Patrimoine Européen Des Frontières – Points De Rupture, Espaces Partagés
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DIVIDING LINES 7/02/11 17:08 Page 2 Patrimoine européen S’il est le reflet en Europe des périodes d’ouverture, de paix et de prospérité, le patrimoine culturel est également celui des phases de tension vécues sur notre continent. La charge des frontières – Points identitaire associée aux patrimoines de nos pays, depuis la construction des Etats tagés nationaux aux XIXe et XXe siècles, peut s’interpréter comme une masse ambivalente, un de rupture, espaces partagés potentiel à la fois d’entente et de conflit. La frontière est un lieu critique : on se situe d’un côté ou de l’autre. La frontière sépare et démarque les territoires et les identités. Mais elle attire aussi et séduit, car elle est le espaces par lieu de l’entre-deux, espace d’ouverture et de rencontres inédites. C’est sans doute sur les frontières qu’ont le plus de chance d’émerger ces identités plurielles riches de mille facettes et porteuses d’une surprenante créativité. L’identité européenne pourrait en upture, définitive être le plus perceptible en ces zones critiques où des influences diverses se fécondent mutuellement et où ce que l’on croyait impossible devient imaginable. Les textes du livre Patrimoine européen des frontières – Points de rupture, espaces partagés relient le thème du patrimoine à celui des frontières, qu’il s’agisse des frontières géographiques ou des frontières de l’imaginaire. Ils étudient les paysages frontaliers, les vestiges d’anciennes lignes de tension et de barrières fortifiées désormais sans usage. Ils évoquent également les nouvelles frontières urbaines issues du regroupement de populations en groupes ethniques ou d’affinités dans les grandes métropoles de l’Europe. ontières – Points de r En examinant de plus près un éventail de patrimoines, anciens ou plus récents, et leurs significations d’hier et d’aujourd’hui, les auteurs sortent des sentiers battus et suggèrent un autre regard. Il apparaît à cette occasion que le patrimoine, bien qu’enraciné dans l’un ou l’autre territoire, comporte une part venue d’ailleurs et parfois de très loin. Cela invite à repenser les notions de patrimoine, de territoire et d’identité en se plaçant à d’autres échelles, régionales, transnationales et européennes. Un tel exercice ouvre des horizons. Patrimoine européen des fr Le Conseil de l’Europe regroupe aujourd’hui quarante-six Etats membres, soit la quasi- totalité des pays du continent européen. Son objectif est de créer un espace démocratique et juridique commun, organisé autour de la Convention européenne des Droits de l’Homme et d’autres textes de référence sur la protection de l’individu. Créé en 1949, au lendemain de la seconde guerre mondiale, le Conseil de l’Europe est le symbole historique de la réconciliation. ISBN 92-871-5545-3 Réponses à la violence quotidienne dans une société démocratique 9 789287 154507 Editions du Conseil de l’Europe http://book.coe.int Council of Europe Publishing 10!/15$US Editions du Conseil de l’Europe Editions du Conseil de l’Europe Patrimoine européen des frontières Points de rupture, espaces partagés Coordonné par Gabi Dolff-Bonekämper Direction de la culture et du patrimoine culturel et naturel Projet intégré «Réponses à la violence quotidienne dans une société démocratique» Editions du Conseil de l’Europe Edition anglaise: Dividing lines, connecting lines – Europe’s cross-border heritage ISBN 92-871-5546-1 Les vues exprimées dans la présente publication sont celles de l’auteur; elles ne reflè- tent pas nécessairement celles du Conseil de l’Europe. Tous droits réservés. Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit, enregis- tré ou transmis, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit – électronique (CD- Rom, Internet, etc.), mécanique, photocopie, enregistrement ou de toute autre manière – sans l’autorisation préalable écrite de la Division des éditions, Direction de la com- munication et de la recherche du Conseil de l’Europe. Photo de couverture: John Schofield Conception: Atelier de création graphique du Conseil de l’Europe Editions du Conseil de l’Europe F-67075 Strasbourg Cedex ISBN 92-871-5545-3 ©Conseil de l’Europe, décembre 2004 Imprimé en Allemagne LES AUTEURS Gabi Dolff-Bonekämper est professeur associée à l’université technique de Berlin, où elle occupe la chaire de conservation. Auparavant, elle était conservatrice à l’Office berlinois pour la conservation des bâtiments historiques et boursière au Getty Conservation Institute de Los Angeles. Elle est spécialisée dans les monu- ments d’histoire récente, les sites contestés du patrimoine, l’art de la commé- moration contemporain, l’architecture du XXe siècle et la théorie de la conservation. Ses dernières publications en date sont: «Lieux de mémoire et lieux de discorde : la valeur conflictuelle des monuments», in Institut national du patri- moine et Roland Recht (sous la direction de), Victor Hugo et le débat patrimonial, Paris, Somogy, 2003; «Sites of Hurtful Memory» in Conservation : the Getty Conservation Institute Newsletter 17.2002, no 2, été 2002; enfin, «The Berlin Wall – an Archaeological Site in Progress», in Material Culture : the Archaeology of 20th Century Conflict, John Schofield, William Gray Johnson et Colleen M. Beck, Londres, Routledge, 2002. Marieke Kuipers est professeur de patrimoine culturel à l’université de Maastricht et chercheuse en chef auprès du Service néerlandais de la conservation, à Zeist. Historienne spécialisée dans le patrimoine bâti des XIXe et XXe siècles, elle parti- cipe actuellement à la réalisation de plusieurs projets de recherche portant sur le patrimoine le plus récent (postérieur à 1940). Sa dernière publication en date est un article pour Cultural Heritage and the Future of the Historic Inner City of Amsterdam (Patrimoine culturel et avenir du centre historique d’Amsterdam), Amsterdam, Aksant, 2004. Carmen Popescu est chercheur associée à la Sorbonne (université Paris IV) et chargée de cours à l’université François Rabelais à Tours où elle enseigne l’histoire de l’architecture contemporaine ; elle est spécialisée dans les nationalismes architec- turaux et dans la problématique identitaire en architecture. Parmi ses publications, on peut citer: Le style national roumain: construire une nation à travers l’architec- ture 1881-1945, Presses universitaires de Rennes/Simetria, 2004, et «Du pouvoir et de l’identité : une cathédrale pour la rédemption de la Roumanie», in Catherine Durandin (dir.), La Roumanie en perspective, Paris, L’Harmattan, 2004. Léon Pressouyre est archéologue et professeur à la Sorbonne (université Paris I). Consulté par l’Unesco, la Commission européenne et le Conseil de l’Europe pour des opérations de protection du patrimoine culturel, il est notamment l’auteur de La Convention du patrimoine mondial, vingt ans après (Paris, Unesco, 1993), traduit en japonais (1995) et en anglais (1996). John Schofield a pratiqué l’archéologie préhistorique, mais travaille principalement sur le passé contemporain. Il dirige les Programmes militaires à English Heritage, 3 Patrimoine européen des frontières où il coordonne les travaux relatifs aux sites militaires récents, et est également assistant associé à l’université de Southampton. Ses récents projets portaient sur les camps de la paix installés pendant la guerre froide au Nevada et à Greenham Common, ainsi que sur les bars et les rues abandonnés de La Valette (Malte) et de Berlin. Il est coauteur de «Modern Military Matters», cadre de recherche relatif au patrimoine militaire du XXe siècle. Bernard Toulier, historien de l’architecture et ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome, est expert auprès de l’Unesco (Centre du patrimoine mondial). Il est aussi responsable d’un programme du CNRS sur l’architecture de la villégiature en France. Parmi ses nombreuses publications, on peut citer: La Côte d’Emeraude (dir. avec F. Muel), Paris, éditions du Patrimoine, coll. «Cahiers du Patrimoine», 2001; Les villes d'eaux, architecture publique des stations thermales et balnéaires, Paris, Dexia/Imprimerie nationale, 2002. 4 CRÉDITS ICONOGRAPHIQUES Chapitre I Sur le pont de Santiago à la frontière franco-espagnole, p. 25: photo © Dominique Delaunay Monolithe sculpté, frontière franco-belge, p. 26: photo © Dominique Delaunay Vue de l’île des Faisans, p. 27: photo © Dominique Delaunay Chapitre II Paysage du front de l’Ouest, p. 49: photo John Schofield Réseaux de tranchées sur la crête de Vimy, p. 50: photo John Schofield Paysages de souvenir sur le front de l’Ouest, p. 50: photo John Schofield Batterie côtière et mur antichar sur Guernesey, p. 51: photo John Schofield Tours de radiogoniométrie sur la côte occidentale de Guernesey, p. 51 : photo John Schofield Chapitre III Borne prussienne, p. 69: photo Marieke Kuipers Nieuwstraat/Neustrasse en 1992, p. 69: photo Peter Muller, de Grensverschijnselen, M. van Rooijen, Shell Journaal, Rotterdam, 1992 Le café «A la frontière», p. 70 : photo Marieke Kuipers Le centre d’affaires Eurode, p. 70 : photo Marieke Kuipers Stèle à côté de l’autoroute, p. 71: photo Gabi Dolff-Bonekämper Mirador de l’ancien point de contrôle à Drewitz, p. 71: photo Gabi Dolff- Bonekämper Véhicule rose qui a participé à la démolition du mur, p. 72: photo Gabi Dolff- Bonekämper L’ancienne zone de la mort dans la forêt de Frohnau, p. 72 : photo Gabi Dolff- Bonekämper Chapitre IV Suite de photographies, pp. 89-96: © Kristin Posehn Chapitre V La cathédrale de Cologne, gravure, p. 109: Institut für Geschichte und Kunstgeschichte, Technische Universität Berlin 5 Patrimoine européen des frontières La cathédrale de Cologne, façade ouest de nos jours, p. 109: photo Institut für Stadt und Regionalplanung, Technische Universität Berlin La cathédrale de Cologne, plan pour la façade ouest et les tours, p. 110: Dombau- archiv Köln Marienburg/Malbork en Pologne, p. 110: photo Institut für Geschichte und Kunstgeschichte, Technische Universität Berlin La cathédrale de la Coronation à Alba Iulia, p. 111: collection de cartes postales anciennes, Carmen Popescu La cathédral de Cluj, p. 111: collection de cartes postales anciennes, Carmen Popescu La cathédrale de Sighis¸oara, p.