~TUDE' PE:DOLOG/QUE:

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WA TRONVIL.L.E .. ", C#ArILL.ON j/e-s C'ôt:~s

..' jO<:S}r P. BENOIT- JANIN . / Mc5Jit:re- c.le R~cherche Princi,t::::xS1/ ole / O.R,S.TO.M

S.A.~E:" êrlJe oIu ~~is _ CHAUMONT DEPARTEMENT DE LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'AGRICULTURE SERVICE DU GENIE RURAL ET DES EAUX ET FORETS

ETUDE PEDOLOGIQUE SUR LES VILLAGES DE RONVAUX - - CHATILLON-sous-les-C.O.T.E..s.J~i~) Par P. BENOIT-JANIN - Maître de Recherches Princiyal de lIO.R.S.T.O.M.

SOCIETE D'AMENAGEMENT DES FRICHES ET TAILLIS DE L'EST /SOMMAIRE/

l - lliTRODUCT ION ...... 1

II - GENERALITES - Géologie .. 3 - Topographie - Hydrographie .•••..•••••••••••.•.•..•.•• 3 - Climatologie .. 4 - Végétation ...... 7

III - LES SOLS SOLS HYDROMORPHES Sols bruns argileux à pseudo-gley de 2rofondeur ..••.• 8 • Sols bruns argileux profonds à pseudo-glcy et gley

d~: profo11dcur c ...... ,8 • Sols bruns argileux profonds à dépôt calcaire et pseudo-gley de profondeur •.••• •••••.••. .•• ...... •.• 9 • Sols bruns argileux à pseudo-gley de profondeur reposant sur le calcaire gris... 10 • Sols bruns argileux à pseudo-gley dE profondeur re- posant sur la groisse •...... ••••.•••.•....•....•• 11 - Sols bruns argileux à pseudo-glcy de surface et ~l~y de profondeur et sols de gley à mull...... 14

SOLS Cl,LC ll10RPHES - Sol$ bruns calcaires limona-argileux de coteau sur ca1ca1.rt::·.gr1. S 1 .n...... - Sols bruns calc3ires argilo-limoneux légèrement marmo- risès sur calcaire. gris...... 21 - S01s bruns calcaires limono-argileux sur colluvions de tal WE. g 23 - Sols bruns calcaires limono-argileux 8ur colluvions gré-

zeux ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 0 ••••• 26 - Sols bruns calcaires colluvionnaires de tr~nsition avec les sols bruns arqileux ,...... 28 IV - LES SOLS ET L' EiiU AMELIOliATIO~S FO~CIERES .••••••••••••... 32 V- APTITUDES CULTURALES ...... 38 VI - CONCLUSIONS ••••.•.••.•.•...... •••....•..•..... 45 -1-

/INTRODUCT ION!

La région des Côtes de Meuse correspond à l~ ligne de coteaux Nord Sud constitués par l'affleurement des calcaires du Rauracien au dessus des argilés de l'Oxfordien.

Du fait de sa topographie, de son exposition ct de ses sols, la région des Côtes de Meuse forme un ens~mbl~ homogène, mais très étroit, entre la plaine de la Woêvrc ct le platLau du Barrois.

Le climat plus doux et moins humid(~ que celui du reste de la Meuse, la présenci:: de sols plus sains que dé:',l1s la Woêvre et plus fertiles que sur le plateau, l'exposition générale à l'Est, ont favorisé une concentration de population au bas du co­ teau et le développement de cultures arBustives (vigne, prunier, pommier), aussi cette région fut-elle avant 1900, un des secteurs agricoles l,~s plus actifs du département de la Meuse. Depuis le début du siècle on a assisté à un appauvriss2mcnt continu des agriculteurs, à un exode rural très important ct à ml abandon progressif des meilleures terres de cui!. ture sur 1--5 coteaux. Les raisons en sont :

La destruction des vignes par le phylloxéra. - Le morcellement extrême du secteur arboricol~ aboutis­ sant à une moyenne parcellaire de quelques ares, qui interdit tou­ te modernisation des méthodes de culture. - Les destructions de la guerré de 1914-1918 (Les Epar­ ges, Haudiaumont, le Mgnt Sec, etc••• ) concrétisées par le boule­ versement de certains coteaux. - La mévente du vin (de qualité irrégulierc), et des fruits (concurrencée sur les marchés locaux par les fruits d'"im­ portation" : pommes, oranges. - La nature très argileuse des sols de la plaine qui en période humide interdit l'usage du tracteur ct ne: p;c;rmet pas parfois de r~ntrer les récoltes.

.. ·1... -2-

Pour essayer de lutter contriO c'ô:t abandon, le: service du Génie Rural envisage de rElancer la culture fruitière en pro­ fitant des possibilités offértes par les opér3tion~ dé remembre­ ment~

Dans le cadre de cette opération il a été demandé à la S.A.F.E. de r~aliser une étude pédologique d2s périmètres les plus favorables, dans le but de déterminer

1°) Les zones où le sol convient le mieux aux cultures arbustives, de façon à y regrouper les agriculteurs décidés à établir de nouveaux vergers.

2°) L~s caractéristiques hydrodynamiqu=s d'.s sols en vue de l'irrigation ou de l'assainissement.

Cette étude, cartographiéeau 1/5.000 concerne les vil­ lages de RONVAu~, WATRONVILLE pt CHATILLON-sous-les-COTES.

L'étude de terrain a été réalisée par Mrs. KOSSUfui ët LEVIGNERONT •

.... /;- ..

-3-

/GENERAL ITES!

RONVAUX, WATRONVILLE et CHATILLON-sous-les-COTES sont à 12 km environ à l'Est-Sud-Est d~ .

Géologie.

D'après la carte géologique au 1/80.000 l~s formations observées sur ces communes sont les suivantes :

L'Oxfordicn constitue la plus grand~ p~~tic de la plai­ ne de la Woêvre. Il débute par un niveau de marnes sableuses et d~ c?lcaire gris marno-sableux; ces formations s'étalent au pied dès falaises coraliennes qU'Elles raccordent ën pcntLs dOUCES avec la plaine argileuse de la Woêvre.

Dans la plaine ell.:::-même l' Oxfordien c:st constitué par une masse puissante d'argile rougeâtre ou gris b12u foncé très imperméable.

Le Rauracien est un niveau de calcairo coralien blanc et compact.

Les alluvions modernes très argileuses remplissent les petites dépressions qui sillonnent la plaine de l~ Woêvre.

Les dépôts mcu~les sur les pentes sont formés de frag­ ments angulE:ux de calcair~ roulé et irrégulier:m2~1t stratifié.

Topographie - Hydrographie.

Sur toutes l~s communes des Côtes de Meuse on peut distinguer 3 types de paysages :

- Le plateau du Barrois, peu accidenté, d'uné altitude comprise entre 330 et 350 m, correspondant à l'~fflcurement du calcaire coralien.

.. ·1... -----_._~~-_._------,------WATR NVILLE - RONVAUX CHATILLON - sous-les - Cotes

CARTE GEOLOGIQUE

[==:J Alluv/ons modernf~s c:=J ~UrdCIPn c:=:J ."'1 r gov/on . "F d/(;;,n ~ , , ,,

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/ t .\" ~ J /'" + ----..... If Echel/ç. // e5caJ JI / -4-

- La plaine de la Woêvre au relief très pl~t en pente à peine sensible vers l'Est. De nombreux ruisseaux ol'ientés Ouest Est coulent dans de larges vallons à tendance marécag~use qui s'anastomosent ct isolent des "1entilles de terres hautes" à peine en relief sur l'ensemble du paysage. L'altitude est de 230 à 250 m. Le sous-sol est constitué par les argiles d~ l'Oxfordien.

- Le coteau d'une dénivellation de 100 m c:nviron est constitué par une parti~ haute en forte pente ct lli1~ partie basse à pente plus douce qui se raccorde graduellement à la plaine de la Woêvre. Sur Watronville et Ronvaux c~ coteau est pratiquement rectiligne et à peine· encoché par qUé.lques vallons; sur Chatillon il est pénétré par des talwegs plus accentués ct il se prolonge dans la plaine par des sortes de "promontoires".

Aucune rivière ne traverse ces communes m~is d~ très nombreux ruisseaux prennent leur source au pied des C6tes.

Climatologie.

Les renseignements climatologiques sur les C6tes de Meuse sont peu nombreux et très fragmentaires.

La seule station climatologique est celle de Bar-le­ Duc - Loxéville située à 70 km au Sud Ouest de Watronville et dans une situation géographique totalement différ2lltc. L~s ré­ sultats en sont donnés ci-après à simple titre indic~tif. Dans les Côtes de Meuse il n'existe que 2 postes: climatologique à Haudiaumont (5 km Sud de Watronville) et pluviomètrique à Vi­ gneulles (25 km au Sud) pour lesquels le service météorologique métropolitain nous a fourni la pluviomètrie (périod0 1959-1965) et la température (période 1963-1965).

.. . j . .. ------~

------ClIrnBfo1o.9~ -5-

RAUD IAUMONT

Janv Févr. Mars :wriJ. Mai Juin Juil. Août Sept. Octeb.- 1Jovemb Déc·::.mb. Année

Hauteur Cal 62 31 51 66 54 60 58 66 70 63 84 54 719 en mm -- -- Nbre jours 14 8 11 15 11 10 8 13 10 9 13 13 135 de pluie _.- T.minimales -4,2 -4,1 0,1 4,2 6,E 10,C 11 ,7 11,1 8,8 4,2 ··3,5 -4,2 4,0 - T.maximales 1 ,4 3,0 8,5 13,6 18, E 21 , € 23,2 21 ,5 1 9,2 13,9 10,4 1 ,7 h3,1

.. -- .. Minim. abs. f-16,0 ~14,7 14,8 -2,8 0,5 4,6 6,0 4,6 2,9 -1 ,0 -4,6 -14,0 - _. - Maxim. abs. 10,0 14,2 19,6 21 ,1 29,0 31 ,6 33,4 31 ,8 29,2 20,1 18,3 11 ,9 - -

VIGNEULLES-les-HATTONCHATEL

; Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Octob.---~Tove:mb. Déoer.t •AnnéE: Hauteur eau en mm 83 38 59 59 65 73 59 66 65 54 92 77 790

Nbre jours i 1 de pluie 15 10 13 1·5 j 13 10 10 13 10 1 1o 15 15 149 , j j 1 1 ! 1 _--l_...__...... l'--__-'-__ . 1 1 , -

AVçc d'aussi faib12s éléments il n1cst pctS possible de réaliser une étude sérieuse de la région des Côt:cs d::: Meuse.

La pluviomètrié de Haudi~umont est d2 719 mm; elle pa­ raît assez bien réparti~ avec un printemps rel~tiv~mcnt sec. Le nombre de jours de pluie est dè 135.

A Vigneulles qui est un peu plus éloigné du pied de la Côte, la pluviomètrie est de 790 mm; sur le pl~tc2u Barrois élle atteint de 900 mm à 1 m.

.../ ... -6-

Les températures apparaissent régulièrement fraîch2s . avec des contrastes beaucoup moins importants qu'à Bar-le-Duc ­ Loxéville.

La côte, rectiligne Nord Sud, d'un~ dénivellation voisine de 100 m a unè influence certainement très importante sur le climat local m~is il n'est pas possible de la chiffrer.

Le pied même dé la Côte (correspondant à l'actuell~ zône arboricole) est une bande très étroite (moins de 1 km) qui paraît bénéficier des avantages suivants

- Pluviomètrie moindre, - Ensoleillement plus important, - Températures plus élevées ~t moins contrastées, - Gelées moins nombreuses ct moins fortes.

Dans un~ région froide ~t humide ce micro-climat est certainement favorable à l'arboriculture.

L'indice d'aridité de de Martonne est de 36. L2 coefficient de draînage de Bénin et Aubert est de 256 mm.

. ..1. ·· -7- Météorologie Nationale Département de la Meuse

Données ~umériques r~latives à l~imatologie de la région de BAR-Ic-DUC - LOXEVILLE (altitude: 313 m.)

Périodes Année Janv. Fèv. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

-,~v" ' 1--. • 1 h,," M0YCm cs me. suelles des e:mper p ture5= maxJ.males q,V\.otld (:nnes : 1921-1950 13,6 4,0 5,4 10,4 14,0 18,0 21 ,0 23,0 22,5 19,3 14,0 8,0 4,0 1946-1960 36,2 4 6 11,2 22,9 27,6 30,6 36,2 35,6 34,4 32,0 25,8 20,8 17,6 (Max.ab.) (1947) 1 , Moyem: es mer sucllé:s des empératures minimales quotidi ennes : 1921-1950 4,~ -2,2 -1'7~ 0,21 3,0 6,2 9,4 11,0 10,6 9,0 5,4 2,0 -1,4 1946-1960 -24,2 1 -9,6 -16,2 (Min.abs.) (1956 ) -18,6 -24, -15, 1 -7,3 -5,2 0,4l2,4 1,1 -·1,0 -8i Tn + TX TIO:Tératures moyenne s mensu ,'lles 2 : 1921 - 1950 9,0 @,9 1,9 5,3 8,5 12,1 15,2 17,0 16,5 14,2 9,7 5,0 1 ,3 "o~~rrOi~ rn~~r'; ~rre 'O~: ~ 948 - 1955 91 nr d j grlé"Ur inf 0 /br;: 10 1 16

~auteurs mOYFnncs Fcnsucllcs d~s pré~J.pJ.t~~J.ons ~1) en millimètre: h921 - 1950 11000 95 75 1 60: 75 1 80 \ 70 : 75 \ 80 1 SO 1100 110 1 100 1 ! ! i il. 1 1 • l! 1 1 1 •! rct rn~:ct 7:n\su~~ ~ t"~~i +~:i ~ rs~:. o;~ ~): 921 - 1950 163 t7: sje1; °t 1 G T1 R. 17 )urééS moycnnçs mehsuEIICS de l'insolation, en heures 94(; - 1960 1771 59 70 152 197 229 1222 1231 213 166 130 57 47

ombre moye s mensuels de jours d2 brouillard : 925 - 1939 38 3 3 6 4 \3 \2 1 2 3 5 3 d'orage ct de grêle en 10 ans: 951 - 1960 0 165 02 31 35 34 11 4 2 1 c,) 23 5 1 1 o o 1 2 3 de ~eige en 10 ans : 2 o 15 21 pluie, neige, grêle, grésil. -7-

Végétation.

Elle est en liaison étroite avec la topogr~phi~

- Sur le plateau : forêt feuillue. Sur le rebord du plateau ct sur les fortes pent2s du coteau (25à 50 %) : friches diverses, accrus feuillus, bois2­ ments résineux. - Sur les pentes moyennes du ooteau (5 à 25 %) : dominance de vcrg~rs ct de vignes aV2C quelqu~s près (actuellcm2ut ce secteur a très souvent été conquis par la friche). - Sur les pentes très faibles à la limite de la plai- nt: et du cot(;au : vergers, cultures ct près. - Dans la plaine (zones exondéi2s) : cultures et près - Dans la plêl.ine (zones inondées) et les talwegs . près.

.. ·1. ·. Sols bruns ro/œH!-es -lImons éJl:rJ//eux de coter:5Ju sur ca/coire 3rtS

Sols bruns ro/C't:il/es colluvlonl7CJlres de éfëJnsitim aVec les sols bruns argIleux

Profil A-B Sols bruns éJf9l/eux élpseLd::J -gley deprolOnoeur

Sols bruns c9(9//euX c9 pseucb -Sley de sur/dce elsols deg/ey ci mu/I

S:J/s brunsarglieux a P-flIC1o -g/~y de proFondeur cl depol ct:YlOO//P

1

1

1

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1 1 Boom 1 l; li li ~ li) OC) ~ q, "8 "- '"ro ro '" t{J ~ Profil C.O

é>oorn,.:...---+------~------_t_ -8-

ILES SéTI&!

SOLS HYDROMORPHES

Sols bruns argileux à pS2udo-glèY et gley de profondeur.

Il s'agit là du type de sol le plus fréquemment ob­ servé dans la plaine, en d~hors des zones à hydromorphie de surfac2. 4 séries ont été distinguées d'après la nature des horizons pro­ fonds :

- Sols bruns argileux profonds, - Sols bruns :J.rgileux profonds à dépôt calcaire, - Sols bruns argileux reposant sur le: calcaire gris, - Sols bruns argileux reposant sur la groisse.

Les différences portant uniquement sur l~ descrip­ tion des profils, les caractéristiques physico-chimiques de CeS 4 séries sont étudiées en un seul paragr~phc.

Profils types.

MEU 119 :

Bas de coteau, pente très légère, prairie naturelle.

0-7 Gris-brun, grumeleux, cohésion faible, argilo­ limoneux, non calcaire, pas d'éléments grossi2rs.

7-60 Beige sale, polyédrique, cohésion moyenne (très forte sur sol sec), argileux, non calcaire, quelques rares petits graviers coraliens.

60-110••• Pseudo-gley ocre ct gris, prismatique, cohé­ sion forte, argileux, non calc~ire, pas d'éléments grossiers.

La pénétr3tion radicu13irè est bonne jusqu'à 60•

.. ·1· .. -9-

Tous l~s sols de c~ttc série présentent l~ même profil argileux, non calcaire, de structure polyédrique à pris­ matiqu~. Les différences portent eSS2ntiell~ment sur l'intensité de l'hydromorphie (le pscudo-gley peut être net dès 30 cm, un horizon de gley cst fréquent au dc:là dt 1 m), ct sur la nature du matériau observé au delà de 1 m (argile, calcaire gris, sable calcaire, ou groisse).

Sur tous les profils on observe une nette diffi­ culté, pour les racines, à pénétrer dans l'horizon de pseudo­ gley. Seuls la vigne ct les pruniers ont des racines descendant dans ce matériau jusqu'à 1 m.

Sols bruns argileux profonds à dépôt calcaire et pseudo-gley de Ë~~~~~~~~~~------

MEU 201

Plaine, zone saine en léger relief, cultures.

0-15 Gris beigé foncé, polyédrique grossier, cohé­ sion moyenne, argilo-limoneux, non calcaire avec quelques points calcaires.

15-40 Beige gris clair sale, même matériau, légère­ ment plus argileux.

40-80 Beige marmorisé puis (à 55) pseudo-glcy beige ocre et gris bleuté, prismatique, cohésion très forte, argileux, non calcaire.

80-115 Pseudo-gley beige ocre et gris bleuté, pris­ matique, cohésion assez faible, argilo-limoneux, non calcaire; dépôt blanc pelliculaire pulvérulent de calcaire sur les faces des agrégats et quelques petites concrétions (2 à 5 mm de dia­ mètre) blanches, dures, calcaires, remplissant les emplacements de racines.

115-125 Pseudo-glcy plus gris, massif, cohésion fai­ ble, limono-argil~ux, légèrement calcaire dans la masse, même dépôts calcaires.

125-•••Cailloutis de calcaire gris altéré très ten­ dre, chaque cailloux est entouré d'une pellicule de calcaire blanc friable. ... / ... -10-

Avec la profondeur les cailloux deviennent plus durs. Dépôts calcaires entre léS cailloux ct traces noires de racines mal décomposées.

La pénétration radiculaire est assez bonne jusq~l~ 40. Au delà ct jusqu'à la roche les racin~s de pruniers sont ~n­ core nombreus~s~

Tous les profils obs2rvés présentent les mêmes caractères.

Bien que la roche n'ait pu ~tre atteinte dans tous les sondages, il semblerait qu'dle existe toujours sous l'horizon à dépôt calcaire.

L'existence de ce dépôt paraît dûe à la présence du banc de calcaire gris très altérab12 au dessous d'un horizon argileux à draînage extrêmement lent. En effet, lors des plui2s le sol sc gorge d'eau qui ne s'écoule pas mais qui, au niveau du calcaire gris se charge en bicarbonate de calcium. En pério­ de de dessication cette eau calcaire remonte par capillarité et s'évapore sur le5 faces des agrégats où cIe dépos~ alors le calcaire. Il est à noter que le dépôt ~ffectc 2 formes

- Dans le pseudo-gl~y qui se desséche et s'aère une partie de l'année le dépôt se fait principalement sur les faces des agrég~ts.

- Dans le glcy qui rest~, même en été, très humi­ de, l'air ne peut pénétrer que par les canalicules restant après la décomposition des racines et le dépôt calcaire se fait uniqu~­ ment dans ces canaux.

~~~~-~~~~_~~g~~~~~_~_E~~~~~:g~~~_~~_E~~~~~~~~~_~~E~~~~!_~~~_~~ ~~~~~~~~_gE~~·

MEU 131

Plaine, zone saine en léger relief, jachère.

0-12 Gris beig~ sale, polyédrique, cohésion faible, argilo-limoneux non calcaire, pas d'éléments grossiers. ... / ... -11-

12-55 Beige m~rmorisé puis pseudo-gley ocrë clair ~t gris beige, polyédrique massif, cohésion moyenne, argileux, non calcaire, pas d'éléments grossiers, entre 45 et 55 léger dépôt calcaire sur les faces des agrégats.

55-•••Calcaire gris de Ii0xfordien peu altéré.

La pénétration radiculaire est moyenne jusqu'à 55.

La présence du dépôt calcaire n'est pas constante. Parfois on observe un lit de cailloux calcaires vers 50 cm alors que la roche dure n'est qu'à 1 m comme dans le profil MEU 127.

MEU 127 :

Bas d~ coteau, pente faible (5 %), prairie naturelle.

0-7 Gris, grumeleux, cohésion fai~lc, argilo-limo­ neux, non calcair~, quelques graviers calcaires.

7-50 Beige gris puis beige sale, polyédrique, cohé­ sion moyenne, argilo-limoneux, non calcair~, pas d'éléments gros­ siers.

50-55 Lit de cailloux de calcaire gris.

55-100 Pseudo-gléY ocre et gris, prismatique, cohé­ sion forte, argileux, réaction calcaire très faible à 55 devenant de plus en plus n, tte avec la profondeur, pas d'éléments grossicl'S.

100-•••Calcaire gris altéré.

Le calcaire n'est jamais à moins de 50 cm de la sur­ face. Sç:lon les profils, l'hydromorphie c:;st plus ou moins accentué::, mais elle apparaît plus profondément que d~ns les sols bruns argi­ leux profonds.

~~!~_~~~_~~g~~~~~_~_E~~~~~:g~~r_~~_E~~~~~~~~~_~~E~~~~!_~~~_~ §[~~~~~~. MEU 167 Zone exondée dans la plaine. Culture.

... / j ... -12-

0-20 Beige gris, polyédrique, cohésion moyenne, limono-argileux, non calcaire, pas d'éléments grossiers.

20-40 Brun-beige, même matériau plus argileux.

40-70 Beige-brun prismatique, cohésion très forte, argilo-limonE.:ux, non calcairL, pas d'éléments grossiers.

70-100 Groisse dens0 à terre interstitielle argi­ leuse, pseudo-gley.

La pénétration radiculaire ~5t moyenne.

Parfois l'horizon de groisse est d'épaisseur assez faible et l'argile d~ l~ Woêvre est atteinte avant 1 m.

Lorsqu0 l~ groisse est à faibl~ profondeur (vers 40 - 50 cm) les horizons de surf~cé peuvent être très légèrement calcaires.

Résultats d'analyses.

Granulomètrie.

Tous ces sols sc car~ctériscnt par une texture très fine et l'~bsencc d'éléments grossiers dans tout le profil.

En surface, la texture est argilo-limoneuse (32 à 40 % d'argile, 42 à 48 %de limons). La t~neur en argile croît régulièrement avec la profond~ur ct dès 50 cm le sol est en géné­ ral argileux (40 à 50 %d'argile, 40 à 50 %de limons). La varia­ tion de texture est donc légère et le lessivage de l'argile appa­ raît peu sensible. Les taux d~ sables sont aussi très réguliers (11 à 13 %de sable fin, 2 à 5 % de sable grossier).

Dans les horizons où se produit le dépôt calcaire on note une diminution du taux d' i'l.rgilf_ ct une augmentation du limon fin.

Cette texture très fine confère au sol des carac­ téristiques physiques particulières : pl~stiqué à l'état humide il devient extrêmement dur à l'état sec; son draînage est très lent et la pénétration des racines est difficile. .../ ... -13-

Calcaire.

Les sols bruns sont e:ntièrem,_nt décarbonatés. On note: assez souvent des traces de calcaire en surface mais elles résul­ tent d'apports récents ~t sont sans relation avec la pédogénèse. Les seuls niveaux calcair~s sont les horizons profonds où se dé­ pose actuellcmrcnt du calcair, sous l'influence des conditions d'hydromorphi::-; cc dépôt est i'I.SSC-èZ importémt puisqu'il rc:présc'l1.te souvent 20 % de l~ m~SS0 de l'horizon.

pH - Bases échangc~bles.

Bien que le sol soit décarbonaté, le pH c::st toujours supérieur à 7. Il attèint 8,5 dans l2s horizons de dépôt calc::lirl:.

Lè calcium est largement dominant dans le complexe absorbant (40 à 70 meqj1009)i léS teneurs en magnésium (1,2 à 2 m~q) et 2n potasse (0,7 à 2 meq et 1,1 en moyenne) sont moyennes.

Il n'~ppar~ît pas de lcssiv~gc de bases sur ces profils.

Phosphore.

Tous l<:::s sols bruns sont bien pourvus en phosphore: assimilable (20 à 130 ppm).

Matièr~ organique.

L:~'5 taux de: matière organique sont presque toujours assez bons (3 à 7 %), seuls l,"s sols mis ,':n culture régulièrcm",nt ont des teneurs plus faibl.:.:s (2 à 3 %). La m:,tièrc organique '~st encore abondante jusqu'à 30 cm (1 à 2 %). La minéralisation s'ef- fectue dans dé bonnes conditions (CjN de: 7 à 11).

Répartition - Végétation.

Tous les sols observés dans la plaine de la Woêvrc sont des sols hydromorphcs. Selon la position topographiqu<:-, L: pseudo-gley est en profondeur ou en surface : tout2S les zones en léger relief présentent donc des sols bruns argileux à pscudo­ gley et gley dt: profondeur. Aux points les plus hauts de ces re­ liefs, le calcaire gris est généralement à faible profondeur. La distinction cartographique des sols profonds et des sols à dépôt calcaire est souvent difficile car CêS 2 types de sols sont très imbriqués. ... / ... -14-

Généralement le pseudo-glcy est à faible profondeur et les prairies dominent; s'il cst à plus dL 40 cm, les cultures prennent de l'importance, à proximité du pied de la côte les vi­ gnes et les vLrgers sont nombreux.

?ols bruns argileux à pseudo-gley de surfaCé ct gley de profondeur et sols de gley à mull.

Etant donné l'imbrication de ces 2 types de sols dans tous les vallons et les bas fonds, et le passage très gra­ duel d'un type à l'autre, il n'est pas possible de distinguer dans cette étude c~s 2 types de sols ct ils sont étudiés dans le même paragraphe.

Profils types.

MEU 135 : (Sol dL gley à Mull)

Vallon peu accentué dans la plaine, prairie natu- relIe.

0-20 Gris foncé à taches rouill~s,grumeleux, cohé­ sion faible, argilo-l imoneux , traces calcaires, quelques graviers de calcaire coralien, très richè en matière organique.

20-40 Gley gris bleuté à nombreuses taches rouilles entre 30 ct 40, prismatique, cohésion forte, argilo-limoneux, non calcair~, pas d'éléments grossiers.

40-80 Beige marmorisé compact, limono-argileux, très fortement c~lcaire, quelques graviers de calcaire coralien, nom­ brE:usê;S "poupées" calcaires en tubes de 3 à 5 mm de diamètre sur l'emplacement des racines décomposées.

80-110 GIey bleu, massif, cohésion très forte, limo­ no-argileux, fortement calcaire, pas d'éléments grossiers.

110-••• Groissc, petits gravi2rs calcaires très den- ses.

La pénétration radiculair8 est très faible au d~- là de 20 cm. .../ ... -15-

MEU 136 (Sol brun argileux à pscudo-gley dé surface)

Vallon peu accusé, prairiç naturelle.

0-20 Gris noir à trac~s rouilles, grumeleux fin, cohésion faible, limoneux, n~ttémcnt calcaire, pas d'éléments grossiers.

20-50 Pseudo-glcy (très rouille entre 40 ct 50), même matériau plus argileux.

50-150 Gley gris bleuté puis noirâtre, humide, mas­ sif, argilo-limoneux, faiblement calcair:::: jusqu'à 100.

L'hydromorphie est toujours nette dès la surface mais le glcy n'est parfois observé que vers 80 cm.

En profondeur il semblerait que les sols hydromor­ phes reposent gén6ralement sur un ailuvion d'origine grézeusL (petits graviers coraliens peu émoussés) d'épaisseur très varia­ ble (15 cm à plus de 1 m)j le plus souvent cette grézc colluvion­ né~ est observéL entre 60 ct 120 cm mais 211c peut parfois sc trouver à très faible profondeur (30 cm).

La teneur en calcair~ de ces sols est extrêmement diverse. Certains sont entièrement décalcifiés, d'autres calcai­ res sur tout le profil, d'autres ne sont c31caires que dans les horizons dé surface ou dans les horizons moyens ou profonds. IL n'apparaît aucun~ corrél~tion avec la position topographique.

Les sols bruns argileux à ps~udo-gley de surface et les sols de gley à mull ont en commun :

- Une hydromorphié très accusée sur tout lè profil, - Une texture i1rgilcusc, - Une profondeur généri'llement importante au dessus d'un horizon de gréze colluvionnairc coraliennc mêlée à quelques cailloux de calcaire gris, - Une accumulation de matière organique en surface•

.../ ... -16-

Résultats d'analyses.

GranulomètriL.

Dans l'horizon de surf3ce, la texture, bien qu~ toujours fine, présente une certaine div~rsité; elle est parfois limono-argileuse (26 %d'argile, 50 %de limons), parfois argi­ leuse (43 % d'argil~, 46 %de limons). En général elle est argi­ lo-limoneuse avec 35 %d'argile et 50 %de limons; le sable fin est relativement abondant (12 %) ct il y a très peu de sable grossier (4 %).

Dès 30 cm et jusqu'à l'horizon profond grossier, la texture est nettement plus fine: à la limite d'argilo-limo­ neux et d'argileux (40 %d'argile, 50 %de limons); il y a un peu moins de sables.

Sur tout le profil il n'y a pas d'éléments gros­ siers (si cc n'est parfois ên surface par suite d'apports).

Calcaire.

Les teneurs en calcaire vari~nt largement d'un profil à l'autre et même d'un horizon à l'autre. On observe toutes les répartitions possiblës :

Profil entièr~ment décarbonaté, - Profil calcaire sur tout: la profondeur d'obser- vation, Taux d8 calcaire décroissant régulièrement avec la profondeur (24 % en surface, 0 % à 80 cm). - Taux de calcaire augm~ntant avec la profondeur (0 % en surface, 40 % à 60 cm). - Présence d'un horizon très calc3irc entre un horizon de surface peu calepire et un horizon inférieur presque totalement décarbonaté.

Les profils carbonatés paraiss~nt plus nombreux que les décarbonatés mais il n'2xiste aucune loi de répartition du calcaire en fonction de la position topographique.

Le calcaire actif représente une forte proportion du calcalre total (50 à 80 %). ...1· .· -17-.

pH - Bases échangeables.

Le pH cst toujours très élevé. Dans les sols dé­ carbonatés il sc situe entre 7,2 ct 7,7 ct dans les sols cal­ caires èntre 7,9 et 8,2.

Le complexe absorbant est saturé. Le calcium est largement domin~nt (60 à 75 m~q pour 100 g) alors que le magné­ sium (1,2 à 1,8 meq) et surtout 12 potassium (0,5 meq) sont dé­ ficients.

Phosphore.

A l'exception d~ quelques profils moyennement pour­ vus, les sols bruns à pseudo-gley de surface sont pauvres en phosphore assimilable. .

Matière organique.

Dans ces sols soumis à un engorgement saisonnier de surface, l'humidification est nettement ralentie et les ma­ tières humiqu~s s'accumulent. Les taux de matièr~ organique sont pël.r suit·:: très élevés (6 à 10 % f~t mêJne 17 % pour le profil le 11us richç) mais la minéralisation s'effectu~ assez bien (CIN de 9 à 13) et il n'y a pas formation de tourbe.

La matière organique est encore abondante jusqu'à plus de 40 cm (1,5 à 4 %)

Répartition - Végétation.

Les sols bruns argileux à pseudo-gley de surface et les sols de gley à mull sc sont développés dans tous les vallons et bas fonds mal dr3înés de la plaine.

Ils portent toujours des pralTles naturelles où les espèces végétales spécifiques d'2s stations très humides sont rares.

... / ... -18-

ISOLS CALCIMORPHES!

Sols bruns calcaires limono-argileux de coteau sur calcaire gris.

Profils types.

Les sols bruns calcaires limoneux ont été obser­ vés sur la partie la plus pentue du coteau. Du fait de cette position topographique ils ont été faciclem~nt érodés et les produits transportés ont été entraînés dans la plaine ou se sont déposés derrière les obstaclés naturels ou artificiels du coteau (rupture de pente, murette anti érosion•.• ). Il sIen suit que les profils observés présentent des différences assez importantes dans llépaisseur du sol même ~t dans la nature du substrat géologique.

Le profil le plus fréquemment observé ~st le sui- vant

MEU 149

Coteau, pente 20 %. Friches à broussailles et accrus.

0-10 Gris-brun, polyédrique, cohésion faible, limono-argileux, fortement calcaire, quclqu~s cailloux de cal­ caire gris.

10-25 B~ige-brunJ même matériau.

25-50 Gris-beige m~rmoris~, argilo-limoneux, três fortement calcair~, pas dtélém~nts grossiers.

50-80•••Cailloutis dense de calcaire gris oxfor­ dien avec terre interstitielle beige limono-sableuse très for­ tement calcaire.

Les horizons meubles sont toujours limoneux, très fortement calcaires et de teinte claire. L~ matériau sous-jacent peu évolué, (observé entre 30 et 60 cm) peut êtr..:: :

... / ..' . -19-

Un cailloutis, généralement grossi~r, de cal- caire gris, - Un cailloutis moyen et fin de calcaire gris ~t coralicn d ' origin2 colluvionnairc, - Un matériau pulvérulent limono-sableux, très fortement calCuire ayant l'apparence dlun niveau marneux, - Un cailloutis très fin anguleux paraissant une grézc:.

L'horizon meuble est très peu épais (10 à 25 cm) sur les fortes p~ntes alors qu'il peut att2indre 60 cm sur les pentes plus faibles ainsi que sur les replats, où le limon s'est accumulé derrière les murettes.

On observe, dans les sols l~s plus profonds, quelques légères traces d'hydromorphie.

La pénétration radiculGire est dense jusqu'au ni­ veau de calcaire gris, très f~ible au delà.

Résultats d'analyses.

Granulomètrie.

La texturt:: est e::n moyenne assez fine, du typE: limono-argileux avec, dans l'horizon meuble, 30 %d'argile ct 46 % de limons. En haut de coteau ct sur 12s fortes pentes, la texture est plus limoneuse (55 %de limons), alors que sur les pentes plus douces les teneurs en argile sont plus élevées (35 %). Sable fin et sable grossier ne représentent chacun quI Environ 10 %. Il n'y a pas d2 variation de textur~ dans Ilhorizon m~ublc.

Li:t terr2 intcrstitiell(; do:.': 11 horizon caillouteux, est parfois n, ttement argilLuse (45 %d'argile), parfois sablo­ limoneuse et identique au matériau pulvérulent d'apparence mar­ neuse observé dans quelqu~s profils.

Le taux dlélém~nts grossiers ~st assez faible pour des sols de coteau (moins de 20 %). Il apparaît que le calcaire gris est très sensible au gel ct aux autres facteurs de désagré­ gation physique ~t s'altére en donnant naissance à des produits très fins.

L2, cohésion de ces sols est toujours faibl.::. ... / ... -20-

Calcaire.

Tous c~s sols sont très riches en calcaire (20 à 40 %) ct la proportion d'._ calcaire ::\ctif est élevée (1/3 à 1/2).

pH - Bases échangeables.

En liaison aVèC les teneurs élevées en calcaire, les pH sont toujours supériLurs à 8.

Les taux de calcium échangeable: sont très élevés (60 mcq) et par rapport à cette valeur, lLs teneurs en magnésie (1,2 à 1,8 mcq) ct Ln potasse (0,5 à 0,9 m~q) sont faibles.

AUCQ~ lcssivùgc n'est s~nsiblc: sur le profil.

Phosphore.

Les taux de: phosphore sont toujours très faibles (4 à 8 ppm).

Matière org~niquc.

Portant une: végétation de bois ou de friches an­ ciennes, ces sols devraient renfermer des qu~ntités importantes de m~tièr~ org~nique, mais l'érosion entra1nc l'horizon superfi­ ciel ct les t,;ncurs r"lcvées restent en général aSSé2Z faibles (3 à 4 % en mOyenne). La minér~lisation est rapide (cjN de 7 à 12) •

Répartition - Végétation.

Les sols bruns calcaires limoneux couvrent la plus grande partie du COtc3U. On les observe pratiquement sur toutes les pèntcs supéri(~rcs à 25 %.

Ils portent des bois feuillus ou reSlneux ~t surtout des friches à broussailL.'s et à accrus.

...1. ·· -21-

Sols bruns calcaires argilo-limon~ux légèrement marmorisés sur calcair~ gris.

Profils types.

NEU 172 :

Petit plateau sur une "!avancée l1 du coteau dans la plaine. Près. Vergers.

0-15 Gris beige clair, grumeleux, cohésion faible, limono-argileux, fortement calcaire, pas d'éléments grossiers.

15-35 Gris beige ocre jaune, polyédri~ue, cohésion faible, argilo-limoneux, fortement calcaire.

35-•••Calcaire gris altéré.

L'hydromorphie est le plus souvent un peu plus accusée (teinte sale, très.:.légèr..:. marmorisation VE.rs 30-40 cm). Lt. calcaire gris :est toujours entre 30_t 60 cm.

Il arriv~ qUE l~ niv~au de calcaire gris sc ré­ duisè à un horizon peu ép"'is constitué par de gros blocs cal­ cair,;s ct recouvrant un~. rJ.rgilc péU calcair,~.

MEU 165 :

Zon~ saine ~n léger relief dans la plaine. Culture.

0-20 Gris polyédriquL fin, cohésion faible, limo­ no-argiLux, faiblement calcair'=, pas d' élémënts grossiers.

20-80 Beige ocr~, marmorisé, prismatique, cohésion moyenne, limono-argileux (plus limon~ux qu~ l'horizon 0-20), très fortement c3lcair2, lit de gros cailloux de calcaire gris entre 20 ~t 30 cm.

80-120 Pseudo-gl~y ocr~ sale ct gris, massif, argi­ lo-limoneux, faiblëmcnt calcairè. . . . j . .. ------

-22-

Tous les sols de cette série ont en commun

- Un~ texture argilo-limoneuse, - Du calcaire dans tous les horizons, Une épaisseur de 30 à 60 cm au dessus du calcaire gris, - Une hydromorphie légèr~.

Résultats d'analyses.

Granulomètric.

La texture. est très fine, argilo-limoneuse avec un taux de sable relativement élevé (35 % d'argile, 40 % de li­ mon, 18-22 % d~ sables). On observe des variations de texture dans les profils mais ces variations sont très irrégulières d'un profil à l'autre. Il est à noter que les "avancées" sur lesquelles se trouvent la majorité de ces sols, ont été parti­ culièrement bombardées au cours de la guerr~ 1914-1918 et qu'un très important travail de nivellement y a été réalisé ultérieu­ rement entraînant un-bouleversement total des sols originels.

Calcaire.

Les teneurs en calcaire dL l'horizon de surface sont assez irrégulièr~s (10 à 20 %), en profondeur elles se st0­ biliscnt ~ux environs de 30 %. La proportion de c31caire actif est plus faible que dans les sols bruns calcair~s précédemment étudiés (1/3 à 1/5).

pH - Bases échangeables.

Le pH est voisin de 8 en surface, de 8,2 v~rs 30 cm. Dans le complexe absorbant l~ calcium est toujours largement do­ minant (60 mcq pour 100 g), mais les taux d.::; potassium sont Si.\­ tisfaisants (1 à 2 mcq) alors que la magnésie est un peu défi­ cicnt~ (1 à 1,5 meq).

Phosphore.

Les teneurs en phosphore assimilable sont en géné­ ral bonnes (10 à 60 ppm) surtout dans l~s terres de culture qui doivent bénéficier de l'apport d'engrais. .../ ... -23-

Matière org~niqu~.

Les tLncurs ~n matière organique sont, le plus sou­ vent, aSS'èZ bonnes (3 à 7 % en surface, 1 à 2 % vers 25 cm) ~ Les sols appauvris (2,8 %) sont ceux qui sont régulièrement mis ~n culturc.

La minéraliS3tion est toujours très rapide (cjN de. 7 à 11) sauf sous friche où cIl<.:: tst plus h:nte: (ciN = 13).

Répartition - Végétation.

Les sols bruns calcaires argilo-limon~ux ocçupent des positions topographiques bien définies. On L.s observe

- d'une part sur de petits plateaux situés à mi­ hauteur du cotc:::au, et constitUr\nt de:s sortc's dl "avancées" dans la plain~ (l~ sol calcaire déborde du plateau sur les pentes voisines) •

- d'autre part, dans la plaine au centr~ de quel­ ques zon2S sain~s en léger relief; ils ne constituent qu~ des taches de très f~ibles surfaces (autour d~ ces taches la roche calcr\ire s'enfonce graduèllement ct elle est alors recouverte par un sol brun argileux).

Ils portent des cultures, et, le plus souvent, des près-v~rgers larg~ment envahis par la friche.

Sols bruns calcair(;s limono-argil~ux sur colluvions de talw~g.

Profils types.

L,·.s sols bruns calc.aires d:- c.:: type se sont dé­ veloppés dans un matériau colluvionnO\ir2 ê\SS<~Z fin reposant sur des colluvions grossiers de natures très div~rses; aussi les profils groupés dans c~ paragraphe présentent-ils des différ~nccs assez notables aussi biLn dans l~ granulomètric de l' horizon meuble qUi:.. dans la natur,.:: de l'horizon profond. .../ ... -24-

MEU 114

Fond de v3110n sec. Verger en friches.

0-15 Gris-brun grumeleux, cohésion f~iblc, limono­ sablo-argileux, fortem-::nt calcaire, quelques graviers de calc().ir·; coralien.

15-25 Bc:ig(;-brun, même matériau.

25-40 Horizon de passag~ avec les colluvions gros- siers.

40-110 Cailloutis ~ssez dense de graviers ct cail­ loux calcaires avec terre interstitielle b~ige clair sale, sa­ bIo-limoneuse, très fortement calc3.ir~.

La pénétration radiculaire est très faible au delà dE. 40 cm.

MEU 153

Fond de vallon très large. Vergers.

0-20 Gris-brun, polyédrique, cohésion faible, ar­ gilo-limoneux, légèrement c~lcairc, qU01qu~s graviers de calcai­ re coralicn.

20-40 Beige-brun, polyédriquc, cohésion moyenne, argilo-limoneux, légèrement calcaire, assez riche en graviers de c().lcair2 coralien.

40-100 Beige sale, prismatique, limono-argileux, fort~ment calcaire, quelques graviers de calcaire coralicn.

100-••• Graviers calcaires dcns~s (groisse).

La pénétration radiculaire est bonn~ jusqu'à 40 cm, faible plus profondément.

L,,-s profiIs du 2éme type: sont l'arcs lê.t n'ont été observés que dans des t31wegs larges à la limite même de la plaine. En général l'horizon meuble est dé teinte beige, limo­ neux à limono-argileux, ct sa profondeur excèdë très rarement 50 cm. ...1...... 25-

Le matériau colluvionnaire grossier est soit un c3illoutis soit du gravier anguleux (type grézc) soit une sortL de sable très c~lcairc, soit le plus souv2nt un mélange hétéro­ gène.

On observe p~rfois dans les niveaux de graviers calcaires des dépôts élctuels de calcaire sous .forme: dl unE:. fine poudre blanche. Les sols de Cè type sont toujours sains mêm~ si on observe parfois quelqu~s tr~ces d'hydromorphie vers 60-80 cm.

Les racines sont très denses dans l'horizon évolué dl: surf3ce, mais pénétrent mal le matériau sous-jacent caillou­ teux ou fort~ment calcaire.

Résultats d'an~lyses.

Granulomètrie.

A l'exception de qU01ques rares profils argilo­ limoneux du type MEU 153, les sols bruns calcAires sur collu­ vions d2 talweg ont en surface, une texture limoneuse à limono­ argileuse (25 %d'argile, 45 % de limons) deVenant nettement limoneuse entre 20 ct 50 cm (20 %d'argilc, 50 % de limon). Les taux d~ sables sont élevés (près de 20 % dont la moitiè de sable grossier). Les éléments grossi~rs sont peu abondants en surface mais leur teneur croît rapidEment avec la profondeur.

En liaison avec cette granulomètrie peu argileuse, on note une cohésion ~SS2Z f~ible et un2 bonne porosité.

Calc~ürc.

Les teneurs en c~lcair~ sont toujours élevées (20 à 40 %). Le calcaire actif est 2.bondant, il représente de 1/4 à 1/2 du calc~ire tot31.

pH - Bases échang~ables.

Sur tout le profil le pH ~st très élevé (supéri~ur à 8). Le complexe ~bsorbant est largement saturé mais on constate un net déséquilibre dans la répartition d~s bases échangeables calcium très .:,-bondant (60-70 mcq pour 100 g) magnésium (1,2 à 1,5 meq) et surtout potassium (0,45 à 0,80 meq) insuffisants. .../ ... -26-

Aucun lessivage n'~st s2nsiblc sur le profil.

Phosphore.

Les teneurs en phosphor·:: assimilable sont faibl·::..s (5 à 30 ppm).

Matièr~ organique.

Les taux de matière organique sont un peu faibles (3 à 5 %) pour des sols sous prairie ou friche et bénéficiant d'~pports latéraux importants; quelques sols sont bien pourvus (6 à 10 %). Ce léger "ml.nque" en surfilce est compensé par des teneurs élevées dans l'horizon 20-3 J (2 à 3 %).

La minéralisation s'effectue dans de bonnes con­ ditions (ciN de 7 à 11).

~épartition - Végétation.

Les sols de cc type ont naturellLment été observés au fond des talw2gs : talwegs étroits ~t encaissés dans le co­ teau avec des sols limono-argileux peu épais, talwegs larges en limite de plain~ avec des sols argilo-limoneux plus profonds.

Ils portent le plus souvent des prairies naturel­ les ou des près-v,~rgers souvent gagnés par la friche.

Sols bruns calcaires limono-argileux sur colluvions grezcux.

Profils types.

MEU 139

Plain~, au contact du cot~~u cultures.

0-15 Beig~-gris, grumeleux, cohésion f~ibl~, limo­ no-argileux, fortement calc~ir0, nombreux petits graviers de cal­ caire corali<;n.

15-40 B(;igè cl"lir, même matéri<:\u mais plus limoneux.

40-60 Cailloutis fin dense de graviers de calcair~ coralicn avec qUélqut2s cë\illoux dt~ cé'.lcair.:: gris. ...1. ·. -27-

La pénétration radiculaire est faible au delà de 40 cm.

La surface couvèrte par les sols bruns calcaires sur colluvions gréz<.::ux est très faible.: (·t tous les profils ob­ servés sont du type décrit ci-dessus.

Résultats d'analyses.

GranulomètriE::.

L~ textur,..' limono-argileuse en surface (30 % d' 2\1'­ gil~, 40 % d~ limon) devient sablo-limon~usc dès 30 cm (15 % d'argile, 40 % d~ limon, 45 % de sabl~s). L~ sable grossier est abondant. La t<.;.nur en é.léments grossi:::rs croît rapidement avec la profondeur.

CalcairL.

L~s teneurs ~n calcaire sont élevées (25 % en sur­ face, 50 % à 30 cm); le c~lcaire actif n'en constitue que le 1/3.

pH - Bases échangcablLs.

Le.: pH est supérieur à 8. Le:: calcium est largement dominant mais le taux de potassium est él~vé (d~ns cette zone cultivée il ~st probabl~ que des apports d'engrais sont faits régulièrement).

Phosphorée.

L~ taux de phosphore assimilable est ~SSLZ bon (apport d'engrais probable).

Matièrè organiquë.

1:1. miSE: en culturc régulière.entraîne une oxyd2,­ tion plus rapide de la matière.: organique dont l~s teneurs sont assez faibles (2,5 %). La minéralisation cst rapid~ (cjN = 10) •

.../ ... -28-

Répartition - Végétation.

L~s sols bruns calcaires limona-argileux sur col­ luvions gréz,'ux n' ont été observés qUé_ sur un'. petite: surfncc à W",tronvillc, à 1:"1 l imi t~ cotc'3.u-plain,~ ct en 2 endroits' dans la plaine dç Chatillon.

Ils sont normalement utilisés pour la culture.

Sols bruns calcaires colluvionnaires de transition avec l~s sols bruns .0rgileux.

Profils types.

Le bas du coteau présente ml assemblage complex~ de sols, qu'il n'est pas possibl~ d2 distinguer en séries bien définies car les profils sont très divL-rs ct lE.: passage d'un type à l'autre: s<: fé1i t dl un.: façon très graduelle. Le matériau originel est un mélange de limon calcaire des plateaux ct d'ar­ gile non calc2..ir(; de la plaine:, r(.posant sur des m<'ltériaux très divers (argile, grézc, calc~ir(. gris, marne •••• ). Tous les sols regroupés dans cc p~ragraphç ont en commun :

- La position topographiqu2 (pentes de 3 à 20 % en bas de cote~u), - L~ chargç de limon c?lcairc plus ou moins im­ portante sur un matériau argileux, L'hydromorphi~ peu ~CCUSêL.

C~.rtains de ces sols (type MEU 129 décrit ci­ après) sont très proches des sols bruns c,lcairc.:s limoneux de coteau ou des sols bruns calcaires élrgilo-limoneux légèrement mnrmorisés sur c:?,lcair·_. gris, mais ils s' :~n distinguent par une. profondeur plus grande, une tcnc.:ur en argile plus élevée' et une répzœtitian différente du c:ücaire: dans le profil.

D'autres (type MEU 128) sont à rapprocher des sols bruns argil'ux à pscudo-gl(y de: profond~ur mais ils en différent par une texture plus limoneuse, un apport de calcaire et un draînag~ meilleur.

• •• )~ 1 • -29-

NEU 129

Cot~au, pente 15 %, friches à épineux.

0-20 Gris-beige, polyêdriqu2, cohésion faible, limono-argil~ux, calc3ire, qUélques graviers de calcaire cora­ lien.

20-90 Passage régulier de beige sale à beige mar­ morlse puis à gris-b~igc marmorisé, polyédrique à tendance mas­ sive, cohésion ctsscz forte, limono-argileux, la tcn2ur en cal­ caire très forte à 20 diminue avec l~ profondeur, quelques gra­ viers dL calcaire coralien.

90-100 Beige jaune, limono-sableux, très calcaire.

100-••Calc3irc gris oxfordicn ~ltêrê.

L2S teneurs cn calcaire sont très variables. Le plus souvent les horizons de surface sont plus calcaires que les horizons profonds. La t~xture est limono-argileuse à argilo­ l.imoncuse:.

L' hydromorphié:: S'-' manif..'st,: par une légère marmo­ risation vers 60 cm mais c~rtains profils présent~nt du pseudo­ gley dès 50 cm.

L1horizon géologiqu~ sous-jacent (entre 40 et 90 cm) peut être le calcaire gris, une marne sableus~ ou un collu­ vion grézeux. Au dessus d~ cct horizon on observe parfois un dép6t calcaire sur une vingtaine de c~ntimètres.

Les sols proches de cc type sont surtout fréquents sur les pentes supérieures à 10 %mais on les observe aussi à la limite de la pl~inc sur pente tres faible.

MEU 128 :

Bas de coteau, pente 12 %. Jachère.

0-10 Brun-clair, polyédrique, cohésion moyenne, argilo-limoneux, faiblement calcaire, quelques petits cailloux de calcaire coralicn. ... / ... -30-

10-110 Passage réguli~r dc beige brun à beige jaune sale légèr~mcnt marmorisé puis à beige brun, polyédri­ que net, cohésion assez forte, argilo-limoneux, faiblem2nt calcaire entre 10 et 50, qu~lques petits gr~viers de calcai­ re coralien.

Dans lcs sols se rapprochant de Cé typ~ les variations portent sur

- La teneur en calcaire et sa répartition dans le profil, - L'intensité de l'hydromorphic ~t le niveau auqu~l cll~ appar~ît (le pscudo-glcy est rare avant 50-60 cm), - La nature de l'horizon profond (argile avec ou sans dép8t calc~irc, cailloutis d~ calc~irc gris, matériau marneux pulvérulLnt, colluvions gréz~ux).

Entre ces 2 types extrêmes de très nombreux pro­ fils intermédi~ircs ont été observés.

Résultats d'analyses.

Granulomètrie.

Les variations de texture d'un profil à l'au­ tre sont importantes m~is schématiqu~ment les sols situés le plus haut ont une texture limono-argil~usc en surface et argilo-limon(~use éèn profondc,ur ·~t les sols situés à 13. limi­ te de l~ plain~ ont une texture argilo-limon2usc sur tout le profil (plus riche en argih: en profondeur). Dans tous les cas les sables sont ass~z abondants (20 %dont 8 % pour le sable grossier) ct quelques éléments grossiers se retrou­ vent dans 18s horizons.

Calcaire.

L2. diversité est particulièrcm..n t importante:. Selon les horizons et les profils les teneurs sont de 0 à 50 %. En général les horizons de surface ont de 5 à 20 %, les horizons profonds soit 0 %, soit de 10 à 30 %. Le calcaire actiF représente près de 50 % du calcaire tota.l. ... ,/ .... -31-

pH - Bases échangeables.

Le PH èSt toujours très élevé (voisin de 8 en surface et attcign~nt parfois 8,5 en profondeur).

Le calcium échangeable domine n~ttcment dans l~ complcx~ absorb~nt (50 à 90 mcq/100g); l~s teneurs en magnésie sont un peu faibl~s (1,2 à 1,8 m~q); les taux de potasse sont prèsqu~ moyens (1,1 meq en surface et 0,7 à 30 cm). Il n'apparaît pas de lcssivag~ dans c~s profils.

Phosphor.::.

Les teneurs en phosphore assimilable sont très irrégulièr~s mais souvent bonnes surtout dans les sols peu calcaires.

Matière organique.

Sauf qUc:lqucs profils appauvris ( sols cultivés) tous les échantillons étudiés sont assez bien pourvus en ma­ tière organiqu~ (3,5 à 7 % ~n surfac~, 1 à 2 %vers 30cm). La minéralisation s'(;ff,:ctuc: dans d'assc,z bOn112S conditions (cjN de 7 à 13).

Répartition - Végétation.

Les sols dits d~ transition couvrent unr:: bande continuE: à la jonction du cot~i1U,;t de la pli1inc. On l~s ob­ serve sur des pentes de 3 à 20 %.

Ancicnnem::nt S(~ct2ur des culturcs riches, cette bande 3 été peu à peu abandonnée par suite dé son parcellaire très fin ct cll~ ~ été env~hi~ par la friche. Les vergers et les vignes sont encore nombreux.

.../ ... -32-

ILES SOLS ET L'EAU;

AMELIO~\TIONS FONCIERES

Le projet d'aménagement des CÔtes de Meuse pré­ voyant la mise cn place d'ID~ réseau d'irrigation, il était in­ téressant de connaître les caractéristiques hydrodynamiques des types de sols. 3 détermin3tions ont été effectuées cn la- . boratoire

- La p~rméabilité, - L3 capacité de rétention, Le point de flétriss~mcnt.

Sols bruns argileux à ps~udo-gley d~ profondeur.

L'horizon de surface (20 à 40 cm selon les pro­ fils) a une perméabilité très variabl~ (0,7 à 27 cm/h) mais qui paraît cn général faiblQ (1,5 à 10 cm/hl. A l'exception de ~uelques profils à draînage rapid~ (~n liaison avec la pré­ sence de traces de calcaire) il s'agit d'un horizon à réessuyagc lent.

Dès 20-40 cm l~ perméabilité devient très faible (0,5 à 10 cm/h, généralement aux environs de 2 cm/h) ct la cir­ culation de l'eau est alors très lente.

Les sols à dépôt calcairê sont, souvent, ceux dont le draînage aussi bien superficiel que profond est le plus lent.

Les sols bruns argileux sont donc peu perméable dès la surfac·-è.

La capacité de rét~ntion est élevée (30 à 45 %) et, compte tenu de l' épn.isscur du sol, la rést::rvi:. en eau 'tHile est importante.

, . . ·1··· -33-

Ces détermin~tions de labor~toire nc rendent, en fait, que très mal compte du comportement réel du sol, qui change du tout au tout avec le degré d'humidité.

En période de sécheresse prolongée, le sol cst largement ct profondément fissuré; il est dur, compact, très lent à s'imbiber d'cau. Une pluie, même forte, mouille peu les horizons de sUrfac~ : l'cau s'infiltre par les larges fentes et pénétre directement ~n profondeur; elle ne contribue pas à l'accroiss2mcnt du stock d'eau utile. Tout se passe com­ me si le sol avait une perméabilité très élevée et une capaci­ té de rétention très faiblè.

Inversement, en période humide, le Gol a une structure très massiv~, il est pratiqucm~nt imperméable dès 30 cm. L'horizon superficiel nc peut donc p~s sc réessuycr par migration verticale et, la topographie très plane n2 per­ mettant pas le ruiss211emcnt, le sol se gorge d'eau bien au delà de la capacité de rét~ntion (une partie de l'"cau libre" reste sur place). Si l(~s pluies CC3sent c.:.ttc "eau libr'2" ne s'écoule que très lentement, elle p~rticip~ donc dir~ctement à l'~lim~ntation cn c~u de la plante prolongeant d'autant les rés(;rves norm::l(ès en cau utiL: du sol. C,-:J.ui-ci, cn période humide paré\Ît alors avoir une: perméabilité YlullL ct une capa­ cité d~ rétention très élevée.

Dans tous les stades intermédiaires d'humidité, entre ces c~s extrêmes, 1'25 r~actions du sol sont aussi in­ termédiaires, ct il est p~r suite très difficile de définir les caractéristiques hydrodynamiques du sol par des valeurs précises. On peut simplement dire qu'il. s'agit là d'un sol imperméablê à l'état humide, constituant ;~lors des réserves important2s cn cau utile mdis s~ crevass~nt largement sous l' cff'c~t de la sécheresse èt relativement lent, alors à réhu­ midifier.

Les sols bruns argilêux souffrent souvent d'un exc~s d'éau; l'assainissement ~urait des conséçucnces très favorables pour l'agriculture, mais il est difficile à réali­ ser, car : .../... -34-

- Llimp~rmé~bilité du sol r(nd l~s dr~ins inLf- ficacE::s, - La faiblesse de la p~nte cntravL l'écoul~ment cn surface ~t limit~ l'2fficacitê dES fossés.

La s2ul( méthode pour élimin~r un~ partie des ~aux de surf~cc, pourr~it être, d'adopter systématiquèment un systémc drè; cultu!'c én plimch(;s (-ou sur bUtt2S), c..t de faire dé­ bouch,;r tous l,_s "dérayures" ainsi créés dans un systémc de fossés ëmmènant l'c3u directem~nt vers l~ fond des talwegs. Le tracé de CL:S fossés demand(; une connaissë:\ncE: parfaiL:: de la topographL=-t un remodelage àiê;S parc(:llcs c,::dastrales en fonc­ tion d~ cc tract.

La p~rméabilité de l'ho!'izon de: surface pourr::it aussi être amëlioré,:: p::'cr un ::..pport d,:.:. c3.1cairc.:.. En effet, l' ob­ serv3.tion sur 1(". tcrr::lin ct les::..nalysl::s font nppar:'l.îtrc une corrélation cntr~ la présLncc du calc~irc: ct le dr~înage. Mais cette méthod~ sL2"ait ass~z codtcusc puisqul~llL nécessiterait 11 épandage d'environ 150 tonncs/hJ. (cc; c2.lcairc gris local tres rapidement ~ltéré).

L'irrigation par~it moins u~il~ du fait des ré­ serves importantes cn c~U uti12; elle risqu~, de plus, d'en­ traîner uné dégrad~tion du sol. ~n ~ffct pour éviter la for­ mation des f~nt~3 de retr~it, il serait nécessaire d'arroser alors qUE': le sol seriJ.it '.,nco:"c très humid' vcrs 50 cm; il én résult(;rëÜt un cngorg,_nF;nt presqu,. continu de C·2S horizons, unl:.: remontée du plon d' t,au et l' app::.ri tian d·~s phénomèn..::s d'hydromorphi2 à très faible profond~ur.

Sols bruns argileux à pseudo-gley de surface ~t sols de gley à mull.

La p2rm~2bilitê est toujours très êlevê~ dans l'horizon d,.; surface (11 à 40 cm/h); é.::llc décroît rapidement :"1vec la profond,-,ur mçis, v·:.:rs 30-50 cm, l~, sol, prés(;nte en­ cor"" cn génér:ll, une pcrmél.bilité moyenne. (4 à 12 cm/h).

La capacité de rét~ntion Lst très él~vée, en liaison avec l~ présence de quantités importantes de matiêr~ organique. ... / ... -35-

L' hydromorphL:::1ccc::n"[uéc, d;" ces 301s est di1c à leur texture ~rgil~usc ct à l~ur position topographique. C~pcn­ dant leur p~rmé~bilité parait supériéul'~ à celle des sols bruns à pseudo-gley de profond<.:ur. L",ur ass"inisse:mcnt pourrait ~:tr,; souvent ré31is~ pur le creusement du ruissau c~ntral ct d~ fossés d':: g,rd~i là où 1;, perméabilité V2rs 50 - 60 cm ,.:st suffisante il pourrâit être possible de dr~îner au moyen de: drains.

Sols bruns calcair<::s limono-argileux de coteau sur c3.1caire gris.

La p~rméabilité est très él~véc sur tout le pro­ fil (15 à 50 cm/h en surf~cc, 10 à 16 cm/h V2rs 30 cm). Etant donné leur position topographique sur des pentes génêral~mcnt fortes, C2S sols ne souffrent j~mais d'un 2xcès d'c~u.

La capacité d0 rétention est variable (25 à 45 %) ainsi que les réserves en ca.u util~.

L'utilis"J.tion agricoL.. de C,~S sols ,,-st limitée aux coteaux à p:::ntc douce; l'irrigation donner:J.it là d't:.xcel­ lents résultats à l~ condition de veiller ~u danger d'érosion.

Sols bruns calC3.ires argilo-limon.:.ux légèr(;mcnt marmorisés sur calcairc gris.

Le co.:fficÏ'.nt de dr,"'\înag,c: différ,:: nota.blcm.nt selon les profils étudiés :::t leur tcn,-,ul' n calcairé: : ::on sur­ facf' il peut ~ tr~ un peu f·:ü bl-. (3,5 à 5 cm/h pour moins de 10 % de calcaire) ou élevé (15 à 60 cm/h pour 10 à 20 % d. calcair). En profondeur il prés nt," aussi dt.:s différences import:"l.nt<:: 5 (2 à 15 cm/h) mais r~ste ~n génér3.1 aSS2Z bon. L'~ngorgëment d ces sols ",st faibL car le draînag"" est fJ.vorisé p~\Y' 13 position topographique.

Le cOf"ffici,:nt d' rét'c:ntic-n_st tr~s élevé (35 à 50 %) et 1<:s rés<::rves (·n cau utile sont ::>ss:::z bonnes.

Malgré le lég.r engorgement de profond~ur que prés~ntcnt ces sols, un draînag~ réguli~r n'est pas à cnvisagLr. L'irrigation, p~r contr", pourrait donn~r d~ bons résultats. ... /., .. -36-

Sols bruns calcaires limono-argileux sur colluvions de talweg ~t sur collu­ vions grézcux.

L,.c draînag<:: des sols bruns calcaires sur colluvions est toujours très rapide (10 à 40 cm/h'.n surface 1 6 à 20 cm/h vers 30 cm).

La capacité de rét~ntion est élevée (30 à 40 %) mais les résc.rv~s en eau utile sont souv.nt un peu faibles d';;.u­ tant plus qu:.. l'horizon sous-jac2nt caillouteux n'a qu'un, fai­ ble capacité en ~au.

Ce sont donc d~s sols qui pourrai nt ~trL très sensibles à la séch~resse s'ils né bénéficiaient pas d'apports latéraux du fait de leur position Ln fond d~ talweg. Les sols sur colluvions grézcux qui ne bénéficient pas de ces apports la­ téraux sont, par suite, les plus sensibl~s à la séchLressë. Dans tous léS cas l'irrigation est à cons:..ill. r.

Sols bruns calcaires de transition avec les sols bruns argileux.

Le draînage de ces sols de transition est générale­ ment satisfaisant. En surf~cë, la perméabilité ~st bonne (4 à 20 cm/h, seuls quelques horizons non calcaires n'atteignent pas 3 c~); vers 30 - 50 cm le drain~g~ cst plus lent mais il rcst2 dans des valeurs correctes (2 à 15 cm/h).

S'ils présentent des signês légers d'hydromorphi2 ~n profondeur c:..s sols n( souffrent cEp~ndant génêralcment pas d'un excès d'humidité d'autant plus que leur position topogra­ phique sur penL s légères à moyenn.s 1 favorise le drainage. laté­ ral de surfac~.• L(;s vitesses d;:: dr::1.Înagc::: les plus faibl,s s' ob­ servent sur les sols peu calcaires (très proches des sols bruns argileux) •

La capacité de rétention en CéU est élevée (35 à 45 %). L'alimentation en Lau des plantes est favorisée par le maintien d'un niveau plus humide 3U dessus de l'horizon argileux de profondeur.

Au bas du coteau 1 sur les pcnt:.:.s les plus faibl.:.:s 1 un assainissement sc'rait p:ë\rfois nécessairc , sur léS sols les plus argileux ct l~s moins calcaires. Il ne p~ut être effectué qUL p~r un draînage de surface. ... / 1... -37-

L'irrigation peut ftre ~nvisagêe sur c~s sols mais ~llc doit ~trL réalisée avec d~s débits três faibles dans les zon."S Is plus argileuses pour éviter un colmatage d~ l'horizon de surf3cè 2t une r~monté2 des ph~nomènes d'hydromürphic.

...J•.· -38-

!APTITUDES CULTURALESÎ

Les aptitudes culturrtlcs ont été étudiées dans le:: cadre dl une. remise en va1E:;ur3.gricolc ct arboricole des Cô• tes de Meuse et une 3.tt~ntion particulière a été portée à la délimitation des types de terrains correspondant lE mieux aux différentes CSpèCLS~

L~s possibilités suivantes Gut été retenues

Prairies p~rmanentcs -

Sols souffrant d'un engorg~m~nt en (au saisonnier ct prolongé, ne permettant pas la mis~ en culture dans d~ bon­ nes conditions.

Terres d~ cultur~ -

Bons sols, d~ pente. inférieure. à 25 % ct ne souf­ frant qu'exceptionnellement d'un engorgement en ~~u.

Mar3.îchage -

Sols de culture à draînage rapide. Irrigation 1n- dispensable.

1\rboriculturc -

La plantation des espèces suivantes ~ été étudié~:

- PruniLrs:(mirabclles êt quetsches). Très peu exig~ants,ils s'a~~;~;~~~t de tous les sols mais préférent les sols humides. Ne cr3.igncnt p~s le calcaire.

Cerisiers : Ils aiment les bons sols mais, scIon le porte-greffe II~-~T~~~omod2nt de très nombreux types de terrains. ... / ... -39-

Vigne : Pousse aussi sur des sols très di­ vers. Dans les Côt.:s a:ë-j:Cusc on l' obs.:rv2 souvent sur d~'s sols calcaires.

- PommLr Il aime les sols sains ct profonds, il craint le calcairë~-----

- Poiri~r : Il demande des sols de très bonn2 qualité, totalement dépoürVùs de calC3irc.

- Pêcher Il s'accomodc de nombreux terrains mais craint l'humiditê~----

- Groseiller - Cassissier Ils sont peU exi- geants mais dcmandent-a:ës-soïs-frais~------

- Framboisier : Il préfére les sols profonds, sains, frais, sans humla:lt~-;xëëssive, pas trop calcaires.

- Fraisier : Mêm~s conditions que pour l~ maraîchage.

For~t -

Elle: doit être maintenue ou instJ.llée sur tous 15 sols en p.::.nt(; fort·.;:: Cc t sur les sols trop pauvres pour pcrmcttr._ unt.. mise en valeur agricole.

Deux de: c-::s spéculations p:..uv'2nt être éliminée.s immédiatem(.=;nt

Le poirier pour lequel n'~xistcnt pas de sols sainsct non calcaires. - Le pêcher qui pourrait être. cnvis"1gé sur les terrains les plus s~ins et les mieux exposés mais qui n~ peut être conseillé car il dépérit rapidement; il peut produire de très beaux fruits, mais, pour le fruit courant il ne peut con­ currencer la production d~s régions méridionales. ... / ... -4ü

Sols bruns argil~ux à pscudo-gley de profondeur.

Cc sont des sols à texture très lourde dès la sur­ face, peu p~rméab10s, que leur situ~tion sur t~rrain pl~t rend particulièrement sensibles à l'engorgement. Ils ont une mauvai­ se structure (trop compact2) mais ils sont assez~cn fournis en éléments f~rtilisants, ils sont totalLmcnt dépourvus de calcai~~&

Ils sont difficiles à travailler (secs et durs ou gorgés d'eau ct impr~ticables aux ~ngins ~gricolcs). La pénétra­ tion radiculaire, ~sscz dcns~ sur 20-40 cm devient très faible au delà, à part qUçlques grosses racin~s qui s'insinuent dans les fentes de d~ssication.

Un drainage serait très nécessaire mais il est difficil~ à réalis~r (perméabilité ~t p~ntL trop faibles). La pratique du billonnage est la seule qui pêrmctte de maintenir les cultures, rèl~tivement à l'abri d2s excès d'eau.

Les sols bruns argileux conviennent à 2 sortes d.:: spéculations

La prairie permanente, - La culture du mirabellier (ou du quetschicr) là où le pSèudo-glcy cst à plus de 30 cm d2 profondeur (c'cst-à• dire en général près du piéd du coteau). Pour assurer un mcill~ur dr~inage, il pourrait peut être, être intéressant d~ planter I_s arbres sur billons ou sur butte::s. Si la plantation doit normël.l~.­ ment 2tre faite sur terrain nu, il faudra c2pendant, cnvisag~r rapidement un semis d'h~rbc pour évit0r 12 glaç0ge et le compac­ tage du sol qui entraineraient une augm~ntation de l'imperméabi­ lité. Le choix des variétés plantéeS devra tenir compte princi­ palement de la sensibilité à l'humidité Et au froid.

Les plus s~ins de ces sols p2uvent aussi portér des cerisiers, à condition que lL port~ gr~ffc soit un merisi~~.

1 ..-/ ... -41-

Sols bruns calcaires limona-argileux d~ coteau sur calcaire gris.

Les sols bruns calc~ires limona-argileux ont été observés sur pentes moyennes et fortes et ils sc sont développés à l'intéri~ur d'un matériau colluvionnaircj ils sont limoneux, de faible cohésion (donc sensibles à l'érosion), fortement cal­ caires, riches en matière organique mais pauvres en potasse et phosphore. Ils se draînenttrès rapidement.

Deux utilisations péuvent être ~nvisagées

- Sur les fortes pènt~s et là où la roche calcai­ re ost à moins d~ 40 cm de profondeur, s2ul~ la for&t êst à même dlassurLr la mise ~n valeur tout en protégeant le sol de l'érosion.

- Sur les pentes moins acc~ntuées et là où le calcaire gris cst assez profond, il est possibl~ d'installer des vergers mais seuls paraissent adaptés la vigne (général~­ ment plantée à Ronvaux sur de t,_ls terrains), le prunLr cot c~rtains cerisiers.

Sols bruns calcaires al"gilo-limon2ux, légèremc:nt marmorisés sur calcair.:: gris.

Ce sont d~s sols à texture fine, à draînage assez lent en profondeur, nettement calcaires, bien pourvus en potass~, phosphore ~t matièrl organique. Ils sont bien pénétrés par I_s racines jusqu'à 11 horizon de calcair'2 gris où seules hs grosses racines p~r~isscnt s'infiltrer. Leur dr~înagc est bon en surface mais un peu lent vers 50 cm.

Du fait de leur position topographique (avancée du plateau ct haut de coteau pentus) ils se draînént assez bien; ils peuvent donc être consacrés à la culture, mais sur les co­ teaux il serait préférable de les semer en herbe afin de limit~r l'érosion.

Au point de vue arboricole ils pourraient convenir à certains cerisiers, greffés sur espèces n craignant pas le calcaire, mais le plus souvent leurs fortes teneurs en calcair~ (10 à 20 %) les rend inutilisabl~s en arboriculture. ... / ... -'1·2-

Sols bruns calcaires limono-argil~ux sur colluvions de t~lweg.

c~ sont des sols d~ tcxturo fine, fort~ment cal­ caires, à draînagé très rapide, îSS~Z pauvr~s en tous élém~nts fertilisants. Du fait de leur position topographique ~u fond des vallons, ils sont cependant ~SS2Z peu sensibles à la sé­ cheressb

Ils conviLnnent bien à l~ culture. Ils pour­ raient aussi être consacrés au maraîchage à condition dly ap­ porter des quantités importantes d'engrais et de matière orga­ nique ct d'en prévoir l'irrigation.

Sels bruns calcaires limona-argileux sur colluviJns grézeux.

Ils présentent les mêmes caractéristiques que les sols sur colluvions de talweg mais ils sont encore plus perméables ct, du fait, de leur position topographique dans la plaine mêm., ils sont plus sensibles à la sécheresse.

Ils conviendraient bien au maraîchage à condi­ tion dl "n prévoir l'irrig-,tion.

Sols bruns calcaires colluvionn~ircs, de transition avec 10S sols bruns ~argileux.

Les sols rassemblés sous cc titr~ présent2nt des caractéristiques physico-chimiques variées, ~t, par suite, dES aptitud2s cultural~s divcrs~s.

Ils ont en commun

- L~ position topographique sur d~s pentes douces, - La profondeur de Ilhorizon facilLm~nt pénétrable par ILs ra.cines, - La présence du calc~irc, - Le draînage toujours satisf~isant en surface •

.. .1..· -'1·3-

Mais ils différent p~r

- La texture, - La n~ture du matéri3u profond, La rép~rtition du c31cair: ct ses tenéurs, - Le drain~ge des horizons profonds.

Il s ' agit d::ms tous les cas de bons sols d.::' cul­ ture qui, compte tcnu de leur bonne exposition moyenne à l'Est, peuvent ~trc utilisés pour l'arboricultur~.

Le pruni~r (mirabelle et qu~tsche) ~st p3rfait~­ ment adapté sur tout le coteau.

Le c_risicr et le pornmü,r sont aussi bien adaptés mais lé choix du porte-gr~ffe est important en fonction du ter­ rain (calcaire ~t humidité).

La vigne, plantée souvent dans la région sur des sols calcaires avec banc de calcaire gris vers 50 cm, s'accomo­ derait des sols les plus calcaires et pourrait même déborder sur les sols bruns calcaires limoneux de coteaux.

Le groseille:r s' 3.daptc bî-'::n aux sols frais et peut ~tre planté partout alors que l~ framboisièr, plus exigeant, trouverait sa meilleure placs à mi-coteau.

L,,,\ délimitation exacte dèS sLctc:urs s'adaptant Le mieux à CeS diff~rcntcs productions demand~rait une étude plus détaillée de la zon~ des sols de transition.

L' ensembl'-du coteau (sols de transition) pc:ut êtr<.. traité dans l~ sens d'un aménagement arboricole.

Sols bruns argileux à ps~udo-glêY de surfaCè et sols de gley à mull.

Du f::li t de leur Position topcgr,"phiqw2 dans des fonds de vallée et de leur imperméabilité ces sols sont soumis à un cl'igorgcment de surface: prolongé. Actucllement, ils nl peu­ vcnt 2tre: utilisés qu:: cornmé. prairie perman,~nte de qualité sou­ vent médiocre.

;. ; ; / ... -44-

L::: creusement de quelqués fossés ((;~xutoir::.s et fossés de c~inturc) f~voriserait un écoulement plus r~pidc d0S caux et par suite:- une <'lmélioration sensible de 1.:3. flore des prairies. Dans c~rtain2S zones, où le sol ~st calcaire et la perméabilité plus é18vé~, l'assainissement permettrait même l'utilisation int~nsiv2 de ces sols (maraîchage ct même ver­ gers) .

... / .... -L!·5-

/CONCLUS IONSj

L'étude agro-pêdologique des Côt~s d~ Meuse fait a.PP"l.raîtr·2 la distinction très nette -::.:ntr::: 4 gr3nds types de terres aux c::"Œ"l.ctéristiques et :lux")ptitUd8S différentes :

- Sur les calcaires gris, d2S sols limoneux for­ tement calcaires, que leur fort~ pente rend le plus souv~nt im­ propr2 à la cul tur~~, et qui devront êtl'':': affectés ::\u secteur forestier.

- Sur le. s ël.rgilE.:s d,-~ la plaine, des sols ~rgil_"c:':~ à hydromorphic plus ou moins accusée s~lon la position topogru­ phiqu,::, convecnant trè:s bien à lé, pr,'1.irie '...:t pouvant port,':r dans l~s zones l~s Jlus saincs, d~s v2rgcrs de pruniers ou ccrisi~rs. L'assainissement aurait partout un effet très favorable alors que l'irrig~tion risque d'être nocive cn ~rovoquant une ~cccn­ tuation d~s phénomènes d'hydromorphic.

- Sur les colluvions d<:: cot,:,:au, d,s sols argilo­ limon2ux irréguli~rem2nt calcaires, intermédiaires entrs les 2 précédents, qui convi~nncnt três bien à la culture ainsi qu'à l'établis~ement de vergers ct de vignes. ~~ nécessité de l'as­ sainissement ~st faiLle du fait de la pente; l'irrigation peut ê:trc: envisagé,'.

- Sur les colluvions de talweg et les dépôts gré­ zcux ècs sols très calcaires, gr"l.villoneux, de profondeur moy~nn2 qui convienne:nt très bi'2n à la culturc et"l.U maraîchage à condi­ tion d'~tr2 irrigués.

L~ plan d'aménagement des communes d~ W~TRONVILLE, RONV;.. UX, CHI1TILLON-sous-l(~s-COTES, devra donc fair(: .",-pp3.raîtr::c schématiquement 3 types de mise en valeur :

- Forestier en haut de côt2, - Arboricol~, viticol~, maraîcher, agricole sur l~ bas du cotC3.U, - Pastor~l ùans l~ plain~. -46-

R.F.U. SOLS BRUNS ARGILEUX PROFONDS A PSEUDO-GLEY ET GLEY DE PROFONDEUR

Profond. i Capocité, IPoint d~ 1 Eau Rés rv,'s fo.cilem<:..nt utilisables ,n mm j De:nsi té ! ----7-'-:.-- j • profil 1 dans ho- de rétên"-l Fl'etrJ.S-. " utiL: j fine l ; mm l:~U • dan3 ho- cumulées à 35 cmlà, 70 cm ; ~ , ! • 1 . 1 ,• rizon . tion scm.2n t % • % , 1 cm dl.: soli rlzon l • 1 %' %i i • ~-'-- ,-- , J l, , l 0-10 45 39 6 100 1 ,5 0,9 9 - 11 9 - - 10-60 36 29 7 100 id° 1 ,05 52,5 61 ,5 35 72 60-110 - - - 100 - --- .. --- - 114 - - 0-10 32 22,6 9,4 100 id 0 1 ,4 14 - -- 10-35 (8,7) 100 id° (1 ,3) 33,5 47,5 48 90 125 - - 35-100 33 25 8 100 id° 1 ,2 78 125,5 - - 100-120 54 27,4 26,6 100 ido 4,0 80 205,5 - - ....--.._.- . ------0-10 31 18,8 12,2 100 ido 1 ,8 27 -- - 152 10-50 29 16,8 12,2 100 id 0 1 , u() 63 90 63 117 50-120 46 27,7 18,3 100 id° 2,7 189 279 -- 1--- 0-15 44 33,1 10,9 100 ido 1 ,6 24 - 56 112 156 ide _. 15-90 35 23,8 11 ,2 100 1 , G _. 120 144 - - 0-15 42 33,7 8,3 100 id ° 1 ,2 18 - - - 169 15-60 31 21 ,7 9,3 100 ide 1 ,4 . 63 81 46 84 60-120 ------,---- L' Cè:3.U utile est la différc:ncc ,.~ntre:: la capacité dL rétention "t 12. t<:..nc:ur en cau "l.U point d,.. flé­ triss'.:ment. EllL: ;::st donc exprimée en % pour 100 g de terrL.

La R.F.U. est le produit de cctt... ë3.U utile par la densité du sol, .n t,-:nant compt..:: du pourc<:..ntag~ (" 1 éléments grossiers sans action sur les caractéristiques hydrodynamiqu :s. 1311-. é3t exprimé..: en mm d' ,-,au par cm. d'épaisseur de l'horizon consid~ré.

Les 2 dcrniêr~s colonnes correspondent RUX réserves facilement utilisables dans les 35 ~t 70 cm su­ Iéricurs du sol. Les profondeurs sont normalém<:..nt retenues car elles corr<:..spondcnt aux épaisseurs normalement Irosp,-ctées par des plantes annuëll~s et par des arbr<::s. -47-

R.F.U. SOLS BRillfS ARGILEUX PROFONDS A DEPOT CALC~IRE ET PS~UDO-GLEY DE PROFONDEUR

.- ,-L'" 1:;' - Profond. C3.pacité lPoint de !.,()U Tc'rrc Rés,,: , " N° du --- facilcmLnt utilisables Ln mm profil d::ms ho- de: réten-flétris- utile fin" D-:;n"i té mm L.::\l d2.ns ho- cumuléLs à 35 cm à 70 crr rizon tic,n % s,_ment %%% cm d_: sol rizcn - - 0-5 40 33 7 100 1 ,5 1 ,05 5,2 - - 7 110 5-35 29 22 7 100 id o 1 ,05 31 ,5 36,7 37 74 35-110 ------115 - - - 0-17 33 28 5 100 id o 0,75 12,8 - - - 17-25 33 24 9 100 id ° 1 ,4 11 ,2 24 27 112 51 25-40 33 29 4 100 id ° 0,6 9 33 -- 40-80 - - - 100 id o ------0-5 35 24,4 10,6 100 id ° 1 ,6 8 - - - 5-18 100 id ° ( 1) 13 21 31 71 123 - - - 18-50 34 29,8 4,2 100 id ° 0,6 19,2 40,2 - - 50-80 37 26,9 10,1 100 id o 1 ,5 45 85,2 - -

19,2 13,8 100 ido 2,1 31 ,5 168 0-15 33 -- - 15-40 30 17 13 100 id o 2,0 50 81 ,5 72 132 40-120 -- - 100 id o (2,0) 160 241 ,5 - - 1- 201 0-15 34 24,3 9,7 100 id ° 1 ,5 22,5 . - - - 15-40 33 25,2 7,8 100 id ° 1 ,2 30 52,5 47 107 40-80 37 25 12 100 ide 1 ,8 72 124,5 -- -_.- -48

R. F. U. SOLS BRUNS ARGILEUX il PSEUDO-GLEY DE PROFONDEUR REPm-;t'J~T SUR LE CALC:,IRE GRIS

-N° du Profondeur Co.pacité Point de Eau Terre Rés;":rv·:,,s facil~mcnt utilisables en mm profil dans hari- de rétcn- flétris- utiL: fine: Densité mm CClU/- dans ho- cumulées à 35 cm à 70 cm zan tion % semcnt % %% cm d,_ sol rizon

0-10 36 31 7 100 1 ,5 1 ,0 10 - 28 - 120 10-40 33 28 5 100 id o 0,7 21 31 - - 40-65 ------._._ ... --.. 0-7 38 31 ,6 6,4 100 id O 7,0 7 - - - '126 7-25 31 22 9 100 ido 1 ,4 25,2 32,2 46 - 25-40 ------53,2 - - - -,--, 127 0-7 4{~ 34,3 9,7 100 id° 1 ,5 10,5 - 55 - 7-50 33 23,3 9,7 100 id° 1 ,5 64,5 77 - - ...... 0-12 31 20,9 10,1 100 id° 1 ,5 18 60 131 - - 12-45 37 25 12 100 ido 1 , Cl 59,4 77,4 - -

0-25 37 22,4 14,6 100 id° 2,2 55 - 72 132 147 25-80 35 23,4 11 ,6 100 ido 1 ,7 93,5 148,5 - - - ~ 44 33,4 10,6 100 ido 1 ,6 24 - 47 - 162 0-15 15-80 41 24,6 1') ,4 100 id° 2,5 162 '86 - 161 __~r

0-15 33,1 5,9 100 id 0,9 13,5 163 39 ° - - - 15-60 100 2 ,,1 r 108 62 146 -- 40 24,2 15,8 id° 121 ,5 0-15 37 27,2 9,8 100 id ° 1 ,5 22,5 - 171 - - 15-40 41 27,1 13,9 100 id° 2,1 52,5 75 65 - p - -49

R.F.U. SOL8 BRUNS ARGILEUX A PSEUDO-GLEY DE PROFONDEUR REPOSANT SUR LA GROISSE

~- HO du Profond. Co.pacité Point E::\u Terre Réscrv2s f:::lcilemcnt utilisabL:s en mm profil drtns ho- de. rét~n- flétris- utile finL Densité mm eau/ c1o.ns ho- cumulées à 35 cm à 70 cm _. rizon tion % semcnt %% % cm rtl: sol rizon

167 0-20 28 16,5 11 ,5 100 1 ,5 1 ,7 34 - 59 11 9 20-40 27 15,8 11 J 2 100 1 ,5 1 ,7 34 68 - - 40-70 ------51 11 9 --

_._---- -50-

R.F.U. SOLS BRUNS CALCAIRES LIMONO-ARGILEUX DB COTEAU SUR C~LCAIRE GRIS

--- l'JO du Profond. 'C~pacité Point K:m Terre: , Réscrv.:..s P:\cilcm(:nt utilis.:tbh.:s (~n mm 1 profil d:1ns ho- de réti.:::n- flétris- utile fin'.:. DdlSité mm '--é\l~l- cl:ms ho- cumulél:S à 35 cm à 70 cm rizon tion % scment % % % cm d,.=: sol rizon . ,-1-•

0-15 36 30 6 100 1 ,5 0,9 13,5 111 -- - 15-55 28 21 7 100 id° 1 ,05 42 55,5 35 - - 0-15 48 33 15 95 ide 2,1 31 138 - - - 15-55 37 26,2 10,8 90 ide 1,4 56 87 59 - -- -- 0-20 25 18,7 6,3 85 ide 0,8 16 144 - - - 20-55 31 19,3 10,7 85 id° 1 ,4 L} 9 65 37 -

0-10 36 21 ,9 14,1 95 ide 2,0 20 149 - - - 10-25 31 20,5 10,5 80 ide 1 ,3 19,5 39,5 53 - 25-50 43 24,7 8,3 100 ide 1 .3 32,5 72 - - -51-

R.F.U. SOLS BRUNS CALCAIRES ~RGILO-LIMONEUX LEGEREMSNT MARMORISES ~UR CALCAIRE GRIS

_.. _-~.--~- - Profond. Cupé1ci té Point de Eau Tl:.:rrc.: R~sérvc~s f:lcilvment utilisables en N° du Densité ... _-- mm profil dans ho- de:: rétcn-flétris- utile fine mm ~:iUl d;--.ns ho- cumulées à 35 cm à 70 cm rizon tian % scment % % % cm d.:· sol Y'izon _.- .- -

0-12 35 30 5 100 1 ,5 0,7 G,4 116 - - - 12-40 29 23 4 1:JO id ° 0,6 16,8 25,2 22 - - - 0-15 49 37 12 100 ido 1 ,8 27 - 164 - - _. 15-40 36 21 ,6 14,4 100 id ° 2,2 55 82 71 -

0-20 33 20,9 12,1 100 id° 1 ,8 3G -- 165 - 20-80 28 15 13,5 100 id° 2,0 120 156 66 136

0-15 37 27,4 9,6 90 ido 1 ,3 19 - - 172 - 15-35 31 22,3 8,8 100 id 0 1 ,3 26 47 47 -

~

0-10 39 28 11 97 id 0 1 ,6 1G 56 174 - - 10-35 30 18,3 11 ,7 90 id° 1 ,6 40 56 - - -52-

R.F.U. SOLS BRUNS CALCAIRES LIMONO-""RGILEUX SUR COLLUVIOHS D;:; Ttl.LWEG

~ .- nO Profond. Capacité Point de Eau Terre Rés(;rv:s facilemc il du Densité t ut i s ablc s en mm profil dans ha- de rétcn- flétris- utiLe fine mm ~'\1·V dans ho- cumult:::'_s à 35cm à 70 cm rizon tian % SL:mLnt %% % cm de sol rizon ---- -

114 0-25 30 24 6 80 1 ,5 0,7'3 18,8 - 20 - -.- . ...._.. ~ 0-15 33 24 9 95 iu. 0 1 ,3 19,5 66 130 - 35 15-80 29 19,2 9,8 80 id° 1 ,2 78 97,5 - - -. 0-20 37 22 15 90 id ° 2,0 40 66 153 - - 20-40 34 21 ,7 12,3 85 ido 1 ,7 34 74 - - _. ._<... ~ 0-10 34 25 9 95 id° 1 ,3 13 - 34 155 - 10-25 32 20,3 11 ,7 75 id° 1 ,il' 21 34 - - -- - _.._.

C~~LC,i R.F.U. SOLS BRUNS IRES L IMONO-/iRGILEUX SUr.. COLLUVIOlTS...... -- ._._-GREZEUX

0-15 30 18,8 11 ,2 95 1 ,5 1 ,5 22,5 - 49 - 54,5 ..., 1 ~ 15-40 22 10,5 11 ,5 90 id ° 1 ,3 32,5 - 1 ~J 1 1 . 1 1 -53-

R. F. U. SOLS BRUNS C!J.LCAIRES C.OLLUVIONNilIRES DE TRANS ITION AVEC L~S SOLS BRUNS iŒGILEUX

_. -~.-I N° du ProFond. C~pé'\cité Point dE. Eau T,-rrL Rés2rv cS F:l.cilcm,,,nt utilisabL:~s en mm , profil dans ho- de rét~n Flétris- utile: Fin;.. Dc::nc:;ité mm cauT 'd~::-~; ho- cumulé,:~s à 35 cm à 70 cm rizon tian % s<.:ment % % % cm de sol rizon ...... - ~- -- 0-12 37 33 4 10C1 1 ,5 0,6 7,2 109 - - - 12-65 32 26 6 100 id ° 0,9 47,7 54,2 28 59 ------.".. 0-15 35 29 6 90 idO 0,8 12 113 - - - 15-100 34 29 5 81 ido 0,6 51 63 24 45 --- .--_..--- 0-10 37 29 8 95 ide 1 ,2 12 - - - 118 10-25 31 23 8 92 id 0 1 , 1 1 <.) 30 41 80 25-70 31 23 8 100 id ° 1 , 1 -_.<9,5 79,5 - - 0-10 36 25,4 10,6 92 ido 1 ,4 14 128 - - - 10-110 34 25,8 8,2 87 ido 1 ,1 110 124 42 80 - . 0-10 42 34 8 100 id ° 1 ,2 12 - 134 - - 10-45 34 25,1 8,9 100 id ° 1 ,3 45,5 57,5 45 97 45-130

0-15 35 24,1 10,9 90 id ° 1 ,5 22,5 142 - - - 15-115 35 24,5 10,5 90 ido 1 ,4 140 162,5 51 100

0-20 37 25,4 11 ,6 95 id° 1 ,7 34 - - - 143 ido -- 20-100 39 25,4 13,6 90 1 ,9 152 186 63 129 0-10 Ll·6 33,4 12,6 100 ido 1 ,9 . 19 - 158 -- 10-90 33 19,7 13,7 95 ide 2,0 160 179 69 139 -_.. 0-20 40 26,8 13,2 100 id° 2,0 .11-0 173 - - - 20-60 38 28,4 9,6 100 ido 1 , Co., 56 96 61 110 60-80 - --..--

TECHNIQUES D'fu~ALYSES - C.N.A.R.B.~.~.

GRANULOMETRIE

Destruction de la matière organique par l'eau oxygénée ét (à la de­ mande) du carbonate de chaux par l'acide. Dispersion à Ilh~xum~taphosphate de soude. Mise en allonge et prélèvement par pipette de Robinsoll pour l'argil~ et le limon fin. Lavage et tamisage des sables ct limons gro~siers.

HUMIDITE EQUIVALENTE (p F- 3)

Après humidification de 13. terre fin·",: (30 gr2.nmL.s) pendant 12 h, l'échantillon est centrifugé 30 minut~s à 1000 g. Pesé ~vailt (~t après séchage (centrifugeuse international Equipement).

POTI\TT DE FLETRISSEMENT (p F- 4,2)

Déterminé à la presse à membrane sous pression d_ 16 atm.

PERMEAB IL ITE

Méthode de laboratoire Bénin.

CALCA IRE TOTAL

Mesure volumétrique du gaz carbonique dégagé p~r :~ttaque acidè d'un poids connu de terre.

CALCA IRE AC TIF

Méthode de Drouineau-Galct .. Réaction de l'oxalutc d'ammonium (N/S) sur le carbonate de chaux finement divisé ou de surface pal' .,:"gi tation (2 h). Filtration ~t dosage de l'excès d'oxalate par manganimétri ucide (à 80 %). pH EAU

Mesure électrique de la différence: de potentic.l:_:üre une électrode de référence et une solution aqueus.:..: (ou CH n ). Rapport Sol/Solution = 1/S0 SO CARBONE ET AZOTE - Méthode de Anne.

Carbone : Oxydation à chaud de la matière organique par 1_ bichromate de po­ tassium (à 8 %) en milieu sulfurique. Dosage d~ l'excès d~ bichromate par le sulfate ferreux (en présence de diphenyl-amine). Azote : Distillation en présence de soude pour le déplaccm2~~ et le dosag2 acidimétrique de l'ammoniaque formé.

BASES ECHANGEAELES

Le calcium, le magnésium, le potassium et le sodium échan~eables sont déplacés par l'ion ammonium (solution N à pH 7 d'aCLt~ltc d'ammonium) par agitations suivies de centrifugations. Le calcium et le magnésium sont dosés par complcxométrie à l'aide d'un titricolorimètre. Sodium et potassium sont dosés au photomètre de flamme. DOSAGE DU PHOSPHORE ASSIMILABLE - Méthode de Truog Extraction avec un réactif acide (acide sulfu:>"iqu: N/SOO) tamponné à pH 3. Dosage colorimétrique du complex~ phosphomolybdiqu réduit par l~ chlorure stannéUX.