ANALYSE FPS - 2020 Ballrooms, Voguing, Houses : un bout de culture queer Ballrooms, Voguing, Houses : un bout de culture queer – FPS 2020 Eléonore Stultjens Secrétariat général des FPS Chargée d’études
[email protected] Photo de couverture : POSE de BBC/FX Éditrice responsable : Noémie Van Erps, Place St-Jean, 1-2, 1000 Bruxelles. Tel : 02/515.04.01 2 Ballrooms, Voguing, Houses : un bout de culture queer – FPS 2020 Introduction Aujourd’hui être transgenre implique encore une multitude d’obstacles, que ce soit en Belgique ou ailleurs dans le monde1. Ceux-ci peuvent prendre des formes diverses : discrimination à l’emploi, comportements haineux, violences ou encore stigmatisation dans le secteur de la santé2. En tant que mouvement féministe, progressiste et de gauche nous prônons l’égalité dans le respect des identités de genre de chacun·e. Afin d’apporter une pierre à cet édifice de l’inclusion, nous souhaitons visibiliser dans cette analyse la culture spécifique des ballrooms, espaces d’émancipation et de pouvoir. Par ce biais, nous voulons également mettre en lumière les combats des personnes transgenres. Au travers d’une description de la culture des ballrooms dans le contexte étasunien, nous aborderons la problématique de l’appropriation culturelle de la danse voguing. Nous verrons que ce phénomène d’appropriation à des fins commerciales efface les discriminations plurielles et intersectionnelles subies par les communautés latino-noire transgenres et, en même temps, nie complètement les privilèges des américain·e·s blanc·he·s cisgenres. Ensuite, nous ferons un arrêt historique sur les luttes LGBTQIA+ et le combat contre le VIH pour appréhender la façon dont les luttes transgenres sont perçues au sein d’un mouvement plus large, entre des dynamiques d’inclusion et d’exclusion.