Lucia Di Lammermoor De Gaetano Donizetti | Livret De Salvadore Cammarano Dim
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Lucia di Lammermoor de Gaetano Donizetti | Livret de Salvadore Cammarano Dim. 1er novembre 2015 - 15 h Mar. 3 novembre 2015 - 20 h Jeu. 5 novembre 2015 - 20 h Suggestions discographiques Audio : 1953 – Maria Callas (Lucia), Giuseppe Di Stefano (Edgardo), Tito Gobbi (Enrico), Rafaele Arié (Raimondo) – Teatro alla Scala de Milan, Tullio Serafin (direction) – EMI 1971 – Joan Sutherland (Lucia), Luciano Pavarotti (Edgardo), Sherill Mines (Enrico), Nicolai Ghiaurov (Raimondo) – Covent Garden, Richard Bonynge – Decca Vidéo : 1967 – Renata Scotto (Lucia), Carlo Bergonzi (Edgardo), Mario Zanasi (Enrico), Plinio Clabassi (Raimondo) – NHK, Bruno Bartelotti – VAI 2011 – Natalie Dessay (Lucia), Joseph Calleja (Edgardo), Ludovic Tézier (Enrico), Kwangchul Youn (Raimondo) – Metropolitan Opera de New York, Patrick Summers (direction), Mary Zimmerman (mise en scène) Ouvrages disponibles à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges CD : Lucia di Lammermoor par Maria Callas ; Orchestre du Mai Musical Florentin dirigé par Tullio Serafin – EMI, 2004. Lucia di Lammermoor par Diana Damrau, Ludovic Tézier ; Orchestre de la Radio de Munich, dirigé par Jesus Lopez-Cobos – Warner, 2010 DVD : Lucia di Lammermoor avec Anna Netrebko, Piotr Beczala ; The Metropolitan Opera, Marco Amiliato – 2009. Lucia di Lammermoor Opera seria en trois actes de Gaetano Donizetti Livret de Salvadore Cammarano d’après La Fiancée de Lammermoor de Walter Scott (1818) Créé le 26 septembre 1835 au Théâtre San Carlo de Naples Avec : Direction musicale : ...................................................................................... Antonello Allemandi Chef de chant : ............................................................................................... Fréderic Rouillon Mise en scène : ............................................................................................. Jean-Romain Vesperini Assistante metteur en scène : ................................................................... Claire Manjarrès Scénographie : ............................................................................................... Bruno de Lavenère Costumes : ...................................................................................................... Thibaut Welchlin Lumières : ....................................................................................................... Christophe Chaupin Lucia : .............................................................................................................. Venera Gimadieva Enrico : ............................................................................................................ Boris Pinkhasovich Edgardo : .......................................................................................................... Rame Lahaj Arturo : ............................................................................................................ Enguerrand de Hys Raimondo : ..................................................................................................... Deyan Vatchkov Normanno : ..................................................................................................... Enrico Casari Alisa : ............................................................................................................... Majdouline Zerari Chœurs de l’Opéra de Limoges et de l’Opéra de Rouen Normandie Direction : Jacques Maresch Orchestre de Limoges et du Limousin Nouvelle production de l’Opéra de Limoges, en coproduction avec l’Opéra de Rouen Normandie et l’Opéra de Reims. Durée : 2 h 30 dont 1 entracte de 30 minutes. Audiodescription disponible le dimanche 1er novembre 2015 Le bar de l’Opéra sera ouvert pendant l’entracte. 3 Argument Écosse, XVIe siècle. La haine entre deux grandes familles, les Ashton et les Ravenswood, fait rage depuis qu’Enrico Ashton a tué le seigneur de Ravenswood et occupe le château ancestral de Lammermoor. Le jeune Edgardo de Ravenswood a juré la perte de l’assassin de son père… • ACTE I • événements et craignant le désespoir de Lucia, la Sur les terres de Lammermoor fureur d’Edgardo, un duel fatal, le départ d’Arturo… Alors que les gardes du château poursuivent un Edgardo finit par maudire Lucia et jetant son anneau à inconnu qui a pénétré sur les terres de Lammermoor, terre s’enfuit du château, chassé par les gardes. leur capitaine Normanno annonce à Enrico Ashton, maître des lieux, qu’il s’agit sans doute d’Edgardo • Acte III • Ravenswood, son ennemi juré, venu voir en secret la La grande salle du château propre sœur d’Enrico, la jeune Lucia… Enrico décide Les festivités du mariage battent leur plein quand de marier Lucia au plus vite au seigneur Arturo. Raimondo surgit, horrifié, et annonce aux invités que Une fontaine dans le parc du château Lucia a poignardé son époux sur la couche nuptiale Lucia attend Edgardo à l’endroit convenu. Peu avant de devenir folle. A la stupéfaction générale, elle rassurée, elle confie à sa dame de compagnie, Alisa, entre, ensanglantée, hagarde, et dans un long délire qu’elle a vu en rêve le fantôme d’une jeune fille (le célèbre air de la folie), croit voir Edgardo et vivre assassinée jadis à cet endroit par son amant jaloux, avec lui un amour éternel. Enrico revient, condamne un Ravenswood… Edgardo arrive enfin, mais il doit Lucia sans comprendre son état… Quand enfin il le partir pour la France et veut demander sa main à réalise, elle s’évanouit, mourante. Enrico. Lucia, redoutant la réaction de son frère, l’en Les tombes des Ravenswood dissuade : finalement, ils échangent des anneaux et se Ignorant l’issue du mariage de Lucia et d’Arturo, jurent fidélité. Edgardo attend Enrico pour le duel, résolu à se jeter sur l’épée de son rival sans se battre. Mais le chœur • Acte II • lui apprend les tragiques événements et il entend Les appartements d’Enrico sonner le glas qui lui annonce la mort de sa fiancée. Les mois ont passé, le mariage de Lucia et d’Arturo Au désespoir, il se transperce le cœur d’un coup est imminent. Enrico a intercepté toutes les lettres de dague. d’Edgardo et en montre à sa sœur une fausse, censée prouver l’infidélité de son amant. Le chapelain Raimondo réussit à persuader Lucia d’épouser Arturo pour le bien de sa famille… mais elle se promet de se donner la mort sitôt le mariage célébré. La grande salle du château Les invités sont là pour la noce. Lucia semble totalement ailleurs et, telle une somnambule, finit par signer le contrat de mariage, quand Edgardo entre soudain. S’ensuit un sextuor où la tension dramatique est à son comble, chacun redoutant la suite des 4 Repères Par Constance Clara Guibert , dramaturge musicale De Walter Scott à Donizetti que choisit Emma Bovary, transportée par une L’Écosse, avec ses légendes primitives, ses valeureux représentation de Lucia, et que l’amour adultérin ne guerriers, ses revendications nationalistes, ses plaines satisfait pas plus que l’amour conjugal. sauvages et ses falaises tourmentées, fascine les romantiques. Sir Walter Scott (1771-1832) en est Donizetti et le bel canto le héraut : il approvisionne les jeunes artistes du Contre l’univers hostile des hommes, Lucia se continent en récits folkloriques, comme The Bride dresse, entre ardeur et égarement. Les thèmes qui of Lammermoor. Des événements tragiques et l’accompagnent, à la flûte et à la clarinette, se teintent fantastiques s’y succèdent dans un décor de ruines de pitié envers ce destin scellé ; aux cordes, de hantées, de brumes mystérieuses et de prophéties grandes arpèges lyriques succèdent à des moments oubliées. Un amour empêché, une haine entre deux suspendus qui évoquent sa folie prochaine, le sommet familles, deux jeunes amants purs et héroïques qui se de l’œuvre. Lucia y occupe pleinement le rôle que lui rejoignent dans la mort : le Roméo et Juliette écossais réserve l’opéra tout entier : seule, hors du monde, a tous les ingrédients du drame romantique. contre le monde, dans des épisodes musicaux aériens En s’en emparant, Donizetti et Cammarano épurent dont le bel canto nous surprend par son naturel. l’histoire, supprimant des personnages, éclaircissant, A l’inverse, son amant, son frère et son fiancé chantent recentrant le drame sur Lucia et sa quête d’amour. sur des motifs guerriers au cor. Les airs font montre Le sujet ne plaît plus seulement aux romantiques : il de virtuosité comme les hommes font montre de conquiert le public féminin, qui voit en Lucia le fantôme puissance. Mais ils sont vains, car c’est après une de sa propre vie, immolée dans le mariage. cavatine qu’Edgardo se donne finalement la mort, dans un autre moment suspendu : celui du glas qui résonne La femme du XIXe et du chœur qui clôt lentement l’histoire à la manière Lucia est une femme sacrifiée. Sur l’autel du mariage, d’une tragédie grecque. bien sûr, avec l’homme qu’elle n’aime pas, mais aussi En 1835, Bellini vient de mourir, Rossini vient de sur celui de l’amour – un amour trop grand et trop fort prendre sa retraite de l’opéra. Personne ne peut pour elle, qu’elle ne peut contenir, qui la rend folle, qui faire de l’ombre à Donizetti qui compose avec Lucia la tue. Sur l’autel du désir, enfin, que le romantisme son chef-d’œuvre absolu. Il y catalyse tout le siècle fantasme en elle : virginale et amoureuse, avilie par romantique : dans une Écosse de légendes, les le mariage, détruite par les hommes sans cœur et passions s’y déchaînent, sur un bel canto tragique, par les contraintes sociales, elle est le paradigme de face à une morale de plomb. la femme romantique. Et en tant que paradigme, elle ne peut que mourir… La