DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX

BP 79058 ICPE 2517 106, rue Paul Verlaine 30972 NÎMES CEDEX 9 ZI n°2 - 97420 LE PORT Tél. : 04.66.38.61.58 Lieu-dit « Plaine des Galets » Tél : 02.62.42.85.85 Fax : 04.66.38.61.59 Commune du Port (974) Fax : 02.62.43.53.82

DEMANDE D’ENREGISTREMENT

PIECE 1 : DEMANDE ADMINISTRATIVE

DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX

BP 79058 ICPE 2517 106, rue Paul Verlaine 30972 NÎMES CEDEX 9 ZI n°2 - 97420 LE PORT Tél. : 04.66.38.61.58 Lieu-dit « Plaine des Galets » Tél : 02.62.42.85.85 Fax : 04.66.38.61.59 Commune du Port (974) Fax : 02.62.43.53.82

SOMMAIRE

1 CONTEXTE DE LA DEMANDE ...... 5 2 OBJET DE LA DEMANDE ET INSTRUCTION DE LA PROCÉDURE ...... 6 3 IDENTITÉ DU PÉTITIONNAIRE ...... 7 4 LOCALISATION DU PROJET ...... 8 5 HISTORIQUE ET MAÎTRISE FONCIÈRE ...... 9 6 RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE ...... 12 6.1 NOMENCLATURE DES ICPE ...... 12 6.2 COMMUNES CONCERNÉES PAR LE RAYON D’AFFICHAGE ...... 12 7 DESCRIPTION DE LA NATURE ET DU VOLUME DES ACTIVITÉS ET DES INSTALLATIONS ET MOYENS HUMAINS ET MATÉRIELS ASSOCIÉS ...... 14 7.1 NATURE ET VOLUME DES ACTIVITÉS ...... 14 7.2 NATURE, ORIGINE ET DESTINATION DES MATÉRIAUX ...... 14 7.3 DESCRIPTION DES ENGINS ET DES INFRASTRUCTURES ...... 15 7.4 ORGANISATION DE LA CIRCULATION ...... 16 7.5 PERSONNEL ET HORAIRES DE FONCTIONNEMENT ...... 16 7.6 GESTION DES EAUX PLUVIALES ...... 16 7.7 CONSOMMATION EN ÉLECTRICITÉ, EN CARBURANT ET EN EAU ...... 17 8 REMISE EN ÉTAT DU SITE ...... 17 9 CAPACITÉS TECHNIQUES ET FINANCIÈRES DE GTOI ...... 18 9.1 CAPACITÉS TECHNIQUES ...... 18 9.2 CAPACITÉS FINANCIÈRES ...... 20 10 SERVITUDES, INVENTAIRES ET PROTECTIONS RÉGLEMENTAIRES ...... 21 10.1 DOCUMENTS D’URBANISME ...... 21 10.2 SERVITUDES ET RÉSEAUX ...... 22 10.3 INVENTAIRES ET PROTECTIONS RÉGLEMENTAIRES ...... 23 10.3.1 Concernant la faune, la flore, la nature et le paysage ...... 23 10.3.2 Concernant les monuments historiques et sites archéologiques ...... 23 10.3.3 Concernant la protection et la gestion de la ressource en eau ...... 24 11 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC L’AFFECTATION DES SOLS, ET SON ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES ...... 25 11.1 DOCUMENTS D’URBANISME ...... 25 11.1.1 PLU de la commune du Port ...... 25 11.1.2 Schéma de cohérence territoriale ...... 25 11.1.3 Schéma d’Aménagement Régional ...... 25 11.2 PLANS DE GESTION DES EAUX (SDAGE, SAGE ET PPRI) ...... 26 11.2.1 SDAGE 2010-2015 du bassin réunionnais ...... 26 11.2.2 SAGE Ouest ...... 27 11.2.3 Plan de Prévention des Risques d’Inondation ...... 28 11.3 PLAN DE GESTION DE LA RESSOURCE MINÉRALE (SDC) ...... 28 11.3.1 Le marché des matériaux ...... 29 11.3.2 Les ressources ...... 30 11.3.3 Mode d’approvisionnement ...... 31 11.3.4 Mode de transport ...... 32 11.3.5 Orientations prioritaires et objectifs à atteindre ...... 32 11.3.6 Compatibilité du projet avec le Schéma Départemental des Carrières ...... 33 11.4 PLANS CONCERNANT LES DÉCHETS ...... 33

DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX

BP 79058 ICPE 2517 106, rue Paul Verlaine 30972 NÎMES CEDEX 9 ZI n°2 - 97420 LE PORT Tél. : 04.66.38.61.58 Lieu-dit « Plaine des Galets » Tél : 02.62.42.85.85 Fax : 04.66.38.61.59 Commune du Port (974) Fax : 02.62.43.53.82

11.5 PROGRAMME D'ACTIONS RÉGIONAL POUR LA PROTECTION DES EAUX CONTRE LA POLLUTION PAR LES NITRATES D'ORIGINE AGRICOLE ...... 35 11.6 MESURES POUR LA PROTECTION DE L’ATMOSPHÈRE ...... 35 12 EVALUATION DES INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ...... 36 13 PERMIS DE CONSTRUIRE ...... 36

DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX

BP 79058 ICPE 2517 106, rue Paul Verlaine 30972 NÎMES CEDEX 9 ZI n°2 - 97420 LE PORT Tél. : 04.66.38.61.58 Lieu-dit « Plaine des Galets » Tél : 02.62.42.85.85 Fax : 04.66.38.61.59 Commune du Port (974) Fax : 02.62.43.53.82

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Déroulement d’une procédure normale d’enregistrement ...... 6 Figure 2 : Occupation du sol ...... 8 Figure 3 : Vue aérienne ...... 10 Figure 4 : Localisation du projet et rayon d’affichage (1 km) ...... 13 Figure 5 : Organigramme de GTOI ...... 18 Figure 6 : Plan de zonage du PLU du Port ...... 21 Figure 7 : Zonages relatifs aux milieux naturels, faune et flore...... 23 Figure 8 : Zonages AEP ...... 24 Figure 9 : Extrait du plan de zonage du PPRn du Port ...... 28 Figure 10 : Localisation des installations de gestion des déchets industriels ...... 34

GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Dossier Justificatif Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Nota : Les éléments modifiés ou intégrés au présent dossier sont de couleur bleu.

1 CONTEXTE DE LA DEMANDE

Le groupement GTOI / SBTPC / VINCI Construction Terrassement est en charge de plusieurs opérations de terrassement du chantier de construction de la Nouvelle Route du Littoral (chantier NRL), notamment parce qu’il est adjudicataire de 2 marchés de réalisation de ce chantier (marché MT5.1 : Digues et marché MT2 : Echangeur de ).

Pour la fourniture des matériaux nécessaires aux travaux de réalisation de ce chantier NRL avec le cadencement approprié aux besoins, GTOI (Mandataire du groupement GTOI / SBTPC / VINCI CT) vise la mise en service d’une station de transit de matériaux minéraux, qui va constituer dans l’enceinte du site de la carrière des Buttes du Port, sur le territoire communal du Port, la zone tampon nécessaire entre les points d’apport (carrières, exploitations d’andains…) et le lieu d’utilisation (chantier NRL exclusivement).

Les matériaux acceptés et stockés avant transit vers le chantier NRL sont des matériaux minéraux non pulvérulents.

Cette installation projetée est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) visée par la rubrique ICPE 2517, comme spécifié dans le tableau ci-dessous extrait de la nomenclature des ICPE :

N° RUBRIQUE A, E, D, RAYON DÉSIGNATION DE LA RUBRIQUE ICPE S, C (1) (2) Station de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par d’autres rubriques, la superficie de l’aire de transit étant : 2517 2 1. Supérieure à 30 000 m ………...... A 3 2. Supérieure à 10 000 m2, mais inférieure ou égale à 30 000 m2 ...... E 3. Supérieure à 5 000 m2, mais inférieure ou égale à 10 000 m2 ...... D (1) A : autorisation, E : enregistrement, D : déclaration, S : servitude d’utilité publique, C : soumis au contrôle périodique prévu par l’article L. 512-11 du code de l’environnement. (2) Rayon d’affichage en kilomètres.

Une quantité moyenne de 60 000 tonnes de matériaux transitera par la station de transit chaque mois (avec 60 000 t d’entrées et 60 000 t de sorties par mois). La surface totale de la plateforme sera d’environ 7 ha, et la surface allouée au stockage des matériaux (station de transit - 2517) sera de 2,95 ha environ. Cette plateforme sera exploitée pour une durée équivalente à celle du chantier NRL, c’est-à-dire au moins 5 ans.

Cette plateforme est donc une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) soumise à enregistrement pour la rubrique 2517, dans la mesure où l’espace dédié au transit des matériaux a une surface comprise entre 10 000 et 30 000 m2.

Le présent document constitue le dossier d’enregistrement de cette installation.

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2 OBJET DE LA DEMANDE ET INSTRUCTION DE LA PROCÉDURE

Le présent dossier constitue la demande d’enregistrement, au titre de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), concernant l’exploitation d’une station de transit des matériaux dont la surface est comprise entre 10 000 et 30 000 m², sur le territoire communal du Port, au lieu-dit « Plaine des Galets », dans l’enceinte du site des Buttes du Port sur une plate-forme finie d’exploiter par la carrière (cf. copie jointe en annexe 6 du procès-verbal de récolement du 12 août 2014 attestant que l’emprise du projet est situé dorénavant sur un espace réaménagé inscrit en dehors du périmètre ICPE de la carrière S.C.P.R.).

Cette demande est établie en application de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement, en vue d’obtenir l’enregistrement prévu par l’article L 512-7 du Code de l’environnement. Cette demande est soumise à :  une consultation du public (article L. 512-7-1 du Code de l’Environnement) ;  un avis des communes situées dans un rayon de 1 km autour du périmètre de l’installation concernée (article R. 512-46-11 du Code de l’Environnement).

Le classement d’une rubrique de la nomenclature des ICPE sous le régime d’enregistrement s’accompagne d’un arrêté de prescriptions générales, applicable à toutes les installations concernées.

Le dossier de demande d’enregistrement est composé :  d’une demande administrative, présentant le demandeur et son projet ;  d’un document justifiant du respect des prescriptions générales applicables au projet ;  des annexes et pièces règlementaires.

Au vu du dossier de demande, de l’avis des conseils municipaux et des observations du public, l’inspection des installations classées établit un rapport comportant ses propositions sur la demande d’enregistrement. En cas d’acceptation du projet ne nécessitant pas d’aménagement des prescriptions générales, le Préfet prononce directement l’enregistrement par arrêté. Dans le cas où l’inspection des installations classées propose un aménagement des prescriptions générales ou un refus, le demandeur en est alors informé. Le Préfet transmet le rapport et les propositions au demandeur qui peut alors formuler ses observations. La demande d’enregistrement est alors soumise à l’avis du Conseil de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST). Le Préfet peut ensuite prendre un arrêté d’enregistrement comprenant des prescriptions particulières ou prononcer un refus.

Conformément à l’article R. 512-46-8, le Préfet peut décider que la demande d'enregistrement sera instruite selon les règles de procédure de l’autorisation. Cette décision peut intervenir jusqu'à 30 jours suivant la fin de la consultation du public. Dans ce cas, le Préfet invitera le demandeur à compléter son dossier de demande conformément aux dispositions de l'article R. 512-6, notamment par la production de l'étude d'impact et de l'étude de dangers. Le schéma ci-dessous rappelle la procédure d'instruction et son déroulement.

Figure 1 : Déroulement d’une procédure normale d’enregistrement ATDx 6

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3 IDENTITÉ DU PÉTITIONNAIRE

La présente demande est sollicitée par la société GTOI dont les principaux renseignements sont décrits ci-après :

Dénomination du demandeur

Dénomination sociale Grands Travaux de l’Océan Indien (G.T.O.I.)

Forme juridique Société anonyme (SA)

Capital 800 000 €

106, rue Paul Verlaine - ZI n°2 Adresse du siège social 97420 LE PORT

N°SIRET 323 078 006 00018

CODE APE 452V

N° téléphone 02 62 42 85 85

N° télécopie 02 62 43 53 82

Qualité du signataire de la demande d’enregistrement

Nom et Prénom GARDES Frédéric

Qualité Président-Directeur Général de G.T.O.I.

Nationalité Français

Personnes en charge du dossier

 Thierry DELAUNAY responsable environnement de GTOI ;  Alexandre BUA ingénieur environnement.

 Voir extrait Kbis GTOI en annexe 1

La société G.T.O.I. est une filiale du groupe COLAS, leader mondial de la construction de route. Le groupe COLAS compte un peu plus de 1 500 collaborateurs sur le territoire réunionnais. Une importante activité industrielle de production de granulats et de recyclage de matériaux est exercée au sein du groupe COLAS : 707 carrières et gravières y sont dénombrées en 2013, au niveau global.

La société G.T.O.I. (Grands Travaux de l’Océan Indien) est une entreprise du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) qui compte plus de 1 000 salariés et réalise environ 160 millions d’euros de chiffre d’affaires. Spécialiste de la route et du bâtiment, G.T.O.I. exerce ses activités dans les domaines aussi variés que le génie civil, l’électrification rurale ou encore l’application d’enrobés et la gestion de matériels. Elle exploite actuellement 4 centrales d’enrobage à chaud au bitume de matériaux routiers et plusieurs concasseurs mobiles sur différents chantiers.

Acteur majeur du BTP à La Réunion, G.T.O.I. exerce en propre une large gamme d’activités spécialisées et complémentaires (pour rappel : génie civil, électrification rurale, application d’enrobés, gestion de matériels…) qui lui permettent d’aborder des projets de construction de grande envergure. Ainsi, elle participe depuis plus de 30 ans aux plus grands chantiers de l’île : Route des Tamarins, Aéroport Réunion Roland Garros, Nouvelle Route du Littoral, etc.

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4 LOCALISATION DU PROJET

Le présent projet d’enregistrement 2517 pour une station de transit de matériaux, porté par GTOI, est localisé sur une plateforme déjà exploitée au sein d’une ancienne carrière, elle-même localisée dans un secteur industriel de la commune du Port dans le département de la Réunion (974). En effet, il se situe dans une partie récemment abandonnée de la carrière des Buttes du Port située dans la zone d’activités du territoire communal du Port, au lieu-dit « Plaine des Galets ». La plateforme d’accueil du projet s’inscrit dans une ancienne excavation de carrière réaménagée à une vingtaine de mètres sous le niveau général du sol.

Le projet est à proximité des limites communales de la Possession. Le projet se trouve distant :  d’environ 2,5 km du centre-ville du Port ;  d’environ 1,5 km du centre-ville de La Possession.

A noter que la route nationale RN1 circule immédiatement à l’Est de l’emprise de l’ancienne carrière.

Zone du projet

ZI RN 1 RN 4

Ville ZA de la du Ravine à Marquet Port ZI n°2

Carrière SCPR ZI n°3 partiellement abandonnée

RN 1001 ZAC 2000

RN 4 RN 1

Zone résidentielle

Zone industrielle

Zone de carrière Figure 2 : Occupation du sol

Au Nord-Est de l’ancienne carrière, se trouvent les habitations les plus proches du projet, localisées dans la zone artisanale de la Ravine à Marquet. On y dénombre une vingtaine d’habitations.

De l’autre côté de la RN 1, se situent d’autres zones résidentielles de plus grande importance.

 Voir photographie aérienne (en page 10)

La localisation précise de l’emprise du projet, à l’échelle parcellaire, est décrite dans le chapitre ci-après et figurée sur le plan des abords.

 Voir plan des abords (annexe 3)

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5 HISTORIQUE ET MAÎTRISE FONCIÈRE

Le projet de plateforme de station de transit, porté par la société GTOI, s’inscrit dans le programme de réalisation des travaux de construction de la Nouvelle Route du Littoral.

Le groupement GTOI / SBTPC / VCT a reçu, de la part de la Région Réunion, un ordre de service à l’entrepreneur en date du 12 août 2014, mandatant GTOI du démarrage des travaux relatifs aux installations de chantier de la Zone Arrière Portuaire (ZAP).

Le site du projet s’établit dans la zone du marché MT5.1 désignée par l’ordre de service susnommé, au sein d’une ancienne carrière exploitée par la société SCPR. En effet, un procès-verbal de récolement a été pris le 12 août 2014 et il a conduit à sortir la plateforme de transit projetée du périmètre ICPE couvert par l’arrêté préfectoral n°01-0627 autorisant l’exploitation du site en carrière par SCPR.

La zone fait aujourd’hui l’objet d’une déclaration au titre des ICPE (rubrique 2517-3), pour le compte du groupement GTOI / SBTPC / VINCI CT, avec le stockage de matériaux minéraux sur une superficie de 8 800 m². Cette disposition a été prise pour répondre rapidement aux besoins du chantier NRL, montant progressivement en puissance. Aussi, le présent projet d’enregistrement vient justement prendre la suite de la déclaration pour répondre aux besoins progressivement accrus du chantier NRL.

 Voir récépissé de déclaration n°2014/0040 du 26 septembre 2014 (annexe 4)  Voir ordre de service à l’entrepreneur n° 12 du 12 août 2014 (annexe 5)  Voir procès-verbal de récolement du 12 août 2014 (annexe 6)

Les limites du terrain alloué au présent projet de station de transit de matériaux porté par la société GTOI sont détaillées dans le plan d’implantation fourni dans l’ordre de service joint en annexe 5, relatif au Marché 5.1.

Surface totale Emprise cadastrale Parcelle Occupation du sol Commune Lieu-dit Section de la parcelle mise à disposition n° 2 2 actuelle (en m ) (en m ) Plaine des 43 pp 124 979 environ 50 000 Fond de fouille de Le Port AX Galets 49 pp 364 631 environ 20 000 l’ancienne carrière pp : pour partie (parcelle concernée pour partie par la mise à disposition et le projet d’enregistrement)

La Région Réunion a donc mis à disposition une emprise d’environ 70 000 m² sur les parcelles AX 43 et AX 49 aux Nouvelles buttes du Port (Plaine des Galets) pour la société GTOI. Sur cette emprise, 29 500 m2 environ seront utilisés pour le stockage des matériaux (station de transit - 2517) ; le reste permettra l’implantation des installations annexes (locaux, parking, pont-bascule, aire étanche de ravitaillement en carburant et d’entretien mécanique…) et d’une piste.

 Voir plan des abords (annexe 3)  Voir plan d’ensemble (annexe 2)

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Figure 3 : Vue aérienne

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6 RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE

6.1 Nomenclature des ICPE

La présente demande d’enregistrement concerne les rubriques de la nomenclature ICPE listées dans le tableau ci-dessous :

Rayon Rubrique Activité Dimensions Régime d’affichage

La superficie de l'aire de transit étant : 1. supérieure à 30 000 m² (A) 2. supérieure à 10 000 m² mais Surface des stocks : 2517-2 2 ENREGISTREMENT 1 km inférieure ou égale à 30 000 m² (E) 29 500 m maximum 3. Supérieure à 5 000 m², mais inférieure ou égale à 10 000 m² (D)

6.2 Communes concernées par le rayon d’affichage

Les communes concernées par le rayon d'affichage de 1 kilomètre sont :  Le Port ;  La Possession.

 Voir carte de localisation du projet et du rayon d'affichage (page suivante)

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Figure 4 : Localisation du projet et rayon d’affichage (1 km)

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7 DESCRIPTION DE LA NATURE ET DU VOLUME DES ACTIVITÉS ET DES INSTALLATIONS ET MOYENS HUMAINS ET MATÉRIELS ASSOCIÉS

Le projet de plateforme de la société GTOI est concerné par l’activité de station de transit de matériaux minéraux (rubrique ICPE 2517).

7.1 Nature et volume des activités

La station de transit des matériaux s’étend sur une superficie d’environ 2,95 ha.

Les matériaux bruts sont livrés par camions et entreposés en lots selon leur granulométrie et leur nature. La capacité maximale de stockage de l’aire sera d’environ 200 000 tonnes. Les matériaux, dont la destination est l’utilisation sur le chantier de la Nouvelle Route du Littoral, seront des matériaux minéraux issus de carrières et de sites d’exploitation de l’île de la Réunion.

Les modalités de réception des matériaux bruts seront les suivantes :  Passage par le pont bascule et pesage ;  Le chargement du camion sera contrôlé visuellement, et s’il n’est pas conforme (s’il contenait des matériaux non inertes par exemple), il sera refusé et renvoyé vers le producteur. A souligner qu’il ne devrait pas y avoir de renvoi de camions, car les matériaux réceptionnés seront exclusivement issus de sites rigoureusement contrôlés à la source ;  Après dépotage du camion, les matériaux sont stockés par granulométrie.

L’exploitant réceptionnera les bons de livraison apportés par le camion. L’exploitant tiendra à jour un registre d’admission des matériaux dans lequel sera consigné pour chaque chargement de matériaux présenté :  Le nom et les coordonnées du ou des transporteurs (numéro SIRET) ;  la date de réception, la date de délivrance de l’accusé de réception ;  la masse ou le volume de matériaux acceptés ;  la nature des matériaux acceptés.

Les matériaux à stocker sur la station de transit seront acheminés et déchargés sur chaque aire de déchargement associée à chaque stock de granulométrie différente. Une chargeuse et/ou une pelle mécanique assureront la mise en dépôt des matériaux sur chaque stock de la station de transit et assureront la gestion des stocks sur le site.

Le site d’une emprise de transit d’environ 2,95 ha a une capacité de stockage estimée à 200 000 tonnes, même si en fonctionnement courant la quantité totale stockée sera inférieure à cette capacité.

Concernant le transport des matériaux à l’arrivée et au départ de la station de transit, on estime un flux de 60 000 tonnes mensuels en entrée et en sortie. Cela représente un tonnage moyen de 3 000 t/j par sens soit environ 100 camions par jour à l’arrivée et au départ de la station (par semi-remorque de 30 t de charge utile). L’hypothèse haute concernant les matériaux apportés et expédiés s’élève à un maximum de 4 500 t/j soit un maximum de 150 semis par jour et par sens.

7.2 Nature, origine et destination des matériaux

Les matériaux réceptionnés seront des matériaux minéraux issus de carrières et de sites d’exploitation de l’île. Comme le montre le plan de situation reporté sur le plan d’ensemble joint en annexe 2, ils seront acheminés sur le site par une piste interne dédiée sécurisée (revêtue d’un bi-couche) qui passe au Sud des emprises mises à disposition du groupement attributaire du Marché 3 de la NRL (Viaduc de 5400m), pour déboucher sur la rue Antonin Artaud par un embranchement spécialement prévu à cet effet. Un constat a été établi à la demande du maitre d’œuvre EGIS sur l’état de l’accès commun aux sites ICPE de la ZAP; il est jointe en annexe 8.

De la rue Antonin Artaud, ils rejoindront la RN 1 en passant majoritairement par la RN 1001 au Sud et l’échangeur du Port. En moindre mesure, ils pourront passer par la rue Jesse Owens au Nord pour rejoindre la RN 1 au niveau de l’échangeur de La Possession.

L’entrée du site de transit proprement dit sera localisée au Sud-Ouest de la limite d’enregistrement demandée, comme le montre le plan de situation reporté sur le plan d’ensemble joint en annexe 2.

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Les matériaux sont livrés par camions et entreposés en lots selon leur granulométrie au droit de 4 stocks distincts répartis selon diverses granulométries (0-300mm ; 1-500 kg ; 0.2-1 t ; 1-3 t ; 3-5 t). A noter que le nombre de stocks ainsi que le type et la granulométrie des matériaux acceptés peuvent évoluer dans le temps en fonction des besoins.

Tous les matériaux passant par la station de transit seront repris et livrés sur les chantiers de la Nouvelle Route du Littoral, par camions en empruntant le trajet en sens inverse de leur arrivée sur site, jusqu’à la RN 1. Sur la RN 1, ils vont jusqu’aux chantiers NRL via les accès spécifiquement aménagés.

7.3 Description des engins et des infrastructures

Le site d’emprise de mise à disposition, d’une superficie totale d’environ 7 ha, aura une surface utile dédiée au stockage des matériaux d’environ 2,95 ha, objets de la présente demande d’enregistrement. Le site du projet sera fermé par un portail et une clôture. A noter que les terrains du projet sont situés à plus de 20 m en fosse par rapport aux terrains voisins (cf. plan d’ensemble en annexe 2).

Pour la bonne intendance de l’établissement dans le cadre du présent projet, les infrastructures annexes suivantes seront mises en place dans le site d’emprise de mise à disposition d’environ 7 ha, à proximité de l’emprise stricte du projet d’enregistrement 2517 (elles sont localisées sur le plan d’ensemble joint en annexe 2) :  un pont bascule et un bureau pour l’opérateur ;  un bureau pour le personnel ;  un magasin + vestiaire + réfectoire ;  un WC sur fosse autonome ;  un magasin matériel + bureau Labo ;  deux bennes à déchets ;  un parking engins, un parking VL ;  une aire étanche avec débourbeur-séparateur à hydrocarbures pour le ravitaillement en carburant et le petit entretien des engins.

 Voir plan d’ensemble (annexe 2)

La plateforme ne sera pas raccordée aux réseaux publics. L’alimentation des installations électriques des bâtiments et équipements sera réalisée au moyen d’un groupe électrogène d’une capacité de 12,5 kVA. Les eaux grises ou noires (eaux sanitaires et domestiques du personnel) seront stockées dans une fosse étanche fermée vidangée régulièrement par une entreprise spécialisée.

Les engins intervenant sur le site dans le cadre du présent projet de plateforme de transit seront :  6 pelles (lb 944) pour la gestion des stocks et le chargement des camions ;  2 chargeuses (type cat 981 et 966) pour le même usage ;  1 citerne arroseuse, intervenant sur site et sur les chantiers NRL, pour la maitrise des émissions de poussières.

Le ravitaillement en carburant sera réalisé par un camion-citerne en bord à bord à l’aide d’une pompe à arrêt automatique au-dessus d’une aire étanche bétonnée pourvue d’un point bas (forme en pointe de diamant par exemple) raccordée à un débourbeur-séparateur à hydrocarbures équipé d’un obturateur automatique de trop plein. Cela permet une récupération des éventuelles fuites ou égouttures. Il n’y aura aucun stockage de carburant sur le site. De plus, aucun entretien lourd ou vidange ne sera effectué sur le site.

En outre, des procédures spécifiques seront mises en œuvre dans le cas d’une éventuelle pollution sur le site :  En cas de déversements mineurs en milieu terrestre : des kits d’une capacité de 20 litres, seront placés dans chaque engin, sur chaque atelier (sac transportable) et seront en permanence présents sur chantier. Un cubitainer fermé, spécifique pour la récupération des matériaux souillés, sera présent sur site ;  En cas de déversements plus important en milieu terrestre : un kit anti-pollution d’une capacité d’absorption de 75 litres sera stocké dans une caisse spécifique sur site, de façon à être mis en œuvre rapidement.

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La majorité des matériaux de surface étant non étanche (tout-venant compacté), ils sont vulnérables vis-à-vis d’une pollution aux hydrocarbures. En conséquence, en cas de déversement accidentel, et en sus de l’utilisation des kits anti-pollution susnommés, les terres souillées seront récoltées stockées dans un GRV (grand cubitainer de 1 000 litres), spécialement disposé sur site et clairement identifié, pour stockage avant évacuation vers une filière d’élimination adaptée.

 Voir procédure « pollution accidentelle » et fiches techniques kit antipollution (annexe 7)

7.4 Organisation de la circulation

La livraison des matériaux se fera par camions depuis la RN 1 par la rue Jesse Owens, puis la rue Antonin Artaud par le Nord (ou en moindre mesure via la rue Antonin Artaud, via la RN 1001 par le Sud). Une fois entrés sur l’ancienne carrière, les camions emprunteront la piste interne d’accès au Sud du site dans le respect des règles de circulation définies sur cette piste et rappelées à l’entrée de la piste au niveau de son embranchement sur la rue Antonin Artaud et à la sortie du site. Les camions suivront aussi les règles de circulation du site ; un plan de circulation sera réalisé et affiché à l’entrée du site de la plateforme.

 Voir plan d’ensemble (en annexe 2)

Les camions apportant les matériaux stockés sur le site seront contrôlés au niveau du pont bascule. Dans le cas peu probable d’un refus, ces camions repartiront avec les matériaux par la RN 1 vers leur point d’origine. Les camions acceptés déchargeront les matériaux amenés sur les zones de déchargement. Ces matériaux seront repris par pelle ou chargeuse pour la mise en stock sur le site.

Tous les matériaux passant par la station de transit seront repris et livrés sur les chantiers de la Nouvelle Route du Littoral, par camions en empruntant le trajet en sens inverse de leur arrivée sur site, jusqu’à la RN 1 (c’est-à- dire piste interne + rue Antonin Artaud + rue Jesse Owens, ou en moindre mesure RN 1001). Sur la RN 1, ils vont jusqu’aux chantiers NRL via les accès spécifiquement aménagés.

7.5 Personnel et horaires de fonctionnement

Le personnel sera composé d’environ 12 personnes (2 équipes de 6 personnes) qui assureront toute la gestion du site :  1 chef d’équipe ;  5 opérateurs (conducteur d’engins et agent de bascule).

Les horaires de fonctionnement sont compris entre 6h00 et 20h30 du lundi au vendredi, et entre 6h00 et 13h00 le samedi. Les jours fériés et le dimanche, la plateforme ne fonctionnera pas. Le site pourra, exceptionnellement et en cas de nécessité, fonctionner de nuit.

7.6 Gestion des eaux pluviales

Le site du projet étant en fosse, l’ensemble des eaux tombant sur l’emprise du projet ne s’écoulera pas en dehors des limites de l’ancienne carrière sur laquelle est établi le projet.

La totalité de l’emprise du projet est couverte d’une couche de tout-venant compacté stabilisé qui limite la mise en suspension de particules minérales lors du roulage des engins et empêche le mélange des matériaux minéraux stockés avec le sous-sol. Elle sera ceinturée d’un fossé qui permettra de récupérer la totalité des ruissellements du site pour les diriger vers un bassin d’infiltration.

Les eaux pluviales de ruissellement extérieures du site sont gérées par des fossés situés en périphérie de l’ancienne carrière. Il n’y a donc que les eaux internes de ruissellement à gérer dans le cadre de la présente demande d’enregistrement. Les eaux pluviales s’écoulant sur la station de transit étant susceptibles d’être chargées en MES (matières en suspension) minérales inertes, l’infiltration permettra leur filtration.

Il est à noter qu’aucun matériau dangereux potentiellement responsable d’une pollution des eaux par lixivation ne sera stocké au niveau de la station de transit. Les seuls risques de pollutions des eaux existant vis-à-vis de la station de transit sont :  la mise en suspension de particules minérales fines (MES) dans les eaux ruisselant sur les zones non imperméabilisées et sur les stocks ;  la pollution aux hydrocarbures en cas d’incident (rupture d’un flexible d’engin) ou fuite lors du ravitaillement/petit entretien.

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Le ravitaillement en carburant sera réalisé par un camion-citerne en bord à bord à l’aide d’une pompe à arrêt automatique au-dessus d’une aire étanche bétonnée raccordée à un séparateur à hydrocarbures pourvu d’un obturateur de trop plein. Cela permet une récupération des éventuelles fuites ou égouttures, et le séparateur à hydrocarbures sera régulièrement vidangé pour conserver en permanence sa capacité de rétention et de confinement des liquides et particules hydrocarburés. Il n’y aura aucun stockage de carburant sur le site. De plus, aucun entretien lourd ou vidange ne sera effectué sur le site, et le petit entretien aura également lieu au-dessus de l’aire étanche.

Pour faire face aux éventuels risques de pollutions par des hydrocarbures sur l’ensemble du site, les engins seront équipés de kit antipollution. En cas de pollution plus importante, les terres souillées seraient enlevées par excavation à l’aide d’une pelle ou d’une chargeuse, puis stockées dans un grand cubitainer de 1 000 litres pour être évacuées vers des filières adaptées pour leur dépollution ou élimination.

7.7 Consommation en électricité, en carburant et en eau

L’énergie nécessaire au déroulement de l’activité se retrouve sous forme de carburant (gasoil non routier : GNR) pour le fonctionnement des engins de chantier ; et sous forme d’électricité pour la bascule et les locaux. La consommation annuelle prévisionnelle en GNR est estimée à 800 m3 au maximum.

Les engins de chantier sont conformes aux normes en vigueur en ce qui concerne les émanations de gaz. Leur entretien régulier et leur bon état général permettent d’optimiser les consommations de carburant, en entraînant une diminution des rejets gazeux potentiellement polluants dans l’atmosphère.

On rappelle que l’approvisionnement en électricité proviendra d’un groupe électrogène. L’entretien régulier des installations électriques permet également d’en optimiser les consommations.

Les ressources en eaux utilisées pour l’exploitation de la plateforme de transit se limitent :  à l’arrosage des voies de circulation et des stocks par un réseau d’arrosage automatique,  à l’eau potable et domestique pour le personnel.

L’eau utilisée pour l’abattage des poussières proviendra du réseau AEP. La consommation en eau pour cet usage au niveau du site est estimée à 9900 m3 par an et 80m3 par jour au maximum. La quantité d’eau utilisée est variable en fonction de l’approvisionnement en matériaux et de la météorologie (les besoins en arrosage seront moindres en saison des pluies).

L’eau de boisson sera disponible sous forme de bouteille ou fontaine à eau. L’eau pour les usages domestiques et sanitaires du personnel proviendra du réseau d’eau AEP. La consommation en eau pour cet usage au niveau du site est estimée à 10 m3 par an et 0,3 m3 par jour au maximum.

Une fosse autonome (sans exutoire au milieu extérieur) localisée sur le plan d’ensemble (cf. annexe 2) récupérera les eaux grises : eaux des lavabos et éviers, et les eaux vannes produites au niveau des WC. Une société spécialisée se chargera de la vidange de cette fosse.

8 REMISE EN ÉTAT DU SITE

La remise en état prévue consiste en la restitution de la plateforme dans son état actuel, tel qu’il soit compatible avec le projet d’aménagement de la zone arrière portuaire du Port Est, qualifié de Projet d’Intérêt Général par l’arrêté préfectoral n°4232 du 14 août 2014 (joint en annexe 13).

À la fin de l’exploitation de l’installation, les installations techniques, les engins et les stocks de matériaux seront démantelés, l’ensemble du site de l’installation sera nettoyé. La fosse autonome de traitement des eaux usées sera vidangée par un prestataire spécialisé puis démantelée selon les règles de l’art. Les bordereaux de suivi des déchets relatifs à la vidange de ladite cuve seront conservés et mis à la disposition de l’administration. Tous les déchets présents sur le site seront évacués vers les filières d’élimination ou de valorisation adaptées.

En fin de démantèlement, le terrain sera laissé nu, comme à l’état initial..

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9 CAPACITÉS TECHNIQUES ET FINANCIÈRES DE GTOI

9.1 Capacités techniques

Les capacités techniques du demandeur GTOI sont justifiées :  par ses propres capacités techniques,  par celles du groupe COLAS dont GTOI est une filiale,  et par celles du groupement d’entreprises GTOI - SBTPC - VCT qui a obtenu les marchés MT2 et MT5.1 du chantier de la Nouvelle Route du Littoral, dont GTOI est mandataire ; en effet, l’ensemble du groupement participera à l’exploitation de la plateforme de transit des matériaux.

La société G.T.O.I. (Grands Travaux de l’Océan Indien) est une entreprise du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) qui compte plus de 1 000 salariés et réalise environ 160 millions d’euros de chiffre d’affaires. Spécialiste de la route et du bâtiment, G.T.O.I. exerce ses activités dans les domaines aussi variés que le génie civil, l’électrification rurale ou encore l’application d’enrobés et la gestion de matériels. Elle exploite actuellement 4 centrales d’enrobage à chaud au bitume de matériaux routiers et plusieurs concasseurs mobiles sur différents chantiers.

Acteur majeur du BTP à La Réunion, G.T.O.I. exerce en propre une large gamme d’activités spécialisées et complémentaires (génie civil, électrification rurale, application d’enrobés, gestion de matériels…) qui lui permettent d’aborder des projets de construction de grande envergure. Ainsi, elle participe depuis plus de 30 ans aux plus grands chantiers de l’île : Route des Tamarins, Aéroport Réunion Roland Garros, Nouvelle Route du Littoral… La société G.T.O.I. est une filiale du groupe COLAS, leader mondial de la construction de route. Le groupe COLAS compte un peu plus de 1 500 collaborateurs sur le territoire réunionnais. Une importante activité industrielle de production de granulats et de recyclage de matériaux est exercée au sein du groupe COLAS : 707 carrières et gravières y sont dénombrées en 2013, au niveau global.

En matière de maîtrise de ses activités, l’ensemble du périmètre industriel de G.T.O.I. est certifié ISO 9001 & OHSAS 18001, et ISO 14001 depuis septembre 2012.

Au-delà des apports d’expertise de la part de son groupe d’appartenance, G.T.O.I. peut compter sur une flotte importante d’engins de terrassement, en propre ou en location (tombereaux, pelles, chargeuses, foreuses,…) et de camions de transport. En termes de maîtrise de ses activités, l’ensemble du périmètre industriel de G.T.O.I. (centrales d’enrobage, usine d’émulsion, laboratoire et ateliers) est certifié ISO 9001 & OHSAS 18001, et ISO 14001 depuis septembre 2012. Le personnel de chantier, comme celui du périmètre des industries, est formé à la sécurité et à l’environnement. Un accueil spécifique et formalisé est réalisé au démarrage de tout chantier ou de toute activité nouvelle.

Figure 5 : Organigramme de GTOI

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En matière d’environnement, la réussite de l’exploitation repose sur l’organisation du management (préparation et organisation, formation du personnel) sur les thèmes suivants :  gestion des situations à risque (sécurité et environnement) ;  nuisances acoustiques ;  pollution des sols ;  pollution atmosphérique (fumées, poussières) ;  autres nuisances (circulation, stationnement) ;  gestion différenciée des déchets industriels ;  gestion des produits dangereux (risque chimique).

GTOI est mandataire du groupement d’entreprises Grands Travaux de l’Océan Indien – Société Bourbonnaise de Travaux Publics et de Construction - VINCI Construction Terrassement qui a obtenu les marchés MT2 et MT5.1 du chantier de la Nouvelle Route du Littoral. Les deux autres entreprises qui forment ce groupement ont également des capacités techniques qui viennent renforcer celles de GTOI.

Le suivi environnemental de la plateforme sera assuré par le responsable environnement du groupement d’entreprises. Le suivi qualité de la production sera assuré par un responsable assurance qualité (RAQ) en contrôle externe. Le suivi du respect des prescriptions de sécurité et d’hygiène sera assuré par les équipes spécialisées du groupement d’entreprises.

La société VINCI Construction Terrassement, entreprise nationale de travaux publics de toute nature qui compte 2 060 salariés, possède une longue expérience dans le métier de la production, du traitement et du transit de matériaux minéraux. Elle intervient souvent en tant qu’entreprise extérieure pour le compte d’un maître d’ouvrage d’infrastructure linéaire titulaire d’une autorisation d’exploiter, mais aussi pour le compte d’un exploitant de carrière local ou en partenariat avec lui. Elle a suivi les importantes évolutions réglementaires intervenues en matière de protection de l’environnement, notamment au cours des dernières décennies. Pour satisfaire à la réalisation de ses activités, VINCI Construction Terrassement dispose d’un matériel adapté et récent, en conformité avec les règlements en vigueur. Il est détenu en propre, régulièrement entretenu et en bon état de fonctionnement.

VINCI Construction Terrassement est adhérente au Syndicat des Terrassiers à la FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics) au titre de son activité principale de terrassement. Les sociétés de carrières de négoce de granulats dont VINCI Construction Terrassement est partie prenante sont adhérentes au syndicat UNPG (Union Nationale des Producteurs de Granulats) rattaché au sein de l’UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux). Par ailleurs, VINCI Construction Terrassement exploite des carrières de courte durée motivées par un surcroit ponctuel de besoins de matériaux et des plateformes de transit associées, comme dans le cas présent ; ces sites voués aux grands travaux produisent principalement un seul type de matériau à destination d’un seul chantier.

Pour satisfaire au mieux ses clients, l’entreprise VINCI Construction Terrassement s’est engagée dans une démarche générale de certification dès la parution des premières normes ISO en 1994. Elle est l’une des premières entreprises du secteur de la construction à avoir obtenu les trois certifications Qualité, Sécurité et Environnement délivrées par l’AFAQ pour la totalité de ses activités sur l’ensemble du territoire national :  en Qualité, ISO 9001 obtenue en 1998 ;  en Sécurité, BS 8800 obtenue en 2000, remplacée par l’ILO-OSH 2001 en 2006 ;  en Environnement, ISO 14001 obtenue en 2000.

Pour s’assurer du bon fonctionnement du système, la Direction Générale de VINCI Construction Terrassement a mis en place plusieurs services à la disposition des agences et chantiers :  le Service Maîtrise des Risques, installé auprès du Secrétariat Général ;  les correspondants QPE (qualité, prévention, environnement) ;  les services experts de la Direction Technique (études de prix et méthodes, topographie, carrières, laboratoire géotechnique) ;  la Direction du Matériel et des Achats.

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La société SBTPC (Société Bourbonnaise de Travaux Publics et de Construction) est une entreprise spécialisée dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, créée il y a plus de 40 ans par des hommes de La Réunion. Conjuguant en permanence maîtrise de l'art et technologies de pointe, la société SBTPC nourrit une ambition d'excellence sans cesse renouvelée. Forts d'un savoir-faire incontesté, quelques 700 collaborateurs sont présents sur tous les chantiers où les prouesses techniques répondent à des conceptions hors norme : barrage de Takamaka, route des Tamarins, piste de Gillot, centrales thermiques du Gol et de Bois Rouge, ouvrages d'art courants et exceptionnels, mais aussi logements sociaux, bâtiments administratifs, industriels et commerciaux, groupes scolaires et centres médicaux…

La société SBTPC est aujourd’hui une filiale de VINCI CONSTRUCTION DOM TOM.

9.2 Capacités financières

Les données financières de G.T.O.I. et de VCT, démontrant leurs capacités à assurer la mise en place et le fonctionnement du projet, sont présentées dans les tableaux ci-dessous.

Les données financières de GTOI sont :

GTOI (en K€) 2011 2012 2013

Chiffres d’affaires H.T. 157 515 164 383 151 666

Excédent brut d’exploitation 954 5778 17922

Résultat net 4 688 1449 2204

Capacité d’autofinancement 5 308 3 157 7 317

Fonds propres (dont le capital) 21 668 19 770 20 900

Suite au regroupement en 2008 de GTM TERRASSEMENT et de l’ENTREPRISE DESCHIRON, VINCI CONSTRUCTION TERRASSEMENT constitue l’un des leaders français, en volume de terrassement, comme en chiffre d'affaires.

Chiffre d’affaires VCT (en K€ HT) 2011 382 000 2012 519 000 2013 821 000

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10 SERVITUDES, INVENTAIRES ET PROTECTIONS RÉGLEMENTAIRES

10.1 Documents d’urbanisme

La commune du Port a approuvé son PLU le 29 juillet 2004. La dernière modification a été approuvée par délibération du Conseil municipal le 28 novembre 2013.

Les parcelles concernées par le projet de plateforme de transit de matériaux minéraux sont localisées sur la commune du Port, au lieu-dit « Plaine des Galets », et sont situées en zone « 2AU : zone à urbaniser pour laquelle les réseaux viaires et d’équipements existants en périphérie immédiate n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone ».

Dans cette zone, sont admis et soumis à des conditions particulières :  les affouillements et exhaussements de sol nécessaires à l’aménagement, à l’exploitation en carrière et en aire de stockage de matériaux de carrière ;  les installations et ouvrages techniques nécessaires à l’aménagement ou à l’exploitation de la zone.

Zone du projet

Carrière S.C.P.R partiellement abandonnée

Figure 6 : Plan de zonage du PLU du Port

À préciser que pour permettre la réalisation du présent projet de station de transit de matériaux minéraux, le Conseil Municipal du Port a pris une délibération en date du 16 décembre 2014 pour le lancement de la procédure de modification simplifiée de son PLU.

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Par délibération du 4 août 2015 (annexe 11), le Conseil Municipal du Port décide de modifier l’article 2 du règlement de la zone 2AU du Plan Local d’Urbanisme comme suit :

« sont admis et soumis à conditions particulières :

Dans la zone 2AU située à l’arrière du Port Est : Les installations temporaires et exceptionnelles liées au chantier de réalisation de la Nouvelle Route du Littoral ayant fait l’objet de la déclaration d’utilité publique n°12-311 SG/DRCTCV/4 du 07/03/12 sous réserve des conditions cumulatives suivantes : . que tout soit mis en œuvre pour les rendre compatibles avec la préservation des milieux et paysages environnants ; . qu’il n’en résulte pour le voisinage et l’environnement aucune aggravation des risques, aucune pollution et aucune autre nuisance, liées tant à la construction, au fonctionnement des installations qu’à l’acheminement des matériaux nécessaires à leur exploitation (maintien de la qualité de l’air, protection de ; la ressource en eau, préservation des équilibres hydrauliques, etc.) . que le site soit remis en l’état initial à l’issue de l’exploitation des dites installations et au plus tard à l’achèvement du chantier de la Nouvelle Route du Littoral.

10.2 Servitudes et réseaux

Aucune servitude d’utilité publique n’est recensée sur l’emprise du site.

Le site du projet n’est traversé par aucun réseau aérien ou enterré. Des réseaux sont cependant repérés à proximité de l’emprise du projet au Sud, au niveau de la RN 1001.

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10.3 Inventaires et protections réglementaires

10.3.1 Concernant la faune, la flore, la nature et le paysage

Le projet est distant au plus près de 1,5 km de l’ensemble des zones institutionnalisées au titre des milieux naturels, de la faune et de la flore. Les zonages les plus proches sont les suivants :  ZNIEFF de type 1 : o Petite Ravine des Lataniers (2 km à l’Est) o Ravine affluente de la Ravine à Marquet (2,5 km à l’Est) o Cours de la Rivière des Galets (2,8 km au Sud-Ouest) ;  ZNIEFF de type 2 : o Forêts de mi-pente du Nord (1,5 km à l’Est) ; o et Vallée (2,5 km au Sud-Ouest) ;  Espace Remarquable du Littoral : Petite et Grande Ravines des Lataniers (1,5 km à l’Est).

Aucun espace naturel sensible (ENS) n’a été recensé sur l’emprise du projet ou dans un rayon de 2 km autour. Aucun espace boisé n’est présent sur l’emprise du projet ou dans un rayon de 200 m.

Il n’existe pas de site inscrit ou classé sur et à proximité de l’emprise du projet.

Site du projet

Carrière SCPR partiellement abandonnée

Figure 7 : Zonages relatifs aux milieux naturels, faune et flore (source : DEAL Réunion)

10.3.2 Concernant les monuments historiques et sites archéologiques

Il n’existe pas de monument historique recensé sur les communes de la Possession et du Port. De même, il n’y a pas d’AVAP (ex ZPPAUP) sur ces communes.

Il n’y a pas de sites archéologiques recensés sur l’emprise du projet et sur ses abords.

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10.3.3 Concernant la protection et la gestion de la ressource en eau

Dans le secteur du projet, il existe de nombreux forages utilisables pour l’alimentation en eau potable. Cependant, aucun captage ou périmètre de protection n’est repéré au droit du présent projet de plateforme, et ce dernier est situé en aval hydrogéologique de ces captages et périmètres de protection.

Zone du projet

Figure 8 : Zonages AEP (source : ARS Océan Indien)

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11 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC L’AFFECTATION DES SOLS, ET SON ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES

Le présent chapitre fait état de la compatibilité du projet en matière d’urbanisme et avec les plans, schémas et programmes mentionnés aux 4°, 5°, 16° à 23°, 26° et 27° du tableau du I de l'article R. 122-17 ainsi qu'avec les mesures fixées par l'arrêté prévu à l'article R. 222-36, conformément aux alinéas 4° et 9° de l’article R. 512-46-4 du code de l’environnement.

11.1 Documents d’urbanisme

11.1.1 PLU de la commune du Port

Le présent projet apparaît en conformité avec le PLU du Port, au regard des éléments apportés dans le chapitre 10.1 en page 21.

11.1.2 Schéma de cohérence territoriale

La commune du Port est incluse dans le territoire du SCOT du Territoire de la Côte Ouest (TCO), qui inclut les communes de La Possession, du Port, de Saint-Paul, de Trois-Bassins et de Saint-Leu. Le SCOT a été approuvé le 8 avril 2013.

Les objectifs législatifs du SCOT sont :  L’équilibre entre le renouvellement urbain, le développement urbain et celui de l’espace rural, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages ;  La diversité des fonctions urbaines et mixité sociale dans l’habitat urbain et rural ;  L’utilisation économe et équilibrée du territoire, la préservation de l‘environnement, la prévention des risques, des pollutions et des nuisances.

La carte d’affectation des sols du SCOT du TCO est identique à celle du SAR, le site du projet est ainsi classifié en espace d’urbanisation prioritaire. Les orientations générales du SCOT sont en revanche susceptibles de préciser les règles d’occupation du sol, en compatibilité avec celles du SAR. « Ces espaces, qui ne sont pas urbanisés mais dont la vocation urbaine est affirmée dans les documents d’urbanisme locaux, accueilleront les opérations d’aménagement et de construction nouvelles avant toute nouvelle extension urbaine. »

La remise en état, prévue en un retour à l’état initial du site, permettra un développement des installations portuaires (qualification en PIG par arrêté préfectoral du 14 août 2014 – cf. annexe 14).

Le présent projet apparaît en conformité avec le SCOT du Territoire de la Côte Ouest.

11.1.3 Schéma d’Aménagement Régional

Zonage du SAR

L'approbation du SAR Réunion est intervenue par décret interministériel n° 2011-1609 du 22 novembre 2011 paru au JO du 24 novembre 2011. D’après le SAR, le site du projet est classé en espace d’urbanisation prioritaire. La remise en état, prévue en un retour à l’état initial du site, permettra un développement à une vocation d’urbanisation future du site.

Délimitation des nouveaux espaces de protection forte du SAR

Il s’agit des espaces appartenant à au moins une des catégories suivantes : 1. le Cœur du Parc National de La Réunion ; 2. les espaces naturels remarquables du littoral au sens de l’article L.146-6 du code de l’Urbanisme ; 3. la réserve naturelle de Saint-Paul et la réserve naturelle nationale marine de La Réunion ; 4. les sites classés et inscrits au sens de l’article L.341-1ducodede l’Environnement ; 5. les espaces naturels sensibles acquis par le département ; 6. les Zones d’Intérêt Faunistique et Floristique de type 1 (ZNIEFF1) ; 7. les zones marines protégées de la baie de La Possession et de Sainte-Rose.

Le site du projet n’est pas situé dans un espace de protection forte tel que défini dans le SAR.

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Schéma de Mise en Valeur de la Mer

Le schéma de mise en valeur de la mer (SMVM), inclus dans le SAR de la Réunion, fixe les orientations fondamentales de l'aménagement, de la protection et de la mise en valeur du littoral. Trois objectifs sont déclinés dans le schéma de mise en valeur de la mer :  protéger les écosystèmes littoraux ;  organiser les activités littorales ;  contenir le développement urbain.

Le site du projet est localisé en espace d’urbanisation prioritaire et en dehors des espaces naturels remarquables du littoral.

Conclusion

Le présent projet de station de transit de matériaux minéraux apparaît en conformité avec le SAR.

11.2 Plans de gestion des eaux (SDAGE, SAGE et PPRI)

11.2.1 SDAGE 2010-2015 du bassin réunionnais

Présentation

Document de planification pour l’eau et les milieux aquatiques à l’échelle du bassin, le SDAGE de La Réunion est entré en vigueur le 7 décembre 2009. Il fixe pour une période de 6 ans les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et intègre les obligations définies par la directive européenne sur l’eau, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour un bon état des eaux d’ici 2015.

Les sept orientations fondamentales définies dans le SDAGE sont les suivantes : 1. Gérer durablement la ressource en eau dans le respect des milieux aquatiques et des usages ; 2. Assurer à la population, de façon continue, la distribution d’une eau potable de qualité ; 3. Lutter contre les pollutions ; 4. Réduire les risques liées aux inondations ; 5. Favoriser un financement juste et équilibré de la politique de l’eau ; 6. Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques continentaux et côtiers ; 7. Renforcer la gouvernance et faciliter l’accès à l’information dans le domaine de l’eau.

Les principaux problèmes identifiés dans le secteur d’étude par le SDAGE sont :

Aspect quantitatif

Le potentiel d’alimentation est très fortement corrélé au niveau des précipitations. Ainsi les apports sont globalement très nettement supérieurs aux besoins. Cependant, localement, certaines nappes sont surexploitées. C’est le cas de l’aquifère Le Port – La Possession, dont le débit d'exploitation installé est supérieur à la capacité de l’aquifère et le débit réel exploité est équivalent à cette capacité. Certains captages montrent ainsi des signes de remontée du biseau salé (voir le paragraphe suivant).

La nappe de la zone d’étude est essentiellement exploitée pour l’Alimentation en Eau Potable (AEP), et elle fait l’objet, dans une moindre mesure, de prélèvements industriels. Le principal enjeu des eaux souterraines sur le secteur du projet concerne donc cette exploitation pour l’AEP.

Vulnérabilités des nappes et pressions polluantes

Les eaux souterraines sont caractérisées par une forte vulnérabilité du fait :  d’une faible couverture pédologique ;  d’une perméabilité en grand avec un pourcentage de vides importants peu enclin à renforcer le caractère épuratoire d’une circulation dans le sol.

Du point de vue des dégradations de la qualité observées dans l’aquifère, les points suivants sont à retenir :  des contaminations ponctuelles par intrusions salines du fait de la surexploitation en zone littorale et d’une sensibilité naturelle des nappes à la salinisation. Ainsi, bien que l’aquifère de base offre des potentialités importantes, l’exploitation de cette ressource est aujourd’hui rendue délicate en raison de la présence d’intrusions salines et de la potentielle contamination d’un aquifère d’eau douce par des intrusions salines. C’est ainsi notamment le cas de l’aquifère Le Port – La Possession ; ATDx 26

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 des contaminations par transfert de polluants d’origine agricole (élevages), épandages, fertilisation minérale des cultures : des signes de dégradations observés notamment par contamination de substances polluantes de type nitrates et pesticides en particulier (tendance à la dégradation mise en évidence depuis l’année 2000 se poursuivant actuellement) ;  des contaminations dues à des dysfonctionnements de l’Assainissement Non Collectif (ANC), mêmes si les contaminations bactériologiques corrélées aux activités humaines sont rares et les impacts potentiels des installations non collectives, de type fosse septique ne sont pas connus, et qu’un abattement bactériologique naturel significatif est à prendre en compte.  des contaminations ponctuelles liées aux activités industrielles : même si les contaminations issues d’activités industrielles sont relativement mal identifiées, certaines d’entre elles peuvent présenter un caractère extrêmement dommageable, par pollution chronique ou accidentelle. Le secteur du Port / La Possession notamment présente une pollution au tétrachloroéthylène pour un ouvrage.

Objectifs du SDAGE

Les objectifs pour cette masse d’eau sont le bon état quantitatif en 2015 et le bon état chimique en 2021 (dérogation technique sur le temps d'élimination du tétrachloroéthylène).

Orientations et mesures en rapport avec le projet

Au regard de la nature du projet, les orientations et mesures en rapport avec le présent projet sont :  Orientation Fondamentale 3 : Lutter contre les pollutions Création ou réhabilitation d'ouvrage de dépollution pour les ICPE et industries concernées.  Orientation Fondamentale 6 : Préserver, restaurer et gérer les milieux aquatiques continentaux et côtiers Lutter contre les pollutions qui affectent certains milieux aquatiques à préserver.

Compatibilité du projet avec le SDAGE

Pendant l’exploitation de la plateforme, les eaux usées seront stockées et évacuées par des sociétés spécialisées et les eaux de ruissellement du site seront gérées en interne (fossés de collecte et bassin de rétention/décantation/infiltration).

Les modalités d’exploitation et de remise en état permettent une gestion des eaux superficielles et souterraines afin de réduire la propagation de polluants et de Matières En Suspension (MES) vers le milieu naturel. De plus, lors de l’exploitation, toutes les dispositions seront prises afin d’éviter la pollution chronique ou accidentelle du milieu extérieur et des eaux souterraines (matières en suspension, hydrocarbures, etc.).

Toutes ces dispositions permettront que le projet soit compatible avec les objectifs du SDAGE, notamment ceux concernant la prévention des pollutions accidentelles et la gestion des eaux.

Il n’y aura pas d’excavation, ni aucun prélèvement d’eau dans l’aquifère Le Port – La Possession.

Ainsi, le présent projet apparait en conformité avec les orientations du SDAGE de La Réunion.

11.2.2 SAGE Ouest

Le SAGE Ouest de l'île de la Réunion a été approuvé le 19 juillet 2006. Un nouveau SAGE est actuellement en cours de réalisation.

Six principes de gestion s’inscrivent dans ce document :  limiter les pertes en eau pour préserver le fragile équilibre entre ressources et besoins ;  distribuer une eau de bonne qualité ;  améliorer le suivi de la gestion de la ressource et des prélèvements pour préserver la qualité des ressources ;  maîtriser les rejets aux milieux aquatiques pour réduire les apports de pollutions domestiques, agricoles et pluviales et stopper l'augmentation des teneurs en nitrates dans les eaux ;  protéger, restaurer et mettre en valeur les milieux naturels remarquables : milieux récifaux, étang de Saint-Paul, Ravine Saint-Gilles ;  poursuivre la mise en place d'outils de suivi des milieux, d'aide à la décision et de suivi du SAGE.

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Le projet apparaît compatible avec les orientations du SAGE Ouest, notamment grâce à une gestion équilibrée des usages de l’eau et des ruissellements pluviaux et aux mesures de protection mises en œuvre pour la ressource en eau et de préservation de la qualité de l’eau par une maitrise des risques de pollution chronique et accidentelle.

11.2.3 Plan de Prévention des Risques d’Inondation

Un PPR multirisques (inondation et mouvements de terrain inclus la houle) a été approuvé le 26 mars 2012 pour la commune du Port. Ci-après est fourni un extrait du plan de zonage du PPRn du Port.

D’après le plan du PPRn, le site du projet est localisé en dehors des risques inondation et du risque houle.

Site du projet

Carrière SCPR partiellement abandonnée

Figure 9 : Extrait du plan de zonage du PPRn du Port

11.3 Plan de gestion de la ressource minérale (SDC)

Le Schéma Départemental des Carrières (SDC) de La Réunion définit les conditions générales d’implantation des carrières, prend en compte l'intérêt économique du Département, les besoins en matériaux, la protection de l'environnement, en favorisant une utilisation rationnelle et économe des matières premières. Il fixe les conditions de réaménagement des carrières. Les objectifs et orientations de ce schéma doivent être compatibles avec ceux des autres instruments de planification élaborés par les pouvoirs publics, notamment le Schéma d’Aménagement Régional (SAR), le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

C'est un instrument d'aide à la décision du Préfet, notamment lorsque celui-ci autorise les exploitations de carrières en application de la législation des installations classées. Les autorisations de mise en exploitation de carrières doivent être compatibles avec le Schéma Départemental des Carrières (SDC), en application de l’article L. 512-2 du code de l’environnement.

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Le Schéma Départemental des Carrières de La Réunion a été approuvé le 22 novembre 2010 pour une durée de 10 ans. Le rapport comprend 9 chapitres dans lesquels sont examinés successivement : 1. La réglementation des carrières ; 2. Le marché des matériaux ; 3. Les ressources en matériaux ; 4. Les facteurs environnementaux pouvant limiter l’exploitation ; 5. Les modes d’approvisionnement actuels ; 6. Les modes de transport ; 7. L’intégration des carrières dans l’environnement ; 8. Orientations prioritaires et les objectifs du Schéma ; 9. Bilan des propositions du Schéma 2001.

11.3.1 Le marché des matériaux

Selon l’INSEE (Informations rapides Réunion, n°106, janvier 2009), la population de l’île est de 782.000 habitants au 1er janvier 2006. Elle était de 598 000 habitants en 1990 et 706 000 habitants en 1999. La croissance démographique entre 1999 et 2006 a essentiellement résulté d’un fort excédent naturel (taux de croissance annuel de 1,5 %).

A La Réunion, le marché des matériaux repose principalement sur la production de granulats élaborés à partir d’alluvions. En dehors des granulats, il existe des marchés, moins organisés, de matériaux "bruts d’extraction" utilisés dans les travaux publics ou par les particuliers (enrochements et « tout-venant »). Les quantités de matériaux non élaborés sont méconnues et leur production est variable dans le temps.

Afin de satisfaire le marché réunionnais, des matériaux de carrière et des produits qui en dérivent (produits en béton, terre cuite, céramique, plâtre, verre) doivent être importés. En ce qui concerne les granulats, les importations et exportations sont pratiquement nulles. La Réunion importe principalement du clinker de Thaïlande (353 kt en 2007) qui est broyé avec de la pouzzolane (tuf pouzzolanique) de Saint-Pierre et du gypse (20 kt également importé de Thaïlande) pour produire du ciment. Mais du ciment est également directement importé de Malaisie (127 kt en 2007), de Thaïlande (44 kt). Les autres matériaux importés sont des roches ornementales (pierres et granites), de la tourbe, de la craie, de la chaux, de la diatomite, etc.

Les exportations de matériaux à partir de La Réunion sont faibles, du ciment vers Mayotte (518 t en 2007) et du calcin et débris de verre vers l’Afrique du Sud (2471 t en 2007).

Soutenus par une augmentation de la population et des investissements réalisés sur les bâtiments par les principaux maîtres d’ouvrages publics, le secteur du BTP a connu de 2002 à 2007 une croissance régulière très soutenue. On note toutefois un net ralentissement de la croissance entre 2007 et 2008. Avec une population estimée à 781 962 habitants en 2006 la consommation réunionnaise de granulats serait actuellement voisine de 8,6 t par habitant et par an contre 5 à 7,2 tonnes par en 1995 sur l’île et 6,2 t pour la moyenne nationale en 2007 :  La consommation de granulats sur l’île pour la fabrication du béton a été estimée à 3,4 Mt/an (entre 3,2 et 3,5 Mt/an) de 2006 à 2008, dont probablement près de 1,3 Mt pour la seule construction individuelle ;  La consommation de granulats pour la fabrication d’enrobés bitumineux peut être évaluée à environ 440 et 530 kt en 2006 et 2007.

Les besoins en granulats pour la période 2009-2020 peuvent, en première approximation, être estimés à 80 Mt ou 40 Mm3.

En 2006 le secteur des matériaux aurait soutenu environ 220 emplois directs et 1 260 emplois indirects à La Réunion, soit un ratio de 5,8 emplois indirects pour 1 emploi direct.

Nouvelle Route du Littoral

Dans le SDC de la Réunion, la future route du littoral a été identifiée dans les besoins futurs des grands chantiers de travaux publics. Le SDC indique qu’« il apparaît raisonnable de fixer à 2,5 Mt la quantité totale de granulats et blocs nécessaires à la réalisation de l’ensemble du projet ».

On rappelle que pour le projet de Nouvelle Route du Littoral, la quantité de matériaux nécessaire est actuellement estimée à 10 Mt. Ainsi le chiffre avancé par le SDC est très nettement sous-évalué.

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11.3.2 Les ressources

Le département de La Réunion recèle presque exclusivement des matériaux d’origine volcanique. Les roches sédimentaires d'origine biochimique sont quasiment absentes sur l'île. Les rares formations calcaires sont d’origine biologique (calcaires récifaux). Les ressources inventoriées à la Réunion sont par ordre d'importance décroissante :  Des ressources en alluvions fluviatiles, hors lit mineur : Elles sont situées sur les grands cônes alluvionnaires des rivières de La Réunion : les cônes de la Rivière du Mât et de la Rivière de l'Est, le cône alluvionnaire de la Rivière des Galets, le cône alluvionnaire de la Rivière Saint-Etienne. Ces ressources potentiellement exploitables seraient de l’ordre de 55 millions de m3, mais situées dans des zones où les contraintes à l’exploitation sont fortes (urbanisation) ;  Des ressources en roches massives : Disséminées sur le pourtour des deux volcans, elles correspondent aux dernières phases éruptives effusives (éruptions tardives) du Piton des Neiges et aux éruptions du Piton de la Fournaise. Les gisements identifiés arment les flancs de ravines qui entaillent les planèzes. Les empilements scories-coulées basaltiques de faible puissance constituent une ressource complémentaire à ces coulées massives épaisses. Les ressources potentielles en roches massives de l’île sont de l’ordre de 50 Mm3, mais la présence de niveaux de matériaux scoriacés intercalaires risque de rendre leur exploitation délicate et d’engendrer une augmentation très significative du prix des granulats ;  Des ressources en alluvions sous-marines de l’ordre de 40 Mm3 sont probablement disponibles, mais leur exploitabilité reste à démontrer ;  Des ressources en scories et en tufs volcaniques. Les principaux gisements de scories sont situés dans la moitié sud de l'île, sous une ligne passant par Saint-Benoît - Saint-Paul. La ressource est relativement méconnue, elle devrait se situer au-delà de 5 Mm3. Le seul gisement de tufs volcaniques qui présente aujourd'hui un intérêt particulier est situé dans le Bassin Sud, à Saint-Pierre. Les ressources potentiellement exploitables sont de 8 Mm3 ;  Des ressources non issues de carrières (au sens du code minier). Elles concernent : o Les matériaux de dragage (dragage des rivières). Les quantités disponibles en rivière sont aléatoires et dépendantes des conditions cycloniques. Elles se situaient en 2009 au niveau de la Rivière des Remparts (de l’ordre de 0,5 Mm3 extraits) ; o Les déchets des centrales thermiques, les inertes du BTP (1 Mm3 par an, à l’horizon 2020) ; o Les andains de pierre issus des opérations d'épierrage agricole (5 Mm3 au total).

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La comparaison par microrégion des ressources en alluvions et roches massives contenues dans les espaces- carrières et des besoins en granulats à l’horizon 2020 est résumée dans le tableau ci-dessous :

Ressources des espaces-carrières (Mt) Besoins à Microrégion alluvions fluviatiles roches massives total l'horizon 2020 (Mt) Est 62 27 89 14 Nord 0 18 18 17 Ouest 31 0 31 20 Sud 18 48 66 29

D’après ce tableau, en ce qui concerne les alluvions fluviatiles, la microrégion Est présente un excédent et la microrégion Ouest parait autosuffisante. En revanche, la microrégion Sud présente des réserves en alluvions fluviatiles insuffisantes et il faudra ouvrir une carrière en roches massives. La microrégion Nord ne possédant pas de ressources en alluvions, il faudra importer des matériaux alluvionnaires de l’Est ou ouvrir une carrière de roches massives.

11.3.3 Mode d’approvisionnement

Lors de l’inventaire des carrières de la Réunion conduit en 1996-97, 66 sites d’extraction avaient été répertoriés : 36 sites étaient en activité, 30 étaient abandonnés. Sur ces 66 sites,  28 correspondaient à des extractions de matériaux alluvionnaires dont 20 étaient en activité ;  30 étaient des carrières de scories dont 14 étaient en activité ;  Les 8 derniers étaient des carrières de tufs volcaniques (3 dont 1 en activité), de roches massives et de sables éoliens.

Granulats

Les quatre grands pôles de production de granulats en 2008 à La Réunion sont :

Bassin Pôle d’activité Sites d’extraction déclarés Carrières en activité Est Rivière du Mât aval 2 2 Ouest Zone Arrivée portuaire 3 3 Rivière Saint-Etienne /Pierrefonds 4 4 Sud Rivière des Remparts 1 0

La production officielle de granulats (production déclarée et curages d’urgence) à La Réunion a été en forte progression au cours des dernières années, passant de 5,2 Mt en 2006 à 6,0 Mt en 2007 et 7,1 Mt en 2008. En se basant sur les données du Schéma des Carrières de 2001, cette production a nettement progressé : production de 4,3 Mt d’après le syndicat des carriers (SICRE) et production déclarée auprès de la DDE de 2,6 Mt en 1996. En 1997, on comptait 26 installations de criblage et/ou concassage en activité sur l’île.

A noter que le schéma des carrières 2001 avait fixé un certain nombre d’objectifs, dont l’Objectif 2 : Privilégier l’exploitation des gisements de substitution tels que les roches massives où, à titre transitoire et dans certaines limites et conditions particulières, les matériaux alluvionnaires. Cet objectif n’a pas été atteint. La production de granulats à partir de roches massives est actuellement nulle.

Enrochements

Les besoins en enrochements ont été satisfaits à partir :  De carrières de roche massive. Une seule extraction a été opérée sur le site des Lataniers lors de la construction des aménagements portuaires du port de la baie de La Possession, (1982 à 1984). Une autre extraction avait été envisagée à Cap Soldat, près de l’aéroport de Gillot, mais le projet a été abandonné ;  Des « galets » de grande dimension prélevés dans le lit des ravines (endiguements des ravines, travaux de la piste longue de l’aéroport, protection du littoral) ;  Des andains de pierre. Des prélèvements d’andains ont eu lieu à Savannah et Cambaie sur la commune de Saint-Paul, à Sainte-Marie et à Saint-Leu. ATDx 31

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Dans certains cas, les besoins n’ont pu être satisfaits, ce qui a conduit le Maître d’Œuvre à opter pour des produits en béton tels que les tétrapodes ou autres structures préfabriquées.

Les besoins en enrochement sont importants sur l’île. La demande provient des travaux d’endiguement des ravines, des aménagements portuaires et aéroportuaires, très rarement des murs poids en béton « cyclopéen » constitués de gros blocs (taille comprise entre 0,5 et 1 m3).

11.3.4 Mode de transport

Le trafic lié au transport des matériaux de construction est estimé à 7 millions de tonnes/an de granulats et 600 000 tonnes/an de ciment. Il constitue le premier flux d’importance de La Réunion, devant le transport de la canne à sucre (2 millions de tonnes) et celui des matières importées et exportées (2 millions de tonnes).

En 2009, le transport des pondéreux sur l’île est totalement subordonné à la route, contrairement à la métropole et à de nombreux pays dans le monde. Les nuisances dues au transport routier sont répertoriées ci-après :  Dégradation des chaussées ;  Dégradation des accotements ;  Sécurité sur les axes de transport ;  Bruits, poussières et pollution atmosphérique ;  Arrimage (chutes de graviers, déversements de matériaux) ;  Gabarit des véhicules (pas de limite impérative de hauteur pouvant causer des dommages aux ouvrages d’art et aux installations aériennes).

11.3.5 Orientations prioritaires et objectifs à atteindre

Les orientations du Schéma Départemental des Carrières s’articulent autour des deux principes :  Une utilisation économe et rationnelle des matériaux ;  Une réduction des impacts sur l’environnement.

Pour atteindre ces objectifs, plusieurs orientations ont été définies qui sont :  Valoriser tous les produits ou matériaux, générés par des activités autres que les carrières, dont la réutilisation ou le recyclage présente un intérêt économique et/ou environnemental pour l’île. Ce sont les déchets, les sous-produits industriels, les andains, les déblais, les mâchefers, pneumatiques ... ;  Gérer de façon rationnelle les ressources du sous-sol par la mise en place d’une politique durable d’économie des matériaux ;  Implanter de façon pertinente des nouveaux sites de carrière ;  Protéger ces sites de carrière et favoriser leur exploitation.

Ces orientations prises, il conviendra alors d’intégrer au mieux ces carrières, nécessaires au développement de l’île dans l’environnement.

Recommandations pour les stations de transit de matériaux minéraux. Le Schéma Départemental des Carrières ne présente pas de recommandations particulières pour ce type d’installation, excepté 2 orientations présentées ci-après en début de page suivante. D’autre part, pour les stocks de matériaux inscrits dans les carrières, il recommande :  la prise en compte de leur incidence environnementale sur le paysage et la commodité du voisinage ;  leur implantation judicieuse par la réduction de leur hauteur afin de libérer le champ visuel ;  leur implantation judicieuse pour leur utilisation comme écran sonore pour la limitation des émissions sonores en direction des zones à émergence réglementée ;  leur aménagement en vue de se prémunir des émissions poussiéreuses (par exemple : limitation en hauteur, pulvérisation d'eau aux points de chute, stockage des matériaux fins sous abri, arrosage des stocks par temps sec).

Orientations concernant le transport des matériaux. Le Schéma Départemental des Carrières présente les orientations générales suivantes :  Respect des charges autorisées ;  Choix des itinéraires (réduction des trajets) ;

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 Accès aux carrières (les recommandations concernant les caractéristiques des voies d’accès au chantier doivent être affichées dans le cahier des charges des Maîtres d’Ouvrages) ;  Adaptation du transport routier aux conditions du trafic (transport de nuit, hors zone urbaine lorsque cela est possible).

Et il présente les orientations particulières suivantes concernant les zones de stockage de matériaux :  L’implantation des zones de stockage de matériaux sera favorisée à proximité des zones de besoin dans la mesure où elles permettent une réduction des coûts de transport ;  L’implantation des zones de stockage de matériaux sera privilégiée à proximité des installations ou sur les carrières afin de réduire les nuisances.

11.3.6 Compatibilité du projet avec le Schéma Départemental des Carrières

Le présent projet de station de transit de matériaux minéraux de la société GTOI vise exclusivement la fourniture de matériaux nécessaires au projet de la Nouvelle Route du Littoral, identifié dans le SDC comme un projet à fort besoin en matériaux.

Il respecte les orientations du SDC spécifiques aux zones de stockage de matériaux, puisque :  Il est implanté à proximité des zones de besoin : le chantier NRL est à moins de 3 km ;  Il est implanté sur une partie de la carrière SCPR récemment abandonnée dans la continuité de la partie de la carrière encore en exploitation, ceci afin de réduire les nuisances.

Et bien qu’elles ne s’imposent pas directement à lui (car le projet est une installation ICPE 2517 indépendante d’une installation ICPE 2510), il respecte les recommandations du SDC portant sur les stocks de matériaux inscrits dans les carrières, pour la préservation de l’environnement et du voisinage ; comme cela est montré dans la pièce 2 : document justifiant du respect des prescriptions générales applicables au projet. Les mesures prises dans le cadre du projet en faveur de la préservation de l’environnement présentées dans ce document justificatif permettent de garantir la meilleure intégration du projet dans le tissu socio-économique et environnemental local.

Le site du projet s’inscrit en dehors des zones sensibles identifiées par le SDC : il est en dehors des zones de classe 1 (la plus restrictive) où les carrières sont interdites et les zones de classe 2 à très forte sensibilité. Au contraire, il se trouve dans une zone favorable en matière d’environnement du SDC puisqu’il est inscrit dans l’Espace Carrière EC 07-01.

On notera également que le site du projet est en dehors des paysages de grande sensibilité (défini dans le Schéma Départemental des Carrières du 9 juillet 2001) et en dehors des espaces naturels de protection forte (c’est-à-dire de très grand intérêt sur le plan écologique et paysager) repérés au SAR de 2009.

Ainsi, le présent projet apparait en compatibilité avec le Schéma Départemental des Carrières de La Réunion.

11.4 Plans concernant les déchets

La Réunion était dotée d’un Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés qui fixe les moyens pour une gestion des déchets, durable et respectueuse de l’environnement, pour 10 ans. Aujourd’hui, le PDEDMA de la Réunion datant de 2002 est obsolète et en cours de révision. Un projet de PDEDMA datant de juin 2011 est disponible sur le site du Conseil Général. Les principales orientations de ce projet de plan sont :  La communication et l’information (réduction des déchets à la source) ;  L’amélioration du tri, du recyclage et de la valorisation des déchets ;  La réduction des déchets ultimes.

Un plan d’élimination des déchets industriels spéciaux ou PREDIS approuvé par arrêté préfectoral en date du 7 octobre 1999. Comme pour le PDEDMA, celui-ci est caduque et en cours de révision. Le projet de PREDIS ou de PREDD (Plan Régional d'Elimination des Déchets Dangereux) n’est pas disponible. Les objectifs de l’ancien PREDIS étaient :  Objectifs de l’élimination des déchets (prévention ou réduction des déchets, optimisation du transport de déchets, valorisation matière ou énergie, information du public) ;  Elimination des déchets dans des conditions propres à éviter les nuisances (protection de l’environnement et de la santé humaine) ;  Responsabilité du producteur ou du détenteur de déchets pour l’élimination de ses déchets ;  Recours au stockage uniquement pour les déchets ultimes dangereux, sans mélange avec d’autres natures de déchets. ATDx 33

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D’après le rapport de synthèse du projet de PREDIS-PREDAMA de novembre 2009, le nord de l’île est équipé de filières de valorisation et l’élimination des déchets dangereux (cf. carte ci-dessous).

Figure 10 : Localisation des installations de gestion des déchets industriels

Le plan départemental de gestion des déchets du BTP de La Réunion de décembre 2004 propose l’organisation suivante pour optimiser leur gestion :  mettre en œuvre tous les moyens de réduction à la source de la quantité et de la nocivité des déchets produits ;  privilégier la réutilisation directe des excédents de chantier ;  généraliser le non mélange et le tri sur chantier, en adaptant le degré de tri au type et à la taille du chantier et au contexte particulier (localisation, délai, tri minimum entre les inertes, les déchets banals recyclables, les banals non recyclables et les déchets dangereux) ;  utiliser au mieux les filières existantes : collecteurs, déchèteries, carrières à remblayer, plateformes de concassage de béton et déblais, centres de tri et recyclage des emballages, métaux, bois, plateformes de compostage de déchets verts, centres de transit de déchets dangereux ;  renforcer et compléter les collectes et le réseau existant pour offrir aux artisans et entreprises un service de proximité à un coût raisonnable.

Et il précise que les besoins non couverts actuellement nécessiteront de recourir :  pour les petits flux : à des retours, chez les distributeurs de matériaux, des déchets générés par leurs produits (emballages, chute, casse...) voire à des collectes sélectives au siège des artisans et entreprises,  pour les gros flux : à des plateformes de regroupement/tri/recyclage pour l’accueil de tous les types de déchets (inertes, banals et dangereux) non triés sur chantier ou nécessitant un surtri,  à des lieux pour le stockage définitif d’inertes. Pour les déblais de terrassement, il peut s’agir de carrières à remblayer ou de terrains à remblayer. Pour les déchets du bâtiment, après un tri poussé, les inertes pourraient être stockés en centre de stockage d’inertes,  à des lieux pour le stockage temporaire des matériaux à reprendre : terres, déblais, béton à concasser et cribler, déchets verts et souches à broyer.

Le présent projet mettra en place un dispositif de contrôle des matériaux accueillis pour vérifier qu’ils ne contiennent pas de déchets et un dispositif de gestion de ses déchets de production conformément à la réglementation et aux prescriptions générales de l’arrêté du 10 décembre 2013 comme cela est montré dans la pièce 2 : document justifiant du respect des prescriptions générales applicables au projet.

Le présent projet apparait en compatibilité avec ces plans de gestion des déchets.

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11.5 Programme d'actions régional pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole

Il n’y a pas de plan pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole à l’échelle de la région Réunion.

A préciser par ailleurs que le projet ne génère pas de nitrates d’origine agricole.

11.6 Mesures pour la protection de l’atmosphère

Il n’y a pas de plan de protection de l’atmosphère sur l’île de la Réunion.

Le projet de schéma régional climat air énergie de La Réunion d’octobre 2012 propose les objectifs qualitatifs suivants :  Une mutation du secteur des transports avec d'une part le développement des transports collectifs, des modes doux, des plans de déplacements d'entreprise, et d'autre part le fort développement des véhicules alternatifs (dont électriques alimentés par les EnR et/ou les biocarburants).  La mutation des secteurs économiques pour répondre aux exigences de performances énergétiques et environnementales (efficacité énergétique dans l’industrie, développement tourisme responsable, ...).  La réduction des consommations d’énergie par : l’adoption de modes constructifs adaptés (bâtiments performants sous climat tropical), l’utilisation d’appareils économes en énergie, le recours aux énergies renouvelables de substitution (tels le solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire ou le pompage d’eau de mer en eau profonde pour le rafraîchissement), les réseaux électriques intelligents permettant à la fois la maîtrise de la consommation d’électricité et le recours à des moyens de production décentralisée.  Le développement des filières renouvelables garanties, des technologies les plus matures aux filières émergentes sera traité en priorité y compris les moyens de stockage hydraulique. Pour les filières intermittentes (éolien et photovoltaïque notamment), il s’agira d’associer aux objectifs de développement les capacités des moyens de stockage nécessaires les plus adaptés par appel à projets en particuliers.  L’étude et le suivi des polluants atmosphériques agissant de manière spécifique au niveau régional.  La prévention concernant les effets des polluants atmosphériques sur la santé des réunionnais, la biodiversité et/ou le patrimoine.  L’anticipation des effets du changement climatique en développant la connaissance sur l’impact du changement climatique sur les enjeux du territoire et notamment sur les risques naturels.  La maîtrise de l'urbanisme permettant de concilier l’augmentation de la population à l’horizon 2030 et la limitation de l’augmentation des consommations d’énergie, tout en permettant la préservation des milieux naturels et agricoles dans un contexte de changement climatique.

Et les objectifs quantitatifs suivants :  Atteindre 50% de part EnR dans le mix énergétique électrique en 2020 et aller vers l’autonomie énergétique électrique en 2030.  Réduire les émissions de GES (gaz à effet de serre) de 10% en 2020 par rapport à 2011.  Améliorer l’efficacité énergétique globale des consommations du secteur électrique de 10 % en 2020 et de 20% en 2030 par rapport à l’évolution tendancielle.  Diminuer de 10% le volume d’importation du carburant fossile pour le secteur des transports en 2020 par rapport à 2011.  Atteindre 70 à 80 % des logements équipés en eau chaude solaire (ECS) en 2030.  Respecter les normes réglementaires en vigueur la lutte contre la pollution atmosphérique.

A préciser que le projet mettra en place des mesures de limitation des émissions atmosphériques (émissions de poussières au niveau des stocks de matériaux et des surfaces non revêtues, et de gaz de combustion moteur par les engins de chantier) dans le respect des prescriptions générales de l’arrêté du 10 décembre 2013 comme cela est montré dans la pièce 2 : document justifiant du respect des prescriptions générales applicables au projet. En matière d’économie d’énergie, il appliquera les moyens technico-économiques et pratiques pour réduire les consommations en GNR (pour le fonctionnement des engins et du groupe électrogène alimentant les installations électriques des locaux et du pont-bascule), comme présenté dans la pièce 2 susnommée.

Le présent projet apparait en compatibilité avec ce projet de schéma régional climat air énergie.

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12 EVALUATION DES INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000

Conformément aux articles R. 414-21 à R. 414-23 du code de l’environnement, le présent chapitre vise à évaluer les incidences du projet sur les sites Natura 2000, au regard des objectifs de conservation de ces sites.

L’île de La Réunion ne fait pas l’objet d’un classement de site au titre de Natura 2000.

Ainsi, au vu de l’absence de site Natura 2000 sur l’île de La Réunion et de la distance séparant l’île des sites les plus proches (continent européen), aucune incidence du présent projet d’enregistrement 2517 pour une station de transit de matériaux sur ces derniers n’est prévisible.

13 PERMIS DE CONSTRUIRE

Les installations annexes utilisées pour l’intendance de la station de transit de matériaux (locaux du personnel et de stockage du matériel, pont-bascule, aire étanche bétonnée…) ne nécessitent pas de permis de construire comme le prescrit l’alinéa c) de l’article R. 421-5 du code de l’urbanisme rappelé ci-dessous. A préciser par ailleurs que ces locaux sont tous des structures préfabriquées de type bungalows de chantier.

« Sont dispensées de toute formalité au titre du présent code, en raison de la faible durée de leur maintien en place ou de leur caractère temporaire compte tenu de l'usage auquel elles sont destinées, les constructions implantées pour une durée n'excédant pas trois mois.

Toutefois, cette durée est portée à : a) Un an en ce qui concerne les constructions nécessaires au relogement d'urgence des personnes victimes d'un sinistre ou d'une catastrophe naturelle ou technologique ; b) Une année scolaire en ce qui concerne les classes démontables installées dans les établissements scolaires ou universitaires pour pallier les insuffisances temporaires de capacités d'accueil ; c) La durée du chantier, en ce qui concerne les constructions temporaires directement nécessaires à la conduite des travaux ainsi que les installations liées à la commercialisation d'un bâtiment en cours de construction et pour une durée d'un an en ce qui concerne les constructions nécessaires au maintien des activités économiques ou des équipements existants, lorsqu'elles sont implantées à moins de trois cents mètres du chantier ; d) La durée d'une manifestation culturelle, commerciale, touristique ou sportive, dans la limite d'un an, en ce qui concerne les constructions ou installations temporaires directement liées à cette manifestation.

A l'issue de cette durée, le constructeur est tenu de remettre les lieux dans leur état initial. »

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DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX

BP 79058 ICPE 2517 106, rue Paul Verlaine 30972 NÎMES CEDEX 9 ZI n°2 - 97420 LE PORT Tél. : 04.66.38.61.58 Lieu-dit « Plaine des Galets » Tél : 02.62.42.85.85 Fax : 04.66.38.61.59 Commune du Port (974) Fax : 02.62.43.53.82

DEMANDE D’ENREGISTREMENT

PIECE 2 : DOSSIER JUSTIFIANT DU RESPECT DES PRESCRIPTIONS APPLICABLES

DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX

BP 79058 ICPE 2517 106, rue Paul Verlaine 30972 NÎMES CEDEX 9 ZI n°2 - 97420 LE PORT Tél. : 04.66.38.61.58 Lieu-dit « Plaine des Galets » Tél : 02.62.42.85.85 Fax : 04.66.38.61.59 Commune du Port (974) Fax : 02.62.43.53.82

SOMMAIRE

1 ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT DU SITE ...... 3 1.1 MILIEU PHYSIQUE ...... 3 1.1.1 Topographie ...... 3 1.1.2 Occupation des sols ...... 4 1.1.3 Géologie ...... 4 1.1.4 Hydrogéologie ...... 5 1.1.5 Hydrographie...... 10 1.1.6 Climatologie ...... 11 1.2 MILIEU NATUREL ...... 14 1.2.1 Zones institutionnalisées au titre des milieux naturels, de la faune et de la flore ...... 14 1.2.2 Incidences sur les zones Natura 2000 ...... 14 1.3 PAYSAGE ...... 15 1.4 MILIEU HUMAIN ...... 17 1.4.1 Riverains ...... 17 1.4.2 Activités économiques ...... 17 1.4.3 Activités touristiques et de loisirs ...... 18 1.4.4 Bruit ...... 18 1.5 INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION ET ACCÈS AU SITE ...... 19 1.6 RISQUES ...... 19 1.6.1 Risques naturels ...... 19 1.6.2 Risques technologiques ...... 20 2 CONFORMITÉ AUX ARRÊTÉS RELATIFS AUX PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES ...... 23 3 JUSTIFICATION DES AMÉNAGEMENTS AUX PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES ...... 35

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Topographie du secteur du projet ...... 3 Figure 2 : Extrait de la carte géologique de l’île de la Réunion ...... 5 Figure 3 : Coupes géologiques interprétatives du système aquifère de la plaine des Galets ...... 6 Figure 4 : Zonages AEP ...... 9 Figure 5 : Hydrologie du secteur...... 10 Figure 6 : Moyennes mensuelles des précipitations au Port ...... 12 Figure 7 : Moyennes mensuelles des températures au Port ...... 12 Figure 8 : Rose des vents au Port ...... 13 Figure 9 : Zonage de l'aléa cyclonique à l'échelle de l'île de la Réunion (quarts exposés)...... 13 Figure 10 : Zonages relatifs aux milieux naturels, faune et flore...... 14 Figure 11 : Bloc diagramme de l’unité paysagère n°9 : Les pentes de Saint-Paul – Le Port – La Possession ...... 15 Figure 12 : Prises de vue de l’emprise du projet...... 16 Figure 13 : Occupation du sol ...... 17 Figure 14 : Extrait du plan de zonage du PPRn du Port ...... 19 Figure 15 : Installations ICPE du secteur ...... 21

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1 ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT DU SITE

1.1 Milieu physique

1.1.1 Topographie

L’aire d’étude s’inscrit au sein de la plaine des Galets, rare replat développé sur le littoral par l’accumulation des matériaux charriés provenant notamment du cirque de Mafate où la rivière des Galets prend naissance. Cette plaine présente un développement important de l'urbanisation, la topographie facilitant l'implantation des infrastructures et du bâti.

La plaine des galets est dominée à l’Est par la Grande Montagne culminant à 1 467 m NGR au niveau du Piton Fougères, elle-même délimitée par la rivière des Galets au Sud et la rivière Saint-Denis à l’Est. Ce relief est entaillé par plusieurs ravines : Grande Ravine des Lataniers, Ravine de la Grande Chaloupe, et Ravine la Mare, toutes orientées vers le Nord-Ouest et l’océan. La Grande Ravine des Lataniers et la Ravine la Mare débouchent sur la plaine où s’implante le projet.

Cette plaine est comprise entre 70 et 0 m NGR créant le lien entre les pentes abruptes et l’océan.

Ravine de la Grande Chaloupe

Zone Grande Ravine du projet des Lataniers

Rivière Saint-Denis

Plaine des Galets

Ravine la Mare La Grande Montagne

Rivière des Galets

Cirque de Mafate

Figure 1 : Topographie du secteur du projet

Le site projeté s’inscrit donc dans le secteur de plaine en bordure du massif de La Montagne, sur un secteur en cours de remaniement topographique en raison de son exploitation par une carrière. En effet, les terrains visés par le projet de plateforme de transit des matériaux sont inscrits dans la partie Sud-Est récemment abandonnée (cf. PV de récolement du 12 août 2014 joint en annexe 6) d’une carrière exploitée par la Société de Concassage et de Préfabrication de la Réunion (SCPR) qui extrait les matériaux alluvionnaires en place.

La zone du projet s’implante sur la zone « ZA2b » du phasage d’exploitation prévu par la SCPR dans son dossier de modification d’exploitation produit en 2009 (prescrit dans l’arrêté préfectoral n°05-1109 modifiant l’arrêté d’autorisation n°01-0627). L’exploitation de cette phase est terminée et son réaménagement a consisté en la restitution d’une plateforme cotée entre 22 m NGR (au Sud) et 18 m NGR (au Nord).

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La zone d’emprise du projet se situe dans la partie Sud-Est (récemment abandonnée) de la carrière entourée par un talus d’une vingtaine de mètres de hauteur. La future plateforme de transit des matériaux sera limitée au Sud et à l’Est par ce même talus, en limite Nord, la zone visée par le projet se voit en continuité topographique avec les zones exploitées par la carrière SCPR, tandis qu’en limite Ouest elle le sera avec les activités du groupement attributaire du marché 3 de la Nouvelle Route du Littoral (Viaduc en mer de 5400m).

1.1.2 Occupation des sols

Les terrains projetés sont constitués d’une plateforme minérale résultant de l’exploitation de la carrière SCPR. Il n’y a donc pas de couvert végétal sur la zone du projet qui se trouve excavée d’environ 20 m par rapport au terrain naturel en limite Sud. Au Nord, la carrière poursuit son avancement. Le projet de remise en état de la carrière à terme (y compris des terrains du projet) s’inscrit dans le cadre de l’extension du Port Est. Par conséquent, le réaménagement de la carrière est considéré comme provisoire et est réalisé dans le but de sécuriser le site et de limiter l’impact visuel de la carrière.

 Voir prises de vue et perceptions du site du projet (en page 16)  Voir plan d’ensemble (en annexe 2) et plan des abords (en annexe 3)

1.1.3 Géologie

La Réunion est une île volcanique de l'Océan Indien, appartenant à l'Archipel des Mascareignes. La Réunion a émergé il y a quelques 3 millions d'années, avec l'éruption du Piton des Neiges qui est, avec une altitude de 3 070 m NGR, le sommet le plus élevé des Mascareignes et de l'Océan Indien.

La partie émergée de l'île ne représente qu'un faible pourcentage (environ 3 %) de la montagne sous-marine qui la forme. Contrairement au Piton de la Fournaise, le Piton des Neiges est un volcan éteint. L'érosion des volcans a façonné le relief actuel de l'île, sur laquelle on distingue trois cirques : Mafate, Salazie et .

Il y a 5 millions d’années environ, à plus de 4 000 m de profondeur sous l’Océan Indien, un "point chaud" favorise la remontée de roches en fusion depuis le centre de la Terre à travers le plancher océanique fracturé. Cela conduit à une activité volcanique sous-marine intense : des coulées de lave s’épanchent sur le plancher océanique, en créant d’énormes empilements invisibles depuis la surface de l’océan. Ce phénomène se poursuit pendant près de 2 millions d’années, de manière à bâtir un gigantesque cône. Puis, la lave finit enfin par atteindre la surface de l’océan : le volcan émerge alors et poursuit son développement à l’air libre, donnant naissance à un énorme volcan bouclier de 2 000 m au-dessus du niveau de l’océan.

Il y a un million d’années environ, le premier massif volcanique (qui donnera le Piton des Neiges) est secondé par un deuxième volcan qui se développe sur son flanc Est. Ce dernier donnera le massif du Piton de la Fournaise. Les deux appareils fonctionnent simultanément pendant très longtemps mais leurs activités sont entrecoupées de phases de repos et de phases d’effondrement. Le Piton des Neiges, après de violentes éruptions explosives, s’endort il y a environ 22 000 ans. La Fournaise quant à elle est toujours en activité, et fait même partie des volcans les plus actifs du monde.

L’île est bâtie sur deux grands domaines géologiques :  les deux tiers Nord-Ouest sont constitués de formations volcaniques anciennes issues du Piton des Neiges ;  le tiers Sud-Est est bâti sur les flancs récents du massif volcanique actif du Piton de la Fournaise.

L’emprise du projet est située en zone « Fy : Alluvions anciennes ». Cette plaine alluviale a été formée par le cône de déjection de la Rivière des Galets plus au Sud. Cette vaste zone d'épandage alluvionnaire au débouché du cirque de Mafate, au pied du versant Ouest du massif du Piton des Neiges, s'est construite par « balayage » et élévation progressive du lit de la rivière sur ses propres remblais, pour former une avancée convexe en mer. Le gisement se compose d'alluvions grossières constituées d'un mélange de sables, graviers, galets et blocs basaltiques, mélangés et/ou superposés.

Ce gisement est particulièrement recherché par les carriers dont la promiscuité au droit du projet, démontre l’intérêt. En effet, les 4 entreprises SNC, SCPR, SETCR et OUEST CONCASSAGE y exploitent aujourd’hui le gisement alluvionnaire.

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Zone du projet

Figure 2 : Extrait de la carte géologique de l’île de la Réunion (Source : BRGM)

1.1.4 Hydrogéologie

1.1.4.1 Contexte hydrogéologique général

Trois nappes alluviales superposées de 50 à 100 m d'épaisseur chacune, ont été reconnues au Sud de la plaine des Galets, isolées localement par des niveaux indurés d'anciennes coulées boueuses.

Les nombreux forages déjà réalisés ont montré l'hétérogénéité verticale des dépôts détritiques constituant le cône de déjection de la Rivière des Galets. Ils ont conduit à l'individualisation, du moins au centre de la plaine et à proximité de la Rivière des Galets, de 3 nappes séparées par des horizons imperméables ou semi-perméables :  une nappe supérieure d'eau douce libre s'étend de part et d'autre de la Rivière des Galets sur plusieurs centaines de mètres de distance et alimente l'aquifère sous-jacent jusque vers 65 m de profondeur. Son niveau piézométrique oscille autour de + 40 m NGR. Elle présente des fluctuations périodiques faibles (en liaison hydrostatique avec l'océan).  une nappe moyenne ou principale d'eau douce, semi-captive sous des formations de coulées boueuses. Elle résorbe la nappe supérieure en cas de disparition des interfaces et prend alors le nom de nappe principale. Elle constitue l'aquifère principal ou moyen, et couvre l'ensemble du secteur de la Plaine des Galets, entre 80 m et 100 m de profondeur. Son niveau piézométrique se situe entre + 3 m et + 5 m NGR.  une nappe inférieure d'eau saumâtre, en relation avec l'océan, est située en-dessous de l'aquifère principal, à partir d'environ 125 m de profondeur. Elle est en position captive ou semi-captive vis-à-vis de la nappe sus-jacente. La séparation avec celle-ci peut disparaître (aval de la Rivière des Galets et secteur de La Possession). Son niveau statique se situe entre 0 m et + 2 m NGR.

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En continuité hydraulique avec ces nappes, vers l'Est, se développe dans les formations basaltiques, la nappe libre (nappe de base) de la planèze de Sainte Thérèse.

Secteur du projet

Figure 3 : Coupes géologiques interprétatives du système aquifère de la plaine des Galets (Source : Rapport de suivi qualitatif et quantitatif des aquifères de la Plaine des Galets – BRGM – Synthèse 1992-1996)

Trois sources principales d’alimentation des nappes de la Plaine des Galets ont été définies : une d’origine souterraine provenant des écoulements au sein du massif basaltique, une autre due aux infiltrations le long de la Rivière des Galets et une liée aux apports par les précipitations (130 mm/an).

1.1.4.2 Qualité et vulnérabilité des eaux souterraines

1.1.4.2.1 Statut de la masse d’eau – SDAGE

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2010-2015 (SDAGE) et son programme de mesures, donnent l’objectif ambitieux d’atteindre le « bon état » pour les 2/3 des eaux (cours d’eau, eaux souterraines, plans d’eau, eaux côtières) d’ici 2015.

Le SDAGE fixe des objectifs à atteindre ; il est structuré en 7 orientations fondamentales déclinées en dispositions pour répondre aux enjeux identifiés. Le programme de mesures établit la liste des mesures à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés par le SDAGE.

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L’état initial de ce document est synthétisé dans le tableau ci-dessous qui décrit les pressions et l’état qualitatif et quantitatif des masses d’eau souterraines. L’état de la masse d’eau « édifices volcaniques » ne peut être évalué globalement : il connaît une certaine hétérogénéité d’états (aussi bien quantitatifs que qualitatifs) selon les secteurs considérés. On peut considérer notamment :  que le secteur central, non recouvert par les masses d’eau alluviales, est globalement en bon état ;  que la frange littorale souffre des mêmes dysfonctionnements que les espaces alluviaux qui la recouvrent : surexploitation et intrusion du biseau salé au Nord-Ouest, à l’Ouest et au Sud, ainsi que présence de pesticides au Sud et à l’Ouest.

L’exploitation actuelle des ressources du secteur de la Rivière des Galets est à son maximum. Les différentes études réalisées sur le potentiel d’exploitation de la nappe de la Plaine des Galets ont abouti à des estimations proches : le potentiel est évalué de 9,5 Mm3/an à 13,4 Mm3/an.

Le débit d’exploitation installé est supérieur à la capacité des aquifères et le débit réel exploité est équivalent à cette capacité. Plusieurs captages ont montré des signes de remontée du biseau salé.

Dans le cadre du transfert des eaux d’Est en Ouest, il est envisagé d’utiliser une partie du débit capté pour recharger la nappe, pour un volume global annuel de 9 Mm3. Il est également envisagé d’alimenter par les eaux du transfert les réseaux d’eau potable des communes du Port, de La Possession et de Saint-Paul (et éventuellement les communes situées plus au Sud) afin de limiter leurs prélèvements sur cette ressource.

L’essentiel des pollutions agricoles diffuses impactent les eaux souterraines, par infiltration. Les modes de transfert des polluants dans les sols sont mal connus à la Réunion. Les secteurs en excédent d’azote seraient plutôt situés dans les Hauts et impacteraient la masse d’eau volcanique. Les plaines alluviales et les masses d’eau qui en dépendent sont plutôt concernées par l’urbanisation et, au Nord, à l’Est et au Sud, la canne à sucre.

19 décharges, autorisées ou non, à réhabiliter, ont été identifiées dans le cadre du Plan d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés. 7 d’entre elles présentent des risques environnementaux et sanitaires élevés d’après ce document ; elles sont classées ci-dessous par ordre décroissant de risque. Deux sont situées dans la masse d’eau « Rivière des Galets » dont une décharge non réhabilitée.

Ce diagnostic sur l’état de la masse d’eau souterraine « Rivière des Galets » par le SDAGE conclut à un état quantitatif moyen de la masse d’eau et à un état qualitatif bon.

1.1.4.2.2 Contexte local

D’après les données collectées pour la réalisation du dossier de modifications de la carrière exploitée par SCPR, il est confirmé que de nombreux piézomètres sont installés dans le secteur du projet, permettant une bonne connaissance des niveaux piézométriques des nappes en place.

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Les forages qui permettent le suivi piézométrique de la nappe libre dans le secteur d'étude ont fait l'objet de relevés mensuels réalisés par le BRGM (jusqu'en octobre 1997) puis par l'ORE1. Ces forages sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau des niveaux piézométriques à proximité de la zone d'étude (Source : Dossier de déclaration des modifications des conditions d’exploitation de la carrière dite des « Buttes du Port » par EMC² pour SCPR)

Soit les ouvrages les plus proches :  Puits Ravine à Marquet, distant de 480 m par rapport aux limites Est de la carrière (et du présent projet de plateforme) ;  Puits Samy, à 470 m par rapport aux limites Sud-Ouest de la carrière (et du présent projet) ;  Forage F6, à 810 m par rapport aux limites Sud-Sud-Ouest de la carrière (et du présent projet).

On peut donc estimer que la nappe inférieure (confondue avec la nappe principale) présente un niveau piézométrique compris entre + 1,3 et + 2,2 m NGR au droit de la carrière et donc au droit de la plateforme projetée s’installant au sein de cette dernière.

1.1.4.3 Utilisation de la ressource en eaux souterraines

De manière générale, la partie Ouest de l'île demeure la zone où les eaux souterraines sont les plus exploitées. Les communes du Port et de Saint-Paul produisent 20 millions de m3 soit 38% de la production souterraine totale de l'île.

Ces deux communes sont les plus grosses consommatrices d'eau pour les abonnés domestiques. Les ressources en eaux souterraines dans la Plaine des Galets sont principalement exploitées pour l'Alimentation en Eau Potable (AEP) et l'industrie.

Tableau des ouvrages AEP de la commune du Port

1 Observatoire Réunionnais de l’Eau ATDx 8

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Dans le secteur du projet, il existe de nombreux forages utilisés pour l’alimentation en eau potable. Les captages AEP les plus proches du site d'étude sont le puits Ravine à Marquet (750 m E-NE) et le puits SAMY (900 m E- SE) sur la commune de La Possession.

Le puits Ravine à Marquet a été abandonné en 2009, en raison d'une pollution au tetrachloroéthylène, et de la salinité élevée. Plusieurs procédures sont en cours pour mettre en service de nouveaux forages qui le remplaceront.

 Voir carte des captages AEP (ci-dessous)

Cette carte montre qu’aucun captage AEP ni qu’aucun périmètre de protection de captage AEP ne sont repérés au droit du présent projet de plateforme, et que ce dernier est situé en aval hydrogéologique de ces captages et périmètres de protection.

Zone du projet

Figure 4 : Zonages AEP (source : ARS Océan Indien)

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1.1.5 Hydrographie

Le secteur d’étude est inscrit entre la ravine à Marquet située à environ 500 m à l’Est et la rivière des galets située à 2,6 km au Sud-Ouest. A l’origine les eaux du secteur s’écoulaient en direction de l’Océan Indien, dont le port a été aménagé à environ 400 m au Nord. Le site du projet n’appartient pas à un bassin versant identifié à un cours d’eau.

Carrière SCPR Ravine à Marquet

Site du projet Rivière des Galets

Figure 5 : Hydrologie du secteur

La seule masse d’eau superficielle du secteur repérée dans le SDAGE est la Rivière des Galets. Comme on peut le voir dans le tableau de la page suivante, celle-ci présente une qualité physico-chimique globalement bonne (pression urbaine) et un mauvais état écologique. Les objectifs d’atteinte du bon état de la Rivière des galets est fixée à 2015 pour l’état chimique et à 2021 pour l’état écologique. A noter qu’une dérogation de délai est demandée sur l’ensemble du bassin versant de la Rivière des Galets en raison du barrage AEP qui ne garantit pas la continuité hydraulique et écologique.

Le site du projet n’appartient pas à un bassin versant hydraulique spécifique avec des eaux s’écoulant vers l’océan sans zone d’écoulement préférentielle. Un réseau de dérivation, empêchant les eaux de ruissellement issues de la RN 1 et de la RN 1001 d'atteindre la zone excavée dans laquelle s’inscrit le site du projet, a été mis en place à la limite Est et Sud de la zone. En outre, le site du projet se trouve entièrement excavé et recueille un bassin versant qui représente la surface d’exploitation et récemment abandonnée de la carrière. Les eaux pluviales du projet restent ainsi confinées sur l’emprise du site puis s’infiltrent.

La gestion des eaux pluviales, qui consiste en la concentration des eaux de ruissellement vers un point bas pour infiltration ou évaporation, est détaillée dans le chapitre 7.6 en page 15 de la demande administrative et dans le chapitre 2 en pages 23 et suivantes.

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1.1.6 Climatologie

La Réunion est soumise à un climat tropical océanique humide, caractérisé par la douceur de ses températures. La position géographique de l’île, et surtout le rôle régulateur de l’océan et des alizés, sont les principales causes de cette douceur. La station météorologique prise en référence est la station météorologique du Port. Les données ont été recueillies sur les périodes statistiques 1981-2010 ou 1991-2010.

Le climat de La Réunion est tropical sec sur sa côte Ouest (côte sous le vent), avec de grandes variabilités entre les deux saisons :  la saison des pluies, entre janvier et mars ;  la saison sèche, plus longue, entre mai et novembre.

Avril et décembre sont des mois de transition et peuvent présenter, d’une année à l’autre, des caractères très secs à très pluvieux.

1.1.6.1 Pluviométrie

Le cumul des précipitations annuelles au droit de l’aire d’étude fait partie des plus faibles de l’île (côte sous le vent). À la station météorologique du Port, située à environ six kilomètres à l’Ouest du site, le cumul annuel des précipitations est de l’ordre de 635 mm par an (normale de 1971 à 2000). Les mois les plus secs s’étendent de juin à novembre avec moins de 25 mm de précipitations en moyenne mensuelle, alors que les mois les plus pluvieux, janvier et février, présentent une pluviométrie mensuelle de l’ordre de 150 mm.

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En moyenne, il pleut 46 jours par an (cumul des précipitations journalières supérieur à 1 mm).

Figure 6 : Moyennes mensuelles des précipitations au Port (source : Météo )

1.1.6.2 Températures

Les températures, de nature tropicale, ne présentent pas de forte variabilité au cours de l’année, avec une moyenne variant seulement d’environ 5 °C entre les mois les plus froids, juillet et août, et les plus chauds, janvier et février. Ainsi, la température moyenne annuelle est de l’ordre de 25 °C (normale de 1971 à 2000). Les records de températures connus, entre 1974 et 2011, sont de 36,9 °C pour la température la plus haute (25 février 2003) et de 14,9 °C pour la plus basse (26 juillet 1996).

Figure 7 : Moyennes mensuelles des températures au Port (source : Météo France)

1.1.6.3 Vents dominants

En moyenne, la vitesse du vent au Port est de l’ordre de 10 km/h et le nombre de jours où les vents dépassent 60 km/h de l’ordre de 28 jours par an (normale 1971-2000). La rafale maximale enregistrée entre 1981 et 2011 est de 180 km/h (le 22 janvier 2002).

Les vents les plus forts sont essentiellement de secteurs Nord-Est et Sud-Ouest. Les vents les plus faibles soufflent de préférence depuis le Sud-Est. La figure reportée au début de la page suivante illustre la direction statistique des vents selon leur intensité (rose des vents établie sur les mesures de 1991 à 2010).

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Figure 8 : Rose des vents au Port (source : Météo France)

1.1.6.4 Évènements climatiques cycloniques

Les mois de décembre à avril sont favorables à la formation de cyclones, évènements climatiques extrêmes de l’île, qui s’accompagnent de pluies torrentielles dont les effets sont accentués par le relief et peuvent provoquer des inondations, des coulées boueuses et des éboulements, mais aussi de fortes houles et une élévation du niveau de la mer. Au Port, les hauteurs de pluie cumulées sur une journée sont statistiquement de 91 mm pour les pluies de fréquence d’apparition annuelle et 172 mm pour les pluies de fréquence quinquennale (statistiques obtenues à partir des mesures réalisées de 1972 à 2010). La hauteur quotidienne record de précipitation fut de 321,8 mm le 4 janvier 1987.

Les vents cycloniques sont de courte durée mais peuvent dépasser 250 km/h (effet dévastateur). Au Port, des rafales de 180 km/h ont déjà été enregistrées. À noter qu’une dépression tropicale devient un cyclone lorsque ses vents dépassent 117 km/h.

Figure 9 : Zonage de l'aléa cyclonique à l'échelle de l'île de la Réunion (quarts exposés)

Comme indiqué sur la carte fournie par Météo France (2011) ci-dessus, la zone de passages les plus fréquents aux abords de l’île est le quart Nord-Est.

Ainsi, la commune du Port est concernée par le risque cyclonique, mais dans une moindre mesure. Les consignes sur la conduite à tenir et les règles de sécurité à appliquer différent selon les niveaux d’alerte.

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1.2 Milieu naturel

1.2.1 Zones institutionnalisées au titre des milieux naturels, de la faune et de la flore

Le projet est distant au plus près de 1,5 km de l’ensemble des zones institutionnalisées au titre des milieux naturels, de la faune et de la flore. Les zonages les plus proches sont les suivants :  ZNIEFF de type 1 : o Petite Ravine des Lataniers (2 km à l’Est) ; o Ravine affluente de la Ravine à Marquet (2,5 km à l’Est) ; o Cours de la Rivière des Galets (2,8 km au Sud-Ouest) ;  ZNIEFF de type 2 : o Forêts de mi-pente du Nord (1,5 km à l’Est) ; o Mafate et Vallée (2,5 km au Sud-Ouest) ;  Espace Remarquable du Littoral : Petite et Grande Ravines des Lataniers (1,5 km à l’Est).

Aucun espace naturel sensible (ENS) n’a été recensé sur l’emprise du projet ou dans un rayon de 2 km autour. Aucun espace boisé n’est présent sur l’emprise du projet ou dans un rayon de 200 m. Il n’existe pas non plus de site inscrit ou classé sur et à proximité de l’emprise du projet.

Zone du projet

Figure 10 : Zonages relatifs aux milieux naturels, faune et flore (source : DEAL Réunion)

1.2.2 Incidences sur les zones Natura 2000

Conformément au 4-b de l’article R. 214-6 du code de l’environnement, le présent chapitre vise à évaluer les incidences du projet sur les sites Natura 2000, au regard des objectifs de conservation de ces sites. L’île de La Réunion ne fait pas l’objet d’un classement de site au titre de Natura 2000. Ainsi, au vu de l’absence de site Natura 2000 sur l’île de La Réunion et de la distance séparant l’île des sites les plus proches (continent européen), aucune incidence du présent projet d’enregistrement 2517 pour une station de transit de matériaux sur ces derniers n’est prévisible.

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1.3 Paysage

Le projet est situé dans l’unité paysagère des pentes extérieures de La Réunion et plus précisément dans l’unité paysagère n°9 des « Pentes de Saint-Paul – Le Port – La Possession ».

Zone du projet

Figure 11 : Bloc diagramme de l’unité paysagère n°9 : Les pentes de Saint-Paul – Le Port – La Possession (Source : Atlas des paysages de La Réunion)

La plaine du Port et la plaine de Saint-Paul, les seules vraies plaines de l’Ouest, offrent moins de contraintes topographiques que partout ailleurs pour le développement. Elles accueillent déjà les centres-villes du Port, de la Possession et de Saint-Paul. Elles sont favorables au développement économique, grâce à la présence du seul port en eau profonde de l’île. On identifie deux zones distinctes dans la Plaine du Port :  Au Nord, la ville du Port a été construite à partir du Port de la Pointe des Galets sur un cône d’alluvions composé de galets mélangés à des sables. S’y sont établis : o le port Est entouré de zones d’activités (ZI n°2 et 3, ZAC Belvédère et la zone future d’urbanisation) ; o le centre-ville de La Possession, à l’interface de la Plaine du Port et des falaises maritimes plus au Nord ;  Au Sud, s’étendent les terres de Cambaie et de la Plaine Chabrier : longtemps classées en terrains non constructibles, elles ont pâti d’un développement urbain anarchique d’activités autour des terrains protégés.

Les enjeux identifiés dans cette unité paysagère concernent Zone du projet principalement la maitrise de l’urbanisation et la protection des rebords des ravines.

Photographie de la plaine du Port et des pentes en arrière plan ATDx 15

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Zone du projet Zone du projet

Prise de vue depuis le talus au Sud Prise de vue depuis les mi-pentes du Port

Panoramique de l’emprise du projet

Figure 12 : Prises de vue de l’emprise du projet

Le site du projet est localisé dans une carrière en fosse, avec des talus d’environ 20 m de hauteur au Sud de l’emprise. Les Ainsi l’impact visuel du projet sera négligeable en raison de la position en fosse et de la cohérence de l’activité projetée perceptions sur les terrains du projet sont ainsi uniquement possibles depuis les hauteurs des communes du Port et de avec les activités actuelles des carrières in situ et voisines. La Possession. Il s’agit de perceptions lointaines. En outre, les modifications apportées par le présent projet (mise en place d’une station de transit de matériaux minéraux) n’auront pas pour effet de modifier les perceptions de la zone. En effet, le secteur est déjà en activité avec des stocks de matériaux minéraux sur les carrières voisines.

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1.4 Milieu humain

Le projet de plateforme porté par GTOI s’inscrit au sein d’une partie récemment abandonnée d’une carrière située dans la zone d’activités du territoire communal du Port, au lieu-dit « Plaine des Galets », dans le département de La Réunion (974). Le projet est à proximité des limites communales de la Possession. Le projet se trouve distant :  d’environ 2,5 km du centre-ville du Port ;  d’environ 1,5 km du centre-ville de La Possession.

A noter que la route nationale RN 1 circule immédiatement à l’Est de l’emprise de la carrière.

1.4.1 Riverains

Le projet est localisé au sein d’une carrière, elle-même localisée dans un secteur industriel de la commune du Port. Zone du projet

ZI RN 1 RN 4

Ville ZA de la du Ravine à Marquet Port ZI n°2

Carrière SCPR ZI n°3 partiellement abandonnée RN 1001 ZAC 2000

RN 4 RN 1

Zone résidentielle

Zone industrielle

Zone de carrière Figure 13 : Occupation du sol

Au Nord-Est de la carrière, se trouvent les habitations les plus proches du projet, localisées dans la zone artisanale de la Ravine à Marquet. On y dénombre une vingtaine d’habitations.

De l’autre côté de la RN 1, se situent d’autres zones résidentielles de plus grande importance.

1.4.2 Activités économiques

La commune du Port héberge l'unique port industriel de l'île, au Nord du projet, qui se dénomme le Port de la Pointe des Galets. Celui-ci cumule les cinq fonctions de gare maritime, de port de commerce, de base navale, de port de plaisance et de port de pêche.

La commune du Port concentre la majorité des activités industrielles de l’île sur ces deux zones industrialo- portuaires des Ports Est et Ouest. Le présent projet est inscrit dans la zone d’activités du Port Est. La commune voisine de La Possession présente beaucoup moins d’activités industrielles.

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Le tableau suivant présente le nombre d’établissements industriels et associés aux métiers de la construction sur les deux communes du Port et de la Possession, ainsi que les postes salariés en 2011. Ainsi, la seule commune du Port totalise environ 20 % des emplois de l’île dans ces secteurs.

Nombre dont Nombre de dont d’établissement construction postes salariés construction La Possession 396 205 1 199 658 Le Port 663 232 5 926 2 797 Région Réunion 11 523 6 112 30 762 14 584

Au voisinage du projet on notera les zones industrielles suivantes, toutes situées sur le territoire communal du Port :  La Zone Artisanale de la Ravine à Marquet au Nord ;  La ZI n° 2 à l’Ouest ;  La ZI n° 3 à l’Ouest ;  La ZAC 2000 au Sud.

A noter la présence d’autres entreprises d’extraction des buttes du Port dans les environs de la carrière S.C.P.R :  La carrière Lafarge-Sobex en cours d'exploitation au Nord avec des installations de traitement ;  La carrière Ouest Concassage au Nord et à l'Ouest.

1.4.3 Activités touristiques et de loisirs

Les environs du projet ne présentent pas une forte attractivité touristique, de par l’absence d’équipement balnéaire important ou de la présence du pôle industrialo-portuaire.

Les principaux équipements de loisirs proches du site sont essentiellement dédiés aux équipements de la commune, tels qu’un centre culturel à environ 600 m à l’Est et un poney-club à environ 750 m au Sud.

1.4.4 Bruit

Vis-à-vis de l’environnement acoustique du secteur, plusieurs mesures de l’état initial ont été réalisées en période diurne le 09/08/2013. Les principales sources de bruit dans le secteur du projet sont :  le réseau routier, en particulier la RN 1 et la RN 1001 ;  les activités du port et des différentes zones d’activités industrielles ;  les activités d’extraction de matériaux et les installations de traitement associées.

L’ambiance sonore est celle d’une zone périurbaine industrielle avec des bruits liés au trafic routier essentiellement.

Les mesures ont été réalisées aux points suivants :  Point n°1 : A l’Est,  Point n°2 : Au Sud,  Point n°3 : A l’Ouest.

Le sonomètre utilisé est un sonomètre intégrateur de précision type SLS 95S de classe 2, conformément à la norme NF EN 60804. Les résultats sont les suivants :

NIVEAUX SONORES EN dB(a) Mesure (n°) Diurne Nocturne Point 1 58 53

Point 2 61 60

Point 3 63 51

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1.5 Infrastructures de communication et accès au site

La carrière partiellement abandonnée, dans laquelle s’établit le présent projet de plateforme de transit, est située entre :  la RN 1, qui relie le Nord et le Sud de l’île par la côte Ouest, passant à l’Est de la carrière ;  la RN 1001 qui relie la RN 1 au centre-ville du Port via les zones industrielles, au Sud de la carrière ;  la rue Jesse Owens qui longe le port, au Nord de la carrière.

 Voir carte de l’occupation du sol (en page 17)

L’accès à l’emprise de la plateforme se fera via une piste privée de la carrière en empruntant la voie qui longe la carrière à l’Ouest depuis la rue Antonin Artaud à proximité du rond-point avec la RN 1001.

1.6 Risques

1.6.1 Risques naturels

1.6.1.1 Séisme

D’après le zonage sismique en vigueur depuis le 22 octobre 2010, la Réunion se situe dans la zone de sismicité 2 (risque faible).

1.6.1.2 Inondation, mouvement de terrain et houle

Un PPR multirisques (inondation et mouvements de terrain inclus la houle) a été approuvé le 26 mars 2012 pour la commune du Port. Ci-après est fourni un extrait du plan de zonage du PPRn du Port.

Zone du projet

Carrière SCPR partiellement abandonnée

Figure 14 : Extrait du plan de zonage du PPRn du Port

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D’après le plan du PPRn, la carrière S.C.P.R et le site du projet dans laquelle il est inscrit sont localisés en dehors des risques d’inondation et du risque houle. Le site du projet est en revanche localisé en aléa "faible à modéré" vis-à-vis du risque de mouvement de terrain. Le projet devra donc respecter les règles suivantes :  Les remblais et terrassements ne devront pas accroître le risque d’instabilité et seront adaptés à la nature du sous-sol ;  Toutes les constructions et installations doivent être fondées dans le sol de façon à résister à des affouillements, tassements ou érosions localisés.

1.6.1.3 Feu de forêt / Incendie

Les terrains du projet ne sont pas concernés par le risque de feu de forêt.

1.6.1.4 Cyclone / Tempête

 Voir chapitre 1.1.6.4 en page 13.

1.6.2 Risques technologiques

1.6.2.1 Risque industriel

La carte et le tableau suivants présentent les établissements comportant au moins une installation classée soumise au régime de l’enregistrement ou supérieur dans l’aire d’étude, avec le détail des rubriques concernées sur le site dont le régime est déclaratif ou supérieur.

ICPE Rubriques - activités Adresse 2510 - Exploitation d’une carrière extrayant 1 540 000 t/an (A) 2515 - Installations de 620 kW de broyage, concassage de produits Zone portuaire du Port Est 1 - SCPR minéraux (A) Le Port 2517 - Station de transit de 2 300 000 m3 de produits minéraux (A) 2510 - Exploitation d’une carrière extrayant 153 300 t/an (A) 2515 - Installations de 535 kW de broyage, concassage de produits Zone portuaire du Port Est 2 - SETCR minéraux (A) Le Port 2517 - Station de transit de 622 500 m3 de produits minéraux (A) 2510 - Exploitation d’une carrière extrayant 200 000 t/an (A) 3 - Groupe Ouest 2515 - Installations de 500 kW de broyage, concassage de produits Zone portuaire du Port Est Concassage minéraux (A) Le Port 2517 - Station de transit de 475 000 m3 de produits minéraux (A) 2510 - Exploitation d’une carrière extrayant 600 000 t/an (A) 4 - Lafarge Granulats 2515 - Installations de 190 kW de broyage, concassage de produits Zone portuaire du Port Est Bétons Réunion minéraux (D) Le Port 2517 - Station de transit de 1 700 000 m3 de produits minéraux (A) 1510 - Entrepôts couverts de 26 891 m3 (DC) 3 2160 - Silos de 41 737 m de stockage de céréales dégageant des Rue antonin Artaud (ZI n° 3) 5 - Eurocanne poussières inflammables (A) 2260 - Broyage, concassage, criblage de substances végétales avec Le Port des installations de 143 kW (D) 1220 - Emploi et stockage de 100,25 t d’oxygène (D) 1418 - Emploi ou stockage de 0,99 t d’acétylène (D) 2920 - Installation de réfrigération ou compression à plus de 105 Pa 8 rue Charles Darwin 6 - Air liquide Réunion et d’une puissance de 750 kW (A) Le Port 2921 - Installations de refroidissement de 1 388 kW par dispersion d'eau dans un flux d'air (D) 22 rue Claude Chappe 7 - Station Total ZAC 2000 1435 - Stations service (E) Le Port 1530 - Dépôt de 3 000 m3 de papier (D) 2450 - Imprimerie (A) 36 rue Claude Chappe 7 - ICP Roto 2921 - Installations de 831 kW de refroidissement par dispersion Le Port d’eau dans un flux d’air (D)

2560 - Travail mécanique des métaux et alliages avec une puissance 10 rue Claude Chappe 8 - COFER de 340 kW (D) 2565 - Traitement des métaux et matières plastiques avec 8 300 l (A) Le Port ATDx 20

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ICPE Rubriques - activités Adresse

2712 - Stockage, dépollution, démontage, découpage ou broyage de 4 rue Claude Chappe 8 - PMI véhicules hors d’usage sur 2 000 m² (E) Le Port 1510 - Entrepôts couverts de 120 000 m3 (A) 2920 - Installation de réfrigération ou compression à plus de 105 Pa 6 avenue Théodore Drouhet 9 - Sodexpro et d’une puissance de 298 kW (D) Le Port 2925 - Ateliers de charge d’accumulateurs de 41 kW (D)

10 - Séchage bois 2415 - Mise en œuvre de 24 000 l de produits de préservation du 4 rue Charles Darwin Réunion bois et dérivés (A) Le Port

1510 - Entrepôts couverts de 287 000 m3 (A) 10 rue Paul Verlaine 11 - SAPRIM 2925 - Ateliers de charge d’accumulateurs de 70 kW (D) Le Port

271 - Fabrication de matières plastiques (A) 19 rue Paul Verlaine 12 - Soreplast 3 272bis - Dépôt de 150 m de matières plastiques alvéolaires (D) Le Port

2160 - Silos de 84 820 m3 de stockage de céréales dégageant des Zone portuaire du Port Est 13 - CCIR - Silo à céréales poussières inflammables (A) Le Port et La Possession

3 14 - Station Shell 1432 - Stockage de 14,4 m équivalent de liquides inflammables 31 rue Youri Gagarine (DC) de La Possession 1435 - Stations service (E) La Possession Zone portuaire du Port Est 15 - CTBR 1520 - Dépôt de 70 000 t de houille (A) Le Port 1432 - Stockage équivalent de 3 242 m3 de liquides inflammables (A) 1434 - Remplissage de liquides inflammables (A) 16 - EDF PEI SAS - 2560 - Travail mécaniques des métaux et alliages avec une puissance de 103 kW (D) Zone portuaire du Port Est Nouvelle centrale du 2910 - Installation de combustion de 515,8 MW (A) Le Port Port Est 2920 - Installation de réfrigération ou compression à plus de 105 Pa et d’une puissance de 1 305 kW (A) 2925 - Ateliers de charge d’accumulateurs de 180 kW (D) 1432 - Stockage équivalent de 586 m3 de liquides inflammables (A) 17 - EDF PEI SAS - 1434 - Remplissage de liquides inflammables (A) Zone portuaire du Port Est Turbine à combustion 2910 - Installation de combustion de 304 MW (A) Le Port et La Possession 2925 - Ateliers de charge d’accumulateurs de 80 kW (D)

17 16

15 14 12 13

4 Zone du projet

3 2 11 5 1

10 6

7 9 8

Figure 15 : Installations ICPE du secteur

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Quatre sites classés Seveso seuil bas ou supérieur (risque important au regard de leur activité) sont présents sur la commune du Port, mais ceux-ci ne sont pas localisés à proximité du secteur d’étude (zone industrialo-portuaire du Port Ouest).

Un PPRT a été approuvé sur la commune du Port le 12 juin 2014. Il s’agit du PPRT du dépôt d’hydrocarbures liquides et de gaz inflammables liquéfiés de la SRPP. Celui-ci ne concerne pas les terrains du projet.

1.6.2.2 Risque lié au transport de matières dangereuses

D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs de La Réunion, la commune du Port est concernée par le risque lié au transport de matières dangereuses. Ce risque concerne principalement la voie routière RN 1 mais également des voies de desserte des zones d’activités.

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2 CONFORMITÉ AUX ARRÊTÉS RELATIFS AUX PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES

Conformément à l’article R. 512-46-4 du Code de l’Environnement, ce chapitre constitue le document justifiant du respect des prescriptions applicables à l'installation en vertu du présent titre, notamment les prescriptions générales édictées par le Ministre chargé des installations classées en application du I de l'article L. 512-7.

Ce document présente notamment les mesures retenues et les performances attendues par le demandeur pour garantir le respect des prescriptions fournies dans l’arrêté du 10 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux stations de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par d’autres rubriques relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2517 de la nomenclature des ICPE (arrêté disponible en annexe 9). Le tableau ci-dessous démontre la conformité du projet avec ce document article par article, en s’inspirant du guide de justification de la rubrique 2517 pour les installations soumises à enregistrement (également disponible en annexe 9).

 Voir arrêté du 10 décembre 2013 et guide de justification associé (en annexe 9)

Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Article 1 Aucune / / Article 2 (définitions) Aucune / / Cf. plan d’ensemble et plan des abords en annexes 2 et 3.

Conformément aux recommandations du « Rock Manual », les stocks de matériaux auront les morphologies suivantes :

 Pour les coupes > 1 tonne (1.3/2.7t ; 1.8/3.8t et 3/5t) la hauteur maximale est limitée à 4m, et les pentes sont de 1 pour 1,  Pour les coupes < 1 tonne (1/20kg, 1/500kg, 0.2/1t) la hauteur maximale est Plans de l'installation représentant l’emprise de l’installation, le positionnement limitée à 5m, et les pentes sont de 2 pour 3. Article 3 (conformité de des matériels, des pistes, des stocks et des locaux, ainsi que ses abords dans Oui l’installation) un rayon de 50 m du périmètre. Ces prescriptions permettent d’assurer la stabilité des stocks d’enrochements. Les équipes respecteront également la procédure de stockage et déstockage des matériaux sur les plateformes, mise au point par le service prévention de notre groupement (annexe 14).

Le site est implanter dans un ancien carreau d’exploitation (affouillement), il se situe à -20m sous le TN. Ainsi la hauteur des stocks de matériaux ne génère pas d’impact sur le paysage et ne nécessite pas d’autorisation au titre de l’art421-19 du code de l’urbanisme.

Article 4 (dossier de demande Copie de la demande d’enregistrement et du dossier qui l’accompagne. A conserver au sein de la plateforme de transit. Oui d’enregistrement et Tout arrêté préfectoral ou récépissé de déclaration relatif à l’installation. dossier d’exploitation)

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Plan d’implantation des installations. Y figureront notamment les zones Article 5 (implantation) Cf. plan d’ensemble et plan des abords en annexes 2 et 3. Oui imperméabilisées. Notice récapitulant les mesures mises en œuvre pour réduire l’impact sur l’environnement des opérations de transport ou de manipulation de matériaux Article 5 et 6 (transport (circulation, envol de poussières, bruit des véhicules, etc.), les modalités Cf. suite du présent tableau. Oui et manutention) d'approvisionnement et d’expédition (itinéraires, horaires, matériels de transport utilisés, etc.). Cf. plan d’ensemble en annexe 2. Piste de sortie en bicouche et ensemble du site recouvert de tout-venant compacté. Article 6 (Acheminement Pistes de sortie revêtues. Pistes internes arrosées fréquemment par un système d’arrosage fixe (cf. article 39). Oui des matériaux) Dispositions prises en matière d’arrosage des pistes. Les matériaux stockés sur la station de transit proviennent d’exploitations de carrières et d’andains de l’île dont l’acheminement est réalisé par camions. Les matériaux seront ensuite repris et transportés par la route par camions pour être utilisés sur les chantiers de la Nouvelle Route du Littoral. Il n’y a pas de voie ferrée à proximité du site du projet Et il n’est pas possible de recourir à la voie d’eau malgré la proximité du port car :  Les emprises disponibles sur le Port Est sont insuffisantes pour le chargement de l’ensemble des matériaux par voie maritime. La seule « grande zone » libre étant aujourd’hui occupée par le marché du viaduc pour l’acheminement des piles. De plus, Article 6 (Acheminement Acheminement préférentiel par voie d’eau ou par voie ferrée. la zone de chargement se situe en périmètre ATEX : son occupation est interdite lors Oui des matériaux) des opérations de transbordement de fuel pour la centrale thermique EDF du Port Est.  Le marché comporte un volet « socio-économique » pour la création d’emploi et la valorisation économique de la Réunion, notamment par son activité de Transport, qui implique le choix du transport routier et non maritime. Néanmoins une partie des matériaux est transportée et mis en œuvre par la Mer ; notamment les matériaux destinés aux souilles de l’ouvrage. Les perceptions visuelles sur le site du projet sont très faibles car le projet est situé en fosse, sur le fond de fouille d’une excavation de carrière récemment abandonnée, à une vingtaine de mètres sous le niveau du terrain naturel. Les installations projetées ne seront Article 7 (Intégration Descriptions des mesures prévues. donc pas visibles en perception proche ; et en perception lointaine dominante, elles ne le Oui dans le paysage) seront quasiment pas car bien intégrées dans leur environnement immédiat composé de carrières, d’installations de traitement et de stocks de matériaux minéraux. Le site sera tenu en bon état de propreté. Description du système de surveillance. La surveillance de l’exploitation pendant la période et les heures de fonctionnement sera Article 8 (surveillance de assurée par le chef d’équipe, également responsable du site. Oui l’installation) Désignation et qualité de la personne ayant en charge la surveillance de l'exploitation. Plateforme clôturée et fermée à l’aide d’un portail en dehors des heures de travail. Article 9 (propreté des Les locaux seront tenus en bon état de propreté conformément à la réglementation et aux Dispositions prévues. Oui locaux) prescriptions de l’arrêté de prescriptions générales.

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Sur l’ensemble du site seront présents les risques liés à la circulation des engins et à la manutention des matériaux minéraux. Les principales activités et installations susceptibles d'être à l'origine d'un sinistre de type pollution du sol (ravitaillement en carburant, entretien Recensement des parties de l'installation susceptibles d'être à l'origine d'un et parcage des engins) seront réalisées au-dessus d’aires étanches (bétonnées ou sinistre. enrobées) reliées à un séparateur à hydrocarbures avec obturateur automatique. Le Article 10 (localisation Détermination de la nature des risques en fonction des produits et des quantités déplacement des engins et des camions peut conduire aussi à une pollution du sol en cas Oui des risques) stockés. d’accident de la circulation, et une procédure et des moyens d’intervention ont été prévus Plan général du site sur lequel sont reportées les différentes zones de danger pour limiter le risque et maitriser la pollution. Cf. article 23 suivant pour davantage de correspondant à ces risques. précision à ce sujet. Un plan de circulation des engins sera réalisé et affiché à l’entrée du site (cf. plan d’ensemble et plan de abords en annexes 2 et 3). Le personnel sera formé sur les risques de l’activité. Article 11 (état des Pas de stockage de produits dangereux sur le site (et notamment pas de stockage stocks et produits Plan général des stockages. d’hydrocarbures sur site : les hydrocarbures nécessaires en fonctionnement des engins Oui dangereux ou Nature et quantité maximale des produits détenus. sont apportés quotidiennement par un véhicule spécialisé). combustibles) Article 12 (connaissance des produits – Liste des produits dangereux et fiche de données de sécurité pour chacun. Sans objet : pas de produits dangereux stockés sur site. Sans objet étiquetage) Plan des tuyauteries de fluides dangereux, insalubres ou de collecte d’effluents pollués ou susceptibles de l’être et matériaux constitutifs des canalisations. Article 13 (tuyauteries) Sans objet : pas de produits dangereux stockés sur site circulant dans des tuyauteries. Sans objet Périodicité des contrôles envisagée. Dernier résultat du contrôle des flexibles utilisés. Pas de locaux à risque d’incendie. Articles 14 (résistance Plan détaillé des locaux à risque incendie et description des dispositions Matériaux minéraux stockés sans risque d’incendie. Sans objet au feu) constructives de résistance au feu. Présence d’extincteurs dans les engins et les locaux du personnel. Les consignes en cas d’incendie seront affichées dans les locaux de la plateforme. L’accès au site par les services de secours se fera par la RN 1, la rue Antonin Artaud et la Article 15 (accessibilité) Plan et note descriptive des dispositions d’accessibilité prévues. piste dédiée, comme pour l’acheminement des matériaux. Oui Les engins stationneront en dehors des voies d’accès, au niveau de parkings dédiés. Plan des installations. Article 16 (installations Entretien et nettoyage des installations, notamment par rapport à la question des Cf. plan d’ensemble en annexe 2. et équipements poussières. Vérification périodique des appareils d’extinction et des dispositifs d’arrêt d’urgence, après Oui associés) Dernier résultat des vérifications sur les appareils d’extinction et les dispositifs le démarrage de l’activité et pour toute sa durée. d’arrêt d’urgence. Article 17 (Atmosphères Liste des appareils et équipements conformes au décret du 19 novembre 1996. Sans objet : pas de zone ATEX. Sans objet explosibles) Certificat de conformité ATEX.

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Les équipements électriques des locaux et du pont-bascule alimentés par un groupe Article 18 (installations électrogène seront vérifiés et entretenus conformément aux prescriptions. Éléments justifiant de la conformité et du bon état des installations électriques. Oui électriques) Les éclairages par lampes sodium à haute pression respectent la norme réunionnaise pour limiter l’impact sur les Pétrels et Puffins. Risque incendie faible (plateforme de transit de matériaux ininflammables et incombustibles, au droit d’un revêtement en tout-venant minéral compacté). Présence d’extincteurs dans les locaux et les engins. Les moyens d’extinction suivants seront disponibles sur site :  1 extincteur de 6 l d’eau,  1 extincteur à poudre ABC de 6 kg,  du sable en grande quantité.

Conformément à la circulaire interministérielle n°465 du 10 décembre 1995 : Un réservoir d’eau d’un volume de 120m3 sera installé sur site. Plan et note descriptive des dispositifs mis en place. Indiquer le type d’agent Il s’agira d’un réservoir chaudronnés enterré à l’entrée du site (cf annexe 15). Le réservoir d’extinction prévu et la quantité. sera équipé en standard d’un trou d’homme, d’une aspiration avec crépine et son raccord Article 19 (moyens de Justificatifs (débit, quantité d'eau disponibles et distances) attestant de la symétrique pompier DN100, d’un évent et d’un remplissage. Oui lutte contre l’incendie) conformité et de la suffisance des moyens de lutte contre l'incendie. Un panneau de signalisation sera installé à proximité de la cuve, de façon à ce que les Avis des services d'incendie et de secours sur le détail des moyens de lutte services de secours puissent rapidement la localisée. disponibles s’il existe. Présence d’un plan des locaux pour faciliter l’intervention du SDIS. Présence d’un moyen d’alerte du SDIS (téléphones portables sur site). Les consignes en cas d’incendie seront affichées dans les locaux de la plateforme.

Le SDIS de la Réunion n’a pas donné d’avis suite à notre demande sur les moyens de lutte contre l’incendie (courrier du 09/07/2015 - annexe 12). Néanmoins le service en charge des ICPE au SDIS, a informé GTOI par téléphone qu’il ne pouvait directement répondre aux sollicitations de l’entreprise, et que la demande devait lui parvenir de la DEAL.

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GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Dossier Justificatif Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Ce site est essentiellement un environnement minéral où le risque d’incendie est très faible. Le nombre d’engins concernés est limité. Les engins de chantier et les locaux (y compris bascule) sont équipés d’extincteurs adaptés au type de feu électrique ou hydrocarbures. Il n’y aura pas besoin de permis de travail ni de permis feu dans le cadre de l’exploitation Article 20 (travaux) de la station de transit, car le gros entretien et la réparation des engins auront lieu hors Consignes d’exploitation prévues Article 21 (consignes site. Procédures relatives à la délivrance des permis de travail et des permis de feu d’exploitation) Les mesures qui seront mises en place pour assurer la sécurité des personnes et réduire les risques d’accidents sont :  Personnel équipé de protections individuelles adaptées,  Contrôle et entretien réguliers des engins,  Formation d’au moins une personne sur le site aux premiers secours (Sauveteur Secouriste du Travail). Article 22 (vérification périodique et Liste des matériels soumis à vérification. L’entretien du matériel de lutte contre l’incendie (extincteurs) sera vérifié, maintenu et maintenance des enregistré sur un registre prévu à cet effet conformément aux prescriptions. La réserve Oui équipements de lutte Registre (résultat des vérifications, suites données) d’eau sera également régulièrement vérifiée et entretenue. contre l’incendie) Pas de stockage de produit dangereux sur le site du projet (et notamment pas de stockage d’hydrocarbures sur site). Les ravitaillements ainsi que les éventuels entretiens courants des engins (pas de gros entretiens ni de réparations sur site) seront effectués au-dessus d’une aire étanche bétonnée pourvue d’un point bas (forme en pointe de diamant par exemple) raccordée à un débourbeur-séparateur à hydrocarbures équipé d’un obturateur automatique de trop plein. Cela permet une récupération des éventuelles fuites ou égouttures, et la rétention des pollutions accidentelles pouvant y survenir. Le risque de déversement accidentel d’hydrocarbures lors d’un ravitaillement sera limité car l’opération sera réalisée au bord à bord par un camion-citerne équipé d’un pistolet de distribution à déclenchement manuel avec dispositif automatique de détection de réservoir Article 23 I à IV Schémas cotés et calculs des capacités de rétention des stockages de liquides plein. Des kits de dépollutions sont disponibles dans les engins. (rétention et Oui susceptibles de créer une pollution des eaux ou des sols. confinement) Afin de tenir compte du risque potentiel de pollution, sur les parties non étanchées du site du projet, lors de déversements accidentels de produits polluants (notamment d’hydrocarbures nécessaires au fonctionnement des engins) ou lors d’un incendie (toujours de faible ampleur car peu d’engins sur le site et pas d’autres agents d’incendie sur ces espaces), une procédure d’urgence sera déclenchée en coordination avec le responsable de l’installation. Celle-ci consistera à répandre des produits absorbants sur le sol pour récupérer les polluants puis à les envoyer en filière de retraitement agréée. Chaque engin de l'exploitation sera doté d'un kit absorbant, qui pourra être appliqué en urgence en cas de fuite. Enfin, une pelle ou une chargeuse pourra servir aux éventuels travaux d’excavation d’urgence. Si le volume de polluant accidentellement répandu est tel que les matériaux du sol s’en retrouvent souillés, ces derniers seront excavés puis envoyés vers une filière de retraitement agréée.

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Lorsque le rejet s'effectue dans un cours d'eau, il précise le nom du cours d'eau, le nom de la masse d’eau ainsi que le point kilométrique de rejet. Il indique si le rejet est effectué dans une zone sensible telle que définie en application de l'article R. 211-94 du code de l’environnement. Les objectifs de qualité et de quantité sont fixés dans les SAGE, les SDAGE et les programmes de mesures fixés au niveau de chaque bassin hydrographique. Ces données et documents sont disponibles auprès des agences de l’eau. Le flux généré par l’installation pour les paramètres visés à l’article 35 ne doit Il n’y a pas de rejet d’eau en STEP ou dans un cours d’eau, puisque l’intégralité des eaux pas être supérieur à 10 fois le flux acceptable par le milieu. Pour chacun des de pluie tombant sur le site sera infiltrée in situ, au niveau du point bas situé dans l’angle paramètres de l’article 35, le calcul issu de la formule suivante doit être fourni : Article 24 (principes Nord-Ouest du site (cf. article 31 pour la description du dispositif de gestion des eaux Oui généraux sur l’eau) 10%× NQe × Débit d'étiage du cours d’eau × (VLE × Débit maximal du rejet pluviales du site). industriel). Les eaux usées seront récupérées dans une fosse étanche fermée qui sera régulièrement Les NQe pour les différents paramètres sont disponibles dans l’arrêté du 25 vidangée par une entreprise spécialisée. janvier 2010 et dans la circulaire du 7 mai 2007. Le débit d’étiage (QMNA5) est disponible sur le site Internet : http://www.hydro.eaufrance.fr ou auprès des agences de l’eau. Les VLE sont fixées à l’article 35 du présent arrêté. Lorsque le rejet s’effectue dans une STEP, il précise le nom de la STEP. Sous réserve de la fourniture de l’autorisation de déversement dans le dossier d’enregistrement ou à défaut de l’autorisation, une lettre du gestionnaire de la STEP indiquant l’acceptation des effluents, l’installation est alors considérée conforme aux exigences de cet article. L’eau utilisée pour l’abattage des poussières proviendra du réseau AEP. La consommation en eau pour cet usage au niveau du site est estimée à 9900m3 par an et entre 50m3 et 80m3par jour (détails à l’article 39). L’arrosage portera sur les pistes internes au site puisque les granulométries des matériaux stockés ne justifient pas un besoin en arrosage spécifique et parce que la piste d’accès au site est revêtue d’un bi-couche.

Plan d’implantation et note descriptive des forages et/ou prélèvements. La ville du Port est une des zones les plus arides de l’île avec des précipitations annuelles Justifier que le prélèvement ne se situe pas dans une zone où des mesures inférieures à 600 mm, et des précipitions mensuelles inférieures à 25mm durant l’hiver permanentes de répartition quantitative ont été instituées au titre de l’article Article 25 (prélèvement austral (juin à novembre). Or l’hiver austral est la saison la plus venteuse (entrée alizées). L.211-2 du code de l’environnement (zone de répartition des eaux, ZRE). Ces Oui d’eau) La problématique poussière est donc concentrée au cours de la saison la plus sèche. zones sont fixées par arrêté préfectoral et disponibles en Préfecture. De plus le site est implanté sur un sol alluvionnaire non revêtue, présentant une très forte Indication du volume maximum de prélèvement journalier effectué dans le perméabilité. réseau public et/ou le milieu naturel. Ainsi la récupération et l’utilisation des eaux pluviales non polluées, n’est techniquement pas réalisable pour subvenir aux besoins en eau de l’installation.

L’eau de boisson sera disponible sous forme de bouteille ou fontaine à eau. L’eau pour les usages domestiques et sanitaires du personnel proviendra du réseau AEP.. La consommation en eau pour cet usage au niveau du site est estimée à 10 m3 par an et 0,3 m3 par jour au maximum.

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Aucun prélèvement d’eau direct ne sera opéré dans le milieu naturel, l’eau proviendra exclusivement du réseau public communal.

Plan et dispositions prises pour l'installation et l'utilisation des ouvrages de Article 26 (ouvrages de Le site est alimenté en eau potable par le réseau d’Alimentation en Eau Potable (AEP) de prélèvement. Sans objet prélèvements) la commune du Port (VEOLIA) - Justificatif de l’équipement d’un dispositif de disconnexion si nécessaire. Ce raccordement est muni d'un dispositif de comptage afin de suivre la consommation de l’eau et d'un disconnecteur empêchant ainsi toute pollution accidentelle du réseau d’eau potable. Sans objet : pas de mise en service d’ouvrage de prélèvement d’eau pour le présent Article 27 (forage) Plan d’implantation et note descriptive des forages et de leurs équipements. Sans objet projet. Pas d’effluents produits sur site (pas d’eau de process, ni d’eau d’entretien). Pas de réseaux de tuyauterie. Article 28 (collecte des Plan des réseaux de collecte des effluents ; distinction des fossés des réseaux Les eaux de ruissellement du site seront gérées par infiltration au niveau du point bas du Oui effluents) de tuyauterie. site. Elles s’écouleront par simple gravité, et ces écoulements seront dirigés par des fossés mis en place à cet effet pour en améliorer le drainage et pour éviter que la circulation des engins ne pollue ces eaux pluviales (cf. article 31 ci-après). Les eaux de ruissellement pluviales du site seront recueilles par des fossés qui les dirigeront vers le point bas du site où sera aménagé un bassin de rétention-décantation- infiltration dans lesquelles elles seront recueillies pour en disparaitre rapidement par infiltration-évaporation. Article 29 (points de Emplacement des points de rejet. Les eaux de ruissellement pluviales des aires étanchées seront rejetées vers ce même Oui rejet) point bas après avoir été débarrassées de leurs matières en suspension et de leurs particules hydrocarburées dans un débourbeur-séparateur à hydrocarbures. Pour information, le point bas du site (seul point de rejet, dans le sol) est localisé sur le plan d’ensemble (en annexe 2). Article 30 (points de Plan comprenant la position des points de prélèvements pour contrôle qualité du Sans objet : pas de rejet d’effluent de tuyauterie dans le milieu naturel pour le présent prélèvements pour les Sans objet rejet. projet. contrôles)

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Pas de rejets au milieu naturel extérieur (cours d’eau, fossé…) puisque les eaux pluviales du site sont recueillies au niveau de son point bas où elles en disparaissent par infiltration et évaporation. Elles ne seront aucunement pompées pour être évacuées vers le milieu naturel extérieur, même en cas de pluie exceptionnellement forte (de période de retour centennale, voire même supérieure), puisque l’excavation dans laquelle s’inscrit le projet a une capacité de rétention dépassant largement les volumes d’eau produits par une telle pluie exceptionnelle.

Comme définit à l’article 2 : « Les eaux météoriques ruisselant n’étant pas en contact avec des secteurs imperméabilisés susceptibles d’être pollués », sont des Eaux pluviales non polluées (EPnp) L’article 31 précise : « Les eaux pluviales non polluées sont drainées par des fossées. La circulation des engins ne pollue pas les eaux de ces fossés » Ainsi les eaux pluviales ruisselant sur les voies de circulation non imperméabilisées peuvent être infiltrées dans le sol. Indication du milieu dans lequel les eaux pluviales sont rejetées. Article 31 (rejets des Plan des réseaux et des dispositifs de traitement. L’emprise du projet sera ceinturée d’un fossé qui permettra de récupérer la totalité des Oui eaux pluviales) Note justifiant leurs dimensionnements. ruissellements du site (eaux pluviales non polluées ruisselant sur les stocks de matériaux minéraux et les surfaces en tout-venant compacté) pour les diriger vers un bassin de rétention-décantation-infiltration. Ce bassin et ce fossé ont les dimensions suivantes, résultantes de l’application de la méthode de calcul du Guide sur les modalités de gestion des eaux pluviales à La Réunion d’octobre 2012, pour une pluie décennale. Le bassin aura une capacité de 800 m3 dont 690 m3 dédiés à la rétention et 110 m3 dédiés à la décantation (et le bassin sera curé autant que nécessaire dès que cette capacité de décantation est comblée, à préciser que c’est peu probable qu’elle le soit une seule fois sur la durée du projet). Le fossé aura une capacité d’écoulement de 1,15 m3/s. L’aire de ravitaillement en carburant et d’entretien mécanique léger des engins, revêtues (béton), va récupérer les eaux pluviales potentiellement polluées par des hydrocarbures pour être traitées dans un débourbeur-séparateur à hydrocarbures avant rejet dans le fossé et le bassin d’infiltration. Ce débourbeur-séparateur est dimensionné conformément à la norme en vigueur pour une pluie décennale : il aura une capacité minimale de traitement de 6 l/s pour une surface totale revêtue de 15 m2. Ces dispositifs de gestion et de traitement des eaux pluviales sont reportés sur le plan d’ensemble joint en annexe 2. Cf. articles 28 et 29 ci-avant. En outre, les matériaux réceptionnés ne pourront pas être à l’origine d’une pollution des Dispositions prévues pour la gestion de chaque type d’effluent. eaux souterraines (matériaux minéraux inertes et pas de stockage de produits dangereux Article 32 (eaux sur le site). Oui souterraines) Informations hydrogéologiques sur l’existence et la vulnérabilité d’éventuelles nappes. On rappelle également que le site du projet n’est pas concerné par un périmètre de protection de captage AEP.

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Article 33 (valeurs limites de rejet : Aucune Sans objet : pas de production d’effluents sur le site. Sans objet généralités) Article 34 (valeurs Préciser le débit maximum journalier des rejets, le débit moyen interannuel du Sans objet : pas de rejet direct au milieu naturel (seulement rejet d’eaux pluviales dans le limites de rejet : débit, Sans objet cours d’eau. sol par infiltration). température et pH) Préciser les polluants parmi ceux listés aux articles 35 et 36 et les flux journaliers associés rejetés en fournissant un tableau du type : Les eaux pluviales polluées en sortie du séparateur à hydrocarbures respecteront les Articles 35 (valeurs valeurs limites de concentrations suivantes : limites de rejet : milieu naturel), 36 (valeurs  MEST : 35 mg/l (pour un flux maximal de 0,35 kg/jour) ;

limites de rejet :  DCO : 125 mg/l (pour un flux maximal de 1,25 kg/jour) ; Oui raccordement à une L’exploitant justifie de l’adéquation du ou des traitement(s) prévu(s) avec la nature et le flux de pollution générée. L'exploitant justifie le cas échéant que  Hydrocarbures totaux : 10 mg/l (pour un flux maximal de 0,1 kg/jour). station d’épuration) et 53 Dans le cas de prélèvements instantanés, aucun résultat de mesure ne dépassera le (émissions dans l’eau) l’installation de prétraitement et /ou de traitement internes à l’installation ont un rendement épuratoire suffisant. double de la valeur limite prescrite. Élaboration du programme de surveillance des émissions en application des articles 49 et 52. Article 37 (installation de Description des installations de traitement et présentation du programme de Sans objet : absence d’installations de traitement des effluents. Sans objet traitement des effluents) surveillance des installations. Article 38 (épandage) Absence d’épandage. Pas d’épandage. Oui

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité La principale source d’émission de poussières est le roulage des engins et camions sur la plateforme minérale non revêtue de stockage des matériaux bien qu’elle soit en tout venant soigneusement compacté. Le roulage sur la piste d’accès n’est pas source de poussière car elle est revêtue d’un bi-couche. Les matériaux réceptionnés seront des matériaux minéraux stockés dans l’excavation de carrière de 20 m de profondeur, en tas de 3 m de hauteur maximum. Leurs granulométries ne justifient pas un besoin en arrosage spécifique car elles sont trop importantes pour être sujettes à l’envol sous l’effet du vent. Les vents les plus forts sont essentiellement de secteurs Nord-Est et Sud-Ouest. Les vents les plus faibles soufflent de préférence depuis le Sud-Est. En outre, la station de transit est à l’abri du vent car située en contrebas d’une vingtaine de mètres.

Pas de rejets atmosphériques canalisés.

Dispositif de lutte contre les émissions de poussières : Description des différentes sources d’émission de poussières. Mise en place d’un arrosage automatique sur les piste interne de chantier, réalisé par 23 Description des dispositifs empêchant l’émission de poussières ; granulométrie Article 39 (principes arroseurs en périphérie de site, espacés chacun de 50m (porté de l’arroseur 50m, débit des produits associés. 3 Oui généraux sur l’air) 6m /h, orientation sur 180°) – schéma d’implantation présenté en annexe 15. Liste des dispositifs de contrôle de niveau. Objectif humidifier le sol sur 2cm de profondeur, au double de sa teneur hygroscopique Descriptif des dispositifs de dépoussiérage si nécessaire. (efficacité max 75%). Le taux peut être augmenté pour réduire le nombre d’application, néanmoins le taux d’humidité doit être inférieur 2L/m2 afin d’éviter la formation de boues.

Estimation des taux et fréquences d’application d’eau :

Soit une consommation d’eau journalière estimée entre 50m3 et 80m3 pour la lutte contre les poussières, et une consommation annuelle estimée à 9900m3.

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Plan de l’emplacement des points de mesures. Justificatif du choix de ces Le présent projet prévoit la mise en place de 3 plaquettes de suivi des retombées de emplacements (météo notamment). poussières, l’un au Sud-Ouest, le second au Nord-Est et l’autre au Nord-Ouest (choix des Nombre de points de mesure et conditions dans lesquelles les appareils de lieux de mesure justifié par leur situation sous le vent venant du site). L’installation et mesure sont installés et exploités afin d'assurer une surveillance de la qualité de l’exploitation des appareils de mesure seront confiées à un laboratoire spécialisé et l'air ou des retombées des poussières. expérimenté. Ce suivi sera réalisé conformément à la norme NFX 43-007, version Modalités d’obtention des informations relatives à la vitesse et la direction du décembre 2008. La fréquence des mesures de retombées de poussières sera annuelle. Compte-tenu des Article 40 (qualité de vent. Plan repérant les sources d’émission de poussières diffuses (installations, pistes, nombreuses installations existantes dans le secteur des « Buttes du port » susceptibles de Oui l’air) produire des poussières, une mesure à l’état initial sera réalisée à la recevabilité du stocks, convoyeurs, lieux de chargement ou déchargement, etc.). dossier.

Schéma d’implantation des mesures de poussières :

Article 41 (VLE dans Méthode retenue (jauges ou plaquettes). Justificatifs. Oui l’atmosphère)

Il n’y aura aucun rejet atmosphérique canalisé.

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Prescriptions Justification à apporter (guide d’enregistrement 2517) Justification et mesures prises par l’exploitant Conformité Horaires de travail de la station de transit de 6h à 20h30 du lundi au vendredi, et de 6h à 13h le samedi, sauf jours fériés. Le site pourra, exceptionnellement et en cas de nécessité, fonctionner de nuit. Sur la plateforme, les activités génératrices de bruit sont peu nombreuses :  la circulation des camions apportant les matériaux,  la circulation et la manutention des matériaux à l’aide d’engins. Le projet est situé au droit d’une zone industrielle et au sein d’une exploitation de carrière, dont les activités produisent actuellement des nuisances acoustiques supérieures au projet de plateforme de station de transit. On rappellera en outre la proximité de la RN 1. Articles 42 à 45 (bruits Description des dispositions pour limiter le bruit et les vibrations. La situation en fosse du projet limite les émissions de bruits à l’extérieur. Les engins de Oui et vibrations) chantier et les véhicules de transport seront conformes aux dispositions en vigueur en matière de limitation de leurs émissions sonores. Des mesures de bruits seront réalisées par un organisme qualifié conformément à la réglementation (au moins tous les trois ans). Ces mesures auront lieu au niveau des riverains identifiés dans la partie initiale et en bordure de site afin de vérifier la conformité avec les niveaux d’émergence et les niveaux en limite de propriété. Des mesures de réduction seront prises en cas de constatation d’un dépassement des niveaux sonores et/ou des émergences réglementaires. Ce suivi sera réalisé conformément à la norme AFNOR NF S 31-010. Le présent projet ne sera pas à l’origine de vibrations pouvant se propager hors du site.

Note décrivant le type, la nature, la quantité et le mode de traitement hors site Seuls déchets produits sur le site : déchets de petit entretien des engins (déchets des déchets produits, un tableau de ce type est fourni : d’emballage carton ou plastique, cartouches de graisse vides) directement remportés par le véhicule d’entretien, et déchets domestiques du personnel régulièrement ramassés par Articles 46 à 48 une entreprise spécialisée. Oui (déchets) Regroupement des déchets (par nature et stockage adapté aux déchets avec valorisation ou élimination par une entreprise agréée). Pas de produits dangereux stockés ou produits sur le site. Pas de brûlage de déchets sur le site. Suivi du rejet aqueux en sortie du séparateur à hydrocarbures (cf. article 35). Articles 49 à 53 Suivi des retombées de poussières par un réseau de plaquettes (cf. article 41). (Surveillance des Description du programme de surveillance mis en place. Oui émissions) Mesures de bruits conformément à la réglementation (cf. articles 42 à 45). Absence de suivi des vibrations (cf. articles 42 à 45). Article 54 (exécution) Aucune / /

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3 JUSTIFICATION DES AMÉNAGEMENTS AUX PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES

Conformément à l’article R. 512-46-454 du code de l’Environnement, ce chapitre indique la justification des aménagements aux prescriptions générales sollicités par l'exploitant.

Le présent projet de création d’une plateforme de transit de matériaux minéraux sera conforme à l’arrêté du 10 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux ICPE relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique 2517.

Aussi, aucune demande d’aménagements aux prescriptions générales n’est donc sollicitée par l’exploitant.

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DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX

BP 79058 ICPE 2517 106, rue Paul Verlaine 30972 NÎMES CEDEX 9 ZI n°2 - 97420 LE PORT Tél. : 04.66.38.61.58 Lieu-dit « Plaine des Galets » Tél : 02.62.42.85.85 Fax : 04.66.38.61.59 Commune du Port (974) Fax : 02.62.43.53.82

DEMANDE D’ENREGISTREMENT

PIECE 3 : ANNEXES

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DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX

BP 79058 ICPE 2517 106, rue Paul Verlaine 30972 NÎMES CEDEX 9 ZI n°2 - 97420 LE PORT Tél. : 04.66.38.61.58 Lieu-dit « Plaine des Galets » Tél : 02.62.42.85.85 Fax : 04.66.38.61.59 Commune du Port (974) Fax : 02.62.43.53.82

LISTE DES ANNEXES ET PIECES GRAPHIQUES

Annexe 1: Kbis de la société GTOI ...... 3 Annexe 2 : Plan d’ensemble ...... 4 Annexe 3 : Plan des abords ...... 5 Annexe 4 : Récépissé de déclaration ICPE 2517 n° 2014/0040 du 26 septembre 2014 ...... 6 Annexe 5 : Ordre de service à l’entrepreneur ...... 7 Annexe 6 : Procès-verbal de récolement et notification de fin de travaux partiels de la carrière SCPR ...... 8 Annexe 7 : Procédures en cas de pollution + fiches techniques des kit antipollution ...... 9 Annexe 8 : Constat pour l’accès commun à la Zone Arrière Portuaire « ZAP » ...... 10 Annexe 9 : Arrêté du 10 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux stations de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par d'autres rubriques relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2517 de la nomenclature des ICPE (et guide de justification associé) ...... 11 Annexe 10 : Avis du Propriétaire et sollicitation de l’avis du Maire sur la proposition de remise en état ...... 12 Annexe 11 : Délibération du Conseil Municipal du 4 août 2015 de la commune du Port, relatif à la modification simplifiée du PLU ...... 13 Annexe 12 : Sollicitation du SDIS de la Réunion sur les moyens de lutte contre l’incendie ...... 14 Annexe 13 : Données sur le projet d’aménagement de la zone arrière portuaire du Port Est ...... 15 Annexe 14 : Procédure d’exécution – Stockage et déstockage des matériaux sur plateforme ...... 16 Annexe 15 : Plan des réseaux d’eau ...... 17

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Annexe 1: Kbis de la société GTOI

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Annexe 2 : Plan d’ensemble

Le Plan d’ensemble est joint au présent dossier : « Principe d’installation de chantier – Zone buttes du port »

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Annexe 3 : Plan des abords

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DIRECTION GÉNÉRALE DES 325000 325500 326000 FINANCES PUBLIQUES ------PLAN DE SITUATION ------7684000 7684000

Département : LA REUNION

Commune : LE PORT

Section : AX 7683500 7683500 Feuille : 000 AX 01

Échelle d'origine : 1/2000 Échelle d'édition : 1/5000

Date d'édition : 25/11/2014 (fuseau horaire de Paris)

Coordonnées en projection : RGR92UTM

Le plan visualisé sur cet extrait est géré par le centre des impôts foncier suivant : Saint Denis de la Reunion 1 rue Champ Fleuri CS 91013 97744 97744 SAINT-DENIS CEDEX 9 tél. 02.62.48.69.1 -fax 02.62.48.69.02 cdif.saint-denis-de-la- [email protected] 7683000 7683000 Cet extrait de plan vous est délivré par :

cadastre.gouv.fr ©2012 Ministère de l'Économie et des finances

325000 325500 326000 GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 4 : Récépissé de déclaration ICPE 2517 n° 2014/0040 du 26 septembre 2014

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Annexe 5 : Ordre de service à l’entrepreneur

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Annexe 6 : Procès-verbal de récolement et notification de fin de travaux partiels de la carrière SCPR

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Annexe 7 : Procédures en cas de pollution + fiches techniques des kit antipollution

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AGIR & REAGIR ENVIRONNEMENT

1 PROCEDURE EN CAS DE DEVERSEMENT MINEUR DE PRODUIT POLLUANT LIQUIDE

* Un déversement mineur  représente une fuite légère ou chronique * Produit polluant  Huile, gasoil, peinture, débituminant végétal, etc…

1. SECURISER – STOPPER - CONFINER

- Analyser la situation pour ne pas se mettre en danger : le déversement est-il vraiment mineur ? le produit est-il toxique ? (acide, solvant, …) – Existe-t-il un risque d’incendie ? Faut-il protéger la zone (risque de collision) ? - S’équiper : Mettre les EPI adaptés avant d’entrer en contact avec le produit (gants, lunettes, …) - Stopper : stopper le déversement (fermer la vanne, relever le fût, colmater la fuite,…) - Confiner : Existe-t-il une possibilité d’écoulement vers un réseau, un cours d’eau ? = barrage de sable, boudin absorbant, fermeture des portes, … La pollution ne doit pas s’étendre !

2. TRAITER LA POLLUTION

- Avec un matériau absorbant (sable, terre diatomée,…) : recouvrir rapidement la pollution avec le matériau absorbant, laisser agir 5 à 10 minutes, en rajouter si besoin (la couche supérieure doit rester sèche) - Avec des feuilles absorbantes : recouvrir rapidement la pollution à l’aide des feuilles tout en appuyant, changer les feuilles tant que de besoin dès qu’elles sont saturées. Recommencer l’opération jusqu’à assécher la source

3. RAMASSER – EVACUER - AVERTIR

- Ramasser : ramasser l’ensemble des feuilles absorbantes souillées et les confiner dans un sac plastique résistant – Ramasser l’ensemble du matériau absorbant à l’aide d’une pelle et d’un balai - Evacuer : évacuer l’absorbant souillé et son contenant dans une poubelle (cubitainer) spécifique dédiée aux déchets dangereux (indication : déchets dangereux - matériaux souillés) – Si vous ne savez pas où jeter le polluant, demandez à votre responsable hiérarchique. - Avertir : Avertir son responsable hiérarchique de l’incident, si vous avez bien réagi il ne pourra que vous féliciter. De plus, si la pollution a eu lieu sur une surface non revêtue, les terres résiduelles seront à traiter.

AGIR & REAGIR ENVIRONNEMENT

2 PROCEDURE EN CAS DE DEVERSEMENT MAJEUR DE PRODUIT POLLUANT LIQUIDE

1. EVACUER - SECURISER - ALERTER

- Faire évacuer la zone concernée par le déversement et en sécuriser les accès : produit inflammable/explosif, émanations dangereuses pour la santé, … - Mesurer l’ampleur du sinistre - Alerter : si le déversement est majeur et ne peut être endigué rapidement 1. Alerter les pompiers – 18 2. Alerter son Responsable hiérarchique – Pour mise en place d’une cellule de crise

2. ANALYSER - STOPPER - PROTEGER

- Analyser la situation pour ne pas se mettre en danger et s’équiper avant d’intervenir (EPI adaptés) - Stopper : stopper le déversement (barrage avec terre/sable, fermer des vannes,…) - Anticiper le parcours du produit et faire l’état des lieux des zones sensibles pour les protéger (avec barrages, tranchées, …) : cours d’eau, océan, zone habitée, zone difficile d’accès, … - Canaliser le déversement vers un point bas sécurisé ou une zone étanche (attention aux sols poreux et au transfert du produit vers les eaux souterraines !)

3. RAMASSER – STOCKER - INFORMER

- Ramasser : Si cela est possible et en accord avec les services de secours, mettre l’ensemble des moyens disponibles pour ramasser rapidement le polluant (absorbants, pelles,…) – Ne jamais ajouter d’eau ou d’autres liquides pour diluer ou nettoyer le polluant - Stocker : Attention à ne pas contaminer une zone vierge en stockant le polluant (zone étanche sécurisée) - Informer : Informer les services de la DEAL (Préfecture) - 0262 40 26 26 – Fax : 02 62 40 27 27

1. 2.

GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 8 : Constat pour l’accès commun à la Zone Arrière Portuaire « ZAP »

ATDx 10

GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 9 : Arrêté du 10 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux stations de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par d'autres rubriques relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2517 de la nomenclature des ICPE (et guide de justification associé)

ATDx 11

Le 24 novembre 2014

JORF n°0299 du 26 décembre 2013

Texte n°31

ARRETE Arrêté du 10 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux stations de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par d’autres rubriques relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique n° 2517 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement

NOR: DEVP1329353A

ELI: Non disponible

Publics concernés : exploitants d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique n° 2517 (stations de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par d’autres rubriques).

Objet : création des prescriptions techniques générales applicables aux installations relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique n° 2517 relatives à la protection de l’environnement pour l’exploitation de telles installations.

Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication.

Notice : ces règles et prescriptions déterminent les mesures propres à prévenir et à réduire les risques d’accident ou de pollution ainsi que les conditions d’insertion dans l’environnement de l’installation.

Références : le texte peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).

Le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie,

Vu la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau ;

Vu la directive 2006/11/CE du 15 février 2006 concernant la pollution causée par certaines substances dangereuses déversées dans le milieu aquatique de la Communauté ;

Vu le code de l’environnement, notamment ses articles L. 211-1, L. 220-1, L. 511-2 et L. 512-7 ;

Vu le décret n° 96-1010 du 19 novembre 1996 relatif aux appareils et aux systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphère explosible ;

Vu l’arrêté du 20 avril 1994 modifié relatif à la déclaration, la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances ;

Vu l’arrêté du 21 novembre 2002 relatif à la réaction au feu des produits de construction et d’aménagement ;

Vu l’arrêté du 11 septembre 2003 portant application du décret n° 96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux prélèvements soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l’environnement et relevant des rubriques 1.1.1.1, 2.1.0, 2.1.1 ou 4.3.0 de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié ;

Vu l’arrêté du 11 septembre 2003 portant application du décret n° 96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux sondage, forage, création de puits ou d’ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 1.1.1.0 de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié ;

Vu l’arrêté du 22 mars 2004 relatif à la résistance au feu des produits, éléments de construction et d’ouvrages ;

Vu l’arrêté du 20 avril 2005 modifié pris en application du décret du 20 avril 2005 relatif au programme national d’action contre la pollution des milieux aquatiques par certaines substances dangereuses ;

Vu l’arrêté du 7 juillet 2009 relatif aux modalités d’analyse dans l’air et dans l’eau dans les installations classées pour la protection de l’environnement et aux normes de référence ;

Vu l’arrêté du 17 juillet 2009 relatif aux mesures de prévention ou de limitation des introductions de polluants dans les eaux souterraines ;

Vu l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l’environnement ;

Vu l’arrêté du 6 juillet 2011 relatif aux conditions d’admission des déchets inertes dans les installations relevant des rubriques 2515, 2516 et 2517 de la nomenclature des installations classées ;

Vu l’arrêté du 29 février 2012 fixant le contenu des registres mentionnés aux articles R. 541-43 et R. 541-46 du code de l’environnement ;

Vu l’avis des organisations professionnelles concernées ;

Vu l’avis du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques en date du 17 septembre 2013 ;

Vu les observations formulées lors de la consultation publique réalisée du 7 juin 2013 au 27 juin 2013 en application de l’article L. 120-1 du code de l’environnement,

Arrête :

Article 1

Le présent arrêté fixe les prescriptions applicables aux installations classées soumises à enregistrement sous la rubrique n° 2517 de la nomenclature des installations classées.

Il ne s’applique pas aux installations existantes déjà autorisées ou déclarées au titre de la rubrique n° 2517.

Ces dispositions s’appliquent sans préjudice :

― de prescriptions particulières dont peut être assorti l’arrêté d’enregistrement dans les conditions fixées par les articles L. 512-7-3 et L. 512-7-5 du code de l’environnement ;

― des autres législations ainsi que des schémas, plans et autres documents d’orientation et de planification approuvés.

Article 2

Au sens du présent arrêté, on entend par :

« Débit moyen interannuel » ou module : moyenne des débits moyens annuels d’un cours d’eau sur une période de référence de trente ans de mesures consécutives.

« Eaux pluviales non polluées (EPnp) » : eaux météoriques n’étant pas en contact avec des secteurs imperméabilisés susceptibles d’être pollués ou avec des fumées industrielles. Sauf configuration spéciale, les eaux de toitures peuvent être considérées comme eaux pluviales non polluées.

« Eaux pluviales polluées (EPp) » : eaux météoriques ruisselant sur des secteurs imperméabilisés susceptibles d’être pollués ou eaux météoriques susceptibles de se charger en polluants au contact de fumées industrielles.

Eaux usées (EU) : effluents liquides provenant des différents usages domestiques de l’eau du personnel (toilettes, cuisines, etc.), essentiellement porteuses de pollution organique.

« Eaux industrielles (EI) » : effluents liquides résultant du fonctionnement ou du nettoyage des installations. L’eau d’arrosage des pistes revêtues en fait partie.

« Eaux résiduaires » : effluents liquides susceptibles d’être pollués (EPp, EU et EI) rejetés du site vers un exutoire extérieur au site.

« Emergence » : la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (installation en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’installation).

« Emissaire de rejet » : extrémité d’un réseau canalisé prévu pour rejeter les effluents d’un site.

« Local à risque incendie » : enceinte fermée contenant des matières combustibles ou inflammables et occupée, de façon périodique ou ponctuelle, par du personnel.

« Permis de feu » : permis permettant la réalisation de travaux de réparation ou d’aménagement conduisant à une augmentation des risques par emploi d’une flamme ou d’une source chaude.

« Permis de travail » : permis permettant la réalisation de travaux de réparation ou d’aménagement, sans emploi d’une flamme ni d’une source chaude, lorsque ceux-ci conduisent à une augmentation des risques.

« Produit pulvérulent » : produit solide constitué de fines particules, peu ou pas liées entre elles, qui, dans certaines conditions, a le comportement d’un liquide. Un produit pulvérulent est caractérisé par sa granulométrie (taille et pourcentage des particules dans chacune des classes de dimension).

« Superficie de l’aire de transit » : surface correspondant au cumul des aires destinées à l’entreposage de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes.

« QMNA » : le débit (Q) mensuel (M) minimal (N) de chaque année civile (A). Il s’agit du débit d’étiage d’un cours d’eau.

« QMNA5 » : la valeur du QMNA telle qu’elle ne se produit qu’une année sur cinq.

« Zones à émergence réglementée » :

― l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers existant à la date du dépôt de dossier de demande d’enregistrement, et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l’exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones destinées à recevoir des activités artisanales ou industrielles ;

― les zones constructibles définies par des documents d’urbanisme opposables aux tiers et publiés à la date du dépôt de dossier de demande d’enregistrement ;

― l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été implantés après la date du dépôt de dossier de demande d’enregistrement dans les zones constructibles définies ci-dessus et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l’exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones destinées à recevoir des activités artisanales ou industrielles.

« Zone de mélange » : zone adjacente au point de rejet des eaux où les concentrations d’un ou de plusieurs polluants peuvent dépasser les normes de qualité environnementale. Cette zone est proportionnée et limitée à la proximité du point de rejet et ne compromet pas le respect des normes de qualité environnementale sur le reste de la masse d’eau.

« Zones destinées à l’habitation » : zones destinées à l’habitation définies par des documents d’urbanisme opposables aux tiers.

Chapitre Ier : Dispositions générales

Article 3

L’installation est implantée, réalisée et exploitée conformément aux plans et autres documents joints à la demande d’enregistrement.

L’exploitant énumère et justifie en tant que de besoin toutes les dispositions prises pour la conception, la construction et l’exploitation des installations afin de respecter les prescriptions du présent arrêté.

Article 4

L’exploitant établit et tient à jour un dossier comportant les documents suivants :

― une copie de la demande d’enregistrement et du dossier qui l’accompagne ;

― le dossier d’enregistrement tenu à jour et daté en fonction des modifications apportées à l’installation ;

― l’arrêté d’enregistrement délivré par le préfet ainsi que tout arrêté préfectoral relatif à l’installation ;

― les résultats des mesures sur les effluents et le bruit des cinq dernières années ;

― le registre rassemblant l’ensemble des déclarations d’accidents ou d’incidents faites à l’inspection des installations classées ;

― les différents documents prévus par le présent arrêté, à savoir :

― le plan général des stockages de produits ou déchets non dangereux inertes pulvérulents (art. 3) ;

― la notice récapitulant les mesures mises en œuvre pour réduire l’impact sur l’environnement des opérations de transport ou de manipulation de produits ou de déchets (art. 5, 6 et 39) ;

― la description des caractéristiques et modalités d’approvisionnement et de livraison des produits ou des déchets et les moyens mis en œuvre (art. 6) ;

― les dispositions permettant l’intégration paysagère de l’installation (art. 7) ;

― le plan de localisation des risques (art. 10) ;

― le registre indiquant la nature et la quantité des produits dangereux détenus (art. 11) ;

― le plan général des stockages de produits dangereux (art. 11) ;

― les fiches de données de sécurité des produits dangereux présents dans l’installation (art. 12) ;

― les rapports de vérifications périodiques (art. 13 et 22) ;

― les justificatifs attestant des propriétés de résistance au feu des locaux à risque incendie (art. 14) ;

― les éléments justifiant de l’entretien et de la vérification des installations (art. 16 et 18) ;

― les moyens de lutte contre l’incendie et l’avis écrit des services d’incendie et de secours, s’il existe, et les justificatifs relatifs aux capacités de lutte contre l’incendie (art. 19) ;

― les consignes d’exploitation (art. 21) ;

― la description des dispositions mises en œuvre pour l’implantation, l’exploitation, le suivi, l’entretien, la surveillance et la mise à l’arrêt des ouvrages de prélèvement (art. 26) ;

― le registre des résultats de mesures de prélèvement d’eau (art. 26) ;

― le plan des réseaux de collecte des effluents liquides (art. 28) ;

― les justificatifs attestant de la conformité des rejets liquides (art. 34 et 35) ;

― le registre des résultats des mesures des principaux paramètres permettant de s’assurer de la bonne marche de l’installation de traitement des effluents (si elle existe) au sein de l’installation (art. 37) ;

― les documents ayant trait à la gestion des rejets atmosphériques (art. 39) ;

― la justification du nombre de points de rejet atmosphérique (art. 40) ;

― le nombre de points de mesure de retombées de poussières, les conditions dans lesquelles les appareils de mesure sont installés et exploités (art. 41) ;

― les mesures de prévention mises en place pour réduire les nuisances acoustiques (art. 42) ;

― les registres des déchets (art. 47 et 48) ;

― le programme de surveillance des émissions (art. 49) ;

― le type de réseau de surveillance, le nombre de relevés par point de mesure, la durée d’exposition et les périodes de l’année au cours desquelles les points de mesures sont relevés (art. 50).

Ce dossier est tenu à la disposition de l’inspection des installations classées, le cas échéant, en tout ou partie, sous format informatique.

Article 5

Sans préjudice des règlements d’urbanisme, l’exploitant adopte les dispositions suivantes, nécessaires pour prévenir les envols de poussières et matières diverses :

― les voies de circulation et aires de stationnement des véhicules sont aménagées (formes de pente, revêtement, modalités d’arrosage, etc.) et convenablement nettoyées ;

― les véhicules sortant de l’installation n’entraînent pas de dépôt de poussières ou de boue sur les voies de circulation. Pour cela des dispositions telles que le lavage des roues des véhicules sont prévues en cas de besoin ;

― les surfaces où cela est possible sont engazonnées ou végétalisées ;

― des écrans de végétation sont mis en place, si cela est possible.

Les zones de stockage sont, à la date de délivrance de l’arrêté préfectoral, implantées à une distance d’éloignement de 20 mètres des constructions à usage d’habitation ou des établissements destinés à recevoir des personnes sensibles (hôpital, clinique, maison de retraite, école, collège, lycée et crèche).

Toutefois, pour les installations situées en bord de voie d’eau ou de voie ferrée, lorsque celles-ci sont utilisées pour l’acheminement de produits ou de déchets, cette distance d’éloignement est réduite à 10 mètres et ne concerne alors que les limites autres que celles contiguës à ces voies.

Ces distances d’éloignement ne s’appliquent pas aux installations fonctionnant sur une période unique d’une durée inférieure ou égale à six mois.

Article 6

Les produits ou les déchets en transit sont préférentiellement acheminés par voie d’eau ou par voie ferrée, dès lors que ces voies de transport sont voisines et aménagées à cet effet.

L’exploitant récapitule dans une notice les mesures mises en œuvre pour réduire l’impact sur l’environnement des opérations de transport, entreposage, manipulation ou transvasement de produits ou de déchets (circulation, envol de poussières, bruit, etc.). Y sont également précisés :

― les modalités d’approvisionnement et d’expédition (itinéraires, horaires, matériels de transport utilisés, limitation des vitesses sur le site en fonction des conditions météorologiques, etc.), ainsi que les techniques d’exploitation et aménagements prévus par l’exploitant ;

― la liste des pistes revêtues ;

― les dispositions prises en matière d’arrosage des pistes ;

― les éléments technico-économiques justifiant l’impossibilité d’utiliser les voies de transport mentionnées ci-dessus.

Pour les produits de granulométrie 0/D, en fonction de l’humidité des produits ou des déchets, les camions entrant ou sortant du site sont bâchés si nécessaire.

Article 7

L’exploitant prend les dispositions appropriées qui permettent d’intégrer l’installation dans le paysage, notamment pour améliorer l’intégration paysagère des équipements ou des stocks de grande hauteur. Il les précise dans son dossier de demande d’enregistrement.

L’ensemble des installations est maintenu propre et entretenu en permanence.

Les abords immédiats et accessibles de l’installation sont maintenus en bon état de propreté. Les émissaires de rejet et leur périphérie font l’objet d’un soin particulier.

Les points d’accumulation de poussières, tels que les superstructures ou les contreventements, sont nettoyés régulièrement. Les opérations de nettoyage doivent être conduites en limitant au maximum l’envol des poussières.

Chapitre II : Prévention des accidents et des pollutions

Section I : Généralités

Article 8

L’exploitation se fait sous la surveillance, directe ou indirecte, d’une personne nommément désignée par l’exploitant, ayant une connaissance de la conduite de l’installation, des dangers et inconvénients que l’exploitation induit, des produits utilisés ou stockés dans l’installation et des dispositions à mettre en œuvre en cas d’incident ou d’accident.

Les personnes étrangères à l’établissement n’ont pas l’accès libre aux installations.

Article 9

Les locaux sont maintenus propres et régulièrement nettoyés, notamment de manière à éviter les amas de poussières.

L’utilisation de dispositifs soufflant de l’air comprimé à des fins de nettoyage est interdite, à l’exclusion de ceux spécialement conçus à cet effet (cabine de dépoussiérage des vêtements de travail, par exemple).

Article 10

L’exploitant recense, sous sa responsabilité, les parties de l’installation qui, en raison des caractéristiques, sont susceptibles d’être à l’origine d’un accident pouvant avoir des conséquences directes ou indirectes sur les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement.

Le cas échéant, l’exploitant détermine pour chacune de ces parties de l’installation la nature du risque et précise leur localisation par une signalisation adaptée et compréhensible.

L’exploitant dispose d’un plan général du site sur lequel sont reportées les différentes zones de danger correspondant à ces risques.

Les silos et réservoirs doivent être conçus pour pouvoir résister aux charges auxquelles ils pourraient être soumis (vent, neige, etc.).

Article 11

L’exploitant identifie, dans son dossier de demande d’enregistrement, les produits dangereux détenus sur le site.

La présence dans l’installation de matières dangereuses ou combustibles est limitée aux nécessités de l’exploitation.

En cas de présence de telles matières, l’exploitant tient à jour un registre indiquant la nature et la quantité maximale des produits dangereux détenus, auquel est annexé un plan général des stockages. Ce registre est tenu à la disposition des services d’incendie et de secours et de l’inspection des installations classées.

Article 12

Sans préjudice des dispositions du code du travail, l’exploitant dispose des documents lui permettant de connaître la nature et les risques des produits dangereux susceptibles d’être présents dans l’installation, en particulier les fiches de données de sécurité.

Les récipients portent en caractères lisibles le nom des produits et, s’il y a lieu, les symboles de danger conformément à la législation relative à l’étiquetage des substances, préparations et mélanges dangereux.

Section II : Tuyauteries de fluides. ― Flexibles

Article 13

Les tuyauteries transportant des fluides dangereux ou insalubres et de collecte d’effluents pollués ou susceptibles de l’être sont étanches et résistent à l’action physique et chimique des produits qu’elles sont susceptibles de contenir. Elles sont convenablement repérées, entretenues et contrôlées.

Les flexibles utilisés lors des transferts doivent être entretenus et contrôlés. En cas de mise à l’air libre, l’opération de transvasement doit s’arrêter automatiquement.

Section III : Comportement au feu des locaux

Article 14

Les locaux à risque incendie, identifiés à l’article 10, présentent les caractéristiques de réaction et de résistance au feu minimales suivantes :

― murs extérieurs REI 60 ;

― murs séparatifs E 30 ;

― planchers/sol REI 30 ;

― portes et fermetures EI 30 ;

― toitures et couvertures de toiture R 30.

Les ouvertures effectuées dans les éléments séparatifs (passage de gaines, de canalisations ou de convoyeurs, etc.) sont munies de dispositifs assurant un degré coupe-feu équivalent à celui exigé pour ces éléments séparatifs.

Les justificatifs attestant des propriétés de résistance au feu sont conservés et tenus à la disposition de l’inspection des installations classées.

Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux installations fonctionnant sur une période unique d’une durée inférieure ou égale à six mois.

Section IV : Dispositions de sécurité

Article 15

L’installation dispose en permanence d’au moins un accès à l’installation pour permettre l’intervention des services d’incendie et de secours.

Au sens du présent arrêté, on entend par « accès à l’installation » une ouverture reliant la voie de desserte ou publique et l’intérieur du site suffisamment dimensionnée pour permettre l’entrée des engins de secours et leur mise en œuvre.

Les véhicules stationnent sur le site sans occasionner de gêne pour l’accessibilité des engins des services de secours depuis les voies de circulation externes à l’installation, même en dehors des heures d’exploitation et d’ouverture de l’installation.

Article 16

Les installations sont maintenues constamment en bon état d’entretien et nettoyées aussi souvent qu’il est nécessaire.

Toutes les précautions sont prises pour éviter un échauffement dangereux ou une surpression des installations. Des appareils d’extinction appropriés ainsi que des dispositifs d’arrêt d’urgence sont entretenus constamment en bon état et vérifiés par des tests périodiques.

Article 17

Dans les parties de l’installation mentionnées à l’article 10 et recensées « atmosphères explosibles », les installations électriques, mécaniques, hydrauliques et pneumatiques sont conformes aux dispositions du décret du 19 novembre 1996 susvisé ou, le cas échéant, aux dispositions réglementaires en vigueur. Elles sont réduites à ce qui est strictement nécessaire aux besoins de l’exploitation et sont entièrement constituées de matériels utilisables dans les atmosphères explosives.

Article 18

L’exploitant tient à la disposition de l’inspection des installations classées les éléments justifiant que ses installations électriques sont réalisées conformément aux règles en vigueur, entretenues en bon état et vérifiées.

Les équipements métalliques sont mis à la terre conformément aux règlements et aux normes applicables.

Les matériaux utilisés pour l’éclairage naturel ne produisent pas, lors d’un incendie, de gouttes enflammées.

Article 19

L’installation est dotée de moyens de lutte contre l’incendie appropriés aux risques, notamment :

― d’un moyen permettant d’alerter les services d’incendie et de secours ;

― de plans des locaux facilitant l’intervention des services d’incendie et de secours, avec une description des dangers pour chaque local, comme prévu à l’article 10 ;

― d’appareils de lutte contre l’incendie (prises d’eau, poteaux, par exemple) en nombre suffisant.

Le détail des moyens de lutte contre l’incendie figure dans le dossier de demande d’enregistrement. Il est transmis aux services d’incendie et de secours. Les observations qui pourraient être faites par ce service sont prises en compte par l’exploitant.

Les moyens de lutte contre l’incendie sont capables de fonctionner efficacement quelle que soit la température et notamment en période de gel. L’exploitant s’assure de la vérification périodique et de la maintenance des matériels de sécurité et de lutte contre l’incendie conformément aux référentiels en vigueur.

Section V : Exploitation

Article 20

Dans les parties de l’installation recensées à risque en application de l’article 10, les travaux de réparation ou d’aménagement conduisant à une augmentation des risques ne peuvent être effectués qu’après délivrance d’un « permis de travail » et éventuellement d’un « permis de feu » et en respectant une consigne particulière. Ces permis sont délivrés après analyse des risques liés aux travaux et définition des mesures appropriées.

Le « permis de travail » et éventuellement le « permis de feu » et la consigne particulière sont établis et visés par l’exploitant ou par une personne qu’il aura nommément désignée. Lorsque les travaux sont effectués par une entreprise extérieure, le « permis de travail » et éventuellement le « permis de feu » et la consigne particulière relative à la sécurité de l’installation sont signés par l’exploitant et l’entreprise extérieure ou les personnes qu’ils auront nommément désignées.

Après la fin des travaux et avant la reprise de l’activité en configuration standard d’exploitation, une vérification des installations est effectuée par l’exploitant ou son représentant ou le représentant de l’éventuelle entreprise extérieure.

Dans les parties de l’installation présentant des risques d’incendie ou d’explosion, il est interdit d’apporter du feu sous une forme quelconque, sauf pour la réalisation de travaux ayant fait l’objet d’un « permis de feu ». Cette interdiction est affichée en caractères apparents.

Article 21

Des consignes sont établies, tenues à jour et affichées dans les lieux fréquentés par le personnel.

Ces consignes indiquent notamment :

― l’interdiction d’apporter du feu sous une forme quelconque, notamment l’interdiction de fumer dans les zones présentant des risques d’incendie ;

― la vérification du bon fonctionnement des circuits avant toute opération de dépotage ;

― l’interdiction de tout brûlage à l’air libre ;

― l’obligation du « permis travail » pour les parties concernées de l’installation ;

― les conditions de stockage des produits ou des déchets non dangereux inertes, telles que les précautions à prendre pour éviter leurs chutes ou éboulements afin, notamment, de maintenir la largeur des voies de circulation à leur valeur requise et ne pas gêner au-delà des limites de propriété ;

― les procédures d’arrêt d’urgence et de mise en sécurité des installations et des convoyeurs ;

― les mesures à prendre en cas de fuite d’un récipient ou d’une tuyauterie contenant des produits pulvérulents ;

― les modalités de mise en œuvre des dispositifs d’isolement du réseau de collecte, prévues à l’article 23-IV du présent arrêté ;

― les moyens d’extinction à utiliser en cas d’incendie ;

― la procédure d’alerte avec les numéros de téléphone du responsable d’intervention de l’établissement et des services d’incendie et de secours ;

― les modes opératoires ;

― la fréquence de vérification des dispositifs de sécurité et de limitation ou de traitement des pollutions et nuisances générées ;

― les instructions de maintenance et de nettoyage, y compris celles des éventuelles structures supportant les stockages ;

― l’obligation d’informer l’inspection des installations classées en cas d’accident.

Le personnel connaît les risques présentés par les installations en fonctionnement normal ou dégradé.

Les préposés à la surveillance et à l’entretien des installations sont formés à la conduite à tenir en cas d’incident ou d’accident et familiarisés avec l’emploi des moyens de lutte contre l’incendie.

Article 22

L’exploitant assure ou fait effectuer la vérification périodique et la maintenance des matériels de sécurité et de lutte contre l’incendie ainsi que des dispositifs permettant de prévenir les surpressions.

Les vérifications périodiques de ces matériels sont portées dans un registre dans lequel sont également mentionnées les suites données à ces vérifications.

Section VI : Pollutions accidentelles

Article 23

I. ― Tout stockage d’un liquide susceptible de créer une pollution des eaux ou des sols est associé à une capacité de rétention dont le volume est au moins égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :

100 % de la capacité du plus grand réservoir ;

50 % de la capacité totale des réservoirs associés.

Cette disposition n’est pas applicable aux bassins de traitement des eaux résiduaires.

Pour les stockages de récipients de capacité unitaire inférieure ou égale à 250 litres, la capacité de rétention est au moins égale à :

― dans le cas de liquides inflammables, 50 % de la capacité totale des fûts ;

― dans les autres cas, 20 % de la capacité totale des fûts ;

― dans tous les cas 800 litres minimum ou égale à la capacité totale lorsque celle-là est inférieure à 800 litres.

II. ― La capacité de rétention est étanche aux produits qu’elle pourrait contenir et résiste à l’action physique et chimique des fluides. Il en est de même pour son dispositif d’obturation, qui est maintenu fermé.

L’étanchéité du (ou des) réservoir(s) associé(s) peut être contrôlée à tout moment.

Le stockage des liquides inflammables ainsi que des autres produits toxiques, corrosifs ou dangereux pour l’environnement n’est permis sous le niveau du sol que dans des réservoirs en fosse maçonnée, ou assimilés et, pour les liquides inflammables, dans les conditions énoncées aux paragraphes I et II du présent article. Tout nouveau réservoir installé sous le niveau du sol est à double enveloppe.

III. ― Rétention et confinement.

Le sol des aires et des locaux de stockage ou de manipulation des matières dangereuses ou susceptibles de créer une pollution de l’eau ou du sol est étanche et équipé de façon à pouvoir recueillir les eaux de lavage et les matières répandues accidentellement, de façon à ce que le liquide ne puisse s’écouler hors de l’aire ou du local.

Les matières recueillies sont de préférence récupérées et recyclées ou, en cas d’impossibilité, traitées conformément aux dispositions du présent arrêté.

Toutes mesures sont prises pour recueillir l’ensemble des eaux et des écoulements susceptibles d’être pollués lors d’un sinistre, y compris les eaux utilisées lors d’un incendie, afin que celles-ci soient récupérées ou traitées afin de prévenir toute pollution des sols, des égouts, des cours d’eau ou du milieu naturel.

Le volume nécessaire à ce confinement est déterminé de la façon suivante. L’exploitant calcule la somme :

― du volume des matières stockées ;

― du volume d’eau d’extinction nécessaire à la lutte contre l’incendie, d’une part ;

― du volume de produit libéré par cet incendie, d’autre part ;

― du volume d’eau lié aux intempéries, à raison de 10 litres par mètre carré de surface de drainage vers l’ouvrage de confinement lorsque le confinement est externe.

Les eaux d’extinction collectées sont éliminées vers les filières de traitement appropriées. En l’absence de pollution préalablement caractérisée, elles pourront être évacuées vers le milieu récepteur dans les limites autorisées ci-dessous, sous réserve de la compatibilité des rejets présentant les niveaux de pollution définis ci-dessous avec les objectifs de qualité et de quantité des eaux visés au IV de l’article L. 212-1 du code de l’environnement :

Matières en suspension totales 35 mg/l

DCO (sur effluent non décanté) 125 mg/l

Hydrocarbures totaux 10 mg/l

IV. ― Isolement des réseaux d’eau.

Le circuit nécessaire à la réutilisation des eaux industrielles telle que prévue au dernier alinéa de l’article 25 est conçu de telle manière qu’il ne puisse donner lieu à des pollutions accidentelles. Un dispositif d’arrêt d’alimentation en eau de procédé de l’installation, en cas de rejet accidentel des eaux réutilisées, est prévu.

Chapitre III : Emissions dans l’eau

Section I : Principes généraux

Article 24

Le fonctionnement de l’installation est compatible avec les objectifs de qualité et de quantité des eaux visés au IV de l’article L. 212-1 du code de l’environnement.

Les valeurs limites d’émissions prescrites sont celles fixées dans le présent arrêté ou celles revues à la baisse et présentées par l’exploitant dans son dossier afin d’intégrer les objectifs présentés à l’alinéa ci-dessus.

Pour chaque polluant, le flux rejeté est inférieur à 10 % du flux admissible par le milieu.

La conception et l’exploitation des installations permettent de limiter les débits d’eau et les flux polluants.

Section II : Prélèvements et consommation d’eau

Article 25

Le prélèvement ne se situe pas dans une zone où des mesures permanentes de répartition quantitative ont été instituées au titre de l’article L. 211-2 du code de l’environnement.

Le prélèvement maximal effectué dans le réseau public et/ou le milieu naturel est déterminé par l’exploitant dans son dossier de demande d’enregistrement, sans toutefois dépasser 75 m³/heure ni 75 000m³/an.

L’utilisation des eaux pluviales non polluées est privilégiée dans les procédés de nettoyage des installations, d’arrosage des pistes et des stocks de produits ou de déchets non dangereux inertes, etc. Afin de limiter et de réduire le plus possible la consommation d’eau, des dispositifs de brumisation d’eau ou équivalents sont privilégiés chaque fois que possible.

Les eaux d’arrosage des pistes non revêtues et les eaux d’arrosage des stockages sont réutilisées chaque fois que possible.

Article 26

L’exploitant indique, dans son dossier d’enregistrement, les dispositions prises pour l’implantation, l’exploitation, le suivi, l’entretien, la surveillance et la mise à l’arrêt des ouvrages de prélèvement d’eau.

Les installations de prélèvement d’eau sont munies d’un dispositif de mesure totalisateur. Ce dispositif est relevé mensuellement. Ces relevés sont enregistrés et conservés dans le dossier de l’installation.

En cas de raccordement sur un réseau public ou sur un forage en nappe, l’ouvrage est équipé d’un dispositif de disconnexion.

Les ouvrages de prélèvement dans les cours d’eau ne gênent pas l’écoulement normal des eaux et n’entravent pas les continuités écologiques.

Article 27

Toute réalisation de forage est conforme avec les dispositions de l’article L. 411-1 du code minier et à l’arrêté du 11 septembre 2003 fixant les prescriptions générales applicables aux sondage, forage, création de puits ou d’ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 1.1.1.0 de la nomenclature fixée dans l’article R. 214-1 du code de l’environnement.

Lors de la réalisation de forages, toutes dispositions sont prises pour ne pas mettre en communication des nappes d’eau distinctes et pour prévenir toute introduction de pollution de surface.

En cas de cessation d’utilisation d’un forage, l’exploitant prend les mesures appropriées pour l’obturation ou le comblement de cet ouvrage afin d’éviter la pollution des nappes d’eau souterraines.

La réalisation de tout nouveau forage ou la mise hors service d’un forage est portée à la connaissance du préfet avec tous les éléments d’appréciation de l’impact hydrogéologique.

Section III : Collecte et rejet des effluents liquides

Article 28

La collecte des effluents s’effectue par deux types d’ouvrages indépendants : les fossés de drainage pour les eaux non polluées et les réseaux étanches (tuyauteries) pour les autres effluents.

Il est interdit d’établir des liaisons directes entre les réseaux de collecte des effluents devant subir un traitement ou être détruits et le milieu récepteur, à l’exception des cas accidentels où la sécurité des personnes ou des installations serait compromise.

Les eaux résiduaires rejetées par les installations ne sont pas susceptibles de dégrader les réseaux équipés de tuyauteries de l’installation ou de dégager des produits toxiques ou inflammables dans ces réseaux, éventuellement par mélange avec d’autres effluents. Ces effluents ne contiennent pas de substances de nature à gêner le bon fonctionnement des ouvrages de traitement du site.

Le plan des ouvrages de collecte des effluents fait apparaître les types d’ouvrages (fossés ou tuyauteries), les secteurs collectés, le sens d’écoulement, les points de branchement, regards, avaloirs, postes de relevage, postes de mesure, vannes manuelles et automatiques, etc. Il est conservé dans le dossier de demande d’enregistrement, daté et mis à jour en tant que de besoin.

Article 29

Les points de rejet dans le milieu naturel sont en nombre aussi réduit que possible.

Les ouvrages de rejet permettent une bonne diffusion des effluents dans le milieu récepteur et une minimisation de la zone de mélange.

Les dispositifs de rejet des eaux résiduaires sont aménagés de manière à réduire autant que possible la perturbation apportée au milieu récepteur aux abords du point de rejet, en fonction de l’utilisation de l’eau à proximité immédiate et à l’aval de celui-ci, et à ne pas gêner la navigation.

Article 30

Sur chaque tuyauterie de rejet d’effluents sont prévus un point de prélèvement d’échantillons et des points de mesure (débit, température, concentration en polluant, etc.).

Les points de mesure sont implantés dans une section dont les caractéristiques (rectitude de la conduite à l’amont, qualité des parois, régime d’écoulement, etc.) permettent de réaliser des mesures représentatives de manière que la vitesse n’y soit pas sensiblement ralentie par des seuils ou des obstacles situés à l’aval et que l’effluent soit suffisamment homogène.

Ces points sont aménagés de manière à être aisément accessibles et permettre des interventions en toute sécurité. Toutes dispositions sont également prises pour faciliter l’intervention d’organismes extérieurs à la demande de l’inspection des installations classées.

Article 31

Les pluviales non polluées sont drainées par des fossés. La circulation des engins ne pollue pas les eaux de ces fossés.

Ces eaux pluviales non polluées peuvent être infiltrées dans le sol.

Les eaux pluviales entrant en contact avec les zones d’alimentation en carburant et d’entretien des véhicules sont considérées comme des eaux pluviales polluées.

Les eaux pluviales polluées suite à un ruissellement sur les voies de circulation revêtues, aires de stationnement, de chargement et de déchargement ou autres surfaces imperméables sont collectées spécifiquement et traitées par un ou plusieurs dispositifs adaptés aux polluants en présence.

Lorsque le ruissellement sur l’ensemble des surfaces imperméables du site (voiries, aires de parking, par exemple), en cas de pluie correspondant au maximal décennal de précipitations, est susceptible de générer un débit à la sortie des ouvrages de traitement de ces eaux supérieur à 10 % du QMNA5 du milieu récepteur, l’exploitant met en place un ouvrage de collecte afin de respecter, en cas de précipitations décennales, un débit inférieur à 10 % de ce QMNA5.

En cas de rejet dans un ouvrage collectif de collecte, l’autorisation de déversement prévue à l’article L. 1331-10 du code de la santé publique fixe notamment le débit maximal.

Les eaux pluviales polluées (EPp) ne peuvent être rejetées au milieu naturel que sous réserve de respecter les objectifs de qualité et les valeurs limites d’émission fixés par le présent arrêté (article 34 à 36). Leur rejet est étalé dans le temps en tant que de besoin en vue de respecter les valeurs limites fixées par le présent arrêté, sous réserve de la compatibilité des rejets présentant les niveaux de pollution définis ci-dessous avec les objectifs de qualité et de quantité des eaux visés au IV de l’article L. 212-1 du code de l’environnement.

Article 32

Les rejets directs ou indirects d’eau résiduaires vers les eaux souterraines sont interdits.

Section IV : Valeurs limites de rejet

Article 33

La dilution des effluents est interdite.

Article 34

Les prescriptions du présent article s’appliquent uniquement aux rejets directs au milieu naturel.

L’exploitant justifie, dans son dossier d’enregistrement, que le débit maximal journalier ne dépasse pas 1/10e du débit moyen interannuel du cours d’eau.

La température des effluents rejetés est inférieure à 30 °C et leur pH est compris entre 5,5 et 8,5.

La modification de couleur du milieu récepteur (cours d’eau, lac, étang, canal), mesurée en un point représentatif de la zone de mélange, ne dépasse pas 100 mg Pt/l.

Pour les eaux réceptrices, les rejets n’induisent pas, en dehors de la zone de mélange :

― une élévation de température supérieure à 1,5 °C pour les eaux salmonicoles, à 3 °C pour les eaux cyprinicoles et 2 °C pour les eaux conchylicoles ;

― une température supérieure à 21,5 °C pour les eaux salmonicoles, à 28 °C pour les eaux cyprinicoles et à 25 °C pour les eaux destinées à la production d’eau alimentaire ;

― un pH en dehors des plages de valeurs suivantes : 6-9 pour les eaux salmonicoles, cyprinicoles et pour les eaux de baignade ; 6,5-8,5 pour les eaux destinées à la production alimentaire et 7-9 pour les eaux conchylicoles ;

― un accroissement supérieur à 30 % des matières en suspension et une variation supérieure à 10 % de la salinité pour les eaux conchylicoles.

Les dispositions de l’alinéa précédent ne s’appliquent pas aux eaux marines des départements d’outre-mer.

Article 35

Les eaux pluviales polluées (EPp) rejetées au milieu naturel respectent les valeurs limites de concentration suivantes :

― MEST : 35 mg/l ;

― DCO (sur effluent non décanté) : 125 mg/l ;

― hydrocarbures totaux : 10 mg/l.

Pour chacun de ces polluants, le flux maximal journalier est précisé dans le dossier de demande d’enregistrement.

Dans le cas de prélèvements instantanés, aucun résultat de mesure ne dépasse le double de la valeur limite prescrite.

Article 36

Le raccordement à une station d’épuration collective, urbaine ou industrielle, n’est autorisé que si l’infrastructure collective d’assainissement (réseau et station d’épuration) est apte à acheminer et à traiter l’effluent ainsi que les boues résultant de ce traitement dans de bonnes conditions. Une autorisation de déversement est établie par le(s) gestionnaire(s) du réseau d’assainissement et du réseau de collecte.

Sous réserve de l’autorisation de raccordement à la station d’épuration, les valeurs limites de concentration imposées à l’effluent à la sortie du site ne dépassent pas :

― MEST : 600 mg/l ;

― DCO : 2 000 mg/l ;

― hydrocarbures totaux : 10 mg/l.

Pour la température, le débit et le pH, l’autorisation de déversement dans le réseau public fixe la valeur à respecter.

Sauf dispositions contraires, les valeurs limites ci-dessus s’appliquent à des prélèvements, mesures ou analyses moyens réalisés sur vingt-quatre heures.

Dans le cas de prélèvements instantanés, aucun résultat de mesure ne dépasse le double de la valeur limite prescrite.

Section V : Traitement des effluents

Article 37

Les installations de traitement des effluents sont conçues et exploitées de manière à faire face aux variations de débit, de température ou de composition des effluents à traiter.

Les principaux paramètres permettant de s’assurer de leur bonne marche sont mesurés périodiquement. Les résultats de ces mesures sont portés sur un registre éventuellement informatisé et conservés dans le dossier d’exploitation pendant cinq années.

Si une indisponibilité ou un dysfonctionnement des installations de traitement est susceptible de conduire à un dépassement des valeurs limites imposées par le présent arrêté, l’exploitant prend les dispositions nécessaires pour y remédier dans les meilleurs délais et pour réduire la pollution émise en limitant ou en arrêtant si besoin l’activité concernée.

Les dispositifs de traitement sont correctement entretenus. Ils sont vidangés et curés régulièrement, à une fréquence permettant d’assurer leur bon fonctionnement. En tout état de cause, le report de ces opérations de vidange et de curage ne pourra pas excéder deux ans.

Un dispositif permettant l’obturation du réseau d’évacuation des eaux pluviales polluées est implanté de sorte à maintenir sur le site les eaux en cas de dysfonctionnement de l’installation de traitement.

Lors de la vidange, une vérification du bon fonctionnement du dispositif d’obturation est également réalisée. Les fiches de suivi du nettoyage du dispositif de traitement ainsi que les bordereaux de traitement des déchets détruits ou retraités sont tenus à la disposition de l’inspection des installations classées.

Article 38

L’épandage des boues, déchets, effluents ou sous-produits est interdit.

Chapitre IV : Emissions dans l’air

Section I : Généralités

Article 39

Toutes les dispositions nécessaires sont prises pour que l’établissement ne soit pas à l’origine d’émission de poussières susceptibles d’incommoder le voisinage et de nuire à la santé et à la sécurité publiques, et ce même en période d’inactivité. A ce titre, l’exploitant décrit les différentes sources d’émission de poussières, aussi bien diffuses que canalisées, et définit toutes les dispositions utiles mises en œuvre pour éviter ou limiter l’émission et la propagation des poussières.

Des dispositions particulières, tant au niveau de la conception et de la construction (implantation en fonction du vent, des bâtiments alentour, des rideaux d’arbres, etc.) que de l’exploitation de l’installation, sont mises en œuvre de manière à limiter l’émission de poussières.

En fonction de la granulométrie et de l’humidité des produits ou des déchets non dangereux inertes, les opérations de chargement ou de déchargement nécessitent des dispositifs empêchant l’émission de poussières, tels que :

― capotage et aspiration raccordée à une installation de traitement des effluents ;

― brumisation ;

― système adaptant la hauteur de la chute libre lors des déversements.

Lorsque les stockages des produits ou des déchets non dangereux inertes se font à l’air libre, les stockages sont humidifiés pour empêcher les envols de poussières par temps sec et lorsque la vitesse du vent le nécessite.

Les fillers (éléments fins inférieurs à 80 µm) doivent être confinés (sachets, récipients, silos, bâtiments fermés). Le cas échéant, les silos doivent être munis de dispositifs de contrôle de niveau de manière à éviter les débordements. L’air s’échappant de ces silos doit être dépoussiéré.

Section II : Rejets à l’atmosphère

Article 40

L’exploitant assure une surveillance de la qualité de l’air par la mesure des retombées de poussières.

Le nombre de points de mesure les conditions dans lesquelles les appareils de mesure sont installés et exploités sont décrits dans le dossier de demande d’enregistrement. Un point permettant de déterminer le niveau d’empoussièrement ambiant (« bruit de fond ») est prévu.

Les exploitants qui participent à un réseau de mesure de la qualité de l’air qui comporte des mesures de retombées de poussières peuvent être dispensés de cette obligation si le réseau existant permet de surveiller correctement les effets de leurs rejets.

La vitesse et la direction du vent sont mesurées et enregistrées en continu. A défaut d’une station météorologique utilisée par l’exploitant, les données de la station météorologique la plus proche sont récupérées. Les données enregistrées ou récupérées sont maintenues à la disposition de l’inspection des installations classées.

Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux installations fonctionnant sur une période unique d’une durée inférieure ou égale à six mois.

Section III : Valeurs limites d’émission

Article 41

Les méthodes de mesures, de prélèvements et d’analyse de référence en vigueur sont fixées par l’arrêté du 7 juillet 2009 susvisé.

Le débit des effluents gazeux est exprimé en mètres cubes par heure rapporté à des conditions normalisées de température (273 kelvins) et de pression (101,3 kilopascals) après déduction de la vapeur d’eau (gaz secs).

La concentration en poussières totales des émissions canalisées est inférieure à :

30 mg/Nm3 ;

1 kg/heure par point de rejet.

Les valeurs limites s’imposent à des mesures, prélèvements et analyses moyens réalisés sur une durée d’une demi-heure.

L’exploitant met en place un réseau permettant de mesurer le suivi des retombées de poussières dans l’environnement. Ce suivi se fera soit par la méthode des plaquettes de dépôt, soit, préférentiellement, par la méthode des jauges de retombées.

Les mesures de retombées de poussières par la méthode des plaquettes de dépôt sont réalisées conformément aux dispositions de la norme NF X 43-007, version décembre 2008.

Les mesures de retombées de poussières par la méthode des jauges de retombées sont réalisées conformément aux dispositions de la norme NF X 43-014, version novembre 2003.

Chapitre V : Emissions dans les sols

Le présent chapitre ne comporte pas de disposition.

Chapitre VI : Bruit et vibrations

Article 42

Les bruits émis par les installations sont réduits au maximum.

La livraison des matières premières et l’expédition des produits se font préférentiellement en période diurne.

Article 43

Les mesures d’émissions sonores sont effectuées selon la méthode définie en annexe I du présent arrêté.

Sous réserve de dispositions plus contraignantes définies dans les documents d’urbanisme ou de plans de prévention du bruit, les émissions sonores de l’installation ne sont pas à l’origine, dans les zones à émergence réglementée, d’une émergence supérieure aux valeurs admissibles définies dans le tableau 1 suivant :

Tableau 1. ― Niveaux d’émergence

NIVEAU DE BRUIT ÉMERGENCE ADMISSIBLE ÉMERGENCE ADMISSIBLE AMBIANT EXISTANT POUR LA PÉRIODE POUR LA PÉRIODE dans les zones à émergence allant de 7 heures à 22 allant de 22 heures à 7 réglementée heures, heures

(incluant le bruit de sauf dimanches et jours ainsi que les dimanches et l’installation) fériés jours fériés

Supérieur à 35 et inférieur ou 6 dB(A) 4 dB(A) égal à 45 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

De plus, le niveau de bruit en limite de propriété de l’installation ne dépasse pas, lorsqu’elle est en fonctionnement, 70 dB(A) pour la période de jour et 60 dB(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite.

Dans le cas où le bruit particulier de l’établissement est à tonalité marquée, de manière établie ou cyclique, sa durée d’apparition n’excède pas 30 % de la durée de fonctionnement de l’établissement dans chacune des périodes diurne ou nocturne définies au point 1.9 de l’annexe I du présent arrêté.

Article 44

Les véhicules de transport, les matériels de manutention et les engins de chantier utilisés sont conformes aux dispositions en vigueur en matière de limitation de leurs émissions sonores.

L’usage de tous appareils de communication par voie acoustique (sirènes, avertisseurs, haut-parleurs, etc.), gênant pour le voisinage, est interdit, sauf si leur emploi est réservé à la prévention et au signalement d’incidents graves ou d’accidents.

Article 45

L’installation est construite, équipée et exploitée afin que son fonctionnement ne soit pas à l’origine de vibrations dans les constructions avoisinantes susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci.

Chapitre VII : Déchets

Article 46

A l’exception de l’article 48, les dispositions du présent chapitre ne s’appliquent pas aux déchets non dangereux inertes reçus par l’installation.

L’exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans la conception et l’exploitation de ses installations pour assurer une bonne gestion des déchets de son entreprise, notamment :

― limiter à la source la quantité et la toxicité de ses déchets ;

― trier, recycler, valoriser ses sous-produits de fabrication ;

― s’assurer du traitement ou du prétraitement de ses déchets, ;

― s’assurer, pour les déchets ultimes, dont le volume est strictement limité, d’un stockage dans les meilleures conditions possibles.

De façon générale, l’exploitant organise la gestion des déchets dans des conditions propres à garantir la préservation des intérêts visés à l’article L. 511-1 et L. 541-1 du code de l’environnement. Il s’assure que les installations de destination et que les intermédiaires disposent des autorisation, enregistrement ou déclaration et agrément nécessaires.

Article 47

L’exploitant effectue à l’intérieur de son établissement la séparation des déchets de façon à faciliter leur traitement ou leur élimination dans des filières spécifiques.

Les déchets et résidus produits sont stockés, avant leur revalorisation ou leur élimination, dans des conditions ne présentant pas de risques de pollution (prévention d’un lessivage par les eaux météoriques, d’une pollution des eaux superficielles et souterraines, des envols et des odeurs) pour les populations avoisinantes et l’environnement.

La quantité de déchets entreposés sur le site ne dépasse pas la capacité mensuelle produite ou, en cas de traitement externe, un lot normal d’expédition vers l’installation de valorisation ou d’élimination.

L’exploitant tient à jour un registre caractérisant et quantifiant tous les déchets dangereux générés par ses activités (nature, tonnage, filière d’élimination, etc.). Il émet un bordereau de suivi dès qu’il remet ses déchets à un tiers.

Article 48

Les seuls déchets pouvant être réceptionnés sur l’emprise de l’installation sont des déchets non dangereux inertes tels que définis par l’arrêté du 6 juillet 2011 relatif aux conditions d’admission des déchets inertes dans les installations relevant des rubriques n°s 2515, 2516 et 2517 de la nomenclature des installations classées.

L’exploitant assure la traçabilité des déchets sortant de l’installation selon les dispositions de l’arrêté du 29 février 2012 susvisé.

Chapitre VIII : Surveillance des émissions

Section I : Généralités

Article 49

L’exploitant met en place un programme de surveillance de ses émissions dans les conditions fixées aux articles 50 à 53. Les mesures sont effectuées sous la responsabilité de l’exploitant et à ses frais.

Les méthodes de mesure, de prélèvement et d’analyse de référence en vigueur sont fixées par l’arrêté du 7 juillet 2009 susvisé ou, le cas échéant, selon les normes réglementaires en vigueur.

Au moins une fois par an, les mesures portant sur les rejets liquides sont effectuées par un organisme agréé par le ministre en charge des installations classées.

L’inspection des installations classées peut prescrire tout prélèvement ou contrôle qu’elle pourrait juger nécessaire pour la protection de l’environnement. Les frais y afférents sont alors à la charge de l’exploitant.

Section II : Emissions dans l’air

Article 50

L’exploitant adresse tous les ans à l’inspection des installations classées un bilan des résultats de mesures de retombées de poussières, avec ses commentaires, qui tiennent notamment compte des conditions météorologiques, des évolutions significatives des valeurs mesurées, des niveaux de production et des superficies susceptibles d’émettre des poussières.

La fréquence des mesures de retombées de poussières est au minimum trimestrielle. Cette périodicité peut être aménagée en fonction des conditions climatiques locales (vitesse moyenne et directions des vents dominants saisonniers, pluviométrie, ensoleillement).

L’exploitant indique dans son dossier de demande d’enregistrement le type de réseau de surveillance, le nombre de relevés, la durée d’exposition et les mois de l’année au cours desquels sont effectués les relevés.

Au cours de la première année de fonctionnement, l’exploitant fait réaliser, dans des conditions représentatives de l’activité, une mesure de chacun des points de rejet canalisé. Par la suite, la fréquence des mesures est trisannuelle. Ces contrôles sont réalisés par un organisme agréé par le ministre en charge des installations classées.

Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux installations fonctionnant sur une période unique d’une durée inférieure ou égale à six mois.

Article 51

L’exploitant met en place une surveillance des émissions sonores de l’installation permettant d’estimer la valeur de l’émergence générée dans les zones à émergence réglementée. Les mesures sont effectuées selon la méthode définie à l’annexe du présent arrêté ou, le cas échéant, selon les normes réglementaires en vigueur. Ces mesures sont effectuées dans des conditions représentatives du fonctionnement de l’installation sur une durée d’une demi-heure au moins.

Une mesure du niveau de bruit et de l’émergence est effectuée au moins tous les trois ans par une personne ou un organisme qualifié en limite de propriété et de zone à émergence réglementée.

Section III : Emissions dans l’eau

Article 52

La mesure des eaux pluviales polluées (EPp) est réalisée selon la fréquence indiquée dans le tableau ci-dessous pour les polluants énumérés ci-après, à partir d’un échantillon prélevé sur une durée de vingt-quatre heures proportionnellement au débit.

POLLUANTS FRÉQUENCE

DCO (sur effluent non décanté) Pour les EPp déversées dans une station d’épuration Matières en suspension totales La fréquence des prélèvements et analyses Hydrocarbures totaux est au minimum annuelle. Le premier contrôle est réalisé dans les six premiers mois de fonctionnement de l’installation.

Pour les EPp déversées dans le milieu naturel

La fréquence des prélèvements et analyses est au minimum semestrielle.

Si, pendant une période d’au moins douze mois continus, les résultats des analyses semestrielles sont inférieurs aux valeurs prévues à l’article 35, la fréquence des prélèvements et analyses pourra être au minimum annuelle.

Si un résultat d’une analyse est supérieur à un des paramètres visés à l’article 35, la fréquence des prélèvements et analyses devra être de nouveau au minimum semestrielle pendant douze mois continus.

Les résultats des mesures sont tenus à la disposition de l’inspection des installations classées.

Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux installations fonctionnant sur une période unique d’une durée inférieure ou égale à six mois.

Section IV : Impacts sur l’air

La présente section ne comporte pas de dispositions.

Section V : Impacts sur les eaux de surface

La présente section ne comporte pas de dispositions.

Section VI : Impacts sur les eaux souterraines

Article 53

Dans le cas où l’exploitation de l’installation entraînerait l’émission directe ou indirecte de polluants figurant aux annexes de l’arrêté du 17 juillet 2009 susvisé, une surveillance est mise en place afin de vérifier que l’introduction de ces polluants dans les eaux souterraines n’entraîne pas de dégradation ou de tendances à la hausse significatives et durables des concentrations de polluants dans les eaux souterraines.

Section VII : Déclaration annuelle des émissions polluantes

La présente section ne comporte pas de dispositions.

Chapitre IX : Exécution

Article 54

La directrice générale de la prévention des risques est chargée de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Annexe

A N N E X E

MÉTHODE DE MESURE DES ÉMISSIONS SONORES

La présente méthode de mesure des émissions sonores d’une installation classée est applicable pour la mesure des niveaux de bruit en limites de propriété de l’établissement et pour la mesure de l’émergence dans les zones où celle-ci est limitée.

Les mesures sont effectuées selon les dispositions de la norme AFNOR NF S 31-010 « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement. ― Méthodes particulières de mesurage » (décembre 1996), complétées par les dispositions ci-après.

Cette norme fixe deux méthodes de mesure se différenciant par les moyens à mettre en œuvre et par la précision des résultats. La méthode de mesure à utiliser est la méthode dite d’« expertise » définie au point 6 de la norme. Cependant, un simple contrôle du respect des prescriptions peut être effectué selon la méthode dite de « contrôle » définie au point 5 de la norme. Dans ce cas, une conclusion quant à la conformité des émissions sonores de l’établissement ne pourra être tirée que si le résultat de la mesure diffère de la valeur limite considérée (émergence ou niveau admissible) de plus de 2 dB(A).

1. Définitions

1.1. Niveau de pression acoustique continu

équivalent pondéré A « court », LAeq,t

Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A obtenu sur un intervalle de temps « court ». Cet intervalle de temps, appelé durée d’intégration, a pour symbole t. Le LAeq court est utilisé pour obtenir une répartition fine de l’évolution temporelle des événements acoustiques pendant l’intervalle de mesurage. La durée d’intégration retenue dépend de la durée des phénomènes que l’on veut mettre en évidence. Elle est généralement de durée inférieure ou égale à 10 s.

1.2. Niveau acoustique fractile, LAN,t

Par analyse statistique de LAeq courts, on peut déterminer le niveau de pression acoustique pondéré A qui est dépassé pendant N % de l’intervalle de temps considéré, dénommé « niveau acoustique fractile ». Son symbole est LAN,t : par exemple, LA90,1s est le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A dépassé pendant 90 % de l’intervalle de mesurage, avec une durée d’intégration égale à 1 seconde.

1.3. Intervalle de mesurage

Intervalle de temps au cours duquel la pression acoustique quadratique pondérée A est intégrée et moyennée.

1.4. Intervalle d’observation

Intervalle de temps au cours duquel tous les mesurages nécessaires à la caractérisation de la situation sonore sont effectués soit en continu, soit par intermittence.

1.5. Intervalle de référence

Intervalle de temps retenu pour caractériser une situation acoustique et pour déterminer de façon représentative l’exposition au bruit des personnes.

1.6. Bruit ambiant

Bruit total existant dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est composé de l’ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées.

1.7. Bruit particulier (1)

Composante du bruit ambiant qui peut être identifiée spécifiquement et que l’on désire distinguer du bruit ambiant, notamment parce qu’il est l’objet d’une requête.

Au sens du présent arrêté, le bruit particulier est constitué de l’ensemble des bruits émis par l’établissement considéré.

1.8. Bruit résiduel

Bruit ambiant, en l’absence du (des) bruits(s) particulier(s), objet(s) de la requête considérée.

1.9. Tonalité marquée

La tonalité marquée est détectée dans un spectre non pondéré de tiers d’octave quand la différence de niveau entre la bande de tiers d’octave et les quatre bandes de tiers d’octave les plus proches (les deux bandes immédiatement inférieures et les deux bandes immédiatement supérieures) atteint ou dépasse les niveaux indiqués dans le tableau 1 ci-après pour la bande considérée :

Tonalité marquée

DONNÉES ÉTABLIES SUR LA BASE

d’une acquisition minimale de 10 s

50 Hz à 315 Hz 400 Hz à 1 250 Hz 1 600 Hz à 8 000 Hz

10 dB 5 dB 5 dB

Les bandes sont définies par fréquence centrale de tiers d’octave.

2. Méthode d’expertise (point 6 de la norme)

2.1. Appareillage de mesure (point 6.1 de la norme)

Les mesures de simple contrôle de conformité peuvent être effectuées avec un appareillage de mesure de classe 2, répondant aux spécifications du point 6.1.1 de la norme et permettant d’utiliser la technique des niveaux équivalents courts. Cet appareillage est, en outre, conforme aux dispositions légales en matière de métrologie légale applicables aux sonomètres. L’appareil porte la marque de vérification périodique attestant sa conformité.

Si les mesures sont utilisées en vue de la constatation d’une infraction, le sonomètre utilisé est de classe 1.

Avant chaque série de mesurage, le sonomètre est calibré.

2.2. Conditions de mesurage (point 6.2 de la norme)

Le contrôle des niveaux de bruit admissibles en limites de propriété de l’établissement, fixés par l’arrêté d’autorisation, est effectué aux emplacements désignés par cet arrêté. A défaut, les emplacements de mesures sont déterminés en fonction des positions respectives de l’installation et des zones à émergence réglementée, de manière à avoir une représentativité satisfaisante de l’effet potentiel des émissions sonores de l’installation sur les zones habitées.

Le contrôle de l’émergence est effectué aux emplacements jugés les plus représentatifs des zones à émergence réglementée. Dans le cas du traitement d’une plainte, on privilégiera les emplacements où la gêne est ressentie, en tenant compte de l’utilisation normale ou habituelle des lieux.

2.3. Gamme de fréquence (point 6.3 de la norme)

Les dispositions de la norme sont applicables.

2.4. Conditions météorologiques (point 6.4 de la norme)

Les dispositions de la norme sont applicables.

2.5. Indicateurs (point 6.5 de la norme)

Les indicateurs acoustiques sont destinés à fournir une description synthétique d’une situation sonore complexe. a) Contrôle des niveaux de bruit admissibles en limites de propriété

Le niveau équivalent, déterminé dans les conditions fixées au point 2.6 ci-après, est utilisé.

Lorsque le mesurage est effectué sur plusieurs intervalles, le niveau de bruit équivalent global est obtenu par la moyenne pondérée énergétique des valeurs mesurées sur chaque intervalle, en tenant compte de la durée de la période représentée par l’intervalle de mesurage selon la formule suivante :

Vous pouvez consulter le tableau dans le

JOn° 299 du 26/12/2013 texte numéro 31

Dans laquelle :

T est la durée de l’intervalle de référence ;

LAeq,ti est le niveau équivalent mesuré pendant l’intervalle d’observation i ; ti est la durée de la période représentée par l’intervalle de mesurage i (avec ∑ti = T). b) Contrôle de l’émergence

Des indicateurs différents sont utilisés suivant les situations.

Dans le cas général, l’indicateur est la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés du bruit ambiant et du bruit résiduel, déterminée selon le point 6.5.1 de la norme.

Dans certaines situations particulières, cet indicateur n’est pas suffisamment adapté. Ces situations se caractérisent par la présence de bruits intermittents, porteurs de beaucoup d’énergie mais qui ont une durée d’apparition suffisamment faible pour ne pas présenter, à l’oreille, d’effet de « masque » du bruit de l’installation. Une telle situation se rencontre notamment lorsqu’il existe un trafic très discontinu.

Dans le cas où la différence LAeq ― L50 est supérieure à 5 dB(A), on utilise comme indicateur d’émergence la différence entre les indices fractiles L50 calculés sur le bruit ambiant et le bruit résiduel.

Le point 6.5.2 de la norme n’est pas applicable, sauf en ce qui concerne la disposition relative à la tonalité marquée.

2.6. Acquisitions des données, choix et durée des intervalles d’observation (point 6.6 de la norme)

Les mesurages sont organisés de façon à donner une valeur représentative du niveau de bruit qui existe sur l’ensemble de la période de fonctionnement de l’activité.

On entend par période de fonctionnement la période où l’activité est exercée dans des conditions normales. En règle générale, cela correspond à la période de production. En dehors de cette période, des opérations de nature différente (maintenance, mise en veille de machines, etc.) mais générant peu ou pas de bruit peuvent avoir lieu. Elles ne sont pas incluses dans l’intervalle de référence afin d’éviter une « dilution » du bruit correspondant au fonctionnement normal par allongement de la durée d’intégration. Toutefois, si ces opérations sont à l’origine de niveaux de bruit comparables à ceux de l’établissement en fonctionnement normal, elles sont intégrées dans l’intervalle de référence.

Si le fonctionnement se déroule sur tout ou partie de chacune des périodes diurne ou nocturne, le niveau équivalent est mesuré séparément pour chacune des parties de la période de fonctionnement (que l’on retiendra comme intervalle de référence) se situant dans les tranches horaires 7 heures-22 heures ou 22 heures-7 heures.

De la même façon, la valeur représentative du bruit résiduel est déterminée pour chaque intervalle de référence.

Exemple 1 : activité fonctionnant de 7 heures à 17 h 30 :

L’intervalle de référence est 7 heures-17 h 30. L’arrêté d’autorisation fixe, pour un emplacement donné, un seul niveau de bruit admissible.

Exemple 2 : activité fonctionnant de 4 heures à 23 heures :

Les trois intervalles de référence sont : 4 heures-7 heures, 7 heures-22 heures et 22 heures-23 heures. L’arrêté d’autorisation fixe, pour un emplacement donné, trois niveaux de bruit admissibles (un pour chaque intervalle de référence).

Exemple 3 : activité fonctionnant 24 heures sur 24 :

Les deux intervalles de référence sont 7 heures-22 heures et 22 heures-7 heures. L’arrêté d’autorisation fixe, pour un emplacement donné, deux niveaux de bruit admissibles pour chacune des périodes diurne et nocturne.

Les valeurs des niveaux de bruit ambiant et résiduel sont déterminées par mesure, soit sur la totalité de l’intervalle de référence, soit sur plusieurs « échantillons », dont la représentativité est essentielle pour permettre une conclusion correcte quant à la conformité de l’installation.

Toutes les garanties sont prises pour assurer à chaque emplacement de mesure cette représentativité :

― les mesurages sont de préférence effectués sur plusieurs intervalles de mesurage distincts, de manière à caractériser correctement le ou les intervalles de référence retenus ;

― la durée des mesurages prend en compte toutes les phases de l’évolution du bruit pendant la totalité de la période de fonctionnement, particulièrement dans le cas de bruits fluctuants ;

― le fonctionnement de l’installation pendant le ou les mesurages correspond aux activités normales ; l’intervalle d’observation englobe tous les cycles de variations caractéristiques de l’activité ;

― la mesure du bruit résiduel prend en compte les variations se produisant pendant le ou les intervalles de référence.

Pour la détermination de chacun des niveaux de bruit ambiant ou résiduel, la durée cumulée des mesurages à chaque emplacement est d’une demi-heure au moins, sauf dans le cas d’un bruit très stable ou intermittent stable.

Si les valeurs mesurées sont proches des valeurs limites (niveaux admissibles et/ou émergence), un soin particulier sera pris dans le choix, la durée et le nombre des intervalles de mesurage.

3. Méthode de contrôle (point 5 de la norme)

La méthode de contrôle est moins exigeante que la méthode d’expertise quant aux moyens à mettre en œuvre et à l’appareillage de mesure à utiliser. Elle n’est applicable qu’à des situations sonores relativement simples, permettant une durée d’observation plus faible. Elle ne fait pas appel à la technique des niveaux équivalents courts.

Les dispositions du point 2 ci-dessus sont également applicables à la méthode de contrôle, sous réserve des modifications suivantes :

― l’appareillage de mesure est un sonomètre de classe 2 au moins, permettant la détermination directe du niveau de pression acoustique continu équivalent ;

― elle ne peut être mise en œuvre en cas de présence de bruit à tonalité marquée ainsi que dans les situations nécessitant l’utilisation d’un indice fractile et décrites au point 2.5 ci-dessus.

4. Rapport de mesurage (point 7 de la norme)

Le rapport de mesurage établi par la personne ou l’organisme qualifié qui effectue des mesures de contrôle en application des dispositions réglementaires applicables contient les éléments mentionnés au point 7.1 de la norme, à l’exception de la référence à cette dernière, qui est remplacée par la référence au présent arrêté.

Fait le 10 décembre 2013.

Pour le ministre et par délégation : La directrice générale de la prévention des risques, P. Blanc

Guide de justification – rubrique 2517 (stations de transit de produits minéraux autres que ceux visés par une autre rubrique) Arrêté ministériel de prescriptions générales pour les installations soumises à enregistrement Comme indiqué à l’article 3 de l’arrêté relatif aux prescriptions applicables aux installations relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique n° 2517 de la nomenclature des installations classées, l'exploitant énumère et justifie en tant que de besoin toutes les dispositions prises pour la conception, la construction et l'exploitation des installations afin de respecter les prescriptions du présent arrêté. En particulier, toutes les justifications à apporter dans le dossier d’enregistrement au regard des différents articles de l’arrêté sont décrites ci-dessous. Le nombre de plans demandés sera réduit autant que possible à ceux prévus à l’article R.512-46-4 du code de l’environnement qui fixe le contenu d’un dossier d’enregistrement. Un même plan peut de ce fait comporter plusieurs informations et descriptions. C’est ainsi que le plan de l’installation pourra rassembler tous les éléments relatifs à l’emprise et l’implantation de l’installation, le positionnement des matériaux, des pistes, des stocks et des locaux, ainsi que ses abords. Si toutes les informations ne peuvent tenir sur un même plan, des plans spécifiques seront demandés tels qu’un plan des risques sur lequel figure les différentes zones de dangers les accès aux services de secours et la localisation des différents moyens de lutte contre l’incendie ou encore un plan des réseaux.

Seul l’arrêté fait foi pour fixer le contenu des prescriptions à justifier.

Prescriptions. Justifications à apporter dans le dossier de demande d’enregistrement.

Article 1 Aucune Article 2 (définitions) Aucune Plans de l'installation représentant l’emprise de l’installation, le positionnement des matériels, des pistes, des stocks et des locaux, ainsi que ses abords dans un rayon de 50 mètres du périmètre. Article 3 (conformité de l’installation)

Article 4 (dossier de demande d’enregistrement et Copie de la demande d’enregistrement et du dossier qui l’accompagne. dossier d’exploitation) Tout arrêté préfectoral ou récépissé de déclaration relatif à l’installation Notice récapitulant les mesures mises en œuvre pour réduire l’impact sur l’environnement des opérations de transport ou de manipulation de matériaux (circulation, envol de poussières, bruit Articles 5 et 6 (Transport et manutention) des véhicules, etc.), les modalités d'approvisionnement et d’expédition (itinéraires, horaires, matériels de transport utilisés, etc.) des matériaux. Article 6 (Acheminement des matériaux) Liste des pistes revêtues (éventuellement sur un plan).

- 1 / 5 - Prescriptions. Justifications à apporter dans le dossier de demande d’enregistrement.

Dispositions prises en matière d’arrosage des pistes. Eléments technico-économiques justifiant de l’impossibilité d’utiliser les voies de transports ferroviaires ou les voies d’eau. Article 7 (Intégration dans le paysage) Descriptions des mesures prévues Description du système de surveillance. Article 8 (surveillance de l’installation) Désignation et qualité de la personne ayant en charge la surveillance de l'exploitation. Article 9 (propreté des locaux) Liste des équipements spécialement conçus à des fins de nettoyage et qui seront utilisés. Recensement des parties de l'installation susceptibles d'être à l'origine d'un sinistre Détermination de la nature des risques en fonction des produits et des quantités stockés Article 10 (localisation des risques) Plan général du site sur lequel sont reportées les différentes zones de danger correspondant à ces risques. Article 11 (état des stocks et produits dangereux Plan général des stockages ou combustibles) Nature et quantité maximale des produits détenus Article 12 (connaissance des produits – Liste des produits dangereux et leur fiche de données sécurité. étiquetage) Plan des tuyauteries de fluides dangereux, insalubres ou de collecte d’effluents pollués ou susceptibles de l’être et matériaux constitutifs des canalisations. Article 13 (tuyauteries) Périodicité des contrôles envisagée. Dernier résultat du contrôle des flexibles utilisés. Plan détaillé des locaux à risque incendie et description des dispositions constructives de Articles 14 (résistance au feu) résistance au feu Article 15 (accessibilité) Plan et note descriptive des dispositions d’accessibilité prévues Plan des installations. Schéma d’implantation des convoyeurs Article 16 (installations et équipements associés) Entretien et nettoyage des installations, notamment par rapport à la question des poussières. Dernier résultat des vérifications sur les appareils d’extinction et les dispositifs d’arrêt d’urgence Liste des appareils et équipements conformes au décret du 19 novembre 1996. Article 17 (Atmosphères explosibles) Certificat de conformité ATEX Article 18 (installations électriques) Eléments justifiant de la conformité et du bon état des installations électriques. Plan et note descriptive des dispositifs mis en place. Indiquer le type d’agent d’extinction prévu et Article 19 (moyens de lutte contre l’incendie) la quantité. Justificatifs (débit, quantité d'eau disponibles et distances) de la suffisance des moyens de lutte

- 2 / 5 - Prescriptions. Justifications à apporter dans le dossier de demande d’enregistrement.

contre l'incendie Avis des services d'incendie et de secours sur le détail des moyens de lutte disponibles s’il existe. Consignes prévues Article 20 (travaux) Procédures relatives à la délivrance des permis de travail et des permis de feu Article 21 (consignes d’exploitation) Consignes d’exploitation prévues Article 22 (vérification périodique et maintenance Liste des matériels soumis à vérification. des équipements de lutte contre l’incendie) Registre (résultat des vérifications, suites données) Schémas cotés et calculs des capacités de rétention des stockages de liquides susceptibles de créer Article 23 I et II (rétention) une pollution des eaux ou des sols. Schémas cotés et calculs des capacités de rétention des eaux d'extinction des aires et locaux de Article 23 III (Confinement) stockage ou de manipulation des adjuvants et des matières dangereuses

Lorsque le rejet s'effectue dans un cours d'eau, il précise le nom du cours d'eau, le nom de la masse d’eau ainsi que le point kilométrique de rejet. Il indique si le rejet est effectué dans une zone sensible telle que définie en application de l'article R. 211-94 du code de l’environnement. Les objectifs de qualité et de quantité sont fixés dans les SAGE, les SDAGE et les programmes de mesures fixés au niveau de chaque bassin hydrographique. Ces données et documents sont disponibles auprès des agences de l’eau. Le flux généré par l’installation pour les paramètres visés à l’article 35 ne doit pas être supérieur à 10 fois le flux acceptable par le milieu. Pour chacun des paramètres de l’article 35, le calcul issu de la formule suivante doit être fourni. %10 ´ NQe ´ ' ×××× (' ´´ DébitVLEeaudcoursduétiagedDébit max rejetdeimal ×××× industriel) Article 24 (principes généraux sur l’eau) paramètre Les NQe pour les différents paramètres sont disponibles dans l’arrêté du 25 janvier 2010 et dans la circulaire du 7 mai 2007. Le débit d’étiage (QMNA5) est disponible sur le site Internet : http://www.hydro.eaufrance.fr ou auprès des agences de l’eau. Les VLE sont fixées à l’article 35 du présent arrêté.

Lorsque le rejet s’effectue dans une STEP, il précise le nom de la STEP. Sous réserve de la fourniture de l’autorisation de déversement dans le dossier d’enregistrement ou à défaut de l’autorisation, une lettre du gestionnaire de la STEP indiquant l’acceptation des effluents, l’installation est alors considérée conforme aux exigences de cet article. Plan d’implantation et note descriptive des forages et/ou prélèvements Article 25 (prélèvement d’eau) Justifier que le prélèvement ne se situe pas dans une zone où des mesures permanentes de - 3 / 5 - Prescriptions. Justifications à apporter dans le dossier de demande d’enregistrement.

répartition quantitative ont été instituées au titre de l’article L.211-2 du code de l’environnement (zone de répartition des eaux, ZRE). Ces zones sont fixées par arrêté préfectoral et disponibles en Préfecture Indication du volume maximum de prélèvement journalier effectué dans le réseau public et/ou le milieu naturel Plan et dispositions prises pour l'installation et l'utilisation des ouvrages de prélèvement Article 26 (ouvrages de prélèvements) Justificatif de l’équipement d’un dispositif de disconnexion si nécessaire Article 27 (forage) Plan d’implantation et note descriptive des forages et de leurs équipements. Article 28 (collecte des effluents) Plan des réseaux de collecte des effluents ; distinction des fossés des réseaux de tuyauterie. Article 29 (points de rejet) Emplacement des points de rejet Article 30 (points de prélèvements pour les Plan comprenant la position des points de prélèvements contrôles) Indication du milieu dans lequel les eaux pluviales sont rejetées Article 31 (rejets des eaux pluviales) Plan des réseaux et des dispositifs de traitement Note justifiant leurs dimensionnements Dispositions prévues pour la gestion de chaque type d’effluent Article 32 (eaux souterraines) Informations hydrogéologiques sur l’existence et la vulnérabilité d’éventuelles nappes Article 33 (VLE - généralités) Aucune Article 34 (débit, température et pH) Préciser le débit maximum journalier des rejets, le débit moyen interannuel du cours d’eau. Préciser les polluants parmi ceux listés aux articles 35 et 36 et les flux journaliers associés rejetés en fournissant un tableau du type : VLE Type de polluants Débit Flux Traitement prévu imposée Articles 35 (VLE – milieu naturel), 36 (raccordement à une station d’épuration) et 53 (émissions dans l’eau) L’exploitant justifie de l’adéquation du ou des traitement(s) prévu(s) avec la nature et le flux de pollution générée. L'exploitant justifie le cas échéant que l’installation de pré-traitement et /ou de traitement internes à l’installation ont un rendement épuratoire suffisant Elaboration du programme de surveillance des émissions en application des articles 49 et 52 Article 37 (installation de traitement des Description des installations de traitement et présentation du programme de surveillance des effluents) installations Article 38 (épandage) Absence d’épandage - 4 / 5 - Prescriptions. Justifications à apporter dans le dossier de demande d’enregistrement.

Description des différentes sources d’émission de poussières Description des dispositifs empêchant l’émission de poussières ; granulométrie des produits Article 39 (principes généraux sur l’air) associés Liste des dispositifs de contrôle de niveau. Descriptif des dispositif de dépoussiérage si nécessaire Plan de l’emplacement des points de mesures. Justificatif du choix de ces emplacements (météo notamment) Nombre de points de mesure et conditions dans lesquelles les appareils de mesure sont installés et Article 40 (qualité de l’air) exploités afin d'assurer une surveillance de la qualité de l'air ou des retombées des poussières. Modalités d’obtention des informations relatives à la vitesse et la direction du vent. Plan repérant les sources d’émission de poussières diffuses (installations, pistes, stocks, convoyeur, lieux de chargement ou déchargement, etc.…) Article 41 (VLE) Méthode retenu (jauges ou plaquettes). Justificatifs

Articles 42 à 45 (bruits et vibrations) Description des dispositions pour limiter le bruit et les vibrations

Note décrivant le type, la nature, la quantité et le mode de traitement hors site des déchets produits, un tableau de ce type est fourni : Codes des déchets Production Mode de Nature (article R.541-8 totale (tonnage traitement Type de déchets des du code de maximal hors site Articles 46 à 48 (déchets) déchets l’environnement) annuel) Déchets non dangereux Déchets dangereux

Articles 49 à 53 (Surveillance des émissions) Description du programme de surveillance mis en place

- 5 / 5 - GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 10 : Avis du Propriétaire et sollicitation de l’avis du Maire sur la proposition de remise en état

ATDx 12

GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 11 : Délibération du Conseil Municipal du 4 août 2015 de la commune du Port, relatif à la modification simplifiée du PLU

ATDx 13

GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 12 : Sollicitation du SDIS de la Réunion sur les moyens de lutte contre l’incendie

ATDx 14

GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 13 : Données sur le projet d’aménagement de la zone arrière portuaire du Port Est

ATDx 15

Demande de qualification de

Projet d’Intérêt Général

pour l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire du port Est

Juillet 2014

Note de présentation arrêtant le principe

et les conditions de réalisation du projet

Juillet 2014

PROJET D’INTERET GENERAL POUR L’AMENAGEMENT DE LA ZONE ARRIERE PORTUAIRE DU PORT EST Note de présentation

Sommaire

PREAMBULE ...... 3 1. Objet du Projet d’Intérêt Général 4 2. Destination du Projet d’Intérêt Général 5 3. Contexte du Projet d’Intérêt Général 5 3.1 Localisation de la Zone Arrière Portuaire 5 3.2 Historique de l’utilisation de la Zone Arrière Portuaire 5 3.3 Planification et études 7 3.3.1 Les schémas directeurs du port d’intérêt national 7 3.3.2 Projet Stratégique 2014-2018 du GPMDLR 9 3.3.3 Le projet du TCO 10 4. Consistance du Projet d’Intérêt Général 10 4.1 Programme 13 4.2 Caractéristiques essentielles 13 4.3 Conditions générales de réalisation 14 4.3.1 Maître d’Ouvrage 14 4.3.2 Horizon de réalisation 14 4.3.3 Financement 14 5. Caractère d'utilité publique du Projet d’Intérêt Général 15 6. Atteintes aux documents d'urbanisme 16 6.1 Dispositions concernant la Zone Arrière Portuaire 16 6.2 Précisions introduites par le Projet d’Intérêt Général 19 7. Conclusion 20

Projet d’Intérêt Général pour l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire du port Est Note de présentation arrêtant les principes et les conditions de réalisation du projet

PREAMBULE

Le Grand Port Maritime De La Réunion, unique port de commerce de l’île, est un outil économique essentiel pour la Réunion. Les deux sites portuaires qu’il réunit sur la commune du Port sont les principales portes d’entrée/sortie de l’île (plus de 99 % des volumes import/export) concernant quelques 950 entreprises. L’adaptation des installations portuaires à l’évolution des besoins du transport maritime et des activités associées présente un caractère stratégique pour l’économie de l’île.

Or, le domaine public portuaire est un espace rare où les activités portuaires en bord à quai doivent être priorisées dans un fonctionnement import / export pour maximiser la création de valeur ajoutée. L’Etat a donc clairement affirmé la vocation portuaire de la Zone Arrière Portuaire, espace de 85 ha situé en arrière du cercle d’évitage du Port Est, en l’incluant dans la circonscription du Grand Port Maritime De La Réunion. Son utilisation, depuis 1981, pour le stockage de matériaux ou pour leur extraction, a permis de maintenir cette réserve foncière disponible.

Afin d’affirmer sa vocation portuaire, et qu’il ne puisse pas être réalisé des projets incompatibles avec le développement à long terme des activités portuaires sur cette zone, le Grand Port Maritime De La Réunion, lors du conseil de surveillance du 25 mars 2014, a décidé de préparer la saisine des services de l’Etat pour qualifier le projet d’aménagement de la Zone Arrière Portuaire en Projet d’Intérêt Général.

La notion de Projet d’Intérêt Général est définie par l’article L121-9 du code de l’urbanisme en ces termes :

« L'autorité administrative peut qualifier de projet d'intérêt général les mesures nécessaires à la mise en œuvre des directives territoriales d'aménagement et de développement durables dans les conditions fixées à l'article L. 113-4. Elle peut également qualifier de projet d'intérêt général tout projet d'ouvrage, de travaux ou de protection présentant un caractère d'utilité publique et répondant aux deux conditions suivantes : 1° Etre destiné à la réalisation d'une opération d'aménagement ou d'équipement, au fonctionnement d'un service public, à l'accueil et au logement des personnes défavorisées ou de ressources modestes, à la protection du patrimoine naturel ou culturel, à la prévention des risques, à la mise en valeur des ressources naturelles, à l'aménagement agricole et rural ou à la préservation ou à la remise en bon état des continuités écologiques ; 2° Avoir fait l'objet : a) Soit d'une délibération ou d'une décision d'une personne ayant la capacité d'exproprier, arrêtant le principe et les conditions de réalisation du projet, et mise à la disposition du public ; b) Soit d'une inscription dans un des documents de planification prévus par les lois et règlements, approuvée par l'autorité compétente et ayant fait l'objet d'une publication. Les projets relevant de l'initiative des communes ou de leurs groupements compétents pour élaborer un document d'urbanisme ou des communes membres de ces groupements ne peuvent être qualifiés de projets d'intérêt général pour l'application de l'article L. 121-2 ».

Ces dispositions sont précisées par la Circulaire du 27 juin 1985 relative aux Projets d'Intérêt Général.

L’objet de la présente note est d‘arrêter le principe et les conditions de réalisation de l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire soumis à la qualification de Projet d’Intérêt Général, sur la base duquel l’autorité administrative, le Préfet de La Réunion, devra se prononcer.

Projet d’Intérêt Général pour l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire du port Est Note de présentation arrêtant les principes et les conditions de réalisation du projet 3

1. OBJET DU PROJET D’INTERET GENERAL

Sur la période 2014 – 2018, le projet stratégique du Grand Port Maritime de la Réunion fixe les 4 ambitions majeures suivantes : Ambition n°1 : Moderniser Port Réunion pour le positionner comme hub de transbordement régional et spécialiser ses terminaux Ambition n°2 : Améliorer la compétitivité portuaire et développer les offres foncières pour l’activité logistique et industrielle Ambition n°3 : Positionner Port Réunion comme la référence environnementale et sociale de la zone, porte d’entrée de l’Europe et de l’Océan Indien Ambition n°4 : Accompagner les secteurs de pêche, de la croisière et réussir l’interface ville/port avec les collectivités

La satisfaction de ces ambitions nécessite notamment :

- d’augmenter et d’optimiser les surfaces disponibles bord à quai,

- de développer un parc « marchandises dangereuses » conforme aux normes environnementales,

- d’optimiser la gestion des conteneurs vides par des incitations tarifaires ou règlementaires et par la création d’un parc de stockage de conteneurs vides

- de faciliter le développement des activités en lien direct avec la logistique conteneurs,

- de donner aux industriels la possibilité de développer des activités de transformation dépendantes d’importations maritimes,

et donc de réserver et valoriser au mieux le foncier disponible de la Zone Arrière Portuaire pour les activités portuaires qui nécessitent moins la proximité immédiate de l’eau et pour les activités logistiques et industrielles dépendantes de l’activité portuaire.

Le présent Projet d’Intérêt Général est donc défini pour réserver la Zone Arrière Portuaire à l’accueil d’activités portuaires et induites par le développement du transport maritime : L’aménagement de la Zone Arrière Portuaire est un projet de développement à l’échelle de La Réunion. Le maillon portuaire ne doit pas se limiter à une zone de transit, mais il doit permettre l’accueil et le développement d’activités à forte valeur ajoutée. Le projet d’aménagement associe les besoins de création d’emplois dans les filières logistiques et industrialo-portuaires autour de la couronne périphérique de la Zone Arrière Portuaire et, dans la partie centrale des redéploiements d’activités liés à l’extension du port Est phase 2 et à la stratégie de développement du transbordement et de spécialisation des terminaux.

Projet d’Intérêt Général pour l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire du port Est Note de présentation arrêtant les principes et les conditions de réalisation du projet 4

2. DESTINATION DU PROJET D’INTERET GENERAL

La destination du Projet d’Intérêt Général est l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire, selon un zonage des activités associées au développement portuaire : Déplacement du stock de charbon ; Stockage de conteneurs vides ; Production énergétique à partir de la Stockage de matériaux ; biomasse ; Zones logistiques et industrialo-portuaires Parc de marchandises dangereuses ; en couronne périphérique. Nouveau parc de véhicules ;

3. CONTEXTE DU PROJET D’INTERET GENERAL

3.1 LOCALISATION DE LA ZONE ARRIERE PORTUAIRE

La Zone Arrière Portuaire s’inscrit dans la circonscription portuaire du port Est du Grand Port Maritime de la Réunion, sur la commune du Port. Elle s’étend entre la rue Jesse Owens qui longe les bassins existants, au Nord, et l’échangeur de la Possession sur RN1/RN1001 au Sud (cf. plan de situation, dans les pages suivantes).

3.2 HISTORIQUE DE L’UTILISATION DE LA ZONE ARRIERE PORTUAIRE

A la création du Port-Est (1981-1986), l'essentiel des matériaux de creusement de la darse et du cercle d'évitage ont été entreposés en buttes sur les terrains voisins, avec l'accord du Département.

En 1995, l'État et son concessionnaire portuaire font une offre d'achat de ces terrains auprès du Département, qui décline l'offre et "souhaite attendre la mise au point du schéma directeur portuaire avant de se prononcer sur la cession des terrains nécessaires à l'extension portuaire".

A partir de 1996, les matériaux en buttes ont été mis à la disposition des carriers de l’Ouest de l’île, qui intervenaient dans le lit de la Rivière des galets et mettaient en péril les ouvrages d'art amonts.

En 2001, suite à l'épuisement des matériaux en buttes et au classement de la zone arrière portuaire au schéma départemental des carrières, le Département mandate la concession portuaire pour la gestion de carrières à ciel ouvert sur ses terrains pour une période de 10 ans. L'article 1 : objet de la convention de mandat stipule que "la concession d'outillage portuaire effectuera la conduite de l'exploitation de carrières de matériaux sur les terrains appartenant au Département, en vue de l'extension future de Port-Est de la pointe des Galets et la création de zones industrialo-portuaires". L'article 2 : Destination des terrains stipule pour sa part que "Les terrains à destination portuaire ont vocation à être cédés, échangés ou donnés à l'Etat".

Les terrains à vocation industrialo-portuaires ne font l'objet d'aucune autre condition que celle visant à y installer, quand il sera possible et opportun, des industries ou services dont l'activité sera directement liée au port ou devront en être proches par nécessité économique, dans l'intérêt général.

Projet d’Intérêt Général pour l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire du port Est Note de présentation arrêtant les principes et les conditions de réalisation du projet 5

En 2005, le Département et les exploitants des carrières autorisent l'État à stocker sur la zone 3,2 millions de mètre-cubes de matériaux provenant de l'extension du Port-Est (création des quais 20 et 21 et agrandissement du cercle d'évitage).

A partir de 2008, la ressource des matériaux en carrière s'épuisant, l'État autorise l'exploitation des matériaux en butte par les carriers de la zone.

Fin 2011, la Département décide de ne pas renouveler la convention de mandat donnée à la concession portuaire pour la gestion des carrières, dont les échéances d'exploitation sont prévues entre mi-2016 et mi-2017.

En février 2013, le Département sollicite l'appui du grand port maritime sur la gestion technique des carrières (suivi d'exploitation et relevés topographiques), pendant qu'elle s'occuperait de la gestion juridique et comptable (contrats de fortage, d'occupation et facturation).

Propriété et occupation actuelle

Seule la partie située au Sud du cercle d’évitage à l’intérieur des limites du Domaine Public Portuaire est propriété du GPM, le reste est la propriété du département. Le département a signé 4 contrats de fortage (SETCR, LAFARGE, HOLCIM, SCPR) pour l’exploitation de la majorité de la surface. Les volumes théoriques d’extraction sont bientôt atteints.

Délimitation de la circonscription portuaire

La circonscription d'un Grand port maritime correspond à sa zone d'influence ou zone d'action potentielle à l'intérieur de laquelle les activités connexes du port sont réelles et où l'établissement portuaire exerce ses missions régaliennes. La délimitation de la circonscription d'un Grand Port Maritime n'a pas d'incidence sur la consistance du patrimoine de l'établissement public, ni sur le régime foncier des biens qui y sont inclus. Il s'agit de questions de droit indépendantes. Le Grand port maritime ne bénéficie d'aucune extraterritorialité par rapport aux limites des collectivités territoriales où il se trouve. De même, la délimitation de la circonscription d'un Grand port maritime n'a aucune incidence sur le territoire de ces collectivités.

Dans les limites de sa circonscription, un Grand port maritime est chargé notamment, selon les modalités qu’il détermine, conformément à l’article L 5312-2 du code des transports, de la gestion du domaine dont il est propriétaire ou qui lui est affecté, et de l'aménagement et la gestion des zones industrielles ou logistiques liées à l'activité portuaire.

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La délimitation de la circonscription au Port Est est la suivante. Le pointillé indique la limite du domaine public portuaire

Au sein de la circonscription, un Grand port maritime peut disposer d’un droit de préemption. En effet, si le droit de préemption existe, les GPM disposent de ce droit par délégation, s'ils en font la demande à son titulaire, en application de l’article L. 213-3 du code de l'urbanisme, afin d’acquérir un bien par priorité à toute autre personne, lorsque son propriétaire manifestera la volonté de le vendre.

3.3 PLANIFICATION ET ETUDES

3.3.1 Les schémas directeurs du port d’intérêt national

3.3.1.1 Schéma Directeur Portuaire 2000-2015

Dans le Schéma Directeur Portuaire 2000-2015 finalisé en 1999, une extension des terre-pleins au sud de la zone d’évitage et de nouvelles voiries étaient envisagées, afin notamment de compenser les surfaces perdues du fait de l’allongement de la darse.

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3.3.1.2 Projet de Schéma Directeur Portuaire 2015- 2040

Dans le projet de schéma directeur 2015-2040 élaboré par l’Etat avant la création du GPMDLR, plusieurs scénarii étaient envisagés dont 3 sur 5 prévoyaient la création d’une nouvelle darse terrestre au sud du cercle d’évitage et la création des terre-pleins associés. Ces différents scénarii à moyen-long terme n’ont pas été à ce jour arbitrés et ne font pas parti du projet stratégique 2014 – 2018 du GPMDLR. Des études sont à mener pour confirmer la saturation des ouvrages existants, approfondir les problématiques de coûts (en particulier pour un exondement en mer) et les enjeux environnementaux des différentes hypothèses (espèces protégées en mer, banc de corail, nappe phréatique en zone arrière portuaire…).

Le Schéma Directeur du Patrimoine Naturel qu’il est prévu de réaliser dans le cadre du projet stratégique du GPMDLR 2014-2018 va notamment permettre d’avoir une meilleure connaissance du milieu. Une étude technique sur les possibilités d’exondement ouest en mer vient d’être réalisée. Ces données viendront alimenter les réflexions sur les scénarii d’extension du Port qui pourront être, en fonction des projections de trafic, intégrées dans le projet stratégique 2019-2023.

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3.3.2 Projet Stratégique 2014-2018 du GPMDLR

Dans la déclinaison spatiale et opérationnelle du Projet Stratégique 2014-2018, le principal enjeu de la détermination de la vocation des espaces portuaires réside dans l’affectation pour chaque activité du meilleur emplacement compte tenu de leurs propres contraintes, des zones de danger, de la configuration du site et des coûts de déplacements souvent élevés. Les vocations des différents espaces à un horizon de 10 à 15 ans sont donc en général une reconduction des actuelles occupations (à l’exception de la spécialisation de certains quais et de la création d’exondements). La vocation des espaces figure sur le plan suivant :

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Dans le Projet Stratégique 2014-2018, les développements projetés en Zone Arrière Portuaire sont les suivants : Cet espace est pertinent pour des activités logistiques ou industrielles en lien avec le trafic portuaire. Il peut permettre de diminuer le stockage sur les espaces bord à quais et recentrer le port sur sa fonction de transit. Sont notamment nécessaires à la réussite du projet de transbordement et la création de nouvelles activités import / export qui nécessitent la proximité de l’eau, le déplacement du stock de charbon, le stockage de conteneurs vides, un parc pour les marchandises dangereuses et sa zone d’exclusion et le déplacement du parc de véhicules. Dans les espaces situés en périphéries de cette zone, et à une altitude supérieure, des activités logistiques et/ou industrielles en lien avec le trafic portuaire ont toute leur pertinence. Pour le chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL) de 2015 à 2020, les entreprises envisagent d’installer au sud de la zone (partie SCPR) les espaces de préfabrication des voussoirs courants, les voussoirs sur pile étant quant à eux construits sur les terrains au bord du cercle d’évitage.

3.3.3 Le projet du TCO

Une étude du Territoire de la Cote Ouest (ASTER conseil, CATRAM, ANTEA, DUTEILM PERRAU) en 2010 prévoyait plutôt la mise en oeuvre de zones logistiques et industrielles.

Les derniers plans du projet « Ecocité » du Territoire de la Cote Ouest montrent un axe routier Est-Ouest permettant de relier Le Port et La Possession et traversant la zone arrière portuaire, les surfaces dédiées aux usages portuaires étant situées préférentiellement au Nord de cet axe. Il avait été envisagé que les espaces au sud de l’axe soient quant à eux consacrés à des espaces mixtes habitat/tertiaire, mais cette orientation ne semble plus d’actualité. Le projet n’est cependant pas encore finalisé.

4. CONSISTANCE DU PROJET D’INTERET GENERAL

La qualification du projet d’aménagement de la Zone Arrière Portuaire comme Projet d’Intérêt Général a pour motivation de permettre la réalisation des aménagements nécessaires à la poursuite à long terme de la mission de service public du Grand Port Maritime de La Réunion pour le développement économique de l’île, tout en évitant que les documents d’urbanisme n’introduisent des dispositions compromettant ces perspectives, telles que l’autorisation d’infrastructures ou de constructions incompatibles avec l’activité portuaire (voiries, logements notamment).

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Selon l’article R121-4 du Code de l’Urbanisme, un projet d'intérêt général est qualifié par arrêté préfectoral en vue de sa prise en compte dans un document d'urbanisme. Cet arrêté est notifié à la personne publique qui élabore le document d'urbanisme. Pour l'application de l'article L123-14-1 le préfet précise les incidences du projet sur le document. L'arrêté préfectoral devient caduc à l'expiration d'un délai de trois ans à compter de la notification prévue à l'alinéa précédent. Il peut être renouvelé.

LA DYNAMIQUE DU TERRITOIRE

L’enjeu, pour tous les acteurs économiques, consiste aujourd’hui à conserver un foncier suffisant pour l’amélioration du fonctionnement du port dans son quotidien, mais également pour son développement, tout en permettant aux collectivités voisines de se développer et en respectant l’environnement. Il est donc indispensable de prévoir l’organisation de ce foncier à horizon 20/30 ans et de procéder à des arbitrages en termes d’allocation du foncier et d’aménagement de l’espace.

D’après le diagnostic associé au Plan Stratégique 2014-2018, il ressort que Port Réunion a globalement une pénurie de surfaces en comparaison de Durban. Ainsi il faudrait 70 hectares de foncier supplémentaires au Port Est pour atteindre un ratio équivalent à celui de Durban. La principale divergence se fait sur les surfaces logistiques et les surfaces attribuées aux transports terrestres (rail notamment). Cette analyse trouve ses limites du fait des grandes disparités en termes de type de trafic ou de configuration du port mais elle donne des éléments quantitatifs qui illustrent les disparités en termes de foncier de Port Réunion avec une des références de la zone. Il est évident que les besoins du port Est ne concernent pas les zones multimodales, mais la pénurie se fait ressentir en termes de zones logistiques qui pourraient apporter de la valeur ajoutée aux trafics accueillis. L’exemple de la zone franche de Port Louis illustre les surfaces associées aux activités logistiques à forte valeur ajoutée (environ 50 hectares).

Les surfaces logistiques associées aux trafics conteneurs apportent une valeur ajoutée différenciante ainsi que des emplois induits importants comme l’illustre l’analyse faite sur certains GPM métropolitains.

LES BESOINS STRATEGIQUES DU GRAND PORT MARITIME DE LA REUNION

L’aménagement de la zone arrière portuaire est un projet de développement à l’échelle de La Réunion. Il associe les besoins de création d’emplois dans les filières logistiques et industrialo- portuaires autour de la couronne périphérique de la Zone Arrière Portuaire et, dans la partie centrale des redéploiements d’activités liés à l’extension du port Est phase 2 et à la stratégie de développement du transbordement et de spécialisation des terminaux.

Déplacement du stock de charbon Objectifs : · Libérer des espaces bord à quai pour des activités d’import / export · Diminuer les nuisances pour les riverains en stockant dans un espace encaissé et sur de moins grandes hauteur Estimation : 5 ha pour 120 000 tonnes (Source: Etude de faisabilité pour un stockage de charbon au Port Est, Safege Réunion pour CTBR, octobre 2004), ce qui permet de diminuer la hauteur des tas.

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Nouvelle source de production d’énergie : la biomasse Avec un pouvoir énergétique proche de celui du charbon, ce combustible pourrait se substituer en partie au charbon. Les besoins de surfaces de stockage seront toutefois supérieurs à celui du charbon (hauteur des tas moins élevé, pas de possibilité de rouler sur les tas) Estimation des besoins en surface: 5 ha en substitution du charbon

Parc de marchandises dangereuses Le développement souhaité du trafic de transbordement nécessite un stockage, à proximité du terminal conteneurs, de conteneurs de marchandises dangereuses. Une partie des conteneurs pourra être stocké bord à quai moyennant des échanges d’information entre les manutentionnaires pour vérifier le respect des zones d’exclusion. Une zone dédiée, en dehors du domaine public portuaire, sera nécessaire au regard de l’augmentation et du type de trafic de transbordement attendu. Estimation: 2,5 à 4.5 ha

Nouveau parc de véhicules Avec l’accroissement du trafic de conteneurs, les zones bords à quai devront être réservées à ce type de trafic. Surface estimée à 4,5 ha.

Stockage des conteneurs vides Le déséquilibre entre l’import et l’export qui caractérise le trafic de Port Réunion induit un nombre important de conteneurs vides qui ne sont pas repris systématiquement par les compagnies maritimes au fur et à mesure de leur présence sur le port. Le stockage de conteneurs vides bord à quai réduit les espaces nécessaires à un trafic spécifique de transbordement. Besoin estimé d’une surface de 11 ha pour réserver les terres-pleins bord à quai aux conteneurs pleins du trafic domestique et du transbordement.

Divers et stockage de matériaux Dans le cadre des travaux actuels de la phase 2 de l’extension du Port Est, stockage de matériaux du creusement de la darse, d’enrochements, de blocs artificiels Développement de nouveaux projets en lien avec les énergies marines Surface estimée 4.6 ha

Couronne périphérique pour les zones logistiques et industrialo- portuaires Port Réunion souffre d’un manque de surfaces industrielles disponibles. Cette situation limite le potentiel de développement économique pour l’île de la Réunion de filières industrielles à fort potentiel liées à l’activité portuaire. Le maillon portuaire ne doit pas se limiter à une zone de transit mais il doit permettre l’accueil et le développement d’activités à forte valeur ajoutée. La couronne sert à accueillir des zones logistiques et industrialo-portuaires permettant d’apporter une valeur ajoutée forte au développement du trafic de transbordement prévu dans le cadre du projet stratégique du Grand Port Maritime. Ces espaces permettent également de créer une zone tampon entre les activités portuaires et éloignent les habitations des zones à plus forte nuisance. Type d’activités : température dirigée, logistique en lien avec le terminal conteneurs, projets industrialo-portuaires à faibles nuisances…

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4.1 PROGRAMME

La Zone Arrière Portuaire a pour vocation d’accueillir des activités économiques en lien avec le transport maritime dans l’organisation générale de la circonscription du Port Est. Le Projet d’Intérêt Général d’aménagement de la Zone Arrière Portuaire définit les vocations respectives des espaces comme suit : Zone centrale : activités en relation directe ou indirecte avec le port avec un phasage dans le temps qui permette de conserver des réserves foncières pour d’éventuels besoins à long terme d’infrastructure portuaire ; Zones périphériques Est-Ouest-Sud : zones logistiques et industrialo-portuaire (cf. étude de pré-aménagement de la ZAP, Safege Réunion pour le Département de La Réunion, avril 2004).

4.2 CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES

Le Projet d’Intérêt Général d’aménagement de la Zone Arrière Portuaire s’étend globalement sur environ 85 hectares au sud du domaine public portuaire (DPP) et comprend les espaces dédiés suivants : Divers et matériaux : 4.6 ha (stockage de matériaux du creusement de l’allongement de la darse, d’enrochements, de blocs, développement de nouveaux projets en lien avec les énergies marines etc ;) Véhicules : 4.5 ha Conteneurs vides et dangereux : 15.6 ha (11 ha de vide + 4.6 ha de dangereux) Charbon, biomasse : 5 ha Couronne logistique et industrialo-portuaire : 9.1 + 10.6 + 8.8 = 28.5 ha Voieries, talus, réserve foncière : 26.8 ha

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4.3 CONDITIONS GENERALES DE REALISATION

4.3.1 Maître d’Ouvrage

Capacité du Grand Port Maritime De La Réunion à se porter Maître d’Ouvrage

Au sens de l’article L5312-2-7 du Code des transports, Le Port, dans les limites de sa circonscription, a toute la légitimité « d’aménager les zones industrielles ou logistiques liées à l'activité portuaire ».

Capacité du Grand Port Maritime De La Réunion à exproprier, le cas échéant

Au sens de l’article L221-1 du Code de l’urbanisme « L'Etat, les collectivités locales, ou leurs groupements y ayant vocation, les syndicats mixtes, les établissements publics mentionnés aux articles L. 321-1 et L. 324-1 et les grands ports maritimes sont habilités à acquérir des immeubles, au besoin par voie d'expropriation, pour constituer des réserves foncières en vue de permettre la réalisation d'une action ou d'une opération d'aménagement répondant aux objets définis à l'article L. 300-1. »

Intentions du Grand Port Maritime De La Réunion

Le Grand Port Maritime De La Réunion remplira une mission de facilitateur des déplacements d’activité, en lien avec le Département, propriétaire des terrains et partenaire du GPMDLR. Il sera moteur pour faire se développer des projets industriels import / export sur les espaces libérés. Sur la couronne, les opérateurs seront des investisseurs privés (GPMDLR facilitateur dans l’émergence des projets).

4.3.2 Horizon de réalisation

La réalisation du Projet d’Intérêt Général correspond à celle du Projet Stratégique élaboré conformément aux articles L.5312-12 du Code des transports et R103-1 du Code des ports maritimes, pour la période 2014-2018.

Echéancier indicatif de réalisation : Réalisation de la voirie de desserte : à partie de 2014 dans le cadre du chantier de la Nouvelle Route Littorale. Aménagement de la zone centrale : à partir de 2014 (stockage de matériaux). Aménagement des périphéries : à partir de 2014 (projets logistiques en ZA1).

4.3.3 Financement

Le financement de l’aménagement des divers espaces de la Zone Arrière Portuaire sera assuré par des porteurs de projets privés sauf pour le stockage des matériaux réalisé dans le cadre des actuels travaux de l’extension du Port Est.

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5. CARACTERE D'UTILITE PUBLIQUE DU PROJET D’INTERET GENERAL

L’Etat a clairement affirmé la vocation portuaire de Zone Arrière Portuaire, espace de 85 ha situé en arrière du cercle d’évitage du Port Est, en l’incluant dans la circonscription du Grand Port Maritime De La Réunion, unique port de commerce de l’île, et installation stratégique pour l’économie de la Réunion.

Le Grand Port Maritime De La Réunion souhaite maitriser le devenir de la Zone Arrière Portuaire afin d’éviter que les documents d’urbanisme ne permettent des occupations ou le développement d’activités qui ne permettraient pas les redéploiements d’activités rendues nécessaires par les besoins d’extension des équipements portuaires à long terme.

Le tableau suivant présente l’analyse des avantages et inconvénients du Projet d’Intérêt Général au regard de la vocation conférée à la Zone Arrière Portuaire par des documents d’urbanisme.

Projet d’Intérêt Général Avantages Inconvénients Raisons du choix

Redéploiement des activités vers le port Est et la ZAP favorable à la reconquête urbaine des abords du port Ouest. Regroupement d'activités en lien avec le trafic portuaire Cohabitation avec les Réservation de la partie limitant les déplacements. projets d'aménagement centrale de la ZAP au Limitation des nuisances et logistiques des collectivités développement des des risques avec la à organiser (occupation Avantages manifestes infrastructures portuaires et au proximité des entreprises selon périmètres de risques, conformes à la vocation redéploiement des activités nécessitant des matières gradient de nuisances, de la ZAP pour des portuaires premières importées. dessertes, etc.) inconvénients Limitation des nuisances techniquement pour les zones bâties maitrisables avoisinantes (meilleur confinement dans les anciennes zones d'emprunt). Réservation de la périphérie de Installation d’activités qui ne la ZAP pour des requièrent pas la proximité Limitation de l’espace dédié aménagements mixtes immédiate de l'eau. à la mixité (activités) (plateformes logistiques, Transition urbaine avec le projets industrialo-portuaires) cœur de ville.

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6. ATTEINTES AUX DOCUMENTS D'URBANISME

6.1 DISPOSITIONS CONCERNANT LA ZONE ARRIERE PORTUAIRE

Schéma d’Aménagement Régional

L’actuel SAR et sa partie SMVM ont été approuvés le 22 novembre 2011 par décret du Conseil d’Etat.

La Zone Arrière Portuaire est identifiée dans le Schéma d’Aménagement Régional en tant que «pôle d’activités de vocation régionale Ouest», ayant vocation à accueillir les activités industrielles, logistiques, technologiques, portuaires et aéroportuaires (SAR, chapitre III.4.3 page 42 et IV.2.4 page 94-95). L’ensemble de ces pôles bénéficieront de 50% des possibilités d’extension urbaine à vocation économique. D’autre part, la Zone Arrière Portuaire est classée en zone d’urbanisation prioritaire (prescription 6) devant accueillir les opérations d’aménagement et de construction nouvelles avant toute nouvelle extension urbaine, comme l’illustre la carte ci-après.

Extrait de la carte de destination générale des sols du SAR 2011 – découpage des espaces sur la commune du Port

Schéma de Cohérence Territoriale

Le territoire du Grand Port Maritime De La Réunion est concerné par le SCoT du TCO (Territoire Côte Ouest), qui comprend également les communes de Saint-Leu, Trois Bassins, Saint-Paul et la Possession. Ce SCoT a été approuvé en avril 2013.

La Zone Arrière Portuaire est intégrée à l’espace identifié par le SCoT comme étant le Cœur d’agglomération du TCO (niveau 1 de l’armature urbaine). Le Cœur d’Agglomération regroupe le territoire allant du centre-ville de La Possession jusqu’au centre-ville de Saint Paul en y incluant l’ensemble du Port.

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Dans l’optique de mettre en œuvre une urbanisation économe en espace et ressources naturelles, le SCoT donne la priorité à l’intensification urbaine et à l’optimisation de la localisation des activités économiques (activités manufacturières, logistiques et tertiaires produisant des biens ou des services aux entreprises). Dans le cadre de l’intensification urbaine, l’Orientation 7 du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) du SCoT stipule que « Préalablement à toute nouvelle extension urbaine sur le Cœur d’agglomération, les espaces d’urbanisation prioritaire de la zone arrière portuaire de Port Réunion […], pour autant que les projets de développement urbains définissant leurs conceptions et programme soient arrêtés, sont ouverts à l’urbanisation préalablement ou concomitamment à l’exploitation du site ».

Dans l’Orientation 13 du PADD relative à l’optimisation de la localisation des activités économiques, la Zone Arrière Portuaire est désignée zones industrielles, portuaires et logistiques (ZIPL) du Cœur d’Agglomération. Cet espace a vocation à accueillir des activités industrielles et économiques (activités de production et aux services aux entreprises).

Extrait du SCoT 2013 du TCO - Armature des espaces économiques du TCO

Plan Local d’Urbanisme de la commune du Port

Le PLU de la commune du Port, approuvé le 29 juillet 2004 et dont la dernière modification date du 28 novembre 2013, est actuellement en cours de révision en vue de sa mise en compatibilité avec le SAR-SMVM et le SCOT ainsi que pour l’intégration des dispositions nouvelles induites par la loi Engagement National pour l’Environnement du 12 juillet 2010

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La Zone Arrière Portuaire du Port Est est majoritairement classée en zone 2AU, zone à urbaniser à long terme, dont la destination n’est pas fixée. Son ouverture à l’urbanisation est subordonnée à une modification du PLU, avec ou sans procédure de ZAC. Tous les modes d’occupation du sol sont interdits sauf les affouillements et exhaussements de sol nécessaires à l’aménagement, à l’exploitation en carrière et en aire de stockage de matériaux de carrière ainsi que les installations et ouvrages techniques nécessaires à l’aménagement ou à l’exploitation de la zone.

Cette zone n’était pas ouverte à l’urbanisation en 2004 du fait de l’absence d’étude globale d’aménagement intégrant les problématiques d’entrée de ville, de ressource en eau et de protection du paysage. Le PLU de 2004 considérait de plus que l’ouverture à l’urbanisation permettant la réalisation d’activités générerait des besoins en eau supplémentaires ne pouvant pas être satisfaits par les ressources existantes. Enfin, les réseaux viaires et d’équipements existants en périphérie immédiate de cette zone n’avaient pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone.

La partie Ouest de la couronne logistique envisagée dans le projet du GPMDLR est classée en zone UEM3, zone à vocation économique dans laquelle n’est autorisée que l’installation d’activités de logistique.

Zonages du PLU au niveau du Port Est (BRLi, 2014)

Projet d’Intérêt Général pour l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire du port Est Note de présentation arrêtant les principes et les conditions de réalisation du projet 18

6.2 PRECISIONS INTRODUITES PAR LE PROJET D’INTERET GENERAL

Schéma d’Aménagement Régional

L’aménagement de la zone arrière portuaire est compatible avec les orientations du SAR qui l’inclut comme « pôle d’activités de vocation régionale Ouest ».

Le pôle d’activité régionale a vocation à accueillir principalement les activités liées à l’économie des pôles principaux et des ports.

Schéma de Cohérence Territoriale

Dans le SCoT, la Zone Arrière Portuaire s’inscrit dans les zones industrielles, portuaires et logistiques (ZIPL) du Cœur d’Agglomération. Mais, elle est également qualifiée d’espace d’urbanisation prioritaire pouvant être ouverts à l’urbanisation, préalablement ou concomitamment à l’exploitation du site. Cette ambiguïté entraine une compétition des usages et des initiatives, qui est de nature à remettre en cause les perspectives d’aménagement et d’évolution d’un équipement portuaire stratégique pour l’économie de l’île.

C’est la raison pour laquelle le Projet d’Intérêt Général définit un projet d’aménagement selon un zonage qui préserve un espace central destiné aux activités portuaires et une périphérie destinée à accueil des activités de logistique et industrialo-portuaires et sans possibilité de mixité avec du logement.

Le Projet d’Intérêt Général ne porte pas atteinte aux orientations du SCoT, mais il confirme la vocation économique de la Zone Arrière Portuaire dans le cadre de son aménagement.

Plan Local d’Urbanisme de la commune du Port

La partie Ouest de la ZAP, classée en zone UEM3 même si ce classement restreint l’occupation aux seules activités logistiques est conforme au projet de développement souhaité (couronne logistique et industrialo-portuaire).

Le zonage de la partie Sud et Est de la couronne logistique en 2AU ne permet pas leur aménagement à court terme pour des activités logistiques et industrialo-portuaire et ne restreint pas l’occupation à ces seules types d’activités.

Pour la partie centrale destinée à accueillir des activités de stockage (véhicule, charbon, conteneurs…) le zonage en 2AU pourrait être acceptable sous réserve de modifier le règlement pour permettre la réalisation des seules surfaces de stockage en lien avec l’activité portuaire ainsi que les installations et ouvrages techniques nécessaires à l’exploitation de ces surfaces.

Projet d’Intérêt Général pour l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire du port Est Note de présentation arrêtant les principes et les conditions de réalisation du projet 19

7. CONCLUSION

La présente demande de qualification de Projet d’Intérêt Général est défini pour réserver la Zone Arrière Portuaire à l’accueil d’activités portuaires et induites par le développement du transport maritime : L’aménagement de la Zone Arrière Portuaire est un projet de développement à l’échelle de La Réunion. Il associe les besoins de création d’emplois dans les filières logistiques et industrialo- portuaires dans la couronne périphérique de la Zone Arrière Portuaire et, dans la partie centrale des redéploiements d’activités liés à l’extension du port Est phase 2 et à la stratégie de développement du transbordement et de spécialisation des terminaux.

Le caractère d'utilité publique du Projet d’Intérêt Général se vérifie par des avantages manifestes conformes à la vocation de la Zone Arrière Portuaire, sans incidence majeure sur les documents d’urbanisme en vigueur : Le Projet d’Intérêt Général ne porte pas atteinte aux dispositions du SAR-SMVM Le Projet d’intérêt Général ne porte pas atteinte aux orientations du SCOT, mais il confirme la vocation économique de la Zone Arrière Portuaire dans le cadre de son aménagement. Le Projet d’intérêt Général nécessite une modification du PLU pour permettre sa réalisation en particulier en zone centrale.

Projet d’Intérêt Général pour l’aménagement de la Zone Arrière Portuaire du port Est Note de présentation arrêtant les principes et les conditions de réalisation du projet 20

GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 14 : Procédure d’exécution – Stockage et déstockage des matériaux sur plateforme

ATDx 16

Maître d’ouvrage : Cofinanceurs :

Projet:

Marché de travaux :

Digues et Echangeur - 1ère phase MT 2 / MT 5.1

Contractant :

1 04/04/14 ATh JJA FH Première émission

Indice Date Rédacteur Vérifié par Validé par Description de la révision

Production : Contrôle externe: Pages : 1 + 13 Format : A4 □ Sans observation □ Observations mineures Échelle : sans objet Unité : sans objet ■ Sans objet

Ouvrage Partie d’ouvrage Commentaires Dir. Projet Visa C.E. : Référence

Entreprise N/A GEN .

Maître d’œuvre :

Procédure d’exécution

Stockage et déstockage des matériaux sur Visa / Maître d'oeuvre: plateforme □ B.P.E. selon fiche: ………………..

□ Sans objet

MT2 GTOI EXE PRO 36 704 2 Référence Marché Émetteur Phase Type Chrono Indice

Nouvelle Route du Littoral Marché de travaux 2 Echangeur de La Possession

OBJET :

CALENDRIER D’EXECUTION :

Début : 04/05/2015 Fin : FIN DE CHANTIER

DOCUMENTS REFERENCES :

Documents contractuels :

SANS OBJET

Documents normatifs :

SANS OBJET

DOCUMENTS D’EXECUTION (indiquer le code du document et le libellé)

Etudes techniques :

SANS OBJET

Méthodes d’exécution :

Voir plan

Autres :

FICHES DE SUIVI d’exécution pour la présente procédure (contrôle interne, levée PA,…) :

ANNEXES : -

MT2-GTOI-EXE-PRO-chrono-indice Page 2 sur 6

Nouvelle Route du Littoral Marché de travaux 2 Echangeur de La Possession

MOYENS EN PERSONNEL

- Un chef de chantier - Un Aide conducteur de travaux - Chauffeur de pelle

MOYENS EN MATERIEL

- Une pelle à chenille type 35T/50T - Godet et Godet squelette

MATERIAUX ET FOURNITURES INCORPORES N° Demande/ FTP SANS OBJET

MATERIAUX ET FOURNITURES NON INCORPORES

SANS OBJET

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Nouvelle Route du Littoral Marché de travaux 2 Echangeur de La Possession

ASPECTS PARTICULIERS SECURITE (analyse de risque détaillée attachée à la procédure)

- Renversement d’engins (Pelle) - Ecrasement personnel à pied - Ecrasement engins/véhicules - Chute de blocs

ASPECTS PARTICULIERS ENVIRONNEMENT (analyse de risque détaillée attachée à la procédure)

MODES OPERATOIRES, CROQUIS, EXTRAIT DE PLAN

- Mise en stock des matériaux rocheux (1/20kg, 0/500mm, 1/500kg, 0.2/1T,1.3/2.7T, 3/5T) - Création d’une rampe d’accès en matériaux stables 1/500kg (largeur minimum : 7m) - Mise en place d’un merlon de protection - Hauteur de stockage : 2m de hauteur, pour la mise en place de la pelle pour le chargement des transports. - Hauteur de stockage au-dessus de la zone des 2m en jet direct maximum de 4m. - Lors du chargement sur la plateforme à une hauteur de 2m, la pelle doit se trouver à un minimum de 2m de la crête de talus. - Cette limite de sécurité sera matérialisée par un traçage au sol, à l’aide d’une bombe traçante. - La plateforme devra être d’une surface minimum de 10mX10m. - La reprise des blocs d’enrochements type 1.3/2.7T, 3/5T se fera à l’aide d’un grappin, au niveau du terrain naturel. -

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Nouvelle Route du Littoral Marché de travaux 2 Echangeur de La Possession

PLAN DE CONTROLE

Opérations Point Contrôle Fréquence Resp. du contrôle Tâches Point Arrêt Quoi ? Critique Quoi ? Quand ? Qui ? Signalisation Traçage au sol X Vérification que la distance entre la crête Permanent Chef de chantier / de talus et la chenille soit égale à D=2m Chef d’équipe Rampe d’accès Vérification de la largeur X Contrôle visuel et mesuré A chaque création Chef d’équipe / Merlon en crête Chauffeur de pelle Plateforme de travail de la Vérification de la hauteur. X Contrôle visuel et mesuré Ht=2m A chaque création Chef d’équipe / pelle Chauffeur de pelle Plateforme de travail de la Vérification des dimensions X Contrôle visuel et mesuré L=10m x A chaque création Chef d’équipe / pelle l=10m Chauffeur de pelle Zone de stockage en jet Vérification de la hauteur X Contrôle visuel et mesuré Ht=4m à partir A chaque création Chef d’équipe / direct limite. de la plateforme de travail Chauffeur de pelle Placement de la pelle sur A l’intérieur de la zone de sécurité Permanent en Chef d’équipe / la plateforme phase travail Chauffeur de pelle

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Nouvelle Route du Littoral Marché de travaux 2 Echangeur de La Possession

ANALYSE DE RISQUES SECURITE

DESCRIPTION RISQUES PREVISIBLES MESURES DE PREVENTION RETENUES CONTROLE

(Mode opératoire, matériel, pour phases particulières matériaux...) Propres des tiers des tiers des Importés par par Importés Exportés vers vers Exportés

Création de la rampe Renversement de la pelle X Respecter la largeur de la rampe d’accès S’assurer de la stabilité de la rampe

Information passé au chauffeur d’engin

Mise en place d’un merlon de protection

X Port de la ceinture obligatoire. Travail porte fermée

Création de la plateforme Renversement de la pelle X Respecter les dimensions de la plateforme de travail Plateforme plane

Information passé au chauffeur d’engin

Merlon de protection

Chute de pierre sur engins Respect de la hauteur défini avec une pente de talus Zone de stockage Chute de pierre sur personnel au Interdire la zone au personnel à pieds pendant la phase sol de travail (stockage et déstockage)

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GTOI – Demande d’enregistrement 2517-2 – Annexes Lieu-dit « Plaine des Galets » - Commune du Port (974)

Annexe 15 : Plan des réseaux d’eau

ATDx 17

Plan des réseaux d’alimentation en eau

AEP FTE 200

ICPE AEP PEHD 50

Légende :

Périmètre ICPE Voie de circulation PEHD DN 50mm Réserve Incendie (120m3) Arroseur (50m – 6m3/h) Surpresseur