Centenaire de 1914-1918 va retrouver son canon

L’enginde47kmdeportée etde17mdelongavaitété démontéparlesAllemands enjanvier1917.Uncanon françaisde305mm estattendusurlesite. l devrait arriver à Du- zey le 3 ou le 4 juillet. Avant qu’une grue ne «I l’installe sur son so- cle. » Jacques Beau- jour, le responsable du pôle infras- tructure et patrimoine de la Mission Histoire du conseil général de la attend au bois de Warphé- mont sur la commune de Duzey si- tuée à 25 km au Nord de , l’arrivée d’un énorme canon fran- çais qui ressemble à celui que les Allemands avaient positionné du- rant la Grande Guerre. « Le canon que nous attendons était entreposé à la base nautique militaire de Gâvres près de Lo- rient », précise Jacques Beaujour. ࡯ Le canon allemand avait une portée de 47 km et pouvait donc bombarder Verdun. « C’est un canon de marine de cali- bre 305 mm et 17 m de long fabriqué seconde par une charge de 120 kilos di 3 ou vendredi 4 juillet. » Un millier en 1916 mais qui n’a jamais été utili- de poudre. Il met 30 secondes pour Le canon qui pèse 110 tonnes sera de kilomètres sé sur un bateau. Nombre de ces atteindre la ville. Ce jour-là, Verdun transporté par un camion tractant engins ont été transformés en ca- recevra 16 obus. Et le 21 février 1916, une remorque comportant dix es- ̈ Une entreprise de Vézénobres nons mobiles, souvent sur rail. Celui à 4 h 15 du matin, ce sera également sieux. « Ce dernier sera déchargé dans le Gard est chargée de transporter le canon français de 305 mm. de Duzey avait un calibre de 380 mm de Duzey que partira le premier jeudi matin au moyen d’une grue qui et une portée de 47 km. » obus donnant le signal de l’offensive installera le canon sur un socle en ̈ Celui-ci est composé : Ce dernier dénommé « Max » était sur Verdun. Max restera actif durant pierre prévu à cet effet », précise ̈ du canon proprement dit mesurant installé sur un encuvement en forme toute la célèbre bataille. Avant d’être Jacques Beaujour. « Le canon fran- 17 m de long, 3 m de large, 3 m de haut d’amphithéâtre. Ce qui lui offrait un démonté en janvier 1917. çais sera positionné à quelques mè- et pesant 85 tonnes. champ de tir de 160°. S’il oscillait tres de la cuve qui accueillait l’an- « On a su, il y a quelques années, ̈ d’un tube de canon de marine calibre depuis son socle, ce dernier était que sur la base de Gâvres, il y avait cien canon : « Le canon allemand fixe. En revanche, il était d’une lon- 240 mm, mesurant 11 m de long, des canons de marine 305 mm », af- était fixé sur un socle en acier muni 2 m de large, 1,5 m de haut et pesant gueur comparable à son homologue firme Jacques Beaujour. « On s’est de gros boulons. Son homologue 25 tonnes. breton. français ne peut pas être fixé de la alors dit qu’il serait intéressant d’en ̈ Le canon quittera la base des Gâvres exposer un de ce type sur le site de sorte, mais l’important est que les aujourd’hui à 15 h. Il prendra la direc- Il tire le premier obus Duzey de manière à ce que les visi- gens puissent se faire une idée de la tion de Vannes, puis poursuivra de la Bataille de Verdun teurs se rendent compte de ce que puissance de ce matériel. » par Nantes, Cholet, Tours, Orléans pouvait être son homologue alle- D’autant que les Allemands où il y restera ce week-end. Lundi, Vendredi 1er octobre 1915 à mand. Une convention a été signée avaient positionné deux autres ca- il reprendra la route pour Nogent- 15 h 30, Max tire son premier obus avec la marine et le canon quittera la nons de 380 mm non loin de là. À sur-Seine, poursuivra par Châlons, et à . Verdun et atteindra Duzey jeudi 3 sur Verdun. Le projectile est de base de Gâvres à Plouhinec ce mer- ou vendredi 4 juillet au matin. 750 kg, propulsé à près d’1 km à la credi à 14 h pour rallier Duzey jeu- Pascal ISCH