Guide Pedagogique Expo Liberation
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
GUIDE PEDAGOGIQUE DE L’EXPOSITION Service éducatif et culturel des Archives départementales de l’Oise Septembre 2004-Mars 2005 SOMMAIRE 1-Itinéraire de découverte de l’exposition 2- Plan de l’exposition 3- Quelques repères sur la Seconde Guerre mondiale en France et dans l’Oise. Cartes 4-Bibliographie 5-Propositions d’activités 6- Questionnaire 7- Renseignements pratiques 2 Service éducatif A.D.Oise, D.Labeau/ C.Minot Septembre 2004 THEMATIQUE ABORDEE PAR L’EXPOSITION Panneaux Thématique abordée 1 et 2 La « drôle de guerre » 3 à 6 Ruines et destructions 7 à 10 L’occupant s’installe 11 Les premiers actes de résistance 12 Les victoires de l’axe 13 à 17 Le Maréchal Pétain, le régime de Vichy et la collaboration 18 et 19 La vie quotidienne sous l’occupation 20 et 21 L’exploitation économique et la réquisition de la main d’œuvre 22 La répression politique 23 et 24 La persécution des Juifs 25 Le camp de Royallieu 26 L’offensive alliée 1942-1943 27 à 30 La Résistance, les réseaux, les actions et la répression 31 à 33 Les bombardements alliés 34 et 35 Le débarquement en Normandie 36 Le soutien des résistants aux Alliés 37 Les « maquis » 38 Les communes martyres 39 La retraite allemande 40 En attendant la Libération 41 à 50 La Libération ( les actions dans l’Oise, Beauvais, Auneuil, Chantilly, Senlis, Pont- Saint-Maxence, Méru, Rantigny, Crépy-en- Valois, Clermont, Compiègne, Thourotte, Noyon) 51 à 53 Les cérémonies de la Libération et les nouveaux pouvoirs 54 L’épuration 55 à 57 La fin de la guerre et le retour de la démocratie 58 Les difficultés matérielles persistent 59 Le général de Gaulle à Beauvais et à Breteuil 11 août 1945 3 Service éducatif A.D.Oise, D.Labeau/ C.Minot Septembre 2004 QUELQUES REPERES SUR LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE ET DANS L’OISE Septembre 1939-décembre 1940 La guerre est déclarée le 3 septembre 1939, mais c’est le calme plat sur le front occidental. Le 10 mai 1940 commence l’invasion rapide des Pays-Bas et de la Belgique puis du Nord de la France. Les opérations militaires se déroulent dans le département de l’Oise du 15 mai au 10 juin 1940. Les opérations terrestres sont accompagnées de bombardements intenses du 19 au 21 mai dans la région de Compiègne, du 5 au 11 juin dans celle de Beauvais. A Compiègne, 550 maisons sont détruites sur 3 561. Le centre ancien de Beauvais est pulvérisé à 95 %. Les villes de l’Oise sont devenues des villes fantômes. Beauvais est occupé officiellement par les autorités allemandes le 13 juin. Le 22 juin 1940, l’armistice est signé dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne. Chaque département de la zone occupée est géré par une Feldkommandantur. En juillet 1940, le gouvernement français s’installe à Vichy. Le 10, le maréchal Pétain reçoit les pleins pouvoirs. Pétain et Hitler se rencontrent le 24 octobre à Montoire. Dans l’Oise, dès septembre 1940, fleurissent des inscriptions murales hostiles aux Allemands ; ce sont les premiers actes de résistance. L’occupation modifie le paysage journalistique départemental. Certains titres disparaissent. D’autres, comme La Tribune de l’Oise, manifestent une orientation ouvertement collaborationniste. Janvier 1941-été 1942 Le régime de Vichy entreprend une « Révolution nationale ». Un nouvel ordre, fondé sur le travail artisanal et agricole, la glorification de la famille et l’exaltation de la patrie, se substitue aux valeurs républicaines. Les libertés fondamentales sont bafouées. La collaboration avec l’Etat allemand prend aussi une forme politique et économique. Les habitants de l’Oise subissent le froid, la monotonie et l’insuffisance des repas. Chaque individu reçoit une carte d’alimentation et des tickets mensuels de rationnement. Le 21 février 1942, à Beauvais, des femmes manifestent pour protester contre ces restrictions. D’autres réactions suivront ailleurs. Le recensement des Juifs (depuis octobre 1940) fait l’état de 271 personnes vivant dans le département. Les entreprises juives sont au nombre de 48. Par ordonnance d’avril 1941, les biens de ces personnes sont confisqués. En mai 1942, ils sont tous astreints au port de l’étoile jaune. La caserne militaire de Royallieu à Compiègne, alors dénommée Frontstalag 122, interne à partir de juin 1941 les militants syndicaux, des Juifs étrangers, des Juifs français et des résistants originaires de toute la France. Au total 53 000 personnes sont passées par Royallieu. Le premier convoi part le 27 mars 1942 pour l’Allemagne; il est composé essentiellement de Juifs. 4 Service éducatif A.D.Oise, D.Labeau/ C.Minot Septembre 2004 Parallèlement, naissent dans le département des mouvements clandestins de Résistance. En mai 1941, le Front National de lutte pour l’indépendance (parti communiste) recrute dans le milieu ouvrier. D’autres mouvements et réseaux sont aussi présents : l’Organisation Civile et Militaire (O.C.M.), Libé Nord, le Bataillon de France à Compiègne… Les actions de ces mouvements et réseaux sont divers : vols d’explosifs dans les carrières de Saint-Maximin, récupération de matériels, renseignements, évasions et de nombreux sabotages de voies ferrées. A partir de 1942 la propagande imprimée se multiplie. Les inscriptions murales font place à une propagande régulière et signée d’une organisation. Des journaux clandestins comme le Patriote de l’Oise du Front National de lutte pour l’indépendance ou Entre Nous de l’O.C.M. sont publiés et distribués. Des manifestations collectives sont organisées les 11 novembre et 14 juillet : le 11 novembre 1942, une gerbe de fleurs avec un ruban tricolore, un petit drapeau anglais et un autre américain sont déposés au pied du monument aux morts à Noyon. Eté 1942-décembre 1943 L’été 1942 marque un tournant dans la Seconde Guerre mondiale. Les forces alliées arrivent à stopper la progression de l’armée allemande sur différents fronts et passent à l’offensive : elles débarquent en Afrique du Nord en novembre 1942. En France, ce même mois, Hitler fait occuper la « zone libre ». Le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) est créé en février 1943. La Résistance s’unifie au sein du Conseil National de la Résistance (C.N.R.) créé le 27 mai 1943 sous l’impulsion de Jean Moulin, envoyé par le général de Gaulle. Dans l’Oise, la misère s’accroît. Le premier convoi d’hommes pour travailler sur des chantiers allemands part en septembre 1943. La Résistance s’affirme et s’unifie : le Comité départemental de Libération prend forme le 1er novembre 1943. Le 11 novembre est marqué par de nombreuses manifestations. Les bombardements alliés, destinés à affaiblir les capacités militaires des Allemands, touchent des villes de l’Oise dès le mois de juin 1942. L’installation en 1943 d’une escadrille de la Luftwaffe sur l’aérodrome de Tillé fait de Beauvais une cible privilégiée. Les bombardements les plus meurtriers ont lieu les 9 et 24 septembre 1943. Janvier- septembre 1944 Vers la Libération… La répression allemande contre les réseaux de Résistance est sanglante. Les principaux chefs de l’Oise sont arrêtés durant le premier semestre 1944 et certains mourront en déportation. En 1944, les bombardements se succèdent à Beauvais, à Creil (52 bombardements de février à juillet), à Saint-Leu-d’Esserent et Saint-Maximin (lieu de stockage des bombes volantes V1), à Compiègne et à Clermont. 5 Service éducatif A.D.Oise, D.Labeau/ C.Minot Septembre 2004 Le 6 juin 1944, d’impressionnantes forces militaires alliées débarquent en Normandie. Le 10 juin, les 642 habitants d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) sont massacrés. Le 25 août, Paris est libéré. Dans l’Oise, la retraite allemande est parfois le théâtre d’exécutions et de massacres comme à Boulincourt (Agnetz) le 17 juin ou à Troissereux les 16 et 18 août. Le 17 août part le dernier train de Royallieu vers les camps d’extermination. Au total, parmi des dizaines de milliers de déportés, essentiellement des Juifs et des résistants, environ une centaine de Juifs du département ont rejoint ces camps. L’anarchie la plus totale règne dans le département en août 1944 : bombardements alliés, ravitaillement coupé, retraite allemande vers l’est à partir du 19 août. Les troupes alliées, essentiellement américaines, britanniques et canadiennes entrent dans le département à la fin du mois d’août. Elles sont souvent guidées par les résistants qui ont préparé le terrain et qui connaissent la situation des troupes allemandes. Le 30 août des troupes britanniques libèrent Songeons, Marseille-en-Beauvaisis, Crévecoeur-le-Grand. La 8 ème brigade blindée libère Beauvais. Des troupes américaines libèrent le sud-ouest du département, ainsi que la région de Senlis. Le 31, les Britanniques sont dans le nord-ouest du département (Formerie, Grandvilliers). Les Américains poursuivent la libération du centre du département et rencontrent des difficultés à Bresles et en forêt de Compiègne. Creil, Clermont et Crépy-en-Valois sont libérés le 31 août, Compiègne le 1er septembre. Noyon, dernière ville occupée, est libérée le 2 septembre. Le préfet de Vichy dans l’Oise est destitué et mis en résidence surveillée le 30 août 1944. Yves Pérony, le préfet de la Libération, le remplace. Le 6 septembre, le gouvernement provisoire de la République, dirigé par le général de Gaulle, est constitué. Octobre 1944-août 1945 La guerre cède la place au retour de la démocratie mais aussi à l’épuration. Le 29 avril 1945 a lieu le premier tour des élections municipales (auxquelles participent pour la première fois les citoyennes françaises). Les élections cantonales se déroulent les 23 et 30 septembre suivant. Le département de l’Oise est exsangue et couvert de ruines. Le général de Gaulle se rend à Beauvais et à Breteuil le 11 août 1945 pour constater l’ampleur des dégâts, déclarer ces villes sinistrées et soutenir la reconstruction.