Metal Obs' Numéro 37
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Metal Obs’ numéro 37 - Fevrier 2010 L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION Metal Obs’ n°37 - février 2010 MENSUEL METAL GRATUIT DISTRIBUÉ EXCLUSIVEMENT DANS LES MAGASINS FNAC RédacteuR en chef Geoffrey PAUFERT (Fnac Valenciennes)Sec RétaiRe de Rédac- tion Will «Of Death» HIEN Rédaction Will Of Death, Yazan «Yath» El Safadi, Gaetan Soleil, Regis «min cousin» Vandenbussche, Lucie, Looner, Luna , Gilles «Der Kaiser» Kaeser, Jonathan Deladerrière, Mathieu Saadati, Seigneur Fred, Jean-Christophe Baugé, Après la violence du mois dernier, un peu de finesse, de justesse et de Joffrey «Eternalis» Plu. MAQUETTE: Geoffrey Paufert calme dans un édito du Metal Obs’ ne ferait pas de mal… Je pourrais WeBMaSTER : Jean-Noël Bonnaillie parler de fleurs, du temps qui passe, du froid, de mes chats, mais ça ne ReMeRcieMentS aux labels, à la FNAC et à tous les vendeurs metal, les chargés de communication FNAC, Mathieu Barville, Jean-Luc Muller, Charles-Henry Provost, Vir- serait pas très intéressant… Parler musique ? Nous allons le faire pen- ginie Binard, Layla Naciri, Karine S., Sylvain F., Sabrina C.A., God for giving us the faith dant plus de 40 pages… Mais alors que faire ? Remplir le vide comme (non, on déconne) je le fais depuis quelques lignes ou trouver le sujet constructif qui fera nouS contacteR : [email protected] débat ? Non, ça, on l’a déjà fait. Se révolter sur l’avenir du disque ? www.metalobs.com Déjà fait aussi, même si nous achèterions bien le studio Abbey Road www.myspace.com/noiseweb pour aider EMI… Au final, nous sommes bien basiques et parler mu- edité par sique reste notre passion. Et si l’actualité assez morose des derniers H.I.M Media mois nous avait affamés, les mois qui viennent vont nous rassasier, sur Régie publicitaire - HIM MEDIA n° de siret 502 909 344 000 17 tous les plans : un nouvel album de Cathedral monumental, Slash et sa [email protected] dream team (oui oui, même avec Fergie des Black Eyed Peas dans ses rangs), les clones d’AC/DC Airbourne toujours aussi survoltés, Coheed And Cambria et leur folie prog’ jouissive, Triptykon et ses riffs abyssaux, et at last but not least, Burzum et la flopée de commentaires tous plus intelligents les uns que les autres qui va aller avec… Des hostilités qui commencent ce mois-ci, et dont nous vous relatons les plus belles batailles, avec Fear Factory, High On Fire, le touche-à-tout Rob Zombie ou encore nos Frenchies de Destinity… Que du beau monde, so enjoy yourself, and see you next month! [Geoffrey & Will] France, terre de metal??? Notre couverture du mois de novembre avec Betraying The Martyrs a fait couler beaucoup d’encre. Des réactions viscérales, aussi bien de notre côté face à certains propos, que la teneur de ces propos eux-mêmes. Par delà cette polémique stérile qui de toute façon ne nous fera pas changer notre ligne éditoriale, il paraissait bon tout de même d’échanger avec un musicien « de l’underground », que nous avions condamné à tort dans notre dernier édito, à savoir Fred du groupe de doom rouennais Ataraxie. [Echange Fred / Geoffrey – Par Geoffrey] Peux-tu tout d’abord te présenter, ainsi que tes différents projets ? autant ? Non, c’est juste que la culture US est plus imperméable à leur Bonjour, je m’appelle Fred, et je suis guitariste dans plusieurs groupes : musique que nous le sommes. certains « gros » groupes (et je relativise, vue la forme du marché Ataraxie (Doom/Death extreme), et Voodoo Planet (Stoner/Rock 70’s). Le même constat peut se faire dans le sens inverse… J’en parlais no- actuellement), comme Mass hysteria ou encore aqme, nous ont sou- Jusqu’à une période assez récente, j’étais aussi guitariste de Wormfood tamment avec John Paradiso du groupe Evoken, tout étonné de faire sa vent dit en interview qu’il était très difficile actuellement en france de (Metal baroque), et de Funeralium (ultra sick doom). Depuis une bonne dernière tournée européenne avec des salles remplies, quand aux USA tourner. J’imagine que pour vous, cela doit être pareil, voire pire… dizaine d’années, j’ai eu la chance de pouvoir enregistrer et apparaître son propre groupe, jouant dans sa propre ville, ne réunit que la famille, Hé bien, j’avoue que ce constat est juste. Par exemple, même si 2009 sur une petite dizaine d’albums, EP’s, splits, mais aussi me produire très les potes, 3 pelés et un tondu. C’est une énigme, mais on ne peut pas a été une année atypique de ce point de vue-là, mon groupe Ataraxie régulièrement sur toutes sortes de scènes, en France comme à l’étranger. faire autrement… En tous cas, pour terminer et parler à mon petit niveau tourne beaucoup plus à l’étranger qu’en France. Il y a beaucoup de personnel, je trouve que mes groupes ont toujours reçu un soutien égal facteurs qui, additionnés, peuvent l’expliquer : d’une, nous manquons comment vois-tu les différents medias qui relaient la bonne parole quelque soit le pays d’origine de nos auditeurs. C’est peut être dû aux cruellement de salles, ou quand elles existent, leur location peut être tel- métallique en général, et le web et la presse papier plus particuliè- styles que je pratique, qui sait ? lement chère qu’il ne reste plus de budget ensuite pour les groupes (c’est rement (la télé et la radio restant tout de même des épiphénomènes particulièrement vrai pour les concerts organisés à Paris). Puis, comme métalliques) ? Penses-tu que la ligne éditoriale des magazines est claire, et que les je te le disais, en France, le Metal n’a pas de subventions, quand d’autres Je pense que la presse Metal, papier ou web, est très largement à l’image choix rédactionnels le sont aussi ? en d’autres termes, peut-on encen- styles plus propres sur eux bénéficient largement de l’aide publique. Ce du reste de ce courant musical : mis à part pour les grosses stars, c’est ser un mag’ un mois pour le descendre le mois d’après sur un choix ? n’est pas forcément le cas dans d’autres pays… Par exemple, je t’avoue pour moi un milieu qui tient largement par la passion et quelques bouts et le Metal obs’ pas exemple ? avoir été totalement abasourdi la première fois que j’ai joué aux Pays- de ficelles. Le fait est que, contrairement à d’autres styles musicaux, J’ai envie de répondre à cette question par une autre question : que fe- Bas, où j’ai présenté ma carte d’identité, donné mon numéro de sécu, le Metal ne vit pas de subventions, sa couverture médiatique « géné- rais-tu si un groupe dont tu as adoré le premier album en sort un deu- signé un contrat de travail… parce qu’au final, 50% du cachet était sub- raliste » est très faible, et évidemment cela se ressent aussi au niveau xième tout pourri ? Peut-on encenser un groupe sur un album pour le ventionné par l’Etat ! Donc les promoteurs doivent se débrouiller comme de la presse. Du coup, j’aurais plutôt tendance à penser que la presse descendre sur les choix musicaux qu’il a pus faire pour le suivant ? La des grands. Ensuite, il faut ajouter à ça qu’en dehors des week-ends, à métallique a tendance à être plus sous la pression de ses annonceurs question est pour moi du même ordre. moins d’être un gros groupe, il est impossible de remplir les salles. que d’autres secteurs, mais je me trompe peut être… Ceci dit, le Me- Puisque le public est souvent réticent à dépenser plus de quelques euros tal restant un milieu de passionnés, on voit au final dans la plupart des Je pense effectivement avoir apprécié des groupes dès le premier al- pour aller voir un concert de Metal, alors qu’en général, la bière y coule à mags, à coté de sujets très prévisibles, consacrés aux « locomotives » bum, les encenser puis reconnaître les défauts des albums suivants. et flots… Enfin, il faut aussi ne pas oublier qu’il n’est pas rare de rencontrer poussés par les « gros » (je relativise !) labels, une autre partie tenant les exemples sont assez nombreux, dus peut-être à deux phénomènes des organisations amatrices, certes pleines de bonne volonté, mais qui purement du subjectif et des coups de cœurs des journalistes composant : d’un côté, un groupe qui donne tout sur un premier album générale- tombent des nues quand on leur explique qu’un groupe, ça transporte les rédactions. Il va sans dire que pour moi, l’identité d’un journal tient ment peaufiné depuis des années et n’arrive pas à retrouver l’esprit, du matériel, souvent dans un van loué, que tout ceci n’est bien sûr pas surtout à sa manière de traiter et choisir ses coups de cœurs, le reste ni le temps de ses débuts pour le suivant, et d’un autre des groupes, gratuit, et qu’au final, un sandwich et une bière ne couvrent pas tous étant retrouvé partout chez les concurrents. grisés par le succès trop précoce, s’enflamment, prennent la grosse ces frais-là… Et encore, je ne parle même pas d’emmener un ingé-son Pour les médias web consacrés au Metal, j’ai tendance à faire un constat tête, ne s’écoutent plus et partent dans des directions complètement ou un lighteux, gens qu’il faut aussi payer… Dans notre cas, on a fini par un peu différent : Il s’agit majoritairement de l’évolution moderne de ces opposées de ses racines, en perdant la fraîcheur des débuts.