Hernando Calvo Ospina - Articles - Extrait Dʼun Entretien Avec Danielle Mitterrand, Présidente De “France Libertés”

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Hernando Calvo Ospina - Articles - Extrait Dʼun Entretien Avec Danielle Mitterrand, Présidente De “France Libertés” Hernando Calvo Ospina - Articles - Extrait dʼun entretien avec Danielle Mitterrand, Présidente de “France libertés” Ce qui suit est un extrait d'un entretien avec Mme. Danielle Mitterrand, veuve de lʼex-président français François Mitterrand, présidente de lʼassociation « France-Libertés », et morte le 22 novembre 2011. Hernando Calvo Ospina : Mme. Mitterrand, quʼa signifié pour vous lʼarrivée au gouvernement de votre époux François ? Est-ce que les idéaux sociaux et politiques quʼil portait dès sa jeunesse ont été reconnus en ces moments-là ? Danielle Mitterrand : Mai 1981 fut un mois de grande activité, car cʼétait la préparation de lʼarrivée au pouvoir de François. Jʼessayais dʼapporter tout ce quʼil y a de meilleur en moi, pour que ces rêves dʼavoir une société socialiste, quoique à lʼeuropéenne, deviennent réalité. Mais bien vite jʼai commencé à voir que cette France juste et équitable ne pouvait pas sʼétablir. Alors je lui demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ? Il mʼa répondu : “Je nʼai pas le pouvoir dʼaffronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme…. Jʼai gagné un gouvernement mais je nʼai pas le pouvoir !”. Jʼappris ainsi que dʼêtre le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. Jʼai vécu lʼexpérience directement durant 14 ans. Même sʼil essayait dʼéviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement. HCO : Vous nʼavez pas assumé le rôle de « première dame » comme lʼ« exige » la tradition protocolaire. Était-ce un simple caprice ? Ou à cause de convictions politiques ? DM : Je nʼai pas voulu être une « première dame » comme toutes les autres, et en conséquence jʼai refusé le protocole quʼon a voulu mʼimposer. Jʼétais lʼépouse du chef de lʼÉtat, dʼun homme que jʼaimais, mais jʼétais aussi libre dʼavoir mes propres convictions. Je nʼallais pas accepter dʼêtre la simple image de la femme française typique, représentative dʼun secteur social ; de sourire devant les caméras et les personnalités ; ou de servir dʼornement aux oeuvres de bénéfices. Avant tout, mon rôle devait consister en mon apport pour la construction dʼune société juste. Jʼai eu mes critères et mes réflexions politiques, qui ont parfois fait choc avec celles de François. Si le gouvernement nʼallait pas sur une bonne voie, je me devais de le dire, de le critiquer. Je sais que ce nʼest pas le rôle dʼune « première dame », car normalement elles ne sont quʼun instrument du pouvoir. Chaque fois que les autres ont voulu sʼopposer à mes tâches militantes pour des « raisons dʼÉtat », pour nʼêtre pas « diplomatiquement correctes », François mʼa soutenue car il voyait quʼelles étaient justes. Il ne pouvait essayer de mʼempêcher de faire ce quʼil disait défendre. HCO : Mme. Mitterrand, vous avez fondé « France-Libertés », qui sʼest distinguée par son engagement politique, social et humanitaire… DM : Je lʼai fondée non pas dans lʼintention dʼen faire un contre-pouvoir, ni pour quʼelle serve au pouvoir. Je voulais prendre mes propres initiatives de solidarité politique, indépendantes des desseins du pouvoir, même si je mʼattendais quʼavec le gouvernement socialiste nous aurions des objectifs proches. Mais je me suis vite rendu compte que ce ne serait pas facile. Est arrivé le moment où « France-Libertés » voulait aider des populations opprimées, mais le gouvernement socialiste français soutenait dʼune manière ou dʼune autre leurs bourreaux. Rapidement jʼai dû me poser la question : Jusquʼoù peut-on aller sans provoquer dʼ « incidents diplomatiques » ? Dans lʼAssociation sʼest présenté pour nous un questionnement qui ne mʼa pas du tout plu : sa présidente, épouse du président de la République, devait-elle respecter la sacro-sainte loi de non-ingérence dans les affaires de lʼÉtat, et se priver ainsi de son droit à la solidarité politique et humanitaire, pour ne pas aller à contre-courant ? Jʼai continué avec mon projet car je le croyais juste. Alors, même de vieux amis personnels et de lutte ont commencé à mʼisoler. Tout le pouvoir et le poids de la diplomatie française ont tenté de mʼécraser, usant de tout pour « réparer » mes actions et mes expressions politiques publiques. Jʼai constaté que je ne pouvais pas exercer ma fonction de manière exemplaire si je ne servais pas le marché, le capitalisme. Que mon devoir nʼétait pas de me préoccuper des torturés ni des affamés. Que si ceux qui étaient écrasés réclamaient lʼéducation, la santé ou du travail, je devais tourner la tête de lʼautre côté. Jʼétais la « première dame » et je devais aider, avec mes sourires dans les cocktails, à ce que les intérêts commerciaux de la France progressent. Quand jʼécoutais au cours de mes visites aux ambassades les discours du « commercialement correct », où le tout-puissant marché était ce quʼil y avait de fondamental avant la solidarité entre les peuples, cela me donnait lʼenvie de partir en courant. Je ne pouvais croire que les « bulldozers » du marché pourraient arriver à recouvrir jusquʼaux fondements mêmes de notre culture. Et ils lʼont fait. Pourquoi un gouvernement qui se disait de gauche ne pouvait-il pas répondre aux attentes quʼil avait créées durant tant dʼannées dans lʼopposition, tant au niveau national quʼinternational ? Devait-on accepter les impératifs dʼun système mercantile jusquʼà la soumission ? HCO : Ce système du marché sauvage, du capitalisme, du néolibéralisme, a à sa tête les États-Unis. Est-ce que la France se soumettait aux desseins de ce pays ? DM : Durant la célébration du Bicentenaire de la Déclaration des droits de lʼHomme – juillet 1989 – jʼai pu voir jusquʼà quel point nous étions soumis aux État-Unis. LʼÉtat français nʼinvita pas plusieurs dignitaires, en particulier des Latino-Américains. Comme par hasard cʼétait ces pays-là que Washington voulait annuler, détruire. Et je ne vais pas citer de noms, mais cʼest facile à vérifier. Je me rappelle avoir dit à François : « Jusquʼà quel point allons-nous être dépendants de lʼhumeur des États-Unis, ne pas pouvoir choisir nos invités pour nos festivités… ? » Ce fut une honte. HCO : Mme. Mitterrand, si cela arrive en France, vous devez bien savoir ce quʼil en est sous dʼautres latitudes… DM : Je ne suis pas anti-États-Unis, mais je suis avec le peuple de ce pays et non pas avec lʼAdministration qui le gouverne. Celle qui se sert de ce peuple pour tirer des bénéfices qui servent à quelques uns. Durant toutes ces années de ma vie, spécialement après la Seconde Guerre mondiale, jʼai pu voir comment les États-Unis foulaient aux pieds la liberté et la démocratie des autres pays, particulièrement les pauvres. Ronald Reagan désigna comme terroriste le gouvernement sandiniste du Nicaragua, quand les terroristes, cʼétait son Administration et cette « contra » quʼil finançait. Jʼétais au Nicaragua peu de temps avant quʼils détruisent la révolution. Fonctionnait encore ce qui avait été atteint au niveau de lʼéducation et de la santé, des choses quʼavait le peuple nicaraguayen pour la première fois de son histoire. Je me rappelle que Daniel Ortega me disait : « Daniella, dis à François quʼil ne peut pas nous laisser tomber ; que lʼEurope démocratique ne peut pas nous abandonner… ». Je le lui ai dit en effet. Et il nʼa pu rien faire : les États-Unis avaient décidé que les sandinistes devaient sʼen aller avec leurs plans de développement social, pour faire place au néolibéralisme et au retour de la misère pour le peuple. Tandis que nous, nous étions en train de fêter le Bicentenaire de la Déclaration des droits de lʼHomme ! HCO : Au cours de ces mêmes années Washington resserrait le blocus contre Cuba, essayant dʼen finir avec la Révolution. DM : Le Nicaragua ne pouvait compter que sur Cuba. Et Cuba aussi était en train dʼêtre étranglée par lʼembargo des États-Unis, qui continue jusquʼà présent et qui nʼa eu dʼautre but que celui dʼen finir avec tout ce quʼil y a de merveilleux que cette Révolution a réalisé au niveau social : quelque chose dʼunique en Amérique latine ; presque unique dans un pays du Tiers- Monde. Quand en 1989 Cuba se trouvait déjà seule face à Washington, car elle nʼavait plus lʼappui de lʼUnion soviétique, je mʼy suis rendue. A mon retour jʼai dit à François : « Tu ne peux pas laisser tomber Cuba. Cette Révolution a beaucoup fait pour le peuple. La France ne peut être soumise aux États- Unis. » Il me disait que la France toute seule ne pouvait pas, et quʼen Europe personne ne la suivrait. Que les États-Unis détenaient tout le pouvoir économique, politique et de la propagande, en plus des contre- révolutionnaires de Miami. Je continue aujourdʼhui à dire que cette révolution a mérité de se maintenir, car elle lʼa fait et cʼest le peuple qui la maintient. Par conséquent les États-Unis nʼont pas pu la faire plier. Je connais Fidel depuis très longtemps. Jʼai passé beaucoup dʼheures à discuter avec lui, à nous dire ce que nous pensons. Je lui ai fait part de toutes les critiques que jʼai au niveau politique. Une fois je lui ai demandé pourquoi il me supportait. Et il mʼa répondu : « Parce que tu es une amie sincère. Et les critiques des amis on les écoute parce quʼelles sont honnêtes, même si nous ne sommes pas dʼaccord sur certaines choses. » La dernière fois quʼavec François nous avons reçu officiellement Fidel à Paris, en le saluant je lʼai embrassé publiquement sur la joue. Ce quʼ « interdit » le protocole et les « politiquement corrects ». Mais cʼest que non seulement Fidel était notre ami, mais aussi quʼil est latin, et les Latins sont tendres. Ce fut un scandale que la presse me rappelle encore. HCO : Que pense Mme Mitterrand du président vénézuélien Hugo Chávez et des projets nationaux quʼil essaie de lancer ? DM : Je nʼai jamais aimé les militaires.
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