Les Cahiers Du Journalisme (Vol.2, No 2, 2018)
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2 Seconde série, n°2 nd semestre 2018 RECHERCHES L’actualité culturelle DÉBATS Bernard Miège : la presse comme industrie Périls et promesses de l’intelligence artificielle Peut-on vraiment croire à la « disruption » ? Éditeur : Volume 2, numéro 2 Université d’Ottawa Bertrand Labasse Second semestre 2018 Coordinateur : ISSN (imprimé): 1280-0082 Université Laval ISSN (numérique): 2118-7169 Thierry Watine http://cahiersdujournalisme.org Dépôt légal à parution Autres membres du comité éditorial : Directeur de la publication Université d’Artois École supérieure de journalisme : de Lille Gloria Awad Pierre Savary Université d’Ottawa Marc-Francois Bernier Université Grenoble Alpes Publiés par : Bertrand Cabedoche Université de Sherbrooke Marie-Ève Carignan Université de Strasbourg Christophe Deleu Université Paris 1 Patrick Eveno 50, rue Gauthier-de-Châtillon Institut d’études politiques de Lille 59046 Lille cedex Nicolas Kaciaf FRANCE Université Bordeaux Montaigne Tél. : +33 3 20 30 44 00 Marie-Christine Lipani En association avec : Université catholique de Louvain Marc Lits Université Paris 2 Arnaud Mercier Université d’Antananarivo Marie Jeanne Razanamanana École supérieure de journalisme de Lille Pierre Savary 542, avenue King Edward Les Cahiers du journalisme - Recherches Ottawa, Ontario K1N 6N5 remercient par ailleurs les nombreux chercheurs CANADA qui acceptent d’assurer l’évaluation anonyme Tél. : +1 613 562 5246 externe des soumissions de la section Recherches et qui composent à ce titre le comité de lecture international de la revue. Édition imprimée : ISBN 978-2-7603-2846-4 [email protected],95 CAD - 27,00 EUR http://presses.uottawa.caDiffusion et distribution (tous pays) : http://cahiersdujournalisme.org/soumettrePour soumettre un article ou réagir à un texte publié, voir : editeurs.cahiers presstech.org ou écrire à : ÉDITORIAL À contre-courant ? À l’ère des écrans, consacrer à l’avenir du journalisme une revue imprimée cacherait-il un message ? Si oui, ce n’est pas exactement celui que l’on pourrait croire. Dissipons quelques confusions... - - - - u cas où quelqu’un ne l’aurait pas re à des temps révolus. En tout cas un entête marqué, l’instantanéité et la dématé ment malvenu pour une revue qui se pro rialisation ont transformé le paysage pose de contribuer utilement à éclairer les dans lequel s’inscrit le journalisme actuel et évolutions et les perspectives du journalisme d’aujourd’hui. - dans lequel il s’efforce de durer. Certes,e ces Cahiers tendances ne sont pas totalement inédites : Si tel était le cas, cela n’aurait en réalité aucu- on s’inquiétait de la première au XIX siècle- ne importance puisque les professent (le télégraphe…) et de la seconde à peine plus une constante impartialité1 vis-à-vis des sou Atard (la diffusion hertzienne…). Mais leur em missions qu’ils publient : aussi néophiles ballement achève aujourd’hui de disloquer ou néophobes qu’elles pourraient s’avérer, les repères et les prévisions d’un métier dont seuls comptent l’intérêt et la consistance de certains annoncent même la fin. ce qu’elles avancent. Et une thèse déplaisante est souvent beaucoup plus stimulante qu’un- Dans ces conditions,Cahiers il y avait du journalisme quelque chose propos convenu (même si elle s’expose, bien d’insolite, presque d’incongru à lancer une sûr, à des contradictions dans le numéro sui nouvelle série des . En vant). fait d’instantanéité, de longs mois s’écoulent entre deux parutions. Pour ce qui est de la Mais si la revue ne renonce pas aux formats virtualité, elle s’obstine à publier une édition traditionnels de l’édition, quand d’autres se- paginée et imprimée, dont- la miseL’innovation en page ne satisfonttechnique de systèmes de publication en ligne s’autorise que quelques- et professionnelle : automatisés et non pa transgressions, générale ginés, ce n’est pas pour ment volontaires, des usa souvent nécessaire, être un bastion du passé. ges les plus traditionnels parfois inévitable et Le medium n’est pas le du code typographique.tweets toujours intéressante. message ou, en tout cas, Il faudrait, en outre, des- ce n’est pas ce message-là. centaines de pour Si ce choix éditorial assez contenir un seul de ses ar astreignant devait être ticles. Et ils ne s’effacent pas. Ils ne peuvent- interprété comme le signe d’une quelconque même pas recevoir de mise à jour, si ce n’est- réticence, celle-ci ne viserait sûrement pas- sous la forme d’un autre article. Pire, les pro l’innovation technique et professionnelle, ducteurs de la revue livrent une chasse réso souvent nécessaire, parfois inévitable et tou- lue aux liens internet anodins dont quelques jours intéressante. « Elleun identiqueviserait tout mélange au plus de soumissions, mais de plus en plus fréquentes, la confusion qui l’accompagne immanqua - sont machinalement parsemées. blement dans un - 1 Pour qui ne percevrait le marché de l’infor Y compris (faut-il le préciser ?) celles de leurs pro pres collaborateurs, lesquelles, soumises aux mêmes mation qu’à travers l’écran de son téléphone, règles que les autres contributions, n’engagent pas cette posture éditoriale trahirait forcément plus qu’elles la revue et sont tout autant – pour ne un attachement désuet, voire réactionnaire, pas dire plus – offertes à des répliques ultérieures. D4 ISSN 1280-0082 Seconde série, numéro 2 fantaisie, de propagande et de vérité2 » - - - et qui Au bout du compte, les problèmes de confu se traduit à toutes les échelles. Un lien inter sion et les questions de délimitation concep net n’est pas une référence bibliographique, tuelle ou professionnelle comptent parmi les un article édité et stable n’est pas une page plus anciens défis du journalismeCahiers et lesdu jourplus- virtuelle et modifiable, une revue n’esta fortioripas un brûlantsnalisme de ceux qu’il affronte aujourd’hui. En blogue. Aucun jugement de légitimité ici : si feuilletant les 27 éditions des les nouvelles formes médiatiques, et qui se sont succédé depuis 1996, on leurs métissages, peuvent formidablement s’aviserait que la plupart de leurs articles en parlent d’une façon ou d’une autre, et comme enrichir le paysage de l’information, c’est en - due connaissance de ce que l’une ou l’autre on le verra, ce numéro ne fait pas exception. apportent de particulier, mais aussi de la Rien d’étonnant à cela : disjoindre des amal spécificité de ce à quoi elles s’engagent. Les games spontanés ou questionner à l’inverse dissoudre dans un vague bouillon conceptuel des distinctions transcendantales est après- et technique ne reviendrait en revanche qu’à tout le travail normal de la recherche, mais affadir l’ensemble et à dévaluer chacune. Cahiers aussi l’une des conditions d’une réflexion pro C’est du reste dans cet esprit que la nouvelle fessionnelle solide. De même que l’exercice formule des s’est subdivisée en deux constant du scepticisme et d’un débat d’idées revues jumelées mais distinctes, la première- ouvert mais attentif, principes fort classiques et pourtant si modernes que leur nécessité accueillant des textes de réflexion, toujours Les Cahiers du journalisme argumentés mais parfois incisifs ; la secon actuelle se manifeste constamment. de, des travaux de recherche répondant à d’autres critères et soumis à une procédure d’évaluation externe. - 2 Quaderni 7 James W. Carey, « McLuhan : généalogie et des cendance d’un paradigme », , 3 , 1998, p. 111-131 Sommaire D5 Les Cahiers du journalisme - Débats ENTRETIEN D7 Bernard Miège : les particularités des industries culturelles PéclairentOINTS DE celles VUE de la presse écrite D13 D21 Journalisme et démocratie : réponses à W. Joseph Campbell L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer... ou libérer D25 les journalistes ? D31 Fake news Vers un nouveau modèle pour l’enseignement du journalisme CHRONIQUE : une définition s’impose D35 Disruption, piège à cons (de quelques différences entre une analogie et une stratégie) Les Cahiers du journalisme - Recherches R1 DOSSIER R3 Introduction - L’actualitéDevoir culturelle, entre défiance R9 et révérence Monde diplomatique R31 Un siècle de culture au Étude du dispositif du : la couverture R49 de l’évolution de la conjoncture chinoise entre 1975 et 1992 Promouvoir la diversité des expressions culturelles à l’ère R69 numérique : le rôle de l’État et des médias R87 L’actualité culturelle au Québec Le financement participatif de la culture vu par la presse quotidienne régionale : valoriser l’identité et les acteurs R105 du territoire Les musées dans la presse écrite : entre R121 l’événement et le spectaculaire Mêler sa voix aux débats sociaux : quels risques médiatiques R143 prend un musée en exposant un patrimoine sensible ? Les domaines du livre et des bibliothèques dans la presse R159 écrite Le livre dans la presse quotidienne québécoise en 2013 : R177 AportraitUTRES TRAVAUX et analyse R179 Citoyens par excès, citoyens par défaut : les nouveaux usages de l’information en ligne D6 ISSN 1280-0082 Seconde série, numéro 2 R199 Du champ journalistique au champ politique : réflexions sociologiquesTélégramme sur le parcours d’anciens journalistes devenus R217 députés R235 ÉLeTUDES ET DOCUMENTS, ou les vertus oubliées de la concurrence R237 R241 « Les fausses nouvelles : nouveaux visages, nouveaux défis » R245 « When Journalism was a Thing » « Rédactions en invention ; Essai sur les mutations des médias R249 d’information » Autres parutions Les Cahiers du journalisme - Débats D7 ENTRETIEN Bernard Miège : les particularités des industries culturelles éclairent celles de la presse écrite La production de l’actualité est réputée différente de toute autre activité socio-économique. Mais pour Bernard Miège, qui a été durant 40 ans un moteur du renouveau de la théorie des industries culturelles, la presse partage avec celles-ci des similitudes qui gagneraient à être mieux perçues par les professionnels et les responsables de ce domaine. – Dans quelle mesure les évolu- tions globales des industries culturelles peu- vent-ellesLES CAHIERS informer sur celles du journalisme en particulier ? - B. Miège - J’ai un peu contribué à l’enseigne- ment du journalisme et encadré beaucoup de doctorants sur ces questions, mais mon rap port aux métiers du journalisme ne repose pas sur une proximité directe ou une expérience professionnelle.