E20000016 / 20 Sommaire

A- Rapport d’enquête

• Chapitre 1 – Généralités

- 1-1 Préambule 2

- 1-2 Le Cadre général du projet 2

- 1-3 L’objet de l’enquête 3

1-3-1 la carte communale de 2007 4

1-3-2 le projet de document d’urbanisme 5

- 1-4 Le cadre juridique 8

- 1-5 La composition du dossier d’enquête 8

• Chapitre 2 – Organisation et déroulement de l’enquête 9

- 2-1 L’organisation de l’enquête 9

- 2-2 Le déroulement de l’enquête 9

- 2-3 Analyses et conclusions des observations et avis liés à l’enquête publique 11

2-3-1 les observations des personnes associées 11

2-3-2 les observations du public 13

• Chapitre 3 - Clôture du rapport 26

B – Conclusions motivées de l’enquête d’utilité publique 27

Les annexes du rapport d’enquête 31

- 1 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’.

E20000016 / 20 RAPPORT DE DEROULEMENT

DE

L’ENQUETE PREALABLE A LA REVISION

DE LA CARTE COMMUNALE D’ARBELLARA

A - RAPPORT D’ENQUETE

Chapitre 1 – GENERALITES

1-1 Préambule

La commune d’Arbellara, commune de piedmont du Valinco s’étendant sur le versant est du fleuve Rizzanèse, est dotée d’une carte communale depuis 2007. La Municipalité a souhaité réviser ce document afin de réduire les espaces constructibles et l’adapter à l’évolution des règlementations aussi bien nationales que régionales, notamment aux dispositions du Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC).

1-2 Le cadre général du projet

La commune rurale d’Arbellara d’une superficie de 11,29 km² fait partie de la Communauté de Communes du Valinco-Taraco-Sartenais. Elle se situe au nord-est de l’unité paysagère des vallées du Sartenais – Valinco, paysage caractéristique des plaines et piedmonts du Sartenais (Cartographie n° 2). Le village se tient sur un espace de crêtes séparant l’une de l’autre les vallées de Baracci et du Rizzanèse.

- 2 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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Le territoire communal s’étend de 30 m (au niveau du Rizzanèse) à 450 m d’altitude, le village est situé à 360 m d’altitude.

La commune compte 153 habitants essentiellement répartis au niveau du village d’Arbellara, principale entité urbaine et 39 personnes résidant hors de la commune occupent régulièrement les maisons familiales les week-ends et périodes de vacances, soit 192 habitants en 2016.

La population dont 60% des habitants a moins de 60 ans, occupe 86 maisons et 45 appartements se répartissant entre 64 résidences principales et 67 résidences secondaires.

Forme urbaine du village d’Arbellara

Sur le plan économique la commune compte 24 entreprises artisanales dont 5 exploitations agricoles (élevage ovins et bovins et oléicultures ainsi qu’un élevage d’équidés).

1-3 L’objet de l’enquête

L’opération soumise à enquête a pour objet de recueillir l’avis de la population sur le projet de révision de la carte communale de la commune d’Arbellara.

La carte communale, destinée aux petites communes, est un document d’urbanisme simple approuvé conjointement par le conseil municipal et le préfet, après enquête publique.

Elle permet, pour les communes qui ne sont pas dotées d’un document d’urbanisme, de clarifier la règle de la « constructibilité limitée » (article L.111-1-2 du code de l’urbanisme) en instaurant un zonage de secteurs constructibles. - 3 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 Dans le cadre de la révision de sa carte communale, approuvée le 2 octobre 2007, la municipalité d’Arbellara a pour objectifs de réduire la surface constructible de la commune tout en répondant aux besoins en logement pour les 10 années à venir (horizon 2030) et d’être compatible avec les évolutions réglementaires.

Elle a retenu que : - Seule une extension de l’urbanisation est possible en continuité d’un espace urbanisé existant. C’est pourquoi les secteurs constructibles de Pandale et de San Martinu ont été retirés de la révision de la Carte Communale. - L’ouverture à l’urbanisation doit se calculer en fonction des besoins en nouveaux logements de la population.

1-3-1 la carte communale de 2007

Les secteurs urbanisés

La commune d'Arbellara comprend 4 secteurs d’habitations : - Le village traditionnel sous forme groupé (125 habitants) qui s’est étendu de façon concentrique avec l’implantation de constructions nouvelles sur des parcelles assez grandes (1000 m2 ou plus). - Une maison familiale sur Pandale à usage de résidence secondaire. Cette Zone Constructible de Pandale n’a pas de motifs réglementaires pour être identifié comme un espace urbanisé. - Un habitat diffus sur San Martinu, composé d’origine pastorale d’une maison familiale (2 habitants permanents) et de 3 bergeries restaurées (à vocation de location saisonnière. Cette Zone Constructible de San Martinu n’a pas de motifs réglementaires pour être identifié comme un espace urbanisé. - Un habitat diffus sur Acoravo composé de 7 ou 8 logements (+ 2 nouvelles constructions accordées en 2017). Ce secteur connait une forte demande.

La forme urbaine du village, d’une superficie de 8,50 hectares, comprend 27 parcelles constructibles encore vierges de toute construction pour une surface cumulée de 0,84 hectares. Le foncier résiduel de la forme urbaine est de 0,58 hectares. La taille moyenne des parcelles construites au sein de la forme urbaine du village est de 700 m2 soit une capacité d’accueil de 8 nouveaux logements.

Sur le secteur d’Acoravo, la forme urbaine est moins nette. Seules 7 habitations présentent un aspect de groupement d’habitations au sens de la Loi Montagne s’étendant sur une superficie de 4 800 m2. Il comprend 5 parcelles constructibles dont une partie de la parcelle n°A628 peut encore être construite sur environ 2 000 m2. La taille moyenne des parcelles construites à Acoravo est de 1 000 m2 soit une capacité d’accueil de 2 nouveaux logements.

Les espaces agricoles

Plus de la moitié du territoire communale est exploitée. Les surfaces pastorales enherbées sont prédominantes. Le territoire compte également de l’arboriculture : oliveraies et autres vergers. Les terres enherbées sont destinées en presque totalité au parcours des troupeaux (ovins et bovins). D’après les données disponibles Arbellara comptait en 2010 8 sièges d’exploitations agricoles, utilisant 699 hectares (Surface Agricole Utile – SAU). La principale orientation technico- économique des exploitations de la commune est l’élevage ovin pour un cheptel de 210 animaux

- 4 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 (ovins, bovins). D’après les données des sièges d’entreprises (société.com, infogreffe), en 2019, Arbellara compte 1 exploitation oléicole, 1 élevage d’équidés, 2 exploitations ovins et 2 exploitations bovines. Les données du Registre Parcellaire Graphique (2017@ASP) indiquent que : - 1,5 hectares sont déclarés en maraichage - 27,6 hectares sont déclarés en oliveraie et 15 hectares en autres vergers - 188 hectares en prairie et surface en herbe - 302 hectares en parcours pastoral - 7,7 hectares de bois pâturés - Soit une SAU pour 2017 de 545 hectares.

1-3-2 Le projet de document d’urbanisme

Le projet de révision du zonage

L’étude de la forme urbaine a été réalisée suivant le plan montagne annexé au PADDUC. - L’extension est possible en continuité du village d'Arbellara. - Les 2 secteurs de Pandale et de San Martinu ne constituent pas un espace urbanisé au sens de la Loi Montagne. - Le secteur d’Acoravo peut être qualifié de groupement d’habitations au sens de la Loi Montagne. - L’ouverture à l’urbanisation doit se calculer en fonction des besoins en nouveaux logements de la population. C’est pourquoi les secteurs constructibles approuvés en 2008 du village et d’Acoravo ont été considérablement réduits et au bénéfice des terres agricoles, pastorales, forestières et naturelles. Les zonages du projet révisé ont été réduits à 2 zones constructibles sur le village et Acoravo pour une superficie totale de 25,43 hectares (Cartographie n°10, en rouge).

Les extensions des zones urbanisées se justifient sur - une croissance démographique annuelle moyenne positive de 1,4% (+ 41 habitants en 2030) et un taux de 2,4 habitants par résidence principale ce qui conduit à un besoin de 17 nouveaux logements réservés à la résidence principale et 17 logements en résidence secondaire pour respecter un taux quasi égal entre les deux besoins. - 38 autorisations de constructions neuves ont été délivrées sur la période 2008 à 2019 se répartissant entre 20 résidences principales (53%), 9 à usage locatif (21%), 6 résidences secondaires (18%) et 3 logements destinés à la vente (8%), - suivant le foncier résiduel non construit disponible en extension des formes urbaines du village et d’Acoravo les extensions arrêtées sont :

- 5 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 Soit un projet de révision permettant une capacité d’accueil de 80 logements pour un besoin de 34 logements.

Ainsi le projet de carte communale révisée présente un secteur constructible en continuité d’un espace urbanisé existant réduit de 55,6 ha à 25,3 ha correspondant à :

Au niveau du village

Au niveau du secteur d’Acoravo

2 Les Espaces Agricoles

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC) retient pour la commune d’Arbellara une surface minimale de 386 ha d’Espaces Stratégiques Agricoles (ESA). Les espaces identifiés par la municipalité suivant le processus de transcription des espaces agricoles du PADDUC préconisé par l’Agence de l’Aménagement et de l’Urbanisme de la Corse (AAUC) sont de 411 ha de terre répondant aux critères des ESA. - 6 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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ESA du PADDUC- 386 ha Equivalant ESA de la commune – 411 ha

Les zones constructibles du projet de carte communale révisée consommant 6,6 ha des ESA, le solde s’élève à 404 ha environ. Au niveau des Espaces Ressources pour le Pastoralisme et l’Arboriculture Traditionnelle (ERPAT) intitulées Enjeux

Les enjeux du projet de carte communale révisée se résument comme suit :

Carte communale 2007 Projet de carte communale Superficie de la zone ZC 55,6 ha 25,3 ha Consommation des ESA 14,5 ha 3,9 ha Consommation des ERPAT 19,6 ha 6,5 ha

Les limites constructibles de la carte communale révisée sont :

- 7 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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1-4 le cadre juridique

Les textes qui régissent l’enquête de la carte communale d’Arbellara :

- le Code de l’Urbanisme et notamment ses articles L.160-1 à L.163-10 et R.161-1 à R.163-9, - le Code de l’Environnement et notamment ses articles L.123-1 à L.123-18 et R.123-1 à R.123-33, - la carte communale approuvée le 02 octobre 2007, - les lois Montagne, notamment les articles L. 122-5 et L.122-6 et ALUR, - le Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC) du 05 octobre 2015, - les GRENELLE 1 &2 de l’environnement de 2009 et 2010, - le zonage d’assainissement approuvé en 2005, - la délibération du conseil municipal d’Arbellara en date du 05 novembre 2019, - l’arrêté du Maire en date du 16 juillet 2020, - La décision n° E20000016/20 du Président du Tribunal Administratif de Bastia en date du 02 juillet 2020.

L’enquête proprement dite s’est déroulée conformément aux dispositions de l’arrêté du maire en date du 16 juillet 2020 pendant 34 jours consécutifs en mairie d’Arbellara :

du lundi 21 septembre 2020 au samedi 24 octobre 2020 inclus.

1-5 La composition du dossier d’enquête

Le présent dossier d’enquête comprend :

- Pièce n°1. Le rapport de présentation : révision de la carte communale, o Volet I : Etat initial de l’Environnement o Volet II : Etat et analyse socio-économique o Volet III : Justification des choix retenus et Evaluation des incidences o Le résumé non technique du projet de révision de la carte communale - Pièce n°2. Les annexes sanitaires : o 1 – L’arrêté du préfet de la Corse du sud n° 2011328-0014 du 24 novembre 2011 d’utilité publique de travaux de prélèvement et de dérivation et d’autorisation d’utiliser l’eau en vue de la consommation humain, o 2 - Le cahier des recommandations architecturales et paysagères. - 3. Les avis : o Délibération du conseil municipal du 05 novembre 2019 prescrivant la révision de la carte communale, o Avis de la Commission Territoriale de la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et forestiers de Corse (CTPENAF), o Décision de la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe), - 4. L’arrêté du maire de mise à enquête publique du projet de révision de la carte communale en date du 16 juillet 2020, - 5. Le registre papier d’enquête publique de la carte communale, - 6. Le registre dématérialisé www.registre-dematerialise.fr/2028, - 7. L’adresse mail : [email protected]. - 8- L’adresse mail : [email protected]. - 8 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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Chapitre 2 – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE CONJOINTE

2-1 L’organisation de l’enquête conjointe

Le 05 novembre 2019 le Conseil Municipal d’Arbellara a donné délégation au Maire pour mener les démarches nécessaires concernant la révision de la carte communale de la commune.

Par courrier enregistré le 30 juin2020 Madame le Maire d’Arbellara a demandé au Président du tribunal Administratif de Bastia la désignation d’un commissaire enquêteur en vue de procéder à une enquête publique ayant pour objet :

- La révision de la carte communale de la commune d’Arbellara.

Par décision n° E20000016/20 du Président du Tribunal Administratif de Bastia en date du 02 juillet 2020 (jointe en annexe) M. Laurent Calvet a été désigné commissaire enquêteur.

Après concertation avec Madame le Maire d’Arbellara en mairie le 10 juillet 2020, il a été convenu d’organiser l’enquête publique du lundi 21 septembre 2020 (9 heures) au samedi 24 octobre 2020 (18 heures) inclus en mairie d’Arbellara et l’arrêté du Maire (joint en annexe) correspondant a été signé le 16 juillet 2020.

Après réception du dossier d’enquête et examen de celui-ci, une visite du projet de révision de la carte communale a été effectuée le 07 septembre 2020 ainsi que le contrôle de l’affichage en mairie et sur la commune.

L’enquête proprement dite s’est déroulée conformément aux dispositions de l’arrêté du maire en date du 16 juillet 2020 pendant 34 jours consécutifs en mairie d’Arbellara :

du lundi 21 septembre 2020 au samedi 24 octobre 2020 inclus.

Préalablement les formalités de publicité, affichages et insertions ont été effectuées et menées comme en témoignent les avis, certificat et photos joints en annexe au présent rapport.

Ainsi l’avis d’enquête publique a été publiée dans :

- Le journal Corse-matin des 01 septembre et 21 septembre 2020, - Le Journal Le Petit Bastiais des semaines du 31 août au 06 septembre et du 21 au 27 septembre 2020.

2-2 Le déroulement de l’enquête

L’enquête publique a été ouverte le lundi 21 septembre 2020 à 9 heures par le commissaire enquêteur en mairie d’Arbellara et le registre papier d’enquête destiné à recevoir les observations du public au titre de l’enquête préalable à la révision de la carte communale a été dument paraphé par lui-même ainsi que l’ensemble des pièces du dossier d’enquête.

Les permanences du commissaire enquêteur se sont déroulées en mairie d’Arbellara :

- 9 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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- le lundi 21 septembre 2020 de 09h00 à 12h00, - le samedi 03 octobre 2020 de 09h00 à 12h00, - le samedi 10 octobre 2020 de 09h00 à 12h00, - le samedi 24 octobre 2020 de 09h00 à 12h00.

L’enquête a été close le samedi 24 octobre 2020 suivant les prescriptions de l’arrêté du maire d’Arbellara du 16 juillet 2020.

Le registres d’enquête papier a été remis au commissaire enquêteur lors de la dernière permanence ainsi qu’une copie du certificat d’affichage (joints en annexe).

Il a été constaté lors de l’ouverture de l’enquête et lors de la clôture que l’avis d’enquête (photos en annexe) était toujours affiché sur la mairie et que l’arrêté du maire était présent sur le tableau d’affichage de la mairie.

Durant la période d’ouverture de l’enquête :

- 497 personnes ont visité le site dématérialisé, 249 téléchargements de tout ou partie du dossier d’enquête ont été effectués ainsi que 14 observations (dont 1 doublon) ont été inscrites sur le registre dématérialisé.

Statistique des visites

- 13 observations ont été inscrites sur le registre papier en mairie. - 3 courriers ont été adressés au commissaire enquêteur en mairie. - aucun courriel n’a été porté soit sur le site enquete-publique-2028@registre- dematerialise.fr soir sur celui de la mairie : [email protected].

Durant les permanences du commissaire enquêteur :

- Seize (16) personnes sont venues en mairie durant les permanences du commissaire enquêteur pour s’informer de l’objet de l’enquête dont treize (13) ont rédigé une observation sur le registre papier et trois (3) ont eu une présentation du projet.

- 10 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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2-3 Analyses et conclusions des observations et avis liés à l’enquête publique

2-3-1 Les observations des personnes morales associées

Les avis reçus des personnes morales associées sont :

- la décision de la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe), - l’avis de la Commission Territoriale de la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestier de corse (CTPENAF), - l’avis de la Chambre d’agriculture de la Corse du sud.

2-3-1-1 Avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe)

Par courrier décision en date du 21 janvier 2020 (dont copie jointe en annexe) la MRAe a arrêté que le projet d’élaboration de la carte communale d’Arbellara n’était pas soumis à évaluation environnementale

Les arguments avancés pour fonder la décision sont :

Le projet de carte communale vise à réduire d’environ 30 ha les secteurs constructibles de la carte communale actuellement opposable.

Le projet d’accueillir 41 habitants supplémentaires d’ici 2030 par la réalisation potentielle de 17 logements à destination de résidence principale et 17 résidences secondaires sur environ 10ha de gisement foncier disponible en majorité au niveau du village d’Arbellara.

Le village d’Arbellara dispose d’un réseau public de collecte des eaux usées et bien qu’il n’est pas prévu la réalisation d’une station d’épuration à moyen terme, le projet de carte communale, au regard du faible développement projeté sur 10 ans ne devrait ni conduire à une augmentation significative des effluents rejetés ni à une incidence significative supplémentaire sur le milieu naturel.

L’absence d’incohérence avérée du document avec le Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC) ou avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE° du bassin de Corse.

La révision de la carte communale d’Arbellara, au vu des éléments disponibles, ne peut être considérée comme étant susceptibles d’avoir des incidences notables sur l’environnement.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris note de la décision de la MRAe et des arguments ayant fondé la décision.

2-3-1-2 Avis de la Commission Territoriale de la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestier de Corse (CTPENAF)

Par compte-rendu en date du 28 juillet 2020 de sa séance du 23 janvier 2020 (dont copie jointe en annexe) la CTPENAF émet un avis défavorable au projet de révision de la carte communale au regard de l’objectif de préservation des espaces agricoles :

- 11 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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Avis du commissaire enquêteur : il est pris note de la décision défavorable de la CTPENAF et des arguments ayant fondé la décision.

Il convient cependant de noter que le projet de révision de la carte communale est compatible avec le Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC) en ce qui concerne les Espaces Stratégiques Agricoles (ESA), la commune identifiant 411 ha de terre répondant aux critères des ESA pour 386 ha retenus au PADDUC et 208 ha au titre des Espaces Ressources pour le Pastoralisme et l’Arboriculture Traditionnelle (ERPAT) pour 228 ha retenus au PADDUC.

Les parcelles sur lesquelles portent les recommandations sont reportées sur la carte ci-après et seront traitées dans la suite du rapport.

- 12 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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2-3-1-3 Avis de la Chambre d’agriculture de la Corse du sud

Par courrier en date du 24 février 2020 (dont copie jointe en annexe) la Chambre d’Agriculture de la Corse du sud émet un avis favorable au projet présenté sous les réserves suivantes :

- le périmètre de la zone constructible est nettement supérieur aux estimations démographiques de la commune/ certains secteurs mériteraient ainsi d'être préservés compte tenu de leurs potentialités agricoles. - concernant le secteur d'Acoravo, tout d'abord, nous nous interrogeons sur la possibilité d'ouvrir ce secteur à l'urbanisation eu égard aux dispositions de la loi Montagne, reprise notamment dans le PADDUC, en ce qui concerne la définition de hameau et du principe de continuité. Ensuite, ce secteur présente de fortes potentialités agricoles identifiées CP3, CP2 et PB1 par Ie classement SODETEG, et le secteur d'Acoravo est classé en grande partie en ESA par le PADDUC. Nous regrettons, à ce titre, que des permis de construire ait put être délivrés sur ce secteur.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris note de l’avis favorable avec réserves de la Chambre d’’Agriculture et celles-ci seront traitées dans la suite du rapport.

2-3-2 Les observations du public

L’opération soumise à enquête a pour objet de recueillir l’avis de la population sur le projet de la carte communale de la commune d’Arbellara.

Les observations inscrites sur le registre papier déposé en mairie ainsi que les courriers reçus en mairie ont été scannés et reportés sur le registre dématérialisé faisant fonction de registre d’enquête unique. Ainsi l’analyse porte sur les vingt-sept (27) observations dont un doublon du registre dématérialisé.

- 13 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 Par courrier du 24 septembre 2020 transmis par mail (dont copie jointe en annexe), il a été proposé à Madame le Maire d’organiser une réunion de concertation de synthèse des observations du public émises durant l’enquête.

Cette réunion s’est tenue le 27 septembre 2020 avec le maire et son bureau d’études et a fait l’objet, en réponse d’un PV de synthèse des observations du maire d’Arbellara du 2 novembre 2020 transmis par mail et d’un mémoire du 17 novembre 2000 transmis par mail et par courrier (dont copies jointes en annexe).

En application de l’article L123-15 du code de l’environnement un délai supplémentaire de remise du rapport et des conclusions de l’enquête été sollicité, par mail du 17 novembre 2020, auprès du maître d’ouvrage et accordé par mail en retour par celui-ci (dont copie en annexe).

Il est à noter que le courrier en réponse du maître d’ouvrage apporte toutes précisions utiles sur les points soulevés sur les registres par le public ainsi que sur les avis et observations des personnes morales associées.

Ces observations sont reprises ci-après d’abord pour celles d’ordre général puis par secteur géographique correspondant aux recommandations de la CTPENAF et aux réserves de la Chambre d’Agriculture ; les dires du commissaire enquêteur sont portés en écriture différenciée.

• Observations d’ordre général

- Observation n° 13 – Mme Anna-Marie Giustiniani signale (page 31 volet 1 du rapport du dossier d’enquête et page 83 volet 2 Chapitre VII Patrimoine archéologique et chapitre 15.4 du volet 2) « Il conviendrait de compléter l’entité suivante : Moulin d’Acoravo, lequel est exceptionnel à plusieurs titres et justifient une attention particulière car présence sur le site de temps immémoriaux, a résisté aux crues centennales du Rizzanèse, maintes fois endommagé, mais toujours reconstruit. Sa prise d’eau « A presa »et les moulins sont présents sur le plan Terrier de la Corse (n° 35 rouleau)- le seul des moulins de la basse vallée du Rizzanèse a ne pas avoir disparu – est alimenté par un seuil naturel déversant fixe, formant une chute et naturellement prolongé vers l’aval par un massif granitique constituant un radier de faible pente qui limite depuis toujours l’érosion en dissipant l’énergie de la chute d’eau – ce moulin présente des éléments de patrimoine unique et architectural d’une période s’étendant du XVIème au XXème siècle avec la particularité de posséder quatre chambres d’eau à roue horizontale dont trois actionnent des meules à grain et une des meules à olives.

Réponse de la commune (mémoire du 17 novembre 2020) : Le maître d’ouvrage, lors de la réunion de concertation de synthèses des observations, a indiqué compléter le rapport de présentation du dossier d’enquête suivant les propositions faites par Mme Anna-Marie Giustiniani.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris note de la réponse du maître d’ouvrage.

- Observation n° 13 U Levante, dans son mémoire d’analyse, (cf. registre de l’enquête) -rappelle être très attachée au respect du principe d’équilibre (article L 101- 2 du Code de l’Urbanisme, précisé par le Livret IV, pages 21 à 25 du PADDUC). L’adéquation entre le besoin de logements à construire et les surfaces prévues en extension des espaces urbains existants doit être cohérent. Aussi, toute consommation non justifiée de terres, qu’elles soient agricoles, naturelles ou forestières devront être retirées des secteurs constructibles, - reprend les recommandations de la Chambre d’Agriculture de la Corse du sud, - reprend les considérants de la CTPENAF sur les possibilités en logements nouveaux que permet la carte communale par rapports aux besoins, sur une surface ouverte à l’urbanisation surdimensionnée par rapport aux besoins, - retient, sur la base des statistiques de l’INSEE, un besoin de 20 résidences principales et 20 résidences secondaires nécessitant un gisement foncier de 4 ha et non de 13 ha, - retient les conclusions de la Chambre d’Agriculture et du CTPENAF qui ne justifient pas la zone constructible d’Acoravo dont toutes les parcelles sont des ESA et précise « Ce zonage d’Arcovaro est illégal et doit être supprimé. Il rend la carte communale incompatible avec le Padduc.»,

- 14 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 - conclut « …l’association U Levante vous demande, Monsieur le Commissaire Enquêteur, d’émettre un avis défavorable à ce projet de carte communale de la commune d’Arbellara ».

Réponse de la commune (mémoire du 17 novembre 2020) : Le maître d’ouvrage a pris en compte les remarques de l’association U Levante dans ses réponses au niveau de chaque secteur géographique correspondant aux recommandations de la CTPENAF.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte de l’avis défavorable de l’association U Levante, basé sur celui de la CTPENAF, sur les recommandations de la Chambre d’Agriculture de la Corse du sud, et de sa demande d’émettre un avis défavorable au projet de carte communale.

• Sur le secteur d’Acoravo

- Observation n° 1 – M. José Mozziconacci, propriétaire des parcelles cadastrées section A, numéros 324, 265, 271, 628, 279, 305, 702, 298, 299, 706, 316, 295, 294, 293, et 286,

indique qu’il n’y a jamais eu de vignes sur ses propriétés et souhaite que ses parcelles restent constructibles d’autant que des permis ont été accordés les années précédentes, que l’Inao a demandé l’exclusion des parcelles A628 et A704 classées zone AOP et qu’un décret du 29/12/2019 interdit tous traitements phytosanitaires près des habitations.

- Observation n° 18 – M. Pierre Philippe Sechi avocat de M. Mozziconacci, dans un mémorandum (cf. registre d’enquête), indique : - le choix urbanistique retenu à l’occasion de la révision de la carte communale impacte principalement la zone constructible d’Acoravo, puisque cette dernière couvrait une surface de 13,76 hectares dans la carte initiale, tandis qu’elle est désormais réduite à 4,07 hectares dans le projet de révision. Les deux tiers de cette zone sont désormais en zone non constructible. Monsieur José MOZZICONACCI est propriétaire de plusieurs parcelles dans ce secteur, de sorte qu’il sera directement impacté par la réduction de la zone constructible d’Acoravo … … En effet, les dispositions de l’article L. 131-7 du code de l’urbanisme prévoient que les documents d’urbanisme doivent être compatibles avec le PADDUC ... … Au cas précis, la commune a recherché, à l’occasion de la révision de sa carte communale, à préserver le plus possible les espaces stratégiques agricoles en calquant la carte de ces derniers, sur la carte de la commune….C’est ainsi que les ESA retenus dans la révision de la carte communale s’élèvent à 405 hectares, alors que le PADDUC assigne à la commune un objectif de 386 hectares seulement… Juridiquement, il est donc parfaitement envisageable de réduire ces hectares, notamment dans la zone d’Acoravo, sans pour autant remettre en cause la compatibilité de la carte communale avec le PADDUC..

... la délimitation et l’extension de la zone constructible d’Acoravo respecte également les prescriptions de la loi Montagne. C’est ainsi que dans l’Annexe 2 – Plan Montagne, le PADDUC consacre une partie relative à l’identification des formes urbaines autorisant les extensions de l’urbanisation…Aussi, le PADDUC précise-t-il, en - 15 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 application de la loi Montagne, que l’extension de l’urbanisation, visée à l’article L. 122-5 du code de l’urbanisme, peut renvoyer à des réalités urbaines différentes, comme par exemple la création d’un quartier nouveau ; cela implique alors « l’ouverture d’une nouvelle zone à l’urbanisation ou la poursuite de l’urbanisation d’une zone déjà constructible ». Tel est le cas pour le secteur d’Acoravo. …. l’extension de l’urbanisation et du secteur constructible d’Acoravo est même souhaitable et réaliste, dès lors que des parcelles agricoles se trouvent contiguës à certaines parcelles bâties. Une telle situation représente un risque pour la salubrité et la santé des habitants, notamment en cas d’utilisation de pesticides En effet, certaines parcelles cadastrées et bâties sont contiguës à des futures parcelles agricoles, délimitées comme des AOC viticoles… En pratique, ces parcelles ne pourront pas faire l’objet de traitement contre les pesticides, en raison de leur proximité avec des habitations. Par conséquent, nous sollicitons une révision du projet tel que soumis à enquête publique, afin de conserver le caractère constructible du secteur d’Acoravo, tel qu’il existe dans la carte communale de 2007.

- Observation n° 21 – Mme Eliane Hummel-Falchi, propriétaire de la parcelle A n°320, joignant à sa demande un acte de propriété, un certificat d’urbanisme constructible de 1979 et divers courriers relatifs à l’achat de la parcelle, « Je vous remercie de prendre en compte ma demande de révision du projet de déclassement de mon terrain. Parcelle A320 Je conteste sa mise en zone non constructible. Merci de prendre en compte les éléments en pièces jointes ».

- Observation n° 25 – M. Frouin (pont d’Acoravo) indique « Pourquoi revoir une carte communale qui a permis le développement d’un quartier (pont d’Acoravo) et qui a permis aux riverains de vendre des parcelles de terrain. Certains riverains comptent sur la vente de terres pour subvenir à leurs besoins, les retraites sont parfois « maigres » pour certains – Pourquoi faire un développement de l’AOP et mettre de la vigne dans ce quartier autour de terrains bâtis. Il existe un décret du 29/12/2019 qui interdit l’emploi de traitement phytosanitaire auprès des habitations (20 mètres certe) mais il vaut prévenir que guérir. Le danger des traitements de la vigne mettrait la population en danger. Je ne suis pas pour le classement en AOP et pour déclasser les terres constructibles. »

Réponse de la commune (mémoire du 17 novembre 2020) : Observations des services de l’Etat, de la CTPENAF, de la Chambre d’Agriculture et de l’association de protection de l’environnement U Levante : Le lieu-dit Acoravo n’est pas un hameau ni un groupement d’habitations au sens de la Loi Montagne. Ces terrains présentent en plus toutes les caractéristiques de terres agricoles classées en AOP. Ce secteur fait 4,07 hectares.

La possibilité de conserver ce secteur constructible depuis 2008 avait été envisagée lors de la révision de la carte communale en raison du nombre de constructions en évolution depuis plus de 10 ans et de la demande toujours forte de permis de construire sur cette zone, proche de et de . Cependant, les personnes publiques associées avaient émis un avis défavorable à cette proposition dès la première réunion de présentation du projet et ont maintenu cet avis lors de leur consultation sur le projet arrêté. La CTPENAF a également émis un avis défavorable sur cette zone.

La municipalité ne peut donc pas répondre favorablement à la demande de maintien comme à la demande d’extension de cette zone constructible car cela risquerait d’engendrer un refus d’approbation de la carte communale par le Préfet. - 16 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte de la position de la commune. En effet l’ensemble des terrains conservés constructibles sont classés ESA par le PADDUC et par la commune, inscrits dans le rapport de présentation du dossier d’enquête comme parcelles viticoles « vins de Corse » classées en AOC/AOP. Si déroger aux surfaces des ESA est réaliste sans pour autant remettre en cause la compatibilité de la carte communale avec le PADDUC comme il est souligné par l’avocat du propriétaire principal des terrains concernés, l’ensemble des constructions, existantes ou en cours de réalisation sur le secteur, ne constitue pas un hameau au sens du PADDUC, ce qui avait fait l’objet d’un avis défavorable émis par les personnes morales associées.

Il recommandé à la commune de soustraire l’ensemble de la zone constructible d’Acoravo de son projet de carte communale.

• Sur le secteur nord- ouest du village

- Observation n°2 Mme Ferrari, Propriétaire de la parcelle B 371 « souhaite l’attribution d’une parcelle de 2000 m² constructible étant donné que l’ancien plan communal m’a déjà supprimé la parcelle B371 achetée constructible en 2000 » .

- Observation n°5 Mme Sophie Bonteuil, à la recherche d’un terrain pour construire. « souhaite que sur la parcelle B 371 soit constructible une partie de la parcelle de 2000 m² - Mme Ferrari me vendrait 2000 m² de terrain déjà viabilisé pour construire ma résidence principale dans laquelle je pourrais avoir mon activité professionnelle… … la perspective de la carte communale est de 44 logements supplémentaires. La plupart des terrains sont en indivision ou ne sont pas à vendre ».

- Observation n°3 Mme Ferrari pour M. Jean-Luc Ruffi, propriétaire de la parcelle A321, « j’ai acheté une parcelle constructible dans le village il y a 4 ans sous le numéro 321 et prévois d’y construire une maison dans l’avenir. Je souhaiterais que ma parcelle reste constructible ».

- Observations n°9 et n° 24 M. Jean-Luc Ruffi, propriétaire de la parcelle A321 , indique dans un courrier (cf. registre d’enquête) : 1. Je suis propriétaire de la Parcelle N°321 située lieudit Pugnale depuis le 20 mars 2017 (attestation de Me Stéphane VOGLIMACCI notaire à Propiano disponible sur demande). Il s'agit d'une parcelle constructible, raison pour laquelle de l'ai achetée. J'ai acquis ce terrain en 2017 avec le projet d'y faire construire une maison individuelle - 17 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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pour ma retraite. Il est inenvisageable que je ne puisse pas déposer prochainement une demande de permis de construire dans le cadre de ce projet de vie. Pièce 1 : Plan cadastral et extrait du plan communal 2. Cette parcelle se situe dans le village d'Arbellara, le long de la route principale D 19 desservant l'agglomération. Pièce 2 : Photo de la parcelle et des constructions voisines 3. Cette parcelle est entourée de constructions existantes avec des voisins à proximité directe. Pièce 3 : Photo aérienne extraite de Google Map 4. Le terrain est également au bénéfice d'une faible pente. Pièce 4 : Carte des reliefs issue du site Géoportail 5. Il y a une route d'accès déjà fonctionnelle qui dessert l'ensemble des 4 logements du quartier les Pugnales. Pièce 3 : Photo aérienne extraite de Google Map 6. La parcelle est d'une surface de 3450m2. Compte tenu de son environnement direct à savoir le village, la route et les maisons individuelles proches il ne peut en aucun cas être destiné à un usage agricole ou pastoral. Pièce 2 : Photo de la parcelle et des constructions voisines 7. La parcelle est d'ores et déjà viabilisée avec l'accès à l'eau et à l'électricité. Le raccordement au tout à l'égout est direct. Enfin, le bloc de boîtes aux lettres des différentes propriétés voisines est déjà implanté à l'entrée du terrain pour les services publics de La Poste. Pièce 2 : Photo de la parcelle et des constructions voisines 8. J'ai un projet d'installation sur la commune d'Arbellara à court terme et souhaite déposer une demande de permis de construire. Pièce 5 : Photo de la maison de ma fille Madame Lou Ruffi qui réside également sur la commune quartier U Cotronu 9. Je comprends, à la lecture de l'avis de la Mission régionale d'autorité environnementale, que "la commune projette d'accueillir environ 41 habitants supplémentaires d'ici à 2030 ; qu'ainsi la commune entend permettre la réalisation de 17 nouveaux logements à destination de résidence principale et d'environ 17 résidences secondaires." Dans ce contexte, il apparaît indispensable de conserver cette parcelle constructible. La dite parcelle étant d'une part actuellement constructible et d'autre part située à proximité du village dans le principal secteur constructible de la commune. Pièce 6 : Extrait de la décision de la Mission régionale d'autorité environnementale du 21 janvier 2020 10. Il ressort expressément des images satellites, cartes et photos de situation annexées que cette parcelle, et plus généralement ce secteur, ont fait l'objet d'une récente urbanisation dans le cadre du développement du village d'Arbellara. Ce terrain est dans le périmètre même du village. Dans cette perspective, il est plus que cohérent de maintenir la parcelle N°321 constructible et ce d'autant plus à la vue des nombreux frais qui ont été engagés par les riverains pour la création de la voie d'accès et la viabilisation du terrain. Pièce 7 : Photo de la page de garde du cahier des prescriptions paysagères et architecturales de la commune d'Arbellara de septembre 2018 Partant, pour les motifs qui précèdent, je vous confirme ma demande formelle dans le cadre de l'enquête publique du 21 septembre 2020 au 24 octobre 2020 de maintenir la parcelle N°321 constructible.

- Observations n°8 et n°15 Mme Lydwine Rona, propriétaire de la parcelle A 180, indique Lors de notre rencontre à la Mairie d'Arbellara, je vous ai fait part du souhait d'intégrer dans la nouvelle carte communale, la parcelle suivante : - Section A, Plan 180, adresse Scalamari, d'une surface de 2285 m². En effet, ce terrain se situe à l'entrée du village, entouré de constructions existantes et ne peut en cas, vu sa taille, être attribué à une destination pastorale. Ce terrain est dans l'enceinte même du village et ne pourrait que contribuer à la repopulation qui devient de plus en plus difficile dans cette région. je vous saurais gré de bien vouloir tenir compte de ces observations, et je vous en remercie. (obs : n°15 est un CU positif du 01/10/2019).

Réponse de la commune (mémoire du 17 novembre 2020 : Observations n°2, 3, 5, 8, 9 et 15 du public : demande d’extension du périmètre de la zone constructible sur les parcelles 321 B, 371 B et 180 A. Observations des services de l’Etat, de la CTPENAF, de la Chambre d’Agriculture et de l’association de protection de l’environnement U Levante : Secteur en discontinuité, nécessité de dimensionner le foncier à urbaniser avec les objectifs d’évolution de la population d’Arbellara en réduisant le périmètre des zones constructibles prioritairement sur les espaces à risques, les espaces stratégiques agricoles, les espaces pastoraux et pour l’arboriculture traditionnelle, les - 18 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 espaces déclarés exploités à la Politique Agricole Commune (PAC) et en concentrant le foncier à urbaniser autour des équipements publics existants.

Le secteur nord-ouest du village a été réduit au profit des espaces qui répondent aux critères d’espaces stratégiques agricoles (ESA) défini dans le PADDUC. En effet, ces 3 parcelles s’étendent sur des terres classées comme parcours non boisés à potentialité pastorale de 2800 UF/ha éventuellement cultivable et mécanisable (pente inférieure à 15 % de pente) : catégorie CP1 de la carte dite « SODETEG ». De plus, la parcelle 371 B demanderait une extension de la zone à construire, ce qui contrevient aux demandes de réduction de l’ancien zonage par les services de l’Etat et les PPA. De plus ce secteur a été réduit au profit des obligations liées à la servitude DFCI, en vigueur de 2008 (se référer à la page 37 du rapport de présentation). Cette servitude impose le maintien d’un maintien d’une largeur minimale de chaussée de 4 mètres et hauteur libre supérieure à 4 mètres notamment. Cette bande traverse les parcelles 321 B et 180 A en leur milieu. De plus, la parcelle 367, très pentue, a fait l’objet à plusieurs reprises d’un refus de permis de construire pour ce motif. De plus, ce secteur a été identifié comme étant en discontinuité du village par la CTPENAF.

La municipalité ne peut donc pas répondre favorablement à la demande de maintien de cette zone constructible car cela risquerait d’engendrer un refus d’approbation de la carte communale par le Préfet.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte des observations de la commune. L’ensemble des parcelles constituant le secteur constructible est classé ESA au PADDUC et il est à noter que sur la parcelle A180 des brebis pâturaient lors des permanences du commissaire enquêteur. La demande de constructibilité sur la parcelle B 371 était déjà située hors du zonage constructible de la carte communale opposable de 2007. Les quatre constructions existantes ne sont pas en continuité immédiate de la zone urbaine du village d’Arbellara.

Il est recommandé à la commune de limiter le secteur constructible de son projet de carte communale suivant le tracé bleu sur l’extrait de carte ci-après :

• Sur le secteur nord- est du village

- 19 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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- Observations n° 4 et n°14 M. & Mme Jean François Ruffini, propriétaire des parcelles A 29 et A 30, indiquent « Nous avons construit une maison de 80 m² sur la parcelle 29. Nous souhaitons construire sur la parcelle 30 pour laquelle nous avons déjà amené l’eau et l’électricité et où une route pour l’accès a été construite. En conséquence je souhaite que nos parcelles restent constructibles. Confirme que la parcelle est également reliée à l’assainissement (obs. n° 14) »

- Observation n° 6 Mme Marie Fanny Giustiniani, propriétaire de la parcelle A 671, souligne « concernant la constructibilité de la parcelle A 671 - est dans l’agglomération (panneau du village correspondant à la propriété)- à toujours été dans la carte communale pour preuve un CU positif a été accordé l’année dernière par la mairie d’Arbellara – parcelle sera desservie par tout à l’égout eau électricité à proximité – pente >à 20% - terre non cultivable et ne l’a jamais été (maquis) – parcelle du voisin construite – accès possible coté route et bas du village. »

- Observation n° 7 Mme Anne Marie Giacomoni, propriétaire de la parcelle A 670, souligne « situation identique à la parcelle A 671(Cousins germains). Donc mêmes arguments – parcelle dans l’agglomération a toujours été dans la carte communale - eau électricité à proximité – pente >à 20% - terre non cultivable (ne l’a jamais été) – construction à proximité (voisin avec construction) – accès possible par la route de et le bas du village- tout à l’égout à proximité. »

- Observations n°19 et n°26 Mme Marie Claude Perrinet, propriétaire de la parcelle A 27p, souligne « je possède une parcelle 27p cadastre b1.vu la facilitée d’accès chemin bétonné et sa situation je conteste sa mis en zone non constructible. Ce terrain est viabilisé. eau électricité tout à l’égout. Il est relativement plat et ne nécessite aucune destruction végétale .deux arbres que je garde et aucune pollution visuelle. 2 permis de construire avait été déposés mais refusés suite a des problèmes familiaux je n ai plus donné suite a mon projet. Toutefois je désire garder la possibilité de construire dès que possible. ps. un courrier en AR sera envoyé (obs. n°26) ».

- Observations n°16, 17 et 23 M. Jean Paul Trani, propriétaire de la parcelle A 200, présente une note d’observations (cf. registre d’enquête) contestant le rapport de présentation de la carte communale sur plusieurs points : nombre d’habitants, taux de progression de la population sur 10 ans, nombre de logements pour répondre aux besoins, taux de rétention foncière, calcul du CTPENAF, du gisement foncier permettant de satisfaire au besoin de la population.

En ce qui concerne la situation et les caractéristiques de parcelle n° 200 il est précisé : « - La portion de la parcelle A200 d’une superficie de 3500m2 classée en zone constructible par la carte communale ne se situe pas dans un espace agricole. - Elle n’est pas classée en ESA. -Elle ne fait l’objet d’aucune mise en valeur agricole, sa localisation en bordure de la voie publique la rend peu propice a une activité d’élevage pour des raisons de sécurité de circulation évidentes compte tenue du risque de divagation animale. - Le terrain d’assiette de la division foncière porte sur une superficie de 3500m2 a l’extrémité de la parcelle 200 d’une superficie 64500m2, emprise insignifiante par rapport a l’étendue de ladite parcelle et qui ne saurai par voie de conséquence compromettre l’exploitation de celle-ci.

La parcelle 200 est exploitée par un agriculteur, à l’exclusion du terrain d’assiette dont il s’agit destiné à l’implantation de 3 ou 4 constructions avec l’accord de l’exploitant (contrat de location et attestation du locataire - 20 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 jointe). - Cette parcelle est desservie par l’ensemble des réseaux et donc parfaitement viabilisée. - Elle est située a 45 mètres de l’une des 4 constructions implantées en limite Nord dans le prolongement du village d’Arbellara. - Elle se situe à 150 mètres du coeur du village. - Elle est située à moins de 80 mètres de la tache urbaine, si l’on applique la rectification portant sur la parcelle 29, et a peine plus dans le cas contraire. - De plus la distance de 80 mètres ne présente pas un caractère impératif dès lors que la continuité d’urbanisation est démontrée. - Il n’existe pas à partir du village d’espaces agricole ou naturels, de voies importantes et d’obstacles infranchissables, ni de rupture du rythme parcellaire et bâtie, l’emprise du projet se situe donc dans une continuité urbaine au sens du PADDUC. - La parcelle bénéficie et c’est primordial d’un emplacement exceptionnel sur un promontoire avec vue dégagée sur le village et toute la campagne environnante. - L’on observera qu’aucun emplacement ne présente une situation aussi avantageuse, les terrains côté Nord avant cette parcelle étant situés dans une cuvette naturelle ne présentant pas une vue dégagée et source d’inconvénients en cas de pluie fortes, comme le souligne le rapport. - Les terrains situés côté Sud ne donne pas la même vue et nécessite une surveillance pour éviter les incendies. - Les terrains situés côté Sud/Est et Est sous la tour sont souvent très pentus et nécessitant des aménagements importants concernant l’accès. - Dans le cadre de son développement, la carte communale permettant d’écarter la constructibilité limitée, la commune est parfaitement fondée de voir développer des constructions sur un terrain idéalement bien placé et se situant dans une continuité urbaine ».

Deux courriers (obs. n°16) sont joints, ils consistent en un contrat d’affermage sur la parcelle 200 de 65 000 m² daté de 2002 et d’un additif au contrat de 2019 au bénéfice d’un agriculteur qui consent un détachement de 3500 m² en bord de route en vue d’éventuelles constructions.

Réponse de la commune (mémoire du17 novembre 2020) : Observations n°4, 6, 7, 14, 16 et 17 du public : demande d’extension du périmètre de la zone constructible sur les parcelles 670 et 671 A, demande de maintien des parcelles 29 et 30, 200 et 212 section A Observations des services de l’Etat, de la CTPENAF, de la Chambre d’Agriculture et de l’association de protection de l’environnement U Levante : Secteur en discontinuité au-delà des parcelles 36 et 38 A. Nécessité de dimensionner le foncier à urbaniser avec les objectifs d’évolution de la population d’Arbellara en réduisant le périmètre des zones constructibles prioritairement sur les espaces à risques, les espaces stratégiques agricoles, les espaces pastoraux et pour l’arboriculture traditionnelle, les espaces déclarés exploités à la Politique Agricole Commune (PAC) et en concentrant le foncier à urbaniser autour des équipements publics existants.

Malgré une pente élevée (20 %), des constructions peuvent facilement être réalisées sur les parcelles 670 et 671 (cf. pièce jointe n°1), ainsi que sur les autres parcelles situées dans le secteur nord-est. Les parcelles 29, 30, 35, 509, 510, 512, 513, 514, 200 et 212 sont accessibles et reliées au réseau d’assainissement collectif. Seule la parcelle 511 section A (superficie de 649 m2) est située au fond du ruisseau, est pentue et n’est pas accessible. Les parcelles 29, 515 et 516 sont déjà construites. En l’absence, à partir du village, d’activités agricoles et d’espaces matériels et voies importantes, d’obstacles infranchissables, ni de rupture du rythme parcellaire et bâtie, ces parcelles se situent en continuité urbaine au sens du PADDUC. La distance du cœur du village, qui a été arrêtée à 150 mètres, ne constitue point un obstacle, la carte communale écartant la règle de la constructibilité limitée. Au demeurant, cette distance est nettement inférieure à 150 mètres de la tâche urbaine. - 21 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 La parcelle 212 ainsi qu’une partie de la parcelle 200 incluses dans la carte communale ne font l’objet d’aucune mise en valeur agricole, leur situation en bordure de la voie publique les rendant peu propice à une activité agricole compte-tenu du risque de divagation animale (cf. pièce jointe n°2). Ces deux parcelles ont donc été distraites de la convention de location passée avec l’exploitant agricole et ne seront plus déclarés à la Politique Agricole Commune (PAC). Cette distraction représente 3500 m2 sur une surface déclarée à la PAC de 64 500 m2. Ce secteur nord-est fait l’objet de nombreuses demandes de permis de construire par rapport au reste du village, des constructions récentes ont été réalisées dans ce secteur. L’étude paysagère annexée au projet de révision met en avant que le développement du village sur ce secteur nord-est n’est pas de nature à remettre en cause l’aspect paysager et architectural du village traditionnel d’Arbellara.

La municipalité opte pour le maintien de la zone constructible telle que soumise à l’enquête publique et : - opère une extension du périmètre de 2 648 m2 pour inclure les parcelles n°670 et 671 section A, - opère une réduction du périmètre 649 m2 au niveau de la parcelle pentue n°511 section A du fond du ruisseau.

Avis du commissaire enquêteur : Il est pris note de la réponse de la commune mais celle-ci appelle les remarques suivantes. L’ensemble des terrains (parcelles A 509 à A 516 et A 35) situés en aval de la route départementale forme un thalweg à très forte pente de plus de 20%, très boisé. Par référence à l’extrait de plan topographique IGN (pièce n°2 jointe au mémoire de la commune) et sur lequel, si on applique le cadastre, les parcelles 671, 513, 514 et 515 qui sont étroites, présentent des pentes de l’ordre de 40 à 50 % et des terrassements en déblais remblais comme préconisés dans la pièce n°2 jointe au mémoire pour des constructions seraient très difficiles. Sur ces terrains des permis de construire seraient probablement refusés par la commune comme cela l’a été sur la parcelle B 327 (du secteur nord-ouest) au même motif d’un terrain très pentu. De plus ces parcelles ne peuvent être reliées directement au réseau des eaux usées si ce n’est la parcelle 30 (cf. carte n°3 du volet 2 du rapport de présentation du projet de carte communale) et les accès, sur le domaine public ou de désenclavement, seraient très difficiles comme le montre ceux existant qui desservent les parcelles n° 516 ou n° 510 (cf. photo IGN ci-avant).

En ce qui concerne la parcelle 200 située en amont de la route départementale, le propriétaire, présente d’une part un mémoire, en tant que, qui aurait du être discuté lors des réunions de concertations préalables à la validation de la carte communale et d’autre part produit la copie de deux contrats d’affermage qui soulignent le caractère purement agricole du terrain déclaré à la Politique Agricole Commune (PAC), et notamment celui de la distraction de 3500 m²inscrite constructible à la carte communale de 2007 et maintenue dans le projet de révision. Ce terrain, suivant les dires du maire, a fait l’objet en 2018 d’un permis de construire pour trois constructions individuelles destinées à la vente, annulé par le Préfet (contrôle de légalité) et par le Tribunal Administratif ; et, ce qu’’indique l’avocat du propriétaire (pièce n°1 jointe au mémoire de la commune) « cette circonstance ne fait juridiquement pas obstacle à l’inclusion de la dite parcelle dans la zone constructible, telle que délimitée à travers le projet de carte communale révisée…Ceci, dès lors que non seulement ce principe ne peut, généralement, qu'être invoqué devant une juridiction d'obtenir le respect de ce qui a déjà été jugé, mais, qu'au surplus, la triple identité d'objet, de cause et de parties requises pour son application fait manifestement défaut.», reste à l’appréciation du tribunal administratif. De plus, suivant les considérants de la CTPENAF, l’ensemble des parcelles A 29, 30, 35 et 509 à 516 est considéré comme étant en discontinuité du village. - 22 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 Ainsi, alors qu’il est mentionné dans le mémoire de la commune « ces parcelles se situent en continuité urbaine au sens du PADDUC. La distance du cœur du village, qui a été arrêtée à 150 mètres, ne constituent point un obstacle, la carte communale écartant la règle de la constructibilité limitée. Au demeurant, cette distance est nettement inférieure à 150 mètres de la tâche urbaine », elles se situent à une distance moyenne de 330 mètres de la place de l’église (cœur du village) et à 400 mètres environ pour la parcelle 200 (cf. carte IGN joint en annexe). Les photos ci-avant, produites par le propriétaire de la parcelle 200, souligne la discontinuité du bâti, le caractère boisé du secteur, l’impact sur l’environnement du bâti existant sur la parcelle 29 et le caractère agricole de la parcelle 200.

En conséquence il ne peut être donné une suite favorable à l’option du maintien de la zone constructible telle que retenue par la commune. Il est émis une réserve sur la zone constructible et demandé à la commune de limiter le secteur constructible de son projet de carte communale suivant le tracé bleu sur l’extrait de carte ci-après :

• Sur le secteur nord du village

- Observation n° 10 M. François Nicolaï propriétaire de la parcelle A 79 indique « Pour des raisons d’enclavement de la parcelle 79 je demande à ce que la parcelle soit extraite de la zone constructible de la carte communale. »

Réponse de la commune (mémoire du 17 novembre 2020) : Observations n°10 du public : demande du retrait de la parcelle 79 pour motif d’enclavement - 23 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 Observations des services de l’Etat, de la CTPENAF, de la Chambre d’Agriculture et de l’association de protection de l’environnement U Levante : aucune observation sur ce secteur, remarque générale sur la surface du foncier résiduel surdimensionné par rapport aux besoins en logements de la population.

Après étude précise du parcellaire, il s’avère que les parcelles 92, 79, 21 section A sont enclavées. De plus, les parcelles contigües 22, 74 et 75 section A n’ont pas d’accès sécurisé (accès pompiers). Le passage du camion des pompiers est bloqué au niveau de la currentina (parcelles 85 à 89, 80) est impossible du fait de l’étroitesse de la voie publique. Ces 6 parcelles totalisent 4714 m2.

La municipalité opte pour un retrait de ces 6 parcelles enclavées et qui ne présentent pas toutes les conditions de sécurité obligatoires pour accueillir de nouvelles constructions.

Avis du commissaire enquêteur : Il est réservé une suite favorable à la réponse de la commune, les parcelles B 344/346 et n°347 étant bâties.

• Sur le secteur sud ouest

- Observation n° 11 M. Natacha Genety, propriétaire des parcelles n°B344 à n°B347,

indique « les parcelles B344, B345, B34, B347se situant au sud-ouest ne peuvent être exclues du zonage constructible de la carte communale. Ces parcelles sont situées dans le village. Les parcelles n° B 344 et n° B 345 sont déjà construites. Sur la parcelle n° B 347, raccordée en eau, électricité et tout à l’égout, deux PC ont déjà été déposés, un troisième est en cours. Les parcelles n° B 347 et n° B 348 sont raccordées au tout à l’égout. La parcelle n° B348 est notifiée pour l’implantation d’un poste de relevage du village avec la Communauté de Communes du Sartenais-Valinco. La parcelle est desservie par une route avec une borne à incendie.Le dépôt de déclaration de terres agricoles à la PAC étant annuel, il ne peut constituer l’exclusion d’une partie de celles-ci en vue de sa constructibilité à venir. Ci-après la liste des parcelles attenantes et voisines accordées à la construction : 601 et anciennement 20,30 et 31. »

Réponse de la commune (mémoire du 17 novembre 2020) : Observations n°11 du public : demande de maintien des parcelles 344 à 348 section B dans la zone constructible Observations des services de l’Etat, de la CTPENAF, de la Chambre d’Agriculture et de l’association de protection de l’environnement U Levante : Nécessité de dimensionner le foncier à urbaniser avec les objectifs d’évolution de la population d’Arbellara en réduisant le périmètre des zones constructibles sur cette zone boisée.

Après étude précise du parcellaire, le haut de la parcelle 345 présente un replat au-dessus de la maison construite sur les parcelles 344 et 346. Ce replat est également viabilisé (route communale et réseau d’assainissement collectif). Également, la parcelle 347 est accessible, viabilisé et présente un replat permettant la construction. Par contre, la parcelle 348 est très pentue. Ce secteur assez boisé (chênes verts) ne présente pas les caractéristiques d’un ESA ni d’un ERPAT et aucun terrain n’est déclaré à la PAC.

La municipalité opte pour la réduction de la zone constructible sur ce secteur en excluant la parcelle 348 (environ 4000 m2). Les parties des parcelles 344, 345, 346 et 347 qui étaient incluses dans le périmètre tel que présenté à l’enquête publique sont maintenues. - 24 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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Avis du commissaire enquêteur : Il est réservé une suite favorable à la réponse de la commune, les parcelles B 344/346 et 347 étant bâties et recommandé d’extraire la parcelle B 348 de la zone constructible du village.

• Sur le secteur sud - est du village

- Observation n° 12 M. Stéphane Rotoly Forciolu del’a Punta, propriétaire des parcelles A 222 et A 587 indique

« … Les parcelles au sud-est A222 et A587 ne peuvent être exclues du zonage constructible de la carte communale- Les parcelles sont situées dans le village en continuité directe avec les habitations. Elles sont raccordées à l’eau et au tout à l’égout et desservies par une voirie accessible à la Sécurité civil et aux pompiers pour la borne incendie- La parcelle A586 est viabilisée et construite.- La constructibilité de la parcelle A587est faite uniquement sur le bas, à la limite du réservoir d’eau potable.- Le dépôt de déclaration de terres agricoles à la PAC étant annuel, il ne peut constituer l’exclusion d’une partie de celles-ci en vue de sa constructibilité à venir.

Réponse de la commune (mémoire du 17 novembre 2020) : Observations n°12 du public : demande de maintien des parcelles 222 et 587 section A Observations des services de l’Etat, de la CTPENAF, de la Chambre d’Agriculture et de l’association de protection de l’environnement U Levante : Secteur déclaré à la PAC. Nécessité de dimensionner le foncier à urbaniser avec les objectifs d’évolution de la population d’Arbellara en réduisant le périmètre des zones constructibles prioritairement sur les espaces à risques, les espaces stratégiques agricoles, les espaces pastoraux et pour l’arboriculture traditionnelle, les espaces déclarés exploités à la Politique Agricole Commune (PAC) et en concentrant le foncier à urbaniser autour des équipements publics existants.

Après étude précise du parcellaire, l’intégralité des parcelles 222, 586 et 587 section A sont déclarés au Registre Parcellaire Graphique de la Politique Agricole Commune. De plus, ces terrains sont identifiés en tant que Espaces Ressources pour le Pastoralisme et l’Arboriculture Traditionnelle (ERPAT) au Plan d’Aménagement Durable de la Corse.

De plus, ces terrains ne sont pas desservis par une voierie communale, en l’état une piste carrossable de statut privée traverse ces terrains. Les terrains ne sont pas accessibles depuis les voies publiques du village.

La municipalité ne peut donc pas répondre favorablement à la demande de maintien de cette zone constructible sur ces 3 parcelles (environ 2 hectares) car cela risquerait d’engendrer un refus d’approbation de la carte communale par le Préfet.

Avis du commissaire enquêteur : Il est réservé une suite favorable à la réponse de la commune les terrains étant parfaitement identifiés agricoles et déclarés à la PAC et recommandé d’extraire ces trois parcelles de la zone constructible du village.

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Chapitre 3 – CLOTURE DU RAPPORT

En fonction de tout ce qui précède, et notamment le fond et la forme de l’organisation et du déroulement de l’enquête publique, les respects des procédures, les réponses données aux quelques personnes reçues en mairie d’Arbellara, est clos le présent rapport concernant le projet de révision de la carte communale de la commune d’Arbellara.

Ajaccio le 30 novembre 2020

Le commissaire enquêteur

Laurent CALVET

- 26 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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B – CONCLUSIONS MOTIVEES DE L’ENQUETE PUBLIQUE PREALABLE

1- Rappel concernant l’organisation de l’enquête publique

Conformément aux dispositions de l’arrêté du maire d’Arbellara en date du 16 juillet 2020 l’enquête publique préalable au projet de révision de la carte communale d’Arbellara s’est déroulée pendant 34 jours consécutifs du lundi 21 septembre 2020 au samedi 24 octobre 2020 inclus en mairie de la commune.

Le public a été averti de l’opération par voie d’affichage dans 2 journaux, en trois endroits de la traverse de la commune ainsi que sur la mairie et l’arrêté du maire affiché sur le tableau administratif de la mairie.

En outre l’avis de publicité ainsi que les pièces du dossier sous forme de fichiers numériques ont été tenus à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête sur le site internet : www.registredematerialise.fr/2028. Deux adresses mail ont été mises à disposition du public : [email protected] et [email protected].

Les registres d’enquête papier et dématérialisé, affectés à l’enquête, ont été ouverts le 21 septembre 2020 et clos le 31 octobre 2019 à 18 heures.

Durant les permanences du commissaire enquêteur en mairie d’Arbellara relativement peu de personnes (16) se sont manifestées et treize (13) observation ont été consignées sur le registre d’enquête ouvert en mairie.

Sur le registre dématérialisé, le dossier d’enquête a été ouvert par 497 personnes, téléchargé 249 fois pour de tout ou partie du dossier d’enquête et 14 observations (dont 1 doublon) ont été consignées sur le registre montrant cependant un intérêt certain pour l’utilité du projet.

Aucun courriel n’a été porté sur les deux adresses mail mises à disposition du public.

L’examen des observations et les réponses apportées figurent dans la partie A : Rapport de l’enquête.

L’examen des observations et les réponses apportées découlent :

- des quelques entretiens avec le public lors des permanences, - les informations données par le bureau d’études, - des réponses exprimées et positions prises par le maître d’ouvrage au vu des observations reçues, - des positions de la MRAe, la CTPENAF et la chambre d’agriculture, et des réponses de la commune, - des visites de terrain.

- 27 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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Ainsi a été menée une analyse détaillée et personnelle concernant la révision de la carte communale d’Arbellara pour en évaluer les avantages et inconvénients

Les points forts du dossier

Sur la forme, il convient de constater un fort intérêt du public qui s’est notamment manifesté au niveau du registre dématérialisé où 497 visites ont conduit à 249 téléchargements de tout ou partie du dossier de l’enquête publique.

L’aide technique du bureau d’études par des plans grand format affichés en mairie a été appréciée facilitant la compréhension des documents par le public, principalement lors des permanences durant l’enquête.

Le respect des procédures administratives et de publicité a été noté.

Il convient de préciser que la commune a tenu compte des positions de la CTPENAF et de la chambre d’agriculture, soulignées par le mémoire en réponse au procès-verbal de synthèse des observations.

Sur le fond, il convient de souligner :

- la décision de la municipalité d’Arbellara dans sa volonté de réduire la surface constructible de la commune tout en répondant aux besoins en logement pour les 10 années à venir (horizon 2030) et d’avoir un document compatible avec les évolutions réglementaires et notamment le PADDUC qui se traduit dans le dossier par une réduction de 55,6 ha à 25,3 ha de la surface constructible ;

- Une identification quantitative des Espaces Stratégiques Agricoles (ESA) et des Espaces Ressources pour le Pastoralisme et l’Arboriculture Traditionnelle (ERPAT) compatible avec le PADDUC ;

- Les modifications restrictives sur des secteurs constructibles retenues par la commune dans son mémoire pour répondre aux observations et positions arrêtées par les personnes morales associées, détaillées au niveau des points faibles du dossier.

Les points faibles du dossier :

Il est constaté l’avis favorable de la Chambre d’Agriculture avec réserve constatant le trop grand gisement foncier permettant la construction de 80 logements pour un besoin estimé de 34logements et s’interrogeant sur le secteur ouvert à l’urbanisation d’Acoravo.

De même il convient de retenir l’avis défavorable de la CTPENAF assortit de recommandations demandant d’exclure deux parcelles constructibles sur le secteur d’Acoravo et de réduire de 6,4 ha le zonage constructible sur le secteur du village sur quatre groupes différents de parcelles.

Il convient aussi de s’interroger sur l’analyse faite par le maître d’ouvrage des projections démographiques et de ce fait des projections de production de logements à partir d’une

- 28 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 évaluation du chiffre de la population en 2016 qui semble un peu forte. Retenir le seul chiffre donné par l'INSEE, sans comptabiliser les habitants d’Arbellara qui résident hors du village et qui n’y sont que le week-end et les vacances, aurait été plus logique et appliquer une croissance démographique annuelle moyenne de +1,2% au lieu de +1,4 % aurait conduit à un besoin en nombre de logements plus réaliste.

On ne peut que regretter la décision du maître d’ouvrage d’avoir conservé des secteurs constructibles sur nombre de parcelles, soit agricoles (classées ESA ou bénéficiaires de subventions de la PAC), soit en discontinuité du bâti existant sur lesquelles ont porté les observations des personnes publiques associées. De même d’avoir maintenu le secteur constructible d’Acoravo, en tant que hameau au sens de la loi Montage et du PADDUC, malgré les avis défavorables émis lors des réunions préalables avec ces mêmes personnes publiques associées, soulignés par l’association U Levante dans son observation lors de l’enquête.

Observations prises en comptes par la commune

A la suite de l’enquête il a été adressé pour avis à la commune, le procès verbal des observations. Dans son mémoire en réponse aux observations émise lors de l’enquête et aux avis des personnes associées, la commune a donné satisfaction à un certain nombre d’observations émises lors de l’enquête ou provenant des personnes associées.

Elle propose en particulier de satisfaire aux avis et requêtes des personnes morales associées suivant :

La commune répond favorablement aux demandes des services de l’état, de la CTPENAF, de la Chambre d’Agriculture de Corse-du-Sud et de l’association U Levante et notamment de réduire le gisement foncier de 6,6 hectares pour tendre vers un gisement de foncier résiduel de 9 hectares.

Elle opte pour une large réduction du périmètre de son projet de révision de la Carte Communale : - Exclusion totale du secteur d’Acoravo : 4,07 hectares. – - Réduction du périmètre de la zone constructible du village d’Arbellara sur :

o Le secteur sud-est : exclusion des parcelles 586, 587 et 222 section B pour une surface de 2 hectares déclarées à la PAC o Le secteur sud-ouest : exclusion de la parcelle 348 section B pour une surface de 0,4 hectares o Le secteur nord-ouest : exclusion des parcelles 367, 323, 319, 351, 352, 371, 370 section B pour une surface de 1,5 hectares o Le secteur nord-est : exclusion de la parcelle 511 section A pour une surface de 0,0649 hectares et intégration des parcelles 670 et 671 section A pour une surface de 0,2648 ha (r o Le secteur nord village : exclusion des parcelles 21, 22, 74, 75, 79, 92 section A sont enclavées pour une surface de 0,4714 hectares. o Soit une réduction totale de 8,2 hectares en faveur des espaces à risques, agricoles et pastoraux. Cette réduction permettra de mieux dimensionner le foncier à urbaniser avec les besoins en logements de la population.

Ce choix de réduction a été fait pour le projet de révision de la carte communale respecte les principes généraux énoncés aux articles L. 110 et L. 121-1 du code de l’urbanisme et pour qu’il soit compatible avec les dispositions des documents de portée supérieure comme le PADDUC.

De ce fait il convient de retenir les options de la commune et dans ce cas d’émettre une recommandation sur chacun des secteurs : nord-ouest, sud-ouest, sud-est et nord du village.

- 29 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

E20000016 / 20 Par contre, il ne peut être donné un avis favorable sur l’option de la commune sur le secteur nord- est où l’ensemble des parcelles est constructible à l’exclusion de la parcelle A511. L’ensemble ne constitue pas une zone constructible en continuité du bâti existant au sens de la loi Montagne et du PADDUC ; en conséquence, il convient que la modification en zone non constructible de la totalité des parcelles, comme cartographiée dans le rapport, soit effectuée avant le passage du dossier en conseil municipal pour approbation de la carte communale, ce qui fait l’objet d’une réserve.

Sur la base des éléments qui précèdent, compte tenu de l’état actuel du dossier, de sa qualité, de l'analyse des observations formulées lors de l’enquête, des réponses apportées par le maître d’ouvrage, et relevant que le projet de révision de la carte communale de la commune d’Arbellara tiendra compte de la loi montagne et sera compatible avec le PADDUC, il est émis un AVIS FAVORABLE assorti d’une réserve relative à la non constructibilité du secteur nord-est et des recommandations relatives à la réduction du périmètre constructible des quatre secteurs sud-est, sud-ouest, nord-ouest, nord et du secteur d’Acoravo.

Fait à , le 30 novembre 2020

Le commissaire enquêteur

Laurent CALVET

- 30 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.

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DOCUMENTS ANNEXES AU RAPPORT DE DEROULEMENT DE L’ENQUETE ______

Les documents annexés ci-après au rapport de déroulement de la déclaration d’utilité publique du projet de révision de la carte communale d’Arbellara sur le territoire de la commune sont :

- Arrêté du président du tribunal administratif de Bastia n°E20000016 /20 du 02 juillet 2020, - Délibération du conseil municipal d’Arbellara du 05novembre 2019, - arrêté du maire d’Arbellara du 16 juillet 2020, - l’avis d’insertion : 1er avis au public dans le journal Corse-matin du 01 septembre 2020, - l’avis d’insertion : 2ème avis au public dans le Corse-matin du 21 septembre 2020, - l’avis d’insertion : 1er avis au public dans le journal Le Petit Bastiais semaine du 31 août au 06 septembre 2020, - l’avis d’insertion : 2ème avis au public dans le journal Le Petit Bastiais semaine du 21 août au 27 septembre 2020, - l’avis au public, - le certificat d’affichage de la commune, - la décision de la MRAe du 21 janvier 2020, - l’avis de la CTPENAF de Corse du 28 janvier 2020, - l’avis de la Chambre d’Agricultures de la Corse du sud du 24 février 2020, - le courrier au maire d’Arbellara du 24 octobre 2020, - le procès verbal de synthèse de l’enquête publique du maire du 2 novembre 2020, - le mémoire en réponse du maire d’Arbellara du 17 novembre 2020, - le mail de demande au maire de prolongation des délais du 17 novembre 2020, - la carte IGN du secteur nord-est du village, - photos de l’affichage de l’enquête.

- 31 - Révision de la carte communale Commissaire enquêteur Laurent Calvet d’Arbellara.