifiquement.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 17 3.5 - Les équipements de repos

L’aire d’accueil pourra comporter des bancs, du plus rudimentaire au plus confortable. Nous préconisons :  1 banc avec dossier  2 troncs rustiques avec surface plane.

Simple tronc avec surface plane. Banc avec dossier Peut servir d’élément ludique pour les jeunes enfants.

Nous préconisons 3 tables de pique-nique, classiques ou adaptées à la mobilité réduite.  2 tables permettront à 20-25 élèves de prendre des notes au cours d’une animation.  1 table supplémentaire afin de permettre l’accueil d’un groupe de 24 randonneurs adultes.

Ci-dessus, 3 tables permettant l’accueil d’une personne en fauteuil roulant. La 2ème et la 3ème permettant également d’accueillir une personne ne pouvant pas enjamber de poutre.

Pour une harmonie visuelle, nous préconisons que les 3 tables soient identiques.

L’aire pourra comporter un petit espace d’animation de groupe. Les 2 troncs rustiques cités précédemment peuvent en faire partie.

Matériaux de tous ces mobiliers Douglas classe III ou Chêne classe IV, non traités, d’origine régionale.

3.6 - Les barrières de préservation de la végétation

Autour de l’espace d’accueil, une grande superficie de l’ancienne pessière est vouée à se reboiser naturellement. Le piétinement libre des visiteurs pourrait entraver cette régénération. Nous préconisons l’installation de barrières rustiques autour de l’espace d’accueil.

Nous préconisons de délimiter l’aire d’accueil (espace piéton) par des barrières bois. Ces barrières permettront à la végétation spontanée de s’installer autour des stationnements et de l’espace piéton en étant préservée du piétinement.

Ces barrières peuvent servir de support à des panneaux inclinés forme pupitre.

Matériaux Douglas classe III ou Chêne classe IV, non traités, d’origine régionale.

Il serait nécessaire d’empêcher ou dissuader la circulation des véhicules (voitures, motos, quads,…) sur les caillebotis ou platelages. Il est question de sécurité et de tranquillité de la faune et des visiteurs. Mais aussi de durabilité des équipements. Il importe aussi de conserver une largeur de passage utile de 80 cm pour les fauteuils roulants.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 18 Nous pourrions préconiser le potelet, au départ du platelage. Cependant, la faible fréquentation du site et sa vocation locale et éducative, nous incitent à penser que la simple vue du platelage suffira à inspirer son respect.

Il importe aussi de ménager un passage libre pour les cavaliers et leurs chevaux, à la demande de la Cavalerie de la Petite Montagne. Le passage répété des chevaux sur un sol humide risque de créer une flaque boueuse. Il convient de stabiliser ce passage, par exemple au moyen de copeaux d’écorces oude cailloux.

En revanche, un potelet sera utile entre le platelage et le passage pour chevaux.

Plus en aval, les chevaux devront franchir le caillebotis rudimentaire du cheminement de rive nord. Dans l’hypothèse où les chevaux en seraient incapables, une solution serait d’aménager le passage par des pas japonais, composé de rondins de bon diamètre enfoncés dans le sol (solution à vérifier techniquement).

Il est également nécessaire de penser à la circulation de véhicules pour l’entretien du site ou les éventuels secours. En un point de la barrière, celle-ci doit pouvoir être ouverte en cas de besoin et laisser une largeur utile de 4 mètres pour les véhicules de secours.

3.7 - Le ponton de pêche 4 places Tous publics et accessible PMR

Préambule : nous déconseillons l’installation d’un poste de pêche individuel réservé PMR :  la pêche sur un ponton offrant un certain confort se pratique en famille ou entre amis. Un ponton de pêche doit pouvoir accueillir au moins 2 pêcheurs. Un poste individuel réservé est stigmatisant et peut être vécu comme une punition.  un poste de pêche réservé PMR, s’il est occupé en priorité par une personne à mobilité réduite venant fréquemment, devient inaccessible à l’ensemble des autres pêcheurs. Nous recommandons la conception d’un ponton de pêche « tous publics » pouvant accueillir 3 ou 4 pêcheurs, ce qui dégage suffisamment de place pour poser du matériel et disposer de l’aire de giration obligatoire pour un fauteuil roulant (150 cm).

Dimensions Rectangle 4 places. Largeur 3,5 ml côté eau libre (pour accueil de 4 fauteuils x 0,80 m). avec bordure frontale hauteur 50 cm pour pose de canne à pêche. Profondeur 3,2 ml, avec chasse-roue latéral, comprenant l’aire de giration 1,50 m. Platelage d’accès : Longueur 90 ml. Largeur 1,60 ml avec chasse-roue latéral ou garde-corps, à estimer en phase 3, par exemple : - bordures chasse-roue latéral sur 50 m - puis garde-corps latéral sur 10 à 20 m

Travaux Même matériaux et techniques que le platelage.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 19 Idées de structures :

Bien que le site de l’ENS Lac et marais de Viremont ne soit pas éligible à la marque Tourisme et Handicap, nous recommandons de suivre les cahiers des charges des activités « Promenades » et « Postes de pêche », ainsi que les préconisations de l’association Handi Pêche Ain, pour offrir une bonne accessibilité.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 20 4 - LE CHEMINEMENT DE RIVE SUD

4.1 - La barrière d’interdiction

Dans les scénarios de cheminement, nous préconisons de limiter la circulation automobile sur ce chemin afin de privilégier les piétons. Nous préconisons l’installation d’une barrière (non verrouillée) à l’entrée de ce chemin, visible de l’aire d’accueil.

Nous préconisons également l’installation d’un panneau à l’entrée de ce chemin.

Afin de permettre la circulation : - aux pêcheurs détenteurs d’une carte de pêche - aux forestiers - aux propriétaires riverains - aux autocars - aux autres usagers désignés nous préconisons ajouter un panneau rectangulaire mentionnant : « Sauf ayants-droits spécifiés par l’arrêté municipal xxxx du xxxx ». L’arrêté en question mentionnerait tous les usagers autorisés et serait connu des associations de pêche.

N.B. : Il est courant d’interdire ou d’autoriser des accès à telle ou telle catégorie d’usagers. Cette solution est d’ores et déjà mise en œuvre sur l’ENS du lac de Bouverans et du marais du Varot, dans le Doubs, géré par la Communauté de Communes Frasne-Drugeon.

4.2 - Passage de promeneurs et de véhicules, coupes d’éclaircies

Sur les 500 mètres de linéaire de ce chemin, nous préconisons la coupe de quelques arbres et arbustes pour pratiquer des ouvertures de visions vers le lac. Attention, le chemin traverse plusieurs propriétés privées. Il sera donc nécessaire de négocier ces coupes auprès des propriétaires. Liste des propriétaires :  ZB0032 – Commune de Valzin-en-Petite-Montagne  ZB0066 – Association Foncière de Légna  A0584 – PERROD Denise 39000 Lons le Saunier  A0585 – THUREL Suzanne 39570 / CERNON  A0586 – Propriétaires du BND 290 Agea  A0588 – FUTIN Pierre 75015 PARIS  A0589 – PERROD Marcel Montadroit 39240 VEPM  A0590 – Commune de Valzin-en-Petite-Montagne  A0591 – GANDILLET Bertrand Agea 39240 VEPM  A0592 – THUREL Suzanne 39570 MONTMOROT / CERNON  A0593 – Propriétaires du BND 290 Agea  B0001 – Commune de Valzin-en-Petite-Montagne  B0057 - Commune de Valzin-en-Petite-Montagne

Le Maître d’Ouvrage devra négocier des conventions avec les propriétaires afin d’obtenir l’autorisation de passage des visiteurs. Les modèles de conventions PDIPR peuvent être envisagés.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 21 Nous invitons le maitre d’ouvrage à étudier ses responsabilités et souscrire une assurance couvrant les responsabilités en cas d’accidents : - dans le cadre de promenades ou de visites touristiques, y compris sur des caillebotis, platelages, promontoires, belvédères. - dans le cadre de visites guidées ou d’animations de découverte grand public - pour l’accès en véhicule et le stationnement de pêcheurs

N.B. : Le Département du Jura devra envisager l’extension du périmètre de l’ENS afin de rendre les aménagements de rive sud éligibles à des financements TAENS.

4.3 - Les 2 promontoires d’interprétation en rive sud

A mi-distance des 500 mètres pour le premier, et à proximité de l’aire de dépôt de bois pour le second, des promontoires de vision permettraient d’observer le lac historique, le lac futur et le marais environnant depuis des points hauts. Les 2 promontoires apportent des points de vue différents et complémentaires. Ils seront de préférence implantés sous la domination de bosquets d’arbres afin de les intégrer au mieux dans le paysage vu de l’autre rive. Ils seront construits sur des parcelles communales. Ils seront construits sur le talus dominant les roselières, avec accès depuis le chemin carrossable, et si possible à même hauteur que le chemin afin de faciliter l’accessibilité.

Hauteur 185 à 200 cm au-dessus du niveau d’eau en crue

Dimensions Forme en demi-cercle ou carrée. L’espace doit permettre d’accueillir une famille ou un petit groupe (5 à 7 personnes environ). Superficie nécessaire : 1 adulte 1 m² x 7 adultes = 7 m² Dimensions approx. : 250 cm x 280 cm – 7 m².

Au lieu de banc, un coté pourrait accueillir une barre repose-fesses ou assis-debout. Tout autour, un garde-corps empêchera le risque de chute.

Chaque promontoire pourrait être équipé de 1 à 2 panneaux thématiques éventuels.

Principe de structure :

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 22

Matériaux Le bois a l’avantage d’être le matériau travaillé le moins onéreux. Le métal permet de créer une structure très résistante et demandant peu d’entretien. En alliant les deux matériaux, on peut obtenir un aménagement à la fois moderne et naturel, avec un coût moyen.

Travaux Fondations sur micropieux métalliques ancrés dans la roche, et pilotis renforcés de tubes métalliques remplis de béton Structure métallique acier, dont ossature de plancher. Habillage bois (lisse du garde-corps et plancher) en chêne classe IV d’origine régionale.

4.4 - Le ponton de pêche en rive sud

Le ponton sera construit sur la parcelle communale 590, là où se trouve actuellement une rampe rustique d’accès.

Le ponton devra accueillir 2 à 3 pêcheurs. Pour la sécurité des pêcheurs assis sur tabouret, et des enfants en poussette, nous préconisons l’installation de bordures ou chasse- roue. Le ponton sera accessible par quelques marches et un platelage d’accès – longueur approx. 25 m, avec ou sans bordure.

Dimensions Forme rectangulaire. Largeur 2 ml côté eau libre avec bordure frontale hauteur 50 cm (pour accueil de 3 tabourets pliants x 0,60 m). Profondeur 1,5 ml. Avec bordure. Platelage d’accès : Longueur 25 m x Largeur 1 ml, sans bordure.

Travaux Même matériaux et techniques que le platelage.

Idées de structure :

4.5 - Les bancs de rive sud

Le chemin de rive sud pourra comporter des bancs. Nous préconisons 2 bancs avec dossier. En complément, les 2 promontoires possèderont des repose-fesses. Les bancs et les repose-fesses répondent à des capacités ou des handicaps différents selon les personnes, ils sont donc utiles et complémentaires. Les bancs seront implantés face au paysage, moyennant des coupes d’éclaircies mentionnées plus haut.  1 banc sera implanté sur le ponton de pêche.  1 banc sera implanté à proximité du promontoire sud.

Matériaux Douglas classe III ou Chêne classe IV, non traités, d’origine régionale.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 23 5 - LE CHEMINEMENT DE RIVE NORD

5.1 - Option 5 - Le caillebotis rudimentaire

Longueur 350 m – largeur utile 42 cm (version 2 planches) ou 49 cm (version 3 planches). + 3 mains courantes rudimentaires pour traverser les ruisseaux - longueur 3 x 200 cm

Travaux : Elagage et dessouchage de la végétation à l’aide de mini-pelle mécanique + broyeur Bucheronnage manuel Madriers en douglas classe III d’origine régionale posés à même le sol. 3 Plateaux en douglas classe III d’origine régionale (possibilité de chêne classe IV), largeurs 15 cm. Léger nivellement de terrain Fonçage dans le sol de 2 pieux en robinier de 1,50 ml par madrier. Les pieux seront foncés/battus à l’aide d’une mini pelle qui évoluera sur plateaux pour le chantier. Mise en place des madriers, posés à même le sol, disposés avec un intervalle régulier de 1,50 m Pose et vissage des plateaux, espacés de 2 cm : vis Inox (nous déconseillons l’usage de clous, la fondation étant peu stable, sur une seul pouvant évoluer, les planches pouvant bouger sous le poids du promeneur.

Idées de structures :

5.2 - Option 5bis - Le platelage confortable

Longueur 350 m – largeur 100 cm – + 3 passerelles bois avec garde-corps – Largeur: 1 ml, longueur : 2 ml, garde-corps normalisé, lisse supérieure, lisse à mi-hauteur. sans bordure chasse-roue

Travaux Elagage et dessouchage de la végétation à l’aide de mini-pelle mécanique + broyeur Bucheronnage manuel Pieux en robinier enfoncés : 120 mm x 120 mm - hauteur estimée 2,50 ml Les pieux seront foncés/battus jusqu’à refus par une couche d’argile ou de roche, à l’aide d’une mini-pelle qui évoluera sur plateaux pour le chantier. Platelage en chêne classe IV, d’origine régionale, ép. 30 mm x largeur 145 mm Nous recommandons des planches, brut frais de sciage, moins dérapantes que du bois raboté et rainuré. Planches posées sur moise et solives, en chêne classe IV, d’origine régionale Clous inox ou vis inox

Idées de structures :

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 24 5.3 - Une station d’interprétation

Pour matérialiser visuellement la fin du cheminement, permettre à un groupe de se rassembler, permettre au public de contempler le paysage entre le lac d’avant 2021 et le lac après restauration. le lac historique et le lac futur, nous préconisons une station d’interprétation pour groupe, en extrémité de caillebotis de rive nord.

Pour les animations encadrées pour groupes, un espace permettant d’accueillir un groupe de 15 personnes adultes ou 25 enfants est souhaitable. Cette station permettra de marquer la fin de l’itinéraire de rive nord et de dissuader le visiteur de poursuivre hors sentier. Comme un ponton de pêche, cette station s’avancera vers le lac à travers la ceinture de végétation. Nous proposons d’intégrer un banc rudimentaire sur tout le pourtour de l’espace, qui permettra à des élèves d’écouter un animateur ou enseignant, sans bouger et en prenant des notes. Si nécessaire, un garde-corps empêchera le risque de chute, côté eau libre. Cette station d’interprétation pourrait être équipée de 1 à 2 panneaux thématiques.

Dimensions Forme ovale ou rectangulaire. Superficie nécessaire : 1 adulte 1 m² x 15 adultes = 15 m² Dimensions approx. : 300 cm x 500 cm – ou 375 cm x 400 cm – 15m².

Travaux Même matériaux et techniques que le platelage.

Idées de structures, pour inspiration :

5.4 - Le ponton de pêche en rive nord

Le ponton devra accueillir 2 à 3 pêcheurs. Pour la sécurité des pêcheurs assis sur tabouret, et des enfants en poussette, nous préconisons l’installation de bordures ou chasse- roue. Le ponton sera accessible par un platelage d’accès – longueur approx. 25 m, avec ou sans bordure.

Dimensions Forme rectangulaire. Largeur 2 ml côté eau libre avec bordure frontale hauteur 50 cm (pour accueil de 3 tabourets pliants x 0,60 m). Profondeur 1,5 ml. Avec bordure. Platelage d’accès : Longueur 25 m x Largeur 1 ml, sans chasse-roue.

Travaux Même matériaux et techniques que le platelage.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 25 Idées de structure :

Cliché Département du Jura

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 26 6 - AUTRES AMENAGEMENTS

6.1 - Des panneaux thématiques ?

Ce sont d’abord les équipements d’accès et de vision qui intéresseront les visiteurs. De ce fait, les caillebotis, platelages, pontons, promontoires et bancs sont prioritaires. Les panneaux d’interprétation deviennent ainsi secondaires. Mais ils permettent d’aller plus loin que la contemplation et le plaisir des sens, ils sont censés favoriser une découverte plus intellectuelle, une aide à la compréhension du site et de ses enjeux. Ils affirment la grande valeur patrimoniale du site.

Pourquoi des panneaux thématiques ? Pourquoi pas d’autres médias ?

Brochure, livret, fascicule, dépliant,  aucun lieu de distribution physique dans les environs carte… en papier

Brochure, livret, dépliant, fascicule  nécessité de diffusion par internet ; crainte que les pages de diffusion par PDF téléchargeable internet ne génèrent une promotion touristique, par le référencement en moteurs de recherche.

Application numérique  Absence de réseau GSM 3G/4G sur le site. Il serait nécessaire de télécharger pour smartphone ou tablette l’application avant de se trouver sur le site, ce qui suppose d’être informé et suppose une publication d’information par internet. Crainte que les pages de diffusion par internet ne génèrent une promotion touristique.  L’absence de réseau 3G/4G sur place et un téléchargement préalable suppose un important volume de données à télécharger, gourmand en espace mémoire et gourmand en temps de téléchargement, d’autant plus dans un territoire ou la qualité de perception des réseaux reste aléatoire.  Les tendances de consommation montrent que les utilisateurs de smartphones les utilisant en tourisme ne souhaitent plus télécharger d’applications non utiles au quotidien, même si elles sont gratuites.

L’exposition  Absence de salle disponible

Le livre  Risque de promotion touristique

Le jeu  Risque de promotion touristique

Les œuvres d’art in situ  Intégration délicate  Peu de rapport possible avec les thématiques

L’audio-guide  Absence de guichet proche  Risque de dérangement

La borne sonore sur panneau  Incertitude de fonctionnement pérenne compte tenu des contraintes climatiques  Nécessité de contrôle régulier, difficilement envisageable compte tenu de l’éloignement des bureaux du gestionnaire  Risque de vandalisme (système électronique, panneau solaire…).  Coût non négligeable  Perturbation possible de l’ambiance sonore naturelle sur place.

Le panneau d’interprétation, bien qu’étant un média classique, peu original, est incontournable sur ce site. En effet, tous les visiteurs et usagers ne participeront pas aux conférences ou aux animations programmées. En l’absence de bâtiment d’accueil sur site, ou de personnel, le panneau d’interprétation est le seul outil de médiation permettant une sensibilisation des visiteurs extérieurs et touristes, tous les jours de l’année.

Autres intérêts :  Responsabiliser les visiteurs de passage, en plus des habitants  Offrir une visite concrète et plaisante dans le site  Faciliter l’observation  Inviter à prendre le temps  Ponctuer et rythmer la visite  Indiquer des points d’intérêt sur le parcours CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 27  Offrir un but motivant à la visite  Canaliser les visiteurs  Un impact physique sur le site limité par le choix prudent des lieux et des dimensionnements  Présence sur site toute l’année

Toutefois, le manque d’originalité du média panneau, en général, doit être compensé par une attractivité visuelle, une structure originale. Mais attention ! Situés en bout de chaîne informative, face au paysage ou à l’élément à découvrir, les mobiliers d’interprétation ont pour rôle de le mettre en valeur. Bien que ces outils doivent être agréables à regarder, ce ne sont pas des objets d’art. Ils ne rivaliseront jamais avec le sujet dont ils parlent et sont à considérer comme des outils de médiation entre le site et le visiteur. Il faut donc davantage rechercher l’efficacité communicative que la beauté de l’objet. Les dimensions, les matériaux et la localisation doivent leur permettre de s’intégrer au mieux dans l’intimité de chaque site.

Idées de structures, pour inspiration :

Pour une visite détendue, les illustrations seront privilégiées. Les textes seront courts, les graphismes devront être faciles à décrypter. Pour les personnes mal-voyantes, nous pourrons concevoir les informations en agrandi-contrasté. Nous proposerons une ligne graphique attractive, esthétique et en harmonie avec le site.

Pour donner de la force de communication à l’interprétation, nous suggérons de retenir une homogénéité :  Style graphique, couleurs, polices  Type de structure, à l’exception du personnage ou de la silhouette détourée qui est spécifique à chaque panneau

Les dimensions (hauteur, largeur) devront permettre d’intégrer toutes les informations, avec un texte suffisamment lisible par les publics, en lecture directe à moins de 50 cm. Toutefois, nous proposons de conserver une dimension raisonnable à ces panneaux car ils seront implantés en site naturel et qu’il est nécessaire de veiller à l’esthétique paysagère.

Nous recommandons de ne pas restreindre l’accès des panneaux aux seuls adultes, par une trop grande hauteur, comme on le voit sur les photos ci-contre.

Les panneaux thématiques peuvent comporter un encart ou un volet interactif à soulever destiné aux enfants mais aussi à toute personne, tels que dans les exemples ci-dessous. Les matériaux et systèmes d’articulation devront être résistants à de nombreuses manipulations.

Certains panneaux thématiques seront implantés sur des stations ou promontoires avec plancher. Le panneau sera donc intégré par une structure portante en bois ou un garde-corps. Certains panneaux thématiques peuvent être implantés à l’aire d’accueil, à proximité du panneau d’accueil et d’information (PAI) et des 3 panneaux Eco-Attitude. Dans cette hypothèse, les visuels peuvent être supportés par les barrières qui ceintureront la zone piétonne.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 28 6.2 - Dépose et recyclage d’équipements vétustes ou obsolètes

A effectuer de préférence avant les travaux de restauration du lac en été 2021, c’est-à-dire avant la remontée de la nappe et du niveau du lac.

3 panneaux 1 panneau 1 panneau

4 tables de pique-nique

4 passerelles

10 Petits pontons de pêche 1 Flèche de signalisation 1 barrière + bloc

Le sentier de rive nord inondé - Cliché T.P. Hans – 24/10/19

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 29 6.3 - Les panneaux dissuasifs sur le chemin ouest

Nous préconisons la pose de 2 panneaux d’incitation à ne pas pénétrer dans la zone pâturée, au motif de la tranquillité des chevaux, en expliquant leur présence, mais sans évoquer la présence de plantes protégées.

Entrée du passage de chevaux, s’ouvrant sur une station à glaieuls très visible, très sensible, accessible immédiatement depuis le chemin ouest

6.4 - Signalisation routière sur le chemin carrossable

Nous avons présenté nos préconisations en phase 1. Nous les étudierons plus finement en phase 3.

ou

6.5 - La réfection du chemin carrossable

Boucher environ 100 ml de nids de poules.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 30 7 - PLANIFICATION DES TRAVAUX

Plusieurs équipements préconisés nécessitent que les travaux de restauration aient commencé.

Les travaux liés à l’accueil du public et l’interprétation pourraient se dérouler durant la même période, afin d’éviter les impacts liés à un chantier succédant au précédent.

Nous invitons le maitre d’ouvrage à envisager de faire appel à la même entreprise et à une maitrise d’œuvre unique pour les travaux de restauration et pour les travaux liés à l’accueil du public et l’interprétation.

Certains travaux doivent s’effectuer après la période de reproduction ou en basses eaux, à savoir l’été, notamment pour la rive nord. Par contre, l’aire d’accueil, la rive sud peuvent être aménagés en toutes saisons sans impacter les habitats naturels sensibles. Cela permet d’envisager une période de travaux plus longue que seulement 3 ou 4 mois.

La signalétique, quant à elle, peut être conçue avant ou pendant ces travaux et être posée après les travaux. Elle pourra être commandée en direct, la maitrise d’œuvre pouvant être assurée en interne par la collectivité ou déléguée au prestataire de signalétique.

Pour tous les travaux, le maitre d’ouvrage doit prendre en compte le délai nécessaire pour une succession d’étapes :  Obtention des autorisations de travaux après instruction par les services de l’Etat (DLE, permis d’aménager…)  Consultation pour le choix d’un maitre d’œuvre  Rédaction des pièces du marché de travaux  Consultation pour le choix des entreprises

De fait, il ne nous semble guère réaliste d’envisager des travaux de restauration terminés fin 2020. Dans le cas où les travaux s’étaleraient jusqu’en 2021, la signalétique pourrait être installée courant 2021, avant l’été dans le meilleur des cas, sinon après l’été. La signalétique pourra attendre davantage de temps, à condition que le maitre d’ouvrage mette en œuvre nos préconisations de communication.

Les prairies à molinie, depuis le chemin carrossable - Cliché T. Nézot – 12/06/19

Les berges actuelles de la rive sud – Cliché T. Nézot – 22/04/19

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 31 8 - LE SCENARIO D’INTERPRETATION

8.1 - La décomposition du sujet en thématiques

La présentation du thème central dans la forme d’organigramme proposée précédemment est peut-être intéressante pour un public professionnel ou étudiant, mais difficilement présentable dans des contextes de loisir ou à destination de publics de niveaux scolaires ou culturels diversifiés. Chacun des sujets mérite une explication simple mais suffisamment complète et illustrée. L’interdépendance des facteurs nécessite d’aider le visiteur à tisser et comprendre les liens de cause à effet. Pour faciliter l’approche et la compréhension, il est nécessaire de décomposer le thème en sous-thèmes ou thématiques étayées d’illustrations (l’observation de terrain, des photos, des dessins, des schémas, des cartes…). Plus loin, nous proposons une décomposition en thématiques potentielles.

8.2 - Les thématiques pédagogiques et culturelles

Toutes ces thématiques ne seront pas systématiquement retenues. En animation, elles seront exploitées, partiellement, en fonction de l’objectif de l’animation et du public. En mobiliers sur site, elles dépendront du nombre de panneaux implantés.

Certaines de ces thématiques nécessitent d’illustrer le travail de restauration du lac et du marais, surtout après que les travaux aient été terminés. Nous recommandons fortement au maitre d’ouvrage de constituer des reportages photographiques, avant, pendant et après les travaux. Certaines prises de vue aériennes, avec l’aide d’un drone seraient utiles.

Nous avons déterminé des pistes d’illustrations et de mise en scène pour chaque thématique, que nous présenterons en phase 3.

Les 12 thématiques principales par rapport au thème central

Autres thématiques éventuelles

 La prairie à Molinie  Des projets touristiques abandonnés  De la gentiane jaune ici !  Des mares pour le crapaud

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 32 8.3 - Le nombre de stations d’interprétation et leur répartition dans l’espace

Que ce soit lors d’une animation ou en visite libre, il y a un risque de saturation chez le visiteur, si le nombre de stations est trop important. Dans un contexte d’animation, l’animateur peut librement choisir d’aborder telle ou telle thématique. En matière d’équipement, un nombre trop important de panneaux, fussent-ils sobres, nuirait à l’esthétique naturelle du paysage, tant sur la station elle-même, que vu de loin. En phase 3 nous étudierons la répartition des thématiques dans l’espace, en tenant compte de la longueur des cheminements retenus, la présence effective de lieux propices (stations, promontoires…) et en évitant une surabondance de medias.

9 – LES ANIMATIONS

Ces outils s’adresseront tant aux habitants, usagers, pêcheurs, promeneurs…qu’aux visiteurs étrangers au territoire. Parmi les outils de médiation, il ne faut pas oublier le grand potentiel de sensibilisation que constitue la médiation en direct en face à face du public, sous forme de visite guidée, d’animation, d’atelier, de scène théâtrale, de démonstration…

La médiation étant accessible au grand public, nous recommandons de :  employer l’appellation « lac et marais » ou « marais et lac »  employer la désignation « Espace Naturel Sensible ».  éviter de nommer les plantes sensibles, sinon, au minimum, mentionner l’enjeu de leur préservation, plutôt qu’un élément de valorisation.  ne pas localiser les plantes sensibles.  montrer la fragilité des habitats et des espèces.  montrer l‘intérêt de la biodiversité.  inviter à une découverte instructive, sans toutefois ennuyer le visiteur  inciter à une attitude bienveillante.

Dans le présent document, nous approfondissons les possibilités de chaque outil pour aider le maître d’ouvrage dans ses choix.

9.1 - L’animation grand public thématique programmée

Actuellement des animations sont conduites par La CCJSPLPMRO au titre de Natura 2000, sur l’ensemble du périmètre du site Natura 2000. Ces animations remportent un certain succès de par leur fréquentation, la visite étant gratuite. La promotion est effectuée en interne par le service Communication de la CCJSPLPMRO, par le biais d’une liste de diffusion, du site internet, de l’agenda CCJSPLPMRO, d’affiches, et le bouche à oreille. Le public visé est familial. La pédagogie mise en œuvre est classique, de type visite guidée, avec discours oral mais sans développement de pédagogies interactives ou de spectacle.Des animations spécifiques à l’ENS Lac et marais de Viremont pourraient être proposées dans le cadre d’un partenariat avec le Département.

Des connaissances scientifiques ne suffisent pas ; des compétences pédagogiques sont nécessaires. Sans remettre en question l’intérêt des pratiques actuelles, la mise en communication du thème central et des thématiques mériterait d’être effectuée par des animateurs de métier, travaillant pour un prestataire externe, maitrisant à la fois les sujets et capables de pédagogies plus performantes.

La balade thématique s’inspire des thématiques au sujet de l’histoire, de la gestion et de la restauration du site. Il s’agit d’une balade décontractée, qui aborde des sujets sérieux mais sans se prendre au sérieux, avec la possibilité de répondre à des questions parfois pointues.

Objectifs et intérêts de cette forme de médiation

 Responsabiliser les habitants (adultes et jeunes)  Informer sur l’évolution du site  Possibilité de pédagogie très performante  Impact physique sur le site limité par le choix prudent de règles telles que : saison ou période, itinéraire fréquenté, nombre maximum de visiteurs défini, l’expression de consignes à respecter, la surveillance visuelle des comportements.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 33 Choix d’itinéraires de visite dans l’espace

Les animateurs utiliseront en priorité les équipements d’accès sec : caillebotis, platelages. Ils pourront utiliser l’aire d’accueil, la station d’interprétation de rive nord, les promontoires. D’autres itinéraires non balisés seraient exploités :  Le chemin carrossable nord  Le chemin ouest le long du Danfia Les itinéraires hors-sentier, en bottes, ne seraient envisageables qu’en condition favorable et non impactante. Nous recommandons au maitre d’ouvrage d’avoir connaissance de l’itinéraire projeté par le prestataire afin de vérifier la faiblesse des impacts liés à la pénétration d’un groupe important. Cette exigence sera très importante en cas de pénétration de la zone en défens, de la zone pâturée ou de la zone fragile.

Compétences nécessaires des intervenants

Le prestataire doit faire état de savoirs scientifiques et de savoir-faire en pédagogie. Les compétences pourront s’apprécier par les diplômes possédés et/ou l’expérience de l’animateur. Un diplôme en éducation à l’environnement sera apprécié, tel que : BTS GPN option animation-nature, diplôme d’état dans une discipline d’animation (BAPAAT, BPJEPS, AMM, DEFA…). Un diplôme scientifique ou lié à l’environnement (universitaire, éco-interprète…) sera apprécié mais le savoir-faire pédagogique, en face à face avec le public sera plus important que le savoir environnemental, celui-ci pouvant s’acquérir par les loisirs, la passion, l’activité naturaliste, une expérience professionnelle autre….complétés par la lecture d’ouvrages en lien avec les thématiques du site ENS.

Critères de qualité pédagogique

 Découvrir en mobilisant ses émotions, ses sens et son imagination  Apprendre dans l’action par une véritable implication personnelle  Eviter autant que possible le discours unilatéral et privilégier le dialogue pédagogique  Mobiliser les participants par une introduction surprenante, une accroche  Alterner les modes de découverte en suscitant la participation active, la curiosité, le jeu, l’observation, la recherche, l’expérimentation, les activités individuelles et les activités de groupe  Développer une convivialité et favoriser les échanges

Publics visés

Adultes seuls, familles avec enfants à partir de 8 ans.

Un titre sera utile afin de donner une image alléchante, tel que « balade découverte », « balade nature », « balade + titre de la thématique », une énigme posée, etc.

Ampleur des interventions

Il s’agira d’une séance unique d’une demi-journée, qui pourra être programmée plusieurs fois durant l’année.

Nature des coûts des animations

 Conception du scénario d’animation : à demander au prestataire qui l’intègrera dans son tarif de prestation. Nous recommandons au prestataire de préciser les thématiques privilégiées au moment de la commande.  Préparation de l’animation : repérage de terrain, collecte de matériel… : à demander au prestataire qui l’intègrera dans son tarif de prestation.  Matériel pédagogique et supports de médiation : voir ci-dessous.  Prestation de l’intervenant en face à face avec le public : à demander au prestataire  Evaluation de la prestation : nous recommandons au maitre d’ouvrage d’exiger un bilan ou une évaluation de l’intervention.  Le temps de travail d’un technicien de la structure gestionnaire pour la diffusion de l’information sur l’évènement

En France, la population a tendance à considérer qu’une visite d’espace naturel, même guidée ou animée, doit être gratuite, contrairement aux musées et aux spectacles. Il appartient donc au maitre d’ouvrage d’établir un plan de financement afin d’offrir la gratuité. Nous proposons au maitre d’ouvrage d’étudier les possibilités en phase 3.

Les supports de médiation particuliers au site ENS

Les prestataires d’animation sont en général équipés en matériel pédagogique transversal tel que : loupes, épuisettes, jumelles, longue-vue, cartes, guides de détermination naturaliste…éventuellement petit matériel simple de prise de mesures… La spécificité des thématiques de l’ENS Lac et marais de Viremont peut nécessiter de disposer de supports de médiation spécifique, à mettre à disposition du prestataire, notamment sous forme de visuels imprimés sur support jetable ou pérenne.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 34 Par exemple :  carte ancienne  photographies aériennes de différentes époques  fiches avec photographies de plantes  fiches avec photographies ou dessins d’insectes  grand visuel illustrant le cycle de vie d’un animal  fiche de diagnostic de qualité écologique d’une berge (capacité à accueillir la vie sauvage)  carte des aménagements prévus ou réalisés  photographies de chantiers de restauration (avant, pendant, après) en format A3 pour une vision par le groupe ou en format A4 ou A5 pour utilisation par les participants

Nous proposons au maitre d’ouvrage d’étudier ces besoins en phase 3 et de les chiffrer en besoin d’investissement.

9.2 - L’animation grand public programmée « balade contée »

Il s’agit d’animations grand public comme développé dans le point précédent, mais avec un contenu scientifique moins poussé et une pédagogie plus destinée aux enfants et à leurs parents. La balade contée peut accueillir des familles avec jeunes enfants.

Le fait même de raconter ou d’écouter une histoire permet de développer des compétences d’écoute, d’attention, d’imagination. Mais au-delà de la forme, le récit peut avoir des vertus éducatives du fait de l’histoire racontée. Par le conte, il s’agit de toucher, de mobiliser ou de mettre au travail sans imposer. La balade contée est une forme réellement vivante de spectacle, permettant de tisser un lien entre la culture et le naturel. Elle donne l’occasion de redécouvrir son environnement sous un autre angle, transformé par la magie des contes.

Un groupe de spectateurs sera emmené en promenade. Au détour d’un arbre, d’une flaque, du bord du lac et d’un lieu improbable, le conteur va raconter une histoire, proposer une énigme. Les contes racontés seront construits à partir des espèces animales et végétales des lieux, porteuses de messages. Cette approche pédagogique favorisera ainsi la compréhension des écosystèmes, des aménagements prévus et du respect du milieu. Les contes seront aussi accompagnés d’observations concrètes d’activités sensorielles et divers supports pédagogiques qui faciliteront ainsi la compréhension des enjeux environnementaux.

L’animateur choisit 1 à 5 espèces faunistiques ou floristiques, emblématiques du site, exprimant ses enjeux prioritaires. Chaque balade met en vedette ces espèces. A travers une suite de contes, l’histoire d’une espèce et de ses aventures, teintée de merveilleux, permet d’apprendre des informations sur l’histoire du site, les difficultés de vie et l’amélioration espérée par la restauration du lac et du marais, ou le comportement respectueux attendu des visiteurs.

L’écriture des contes est réalisé par un prestataire écrivain ou conteur, en collaboration avec le prestataire d’animation. Pour l’animation, des talents artistiques (théâtre, conte, musique) sont indispensables, en complément de compétences pédagogiques et naturalistes.

Extrait de conte, pour exemple : (…) Or, un jour que Corpdefeu était en train de se mirer, elle vit dans le miroir non pas son reflet, mais celui d’un très beau garçon qui la regardait de ses grands yeux bleus. Ce garçon s’appelait Agrion. Agrion était un prince jeune et élégant. Il portait un long manteau bleu, barré de traits noirs. Il avait en lui un pouvoir surnaturel, puisque de son corps dépassaient quatre ailes. Cordefeu et Agrion, en se voyant au travers le miroir de l’eau, tombèrent aussitôt amoureux l’un de l’autre… …Mais comment s’aimer quand un miroir vous sépare ? Cordefeu et Agrion pouvaient certes se voir, mais non pas se toucher… ni même s’embrasser. Tristes, ils durent se séparer retournant chacun de leur côté. (…) Elle sentait son corps se transformer, son corps muer : c’était comme si elle quittait une vielle peau pour une nouvelle plus grande et plus belle… Une mue passa, puis une deuxième, puis une troisième… A la neuvième mue Cordefeu sentit qu’elle était prête : son nouveau corps était plus grand, sa peau était plus belle, ses muscles plus forts. Alors, elle décida de partir rejoindre Agrion, son bien aimé…

En plus des coûts des animations, listés précédemment, il convient de prendre en compte :  Un travail d’écriture des contes  Les supports de médiation spécifique balade contée

Nous proposons au maitre d’ouvrage d’étudier la faisabilité en phase 3 avec chiffrage des coûts (investissement et fonctionnement).

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 35 9.3 - L’animation pour scolaires

De telles animations sont actuellement confiées au CPIE du Haut-Jura pour ce qui est spécifique à l’ENS Lac et marais de Viremont.

Objectifs et intérêts de cette forme de médiation

 Responsabiliser les habitants (en l’occurrence les jeunes)  Informer sur l’évolution du site  Possibilité de pédagogie très performante  Impact physique sur le site limité par le choix prudent de règles telles que : saison ou période, itinéraire fréquenté, nombre maximum de visiteurs défini, l’expression de consignes à respecter, la surveillance visuelle des comportements.

Choix d’itinéraires de visite dans l’espace

Les animateurs utiliseront en priorité les équipements d’accès sec : caillebotis, platelages. Ils utiliseraient une station d’interprétation que dans la mesure où elle pourrait accueillir 25 élèves. De fait, les promontoires et le belvédère que nous préconisons pour accueillir 7 personnes ne seraient pas utilisés en contexte scolaire, sauf si le prestataire peut s’organiser à partager son groupe en deux à un moment donné. Les itinéraires hors-sentier, en bottes, ne seraient envisageables qu’en condition favorable et non impactante. Nous recommandons au maitre d’ouvrage d’avoir connaissance de l’itinéraire projeté par le prestataire afin de vérifier la faiblesse des impacts liés à la pénétration d’un groupe important. Cette exigence sera très importante en cas de pénétration de la zone en défens, de la zone pâturée ou de la zone fragile.

Compétences nécessaires des intervenants

Le prestataire doit faire état de savoirs scientifiques et de savoir-faire en pédagogie. Les agréments délivrés par l’Education Nationale et Jeunesse et Sports seront une garantie de sérieux. Mais les compétences pourront davantage s’apprécier par les diplômes possédés et/ou l’expérience de l’animateur. A défaut d’expérience solide auprès des enfants, un diplôme en éducation à l’environnement sera exigé, tel que : BTS GPN option animation-nature, diplôme d’état dans une discipline d’animation (BAPAAT, BPJEPS, AMM, DEFA…). Un diplôme scientifique ou lié à l’environnement (universitaire, éco-interprète…) sera apprécié mais le savoir-faire pédagogique, en face à face avec le public sera plus important que le savoir environnemental, celui-ci pouvant s’acquérir par les loisirs, la passion, l’activité naturaliste, une expérience professionnelle autre….complétés par la lecture d’ouvrages en lien avec les thématiques du site ENS.

Critères de qualité pédagogique

 Découvrir en mobilisant ses émotions, ses sens et son imagination  Apprendre dans l’action par une véritable implication personnelle  Eviter autant que possible le discours unilatéral et privilégier le dialogue pédagogique  Alterner les modes d’apprentissage en suscitant la participation active, la curiosité, le jeu, la recherche, l’expérimentation, la création, la rédaction de traces écrites,

Publics visés

Primaire (cycles 1, 2 et 3), secondaire, lycée…à définir

Ampleur des interventions

Il peut s’agir d’une séance unique d’une demi-journée dans l’année, soit en début, soit en cours d’années scolaire, soit en voyage scolaire de fin d’année. Il peut également s’agir d’un cycle de plusieurs séances.

Animation CPIE du Haut-Doubs pour les ENS du Doubs

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 36 Nature des coûts des animations scolaires

 Conception du scénario d’animation : à demander au prestataire qui l’intègrera dans son tarif de prestation. Nous recommandons au prestataire de préciser les objectifs d’apprentissage visé, au moment de la commande. Ces objectifs seront définis à partir des thématiques choisies par l’ENS et par une concertation entre le prestataire et l’enseignant, intégrant, entre autres, les programmes de l’Education Nationale.  Préparation de l’animation : repérage de terrain, collecte de matériel… : à demander au prestataire qui l’intègrera dans son tarif de prestation.  Matériel pédagogique et supports de médiation : voir ci-dessous.  Prestation de l’intervenant en face à face avec le public : à demander au prestataire  Evaluation de la prestation : nous recommandons au maitre d’ouvrage d’exiger un bilan ou une évaluation de l’intervention. Celle-ci pourra également être demandée à l’enseignant sous une forme légère et moins contraignante.  Le transport des élèves, des enseignants et des accompagnants reste à la charge des établissements le plus souvent.

Certains établissements scolaires ont une petite capacité budgétaire, voire aucune, par exemple, l’école primaire publique d’Arinthod. Afin de pouvoir développer des séances à l’échelle du territoire (Petite Montagne, voire au-delà), un partenariat de plusieurs acteurs serait bienvenu.

Nous proposons au maitre d’ouvrage d’étudier les possibilités en phase 3. Par exemple, dans certains départements, des programmes départementaux « Sur la piste des Espaces Naturels Sensibles » sont mis en œuvre.

Les supports de médiation particuliers au site ENS

Les prestataires d’animation sont en général équipés en matériel pédagogique transversal tel que : loupes, épuisettes, jumelles, longue-vue, …éventuellement petit matériel simple de prise mesures… La spécificité des thématiques de l’ENS Viremont peut nécessiter de disposer de supports de médiation spécifique, à mettre à disposition du prestataire, notamment sous forme de visuels imprimés sur support jetable ou pérenne. Par exemple :  carte ancienne  photographies aériennes de différentes époques  fiches avec photographies de plantes  fiches avec photographies ou dessins d’insectes  fiches d’identification de certaines espèces  grand visuel illustrant le cycle de vie d’un animal  fiche de diagnostic de qualité écologique d’une berge (capacité à accueillir la vie sauvage)  carte des aménagements prévus ou réalisés  photographies de chantiers de restauration (avant, pendant, après) en format A3 pour une vision par le groupe ou en format A4 ou A5 pour utilisation par les participants

Nous proposons au maitre d’ouvrage d’étudier la faisabilité de ces animations en phase 3 et de les chiffrer en besoin d’investissement et de fonctionnement.

9.4 - Les actions citoyennes de terrain

Ou chantiers participatifs.

Des demi-journées spécifiques à l’ENS Viremont pourraient être programmées et ouvertes à des bénévoles. Les actions seraient choisies en fonction des besoins et dans la limite des capacités des personnes, par exemple :  arrachage manuel de Solidage géant (cela semble se pratiquer déjà)  comptage de Glaïeul des marais  comptage de Mélibée  creusement de mare pour Crapaud sonneur à ventre jaune  pose de nichoirs à l’aire d’accueil  atelier sur le chantier de restauration  etc.

Une compétence de trop grande technicité, qu’on attendrait des participants, ne serait pas adaptée. Certaines de ces actions pourraient nécessiter une initiation ou la participation à une conférence.

Il est également nécessaire d’étudier la question des responsabilités, notamment en cas d’accident, surtout si les bénévoles interviennent en concomitance avec des ouvriers professionnels. Nous pourrions nous inspirer d’expériences menées çà et là, par exemple au sein de la FRAPNA.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 37 Objectifs et intérêts de cette forme de médiation

 Responsabiliser les habitants (adultes et jeunes)  Informer sur l’évolution du site  Sensibilisation performante par l’activité personnelle et concrète  Impact physique sur le site limité par le choix prudent de règles telles que : saison ou période, itinéraire fréquenté, nombre maximum de visiteurs défini, l’expression de consignes à respecter, la surveillance visuelle des comportements  Possibilité d’intégrer des enfants au cas par cas.

Choix d’itinéraires de visite dans l’espace

Les animateurs utiliseront tous les lieux où l’action doit se dérouler. Les itinéraires hors-sentier, en bottes, ne seraient envisageables qu’en condition favorable et non impactante.

Compétences nécessaires des intervenants

Un technicien de la structure gestionnaire du site aura les compétences pour animer une telle action. Les compétences techniques et scientifiques sont nécessaires. Les compétences pédagogiques sont secondaires.

Critères de qualité pédagogique

 Apprendre dans l’action par une véritable implication personnelle  Développer une convivialité et favoriser les échanges

Publics visés

Adultes seuls, familles avec enfants (âge à déterminer selon l’action).

Ampleur des interventions

Le gestionnaire pourra programmer différentes actions citoyennes dans l’année.

Nature des coûts des actions

 Préparation de l’action : repérage de terrain, collecte de matériel…  Outillage et matériel de terrain  Assurance responsabilité civile  Le temps de travail d’un technicien de la structure gestionnaire : préparation, diffusion de l’information sur l’évènement, collecte de matériel, déplacement, intervention avec le public.

Nous proposons au maitre d’ouvrage d’étudier la faisabilité de ces actions en phase 3 et de les chiffrer en besoin d’investissement et de fonctionnement.

9.5 - La conférence thématique

Objectifs et intérêts de cette forme de médiation

 Informer avant et pendant travaux  Informer sur l’évolution du site  Responsabiliser les habitants  Pas d’impact physique sur le site

La séance peut comprendre une projection de visuels, l’échange de savoirs, un débat, une collation….

Pour aborder les thématiques, ces conférences nécessitent de faire des reportages photo et vidéo, avant, pendant et après les chantiers de restauration.

Un titre différent sera utile afin de donner une image moins austère, tel que « causeries », « rencontres », « ateliers », « rendez- vous », « projection », « conciliabules », « café ENS »….

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 38 Compétences nécessaires des intervenants

Un technicien de la structure gestionnaire du site aura les compétences pour animer une telle action. Les compétences techniques et scientifiques sont nécessaires. Les compétences pédagogiques sont secondaires.

Critères de qualité pédagogique

 Participation active des personnes : questions, avis, partage de savoirs…  Développer une convivialité et favoriser les échanges

Publics visés

Adultes surtout

Ampleur des interventions

Le gestionnaire pourra programmer différentes conférences thématiques dans l’année.

Nature des coûts des actions

 Achat de vidéoprojecteur  Achat d’écran  Location de salle  Temps de travail d’un technicien du gestionnaire (conception, diffusion de l’information, préparation, intervention)

Nous proposons au maitre d’ouvrage d’étudier la faisabilité de ces actions en phase 3 et de les chiffrer en besoin d’investissement et de fonctionnement.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 39 10 – AUTRES ACTIONS

10.1 – La responsabilisation des habitants

Il s’agit de :  les sensibiliser (connaitre le site, son histoire, sa valeur, ses enjeux, les attitudes néfastes, la bonne communication…),  les responsabiliser par rapport au respect du site  les impliquer dans la manière d’en parler, afin de générer un bouche-à-oreille adapté au site et ses enjeux  les impliquer dans la manière d’observer et faire remonter des observations  les impliquer dans des actions citoyennes de terrain

Cette responsabilisation pourrait se faire au moyen de :  Publications dans des bulletins périodiques locaux et sites internet de territoires, à l’usage des habitants (communes, CCJSPLPMRO, ADAPEMONT…)  Courriers ciblés à des personnes identifiées comme intéressées au devenir du site  Conférences ou rencontres thématiques conviviales en salle avec échanges de savoirs, débat (voir plus haut)  Animations grand public sur site (voir plus haut)  Action citoyenne concrète sur le terrain (voir plus haut)  Le carnet naturaliste de terrain (voir ci-dessous)

Ces outils sont indispensables avant, pendant et après les travaux, pour accompagner le projet, éviter les rumeurs, faire adhérer au projet. Comme mentionné page 39 du rapport de phase 1, nous insistons sur l’intérêt à mettre en œuvre de tels outils dès maintenant, notamment des articles dans la presse locale (Echo de la PM, bulletin municipal). En effet, il est essentiel que les habitants soient au courant du projet et des objectifs avant l’arrivée des engins mécaniques.

10.2 – Le carnet naturaliste d’observation et de veille, pour initiés

Cette idée nous a été fournie par le maitre d’ouvrage. Il s’agit de concevoir, d’imprimer et de mettre à disposition de quelques habitants un carnet utilisable sur le terrain, afin de pouvoir y noter des observations, telles que :  présence d’un animal  présence d’une plante  floraison d’une plante  dysfonctionnement d’un équipement  pollution

Il s’agit d’inciter les personnes à agir et à être utile au suivi de gestion, à une veille environnementale, sans pour autant en faire des gardes-verts.

Un titre sympathique serait à trouver, par exemple : les veilleurs du lac, les sentinelles du marais…

Le carnet doit être gratuit pour encourager la participation.

Le carnet peut comprendre : - des informations sur le site (à prendre dans les thématiques, les enjeux et le rôle du gestionnaire) - un mode d’emploi et des exemples de retours d’informations - des informations naturalistes (plantes, animaux) - une carte sur laquelle on puisse faire des croix, écrire…

Le carnet peut comprendre une pochette dans laquelle plusieurs fiches vierges de renseignement sont disponibles. Chaque fiche renseignerait sur l’évènement, la date, l‘heure, le lieu, les conditions météo et des coordonnées de contact de la personne.

Les fiches pourraient être adressées à la structure gestionnaire, directement au bureau, par la poste, par scan et email, voire par un formulaire à remplir sur le site internet du gestionnaire.

Il convient d’évaluer le succès d’un tel carnet sachant que de tels outils existent déjà et sont utilisés par les naturalistes, par exemple au sein de la LPO.

Certains actes nécessiteraient l’acquisition de compétences, par exemple : - reconnaitre la ponte d’un Azuré des mouillères sur la gentiane pneumonanthe - reconnaitre un Mélibée à son vol particulier

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 40 Ces initiations pourraient être expliquées durant les conférences (voir paragraphe dédié) ou en animation grand public (voir paragraphe dédié).

Nous proposons au maitre d’ouvrage d’étudier la faisabilité de ce carnet en phase 3, notamment en étudiant des expériences similaires, et de le chiffrer en besoin d’investissement (conception du chemin de fer, conception littéraire et iconographique, impression…) et de fonctionnement.

10.3 – La veille sur la communication environnante

Nous recommandons au maitre d’ouvrage qu’il démarre dès que possible une campagne de sensibilisation des acteurs socio- professionnels, notamment à destination de ceux qui publient spontanément des informations concernant le site ENS Viremont. Pour cela, nous l’invitons à se reporter page 37 du rapport de phase 1 « La communication différenciée selon l’émetteur », où il trouvera des recommandations concrètes.

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 41 11 - ANNEXES

Les personnes contactées lors de cette étude

Qu’elles soient toutes remerciées.

Par ordre alphabétique :

Romuald ARRIBAS Professeur de SVT au collège d'Arinthod Stéphanie AYMONIER Déléguée PDIPR - ADAPEMONT Téodora BAMDE Habitante – propriétaire Fétigny Fabien BENACCHIO Garde forestier - Office National des Forêts Alain BERNADA Restaurant La Caborne - Arinthod Daniel CANTALOUBE Président de l’ADAPEMONT Gérard CHARRIERE Maire de Valzin en Petite Montagne Stéphane CLEAU Rédacteur – Le Progrès Odette COLIN Habitant – propriétaire Montadroit Léon DAVID Habitant - propriétaire Nicolas DAVID Habitant - Pêcheur – Personne à mobilité réduite Benoit DEBOSKRE Directeur - CPIE du Haut-Doubs Catherine DEVAUX Animatrice – CPIE du Haut-Doubs Quentin DUCREUX Technicien - FPPMA du Jura Pierre DURLET Technicien - PNR du Haut-Jura Mathilde FERRANDO Chargée de communication – Sté Pernod-Ricard Emilie GEORGER Animatrice – CPIE du Haut-Doubs Tanguy GLANDUT Animateur – CPIE du Haut-Jura Eric GOIFFON Président AAPPMA La Truite de la Valouse Jacky GRAS Trésorier AAPPMA La Truite de la Valouse Tiphaine GROLIMUND Animatrice – CPIE du Haut-Doubs Pascal GURY Membre AAPPMA La Truite de la Valouse Patricia GUYARD Directrice – Archives départementales du Jura Pascal GUYOTON Directeur – Ports Equipements – Saint Badolph Théo-Paul HANS Chargé de mission ENS au Département du Jura Adrien LAVIGNE Technicien - FPPMA du Jura Yolande JANNET Directrice - Ecole élémentaire Arinthod Guillaume JEANTET Chargé de mission randonnée / PDIPR au CD39 Nicole LANCON Directrice – CPIE du Haut-Jura Laurence LYONNAIS Com. Communes CFD Frasne-Drugeon Carole MAGREAULT d’ATTOMA Chargée du développement économique et de l’urbanisme - CCJSPLPMRO Samuel MAAS Chargé d'études - LPO Michel MEIGNIER Animateur - CHI - Maison de Retraite - EHPAD Reydellet Linda NOURRY Resp. santé environnement - DTARS Bourgogne Franche-Comté Tristan NOYERE Chargé de mission Natura 2000 - CCJSPLPMRO Anne-Sophie OBELLIANNE-PERROD La Cavalerie de la Petite Montagne Louis PAGET Ancien maire de Légna – Correspondant de Presse Guy PERIAT Directeur - TELEOS Claude PERROD Habitant – propriétaire Montadroit Dominique PERROD Habitant – La Cavalerie de la Petite Montagne Isabelle PERROD Habitant – propriétaire Montadroit Olivier POMMIER Animateur – CPIE du Haut-Doubs Laurent POIREL Hôtel Le Galoubet - Cernon Olivier RAMBAUD Animateur – CPIE du Haut-Jura Stérenn RAMOND Fédération de Chasse - Chef de projets - Coordinatrice CDZH39 Martial REGIS Président - Randonneurs de la Petite Montagne Céline RENAUD Mairie de Valzin en Petite Montagne Claire RENAUD Chargée de mission ENS au CD39 Céline ROUX Chargée de mission ENS Viremont- CCJSPLPMRO Laure THUILLIER Chargée de mission tourisme - CCJSPLPMRO Damien VENDE Directeur - Jura Natura Services – Arc s/s Cicon

CPIE Haut-Doubs et Haut-Jura – ENS Viremont – Ouverture aux publics et interprétation – Phase 2- 10.03.20 –page 42 Sigles

AAPPMA Association Agréée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques ADAPEMONT Association pour le Développement et l’Animation de la Petite Montagne AFB Agence Française pour la Biodiversité ARS Agence Régionale de Santé CCPM Communauté de Communes de la Petite Montagne CCJSPLPMRO Communauté de Communes Jura Sud, Pays des Lacs, Petite Montagne et région d’Orgelet CD39 Conseil Départemental du Jura CDT Comité Départemental du Tourisme CDZH39 Comité Départemental en faveur des Zones Humides du Jura COLORANDO Commission Locale pour la Randonnée COPIL Comité de Pilotage CPIEHD CPIE du Haut-Doubs CPIEHJ CPIE du Haut-Jura DDT Direction Départementale des Territoires DLE Dossier Loi sur l’Eau DOCOB Document d'objectifs Natura 2000 ENS Espace Naturel Sensible EHPAD Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes FALC Facile A Lire et à Comprendre FFC Fédération Française de Cyclisme FFCT Fédération Française de Cyclotourisme FFRP Fédération Française de Randonnée Pédestre FPPMA Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique GEMAPI Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations GIC Grand Invalide Civil GIG Grand Invalide de Guerre GPS Global Positioning System (Géo-positionnement par satellite) GR Grande randonnée GRP GR de Pays GSM Global System for Mobile Communications (système mondial de communication avec les mobiles) GT Groupe de Travail LPO Ligue pour la Protection des Oiseaux ONF Office National des Forêts OPEN Observatoire Participatif des Espèces et de la Nature OT Office de Tourisme PAI Panneau d’Accueil et d’Information PDIPR Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée PMR Personne à Mobilité Réduite PN Pique-Nique PNR Parc Naturel Régional PPRC Périmètre de Protection Rapprochée de Captage SVT Sciences de la Vie et de la Terre UNAPEI Union Nationale des Associations de Parents, de personnes handicapées mentales, et de leurs amis VL Véhicule Léger VTT Vélo Tout Terrain

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