B2V Bien Vivre La Ville Favorisait La Santé Et Le Bien-Être ? » Groupe De Travail : Santé Et Enjeux Urbains
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« Et si la ville durable B2V Bien Vivre la Ville favorisait la santé et le bien-être ? » Groupe de travail : Santé et Enjeux urbains. Fondation d’Entreprise AIA Architecture - Santé - Environnement B2V D’après une photographie de Tim Sklyarov Bien Vivre la Ville Prologue Nous, nouveaux, sans-nom, difficiles à comprendre, nous, enfants précoces d’un avenir encore non assuré, nous avons besoin pour un nouveau but d’un nouveau moyen aussi, à savoir d’une nouvelle santé, plus forte, plus rusée, plus opiniâtre, plus téméraire que l’ont été toutes les santés jusqu’à présent. Celui dont l’âme a soif d’avoir vécu tout le spectre des valeurs et des choses jugées désirables jusqu’à présent, et navigué sur toutes les côtes de cette « Méditerranée » idéale, celui qui veut, à partir des aventures de son expérience la plus personnelle, connaître les sentiments d’un conquérant et d’un découvreur d’idéal, et de même d’un artiste, d’un saint, d’un législateur, d’un sage, d’un savant, d’un homme pieux, d’un devin, d’un homme vivant divinement à l’écart dans le style antique : celui-là a avant tout besoin d’une chose pour ce faire, de la grande santé, une santé que l’on ne se contente pas d’avoir, mais que l’on conquiert encore et doit conquérir continuellement, parce qu’on la sacrifie et doit la sacrifier sans cesse !... NIETZSCHE Le gai savoir - 382 La grande santé 2 3 Avant propos La fondation AIA Architecture - Santé- Environnement Groupe de travail B2V (Bien Vivre la Ville) santé et enjeux urbains La Fondation d’entreprise AIA Architecture - Santé - Environnement est née de la volonté des associés du Groupe AIA Associés, d’abriter dans une entité ouverte et identifiable des réflexions, des analyses, des actions… sur les thèmes liés à l’architecture, la santé et l’environnement. Forte d’un comité scientifique composé d’une trentaine de membres, en lien avec des universités et animée par des associés AIA, cette fondation motive et soutien des réflexions telles que B2V (Bien Vivre la Ville). L’expérience du groupe fondateur en urbanisme, en infrastructure urbaine, reconnue dans le monde sanitaire et social ainsi que dans la santé, offre un creuset qui rassemble experts, chercheurs et étudiants pour porter une réflexion sur la santé de la ville de demain. santé urbanisme 2 bien vivre la ville environnement 4 5 Et si la ville durable favorisait la santé et le bien-être ? Une méthode de recherche en 4 étapes : Révéler, S’interroger, Proposer, Démontrer LETTRE DE CADRAGE ATELIER SYNTHESE RÉVÉLER S’INTERROGER PROPOSER DÉMONTRER PUBLICATION 10km New York Tokyo Londres Paris Hong Kong Seoul Shanghai Le Caire Mumbai 22,2 Mhab. 38 Mhab. 8,2 Mhab. 12 Mhab. 15,8 Mhab. 20,5 Mhab. 25,8 Mhab. 15,2 Mhab. 18,4 Mhab. Métropole de type Alpha + Métropole de type Alpha Métropole de type Beta + < Classification de grandes métropoles étudiées au cours de l’étude B2V. Les taches noires correspondent à l’aire urbaine de chacune des métropoles en 2010, les lignes rouges à leur limite administrative. Depuis des siècles, il est communément admis que l’on vit mieux à la Se pencher sur les relations entre santé et forme urbaine tout au long de l’histoire campagne et dans les villes petites ou moyennes que dans les centres denses des grandes mutations métropolitaines, c’est aussi RÉVÉLER le paradoxe fertile des métropoles. Moins de «stress», de pollutions, de risques de contagion qui les lie aujourd’hui. Il s’agit de prendre toute la mesure des phénomènes par voie d’épidémies, et moins de promiscuité auraient pour conséquence contemporains auxquels nos sociétés doivent faire face - augmentation de un «mieux être» général - condition sine-qua-non, dans un monde en voie la population mondiale, raréfaction de nos ressources, accroissement de d’urbanisation généralisée, d’un cadre de vie «durable». nos besoins, allongement de la durée de vie, etc. - afin d’appréhender au mieux les meilleures conditions d’un développement le plus durable possible. Or, paradoxalement, les statistiques récentes font apparaître que c’est S’INTERROGER sur ce qui agit au coeur des métropoles occidentales comme aujourd’hui dans les hyper-centres (Paris-intra-muros, Manhattan, etc.) des facteurs de crise ou vecteurs de bien-être, en comprendre leurs impacts et métropoles modernes (Paris, New York, Londres, Tokyo, Singapour, Hong Kong leurs potentiels sur le territoire et les populations qui s’y développent, invite et même Shanghaï) que l’on vit le plus longtemps. Bien entendu, la longévité à reconsidérer l’équation « métropole/santé/environnement » et les valeurs des habitants n’est pas le seul indicateur du «bien vivre». Bien entendu, ce qu’on lui affecte. Grâce à l’analyse et au décryptage de propositions constat s’inverse (plus ou moins) dans les mégapoles du quart-monde ou novatrices et singulières, de nouveaux champs de recherches se présentent des pays émergents. Et bien entendu aussi, dans les métropoles modernes, à nous. La mise en perspective de ces diverses solutions offre aujourd’hui ce privilège des hyper-centres denses a peut-être pour prix la dégradation l’opportunité de PROPOSER une nouvelle équation aux questions qui nous des conditions du bien-être dans les périphéries diffuses. Reste qu’il y a là un animent : « urbanité/bien-être/écologie ». Plus qualitative, plus ouverte, elle paradoxe qui mérite d’être interrogé : quelles sont en effet, par-delà les devrait stimuler et nous inviter à changer de paradigme. évidences portant sur les niveaux de vies différents et la qualité des services, les causes d’un tel phénomène qui bouscule bien des idées reçues? Et quelles sont surtout les conséquences qu’il convient d’en tirer en matière d’urbanisme durable? C’est à l’analyse de cette configuration inédite du bien vivre urbain contemporain, condition sine-qua-non d’une ville durable, qu’est consacré ce travail de recherche dans le cadre de la Fondation d’entreprise AIA. Architecture Santé Environnement. 6 7 RÉVÉLER S’INTERROGER PROPOSER DÉMONTRER Démontrer : le temps de l’expérimentation Nous révélons trois Après avoir commencé à Tout en poursuivant notre Enfin, vient une phase à phénomènes comme prendre conscience des questionnement, il devrait la fois plus opérationnelle éléments déclencheurs de enjeux et des problèmes, être possible de mettre et plus prospective, et notre étude : d’en avoir clairement au point des indices concluant toutes les - Aujourd’hui la majorité de démontré l’existence, composites plus adaptés étapes précédentes. la population mondiale vit il convient ensuite de encore à notre démarche, Armés d’outils à la fois dans les villes. s’interroger sur leur plus à même encore de plus efficaces et plus sûrs, - L’espérance de vie origine, de débattre, de révéler des pathologies et après avoir clairement moyenne à la naissance en tenter de les expliquer et urbaines remarquables, des identifié la plupart des lieux ville est récemment passée de les comprendre, de lieux et des situations où se d’intervention possibles, au dessus de celle des proposer des hypothèses concentrent nombre de nos il faut voir la forme que régions rurales au niveau acceptables, et de donner diagnostics et donc autant pourraient concrètement mondial. une légende correcte aux de solutions potentielles. prendre ces projets afin - L’urbanisation du monde documents produits durant Où intervenir ? Que peut- qu’ils rayonnent dans se concentre dans des la phase précédente afin on éventuellement faire leur contexte social et régions métropolitaines de les affiner. Il faudra croiser ? Pourquoi ? Quelles territorial, qu’ils soient à la étendues. le maximum de travaux et améliorations notables en fois efficaces et adaptés au Si évidents soient ces de compétences possibles matière de bien-être et sein des métropoles. constats ils posent pour (sociologues, géographes, de santé certains projets nous un certain nombre médecins, scientifiques... urbains ou architecturaux de questions connexes qui etc) en les adjoignant à peuvent-ils apporter aux « D’abord il n’y a rien, et ensuite viens l’idée qu’il n’y a rien » Lao Tseu alimenteront notre travail notre propre compétence habitants des métropoles de problématisation ; de d’urbanistes-architectes. ? Que pouvons-nous quelle ville parle-t-on ? Et c’est également à ce éventuellement solutionner Des villes occidentales moment que de possibles ? étendues ou des villes comparaisons avec les saturées des pays du sud ? situations prévalant au Sur quelle base territoriale sein d’autres métropoles LE WORKSHOP B2V est mesurée l’espérance étrangères du même de vie ? Au delà des ordre pourraient se indicateurs classiques, révéler particulièrement le bien-être en ville est-il pertinentes. Objectifs équivalent dans toute la diversité des tissus urbains Sur la base du travail et des recherches initiés par l’atelier B2V, il s’agit au sein des grandes métropoles ? d’un workshop de stimuler l’inventivité et l’expertise des ressources internes de l’agence AIA, les compétences et les pratiques de chacun qui, au service d’un même objectif, devraient DÉMONTRER la pertinence d’un tel questionnement. A travers l’expérimentation et la mise en situation, les équipes devront proposer un panel de propositions riches et vertueuses à différentes échelles. Ces propositions pourraient s’apparenter à de « nouveaux dispositifs urbains ». Construction du Workshop Réagir sur la dynamique des deux équations : Métropole / Santé / Environnement Urbanisme / Bien-être / Écologie 8 9 Sommaire Chapitre 3 PROPOSER p.94 La ville stimulante pour le plus grand Chapitre 1 nombre ? 3.1 Ouvrir un contexte propice à l’innovation RÉVÉLER p.17 La ville stimulante : un espace privilégié 3.1.1 Expériences contemporaines ................................. p.97 3.1.2 Vers un urbanisme guide ......................................... La structure urbaine de la métropole p.164 favorise le bien-être de ses habitants 3.1.3 Ville et environnement : une transversalité nécessaire .................................