Valtesse De La Bigne. Ou Le Pouvoir De La Volupté

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Valtesse De La Bigne. Ou Le Pouvoir De La Volupté Valtesse de la Bigne Du même auteur Quelle épique époque, éd. Hors Collection, 1993. Claudie André-D es h ays, une Française dans l'espace, Plon, 1996. Yolaine de la Bigne Valtesse de la Bigne ou Le pouvoir de la volupté PERRIN © Librairie Académique Perrin, 1999. ISBN: 2-262-01108-7 A mon père, tendrement, pour la passion qu'il a mise dans cet ouvrage. Mot de Valtesse de la Bigne à Edouard Manet, le remerciant de son portrait. Avertissement On ne sait jamais ce qu'un nom vous réserve. A la nais- sance, vous héritez de celui de votre père que vous allez porter comme une fleur à la boutonnière. Et puis, un jour, dans un couloir de Nanterre, vous rencontrez un étudiant qui se passionne comme vous pour ses études d'histoire de l'Art. Il s'intéresse particulièrement à Edouard Detaille, peintre militaire quelque peu oublié, qui a donné son nom à la rue où il habite. Intrigué, il s'est renseigné et a décou- vert un artiste qui représente merveilleusement le lyrisme des grandes scènes martiales aux détails scrupuleux, ce qui lui a valu le surnom de « peintre au petit poil ». Et notre étudiant de prendre un air malicieux pour vous demander : « Tu es parente avec Valtesse de la Bigne ? »... « Euh, non, qui est-ce ? » Cette cocotte de la fin du siècle dernier a été la maîtresse d'Edouard Detaille qui lui a peint une galerie de portraits d'ancêtres la Bigne imaginaires... Tiens, tiens, du sexy patriotique dans la famille ? Renseignements pris auprès de votre patriarche de père : « On a bien entendu parler de cette Valtesse, mais elle n'a rien à voir avec nous ! Elle s'ap- pelait Louise Delabigne et a coupé son nom en trois. On appelle ça " la noblesse du sécateur ". » Quelques années passent, et la belle rousse ne cesse de croiser furtivement votre chemin. Vous rencontrez un autre passionné qui vous parle d'Henri Gervex, peintre et amant de Valtesse, surnommée pour ses « attirances picturales », l'« Union des peintres », et vous allez lire leurs lettres chez le petit-fils de Gervex. Un écrivain fasciné par cette période vous raconte ses liens avec Liane de Pougy et vous décou- vrez une page mystérieuse et anonyme sur Internet, simple- ment illustrée de son portrait « A l'ombrelle ». Vous visitez une exposition sur les « Secrets d'alcôve » au musée des Arts décoratifs et tombez en admiration devant le « champ de bataille » de notre horizontale, un lit hallucinant qui accueillait ses ébats amoureux... Bientôt, une romancière réputée vous téléphone et vous raconte qu' elle a vu un ravissant portrait d'une Valtesse de la Bigne par Manet au musée d'Art moderne de New York. Vous lui racontez les frasques de la courtisane, et elle s'écrie : « Mais il faut que tu écrives un livre sur elle, c'est passion- nant ! » Un livre ?... et pourquoi pas ! On retourne à la case départ, chez monsieur votre père qui éclate de rire. Y aurait-il des choses intéressantes à dire sur cette sulfureuse créature ? Voyons voir... Et c'est ainsi qu'est née une équipe, le père et la fille, partie en quête d'une fausse ancêtre. D'un côté, celui qui va fouiller, lire, noter, relire, synthétiser, traquer le moindre indice dans les bibliothèques, les services de police, les rues de Ville-d'Avray ou les recoins de Monaco pour suivre à petits pas le chemin de la belle Valtesse. De l'autre, celle qui mettra en musique la vie étonnante de ces courtisanes dans une fin de siècle folle et mouvementée. Trois années de passion complice ont passé à rédiger ce livre et à recons- tituer l'histoire comme une intrigue policière : « Tu sais, je suis tombé sur des descriptions de maison close de l'époque, savoureux ! », « Je crois qu'il faudrait fouiller du côté des lesbiennes », « Je me demande si elle ne fouettait pas ses clients ». De quoi étonner l'entourage, témoin de certaines conversations entre ce monsieur très respectable et sa fille bien-aimée... Trois années de curiosité attisée par cette femme hors du commun qui a marqué les esprits de son temps, en raison d'un destin fulgurant. Sortie du caniveau, elle va conquérir Paris en quelques mois, pendant la période trouble du siège de 1870, et devenir l'une des « dégrafées » les plus célèbres du siècle. Alors que la plupart des autres vivent au quoti- dien et s'étiolent avec le temps, Valtesse calcule sa destinée avec une maîtrise exceptionnelle et se bâtit une fortune immense. Elle transmettra tout son savoir à la belle Liane de Pougy qui sera son élève et saura profiter de ses conseils avec talent. La forte personnalité de Valtesse en fait la dernière grande courtisane, pour les uns, et une transition entre les « impures » de l'âge de Cora Pearl et les nouvelles « horizontales » de 1900, pour les autres. 1 Enfance de la petite Louise En 1844, la mère de la future comtesse de la Bigne, Emilie Delabigne, une belle Normande de vingt-quatre ans, quitte le Calvados pour s'installer dans la capitale. Elle trouve un emploi de blanchisseuse dans un pensionnat du faubourg Saint-Denis-Saint-Lazare. Plutôt aguichante et légère de la cuisse, elle se met rapidement en ménage avec l'un des membres de cet établissement, Normand lui aussi, un « pet de loup » qui lui fait sept enfants. Mais notre paysanne se lasse d'entretenir un paresseux alcoolique et finit par le quitter, emportant bagages et enfants pour s'installer au dernier étage d'un immeuble crasseux de la rue Paradis-Poissonnière. Elle entre comme gouvernante chez le docteur Jobert de Lamballe, puis, à la mort de celui-ci, devient inspectrice à l'Institution de jeunes filles de Vaugirard, dirigée par Mme Barral. Née en 1848, la petite Louise grandit rue Paradis- Poissonnière, au milieu d'un quartier ouvrier encore peu habité où sont rassemblés artisans et petites entreprises qui fabriquent galons, broderies, dentelles et passementeries. 1848, c'est le temps des espérances soulevées par la révolution de Février qui chasse Louis-Philippe et installe un régime républicain avec un président élu, pour la pre- mière fois, au suffrage universel masculin. Mais c'est aussi le moment d'une crise économique si aiguë que l'on voit resurgir le spectre de la disette. La pauvreté, le manque d'hygiène, une alimentation précaire précipitent, dès l'année suivante, le retour du choléra. Le Paris de ce milieu de siècle sent l'urine et le saindoux brûlé ; il n'est guère différent de celui que découvrira Zola quinze ans plus tard ! « A Paris, lorsque les gens ne possèdent en tout et pour tout qu'une pièce, ils ne savent souvent pas comment s'y loger. Toute la nuit, l'enfant empêche les parents de dormir, puis il faut le baigner, l'habiller, l'occuper, le changer vingt fois par jour et tout cela dans un espace de quelques mètres carrés. Bientôt le logement se change en tanière, il n'y a pas moyen de le tenir propre. La petite fille grandit dans cette prison. Lorsqu'elle a trois ans, elle salit moins, mais occupe autant de place. Elle saute sur le plancher, arrache les rideaux, fait un bruit infernal. Les beaux jours, ses sorties se limitent à une promenade sous la conduite de sa mère dans le square voisin. Mais si le temps est mauvais, elle reste enfermée des semaines entières et commence à dépérir dans sa cage étroite. » On imagine la vie d'Emilie avec ses sept enfants ! D'au- tant que la lingère, dont la vie sentimentale semble fort agi- tée, a d'étranges attentions pour sa fille à qui elle prédit un grand avenir : « Le matin, lorsque l'amant s'en était allé, elle entrait dans la chambre et découvrant la petite, sans se soucier de savoir si elle était fatiguée, elle étendait sur le corps rose et frissonnant un drap mouillé. C'était héroïque de sa part car elle risquait de tuer la mignonne — tant pis — sous l'im- pression glaciale, les seins se gonflaient et la chair se raffer- missait. Aussi la mère, avec la conscience du devoir rempli, pouvait répéter " Vous verrez, la petite sera une merveille, elle sera épatante ! " » raconte Arsène Houssaye un des futurs grands confidents de Valtesse. 1882.1. Arsène Houssaye, « Les Parisiennes d'amour », in Panurge, Valtesse ne se plaindra pas de cette éducation particulière et, un jour, elle dira à l'une de ses amies, le sourire aux lèvres : « Maman était si belle, ma chère, que chaque fois qu'elle sortait, elle faisait au moins trois hommes ! » La prostitution reste malheureusement le meilleur moyen de sortir de cette misère, car « on peut écrire tout ce que l'on voudra sur l'indignité de cette institution aux multiples visages [la prostitution], il n'en est pas moins vrai qu'une prostituée riche est plus heureuse qu'une ouvrière pauvre 1 ! ». Pourtant, Napoléon III, l'ancien président élu qui s'est proclamé empereur, s'intéresse de près au sort du peuple, contrairement à ce qu'en diront les républicains ou cer- tains nantis, comme Victor Hugo. Passionné d'urba- nisme, il est à l'origine des premiers logements sociaux. Il finance avec ses capitaux personnels une « œuvre des loyers » et lance un programme audacieux de logements ouvriers pourvus de commodités sanitaires, de conditions d'hygiène acceptables et d'une permanence médicale gratuite. Mais c'est sans compter sur les hurlements des bien-pensants qui s'insurgent contre ces modernités. Mal compris ou trop en avance sur son temps, Napoléon III ne parvient qu'à achever une seule cité, rue Rochechouart, et à créer la Société coopérative immobilière des ouvriers de Paris.
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