Département de l’ Communauté de Communes

du Canton de

ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

1C

RAPPORT DE PRESENTATION

Partie 4

DOSSIER D’APPROBATION Vu pour être annexé à la Délibération du Conseil Communautaire en date du 13 DECEMBRE 2016

P.L.U. Prescrit le Arrêté le Approuvé le

ELABORATION 13 JANVIER 2012 1ER JUIN 2016 13 DECEMBRE 2016

Xavier DEWAILLY - Urbaniste QUALIFIE 3 allée Jean Jaurès 72100 LE MANS TEL : 02 43 72 79 13 E-MAIL : [email protected] SOMMAIRE partie 4

PARTIE IV – EXPLICATION DES CHOIX RETENUS ...... 437 CHAPITRE 1 : LES JUSTIFICATIONS DES OBJECTIFS RETENUS ...... 437 I. LES APPORTS DU DIAGNOSTIC TERRITORIAL EN MATIERE D’ANALYSE DES SPECIFICITES LOCALES ET DE DEFINITION DES BESOINS DANS LE CADRE DU PLUI ...... 438 A. LES SPECIFICITES DU TERRITOIRE A PRENDRE EN COMPTE DANS LE PROJET ...... 438 B. DETERMINER LES BESOINS FUTURS EN LOGEMENTS ...... 439 1- L’ETUDE DES PHENOMENES PASSES ET ACTUELS POUR MIEUX PREVOIR L’AVENIR ...... 439 2- LA DYNAMIQUE DES CONSTRUCTIONS NEUVES DEPUIS 1990 ...... 455 3- LE « POINT MORT » ...... 456 II. ANALYSE DE LA CONSOMMATION DES ESPACES NATURELS AGRICOLES ET FORESTIERS SUR LES 10 DERNIERES ANNEES ...... 458 III. LES POSSIBILITES DE DENSIFICATION ET DE MUTATION DES ESPACES BATIS ...... 464 A. LES PRINCIPES DE DENSITE ET D'URBANISATION DURABLE ...... 464 B. LES SECTEURS POTENTIELS DE DENSIFICATION ET DE MUTATION URBAINE ...... 464 1- LE RECENSEMENT DES DENTS CREUSES ...... 465 2- LES FORMES POSSIBLES DE LA DENSIFICATION ...... 470 3- LES PROJETS ...... 472 CHAPITRE 2 : LES OBJECTIFS AFFICHES PAR LE PADD ...... 477 I. LES ORIENTATIONS GENERALES RETENUES ...... 478 A. SE DEVELOPPER : UN TERRITOIRE ACTIF ET REACTIF ...... 478 1- DEVELOPPER ET CONFORTER LES ACTEURS ECONOMIQUES SUR LE TERRITOIRE...... 478 2- ENCOURAGER LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET LIMITER LA CONSOMMATION D’ESPACE NATUREL ET AGRICOLE ...... 481 B.PRESERVER : UN TERRITOIRE ATTRACTIF ET DURABLE ...... 485 1- PROTEGER ET AMELIORER LA QUALITE DE VIE ...... 486 2- PRESERVER L’IDENTITE LOCALE ...... 487 II. LES OBJECTIFS DE MODERATION DE LA CONSOMMATION D’ESPACE ET DE LUTTE CONTRE L’ETALEMENT URBAIN ...... 490 A. LA CONSOMMATION POUR L’HABITAT ...... 490 B.LA CONSOMMATION DE TERRAIN POUR LES ACTIVITES...... 493 C. LA CONSOMMATION DE TERRAIN POUR LES EQUIPEMENTS ...... 495 CHAPITRE 3. LA TRADUCTION DES OBJECTIFS DANS LE PLUI ...... 496 A. LES PHASES D’ELABORATION DU ZONAGE ET DU REGLEMENT ECRIT ...... 496 B. TRADUCTION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT DANS LE DECOUPAGE EN ZONES ET LE REGLEMENT ECRIT ...... 500 1- L’HABITAT ...... 500 2- LES ACTIVITES INDUSTRIELLES, ARTISANALES ET COMMERCIALES ...... 530 3- L’ACTIVITE AGRICOLE ...... 541 4- LES ACTIVITES TOURISTIQUES...... 544 5- LES EQUIPEMENTS ...... 552 6-LES DEPLACEMENTS ET COMMUNICATIONS ...... 554 C. TRADUCTION DES OBJECTIFS DE PROTECTION DANS LES PIECES DU PLUI ...... 556 1 – LA PRESERVATION DES MILIEUX ...... 556 2 – LA PRESERVATION DES RESSOURCES NATURELLES ...... 564 3 – LA PRESERVATION DES RICHESSES PATRIMONIALES ...... 567

435 4 – LA PROTECTION CONTRE LES RISQUES ...... 569 D. SYNTHESE DES ZONES ET DES SURFACES PROPOSEES DANS LE PLUI ...... 576 CHAPITRE 4 : LA COMPATIBILITE DU PLUI AVEC LES DOCUMENTS SUPRA COMMUNAUTAIRES ...... 578 I . LE SCOT ...... 578 II.LES AUTRES DOCUMENTS DE PORTEE SUPERIEURE AU PLUI ...... 585 A. LE SDAGE ...... 585 B. LES SAGE ...... 586 C. LE PGRI ...... 587 D. LE SRCE ...... 587 E. LE SRCAE ...... 588 F. LE PDH ...... 588 G. AUTRES DOCUMENTS ...... 590

436 PARTIE IV – EXPLICATION DES CHOIX RETENUS

Suite au diagnostic territorial, à la fois humain et naturel, et à la définition des enjeux principaux, les élus de la Communauté de communes ont dû définir les objectifs du projet notamment par la mise au point de leur PADD, Projet d’Aménagement et de Développement Durables. Conformément aux dispositions de l’article L 151-4 du code de l’urbanisme, la présente partie du rapport de présentation, « explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, les orientations d’aménagement et de programmation et le règlement. »

CHAPITRE 1 : LES JUSTIFICATIONS DES OBJECTIFS RETENUS

La Communauté de Communes du Canton de Rugles a prescrit l’élaboration du PLUI par une délibération du conseil communautaire en date du 13 janvier 2012. Après 4 années de travail, avec la reprise du dossier par un nouveau bureau d’études fin 2013 et avec quelques suspensions conjoncturelles de l’étude (élections municipales de 2014…), la Communauté de communes est aujourd’hui en mesure de proposer la mise en œuvre d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal sur l’ensemble du territoire. Rappelons que le PLUI a pour objectif de proposer un cadre juridique à un Projet de territoire pour les 10 à 15 années futures. Le PLUI, en tant que projet politique d’aménagement du territoire, reposera sur des objectifs basés sur la cadre général de la délibération de prescription, et définis suite à de nombreuses réunions et ateliers de travail réalisés à partir d’octobre 2014.

Les objectifs définis en préalable à l’étude du PLUI : Aménagement du Territoire Renforcer l’esprit identitaire de la Communauté de Communes par un projet d’urbanisme commun et adapté Conforter la centralité des centres bourgs et des centres villes de Rugles et de la Neuve Lyre (exemple : pérennité des commerces) Définir la place et le développement des hameaux Organiser le développement intercommunal en fonction des équipements collectifs existants et notamment en fonction des équipements scolaires. Planifier les d’équipements d’intérêt collectif communautaire dans le cadre d’un projet global d’urbanisme. Analyser les cheminements piétonniers actuels et à prévoir afin de mailler les liaisons intercommunales et intra-communales

Développement des activités Protéger l’agriculture par un zonage reconnaissant la spécificité de cette activité et en s’appuyant sur l’étude agricole menée sur le territoire en 2009 Afficher un véritable projet de territoire équilibré par un espace permettant d’entretenir un dynamisme industriel, commercial et artisanal. Organiser le développement des zones d’activités sur le territoire de la Communauté de Communes et définir le niveau d’équipements nécessaires en privilégiant les zones déjà identifiées.

Habitat et Construction Identifier les logements vacants et privilégier leur réemploi si possible, avant de consommer de nouveaux terrains naturels Offrir toute une gamme d’habitat dans l’ensemble de l’intercommunalité (locatif, accession, individuel et collectif…) et organiser les parcours résidentiels nécessaires à l’accueil des candidats à une installation sur le territoire communautaire. Permettre la construction de logements bénéficiant de financements publics, lorsque le niveau d’équipements socio-économiques le permet Définir des principes architecturaux, propres aux caractères des communes du canton. Elaborer, rédiger des orientations d’aménagement et de programmation qui permettront de réaliser des opérations d’ensemble intégrées au paysage naturel, en tenant compte notamment de la proximité d’édifices classés. Quantifier l’accueil de population par rapport aux équipements existants ou programmés de la Communauté de Communes

437 Protection du patrimoine bâti, naturel et paysager Identifier et protéger le patrimoine local ainsi que les éléments caractéristiques de l’identité paysagère qu’ils soient bâtis ou naturels Aménager les espaces publics et préserver l’image des entrées de communes dans le cadre d’une intégration paysagère et urbaine si nécessaire (dixit Charte Paysagère) Accompagner la politique touristique locale et les dynamiques locales en préservant le cadre naturel de la Communauté de Communes. Tout le travail autour de ces enjeux devra aboutir à la conception d’un document issu d’une concertation avec l’ensemble des municipalités et qui après approbation sera détenu par chaque commune pour l’instruction des différentes demandes d’urbanisme. I. LES APPORTS DU DIAGNOSTIC TERRITORIAL EN MATIERE D’ANALYSE DES SPECIFICITES LOCALES ET DE DEFINITION DES BESOINS DANS LE CADRE DU PLUI

L’étude diagnostique, dont la synthèse a été présentée en juin 2014 aux nouveaux élus des Conseils Municipaux, aux Personnes Publiques Associées et Consultées le 10 septembre 2014, ainsi qu’à la population lors de deux réunions publiques en septembre 2015, et qui a fait l’objet d’une exposition et d’une mise à disposition de documents dans chacune des Mairies, a permis de faire ressortir les caractéristiques propres au territoire et les enjeux principaux auxquels le projet devait répondre.

A. LES SPECIFICITES DU TERRITOIRE A PRENDRE EN COMPTE DANS LE PROJET

DES ESPACES NATURELS RICHES ET SENSIBLES

Le territoire accueille un site Natura 2000 « Risle Guiel Charentonne » et 21 ZNIEFF (Zones d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique). A ces milieux “réservoirs” s’ajoutent de nombreux “corridors” écologiques (permettant la diversité, la vie et le déplacement des espèces) : ruisseaux, fossés, mares, prairies humides, massifs boisés de Breteuil et Conches, réseaux plus ou moins denses de petits bois dispersés, de haies, vergers, allées plantées…. La vallée de la Risle constitue un axe écologique majeur et des axes secondaires sont également à noter avec les vallées du Sommaire, de l’Iton et du Lesme. On peut souligner la typicité du réseau hydrologique local, lié à la géologie calcaire : avec pertes et intermittences des cours d’eau. Des risques naturels importants sont à prendre en compte: inondations et mouvements de terrain (spécificité du risque lié aux nombreuses cavités souterraines, et notamment des marnières…).

DES PAYSAGES ET UN PATRIMOINE BATI DE QUALITÉ

Le territoire de la communauté de communes bénéficie d’un paysage varié et même parfois très contrasté. La structure bocagère est encore très présente dans la majorité des secteurs mais elle a quasiment disparu dans d’autres. Il y a une alternance d’ouverture et de fermeture des paysages. L’impression générale est rurale et verdoyante. L’identité du Pays d’Ouche se retrouve également à travers un patrimoine historique reconnu (sites classés, Monuments Historiques) accompagné d’un patrimoine bâti multiple et dispersé sur l’ensemble du territoire (manoirs, maisons bourgeoises, constructions industrielles anciennes, murs, puits, moulins,...) Comme partout ailleurs, on assiste à une simplification de l’espace rural traditionnel : parcellaire plus lâche, disparition des haies, extension des espaces cultivés, banalisation liée aux constructions nouvelles diffuses ou en continuité des bourgs anciens… La RD 830 est source d’un environnement routier et d’implantations économiques peu intégrées avec des entrées de ville parfois peu valorisantes.

UNE STABILITE DEMOGRAPHIQUE D’ENSEMBLE CACHANT DES DISPARITES IMPORTANTES

Si le nombre global d’habitants n’a que très peu évolué depuis les années 70 (entre 1968 et 2011 = + 60 habitants), il apparaît que l’écart entre la décroissance des 2 pôles (Rugles et les Lyres) et la croissance des autres communes s’accentue sur les dernières années. L’attractivité concurrentielle d’autres pôles situés sur les territoires voisins fragilise encore le dynamisme local lié aux commerces et services présents essentiellement à Rugles et à La Neuve Lyre.

438 L’indice de jeunesse (rapport entre les moins de 19 ans/plus de 60 ans) n’est pas non plus source de dynamisme avec un taux relativement faible à 0,79 en 2011 pour le canton. Il est de 1,21 en moyenne pour le Département de l’Eure.

SOCIOLOGIE, FORMES URBAINES ET MARCHE DU LOGEMENT MOROSES

On peut constater une tendance à l’augmentation de la fonction résidentielle du territoire, avec des emplois locaux en moins grand nombre notamment dans l’industrie et ceci malgré la permanence d’une certaine diffusion de l’emploi. Cela s’accompagne d’une augmentation des déplacements pendulaires et d’une dépendance accrue à l’utilisation de la voiture individuelle. Cette dépendance est également liée à un habitat rural diffus traditionnel. La plupart des communes sont éclatées en hameaux nombreux et très peu denses. Les déplacements sont également importants pour l’accès à la gamme de services et d’équipements d’intérêt général concentrés sur Rugles et les Lyres. Il faut toutefois constater l’absence d’un lycée.

Le taux de vacance des logements est important, surtout dans les centre-villes anciens des pôles. Le parc de logements est relativement diversifié avec un parc social non négligeable: 8,7 % des résidences principales pour la 3CR et 17 % pour Rugles, mais avec une vacance relativement importante (sur-offre ou offre non- adaptée, non réhabilitée...) La proportion de logements individuels reste très forte et les densités sont faibles même pour les logements individuels groupés et le petit collectif. En lien avec un niveau de revenus relativement faible par rapport au reste de l’Eure, on constate une importance du poids des logements potentiellement indignes dans le parc privé et surtout pour les propriétaires occupants. Le marché immobilier est globalement détendu et peu attractif.

UN CONTEXTE PEU FLORISSANT EN MATIERE D’ECONOMIE ET D’EMPLOIS

Un passé industriel riche, autour du travail du métal, fait partie de l’identité locale. Aujourd’hui, quelques grandes entreprises industrielles concentrent un nombre d’emplois importants ce qui entraîne une certaine fragilité du territoire face aux évolutions de la conjoncture économique. Les activités sont visiblement concentrées sur l’axe de la RD 830 et de la vallée de la Risle, avec deux zones d’activités communautaires (le Hanoy et les Houssières) et des sites isolés historiques. Les possibilités actuelles d’accueil de nouvelles entreprises sont très limitées. Deux pôles commerciaux subsistent à Rugles et à la Neuve Lyre, avec des commerces de proximité encore bien présents, et des supermarchés limités en taille et en nombre. Un tissu artisanal bien développé sur l’ensemble du territoire est à noter. L'agriculture reste une activité majeure, structurante du territoire, dans un contexte d’évolution des pratiques agricoles. Dans l’ensemble de la Communauté de communes, en 2011, il y a 2 308 emplois pour 2996 actifs habitant la CDC, soit un indicateur de concentration d’emploi de 77 %. Il peut être souligné que deux communes ont un rapport emplois/actifs très favorables : Rugles et Neaufles Auvergny.

B. DETERMINER LES BESOINS FUTURS EN LOGEMENTS

1- L’ETUDE DES PHENOMENES PASSES ET ACTUELS POUR MIEUX PREVOIR L’AVENIR

Afin de mieux appréhender les besoins pour le développement futur du territoire en matière de démographie et d’habitat, il est nécessaire d’analyser les phénomènes passés. En effet, une grande partie de l’évolution du parc de logements et donc de la consommation d’espace n’est pas due au simple fait d’accueillir des habitants en plus. Le phénomène du desserrement des ménages est un élément essentiel de la compréhension des besoins en logements pour le passé…et pour les années à venir. Les besoins en logements résultent en effet à la fois de l’augmentation de la population, du desserrement de la population initiale, et de l’évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires.

Une grande partie des besoins en logements ont été liés à la compensation du desserrement de la population. En effet, en 2011, le nombre moyen de personnes par logement est de 2,228 dans la CDC. En 1962, il était de 3,291. Il a donc diminué de 32,3 % en 49 ans.

439 De 1968 à 2011, 3 % seulement des besoins globaux en logements sont ainsi liés à l’accroissement de la population, contre 97 % liés au desserrement de la population ! Toutefois, ce phénomène se ralentit : de 1999 à 2011, 56 % des besoins en logements sont liés au desserrement. De 2006 à 2011, ce taux baisse à 37 % des besoins.

a) De 1968 à 1975

DANS LE GROUPE SUD EST GROUPE SUD EST 1968 1975 Evolution Résidences Principales 680 710 30 Logements vacants 62 70 8 Résidences secondaires 193 241 48 Parc total de logements 935 1 021 86

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 198 habitants en 1975 – 2 161 habitants en 1968 = + 37 habitants A raison de 3,09 habitants par Résidence principale, il a fallu : + 37 habitants / 3,09 = 12 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 161 habitants / 3,09 = 698 résidences principales 2 161 habitants / 3,18 = 680 résidences principales Il a donc fallu 698 - 680 = 18 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1968, il y avait 62 logements vacants et 193 résidences secondaires, soit au total 255 logements En 1975, il y a 70 logements vacants et 241 résidences secondaires, soit au total 311 logements Ces besoins ont donc été positifs: 311 - 255 = 56 logements en plus

DANS LE GROUPE OUEST GROUPE OUEST 1968 1975 Evolution Résidences Principales 474 467 -7 Logements vacants 55 37 -18 Résidences secondaires 94 201 107 Parc total de logements 623 705 82

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 569 habitants en 1975 – 1 629 habitants en 1968 = - 60 habitants A raison de 3,36 habitants par Résidence principale, il a fallu : -60 habitants / 3,36 = 18 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 569 habitants / 3,36 = 467 résidences principales 1 569 habitants / 3,44 = 456 résidences principales Il a donc fallu 467 - 456 = 11 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1968, il y avait 55 logements vacants et 94 résidences secondaires, soit au total 149 logements En 1975, il y a 37 logements vacants et 201résidences secondaires, soit au total 238 logements Ces besoins ont donc été positifs:238 - 149 = 89 logements en plus

DANS LE GROUPE NORD EST GROUPE NORD EST 1968 1975 Evolution Résidences Principales 415 452 37 Logements vacants 30 18 -12 Résidences secondaires 88 128 40 Parc total de logements 533 598 65

440 Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 417 habitants en 1975 – 1 291 habitants en 1968 = 126 habitants A raison de 3,13 habitants par Résidence principale, il a fallu : 126 habitants / 3,13 = 40 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 291 habitants / 3,13 = 412 résidences principales 1 291 habitants / 3,11 = 415 résidences principales Il a donc fallu 412 - 415 = 3 résidences principales en moins. En fait il y a eu resserrement de la population.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1968, il y avait 30 logements vacants et 88 résidences secondaires, soit au total 118 logements En 1975, il y a 18 logements vacants et 128résidences secondaires, soit au total 146 logements Ces besoins ont donc été positifs:146 - 118 = 28 logements en plus

A RUGLES RUGLES 1968 1975 Evolution Résidences Principales 781 859 78 Logements vacants 61 49 -12 Résidences secondaires 29 57 28 Parc total de logements 871 965 94

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 534 habitants en 1975 – 2 512 habitants en 1968 = 22 habitants A raison de 2,95 habitants par Résidence principale, il a fallu : 22 habitants / 2,95 = 7 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 512 habitants / 2,95 = 852 résidences principales 2 512 habitants / 3,22 = 781 résidences principales Il a donc fallu 852 - 781 = 71 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1968, il y avait 61 logements vacants et 29 résidences secondaires, soit au total 90 logements En 1975, il y a 49 logements vacants et 57 résidences secondaires, soit au total 106 logements Ces besoins ont donc été positifs:106 - 90 = 16 logements en plus

DANS L’ENSEMBLE DE LA CDC CDC 1968 1975 Evolution Résidences Principales 2 350 2 488 138 Logements vacants 208 174 -34 Résidences secondaires 404 627 223 Parc total de logements 2 962 3 289 327

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 7 718 habitants en 1975 – 7 593 habitants en 1968 = 125 habitants A raison de 3,10 habitants par Résidence principale, il a fallu : 125 habitants / 3,10 = 40 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 7 593 habitants / 3,10 = 2 448 résidences principales 7 593 habitants / 3,23 = 2 350 résidences principales Il a donc fallu 2 574 – 2 350 = 98 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1968, il y avait 208 logements vacants et 404 résidences secondaires, soit au total 612 logements En 1975, il y a 174 logements vacants et 627 résidences secondaires, soit au total 801 logements Ces besoins ont donc été positifs:801 - 612 = 189 logements en plus

441 b) De 1975 à 1982

DANS LE GROUPE SUD EST GROUPE SUD EST 1975 1982 Evolution Résidences Principales 710 733 23 Logements vacants 70 77 7 Résidences secondaires 241 300 59 Parc total de logements 1 021 1 110 89

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 127 habitants en 1982 - 2 198 habitants en 1975 = - 71 habitants A raison de 2,9 habitants par Résidence principale, il a fallu : -71 habitants / 2,90 = 24 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 127 habitants / 2,90 = 733 résidences principales 2 127 habitants / 3,10 = 686 résidences principales Il a donc fallu 733 - 686 = 47 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1975, il y avait 70 logements vacants et 241résidences secondaires, soit au total 311 logements En 1982, il y a 77 logements vacants et 300résidences secondaires, soit au total 377 logements Ces besoins ont donc été positifs:377 - 311 = 66 logements en plus

DANS LE GROUPE OUEST GROUPE OUEST 1975 1982 Evolution Résidences Principales 467 488 21 Logements vacants 37 33 -4 Résidences secondaires 201 244 43 Parc total de logements 705 765 60

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 448 habitants en 1982 - 1 569 habitants en 1975 –= - 121 habitants A raison de 2,97 habitants par Résidence principale, il a fallu : -121 habitants / 2,97 = 41 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 569 habitants / 2,97 = 529 résidences principales 1 569 habitants / 3,36 = 467 résidences principales Il a donc fallu 529 - 467= 62 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1975, il y avait 37 logements vacants et 201résidences secondaires, soit au total 238 logements En 1982, il y a 33 logements vacants et 244 résidences secondaires, soit au total 277 logements Ces besoins ont donc été positifs:277 - 238 = 39 logements en plus

DANS LE GROUPE NORD EST GROUPE NORD EST 1975 1982 Evolution Résidences Principales 452 464 12 Logements vacants 18 57 39 Résidences secondaires 128 147 19 Parc total de logements 598 668 70

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 342habitants en 1982 - 1 417 habitants en 1975 = - 75 habitants A raison de 2,89 habitants par Résidence principale, il a fallu : -75 habitants / 2,89 = 26 résidences principales en moins

442 Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 417 habitants / 2,89 = 490 résidences principales 1 417 habitants / 3,13 = 452 résidences principales Il a donc fallu 490 - 452 = 38 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1975, il y avait 18 logements vacants et 128résidences secondaires, soit au total 146 logements En 1982, il y a 57 logements vacants et 147 résidences secondaires, soit au total 204 logements Ces besoins ont donc été positifs:204 - 146 = 58 logements en plus

A RUGLES RUGLES 1975 1982 Evolution Résidences Principales 859 899 40 Logements vacants 49 128 79 Résidences secondaires 57 56 -1 Parc total de logements 965 1 083 118

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 431 habitants en 1982 - 2 534 habitants en 1975 –= - 103 habitants A raison de 2,70habitants par Résidence principale, il a fallu : -103 habitants / 2,70 = 38 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 534 habitants / 2,70 = 937 résidences principales 2 534 habitants / 2,95 = 859 résidences principales Il a donc fallu 937 - 859 = 78 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1975, il y avait 49 logements vacants et 57 résidences secondaires, soit au total 106 logements En 1982, il y a 128 logements vacants et 56 résidences secondaires, soit au total 184 logements Ces besoins ont donc été positifs:184 - 106 = 78 logements en plus

DANS L’ENSEMBLE DE LA CDC CDC 1975 1982 Evolution Résidences Principales 2 488 2 584 96 Logements vacants 174 295 121 Résidences secondaires 627 747 120 Parc total de logements 3 289 3 626 337

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 7 348 habitants en 1982 - 7 718 habitants en 1975 = -370 habitants A raison de 2,84 habitants par Résidence principale, il a fallu : -370 habitants / 2,84 = 130 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 7 718 habitants / 2,84 = 2 714 résidences principales 7 718 habitants / 3,10 = 2 488 résidences principales Il a donc fallu 2 714 – 2 488 = 226 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1975, il y avait 174 logements vacants et 627 résidences secondaires, soit au total 801 logements En 1982, il y a 295 logements vacants et 747 résidences secondaires, soit au total 1 042 logements Ces besoins ont donc été positifs:1 042 - 801 = 241 logements en plus

443 c) De 1982 à 1990

DANS LE GROUPE SUD EST GROUPE SUD EST 1982 1990 Evolution Résidences Principales 733 801 68 Logements vacants 77 68 -9 Résidences secondaires 300 330 30 Parc total de logements 1 110 1 199 89

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 235 habitants en 1990 - 2 127 habitants en 1982 - = 108 habitants A raison de 2,79 habitants par Résidence principale, il a fallu : 108 habitants / 2,79 = 39 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 127 habitants / 2,79 = 762 résidences principales 2 127 habitants / 2,90 = 733 résidences principales Il a donc fallu 762 - 733 = 29 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1990, il y a 68 logements vacants et 330résidences secondaires, soit au total 398 logements En 1982, il y avait 77 logements vacants et 300résidences secondaires, soit au total 377 logements Ces besoins ont donc été positifs:398 - 377 = 21 logements en plus

DANS LE GROUPE OUEST GROUPE OUEST 1982 1990 Evolution Résidences Principales 488 534 46 Logements vacants 33 31 -2 Résidences secondaires 244 306 62 Parc total de logements 765 871 106

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 453 habitants en 1990 - 1 448 habitants en 1982 = 5 habitants A raison de 2,72 habitants par Résidence principale, il a fallu : 5 habitants / 2,72 = 2 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 448 habitants / 2,72 = 532 résidences principales 1 448 habitants / 2,97 = 488 résidences principales Il a donc fallu 532 - 488= 44 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1982, il y avait 33 logements vacants et 244 résidences secondaires, soit au total 277 logements En 1990, il y a 31 logements vacants et 306 résidences secondaires, soit au total 337 logements Ces besoins ont donc été positifs:337 - 277 = 60 logements en plus

DANS LE GROUPE NORD EST GROUPE NORD EST 1982 1990 Evolution Résidences Principales 464 453 -11 Logements vacants 57 71 14 Résidences secondaires 147 161 14 Parc total de logements 668 685 17

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 201 habitants en 1990 – 1 342 habitants en 1982 = - 141 habitants A raison de 2,65 habitants par Résidence principale, il a fallu : -141 habitants / 2,65 = 53 résidences principales en moins

444 Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 342 habitants / 2,65 = 506 résidences principales 1 342 habitants / 2,89 = 464 résidences principales Il a donc fallu 506 - 464 = 42 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1982, il y avait 57 logements vacants et 147 résidences secondaires, soit au total 204 logements En 1990, il y a 71 logements vacants et 161 résidences secondaires, soit au total 232 logements Ces besoins ont donc été positifs:232 - 204 = 28 logements en plus

A RUGLES RUGLES 1982 1990 Evolution Résidences Principales 899 922 23 Logements vacants 128 85 -43 Résidences secondaires 56 116 60 Parc total de logements 1 083 1 123 40

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 280 habitants en 1990 - 2 431 habitants en 1982 -–= - 151 habitants A raison de 2,47habitants par Résidence principale, il a fallu : -151 habitants / 2,47 = 61 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 431 habitants / 2,47 = 983 résidences principales 2 431 habitants / 2,70 = 899 résidences principales Il a donc fallu 983 - 899 = 84 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1990, il y a 85 logements vacants et 116 résidences secondaires, soit au total 201 logements En 1982, il y avait128 logements vacants et 56 résidences secondaires, soit au total 184 logements Ces besoins ont donc été positifs:201 - 184 = 17 logements en plus

DANS L’ENSEMBLE DE LA CDC CDC 1982 1990 Evolution Résidences Principales 2 584 2 710 126 Logements vacants 295 255 -40 Résidences secondaires 747 913 166 Parc total de logements 3 626 3 878 252

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 7 169 habitants en 1990 - 7 348 habitants en 1982 - = -179 habitants A raison de 2,65 habitants par Résidence principale, il a fallu : -179 habitants / 2,65 = 68 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 7 348 habitants / 2,65 = 2 778 résidences principales 7 348 habitants / 2,84 = 2 584 résidences principales Il a donc fallu 2 778 – 2 584 = 194 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1982, il y avait 295 logements vacants et 747 résidences secondaires, soit au total 1 042 logements En 1990, il y a 255 logements vacants et 913 résidences secondaires, soit au total 1 168 logements Ces besoins ont donc été positifs:1 168 - 1 042 = 126 logements en plus

445 d) De 1990 à 1999

DANS LE GROUPE SUD EST GROUPE SUD EST 1990 1999 Evolution Résidences Principales 801 849 48 Logements vacants 68 73 5 Résidences secondaires 330 302 -28 Parc total de logements 1 199 1 224 25

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 122 habitants en 1999 - 2 235 habitants en 1990 - - = - 113 habitants A raison de 2,50 habitants par Résidence principale, il a fallu : -113 habitants / 2,50 = 45 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 235 habitants / 2,50 = 894 résidences principales 2 235 habitants / 2,79 = 801 résidences principales Il a donc fallu 894 - 801 = 93 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1999, il y a 73 logements vacants et 302 résidences secondaires, soit au total 375 logements En 1990, il y avait 68 logements vacants et 330résidences secondaires, soit au total 398 logements Ces besoins ont donc été négatifs:375 - 398 = 23 logements en moins

DANS LE GROUPE OUEST GROUPE OUEST 1990 1999 Evolution Résidences Principales 534 580 46 Logements vacants 31 34 3 Résidences secondaires 306 292 -14 Parc total de logements 871 906 35

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 433 habitants en 1999 - 1 453 habitants en 1990 = - 20 habitants A raison de 2,47 habitants par Résidence principale, il a fallu : -20 habitants / 2,47 = 8 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 453 habitants / 2,47 = 588 résidences principales 1 453 habitants / 2,72 = 534 résidences principales Il a donc fallu 588 - 534= 54 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1999, il y a 34 logements vacants et 292 résidences secondaires, soit au total 326 logements En 1990, il y avait 31 logements vacants et 306 résidences secondaires, soit au total 337 logements Ces besoins ont donc été négatifs:326 - 337 = 11 logements en moins

DANS LE GROUPE NORD EST GROUPE NORD EST 1990 1999 Evolution Résidences Principales 453 493 40 Logements vacants 71 48 -23 Résidences secondaires 161 143 -18 Parc total de logements 685 684 -1

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 203 habitants en 1999 - 1 201 habitants en 1990 –= 2 habitants A raison de 2,44 habitants par Résidence principale, il a fallu : 2 habitants / 2,44 = 1 résidence principale en plus

446 Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 201 habitants / 2,44 = 492 résidences principales 1 201 habitants / 2,65 = 453 résidences principales Il a donc fallu 492 - 453 = 39 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1990, il y avait 71 logements vacants et 161 résidences secondaires, soit au total 232 logements En 1999, il y a 48 logements vacants et 143 résidences secondaires, soit au total 191 logements Ces besoins ont donc été négatifs: 191 - 232 = 41 logements en moins

A RUGLES RUGLES 1990 1999 Evolution Résidences Principales 922 1 048 126 Logements vacants 85 89 4 Résidences secondaires 116 84 -32 Parc total de logements 1 123 1 221 98

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 399 habitants en 1999 - 2 280 habitants en 1990 = 119 habitants A raison de 2,29 habitants par Résidence principale, il a fallu : 119 habitants / 2,29 = 52 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 280 habitants / 2,29 = 996 résidences principales 2 280 habitants / 2,47 = 922 résidences principales Il a donc fallu 996 - 922 = 74 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1999 il y a 89 logements vacants et 84 résidences secondaires, soit au total 173 logements En 1990, il y avait 85 logements vacants et 116 résidences secondaires, soit au total 201 logements Ces besoins ont donc été négatifs:173 - 201 = 28 logements en moins

DANS L’ENSEMBLE DE LA CDC CDC 1990 1999 Evolution Résidences Principales 2 710 2 970 260 Logements vacants 255 244 -11 Résidences secondaires 913 821 -92 Parc total de logements 3 878 4 035 157

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 7 157 habitants en 1999 - 7 169 habitants en 1990 = -12 habitants A raison de 2,41 habitants par Résidence principale, il a fallu : -12 habitants / 2,41 = 5 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 7 169habitants / 2,41 = 2 975 résidences principales 7 169 habitants / 2,65 = 2 710 résidences principales Il a donc fallu 2 975 – 2 710 = 265 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 1990, il y avait 255 logements vacants et 913 résidences secondaires, soit au total 1 168 logements En 1999, il y a 244 logements vacants et 821 résidences secondaires, soit au total 1 065 logements Ces besoins ont donc été négatifs:1 065 - 1 168 = 103 logements en moins

447 e) De 1999 à 2006

DANS LE GROUPE SUD EST GROUPE SUD EST 1999 2006 Evolution Résidences Principales 849 960 111 Logements vacants 73 58 -15 Résidences secondaires 302 264 -38 Parc total de logements 1 224 1 282 58

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 316 habitants en 2006 - 2 122 habitants en 1999 = 194 habitants A raison de 2,412 habitants par Résidence principale, il a fallu : 194 habitants / 2,412 = 80 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 122 habitants / 2,50 = 849 résidences principales 2 122 habitants / 2,412 = 880 résidences principales Il a donc fallu 880 - 849 = 31 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2006, il y a 58 logements vacants et 264 résidences secondaires, soit au total 322 logements En 1999, il y avait 73 logements vacants et 302 résidences secondaires, soit au total 375 logements Ces besoins ont donc été négatifs:322 - 375 = 53 logements en moins

DANS LE GROUPE OUEST GROUPE OUEST 1999 2006 Evolution Résidences Principales 580 654 74 Logements vacants 34 43 9 Résidences secondaires 292 274 -18 Parc total de logements 906 971 65

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 536 habitants en 2006 - 1 433 habitants en 1999 = 103 habitants A raison de 2,349 habitants par Résidence principale, il a fallu : 103 habitants / 2,349 = 44 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 433 habitants / 2,47 = 580 résidences principales 1 433 habitants / 2,349 = 610 résidences principales Il a donc fallu 610 - 580= 30 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2006, il y a 43 logements vacants et 274 résidences secondaires, soit au total 317 logements En 1999, il y avait 34 logements vacants et 292 résidences secondaires, soit au total 326 logements Ces besoins ont donc été légèrement négatifs:317 - 326 = 9 logements en moins

DANS LE GROUPE NORD EST GROUPE NORD EST 1999 2006 Evolution Résidences Principales 495 541 46 Logements vacants 48 41 -7 Résidences secondaires 143 142 -1 Parc total de logements 686 724 38

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 250 habitants en 2006 - 1 203 habitants en 1999 = 47 habitants A raison de 2,31 habitants par Résidence principale, il a fallu : 47 habitants / 2,31 = 20 résidence principale en plus

448 Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 203 habitants / 2,44 = 494 résidences principales 1 203 habitants / 2,31 = 520 résidences principales Il a donc fallu 520 - 494 = 26 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2006, il y a 41 logements vacants et 142 résidences secondaires, soit au total 183 logements En 1999, il y avait 48 logements vacants et 143 résidences secondaires, soit au total 191 logements Ces besoins ont donc été négatifs: 183 - 191 = 8 logements en moins

A RUGLES RUGLES 1999 2006 Evolution Résidences Principales 1 048 1 086 38 Logements vacants 89 144 55 Résidences secondaires 84 70 -14 Parc total de logements 1 221 1 300 79

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 273 habitants en 2006 - 2 399 habitants en 1999 = - 126 habitants A raison de 2,093 habitants par Résidence principale, il a fallu : 126 habitants / 2,093 = 60 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 399 habitants / 2,29 = 1 048 résidences principales 2 399 habitants / 2,093 = 1 146 résidences principales Il a donc fallu 1 146 – 1 048 = 98 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2006, il y a 144 logements vacants et 70 résidences secondaires, soit au total 214 logements En 1999 il y avait 89 logements vacants et 84 résidences secondaires, soit au total 173 logements Ces besoins ont donc été positifs:214 - 173 = 41 logements en plus

DANS L’ENSEMBLE DE LA CDC CDC 1999 2006 Evolution Résidences Principales 2 972 3 241 269 Logements vacants 244 286 42 Résidences secondaires 821 750 -71 Parc total de logements 4 037 4 277 240

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 7 376 habitants en 2006 - 7 157 habitants en 1999 = 219 habitants A raison de 2,276 habitants par Résidence principale, il a fallu : 219 habitants / 2,276 = 96 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 7 157 habitants / 2,276 = 3 143 résidences principales 7 157 habitants / 2,41 = 2 970 résidences principales Il a donc fallu 3 143 - 2 970 = 173 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2006, il y a 286 logements vacants et 750 résidences secondaires, soit au total 1 036 logements En 1999, il y avait 244 logements vacants et 821 résidences secondaires, soit au total 1 065 logements Ces besoins ont donc été légèrement négatifs:1 036 - 1 065 = 29 logements en moins

449 f) De 2006 à 2011

DANS LE GROUPE SUD EST GROUPE SUD EST 2006 2011 Evolution Résidences Principales 960 1 064 104 Logements vacants 58 83 25 Résidences secondaires 264 261 -3 Parc total de logements 1 282 1 408 126

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 534 habitants en 2011 - 2 316 habitants en 2006 = 218 habitants A raison de 2,382 habitants par Résidence principale, il a fallu : 218 habitants / 2,382 = 92 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 316 habitants / 2,412 = 960 résidences principales 2 316 habitants / 2,382 = 972 résidences principales Il a donc fallu 972 - 960 = 12 résidences principales en plus

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2011, il y a 83 logements vacants et 261 résidences secondaires, soit au total 344 logements En 2006, il y avait 58 logements vacants et 264 résidences secondaires, soit au total 322 logements Ces besoins ont donc été positifs:344 - 322 = 22 logements en plus

DANS LE GROUPE OUEST GROUPE OUEST 2006 2011 Evolution Résidences Principales 654 702 48 Logements vacants 43 47 4 Résidences secondaires 274 283 9 Parc total de logements 971 1 032 61

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 669 habitants en 2011 - 1 536 habitants en 2006 = 133 habitants A raison de 2,377 habitants par Résidence principale, il a fallu : 103 habitants / 2,349 = 56 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 536 habitants / 2,349 = 654 résidences principales 1 536 habitants / 2,377 = 646 résidences principales Il a donc fallu 646 - 654= 8 résidences principales en moins

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2011, il y avait 47 logements vacants et 283 résidences secondaires, soit au total 330 logements En 2006, il y avait 43 logements vacants et 274 résidences secondaires, soit au total 317 logements Ces besoins ont donc été positifs: 330 - 317 = 13 logements en plus

DANS LE GROUPE NORD EST GROUPE NORD EST 2006 2011 Evolution Résidences Principales 541 562 21 Logements vacants 41 74 33 Résidences secondaires 142 140 -2 Parc total de logements 724 776 52

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 1 238 habitants en 2011 - 1 250 habitants en 2006 = - 12 habitants A raison de 2,202 habitants par Résidence principale, il a fallu : 47 habitants / 2,31 = 5 résidences principales en moins

450 Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 1 250 habitants / 2,31 = 541 résidences principales 1 250 habitants / 2,202 = 567 résidences principales Il a donc fallu 567 - 541 = 26 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2006, il y avait 41 logements vacants et 142 résidences secondaires, soit au total 183 logements En 2011, il y a 74 logements vacants et 140 résidences secondaires, soit au total 214 logements Ces besoins ont donc été nettement positifs: 214 - 183 = 31 logements en plus

A RUGLES RUGLES 2006 2011 Evolution Résidences Principales 1 086 1 089 3 Logements vacants 144 183 39 Résidences secondaires 70 70 0 Parc total de logements 1 300 1 342 42

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 2 207 habitants en 2011 -2 273 habitants en 2006 = - 66 habitants A raison de 2,0266 habitants par Résidence principale, il a fallu : -66 habitants / 2,0266 = 33 résidences principales en moins

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 2 273 habitants / 2,093 = 1 086 résidences principales 2 273 habitants / 2,0266 = 1 122 résidences principales Il a donc fallu 1 122 – 1 086 = 36 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2006, il y avait 144 logements vacants et 70 résidences secondaires, soit au total 214 logements En 2011 il y a 183 logements vacants et 70 résidences secondaires, soit au total 253 logements Ces besoins ont donc été positifs:253 - 214 = 39 logements en plus

DANS L’ENSEMBLE DE LA CDC CDC 2006 2011 Evolution Résidences Principales 3 241 3 417 176 Logements vacants 286 387 101 Résidences secondaires 750 754 4 Parc total de logements 4 277 4 558 281

Les besoins liés à l'augmentation de la population des ménages ordinaires 7 648 habitants en 2011 - 7 376 habitants en 2006 = 272 habitants A raison de 2,238 habitants par Résidence principale, il a fallu : 272 habitants / 2,238 = 121 résidences principales en plus

Les besoins liés à la compensation du desserrement de la population ancienne des ménages ordinaires 7 376 habitants / 2,276 = 3 241 résidences principales 7 376 habitants / 2,238 = 3 296 résidences principales Il a donc fallu 3 296 – 3 241 = 55 résidences principales en plus.

Les besoins liés à l'évolution du parc des logements vacants et des résidences secondaires En 2006, il y avait 286 logements vacants et 750 résidences secondaires, soit au total 1 036 logements En 2011, il y a 387 logements vacants et 754 résidences secondaires, soit au total 1 141 logements Ces besoins ont donc été positifs:1 141 – 1 036 = 105 logements en plus

451

g) SYNTHESE

450 400 350 300 250 230 200 150 100 31 12 154 50 29 93 80 92 18 47 0 12 39 -24 -45 -50 Période Période Période Période Période Période Période -100 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 2006-2011 1968-2011

300

200 193 100 30 62 54 56 0 11 44 44 35 -18 -41 2 -8 -8 Période Période Période Période Période Période Période -100 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 2006-2011 1968-2011

452

200 150 100 168 50 40 38 42 39 26 0 -3 1 20 26-5 -26 -53 -23 -50 Période Période Période Période Période Période Période -100 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 2006-2011 1968-2011

500

400

300

441 200

100 74 71 78 84 98 52 36 0 7 -38 -33 Période Période Période-61 Période Période-60 Période Période 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 2006-2011 1968-2011-133 -100

-200

453

1200

1000

800

600 1 032

400

200 185 66 225 260 97 199 84 110 41 0 0 33 -73 Période 1968- Période-129 1975- Période 1982- Période 1990- Période 1999- Période 2006- Période 1968- 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2011

-200

De 1968 à 2011, 97 % des besoins en logements sont dus au desserrement de la population. L’évolution de l’origine des besoins en résidences principales est très nette : 30 % des besoins en résidences principales sont dus à l’accroissement de la population entre 1968 et 1975. Ces besoins liés à l’accroissement de la population sont négatifs de 1975 à 1990 et nuls de 1990 à 1999. Ils représentent 44 % des besoins en résidences principales entre 1999 et 2011.

De 1999 à 2006, 219 habitants de plus pour 269 résidences principales de plus: plus d’1 résidence principale nouvelle par nouvel habitant. De 2006 à 2011, 282 habitants de plus pour 176 résidences principales de plus: 1,6 nouvel habitant pour 1 résidence principale nouvelle.

A Rugles, tous les besoins en logements sont liés à la compensation du desserrement de la population.

454 Dans le secteur Nord Est aussi, tous les besoins en logements sont liés à la compensation du desserrement de la population. Dans le secteur Ouest, 15 % des besoins en logements sont liés à l’accroissement de la population et 85 % à la compensation du desserrement de la population. Dans le secteur Sud Est, 40 % des besoins en logements sont liés à l’accroissement de la population et 60 % à la compensation du desserrement de la population.

2- LA DYNAMIQUE DES CONSTRUCTIONS NEUVES DEPUIS 1990

Le rythme des constructions neuves diminue au cours de la période récente (après une augmentation nette de 1999 à 2009, liée au lancement d’opérations groupées en plusieurs points du territoire du canton) et devrait rester à un niveau stable dans les prochaines années. De 2009 à 2013, on compte 23 nouveaux logements par an en moyenne.

Il y a eu 658 logements autorisés dans la CDC entre 1990 et 2013, en 24 ans, soit 27,4 en moyenne par an.

Rugles a eu 143 logements autorisés, soit 21,7 % du total : 6 en moyenne par an. Les Lyre et Champignolles ont eu 80 logements autorisés, soit 12,2 % du total : 3,3 en moyenne par an. Les 2 pôles secondaires rassemblent environ un tiers des logements autorisés.

Le secteur Ouest a eu 169 logements autorisés, soit 25,7 % du total: 7 en moyenne par an. Le secteur Sud Est a eu 265 logements autorisés, soit 40,3 % du total: 11 en moyenne par an. Les communes n’appartenant pas aux 2 pôles secondaires ont donc eu 66 % des logements autorisés

Le rythme de construction qui était faible de 1990 à 1999 (15 logements par an en moyenne dans la CDC) a beaucoup augmenté de 1999 à 2009 (41 logements par an en moyenne dans la CDC, soit près de 3 fois plus) avant de diminuer entre 2009 et 2013 (23 logements par an en moyenne dans la CDC), Ce dernier chiffre semble plus représentatif de la dynamique actuelle de construction dans le territoire. En effet, il faut noter l’influence temporaire de quelques grosses opérations de logements sociaux réalisées dans certaines communes rurales. A l’heure actuelle, la répartition des constructions nouvelles semble plus équilibrée entre les communes.

Actualisation : En 2014, 20 logements ont été autorisés dans la Communauté de communes dont 6 à Bois Arnault et 4 à Rugles.

455

2005- 2010- 2005- LOGEMENTS AUTORISES 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2009 2014 2014 1 3 22 1 0 2 1 0 0 0 27 3 30 BOIS ANZERAY 1 1 3 1 1 0 0 1 0 2 7 3 10 BOIS ARNAULT 4 6 5 2 1 4 3 1 4 6 18 18 36 BOIS NORMAND 1 1 4 0 5 4 2 1 0 2 11 9 20 LES BOTTEREAUX 3 3 3 2 2 1 2 5 2 2 13 12 25 CHAISE DIEU DU THEIL 0 1 0 0 0 0 2 0 1 0 1 3 4 CHAMBORD 2 1 0 1 0 0 1 0 0 0 4 1 5 CHAMPIGNOLLES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 CHERONVILLIERS 0 32 6 11 3 4 1 1 3 1 52 10 62 LA HAYE SAINT SYLVESTRE 2 3 2 3 16 0 0 1 0 0 26 1 27 2 2 2 0 1 2 1 0 1 1 7 5 12 NEAUFLES AUVERGNY 5 5 4 5 2 0 1 0 2 1 21 4 25 LA NEUVE LYRE 0 1 0 1 0 0 1 0 1 0 2 2 4 RUGLES 5 1 19 21 2 4 7 3 0 1 48 15 63 SAINT ANTONIN DE SOMMAIRE 1 6 0 1 2 4 2 2 2 1 10 11 21 LA VIEILLE LYRE 7 1 2 2 1 0 1 1 4 0 13 6 19

GROUPE SUD EST 10 47 37 19 6 10 8 2 10 8 119 38 157 GROUPE OUEST 12 17 14 8 27 11 8 10 5 8 78 42 120 GROUPE NORD EST 7 2 2 3 1 0 2 1 5 0 15 8 23 RUGLES 5 1 19 21 2 4 7 3 0 1 48 15 63

CDC 34 67 72 51 36 25 25 16 20 17 260 103 363

3- LE « POINT MORT »

La définition du nombre de logements nécessaires au seul maintien du niveau de la population actuelle est indispensable pour mieux évaluer les conséquences globales de la croissance démographique souhaitée pour le territoire, et notamment en termes de consommation d’espace.

Rappelons qu’un logement nouveau peut répondre à 4 types d’évolution : - Le renouvellement ou remplacement de logements - L’évolution du parc de résidences secondaires et de logements vacants. - Le desserrement des ménages. - La croissance démographique

LE RENOUVELLEMENT OU REMPLACEMENT DE LOGEMENTS Le niveau de renouvellement du parc de logements dépend de l’âge et de l’état des logements existants et des éventuelles opérations de réhabilitation engagées. Il peut s’agir de démolition-reconstruction ou bien de transformation des logements existants. Les changements d’affectation d’un logement (transformation en bureaux, en locaux d’activités…) ou le regroupement de plusieurs logements en un seul font diminuer le nombre de logements. La transformation d’un local d’activité en habitation ou la division d’un grand logement en plusieurs plus petits augmentent le nombre de logements.

456 Certains logements neufs (construits ou nouvellement entrés dans le parc de logements) peuvent ainsi servir à remplacer des logements sortis du parc de logements (destruction, changement de vocation…). Du fait de la grande vétusté de certains logements, et de la faible pression sur le marché du logement, un certain nombre pourrait être détruit dans les années à venir. Dans tous ces cas il n’y a pas de consommation directe d’espace, mais cela peut influer sur le nombre de logements neufs à construire pour maintenir le niveau de population. Des opérations de renouvellement urbain seraient souhaitables sur le territoire, au sein des centres villes de Rugles et des Lyres.

L’EVOLUTION DU PARC DES RESIDENCES SECONDAIRES ET DES LOGEMENTS VACANTS Cette évolution se traduit par des départs de résidents qui ne sont pas remplacés et qui provoquent la vacance de logements. Des logements vacants peuvent au contraire être à nouveau habités, soit à titre de résidences secondaires ou de résidences principales. Une résidence principale peut être transformée en résidence secondaire. Ces évolutions peuvent influer sur le nombre de résidences principales neuves nécessaires pour l’accueil de ménages. Un nouveau logement construit peut avoir directement une vocation de résidence secondaire. Si le nombre de logements vacants (ou de résidences secondaires) augmente, il devra être compensé par la construction de nouveaux logements si l’on veut maintenir le même nombre d’habitants (en résidences principales). Si la vacance diminue, il faudra moins de logements neufs pour le même nombre d’habitants. L’objectif est de maintenir les résidences secondaires mais de réduire la vacance, notamment dans les bourgs.

LE DESSERREMENT DE LA TAILLE DES MENAGES Comme expliqué dans les chapitres précédents, le desserrement des ménages c’est la réduction du nombre moyen d’occupants par résidence principale. Le desserrement des ménages est notamment la conséquence du vieillissement de la population, de la décohabitation des jeunes, l’augmentation des divorces et des familles monoparentales…. De nouveaux logements sont alors nécessaires pour compenser ce desserrement. Ce desserrement devrait encore se poursuivre dans les années à venir, mais de manière plus modérée que par le passé.

LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE La construction de nouveaux logements est également nécessaire pour satisfaire les besoins liés à l’augmentation de la population dans la communauté de communes, au-delà du simple maintien de son niveau initial.

Ainsi le nombre de logements supplémentaires à prévoir sur une période donnée doit prendre en compte à la fois les logements nécessaires au seul maintien du chiffre initial de population et ceux nécessaires à l’accueil souhaité d’un nombre supplémentaire d’habitants. Si le nombre de logements prévus n’est pas suffisant, il y a alors un risque de diminution de la population globale du territoire, avec ses conséquences potentielles en matière d’optimisation des équipements publics, de pérennisation des services, de ressources des collectivités. Le «point-mort » correspond au nombre minimum de logements à construire pour se prémunir de ce risque.

Calcul du nombre de logements nécessaires pour assurer la maintien du niveau de population de la Commuanuté de Commune de Rugles :

En 2012, la population des ménages du canton de Rugles est de 7 618 habitants pour 3 426 ménages. Le nombre de personnes par ménages baisse encore avec un chiffre de 2,2236. La diminution de ce chiffre devrait se poursuivre mais de façon plus modérée que sur les périodes précédentes, d’autant plus si la Communauté de Communes réussit à attirer de jeunes ménages avec enfants. Il a été considéré que le nombre moyen de personnes par ménage pourrait être de 2,135 en 2024. Ce chiffre correspond à un taux de diminution du nombre de personnes par ménage de 0,33 % par an, soit la moitié du taux moyen enregistré au cours des 50 dernières années (-0,65 % par an).

Pour compenser le desserrement de la population il faudrait donc : (7 618/2,135) – (7 618/2,224) = 142 logements.

Il est difficile d’évaluer les besoins qui seront dus à l’évolution des parcs de logements vacants et de résidences secondaires, ainsi qu’au renouvellement du parc. Ils dépendront de l’efficacité des politiques volontaristes qui seront menées sur le territoire principalement en matière de remise sur le marché de logements vacants et d’opération de restructuration urbaine.

457 Du fait de la volonté intercommunale claire dans ce domaine, cette étude part du principe qu’il n’y aura pas de logements vacants supplémentaires, ni de diminution du nombre de logements par renouvellement du parc, à compenser.

Le chiffre de 142 logements nécessaires pour maintenir la population actuelle sera donc un maximum, si les efforts de la politique de logements de la communauté de communes paient.

II. ANALYSE DE LA CONSOMMATION DES ESPACES NATURELS AGRICOLES ET FORESTIERS SUR LES 10 DERNIERES ANNEES

Le département de l’Eure est soumis à une forte pression foncière, qui s’explique par l’influence des agglomérations de Rouen, Le Havre et Paris sur ses franges Nord et Est, et par une urbanisation diffuse et moins maîtrisée sur ses franges Ouest. Ce sont ainsi 800 à 1 000 hectares qui sont urbanisés chaque année dans le département.

La population du département de l'Eure est particulièrement diffuse (22 % de la population résident dans les 6 communes de plus de 10 000 habitants contre 50 % au niveau national). Dans le canton de Rugles, cette diffusion de l’habitat est très nette avec de nombreux hameaux éparpillés de tailles diverses et parfois plus étendus que le bourg « centre » (église et mairie). Ce phénomène de diffusion de l’habitat s’est prolongé dans les années récentes et a été encouragé par l’absence de document d’urbanisme (Seuls Rugles, La Vieille Lyre, La Neuve Lyre et Ambenay en disposaient). Le modèle principal de cet habitat diffus est la maison individuelle et la consommation d’espace qui en découle est importante.

Une analyse de la consommation de terrain sur les dix dernières années a été effectuée sur le territoire communautaire dans le cadre de l’étude diagnostique du PLUI.

Une enquête a été réalisée dans chacune des communes, dès le démarrage de l’étude diagnostic par le BE DEWAILLY (fin 2013). Les élus et les secrétaires de Mairie ont fourni la liste et la localisation des constructions à usage d’habitation construites depuis 2003. Les données récoltées ont été diverses dans leur forme mais elles ont été estimées exhaustives dans leur nombre. Les PC accordés mais non réalisés n’ont pas été pris en compte.

Exemple de données fournies pour les communes d’Ambenay et de Neaufles Auvergny

458

Les certificats d’urbanisme positifs en cours de validité ont également été recensés et localisés pour mieux prendre en compte la consommation prévisible des terrains à court terme, et pouvoir si nécessaire inclure ces futures constructions dans les zones urbaines ou hameaux identifiables du PLUI. Il faut noter qu’une actualisation du fond de plan cadastral a été effectuée tout au long de l’étude afin de faire paraître les constructions existantes, même non encore prises en compte par les services du cadastre.

Des cartes ont été réalisées à partir des données fournies (voir exemples ci-dessous).

459

Les résultats de l’enquête sur la consommation de terrain :

- Pour le secteur Ouest BOIS ANZERAY: 20 maisons sur 43 966 m², soit en moyenne 2 198 m² par logement et une densité moyenne de 4,5 logements à l’hectare. BOIS NORMAND PRES LYRE: 17 maisons sur 45 600 m², soit en moyenne 2 682 m² par logement et une densité moyenne de 3,7 logements à l’hectare. LES BOTTEREAUX: 23 maisons sur 63 146 m², soit en moyenne 2 745 m² par logement et une densité moyenne de 3,6 logements à l’hectare. CHAMBORD: 3 maisons dont 1 sur un terrain déjà bâti et 2 sur 4 020 m², soit en moyenne 2 010 m² par logement et une densité moyenne de 5 logements à l’hectare. JUIGNETTES: 3 maisons sur 5 310 m² , soit en moyenne 1 770 m² par logement et une densité moyenne de 5,6 logements à l’hectare LA HAYE SAINT SYLVESTRE: 15 logements locatifs sociaux sur 12 382 m², soit en moyenne 825 m² par logement et une densité moyenne de 12 logements à l’hectare SAINT ANTONIN DE SOMMAIRE: 10 maisons sur 22 471m², soit en moyenne 2 247m² par logement et une densité moyenne de 4,5 logements à l’hectare Sur l’ensemble du secteur Ouest: 91 maisons sur 196 895 m², soit en moyenne 2 164 m² par logement et un densité moyenne de 4,6 logements à l’hectare.

460

- Pour le secteur Sud-Est AMBENAY: 19 maisons sur 43 438 m², soit en moyenne 2 286 m² par logement et une densité moyenne de 4,4 logements à l’hectare et 30 logements sur 19 530 m² (résidence La Persévérance), soit en moyenne 651 m² par logement et une densité moyenne de 15,4 logements à l’hectare. Moyenne globale: 49 maisons sur 62 968 m², soit en moyenne 1 285 m² par logement et une densité moyenne de 7,8 logements à l’hectare BOIS ARNAULT: 40 maisons sur 114 581 m² (terrains de 800 m² à 1,58 ha), soit en moyenne 2 865 m² par logement et une densité moyenne de 3,5 logements à l’hectare. CHAISE DIEU DU THEIL: 3 maisons sur 4 275 m², soit en moyenne 1 425 m² par logement et une densité moyenne de 7 logements à l’hectare. CHERONVILLIERS: 39 maisons sur 163 767 m², soit en moyenne 4 200 m² par logement et une densité moyenne de 2,4 logements à l’hectare et 30 locatifs sur 25 540 m² , soit en moyenne 851 m² par logement et une densité moyenne de 11,8 logements à l’hectare. Moyenne globale: 69 maisons sur 189 307 m², soit en moyenne 2 744 m² par logement et une densité moyenne de 3,6 logements à l’hectare . NEAUFLES AUVERGNY: 22 maisons sur 50 221 m² , soit en moyenne 2 283 m² par logement (de 1 200 à 4 000 m²) et une densité moyenne de 4,4 logements à l’hectare

461 Sur l’ensemble du secteur Sud Est: 183 maisons sur 395 812m², soit en moyenne 2 163 m² par logement et un densité moyenne de 4,6 logements à l’hectare

- Pour Rugles RUGLES: 19 maisons sur 43 438 m², soit en moyenne 2 286 m² par logement et une densité moyenne de 4,4 logements à l’hectare et 30 logements sur 19 530 m² (résidence La Persévérance) , soit en moyenne 651 m² par logement et une densité moyenne de 15,4 logements à l’hectare. Moyenne globale: 49 maisons sur 62 968 m², soit en moyenne 1 285 m² par logement et une densité moyenne de 7,8 logements à l’hectare

462

- Pour les Lyres et Champignolles NEUVE LYRE: 40 maisons sur 114 581 m² (terrains de 800 m² à 1,58 ha), soit en moyenne 2 865 m² par logement et une densité moyenne de 3,5 logements à l’hectare. VIEILLE LYRE: 3 maisons sur 4 275 m², soit en moyenne 1 425 m² par logement et une densité moyenne de 7 logements à l’hectare. CHAMPIGNOLLES: 1 maison sur 163 767 m², soit en moyenne 4 200 m² par logement et une densité moyenne de 2,4 logements à l’hectare et 30 locatifs sur 25 540 m² , soit en moyenne 851 m² par logement et une densité moyenne de 11,8 logements à l’hectare. Moyenne globale: 69 maisons sur 189 307 m², soit en moyenne 2 744 m² par logement et une densité moyenne de 3,6 logements à l’hectare . Sur l’ensemble des 2 pôles secondaires : 183 maisons sur 395 812m², soit en moyenne 2 163 m² par logement et une densité moyenne de 4,6 logements à l’hectare

Synthèse LA CONSOMMATION DE TERRAINS POUR L’HABITAT DE 2003 A 2013

Le rythme moyen de construction a été de 36 logements par an au cours des 11 dernières années 2003 – 2013. Il peut être constaté une consommation de terrain pour l’habitat globalement forte sur les 10 dernières années avec une consommation de 6,6 ha par an (72,4 ha en 11 ans), et une densité moyenne de 5,5 logements/hectare (de 10,9 logts/ha (Rugles) à 3,5 logts/ha (Bois-Arnault). Chaque nouvelle maison d’habitation a consommé en moyenne plus de 1 800 m².

463 III. LES POSSIBILITES DE DENSIFICATION ET DE MUTATION DES ESPACES BATIS

A. LES PRINCIPES DE DENSITE ET D'URBANISATION DURABLE

L’étalement urbain et la consommation d’espace résultent de plusieurs causes à la fois générales et locales : formes traditionnelles de l’urbanisation, insuffisance et inadaptation de l’offre par rapport à la demande de logements dans les plus grands centres urbains, propension des acteurs de la construction à opter pour la périurbanisation (simplicité de la faisabilité foncière et financière) …. La périurbanisation et l’urbanisation diffuse en campagne aboutissent à un allongement des déplacements au quotidien, à une hausse des émissions de gaz à effet de serre, à une diminution et un mitage des espaces naturels et agricoles et à l’imperméabilisation des sols…. La lutte contre l’étalement urbain est devenu un enjeu majeur des lois récentes concernant l’urbanisme, et notamment la loi ALUR qui renforce les obligations des schémas de cohérence territoriale (SCoT) et des plans locaux d’urbanisme (PLU) en matière d’analyse de la consommation d'espaces naturels ou agricoles et qui prévoit également que les SCoT et les PLU devront intégrer une analyse des capacités de densification dans leur rapport de présentation.

Des documents cadres pour l’Eure

Le Document de Gestion des Espaces Agricoles et Forestiers (DGEAF) du département de l’Eure (arrêté préfectoral du 11 avril 2008) est un document qui identifie les grands enjeux correspondant aux espaces agricoles, naturels et forestiers du département et formule, sous la forme d’orientations, des recommandations visant à concilier la préservation de ces espaces, le développement des activités qui leur sont liées et la réalisation d’autres projets d’intérêt général.

Pour garantir un aménagement et un développement durable des territoires, il importe de retrouver : - L’équilibre entre les territoires ruraux et urbains - L’économie de l’espace agricole - La préservation de la qualité de vie à la campagne

Le 24 juin 2011, la Préfète de l’Eure a signé la Charte pour une gestion économe de l’espace eurois. Cette charte a également été paraphée par la Chambre d’agriculture, l’Union des maires et des élus de l’Eure, ainsi que par le Conseil Général. Ce document présente de façon pédagogique les enjeux de consommation du foncier agricole dans le département de l’Eure et les engagements des signataires pour modérer cette consommation. Cette charte est un moyen de sensibilisation de tous ceux qui interviennent dans l’aménagement du territoire eurois, mais également du grand public. Elle présente les 5 orientations sur lesquelles reposent les engagements respectifs des signataires : 1. Encourager une politique de planification et d’urbanisme 2. Intégrer l’agriculture dans les réflexions d’urbanisme 3. Eviter le mitage de l’espace rural 4. Lutter contre l’étalement urbain et gérer la concurrence sur l’espace 5. Optimiser les interactions Foncier / Environnement

Un premier outil a été finalisé en décembre 2013 : le Protocole sur les principes de constructibilité en zone agricole qui permet de répondre à la troisième orientation de la charte « éviter le mitage de l’espace rural » en apportant une vigilance accrue quant aux possibilités de construction en zone agricole. Ce document synthétise les règles de droit (textes et jurisprudence) applicables en la matière et s’est enrichi de nombreux échanges au sein de la Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA) de l’Eure. L’objectif est d’instruire de façon équitable et transparente les projets de construction en espace agricole. Car, si les espaces agricoles doivent être protégés, ils doivent aussi pouvoir évoluer et s’adapter au contexte économique. Il est donc essentiel que les principes de construction soient justifiés et nécessaires aux services publics (éolien, réseaux…), à l’exploitation agricole (bâtiment d’élevage, silo…) ou à l’évolution du bâti (transformation d’une grange en habitation).

B. LES SECTEURS POTENTIELS DE DENSIFICATION ET DE MUTATION URBAINE

Selon les formes urbaines utilisées, la consommation d’espace générée varie parfois beaucoup.

464 Un centre-ville ancien offre plus de surface bâtie, sur une même surface prise en compte, qu’un lotissement récent périphérique. Toutefois, les possibilités de densification ne sont pas forcément proportionnelles aux surfaces laissées non bâties. Du fait du découpage parcellaire et de l’implantation sur leur terrain des maisons, un lotissement peu dense offre parfois très peu de possibilités de densification en matière de capacité d’accueil de nouveaux logements, en dehors des extensions des constructions existantes. De plus, certaines dents creuses peuvent apparaître libres de construction, mais ne sont pas pour autant libres de vocation, ou disponibles facilement dans les années à venir.

Les objectifs d’une recherche de densification :

Augmenter la densité permet en théorie de : . Réduire la consommation de foncier, . Ne pas trop s’éloigner des centres = pas d’allongement des distances et plus de recours systématique à la voiture, . Réduire les linéaires de VRD et les coûts (mise en place et entretien) . Réduire la consommation d’énergie (les formes compactes sont moins énergivores) . Limiter l’impact paysager et agricole: - Stopper le mitage du territoire, - Respecter l’identité paysagère des bourgs - Limiter l’urbanisation linéaire le long des axes.

Toutefois, il faut veiller à ce que la qualité accompagne la quantité: - - Faire attention au rendu architectural et paysager (ne pas trop uniformiser les formes et matériaux, mettre en place des espaces de transition…) - - Prévoir des espaces publics de qualité, - - Créer des liens avec le reste de la commune, mettre en cohérence avec l’existant,

Il peut également être utile de préserver quelques dents creuses : pour l’attractivité, un tissu urbain lâche étant un signe identitaire local, pour ménager des liaisons écologiques à l’intérieur des espaces bâtis … Elles ont aussi souvent déjà une vocation (jardins potagers ou d’agrément, privés ou publics –espaces de respiration, réserves foncières pour des extensions ultérieures, espaces tampon ou de transition ….) ou résultent de contraintes fortes (relief, risques de mouvements de terrain, proximité de nuisances….)

La densification « en campagne »

La problématique de la consommation d’espace impose d’examiner les possibilités de densification et de « recentrage » des développements urbains même dans les secteurs ruraux, comme c’est largement le cas dans la Communauté de Communes du Canton de Rugles. Comme partout ailleurs peuvent être utilisés plusieurs processus de développement : - la réhabilitation « urbaine » avec la remise sur le marché du bâti vacant ; - la densification par le remplissage des « dents creuses » et des espaces ouverts, et la réutilisation des friches ; - l’extension des quartiers d’habitation sur l’espace naturel et agricole, avec des lotissements ou sous forme d’opérations isolées Sur les dernières années, les habitations récentes ont eu lieu pour leur majeure partie soit en extension linéaire le long des voies desservant le bourg ou le hameau, soit de manière isolée au coup par coup « en pleine campagne », soit dans des opérations décidées par la collectivité et très souvent clairement excentrées par rapport au centre anciens. Aujourd’hui la réhabilitation de constructions en centre-bourg ou leur densification semblent très aléatoires. Des opérations de réhabilitation et de comblement des espaces libres nécessiteraient une politique foncière volontariste et la recherche d’aides et de subventions en termes d’investissement ou de gestion…

1- LE RECENSEMENT DES DENTS CREUSES

Dans les petits bourgs et hameaux

Pour chaque commune, une analyse des dents creuses au sein des bourgs et hameaux principaux a été réalisée avec les élus. Le principe était de se limiter à l’enveloppe extérieure actuelle des espaces déjà construits. Ensuite, la possibilité réelle d’une nouvelle habitation devait être examinée. En effet, l’accueil d’une construction devait pouvoir être réaliste dans le délai d’une dizaine d’année. En effet, la disponibilité de certains terrains n’est pas envisageable sauf à très long terme dans certains cas : acquisition très récente du bien, âge des propriétaires, situations familiales et successions difficiles…

465 Certaines parcelles apparemment vides sur les plans cadastraux ont déjà une occupation liée à une autre vocation que l’habitat : espaces verts publics, parking, parcs de propriétés à caractère patrimonial… D’autres éléments doivent être pris en compte dans l’évaluation des véritables dents creuses : l’accessibilité des parcelles (façade sur voie ou non, étroitesse de l’accès…), ou leurs caractéristiques physiques (taille, forme, pente…). Un autre élément essentiel dans choix a été l’occupation agricole ou non des terrains. Certains terrains n’ont semble-t-il plus vocation à être exploités (du fait de leur taille, ou de la nature du sol…). D’autres font partie des surfaces déclarées à la PAC…

Il faut noter que la notion de dents creuses disponibles à la construction peut être variable d’une personne à l’autre, d’une commune à l’autre (taille, éloignement du centre, occupation actuelle…).

Exemples de repérage des dents creuses potentiellement disponibles pour la construction de nouvelles habitations.

466

Une estimation des surfaces disponibles dans les dents creuses des bourgs et hameaux des communes a montré leur très large surdimensionnement par rapport aux besoins futurs. L’histoire de l’implantation du bâti sur ce secteur de l’Eure est à l’origine d’une dispersion de l’habitat dans de modestes bourgs et hameaux, dont la plupart ne sont pas densément implantées….

467 La densification des pôles

Dans les villages les plus structurés et dans les centres-villes de Rugles et des Lyres, le enjeux de la densification apparaissent plus nettement. Il apparaît judicieux d’intervenir en priorité dans le périmètre déjà construit du village ou de la ville. Une bonne réutilisation du foncier vieillissant ou un aménagement de certains espaces délaissés à proximité du centre semble presque toujours préférable à une opération hors agglomération (réduction de la consommation de surfaces agricoles, réduction des coûts en matière de viabilisation, limitation des problèmes de déplacements…).

Une analyse de l’urbanisation récente et de l’utilisation des zones urbaines ou à urbaniser dans les documents d’urbanisme permet de comprendre les processus actuels d’utilisation des espaces libres au cœur ou à proximité du pôle urbain…

Les constats à Rugles :

De plus, en 5 ans, la zone 1AU du Bois des Brosses est toujours vide de même que la zone 1AUa située impasse des rossignols. Il y avait également encore un certain nombre de terrains disponibles dans le lotissement de Belle Vue.

La ville de Rugles apparaît globalement très aérée et étendue, avec de vastes espaces « naturels », aménagés ou non. Certains quartiers présentent des discontinuités importantes dans le tissu bâti.

Les dents creuses dans les zones urbaines du PLU desservies par l’assainissement collectif (le bourg et Le Saptel) ont été estimées couvrir une superficie d’environ 7,5 hectares. Les dents creuses dans les zones urbaines du PLU, non desservies par l’assainissement collectif, s’étendent de plus sur une superficie totale de 8,7 hectares. (voir plan ci-après en rouge)

468

Aux Lyres :

469

L’étude des dents creuses par commune a permis aux élus, dans la suite de l’étude du PLUi, de quantifier les potentialités existantes et de définir quelles étaient leurs priorités pour le développement futur de l’habitat sur leur territoire.

2- LES FORMES POSSIBLES DE LA DENSIFICATION

Le bimby

La densification au coup par coup sur une partie détachée d’un terrain déjà bâti peut en théorie s’opérer dans un bourg ancien lâche comme dans une zone pavillonnaire. Dans les lotissements existants, l’idée est de construire des logements supplémentaires ou d’agrandir sa maison, selon le principe de « refaire la ville sur la ville ».

Le projet de recherche-action BIMBY, « build in my backyard », soit « construire dans mon jardin » a été lancé en 2009, et son objectif est double et ambitieux : transformer le processus spontané de division parcellaire en nouvelle filière de production de logements et promouvoir la densification pavillonnaire dans les zones périphériques (au-delà des simples premières couronnes).

La densification peut alors prendre de multiples formes qui peuvent se combiner. Des petits immeubles (forme 1) ou maisons (forme 2), peuvent être érigés sur des terrains dont les capacités constructives n’ont pas été atteintes (forme 3) ou sur des parcelles issues de divisions foncières (forme 4). Par des extensions et des surélévations de leur pavillon (forme 5), les propriétaires peuvent renforcer également la densité de leur quartier.

Image Séquencité

La division foncière peut être décidée suite à des raisons économiques, de changements de vie, et aussi être motivée par des solidarités familiales.

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Aux limites classiques qui peuvent être opposées à une densification de ce type (dimensionnements des réseaux insuffisants, rupture des relations de voisinage…), on peut ajouter une faiblesse : le risque de creusement des inégalités. La densification pavillonnaire encadrée par les pouvoirs publics et accompagnée par des architectes demeure un idéal. Les communes n’ont pas toujours les moyens de mettre en place de tels dispositifs et des disparités peuvent se créer…entre les habitants d’un quartier pavillonnaire incités à diviser leur terrain et ceux d’un autre, pour lequel le PLU (Plan Local d’Urbanisme) serait plus contraignant, ou entre les communes et quartiers qui verraient se multiplier les divisions parcellaires non maîtrisées et celles et ceux œuvrant à la préservation de leur cadre de vie. Dans l’idéal, des outils d’évolutions spécifiques devraient être proposés en fonction des caractéristiques du tissu De plus, lorsqu’il s’agit de densifier leur environnement en construisant plus haut ou plus serré, une certaine hostilité des habitants en place peut naître. Les populations redoutent en effet une dégradation de leur qualité de vie, liée notamment à la promiscuité et à l’augmentation des nuisances potentielles qui en découlent, ou encore à l’évolution de l’équilibre social.

Les opérations de renouvellement urbain

Il s’agit par exemple d’introduire une petite dose de modernité dans un ensemble bâti plus vaste et plus ancien, et notamment par des opérations de petits collectifs. Des opérations peuvent concilier réhabilitations de logements anciens et constructions de logements neufs. Comme dans les nouveaux lotissements, la rénovation urbaine peut- être l’occasion de promouvoir de nouvelles formes urbaines, plus denses.

Exemples de nouvelles formes urbaines

Espace Lartigue Pont de l’Arche Résidence Louis Aragon Pont de l’Arche Jardins de la Risle Pont-Audemer Eure Habitat

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La Roselière Pont Audemer Eure Habitat Les Etangs Pont Audemer Siloge

Le renouvellement de l’habitat d’habitat en tissu urbain doit prendre en compte les espaces urbains ou naturels existants aux alentours et en garder une certaine identité : briques, bardages bois, couleurs…. Cela doit être également l’occasion de prendre en compte au maximum des exigences actuelles du Développement durable : gestion durable de l’énergie, gestion économe de l’espace, gestion durable de l’eau, mixité sociale, …

3- LES PROJETS

La potentialité d’opérations de renouvellement urbain est envisageable pour les centre-anciens relativement denses, et pour lesquels se pose la problématique d’une vacance importante. Dans le cadre de l’étude des logements vacants faites par les étudiants de Polytech’Tours, la possibilité d’une opération de réhabilitation sur Les lyres, en complément d’une opération nouvelle, avait été envisagée.

La ville de Rugles s’est engagée depuis plusieurs années dans une démarche de revitalisation de son cœur historique. Les ateliers d’Avre & d’Iton ont été chargés d’une étude dont le but est de donner à la collectivité les outils pour rendre le centre plus attractif. L’état des lieux et le diagnostic ont été finalisés en novembre 2015. La réflexion sur les priorités d’aménagement et les moyens à mettre en œuvre est en cours. Le projet a pour ambition de s’appuyer sur « la concertation de l’ensemble des parties prenantes de la vie et du fonctionnement du centre bourg : habitants, propriétaires, associations, commerçants, artisans, élus de la commune et de l’intercommunalité, professionnels de l’aménagement & de l'économie, du tourisme et de la culture ou encore de la sociologie. »

Voir ci-dessous extraits de l’étude. Constats

Le diagnostic montre que la problématique actuelle de l’offre inadaptée à la demande trouve des leviers en jouant sur la qualité, le type de logement proposé plutôt que sur la quantité de surface à urbaniser. C’est à dire que l’offre doit être évaluée non pas seulement en terme de surface ou de type de logement mais en terme d’habitat avec tous ces “à cotés” : jardin, garage, vie sociale, ambiance, cachet, etc. Malgré la baisse de la natalité à Rugles, la demande en inscription à l’école maternelle est constante. La règle actuellement en vigueur veut que pour inscrire un enfant à Rugles, un des 2 parents doit travailler à Rugles. Ceci révèle d’une part l’attrait des équipements, et d’autre part la mobilité de l’emploi certes précaire mais effectif à Rugles. La programmation en faveur de logements locatifs de bonne qualité sans travaux se confirme d’autant que cette offre présente sur le marché en petite quantité fruit d’opérations récentes ne connaît pas la vacance.

Notre programmation dans la poursuite de l’étude s’orientera en terme de logement vers de petites unités locatives avec toutes les commodités : sans travaux, lumineux, confortable, spacieux, parking, jardin, ballade chien, activités enfants, terrain de jeux pour petits et grands, vie sociale, connections internet... Le tout pratique, sûr, clé en main dans un bel endroit …

A première vue, cadre urbain et paysager du centre de Rugles sont très attractifs. C'est un bourg qui bénéficie d'un beau patrimoine bâti avec des monuments historiques, un grand parc arboré. De surcroît la commune est plutôt bien dotée en équipements, la vie associative y est riche. Habiter le centre de Rugles, c'est habiter à moins de 500m de tous les équipements. Pourtant notre enquête de terrain corrobore le diagnostic démographique : le centre est devenu un espace qui perd ses habitants, un espace où les bâtiments sont abandonnés, tombent en ruine et où de nombreux commerces sont vides.

Le lit de la rivière est devenu un fort potentiel d’attractivité pour l’habitat, les loisirs, le sport et le tourisme. C’est la chance de Rugles, son image de marque, son logo, la bannière de son site web communal. Pourtant, il est quasiment impossible de voir et d’approcher la rivière dans Rugles mis à part dans le parc public. La plupart des rives sont privées : sur 4,4 km environ de cours d’eau dans le secteur du bourg, en comptabilisant le bras principal de la Risle, le bras de force, le Robillard et le Cauche, seulement 450m (soit 10% du linéaire d’eau) est à la fois visible et parcourable par les passants.

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473 Les enjeux et projets

L'enjeu majeur de l’attractivité du centre à Rugles est de conduire un projet urbain en faveur de l’amélioration du cadre de vie à travers 3 axes : - La présence d'une population résidentielle avec un logement répondant à sa demande - Le positionnement et le déploiement des fonctions urbaines qui font l'urbanité (commerces, services, équipements et infrastructures) - La valorisation du paysage de la Risle

ASSURER LA PRÉSENCE D'UNE POPULATION RÉSIDENTIELLE Il s’agit de mettre en place les conditions pour produire une offre de logements adaptée à la demande et aux besoins: - Maintenir la mixité fonctionnelle et sociale du centre-bourg en accompagnant les mutations mais aussi en conservant une diversité de forme et de situation > adapter les typologies d’hier aux demandes d’aujourd’hui : petites unités locatives avec toutes les commodités pour de nouvelles familles avec de petits locatifs type T3 ou des primo accédants > des logements adaptés pour des publics spécifiques : personnes âgées, handicapées (papillons blancs) - Travailler sur le gisement de logements vacants avec les bailleurs, la commune, les propriétaires privés > politique foncière suivie > évaluer les capacités d’évolution par groupes de constructions et non pas de manière isolée > regrouper les propriétaires, les accompagner avec des mesures incitatives mais aussi bien entourés (notaire, géomètre, architecte, bons artisans etc ...) - Qualifier le tissu urbain dans lequel s’installent les logements réhabilités > cureter, apporter du souffle, de la lumière, des vues > être attentif dans le PLUi à la protection du patrimoine bâti - Intervenir sur les parcelles à fort potentiel pour favoriser leur mutation en faveur d'une production de logements neufs spécifiques > faire une étude sur les bénéfices ou non pour le propriétaire et le bailleur de séparer la fonction commerces et habitation > faciliter les reconversions de commerces afin d’insuffler du changement - Trouver les outils qui permettront de ne pas mettre en concurrence l'offre de logement en centre-bourg et les zones à urbaniser et s'assurer d'une réelle complémentarité

DÉPLOYER LES GRANDES FONCTIONS URBAINES SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNE ET DE LA 3CR Avec bienveillance et attention, les décisions du PLUi en terme de déploiement des grandes fonctions doivent être analysées avec une vigilance particulière pour ne pas accroître les déséquilibres et la fragilité du centre de Rugles, ni les étendre par ricochet sur le territoire de la 3CR. L’objectif doit être de maîtriser l’offre complémentaire des grandes fonctions urbaines, d’élaborer et de conduire un projet urbain à plusieurs échelles sur le long terme. À l’échelle communale, des évolutions sont possibles afin d’améliorer l’accès aux équipements et commerces : - Questionner la complémentarité du pôle des équipements avec le centre ayant pour pivot le Parc et la Risle. Les usages observés donnent l’impression que le groupe des équipements situés rue de la Bové, forment pôle attractif de la communauté de commune et ne s’intègre pas au centre de Rugles. La position géographiquement centrale de ce pôle n’est pas ressentie. Situé à 300m à vol d’oiseau de la mairie et de l’église, ces équipements paraissent loin, à l’arrière, au bout de l’esplanade. S’y rendre à pied implique de marcher sur la chaussée et de contourner les sites, d’entreprendre une marche sinueuse au milieu des voitures. - Améliorer l’organisation des équipements scolaires et péri-scolaires dans leur globalité > soutien à l’association ACR > adaptation des horaires > poursuite de l’ajustement de la carte scolaire au profit des ruglois pour ne pas surcharger les effectifs > programmer ailleurs un centre de loisirs plus adapté et définir une reconversion pour la Fenderie à l’avenir - Trouver une conciliation pertinente entre le développement de la zone d’activités et le centre commerçant > ne pas se contenter de croire au déploiement d’une offre complémentaire mais s’en assurer, rester vigilant et bienveillant > augmenter le bassin de clientèle de proximité par l’augmentation du nombre d’habitants dans le centre Soutenir le petit commerce > réunir des surfaces commerciales afin d’obtenir de plus grandes surfaces > dans les commerces vacants, mettre en place des conventions avec les propriétaires des murs en faveur d’une occupation temporaire : boutique éphémère pour tester un nouveau marché ou lancer un jeune commerçant, occupations par des associations, des artistes ou des artisans > associer la Banque CA et La Poste à la démarche en tant que propriétaires d’immeubles à fort potentiel et acteurs de l’offre de services - Faciliter et canaliser les flux afin qu’ils soient bénéfiques au centre commerçant > modifier les modalités de stationnement sur la rue Aristide Briand avec la mise en place d’une zone bleue > faciliter l’accès aux commerces aux piétons et personnes à mobilité réduite

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VALORISER LE PAYSAGE DE LA RISLE L’amélioration du cadre de vie de Rugles doit s’appuyer sur 3 éléments à mettre en résonance et en concordance : le paysage de la rivière, l’espace public, la mobilité.

LE PAYSAGE DE LA RIVIÈRE Afin de construire un projet de bourg où le paysage de la rivière occupe un rôle prépondérant, plusieurs objectifs peuvent être définis : - Valoriser l’ensemble du réseau hydrographique (rivière, rus, fossés, mares) et l’eau sous toutes ses formes > informer / former les riverains des cours d’eau ou tout autre habitant intéressé à la bonne gestion des berges et de la ripisylve > faciliter la mise en relation entre syndicat de rivière et propriétaires riverains urbains sur des problématiques spécifiques > la boucle du Robillard n’est pas intégrée au syndicat de gestion : situation à pérenniser ou fossé à cureter pour le remettre en eau > identifier et protéger les ensembles paysagers remarquables (PLUi) - Développer les espaces d’aménités en valorisant les abords de la Risle, les donner à voir et à parcourir > profiter du cadre paysager offert par la parc F. Mitterand pour créer des opérations bâties de qualité

475 > le bras de force de la Risle longeant la rue P. Doumer : quel avenir ? Niveau toujours bas, peu attrayant : maintenir l’eau ou agrandir les jardins ? À quelles conditions ? > programmer des usages compatibles avec la présence de l’eau. La Fenderie et le pôle multi-accueil sont des équipements à destination des enfants. Le site est grillagé par mesure de sécurité, la végétation des berges arasée. Cette situation pose la question de la programmation des usages compatibles avec la présence de l’eau et du type d’aménagement des berges. Ils posent aussi la question de l’aménagement d’équipements en zone inondable. Des aménagements différents pourraient rendre compatibles ces usages

L’ESPACE PUBLIC - Mettre en valeur et développer la diversité des espaces publics > faciliter les passages de l’un à l’autre grâce à des parcours piétons continus > veille foncière / emplacements réservés et OAP pour PLUi pour les parcelles stratégiques - Redonner une place prioritaire aux piétons dans l’espace public et leur permettre de l’investir plus facilement > transformer les espaces les plus qualitatifs aujourd’hui occupés par des stationnements en espaces publics piétons > revoir la distribution des stationnements publics et privés - Favoriser la programmation en faveur des enfants et des adolescents en ville > aménagement des abords des écoles > création d’aires de jeux pour petits et plus grands en circuit entre les écoles et le centre de loisir

LA MOBILITÉ L’espace public doit être un espace accessible et agréable pour tous, piétons, cyclistes, poussettes, personnes à mobilité réduite. L’objectif est de : - Permettre une meilleure accessibilité de l’ensemble des espaces publics, services, commerces et équipements par des modes alternatifs à la voiture > à court terme, supprimer certaines places de stationnement linéaire rue A. Briand afin de créer un trottoir praticable aux normes d’accessibilité > définir différentes typologies de stationnements (zone bleue, stationnement résidents,...) > questionner la pertinence des sens de circulation actuels et la légitimité du maintien de certaines rues peu empruntées : réalisation d’une étude de circulation et de stationnement pour identifier précisément les problématiques, élaboration d’un Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publics (PAVE) dans la continuité - Mettre en place un réseau adapté aux modes doux à l’échelle globale de l’espace habité et des équipements afin de permettre des parcours continus > assurer un maillage piéton / cycles sécurisé longeant la vallée (D21, rue des Forges, rue Paul Doumer) et la traversant (depuis le collège / futur Intermarché jusqu’au village retraite "Le Doyenné de la Risle" en passant par le parc de la Risle) > restaurer la passerelle Petits Prés > acquérir et aménager les espaces réservés au PLU / PLUi

476 CHAPITRE 2 : LES OBJECTIFS AFFICHES PAR LE PADD

La définition du Projet d’Aménagement et de Développement Durables s’appuie sur une longue réflexion des élus, amorcée en 2014, au sein de leurs conseils municipaux respectifs ou lors de réunions du COPIL (Comité de Pilotage). Le projet s’est enrichi de la consultation publique : un questionnaire a été envoyé à chaque ménage du canton et 200 exemplaires ont été retournés remplis (fin 2015). Un ensemble de questionnements ont conduit à définir des priorités pour le projet de développement intercommunal. Les différents thèmes abordés au cours de la réflexion (habitat, activités, agriculture, déplacements, services, équipements, environnement, patrimoine, identité locale… ) ont vu leur prise en compte hiérarchisée. Au final, le débat sur les grandes orientations du PADD a eu lieu en Conseil communautaire le 24 novembre 2015. Des débats ont également eu lieu dans chacun des Conseils municipaux des 16 communes de la Communauté de Communes.

Article L 151-5 du Code de l’Urbanisme

Le projet d'aménagement et de développement durables définit : 1° Les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques ; 2° Les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d'énergie, le développement des communications numériques, l'équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de l'établissement public de coopération intercommunale ou de la commune. Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain. Il peut prendre en compte les spécificités des anciennes communes, notamment paysagères, architecturales, patrimoniales et environnementales, lorsqu'il existe une ou plusieurs communes nouvelles

Le Projet d’aménagement et de Développement Durables (PADD) se doit d’exposer un projet politique adapté et répondant aux besoins et enjeux du territoire intercommunal, et aux outils mobilisables par la collectivité. A partir d’un diagnostic de territoire partagé, le PADD doit traduire une vision commune pour l’avenir de la 3CR. C’est un Projet de territoire pour la dizaine d’années à venir.

L’Etat a fait part de 4 orientations fortes liées aux enjeux prioritaires : - Placer les populations au cœur du projet de territoire (adapter le logement aux besoins de la population, réduire la vacance, intérêt d’un PLH…) - Gérer le foncier de manière économe et équilibrée (réduction de la consommation d’espaces par l’habitat, les activités et les équipements avec des objectifs chiffrés, recentrer le développement et densifier, …) - Protéger et mettre en valeur l’environnement, les paysages et les continuités écologiques (protéger les milieux réservoirs de biodiversité et préserver les connexions -haies, arbres, mares, prairies- , conserver le patrimoine bâti remarquable…) - Maîtriser les déplacements (limiter les déplacements automobiles, développer les modes doux…) ; Développer une approche environnementale de l’urbanisme et prendre en compte la question énergétique  Engager la transition écologique du territoire.

La stratégie communautaire doit également s’inscrire dans celle du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays de Risle et Charentonne : respect des objectifs fixés en matière démographique, de construction de logements, de densité….

Le projet d’Aménagement et de Développement Durables du territoire intercommunal de Rugles s’inscrit dans les perspectives, les orientations et objectifs des documents supra communaux, et détermine une stratégie d’aménagement du territoire fondée sur un développement anticipé et raisonné, et la préservation des richesses environnementales et patrimoniales.

Le PADD du PLUI de la communauté de communes du canton de Rugles s’organise selon deux orientations majeures : – SE DEVELOPPER : UN TERRITOIRE ACTIF ET REACTIF – PRESERVER : UN TERRITOIRE ATTRACTIF ET DURABLE L’enjeu du PLUi est la conciliation de ces deux axes et leur mise en œuvre concrète à travers les outils offerts par les pièces constitutives du dossier.

477 Au cours des réunions et ateliers, le développement des emplois et l’accueil de nouvelles activités sont apparus comme des objectifs prioritaires, nécessaires à l’attractivité territoriale et au développement démographique. La Communauté de Communes souhaite en effet poursuivre sur la dynamique démographique des dernières années et continuer à accueillir des entreprises, en limitant les impacts du vieillissement et du desserrement des ménages, et en infléchissant les modalités de son développement vers plus de « durabilité », avec une moindre consommation d’espace et une meilleure préservation de son patrimoine naturel et bâti.

Du fait de sa position géographique, de l’histoire de son développement, du bassin de vie de ses habitants, ou encore de ses paysages, le territoire de la Communauté de Communes du Canton de Rugles est intimement lié aux territoires voisins. Dans le contexte actuel des nécessaires regroupements territoriaux, la 3CR doit répondre à des enjeux majeurs que seront l’organisation spatiale des stratégies économiques, le maintien d’un bon niveau d’accès aux services publics, les conditions d’une nouvelle mobilité à trouver, et la mise en valeur des atouts environnementaux et patrimoniaux du territoire. L’élaboration d’une Stratégie de Développement unique pour les 16 communes du territoire permettra à la Communauté de Communes du Canton de Rugles d’être plus forte face aux autres entités territoriales et de défendre son identité dans un territoire communautaire élargi.

LE PROJET DE TERRITOIRE : Agir pour maintenir et dynamiser le tissu économique local, Accueillir de nouveaux habitants dans un habitat renouvelé, tout en Préservant la qualité de vie et l’identité paysagère du territoire, dans le cadre d’une Concertation accrue avec la population.

I. LES ORIENTATIONS GENERALES RETENUES

A. SE DEVELOPPER : UN TERRITOIRE ACTIF ET REACTIF

Pour aller vers un territoire dynamique qui évolue et qui est tourné vers l’avenir, il convient de mettre en place une stratégie de renforcement de l’attractivité du territoire en direction de la population et des entreprises. Il s’agit : - d’attirer une population jeune et active par le renouvellement de l’emploi - de séduire les retraités et seniors par la qualité de vie sur le territoire - et de bien les accueillir par une offre en logements et en services adaptée.

1- DEVELOPPER ET CONFORTER LES ACTEURS ECONOMIQUES SUR LE TERRITOIRE

Le but recherché est de maintenir, renforcer et diversifier si possible le tissu économique, moteur du dynamisme local.

a) Favoriser l’accueil de nouvelles entreprises

RENFORCER L’ATTRACTIVITE ET FAVORISER L’EMERGENCE DE NOUVELLES FILIERES

- Renforcer l’attractivité du territoire en direction des entrepreneurs et artisans : - Réduire la complexité administrative, les taxes et charges, faciliter les financements et l’accès au « foncier » (disponibilité et coût) - Travailler sur la qualification de la main d’œuvre locale, et les conditions d’accueil d’employés venus de l’extérieur… - Offrir des équipements et services performants (Aller vers un raccordement en Très Haut Débit, via la fibre optique, pour toutes les entreprises, Œuvrer également pour une bonne desserte en téléphonie mobile…), - Proposer un cadre agréable (architecture et « paysagement » des zones). - Développer la communication auprès des entrepreneurs. - Renforcer les partenariats avec les entreprises locales, les territoires voisins, la Chambre de Commerce et d’Industrie et la chambre de Métiers et de l’Artisanat…

- Développer les potentialités locales et les filières innovantes : - Prendre en compte les évolutions de la société, l’émergence de nouveaux besoins, et cibler dans la communication et le démarchage un nouveau type d’entrepreneurs….

478 - Développer de nouvelle filière en vue d’une nouvelle gamme d’emplois locaux, autour de l’agro-tourisme et la vente directe de produits agricoles, autour du tourisme vert, des services à la personne liés au vieillissement, des filières liées aux économies d’énergie (amélioration énergétique des bâtiments, énergies renouvelables), à l’artisanat qualifié, à la filière bois, …

AVOIR UNE POLITIQUE FONCIERE ACTIVE

Il s’agit de développer et d’optimiser l’offre foncière, de proposer des zones d’accueil adaptées aux besoins et attractives pour accueillir de nouvelles entreprises.

- Remplir les zones d’activités communautaires du Hanoy et des Houssières Mener des actions pour que les terrains achetés par les entreprises ne restent pas vides : fixer un délai maximum pour l’implantation d’une entreprise après achat du terrain et réfléchir à la possibilité d’engager si nécessaire des actions de DUP et d’expropriation

- Etendre les zones d’activités communautaires du Hanoy et des Houssières Avoir une politique active d’acquisition et d’aménagement de terrains en continuité des zones existantes

b) Permettre le maintien et le développement de toutes les activités existantes

MAINTENIR AU MAXIMUM LE TISSU COMMERCIAL LOCAL

- Conforter les petits commerces dans les deux centre-villes de Rugles et de La Neuve-Lyre Empêcher le changement de vocation (la transformation en logement…) des commerces dans les centres villes de Rugles et de La Neuve Lyre Soutenir la vocation commerciale des centres-villes comme élément de développement économique, de service à la population et aux touristes, mais également d’animation urbaine. - Maintenir et permettre l’évolution des grandes surfaces commerciales actuelles Améliorer l’offre de proximité pour répondre à l’ensemble des besoins quotidiens et hebdomadaires des habitants

PERMETTRE LE DEVELOPPEMENT POTENTIEL DES ENTREPRISES EXISTANTES Quelle que soit leur nature (industrie, artisanat, loisirs, tourisme…), les activités existantes doivent pouvoir se développer et s’étendre sur l’ensemble du territoire (ville et campagne) Pour cela : faire le recensement des activités existantes par commune et prévoir un zonage et un règlement adapté pour l’évolution potentielle de ces activités.

La mise en place d’un accompagnement renforcé des entreprises est apparu également essentielle, même si cela ne peut pas se traduire dans le PLUi. - Accompagner les entreprises dans leurs projets, de leur intentions initiales jusqu’à leur installation concrète (service dédié au sein de la Communauté de communes…). - Garder un lien constant entre la collectivité et l’entreprise - Mettre en place un suivi et un soutien continu (Comité local élus-entrepreneurs, club de rencontre entre entrepreneurs, création de groupements d’achat, de lieux de partage des expériences…) - Améliorer la prise en compte des besoins en terrain et en équipements des entrepreneurs, la prise en compte des besoins de leurs familles, la connaissance des ressources humaines locales, être à l’écoute des problèmes exceptionnels ou conjoncturels… - Faciliter l’accès à l’emploi de tous (soutenir les initiatives d’insertion sociale, accompagnement des jeunes, liens avec les organismes de formation…).

c) Soutenir l’activité agricole

PERMETTRE L’EVOLUTION DES SIEGES ET LA DIVERSIFICATION AGRICOLE

- Ne pas entraver l’activité agricole - Réduire fortement la consommation des terres agricoles et arrêter le mitage - Veiller à concilier les projets de développement des bourgs et de certains hameaux avec le développement potentiel des sièges agricoles existants. Eloigner suffisamment les zones à urbaniser des sièges agricoles. - Intégrer le critère agricole aux choix des zones d’urbanisation (pérennité des sièges, % de la surface exploitée, éloignement par rapport au siège, qualité agronomique, investissements réalisés, forme du parcellaire, …) - Restituer certains espaces (urbanisables précédemment), à la stricte vocation agricole.

479 - Permettre l’évolution des sièges agricoles Prendre en compte la situation actuelle : Classement en zone Agricole de tous les sièges agricoles en activité et pérennes (recensement effectué avec les élus de chacune des communes). Permettre le développement futur des sièges agricoles et la modernisation des installations. Application du principe de réciprocité dans les distances d’implantation. Tenir compte du « Protocole sur les principes de constructibilité en zone Agricole ».

- Soutenir la diversification agricole - Encourager l’agriculture raisonnée et augmenter le nombre de sièges en agriculture biologique - Maintenir le système d’élevage-polyculture caractéristique de l’identité locale - Permettre le développement de « l’agro-tourisme» : hébergements à la ferme, dégustations… - Développer la vente directe et accompagner la mise en place de circuits courts Soutenir la création de coopératives, regroupements agricoles, AMAP….

Il sera également nécessaire (hors PLUi) de développer la communication et travailler l’image de l’agriculture locale - Faire découvrir la diversité des produits locaux - Mettre en valeur les Appellations d’Origine Contrôlée. - Accroître la part des produits locaux dans la restauration (cantines, restaurants …) - Promouvoir les échanges entre les agriculteurs et la population : définir des lieux et moments de rencontre

d) Favoriser le développement des activités touristiques

METTRE EN AVANT L’IDENTITE RURALE ET LA QUALITE PAYSAGERE DE L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE Mettre en valeur les atouts culturels, patrimoniaux et paysagers du territoire (vallée de la Risle, massifs forestiers, circuits de randonnée, églises, manoirs, maisons traditionnelles…) Poursuivre la démarche Ouche en Normandie pour le développement du tourisme. Soutenir tous les projets de tourisme de proximité. Pérenniser et Développer les événements culturels existants

DEVELOPPER QUELQUES SITES SPECIFIQUES Aménager et faire découvrir certains sites pouvant mettre en relief l’histoire de la métallurgie sur le territoire Permettre l’émergence d’activités de tourisme et loisirs dans les propriétés remarquables (châteaux et manoirs…) Poursuivre l’ouverture et l’aménagement des rives de la Risle

DEVELOPPER L’AGRO-TOURISME Développer la commercialisation directe des produits agricoles locaux. Inciter à l’organisation de visites des sites de production et de transformation. Soutenir toutes les opérations de mises en valeur des productions agricoles locales

DEVELOPPER L’HEBERGEMENT TOURISTIQUE

- Viser de manière générale l’amélioration des capacités et des conditions d’accueil des visiteurs Pérenniser et soutenir les acteurs actuels de l’hébergement touristique Développer les activités de restauration sur le territoire Augmenter et diversifier l’offre d’hébergement, développer notamment l’hébergement de groupes en concertation avec les « tours opérateurs » intervenant sur les sites touristiques à proximité du territoire

- Permettre la mise en œuvre et les projets futurs de l’opération hôtelière « haut de gamme » sur la commune des Bottereaux

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2- ENCOURAGER LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET LIMITER LA CONSOMMATION D’ESPACE NATUREL ET AGRICOLE

a) Encourager la croissance démographique

AVOIR UN OBJECTIF DEMOGRAPHIQUE A LA FOIS REALISTE ET AMBITIEUX

Plusieurs scenarii de croissance démographique ont été étudiés.

EVOLUTION TENDANCIELLE La population des ménages ordinaires est passée de 7 157 habitants en 1999 à 7 618 habitants en 2012, soit +6,4 % en 13 ans (+ 0,48 % par an). Si ce rythme de croissance se poursuit, la population des ménages ordinaires augmenterait de 452 habitants d’ici 2026. Si le rythme de baisse de la taille moyenne des ménages se poursuivait comme de 1999 à 2012 (-0,61 % par an), ce nombre atteindrait 2,03 en 2026. Il faudrait alors 452 habitants/2,03 hbts/lgt = 223 logements Il faudrait pour compenser le desserrement de la population existante: (7 618/ 2,03) – (7 618 /2,224) = 326 logements Soit au total: 223 + 326 = 549 logements en 12 ans, soit 46 par an en moyenne.

EVOLUTION PLUS REALISTE La taille moyenne des ménages va certes continuer à diminuer. On peut penser que cette baisse va se ralentir dans la mesure où le nombre moyen de personnes par résidence principale est déjà bas (2,224) et où on espère attirer de jeunes ménages avec enfants. Si ce nombre passait à 2,135 (baisse de 0,33 % par an), il faudrait pour compenser le desserrement: (7 618 / 2,135) – (7 618/2,224) = 142 logements Si le rythme de croissance baisse de 47 % (0,29 % par an au lieu de 0,55 %) la croissance serait de 3,5 % en 12 ans et amènerait 267 personnes supplémentaires Il faudrait alors 267 habitants/2,135 hbts/lgt = 125 logements Soit au total: 142 + 125 = 267 logements, soit en moyenne 22 par an pendant 12 ans.

Au vu des dernières perspectives démographiques, il est apparu préférable de : - S’appuyer sur la poursuite des tendances récentes et viser une augmentation modérée de la population. De 2006 à 2011, la CDC a vu sa population augmenter de 282 habitants (+ 3,4 % en 12 ans, soit + 0,67 % par an en moyenne). La communauté de communes compte 7 849 habitants en 2012. L’objectif choisi est de viser une population de 8 124 habitants environ à l’horizon 2024, ce qui correspond à une croissance de 0,29 % par an pendant 12 ans. Pour atteindre ce chiffre, la CDC devra accueillir 275 nouveaux habitants dont 267 personnes des ménages ordinaires.

- Trouver les moyens d’infléchir positivement le solde migratoire (attractivité) et augmenter le solde naturel en attirant de jeunes ménages sur le territoire. ADAPTER L’OFFRE EN LOGEMENTS AUX BESOINS ACTUELS ET FUTURS L’offre en logement doit évoluer à la fois dans le neuf mais aussi dans l’existant. Le Projet de Territoire est de renouveler et d’adapter au mieux l’offre de logements à la demande et aux objectifs démographiques.

- rendre le marche du logement plus attractif pour les jeunes menages - Développer les petits logements à destination des jeunes actifs - Permettre aux familles avec enfants de réinvestir les logements de grande taille existants - Avoir une offre diversifiée et permettre à tous un parcours résidentiel complet (du locatif à la propriété… dans le privé et l’offre publique ….) - Réduire les coûts d’accès et les charges pour les logements en location et en accession - Accompagner les nouveaux habitants dans leurs démarches

- continuer a accompagner le vieillissement - Développer les petits logements à destination des retraités et seniors - Permettre aux personnes âgées de se maintenir dans le territoire de la 3CR, en favorisant le maintien à domicile lorsque le logement peut être adapté (aides matérielles et humaines), ou en incitant au changement de domicile vers des logements plus petits et fonctionnels, bien localisés près des commerces et services. - Mieux prendre en charge la population vieillissante isolée, et aux revenus fragiles, en ville ou en campagne, … - Développer les au maintien à domicile des personnes âgées,

481 - Mettre en place un accompagnement et un suivi spécifique en cas de maladie liée à l’âge (type Alzheimer, …) - encourager une nouvelle offre en logements

- Soutenir les projets des communes (projets d’opérations groupées propres à diversifier les formes urbaines et à augmenter la densité : par exemple éco-quartiers, opérations de petites maisons de ville adaptées aux jeunes, aux seniors ou aux familles monoparentales, renovation et revitalisation des bourgs …)

- Prendre contact avec les aménageurs publics et privés, Agir auprès des bailleurs sociaux, pour encourager de nouvelles opérations, notamment en logements aidés, opérations acquisition-amélioration…

- Réhabiliter et redynamiser les centres-villes - Poursuivre et renouveller le PIG (Lutter contre l’habitat indigne et très dégradé, Renforcer les améliorations visant à une maîtrise et à l’économie de l’énergie, Adapter des logements au handicap…) - Soutenir le projet de rénovation urbaine sur une partie du centre-ville de Rugles - Encourager le ré-emploi des maisons existantes, des locaux vides en cœur de bourgs et villes, encourager la transformation de résidences secondaires en résidences principales…

- permettre une mixité sociale et générationnelle - Maintenir la mixité sociale existante et l’offre en logements aidés - Améliorer la mixité générationnelle dans les quartiers : intégrer les personnes âgées, lutter contre l’isolement - Prévoir des conditions d’accueil satisfaisantes pour les personnes en difficulté ou en situation particulière (personnes isolées, handicapées, défavorisées…)

b) Limiter et organiser la consommation d’espace pour l’habitat

La 3CR souhaite avoir un objectif clair de réduction de la consommation d’espace (agricole ou naturel), basé sur une évaluation plus juste des besoins en nouveaux logements, en activités et en équipements.

L’EVALUATION DES BESOINS EN LOGEMENTS Le calcul des logements nécessaires tient compte des objectifs démographiques et du phénomène de desserrement des ménages (nouveaux logements nécessaires rien que pour maintenir la population actuelle). La diminution du nombre de personnes par ménages devrait se poursuivre mais de façon plus modérée que sur les périodes précédentes. Il a été considéré que le nombre moyen de personnes par ménage pourrait être de 2,2 en 2024. Pour assurer le desserrement de la population il faudra 142 logements jusqu’en 2024.

Pour accueillir 275 habitants supplémentaires, la collectivité devra « fournir » 125 autres logements.

Un total de 267 logements (neufs ou remis sur le marché) sera donc nécessaire pour atteindre les objectifs démographiques fixés. Cela représente 22 logements par an pour l’ensemble de la 3CR.

LA REPARTITION DES BESOINS EN LOGEMENTS PAR COMMUNE

FIXER UN POTENTIEL DE LOGEMENTS PAR COMMUNE

Il a été nécessaire aux élus de choisir un scénario de répartition des logements à construire entre les 16 communes de la Communauté de communes. Ont été proposées : 1- Répartition au fil de l’eau Il s’agit d’une répartition tenant compte des logements construits sur les dernières années.

Pour obtenir un scénario au « fil de l’eau «, on conserve sur la période du PLUI, la part de chaque commune dans le total des logements construits de 2009 à 2013 (114 au total, ce qui correspond à un peu moins de 23 logements /an); ce pourcentage étant ensuite appliqué sur le chiffre de 264 logements prévus par le SCOT

482

2- En fonction du poids démographique actuel des communes

3- Au cours de la réflexion, s’est imposée une troisième solution, établie en fonction des indications du SCOT en matière de poids des pôles et de manière équilibrée en tenant compte du niveau d’équipement et d’activités de chacune des communes

 40 % des logements nécessaires à prévoir dans les pôles secondaires (SCOT) = soit 107 logements à répartir entre les 2 pôles. Répartition selon le poids démographique (Rugles 66 % / Les Lyres 34 % de la population totale des pôles) + le niveau de service  1 bonus pour Rugles Avec 70 % des logements sur Rugles et 30 % sur les Lyres, on obtient : 75 logements à Rugles et 32 logements pour La Neuve Lyre - La Vieille Lyre.

 60 % des logements (soit 160) à répartir entre les 13 autres communes. - En fonction des critères de localisation sur l’axe de la RD 830, des implantations préférentielles des activités, et de proximité immédiate avec Rugles : il est possible de distinguer les communes d’Ambenay, de Neaufles Auvergny, de Bois-Arnault et de Chéronvilliers (du fait du secteur bâti du Plessis). 72 logements à répartir entre ces 4 communes = 18 logements en moyenne chacune - En fonction du critère de la présence d’une école : Privilégier Les Bottereaux, Bois Normand près Lyre, Saint Antonin de Sommaire, et Chaise-Dieu-du-Theil 52 logements, soit 13 logements en moyenne par commune - Permettre à toutes les autres communes de se développer : 36 logements à répartir en fonction du poids démographique: 2 à Champignolles, 7 à Chambord, 7 à Bois-Anzeray, 10 à Juignettes et 10 à La Haye Saint Sylvestre.

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4- Un Développement plus concentré sur les pôles aurait pû être envisagé.

 50 % des logements nécessaires à prévoir dans les pôles secondaires (SCOT) = soit 132 logements à répartir entre les 2 pôles. Si l’on choisit 70 % des logements sur Rugles et 30 % sur les Lyres, on obtient : 92 logts à Rugles et 40 logements pour La Neuve Lyre - La Vieille Lyre.

 50 % des logements (soit 132) à répartir entre les 13 autres communes. - En fonction des critères de localisation sur l’axe de la RD 830, des implantations préférentielles des activités, et de proximité immédiate avec Rugles : il serait possible de distinguer les communes d’Ambenay, de Neaufles Auvergny, de Bois-Arnault et de Chéronvilliers (du fait du secteur bâti du Plessis). 60 logements à répartir entre ces 4 communes = 15 logements en moyenne chacune - En fonction du critère de la présence d’une école : Privilégier Les Bottereaux, Bois Normand près Lyre, Saint Antonin de Sommaire, et Chaise-Dieu-du-Theil 44 logements, soit 11 logements en moyenne par commune - Permettre à toutes les autres communes de se développer : il reste 28 logements à répartir : 2 à Champignolles, de 5 à 6 à Chambord et à Bois-Anzeray, de 7 à 8 à Juignettes et à La Haye Saint Sylvestre.

484

Une évaluation rapide des surfaces à consommer avait également été faite, avec augmentation de la densité actuelle et 1/5ème des logements sans consommation de terrain.

Le Projet de Territoire en matière de répartition du développement démographique est le scénario équilibré dont le but est de renforcer le poids des 2 pôles structurants, et ainsi de redynamiser les centres villes de Rugles et de la Neuve-Lyre, pour qu’ils soient le moteur du développement du reste du territoire, tout en permettant le développement de toutes les communes.

LES OBJECTIFS DE MODERATION DE LA CONSOMMATION DE L’ESPACE ET DE LUTTE CONTRE L’ETALEMENT URBAIN

Il a été décidé de donner la priorité à un développement concentré qui s’appuie sur une gestion optimale du tissu urbain existant: utiliser au maximum les possibilités de densification, de réhabilitation, et de renouvellement urbain.

Objectif 1 : Privilégier une remise sur le marché des logements vacants

Objectif 2 : Utiliser de façon optimale les dents creuses mobilisables dans les villes et bourgs

Objectif 3 : Les hameaux seront en règle générale inconstructibles

Objectif 4 : Ne prévoir des zones d’urbanisation nouvelles que si cela s’avère nécessaire pour atteindre les objectifs de logements

Objectif 5 : imposer une densité plus forte dans les zones d’urbanisation

Ces points seront développés plus loin.

B.PRESERVER : UN TERRITOIRE ATTRACTIF ET DURABLE

Pour que le développement souhaité soit durable, l’objectif est de prendre soin de la société et de l’environnement dans son ensemble, sur le long terme. Une stratégie de préservation de l’identité locale (ruralité, paysages variés, richesse en sites patrimoniaux et en biodiversité…) et de la qualité de vie (calme, accès aux services et commerces, sécurité des déplacements…) sera mise en place.

485 1- PROTEGER ET AMELIORER LA QUALITE DE VIE

a) Maintenir et améliorer les équipements, les services et espaces publics

ADAPTER LES EQUIPEMENTS - Maintenir les équipements de proximité et notamment les écoles dans les bourgs - Autoriser l’extension et l’évolution des équipements publics existants (extension de gymnases…) - Adapter les équipements et services aux évolutions démographiques et sociétales - Développer la mutualisation et la coopération entre territoires - Veiller à la qualité des espaces publics, favoriser l’accès facile aux espaces verts ou à des espaces de nature et développer la pratique des sports de plein air

AGIR EN MATIERE DE SANTE - Assurer l’accès futur aux soins médicaux (maillage minimum de professionnels de santé à maintenir, reprise de la réflexion sur une maison médicale pluridisciplinaire …) dans le cadre de nouveaux territoires solidaires et complémentaires - Avoir une vision globale des besoins sur un territoire élargi - Inciter les professionnels de santé à s’engager dans des actions de tutorat afin d’attirer des jeunes sur le territoire lors de leur formation et réfléchir aux moyens de favoriser ensuite leur installation

APPORTER A TOUS LE TRES HAUT DEBIT et AMELIORER LA TELEPHONIE MOBILE - Soutenir l’amélioration de la desserte en communication numérique sur l’ensemble du territoire notamment pour les activités et les équipements publics

b) Améliorer les déplacements

SECURISER LA CIRCULATION DE TOUS ET AMENAGER LES TRAVERSEES DES VILLES ET DES BOURGS

- Faciliter et sécuriser les liaisons, au sein du territoire et vers les pôles environnants (fluidité de circulation routière, entretien des voies et amélioration de la sécurité des usagers) ….

- Arrêter l’urbanisation linéaire

- Continuer à améliorer la sécurité des traversées de villes et bourgs : Mettre en œuvre les projets existants sur Saint Antonin, Neaufles Auvergny, Juignettes et les Bottereaux, et définir les besoins sur les communes restantes Prévoir des aménagements pour fluidifier la circulation, réduire la vitesse et améliorer le stationnement et la sécurité de tous les usagers, notamment dans la traversée du centre-ville de La Neuve Lyre.

- Assurer de bonnes conditions d’accès et de desserte des nouveaux quartiers

- Concentrer le développement urbain, bien localiser les équipements et services, pour limiter l’utilisation de la voiture individuelle : Réduire les besoins en mobilité et les coûts (énergétiques et « budget-temps ») surtout pour les populations les plus fragiles

ENCOURAGER LE DEVELOPPEMENT DU CO-VOITURAGE ET LES MODES DE TRANSPORTS ALTERNATIFS

- Promouvoir et organiser le co-voiturage - Prévoir des parkings dédiés : parkings existants bien localisés, ou nouveaux sites en fonction des capacités résiduelles - Répartir l’offre : le long de la RD 830, à proximité immédiate de Rugles mais également près des Lyres - Mettre en place une signalisation spécifique - Création par la Communauté de Communes d’une plate-forme informatique

- Développer de nouveaux modes de transports motorisés - Prévoir des bornes de recharge pour véhicules électriques - Renforcer les transports en commun du territoire vers les pôles urbains environnants (notamment vers les gares les plus proches…) - Réfléchir à la faisabilité de mise en place d’un système de Transport en Commun local, à l’intérieur du canton (navettes intra-urbaines, taxis à faible coût et « à la demande » à destination des personnes isolées et âgées, les jours de marché, par exemple ….).

486 DEVELOPPER LES CIRCULATIONS DOUCES - Préserver les sentiers de randonnée existants - Développer les liaisons douces, piétonnes et cyclables, notamment entre les zones d’habitat et les zones d’emplois, d’équipements et de services ; Relier entre elles les liaisons douces existantes ; créer de nouveaux itinéraires pour les modes doux de déplacement à l’intérieur des pôles urbains…

c) Limiter l’exposition des habitants aux risques et aux nuisances

PRENDRE EN COMPTE LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

- Ne pas augmenter l’exposition de la population aux risques (inondation, effondrements, cavités souterraines, feux de forêt, silos…) - Prendre en compte l’état actuel des connaissances dans la délimitation des zones constructibles - Imposer des règles strictes en matière de constructibilité dans les secteurs les plus dangereux - Préserver les secteurs à risque avéré, non encore bâtis, de toute construction nouvelle. - Maintenir fonctionnels les réseaux d’écoulement des eaux pluviales

REDUIRE LES POLLUTIONS ET NUISANCES DIVERSES

- Repérer la zone de nuisances sonores le long de la RD 926 - Appliquer des règles de recul entre habitat et activités (industrielles ou agricoles), mettre en place des zones « tampon » (haies bocagères…) si nécessaire - Réfléchir avec les entrepreneurs aux moyens de concilier au mieux les contraintes environnementales et la vitalité économique… - Etre vigilant en matière d’atteintes environnementales, d’utilisation des énergies et des ressources naturelles

DEVELOPPER L’INFORMATION

Faire un effort d’information de la population sur les risques naturels ou technologiques auxquels elle est soumise, sur les précautions à prendre et les conduites à tenir.

2- PRESERVER L’IDENTITE LOCALE

Associer à la préservation de la nature et des paysages les différents acteurs potentiels dans ce domaine (associations culturelles et environnementales, agriculteurs, chasseurs, randonneurs…).

a) Préserver la biodiversité

PROTEGER LES RESERVOIRS DE BIODIVERSITE - Repérer et Protéger strictement, de tout aménagement et toute construction nouvelle, les sites naturels les plus remarquables : bords des rivières et ruisseaux, zones humides, mares, zones boisées… - Limiter les incidences et les impacts potentiels du PLUI sur l’état de l’environnement en général et sur les habitats et espèces des zones Natura 2000 en particulier - Prendre en compte les ZNIEFF (Zones naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et floristique) - Concilier le dynamisme économique et l’urbanisation avec la préservation des richesses environnementales - Veiller à l’entretien du lit de la Risle, à la continuité écologique et à la qualité de ses eaux.

PRESERVER LES TRAMES VERTES ET BLEUES

- Prendre en compte le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Protéger les continuités écologiques (Trame Verte et Bleue) = conservation au maximum de tous les milieux interstitiels caractéristiques du Pays d’Ouche (bocage, bosquets, mares, zones humides, lisières …) - Protéger les haies définies comme les plus intéressantes (hydraulique, érosion des sols, effet brise-vent, couloirs écologiques, role paysager….) - Protéger d’autres éléments de la trame verte dans le PLU: arbres isolés, alignements d’arbres, parcs de propriétés, vergers, jardins publics, ensembles végétaux - Protéger spécifiquement les mares prioritaires définies par l’étude de la Fédération des chasseurs de l’Eure

- Préserver des coulées vertes au sein du tissu bâti existant Agir en faveur d’une plus grande biodiversité urbaine : inconstructibilité des sites intéressants en ville et des liaisons écologiques intra-urbaines, protéger et renforcer si besoin certains couloirs écologiques, avoir une conception et une gestion différenciée des Espaces Verts (ressource en eau, biodiversité, pratiques durables…)

487 PRENDRE SOIN DE LA NATURE « ORDINAIRE » - Limiter la consommation d’espaces naturels - Préserver certaines zones agricoles d’intérêt paysager ou écologique en les rendant inconstructibles et soigner l’intégration des bâtiments agricoles dans le reste des zones agricoles - Poursuivre les efforts en matière de gestion des déchets

b) Gérer au mieux les ressources naturelles

PRESERVER LA RESSOURCE EN EAU

- Prendre en compte et être compatible avec les orientations du SDAGE et des SAGE

- Intégrer les impératifs de la gestion de l’eau dans tous les projets d’aménagement : Protection des captages pour l’eau potable Préserver la qualité des eaux de surface et souterraines. Lutter contre les pollutions agricoles (nitrates et pesticides) Réduire les pollutions diffuses en gérant mieux les ruissellements Limiter l’imperméabilisation des sols et privilégier l’infiltration et la filtration (orientations d’aménagement et de programmation des zones à urbaniser) Améliorer les contrôles en matière d’installations d’assainissement autonome (SPANC) Veiller au contrôle et au bon fonctionnement des stations d’épuration

- Sensibiliser la population à l’économie d’eau potable Œuvrer pour une réduction de la consommation d’eau potable en permettant la réutilisation des eaux pluviales dans les habitations, dans les espaces verts…

PRENDRE EN COMPTE LES THEMATIQUES DE L’ENERGIE ET DU CLIMAT

- Prendre en compte le SRCAE (Schéma Régional Climat Air Energie)

- Encourager la réduction de la consommation énergétique - Poursuivre la rénovation énergétique des bâtiments publics - Promouvoir auprès des particuliers l’ensemble des aides techniques et financières possibles dans ce domaine - Agir sur les formes urbaines : permettre la compacité et une plus grande hauteur des constructions… - Favoriser une implantation Nord-Sud des constructions pour une utilisation optimale de l’énergie solaire - Renforcer l’utilisation de techniques et matériaux innovants dans le domaine du Développement Durable, utilisés dans un but d’un moindre coût de la construction, d’une moindre consommation énergétique et d’un moindre impact environnemental - Limiter et optimiser l’éclairage public

- Diminuer les émissions de gaz à effet de serre - Limiter la circulation automobile dans les centres bourgs en favorisant les circulations douces

- Développer l’utilisation des énergies renouvelables - L’objectif est de favoriser le développement des énergies renouvelables - Développer les filières énergétiques liées à la bio-masse et préserver les ressources boisées - Etudier les projets de développement de l’éolien: Soigner l’information et associer la population Réfléchir à des implantations préférentielles limitant les impacts paysagers et la banalisation du territoire c)Protéger les paysages et le patrimoine bati L’attractivité résidentielle et touristique du territoire dépend fortement du maintien de la qualité et de la diversité des paysages locaux.

INTEGRER LES NOUVEAUX DEVELOPPEMENTS URBAINS

- Veiller à la qualité architecturale des opérations d’habitat et développer de nouveaux types de logements : - Mettre en œuvre des formes urbaines modernisées, diversifiées et bien intégrées au tissu urbain actuel. - Respecter les bâtiments à l’architecture traditionnelle normande. - Porter attention au rendu architectural et paysager (cohérence sans uniformisation des formes et matériaux, mise en place d’espaces de transition en périphérie des opérations…)

488 - Préserver la qualité de vie - Rendre obligatoire la prise en compte des problématiques environnementales (liaisons douces, gestion des eaux pluviales, préservation et/ou renforcement de la trame verte…) - Conception adaptée du bâti et des espaces publics répondant aux besoins et préservant la qualité de vie (respecter l’intimité, permettre le lien social, aménagement qualitatif des lieux publics, bonne accessibilité aux commerces et services…).

PROTEGER LE PATRIMOINE BATI - Identifier les éléments du patrimoine bâti à préserver et les soumettre l’obligation d’un permis de démolir - autoriser pour certains bâtiments leur transformation en habitation, sous certaines conditions, afin de permettre le maintien du patrimoine architectural local. - Préserver spécifiquement certains secteurs particulièrement riches pour leur patrimoine architectural et urbain. - Soumettre les éléments du patrimoine bâti ancien à des prescriptions réglementaires spécifiques - Permettre la mise en valeur du patrimoine industriel à des fins touristiques

PRESERVER LES CARACTERISTIQUES PAYSAGERES LOCALES - Imposer dans les nouveaux quartiers la conservation des trames paysagères existantes, ou la mise en place de nouvelles plantations pour une meilleure intégration - Aménager les limites entre espaces urbanisés et espaces agricoles ou naturels. - Réhabiliter les entrées de ville et ne pas développer les implantations industrielles le long des axes sans réflexion sur l’intégration et la cohérence d’ensemble - Valoriser l’espace public en adaptant l’aménagement au contexte urbain ou villageois - Maintenir le caractère rural des petits bourgs et hameaux (sobriété du mobilier, accompagnement végétal des abords de la voie, préservation, replantation et gestion des haies, aménagement sobre des mares…)

489 II. LES OBJECTIFS DE MODERATION DE LA CONSOMMATION D’ESPACE ET DE LUTTE CONTRE L’ETALEMENT URBAIN

Un objectif prioritaire de l’élaboration du PLUI a été l’économie d’espace et ainsi la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers. Cela supposait d’évaluer au plus juste les objectifs démographiques et les besoins en logements afin de ne pas consommer plus de terrains que strictement nécessaire. De même la stratégie économique et les besoins des entreprises, ainsi que les projets d’équipements, ont pris en compte la nécessité de limiter la consommation d’espace.

La 3CR souhaite avoir un objectif clair de réduction de la consommation d’espace (agricole ou naturel), basé sur une évaluation plus juste des besoins en nouveaux logements, en activités et en équipements.

A. LA CONSOMMATION POUR L’HABITAT

Un total de 267 logements (neufs ou remis sur le marché) est nécessaire pour atteindre les objectifs démographiques fixés. Cela représente 22 logements par an pour l’ensemble de la 3CR. Ce chiffre de « logements possibles » ou « droit à bâtir » a été réparti entre les 15 entités (14 communes et le groupement des Lyres) selon le scénario équilibré établi sur la base du SCOT. Le principe adopté a été : - de privilégier premièrement la « récupération » de logements vacants (réhabilitation et remise sur le marché), - puis de favoriser l’utilisation des dents creuses du tissu bâti existant (celles pour lesquelles il est raisonnablement envisageable qu’elles puissent accueillir une habitation dans les 10 ans) - avant de déterminer de nouvelles zones à urbaniser, s’il reste à satisfaire des besoins.

Objectif 1 : Privilégier une remise sur le marché des logements vacants

Pour chacune des communes a été fixé un nombre de logements vacants “récupérables” (voir chapîtres précédents pour la méthode).

L’objectif est que 25 % minimum des logements vacants des communes (comptés au-delà d’un seuil de 5%, considéré comme irréductible, du parc de logement) soit réoccupé à l’avenir. Pour Rugles, étant donnée la volonté de réhabilitation du centre, on a considéré que 25 % de tous les logements vacants devront être récupérés (sans tenir compte du seuil irréductible de 5 %).

Dans le cas de la ville de Rugles, cette évaluation est particulièrement complexe du fait des situations très diverses en centre-ville. Dans le cadre d’une opération de renouvellement urbain, une analyse au cas par cas devra être faite en matière de « gisement » de logements vacants et de sa qualité. Il semble que dans le périmètre d’étude du BE des ateliers d’Avre et d’Iton, environ 50 sont vacants. « Concrètement, ces logements vacants se répartissent comme suit : - 3 immeubles de logements collectifs entiers d’un total d’au moins 10 à 15 logements ; - 40 parcelles de 20 à 100 m² environ composées de petites unités individuelles : situées à Rdc, mono-orientées, à l’ombre. Elles ne sont pas toutes convertibles en logements - 3 parcelles de 1 000 m² à 2 600 m², 1 parcelle de 750 m² (ex boucherie chevaline) en zone U non compris le SDIS. » Le BE note également qu’on ne peut pas envisager un remplacement au un pour un. « D’abord parce que ces logements vacants ne répondent plus bien souvent aux normes de confort, et d’usage courant. Ils ne sont pas tous à réhabiliter à l’identique car certains sont même impropres à l’usage d’habitation. Les configurations spatiales, les opportunités au cas par cas, à se transformer en logement désirable sont extrêmement variables et non quantifiables. Le nombre de logement potentiel dépend aussi des capacités de mutations de certaines parcelles adjacentes « gelées » (garage ou parkings par exemple). »

Le Projet de Territoire en matière de logements vacants est de: - Inciter les propriétaires de logements vacants à se lancer dans les démarches de réhabilitation et de remise sur le marché de leur bien (sensibiliser, relancer l’information sur le PIG, envoyer des courriers personnalisés, …) - Renforcer l’accompagnement (réfléchir à de nouvelles aides financières, mettre en place un service communautaire dédié capable de renseigner, conseiller les particuliers et les suivre dans leur démarche…) - Développer, au sein de la Communauté de Communes, le soutien aux communes désirant engager un projet communal de réhabilitation de logements vacants

490 Objectif 2 : Utiliser de façon optimale les dents creuses mobilisables dans les villes et bourgs

Pour chacune des communes a été réalisée une évaluation du nombre de logements potentiels en remplissage des dents creuses, au coeur des tissus urbains ou des bourgs. (parcelles non occupées, divisions parcellaires, bimby…)

L’objectif est que 70 % des possibilités de densification soient réalisées pendant la durée de vie du PLUI. Il faudra faciliter et encourager la construction de logements dans les dents creuses et la division des terrains déjà bâtis afin qu’ils puissent accueillir de nouvelles habitations.

Objectif 3 : Les hameaux seront en règle générale inconstructibles

La densification de certains hameaux pourra être prévue, seulement s’il n’y a pas de possibilités dans le bourg- centre et sous certaines conditions strictes. Il devra s’agir d’un hameau déjà structuré et dont le renforcement peut se justifier (Histoire, Mode constructif local, ldentité locale, Equipements existants, Projet communal global…) Seules les dents creuses à l’intérieur de l’enveloppe bâtie actuelle pourront être bâties, sans extension linéaire.

Objectif 4 : Ne prévoir des zones d’urbanisation nouvelles que si cela s’avère nécessaire pour atteindre les objectifs de logements

Dans certaines communes, les logements remis sur le marché et le comblement des dents creuses, dans les enveloppes actuelles des bourgs, suffiront à satisfaire les besoins fixés en logements. Il n’y aura alors pas de zone d’urbanisation pour l’habitat dans toutes les communes.

Toute zone d’urbanisation devra être située au sein de l’espace déjà bâti ou en continuité immédiate, en tenant compte de l’Intérêt Général de la collectivité.

Objectif 5 : imposer une densité plus forte dans les zones d’urbanisation

Du fait de la très faible densité actuelle, et en tenant compte des particularités locales, l’objectif est d’atteindre au minimum une densité moyenne dans les zones à urbaniser pour l’habitat : - de 14 logements/ha dans les pôles structurants de Rugles et des Lyres, - de 12 logements/ha pour Ambenay (assainissement collectif) - et de 10 logements/ha pour les autres communes.

Il devra y avoir à terme, lorsque le PLUi sera révisé, une augmentation de la densité visée (les objectifs de 18 logements à l’ha pour Rugles et les Lyres, de 14 logts/ha pour Ambenay, et de 12 logts/ha pour toutes les autres communes devront alors servir de référence).

Le but de la communauté de communes est de reprendre l’objectif de l’Etat de réduire de 50 % minimum la consommation moyenne de terrain par logement neuf sur l’ensemble du territoire. Cette consommation a été calculée à 1 800 m² par logement construit de 2003 à 2013.

La Communauté de communes n’ouvrira pas dans ce PLUI plus de 15 hectares à l’urbanisation pour l’habitat pour les 12 prochaines années.

En fonction du solde de logements à réaliser (une fois déduites les possibilités de récupération de logements vacants et de constructions dans les dents creuses des bourgs et hameaux choisis, chaque commune a pu décider ou non la création d’une zone à urbaniser nouvelle sur son territoire ; la superficie de chacune de ces zones devant permettre au minimum la réalisation des logements nécessaires, dans le respect des densités de référence, et le total des superficies de ces zones ne devant pas dépasser 15 ha.

491 Nombre de logements Nombre de logements Nombre Nombre de Nombre de Solde de logements à potentiels en remplissage des raisonnablement total de logements logements vacants réaliser et à prévoir dans COMMUNE dents creuses dans les zones réalisables pendant la logements vacants en récupérables (25 % une zone d’urbanisation choisies pour être durée de vie du PLUI autorisés 2013 au-delà des 5%) nouvelle constructibles (70 % du potentiel)

Ambenay 18 21 2 10 7 9 Bois Anzeray 7 9 1 0 0 6 Bois Arnault 18 15 0 14 10 8 Bois Normand près Lyre 13 3 0 16 11 2 Chaise Dieu du Theil 13 3 0 19 13 0 Chambord 7 17 3 0 0 4 Champignolles 2 1 1 2 1 0 Chéronvilliers 18 6 0 26 18 0 Juignettes 9 2 0 14 10 -1 La Haye Saint Sylvestre 9 13 2 12 8 -1 Les Bottereaux 13 2 0 19 13 0 Les Lyres 32 44 3 17 12 17 Neaufles Auvergny 18 18 2 9 6 10 Rugles 74 56 14 42 29 31 Saint Antonin de Sommaire 13 2 0 5 3 10

CDC DU CANTON DE RUGLES 264 212 28 205 141 95

TABLEAU DES OBJECTIFS ET POTENTIALITES POUR L’HABITAT

Ce tableau a servi de base à la réflexion sur le choix et la délimitation des zones à densifier et des nouvelles zones à urbaniser.

492 B.LA CONSOMMATION DE TERRAIN POUR LES ACTIVITES

En matière de consommation de terrain pour les activités, une étude a été réalisée, pour le compte de la communauté de communes, par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Eure en octobre 2015. Elle est reprise ci- dessous.

Le besoin en foncier des entreprises a été évalué : - 80% des besoins en foncier pour l’activité concernent les entreprises agricoles, et 20% les autres activités. - Les statistiques ne montrent aucun besoin en locaux artisanaux, alors que ces locaux représentent partout entre 2 et 3% des surfaces construites sur les 10 dernières années. - Les besoins liés au tourisme (hôtellerie) apparaissent anormalement bas. - Les besoins des activités autres qu’agricoles ont été les plus importants depuis la crise, notamment pour les activités commerciales et industrielles. - Des ventes de terrains très faibles sur les 5 dernières années liées à une pénurie d’offre. - Des besoins en foncier d’entreprises situés selon les méthodes d’estimations entre 5 et 14 ha.

Les terrains privés sous-occupés ont été étudiés Il existe plusieurs terrains sous occupés, non bâtis ou en friche sur le territoire de la communauté. Ils ont été référencés.

Les terrains de La Bosselette (Nord-Est de La Vieille Lyre, en bordure Nord de la RD 830) sont constitués d’une semi friche et d’un terrain non bâti pour une surface totale de 2,77 ha (ZD0086 et ZD0087). Pour compléter l’homogénéité des terrains autour de la friche de La Bosselette, il a été repéré deux parcelles actuellement en zone agricole (ZD0018 et ZD0019) pour un total de 2,02 ha. Pour l’une d’entre elles, le propriétaire pourrait être vendeur. Mais ces deux parcelles entrent dans la consommation foncière. On se trouve en présence de trois scénarii : - La requalification extension (4,8 ha) dont un prélèvement de 2,02 ha de terre agricole - La reprise des bâtiments en l’état par une activité privée (2,77 ha) - Le retour de l’ensemble des terrains en friche à l’activité agricole (restitution de 2,77 ha à l’agriculture)

La validité de ces trois scénarii passe par l’estimation de la valeur de revente sur le marché des bâtiments (EPFN ou Eure Expansion), l’intérêt du propriétaire actuel pour céder au prix du marché, que ce soit vers une mise en vente «privée » ou un rachat par la collectivité (élus, EPFN), et pour le choix d’une requalification-extension, il faudrait en outre obtenir l’accord en CDCA et établir un pré-bilan d’aménagement incluant (D27/EAD, EPFN) : - l’acquisition et la déconstruction éventuelle des bâtiments actuels - l’acquisition des parcelles - les coûts de réalisation d’une opération d’aménagement : contraintes environnementales - cavités sous-terraines, espaces boisés classés limitant éventuellement la surface cessible ; les aménagements d’accès sur la départementale ; le renforcement éventuel des réseaux ; et les coûts d’aménagements internes.

Compte-tenu de ces différentes contraintes et compte-tenu des calendriers d’opérationnalité de la nouvelle maitrise d’ouvrage, un délai de 5 ans minimum est à envisager, porté à 10 ans en cas de difficultés d’acquisition des terrains et de financements de coûts importants de requalification.

Les terrains de la ZA des Houssières (1,6 ha) Ces terrains ont été cédés en vue d’implantations d’activités avant 2008. L’évolution de l’activité des propriétaires n’a pas conduit à la concrétisation des projets envisagés. Il y a donc trois parcelles aujourd’hui inoccupées. Les élus ont eu de nombreux contacts avec les propriétaires pour envisager la rétrocession de ces terrains. N’ayant aucune clause de rétrocession dans les actes de vente, il s’agit uniquement de discussions amiables. Celles-ci n’aboutissent pas. Une entreprise voisine a aussi entamé des échanges pour ses besoins propres, sans plus de succès.

493 La collectivité a étudié la possibilité de mettre en œuvre une DUP pour obtenir la rétrocession des terrains. S’ils doivent conserver un usage d’activités, ce qui est le but, il n’y a pas de changement de destination des terrains, ce qui n’ouvre pas de voie légale pour une procédure d’expropriation. Seule la consultation d’un cabinet juridique spécialisé permettrait de rechercher une faille. Il existe des moyens indirects de pression à envisager au plus vite pour récupérer ces terrains, en rendant leur inutilisation onéreuse au propriétaire : entretien récurrent des parcelles, pression fiscale sur les parties inoccupées des terrains. La disponibilité de ces terrains pour des projets d’entreprises est très aléatoire et peut prendre une décennie. Il n’est pas possible de s’appuyer sur cette hypothétique offre pour répondre aux besoins des entreprises.

Le Petit Hanoy – 0,7 ha Il existe un terrain sur Le Petit Hanoy, (C01293) dont le propriétaire accepterait de se séparer. La parcelle totale mesure 6 690 m² environ. Il s’agit de la parcelle 293.

Le propriétaire de la parcelle serait cédant. Ce terrain constituerait une offre nouvelle de la collectivité. Cela peut être la première offre de court terme. Il est proposé de l’intégrer à l’offre d’implantation du territoire.

Le bâtiment Eurofoil Le bâtiment Eurofoil est un grand bâtiment industriel ancien (1947 à 1980). Sa surface est de près de 10 000 m². Il dispose d’une importante hauteur sous plafond de 14 m au faitage pour les bâtiments 1.1 et 1.3, qui le rend très difficile à chauffer. La hauteur est plus exploitable pour le bâtiment 1.2. Compte-tenu de leurs spécificités, ces locaux ne sont pas adaptés pour accueillir des artisans. Les bâtiments ne peuvent trouver que des usages industriels (1.2), logistiques (1.1, 1.3) ou pour tout ensemble d’activités nécessitant d’importantes surfaces à l’abri des intempéries (clos-couvert).

Il est proposé d’intégrer ce bâtiment à une offre d’implantation du territoire en termes de marketing. Il pourrait avoir pour fonction de capter des investisseurs extérieurs ou de mettre en place une activité « circulaire » en lien avec l’aluminium. C’est un complément, mais il ne correspond pas aux attentes actuelles des entreprises du territoire, la taille des bâtiments récents étant très nettement moindre. En conséquence, il serait important de limiter le risque financier pour la collectivité : - actualiser les études de rénovation déjà réalisées et conduire une étude de division (voir si un cofinancement EPFN est possible).

494 - Au maximum, déposer un permis de construire (offre grise) pour proposer cette offre en location ou vente à des industriels ou des logisticiens. - Les rachats et les travaux de rénovation seraient à faire au coup par coup, si possible sans portage public, pour un client clairement identifié.

Le bâtiment Intermarché Ce bâtiment privé va être libéré par le transfert de l’enseigne Intermarché. Le propriétaire a tout intérêt à valoriser le fait qu’il existe une autorisation d’exploitation commerciale du site. Sa réutilisation à des fins de villages d’artisans est conditionnée par : - Un accord avec le propriétaire sur des conditions de cession compatibles avec une opération de réhabilitation / division, un engagement de différé de cession compatible avec la conduite de l’enquête et des études de division. - La réalisation d’une enquête auprès des entreprises à 15-20 minutes autour du bâtiment - Une étude de division du bâtiment. Sa possible réutilisation à des fins d’offre locative pour des très petites entreprises est très hypothétique. Elle dépend entièrement des objectifs du propriétaire actuel (en octobre 2015).

L’analyse des terrains et des bâtiments mobilisables dans le tissu urbain existant montre que les capacités, en dehors des terres agricoles, sont limitées. Il existe néanmoins dans les ZAE existantes, à très court terme, une surface mobilisable de 0,67 ha. La priorité pour limiter la consommation d’espace agricole, naturel et forestier, est l’acquisition au plus vite de cette parcelle de plus de 5000 m². Elle permet aussi de recréer une première offre réelle pour les entreprises, mais elle reste insuffisante. Le besoin en foncier nouveau à prélever sur les terrains agricoles est en conséquence de l’ordre de 4 à 13 ha sur la prochaine décennie. Il est proposé, dans un premier temps, de limiter la création d’une nouvelle ZAE à hauteur de 5-7 ha dans les cinq prochaines années (horizon 2020) et d’ajuster, ensuite, la mobilisation de foncier supplémentaire en fonction des résultats de la reconquête sur les terrains sous-utilisés identifiés dans la présente étude.

requalification - extension à La Vieille Lyre du secteur de La Bosselette de 4,8 ha de fonc extension de la ZAE du Petit Hanoy à Rugles de 5 à 7 ha. Compte-tenu de la complexité de l’opération de La Vieille Lyre et de la nécessité de pouvoir disposer des terrains rapidement, il est proposé de s’engager sur le projet d’extension du Petit Hanoy dont les terrains sont déjà classés comme urbanisables dans le document d’urbanisme actuel.

En matière d’activités, les objectifs du PADD sont de: - Densifier, et Viser une utilisation optimale des zones déjà aménagées - Favoriser la réutilisation des friches industrielles Etudier les possibilités techniques et les coûts financiers induits. - Utiliser des bâtiments vides existants au sein du tissu des villes et bourgs, pour des activités non nuisantes

Des extensions des ZAE existantes seront prévues. En effet même si les besoins actuels sont incertains et que les besoins futurs sont difficiles à évaluer, la volonté des élus était de pouvoir disposer de terrains immédiatement utilisables pour les entreprises. La priorité est donnée aux enjeux liés au développement économique et à l’emploi.

La Communauté de communes n’ouvrira pas dans ce PLUI plus de 7,5 hectares à l’urbanisation pour les activités pour les 12 prochaines années.

C. LA CONSOMMATION DE TERRAIN POUR LES EQUIPEMENTS

En matière d’équipements publics, les objectifs sont de: - Maintenir les équipements existants (pas de consommation de terrain) - Implanter les nouveaux équipements au plus près des centres-villes, dans le tissu bâti existant, en densification, ou en changeant la vocation de certains bâtiments (pas de consommation de terrain) - lorsqu’une implantation hors tissu actuel s’avère nécessaire, limiter au maximum la consommation de terrain agricole ou naturel

La Communauté de communes n’ouvrira pas dans ce PLUI plus de 5 hectares à l’urbanisation pour les équipements publics pour les 12 prochaines années.

495 CHAPITRE 3. LA TRADUCTION DES OBJECTIFS DANS LE PLUI

Article L 151-8 du code de l’Urbanisme : Le règlement fixe, en cohérence avec le PADD les règles générales permettant d’atteindre les objectifs mentionnés aux articles L 101-1 à L 101-3.

Un nouveau contenu règlementaire des PLU a été mis en place à partir du 1er janvier 2016, suite à la publication, le 29 décembre 2015, d’un décret relatif à la modernisation du contenu du plan local d’urbanisme. L’objectif est de clarifier et rendre plus lisibles les règles d’urbanisme pour en faciliter l’utilisation et la traduction opérationnelle, c’est-à-dire de passer d’un urbanisme réglementaire à un urbanisme de projet (cf site internet du Ministère). Le nouveau règlement du PLU est structuré autour de 3 grands axes : - l’affectation des zones et la destination des constructions : où puis-je construire ? - les caractéristiques urbaines, architecturales, naturelles et paysagères : comment prendre en compte mon environnement ? - les équipements et les réseaux : comment je m’y raccorde ?

Pour les procédures d’élaboration en cours initiées avant le 1er janvier 2016, les nouvelles dispositions sur le contenu du PLU s’appliquent uniquement si une délibération du conseil communautaire, se prononçant en faveur de l’intégration du contenu modernisé du PLU, intervient au plus tard lors de l’arrêt du projet. La Communauté de Communes du Canton de Rugles a décidé d’appliquer les nouvelles dispositions du code de l’Urbanisme.

A. LES PHASES D’ELABORATION DU ZONAGE ET DU REGLEMENT ECRIT

Suite à la phase diagnostique et à l’élaboration des premières pistes en matière de PADD, le bureau d’études a proposé aux élus d’étudier un premier projet de zonage réglementaire afin de mieux appréhender les conséquences concrètes de la mise en œuvre des choix faits en matière de projet de territoire. Plusieurs réunions de travail en COPIL et dans les communes ont ensuite permis d’affiner à la fois le PADD et le découpage en zones (et les règles afférentes) qui en découlaient. Des échanges avec les personnes publiques (lors des réunions techniques générales ou de séances de travail en petit groupe) ont permis de respecter au mieux les nouvelles dispositions du code de l’urbanisme, au service des orientations décidées par la collectivité.

Du fait du caractère rural du territoire et de la prédominance des espaces naturels et agricoles par rapport aux espaces aménagés, c’est à partir de la trame verte et bleue et du maillage agricole que le projet de zonage s’est d’abord construit. La protection à la fois de l’environnement (sites réservoirs et liaisons écologiques) et de l’activité agricole (limiter les gênes et permettre son évolution) a ainsi été dès le départ prise en compte.

496 Les ambitions en matière de développement ont ensuite été exprimées dans les documents dans le respect des principes de densification des zones bâties actuelles, de confortation des pôles, et de réduction de la consommation d’espace. Les zones actuellement urbanisées ont été délimitées pour chaque centre-ville ou centre-bourg. Des choix ont ensuite été faits par les élus de chaque commune, dans la limite des « droits à bâtir », pour déterminer les sites qui pourront accueillir de nouvelles habitations : quelques hameaux regroupés ont été choisis, et surtout des zones à urbaniser ont été localisées. L’harmonisation du projet sur l’ensemble du territoire intercommunal autour des mêmes principes n’a pas empêché chaque commune d’exprimer certains desiderata propres, liés à son histoire, à des projets déjà engagés, à des opportunités foncières, pris en compte dans le projet tant qu’ils ne remettaient pas en cause l’application de la loi et les orientations du PADD.

Le découpage en zone et les règles correspondantes dans le règlement écrit ont mis en œuvre : 18 types de zones et de secteurs ont été prévus.

- Des zones urbaines Ces zones déjà en grande parties bâties et équipées ont été déclinées en fonction de leurs caractéristiques historiques et spatiales et de leur vocation principale.

UC – Zone urbaine centrale desservie par un réseau collectif d’assainissement UP – Zone urbaine périphérique (extensions plus récentes à partir de la zone UC) avec des secteurs UPa non desservis par un réseau collectif d’assainissement Uh – Zone urbaine des bourgs ruraux (sans assainissement collectif) UA – Zone destinée à l’accueil et au développement des activités UE – Zone accueillant des équipements publics ou d’intérêt collectif UL – Zone destinée aux installations de sports, tourisme et loisirs

- Des zones à urbaniser Ces zones se déclinent en trois catégories en fonction de leur vocation principale. Elles peuvent immédiatement accueillir des constructions nouvelles (sous réserve de certaines conditions).

AUh – Zone à urbaniser, sous forme d’opérations d’ensemble, pour l’habitat AUa – Zone à urbaniser destinée à accueillir des activités AUL – Zone à urbaniser pour les équipements de sports tourisme et loisirs

- Des zones agricoles A – Zone dont la vocation principale est le maintien et l’accueil de toute activité agricole, et qui permet en priorité les constructions liées à cette activité

Certains secteurs seront non constructibles (Anc : pour préserver un potentiel futur en extension des zones AUh, Ap : pour protéger les continuités écologiques). Des secteurs Aa délimités strictement permettront le développement des activités (non agricoles) existantes (article L 151-13)

- Des zones Naturelles N – Zone naturelle dans sa grande majorité inconstructible

Des secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées (article L 151-13) permettront la densification de quelques hameaux choisis (Nh), l’aménagement modéré d’espaces d’intérêt collectif (NE), et les développements liés au tourisme et aux loisirs (NL).

497 Les différentes zones et secteurs représentés sur les plans du règlement graphique :

Différents outils réglementaires ont été utilisés en complément du découpage en zones afin de mieux mettre en œuvre le projet intercommunal et ont été distingués dans le règlement :

Les éléments à protéger au titre des articles L 151-19 et L 151-23 - les zones humides - les mares - les ensembles végétaux à préserver - les haies ou alignements d’arbres - les arbres isolés - les éléments remarquables du patrimoine bâti - les cheminements doux

Les espaces boisés classés (EBC) : article L 113-1 du Code de l’urbanisme

Les espaces libres à créer : article R 151-34

Les emplacements réservés : article L 151-41

Le repérage des bâtiments dont on autorise le changement de destination (article L 151-11 2°)

Les secteurs soumis à un risque naturel font également l’objet de prescriptions spécifiques : - axes de ruissellement des eaux pluviales - risques de mouvements de terrain (principalement liés aux cavités souterraines) - zone inondable (le long des cours d’eau)

498 Eléments reportés sur le Règlement graphique en plus du découpage en zones :

499 B. TRADUCTION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT DANS LE DECOUPAGE EN ZONES ET LE REGLEMENT ECRIT

Pour une meilleure compréhension et comparaison des surfaces de zones présentées dans ce chapitre il est nécessaire de préciser que la base de calcul de référence est celle liée au SIG. Donc pour ce PLUI : la superficie de référence du territoire est de 21 516 ha correspondant à la somme des surfaces des zones du PLUI.

Zones urbaines Surface approximative en ha UC 45,95 UP 139,59 UPa 27,22 UA 89,65 Uh 144,58 UL 7,50 UE 19,26 Total 473,75

Zones à urbaniser AUh 7,69 AUa 7,35 AUL 1,52 Total 16,56

Zone Naturelle N 5 851,86 Nh 57,07 NL 61,06 NE 11,54 Total 5 981,53

Zone Agricole A 14 603,96 Ap 392,11 Aa 22,73 Anc 25,49 Total 15 044,29

Total général 21 516,13

1- L’HABITAT

Pour la définition des zones à destination d’habitat, dans le respect des objectifs définis, ont été pris en compte les éléments de diagnostic et d’actualisation des constructions existantes, les documents d’urbanisme actuel, les propriétés foncières des communes… Pour le choix des zones d’extension, un ensemble de critères ont été pris en compte : - La proximité du centre bourg, des commerces et services - La gêne éventuelle à une activité agricole, la qualité agronomique des sols - Les constructions existantes et les possibilités de relier différents sites déjà urbanisés - Le relief, les possibilités de raccordement aux réseaux, les conditions de la gestion des eaux pluviales, l’exposition solaire… - La végétation existante, les bois et les haies - La sécurité routière, les dessertes et liaisons piétonnières envisageables…

500 a) PERMETTRE LE RENOUVELLEMENT URBAIN ET LA DENSIFICATION DANS LES ZONES DEJA URBANISEES

Une urbanisation au coup par coup est autorisée dans les zones urbaines (zones UC et UP). Ce sont les zones équipées, ou que la commune s’engage à équiper à court terme (voirie, réseaux, éclairage...), et où des constructions peuvent donc prendre place au coup par coup. Des constructions au coup par coup pourraient ainsi prendre place dans les « dents creuses » du tissu urbain actuel. Toutefois, il faut noter que parfois des terrains apparaissant libres sur les plans ne sont pas forcément disponibles et aménageables facilement (propriétés, relief, accès….). Ce type d’urbanisation ne nécessite pas l’intervention de la collectivité.

La délimitation des zones urbaines sur le plan de découpage en zone du PLUI Il s'agit des espaces où les capacités des équipements publics existants ou en projet permettent d'admettre immédiatement des constructions. Les zones urbaines sont différenciées en fonction de leur type d’habitat et de leur éloignement par rapport au centre bourg.

*ZONE UC (45,9 ha) La zone UC est la zone centrale et ancienne des villes (Rugles, La Neuve Lyre, La Vieille Lyre et Ambenay), desservies par un réseau d’assainissement collectif. La densité y est importante et les constructions y sont souvent à l’alignement des voies. Il s’agit d’y conserver les caractéristiques identitaires du bâti ancien et de permettre également un renouvellement des forms bâties et une densification du tissu urbain. Les centres villes anciens sont des zones aux vocations mixtes (habitat, activités, équipements et services) qui ont souvent perdu une partie de leur dynamisme et pour lesquelles des réflexions de re-dynamisation sont utiles.

Un outil spécifique pour la revitalisation du centre ancient de Rugles a été mis en place suite à l’étude du BE des ateliers d’Avre & d’Iton : 13 espaces libres à créer ont été délimités. Il s’agit d’appliquer l’article R 151-34 du code de l’urbanisme sur certains terrains délimités par le Bureau d’études avec les élus de Rugles.

Article R151-34 Créé par Décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 - art.

Dans les zones U, AU, A et N les documents graphiques du règlement font apparaître, s'il y a lieu : 1° Les secteurs où les nécessités du fonctionnement des services publics, de l'hygiène, de la protection contre les nuisances et de la préservation des ressources naturelles ou l'existence de risques naturels, de risques miniers ou de risques technologiques justifient que soient soumises à des conditions spéciales les constructions et installations de toute nature, permanentes ou non, les plantations, dépôts, affouillements, forages et exhaussements des sols ; 2° Les secteurs protégés en raison de la richesse du sol ou du sous-sol, dans lesquels les constructions et installations nécessaires à la mise en valeur de ces ressources naturelles sont autorisées ; 3° Les secteurs dans lesquels la délivrance du permis de construire peut être subordonnée à la démolition de tout ou partie des bâtiments existants sur le terrain où l'implantation de la construction est envisagée ; 4° Les emplacements réservés aux équipements et installations d'intérêt général en précisant leur destination et les collectivités, services et organismes publics bénéficiaires.

Les espaces libres à créer sont situés principalement le long de la rue Aristide Briand, mais également rue du Moulin et rue du Général de Gaulle. Sont repérés (en motif rouge sur les plans), dans les secteurs espace libre à créer, des bâtiments à démolir pour obtenir une autorisation type PC y compris réhabilitation sur la même parcelle donc sur un autre bâtiment que celui qui doit être démoli.

L’objectif est que soient démolis des : - édifices obstruant des cours communes en impasses trop étroites (co visibilité / vis à vis entre bâtiments); - édifices à usage d'entrepôt / garage / appentis / constructions secondaires obstruant une façade et la vue principale d'une habitation ; - habitations avec vues principales en limite séparative ou en recul < 1.5m de la limite séparative ; - murs, en ruines ou en très mauvais état obstruant une cour commune et obstruant l’éclairement naturel des constructions adjacentes.

501

Extrait du zonage du centre-bourg de Rugles

Extrait du zonage du centre-bourg de La Vieille Lyre

502 *ZONE UP (139,6 ha)

La zone UP correspond aux développements des agglomérations autour des centres (zones des faubourgs anciens jusqu’aux lotissements récents). Ce sont des zones urbaines moins denses et plus pavillonnaires. La zone UP est la zone urbaine périphérique de Rugles (dont une partie se trouve sur Bois-Arnault), de La Neuve Lyre, de La Vieille Lyre et d’Ambenay. Des secteurs UPa (27,2 ha) existent pour les quartiers non desservis par le réseau collectif d’assainissement. Ce zonage concerne notamment une partie de Bois-Arnault, en continuité de la ville de Rugles.

Le bourg d’Ambenay, en grande partie desservi par un réseau collectif d’assainissement

Le centre-ville de La Neuve Lyre qui s’est développé et étendu d’une façon conséquente sur La Vieille Lyre : un seul pôle urbain pour deux communes

503

La délimitation des zones UP a pris en compte les développements urbains sous leurs différentes formes : opérations groupées, ou extensions linéaires : comme ci-dessus dans le secteur du Saptel à Rugles.

SUITE AUX REMARQUES FAITES A L’ENQUETE PUBLIQUE : quelques modifications des limites de la zone UP ont été décidées sur la commune de La Vieille Lyre. Il s’agit de parcelles en dents creuses dans le tissu urbain existant et pour lesquelles des projets existent.

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

504

*ZONE Uh (144,6 ha) correspond aux bourgs-centres des autres communes, ceux qui ne disposent pas d’un réseau d’assainissement collectif global (certaines opérations peuvent toutefois disposer d’un système d’assainissement collectif : exemples des logements sociaux de Bois-Anzeray, et surtout de la résidence Jouanicou à Chéronvilliers). La zone Uh correspond à l’ensemble des bourgs-centre des communes de Bois Anzeray, Bois Arnault, Bois Normand, Les Bottereaux, Chaise Dieu du Theil, Chambord, Champignolles, Chéronvilliers, La Haye Saint Sylvestre, Juignettes, Neaufles Auvergny, Saint Antonin de Sommaire.

Exemple de zones Uh à Chéronvilliers : le bourg ancien au Nord de la vallée, les lotissements plus récents au Sud

La délimitation des zones Uh a été faite au plus près de l’enveloppe urbaine globale déjà existante, parfois en y intégrant des parcelles relativement grandes encore libres au sein des bourgs. Quelques rares extensions linéaires sont à noter (résultant souvent de demandes de PC ou CU en cours…).

Champignolles avec son extension jusqu’à la Mairie Pour tenir compte d’un projet de maison d’habitation récemment autorisé

Quelques exemples de justification de limites des zones Uh Lors de la finalisation de l’étude, et dans le cadre de la concertation avec les Personnes Publiques associées, certains délimitations de zones Uh ont soulevé des interrogations qui ont été transmises aux communes concernées.

Ainsi par exemple, au sud du bourg de La Haye Saint Sylvestre, une extension linéaire a été choisie par les élus, le long de la RD45, car il s’agit d’une extension modérée qui permettra quelques maisons d’habitation sur un parcellaire mis en place à cette fin, viabilisé, qui a déjà fait l’objet de CU, et qui est situé à l’intérieur des panneaux d’agglomération. Il n’y a de plus pas d’atteinte à l’activité agricole.

505

L’entrée de village sur Chambord a fait l’objet d’interrogation de la part des représentants du SCOT. Les élus ont expliqué que les terrains en question ont été vendus récemment et que les propriétaires ne devraient pas diviser leur propriété pour des constructions d’habitation nouvelles dans les prochaines années. L’ensemble paysager et patrimonial intéressant ne devrait pas être modifié dans ce secteur.

Un autre cas concerne la commune de Chaise Dieu du Theil où des parcelles actuellement vides de toutes constructions ont été inclues à la zone Uh (au nord de la Mairie) dans le dossier d’arrêt du PLUI. La Chambre d’agriculture avait fait remarquer la présence à moins de 100 m d’un siège agricole en activité. Les élus ont souhaité maintenir ce terrain en zone constructible pour l’habitat car il leur semblait intéressant de pouvoir construire dans le prolongement et en face d’habitations déjà existantes en bordure de voie. Les élus ont également pris en compte le fait que la ferme d’élevage devrait faire prochainement l’objet d’une transmission (du fait de l’âge des exploitants) et que, comme aucun membre de la famille n’envisage de reprendre le siège, une mutation vers une ferme céréalière devrait très certainement avoir lieu.

SUITE A L’AVIS DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE SUR LE DOSSIER D’ARRET: La Chambre d’agriculture a repris ce cas dans son avis officiel sur le PLUI arrêté. La chambre d’agriculture a précisé que si l’exploitation agricole s'était développée un peu plus au nord dans le cadre de la mise aux normes, il restait néanmoins pour l’instant une activité d'élevage sur le site historique. L’extension de la zone constructible à proximité d’un siège encore en activité lui semblait très préjudiciable à l’avenir de ce siège et à ses possibilités de développement. Le risque de conflits avec le voisinage s’en trouverait accru.

506 Le Conseil communautaire a choisi un retrait de la parcelle en question de la zone Uh.

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

- La zone Uh au Nord du bourg de Bois-Arnault a été réduite également La Chambre d’agriculture souhaitait que la zone Uh soit réduite afin de ne permettre que le développement limité des constructions existantes et d’interdire toute maison d’habitation supplémentaire à proximité du siège agricole (exploitation d’élevage). Il est apparu préférable de limiter au maximum les sources potentielles de conflits entre agriculteurs et non-agriculteurs. Les constructions existantes classées en zone A pourront évoluer (extensions et annexes seront possibles dans une certaine limite de surface). Le plan de zonage a été modifié comme ci-dessous :

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

- La zone Uh en partie ouest du bourg de Bois Arnault Dans ce deuxième cas, la Chambre d’Agriculture a signalé un bâtiment agricole de stockage isolé du siège. L’inexistence d’un Permis de construire ou d’un CU a été vérifiée pour cette parcelle. Les élus de Bois-Arnault et le Conseil communautaire ont été favorables à la réduction de la zone constructible dans ce secteur.

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

507 Pour le bourg de Juignettes, suite aux réunions de travail avec les personnes publiques, la zone Uh avait déjà été réduite le long de la RD 54, dans le dossier d’arrêt. SUITE A L’AVIS DES PERSONNES PUBLIQUES SUR LE DOSSIER D’ARRET: Il est apparu souhaitable de limiter la zone Uh dans sa partie linéaire à l’Est du bourg en raison des avis des Personnes Publiques et de la remarque faite dans ce sens lors de l’enquête publique. La délimitation de la zone Uh du bourg de Juignettes a été revue comme ci-dessous :

Dossier d’arrêt Dossier d’approbation

- La zone Uh du bourg de Bois Normand près Lyre Un avis de la Chambre d’agriculture (souhaitant restreindre les habitations possibles près de bâtiments agricoles) et une remarque lors de l’enquête publique (pour étendre la constructibilité) concerne le même site. Les élus ont confirmé qu’il n’y avait plus d’activité agricole sur le site et qu’une Déclaration Préalable pour division était en cours de validité pour 4 lots sur l’ensemble de cette parcelle en contiguïté du bourg. Il a été décidé d’intégrer l’ensemble du terrain en zone Uh, constructible (voir ci-dessous).

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

508 Les règles applicables dans les zones urbaines

Le règlement écrit du PLUi s’organise, par zone, en 3 grandes sections : - Section 1 : Usage des sols et destination des constructions - Section 2 : Caractéristiques urbaines, architecturales, environnementales et paysagères - Section 3 : Equipements et réseaux Dans le règlement écrit proposé, il n’y a aucun renvoi d’une zone à l’autre. Toutes les zones sont articulées selon le même principe. On définit d’abord ce que l’on ne veut absolument pas voir dans la zone puis ce que l’on autorise sous certaines conditions ; le reste étant autorisé sans condition, sauf celle de respecter les règles énoncées dans les articles prévus à la suite. Dans le rapport de présentation, toutes les règles établies dans le règlement du PLU ne seront pas expliquées intégralement. Seront évoquées les règles ayant fait l’objet d’un débat au sein du Conseil Communautaire et celles qui caractérisent le plus la volonté communautaire.

Pour éviter les nuisances et les problèmes de voisinage

Il est souhaitable d’autoriser en centre bourg certaines activités classées pour la protection de l’environnement mais utiles à la population (boulangeries, drogueries...) ainsi que l’extension des activités existantes, même classées. Toutefois, devront être mises en œuvre toutes dispositions utiles pour les rendre compatibles avec les milieux environnants et éviter ou réduire les nuisances éventuelle.

Ainsi les articles UC1, UP1 et Uh1 interdisent : « Toute construction susceptible de créer des nuisances ou (et) de générer des risques incompatibles avec le voisinage d'habitations. Cette règle ne s'applique pas aux équipements techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif. Sont notamment visés par le présent alinéa : le risque d'incendie, les nuisances sonores, les nuisances olfactives la pollution des sols et de l’air »

De plus, les articles UC2, UP2, et Uh2 prévoit que : « Nonobstant les dispositions de l'article précédent, peuvent être autorisées les installations classées pour la protection de l'environnement, leur extension et leur transformation sous réserve que soient mises en œuvre toutes dispositions utiles pour les rendre compatibles avec les milieux environnants et éviter ou réduire, dans toute la mesure du possible, les nuisances éventuelles. »

Pour garder un aspect esthétique satisfaisant

* Les articles UC1 et UP1 listent les occupations du sol interdites et qui pourraient être à la fois inesthétiques et sources de nuisances Il faut noter que les entrepôts sont interdits en zone UC, à l’exception des entrepôts contigus et nécessaires à une activité commerciale ou artisanale de la rue Aristide Briand à Rugles.

* La préservation du patrimoine a été prise en compte avec le repérage du patrimoine bâti remarquable, les règles architecturales spécifiques qui s’y appliquent et l’obligation d’obtenir un permis de démolir. Cette disposition permet aux élus d’être au courant des intentions des propriétaires et de pouvoir éventuellement, si la construction en vaut la peine, discuter pour trouver des solutions moins radicales que la démolition comme des aides à la réhabilitation (articles UC2, UP2, Uh2).

Les bâtiments repérés par une étoile rouge dans un cercle rouge sur les plans de zonage comme bâtiments anciens de caractère, appartenant au patrimoine bâti remarquable, à quelque usage qu'ils soient affectés, sont en application de l’article L 151-19 du Code de l’Urbanisme, soumis à des règles architecturales spécifiques afin de préserver ce patrimoine local. Ils sont également soumis au permis de démolir. L’obligation d’un permis de démolir s’applique en outre dans les périmètres de protection des Monuments Historiques.

509 * La hauteur maximale des constructions est limitée et doit prendre en compte les hauteurs déjà existantes aux alentours. Le règlement prévoit : « La hauteur de la construction doit donc permettre d'assurer une insertion harmonieuse en lien avec les bâtiments avoisinants. Elle doit en particulier respecter les lignes d'orientation des faîtages des constructions voisines et leur volumétrie. Les variations de hauteur entre deux bâtiments voisins ne doivent pas dépasser un niveau. Des transitions douces doivent être ménagées par des décrochements progressifs de volumes. «

En zone UC, le nombre maximal d'étages autorisés pour les constructions est de 2, ce qui signifie que les bâtiments ne peuvent comporter plus de deux étages pleins au-dessus du rez-de-chaussée. Les combles sont aménageables. En zone UP et Uh, le nombre maximal d'étages autorisés pour les constructions est de 1, ce qui signifie que les bâtiments ne peuvent comporter plus d’un étage plein au-dessus du rez-de-chaussée. Les combles sont aménageables.

* En matière d’aspect extérieur, des règles générales demandent une bonne intégration des constructions. Des règles spécifiques sont établies pour les bâtiments anciens de caractère (UC9, UP9, Uh9).

Ainsi notamment, pour le bâti repéré au titre de la loi paysage (article L. 151-19 du code de l’urbanisme), « leur restauration et réhabilitation doivent être conduites dans le respect de leur architecture (répartition des volumes, disposition et proportions des ouvertures, nature des matériaux, pentes des toitures, souches de cheminées, etc). Les façades seront réalisées en matériaux traditionnels locaux (colombages, pierre locale…). Les lucarnes doivent respecter les forme et aspect anciens ; leurs proportions seront celles des modèles traditionnels existants. Les châssis de toit sont autorisés s’ils sont de type encastré sans présenter de saillie par rapport au plan de la couverture. »

* Pour encourager la réhabilitation, le règlement ne fixe pas de pourcentage d’emprise au sol en zone UC * Pour une meilleure intégration paysagère des nouvelles constructions, le règlement des zones UP et Uh prévoit : « En cas de construction sur une parcelle située en contiguïté d’une zone agricole ou naturelle, une haie champêtre basse, composée d’espèces locales, devra être plantée le long de la limite parcellaire qui sépare la zone UP ou Uh de la zone A ou de la zone N. »

Pour une sécurité maximale

Tous les terrains doivent être nécessairement desservis par une voie carrossable et assez large pour laisser passer les véhicules des services de lutte contre l’incendie ou leur permettre d’approcher suffisamment près des constructions pour les atteindre avec les tuyaux. La sécurité routière est également une condition importante à toute nouvelle construction. Des aménagements d’accès peuvent être demandés. Le règlement indique que les voies doivent avoir des caractéristiques techniques adaptées aux usages qu’elles supportent et aux opérations qu’elles doivent desservir à terme (articles UC13, UP13 et Uh13). Il convient de réfléchir aux usages futurs, à moyen ou long terme, d’une voie nouvelle afin de la calibrer dès le départ en conséquence. Des règles habituelles en matière de stationnement sont prévues.

Pour une bonne gestion des eaux usées et pluviales

Dans toute la zone UC, le branchement sur le réseau d’assainissement est obligatoire et les nouveaux branchements devront être de type séparatif quelle que soit la nature du collecteur existant afin de faciliter le passage éventuel de l’unitaire au séparatif (UC15). Pour la zone UP le branchement sur le réseau d’assainissement est obligatoire. En l’absence de réseau, dans le secteur UPa, les installations d’assainissement autonome devront y être conçues de manière à ce que les constructions puissent être branchées sur le réseau public d’eaux usées dans le cas où il serait mis en place (UP15). De même en Uh, un système d’assainissement autonome agréé doit être mis en place. Il faut préciser que le raccordement devra ensuite être réalisé dans un délai de 2 ans, une fois le réseau collectif mis en place. Une dérogation du Maire peut être accordée pendant 10 ans pour permettre la rentabilisation des installations d’assainissement autonome récentes. L’article UP10 indique que dans le secteur UPa, les caractéristiques des terrains doivent permettre la réalisation d’un système d’épuration autonome. (même règle en Uh10)

En ce qui concerne la gestion des eaux pluviales, les aménagements réalisés sur le terrain doivent être tels qu’ils garantissent l’écoulement normal des eaux pluviales vers le réseau les collectant lorsqu’un tel réseau existe.

510 En zone UC, UP et Uh, les mêmes règles s’appliquent pour la gestion des eaux pluviales : « Dans tous les cas, tout aménagement réalisé ne doit jamais faire obstacle à l'écoulement des eaux pluviales. L'excédent d'eau, après stockage ou infiltration éventuels, est rejeté dans le dispositif collectif de gestion des eaux pluviales (caniveau, canalisation, fossé, ...) En l'absence d'exutoire connu, les constructions ou installations sont autorisées sous réserve que les aménagements permettent l'écoulement des eaux pluviales vers un exutoire à reconstituer ou leur infiltration sur place si le sol le permet. Tout niveau de construction, même non habité, situé en dessous du terrain ou de la chaussée desservant les constructions devra être protégé contre les eaux de ruissellement et le refoulement des réseaux en cas de mise en charge. »

Les règles en faveur du Développement Durable

Le règlement indique que les constructions doivent privilégier l'installation de systèmes économes en eau potable. En zone UP et Uh, la récupération des eaux de pluie est autorisée pour un usage extérieur à l’habitation et pour le lavage des sols et l’évacuation des excrétas à l’intérieur de l’habitation, conformément aux dispositions de l’arrêté interministériel du 21 août 2008, dans le respect du règlement du service de distribution d’eau potable et du service d’assainissement.

En matière de règles d’implantation des constructions, les règles sont relativement souples et permettront une utilisation des apports du solaire passif par une orientation optimale de la construction. Toutefois, en zone UC, un alignement doit exister au moins par un mur, le long des voies ouvertes à la circulation publique. En zones UP et Uh, les constructions doivent être implantées soit à l’alignement, soit respecter une marge de recul. La marge de recul signifie que la partie garage de la construction doit être positionnée à au moins 5 mètres de l'alignement et que le reste de la construction doit être positionnée à au moins 2 mètres de l'alignement. Toutefois, des constructions annexes (garages, par exemple) ou des extensions limitées peuvent être autorisées dans cette bande de terrain si elles sont justifiées par la faible profondeur du terrain.

Les règles, énumérées ci-dessous, ne s'appliquent pas aux opérations d'ensemble, c'est-à-dire celles concernant une partie substantielle d'un îlot bâti. Par rapport aux limites séparatives, un minimum de 2 m est prévu pour les constructions de plus de 20 m² et un minimum d’1 m pour les constructions de moins de 20 m².

Le fait que les combles aménageables soient autorisés peut permettre une évolution de l’occupation sans consommation supplémentaire d’espace.

De plus, l’emploi de matériaux nouveaux, de techniques ou de formes architecturales innovantes permettant des économies d’énergie et la mise en œuvre d’énergies renouvelables sera autorisé sous réserve que ces éléments s’intègrent dans leur environnement et que les nuisances soient limitées (UC10, UP10 et Uh10).

b) PERMETTRE LA DENSIFICATION DE CERTAINS HAMEAUX

Les secteurs de densification de hameaux existants sont indiqués comme « Nh » dans le règlement du PLUI. Les secteurs Nh correspondent aux hameaux dont on autorise la densification et où les constructions nouvelles sont autorisées. 11 secteurs Nh ont été mis en place sur le territoire intercommunal. Ils concernent 6 communes.

Il s’est agi, dans les communes qui ne disposaient pas d’autre solution de développement, de choisir des hameaux déjà constitués, dans lesquels des demandes de PC et de CU avaient déjà souvent été faites, donc plutôt attractifs et qui pouvaient donc permettre à ces communes d’atteindre les objectifs fixés en matière d’habitat. La recherche d’une délimitation au plus près de l’enveloppe bâtie existante, ou des projets en cours PC ou CU valides), a été recherchée. De plus, pour certains il est apparu souhaitable de tenir compte des investissements déjà réalisés par la collectivité.

Dans le dossier d’Arrêt du PLUI, ces secteurs Nh couvraient au total une surface de 67,7 ha. Suite à l’avis des Personnes Publiques, le Conseil Communautaire a décidé de réduire une partie de ces secteurs. Dans le dossier d’approbation, ils ne représentent plus que 57,1 ha, soit une réduction de 10,6 ha environ.

511

Nombre de Lieux-dits Surface en ha Surface en ha secteurs dans le dossier dans le dossier d’Arrêt du PLUI d’Approbation Bois Normand près 2 Surennière 5,0 1,9 Lyre Saint Just 8,9 5,5 Chéronvilliers 4 Le Plessis 9,5 9,5 Les Hautes Crières 5,2 4,2 Le Gravier 5,7 5,7 Les Petites Bruyères 2,8 2,8 Juignettes 1 Le Bas Village 1,2 1,2 La Haye Saint 1 Bois Branger 14,2 14,2 Sylvestre Les Bottereaux 2 Le Clos 4,1 1,1 La Potelière 5,3 5,3 Neaufles Auvergny 1 Cornet 5,9 5,5

2 des zones Nh dont l’Etat et la CDPENAF ont demandé une réduction pour répondre aux objectifs d'une délimitation au plus près du bâti existant et d'une consommation moindre des terres agricoles ou naturelles, sont situées sur Bois Normand près Lyre : La Surennière

Dossier d’arrêt Dossier d’approbation

Saint Just

Dossier d’arrêt Dossier d’approbation

Ont été maintenues les parties de ces hameaux les plus densément bâties et les moins agricoles. Le hameau est bien constitué à Saint Just, avec une voirie adaptée et un réseau électrique de capacité suffisante, délimité dans les limites de l’enveloppe globale du hameau actuel. Cette réduction devrait favoriser une densification plus importante des secteurs Nh restants. La capacité d’accueil totale sur la commune est également maintenue grâce à une extension de la zone Uh du bourg.

512 Sur les Bottereaux, deux hameaux anciens avaient été choisi pour permettre leur densification le Clos et la Potelière.

Dossier d’arrêt

Suite à l’avis de la CDPENAF et de l’Etat, et compte-tenu de la situation de terrain, une suppression du secteur du Clos avait été envisagée. Les élus ont signalé un CU en cours de validité et ont indiqué leur souhait de maintenir au moins une partie la zone. Le développement économique attendu avec le complexe « km 127 » pourrait entrainer des demandes de terrains à bâtir. D’un autre côté, de nombreux exemples de ce type de hameaux très peu denses pourraient être trouvés sur le territoire de la 3CR et tous les terrains à proximité de maisons existantes, et n’ayant plus une forte vocation agricole, ne peuvent pas être mis en zones constructibles…. Il a été décidé de garder une certaine cohérence au secteur Nh réduit qui pourrait être conservé, et de viser une certaine cohérence par rapport aux autres communes, avec une répartition des efforts de chacun pour trouver un compromis acceptable par les Personnes Publiques.

La zone Nh du Clos sera réduite, comme présentée ci-dessous.

Dossier d’arrêt Dossier d’approbation

513 - Zone Nh Le Cornet Sur la commune de Neaufles Auvergny, la commune et le SIEGE ont investi dans du réseau de renforcement électrique pour desservir le hameau du Cornet. Trois maisons ont été récemment construites dans ce hameau et un CUb a été délivré dans la continuité parcellaire. Suite à l’avis des Personnes Publiques, la commune de Neaufles Auvergny a fait part de ses réticences à réduire la superficie constructible (maisons présentes aux alentours, renforcement électrique payé récemment par la collectivité…) mais elle a accepté, au nom du respect d’un certain esprit communautaire et d’une répartition équitable des « sacrifices », de réduire la zone dans sa partie sud.

Le secteur Nh du Cornet sera réduit, comme ci-après.

Dossier d’arrêt Dossier d’ Approbation

- Zone Nh des Hautes Crières à Chéronvilliers. La CDPENAF et l’Etat ont demandé une limitation des surfaces de cette zone, qui ampute notamment une belle parcelle agricole, entre la route et le bois. Le Conseil Municipal de Chéronvilliers s’est prononcé pour un maintien de la totalité du secteur constructible. Le conseil communautaire a décidé que l’effort de tous était nécessaire pour prendre en compte au mieux les remarques des Personnes Publiques Associées à l’élaboration du PLUI.

Il a été décidé une réduction du secteur Nh des Hautes Crières.

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

514

Les autres secteurs Nh ont été maintenus dans les limites qu’ils avaient dans le dossier d’arrêt du PLUI.

Sur la commune de La Haye Saint Sylvestre, un hameau caractéristique des formes du bâti dans ce secteur du Pays d’Ouche : le Bois Branger. S’y cotoient anciennes fermes et maisons d’habitation construites au coup par coup à différentes époques…

A Juignettes : des constructions récentes et d’autres attendues au Bas Village.

515 Chéronvilliers

L’impact éventuel sur l’activité agricole, notamment en matière de parcelles, de taille conséquente, déclarées à la PAC, a été examiné et a entrainé la réduction des potentialités dans certains hameaux (exemple de Chéronvilliers).

En plus de ce qui est autorisé dans le reste de la zone N, dans le secteur Nh les constructions nouvelles à usage d’habitat ou d’activités sont autorisées. Les possibilités de nouvelles habitations en leurs seins ont été décomptées des besoins en zones à urbaniser.

Les règles applicables en zone Nh sont relativement souples afin de favoriser la densification. Des règles sont toutefois prévues pour garantir une bonne insertion des nouvelles constructions dans leur environnement. Par exemple, la hauteur hors-tout des extensions des constructions existantes et des nouveaux bâtiments est limitée à la hauteur hors-tout des constructions existantes à proximité. Pour les constructions nouvelles, les constructions par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou leur aspect extérieur ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales. Les projets devront présenter une composition urbaine cohérente avec l'environnement bâti (hauteur, volumes, emprise, espaces libres, ...). Le parpaing non enduit est interdit. Par leur hauteur et la nature des matériaux utilisés, les clôtures devront s'intégrer dans le contexte.…..

516 c) METTRE EN PLACE DES ZONES D’URBANISATION D’ENSEMBLE EN CONTINUITE DES ZONES URBAINES

Les élus de 8 communes ont souhaité que les nouveaux développements de leur commune, et de la communauté de communes, se fassent en périphérie du centre-bourg sous forme d’opération organisée : des zones AUh ont été mises en place.

Les zones AUh sont des zones destinées à l’implantation d’opérations groupées d’habitations ou (et) d’équipements publics ou (et) d’activités commerciales, artisanales et de service sous certaines conditions.

Il y en a sur les communes d’Ambenay, Bois Anzeray, Bois Arnault, Chambord, Neaufles Auvergny, Rugles, Saint Antonin de Sommaire et La Vieille Lyre,

Dans les zones AUh , sont seules autorisées les opérations groupées qui s’inscrivent dans un schéma d’organisation d’ensemble, à condition d’être compatible avec la capacité des équipements publics et de respecter les Orientations d’Aménagement et de Programmation du PLUi.

Ces opérations peuvent se réaliser sous forme de lotissement (vente de terrains à bâtir) ou de groupe d’habitation (vente de terrains bâtis). Il peut y avoir trois types d’aménageurs possibles : - soit la commune propose elle-même des terrains à bâtir Il peut être intéressant pour la commune de s’investir dans une politique communale de lotissement afin d’avoir toujours des terrains à proposer au fur et à mesure des besoins. Un lotissement communal permet également de maîtriser le rythme de l’urbanisation lorsque l’attractivité est trop forte, et d’être sûr de la qualité des équipements. - soit un lotisseur professionnel achète, viabilise et vend des terrains - soit encore, les travaux sont réalisés par le propriétaire des terrains. Mais, les travaux de viabilisation coûtent cher et le propriétaire ne peut souvent faire de bénéfice qu’avec la vente du dernier terrain ; c’est une opération qui peut apparaître relativement risquée….

Le règlement graphique : la délimitation des zones AUh

Les zones AUh sont destinées à accueillir une urbanisation à court ou moyen terme. L’urbanisation au coup par coup disparaît au profit d’une urbanisation cohérente et maîtrisée grâce au PLU.

8 zones AUh ont été délimitées dans 8 communes du canton. La superficie totale concernée est de 7,7 ha.

Commune Superficie en zone AUh AMBENAY 6 133 m² BOIS ANZERAY 9 574 m² BOIS ARNAULT 8 393 m² CHAMBORD 5 332 m² LA VIEILLE LYRE 9 660 m² NEAUFLES AUVERGNY 14 002 m² RUGLES 9 162 m² SAINT ANTONIN DE SOMMAIRE 14 635 m²

TOTAL 76 891 m² 7,7 ha environ

517 Localisation des zones AUh

Bois-Anzeray

Les Lyres

Chambord

Neaufles A.

Saint Antonin Ambenay

Rugles Bois-Arnault

518

Justification des Choix :

Ambenay C’est un terrain communal, dont la délimitation résulte des opérations d’habitat les plus récentes sur la commune (classées en UP). C’est un « reste » à urbaniser suite à l’aménagement du quartier de la Persévérance. La zone sera raccordable au réseau collectif d’assainissement. Elle bénéficiera d’une bonne accessibilité depuis la RD 830, axe principal de la Communauté de Communes du Canton de Rugles.

Cette parcelle n’a pas de vocation agricole affirmée. Elle n’a pas été déclarée à la PAC en 2014. Elle ne présente pas de zone humide ni de milieu naturel particulièrement intéressant.

L’environnement boisé, la vallée de la Risle toute proche, la proximité de Rugles et de l’ensemble de ses commerces et services, en font une zone attractive.

Ce terrain est relativement éloigné du centre-bourg (530 m de l’église). Toutefois, les terrains libres et plus proches du cœur de bourg n’étaient pas disponibles pour une urbanisation dans les années à venir. La volonté communale est de pouvoir acquérir à terme ces terrains intermédiaires entre le centre-bourg et la zone AUh actuelle. Le classement en zone naturelle y interdit pour l’instant toute construction nouvelle et correspond à la vocation actuelle des parcelles.

Bois-Anzeray

La zone AUh, d’une superficie de 9 575 m² environ, est située en bordure Est du bourg-centre. C’est un terrain communal, proche des équipements communaux (mairie et salle), et de l’église. Au nord, un espace public est aménagé autour de la mare communale. Elle bénéficiera d’une bonne accessibilité par la voie communale (Rue Notre Dame) qui la borde à l’Ouest. Cette parcelle est actuellement un herbage, mais déclaré à la PAC en 2014. Les bâtiments présents sur le cadastre ne le sont plus sur le terrain, ni les mares. La zone AUh ne présente pas de zone humide ni de milieu naturel particulièrement intéressant. Les haies seront conservées. La volonté communale est de pouvoir réaliser un éco-quartier bien adapté à la commune et attractif pour de nouveaux habitants.

519 Dans un premier temps, le choix de la commune avait été de classer en zone AUh la parcelle située de l’autre côté de la voie, au nord de la Mairie. Il est en effet apparu, suite aux remarques des services du Conseil Départemental, que le terrain concerné se situait en limite d’un axe de ruissellement qui relie entre elles deux zones à risque de mouvement liées à la nature karstique du sol. Suite à la consultation de spécialistes en la matière, il est apparu qu’il pouvait y avoir une possibilité d’ouverture d’une cavité supplémentaire le long de cet axe (fragilisation de la craie). Il est apparu préférable pour la commune de déplacer sa zone AUh sur la parcelle communale 204 située de l’autre côté, plus au sud par rapport à la bétoire et à l’axe de ruissellement.

Bois-Arnault

La commune de Bois-Arnault est une commune limitrophe de celle de Rugles, vers l’Est. La RD 54 qui relie Bois-Arnault à Rugles, traverse le bourg. La zone AUh, d’une superficie de 8 390 m² environ, est située en partie nord-ouest du bourg, en bordure Nord de la RD 54, au lieu-dit « derrière le village ».

Ce terrain constitue une « dent creuse » dans le tissu bâti existant qui s’est notamment développé de manière linéaire le long de la route départementale. La parcelle n’est pas actuellement propriété communale. La commune de dispose pas de réserves foncières. Elle bénéficiera d’une bonne accessibilité depuis la RD 54, axe principal de la commune. Un renforcement électrique a été réalisé le long de cette voie principale du bourg.

Elle ne présente pas de milieu naturel particulièrement intéressant mais comporte des mares à préserver, et un bosquet d’arbres en limite Nord. Ce terrain n’est pas réellement situé en centre-bourg mais est quand même assez central : entre la mairie à 300 m à l’Est et la salle des fêtes à 300 m vers l’Ouest. La volonté communale est de pouvoir acquérir cette parcelle et de densifier son bourg pour le garder dynamique. Cette parcelle a une vocation agricole et est utilisée en pâturage (déclarée à la PAC en 2014). Son utilité agricole devra être compensée si nécessaire. Il faudra tenir compte de la présence d’un axe de ruissellement au Sud Est de cette zone.

520 Chambord

La commune de Chambord est accessible depuis Rugles (à 12km environ) par la RD 54 qui va jusqu’à Glos la Ferrière (commune limitrophe), puis la RD 22. La commune est reliée à La Neuve Lyre – La Vieille Lyre par la RD 45 (11 km).

La zone AUh, d’une superficie de 5 330 m² environ, est située en partie nord-ouest du bourg et juste au Nord de la Mairie. C’est la partie Sud, la plus proche du centre bourg, d’un plus vaste terrain appartenant à la commune.

Cette parcelle n’a pas de vocation agricole affirmée. Une fauche annuelle y est réalisée. Le terrain n’était pas déclaré à la PAC en 2014. En prairie, elle ne présente pas de zone humide ni de milieu naturel particulièrement intéressant.

Du fait du « droit à bâtir » de la commune et des possibilités existantes en densification, la zone AUh a dû être limitée en surface. Elle pourra constituer la première phase d’une opération qui pourrait couvrir à terme l’ensemble de la parcelle communale.

Les Lyres

La commune de La Vieille Lyre constitue (avec La Neuve Lyre) le deuxième pôle de la Communauté de Communes, après Rugles. Elle est accessible depuis Rugles par la RD 830, à 10 km vers le Nord.

La zone AUh, d’une superficie de 9 660 m² environ, est située au cœur de la zone bâtie actuelle, sur une « dent creuse » du tissu urbain, sur la commune de La Vieille Lyre, mais à proximité immédiate du centre-bourg de La Neuve Lyre où se situe la plupart des commerces et services.

La zone sera notamment raccordable au réseau collectif d’assainissement. Elle bénéficiera d’une bonne accessibilité depuis la RD 830, axe principal de la Communauté de Communes du Canton de Rugles. Elle est bordée de voies existantes (au sud, le chemin des Pommiers ; à l’Est le chemin de la Ronce) qui permettront l’accès à ce nouveau quartier sans problème majeur de sécurité routière.

Cette parcelle n’a pas de vocation agricole affirmée. Elle n’a pas été déclarée à la PAC en 2014. Elle ne présente pas de zone humide ni de milieu naturel particulièrement intéressant. Les haies existantes pourraient être utilement préservées.

521

Neaufles Auvergny La commune de Neaufles Auvergny se situe sur l’axe de la vallée de la Risle et de la RD 830. Elle se localise entre Rugles au Sud et Les Lyres au Nord, à 5 km environ de chacune de ces villes.

La zone AUh, d’une superficie de 14 000 m² environ, est située à l’Ouest du bourg ancien et du lotissement de Neaufles, vers « la Vallée ». Elle est en continuité immédiate des zones déjà urbanisés du bourg. Le terrain ne présente pas de zone humide ni de milieu naturel particulièrement intéressant.

L’environnement rural, la vallée de la Risle toute proche, la facilité d’accès vers Rugles et La Neuve Lyre et de l’ensemble de leurs commerces et services, en font une zone attractive.

La plus grande partie de la zone est constituée d’un terrain privé actuellement exploité pour l’agriculture. Cette parcelle est en pâturage et son utilité agricole devra être si besoin compensée (déclaration à la PAC en 2014) Les terrains proches de l’ancien Presbytère sont toutefois à la commune. L’urbanisation de cette zone, qui semble pouvoir correspondre à la demande locale, pourra être une première étape, avant une deuxième phase sur la partie sud de la parcelle, à plus long terme.

Rugles

La ville de Rugles est le pôle principal du territoire de la Communauté de Communes. Elle se situe sur l’axe de la vallée de la Risle et de la RD 830. La zone AUh, d’une superficie de 9 160 m² environ, est située en partie Nord-Ouest des zones d’extension de la ville, au lieu-dit le Bois des Brosses. C’est un terrain, en voie d’acquisition par la commune, délimité dans les dents creuses laissées par l’urbanisation linéaire dans la zone du Saptel.

Elle remplit un espace vacant de l’urbanisation, dans un secteur qui a fait preuve d’une attractivité certaine dans les années passées. La zone sera raccordable au réseau collectif d’assainissement. Elle bénéficiera d’une bonne accessibilité depuis la RD 21, qui permet de rejoindre facilement la RD830. Ce terrain est actuellement exploité pour l’agriculture et son utilité agricole devra être si besoin compensée (déclaration à la PAC en 2014).

Le terrain situé à l’Ouest n’est pas disponible dans l’immédiat, mais l’aménagement de la zone AUh du PLUi devra prendre en compte la possibilité d’une extension du futur quartier sur cette deuxième parcelle.

522 Saint Antonin de Sommaire

La commune de Saint Antonin de Sommaire est une commune limitrophe à Rugles, vers le Nord-Ouest. Elle est accessible depuis cette ville par la RD 54 ou la route du Saptel. La zone AUh, d’une superficie de 14 630 m² environ, est située en partie nord du bourg, sur un terrain limitrophe de l’école. La volonté communale est de pouvoir acquérir ces terrains actuellement privés.

Elle est en continuité immédiate avec les zones déjà urbanisées du bourg de Saint Antonin. Le raccordement sur l’ensemble des réseaux sera ainsi facilité.

Cette parcelle n’a pas de vocation agricole affirmée. Elle ne présente pas de zone humide ni de milieu naturel particulièrement intéressant. Toutefois, une mare y est implantée et sera intégrée à l’aménagement.

L’environnement rural de qualité, la proximité de Rugles et de l’ensemble de ses commerces et services, en font une zone attractive.

Les enjeux et objectifs généraux

Il s’agit d’accueillir de nouveaux habitants à la périphérie immédiate des quartiers d’habitation déjà existants, en diversifiant les typologies de logements pour répondre aux divers besoins (mixité sociale et générationnelle, parcours résidentiel…). Les nouveaux quartiers devront être cohérents et bien intégrés, élaborés dans un souci de qualité urbaine et paysagère, et favorisant les économies d’espace et d’énergie. La densité recherchée (de 10 à 14 logements/ha) y sera globalement plus importante que dans les opérations précédentes sur la communauté de communes, et l’organisation parcellaire devra permettre une utilisation optimale de l’énergie solaire.

Le règlement écrit : la vocation des zones AUh

Les règles de la zone AUh sont en grande partie les mêmes que celles de la zone UP ou de la zone Uh. La zone AUh est en effet une future zone urbaine, qui devra être à terme aussi bien équipée qu’une zone UP ou Uh. Sont autorisées dans cette zone les constructions à usage d'habitation, les équipements publics et les équipements commerciaux, artisanaux et de service. Il est en effet préférable de prévoir la possibilité d’une implantation d’équipement public ou commercial dans les zones AUh qui sont souvent les seules à disposer de l’espace suffisant lorsqu’un projet se présente.

 L’aménagement des zones d’urbanisation devra être organisé et cohérent

En zone AUh, les opérations devront s’inscrire dans un schéma d’organisation d’ensemble et respecter les Orientations d’Aménagement et de Programmation prévues dans le dossier de PLUi. Une réflexion d’ensemble permettra aux opérations successives de s’intégrer et de s’articuler le mieux possible. Les Orientations d’Aménagement sont opposables aux tiers. Elles permettront d’imposer à l’aménageur des principes d’aménagement propres à assurer la cohérence de l’ensemble de la zone, en matière d’accès, de liaisons piétonnes, de gestion des eaux pluviales ou de préservation d’éléments végétaux notamment. La mise en place de grands principes d’aménagement peut permettre d’éviter un

523 blocage, par quelques constructions nouvelles par exemple, des possibilités d’accès à la zone d’urbanisation. Il faut noter que lorsque la collectivité est le propriétaire et l’aménageur de la parcelle, la nécessité de mettre en place des Orientations d’Aménagement est moindre que lorsqu’il s’agit d’un aménageur privé et notamment d’un aménageur « occasionnel ».

Quelques grands principes d’aménagement peuvent être ici évoqués pour chacune des zones AUh. Il conviendra de se reporter au document intitulé Orientations d’aménagement et de programmation contenu dans le dossier du PLUi. L’économie d’espace, la réduction de la consommation d’énergie, la limitation des nuisances, la protection de la biodiversité, une gestion de l’eau respectueuse de l’environnement, une bonne intégration paysagère, et la qualité de vie seront des objectifs imposés aux aménageurs. Les nouveaux quartiers devront être reliés au maximum aux bourgs actuels (liaisons automobiles, cyclistes et piétonnes). Des haies champêtres sont souvent proposées en limite de zone d’urbanisation en bordure des zones déjà bâties, afin d’améliorer l’intégration des nouvelles constructions et de limiter les problèmes de voisinage.

Les Orientations générales Les aménageurs devront prouver à la commune qu’ils ont réfléchi et cherché des solutions permettant d’assurer la meilleure qualité de vie possible aux futurs habitants et de répondre aux enjeux de Développement Durable suivants : - Limiter la consommation d'espace naturel et agricole - Favoriser les économies d'énergie et réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre - Prendre en compte les nuisances et les impacts potentiels de l'opération sur son environnement - Préserver les milieux naturels intéressants et la biodiversité - Assurer une bonne gestion de l'eau - Garantir la qualité paysagère - Veiller à la sécurité et à qualité de vie des habitants

Les orientations spécifiques

Pour chacune des zones AUh, une étude a été réalisée afin de prévoir les grandes lignes d’un aménagement futur qui pourra s’articuler correctement avec le bâti existant et l’environnement plus général. Pour certains cas des esquisses d’aménagement ont été réalisées. Le but était de déterminer les points essentiels à faire respecter, sans bloquer ou handicaper fortement une opération future qui fera forcément l’objet d’une analyse plus poussée en matière d’analyse de terrain et de raccordement aux réseaux existants…

Esquisse d’un aménagement possible : Rugles

524  Le règlement des zones AUh intègre les préoccupations de Développement Durable

En dehors de son rôle strictement « réglementaire », le règlement du PLUi peut avoir un rôle pédagogique, donner des éléments de réflexion et conseiller l’emploi de techniques propres à satisfaire des objectifs de développement durable.

* Les eaux pluviales La gestion des eaux pluviales sera un élément primordial dans les futures zones d’urbanisation de la communauté de Communes.

Ainsi, une moindre imperméabilisation sera recherchée. Le règlement indique que, pour la voirie, les revêtements perméables devront être privilégiés (article AUh13). L’article AUh12 indique aussi que de stationnement seront de préférence réalisées en revêtement peu imperméable (dalles gazon, stabilisé…). Il devra rester au moins 30 % de chaque parcelle privative en espaces verts et en pleine terre. Pour les zones AUh de plus de 1 ha, il devra être réalisé des espaces communs non imperméabilisés (chemins piétonniers bordés ou non de haies, places de rencontre, aires de jeux, bassins de rétention paysagés accessibles au public, jardin public…) ayant une superficie d'au moins 30 m² par habitation (article AUh 11). L’emprise au sol qui sera imperméabilisée ne doit pas représenter plus de 60 % de la surface de la parcelle. (AUh7).

L’économie d’eau potable est également encouragée. L’article AUh15 prévoit que la récupération et le stockage des eaux de pluie issues de la toiture sont autorisés pour un usage domestique autre qu’alimentaire (dans le respect du règlement du service de distribution d’eau potable et du service d’assainissement). Ainsi, la gestion des eaux pluviales devra au maximum être réalisée au niveau de la parcelle avec des dispositifs de stockage et d’infiltration lorsque le terrain est suffisamment filtrant. Les cuves enterrées de récupération des eaux de pluie sont conseillées. Mais il est évident que la mise en place de cuves ne dispense pas de la gestion globale des eaux pluviales. Le règlement indique également que la mise en place de noues et de fossés devra être privilégiée par rapport aux réseaux busés d’eaux pluviales lorsque le terrain est suffisamment filtrant.

Afin de limiter les risques aux biens et aux personnes, en cas de fortes pluies, les axes de ruissellement des eaux sont pris en compte. Dans une bande de 12,50 m de chaque côté des axes de ruissellement, le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations (article R 111-2 du Code de l’Urbanisme)

* L’implantation des constructions

Les objectifs du Grenelle de l’environnement, et notamment la nécessité de favoriser une orientation au sud des constructions, ont été évoqués. En effet, les critères d’implantation (orientation Nord-Sud et contiguïté) constituent l’élément majeur en matière d’économie d’énergie. Viennent ensuite la compacité des constructions et leur isolation, puis seulement le mode de chauffage choisi. Il apparaît nécessaire de donner aux futurs habitants la possibilité d’atteindre le plus facilement possible les objectifs de la Réglementation thermique 2012, applicable depuis le 1er janvier 2013 (60 kWh d’énergie primaire/m²/an, dans le département de l’Eure). Il doit être dès aujourd’hui tenu compte de ces nouvelles préoccupations et de la fixation prochaine de normes encore plus contraignantes en matière de consommation d’énergie (RT 2020), tout en permettant toujours une certaine mixité des types de construction.

En ce qui concerne le principe d’utilisation économe de l’espace, il faut noter que dans la plupart des anciens documents d’urbanisme des règles conduisaient à une consommation excessive d’espace (superficies minimales des parcelles, marges de recul par rapport aux voies et aux limites séparatives, emprise au sol, hauteurs maximales, largeurs de voirie….). Dans ce PLUi, la 3CR a souhaité mettre en place des règles d’implantation des constructions par rapport à la voie et par rapport aux limites séparatives (articles AUh4, AUh5 et AUh6) relativement souples. Ainsi, le règlement prévoit que, à l’intérieur des opérations, l’implantation des constructions par rapport aux voies et par rapport aux limites séparatives, devra être optimisée par rapport à l’ensoleillement et à la recherche de la contiguïté, pour limiter la consommation d’énergie et favoriser l’utilisation de l’énergie solaire, tout en s’efforçant de préserver la cohérence de l’ensemble de l’opération. Les constructions seront implantées à l’alignement et en limite séparative ou en retrait d’au moins 1 m de l’alignement et des limites séparatives.

525 Un compromis devra être recherché entre plusieurs impératifs, par exemple entre éviter les problèmes de voisinage et donc les vues directes, et utiliser de façon optimale l’énergie solaire. La question des ombres portées ne pourra se régler que dans l’établissement d’un plan d’ensemble. Les orientations spécifiques d’aménagement imposeront aux aménageurs éventuels une réflexion sur les implantations optimales et différenciées des constructions. Il faut remarquer que des constructions pourront, afin de respecter les exigences d’une orientation la plus favorable possible en termes de solaire passif, avoir « pignon sur rue ». Cela peut être relativement « choquant » par rapport aux habitudes esthétiques actuelles. Une évolution des mentalités semble nécessaire…

 Permettre une bonne intégration des constructions

* L’aspect des constructions nouvelles Le nombre maximal d'étages autorisés pour les constructions est de 1, ce qui signifie que les bâtiments ne peuvent comporter plus d’un étage plein au-dessus du rez-de-chaussée. Les combles sont aménageables. (AUh 8) L’insertion paysagère en sera ainsi facilitée.

Les règles d’aspect extérieur sont assez semblables à celles de la zone UP et devraient permettre une bonne intégration des constructions. Les constructions par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou leur aspect extérieur ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales. Les règles d’aspect extérieur ont été élaborées avec l’aide de l’architecte des bâtiments de , et elles prennent ainsi en compte les caractéristiques architecturales locales. Par exemple, l’article AUh 9 précise : « La volumétrie des constructions doit être maîtrisée et en rapport avec son contexte. Un rapport plus long que large, des formes parallélépipédiques (pas de formes compliquées ou exogènes) et des pentes de toiture pour le volume principal sont un gage d'intégration. …Les façades doivent faire apparaître trois composantes de base : le socle (ou le soubassement), un corps d'étage (droit) et un couronnement (ou attique). Dans la composition des façades, les proportions pleins/vides, hauteurs d'étage et leur mise en valeur par des modénatures ou éléments d'ornementations doivent contribuer à l'intégration des constructions dans l'environnement immédiat. Les modénatures seront réalisées par de la brique, des surépaisseurs d'enduit, des teintes différenciées de couleurs locales, des éléments de céramiques ou de colombage. …Les enduits ne seront ni blanc, ni gris, ni noir mais plutôt dans les beiges (clair ou foncé) et ocre léger (mais pas toulousain). …Les toitures terrasses sont autorisées en extension à un volume principal qui sera lui à deux pans. Les rives de toiture seront débordantes de 20 cm. Les matériaux autorisés sont la tuile plate de teinte rouge vieilli ou brun vieilli (a minima 20 unités au m2 minimum), ou l’ardoise, ainsi que les matériaux similaires d’aspect et de pose. Pour les constructions de type vérandas, ou verrières, les matériaux en verre ou d'aspect similaire sont autorisés.

* La préservation de la biodiversité et des trames vertes Le règlement prévoit : Toute destruction d’un ensemble végétal repéré au titre de l’article L 151-23 du code de l’Urbanisme est soumise à une Déclaration Préalable. La demande sera examinée en fonction de l’impact paysager et écologique et des mesures de compensation proposées par le pétitionnaire. (AUh10) De plus, pour les espaces verts communs, seules les espèces locales seront autorisées. Les espèces invasives sont interdites. Il conviendra de réaliser des plantations sur les aires de stationnement de grandes dimensions afin d'en rompre la monotonie et d'en améliorer l'aspect paysager. Ces éléments végétalisés doivent contribuer à la biodiversité (abri et nourriture pour l’avifaune). (AUh11)

 La desserte – les infrastructures et réseaux En matière de desserte, il convient d’être exigeant dès le départ. La circulation qui sera accueillie à terme sur la voie doit être envisagée dès les premiers aménagements. La hiérarchisation des voies devra être lisible et les voies secondaires ou tertiaires devront permettre un usage mixte en privilégiant les piétons. Les voies devront permettre la circulation du matériel de lutte contre l’incendie (Article AUh13).

526 Les voies en impasse nouvellement créées et desservant plus de 4 constructions doivent dans leur partie terminale être aménagées de façon à permettre aux véhicules de faire aisément demi-tour. (AUh13)

Le règlement n’impose le raccordement au réseau collectif d’assainissement que lorsque la commune est desservie par un réseau collectif existant (Article AUh15).

En matière de stationnement, les besoins en stationnement des constructions ou installations doivent être assurés sur l'unité foncière en dehors du domaine public. La réalisation de places de stationnement est réglementée. Il est notamment imposé 2 places de stationnement par logement sur le terrain privatif - 1 seule place par logement locatif financé par un prêt aidé par l’Etat- (Article AUh 12). Des places de stationnement devront également être réalisées dans les opérations pour accueillir les visiteurs (une place de stationnement publique pour 4 lots).

 Encourager l’accès au logement et la mixité sociale La loi Engagement National pour le Logement du 13 juillet 2006 donne la possibilité de réserver dans le PLU des secteurs permettant aux collectivités d’imposer, à l’occasion d’un projet de construction de logements, un pourcentage de logements locatifs. C’est une servitude opposable aux terrains compris dans les secteurs ainsi délimités lorsqu’ils font l’objet d’un programme de logements. Cette possibilité s’ajoute à la disposition prévue par la loi Solidarité et Renouvellement urbains du 13 décembre 2000 qui permet de mettre en place dans le PLU des emplacements réservés, en zone urbaine ou à urbaniser, pour la réalisation de programmes de logements dans le respect des objectifs de mixité sociale.

La collectivité a réfléchi à cette possibilité de réserver un terrain pour des logements sociaux aidés, ou de prévoir dans une zone d’extension un secteur réservé à de tels logements, ou encore de fixer un pourcentage de logements sociaux par zone à urbaniser. Toutefois, ces outils ne sont pas apparus nécessaires, la collectivité souhaitant être un acteur actif dans ce domaine en cas de besoin. De plus, la grande majorité des opérations qui pourront avoir lieu dans les zones AUh seront de taille modeste et imposer un pourcentage de logements sociaux ne paraît pas réaliste (les logements sociaux sont en général groupés pour des questions de financement). La communauté de communes a conscience de l’intérêt des logements locatifs sociaux notamment pour conserver les jeunes actifs sur le territoire communautaire et elle cherchera à satisfaire ces besoins.

 En matière de taille des terrains, il convient de trouver un juste milieu afin de correspondre à la demande sans trop empiéter sur les terres agricoles. Une gestion économe de l’espace a été recherchée tout au long de l’étude. Les recommandations liées au développement durable, aux « Grenelle de l’environnement » poussent à prévoir des terrains de taille réduite pour limiter la consommation des espaces naturels et agricoles. De plus, les petits terrains sont moins chers et donc plus accessibles à une population de jeunes ménages. Toutefois, les élus souhaitent garder une certaine diversité dans la taille des parcelles afin de répondre aux diverses attentes de la population.

c) Prévoir l’urbanisation à plus long terme

Il a été décidé de n’établir aucun phasage dans les zones à urbaniser, délimitées en fonctions des besoins sur une dizaine d’années. Toutefois, dans certains cas précis, il est apparu souhaitable de préserver un potentiel à long terme sans gêner l’occupation actuelle des terrains : un classement en Anc, secteurs non constructibles de la zone agricole, a été alors mis en place. Ce classement concerne 6 secteurs sur 5 communes du territoire.

- Sur Rugles : deux secteurs Anc sont mis en place. Le premier a été mis en place sur un terrain acheté par la commune dans le secteur de la Maison Blanche, au carrefour entre la RD54 et la RD21, en limite du quartier de la Garenne. Cela concerne la parcelle 171 sur 3 ha environ. Il faut signaler un emplacement réservé au sud de la parcelle pour aménagement du carrefour routier. Le deuxième secteur Anc sur Rugles se situe en limite Ouest de la zone AUh du bois des Brosses (Saptel). Cette parcelle 209 devrait logiquement, dans un futur plus ou moins proche, accueillir la suite de l’opération d’urbanisation qui se fera sur la parcelle mise en AUh.

527

- sur Bois-Arnault, a été classé en Anc un terrain qui a été pressenti un temps pour être classé en zone AUh, dans le secteur entre le Presbytère et la Moinerie. C’est un cœur d’îlot dont les bordures sont bâties en linéaire. Une urbanisation organisée pourrait y être envisagée à long terme. Ce secteur couvre 4,6 ha.

- Sur Neaufles Auvergny, le secteur Anc est dans la continuité Sud de la zone AUh dans le secteur de la vallée. En effet, ce secteur logique pour l’urbanisation à proximité immédiate du bourg est apparu trop vaste pour une seule phase d’urbanisation. Ce secteur Anc couvre 1,3 ha.

- La commune de La Vieille Lyre dispose également d’un secteur Anc, à la Côte Hamelot, sur les parcelles appartenant à la commune et occupée actuellement par l’agriculture. Ce potentiel de terrain public est à préserver de toute construction. Il couvre 14, 2 ha environ.

528

- enfin, un 6ème secteur Anc sur situe sur Chambord en continuité nord de la zone AUh sur le reste du terrain communal, sur 1,4 ha.

Synthèse des possibilités de développement de l’habitat par commune

commune UC UP - UPa Uh Nh AUh Ambenay X X X Bois Anzeray X X Bois Arnault X X X Bois Normand près Lyre X X Chaise Dieu du Theil X Chambord X X Champignolles X Chéronvilliers X X Juignettes X X La Haye Saint Sylvestre X X La Neuve Lyre X X La Vieille Lyre X X X Les Bottereaux X X Neaufles Auvergny X X X Rugles X X X Saint Antonin de Sommaire X X

Nbre de communes 4 5 12 6 8 concernées par ce zonage

529 2- LES ACTIVITES INDUSTRIELLES, ARTISANALES ET COMMERCIALES

Les élus ont souhaité que le PLUi soit l’occasion de conforter l’activité économique sur la communauté de communes dans la limite de ses possibilités réglementaires bien-sûr… les facteurs conjoncturels étant essentiels.

a) Le Maintien des activités existantes

Il s’agit de donner à chaque entreprise la possibilité de se développer, quelle que soit sa localisation sur le territoire communautaire. En effet, certaines entreprises, notamment artisanales, sont installées en dehors des zones d’activités à proprement parler. D’un autre côté, les zones d’activités aménagées par la collectivité doivent permettre les extensions d’une entreprise qu’elle accueille déjà ou son transfert depuis un autre site. Poursuivre le remplissage des zones d’activités déjà en place doit permettre de rentabiliser au mieux les investissements publics réalisés.

Il est apparu souhaitable que le règlement du PLUi permettre l’extension de toutes les activités existantes dans le tissu urbain ou en campagne, en zone aménagée ou en dehors des zones d’activités, sous certaines conditions visant notamment à limiter les nuisances au voisinage.

Le règlement des zones urbaines (UC et UP) permet le développement des entreprises existantes, sous certaines conditions (éviter les nuisances).

LES ACTIVITES COMMERCIALES EN CENTRE-VILLE DE RUGLES

En zone UC de Rugles a été repéré un linéaire commercial à préserver. Il concerne la Rue Aristide Briand sur 230 m.

La mesure mise en place a fait l’objet de longues discussions dans le cadre de l’étude de revitalisation du centre- ville. Par exemple, la possibilité de n’identifier que certaines vitrines plus spécialement à protéger a été évoquée, au vu de leur qualité patrimoniale. Etaient notamment proposées par le BE des ateliers d’Avre et d’Iton : - 1 place de la halle - 15 rue Aristide Briand et angle place Maréchal Foch - 54 rue Aristide Briand Il est apparu que la question « patrimoniale » pouvait être gérée par le règlement écrit du PLUi qui prévoit des règles architecturales adaptées dans la zone UC, et par les possibilités d’intervention de l’Architecte des Bâtiments de France dans ce secteur couvert par une protection au titre des Monuments Historiques.

Surtout, il paraissait essentiel de préserver le potentiel en matière d’activités commerciales et la commune a exprimé son souhait de n’appliquer aucune interdiction de changement de destination d’emblée mais d’être systématiquement et obligatoirement informé de chaque demande de changement de destination. Les élus auraient voulu disposer des outils permettant d’empêcher le changement d’affectation lorsqu’ils le souhaitaient (notamment pour les 3 commerces listés, mais pas seulement). D’autre part le souhait des élus de Rugles était de conserver le linéaire tel qu’il existe aujourd’hui, c’est-à-dire, toute la Rue Aristide Briand, sans privilégier une section ou un côté au détriment d’une autre.

Le PLUI ne peut pas mettre en œuvre d’outil réglementaire pour une décision au coup par coup. Le code de l’Urbanisme ne le prévoit pas. La décision finale a donc été, après consultation de la CCI sur ce point, de mettre en place un linéaire commercial à préserver sur une grande partie de la rue Aristide Briand à l’Ouest du cours de la Risle. Le règlement indique : « Afin de maintenir le niveau d’activités, de commerces et de services dans la rue Aristide Briand à Rugles sur le linéaire repéré sur le règlement graphique, tout changement de destination d’un local affecté à l’artisanat, au commerces ou aux services pour accueillir de l’habitat est strictement interdit sauf si le coût de la mise aux normes pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite excède 25 % du coût du local.

530 Les zones UA (89,6ha) ont une vocation spécifiquement dédiée aux activités. Elles sont au nombre de 12 :

- Rugles : 2 zones UA avec celle du Moulin à papier sur 23,3 ha (zone historique des implantations industrielles sur Rugles) et celle du Hanoy sur 13,3 ha (ZAE communautaire)

- Bois-Arnault : 1 zone UA pour le silo de Bois Martin sur 1,2 ha. Du fait de l’existence d’une étude de dangers pour cet établissement industriel « Interface Céréales », un périmètre de 120 m est prévu en zones UA et A où seules sont autorisées les constructions directement liées à l’activité.

531 - Ambenay : 4 zones UA Les ateliers communautaires au Bailly sont classés en UA sur 4700 m² environ. Le long de la RD 830, des activités existent du « Parc de l’Ecureuil » à la « Longue Raie ». Le découpage a été fait au plus près des sites réellement liés à ces activités, en ressortant notamment la maison d’habitation sans lien avec les entreprises : au total les trois zones couvrent 3,8 ha.

- Neaufles Auvergny : 2 zones UA Des installations industrielles et artisanales sont implantées au sud de la commune de part et d’autre de la RD 830, du Nautin au Clos de Beaumont. Le souhait des entreprises existantes de pouvoir se développer a été pris en compte. La zone s’étend sur 16 ha. Le secteur de Chagny est en partie sur Neaufles Auvergny (5,6 ha) et sur La Neuve Lyre (1 ha).

532 - La Vieille Lyre : 3 zones UA Trois secteurs sont concernés : - La Mare Thierry avec 3,2 ha - La ZAE communautaire des Houssières et les installations en continuité vers le Nord jusqu’au silo des Vieux Poirés (16,8 ha) - Le long de la RD vers Evreux sur 4,8 ha

533 Règlement de la zone UA

 Ce que peuvent accueillir les zones UA Dans ces zones sont autorisées les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif (à condition d’une bonne insertion dans leur environnement), et les entreprises industrielles, artisanales, commerciales ou de service (à condition que les nuisances éventuelles soient réduites au maximum).

En matière d’habitat dans les zones d’activités du PLUi trois solutions s’offraient aux élus : - interdire toute maison d’habitation dans ces zones, - n’autoriser que les habitations intégrées aux bâtiments à usage d’activités, - autoriser les constructions à usage d’habitation dissociées des bâtiments d’activités. Cette dernière solution peut parfois être un argument de poids pour attirer une entreprise artisanale mais des problèmes de voisinage peuvent se poser en cas de revente séparée de l'atelier et de la maison. Une maison pourrait être à terme occupée par des non-artisans au cœur de la zone d’activités. Les élus ont décidé de choisir la deuxième solution. Des conditions strictes sont mises en place. Ainsi, par exemple, la partie habitation doit rester minime par rapport à la partie activité (la surface au sol de la partie habitation ne doit pas représenter plus de 100 m²) et la partie habitation doit être intégrée au bâtiment d’activité. (article UA2)

 Les garanties en matière de qualité environnementale et d’intégration paysagère * l’assainissement Des règles spécifiques en matière de desserte par les réseaux sont mises en place dans cette zone (article UA15). Toute construction à usage d'activités doit être raccordée et évacuer ses eaux usées par des canalisations souterraines raccordées au réseau collectif d'assainissement. Il devra y avoir 2 boites de branchement (eaux usées et eaux pluviales même si le réseau est unitaire). Les effluents rejetés au réseau doivent présenter des caractéristiques conformes aux dispositions réglementaires en vigueur ainsi qu'aux caractéristiques techniques du réseau et de la station de traitement. Dans tous les cas une convention doit être passée avec la collectivité.

En cas d’absence de réseau, les constructions ou installations nouvelles doivent être assainies par un dispositif d'assainissement autonome agréé. Dans ce cas, l'épuration et l'évacuation des eaux seront assurées selon la filière retenue en fonction de la nature du terrain, le rejet des eaux épurées devant être fait en conformité avec la réglementation en vigueur.

En matière d’eaux pluviales, les aménagements réalisés sur le terrain doivent être tels qu'ils garantissent l'écoulement normal des eaux pluviales vers le réseau les collectant ou l'exutoire qui aura été désigné.

*Les règles architecturales Les constructions devront s’intégrer à leur environnement (composition du projet, matériaux, coloris…). Différentes règles encadrent l’aspect extérieur des futures constructions (UA9): La couleur générale devra être la couleur des pierres d’appareillage régionales, les nuances de gris ou des teintes sombres. Les auvents, les éléments décoratifs et les encadrements de fenêtres pourront être de couleurs vives. Les toitures seront plates ou inclinées. Dans la mesure où elles ne participent pas à une innovation architecturale, elles devront être masquées par un bandeau horizontal masquant les matériaux et superstructures techniques. Les projets d'enseignes seront intégrés au bâtiment principal sans qu'ils dépassent l'acrotère de plus de 2m. L’emploi de tôles galvanisées ou de plaques « fibro » non teintées dans la masse est interdit. Les couleurs des matériaux doivent être cohérentes sur un même site. Il convient d'éviter la réalisation d'enseignes hors d'échelle par rapport à la construction. Les stockages sont à implanter à l'arrière des bâtiments et doivent rester invisibles depuis le domaine public.

* le traitement paysager Le règlement prévoit certaines mesures destinées à faciliter l’intégration paysagère des zones d’activités (traitement paysager des espaces libres, écrans plantés autour des dépôts et zones de stockage..) et des aires de stationnement (article UA11) .

 Les garanties en matière de sécurité 5 mètres de recul sont imposés par rapport aux limites séparatives pour des raisons de sécurité incendie (article UA5). Ce retrait peut être supprimé si des murs coupe-feu sont mis en place jusqu’au faitage. Le nombre de places de stationnement est fixé en fonction de la surface des bâtiments d’activités (article UA12). La prise en compte du nombre d’emplois serait parfois plus juste mais cette règle serait plus difficile à appliquer. Les conditions de desserte par la voirie sont prévues (UA13).

534 Notamment : Les voies en impasse desservant plus d’1 construction doivent dans leur partie terminale être aménagées de façon à permettre aux véhicules de faire aisément demi-tour.

En campagne (zones A ou N), le développement des activités non agricoles est également prévu, grâce aux repérage des activités existantes (artisans pour la majorité) et leur classement en secteur « Aa ».

 Dans les secteurs Aa, sont autorisées : l'extension mesurée (dans la limite de 30 % d’extension de l’emprise au sol) et la transformation des activités existantes ainsi que le changement d’affectation des bâtiments existants, sous réserve que soient mises en œuvre toutes dispositions utiles pour les rendre compatibles avec les milieux environnants et éviter ou réduire dans la mesure du possible les nuisances éventuelles Ces secteurs Aa sont délimités strictement et concernent au total 22,7 ha. Les 36 secteurs Aa sont répartis dans 14 communes.

Les secteurs Aa: permettant le développement des activités existantes

commune Nombre de secteurs Lieux-dits Superficie en ha Ambenay 5 Le Courant 0,8 Le Boyon 0,7 La Fleurière 0,6 Les Mardelles 0,3 Le Culoron 0,7 Bois Anzeray 1 La Noë Allain 1,9 Bois Arnault 2 Le Crétil 0,5 Le courant Ouest 0,2 Bois Normand près Lyre 5 Val Ferrant 0,6 La Herperie 0,5 La Beaudinière 1,1 Le Bourgère 0,3 La Bourgère 0,4 Chaise Dieu du Theil 1 La Garenne 0,2 Chambord 2 Le Petit Hamel 0,1 La Davière 1,8 Chéronvilliers 6 La Gastine 0,3 Plessis 0,2 La Vieille Chaise Dieu 0,3 La Vieille Chaise Dieu 0,9 Chêne Milliard 0,2 La Commerie 0,5 Juignettes 2 Touserie 1,3 Bout au Grain 0,2 La Haye Saint Sylvestre 1 La Renondière 0,1 La Vieille Lyre 3 Trisay 0,3 La Seigleterie 0,8 Vallée Thierry 1,4 Les Bottereaux 1 La Mare Sangsue 0,8 Neaufles Auvergny 2 Le Bosquet 2,3 Ratier 1,2 Rugles 3 Le Petit Hanoy 0,2 Le Petit Hanoy 0,2 Le Petit Hanoy 0,3 Saint Antonin de Sommaire 2 Bonde 0,3 Ressandière 0,3 Total 36 22,7

535

Exemples de secteurs Aa

Ambenay St Antonin

Bois Normand

Centre de transfert des OM des Bottereaux

Les services du Conseil Départemental préconisent, lors du développement des activités dans ces zones rurales, de favoriser, lorsque cela est possible, les accès par les Voies Communales ou Chemins ruraux plutôt que par les Routes Départementales, ou sinon de sécuriser l’accès existant sur la RD si cela s’avère nécessaire.

536

b) Les moyens du PLUi pour encourager le dynamisme économique

 Permettre l’accueil de nouvelles activités En plus de permettre le maintien et le développement des activités existantes, il est également souhaitable pour la collectivité d’avoir, comme en matière d’habitat, une réserve de terrains disponibles pour pouvoir attirer de nouvelles entreprises, ou répondre à des demandes locales de changement d’implantation (plus de surface et plus de visibilité….).

 Mettre l’accent sur la qualité des aménagements Il est apparu nécessaire de porter une attention particulière à la qualité des aménagements et à l’intégration paysagère des futures zones d’activités.

Des zones à urbaniser ont été mises en place dans le PLU, à vocation d’accueil d’activités. Elles devront faire l’objet d’un aménagement d’ensemble et respecter des orientations d’aménagement et de programmation.

 AUa : Zones d'urbanisation pour les activités sur 7,3 ha

- Le Hanoy : 53 360 m² Cette zone vient en extension, vers le Sud-Ouest, de la zone déjà aménagée : ZAE du Hanoy (classée en UA). La zone AUa du Hanoy est située à l’entrée de l’agglomération de Rugles, accessible depuis la RD830. Elle est actuellement vide de construction, en continuité des terrains occupés par les entreprises. Cette zone bénéficie d’atouts intéressants, comme sa localisation à l’écart des zones d’habitat dense et la présence de haies à préserver en périphérie L’aménagement de la zone devra être cohérent et s’organisera à partir de la desserte existante de la zone du Hanoy. Le traitement paysager des limites de zone permettra une meilleure intégration des installations futures tout en maintenant une certaine visibilité aux entreprises qui le souhaitent

537 La communauté de communes a demandé à la Chambre d’Agriculture de réaliser une étude d’impact agricole, dans le cadre du projet d’extension de la zone d’activités du Hanoy.

L’étude a pour but de dresser un état des lieux de l’activité agricole en place et de mesurer les impacts du projet sur les exploitations. Le potentiel agronomique de la parcelle impactée est hétérogène. On retrouve des formations d’argile à silex à proximité des surfaces boisées. A contrario, la partie sud de la parcelle est globalement composée de sols plus fertiles. On y note la présence de formations intermédiaires (colluvions, loess et limons) permettant des rendements plus intéressants. On peut souligner le fait que le projet visé se situe sur la partie la plus fertile de la parcelle.

La parcelle visée par le projet est valorisée en grandes cultures et cultures industrielles avec une forte valeur ajoutée. Pour cette année 2016, l’assolement de la parcelle est le blé. Cependant, une rotation des assolements est effectuée chaque année en blé, orge, colza et lin. A ce jour, la parcelle n’est pas drainée. Néanmoins, l’exploitant prévoit d’effectuer des travaux de drainage sur la parcelle. L’exploitation impactée par le projet possède son siège principal sur la commune de la Haye Saint-Sylvestre située dans le département l’Eure à 15 km du projet visé. Elle dispose également d’un site secondaire sur la commune de Saint-Nicolas de Sommaire dans l’Orne. La pérennité de l’exploitation est assurée à l’avenir. D’une part, l’agriculteur en place est à plus de 10 ans de la retraite. De plus, son fils est susceptible de reprendre l’exploitation à moyen terme. L’activité de l’exploitation est tournée sur les grandes cultures (céréales, oléo-protéagineux et les cultures industrielles, le lin notamment). L’exploitation ne possède pas d’atelier d’élevage, ni d’activités de diversification.

Même si le projet ne déséquilibre pas le fonctionnement global de l’exploitation, le prélèvement reste important. D’autant plus, qu’il se fait sur la partie la plus fertile de la parcelle. En outre, le découpage proposé pose une problématique lors des travaux agricoles. Il laisse en effet une bande d’une soixantaine de mètres qui rend les travaux agricoles plus contraignants. Il est souhaitable que le projet s’étende sur l’ensemble de la parcelle dans sa largeur telle que proposé ci-dessous (voir ci-après).

Aujourd’hui, l’exploitation dispose de 2 accès pour entrer dans la parcelle. Le projet grèvera l’entrée N°1. Le 2ème accès restant accessible, la suppression de l’accès N°1 n’entravera pas l’entrée de la parcelle de l’exploitation si le projet se réalise. L’exploitant n’est pas propriétaire de la parcelle. L’exploitant souhaite assurer la pérennité de son entreprise et demande, par conséquent, la mise en œuvre de mesures compensatoires, en particulier la constitution de réserves foncières permettant sa restructuration. La recherche de nouvelles terres à exploiter nécessite alors un important travail de prospection foncière. La mise en œuvre de compensations foncières implique la signature de conventions avec la SAFER de Normandie afin que cette société puisse assurer une veille sur le marché foncier et appréhender des parcelles permettant la restructuration des exploitations dans les meilleures conditions. A défaut, d’une compensation en surface est proposée une indemnisation financière. L’indemnité d’éviction sera fixée tel qu’il est prévu par le protocole d’éviction.

538

Demande d’extension de la zone AUa acceptée par la Communauté de Communes.

- Les Houssières : 20 180 m² La zone AUa des Houssières est située à l’Ouest du pôle urbain des Lyres, accessible depuis la RD 830 par la RD 45. En continuité de la zone d’activités intercommunale existante, elle est actuellement vide de construction. L’aménagement de la zone devra être cohérent et s’organisera à partir d’une desserte à créer, partant de la voie principale de desserte de la zone existante.

En matière de zones d’activités, un équilibre doit être trouvé entre gestion économe de l’espace et la prévision d’espaces suffisants destinés à l’accueil des activités économiques. Un découpage parcellaire à la demande devra être réalisé, sans compromettre l’aménagement cohérent du reste de la zone et la possibilité d’une extension potentielle future de la zone d’activités devra être préservée.

539  Un règlement adapté aux ambitions intercommunales

* la vocation de la zone AUa Les zones AUa constituent les futures zones d’activités de la communauté de communes et les règles qui s’y appliquent sont semblables à celles des zones d’activités actuelles UA. Aucun nombre minimum de constructions n’est fixé mais l’obligation d’insertion dans un plan d’aménagement d’ensemble doit être respectée afin qu’une seule entreprise ne compromette pas par sa localisation d’autres éventuelles implantations futures (article AUa 2) : « sous réserve qu’ils respectent les Orientations d’Aménagement et de Programmation, et ne compromettent pas par leur implantation le remplissage du reste de la zone »

Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif (lagune, bassin de rétention, ...) sont autorisées. Sont également autorisés : les constructions et installations même si elles entrent dans la catégorie des installations classées pour la protection de l'environnement, à usage d'activités industrielles, artisanales, commerciales, de service etc..., et les équipements qui y sont directement liés.

* La réduction des risques et des nuisances Il convient de limiter les pollutions et nuisances générées par les activités économiques. Elles sont gérées dans le cadre juridique des installations classées pour la protection de l’environnement et le PLUi ne peut pas imposer de prescriptions particulières en ce qui concerne le rejet de substances polluantes… Mais le PLUi peut interdire ou soumettre à des conditions particulières les implantations ou extensions d’activités non compatibles avec l’habitat, prendre en compte l’environnement naturel et humain des zones d’activités, prévoir des prescriptions architecturales, environnementales et paysagères. Les nuisances (impacts prévisibles) devront être limitées au maximum (article AUa 2) : « …à condition que leur insertion dans leur environnement soit étudiée avec soin afin de réduire, dans toute la mesure du possible, les nuisances éventuelles. »

Comme en UA, les conditions d’une bonne gestion des eaux usées et pluviales sont prévues. La qualité de la ressource en eau ne doit pas pâtir des installations nouvelles.

* L’image de la future zone Les règles d’aspect extérieur sont semblables à celles de la zone UA (article AUa 9). Des plantations permettront une meilleure intégration des constructions et des zones de stockage (article AUa 11). Il faut souligner l’évolution de la politique des entreprises dans ce domaine. De plus, des haies champêtres devront être plantées par l’aménageur le long des fonds de parcelles en limite des zones agricoles, naturelles et urbaines afin d’assurer une transition avec le milieu naturel et afin de jouer un rôle de zone tampon avec les éventuelles habitations voisines.

540

3- L’ACTIVITE AGRICOLE

L’agriculture est une activité économiquement importante à l’échelle locale. La collectivité a souhaité que le PLU permette le développement des exploitations agricoles. Le maintien d’une activité agricole est essentiel pour la communauté de communes, dont le territoire est en grande majorité rural.

Les lois ALUR, LAAAF et MACRON ont modifié le code de l’urbanisme et notamment plusieurs règles applicables en zone agricole.

Article L151-11 Dans les zones agricoles, naturelles ou forestières, le règlement peut : 1° Autoriser les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière du terrain sur lequel elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages ; 2° Désigner, en dehors des secteurs mentionnés à l'article L. 151-13, les bâtiments qui peuvent faire l'objet d'un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Le changement de destination est soumis, en zone agricole, à l'avis conforme de la commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime, et, en zone naturelle, à l'avis conforme de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites.

Article L151-12 Dans les zones agricoles, naturelles ou forestières et en dehors des secteurs mentionnés à l'article L. 151-13, les bâtiments d'habitation existants peuvent faire l'objet d'extensions ou d'annexes, dès lors que ces extensions ou annexes ne compromettent pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Le règlement précise la zone d'implantation et les conditions de hauteur, d'emprise et de densité de ces extensions ou annexes permettant d'assurer leur insertion dans l'environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone. Les dispositions du règlement prévues au présent article sont soumises à l'avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

Article L151-13 Le règlement peut, à titre exceptionnel, délimiter dans les zones naturelles, agricoles ou forestières des secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées dans lesquels peuvent être autorisés : 1° Des constructions ; 2° Des aires d'accueil et des terrains familiaux locatifs destinés à l'habitat des gens du voyage au sens de la loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage ; 3° Des résidences démontables constituant l'habitat permanent de leurs utilisateurs. Il précise les conditions de hauteur, d'implantation et de densité des constructions, permettant d'assurer leur insertion dans l'environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone. Il fixe les conditions relatives aux raccordements aux réseaux publics, ainsi que les conditions relatives à l'hygiène et à la sécurité auxquelles les constructions, les résidences démontables ou les résidences mobiles doivent satisfaire. Ces secteurs sont délimités après avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime.

LA PRISE EN COMPTE DE L’ACTIVITE AGRICOLE DANS LE PROJET

En matière d’activités agricoles, la collectivité s’est fixé comme objectif de ne pas gêner le maintien de l’activité agricole et de permettre le développement des sièges d’exploitation sur son territoire. Il s’agit de préserver les terres cultivées et de pérenniser l’activité agricole, très présente. Pour cela il convient de : - Limiter la consommation d’espaces agricoles par un aménagement équilibré du territoire qui privilégie les constructions dans le tissu urbain actuel, des extensions limitées (en fonction des besoins) en limite des bourgs, sur des secteurs présentant un enjeu agronomique moindre, et qui favorise la recherche d’une plus grande densité - Maintenir l’activité agricole en protégeant les sièges d’exploitation par un classement en zone Agricole strictement réservée à cette activité - Permettre l’évolution vers des pratiques agricoles innovantes et durables

541  La zone agricole A (sans compter les secteurs) du PLUi s’étend sur environ 14 604 ha environ soit 67,9 % du territoire.

La zone Agricole en beige sur la carte

Le zonage a pris en compte un repérage actualisé des sièges agricoles en activité. L’âge de l’exploitant, la superficie totale exploitée, et le type d’activité, ont été étudiés car importants pour juger de la pérennité de ces sièges.

En ce qui concerne les terrains classés en zone urbaine ou à urbaniser, il faut souligner que tant qu’il n’y a pas de projets opérationnels, les terres peuvent continuer à être exploitées par l’agriculture. Dans un souci de préservation du potentiel agricole de la commune, les élus ont souhaité définir dans ce PLUi des zones A suffisamment vastes et homogènes pour assurer la pérennité des exploitations et leur développement.

 Une zone Agricole privilégiant les constructions liées à l’activité agricole

En matière de nouvelles constructions, en zone A, sont autorisées : – Les constructions liées et nécessaires à l'activité agricole (habitat et exploitation) – Les constructions nécessaires aux services publics et d’intérêt collectif, compatibles avec l’activité agricole et la sauvegarde des espaces naturels et des paysages

542 En dehors de ces possibilités, ne seront autorisées que l’extension modérée de l’habitat existant et la construction d’annexes à cet habitat, le développement des activités existantes repérées spécifiquement, le changement de destination des bâtiments repérés, et les abris pour animaux non liés à l’activité agricole.

Les constructions nécessaires à l'activité agricole sont : - Les bâtiments et installations à usage agricole liés aux exploitations agricoles qui entrent dans la catégorie des installations classées pour la protection de l'environnement ou non selon les conditions d’implantation du règlement sanitaire départemental (reculs…) - Les constructions à usage d'habitation à condition qu'elles soient liées et nécessaires aux exploitations agricoles : la nécessité d’une présence permanente et rapprochée doit être justifiée. - La construction ou l’aménagement de bâtiments existants pour y installer des activités accessoires à l’exploitation agricole (ateliers de transformation à la ferme, conditionnement des produits et vente).

Du fait des évolutions législatives, en zone A comme en zone N, les constructions nouvelles (habitat, activités, loisirs…) sans lien avec l’activité agricole ou les habitations existantes ne seront désormais possibles que dans des STECAL (Secteurs de Taille et de Capacité d’Accueil Limitées). Un accord du Préfet et de la CDPENAF (Commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers : avis simple) devra être demandé.

En outre, dans les zones agricoles ou naturelles, et en dehors des STECAL, le règlement peut désigner, un à un, les bâtiments qui peuvent faire l’objet d’un changement de destination, dès lors que celui-ci ne compromet pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site. Les changements de destination (repérés par un hexagone rouge sur les plans )seront soumis à l’avis conforme de la CDPENAF pour les zones A ou de la CDNPS (Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites) pour les zones N.

* Eviter les conflits de voisinage

La règle de réciprocité de 100 m contenue dans la Loi d’Orientation agricole de juillet 1999 a été prise en compte lors de l’étude du projet. Elle permet de réduire au maximum les risques de conflits de voisinage entre agriculteurs et non agriculteurs. En effet, les sièges agricoles notamment lorsqu’ils comprennent des bâtiments classés peuvent être sources de nuisances pour le voisinage et il convient à la fois de limiter l’implantation de constructions à usage d’habitation à proximité des exploitations et de limiter l'implantation de bâtiments à usage agricole à proximité des zones d'habitat actuelles et futures.

Les constructions de maisons d’habitation ne sont autorisées dans cette zone que si elles sont liées et nécessaires aux exploitations agricoles.

Pour le choix des bâtiments existants qui pourraient faire l’objet d’un changement de destination, et repérés sur les plans de zonage, différentes conditions ont été étudiées par les élus. Il fallait que : - le bâtiment existant soit construit dans des matériaux anciens et que sa conservation et sa restauration présentent un intérêt architectural et patrimonial - ce changement d’affectation ne compromette pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site. - le bâtiment soit desservi par les réseaux

* La zone A est également une zone où l’environnement est protégé

L’article prévoit : Les affouillements et les exhaussements du sol sont autorisés, à condition : - qu'ils soient liés aux occupations du sol autorisées dans la zone (plans d’eau liés à l’activité agricole.....) - ou qu’ils soient réalisés sur un terrain sur lequel est édifiée une construction à usage d’habitation existante Les affouillements et exhaussements du sol soumis à autorisation liés au traitement des eaux pluviales sont autorisés. Les remblais, hors ceux constitués de déchets non inertes, sont autorisés lorsqu'ils sont nécessaires aux constructions, installations et modes d'occupation du sol autorisés au présent article, et qu'ils ne gênent pas l'écoulement des eaux.

543 Les mares (interdiction de comblement), les zones humides (ne pas entrainer leur destruction et compromettre leur fonctionnalité), les haies et espaces végétaux à préserver (Déclaration préalable avant tout arrachage) sont pris en compte en zone A.

De plus les sentiers de randonnée reportés sur les plans de zonage et leurs caractéristiques paysagères devront être préservés.

Des secteurs Ap, inconstructibles sauf pour les abris pour animaux, ont été mis en place sur les parcelles agricoles faisant manifestement partie d’un corridor écologique (trame verte et bleue).

Les règles et recommandations favorables au développement durable sont prévues dans cette zone comme ailleurs (récupération des eaux de pluie, matériaux nouveaux et formes innovantes, possibilité de toiture horizontale ou faiblement inclinée, ….)

* l’aspect extérieur des constructions et l’intégration paysagère

La hauteur des constructions n’est pas fixée mais la recherche d’une cohérence avec les constructions existantes à proximité devra être respectée.

Les règles d’aspect extérieur sont relativement souples, sauf pour les bâtiments repérés au titre de l’article L 151- 19. De plus, « Lorsque des bâtiments autres que ceux à usage d’habitation poseront des problèmes d’intégration au paysage, il sera prévu un accompagnement végétal améliorant cette intégration. »

4- LES ACTIVITES TOURISTIQUES

Le développement touristique est un des objectifs affichés par le PADD. Peu de projets concrets ont été définis mais il est apparu essentiel de permettre toute évolution et tout développement des installations à vocation touristique et de loisirs, et d’autoriser de nouveaux projets dans des sites bien déterminés sur les plans du règlement graphique.

a) Des zones spécifiques

Des zones spécifiques ont été délimitées :

► une zone UL est mise en place sur le territoire

Cette zone UL s’étend sur 7,5 ha sur la commune des Bottereaux et correspond au projet de complexe hôtelier, qui a obtenu son permis de construire et dont les travaux sont en cours. Le site se situe au lieu-dit la Levretière, en limite communale Ouest des Bottereaux (à proximité de Chambord). C’est une petite partie de la vaste propriété liée au château de Rebais, dont les alentours comprennent des bois, des terrains actuellement exploités pour l’agriculture. Le site est bordé au sud par un vallon humide repéré comme trame écologique à préserver.

Un permis a été accordé pour le projet et des travaux ont déjà été réalisés en matière de desserte par les réseaux (aménagement de la voie communale, renforcement électrique…). L’accès se fera à partir de la RD 37 par une voie communale existante. Le projet plutôt « haut de gamme » comprend la réhabilitation d’une construction existante, la construction de lodges pour l’hébergement, un bâtiment d’accueil, un restaurant, des installations de sports et loisirs, des aménagements paysagers… sous l’appellation commerciale « km 127 ».

Le règlement de la zone UL autorise les constructions à usage d'équipement de sports, tourisme et loisirs (hébergement touristique, restauration, activités récréatives et de loisirs…). Les règles y sont relativement souples afin de ne pas bloquer le projet existant et ses évolutions. En effet, ce type de projet a fait l’objet d’études poussées et sa conception technique et architecturale sera très encadrée. La conception « écologique » du projet devra être effective et les milieux environnants protégés.

544 Les Bottereaux : projet « km 127 »

► une zone AUL est mise en place sur le territoire

La zone AUL est créée sur la commune de La Vieille Lyre, sur un terrain communal situé en bordure de la RD830 dans le secteur de « La Côte Hamelot ». Cette zone permettra sur 1,5 ha la construction d’un équipement public à vocation notamment de salle multi- activités et inter-générationnelle. Sa localisation entre les deux communes de La Vieille Lyre et de La Neuve Lyre, à proximité de la zone bâtie principale, directement desservie par l’axe routier majeur de la communauté de communes, devrait permettre une utilisation supra-communale de cet équipement.

545 Suite à la communication du dossier d’arrêt, plusieurs Personnes Publiques avaient contesté la localisation de cette zone AUL. D’autres emplacements plus pertinents, moins excentrés et moins consommateurs d’espace, leur semblaient préférables. Il faut rappeller que la commune possède le terrain, et que des liaisons piétonnes sont réalisables depuis les deux bourgs. Une salle de ce type peut être sources de nuisances (notamment sonores) et la localisation un peu à l’écart pourrait éviter des conflits de voisinage… Les élus de La Vieille Lyre ont rappellé la position de la commune qui souhaite maintenir cette zone à cet endroit pour ne pas supprimer toute opportunité d’un équipement multi-activités et le développement du pôle des Lyres. L’ensemble du secteur de la Côte Hamelot appartient à la commune et pourra être utilisé à l’avenir de manière progressive, en fonction des besoins. La question de l’accès sur la RD830 ne semble pas tranchée, le conseil départemental n’ayant pas été consulté officiellement par la commune. Il a été proposé que ce ne soit pas le PLUI qui bloque un éventuel projet et la zone AUL a été maintenue.

Le règlement écrit indique que la zone AUL est une zone non encore aménagée destinée à l’accueil d’équipements à usage de sports, tourisme, et loisirs et aux installations et aires de stationnement qui se rapportent à ces équipements, à condition que par leur implantation les constructions prévues ne compromettent pas le remplissage du reste de la zone. Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif y sont autorisées. Sont également autorisées les constructions à usage d’habitation à condition qu’elles soient nécessaires à la surveillance de ces équipements et qu’elles soient intégrées dans l’opération.

Une certaine souplesse architecturale est nécessaire, les équipements étant souvent le prétexte à certaines originalités architecturales. Des formes architecturales ou des matériaux innovants pourront être mis en place dans le cadre d’une démarche de haute qualité environnementale ou d’utilisation d’énergies renouvelables. La nécessaire intégration des constructions à l’environnement est également rappelée.

En matière d’assainissement et de gestion des eaux pluviales, les dispositifs utilisés devront être conformes à la réglementation. Les règles habituelles en matière d’accès et de voirie sont imposées pour une sécurité maximale et une adaptation aux usages supportés.

Le règlement prévoit que les espaces libres autour des bâtiments devront recevoir un traitement paysager. Des écrans plantés doivent être réalisés autour des terrains supportant des dépôts. Les aires de stationnement comportant plus de 10 places doivent être plantées.

► Il a semblé nécessaire de prévoir plusieurs secteurs NL répartis sur le territoire communautaire.

24 secteurs ont été créés dans 15 communes, et ils couvrent un total de 57,7 ha environ. Ils concernent des gîtes et campings, de belles propriétés avec salles de réception et/ou hébergements , et la poursuite du complexe hôtelier des Bottereaux. Le règlement écrit prévoit que les secteurs NL puissent accueillir des constructions et installations à vocation de sports, tourisme et loisirs ouvertes au public et les équipements qui y sont directement liés.

546 Les secteurs NL : Commune Nombre de secteurs Lieux-dits Surface approx. en ha Ambenay 2 La Roche 2,1 Le Bourg 1,8 Bois Anzeray 1 Cernay 4,1 Bois Normand près Lyre 2 La Duquerie 7,3 Fouesnard 1,1 Chaise Dieu du Theil 1 Moulin du Theil 5,6 Chambord 2 La Hugoire 4,2 Château Fort 2,5 Champignolles 1 Manet 3,2 Chéronvilliers 2 Les Chevalliers 3,7 Les Hautes Landes 0,5 Juignettes 1 Laubrière 2,9 La Haye Saint Sylvestre 2 La Petite Haye 2,6 La Petite Haye 0 ,9 La Neuve Lyre 1 La Chapelle 3,9 La Vieille Lyre 2 Le Mesnil 0,6 Le Tertre 1,1 Les Bottereaux 1 La Levretière 4,6 Neaufles Auvergny 1 La Chapelle 0,7 Rugles 4 La Chesnay 0,6 La Forge 1,2 Ménillet 1,1 L’Ecureuil 1,0 Saint Antonin de Sommaire 2 La Noë Vicaire 2,3 La Lavelière 1,4 Total 25 61,1

Exemples de secteurs NL

Gîte du Manet à Champignolles Accueil touristique du château de la Petite Haye

Château de la Noë Vicaire à Saint Antonin Installations équestres à Chéronvilliers

547

Camping du Ménillet sur Rugles

 Suite aux remarques faites à l’Enquête Publique sur le PLUI arrêté :

Le propriétaire d’un parcours de pêche « Le Moulin du Theil » sur Chaise Dieu du Theil a fait part de ses projets : création d’un plan d’eau, agrandissement du restaurant, création d’un logement de gardien, et d’un logement pour les clients pêcheurs. Il souhaitait une extension de la zone NL prévue initialement. Ce secteur est sensible du point de vue environnemental, notamment avec la présence de la zone inondable de l’Iton ainsi que des zones humides, d’ailleurs repérées sur le plan de zonage. Une autorisation du projet, au nom de la Police de l’eau, est en cours d’instruction. Le Conseil Communautaire a souhaité que le PLUI ne bloque pas ce qui pourrait être autorisé par les autorités « environnementales ». Les trames « zones humides » et « zones inondables » seront maintenues sur les plans.

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

Lors de l’enquête, les propriétaires du château de l’Ecureuil sur la commune de Rugles ont fait part de leur souhait d’implanter des installations à usage de loisirs sur leur parcelle grâce à une zone NL. Il a semblé logique de satisfaire à cette demande, d’autres propriétés de ce type bénéficiant déjà de ce zonage destiné à un développement des activités touristiques et de loisirs. La création d’une zone NL apparaît dans le dossier d’approbation.

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

548 - Zone NL pour le projet « km127 » sur la commune des Bottereaux Les avis de l’Etat et de la Chambre d’Agriculture étaient réservés sur cette zone dont la délimitation n’étaient pas assez justifiée et posait des problèmes pour l’exploitation agricole des terrains. Le porteur du projet est intervenu lors de l’enquête pour proposer une nouvelle délimitation et une nouvelle esquisse de son projet d’extension qui fera suite à l’aménagement en cours en UL. Une nouvelle délimitation de la zone NL a été décidée pour le dossier d’Approbation du PLUI.

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

Le projet des Bottereaux dans son état d’avancement actuel.

L’intitulé du projet est « km 127 » (distance le séparant de Paris). Il est implanté sur le site de la Sente aux Anes sur la commune des Bottereaux. Ce projet a pour but le développement d’un complexe touristique haut de gamme autonome et innovant, liant éco-tourisme, modernité et art pour tous.

Le concept du projet est de « combiner le meilleur de l’écologie, de la modernité et du luxe pour créer au milieu de nulle part un lieu qui ne ressemble à aucun autre. » Une autre façon de vivre sera proposée aux membres du club « km 27 ». Ce site ferait partie à terme d’un ensemble de clubs du même type à travers le monde.

Il prévoit un hébergement dans des lodges regroupant plusieurs appartements, 100 % autonomes en énergie, en eau et en connexions télécoms et informatiques, mais avec tout le confort qui peut être attendu d’une hôtellerie de luxe. Sont également prévus un bâtiment d’accueil et de restauration (restaurant ouvert aux personnes extérieures), des salles de réunion, des piscines, des espaces récréatifs (mini-ferme, potager, terrains de détente et de sports…), une structure spécialement destinée aux enfants…

La maison existante sur le terrain sera également aménagée pour l’accueil des hôtes de passage. Dans un deuxième temps (zone NL du PLUI), sera développée une activité d’accueil de réceptions (mariages…), avec un bâtiment dédié à la réception et des hébergements pour deux personnes (petits lodges 100 % autonomes).

Caractéristiques du projet : - 34 emplois créés - Retombées économiques régionales - Nouveau concept hôtelier avant-gardiste - Hébergements 100 % autonomes - Création d’une ferme biologique en permaculture - Séjours en symbiose avec la nature et la biodiversité - Promotion de l’art contemporain : Land Art, résidence d’artistes - Communication internationale

549

Esquisse du projet envisagé :

550 b) Les autres mesures en faveur du tourisme prévues dans le PLUI

La collectivité dispose d’un patrimoine bâti intéressant, mais également d’un patrimoine forestier, d’une faune et d’une flore remarquables. Autant d'éléments qui donnent à la communauté de communes un potentiel d'attractivité important. Ces éléments patrimoniaux seront préservés dans le PLUI.

De plus, il est apparu nécessaire de préserver, renforcer et aménager les circuits de randonnée en liaison avec les collectivités voisines.

Les sentiers de randonnées figurent sur les plans de zonage comme étant « à préserver » et le règlement écrit indique : « Les sentiers de randonnée reportés sur les plans de zonage devront être préservés en fonction de l’article L 151-19 du Code de l’Urbanisme. Lors de plantations nouvelles, on adoptera des essences locales : charme, noisetier, frêne, chêne, aulne, saule.... à l'exclusion des haies de conifères. »

165 km environ de chemins de randonnée apparaissent comme à préserver sur les plans de zonage.

Le développement du tourisme dans l’intercommunalité pourrait apporter un soutien notable à d’autres activités comme le commerce de proximité.

Synthèse des possibilités de développement des activités par commune

commune UA Aa AUa NL A

Ambenay X X X X Bois Anzeray X X X Bois Arnault X X X Bois Normand près Lyre X X X Chaise Dieu du Theil X X X Chambord X X X Champignolles X X Chéronvilliers X X X Juignettes X X X La Haye Saint Sylvestre X X X La Neuve Lyre X X La Vieille Lyre X X X X X Les Bottereaux X X X Neaufles Auvergny X X X X Rugles X X X X X Saint Antonin de Sommaire X X X

Nbre de communes 5 14 2 15 16 concernées par ce zonage

551 5- LES EQUIPEMENTS

L’élaboration d’un PLUi est l’occasion pour les élus de réfléchir à l’aménagement des communes à court, moyen et long terme en fixant des priorités notamment dans la réalisation d’équipements publics. La quantité et la qualité des équipements mis à sa disposition est un des critères majeurs de la qualité de vie de la population. Toutefois, il faut noter que le territoire communautaire est déjà très bien fourni en équipements publics (voir partie diagnostic).

Des équipements adaptés Afin d’accompagner le développement des villes et bourgs en matière d’habitat ou d’activités, la communauté de communes doit adapter et faire évoluer ses équipements. De la capacité résiduelle des équipements publics existants (stations d’épurations, écoles …) dépendent les possibilités d’accueil de nouveaux habitants. Les besoins actuels et futurs de la population doivent être pris en compte. D’autre part, la collectivité se doit d’œuvrer pour une rentabilisation optimale des équipements qu’elle met en place. La communauté de communes s’est également fixée comme objectif de renforcer l’accessibilité des équipements et services (liaisons piétonnières, accès aux Personnes à Mobilité Réduite…).

Pour un territoire attractif Il est important pour la vitalité et l’attractivité de soutenir le sport, les loisirs et l’activité touristique (protection et mise en valeur des richesses patrimoniales locales, protection des circuits de randonnée, animation culturelle …). Il est apparu de plus que la promotion des activités physiques par la mise en place d’espaces adaptés était essentielle en matière de santé et de vie quotidienne des habitants.

Les zones urbaines et les zones AUh permettent l’implantation éventuelle d’équipements publics. En zone AUh, l’intégration dans le plan d’aménagement d’ensemble de la zone concernée est requise. L’ensemble des zones du PLU autorise les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif (sous certaines conditions notamment en zone A et N).

a) Des zones spécifiques prennent en compte les équipements existants

10 zones UE ont été créées pour prendre en compte des secteurs spécialisés accueillant d’ores et déjà des équipements publics ou d’intérêt collectif.

Sur Rugles : - Gendarmerie : 4460 m² - Collège et gymnase : 3,4 ha - hôpital et piscine intercommunale : 2,2 ha - La Fenderie, centre culturel et de loisirs : 1800 m² - hôtel communautaire : 1 ha

- zone de restructuration urbaine : 6500 m² Cette zone a été définie suite à l’étude du BE Les Ateliers d’Avre et d’Iton sur la revitalisation du centre-ville de Rugles. Elle concerne les arrières de la rue Paul Doumer à l’Ouest.

552 Sur Bois Arnault : La zone UE concerne à la fois les terrains de sports de Rugles et la salle multisports intercommunale, sur un total de 3,1 ha.

Sur Chaise Dieu du Theil : Les terrains de sports de la commune (village du Theil) ont été classés en UE sur 1,2 ha.

Sur La Vieille Lyre : Le classement en UE concerne les terrains de sports sur 5,8 ha.

Sur La Neuve Lyre : Le camping municipal et la salle polyvalente ont été classés en zone UE sur 1,3 ha.

Camping de La Neuve Lyre

Le règlement de la zone UE permet l’extension des équipements existants et l’accueil de nouveaux équipements (à usage administratif, culturel, de sports et loisirs…) si besoin.

b) Des zones NE ont été créées

Les secteurs NE, au nombre de 4, sont tous localisés sur le territoire de Rugles.

La commune de Rugles a pour projet d’aménager un terrain situé en entrée sud de la ville, à la Grange des prés (aire de pique-nique, circuit de découverte de la vallée…). Ce secteur NE couvre 2300 m² environ. Il a été re-délimité suite à la communication du dossier d’arrêt et à l’enquête, en raison d’une mauvaise localisation.

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

553 De plus, suite à l’étude de revitalisation du centre-ville de Rugles, des secteurs NE ont été créés afin de mettre en valeur les espaces naturels dans la ville. 3 sites proches du cœur de ville pourront ainsi être revalorisés : - le terrain à l’arrière de la résidence pour personnes âgées (rue J. Moulin) avec vue dégagée sur le centre-ville : 1,4 ha - les bords de la Risle de la passerelle des Petits Prés au sud au champ de foire au Nord : 7,9 ha Ce secteur inclut le jardin public déjà aménagé et des terrains actuellement en friches et privés. - le mail planté au sud de la rue du docteur Goupil : 1,9 ha

Les secteurs NE permettront l’aménagement, sous forme d’installations et d’équipements légers, d’espaces ouverts au public ou d’intérêt collectif.

c) Les emplacements réservés

En matière d’équipements publics, la création d’emplacements réservés a été décidée pour :

- l’extension des cimetières de Juignettes (1450 m²) et de Bois-Arnault (2765 m²) - l’extension de l’école des Bottereaux (2320 m²) - la création de cheminements et espaces verts à Rugles sur 4 emplacements avec un total de 3,2 ha environ (notamment sur une partie des zones NE) - l’aménagement de squares à Rugles : 500 m² - L’aménagement d’une aire de départ de randonnée sur la commune de Saint Antonin de Sommaire (1790m²)

Un emplacement réservé montre une volonté de la collectivité et empêche le propriétaire d’obtenir un permis de construire sur son terrain. L’emplacement réservé n’empêche pas les mutations de terrain. Si ce terrain est mis en vente, la collectivité pourra user de son Droit de Préemption Urbain (en zone urbaine et à urbaniser)et être prioritaire pour l’acquérir.

Les emplacements sont créés au bénéfice d’une collectivité publique et permettent d’anticiper l’acquisition du terrain en vue d’un projet précis et de geler tout autre éventuel projet de construction. En effet, seules les constructions qui répondent à l’objet de la réservation sont autorisées sur les terrains mis en emplacement réservé. Le propriétaire, ne pouvant pas utiliser son terrain librement, bénéficie en contrepartie d’un droit de délaissement. Lorsque le propriétaire du terrain met la collectivité en demeure d’acquérir son bien, cette dernière dispose d’un an pour décider ou non d’acheter (accord amiable sur le prix ou prix fixé par le juge de l’expropriation). Si la collectivité renonce à l’acquisition, elle doit supprimer définitivement l’emplacement réservé du PLU.

6-LES DEPLACEMENTS ET COMMUNICATIONS

La volonté intercommunale est d’améliorer si possible les conditions de la circulation routière et de développer les circulations alternatives complémentaires. Il s’agit, lorsque c’est possible, de limiter les déplacements motorisés sur les courtes distances et de développer les déplacements doux (piétons et cyclistes), ce qui pourrait également être favorable à la convivialité et renforcer le « lien social » entre les habitants.

a) Améliorer la sécurité routière

Il s’agissait tout d’abord de prendre en compte dans le PLUi les réglementations s’appliquant le long des Routes Départementales ainsi que les recommandations des services du Conseil Départemental. Ainsi, les élus ont souhaité éviter toute urbanisation linéaire le long des routes départementales.

Le règlement écrit prévoit des règles favorables à de bonnes conditions de sécurité routière.

554 Sur l’ensemble du territoire communautaire, les constructions doivent être desservies par des voies carrossables par tous les temps dont les caractéristiques correspondent à leur destination et répondent aux normes de sécurité publique, prévoyant l'utilisation de la voie par tous les usagers (y compris piétons, cyclistes, ...). Les constructions peuvent être interdites si leur accès présente un risque pour la sécurité des usagers de la voie publique ou des personnes les utilisant : manque de visibilité, conditions d'insertion inadaptées sur les voies à fort trafic, etc… Cette sécurité est appréciée en fonction de la nature et de l'intensité du trafic des dites voies, de la position des accès et de leur configuration. Les accès sur les voies publiques peuvent se voir imposer des aménagements spéciaux nécessaires au respect des conditions de sécurité mentionnées ci-dessus. Lorsque le terrain est desservi par plusieurs voies, l'accès sera établi sur la voie où la gêne pour la circulation sera la moindre.

Les constructions prenant accès directement sur la RD 926 sont strictement interdites, sauf en zone agricole celles liées à une exploitation agricole existante et sauf en cas d’extension d’une construction existante prenant déjà accès directement sur la voie ou en cas de construction d’une annexe dissociée à une construction existante prenant déjà accès directement sur la voie et à condition de ne pas créer un nouvel accès et de ne pas changer la destination initiale de l’accès existant. Pour les zones urbaines et à urbaniser : Les voies publiques ou privées communes ouvertes à la circulation automobile devront avoir des caractéristiques techniques adaptées aux usages qu'elles supportent et aux opérations qu'elles doivent desservir. Elles devront permettre la circulation aisée du matériel de lutte contre l'incendie. Les voies en impasse nouvellement créées et desservant plus de 4 constructions doivent dans leur partie terminale être aménagées de façon à permettre aux véhicules de faire aisément demi-tour.

Plusieurs emplacements réservés ont été mis en place pour des créations d’accès nouveaux (La Vieille Lyre) et des aménagements de voirie (élargissements…) ou de carrefours (Rugles). De plus, des aires de stationnement sont prévues aux Bottereaux et à Bois Arnault,

d) Encourager les circulations douces

La question des déplacements doux a été évoquée dans le cadre de l’étude de ce PLUi. Ce projet de renforcer les liaisons douces devra s’inscrire dans toutes les opérations futures d’urbanisation (Orientations d’aménagement et de Programmation) afin de prévoir des liens facilités entre tous les quartiers d’habitation, et avec les équipements, commerces et services. La population pourrait être ainsi encouragée à une pratique régulière d’activités physiques (marche à pied et vélo notamment) dans le cadre des déplacements quotidiens et des loisirs. Les liens entre les zones d’habitat et le réseau de chemins de randonnée à l’extérieur des bourgs devront également être confortés. Faciliter tous les déplacements quotidiens sera un atout supplémentaire pour inciter des ménages extérieurs à venir s’installer sur la Communauté de communes.

La collectivité a décidé la création d’un emplacement réservé afin de permettre la réalisation d’une liaison douce entre le bourg de Bois Arnault et les équipements sportifs en limite de commune avec Rugles. 2480 m² sont concernés en bordure sud de la RD54. Des cheminements doux sont également prévues dans les zones NE de Rugles.

En matière d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, de nombreuses communes se sont dotées d’un plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics (PAVE).

e) Protéger les sentiers de randonnée existant

Les chemins de randonnée figurent sur les plans de zonage comme devant être préservés (dans leurs tracé et caractéristiques). La promotion et la fréquentation de ces chemins constituent également à terme des moyens de protection.

555 C. TRADUCTION DES OBJECTIFS DE PROTECTION DANS LES PIECES DU PLUI

Le développement démographique et économique envisagé doit être compatible avec la protection des richesses naturelles du territoire intercommunal.

1 – LA PRESERVATION DES MILIEUX

 Protéger les paysages et les milieux « ordinaires » dans leur globalité

Certains éléments identitaires du paysage local n’ont pas une valeur remarquable en eux-mêmes mais sont partie intégrante de l’image globale de la commune. Il est apparu important de maintenir la diversité des milieux (espaces cultivés, prairies, boisements, friches….) et de perpétuer le caractère rural et champêtre du territoire mais aussi des bourgs, en poursuivant une bonne intégration des espaces de nature dans les quartiers.

* Gestion Econome de l’espace et Préservation du caractère rural de la Communauté de communes.

Le souci d’une gestion économe de l’espace et l’absence d’une multiplication de secteurs constructibles au coup par coup en campagne, participent au maintien du caractère rural et préservé de la campagne de la 3CR. L’identité rurale de la Communauté de communes sera préservée par une consommation raisonnée de l’espace (gestion économe des zones de densification et d’extension). Les zones d’extension pour l’habitat ont été délimitées en continuité immédiate des zones bâties des bourgs. L’étendue de ces zones immédiatement urbanisables a été dimensionnée strictement en fonction des besoins. Lors de cette étude, une grande attention a été portée à l’activité agricole afin qu’elle puisse au maximum se maintenir et se développer. Cela permettra de maintenir une campagne vivante et entretenue ….

La gestion économe de l’espace sera encouragée également par différentes mesures concernant notamment les zones d’urbanisation pour l’habitat. En effet, les règles mises en place dans ces zones devraient permettre (conformément aux Orientations d’aménagement et de Programmation) : - de concevoir des habitations dans un souci de durabilité (volumes suffisants pour pouvoir répondre à l’évolution des besoins des occupants, possibilité d’aménager les combles… ) - de prévoir des voiries adaptées à leur usage à terme et non surdimensionnées - de promouvoir un nouveau type d’habitat, sur des parcelles de plus petite superficie mais permettant toutefois d’offrir une ambiance respectueuse de l’intimité (urbanisation compacte en bande sur des parcelles allongées par exemple…).

* La zone N : une hiérarchie dans la protection…

La zone Naturelle comprend différents secteurs (N, Nh, NL, et NE). Les secteurs Nh, NL et NE ont déjà été évoqués et correspondent à des sites limités spatialement et déterminés en fonction d’une vocation spécifique (densification de l’habitat, tourisme-loisirs, espaces publics).

Rappelons que dans les zones « N » strictes, les constructions nouvelles à usage d’habitation sont interdites (seulement autorisées en Nh). De plus, les zone N recouvrent peu de zones déjà bâties et seront donc soumises à peu d’évolutions nouvelles.

Extrait du règlement écrit : Les constructions, installations et modes d'occupation du sol de toute nature nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, qui ne peuvent pas être implantés ailleurs, sont autorisés dès lors qu’ils ne sont pas incompatibles avec l’exercice d’une activité agricole, pastorale ou forestière du terrain sur lequel ils sont implantés et qu’ils ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages.

En dehors de cette possibilité ci-dessus, les zones N « strictes » ne permettront aucune construction nouvelle mais permettront l’évolution des constructions existantes : Comme en zone A, le changement de destination des bâtiments existants repérés sur le règlement graphique pour les transformer en bâtiments à usage d’habitation ou en bâtiments à usage de loisirs ou de tourisme, sous réserve de respecter le caractère traditionnel de la construction et les contraintes d'assainissement, est autorisé.

556 L'extension des constructions à usage d'habitation existantes sous réserve que l’emprise au sol de ces habitations après extension ne dépasse pas 130 % de l’emprise au sol existante avant toute extension. L’utilisation à usage d’habitation des dépendances peut s'opérer, sans limitation de surface, à l'intérieur des bâtiments existants situés à proximité de l’habitation initiale, lorsque ceux-ci sont construits dans les mêmes matériaux que la partie à usage d'habitation existante. Si malgré les possibilités évoquées ci-dessus, la surface de planchers totale de l’habitation n’atteint pas 150 m², l’extension des constructions à usage d'habitation existantes est autorisée jusqu’à cette limite.

Les constructions annexes constituant un accessoire commun de la vie d’un foyer (piscine, abri de jardin, garage…), dissociées de la maison d’habitation ou accolées à celle-ci, peuvent être autorisées dans la limite d’une emprise au sol cumulée et totale de 50 m² maximum à condition d’être implantées sur la même unité foncière que la construction principale et à une distance maximum de 25 m des angles ou façades de la construction principale existante et d’avoir une hauteur maximale de 3,50 m à l’égout du toit par rapport au terrain naturel et sous réserve qu'elles ne présentent pas de risques de perturbation pour les activités agricoles

Les constructions non liées à une exploitation agricole destinées à abriter des animaux à condition d’être implantées sur la même unité foncière que la construction principale à usage d’habitation et à une distance maximum de 30 m des angles ou façades de la construction principale existante, à condition que leur emprise au sol soit inférieure à 30 m² , que leur hauteur soit au plus égale à 2,80 m à l’égout du toit, que le toit soit à 2 pentes, que les matériaux s’intègrent dans leur environnement (bois préconisé ; tôle ondulée et matériaux de récupération proscrits ).

 Préserver les espaces naturels remarquables

Le PLUi protège les milieux à forte valeur écologique. Dans la réflexion sur le PLU, tout au long de l’étude, il a été question de limiter tout impact négatif potentiel du PLUi sur la zone Natura 2000, les ZNIEFF, et les zones humides notamment. Les élus ont montré, dans leur PADD (Projet d’aménagement et de Développement Durables), leur volonté de préserver l’environnement et la biodiversité (à la fois les espaces source de biodiversité et les corridors écologiques qui les relient).

La zone N (5 852 ha environ, soit plus de 27 % du territoire) est une zone naturelle protégée pour la qualité des paysages et de l'environnement.

Cette zone couvre notamment : - les vallées (rives des 105 km de cours d’eau et vallées sèches) - les zones humides repérées et les zones inondable en dehors des parties déjà bâties des villes. L’identification des zones humides dans l’étude du PLUi participe à la prise en compte de milieux intéressants pour la biodiversité et la gestion des eaux pluviales. - les massifs boisés mis en Espaces Boisés Classés. - les bois et autres ensembles végétaux à preserver.

De plus, une grande partie des rives de la Risle, appartenant à la zone Natura 2000 « Risle Guiel et Charentonne » est classée en zone N. (voir partie V) Une grande partie des ZNIEFF (zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique) est aussi en zone Naturelle.

En plus du classement en zone N, le règlement écrit prévoit des prescriptions spécifiques pour différents éléments repérés spécifiquement :

Dans les zones humides : Tous les modes d'occupation et d'utilisation du sol de nature à entrainer leur destruction ou à compromettre leurs fonctionnalités (remblais, déblais, affouillement, exhaussement, construction….sont interdits.

Le comblement des mares repérées sur les plans est interdit. 932 mares sont concernées.

Tout défrichement dans les espaces boisés classés est interdit.

 Protéger les continuités écologiques (trames vertes et bleues)

Les préconisations du SRCE ont été prises en comptes dans la délimitation des zones N, et les trames vertes et bleues ont été les premiers éléments mis en place pour le zonage.

557 Sur le territoire communautaire, les corridors écologiques sont constitués par les zones boisées, les vallées et les zones humides et par la trame bocagère plus ou moins dense constituée par les haies qui assurent des connexions entre les massifs boisés. Cette trame est protégée en zone N, ou en secteur Ap.

Juignettes

558

Exemple sur Chambord, la Haye et Bois- Anzeray de la pris en compte des talwegs et boisements avec matérialisation en zone N du corridor écologique existant

Axe écologique majeur de la vallée de la Risle, ici sur La Vieille Lyre

559

Liaison entre les massifs boisés et la vallée de la Risle à Neaufles Auvergny

LA HAYE SAINT SYLVESTRE - Zone Ap à l’Est du bourg Dans son avis, La chambre d’agriculture a expliqué que la zone inconstructible jouxtait de trop près les installations de l’élevage équestre (au sud du bourg) et de l’élevage de volailles avec parcours (au Nord-Est du bourg). Il a été décidé de réduire la zone inconstructible afin de ne pas gêner les exploitations agricoles, tout en maintenant l’affichage des continuités écologiques en fond de vallon. La zone Ap est réduite en largeur au profit de la zone A.

Couloir écologique préservé au sein du bourg de La Haye Saint Sylvestre

Dossier d’arrêt Dossier d’Approbation

Secteur du Saptel à Rugles : maintien d’un couloir au sein de la zone urbaine

560

* Une attention particulière a été portée à la protection des espaces boisés et des haies.

Les élus ont souhaité utiliser différentes protections dans le PLU : - en Espaces Boisés Classés (article L 113-1 du code de l'urbanisme) - en Haies dont l’arrachage est soumis à Déclaration préalable - en Arbre isolé remarquable dont la coupe est soumise à Déclaration préalable - en ensemble végétal dont l’arrachage est soumis à Déclaration préalable Le patrimoine végétal du territoire est protégé au titre de l’article L151-23 du code de l'urbanisme.

exemples d’arbres repérés à Chaise Dieu du Theil

30 arbres ont été spécifiquement repérés. Le travail n’a pas été homogène sur l’ensemble du territoire. Quelques communes seulement ont pris le temps de ce travail de recensement : Neaufles Auvergny, Chaise Dieu du Theil, Saint Antonin de Sommaire, La Vieille Lyre, La Neuve Lyre et Rugles (pour ces 3 dernières communes, un seul arbre repéré chacune…). Les arbres repérés sont en majorité de vieux chênes, dont une partie taillés en « têtard ». Il y a aussi des frênes et érables.

- Les Espaces boisés classés

Des espaces boisés classés à conserver ou à créer (article L 113-1 du code de l'urbanisme) ont été mis en place sur la quasi-totalité des massifs boisés continus de plus de 4 ha et sur les ensembles constitués de plusieurs bois de moindre importance (dépassant 4 ha au total ou inscrit dans une continuité écologique évidente).

La collectivité a souhaité ainsi imposer le maintien du caractère boisé d’une partie conséquente de son territoire pour préserver sa valeur identitaire, paysagère et environnementale. Même si la réglementation impose déjà dans l’Eure une autorisation pour défrichement sur un massif de 4 ha, le classement en EBC permet de montrer clairement, par sa visibilité sur les plans de zonage du PLUI, la volonté intercommunale de protéger au maximum la forêt et les bois sur le territoire.

Au total, les Espaces Boisés Classés couvrent 4 534,3 ha sur le territoire, soit plus de 21 % de la superficie totale.

Dans les espaces boisés classés, le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements.

Dans les espaces boisé classés, toute coupe d’arbre est soumise à déclaration préalable sauf : - les coupes conformes à un Plan Simple de Gestion agréé - les coupes conformes à un Règlement type de gestion - l’abattage des arbres dangereux et des chablis - les coupes d’éclaircie résineuse prélevant moins de 50 % des tiges, sous réserve de maintenir au moins 150 tiges/ha - les coupes rases de peupliers arrivées à maturité - les coupes rases de taillis simples parvenus à maturité ainsi que les coupes de conversion en futaie conservant au moins 150 tiges/ha - les coupes dans les futaies feuillues prélevant moins de 50 % du volume et maintenant au moins 50 tiges/ha

561

Les massifs boisés en continuité des forêts de Bretueil et de conches ont été classés en EBC

La délimitation en EBC a pris en compte quelques cas particuliers, ici pour permettre le développement du siège agricole sur Chambord

562 - La protection des autres bois, des ensembles végétaux, des haies et des arbres remarquables

En dehors des espaces boisés classés, ont été repérés spécifiquement les petits bois et autres ensembles végétaux à protéger (verger, taillis…), ainsi que les haies à préserver.

Les ensembles végétaux à protéger couvrent 235 ha sur le territoire communautaire.

Les demandes d'arrachages des ensembles végétaux, d’arrachage et de percements des haies repérées sur le règlement graphique en fonction de l’article L 151-23 du code de l’urbanisme, sont soumises à une déclaration préalable en fonction de l'article R 421-23 alinéa h du code de l'urbanisme.

La protection des arbres et des haies de la Communauté de communes se base sur un inventaire très précis réalisé par des commissions communales et affinés au fur et à mesure de l’étude. Les haies ont été repérées en fonction de leur intérêt agro-pédologique, environnemental et/ou patrimonial. - Intérêt agro-pédologique = rôle anti-érosif, de coupe-vent et de rétention des eaux pluviales - Intérêt environnemental = biodiversité, habitat constitué la haie et son rôle dans la trame verte. - Intérêt patrimonial = maillage, qualité paysagère, liaisons rurales et pédestres

Le recensement des élus a été complété en fin d’étude grâce au travail des services du conseil Général sur les haies ayant un rôle hydraulique dans la lutte contre les inondations liés aux axes d’écoulement des eaux pluviales.

Au total, ce sont 256 km de haies qui sont préservés par le PLUI.

Ainsi à travers la préservation des milieux réservoirs et des corridors écologiques, le PLUi prend en compte le projet de SRCE Schéma Régional de Cohérence Ecologique.

Les zones humides repérées et protégées, toutes mises en zone N, couvrent une surface de 322ha environ sur la territoire de la 3CR (1,5 % du territoire).

563 2 – LA PRESERVATION DES RESSOURCES NATURELLES

La protection de l’environnement passe également par la préservation de l’ensemble des ressources naturelles.

 LES MOYENS MIS EN ŒUVRE DANS LE PLU EN FAVEUR DE L’EAU Le projet de PLUi s’est efforcé de prendre en compte les grands enjeux liés à l’eau et la nécessité d’être compatible avec les objectifs du SDAGE et des SAGE. En effet, le PLUi s’est notamment efforcé de protéger par le zonage et le règlement les cours d’eau et les zones humides, ainsi que la ressource en eau (protection des forages).

 Dans le domaine de l’alimentation en eau potable:

La Loi fait obligation d’instaurer officiellement, par arrêté préfectoral, des périmètres de protection de tous les captages publics utilisés pour l’alimentation en eau potable. Ces périmètres doivent être retranscrits en servitudes dans les Plans Locaux d’Urbanisme. Trois périmètres sont institués: • Un périmètre de protection immédiat qui doit être acquis en pleine propriété par la collectivité et où toute activité et construction sont interdites en dehors de celles inhérentes au prélèvement d’eau, • Un périmètre rapproché central, à l’intérieur duquel des précautions, quant à l’urbanisation et aux activités, sont prescrites et des acquisitions de parcelles sont souhaitables, • Un périmètre de protection rapproché périphérique, â l’intérieur duquel des contraintes peuvent être imposées.

Des périmètres officiels de protection de l’eau potable existent sur le territoire Indépendamment du PLU, une sécurisation de la ressource en eau potable a eu lieu par la mise en place de ces périmètres officiels de protection des forages des syndicats d’eau. Le PLUI intègre ces périmètres en tant que Servitudes d’Utilité Publique.

De plus, ils sont classés en grande partie en zone N Naturelle protégée, ainsi qu’en zone Agricole.

 Pour économiser la ressource, il s’agit d’abord de réduire les consommations d’eau potable. Les trois principaux leviers à utiliser pour répondre à cet objectif sont : - la récupération et la réutilisation des eaux pluviales (cuves enterrées, bassins…) - la réduction du volume d’eau utilisé pour l’arrosage (arrosage nocturne, choix d’essences végétales moins consommatrices…) - et un travail de sensibilisation auprès des habitants sur leur consommation

 Une meilleure gestion des eaux pluviales, en amont, de manière à réduire et/ou réguler le volume d’eau ruisselé et les risques associés est également un enjeu important. Elle permettra de limiter l’érosion des sols, la saturation des réseaux, et le transfert de polluants vers les eaux de rivière... - En secteur agricole, l’enjeu prioritaire reste la préservation des haies, talus, et zones humides permettant de freiner, tamponner et filtrer les eaux de ruissellement. Le PLUI est très protecteur vis à vis des zones humides et des haies, et favorisera donc la gestion des eaux pluviales et des ruissellements sur le long terme.

- Au niveau des espaces urbanisés, l’objectif est de réduire le volume d’eau pris en charge par les réseaux (Favoriser une gestion des eaux pluviales à la parcelle, réduire l’emprise des voiries, utiliser les revêtements perméables…) Les Orientations d’Aménagement et de Programmation vont dans ce sens.

 L’assainissement Compte-tenu de la présence de réseaux d’assainissement reliés à des stations d’épuration (4 communes concernées), pour les habitations pouvant être raccordées à ce réseau, les articles L 1331-1 à L 1331-15 du code de la Santé Publique, relatifs au raccordement obligatoire au réseau d’égout, devront être respectés. Pour les constructions non raccordables au réseau d’assainissement, les prescriptions de l’arrêté du 6 mai 1996, relatif à l’assainissement autonome sont applicables. Afin de prévenir les nuisances éventuelles dues aux stations d’épuration, des espaces tampon constitués d’une bande de terrain d’une largeur de 100 mètres au moins, semblent préférables. Aucune zone d’urbanisation future pour l’habitat n’est située à moins de 100 m d’une station d’épuration.

564  La prise en compte dans le règlement écrit du PLU des contraintes liées à l’assainissement et à la gestion des eaux pluviales Le règlement des différentes zones prévoit, dans l’article 15 – desserte par les réseaux-, les conditions de gestion des eaux usées et des eaux pluviales.

En ce qui concerne les eaux usées : L’assainissement collectif n’est globalement pas la règle dans les zones constructibles du PLUI. La situation actuelle de la desserte a été prise en compte. Les zones UC et UP prévoient que « le branchement sur le réseau d’assainissement est obligatoire pour toute construction ou installation nouvelle. » De plus, afin d’encourager partout le passage à un réseau séparatif, le règlement des zones UC et UP précise que « les branchements particuliers devront être de type séparatif quelle que soit la nature du collecteur existant. »

Lorsque tous les terrains de la zone urbaine ne sont pas desservis par l’assainissement collectif, la mise en place de secteurs « a » peut s’avérer préférable (UPa). Dans ce cas, le règlement indique que les caractéristiques des terrains doivent permettre la réalisation d'un système d'épuration autonome. Dans le secteur « a », le règlement précise que l’épuration et l’évacuation des eaux seront assurées par un système agréé, selon la filière retenue en fonction de la nature du terrain.

Dans les zones AUh, destinées aux opérations d’habitat, le branchement sur le réseau d’assainissement est obligatoire lorsqu’il existe à proximité. Dans les zones d’activités (UA et AUa), des règles spécifiques sont prévues pour les eaux résiduaires industrielles. Il est précisé que les effluents rejetés au réseau doivent présenter des caractéristiques conformes aux dispositions réglementaires en vigueur ainsi qu’aux caractéristiques techniques du réseau et de la station d’épuration. En cas d’absence de réseau collectif, un système autonome adapté doit être mis en place et le rejet des eaux épurées doit être fait en conformité avec la réglementation. Dans la zone A, les constructions ou installations nouvelles doivent être assainies à titre définitif par un dispositif d’assainissement autonome agréé. Dans les zones N, le règlement indique que les caractéristiques des terrains doivent permettre la réalisation d’un système d’épuration autonome. Par ses impacts, le PLU ne pourra que permettre un meilleur état écologique des eaux de surface sur la communauté de communes (limitation des zones d’habitat diffuse et donc des systèmes d’assainissement autonome).

En ce qui concerne les eaux pluviales : L’évolution de la qualité des eaux de surface et souterraines dépendra en grande partie de l’évolution des pratiques agricoles, de plus en plus respectueuses de l’environnement. Il faut noter que les PLU ne permettent pas de déterminer des types de cultures autorisés, ni d’interdire l’épandage de certains produits….

* Le règlement indique en général que les aménagements réalisés sur le terrain doivent être conçus de manière à garantir l’écoulement normal des eaux pluviales vers le réseau les collectant ou l’exutoire qui aura été désigné. Le règlement dans toutes les zones prévoit que la gestion des eaux pluviales devra au maximum être réalisée au niveau de la parcelle avec des dispositifs de stockage et d’infiltration De plus, en zone AUh, la mise en place de noues et de fossés devra être privilégiée par rapport aux réseaux busés d’eaux pluviales si le terrain est suffisamment filtrant.

* La réduction des ruissellements Le règlement de la zone AUh prévoit que les revêtements perméables devront être privilégiés pour les aires de stationnements et les voiries (article AUh12 et 13). De plus, les cuves enterrées pour la récupération des eaux de pluie sont autorisées dans cette zone (article AUh15).

L’article AUh7 (pourcentage d’emprise au sol) prévoit également une règle pour limiter l’imperméabilisation. Il indique qu’afin de faciliter la gestion des eaux pluviales au niveau de la parcelle et de limiter la quantité d’eaux pluviales en sortie de parcelle, « l’emprise au sol qui sera imperméabilisée ne doit pas représenter plus de 60 % de la surface de la parcelle. » D’autre part, en complément, l’article AUh11 indique que les terrains doivent comprendre un pourcentage minimum (30 %) en espaces verts et de pleine terre, y compris toitures et façades végétalisées.

565 LES RESSOURCES FORESTIERES

Protéger et mettre en valeur la ressource forestière et la biomasse issue du maillage bocager est un objectif du Conseil Communautaire. La qualité environnementale de la Communauté de communes participe largement à la qualité du cadre de vie des habitants. Soucieuse des enjeux du territoire en matière d'environnement et aussi agricole, la collectivité a souhaité approfondir ses connaissances en réalisant un repérage précis de son maillage bocager. Cela a permis d’instaurer une protection dans le PLUI par l’obligation d’une Déclaration Préalable. La vigilance communautaire devra s’accompagner d’un effort d’explication et d’information auprès de l’ensemble de la population. La préservation de la ressource permettra ensuite d’agir en faveur du développement de la filière bois-énergie. Les objectifs sont donc de protéger la ressource mais aussi à terme de la gérer.

LES ECONOMIES D’ENERGIE

La collectivité souhaite encourager les économies d’énergie et permettre l’utilisation des énergies renouvelables. Il s’agit de créer les conditions favorables au développement d’une architecture bioclimatique. Le PLUI s’est attaché à favoriser des formes compactes, en jouant sur l'emprise au sol et les règles de recul par rapport aux limites parcellaires, et en favorisant une orientation Sud en s'affranchissant de l'alignement par rapport à l'emprise publique (sauf en zone urbaine centrale).

Il faut noter de plus que la collectivité pourra réaliser des actions exemplaires en faveur de la réduction des consommations énergétiques (réhabilitation thermique des bâtiments communaux et communautaires, maîtrise de l’éclairage public….)

Ainsi le PLUI de la communauté de communes de Rugles participe à la démarche engagée à un niveau supérieur en Matière d’Energie et de Climat, dans le cadre plus global du SRCAE qui vise à définir les orientations et les objectifs stratégiques régionaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), d’économie d’énergie, de développement des énergies renouvelables, d’adaptation au changement climatique et de préservation de la qualité de l’air.

566 3 – LA PRESERVATION DES RICHESSES PATRIMONIALES

La collectivité souhaite encourager la sauvegarde des patrimoines culturels, architecturaux et archéologiques et leur mise en valeur. Le PLUI permet d’encadrer l’aspect extérieur des constructions et de protéger le patrimoine architectural et historique.

* Les règles du PLUI visant à l’intégration des nouvelles constructions.

Plusieurs articles du règlement et notamment les articles 8 (hauteurs), 9 (caractéristiques architecturales), 10 (insertion et qualité environnementale) et 11(obligation en matière de réalisation d’espaces libres et de plantations, devraient permettre d’atteindre une bonne intégration des constructions nouvelles à leur environnement.

Des généralités sont rappelées en tête de l’article (aspect extérieur des constructions) des différentes zones : « Les constructions par situation, leur architecture, leurs dimensions ou leur aspect extérieur, ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales. »

Le règlement indique à de nombreuses reprises qu’une harmonie avec l’environnement bâti doit être recherchée, notamment en matière de hauteurs, matériaux et coloris utilisés.

On peut noter encore que les clôtures sont soumises à des règles assez précises.

Dans l’article 11, des règles permettent de dissimuler certaines installations « disgracieuses ». Par exemple, dans les zones A et N, un accompagnement végétal doit être prévu pour améliorer si nécessaire l’intégration des bâtiments autres que les maisons d’habitation.

Le règlement de la zone AUa (comme celui de la zone UA) prévoit également de nombreuses règles visant à une bonne intégration des futures zones d’activités (écrans plantés autour des dépôts, dissimulation des zones de stockage, plantations des aires de stationnement, …).

Pour les zones UP et Uh, il y a obligation de planter une haie en limite des zones A ou N.

* Les règles du PLUi visant à protéger le patrimoine bâti.

Le règlement écrit du PLUI prévoit des règles spécifiques pour les bâtiments anciens de caractère dans les communes de la CDC. Sur les plans de zonage ont été repérés des éléments du patrimoine de différents ordre, non protégés par le classement des Monuments historiques mais faisant indéniablement partie du patrimoine commun et de la qualité des paysages du territoire.

Pour le Bâti repéré au titre de la loi paysage (article L. 151-19 du code de l’urbanisme) identifié au document graphique (bâtiments repérés par une étoile rouge dans un cercle rouge) : « Leur restauration et réhabilitation doivent être conduites dans le respect de leur architecture (répartition des volumes, disposition et proportions des ouvertures, nature des matériaux, pentes des toitures, souches de cheminées, etc). Les façades seront réalisées en matériaux traditionnels locaux (colombages, pierre locale…). Les lucarnes doivent respecter les forme et aspect anciens ; leurs proportions seront celles des modèles traditionnels existants. Les châssis de toit sont autorisés s’ils sont de type encastré sans présenter de saillie par rapport au plan de la couverture. La modification de l’aspect extérieur et la démolition partielle ou totale des éléments construits (bâtiments, calvaires, murs de clôture…) identifiés au titre de l’article L. 151-19 du code de l’urbanisme et figurant au document graphique (il s’agit des éléments remarquables), sont subordonnés à la délivrance d’un permis de démolir ou d’une déclaration. »

116 éléments du patrimoine (hors Monuments historiques) ont été recensés. Des fiches illustrées sont annexées au Règlement écrit du PLUI.

567

Exemple de bâtiments à préserver sur Bois Anzeray – cohérence avec la vocation touristique du site

Dans les périmètres des Monuments Historiques, quiconque désire démolir en tout ou en partie un bâtiment à quelque usage qu'il soit affecté doit, au préalable, obtenir un permis de démolir.

Un autre moyen de préserver le patrimoine bâti ancien est offert par le repérage de bâtiments existants dont le changement de destination est autorisé, pour les transformer en bâtiments à usage d’habitation ou en bâtiments à usage de loisirs ou de tourisme, sous réserve de respecter le caractère traditionnel de la construction et les contraintes d'assainissement, est autorisé. Une extension limitée de 20 % de l’emprise au sol est autorisée sous réserve de ne pas dénaturer le caractère traditionnel de la construction.

A Juignettes, un secteur où plusieurs bâtiments mériteraient d’être transformés en habitation

Exemples à Chaise Dieu du Theil

Au total, 35 changements de destination possibles ont été répertoriés.

568 4 – LA PROTECTION CONTRE LES RISQUES

La prise en compte des risques dans l'aménagement et les documents d'urbanisme est un thème où la demande citoyenne est très forte, notamment pour limiter les impacts des risques naturels. La prévention des risques, qu’ils soient naturels ou technologiques, passe notamment par une prise en compte de leurs conséquences éventuelles dans les documents d’urbanisme. Les Collectivités Publiques ont obligation, dans le cadre de leurs prévisions et décisions d’utilisation de l’espace, d’assurer la sécurité et la salubrité publiques.

Le risque technologique correspond à l’évaluation des conséquences et de la probabilité de survenue d’un accident technologique sur les personnes, sur les biens ou sur l’environnement. Le risque naturel résulte de l’incidence d’un phénomène naturel, non provoqué par l’action de l’homme sur les personnes pouvant subir un préjudice et sur les biens et activités pouvant subir des dommages.

a- Les risques naturels

* Le risque d’inondation

La loi relative au renforcement de la protection de l’environnement du 2 février 1995 a unifié les outils de maîtrise de l’urbanisation pour cause de risques, en créant le Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPR). Cela s’applique notamment aux risques d’inondation. Il n’y a pas de Plan de Prévention des Risques d’Inondation sur le territoire communautaire. Le classement en zone N, Naturelle, des rives des cours d’eau et de la plupart des zones humides empêchera toute construction dans ces sites qui pourraient subir des inondations temporaires.

De plus, l’atlas des zones inondables de la Risle a été repris sur les plans. Dans cette zone inondable, signalée par un figuré spécifique, tout projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations (article R 111-2 du Code de l’Urbanisme) Toute reconstruction à l’identique d’un bâtiment est autorisée sauf s’il s’agit d’un bâtiment sinistré par une inondation. Les constructions nouvelles, les travaux sur une construction existante, et les changements d’affectation, sont autorisés s’ils n’ont pas pour conséquence d’augmenter le risque aux personnes et aux biens et sous réserve de prescriptions particulières pour diminuer les risques. Les clôtures situées en zone inondable ne doivent pas être un obstacle à l’écoulement des eaux. Les exhaussements du sol ne sont autorisés que s’ils sont destinés à réduire les risques pour les personnes et les biens déjà exposés au risque d’inondation, et qu’ils n’aggravent pas le risque dans d’autres secteurs.

Les zones urbaines des pôles sont concernées.

569

Les zones inondées de l’atlas sont en grande partie classées en zone inconstructible « N ». Les zones inondables représentent plus de 540 ha (2,5 % du territoire).

570 D’autre part, suite à la demande du Conseil Départemental, les axes de ruissellement définis dans des études hydrauliques pré-existantes, ont été reportés sur les plans de zonage du PLUi. Le règlement indique que dans une bande de 12,50 m de chaque côté des axes de ruissellement repérés sur les plans : « Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations (article R 111-2 du Code de l’Urbanisme) »

Plus de 260 km d’axes de ruissellement sont répertoriés sur le territoire communautaire.

Suite aux avis des Personnes Publiques et notamment du service environnement du Département, une correction des axes a été réalisée, pour le dossier d’enquête, sur La Haye Saint Sylvestre et La Vieille Lyre (le repérage de l’étude Sogeti a été repris). Un axe avéré de ruissellement a été ajouté sur La Vieille Lyre.

* Le risque de mouvements de terrain

Ont été reportés sur les plans de zonage l’intégralité des indices recensés par la DDTM de l’Eure, ainsi que les rayons de sécurité mis en place. La classification utilisée reprend celles des services de l’Etat.

161 indices avérés de cavités sont repérés sur le territoire communautaire, accompagnés de 74 rayons de sécurité, et de 244 zones d’indice non localisé. Le repérage est actualisé régulièrement, et est accessible à tous sur le site de la Préfecture de l’Eure.

Dans les secteurs concernés par un risque avéré de mouvement de terrain - Est interdit tout nouveau projet d’installation ou de construction sur les sites d’indices avérés de cavités, ainsi que dans les zones de sécurité définies autour des cavités localisées. - Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations (article R 111-2 du Code de l’Urbanisme)

Une certaine vigilance et une information de la population est également nécessaire en ce qui concerne le risque lié aux phénomènes éventuels de retrait-gonflement des argiles sur l’ensemble du territoire.

571

Exemple de la prise en compte du risque « cavités » dans la délimitation du secteur Nh du Plessis (Chéronvilliers)

* Les autres risques naturels Le rôle du PLU dans le domaine du risque climatique diffus paraît très limité. De même, le risque sismique étant très faible, aucune règle spécifique n’a été prévue dans le PLUi. En ce qui concerne le risque de feux de forêt, il faut noter que le PLUi ne prévoit pas de nouvelles zones constructibles à proximité immédiate des bois.

b- Les risques liés aux activités humaines

Le risque lié au transport de matières dangereuses ne peut être limité dans le PLUi que par la limitation des constructions le long des axes routiers les plus fréquentés, ce qui est le cas dans le PLUi (très peu d’urbanisation linéaire).

Une canalisation de Gaz traverse les territoires de Chéronvilliers et de Rugles. Des servitudes d’Utilité Publiques s’appliquent. Elles concerneront prochainement les zones de danger définies de part et d’autres de la canalisation.

La Communauté de communes pourrait être également concernée par des risques industriels avec la présence d’établissements industriels classés. La législation relative aux installations classées concerne toutes les installations susceptibles de présenter des dangers pour le voisinage. Ces installations sont soumises au régime de l’autorisation préalable, qui prévoit l’élaboration par les exploitants, sous leur responsabilité, d’une étude des dangers. La réduction du risque à la source constitue l’axe prioritaire de la politique de prévention des risques industriels. Les actions de réduction du risque à la source, définies à l’issue de l’étude des dangers, sont prescrites à l’exploitant par Arrêté Préfectoral, sur proposition de l’inspection des installations classées.

Une étude de dangers a concerné les silos situés sur Bois-Arnault. Des prescriptions spécifiques sont prévues dans le PLUi autour de ces installations. Un secteur « r » a été délimité sur la zone UA et au sein de la zone UP sur la commune de Bois Arnault. De même les périmètres extérieurs des zones de danger autour des installations d’Areva (Cezus) sont repérés en secteur « r » lorsque des prescriptions, plus restrictives que les règles des zones concernées, s’imposent : zones UA et UP.

572 En zone UP : « dans le secteur « r » situé sur la commune de Bois Arnault (périmètre de 120 m autour de l’établissement industriel Interface Céréales), les seules constructions autorisées sont les installations industrielles directement liées à l’activité à l’origine du risque et les infrastructures de transport pour les fonctions de desserte de la zone.

De plus dans le secteur « r » situé sur la commune de Rugles (zones de dangers autour de l’établissement AREVA (ex CEZUS), - dans la zone des Effets Irréversibles (ZEI) seuls sont autorisés : - l’aménagement et l’extension des constructions existantes - les nouvelles constructions et les changements de destination ne sont possibles que sous réserve de ne pas augmenter la population exposée à ces effets irréversibles - et dans la zone des effets indirects par Bris de Vitre (ZBV) : toute construction ne peut être autorisée que si elle est adaptée à l’effet de surpression lorsqu’un tel effet est généré. »

Pollutions des eaux : Il faut rappeler de plus que les eaux usées générées par les activités artisanales ou industrielles doivent faire l’objet d’une étude particulière destinée à définir le pré-traitement (avant rejet au réseau public d’assainissement) ou le traitement nécessaire (avant rejet au milieu naturel). Une convention de rejet avec la Collectivité Locale est nécessaire dès qu’il y a rejet dans le réseau urbain. La règle générale, en zone industrielle, est de séparer la collecte des eaux pluviales (faiblement polluées) de celles des eaux générées par les installations industrielles (potentiellement fortement polluées) ne disposant pas de capacités autonomes de traitement des eaux. Les principales nuisances liées à la proximité d’activités industrielles sont les émissions sonores (avec pour certaines activités spécifiques la transmission de vibrations) et les odeurs. La législation des installations classées impose des prescriptions aux exploitants en matière de bruit, combinant deux approches: en terme de limite d’émergence par rapport à l’environnement sonore du site et en terme de limite d’émissions sonores.

Les sites de l’inventaire Basias et la base de données Basol (sols potentiellement pollués) sont cités dans ce rapport (p 391) et devront être gardés en mémoire.

Dans le couloir de nuisances sonores le long de la RD 926, la construction, l'extension et la transformation des bâtiments destinés à servir d'habitation ou à recevoir du public (hôtels, établissements scolaires et de santé), si elles sont autorisées dans la zone, ne le sont que si les mesures concernant l'isolement acoustique des bâtiments contre le bruit de l'espace extérieur sont prises conformément aux arrêtés du 25 avril 2003 et du 30 mai 1996 modifié par l’arrêté du 23 juillet 2013.

573

c- Les servitudes d’utilité publique

Les Plans Locaux d’urbanisme doivent comporter en annexe, conformément à l’article R 123 - 14 du Code de l’urbanisme, les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol et qui figurent sur une liste dressée par Décret en Conseil d’Etat,

Le Préfet peut mettre le Maire ou le président de l’Etablissement Public compétent, en demeure d’annexer au Plan Local d’urbanisme, les servitudes mentionnées à l’alinéa précédent. Si cette formalité n’a pas été effectuée dans un délai de trois mois, le représentant de l’Etat y procède d’office. Après l’expiration d’un délai d’un an à compter, soit de l’approbation du plan, soit, s’il s’agit d’une servitude nouvelle, de son institution, seules les servitudes annexées au plan peuvent être opposées aux demandes d’autorisation d’occupation du sol. Dans le cas où le plan a été approuvé ou la servitude instituée avant la publication du Décret établissant ou complétant la liste visée à l’alinéa premier, le délai d’un an court à compter de cette publication.

Lors de l’établissement du plan, il convient de connaître les limitations ou servitudes en vigueur sur le territoire de la commune, afin de ne pas fixer, par le Plan Local d’urbanisme, des dispositions contradictoires avec les restrictions desdites servitudes.

De même, lors de la délivrance d’un certificat d’urbanisme ou lors de l’octroi d’une autorisation d’occuper le sol, il importe aussi de ne pas méconnaître ces limitations.

Le territoire de la communauté de communes du canton de Rugles est grevé par les servitudes suivantes : (la nature et les conséquences de ses servitudes sont développées dans les annexes du dossier de PLUI)

AC1 Servitudes de protection des Monuments Historiques classés ou inscrits

AC2 Servitudes de protection des sites et des Monuments Naturels inscrits

AS1 Servitudes résultant de l'instauration de périmètres de protection des eaux destinées à la consommation humaine et des eaux minérales

EL11 Servitudes relatives aux interdictions d’accès grevant les propriétés limitrophes des autoroutes, routes express et déviations d’agglomérations

I3 Servitudes relatives à l'établissement des canalisations de distribution et de transport de gaz

I4 Servitudes relatives à l'établissement de canalisations électriques

PT2 Servitudes relatives aux transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d'émission et de réception exploités par l'État

PT3 Servitudes relatives aux communications téléphoniques et télégraphiques

T1 Servitudes relatives au chemin de fer

T7 Servitudes aéronautiques. Servitudes à l'extérieur des zones de dégagement concernant des installations particulières.

Les servitudes AC1 ont été actualisées dans le dossier d’approbation du PLUI : prise en compte de l’élargissement du périmètre du château de la Chapelle (communes de La Neuve Lyre et Neaufles Auvergny) suite à la loi LCAP du 8 juillet ; et prise en compte de l’arrêté préfectoral portant modification des périmètres de protection des monuments historiques, inscrits et classés, sur le territoire des communes d’Ambenay, de Bois-Arnault, de Chaise Dieu du Theil et Rugles, pris en date du 13 décembre 2016.

574

575 D. SYNTHESE DES ZONES ET DES SURFACES PROPOSEES DANS LE PLUI

Zones urbaines Surface approximative en ha % du territoire UC 45,9 0,21 UP 139,6 0 ,65 UPa 27,2 0,13 UA 89,6 0,42 Uh 144,6 0,67 UL 7,5 0,03 UE 19,3 0,09 Total 473,7 2,20

Zones à urbaniser AUh 7,7 0,03 AUa 7,3 0,03 AUL 1,5 0,00 Total 16,5 0,08

Zone Naturelle N 5 851,9 27,21 Nh 57,1 0,26 NL 61,1 0,28 NE 11,5 0,05 Total 5981,6 27,80

Zone Agricole A 14 604,0 67,87 Ap 392,1 1,82 Aa 22,7 0,10 Anc 25,5 0,12 Total 15044,3 69,91

Total général 21 516,1 100,00

 L’étude des superficies des zones et de leur importance respective sur le territoire communautaire met en relief les objectifs poursuivis par la collectivité.

En ce qui concerne les zones actuelles d’habitat, elles ont été délimitées au plus juste, sans extension linéaire excessive et en respectant les enveloppes bâties existantes. Le PLUi a pour objectif leur densification. Ces zones actuellement bâties et aménagées (en partie ou en totalité), à vocation essentiellement d’accueil d’habitat (UC, UP, Uh, Nh), représentent 414 ha, soit environ 1,9 % du territoire.

Pour les zones à vocation d’activités, la surface en zones UA et Aa s’élève à 112,3 ha, soit 0,5 % du territoire de la 3CRugles. La gestion économe de l’espace s’est exprimée par une nette réduction des possibilités de mitage au coup par coup en campagne et aux abords des bourgs et hameaux.

Le souhait de développer de manière cohérente les bourgs et de regrouper les zones d’habitat, tout en consommant moins de terres agricoles et d’espaces naturels, est traduit par la mise en place de 8 zones AUh, aux tailles modestes et adaptées à la situation locale. Ces zones constructibles sous forme d’opérations d’ensemble permettront de répondre à la volonté communautaire en matière à la fois de développement démographique et de développement durable.

576

Les zones urbanisables immédiatement pour l’habitat sous forme d’opérations d’ensemble couvre 7,7 ha. Les futures zones communautaires destinées à l’accueil d’entreprises comptent 7,3 ha. Une zone AUL permettra un équipement public. Il ne consommera que très peu d’espace avec 1,5 ha au total.

Au total, les zones à urbaniser du PLU compte 16,5 ha seulement. Elles représentent 0,08 % du territoire.

La collectivité se donne ainsi les moyens de maîtriser au mieux son développement futur, tout en adaptant les zones d’urbanisation à ses besoins et aux enjeux d’une consommation réduite d’espaces agricoles ou naturels.

On peut constater le souhait du maintien d’une zone agricole importante avec près de 68 % du territoire intercommunal destiné à cette activité (14 600 ha). Le souci des élus de préserver les activités agricoles, qui constituent une part importante de l’identité du territoire est ici visible.

Les zones naturelles non constructible couvrent une surface de près de 5 850 ha environ. Elles représentent dans le projet environ 27 % de la superficie intercommunale, ce qui montre bien l’accent mis par la collectivité sur la nécessaire protection de son cadre naturel.

577 CHAPITRE 4 : LA COMPATIBILITE DU PLUI AVEC LES DOCUMENTS SUPRA COMMUNAUTAIRES

La législation

Article L131-4 Créé par ORDONNANCE n°2015-1174 du 23 septembre 2015

Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales sont compatibles avec : 1° Les schémas de cohérence territoriale prévus à l'article L. 141-1 ; 2° Les schémas de mise en valeur de la mer prévus à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 ; 3° Les plans de déplacements urbains prévus à l'article L. 1214-1 du code des transports ; 4° Les programmes locaux de l'habitat prévus à l'article L. 302-1 du code de la construction et de l'habitation ; 5° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes conformément à l'article L. 112-4.

Article L131-5 Créé par ORDONNANCE n°2015-1174 du 23 septembre 2015

Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu prennent en compte le plan climat-air-énergie territorial prévu à l'article L. 229-26 du code de l'environnement.

Le PLUI de la communauté de Communes du canton de Rugles n’est pas concerné ni par un schéma de mise en valeur de la mer, ni par un plan de déplacement urbain, ni par un PLH, ni par un aérodrome, ni par un PCAET.

Le PLUi doit être compatible avec le SCOT qui le concerne c’est-à-dire le SCOT du Pays Risle Charentonne.

Notion de compatibilité en urbanisme : Le rapport de compatibilité exige que les dispositions d’un document ne fassent pas obstacle à l’application des dispositions du document de rang supérieur.

I . LE SCOT

La procédure d’élaboration du SCoT a été engagée en 2005. Il a été approuvé le 18 décembre 2012.

LE PLUI a été inscrit dans la continuité des réflexions qui ont eu lieu pour le SCOT pour aboutir à un document compatible avec ce dernier.

Rappel du contenu du SCOT (sources SCOT Pays Risle Charentonne)

LES OBJECTIFS DEMOGRAPHIQUES L’objectif fixé en matière démographique dans le SCOT aboutit à une population de 74 500 habitants à l’horizon 2030, soit + 13 % environ par rapport aux chiffres des populations légales de 2006 (près de 67 700 habitants). Cette croissance représente un accroissement annuel moyen de 295 personnes par an, dont un peu plus des deux tiers proviendraient de l’accueil de populations nouvelles et un peu moins du tiers proviendrait de l’excédent des naissances sur les décès (solde naturel). Ces objectifs supposent à terme une accélération de l’installation de nouvelles populations dans le Pays, et particulièrement de jeunes actifs en fonction des caractéristiques de chacun des espaces du territoire. Ils s’appuient sur un redémarrage fort de la croissance de la population. Ces objectifs démographiques ne doivent évidemment pas conduire à une uniformisation des modes de développement du Pays: leurs valeurs, leur rythme et leurs modalités sont déterminées en fonction des espaces du territoire, des phases de réalisation, en prenant en compte les ressources environnementales et urbaines de chaque secteur.

LA REPARTITION DU DEVELOPPEMENT Le PADD du SCOT indique que « le développement résidentiel du Pays concernera, sous des formes appropriées, l’ensemble du Pays ».

578 Le SCOT du Pays Risle Charentonne prend en compte la problématique du maintien de la ruralité et l’importance de prévoir et d’organiser le développement des espaces ruraux, qui forment l’essentiel du Pays, de valoriser et de préserver son identité rurale et normande. Le DOG prévoit ainsi, un développement hiérarchisé qui s’appuie sur des pôles structurants (en renforçant leur rôle) mais il prend en considération aussi les secteurs plus ruraux en permettant leur développement. Au niveau de l’ensemble du Pays, les communes situées dans les pôles structurants se voient allouer 52% des objectifs de création de logements. Dans les communes situées hors pôles structurants, il est dit que les développements résidentiel et économique devront être proportionnés aux capacités en ressources urbaines mobilisables (les équipements, réseaux et services, et notamment les réseaux d’assainissement...). 48% des objectifs de création de logements leur sont alloués.

Au niveau de la Communauté de Communes de Rugles, le nombre de logements total est fixé à 533, dont 213 dans les pôles secondaires de Rugles et les Lyres (soit 40 %), et 320 pour les autres communes (soit 60 %). La volonté de renforcer les pôles est exprimée mais la typicité du territoire de la 3CR, et notamment la diffusion existante de l’habitat, a également été prise en compte.

LE DEVELOPPEMENT DES HAMEAUX Concernant la problématique des hameaux, afin de ne pas bloquer tout développement, le DOG dit que l’urbanisation des hameaux sera limitée et conditionnée afin de respecter les morphologies et les paysages. Ils pourront se développer en respectant les conditions suivantes : - permettre une densification et l’utilisation des dents creuses ou des espaces non urbanisés en leur sein, - constituer un enjeu pour le projet global de la commune tel que le maintien des équilibres démographiques et des services ou le respect du mode constructif local ; - constituer une amélioration qualitative de la silhouette urbaine ; - permettre le renforcement des fonctions de polarités. « Centraliser l’urbanisation dans les bourgs et les villes seuls, en interdisant l’urbanisation dans les hameaux aboutirait à la mort des communes rurales et donc, à la perte des typicités de cette région de la Normandie »

LE CHOIX DES ZONES D’URBANISATION NOUVELLES La consommation d’espace est fixée pour la communauté de communes de Rugles à 40 ha pour les logements, et 15 ha pour les activités. La diminution de la consommation d’espace au profit de l’urbanisation doit être rendue possible, par l’utilisation prioritaire des possibilités du tissu urbain existant et par une meilleure organisation des extensions. - L’urbanisation résidentielle devra se développer en priorité au cœur des bourgs, dans un objectif d’optimisation du tissu urbain (utilisation des dents creuses, rénovation urbaine). Le potentiel d’urbanisation du tissu urbain existant a été estimé à 1/5 des besoins. - Les zones d’extension pourront prendre place: - En comblement de l’urbanisation le long de voies mais limité à la réalisation de quelques maisons pour former un front plus continu et plus compact marquant par exemple l’entrée d’un bourg. Il ne doit pas s’agir d’une extension linéaire, au-delà de la limite de l’urbanisation existante. - En arrière des constructions existantes, à condition de prévoir des voies constituant un nouveau maillage. Urbaniser en profondeur = Optimisation du tissu en utilisant les fonds de parcelles. - En nouveau quartier, mais non isolé. Les nouvelles urbanisations doivent être, avant tout, réalisées dans l’enveloppe urbaine ou en continuité. Elles doivent être reliées à l’existant par des liaisons (voirie, bocage) et se raccrocher aux morphologies existantes.

Une urbanisation privilégiée «en profondeur» limitera les extensions de réseau d’assainissement, d’eau pluviale et d’eau potable (diminution des coûts, des risques de fuite et d’intrusion d’eau) et les impacts négatifs de ce mode d’urbanisation sur l’agriculture ; La limitation des lotissements en impasse et de l’urbanisation linéaire, permettra d’éviter les difficultés d’accès aux espaces publics, aux services et aux commerces, et l’absence de lisibilité de l’espace urbain ;

LES FORMES URBAINES Une réflexion et un travail devront être réalisés sur les formes urbaines les moins consommatrices d’espace, notamment dans les pôles structurants. L’augmentation de la densité ne se résout pas seulement au travers de la diminution des tailles de parcelles, mais plutôt par de nouvelles morphologies diversifiées. En particulier, le logement collectif et groupé devra voir sa proportion augmenter notablement. Le SCOT sur l’ensemble de son territoire prévoit une base de 30 % de logements collectifs et 70% de logements individuels dans la construction neuve, et une densité moyenne globale de l’ordre de 14 logements à l’hectare.

579 Une réflexion devra être menée, par secteur ou par commune, sur la place respective de l’habitat collectif et de l’habitat individuel, mais également sur celle, le cas échéant, de l’habitat mixte ou intermédiaire (par exemple : maisons de ville groupées …) L’enjeu du SCOT est de parvenir à un mode de développement plus intense et plus concentré, mais dans le cadre d’un accroissement : - de la qualité urbaine (constructions alliant compacité et diversité, aménagements, services) - de la qualité environnementale (choix des zones d’extension en fonction des impacts environnementaux, intégration environnementale des orientations d’urbanisme, paysage et cadre de vie)

Le SCOT souligne l’importance : - de la création de liens fonctionnels (les conditions d’accès sont déterminantes) et paysagers avec l’existant formant des espaces de transition entre zones bâties, agricoles et naturelles; - de la gestion des lisières urbaines ; - du maintien des corridors écologiques et de la création d’un écrin bocager pour les nouveaux quartiers

Synthèse des objectifs du SCOT en matière d’habitat - Conforter le rôle des pôles principaux et secondaires - Utiliser prioritairement les possibilités du tissu urbain existant et mieux organiser les extensions - Augmenter les densités afin de limiter la consommation d'espace - Développer l’urbanisation résidentielle en priorité au cœur des bourgs - Améliorer la qualité urbaine et paysagère de la production neuve - Rechercher la diversité résidentielle (financement, mode de production, forme urbaine, typologie, etc.) - Créer du logement social dans toute sa diversité, pour s'adapter au territoire

LA PRESERVATION DES ESPACES NATURELS ET AGRICOLES Le SCOT préconise : - une préservation de la biodiversité, passant notamment dans le maintien, l’amélioration ou la re-création des continuités naturelles et des zones humides ; - Le maintien et le renforcement des continuités intermilieux dans les vallées où se concentre la diversité écologique du territoire - le maintien de l’unité et la continuité des principaux espaces naturels et agricoles (zones humides, boisements, terres agricoles, prairie, ripisylve…). Des connexions intermilieux devront être favorisées, soit en prolongeant certains types d’espace environnemental (haies bocagères par exemple), soit en veillant à limiter une fermeture excessive des espaces liés au développement des boisements…

Le DOG propose 3 entrées pour préserver et valoriser les espaces naturels emblématiques, qui comprennent les vallées et les autres espaces d’intérêt du territoire. * La protection patrimoniale des espaces sensibles et remarquables, * La dynamisation de la biodiversité grâce à l’amélioration et au soutien au fonctionnement des milieux naturels, qui passent par la mise en place de la trame verte et bleue, mais à laquelle est intégrée la trame humaine. Il s’agit de travailler à « une trame de valorisation des espaces naturels et humains ». * La gestion différenciée du bocage, des boisements et des ouvrages hydrauliques naturels Le SCOT détermine des corridors biologiques potentiels dont la qualité fonctionnelle et la localisation doivent être précisées à l’échelle communale. Ils se composent des vallées principales (qui sont les plus intéressantes au plan écologique), et des espaces de « nature ordinaire » en lien avec les vallées principales et qui s’appuient sur le réseau de vallées secondaires, des bois, des landes, du bocage, des prairies…

Les grandes orientations du SCOT (rappelées dans le document « L’essentiel du SCOT du Pays Risle- Charentonne » de septembre 2014, par le Syndicat Mixte du Pays Risle-Charentonne) sont :

1 - La préservation et la valorisation des ressources et des espaces naturels et agricoles pour un développement durable et de qualité. - Préserver les exploitations agricoles et leur potentiel agronomique par la réalisation d’un diagnostic agricole lors de l’élaboration des documents d’urbanisme et la prise en compte de leur fonctionnement dans la conception des stratégies locales de planification - Limiter la consommation d’espace - Préserver les espaces sensibles et maintenir ou recréer les corridors écologiques, les continuités naturelles, les zones humides et les milieux aquatiques - Gérer de manière optimisée la ressource en eau, les ruissellements et les eaux pluviales - Impulser l’utilisation des énergies renouvelables

580 2- La préservation et l’amélioration du cadre de vie pour une attractivité renouvelée. - Développer la qualité urbaine aussi bien en ce qui concerne les opérations d’optimisation du tissu urbain que les nouvelles opérations - Améliorer les silhouettes urbaines en prêtant attention à la qualité des franges et lisières urbaines - Préserver le bocage existant et insérer les nouvelles zones à urbaniser dans un bocage urbain en prenant appui sur des éléments bâtis ou végétaux qui existent dans et aux abords du site - Diversifier les morphologies urbaines et notamment par la construction accrue de logements collectifs ou groupés - Conserver, préserver et valoriser le bocage et l’ensemble des milieux auxquels est associée l’entité paysagère des vallées : boisements, lisières forestières, cours d’eau et zone humide, vallonnement et pentes abruptes - Préserver et mettre en œuvre des cônes de vue et les coupures d’urbanisation

3- La structuration du développement résidentiel économique et touristique du territoire autour des pôles pour un développement équilibré. - Articuler l’urbanisation autour d’une armature urbaine constituée de pôles urbains principaux et secondaires en réseau - Lutter contre le mitage et limiter l’habitat diffus en privilégiant l’urbanisation des cœurs de bourg, en limitant l’urbanisation des hameaux et en conditionnant l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation à la création de potentialités de densification dans le tissu urbain prééxistant - Densifier particulièrement dans les pôles les nouvelles opérations de construction - Prévoir la réalisation d’équipements et de services à la personne ; dans les pôles en ce qui concerne les services de santé et plus généralement, dans les bourgs pour les services à destination des personnes âgées - Stimuler et structurer l’activité économique en permettant l’insertion d’activités tertiaires dans le tissu urbain existant, l’intensification des zones d’activités et d’artisanat, et en localisant prioritairement dans les pôles et dans les bourgs les activités commerciales - Structurer l’activité touristique du Pays en valorisant les axes paysagers et touristiques, en favorisant le développement des liaisons douces et l’identification du patrimoine et des activités touristiques du territoire - Améliorer les liaisons et favoriser les modes doux de transport en prévoyant davantage de liaisons cyclistes ou pédestres et en renforçant les pôles de transport du territoire autour des gares

Il apparaît que le projet de PLUI est compatible avec les 3 axes du SCOT développés ci-dessus. La mise en œuvre du PLUI ne viendra pas faire obstacle aux objectifs et préconisations prévus par le SCOT. Le PLUI va même au-delà des objectifs du SCOT notamment en matière d’utilisation du potentiel du tissu urbain existant.

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Les orientations du SCOT du Pays Risle-Charentonne Les orientations du PADD La traduction dans le projet de PLUI approuvé le 18 décembre 2012

Préservation et valorisation des ressources et des espaces naturels et agricoles P 3 du PADD :  SOUTENIR L’ACTIVITE AGRICOLE Exemple des PLU de Rugles et des Lyres où des - Réduire fortement la consommation des terres agricoles et espaces à urbaniser redeviennent zones agricoles. - Préserver l’agriculture arrêter le mitage, et restituer certains espaces à l’agriculture. Tous les sièges pérennes ont été repérés et classés en - Permettre l’évolution des sièges et soutenir la zone A diversification agricole Règlement spécifique de la zone A - Limiter la consommation d’espace P 7 et 8 du PADD : 40 ha pour le logement et 15 ha pour les activités Pas d’ouverture à l’urbanisation de plus de : Zones AUh : 7,7 ha (horizon 2030) - 15 ha pour l’habitat Zones AUa : 7,3 ha - 7,5 ha pour les activités Zones AUL : 1,5 ha - 5 ha pour les équipements publics Classement en zone N des sites naturels les plus - Protéger les espaces naturels sensibles et les P 11 du PADD :  PRESERVER LA BIODIVERSITE remarquables : vallées, zones humides, zones boisées, continuités écologiques - Protéger les réservoirs de biodiversité … Trame verte et bleue comme valorisation des espaces - Préserver les trames vertes et bleues (prendre en Prise en compte du SRCE comme base du zonage en N naturels et humains compte le SRCE, préserver des coulées vertes au sein et Ap du tissu bâti existant Protection des bois, haies, arbres, mares, zones humides, tous repérés spécifiquement Coulées vertes au sein des bourgs ou ville de Rugles par ex (secteurs NE)

- Améliorer la gestion de l’eau et des autres P 11 du PADD :  GERER AU MIEUX LES RESSOURCES ressources naturelles NATURELLES - Préserver la ressource en eau (prise en compte Mise en place d’OAP dans ce sens SDAGE et SAGEs, intégration des impératifs de la Règlement préconisant l’infiltration… gestion de l’eau dans tous les projets d’aménagement) - Encourager la réduction de la consommation Permettre la compacité des formes urbaines énergétique Favoriser l’implantation N/S pour l’utilisation du solaire passif - Encourager les énergies renouvelables P 12 du PADD : Développer l’utilisation des énergies renouvelables Pas de règle empêchant l’utilisation de filières énergétiques liées à l’éolien, à la bio-masse, …

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Préservation et amélioration du cadre de vie - Développer les paysages et la qualité urbaine P 12 du PADD : PROTEGER LES PAYSAGES ET LE Règles architecturales spécifiques pour les centres - Diversifier les morphologies urbaines PATRIMOINE BATI anciens et les bâtiments repérés comme faisant partie 30 % de collectifs Intégrer les nouveaux développements urbains : du patrimoine -veiller à la qualité architecturale des opérations Plantations périphériques prévues (OAP des zones d’habitat AUh, et limite des zones UP, Uh et Nh) - développer de nouveaux types de logements, - préserver la qualité de vie Pas de % minimum fixé pour l’habitat collectif, en raison de la taille très modeste des opérations de logements envisagées Des possibilités seront envisagées en densification des centres

- Préserver les cônes de vue et les coupures P12 du PADD Urbanisation très limitée en dehors des limites d’urbanisation Préserver les caractéristiques paysagères locales actuelles des enveloppes urbaines existantes - Préserver le bocage Préservation d’espaces naturels dans les villes - Protéger l’ensemble des milieux présents dans les Bois et Haies protégées vallées Vallées en zone Naturelle ou Ap

Structuration du développement résidentiel, économique et touristique autour des pôles

Objectif démographique du SCOT : + 13 % à l’horizon 2030 = Accélération globale de la croissance mais tenir Maintien du rythme de croissance des dernières Le développement est majoritairement prévu sur l’axe compte des particularités locales – croissance non années de la RD 830 et sur les environs du pôle principal de uniforme Rugles : superficies des zones urbaines et localisation de la majeure partie des zones AUh. - Articuler l’urbanisation autour des pôles principaux

Développement hiérarchisé s’appuyant sur les pôles P 6 du PADD LA REPARTITION DES BESOINS EN tout en maintenant l’identité locale, la ruralité : LOGEMENTS PAR COMMUNE 40 % du développement à Rugles et aux Lyres Répartition basée sur les % préconisés par le SCOT + 60 % pour les autres communes hiérarchisation entre les autres communes

583 Prévoir les extensions en priorité dans l’enveloppe p7 du PADD urbaine ou en continuité donner la priorité à un développement concentré qui Sur chaque commune : toujours 20 % au minimum des Utiliser le potentiel du tissu urbain actuel (1/5 des s’appuie sur une gestion optimale du tissu urbain besoins dans le tissu urbain actuel (récupération de besoins) existant : Privilégier une remise sur le marché des logements vacants et densification des dents creuses) logements vacants, utiliser de façon optimale les dents et jusqu’à 100 % creuses mobilisables Rugles : 58 % Les Lyres : 47 % La moyenne globale sur le territoire : 62 % - Lutter contre le mitage et limiter l’habitat diffus p7 du PADD : « Objectif 3 » Les hameaux seront en Urbanisation des hameaux limitée règle générale inconstructibles Des secteurs Nh ont été mis en place dans quelques Prendre toutefois en compte le mode constructif local communes lors qu’il n’existait pas de possibilités de très diffus développement suffisantes dans les bourgs « centres »

- Densifier les nouvelles opérations, notamment dans p 7 du PADD : « objectif 5 » Imposer une densité plus Pas d’extension linéaire sauf rares exceptions les pôles forte dans les zones d’urbanisation Référence à 14 logements/ha - 14 logts/ha dans les pôles - 12 logts/ha à Ambenay (réseau d’assainissement) Cette densité est imposée dans les OAP de chaque - 10 logts/ha pour les autres communes zone AUh. Un minimum « raisonnable et atteignable » est fixé, mais il s’inscrit dans une évolution future Les équipements sont possibles dans les zones - Prévoir la réalisation d’équipements et de services à p 9 du PADD :  MAINTENIR ET AMELIORER LES urbaines spécifiques (UE) ou non (UC, UP, Uh) la personne EQUIPEMENTS LES SERVICES ET ESPACES PUBLICS Implantation possible d’activités en zone UA et autres - Permettre l’insertion d’activités tertiaires dans le tissu p 2 du PADD : Orientation 1 : DEVELOPPER ET zones urbaines urbain, Renforcer les zones d’activités et d’artisanat, CONFORTER LES ACTEURS ECONOMIQUES Extension des zones communautaires prévues en AUa localiser les activités commerciales dans les pôles et les Favoriser l’accueil de nouvelles entreprises (Le Hanoy à Rugles et les Houssières à La vieille Lyre) bourgs Permettre le maintien et le développement de toutes Secteurs Aa prévus en campagne les entreprises existantes (p3 du PADD) Règlement permettant les implantations

Maintenir le tissu commercial local commerciales

- Valoriser les axes paysagers et touristiques, favoriser le p 4 du PADD :  FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DES Zonage UL et NL développement des liaisons douces et l’identification du ACTIVITES TOURISTIQUES Chemins de randonnée à préserver repérés patrimoine et des activités touristiques du territoire p 10 du PADD : Développer les circulations douces Emplacements réservés pour liaisons douces (Rugles, p 12 : Protéger le patrimoine bâti Bois Arnault) Repérage spécifique des éléments du patrimoine bâti non protégé par un classement M.H.

584 Le Code de l’urbanisme (nouvelle version au 1er janvier 2016) prévoit désormais que ce soit le SCOT qui soit compatible avec les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE « Seine- Normandie ») ainsi qu'avec les objectifs de protection définis par les Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGEs « Risle et Charentonne » et de «l’Iton »).

Le SCOT doit également prendre en compte (sans obligation de compatibilité): - Le Schéma Régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires, - Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) qui identifie la Trame Verte et Bleue à préserver à l’échelle régionale. - Le Schéma Régional des carrières

La notion de prise en compte est moins stricte que celle de compatibilité et implique de ne pas ignorer les objectifs généraux d’un autre document.

II.LES AUTRES DOCUMENTS DE PORTEE SUPERIEURE AU PLUI

Comme Le SCOT a été mis en place en 2013, il a semblé préférable que le PLUi de la 3CR finalisé en 2016 prenne en compte les documents de portée supérieure dans leur version la plus récente.

A. LE SDAGE

Le SDAGE Seine-Normandie a été évoqué longuement dans la partie 3 du rapport de présentation (diagnostic environnemental).

Objectifs du SDAGE 2016-2021 (5 nov 2015) Traduction dans le PLUI Pouvant s’appliquer au territoire du PLUI

Diminuer les pollutions ponctuelles et diffuses des milieux Le PLUI tient compte de cette orientation générale en aquatiques préservant la ressource en eau d’une façon générale via la réglementation en matière d’assainissement et la définition des zones naturelles.

Maîtriser les rejets par temps de pluie : diminuer l’imperméabilisation Conserver les éléments fixes du paysage qui freinent les ruissellements : haies et mares limiter les constructions diffuses et donc les risques de pollution potentielle zone tampon non constructible règles / assainissement et gestion des eaux pluviales (gestion à la parcelle privilégiée)

Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides Le PLUI intègre dans les zones N (naturelles) les cours d’eau présents sur le territoire ainsi que les zones humides identifiées. Le règlement du PLUI rappelle la spécificité des zones naturelles du fait de leur qualité paysagère et écologique. A ce titre, les constructions y sont très limitées la protection des captages pour l'alimentation en eau Le PLUI tient compte de cette orientation générale en préservant la ressource en eau. Les Servitudes d’Utilité Publique sont annexées au PLUI : AS1 la prévention du risque d'inondation L’intercommunalité est concernée par un atlas des risques. Dans le projet de PLUI, il a été défini une trame appropriée empêchant d’accroître la constructibilité des terrains situés dans les secteurs inondables Les Axes de ruissellement ont été repris à partir des études hydrauliques déjà réalisées

585 B. LES SAGE

Les orientations des SAGE ont été développées dans la partie 3 du rapport de présentation (diagnostic environnemental). Le projet de SAGE de la Risle a été validé par la CLE en date du 13 décembre 2013. Le SAGE de l’Iton a été approuvé le 12 mars 2012.

Les principaux objectifs exprimés par ces documents et qui doivent être pris en compte dans le PLUI sont : - Atteindre une bonne qualité des eaux superficielles et souterraines - Préserver les zones humides et leur fonctionnalité - Réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens exposées au risque d'inondation - Protection et optimisation de la ressource et des captages - Lutter contre les pollutions diffuses - Poursuivre l'amélioration de la collecte et du traitement des rejets d'assainissement - Mettre en place une politique de collecte et de traitement des eaux pluviales - Sensibiliser les populations aux enjeux de la préservation de la ressource en eau, des milieux aquatiques et humides associés

Comme pour le SDAGE, le projet de PLUI est compatible avec les grandes orientations et les objectifs fixés par le SAGE de la Risle et le SAGE de l’Iton en ce qu’il veille à proposer un équilibre durable entre protection des milieux aquatiques et satisfaction des usages liés à l’eau.

Grandes orientations des SAGE de la Risle et de l’Iton - Préserver et gérer les milieux Voir tableau SDAGE aquatiques et humides - Gérer le risque inondation - Préserver gérer et exploiter la ressource en eau potable - Mettre en place et gérer des outils d’assainissement performants

Les mesures du SAGE de la Risle à prendre particulièrement en compte dans le PLUI Repérage des cours d’eau officiels selon arrêté préfectoral MA-16-D et surfaces en eau dans le centre de Rugles Intégrer les cours d’eau et Intégration en zone N ou Ap des berges et axes écologiques protéger leur hydromorphologie et intégration et déclinaison locale de la trame bleue issue du schéma régional, leur espace de mobilité repérage des mares et haies

MA-23-D Intégrer l’inventaire des zones L’objectif fixé est de protéger les zones humides présentes sur le humides dans un but de préservation bassin versant de toute forme d’occupation des sols de nature à entraîner leur destruction ou compromettre leurs fonctionnalités. (classement en zone naturelle ou agricole des zones humides, intégration des zones humides dans la trame verte et bleue des communes…).

I-4-D La non aggravation du risque inondation par un refus d’autorisation de Intégrer les risques inondation dans nouvelles constructions en zone inondable les documents Réglementation de la gestion des eaux pluviales et conservation des d’urbanisme éléments du paysage qui ont un rôle hydraulique (haies, mares) Prise en compte de l’Atlas des zones inondées de la Risle et des axes de ruissellement

586 C. LE PGRI

Le Plan de Gestion du Risque Inondation du Bassin Seine-Normandie a été approuvé le 7 décembre 2015. Il fixe, pour le premier cycle de gestion 2016- 2021, 4 grands objectifs : - réduire la vulnérabilité des territoires, - agir sur l’aléa pour réduire le coût des dommages - raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés - mobiliser tous les acteurs pour consolider les gouvernances adaptées et la culture du risque. Ces objectifs sont déclinés en 63 dispositions dont 12 s’imposent aux SLGRI (Stratégies Locales).

Les objectifs et dispositions de la SLGRI d’Evreux sont :

OBJECTIF 1: RÉDUIRE LA VULNÉRABILITÉ DES TERRITOIRES 1.1 Maîtriser l’urbanisation en zones inondables Disposition 1.1.1 Communiquer auprès des porteurs de projets sur la réduction de la vulnérabilité Disposition 1.1.2 Maîtriser l’urbanisation en zones inondables 1.2 Accompagner les collectivités dans la réalisation des diagnostics de vulnérabilité des territoires rendus obligatoires Disposition 1.2.1 Accompagner les collectivités dans la réalisation de diagnostics de vulnérabilité des territoires Disposition 1.2.1 Réaliser des diagnostics de vulnérabilité des bâtiments

OBJECTIF 2: AGIR SUR L’ALÉA POUR RÉDUIRE LE COÛT DES DOMMAGES 2.1 Améliorer la connaissance de l’aléa Disposition 2.1.1 Améliorer les connaissances sur le fonctionnement du bassin de l’Iton Disposition 2.1.2 Élaborer une stratégie de lutte contre les ruissellements à l’échelle des TRI Disposition 2.1.3 Approfondir la connaissance des enjeux ponctuels (bâtiments et équipements sensibles, ERP) et linéaires 2.2 Améliorer la gestion des ouvrages de protection Disposition 2.2.1 Identifier les systèmes d'endiguement et leurs gestionnaires

OBJECTIF 3: RACCOURCIR FORTEMENT LE DELAI DE RETOUR A LA NORMALE DESTERRITOIRES SINISTRES 3.1 Organiser le pilotage des différents plans et programmes utilisés dans la gestion de crise Disposition 3.1.1 Planifier la gestion de crise à l’échelle des Stratégies Locales Disposition 3.1.2 Anticiper la gestion des déchets Disposition 3.1.3 Assurer la mise en place et la cohérence des plans communaux de sauvegarde sur les TRI Disposition 3.1.4 Veiller aux capacités de continuité d’activité des services impliqués dans la gestion de crise Disposition 3.1.5 Mettre en sécurité le patrimoine matériel et immatériel Disposition 3.1.6 Collecter les informations relatives aux réseaux d’infrastructures et aux réseaux de service

OBJECTIF 4 : MOBILISER TOUS LES ACTEURS POUR CONSOLIDER LES GOUVERNANCES ADAPTEES ET LA CULTURE DU RISQUE 4.1 Améliorer la surveillance, l’alerte, la préparation à la gestion de crise et l’information des populations Disposition 4.1.1 Développer la gouvernance et mobiliser les acteurs autour des TRI Disposition 4.1.2 Mobiliser les outils de gestion du risque pour informer les citoyens Disposition 4.1.3 Améliorer la prise en compte des enjeux en matière d’inondation dans la hiérarchisation des ouvrages structurants et du fonctionnement du cours d’eau

Le PLUI est compatible avec l’ensemble de ces objectifs. Il participe à l’effort de réduction de la vulnérabilité en mettant en place des règles visant une maîtrise de l’urbanisation dans les zones inondables (zonage et règlement…). Il encourage la limitation des ruissellements (dans les OAP notamment). Le PLUI apporte également une information à la population concernant le risque inondation (rapport de présentation) et participe à l’amélioration de la culture du risque.

D. LE SRCE

Le SRCE Haute Normandie a été approuvé le 18 novembre 2014.

Le SRCE, déclinaison régionale de la trame verte et bleue, a pour principal objectif d’enrayer la perte de la biodiversité en participant à la préservation, la gestion et la remise en état des milieux nécessaires aux continuités écologiques.

Sur le territoire intercommunal faisant l’objet du PLUi : - 5852 ha sont classés en zone N - 14 604 ha en zone A - 4 535 ha d’espaces boisés classés - 235 ha d’ensembles végétaux à préserver - 256 km de haies protégées - 932 mares à maintenir

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Via l’identification de ces éléments paysagers, le PLUi vise à maintenir un réseau écologique cohérent, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer... Les réservoirs de biodiversité : cours d’eau et rives, zones humides, massifs boisés, et les corridors écologiques qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder à ces zones vitales ont été à la base du découpage en zones du territoire.

Les enjeux du SRCE haut-normand sont : 1. Limiter la consommation de l’espace pour préserver les zones agricoles et naturelles (lutter contre l’étalement urbain et la périurbanisation) ; C’EST UN DES OBJECTIFS MAJEURS DE CE PLUI. 2. Préserver et restaurer des réservoirs de biodiversité, dont certains sont très fragilisés : pelouses sablonneuses, marais, tourbières, prairies humides, pelouses calcaires ; ZONES HUMIDES ET MARES SONT PROTEGEES ; 3. Préserver et restaurer des corridors écologiques aux échelles interrégionale, régionale et locale ; LES CORRIDORS ECOLOGIQUES APPARAISSENT EN ZONE N ET Ap DU PLUI. 4. Agir sur la fragmentation du territoire notamment en étudiant les discontinuités identifiées ; VOLONTE DE NE PAS CREER DE DISCONTINUITE 5. Améliorer la connaissance sur la biodiversité et l’occupation du sol. LE PLUI A ETE L’OCCASION DE RENCENSEMENTS D’ELEMENTS NATURELS FAISANT PARTIE DE LA TRAME VERTE ET BLEUE : MARES, HAIES, …ET D’UN RENFORCEMENT DE LA CONNAISSANCE ET DE LA SENSIBILISATION DES POPULATIONS LOCALES

E. LE SRCAE

Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie de Haute-Normandie a été arrêté le 21 mars 2013 par le Préfet de la région Haute-Normandie, suite à l’approbation du Conseil Régional le 18 mars 2013. Il comprend trois volets : Un diagnostic Un document prospectif d’orientations basé sur l’analyse de scénarios, visant à maîtriser les consommations énergétiques, réduire les émissions de gaz à effet de serre, prévenir ou réduire la pollution atmosphérique, définir des objectifs quantitatifs de développement de la production d’énergie renouvelable et adapter les territoires et les activités socio-économiques aux effets du changement climatique ; Une annexe spécifique intitulée "schéma régional éolien terrestre" identifiant les parties du territoire haut- normand favorables au développement de l’énergie éolienne terrestre.

Le PLUI de Rugles prend en compte certains objectifs du SRCAE, notamment en visant à : « DEFI 4 : Aménager durablement le territoire et favoriser les nouvelles mobilités »

La limitation de l’étalement urbain, le renforcement de la densité et de la mixité des fonctions dans les pôles sera propice à une diminution de l’usage de la voiture individuelle, le règlement permet le développement des énergies renouvelables, les « stocks carbone » du territoire ont été préservés (espaces naturels, prairies et bois notamment) et le PLUI vise un confortement du maillage de la trame verte et bleue. Le PLUI intègre également la problématique des conséquences du changement climatique, par exemple en matière d’érosion hydraulique des sols (travail sur les haies à préserver…), ou de maintien de la nature en ville (limiter l’élévation des températures…).

F. LE PDH

Le PDH de l’Eure a été établi pour la période 2014 -2020, après un diagnostic réalisé en septembre 2013. Il doit être notamment en cohérence avec le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD) 2011-2014.

Les enjeux qui se sont dégagés : Organiser le développement urbain futur, en préservant l’équilibre habitat / emploi → Un renforcement de l’offre résidentielle au plus proche des emplois, services et transports → L’attractivité des centres-anciens et centres-bourgs (construction en dent-creuse, réhabilitation de bâtiments à vocation patrimoniale, etc.)

Développer une offre abordable et adaptée à l’évolution des besoins, dans le parc neuf ou l’existant, social ou non, et permettant de limiter la facture énergétique des ménages

588 → Amplifier les résultats en matière de réhabilitation de logements dégradés chez les propriétaires bailleurs comme chez les propriétaires occupants → La diversification et le développement d’une offre locative à loyers maitrisés et le développement de l’offre en accession abordable, pour répondre à l’ensemble des besoins → Une nécessaire stratégie foncière et de maîtrise du coût du foncier et de la construction

Veiller à l’accès et au maintien dans le logement pour les personnes aux besoins spécifiques → Le développement d’une offre ajustée de petits logements accessibles à proximité des services, pour les personnes âgées quittant leur logement individuel → Le développement d'une offre adaptée et d'outils pour faciliter l'accès des jeunes au logement permettant le maintien d’une partie des jeunes sur le territoire → L’adaptation des logements au vieillissement et au handicap → Le développement d’une offre alternative entre le logement autonome et l’hébergement pour les ménages précaires → Prendre en compte l’accueil des gens du voyage

Les grandes orientations du PDH sont à prendre en compte et à adapter au contexte territorial et aux spécificités du marché du logement sur le canton de Rugles: - importance du nombre de petits ménages, du vieillissement et du phénomène de desserrement. Faible attractivité. - Tendance à l’augmentation de la fonction résidentielle du territoire malgré une certaine diffusion de l’emploi. Augmentation des déplacements pendulaires. - Niveaux de revenus relativement faibles / reste de l’Eure - Proportion très forte de logements individuels et densités faibles même pour les logements individuels groupés et le petit collectif - Taux de vacance élevé surtout dans les centres anciens des pôles - Importance du parc de logements anciens - Parc locatif social non négligeable mais avec une vacance relativement importante (sur-offre ou offre non- adaptée, non réhabilitée...) - Importance du poids des logements potentiellement indignes dans le parc privé et surtout pour les propriétaires occupants

589 Dans une optique de cohérence avec les missions de solidarité du Département, la déclinaison des orientations du PDH est centrée sur les trois publics cible identifiés lors du diagnostic du PDH : •Les personnes âgées –Faciliter le maintien à domicile en améliorant les conditions d'habitabilité sous conditions de ressources ; –Soutenir la création de logements sociaux publics ou privés conventionnés à proximité de services ; –Accompagner les parcours résidentiels par une offre diversifiée de logements y compris alternatives entre logement autonome et hébergement. •Les ménages précaires –Accompagner les parcours résidentiels par une offre diversifiée de logements y compris alternatives entre logement autonome et hébergement ; –Soutenir la création de logements sociaux publics ou privés conventionnés à proximité de services ; –Améliorer le parc privé énergivore. •Les jeunes –Accompagner les parcours résidentiels par une offre diversifiée de logements y compris alternatives entre logement autonome et hébergement ; –Développer une offre ajustée de logements accessibles financièrement à proximité de services ; –Chercher des solutions appropriées pour le public des apprentis et stagiaires

Le projet de PLUi montre la volonté de « Maitriser la production de logements » avec un objectif global de réduction de la consommation foncière. Le renforcement des pôles (offre résidentielle au plus près des emplois et services…), avec un travail sur l’attractivité des centres (exemple de Rugles), la recherche d’un ré-emploi des logements vacants et des dents creuses, vont dans le sens du PDH. Des zones d’urbanisation sont mises en place pour permettre à la Communauté de Communes d’atteindre ses objectifs démographiques. Des Orientations d’Aménagement et de Programmation cohérentes avec les caractéristiques du territoire et peu contraignantes pour les aménagements ont pour but de faciliter les opérations en matière d’habitat. La réhabilitation de l’habitat et les changements de destination permis par le règlement permettront de développer la diversité de l’offre sans apporter de gêne aux exploitations agricoles, et sans nuire à la préservation du patrimoine bâti. En ce qui concerne la maîtrise de la dépense d’énergie pour l’habitat : le PLUi encourage des opérations plus denses et permet une grande souplesse dans l’implantation des constructions afin de privilégier l’apport d’énergie solaire passive pour les constructions.

G. AUTRES DOCUMENTS

Le PLUi met en place des objectifs et des orientations qui correspondent à de nombreux autres documents de portée supérieure, dont une partie est listée ci-dessous.

- En lien avec le PDH, le Plan Départemental d’action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD) 2011-2014 est à prendre en compte. 7 orientations stratégiques ont été définies : - Assurer l'effectivité et la pérennité du Plan par un pilotage et une gouvernance large et active, - Repenser les modalités de coordination et de mutualisation de l'accompagnement social et sanitaire, - Favoriser l'accès au logement, - Favoriser le maintien dans les lieux, - Lutter contre l'habitat indigne, - Couvrir les besoins des populations spécifiques, - Organiser le dispositif d'accueil d'hébergement et d'insertion.

Le PLUI n’a pas d’action directe sur l’application concrète de ces orientations. Toutefois, favoriser l’accès de tous au logement est un des objectifs du PADD, et les outils mis en place vise à la réutilisation des logements vacants, la réhabilitation des logements « indignes » ; et le PLU permettra d’intégrer aux opérations d’habitat des logements pour des populations spécifiques.

- Le Schéma Départemental des Carrières (SDC),institué par la loi du 4 janvier 1993, définit les conditions d’implantation des carrières dans le département. Il prend en compte l’intérêt économique national, les ressources et les besoins en matériaux du département et des départements voisins, la protection des paysages, des sites et des milieux naturels sensibles, la nécessité d’une gestion équilibrée de l’espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières.

590 Dans l’Eure, le 1er schéma a été approuvé en 1997. La démarche de révision a été engagée en 2008. L’avis de l’autorité environnementale sur le projet de SDC a été rendu par le Préfet en octobre 2013. Des principes et des recommandations générales sont définis afin d’éviter les impacts négatifs sur les milieux, et le SDC a mis en place un zonage des enjeux environnementaux : - zones d’exclusion où les carrières sont interdites dont les lits majeurs des rivières à vocation salmonicole - zones à enjeux environnementaux forts dont les ZNIEFF 1 , les zones inondables et les zones humides - zones à enjeux environnementaux modérés dont les ZNIEFF 2, les zones enherbées la réduction des extractions de granulats ainsi que la classification des zonages environnementaux permettent de limiter les impacts sur les nappes et cours d’eau.

Aucun projet de carrières n’est prévu spécifiquement dans le PLUi de la 3CR. Les espaces à préserver du SDC sont les mêmes qui ont été préservés dans le PLUI.

- Le Plan Climat Départemental 2013-2017

Le Département est guidé par trois ambitions : - Agir en amont pour maîtriser les consommations d’énergie En identifiant les sources d’économies d’énergie, en améliorant la performance énergétique, en construisant des logements et des bâtiments publics d’une haute qualité environnementale (HQE), en favorisant les modes de transport propres... - Favoriser un développement raisonné et durable En procédant à un aménagement économe du territoire, en encourageant la production d’énergies renouvelables, en aidant à la création d’entreprises innovantes sur le plan de la maîtrise de l’énergie. - Mobiliser les acteurs locaux autour d’actions concrètes En impliquant les acteurs économiques de la région en créant des partenariats de développement, en s’assurant du suivi des actions mises en œuvre.

La mise en place des actions définies dans ce plan permettra de favoriser les économies d’énergie et de promouvoir les énergies alternatives dans l’Eure. Il prend en compte le covoiturage encouragé par le Département de l'Eure pour promouvoir un usage plus collectif des véhicules particuliers. Le covoiturage permet de réduire les coûts de déplacements grâce à un partage des frais, de participer à la réduction des problèmes d’embouteillage et de stationnement et de diminuer l’émission de gaz à effet de serre.

Le PLUi de la Communauté de Communes de Rugles va dans le sens d’une meilleure maîtrise des consommations énergétiques avec un développement plus concentré et plus dense ; et il permet le développement des énergies renouvelables.

- Le Schéma Départemental d’Aménagement Commercial

Le Conseil Général de l’Eure, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Eure et la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Eure ont réalisé le Schéma Départemental d’Aménagement Commercial (SDAC) qui présente une vision prospective et équilibrée de l’aménagement commercial à l’échelle du département. Le SDAC ne s’intéresse pas réellement à la destinée commerciale de petits pôles ruraux comme Rugles ou Les Lyres… A proximité du territoire qui nous intéresse, les centralités à renforcer sont pour le SDAC : Verneuil sur Avre, Bernay et Conches en Ouche…

- Le Schéma Départemental d’Accueil et d’Habitat des gens du voyage de l’Eure 2012-2018 a été approuvé le 21 décembre 2012. L’obligation de participer à ce schéma notamment par l’aménagement d’aires d’accueil ne s’applique pas au territoire intercommunal de Rugles, mais à des pôles situés à proximité : Verneuil , Conches en Ouche, et Bernay.

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