DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS Commune d’AÏSSEY - RD 120 / PR 25+650

Janvier 2020 Indice B

PMM Ingénieurs Conseils 9, rue Macédonio Melloni 39 000 DOLE 03.84.82.36.07 [email protected]

DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

SOMMAIRE

PIECE N° 0 CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE ...... 5 LEGISLATION EN VIGUEUR ...... 6 RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE CONCERNEES ...... 6 PIECE N° 1 LE DEMANDEUR ...... 8

PIECE N° 2 RESUME NON TECHNIQUE ...... 10 INCIDENCE DE L’OPERATION SUR LE MILIEU AQUATIQUE ...... 11 1.1. Analyse de l’état initial ...... 11 1.2. Description des travaux ...... 17 1.2.1. Solution retenue ...... 17 1.2.2. Période de travaux ...... 17 1.2.3. Programme des travaux ...... 17 1.3. Analyse de l’incidence du projet ...... 18 1.3.1. Analyse des incidences des aménagements et mesures d’évitement et de réduction des impacts permanents ...... 18 1.3.2. Analyse des incidences en phase travaux et mesures réductrices ...... 19 1.3.3. Evaluation de l’incidence sur les sites Natura 2000 ...... 20 PIECE N° 3 LOCALISATION DU PROJET ...... 21 LOCALISATION ...... 22 SITUATION CADASTRALE ...... 25 PIECE N° 4 CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DU PROJET ...... 26 OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT EXISTANT ...... 27 1.1. Diagnostic général de l’ouvrage ...... 27 1.1.1. Historique de l’ouvrage ...... 27 1.1.2. Présentation de l’ouvrage existant ...... 27 1.1.3. Extrait de la conclusion du diagnostic ...... 27 1.2. Diagnotic Plomb et Amiante échantillons de peinture ...... 28 1.3. Absence d’Amiante dans les enrobés ...... 28 1.4. Présence de HAP dans les matériaux bitumineux ...... 29 1.5. Description de l’ouvrage existant ...... 29 CONTRAINTES DU PROJET ...... 30 2.1. Contraintes géométriques ...... 30 2.2. Contraintes géotechniques ...... 30 2.3. Contraintes hydrauliques ...... 30 VARIANTES ETUDIEES ...... 31 3.1. IMPLANTATION DES APPUIS DE L’OUVRAGE ...... 31 3.2. CHOIX FAMILLE D’OUVRAGE - TYPE DE STRUCTURE ...... 31 3.3. Profil en travers ...... 32 3.4. Tableau d’analyse des solutions étudiées en AVP ...... 33 PROGRAMME DE TRAVAUX ...... 34 4.1. Appuis - fondations ...... 34 4.2. Gestion des eaux pluviales ...... 34 4.3. Enrochements anti-affouillements ...... 34 4.4. Réfection des murs existants ...... 34 4.5. Enlèvement des dépôts de sédiments ...... 34 4.6. Déviation du chemin agricole ...... 35 4.7. Raccordement voirie ...... 35

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PIECE N° 5 INCIDENCE DE L’OPERATION SUR LE MILIEU AQUATIQUE ...... 41 ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... 42 1.1. Investigations réalisées ...... 42 1.2. Plan topographique ...... 42 1.3. Milieu physique ...... 44 1.3.1. Climat ...... 44 1.3.2. Risques naturels ...... 45 1.3.3. Contexte géologique et hydrogéologique ...... 47 1.3.4. Etude géotechnique ...... 49 1.3.5. Modélisation hydraulique ...... 50 1.3.6. Qualité des sédiments a extraire ...... 55 1.3.7. Masses d’eau superficielles ...... 59 1.3.8. Masse d’EAU SOUTERRAINE ...... 62 1.4. Milieux naturels remarquables ...... 64 1.4.1. Trames vertes et bleues ...... 64 1.4.2. Znieff ...... 66 1.4.3. APPB ...... 68 1.4.4. Zones humides ...... 68 1.4.5. Sites Natura 2000 ...... 71 1.4.6. Enjeu chiroptères ...... 73 1.5. Sites et patrimoine culturel ...... 75 1.6. Ressource en eau potable ...... 76 1.6.1. Zone de répartition des eaux (ZRE) ...... 76 1.6.2. Ressources stratégiques pour l’alimentation en eau potable ...... 76 1.6.3. Alimentation en eau potable ...... 76 1.6.4. Périmètres de protection des capTaGes AEP ...... 77 1.7. Assainissement...... 77 1.8. Réseaux existants ...... 77 1.9. Trafic RD120 ...... 79 1.10. risques industriels et technologiques ...... 79 1.10.1. Plan de prévention du risque technologique (PPRt) ...... 79 1.10.2. Sites pollués ou potentiellement pollués ...... 79 1.10.3. Installations industrielles ...... 80 1.11. Document d’urbanisme ...... 80 1.12. Synthèse des principaux enjeux environnementaux ...... 80 DESCRIPTION DES TRAVAUX ...... 81 2.1. Contraintes de chantier ...... 81 2.1.1. Installation de chantier ...... 81 2.1.2. Gestion de la circulation routière et piétonne sur ouvrage ...... 81 2.1.3. Maintien du chemin d’accès agricole ...... 81 2.1.4. Réseaux ...... 81 2.2. Phasage des travaux ...... 81 2.3. Délai prévisionnel des travaux ...... 82 ANALYSE DE L’INCIDENCE DU PROJET ...... 83 3.1. Analyse des incidences des aménagements et mesures d’évitement et de réduction des impacts permanents ...... 83 3.1.1. Incidences sur les eaux souterraines ...... 83 3.1.2. Incidences hydrauliques ...... 84 3.1.3. Incidences sur la qualité des eaux ...... 87 3.1.4. Incidences sur les usages de l’eau ...... 87 3.1.5. Incidences sur les milieux naturels ...... 87 3.2. Analyse des incidences en phase travaux et mesures réductrices ...... 88 3.2.1. Hydraulique ...... 88 3.2.2. Zone humide ...... 88 3.2.3. Risque de dégradation de la qualité des eaux ...... 89 3.2.4. Mesures de réduction en phase travaux, Dispositions spécifiques aux différentes interventions ... 90 3.2.5. preconisations par rapport a la nature des travaux et au site d’AMENAGEMENT ...... 92 3.2.6. preconisations d’ordre general ...... 93 EVALUATION DE L’INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ...... 94 4.1. Situation du projet vis-à-vis des sites Natura 2000 ...... 94

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4.2. Présentation du projet et de ses incidences ...... 94 4.3. Incidence sur le site natura 2000 « moyenne vallée du Doubs » ...... 94 4.4. Incidence sur le site natura 2000 « Réseau des 4 cavités à barbastelles et grands rhinolophes de la vallée du Doubs » ...... 95 CONFORMITE DU PROJET AVEC LA REGLEMENTATION EN VIGUEUR ...... 96 5.1. SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse ...... 96 5.1.1. Portée juridique du SDAGE ...... 96 5.1.2. Orientations fondamentales (OF) ...... 96 5.1.3. Programme de mesures ...... 97 5.2. contrat de riviere du Doubs ...... 98 5.3. Document d’urbanisme ...... 98 MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION ...... 99 EXPERTISE AVANT LE DEMARRAGE DES TRAVAUX ...... 100 SUIVI DES TRAVAUX ...... 100 ANNEXES ...... 101

TABLE DES TABLEAUX, FIGURES ET ILLUSTRATIONS

Illustration n° 1 : Tableau de synthèse des principaux enjeux environnementaux...... 12 Illustration n° 2 : Localisation sur photographia aérienne ...... 22 Illustration n° 3 : Plan de situation général ...... 24 Illustration n° 4 : Extrait plan cadastral commune d’Aïssey ...... 25 Illustration n° 5 : Tableau d’analyse technique des solutions proposées en AVP ...... 33 Illustration n° 6 : Vue en plan, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019) ...... 36 Illustration n° 7 : Coupe longitudinale, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019) ...... 37 Illustration n° 8 : Coupe transversale type, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019) ...... 38 Illustration n° 9 : Coupe AA culée rive gauche, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019) ...... 39 Illustration n° 10 : Coupe BB culée rive droite, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019) ...... 40 Illustration n° 11 : Plan topographique ...... 43 Illustration n° 12 : Données climatiques Besançon ...... 44 Illustration n° 13 : Températures à Besançon - Source Météofrance, Fiche climatologique Besançon ...... 44 Illustration n° 14 : Précipitations (mm) à Besançon - Source Météo France, Fiche climatologique Besançon ...... 45 Illustration n° 15 : Carte d’exposition au retrait-gonflement des argiles ...... 46 Illustration n° 16 : Contexte géologique et bassin d’alimentation de la source de l’Audeux .. 48 Illustration n° 17 : Contexte géologique (carte géologique BRGM 1/50000) ...... 48 Illustration n° 18 : Localisation des stations de suivi hydrologique sur l’Audeux ...... 50 Illustration n° 19 : Localisation du linéaire modélisé ...... 52 Illustration n° 20 : Résultats des analyses de sédiments ...... 58 Illustration n° 21 : Audeux à Orsans 1 aval cascades, fiche état des eaux ...... 60 Illustration n° 22 : Audeux à Orsans 2 aval Orsans / Orsans 3 amont d’Orsans, fiche état des eaux ...... 61 Illustration n° 23 : Cusancin à Baume-les-Dames 1, Fiche état des eaux ...... 61 Illustration n° 24 : Carte des continuités écologiques SRCE ...... 65 Illustration n° 25 : Localisation des ZNIEFF sur le secteur du projet ...... 67

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Illustration n° 26 : Inventaire DREAL des zones humides ...... 69 Illustration n° 27 : Zones humides au droit du site (Source : DREAL) ...... 70 Illustration n° 28 : Site NATURA 2000 « Moyenne Vallée du Doubs » ...... 72 Illustration n° 29 : SRCE, « Sous trame milieux souterrains (cavités à chiroptères) » ...... 74 Illustration n° 30 : Atlas des patrimoines ...... 75 Illustration n° 31 : Figure 1 : Zones de sauvegarde des ressources stratégiques pour l’AEP (Agence de l’eau RMC) ...... 77 Illustration n° 32 : Plan de synthèse des réseaux existants (PMM, PRO décembre 2019) ...... 78 Illustration n° 33 : Planning prévisionnel des travaux ...... 82 Illustration n° 34 : Localisation du dépôt de sédiments à évacuer et des enrochements ...... 86

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PIECE N° 0

CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE

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PREAMBULE

LEGISLATION EN VIGUEUR

La directive cadre Européenne sur l’eau demande l’atteinte du bon état des eaux, normalement pour 2015. L’article L.214-1 du code de l’environnement soumet à un régime de déclaration ou d’autorisation les opérations selon leurs caractéristiques. Les articles R.214-1 à R.214-5 du code de l’environnement listent les installations, ouvrages, travaux ou activités soumis à autorisation ou déclaration au titre de la loi sur l’eau. Les articles R.214-6 à R.214-56 du code de l’environnement précisent la procédure d’instruction des demandes. Le présent document constitue le dossier de demande de déclaration au titre de la Loi sur l’Eau pour le projet de reconstruction du pont de Paquiers sur la commune d’Aïssey permettant le franchissement de l’Audeux, dans le respect de la législation en vigueur. Ce dossier a pour but de préciser la qualité de l’état actuel du milieu naturel et les modifications probables dues aux travaux d’aménagement, ainsi que les différentes mesures d’évitement, de réduction et de compensation envisagées pour limiter l’impact sur le milieu naturel.

RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE CONCERNEES

Le projet s’inscrit dans différentes rubriques de la nomenclature figurant à l’article R 214-1 du code de l’environnement :

Nomenclature Caractéristiques du Régime projet 3.1.1.0 - Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant : 1) Un obstacle à l’écoulement des crues : Autorisation. Travaux depuis les 2) Un obstacle à la continuité écologique : berges a) Entrainant une différence de niveau supérieure ou Absence d’incidence égale à 50 cm, pour le débit moyen annuel de la ligne sur l’écoulement des Non soumis d’eau entre l’amont et l’aval de l’ouvrage ou de crues l’installation : Autorisation b) Entrainant une différence de niveau supérieure à 20 Pas de modification cm mais inférieure à 50 cm, pour le débit moyen de ligne d’eau annuel de la ligne d’eau entre l’amont et l’aval de l’ouvrage ou de l’installation : Déclaration

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Nomenclature Caractéristiques du Régime projet 3.1.2.0 - Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau : 1) Sur une longueur de cours d’eau supérieure ou égale à Suppression d’un 100 m : Autorisation Non soumis dépôt de sédiments 2) Sur une longueur de cours d’eau inférieure à 100 m : Déclaration Le lit mineur d’un cours d’eau est l’espace recouvert par les eaux coulant à pleins bords avant débordement. 3.1.4.0. Consolidation ou protection des berges, à l’exclusion des canaux artificiels, par des techniques Enrochements libres autres que végétales vivantes : au droit des affouillements des Déclaration 1) Sur une longueur supérieure ou égale à 200 m : murs de Autorisation soutènement 2) Sur une longueur supérieure ou égale à 20 m mais existants : 35 ml inférieure à 200 m : Déclaration 3.1.5.0 - Installations, ouvrages, travaux ou activités dans le lit mineur d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones La zone de travaux d’alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des ne constitue pas une Déclaration batraciens : zone de fraie pour la 1) Destruction de plus de 200 m² de frayères : faune piscicole Autorisation 2) Dans les autres cas : Déclaration. 3.2.1.0 - Entretien de cours d’eau ou de canaux, le volume des sédiments extraits étant au cours d’une année : 1° supérieur à 2 000 m³ : Autorisation Estimation volume 2° inférieur ou égal à 2 000 m³ dont la teneur des de sédiments sédiments extraits est supérieure ou égale au niveau de extraits : référence S1 : Autorisation 170 m³ Déclaration 3° inférieur ou égal à 2 000 m³ dont la teneur des Analyses de sédiments extraits est inférieure ou égale au niveau de sédiments teneur référence S1 : Déclaration inférieure au niveau S1 L’autorisation est valable pour une durée qui ne peut être supérieure à 10 ans. L’autorisation prend également en compte les éventuels sous-produits et leur devenir

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PIECE N° 1

LE DEMANDEUR

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Maître d’Ouvrage Conseil Départemental du Doubs Direction des routes, des infrastructures et des transports 7 avenue de la Gare d’eau 25 039 BESANCON Cedex

N° SIRET : 222 500 019 00013

Direction des routes, des infrastructures et Romain BOURGEOIS des transports [email protected] PMM INGENIEURS CONSEILS 6, rue Macédonio Melloni Prestataire de la demande de déclaration 39 100 DOLE Tél : 03 84 82 36 07 Fabrizio GERNEI [email protected] Jean-Christophe WANTZ Personnes en charge du dossier [email protected] Céline MOINE [email protected]

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PIECE N° 2

RESUME NON TECHNIQUE

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Le pont des Paquiers supportant la départementale n°120 sur la commune d’Aïssey permet le franchissement de la rivière Audeux.

L’ouvrage d’une portée de 11,40 m est constitué d’un tablier en charpente métallique.

Les désordres repérés sur l’ouvrage ont amené le département du Doubs à envisager le remplacement de l’ouvrage.

Les travaux concernent la démolition et la reconstruction du pont.

INCIDENCE DE L’OPERATION SUR LE MILIEU AQUATIQUE

1.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

Le tableau suivant présente l’analyse de l’état initial du site et permet de faire ressortir les principaux enjeux/sensibilités environnementaux liés au projet de reconstruction du pont des Paquiers.

Ces éléments sont pris en compte dans le cadre de la définition des incidences du projet et des mesures à mettre en place.

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Illustration n° 1 : Tableau de synthèse des principaux enjeux environnementaux

ELEMENTS DU ENJEUX / ELEMENTS DOMINANTS POUR L’ANALYSE DES IMPACTS MILIEU CONTRAINTES

LE MILIEU PHYSIQUE Le projet se situe dans le haut bassin de l’Audeux. Le site se trouve au niveau des alluvions (alluvions modernes Fz) en couverture du substratum marno-calcaire.

GEOLOGIE Les études géotechniques de type G2 AVP + G2 PRO ont été réalisées par le BET Alios Ingénierie. MOYEN HYDROGEOLOGIE « Une nappe est toutefois présente en relation avec le cours d’eau, étanchée en base par les marnes. Une nappe perchée dans les remblais est également possible. Ce constat est ponctuel et susceptible de varier dans le temps en fonction de la pluviométrie. Ainsi des venues d’eau pourront être rencontrées au sein des formations de surface à la faveur de conditions météorologiques pluvieuses et/ou en période hivernale. » L’Audeux n’est pas concerné par un Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI). L’ouvrage est situé dans un contexte rural. Les enjeux en termes de protection de biens et des personnes à proximité du secteur étudié sont faibles. L’enjeu principal identifié concerne les débordements sur la RD120 en amont de l’ouvrage, en rive droite, qui peuvent parfois entrainer sa fermeture temporaire. Les hauteurs d’eau sur la route sont comprises entre 5 et 30 cm. Une mise en charge de l’ouvrage est observée pour des crues annuelles, mais sans générer de ENJEU INONDATION MOYEN débordement au droit du pont. Une étude hydraulique a été réalisée par le cabinet REILE. L’analyse du fonctionnement du site montre : - Débordement sur la départementale dès la crue annuelle, - Section du pont déjà bien dimensionnée, mais ne devant pas être diminuée, - Le « verrou hydraulique » se trouve à l’aval du pont (pente faible et débordement dans les champs)

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ELEMENTS DU ENJEUX / ELEMENTS DOMINANTS POUR L’ANALYSE DES IMPACTS MILIEU CONTRAINTES

Risques sismiques : zone de sismicité 3, risques modérés AUTRES RISQUES Retrait-gonflement des sols argileux : zone d’aléa moyen MOYEN NATURELS Stabilité des sols – mouvement de terrain : Aucune cavité n’a été recensée par le BRGM au droit du projet. Le secteur n’est pas situé en zone de glissement de terrain.

Le projet concerne la masse d’eau de « l’Audeux FRDR11271 » qui fait partie du sous-bassin versant « Cusancin DO_02_05 » L’objectif de bon état pour la masse d’eau a été fixé par le SDAGE RM à 2015 pour l’Etat chimique et pour l’Etat Ecologique. MASSE D’EAU Les stations de mesure de la qualité : MOYEN SUPERFICIELLE - Audeux en amont : station d’Orsans aval cascade : Bon état Ecologique sur la période 2013- 2015 station en aval d’Orsans : dégradation de l’état écologique : moyen sur la période 2016-2018 (paramètres déclassants : diatomées) - Cusancin à Baume-les-Dames : bon état écologique pour les suivis 2008 à 2018. Calcaires jurassiques BV Loue, Lison, Cusancin et rive gauche Doubs depuis Isle sur le Doubs FRDG154 MASSES D’EAUX Masse d’eau à dominante sédimentaire de type karstique. MOYEN SOUTERRAINES D’après l’état des lieux du SDAGE (2013), la masse d’eau souterraine présente un bon état chimique et quantitatif.

La masse d’eau FRDG154 « Calcaires jurassiques BV Loue, Lison, Cusancin et rive gauche Doubs depuis Isle sur le Doubs » est répertoriée en tant que ressource stratégique pour l’Alimentation en Eau Potable du SDAGE pour lesquelles les zones de sauvegarde ont été identifiées (SDAGE). ALIMENTATION EN EAU FAIBLE POTABLE Le secteur du projet n’est pas dans l’emprise d’une zone de sauvegarde identifiée. L’Audeux n’a pas de lien hydraulique avec la zone de sauvegarde (Cusancin amont). Il n’y a pas de périmètres de protection de puits de captage sur la commune d’Aïssey.

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Un prélèvement au niveau du dépôt de sédiments a été réalisé le 15 novembre 2019. Les analyses ont été réalisées par le laboratoire EUROFINS Environnement de Saverne. Les substances recherchées : - Seuil S1 de l’arrêté du 9 août 2006 : o 8 métaux lourds (arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb, zinc), o Polychlorobiphényles (PCB), o Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (16 HAP). QUALITE DES FAIBLE SEDIMENTS La teneur des sédiments extraits est inférieure au niveau de référence S1 et leur volume inférieur à 2000 m3, le projet est soumis à déclaration au titre de l’article 3.2.1.0 de la nomenclature loi sur l’eau.

- Critères d’admission en Installation de Stockage des Déchets Inertes (ISDI) fixés par l’arrêté ministériel du 12 décembre 2014. L’échantillon analysé présente des teneurs en éléments chimiques, inférieures aux valeurs seuils de l’arrêté du 9 août 2006 et de l’arrêté du 12 décembre 2014.

- 14 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

ELEMENTS DU ENJEUX / ELEMENTS DOMINANTS POUR L’ANALYSE DES IMPACTS MILIEU CONTRAINTES

MILIEUX NATURELS, TERRESTRES ET EQUILIBRE BIOLOGIQUE ZONE D’INTERET FAUNISTIQUE ET L’Audeux n’est pas concerné par une ZNIEFF au niveau du projet. FAIBLE FLORISTIQUE Il n’y a pas de site NATURA 2000 sur la commune d’Aissey. SITES NATURA FAIBLE 2000 Le linéaire aval de l’Audeux ainsi que le Cusancin font partie de la zone Natura 2000 de la Moyenne vallée du Doubs.

ZONES HUMIDES La plantation de résineux en rive gauche en amont du pont des Paquiers est identifiée comme zone FORT humide (inventaire DREAL).

Compte tenu de l’enjeu chiroptères pouvant exister sur le secteur du projet (cf. paragr. 1.4.6 p73), il FORT ENJEU est préconisé la réalisation d’une expertise chiroptères avant le démarrage des travaux. sur le CHIROPTERES En fonction du niveau d’enjeu identifié au droit du projet, des mesures d’évitement, de réduction et si secteur du besoin de compensation seront mises en place. projet

L’Audeux est classée en première catégorie piscicole (groupe dominant constitué de salmonidés). FAUNE « Le Cusancin, affluent compris excepté le torrent des Alloz » est classé réservoir biologique RBioD00014 MOYEN AQUATIQUE par le SDAGE 2016-2021 Espèces visées : truite fario, ombre, chabot, cyprinidé d’eau vive, écrevisse à pieds blancs.

PAYSAGES – SITES – PATRIMOINE CULTUREL

PATRIMOINE Le site du projet ne se trouve pas dans le périmètre de protection d’un monument historique, dans FAIBLE REMARQUABLE un site classé ou inscrit.

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ELEMENTS DU ENJEUX / ELEMENTS DOMINANTS POUR L’ANALYSE DES IMPACTS MILIEU CONTRAINTES

ENVIRONNEMENT HUMAIN, ACTIVITES ET USAGES RESEAUX Réseau existant situé dans le périmètre des travaux : FORT EXISTANTS ENEDIS : Réseau dans canalisation présent sous le tablier (diam. 250 mm). La RD120 rejoint la RD464 à Aïssey en aval du Pont des Paquiers. Comptages RD120 entre Orsans et la RD464 TRAFIC RD 120 Catégorie : Réseau desserte (D) MOYEN T.M.J.A : 254 véhicules / jour dont 6.3% de poids lourds en 2011. T.M.J.A : 205 véhicules / jour dont 2.9% de poids lourds en 2016.

La commune d’Aïssey n’est pas soumise à un PPRt Installations industrielles. RISQUES

INDUSTRIELS ET FAIBLE Aucun site accueillant ou ayant accueilli dans le passé des activités polluantes ou potentiellement TECHNOLOGIQUES polluantes n’est recensé sur le site du projet.

URBANISME La commune d’Aïssey est couverte par la Règlement National d’Urbanisme (RNU). FAIBLE

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1.2. DESCRIPTION DES TRAVAUX

Les caractéristiques et les plans de la solution retenue ainsi que le programme de travaux sont précisés Pièce n°4 « Caractéristiques principales du projet » (Pièce n°4 paragr. 4 p34) et paragraphe 2 p81.

1.2.1. SOLUTION RETENUE La solution retenue par le maitre d’ouvrage est : - Profil en long : Ouvrage avec appuis implantés au-dessus des culées, - Profil en travers : Solution 2 : 5,50 m + 2 x 0,25 m + 2 murets véhicules légers (MVL), - Tablier en béton armé. La solution « appuis implantés au-dessus des culées » permet : - L’intervention en dehors du lit mineur, - L’absence de mise en place de batardeau, - Le maintien de la stabilité générale des murs attenants pendant toute la durée des travaux.

1.2.2. PERIODE DE TRAVAUX

Les travaux sont prévus pour durer 7 mois (2 mois de préparation et 5 mois de travaux), en fonction des conditions météorologiques. Planning prévisionnel des travaux :

1.2.3. PROGRAMME DES TRAVAUX Le phasage des travaux est le suivant : • Déviation des réseaux par les concessionnaires, • Démantèlement et déconstruction de l’ouvrage existant, • Travaux d’évacuation des atterrissements du lit mineur, • Mise en œuvre des enrochements anti-affouillement,

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• Réalisation des appuis (micropieux ou semelle de fondation selon les solutions proposées) • Réalisation du tablier, • Travaux de raccordement à la voirie, • Pose des équipements, • Mise en service.

1.3. ANALYSE DE L’INCIDENCE DU PROJET

1.3.1. ANALYSE DES INCIDENCES DES AMENAGEMENTS ET MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION DES IMPACTS PERMANENTS Incidences sur les eaux souterraines Les aménagements projetés n’auront aucune incidence sur les eaux souterraines, tant au niveau qualitatif que quantitatif.

Incidences hydrauliques Ouvrage L’analyse du fonctionnement du site montre que la section du pont actuel est bien dimensionnée. Celle-ci ne sera pas diminuée par le projet. Le futur ouvrage n’aura pas d’impact nouveau sur les écoulements de l’Audeux. Evacuation de l’atterrissement Les travaux s’accompagnent de la suppression des sédiments déposés sous le pont et en aval en rive droite. Cette intervention aura un faible impact positif sur les écoulements. L’incidence positive diminuera au fur et à mesure de la reformation de l’atterrissement.

Incidences sur la qualité de l’eau L’ouvrage n’aura aucune incidence sur la qualité des eaux superficielles et souterraines. Le remplacement du pont des Paquiers est sans incidence sur l’évolution du trafic routier du secteur.

Incidences sur les usages de l’eau Alimentation en eau potable : Le projet n’est pas situé dans un périmètre de captage d’eau potable. L’aménagement n’aura aucune incidence sur la ressource en eau potable. Activités de loisirs : Pour ce qui est des activités de loisirs, en particulier la pêche, le projet n’aura aucun impact positif ou négatif sur la qualité piscicole au droit de l’aménagement, qui est de 1ère catégorie piscicole.

Incidences sur les milieux naturels Le site d’aménagement n’est pas dans l’emprise d’une zone de protection du milieu naturel. La plantation de résineux en amont immédiat du pont des Paquiers en rive gauche est identifiée comme zone humide. Le nouvel ouvrage n’aura aucune emprise sur la zone de plantations.

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1.3.2. ANALYSE DES INCIDENCES EN PHASE TRAVAUX ET MESURES REDUCTRICES Incidences hydrauliques La solution retenue d’implantation des appuis au-dessus des culées existantes, en arrière des murs de berge, évite toute intervention en lit mineur (pas de création d’accès en lit mineur, absence de mise en place de batardeau barrant la rivière) et donc l’impact hydraulique spécifique à la phase travaux. La réalisation des travaux n’aura pas de conséquences sur les écoulements dans le lit mineur et le lit majeur de l’Audeux.

Zones humides La plantation de résineux en amont immédiat du pont des Paquiers en rive gauche est identifiée comme zone humide. L’Audeux longe le secteur de plantation sur 110 m en amont du pont (linéaire canalisé). Ce secteur devra être matérialisé avant le démarrage des travaux. Une information sera faite aux entreprises intervenant sur le chantier. Aucune intervention ne devra être réalisée sur ce secteur (pas de stockage, de zone de circulation…). Le projet n’aura pas d’emprise sur la zone de plantations (en phases travaux et permanente). Les travaux n’engendreront pas de destruction de zones humides, ils n’auront pas d’impacts sur des sites naturels remarquables.

Risque de dégradation de la qualité des eaux Les travaux à proximité d’un cours d’eau et de sa nappe alluviale sont susceptibles d’induire des pollutions des écoulements superficiels et souterrains. Le mode opératoire des travaux permet d’en limiter les impacts : - Travaux depuis les berges, - Limitation au strict nécessaire des emprises chantier, - Pas d’intervention d’engins dans le lit de la rivière ni de mise en œuvre de batardeau barrant la rivière, - Absence de rejet direct dans l’Audeux, - Aucun stockage dans le lit de la rivière et en zone inondable, - Evacuation des matériaux excédentaires au fur et à mesure de l’avancement du chantier.

L’écoulement de l’Audeux est temporaire sur le secteur du projet. Afin d’éviter tout risque de départ de matières fines, les travaux de suppression des sédiments et de mise en œuvre des enrochements anti-affouillement devront être réalisés en période d’assec de l’Audeux. Les travaux de terrassement, d’intervention au niveau des murs de berge devront être réalisés en période de basses eaux, hors intempérie. Les mesures préventives seront prises afin de limiter tout risque de pollution. Ces mesures seront notamment détaillées dans le plan d’assurance environnement (PAE) qui sera pris par l’entreprise en charge des travaux.

Préconisations d’ordre général A ce jour, les modalités d’exécution des travaux ne sont pas connues de manière précise. Elles ne seront définies qu’à l’issue de la finalisation du projet et de l’attribution des marchés de travaux. Il appartiendra ainsi aux entreprises concernées de prendre les mesures nécessaires visant à préserver le milieu environnant.

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Gestion des sédiments extraits Les résultats d’analyses montrent une assez forte proportion de fraction fine <2 mm correspondant à 73,2 % de l’échantillon. La remobilisation de ces sédiments dans le ruisseau risque d’entrainer un colmatage des fonds. Il est donc préconisé une évacuation des sédiments extraits. Les analyses réalisées montrent leur admission en Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI).

1.3.3. EVALUATION DE L’INCIDENCE SUR LES SITES NATURA 2000

Le secteur du projet n’est pas concerné directement par un site NATURA 2000. Le linéaire aval de l’Audeux (à plus de 8 km du site) ainsi que le Cusancin font partie de la zone Natura 2000 de la Moyenne vallée du Doubs.

Les travaux au niveau du pont des Paquiers, compte-tenu de leurs caractéristiques et de leurs justifications techniques, n’entrent pas dans le champ des facteurs qui fragilisent ces zones NATURA 2000 et n’auront donc pas d’incidences sur les espèces et les habitats qui les composent.

La cavité « Grotte Deschamps » à 3 km au sud du site du projet sur la commune de Gonsans fait partie du « Réseau de 4 cavités à Barbastelles et grands Rhinolophes de la vallée du Doubs ».

Compte tenu de l’enjeu chiroptères pouvant exister sur le secteur du projet (cf. paragr. 1.4.6 p73), nous préconisons la réalisation d’une expertise chiroptères avant le démarrage des travaux. En fonction du niveau d’enjeu identifié au droit du projet, des mesures d’évitement, de réduction et si besoin de compensation seront mises en place.

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PIECE N° 3

LOCALISATION DU PROJET

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LOCALISATION Le pont des Paquiers supportant la départementale n°120 sur la commune d’Aïssey permet le franchissement de la rivière Audeux à l’amont du village d’Aïssey.

RD120 Pont des Paquiers

Illustration n° 2 : Localisation sur photographia aérienne

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Illustration n° 3 : Plan de situation général

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SITUATION CADASTRALE Le projet se situe sur la commune d’Aïssey, sections ZR et ZP.

L’Audeux est cadastré ZR32 en amont de l’ouvrage et ZP13 en aval.

Les travaux nécessiteront la déviation du chemin agricole existant impactant la parcelle ZR20.

ZP82

ZP12

ZP13 Pont des Paquiers

Chemin agricole ZR32 ZR20

ZR21 ZP14 ZR33

Illustration n° 4 : Extrait plan cadastral commune d’Aïssey

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PIECE N° 4

CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DU PROJET

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OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT EXISTANT Les diagnostics suivants ont été réalisés au niveau de l’ouvrage existant : - Diagnostic général de l’ouvrage réalisé par le département du Doubs (novembre 2013), - Mise à jour et complément du diagnostic général de l’ouvrage (janvier 2016), - Rapport d’investigation au plomb réalisé par ADISS du 03/06/19, - Rapport de mission de repérage amiante réalisé par Philippe SLAWSKI du 31/03/16, - Diagnostic amiante sur les enrobés (HAP) réalisé par GINGER CEBTP du 17/06/16, - Recherche des HAP dans les matériaux bitumineux, NextRoad du 27/06/2019.

1.1. DIAGNOSTIC GENERAL DE L’OUVRAGE L’ouvrage a fait l’objet, en novembre 2013, d’un rapport diagnostic et réparation par le service technique des ressources opérationnelles (STRO) de la Direction des Routes, des Infrastructures et des transports (DRIT) du Département du Doubs, complété et mis à jour en janvier 2015. La solution de reconstruction complète de l’ouvrage a été retenue.

1.1.1. HISTORIQUE DE L’OUVRAGE Construit en 1880, cet ouvrage a fait l’objet de plusieurs réparations : - 1880-1937 : pont métallique à poutres faisant 8m d’ouverture et 4.50m de largeur totale ; - 1937 : remplacement de l’ouvrage existant par un ouvrage métallique de récupération provenant de Sochaux. Le pont sera de plus grande taille (ouverture 10.60 m, largeur de 6m + 2 trottoirs de 1m de largeur) ; - Depuis les années 2000, dégradation de l’ouvrage par manque d’entretien (défaut de remise en peinture).

1.1.2. PRESENTATION DE L’OUVRAGE EXISTANT L’ouvrage est de type poutre métallique continue et entretoises enrobées, avec un tablier de type dalle béton armé. Le tablier est constitué de 2 poutres métalliques et de 7 entretoises enrobées. Il a une portée droite de 10.80 ml et une portée biaise de 11.40 ml, une largeur de chaussée de 5.33 ml bordée par 2 trottoirs en encorbellement de 1 ml de largeur, chacun équipés de garde- corps qui ne sont pas aux normes. Le tablier repose sur des culées en gros béton, sans interposition de dispositif d’appuis avec une longueur totale de 14.18 ml. Le pont supporte une canalisation en encorbellement sous trottoir côté amont d’un diamètre de 250 mm environ. Cet ouvrage est dans un état général très mauvais, avec un degré de corrosion général très avancé et de nombreuses perforations, suite à une mauvaise conception (ouvrage datant de 1880 réutilisé en 1937) et une absence d’entretien.

1.1.3. EXTRAIT DE LA CONCLUSION DU DIAGNOSTIC « L’ouvrage est classé en 3U. Cet ouvrage est dans un état général très mauvais suite à une absence d’entretien ces dix dernières années et d’une mauvaise conception. Le degré de corrosion très avancé rend une réparation économiquement et techniquement non viable.

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La solution de remplacement du tablier seul par un tablier métallique ne semble pas réalisable car les culées constituées de gros béton ne peuvent probablement pas être réutilisées. En effet, en plus de notre avis, une visite sur site avec un ingénieur d’un bureau d’études, a été réalisée en juin 2015 et abonde en notre sens sur la difficulté de réutiliser les culées. Si nous voulons nous en assurer, il est nécessaire de réaliser des investigations sur celles-ci puis de réaliser un recalcul à partir des données récoltées»

1.2. DIAGNOTIC PLOMB ET AMIANTE ECHANTILLONS DE PEINTURE La société ADISS a réalisé une intervention ayant pour objectif le prélèvement d’échantillons de peinture (pour la recherche de plomb et amiante) sur les poutres métalliques de l’ouvrage. Ceci afin de déterminer la présence de plomb et d’amiante dans la composition de la peinture, afin d’apprécier l’ampleur des précautions à prendre ainsi que les modes de traitement des déchets à prévoir lors des travaux de rénovation.

Résultats des analyses : Les prélèvements ont été réalisés par grattage sur les extrémités des poutres de l’ouvrage.

En ce qui concerne le plomb, un essai est considéré comme étant positif dès lors que la concentration en plomb acido-soluble dépasse 1.5 mg/g.

Synthèse des investigations « Afin de déterminer la présence d’amiante et de plomb acido-soluble au sein de la protection anticorrosion de l’ouvrage, des prélèvements de peinture ont été réalisés. Premièrement, les analyses démontrent qu’il n’y a pas d’amiante sur l’ouvrage. En second, la teneur en plomb dépasse le seuil de 1.5 mg/g admissible. Dans ces conditions, les tests sont considérés comme positifs et des dispositions spécifiques doivent être prises afin de traiter les déchets issus du décapage des poutres de l’ouvrage. »

1.3. ABSENCE D’AMIANTE DANS LES ENROBES Ginger CEBTP (Centre d’Expertise du Bâtiment et des Travaux Publics) agence de Dijon a été sollicité pour la réalisation de sondages et analyses en vue du repérage de la présence d’amiante dans les enrobés du réseau routier départemental du Doubs.

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Résultats des analyses

Les prélèvements sur sites ont été réalisés le 07 juin 2016. Les échantillons testés proviennent de 2 carottages d’enrobés bitumineux de chaussée sur la Route Départementale n°120, du PR 24+800 au PR 26+800 sur les territoires communaux de CHAUX LES PASSAVANT et AISSEY.

Il n’a pas été détecté de fibres d’amiante.

1.4. PRESENCE DE HAP DANS LES MATERIAUX BITUMINEUX La société NextRoad a réalisé des analyses quantitatives des concentrations en HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) dans les matériaux bitumineux afin d’évaluer la dangerosité ou non de ces matériaux, leurs conditions de mise en décharge ou les possibilités de réemploi lors de travaux de chaussée à chaud ou à froid.

Les carottages de la RD120 réalisés de part et d’autre du pont (PR 25+600 et PR25-700) ont montré des non-conformités vis-à-vis du seuil d’acceptabilité de 50 mg/kg de MS. En fonction des teneurs mesurées, ces matériaux seront évacués vers les filières réglementaires.

1.5. DESCRIPTION DE L’OUVRAGE EXISTANT

Caractéristiques géométriques de l’ouvrage existant Les caractéristiques géométriques principales sont les suivantes : - Portée droite : 10,80 m, - Portée biaise : 11,40 m, - Largeur de chaussée : 5,33 m, - Trottoirs en encorbellement : 2 x 1,00 m y compris garde-corps non normés.

Structure porteuse de l’ouvrage L’ouvrage est constitué d’un tablier en charpente métallique décomposé de la manière suivante : - Longitudinalement : 2 poutres latérales métalliques (h = 1,15 m), - Transversalement : 7 entretoises métalliques de type poutrelles enrobées (h= 0,35 m).

Fonctionnement statique de l’ouvrage L’ouvrage fonctionne en isostatique.

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Limitation de tonnage L’ouvrage est limité en tonnage à 3,50 T selon le complément du diagnostic général de l’ouvrage (janvier 2016).

Elévation de l’ouvrage existant Extrados de l’ouvrage existant depuis la RD120

CONTRAINTES DU PROJET Les contraintes principales prises en compte pour la conception de l’ouvrage ont été identifiées dans le dossier AVP, PMM 09/2019.

2.1. CONTRAINTES GEOMETRIQUES Tracé en plan Le calage en plan de l’ouvrage devra tenir compte des éléments suivants : - L’ouvrage devra être calé de manière à respecter l’axe en plan de la départementale RD120, - L’ouvrage devra être calé de manière à respecter les caractéristiques géométriques des murs attenants à l’ouvrage selon les résultats des sondages géotechniques G2AVP.

Profil en long, Gabarits à respecter L’intrados du tablier devra tenir compte des éléments suivants : - Le nouveau tablier devra être calé par rapport à l’intrados de l’ouvrage existant, soit à la cote 416,55 NGF. - Le nouveau tablier devra être calé de façon à privilégier un raccordement au plus court à la voirie existante.

2.2. CONTRAINTES GEOTECHNIQUES Les résultats de l’étude de sol G2 AVP + G2 PRO sont présentés paragraphe 1.3.4 p49.

2.3. CONTRAINTES HYDRAULIQUES Le projet est dans une zone inondable. La conception de l’ouvrage devra tenir compte des éléments suivants : - La section hydraulique du pont existant est déjà bien dimensionnée, mais ne doit pas être diminuée, - En cas d’augmentation de la section hydraulique, préférer une rehausse du tablier à un élargissement, ce qui permet de limiter les dépôts et la durée / fréquence de mise en eau du tablier,

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- En cas de protection des murs existants par des enrochements complémentaires, la section hydraulique devra obligatoirement être conservée. Pour ce faire, les dépôts sédimentaires existants seront supprimés. Les résultats de l’étude hydraulique sont présentés paragraphe 1.3.5 p50.

VARIANTES ETUDIEES Source : Dossier PRO Ind. A décembre 2019, PMM.

3.1. IMPLANTATION DES APPUIS DE L’OUVRAGE 3 solutions d’implantation des appuis de l’ouvrage ont été étudiées : - Ouvrage avec Appuis implantés à l’arrière des culées

- Ouvrage avec Appuis implantés au-dessus des culées

- Ouvrage avec Appuis implantés en limite du lit de la rivière

3.2. CHOIX FAMILLE D’OUVRAGE - TYPE DE STRUCTURE Les différentes familles d’ouvrage à 1 travée isostatique compatibles avec les contraintes de franchissement sont : - Poutres dalles en béton armé ou précontraint, - Poutrelles enrobées.

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Le dossier AVP indA démontrait que le tablier en poutrelles enrobées était plus onéreux. Il a été étudié un tablier en béton armé pour les solutions suivantes : - Appuis implantés au-dessus des culées, - Appuis implantés en limite du lit de la rivière.

3.3. PROFIL EN TRAVERS Les solutions techniques suivantes ont été étudiées : - Solution de base : a) Largeur de chaussée bidirectionnelle : 5,00 ml b) Largeur de trottoir de service : 2 x 0,50 ml

- Option : a) Largeur de chaussée unidirectionnelle : 3,00 ml b) Largeur de trottoir de service : 2 x 0,50 ml.

- Solution complémentaire 2 : 5,50 m + 2 x 0,25 m a) Largeur de chaussée bidirectionnelle : 5,50 ml b) Largeur de trottoir de service : 2 x 0,25 ml

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3.4. TABLEAU D’ANALYSE DES SOLUTIONS ETUDIEES EN AVP

Illustration n° 5 : Tableau d’analyse technique des solutions proposées en AVP

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PROGRAMME DE TRAVAUX La solution retenue par le maitre d’ouvrage est : - Profil en long : Ouvrage avec appuis implantés au-dessus des culées, - Profil en travers : Solution 2 : 5,50 m + 2 x 0,25 m + 2 murets véhicules légers (MVL), - Tablier en béton armé. La solution « appuis implantés au-dessus des culées » permet : - Intervention en dehors du lit mineur, - Pas de mise en place de batardeau, - Maintien de la stabilité générale des murs attenants pendant toute la durée des travaux. Les plans de la solution retenue sont présentés à la suite.

4.1. APPUIS - FONDATIONS Le tablier est constitué de poutres-dalles préfabriquées précontraintes d’une hauteur de 65,00 cm mini. Le tablier est posé sur un nouveau chevêtre en béton armé par l’intermédiaire d’un appui type Freyssinet. Les chevêtres en béton armé sont appuyés sur des fondations profondes de type micropieux Ø200 mm ancrées de 5,00 m dans les marnes, soit une longueur totale de 8,5 m. Les micropieux traversent le mur d’appui existant permettant la diffusion des descentes de charge directement dans le sol. Le vide situé entre le mur de front et le mur arrière des culées existantes sera comblé par un gros béton de remplissage surmonté d’un glacis béton avec 2% de pente. Des murets en béton armé sont réalisés de part et d’autre des culées pour raccordement à l’existant.

4.2. GESTION DES EAUX PLUVIALES L’évacuation des eaux pluviales se fait dans le milieu naturel comme à l’existant. La récupération des eaux pluviales du tablier est réalisée par la mise en œuvre d’une « bande caniveau » collée sur la chaussée le long des murets MVL. L’évacuation des eaux pluviales est réalisée à l’aide des passages d’eau des murets MVL.

4.3. ENROCHEMENTS ANTI-AFFOUILLEMENTS Des enrochements libres (600 à 800 mm) seront mis en œuvre au droit des affouillements des murs de soutènement existants.

4.4. REFECTION DES MURS EXISTANTS La réfection de l’enduit des murs existants est réalisée par béton projeté après curage des sédiments.

4.5. ENLEVEMENT DES DEPOTS DE SEDIMENTS Les zones de dépôts à évacuer sont : - Les sédiments déposés sous le pont et en aval rive droite, - Les sédiments présents au droit des enrochements anti-affouillement pour conserver la section hydraulique existante. Le volume total des dépôts de sédiments à évacuer est estimé à 170 m3.

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4.6. DEVIATION DU CHEMIN AGRICOLE En la présence du muret véhicules légers le long de la départementale, l’entrée du chemin agricole sera modifiée par la mise en œuvre d’une GNT 0/80 et 0/31,5. Ceci concerne la parcelle ZR20.

4.7. RACCORDEMENT VOIRIE La structure de chaussée mise en œuvre pour les raccordements est constituée de : - GNT 0/31 ,5 : 15,00 cm d’ép, - EB14 assise : 12,00 cm d’ép, - EB10 roul : 7,00 cm d’ép.

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Illustration n° 6 : Vue en plan, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019)

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Illustration n° 7 : Coupe longitudinale, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019)

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Illustration n° 8 : Coupe transversale type, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019)

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Illustration n° 9 : Coupe AA culée rive gauche, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019)

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Illustration n° 10 : Coupe BB culée rive droite, appuis implantés au-dessus des culées (Source : PRO PMM, décembre 2019)

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PIECE N° 5

INCIDENCE DE L’OPERATION SUR LE MILIEU AQUATIQUE

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ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

La situation de l’ouvrage, les travaux programmés et la détermination de leurs éventuelles incidences nécessitent une caractérisation préalable du milieu environnant ainsi que des différentes contraintes liées à l’eau et au milieu aquatique. L’objectif de cette analyse est multiple puisqu’il s’agit de cerner les caractéristiques initiales du milieu, et donc le cadre de définition des incidences potentielles du projet, afin de déterminer les améliorations à apporter aux ouvrages projetés pour limiter les impacts.

1.1. INVESTIGATIONS REALISEES

Les documents pris en compte sont : - Le programme des travaux établi par le département du Doubs, - Les études AVP et PRO réalisées par PMM ingénieurs conseils, - Le plan topographique réalisé par FIT CONSEIL – géomètres experts, - Le rapport d’investigation au plomb réalisé par ADISS du 03/06/19, - Le rapport de mission de repérage amiante réalisé par Philippe SLAWSKI du 31/03/16, - Le diagnostic amiante sur les enrobés (HAP) réalisé par GINGER CEBTP du 17/06/16, - Le diagnostic hydraulique réalisé par le cabinet REILE (janvier 2017), - Le diagnostic général de l’ouvrage réalisé par le département du Doubs (novembre 2013), - La mise à jour et complément du diagnostic général de l’ouvrage (janvier 2016), - Le rapport de sol G2AVP + G2PRO réalisé par ALIOS INGENIERIE, - Le rapport d’analyse des sédiments réalisé par EUROFINS.

1.2. PLAN TOPOGRAPHIQUE

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Illustration n° 11 : Plan topographique

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1.3. MILIEU PHYSIQUE

1.3.1. CLIMAT

La station Météo-France de référence est celle de Besançon (altitude de 307 m). Les données de températures et précipitations sont issues de la Fiche climatologique de la station de Besançon, présentant les statistiques sur la période 1981-2010 et les records sur la période 1984 - 02/10/2019. Le climat général est tempéré humide avec des pluies réparties sur toute l’année, mais le caractère continental s’exprime par des pluies d’été à caractère orageux et des contrastes thermiques de grande amplitude.

Données climatiques Région de Besançon Moyenne nationale (2017) Ensoleillement 1 971 h/an (82 jours de 2 034 h/an (85 jours de soleil) soleil) Pluie 1 040 mm/an 700 mm/an Neige 28 14 Gel 67 Orage 28 22 Brouillard 22 40 Températures maximales 35,1 °C en Août Températures minimales - 10,3 °C en Janvier Illustration n° 12 : Données climatiques Besançon

Températures La température moyenne annuelle est de 11°C. L’amplitude thermique entre le mois le plus chaud (19,9°C en juillet) et le mois le plus froid (2,3°C en janvier) est de 17,6°C. Cette amplitude importante est le reflet d’un climat de type semi-continental.

Illustration n° 13 : Températures à Besançon - Source Météofrance, Fiche climatologique Besançon

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Précipitations La régularité des précipitations se traduit par un nombre moyen mensuel de jours de précipitations variant de 10 à 13,4 sur l’ensemble des mois de l’année. Le secteur a une pluviométrie annuelle de 1 187 mm répartis sur environ 141 jours. Les maximas se situent en mai et octobre à décembre, et les minima en janvier-février.

Illustration n° 14 : Précipitations (mm) à Besançon - Source Météo France, Fiche climatologique Besançon Le vent La rose des vents donne les fréquences moyennes des directions du vent en % et leur vitesse. La rose des vents de référence est celle de Besançon. Elle montre le caractère dominant des vents de sud-ouest et sud-sud-ouest par leur fréquence (représentent plus de 50 % des vents) et par leurs intensités. Cependant, les épisodes anticycloniques s’accompagnent d’une bise soutenue, un vent sec de secteur nord-est, mais dont les vitesses restent faibles. La vitesse maximale instantanée du vent enregistrée à la station de Besançon est de 31,4 m/s en 2011 (période 1958-02/10/2019).

1.3.2. RISQUES NATURELS

1.3.2.1. PREVENTION DU RISQUE SISMIQUE Vis-à-vis du risque sismique, d’après le décret n°2010-1254 du 22/10/2010 relatif au zonage sismique national et l’arrêté fixant les règles de construction parasismique, la commune d’Aïssey est classée en zone de sismicité 3, c’est-à-dire à risques modérés.

1.3.2.2. RISQUES INONDATIONS L’Audeux n’est pas concerné par un Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI). Une étude hydraulique a été réalisée par le Cabinet Reilé. L’ouvrage est situé dans un contexte rural, il n’y a pas d’habitation à proximité. Les enjeux en termes de protection de biens et des personnes à proximité du secteur étudié sont relativement faibles. L’enjeu principal identifié concerne les débordements sur la RD120 en amont de l’ouvrage, en rive droite, qui peuvent parfois entrainer sa fermeture temporaire. Les hauteurs d’eau sur la route sont comprises entre 5 et 30 cm. Une mise en charge de l’ouvrage est observée pour des crues annuelles, mais sans générer de débordement au droit du pont. L’étude hydraulique est présentée à la suite paragraphe 1.3.5 p50.

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1.3.2.3. CARTE D’EXPOSITION AU RETRAIT-GONFLEMENT DES SOLS ARGILEUX La commune n’est pas soumise à un PPRN retrait-gonflement des sols argileux. En application de l’article 68 de la loi ELAN du 23 novembre 2018, le décret du conseil d’Etat n°2019-495 du 22 mai 2019 a créé une section du Code de la construction et de l’habitation spécifiquement consacrée à la prévention des risques de mouvements de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols. L’objectif de cette mesure législative est de réduire le nombre de sinistres liés à ce phénomène en imposant la réalisation d’études de sol préalablement à la construction dans les zones exposées au retrait-gonflement d’argile. La nouvelle carte d’exposition permet d’identifier les zones exposées au phénomène de retrait gonflement des argiles où s’appliqueront les nouvelles dispositions réglementaires à partir du 1er janvier 2020 dans les zones d’exposition moyenne et forte.

Site du projet : Les sols superficiels présentent un « aléa moyen » vis-à-vis du retrait- gonflement des argiles sur le secteur du projet (en vigueur au 1er janvier 2020). Le projet en zone d’exposition moyenne devra respecter les dispositions réglementaires du Code de la construction et de l’habitation.

Une étude géotechnique de type G2 AVP + G2 PRO a été réalisée sur le site du projet par le BET Alios Ingénierie. Les résultats sont présentés à la suite paragraphe 1.3.4 p49.

Pont des Paquiers

Illustration n° 15 : Carte d’exposition au retrait-gonflement des argiles

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1.3.2.4. STABILITE DES SOLS – MOUVEMENT DE TERRAIN Aucune cavité n’a été recensée par le BRGM au droit du projet. Le secteur n’est pas situé en zone de glissement de terrain.

1.3.2.5. CATASTROPHES NATURELLES Arrêté de catastrophe naturelle pris sur la commune d’Aïssey :

1.3.3. CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE

D’un point de vue structural, le haut bassin de l’Audeux est situé sur la lisière septentrionale du Plateau de Vercel - Valdahon. Cette bordure de plateau est affectée par de grandes failles pouvant localement s’accompagner de chevauchements (Nord de Longechaux, de Villers-la- Combe, ...).

La majorité des terrains qui constituent ce plateau sont des calcaires du jurassique supérieur. Le Jurassique moyen affleure au niveau des anticlinaux (La Faye, Villers-la-Combe), ainsi qu’en bordure du faisceau de Mamirolle.

A l’est de cette région, on quitte la zone de plateaux pour pénétrer dans un ensemble plissé, région de Pierrefontaine-les-Varans, Sancey, à laquelle appartiennent les anticlinaux de la Faye et de Villers-la-Combe.

En aval d’Orsans, l’Audeux entre dans la région plissée et faillée du faisceau de Mamirolle avant de traverser, à partir d’Aïssey, le premier plateau.

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Pont des Paquiers

Illustration n° 16 : Contexte géologique et bassin d’alimentation de la source de l’Audeux

Le site du projet se trouve au niveau des alluvions (alluvions modernes Fz) en couverture du substratum marno-calcaire.

Pont des Paquiers

Illustration n° 17 : Contexte géologique (carte géologique BRGM 1/50000)

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1.3.4. ETUDE GEOTECHNIQUE Les études géotechniques de type G2 AVP + G2 PRO ont été réalisées par le BET Alios Ingénierie.

Sondages de reconnaissance

Les sondages ont été les suivants : - 2 sondages destructifs, exécutés à l’aide d’une sondeuse SOCOMAFOR 50/65 avec enregistrement de paramètres, descendus à 10,00 m de profondeur / sol actuel, avec réalisation de 12 essais pressiométriques au total exécutés selon la norme NF P94-110. Ces essais permettent de déterminer les caractéristiques mécaniques des différentes formations (Module pressiométrique EM, pression de fluage pf, pression limite pl*). Les forages sont reportés SP1 et SP2 sur le plan d’implantation. - 2 sondages destructifs, exécutés à l’aide d’une sondeuse SOCOMAFOR 50/65 avec enregistrement de paramètres, descendus a 4,91 / 8,00 m de profondeur / sol actuel. Les forages sont reportés CV1 et CV2 sur le plan d’implantation. - 4 sondages carottés horizontaux Ø 100mm, exécutés à l’aide d’une carotteuse manuelle. Les sondages ont été réalisés sur 1.00 m de longueur. Les sondages sont reportés C1, C3, C4 et C6 sur le plan d’implantation. - 1 fouille à la pelle mécanique à l’arrière d’un mur existant, descendue à 2.50 m de profondeur. Elle est notée PM1 sur le plan d’implantation.

La synthèse des résultats des sondages et des essais réalisés permet de mettre en évidence les ensembles suivants, sous les enrobés : - Formation n° R0 (SP1 et SP2) : Nature : Remblais (structure de chaussée + arrière des culées) : sable et graviers, limons, … Profondeur : jusqu’à 3,40/3,70 m/TN - Formation n° M0 (CV1 et CV2) : Nature : Maçonnerie existante de l’ouvrage Profondeur : jusqu’à 3,65/3,75 m/TN Ces maçonneries apparaissent très dégradées, notamment en CV2. - Formation n° 1 : Nature : Marne +/- altérée Profondeur : jusqu’à la fin des sondages (> 10,00 m)

Le plan de localisation et les coupes lithologiques des sondages sont joints en annexe.

Hydrogéologie « Un niveau d’eau a été relevé en SP2 vers 2.20 m de profondeur. Il s’agit du fluide de forage qui stagne dans le trou. Une nappe est toutefois présente en relation avec le cours d’eau, étanchée en base par les marnes. Une nappe perchée dans les remblais est également possible. Ce constat est ponctuel et susceptible de varier dans le temps en fonction de la pluviométrie (Niveau des Plus Hautes Eaux – NPHE inconnu). Ainsi des venues d’eau pourront être rencontrées au sein des formations de surface a la faveur de conditions météorologiques pluvieuses et/ou en période hivernale. »

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Le rapport de sol G2AVP a préconisé 2 types de fondation : - Fondation de type semelle ancrée à 0,30 m au minimum dans la formation n°1 constituée de marne altérée. La semelle devra également être ancrée plus profondément que le lit du cours d’eau. - Fondations profondes de type micropieux de type III ancrées dans la formation n°1.

La solution retenue et étudiée en G2 PRO est la fondation par micropieux de type III ancrés dans la formation n°1 (marnes +/- altérées).

1.3.5. MODELISATION HYDRAULIQUE Les données suivantes sont issues du diagnostic hydraulique réalisé par le cabinet REILE (janvier 2017, version 2). L’étude est jointe au présent dossier de déclaration loi sur l’eau.

1.3.5.1. HYDROLOGIE Stations de suivi Il n’existe pas de station de suivi en fonctionnement sur l’Audeux. Plusieurs stations de suivi de débit ont été installées sur la partie amont de l’Audeux entre 1973 et 1991. Bien que la durée des suivis ne permette pas de calculer des valeurs statistiques de crue (par le bais d’une loi d’ajustement de GUMBLE par exemple) au droit des différentes stations, elles permettent néanmoins de disposer de chroniques de débits sur une période cumulée de 10 ans sur le secteur d’étude.

Illustration n° 18 : Localisation des stations de suivi hydrologique sur l’Audeux

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Fonctionnement général Après la confluence avec le ruisseau de la combe Richard à Bremondans, l’Audeux n’est plus alimenté par aucune source, sauf en hautes eaux. Au contraire, il se perd totalement lors de la traversée du faisceau de Mamirolle, au niveau de la Grâce-Dieu. A l’image de nombreux ruisseaux du plateau (Reverotte, Dahon, Brême, Baume de Sancey, ...), l’Audeux perd graduellement sa compétence et devrait à terme se fossiliser. La capture du haut bassin de l’Audeux par la Loue et le Cusancin est inéluctable. En aval d’Aïssey, les écoulements aériens n’existent qu’en très hautes-eaux, et nous ne pouvons plus parler que d’un ruisseau résiduel (cf. comparaison des débits classés ci-dessous). Ainsi, le contraste est saisissant entre les périodes d’étiage, où le ruisseau se perd dans le karst sous-jacent et présente un aspect complètement asséché, et les périodes de crue où le débit de la rivière peut atteindre jusqu’à 20 m³/s sur le tronçon Bremondans-Aissey. Ce fonctionnement hydrologique intermittent, caractéristique d’un contexte hydrogéologique karstique, se retrouve sur de nombreux cours d’eau du secteur : torrent des Alloz à Cusance.

Estimation des débits de crue de l’Audeux au droit du pont des Paquiers Débits caractéristiques

Le débit de crue annuelle est estimé à 10,5 m3/s.

Débits de pointe « projet » retenus pour la modélisation hydraulique La valeur de 20 m³/s est retenue comme débit de pointe maximum au droit du projet. Cette valeur correspond à une occurrence de retour supérieure à 50 ans.

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1.3.5.2. MODELISATION HYDRAULIQUE Linéaire modélisé

Illustration n° 19 : Localisation du linéaire modélisé

La modélisation hydraulique a été réalisée sur HEC-RAS. Le modèle intègre : - un profil en long de l’Audeux sur 400 m centré sur l’ouvrage de franchissement - 13 profils en travers - le pont des Pasquiers

A partir des levés topographiques (profils en longs, profils en travers, ouvrages), la géométrie du lit mineur et du lit majeur de l’Audeux a été reconstituée sur le linéaire concerné. Ces levés ont été complétés par des observations de terrain.

Plusieurs simulations d’aménagement ont été étudiées : - Curage de l’atterrissement présent sous le pont ; - Curage associé à un « nettoyage » du lit mineur et des berges sur l’ensemble du linéaire modélisé ; - Réhausse du pont.

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1.3.5.3. GESTION DE L’ATTERRISSEMENT SOUS L’OUVRAGE « Explication du phénomène : L’important volume de sédiments accumulé sous l’ouvrage en rive droite s’explique, à notre sens, par le fait que l’Audeux réalise un « coude » au droit du pont. En effet, dans les zones de virage (ou méandres) les rivières ont tendance à éroder dans la partie extérieure du méandre (extrados) et à déposer dans la partie intérieure (intrados).

La présence d’un atterrissement est donc probablement d’avantage due à la morphologie de la rivière qu’à la présence de l’ouvrage. D’autre part, même si la modélisation met en évidence une légère mise en vitesse des écoulements au droit du pont, cette dernière n’est pas suffisante pour assurer l’auto-curage de cet atterrissement.

Gestion : La modélisation a montré que le curage des sédiments présents sous l’ouvrage apportera une légère amélioration des écoulements au droit du pont. Mais il est cependant très probable que ce dépôt se reforme progressivement (cf. illustration précédente) compte tenu des éléments présentés ci-dessus. En revanche, on ne connait pas la durée nécessaire à la formation de cet atterrissement. Il peut par exemple s’agir d’un dépôt formé progressivement sur une longue période, ou bien d’un phénomène brutal et ponctuel qui s’est produit à l’occasion d’une crue très importante. Il pourra donc être intéressant de réaliser un suivi de l’évolution de ce dépôt, à une fréquence annuelle ou biannuelle. »

1.3.5.4. SYNTHESE L’analyse du fonctionnement du site est le suivant (d’après étude Cabinet Reilé) : • Débordement sur la départementale dès la crue annuelle, • Vis-à-vis des résultats de la modélisation, la section du pont actuel est déjà bien dimensionnée en effet : o Différence de charge entre l’aval et l’amont du pont négligeable (+2 cm) en crue o Dépôt sous ce dernier ▪ reflétant un écoulement lent ▪ impact du dépôt négligeable de l’ordre de +2 cm sur les cotes de crue, o Pour mettre hors d’eau les poutrelles du pont, il faudrait remonter le dessous du tablier de 40 cm, mais cela n’a qu’un impact limité (-1 cm) sur les cotes de crue • Le « verrou hydraulique » se trouve à l’aval du pont (pente faible et débordement dans les champs).

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Action à mener pour limiter le débordement sur la route : a) Traiter si cela est possible le « verrou hydraulique en aval » (identification d’une section de contrôle / recalibrage du lit (non simulé)) b) Améliorer la capacité d’écoulement du lit mineur sur l’ensemble du linéaire modélisé par : i. Suppression des arbres et arbustes en lit mineur ii. et/ou élargissement du lit du cours d’eau iii. cela permettrait d’abaisser de 20 cm les cotes de crue modélisées c) Dépôt sédimentaire (impact très limité de l’ordre de -2 cm) : i. curage ponctuel lors des travaux (mais le dépôt se reformera) ii. améliorer la courantologie aux abords du pont pour limiter les dépôts (reprofilage du lit en amont pour que le virage à angle droit soit plus progressif)

1.3.5.5. CONTRAINTES HYDRAULIQUES A PRENDRE EN COMPTE POUR LE REMPLACEMENT DU PONT Consignes constructives vis-à-vis du pont : • La section hydraulique est déjà bien dimensionnée, mais ne doit pas être diminuée. • En cas d’augmentation, préférer une rehausse du tablier à un élargissement (limitation du dépôt, limitation de la durée durant laquelle les poutrelles du tablier sont dans l’eau).

La section du pont sera conservée. Le volume important de sédiments sous l’ouvrage réduit fortement la hauteur sous tablier et donc la section passante à l’aval de l’ouvrage. Le remplacement du pont sera accompagné de l’action c) i. Un curage ponctuel du dépôt sédimentaire sera réalisé conjointement aux travaux (limite : impact très limité de l’ordre de -2 cm, le dépôt se reformera à moyen terme).

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1.3.6. QUALITE DES SEDIMENTS A EXTRAIRE

1.3.6.1. REGLEMENTATION A l’heure actuelle, il n’y a pas de réglementation spécifique, hormis les seuils S1 de la loi sur l’eau, qui s’appliquent aux sédiments retirés d’un cours d’eau. L’intervention ponctuelle pour la suppression du dépôt de sédiments au niveau du pont des Paquiers est nécessaire afin d’améliorer les écoulements au droit de l’ouvrage. Les matériaux issus du dragage doivent être, en priorité, réintroduits dans la voie d’eau (article 9 de l’arrêté du 30 mai 2008) afin notamment de maintenir un bilan sédimentaire équilibré. A contrario, si la qualité des sédiments et l’environnement biologique du cours d’eau, ne sont pas favorables à une opération de clapage ou de remise en suspension, les matériaux doivent être dirigés vers des filières de valorisation, de traitement ou de stockage adaptées.

Les principes de la réglementation européenne figurent dans la directive cadre sur les déchets du 19 novembre 2008, qui indique que les sédiments hors d’eau sont considérés comme des déchets. Ces principes ont été transposés en droit français, et intégrés principalement dans le Code de l’environnement, chapitre prévention et gestion des déchets. Afin de bien appréhender la nature du déchet, des seuils de dangerosité précis ont été ratifiés et permettent le classement des matériaux et notamment des boues de dragage en différentes catégories : Déchet inerte ; Déchet non inerte mais non dangereux ; Déchet dangereux. Les déchets inertes : La directive européenne 1999/31/CE du 26 avril 1999 relative à la mise en décharge (modifiée par la directive (UE) n°2018/850 du 30 mai 2018), définit un déchet comme inerte « s’il ne subit aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Les déchets inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction physique ou chimique, ne sont pas biodégradables et ne détériorent pas d’autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, d’une manière susceptible d’entraîner une pollution de l’environnement ou de nuire à la santé humaine. La production totale de lixiviats et la teneur des déchets en polluant ainsi que l’écotoxicité des lixiviats doivent être négligeables et, en particulier, ne doivent pas porter atteinte à la qualité des eaux de surface et/ou des eaux souterraines ».

Les critères d’admission en Installation de Stockage des Déchets (ISD) sont fixés par l’arrêté ministériel du 12 décembre 2014, modifiant l’arrêté du 28 octobre 2010. On distingue 3 types d’installations : ISDI : Installation de Stockage Déchets Inertes ISDND : Installation de Stockage Déchets non dangereux ISDD : Installation de Stockage Déchets Dangereux

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1.3.6.2. RESULTATS DES ANALYSES DE SEDIMENTS DU SITE Un prélèvement au niveau du dépôt de sédiments a été réalisé le 15 novembre 2019.

Les analyses ont été réalisées par le laboratoire EUROFINS Environnement de Saverne.

Les substances recherchées dans l’échantillon de sédiments prélevé sont : - Seuil S1 de l’arrêté du 9 août 2006 : o 8 métaux lourds (arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb, zinc), o Polychlorobiphényles (PCB), o Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (16 HAP). La teneur des sédiments extraits est inférieure au niveau de référence S1 et leur volume inférieur à 2 000 m3, le projet est soumis à déclaration au titre de l’article 3.2.1.0 de la nomenclature loi sur l’eau.

- Critères d’admission en Installation de Stockage des Déchets Inertes (ISDI) fixés par l’arrêté ministériel du 12 décembre 2014. L’échantillon analysé présente des teneurs en éléments chimiques inférieures aux valeurs seuils de l’arrêté du 9 août 2006 et de l’arrêté du 12 décembre 2014, permettant l’admission des sédiments extraits en ISDI.

Le rapport d’analyse est joint en annexe.

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Illustration n° 20 : Résultats des analyses de sédiments

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1.3.7. MASSES D’EAU SUPERFICIELLES

1.3.7.1. CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT ET DE LA MASSE D’EAU Le secteur d’étude se situe sur le bassin hydrographique Rhône- Méditerranée, dont l’Agence de l’Eau de Bassin Rhône – Méditerranée – Corse est responsable. Dans la cadre de l’état des lieux DCE, la masse d’eau de « l’Audeux » fait partie du sous-bassin versant « Cusancin DO_02_05 ». Les caractéristiques de la masse d’eau correspondant à la zone des travaux sont les suivantes :

Etat écologique Etat chimique Code et nom de la masse Echéance Echéance d’eau Etat 2013 Etat 2013 Bon Etat Bon Etat Ruisseau de l’Audeux Bon 2015 Bon 2015 FRDR11271

Objectifs de Bon état écologique et chimique Suivant la mise en œuvre du SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021, l’objectif est l’obtention du Bon Etat écologique et chimique pour 2015 pour la masse d’eau de l’Audeux.

Mesures pour atteindre les objectifs de bon état Les mesures à mettre en place, issues du SDAGE 2016-2021, pour l’atteinte du Bon Etat Ecologique et Chimique sont associées à la lutte contre l’altération de la continuité et de l’altération de la morphologie.

1.3.7.2. L’AUDEUX Après la confluence avec le ruisseau de la combe Richard à Bremondans, l’Audeux n’est plus alimenté par aucune source, sauf en hautes eaux. En amont d’Aïssey, il se perd totalement lors de la traversée du faisceau de Mamirolle, au niveau de la Grâce-Dieu. En aval d’Aïssey, les écoulements aériens n’existent qu’en très hautes-eaux. Ainsi, le contraste est saisissant entre les périodes d’étiage, où le ruisseau se perd dans le karst sous-jacent et présente un aspect complètement asséché, et les périodes de crue où le débit de la rivière peut atteindre jusqu’à 20 m³/s sur le tronçon Bremondans-Aissey. Ce fonctionnement hydrologique intermittent est caractéristique d’un contexte hydrogéologique karstique. Le ruisseau de l’Audeux est temporaire de l’aval de la Grace Dieu (environ 3 km en amont du pont des Paquiers) à la source du Sesserant (2,5 km avant la confluence avec le Cusancin). L’Audeux en amont immédiat du pont des Paquiers est partiellement canalisé.

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Contrat de rivière du Doubs L’Audeux, affluent du Cusancin à Pont-les-Moulins (en amont de sa confluence avec le Doubs à Baume-les-Dames) fait partie du contrat de rivière du Doubs qui concerne 7 sous-bassins versant dont celui du Cusancin. Suite à la réalisation d’un bilan à mi-parcours en 2017-2018, le programme d’actions 2019-2021 a été mis à jour et recentré autour d’opérations techniquement réalisables et acceptées localement. Il n’est pas recensé d’action sur le ruisseau de l’Audeux.

Classement des zones de frayères Il n’a pas été pris d’arrêté relatif aux frayères et zones de croissance ou d’alimentation de la faune piscicole dans le département du Doubs. « Le Cusancin, affluent compris excepté le torrent des Alloz » est classé réservoir biologique RBioD00014 par le SDAGE 2016-2021 : Espèces visées : truite fario, ombre, chabot, cyprinidé d’eau vive, écrevisse à pieds blancs.

Usage halieutique L’Audeux est classé en première catégorie piscicole (groupe dominant constitué de salmonidés). Le tronçon du projet n’est pas concerné par un parcours de pêche. En amont le tronçon de 2,5 km de la limite communale Orsans/Bremondans au Pont de la Glacière est géré par l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (APPMA) de l’Audeux.

1.3.7.3. QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES

La qualité des cours d’eau est suivie au travers d’un réseau national de mesures (Réseau de contrôle opérationnel et réseau de contrôle et de surveillance) complété le cas échéant par des investigations menées par des organismes spécifiques (AFB, Réseau Complémentaire de l’Agence de l’Eau, …).

Station de mesure de la qualité Il n’existe pas de station qui mesure la qualité de l’Audeux au niveau de la commune d’Aïssey. Des suivis ont été réalisés à Orsans dans le cadre d’études engagées par le Conseil départemental du Doubs : Le suivi est réalisé à environ 6 km en amont du projet.

- Station de mesure de l’Audeux à Orsans 1 (code station : 06401190), aval des cascades pont de la RD427

Illustration n° 21 : Audeux à Orsans 1 aval cascades, fiche état des eaux

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L’état écologique est bon pour les suivis 2013 à 2015. On observe une dégradation en 2016 avec un état moyen pour le paramètre nutriments (azote).

- Stations de mesure de l’Audeux à Orsans 2 (code station : 06462930) en aval d’Orsans et de l’Audeux à Orsans 3 (code station : 06462931) en amont d’Orsans.

Illustration n° 22 : Audeux à Orsans 2 aval Orsans / Orsans 3 amont d’Orsans, fiche état des eaux Les suivis 2016-2018 montrent des résultats similaires en amont et en aval d’Orsans, avec un état moyen pour les diatomées.

Une station du Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS) se trouve sur le Cusancin. - Station de mesure du Cusancin à Baume-les-Dames 1 (06462950) localisée 500m en amont de la confluence avec le Doubs.

Illustration n° 23 : Cusancin à Baume-les-Dames 1, Fiche état des eaux La station montre un bon état écologique pour les suivis 2008 à 2018. L’état écologique est déclassé en moyen en 2019 en lien avec le paramètre macrophytes. L’état chimique est bon pour les suivis 2016 à 2019.

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1.3.8. MASSE D’EAU SOUTERRAINE

La masse d’eau souterraine en lien avec la zone concernée par l’aménagement est identifiée de la manière suivante par le SDAGE 2016-2021 du bassin Rhône Méditerranée :

Superficie Superficie à Etat quantitatif Etat chimique Code et nom de la masse sous l’affleurement d’eau couverture Etat Echéance Etat Echéance km² km² 2013 Bon Etat 2013 Bon Etat FRDG154 Calcaires jurassiques BV Loue, Lison, Cusancin et 15 1 846 Bon 2015 Bon 2015 rive gauche Doubs depuis Isle sur le Doubs

Les caractéristiques de la masse d’eau présentées à la suite sont issues de la « Fiche de caractérisation des masses d’eau souterraines v2, état des connaissances 2014 ».

Calcaires jurassiques BV Loue, Lison, Cusancin et rive gauche Doubs depuis Isle sur le Doubs FRDG154 Masse d’eau à dominante sédimentaire de type karstique. Comme dans l’ensemble du relief du Jura, cette masse d’eau calcaire est un aquifère multicouches, constitué de 2 nappes principales : - les karsts du Jurassique supérieur, où alternent sur plus de 300 m d’épaisseur calcaires et marno-calcaires. Dans cette masse d’eau, l’action de l’érosion en a enlevé une certaine épaisseur, voire la totalité par endroits (au niveau des plissements). - et en dessous, le Jurassique moyen, série continue de calcaires, épaisse de 250 m environ séparé des précédents par une trentaine de mètres de marnes. Au Nord du Premier Plateau, de petites déformations dans les calcaires (plissements, failles) qui annoncent les plissements de la Haute Chaîne et du Lomont plus à l’Est séparent le bassin Cusancin de celui de la Loue.

- 62 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

Les têtes de bassin du Cusancin (Audeux, ruisseau de Voître à Sancey) qui drainent l’aquifère du Jurassique supérieur ne sont pas pérennes. Elles se perdent dans l’aquifère du Jurassique moyen des sources de Val de Cusance.

D’après l’état des lieux du SDAGE (2013), la masse d’eau souterraine présente un bon état chimique et quantitatif.

- 63 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

1.4. MILIEUX NATURELS REMARQUABLES

1.4.1. TRAMES VERTES ET BLEUES Le SRCE est le document cadre à l’échelle régionale de mise en œuvre de la trame verte et bleue. L’objectif principal du SRCE est l’identification des trames verte et bleue d’importance régionale, c’est à dire du réseau écologique qu’il convient de préserver pour garantir à l’échelle régionale les déplacements des espèces animales et végétales. Ces capacités de déplacements sont nécessaires au maintien du bon état de conservation des populations d’espèces.

Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) de Franche-Comté a été approuvé le 16 octobre 2015.

Sur le secteur du projet sont identifiés : Trame verte : - un Corridor régional potentiel à préserver, - un « Réservoir régional à chiroptères ».

L’enjeu chiroptère sur le secteur du projet est présenté paragraphe 1.4.6 p73.

- 64 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

Pont des Paquiers

Illustration n° 24 : Carte des continuités écologiques SRCE

- 65 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

1.4.2. ZNIEFF Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont des territoires où des espèces rares, remarquables, protégées ou menacées sont présentes. 2 types de zones sont définis : - Zones de type I : secteurs de superficie limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable - Zones de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

Les ZNIEFF de type I sont souvent intégrées dans les périmètres des ZNIEFF de type II plus larges.

L’Audeux n’est pas concerné par une ZNIEFF au niveau du projet.

L’Audeux est concerné par : - 3 km en amont du projet par la ZNIEFF de type I n° 430020167 « Vallée de l’Audeux de sa source à la Grace Dieu » - Sur son linéaire aval par la ZNIEFF de type I n° 430007804 « Gorges de l’Audeux et ruisseau du Sesserant »

Le Cusancin est répertorié : - ZNIEFF de type 2 n°430007802 « Vallée du Cusancin et Torrent des Alloz ».

Enjeu chiroptères : - A 3 km au sud du site se trouve la ZNIEFF de type 1 n°430020071 « Grotte Deschamps » sur la commune de Gonsans associé à l’enjeu chiroptères : « étape migratoire, zone de stationnement, dortoirs ». La cavité fait partie du « réseau de 4 cavités à Barbastelles et grands Rhinolophes de la vallée du Doubs » site NATURA 2000 FR4301304 (qui concerne les communes de Besançon, Deluz, Gonsans et Laissey). Les caractéristiques de la zone de protection sont décrites paragraphe 1.4.6 p73.

- 66 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

ZNIEFF II Vallée du Cusancin

ZNIEFF I Gorges de l’Audeux et ruisseau du Sesserant

Pont des Paquiers

ZNIEFF I Grotte Deschamps

ZNIEFF I Vallée de l’Audeux

Illustration n° 25 : Localisation des ZNIEFF sur le secteur du projet

- 67 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

1.4.3. APPB Le site du projet n’est pas concerné par un arrêté de protection du biotope.

La vallée du Cusancin et la vallée du Doubs dans le secteur de Baume-les-Dames sont concernées par plusieurs sites identifiés par l’arrêté de protection de biotope « Corniches calcaires du département du Doubs » du 14 janvier 2010 instauré afin de garantir l’équilibre biologique des milieux et la conservation des biotopes nécessaires à la reproduction, au repos et la survie des espèces protégées suivantes : faucon pèlerin, grand-duc d’Europe, harle bièvre, Grand corbeau, Faucon crécelle, choucas des tours, martinet à ventre blanc, hirondelle de rocher, hirondelle de fenêtre, tichodrome échelette.

1.4.4. ZONES HUMIDES

Les zones humides assurent un rôle important dans les domaines climatiques (baisse des écarts de température), hydrologiques (régulation de l’écoulement des eaux lors de la sécheresse ou l’excès de précipitations) et écologiques (faune et flore particulières).

Plusieurs zones humides identifiée par l’inventaire DREAL sont présentes sur le tronçon de l’Audeux en amont du pont des Pasquiers : - Prairies humides fauchées ou pâturées (120 m en amont), - Plantations de résineux (amont immédiat). En aval d’Aïssey le linéaire de l’Audeux :

- Forets alluviales de bois tendre, - Prairies humides, mégaphorbiaies.

- 68 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

Pont des Paquiers

Plantation de résineux

Illustration n° 26 : Inventaire DREAL des zones humides

La plantation de résineux en rive gauche en amont du pont des Paquiers identifiée comme zone humide présente les caractéristiques suivantes : « Description du milieu : • Superficie : 0,4338 ha • Type de milieux humides : Plantations de résineux • Précision sur le type de milieu : 83.31/plantation résineuse »

Le projet n’aura pas d’emprise sur la zone de plantations (en phases travaux et permanente).

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Pont des Paquiers

Plantations de résineux

Prairie humide Paquiers

Illustration n° 27 : Zones humides au droit du site (Source : DREAL)

- 70 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

1.4.5. SITES NATURA 2000 Il n’y a pas de site NATURA 2000 sur la commune d’Aïssey. Le linéaire aval de l’Audeux ainsi que le Cusancin font partie de la zone Natura 2000 de la Moyenne vallée du Doubs : - Directives habitats et oiseaux FR430194 - FR4312010 Moyenne vallée du Doubs. Le zonage concerne le Doubs de l’amont de Baume-les Dames jusqu’à l’amont de Besançon. Il intègre la vallée du Cusancin et l’aval de la vallée de l’Audeux.

Caractéristiques du site « Moyenne vallée du Doubs » Formulaire standard de Données (Données issues de la dernière base transmise à la Commission européenne. http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR4301294) Bassin topographique d’une partie de la moyenne vallée du Doubs. La vallée alluviale d’assez faible extension latérale est dominée par des versants où les boisements constituent les parties hautes et les prairies les parties inférieures. Les falaises sont nombreuses. Les versants pentus sont le plus souvent recouverts d’une forêt de feuillus entrecoupée de barres rocheuses et d’éboulis. Ils présentent une nette opposition du fait de l’orientation générale de la vallée. Ce paysage typique, constitué en grande partie d’habitats d’intérêt communautaire propices à de nombreuses espèces d’oiseaux remarquables, est celui qui prédomine jusqu’en aval sur Vaire-Arcier, Roche-lez-Beaupré, Chalezeule, Montfaucon puis vers Beure, Montferrand, Rancenay. Ces forêts de pentes, dominant quelques prairies humides, se retrouvent également sur les versants des vallées du Cusancin, de l’Audeux et du Sesserant, dans la partie amont et en rive gauche du site. Le site Natura intègre le site classé de la vallée du Cusansin, affluent de rive gauche du Doubs. La vallée de l’Audeux est concernée sur son linéaire aval (500 ml).

Vulnérabilité : La nature karstique des plateaux entaillés par la rivière rend celle-ci très vulnérable aux effluents d’origine parfois lointaine et aux épandages de lisier. Les effectifs d’espèces telles que la Bouvière sont directement touchés par ces pollutions. Parmi les menaces, les points de vulnérabilités et les principaux enjeux ayant trait à la conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore de la Moyenne Vallée du Doubs, il convient de retenir les suivants : - la stagnation ou la dégradation de la qualité des eaux. A ce titre, l'équipement de la ville de Baume-les-Dames est en cours, - l'enfrichement progressif des pelouses qui conduit à terme à la disparition de la faune et de la flore associées de la directive habitats, faune, flore, - la disparition des forêts de pente de la directive habitats et des secteurs fonctionnels de forêts sénescentes importants pour les habitats naturels et les espèces de la directive habitats, faune, flore (outils forestiers de planification existant, réserves forestières, allongement des cycles d'exploitation, mise en hors cadre), - la disparition des arbres à cavités et bois morts, - l'appauvrissement de diversité structurale et spécifique des peuplements autochtones, l'introduction d'essences allochtones, - la réduction des ripisylves, des forêts humides et des berges naturelles de cours d'eau qui sont des habitats prioritaires de l'annexe 2 de la directive habitats, faune, flore, - la disparition des milieux naturels non boisés inclus au sein des massifs forestiers (ruisseaux, mares, pelouses, corniches, thalwegs secs), - l'atteinte de l'intégrité physique et la qualité des cours eaux menacée par une gestion inappropriée, - la baisse de la qualité et la disparition des zones humides menacées par des altérations chimiques ou physiques (pollution d'origine industrielle, agricole, eaux de ruissellement des zones

- 71 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU urbanisées ou des infrastructures linéaires y compris de manière accidentelle, remblaiement, drainage,), - la dégradation des habitats tuffeux au niveau des seuils notamment.

La couverture du site NATURA 2000 est la suivante :

5,5 km

Pont Paquiers

Illustration n° 28 : Site NATURA 2000 « Moyenne Vallée du Doubs »

- 72 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

La cavité « Grotte Deschamps » à 3 km au sud du site du projet sur la commune de Gonsans fait partie du « Réseau de 4 cavités à Barbastelles et grands Rhinolophes de la vallée du Doubs » : - Zones Spéciales de Conservation (ZSC), FR4301304 « Réseau des 4 cavités à barbastelles et grands rhinolophes de la vallée du Doubs ».

Les caractéristiques de la zone de protection sont décrites paragraphe suivant.

1.4.6. ENJEU CHIROPTERES Le SRCE BFC a défini une « sous trame milieux souterrains (cavités à chiroptères) ».

Environ 250 m au sud du projet le secteur « Mine de fer d’Aïssey » est répertorié en tant que cavité à chiroptères (extrait carte SRCE page suivante).

Ce secteur ne fait pas l’objet d’une protection réglementaire.

A 3 km au sud du site se trouve la « Grotte Deschamps » sur la commune de Gonsans (ZNIEFF de type 1 n°430020071, Natura 2000) Enjeu chiroptères : « étape migratoire, zone de stationnement, dortoirs ». Ce site accueille 9 espèces représentées par des effectifs généralement inférieurs à 5 individus. Seule la barbastelle est régulièrement présente tous les hivers avec des effectifs variant de 10 à 15 individus. La grotte Deschamps se comporte comme une cavité satellite. « La grotte Deschamps est constituée d’une galerie principale d’une longueur de 150 mètres et d’une hauteur moyenne de 4 mètres. Le site accueille en période hivernale une diversité d’espèces assez importante (9 espèces) représentée par des effectifs généralement inférieurs à 5 individus. Seule la barbastelle est régulièrement présente tous les hivers avec des effectifs variant de 10 à 15 individus. Pour ces espèces, cette cavité se comporte comme une cavité satellite des trois autres. L’intérêt de la grotte Deschamps est départemental (indice chiroptérologique de 22). La barbastelle chasse la plupart du temps à basse altitude, aux abords des forêts, dans les jardins et les parcs avec des points d’eau. En été, elle se reproduit dans les greniers ou les encadrements de fenêtres et elle hiberne dans les entrées de galeries, les cavernes, les grottes et les caves abritées du gel. » « Statut de protection : La grotte Deschamps n’est pas protégée réglementairement. Toutefois, l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 assure une protection stricte des espèces et interdit la destruction ou l’altération des sites de reproduction ou des aires de repos. » « Objectif de préservation : La grotte Deschamps est particulièrement vulnérable d’octobre à fin mars, période durant laquelle un maximum de tranquillité de la cavité est requis. »

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Pont des Paquiers

Mine de fer d’Aissey

Grotte Deschamps

Illustration n° 29 : SRCE, « Sous trame milieux souterrains (cavités à chiroptères) »

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1.5. SITES ET PATRIMOINE CULTUREL Le site du projet ne se trouve pas dans le périmètre de protection d’un monument historique, dans un site classé ou inscrit.

Monument historique Commune de Côtebrune : Donjon (ancien), inscription le 16/12/1982 Commune de Chaux-lès-Passavant : Abbaye de la Grâce-Dieu, inscription le 25/04/1995.

Site classé Commune de Chaux-lès-Passavant : Site de la Grâce-Dieu, classé le 25/01/1944.

Pont des Paquiers

Illustration n° 30 : Atlas des patrimoines

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1.6. RESSOURCE EN EAU POTABLE

1.6.1. ZONE DE REPARTITION DES EAUX (ZRE) Les ZRE sont définies en application de l’article R211-71 du code de l’environnement, comme des « zones présentant une insuffisance, autre qu’exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins ». La masse d’eau concernée par le projet d’aménagement n’est pas classée en zone de répartition des eaux.

1.6.2. RESSOURCES STRATEGIQUES POUR L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Les ressources stratégiques sont des secteurs spécifiques identifiés au sein des masses d’eau ou aquifères qui présentent un intérêt particulier à l’échelle départementale ou régionale pour l’alimentation en eau potable actuelle et future. L’usage de ces ressources, pour la satisfaction des besoins en eau potable est reconnu comme prioritaire. Les zones dites « de sauvegarde » sont délimitées pour pouvoir protéger les ressources stratégiques. Le périmètre des zones de sauvegarde comprend : - pour les ressources actuelles, les sites d’implantation des captages et leurs bassins d’alimentation et/ou portion d’aquifère en relation avec la ressource prélevée et sur laquelle des pressions de prélèvement ou de pollution pourraient avoir un impact significatif sur la ressource captée il s’agit des zones de sauvegarde exploitées (ZSE) ; - pour les ressources futures, les secteurs les plus propices à l’implantation de futurs captages ainsi que l’impluvium, et/ou la portion d’aquifère en relation avec la ressource, et sur lesquels des pressions de prélèvement ou de pollution pourraient avoir un impact significatif sur la ressource qu’il est envisagé de capter il s’agit des zones de sauvegarde non exploitées actuellement (ZSNEA).

La masse d’eau FRDG154 « Calcaires jurassiques BV Loue, Lison, Cusancin et rive gauche Doubs depuis Isle sur le Doubs » est répertoriée en tant que ressource stratégique pour l’Alimentation en Eau Potable du SDAGE pour lesquelles les zones de sauvegarde ont été identifiées (Tableau 5E-A du SDAGE 2016-2021 : liste des masses d’eau et aquifères stratégiques pour l’alimentation en eau potable.) La carte suivante localise les zones de sauvegarde délimitées au 30/09/2018 (Source : Agence de l’eau RMC).

Le bassin d’alimentation de la Ressource Karstique Majeur Sources Noire-Alloz (RKM) couvre une surface de 76 km², il s’étend en rive gauche de la vallée du Cusancin sur l’extrémité nord-est du plateau de Valdahon. Ce système karstique possède 2 exutoires : la source Noire et la source des Alloz.

Situation du projet vis-à-vis des ressources stratégiques Le secteur du projet n’est pas dans l’emprise d’une zone de sauvegarde identifiée. L’Audeux n’a pas de lien hydraulique avec la zone de sauvegarde (Cusancin amont).

1.6.3. ALIMENTATION EN EAU POTABLE L’alimentation en eau potable de la commune d’Aïssey est gérée en délégation par le SIE de la Haute Loue exploitant les puits de la vallée de la Loue (puits de Lods et Montgesoye), la source de la Tuffière à Lods et la source de Nahin à Cléron. En 2018 le SIE de la Haute Loue a desservi 55 470 habitants.

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Zone de sauvegarde RKM Sources Noire-Alloz

Aïssey

Illustration n° 31 : Figure 1 : Zones de sauvegarde des ressources stratégiques pour l’AEP (Agence de l’eau RMC)

1.6.4. PERIMETRES DE PROTECTION DES CAPTAGES AEP Il n’y a pas de périmètres de protection de puits de captage sur la commune d’Aïssey.

1.7. ASSAINISSEMENT La commune d’Aïssey est en assainissement non collectif. La gestion est assurée par la Communauté de communes du Doubs Baumois.

1.8. RESEAUX EXISTANTS Une DT a été réalisée dans le cadre de l’avant-projet. Réseau existant situé dans le périmètre des travaux :

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Illustration n° 32 : Plan de synthèse des réseaux existants (PMM, PRO décembre 2019)

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1.9. TRAFIC RD120 Source des données : Données de comptage des routes départementales – CD25 – 2018. Les valeurs de trafic reportées dans ce recueil correspondent au T.M.J.A. (Trafic Moyen Journalier Annuel). Données de trafic de la RD120 sur le secteur du projet issues des comptages du département :

La RD120 rejoint la RD464 à Aïssey en aval du Pont des Paquiers.

Comptages RD120 entre Orsans et la RD464 Catégorie : Réseau desserte (D) T.M.J.A : 254 véhicules / jour dont 6.3% de poids lourds en 2011. T.M.J.A : 205 véhicules / jour dont 2.9% de poids lourds en 2016.

1.10. RISQUES INDUSTRIELS ET TECHNOLOGIQUES

1.10.1. PLAN DE PREVENTION DU RISQUE TECHNOLOGIQUE (PPRT) Le site du projet ne se situe pas dans un zonage réglementaire. La commune d’Aïssey n’est pas soumise à un PPRt Installations industrielles.

1.10.2. SITES POLLUES OU POTENTIELLEMENT POLLUES Les différents sites qui accueillent ou ont accueilli dans le passé des activités polluantes ou potentiellement polluantes sont recensés par les bases de données : - BASOL recensant les sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif Il n’est pas répertorié de site Basol sur la commune d’Aïssey.

- BASIAS recensant les Anciens sites industriels et activités de service Il n’est pas répertorié de site Basias sur le secteur du projet. Les sites recensés par la base de données BASIAS sont à plus de 500 m du site du projet.

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- SIS : Secteurs d’information sur les sols introduits par l’article L.125-6 du code de l’environnement. Le secteur du projet n’est pas concerné par un SIS.

Aucun site accueillant ou ayant accueilli dans le passé des activités polluantes ou potentiellement polluantes n’est recensé sur le site du projet.

1.10.3. INSTALLATIONS INDUSTRIELLES Les installations industrielles ayant des effets sur l’environnement sont réglementées sous l’appellation Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE). L’exploitation de ces installations est soumise à autorisation de l’Etat. Aucune installation industrielle ayant des effets sur l’environnement n’est recensée sur la commune d’Aïssey.

1.11. DOCUMENT D’URBANISME La commune d’Aïssey est couverte par la Règlement National d’Urbanisme (RNU).

1.12. SYNTHESE DES PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX L’analyse de l’état initial du site permet de faire ressortir les principaux enjeux/sensibilités environnementaux liés au projet de reconstruction du pont des Paquiers.

Ces éléments seront pris en compte dans le cadre de la définition des incidences du projet et des mesures à mettre en place.

Le tableau de synthèse est présenté paragraphe 1.1 p11 du Résumé non technique.

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DESCRIPTION DES TRAVAUX Les données suivantes sont issues de l’étude PRO (PMM, Dossier PRO Ind. A Novembre 2019).

Le pont des Paquiers supportant la départementale n°120 sur la commune d’Aïssey permet le franchissement de la rivière Audeux. Les désordres repérés sur l’ouvrage ont amené le département du Doubs à envisager le remplacement de l’ouvrage. Les travaux concernent la démolition et reconstruction du pont des Paquiers. Les travaux sont prévus pour durer 7 mois (2 mois de préparation et 5 mois de travaux), en fonction des conditions météorologiques. L’estimation des travaux pour la solution retenue est de 357 K€ HT.

Les caractéristiques et les plans de la solution retenue ainsi que le programme de travaux sont précisés Pièce n°4 « Caractéristiques principales du projet » (Pièce n°4 paragr. 4 p34).

2.1. CONTRAINTES DE CHANTIER

2.1.1. INSTALLATION DE CHANTIER L’accès au chantier ainsi que l’installation de chantier pourront se faire directement depuis la RD120.

2.1.2. GESTION DE LA CIRCULATION ROUTIERE ET PIETONNE SUR OUVRAGE La réalisation des travaux nécessitera la neutralisation de la circulation routière et piétonne sur ouvrage sur la RD120. Une déviation sera mise en place par le département du Doubs.

2.1.3. MAINTIEN DU CHEMIN D’ACCES AGRICOLE Le chemin agricole existant sera maintenu pendant toute la durée du chantier.

2.1.4. RESEAUX Les réseaux existants seront dévoyés avant travaux par les concessionnaires.

2.2. PHASAGE DES TRAVAUX Le phasage des travaux est le suivant : • Déviation des réseaux par les concessionnaires, • Démantèlement et déconstruction de l’ouvrage existant, • Travaux d’évacuation des atterrissements du lit mineur, • Mise en œuvre des enrochements anti-affouillement, • Réalisation des appuis (micropieux ou semelle de fondation selon les solutions proposées), • Réalisation du tablier,

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• Travaux de raccordement à la voirie, • Pose des équipements, • Mise en service.

2.3. DELAI PREVISIONNEL DES TRAVAUX Le délai prévisionnel d’exécution des travaux (hors intempéries) est le suivant :

• La durée de la période de préparation des travaux est de 2 mois. • La durée des travaux est de 5 mois.

Planning des travaux projeté :

Illustration n° 33 : Planning prévisionnel des travaux

- 82 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

ANALYSE DE L’INCIDENCE DU PROJET

L’objet de ce chapitre est de préciser l’incidence des travaux de reconstruction du pont des Paquiers, sur l’eau et les milieux aquatiques associés. L’analyse des incidences permanentes des aménagements est abordée de façon thématique selon les volets suivants : • incidence sur les eaux souterraines ; • incidence sur les écoulements superficiels ; • incidence sur la qualité des eaux ; • incidence sur les usages de l’eau ; • incidence sur les milieux naturels ; • Préoccupations de sécurité publique ;

Sont ensuite décrites les incidences temporaires et mesures d’évitement et de réduction prises en phase chantier. Les incidences sur les sites NATURA 2000 sont présentées paragraphe 4 p94. Ce faisant, cette analyse permet également de rappeler, quand il y a lieu, les mesures compensatoires qui pourront être adoptées pour cet aménagement.

3.1. ANALYSE DES INCIDENCES DES AMENAGEMENTS ET MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION DES IMPACTS PERMANENTS Les mesures réductrices présentées dans ce paragraphe font partie intégrante du projet.

3.1.1. INCIDENCES SUR LES EAUX SOUTERRAINES Les aménagements projetés n’auront pas d’incidence notable sur les eaux souterraines, tant au niveau qualitatif que quantitatif.

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3.1.2. INCIDENCES HYDRAULIQUES Les résultats de la modélisation hydraulique réalisée sont présentés paragraphe 1.3.5 p50.

Ouvrage L’analyse du fonctionnement du site montre que la section du pont actuel est bien dimensionnée. Celle-ci ne sera pas diminuée par le projet.

La section hydraulique de l’ouvrage sera maintenue à l’identique. Intrado du pont existant : 416.55 Intrado pont projet : 416.55 mini à 416.70 maxi Les appuis seront implantés en arrière des murs de berges existants.

Le futur ouvrage n’aura pas d’impact nouveau sur les écoulements de l’Audeux.

Des enrochements libres anti-affouillement seront mis en place en pied du mur béton existant : - en rive droite en amont immédiat de l’ouvrage : 12 ml, - en rive gauche en amont jusqu’à l’aval de l’ouvrage : 23 ml. Afin de maintenir la section hydraulique, les sédiments présents au droit des enrochements anti- affouillement seront enlevés. Le projet n’engendre pas de nouvelle artificialisation de berges.

Evacuation de l’atterrissement Les travaux s’accompagnent de la suppression des sédiments déposés sous le pont et en aval en rive droite.

Le volume total de sédiments à évacuer est estimé à 170 m3. • surface 220 m² • épaisseur à enlever moyenne 0.75 m • cote NGF moyenne 414.80 m maxi.

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La cote projet moyenne attendue a été définie selon le niveau moyen à proximité de l’atterrissement (cote actuelle du lit mineur en rive gauche). Le profil en long conservera la pente actuelle du lit mineur (conformément au plan topographique existant). Le projet n’entrainera pas de surcreusement du lit mineur.

Cette intervention aura un impact positif mais limité sur les écoulements (abaissement de la ligne d’eau de 3 cm au droit de l’ouvrage pour une crue annuelle). L’étude hydraulique précise qu’il est « très probable que ce dépôt se reforme progressivement ». L’incidence positive diminuera au fur et à mesure de la reformation de l’atterrissement.

Le plan suivant localise le secteur d’atterrissement et d’implantation des enrochements.

Dépôt de sédiments sous le pont et en aval (novembre 2019)

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Zone de suppression du dépôt

Enrochements libres anti-affouillement

Illustration n° 34 : Localisation du dépôt de sédiments à évacuer et des enrochements

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3.1.3. INCIDENCES SUR LA QUALITE DES EAUX L’ouvrage n’aura aucune incidence sur la qualité des eaux superficielles et souterraines. Le remplacement du pont des Paquiers est sans incidence sur l’évolution du trafic routier du secteur. Les eaux de ruissellement seront, comme c’est le cas actuellement, évacuées vers le milieu naturel. La récupération des eaux pluviales du tablier est réalisée par la mise en œuvre d’une « bande caniveau » collée sur la chaussée le long des murets MVL (muret véhicules légers). L’évacuation des eaux pluviales est réalisée à l’aide des passages d’eau des murets MVL. Le tablier aura une pente transversale de 1,5% vers l’aval. Les incidences potentielles sont associées au risque de pollution accidentelle, apport de MES en phase travaux.

3.1.4. INCIDENCES SUR LES USAGES DE L’EAU

3.1.4.1. ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Le projet n’est pas situé dans un périmètre de captage d’eau potable. L’aménagement n’aura aucune incidence sur la ressource en eau potable.

3.1.4.2. ACTIVITES DE LOISIRS Le tronçon du projet n’est pas concerné par un parcours de pêche. Pour ce qui est des activités de loisirs, en particulier la pêche, le projet n’aura aucun impact positif ou négatif sur la qualité piscicole au droit de l’aménagement, qui est de 1ère catégorie piscicole.

3.1.4.3. PREOCCUPATIONS DE SECURITE PUBLIQUE

Les préoccupations de sécurité des biens et des personnes (constat de dégradation importante de l’ouvrage) ont en partie justifié et motivé la réalisation des travaux de reconstruction du pont.

3.1.5. INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS

3.1.5.1. ZONES HUMIDES

Le site d’aménagement n’est pas dans l’emprise d’une zone de protection du milieu naturel. La plantation de résineux en amont immédiat du pont des Paquiers en rive gauche est identifiée comme zone humide. Le nouvel ouvrage n’aura aucune emprise sur la zone de plantations. L’aménagement ne modifiera pas le fonctionnement hydrologique du secteur.

3.1.5.2. LA FAUNE AQUATIQUE L’Audeux est classé en première catégorie piscicole (groupe dominant constitué de salmonidés). La reconstruction du pont n’aura aucun d’impact permanent sur la faune aquatique recensée sur cette portion de la rivière.

- 87 - DEPARTEMENT DU DOUBS RECONSTRUCTION DU PONT DES PAQUIERS DOSSIER DE DECLARATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

Les incidences potentielles sont associées au risque de pollution accidentelle, apport de MES en phase travaux.

3.2. ANALYSE DES INCIDENCES EN PHASE TRAVAUX ET MESURES REDUCTRICES

Les caractéristiques et les plans de la solution retenue ainsi que le programme de travaux sont précisés Pièce n°4 « Caractéristiques principales du projet » (Pièce n°4 paragr. 4 p34) et paragraphe 2 p81. La phase de chantier va induire des perturbations sur le milieu au niveau du site pendant toute la durée des travaux (perturbation des milieux aquatique et terrestre, risques de pollutions accidentelles, gêne des riverains et des usagers, nuisances sonores, …). Des mesures de réduction seront prises. Ces incidences seront temporaires.

3.2.1. HYDRAULIQUE

Une station de suivi de débit est présente sur le Cusancin. Le secteur est concerné par le tronçon ‘Doubs en amont de la Loue’ (vigicrues.gouv.fr). Une consultation des stations de suivi des débits du Cusancin et du Doubs (vigicrues.gouv.fr ; amont : Doubs à Voujeaucourt, aval confluence Cusancin : Doubs à Beaumerousse) sera réalisée pendant toute la durée des travaux.

Les dispositions seront prises afin d’assurer une évacuation rapide des engins en cas d’annonce de crue.

Les travaux en lit mineur sont limités à : - La pose d’enrochements libres en pied de mur existant, - La suppression du dépôt de sédiments.

Ils seront réalisés depuis les berges à la pelle mécanique. Ils ne nécessiteront pas d’intervention d’engins dans le lit mineur de la rivière ni de mise en œuvre de batardeau barrant la rivière. Ces travaux n’engendreront pas d’obstacle temporaire supplémentaire ayant un impact sur l’écoulement des eaux. En fin de travaux, il sera nécessaire de procéder à une évacuation des matériaux excédentaires qui sera à la charge de l’entreprise selon une filière adaptée.

La solution retenue d’implantation des appuis au-dessus des culées existantes, en arrière des murs de berge, évite toute intervention en lit mineur (pas de création d’accès en lit mineur, absence de mise en place de batardeau) et donc l’impact hydraulique spécifique à la phase travaux. La réalisation des travaux n’aura pas de conséquences sur les écoulements dans le lit mineur et le lit majeur de l’Audeux.

3.2.2. ZONE HUMIDE

La plantation de résineux en amont immédiat du pont des Paquiers en rive gauche est identifiée comme zone humide. L’Audeux longe le secteur de plantation sur 110 m en amont du pont (linéaire canalisé).

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Ce secteur devra être matérialisé avant le démarrage des travaux. Une information sera faite aux entreprises intervenant sur le chantier. Aucune intervention ne devra être réalisée sur ce secteur (pas de stockage, de zone de circulation…). Le projet n’aura pas d’emprise sur la zone de plantations (en phases travaux et permanente). Les travaux n’engendreront pas de destruction de zones humides, ils n’auront pas d’impacts sur des sites naturels remarquables.

Plantation de résineux en amont immédiat du pont des Paquiers en rive gauche

3.2.3. RISQUE DE DEGRADATION DE LA QUALITE DES EAUX Les travaux à proximité d’un cours d’eau et de sa nappe alluviale sont susceptibles d’induire des pollutions des écoulements superficiels et souterrains liés : - à une perturbation des écoulements superficiels en raison des travaux d’aménagement, - à la mise en place des installations de chantier, au stockage de produits potentiellement polluants, - à la présence d’engins de travaux publics constituant une source de pollution, notamment par les hydrocarbures divers (essence, gazole, huiles, graisses), par des fuites continues ou accidentelles, - aux travaux de bétonnage présentant un risque de dégradation de l’eau par relargage (fuites de laitance), - à la mise en œuvre des enrobés pour la constitution des couches de fondation, de base, de liaison et de roulement, - à l’augmentation de l’apport de matières en suspension (MES) dans le milieu récepteur, engendré par la manipulation de matériaux, - au risque de chute d’outils dans la rivière.

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3.2.4. MESURES DE REDUCTION EN PHASE TRAVAUX, DISPOSITIONS SPECIFIQUES AUX DIFFERENTES INTERVENTIONS Le mode opératoire des travaux permet d’en limiter les impacts : - Travaux depuis les berges, - Limitation au strict nécessaire des emprises chantier, - Pas d’intervention d’engins dans le lit de la rivière ni de mise en œuvre de batardeau barrant la rivière, - Absence de rejet direct dans l’Audeux, - Aucun stockage dans le lit de la rivière et en zone inondable, - Evacuation des matériaux excédentaires au fur et à mesure de l’avancement du chantier.

L’écoulement de l’Audeux est temporaire sur le secteur du projet. Afin d’éviter tout risque de départ de matières fines, les travaux de suppression des sédiments et de mise en œuvre des enrochements anti-affouillement devront être réalisés en période d’assec de l’Audeux. Les travaux de terrassement, d’intervention au niveau des murs de berge devront être réalisés en période de basses eaux, hors intempérie.

a) Préconisations générales

Emprise chantier Les emprises chantier seront limitées au strict nécessaire et matérialisées avant démarrage des travaux. Le secteur de plantations humides devra être matérialisé. Une information sera faite aux entreprises intervenant sur le chantier. Aucune intervention ne devra être réalisée sur ce secteur (pas de stockage temporaire, de zone de circulation, de retournement…).

Mesures prises en phase chantier Aucun rejet dans l’environnement de l’ouvrage ne sera effectué. Un dispositif de confinement sera mis en place autour de l’ouvrage lors des différentes opérations présentant un risque de pollution. Il s’agit notamment des opérations de déconstruction et reconstruction du tablier, de bétonnage, de mise en œuvre de l’enrobé.

Terrassements L’entreprise en charge des travaux respectera les préconisations de l’étude géotechnique G2 PRO permettant d’assurer une protection de la nappe et des aquifères : « D’après les éléments en notre possession, la réalisation du projet implique des terrassements en déblai dans toutes les formations rencontrées. Les terrassements nécessiteront l’utilisation de moyens particuliers tels que la pelle mécanique puissante en association avec une dent de déroctage voire le BRH (présence de niveaux rocheux ou indures, de blocs de grandes dimensions, maçonneries, …). Les arases sont très sensibles à l’eau. Il conviendra donc de réaliser les travaux en période climatique favorable et en période de basses eaux. En présence d’eau, des systèmes de pompage seront nécessaires. » « En phase travaux, toutes les dispositions devront être prises afin d’éviter la stagnation des eaux de pluie et d’évacuer les éventuelles circulations d’eau d’infiltration vers un exutoire gravitaire ou par pompage et éviter leur stagnation lors de la phase travaux. Enfin, l’ensemble des drainages devra être raccordé à une évacuation contrôlée, hors de l’emprise du chantier. »

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Gestion des déchets Tous les produits, déchets émis par l’opération seront triés et évacués vers les filières spécifiques adaptées.

b) Démantèlement et déconstruction de l’ouvrage existant Interventions réalisées depuis les berges. Les travaux de démolitions du tablier et l’arase des culées et des murs de front devront être réalisés dans les conditions suivantes : - Mise en place d’une protection de type « bâche ou plateforme » contre la chute des matériaux et des produits liquides (laitance, eau…) issus de la démolition dans la rivière, - Dépose des superstructures, - Démolition du hourdis béton, - Dépose du tablier métallique à la grue depuis la berge, - Le tablier en charpente métallique sera désolidarisé des appuis, puis déposé à la grue. Il sera stocké temporairement sur le site puis débité dans un secteur localisé hors des zones inondables et des zones humides, - Arase des culées et des murs de front existants depuis les berges.

La récupération des matériaux (gravats) issus de la démolition du hourdis béton de l’ouvrage sera réalisée à l’aide d’une bâche tendue au niveau des culées. La récupération des matériaux vis-à-vis de l’arase des culées existantes sera réalisée à l’aide d’une plateforme type « passerelle de travail » qui sera fixée sur les culées et rendue étanche par la mise en œuvre d’une bâche.

c) Travaux d’évacuation des atterrissements du lit mineur L’intervention sera réalisée en période d’assec de l’Audeux. Elle s’effectuera après la dépose du tablier existant. La zone d’atterrissements concerne un linéaire d’environ 37 m en rive droite. L’évacuation des sédiments s’effectuera à l’aide d’une pelle depuis la berge de rive droite. Les sédiments présents au droit des affouillements de pied de mur seront également évacués (pour conserver la section hydraulique existante). Le volume total des dépôts de sédiments à évacuer est estimé à 170 m3. L’intervention en assec permettra d’éviter tout risque de départ de matières fines

d) Mise en œuvre des enrochements libres anti-affouillement L’intervention sera réalisée en période d’assec de l’Audeux. Les enrochements seront mis en place depuis la berge au grappin en pied du mur béton existant présentant des dégradations. Les blocs (600 à 800 mm) seront déposés directement dans le lit de la rivière sans décaissement préalable (pas de matériaux de liaison). Il n’y aura pas de nouvelle artificialisation de berge. Du béton projeté sera mis en œuvre pour réfection de l’enduit du mur existant. Les dispositions seront prises afin d’éviter toute dégradation du milieu, mise en œuvre de béton adapté pour le milieu aquatique (béton colloïdal). Ces travaux seront engagés en période d’étiage avec prévision de 3 jours consécutifs sans pluie. Au droit de la zone de travail, des ballots de paille et une bâche étanche au sol seront mis en place afin de récupérer les éventuels projections, écoulements de laitance. Les dépôts seront évacués en fin de journée. En cas de risque d’intempérie la zone de travail sera démontée.

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e) Réalisation des appuis L’atelier de forage de micropieux sera implanté en berge. La solution retenue et étudiée en G2 PRO est la fondation par micropieux de type III ancrés dans la formation n°1 (marnes +/- altérées). L’étude géotechnique préconise d’utiliser une chaussette géotextile pour limiter le délavage ou les surconsommations de coulis. Le risque de percolation de béton sera limité (ancrage profond en niveau argileux, utilisation d’une chaussette géotextile, principe d’injection conforme au type de micropieux). Les déblais et boues de forage seront évacués et traités selon la filière de traitement adaptée.

f) Pose du tablier La pose des éléments préfabriqués, du nouveau tablier s’effectuera à la grue depuis la berge.

Les mesures préventives seront prises afin de limiter tout risque de pollution. Ces mesures seront notamment détaillées dans le plan d’assurance environnement (PAE) qui sera pris par l’entreprise en charge des travaux.

3.2.5. PRECONISATIONS PAR RAPPORT A LA NATURE DES TRAVAUX ET AU SITE D’AMENAGEMENT

3.2.5.1. ACCES ET BASE VIE DU CHANTIER L’accès au chantier ainsi que l’installation de chantier pourront se faire directement depuis la RD120. La réalisation des travaux nécessitera la neutralisation de la circulation routière et piétonne sur l’ouvrage sur la RD120. Une déviation sera mise en place par le département du Doubs. Le chemin agricole existant sera maintenu pendant toute la durée du chantier.

3.2.5.2. GESTION DES SEDIMENTS EXTRAITS Des analyses de sédiments ont été réalisées en novembre 2019 par le laboratoire EUROFINS Environnement de Saverne (cf. paragraphe 1.3.6 p55).

L’échantillon analysé présente des teneurs en éléments chimiques - Inférieures au niveau de référence S1 Leur volume étant inférieur à 2 000 m3, le projet est soumis à déclaration au titre de l’article 3.2.1.0 de la nomenclature loi sur l’eau. - Inférieures aux valeurs seuils de l’arrêté du 9 août 2006 et de l’arrêté du 12 décembre 2014, permettant leur admission en Installation de Stockage des Déchets Inertes (ISDI).

Gestion des sédiments retenue : L’arrêté du 30 mai 2008 (fixant les prescriptions générales applicables aux opérations d’entretien de cours d’eau ou canaux soumis à autorisation ou à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 3.2.1.0) précise que les matériaux mobilisés dans une opération de curage doivent être prioritairement remis dans le cours d’eau. Les concentrations étant inférieures aux seuils S1, le niveau de contamination est donc en principe jugé neutre ou négligeable, les teneurs observées étant normales ou comparables au bruit de fond environnemental.

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Les résultats d’analyses montrent une assez forte proportion de fraction fine <2 mm correspondant à 73,2 % de l’échantillon (refus pondéral à 2 mm : 26,8 % P.B. (tamisage)). La remobilisation de ces sédiments dans le ruisseau risque d’entrainer un colmatage des fonds. Il est donc préconisé une évacuation des sédiments extraits. Les analyses réalisées montrent leur admission en ISDI.

3.2.6. PRECONISATIONS D’ORDRE GENERAL

Différentes préconisations ont d’ores et déjà été faites au cours de l’évaluation des incidences du projet. Cependant, quelques précisions semblent importantes. A ce jour, les modalités d’exécution des travaux ne sont pas connues de manière précise. Elles ne seront définies qu’à l’issue de la finalisation du projet et de l’attribution des marchés de travaux. Il appartiendra ainsi aux entreprises concernées de prendre les mesures nécessaires visant à préserver le milieu environnant. Nous pouvons néanmoins préciser les éléments suivants : - Mise à disposition durant la totalité du chantier de kits anti-pollution, - Favoriser l’emploi d’huiles hydrauliques et moteur biodégradables pour les engins de chantier, ces produits biodégradables seront stockés dans des bacs de rétention, - Mise en œuvre de béton adapté pour le milieu aquatique (béton colloïdal), - Les installations de chantier (s’il y a lieu) seront équipées de WC chimique ; - Les éventuelles matières dangereuses ou polluantes (hydrocarbures notamment) nécessaires à l’exécution du chantier seront stockées en quantité minimum sur une aire hors d’eau dans des bacs de rétention.

D’un point de vue qualitatif, il s’agira essentiellement d’éviter : - De stocker des matériaux à proximité des milieux aquatiques (en particulier vis-à-vis du lessivage de matières en suspension), ceux-ci étant préférentiellement disposés sur des zones de dépôt spécifiques équipées de dispositifs provisoires de traitement des eaux pluviales ; - De stationner des engins de chantier à proximité immédiate des milieux aquatiques ; à ce titre, l’approvisionnement des engins, leur entretien et leur réparation se feront si nécessaire sur des aires étanches, spécialement aménagées à cet effet à l’écart du milieu aquatique, et dont les eaux de ruissellement seront recueillies puis traitées avant rejet au milieu naturel. Concernant le repli du chantier en fin de travaux : - À l’issue des travaux, le site sera remis en état (nettoyage…) et une attention particulière sera portée à l’état des milieux aquatiques voisins.

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EVALUATION DE L’INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000

4.1. SITUATION DU PROJET VIS-A-VIS DES SITES NATURA 2000

Le secteur du projet n’est pas concerné directement par un site NATURA 2000. Le linéaire aval de l’Audeux (à plus de 8 km du site) ainsi que le Cusancin font partie de la zone Natura 2000 de la Moyenne vallée du Doubs : - Directives habitats et oiseaux FR430194 - FR4312010 Moyenne vallée du Doubs. La cavité « Grotte Deschamps » à 3 km au sud du site du projet sur la commune de Gonsans fait partie du « Réseau de 4 cavités à Barbastelles et grands Rhinolophes de la vallée du Doubs » : - Zones Spéciales de Conservation (ZSC), FR4301304 « Réseau des 4 cavités à barbastelles et grands rhinolophes de la vallée du Doubs ».

4.2. PRESENTATION DU PROJET ET DE SES INCIDENCES Les désordres importants repérés sur l’ouvrage ont amené le département du Doubs à envisager le remplacement de l’ouvrage. Le plan de masse des aménagements est présenté Pièce n°4 Caractéristiques du projet p 36. Les travaux sont présentés Pièce n°5, paragraphe 2 p 81. Le phasage des travaux est le suivant : • Déviation des réseaux par les concessionnaires, • Démantèlement et déconstruction de l’ouvrage existant, • Travaux d’évacuation des atterrissements du lit mineur, • Mise en œuvre des enrochements anti-affouillement, • Réalisation des appuis (micropieux) • Réalisation du tablier, • Travaux de raccordement à la voirie, • Pose des équipements.

Les incidences sur les milieux aquatiques ont été présentées paragraphe précédent.

4.3. INCIDENCE SUR LE SITE NATURA 2000 « MOYENNE VALLEE DU DOUBS »

Le site NATURA 2000 de la Moyenne vallée du Doubs est situé à plus de 5 km des aménagements projetés. Il intègre le site classé de la vallée du Cusansin, affluent de rive gauche du Doubs et le linéaire aval de l’Audeux (gorges de l’Audeux). Le ruisseau de l’Audeux est temporaire de l’aval de la Grace Dieu (environ 3 km en amont du pont des Paquiers) à la source du Sesserant (2,5 km avant la confluence avec le Cusancin). Ce site a fait l’objet d’une description et d’un état de ses vulnérabilités dans la partie « Analyse de l’état initial », paragraphe 1.4.5 p71. Les habitats du site Natura sont dominés par les forêts caducifoliées.

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La nature karstique des plateaux entaillés par la rivière rend celle-ci très vulnérable aux effluents d’origine parfois lointaine et aux épandages de lisier. Les travaux projetés concernent une faible emprise et se trouvent à plus de 8 km en amont du secteur Natura sur le secteur d’écoulement temporaire de l’Audeux. Les travaux au niveau du pont des Paquiers, compte-tenu de leurs caractéristiques et de leurs justifications techniques, n’entrent pas dans le champ des facteurs qui fragilisent cette zone NATURA 2000 et n’auront donc pas d’incidences sur les espèces et les habitats qui la composent.

4.4. INCIDENCE SUR LE SITE NATURA 2000 « RESEAU DES 4 CAVITES A BARBASTELLES ET GRANDS RHINOLOPHES DE LA VALLEE DU DOUBS »

La cavité « Grotte Deschamps » se situe à 3 km au sud du site du projet sur la commune de Gonsans. L’enjeu chiroptère est également identifié à proximité du projet au niveau de la « Mine de fer d’Aissey » située environ 250m au sud du site. Ce secteur identifié par le SRCE en tant que « sous trame milieux souterrains (cavités à chiroptères) » ne fait pas l’objet d’une protection réglementaire. Il n’a pas été observé de chiroptère lors des visites de l’ouvrage.

L’ouvrage peut constituer un gite potentiel pour les chauves-souris.

Compte tenu de l’enjeu chiroptères existant sur le secteur du projet (cf. paragr. 1.4.6 p73), nous préconisons la réalisation d’une expertise chiroptères avant le démarrage des travaux (étude pouvant être réalisée par une association type CPEPESC, un bureau d’études spécialisé). En fonction du niveau d’enjeu identifié au droit du projet, des mesures d’évitement, de réduction et si besoin de compensation seront mises en place.

Les travaux de par leur nature n’auront pas d’impact direct sur les gîtes identifiés de la grotte Deschamps (située à 3 km) et de la Mine de fer d’Aïssey (absence de vibration importante). Les travaux n’entraineront pas de destruction de zone humide, de coupe d’arbres.

Les travaux projetés seront réalisés en dehors de la période de plus forte vulnérabilité identifiée pour le site protégé de la Grotte Deschamps (gîte d’hibernation) qui s’étend d’octobre à fin mars.

Le planning des travaux projetés prévoit une intervention de fin avril à fin septembre (cf. planning prévisionnel paragr. 2.3 p82).

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CONFORMITE DU PROJET AVEC LA REGLEMENTATION EN VIGUEUR

5.1. SDAGE RHONE-MEDITERRANEE-CORSE

Document de planification pour l’eau et les milieux aquatiques à l’échelle du bassin, le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021, a été adopté par le comité de bassin le 20 novembre 2015. Il fixe pour une période de 6 ans les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et intègre les obligations définies par la directive européenne sur l’eau, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour un bon état des eaux d’ici 2021.

5.1.1. PORTEE JURIDIQUE DU SDAGE

Au niveau européen : Le SDAGE Rhône-Méditerranée comporte les objectifs environnementaux de la Directive. A ce titre, il y a une obligation de respect des objectifs. Les Etats membres qui, en 2021, n’auront pas satisfaits à ces objectifs ou n’auront pas mis en œuvre les mesures suffisantes pour les atteindre, pourront être sujets à condamnations financières. Au niveau national : Le SDAGE a une portée inférieure aux Lois et Décrets, le SDAGE est opposable aux décisions administratives. En conséquence, les programmes et décisions de l’administration dans le domaine de l’eau doivent être compatibles, ou rendus compatibles avec les dispositions du SDAGE, la compatibilité doit être effective notamment en ce qui concerne les autorisations ICPE, SAGE, schémas des carrières, SCOT, PLU, cartes communales, etc.

5.1.2. ORIENTATIONS FONDAMENTALES (OF)

Le SDAGE fixe 9 orientations fondamentales (OF) : OF 0 changement climatique : S’adapter aux effets du changement climatique ; OF 1 Prévention : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ; OF 2 Non dégradation : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; OF 3 Prise en compte des enjeux économiques et sociaux : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics de l’eau et de l’assainissement ; OF 4 Gestion par bassin versant et lien eau/aménagement du territoire : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion des eaux ; OF 5 Pollutions : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé ;

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Cette orientation fondamentale est subdivisée en 5 orientations elles-mêmes déclinées en dispositions : • OF 5-A : Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle, • OF 5-B : Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques, • OF 5-C : Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses, • OF 5-D : Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles, • OF 5-E : évaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine. OF 6 milieux aquatiques : Préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques ; OF 7 gestion quantitative de la ressource : Atteindre et pérenniser l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ; OF 8 inondations : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

5.1.3. PROGRAMME DE MESURES

Le programme de mesures constitue le cœur du SDAGE. Il comprend les actions clés à mettre en œuvre pour atteindre le bon état des masses d’eau, aussi bien superficielles que souterraines. Il identifie, pour chaque masse d’eau, les problèmes à traiter, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Trois types de mesures sont proposés : Les mesures issues du socle réglementaire national (mesures de base) : elles constituent un pré-requis à la mise en œuvre du programme de mesures, La boîte à outils thématique : elle constitue une liste de mesures complémentaires par thèmes (orientations fondamentales), Les mesures déclinées par territoires, afin de répondre aux problématiques locales identifiées.

Les masses d’eau superficielles et souterraines qui correspondent à la zone concernée par les aménagements sont identifiées de la manière suivante : Masse d’eau superficielle Etat écologique Etat chimique Code et nom de la masse Echéance Echéance d’eau Etat 2013 Etat 2013 Bon Etat Bon Etat Ruisseau de l’Audeux Bon 2015 Bon 2015 FRDR11271

Les mesures à mettre en place, issues du SDAGE 2016-2021, pour l’atteinte du Bon Etat Ecologique et Chimique sont associées à la lutte contre l’altération de la continuité et de l’altération de la morphologie.

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Masse d’eau souterraine Superficie Superficie à Etat quantitatif Etat chimique Code et nom de la masse sous l’affleurement d’eau couverture Etat Echéance Etat Echéance km² km² 2013 Bon Etat 2013 Bon Etat FRDG154 Calcaires jurassiques BV Loue, Lison, Cusancin et 15 1 846 Bon 2015 Bon 2015 rive gauche Doubs depuis Isle sur le Doubs

La masse d’eau FRDG154 est répertoriée en tant que ressource stratégique pour l’Alimentation en Eau Potable du SDAGE pour lesquelles les zones de sauvegarde ont été identifiées (Tableau 5E-A du SDAGE 2016-2021 : liste des masses d’eau et aquifères stratégiques pour l’alimentation en eau potable.) Le secteur du projet n’est pas dans l’emprise de la zone de sauvegarde identifiée correspondant au bassin d’alimentation de la Ressource Karstique Majeur Sources Noire-Alloz. L’Audeux n’a pas de lien hydraulique avec la zone de sauvegarde (Cusancin amont).

La conformité du projet par rapport au SDAGE est établie pour les actions suivantes : Prévention : Prise en compte des préoccupations de sécurité ayant justifié et motivé la réalisation des travaux de reconstruction du pont (constat de dégradation importante de l’ouvrage, choix du remplacement) ; Préservation des zones humides : Aucune intervention sur le secteur de plantations humides (évitement : matérialisation en phase travaux) ; Non dégradation : Aucun rejet ne sera toléré dans l’Audeux durant les travaux. Afin d’éviter tout risque de départ de matières fines, les travaux de suppression des sédiments et de mise en œuvre des enrochements anti-affouillement devront être réalisés en période d’assec de l’Audeux ; Gestion des inondations : o Réalisation d’une étude hydraulique préalable ; o Conservation de la section hydraulique existante ; o Phase travaux : Mode opératoire évitant toute intervention en lit mineur (pas de création d’accès en lit mineur, absence de mise en place de batardeau) et donc l’impact hydraulique spécifique à la phase travaux

5.2. CONTRAT DE RIVIERE DU DOUBS L’Audeux, affluent du Cusancin à Pont-les-Moulins (en amont de sa confluence avec le Doubs à Baume-les-Dames) fait partie du contrat de rivière du Doubs qui concerne 7 sous-bassins versant dont celui du Cusancin. Suite à la réalisation d’un bilan à mi-parcours en 2017-2018, le programme d’actions 2019-2021 a été mis à jour et recentré autour d’opérations techniquement réalisables et acceptées localement. Il n’est pas recensé d’action sur le ruisseau de l’Audeux.

5.3. DOCUMENT D’URBANISME La commune d’Aïssey est couverte par la Règlement National d’Urbanisme (RNU).

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MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION

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EXPERTISE AVANT LE DEMARRAGE DES TRAVAUX Compte tenu de l’enjeu chiroptères existant sur le secteur du projet (cf. paragr. 1.4.6 p73), nous préconisons la réalisation d’une expertise chiroptères avant le démarrage des travaux (étude pouvant être réalisée par une association type CPEPESC, un bureau d’études spécialisé). En fonction du niveau d’enjeu identifié au droit du projet, des mesures d’évitement, de réduction et si besoin de compensation seront mises en place.

SUIVI DES TRAVAUX En plus du contrôle interne à l’entreprise qui réalisera les travaux, un suivi régulier des travaux devra être assuré par les services du Maître d’Ouvrage et le Maître d’œuvre, afin de veiller à l’exécution des mesures préconisées. Le contrôle devra être particulièrement vigilant sur les points suivants : Respect des conditions hydrologiques imposées pour l’exécution des travaux (travaux de suppression des sédiments et de mise en œuvre des enrochements anti-affouillement réalisés en période d’assec de l’Audeux), Maintien des écoulements de l’Audeux, Interdiction des rejets dans l’Audeux durant les travaux, Evacuation au « fil de l’eau » des déchets et des éléments déposés.

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ANNEXES

Annexe 1 : Implantation et coupe géologique des sondages - Etude géotechnique G2 PRO (Alios, décembre 2019) Annexe n°2 : Résultats des Analyses de sédiments, Eurofins 2019

Document joint : Diagnostic hydraulique – Reconstruction du pont des Paquiers sur l’Audeux à Aissey – RD120, cabinet REILE, janvier 2017-version 2.

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Annexe 1 : Implantation et coupe géologique des sondages - Etude géotechnique G2 PRO (Alios, décembre 2019)

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Annexe n°2 : Résultats des Analyses de sédiments, Eurofins 2019

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